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Balance ton accouchement

Anouchka : Bien vivre un accouchement qui s'éloigne des plans

Anouchka : Bien vivre un accouchement qui s'éloigne des plans

1h07 |06/11/2024
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Anouchka : Bien vivre un accouchement qui s'éloigne des plans

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1h07 |06/11/2024
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Description

Dans cet épisode de "Balance ton accouchement", j'ai le plaisir de recevoir Anoushka, une jeune maman de 27 ans, qui partage avec nous son parcours fascinant autour de l'accouchement. En tant que passionnée du sujet, Anoushka a commencé à s'informer bien avant même de tomber enceinte. Son témoignage est un véritable cadeau pour toutes les mamans et futurs parents qui s'interrogent sur le processus de donner la vie. Nous allons explorer ensemble les hauts et les bas de son expérience, de la conception à l’accouchement, en passant par les moments de doute et de joie.


Initialement, Anoushka avait envisagé un accouchement à domicile, un choix qui lui tenait à cœur mais des contraintes logistiques l'ont poussée à se tourner vers un accouchement à l'hôpital. Elle nous parle des défis qu'elle a rencontrés pendant le travail, notamment la gestion de la douleur. Ce moment l'a amenée à prendre la décision de demander une péridurale, un choix qu'elle a fait en toute conscience. Cet épisode met en lumière l'importance de se sentir soutenue par des professionnels bienveillants et de respecter ses propres choix durant l'accouchement.


Après la naissance, Anoushka évoque les instants magiques qu'elle a partagés avec sa fille, ainsi que les défis liés à l'allaitement. Son récit souligne la diversité des expériences d'accouchement et l'importance de partager des récits positifs. Dans "Balance ton accouchement", je crois fermement que chaque histoire mérite d'être entendue, qu'il s'agisse d'un accouchement physiologique, d'une césarienne d'urgence, ou même d'un deuil périnatal.


Rejoins-moi pour écouter ce témoignage inspirant et découvrir comment Anoushka a navigué à travers les différentes étapes de son expérience. Cet épisode est une invitation à s'informer, à partager et à célébrer la beauté de donner la vie. Ensemble, faisons de "Balance ton accouchement" un espace où les mamans peuvent se sentir écoutées et soutenues. Écoute, partage et informe-toi avec nous sur ce chemin incroyable qu'est l'accouchement.


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi, je suis Rebecca. maman de deux enfants, et complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour, merci à toi de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont ou il a, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Speaker #1

    Alors bonjour, moi c'est Anoushka, j'ai 27 ans. Et j'ai accouché de ma première fille en juin. Donc, elle va avoir quatre mois ce mois-ci.

  • Speaker #0

    Ok, super. Encore tout frais.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Du coup, je me reconnais très bien vu que j'ai accouché de ma fille en juin aussi. Du coup...

  • Speaker #1

    Oh, incroyable !

  • Speaker #0

    Au moins, on est synchro là-dessus. C'est clair. Ok. Alors, première question que je pose à chaque fois. Est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta grossesse ? Est-ce que c'est quelque chose... qui te donnait envie, qui te faisait peur ou alors un non-événement ?

  • Speaker #1

    Alors oui, ça peut paraître un petit peu bizarre, mais aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours pensé accouchement. C'était très lié au fait d'avoir des enfants pour moi, même assez jeunes. C'est quelque chose qui m'a toujours intéressée et un sujet sur lequel je me suis toujours beaucoup renseignée, sans faire mon métier du tout. Mais c'est vrai que ça a toujours été quelque chose qui me fascine un petit peu. Donc du coup, autant dire que j'étais assez renseignée, même avant de tomber enceinte.

  • Speaker #0

    Ok, c'est vraiment l'accouchement et pas tant la grossesse au final qui t'intéressait, un peu les deux.

  • Speaker #1

    Les deux, mais c'est vrai qu'il y avait une espèce de fascination autour de l'accouchement, un peu l'inconnu. Quand on est petite aussi, de se dire, oh là là, mais qu'est-ce qui se passe ? Les mamans ne veulent pas vraiment raconter, on ne sait pas trop. Et du coup,

  • Speaker #0

    c'est un peu le problème ça aussi, de se dire, tout va bien, tout vit vite.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. En plus, moi, je suis née dans les années 90. Du coup, c'était beaucoup cette culture du oui, oui, c'était dur, mais c'était super Oui, mais c'était dur comment, du coup ?

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et du coup, comment est-ce que tu viens du moment où vous avez lancé Projet Bébé avec le papa ? Ou est-ce que c'était une surprise ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'était pas du tout une surprise parce que ça faisait déjà plusieurs années que j'avais très envie d'avoir un bébé. Papa n'était pas encore tout à fait prêt donc je l'attendais tout simplement. Et au final du coup quand on a décidé de lancer le projet bébé, en fait ça faisait déjà un bon bout de temps que je ne prenais plus de contraceptifs en fait. Et on était assez étonnés que bébé ne soit pas arrivé déjà par surprise, parce que c'est souvent ce qu'on entend pour les personnes qui arrêtent leur contraception et puis qui voient ce qui passe. Et en fait au bout de 4-5 ans, toujours rien, donc on commençait à être un petit peu étonnés. Et quand on a essayé vraiment de commencer à calculer en fonction des cycles, etc. pour maximiser les chances, bébé a quand même mis presque un an à arriver, je dirais.

  • Speaker #0

    Ok, donc assez long. Est-ce que tu as commencé à t'inquiéter à un moment ou est-ce que tu laissais juste la nature faire en te disant ça va arriver ?

  • Speaker #1

    Alors un petit peu parce que ça a été quand même une souffrance pour moi d'attendre bébé, même si je sais qu'il y a des personnes qui attendent beaucoup plus longtemps que nous. On a des amis qui sont dans ce cas-là et qui ont attendu vraiment des années, des années. Ça a été très difficile pour eux. Mais du coup, effectivement, on a commencé un petit peu à se poser des questions parce qu'on avait des amis autour de nous qui avaient dû passer par un système de PMA ou des choses comme ça, en tout cas faire des examens. Et du coup, on a commencé à se poser la question. Et en fait, le mois où mon chéri m'a dit Bon, on devrait peut-être faire des examens notre fille est arrivée à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Oui, ça marche toujours comme ça aussi. Ok, d'accord. Du coup, elle a fini par arriver. Comment se passe ton tout début de grossesse ? Du coup, heureuse, stressée ?

