Bonjour à toi, j'espère que tu vas bien. Je suis ravie de te retrouver dans ce nouvel épisode. Là, je reviens de vacances, je suis requinquée et j'avais très hâte d'enregistrer un nouvel épisode parce que du coup j'avais pris un petit peu d'avance et ça me manquait, je dois dire. Et dans ce nouvel épisode, j'avais envie de parler du culte de la violence. Alors dit comme ça, ça va peut-être être un peu bateau, mais je pense que quand je vais t'expliquer un petit peu comment je le pense et comment je le ressens, ça va plus te parler. Le culte de la violence, pour moi, c'est un peu tout ce mythe de force, de glorification qu'on fait autour de la violence. Et c'est une chose que j'ai remarquée, par exemple, après avoir regardé des films, que ce soit soit d'action, soit de super-héros, et où on voit un protagoniste vraiment qui excelle dans son domaine, qui est plus... plus fort grâce à la force et qui en fait en usant de violence a un espèce de charisme qui fait que après plusieurs films je me suis déjà dit mais c'est trop classe j'aimerais trop faire des sports de combat j'aimerais trop apprendre à savoir tirer, à savoir faire du tir à l'arc, peu importe et puis à me dire mais attends mais pourquoi en fait c'est quoi le point derrière tout ça et vraiment... à me rendre compte que dans ces films, et je pense que c'est quelque chose un peu peut-être retranscrit dans la société, mais en tout cas vraiment par rapport à un certain nombre de trucs culturels, de super-héros, de trucs de pouvoir, de se rendre compte qu'en fait, la supériorité par la force, c'est vraiment un aspect qu'on a glorifié, et qui a l'air super classe, et du coup quand on est enfant on se dit moi aussi je veux être comme ça Alors que dans la réalité, je me demande si c'est pas plutôt un abus de faiblesse que d'avoir recours à la force. Quand je pensais un petit peu à cet aspect de la violence et à quel point je trouvais ça classe, alors que vraiment c'est pas dans ma personnalité du tout, j'imaginais en fait créer peut-être un, je sais pas, un long métrage, un truc comme ça, où en fait tout serait inversé, et où... En fait, faire preuve de violence, ce serait faire preuve quelque part... Alors, je n'ai pas envie de dire faiblesse, parce que du coup, on reste un petit peu dans les mêmes rapports de force, mais ce serait faire preuve de peut-être être résigné, peut-être que ce serait plutôt vu comme quelque chose de... pas quelque chose qu'on pourrait glorifier, mais plutôt comme quelque chose où on pourrait dire mince, là, il est passé à la violence et qui a priori... Il n'avait pas d'autre moyen de se défendre. Inverser les positions et un monde par exemple où, là je vais vous faire rire, mais faire preuve d'intelligence, d'intelligence émotionnelle, d'intelligence relationnelle, ce serait ça qui serait hyper classe. Ce serait ça la norme et en fait quelque part, où c'est un petit peu ces rapports de justice, de prêter main forte à ceux qui ne s'en sortent pas, ce serait fait... par cette intelligence et plus par la force et qu'en fait un super-héros ce serait plus quelqu'un qui a de la force et qui peut défendre quelqu'un qui n'en a pas mais ce serait une personne qui serait capable de faire preuve d'intelligence dans une situation où une autre n'en est pas capable et derrière ça pour moi je pense vraiment que par rapport au monde dans lequel on vit, la société dans laquelle on vit on gagnerait énormément à appliquer cette méthode là et plutôt que, parce que ça on l'applique, comment dire, je pense que depuis qu'on est enfant, que ce soit à l'école, tout ça, on a toujours vu des gens user de la force sur d'autres personnes et avoir besoin d'intervenir, donc souvent quelqu'un de peut-être plus fort qui va intervenir, mais si dès l'enfance, ces rapports-là, on apprenait à les avoir par rapport à l'intelligence, on apprenait à... A se canaliser, on apprenait à faire usage de la communication, faire usage de compréhension, d'empathie. Plutôt que de ça, je pense sincèrement que le monde pourrait être autrement. Je ne peux pas m'empêcher d'imaginer un monde où justement, la violence, quelqu'un qui fait preuve de violence... Alors c'est rigolo parce que dans les films de super-héros, on est super content quand on voit le héros mettre par terre le méchant qui abuse de force sur tout, mais... finalement, enfin, est-ce que c'est pas la boucle éternelle un petit peu de se dire, oui, bah, le méchant il fait usage de force parce que peut-être que plus jeune il y avait personne pour le défendre et en fait se dire que oui, donc le gentil peut faire usage de force parce que lui c'est pour les bonnes raisons mais le méchant lui il fait usage de force parce que c'est pas pour les bonnes raisons, donc quand c'est le gentil c'est bien, quand c'est le méchant c'est pas bien et