Speaker #0Bienvenue dans Balade de cerveau, le podcast qui explore la comprĂ©hension de l'expĂ©rience humaine avec lĂ©gĂšretĂ© et profondeur. Chaque vendredi Ă midi, je vous partage des rĂ©flexions, des outils pratiques et des anecdotes pour mieux se comprendre. Je suis Charline, coach passionnĂ©e par l'introspection et le dĂ©veloppement personnel depuis plus de 10 ans. Si l'Ă©pisode vous inspire, pensez Ă le partager ou Ă laisser un avis. Alors, prĂȘts et prĂȘtes pour cette nouvelle balade ? Bonjour et bienvenue dans ce nouvel Ă©pisode de podcast sur Balade de cerveau. Aujourd'hui, on va parler de deuil. Ăa suit en fait la sĂ©rie de vidĂ©os de podcast que je voulais faire sur la transition de vie, qu'est-ce qui se passe vraiment Ă l'intĂ©rieur de nous. Et lĂ on va parler de deuil, pas forcĂ©ment d'un deuil d'une personne proche de nous, mais plutĂŽt ces moments de vie, des transitions de vie qui nous arrivent parfois comme une rupture, une dĂ©mission, un dĂ©mĂ©nagement. C'est un peu ce constat Ă l'intĂ©rieur qui te frappe en disant je ne suis plus la mĂȘme personne qu'avant, je suis entre l'ancien et le nouveau. Et ces moments-lĂ de vie, c'est le cĆur mĂȘme des grandes transitions de vie. Souvent on ne les vit pas comme un simple changement, ça demande vraiment un travail Ă l'intĂ©rieur de soi et on peut ressentir une vraie perte dans notre vie. Peut-ĂȘtre que vous avez dĂ©jĂ eu cette impression que votre vie s'Ă©croule, que vous avez l'impression de mourir Ă l'intĂ©rieur alors que vous n'ĂȘtes pas fonciĂšrement en train de mourir. Et aujourd'hui je vais vous amener dans cette comprĂ©hension-lĂ , cette exploration Ă la fois simple mais qui est hyper puissante. on va parler du modĂšle des cinq phases de deuil d'Elisabeth Kuber-Ross. Et on va d'abord voir qui elle est, comment elle a marquĂ© les esprits, qu'est-ce qu'elle a thĂ©orisĂ©, qu'est-ce qu'elle a trouvĂ©, etc. On va parler aussi des limites, parce qu'il ne faut pas que ça... ça s'applique de maniĂšre... Il ne faut pas voir les choses de maniĂšre tout blanc ou tout noir, il y a quand mĂȘme des nuances et des limites Ă percevoir lĂ -dedans. Et on fera le lien entre toutes les phases de processus de deuil et les transitions de vie que nous on peut vivre ou traverser plusieurs fois dans notre vie. On va dĂ©tailler chaque phase, on va explorer qu'est-ce qui se passe Ă ce moment-lĂ pour vraiment ce qui se passe Ă l'intĂ©rieur de nous. C'Ă©tait français ça ? Peut-ĂȘtre que toi tu vas te reconnaĂźtre dans certaines Ă©tapes. Peut-ĂȘtre que... Enfin le but en tout cas c'est que tu te reconnaisses et que tu aies des clĂ©s pour mieux vivre ces passages-lĂ dans ta vie. Je regarde vite fait si ça t'enregistre. Ăa enregistre, c'est parfait. Donc Elisabeth Kubler-Ross, moi je l'ai dĂ©couvert en formation de coaching. Et on a vu en fait son modĂšle des... des cinq phases de vie, de deuil plutĂŽt. C'est l'inverse du coup. Elle a thĂ©orisĂ©, en fait, elle a accompagnĂ© les patients en fin de vie. Et donc, elle a thĂ©orisĂ© ça parce qu'elle accompagnait les personnes en fin de vie. Et donc, du coup, elle a thĂ©orisĂ© plein