Ep.17 - Indiattic - Spleen Pop - À la recherche d’une couleur sonore cover
Ep.17 - Indiattic - Spleen Pop - À la recherche d’une couleur sonore cover
Backline L'Interview

Ep.17 - Indiattic - Spleen Pop - À la recherche d’une couleur sonore

Ep.17 - Indiattic - Spleen Pop - À la recherche d’une couleur sonore

57min |09/09/2024
Play
Ep.17 - Indiattic - Spleen Pop - À la recherche d’une couleur sonore cover
Ep.17 - Indiattic - Spleen Pop - À la recherche d’une couleur sonore cover
Backline L'Interview

Ep.17 - Indiattic - Spleen Pop - À la recherche d’une couleur sonore

Ep.17 - Indiattic - Spleen Pop - À la recherche d’une couleur sonore

57min |09/09/2024
Play

Description

Baeko et Victor nous parle de l’évolution de leur musique et surtout de la recherche de leur couleur sonore. C’est aujourd’hui un point clé pour eux, une vraie prise de conscience dans leur approche de la musique. 

 

Pour écouter Indiattic :

Sur Youtube : https://www.youtube.com/@IndiatticBand

Sur Spotify :

Sur Deezer :

 

Pour suivre Indiattic :

Sur Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100092225737044

Sur Instagram : https://www.instagram.com/in_di_attic/

 

Minutage :

00:00:00 - Générique

00:00:26 - Présentation

00:04:34 - Méthode de composition

00:11:11 - Les instruments

00:24:32 - Trouver sa place

00:27:11 - Le local de répète

00:30:58 - L’expérience en studio

00:37:46 - Changement de la couleur du son

00:49:47 - Mieux cibler pour mieux démarcher

00:56:03 - Le conseil de la fin 

 

Pour suivre Backline L’Interview :
Sur Facebook : https://www.facebook.com/backlinelinterview/

Sur Instagram : https://www.instagram.com/backline_l_interview/

Site internet : http://backlinelinterview.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue dans Backline l'interview, l'interview musicale autrement.

  • Speaker #1

    Sur le travail fréquentiel, Mike, comme tous les bassistes, nous explique qu'il y a une chaise gardée sur toutes les fréquences. Et ça pendant deux soirs par semaine, pendant des semaines et des semaines avant,

  • Speaker #2

    jusqu'à en remirer.

  • Speaker #1

    Sur les retours, j'ai plus de retours, j'ai plus de mails, j'ai plus de mails. avec ce produit là parce que ça comporte.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, je suis avec Bako et Victor du groupe Indiatik. Je vais vous laisser rapidement présenter votre projet musical.

  • Speaker #1

    Eh bien salut, moi c'est Bako.

  • Speaker #2

    Moi c'est Victor.

  • Speaker #1

    Moi je suis chanteur et joueur de synthétiseur du groupe Indiatik.

  • Speaker #2

    Et moi Victor, je suis guitariste compositeur du groupe Indiatik. Groupe qui s'est formé il y a trois ans maintenant. Enfant du Covid. Indiatique est né pendant le confinement d'opportunisme. À 20h, tout le monde applaudissait. Plus des personnes qui se sont sacrifiées pour beaucoup d'autres, personnes du personnel médical, etc. Donc tout le monde applaudissait à 20h et tout le monde connaissait ça. Et on a joué de l'opportunité en sortant de notre guitare et nos basses pour juste récolter les applaudissements des autres. Et en fait, on se connaissait dit neuf, dit d'un an pour les membres du groupe, en l'occurrence Mike et Arthur. On se faisait face à face, en fait ça a donné naissance à un projet musical, à des rencontres. Moi j'étais un ami d'enfance de Baco, je lui ai dit viens en fait, il y a des gens opportunistes qu'on a rencontrés et on a lancé ça comme ça sans trop savoir ce qu'il allait se passer. Ce qui nous a amené jusqu'à toi à faire un podcast.

  • Speaker #1

    Une interview. Incroyable. Pour se donner une image un peu de ce que c'était, c'était vraiment il se faisait face par balcon interposé dans la rue, chacun avec son petit ampli sorti sur le balcon.

  • Speaker #0

    Et vous ne connaissiez pas à la base.

  • Speaker #2

    Oui mais pas les autres Tu sais les connaissances de voisins Bonjour, au revoir, il fait beau etc Et non non on se connaissait pas du tout On avait que ça à faire comme tout le monde On répétait la journée On s'était passé nos numéros de téléphone On se donnait des petits covers à faire Et Bakou a raison de le préciser Il y a juste une route qui sépare deux immeubles Donc en fait en terme d'ingénierie de son C'était une catastrophe ultime, mais en fait l'objet n'était pas là c'était juste, on était là, on voulait faire un peu plaisir aux gens parce que c'était quand même une période assez morose pour tout le monde et voilà, nous on croit aussi beaucoup aux soins que la musique peut apporter au cœur et en fait c'était juste un moment hyper convivial entre voisins et après ça s'est transformé en aventure artistique

  • Speaker #0

    Un groupe indiatique, donc du coup groupe qui est, comment tu le qualifies au niveau du style ?

  • Speaker #1

    Alors depuis peu, on a trouvé le terme de splint pop Pour définir un peu globalement la musique qu'on fait, qui peut avoir plusieurs influences, on tire beaucoup d'influences de groupes de post-rock comme Archive, Radiohead. Pour ma part, en tout cas, c'est des influences assez marquées. Mais il y a aussi pas mal d'influences plus de la pop type Parcells à des moments. Et il fallait quand même à un moment qu'on se définisse. Indie-rock ou indie-pop, c'était trop large. Il y a un moment où il faut se démarquer, notamment pour le booking. Et du coup, c'est lors d'un atelier aux abattoirs. avec Benjamin, force d'expliquer que moi, ce qui me paraissait être le plus cohérent par rapport à ce que je voulais dégager, c'était que j'avais une certaine facilité à me complaire dans quelque chose de mélancolique. La mélancolie heureuse, un peu. Et il a tout de suite percuté, il a dit, ben... Spline ! Spline Pop ! Alors, je crois que c'est Victor qui a sorti le mot Spline, il a dit, ben Spline Pop ! Le temps qu'on digère l'information, c'est dit, ouais, en fait, Spline Pop, c'est pas mal. c'est à la fois un peu spécifique et en même temps le terme pop est assez large pour englober un peu tout ce qu'on pour les programeurs qui veulent quelque chose d'assez généraliste et pour avoir quelque chose d'un petit peu pointu il se dit mais j'ai jamais entendu ce terme là qu'est-ce qu'ils nous ont sorti encore donc voilà je dirais spin pop mais c'est la grande famille de l'indie rock je

  • Speaker #0

    pense du coup au niveau de la formation donc toi t'es chanteur clavier toi guitariste tu chantes non non

  • Speaker #2

    Juste les guitares.

  • Speaker #0

    Vous avez un collègue avec une autre guitare, un bassiste.

  • Speaker #1

    Mike à la basse, Arthur à la guitare et à la batterie. Sur la saison 2023-2024, on était encore avec Damien à la batterie et pour la saison 2024-2025, on va avoir quelqu'un de nouveau. On n'a pas encore tranché mais on va avoir... un nouveau camarade ou une nouvelle camarade à ce poste-là.

  • Speaker #0

    Alors comment vous composez en fait ? Parce que vu que vous avez créé le groupe, comme tu disais, au début par balcon interposé avec la reprise, etc. Puis vous vous êtes revus, vous avez décidé de faire de la musique ensemble. Vous avez tout mis dans un pot commun et puis vous avez vu ce qui en sortait. Vous aviez déjà vu des idées de compos ?

  • Speaker #1

    Historiquement avec Victor, on est amis d'enfance et on a eu d'autres expériences par le passé de groupe. Donc on avait déjà des bonnes habitudes de compos à deux. En guitare-voix, voilà. Ça marche très bien tous les deux. Et concrètement, ce qui s'est passé, c'est que l'un et l'autre, ou l'un puis l'autre, on est arrivé avec des morceaux qu'on a mis en commun d'abord. Donc il y a eu beaucoup, beaucoup de jeux au départ. On n'arrivait pas forcément avec des morceaux tout fait, tout plié. Mais ça a aussi été du coup une phase intéressante du développement du groupe, parce que ça permettait à chacun de trouver sa place un petit peu. Globalement, avec Victor, on se partage 9-10ème du set actuel. Mike propose aussi des morceaux. Globalement, on est plutôt ouvert sur cette question. Dans l'idée, maintenant, on essaye d'être un petit peu plus pertinent sur la proposition de départ d'un morceau. On essaye d'arriver avec déjà même des petites épreuves phono déjà posées, avec des idées d'arrangements. Mais qu'ensuite on rediscute, il y a quand même beaucoup de discussions, mais l'idée c'est quand même que celui qui arrive avec son morceau développe un peu son idée du morceau. Et puis bon, il y a un moment où il y a des discussions, mais on essaye d'être...

  • Speaker #0

    Vous avez attaqué, si je comprends bien, guitare, chant, vous arrivez en répète en disant On a cette idée-là, tu plaquais tes accords, tu faisais ton chant, et puis tout le monde se greffait dessus. Et après maintenant vous vous êtes dit, pour être plus efficace, il vaut mieux peut-être faire une maquette en amont, un peu plus aboutie.

  • Speaker #2

    Ouais, la maquette n'est pas nécessairement fauneux. Il y a quand même pas mal de propositions de morceaux qui sont déjà soit de construction écrite, tu vois, sur les structures, sur les mouvements, etc. Soit de représentation un peu mentale en disant, ouais, en fait, voilà, l'histoire du morceau, c'est ça. Et quand je dis histoire, c'est soit l'histoire de mélodie, etc. Ou l'histoire même des paroles. Là où je veux aller, et je dis je, c'est pas moi, c'est peu importe la personne qui le présente, c'est par là. Ok, on s'investit tous pendant un moment où c'est moi qui prends la baguette, et là encore je ne parle pas que de moi, c'est peu importe les membres du groupe. Je prends la baguette, on essaye de voir ensemble jusqu'où vous êtes tous capables en tant que groupe d'aller pour reproduire ce que j'avais accouché sur le papier. Et pendant ce temps-là, l'idée c'est d'être le plus ouvert possible en tant que musicien et d'être vraiment dans son rôle de musicien d'application. Et dans un deuxième temps, être capable de dire, celui qui a la baguette, de dire voilà, c'est ça que je voulais vous présenter, maintenant on en discute. Et là commence la partie de challenge. Comme je le disais, on est amis d'enfance, donc on a toujours fonctionné sur une espèce de petite rivalité saine entre copains. Qui est le meilleur au foot ? C'est moi. Qui est le meilleur en dessin ? C'est lui. Qui est le meilleur à la natation ? Etc. Toujours, voilà, on connaît comme des gamins, tu vois. Et on a toujours composé tous les deux en se proposant des trucs, en essayant de se challenger, mais de manière vraiment saine. c'est vrai qu'on se partage une bonne partie des morceaux tous les deux. Mike aussi le bassiste a amené un truc hyper intéressant et a compris ce jeu dans lequel nous on aimait bien composer. Et de temps en temps sur des compos, des fois ça va tout seul. On arrive en disant en fait voilà c'est ma proposition et genre voter j'allais dire à la dictatoriale. 100% des votes ça remporte vraiment des scores de République Populaire de Chine et de temps en temps ça fait un peu des étincelles et en fait c'est ça qui est hyper intéressant. Parfois on n'est pas d'accord sur la vision du truc, parfois on dit mais non en fait là tu... C'est pas du tout ce que je voulais dire. C'est vrai et puis c'est non en fait ça marche juste pas donc faut ravaler un peu son ego, ça fait toujours du bien. Puis voilà la sortie ça donne un truc où on est je pense à peu près tous à l'aise avec ce qu'on propose aujourd'hui et c'est ça aussi le...

  • Speaker #0

    Parce que je trouve ça a beaucoup évolué, c'est-à-dire dans ce que vous m'avez envoyé, pour que je puisse vous découvrir, il y a des morceaux qui avaient été enregistrés en live, en répète, il y a longtemps. Après vous êtes passé en studio, vous avez fait mixer ça par plusieurs personnes. J'ai trouvé qu'il y avait une évolution de son qui était assez drastique et même de couleur musicale. Au début vous aviez un cuivre qui n'est plus là, ça s'est fait tourner dans la house.

  • Speaker #2

    On avait deux même. Deux cuivres. Ouais ouais on avait un… c'est vrai que c'est une trompette qui… en fait ce sont pas aujourd'hui dans l'équation de ce qu'on est, en fait qui ont été… qui sont déjà plein de choses pour nous personnellement. mais qui était en fait une étape dans la construction du format actuel.

  • Speaker #1

    Le format actuel, en gros, c'est en septembre 2023. Il y avait aussi des réalités de départ de certains membres, notamment au Saxe, et on avait quand même le désir de transformer un peu le projet qui était une réunion de musiciens avec... je dirais pas qu'il n'y avait pas de cadre, mais c'était assez libre, à l'envie d'avoir un projet qu'on développait un peu plus, et d'avoir quand même une ligne directrice, et du coup pour ça on était obligés de se restreindre sur certaines choses, notamment en termes de style musical, où on a voulu rapprocher plus d'un côté que d'un autre, avec dans l'idée quand même, je dirais globalement ce qu'on recherche c'est avant tout des morceaux qui touchent un peu la sensibilité, on n'est pas forcément que sur du rock énergique et puissant, il y a quand même ces idées de scènes et de tableaux. qu'on essaye d'installer, de décors sonores apportés par les synthés, mais pas seulement. Et puis des éléments un petit peu plus narratifs, donc la voix évidemment, mais aussi les autres instruments. Et c'est un peu les textures qu'on essaye de chercher de plus en plus. Ok,

  • Speaker #0

    vous êtes sur des morceaux assez longs en général.

  • Speaker #1

    Ouais, on travaille là-dessus.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    mais après, c'est pas évident.

  • Speaker #0

    T'as un style en fait, quand tu veux emmener les gens quelque part sur des choses un peu planantes, comme vous faites, enfin c'est assez varié, mais comme des morceaux assez planants, t'as besoin de temps en fait pour... c'est pas ce qui est le plus mainstream, mais c'est...

  • Speaker #1

    Talent quoi,

  • Speaker #2

    enfin...

  • Speaker #0

    En 3 mesures,

  • Speaker #2

    il m'a fait pleurer en 3 mesures. C'est vrai, en fait, je suis toujours épaté par des grands compositeurs qui, genre, sur des formats radio-édit, c'est juste parfait. Pour le moment, on n'en est pas du tout là.

  • Speaker #1

    Après, il faut qu'on travaille sur le format radio-édit parce qu'on a beaucoup de retours sur les morceaux qu'on veut sortir prochainement où on nous dit c'est net, sympa les gars, mais 6 minutes,

  • Speaker #2

    c'est pas le point.

  • Speaker #0

    C'est vrai que t'as un truc, je fais une digression sur... C'était Air Max qui a employé ce mot, digression, et du coup, je l'utilise maintenant. C'est venu. C'était... Je suis trop digressé et j'ai oublié ce que je voulais dire. Passons à autre chose. Ça me reviendra. Est-ce qu'on peut parler un petit peu de vos instruments de musique, de vos effets, de comment vous créez vos textures sonores ?

  • Speaker #2

    Ouais. Tu veux commencer avec les...

  • Speaker #1

    Avec les synthés.

  • Speaker #2

    Ça va aller vite, un prophète,

  • Speaker #1

    et puis... J'étais sur Minilogue. J'ai une grosse appétence pour la synthèse globalement, je travaillais sur un Minilogue XD jusqu'à il n'y a pas très longtemps qui est dans une Strymon Night Sky, une belle grosse reverb qui n'est pas analogique mais c'est vrai que sur les reverbs, moi qui aime les reverbs extrêmement longues pour pouvoir faire des morceaux de 12 minutes, il faut des reverbs extrêmement longues et depuis le début d'année, j'ai basculé sur le Prophet Rev 2 de chez Sequential, Dave Smith et bon ça c'est un peu le...

  • Speaker #0

    Le Graal. Qu'est-ce qui t'a donné envie de changer ? C'est quoi ? Qu'est-ce que tu trouves maintenant dans le synthé que tu trouvais pas avant ? Qu'est-ce qui te manquait et qui t'a donné l'envie de changer ?

  • Speaker #1

    Alors le jeu, parce que le Minilogue c'est quand même un petit format je suis pas un grand clavieriste, je vais pas raconter d'histoire mais c'est vrai que sur les petites touches du Minilogue j'avais des fois du mal à gérer et le chant et la performance clavier. Après, le Prophète, pour moi, c'est surtout tous les albums de Radiohead, Tom York, Archive. C'est les textures de son que je recherche principalement. Donc, en fait, du moment où j'ai appuyé sur une touche du Prophète,

  • Speaker #0

    c'est ça que je voulais.

  • Speaker #1

    C'est ça que je veux. C'est ça que je veux. J'ai eu la chance d'avoir un ami qui vendait le sien. Et du coup, voilà, petit clin d'œil à France Lois. Merci pour...

  • Speaker #0

    Il n'est pas donné, Sainte-Édouard.

  • Speaker #1

    Il n'est pas donné. Il n'est pas donné, j'irai pas plus loin. Mais ouais, c'est pas donné, c'était un vrai choix aussi, faire le choix aussi de commencer à investir dans des instruments de ce type-là, c'était aussi une façon de marquer le fait que...

  • Speaker #0

    Tu l'utilises comment du coup ? Tu prends des presets existants et ça te convient ? Tu retravailles beaucoup les sons ? Tu fais des sons qui évoluent ?

  • Speaker #1

    Il y a un peu des deux. Mais je faisais pareil sur le Minilogue, je partais from scratch et je montais mes oscilos, parce qu'au final il est un peu fabriqué pareil que le Minilogue. Le Minilogue n'est vraiment pas ridicule à côté du Prophète, très franchement. Donc non, soit je pars from scratch, je monte mes deux oscilos et puis je vais moduler, et puis il y a beaucoup beaucoup de recherches, c'est très très long. Soit je pars de presets qui me semblent se rapprocher de ce que je cherche, et par contre je vais retravailler forcément dedans. Soit dans les modulations par les LFO, soit par les effets que je peux mettre derrière. Alors le Pro FET n'a pas forcément une banque d'effets qui est incroyable en interne. Donc souvent ça part dans la Night Sky sur des grosses reverbs. Avec un peu d'harmonizer, un peu de... Pour l'instant, je n'ai pas encore trop mis de gros effets derrière, en dehors de la Night Sky, mais j'aimerais bien un peu saturer, peut-être.

  • Speaker #0

    Et tu modules tout ça en live ? Tu joues avec des fils, des choses comme ça, à la mano ?

  • Speaker #1

    Le filtre, je l'ai au pied, avec une pétale d'expression. L'ouverture du filtre, le cut-off. Et ensuite, la modulation, grosso modo, je fais un peu de musique modulaire, donc j'aime bien le côté autogénératif sur les synthés, et notamment sur l'analogique. Donc en fait, sur le ProFET, tu as 4 LFO que tu peux assigner. Tu peux aussi rentrer des modulations de l'extérieur, mais pour l'instant, je n'ai pas expérimenté trop ça. Ça fait trop de... Trop de bazar à ramener sur scène. Mais déjà avec 4 LFO. Tu peux bien faire pas mal de choses. Chaque LFO peut moduler le LFO précédent. Bref, tu peux. C'est vraiment... C'est un monde à part entière. Je peux passer des journées sur le prophète la tête dedans et relever la tête à 18h avec une grande respiration. J'ai pas mangé.

  • Speaker #2

    J'ai oublié de manger.

  • Speaker #1

    Mais ouais, dans l'idée, c'est ça. Après, à terme, sur du travail phono, ramener un peu de modulaire. On l'avait fait un peu à l'enregistrement studio, notamment sur la guitare. On était un peu allé casser la gueule avec la guitare, avec le modulaire. Mais j'aimerais bien, après, la réalité du live. Notre réalité du live aujourd'hui, c'est que déjà, on est nombreux, on est cinq. Donc, s'il faut qu'en plus, je ramène d'autres éléments. Au final, le prophète tout seul avec une réverbe. derrière c'est déjà le feu ça suffit encore une fois le synthé aujourd'hui il est principalement pour faire du soundscaping c'est du décor de sonore c'est des grandes nappes, il n'y a pas beaucoup de joueries déjà parce que j'en ai pas les capacités tout de suite et puis parce que le côté narratif je le garde vraiment plus pour l'interprétation à la voix ok, ça marche

  • Speaker #0

    Moi je me reconnais un peu dans ce que tu dis, moi c'était pareil, je faisais du clavier à l'époque dans un groupe et j'aimais bien cet aspect, je suis pas du tout pianiste ni rien du tout, donc j'aimais bien juste plaquer un accord puis toucher des boutons que ça fasse...

  • Speaker #2

    Ça marche bien,

  • Speaker #0

    c'est...

  • Speaker #1

    Et avec de l'autogénératif ou en tout cas de la modulation autonome, c'est encore mieux parce que tu bouges pas tes doigts et c'est...

  • Speaker #0

    Et t'arrives justement là-dessus à avoir quelque chose de constant ? C'est-à-dire d'un live à un autre, si c'est de l'autogénératif, ça reproduit bien les choses ?

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'en fait, quand je dis autogénératif, c'est pas tout à fait vrai. S'il y a des modulaires qui écoutent, ils vont s'arracher les cheveux. En fait, c'est pas ça, c'est plus que les LFO, ils sont toujours relatifs à un BPM. Le BPM, il est normalement le même à chaque fois qu'on fait des morceaux, on essaye d'être assez régulier là-dessus. Donc en fait, j'essaye plus d'avoir des mouvements qui, dans le tempo, sont cohérents. qui sont des divisions, des subdivisions du tempo général. Donc ouais, il n'y a pas trop de... C'est plus sur l'ouverture du filtre, où des fois avec le pied, tu es quand même moins... Tu es quand même moins presque avec un potard. Donc il y a des fois...

  • Speaker #0

    Ah pardon !

  • Speaker #1

    C'est le temps que je capte dans les oreillettes que j'ai trop ouvert. Des fois, je ramène un peu la pédale.

  • Speaker #0

    Pour être pétille des oreillettes.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai des EAR depuis janvier. Depuis janvier, je joue avec des EAR Monitors. Et c'est super.

  • Speaker #0

    T'aimes bien, ouais ?

  • Speaker #1

    Ouais, j'adore.

  • Speaker #0

    Pour quelle raison ? Ça te change quoi ?

  • Speaker #1

    Déjà parce que moi j'ai pas forcément une voix, je chante plutôt aiguë on va dire, j'ai pas une voix ténor. Et en termes de confort sur scène, quand il y a les 4 autres là qui poussent fort avec leurs amplis, avec des grands traits de guitare, avec la batterie qui avoine, les ears ça me permet de vachement protéger déjà ma voix, de pas être obligé de toujours essayer de pousser pour passer au-dessus. Du coup d'être plus précis. pouvoir beaucoup plus moduler aussi ça c'est un vrai problème chez les chanteurs souvent quand ils sont en retour au bain de pied standard c'est que t'as le volume plateau qui est tellement fort qu'ils sont obligés de pousser plus fort que ce qui est de vrai réellement et du coup ils ont pas leur voix forcément naturelle et ils se fatiguent juste pour s'entendre et je l'ai vu directement je l'ai senti directement alors après ce que tu perds au début c'est sur la relation au public c'est que faut lire sur les lèvres ou faut mettre un petit micro de retour un petit overhead de retour ça je pour enregistrer le public, pour pouvoir l'entendre dans les oreilles pour avoir des retours du public, après pour l'instant sur les petites scènes qu'on fait ça me pose pas trop de soucis quitte à enlever une oreillette à un moment mais je trouve que le gain de qualité et de confort pour moi il est indéniable

  • Speaker #0

    mais ça moi je le ressens des fois parce que moi aussi je suis horrible je suis inconvaincu je te demande pourquoi tu te demandes mais moi je suis convaincu et des fois c'est marrant que tu fais des scènes en fait les gens tu sais pas trop s'ils sont à fond ou pas puis ils t'enlèvent l'oreillette s'ils hurlent dans tous les sens c'est bon ils sont là et tu l'armes mais j'avoue il faut un peu se convaincre à des moments il

  • Speaker #1

    faut se mettre un peu dans sa bulle au final ça colle plutôt bien avec ce qu'on fait moi j'essaye sur le côté perf live j'essaye de me mettre un peu dans ma bulle en gardant la relation avec le public qui est vachement importante surtout qu'il y a que moi qui ai un micro donc c'est à moi de c'est à moi d'assurer ça il n'y a pas de coeur non mais c'est peut-être parce que je suis un peu dictatorial t'es un dictateur artistique je suis un dictateur artistique non mais je suis un peu difficile là-dessus je suis un petit peu c'est pas que je veux jouer perso mais je suis assez intransigeant j'essaye de l'être avec moi et du coup c'est vrai que je suis assez mais c'est pas impossible que ça arrive un jour il n'y a pas de et toi Victor au niveau matos

  • Speaker #0

    C'est quoi ton rôle en tant que guitariste dans le groupe ? Tu fais un peu de la texture sonore aussi ou que du jeu guitaristique ?

  • Speaker #2

    En fait, je suis parti du jeu guitaristique. Moi, je suis vraiment un peu la vieille école, plus pop, etc. Avec des sons guitare très classiques. Et en fait, c'est Baco, vraiment, qui est, tu l'auras bien compris, le moteur de tout ça. C'est juste super intéressant parce que... qu'il y a vraiment une approche de plus en plus intellectualisée dans la recherche du son avec ce qu'il fait en modulaire etc. Et moi en fait c'est un monde que je ne maîtrisais pas trop jusqu'alors, jusqu'à Indiatique donc on a beaucoup de discussions tous les deux et là avec les autres membres du groupe sur la recherche de texture, l'identification de couleurs qu'on peut apporter à quel moment donc en fait la construction du pédalboard et je pense que je parle aussi un peu pour Arthur le deuxième guitariste... Elle était vraiment de concert avec Bako, d'une parce que c'est lui qui porte le morceau avec la voix, deux, il a un minilogue, après il a un prophète, donc tu vois comment on se greffe derrière, comment on arrive à percer dans le mix. Toutes ces étapes-là, on a vraiment besoin de s'adapter très rapidement. Là, la configuration actuelle, sur laquelle pour le moment je ne me sens pas trop mal, elle est relativement simple. Alors je joue soit sur une Strat, soit sur une télé. J'ai les deux configurations en fonction du morceau qui rentre sur la compression. J'ai deux overdrive. Un que je laisse un peu j'allais dire en permanent qui me permet un peu de creuser un son, de le texturer.

  • Speaker #0

    D'avoir un petit grain.

  • Speaker #2

    Voilà un petit grain, c'est une soul food donc si il y a des guitaristes qui écoutent je pense qu'ils la connaissent, c'est un classique pas cher. Pour de vrai ça fait le taf. Ensuite, une qui est un peu plus énervée, qui fait office un peu de drive. Je la pousse un peu sur les moments où j'ai envie de rentrer un petit peu plus, mais qui est l'intermédiaire avant une fuzz que j'ai, qui est, je ne sais pas si vénère. C'est une fuzz qui est vraiment, qui est un peu, qui est un peu une DI, tu vois. Enfin, ça envoie vraiment du lourd. Après, bien sûr, j'ai une Moog derrière qui permet d'amplifier tout ça et qui est hyper intéressante sur des... sur des cocottes, sur des parties d'RPG, sur un peu plus d'harmonie, qui vient vraiment enrichir le propos de la Splin Pop. Il y a un truc qui est assez...

  • Speaker #0

    Quel est le poste de pédale exactement ?

  • Speaker #1

    C'est le Phaser Moog Moodjer Foojjer.

  • Speaker #2

    Qui est vraiment, aujourd'hui, une pédale assez rare et un peu introuvable. C'est un peu la pièce maîtresse de mon pédalboard qui ne m'appartient pas en plus, parce que c'est celle de Bako. qui m'a dit non non mais prends ça c'est bien pour toi et derrière après pour amplifier un peu le truc j'ai une carbone carbone copy c'est un délai complètement pompé sur le matos de Johnny Greenwood de Radiohead c'est vraiment la patte de Johnny Greenwood que j'aime bien utiliser en tant que délai mais parfois aussi que j'aime bien compléter en fait avec ma reverb que je prends c'est une reverb spring direct de mon ampli j'ai un Princeton Reverb 2 En fait, il y a une Spring qui est super, qui est vraiment super, super intéressante. Et parfois, alors je ne sais pas trop comment ça marche, moi, tu as bien compris, je ne suis pas l'expert de la chose.

  • Speaker #0

    Baco, il sait, lui.

  • Speaker #1

    En fait,

  • Speaker #2

    Baco, il essaie de faire ça, je tourne les boutons comme ça, je dis, vas-y, c'est... Non, mais en fait, c'est beaucoup de... c'est très artisanal, tu vois, il y a un côté un peu Baco à la vision et de manière artisanale. J'essaie de voir comment ça peut sonner. Et sur toute la première partie du projet, on avait une vision avec Arthur qui était très, j'allais dire, basée sur la composition, sur l'écriture par notes qui venait enrichir le propos musical. Et on commence à plus en plus identifier notre style splint pop et d'ambiance. Et essayer davantage de penser la guitare en tant que moyen d'expression sonore. peut-être moins de notes, mais plus de textures, plus de présence. Et en fait, qu'elles viennent servir de nos propos sur ces éléments-là. Alors, il y a encore pas mal de boulot. Clairement, il y a aujourd'hui des gens dans l'univers musical actuel qui le font super bien. On n'arrête pas d'en parler. On écoute beaucoup le dernier album des Idols, Tank, où le boulot des grattes et le boulot des synthés est juste... Je ne sais pas si tu as écouté ça, mais c'est juste remarquable. Ils ont, pareil, une approche de la composition. qui est beaucoup plus sur la texture que véritablement sur la note en elle-même.

  • Speaker #0

    Sur la mélodie.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est ça. Avant on partait un peu plus de la mélodie pour aller sur la texture. Et là, sur les dernières réflexions qu'on a sur le cabinet noir, quand on est à l'agence là où on bosse, on est plus en fait sur la texture qui donne la mélodie. J'ai écouté Jean-Michel Jarre, la dernière fois, parce que j'aime bien écouter Jean-Michel Jarre. Parler en tout cas. J'aime bien la musique aussi. Et il disait ça, c'est très vrai. En fait, c'est deux manières différentes d'appréhender la musique, de la composition en tout cas. Soit tu pars de la note, soit tu pars de la texture.

  • Speaker #0

    Et du coup, ce qu'il y a dans les textures sonores, souvent, c'est qu'il y a beaucoup d'aspects fréquentiels, des fois qui vont se bouffer en fonction de telle synthé va faire telle texture, la guitare va ajouter. Vous y travaillez où cet aspect ? de travail du son, on va dire fréquentiel, comment chacun trouve sa place ? Vous faites ça en répète ? Vous faites des résidences ? Vous avez un ingé son qui vous aide ? Vous faites...

  • Speaker #1

    Déjà, par exemple, sur le travail fréquentiel, Mike, comme tous les bassistes, nous explique qu'il y a une chasse gardée sur toutes les fréquences.

  • Speaker #0

    Vous me laissez les bas !

  • Speaker #1

    Par exemple, j'ai l'interdiction de jouer moins gauche. Ok. Non, c'est pas vrai. Non, en fait, je pense que ça, c'est un truc. C'est pareil, c'est des travaux en cours. C'est plein de choses sur lesquelles on est tout le temps en train d'évoluer. Premièrement, on a un lieu de travail, l'agence, qui, en gros, c'est quasiment 100 mètres carrés dédiés juste pour le groupe, dans lequel Mike a installé de quoi enregistrer chacune des répètes. On repique quasiment tout en répète. Donc il y a déjà un travail là-dessus. Mike récupère les stems une fois les répètes finies. Il nous fait un petit mix de mise à plat derrière. Et puis comme ça, d'une répète à l'autre, on a les enregistrements pour pouvoir travailler la fois d'après. Et du coup, grosso modo, si on doit faire un petit schéma pour l'instant, Mike est dans les basses. Les guitares sont plutôt sur le spectre haut, sur l'eau du spectre. Et moi, je suis un peu plus au milieu. Après, on se complète un peu sur les guitares. sur quelques mélodies au clavier mais grosso modo moi étant plutôt derrière avec le synthé c'est plus pour envelopper tout le monde. Ouais c'est ça c'est de l'enveloppe. On a travaillé un peu alors sur le son de scène c'est un des sujets un peu on a j'ai écouté ton émission avec Airmax et tu parlais de Gaëtan de la tannerie et nous aussi on aime beaucoup Gaëtan de la tannerie.

  • Speaker #2

    Il est partout Gaëtan.

  • Speaker #1

    Il est super.

  • Speaker #2

    Il est omnipotent.

  • Speaker #1

    Il est super top. Déjà c'est un mec adorable Et en fait on a travaillé avec lui Notamment sur ces questions là en janvier dernier En janvier 2024 on a fait une résidence à la tannerie De deux jours Pendant laquelle on a pu un peu Creuser ces questions là On a à coeur de retourner Travailler là dessus De pouvoir travailler le plus souvent avec Gaëtan Parce que clairement il a compris le propos Et il le retranscrit super bien Donc ça, c'est chouette. Je ne me rappelle plus du reste de ta question.

  • Speaker #0

    C'était comment vous arrivez, justement, au niveau du son ? Vu que tu as répondu en partie.

  • Speaker #1

    En fait, c'est ça. Vous enregistrez,

  • Speaker #0

    vous répétez, vous voyez un peu ce qui cloche, ce qui ne cloche pas. Et puis, vous travaillez après coup. Vous répétez où, tu disais ?

  • Speaker #2

    Nous, on l'appelle l'agence. C'est un lieu tenu secret. C'est un lieu tenu secret. Non, c'est dans Lyon-Centre. C'est dans le troisième.

  • Speaker #0

    On disait, vous avez la chance d'avoir un local primaire.

  • Speaker #2

    Ouais, exactement. Et c'est pareil, on le disait. Et nous, on est hyper au clair là-dessus. On a ce luxe-là qui aujourd'hui n'est absolument pas partagé par l'intégralité des gens qui essayent de vivre de la musique, qui vivent de la musique ou qui essayent de développer quelque chose dans les arts. Et d'avoir l'opportunité d'être à ce point dans des conditions à l'agence où on a les moyens de pouvoir travailler, on a le temps de pouvoir travailler. Et ça ne creuse pas dans nos finances de groupe, ça ne creuse pas sur nos finances personnelles. En fait, ça c'est une réalité qui est aujourd'hui quasiment inexistante. Nous, on côtoie des gens qui sont aujourd'hui des professionnels, ce qu'on n'est pas, et qui en fait leur réalité c'est de lutter au quotidien contre ce genre de choses. Donc on est vraiment reconnaissant d'avoir ces conditions de travail et surtout on milite pour que... un maximum d'artistes puissent les avoir aussi. Le message est assez clair là-dessus.

  • Speaker #1

    C'est une pierre angulaire d'avoir un outil de travail.

  • Speaker #0

    Vous n'allez pas vous réinstaller à chaque fois où vous êtes installé.

  • Speaker #1

    Globalement, je me trimballe quand même le prophète entre Lyon et Villeurbanne parce que je suis celui qui n'habite pas sur place.