  • Speaker #1

    Ça s'est bien passé parce que j'étais super heureuse, bien sûr, d'attendre bébé. Mais quand même, j'étais assez stressée parce que j'ai une personne dans mon entourage qui avait fait une fausse couche juste avant que je tombe enceinte. Et du coup, ça avait été un peu compliqué. Alors bon, évidemment, en étant... très passionnée par la grossesse et l'accouchement. J'avais vu déjà plein de témoignages de fausses couches et de ce genre de choses. Donc, malgré tout, des fois, on préférerait ignorer que savoir dans ce genre de cas.

  • Speaker #0

    Oui, des fois, tu en sais trop et du coup, tu te dis, je préférerais être dans l'ignorance naïve.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Je me suis dit, en fait, si je ne savais pas, je ne me serais peut-être pas posé la question. Enfin, bref. Mais du coup, j'étais quand même assez stressée au début. J'avais très, très peur que bébé ne tienne pas, en fait, ne s'accroche pas. Donc, ça a été assez long jusqu'à l'échographie du premier trimestre, j'avoue. Après, ce qui m'a, entre guillemets, rassurée, c'est que j'étais super malade et super nauséeuse à partir de, je dirais, la huitième semaine à peu près.

  • Speaker #0

    Oui, il paraît que bébé t'envoie un peu des signes quand tu doutes pour te dire je suis là Donc, tu es un peu en maladie parce que je suis là.

  • Speaker #1

    Ah ben là, c'était quelque chose. Donc, je pense qu'elle a vraiment voulu me rassurer.

  • Speaker #0

    Ok, ouais. Donc, du coup, la première écho, vraie délivrance de te dire, bon, c'est bon, là, a priori, tout va bien.

  • Speaker #1

    Oui, surtout qu'en fait, on avait eu une petite frayeur parce que j'avais fait une première échographie où en fait, on ne voyait rien. Pourtant, les tests étaient positifs et les prises de sang également. A priori, les taux étaient bons, tout allait bien. Mais on voyait juste pas du tout bébé. Donc, on m'avait dit de revenir un petit peu plus tard. Et ce qui s'est passé, c'est que j'ai eu, en fait, un saignement un jour. Donc, en fait, pour moi, je me suis dit, ça y est, c'est sûr, c'est fini, quoi. Ça se passe comme ça,

  • Speaker #0

    je sais.

  • Speaker #1

    Voilà, ça finit par s'arrêter, c'est sûr, c'est sûr. Et en fait, ce jour-là, j'ai réussi à trouver une échographie en urgence. Alors que d'habitude, les rendez-vous sont dans des mois à chaque fois. Je m'y suis rendue en me disant, c'est sûr. Voilà, je sais ce qu'on va me dire, c'est fini, c'est fini, j'étais inconsolable. Et en fait, c'est ce jour-là que je l'ai vue et que j'ai entendu son cœur pour la première fois.

  • Speaker #0

    Donc elle était bien là.

  • Speaker #1

    C'est ça, elle était bien là et ce saignement restera un petit peu un mystère. Oui,

  • Speaker #0

    après ça arrive un petit peu, ça arrive parfois, on ne sait pas trop pourquoi, comment. C'est juste le corps qui se dit, tiens, c'est bizarre en ce moment-là, il y a un truc qui n'est pas normal. Ok, et du coup, la suite de ta grossesse se passe assez bien ?

  • Speaker #1

    Oui, sinon, vraiment, je n'ai pas du tout à me plaindre de ma grossesse. Je sais que certaines personnes ont beaucoup, beaucoup, beaucoup de maux de grossesse. Bon, hormis les nausées qui ont quand même été très handicapantes, on va dire pendant les quatre premiers mois, mais je pense que c'est aussi parce que je travaillais en même temps. Donc, c'est... pas toujours évident de devoir courir aux toilettes et se cacher quand on travaille dans le commerce.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    C'est pas toujours facile et ça rend les journées un petit peu plus longues on va dire, parce que vraiment c'était des nausées mais incessantes. Autant certaines personnes disent qu'elles ont des nausées matinales, moi c'était des nausées de toute la journée, des nausées de tout le temps, de tous les enfants.

  • Speaker #0

    Oui mais je crois que quand t'entends ça tu te rends compte que nausée matinale ça veut rien dire en fait, c'est nausée tout court.

  • Speaker #1

    Ah oui c'est ça, c'est des nausées de tout le temps. Donc c'était un petit peu compliqué, je passais mon temps à vomir, à avoir la nausée, à rester allongée. Et mon chéri en rigole un petit peu maintenant parce qu'il me disait j'ai jamais autant joué aux jeux vidéo de toute ma vie parce que tu rentrais à la maison à 20h, t'étais au dodo, il n'y avait plus personne !

  • Speaker #0

    Ouais donc la fatigue un peu aussi quand même.

  • Speaker #1

    Oui mais je pense que c'était surtout les nausées qui me fatiguaient parce que sinon j'étais hyper active le reste du temps, je faisais tout ce que je faisais d'habitude sans... vraiment me rendre compte que j'étais enceinte, c'était vraiment ça le symptôme numéro un.

  • Speaker #0

    Ok, et du coup donc toi qui avais toujours pensé à accouchement et que c'était un sujet qui te passionnait, qu'est-ce que tu envisageais pour ton accouchement à toi qui se rapprochait petit à petit du coup ?

  • Speaker #1

    Alors je m'étais beaucoup renseignée sur tout ce qui est accouchement physiologique et accouchement à la maison, j'avais vraiment très très envie d'accoucher à la maison, donc j'en ai parlé à mon chéri, on en avait déjà parlé en amont, lui il n'était pas très insuré. pour être honnête, surtout que moi ça avait beau me passionner, j'avais beau être très renseignée, mon chéri c'était pas vraiment le cas au tout début. Donc bon on en avait un petit peu discuté, il n'était pas trop rassuré, du moins il m'avait dit pas pour le premier bébé ça serait bien. Au final on avait quand même commencé à se renseigner parce qu'on a une sage-femme qui est vraiment formidable, bon elle ne pratique pas les accouchements à domicile malheureusement mais du coup... on avait pu en discuter avec elle, elle avait pu vraiment nous expliquer comment ça se passe etc. Et je m'étais du coup rapprochée d'une sage-femme qui fait les accouchements à domicile. Le problème c'est que cette année apparemment toutes les femmes ont décidé d'accoucher en juin ou en juillet. Et du coup, tous ces créneaux étaient surbookés et du coup en fait on a une seule sage-femme qui fait les accouchements à domicile pour tout notre département donc c'était un peu compliqué. parce que celle même du département à côté était bookée aussi. Et en fait, on s'est dit, est-ce qu'on veut prendre le risque de se retrouver tout seul ce jour-là ? Moi, ça ne m'aurait pas tant dérangée, mais mon chéri n'était pas rassuré. Du coup, on a pris le parti de finalement faire un accouchement, si je puis dire, classique en milieu hospitalier.