on arrive à un constat un petit peu complètement concon parce que, enfin, la réalité a un peu plus de nuances que ça je pense et dans ces films-là, les héros qui font usage de violence, c'est chouette. Et en même temps, dans la société, je pense que dans laquelle on vit, dans notre réalité, dans notre quotidien, la violence, ce n'est pas quelque chose qu'on souhaite forcément voir. Et j'essaye de voir, mais des figures d'autorité qui peuvent faire preuve de... Enfin, alors, est-ce que... Je ne sais pas. Là, spontanément, j'ai pensé à la police ou à des militaires. Est-ce que c'est usage de violence ? Je sais pas. Moi je sais quand je suis proche de militaires qui ont une arme autour du cou, je ne me sens pas forcément en sécurité. Mais c'est comme s'il y avait un espèce, un paradoxe entre ce qu'on visualise et ce qu'on fantasme de la violence, et entre la violence dans la réalité dans laquelle on vit qui est quand même très présente. Et je pense qu'en fait les films qu'on regarde, les livres qu'on lit, tout ça c'est... C'est ce qui nous fait rêver, ce qui nous fait imaginer, c'est-à-dire quand on s'imagine être un super-héros. Je pense que ça a une influence sur nous, sur ce qu'on veut être. Et si les modèles qu'on nous donnait, plutôt qu'être des t'es le plus fort pour les bonnes raisons on voyait ça autrement, en se disant ok, est-ce que quelque part faire preuve d'intelligence, ce serait pas ça la solution, ce serait pas ça la maturité, ce serait pas ça qui serait hyper classe, qui permettrait de sortir de ce... de ce rapport binaire de c'est bien, c'est pas bien, et de se dire que oui, il y a peut-être des moments où je pense que c'est valable pour nous tous, il y a des moments où on n'est pas en mesure de faire preuve de cette intelligence émotionnelle, de cette intelligence relationnelle, et que dans ces moments-là, se dire qu'il y aurait d'autres personnes qui pourraient en faire preuve, qui pourraient, ce soit par de la médiation, ce soit par temporiser, ce sera peu importe, par canaliser, calmer. De se dire que nos interactions, sans qu'elles aient besoin d'être héroïques et qu'elles soient complètement épiques, de se dire que agir de cette façon, ce serait hyper classe. Et vraiment changer notre rapport à ça, c'est-à-dire, souvent dans les films, un petit peu l'intelligence c'est, comment dire, c'est la carte joker des faibles C'est-à-dire que... comme t'as pas eu la force, il a fallu que tu trouves autre chose et l'intelligence t'a permis de compenser et du coup avec plein de méchants qui ont mis des stratagèmes pour avoir des rapports de force par l'intelligence et en fait peut-être juste sortir de ces rapports de force parce qu'en fait c'est peut-être ça plus qu'une histoire de violence, sortir de ces rapports de force où en fait il faudrait toujours être plus fort il faudrait toujours avoir la supériorité, il faudrait toujours... Parce que comme si on en avait besoin pour survivre, alors qu'aujourd'hui, je pense qu'on a quand même dépassé ce stade-là. Et même, je ne suis pas sûre, quand on parle que c'est quelque chose de très animal, je sais qu'il y a maintenant pas mal de documentaires qui parlent aussi de la coopération dans la nature et qu'en fait, tout n'est pas une histoire de domination et de force. Et de se dire que quand même, on aime beaucoup prôner comme l'être humain est intelligent. Et en fait, si on utilisait cette intelligence pour justement sortir de ces rapports qu'on considère comme être la norme, pour avoir des relations qui seraient différentes, mais que ce soit des relations entre êtres humains tout simplement, que ce soit nos relations avec nos proches, et de chercher d'autres formes de rapports. sortir vraiment de ces rapports-là de bien, de mal, de force, de faiblesse, et d'utiliser notre intelligence pour temporiser, pour voir les choses autrement, pour venir en aide aux autres, que ce ne soit pas physique. Et au fond de moi, je suis encore une fois persuadée que dans ce monde-là, On aurait tous notre place, on aurait tous, comment dire, il n'y aurait plus de héros ou de pas héros, c'est-à-dire qu'on pourrait compter les uns sur les autres parce que quand on n'est pas en mesure de faire preuve de cette intelligence, d'autres personnes seraient en mesure de le faire pour nous. Et quelque part, il y aurait cette coopération tout simplement qui s'installerait. Alors comme d'habitude, je serais assez curieuse de savoir qu'est-ce que ça vous a évoqué cet épisode, qu'est-ce que vous en avez pensé. A me le partager dans les commentaires. Si vous avez envie de venir me parler directement en message privé sur Instagram, c'est possible. Aussi, c'est garancegavary, mon nom. Et écoutez, j'étais ravie de vous retrouver pour cet épisode. Et je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode.