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AudaCIEUX

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11min |25/09/2024
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11min |25/09/2024
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Description

Bonjour à toi ☀️

Dans ce nouvel épisode je te parle d'un sujet pas marrant, mais tellement important : le deuil.

Que ce soit le deuil d'une personne, d'une relation, d'un travail.

Je te partage mon expérience pour que tu puisses toi aussi t'autoriser à vivre le deuil à ta façon.

Je te souhaite une belle écoute 🎧


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Lorsque je parle de ma vision jumelle, j'ai déjà eu le retour que celle-ci était utopique. Le hic, c'est que cette vision est simplement le reflet de ma propre perception du monde. Utopie, c'est pour moi le mot qu'on donne à la muraille qu'on construit entre soi et le monde. Je m'appelle Garance et à travers ce podcast, je t'invite à te questionner sur ta propre perception de notre monde. Je te souhaite une bonne écoute. Je suis super heureuse de te retrouver pour un nouvel épisode de podcast. Alors aujourd'hui, on va pas parler d'un sujet léger. On va parler de deuil. Ce week-end, j'étais aux obsèques d'un ami et ça m'a beaucoup fait remonter de souvenirs et de... Comment dire ? De... Ouais. De traumatismes plutôt par rapport à différents deuils que j'avais vécus. Et je me suis dit que c'était vraiment intéressant de te le partager parce que je pense que le deuil, ça fait complètement partie de la vie, que ce soit perdre quelqu'un, que ce soit une rupture et de faire le deuil d'une relation. Et j'ai vraiment envie de te partager un petit peu le deuil, ce que ça m'a permis de comprendre, ce que ça m'a fait vivre, pour que toi aussi peut-être tu vois les choses autrement et si toi aussi tu vis un deuil, tu es peut-être un peu plus de... de matière pour le traverser. Alors quand on parle du deuil, je sais que moi à l'époque, les différentes phases du deuil, tu verras sur internet, tu peux en trouver pas mal, ça m'a beaucoup aidée à prendre du recul et à me rappeler à quel point le deuil ça fait partie de la vie et qu'on n'est pas seul à le vivre, qu'on est énormément, que ce soit en perdant des proches, que ce soit en... Après une rupture, une déception ou peu importe, que le deuil même d'un travail, ça fait partie de ce qu'on traverse tous dans une vie. Et moi je sais que ça m'avait beaucoup aidé d'avoir ce recul-là. Alors c'est sûr que c'est pas au tout début du deuil que t'as envie d'entendre ça. Je sais que quand on perd quelqu'un, je vais parler plus de cette perte-là que d'une relation là en l'occurrence. Quand on perd quelqu'un, je sais que moi, il y avait comme cette immense tristesse qui était inconsolable et surtout qui ne voulait pas entendre qu'il y aurait un après, qui ne voulait pas entendre que ça ira parce que j'étais tellement face à ces ressentis immenses qui me dévastaient que je n'étais pas en mesure d'avoir ce recul-là et que quelque part, je n'avais pas envie. Et je pense que si toi aussi tu le vis, il ne faut pas que tu te juges. Je crois que ça fait vraiment partie du deuil, à un moment, de voir comme son monde s'effondrait. Et même dans le cas où, par exemple, la personne était malade et où on y est plus ou moins préparé, parce qu'en fait, on n'est jamais préparé à perdre un proche, je pense. On peut être plus ou moins surpris et tomber plus ou moins de haut, mais en réalité, quand on le vit, on n'est jamais préparé. Et donc d'accueillir. ce moment où on est dévasté, où on veut rien entendre, où on peut pas accepter que d'autres partagent notre peine, parce que c'est une peine tellement immense qu'en fait, c'est impossible que quelqu'un d'autre le ressente, c'est impossible que quelqu'un d'autre le comprenne. Donc ça, je sais que c'est une phase que j'ai déjà vécue. Après ça, je sais qu'il y avait aussi un petit peu de... la colère, tout d'un coup, de... De se dire, mais pourquoi ça m'arrive à moi ? Pourquoi c'est cette personne qui est partie, c'est pas juste ? Pourquoi est-ce qu'il y a plein de gens qui vivent jusqu'à tel âge et qui ont encore leurs parents ? Pourquoi vraiment ne pas vouloir y croire et un petit peu se rejeter des événements ? Et d'être vraiment... de ne pas accepter, c'est exactement ça, de ne pas vouloir accepter la fin de la relation, la fin du décès de la personne, le fait qu'elle ne soit plus là. D'être en colère, de se dire mais non mais c'est pas juste, moi je veux pas accepter ça, je peux pas l'accepter, c'est pas juste, ça devrait pas se passer comme ça. Et ça pareil, d'essayer de vraiment pas se juger parce que toutes ces étapes là, elles ont leur rôle et c'est important de les vivre et pas de se juger pour ça. Et une chose que j'ai remarqué aussi, c'est que quand on perd quelqu'un... Moi ça a été le cas quand j'ai perdu mon père qui était malade donc où j'ai pu plus ou moins m'y préparer. C'est qu'au moment où la personne n'est plus là, ce qui était très difficile pour moi c'est que tout d'un coup c'est comme si mon monde s'écroulait. Alors qu'en réalité en tant que père il n'avait pas été le père que je voulais qu'il soit, qu'il n'avait pas forcément été présent et que... Notre relation m'avait apporté plus de souffrance que de joie. Mais le fait de le perdre, c'est comme si tout ça, je ne pouvais plus l'entendre. Et je l'ai déjà observé auprès d'autres personnes qui perdaient des proches. C'est fou comme... C'est comme si de notre place, les relations qu'on avait avec la personne, parce que c'est jamais tout rose, c'est jamais tout beau, c'est jamais que de la joie. Mais c'est comme au moment où on perdait la personne, on ne pouvait plus... entendre les difficultés qu'on avait eu on pouvait plus entendre que la personne n'avait pas