de choses par rapport au parcours de fin de vie, au deuil, aux phases de deuil, comment c'Ă©tait vĂ©cu. Elle est issue des annĂ©es 60 Ă peu prĂšs. Et elle Ă©tait Ă leur chevet, elle les Ă©coutait. Et elle a remarquĂ© que beaucoup traversaient des rĂ©actions Ă©motionnelles similaires. Du coup elle les a observĂ©es, les a notĂ©es, elle a fini par formaliser en fait ce qu'elle a appelĂ© les cinq phases de deuil. Et ce modĂšle, elle l'a partagĂ© dans un livre trĂšs culte, je ne me souviens plus du nom en anglais mais le nom en français c'est les derniers instants de vie. OĂč en fait elle va dĂ©crire les cinq Ă©tapes par lesquelles on passe, qui est le dĂ©ni, la colĂšre, le marchandage, la dĂ©pression et l'acceptation. Et en fait... Il ne faut pas voir ces phases-lĂ comme un mode d'emploi, ni un parcours obligatoire de chaque phase. DĂ©jĂ , ça ne survient pas forcĂ©ment dans l'ordre. Je vais dĂ©tailler aprĂšs peut-ĂȘtre tout ça, parce que lĂ , on n'est que dans la phase d'intro. Mais il faut voir plutĂŽt ces phases-lĂ comme des Ă©tats Ă©motionnels possibles et des rĂ©ponses humaines et Ă©motionnelles face Ă la perte, que ce soit la perte d'un ĂȘtre cher ou une transition. Et ce modĂšle, il a Ă©tĂ© Ă©largi parce qu'en fait, elle s'est rendue compte que ce n'Ă©tait pas adaptĂ© uniquement aux fins de vie, mais Ă toutes les formes de pertes. Et donc peut-ĂȘtre Ă un divorce, peut-ĂȘtre Ă un licenciement, peut-ĂȘtre Ă un dĂ©mĂ©nagement, peut-ĂȘtre Ă une rupture brutale dans notre vie. Et peut-ĂȘtre mĂȘme aussi Ă une version de nous-mĂȘmes. Donc tout ça, c'est un peu la partie introduction sur qui, qu'est-ce qu'elle est, qu'est-ce qu'elle a modĂ©lisĂ© comme modĂšle, etc. ModĂ©liser comme modĂšle, j'adore. Les limites de ce modĂšle lĂ , et c'est un petit disclaimer que je trouve important Ă faire, c'est que les cinq phases de deuil, ce n'est pas une recette magique, ce n'est pas un schĂ©ma fixe, ce n'est pas une rĂšgle universelle, il ne faut pas le voir de maniĂšre linĂ©aire par lequel on passe de 1 Ă 5, et dĂ©jĂ elles ne sont pas obligatoires, ce sont des phases de deuil qui ne sont pas obligatoires pour tout le monde, on peut les vivre dans le dĂ©sordre, on peut les traverser plusieurs fois. On peut complĂštement zapper certaines phases et passer directement Ă l'autre. En fait, il faut voir que chaque deuil est unique. Il dĂ©pend de notre personnalitĂ©, il dĂ©pend de notre histoire, de notre culture, de notre façon d'ĂȘtre dans le monde. Et il faut voir plutĂŽt ce modĂšle comme un repĂšre pour nous aider Ă mettre des mots sur ce qui se passe Ă l'intĂ©rieur de nous. Quand il y a tout qui est trop flou ou trop intense, c'est plutĂŽt un modĂšle Ă prendre comme un cadre, comme une grille de lecture. Et comme toute grille de lecture, elle est Ă adapter, elle est Ă nuancer par rapport Ă ce qu'on vit. Elle ne dit pas exactement ce qu'on doit ressentir, mais elle peut juste aider Ă comprendre ce qu'on ressent. Et ça, c'Ă©tait un disclaimer qui Ă©tait important Ă faire, je pense, pour cet Ă©pisode. Pourquoi j'ai dĂ©cidĂ© de l'utiliser et de l'expliquer dans le modĂšle