- Speaker #0
On redonne vie à ce lieu qui était un lieu pour les habitants. Le déclic, ça a été les sourires sur le visage des enfants.
- Speaker #1
Parce que vous avez accueilli une quinzaine de personnes qui étaient sinistrées, complètement abattues. Mais je trouve que c'est ces moments-là qui font que la relation va encore plus loin. Et là, encore une fois, l'émotion nous emporte.
- Speaker #2
Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Au fil des rencontres. On entend souvent dire que les entreprises privées et les services publics fonctionne dans deux mondes opposés. D'un côté, l'efficacité économique, la performance, la rentabilité. De l'autre, l'intérêt général, le service aux citoyens, les contraintes administratives. Et si cette vision était dépassée Aujourd'hui, nous allons parler d'une réalité bien différente. D'un modèle qui prouve qu'ensemble, ces deux univers peuvent accomplir bien plus que ce que nous imaginons. Quand le privé et le public s'unissent pour le bien commun, ils créent des projets concrets, humains, qui transforment nos territoires et renforce les liens entre les habitants. Préparez-vous à une conversation inspirante qui montre que le changement est déjà en marche et que, loin du fatalisme ambiant, il existe des solutions concrètes à portée de main et d'humain. Bienvenue dans Au fil des rencontres, un podcast Châteauforme. Bonjour, je suis Céline et je suis ravie de vous retrouver car aujourd'hui nous allons parler d'un sujet qui montre que lorsque l'humain est au cœur des projets, tout devient possible. à savoir la collaboration entre les services publics et les entreprises privées pour le bien commun. Un fonctionnement qui, loin des idées reçues, peut transformer une commune et enrichir le lien entre les habitants et les différentes parties prenantes. Pour illustrer cela, j'ai le plaisir d'accueillir deux invités qui font l'expérience au quotidien de cette collaboration réussie, Madame Christine Autinzio, maire de Crécy-la-Chapelle et titouan vilchien, couple d'hôte de la maison Châteauforme de Crécy-la-Chapelle. Bonjour Christine, bonjour Titouan, je suis ravie de vous accueillir.
- Speaker #1
Bonjour Céline.
- Speaker #0
Bonjour Céline, merci de l'invitation.
- Speaker #2
Avec grand plaisir, et alors avant de plonger dans le vif du sujet, j'aimerais vous poser la question que je pose à tous mes invités. Votre café ou votre thé, autrement dit votre moment du matin, vous l'aimez comment
- Speaker #1
Alors café, dans un grand bol, jamais sur le pouce, mon moment à moi où je prends le temps pour bien démarrer.
- Speaker #2
C'est important. Et toi, Tito
- Speaker #0
À mon café idéal, c'est au soleil, avec un brin d'air frais. Mais la réalité du quotidien fait que d'abord, j'aime bien dire bonjour à toute l'équipe. Et une fois que l'activité est lancée, je me pose dans le bureau. Et c'est un moment que j'apprécie. Je n'aime pas faire dix choses à la fois en prenant mon café. J'aime que ce soit un moment. Donc, je l'apprécie de cette façon-là.
- Speaker #2
Très bien. Je vous remercie tous les deux. Et alors, justement, avant de rentrer dans le vif du sujet et d'approfondir cette conversation. J'aurais aimé que vous nous rappeliez vos rôles respectifs pour que nos auditeurs comprennent pourquoi aujourd'hui on se rencontre pour une conversation enrichissante.
- Speaker #1
Alors moi je suis Christine Autanzio, élue depuis 2001 en tant que maire adjointe et j'ai pris ma fonction de maire en décembre 2022. Et dans ce cadre j'ai la chance de pouvoir connaître mes habitants et ceux qui sont là depuis peu de temps. temps, mais qui ont bien voulu ouvrir la porte. Je suis rentrée et je vous raconterai.
- Speaker #2
Super. Et toi,
- Speaker #0
Titouan Je suis couple d'hôtes Ausha de forme de Clécy-la-Chapelle. Je travaille en duo avec ma femme, Lucie. Notre rôle au quotidien, c'est d'accueillir nos participants pour leur faire vivre une expérience mémorable, différente, et pour ça, d'accompagner nos talents. On est accompagnés d'un cadre de travail assez idyllique.
- Speaker #2
Puisqu'effectivement, vous êtes en pleine campagne, dans une jolie commune.
- Speaker #0
Absolument. On est aux abords de Crécy-la-Chapelle, dans un parc avec 25 hectares, dans un château du XIXe siècle. On peut accueillir ces participants-là dans ce brin d'histoire et leur faire vivre une expérience un peu différenciante.
- Speaker #2
De toute façon, nous allons approfondir tout ça. Je vous remercie tous les deux. Effectivement, on va le voir ensemble. Parfois, il suffit d'une discussion, d'une idée lancée au bon moment pour qu'un projet prenne vie. Christine Titouan, est-ce que vous pouvez nous raconter la genèse de cette rencontre, j'allais dire avec un grand R, entre la mairie et la maison châteauforme de Crécy-la-Chapelle
- Speaker #1
Alors, je pense que le premier contact s'est passé l'année dernière, au moment où nous cherchions un site pour un événement, la chasse aux oeufs, pour Pâques. Et nous avons pensé au parc du château. Il s'imposait, car les anciens crésois nous en parlaient. Ils ont un attachement tout particulier à cet édifice, puisqu'en fin de compte, ils allaient courir dans le parc, jouer au ballon, se divertir. Et le château étant juxtant l'école maternelle, les enfants de l'école maternelle allaient de façon très fluide entre la cour et le parc. Ce parc... qui était assez emblématique, un endroit qui faisait fantasmer les habitants. Et donc derrière ces grandes grilles, où on apercevait difficilement ce qui s'y passait, je pense que c'était un lieu qu'on pouvait identifier pour ce type d'événement. Donc c'est avec une grande simplicité que Titouan et Lucie se sont intéressées à notre demande et ont accepté assez rapidement d'ailleurs. cet enjeu. Et donc, nous avons pu le réaliser avec votre participation, d'ailleurs, Titouan. Et du coup, ça a été un grand moment où toutes les familles sont venues, enfants, grands-parents, parents, vous-même. Je pense que vous étiez, comment dire, derrière le bar à un moment donné. Voilà. Et un grand moment de partage, de partage, de souvenirs et de découvertes pour certains.