été ce qu'on aurait voulu qu'elle soit c'est comme si tout ça ça devait disparaître et qu'en fait dans le deuil il y avait comme si on faisait le deuil aussi d'une version idéalisée moi je les énormément vécu avec mon père quand il est décédé j'ai remarqué que ce qui avait été le plus long et le plus difficile pour moi c'est d'accepter accepter que ce que j'avais imaginé qui serait ce que j'avais espoir qu'il soit un jour ne soit plus. Et ça, ça m'a pris vraiment du temps et je pense que le fait de le voir et de l'accueillir, c'est ça aussi qui m'a permis d'accepter qu'en fait c'était... Je m'accrochais à une vision, à un futur auquel j'avais toujours cru au fond de moi mais qui était très très loin de la réalité. Et ça, je sais que c'est difficile d'y faire une... place. Je me demande si c'est possible de faire le deuil d'une relation, de faire le deuil de quelqu'un, tout en acceptant de voir que notre relation n'était pas comme on aurait aimé qu'elle soit, qu'elle n'était pas parfaite et que ça n'enlève en rien l'amour qu'on a parce que ça je l'ai aussi constaté. Ce besoin un petit peu de quelque part de montrer à quel point on aimait la personne comme si au moment où elle n'était plus là, c'est là où... plus que jamais, il fallait montrer à quel point elle était importante pour nous, à quel point on l'aimait plus que tout. Et moi je sais que mon père par exemple, quand il nous a eus, moi et mon frère, il avait 55 ans, et j'ai toujours grandi avec l'idée que je le perdrais assez jeune parce qu'il nous a eus tard. Et donc j'ai plus ou moins grandi avec cette idée. Et plusieurs fois dans ma vie, je me suis imaginé le discours que je ferais quand il ne serait plus là. C'est particulier, je sais, mais c'est vraiment quelque chose qui m'a accompagnée. et vraiment comme si j'avais besoin de prouver à quel point notre relation était forte, que j'avais besoin de le crier au monde. Et ce dont je me suis rendue compte et dont j'étais assez fière, c'est qu'en fait quand il est parti, au moment de ses obsèques, au moment où on était au moment de ses discours que je me suis imaginé des dizaines de fois, en fait j'avais pas besoin de dire quoi que ce soit parce que ce qu'il avait besoin de savoir, il le savait qu'en fait j'étais en paix. Et qu'en fait... Quand on m'a demandé de prendre la parole, ça m'a fait rire parce que ce que j'ai fait, c'est que j'ai juste remercié tous ceux qui étaient là et qui avaient pris la peine d'être là. Et je me rappelle que dans sa famille, j'ai vu des regards en mode c'est tout. Et moi, j'étais complètement en paix avec ça parce qu'en fait, je n'avais pas besoin de chercher à prouver à quel point je l'aimais. C'est comme si c'était entre nous et que ça, c'était en paix et qu'en fait, dans le deuil, ça n'avait pas sa place. Là où, par exemple, je vois sa compagne de l'époque où c'était compliqué parce que voilà, mon père, il... Entre ce qu'il disait, entre tout, voilà, elle n'avait pas une place facile, ça j'en suis sûre. Au moment des obsèques et de la dispersion des cendres, elle a eu ce besoin de prendre beaucoup de place et comme de crier son chagrin un petit peu. Et moi je me rappelle que quand j'y assistais, il y avait quelque chose qui était un petit peu pas aligné pour moi parce que j'avais un peu cette idée de, oula mais pourquoi est-ce qu'elle a autant besoin de prendre de place ? Et je pense que... C'était pas facile parce que la place qu'il lui avait pas forcément donné de son vivant, là elle se retrouvait avec tous ses proches et c'était peut-être pas facile pour elle. Et ça pareil, je me suis rendu compte que quand une personne disparaît, on n'a pas tous besoin des mêmes choses pour être en paix. Et aujourd'hui j'ai appris à me dire que les obsèques d'une personne, je pense qu'en réalité c'est beaucoup plus pour ceux qui sont toujours là que la personne qui n'est plus là. Et de laisser la place à chacun d'exprimer. comme il a besoin d'exprimer, de prendre la place qu'il a besoin et qu'en fait, si c'est juste pour la personne, alors tant mieux pour elle et qu'il n'y a pas besoin qu'on le comprenne, qu'il n'y a pas besoin qu'on le juge et d'essayer d'accueillir ça. Parce que moi, je sais qu'à l'époque, effectivement, sa compagne, je ne comprenais pas et je pense que je jugeais parce que je trouvais ça pas juste. Et en même temps, c'était son droit et c'était sa façon de lui dire au revoir. Et du coup toutes ces façons là qui existent de faire le deuil d'une relation, d'une personne, je pense qu'on a tous des façons, des besoins différents, on a tous des combats différents, on a tous des résistances différentes. Et je pense que c'est vraiment un moment, le deuil, où il faut plus que jamais s'écouter et essayer d'être au plus juste de ce qui est pour nous, de ce qui est pour la relation. Et même si d'autres personnes ne comprennent pas, par exemple... Comment dire au revoir à quelqu'un ? On est le seul à savoir. Est-ce qu'on a besoin d'être présent à des obsèques ? Est-ce qu'on a besoin de faire un discours ? Est-ce qu'on a besoin de peu importe ? Là, vraiment de s'écouter. Moi, je me dis, je pense qu'il y a plein de façons de rendre hommage aux personnes qui ne sont plus là. Il n'y a pas une seule façon. Et l'important, c'est de trouver vraiment la façon qui nous va bien, qui est juste pour nous, qui nous fait du bien. Et que ça, c'est plus important que tous les codes qui peuvent exister par rapport à tout ça. Alors voilà, c'était ce que j'avais envie de te partager pour cet épisode. Comme d'habitude, je serais curieuse d'avoir tes retours. Est-ce que c'est quelque chose que tu traverses ? Est-ce que tu t'es reconnu ? Est-ce que ça a peut-être été une autorisation pour toi ? N'hésite pas à me le partager dans les commentaires. Et écoute, je te dis à très bientôt pour un prochain épisode.

