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23. Le puissant impact de notre vision du monde cover
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Balance Ta Vie !

23. Le puissant impact de notre vision du monde

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22min |19/11/2024|

48

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Description

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đŸ€˜Dans cet Ă©pisode de Balance Ta Vie, on discute un sujet central mais souvent inconscient : notre vision du monde. Comment nos croyances, expĂ©riences et valeurs influencent-elles la maniĂšre dont nous percevons la rĂ©alitĂ© ? Pourquoi nos lunettes invisibles façonnent-elles non seulement nos perceptions, mais aussi nos relations ? DĂ©couvrez comment ce cadre de rĂ©fĂ©rence se construit, en quoi il peut parfois nous limiter, et surtout comment s’en dĂ©tacher pour Ă©largir nos horizons et amĂ©liorer nos interactions avec les autres. Un Ă©pisode pour mieux se comprendre soi-mĂȘme et les autres.


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Via instagram | YouTube | balancenoustavie@gmail.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Balance Ta Vie, le podcast de deux psy pétillantes dans lequel on vous partage nos déséquilibres du moment, nos réflexions et nos actions. On le fait en toute légÚreté et humilité pour vous inspirer, vous aider à trouver votre propre balance et kiffer,

  • Speaker #1

    ĂȘtre vous. Hello !

  • Speaker #0

    Salut Sarah !

  • Speaker #1

    Eh bien, bienvenue Ă  tout le monde dans ce nouvel Ă©pisode de Balance Ta Vie. Ce podcast oĂč on partage avec vous, sur tout un tas de sujets, avec toujours, toujours LĂ©a,

  • Speaker #0

    sans exception,

  • Speaker #1

    les mĂȘmes objectifs. On va le rappeler, c'est vraiment de nous rendre la vie la plus lĂ©gĂšre possible. Alors bien sĂ»r, on a des responsabilitĂ©s et des obligations, mais donc malgrĂ© ça, grĂące aux Ă©changes,

  • Speaker #0

    tenant compte de ça,

  • Speaker #1

    voilà, qu'elles soient la plus légÚre possible, quelque part du coup aussi la plus alignée à qui on est, ça veut dire en s'affranchissant. des dictates, on dit le T, des dictates, de la société, de notre éducation, etc. Alignées aussi à nos besoins, et bien sûr, on est toujours réaliste, en tout cas on essaye, à nos possibilités du moment, du moment de vie dans lequel on se trouve, en fonction de nos ressources, de nos obligations, de qui on est, de notre santé, etc.

  • Speaker #0

    Et tout ça, en fait, cet objectif, il passe par le fait de lever certains tabous. de normaliser, de partager des astuces et mĂȘme des bonnes pratiques, que ce soit pour nous-mĂȘmes, dans notre couple ou encore en tant que parents, pour nos enfants. Et on essaie aussi de mettre en lumiĂšre des Ă©lĂ©ments qui influencent notre vie, souvent positivement et nĂ©gativement, sans forcĂ©ment qu'on s'en rende compte vraiment, sans qu'on le comprenne vraiment.

  • Speaker #1

    Oui, et en fait, c'est ce qui nous amĂšne au cƓur du sujet. Du jour, ce n'Ă©tait pas anodin. On rĂ©explique pourquoi est-ce qu'on fait Balance ta vie et surtout comment on le fait. Parce qu'on va justement vraiment prendre le temps de s'intĂ©resser Ă  ce qui nous conditionne dans nos maniĂšres d'ĂȘtre et de faire. Je pense que c'est vraiment un fondamentaux. On a d'ailleurs dĂ©jĂ  abordĂ© un toile de fond plus ou moins importante. parfois de maniĂšre directe, parfois de maniĂšre indirecte. Bref, il s'agit, mais vous l'aurez vu dans le titre, nous l'aurez presque compris, de notre vision du monde. Et bon, on va ĂȘtre franches, on a eu un peu de mal Ă  savoir si c'Ă©tait finalement un sujet pertinent ou pas. Oui, c'est ça, pertinent ou pas. Ou plutĂŽt,

  • Speaker #0

    en fait, si ça valait la peine de le faire. C'est plutÎt ça. Oui,

  • Speaker #1

    d'en faire un épisode de podcast, vraiment comme on le fait maintenant. Et vous l'aurez compris, on a décidé que ça existait. Parce que c'est pertinent. C'est pertinent de discuter quelque part de ce qui influence nos croyances, de ce qui influence nos ressentis, tout ce que l'on perçoit. On ne se rend pas compte à quel point nos perceptions, ces choses qui nous paraissent si naturelles, sont conditionnées par notre lecture personnelle du monde qui nous entoure.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et voilà, vous l'aurez bien compris avec cette intro, puisque... On en parle, c'est qu'on a décidé d'aborder le sujet dans le cadre d'un épisode de podcast à Balance ta vie. On discutera donc de ce que c'est que la vision du monde, de comment elle se construit, de comment est-ce qu'elle nous différencie et surtout en quoi est-ce qu'elle est utile pour nous, mais aussi parfois plutÎt contraignante, handicapante, entravante. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Et cette vision du monde, qu'est-ce que c'est exactement ? Moi, j'aime bien, vraiment bien utiliser une image, celle d'une paire de lunettes que l'on met tous sur notre nez, imaginées évidemment, à travers laquelle on voit la vie.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    En psycho, on appelle ça aussi de maniÚre un peu plus pompeuse, notre cadre de référence.

  • Speaker #0

    Et ça dit ce que ça veut dire.

  • Speaker #1

    Ça dit ce que ça veut dire parce que ça englobe, on l'a Ă©voquĂ©, nos croyances, nos valeurs, nos expĂ©riences et donc toutes nos perceptions de la rĂ©alitĂ©. C'est ce qui fait que, mĂȘme si on pourrait dire que scientifiquement, il y a une rĂ©alitĂ©, tu vois, Ă  l'instant T, lĂ  maintenant,

  • Speaker #0

    Factuelle.

  • Speaker #1

    C'est ça. En fait, il y a autant de réalité que de personnes qui regardent cette situation.

  • Speaker #0

    Et d'interprĂ©tation. Oui, parce qu'en fait, on a tous notre propre paire de lunettes, et c'est des lunettes sur mesure, qui sont constituĂ©es Ă  partir de notre Ă©ducation et de nos expĂ©riences, et surtout de la maniĂšre dont on a vĂ©cu et interprĂ©tĂ© cette Ă©ducation. et ses expĂ©riences. Et comme on la porte depuis longtemps, cette paire de lunettes, et qu'elle s'est construite, on a affinĂ© le verre, mais en gardant toujours la mĂȘme base et en ajoutant de l'affinage par-dessus. Oui,

  • Speaker #1

    parfois, excuse-moi de te couper, mais parfois mĂȘme, je pense que ces lunettes, on les a carrĂ©ment solidifiĂ©es avec le temps. Oui, elles se sont vraiment solidifiĂ©es.

  • Speaker #0

    Et donc en fait, on ne les voit mĂȘme plus et on oublie que ce qu'on peut. perçoit, ça provient vraiment de ce que l'on croit, de ce qu'on a appris comme Ă©tant juste, bien. Et tout ça, en fait, ça passe quasi directement dans notre inconscient. C'est normal pour nous de voir les choses comme on les voit et ça dĂ©termine du coup la norme, notre normalitĂ© qui nous semble ĂȘtre la seule en fait, ou la plus logique, ou la plus normale.

  • Speaker #1

    Oui, et alors on pourrait se dire, ok, c'est bien, c'est un état de fait. de paires de lunettes, j'étais pas au courant, merci de me le dire. Oui, c'est ça. Mais en fait, ça a des implications. Et évidemment, c'est pour ça qu'on choisit.

  • Speaker #0

    C'est la question qui est intéressante.

  • Speaker #1

    Plein d'implications. DĂ©jĂ , je l'ai Ă©voquĂ©, le fait qu'on puisse regarder toutes les deux une mĂȘme situation et pourtant ne pas la percevoir, ne pas la comprendre et du coup, ne pas la raconter de la mĂȘme maniĂšre.

  • Speaker #0

    De la mĂȘme maniĂšre, complĂštement. Par exemple, si on parle de la personne qu'on a rencontrĂ©e tout Ă  l'heure. Moi, je pensais que Paul, il est mal poli. Et toi, tu me mets en Ă©vidence que tu trouves qu'il Ă©tait plutĂŽt timide et que c'Ă©tait une façon d'exprimer sa timiditĂ©. Parce que moi, dans mon exemple, j'ai Ă©tĂ© Ă©duquĂ©e en disant que les rĂšgles de politesse, elles sont importantes et il faut les incarner. Ça dit du respect que tu as de l'autre, de la considĂ©ration que tu as de l'autre. Et toi, en tant que timide, tu as exprimĂ© les mauvais jugements sur son... comportement considĂ©rĂ© comme un pli.

  • Speaker #1

    Oui parce qu'en fait il n'y a rien Ă  faire parce que dans mes lunettes Ă  moi Ă©tant quelqu'un de timide je sais ça ne se voit pas forcĂ©ment mais en vrai je suis une timide alors pas une timide maladie mais je suis une timide et donc je sais que la timiditĂ© peut faire qu'on se renferme un petit peu qu'on soit peut-ĂȘtre gĂȘnĂ© de dire bonjour ou d'aller interpeller quelqu'un ou dans une discussion, on en disait un petit peu moins, parce que je l'ai expĂ©rimentĂ©, c'est ce qui fait que c'est dans mes lunettes. C'est ça. Ou parce que ça rĂ©pĂšte, parce que c'est dans le corps de quelqu'un. Du coup, je sais que quelqu'un d'autre, je pourrais imaginer, j'interprĂšte naturellement que ça pourrait ĂȘtre de la timiditĂ©. C'est une option. Ça ne veut pas dire que c'est ça, mais c'est une option.

  • Speaker #0

    Ça rentre du coup dans le champ du possible, Ă  travers tes lunettes, lĂ  oĂč sans l'expĂ©rience et sans le vĂ©cu, tu ne peux pas avoir cette... Tu as comme un angle mort, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Mais du coup, tu vois, cet exemple illustre aussi le fait que ces perceptions que l'on a et qui nous sont propres peuvent générer des conflits. Parce que quelque part, si on est chacune persuadée que notre perception est juste, on estime qu'on a raison.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est ce qui se passe. On va penser que notre vision du monde, c'est la réalité, c'est la vérité, que les choses sont comme ça, on les interprÚte. Et les raisons sur les bases desquelles on les interprÚte ne sont pas négociables.

  • Speaker #0

    C'est ça. Elles ne sont mĂȘme pas amenĂ©es Ă  la conscience. En fait, elles ne se discutent pas. tu n'as pas conscience quand tu prends une dĂ©cision ou quand tu vois les choses d'une telle maniĂšre que ça fait appel, que ça convoque tout un passĂ©, toute une croyance, tout un apprentissage. Non, c'est juste que c'est la rĂ©alitĂ© et que ça te... Ça te semble une Ă©vidence. Une Ă©vidence, ça n'a pas vocation Ă  ĂȘtre discutĂ©.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et en plus, on peut quand mĂȘme ajouter que notre cerveau aime les raccourcis. Il fonctionne avec ça. Sinon, ça prend beaucoup... Ça prend beaucoup d'Ă©nergie. Quand on fait ce travail de faire un pas de cĂŽtĂ©, on va y venir, ça demande beaucoup. d'Ă©nergie. Mais donc, puisque je suis persuadĂ©e que ma vision est juste, en tout cas si je ne fais pas ce pas de cĂŽtĂ©, parce que justement, j'ai un peu le nez dedans, le risque, c'est que je puisse t'en vouloir Ă  toi de ne pas avoir fait telle ou telle chose, parce que c'est ce que j'aurais naturellement attendu dans la situation qui nous occuperait. C'est ça. Et en parallĂšle, toi, Ă©videmment, parce que tu fais les choses pour des raisons qui t'appartiennent, qui sont tes lunettes, qui tu es, tu vas aussi ĂȘtre persuadĂ©e que ta maniĂšre de te conduire, de voir les choses est la bonne maniĂšre de le faire. C'est ça. Tu vois ce que je veux dire. Et donc tu vas penser que la maniĂšre de faire ceci ou cela est la bonne façon de faire et tu ne vas pas comprendre que moi, je puisse interprĂ©ter les choses nĂ©gativement.

  • Speaker #0

    Et que tu te fĂąches dans une situation. Alors que tu vas me considĂ©rer comme Ă©tant quelqu'un d'intolĂ©rant, de rigide ou mĂȘme de chiant. Moi, rigide ? Moi, noir ou blanc ?

  • Speaker #1

    Toi ? Jamais. Jamais. De qui parle-t-on ? complÚte dénuance.

  • Speaker #0

    Et en fait, quand ça va se cumuler dans le temps, souvent ce qui manque, en fait, c'est de la communication, c'est de se dire les choses. Dans le temps, ça risque de gĂ©nĂ©rer des conflits. Et pire, on ira se rassurer auprĂšs de personnes qui portent les mĂȘmes lunettes que nous, qui ont la mĂȘme vision du monde que nous. Et ça viendra nous donner raison. Parce qu'effectivement, on a de bonnes façons d'interprĂ©ter et de voir les choses comme elles sont. Et qui sont, en fait, des raisons qui nous sont propres, qui sont liĂ©es Ă  notre... Ă  nos croyances, qui sont liĂ©es Ă  notre Ă©ducation, qui sont liĂ©es Ă  la façon dont on nous expĂ©rience. RĂ©sultat, on va renforcer notre vision du monde et on peut mĂȘme crĂ©er des clans.

  • Speaker #1

    C'est classique dans les clans. DĂ©jĂ , on a une tendance naturelle Ă  se rapprocher des gens qui pensent que nous ressemblent. DĂ©jĂ  parce que c'est plus sain, parce que c'est plus agrĂ©able. Les philosophes diraient que ce n'est pas la bonne maniĂšre de faire. Oui, j'ai commencĂ© un livre sur le sujet. Je ne dirai plus ça Ă  un autre moment. Donc, on a cette tendance naturelle lĂ . ennuyeuse lĂ  oui et ça s'observe donc dans des conflits oĂč quand quelqu'un vient expliquer un problĂšme combien ne nous dĂ©compte pas mais oui d'ailleurs tout le monde est d'accord avec moi je ne suis pas le seul Ă  penser comme ça comme si ça donnait du crĂ©dit alors parfois c'est le cas je ne suis pas en train de dire que ce n'est jamais le cas mais c'est l'expression en tout cas de on a la mĂȘme vision donc elle est juste elle est bonne c'est celle-lĂ  qui vaut alors je pourrais aussi ajouter qu'on a tout un tas de reprĂ©sentations qui sont fondĂ©es justement sur cette vision du monde et qui sont dĂ©jĂ  bien Ă©tablies par exemple si je dis alors Vas-y, t'es prĂȘte ? Si je dis mĂ©decin, si je dis vendeur de glace, si je dis artiste peintre ou agent communal, dis-moi pas que t'as pas eu des images mentales qui te font un peu si Ă  chaque de mes mĂ©triques.