- Speaker #0
Donc oui, il y a eu cet événement, effectivement, qui était une vraie réussite. On ne s'attendait pas à autant de monde. On a reçu presque 1000 personnes sur un créneau de 3 heures, avec plein de sourires sur les visages des enfants qui couraient dans le parc. Donc ça change de nos participants, effectivement, qui ont le même sourire, mais pas pour le même objectif. Mais c'est vrai qu'il y a aussi une passation. Notre ancien couple, Elodie et Maxime, sont partis dans notre château et ils nous ont donné du coup les contacts de Madame la maire. Et donc quand on a pris nos fonctions, 15 jours après, on est directement allé à l'émerie, à sa rencontre, pour un moment informel dans son bureau. On nous a reçus autour d'un café, on a parlé. C'était un moment où on a pu échanger du coup sur un peu nos parcours de vie. Et c'est à ce moment-là que Christine a pu me donner les contacts de la police municipale, des pompiers, de la gendarmerie, pour faciliter un peu notre vie au quotidien. Et c'est vrai que ça nous a pas mal aidé parce qu'on a pu... les rencontrer un à un et se présenter à eux. Et au quotidien, finalement, on est en collaboration, que ce soit quand on a des incidents sur le site avec les pompiers ou quand l'agenda mourit, a besoin de faire la salle de genièvre, ils nous appellent également. Et donc, du coup, il y a vraiment une relation main dans la main avec l'ensemble des locaux et des élus. Et donc, c'est vrai que cette première rencontre nous a permis de... De nous rassurer parce qu'on arrive dans un nouvel environnement qu'on ne connaît pas, qu'on ne maîtrise pas. Et on se sent tout de suite bien accueilli et mis en confiance. Et donc, on sent qu'on va pouvoir fonctionner et aller dans la même direction.
- Speaker #2
Oui, et puis c'est ça, j'imagine, avec cette notion de travailler sereinement, parce qu'on est là avant tout pour faire son travail, et de se dire, au moins, on va pouvoir le faire dans des bonnes conditions globales. Et on voit très vite, du coup, l'entente a été enrichissante. Et comment est venue, j'allais dire, les différentes idées de faire en sorte que ce lieu, qui est habituellement réservé aux événements professionnels, devienne accessible aux habitants C'est-à-dire qu'on a eu cette première chasse aux œufs. D'ailleurs, grande question, est-ce qu'elle est réitérée J'allais dire, est-ce que, voilà, c'était l'année une l'an dernier, on est à l'approche de Pâques dans quelques semaines. Est-ce que les œufs vont être cachés dans le jardin ou pas Première question, j'allais dire. Et puis voilà, comment on fait en fait pour faire vivre ça finalement
- Speaker #0
Alors effectivement... il y a une édition de au Château-Femme de Crécy, la chapelle on vous attend nombreux pour ce moment comment on décide de le faire l'ensemble de nos des commerçants avec qui on travaille sont finalement de Crécy que ce soit la boulangerie, la fleuriste tous nos talents sont issus de Crécy ou des villages aux alentours et moi j'ai une rencontre qui m'a marqué c'est avec mon gars Regis Et il me racontait qu'il allait avec son père le week-end dans le parc chercher du cresson, parce qu'il y avait une cressionnière. Et il me disait Depuis que vous êtes arrivé en 2003, je n'y suis jamais allé. Parce qu'il faut savoir que ça fait 21 ans que du coup, Châteauforme utilise le Châteauforme de Crécy pour faire des séminaires. Et donc depuis 21 ans, les crésois ont très peu d'accès. Et cette phrase, et puis l'ensemble des rencontres... Avec les différents habitants, nous ont donné envie, avec Lucie, de se dire, on peut essayer de faire deux fois par an une connexion, où on ouvre ce parc et on redonne vie à ce lieu qui était un lieu pour les habitants. Et l'année dernière, le déclic, ça a été les sourires sur le visage des enfants. Et des talents également, parce que tous nos talents sont venus pour nous prêter main forte. On avait fait des crêpes, on avait fait des barbes à papa, des gaufres, et finalement... Ça a été un plaisir pour eux de venir à ce moment-là et également de voir toute cette énergie transpirer de la part des habitants. Mais également des rencontres parce que grâce à Pâques, j'ai pu rencontrer le directeur des commerçants qui m'a donné des contacts pour faire des travaux Ausha. Donc finalement, ces événements sont aussi un moment de rencontre où on permet de faire un peu de réseau avec des commerçants et de montrer un peu l'ADN de Châteauforme. C'est-à-dire que depuis qu'on a fait des ouvertures, on reçoit beaucoup plus de CV, on a moins de difficultés à recruter. Peut-être parce que le rayonnement que les habitants en font quand ils viennent à ce genre de moment transpire la bonne humeur, transpire la chaleur ajoutée. Et donc finalement, quand un habitant voit peut-être une inœuvre sur Indeed, il la diffuse peut-être plus facilement en encourageant à postuler. Et donc on n'a pas de problème de recrutement avec Lucie. Est-ce que c'est un facteur Je ne sais pas. Mais on a cette sensation, en tout cas, d'avoir beaucoup plus de demandes de talents qui sont dans un périmètre proche.
