Speaker #0Lorsque je parle de ma vision jumelle, j'ai déjà eu le retour que celle-ci était utopique. Le hic, c'est que cette vision est simplement le reflet de ma propre perception du monde. Utopie, c'est pour moi le mot qu'on donne à la muraille qu'on construit entre soi et le monde. Je m'appelle Garance et à travers ce podcast, je t'invite à te questionner sur ta propre perception de notre monde. Je te souhaite une bonne écoute. Bonjour à tous, aujourd'hui dans ce nouvel épisode on va parler d'un mot qui fait peur. Les responsabilités. Alors j'aimerais pouvoir vous dire que c'est un mot qui n'a jamais mangé personne, mais je pense qu'on connaît tous quelqu'un qui croule sous les responsabilités et que souvent c'est pas quelque chose qu'on associe à un aspect positif. Par exemple, je pense à la phrase prends tes responsabilités en général c'est, voilà, comme si on me l'annonçait, c'est pas toujours... rigolo à entendre mais je trouve que c'est quelque chose de très très important et qui est mal interprété transformé qui pour moi a un grand impact dans notre monde alors pour vous parler des responsabilités moi je vais vous parler un petit peu de mon rapport aux responsabilités parce que c'est vraiment quelque chose qui me suit depuis longtemps depuis que je suis petite j'ai de ce dont je me souvienne j'ai toujours pris pour moi des responsabilités qui qui ne m'appartenait pas dans ma famille par rapport à ce que je voyais des comportements et je me suis toujours très rapidement sentie responsable de ce qui se passait, responsable de devoir faire que les choses aillent mieux, responsable de devoir faire que tout se passe bien. Et en fait très rapidement, j'ai un peu eu ce comportement de Allez, je suis responsable, je prends tout sur mes épaules. Et en fait c'est quelque chose qui du coup tout au long de ma vie m'a vraiment pourrie parce qu'en fait cette tendance-là faisait que Je prenais des responsabilités sans me poser la question si c'était des choses que j'avais envie de prendre, des choses que j'avais envie de porter ou si c'était à moi de le faire. Et je le faisais parce qu'avec toujours cette idée, si ce n'est pas moi qui le fais, qui le fera ? Et c'est assez piégeux parce qu'en fait, du coup, au cours de ma vie, donc effectivement quand mon père est tombé malade, que je me suis retrouvée à m'occuper de tout ce qu'il ne pouvait plus gérer parce qu'il perdait en autonomie. Très rapidement, j'ai un peu accumulé les responsabilités, les choses à gérer, qui en plus, moi j'avais quoi, j'avais 22 ans, donc voilà, j'étais pas... Je suis devenue responsable de fait, mais c'est des choses où ça m'est un peu tombée dessus, et surtout j'ai choisi de le faire, parce que pour moi c'était à moi de le faire. Et j'ai pris plein de responsabilités comme ça, quand il est tombé malade, donc d'occuper de toutes ces affaires qu'il n'arrivait plus à régler, de trouver un endroit où il pouvait être placé. faire ce qu'il fallait être fait pour sa santé et tout ça, donc je l'ai vraiment pris sur moi, jusqu'à vraiment être à un point où, à m'étouffer, et ensuite quand il est parti, qu'on s'est retrouvés avec la maison, pareil, il fallait la vendre, et on a eu des problèmes avec des arrangements immobiliers, donc il a fallu des fois qu'on a essayé de la vendre en tant que particulier, et encore une fois c'est moi qui ai pris cette responsabilité de m'en occuper, en me disant si c'est pas moi qui le fait, qui le fera. Et vraiment j'ai passé des années à m'étouffer, à m'oublier sous des responsabilités que j'avais prises en pensant que je n'avais pas le choix alors qu'en réalité on a toujours le choix et vraiment à me pourrir la vie, vraiment à m'étouffer, à être au centre de mes pensées, à prendre toute mon énergie et du coup donc à devoir gérer tout ça pendant des années. Puis ce qui est drôle c'est que ça a commencé à changer