  • Speaker #0

    Et de genre, et de style, et de tenue, et d'Ăąge mĂȘme. À chaque fois, je me suis construit un personnage.

  • Speaker #1

    Certainement, si on va un peu plus loin et qu'on est honnĂȘte avec nous-mĂȘmes, peut-ĂȘtre mĂȘme que tu leur as dĂ©jĂ  attribuĂ© un type de personnalitĂ©.

  • Speaker #0

    J'ai juste pas eu le temps, mais j'aurais pu !

  • Speaker #1

    Voilà, j'ai été trop rapide. Si c'est bien ou pas bien d'avoir telle ou telle fonction, ce que ça dit des personnes, en fait. Et ces images, encore une fois, elles sont construites sur base de quoi ? Alors, parfois sur base d'expérience, bien sûr, évidemment, puisque les expériences constituent nos lunettes, mais aussi sur ce qu'on nous a dit, sur ce qu'on nous aura appris.

  • Speaker #0

    Oui, c'est en fait ce qui fait que certains imaginent que les psys, c'est forcĂ©ment des charlatans, oĂč t'es forcĂ©ment allongĂ© et ils te font les pilules. pendant une heure. Les pieds nus, mais ça,

  • Speaker #1

    ça va.

  • Speaker #0

    Je sais ! Certaines personnes qui sont passées en coaching avec moi savent que je travaille pieds nus.

  • Speaker #1

    Ça ne m'Ă©tonne pas du tout. Mais c'est OK. C'est vrai que moi, la premiĂšre fois que j'ai rencontrĂ© un psy pour... Je me souviens dans le cadre d'une recherche de locaux, la dame, elle nous a accueillis Ă  pieds nus. Et autant, j'ai trouvĂ© ça super cool qu'elle puisse s'affranchir des bonnes maniĂšres pour un confort qui est tout Ă  fait OK. Ses pieds Ă©taient propres. Et en mĂȘme temps, ça renforçait un peu cette image du psy bobo. C'est bizarre. Ce truc Ă  volant qui fait des bulles dans le jardin. Je kifferais de maniĂšre gĂ©nĂ©rale travailler, alors peut-ĂȘtre pas Ă  pieds nus, mais en tout cas Ă  chaussettes.

  • Speaker #0

    Enlever tes chaussures si tu as envie de les enlever.

  • Speaker #1

    Oui, mais tu vois, je ne le fais pas. Parce que dans ma vision du monde, et qui du coup a Ă©tĂ© constituĂ©e par la vision de la sociĂ©tĂ©, faire ça, c'est prendre le risque d'ĂȘtre quelqu'un de marginal, voire d'ĂȘtre considĂ©rĂ©, et c'est ça qui est fou. d'ĂȘtre considĂ©rĂ© comme quelqu'un de pas professionnel.

  • Speaker #0

    Illégitime,

  • Speaker #1

    en fait. Oui,

  • Speaker #0

    de perdre en légitimité, c'est ça. Oui, et c'est ce qui nous amÚne à parler du cadre de référence, à ce qui nous amÚne à parler de la vision que nous, on partage et que nous impose la société, la culture dans laquelle on vit. Un bon parent, c'est...

  • Speaker #1

    Être comme si...

  • Speaker #0

    Oui, on a une telle reprĂ©sentation du bon parent. Une femme professionnelle, c'est ça. Une femme dĂ©sirable, elle doit ĂȘtre comme ça. Un enfant bien Ă©levĂ©, il a ces caractĂ©ristiques-lĂ , etc. Et en fait, vous l'aurez compris, cette vision plus globale, elle se diffuse Ă  travers les mĂ©dias, Ă  travers les livres, Ă  travers les rĂšgles de biensĂ©ance, Ă  travers le savoir-vivre. Et puis, ça prend encore une couleur diffĂ©rente Ă  travers chacun d'entre nous. On vient y mettre notre propre Ă©pice. On vient y ajouter les choses.

  • Speaker #1

    Quelle belle image. Et lĂ , vous vous dites peut-ĂȘtre... Oui, ok, c'est bien beau cette histoire de lunettes invisibles qui me dicte ma façon de voir les choses, de les interprĂ©ter. Mais, Cocotte, si c'est inconscient, en fait, qu'est-ce que je peux bien y faire ? Ou encore, ouais, c'est encore pire qu'avant, maintenant j'ai cette info et cuide, cuide.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est ça, en fait. La premiĂšre Ă©tape, elle est lĂ . Elle est que prendre conscience de nos lunettes, de notre cadre de rĂ©fĂ©rence, ça nous permet de... Tu vois, passer une petite lingette sur ce verre, de le rendre un peu moins... Oui, c'est ça ! de le rendre un peu moins imprĂ©gnĂ©. Ça nous permet de voir plus clairement et de rĂ©aliser que notre perception, ça n'est au minimum pas la seule rĂ©alitĂ©. Je sais que pour nous, ça peut sembler tout Ă  fait une Ă©vidence, mais pour beaucoup, la perception qu'on a de la rĂ©alitĂ©, c'est la rĂ©alitĂ©. Il y a vraiment une distinction Ă  faire entre les deux. Et prendre conscience de nos croyances et de nos valeurs, c'est dĂ©jĂ  un grand pas vers une meilleure comprĂ©hension de soi et des autres. Et aussi vers une plus grande libertĂ©, moi, j'ai envie de dire.

  • Speaker #1

    Oui, et tu vois, cet épisode, c'est déjà à ça qu'on essaye de contribuer, grùce à l'épisode, c'est ça que je veux dire si je parle français, un peu mieux. En fait, le premier pas, c'est déjà, comme bien souvent...

  • Speaker #0

    Savoir qu'il existe une différence.

  • Speaker #1

    VoilĂ , et l'accepter parce que c'est bousculant. C'est bousculant quand mĂȘme. Et puis, il est aussi utile de s'ouvrir Ă  d'autres perspectives que les nĂŽtres. Et donc... faire le choix de s'activer pour Ă©largir son champ de vision. Un peu pour Ă©largir ses lunettes. Qu'est-ce que je peux faire ? Je peux lire des livres, je peux regarder des documentaires pour en apprendre plus sur un certain nombre de sujets. Je peux Ă©videmment rencontrer des personnes qui ont des avis diffĂ©rents, des cultures diffĂ©rentes, une histoire diffĂ©rente. Échanger avec des gens qui, je vais le savoir consciemment, parfois, parfois pas, mais qui ne partagent pas nĂ©cessairement mon point de vue. Mais ce que je veux dire, c'est le faire, soit parce qu'on le sait, soit en cours de route quand ça se passe, plutĂŽt que de dire c'est dĂ©sagrĂ©able, c'est quoi ces visions. Dire ok, on a une vision diffĂ©rente, c'est ok, il n'y a rien de mal Ă  ça. Et surtout, qu'est-ce que je peux tirer de sa vision ? Est-ce qu'elle peut amener de la nuance dans la mienne ? Est-ce qu'elle peut ouvrir mon champ de vision ? VoilĂ , ça c'est vraiment quelque chose, je pense, d'utile quand on veut faire ce pas de cĂŽtĂ©.

  • Speaker #0

    Moi, j'ajouterais aussi qu'on peut se rappeler ce point-là pour simplement lùcher la pression. C'est probable qu'une partie de nos besoins ou de nos exigences proviennent d'une vision du monde qu'on a totalement construite et dont on peut choisir de s'éloigner un peu, de se libérer, au moins partiellement. Moi, je dis souvent, le cadre et les rÚgles, c'est fait pour savoir à quel point on s'en éloigne.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai un exemple assez simple d'une personne qui m'est trĂšs proche et qui se reconnaĂźtra certainement, mais que je ne citerai Ă©videmment. pas, c'est quelqu'un qui fut un temps ne voulait pas aller dans un magasin alimentaire Ă , donc au Deleuze par exemple, avec un sac de course du Carrefour. C'est ça. Ce qui est embĂȘtant, surtout Ă  cette Ă©poque qui, maintenant c'est toujours le cas, mais il fut un temps oĂč on commençait Ă  accumuler un peu ces sacs qu'il fallait acheter. Donc dans ton coffre, t'en as plein de tous les magasins oĂč tu vas et tu sais pas ce que t'as avec toi ou pas. Et donc c'Ă©tait pas ok pour lui, vraiment dans sa vision du monde, parce que c'Ă©tait un peu, dans ses croyances donc... un peu un signe de dĂ©loyautĂ©, de dĂ©fiance. Une marque de non-respect, alors que c'est une valeur fondamentale pour cette personne. Évidemment, sinon, il s'en ficherait un peu.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Et donc, d'ailleurs, peut-ĂȘtre que certains d'entre vous se reconnaissent avec un sourire en coin pendant que les autres se disent Oh, quelle idĂ©e, c'est un peu fou, on a dĂ©jĂ  assez de contraintes comme ça, qu'est-ce que je vais aller mettre comme contraintes de plus ?

  • Speaker #0

    En plus, oui, c'est ça. Et quand on est beaucoup à changer notre vision de quelque chose, ça devient encore plus facile pour tout le monde. Quand on est dans cette idée de se remettre en question sur nos visions et de partager autour de ça, ça devient plus flexible, plus agréable, plus normal, en fait, ça devient une nouvelle norme. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Elle est plus intĂ©ressante parce qu'on est en train de passer un peu Ă  un niveau... au niveau 2 tu vois le niveau 2 du jeu entre guillemets qui est bien puissant il faut dire parce que par exemple tu vois les crises classiques des enfants de 2 ans le terrible coup qu'on n'Ă©voquait pas il y a quelques annĂ©es en tout cas je ne sais pas si c'est parce qu'on ne s'y intĂ©ressait pas nous comme on n'Ă©tait pas oui peut-ĂȘtre mais c'est vrai que de savoir que ça existe et que c'est normal ça change la vie mais ça change la vie ça fait du bien de dire ok parce qu'en Ă©changeant avec d'autres parce que les gens qui peuvent prennent la on ne peut pas prendre la parole offre une autre vision de la situation. Tu te dis, ok, donc ce que je vis et ce que je crois dans ma vision du monde, typiquement, je vais caricaturer, mais c'est, ah ça y est, je suis un mauvais parent, j'ai Ă©chouĂ©, car mon enfant fait une crise, quelle honte, ça pourrait ĂȘtre ça. Et l'inverse, enfin l'inverse ou le corollaire, c'est, je suis dans un magasin, je vois un enfant de deux ans faire une crise et je regarde d'un air rĂ©probateur le parent qui ne sait pas gĂ©rer son enfant. Quand t'es passĂ© par lĂ  de un et que tu as entendu d'autres visions, Et que du coup, tu as pu changer ta propre vision. Pour toi, c'est plus cool. Et puis moi, je regarde les autres. Soit je l'ai fait exprĂšs de ne pas regarder du tout maintenant, soit je regarde vraiment avec un air de... T'inquiĂšte, on passe par lĂ , c'est normal, tout va bien.

  • Speaker #0

    Et donc plutĂŽt que de te figer sur le problĂšme, tu cherches des solutions, tu commences Ă  t'activer sur quelque chose que tu sais ĂȘtre possible, normal, partagĂ© par d'autres. Donc ça te mobilise tout Ă  fait autrement, de maniĂšre beaucoup plus constructive. Et on peut aussi se rappeler que notre vision du monde, justement, elle est mallĂ©able, elle est Ă©volutive. Et ça peut ĂȘtre vraiment libĂ©rateur de se dire ça. Aujourd'hui, je vois les choses de cette maniĂšre-lĂ . Je sais que ce n'est pas quelque chose qui se dĂ©construit en un claquement de doigts, mais c'est possible. Et on n'est pas figĂ© dans notre maniĂšre de voir les choses. Et avec le temps, les expĂ©riences, la volontĂ©, on peut aussi ajuster nos lunettes, changer de cadre de rĂ©fĂ©rence et faire Ă©voluer ma vision du monde vers une vision qui est plus alignĂ©e avec mes valeurs profondes, avec mes aspirations, avec le moi actuel. C'est comme si tu me faisais un... Une mise Ă  jour. Une mise Ă  jour, c'est vraiment le mot que je cherchais. C'est ça. C'est une mise Ă  jour de ton logiciel.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, ça veut dire aussi que tu deviens une version qui se fout un peu plus la paix et qui fout un peu plus la paix aux autres. La fait aux autres. Oh punaise, ça va pas. Qui fiche un peu plus la paix aux autres. Parce que justement, tu peux te dire, c'est ce que je pense, ça m'appartient. Je ne suis pas forcément obligée de changer de façon de voir les choses aussi. C'est ça. Mais par contre, je peux ne pas l'imposer aux autres et ne pas l'imposer comme si ce que je pense est forcément...

  • Speaker #0

    La seule façon de penser.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça se justifie par ce que j'ai expérimenté, etc. ? Forcément, je ne suis pas fou. Ce que je pense, j'ai des raisons de le penser. Mais je ne l'impose pas aux autres. Parce que je peux maintenant mettre de la nuance. Parce que j'ai compris qu'on avait tous des lunettes.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Donc voilà. J'espÚre vraiment, et sûrement que toi aussi, toi aussi, que cette discussion sur la vision du monde vous aura éclairé.

  • Speaker #0

    Interpellé.

  • Speaker #1

    InterpellĂ©. C'est ça. Et du coup, vous aurez envie de jeter un coup d'Ɠil sur vos propres lunettes, effectivement. Je vous invite Ă  ne pas oublier que chaque petit ajustement, ça peut faire dĂ©jĂ  une grande diffĂ©rence dans sa vie quotidienne, dans celle des autres et donc dans les relations qu'on nourrit avec les autres.

  • Speaker #0

    Tout Ă  fait. J'ai envie qu'on clĂŽture lĂ -dessus. Merci Sarah et merci Ă  vous de nous avoir Ă©coutĂ©s. Et Ă©videmment, si cet Ă©pisode vous a... plu, n'hĂ©sitez pas Ă  le partager autour de vous et Ă  nous laisser un commentaire ou une note. Ça nous fait toujours plaisir. Et puis, on peut comme ça toucher un public de plus en plus large. On vous dit Ă  trĂšs bientĂŽt pour un nouvel Ă©pisode de Balance ta vie avec une voix moins malade.

  • Speaker #1

    J'allais dire, c'Ă©tait vachement cool de t'entendre avec ta voix. Je veux casser comme ça. Merci d'avoir Ă©coutĂ© cet Ă©pisode. On a Ă  cƓur qu'il vous ait inspirĂ©. Si c'est le cas, pensez Ă  le partager autour de vous, Ă  dĂ©poser vos Ă©toiles. et Ă  vous abonner pour ne rien manquer. On se retrouve la semaine prochaine avec un nouvel Ă©pisode et d'ici lĂ , sur Instagram et YouTube. À bientĂŽt ! VoilĂ , j'ai fait des plays, hein. C'est un dĂ©but, en vrai, comme ça. Oui, oui. Oh, dans tes yeux, on voit que c'est pas vrai.

  • Speaker #0

    Quand j'ai une voix de canard, j'ai pas une voix de Barry White.

  • Speaker #1

    En fait, la chanson, avec la voix cassée,

  • Speaker #0

    non.