de transition de vie ? Parce que pour moi, il y a des similitudes avec un processus de deuil quand on perd quelqu'un. Quand on vit une transition, on perd quelque chose. Et souvent, ce n'est pas juste un travail, une maison ou une personne, c'est comme une partie de nous-mĂȘmes. Changer de carriĂšre et de voie professionnelle, c'est aussi potentiellement perdre une identitĂ© sociale. Quitter une relation avec quelqu'un, par exemple, on a Ă©tĂ© en couple pendant dix ans, c'est aussi faire le deuil d'un futur imaginĂ© Ă deux. DĂ©mĂ©nager, c'est perdre un cocon, c'est perdre un repĂšre, c'est des repĂšres ou des habitudes. En fait, ce qu'on perd Ă ce moment-lĂ , c'est un cadre, c'est un environnement rassurant, c'est une version de nous-mĂȘmes aussi parfois. Et ce qui meurt, c'est une identitĂ© passĂ©e, une vision future, un sentiment de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure. J'ai dĂ©jĂ soif, ça commence bien. Pour parler un peu plus du cerveau, en fait, notre cerveau, il n'aime pas ce qui est imprĂ©vu. Il est programmĂ© pour rechercher la stabilitĂ©, les habitudes, tout ce qui est connu. Ăa va le sĂ©curiser en fait. Et quand notre vie, elle bascule... il va comme sonner une alerte, une cloche Ă l'intĂ©rieur de nous. C'est l'amidale, la zone du cerveau de l'amidale qui est un peu le centre de la peur, qui va s'activer et qui peut gĂ©nĂ©rer soit du stress, de l'anxiĂ©tĂ©, une vigilance trĂšs trĂšs haute et maximale. Et le cortex prĂ©frontal, qui va nous aider Ă rĂ©flĂ©chir normalement, Ă dĂ©cider, Ă poser des choix, lui va ĂȘtre comme dĂ©bordĂ©, il va avoir trop d'une surstimulation, donc il va ruiner, il va douter, il va perdre de sa clartĂ©. Il y a aussi tout ce qui est circuit de la dopamine, donc tout ce qui est systĂšme de motivation et de plaisir. Et Ă ce moment-lĂ , quand on vit une transition de vie, ça va ĂȘtre en chute libre totale. On peut se retrouver sans motivation, sans envie, sans direction claire, parce que forcĂ©ment, il n'y a plus aucun repĂšre. Et tout ce mĂ©lange biologique, ça peut nous amener Ă dire ou Ă ressentir « je ne sais plus qui je suis, je ne me reconnais plus, je ne sais plus ce que je veux » . Et ça, ça veut pas forcĂ©ment dire qu'on a un problĂšme ou qu'on est cassĂ©. C'est juste que t'es en train de faire le deuil de la vie que t'auras plus. Ou de la personne que tu seras plus dans ta vie. Et comme dans tout deuil, il est, je pense, normal de se sentir perdu, de se sentir triste, de se sentir en colĂšre, de se sentir dĂ©sorientĂ©, parce qu'on vit pas juste un changement, on traverse une vraie mĂ©tamorphose Ă l'intĂ©rieur de nous. Et ça s'explique autant par la biologie que par les ressentis corporels. Donc ça, c'Ă©tait la premiĂšre Ă©tape un peu, je trouve, intĂ©ressante de pourquoi je veux vous parler plus de ce modĂšle de phase de deuil et comment ça s'adapte aussi Ă une transition de vie qu'on vit trĂšs souvent, plusieurs fois mĂȘme, dans une vie. Maintenant, je vais rentrer peut-ĂȘtre un peu plus dans le modĂšle des cinq phases. La premiĂšre phase qui est abordĂ©e dans les phases de deuil, c'est le dĂ©ni. C'est