il y a quelques années. pendant une formation que j'ai faite où j'ai pris conscience des responsabilités que j'avais prises, que je n'avais pas vraiment choisies. Et je me suis dit, maintenant, j'ai envie de découvrir ce que ça fait de prendre des responsabilités que je choisis, que je fais pour moi. Et en fait, dans ce groupe de formation, j'ai choisi de me présenter en tant que déléguée du groupe. C'était la première fois que je faisais quelque chose comme ça. Et en fait, dans ma posture, il y a vraiment quelque chose qui a... qu'à Switch, c'est-à-dire que tout d'un coup, ce n'était pas subir des responsabilités, c'était choisir quelles responsabilités je voulais porter et qu'est-ce que je pensais aller pouvoir me servir. Et donc, j'ai été déléguée de ce groupe et ça s'est très bien passé. En fait, je me suis vraiment découverte à travers ces responsabilités-là parce que j'ai découvert que c'était très facile pour moi de faire le lien entre un groupe avec une équipe de formation, que j'aimais faire ça, que c'était naturel et qu'en fait, je prenais vraiment du plaisir. A voir que cette responsabilité-là, en fait, elle m'aidait à me développer, elle m'aidait à prendre confiance en moi. Et que c'était une responsabilité qui était positive, en fait. Alors, c'était du boulot, il y a des moments où c'était chiant, mais vraiment. C'est quelque chose qui m'a permis de me découvrir et de prendre confiance en moi. Et c'est pour ça que je pense que vraiment la notion de responsabilité elle est essentielle, parce que je pense qu'on est vraiment nombreux à porter ou à penser porter des responsabilités qui ne sont pas les nôtres, et du coup à se déresponsabiliser de celles qui nous appartiennent. Par exemple, le fait de, j'en sais rien, en famille, de se sentir responsable d'autres situations, de choses où on n'a pas la main. Ça me fait penser à une amie qui a cette forte tendance de vouloir changer les gens quand elle constate quelque chose. Elle, elle se dit, c'est pas normal, il faut que je change la personne, il faut que je fasse comprendre à la personne qu'elle est dans le faux ou que c'est pas comme ça qu'on fait. Et ça me fait vraiment rire parce que c'est un grand combat pour elle et que ça lui prend beaucoup d'énergie. Et qu'en fait, pour moi, dans ce genre de situation, notre responsabilité, c'est comment on se positionne par rapport à cette situation, par rapport à cette relation familiale, peu importe. Je pense que notre responsabilité, elle est là parce qu'en fait, avoir la responsabilité là où on ne l'a pas, parce que changer les autres, on n'a pas ce pouvoir-là. On peut tomber dans des relations qui influent les uns les autres, mais en réalité, on n'a pas la main sur les autres. Et je pense que c'est une illusion de penser que c'est à nous de changer les autres. Et finalement, quand on est dans cet état d'esprit, on continue à subir des situations où en fait notre responsabilité est comment je me positionne dans cette relation, comment je me positionne dans cette situation. Et qu'en fait, à regarder au mauvais endroit, on se prive de notre pouvoir quelque part d'agir. Et ça, je trouve ça vraiment dommage parce que pour moi, ça rejoint la notion de liberté et de pouvoir. Et le pouvoir, j'en parlerai dans un prochain épisode parce que c'est quelque chose d'important aussi pour moi. Et c'est pour ça qu'à travers cet épisode, j'ai vraiment envie d'ouvrir ce questionnement sur, ok, dans ma vie, quelles sont les responsabilités que je porte ? Dans ces responsabilités, est-ce que c'est des responsabilités qui m'appartiennent ? Est-ce que c'est des responsabilités où c'est quelque chose que je choisis ou est-ce que c'est quelque chose que je crois que je dois faire parce que si je ne le fais pas, je ne sais quoi ou va se passer ou ce genre de choses ? Et est-ce que je choisis des responsabilités, d'endosser