Description

Bonjour à toi ☀️

Dans ce nouvel épisode je te parle d'un sujet pas marrant, mais tellement important : le deuil.

Que ce soit le deuil d'une personne, d'une relation, d'un travail.

Je te partage mon expérience pour que tu puisses toi aussi t'autoriser à vivre le deuil à ta façon.

Je te souhaite une belle écoute 🎧


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Lorsque je parle de ma vision jumelle, j'ai déjà eu le retour que celle-ci était utopique. Le hic, c'est que cette vision est simplement le reflet de ma propre perception du monde. Utopie, c'est pour moi le mot qu'on donne à la muraille qu'on construit entre soi et le monde. Je m'appelle Garance et à travers ce podcast, je t'invite à te questionner sur ta propre perception de notre monde. Je te souhaite une bonne écoute. Je suis super heureuse de te retrouver pour un nouvel épisode de podcast. Alors aujourd'hui, on va pas parler d'un sujet léger. On va parler de deuil. Ce week-end, j'étais aux obsèques d'un ami et ça m'a beaucoup fait remonter de souvenirs et de... Comment dire ? De... Ouais. De traumatismes plutôt par rapport à différents deuils que j'avais vécus. Et je me suis dit que c'était vraiment intéressant de te le partager parce que je pense que le deuil, ça fait complètement partie de la vie, que ce soit perdre quelqu'un, que ce soit une rupture et de faire le deuil d'une relation. Et j'ai vraiment envie de te partager un petit peu le deuil, ce que ça m'a permis de comprendre, ce que ça m'a fait vivre, pour que toi aussi peut-être tu vois les choses autrement et si toi aussi tu vis un deuil, tu es peut-être un peu plus de... de matière pour le traverser. Alors quand on parle du deuil, je sais que moi à l'époque, les différentes phases du deuil, tu verras sur internet, tu peux en trouver pas mal, ça m'a beaucoup aidée à prendre du recul et à me rappeler à quel point le deuil ça fait partie de la vie et qu'on n'est pas seul à le vivre, qu'on est énormément, que ce soit en perdant des proches, que ce soit en... Après une rupture, une déception ou peu importe, que le deuil même d'un travail, ça fait partie de ce qu'on traverse tous dans une vie. Et moi je sais que ça m'avait beaucoup aidé d'avoir ce recul-là. Alors c'est sûr que c'est pas au tout début du deuil que t'as envie d'entendre ça. Je sais que quand on perd quelqu'un, je vais parler plus de cette perte-là que d'une relation là en l'occurrence. Quand on perd quelqu'un, je sais que moi, il y avait comme cette immense tristesse qui était inconsolable et surtout qui ne voulait pas entendre qu'il y aurait un après, qui ne voulait pas entendre que ça ira parce que j'étais tellement face à ces ressentis immenses qui me dévastaient que je n'étais pas en mesure d'avoir ce recul-là et que quelque part, je n'avais pas envie. Et je pense que si toi aussi tu le vis, il ne faut pas que tu te juges. Je crois que ça fait vraiment partie du deuil, à un moment, de voir comme son monde s'effondrait. Et même dans le cas où, par exemple, la personne était malade et où on y est plus ou moins préparé, parce qu'en fait, on n'est jamais préparé à perdre un proche, je pense. On peut être plus ou moins surpris et tomber plus ou moins de haut, mais en réalité, quand on le vit, on n'est jamais préparé. Et donc d'accueillir. ce moment où on est dévasté, où on veut rien entendre, où on peut pas accepter que d'autres partagent notre peine, parce que c'est une peine tellement immense qu'en fait, c'est impossible que quelqu'un d'autre le ressente, c'est impossible que quelqu'un d'autre le comprenne. Donc ça, je sais que c'est une phase que j'ai déjà vécue. Après ça, je sais qu'il y avait aussi un petit peu de... la colère, tout d'un coup, de... De se dire, mais pourquoi ça m'arrive à moi ? Pourquoi c'est cette personne qui est partie, c'est pas juste ? Pourquoi est-ce qu'il y a plein de gens qui vivent jusqu'à tel âge et qui ont encore leurs parents ? Pourquoi vraiment ne pas vouloir y croire et un petit peu se rejeter des événements ? Et d'être vraiment... de ne pas accepter, c'est exactement ça, de ne pas vouloir accepter la fin de la relation, la fin du décès de la personne, le fait qu'elle ne soit plus là. D'être en colère, de se dire mais non mais c'est pas juste, moi je veux pas accepter ça, je peux pas l'accepter, c'est pas juste, ça devrait pas se passer comme ça. Et ça pareil, d'essayer de vraiment pas se juger parce que toutes ces étapes là, elles ont leur rôle et c'est important de les vivre et pas de se juger pour ça. Et une chose que j'ai remarqué aussi, c'est que quand on perd quelqu'un... Moi ça a été le cas quand j'ai perdu mon père qui était malade donc où j'ai pu plus ou moins m'y préparer. C'est qu'au moment où la personne n'est plus là, ce qui était très difficile pour moi c'est que tout d'un coup c'est comme si mon monde s'écroulait. Alors qu'en réalité en tant que père il n'avait pas été le père que je voulais qu'il soit, qu'il n'avait pas forcément été présent et que... Notre relation m'avait apporté plus de souffrance que de joie. Mais le fait de le perdre, c'est comme si tout ça, je ne pouvais plus l'entendre. Et je l'ai déjà observé auprès d'autres personnes qui perdaient des proches. C'est fou comme... C'est comme si de notre place, les relations qu'on avait avec la personne, parce que c'est jamais tout rose, c'est jamais tout beau, c'est jamais que de la joie. Mais c'est comme au moment où on perdait la personne, on ne pouvait plus... entendre les difficultés qu'on avait eu on pouvait plus entendre que la personne n'avait pas été ce qu'on aurait voulu qu'elle soit c'est comme si tout ça ça devait disparaître et qu'en fait dans le deuil il y avait comme