- Speaker #2
Oui, bien sûr. Et puis, je pense que c'est ce qu'on disait tout à l'heure, ce que vous disiez, Christine, c'est-à-dire que parfois, quand on a un château avec des grilles fermées, ça peut être impressionnant. Alors qu'en fait, une fois qu'on ouvre la porte et qu'on voit l'envers du décor et qu'on y trouve des gens charmants, accueillants, forcément, ça transforme les relations, ça élargit la communauté. Et c'est vrai que ça semble fascinant parce qu'on a l'impression que ce lieu a une double vie. Au-delà des rencontres professionnelles, c'est vraiment devenu, du coup, de ce que je comprends, un espace de rencontres, de partage ouvert sur l'extérieur. Et pour le coup, quels sont les retours des habitants J'allais dire au-delà de la chasse aux oeufs, puisqu'on voit à quel point, visiblement, petits et grands étaient ravis. Mais tu disais effectivement, tu parlais d'une facilité de recrutement. Mais au-delà de ça, j'allais dire de manière peut-être plus, je ne vais pas dire... politique, mais de manière plus sociale. Est-ce qu'il y a une appréciation de cette ouverture du château
- Speaker #1
Oui, je pense que les habitants sont heureux de retrouver cet espace, comme le disait Titouan, c'est une espèce chère à leur cœur, de par leurs souvenirs. Et puis pour les autres, c'est une découverte. C'est un très beau parc qui n'est pas plat, qui est vallonné, qui est arboré, qui est fleuri, 25 hectares quand même, il faut les parcourir à pied. Donc avec ce beau château au milieu, c'est une vraie découverte pour certains. Donc en fin de compte, ce château, il a son histoire aussi, que vous savez aussi raconter. Et je pense que le bouche à oreille se fait, se construit comme ça au sein de Crécy-la-Chapelle. Et c'est vrai par rapport à ce que vous disiez précédemment avec vos talents. Moi, j'ai découvert que j'avais un talent à côté de chez moi, un voisin qui travaille à Châteauforme et qui m'a fait part du fait qu'il y était bien parce qu'il n'y avait pas de hiérarchie. Voilà, chacun avait une certaine autonomie. Vous avez le respect de ces personnes et ça, c'est sûrement une vraie valeur ajoutée. Voilà.
- Speaker #0
Et je compléterais, je pense qu'il y a deux... Deux choses importantes, nous quand on ouvre, on a la sensation, il y a deux émotions. Il y a la curiosité et il y a le souvenir. On a des gens qui viennent nous voir et qui font une passation de souvenirs. Quand j'étais jeune, Madame de Mousty, donc il faut savoir que le comte de Mousty était le propriétaire à l'époque du château, construit en 1851, et ils sont restés dedans jusqu'en 2003. Et donc il y a une vraie histoire pour eux, et donc jusqu'en 2003... L'école qui était à côté, les enfants pouvaient accéder au parc. Et donc ils nous racontent des souvenirs où Madame de Mousty les attendait avec des gâteaux, des marches, ils pouvaient jouer dans le parc, il y avait les scouts qui accédaient également. Et donc ils nous racontent toutes ces petites anecdotes. Et nous ça nous enrichit aussi du coup de l'histoire de ce site, parce qu'on la partage auprès de nos participants. Et on voit leur émotion de la transmettre à leurs enfants, parce qu'ils sont devenus adultes, et donc c'est un moment de passation pour eux de se venir, et donc de réouvrir deux fois par an ces portes. pour créer cette rencontre entre des anciens élèves qui se rencontrent, entre leurs enfants. Finalement, on continue à faire ce qu'on fait au quotidien avec notre métier dans un cadre plus personnel. Je pense qu'on a besoin de ça aussi, deux fois par an. On a besoin de ce retour à une réalité et à une retour humaine avec ses habitants. Ce site leur appartient aussi en partie, étant donné qu'ils ont vécu à proximité. Donc on continuera tant que possible à le faire et cette année il y a Pâques et le deuxième événement c'est la journée de l'environnement. La mairie est venue nous chercher pour savoir si on se prêtait au jeu de cet événement. En vue de notre statut de société à émission, on se disait que c'est le moment opportun pour nous de les suivre sur ce projet. Donc on a trouvé nos deux projets de l'année, Pâques et la journée de l'environnement qui aura lieu le 17 mai. Et puis dans la voiture, parce qu'on a fait du covoiturage pour venir, Madame Hortensio m'a partagé une quinzaine d'idées pour d'autres projets. Donc c'est chouette parce qu'au-delà de ces événements, on peut aussi créer des collaborations avec des associations de peintres, de jeux. Il y a le Moulin Jaune à Crécy qui est un endroit assez important. Je pense que vous l'expliquerez mieux que moi. Donc voilà, je pense que c'est le début d'une belle collaboration entre la mairie et Châteauforme.
- Speaker #2
Et alors c'est marrant parce que je suis ravie de vous entendre, parce que souvent on entend quand même que le public et le privé fonctionnent sur des logiques différentes. Et pourtant ici, on voit une très belle synergie. Quelle est votre manière respective, Alain et à l'autre, de voir les choses par rapport à ça Parce qu'on a quand même des intérêts publics encore une fois, qu'on le veuille ou non, je veux dire, c'est un écosystème et on a des intérêts privés. Donc voilà. Quelle est votre valeur ajoutée Qu'est-ce qui fait qu'en fait vous vous tendez la main l'un et l'autre respectivement
- Speaker #1
Alors c'est vrai que vous aviez précisé à un moment donné dans votre introduction, c'est qu'on anime vers un intérêt général le service aux citoyens. Je pense que Titouan, c'est le service à vos clients. Alors, vous ne les appelez peut-être pas comme ça, parce que vous avez une certaine terminologie à Châteauforme. Donc, ce sont...
- Speaker #0
Nos participants.