  • Speaker #2

    Il y a même un côté biblique dans ce que tu viens de dire.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #2

    Il traverse de Villeurbanne jusqu'à Lyon avec un prophète. Avec un prophète. On fait ce que vous en voulez.

  • Speaker #1

    mais globalement d'une semaine à l'autre on laisse notre setup tel qu'il est et ça c'est génial on pose tout, on est en cercle un peu comme dans la vidéo In Basement de Nigel Godrich je voulais rebondir là dessus quand tu parlais des Idols, on a beaucoup aimé ce album aussi, il est produit par Nigel Godrich qui est le producteur historique de Radiohead et des projets de Tom York et ça se sent bien notamment sur les synthés

  • Speaker #0

    Ok, j'ai réécouté. Ouais,

  • Speaker #1

    franchement,

  • Speaker #2

    c'est de la frappe. Belle claque.

  • Speaker #1

    Et bref, pour revenir à ce qu'on disait, on est en CERC, on se regarde tous, et puis du coup, ça permet, mine de rien, ça permet aussi de travailler des petits trucs scéniques, dans la mesure où c'est principalement moi qui suis mobile, mais pas seulement, on essaye de travailler des éléments de comportement et de posture pour les autres musiciens, et du coup,

  • Speaker #0

    vous avez la place, vous êtes nickel. Exactement.

  • Speaker #2

    C'est ça,

  • Speaker #1

    en fait. C'est un luxe.

  • Speaker #2

    Le lieu de travail, peu importe ce que tu fais, il faut prendre conscience qu'il a une grande importance.

  • Speaker #0

    C'est clair. Ton confort, en fait, sur ce que tu vas... Parce que quand tu répètes dans un local, moi j'ai connu ça, des locales tout trop petits pour le nombre où on est, en fin de compte, tu as un son qui est trop fort pour le lieu, tu es serré, tu n'es pas bien, tu as 10 000 branchements à faire, en fin de compte, tu marches sur des câbles, tu n'es pas dans une sérénité. Et c'est vrai que dès que tu es dans un local où tu as un peu plus d'espace, où tu es un petit peu... tu sais que tu as ton confort, que tu n'as pas à te réinstaller à chaque fois parce que tout est sur place. Ça change beaucoup de choses sur la créativité et sur la productivité aussi de ce que tu fais.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu n'as pas d'excuses pour dire, Ouais, mais là, en fait, le projet, on n'a pas pu le continuer parce que c'était trop galère. On avait 10 mètres carrés à l'hôtel de la musique, par exemple, on a connu ça. Tu ne peux pas toujours tout laisser. Là, nous, on a zéro excuse.

  • Speaker #2

    Ouais et puis tu comptes pas, tu comptes pas non plus le nombre de fois où tu dois aller en répète pour bosser, tu fais pas l'économie de ça. Si tu regardes la fin du mois, tu te dis en fait il y a un concert, ce serait bien qu'on fasse 3 ou 4 filages, qu'on réserve une salle. Tu vois les salles de répétition à Lyon, moi j'ai pas les tarifs en tête mais je pense que c'est au moins 15 ou 20 balles par personne. Et en fait... pour le quotidien de certaines personnes, c'est important. Et du coup, tu fais l'économie de ces répètes-là qui sont pourtant fondamentales. Et moi, je pense que c'est un impact direct sur la pérennité du groupe.

  • Speaker #1

    C'est une pierre angulaire. Bien sûr. Carrément.

  • Speaker #0

    Alors, je voudrais bien qu'on parle, vous m'aviez parlé tout à l'heure quand on était en off, de votre expérience que vous avez eue en studio, au studio des Tontons Flingueurs, si je ne dis pas de bêtises. Oui. Et ce qui en a résulté et comment ça vous a fait avancer au niveau de propos artistiques.

  • Speaker #1

    Très bien. Et bien oui, début décembre 2023, on est allé enregistrer avec Pascal Cocard au studio des Tontons, qui est un studio magnifique.

  • Speaker #0

    J'ai vu les photos et ça a l'air chouette.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est vraiment très cool. À ce moment-là, en fait, la recherche de studio, nous, on avait une requête, c'était qu'il fallait qu'on puisse enregistrer live, c'est-à-dire tous ensemble quand même. Parce qu'on ne se sentait pas à ce moment-là les capacités de faire du re-re. On avait peur que ce soit une usine à gaz et qu'en fait... Du re-re ? Durereux c'est des...

  • Speaker #2

    Je suis obligé de tout raconter.

  • Speaker #1

    Moi je sais mais c'est pour le rêve. Les auditeurs de Macline connaissent.

  • Speaker #0

    Il y a un podcast on a déjà expliqué. Donc si vous ne savez pas ce que c'est Durereux, vous écoutez les...

  • Speaker #2

    Restez entre initiés les gars. Allez back-o,

  • Speaker #0

    explique-nous ce que c'est Durereux.

  • Speaker #1

    Durereux c'est d'enregistrer séparément chaque instrument les uns après les autres. de reprendre des trucs.

  • Speaker #0

    De commencer par exemple par la batterie tout seul avec la métronome, puis mettre la basse après par dessus, puis la guitare, puis les synthés, puis la voix.

  • Speaker #1

    C'est ça ouais.

  • Speaker #2

    C'est vachement clair.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc ça nous on se sentait pas la capacité de le faire, on se sentait pas la capacité en plus d'arriver avec une piste témoin bien qualifiée.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que du coup y'a plein de gens c'est l'inverse. T'as plein de gens qui sentent pas la capacité d'enregistrer en live correctement tout de suite et qui préfèrent faire du re-rush justement pour pouvoir retravailler les couacs qu'il pourrait y avoir.

  • Speaker #1

    Alors en vrai, ce n'est pas du live complet parce qu'en fait, ce qu'on a fait, c'est donc je disais, nous, on avait cette envie aussi de vivre cette expérience comme un groupe et de faire des prises live pour plein de raisons. En fait, dans la réalité des faits sur chacun, on a eu deux jours d'enregistrement. On a pu enregistrer quatre morceaux en tout, ce qui était plutôt pas mal. Au final, on n'était pas du tout sûr d'avoir ce rendement à la fin. Et ce qu'on a fait, c'est qu'on prenait grosso modo en moyenne, on a dû faire trois, quatre prises générales où la batterie et la basse sont rentrées. quasiment immédiatement sur tous les morceaux. Ce qui a laissé du coup le temps derrière aux guitaristes d'avoir un travail un peu plus précis. Là, pour le coup, on a fait des reprises de stem pour eux, pour les deux guitares, pour essayer d'avoir un truc le plus propre possible.

  • Speaker #0

    Et stem, tu peux expliquer le terme simplement.

  • Speaker #1

    Je ne suis même pas sûr de savoir vraiment avec quel mot stem.

  • Speaker #2

    Il emploie des mots qui ne sont pas assez bien entendus.

  • Speaker #1

    Avec les ingécents, mais une prise. Une prise, voilà. Et ensuite, une fois qu'on avait tout ça, qu'on était ok, fin de session, c'était moi qui arrivais à la voix pour faire pareil. Mais pareil, ça s'est plutôt bien passé. On a fait 3, 4, 5 prises voix et puis on avait ce qu'il fallait.

  • Speaker #2

    Ça s'est bien passé parce qu'on a été super bien accompagnés. Je suis arrivé à tout le monde, j'avais fait un tour là-bas.

  • Speaker #0

    J'allais vous demander comment ça s'est passé. Vous aviez bien préparé en amont ? Oui,

  • Speaker #2

    il y avait un énorme travail en amont. En fait, un peu de responsabilisation. On savait qu'on allait dans un endroit où on pouvait potentiellement nous accuser de boxer au-dessus de notre catégorie. Donc en fait, avec un peu de fierté, on a dit qu'on ne va pas arriver en guignol. Donc on a essayé de faire le taf vraiment avant. Et ça nous a permis juste d'exploiter ce que les tontons et Pascal étaient capables de nous fournir.

  • Speaker #0

    Au niveau du taf en amont, vous avez fait quoi ? C'est-à-dire, vous avez peut-être figé les structures de morceaux ? Vous avez peut-être passé la précision ?

  • Speaker #1

    On a figé les structures de morceaux et...

  • Speaker #2

    On a fait les choix de morceaux.

  • Speaker #1

    En fait,

  • Speaker #2

    mine de rien, c'était pas si simple que ça. Sur le choix des morceaux, espèce de cohérence aussi sur ce qu'on voulait présenter au public. Comme tout groupe, on est dans un souci de lisibilité en fait. Donc ok, en fait, qu'est-ce que ces morceaux doivent dire de nous ? Une personne qui ne nous connaît pas, si elle écoute ça, qu'est-ce qui lui vient en tête ? Et ouais, après, je reprends ce que tu disais Bako, après, bien figer les structures, ça c'est...

  • Speaker #1

    En fait, on a filé quoi. On a fait des filages de quatre morceaux. Pendant deux soirs...

  • Speaker #2

    Jusqu'à en vomir !

  • Speaker #1

    Deux soirs par semaine, pendant des semaines et des semaines avant. du boulot après chacun perso au dessus pour vraiment les avoir parce qu'il y avait l'enjeu en fait du live quoi il y avait l'enjeu de l'enregistrement live il y avait l'enjeu du live il y avait l'enjeu d'être sûr d'arriver à rentrer assez de morceaux pour avoir de la matière derrière à sortir parce que mine de rien il y a aussi un aspect financier qui était là on faisait le choix d'aller dans un très très beau studio il y avait aussi un aspect financier à assumer quoi donc c'est vrai que sortir deux jours de stud et se dire ben en fait

  • Speaker #2

    on a bien mangé,

  • Speaker #1

    on a bien rigolé si on n'avait pas une dedans les gars ça aurait été extrêmement dur à vivre mais ça ne s'est pas passé comme ça encore une fois parce que tout le monde a été hyper concerné et on était vraiment en mission donc ça c'était hyper chouette donc ouais bête d'expérience avec Pascal qu'on salue vous avez des petites anecdotes un peu comment est-ce que Pascal vous a guidé est-ce

  • Speaker #0

    qu'il y a des choses que vous soupçonniez pas qui se passent dans un studio que vous...

  • Speaker #2

    Déjà sur l'enregistrement en tant que tel, il y a une technicité de l'ingénieur qui est toujours surprenante pour moi parce que je suis quelqu'un qui se fait éblouir très facilement. Non mais des choses qui peuvent paraître très basiques à plein de gens, mais tu vois sur les réflexions sur les placements de micro, des réflexions parfois aussi même sur la structure, on a eu quelques retouches de manière... tout à fait délicate et hyper bien intentionnée de Pascal qui a enregistré des bêtes quoi alors dans un style qui est assez différent d'une autre du coup c'est ça aussi qu'on allait chercher qui était intéressant ils étaient plus musique du monde jazz etc ce qu'ils ont un piano à queue à disposition ce qui fait que les gens de ce fin viennent viennent chez eux donc objectivement Indiati qui n'était pas leur plus belle prise et ça on en avait on en avait conscience mais en fait juste nous donner voilà des petits tricks en disant sur des structures en disant ah tiens t'es là en fait tu le fais 7e, fais le 9e, enfin tu vois ce genre de choses comme ça et super bien amené, en fait super bien amené, on n'a jamais été en position où on s'est senti jugé, regardé de haut, en fait il y avait un vrai partenariat, il nous mettait, enfin tu me corriges si je me trompe, mais il nous mettait juste dans les meilleures conditions pour qu'on puisse développer le mieux qu'on puisse notre travail d'enregistrement et voilà puis nous on est... on est arrivé avec un petit peu de manger, un petit peu de boisson, c'était la bonne france. Non, c'est les tontons flingueurs, c'est des gars, le nom résume bien le truc, c'est des gars qui ont la soixantaine, des bons vivants, tu vois, ça parle à la haute diarre. Nous, on est client de ça, quoi. C'était vraiment une rencontre humaine, en plus, qui était vraiment cool. Ouais, carrément. Vraiment, vraiment adorable, mais encore une fois, juste une qualité technique qui est, voilà, moi, je conseille vraiment à tout le monde, s'ils se posent la question des tontons flingueurs, pas hésiter, parce que c'est vraiment... Un, un accueil extraordinaire. Et en fait, deux, un professionnalisme à toute épreuve. Moi,

  • Speaker #0

    j'aimerais bien qu'on parle un petit peu, on en parlait tout à l'heure un petit peu en off. Vous avez fait une première version de mixage, donc du coup, si j'ai bien compris, qui avait été mixée par les tontons flingueurs. Ouais,

  • Speaker #1

    par Pascal. Voilà.

  • Speaker #0

    Qui avait une couleur et du coup, vous avez choisi de refaire mixer par quelqu'un d'autre pour changer la couleur. Vous avez eu, si j'ai bien compris, un petit peu des envies différentes au niveau de votre coloration de groupe qui sont arrivées après à cette période-là.

  • Speaker #1

    Ouais. Par le biais d'un ami, le même ami qui m'a revendu son prophète, François, j'ai fait la rencontre de Christian Hierro, au studio Back to Mono, qui est à La Friche-la-Martine, à Lyon. Et donc, Christian qui a un studio full analogique, mais vraiment magnifique, avec que des vieux trucs, que des vieux amplis, des vieux effets.

  • Speaker #0

    Ça parle au mec qui joue sur un séquentiel. Exactement.

  • Speaker #1

    Donc la première fois que je l'ai rencontré, en fait, on devait y passer 20 minutes, on y a passé deux heures. Et puis du coup, à un moment, je me suis dit, tiens, peut-être on était un peu en questionnement du mix sorti des Tontons, pour lequel nous, on n'était pas, je pense, on n'avait pas, dans notre développement un peu du projet, on ne s'était pas posé toutes les questions qu'on aurait dû se poser, notamment sur l'identité sonore, sur plein de choses.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que quand vous êtes allé enregistrer, en fait, vous découvriez un petit peu l'aspect de l'enregistrement. Et vous n'aviez pas forcément réfléchi comment votre musique devait sonner au final.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ça. Et en fait, mine de rien, ça a pris du temps. C'est à force d'écouter, d'écouter, d'écouter. Où à un moment, on s'est dit, il nous manque quelque chose, il nous manque une énergie, il nous manque du mouvement dans les sons. Et du coup, moi, à ce moment-là, je rencontrais Christian, je lui fais écouter les titres. et il me dit bah écoute moi je peux essayer de vous reprendre le mix et puis on essaye de l'emmener ailleurs, Christian il est il a un mixage qui peut être clivant en tout cas quand il va dans une direction il y a pas de demi-mesure et moi à ce moment là du projet je trouvais ça intéressant d'assumer aussi des parties prix, bon l'enjeu était pas non plus phénoménal mais je trouvais ça chouette Non mais il y a un vrai changement de couleur c'est à dire moi j'avais enfin...

  • Speaker #0

    J'avais beaucoup aimé votre première version de mix qui avait vraiment un côté très... Pas si produit que ça en fin de compte, qui avait un côté assez bain sonore, assez live en fait. Comme tu disais, on sentait cet aspect-là. Et du coup, quand tu m'as envoyé les nouvelles versions, il y a un son qui est beaucoup plus produit, qui est plus fat, qui est plus compressé, qui est plus lourd. Et on s'est dit effectivement, vous allez ailleurs, vous cherchez une nouvelle direction.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Au-delà du côté studio-analo qui matchait bien avec nos setups de guitare et de synthé, il y avait...

  • Speaker #0

    Juste, par exemple, je te coupe, mais le mixage qui a été fait par les Tonton Flinger, vous y étiez à la session de mixage ?

  • Speaker #1

    Non, on n'avait pas pu le faire. Ça fait partie des erreurs. Au final, on a retiré vachement d'expérience de ça parce qu'on s'est rendu compte qu'on était arrivé avec du matériel, qu'on avait beaucoup beaucoup travaillé, vu qu'on voulait faire des prises live et tout. Mais par contre, on n'avait pas à ce moment-là la vision, une vision plus globale du morceau et de comment ça allait s'inscrire dans ce qu'on allait proposer, ce qu'utilisait Victor tout à l'heure. Quelle proposition musicale on faisait ? C'était des morceaux, des morceaux mis sur le papier, on les présente. Et c'était en ça que le travail avec Christian me paraissait hyper judicieux, c'est que c'était une façon de se dire, le travail phono, c'est un truc à part entière, ça n'a rien à voir avec ce qu'on fait quand on est en répète. Ça a... pas tant à voir avec ce qu'on fait live dans les concerts, c'est autre chose, c'est un produit, c'est une œuvre, avec un petit O, qui n'est pas la même chose. C'est fait pour être écouté dans certaines conditions et comment est-ce qu'on investit ce champ-là ? Déjà, je pense qu'à notre niveau, d'investir ce champ-là avec quelqu'un qui est complètement centré là-dessus, comme un ingé son qui vient apporter une oreille, c'est hyper intéressant. Ça demande quand même d'avoir des arguments importants. de notre côté parce qu'on va pas juste arriver en disant voilà ça c'est le son, t'en fais ce que t'en veux on vient le chercher plus tard donc cette fois-ci en fait il y a eu des allers-retours avec Christian des choix proposés par lui des trucs que nous on voulait pas il y a eu des vrais échanges et oui il sort un mix qui a plus rien à voir avec les prises live du début mais voilà ça c'est un choix et ce sera, on a envie de continuer un peu dans ce chemin là ouais

  • Speaker #2

    À la réflexion, à postériori, je pense qu'on n'avait pas suffisamment identifié que l'enregistrement, le mixage et le mastering, c'était des étapes à part entière de la composition. Et en fait, on a pris un peu en marchant. Et en fait, je trouve que ça prend un peu tout son sens parce que nous, dans notre manière d'écrire, on fonctionne par couches. Tu vois, comme un peintre, tu mets une première couche et après tu regardes, tu fais ok, je vais mettre une deuxième couche, je vais mettre une troisième couche. C'est une méthode de création. Et chaque couche te permet d'identifier de plus en plus jusqu'où tu veux aller. Tu n'es jamais tout à fait en conscience au début de la création de où est-ce que tu vas aller. Je pense que les gens qui disent ça, ce sont soit des mythos, soit des gens tout à fait brillants.

  • Speaker #0

    Et on s'est monté beaucoup d'expériences.

  • Speaker #2

    Ouais, je pense même que... Je sais pas si vraiment c'est un truc que tu peux totalement maîtriser. Je pense qu'à mon avis, il y a une espèce de quête de l'impossible dans cette maîtrise-là. Je pense qu'à un moment... Enfin bon, bref, faut pas rentrer dans...

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    mais c'est intéressant.

  • Speaker #2

    Tu vois ce que je veux dire ? Il y a un côté où à un moment donné, l'œuvre, elle vient aussi à parler d'elle-même à l'artiste. Il y a une espèce de conversation qui se fait comme ça. Et sur la phase dans... Voilà, sur toute cette partie on va dire plus phono, l'enregistrement au tonton, qui on pensait être juste notre couche mince sur le tableau. En fait, ça nous a donné tout de suite envie d'aller rajouter une deuxième couche par-dessus, qui était un autre mixage, et ensuite une autre couche par-dessus, qui était le mastering, pour au final pondre une espèce de proposition, de gestes artistiques sur lesquels nous on a envie d'aller, qu'on assume à 100%, et on n'a aucun sujet sur le fait d'être clivant, et on en a discuté en off. On est très content que ça plaise, mais aussi que ça déroute. parce qu'on a envie justement aussi un petit peu de sortir à notre petite échelle, mais on a envie de faire le pas de côté, c'est aussi ça ce qui nous stimule. Donc en fait on a grandi aussi un petit peu avec cette expérience-là, et aujourd'hui sur le travail qu'on mène à l'agence et sur la partie créa, On voit la résultante de ça. Dans la réflexion globale, on n'est plus tout à fait dans la même posture. Et demain, ce sera probablement très différent.

  • Speaker #0

    Donc si, par exemple, aujourd'hui, vous deviez retourner enregistrer d'autres morceaux, qu'est-ce qui changerait dans votre façon d'aborder la session studio ?

  • Speaker #1

    Je pense que... Toutes ces questions de production phonographique, d'arrangement en fait, même d'écriture des morceaux. On a écrit des morceaux au départ qui étaient des morceaux faits pour être joués live. Et donc, soit tu fais une prise live et puis tu dis ça c'est un petit objet, c'est ça qu'on fait en live et puis c'est un peu ton outil de com, pour le booking et tout ça. Soit tu te dis en fait non, la parole de phono c'est un vrai geste artistique à part entière et du coup je pense que les prochaines fois on va avoir à cœur de... dès le début du travail sur les morceaux, de bien se dire qu'il y a une version live, où on joue sur certains aspects, et une version phono où on joue sur beaucoup d'autres, notamment sur des je pense à ça, parce que c'est des trucs qui moi me tiennent à cœur sur le futur, c'est des choses où la voix, par exemple, a une place un peu différente, où on peut être moins dans la puissance et être plus dans des choses délicates. Ça, c'est, en travail phono, c'est assez facile à développer. en live ça pose des questions quand t'as un autre mec derrière qui fait le feu quand t'as un mur du son qui est derrière toi donc je pense que ça ça va être et à titre personnel après ça c'est des choses dont on discute un peu tout le temps, qui sont tout le temps en évolution mais moi de travailler de façon étroite avec quelqu'un qui fait de l'ADA sur enregistrement, sur le mix c'est un truc avec lequel je suis assez à l'aise je ne me sens pas spolié du tout moi mon... Terrain de prédilection, ça va être plus la perf live. Là-dessus, j'avoue, des fois, je suis un peu plus... Pas réticent au conseil, mais j'ai des idées un peu tranchées.

  • Speaker #2

    Flut acteur artistique.

  • Speaker #1

    Je suis flut acteur artistique. Autant sur le phonographique, je suis très au fait que c'est un monde à part entière et que si tu veux être efficient aussi, parce qu'il y a des questions d'argent, parce que tu payes cher... Ah, tu payes cher, non, pardon. Tu payes... C'est un prix, et c'est normal, et il n'y a aucun sujet là-dessus. Tu payes un certain prix, donc à la fin, tu veux quand même que ça ait une efficience économique. Donc soit vendre des CD, soit vendre des streams, soit, pour nous avant tout, vendre des concerts. Donc en fait, je pense que ça a changé ça, et ça nous ouvre plein plein de réflexions. Les réflexions qu'on avait tout à l'heure, sur la structure sonore, sur les sculptures sonores, c'est pas mal venu derrière cette prise de conscience-là. moins de notes, plus de son moins de jories,

  • Speaker #0

    plus d'identité sonore mais ça c'est un truc que je trouve que t'arrives facilement à te rendre compte quand t'en répètes et que tu bosses ton live, en fait t'es dans l'instant c'est à dire que tu vas faire ta texture sonore tu vas être dans l'énergie avec ta guitare, tu vas envoyer de la puissance, mais en fin de compte on a pas forcément le recul sur le son tel qu'il est où est-ce qu'il nous emmène, on est plus dans l'énergie souvent, et c'est vrai que quand on passe dans un aspect de mixage de studio on est plus sur le détail on est plus reposé, on n'est pas dans cette force sonore qui est derrière nous, et du coup on va plus entendre les subtilités, et on va avoir envie de les mettre plus en avant, de rajouter des fois des éléments qu'on ne peut pas faire en live.

  • Speaker #2

    Et puis tu as une réflexion, quand tu en répètes, tu as une réflexion qui est très basée sur ton instrument, quand tu es derrière à écouter l'ensemble, c'est une réflexion qui est globale, et en fait ce n'est pas le même travail. Non. Moi je trouve qu'il y a une vraie différence, c'est que l'avant et l'après sur cette étape-là de notre développement, c'est qu'en fait toutes les questions de DA, toutes les questions de mixage, toutes les questions de mastering, etc., c'est faire appel à un musicien à part entière. Quelqu'un qui fait ça, c'est juste un autre membre qui vient ajouter sa pierre à l'édifice d'une construction collective, on pourrait dire ça comme ça. Il faut avoir le luxe de pouvoir le faire, mais en fait c'est des artistes à part entière. Enfin c'est pas parce qu'il n'y a pas de... d'instructeur, enfin tu vois il y a un truc un peu, je pense pas mal de musiciens en me disant ouais en fait les mecs sont derrière leur console, derrière leur ordi bon bah en fait non, c'est pas c'est juste...

  • Speaker #0

    Bah t'as raison, vous en êtes la preuve justement avec vos deux mix différents qui ont évolué avec le temps qui sont les mêmes morceaux mais qui du coup sont relativement différents alors que c'est la même matière à la base. Ouais c'est ça. Vous avez pas réenregistré de partie.

  • Speaker #1

    Non. Non, ça on n'a pas pu avoir ce luxe là et puis aussi parce que je pense qu'il y a un moment où il fallait en finir un peu Ouais, je pense que c'est à la proposition On a fait quelque chose dans le temps de notre Du coup vous avez 4 morceaux,

  • Speaker #0

    parce que moi j'en ai vu que 2 Et ouais,

  • Speaker #1

    les deux autres il y avait plus de travail à faire Vite sortie en fait, qui était cohérent l'un vis-à-vis de l'autre et puis qui était cohérent aussi avec notre prise de position sur on va faire de la spin-pop, voilà ce qu'on va raconter ce qu'on a envie de raconter Les deux morceaux qui sont sur l'EP et aussi c'est plus un double single qu'un EP à part entière peut-être, mais ceux-là sont sortis assez facilement. Les deux autres, en fait, il y a plus de travail, et là, potentiellement, on va peut-être devoir retourner travailler. On réfléchit, mais il y a un moment, il fallait qu'on fiche quelque chose, on ne voulait pas les mettre pour les mettre, parce que ce n'était pas très cohérent avec nos prises de position. Donc voilà, ça fait partie des...

  • Speaker #0

    On sent que vous avez eu comme un entonnoir qui s'est fermé sur votre choix artistique, sur votre style, et que vous étiez un peu au début, je veux pas dire touche à tout, mais par exemple vous avez attaqué, il y avait une section cuivre qui a disparu, vous avez renforcé cet aspect justement un peu plus splint, pop, atmosphérique. Donc c'est un vrai choix, vous êtes vraiment en train de vous structurer.

  • Speaker #2

    On a creusé dans la matière, un peu comme un sculpteur, comme ça en fait, on a creusé, on a creusé, on a creusé, bon je pense qu'on a fait des trous. Ouais. ça prend l'eau mais notre idée c'était un truc un peu plus pur,

  • Speaker #0

    un peu plus authentique un truc c'est toi qui fais le démarchage Baco tu disais ça te permet aussi je pense d'avoir ce produit fini qui est plus cohérent et qui est plus qui est peut-être plus facile ou pas à vendre mais en tout cas qui est plus ciblé ouais complètement et puis Victor tu parlais de lisibilité tout à l'heure ça c'est un truc pour lequel je milite depuis très longtemps dans le groupe c'est en fait c'est un truc

  • Speaker #1

    Sur cette partie-là, démarchage, il faut être lisible, c'est sûr. Ça ne veut pas dire qu'on s'interdit des choses, mais il y a un moment où il faut prendre position. Et pour le démarchage, pour le booking, pour des recherches de labels, en tout cas d'accompagnement dans notre structuration, c'est beaucoup plus simple. Je le vois en direct, en fait. en vrai sur les retours j'ai plus de retours à mes mails à mon nombre mail avec ce produit là parce que en fait c'est ça c'est que spin pop deux morceaux bien enregistrés sur lesquels on a beaucoup travaillé un peu d'images parce qu'on a la chance d'avoir une photographe qui nous fait

  • Speaker #0

    des bêtes de photos on a une super photographe vous n'avez pas de vidéo encore à part celle au Toy Toy mais bon qui a une captur ça fait partie des projets de la saison prochaine il ne vaut pas

  • Speaker #1

    image,

  • Speaker #0

    enfin je trouve votre site, votre dossier de presse là que vous m'avez envoyé, je trouve que c'est cohérent avec votre style en fait, spin-pop, il y a un aspect un peu shooté, avec des couleurs un peu...

  • Speaker #2

    Après, on n'en a pas mentionné, mais c'est un travail en collaboration avec une artiste lyonnaise, une artiste photographe lyonnaise, Fanny Vendrecandelaire, qui s'occupe de toute la... il y a beaucoup de discussions aussi avec elle, et c'est aussi une partie, je ne sais pas si on en parlera tout à l'heure, qui est hyper intéressante, le lien entre... Entre l'image et le son, il y a un truc, en tout cas dans ce que nous, on veut faire en tant que Splint Pop, qui est hyper cohérent. C'est pas trop cohérent. Et son travail nous inspire, parce qu'on la connaît très très bien. Et du coup, j'ai le sentiment que des fois, quand elle prend des trucs de nous, notre musique l'inspire aussi sur certains trucs. C'est hyper intéressant, c'est vraiment hyper intéressant. Et vraiment, Fanny Vendrecandelaire, c'est une bête de photographe,

  • Speaker #0

    bête d'artiste. Je trouve les photos, en fait... sont vachement dans l'air du temps par rapport au style que vous voulez avoir. C'est-à-dire, il y a ce côté un peu... On sent un peu ce côté atmosphérique dans les photos, il y a un peu une distance par rapport à vous, on sent la réflexion, les choix de photos, vous n'avez pas mis les premières photos qui tombaient sous la main, on sent qu'il y a un choix, c'est elle qui les choisit les photos, ou c'est vous qui faites le...

  • Speaker #1

    Non, c'est avec elle. C'est avec elle,

  • Speaker #2

    hein.

  • Speaker #1

    C'est elle qui fait le... On va peut-être lever le voile, on ne peut pas être mystérieux, surtout, Fanny, c'est mon amoureuse, donc... Voilà. Ce qui... Peut-être dans... Oh non,

  • Speaker #2

    il a dit... On avait dit qu'on n'en parlait pas.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #2

    On a perdu 50% de notre public. On est femmes confondues.

  • Speaker #1

    En vrai, ce qui des fois est... Je pense qu'on peut plus s'écorcher sur des choix de photos parce qu'on est vraiment très très très proches. Je pense que des fois, c'est presque plus compliqué que si c'était quelqu'un de l'extérieur. Mais en même temps, c'est chouette aussi parce que ça permet de se challenger un peu.

  • Speaker #0

    C'est cool.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant. C'est sûr que ça aussi, ça fait partie des choses assez importantes pour nous et qui nous permettent de pouvoir communiquer avec des choses hyper efficientes.

  • Speaker #0

    Il y a peu. En fait, vous n'avez pas beaucoup de choses. Mais au final, c'est assez bien ciblé. Moi je le vois, c'est un truc que je dis souvent mais vu que je reçois pas mal de groupes et que je reçois pas mal de propositions d'interviews, c'est vrai qu'on voit tout de suite la différence quand un groupe a un bon son, a une belle image, ça fait déjà une bonne partie du boulot, au final ça donne de la crédibilité en fait très rapidement.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et du coup toi tu démarches ? T'as ressenti une différence entre le début et maintenant ?

  • Speaker #1

    Ouais, bien sûr, parce qu'au début, on avait peu de choses. On avait des trucs enregistrés un peu hardcore sur un Zoom, alors qu'on était 7 dessus, donc c'était assez illisible.

  • Speaker #2

    Mais comme pour tout le monde, c'est le début normal.

  • Speaker #1

    Mais là, c'est beaucoup plus efficace, on a plus de retours. Alors, ça peut dire qu'il y a plus de retours positifs, mais déjà, quand il y a plus de retours, au moins, ça fait des informations à prendre. Donc ouais, ça se sent. Après, c'est sûr qu'on sait très bien que comme pour tous les groupes indés, il va nous falloir des formats vidéo. Donc ça, c'est à l'étude. Et puis voilà, mais bon, c'est un long chemin, c'est un long processus et on essaye d'être le plus cohérent et le plus sincère possible dans ce qu'on propose.

  • Speaker #2

    C'est beau comme phrase.

  • Speaker #1

    T'as fini par me faire un cerf.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des sujets qu'on n'a pas abordés que vous auriez aimé aborder ?

  • Speaker #2

    La dissolution, on va pas en parler. Non, non, on a fait le... Non, ça me paraît intéressant de pouvoir discuter de tout ça.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était intéressant.

  • Speaker #1

    Moi, je voulais... Alors, tu le mettras ou tu le mettras pas. Moi, je voulais te remercier parce que de proposer ce format d'interview, c'est hyper... Alors... Pour nous, c'est hyper agréable. Déjà, d'avoir une tribune pour pouvoir parler un peu librement et simplement de ce qu'on fait, de comment on le fait, en fait, c'est hyper précieux. Et pour avoir poncé tous les podcasts que tu avais fait précédemment, je les ai tous mangés.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Même quand les styles des artistes, ce n'était pas forcément des choses que moi j'écoute ou que j'aime. En fait, à chaque fois, c'est ultra intéressant de prendre des expériences des autres et puis de se rassurer aussi, de se dire en fait, cette galère-là, on la partage tous.

  • Speaker #0

    En fait, c'est... Ce qui est marrant je trouve c'est qu'on a à peu près tous la même chose, on a tous les mêmes problématiques, on aborde grosso modo tous de la même façon le développement de notre groupe, mais il y a toujours des petites subtilités. Et moi j'aime bien avoir ces petites subtilités parce que des fois ça peut donner des idées à tout le monde, ça peut être pas mal.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #2

    je suis passé au hière grâce à mes interviews on m'a convaincu je croyais pas on m'a convaincu moi je rebondis sur ce que dit Baco on parlait beaucoup d'indiatique, de lisibilité un peu professionnalisme, produit etc c'est complètement la même chose pour toi il y a un vrai truc très identifiable très professionnel et en fait c'est juste pour des gens à notre stade d'arriver sur des formats comme ça et que tu puisses mettre en valeur plein de gens et livrer des expériences un peu intimes de musiciens ou d'amateurs, etc. En fait, c'est juste à la fois intéressant et super bien exécuté.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Je finis toujours mes interviews par un petit conseil. Toi, tu le sais, du coup ?

  • Speaker #1

    Je sais, je connais tout par cœur.

  • Speaker #0

    T'as préparé ?

  • Speaker #1

    J'ai pas de petit papier, mais... Je pense pas qu'on se sente forcément légitime pour donner des grands conseils, mais il y a un truc qui revient quand même assez souvent, c'est que je crois que quand on est... quand on est convaincu par ce qu'on fait, ce qui n'est pas une mince affaire. Mais je pense que si on est convaincu, il faut être patient et il faut continuer de mettre les bons ingrédients aux bons endroits. Et je crois, on verra, le client nous le dira, mais je crois que quand on fait ça, on a quand même une petite chance qu'à un moment, on puisse atteindre les objectifs. petit ou grand conseil fixé.

  • Speaker #0

    Ça marche. Toi Victor, un petit conseil à donner ?

  • Speaker #2

    Ça fait vite, paternaliste, on parle pas de politique, rien du tout. Non, non, non,

  • Speaker #0

    c'est un conseil au collègue musicien, mais un conseil c'est même pas forcément un conseil, c'est une remarque.

  • Speaker #2

    Ouais, je partirais plus sur une remarque. Je pense que, peu importe le projet, faut pas avoir peur de l'échec, tu vois. Il y a un truc un peu comme ça. C'est pas grave, ce qui arrive au bout et le plus difficile, et en tout cas le plus problématique, c'est de... de ne pas essayer. Mais j'ai peur que ce soit une phrase de Nicolas Sarkozy. Elle est horrible. Donc foncez, enfin foncez, on fonce, et voilà, elle ne vient que pour elle. C'est le chemin qui est beau.

  • Speaker #0

    Ça marche. Merci beaucoup, bonne édition.

  • Speaker #2

    Merci à toi, avec plaisir. Salut,

  • Speaker #0

    salut !

Chapters

  • Générique

    00:00

  • Présentation

    00:26

  • Méthode de composition

    04:34

  • Les instruments

    11:11

  • Trouver sa place

    24:32

  • Le local de répète

    27:11

  • L'expérience en studio

    30:58

  • Changement de la couleur sonore

    37:46

  • Mieux cibler pour mieux démarcher

    49:47

  • Le conseil de la fin

    56:03

Description

Baeko et Victor nous parle de l’évolution de leur musique et surtout de la recherche de leur couleur sonore. C’est aujourd’hui un point clé pour eux, une vraie prise de conscience dans leur approche de la musique. 

 

Pour écouter Indiattic :

Sur Youtube : https://www.youtube.com/@IndiatticBand

Sur Spotify :

Sur Deezer :

 

Pour suivre Indiattic :

Sur Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100092225737044

Sur Instagram : https://www.instagram.com/in_di_attic/

 

Minutage :

00:00:00 - Générique

00:00:26 - Présentation

00:04:34 - Méthode de composition

00:11:11 - Les instruments

00:24:32 - Trouver sa place

00:27:11 - Le local de répète

00:30:58 - L’expérience en studio

00:37:46 - Changement de la couleur du son

00:49:47 - Mieux cibler pour mieux démarcher

00:56:03 - Le conseil de la fin 

 

Pour suivre Backline L’Interview :
Sur Facebook : https://www.facebook.com/backlinelinterview/

Sur Instagram : https://www.instagram.com/backline_l_interview/

Site internet : http://backlinelinterview.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue dans Backline l'interview, l'interview musicale autrement.

  • Speaker #1

    Sur le travail fréquentiel, Mike, comme tous les bassistes, nous explique qu'il y a une chaise gardée sur toutes les fréquences. Et ça pendant deux soirs par semaine, pendant des semaines et des semaines avant,

  • Speaker #2

    jusqu'à en remirer.

  • Speaker #1

    Sur les retours, j'ai plus de retours, j'ai plus de mails, j'ai plus de mails. avec ce produit là parce que ça comporte.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, je suis avec Bako et Victor du groupe Indiatik. Je vais vous laisser rapidement présenter votre projet musical.

  • Speaker #1

    Eh bien salut, moi c'est Bako.

  • Speaker #2

    Moi c'est Victor.

  • Speaker #1

    Moi je suis chanteur et joueur de synthétiseur du groupe Indiatik.

  • Speaker #2

    Et moi Victor, je suis guitariste compositeur du groupe Indiatik. Groupe qui s'est formé il y a trois ans maintenant. Enfant du Covid. Indiatique est né pendant le confinement d'opportunisme. À 20h, tout le monde applaudissait. Plus des personnes qui se sont sacrifiées pour beaucoup d'autres, personnes du personnel médical, etc. Donc tout le monde applaudissait à 20h et tout le monde connaissait ça. Et on a joué de l'opportunité en sortant de notre guitare et nos basses pour juste récolter les applaudissements des autres. Et en fait, on se connaissait dit neuf, dit d'un an pour les membres du groupe, en l'occurrence Mike et Arthur. On se faisait face à face, en fait ça a donné naissance à un projet musical, à des rencontres. Moi j'étais un ami d'enfance de Baco, je lui ai dit viens en fait, il y a des gens opportunistes qu'on a rencontrés et on a lancé ça comme ça sans trop savoir ce qu'il allait se passer. Ce qui nous a amené jusqu'à toi à faire un podcast.

  • Speaker #1

    Une interview. Incroyable. Pour se donner une image un peu de ce que c'était, c'était vraiment il se faisait face par balcon interposé dans la rue, chacun avec son petit ampli sorti sur le balcon.

  • Speaker #0

    Et vous ne connaissiez pas à la base.

  • Speaker #2

    Oui mais pas les autres Tu sais les connaissances de voisins Bonjour, au revoir, il fait beau etc Et non non on se connaissait pas du tout On avait que ça à faire comme tout le monde On répétait la journée On s'était passé nos numéros de téléphone On se donnait des petits covers à faire Et Bakou a raison de le préciser Il y a juste une route qui sépare deux immeubles Donc en fait en terme d'ingénierie de son C'était une catastrophe ultime, mais en fait l'objet n'était pas là c'était juste, on était là, on voulait faire un peu plaisir aux gens parce que c'était quand même une période assez morose pour tout le monde et voilà, nous on croit aussi beaucoup aux soins que la musique peut apporter au cœur et en fait c'était juste un moment hyper convivial entre voisins et après ça s'est transformé en aventure artistique

  • Speaker #0

    Un groupe indiatique, donc du coup groupe qui est, comment tu le qualifies au niveau du style ?

  • Speaker #1

    Alors depuis peu, on a trouvé le terme de splint pop Pour définir un peu globalement la musique qu'on fait, qui peut avoir plusieurs influences, on tire beaucoup d'influences de groupes de post-rock comme Archive, Radiohead. Pour ma part, en tout cas, c'est des influences assez marquées. Mais il y a aussi pas mal d'influences plus de la pop type Parcells à des moments. Et il fallait quand même à un moment qu'on se définisse. Indie-rock ou indie-pop, c'était trop large. Il y a un moment où il faut se démarquer, notamment pour le booking. Et du coup, c'est lors d'un atelier aux abattoirs. avec Benjamin, force d'expliquer que moi, ce qui me paraissait être le plus cohérent par rapport à ce que je voulais dégager, c'était que j'avais une certaine facilité à me complaire dans quelque chose de mélancolique. La mélancolie heureuse, un peu. Et il a tout de suite percuté, il a dit, ben... Spline ! Spline Pop ! Alors, je crois que c'est Victor qui a sorti le mot Spline, il a dit, ben Spline Pop ! Le temps qu'on digère l'information, c'est dit, ouais, en fait, Spline Pop, c'est pas mal. c'est à la fois un peu spécifique et en même temps le terme pop est assez large pour englober un peu tout ce qu'on pour les programeurs qui veulent quelque chose d'assez généraliste et pour avoir quelque chose d'un petit peu pointu il se dit mais j'ai jamais entendu ce terme là qu'est-ce qu'ils nous ont sorti encore donc voilà je dirais spin pop mais c'est la grande famille de l'indie rock je

  • Speaker #0

    pense du coup au niveau de la formation donc toi t'es chanteur clavier toi guitariste tu chantes non non

  • Speaker #2

    Juste les guitares.

  • Speaker #0

    Vous avez un collègue avec une autre guitare, un bassiste.

  • Speaker #1

    Mike à la basse, Arthur à la guitare et à la batterie. Sur la saison 2023-2024, on était encore avec Damien à la batterie et pour la saison 2024-2025, on va avoir quelqu'un de nouveau. On n'a pas encore tranché mais on va avoir... un nouveau camarade ou une nouvelle camarade à ce poste-là.

  • Speaker #0

    Alors comment vous composez en fait ? Parce que vu que vous avez créé le groupe, comme tu disais, au début par balcon interposé avec la reprise, etc. Puis vous vous êtes revus, vous avez décidé de faire de la musique ensemble. Vous avez tout mis dans un pot commun et puis vous avez vu ce qui en sortait. Vous aviez déjà vu des idées de compos ?

  • Speaker #1

    Historiquement avec Victor, on est amis d'enfance et on a eu d'autres expériences par le passé de groupe. Donc on avait déjà des bonnes habitudes de compos à deux. En guitare-voix, voilà. Ça marche très bien tous les deux. Et concrètement, ce qui s'est passé, c'est que l'un et l'autre, ou l'un puis l'autre, on est arrivé avec des morceaux qu'on a mis en commun d'abord. Donc il y a eu beaucoup, beaucoup de jeux au départ. On n'arrivait pas forcément avec des morceaux tout fait, tout plié. Mais ça a aussi été du coup une phase intéressante du développement du groupe, parce que ça permettait à chacun de trouver sa place un petit peu. Globalement, avec Victor, on se partage 9-10ème du set actuel. Mike propose aussi des morceaux. Globalement, on est plutôt ouvert sur cette question. Dans l'idée, maintenant, on essaye d'être un petit peu plus pertinent sur la proposition de départ d'un morceau. On essaye d'arriver avec déjà même des petites épreuves phono déjà posées, avec des idées d'arrangements. Mais qu'ensuite on rediscute, il y a quand même beaucoup de discussions, mais l'idée c'est quand même que celui qui arrive avec son morceau développe un peu son idée du morceau. Et puis bon, il y a un moment où il y a des discussions, mais on essaye d'être...

  • Speaker #0

    Vous avez attaqué, si je comprends bien, guitare, chant, vous arrivez en répète en disant On a cette idée-là, tu plaquais tes accords, tu faisais ton chant, et puis tout le monde se greffait dessus. Et après maintenant vous vous êtes dit, pour être plus efficace, il vaut mieux peut-être faire une maquette en amont, un peu plus aboutie.

  • Speaker #2

    Ouais, la maquette n'est pas nécessairement fauneux. Il y a quand même pas mal de propositions de morceaux qui sont déjà soit de construction écrite, tu vois, sur les structures, sur les mouvements, etc. Soit de représentation un peu mentale en disant, ouais, en fait, voilà, l'histoire du morceau, c'est ça. Et quand je dis histoire, c'est soit l'histoire de mélodie, etc. Ou l'histoire même des paroles. Là où je veux aller, et je dis je, c'est pas moi, c'est peu importe la personne qui le présente, c'est par là. Ok, on s'investit tous pendant un moment où c'est moi qui prends la baguette, et là encore je ne parle pas que de moi, c'est peu importe les membres du groupe. Je prends la baguette, on essaye de voir ensemble jusqu'où vous êtes tous capables en tant que groupe d'aller pour reproduire ce que j'avais accouché sur le papier. Et pendant ce temps-là, l'idée c'est d'être le plus ouvert possible en tant que musicien et d'être vraiment dans son rôle de musicien d'application. Et dans un deuxième temps, être capable de dire, celui qui a la baguette, de dire voilà, c'est ça que je voulais vous présenter, maintenant on en discute. Et là commence la partie de challenge. Comme je le disais, on est amis d'enfance, donc on a toujours fonctionné sur une espèce de petite rivalité saine entre copains. Qui est le meilleur au foot ? C'est moi. Qui est le meilleur en dessin ? C'est lui. Qui est le meilleur à la natation ? Etc. Toujours, voilà, on connaît comme des gamins, tu vois. Et on a toujours composé tous les deux en se proposant des trucs, en essayant de se challenger, mais de manière vraiment saine. c'est vrai qu'on se partage une bonne partie des morceaux tous les deux. Mike aussi le bassiste a amené un truc hyper intéressant et a compris ce jeu dans lequel nous on aimait bien composer. Et de temps en temps sur des compos, des fois ça va tout seul. On arrive en disant en fait voilà c'est ma proposition et genre voter j'allais dire à la dictatoriale. 100% des votes ça remporte vraiment des scores de République Populaire de Chine et de temps en temps ça fait un peu des étincelles et en fait c'est ça qui est hyper intéressant. Parfois on n'est pas d'accord sur la vision du truc, parfois on dit mais non en fait là tu... C'est pas du tout ce que je voulais dire. C'est vrai et puis c'est non en fait ça marche juste pas donc faut ravaler un peu son ego, ça fait toujours du bien. Puis voilà la sortie ça donne un truc où on est je pense à peu près tous à l'aise avec ce qu'on propose aujourd'hui et c'est ça aussi le...

  • Speaker #0

    Parce que je trouve ça a beaucoup évolué, c'est-à-dire dans ce que vous m'avez envoyé, pour que je puisse vous découvrir, il y a des morceaux qui avaient été enregistrés en live, en répète, il y a longtemps. Après vous êtes passé en studio, vous avez fait mixer ça par plusieurs personnes. J'ai trouvé qu'il y avait une évolution de son qui était assez drastique et même de couleur musicale. Au début vous aviez un cuivre qui n'est plus là, ça s'est fait tourner dans la house.

  • Speaker #2

    On avait deux même. Deux cuivres. Ouais ouais on avait un… c'est vrai que c'est une trompette qui… en fait ce sont pas aujourd'hui dans l'équation de ce qu'on est, en fait qui ont été… qui sont déjà plein de choses pour nous personnellement. mais qui était en fait une étape dans la construction du format actuel.

  • Speaker #1

    Le format actuel, en gros, c'est en septembre 2023. Il y avait aussi des réalités de départ de certains membres, notamment au Saxe, et on avait quand même le désir de transformer un peu le projet qui était une réunion de musiciens avec... je dirais pas qu'il n'y avait pas de cadre, mais c'était assez libre, à l'envie d'avoir un projet qu'on développait un peu plus, et d'avoir quand même une ligne directrice, et du coup pour ça on était obligés de se restreindre sur certaines choses, notamment en termes de style musical, où on a voulu rapprocher plus d'un côté que d'un autre, avec dans l'idée quand même, je dirais globalement ce qu'on recherche c'est avant tout des morceaux qui touchent un peu la sensibilité, on n'est pas forcément que sur du rock énergique et puissant, il y a quand même ces idées de scènes et de tableaux. qu'on essaye d'installer, de décors sonores apportés par les synthés, mais pas seulement. Et puis des éléments un petit peu plus narratifs, donc la voix évidemment, mais aussi les autres instruments. Et c'est un peu les textures qu'on essaye de chercher de plus en plus. Ok,

  • Speaker #0

    vous êtes sur des morceaux assez longs en général.

  • Speaker #1

    Ouais, on travaille là-dessus.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    mais après, c'est pas évident.

  • Speaker #0

    T'as un style en fait, quand tu veux emmener les gens quelque part sur des choses un peu planantes, comme vous faites, enfin c'est assez varié, mais comme des morceaux assez planants, t'as besoin de temps en fait pour... c'est pas ce qui est le plus mainstream, mais c'est...

  • Speaker #1

    Talent quoi,

  • Speaker #2

    enfin...

  • Speaker #0

    En 3 mesures,

  • Speaker #2

    il m'a fait pleurer en 3 mesures. C'est vrai, en fait, je suis toujours épaté par des grands compositeurs qui, genre, sur des formats radio-édit, c'est juste parfait. Pour le moment, on n'en est pas du tout là.

  • Speaker #1

    Après, il faut qu'on travaille sur le format radio-édit parce qu'on a beaucoup de retours sur les morceaux qu'on veut sortir prochainement où on nous dit c'est net, sympa les gars, mais 6 minutes,

  • Speaker #2

    c'est pas le point.

  • Speaker #0

    C'est vrai que t'as un truc, je fais une digression sur... C'était Air Max qui a employé ce mot, digression, et du coup, je l'utilise maintenant. C'est venu. C'était... Je suis trop digressé et j'ai oublié ce que je voulais dire. Passons à autre chose. Ça me reviendra. Est-ce qu'on peut parler un petit peu de vos instruments de musique, de vos effets, de comment vous créez vos textures sonores ?

  • Speaker #2

    Ouais. Tu veux commencer avec les...

  • Speaker #1

    Avec les synthés.

  • Speaker #2

    Ça va aller vite, un prophète,

  • Speaker #1

    et puis... J'étais sur Minilogue. J'ai une grosse appétence pour la synthèse globalement, je travaillais sur un Minilogue XD jusqu'à il n'y a pas très longtemps qui est dans une Strymon Night Sky, une belle grosse reverb qui n'est pas analogique mais c'est vrai que sur les reverbs, moi qui aime les reverbs extrêmement longues pour pouvoir faire des morceaux de 12 minutes, il faut des reverbs extrêmement longues et depuis le début d'année, j'ai basculé sur le Prophet Rev 2 de chez Sequential, Dave Smith et bon ça c'est un peu le...

  • Speaker #0

    Le Graal. Qu'est-ce qui t'a donné envie de changer ? C'est quoi ? Qu'est-ce que tu trouves maintenant dans le synthé que tu trouvais pas avant ? Qu'est-ce qui te manquait et qui t'a donné l'envie de changer ?

  • Speaker #1

    Alors le jeu, parce que le Minilogue c'est quand même un petit format je suis pas un grand clavieriste, je vais pas raconter d'histoire mais c'est vrai que sur les petites touches du Minilogue j'avais des fois du mal à gérer et le chant et la performance clavier. Après, le Prophète, pour moi, c'est surtout tous les albums de Radiohead, Tom York, Archive. C'est les textures de son que je recherche principalement. Donc, en fait, du moment où j'ai appuyé sur une touche du Prophète,

  • Speaker #0

    c'est ça que je voulais.

  • Speaker #1

    C'est ça que je veux. C'est ça que je veux. J'ai eu la chance d'avoir un ami qui vendait le sien. Et du coup, voilà, petit clin d'œil à France Lois. Merci pour...

  • Speaker #0

    Il n'est pas donné, Sainte-Édouard.

  • Speaker #1

    Il n'est pas donné. Il n'est pas donné, j'irai pas plus loin. Mais ouais, c'est pas donné, c'était un vrai choix aussi, faire le choix aussi de commencer à investir dans des instruments de ce type-là, c'était aussi une façon de marquer le fait que...

  • Speaker #0

    Tu l'utilises comment du coup ? Tu prends des presets existants et ça te convient ? Tu retravailles beaucoup les sons ? Tu fais des sons qui évoluent ?

  • Speaker #1

    Il y a un peu des deux. Mais je faisais pareil sur le Minilogue, je partais from scratch et je montais mes oscilos, parce qu'au final il est un peu fabriqué pareil que le Minilogue. Le Minilogue n'est vraiment pas ridicule à côté du Prophète, très franchement. Donc non, soit je pars from scratch, je monte mes deux oscilos et puis je vais moduler, et puis il y a beaucoup beaucoup de recherches, c'est très très long. Soit je pars de presets qui me semblent se rapprocher de ce que je cherche, et par contre je vais retravailler forcément dedans. Soit dans les modulations par les LFO, soit par les effets que je peux mettre derrière. Alors le Pro FET n'a pas forcément une banque d'effets qui est incroyable en interne. Donc souvent ça part dans la Night Sky sur des grosses reverbs. Avec un peu d'harmonizer, un peu de... Pour l'instant, je n'ai pas encore trop mis de gros effets derrière, en dehors de la Night Sky, mais j'aimerais bien un peu saturer, peut-être.

  • Speaker #0

    Et tu modules tout ça en live ? Tu joues avec des fils, des choses comme ça, à la mano ?

  • Speaker #1

    Le filtre, je l'ai au pied, avec une pétale d'expression. L'ouverture du filtre, le cut-off. Et ensuite, la modulation, grosso modo, je fais un peu de musique modulaire, donc j'aime bien le côté autogénératif sur les synthés, et notamment sur l'analogique. Donc en fait, sur le ProFET, tu as 4 LFO que tu peux assigner. Tu peux aussi rentrer des modulations de l'extérieur, mais pour l'instant, je n'ai pas expérimenté trop ça. Ça fait trop de... Trop de bazar à ramener sur scène. Mais déjà avec 4 LFO. Tu peux bien faire pas mal de choses. Chaque LFO peut moduler le LFO précédent. Bref, tu peux. C'est vraiment... C'est un monde à part entière. Je peux passer des journées sur le prophète la tête dedans et relever la tête à 18h avec une grande respiration. J'ai pas mangé.

  • Speaker #2

    J'ai oublié de manger.

  • Speaker #1

    Mais ouais, dans l'idée, c'est ça. Après, à terme, sur du travail phono, ramener un peu de modulaire. On l'avait fait un peu à l'enregistrement studio, notamment sur la guitare. On était un peu allé casser la gueule avec la guitare, avec le modulaire. Mais j'aimerais bien, après, la réalité du live. Notre réalité du live aujourd'hui, c'est que déjà, on est nombreux, on est cinq. Donc, s'il faut qu'en plus, je ramène d'autres éléments. Au final, le prophète tout seul avec une réverbe. derrière c'est déjà le feu ça suffit encore une fois le synthé aujourd'hui il est principalement pour faire du soundscaping c'est du décor de sonore c'est des grandes nappes, il n'y a pas beaucoup de joueries déjà parce que j'en ai pas les capacités tout de suite et puis parce que le côté narratif je le garde vraiment plus pour l'interprétation à la voix ok, ça marche

  • Speaker #0

    Moi je me reconnais un peu dans ce que tu dis, moi c'était pareil, je faisais du clavier à l'époque dans un groupe et j'aimais bien cet aspect, je suis pas du tout pianiste ni rien du tout, donc j'aimais bien juste plaquer un accord puis toucher des boutons que ça fasse...

  • Speaker #2

    Ça marche bien,

  • Speaker #0

    c'est...

  • Speaker #1

    Et avec de l'autogénératif ou en tout cas de la modulation autonome, c'est encore mieux parce que tu bouges pas tes doigts et c'est...

  • Speaker #0

    Et t'arrives justement là-dessus à avoir quelque chose de constant ? C'est-à-dire d'un live à un autre, si c'est de l'autogénératif, ça reproduit bien les choses ?

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'en fait, quand je dis autogénératif, c'est pas tout à fait vrai. S'il y a des modulaires qui écoutent, ils vont s'arracher les cheveux. En fait, c'est pas ça, c'est plus que les LFO, ils sont toujours relatifs à un BPM. Le BPM, il est normalement le même à chaque fois qu'on fait des morceaux, on essaye d'être assez régulier là-dessus. Donc en fait, j'essaye plus d'avoir des mouvements qui, dans le tempo, sont cohérents. qui sont des divisions, des subdivisions du tempo général. Donc ouais, il n'y a pas trop de... C'est plus sur l'ouverture du filtre, où des fois avec le pied, tu es quand même moins... Tu es quand même moins presque avec un potard. Donc il y a des fois...

  • Speaker #0

    Ah pardon !

  • Speaker #1

    C'est le temps que je capte dans les oreillettes que j'ai trop ouvert. Des fois, je ramène un peu la pédale.

  • Speaker #0

    Pour être pétille des oreillettes.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai des EAR depuis janvier. Depuis janvier, je joue avec des EAR Monitors. Et c'est super.

  • Speaker #0

    T'aimes bien, ouais ?

  • Speaker #1

    Ouais, j'adore.

  • Speaker #0

    Pour quelle raison ? Ça te change quoi ?

  • Speaker #1

    Déjà parce que moi j'ai pas forcément une voix, je chante plutôt aiguë on va dire, j'ai pas une voix ténor. Et en termes de confort sur scène, quand il y a les 4 autres là qui poussent fort avec leurs amplis, avec des grands traits de guitare, avec la batterie qui avoine, les ears ça me permet de vachement protéger déjà ma voix, de pas être obligé de toujours essayer de pousser pour passer au-dessus. Du coup d'être plus précis. pouvoir beaucoup plus moduler aussi ça c'est un vrai problème chez les chanteurs souvent quand ils sont en retour au bain de pied standard c'est que t'as le volume plateau qui est tellement fort qu'ils sont obligés de pousser plus fort que ce qui est de vrai réellement et du coup ils ont pas leur voix forcément naturelle et ils se fatiguent juste pour s'entendre et je l'ai vu directement je l'ai senti directement alors après ce que tu perds au début c'est sur la relation au public c'est que faut lire sur les lèvres ou faut mettre un petit micro de retour un petit overhead de retour ça je pour enregistrer le public, pour pouvoir l'entendre dans les oreilles pour avoir des retours du public, après pour l'instant sur les petites scènes qu'on fait ça me pose pas trop de soucis quitte à enlever une oreillette à un moment mais je trouve que le gain de qualité et de confort pour moi il est indéniable

  • Speaker #0

    mais ça moi je le ressens des fois parce que moi aussi je suis horrible je suis inconvaincu je te demande pourquoi tu te demandes mais moi je suis convaincu et des fois c'est marrant que tu fais des scènes en fait les gens tu sais pas trop s'ils sont à fond ou pas puis ils t'enlèvent l'oreillette s'ils hurlent dans tous les sens c'est bon ils sont là et tu l'armes mais j'avoue il faut un peu se convaincre à des moments il

  • Speaker #1

    faut se mettre un peu dans sa bulle au final ça colle plutôt bien avec ce qu'on fait moi j'essaye sur le côté perf live j'essaye de me mettre un peu dans ma bulle en gardant la relation avec le public qui est vachement importante surtout qu'il y a que moi qui ai un micro donc c'est à moi de c'est à moi d'assurer ça il n'y a pas de coeur non mais c'est peut-être parce que je suis un peu dictatorial t'es un dictateur artistique je suis un dictateur artistique non mais je suis un peu difficile là-dessus je suis un petit peu c'est pas que je veux jouer perso mais je suis assez intransigeant j'essaye de l'être avec moi et du coup c'est vrai que je suis assez mais c'est pas impossible que ça arrive un jour il n'y a pas de et toi Victor au niveau matos

  • Speaker #0

    C'est quoi ton rôle en tant que guitariste dans le groupe ? Tu fais un peu de la texture sonore aussi ou que du jeu guitaristique ?

  • Speaker #2

    En fait, je suis parti du jeu guitaristique. Moi, je suis vraiment un peu la vieille école, plus pop, etc. Avec des sons guitare très classiques. Et en fait, c'est Baco, vraiment, qui est, tu l'auras bien compris, le moteur de tout ça. C'est juste super intéressant parce que... qu'il y a vraiment une approche de plus en plus intellectualisée dans la recherche du son avec ce qu'il fait en modulaire etc. Et moi en fait c'est un monde que je ne maîtrisais pas trop jusqu'alors, jusqu'à Indiatique donc on a beaucoup de discussions tous les deux et là avec les autres membres du groupe sur la recherche de texture, l'identification de couleurs qu'on peut apporter à quel moment donc en fait la construction du pédalboard et je pense que je parle aussi un peu pour Arthur le deuxième guitariste... Elle était vraiment de concert avec Bako, d'une parce que c'est lui qui porte le morceau avec la voix, deux, il a un minilogue, après il a un prophète, donc tu vois comment on se greffe derrière, comment on arrive à percer dans le mix. Toutes ces étapes-là, on a vraiment besoin de s'adapter très rapidement. Là, la configuration actuelle, sur laquelle pour le moment je ne me sens pas trop mal, elle est relativement simple. Alors je joue soit sur une Strat, soit sur une télé. J'ai les deux configurations en fonction du morceau qui rentre sur la compression. J'ai deux overdrive. Un que je laisse un peu j'allais dire en permanent qui me permet un peu de creuser un son, de le texturer.

  • Speaker #0

    D'avoir un petit grain.

  • Speaker #2

    Voilà un petit grain, c'est une soul food donc si il y a des guitaristes qui écoutent je pense qu'ils la connaissent, c'est un classique pas cher. Pour de vrai ça fait le taf. Ensuite, une qui est un peu plus énervée, qui fait office un peu de drive. Je la pousse un peu sur les moments où j'ai envie de rentrer un petit peu plus, mais qui est l'intermédiaire avant une fuzz que j'ai, qui est, je ne sais pas si vénère. C'est une fuzz qui est vraiment, qui est un peu, qui est un peu une DI, tu vois. Enfin, ça envoie vraiment du lourd. Après, bien sûr, j'ai une Moog derrière qui permet d'amplifier tout ça et qui est hyper intéressante sur des... sur des cocottes, sur des parties d'RPG, sur un peu plus d'harmonie, qui vient vraiment enrichir le propos de la Splin Pop. Il y a un truc qui est assez...

  • Speaker #0

    Quel est le poste de pédale exactement ?

  • Speaker #1

    C'est le Phaser Moog Moodjer Foojjer.

  • Speaker #2

    Qui est vraiment, aujourd'hui, une pédale assez rare et un peu introuvable. C'est un peu la pièce maîtresse de mon pédalboard qui ne m'appartient pas en plus, parce que c'est celle de Bako. qui m'a dit non non mais prends ça c'est bien pour toi et derrière après pour amplifier un peu le truc j'ai une carbone carbone copy c'est un délai complètement pompé sur le matos de Johnny Greenwood de Radiohead c'est vraiment la patte de Johnny Greenwood que j'aime bien utiliser en tant que délai mais parfois aussi que j'aime bien compléter en fait avec ma reverb que je prends c'est une reverb spring direct de mon ampli j'ai un Princeton Reverb 2 En fait, il y a une Spring qui est super, qui est vraiment super, super intéressante. Et parfois, alors je ne sais pas trop comment ça marche, moi, tu as bien compris, je ne suis pas l'expert de la chose.

  • Speaker #0

    Baco, il sait, lui.

  • Speaker #1

    En fait,

  • Speaker #2

    Baco, il essaie de faire ça, je tourne les boutons comme ça, je dis, vas-y, c'est... Non, mais en fait, c'est beaucoup de... c'est très artisanal, tu vois, il y a un côté un peu Baco à la vision et de manière artisanale. J'essaie de voir comment ça peut sonner. Et sur toute la première partie du projet, on avait une vision avec Arthur qui était très, j'allais dire, basée sur la composition, sur l'écriture par notes qui venait enrichir le propos musical. Et on commence à plus en plus identifier notre style splint pop et d'ambiance. Et essayer davantage de penser la guitare en tant que moyen d'expression sonore. peut-être moins de notes, mais plus de textures, plus de présence. Et en fait, qu'elles viennent servir de nos propos sur ces éléments-là. Alors, il y a encore pas mal de boulot. Clairement, il y a aujourd'hui des gens dans l'univers musical actuel qui le font super bien. On n'arrête pas d'en parler. On écoute beaucoup le dernier album des Idols, Tank, où le boulot des grattes et le boulot des synthés est juste... Je ne sais pas si tu as écouté ça, mais c'est juste remarquable. Ils ont, pareil, une approche de la composition. qui est beaucoup plus sur la texture que véritablement sur la note en elle-même.

  • Speaker #0

    Sur la mélodie.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est ça. Avant on partait un peu plus de la mélodie pour aller sur la texture. Et là, sur les dernières réflexions qu'on a sur le cabinet noir, quand on est à l'agence là où on bosse, on est plus en fait sur la texture qui donne la mélodie. J'ai écouté Jean-Michel Jarre, la dernière fois, parce que j'aime bien écouter Jean-Michel Jarre. Parler en tout cas. J'aime bien la musique aussi. Et il disait ça, c'est très vrai. En fait, c'est deux manières différentes d'appréhender la musique, de la composition en tout cas. Soit tu pars de la note, soit tu pars de la texture.

  • Speaker #0

    Et du coup, ce qu'il y a dans les textures sonores, souvent, c'est qu'il y a beaucoup d'aspects fréquentiels, des fois qui vont se bouffer en fonction de telle synthé va faire telle texture, la guitare va ajouter. Vous y travaillez où cet aspect ? de travail du son, on va dire fréquentiel, comment chacun trouve sa place ? Vous faites ça en répète ? Vous faites des résidences ? Vous avez un ingé son qui vous aide ? Vous faites...

  • Speaker #1

    Déjà, par exemple, sur le travail fréquentiel, Mike, comme tous les bassistes, nous explique qu'il y a une chasse gardée sur toutes les fréquences.

  • Speaker #0

    Vous me laissez les bas !

  • Speaker #1

    Par exemple, j'ai l'interdiction de jouer moins gauche. Ok. Non, c'est pas vrai. Non, en fait, je pense que ça, c'est un truc. C'est pareil, c'est des travaux en cours. C'est plein de choses sur lesquelles on est tout le temps en train d'évoluer. Premièrement, on a un lieu de travail, l'agence, qui, en gros, c'est quasiment 100 mètres carrés dédiés juste pour le groupe, dans lequel Mike a installé de quoi enregistrer chacune des répètes. On repique quasiment tout en répète. Donc il y a déjà un travail là-dessus. Mike récupère les stems une fois les répètes finies. Il nous fait un petit mix de mise à plat derrière. Et puis comme ça, d'une répète à l'autre, on a les enregistrements pour pouvoir travailler la fois d'après. Et du coup, grosso modo, si on doit faire un petit schéma pour l'instant, Mike est dans les basses. Les guitares sont plutôt sur le spectre haut, sur l'eau du spectre. Et moi, je suis un peu plus au milieu. Après, on se complète un peu sur les guitares. sur quelques mélodies au clavier mais grosso modo moi étant plutôt derrière avec le synthé c'est plus pour envelopper tout le monde. Ouais c'est ça c'est de l'enveloppe. On a travaillé un peu alors sur le son de scène c'est un des sujets un peu on a j'ai écouté ton émission avec Airmax et tu parlais de Gaëtan de la tannerie et nous aussi on aime beaucoup Gaëtan de la tannerie.

  • Speaker #2

    Il est partout Gaëtan.

  • Speaker #1

    Il est super.

  • Speaker #2

    Il est omnipotent.

  • Speaker #1

    Il est super top. Déjà c'est un mec adorable Et en fait on a travaillé avec lui Notamment sur ces questions là en janvier dernier En janvier 2024 on a fait une résidence à la tannerie De deux jours Pendant laquelle on a pu un peu Creuser ces questions là On a à coeur de retourner Travailler là dessus De pouvoir travailler le plus souvent avec Gaëtan Parce que clairement il a compris le propos Et il le retranscrit super bien Donc ça, c'est chouette. Je ne me rappelle plus du reste de ta question.

  • Speaker #0

    C'était comment vous arrivez, justement, au niveau du son ? Vu que tu as répondu en partie.

  • Speaker #1

    En fait, c'est ça. Vous enregistrez,

  • Speaker #0

    vous répétez, vous voyez un peu ce qui cloche, ce qui ne cloche pas. Et puis, vous travaillez après coup. Vous répétez où, tu disais ?

  • Speaker #2

    Nous, on l'appelle l'agence. C'est un lieu tenu secret. C'est un lieu tenu secret. Non, c'est dans Lyon-Centre. C'est dans le troisième.

  • Speaker #0

    On disait, vous avez la chance d'avoir un local primaire.

  • Speaker #2

    Ouais, exactement. Et c'est pareil, on le disait. Et nous, on est hyper au clair là-dessus. On a ce luxe-là qui aujourd'hui n'est absolument pas partagé par l'intégralité des gens qui essayent de vivre de la musique, qui vivent de la musique ou qui essayent de développer quelque chose dans les arts. Et d'avoir l'opportunité d'être à ce point dans des conditions à l'agence où on a les moyens de pouvoir travailler, on a le temps de pouvoir travailler. Et ça ne creuse pas dans nos finances de groupe, ça ne creuse pas sur nos finances personnelles. En fait, ça c'est une réalité qui est aujourd'hui quasiment inexistante. Nous, on côtoie des gens qui sont aujourd'hui des professionnels, ce qu'on n'est pas, et qui en fait leur réalité c'est de lutter au quotidien contre ce genre de choses. Donc on est vraiment reconnaissant d'avoir ces conditions de travail et surtout on milite pour que... un maximum d'artistes puissent les avoir aussi. Le message est assez clair là-dessus.

  • Speaker #1

    C'est une pierre angulaire d'avoir un outil de travail.

  • Speaker #0

    Vous n'allez pas vous réinstaller à chaque fois où vous êtes installé.

  • Speaker #1

    Globalement, je me trimballe quand même le prophète entre Lyon et Villeurbanne parce que je suis celui qui n'habite pas sur place.

  • Speaker #2

    Il y a même un côté biblique dans ce que tu viens de dire.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #2

    Il traverse de Villeurbanne jusqu'à Lyon avec un prophète. Avec un prophète. On fait ce que vous en voulez.

  • Speaker #1

    mais globalement d'une semaine à l'autre on laisse notre setup tel qu'il est et ça c'est génial on pose tout, on est en cercle un peu comme dans la vidéo In Basement de Nigel Godrich je voulais rebondir là dessus quand tu parlais des Idols, on a beaucoup aimé ce album aussi, il est produit par Nigel Godrich qui est le producteur historique de Radiohead et des projets de Tom York et ça se sent bien notamment sur les synthés

  • Speaker #0

    Ok, j'ai réécouté. Ouais,

  • Speaker #1

    franchement,

  • Speaker #2

    c'est de la frappe. Belle claque.

  • Speaker #1

    Et bref, pour revenir à ce qu'on disait, on est en CERC, on se regarde tous, et puis du coup, ça permet, mine de rien, ça permet aussi de travailler des petits trucs scéniques, dans la mesure où c'est principalement moi qui suis mobile, mais pas seulement, on essaye de travailler des éléments de comportement et de posture pour les autres musiciens, et du coup,

  • Speaker #0

    vous avez la place, vous êtes nickel. Exactement.

  • Speaker #2

    C'est ça,

  • Speaker #1

    en fait. C'est un luxe.

  • Speaker #2

    Le lieu de travail, peu importe ce que tu fais, il faut prendre conscience qu'il a une grande importance.

  • Speaker #0

    C'est clair. Ton confort, en fait, sur ce que tu vas... Parce que quand tu répètes dans un local, moi j'ai connu ça, des locales tout trop petits pour le nombre où on est, en fin de compte, tu as un son qui est trop fort pour le lieu, tu es serré, tu n'es pas bien, tu as 10 000 branchements à faire, en fin de compte, tu marches sur des câbles, tu n'es pas dans une sérénité. Et c'est vrai que dès que tu es dans un local où tu as un peu plus d'espace, où tu es un petit peu... tu sais que tu as ton confort, que tu n'as pas à te réinstaller à chaque fois parce que tout est sur place. Ça change beaucoup de choses sur la créativité et sur la productivité aussi de ce que tu fais.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu n'as pas d'excuses pour dire, Ouais, mais là, en fait, le projet, on n'a pas pu le continuer parce que c'était trop galère. On avait 10 mètres carrés à l'hôtel de la musique, par exemple, on a connu ça. Tu ne peux pas toujours tout laisser. Là, nous, on a zéro excuse.

  • Speaker #2

    Ouais et puis tu comptes pas, tu comptes pas non plus le nombre de fois où tu dois aller en répète pour bosser, tu fais pas l'économie de ça. Si tu regardes la fin du mois, tu te dis en fait il y a un concert, ce serait bien qu'on fasse 3 ou 4 filages, qu'on réserve une salle. Tu vois les salles de répétition à Lyon, moi j'ai pas les tarifs en tête mais je pense que c'est au moins 15 ou 20 balles par personne. Et en fait... pour le quotidien de certaines personnes, c'est important. Et du coup, tu fais l'économie de ces répètes-là qui sont pourtant fondamentales. Et moi, je pense que c'est un impact direct sur la pérennité du groupe.

  • Speaker #1

    C'est une pierre angulaire. Bien sûr. Carrément.

  • Speaker #0

    Alors, je voudrais bien qu'on parle, vous m'aviez parlé tout à l'heure quand on était en off, de votre expérience que vous avez eue en studio, au studio des Tontons Flingueurs, si je ne dis pas de bêtises. Oui. Et ce qui en a résulté et comment ça vous a fait avancer au niveau de propos artistiques.

  • Speaker #1

    Très bien. Et bien oui, début décembre 2023, on est allé enregistrer avec Pascal Cocard au studio des Tontons, qui est un studio magnifique.

  • Speaker #0

    J'ai vu les photos et ça a l'air chouette.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est vraiment très cool. À ce moment-là, en fait, la recherche de studio, nous, on avait une requête, c'était qu'il fallait qu'on puisse enregistrer live, c'est-à-dire tous ensemble quand même. Parce qu'on ne se sentait pas à ce moment-là les capacités de faire du re-re. On avait peur que ce soit une usine à gaz et qu'en fait... Du re-re ? Durereux c'est des...

  • Speaker #2

    Je suis obligé de tout raconter.

  • Speaker #1

    Moi je sais mais c'est pour le rêve. Les auditeurs de Macline connaissent.

  • Speaker #0

    Il y a un podcast on a déjà expliqué. Donc si vous ne savez pas ce que c'est Durereux, vous écoutez les...

  • Speaker #2

    Restez entre initiés les gars. Allez back-o,

  • Speaker #0

    explique-nous ce que c'est Durereux.

  • Speaker #1

    Durereux c'est d'enregistrer séparément chaque instrument les uns après les autres. de reprendre des trucs.

  • Speaker #0

    De commencer par exemple par la batterie tout seul avec la métronome, puis mettre la basse après par dessus, puis la guitare, puis les synthés, puis la voix.

  • Speaker #1

    C'est ça ouais.

  • Speaker #2

    C'est vachement clair.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc ça nous on se sentait pas la capacité de le faire, on se sentait pas la capacité en plus d'arriver avec une piste témoin bien qualifiée.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que du coup y'a plein de gens c'est l'inverse. T'as plein de gens qui sentent pas la capacité d'enregistrer en live correctement tout de suite et qui préfèrent faire du re-rush justement pour pouvoir retravailler les couacs qu'il pourrait y avoir.

  • Speaker #1

    Alors en vrai, ce n'est pas du live complet parce qu'en fait, ce qu'on a fait, c'est donc je disais, nous, on avait cette envie aussi de vivre cette expérience comme un groupe et de faire des prises live pour plein de raisons. En fait, dans la réalité des faits sur chacun, on a eu deux jours d'enregistrement. On a pu enregistrer quatre morceaux en tout, ce qui était plutôt pas mal. Au final, on n'était pas du tout sûr d'avoir ce rendement à la fin. Et ce qu'on a fait, c'est qu'on prenait grosso modo en moyenne, on a dû faire trois, quatre prises générales où la batterie et la basse sont rentrées. quasiment immédiatement sur tous les morceaux. Ce qui a laissé du coup le temps derrière aux guitaristes d'avoir un travail un peu plus précis. Là, pour le coup, on a fait des reprises de stem pour eux, pour les deux guitares, pour essayer d'avoir un truc le plus propre possible.

  • Speaker #0

    Et stem, tu peux expliquer le terme simplement.

  • Speaker #1

    Je ne suis même pas sûr de savoir vraiment avec quel mot stem.

  • Speaker #2

    Il emploie des mots qui ne sont pas assez bien entendus.

  • Speaker #1

    Avec les ingécents, mais une prise. Une prise, voilà. Et ensuite, une fois qu'on avait tout ça, qu'on était ok, fin de session, c'était moi qui arrivais à la voix pour faire pareil. Mais pareil, ça s'est plutôt bien passé. On a fait 3, 4, 5 prises voix et puis on avait ce qu'il fallait.

  • Speaker #2

    Ça s'est bien passé parce qu'on a été super bien accompagnés. Je suis arrivé à tout le monde, j'avais fait un tour là-bas.

  • Speaker #0

    J'allais vous demander comment ça s'est passé. Vous aviez bien préparé en amont ? Oui,

  • Speaker #2

    il y avait un énorme travail en amont. En fait, un peu de responsabilisation. On savait qu'on allait dans un endroit où on pouvait potentiellement nous accuser de boxer au-dessus de notre catégorie. Donc en fait, avec un peu de fierté, on a dit qu'on ne va pas arriver en guignol. Donc on a essayé de faire le taf vraiment avant. Et ça nous a permis juste d'exploiter ce que les tontons et Pascal étaient capables de nous fournir.

  • Speaker #0

    Au niveau du taf en amont, vous avez fait quoi ? C'est-à-dire, vous avez peut-être figé les structures de morceaux ? Vous avez peut-être passé la précision ?

  • Speaker #1

    On a figé les structures de morceaux et...

  • Speaker #2

    On a fait les choix de morceaux.

  • Speaker #1

    En fait,

  • Speaker #2

    mine de rien, c'était pas si simple que ça. Sur le choix des morceaux, espèce de cohérence aussi sur ce qu'on voulait présenter au public. Comme tout groupe, on est dans un souci de lisibilité en fait. Donc ok, en fait, qu'est-ce que ces morceaux doivent dire de nous ? Une personne qui ne nous connaît pas, si elle écoute ça, qu'est-ce qui lui vient en tête ? Et ouais, après, je reprends ce que tu disais Bako, après, bien figer les structures, ça c'est...

  • Speaker #1

    En fait, on a filé quoi. On a fait des filages de quatre morceaux. Pendant deux soirs...

  • Speaker #2

    Jusqu'à en vomir !

  • Speaker #1

    Deux soirs par semaine, pendant des semaines et des semaines avant. du boulot après chacun perso au dessus pour vraiment les avoir parce qu'il y avait l'enjeu en fait du live quoi il y avait l'enjeu de l'enregistrement live il y avait l'enjeu du live il y avait l'enjeu d'être sûr d'arriver à rentrer assez de morceaux pour avoir de la matière derrière à sortir parce que mine de rien il y a aussi un aspect financier qui était là on faisait le choix d'aller dans un très très beau studio il y avait aussi un aspect financier à assumer quoi donc c'est vrai que sortir deux jours de stud et se dire ben en fait

  • Speaker #2

    on a bien mangé,

  • Speaker #1

    on a bien rigolé si on n'avait pas une dedans les gars ça aurait été extrêmement dur à vivre mais ça ne s'est pas passé comme ça encore une fois parce que tout le monde a été hyper concerné et on était vraiment en mission donc ça c'était hyper chouette donc ouais bête d'expérience avec Pascal qu'on salue vous avez des petites anecdotes un peu comment est-ce que Pascal vous a guidé est-ce

  • Speaker #0

    qu'il y a des choses que vous soupçonniez pas qui se passent dans un studio que vous...

  • Speaker #2

    Déjà sur l'enregistrement en tant que tel, il y a une technicité de l'ingénieur qui est toujours surprenante pour moi parce que je suis quelqu'un qui se fait éblouir très facilement. Non mais des choses qui peuvent paraître très basiques à plein de gens, mais tu vois sur les réflexions sur les placements de micro, des réflexions parfois aussi même sur la structure, on a eu quelques retouches de manière... tout à fait délicate et hyper bien intentionnée de Pascal qui a enregistré des bêtes quoi alors dans un style qui est assez différent d'une autre du coup c'est ça aussi qu'on allait chercher qui était intéressant ils étaient plus musique du monde jazz etc ce qu'ils ont un piano à queue à disposition ce qui fait que les gens de ce fin viennent viennent chez eux donc objectivement Indiati qui n'était pas leur plus belle prise et ça on en avait on en avait conscience mais en fait juste nous donner voilà des petits tricks en disant sur des structures en disant ah tiens t'es là en fait tu le fais 7e, fais le 9e, enfin tu vois ce genre de choses comme ça et super bien amené, en fait super bien amené, on n'a jamais été en position où on s'est senti jugé, regardé de haut, en fait il y avait un vrai partenariat, il nous mettait, enfin tu me corriges si je me trompe, mais il nous mettait juste dans les meilleures conditions pour qu'on puisse développer le mieux qu'on puisse notre travail d'enregistrement et voilà puis nous on est... on est arrivé avec un petit peu de manger, un petit peu de boisson, c'était la bonne france. Non, c'est les tontons flingueurs, c'est des gars, le nom résume bien le truc, c'est des gars qui ont la soixantaine, des bons vivants, tu vois, ça parle à la haute diarre. Nous, on est client de ça, quoi. C'était vraiment une rencontre humaine, en plus, qui était vraiment cool. Ouais, carrément. Vraiment, vraiment adorable, mais encore une fois, juste une qualité technique qui est, voilà, moi, je conseille vraiment à tout le monde, s'ils se posent la question des tontons flingueurs, pas hésiter, parce que c'est vraiment... Un, un accueil extraordinaire. Et en fait, deux, un professionnalisme à toute épreuve. Moi,

  • Speaker #0

    j'aimerais bien qu'on parle un petit peu, on en parlait tout à l'heure un petit peu en off. Vous avez fait une première version de mixage, donc du coup, si j'ai bien compris, qui avait été mixée par les tontons flingueurs. Ouais,

  • Speaker #1

    par Pascal. Voilà.

  • Speaker #0

    Qui avait une couleur et du coup, vous avez choisi de refaire mixer par quelqu'un d'autre pour changer la couleur. Vous avez eu, si j'ai bien compris, un petit peu des envies différentes au niveau de votre coloration de groupe qui sont arrivées après à cette période-là.

  • Speaker #1

    Ouais. Par le biais d'un ami, le même ami qui m'a revendu son prophète, François, j'ai fait la rencontre de Christian Hierro, au studio Back to Mono, qui est à La Friche-la-Martine, à Lyon. Et donc, Christian qui a un studio full analogique, mais vraiment magnifique, avec que des vieux trucs, que des vieux amplis, des vieux effets.

  • Speaker #0

    Ça parle au mec qui joue sur un séquentiel. Exactement.

  • Speaker #1

    Donc la première fois que je l'ai rencontré, en fait, on devait y passer 20 minutes, on y a passé deux heures. Et puis du coup, à un moment, je me suis dit, tiens, peut-être on était un peu en questionnement du mix sorti des Tontons, pour lequel nous, on n'était pas, je pense, on n'avait pas, dans notre développement un peu du projet, on ne s'était pas posé toutes les questions qu'on aurait dû se poser, notamment sur l'identité sonore, sur plein de choses.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que quand vous êtes allé enregistrer, en fait, vous découvriez un petit peu l'aspect de l'enregistrement. Et vous n'aviez pas forcément réfléchi comment votre musique devait sonner au final.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ça. Et en fait, mine de rien, ça a pris du temps. C'est à force d'écouter, d'écouter, d'écouter. Où à un moment, on s'est dit, il nous manque quelque chose, il nous manque une énergie, il nous manque du mouvement dans les sons. Et du coup, moi, à ce moment-là, je rencontrais Christian, je lui fais écouter les titres. et il me dit bah écoute moi je peux essayer de vous reprendre le mix et puis on essaye de l'emmener ailleurs, Christian il est il a un mixage qui peut être clivant en tout cas quand il va dans une direction il y a pas de demi-mesure et moi à ce moment là du projet je trouvais ça intéressant d'assumer aussi des parties prix, bon l'enjeu était pas non plus phénoménal mais je trouvais ça chouette Non mais il y a un vrai changement de couleur c'est à dire moi j'avais enfin...

  • Speaker #0

    J'avais beaucoup aimé votre première version de mix qui avait vraiment un côté très... Pas si produit que ça en fin de compte, qui avait un côté assez bain sonore, assez live en fait. Comme tu disais, on sentait cet aspect-là. Et du coup, quand tu m'as envoyé les nouvelles versions, il y a un son qui est beaucoup plus produit, qui est plus fat, qui est plus compressé, qui est plus lourd. Et on s'est dit effectivement, vous allez ailleurs, vous cherchez une nouvelle direction.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Au-delà du côté studio-analo qui matchait bien avec nos setups de guitare et de synthé, il y avait...

  • Speaker #0

    Juste, par exemple, je te coupe, mais le mixage qui a été fait par les Tonton Flinger, vous y étiez à la session de mixage ?

  • Speaker #1

    Non, on n'avait pas pu le faire. Ça fait partie des erreurs. Au final, on a retiré vachement d'expérience de ça parce qu'on s'est rendu compte qu'on était arrivé avec du matériel, qu'on avait beaucoup beaucoup travaillé, vu qu'on voulait faire des prises live et tout. Mais par contre, on n'avait pas à ce moment-là la vision, une vision plus globale du morceau et de comment ça allait s'inscrire dans ce qu'on allait proposer, ce qu'utilisait Victor tout à l'heure. Quelle proposition musicale on faisait ? C'était des morceaux, des morceaux mis sur le papier, on les présente. Et c'était en ça que le travail avec Christian me paraissait hyper judicieux, c'est que c'était une façon de se dire, le travail phono, c'est un truc à part entière, ça n'a rien à voir avec ce qu'on fait quand on est en répète. Ça a... pas tant à voir avec ce qu'on fait live dans les concerts, c'est autre chose, c'est un produit, c'est une œuvre, avec un petit O, qui n'est pas la même chose. C'est fait pour être écouté dans certaines conditions et comment est-ce qu'on investit ce champ-là ? Déjà, je pense qu'à notre niveau, d'investir ce champ-là avec quelqu'un qui est complètement centré là-dessus, comme un ingé son qui vient apporter une oreille, c'est hyper intéressant. Ça demande quand même d'avoir des arguments importants. de notre côté parce qu'on va pas juste arriver en disant voilà ça c'est le son, t'en fais ce que t'en veux on vient le chercher plus tard donc cette fois-ci en fait il y a eu des allers-retours avec Christian des choix proposés par lui des trucs que nous on voulait pas il y a eu des vrais échanges et oui il sort un mix qui a plus rien à voir avec les prises live du début mais voilà ça c'est un choix et ce sera, on a envie de continuer un peu dans ce chemin là ouais

  • Speaker #2

    À la réflexion, à postériori, je pense qu'on n'avait pas suffisamment identifié que l'enregistrement, le mixage et le mastering, c'était des étapes à part entière de la composition. Et en fait, on a pris un peu en marchant. Et en fait, je trouve que ça prend un peu tout son sens parce que nous, dans notre manière d'écrire, on fonctionne par couches. Tu vois, comme un peintre, tu mets une première couche et après tu regardes, tu fais ok, je vais mettre une deuxième couche, je vais mettre une troisième couche. C'est une méthode de création. Et chaque couche te permet d'identifier de plus en plus jusqu'où tu veux aller. Tu n'es jamais tout à fait en conscience au début de la création de où est-ce que tu vas aller. Je pense que les gens qui disent ça, ce sont soit des mythos, soit des gens tout à fait brillants.

  • Speaker #0

    Et on s'est monté beaucoup d'expériences.

  • Speaker #2

    Ouais, je pense même que... Je sais pas si vraiment c'est un truc que tu peux totalement maîtriser. Je pense qu'à mon avis, il y a une espèce de quête de l'impossible dans cette maîtrise-là. Je pense qu'à un moment... Enfin bon, bref, faut pas rentrer dans...

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    mais c'est intéressant.

  • Speaker #2

    Tu vois ce que je veux dire ? Il y a un côté où à un moment donné, l'œuvre, elle vient aussi à parler d'elle-même à l'artiste. Il y a une espèce de conversation qui se fait comme ça. Et sur la phase dans... Voilà, sur toute cette partie on va dire plus phono, l'enregistrement au tonton, qui on pensait être juste notre couche mince sur le tableau. En fait, ça nous a donné tout de suite envie d'aller rajouter une deuxième couche par-dessus, qui était un autre mixage, et ensuite une autre couche par-dessus, qui était le mastering, pour au final pondre une espèce de proposition, de gestes artistiques sur lesquels nous on a envie d'aller, qu'on assume à 100%, et on n'a aucun sujet sur le fait d'être clivant, et on en a discuté en off. On est très content que ça plaise, mais aussi que ça déroute. parce qu'on a envie justement aussi un petit peu de sortir à notre petite échelle, mais on a envie de faire le pas de côté, c'est aussi ça ce qui nous stimule. Donc en fait on a grandi aussi un petit peu avec cette expérience-là, et aujourd'hui sur le travail qu'on mène à l'agence et sur la partie créa, On voit la résultante de ça. Dans la réflexion globale, on n'est plus tout à fait dans la même posture. Et demain, ce sera probablement très différent.

  • Speaker #0

    Donc si, par exemple, aujourd'hui, vous deviez retourner enregistrer d'autres morceaux, qu'est-ce qui changerait dans votre façon d'aborder la session studio ?

  • Speaker #1

    Je pense que... Toutes ces questions de production phonographique, d'arrangement en fait, même d'écriture des morceaux. On a écrit des morceaux au départ qui étaient des morceaux faits pour être joués live. Et donc, soit tu fais une prise live et puis tu dis ça c'est un petit objet, c'est ça qu'on fait en live et puis c'est un peu ton outil de com, pour le booking et tout ça. Soit tu te dis en fait non, la parole de phono c'est un vrai geste artistique à part entière et du coup je pense que les prochaines fois on va avoir à cœur de... dès le début du travail sur les morceaux, de bien se dire qu'il y a une version live, où on joue sur certains aspects, et une version phono où on joue sur beaucoup d'autres, notamment sur des je pense à ça, parce que c'est des trucs qui moi me tiennent à cœur sur le futur, c'est des choses où la voix, par exemple, a une place un peu différente, où on peut être moins dans la puissance et être plus dans des choses délicates. Ça, c'est, en travail phono, c'est assez facile à développer. en live ça pose des questions quand t'as un autre mec derrière qui fait le feu quand t'as un mur du son qui est derrière toi donc je pense que ça ça va être et à titre personnel après ça c'est des choses dont on discute un peu tout le temps, qui sont tout le temps en évolution mais moi de travailler de façon étroite avec quelqu'un qui fait de l'ADA sur enregistrement, sur le mix c'est un truc avec lequel je suis assez à l'aise je ne me sens pas spolié du tout moi mon... Terrain de prédilection, ça va être plus la perf live. Là-dessus, j'avoue, des fois, je suis un peu plus... Pas réticent au conseil, mais j'ai des idées un peu tranchées.

  • Speaker #2

    Flut acteur artistique.

  • Speaker #1

    Je suis flut acteur artistique. Autant sur le phonographique, je suis très au fait que c'est un monde à part entière et que si tu veux être efficient aussi, parce qu'il y a des questions d'argent, parce que tu payes cher... Ah, tu payes cher, non, pardon. Tu payes... C'est un prix, et c'est normal, et il n'y a aucun sujet là-dessus. Tu payes un certain prix, donc à la fin, tu veux quand même que ça ait une efficience économique. Donc soit vendre des CD, soit vendre des streams, soit, pour nous avant tout, vendre des concerts. Donc en fait, je pense que ça a changé ça, et ça nous ouvre plein plein de réflexions. Les réflexions qu'on avait tout à l'heure, sur la structure sonore, sur les sculptures sonores, c'est pas mal venu derrière cette prise de conscience-là. moins de notes, plus de son moins de jories,

  • Speaker #0

    plus d'identité sonore mais ça c'est un truc que je trouve que t'arrives facilement à te rendre compte quand t'en répètes et que tu bosses ton live, en fait t'es dans l'instant c'est à dire que tu vas faire ta texture sonore tu vas être dans l'énergie avec ta guitare, tu vas envoyer de la puissance, mais en fin de compte on a pas forcément le recul sur le son tel qu'il est où est-ce qu'il nous emmène, on est plus dans l'énergie souvent, et c'est vrai que quand on passe dans un aspect de mixage de studio on est plus sur le détail on est plus reposé, on n'est pas dans cette force sonore qui est derrière nous, et du coup on va plus entendre les subtilités, et on va avoir envie de les mettre plus en avant, de rajouter des fois des éléments qu'on ne peut pas faire en live.

  • Speaker #2

    Et puis tu as une réflexion, quand tu en répètes, tu as une réflexion qui est très basée sur ton instrument, quand tu es derrière à écouter l'ensemble, c'est une réflexion qui est globale, et en fait ce n'est pas le même travail. Non. Moi je trouve qu'il y a une vraie différence, c'est que l'avant et l'après sur cette étape-là de notre développement, c'est qu'en fait toutes les questions de DA, toutes les questions de mixage, toutes les questions de mastering, etc., c'est faire appel à un musicien à part entière. Quelqu'un qui fait ça, c'est juste un autre membre qui vient ajouter sa pierre à l'édifice d'une construction collective, on pourrait dire ça comme ça. Il faut avoir le luxe de pouvoir le faire, mais en fait c'est des artistes à part entière. Enfin c'est pas parce qu'il n'y a pas de... d'instructeur, enfin tu vois il y a un truc un peu, je pense pas mal de musiciens en me disant ouais en fait les mecs sont derrière leur console, derrière leur ordi bon bah en fait non, c'est pas c'est juste...

  • Speaker #0

    Bah t'as raison, vous en êtes la preuve justement avec vos deux mix différents qui ont évolué avec le temps qui sont les mêmes morceaux mais qui du coup sont relativement différents alors que c'est la même matière à la base. Ouais c'est ça. Vous avez pas réenregistré de partie.

  • Speaker #1

    Non. Non, ça on n'a pas pu avoir ce luxe là et puis aussi parce que je pense qu'il y a un moment où il fallait en finir un peu Ouais, je pense que c'est à la proposition On a fait quelque chose dans le temps de notre Du coup vous avez 4 morceaux,

  • Speaker #0

    parce que moi j'en ai vu que 2 Et ouais,

  • Speaker #1

    les deux autres il y avait plus de travail à faire Vite sortie en fait, qui était cohérent l'un vis-à-vis de l'autre et puis qui était cohérent aussi avec notre prise de position sur on va faire de la spin-pop, voilà ce qu'on va raconter ce qu'on a envie de raconter Les deux morceaux qui sont sur l'EP et aussi c'est plus un double single qu'un EP à part entière peut-être, mais ceux-là sont sortis assez facilement. Les deux autres, en fait, il y a plus de travail, et là, potentiellement, on va peut-être devoir retourner travailler. On réfléchit, mais il y a un moment, il fallait qu'on fiche quelque chose, on ne voulait pas les mettre pour les mettre, parce que ce n'était pas très cohérent avec nos prises de position. Donc voilà, ça fait partie des...

  • Speaker #0

    On sent que vous avez eu comme un entonnoir qui s'est fermé sur votre choix artistique, sur votre style, et que vous étiez un peu au début, je veux pas dire touche à tout, mais par exemple vous avez attaqué, il y avait une section cuivre qui a disparu, vous avez renforcé cet aspect justement un peu plus splint, pop, atmosphérique. Donc c'est un vrai choix, vous êtes vraiment en train de vous structurer.

  • Speaker #2

    On a creusé dans la matière, un peu comme un sculpteur, comme ça en fait, on a creusé, on a creusé, on a creusé, bon je pense qu'on a fait des trous. Ouais. ça prend l'eau mais notre idée c'était un truc un peu plus pur,

  • Speaker #0

    un peu plus authentique un truc c'est toi qui fais le démarchage Baco tu disais ça te permet aussi je pense d'avoir ce produit fini qui est plus cohérent et qui est plus qui est peut-être plus facile ou pas à vendre mais en tout cas qui est plus ciblé ouais complètement et puis Victor tu parlais de lisibilité tout à l'heure ça c'est un truc pour lequel je milite depuis très longtemps dans le groupe c'est en fait c'est un truc

  • Speaker #1

    Sur cette partie-là, démarchage, il faut être lisible, c'est sûr. Ça ne veut pas dire qu'on s'interdit des choses, mais il y a un moment où il faut prendre position. Et pour le démarchage, pour le booking, pour des recherches de labels, en tout cas d'accompagnement dans notre structuration, c'est beaucoup plus simple. Je le vois en direct, en fait. en vrai sur les retours j'ai plus de retours à mes mails à mon nombre mail avec ce produit là parce que en fait c'est ça c'est que spin pop deux morceaux bien enregistrés sur lesquels on a beaucoup travaillé un peu d'images parce qu'on a la chance d'avoir une photographe qui nous fait

  • Speaker #0

    des bêtes de photos on a une super photographe vous n'avez pas de vidéo encore à part celle au Toy Toy mais bon qui a une captur ça fait partie des projets de la saison prochaine il ne vaut pas

  • Speaker #1

    image,

  • Speaker #0

    enfin je trouve votre site, votre dossier de presse là que vous m'avez envoyé, je trouve que c'est cohérent avec votre style en fait, spin-pop, il y a un aspect un peu shooté, avec des couleurs un peu...

  • Speaker #2

    Après, on n'en a pas mentionné, mais c'est un travail en collaboration avec une artiste lyonnaise, une artiste photographe lyonnaise, Fanny Vendrecandelaire, qui s'occupe de toute la... il y a beaucoup de discussions aussi avec elle, et c'est aussi une partie, je ne sais pas si on en parlera tout à l'heure, qui est hyper intéressante, le lien entre... Entre l'image et le son, il y a un truc, en tout cas dans ce que nous, on veut faire en tant que Splint Pop, qui est hyper cohérent. C'est pas trop cohérent. Et son travail nous inspire, parce qu'on la connaît très très bien. Et du coup, j'ai le sentiment que des fois, quand elle prend des trucs de nous, notre musique l'inspire aussi sur certains trucs. C'est hyper intéressant, c'est vraiment hyper intéressant. Et vraiment, Fanny Vendrecandelaire, c'est une bête de photographe,

  • Speaker #0

    bête d'artiste. Je trouve les photos, en fait... sont vachement dans l'air du temps par rapport au style que vous voulez avoir. C'est-à-dire, il y a ce côté un peu... On sent un peu ce côté atmosphérique dans les photos, il y a un peu une distance par rapport à vous, on sent la réflexion, les choix de photos, vous n'avez pas mis les premières photos qui tombaient sous la main, on sent qu'il y a un choix, c'est elle qui les choisit les photos, ou c'est vous qui faites le...

  • Speaker #1

    Non, c'est avec elle. C'est avec elle,

  • Speaker #2

    hein.

  • Speaker #1

    C'est elle qui fait le... On va peut-être lever le voile, on ne peut pas être mystérieux, surtout, Fanny, c'est mon amoureuse, donc... Voilà. Ce qui... Peut-être dans... Oh non,

  • Speaker #2

    il a dit... On avait dit qu'on n'en parlait pas.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #2

    On a perdu 50% de notre public. On est femmes confondues.

  • Speaker #1

    En vrai, ce qui des fois est... Je pense qu'on peut plus s'écorcher sur des choix de photos parce qu'on est vraiment très très très proches. Je pense que des fois, c'est presque plus compliqué que si c'était quelqu'un de l'extérieur. Mais en même temps, c'est chouette aussi parce que ça permet de se challenger un peu.

  • Speaker #0

    C'est cool.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant. C'est sûr que ça aussi, ça fait partie des choses assez importantes pour nous et qui nous permettent de pouvoir communiquer avec des choses hyper efficientes.

  • Speaker #0

    Il y a peu. En fait, vous n'avez pas beaucoup de choses. Mais au final, c'est assez bien ciblé. Moi je le vois, c'est un truc que je dis souvent mais vu que je reçois pas mal de groupes et que je reçois pas mal de propositions d'interviews, c'est vrai qu'on voit tout de suite la différence quand un groupe a un bon son, a une belle image, ça fait déjà une bonne partie du boulot, au final ça donne de la crédibilité en fait très rapidement.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et du coup toi tu démarches ? T'as ressenti une différence entre le début et maintenant ?

  • Speaker #1

    Ouais, bien sûr, parce qu'au début, on avait peu de choses. On avait des trucs enregistrés un peu hardcore sur un Zoom, alors qu'on était 7 dessus, donc c'était assez illisible.

  • Speaker #2

    Mais comme pour tout le monde, c'est le début normal.

  • Speaker #1

    Mais là, c'est beaucoup plus efficace, on a plus de retours. Alors, ça peut dire qu'il y a plus de retours positifs, mais déjà, quand il y a plus de retours, au moins, ça fait des informations à prendre. Donc ouais, ça se sent. Après, c'est sûr qu'on sait très bien que comme pour tous les groupes indés, il va nous falloir des formats vidéo. Donc ça, c'est à l'étude. Et puis voilà, mais bon, c'est un long chemin, c'est un long processus et on essaye d'être le plus cohérent et le plus sincère possible dans ce qu'on propose.

  • Speaker #2

    C'est beau comme phrase.

  • Speaker #1

    T'as fini par me faire un cerf.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des sujets qu'on n'a pas abordés que vous auriez aimé aborder ?

  • Speaker #2

    La dissolution, on va pas en parler. Non, non, on a fait le... Non, ça me paraît intéressant de pouvoir discuter de tout ça.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était intéressant.

  • Speaker #1

    Moi, je voulais... Alors, tu le mettras ou tu le mettras pas. Moi, je voulais te remercier parce que de proposer ce format d'interview, c'est hyper... Alors... Pour nous, c'est hyper agréable. Déjà, d'avoir une tribune pour pouvoir parler un peu librement et simplement de ce qu'on fait, de comment on le fait, en fait, c'est hyper précieux. Et pour avoir poncé tous les podcasts que tu avais fait précédemment, je les ai tous mangés.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Même quand les styles des artistes, ce n'était pas forcément des choses que moi j'écoute ou que j'aime. En fait, à chaque fois, c'est ultra intéressant de prendre des expériences des autres et puis de se rassurer aussi, de se dire en fait, cette galère-là, on la partage tous.

  • Speaker #0

    En fait, c'est... Ce qui est marrant je trouve c'est qu'on a à peu près tous la même chose, on a tous les mêmes problématiques, on aborde grosso modo tous de la même façon le développement de notre groupe, mais il y a toujours des petites subtilités. Et moi j'aime bien avoir ces petites subtilités parce que des fois ça peut donner des idées à tout le monde, ça peut être pas mal.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #2

    je suis passé au hière grâce à mes interviews on m'a convaincu je croyais pas on m'a convaincu moi je rebondis sur ce que dit Baco on parlait beaucoup d'indiatique, de lisibilité un peu professionnalisme, produit etc c'est complètement la même chose pour toi il y a un vrai truc très identifiable très professionnel et en fait c'est juste pour des gens à notre stade d'arriver sur des formats comme ça et que tu puisses mettre en valeur plein de gens et livrer des expériences un peu intimes de musiciens ou d'amateurs, etc. En fait, c'est juste à la fois intéressant et super bien exécuté.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Je finis toujours mes interviews par un petit conseil. Toi, tu le sais, du coup ?

  • Speaker #1

    Je sais, je connais tout par cœur.

  • Speaker #0

    T'as préparé ?

  • Speaker #1

    J'ai pas de petit papier, mais... Je pense pas qu'on se sente forcément légitime pour donner des grands conseils, mais il y a un truc qui revient quand même assez souvent, c'est que je crois que quand on est... quand on est convaincu par ce qu'on fait, ce qui n'est pas une mince affaire. Mais je pense que si on est convaincu, il faut être patient et il faut continuer de mettre les bons ingrédients aux bons endroits. Et je crois, on verra, le client nous le dira, mais je crois que quand on fait ça, on a quand même une petite chance qu'à un moment, on puisse atteindre les objectifs. petit ou grand conseil fixé.

  • Speaker #0

    Ça marche. Toi Victor, un petit conseil à donner ?

  • Speaker #2

    Ça fait vite, paternaliste, on parle pas de politique, rien du tout. Non, non, non,

  • Speaker #0

    c'est un conseil au collègue musicien, mais un conseil c'est même pas forcément un conseil, c'est une remarque.

  • Speaker #2

    Ouais, je partirais plus sur une remarque. Je pense que, peu importe le projet, faut pas avoir peur de l'échec, tu vois. Il y a un truc un peu comme ça. C'est pas grave, ce qui arrive au bout et le plus difficile, et en tout cas le plus problématique, c'est de... de ne pas essayer. Mais j'ai peur que ce soit une phrase de Nicolas Sarkozy. Elle est horrible. Donc foncez, enfin foncez, on fonce, et voilà, elle ne vient que pour elle. C'est le chemin qui est beau.

  • Speaker #0

    Ça marche. Merci beaucoup, bonne édition.

  • Speaker #2

    Merci à toi, avec plaisir. Salut,

  • Speaker #0

    salut !

Chapters

  • Générique

    00:00

  • Présentation

    00:26

  • Méthode de composition

    04:34

  • Les instruments

    11:11

  • Trouver sa place

    24:32

  • Le local de répète

    27:11

  • L'expérience en studio

    30:58

  • Changement de la couleur sonore

    37:46

  • Mieux cibler pour mieux démarcher

    49:47

  • Le conseil de la fin

    56:03

Share

Embed

You may also like

Description

Baeko et Victor nous parle de l’évolution de leur musique et surtout de la recherche de leur couleur sonore. C’est aujourd’hui un point clé pour eux, une vraie prise de conscience dans leur approche de la musique. 

 

Pour écouter Indiattic :

Sur Youtube : https://www.youtube.com/@IndiatticBand

Sur Spotify :

Sur Deezer :

 

Pour suivre Indiattic :

Sur Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100092225737044

Sur Instagram : https://www.instagram.com/in_di_attic/

 

Minutage :

00:00:00 - Générique

00:00:26 - Présentation

00:04:34 - Méthode de composition

00:11:11 - Les instruments

00:24:32 - Trouver sa place

00:27:11 - Le local de répète

00:30:58 - L’expérience en studio

00:37:46 - Changement de la couleur du son

00:49:47 - Mieux cibler pour mieux démarcher

00:56:03 - Le conseil de la fin 

 

Pour suivre Backline L’Interview :
Sur Facebook : https://www.facebook.com/backlinelinterview/

Sur Instagram : https://www.instagram.com/backline_l_interview/

Site internet : http://backlinelinterview.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue dans Backline l'interview, l'interview musicale autrement.

  • Speaker #1

    Sur le travail fréquentiel, Mike, comme tous les bassistes, nous explique qu'il y a une chaise gardée sur toutes les fréquences. Et ça pendant deux soirs par semaine, pendant des semaines et des semaines avant,

  • Speaker #2

    jusqu'à en remirer.

  • Speaker #1

    Sur les retours, j'ai plus de retours, j'ai plus de mails, j'ai plus de mails. avec ce produit là parce que ça comporte.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, je suis avec Bako et Victor du groupe Indiatik. Je vais vous laisser rapidement présenter votre projet musical.

  • Speaker #1

    Eh bien salut, moi c'est Bako.

  • Speaker #2

    Moi c'est Victor.

  • Speaker #1

    Moi je suis chanteur et joueur de synthétiseur du groupe Indiatik.

  • Speaker #2

    Et moi Victor, je suis guitariste compositeur du groupe Indiatik. Groupe qui s'est formé il y a trois ans maintenant. Enfant du Covid. Indiatique est né pendant le confinement d'opportunisme. À 20h, tout le monde applaudissait. Plus des personnes qui se sont sacrifiées pour beaucoup d'autres, personnes du personnel médical, etc. Donc tout le monde applaudissait à 20h et tout le monde connaissait ça. Et on a joué de l'opportunité en sortant de notre guitare et nos basses pour juste récolter les applaudissements des autres. Et en fait, on se connaissait dit neuf, dit d'un an pour les membres du groupe, en l'occurrence Mike et Arthur. On se faisait face à face, en fait ça a donné naissance à un projet musical, à des rencontres. Moi j'étais un ami d'enfance de Baco, je lui ai dit viens en fait, il y a des gens opportunistes qu'on a rencontrés et on a lancé ça comme ça sans trop savoir ce qu'il allait se passer. Ce qui nous a amené jusqu'à toi à faire un podcast.

  • Speaker #1

    Une interview. Incroyable. Pour se donner une image un peu de ce que c'était, c'était vraiment il se faisait face par balcon interposé dans la rue, chacun avec son petit ampli sorti sur le balcon.

  • Speaker #0

    Et vous ne connaissiez pas à la base.

  • Speaker #2

    Oui mais pas les autres Tu sais les connaissances de voisins Bonjour, au revoir, il fait beau etc Et non non on se connaissait pas du tout On avait que ça à faire comme tout le monde On répétait la journée On s'était passé nos numéros de téléphone On se donnait des petits covers à faire Et Bakou a raison de le préciser Il y a juste une route qui sépare deux immeubles Donc en fait en terme d'ingénierie de son C'était une catastrophe ultime, mais en fait l'objet n'était pas là c'était juste, on était là, on voulait faire un peu plaisir aux gens parce que c'était quand même une période assez morose pour tout le monde et voilà, nous on croit aussi beaucoup aux soins que la musique peut apporter au cœur et en fait c'était juste un moment hyper convivial entre voisins et après ça s'est transformé en aventure artistique

  • Speaker #0

    Un groupe indiatique, donc du coup groupe qui est, comment tu le qualifies au niveau du style ?

  • Speaker #1

    Alors depuis peu, on a trouvé le terme de splint pop Pour définir un peu globalement la musique qu'on fait, qui peut avoir plusieurs influences, on tire beaucoup d'influences de groupes de post-rock comme Archive, Radiohead. Pour ma part, en tout cas, c'est des influences assez marquées. Mais il y a aussi pas mal d'influences plus de la pop type Parcells à des moments. Et il fallait quand même à un moment qu'on se définisse. Indie-rock ou indie-pop, c'était trop large. Il y a un moment où il faut se démarquer, notamment pour le booking. Et du coup, c'est lors d'un atelier aux abattoirs. avec Benjamin, force d'expliquer que moi, ce qui me paraissait être le plus cohérent par rapport à ce que je voulais dégager, c'était que j'avais une certaine facilité à me complaire dans quelque chose de mélancolique. La mélancolie heureuse, un peu. Et il a tout de suite percuté, il a dit, ben... Spline ! Spline Pop ! Alors, je crois que c'est Victor qui a sorti le mot Spline, il a dit, ben Spline Pop ! Le temps qu'on digère l'information, c'est dit, ouais, en fait, Spline Pop, c'est pas mal. c'est à la fois un peu spécifique et en même temps le terme pop est assez large pour englober un peu tout ce qu'on pour les programeurs qui veulent quelque chose d'assez généraliste et pour avoir quelque chose d'un petit peu pointu il se dit mais j'ai jamais entendu ce terme là qu'est-ce qu'ils nous ont sorti encore donc voilà je dirais spin pop mais c'est la grande famille de l'indie rock je

  • Speaker #0

    pense du coup au niveau de la formation donc toi t'es chanteur clavier toi guitariste tu chantes non non

  • Speaker #2

    Juste les guitares.

  • Speaker #0

    Vous avez un collègue avec une autre guitare, un bassiste.

  • Speaker #1

    Mike à la basse, Arthur à la guitare et à la batterie. Sur la saison 2023-2024, on était encore avec Damien à la batterie et pour la saison 2024-2025, on va avoir quelqu'un de nouveau. On n'a pas encore tranché mais on va avoir... un nouveau camarade ou une nouvelle camarade à ce poste-là.

  • Speaker #0

    Alors comment vous composez en fait ? Parce que vu que vous avez créé le groupe, comme tu disais, au début par balcon interposé avec la reprise, etc. Puis vous vous êtes revus, vous avez décidé de faire de la musique ensemble. Vous avez tout mis dans un pot commun et puis vous avez vu ce qui en sortait. Vous aviez déjà vu des idées de compos ?

  • Speaker #1

    Historiquement avec Victor, on est amis d'enfance et on a eu d'autres expériences par le passé de groupe. Donc on avait déjà des bonnes habitudes de compos à deux. En guitare-voix, voilà. Ça marche très bien tous les deux. Et concrètement, ce qui s'est passé, c'est que l'un et l'autre, ou l'un puis l'autre, on est arrivé avec des morceaux qu'on a mis en commun d'abord. Donc il y a eu beaucoup, beaucoup de jeux au départ. On n'arrivait pas forcément avec des morceaux tout fait, tout plié. Mais ça a aussi été du coup une phase intéressante du développement du groupe, parce que ça permettait à chacun de trouver sa place un petit peu. Globalement, avec Victor, on se partage 9-10ème du set actuel. Mike propose aussi des morceaux. Globalement, on est plutôt ouvert sur cette question. Dans l'idée, maintenant, on essaye d'être un petit peu plus pertinent sur la proposition de départ d'un morceau. On essaye d'arriver avec déjà même des petites épreuves phono déjà posées, avec des idées d'arrangements. Mais qu'ensuite on rediscute, il y a quand même beaucoup de discussions, mais l'idée c'est quand même que celui qui arrive avec son morceau développe un peu son idée du morceau. Et puis bon, il y a un moment où il y a des discussions, mais on essaye d'être...

  • Speaker #0

    Vous avez attaqué, si je comprends bien, guitare, chant, vous arrivez en répète en disant On a cette idée-là, tu plaquais tes accords, tu faisais ton chant, et puis tout le monde se greffait dessus. Et après maintenant vous vous êtes dit, pour être plus efficace, il vaut mieux peut-être faire une maquette en amont, un peu plus aboutie.

  • Speaker #2

    Ouais, la maquette n'est pas nécessairement fauneux. Il y a quand même pas mal de propositions de morceaux qui sont déjà soit de construction écrite, tu vois, sur les structures, sur les mouvements, etc. Soit de représentation un peu mentale en disant, ouais, en fait, voilà, l'histoire du morceau, c'est ça. Et quand je dis histoire, c'est soit l'histoire de mélodie, etc. Ou l'histoire même des paroles. Là où je veux aller, et je dis je, c'est pas moi, c'est peu importe la personne qui le présente, c'est par là. Ok, on s'investit tous pendant un moment où c'est moi qui prends la baguette, et là encore je ne parle pas que de moi, c'est peu importe les membres du groupe. Je prends la baguette, on essaye de voir ensemble jusqu'où vous êtes tous capables en tant que groupe d'aller pour reproduire ce que j'avais accouché sur le papier. Et pendant ce temps-là, l'idée c'est d'être le plus ouvert possible en tant que musicien et d'être vraiment dans son rôle de musicien d'application. Et dans un deuxième temps, être capable de dire, celui qui a la baguette, de dire voilà, c'est ça que je voulais vous présenter, maintenant on en discute. Et là commence la partie de challenge. Comme je le disais, on est amis d'enfance, donc on a toujours fonctionné sur une espèce de petite rivalité saine entre copains. Qui est le meilleur au foot ? C'est moi. Qui est le meilleur en dessin ? C'est lui. Qui est le meilleur à la natation ? Etc. Toujours, voilà, on connaît comme des gamins, tu vois. Et on a toujours composé tous les deux en se proposant des trucs, en essayant de se challenger, mais de manière vraiment saine. c'est vrai qu'on se partage une bonne partie des morceaux tous les deux. Mike aussi le bassiste a amené un truc hyper intéressant et a compris ce jeu dans lequel nous on aimait bien composer. Et de temps en temps sur des compos, des fois ça va tout seul. On arrive en disant en fait voilà c'est ma proposition et genre voter j'allais dire à la dictatoriale. 100% des votes ça remporte vraiment des scores de République Populaire de Chine et de temps en temps ça fait un peu des étincelles et en fait c'est ça qui est hyper intéressant. Parfois on n'est pas d'accord sur la vision du truc, parfois on dit mais non en fait là tu... C'est pas du tout ce que je voulais dire. C'est vrai et puis c'est non en fait ça marche juste pas donc faut ravaler un peu son ego, ça fait toujours du bien. Puis voilà la sortie ça donne un truc où on est je pense à peu près tous à l'aise avec ce qu'on propose aujourd'hui et c'est ça aussi le...

  • Speaker #0

    Parce que je trouve ça a beaucoup évolué, c'est-à-dire dans ce que vous m'avez envoyé, pour que je puisse vous découvrir, il y a des morceaux qui avaient été enregistrés en live, en répète, il y a longtemps. Après vous êtes passé en studio, vous avez fait mixer ça par plusieurs personnes. J'ai trouvé qu'il y avait une évolution de son qui était assez drastique et même de couleur musicale. Au début vous aviez un cuivre qui n'est plus là, ça s'est fait tourner dans la house.

  • Speaker #2

    On avait deux même. Deux cuivres. Ouais ouais on avait un… c'est vrai que c'est une trompette qui… en fait ce sont pas aujourd'hui dans l'équation de ce qu'on est, en fait qui ont été… qui sont déjà plein de choses pour nous personnellement. mais qui était en fait une étape dans la construction du format actuel.

  • Speaker #1

    Le format actuel, en gros, c'est en septembre 2023. Il y avait aussi des réalités de départ de certains membres, notamment au Saxe, et on avait quand même le désir de transformer un peu le projet qui était une réunion de musiciens avec... je dirais pas qu'il n'y avait pas de cadre, mais c'était assez libre, à l'envie d'avoir un projet qu'on développait un peu plus, et d'avoir quand même une ligne directrice, et du coup pour ça on était obligés de se restreindre sur certaines choses, notamment en termes de style musical, où on a voulu rapprocher plus d'un côté que d'un autre, avec dans l'idée quand même, je dirais globalement ce qu'on recherche c'est avant tout des morceaux qui touchent un peu la sensibilité, on n'est pas forcément que sur du rock énergique et puissant, il y a quand même ces idées de scènes et de tableaux. qu'on essaye d'installer, de décors sonores apportés par les synthés, mais pas seulement. Et puis des éléments un petit peu plus narratifs, donc la voix évidemment, mais aussi les autres instruments. Et c'est un peu les textures qu'on essaye de chercher de plus en plus. Ok,

  • Speaker #0

    vous êtes sur des morceaux assez longs en général.

  • Speaker #1

    Ouais, on travaille là-dessus.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    mais après, c'est pas évident.

  • Speaker #0

    T'as un style en fait, quand tu veux emmener les gens quelque part sur des choses un peu planantes, comme vous faites, enfin c'est assez varié, mais comme des morceaux assez planants, t'as besoin de temps en fait pour... c'est pas ce qui est le plus mainstream, mais c'est...

  • Speaker #1

    Talent quoi,

  • Speaker #2

    enfin...

  • Speaker #0

    En 3 mesures,

  • Speaker #2

    il m'a fait pleurer en 3 mesures. C'est vrai, en fait, je suis toujours épaté par des grands compositeurs qui, genre, sur des formats radio-édit, c'est juste parfait. Pour le moment, on n'en est pas du tout là.

  • Speaker #1

    Après, il faut qu'on travaille sur le format radio-édit parce qu'on a beaucoup de retours sur les morceaux qu'on veut sortir prochainement où on nous dit c'est net, sympa les gars, mais 6 minutes,

  • Speaker #2

    c'est pas le point.

  • Speaker #0

    C'est vrai que t'as un truc, je fais une digression sur... C'était Air Max qui a employé ce mot, digression, et du coup, je l'utilise maintenant. C'est venu. C'était... Je suis trop digressé et j'ai oublié ce que je voulais dire. Passons à autre chose. Ça me reviendra. Est-ce qu'on peut parler un petit peu de vos instruments de musique, de vos effets, de comment vous créez vos textures sonores ?

  • Speaker #2

    Ouais. Tu veux commencer avec les...

  • Speaker #1

    Avec les synthés.

  • Speaker #2

    Ça va aller vite, un prophète,

  • Speaker #1

    et puis... J'étais sur Minilogue. J'ai une grosse appétence pour la synthèse globalement, je travaillais sur un Minilogue XD jusqu'à il n'y a pas très longtemps qui est dans une Strymon Night Sky, une belle grosse reverb qui n'est pas analogique mais c'est vrai que sur les reverbs, moi qui aime les reverbs extrêmement longues pour pouvoir faire des morceaux de 12 minutes, il faut des reverbs extrêmement longues et depuis le début d'année, j'ai basculé sur le Prophet Rev 2 de chez Sequential, Dave Smith et bon ça c'est un peu le...

  • Speaker #0

    Le Graal. Qu'est-ce qui t'a donné envie de changer ? C'est quoi ? Qu'est-ce que tu trouves maintenant dans le synthé que tu trouvais pas avant ? Qu'est-ce qui te manquait et qui t'a donné l'envie de changer ?

  • Speaker #1

    Alors le jeu, parce que le Minilogue c'est quand même un petit format je suis pas un grand clavieriste, je vais pas raconter d'histoire mais c'est vrai que sur les petites touches du Minilogue j'avais des fois du mal à gérer et le chant et la performance clavier. Après, le Prophète, pour moi, c'est surtout tous les albums de Radiohead, Tom York, Archive. C'est les textures de son que je recherche principalement. Donc, en fait, du moment où j'ai appuyé sur une touche du Prophète,

  • Speaker #0

    c'est ça que je voulais.

  • Speaker #1

    C'est ça que je veux. C'est ça que je veux. J'ai eu la chance d'avoir un ami qui vendait le sien. Et du coup, voilà, petit clin d'œil à France Lois. Merci pour...

  • Speaker #0

    Il n'est pas donné, Sainte-Édouard.

  • Speaker #1

    Il n'est pas donné. Il n'est pas donné, j'irai pas plus loin. Mais ouais, c'est pas donné, c'était un vrai choix aussi, faire le choix aussi de commencer à investir dans des instruments de ce type-là, c'était aussi une façon de marquer le fait que...

  • Speaker #0

    Tu l'utilises comment du coup ? Tu prends des presets existants et ça te convient ? Tu retravailles beaucoup les sons ? Tu fais des sons qui évoluent ?

  • Speaker #1

    Il y a un peu des deux. Mais je faisais pareil sur le Minilogue, je partais from scratch et je montais mes oscilos, parce qu'au final il est un peu fabriqué pareil que le Minilogue. Le Minilogue n'est vraiment pas ridicule à côté du Prophète, très franchement. Donc non, soit je pars from scratch, je monte mes deux oscilos et puis je vais moduler, et puis il y a beaucoup beaucoup de recherches, c'est très très long. Soit je pars de presets qui me semblent se rapprocher de ce que je cherche, et par contre je vais retravailler forcément dedans. Soit dans les modulations par les LFO, soit par les effets que je peux mettre derrière. Alors le Pro FET n'a pas forcément une banque d'effets qui est incroyable en interne. Donc souvent ça part dans la Night Sky sur des grosses reverbs. Avec un peu d'harmonizer, un peu de... Pour l'instant, je n'ai pas encore trop mis de gros effets derrière, en dehors de la Night Sky, mais j'aimerais bien un peu saturer, peut-être.

  • Speaker #0

    Et tu modules tout ça en live ? Tu joues avec des fils, des choses comme ça, à la mano ?

  • Speaker #1

    Le filtre, je l'ai au pied, avec une pétale d'expression. L'ouverture du filtre, le cut-off. Et ensuite, la modulation, grosso modo, je fais un peu de musique modulaire, donc j'aime bien le côté autogénératif sur les synthés, et notamment sur l'analogique. Donc en fait, sur le ProFET, tu as 4 LFO que tu peux assigner. Tu peux aussi rentrer des modulations de l'extérieur, mais pour l'instant, je n'ai pas expérimenté trop ça. Ça fait trop de... Trop de bazar à ramener sur scène. Mais déjà avec 4 LFO. Tu peux bien faire pas mal de choses. Chaque LFO peut moduler le LFO précédent. Bref, tu peux. C'est vraiment... C'est un monde à part entière. Je peux passer des journées sur le prophète la tête dedans et relever la tête à 18h avec une grande respiration. J'ai pas mangé.

  • Speaker #2

    J'ai oublié de manger.

  • Speaker #1

    Mais ouais, dans l'idée, c'est ça. Après, à terme, sur du travail phono, ramener un peu de modulaire. On l'avait fait un peu à l'enregistrement studio, notamment sur la guitare. On était un peu allé casser la gueule avec la guitare, avec le modulaire. Mais j'aimerais bien, après, la réalité du live. Notre réalité du live aujourd'hui, c'est que déjà, on est nombreux, on est cinq. Donc, s'il faut qu'en plus, je ramène d'autres éléments. Au final, le prophète tout seul avec une réverbe. derrière c'est déjà le feu ça suffit encore une fois le synthé aujourd'hui il est principalement pour faire du soundscaping c'est du décor de sonore c'est des grandes nappes, il n'y a pas beaucoup de joueries déjà parce que j'en ai pas les capacités tout de suite et puis parce que le côté narratif je le garde vraiment plus pour l'interprétation à la voix ok, ça marche

  • Speaker #0

    Moi je me reconnais un peu dans ce que tu dis, moi c'était pareil, je faisais du clavier à l'époque dans un groupe et j'aimais bien cet aspect, je suis pas du tout pianiste ni rien du tout, donc j'aimais bien juste plaquer un accord puis toucher des boutons que ça fasse...

  • Speaker #2

    Ça marche bien,

  • Speaker #0

    c'est...

  • Speaker #1

    Et avec de l'autogénératif ou en tout cas de la modulation autonome, c'est encore mieux parce que tu bouges pas tes doigts et c'est...

  • Speaker #0

    Et t'arrives justement là-dessus à avoir quelque chose de constant ? C'est-à-dire d'un live à un autre, si c'est de l'autogénératif, ça reproduit bien les choses ?

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'en fait, quand je dis autogénératif, c'est pas tout à fait vrai. S'il y a des modulaires qui écoutent, ils vont s'arracher les cheveux. En fait, c'est pas ça, c'est plus que les LFO, ils sont toujours relatifs à un BPM. Le BPM, il est normalement le même à chaque fois qu'on fait des morceaux, on essaye d'être assez régulier là-dessus. Donc en fait, j'essaye plus d'avoir des mouvements qui, dans le tempo, sont cohérents. qui sont des divisions, des subdivisions du tempo général. Donc ouais, il n'y a pas trop de... C'est plus sur l'ouverture du filtre, où des fois avec le pied, tu es quand même moins... Tu es quand même moins presque avec un potard. Donc il y a des fois...

  • Speaker #0

    Ah pardon !

  • Speaker #1

    C'est le temps que je capte dans les oreillettes que j'ai trop ouvert. Des fois, je ramène un peu la pédale.

  • Speaker #0

    Pour être pétille des oreillettes.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai des EAR depuis janvier. Depuis janvier, je joue avec des EAR Monitors. Et c'est super.

  • Speaker #0

    T'aimes bien, ouais ?

  • Speaker #1

    Ouais, j'adore.

  • Speaker #0

    Pour quelle raison ? Ça te change quoi ?

  • Speaker #1

    Déjà parce que moi j'ai pas forcément une voix, je chante plutôt aiguë on va dire, j'ai pas une voix ténor. Et en termes de confort sur scène, quand il y a les 4 autres là qui poussent fort avec leurs amplis, avec des grands traits de guitare, avec la batterie qui avoine, les ears ça me permet de vachement protéger déjà ma voix, de pas être obligé de toujours essayer de pousser pour passer au-dessus. Du coup d'être plus précis. pouvoir beaucoup plus moduler aussi ça c'est un vrai problème chez les chanteurs souvent quand ils sont en retour au bain de pied standard c'est que t'as le volume plateau qui est tellement fort qu'ils sont obligés de pousser plus fort que ce qui est de vrai réellement et du coup ils ont pas leur voix forcément naturelle et ils se fatiguent juste pour s'entendre et je l'ai vu directement je l'ai senti directement alors après ce que tu perds au début c'est sur la relation au public c'est que faut lire sur les lèvres ou faut mettre un petit micro de retour un petit overhead de retour ça je pour enregistrer le public, pour pouvoir l'entendre dans les oreilles pour avoir des retours du public, après pour l'instant sur les petites scènes qu'on fait ça me pose pas trop de soucis quitte à enlever une oreillette à un moment mais je trouve que le gain de qualité et de confort pour moi il est indéniable

  • Speaker #0

    mais ça moi je le ressens des fois parce que moi aussi je suis horrible je suis inconvaincu je te demande pourquoi tu te demandes mais moi je suis convaincu et des fois c'est marrant que tu fais des scènes en fait les gens tu sais pas trop s'ils sont à fond ou pas puis ils t'enlèvent l'oreillette s'ils hurlent dans tous les sens c'est bon ils sont là et tu l'armes mais j'avoue il faut un peu se convaincre à des moments il

  • Speaker #1

    faut se mettre un peu dans sa bulle au final ça colle plutôt bien avec ce qu'on fait moi j'essaye sur le côté perf live j'essaye de me mettre un peu dans ma bulle en gardant la relation avec le public qui est vachement importante surtout qu'il y a que moi qui ai un micro donc c'est à moi de c'est à moi d'assurer ça il n'y a pas de coeur non mais c'est peut-être parce que je suis un peu dictatorial t'es un dictateur artistique je suis un dictateur artistique non mais je suis un peu difficile là-dessus je suis un petit peu c'est pas que je veux jouer perso mais je suis assez intransigeant j'essaye de l'être avec moi et du coup c'est vrai que je suis assez mais c'est pas impossible que ça arrive un jour il n'y a pas de et toi Victor au niveau matos

  • Speaker #0

    C'est quoi ton rôle en tant que guitariste dans le groupe ? Tu fais un peu de la texture sonore aussi ou que du jeu guitaristique ?

  • Speaker #2

    En fait, je suis parti du jeu guitaristique. Moi, je suis vraiment un peu la vieille école, plus pop, etc. Avec des sons guitare très classiques. Et en fait, c'est Baco, vraiment, qui est, tu l'auras bien compris, le moteur de tout ça. C'est juste super intéressant parce que... qu'il y a vraiment une approche de plus en plus intellectualisée dans la recherche du son avec ce qu'il fait en modulaire etc. Et moi en fait c'est un monde que je ne maîtrisais pas trop jusqu'alors, jusqu'à Indiatique donc on a beaucoup de discussions tous les deux et là avec les autres membres du groupe sur la recherche de texture, l'identification de couleurs qu'on peut apporter à quel moment donc en fait la construction du pédalboard et je pense que je parle aussi un peu pour Arthur le deuxième guitariste... Elle était vraiment de concert avec Bako, d'une parce que c'est lui qui porte le morceau avec la voix, deux, il a un minilogue, après il a un prophète, donc tu vois comment on se greffe derrière, comment on arrive à percer dans le mix. Toutes ces étapes-là, on a vraiment besoin de s'adapter très rapidement. Là, la configuration actuelle, sur laquelle pour le moment je ne me sens pas trop mal, elle est relativement simple. Alors je joue soit sur une Strat, soit sur une télé. J'ai les deux configurations en fonction du morceau qui rentre sur la compression. J'ai deux overdrive. Un que je laisse un peu j'allais dire en permanent qui me permet un peu de creuser un son, de le texturer.

  • Speaker #0

    D'avoir un petit grain.

  • Speaker #2

    Voilà un petit grain, c'est une soul food donc si il y a des guitaristes qui écoutent je pense qu'ils la connaissent, c'est un classique pas cher. Pour de vrai ça fait le taf. Ensuite, une qui est un peu plus énervée, qui fait office un peu de drive. Je la pousse un peu sur les moments où j'ai envie de rentrer un petit peu plus, mais qui est l'intermédiaire avant une fuzz que j'ai, qui est, je ne sais pas si vénère. C'est une fuzz qui est vraiment, qui est un peu, qui est un peu une DI, tu vois. Enfin, ça envoie vraiment du lourd. Après, bien sûr, j'ai une Moog derrière qui permet d'amplifier tout ça et qui est hyper intéressante sur des... sur des cocottes, sur des parties d'RPG, sur un peu plus d'harmonie, qui vient vraiment enrichir le propos de la Splin Pop. Il y a un truc qui est assez...

  • Speaker #0

    Quel est le poste de pédale exactement ?

  • Speaker #1

    C'est le Phaser Moog Moodjer Foojjer.

  • Speaker #2

    Qui est vraiment, aujourd'hui, une pédale assez rare et un peu introuvable. C'est un peu la pièce maîtresse de mon pédalboard qui ne m'appartient pas en plus, parce que c'est celle de Bako. qui m'a dit non non mais prends ça c'est bien pour toi et derrière après pour amplifier un peu le truc j'ai une carbone carbone copy c'est un délai complètement pompé sur le matos de Johnny Greenwood de Radiohead c'est vraiment la patte de Johnny Greenwood que j'aime bien utiliser en tant que délai mais parfois aussi que j'aime bien compléter en fait avec ma reverb que je prends c'est une reverb spring direct de mon ampli j'ai un Princeton Reverb 2 En fait, il y a une Spring qui est super, qui est vraiment super, super intéressante. Et parfois, alors je ne sais pas trop comment ça marche, moi, tu as bien compris, je ne suis pas l'expert de la chose.

  • Speaker #0

    Baco, il sait, lui.

  • Speaker #1

    En fait,

  • Speaker #2

    Baco, il essaie de faire ça, je tourne les boutons comme ça, je dis, vas-y, c'est... Non, mais en fait, c'est beaucoup de... c'est très artisanal, tu vois, il y a un côté un peu Baco à la vision et de manière artisanale. J'essaie de voir comment ça peut sonner. Et sur toute la première partie du projet, on avait une vision avec Arthur qui était très, j'allais dire, basée sur la composition, sur l'écriture par notes qui venait enrichir le propos musical. Et on commence à plus en plus identifier notre style splint pop et d'ambiance. Et essayer davantage de penser la guitare en tant que moyen d'expression sonore. peut-être moins de notes, mais plus de textures, plus de présence. Et en fait, qu'elles viennent servir de nos propos sur ces éléments-là. Alors, il y a encore pas mal de boulot. Clairement, il y a aujourd'hui des gens dans l'univers musical actuel qui le font super bien. On n'arrête pas d'en parler. On écoute beaucoup le dernier album des Idols, Tank, où le boulot des grattes et le boulot des synthés est juste... Je ne sais pas si tu as écouté ça, mais c'est juste remarquable. Ils ont, pareil, une approche de la composition. qui est beaucoup plus sur la texture que véritablement sur la note en elle-même.

  • Speaker #0

    Sur la mélodie.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est ça. Avant on partait un peu plus de la mélodie pour aller sur la texture. Et là, sur les dernières réflexions qu'on a sur le cabinet noir, quand on est à l'agence là où on bosse, on est plus en fait sur la texture qui donne la mélodie. J'ai écouté Jean-Michel Jarre, la dernière fois, parce que j'aime bien écouter Jean-Michel Jarre. Parler en tout cas. J'aime bien la musique aussi. Et il disait ça, c'est très vrai. En fait, c'est deux manières différentes d'appréhender la musique, de la composition en tout cas. Soit tu pars de la note, soit tu pars de la texture.

  • Speaker #0

    Et du coup, ce qu'il y a dans les textures sonores, souvent, c'est qu'il y a beaucoup d'aspects fréquentiels, des fois qui vont se bouffer en fonction de telle synthé va faire telle texture, la guitare va ajouter. Vous y travaillez où cet aspect ? de travail du son, on va dire fréquentiel, comment chacun trouve sa place ? Vous faites ça en répète ? Vous faites des résidences ? Vous avez un ingé son qui vous aide ? Vous faites...

  • Speaker #1

    Déjà, par exemple, sur le travail fréquentiel, Mike, comme tous les bassistes, nous explique qu'il y a une chasse gardée sur toutes les fréquences.

  • Speaker #0

    Vous me laissez les bas !

  • Speaker #1

    Par exemple, j'ai l'interdiction de jouer moins gauche. Ok. Non, c'est pas vrai. Non, en fait, je pense que ça, c'est un truc. C'est pareil, c'est des travaux en cours. C'est plein de choses sur lesquelles on est tout le temps en train d'évoluer. Premièrement, on a un lieu de travail, l'agence, qui, en gros, c'est quasiment 100 mètres carrés dédiés juste pour le groupe, dans lequel Mike a installé de quoi enregistrer chacune des répètes. On repique quasiment tout en répète. Donc il y a déjà un travail là-dessus. Mike récupère les stems une fois les répètes finies. Il nous fait un petit mix de mise à plat derrière. Et puis comme ça, d'une répète à l'autre, on a les enregistrements pour pouvoir travailler la fois d'après. Et du coup, grosso modo, si on doit faire un petit schéma pour l'instant, Mike est dans les basses. Les guitares sont plutôt sur le spectre haut, sur l'eau du spectre. Et moi, je suis un peu plus au milieu. Après, on se complète un peu sur les guitares. sur quelques mélodies au clavier mais grosso modo moi étant plutôt derrière avec le synthé c'est plus pour envelopper tout le monde. Ouais c'est ça c'est de l'enveloppe. On a travaillé un peu alors sur le son de scène c'est un des sujets un peu on a j'ai écouté ton émission avec Airmax et tu parlais de Gaëtan de la tannerie et nous aussi on aime beaucoup Gaëtan de la tannerie.

  • Speaker #2

    Il est partout Gaëtan.

  • Speaker #1

    Il est super.

  • Speaker #2

    Il est omnipotent.

  • Speaker #1

    Il est super top. Déjà c'est un mec adorable Et en fait on a travaillé avec lui Notamment sur ces questions là en janvier dernier En janvier 2024 on a fait une résidence à la tannerie De deux jours Pendant laquelle on a pu un peu Creuser ces questions là On a à coeur de retourner Travailler là dessus De pouvoir travailler le plus souvent avec Gaëtan Parce que clairement il a compris le propos Et il le retranscrit super bien Donc ça, c'est chouette. Je ne me rappelle plus du reste de ta question.

  • Speaker #0

    C'était comment vous arrivez, justement, au niveau du son ? Vu que tu as répondu en partie.

  • Speaker #1

    En fait, c'est ça. Vous enregistrez,

  • Speaker #0

    vous répétez, vous voyez un peu ce qui cloche, ce qui ne cloche pas. Et puis, vous travaillez après coup. Vous répétez où, tu disais ?

  • Speaker #2

    Nous, on l'appelle l'agence. C'est un lieu tenu secret. C'est un lieu tenu secret. Non, c'est dans Lyon-Centre. C'est dans le troisième.

  • Speaker #0

    On disait, vous avez la chance d'avoir un local primaire.

  • Speaker #2

    Ouais, exactement. Et c'est pareil, on le disait. Et nous, on est hyper au clair là-dessus. On a ce luxe-là qui aujourd'hui n'est absolument pas partagé par l'intégralité des gens qui essayent de vivre de la musique, qui vivent de la musique ou qui essayent de développer quelque chose dans les arts. Et d'avoir l'opportunité d'être à ce point dans des conditions à l'agence où on a les moyens de pouvoir travailler, on a le temps de pouvoir travailler. Et ça ne creuse pas dans nos finances de groupe, ça ne creuse pas sur nos finances personnelles. En fait, ça c'est une réalité qui est aujourd'hui quasiment inexistante. Nous, on côtoie des gens qui sont aujourd'hui des professionnels, ce qu'on n'est pas, et qui en fait leur réalité c'est de lutter au quotidien contre ce genre de choses. Donc on est vraiment reconnaissant d'avoir ces conditions de travail et surtout on milite pour que... un maximum d'artistes puissent les avoir aussi. Le message est assez clair là-dessus.

  • Speaker #1

    C'est une pierre angulaire d'avoir un outil de travail.

  • Speaker #0

    Vous n'allez pas vous réinstaller à chaque fois où vous êtes installé.

  • Speaker #1

    Globalement, je me trimballe quand même le prophète entre Lyon et Villeurbanne parce que je suis celui qui n'habite pas sur place.

  • Speaker #2

    Il y a même un côté biblique dans ce que tu viens de dire.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #2

    Il traverse de Villeurbanne jusqu'à Lyon avec un prophète. Avec un prophète. On fait ce que vous en voulez.

