- Speaker #0
Bonjour, bienvenue dans Backline l'interview, l'interview musicale autrement.
- Speaker #1
C'est quand même un temps considérable à choisir chacun d'une sonde.
- Speaker #2
C'est parti tous avec nos six terres, c'est juste le casque qu'on veut dans nos lignes et on connaît tout.
- Speaker #1
C'est la partie les plus palpables. Pour nous voir le groupe aussi, c'est une nouvelle numérique. C'est la partie qui nous vient moins naturellement, donc on essaye d'apprendre au terme.
- Speaker #0
Salut, salut. Alors aujourd'hui, je suis avec le groupe. Grenade, groupe qui nous vient du Canada, du Québec, de Montréal, je sais plus dites moi tout, je suis perdu.
- Speaker #2
Ouais de Montréal au Québec c'est ça.
- Speaker #0
De Montréal. Je connais Yann que j'avais déjà interviewé à l'époque avec Alex Elliot et qui a un nouveau groupe aujourd'hui donc avec Maryse et PO et je vais vous laisser présenter votre groupe déjà rapidement que chacun puisse savoir de quoi on va parler.
- Speaker #2
Ok je commence, moi c'est Yann, effectivement donc j'ai joué avec toi Jerem à Lyon il y a, j'y pensais une bonne dizaine d'années maintenant. installé à Moral depuis 6 ans et oui je suis disons multi-instrumentiste et batteur dans le groupe Grenade moi c'est Pierre-Olivier un Canadien de Montréal j'ai connu Yann dans notre
- Speaker #3
ancien projet pour Alex Eliott où je jouais de la basse puis on a décidé de se faire un nouveau groupe ensemble puis on a recruté sa chanteuse
- Speaker #1
Ça fait combien de temps que vous planifiez faire le projet ? Avant que je... Ça faisait comme un an que vous travailliez là ?
- Speaker #2
Quand on s'est rencontrés, ça faisait déjà une bonne année qu'on en discutait, ouais. Donc là, ça fait plus... Maintenant, ça fait un an, un an et demi qu'on a rencontré Maryse, qui nous a rejoints dans le projet.
- Speaker #0
Ok. Et c'est un groupe de quoi ? Quel style ?
- Speaker #2
On fait de la pop, rock et electro. C'est indéfini, ça va parfois par morceaux plus vers la pop, parfois plus vers l'electro, parfois plus vers l'Europe, mais... On se situe quelque part dans ce style-là.
- Speaker #0
Ça marche. Alors comme je vous disais en haut, j'aimerais bien séparer l'interview en deux parties. J'aimerais bien qu'au début on ait une partie où on va parler un petit peu de votre musique, de comment vous la faites, avec quel matériel vous la faites, comment vous avez vécu le studio. Vous êtes allé en studio enregistrer deux morceaux qui sont bien produits, qui sont super propres. Donc j'aimerais bien qu'on parle un petit peu de comment ça s'est passé en studio, comment vous avez rapatrié tout ce que vous avez fait en live. Parce qu'en studio, il y a des claviers alors que vous n'êtes que trois et toi, tu es bassiste au milieu, PO, et puis il y en a la batterie, Marie-Escot-Champ. Donc, il n'y a pas de clavier. Comment vous faites ? Est-ce que vous avez des bandes ? Tout ça. Donc, voilà. Si vous pouvez me parler un petit peu de votre expérience de studio et un petit peu de comment vous faites pour faire cette jonction entre ce que vous avez enregistré et ce que vous jouez en live.
- Speaker #2
Oui, les deux premiers morceaux, on les a enregistrés dans le même studio. Donc, les deux que tu as entendus qui sont disponibles, c'est Vendôme puis Porcelaine. On les a enregistrés avec... avec un gars qui travaille dans un studio qui est plutôt orienté rock à Montréal. Ça a été notre première expérience de studio avec ce projet-là.
- Speaker #1
C'était très cool. Je pense qu'on était vraiment motivés par le fait de passer des journées entières ensemble à essayer d'amener. On partait avec des démos, en fait. Péo, il a comme un mini-studio chez lui où est-ce que Péo fait la composition principalement. Fait que lui, il compose, mais quand même des démos assez bien travaillées. C'est des démos avec beaucoup de...
- Speaker #3
On arrive avec des bonnes maquettes, assez développées.
- Speaker #2
PO touche aussi au clavier. À la base, quand on travaille sur les maquettes, PO a déjà pensé au pinté qu'il y a derrière. Donc, on est arrivé dans le studio...
- Speaker #1
Avec une bonne idée. Déjà, la chanson était déjà bien montée, mais on savait qu'on voulait l'amener à partir de la maquette puis l'amener à un autre niveau. Puis, je pense que la première chanson, la première expérience, ça a quand même vraiment bien été. On s'est posé beaucoup la question si on allait enregistrer avec des vrais drums ou des drums électroniques.
- Speaker #2
Là, en l'occurrence, comme ce que tu as entendu, ça a l'air d'un vrai drum, mais il est très carré parce que finalement, on a utilisé des samples de drums qui avaient déjà été enregistrés dans ce studio-là. Mais à chaque fois, on a fait boom, kick, tack, esclaire, et puis on les a tous agencés. En fait, on a passé, je te dirais pour les deux morceaux, on a passé la première demi-journée à caler le drum, puis caler la basse dessus.
- Speaker #0
T'as joué de la batterie toi en studio ou vraiment vous avez tout programmé ?
- Speaker #2
On a tout programmé. Ah ouais d'accord. Là on a un troisième morceau qui sortira à l'automne, sur lequel on a changé de studio, on a changé de méthode, et à ce moment-là on a fait un enregistrement plus live, où on jouait tous les trois en même temps. Ensuite on a fait un re-re pour les voix. Mais donc sur le troisième morceau t'entendras du vrai drum avec la bass qui jouait en même temps sur l'enregistrement. Mais pour les deux premiers morceaux, c'est des samples de vraies batteries, mais qui ont été toutes programmées dans le logiciel en mode MIDI.
- Speaker #0
Pas un peu frustrant pour toi de faire ça ?
- Speaker #2
C'était un choix stratégique qu'on a fait sur le premier morceau. On avait le goût d'essayer de faire un drum plus électronique parce qu'on voulait diriger le morceau... En fait, on voulait diriger le groupe vers un genre de pop électro. Donc on s'est dit, tiens, on va essayer un drum électronique puis on va voir comment ça ressort à la fin.
- Speaker #1
Je ne vais pas parler pour toi, mais tu avais l'air d'aimer ça aussi. C'est une nouvelle machine. Oh non, mais c'est une nouvelle machine. Il était super motivé, il a essayé de la prendre. Ça a quand même été un cool défi, la première chanson, de le faire avec le drum et les trucs.
- Speaker #2
La première chanson, la première journée, il est arrivé avec un violon TD, je ne sais plus quoi. Je ne sais plus. En tout cas, les vieux séquenceurs, les trucs qui s'allument les uns après les autres. Puis tu te dis, OK, celui-là, je veux que ce soit un boom. Celui-là, je veux que ce soit un tap. Celui-là, je veux qu'il y ait un... On avait essayé avec une drum machine, la toute première journée. Finalement, on a changé de stratégie. C'était plus... J'ai joué live sur cette machine-là pour faire les boom-chacks. Et puis ensuite, on les a recalés avec un quantize. Mais oui, en fait, c'était parce qu'on pouvait gagner du temps aussi. Je pense que la première journée, quand on est arrivé pour le premier morceau, on s'est dit qu'on allait gagner du temps à faire ça. Plutôt que d'installer une batterie, d'installer des micros, de faire des prises.
- Speaker #0
De retriguer ensuite, si vous vouliez, un son électro. Peut-être aussi ça allait prendre du temps.
- Speaker #2
Ouais c'est ça. Et puis en tant que j'avais jamais joué du drum en studio, donc peut-être aussi le côté stress, le côté... On voulait s'épargner je pense ce côté stress là.
- Speaker #3
Les démos sont faites avec un drum très Ableton, tu sais, les drums de base du programme. Puis avec le son électro que ça amenait, on savait un peu que c'était déjà un son qui nous intéressait, avec des drums électro. Je pense qu'on a peut-être continué vers ça aussi, on savait... Ça nous a donné une idée du son qu'on voulait un peu, donc avec les drums électroniques on allait chercher mais... un meilleur niveau finalement avec les samples. Oui,
- Speaker #0
parce que vous avez...
- Speaker #2
Ouais, on se cherchait un peu à ce moment-là. On cherchait le son, on a essayé des choses.
- Speaker #0
Vous avez pas décidé de garder les sons de drums que toi t'avais utilisés sur Ableton ?
- Speaker #3
Euh non, on est reparti vraiment à zéro là avec le... On l'a amené le démo en référence, mais on est reparti à zéro après vraiment pour aller chercher les sons de qualité là.
- Speaker #2
Il avait déjà des sons de qualité dans sa base de données. Dans sa base de données, il avait enregistré plusieurs batteries pour plusieurs projets, puis il est allé chercher, ok, tel kick. tel kick sonne bien pour votre morceau tel snare sonne bien pour votre morceau tel hi-hat et donc on a fait du tri dans tout ce qu'il avait déjà préenregistré sur des drums de qualité donc on est parti avec ces sons là.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #3
Nous on a vraiment les sons de Basse et Bolton donc on ça marche. Je s'appelle travail pour un démo mais en arrivant en studio l'idée de Basse c'est d'aller chercher un niveau supérieur donc c'est sûr qu'on s'est pas posé de questions, on a pris les sons directement au studio.
- Speaker #0
Et du coup après pour les autres instruments donc la basse et les claviers vous avez fait la même... Vous avez fait le même principe, vous êtes reparti sur quelque chose de complètement nouveau. Au niveau des sons, je parle.
- Speaker #3
Oui, non, il y a certains sons qu'on a gardés. Certains sons qu'on a gardés, certains sons... C'est sûr que le studio a une super banque de sons. Donc on est allé jouer là-dedans. Mais au bout du compte, c'est sûr qu'avec les démos, il y avait des choses qu'on aimait déjà. Donc on est allé rechercher les sons qu'on avait pris. Nous, on joue avec... On a les sons de Ableton, mais on a les sons de Serum aussi. Donc on a des sons quand même intéressants de notre côté.
- Speaker #1
Mais c'est toujours en studio, ça a toujours été pour nous un challenge quand même de choisir les bons sons de synth. Puis effectivement, c'est comme si au studio où on allait, il y avait tellement, tellement de choix. Puis on a passé quand même, pour les deux chansons qu'on a enregistrées à ce premier studio-là, on a passé quand même un temps considérable à choisir chacun des sons pour essayer, comme des morceaux de casse-tête qu'on voulait mettre ensemble. Puis des fois, on... On n'avait pas l'air à avoir une idée. Moi, j'aime beaucoup les sons très 80's. Les gars, parfois, plus... On n'avait pas toujours les mêmes goûts. Mais quand on en trouvait un sur lequel on s'entendait tous, j'en ai été au champ.
- Speaker #3
On essayait, on se regardait s'il y avait un des trois, un des quatre, parce qu'on travaillait avec un réalisateur. Des quatre, on n'en aimait pas, on passait au suivant. On a vraiment défilé la liste de plug-ins qu'il y avait dans le studio. On a passé au travers, je pense, toutes les plug-ins.
- Speaker #2
En fait, ce qui a un petit peu posé problème, je te dirais, pour ces deux premiers morceaux, c'est que, comme je te disais au début de l'interview, on a enregistré dans un studio qui était très habitué à enregistrer des bands rock. Et donc, eux, d'habitude, c'est basse, batterie, guitare, etc. Donc là. Je pense que le réalisateur avec lequel on a travaillé, c'était probablement la première fois qu'il travaillait avec un drum électronique. Et c'était probablement une des premières fois qu'il travaillait avec des synths.
- Speaker #0
Ah oui, d'accord.
- Speaker #2
Donc, on a appris ensemble à trouver des techniques qui ont évolué et qui sont améliorées avec le deuxième morceau aussi. Mais on a eu une courbe de progression en même temps que le gars avec qui on travaillait, qui, comme je te dis, habituellement, était plus... Genre batterie, guitare, basse, chant, classique rock.
- Speaker #3
Ce qu'il faut dire, c'est que le projet, à la base, on s'était mis comme défi de composer sans guitare. Vraiment, que tout l'instrumental harmonique, si on veut, soit basse et synthé. Donc c'est sûr qu'en arrivant en studio, d'essayer d'aller chercher un son large, mais en prenant pas de guitare, en prenant pas vraiment d'autres instruments. Il fallait tout faire avec les synthés et la basse.
- Speaker #0
Et du coup, avant ça, vous aviez répété en mode live ou vous avez vraiment travaillé chez vous en home studio tous les morceaux et après vous êtes arrivés en studio pour les poser sur disque ? Dans le fond,
- Speaker #1
on essaye de se voir à peu près deux fois par semaine. Pendant plusieurs mois, on se voyait le lundi chez PO, on travaillait les démos. Donc, on était plus en mode composition, écriture, tester les trucs avec tout le travail que faisait PO en avant. On se rencontrait dans un local de répétition aussi avec le drum de Yann. On pouvait vraiment jouer live et pratiquer live. On faisait un peu les deux en parallèle. On ajustait notre horaire aussi en fonction de ce qu'on avait. On a fait notre premier show live en février. À ce moment-là, on a travaillé vraiment plus au local de répétition. Mais on faisait un peu les deux en même temps.
- Speaker #0
Vous n'avez pas que deux morceaux. Vous faites des lives. Vous avez un répertoire complet.
- Speaker #2
Ouais, on a un répertoire de quoi ? Je crois 6 ou 7 morceaux originaux et 2 covers maintenant, 2 reprises. Mais on continue d'essayer de l'étoffer. Notre but avant la fin de l'année, c'est d'arriver à une heure de concert pour être capable de booker des premières parties un peu solides ou des concerts. Je veux dire, à partir d'une heure, ça commence à être pertinent. On a maintenant un répertoire de 6, 7 chansons originales et 2 reprises. On continue de l'étoffer et pour l'instant, effectivement, il n'y a que deux morceaux qui sont sortis officiellement. Mais ça, ça faisait partie de la stratégie aussi de sortir des morceaux petit à petit pour bâtir une communauté.
- Speaker #0
On en reparlera de ça. Comment vous faites du coup votre jonction entre le live et le studio ? Parce que votre musique est vachement produite. Comme tu dis, vous avez des claviers, vous n'êtes que trois. Il n'y a pas de joueurs de clavier sur scène. Comment est-ce que vous voyez cette dualité entre ce que vous avez enregistré en studio, ce que vous faites en live et comment ? Aujourd'hui, c'est différent. Comment peut-être vous essayez d'y faire se rapprocher le plus possible ?
- Speaker #2
La baguette magique du PO.
- Speaker #3
Ouais, en fait, ce qu'on fait, c'est que, comme je compose chez moi avec les claviers, à la base, les démos, c'est assez complexe au Télectronique. Moi, ce que je fais, c'est que je prends des samples, je sors tout ce qu'on ne peut pas jouer nous-mêmes, finalement. Surtout là, présentement, on n'a pas de clavier RIS, ça fait que c'est assez complexe. Mais on sort les tracks, j'envoie ça à Yann qui, lui, le joue avec un SPD-6. Nous, on a un système d'in-ear qu'on entend, on a le clic et les tracks. Donc, on envoie ça en arrière, puis on joue ce qu'on peut autour des tracks.
- Speaker #1
Mais ultimement, on aimerait bien avoir une personne au clavier en live avec nous. C'est sûr qu'avoir quelqu'un qui pourrait jouer le clavier live, ce serait... Ce serait vraiment notre idéal. Ne serait-ce que côté expérience scénique ou scénographique, avoir quelque chose de plus visuellement intéressant qu'entendre un solo de tilt alors qu'on est là tous les trois à danser un peu. On essaye de combler avec notre petit trolley, mais c'est sûr qu'en ce moment, c'est peut-être cette partie-là, bien humblement, qui manque un petit peu à notre expérience live.
- Speaker #2
Depuis le début du projet, on cherche quelqu'un pour nous amener au niveau supérieur des claviers du côté MAO électronique. C'est juste qu'on n'a pas trouvé la bonne personne. On avait trouvé une personne qui flittait puis qui finalement n'a pas pu rester à Montréal. Donc on a du mal à trouver des bons clavieristes ou des gens qui travaillent un peu dans l'électro mais qui veuillent faire de la pop électro. Pour l'instant, on n'arrive pas à trouver la bonne personne. PO a énormément progressé depuis deux ans qu'ils travaillent là-dessus. Et... Pour l'instant, c'est notre assise de ce côté-là. Puis comme il disait, quand il compose, il fait des démos. Par exemple, on sort du studio, on a isolé les tracks de clavier qui avaient été faites et je les lance avec le pad quand c'est sur scène. Pour l'instant, c'est ça. Il n'y a pas tellement de réarrangements live. On essaye de coller quand même assez proche du morceau studio, ce qui pourra évoluer dans le futur. Mais pour l'instant, on est quand même assez proche du morceau studio.