  • Speaker #0

    Et juste, tu t'y étais pris combien de temps à l'avance du coup pour te renseigner auprès de la sage-femme, pour que ça soit complet comme ça ? C'était vraiment tôt ou tu étais un petit peu trop tard ?

  • Speaker #1

    Alors, je me suis renseignée pour la sage-femme à domicile au moment où j'ai appris ma grossesse.

  • Speaker #0

    Ah ouais,

  • Speaker #1

    c'était très tôt. Oui, mais au final, notre sage-femme nous suivait déjà depuis un petit moment, puisqu'on y était allés en consultation de préconception, je ne sais pas si on peut dire ça. Elle nous avait reçus, on avait discuté, etc. Mais bon, du coup, déjà à ce moment-là, tous les créneaux étaient pris. Donc après, c'est un petit peu le jeu du hasard aussi de qui accouchera quand. Et voilà, on ne voulait pas prendre ce cas-là.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu tournes vers l'hôpital. Est-ce que c'est un crève-cœur ou est-ce que finalement, tu te dis, bon, on verra pour le deuxième si on peut faire un domicile ?

  • Speaker #1

    Alors franchement, c'était difficile parce que j'ai très, très peur du milieu hospitalier. J'ai vraiment très peur des médecins. C'est pas... Je ne suis pas quelqu'un qui se tourne très rapidement vers les médecins ou les solutions de médicaments, etc. Enfin, en tout cas, pas quand ce n'est pas vraiment nécessaire. Du coup, c'était un petit peu compliqué. Et en fait, ce qui a fait que je me suis un petit peu détendue sur le sujet, c'est que j'ai voulu changer d'échographiste. Puisque ma sage-femme ne fait pas les échographies, je devais les passer ailleurs. Et la dame qui m'avait reçue, elle était gentille, mais ce n'était pas non plus incroyable. Et j'avais vraiment envie, quitte à être suivie médicalement, de m'entourer de personnels de santé avec qui je m'entendais relativement bien, avec qui ça passait bien. Du coup, j'ai commencé à chercher quelqu'un d'autre. Et j'ai pris une dame que j'ai trouvée sur Doctolib, qui avait des créneaux qui m'arrangeaient, qui n'habitaient pas très loin de chez nous. Je me suis dit, on va le tenter. Le cabinet n'était pas loin. Et au final, il s'avère que je connaissais cette dame puisqu'on est dans la même paroisse. Et que j'étais... pas du tout au courant qu'elle était gynécologue. Voilà,

  • Speaker #0

    voilà. Ah ouais, comme quoi le hasard.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça. Donc du coup, ce jour-là, on a bien rigolé quand elle a ouvert la porte et qu'elle m'a dit Ah bon, t'attends un bébé ?

  • Speaker #0

    Oui, j'avoue, du coup, la surprise. Oui, voilà,

  • Speaker #1

    c'est ça. Donc du coup, c'est elle qui nous a fait toutes les échographies et il s'avère qu'elle était du coup gynécologue obstétricienne à l'hôpital de notre ville. Et du coup, je lui ai un petit peu parlé du fait que j'avais peur d'accoucher à l'hôpital, que ça me stressait énormément, etc. Et c'est un petit peu elle qui m'a convaincue de venir accoucher là où elle travaillait, en me disant mais ne t'inquiète pas, les sache-femelles sont gentilles, ne t'inquiète pas, je leur dirai de te laisser tranquille Et du coup, c'est comme ça que finalement, j'ai un petit peu déstressée à ce sujet.

  • Speaker #0

    Ok, oui, c'est quand même un bon message, parce que souvent, on se restreint à un professionnel de santé parce que c'est celui qui est à côté de chez nous, c'est celui qui nous suit depuis l'adolescence. Alors qu'au final, toi, tu as cherché quelqu'un qui te sentait à l'aise et tu as vraiment trouvé la personne qui t'a rassurée, mis en confiance et qui t'a suivie jusqu'au bout.

  • Speaker #1

    Ah oui, mais je pense vraiment, avec du recul en tout cas, parce que sur le moment, je ne le savais pas vraiment, mais je pense vraiment que les professionnels de santé qui nous suivent, si on est suivi, c'est vraiment super important de changer si on n'est pas à l'aise, parce que ça change vraiment tout.

  • Speaker #0

    Oui. Ok, donc par exemple, tu me suis fait suivre par cette dame. Et du coup, est-ce que tu as un projet plutôt physio, sans péridural, tout ça, vu que tu comptais accoucher à domicile ou pas plus que ça, finalement ?

  • Speaker #1

    Oui, mais en fait, j'ai toujours cette petite voix qui me dit Et si je n'y arrivais pas ? Mais qu'est-ce que ça fait ? Parce que finalement, on nous dit toujours Oui, les contractions, c'est horrible, c'est horrible, c'est horrible. Oui, mais ça fait quoi, en fait ? Moi, c'était vraiment cette question qui me tracassait tout de ma grossesse. Et c'est le jour J. Cette chose va arriver, ça fait peur visiblement, mais je n'ai aucune idée de ce que ça fait, puisque je ne l'ai jamais vécu.

  • Speaker #0

    Oui, personne n'a vraiment de description à part, quand ça sera ça, tu sauras que c'est ça. Oui, mais d'accord, mais je veux savoir avant.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, et en plus, je trouve que c'est vraiment la seule douleur dont on ne trouve jamais de description. Il n'y a jamais personne qui a dit, bon alors tu vois, ça ressemble un petit peu à ça, ça fait ça. C'est toujours... Ah bah oui, ça faisait mal. Ah bah oui, je savais que c'était ça. Mais personne ne décrit vraiment ce que ça fait. Et en fait, c'est indescriptible, donc maintenant je comprends.

  • Speaker #0

    Oui, ça commence par des douleurs de règles, mais après, ça n'a plus rien à voir, quoi. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Donc du coup, j'avais un projet d'accouchement sans péridural, mais avec toujours cette petite pensée de oui, mais si je n'y arrivais pas, si c'était trop horrible, même si j'étais vraiment conditionnée pour penser que mon corps savait faire, que des milliers de femmes avant moi l'auraient fait. et que le jour où j'allais accoucher, des milliers de femmes seraient en train d'accoucher aussi, et que ça allait bien se passer. Mais voilà, c'est vraiment cette pensée-là qui est un petit peu ma waste of time c'est ton corps sait faire, fais-toi confiance, ça va bien se passer Mais malgré tout, ça me trottait quand même toujours un petit peu dans la tête.