  • Speaker #1

    Et toi ? Quand tu chantes, c'est pas top, mais quand tu peins, c'est un peu sexy.

Description

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đŸ€˜Dans cet Ă©pisode de Balance Ta Vie, on discute un sujet central mais souvent inconscient : notre vision du monde. Comment nos croyances, expĂ©riences et valeurs influencent-elles la maniĂšre dont nous percevons la rĂ©alitĂ© ? Pourquoi nos lunettes invisibles façonnent-elles non seulement nos perceptions, mais aussi nos relations ? DĂ©couvrez comment ce cadre de rĂ©fĂ©rence se construit, en quoi il peut parfois nous limiter, et surtout comment s’en dĂ©tacher pour Ă©largir nos horizons et amĂ©liorer nos interactions avec les autres. Un Ă©pisode pour mieux se comprendre soi-mĂȘme et les autres.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Balance Ta Vie, le podcast de deux psy pétillantes dans lequel on vous partage nos déséquilibres du moment, nos réflexions et nos actions. On le fait en toute légÚreté et humilité pour vous inspirer, vous aider à trouver votre propre balance et kiffer,

  • Speaker #1

    ĂȘtre vous. Hello !

  • Speaker #0

    Salut Sarah !

  • Speaker #1

    Eh bien, bienvenue Ă  tout le monde dans ce nouvel Ă©pisode de Balance Ta Vie. Ce podcast oĂč on partage avec vous, sur tout un tas de sujets, avec toujours, toujours LĂ©a,

  • Speaker #0

    sans exception,

  • Speaker #1

    les mĂȘmes objectifs. On va le rappeler, c'est vraiment de nous rendre la vie la plus lĂ©gĂšre possible. Alors bien sĂ»r, on a des responsabilitĂ©s et des obligations, mais donc malgrĂ© ça, grĂące aux Ă©changes,

  • Speaker #0

    tenant compte de ça,

  • Speaker #1

    voilà, qu'elles soient la plus légÚre possible, quelque part du coup aussi la plus alignée à qui on est, ça veut dire en s'affranchissant. des dictates, on dit le T, des dictates, de la société, de notre éducation, etc. Alignées aussi à nos besoins, et bien sûr, on est toujours réaliste, en tout cas on essaye, à nos possibilités du moment, du moment de vie dans lequel on se trouve, en fonction de nos ressources, de nos obligations, de qui on est, de notre santé, etc.

  • Speaker #0

    Et tout ça, en fait, cet objectif, il passe par le fait de lever certains tabous. de normaliser, de partager des astuces et mĂȘme des bonnes pratiques, que ce soit pour nous-mĂȘmes, dans notre couple ou encore en tant que parents, pour nos enfants. Et on essaie aussi de mettre en lumiĂšre des Ă©lĂ©ments qui influencent notre vie, souvent positivement et nĂ©gativement, sans forcĂ©ment qu'on s'en rende compte vraiment, sans qu'on le comprenne vraiment.

  • Speaker #1

    Oui, et en fait, c'est ce qui nous amĂšne au cƓur du sujet. Du jour, ce n'Ă©tait pas anodin. On rĂ©explique pourquoi est-ce qu'on fait Balance ta vie et surtout comment on le fait. Parce qu'on va justement vraiment prendre le temps de s'intĂ©resser Ă  ce qui nous conditionne dans nos maniĂšres d'ĂȘtre et de faire. Je pense que c'est vraiment un fondamentaux. On a d'ailleurs dĂ©jĂ  abordĂ© un toile de fond plus ou moins importante. parfois de maniĂšre directe, parfois de maniĂšre indirecte. Bref, il s'agit, mais vous l'aurez vu dans le titre, nous l'aurez presque compris, de notre vision du monde. Et bon, on va ĂȘtre franches, on a eu un peu de mal Ă  savoir si c'Ă©tait finalement un sujet pertinent ou pas. Oui, c'est ça, pertinent ou pas. Ou plutĂŽt,

  • Speaker #0

    en fait, si ça valait la peine de le faire. C'est plutÎt ça. Oui,

  • Speaker #1

    d'en faire un épisode de podcast, vraiment comme on le fait maintenant. Et vous l'aurez compris, on a décidé que ça existait. Parce que c'est pertinent. C'est pertinent de discuter quelque part de ce qui influence nos croyances, de ce qui influence nos ressentis, tout ce que l'on perçoit. On ne se rend pas compte à quel point nos perceptions, ces choses qui nous paraissent si naturelles, sont conditionnées par notre lecture personnelle du monde qui nous entoure.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et voilà, vous l'aurez bien compris avec cette intro, puisque... On en parle, c'est qu'on a décidé d'aborder le sujet dans le cadre d'un épisode de podcast à Balance ta vie. On discutera donc de ce que c'est que la vision du monde, de comment elle se construit, de comment est-ce qu'elle nous différencie et surtout en quoi est-ce qu'elle est utile pour nous, mais aussi parfois plutÎt contraignante, handicapante, entravante. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Et cette vision du monde, qu'est-ce que c'est exactement ? Moi, j'aime bien, vraiment bien utiliser une image, celle d'une paire de lunettes que l'on met tous sur notre nez, imaginées évidemment, à travers laquelle on voit la vie.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    En psycho, on appelle ça aussi de maniÚre un peu plus pompeuse, notre cadre de référence.

  • Speaker #0

    Et ça dit ce que ça veut dire.

  • Speaker #1

    Ça dit ce que ça veut dire parce que ça englobe, on l'a Ă©voquĂ©, nos croyances, nos valeurs, nos expĂ©riences et donc toutes nos perceptions de la rĂ©alitĂ©. C'est ce qui fait que, mĂȘme si on pourrait dire que scientifiquement, il y a une rĂ©alitĂ©, tu vois, Ă  l'instant T, lĂ  maintenant,

  • Speaker #0

    Factuelle.

  • Speaker #1

    C'est ça. En fait, il y a autant de réalité que de personnes qui regardent cette situation.

  • Speaker #0

    Et d'interprĂ©tation. Oui, parce qu'en fait, on a tous notre propre paire de lunettes, et c'est des lunettes sur mesure, qui sont constituĂ©es Ă  partir de notre Ă©ducation et de nos expĂ©riences, et surtout de la maniĂšre dont on a vĂ©cu et interprĂ©tĂ© cette Ă©ducation. et ses expĂ©riences. Et comme on la porte depuis longtemps, cette paire de lunettes, et qu'elle s'est construite, on a affinĂ© le verre, mais en gardant toujours la mĂȘme base et en ajoutant de l'affinage par-dessus. Oui,

  • Speaker #1

    parfois, excuse-moi de te couper, mais parfois mĂȘme, je pense que ces lunettes, on les a carrĂ©ment solidifiĂ©es avec le temps. Oui, elles se sont vraiment solidifiĂ©es.

  • Speaker #0

    Et donc en fait, on ne les voit mĂȘme plus et on oublie que ce qu'on peut. perçoit, ça provient vraiment de ce que l'on croit, de ce qu'on a appris comme Ă©tant juste, bien. Et tout ça, en fait, ça passe quasi directement dans notre inconscient. C'est normal pour nous de voir les choses comme on les voit et ça dĂ©termine du coup la norme, notre normalitĂ© qui nous semble ĂȘtre la seule en fait, ou la plus logique, ou la plus normale.

  • Speaker #1

    Oui, et alors on pourrait se dire, ok, c'est bien, c'est un état de fait. de paires de lunettes, j'étais pas au courant, merci de me le dire. Oui, c'est ça. Mais en fait, ça a des implications. Et évidemment, c'est pour ça qu'on choisit.

  • Speaker #0

    C'est la question qui est intéressante.

  • Speaker #1

    Plein d'implications. DĂ©jĂ , je l'ai Ă©voquĂ©, le fait qu'on puisse regarder toutes les deux une mĂȘme situation et pourtant ne pas la percevoir, ne pas la comprendre et du coup, ne pas la raconter de la mĂȘme maniĂšre.

  • Speaker #0

    De la mĂȘme maniĂšre, complĂštement. Par exemple, si on parle de la personne qu'on a rencontrĂ©e tout Ă  l'heure. Moi, je pensais que Paul, il est mal poli. Et toi, tu me mets en Ă©vidence que tu trouves qu'il Ă©tait plutĂŽt timide et que c'Ă©tait une façon d'exprimer sa timiditĂ©. Parce que moi, dans mon exemple, j'ai Ă©tĂ© Ă©duquĂ©e en disant que les rĂšgles de politesse, elles sont importantes et il faut les incarner. Ça dit du respect que tu as de l'autre, de la considĂ©ration que tu as de l'autre. Et toi, en tant que timide, tu as exprimĂ© les mauvais jugements sur son... comportement considĂ©rĂ© comme un pli.

  • Speaker #1

    Oui parce qu'en fait il n'y a rien Ă  faire parce que dans mes lunettes Ă  moi Ă©tant quelqu'un de timide je sais ça ne se voit pas forcĂ©ment mais en vrai je suis une timide alors pas une timide maladie mais je suis une timide et donc je sais que la timiditĂ© peut faire qu'on se renferme un petit peu qu'on soit peut-ĂȘtre gĂȘnĂ© de dire bonjour ou d'aller interpeller quelqu'un ou dans une discussion, on en disait un petit peu moins, parce que je l'ai expĂ©rimentĂ©, c'est ce qui fait que c'est dans mes lunettes. C'est ça. Ou parce que ça rĂ©pĂšte, parce que c'est dans le corps de quelqu'un. Du coup, je sais que quelqu'un d'autre, je pourrais imaginer, j'interprĂšte naturellement que ça pourrait ĂȘtre de la timiditĂ©. C'est une option. Ça ne veut pas dire que c'est ça, mais c'est une option.

  • Speaker #0

    Ça rentre du coup dans le champ du possible, Ă  travers tes lunettes, lĂ  oĂč sans l'expĂ©rience et sans le vĂ©cu, tu ne peux pas avoir cette... Tu as comme un angle mort, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Mais du coup, tu vois, cet exemple illustre aussi le fait que ces perceptions que l'on a et qui nous sont propres peuvent générer des conflits. Parce que quelque part, si on est chacune persuadée que notre perception est juste, on estime qu'on a raison.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est ce qui se passe. On va penser que notre vision du monde, c'est la réalité, c'est la vérité, que les choses sont comme ça, on les interprÚte. Et les raisons sur les bases desquelles on les interprÚte ne sont pas négociables.

  • Speaker #0

    C'est ça. Elles ne sont mĂȘme pas amenĂ©es Ă  la conscience. En fait, elles ne se discutent pas. tu n'as pas conscience quand tu prends une dĂ©cision ou quand tu vois les choses d'une telle maniĂšre que ça fait appel, que ça convoque tout un passĂ©, toute une croyance, tout un apprentissage. Non, c'est juste que c'est la rĂ©alitĂ© et que ça te... Ça te semble une Ă©vidence. Une Ă©vidence, ça n'a pas vocation Ă  ĂȘtre discutĂ©.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et en plus, on peut quand mĂȘme ajouter que notre cerveau aime les raccourcis. Il fonctionne avec ça. Sinon, ça prend beaucoup... Ça prend beaucoup d'Ă©nergie. Quand on fait ce travail de faire un pas de cĂŽtĂ©, on va y venir, ça demande beaucoup. d'Ă©nergie. Mais donc, puisque je suis persuadĂ©e que ma vision est juste, en tout cas si je ne fais pas ce pas de cĂŽtĂ©, parce que justement, j'ai un peu le nez dedans, le risque, c'est que je puisse t'en vouloir Ă  toi de ne pas avoir fait telle ou telle chose, parce que c'est ce que j'aurais naturellement attendu dans la situation qui nous occuperait. C'est ça. Et en parallĂšle, toi, Ă©videmment, parce que tu fais les choses pour des raisons qui t'appartiennent, qui sont tes lunettes, qui tu es, tu vas aussi ĂȘtre persuadĂ©e que ta maniĂšre de te conduire, de voir les choses est la bonne maniĂšre de le faire. C'est ça. Tu vois ce que je veux dire. Et donc tu vas penser que la maniĂšre de faire ceci ou cela est la bonne façon de faire et tu ne vas pas comprendre que moi, je puisse interprĂ©ter les choses nĂ©gativement.

  • Speaker #0

    Et que tu te fĂąches dans une situation. Alors que tu vas me considĂ©rer comme Ă©tant quelqu'un d'intolĂ©rant, de rigide ou mĂȘme de chiant. Moi, rigide ? Moi, noir ou blanc ?

  • Speaker #1

    Toi ? Jamais. Jamais. De qui parle-t-on ? complÚte dénuance.

  • Speaker #0

    Et en fait, quand ça va se cumuler dans le temps, souvent ce qui manque, en fait, c'est de la communication, c'est de se dire les choses. Dans le temps, ça risque de gĂ©nĂ©rer des conflits. Et pire, on ira se rassurer auprĂšs de personnes qui portent les mĂȘmes lunettes que nous, qui ont la mĂȘme vision du monde que nous. Et ça viendra nous donner raison. Parce qu'effectivement, on a de bonnes façons d'interprĂ©ter et de voir les choses comme elles sont. Et qui sont, en fait, des raisons qui nous sont propres, qui sont liĂ©es Ă  notre... Ă  nos croyances, qui sont liĂ©es Ă  notre Ă©ducation, qui sont liĂ©es Ă  la façon dont on nous expĂ©rience. RĂ©sultat, on va renforcer notre vision du monde et on peut mĂȘme crĂ©er des clans.

  • Speaker #1

    C'est classique dans les clans. DĂ©jĂ , on a une tendance naturelle Ă  se rapprocher des gens qui pensent que nous ressemblent. DĂ©jĂ  parce que c'est plus sain, parce que c'est plus agrĂ©able. Les philosophes diraient que ce n'est pas la bonne maniĂšre de faire. Oui, j'ai commencĂ© un livre sur le sujet. Je ne dirai plus ça Ă  un autre moment. Donc, on a cette tendance naturelle lĂ . ennuyeuse lĂ  oui et ça s'observe donc dans des conflits oĂč quand quelqu'un vient expliquer un problĂšme combien ne nous dĂ©compte pas mais oui d'ailleurs tout le monde est d'accord avec moi je ne suis pas le seul Ă  penser comme ça comme si ça donnait du crĂ©dit alors parfois c'est le cas je ne suis pas en train de dire que ce n'est jamais le cas mais c'est l'expression en tout cas de on a la mĂȘme vision donc elle est juste elle est bonne c'est celle-lĂ  qui vaut alors je pourrais aussi ajouter qu'on a tout un tas de reprĂ©sentations qui sont fondĂ©es justement sur cette vision du monde et qui sont dĂ©jĂ  bien Ă©tablies par exemple si je dis alors Vas-y, t'es prĂȘte ? Si je dis mĂ©decin, si je dis vendeur de glace, si je dis artiste peintre ou agent communal, dis-moi pas que t'as pas eu des images mentales qui te font un peu si Ă  chaque de mes mĂ©triques.

  • Speaker #0

    Et de genre, et de style, et de tenue, et d'Ăąge mĂȘme. À chaque fois, je me suis construit un personnage.