- Speaker #1
Vos participants. Donc, en fin de compte, moi, ce sont mes administrés, mes habitants. En tout cas, effectivement, ces deux entités peuvent être paradoxales. Et en fait, je pense que le socle commun que j'y trouve, c'est la valeur humaine. Je pense que c'est au travers de ça qu'on s'est sentis embarqués tous les deux. De par vous, votre regard sur vos talents, vos participants, et moi sur le côté social et avec mon attrait d'être en proximité avec ma population. J'espère, en tout cas c'est mon engagement, de contenter les gens par rapport à leurs problèmes. Donc chaque jour j'essaie au moins de résoudre un problème. Donc je me dis que je fais sûrement un heureux. Moi ça me satisfait par rapport à ma gérant définie. Mais ça je suis certaine que c'est ça. Parce qu'au-delà de l'économie, parce que bien sûr il faut que je gère un budget communal, vous avez aussi à gérer le vote au niveau de l'entreprise. Mais pour se faire plaisir, c'est l'humain derrière. Voilà, et moi j'y crois beaucoup.
- Speaker #0
Et nous, ce qui nous a plu avec Lucie, c'est qu'on a senti qu'il y avait des valeurs communes, que ce soit aussi avec la Madame la maire que ses administrés, et on sent qu'on a la même philosophie. On a été invité au vœu de la maire, et ce qui nous a plu, c'est qu'elle a refusé un projet immobilier d'envergure à Crécy, alors que ça allait apporter 600 habitants en plus. 160, pardon. Et sauf que ça allait avoir un impact assez conséquent, finalement, sur le quotidien de la commune, en termes d'infrastructures, en termes d'écoles, en termes de routes, de commerce, de tout. Mais à Contraryo, il y a un nouveau projet qui est en fin de se créer en ce moment, c'est le projet d'Aumani, où on va avoir une maison de retraite en colocation. Et donc, je trouve que les paroles sont en corrélation avec les actions. Ce n'est pas des paroles en l'air. C'est-à-dire que quand il y a des convictions, les convictions sont menées jusqu'au bout, jusqu'aux actions. Et du coup, on ressent même jusqu'aux administrés. C'est-à-dire que la DST, Sabrina, la directrice des services techniques, pendant les inondations, elle nous appelait, je pense, toutes les trois heures pour savoir comment on allait.
- Speaker #2
Quand tu parles des inondations, c'est les récentes inondations à Crécy. Tu peux nous en dire un peu plus par rapport à ça Au combat d'octobre,
- Speaker #0
il y a eu la tempête Kirk qui a frappé la Seine-Marne. Et donc, Récy s'est retrouvé sous les eaux, 1m50 d'eau au plus haut. Et donc, le château a été touché également en amont. Et le plus dur a été pour les habitants qui se sont retrouvés sous l'eau. Et pendant cette période-là, malgré qu'il y avait tous les habitants à gérer, même les administrés ne nous ont pas laissé nous, ils nous ont aidés, ils nous ont épaulés. Ils nous appelaient pour savoir ce qu'on avait besoin, ils nous ont prêté du matériel. Ils ont fait venir une compagnie pour enlever tous les embâcles qui bloquaient les différentes écluses et ponts. sans même qu'on leur demande quoi que ce soit en fait. Ça s'est fait naturellement parce qu'ils ont une valeur qui sont les mêmes que les nôtres. Et donc quand on part de ce postulat-là où les valeurs sont similaires, forcément notre investissement au quotidien par rapport à la mairie, par rapport aux habitants, il est beaucoup plus facile. Parce qu'on y croit et qu'on est convaincu que ce ne sont pas que des paroles.
- Speaker #2
Bien sûr, et en fait quand je vous entends tous les deux et connaissant forcément Châteauforme, j'ai l'impression qu'il y a cette notion de... prendre plaisir à faire plaisir. C'est-à-dire qu'effectivement, vous avez grand plaisir à satisfaire vos administrés, de la même manière que Titouan a grand plaisir à satisfaire ses participants. Et finalement, c'est toujours cette même logique, ce même moteur.
- Speaker #1
Ça donne du sens. Je voudrais juste rebondir sur les inondations, si vous le permettez, parce que Titouan a été très humble par rapport à ça. Il renvoie ses remerciements auprès de la mairie. Mais moi, j'ai aussi des remerciements à vous faire et à faire aussi à Châteauforme. Parce que vous avez accueilli une quinzaine de personnes sur quatre jours, des personnes qui étaient sinistrées, complètement abattues. Vous les avez accueillies dans votre beau château, vous les avez chouchoutées, vous leur avez proposé des repas, vous étiez à l'écoute, vous étiez une oreille. Et les retours que j'ai aujourd'hui, et ça vous le savez, parce que vous avez tissé des liens plus personnels avec certains d'entre eux, qui quand ils passent devant le château, sonne et puis vous buvez parfois un petit café ensemble et ça je trouve que c'est beau parce que c'est vraiment la résultante D'une relation vraie, et bien souvent c'est vrai qu'il faut qu'on soit dans le désarroi pour entendre que l'autre existe. Mais on ne vit pas que le désarroi, je vous rassure. Mais je trouve que c'est ces moments-là qui font que la relation va encore plus loin. On est dans une vraie proximité.
- Speaker #0
Tout à l'heure tu demandais un peu la vision des habitants et je pense que j'ai un texte. d'un habitant qui pourrait bien illustrer un peu le message de ce qu'il ressent quand il passe au château-forme. Et donc ça c'est une lettre qu'on a retrouvée dans la chambre qui s'appelle La mélodie et donc La mélodie fut douce En pleine ondation, c'est-à-dire que la journée ils allaient débarrasser leur maison les photos de souvenirs qui flottent et le soir ils revenaient à Crécy pour retrouver juste gîte et couvert et un sourire. Et ça, ça a duré... Pendant quatre jours, on a accueilli des participants, des habitants, des sinistrés. Et Châteauforme a même déplacé des séminaires pour pouvoir les accueillir plus longtemps. Donc, on a été heureux avec Lucie de voir que ce n'était pas qu'une conviction de couple humaine, mais que c'était une conviction groupe. Et donc, c'est ce qui nous a confortés aussi.