- Speaker #1
Oui, il y a certaines pièces qu'on rallonge quand même. On va rallonger un bridge ou on va rallonger une fin pour essayer de donner encore plus d'énergie ou de build-up en live versus des versions studio qu'on essaie de faire les plus courtes possibles. On a appris ça dans notre expérience avec les radios et les personnes qui nous aident avec le pistage et la promotion radio. On essaie de garder nos tracks vraiment très courts pour la radio, mais on essaie de s'amuser un peu plus en les faisant un peu plus longs. Ça, c'est un type d'adaptation qu'on fait.
- Speaker #0
Ça marche. Aspect pour mon technique en live, du coup, Il n'y a pas d'ableton sur scène, c'est directement des fichiers WAV lancés qui sont au tempo et vous jouez au clic.
- Speaker #2
On s'est arrangé un rack en arrière de nous avec une carte son XR18. On a tous la même. Ouais, je l'avais vue sur une de tes stories, je crois. Donc, on s'est arrangé avec une XR18, on rentre dans l'XR18, ce qui permet qu'on est tous dans nos in-ear. On n'a pas la batterie, mais on a la basse et on a les claviers et on a le clic et on a les voix. Et comme ça, on se répartit tous avec notre XR18, qu'est-ce qu'on veut dans nos in-ear. Et on est tous les trois en in-ear, en répète et sur scène, avec le clic pour que les tracks soient millimétrés.
- Speaker #0
Vous avez tous le clic dans l'oreille ?
- Speaker #2
Marie, je ne le prends pas, mais on a le choix de le prendre ou pas le prendre. Chacun reprend ce qu'il veut. Moi, je l'ai.
- Speaker #0
Moi, je vois la tête de Marie, ce qui fait non, non, moi, je n'ai pas l'air.
- Speaker #2
Non, ça ne l'intéresse pas. En même temps, on n'en a pas besoin avec les palais.
- Speaker #0
Toi qui es bassiste, PO, parce que moi je suis bassiste aussi, comme Yann aussi, on est tous bassistes. En fait, j'interviewe des gens qui sont bassistes. C'est marrant, tout le monde fait de la pâte.
- Speaker #2
Moi, c'est ça. Je suis juste des bassistes. C'est vrai en plus.
- Speaker #0
C'est un bon nombre de temps de ma part, mais tout le monde est bassiste. Tu as quoi un petit peu comme matériel, parce que tu as un son qui est quand même assez typé ?
- Speaker #3
Présentement, je joue vraiment en DI. J'ai décidé de laisser l'ampli au local parce que c'était beaucoup. travail physique finalement. J'ai une DI, un préamp Ampeg SGT DI. Je ne sais pas si tu connais. On joue avec ça, avec quelques pédales, une compression et un petit overdrive que je mets juste pour dire pour mettre un peu de chaleur.
- Speaker #1
C'est bien que la base, ça a vraiment un son fictif.
- Speaker #3
C'est ta bête. C'est mon son, mon son. Ça fait longtemps que je travaille là-dessus. On cherche des sons, on s'amuse, j'achète des pédales sans arrêt. On est sur Marketplace tout le temps, on échange des trucs. J'ai trouvé un son que j'aime bien. J'ai une Jazz Bass aussi de Fender qui fait que ça a un son un peu plus agressif, un peu dans les high. Tout mixé ensemble.
- Speaker #0
C'est ton son.
- Speaker #3
C'est mon son.
- Speaker #0
moi j'aime bien bon bah c'est cool, j'aimerais bien qu'on aborde un sujet que je voulais aborder avec vous c'est Yann m'a contacté je sais plus c'était peut-être au début du groupe peut-être au mois de février t'as dû me contacter,
- Speaker #2
je sais plus je pense qu'on avait sorti notre premier morceau au février comme ça,
- Speaker #0
c'était juste avant je crois que tu m'avais contacté et du coup je vous ai ajouté sur Facebook et en fait je vois passer des choses assez régulièrement je vois des photos, je vois des stories c'est J'ai l'impression de faire partie du groupe alors que je n'en fais absolument pas partie parce que je vois toujours des trucs. Et je trouve que vous avez un aspect marketing qui est vachement bien ficelé. Et on sent que vous abordez vraiment votre groupe comme un produit. Ce n'est pas trois copains qui vont répéter et qui font un concert une fois de temps en temps. On sent qu'il y a une volonté de percer, je ne sais pas si c'est le mot, mais il y a une volonté de faire quelque chose de propre, de beau. et de mettre toutes les chances de vos côtés. Et j'aimerais bien que vous me parliez un petit peu de cet aspect-là, en fait. On sent que c'est réfléchi.
- Speaker #2
C'est cool, merci. C'est un beau compliment.
- Speaker #1
C'est un beau compliment parce que c'est pas facile. C'est la partie faire de la musique, c'est la partie plus facile. Après ça, promouvoir le groupe ou se créer une identité visuelle ou numérique, ça, c'est la partie qui nous vient moins naturellement. Fait qu'on essaye d'apprendre aussi en même temps. Mais de nos jours, c'est nécessaire. Tu peux plus juste faire de la musique puis te foutre complètement des réseaux sociaux. Ça vient au-dessus ensemble. On n'a pas le choix d'apprendre aussi de ce côté-là.
- Speaker #2
Non, moi, d'un point de vue personnel, je n'utilisais pas Instagram avant d'être avec Grenade et j'ai appris à utiliser Instagram comme un boomer. Et j'apprends encore à utiliser Instagram. Puis effectivement, on est tous les trois des gens qui ne sommes pas des adeptes, des gros adeptes de réseaux sociaux. Donc on essaye d'y aller avec parcimonie, mais avec du contenu de qualité. Puis en fait, regarde, comme on disait, ça fait un an et demi qu'on a rencontré Maryse, alors que ça fait juste même pas six mois qu'on a sorti notre premier morceau. Pendant la première année, on a appris à se connaître, on a appris à créer un petit peu cette image de groupe qu'on voulait donner.
- Speaker #1
Oui, notre bulle, notre identité, qui on est tous les trois ensemble.
- Speaker #2
Et comment on voulait le vendre.
- Speaker #3
C'est important, c'est ça. Dès le départ, c'était important, je pense, qu'on voulait avoir une image. Avant de mettre quelque chose sur Instagram, on se consulte, on se parle, on se demande si c'est correct. On réfléchit justement pour qu'on ait une image qui reste un peu la même, qu'on ait un brand, si on veut. Oui, oui, oui. C'était assez important. Oui.
- Speaker #1
Puis on a un peu aussi derrière la cravate l'expérience de nos emplois. On a tous les trois des emplois qui n'ont rien à voir avec la musique. Moi, j'ai travaillé en entreprise privée beaucoup, donc c'est sûr qu'avec nos expériences professionnelles qu'on avait derrière, puis vous, vos expériences de band que vous aviez eues auparavant, je pense qu'on savait un petit peu où on voulait s'en aller. Même si ce n'est pas facile pour nous de faire cette stratégie-là, On sait que c'est nécessaire de le faire, on sait que c'est nécessaire de mettre l'énergie. Donc, ça fait partie de ce qu'on est en train d'apprendre.
- Speaker #3
On a vraiment voulu l'aborder, l'aborder le gros, je pense, d'un point de vue professionnel. D'emblée, arriver avec quelque chose qui était plus, comme tu dis, un produit qu'on pouvait vendre, quelque chose qui était prêt, qui était complet, plus que dans des anciens groupes où on laissait ça aller un peu et on prenait ça moins au sérieux. Dès le départ, on s'est dit, on essaie d'arriver avec quelque chose de ficelé, finalement.
- Speaker #1
Voir comme une petite entreprise. C'est vraiment prendre des décisions ensemble comme une petite entreprise. Quand on a le temps de choisir les personnes avec qui on veut travailler, on rencontre plusieurs personnes, on se fait notre idée des petits meetings, on se fait des rencontres administratives aussi, des passions assez régulières. C'est peut-être une fois aussi bon. On fait des longues listes de tout doux, des trucs qui n'ont vraiment rien à voir avec la musique, mais qui sont complémentaires, disons, au développement du band. On essaie d'être assez... Il y a la sphère fun, et on essaye d'avoir la sphère sérieuse aussi, de mettre vraiment l'énergie et le temps à part.
- Speaker #0
Je vais mettre les pieds dans le plat, mais j'ai l'impression que tout le monde participe à ça ?