  • Speaker #1

    Certainement, si on va un peu plus loin et qu'on est honnĂȘte avec nous-mĂȘmes, peut-ĂȘtre mĂȘme que tu leur as dĂ©jĂ  attribuĂ© un type de personnalitĂ©.

  • Speaker #0

    J'ai juste pas eu le temps, mais j'aurais pu !

  • Speaker #1

    Voilà, j'ai été trop rapide. Si c'est bien ou pas bien d'avoir telle ou telle fonction, ce que ça dit des personnes, en fait. Et ces images, encore une fois, elles sont construites sur base de quoi ? Alors, parfois sur base d'expérience, bien sûr, évidemment, puisque les expériences constituent nos lunettes, mais aussi sur ce qu'on nous a dit, sur ce qu'on nous aura appris.

  • Speaker #0

    Oui, c'est en fait ce qui fait que certains imaginent que les psys, c'est forcĂ©ment des charlatans, oĂč t'es forcĂ©ment allongĂ© et ils te font les pilules. pendant une heure. Les pieds nus, mais ça,

  • Speaker #1

    ça va.

  • Speaker #0

    Je sais ! Certaines personnes qui sont passées en coaching avec moi savent que je travaille pieds nus.

  • Speaker #1

    Ça ne m'Ă©tonne pas du tout. Mais c'est OK. C'est vrai que moi, la premiĂšre fois que j'ai rencontrĂ© un psy pour... Je me souviens dans le cadre d'une recherche de locaux, la dame, elle nous a accueillis Ă  pieds nus. Et autant, j'ai trouvĂ© ça super cool qu'elle puisse s'affranchir des bonnes maniĂšres pour un confort qui est tout Ă  fait OK. Ses pieds Ă©taient propres. Et en mĂȘme temps, ça renforçait un peu cette image du psy bobo. C'est bizarre. Ce truc Ă  volant qui fait des bulles dans le jardin. Je kifferais de maniĂšre gĂ©nĂ©rale travailler, alors peut-ĂȘtre pas Ă  pieds nus, mais en tout cas Ă  chaussettes.

  • Speaker #0

    Enlever tes chaussures si tu as envie de les enlever.

  • Speaker #1

    Oui, mais tu vois, je ne le fais pas. Parce que dans ma vision du monde, et qui du coup a Ă©tĂ© constituĂ©e par la vision de la sociĂ©tĂ©, faire ça, c'est prendre le risque d'ĂȘtre quelqu'un de marginal, voire d'ĂȘtre considĂ©rĂ©, et c'est ça qui est fou. d'ĂȘtre considĂ©rĂ© comme quelqu'un de pas professionnel.

  • Speaker #0

    Illégitime,

  • Speaker #1

    en fait. Oui,

  • Speaker #0

    de perdre en légitimité, c'est ça. Oui, et c'est ce qui nous amÚne à parler du cadre de référence, à ce qui nous amÚne à parler de la vision que nous, on partage et que nous impose la société, la culture dans laquelle on vit. Un bon parent, c'est...

  • Speaker #1

    Être comme si...

  • Speaker #0

    Oui, on a une telle reprĂ©sentation du bon parent. Une femme professionnelle, c'est ça. Une femme dĂ©sirable, elle doit ĂȘtre comme ça. Un enfant bien Ă©levĂ©, il a ces caractĂ©ristiques-lĂ , etc. Et en fait, vous l'aurez compris, cette vision plus globale, elle se diffuse Ă  travers les mĂ©dias, Ă  travers les livres, Ă  travers les rĂšgles de biensĂ©ance, Ă  travers le savoir-vivre. Et puis, ça prend encore une couleur diffĂ©rente Ă  travers chacun d'entre nous. On vient y mettre notre propre Ă©pice. On vient y ajouter les choses.

  • Speaker #1

    Quelle belle image. Et lĂ , vous vous dites peut-ĂȘtre... Oui, ok, c'est bien beau cette histoire de lunettes invisibles qui me dicte ma façon de voir les choses, de les interprĂ©ter. Mais, Cocotte, si c'est inconscient, en fait, qu'est-ce que je peux bien y faire ? Ou encore, ouais, c'est encore pire qu'avant, maintenant j'ai cette info et cuide, cuide.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est ça, en fait. La premiĂšre Ă©tape, elle est lĂ . Elle est que prendre conscience de nos lunettes, de notre cadre de rĂ©fĂ©rence, ça nous permet de... Tu vois, passer une petite lingette sur ce verre, de le rendre un peu moins... Oui, c'est ça ! de le rendre un peu moins imprĂ©gnĂ©. Ça nous permet de voir plus clairement et de rĂ©aliser que notre perception, ça n'est au minimum pas la seule rĂ©alitĂ©. Je sais que pour nous, ça peut sembler tout Ă  fait une Ă©vidence, mais pour beaucoup, la perception qu'on a de la rĂ©alitĂ©, c'est la rĂ©alitĂ©. Il y a vraiment une distinction Ă  faire entre les deux. Et prendre conscience de nos croyances et de nos valeurs, c'est dĂ©jĂ  un grand pas vers une meilleure comprĂ©hension de soi et des autres. Et aussi vers une plus grande libertĂ©, moi, j'ai envie de dire.

  • Speaker #1

    Oui, et tu vois, cet épisode, c'est déjà à ça qu'on essaye de contribuer, grùce à l'épisode, c'est ça que je veux dire si je parle français, un peu mieux. En fait, le premier pas, c'est déjà, comme bien souvent...

  • Speaker #0

    Savoir qu'il existe une différence.

  • Speaker #1

    VoilĂ , et l'accepter parce que c'est bousculant. C'est bousculant quand mĂȘme. Et puis, il est aussi utile de s'ouvrir Ă  d'autres perspectives que les nĂŽtres. Et donc... faire le choix de s'activer pour Ă©largir son champ de vision. Un peu pour Ă©largir ses lunettes. Qu'est-ce que je peux faire ? Je peux lire des livres, je peux regarder des documentaires pour en apprendre plus sur un certain nombre de sujets. Je peux Ă©videmment rencontrer des personnes qui ont des avis diffĂ©rents, des cultures diffĂ©rentes, une histoire diffĂ©rente. Échanger avec des gens qui, je vais le savoir consciemment, parfois, parfois pas, mais qui ne partagent pas nĂ©cessairement mon point de vue. Mais ce que je veux dire, c'est le faire, soit parce qu'on le sait, soit en cours de route quand ça se passe, plutĂŽt que de dire c'est dĂ©sagrĂ©able, c'est quoi ces visions. Dire ok, on a une vision diffĂ©rente, c'est ok, il n'y a rien de mal Ă  ça. Et surtout, qu'est-ce que je peux tirer de sa vision ? Est-ce qu'elle peut amener de la nuance dans la mienne ? Est-ce qu'elle peut ouvrir mon champ de vision ? VoilĂ , ça c'est vraiment quelque chose, je pense, d'utile quand on veut faire ce pas de cĂŽtĂ©.

  • Speaker #0

    Moi, j'ajouterais aussi qu'on peut se rappeler ce point-là pour simplement lùcher la pression. C'est probable qu'une partie de nos besoins ou de nos exigences proviennent d'une vision du monde qu'on a totalement construite et dont on peut choisir de s'éloigner un peu, de se libérer, au moins partiellement. Moi, je dis souvent, le cadre et les rÚgles, c'est fait pour savoir à quel point on s'en éloigne.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai un exemple assez simple d'une personne qui m'est trĂšs proche et qui se reconnaĂźtra certainement, mais que je ne citerai Ă©videmment. pas, c'est quelqu'un qui fut un temps ne voulait pas aller dans un magasin alimentaire Ă , donc au Deleuze par exemple, avec un sac de course du Carrefour. C'est ça. Ce qui est embĂȘtant, surtout Ă  cette Ă©poque qui, maintenant c'est toujours le cas, mais il fut un temps oĂč on commençait Ă  accumuler un peu ces sacs qu'il fallait acheter. Donc dans ton coffre, t'en as plein de tous les magasins oĂč tu vas et tu sais pas ce que t'as avec toi ou pas. Et donc c'Ă©tait pas ok pour lui, vraiment dans sa vision du monde, parce que c'Ă©tait un peu, dans ses croyances donc... un peu un signe de dĂ©loyautĂ©, de dĂ©fiance. Une marque de non-respect, alors que c'est une valeur fondamentale pour cette personne. Évidemment, sinon, il s'en ficherait un peu.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Et donc, d'ailleurs, peut-ĂȘtre que certains d'entre vous se reconnaissent avec un sourire en coin pendant que les autres se disent Oh, quelle idĂ©e, c'est un peu fou, on a dĂ©jĂ  assez de contraintes comme ça, qu'est-ce que je vais aller mettre comme contraintes de plus ?

  • Speaker #0

    En plus, oui, c'est ça. Et quand on est beaucoup à changer notre vision de quelque chose, ça devient encore plus facile pour tout le monde. Quand on est dans cette idée de se remettre en question sur nos visions et de partager autour de ça, ça devient plus flexible, plus agréable, plus normal, en fait, ça devient une nouvelle norme. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Elle est plus intĂ©ressante parce qu'on est en train de passer un peu Ă  un niveau... au niveau 2 tu vois le niveau 2 du jeu entre guillemets qui est bien puissant il faut dire parce que par exemple tu vois les crises classiques des enfants de 2 ans le terrible coup qu'on n'Ă©voquait pas il y a quelques annĂ©es en tout cas je ne sais pas si c'est parce qu'on ne s'y intĂ©ressait pas nous comme on n'Ă©tait pas oui peut-ĂȘtre mais c'est vrai que de savoir que ça existe et que c'est normal ça change la vie mais ça change la vie ça fait du bien de dire ok parce qu'en Ă©changeant avec d'autres parce que les gens qui peuvent prennent la on ne peut pas prendre la parole offre une autre vision de la situation. Tu te dis, ok, donc ce que je vis et ce que je crois dans ma vision du monde, typiquement, je vais caricaturer, mais c'est, ah ça y est, je suis un mauvais parent, j'ai Ă©chouĂ©, car mon enfant fait une crise, quelle honte, ça pourrait ĂȘtre ça. Et l'inverse, enfin l'inverse ou le corollaire, c'est, je suis dans un magasin, je vois un enfant de deux ans faire une crise et je regarde d'un air rĂ©probateur le parent qui ne sait pas gĂ©rer son enfant. Quand t'es passĂ© par lĂ  de un et que tu as entendu d'autres visions, Et que du coup, tu as pu changer ta propre vision. Pour toi, c'est plus cool. Et puis moi, je regarde les autres. Soit je l'ai fait exprĂšs de ne pas regarder du tout maintenant, soit je regarde vraiment avec un air de... T'inquiĂšte, on passe par lĂ , c'est normal, tout va bien.

  • Speaker #0

    Et donc plutĂŽt que de te figer sur le problĂšme, tu cherches des solutions, tu commences Ă  t'activer sur quelque chose que tu sais ĂȘtre possible, normal, partagĂ© par d'autres. Donc ça te mobilise tout Ă  fait autrement, de maniĂšre beaucoup plus constructive. Et on peut aussi se rappeler que notre vision du monde, justement, elle est mallĂ©able, elle est Ă©volutive. Et ça peut ĂȘtre vraiment libĂ©rateur de se dire ça. Aujourd'hui, je vois les choses de cette maniĂšre-lĂ . Je sais que ce n'est pas quelque chose qui se dĂ©construit en un claquement de doigts, mais c'est possible. Et on n'est pas figĂ© dans notre maniĂšre de voir les choses. Et avec le temps, les expĂ©riences, la volontĂ©, on peut aussi ajuster nos lunettes, changer de cadre de rĂ©fĂ©rence et faire Ă©voluer ma vision du monde vers une vision qui est plus alignĂ©e avec mes valeurs profondes, avec mes aspirations, avec le moi actuel. C'est comme si tu me faisais un... Une mise Ă  jour. Une mise Ă  jour, c'est vraiment le mot que je cherchais. C'est ça. C'est une mise Ă  jour de ton logiciel.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, ça veut dire aussi que tu deviens une version qui se fout un peu plus la paix et qui fout un peu plus la paix aux autres. La fait aux autres. Oh punaise, ça va pas. Qui fiche un peu plus la paix aux autres. Parce que justement, tu peux te dire, c'est ce que je pense, ça m'appartient. Je ne suis pas forcément obligée de changer de façon de voir les choses aussi. C'est ça. Mais par contre, je peux ne pas l'imposer aux autres et ne pas l'imposer comme si ce que je pense est forcément...

  • Speaker #0

    La seule façon de penser.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça se justifie par ce que j'ai expérimenté, etc. ? Forcément, je ne suis pas fou. Ce que je pense, j'ai des raisons de le penser. Mais je ne l'impose pas aux autres. Parce que je peux maintenant mettre de la nuance. Parce que j'ai compris qu'on avait tous des lunettes.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Donc voilà. J'espÚre vraiment, et sûrement que toi aussi, toi aussi, que cette discussion sur la vision du monde vous aura éclairé.

  • Speaker #0

    Interpellé.

  • Speaker #1

    InterpellĂ©. C'est ça. Et du coup, vous aurez envie de jeter un coup d'Ɠil sur vos propres lunettes, effectivement. Je vous invite Ă  ne pas oublier que chaque petit ajustement, ça peut faire dĂ©jĂ  une grande diffĂ©rence dans sa vie quotidienne, dans celle des autres et donc dans les relations qu'on nourrit avec les autres.

  • Speaker #0

    Tout Ă  fait. J'ai envie qu'on clĂŽture lĂ -dessus. Merci Sarah et merci Ă  vous de nous avoir Ă©coutĂ©s. Et Ă©videmment, si cet Ă©pisode vous a... plu, n'hĂ©sitez pas Ă  le partager autour de vous et Ă  nous laisser un commentaire ou une note. Ça nous fait toujours plaisir. Et puis, on peut comme ça toucher un public de plus en plus large. On vous dit Ă  trĂšs bientĂŽt pour un nouvel Ă©pisode de Balance ta vie avec une voix moins malade.

  • Speaker #1

    J'allais dire, c'Ă©tait vachement cool de t'entendre avec ta voix. Je veux casser comme ça. Merci d'avoir Ă©coutĂ© cet Ă©pisode. On a Ă  cƓur qu'il vous ait inspirĂ©. Si c'est le cas, pensez Ă  le partager autour de vous, Ă  dĂ©poser vos Ă©toiles. et Ă  vous abonner pour ne rien manquer. On se retrouve la semaine prochaine avec un nouvel Ă©pisode et d'ici lĂ , sur Instagram et YouTube. À bientĂŽt ! VoilĂ , j'ai fait des plays, hein. C'est un dĂ©but, en vrai, comme ça. Oui, oui. Oh, dans tes yeux, on voit que c'est pas vrai.

  • Speaker #0

    Quand j'ai une voix de canard, j'ai pas une voix de Barry White.

  • Speaker #1

    En fait, la chanson, avec la voix cassée,

  • Speaker #0

    non.

  • Speaker #1

    Et toi ? Quand tu chantes, c'est pas top, mais quand tu peins, c'est un peu sexy.