- Speaker #2
C'est ça. Juste pour préciser, c'est que la direction a été complètement en accord avec vous de dire qu'on déloge des participants qui sont déjà là, qui sont au sec, qui peuvent aller dans d'autres maisons, dans d'autres châteaux en Ile-de-France, des maisons de Châteauforme. pour qu'on puisse justement accueillir ceux qui en ont le plus besoin. Il n'y a pas eu de sujet.
- Speaker #0
Donc ça nous a fait plaisir d'abord de sentir que cette conviction était une conviction de groupe et que ces valeurs n'étaient pas juste sur le papier et que finalement, on sent qu'elles sont animées par tous.
- Speaker #2
Que vous pouvez les vivre.
- Speaker #0
C'est ça. Et donc je vais vous lire ce petit texte de Régis. Vu de l'extérieur, déjà le cadre semble idyllique. Une fois les portes franchies, la magie opère. Chaque pièce, chaque salle, regorge de trésors aussi rares que précieux. L'accueil est sans pareil. La majeste des lieux, la gentillesse des hôtes, leur disponibilité, le niveau de prestation, tout était là. À quelques kilomètres du Magic Kingdom, on est déjà des princes et le cauchemar se transforme en rêve. Merci pour tout. Cette feuille, elle est accrochée dans notre bureau avec Lucie. Et de temps en temps, on se la lit le matin et ça permet de...
- Speaker #1
De relativiser.
- Speaker #0
De relativiser.
- Speaker #1
De se gonfler là, d'énergie. Ça donne de l'énergie à une lettre comme celle-ci.
- Speaker #0
Absolument.
- Speaker #2
Et puis de se dire qu'on a, encore une fois, au-delà du travail, une mission presque plus grande que soi, d'être là au bon moment, dans des moments où on ne s'y attend pas, parce que les inondations, on ne s'attendait pas à ce que ce soit à ce point-là. Et que même, effectivement, dans les pires moments, on arrive à donner du sens et à tendre la main à l'autre. Mais alors, justement, comment est-ce que l'un et l'autre, vous embarquez vos équipes tous ces défis, parce qu'on vient de le voir, tu as la chance, et j'ai la chance également, mais j'ai châteauforme d'avoir une direction qui est embarquée là-dedans, mais il y a les talents dont tu parlais, et Christine, je me permets aussi, quand on a des projets comme ça, alors pas que c'est anecdotique, parce que c'est toute une mise en place, mais quand on parle de domani, quand on parle de projets comme ça, très communiquants, comment vous, par exemple, vous arrivez à embarquer vos équipes et à montrer l'intérêt du projet. Est-ce que la démonstration humaine suffit Est-ce qu'il y a besoin de plus
- Speaker #1
Non, ce n'est pas si simple que ça. Là, c'est assez simple dans les mots, mais au quotidien, c'est aussi de l'énergie. C'est déjà avoir un fil conducteur, donner du sens dans ce qu'on fait. Et après, c'est la manière dont on aborde les choses. Je pense que ce qui est important, c'est l'esprit d'équipe. Alors bon, je veux dire, c'est pas une entreprise, un conseil municipal. Vous avez des oppositions, vous avez des gens qui ont des approches différentes. Même si on a un fil rouge, il y a très souvent des commentaires très différents. Je les écoute déjà et ensuite j'essaie d'apporter le maximum d'arguments pour essayer de convenir à un moment donné. d'une approche qui ferait qu'elle soit consensuelle, en tout cas. Mais derrière tout ça, c'est l'esprit d'équipe, c'est la convivialité. Et puis, au bout du bout, c'est la satisfaction des personnes, alors que ce soit de mon équipe ou des personnes à qui on a proposé un projet, une action, un événement. Et ça, ces retours-là, comme la lettre que vous nous avez lue, Titouan, c'est ça qui fait du bien. Je dirais qu'en fin de compte, c'est ça qui nous bouscule émotionnellement. C'est ce que je retiens, mais c'est vrai que le chemin, parfois, est un peu chaotique. Mais il faut essayer de se préserver de ça et essayer d'avoir une tenue intérieure pour ne pas s'écrouler, en disant que ça va passer, mais tout se fait.
- Speaker #0
Tout se fait. Et toi Titouan, comment t'arrives à embarquer tous les talents Enfin, comment toi et Lucie vous arrivez à embarquer tous les talents Et est-ce que vous y arrivez d'ailleurs
- Speaker #1
Je pense qu'on y arrive. Après, on les embarque sur les sujets, quand on arrive à les motiver sur certains sujets. Après, je pense que Lucie, pour le coup, fait un travail assez remarquable sur le recrutement. Je pense que ça part de là. Et elle arrive à dénicher les bons talents. On recrute pas forcément un talent avec toutes les compétences, mais avec des vraies valeurs et un savoir-vivre qui nous correspond. Et donc je pense que c'est quand on arrive à créer une atmosphère, une équipe avec une belle synergie, avec des belles valeurs, qu'on arrive à en être équipe. Après, je pense qu'au quotidien, il faut être convaincu pour être convaincant. Si on n'y croit pas, ça fonctionne pas. La force qu'on a également avec le CISSE, c'est qu'on est des gens assez entiers. On dit les choses, on est transparents. Et donc, on arrive finalement à les emmener dans les projets parce qu'ils sont eux-mêmes acteurs des projets. Et j'ai un exemple qui me vient pendant les inondations, justement. Il y a deux de nos talents, Justine et Marianne. Le samedi matin, elles sont venues avec leurs filles pour apporter de la brioche et du jus d'orange au sinistré. On n'avait rien demandé. C'est une initiative de leur propre part parce qu'elles se sont mis à la place des autres. On leur répète assez souvent, faites pas aux autres ce qu'on aimerait pas qu'on vous fasse. Ou mettez-vous dans la situation des autres. Et donc forcément quand on a ce genre de discours, ils arrivent à prendre du recul. Et en plus on avait Arthur, un de nos talents, qui vit à Serbonne, qui était lui sous les eaux. Et donc forcément ils avaient une compréhension de tout ça. Et après, je pense de trouver effectivement, comme l'a dit Christine, le bon talent pour le bon projet. Et après, de l'embarquer. Et je pense que c'est lui le moteur par la suite.