- Speaker #2
On est tous les mois très engagés dans la partie administrative, organisationnelle. On se donne des responsabilités, sans dire qu'on délaisse la responsabilité. Par exemple, Maryse a la responsabilité des réseaux sociaux, mais on est là pour l'aider. C'est juste que c'est elle qui souvent prend la main pour nous dire Yo les gars, ça fait trois semaines qu'on n'a pas posté quelque chose, il faut qu'on fasse un post. Puis là, on essaye de brainstorm, genre Ok, qu'est-ce qu'on pourrait faire, tel ou tel événement ? Mais tu vois, on se donne chacun des responsabilités pour dire que tel sujet va être traité ou au moins qu'il ne va pas être oublié parce que quelqu'un a pris la responsabilité de s'en occuper. Et oui, on est organisé comme une petite entreprise finalement et tout le monde met la main à la pâte.
- Speaker #0
Vous avez une volonté de professionnalisation ? Je ne sais pas comment ça marche chez vous au Québec.
- Speaker #1
Je pense que oui.
- Speaker #2
Oui, côté rêve de musicien, on aimerait ça, c'est sûr. Après, la réalité va faire que ça va fonctionner ou pas. PO vient de se prendre depuis vendredi, une année sabbatique complète. pour s'occuper du groupe. Moi, je suis passé depuis six mois maintenant à quatre jours semaine pour avoir un peu plus de temps perso aussi à consacrer au projet. Maryse, elle a l'énergie de trois personnes de base dans sa vie. Donc, on est très, très, très investis. Et puis, s'il y a un moment, il y a quelque chose qui doit fonctionner, je pense qu'on se donnera une chance.
- Speaker #3
On aborde, même si on n'est pas professionnel pour l'instant, on aborde le projet comme un groupe professionnel. Je pense qu'on a une éthique de travail qui est très pro finalement. Même si le groupe ne le veut pas au niveau professionnel, on le pousse quand même à ce niveau-là. Au moins, on peut se dire que si on ne se professionnalise pas, au moins, on va avoir donné tout ce qu'on a. Oui,
- Speaker #1
on essaie vraiment de le faire au mieux possible, malgré que non, tu sais, oui, je pense que c'est difficile partout, mais oui, au Québec, le marché est plutôt petit, c'est pas facile de vivre de sa musique au Québec quand même, fait qu'on n'a pas non plus, tu sais, on a plus l'ambition de se rendre là, bien sûr, c'est vraiment notre objectif, puis on va tout donner pour faire de la musique nos carrières, mais... En même temps, on sait que ça prend du temps, ça prend beaucoup de travail, ça fait qu'on n'a pas non plus l'ambition de dire ça va se passer demain On va mettre l'énergie et le temps qu'il faudra pour essayer d'aller chercher le plus de shows live possibles et de continuer à au moins autofinancer ce qu'on fait et les sous qu'on met dans la production de notre musique. Si on est capable au moins de rembourser ça, c'est déjà bon.
- Speaker #0
Je reviens un petit peu sur l'aspect justement du développement de groupe comme une entreprise. On sent, comme je disais, tout ce que vous sortez sur les réseaux, c'est propre. Là, vous avez sorti l'EP, le dernier, c'est Porcelaine, c'est ça ? Vous avez fait une séance photo avec un photographe, je pense. Comment vous avez réfléchi à ça et justement, quels moyens vous mettez ? Parce qu'on sent qu'il y a... Enfin, vous êtes allé en studio, vous ne l'avez pas fait vous-même. Vous avez fait, je pense, appel à un photographe. Ce ne sont pas des photos que vous avez prises n'importe comment. Il y a une détenue de scène qui a été décidée, donc vous avez réfléchi à ça. Comment vous abordez tout ça ?
- Speaker #2
Dans nos discussions administratives et créatives, disons, on se dit, OK, comment on veut fonctionner ? Par exemple, le premier morceau, on a fait affaire avec... Enfin, on a fait affaire. Premier morceau, on a fait séance photo avec des amis. Deuxième morceau, Maryse a dit, moi, je connais une fille qui prend des photos de manière professionnelle, on pourrait la contacter, essayer. En fait, on essaye des choses. Le premier morceau, c'est, tiens, on va essayer ce studio. OK, c'est cool, ça correspond à notre besoin ou pas. Donc on a fait le deuxième morceau. Ensuite, on a essayé de faire avec des amis pour les photos. Ensuite, on a essayé de faire affaire avec une photographe professionnelle. On définit des budgets sur lesquels on veut fonctionner. Budget d'enregistrement, budget de photos, budget de promotion, etc. On se dit à quel moment est-ce qu'on va essayer de se rembourser là-dessus parce qu'on ne veut pas être trop déficitaire non plus. Mais en même temps, c'est aussi l'avantage de faire un groupe quand tu as la trentaine passée. C'est que... On a d'autres jobs que la musique qui nous permettent de financer notre passion aujourd'hui. Ensuite, comme disait Maryse tout à l'heure, le but, c'est qu'à un moment, ce qu'on fait dans la musique vienne aussi s'autofinancer, voire nous rapporter un peu plus pour qu'on puisse investir le surplus dans le projet.
- Speaker #0
Aujourd'hui, c'est tout financé en fonds propres ?
- Speaker #2
Pour l'instant, oui, on récupère une partie de nos fonds, mais on a investi pas mal.
- Speaker #1
J'allais te toucher, je te rajouterais un peu sur un point que tu as abordé. Je pense qu'à la base, pour tous ces besoins-là, une fois qu'on a déterminé nos besoins, bon, on a besoin d'une photo, on a besoin de tel truc, on a besoin de contenu vidéo, par exemple, on sollicite beaucoup nos proches quand même, puis notre réseau, puis les gens qu'on connaît. C'est aussi le plaisir d'être un groupe. On est trois, on a chacun au réseau, chacun plein de gens qu'on connaît avec des talents extraordinaires. Puis à chaque fois qu'on a un nouveau besoin, on se dit OK, on connaît-tu quelqu'un qui peut nous aider ? Peut-être cette personne-là va nous charger un petit frais. La photographe qu'on a payée récemment, c'est sûr que c'était quelqu'un que moi je connaissais d'un... On ne peut pas payer bien pour ces services, mais c'est cool de travailler avec des gens qu'on connaît, qui nous connaissent, qui s'investissent aussi dans notre projet parce qu'ils nous connaissent encore mieux que n'importe quel fournisseur de services qu'on ne connaît pas. C'est sûr que vraiment solliciter notre réseau autour de nous et solliciter les talents des gens qu'on connaît, ça nous rapporte beaucoup à date. C'est ça. Oui.
- Speaker #3
Il y a un côté production aussi dans les chansons. On a eu la chance de coproduire aussi les chansons avec les studios où on travaillait. Ça a aidé beaucoup. Autant financièrement, ça aide à payer. Autant financièrement que pour l'expérience, si nous, on voulait aller chercher, c'est quelqu'un qui connaît le milieu plus que nous, quelqu'un qui peut nous donner un niveau aux chansons. À chaque fois qu'on allait en studio, le but, c'était d'aller chercher ça, d'avoir les coproducteurs. Ça, c'était génial.
- Speaker #0
C'est-à-dire qu'au niveau du... Co-production, ça veut dire qu'au niveau du coût du studio, c'est partagé entre un coût réel et puis des revenus sur royalty, chose comme ça ?
- Speaker #3
Exact.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Ça fonctionne comment si c'est pas un discret ?
- Speaker #3
Ben en fait, généralement, de ce qu'on veut à date, non. Non, non, c'est bon, je dis ça parce que là, on a fait trois chansons, fait qu'on n'a pas une expérience de plusieurs années, mais en général, ce qu'ils font, c'est que le studio, ça investisse de leur temps, donc ils nous chargent pas certains temps de studio. Ça coûte moins cher à la base. Et ils nous demandent un pourcentage sur les redevances des chansons.
- Speaker #0
Les redevances, ça fonctionne comment chez vous, là-bas ?
- Speaker #3
Ça, c'est quelque chose d'autre qu'on a découvert par nous-mêmes.
- Speaker #2
Mais on est pour de problèmes.
- Speaker #3
Les redevances, en fait, c'est que les chansons sont encodées. Et quand on les envoie, il y a un organisme ici au Québec qui s'appelle Astoproc. Donc, eux, c'est un organisme qui gère les redevances, qui gère... Donc, quand nous, on envoie les chansons, disons, au radio, Les radios sont en lien avec la SOPROC. C'est eux qui vont payer à la SOPROC. Et la SOPROC redistribue les redevances aux artistes. Nous, on a chacun, on sait chacun enregistrer notre nom. Et on enregistre la chanson qui est encodée avec un code
- Speaker #1
ISBC. Chaque radio, chaque type de radio aussi, va donner, rendre à l'artiste un certain montant par diffusion de la chanson. Et ces montants-là vont varier en fonction du type de radio. Donc, radio communautaire, radio commerciale, radio satellite. qui est très, très importante pour l'industrie de la musique ici au Québec.