la protection du cerveau, c'est une voix intĂ©rieure qui va te dire « Non, ce n'est pas possible, je vais me rĂ©veiller, il va revenir, je vais retourner lĂ -bas, tout va devenir comme avant. » Ăa, c'est des phrases que tu peux dire quand tu es dans une phase de dĂ©ni. Et si on veut parler un peu de neurosciences vulgarisĂ©es, comme j'aime bien faire de temps en temps, en fait, ce qui se passe Ă ce moment-lĂ dans ton cerveau, c'est que le cortex prĂ©frontal va venir mettre un filtre sur l'amida, qui est la zone de tes Ă©motions. En gros, il va dire Ă ton systĂšme Ă©motionnel Ouais pas maintenant, flemme, on encaissera plus tard, on rĂ©agira plus tard, etc. Il faut voir ça comme un tampon neuro-Ă©motionnel, ça va ralentir et ça va t'Ă©viter de ressentir un choc qui est trop brutal. Ce n'est pas forcĂ©ment un mensonge, parce qu'en fait, on voit bien que c'est un mĂ©canisme plutĂŽt de survie pour faire ça de maniĂšre plus progressive. Je te donne un exemple concret, par exemple, tu viens de divorcer avec quelqu'un, mais tu vas encore employer le « nous » pour parler de votre couple. Tu vas faire comme si de rien n'Ă©tait et en soi c'est ton cerveau qui te mĂ©nage. Et c'est tout Ă fait normal, le dĂ©ni, il ne faut pas voir ça comme un Ă©chec de luciditĂ©. C'est plutĂŽt un sas de dĂ©compression Ă©motionnelle oĂč quand ton systĂšme sera prĂȘt, il va ensuite accĂ©der Ă une rĂ©alitĂ© et il commencera petit Ă petit Ă percer la rĂ©alitĂ© de ce que tu es en train de vivre. Donc ça c'est pour la premiĂšre phase de dĂ©ni. La phase 2, c'est la phase de colĂšre. La colĂšre, il faut voir ça un peu comme une rĂ©volte brute face Ă l'injustice de ce que tu es en train de vivre. Peut-ĂȘtre qu'Ă ce moment-lĂ , tu peux te dire, pourquoi moi ? Qui est responsable ? Ce n'est pas juste. Pourquoi je vis ça ? Ton cerveau va ĂȘtre en alerte rouge totale. Il va chercher Ă comprendre, Ă remettre du contrĂŽle en fait. On sort du dĂ©ni pour remettre du contrĂŽle. Et il va mettre un coup d'arrĂȘt un peu dans ce chaos total de ce que tu es en train de vivre. Et cĂŽtĂ© cerveau, la colĂšre va activer l'amidale qui Ă©tait un peu mise de cĂŽtĂ© dans la phase de dĂ©ni. Et ton systĂšme limbique, qui est la zone de survie du cerveau, c'est un feu intĂ©rieur qui va s'allumer pour te dĂ©fendre. Donc peut-ĂȘtre que tu peux t'Ă©nerver pour un rien, tu peux ĂȘtre aussi irritable, sans raison apparente. Tout ça, encore une fois, c'est normal. Il faut se laisser traverser par cette Ă©motion qu'est la colĂšre, parce qu'en vrai, c'est une Ă©tape qui est nĂ©cessaire. C'est un peu le coup de gueule de ton corps et de ton esprit qui va te pousser Ă Ă©vacuer la douleur de la situation. Donc cette phase, elle est hyper importante, la phase de colĂšre. Pour rentrer ensuite dans la phase 3 qui est le marchandage. Le marchandage, c'est un peu cette Ă©tape oĂč tu te retrouves Ă nĂ©gocier avec toi-mĂȘme. Tu vas essayer de faire des compromis dans ta tĂȘte. Tu vas avoir l'espoir peut-ĂȘtre que tout redevienne comme avant. C'est un peu, moi je la vois comme la phase des « et si ? » Si seulement je n'avais pas