  • Speaker #0

    Ok. Et est-ce que tu fais des préparations spécifiques pour un accouchement physio ou est-ce que tu fais simplement les préparations d'une sage-femme ?

  • Speaker #1

    Alors nous, notre sage-femme, en fait, elle travaille dans un cabinet avec plusieurs sage-femmes du coup et elles étaient quand même toutes relativement orientées à accouchement physiologique. Donc du coup, c'était super parce qu'on pouvait vraiment discuter librement, avoir des préparations adaptées selon ce qu'on demandait, etc. Donc en fait j'ai suivi les préparations classiques qui étaient proposées par leur cabinet mais il y avait quand même beaucoup de cours entre guillemets orientés sur ça, sur comment gérer la douleur sans péridurale, qu'est ce qu'on peut faire, qu'est ce qu'on a le droit de demander sur quoi est ce qu'on peut insister si on nous dit non etc donc du coup grâce à ça, ça nous a permis en fait de vraiment finir de fignoler entre guillemets notre projet de naissance On s'est dit par exemple qu'on voulait le clampage tardif pour le cordon de bébé. Mon chéri voulait en fait être la première personne qui récupère bébé à sa sortie pour le poser sur moi. Des petites choses comme ça en fait qu'on voulait vraiment demander. Je souhaitais aussi pouvoir bénéficier de la salle nature. Bon ça on verra plus tard mais c'était une autre histoire. Mais voilà il y avait plein de petites choses comme ça. qu'on avait demandé et que du coup, on a pu fignoler avec l'accompagnement de la sage-femme puisque c'était quand même vachement orienté physio.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, tu avais demandé pas de péridurale, sauf si tu l'as demandé en dernier ressort ?

  • Speaker #1

    Oui, voilà, c'est exactement ça. En fait, la gynécologue dont j'ai parlé juste avant, je lui en avais parlé aussi et elle m'avait dit, fais un projet de naissance, mais bon, on reçoit toujours la même chose en hôpital, des dames qui disent pas de césarienne ou... pas de péridurale ou pas ceci, pas cela. Et elle m'a dit, mais en fait, on dirait une liste de cours. Bien sûr qu'on ne fait pas les césariennes pour le plaisir. Si on fait une césarienne, c'est qu'il y en a besoin. Donc malheureusement, ça ne pourra pas être respecté. Donc du coup, j'avais quand même fait le projet en me disant, voilà, péridurale, sauf si... Enfin, pas de péridurale, sauf s'ils la demandent vraiment. Mais bon, du coup, j'avais fait un projet de naissance assez évasif parce que je préférais en discuter directement avec le personnel qui serait là ce jour-là.

  • Speaker #0

    Oui, ok, je vois. Ok d'accord, donc comment se passe ta toute fin de grossesse du coup ?

  • Speaker #1

    Ben très bien Oui à l'image du reste Oui voilà à l'image du reste mais vraiment j'avais écouté tellement de témoignages où c'était difficile où oh là là à la fin j'en pouvais plus, j'étais une baleine etc mais au final, bien sûr on n'est pas tout égaux dans les mots de grossesse et je comprends tout à fait mais du coup je m'étais préparée vraiment mentalement au pire entre guillemets à subir en plus c'était en été et je supporte très très mal la chaleur donc je m'étais vraiment préparée au pire du pire du pire et au final ça s'est très bien passé c'est à dire que vraiment jusque les deux dernières semaines avant d'accoucher tout allait bien je me sentais pas spécialement lourde peut-être un peu plus fatiguée à la fin de mes journées mais en soi rien de très alarmant un mois avant d'accoucher j'ai même plus partir faire un concert à Paris et je me suis dit avec du recul mais j'étais complètement folle parce que j'étais là avec mon gros sac à me trimballer dans le métro à Paris tout allait bien en fait j'aurais pu accoucher à tout moment quoi ouais mais tu savais que c'était pas le moment du coup hein oui c'est ça c'est ça donc du coup je suis quand même pas j'ai quand même continué à faire toutes mes activités comme d'habitude jusqu'à la fin je pouvais jardiner sans souci tout le monde me disait mais t'es folle tu vas accoucher mais t'es folle tu vas accoucher mais j'avais vraiment aucune contraction rien du tout donc bon voir j'ai continué de faire comme je le sentais et dans l'occurrence je le sentais bien donc l'important ça reste de s'écouter quand même si tu sentais que tout allait bien bah tant mieux oui oui voilà c'est ça en fait c'est ma grand mère qui me disait tout le temps ça elle me disait mais écoute si tu as pas de contraction et que ça va pourquoi tu te priverais de faire certaines choses parce que oh là là on sait jamais elle m'a dit si tu es trop vite jusqu'au dernier moment d'être toute seule à gérer Oui, avec du recul, je me dis que finalement, c'était peut-être un peu ça aussi. Mais du coup, oui, la fin de grossesse, vraiment, tout s'est bien passé. On a juste eu une petite frayeur à un moment. Je crois que c'était mon dernier rendez-vous à l'hôpital parce que même si on a été suivi par une sage-femme à l'extérieur, en fait, ils demandent de se faire suivre aussi par une sage-femme de l'hôpital des derniers mois en complément, je pense, pour connaître notre dossier, j'imagine. Je ne sais pas trop. Donc, du coup, j'y étais allée. Bon, elle était... Très gentil, ça s'était bien passé. En fait, un jour avant le rendez-vous avec cette dame-là, j'ai eu un autre rendez-vous et c'est quelqu'un que je ne connaissais pas qui m'a reçu. Et en fait, ce qui s'est passé, c'est qu'il a fait une échographie. En me disant que bébé n'avait plus la tête en bas. Ce qui était quand même un petit peu bizarre, vu qu'elle a eu la tête en bas très très tôt et qu'elle ne bougeait pas spécialement. Oui,