- Speaker #2
En Amérique du Nord, de manière générale, Radio Satellite, c'est ça qui paye le mieux. Et il y a une radio satellite américaine qui s'appelle Sirius XM. Et aujourd'hui, c'est elle qui nous rapporte le plus... Pas encore, mais ça va rentrer. À un moment, ça va rentrer. C'est celle qui rapporte le plus d'argent et qui nous permet de refinancer l'argent qu'on a investi dans les enregistrements, la promotion, etc. Puis de pouvoir investir dans le futur du projet.
- Speaker #0
D'accord, parce que c'est vrai que... On a parlé de tout ce qui était aspect communication sur les réseaux du produit, mais après, il y a la vente. Et du coup, une partie de vos revenus, vous, est assurée par les passages radio. Vous avez fait comment ? Vous avez démarché des radios ? Vous avez quelqu'un qui s'y connaît ?
- Speaker #1
On a plutôt fait affaire avec une compagnie de promotion radio. Donc, il y en a quelques-unes qui sont très actives. au Québec qui, en fait, vont représenter les artistes auprès des radios. Eux bénéficient de relations privilégiées avec les directeurs, les directeurs musicals. Et puis, ils envoient un communiqué de presse au moment du lancement de notre chanson à tout leur réseau de radio. Donc ça, c'est cool parce que nous, ça nous donne une crédibilité, une visibilité professionnelle via cette agence de promotion radio-là. Et ils offrent aussi des services de pizzage, donc on reçoit des rapports de façon régulière du nombre de passages qu'on a eu à telle ou telle radio. Ils vont vraiment essayer de pousser pour nous, ils vont essayer de comprendre pourquoi notre chanson a été diffusée ou pas, si une direction musicale l'a refusée, par exemple. Donc ça, c'est vraiment, vraiment cool d'avoir cette visibilité-là, puis ça nous sauve aussi beaucoup de temps. C'est difficile de démarcher auprès des radios, déjà parce qu'il y a vraiment beaucoup de radios, mais aussi quand tu n'es pas connu, quand tu commences tout juste, tu es nobody. Ils sont tellement salissants. ils reçoivent tellement de singles que ça peut être très difficile pour eux de faire le tri et de choisir. Alors, quand on passe par le réseau d'une agence de promo, on a la chance d'avoir au moins leur attention, leur écoute. Je ne sais pas si tu voulais rajouter quelque chose.
- Speaker #3
Non, bien oui. En fait, ce qui est pratique aussi, comme tu disais, c'est qu'ils font le retour. Fait que si une radio s'est arrivée, une radio commerciale nous a dit que la chanson était un peu trop longue. Donc, la compagnie de promotion nous a recontactés et nous a dit si c'était possible de refaire un édit. radio de 2 minutes 30 au lieu de 3 minutes. Nous, on a travaillé là-dessus, on a renvoyé. Eux, on refait le lien. On est capable d'avoir une réponse aussi. Savoir pourquoi, si tel réseau ne nous veut pas, on sait un peu pourquoi, généralement. Ça peut nous aider aussi dans le futur.
- Speaker #0
Comment vous êtes rentré dans ce catalogue de diffusion ? C'est en payant ? C'est ça.
- Speaker #1
Oui, ça coûte un peu. Mais c'est pas juste ça. On a identifié avec qui nous, on voyait travailler, ces agences-là. Et on les a contactées en envoyant notre premier morceau, Vendôme, en expliquant un petit peu qui on était, vraiment rapidement, on les a contactées par courriel. Et puis on a reçu des retours.
- Speaker #2
Puis on a fait des entrevues.
- Speaker #1
Parce qu'eux choisissent avec qui ils veulent travailler, bien sûr. Leur source de revenus, c'est leur contact avec les directeurs musicaux. Donc, comment ça leur a envoyé de la musique ? de moins bonne qualité, ces relations-là sont à risque. À ce moment-là, ils perdent leur business, finalement.
- Speaker #3
Il faut qu'ils croient aussi. Eux, ils vont vendre notre chanson, donc il faut qu'ils croient à la chanson. C'est pour ça qu'on a choisi une compagnie, une équipe de gens qui nous ressemblaient aussi. Avec les entrevues, ça nous a permis de jaser avec eux, de les voir. On a vraiment pu choisir une équipe qui sont géniales. C'est des gens de notre âge qui ont la même énergie un peu que nous. On sait qu'eux, d'aller vendre notre chanson, on sait qu'ils nous représentent bien parce qu'ils nous ressemblent un petit peu.
- Speaker #1
On a été chanceux parce qu'on a eu un choix à faire. On a eu plus qu'une agence qui aurait été intéressée à travailler avec nous. On est très joyeux de se reconnaître. Mais oui, on s'est vraiment posé la question avec qui on nous ressemble le plus finalement. Avec qui on se voit travailler sur le long terme.
- Speaker #0
C'est marrant parce que dans tous les groupes français que j'ai interviewés, il n'y en a aucun qui a eu cette démarche d'aller chercher des radios. Oui, c'est vrai. C'est quelque chose qui est un peu spécifique au Québec ?
- Speaker #2
Le marché n'est pas tout à fait le même. Le marché n'est pas tout à fait le même. Ici, je pense que ça se fait bien. Mais après, je ne sais pas. En France, peut-être que j'ai côtoyé surtout des groupes émergents, disons locaux. où en général tu fais ta sauce un petit peu plus un petit peu plus do it yourself là mais nous au québec comme disait ma riz au début de l'interview le marché est plus petit tu veux plus rapidement toucher plus de monde donc tu vas directement toucher les réseaux radio parce que c'est ça il y en a moins en france en france beaucoup plus de beaucoup plus de radio de radio régionale etc ici Ici, assez rapidement, tu vas toucher une dizaine de réseaux radios. Tu as touché beaucoup de monde déjà.
- Speaker #1
On joue un peu en France.
- Speaker #2
On joue un petit peu sur quelques radios communautaires.
- Speaker #1
Salutations à tous les grands de la Meuse.
- Speaker #2
Il y a une radio communautaire à Toulouse aussi. Mais oui, le marché français est plus gros. Si Jérôme, tu peux nous aider à percer en France.
- Speaker #0
Je sais, moi j'ai réussi déjà.
- Speaker #2
Non, on a... On check un petit peu nos écoutes sur les plateformes en ligne. On a, je te dirais, à peu près un tiers d'écoutes qui viennent de la France. On espère que ça va continuer comme ça, puisqu'à un moment, ça nous aidera à les percer aussi sur le marché français ou au moins francophone européen,
- Speaker #3
disons.
- Speaker #0
Vous avez quand même pas mal d'écoutes sur Spotify et tout. Je suis allé voir pour un groupe qui est... qui est très jeune. Enfin, je veux dire, vous n'avez pas non plus cinq ans d'existence. Vous avez commencé à sortir vos trucs au début d'année. Ouais.
- Speaker #2
Non, on est content de ça. On est content. C'est notamment la première Vendôme qui continue de vivre sa petite vie là, puis qui s'approche des 5000 écoutes en quoi ? Quatre,
- Speaker #3
cinq mois ? Ouais. On a une très bonne réponse.
- Speaker #2
On est content. On est très content de la réponse. Porcelaine fonctionne un petit peu moins bien, mais après, ça, c'est le jeu. Il y a des gens qui l'aiment mieux, d'autres qui l'aiment moins bien. Ça, c'est le jeu. Des fois, tu passes au bon moment, au mauvais moment.
- Speaker #0
C'est plus récent aussi.
- Speaker #1
Oui. On n'est pas stressé avec ça. C'est aussi... On sait que ça fait partie du processus. Il faut commencer quelque part. On essaie de ne pas tomber dans cette espèce de mood où on lance quelque chose, ça ne marche pas, on est déçu, ça nous démotive. On est toujours très positif par rapport à ça. Je pense qu'on... On le sait, tu sais, dans le fond, on lance notre musique un peu dans l'univers, puis sa mère tend le, puis sinon, bien, c'est pas ça qui va nous arrêter non plus. Fait que je pense qu'on est assez aussi...
- Speaker #3
On est tout le temps à une chanson d'avance, donc ça, c'est drôle. Au moment où on a enregistré Vendôme, on était en studio, on était déjà en train de parler de la prochaine. Même chose pour Porcelaine, au moment où on l'a lancée, on était en studio pour la troisième qu'on va sortir à l'automne, donc on est déjà comme plus vraiment là. Donc, L1C, on est déjà ailleurs, on a changé de son un peu, on essaie des trucs. Donc, à fonction, ça fonctionne pas, c'est plaisant, mais on est déjà ailleurs, donc on comprend plus, ça marche moins, ben gars, ça sera la prochaine, puis c'est pas grave.