des responsabilités qui me servent, qui me font me challenger, qui me font me découvrir autrement, qui me font ouvrir ma façon de penser ? Et je pense que c'est vraiment une question qu'on ne se pose pas assez. Et je pense que si tout le monde se posait cette question, Je pense qu'au niveau de nos relations, il y a beaucoup de choses qui changeraient de fait. Parce que je trouve que c'est des schémas qu'on voit beaucoup. Et par exemple, on peut parler du coup de ce triangle sauveur-bourreau-victime. Pour moi, la notion de responsabilité, elle a une grande part là-dedans. Alors, il y en a qui parlent de victimisation, tout ça. Moi, je trouve que quand on parle de responsabilité, on peut parler à ces trois angles du triangle. Et qu'en fait, quand on prend ces responsabilités, Quand on accepte de voir déjà avant de les prendre, parce que c'est la première étape, en fait, de fait, pour moi, ces enjeux d'emprise, de pouvoir, tout ça, ils n'ont plus leur place parce qu'en fait, c'est comme si on revenait à sa place et il n'y avait plus l'espace pour d'autres personnes d'aller piétiner. Je ne sais pas si vous voyez un petit peu l'image que j'ai. Et je me dis, vraiment, les responsabilités, c'est quelque chose... de tellement chouette finalement. Le slogan. Les responsabilités, ça peut nous permettre tellement de belles choses. Et je pense vraiment qu'il faut sortir un petit peu de ce schéma-là des responsabilités, c'est des trucs chiants, c'est des trucs qu'on n'a pas choisis, tout ça, parce que... Par exemple, la responsabilité de notre vie, on est la seule à la voir. Il y a des gens qui nous veulent du bien, tout ça, mais en fait, à la fin, il n'y a que nous qui sommes responsables de notre vie, de ce qu'on veut en faire, de ce qu'on est prêt à accepter ou pas. On est seul à la fin à faire ce bilan-là. Et je crois vraiment que ce serait précieux d'ouvrir ce questionnement-là, d'ouvrir ces questions, par rapport à notre propre rapport aux responsabilités, à comment on les voit, à comment on les fuit, peut-être, parce qu'effectivement, ça aussi, c'est un aspect. Moi je sais que j'ai eu ce côté prendre toutes les responsabilités, mais il y en a, c'est l'aspect contraire, c'est les fuir et surtout ne pas prendre de responsabilités, parce qu'au moins en ne prenant pas de responsabilités, on n'a pas aussi le côté assumer les conséquences de ces actions, de ces choix, et c'est une façon de se dédouaner je pense, qui est parfois très confortable. Mais finalement c'est pareil, que ce soit qu'on vive trop plein de responsabilités qui ne sont pas les nôtres. ou qu'on les fuit à tout prix, je pense que dans les deux cas, on n'est pas vraiment libre. Et surtout, on se dédouane du pouvoir qu'on a sur notre vie, de notre liberté de choisir, de notre liberté d'être, de faire ce qu'on a envie de faire. Et je trouve ça dommage parce que je pense que si on acceptait de voir ça et déjà d'accueillir cette notion de responsabilité, de la voir autrement, je pense sincèrement que ça aurait un impact différent sur nos vies, sur nos relations et donc quelque part forcément sur le monde. Voilà, c'était la réflexion que j'avais envie de vous partager aujourd'hui. Pareil, j'ai eu pas mal de retours de gens qui étaient... qui avaient envie d'échanger par rapport à ce que je disais. Donc voilà, si dans la plateforme que vous écoutez, vous avez la possibilité de laisser un commentaire, n'hésitez pas. Voilà, moi j'aime bien parler de sujets, ouvrir là-dessus, et je trouve ça chouette de voir comment ça résonne en vous. Alors vraiment, n'hésitez pas. Vous pouvez aussi vous abonner au podcast pour avoir accès aux prochains épisodes. Voilà, ça y est, j'ai trouvé mon rythme, et ce sera a priori tous les mercredis matins. Et donc j'ai très très hâte de vous retrouver dans un prochain épisode. Et en attendant, prenez bien soin de vous et à très vite.