  • Speaker #0

    qu'elle n'avait rien senti de particulier.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça en fait. Je sentais qu'elle était toujours dans l'acte, entre guillemets, et qu'elle n'avait pas bougé depuis. Donc on était un petit peu désemparés avec mon chéri. En plus, ce médecin était hyper désagréable, donc ce n'était pas une très très bonne expérience. Donc il nous maintenait qu'elle n'avait plus la tête en bas, qu'il allait falloir envisager une... les manœuvres externes je sais plus comment ça s'appelle oui voilà c'est ça exactement et sur le coup j'avais dit bah non je suis pas à risque j'arrive pas encore au terme de ma grossesse je vois pas pourquoi on la retournerait il n'y a pas d'urgence non je suis pas d'accord mais lui il était déjà ah là là mais si on va vous prendre un rendez-vous tout de suite bah non c'est moi tranquille donc du coup pendant deux jours j'ai fait du ballon J'ai marché, j'ai tout fait en me disant qu'elle va se retourner. Et en fait, quand j'ai eu mon rendez-vous à la date prévue avec la dame que je connaissais de l'hôpital, elle m'a dit non, elle a bien la tête en bas Et vu que je ne l'avais pas sentie bouger, j'imagine que du coup, l'échographiste m'avait mal vue. Je ne sais pas ce qu'il avait fait. Mais du coup, on a eu cette petite frayeur-là de se dire oh là là Je n'étais pas stressée de toute ma grossesse, mais là, j'ai commencé à me dire oh, est-ce qu'il y avait une césarienne parce qu'elle n'a pas la tête en bas ? est-ce que tu as commencé à envisager un accouchement en siège ou est-ce que directement tu étais en raie d'alerte césarienne en fait je sais pas trop parce que accouchement en siège je pense que je l'aurais tenté si jamais ça avait été le cas en sachant que de toute façon si ça marchait pas les moyens disponibles étaient possibles à l'hôpital donc on aurait pu me faire une césarienne on aurait pu faire n'importe quoi bébé n'aurait pas été forcément en danger puisque... Tout était possible, entre guillemets. Mais du coup, je ne l'ai pas vraiment envisagé sur le coup parce qu'en fait, à l'hôpital, directement, ils m'ont dit Ah ben non, on va vous prendre rendez-vous pour la retourner. Et puis de toute façon, si ça ne marche pas, ce sera césarienne. En fait, ils ne m'ont même pas laissé le choix.

  • Speaker #0

    Ah ok.

  • Speaker #1

    Donc sur le coup, je pense que j'étais tellement en panique et j'étais tellement dans l'optique Non, mais elle va se retourner que je n'ai pas trop envisagé quoi que ce soit en fait.

  • Speaker #0

    Oui. Et puis encore une fois, si tu savais au fond de toi qu'elle était en bas, tu t'étais aussi dit, bon de toute façon, je sais que ça va, pas de problème.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des chances aussi, parce que c'est vrai que, pas que j'étais un peu dans le déni, mais pour moi, c'était, elle allait se retourner quoi, quand il arrive.

  • Speaker #0

    Ok, et alors du coup, comment se passent les tout derniers moments et le début de l'arrivée de bébé ?

  • Speaker #1

    Alors, ça s'est passé... Donc j'étais quand même, j'étais tout juste sortie du stade de prématurité. Donc j'étais à 38 semaines. Il me semble que le seuil de Préma, c'est 37 semaines, si je ne dis pas de bêtises. Et en fait, j'étais à la maison, tout allait bien, j'en ai comme une autre. Je faisais de la couture et en fait, j'étais au téléphone avec ma maman. Donc je me lève au moment de raccrocher pour faire autre chose. Et du coup, je fais quelques pas, je raccroche avec ma maman. Et à ce moment-là, je sens quelque chose qui coule entre mes jambes. Je me dis bon. Alors sur le coup, c'est bête, mais j'avais eu le cours sur le périnée avec Massage Femme quelques jours avant. Du coup, je me dis, mince alors, ça va être une catastrophe la rééducation. Si ça commence déjà maintenant.

  • Speaker #0

    Et en fait,

  • Speaker #1

    sur le coup, je me dis, ah non, non, non, non, non, non. Là, il y a un truc qui se passe. Et en fait, ce qui se passait, c'est que j'ai perdu du liquide. Du coup, ça s'arrêtait. Je faisais quelques pas et ça recommençait. Et là, je me suis dit... à mon avis il est en train de se passer quelque chose et la réaction que j'ai eu mais vraiment c'est une réaction que je n'aurais jamais anticipée de toute ma vie c'est qu'en fait j'ai explosé de rire alors j'étais seule chez moi mais j'ai explosé de rire en me disant en fait c'est maintenant bon j'étais quand même un peu stressée entre guillemets parce que je me suis dit c'est aujourd'hui quoi on va peut-être rencontrer notre bébé aujourd'hui donc je me suis mis un peu à trembler quand même pendant quelques secondes et du coup j'ai appelé tout de suite mon chéri en me disant tu sors de ta pause de midi je peux rentrer à la maison parce que c'est aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ok. Oui, tu as directement compris que c'était pour maintenant.

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, oui. Ça me paraissait bizarre quand même, cette situation. Donc du coup, c'était un peu comique parce que le temps qu'il arrive, je faisais quelques pas, ça recoulait, je m'arrêtais, j'épongeais. Mais du coup, quand je marchais de nouveau, ça recoulait encore. Donc du coup, j'ai fini par m'asseoir dans la baignoire et attendre qu'il arrive en fait parce que je faisais le berger. Donc du coup, il est rentré à la maison. En me disant, mais t'es sûre ? Je lui dis, bah, regarde, oui, oui, je suis sûre. Et en fait, ce qui est plutôt comique, c'est que deux jours avant, il me disait, il faudrait vraiment qu'on fasse les valises quand même, parce qu'on ne les a toujours pas faits pour la maternité. Je sens qu'on n'aura pas le temps, je sens qu'on n'aura pas le temps. Et on les avait faits peut-être. deux ou trois jours avant. On avait quand même de la chance. Donc du coup, il a pris les affaires. Moi, j'étais un petit peu en train de galérer parce qu'en fait, ce qui se passe, c'est que j'ai fissuré la poche et je m'en doutais un petit peu à ce moment-là que c'était pas rompu parce qu'à chaque pas, je reperdais de l'eau. Donc bon, c'était quand même un petit peu bizarre. Oui, c'est ça. Donc du coup, c'était un petit peu compliqué. Je me souviens avoir mis une alaise sur le siège de la voiture. et après on est parti du coup tous les voisins sortaient dans la rue en me disant c'est maintenant vous partez c'était super rigolo et le trajet en voiture c'était une ambiance particulière de se dire bah voilà là on part on est deux mais en fait quand je remonterai dans la voiture on sera trois c'est un sentiment dont je me souviendrai longtemps ce silence dans la voiture et on se regardait genre bon bah t'es prêt parce que c'est maintenant