- Speaker #0
Bien sûr. Et alors, qu'est-ce qui vous anime Je sais qu'on vient d'en parler, mais très profondément et presque de manière intime. Qu'est-ce qui vous anime l'un et l'autre dans ces projets et que vous employez à faire vivre On l'a vu, c'est le fait de prendre plaisir, quelque part à faire plaisir, ou en tout cas de voir une satisfaction commune. Mais votre moteur personnel, j'allais dire, si on va le chercher, c'est...
- Speaker #1
Je pense de voir l'évolution des talents également. Pour nous, la partie talent, c'est de voir comment ils s'épanouissent et comment ils grandissent. Et après, c'est le plaisir de recevoir nos participants, de voir les sourires qu'ils ont sur leur visage, de voir les souvenirs qu'on va créer également, les rencontres de deux entreprises qui sont opposées, qui vont aller faire un karaoké ou qui vont faire un jeu de société le soir. C'est des moments qui sont... Ce sont des moments de rencontre et on fait ce métier-là pour ça. Et ensuite, je pense que c'est vrai, c'est le retour de nos talents. C'est-à-dire qu'on vit au quotidien avec eux. Parce que nous, on vit sur le site, c'est notre lieu de travail et notre lieu de vie. Donc on est vraiment une grande famille. Et donc de voir l'évolution de nos talents, leur épanouissement au quotidien, c'est le moteur pour nous. C'est ce qui nous anime.
- Speaker #2
Moi, je rejoins Titouan dans cette Ausha. Je pense que dans la mesure où on est dans des rapports de confiance, d'autonomie vis-à-vis de ses talents, de ses équipes, on leur laisse une ouverture à la créativité, à l'organisation. Et dans le résultat, quand il est là, c'est la satisfaction. C'est bravo à vous, vous êtes super, ça n'a été que du bonheur. C'est des choses qu'on entend comme ça au travers... de situations événementielles qui sont réalisées. Donc c'est cette satisfaction qui porte. Donc je crois qu'on a envie de recevoir les uns et les autres du plus, ce qui se fait assez rarement. Et même d'ailleurs, je le vois en tant que mère, je reçois plutôt des lettres de plainte que des lettres de remerciement. Voilà, alors j'ai tendance, quand les gens viennent se plaindre... à les recevoir et puis à leur dire Mais vous savez, quand ça va, vous pouvez aussi me dire merci. Vous avez su me faire un courrier assez déplaisant, mais la prochaine fois, je compte sur vous pour un courrier de remerciement. Et ça déstabilise les gens. Parce que je pense qu'on est beaucoup dans ce registre-là. Bon, c'est très français aussi, probablement. On est connu pour être des râleurs. Mais en fait... Est-ce qu'on sait suffisamment dire merci et reconnaître l'autre par rapport à ce qu'il a fait de bien Donc ça, c'est renvoyer l'ascenseur autrement. Et c'est assez marrant parce que je pense que quand vous le pratiquez, vous voyez, ça déstabilise complètement l'autre. Donc je pense qu'effectivement, c'est la satisfaction, c'est le retour du plaisir. Et là, encore une fois, l'émotion nous emporte.
- Speaker #0
Bien sûr. Et c'est vrai que voilà, c'est... gratitude, effectivement, peut être exprimée quand même, et on l'a vu d'ailleurs. Je te remercie, Titouan, pour la lettre.
- Speaker #2
J'avoue que c'est formidable,
- Speaker #0
en fait, d'avoir cette personne aussi qui arrive à prendre l'urcule en pleine... En plein cauchemar quand même, il appelle ça comme ça, et qui arrive lui-même à prendre ce recul et de remercier, c'est que vraiment, effectivement, ça l'a touché au plus profond. Et alors je suis ravie parce que c'est vrai que ces synergies qu'on voit montrent qu'il est possible de faire différemment, de mettre l'humain au cœur des initiatives. Selon vous, quels enseignements peut-on en tirer pour d'autres communes ou entreprises Avant ça, je voudrais qu'on revienne, tu m'as parlé tout à l'heure, tu parlais tout à l'heure de Domani qui est un... Une maison de retraite en colocation, c'est ça Je veux bien que tu m'en dises un petit peu plus. C'est de voir justement peut-être la naissance du projet, l'accueil du projet par la commune. Et puis, quelque part, c'est pourquoi Châteauforme, ou en tout cas le château, ouvre ses portes. Je veux bien en savoir un peu plus par rapport à ça.
- Speaker #2
Alors, c'est un concept assez nouveau, alors qu'il n'existe pas du tout sur la commune. Ce sont du co-living, donc 12 petits studios. avec une grande salle commune où les personnes âgées auront leur lieu propre et pourront se retrouver autour d'un repas ou l'après-midi, de jeux de société, d'activités. Elles sont accompagnées par une assistante aide ménagère qui sera là en permanence 24 heures sur 24 et à elle de proposer des menus et des sorties. Et... Si on veut lancer quelque chose là aujourd'hui autour de cette table, sachant qu'on ne s'est pas encore concerté avec Titouan, ça pourrait être de dire, Titouan, qu'en penses-tu Que peut-être ce groupe-là vienne visiter le parc à un moment donné, quand vous avez la liberté de nous accueillir. Voilà, c'est comme ça que naissent nos projets. Vous me posez une question, je rebondis et j'ouvre la porte à Titouan, savoir est-ce qu'il veut bien... continuer ce chemin-là.