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đŸ€˜Dans cet Ă©pisode de Balance Ta Vie, on discute un sujet central mais souvent inconscient : notre vision du monde. Comment nos croyances, expĂ©riences et valeurs influencent-elles la maniĂšre dont nous percevons la rĂ©alitĂ© ? Pourquoi nos lunettes invisibles façonnent-elles non seulement nos perceptions, mais aussi nos relations ? DĂ©couvrez comment ce cadre de rĂ©fĂ©rence se construit, en quoi il peut parfois nous limiter, et surtout comment s’en dĂ©tacher pour Ă©largir nos horizons et amĂ©liorer nos interactions avec les autres. Un Ă©pisode pour mieux se comprendre soi-mĂȘme et les autres.


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Via instagram | YouTube | balancenoustavie@gmail.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Balance Ta Vie, le podcast de deux psy pétillantes dans lequel on vous partage nos déséquilibres du moment, nos réflexions et nos actions. On le fait en toute légÚreté et humilité pour vous inspirer, vous aider à trouver votre propre balance et kiffer,

  • Speaker #1

    ĂȘtre vous. Hello !

  • Speaker #0

    Salut Sarah !

  • Speaker #1

    Eh bien, bienvenue Ă  tout le monde dans ce nouvel Ă©pisode de Balance Ta Vie. Ce podcast oĂč on partage avec vous, sur tout un tas de sujets, avec toujours, toujours LĂ©a,

  • Speaker #0

    sans exception,

  • Speaker #1

    les mĂȘmes objectifs. On va le rappeler, c'est vraiment de nous rendre la vie la plus lĂ©gĂšre possible. Alors bien sĂ»r, on a des responsabilitĂ©s et des obligations, mais donc malgrĂ© ça, grĂące aux Ă©changes,

  • Speaker #0

    tenant compte de ça,

  • Speaker #1

    voilà, qu'elles soient la plus légÚre possible, quelque part du coup aussi la plus alignée à qui on est, ça veut dire en s'affranchissant. des dictates, on dit le T, des dictates, de la société, de notre éducation, etc. Alignées aussi à nos besoins, et bien sûr, on est toujours réaliste, en tout cas on essaye, à nos possibilités du moment, du moment de vie dans lequel on se trouve, en fonction de nos ressources, de nos obligations, de qui on est, de notre santé, etc.

  • Speaker #0

    Et tout ça, en fait, cet objectif, il passe par le fait de lever certains tabous. de normaliser, de partager des astuces et mĂȘme des bonnes pratiques, que ce soit pour nous-mĂȘmes, dans notre couple ou encore en tant que parents, pour nos enfants. Et on essaie aussi de mettre en lumiĂšre des Ă©lĂ©ments qui influencent notre vie, souvent positivement et nĂ©gativement, sans forcĂ©ment qu'on s'en rende compte vraiment, sans qu'on le comprenne vraiment.

  • Speaker #1

    Oui, et en fait, c'est ce qui nous amĂšne au cƓur du sujet. Du jour, ce n'Ă©tait pas anodin. On rĂ©explique pourquoi est-ce qu'on fait Balance ta vie et surtout comment on le fait. Parce qu'on va justement vraiment prendre le temps de s'intĂ©resser Ă  ce qui nous conditionne dans nos maniĂšres d'ĂȘtre et de faire. Je pense que c'est vraiment un fondamentaux. On a d'ailleurs dĂ©jĂ  abordĂ© un toile de fond plus ou moins importante. parfois de maniĂšre directe, parfois de maniĂšre indirecte. Bref, il s'agit, mais vous l'aurez vu dans le titre, nous l'aurez presque compris, de notre vision du monde. Et bon, on va ĂȘtre franches, on a eu un peu de mal Ă  savoir si c'Ă©tait finalement un sujet pertinent ou pas. Oui, c'est ça, pertinent ou pas. Ou plutĂŽt,

  • Speaker #0

    en fait, si ça valait la peine de le faire. C'est plutÎt ça. Oui,

  • Speaker #1

    d'en faire un épisode de podcast, vraiment comme on le fait maintenant. Et vous l'aurez compris, on a décidé que ça existait. Parce que c'est pertinent. C'est pertinent de discuter quelque part de ce qui influence nos croyances, de ce qui influence nos ressentis, tout ce que l'on perçoit. On ne se rend pas compte à quel point nos perceptions, ces choses qui nous paraissent si naturelles, sont conditionnées par notre lecture personnelle du monde qui nous entoure.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et voilà, vous l'aurez bien compris avec cette intro, puisque... On en parle, c'est qu'on a décidé d'aborder le sujet dans le cadre d'un épisode de podcast à Balance ta vie. On discutera donc de ce que c'est que la vision du monde, de comment elle se construit, de comment est-ce qu'elle nous différencie et surtout en quoi est-ce qu'elle est utile pour nous, mais aussi parfois plutÎt contraignante, handicapante, entravante. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Et cette vision du monde, qu'est-ce que c'est exactement ? Moi, j'aime bien, vraiment bien utiliser une image, celle d'une paire de lunettes que l'on met tous sur notre nez, imaginées évidemment, à travers laquelle on voit la vie.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    En psycho, on appelle ça aussi de maniÚre un peu plus pompeuse, notre cadre de référence.

  • Speaker #0

    Et ça dit ce que ça veut dire.

  • Speaker #1

    Ça dit ce que ça veut dire parce que ça englobe, on l'a Ă©voquĂ©, nos croyances, nos valeurs, nos expĂ©riences et donc toutes nos perceptions de la rĂ©alitĂ©. C'est ce qui fait que, mĂȘme si on pourrait dire que scientifiquement, il y a une rĂ©alitĂ©, tu vois, Ă  l'instant T, lĂ  maintenant,

  • Speaker #0

    Factuelle.

  • Speaker #1

    C'est ça. En fait, il y a autant de réalité que de personnes qui regardent cette situation.

  • Speaker #0

    Et d'interprĂ©tation. Oui, parce qu'en fait, on a tous notre propre paire de lunettes, et c'est des lunettes sur mesure, qui sont constituĂ©es Ă  partir de notre Ă©ducation et de nos expĂ©riences, et surtout de la maniĂšre dont on a vĂ©cu et interprĂ©tĂ© cette Ă©ducation. et ses expĂ©riences. Et comme on la porte depuis longtemps, cette paire de lunettes, et qu'elle s'est construite, on a affinĂ© le verre, mais en gardant toujours la mĂȘme base et en ajoutant de l'affinage par-dessus. Oui,

  • Speaker #1

    parfois, excuse-moi de te couper, mais parfois mĂȘme, je pense que ces lunettes, on les a carrĂ©ment solidifiĂ©es avec le temps. Oui, elles se sont vraiment solidifiĂ©es.

  • Speaker #0

    Et donc en fait, on ne les voit mĂȘme plus et on oublie que ce qu'on peut. perçoit, ça provient vraiment de ce que l'on croit, de ce qu'on a appris comme Ă©tant juste, bien. Et tout ça, en fait, ça passe quasi directement dans notre inconscient. C'est normal pour nous de voir les choses comme on les voit et ça dĂ©termine du coup la norme, notre normalitĂ© qui nous semble ĂȘtre la seule en fait, ou la plus logique, ou la plus normale.

  • Speaker #1

    Oui, et alors on pourrait se dire, ok, c'est bien, c'est un état de fait. de paires de lunettes, j'étais pas au courant, merci de me le dire. Oui, c'est ça. Mais en fait, ça a des implications. Et évidemment, c'est pour ça qu'on choisit.

  • Speaker #0

    C'est la question qui est intéressante.

  • Speaker #1

    Plein d'implications. DĂ©jĂ , je l'ai Ă©voquĂ©, le fait qu'on puisse regarder toutes les deux une mĂȘme situation et pourtant ne pas la percevoir, ne pas la comprendre et du coup, ne pas la raconter de la mĂȘme maniĂšre.

  • Speaker #0

    De la mĂȘme maniĂšre, complĂštement. Par exemple, si on parle de la personne qu'on a rencontrĂ©e tout Ă  l'heure. Moi, je pensais que Paul, il est mal poli. Et toi, tu me mets en Ă©vidence que tu trouves qu'il Ă©tait plutĂŽt timide et que c'Ă©tait une façon d'exprimer sa timiditĂ©. Parce que moi, dans mon exemple, j'ai Ă©tĂ© Ă©duquĂ©e en disant que les rĂšgles de politesse, elles sont importantes et il faut les incarner. Ça dit du respect que tu as de l'autre, de la considĂ©ration que tu as de l'autre. Et toi, en tant que timide, tu as exprimĂ© les mauvais jugements sur son... comportement considĂ©rĂ© comme un pli.

  • Speaker #1

    Oui parce qu'en fait il n'y a rien Ă  faire parce que dans mes lunettes Ă  moi Ă©tant quelqu'un de timide je sais ça ne se voit pas forcĂ©ment mais en vrai je suis une timide alors pas une timide maladie mais je suis une timide et donc je sais que la timiditĂ© peut faire qu'on se renferme un petit peu qu'on soit peut-ĂȘtre gĂȘnĂ© de dire bonjour ou d'aller interpeller quelqu'un ou dans une discussion, on en disait un petit peu moins, parce que je l'ai expĂ©rimentĂ©, c'est ce qui fait que c'est dans mes lunettes. C'est ça. Ou parce que ça rĂ©pĂšte, parce que c'est dans le corps de quelqu'un. Du coup, je sais que quelqu'un d'autre, je pourrais imaginer, j'interprĂšte naturellement que ça pourrait ĂȘtre de la timiditĂ©. C'est une option. Ça ne veut pas dire que c'est ça, mais c'est une option.

  • Speaker #0

    Ça rentre du coup dans le champ du possible, Ă  travers tes lunettes, lĂ  oĂč sans l'expĂ©rience et sans le vĂ©cu, tu ne peux pas avoir cette... Tu as comme un angle mort, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Mais du coup, tu vois, cet exemple illustre aussi le fait que ces perceptions que l'on a et qui nous sont propres peuvent générer des conflits. Parce que quelque part, si on est chacune persuadée que notre perception est juste, on estime qu'on a raison.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est ce qui se passe. On va penser que notre vision du monde, c'est la réalité, c'est la vérité, que les choses sont comme ça, on les interprÚte. Et les raisons sur les bases desquelles on les interprÚte ne sont pas négociables.

  • Speaker #0

    C'est ça. Elles ne sont mĂȘme pas amenĂ©es Ă  la conscience. En fait, elles ne se discutent pas. tu n'as pas conscience quand tu prends une dĂ©cision ou quand tu vois les choses d'une telle maniĂšre que ça fait appel, que ça convoque tout un passĂ©, toute une croyance, tout un apprentissage. Non, c'est juste que c'est la rĂ©alitĂ© et que ça te... Ça te semble une Ă©vidence. Une Ă©vidence, ça n'a pas vocation Ă  ĂȘtre discutĂ©.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et en plus, on peut quand mĂȘme ajouter que notre cerveau aime les raccourcis. Il fonctionne avec ça. Sinon, ça prend beaucoup... Ça prend beaucoup d'Ă©nergie. Quand on fait ce travail de faire un pas de cĂŽtĂ©, on va y venir, ça demande beaucoup. d'Ă©nergie. Mais donc, puisque je suis persuadĂ©e que ma vision est juste, en tout cas si je ne fais pas ce pas de cĂŽtĂ©, parce que justement, j'ai un peu le nez dedans, le risque, c'est que je puisse t'en vouloir Ă  toi de ne pas avoir fait telle ou telle chose, parce que c'est ce que j'aurais naturellement attendu dans la situation qui nous occuperait. C'est ça. Et en parallĂšle, toi, Ă©videmment, parce que tu fais les choses pour des raisons qui t'appartiennent, qui sont tes lunettes, qui tu es, tu vas aussi ĂȘtre persuadĂ©e que ta maniĂšre de te conduire, de voir les choses est la bonne maniĂšre de le faire. C'est ça. Tu vois ce que je veux dire. Et donc tu vas penser que la maniĂšre de faire ceci ou cela est la bonne façon de faire et tu ne vas pas comprendre que moi, je puisse interprĂ©ter les choses nĂ©gativement.

  • Speaker #0

    Et que tu te fĂąches dans une situation. Alors que tu vas me considĂ©rer comme Ă©tant quelqu'un d'intolĂ©rant, de rigide ou mĂȘme de chiant. Moi, rigide ? Moi, noir ou blanc ?

  • Speaker #1

    Toi ? Jamais. Jamais. De qui parle-t-on ? complÚte dénuance.

  • Speaker #0

    Et en fait, quand ça va se cumuler dans le temps, souvent ce qui manque, en fait, c'est de la communication, c'est de se dire les choses. Dans le temps, ça risque de gĂ©nĂ©rer des conflits. Et pire, on ira se rassurer auprĂšs de personnes qui portent les mĂȘmes lunettes que nous, qui ont la mĂȘme vision du monde que nous. Et ça viendra nous donner raison. Parce qu'effectivement, on a de bonnes façons d'interprĂ©ter et de voir les choses comme elles sont. Et qui sont, en fait, des raisons qui nous sont propres, qui sont liĂ©es Ă  notre... Ă  nos croyances, qui sont liĂ©es Ă  notre Ă©ducation, qui sont liĂ©es Ă  la façon dont on nous expĂ©rience. RĂ©sultat, on va renforcer notre vision du monde et on peut mĂȘme crĂ©er des clans.

  • Speaker #1

    C'est classique dans les clans. DĂ©jĂ , on a une tendance naturelle Ă  se rapprocher des gens qui pensent que nous ressemblent. DĂ©jĂ  parce que c'est plus sain, parce que c'est plus agrĂ©able. Les philosophes diraient que ce n'est pas la bonne maniĂšre de faire. Oui, j'ai commencĂ© un livre sur le sujet. Je ne dirai plus ça Ă  un autre moment. Donc, on a cette tendance naturelle lĂ . ennuyeuse lĂ  oui et ça s'observe donc dans des conflits oĂč quand quelqu'un vient expliquer un problĂšme combien ne nous dĂ©compte pas mais oui d'ailleurs tout le monde est d'accord avec moi je ne suis pas le seul Ă  penser comme ça comme si ça donnait du crĂ©dit alors parfois c'est le cas je ne suis pas en train de dire que ce n'est jamais le cas mais c'est l'expression en tout cas de on a la mĂȘme vision donc elle est juste elle est bonne c'est celle-lĂ  qui vaut alors je pourrais aussi ajouter qu'on a tout un tas de reprĂ©sentations qui sont fondĂ©es justement sur cette vision du monde et qui sont dĂ©jĂ  bien Ă©tablies par exemple si je dis alors Vas-y, t'es prĂȘte ? Si je dis mĂ©decin, si je dis vendeur de glace, si je dis artiste peintre ou agent communal, dis-moi pas que t'as pas eu des images mentales qui te font un peu si Ă  chaque de mes mĂ©triques.

  • Speaker #0

    Et de genre, et de style, et de tenue, et d'Ăąge mĂȘme. À chaque fois, je me suis construit un personnage.