  • Speaker #0

    On va rencontrer quelqu'un là

  • Speaker #1

    Là tout de suite, là peut-être Enfin tout de suite, ça s'est pas vraiment passé comme ça Mais on verra Mais du coup on est arrivés comme ça A la maternité On m'a examinée Pour vérifier que J'avais bien fissuré et je leur ai dit Non mais en fait je le sais, regardez Je perds de l'eau dans le couloir, je le sais Donc bon ils ont quand même voulu M'examiner, j'ai dit oui parce que Ça me paraissait logique quand même pour m'accueillir, on va dire, et pour être sûre que c'était bien maintenant et qu'il se passait bien quelque chose de concret, qu'il n'y avait pas de risque. Donc, on m'a examinée, on m'a dit que j'étais dilatée à je ne sais plus. Alors, en termes d'horaire et de notion comme ça, la dilatation en combien de temps, je n'ai aucune idée. Je ne sais pas du tout. Je sais juste que j'étais déjà un petit peu dilatée, que j'avais quelques contractions, mais je ne les sentais pas du tout. Donc,

  • Speaker #0

    ça commençait tout doucement.

  • Speaker #1

    Oui voilà c'est ça On m'a fait un monito Bon bah il se passait rien de spécial J'ai attendu Et puis au final on m'a dit Qu'on allait me faire monter en chambre directement Donc ça m'a un peu surprise Parce que c'est pas du tout ce que j'imaginais Et du coup on est arrivé dans la chambre Avec nos affaires Et puis il se passait rien Donc je me suis dit Bon bah super C'est pas du tout comme ça que j'imaginais accoucher Mais d'accord allons-y Du coup c'est un peu moins stressant Que ce que j'avais imaginé Et du coup en fait J'ai fait mon travail en chambre classique Je ne sais pas si ça se passe comme ça partout, mais en tout cas, là, c'est ce qui s'est passé. Les contractions commençaient à arriver petit à petit. C'était gérable au début. Et en fait, à partir de ce moment-là, où on est arrivés en chambre et où j'ai commencé à gérer mes contractions avec mon chéri en chambre, je n'ai plus aucune notion du temps. C'est-à-dire que j'ai l'impression, en y repensant, qu'il s'est écoulé entre ce moment-là et la naissance de notre fille, j'ai l'impression qu'il s'est écoulé peut-être deux heures. En réalité, pas du tout. Mais vraiment, le temps s'est complètement effacé à ce moment-là. Je n'avais plus aucune notion. Donc du coup, on a essayé de faire un petit peu tout ce que j'avais appris.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu avais demandé la salle nature en arrivant ?

  • Speaker #1

    Oui, je l'avais redemandé. Et on m'avait dit que quand ça serait le moment, on me mettrait dans cette salle-là, qu'elle était occupée pour l'instant. Donc vraiment, qu'ils attendraient le moment où déjà elle sera libre et où je la demanderais de nouveau. Donc, on m'a apporté un ballon. J'ai fait un petit peu tout ce que j'avais appris dans les cours avec la sage-femme et ce que j'avais lu. Donc, on a essayé plein de positions qu'on a vues qui marchaient bien pour nous. J'avais eu de l'homéopathie aussi que ma sage-femme m'avait prescrit pour le jour de l'accouchement. En fait, elle m'en avait prescrit pour le 9e mois, pour apprendre tout le 9e mois. Bon, du coup, je n'ai pas trop eu le temps de les prendre, celles-ci, on va dire.

  • Speaker #0

    C'était un peu trop vite.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça, je les ai prises deux jours et après, c'était fini. Par contre, j'avais tout un espèce de protocole d'homéopathie à suivre pour le jour J. Du coup, mon chéri mettait des timers à chaque fois pour me donner le bon nombre de granules au bon moment. C'était pas mal. C'est vrai que je trouve avec du recul que ça a plutôt très bien marché. Mais ça, on verra après. Parce qu'en salle d'accouchement, j'ai pu en prendre aussi d'autres qui n'étaient pas prévues. Et ça avait très bien marché. Je le conseille si jamais des mamans sont adeptes de l'homéopathie. Franchement, n'hésitez pas, c'est très bien.

  • Speaker #0

    mais du coup j'avais fait ça on avait fait aussi la technique de la sucette enfin manger des sucettes dans tout le travail je ne sais pas si ça a fonctionné mais en tout cas c'était chouette parce que du coup j'avais un petit peu de sucre et je pense que ça devait me redonner un petit peu d'efforts aussi mais au moins là dessus ça marchait oui c'est ça et en fait ben j'ai fait ça pendant tout le long donc gérer mes contractions avec le ballon marcher et en fait je supportais pas d'être statique en fait c'était pas possible Je ne pouvais pas m'asseoir ni m'allonger non plus. Donc, en fait, il fallait que je sois debout et en mouvement. Donc, du coup, ça a duré un certain temps. On a marché dans l'hôpital avec mon chéri. L'hôpital était désert, c'était en pleine nuit. C'était très particulier comme ambiance. Donc, on marchait. Je faisais mes contractions comme je pouvais. Et en fait, à un moment, une sèche-femme est arrivée dans la chambre et elle m'a dit, il faut faire un monito. Je lui ai dit, pourquoi ? Tout va bien. Là, je vais bien. Il n'y a rien de spécial qui est en train de se passer. Est-ce que c'est vraiment obligatoire ? Oui, oui, oui, vous êtes obligé. Du coup, je lui dis, ok, je vais le faire debout. Parce que notre sage-femme nous avait dit, vous pouvez demander à le faire debout. La seule chose, il faut que votre compagnon tienne le capteur pour ne pas que ça s'arrête de capter, en fait, si jamais... Donc bon, moi, je lui dis, super, je vais le faire debout. Elle me dit, non, non, non, vous le faites allongé. Là, je me suis dit, oula, ça ne va pas le faire.

  • Speaker #1

    On n'a pas été copine très longtemps.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. En plus, elle n'était pas spécialement avenante, cette dame. Alors, je ne sais pas si c'était le moment qui a fait que je ne l'ai pas trouvée avenante, mais en tout cas, voilà, ça ne s'est pas très, très bien passé. Du coup, elle me dit, si, si, vous êtes obligée, vous vous allongez, etc. Et bon, quand on est dans les contractions, c'est en train de se passer, on sait que ça arrive, on cède peut-être un peu plus vite que ce qu'on devrait. Oui,

  • Speaker #1

    et puis c'est un milieu médical quand même. Du coup, je pense qu'on a quand même tendance à faire confiance. on va plus se laisser guider, de toute façon, c'est eux qui savent.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. Et en fait, mon chéri m'avait dit t'inquiète pas, je demanderai tout ce qu'ils font, je te soutiens. C'était vraiment, si je n'avais plus ma tête, lui, il l'aurait pour moi, en fait, et il l'insisterait pour moi. Donc, il a continué de négocier avec elle, mais bon, elle n'a pas du tout voulu. Donc, du coup, j'ai fait ce fameux monitoring allongé, et là, oh mon Dieu ! C'était horrible parce que du coup, je supportais pas d'être assise ni allongée et que là, je devais rester allongée pendant une demi-heure.