si on faisait le deuil aussi d'une version idéalisée moi je les énormément vécu avec mon père quand il est décédé j'ai remarqué que ce qui avait été le plus long et le plus difficile pour moi c'est d'accepter accepter que ce que j'avais imaginé qui serait ce que j'avais espoir qu'il soit un jour ne soit plus. Et ça, ça m'a pris vraiment du temps et je pense que le fait de le voir et de l'accueillir, c'est ça aussi qui m'a permis d'accepter qu'en fait c'était... Je m'accrochais à une vision, à un futur auquel j'avais toujours cru au fond de moi mais qui était très très loin de la réalité. Et ça, je sais que c'est difficile d'y faire une... place. Je me demande si c'est possible de faire le deuil d'une relation, de faire le deuil de quelqu'un, tout en acceptant de voir que notre relation n'était pas comme on aurait aimé qu'elle soit, qu'elle n'était pas parfaite et que ça n'enlève en rien l'amour qu'on a parce que ça je l'ai aussi constaté. Ce besoin un petit peu de quelque part de montrer à quel point on aimait la personne comme si au moment où elle n'était plus là, c'est là où... plus que jamais, il fallait montrer à quel point elle était importante pour nous, à quel point on l'aimait plus que tout. Et moi je sais que mon père par exemple, quand il nous a eus, moi et mon frère, il avait 55 ans, et j'ai toujours grandi avec l'idée que je le perdrais assez jeune parce qu'il nous a eus tard. Et donc j'ai plus ou moins grandi avec cette idée. Et plusieurs fois dans ma vie, je me suis imaginé le discours que je ferais quand il ne serait plus là. C'est particulier, je sais, mais c'est vraiment quelque chose qui m'a accompagnée. et vraiment comme si j'avais besoin de prouver à quel point notre relation était forte, que j'avais besoin de le crier au monde. Et ce dont je me suis rendue compte et dont j'étais assez fière, c'est qu'en fait quand il est parti, au moment de ses obsèques, au moment où on était au moment de ses discours que je me suis imaginé des dizaines de fois, en fait j'avais pas besoin de dire quoi que ce soit parce que ce qu'il avait besoin de savoir, il le savait qu'en fait j'étais en paix. Et qu'en fait... Quand on m'a demandé de prendre la parole, ça m'a fait rire parce que ce que j'ai fait, c'est que j'ai juste remercié tous ceux qui étaient là et qui avaient pris la peine d'être là. Et je me rappelle que dans sa famille, j'ai vu des regards en mode c'est tout. Et moi, j'étais complètement en paix avec ça parce qu'en fait, je n'avais pas besoin de chercher à prouver à quel point je l'aimais. C'est comme si c'était entre nous et que ça, c'était en paix et qu'en fait, dans le deuil, ça n'avait pas sa place. Là où, par exemple, je vois sa compagne de l'époque où c'était compliqué parce que voilà, mon père, il... Entre ce qu'il disait, entre tout, voilà, elle n'avait pas une place facile, ça j'en suis sûre. Au moment des obsèques et de la dispersion des cendres, elle a eu ce besoin de prendre beaucoup de place et comme de crier son chagrin un petit peu. Et moi je me rappelle que quand j'y assistais, il y avait quelque chose qui était un petit peu pas aligné pour moi parce que j'avais un peu cette idée de, oula mais pourquoi est-ce qu'elle a autant besoin de prendre de place ? Et je pense que... C'était pas facile parce que la place qu'il lui avait pas forcément donné de son vivant, là elle se retrouvait avec tous ses proches et c'était peut-être pas facile pour elle. Et ça pareil, je me suis rendu compte que quand une personne disparaît, on n'a pas tous besoin des mêmes choses pour être en paix. Et aujourd'hui j'ai appris à me dire que les obsèques d'une personne, je pense qu'en réalité c'est beaucoup plus pour ceux qui sont toujours là que la personne qui n'est plus là. Et de laisser la place à chacun d'exprimer. comme il a besoin d'exprimer, de prendre la place qu'il a besoin et qu'en fait, si c'est juste pour la personne, alors tant mieux pour elle et qu'il n'y a pas besoin qu'on le comprenne, qu'il n'y a pas besoin qu'on le juge et d'essayer d'accueillir ça. Parce que moi, je sais qu'à l'époque, effectivement, sa compagne, je ne comprenais pas et je pense que je jugeais parce que je trouvais ça pas juste. Et en même temps, c'était son droit et c'était sa façon de lui dire au revoir. Et du coup toutes ces façons là qui existent de faire le deuil d'une relation, d'une personne, je pense qu'on a tous des façons, des besoins différents, on a tous des combats différents, on a tous des résistances différentes. Et je pense que c'est vraiment un moment, le deuil, où il faut plus que jamais s'écouter et essayer d'être au plus juste de ce qui est pour nous, de ce qui est pour la relation. Et même si d'autres personnes ne comprennent pas, par exemple... Comment dire au revoir à quelqu'un ? On est le seul à savoir. Est-ce qu'on a besoin d'être présent à des obsèques ? Est-ce qu'on a besoin de faire un discours ? Est-ce qu'on a besoin de peu importe ? Là, vraiment de s'écouter. Moi, je me dis, je pense qu'il y a plein de façons de rendre hommage aux personnes qui ne sont plus là. Il n'y a pas une seule façon. Et l'important, c'est de trouver vraiment la façon qui nous va bien, qui est juste pour nous, qui nous fait du bien. Et que ça, c'est plus important que tous les codes qui peuvent exister par rapport à tout ça. Alors voilà, c'était ce que j'avais envie de te partager pour cet épisode. Comme d'habitude, je serais curieuse d'avoir tes retours. Est-ce que c'est quelque chose que tu traverses ? Est-ce que tu t'es reconnu ? Est-ce que ça a peut-être été une autorisation pour toi ? N'hésite pas à me le partager dans les commentaires. Et écoute, je te dis à très bientôt pour un prochain épisode.