- Speaker #2
Puis ça faisait partie de la stratégie de départ du groupe. Au tout début avec PO, quand on a commencé à discuter du projet, à le mettre en place, on s'était dit que toutes les erreurs qu'on a faites avec les projets précédents, on ne veut pas les reproduire. Notamment d'essayer de sortir des albums ou des EP trop rapidement, qui finalement vont se perdre dans l'univers musical et que finalement personne ne va les écouter parce qu'aujourd'hui personne n'écoute un album au complet d'un artiste qu'il ne connaît pas. Donc on s'est dit ok, nous on veut fonctionner par single, on va envoyer un premier single, on va voir la réponse en fonction de la réponse. On va réfléchir à quelle direction est-ce qu'on veut prendre. Et donc, on fonctionne comme ça avec, de temps en temps, des singles qui nous permettent de tâter un petit peu le marché et de voir la réponse et de se positionner tout doucement sans se brûler parce que ça coûte cher de produire de la musique. Donc, si tu commences à produire un album au complet et que finalement, c'est un flop, stratégiquement, t'as pas pris la bonne décision. Donc, on est un peu là-dedans. à tâter le marché tout doucement pour voir, OK, où est-ce qu'on a de la réponse, où est-ce qu'on peut se positionner et que les gens nous suivent là-dedans.
- Speaker #3
Puis on se cherche aussi un peu, tu sais, le groupe est très récent, on s'amuse. Puis comme on avait dit au début, on vient tout d'un milieu plus rock. Là, on a essayé quelque chose de vraiment plus pop. On essaie un nouveau style pour nous aussi. Donc là, d'essayer, tu sais, si on se lance tout de suite dans un album, c'est que là, pour nous aussi, on peut peut-être se tromper. On peut peut-être se dire, on n'est pas allé à la bonne place, on n'est pas à l'aise avec ça. Donc là, une tonne à la fois, au moins, à chaque fois, on se dit Ah, si on a moins aimé ça, c'est peut-être moins la direction qu'on veut prendre pour nous aussi. Comme justement pour la dernière, on essaie d'aller un petit peu plus ras. On est allé rechercher des bases un peu plus... dans un genre un peu plus champ gauche, si on veut, tout en gardant notre fond pop, évidemment. Donc ça nous permet aussi de se diriger.
- Speaker #0
Toi, Maryse, t'as pas d'expérience de groupe avant celui-là ?
- Speaker #1
Non, j'ai pas d'expérience de groupe. Moi, j'ai fait beaucoup de spectacles pour enfants dans ma vie. J'ai une voix qui prête à ça. Une petite voix de princesse. Non, je n'ai jamais été dans un groupe. Je suis vraiment contente.
- Speaker #0
On se sent à l'aise quand même. J'ai vu quelques vidéos live que vous avez mis en story sur Instagram. On sent quand même que scéniquement, tu es présente. Tu n'es pas timide, je veux dire.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. J'ai beaucoup d'expérience de scène. D'accord.
- Speaker #0
C'est cool.
- Speaker #1
Mais, tu sais, c'est ça, je fais ça professionnellement.
- Speaker #2
C'est certainement beaucoup plus que nous deux confondus. Elle a fait dans le monde.
- Speaker #1
J'ai fait beaucoup, beaucoup de tournées avec des spectacles pour enfants qui étaient arrachés, qui fonctionnent très bien au Québec, je ne sais pas en France, mais en tout cas, dans tous les festivals, il y a une scène pour enfants. Donc, tu sais, j'ai eu vraiment la chance de faire les plus gros festivals du Québec sur les scènes pour enfants. C'est sûr que oui, je serais à l'aise sur une scène, malgré qu'en chanteur de solo, je n'ai jamais été intéressée à faire ça et je ne serais pas à l'aise. C'est aussi le fait d'être en groupe, d'être avec les gars. On essaie beaucoup d'interagir sur scène, d'être ensemble. C'est un peu un personnage quand même aussi. Je pense que c'est un classique pour les chanteuses d'avoir un peu un alter ego de scène. Je le ressens beaucoup en groupe avec les gars et ça m'aide à être vraiment à l'aise.
- Speaker #3
Maryse amène beaucoup le côté, justement, visuelle, juste les mouvements, la façon qu'elle se tient, la façon qu'elle va chercher le public, son expérience de spectacle pour enfants, qui c'est tout le temps des mouvements exagérés, tout le temps flamboyants, ça fait que ça amène quelque chose de vraiment le fun, que moi j'aurais pas nécessairement ou Yann.
- Speaker #2
J'aurais une matrice compliquée.
- Speaker #1
Richard,
- Speaker #3
je t'excuse ! C'est une expérience qui est super pertinente et super intéressante pour notre projet.
- Speaker #0
Vous avez d'autres choses que vous aviez faites à l'époque dans notre groupe, que c'était une erreur et que vous ne faites justement pas dans celui-là ?
- Speaker #3
Bien, on parlait des réseaux sociaux, de mettre ça de côté en se disant c'est pas important, on y va, on suit le vent et on s'en fout un peu bien ça c'est des choses qu'on savait qu'on voulait essayer, on s'est dit qu'est-ce qu'on pourrait faire pour arriver directement avec une image, avec un brand, avec quelque chose de bien fait, pour la musique aussi, justement au lieu d'essayer de composer un album directement. On s'est dit, on va essayer de faire une bonne chanson, on va aller en studio, ça va nous faire une carte de visite qu'on peut présenter directement. Dès le départ, on peut présenter une carte de visite qui sonne professionnelle, qui a déjà un niveau pour la radio.
- Speaker #2
Faire moins, mais plus qualitatif.
- Speaker #0
Vous n'avez pas de clip ?
- Speaker #2
Non, pas encore. Attends, juste pour revenir sur ta question d'avant, et aussi faire un maximum de show. Ça, c'est quelque chose qui, sur certains projets précédents, nous a manqué. le plus possible de scènes, le plus possible de concerts parce que déjà, un, ça te fait progresser et puis à un moment, aujourd'hui, je pense que dans le monde de la musique dans lequel on vit, c'est par les concerts que tu vas finir par améliorer ta fanbase, par la faire grossir et parce que c'est ton meilleur produit à vendre. Aujourd'hui, je pense que c'est ton live parce qu'on fait moins, je veux dire, tu sais, tu vends plus de disques sur les plateformes d'écoute, c'est pas là que tu vas faire de l'argent. faire le plus possible de scènes. Ça aussi, c'est quelque chose sur d'autres projets où on ne faisait pas assez de scènes parce qu'on se disait Ouais, mais regarde, on a déjà fait un concert il y a un mois, les gens ne vont pas venir si on refait un concert. Oui, mais non, parce que tu vas toucher d'autres gens, parce que même si tu joues devant dix personnes, il faut que tu donnes un bon show, puis qu'eux, ils vont éventuellement te suivre, et puis au fur et à mesure, tu fais grossir les gens qui te suivent, et puis ça, ça fait progresser.
- Speaker #1
On essaye aussi de ne pas... Par rapport à la scène, on essayait de se dire au début, on essayait de jamais se dire on n'est pas prêts Des fois, tu te dis on n'est pas prêts On essaye de ne pas attendre d'être prêts. Notre premier show, on aurait pu attendre de trouver un clavieriste, mais ça fait tellement longtemps qu'on en cherche un et qu'on n'en trouve pas, qu'on s'est dit c'est-tu idéal de jouer avec des playbacks en arrière ? Non, mais est-ce que ça va nous empêcher de faire nos premiers shows ? Non plus. On n'attend pas d'être prêts, on n'attend pas d'être parfaits. On travaille fort, mais on ne prend pas. toutes les opportunités possibles de jouer parce que c'est comme ça qu'on apprend aussi.
- Speaker #2
Puis là, on l'a senti, je veux dire, notre premier concert, on l'a fait en février, on est en juin, on en a fait quoi, six ? On voit la courbe de progression déjà. Donc on se dit qu'il faut qu'on continue. À l'automne, on va reprendre. On va essayer d'en faire encore cinq ou six avant la fin de l'année. Parce qu'en 2025, comme ça, on saura que notre produit de grenade sur scène, c'est quelque chose qu'on peut vendre parce que c'est solide, parce que c'est travaillé, parce qu'on a progressé là-dessus. Et pour revenir sur ta question suivante sur le clip, non, pour l'instant, on trouvait stratégiquement que ce n'était pas un bon investissement que de faire un clip parce qu'on ne s'y connaît pas bien en vidéo. On a demandé à quelques amis, on va essayer pour... On est en train de mettre ça en place pour le troisième morceau.