- Speaker #1
Et donc, effectivement, ce projet, Claire nous en a parlé avec Lucie intimement. On a pris le temps d'y réfléchir. Et effectivement, comme le dit Christine, l'idée, c'est de se fermer la porte à rien et que de faire une colocation après la retraite, c'est assez inspirant. J'imagine, moi, mes grands-mères faire une colocation et je me dis, mais je ne peux pas faire une colocation On peut leur proposer tellement de choses. On peut leur proposer le vendredi de manger avec nous en équipe et qu'elles nous partagent des instants de vie. Ils peuvent se balader dans le parc, même rencontrer nos participants et d'échanger, ça peut être des moments de rencontre. Et donc on a tout à créer. Et donc on part de zéro, on a une page à écrire avec deux manies. Mais je pense que c'est des gens qui ont des choses à nous apprendre, qui peuvent être inspirants. Et donc c'est comme ça qu'effectivement les projets peuvent commencer. livraison normalement au mois de mars ou avril donc on va laisser le temps septembre donc on va effectivement laisser le temps aux colocataires de s'installer et de voir aussi ce qu'ils ont envie mais on va en tout cas essayer de
- Speaker #0
leur présenter le projet en espérant qu'ils nous suivent dans notre folie dans notre folie humaine et justement alors tout à l'heure vous disiez que pendant le covoiturage vous aviez eu d'autres projets là je suis contente d'être témoins de la naissance de ce projet-là. Je suis ravie. Est-ce qu'il y a d'autres initiatives J'allais dire sans qu'elles aboutissent, mais parfois on se dit, ce serait rêver, si. Et alors, pour l'un et pour l'autre, ce serait rêver, si.
- Speaker #2
Alors, je proposais à Titouan, nous avons eu ce week-end un vernissage avec les peintres locaux qui sont venus dans notre salle des fêtes et je disais à Titouan, peut-être qu'ils pourraient venir à Châteauforme. Et là, Titouan me dit, ah oui, il pourrait venir peindre une autre perspective. que ce qu'ils ont aujourd'hui. Donc voilà, on a abordé ça tout à l'heure. Je ne sais pas comment tu vois ça, Tito
- Speaker #1
Effectivement, pourquoi pas, d'avoir ce moment où nos participants sont en train de travailler et d'avoir des peintres en train d'immortaliser ce moment avec la collégiale et les deux bâtiments, ou même le château. Il y a plein de points de vue qui sont assez intéressants. Et donc, ça c'est une idée. On avait l'idée également d'ouvrir nos portes au collège. Parce qu'on sait très bien que l'hôtellerie-restauration, c'est un milieu où il peut y avoir des difficultés ou des fois une vision un peu négative de ce milieu. Et donc pourquoi pas proposer une semaine où ils viennent découvrir l'ensemble de nos métiers et les inspirer un peu avec nos talents. Parce que pour la plupart, ils sont là en moyenne depuis plus de 7 ans. Et donc s'ils sont là, c'est qu'ils sont épanouis. Et donc d'avoir cet échange, ce partage, ça peut en inspirer et donner des vocations. Donc ça, c'est une idée. Après, on a aussi le Moulin Jaune, qui est un lieu de rencontre à Crecy-la-Chapelle, où il y a des artistes, des jongleurs, des clowns qui viennent du monde entier.
- Speaker #2
Oui, tenus par un clown russe, Slava, connu mondialement. Et donc, ces équipes interviennent aussi au niveau du collège, et peut-être qu'on pourrait faire un passage aussi entre le Moulin Jaune et Châteauforme. Donc voilà, c'est très riche en fait. Quand je nous entends parler, on a cette Ausha aussi sur Cassis-la-Chapelle d'avoir des mondes très différents, mais des mondes justement qui peuvent se parler et faire des choses ensemble.
- Speaker #1
Et donc oui, je pense qu'il ne faut pas qu'on se limite. Il faut juste qu'on écoute les projets, qu'on se laisse bercer et embarquer par les différentes idées de chacun et de voir au fond. Avec une sthésis. Absolument.
- Speaker #0
C'est sûr que c'est passionnant de vous entendre et vos expériences, j'allais dire, montrent que lorsqu'on place la collaboration et la confiance au centre, ça permet de faire naître des choses extraordinaires. Et aujourd'hui, quand on prend du recul sur ce qui se passe dans le monde, effectivement, on peut voir que nous sommes à un tournant, on peut voir des obstacles partout. Et bien évidemment, il y en a, mais aussi on peut choisir de croire aux rencontres. Et franchement, je vous remercie pour ce partage d'expérience parce qu'on voit effectivement que ce n'est qu'une question de rencontre. Et de là naissent plein d'initiatives porteuses de sens. Et donc, j'aimerais vous demander à tous les deux, est-ce que vous pourriez, j'allais dire, vous adresser à toutes les collectivités, chefs d'entreprise qui nous écoutent En tout cas, si vous aviez un message à passer, quel serait-il pour encourager les initiatives à faire vivre le territoire de manière unie et différente de ce qu'on entend régulièrement avec tous les... N'ayons pas peur des mots, parfois bâtons dans les roues, mauvaise volonté, incompréhension, mauvaise communication. Enfin, alors là, je pense qu'on peut remplir, remplir le vase de plein de choses. Mais voilà, quel message vous souhaiteriez diffuser, en fait, de manière assez large Moi,
- Speaker #2
j'aurais envie de dire ne pas avoir peur de pousser les portes, même les grandes grilles. Aller au-delà des préjugés. Et apprendre à se rencontrer, ça veut dire se poser, prendre un peu de temps, écouter, et après, on avance dans un sens ou dans un autre. Mais prendre ce temps-là. On est dans un monde de la vitesse qui s'accélère, qui va vite, on est beaucoup sur les réseaux, on n'est pas dans une posture de vraie écoute. Et ce temps-là, moi je pense qu'il est nécessaire aujourd'hui, il est demandé d'ailleurs. Je pense que les individus, pour certains, vivent mal cette situation. On sait qu'aujourd'hui les adolescents sont en difficulté, ils sont repliés chez eux, dans leur chambre, sur leur téléphone. Alors qu'on l'a bien vu au niveau de ce déroulé, que l'épanouissement il est... sur notre environnement local. Voilà. Titouan travaille avec les commerçants, avec les gens qui l'entourent, moi aussi. Et je me sens bien dans ce que je fais. Je n'ai pas besoin d'aller regarder ailleurs, en fait. Parce que le retour, je l'ai sur ma commune. Donc, je ne sais pas, Titouan, toi, comment tu vois les choses
- Speaker #1
Je pense qu'en tant que... Pour être entrepreneur, il faut juste oser, il ne faut pas avoir peur. Et souvent, on se met nos propres barrières. J'ai une phrase que j'aime bien, je dis, il n'y a pas de changement sans petites actions et de petites actions sans conviction humaine. Et donc, je pense qu'il suffit d'y croire, il suffit d'avoir envie et d'oser. Et finalement, les initiatives et l'audace d'aller franchir d'autres portes, comme vous l'avez dit, permet d'accéder des fois à des choses auxquelles on n'y aurait pas pensé. et de faire des rencontres qui vont parfois bouleverser nos vies, bouleverser notre quotidien. Et donc, ce qu'il faut, c'est ne pas se mettre ses propres barrières.