  • Speaker #1

    Et oui,

  • Speaker #0

    c'est super long. C'est super long, surtout quand on a des contractions qui sont assez rapprochées. Sachant que je me souviens, elle m'avait examinée juste avant le monito. C'est moi qui lui ai demandé pour le coup parce que je voulais savoir en fait où j'en étais. Même si je sais que ça veut tout et rien dire, mais pour le coup, ça me rassurait. Du coup, je lui ai demandé et elle m'avait dit que j'étais à 3,4. Donc bon. Quand même. Je me suis dit... C'est pas mal, c'est déjà bien. Donc, on va faire ce monito et puis vite que ce soit fini. Sauf qu'en fait, c'était ingérable. Je me souviens, il y avait une espèce de barre au-dessus du lit avec une espèce de poignée pour se hisser, pour se relever dans le lit si on a du mal. Et en fait, mon seul moyen de gérer cette contraction, c'était de m'agripper à ce truc et de le bouger dans tous les sens. J'ai fait ça pendant tout le monito. Mais c'était absolument atroce. Et à partir de là... Je me suis dit, t'es mal parce qu'avant tu gérais, maintenant t'y arrives plus à cause de ça. Donc le monito c'est fini, elle me l'a enlevé. J'ai continué de faire ce que je faisais jusque là pour gérer mes contractions, donc marcher, faire des postures avec mon chéri où je m'agrippe un peu à lui pour tendre mon dos, etc. Sauf qu'en fait, à partir de là, je n'ai plus de pause entre mes contractions, mais pas parce qu'elles étaient hyper rapprochées, mais parce qu'en fait, dès qu'une contraction se finissait, j'avais une douleur horrible qui faisait que je sentais littéralement mon bassin s'élargir. C'était très particulier, c'était vraiment une douleur dans les os. Et moi, personne ne m'avait jamais parlé de ça. Donc sur le coup, je me suis dit, mais qu'est-ce que c'est que ça ? Et en fait, c'est vraiment cette douleur-là qui m'a empêchée de gérer correctement la fin de mon travail parce que j'avais littéralement plus de pause et je commençais à être fatiguée parce que du coup, je ne pouvais pas m'asseoir ni m'allonger. donc c'était un petit peu compliqué quand on a mal et qu'on est épuisé de ne pas pouvoir s'allonger ou s'asseoir quelques secondes c'est compliqué et en fait à partir de là je me suis dit mais je ne vais pas y arriver en fait je ne vais pas réussir à ne pas prendre de péridurale je ne vais pas y arriver et mon chéri me disait mais si tu ne la veux pas tu vas y arriver t'inquiète pas etc il a essayé de me motiver comme il voulait et en fait la sage-femme est revenue à ce moment là la fameuse toujours la même oui toujours la même mais en fait c'est moralement ça m'a mis peut-être un coup je sais pas mais je sais que le moral joue beaucoup aussi sur comment on arrive à gérer les douleurs mais en fait elle était là et puis elle me regardait et elle disait rien et du coup je disais mais je vais pas y arriver et au lieu de me dire mais vous la voulez pas vous la prendrez pas etc elle disait juste rien en fait et du coup j'avais envie de lui dire mais partez si vous avez rien à dire qu'est-ce que vous faites là Mais bon, du coup, finalement, j'ai fini par dire, je ne tiens plus debout parce que je suis trop fatiguée. Tant pis, je vais prendre la péridurale parce que je n'ai pas envie que ça me gâche le moment de l'arrivée de ma fille parce que je suis à bout de force, à bout de tout. Donc, j'en ai un petit peu parlé avec mon chéri. Il s'est vraiment assuré que j'étais sûre, sûre, sûre de moi. Et finalement, j'ai fini.

  • Speaker #1

    C'est une phase de désespérance que tu aurais regretté après.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. Il a vraiment essayé de me booster, de me dire, non, mais tu vas y arriver. Est-ce que tu es vraiment sûre ? enfin voilà, il a vraiment été sûr que c'était vraiment ce que je voulais et que j'étais pas juste légèrement désespérée quoi et bon du coup on m'a amenée sur un fauteuil roulant en salle de naissance là où s'est posée la péridurale et en fait il faut savoir qu'il y avait deux choses qui me faisaient très très peur pour l'accouchement c'était les deux seules choses qui m'angoissaient c'était la pose de la péridurale potentielle, si jamais je la prenais et la sortie du placenta voilà, c'était les deux choses qui me faisaient peur, c'était ça Et du coup, en fait, quand on est arrivés en salle de naissance, on m'a dit que mon chéri ne pouvait pas rester avec moi. Et ça, je l'ai très mal vécu parce que je leur avais bien précisé que je voulais qu'ils soient avec moi tout le long parce que j'étais très anxieuse, que j'avais très peur des milieux médicaux en tout genre. Et que du coup, là, seule dans un espèce de bloc, ça n'allait pas le faire. Mais bon, ils n'ont rien voulu savoir, donc ils l'ont fait sortir. Il y avait une sage-femme avec moi qui était adorable. Je ne me souviens plus du tout son prénom, mais elle est restée avec nous tout le long et elle était incroyable. Mais du coup, elle est restée avec moi, elle m'a tenu les mains pendant qu'on me posait l'apéritif, etc. Et mon chéri, du coup, est sorti. Et au final, je m'attendais un peu au pire aussi. J'ai l'impression que finalement, c'était peut-être une bonne stratégie de s'attendre au pire, parce que finalement, on se dit que ce n'était pas si mal. Mais du coup, on m'a posé l'apéritif du râle et c'est vrai que la seule chose que j'ai sentie, c'est la petite injection qu'ils font avant. pour anesthésier apparemment le dos. Je ne sais pas trop, mais on m'a dit que ça se faisait en deux fois, qu'il y avait une injection d'anesthésie locale et ensuite composer la péridurale. Pas toujours. C'est vrai ?

  • Speaker #1

    Pas toujours, je te le confirme. Ça dépend de l'anesthésie. Je crois qu'en majorité, ils font la petite piqure d'anesthésie locale. Mais du coup, j'ai su à mes dépens, entre guillemets, que ce n'est pas toujours le cas. Parfois, on te pose directement la péridurale.