  • Speaker #1

    mais globalement d'une semaine à l'autre on laisse notre setup tel qu'il est et ça c'est génial on pose tout, on est en cercle un peu comme dans la vidéo In Basement de Nigel Godrich je voulais rebondir là dessus quand tu parlais des Idols, on a beaucoup aimé ce album aussi, il est produit par Nigel Godrich qui est le producteur historique de Radiohead et des projets de Tom York et ça se sent bien notamment sur les synthés

  • Speaker #0

    Ok, j'ai réécouté. Ouais,

  • Speaker #1

    franchement,

  • Speaker #2

    c'est de la frappe. Belle claque.

  • Speaker #1

    Et bref, pour revenir à ce qu'on disait, on est en CERC, on se regarde tous, et puis du coup, ça permet, mine de rien, ça permet aussi de travailler des petits trucs scéniques, dans la mesure où c'est principalement moi qui suis mobile, mais pas seulement, on essaye de travailler des éléments de comportement et de posture pour les autres musiciens, et du coup,

  • Speaker #0

    vous avez la place, vous êtes nickel. Exactement.

  • Speaker #2

    C'est ça,

  • Speaker #1

    en fait. C'est un luxe.

  • Speaker #2

    Le lieu de travail, peu importe ce que tu fais, il faut prendre conscience qu'il a une grande importance.

  • Speaker #0

    C'est clair. Ton confort, en fait, sur ce que tu vas... Parce que quand tu répètes dans un local, moi j'ai connu ça, des locales tout trop petits pour le nombre où on est, en fin de compte, tu as un son qui est trop fort pour le lieu, tu es serré, tu n'es pas bien, tu as 10 000 branchements à faire, en fin de compte, tu marches sur des câbles, tu n'es pas dans une sérénité. Et c'est vrai que dès que tu es dans un local où tu as un peu plus d'espace, où tu es un petit peu... tu sais que tu as ton confort, que tu n'as pas à te réinstaller à chaque fois parce que tout est sur place. Ça change beaucoup de choses sur la créativité et sur la productivité aussi de ce que tu fais.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu n'as pas d'excuses pour dire, Ouais, mais là, en fait, le projet, on n'a pas pu le continuer parce que c'était trop galère. On avait 10 mètres carrés à l'hôtel de la musique, par exemple, on a connu ça. Tu ne peux pas toujours tout laisser. Là, nous, on a zéro excuse.

  • Speaker #2

    Ouais et puis tu comptes pas, tu comptes pas non plus le nombre de fois où tu dois aller en répète pour bosser, tu fais pas l'économie de ça. Si tu regardes la fin du mois, tu te dis en fait il y a un concert, ce serait bien qu'on fasse 3 ou 4 filages, qu'on réserve une salle. Tu vois les salles de répétition à Lyon, moi j'ai pas les tarifs en tête mais je pense que c'est au moins 15 ou 20 balles par personne. Et en fait... pour le quotidien de certaines personnes, c'est important. Et du coup, tu fais l'économie de ces répètes-là qui sont pourtant fondamentales. Et moi, je pense que c'est un impact direct sur la pérennité du groupe.

  • Speaker #1

    C'est une pierre angulaire. Bien sûr. Carrément.

  • Speaker #0

    Alors, je voudrais bien qu'on parle, vous m'aviez parlé tout à l'heure quand on était en off, de votre expérience que vous avez eue en studio, au studio des Tontons Flingueurs, si je ne dis pas de bêtises. Oui. Et ce qui en a résulté et comment ça vous a fait avancer au niveau de propos artistiques.

  • Speaker #1

    Très bien. Et bien oui, début décembre 2023, on est allé enregistrer avec Pascal Cocard au studio des Tontons, qui est un studio magnifique.

  • Speaker #0

    J'ai vu les photos et ça a l'air chouette.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est vraiment très cool. À ce moment-là, en fait, la recherche de studio, nous, on avait une requête, c'était qu'il fallait qu'on puisse enregistrer live, c'est-à-dire tous ensemble quand même. Parce qu'on ne se sentait pas à ce moment-là les capacités de faire du re-re. On avait peur que ce soit une usine à gaz et qu'en fait... Du re-re ? Durereux c'est des...

  • Speaker #2

    Je suis obligé de tout raconter.

  • Speaker #1

    Moi je sais mais c'est pour le rêve. Les auditeurs de Macline connaissent.

  • Speaker #0

    Il y a un podcast on a déjà expliqué. Donc si vous ne savez pas ce que c'est Durereux, vous écoutez les...

  • Speaker #2

    Restez entre initiés les gars. Allez back-o,

  • Speaker #0

    explique-nous ce que c'est Durereux.

  • Speaker #1

    Durereux c'est d'enregistrer séparément chaque instrument les uns après les autres. de reprendre des trucs.

  • Speaker #0

    De commencer par exemple par la batterie tout seul avec la métronome, puis mettre la basse après par dessus, puis la guitare, puis les synthés, puis la voix.

  • Speaker #1

    C'est ça ouais.

  • Speaker #2

    C'est vachement clair.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc ça nous on se sentait pas la capacité de le faire, on se sentait pas la capacité en plus d'arriver avec une piste témoin bien qualifiée.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que du coup y'a plein de gens c'est l'inverse. T'as plein de gens qui sentent pas la capacité d'enregistrer en live correctement tout de suite et qui préfèrent faire du re-rush justement pour pouvoir retravailler les couacs qu'il pourrait y avoir.

  • Speaker #1

    Alors en vrai, ce n'est pas du live complet parce qu'en fait, ce qu'on a fait, c'est donc je disais, nous, on avait cette envie aussi de vivre cette expérience comme un groupe et de faire des prises live pour plein de raisons. En fait, dans la réalité des faits sur chacun, on a eu deux jours d'enregistrement. On a pu enregistrer quatre morceaux en tout, ce qui était plutôt pas mal. Au final, on n'était pas du tout sûr d'avoir ce rendement à la fin. Et ce qu'on a fait, c'est qu'on prenait grosso modo en moyenne, on a dû faire trois, quatre prises générales où la batterie et la basse sont rentrées. quasiment immédiatement sur tous les morceaux. Ce qui a laissé du coup le temps derrière aux guitaristes d'avoir un travail un peu plus précis. Là, pour le coup, on a fait des reprises de stem pour eux, pour les deux guitares, pour essayer d'avoir un truc le plus propre possible.

  • Speaker #0

    Et stem, tu peux expliquer le terme simplement.

  • Speaker #1

    Je ne suis même pas sûr de savoir vraiment avec quel mot stem.

  • Speaker #2

    Il emploie des mots qui ne sont pas assez bien entendus.

  • Speaker #1

    Avec les ingécents, mais une prise. Une prise, voilà. Et ensuite, une fois qu'on avait tout ça, qu'on était ok, fin de session, c'était moi qui arrivais à la voix pour faire pareil. Mais pareil, ça s'est plutôt bien passé. On a fait 3, 4, 5 prises voix et puis on avait ce qu'il fallait.

  • Speaker #2

    Ça s'est bien passé parce qu'on a été super bien accompagnés. Je suis arrivé à tout le monde, j'avais fait un tour là-bas.

  • Speaker #0

    J'allais vous demander comment ça s'est passé. Vous aviez bien préparé en amont ? Oui,

  • Speaker #2

    il y avait un énorme travail en amont. En fait, un peu de responsabilisation. On savait qu'on allait dans un endroit où on pouvait potentiellement nous accuser de boxer au-dessus de notre catégorie. Donc en fait, avec un peu de fierté, on a dit qu'on ne va pas arriver en guignol. Donc on a essayé de faire le taf vraiment avant. Et ça nous a permis juste d'exploiter ce que les tontons et Pascal étaient capables de nous fournir.

  • Speaker #0

    Au niveau du taf en amont, vous avez fait quoi ? C'est-à-dire, vous avez peut-être figé les structures de morceaux ? Vous avez peut-être passé la précision ?

  • Speaker #1

    On a figé les structures de morceaux et...

  • Speaker #2

    On a fait les choix de morceaux.

  • Speaker #1

    En fait,

  • Speaker #2

    mine de rien, c'était pas si simple que ça. Sur le choix des morceaux, espèce de cohérence aussi sur ce qu'on voulait présenter au public. Comme tout groupe, on est dans un souci de lisibilité en fait. Donc ok, en fait, qu'est-ce que ces morceaux doivent dire de nous ? Une personne qui ne nous connaît pas, si elle écoute ça, qu'est-ce qui lui vient en tête ? Et ouais, après, je reprends ce que tu disais Bako, après, bien figer les structures, ça c'est...

  • Speaker #1

    En fait, on a filé quoi. On a fait des filages de quatre morceaux. Pendant deux soirs...

  • Speaker #2

    Jusqu'à en vomir !

  • Speaker #1

    Deux soirs par semaine, pendant des semaines et des semaines avant. du boulot après chacun perso au dessus pour vraiment les avoir parce qu'il y avait l'enjeu en fait du live quoi il y avait l'enjeu de l'enregistrement live il y avait l'enjeu du live il y avait l'enjeu d'être sûr d'arriver à rentrer assez de morceaux pour avoir de la matière derrière à sortir parce que mine de rien il y a aussi un aspect financier qui était là on faisait le choix d'aller dans un très très beau studio il y avait aussi un aspect financier à assumer quoi donc c'est vrai que sortir deux jours de stud et se dire ben en fait

  • Speaker #2

    on a bien mangé,

  • Speaker #1

    on a bien rigolé si on n'avait pas une dedans les gars ça aurait été extrêmement dur à vivre mais ça ne s'est pas passé comme ça encore une fois parce que tout le monde a été hyper concerné et on était vraiment en mission donc ça c'était hyper chouette donc ouais bête d'expérience avec Pascal qu'on salue vous avez des petites anecdotes un peu comment est-ce que Pascal vous a guidé est-ce

  • Speaker #0

    qu'il y a des choses que vous soupçonniez pas qui se passent dans un studio que vous...

  • Speaker #2

    Déjà sur l'enregistrement en tant que tel, il y a une technicité de l'ingénieur qui est toujours surprenante pour moi parce que je suis quelqu'un qui se fait éblouir très facilement. Non mais des choses qui peuvent paraître très basiques à plein de gens, mais tu vois sur les réflexions sur les placements de micro, des réflexions parfois aussi même sur la structure, on a eu quelques retouches de manière... tout à fait délicate et hyper bien intentionnée de Pascal qui a enregistré des bêtes quoi alors dans un style qui est assez différent d'une autre du coup c'est ça aussi qu'on allait chercher qui était intéressant ils étaient plus musique du monde jazz etc ce qu'ils ont un piano à queue à disposition ce qui fait que les gens de ce fin viennent viennent chez eux donc objectivement Indiati qui n'était pas leur plus belle prise et ça on en avait on en avait conscience mais en fait juste nous donner voilà des petits tricks en disant sur des structures en disant ah tiens t'es là en fait tu le fais 7e, fais le 9e, enfin tu vois ce genre de choses comme ça et super bien amené, en fait super bien amené, on n'a jamais été en position où on s'est senti jugé, regardé de haut, en fait il y avait un vrai partenariat, il nous mettait, enfin tu me corriges si je me trompe, mais il nous mettait juste dans les meilleures conditions pour qu'on puisse développer le mieux qu'on puisse notre travail d'enregistrement et voilà puis nous on est... on est arrivé avec un petit peu de manger, un petit peu de boisson, c'était la bonne france. Non, c'est les tontons flingueurs, c'est des gars, le nom résume bien le truc, c'est des gars qui ont la soixantaine, des bons vivants, tu vois, ça parle à la haute diarre. Nous, on est client de ça, quoi. C'était vraiment une rencontre humaine, en plus, qui était vraiment cool. Ouais, carrément. Vraiment, vraiment adorable, mais encore une fois, juste une qualité technique qui est, voilà, moi, je conseille vraiment à tout le monde, s'ils se posent la question des tontons flingueurs, pas hésiter, parce que c'est vraiment... Un, un accueil extraordinaire. Et en fait, deux, un professionnalisme à toute épreuve. Moi,

  • Speaker #0

    j'aimerais bien qu'on parle un petit peu, on en parlait tout à l'heure un petit peu en off. Vous avez fait une première version de mixage, donc du coup, si j'ai bien compris, qui avait été mixée par les tontons flingueurs. Ouais,

  • Speaker #1

    par Pascal. Voilà.

  • Speaker #0

    Qui avait une couleur et du coup, vous avez choisi de refaire mixer par quelqu'un d'autre pour changer la couleur. Vous avez eu, si j'ai bien compris, un petit peu des envies différentes au niveau de votre coloration de groupe qui sont arrivées après à cette période-là.

  • Speaker #1

    Ouais. Par le biais d'un ami, le même ami qui m'a revendu son prophète, François, j'ai fait la rencontre de Christian Hierro, au studio Back to Mono, qui est à La Friche-la-Martine, à Lyon. Et donc, Christian qui a un studio full analogique, mais vraiment magnifique, avec que des vieux trucs, que des vieux amplis, des vieux effets.

  • Speaker #0

    Ça parle au mec qui joue sur un séquentiel. Exactement.

  • Speaker #1

    Donc la première fois que je l'ai rencontré, en fait, on devait y passer 20 minutes, on y a passé deux heures. Et puis du coup, à un moment, je me suis dit, tiens, peut-être on était un peu en questionnement du mix sorti des Tontons, pour lequel nous, on n'était pas, je pense, on n'avait pas, dans notre développement un peu du projet, on ne s'était pas posé toutes les questions qu'on aurait dû se poser, notamment sur l'identité sonore, sur plein de choses.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que quand vous êtes allé enregistrer, en fait, vous découvriez un petit peu l'aspect de l'enregistrement. Et vous n'aviez pas forcément réfléchi comment votre musique devait sonner au final.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ça. Et en fait, mine de rien, ça a pris du temps. C'est à force d'écouter, d'écouter, d'écouter. Où à un moment, on s'est dit, il nous manque quelque chose, il nous manque une énergie, il nous manque du mouvement dans les sons. Et du coup, moi, à ce moment-là, je rencontrais Christian, je lui fais écouter les titres. et il me dit bah écoute moi je peux essayer de vous reprendre le mix et puis on essaye de l'emmener ailleurs, Christian il est il a un mixage qui peut être clivant en tout cas quand il va dans une direction il y a pas de demi-mesure et moi à ce moment là du projet je trouvais ça intéressant d'assumer aussi des parties prix, bon l'enjeu était pas non plus phénoménal mais je trouvais ça chouette Non mais il y a un vrai changement de couleur c'est à dire moi j'avais enfin...

  • Speaker #0

    J'avais beaucoup aimé votre première version de mix qui avait vraiment un côté très... Pas si produit que ça en fin de compte, qui avait un côté assez bain sonore, assez live en fait. Comme tu disais, on sentait cet aspect-là. Et du coup, quand tu m'as envoyé les nouvelles versions, il y a un son qui est beaucoup plus produit, qui est plus fat, qui est plus compressé, qui est plus lourd. Et on s'est dit effectivement, vous allez ailleurs, vous cherchez une nouvelle direction.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Au-delà du côté studio-analo qui matchait bien avec nos setups de guitare et de synthé, il y avait...

  • Speaker #0

    Juste, par exemple, je te coupe, mais le mixage qui a été fait par les Tonton Flinger, vous y étiez à la session de mixage ?

  • Speaker #1

    Non, on n'avait pas pu le faire. Ça fait partie des erreurs. Au final, on a retiré vachement d'expérience de ça parce qu'on s'est rendu compte qu'on était arrivé avec du matériel, qu'on avait beaucoup beaucoup travaillé, vu qu'on voulait faire des prises live et tout. Mais par contre, on n'avait pas à ce moment-là la vision, une vision plus globale du morceau et de comment ça allait s'inscrire dans ce qu'on allait proposer, ce qu'utilisait Victor tout à l'heure. Quelle proposition musicale on faisait ? C'était des morceaux, des morceaux mis sur le papier, on les présente. Et c'était en ça que le travail avec Christian me paraissait hyper judicieux, c'est que c'était une façon de se dire, le travail phono, c'est un truc à part entière, ça n'a rien à voir avec ce qu'on fait quand on est en répète. Ça a... pas tant à voir avec ce qu'on fait live dans les concerts, c'est autre chose, c'est un produit, c'est une œuvre, avec un petit O, qui n'est pas la même chose. C'est fait pour être écouté dans certaines conditions et comment est-ce qu'on investit ce champ-là ? Déjà, je pense qu'à notre niveau, d'investir ce champ-là avec quelqu'un qui est complètement centré là-dessus, comme un ingé son qui vient apporter une oreille, c'est hyper intéressant. Ça demande quand même d'avoir des arguments importants. de notre côté parce qu'on va pas juste arriver en disant voilà ça c'est le son, t'en fais ce que t'en veux on vient le chercher plus tard donc cette fois-ci en fait il y a eu des allers-retours avec Christian des choix proposés par lui des trucs que nous on voulait pas il y a eu des vrais échanges et oui il sort un mix qui a plus rien à voir avec les prises live du début mais voilà ça c'est un choix et ce sera, on a envie de continuer un peu dans ce chemin là ouais

  • Speaker #2

    À la réflexion, à postériori, je pense qu'on n'avait pas suffisamment identifié que l'enregistrement, le mixage et le mastering, c'était des étapes à part entière de la composition. Et en fait, on a pris un peu en marchant. Et en fait, je trouve que ça prend un peu tout son sens parce que nous, dans notre manière d'écrire, on fonctionne par couches. Tu vois, comme un peintre, tu mets une première couche et après tu regardes, tu fais ok, je vais mettre une deuxième couche, je vais mettre une troisième couche. C'est une méthode de création. Et chaque couche te permet d'identifier de plus en plus jusqu'où tu veux aller. Tu n'es jamais tout à fait en conscience au début de la création de où est-ce que tu vas aller. Je pense que les gens qui disent ça, ce sont soit des mythos, soit des gens tout à fait brillants.

  • Speaker #0

    Et on s'est monté beaucoup d'expériences.

  • Speaker #2

    Ouais, je pense même que... Je sais pas si vraiment c'est un truc que tu peux totalement maîtriser. Je pense qu'à mon avis, il y a une espèce de quête de l'impossible dans cette maîtrise-là. Je pense qu'à un moment... Enfin bon, bref, faut pas rentrer dans...

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    mais c'est intéressant.

  • Speaker #2

    Tu vois ce que je veux dire ? Il y a un côté où à un moment donné, l'œuvre, elle vient aussi à parler d'elle-même à l'artiste. Il y a une espèce de conversation qui se fait comme ça. Et sur la phase dans... Voilà, sur toute cette partie on va dire plus phono, l'enregistrement au tonton, qui on pensait être juste notre couche mince sur le tableau. En fait, ça nous a donné tout de suite envie d'aller rajouter une deuxième couche par-dessus, qui était un autre mixage, et ensuite une autre couche par-dessus, qui était le mastering, pour au final pondre une espèce de proposition, de gestes artistiques sur lesquels nous on a envie d'aller, qu'on assume à 100%, et on n'a aucun sujet sur le fait d'être clivant, et on en a discuté en off. On est très content que ça plaise, mais aussi que ça déroute. parce qu'on a envie justement aussi un petit peu de sortir à notre petite échelle, mais on a envie de faire le pas de côté, c'est aussi ça ce qui nous stimule. Donc en fait on a grandi aussi un petit peu avec cette expérience-là, et aujourd'hui sur le travail qu'on mène à l'agence et sur la partie créa, On voit la résultante de ça. Dans la réflexion globale, on n'est plus tout à fait dans la même posture. Et demain, ce sera probablement très différent.

  • Speaker #0

    Donc si, par exemple, aujourd'hui, vous deviez retourner enregistrer d'autres morceaux, qu'est-ce qui changerait dans votre façon d'aborder la session studio ?

  • Speaker #1

    Je pense que... Toutes ces questions de production phonographique, d'arrangement en fait, même d'écriture des morceaux. On a écrit des morceaux au départ qui étaient des morceaux faits pour être joués live. Et donc, soit tu fais une prise live et puis tu dis ça c'est un petit objet, c'est ça qu'on fait en live et puis c'est un peu ton outil de com, pour le booking et tout ça. Soit tu te dis en fait non, la parole de phono c'est un vrai geste artistique à part entière et du coup je pense que les prochaines fois on va avoir à cœur de... dès le début du travail sur les morceaux, de bien se dire qu'il y a une version live, où on joue sur certains aspects, et une version phono où on joue sur beaucoup d'autres, notamment sur des je pense à ça, parce que c'est des trucs qui moi me tiennent à cœur sur le futur, c'est des choses où la voix, par exemple, a une place un peu différente, où on peut être moins dans la puissance et être plus dans des choses délicates. Ça, c'est, en travail phono, c'est assez facile à développer. en live ça pose des questions quand t'as un autre mec derrière qui fait le feu quand t'as un mur du son qui est derrière toi donc je pense que ça ça va être et à titre personnel après ça c'est des choses dont on discute un peu tout le temps, qui sont tout le temps en évolution mais moi de travailler de façon étroite avec quelqu'un qui fait de l'ADA sur enregistrement, sur le mix c'est un truc avec lequel je suis assez à l'aise je ne me sens pas spolié du tout moi mon... Terrain de prédilection, ça va être plus la perf live. Là-dessus, j'avoue, des fois, je suis un peu plus... Pas réticent au conseil, mais j'ai des idées un peu tranchées.

  • Speaker #2

    Flut acteur artistique.

  • Speaker #1

    Je suis flut acteur artistique. Autant sur le phonographique, je suis très au fait que c'est un monde à part entière et que si tu veux être efficient aussi, parce qu'il y a des questions d'argent, parce que tu payes cher... Ah, tu payes cher, non, pardon. Tu payes... C'est un prix, et c'est normal, et il n'y a aucun sujet là-dessus. Tu payes un certain prix, donc à la fin, tu veux quand même que ça ait une efficience économique. Donc soit vendre des CD, soit vendre des streams, soit, pour nous avant tout, vendre des concerts. Donc en fait, je pense que ça a changé ça, et ça nous ouvre plein plein de réflexions. Les réflexions qu'on avait tout à l'heure, sur la structure sonore, sur les sculptures sonores, c'est pas mal venu derrière cette prise de conscience-là. moins de notes, plus de son moins de jories,

  • Speaker #0

    plus d'identité sonore mais ça c'est un truc que je trouve que t'arrives facilement à te rendre compte quand t'en répètes et que tu bosses ton live, en fait t'es dans l'instant c'est à dire que tu vas faire ta texture sonore tu vas être dans l'énergie avec ta guitare, tu vas envoyer de la puissance, mais en fin de compte on a pas forcément le recul sur le son tel qu'il est où est-ce qu'il nous emmène, on est plus dans l'énergie souvent, et c'est vrai que quand on passe dans un aspect de mixage de studio on est plus sur le détail on est plus reposé, on n'est pas dans cette force sonore qui est derrière nous, et du coup on va plus entendre les subtilités, et on va avoir envie de les mettre plus en avant, de rajouter des fois des éléments qu'on ne peut pas faire en live.

  • Speaker #2

    Et puis tu as une réflexion, quand tu en répètes, tu as une réflexion qui est très basée sur ton instrument, quand tu es derrière à écouter l'ensemble, c'est une réflexion qui est globale, et en fait ce n'est pas le même travail. Non. Moi je trouve qu'il y a une vraie différence, c'est que l'avant et l'après sur cette étape-là de notre développement, c'est qu'en fait toutes les questions de DA, toutes les questions de mixage, toutes les questions de mastering, etc., c'est faire appel à un musicien à part entière. Quelqu'un qui fait ça, c'est juste un autre membre qui vient ajouter sa pierre à l'édifice d'une construction collective, on pourrait dire ça comme ça. Il faut avoir le luxe de pouvoir le faire, mais en fait c'est des artistes à part entière. Enfin c'est pas parce qu'il n'y a pas de... d'instructeur, enfin tu vois il y a un truc un peu, je pense pas mal de musiciens en me disant ouais en fait les mecs sont derrière leur console, derrière leur ordi bon bah en fait non, c'est pas c'est juste...

  • Speaker #0

    Bah t'as raison, vous en êtes la preuve justement avec vos deux mix différents qui ont évolué avec le temps qui sont les mêmes morceaux mais qui du coup sont relativement différents alors que c'est la même matière à la base. Ouais c'est ça. Vous avez pas réenregistré de partie.

  • Speaker #1

    Non. Non, ça on n'a pas pu avoir ce luxe là et puis aussi parce que je pense qu'il y a un moment où il fallait en finir un peu Ouais, je pense que c'est à la proposition On a fait quelque chose dans le temps de notre Du coup vous avez 4 morceaux,

  • Speaker #0

    parce que moi j'en ai vu que 2 Et ouais,

  • Speaker #1

    les deux autres il y avait plus de travail à faire Vite sortie en fait, qui était cohérent l'un vis-à-vis de l'autre et puis qui était cohérent aussi avec notre prise de position sur on va faire de la spin-pop, voilà ce qu'on va raconter ce qu'on a envie de raconter Les deux morceaux qui sont sur l'EP et aussi c'est plus un double single qu'un EP à part entière peut-être, mais ceux-là sont sortis assez facilement. Les deux autres, en fait, il y a plus de travail, et là, potentiellement, on va peut-être devoir retourner travailler. On réfléchit, mais il y a un moment, il fallait qu'on fiche quelque chose, on ne voulait pas les mettre pour les mettre, parce que ce n'était pas très cohérent avec nos prises de position. Donc voilà, ça fait partie des...

  • Speaker #0

    On sent que vous avez eu comme un entonnoir qui s'est fermé sur votre choix artistique, sur votre style, et que vous étiez un peu au début, je veux pas dire touche à tout, mais par exemple vous avez attaqué, il y avait une section cuivre qui a disparu, vous avez renforcé cet aspect justement un peu plus splint, pop, atmosphérique. Donc c'est un vrai choix, vous êtes vraiment en train de vous structurer.

  • Speaker #2

    On a creusé dans la matière, un peu comme un sculpteur, comme ça en fait, on a creusé, on a creusé, on a creusé, bon je pense qu'on a fait des trous. Ouais. ça prend l'eau mais notre idée c'était un truc un peu plus pur,

  • Speaker #0

    un peu plus authentique un truc c'est toi qui fais le démarchage Baco tu disais ça te permet aussi je pense d'avoir ce produit fini qui est plus cohérent et qui est plus qui est peut-être plus facile ou pas à vendre mais en tout cas qui est plus ciblé ouais complètement et puis Victor tu parlais de lisibilité tout à l'heure ça c'est un truc pour lequel je milite depuis très longtemps dans le groupe c'est en fait c'est un truc

  • Speaker #1

    Sur cette partie-là, démarchage, il faut être lisible, c'est sûr. Ça ne veut pas dire qu'on s'interdit des choses, mais il y a un moment où il faut prendre position. Et pour le démarchage, pour le booking, pour des recherches de labels, en tout cas d'accompagnement dans notre structuration, c'est beaucoup plus simple. Je le vois en direct, en fait. en vrai sur les retours j'ai plus de retours à mes mails à mon nombre mail avec ce produit là parce que en fait c'est ça c'est que spin pop deux morceaux bien enregistrés sur lesquels on a beaucoup travaillé un peu d'images parce qu'on a la chance d'avoir une photographe qui nous fait

  • Speaker #0

    des bêtes de photos on a une super photographe vous n'avez pas de vidéo encore à part celle au Toy Toy mais bon qui a une captur ça fait partie des projets de la saison prochaine il ne vaut pas

  • Speaker #1

    image,

  • Speaker #0

    enfin je trouve votre site, votre dossier de presse là que vous m'avez envoyé, je trouve que c'est cohérent avec votre style en fait, spin-pop, il y a un aspect un peu shooté, avec des couleurs un peu...

  • Speaker #2

    Après, on n'en a pas mentionné, mais c'est un travail en collaboration avec une artiste lyonnaise, une artiste photographe lyonnaise, Fanny Vendrecandelaire, qui s'occupe de toute la... il y a beaucoup de discussions aussi avec elle, et c'est aussi une partie, je ne sais pas si on en parlera tout à l'heure, qui est hyper intéressante, le lien entre... Entre l'image et le son, il y a un truc, en tout cas dans ce que nous, on veut faire en tant que Splint Pop, qui est hyper cohérent. C'est pas trop cohérent. Et son travail nous inspire, parce qu'on la connaît très très bien. Et du coup, j'ai le sentiment que des fois, quand elle prend des trucs de nous, notre musique l'inspire aussi sur certains trucs. C'est hyper intéressant, c'est vraiment hyper intéressant. Et vraiment, Fanny Vendrecandelaire, c'est une bête de photographe,

  • Speaker #0

    bête d'artiste. Je trouve les photos, en fait... sont vachement dans l'air du temps par rapport au style que vous voulez avoir. C'est-à-dire, il y a ce côté un peu... On sent un peu ce côté atmosphérique dans les photos, il y a un peu une distance par rapport à vous, on sent la réflexion, les choix de photos, vous n'avez pas mis les premières photos qui tombaient sous la main, on sent qu'il y a un choix, c'est elle qui les choisit les photos, ou c'est vous qui faites le...

  • Speaker #1

    Non, c'est avec elle. C'est avec elle,

  • Speaker #2

    hein.

  • Speaker #1

    C'est elle qui fait le... On va peut-être lever le voile, on ne peut pas être mystérieux, surtout, Fanny, c'est mon amoureuse, donc... Voilà. Ce qui... Peut-être dans... Oh non,

  • Speaker #2

    il a dit... On avait dit qu'on n'en parlait pas.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #2

    On a perdu 50% de notre public. On est femmes confondues.

  • Speaker #1

    En vrai, ce qui des fois est... Je pense qu'on peut plus s'écorcher sur des choix de photos parce qu'on est vraiment très très très proches. Je pense que des fois, c'est presque plus compliqué que si c'était quelqu'un de l'extérieur. Mais en même temps, c'est chouette aussi parce que ça permet de se challenger un peu.

  • Speaker #0

    C'est cool.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant. C'est sûr que ça aussi, ça fait partie des choses assez importantes pour nous et qui nous permettent de pouvoir communiquer avec des choses hyper efficientes.

  • Speaker #0

    Il y a peu. En fait, vous n'avez pas beaucoup de choses. Mais au final, c'est assez bien ciblé. Moi je le vois, c'est un truc que je dis souvent mais vu que je reçois pas mal de groupes et que je reçois pas mal de propositions d'interviews, c'est vrai qu'on voit tout de suite la différence quand un groupe a un bon son, a une belle image, ça fait déjà une bonne partie du boulot, au final ça donne de la crédibilité en fait très rapidement.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et du coup toi tu démarches ? T'as ressenti une différence entre le début et maintenant ?

  • Speaker #1

    Ouais, bien sûr, parce qu'au début, on avait peu de choses. On avait des trucs enregistrés un peu hardcore sur un Zoom, alors qu'on était 7 dessus, donc c'était assez illisible.

  • Speaker #2

    Mais comme pour tout le monde, c'est le début normal.

  • Speaker #1

    Mais là, c'est beaucoup plus efficace, on a plus de retours. Alors, ça peut dire qu'il y a plus de retours positifs, mais déjà, quand il y a plus de retours, au moins, ça fait des informations à prendre. Donc ouais, ça se sent. Après, c'est sûr qu'on sait très bien que comme pour tous les groupes indés, il va nous falloir des formats vidéo. Donc ça, c'est à l'étude. Et puis voilà, mais bon, c'est un long chemin, c'est un long processus et on essaye d'être le plus cohérent et le plus sincère possible dans ce qu'on propose.

  • Speaker #2

    C'est beau comme phrase.

  • Speaker #1

    T'as fini par me faire un cerf.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des sujets qu'on n'a pas abordés que vous auriez aimé aborder ?

  • Speaker #2

    La dissolution, on va pas en parler. Non, non, on a fait le... Non, ça me paraît intéressant de pouvoir discuter de tout ça.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était intéressant.

  • Speaker #1

    Moi, je voulais... Alors, tu le mettras ou tu le mettras pas. Moi, je voulais te remercier parce que de proposer ce format d'interview, c'est hyper... Alors... Pour nous, c'est hyper agréable. Déjà, d'avoir une tribune pour pouvoir parler un peu librement et simplement de ce qu'on fait, de comment on le fait, en fait, c'est hyper précieux. Et pour avoir poncé tous les podcasts que tu avais fait précédemment, je les ai tous mangés.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Même quand les styles des artistes, ce n'était pas forcément des choses que moi j'écoute ou que j'aime. En fait, à chaque fois, c'est ultra intéressant de prendre des expériences des autres et puis de se rassurer aussi, de se dire en fait, cette galère-là, on la partage tous.

  • Speaker #0

    En fait, c'est... Ce qui est marrant je trouve c'est qu'on a à peu près tous la même chose, on a tous les mêmes problématiques, on aborde grosso modo tous de la même façon le développement de notre groupe, mais il y a toujours des petites subtilités. Et moi j'aime bien avoir ces petites subtilités parce que des fois ça peut donner des idées à tout le monde, ça peut être pas mal.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #2

    je suis passé au hière grâce à mes interviews on m'a convaincu je croyais pas on m'a convaincu moi je rebondis sur ce que dit Baco on parlait beaucoup d'indiatique, de lisibilité un peu professionnalisme, produit etc c'est complètement la même chose pour toi il y a un vrai truc très identifiable très professionnel et en fait c'est juste pour des gens à notre stade d'arriver sur des formats comme ça et que tu puisses mettre en valeur plein de gens et livrer des expériences un peu intimes de musiciens ou d'amateurs, etc. En fait, c'est juste à la fois intéressant et super bien exécuté.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Je finis toujours mes interviews par un petit conseil. Toi, tu le sais, du coup ?

  • Speaker #1

    Je sais, je connais tout par cœur.

  • Speaker #0

    T'as préparé ?

  • Speaker #1

    J'ai pas de petit papier, mais... Je pense pas qu'on se sente forcément légitime pour donner des grands conseils, mais il y a un truc qui revient quand même assez souvent, c'est que je crois que quand on est... quand on est convaincu par ce qu'on fait, ce qui n'est pas une mince affaire. Mais je pense que si on est convaincu, il faut être patient et il faut continuer de mettre les bons ingrédients aux bons endroits. Et je crois, on verra, le client nous le dira, mais je crois que quand on fait ça, on a quand même une petite chance qu'à un moment, on puisse atteindre les objectifs. petit ou grand conseil fixé.

  • Speaker #0

    Ça marche. Toi Victor, un petit conseil à donner ?

  • Speaker #2

    Ça fait vite, paternaliste, on parle pas de politique, rien du tout. Non, non, non,

  • Speaker #0

    c'est un conseil au collègue musicien, mais un conseil c'est même pas forcément un conseil, c'est une remarque.

  • Speaker #2

    Ouais, je partirais plus sur une remarque. Je pense que, peu importe le projet, faut pas avoir peur de l'échec, tu vois. Il y a un truc un peu comme ça. C'est pas grave, ce qui arrive au bout et le plus difficile, et en tout cas le plus problématique, c'est de... de ne pas essayer. Mais j'ai peur que ce soit une phrase de Nicolas Sarkozy. Elle est horrible. Donc foncez, enfin foncez, on fonce, et voilà, elle ne vient que pour elle. C'est le chemin qui est beau.

  • Speaker #0

    Ça marche. Merci beaucoup, bonne édition.

  • Speaker #2

    Merci à toi, avec plaisir. Salut,

  • Speaker #0

    salut !