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Dans ce nouvel épisode je te parle d'un sujet pas marrant, mais tellement important : le deuil.

Que ce soit le deuil d'une personne, d'une relation, d'un travail.

Je te partage mon expérience pour que tu puisses toi aussi t'autoriser à vivre le deuil à ta façon.

Je te souhaite une belle écoute 🎧


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Transcription

  • Speaker #0

    Lorsque je parle de ma vision jumelle, j'ai déjà eu le retour que celle-ci était utopique. Le hic, c'est que cette vision est simplement le reflet de ma propre perception du monde. Utopie, c'est pour moi le mot qu'on donne à la muraille qu'on construit entre soi et le monde. Je m'appelle Garance et à travers ce podcast, je t'invite à te questionner sur ta propre perception de notre monde. Je te souhaite une bonne écoute. Je suis super heureuse de te retrouver pour un nouvel épisode de podcast. Alors aujourd'hui, on va pas parler d'un sujet léger. On va parler de deuil. Ce week-end, j'étais aux obsèques d'un ami et ça m'a beaucoup fait remonter de souvenirs et de... Comment dire ? De... Ouais. De traumatismes plutôt par rapport à différents deuils que j'avais vécus. Et je me suis dit que c'était vraiment intéressant de te le partager parce que je pense que le deuil, ça fait complètement partie de la vie, que ce soit perdre quelqu'un, que ce soit une rupture et de faire le deuil d'une relation. Et j'ai vraiment envie de te partager un petit peu le deuil, ce que ça m'a permis de comprendre, ce que ça m'a fait vivre, pour que toi aussi peut-être tu vois les choses autrement et si toi aussi tu vis un deuil, tu es peut-être un peu plus de... de matière pour le traverser. Alors quand on parle du deuil, je sais que moi à l'époque, les différentes phases du deuil, tu verras sur internet, tu peux en trouver pas mal, ça m'a beaucoup aidée à prendre du recul et à me rappeler à quel point le deuil ça fait partie de la vie et qu'on n'est pas seul à le vivre, qu'on est énormément, que ce soit en perdant des proches, que ce soit en... Après une rupture, une déception ou peu importe, que le deuil même d'un travail, ça fait partie de ce qu'on traverse tous dans une vie. Et moi je sais que ça m'avait beaucoup aidé d'avoir ce recul-là. Alors c'est sûr que c'est pas au tout début du deuil que t'as envie d'entendre ça. Je sais que quand on perd quelqu'un, je vais parler plus de cette perte-là que d'une relation là en l'occurrence. Quand on perd quelqu'un, je sais que moi, il y avait comme cette immense tristesse qui était inconsolable et surtout qui ne voulait pas entendre qu'il y aurait un après, qui ne voulait pas entendre que ça ira parce que j'étais tellement face à ces ressentis immenses qui me dévastaient que je n'étais pas en mesure d'avoir ce recul-là et que quelque part, je n'avais pas envie. Et je pense que si toi aussi tu le vis, il ne faut pas que tu te juges. Je crois que ça fait vraiment partie du deuil, à un moment, de voir comme son monde s'effondrait. Et même dans le cas où, par exemple, la personne était malade et où on y est plus ou moins préparé, parce qu'en fait, on n'est jamais préparé à perdre un proche, je pense. On peut être plus ou moins surpris et tomber plus ou moins de haut, mais en réalité, quand on le vit, on n'est jamais préparé. Et donc d'accueillir. ce moment où on est dévasté, où on veut rien entendre, où on peut pas accepter que d'autres partagent notre peine, parce que c'est une peine tellement immense qu'en fait, c'est impossible que quelqu'un d'autre le ressente, c'est impossible que quelqu'un d'autre le comprenne. Donc ça, je sais que c'est une phase que j'ai déjà vécue. Après ça, je sais qu'il y avait aussi un petit peu de... la colère, tout d'un coup, de... De se dire, mais pourquoi ça m'arrive à moi ? Pourquoi c'est cette personne qui est partie, c'est pas juste ? Pourquoi est-ce qu'il y a plein de gens qui vivent jusqu'à tel âge et qui ont encore leurs parents ? Pourquoi vraiment ne pas vouloir y croire et un petit peu se rejeter des événements ? Et d'être vraiment... de ne pas accepter, c'est exactement ça, de ne pas vouloir accepter la fin de la relation, la fin du décès de la personne, le fait qu'elle ne soit plus là. D'être en colère, de se dire mais non mais c'est pas juste, moi je veux pas accepter ça, je peux pas l'accepter, c'est pas juste, ça devrait pas se passer comme ça. Et ça pareil, d'essayer de vraiment pas se juger parce que toutes ces étapes là, elles ont leur rôle et c'est important de les vivre et pas de se juger pour ça. Et une chose que j'ai remarqué aussi, c'est que quand on perd quelqu'un... Moi ça a été le cas quand j'ai perdu mon père qui était malade donc où j'ai pu plus ou moins m'y préparer. C'est qu'au moment où la personne n'est plus là, ce qui était très difficile pour moi c'est que tout d'un coup c'est comme si mon monde s'écroulait. Alors qu'en réalité en tant que père il n'avait pas été le père que je voulais qu'il soit, qu'il n'avait pas forcément été présent et que... Notre relation m'avait apporté plus de souffrance que de joie. Mais le fait de le perdre, c'est comme si tout ça, je ne pouvais plus l'entendre. Et je l'ai déjà observé auprès d'autres personnes qui perdaient des proches. C'est fou comme... C'est comme si de notre place, les relations qu'on avait avec la personne, parce que c'est jamais tout rose, c'est jamais tout beau, c'est jamais que de la joie. Mais c'est comme au moment où on perdait la personne, on ne pouvait plus... entendre les difficultés qu'on avait eu on pouvait plus entendre que la personne n'avait pas été ce qu'on aurait voulu qu'elle soit c'est comme si tout ça ça devait disparaître et qu'en fait dans