fait ça, si seulement j'avais fait ça autrement, si je n'avais pas dit ça, peut-ĂȘtre que ça ne serait pas arrivĂ©. Et si je pouvais revenir en arriĂšre, tout rattraper, est-ce que ça rattraperait le coup ? En fait, ton cortex prĂ©frontal, cette zone du cerveau qui va analyser, qui va t'aider Ă planifier, Ă raisonner, il va essayer, dĂ©sempareillement, de trouver une solution, un plan B tout de suite. Il va refuser de lĂącher prise sur la vĂ©ritĂ© de la situation. Il va comme rechercher un Ă©chappatoire Ă l'inĂ©vitable. Mais en fait, c'est une question, on se rend compte, Kevin, parce que tout est illusion. Tu vas dire des « et si » sur des choses qui se sont dĂ©jĂ passĂ©es. Donc, il faut voir comme un miroir un peu dĂ©formant. Tu vas chercher Ă rattraper ta rĂ©alitĂ©, mais en fait, la rĂ©alitĂ©, elle ne va pas pouvoir se changer. Parce que c'est dĂ©jĂ passĂ©. Peut-ĂȘtre que c'est la phase aussi oĂč tu peux avoir des mini-arrangements avec toi-mĂȘme. Tu vas te dire que tu vas tester un retour, je ne sais pas, dans ton travail que tu as quittĂ©. Tu vas envoyer un message Ă cette personne juste pour voir. Tu vas la reprendre en contact juste pour ĂȘtre sĂ»re que c'est vraiment fini. VoilĂ , tu vas te raccrocher Ă une habitude, Ă quelque chose qui te sĂ©curise, un souvenir, un espoir mĂȘme s'il est fragile. Et cette phase de deuil, elle est humaine. C'est que le cerveau, il refuse d'accepter la rupture que tu es en train de vivre. Parce que... accepter, ça peut faire peur. C'est aussi la derniĂšre raison avant d'accĂ©der au vide. Et c'est aussi le moment oĂč petit Ă petit, tu vas toucher l'ampleur totale de la perte. Pour entrer ensuite dans cette phase 4 qui est la tristesse, la dĂ©pression. Donc lĂ , tu prends toute la rĂ©alitĂ© en pleine gueule. Tu prends conscience que c'est fini. Tu prends conscience que ça peut faire mal. Ton cerveau il va Ă ce moment-lĂ baisser le niveau d'Ă©nergie, comme si ta batterie totale se dĂ©charge, et ton cortex prĂ©frontal, c'est la zone de rĂ©flexion et de contrĂŽle, elle va se mettre en retrait, et pendant ce temps, l'amidale de ton cerveau, elle va s'activer pour que tu puisses ressentir la tristesse profonde de cette perte. Dans cette phase-lĂ , tu peux te sentir vide, tu peux avoir plus d'envie, Tu peux vivre une sorte de brouillard mental, Ă©motionnel, il y a tout qui est flou. Il n'y a plus rien qui te motive. MĂȘme des choses hyper simples, elles peuvent devenir trĂšs trĂšs longues. Cette phase elle est trĂšs dure mais elle est indispensable pourquoi ? Parce que c'est lĂ que ton cerveau commence Ă intĂ©grer que le monde autour de toi, ton monde Ă toi, il a changĂ©. Et quand il aura acceptĂ© ça, il pourra ensuite arriver en derniĂšre phase qui est la phase d'acceptation. Et l'acceptation, il ne faut pas le voir comme un grand « ouais, youpi, euphorique, c'est fini, coup de baguette magique, on efface tout, tout va mieux » . C'est plutĂŽt un calme. fragile qui revient aprĂšs la tempĂȘte, tu te dis peut-ĂȘtre Ă ce moment-lĂ bon j'aime pas forcĂ©ment ce qui vient de se passer, ça fait toujours mal mais en vrai je peux vivre