  • Speaker #1

    Certainement, si on va un peu plus loin et qu'on est honnĂȘte avec nous-mĂȘmes, peut-ĂȘtre mĂȘme que tu leur as dĂ©jĂ  attribuĂ© un type de personnalitĂ©.

  • Speaker #0

    J'ai juste pas eu le temps, mais j'aurais pu !

  • Speaker #1

    Voilà, j'ai été trop rapide. Si c'est bien ou pas bien d'avoir telle ou telle fonction, ce que ça dit des personnes, en fait. Et ces images, encore une fois, elles sont construites sur base de quoi ? Alors, parfois sur base d'expérience, bien sûr, évidemment, puisque les expériences constituent nos lunettes, mais aussi sur ce qu'on nous a dit, sur ce qu'on nous aura appris.

  • Speaker #0

    Oui, c'est en fait ce qui fait que certains imaginent que les psys, c'est forcĂ©ment des charlatans, oĂč t'es forcĂ©ment allongĂ© et ils te font les pilules. pendant une heure. Les pieds nus, mais ça,

  • Speaker #1

    ça va.

  • Speaker #0

    Je sais ! Certaines personnes qui sont passées en coaching avec moi savent que je travaille pieds nus.

  • Speaker #1

    Ça ne m'Ă©tonne pas du tout. Mais c'est OK. C'est vrai que moi, la premiĂšre fois que j'ai rencontrĂ© un psy pour... Je me souviens dans le cadre d'une recherche de locaux, la dame, elle nous a accueillis Ă  pieds nus. Et autant, j'ai trouvĂ© ça super cool qu'elle puisse s'affranchir des bonnes maniĂšres pour un confort qui est tout Ă  fait OK. Ses pieds Ă©taient propres. Et en mĂȘme temps, ça renforçait un peu cette image du psy bobo. C'est bizarre. Ce truc Ă  volant qui fait des bulles dans le jardin. Je kifferais de maniĂšre gĂ©nĂ©rale travailler, alors peut-ĂȘtre pas Ă  pieds nus, mais en tout cas Ă  chaussettes.

  • Speaker #0

    Enlever tes chaussures si tu as envie de les enlever.

  • Speaker #1

    Oui, mais tu vois, je ne le fais pas. Parce que dans ma vision du monde, et qui du coup a Ă©tĂ© constituĂ©e par la vision de la sociĂ©tĂ©, faire ça, c'est prendre le risque d'ĂȘtre quelqu'un de marginal, voire d'ĂȘtre considĂ©rĂ©, et c'est ça qui est fou. d'ĂȘtre considĂ©rĂ© comme quelqu'un de pas professionnel.

  • Speaker #0

    Illégitime,

  • Speaker #1

    en fait. Oui,

  • Speaker #0

    de perdre en légitimité, c'est ça. Oui, et c'est ce qui nous amÚne à parler du cadre de référence, à ce qui nous amÚne à parler de la vision que nous, on partage et que nous impose la société, la culture dans laquelle on vit. Un bon parent, c'est...

  • Speaker #1

    Être comme si...

  • Speaker #0

    Oui, on a une telle reprĂ©sentation du bon parent. Une femme professionnelle, c'est ça. Une femme dĂ©sirable, elle doit ĂȘtre comme ça. Un enfant bien Ă©levĂ©, il a ces caractĂ©ristiques-lĂ , etc. Et en fait, vous l'aurez compris, cette vision plus globale, elle se diffuse Ă  travers les mĂ©dias, Ă  travers les livres, Ă  travers les rĂšgles de biensĂ©ance, Ă  travers le savoir-vivre. Et puis, ça prend encore une couleur diffĂ©rente Ă  travers chacun d'entre nous. On vient y mettre notre propre Ă©pice. On vient y ajouter les choses.

  • Speaker #1

    Quelle belle image. Et lĂ , vous vous dites peut-ĂȘtre... Oui, ok, c'est bien beau cette histoire de lunettes invisibles qui me dicte ma façon de voir les choses, de les interprĂ©ter. Mais, Cocotte, si c'est inconscient, en fait, qu'est-ce que je peux bien y faire ? Ou encore, ouais, c'est encore pire qu'avant, maintenant j'ai cette info et cuide, cuide.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est ça, en fait. La premiĂšre Ă©tape, elle est lĂ . Elle est que prendre conscience de nos lunettes, de notre cadre de rĂ©fĂ©rence, ça nous permet de... Tu vois, passer une petite lingette sur ce verre, de le rendre un peu moins... Oui, c'est ça ! de le rendre un peu moins imprĂ©gnĂ©. Ça nous permet de voir plus clairement et de rĂ©aliser que notre perception, ça n'est au minimum pas la seule rĂ©alitĂ©. Je sais que pour nous, ça peut sembler tout Ă  fait une Ă©vidence, mais pour beaucoup, la perception qu'on a de la rĂ©alitĂ©, c'est la rĂ©alitĂ©. Il y a vraiment une distinction Ă  faire entre les deux. Et prendre conscience de nos croyances et de nos valeurs, c'est dĂ©jĂ  un grand pas vers une meilleure comprĂ©hension de soi et des autres. Et aussi vers une plus grande libertĂ©, moi, j'ai envie de dire.

  • Speaker #1

    Oui, et tu vois, cet épisode, c'est déjà à ça qu'on essaye de contribuer, grùce à l'épisode, c'est ça que je veux dire si je parle français, un peu mieux. En fait, le premier pas, c'est déjà, comme bien souvent...

  • Speaker #0

    Savoir qu'il existe une différence.

  • Speaker #1

    VoilĂ , et l'accepter parce que c'est bousculant. C'est bousculant quand mĂȘme. Et puis, il est aussi utile de s'ouvrir Ă  d'autres perspectives que les nĂŽtres. Et donc... faire le choix de s'activer pour Ă©largir son champ de vision. Un peu pour Ă©largir ses lunettes. Qu'est-ce que je peux faire ? Je peux lire des livres, je peux regarder des documentaires pour en apprendre plus sur un certain nombre de sujets. Je peux Ă©videmment rencontrer des personnes qui ont des avis diffĂ©rents, des cultures diffĂ©rentes, une histoire diffĂ©rente. Échanger avec des gens qui, je vais le savoir consciemment, parfois, parfois pas, mais qui ne partagent pas nĂ©cessairement mon point de vue. Mais ce que je veux dire, c'est le faire, soit parce qu'on le sait, soit en cours de route quand ça se passe, plutĂŽt que de dire c'est dĂ©sagrĂ©able, c'est quoi ces visions. Dire ok, on a une vision diffĂ©rente, c'est ok, il n'y a rien de mal Ă  ça. Et surtout, qu'est-ce que je peux tirer de sa vision ? Est-ce qu'elle peut amener de la nuance dans la mienne ? Est-ce qu'elle peut ouvrir mon champ de vision ? VoilĂ , ça c'est vraiment quelque chose, je pense, d'utile quand on veut faire ce pas de cĂŽtĂ©.

  • Speaker #0

    Moi, j'ajouterais aussi qu'on peut se rappeler ce point-là pour simplement lùcher la pression. C'est probable qu'une partie de nos besoins ou de nos exigences proviennent d'une vision du monde qu'on a totalement construite et dont on peut choisir de s'éloigner un peu, de se libérer, au moins partiellement. Moi, je dis souvent, le cadre et les rÚgles, c'est fait pour savoir à quel point on s'en éloigne.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai un exemple assez simple d'une personne qui m'est trĂšs proche et qui se reconnaĂźtra certainement, mais que je ne citerai Ă©videmment. pas, c'est quelqu'un qui fut un temps ne voulait pas aller dans un magasin alimentaire Ă , donc au Deleuze par exemple, avec un sac de course du Carrefour. C'est ça. Ce qui est embĂȘtant, surtout Ă  cette Ă©poque qui, maintenant c'est toujours le cas, mais il fut un temps oĂč on commençait Ă  accumuler un peu ces sacs qu'il fallait acheter. Donc dans ton coffre, t'en as plein de tous les magasins oĂč tu vas et tu sais pas ce que t'as avec toi ou pas. Et donc c'Ă©tait pas ok pour lui, vraiment dans sa vision du monde, parce que c'Ă©tait un peu, dans ses croyances donc... un peu un signe de dĂ©loyautĂ©, de dĂ©fiance. Une marque de non-respect, alors que c'est une valeur fondamentale pour cette personne. Évidemment, sinon, il s'en ficherait un peu.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Et donc, d'ailleurs, peut-ĂȘtre que certains d'entre vous se reconnaissent avec un sourire en coin pendant que les autres se disent Oh, quelle idĂ©e, c'est un peu fou, on a dĂ©jĂ  assez de contraintes comme ça, qu'est-ce que je vais aller mettre comme contraintes de plus ?

  • Speaker #0

    En plus, oui, c'est ça. Et quand on est beaucoup à changer notre vision de quelque chose, ça devient encore plus facile pour tout le monde. Quand on est dans cette idée de se remettre en question sur nos visions et de partager autour de ça, ça devient plus flexible, plus agréable, plus normal, en fait, ça devient une nouvelle norme. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Elle est plus intĂ©ressante parce qu'on est en train de passer un peu Ă  un niveau... au niveau 2 tu vois le niveau 2 du jeu entre guillemets qui est bien puissant il faut dire parce que par exemple tu vois les crises classiques des enfants de 2 ans le terrible coup qu'on n'Ă©voquait pas il y a quelques annĂ©es en tout cas je ne sais pas si c'est parce qu'on ne s'y intĂ©ressait pas nous comme on n'Ă©tait pas oui peut-ĂȘtre mais c'est vrai que de savoir que ça existe et que c'est normal ça change la vie mais ça change la vie ça fait du bien de dire ok parce qu'en Ă©changeant avec d'autres parce que les gens qui peuvent prennent la on ne peut pas prendre la parole offre une autre vision de la situation. Tu te dis, ok, donc ce que je vis et ce que je crois dans ma vision du monde, typiquement, je vais caricaturer, mais c'est, ah ça y est, je suis un mauvais parent, j'ai Ă©chouĂ©, car mon enfant fait une crise, quelle honte, ça pourrait ĂȘtre ça. Et l'inverse, enfin l'inverse ou le corollaire, c'est, je suis dans un magasin, je vois un enfant de deux ans faire une crise et je regarde d'un air rĂ©probateur le parent qui ne sait pas gĂ©rer son enfant. Quand t'es passĂ© par lĂ  de un et que tu as entendu d'autres visions, Et que du coup, tu as pu changer ta propre vision. Pour toi, c'est plus cool. Et puis moi, je regarde les autres. Soit je l'ai fait exprĂšs de ne pas regarder du tout maintenant, soit je regarde vraiment avec un air de... T'inquiĂšte, on passe par lĂ , c'est normal, tout va bien.

  • Speaker #0

    Et donc plutĂŽt que de te figer sur le problĂšme, tu cherches des solutions, tu commences Ă  t'activer sur quelque chose que tu sais ĂȘtre possible, normal, partagĂ© par d'autres. Donc ça te mobilise tout Ă  fait autrement, de maniĂšre beaucoup plus constructive. Et on peut aussi se rappeler que notre vision du monde, justement, elle est mallĂ©able, elle est Ă©volutive. Et ça peut ĂȘtre vraiment libĂ©rateur de se dire ça. Aujourd'hui, je vois les choses de cette maniĂšre-lĂ . Je sais que ce n'est pas quelque chose qui se dĂ©construit en un claquement de doigts, mais c'est possible. Et on n'est pas figĂ© dans notre maniĂšre de voir les choses. Et avec le temps, les expĂ©riences, la volontĂ©, on peut aussi ajuster nos lunettes, changer de cadre de rĂ©fĂ©rence et faire Ă©voluer ma vision du monde vers une vision qui est plus alignĂ©e avec mes valeurs profondes, avec mes aspirations, avec le moi actuel. C'est comme si tu me faisais un... Une mise Ă  jour. Une mise Ă  jour, c'est vraiment le mot que je cherchais. C'est ça. C'est une mise Ă  jour de ton logiciel.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, ça veut dire aussi que tu deviens une version qui se fout un peu plus la paix et qui fout un peu plus la paix aux autres. La fait aux autres. Oh punaise, ça va pas. Qui fiche un peu plus la paix aux autres. Parce que justement, tu peux te dire, c'est ce que je pense, ça m'appartient. Je ne suis pas forcément obligée de changer de façon de voir les choses aussi. C'est ça. Mais par contre, je peux ne pas l'imposer aux autres et ne pas l'imposer comme si ce que je pense est forcément...

  • Speaker #0

    La seule façon de penser.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça se justifie par ce que j'ai expérimenté, etc. ? Forcément, je ne suis pas fou. Ce que je pense, j'ai des raisons de le penser. Mais je ne l'impose pas aux autres. Parce que je peux maintenant mettre de la nuance. Parce que j'ai compris qu'on avait tous des lunettes.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Donc voilà. J'espÚre vraiment, et sûrement que toi aussi, toi aussi, que cette discussion sur la vision du monde vous aura éclairé.

  • Speaker #0

    Interpellé.

  • Speaker #1

    InterpellĂ©. C'est ça. Et du coup, vous aurez envie de jeter un coup d'Ɠil sur vos propres lunettes, effectivement. Je vous invite Ă  ne pas oublier que chaque petit ajustement, ça peut faire dĂ©jĂ  une grande diffĂ©rence dans sa vie quotidienne, dans celle des autres et donc dans les relations qu'on nourrit avec les autres.

  • Speaker #0

    Tout Ă  fait. J'ai envie qu'on clĂŽture lĂ -dessus. Merci Sarah et merci Ă  vous de nous avoir Ă©coutĂ©s. Et Ă©videmment, si cet Ă©pisode vous a... plu, n'hĂ©sitez pas Ă  le partager autour de vous et Ă  nous laisser un commentaire ou une note. Ça nous fait toujours plaisir. Et puis, on peut comme ça toucher un public de plus en plus large. On vous dit Ă  trĂšs bientĂŽt pour un nouvel Ă©pisode de Balance ta vie avec une voix moins malade.

  • Speaker #1

    J'allais dire, c'Ă©tait vachement cool de t'entendre avec ta voix. Je veux casser comme ça. Merci d'avoir Ă©coutĂ© cet Ă©pisode. On a Ă  cƓur qu'il vous ait inspirĂ©. Si c'est le cas, pensez Ă  le partager autour de vous, Ă  dĂ©poser vos Ă©toiles. et Ă  vous abonner pour ne rien manquer. On se retrouve la semaine prochaine avec un nouvel Ă©pisode et d'ici lĂ , sur Instagram et YouTube. À bientĂŽt ! VoilĂ , j'ai fait des plays, hein. C'est un dĂ©but, en vrai, comme ça. Oui, oui. Oh, dans tes yeux, on voit que c'est pas vrai.

  • Speaker #0

    Quand j'ai une voix de canard, j'ai pas une voix de Barry White.

  • Speaker #1

    En fait, la chanson, avec la voix cassée,

  • Speaker #0

    non.

  • Speaker #1

    Et toi ? Quand tu chantes, c'est pas top, mais quand tu peins, c'est un peu sexy.