le deuil il y avait comme si on faisait le deuil aussi d'une version idéalisée moi je les énormément vécu avec mon père quand il est décédé j'ai remarqué que ce qui avait été le plus long et le plus difficile pour moi c'est d'accepter accepter que ce que j'avais imaginé qui serait ce que j'avais espoir qu'il soit un jour ne soit plus. Et ça, ça m'a pris vraiment du temps et je pense que le fait de le voir et de l'accueillir, c'est ça aussi qui m'a permis d'accepter qu'en fait c'était... Je m'accrochais à une vision, à un futur auquel j'avais toujours cru au fond de moi mais qui était très très loin de la réalité. Et ça, je sais que c'est difficile d'y faire une... place. Je me demande si c'est possible de faire le deuil d'une relation, de faire le deuil de quelqu'un, tout en acceptant de voir que notre relation n'était pas comme on aurait aimé qu'elle soit, qu'elle n'était pas parfaite et que ça n'enlève en rien l'amour qu'on a parce que ça je l'ai aussi constaté. Ce besoin un petit peu de quelque part de montrer à quel point on aimait la personne comme si au moment où elle n'était plus là, c'est là où... plus que jamais, il fallait montrer à quel point elle était importante pour nous, à quel point on l'aimait plus que tout. Et moi je sais que mon père par exemple, quand il nous a eus, moi et mon frère, il avait 55 ans, et j'ai toujours grandi avec l'idée que je le perdrais assez jeune parce qu'il nous a eus tard. Et donc j'ai plus ou moins grandi avec cette idée. Et plusieurs fois dans ma vie, je me suis imaginé le discours que je ferais quand il ne serait plus là. C'est particulier, je sais, mais c'est vraiment quelque chose qui m'a accompagnée. et vraiment comme si j'avais besoin de prouver à quel point notre relation était forte, que j'avais besoin de le crier au monde. Et ce dont je me suis rendue compte et dont j'étais assez fière, c'est qu'en fait quand il est parti, au moment de ses obsèques, au moment où on était au moment de ses discours que je me suis imaginé des dizaines de fois, en fait j'avais pas besoin de dire quoi que ce soit parce que ce qu'il avait besoin de savoir, il le savait qu'en fait j'étais en paix. Et qu'en fait... Quand on m'a demandé de prendre la parole, ça m'a fait rire parce que ce que j'ai fait, c'est que j'ai juste remercié tous ceux qui étaient là et qui avaient pris la peine d'être là. Et je me rappelle que dans sa famille, j'ai vu des regards en mode c'est tout. Et moi, j'étais complètement en paix avec ça parce qu'en fait, je n'avais pas besoin de chercher à prouver à quel point je l'aimais. C'est comme si c'était entre nous et que ça, c'était en paix et qu'en fait, dans le deuil, ça n'avait pas sa place. Là où, par exemple, je vois sa compagne de l'époque où c'était compliqué parce que voilà, mon père, il... Entre ce qu'il disait, entre tout, voilà, elle n'avait pas une place facile, ça j'en suis sûre. Au moment des obsèques et de la dispersion des cendres, elle a eu ce besoin de prendre beaucoup de place et comme de crier son chagrin un petit peu. Et moi je me rappelle que quand j'y assistais, il y avait quelque chose qui était un petit peu pas aligné pour moi parce que j'avais un peu cette idée de, oula mais pourquoi est-ce qu'elle a autant besoin de prendre de place ? Et je pense que... C'était pas facile parce que la place qu'il lui avait pas forcément donné de son vivant, là elle se retrouvait avec tous ses proches et c'était peut-être pas facile pour elle. Et ça pareil, je me suis rendu compte que quand une personne disparaît, on n'a pas tous besoin des mêmes choses pour être en paix. Et aujourd'hui j'ai appris à me dire que les obsèques d'une personne, je pense qu'en réalité c'est beaucoup plus pour ceux qui sont toujours là que la personne qui n'est plus là. Et de laisser la place à chacun d'exprimer. comme il a besoin d'exprimer, de prendre la place qu'il a besoin et qu'en fait, si c'est juste pour la personne, alors tant mieux pour elle et qu'il n'y a pas besoin qu'on le comprenne, qu'il n'y a pas besoin qu'on le juge et d'essayer d'accueillir ça. Parce que moi, je sais qu'à l'époque, effectivement, sa compagne, je ne comprenais pas et je pense que je jugeais parce que je trouvais ça pas juste. Et en même temps, c'était son droit et c'était sa façon de lui dire au revoir. Et du coup toutes ces façons là qui existent de faire le deuil d'une relation, d'une personne, je pense qu'on a tous des façons, des besoins différents, on a tous des combats différents, on a tous des résistances différentes. Et je pense que c'est vraiment un moment, le deuil, où il faut plus que jamais s'écouter et essayer d'être au plus juste de ce qui est pour nous, de ce qui est pour la relation. Et même si d'autres personnes ne comprennent pas, par exemple... Comment dire au revoir à quelqu'un ? On est le seul à savoir. Est-ce qu'on a besoin d'être présent à des obsèques ? Est-ce qu'on a besoin de faire un discours ? Est-ce qu'on a besoin de peu importe ? Là, vraiment de s'écouter. Moi, je me dis, je pense qu'il y a plein de façons de rendre hommage aux personnes qui ne sont plus là. Il n'y a pas une seule façon. Et l'important, c'est de trouver vraiment la façon qui nous va bien, qui est juste pour nous, qui nous fait du bien. Et que ça, c'est plus important que tous les codes qui peuvent exister par rapport à tout ça. Alors voilà, c'était ce que j'avais envie de te partager pour cet épisode. Comme d'habitude, je serais curieuse d'avoir tes retours. Est-ce que c'est quelque chose que tu traverses ? Est-ce que tu t'es reconnu ? Est-ce que ça a peut-être été une autorisation pour toi ? N'hésite pas à me le partager dans les commentaires. Et écoute, je te dis à très bientôt pour un prochain épisode.