avec. Il y a comme un espoir qui va renaĂźtre et ton cerveau il va retrouver un peu de souffle aussi. Ton cortex prĂ©frontal, donc ta zone oĂč tu rĂ©flĂ©chis et tu raisonne ça il va rĂ©investir un peu son territoire, il va recrĂ©er, il va se remettre Ă fonctionner et ta chimie cĂ©rĂ©brale un peu il y a tous les neurotransmetteurs qui vont commencer Ă s'Ă©quilibrer, Ă se remettre en mouvement dans cette zone-lĂ . Tu vas te sentir un tout petit peu plus stable, capable de regarder un peu plus vers l'avant, vers le futur. Et tu vas commencer Ă imaginer, je pourrais faire ça, je pourrais habiter lĂ , peut-ĂȘtre que je pourrais faire ça comme travail. Ăa peut ĂȘtre des tout petits projets, mais tu vas juste t'autoriser Ă nouveau, peut-ĂȘtre Ă rire, Ă te sentir bien. Ăa ne veut pas dire que c'est la fin de la douleur totale, mais c'est la naissance un peu du nouveau, d'une vie diffĂ©rente. qui va ĂȘtre prochainement la sienne. VoilĂ , il faut le voir un peu comme ça. C'est un travail qui est progressif, qui est par petites touches, et tu vas reconstruire ton monde intĂ©rieur complexe, mais avec plus de sĂ©rĂ©nitĂ©. Et petit rappel que je disais juste par rapport Ă avant, arrĂȘte de bayer, c'est le rappel du fait que ça ne soit pas linĂ©aire. Tu ne vas pas faire la phase 1, 2, 3, 4, 5, et hop, ça y est, c'est fini. En fait, tu peux revenir en arriĂšre. Tu peux accepter un jour, pleurer le lendemain. Tu peux aussi revivre plusieurs phases. Des fois en mĂȘme temps, des fois dans la mĂȘme journĂ©e. Des fois, ça peut se mĂ©langer. Par exemple, le matin, tu peux rire de ta situation. Donc, tu es en phase d'acceptation. Et deux heures aprĂšs, tu vas te mettre Ă pleurer. Donc, en phase de tristesse. Et peut-ĂȘtre qu'aprĂšs, tu vas ĂȘtre en phase de marchandage parce que tu vas renvoyer un message Ă ton ex. Et peut-ĂȘtre qu'aprĂšs, tu vas avoir envie de tout casser et d'ĂȘtre dans la colĂšre. En fait, ce n'est pas du tout linĂ©aire. Merci. Tout en mĂȘme temps, c'est pour ça que c'est autant le bordel. Donc voilĂ , j'ai trĂšs soif. Pourquoi ? Ă quoi ça sert de comprendre les cinq phases de deuil quand tu vis une transition de vie ? En fait, c'est quoi les bĂ©nĂ©fices un peu Ă vivre ça ? DĂ©jĂ , la premiĂšre chose, je pense que c'est parce que ça rassure. Le fait de voir ça avec un modĂšle, tu sais ce que tu ressens, peut-ĂȘtre cette confusion, cette colĂšre, cette tristesse, c'est normal. Ăa fait partie d'un processus qui n'est ni le signe d'une faiblesse, ni le signe d'un Ă©chec potentiel. Ton cerveau, il fait juste son travail pour soit te protĂ©ger, soit t'adapter Ă une nouvelle rĂ©alitĂ©. Ăa peut t'aider Ă nommer tes Ă©motions, mettre des mots sur ce que tu ressens, et en soi c'est dĂ©jĂ avancĂ© de faire cette Ă©tape-lĂ . Et ça t'Ă©vite peut-ĂȘtre de rester coincĂ© dans un brouillard oĂč tout te semble flou et incontrĂŽlable, et fou aussi parce qu'en vrai c'est ce qu'on vit, mais ça Ă©vite surtout de te juger Ă ressentir tout ça. Comprendre que ce processus n'est pas une ligne droite, que tu peux avancer, que tu peux reculer, que tout peut se mĂ©langer, que tu peux