Chapters

  • Générique

    00:00

  • Présentation

    00:26

  • Méthode de composition

    04:34

  • Les instruments

    11:11

  • Trouver sa place

    24:32

  • Le local de répète

    27:11

  • L'expérience en studio

    30:58

  • Changement de la couleur sonore

    37:46

  • Mieux cibler pour mieux démarcher

    49:47

  • Le conseil de la fin

    56:03

Description

Baeko et Victor nous parle de l’évolution de leur musique et surtout de la recherche de leur couleur sonore. C’est aujourd’hui un point clé pour eux, une vraie prise de conscience dans leur approche de la musique. 

 

Pour écouter Indiattic :

Sur Youtube : https://www.youtube.com/@IndiatticBand

Sur Spotify :

Sur Deezer :

 

Pour suivre Indiattic :

Sur Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100092225737044

Sur Instagram : https://www.instagram.com/in_di_attic/

 

Minutage :

00:00:00 - Générique

00:00:26 - Présentation

00:04:34 - Méthode de composition

00:11:11 - Les instruments

00:24:32 - Trouver sa place

00:27:11 - Le local de répète

00:30:58 - L’expérience en studio

00:37:46 - Changement de la couleur du son

00:49:47 - Mieux cibler pour mieux démarcher

00:56:03 - Le conseil de la fin 

 

Pour suivre Backline L’Interview :
Sur Facebook : https://www.facebook.com/backlinelinterview/

Sur Instagram : https://www.instagram.com/backline_l_interview/

Site internet : http://backlinelinterview.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue dans Backline l'interview, l'interview musicale autrement.

  • Speaker #1

    Sur le travail fréquentiel, Mike, comme tous les bassistes, nous explique qu'il y a une chaise gardée sur toutes les fréquences. Et ça pendant deux soirs par semaine, pendant des semaines et des semaines avant,

  • Speaker #2

    jusqu'à en remirer.

  • Speaker #1

    Sur les retours, j'ai plus de retours, j'ai plus de mails, j'ai plus de mails. avec ce produit là parce que ça comporte.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, je suis avec Bako et Victor du groupe Indiatik. Je vais vous laisser rapidement présenter votre projet musical.

  • Speaker #1

    Eh bien salut, moi c'est Bako.

  • Speaker #2

    Moi c'est Victor.

  • Speaker #1

    Moi je suis chanteur et joueur de synthétiseur du groupe Indiatik.

  • Speaker #2

    Et moi Victor, je suis guitariste compositeur du groupe Indiatik. Groupe qui s'est formé il y a trois ans maintenant. Enfant du Covid. Indiatique est né pendant le confinement d'opportunisme. À 20h, tout le monde applaudissait. Plus des personnes qui se sont sacrifiées pour beaucoup d'autres, personnes du personnel médical, etc. Donc tout le monde applaudissait à 20h et tout le monde connaissait ça. Et on a joué de l'opportunité en sortant de notre guitare et nos basses pour juste récolter les applaudissements des autres. Et en fait, on se connaissait dit neuf, dit d'un an pour les membres du groupe, en l'occurrence Mike et Arthur. On se faisait face à face, en fait ça a donné naissance à un projet musical, à des rencontres. Moi j'étais un ami d'enfance de Baco, je lui ai dit viens en fait, il y a des gens opportunistes qu'on a rencontrés et on a lancé ça comme ça sans trop savoir ce qu'il allait se passer. Ce qui nous a amené jusqu'à toi à faire un podcast.

  • Speaker #1

    Une interview. Incroyable. Pour se donner une image un peu de ce que c'était, c'était vraiment il se faisait face par balcon interposé dans la rue, chacun avec son petit ampli sorti sur le balcon.

  • Speaker #0

    Et vous ne connaissiez pas à la base.

  • Speaker #2

    Oui mais pas les autres Tu sais les connaissances de voisins Bonjour, au revoir, il fait beau etc Et non non on se connaissait pas du tout On avait que ça à faire comme tout le monde On répétait la journée On s'était passé nos numéros de téléphone On se donnait des petits covers à faire Et Bakou a raison de le préciser Il y a juste une route qui sépare deux immeubles Donc en fait en terme d'ingénierie de son C'était une catastrophe ultime, mais en fait l'objet n'était pas là c'était juste, on était là, on voulait faire un peu plaisir aux gens parce que c'était quand même une période assez morose pour tout le monde et voilà, nous on croit aussi beaucoup aux soins que la musique peut apporter au cœur et en fait c'était juste un moment hyper convivial entre voisins et après ça s'est transformé en aventure artistique

  • Speaker #0

    Un groupe indiatique, donc du coup groupe qui est, comment tu le qualifies au niveau du style ?

  • Speaker #1

    Alors depuis peu, on a trouvé le terme de splint pop Pour définir un peu globalement la musique qu'on fait, qui peut avoir plusieurs influences, on tire beaucoup d'influences de groupes de post-rock comme Archive, Radiohead. Pour ma part, en tout cas, c'est des influences assez marquées. Mais il y a aussi pas mal d'influences plus de la pop type Parcells à des moments. Et il fallait quand même à un moment qu'on se définisse. Indie-rock ou indie-pop, c'était trop large. Il y a un moment où il faut se démarquer, notamment pour le booking. Et du coup, c'est lors d'un atelier aux abattoirs. avec Benjamin, force d'expliquer que moi, ce qui me paraissait être le plus cohérent par rapport à ce que je voulais dégager, c'était que j'avais une certaine facilité à me complaire dans quelque chose de mélancolique. La mélancolie heureuse, un peu. Et il a tout de suite percuté, il a dit, ben... Spline ! Spline Pop ! Alors, je crois que c'est Victor qui a sorti le mot Spline, il a dit, ben Spline Pop ! Le temps qu'on digère l'information, c'est dit, ouais, en fait, Spline Pop, c'est pas mal. c'est à la fois un peu spécifique et en même temps le terme pop est assez large pour englober un peu tout ce qu'on pour les programeurs qui veulent quelque chose d'assez généraliste et pour avoir quelque chose d'un petit peu pointu il se dit mais j'ai jamais entendu ce terme là qu'est-ce qu'ils nous ont sorti encore donc voilà je dirais spin pop mais c'est la grande famille de l'indie rock je

  • Speaker #0

    pense du coup au niveau de la formation donc toi t'es chanteur clavier toi guitariste tu chantes non non

  • Speaker #2

    Juste les guitares.

  • Speaker #0

    Vous avez un collègue avec une autre guitare, un bassiste.

  • Speaker #1

    Mike à la basse, Arthur à la guitare et à la batterie. Sur la saison 2023-2024, on était encore avec Damien à la batterie et pour la saison 2024-2025, on va avoir quelqu'un de nouveau. On n'a pas encore tranché mais on va avoir... un nouveau camarade ou une nouvelle camarade à ce poste-là.

  • Speaker #0

    Alors comment vous composez en fait ? Parce que vu que vous avez créé le groupe, comme tu disais, au début par balcon interposé avec la reprise, etc. Puis vous vous êtes revus, vous avez décidé de faire de la musique ensemble. Vous avez tout mis dans un pot commun et puis vous avez vu ce qui en sortait. Vous aviez déjà vu des idées de compos ?

  • Speaker #1

    Historiquement avec Victor, on est amis d'enfance et on a eu d'autres expériences par le passé de groupe. Donc on avait déjà des bonnes habitudes de compos à deux. En guitare-voix, voilà. Ça marche très bien tous les deux. Et concrètement, ce qui s'est passé, c'est que l'un et l'autre, ou l'un puis l'autre, on est arrivé avec des morceaux qu'on a mis en commun d'abord. Donc il y a eu beaucoup, beaucoup de jeux au départ. On n'arrivait pas forcément avec des morceaux tout fait, tout plié. Mais ça a aussi été du coup une phase intéressante du développement du groupe, parce que ça permettait à chacun de trouver sa place un petit peu. Globalement, avec Victor, on se partage 9-10ème du set actuel. Mike propose aussi des morceaux. Globalement, on est plutôt ouvert sur cette question. Dans l'idée, maintenant, on essaye d'être un petit peu plus pertinent sur la proposition de départ d'un morceau. On essaye d'arriver avec déjà même des petites épreuves phono déjà posées, avec des idées d'arrangements. Mais qu'ensuite on rediscute, il y a quand même beaucoup de discussions, mais l'idée c'est quand même que celui qui arrive avec son morceau développe un peu son idée du morceau. Et puis bon, il y a un moment où il y a des discussions, mais on essaye d'être...

  • Speaker #0

    Vous avez attaqué, si je comprends bien, guitare, chant, vous arrivez en répète en disant On a cette idée-là, tu plaquais tes accords, tu faisais ton chant, et puis tout le monde se greffait dessus. Et après maintenant vous vous êtes dit, pour être plus efficace, il vaut mieux peut-être faire une maquette en amont, un peu plus aboutie.

  • Speaker #2

    Ouais, la maquette n'est pas nécessairement fauneux. Il y a quand même pas mal de propositions de morceaux qui sont déjà soit de construction écrite, tu vois, sur les structures, sur les mouvements, etc. Soit de représentation un peu mentale en disant, ouais, en fait, voilà, l'histoire du morceau, c'est ça. Et quand je dis histoire, c'est soit l'histoire de mélodie, etc. Ou l'histoire même des paroles. Là où je veux aller, et je dis je, c'est pas moi, c'est peu importe la personne qui le présente, c'est par là. Ok, on s'investit tous pendant un moment où c'est moi qui prends la baguette, et là encore je ne parle pas que de moi, c'est peu importe les membres du groupe. Je prends la baguette, on essaye de voir ensemble jusqu'où vous êtes tous capables en tant que groupe d'aller pour reproduire ce que j'avais accouché sur le papier. Et pendant ce temps-là, l'idée c'est d'être le plus ouvert possible en tant que musicien et d'être vraiment dans son rôle de musicien d'application. Et dans un deuxième temps, être capable de dire, celui qui a la baguette, de dire voilà, c'est ça que je voulais vous présenter, maintenant on en discute. Et là commence la partie de challenge. Comme je le disais, on est amis d'enfance, donc on a toujours fonctionné sur une espèce de petite rivalité saine entre copains. Qui est le meilleur au foot ? C'est moi. Qui est le meilleur en dessin ? C'est lui. Qui est le meilleur à la natation ? Etc. Toujours, voilà, on connaît comme des gamins, tu vois. Et on a toujours composé tous les deux en se proposant des trucs, en essayant de se challenger, mais de manière vraiment saine. c'est vrai qu'on se partage une bonne partie des morceaux tous les deux. Mike aussi le bassiste a amené un truc hyper intéressant et a compris ce jeu dans lequel nous on aimait bien composer. Et de temps en temps sur des compos, des fois ça va tout seul. On arrive en disant en fait voilà c'est ma proposition et genre voter j'allais dire à la dictatoriale. 100% des votes ça remporte vraiment des scores de République Populaire de Chine et de temps en temps ça fait un peu des étincelles et en fait c'est ça qui est hyper intéressant. Parfois on n'est pas d'accord sur la vision du truc, parfois on dit mais non en fait là tu... C'est pas du tout ce que je voulais dire. C'est vrai et puis c'est non en fait ça marche juste pas donc faut ravaler un peu son ego, ça fait toujours du bien. Puis voilà la sortie ça donne un truc où on est je pense à peu près tous à l'aise avec ce qu'on propose aujourd'hui et c'est ça aussi le...

  • Speaker #0

    Parce que je trouve ça a beaucoup évolué, c'est-à-dire dans ce que vous m'avez envoyé, pour que je puisse vous découvrir, il y a des morceaux qui avaient été enregistrés en live, en répète, il y a longtemps. Après vous êtes passé en studio, vous avez fait mixer ça par plusieurs personnes. J'ai trouvé qu'il y avait une évolution de son qui était assez drastique et même de couleur musicale. Au début vous aviez un cuivre qui n'est plus là, ça s'est fait tourner dans la house.

  • Speaker #2

    On avait deux même. Deux cuivres. Ouais ouais on avait un… c'est vrai que c'est une trompette qui… en fait ce sont pas aujourd'hui dans l'équation de ce qu'on est, en fait qui ont été… qui sont déjà plein de choses pour nous personnellement. mais qui était en fait une étape dans la construction du format actuel.

  • Speaker #1

    Le format actuel, en gros, c'est en septembre 2023. Il y avait aussi des réalités de départ de certains membres, notamment au Saxe, et on avait quand même le désir de transformer un peu le projet qui était une réunion de musiciens avec... je dirais pas qu'il n'y avait pas de cadre, mais c'était assez libre, à l'envie d'avoir un projet qu'on développait un peu plus, et d'avoir quand même une ligne directrice, et du coup pour ça on était obligés de se restreindre sur certaines choses, notamment en termes de style musical, où on a voulu rapprocher plus d'un côté que d'un autre, avec dans l'idée quand même, je dirais globalement ce qu'on recherche c'est avant tout des morceaux qui touchent un peu la sensibilité, on n'est pas forcément que sur du rock énergique et puissant, il y a quand même ces idées de scènes et de tableaux. qu'on essaye d'installer, de décors sonores apportés par les synthés, mais pas seulement. Et puis des éléments un petit peu plus narratifs, donc la voix évidemment, mais aussi les autres instruments. Et c'est un peu les textures qu'on essaye de chercher de plus en plus. Ok,

  • Speaker #0

    vous êtes sur des morceaux assez longs en général.

  • Speaker #1

    Ouais, on travaille là-dessus.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    mais après, c'est pas évident.

  • Speaker #0

    T'as un style en fait, quand tu veux emmener les gens quelque part sur des choses un peu planantes, comme vous faites, enfin c'est assez varié, mais comme des morceaux assez planants, t'as besoin de temps en fait pour... c'est pas ce qui est le plus mainstream, mais c'est...

  • Speaker #1

    Talent quoi,

  • Speaker #2

    enfin...

  • Speaker #0

    En 3 mesures,

  • Speaker #2

    il m'a fait pleurer en 3 mesures. C'est vrai, en fait, je suis toujours épaté par des grands compositeurs qui, genre, sur des formats radio-édit, c'est juste parfait. Pour le moment, on n'en est pas du tout là.

  • Speaker #1

    Après, il faut qu'on travaille sur le format radio-édit parce qu'on a beaucoup de retours sur les morceaux qu'on veut sortir prochainement où on nous dit c'est net, sympa les gars, mais 6 minutes,

  • Speaker #2

    c'est pas le point.

  • Speaker #0

    C'est vrai que t'as un truc, je fais une digression sur... C'était Air Max qui a employé ce mot, digression, et du coup, je l'utilise maintenant. C'est venu. C'était... Je suis trop digressé et j'ai oublié ce que je voulais dire. Passons à autre chose. Ça me reviendra. Est-ce qu'on peut parler un petit peu de vos instruments de musique, de vos effets, de comment vous créez vos textures sonores ?

  • Speaker #2

    Ouais. Tu veux commencer avec les...

  • Speaker #1

    Avec les synthés.

  • Speaker #2

    Ça va aller vite, un prophète,

  • Speaker #1

    et puis... J'étais sur Minilogue. J'ai une grosse appétence pour la synthèse globalement, je travaillais sur un Minilogue XD jusqu'à il n'y a pas très longtemps qui est dans une Strymon Night Sky, une belle grosse reverb qui n'est pas analogique mais c'est vrai que sur les reverbs, moi qui aime les reverbs extrêmement longues pour pouvoir faire des morceaux de 12 minutes, il faut des reverbs extrêmement longues et depuis le début d'année, j'ai basculé sur le Prophet Rev 2 de chez Sequential, Dave Smith et bon ça c'est un peu le...

  • Speaker #0

    Le Graal. Qu'est-ce qui t'a donné envie de changer ? C'est quoi ? Qu'est-ce que tu trouves maintenant dans le synthé que tu trouvais pas avant ? Qu'est-ce qui te manquait et qui t'a donné l'envie de changer ?

  • Speaker #1

    Alors le jeu, parce que le Minilogue c'est quand même un petit format je suis pas un grand clavieriste, je vais pas raconter d'histoire mais c'est vrai que sur les petites touches du Minilogue j'avais des fois du mal à gérer et le chant et la performance clavier. Après, le Prophète, pour moi, c'est surtout tous les albums de Radiohead, Tom York, Archive. C'est les textures de son que je recherche principalement. Donc, en fait, du moment où j'ai appuyé sur une touche du Prophète,

  • Speaker #0

    c'est ça que je voulais.

  • Speaker #1

    C'est ça que je veux. C'est ça que je veux. J'ai eu la chance d'avoir un ami qui vendait le sien. Et du coup, voilà, petit clin d'œil à France Lois. Merci pour...

  • Speaker #0

    Il n'est pas donné, Sainte-Édouard.

  • Speaker #1

    Il n'est pas donné. Il n'est pas donné, j'irai pas plus loin. Mais ouais, c'est pas donné, c'était un vrai choix aussi, faire le choix aussi de commencer à investir dans des instruments de ce type-là, c'était aussi une façon de marquer le fait que...

  • Speaker #0

    Tu l'utilises comment du coup ? Tu prends des presets existants et ça te convient ? Tu retravailles beaucoup les sons ? Tu fais des sons qui évoluent ?

  • Speaker #1

    Il y a un peu des deux. Mais je faisais pareil sur le Minilogue, je partais from scratch et je montais mes oscilos, parce qu'au final il est un peu fabriqué pareil que le Minilogue. Le Minilogue n'est vraiment pas ridicule à côté du Prophète, très franchement. Donc non, soit je pars from scratch, je monte mes deux oscilos et puis je vais moduler, et puis il y a beaucoup beaucoup de recherches, c'est très très long. Soit je pars de presets qui me semblent se rapprocher de ce que je cherche, et par contre je vais retravailler forcément dedans. Soit dans les modulations par les LFO, soit par les effets que je peux mettre derrière. Alors le Pro FET n'a pas forcément une banque d'effets qui est incroyable en interne. Donc souvent ça part dans la Night Sky sur des grosses reverbs. Avec un peu d'harmonizer, un peu de... Pour l'instant, je n'ai pas encore trop mis de gros effets derrière, en dehors de la Night Sky, mais j'aimerais bien un peu saturer, peut-être.

  • Speaker #0

    Et tu modules tout ça en live ? Tu joues avec des fils, des choses comme ça, à la mano ?

  • Speaker #1

    Le filtre, je l'ai au pied, avec une pétale d'expression. L'ouverture du filtre, le cut-off. Et ensuite, la modulation, grosso modo, je fais un peu de musique modulaire, donc j'aime bien le côté autogénératif sur les synthés, et notamment sur l'analogique. Donc en fait, sur le ProFET, tu as 4 LFO que tu peux assigner. Tu peux aussi rentrer des modulations de l'extérieur, mais pour l'instant, je n'ai pas expérimenté trop ça. Ça fait trop de... Trop de bazar à ramener sur scène. Mais déjà avec 4 LFO. Tu peux bien faire pas mal de choses. Chaque LFO peut moduler le LFO précédent. Bref, tu peux. C'est vraiment... C'est un monde à part entière. Je peux passer des journées sur le prophète la tête dedans et relever la tête à 18h avec une grande respiration. J'ai pas mangé.

  • Speaker #2

    J'ai oublié de manger.

  • Speaker #1

    Mais ouais, dans l'idée, c'est ça. Après, à terme, sur du travail phono, ramener un peu de modulaire. On l'avait fait un peu à l'enregistrement studio, notamment sur la guitare. On était un peu allé casser la gueule avec la guitare, avec le modulaire. Mais j'aimerais bien, après, la réalité du live. Notre réalité du live aujourd'hui, c'est que déjà, on est nombreux, on est cinq. Donc, s'il faut qu'en plus, je ramène d'autres éléments. Au final, le prophète tout seul avec une réverbe. derrière c'est déjà le feu ça suffit encore une fois le synthé aujourd'hui il est principalement pour faire du soundscaping c'est du décor de sonore c'est des grandes nappes, il n'y a pas beaucoup de joueries déjà parce que j'en ai pas les capacités tout de suite et puis parce que le côté narratif je le garde vraiment plus pour l'interprétation à la voix ok, ça marche

  • Speaker #0

    Moi je me reconnais un peu dans ce que tu dis, moi c'était pareil, je faisais du clavier à l'époque dans un groupe et j'aimais bien cet aspect, je suis pas du tout pianiste ni rien du tout, donc j'aimais bien juste plaquer un accord puis toucher des boutons que ça fasse...

  • Speaker #2

    Ça marche bien,

  • Speaker #0

    c'est...

  • Speaker #1

    Et avec de l'autogénératif ou en tout cas de la modulation autonome, c'est encore mieux parce que tu bouges pas tes doigts et c'est...

  • Speaker #0

    Et t'arrives justement là-dessus à avoir quelque chose de constant ? C'est-à-dire d'un live à un autre, si c'est de l'autogénératif, ça reproduit bien les choses ?

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'en fait, quand je dis autogénératif, c'est pas tout à fait vrai. S'il y a des modulaires qui écoutent, ils vont s'arracher les cheveux. En fait, c'est pas ça, c'est plus que les LFO, ils sont toujours relatifs à un BPM. Le BPM, il est normalement le même à chaque fois qu'on fait des morceaux, on essaye d'être assez régulier là-dessus. Donc en fait, j'essaye plus d'avoir des mouvements qui, dans le tempo, sont cohérents. qui sont des divisions, des subdivisions du tempo général. Donc ouais, il n'y a pas trop de... C'est plus sur l'ouverture du filtre, où des fois avec le pied, tu es quand même moins... Tu es quand même moins presque avec un potard. Donc il y a des fois...

  • Speaker #0

    Ah pardon !

  • Speaker #1

    C'est le temps que je capte dans les oreillettes que j'ai trop ouvert. Des fois, je ramène un peu la pédale.

  • Speaker #0

    Pour être pétille des oreillettes.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai des EAR depuis janvier. Depuis janvier, je joue avec des EAR Monitors. Et c'est super.

  • Speaker #0

    T'aimes bien, ouais ?

  • Speaker #1

    Ouais, j'adore.

  • Speaker #0

    Pour quelle raison ? Ça te change quoi ?

  • Speaker #1

    Déjà parce que moi j'ai pas forcément une voix, je chante plutôt aiguë on va dire, j'ai pas une voix ténor. Et en termes de confort sur scène, quand il y a les 4 autres là qui poussent fort avec leurs amplis, avec des grands traits de guitare, avec la batterie qui avoine, les ears ça me permet de vachement protéger déjà ma voix, de pas être obligé de toujours essayer de pousser pour passer au-dessus. Du coup d'être plus précis. pouvoir beaucoup plus moduler aussi ça c'est un vrai problème chez les chanteurs souvent quand ils sont en retour au bain de pied standard c'est que t'as le volume plateau qui est tellement fort qu'ils sont obligés de pousser plus fort que ce qui est de vrai réellement et du coup ils ont pas leur voix forcément naturelle et ils se fatiguent juste pour s'entendre et je l'ai vu directement je l'ai senti directement alors après ce que tu perds au début c'est sur la relation au public c'est que faut lire sur les lèvres ou faut mettre un petit micro de retour un petit overhead de retour ça je pour enregistrer le public, pour pouvoir l'entendre dans les oreilles pour avoir des retours du public, après pour l'instant sur les petites scènes qu'on fait ça me pose pas trop de soucis quitte à enlever une oreillette à un moment mais je trouve que le gain de qualité et de confort pour moi il est indéniable

  • Speaker #0

    mais ça moi je le ressens des fois parce que moi aussi je suis horrible je suis inconvaincu je te demande pourquoi tu te demandes mais moi je suis convaincu et des fois c'est marrant que tu fais des scènes en fait les gens tu sais pas trop s'ils sont à fond ou pas puis ils t'enlèvent l'oreillette s'ils hurlent dans tous les sens c'est bon ils sont là et tu l'armes mais j'avoue il faut un peu se convaincre à des moments il

  • Speaker #1

    faut se mettre un peu dans sa bulle au final ça colle plutôt bien avec ce qu'on fait moi j'essaye sur le côté perf live j'essaye de me mettre un peu dans ma bulle en gardant la relation avec le public qui est vachement importante surtout qu'il y a que moi qui ai un micro donc c'est à moi de c'est à moi d'assurer ça il n'y a pas de coeur non mais c'est peut-être parce que je suis un peu dictatorial t'es un dictateur artistique je suis un dictateur artistique non mais je suis un peu difficile là-dessus je suis un petit peu c'est pas que je veux jouer perso mais je suis assez intransigeant j'essaye de l'être avec moi et du coup c'est vrai que je suis assez mais c'est pas impossible que ça arrive un jour il n'y a pas de et toi Victor au niveau matos

  • Speaker #0

    C'est quoi ton rôle en tant que guitariste dans le groupe ? Tu fais un peu de la texture sonore aussi ou que du jeu guitaristique ?

  • Speaker #2

    En fait, je suis parti du jeu guitaristique. Moi, je suis vraiment un peu la vieille école, plus pop, etc. Avec des sons guitare très classiques. Et en fait, c'est Baco, vraiment, qui est, tu l'auras bien compris, le moteur de tout ça. C'est juste super intéressant parce que... qu'il y a vraiment une approche de plus en plus intellectualisée dans la recherche du son avec ce qu'il fait en modulaire etc. Et moi en fait c'est un monde que je ne maîtrisais pas trop jusqu'alors, jusqu'à Indiatique donc on a beaucoup de discussions tous les deux et là avec les autres membres du groupe sur la recherche de texture, l'identification de couleurs qu'on peut apporter à quel moment donc en fait la construction du pédalboard et je pense que je parle aussi un peu pour Arthur le deuxième guitariste... Elle était vraiment de concert avec Bako, d'une parce que c'est lui qui porte le morceau avec la voix, deux, il a un minilogue, après il a un prophète, donc tu vois comment on se greffe derrière, comment on arrive à percer dans le mix. Toutes ces étapes-là, on a vraiment besoin de s'adapter très rapidement. Là, la configuration actuelle, sur laquelle pour le moment je ne me sens pas trop mal, elle est relativement simple. Alors je joue soit sur une Strat, soit sur une télé. J'ai les deux configurations en fonction du morceau qui rentre sur la compression. J'ai deux overdrive. Un que je laisse un peu j'allais dire en permanent qui me permet un peu de creuser un son, de le texturer.

  • Speaker #0

    D'avoir un petit grain.

  • Speaker #2

    Voilà un petit grain, c'est une soul food donc si il y a des guitaristes qui écoutent je pense qu'ils la connaissent, c'est un classique pas cher. Pour de vrai ça fait le taf. Ensuite, une qui est un peu plus énervée, qui fait office un peu de drive. Je la pousse un peu sur les moments où j'ai envie de rentrer un petit peu plus, mais qui est l'intermédiaire avant une fuzz que j'ai, qui est, je ne sais pas si vénère. C'est une fuzz qui est vraiment, qui est un peu, qui est un peu une DI, tu vois. Enfin, ça envoie vraiment du lourd. Après, bien sûr, j'ai une Moog derrière qui permet d'amplifier tout ça et qui est hyper intéressante sur des... sur des cocottes, sur des parties d'RPG, sur un peu plus d'harmonie, qui vient vraiment enrichir le propos de la Splin Pop. Il y a un truc qui est assez...

  • Speaker #0

    Quel est le poste de pédale exactement ?

  • Speaker #1

    C'est le Phaser Moog Moodjer Foojjer.

  • Speaker #2

    Qui est vraiment, aujourd'hui, une pédale assez rare et un peu introuvable. C'est un peu la pièce maîtresse de mon pédalboard qui ne m'appartient pas en plus, parce que c'est celle de Bako. qui m'a dit non non mais prends ça c'est bien pour toi et derrière après pour amplifier un peu le truc j'ai une carbone carbone copy c'est un délai complètement pompé sur le matos de Johnny Greenwood de Radiohead c'est vraiment la patte de Johnny Greenwood que j'aime bien utiliser en tant que délai mais parfois aussi que j'aime bien compléter en fait avec ma reverb que je prends c'est une reverb spring direct de mon ampli j'ai un Princeton Reverb 2 En fait, il y a une Spring qui est super, qui est vraiment super, super intéressante. Et parfois, alors je ne sais pas trop comment ça marche, moi, tu as bien compris, je ne suis pas l'expert de la chose.

  • Speaker #0

    Baco, il sait, lui.

  • Speaker #1

    En fait,

  • Speaker #2

    Baco, il essaie de faire ça, je tourne les boutons comme ça, je dis, vas-y, c'est... Non, mais en fait, c'est beaucoup de... c'est très artisanal, tu vois, il y a un côté un peu Baco à la vision et de manière artisanale. J'essaie de voir comment ça peut sonner. Et sur toute la première partie du projet, on avait une vision avec Arthur qui était très, j'allais dire, basée sur la composition, sur l'écriture par notes qui venait enrichir le propos musical. Et on commence à plus en plus identifier notre style splint pop et d'ambiance. Et essayer davantage de penser la guitare en tant que moyen d'expression sonore. peut-être moins de notes, mais plus de textures, plus de présence. Et en fait, qu'elles viennent servir de nos propos sur ces éléments-là. Alors, il y a encore pas mal de boulot. Clairement, il y a aujourd'hui des gens dans l'univers musical actuel qui le font super bien. On n'arrête pas d'en parler. On écoute beaucoup le dernier album des Idols, Tank, où le boulot des grattes et le boulot des synthés est juste... Je ne sais pas si tu as écouté ça, mais c'est juste remarquable. Ils ont, pareil, une approche de la composition. qui est beaucoup plus sur la texture que véritablement sur la note en elle-même.

  • Speaker #0

    Sur la mélodie.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est ça. Avant on partait un peu plus de la mélodie pour aller sur la texture. Et là, sur les dernières réflexions qu'on a sur le cabinet noir, quand on est à l'agence là où on bosse, on est plus en fait sur la texture qui donne la mélodie. J'ai écouté Jean-Michel Jarre, la dernière fois, parce que j'aime bien écouter Jean-Michel Jarre. Parler en tout cas. J'aime bien la musique aussi. Et il disait ça, c'est très vrai. En fait, c'est deux manières différentes d'appréhender la musique, de la composition en tout cas. Soit tu pars de la note, soit tu pars de la texture.

  • Speaker #0

    Et du coup, ce qu'il y a dans les textures sonores, souvent, c'est qu'il y a beaucoup d'aspects fréquentiels, des fois qui vont se bouffer en fonction de telle synthé va faire telle texture, la guitare va ajouter. Vous y travaillez où cet aspect ? de travail du son, on va dire fréquentiel, comment chacun trouve sa place ? Vous faites ça en répète ? Vous faites des résidences ? Vous avez un ingé son qui vous aide ? Vous faites...

  • Speaker #1

    Déjà, par exemple, sur le travail fréquentiel, Mike, comme tous les bassistes, nous explique qu'il y a une chasse gardée sur toutes les fréquences.

  • Speaker #0

    Vous me laissez les bas !

  • Speaker #1

    Par exemple, j'ai l'interdiction de jouer moins gauche. Ok. Non, c'est pas vrai. Non, en fait, je pense que ça, c'est un truc. C'est pareil, c'est des travaux en cours. C'est plein de choses sur lesquelles on est tout le temps en train d'évoluer. Premièrement, on a un lieu de travail, l'agence, qui, en gros, c'est quasiment 100 mètres carrés dédiés juste pour le groupe, dans lequel Mike a installé de quoi enregistrer chacune des répètes. On repique quasiment tout en répète. Donc il y a déjà un travail là-dessus. Mike récupère les stems une fois les répètes finies. Il nous fait un petit mix de mise à plat derrière. Et puis comme ça, d'une répète à l'autre, on a les enregistrements pour pouvoir travailler la fois d'après. Et du coup, grosso modo, si on doit faire un petit schéma pour l'instant, Mike est dans les basses. Les guitares sont plutôt sur le spectre haut, sur l'eau du spectre. Et moi, je suis un peu plus au milieu. Après, on se complète un peu sur les guitares. sur quelques mélodies au clavier mais grosso modo moi étant plutôt derrière avec le synthé c'est plus pour envelopper tout le monde. Ouais c'est ça c'est de l'enveloppe. On a travaillé un peu alors sur le son de scène c'est un des sujets un peu on a j'ai écouté ton émission avec Airmax et tu parlais de Gaëtan de la tannerie et nous aussi on aime beaucoup Gaëtan de la tannerie.

  • Speaker #2

    Il est partout Gaëtan.

  • Speaker #1

    Il est super.

  • Speaker #2

    Il est omnipotent.

  • Speaker #1

    Il est super top. Déjà c'est un mec adorable Et en fait on a travaillé avec lui Notamment sur ces questions là en janvier dernier En janvier 2024 on a fait une résidence à la tannerie De deux jours Pendant laquelle on a pu un peu Creuser ces questions là On a à coeur de retourner Travailler là dessus De pouvoir travailler le plus souvent avec Gaëtan Parce que clairement il a compris le propos Et il le retranscrit super bien Donc ça, c'est chouette. Je ne me rappelle plus du reste de ta question.

  • Speaker #0

    C'était comment vous arrivez, justement, au niveau du son ? Vu que tu as répondu en partie.

  • Speaker #1

    En fait, c'est ça. Vous enregistrez,

  • Speaker #0

    vous répétez, vous voyez un peu ce qui cloche, ce qui ne cloche pas. Et puis, vous travaillez après coup. Vous répétez où, tu disais ?

  • Speaker #2

    Nous, on l'appelle l'agence. C'est un lieu tenu secret. C'est un lieu tenu secret. Non, c'est dans Lyon-Centre. C'est dans le troisième.

  • Speaker #0

    On disait, vous avez la chance d'avoir un local primaire.

  • Speaker #2

    Ouais, exactement. Et c'est pareil, on le disait. Et nous, on est hyper au clair là-dessus. On a ce luxe-là qui aujourd'hui n'est absolument pas partagé par l'intégralité des gens qui essayent de vivre de la musique, qui vivent de la musique ou qui essayent de développer quelque chose dans les arts. Et d'avoir l'opportunité d'être à ce point dans des conditions à l'agence où on a les moyens de pouvoir travailler, on a le temps de pouvoir travailler. Et ça ne creuse pas dans nos finances de groupe, ça ne creuse pas sur nos finances personnelles. En fait, ça c'est une réalité qui est aujourd'hui quasiment inexistante. Nous, on côtoie des gens qui sont aujourd'hui des professionnels, ce qu'on n'est pas, et qui en fait leur réalité c'est de lutter au quotidien contre ce genre de choses. Donc on est vraiment reconnaissant d'avoir ces conditions de travail et surtout on milite pour que... un maximum d'artistes puissent les avoir aussi. Le message est assez clair là-dessus.

  • Speaker #1

    C'est une pierre angulaire d'avoir un outil de travail.

  • Speaker #0

    Vous n'allez pas vous réinstaller à chaque fois où vous êtes installé.

  • Speaker #1

    Globalement, je me trimballe quand même le prophète entre Lyon et Villeurbanne parce que je suis celui qui n'habite pas sur place.

  • Speaker #2

    Il y a même un côté biblique dans ce que tu viens de dire.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #2

    Il traverse de Villeurbanne jusqu'à Lyon avec un prophète. Avec un prophète. On fait ce que vous en voulez.

  • Speaker #1

    mais globalement d'une semaine à l'autre on laisse notre setup tel qu'il est et ça c'est génial on pose tout, on est en cercle un peu comme dans la vidéo In Basement de Nigel Godrich je voulais rebondir là dessus quand tu parlais des Idols, on a beaucoup aimé ce album aussi, il est produit par Nigel Godrich qui est le producteur historique de Radiohead et des projets de Tom York et ça se sent bien notamment sur les synthés

  • Speaker #0

    Ok, j'ai réécouté. Ouais,

  • Speaker #1

    franchement,

  • Speaker #2

    c'est de la frappe. Belle claque.