Description

Bonjour à toi ☀️

Dans ce nouvel épisode je te parle d'un sujet pas marrant, mais tellement important : le deuil.

Que ce soit le deuil d'une personne, d'une relation, d'un travail.

Je te partage mon expérience pour que tu puisses toi aussi t'autoriser à vivre le deuil à ta façon.

Je te souhaite une belle écoute 🎧


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Lorsque je parle de ma vision jumelle, j'ai déjà eu le retour que celle-ci était utopique. Le hic, c'est que cette vision est simplement le reflet de ma propre perception du monde. Utopie, c'est pour moi le mot qu'on donne à la muraille qu'on construit entre soi et le monde. Je m'appelle Garance et à travers ce podcast, je t'invite à te questionner sur ta propre perception de notre monde. Je te souhaite une bonne écoute. Je suis super heureuse de te retrouver pour un nouvel épisode de podcast. Alors aujourd'hui, on va pas parler d'un sujet léger. On va parler de deuil. Ce week-end, j'étais aux obsèques d'un ami et ça m'a beaucoup fait remonter de souvenirs et de... Comment dire ? De... Ouais. De traumatismes plutôt par rapport à différents deuils que j'avais vécus. Et je me suis dit que c'était vraiment intéressant de te le partager parce que je pense que le deuil, ça fait complètement partie de la vie, que ce soit perdre quelqu'un, que ce soit une rupture et de faire le deuil d'une relation. Et j'ai vraiment envie de te partager un petit peu le deuil, ce que ça m'a permis de comprendre, ce que ça m'a fait vivre, pour que toi aussi peut-être tu vois les choses autrement et si toi aussi tu vis un deuil, tu es peut-être un peu plus de... de matière pour le traverser. Alors quand on parle du deuil, je sais que moi à l'époque, les différentes phases du deuil, tu verras sur internet, tu peux en trouver pas mal, ça m'a beaucoup aidée à prendre du recul et à me rappeler à quel point le deuil ça fait partie de la vie et qu'on n'est pas seul à le vivre, qu'on est énormément, que ce soit en perdant des proches, que ce soit en... Après une rupture, une déception ou peu importe, que le deuil même d'un travail, ça fait partie de ce qu'on traverse tous dans une vie. Et moi je sais que ça m'avait beaucoup aidé d'avoir ce recul-là. Alors c'est sûr que c'est pas au tout début du deuil que t'as envie d'entendre ça. Je sais que quand on perd quelqu'un, je vais parler plus de cette perte-là que d'une relation là en l'occurrence. Quand on perd quelqu'un, je sais que moi, il y avait comme cette immense tristesse qui était inconsolable et surtout qui ne voulait pas entendre qu'il y aurait un après, qui ne voulait pas entendre que ça ira parce que j'étais tellement face à ces ressentis immenses qui me dévastaient que je n'étais pas en mesure d'avoir ce recul-là et que quelque part, je n'avais pas envie. Et je pense que si toi aussi tu le vis, il ne faut pas que tu te juges. Je crois que ça fait vraiment partie du deuil, à un moment, de voir comme son monde s'effondrait. Et même dans le cas où, par exemple, la personne était malade et où on y est plus ou moins préparé, parce qu'en fait, on n'est jamais préparé à perdre un proche, je pense. On peut être plus ou moins surpris et tomber plus ou moins de haut, mais en réalité, quand on le vit, on n'est jamais préparé. Et donc d'accueillir. ce moment où on est dévasté, où on veut rien entendre, où on peut pas accepter que d'autres partagent notre peine, parce que c'est une peine tellement immense qu'en fait, c'est impossible que quelqu'un d'autre le ressente, c'est impossible que quelqu'un d'autre le comprenne. Donc ça, je sais que c'est une phase que j'ai déjà vécue. Après ça, je sais qu'il y avait aussi un petit peu de... la colère, tout d'un coup, de... De se dire, mais pourquoi ça m'arrive à moi ? Pourquoi c'est cette personne qui est partie, c'est pas juste ? Pourquoi est-ce qu'il y a plein de gens qui vivent jusqu'à tel âge et qui ont encore leurs parents ? Pourquoi vraiment ne pas vouloir y croire et un petit peu se rejeter des événements ? Et d'être vraiment... de ne pas accepter, c'est exactement ça, de ne pas vouloir accepter la fin de la relation, la fin du décès de la personne, le fait qu'elle ne soit plus là. D'être en colère, de se dire mais non mais c'est pas juste, moi je veux pas accepter ça, je peux pas l'accepter, c'est pas juste, ça devrait pas se passer comme ça. Et ça pareil, d'essayer de vraiment pas se juger parce que toutes ces étapes là, elles ont leur rôle et c'est important de les vivre et pas de se juger pour ça. Et une chose que j'ai remarqué aussi, c'est que quand on perd quelqu'un... Moi ça a été le cas quand j'ai perdu mon père qui était malade donc où j'ai pu plus ou moins m'y préparer. C'est qu'au moment où la personne n'est plus là, ce qui était très difficile pour moi c'est que tout d'un coup c'est comme si mon monde s'écroulait. Alors qu'en réalité en tant que père il n'avait pas été le père que je voulais qu'il soit, qu'il n'avait pas forcément été présent et que... Notre relation m'avait apporté plus de souffrance que de joie. Mais le fait de le perdre, c'est comme si tout ça, je ne pouvais plus l'entendre. Et je l'ai déjà observé auprès d'autres personnes qui perdaient des proches. C'est fou comme... C'est comme si de notre place, les relations qu'on avait avec la personne, parce que c'est jamais tout rose, c'est jamais tout beau, c'est jamais que de la joie. Mais c'est comme au moment où on perdait la personne, on ne pouvait plus... entendre les difficultés qu'on avait eu on pouvait plus entendre que la personne n'avait pas été ce qu'on aurait voulu qu'elle soit c'est comme si tout ça ça devait disparaître et qu'en fait dans le deuil il y avait comme si on faisait le deuil aussi