vivre plusieurs Ă©motions Ă la fois en mĂȘme temps la mĂȘme journĂ©e, ça t'aide Ă ne pas forcĂ©ment te dĂ©valoriser, ni Ă te blĂąmer quand tu es dans cette pĂ©riode-lĂ . et de ne pas avoir l'impression de rĂ©gresser quand tu fais un pas en arriĂšre. Ăa m'aide, je pense, Ă mieux comprendre tes rĂ©actions dans ces phases-lĂ . Vu que tu comprends ce qui se passe dans ta tĂȘte, tu vas reprendre la main sur tes choix futurs. Tu peux dĂ©cider en conscience au bon moment, au lieu de subir un peu, avoir la sensation que tu subis tes Ă©motions, ou de rĂ©agir Ă chaud quand tu es en phase de marchandage et que tu veux rĂ©essayer de faire des trucs. En fait, ça peut t'aider Ă ĂȘtre plus tolĂ©rante envers toi-mĂȘme, je pense. mais aussi envers les autres. Parce que chacun va vivre des moments difficiles Ă sa maniĂšre, chacun va vivre des transitions de vie. Et donc connaĂźtre ce modĂšle-lĂ , ça va t'offrir une fenĂȘtre pour plus accueillir l'autre dans ce qu'il vit, avec plus de patience et de bienveillance. Et un peu plus tard, je pense que dans ce processus, ça va t'aider Ă prendre en considĂ©ration les meilleures dĂ©cisions. Tu vas choisir d'avancer quand tu es prĂȘt et quand tu es prĂȘte, et pas en termes de pression ou en forçant le cadre. mais plutĂŽt en acceptant ce qui est lĂ et dans ces phases-lĂ . VoilĂ , je pense que lĂ on a fait un tour complet du modĂšle d'Elisabeth Curberon. Kubler-Ross, j'en ai marre de ces noms, ils sont hyper durs Ă prononcer. Et c'est sa thĂ©orie sur les cinq phases de deuil, qui est un repĂšre flexible, encore une fois, qui est non linĂ©aire, c'est vraiment le message que j'ai envie de faire passer, qui ne s'applique pas seulement Ă la mort, au deuil en gĂ©nĂ©ral, mais Ă toutes les grandes transitions dans une vie, qui peut ĂȘtre soit un changement de travail, soit un dĂ©mĂ©nagement, soit une rupture, etc. Et comprendre comment notre cerveau y rĂ©agit. dans ce modĂšle-lĂ et dans ces phases-lĂ . Je pense que le vrai travail, c'est de comprendre ça de maniĂšre Ă se rassurer soi-mĂȘme, Ă trouver les mots justes sur ce qu'on est en train de vivre, Ă s'Ă©couter sans se juger, Ă avoir quand mĂȘme la sensation d'avancer, mĂȘme si on peut faire d'avant en arriĂšre avec ces phases-lĂ . Si tu as besoin d'un coup de main par rapport Ă cette transition de vie, sache que j'ai encore trois places disponibles en coaching personnalisĂ©. J'accompagne des personnes en transition de vie. Je suis diplĂŽmĂ©e et c'est un diplĂŽme certifiĂ© par l'Ătat. Donc j'accompagne depuis le dĂ©but de l'annĂ©e plus d'une dizaine de personnes Ă bien vivre leur transition de vie. Tu peux me contacter directement sur Instagram, Ă charlindoll, je te mettrai le lien de mon Insta dans la description de l'Ă©pisode de podcast. En tout cas, prends bien soin de toi dans ce chemin. Tu n'es pas seul. J'aimerais rajouter ça. Et fais-toi accompagner si tu en as besoin, envie, et que tu as envie de peut-ĂȘtre mieux comprendre ce qui se passe en toi. Et je vous dis en tout cas Ă la semaine prochaine pour un nouvel Ă©pisode de podcast. Merci de m'avoir Ă©coutĂ©e. Et Ă trĂšs vite. Merci.