- Speaker #1
Peut-être pas un clip, mais du contenu vidéo.
- Speaker #2
Juste pour les réseaux sociaux.
- Speaker #1
En fait, un clip, maintenant, c'est moins...
- Speaker #2
Regardé.
- Speaker #1
C'est moins regardé, c'est moins important d'avoir un clip avec une histoire, vraiment, du début à la fin, pour le trois minutes de chanson. Mais on est conscient que c'est quelque chose qui nous manque probablement, ou du moins, c'est quelque chose qu'on voudrait essayer pour le prochain lancement. C'est d'avoir vraiment du contenu vidéo pour les réseaux sociaux,
- Speaker #3
au moins.
- Speaker #0
Voilà, c'est sur Porcelaine où vous êtes habillés en... pyjama un peu là. J'aurais bien vu un clip un peu nébuleux comme ça.
- Speaker #1
Ouais,
- Speaker #2
c'est vrai. Mais après, pour l'investissement de temps, d'argent, d'énergie, ça prend énormément d'énergie. On a choisi... On était dans une période où, quand on a fait les photos, en même temps, il y avait la chanson d'avant qui avait été lancée, il fallait que celle-là soit lancée. Il fallait en même temps... Dans une période où on avait beaucoup de concerts, il fallait qu'on travaille notre live. Toute l'énergie que ça prenait, comme je le disais tout à l'heure, on a choisi de faire moins, mais plus qualitatif. Parce que ça prend énormément de temps, d'énergie. Stratégiquement, on préférait faire moins de choses, mais plus qualitatives.
- Speaker #0
Je comprends, ça se tient. Vous avez prévu de faire une petite vidéo de live un peu aussi ? Parce que du coup, on voit ce que ça donne en live sur des vidéos Instagram. Donc c'est vrai qu'il n'y a pas de gros sons, il n'y a pas de...
- Speaker #1
On a fait deux captations. Nos deux derniers concerts ont été filmés. par des gens. Une première vidéo est très cool. C'est faite avec un vieux camcorder des années 90. Ça, c'est vraiment cool. Après, une fois qu'on a la vidéo, c'est juste le temps de faire quelque chose avec.
- Speaker #2
Ça ne fait pas plus que qu'on n'a pas fait de montage encore.
- Speaker #1
Notre deuxième show au Festival Exterior.
- Speaker #2
Le dernier a été filmé aussi. On n'a juste pas récupéré les vidéos encore. On n'a pas récupéré les vidéos et les enregistrements du son.
- Speaker #1
Mais oui, on va s'amuser avec, mais encore une fois, on n'est pas prêté de les sortir. On n'est pas en mode Ah, ok, on vient d'avoir la vidéo, il faut la sortir demain. On essaie un petit peu de surface sur notre contenu, puis d'attendre un petit peu pour que le contenu soit de qualité. En attendant, on publie autre chose.
- Speaker #2
Puis là, notre été va être un peu plus relax en termes d'on va moins se voir parce qu'on va moins être ensemble, il y a les vacances, etc. Donc, je pense qu'on va en profiter pour préparer l'automne. À l'automne, quand on va vouloir démarcher des salles, on voudrait avoir ces vidéos qui sont montées. Donc, on va en profiter pour se faire des petits montages vidéos, des petits, genre un 5 minutes qui te fait un résumé du concert avec les meilleurs moments, etc. On va essayer de te faire des petits montages comme ça. Peut-être que des petits morceaux sortiront comme des reels sur Instagram. On va préparer ça pendant l'été pour relancer la machine en septembre.
- Speaker #0
Est-ce qu'on peut parler un petit peu de la musique au Québec ? On en avait un petit peu parlé à l'époque avec Alex Elliot, mais ça fait un... Ça fait au moins deux ou trois ans maintenant.
- Speaker #2
Qu'est-ce que tu veux savoir ?
- Speaker #0
Je ne sais pas. Tu disais, moi, dans mon imaginaire, tu vois, bon, moi, je suis en France. Quand je vais en France, la France, c'est une certaine étendue géographique. On se déplace un peu à droite, à gauche. Vous, c'est comment ? Est-ce que c'est... Vous disiez qu'il n'y avait pas forcément énormément de radio, énormément de... C'était assez restreint, en fin de compte. Donc, ça vous met dans quelle position au niveau de vos recherches de dates, au niveau de...
- Speaker #3
C'est un petit milieu. C'est un grand territoire, mais un petit milieu quand même. Donc, ça donne une particularité. Pour le territoire, pour les spectacles, ça amène une contrainte quand même. Parce que pour aller jouer, oui, il y a le Grand Montréal qui a beaucoup de places, beaucoup de petites villes. Mais si on veut aller vers les régions, c'est rapidement des 3, 4, 5, 6 heures de route. Donc, ça peut rendre le tout assez... la logistique un peu plus complexe.
- Speaker #1
Ben oui, c'est notre propre. Pour donner un exemple, notre première chanson, Vendôme, elle a joué beaucoup à la radio dans des régions qui étaient à plusieurs heures de Montréal. Puis pour nous, on se disait, comment on fait pour aller jouer là-bas ? Il y a un engouement, on joue à la radio là-bas, les gens nous entendent. Bon, on n'est pas connus encore, on ne fera pas venir les foules, mais quand même, ça nous tentait d'être présents là-bas. Mais là, on se disait, OK, tant qu'à remonter jusque dans le Nord, il faudrait s'organiser une tournée complètement pour rentrer dans notre budget, finalement. Fait qu'on l'a pas fait, mais oui, c'est un petit milieu, mais quand même, les gens consomment beaucoup la musique locale. Il y a beaucoup, beaucoup, on met quand même beaucoup de place à l'émergence. Il y a beaucoup de concours, beaucoup de festivals, vitrines, à peu près toutes les petites villes du Québec, dans toutes les régions, ont leur festival. On met beaucoup, beaucoup de l'avant à la musique émergente.
- Speaker #2
C'est véritable.
- Speaker #3
Parce que dans le francophone, le Québec, c'est une petite province, c'est une grande province, mais c'est un petit milieu comparé dans le Canada, comparé aux États-Unis. Puis les milieux anglophones consomment pratiquement pas de musique francophone. Donc, c'est vraiment un petit milieu serré dans le Québec. C'est pour ça que même le gouvernement met beaucoup d'incitatifs pour les radios. Peut-être pas assez, mais ils mettent des incitatifs pour amener de l'émergence. De moins en moins. De moins en moins.
- Speaker #1
Le marché anglophone au Canada est beaucoup plus difficile. Parce que là, t'es un artiste qui chante en anglais.
- Speaker #2
Encore plus au Québec. Parce que la région du Québec est en francophone. Ça aussi, on revient sur un autre point de décision stratégique du début du projet, c'est on va faire de la musique en français. On a grandi, je sais pas toi Maryse, mais avec PO, on a grandi avec de la musique rock anglo. Avec Alex Elliott, on faisait du rock anglo. Puis quand t'es dans la région du Québec et que tu fais de l'anglo, t'as beaucoup plus de mal à percer parce que... Tu as moins de subventions, tu as moins de diffusion. On voulait faire des choses en français, même si on était tous les trois d'accord pour se dire Ah, c'est pas toujours facile d'écrire en français C'est un défi, mais c'est le fun. Mais c'est le fun, on prend de plus en plus de plaisir à le faire. Mais ici, tu vas avoir plus de subventions et plus de visibilité. Et on s'en est rendu compte, je veux dire, notre première chanson a super bien marché, la deuxième a quand même bien marché aussi. Et il y a le style, mais il y a le fait que ce soit en français qui nous donne plus de visibilité. Et c'est marrant parce que, pour revenir à ta question initiale sur le monde de la musique au Québec, je pense que je disais à PO la semaine dernière, il disait c'est un petit milieu, et il a raison, parce qu'on commence, à force de progresser dans notre projet, on commence à faire des liens avec des gens qui connaissent beaucoup de monde. On se rend compte que... on a de moins en moins de personnes d'écart avec des personnes qui sont quand même grosses et qui marchent très très bien dans la musique au Québec. On s'en rapproche parce qu'on a des relations qui connaissent ces gens-là. En France, c'est plus éparpillé, c'est-à-dire que t'as plus de mal à connaître quelqu'un, je sais pas, moi qui va connaître quelqu'un qui travaille avec Chaka Pong, qui travaille avec Skip The Youth, qui travaille avec j'en sais rien, Yodelis, c'est plus éparpillé, puis c'est des gens qui sont plus haut placés. qu'au Québec, des fois, tu y vas un peu là pour notre troisième chanson, on y est allé un peu au culot de dire, tiens, il y a un studio à Montréal qui enregistre des groupes qui nous plaisent. On l'a contacté, le gars a dit, ok, j'aime bien votre style, je veux travailler votre son avec vous. Puis finalement, ce gars-là, il connaît des groupes au Québec et des artistes au Québec qui sont quand même très gros et qu'on vient d'aller voir la semaine dernière à Montréal au Festival des Francopholies qui jouait sur scène. Le milieu est plus petit, le milieu est plus accessible. Donc on essaye de se développer là-dedans avec plus de facilité, je pense, qu'en France.