Description

⭐ Envie de nous faire petil-lier ? : abonnez-vous pour ne rien rater et laissez-nous votre avis !


đŸ€˜Dans cet Ă©pisode de Balance Ta Vie, on discute un sujet central mais souvent inconscient : notre vision du monde. Comment nos croyances, expĂ©riences et valeurs influencent-elles la maniĂšre dont nous percevons la rĂ©alitĂ© ? Pourquoi nos lunettes invisibles façonnent-elles non seulement nos perceptions, mais aussi nos relations ? DĂ©couvrez comment ce cadre de rĂ©fĂ©rence se construit, en quoi il peut parfois nous limiter, et surtout comment s’en dĂ©tacher pour Ă©largir nos horizons et amĂ©liorer nos interactions avec les autres. Un Ă©pisode pour mieux se comprendre soi-mĂȘme et les autres.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Balance Ta Vie, le podcast de deux psy pétillantes dans lequel on vous partage nos déséquilibres du moment, nos réflexions et nos actions. On le fait en toute légÚreté et humilité pour vous inspirer, vous aider à trouver votre propre balance et kiffer,

  • Speaker #1

    ĂȘtre vous. Hello !

  • Speaker #0

    Salut Sarah !

  • Speaker #1

    Eh bien, bienvenue Ă  tout le monde dans ce nouvel Ă©pisode de Balance Ta Vie. Ce podcast oĂč on partage avec vous, sur tout un tas de sujets, avec toujours, toujours LĂ©a,

  • Speaker #0

    sans exception,

  • Speaker #1

    les mĂȘmes objectifs. On va le rappeler, c'est vraiment de nous rendre la vie la plus lĂ©gĂšre possible. Alors bien sĂ»r, on a des responsabilitĂ©s et des obligations, mais donc malgrĂ© ça, grĂące aux Ă©changes,

  • Speaker #0

    tenant compte de ça,

  • Speaker #1

    voilà, qu'elles soient la plus légÚre possible, quelque part du coup aussi la plus alignée à qui on est, ça veut dire en s'affranchissant. des dictates, on dit le T, des dictates, de la société, de notre éducation, etc. Alignées aussi à nos besoins, et bien sûr, on est toujours réaliste, en tout cas on essaye, à nos possibilités du moment, du moment de vie dans lequel on se trouve, en fonction de nos ressources, de nos obligations, de qui on est, de notre santé, etc.

  • Speaker #0

    Et tout ça, en fait, cet objectif, il passe par le fait de lever certains tabous. de normaliser, de partager des astuces et mĂȘme des bonnes pratiques, que ce soit pour nous-mĂȘmes, dans notre couple ou encore en tant que parents, pour nos enfants. Et on essaie aussi de mettre en lumiĂšre des Ă©lĂ©ments qui influencent notre vie, souvent positivement et nĂ©gativement, sans forcĂ©ment qu'on s'en rende compte vraiment, sans qu'on le comprenne vraiment.

  • Speaker #1

    Oui, et en fait, c'est ce qui nous amĂšne au cƓur du sujet. Du jour, ce n'Ă©tait pas anodin. On rĂ©explique pourquoi est-ce qu'on fait Balance ta vie et surtout comment on le fait. Parce qu'on va justement vraiment prendre le temps de s'intĂ©resser Ă  ce qui nous conditionne dans nos maniĂšres d'ĂȘtre et de faire. Je pense que c'est vraiment un fondamentaux. On a d'ailleurs dĂ©jĂ  abordĂ© un toile de fond plus ou moins importante. parfois de maniĂšre directe, parfois de maniĂšre indirecte. Bref, il s'agit, mais vous l'aurez vu dans le titre, nous l'aurez presque compris, de notre vision du monde. Et bon, on va ĂȘtre franches, on a eu un peu de mal Ă  savoir si c'Ă©tait finalement un sujet pertinent ou pas. Oui, c'est ça, pertinent ou pas. Ou plutĂŽt,

  • Speaker #0

    en fait, si ça valait la peine de le faire. C'est plutÎt ça. Oui,

  • Speaker #1

    d'en faire un épisode de podcast, vraiment comme on le fait maintenant. Et vous l'aurez compris, on a décidé que ça existait. Parce que c'est pertinent. C'est pertinent de discuter quelque part de ce qui influence nos croyances, de ce qui influence nos ressentis, tout ce que l'on perçoit. On ne se rend pas compte à quel point nos perceptions, ces choses qui nous paraissent si naturelles, sont conditionnées par notre lecture personnelle du monde qui nous entoure.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et voilà, vous l'aurez bien compris avec cette intro, puisque... On en parle, c'est qu'on a décidé d'aborder le sujet dans le cadre d'un épisode de podcast à Balance ta vie. On discutera donc de ce que c'est que la vision du monde, de comment elle se construit, de comment est-ce qu'elle nous différencie et surtout en quoi est-ce qu'elle est utile pour nous, mais aussi parfois plutÎt contraignante, handicapante, entravante. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Et cette vision du monde, qu'est-ce que c'est exactement ? Moi, j'aime bien, vraiment bien utiliser une image, celle d'une paire de lunettes que l'on met tous sur notre nez, imaginées évidemment, à travers laquelle on voit la vie.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    En psycho, on appelle ça aussi de maniÚre un peu plus pompeuse, notre cadre de référence.

  • Speaker #0

    Et ça dit ce que ça veut dire.

  • Speaker #1

    Ça dit ce que ça veut dire parce que ça englobe, on l'a Ă©voquĂ©, nos croyances, nos valeurs, nos expĂ©riences et donc toutes nos perceptions de la rĂ©alitĂ©. C'est ce qui fait que, mĂȘme si on pourrait dire que scientifiquement, il y a une rĂ©alitĂ©, tu vois, Ă  l'instant T, lĂ  maintenant,

  • Speaker #0

    Factuelle.

  • Speaker #1

    C'est ça. En fait, il y a autant de réalité que de personnes qui regardent cette situation.

  • Speaker #0

    Et d'interprĂ©tation. Oui, parce qu'en fait, on a tous notre propre paire de lunettes, et c'est des lunettes sur mesure, qui sont constituĂ©es Ă  partir de notre Ă©ducation et de nos expĂ©riences, et surtout de la maniĂšre dont on a vĂ©cu et interprĂ©tĂ© cette Ă©ducation. et ses expĂ©riences. Et comme on la porte depuis longtemps, cette paire de lunettes, et qu'elle s'est construite, on a affinĂ© le verre, mais en gardant toujours la mĂȘme base et en ajoutant de l'affinage par-dessus. Oui,

  • Speaker #1

    parfois, excuse-moi de te couper, mais parfois mĂȘme, je pense que ces lunettes, on les a carrĂ©ment solidifiĂ©es avec le temps. Oui, elles se sont vraiment solidifiĂ©es.

  • Speaker #0

    Et donc en fait, on ne les voit mĂȘme plus et on oublie que ce qu'on peut. perçoit, ça provient vraiment de ce que l'on croit, de ce qu'on a appris comme Ă©tant juste, bien. Et tout ça, en fait, ça passe quasi directement dans notre inconscient. C'est normal pour nous de voir les choses comme on les voit et ça dĂ©termine du coup la norme, notre normalitĂ© qui nous semble ĂȘtre la seule en fait, ou la plus logique, ou la plus normale.

  • Speaker #1

    Oui, et alors on pourrait se dire, ok, c'est bien, c'est un état de fait. de paires de lunettes, j'étais pas au courant, merci de me le dire. Oui, c'est ça. Mais en fait, ça a des implications. Et évidemment, c'est pour ça qu'on choisit.

  • Speaker #0

    C'est la question qui est intéressante.

  • Speaker #1

    Plein d'implications. DĂ©jĂ , je l'ai Ă©voquĂ©, le fait qu'on puisse regarder toutes les deux une mĂȘme situation et pourtant ne pas la percevoir, ne pas la comprendre et du coup, ne pas la raconter de la mĂȘme maniĂšre.

  • Speaker #0

    De la mĂȘme maniĂšre, complĂštement. Par exemple, si on parle de la personne qu'on a rencontrĂ©e tout Ă  l'heure. Moi, je pensais que Paul, il est mal poli. Et toi, tu me mets en Ă©vidence que tu trouves qu'il Ă©tait plutĂŽt timide et que c'Ă©tait une façon d'exprimer sa timiditĂ©. Parce que moi, dans mon exemple, j'ai Ă©tĂ© Ă©duquĂ©e en disant que les rĂšgles de politesse, elles sont importantes et il faut les incarner. Ça dit du respect que tu as de l'autre, de la considĂ©ration que tu as de l'autre. Et toi, en tant que timide, tu as exprimĂ© les mauvais jugements sur son... comportement considĂ©rĂ© comme un pli.

  • Speaker #1

    Oui parce qu'en fait il n'y a rien Ă  faire parce que dans mes lunettes Ă  moi Ă©tant quelqu'un de timide je sais ça ne se voit pas forcĂ©ment mais en vrai je suis une timide alors pas une timide maladie mais je suis une timide et donc je sais que la timiditĂ© peut faire qu'on se renferme un petit peu qu'on soit peut-ĂȘtre gĂȘnĂ© de dire bonjour ou d'aller interpeller quelqu'un ou dans une discussion, on en disait un petit peu moins, parce que je l'ai expĂ©rimentĂ©, c'est ce qui fait que c'est dans mes lunettes. C'est ça. Ou parce que ça rĂ©pĂšte, parce que c'est dans le corps de quelqu'un. Du coup, je sais que quelqu'un d'autre, je pourrais imaginer, j'interprĂšte naturellement que ça pourrait ĂȘtre de la timiditĂ©. C'est une option. Ça ne veut pas dire que c'est ça, mais c'est une option.

  • Speaker #0

    Ça rentre du coup dans le champ du possible, Ă  travers tes lunettes, lĂ  oĂč sans l'expĂ©rience et sans le vĂ©cu, tu ne peux pas avoir cette... Tu as comme un angle mort, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Mais du coup, tu vois, cet exemple illustre aussi le fait que ces perceptions que l'on a et qui nous sont propres peuvent générer des conflits. Parce que quelque part, si on est chacune persuadée que notre perception est juste, on estime qu'on a raison.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est ce qui se passe. On va penser que notre vision du monde, c'est la réalité, c'est la vérité, que les choses sont comme ça, on les interprÚte. Et les raisons sur les bases desquelles on les interprÚte ne sont pas négociables.

  • Speaker #0

    C'est ça. Elles ne sont mĂȘme pas amenĂ©es Ă  la conscience. En fait, elles ne se discutent pas. tu n'as pas conscience quand tu prends une dĂ©cision ou quand tu vois les choses d'une telle maniĂšre que ça fait appel, que ça convoque tout un passĂ©, toute une croyance, tout un apprentissage. Non, c'est juste que c'est la rĂ©alitĂ© et que ça te... Ça te semble une Ă©vidence. Une Ă©vidence, ça n'a pas vocation Ă  ĂȘtre discutĂ©.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et en plus, on peut quand mĂȘme ajouter que notre cerveau aime les raccourcis. Il fonctionne avec ça. Sinon, ça prend beaucoup... Ça prend beaucoup d'Ă©nergie. Quand on fait ce travail de faire un pas de cĂŽtĂ©, on va y venir, ça demande beaucoup. d'Ă©nergie. Mais donc, puisque je suis persuadĂ©e que ma vision est juste, en tout cas si je ne fais pas ce pas de cĂŽtĂ©, parce que justement, j'ai un peu le nez dedans, le risque, c'est que je puisse t'en vouloir Ă  toi de ne pas avoir fait telle ou telle chose, parce que c'est ce que j'aurais naturellement attendu dans la situation qui nous occuperait. C'est ça. Et en parallĂšle, toi, Ă©videmment, parce que tu fais les choses pour des raisons qui t'appartiennent, qui sont tes lunettes, qui tu es, tu vas aussi ĂȘtre persuadĂ©e que ta maniĂšre de te conduire, de voir les choses est la bonne maniĂšre de le faire. C'est ça. Tu vois ce que je veux dire. Et donc tu vas penser que la maniĂšre de faire ceci ou cela est la bonne façon de faire et tu ne vas pas comprendre que moi, je puisse interprĂ©ter les choses nĂ©gativement.

  • Speaker #0

    Et que tu te fĂąches dans une situation. Alors que tu vas me considĂ©rer comme Ă©tant quelqu'un d'intolĂ©rant, de rigide ou mĂȘme de chiant. Moi, rigide ? Moi, noir ou blanc ?

  • Speaker #1

    Toi ? Jamais. Jamais. De qui parle-t-on ? complÚte dénuance.

  • Speaker #0

    Et en fait, quand ça va se cumuler dans le temps, souvent ce qui manque, en fait, c'est de la communication, c'est de se dire les choses. Dans le temps, ça risque de gĂ©nĂ©rer des conflits. Et pire, on ira se rassurer auprĂšs de personnes qui portent les mĂȘmes lunettes que nous, qui ont la mĂȘme vision du monde que nous. Et ça viendra nous donner raison. Parce qu'effectivement, on a de bonnes façons d'interprĂ©ter et de voir les choses comme elles sont. Et qui sont, en fait, des raisons qui nous sont propres, qui sont liĂ©es Ă  notre... Ă  nos croyances, qui sont liĂ©es Ă  notre Ă©ducation, qui sont liĂ©es Ă  la façon dont on nous expĂ©rience. RĂ©sultat, on va renforcer notre vision du monde et on peut mĂȘme crĂ©er des clans.

  • Speaker #1

    C'est classique dans les clans. DĂ©jĂ , on a une tendance naturelle Ă  se rapprocher des gens qui pensent que nous ressemblent. DĂ©jĂ  parce que c'est plus sain, parce que c'est plus agrĂ©able. Les philosophes diraient que ce n'est pas la bonne maniĂšre de faire. Oui, j'ai commencĂ© un livre sur le sujet. Je ne dirai plus ça Ă  un autre moment. Donc, on a cette tendance naturelle lĂ . ennuyeuse lĂ  oui et ça s'observe donc dans des conflits oĂč quand quelqu'un vient expliquer un problĂšme combien ne nous dĂ©compte pas mais oui d'ailleurs tout le monde est d'accord avec moi je ne suis pas le seul Ă  penser comme ça comme si ça donnait du crĂ©dit alors parfois c'est le cas je ne suis pas en train de dire que ce n'est jamais le cas mais c'est l'expression en tout cas de on a la mĂȘme vision donc elle est juste elle est bonne c'est celle-lĂ  qui vaut alors je pourrais aussi ajouter qu'on a tout un tas de reprĂ©sentations qui sont fondĂ©es justement sur cette vision du monde et qui sont dĂ©jĂ  bien Ă©tablies par exemple si je dis alors Vas-y, t'es prĂȘte ? Si je dis mĂ©decin, si je dis vendeur de glace, si je dis artiste peintre ou agent communal, dis-moi pas que t'as pas eu des images mentales qui te font un peu si Ă  chaque de mes mĂ©triques.

  • Speaker #0

    Et de genre, et de style, et de tenue, et d'Ăąge mĂȘme. À chaque fois, je me suis construit un personnage.