- Speaker #0
Je vous remercie tous les deux. Et alors, notre entretien touche à sa fin. Titant, tu viens de parler de rencontres. Et justement, j'aimerais vous poser la question, pour finir, que je pose à tous mes invités. On le sait, la raison d'être de Châteauforme est de réenchanter le monde de l'entreprise et de faire naître des rencontres. Alors, dans ce contexte, l'un et l'autre, que ce soit de manière personnelle ou professionnelle, Quelles rencontres pourrait-on vous souhaiter de faire dans les semaines ou dans les mois qui viennent
- Speaker #2
Alors moi, c'est plutôt la rencontre inattendue, celle qui me surprendra, me rendra curieuse, celle qui me donnera envie de m'asseoir justement, et d'écouter avec attention, d'écouter le réel. Alors je pense souvent à un philosophe que j'aime bien, Fabrice Midal, qui dit peut-être que l'ordinaire est extraordinaire. Je lance cette réflexion, en tout cas, moi, elle m'habite et j'essaye de la pratiquer.
- Speaker #0
Je vous remercie. Et toi, dis-toi.
- Speaker #1
Je pense qu'il y a plusieurs rencontres. Professionnellement, il y a plusieurs rencontres localement que j'aimerais faire. Il y a Fabrice Laborde, qui est un des premiers adjoints à la mairie, qui pourrait nous aider à avoir un vrai rayonnement local. C'est une personne qui connaît beaucoup, beaucoup de monde et qui pourrait nous aider à ouvrir des portes, à créer des nouvelles rencontres. Il a une agence événementielle. et donc on a besoin nous de continuer à rayonner, à faire rayonner Châteauforme dans la région et même en France, en internationale, donc c'est une personne qui pourrait être parfaite pour ça et donc je lance un appel. Il y a une deuxième personne de la commune également, elle s'appelle Lucas Papy, c'est une personne qui fait de l'ultra trail et je l'ai contacté déjà une fois mais ça peut donner suite mais en fait il peut nous inspirer que ce soit nous, nos participants, nos... ou même nos talents sur la gestion de l'effort. Comment sur un 160 km, on arrive à gérer notre esprit, notre fatigue, notre stress. Et donc, je pense qu'il a beaucoup à m'apprendre. Et après, une rencontre, mais ce n'est pas une rencontre parce que c'est mes deux grands-mères. Mais je pense qu'en fait, souvent, on veut faire des nouvelles rencontres, mais on en oublie l'existant. Et donc, juste les re-rencontrer, repasser du temps avec elles et passer un beau moment et se rappeler des beaux souvenirs de l'enfance. J'ai la sens, oui, absolument, il faut juste prendre le temps. Et comme Christine le disait, on ne prend pas souvent le temps, on se laisse souvent embarquer dans notre quotidien. Donc, on va se donner le temps avec Lucie de prendre le temps pour les nôtres et de profiter de ces beaux instants de vie.
- Speaker #0
Écoutez, c'est très inspirant. Je vous remercie à tous les deux et je vous souhaite des rencontres inattendues. Re-rencontrer tes grands-mères qui, à mon avis, en seront ravies. Je ne les connais pas, mais j'imagine. En tout cas, merci tous les deux d'avoir partagé avec moi ces belles histoires, cette vision singulière d'une relation tout simplement humaine, en fait, entre les services publics et les entreprises privées. J'en retiens, si vous en êtes d'accord, qu'avec une approche qui respecte l'humain, la confiance et le temps nécessaire pour faire les choses, tout est possible, finalement, pour enrichir. territoire. Et puis, alors, j'allais dire les administrés, les habitants, les participants, chacun son vocabulaire, mais d'enrichir l'être humain, en fait, qui est à côté de nous. Donc, un grand merci à tous les deux d'avoir été parmi nous parce que nous sommes plusieurs dans le studio.
- Speaker #1
Merci de ce moment. C'était un bon moment d'échange.
- Speaker #2
Merci, Titouan. Je pense que c'était bien de mettre à plat et des mots sur ce que nous vivons au quotidien. Merci à vous.
- Speaker #0
Alors, merci à tous pour votre écoute. On se retrouve très vite pour un nouvel épisode. C'était Au fil des rencontres, un podcast Châteauforme.