d'une version idéalisée moi je les énormément vécu avec mon père quand il est décédé j'ai remarqué que ce qui avait été le plus long et le plus difficile pour moi c'est d'accepter accepter que ce que j'avais imaginé qui serait ce que j'avais espoir qu'il soit un jour ne soit plus. Et ça, ça m'a pris vraiment du temps et je pense que le fait de le voir et de l'accueillir, c'est ça aussi qui m'a permis d'accepter qu'en fait c'était... Je m'accrochais à une vision, à un futur auquel j'avais toujours cru au fond de moi mais qui était très très loin de la réalité. Et ça, je sais que c'est difficile d'y faire une... place. Je me demande si c'est possible de faire le deuil d'une relation, de faire le deuil de quelqu'un, tout en acceptant de voir que notre relation n'était pas comme on aurait aimé qu'elle soit, qu'elle n'était pas parfaite et que ça n'enlève en rien l'amour qu'on a parce que ça je l'ai aussi constaté. Ce besoin un petit peu de quelque part de montrer à quel point on aimait la personne comme si au moment où elle n'était plus là, c'est là où... plus que jamais, il fallait montrer à quel point elle était importante pour nous, à quel point on l'aimait plus que tout. Et moi je sais que mon père par exemple, quand il nous a eus, moi et mon frère, il avait 55 ans, et j'ai toujours grandi avec l'idée que je le perdrais assez jeune parce qu'il nous a eus tard. Et donc j'ai plus ou moins grandi avec cette idée. Et plusieurs fois dans ma vie, je me suis imaginé le discours que je ferais quand il ne serait plus là. C'est particulier, je sais, mais c'est vraiment quelque chose qui m'a accompagnée. et vraiment comme si j'avais besoin de prouver à quel point notre relation était forte, que j'avais besoin de le crier au monde. Et ce dont je me suis rendue compte et dont j'étais assez fière, c'est qu'en fait quand il est parti, au moment de ses obsèques, au moment où on était au moment de ses discours que je me suis imaginé des dizaines de fois, en fait j'avais pas besoin de dire quoi que ce soit parce que ce qu'il avait besoin de savoir, il le savait qu'en fait j'étais en paix. Et qu'en fait... Quand on m'a demandé de prendre la parole, ça m'a fait rire parce que ce que j'ai fait, c'est que j'ai juste remercié tous ceux qui étaient là et qui avaient pris la peine d'être là. Et je me rappelle que dans sa famille, j'ai vu des regards en mode c'est tout. Et moi, j'étais complètement en paix avec ça parce qu'en fait, je n'avais pas besoin de chercher à prouver à quel point je l'aimais. C'est comme si c'était entre nous et que ça, c'était en paix et qu'en fait, dans le deuil, ça n'avait pas sa place. Là où, par exemple, je vois sa compagne de l'époque où c'était compliqué parce que voilà, mon père, il... Entre ce qu'il disait, entre tout, voilà, elle n'avait pas une place facile, ça j'en suis sûre. Au moment des obsèques et de la dispersion des cendres, elle a eu ce besoin de prendre beaucoup de place et comme de crier son chagrin un petit peu. Et moi je me rappelle que quand j'y assistais, il y avait quelque chose qui était un petit peu pas aligné pour moi parce que j'avais un peu cette idée de, oula mais pourquoi est-ce qu'elle a autant besoin de prendre de place ? Et je pense que... C'était pas facile parce que la place qu'il lui avait pas forcément donné de son vivant, là elle se retrouvait avec tous ses proches et c'était peut-être pas facile pour elle. Et ça pareil, je me suis rendu compte que quand une personne disparaît, on n'a pas tous besoin des mêmes choses pour être en paix. Et aujourd'hui j'ai appris à me dire que les obsèques d'une personne, je pense qu'en réalité c'est beaucoup plus pour ceux qui sont toujours là que la personne qui n'est plus là. Et de laisser la place à chacun d'exprimer. comme il a besoin d'exprimer, de prendre la place qu'il a besoin et qu'en fait, si c'est juste pour la personne, alors tant mieux pour elle et qu'il n'y a pas besoin qu'on le comprenne, qu'il n'y a pas besoin qu'on le juge et d'essayer d'accueillir ça. Parce que moi, je sais qu'à l'époque, effectivement, sa compagne, je ne comprenais pas et je pense que je jugeais parce que je trouvais ça pas juste. Et en même temps, c'était son droit et c'était sa façon de lui dire au revoir. Et du coup toutes ces façons là qui existent de faire le deuil d'une relation, d'une personne, je pense qu'on a tous des façons, des besoins différents, on a tous des combats différents, on a tous des résistances différentes. Et je pense que c'est vraiment un moment, le deuil, où il faut plus que jamais s'écouter et essayer d'être au plus juste de ce qui est pour nous, de ce qui est pour la relation. Et même si d'autres personnes ne comprennent pas, par exemple... Comment dire au revoir à quelqu'un ? On est le seul à savoir. Est-ce qu'on a besoin d'être présent à des obsèques ? Est-ce qu'on a besoin de faire un discours ? Est-ce qu'on a besoin de peu importe ? Là, vraiment de s'écouter. Moi, je me dis, je pense qu'il y a plein de façons de rendre hommage aux personnes qui ne sont plus là. Il n'y a pas une seule façon. Et l'important, c'est de trouver vraiment la façon qui nous va bien, qui est juste pour nous, qui nous fait du bien. Et que ça, c'est plus important que tous les codes qui peuvent exister par rapport à tout ça. Alors voilà, c'était ce que j'avais envie de te partager pour cet épisode. Comme d'habitude, je serais curieuse d'avoir tes retours. Est-ce que c'est quelque chose que tu traverses ? Est-ce que tu t'es reconnu ? Est-ce que ça a peut-être été une autorisation pour toi ? N'hésite pas à me le partager dans les commentaires. Et écoute, je te dis à très bientôt pour un prochain épisode.

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