  • Speaker #1

    Certainement, si on va un peu plus loin et qu'on est honnĂȘte avec nous-mĂȘmes, peut-ĂȘtre mĂȘme que tu leur as dĂ©jĂ  attribuĂ© un type de personnalitĂ©.

  • Speaker #0

    J'ai juste pas eu le temps, mais j'aurais pu !

  • Speaker #1

    Voilà, j'ai été trop rapide. Si c'est bien ou pas bien d'avoir telle ou telle fonction, ce que ça dit des personnes, en fait. Et ces images, encore une fois, elles sont construites sur base de quoi ? Alors, parfois sur base d'expérience, bien sûr, évidemment, puisque les expériences constituent nos lunettes, mais aussi sur ce qu'on nous a dit, sur ce qu'on nous aura appris.

  • Speaker #0

    Oui, c'est en fait ce qui fait que certains imaginent que les psys, c'est forcĂ©ment des charlatans, oĂč t'es forcĂ©ment allongĂ© et ils te font les pilules. pendant une heure. Les pieds nus, mais ça,

  • Speaker #1

    ça va.

  • Speaker #0

    Je sais ! Certaines personnes qui sont passées en coaching avec moi savent que je travaille pieds nus.

  • Speaker #1

    Ça ne m'Ă©tonne pas du tout. Mais c'est OK. C'est vrai que moi, la premiĂšre fois que j'ai rencontrĂ© un psy pour... Je me souviens dans le cadre d'une recherche de locaux, la dame, elle nous a accueillis Ă  pieds nus. Et autant, j'ai trouvĂ© ça super cool qu'elle puisse s'affranchir des bonnes maniĂšres pour un confort qui est tout Ă  fait OK. Ses pieds Ă©taient propres. Et en mĂȘme temps, ça renforçait un peu cette image du psy bobo. C'est bizarre. Ce truc Ă  volant qui fait des bulles dans le jardin. Je kifferais de maniĂšre gĂ©nĂ©rale travailler, alors peut-ĂȘtre pas Ă  pieds nus, mais en tout cas Ă  chaussettes.

  • Speaker #0

    Enlever tes chaussures si tu as envie de les enlever.

  • Speaker #1

    Oui, mais tu vois, je ne le fais pas. Parce que dans ma vision du monde, et qui du coup a Ă©tĂ© constituĂ©e par la vision de la sociĂ©tĂ©, faire ça, c'est prendre le risque d'ĂȘtre quelqu'un de marginal, voire d'ĂȘtre considĂ©rĂ©, et c'est ça qui est fou. d'ĂȘtre considĂ©rĂ© comme quelqu'un de pas professionnel.

  • Speaker #0

    Illégitime,

  • Speaker #1

    en fait. Oui,

  • Speaker #0

    de perdre en légitimité, c'est ça. Oui, et c'est ce qui nous amÚne à parler du cadre de référence, à ce qui nous amÚne à parler de la vision que nous, on partage et que nous impose la société, la culture dans laquelle on vit. Un bon parent, c'est...

  • Speaker #1

    Être comme si...

  • Speaker #0

    Oui, on a une telle reprĂ©sentation du bon parent. Une femme professionnelle, c'est ça. Une femme dĂ©sirable, elle doit ĂȘtre comme ça. Un enfant bien Ă©levĂ©, il a ces caractĂ©ristiques-lĂ , etc. Et en fait, vous l'aurez compris, cette vision plus globale, elle se diffuse Ă  travers les mĂ©dias, Ă  travers les livres, Ă  travers les rĂšgles de biensĂ©ance, Ă  travers le savoir-vivre. Et puis, ça prend encore une couleur diffĂ©rente Ă  travers chacun d'entre nous. On vient y mettre notre propre Ă©pice. On vient y ajouter les choses.

  • Speaker #1

    Quelle belle image. Et lĂ , vous vous dites peut-ĂȘtre... Oui, ok, c'est bien beau cette histoire de lunettes invisibles qui me dicte ma façon de voir les choses, de les interprĂ©ter. Mais, Cocotte, si c'est inconscient, en fait, qu'est-ce que je peux bien y faire ? Ou encore, ouais, c'est encore pire qu'avant, maintenant j'ai cette info et cuide, cuide.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est ça, en fait. La premiĂšre Ă©tape, elle est lĂ . Elle est que prendre conscience de nos lunettes, de notre cadre de rĂ©fĂ©rence, ça nous permet de... Tu vois, passer une petite lingette sur ce verre, de le rendre un peu moins... Oui, c'est ça ! de le rendre un peu moins imprĂ©gnĂ©. Ça nous permet de voir plus clairement et de rĂ©aliser que notre perception, ça n'est au minimum pas la seule rĂ©alitĂ©. Je sais que pour nous, ça peut sembler tout Ă  fait une Ă©vidence, mais pour beaucoup, la perception qu'on a de la rĂ©alitĂ©, c'est la rĂ©alitĂ©. Il y a vraiment une distinction Ă  faire entre les deux. Et prendre conscience de nos croyances et de nos valeurs, c'est dĂ©jĂ  un grand pas vers une meilleure comprĂ©hension de soi et des autres. Et aussi vers une plus grande libertĂ©, moi, j'ai envie de dire.

  • Speaker #1

    Oui, et tu vois, cet épisode, c'est déjà à ça qu'on essaye de contribuer, grùce à l'épisode, c'est ça que je veux dire si je parle français, un peu mieux. En fait, le premier pas, c'est déjà, comme bien souvent...

  • Speaker #0

    Savoir qu'il existe une différence.

  • Speaker #1

    VoilĂ , et l'accepter parce que c'est bousculant. C'est bousculant quand mĂȘme. Et puis, il est aussi utile de s'ouvrir Ă  d'autres perspectives que les nĂŽtres. Et donc... faire le choix de s'activer pour Ă©largir son champ de vision. Un peu pour Ă©largir ses lunettes. Qu'est-ce que je peux faire ? Je peux lire des livres, je peux regarder des documentaires pour en apprendre plus sur un certain nombre de sujets. Je peux Ă©videmment rencontrer des personnes qui ont des avis diffĂ©rents, des cultures diffĂ©rentes, une histoire diffĂ©rente. Échanger avec des gens qui, je vais le savoir consciemment, parfois, parfois pas, mais qui ne partagent pas nĂ©cessairement mon point de vue. Mais ce que je veux dire, c'est le faire, soit parce qu'on le sait, soit en cours de route quand ça se passe, plutĂŽt que de dire c'est dĂ©sagrĂ©able, c'est quoi ces visions. Dire ok, on a une vision diffĂ©rente, c'est ok, il n'y a rien de mal Ă  ça. Et surtout, qu'est-ce que je peux tirer de sa vision ? Est-ce qu'elle peut amener de la nuance dans la mienne ? Est-ce qu'elle peut ouvrir mon champ de vision ? VoilĂ , ça c'est vraiment quelque chose, je pense, d'utile quand on veut faire ce pas de cĂŽtĂ©.

  • Speaker #0

    Moi, j'ajouterais aussi qu'on peut se rappeler ce point-là pour simplement lùcher la pression. C'est probable qu'une partie de nos besoins ou de nos exigences proviennent d'une vision du monde qu'on a totalement construite et dont on peut choisir de s'éloigner un peu, de se libérer, au moins partiellement. Moi, je dis souvent, le cadre et les rÚgles, c'est fait pour savoir à quel point on s'en éloigne.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai un exemple assez simple d'une personne qui m'est trĂšs proche et qui se reconnaĂźtra certainement, mais que je ne citerai Ă©videmment. pas, c'est quelqu'un qui fut un temps ne voulait pas aller dans un magasin alimentaire Ă , donc au Deleuze par exemple, avec un sac de course du Carrefour. C'est ça. Ce qui est embĂȘtant, surtout Ă  cette Ă©poque qui, maintenant c'est toujours le cas, mais il fut un temps oĂč on commençait Ă  accumuler un peu ces sacs qu'il fallait acheter. Donc dans ton coffre, t'en as plein de tous les magasins oĂč tu vas et tu sais pas ce que t'as avec toi ou pas. Et donc c'Ă©tait pas ok pour lui, vraiment dans sa vision du monde, parce que c'Ă©tait un peu, dans ses croyances donc... un peu un signe de dĂ©loyautĂ©, de dĂ©fiance. Une marque de non-respect, alors que c'est une valeur fondamentale pour cette personne. Évidemment, sinon, il s'en ficherait un peu.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Et donc, d'ailleurs, peut-ĂȘtre que certains d'entre vous se reconnaissent avec un sourire en coin pendant que les autres se disent Oh, quelle idĂ©e, c'est un peu fou, on a dĂ©jĂ  assez de contraintes comme ça, qu'est-ce que je vais aller mettre comme contraintes de plus ?

  • Speaker #0

    En plus, oui, c'est ça. Et quand on est beaucoup à changer notre vision de quelque chose, ça devient encore plus facile pour tout le monde. Quand on est dans cette idée de se remettre en question sur nos visions et de partager autour de ça, ça devient plus flexible, plus agréable, plus normal, en fait, ça devient une nouvelle norme. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Elle est plus intĂ©ressante parce qu'on est en train de passer un peu Ă  un niveau... au niveau 2 tu vois le niveau 2 du jeu entre guillemets qui est bien puissant il faut dire parce que par exemple tu vois les crises classiques des enfants de 2 ans le terrible coup qu'on n'Ă©voquait pas il y a quelques annĂ©es en tout cas je ne sais pas si c'est parce qu'on ne s'y intĂ©ressait pas nous comme on n'Ă©tait pas oui peut-ĂȘtre mais c'est vrai que de savoir que ça existe et que c'est normal ça change la vie mais ça change la vie ça fait du bien de dire ok parce qu'en Ă©changeant avec d'autres parce que les gens qui peuvent prennent la on ne peut pas prendre la parole offre une autre vision de la situation. Tu te dis, ok, donc ce que je vis et ce que je crois dans ma vision du monde, typiquement, je vais caricaturer, mais c'est, ah ça y est, je suis un mauvais parent, j'ai Ă©chouĂ©, car mon enfant fait une crise, quelle honte, ça pourrait ĂȘtre ça. Et l'inverse, enfin l'inverse ou le corollaire, c'est, je suis dans un magasin, je vois un enfant de deux ans faire une crise et je regarde d'un air rĂ©probateur le parent qui ne sait pas gĂ©rer son enfant. Quand t'es passĂ© par lĂ  de un et que tu as entendu d'autres visions, Et que du coup, tu as pu changer ta propre vision. Pour toi, c'est plus cool. Et puis moi, je regarde les autres. Soit je l'ai fait exprĂšs de ne pas regarder du tout maintenant, soit je regarde vraiment avec un air de... T'inquiĂšte, on passe par lĂ , c'est normal, tout va bien.

  • Speaker #0

    Et donc plutĂŽt que de te figer sur le problĂšme, tu cherches des solutions, tu commences Ă  t'activer sur quelque chose que tu sais ĂȘtre possible, normal, partagĂ© par d'autres. Donc ça te mobilise tout Ă  fait autrement, de maniĂšre beaucoup plus constructive. Et on peut aussi se rappeler que notre vision du monde, justement, elle est mallĂ©able, elle est Ă©volutive. Et ça peut ĂȘtre vraiment libĂ©rateur de se dire ça. Aujourd'hui, je vois les choses de cette maniĂšre-lĂ . Je sais que ce n'est pas quelque chose qui se dĂ©construit en un claquement de doigts, mais c'est possible. Et on n'est pas figĂ© dans notre maniĂšre de voir les choses. Et avec le temps, les expĂ©riences, la volontĂ©, on peut aussi ajuster nos lunettes, changer de cadre de rĂ©fĂ©rence et faire Ă©voluer ma vision du monde vers une vision qui est plus alignĂ©e avec mes valeurs profondes, avec mes aspirations, avec le moi actuel. C'est comme si tu me faisais un... Une mise Ă  jour. Une mise Ă  jour, c'est vraiment le mot que je cherchais. C'est ça. C'est une mise Ă  jour de ton logiciel.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, ça veut dire aussi que tu deviens une version qui se fout un peu plus la paix et qui fout un peu plus la paix aux autres. La fait aux autres. Oh punaise, ça va pas. Qui fiche un peu plus la paix aux autres. Parce que justement, tu peux te dire, c'est ce que je pense, ça m'appartient. Je ne suis pas forcément obligée de changer de façon de voir les choses aussi. C'est ça. Mais par contre, je peux ne pas l'imposer aux autres et ne pas l'imposer comme si ce que je pense est forcément...

  • Speaker #0

    La seule façon de penser.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça se justifie par ce que j'ai expérimenté, etc. ? Forcément, je ne suis pas fou. Ce que je pense, j'ai des raisons de le penser. Mais je ne l'impose pas aux autres. Parce que je peux maintenant mettre de la nuance. Parce que j'ai compris qu'on avait tous des lunettes.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Donc voilà. J'espÚre vraiment, et sûrement que toi aussi, toi aussi, que cette discussion sur la vision du monde vous aura éclairé.

  • Speaker #0

    Interpellé.

  • Speaker #1

    InterpellĂ©. C'est ça. Et du coup, vous aurez envie de jeter un coup d'Ɠil sur vos propres lunettes, effectivement. Je vous invite Ă  ne pas oublier que chaque petit ajustement, ça peut faire dĂ©jĂ  une grande diffĂ©rence dans sa vie quotidienne, dans celle des autres et donc dans les relations qu'on nourrit avec les autres.

  • Speaker #0

    Tout Ă  fait. J'ai envie qu'on clĂŽture lĂ -dessus. Merci Sarah et merci Ă  vous de nous avoir Ă©coutĂ©s. Et Ă©videmment, si cet Ă©pisode vous a... plu, n'hĂ©sitez pas Ă  le partager autour de vous et Ă  nous laisser un commentaire ou une note. Ça nous fait toujours plaisir. Et puis, on peut comme ça toucher un public de plus en plus large. On vous dit Ă  trĂšs bientĂŽt pour un nouvel Ă©pisode de Balance ta vie avec une voix moins malade.

  • Speaker #1

    J'allais dire, c'Ă©tait vachement cool de t'entendre avec ta voix. Je veux casser comme ça. Merci d'avoir Ă©coutĂ© cet Ă©pisode. On a Ă  cƓur qu'il vous ait inspirĂ©. Si c'est le cas, pensez Ă  le partager autour de vous, Ă  dĂ©poser vos Ă©toiles. et Ă  vous abonner pour ne rien manquer. On se retrouve la semaine prochaine avec un nouvel Ă©pisode et d'ici lĂ , sur Instagram et YouTube. À bientĂŽt ! VoilĂ , j'ai fait des plays, hein. C'est un dĂ©but, en vrai, comme ça. Oui, oui. Oh, dans tes yeux, on voit que c'est pas vrai.

  • Speaker #0

    Quand j'ai une voix de canard, j'ai pas une voix de Barry White.

  • Speaker #1

    En fait, la chanson, avec la voix cassée,

  • Speaker #0

    non.

  • Speaker #1

    Et toi ? Quand tu chantes, c'est pas top, mais quand tu peins, c'est un peu sexy.

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