  • Speaker #1

    Et bref, pour revenir à ce qu'on disait, on est en CERC, on se regarde tous, et puis du coup, ça permet, mine de rien, ça permet aussi de travailler des petits trucs scéniques, dans la mesure où c'est principalement moi qui suis mobile, mais pas seulement, on essaye de travailler des éléments de comportement et de posture pour les autres musiciens, et du coup,

  • Speaker #0

    vous avez la place, vous êtes nickel. Exactement.

  • Speaker #2

    C'est ça,

  • Speaker #1

    en fait. C'est un luxe.

  • Speaker #2

    Le lieu de travail, peu importe ce que tu fais, il faut prendre conscience qu'il a une grande importance.

  • Speaker #0

    C'est clair. Ton confort, en fait, sur ce que tu vas... Parce que quand tu répètes dans un local, moi j'ai connu ça, des locales tout trop petits pour le nombre où on est, en fin de compte, tu as un son qui est trop fort pour le lieu, tu es serré, tu n'es pas bien, tu as 10 000 branchements à faire, en fin de compte, tu marches sur des câbles, tu n'es pas dans une sérénité. Et c'est vrai que dès que tu es dans un local où tu as un peu plus d'espace, où tu es un petit peu... tu sais que tu as ton confort, que tu n'as pas à te réinstaller à chaque fois parce que tout est sur place. Ça change beaucoup de choses sur la créativité et sur la productivité aussi de ce que tu fais.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu n'as pas d'excuses pour dire, Ouais, mais là, en fait, le projet, on n'a pas pu le continuer parce que c'était trop galère. On avait 10 mètres carrés à l'hôtel de la musique, par exemple, on a connu ça. Tu ne peux pas toujours tout laisser. Là, nous, on a zéro excuse.

  • Speaker #2

    Ouais et puis tu comptes pas, tu comptes pas non plus le nombre de fois où tu dois aller en répète pour bosser, tu fais pas l'économie de ça. Si tu regardes la fin du mois, tu te dis en fait il y a un concert, ce serait bien qu'on fasse 3 ou 4 filages, qu'on réserve une salle. Tu vois les salles de répétition à Lyon, moi j'ai pas les tarifs en tête mais je pense que c'est au moins 15 ou 20 balles par personne. Et en fait... pour le quotidien de certaines personnes, c'est important. Et du coup, tu fais l'économie de ces répètes-là qui sont pourtant fondamentales. Et moi, je pense que c'est un impact direct sur la pérennité du groupe.

  • Speaker #1

    C'est une pierre angulaire. Bien sûr. Carrément.

  • Speaker #0

    Alors, je voudrais bien qu'on parle, vous m'aviez parlé tout à l'heure quand on était en off, de votre expérience que vous avez eue en studio, au studio des Tontons Flingueurs, si je ne dis pas de bêtises. Oui. Et ce qui en a résulté et comment ça vous a fait avancer au niveau de propos artistiques.

  • Speaker #1

    Très bien. Et bien oui, début décembre 2023, on est allé enregistrer avec Pascal Cocard au studio des Tontons, qui est un studio magnifique.

  • Speaker #0

    J'ai vu les photos et ça a l'air chouette.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est vraiment très cool. À ce moment-là, en fait, la recherche de studio, nous, on avait une requête, c'était qu'il fallait qu'on puisse enregistrer live, c'est-à-dire tous ensemble quand même. Parce qu'on ne se sentait pas à ce moment-là les capacités de faire du re-re. On avait peur que ce soit une usine à gaz et qu'en fait... Du re-re ? Durereux c'est des...

  • Speaker #2

    Je suis obligé de tout raconter.

  • Speaker #1

    Moi je sais mais c'est pour le rêve. Les auditeurs de Macline connaissent.

  • Speaker #0

    Il y a un podcast on a déjà expliqué. Donc si vous ne savez pas ce que c'est Durereux, vous écoutez les...

  • Speaker #2

    Restez entre initiés les gars. Allez back-o,

  • Speaker #0

    explique-nous ce que c'est Durereux.

  • Speaker #1

    Durereux c'est d'enregistrer séparément chaque instrument les uns après les autres. de reprendre des trucs.

  • Speaker #0

    De commencer par exemple par la batterie tout seul avec la métronome, puis mettre la basse après par dessus, puis la guitare, puis les synthés, puis la voix.

  • Speaker #1

    C'est ça ouais.

  • Speaker #2

    C'est vachement clair.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc ça nous on se sentait pas la capacité de le faire, on se sentait pas la capacité en plus d'arriver avec une piste témoin bien qualifiée.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que du coup y'a plein de gens c'est l'inverse. T'as plein de gens qui sentent pas la capacité d'enregistrer en live correctement tout de suite et qui préfèrent faire du re-rush justement pour pouvoir retravailler les couacs qu'il pourrait y avoir.

  • Speaker #1

    Alors en vrai, ce n'est pas du live complet parce qu'en fait, ce qu'on a fait, c'est donc je disais, nous, on avait cette envie aussi de vivre cette expérience comme un groupe et de faire des prises live pour plein de raisons. En fait, dans la réalité des faits sur chacun, on a eu deux jours d'enregistrement. On a pu enregistrer quatre morceaux en tout, ce qui était plutôt pas mal. Au final, on n'était pas du tout sûr d'avoir ce rendement à la fin. Et ce qu'on a fait, c'est qu'on prenait grosso modo en moyenne, on a dû faire trois, quatre prises générales où la batterie et la basse sont rentrées. quasiment immédiatement sur tous les morceaux. Ce qui a laissé du coup le temps derrière aux guitaristes d'avoir un travail un peu plus précis. Là, pour le coup, on a fait des reprises de stem pour eux, pour les deux guitares, pour essayer d'avoir un truc le plus propre possible.

  • Speaker #0

    Et stem, tu peux expliquer le terme simplement.

  • Speaker #1

    Je ne suis même pas sûr de savoir vraiment avec quel mot stem.

  • Speaker #2

    Il emploie des mots qui ne sont pas assez bien entendus.

  • Speaker #1

    Avec les ingécents, mais une prise. Une prise, voilà. Et ensuite, une fois qu'on avait tout ça, qu'on était ok, fin de session, c'était moi qui arrivais à la voix pour faire pareil. Mais pareil, ça s'est plutôt bien passé. On a fait 3, 4, 5 prises voix et puis on avait ce qu'il fallait.

  • Speaker #2

    Ça s'est bien passé parce qu'on a été super bien accompagnés. Je suis arrivé à tout le monde, j'avais fait un tour là-bas.

  • Speaker #0

    J'allais vous demander comment ça s'est passé. Vous aviez bien préparé en amont ? Oui,

  • Speaker #2

    il y avait un énorme travail en amont. En fait, un peu de responsabilisation. On savait qu'on allait dans un endroit où on pouvait potentiellement nous accuser de boxer au-dessus de notre catégorie. Donc en fait, avec un peu de fierté, on a dit qu'on ne va pas arriver en guignol. Donc on a essayé de faire le taf vraiment avant. Et ça nous a permis juste d'exploiter ce que les tontons et Pascal étaient capables de nous fournir.

  • Speaker #0

    Au niveau du taf en amont, vous avez fait quoi ? C'est-à-dire, vous avez peut-être figé les structures de morceaux ? Vous avez peut-être passé la précision ?

  • Speaker #1

    On a figé les structures de morceaux et...

  • Speaker #2

    On a fait les choix de morceaux.

  • Speaker #1

    En fait,

  • Speaker #2

    mine de rien, c'était pas si simple que ça. Sur le choix des morceaux, espèce de cohérence aussi sur ce qu'on voulait présenter au public. Comme tout groupe, on est dans un souci de lisibilité en fait. Donc ok, en fait, qu'est-ce que ces morceaux doivent dire de nous ? Une personne qui ne nous connaît pas, si elle écoute ça, qu'est-ce qui lui vient en tête ? Et ouais, après, je reprends ce que tu disais Bako, après, bien figer les structures, ça c'est...

  • Speaker #1

    En fait, on a filé quoi. On a fait des filages de quatre morceaux. Pendant deux soirs...

  • Speaker #2

    Jusqu'à en vomir !

  • Speaker #1

    Deux soirs par semaine, pendant des semaines et des semaines avant. du boulot après chacun perso au dessus pour vraiment les avoir parce qu'il y avait l'enjeu en fait du live quoi il y avait l'enjeu de l'enregistrement live il y avait l'enjeu du live il y avait l'enjeu d'être sûr d'arriver à rentrer assez de morceaux pour avoir de la matière derrière à sortir parce que mine de rien il y a aussi un aspect financier qui était là on faisait le choix d'aller dans un très très beau studio il y avait aussi un aspect financier à assumer quoi donc c'est vrai que sortir deux jours de stud et se dire ben en fait

  • Speaker #2

    on a bien mangé,

  • Speaker #1

    on a bien rigolé si on n'avait pas une dedans les gars ça aurait été extrêmement dur à vivre mais ça ne s'est pas passé comme ça encore une fois parce que tout le monde a été hyper concerné et on était vraiment en mission donc ça c'était hyper chouette donc ouais bête d'expérience avec Pascal qu'on salue vous avez des petites anecdotes un peu comment est-ce que Pascal vous a guidé est-ce

  • Speaker #0

    qu'il y a des choses que vous soupçonniez pas qui se passent dans un studio que vous...

  • Speaker #2

    Déjà sur l'enregistrement en tant que tel, il y a une technicité de l'ingénieur qui est toujours surprenante pour moi parce que je suis quelqu'un qui se fait éblouir très facilement. Non mais des choses qui peuvent paraître très basiques à plein de gens, mais tu vois sur les réflexions sur les placements de micro, des réflexions parfois aussi même sur la structure, on a eu quelques retouches de manière... tout à fait délicate et hyper bien intentionnée de Pascal qui a enregistré des bêtes quoi alors dans un style qui est assez différent d'une autre du coup c'est ça aussi qu'on allait chercher qui était intéressant ils étaient plus musique du monde jazz etc ce qu'ils ont un piano à queue à disposition ce qui fait que les gens de ce fin viennent viennent chez eux donc objectivement Indiati qui n'était pas leur plus belle prise et ça on en avait on en avait conscience mais en fait juste nous donner voilà des petits tricks en disant sur des structures en disant ah tiens t'es là en fait tu le fais 7e, fais le 9e, enfin tu vois ce genre de choses comme ça et super bien amené, en fait super bien amené, on n'a jamais été en position où on s'est senti jugé, regardé de haut, en fait il y avait un vrai partenariat, il nous mettait, enfin tu me corriges si je me trompe, mais il nous mettait juste dans les meilleures conditions pour qu'on puisse développer le mieux qu'on puisse notre travail d'enregistrement et voilà puis nous on est... on est arrivé avec un petit peu de manger, un petit peu de boisson, c'était la bonne france. Non, c'est les tontons flingueurs, c'est des gars, le nom résume bien le truc, c'est des gars qui ont la soixantaine, des bons vivants, tu vois, ça parle à la haute diarre. Nous, on est client de ça, quoi. C'était vraiment une rencontre humaine, en plus, qui était vraiment cool. Ouais, carrément. Vraiment, vraiment adorable, mais encore une fois, juste une qualité technique qui est, voilà, moi, je conseille vraiment à tout le monde, s'ils se posent la question des tontons flingueurs, pas hésiter, parce que c'est vraiment... Un, un accueil extraordinaire. Et en fait, deux, un professionnalisme à toute épreuve. Moi,

  • Speaker #0

    j'aimerais bien qu'on parle un petit peu, on en parlait tout à l'heure un petit peu en off. Vous avez fait une première version de mixage, donc du coup, si j'ai bien compris, qui avait été mixée par les tontons flingueurs. Ouais,

  • Speaker #1

    par Pascal. Voilà.

  • Speaker #0

    Qui avait une couleur et du coup, vous avez choisi de refaire mixer par quelqu'un d'autre pour changer la couleur. Vous avez eu, si j'ai bien compris, un petit peu des envies différentes au niveau de votre coloration de groupe qui sont arrivées après à cette période-là.

  • Speaker #1

    Ouais. Par le biais d'un ami, le même ami qui m'a revendu son prophète, François, j'ai fait la rencontre de Christian Hierro, au studio Back to Mono, qui est à La Friche-la-Martine, à Lyon. Et donc, Christian qui a un studio full analogique, mais vraiment magnifique, avec que des vieux trucs, que des vieux amplis, des vieux effets.

  • Speaker #0

    Ça parle au mec qui joue sur un séquentiel. Exactement.

  • Speaker #1

    Donc la première fois que je l'ai rencontré, en fait, on devait y passer 20 minutes, on y a passé deux heures. Et puis du coup, à un moment, je me suis dit, tiens, peut-être on était un peu en questionnement du mix sorti des Tontons, pour lequel nous, on n'était pas, je pense, on n'avait pas, dans notre développement un peu du projet, on ne s'était pas posé toutes les questions qu'on aurait dû se poser, notamment sur l'identité sonore, sur plein de choses.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que quand vous êtes allé enregistrer, en fait, vous découvriez un petit peu l'aspect de l'enregistrement. Et vous n'aviez pas forcément réfléchi comment votre musique devait sonner au final.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ça. Et en fait, mine de rien, ça a pris du temps. C'est à force d'écouter, d'écouter, d'écouter. Où à un moment, on s'est dit, il nous manque quelque chose, il nous manque une énergie, il nous manque du mouvement dans les sons. Et du coup, moi, à ce moment-là, je rencontrais Christian, je lui fais écouter les titres. et il me dit bah écoute moi je peux essayer de vous reprendre le mix et puis on essaye de l'emmener ailleurs, Christian il est il a un mixage qui peut être clivant en tout cas quand il va dans une direction il y a pas de demi-mesure et moi à ce moment là du projet je trouvais ça intéressant d'assumer aussi des parties prix, bon l'enjeu était pas non plus phénoménal mais je trouvais ça chouette Non mais il y a un vrai changement de couleur c'est à dire moi j'avais enfin...

  • Speaker #0

    J'avais beaucoup aimé votre première version de mix qui avait vraiment un côté très... Pas si produit que ça en fin de compte, qui avait un côté assez bain sonore, assez live en fait. Comme tu disais, on sentait cet aspect-là. Et du coup, quand tu m'as envoyé les nouvelles versions, il y a un son qui est beaucoup plus produit, qui est plus fat, qui est plus compressé, qui est plus lourd. Et on s'est dit effectivement, vous allez ailleurs, vous cherchez une nouvelle direction.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Au-delà du côté studio-analo qui matchait bien avec nos setups de guitare et de synthé, il y avait...

  • Speaker #0

    Juste, par exemple, je te coupe, mais le mixage qui a été fait par les Tonton Flinger, vous y étiez à la session de mixage ?

  • Speaker #1

    Non, on n'avait pas pu le faire. Ça fait partie des erreurs. Au final, on a retiré vachement d'expérience de ça parce qu'on s'est rendu compte qu'on était arrivé avec du matériel, qu'on avait beaucoup beaucoup travaillé, vu qu'on voulait faire des prises live et tout. Mais par contre, on n'avait pas à ce moment-là la vision, une vision plus globale du morceau et de comment ça allait s'inscrire dans ce qu'on allait proposer, ce qu'utilisait Victor tout à l'heure. Quelle proposition musicale on faisait ? C'était des morceaux, des morceaux mis sur le papier, on les présente. Et c'était en ça que le travail avec Christian me paraissait hyper judicieux, c'est que c'était une façon de se dire, le travail phono, c'est un truc à part entière, ça n'a rien à voir avec ce qu'on fait quand on est en répète. Ça a... pas tant à voir avec ce qu'on fait live dans les concerts, c'est autre chose, c'est un produit, c'est une œuvre, avec un petit O, qui n'est pas la même chose. C'est fait pour être écouté dans certaines conditions et comment est-ce qu'on investit ce champ-là ? Déjà, je pense qu'à notre niveau, d'investir ce champ-là avec quelqu'un qui est complètement centré là-dessus, comme un ingé son qui vient apporter une oreille, c'est hyper intéressant. Ça demande quand même d'avoir des arguments importants. de notre côté parce qu'on va pas juste arriver en disant voilà ça c'est le son, t'en fais ce que t'en veux on vient le chercher plus tard donc cette fois-ci en fait il y a eu des allers-retours avec Christian des choix proposés par lui des trucs que nous on voulait pas il y a eu des vrais échanges et oui il sort un mix qui a plus rien à voir avec les prises live du début mais voilà ça c'est un choix et ce sera, on a envie de continuer un peu dans ce chemin là ouais

  • Speaker #2

    À la réflexion, à postériori, je pense qu'on n'avait pas suffisamment identifié que l'enregistrement, le mixage et le mastering, c'était des étapes à part entière de la composition. Et en fait, on a pris un peu en marchant. Et en fait, je trouve que ça prend un peu tout son sens parce que nous, dans notre manière d'écrire, on fonctionne par couches. Tu vois, comme un peintre, tu mets une première couche et après tu regardes, tu fais ok, je vais mettre une deuxième couche, je vais mettre une troisième couche. C'est une méthode de création. Et chaque couche te permet d'identifier de plus en plus jusqu'où tu veux aller. Tu n'es jamais tout à fait en conscience au début de la création de où est-ce que tu vas aller. Je pense que les gens qui disent ça, ce sont soit des mythos, soit des gens tout à fait brillants.

  • Speaker #0

    Et on s'est monté beaucoup d'expériences.

  • Speaker #2

    Ouais, je pense même que... Je sais pas si vraiment c'est un truc que tu peux totalement maîtriser. Je pense qu'à mon avis, il y a une espèce de quête de l'impossible dans cette maîtrise-là. Je pense qu'à un moment... Enfin bon, bref, faut pas rentrer dans...

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    mais c'est intéressant.

  • Speaker #2

    Tu vois ce que je veux dire ? Il y a un côté où à un moment donné, l'œuvre, elle vient aussi à parler d'elle-même à l'artiste. Il y a une espèce de conversation qui se fait comme ça. Et sur la phase dans... Voilà, sur toute cette partie on va dire plus phono, l'enregistrement au tonton, qui on pensait être juste notre couche mince sur le tableau. En fait, ça nous a donné tout de suite envie d'aller rajouter une deuxième couche par-dessus, qui était un autre mixage, et ensuite une autre couche par-dessus, qui était le mastering, pour au final pondre une espèce de proposition, de gestes artistiques sur lesquels nous on a envie d'aller, qu'on assume à 100%, et on n'a aucun sujet sur le fait d'être clivant, et on en a discuté en off. On est très content que ça plaise, mais aussi que ça déroute. parce qu'on a envie justement aussi un petit peu de sortir à notre petite échelle, mais on a envie de faire le pas de côté, c'est aussi ça ce qui nous stimule. Donc en fait on a grandi aussi un petit peu avec cette expérience-là, et aujourd'hui sur le travail qu'on mène à l'agence et sur la partie créa, On voit la résultante de ça. Dans la réflexion globale, on n'est plus tout à fait dans la même posture. Et demain, ce sera probablement très différent.

  • Speaker #0

    Donc si, par exemple, aujourd'hui, vous deviez retourner enregistrer d'autres morceaux, qu'est-ce qui changerait dans votre façon d'aborder la session studio ?

  • Speaker #1

    Je pense que... Toutes ces questions de production phonographique, d'arrangement en fait, même d'écriture des morceaux. On a écrit des morceaux au départ qui étaient des morceaux faits pour être joués live. Et donc, soit tu fais une prise live et puis tu dis ça c'est un petit objet, c'est ça qu'on fait en live et puis c'est un peu ton outil de com, pour le booking et tout ça. Soit tu te dis en fait non, la parole de phono c'est un vrai geste artistique à part entière et du coup je pense que les prochaines fois on va avoir à cœur de... dès le début du travail sur les morceaux, de bien se dire qu'il y a une version live, où on joue sur certains aspects, et une version phono où on joue sur beaucoup d'autres, notamment sur des je pense à ça, parce que c'est des trucs qui moi me tiennent à cœur sur le futur, c'est des choses où la voix, par exemple, a une place un peu différente, où on peut être moins dans la puissance et être plus dans des choses délicates. Ça, c'est, en travail phono, c'est assez facile à développer. en live ça pose des questions quand t'as un autre mec derrière qui fait le feu quand t'as un mur du son qui est derrière toi donc je pense que ça ça va être et à titre personnel après ça c'est des choses dont on discute un peu tout le temps, qui sont tout le temps en évolution mais moi de travailler de façon étroite avec quelqu'un qui fait de l'ADA sur enregistrement, sur le mix c'est un truc avec lequel je suis assez à l'aise je ne me sens pas spolié du tout moi mon... Terrain de prédilection, ça va être plus la perf live. Là-dessus, j'avoue, des fois, je suis un peu plus... Pas réticent au conseil, mais j'ai des idées un peu tranchées.

  • Speaker #2

    Flut acteur artistique.

  • Speaker #1

    Je suis flut acteur artistique. Autant sur le phonographique, je suis très au fait que c'est un monde à part entière et que si tu veux être efficient aussi, parce qu'il y a des questions d'argent, parce que tu payes cher... Ah, tu payes cher, non, pardon. Tu payes... C'est un prix, et c'est normal, et il n'y a aucun sujet là-dessus. Tu payes un certain prix, donc à la fin, tu veux quand même que ça ait une efficience économique. Donc soit vendre des CD, soit vendre des streams, soit, pour nous avant tout, vendre des concerts. Donc en fait, je pense que ça a changé ça, et ça nous ouvre plein plein de réflexions. Les réflexions qu'on avait tout à l'heure, sur la structure sonore, sur les sculptures sonores, c'est pas mal venu derrière cette prise de conscience-là. moins de notes, plus de son moins de jories,

  • Speaker #0

    plus d'identité sonore mais ça c'est un truc que je trouve que t'arrives facilement à te rendre compte quand t'en répètes et que tu bosses ton live, en fait t'es dans l'instant c'est à dire que tu vas faire ta texture sonore tu vas être dans l'énergie avec ta guitare, tu vas envoyer de la puissance, mais en fin de compte on a pas forcément le recul sur le son tel qu'il est où est-ce qu'il nous emmène, on est plus dans l'énergie souvent, et c'est vrai que quand on passe dans un aspect de mixage de studio on est plus sur le détail on est plus reposé, on n'est pas dans cette force sonore qui est derrière nous, et du coup on va plus entendre les subtilités, et on va avoir envie de les mettre plus en avant, de rajouter des fois des éléments qu'on ne peut pas faire en live.

  • Speaker #2

    Et puis tu as une réflexion, quand tu en répètes, tu as une réflexion qui est très basée sur ton instrument, quand tu es derrière à écouter l'ensemble, c'est une réflexion qui est globale, et en fait ce n'est pas le même travail. Non. Moi je trouve qu'il y a une vraie différence, c'est que l'avant et l'après sur cette étape-là de notre développement, c'est qu'en fait toutes les questions de DA, toutes les questions de mixage, toutes les questions de mastering, etc., c'est faire appel à un musicien à part entière. Quelqu'un qui fait ça, c'est juste un autre membre qui vient ajouter sa pierre à l'édifice d'une construction collective, on pourrait dire ça comme ça. Il faut avoir le luxe de pouvoir le faire, mais en fait c'est des artistes à part entière. Enfin c'est pas parce qu'il n'y a pas de... d'instructeur, enfin tu vois il y a un truc un peu, je pense pas mal de musiciens en me disant ouais en fait les mecs sont derrière leur console, derrière leur ordi bon bah en fait non, c'est pas c'est juste...

  • Speaker #0

    Bah t'as raison, vous en êtes la preuve justement avec vos deux mix différents qui ont évolué avec le temps qui sont les mêmes morceaux mais qui du coup sont relativement différents alors que c'est la même matière à la base. Ouais c'est ça. Vous avez pas réenregistré de partie.

  • Speaker #1

    Non. Non, ça on n'a pas pu avoir ce luxe là et puis aussi parce que je pense qu'il y a un moment où il fallait en finir un peu Ouais, je pense que c'est à la proposition On a fait quelque chose dans le temps de notre Du coup vous avez 4 morceaux,

  • Speaker #0

    parce que moi j'en ai vu que 2 Et ouais,

  • Speaker #1

    les deux autres il y avait plus de travail à faire Vite sortie en fait, qui était cohérent l'un vis-à-vis de l'autre et puis qui était cohérent aussi avec notre prise de position sur on va faire de la spin-pop, voilà ce qu'on va raconter ce qu'on a envie de raconter Les deux morceaux qui sont sur l'EP et aussi c'est plus un double single qu'un EP à part entière peut-être, mais ceux-là sont sortis assez facilement. Les deux autres, en fait, il y a plus de travail, et là, potentiellement, on va peut-être devoir retourner travailler. On réfléchit, mais il y a un moment, il fallait qu'on fiche quelque chose, on ne voulait pas les mettre pour les mettre, parce que ce n'était pas très cohérent avec nos prises de position. Donc voilà, ça fait partie des...

  • Speaker #0

    On sent que vous avez eu comme un entonnoir qui s'est fermé sur votre choix artistique, sur votre style, et que vous étiez un peu au début, je veux pas dire touche à tout, mais par exemple vous avez attaqué, il y avait une section cuivre qui a disparu, vous avez renforcé cet aspect justement un peu plus splint, pop, atmosphérique. Donc c'est un vrai choix, vous êtes vraiment en train de vous structurer.

  • Speaker #2

    On a creusé dans la matière, un peu comme un sculpteur, comme ça en fait, on a creusé, on a creusé, on a creusé, bon je pense qu'on a fait des trous. Ouais. ça prend l'eau mais notre idée c'était un truc un peu plus pur,

  • Speaker #0

    un peu plus authentique un truc c'est toi qui fais le démarchage Baco tu disais ça te permet aussi je pense d'avoir ce produit fini qui est plus cohérent et qui est plus qui est peut-être plus facile ou pas à vendre mais en tout cas qui est plus ciblé ouais complètement et puis Victor tu parlais de lisibilité tout à l'heure ça c'est un truc pour lequel je milite depuis très longtemps dans le groupe c'est en fait c'est un truc

  • Speaker #1

    Sur cette partie-là, démarchage, il faut être lisible, c'est sûr. Ça ne veut pas dire qu'on s'interdit des choses, mais il y a un moment où il faut prendre position. Et pour le démarchage, pour le booking, pour des recherches de labels, en tout cas d'accompagnement dans notre structuration, c'est beaucoup plus simple. Je le vois en direct, en fait. en vrai sur les retours j'ai plus de retours à mes mails à mon nombre mail avec ce produit là parce que en fait c'est ça c'est que spin pop deux morceaux bien enregistrés sur lesquels on a beaucoup travaillé un peu d'images parce qu'on a la chance d'avoir une photographe qui nous fait

  • Speaker #0

    des bêtes de photos on a une super photographe vous n'avez pas de vidéo encore à part celle au Toy Toy mais bon qui a une captur ça fait partie des projets de la saison prochaine il ne vaut pas

  • Speaker #1

    image,

  • Speaker #0

    enfin je trouve votre site, votre dossier de presse là que vous m'avez envoyé, je trouve que c'est cohérent avec votre style en fait, spin-pop, il y a un aspect un peu shooté, avec des couleurs un peu...

  • Speaker #2

    Après, on n'en a pas mentionné, mais c'est un travail en collaboration avec une artiste lyonnaise, une artiste photographe lyonnaise, Fanny Vendrecandelaire, qui s'occupe de toute la... il y a beaucoup de discussions aussi avec elle, et c'est aussi une partie, je ne sais pas si on en parlera tout à l'heure, qui est hyper intéressante, le lien entre... Entre l'image et le son, il y a un truc, en tout cas dans ce que nous, on veut faire en tant que Splint Pop, qui est hyper cohérent. C'est pas trop cohérent. Et son travail nous inspire, parce qu'on la connaît très très bien. Et du coup, j'ai le sentiment que des fois, quand elle prend des trucs de nous, notre musique l'inspire aussi sur certains trucs. C'est hyper intéressant, c'est vraiment hyper intéressant. Et vraiment, Fanny Vendrecandelaire, c'est une bête de photographe,

  • Speaker #0

    bête d'artiste. Je trouve les photos, en fait... sont vachement dans l'air du temps par rapport au style que vous voulez avoir. C'est-à-dire, il y a ce côté un peu... On sent un peu ce côté atmosphérique dans les photos, il y a un peu une distance par rapport à vous, on sent la réflexion, les choix de photos, vous n'avez pas mis les premières photos qui tombaient sous la main, on sent qu'il y a un choix, c'est elle qui les choisit les photos, ou c'est vous qui faites le...

  • Speaker #1

    Non, c'est avec elle. C'est avec elle,

  • Speaker #2

    hein.

  • Speaker #1

    C'est elle qui fait le... On va peut-être lever le voile, on ne peut pas être mystérieux, surtout, Fanny, c'est mon amoureuse, donc... Voilà. Ce qui... Peut-être dans... Oh non,

  • Speaker #2

    il a dit... On avait dit qu'on n'en parlait pas.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #2

    On a perdu 50% de notre public. On est femmes confondues.

  • Speaker #1

    En vrai, ce qui des fois est... Je pense qu'on peut plus s'écorcher sur des choix de photos parce qu'on est vraiment très très très proches. Je pense que des fois, c'est presque plus compliqué que si c'était quelqu'un de l'extérieur. Mais en même temps, c'est chouette aussi parce que ça permet de se challenger un peu.

  • Speaker #0

    C'est cool.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant. C'est sûr que ça aussi, ça fait partie des choses assez importantes pour nous et qui nous permettent de pouvoir communiquer avec des choses hyper efficientes.

  • Speaker #0

    Il y a peu. En fait, vous n'avez pas beaucoup de choses. Mais au final, c'est assez bien ciblé. Moi je le vois, c'est un truc que je dis souvent mais vu que je reçois pas mal de groupes et que je reçois pas mal de propositions d'interviews, c'est vrai qu'on voit tout de suite la différence quand un groupe a un bon son, a une belle image, ça fait déjà une bonne partie du boulot, au final ça donne de la crédibilité en fait très rapidement.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et du coup toi tu démarches ? T'as ressenti une différence entre le début et maintenant ?

  • Speaker #1

    Ouais, bien sûr, parce qu'au début, on avait peu de choses. On avait des trucs enregistrés un peu hardcore sur un Zoom, alors qu'on était 7 dessus, donc c'était assez illisible.

  • Speaker #2

    Mais comme pour tout le monde, c'est le début normal.

  • Speaker #1

    Mais là, c'est beaucoup plus efficace, on a plus de retours. Alors, ça peut dire qu'il y a plus de retours positifs, mais déjà, quand il y a plus de retours, au moins, ça fait des informations à prendre. Donc ouais, ça se sent. Après, c'est sûr qu'on sait très bien que comme pour tous les groupes indés, il va nous falloir des formats vidéo. Donc ça, c'est à l'étude. Et puis voilà, mais bon, c'est un long chemin, c'est un long processus et on essaye d'être le plus cohérent et le plus sincère possible dans ce qu'on propose.

  • Speaker #2

    C'est beau comme phrase.

  • Speaker #1

    T'as fini par me faire un cerf.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des sujets qu'on n'a pas abordés que vous auriez aimé aborder ?

  • Speaker #2

    La dissolution, on va pas en parler. Non, non, on a fait le... Non, ça me paraît intéressant de pouvoir discuter de tout ça.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était intéressant.

  • Speaker #1

    Moi, je voulais... Alors, tu le mettras ou tu le mettras pas. Moi, je voulais te remercier parce que de proposer ce format d'interview, c'est hyper... Alors... Pour nous, c'est hyper agréable. Déjà, d'avoir une tribune pour pouvoir parler un peu librement et simplement de ce qu'on fait, de comment on le fait, en fait, c'est hyper précieux. Et pour avoir poncé tous les podcasts que tu avais fait précédemment, je les ai tous mangés.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Même quand les styles des artistes, ce n'était pas forcément des choses que moi j'écoute ou que j'aime. En fait, à chaque fois, c'est ultra intéressant de prendre des expériences des autres et puis de se rassurer aussi, de se dire en fait, cette galère-là, on la partage tous.

  • Speaker #0

    En fait, c'est... Ce qui est marrant je trouve c'est qu'on a à peu près tous la même chose, on a tous les mêmes problématiques, on aborde grosso modo tous de la même façon le développement de notre groupe, mais il y a toujours des petites subtilités. Et moi j'aime bien avoir ces petites subtilités parce que des fois ça peut donner des idées à tout le monde, ça peut être pas mal.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #2

    je suis passé au hière grâce à mes interviews on m'a convaincu je croyais pas on m'a convaincu moi je rebondis sur ce que dit Baco on parlait beaucoup d'indiatique, de lisibilité un peu professionnalisme, produit etc c'est complètement la même chose pour toi il y a un vrai truc très identifiable très professionnel et en fait c'est juste pour des gens à notre stade d'arriver sur des formats comme ça et que tu puisses mettre en valeur plein de gens et livrer des expériences un peu intimes de musiciens ou d'amateurs, etc. En fait, c'est juste à la fois intéressant et super bien exécuté.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Je finis toujours mes interviews par un petit conseil. Toi, tu le sais, du coup ?

  • Speaker #1

    Je sais, je connais tout par cœur.

  • Speaker #0

    T'as préparé ?

  • Speaker #1

    J'ai pas de petit papier, mais... Je pense pas qu'on se sente forcément légitime pour donner des grands conseils, mais il y a un truc qui revient quand même assez souvent, c'est que je crois que quand on est... quand on est convaincu par ce qu'on fait, ce qui n'est pas une mince affaire. Mais je pense que si on est convaincu, il faut être patient et il faut continuer de mettre les bons ingrédients aux bons endroits. Et je crois, on verra, le client nous le dira, mais je crois que quand on fait ça, on a quand même une petite chance qu'à un moment, on puisse atteindre les objectifs. petit ou grand conseil fixé.

  • Speaker #0

    Ça marche. Toi Victor, un petit conseil à donner ?

  • Speaker #2

    Ça fait vite, paternaliste, on parle pas de politique, rien du tout. Non, non, non,

  • Speaker #0

    c'est un conseil au collègue musicien, mais un conseil c'est même pas forcément un conseil, c'est une remarque.

  • Speaker #2

    Ouais, je partirais plus sur une remarque. Je pense que, peu importe le projet, faut pas avoir peur de l'échec, tu vois. Il y a un truc un peu comme ça. C'est pas grave, ce qui arrive au bout et le plus difficile, et en tout cas le plus problématique, c'est de... de ne pas essayer. Mais j'ai peur que ce soit une phrase de Nicolas Sarkozy. Elle est horrible. Donc foncez, enfin foncez, on fonce, et voilà, elle ne vient que pour elle. C'est le chemin qui est beau.

  • Speaker #0

    Ça marche. Merci beaucoup, bonne édition.

  • Speaker #2

    Merci à toi, avec plaisir. Salut,

  • Speaker #0

    salut !

Chapters

  • Générique

    00:00

  • Présentation

    00:26

  • Méthode de composition

    04:34

  • Les instruments

    11:11

  • Trouver sa place

    24:32

  • Le local de répète

    27:11

  • L'expérience en studio

    30:58

  • Changement de la couleur sonore

    37:46

  • Mieux cibler pour mieux démarcher

    49:47

  • Le conseil de la fin

    56:03

Share

Embed

You may also like