- Speaker #0
Puis c'est peut-être aussi, vous faites de la musique qui est très cool aussi.
- Speaker #2
Oui, eux. En vrai. Peut-être.
- Speaker #0
Ils sont humbles, mais c'est vachement bien ce que vous faites aussi.
- Speaker #2
Merci, oui.
- Speaker #3
Mais c'est ça, c'est que le réseau, ça fait que comme la compagnie de promotion télé, on parlait d'entreprises de promotion radio, il n'y en a pas tant que ça qu'ils font. Puis ceux... Ce qu'on aborde, ils travaillent déjà avec plein d'artistes que nous, on aime beaucoup, qui roulent. Ça fait que le réseau est peut-être plus facile à intégrer, au moins plus facile à connaître. Tout le monde connaît tout le monde, les gens travaillent ensemble. Ça fait un petit milieu particulier.
- Speaker #0
On a parlé de pas mal de choses. Avant de finir, est-ce qu'il y a un sujet qu'on n'a pas abordé, que vous auriez aimé aborder ? Si vous voulez faire de la promo, je vous le dis, je ne sais pas quand la vidéo va sortir. À chaque fois que quelqu'un fait sa promo, souvent la vidéo sort, c'est trop tard.
- Speaker #2
Non, nous la prochaine promo elle est pour l'automne, on n'a pas encore...
- Speaker #0
Ah ben ça va alors.
- Speaker #2
Encore une fois, comme on est très rationnels dans nos choix, on va discuter avec la compagnie qui fait notre promotion pour la sortie du prochain morceau, pour voir à quel moment est-ce qu'on se placerait le mieux, est-ce que c'est plutôt en septembre, plutôt en octobre ? Avec la radio,
- Speaker #0
tu parles avec la compagnie qui fait la promo radio ?
- Speaker #2
Oui, pour la promo radio, c'est ça.
- Speaker #3
On est très humbles là-dessus, donc on connaît... on ne connaît pas beaucoup le milieu, on arrive un peu nulle part, donc on est capable de se dire, c'est telle chose qu'on ne connaît pas, comme la promo radio, on n'avait aucune idée de comment ça fonctionnait, on a abordé les compagnies qui le faisaient, on a posé des questions, on fait ça.
- Speaker #1
D'essayer d'apprendre, ou de ne pas prévenir des affaires, ou de juste se fier à notre instinct, ou de se dire, moi je sais comment ça marche, des fois on est comme les trois, des fois on s'obstine un peu, je pense qu'on devrait faire ça, puis après on se dit, peut-être... qu'on est mieux de...
- Speaker #2
De demander à des artistas.
- Speaker #1
Mais non, on n'a pas de promo spécifique à faire ou de date de sortie de notre prochaine chanson. Peut-être merci à l'avance de ceux qui nous écouteront sur Spotify. Donnez-nous une écoute de plus. Ça aide les artistes. C'est gratuit de liker nos... de nous suivre sur Instagram, de liker nos photos, de commenter, toute forme d'engagement. Encore une fois, c'est graphique et c'est une des meilleures façons d'encourager des artistes émergents.
- Speaker #2
C'est valable pour ceux qui t'écoutent, qui sont probablement en général, je pense, dans le milieu de la musique, pour tous les groupes locaux, émergents que vous suivez. Hyper important, suivez-les sur les réseaux sociaux, ajoutez leur musique sur les plateformes, à vos playlists, aimez les chansons, toutes ces interactions-là. Quand tu es petit, ça pèse parce que les algorithmes, parce que... Mais parce que ça, c'est pas grand-chose. Mais nous, quand on a sorti notre tout premier morceau, dans les premières 24 heures, d'atteindre 1000 écoutes, parce qu'on avait parlé à nos... Tu sais, on s'entend que... 1000 écoutes, c'est nos amis, c'est notre famille. Mais juste de l'avoir amené à plus de 1000 écoutes dans les premières 24 heures, ça te donne de la visibilité, ça te donne de la crédibilité auprès de... Ensuite, il y a des gens qui viennent nous écouter, il y a des gens qui font de la promotion radio, il y a des gens qui font de l'encadrement de groupe, il y a des labels qui viennent nous voir. Pour l'instant, on est tout à fait indépendants, mais il y a des gens qui viennent nous suivre sur les réseaux, de faire grossir la communauté des gens que vous suivez. notamment des petits artistes locaux. Faites-le, c'est gratuit. Écoutez-les, likez les posts, envoyez des petits likes. Franchement, c'est ce qui aide le mieux, c'est gratuit, et ça participe beaucoup à la progression des gens que vous aimez autour de vous et qui font de la musique.
- Speaker #0
Puis ça fait plaisir aussi.
- Speaker #2
Ça fait plaisir.
- Speaker #0
C'est vrai qu'on a un petit commentaire sympa. C'est cool, j'ai pas fait ça pour rien.
- Speaker #2
C'est vrai, c'est cool. Mais quand tu dégages pas forcément de revenus de ta musique, le meilleur revenu que tu peux avoir, c'est la reconnaissance au moins des gens qui sont autour de toi. C'est vrai. Très cool.
- Speaker #0
Pour terminer, j'aime bien que le groupe donne un petit conseil aux musiciens. Yann, tu le sais, tu l'as déjà fait. Donc si vous avez un petit conseil à donner.
- Speaker #3
Ben, je dirais un peu comme tantôt, d'être humble avec le fait qu'on... On ne connaît pas tout, c'est impossible. Quand on rentre dans le milieu, souvent, on essaie d'avoir l'air de connaître, on essaie d'être cool, on ne veut pas être la personne qui ne connaît rien. Mais je pense que ce qui est bon et ce qui nous a aidés jusqu'à maintenant, c'est vraiment d'être ouvert. On n'est pas bon en photo, mais on est allé voir, est-ce qu'il y a quelqu'un qui peut nous aider ?
- Speaker #1
Demandez de l'aide.
- Speaker #3
Demandez de l'aide, c'est ça.
- Speaker #1
Sur le réseau, les gens veulent aider toujours plus qu'on pense. Demander de l'aide et ne pas être gêné de recontacter quelqu'un que tu as connu il y a 15 ans. C'est comme ça.
- Speaker #3
Essayer de prendre des risques. Le studio, justement, on s'est dit qu'on n'est pas capable d'enregistrer à un certain niveau. On s'est dit qu'on va aborder un studio, on va demander des conseils, on va trouver un réalisateur qui va nous aider à faire. C'est ça, d'être humble et d'aller chercher l'expérience des gens autour de toi.
- Speaker #2
Oser ne pas te dire non, ma musique est trop petite, elle ne va pas plaire Elle va pas plaire, tu sais, par deux fois, les deux studios qu'on a démarchés, le tout premier, on était personne, on avait rien enregistré, on a contacté un studio, ils nous ont dit oui. Au bout d'un moment, on s'est dit, ok, les deux premières chansons, c'était cool, maintenant on veut essayer de passer un palier du côté pop électro, on est allé démarcher un autre studio, ils nous ont dit oui, alors que nous on pensait qu'ils seraient trop gros. Ouais, oser. Et je reviens sur ce que je disais tout à l'heure, mais je pense que c'est important, nous on a choisi de faire un peu moins, mais de faire mieux en termes de qualité. On pense que c'est mieux, tu sais, brûlez-vous pas à essayer de sortir un album avec trois clips, puis etc. d'un coup, alors que vous n'avez pas de fanbase à ce moment-là. Je pense que c'est mieux d'y aller progressivement, le temps de se définir une image, le temps de se définir un son, puis de ne pas tout brûler d'un coup. Normalement,
- Speaker #1
on avait plusieurs concepts.
- Speaker #2
Ouais, c'est bien,
- Speaker #0
on s'en parle chacun. Merci beaucoup.
- Speaker #2
Merci à toi, Gérard.
- Speaker #0
Salut tout le monde.
- Speaker #1
Bye.