  • Speaker #0

    Oh là là ! Bon ben, du coup, je... Tu veux dire que j'ai eu de la chance, du coup, vraiment ? Mais du coup, oui, c'est la seule chose que j'ai sentie, c'est ça. Alors, je ne sais pas si c'est parce que l'anesthésie a tout de suite fonctionné. Je ne sais pas. Mais en tout cas, vraiment, ça m'a surprise. Peut-être parce que je gérais aussi les contractions comme je pouvais et que j'étais plus concentrée là-dessus. Je ne sais pas du tout. Mais c'est vrai que la pause de la péridurale, je n'ai rien senti. Et du coup, je me suis dit, non, mais vraiment, tu as eu peur pour ça ? Alors que je sais très bien que si des personnes disaient que... ça se passait pas très bien, c'est qu'elles, elles l'ont vécu comme ça, et qu'on est toutes différentes, je le sais très bien. Mais sur le coup, ça m'a rassurée de me dire, bon, ben en fait, finalement, ça va. Donc, étape suivante. Oui, puis de te dire,

  • Speaker #1

    au moins pour moi, c'est bon.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, au moins pour moi, c'est bon. Et puis du coup, dans ma tête, c'était, ok, péridurale check, maintenant, on peut passer à la suite, et on va un peu me laisser tranquille. Donc, du coup, on m'a posé la pérille. J'ai demandé à ce qu'elle soit la moins dosée possible, quand même, parce que j'avais pas envie de rien sentir. Et d'être spectatrice, entre guillemets, de mon accouchement.

  • Speaker #1

    Tu as allongé, en fait. C'était le seul but,

  • Speaker #0

    au final, de la pérille. Voilà, c'est ça. C'est qu'il fallait que je récupère parce qu'en fait, j'étais fatiguée. Et en fait, à ce moment-là, j'ai dit à mon chéri, je suis déçue quand même. J'ai craqué, j'ai pris la pérille. En fait, j'avais vraiment l'impression que ça faisait deux heures, une heure que je gérais mes contractions en chambre. Et il m'a dit, mais ça va, t'as quand même tenu douze heures. Et là, en fait, je l'ai regardé, je dis, comment ça, douze heures ? Il est quelle heure, là ? et du coup en fait il m'a dit mais si ça fait 12h qu'on était là-haut tu te rends pas compte mais là il est 3h du matin ok d'accord bon du coup sur le coup ça m'a un peu pas rassurée parce que c'est pas un échec en soi c'est juste que j'avais pas prévu ça comme ça mais j'ai fait comme j'ai pu mais sur le coup je me suis dit 12h c'est bien quand même oui clairement j'étais quand même assez fière de moi et à ce moment là j'ai demandé par acquis de conscience qu'on me réexamine alors Je ne saurais jamais si ma théorie est juste ou pas, mais on m'a examinée et j'étais à ce moment-là à 7,8. Donc, je me suis dit, est-ce que le moment où je ne tenais plus après le monitoring, je n'avais pas dilaté d'un seul coup et passé à 7,8, et donc, est-ce que ce n'était pas vraiment la phase d'espérance ? Je ne sais pas, je ne le saurais jamais. Mais du coup, en fait, je me suis dit, finalement, je ne suis pas si loin que ça du but. Donc bon, tant pis, la pérille, elle est là maintenant. Je vais essayer de la doser le moins possible, puisque j'avais l'espèce de bouton pour appuyer dessus, pour mettre une dose si besoin. Et puis, on verra bien. Mais du coup, j'ai quand même eu ce petit doute de me dire, bon, si ça se trouve, j'aurais pu tenir. Mais bon, ce n'est pas grave, on a tenu 12 heures, c'est très bien. Donc, du coup, à partir de là, je pense que je me suis assoupie un peu parce que ça m'a quand même bien soulagée. Je sentais mes contractions, mais ce n'était pas de l'intensité au point où je ne l'avais pas. Et surtout, je n'avais plus cette espèce de douleur horrible dans les os. Peut-être aussi du fait que maintenant, j'étais allongée et j'étais bien avec la péridurale. Je ne sais pas. Mais du coup, j'ai pu m'assoupir un petit peu. Mon chéri aussi, d'ailleurs, sur les fauteuils confortables de salle de naissance. Et en fait, ce qui s'est passé, c'est que la sage-femme qui était là m'a dit que j'avais moins de contractions, que c'était normal parce que la péridurale pouvait faire cet effet-là. Donc là, j'étais un peu dégoûtée, mais bon, je n'ai rien dit. Et que du coup, elle allait essayer de me proposer des choses pour essayer de rapprocher les contractions parce qu'elle m'a expliqué que du coup, en France, on avait, je crois, une demi-heure pour pousser, 40 minutes, je ne sais plus. et qu'au-delà de là, on appelait un médecin, etc. pour aider, quoi. Et que du coup, elle m'a expliqué que si, par exemple, en 10 minutes, j'ai 3 contractions, ben, ça serait mieux d'en avoir plus parce que du coup, j'aurais plus de chances de pousser en 10 minutes, en fait. Ça allait augmenter mes chances, du coup, de faire sortir bébé avant le laps de temps des 30 minutes. Donc, elle m'a dit qu'elle allait essayer de me proposer des choses, etc. Donc, j'ai essayé de faire certaines positions. Alors... toujours allongée parce que je ne pouvais pas me lever avec la péridurale, ce n'était pas autorisé. Mais donc, elle m'a donné un espèce de coussin que j'ai pu mettre entre mes jambes, que j'ai pu mettre sur le côté. Elle m'a fait tester un petit peu des positions comme ça, petit à petit. Et en fait, pendant tout le moment où j'ai eu la péridurale et où j'ai été allongée, j'ai quand même voulu accompagner mon bébé au mieux parce que j'avais cette espèce de sensation de me dire, enfin ça, c'est vraiment mon ressenti dans ma tête parce que ce n'est pas ça la réalité, mais de me dire, ben... Moi, j'avais trop mal. Alors, j'ai pris l'apéritif. C'est un petit peu comme si j'avais dit à mon bébé, maintenant, c'est trop difficile pour moi, débrouille-toi sans moi. Et je n'avais pas envie d'avoir cette sensation-là. Donc, en fait, pendant tout le long, j'essayais de bouger mon bassin pour l'aider à descendre, d'essayer de faire des positions, de lui parler, etc. pour quand même garder ce lien que j'avais l'impression d'avoir coupé avec l'apéritif durel, même si, comme je dis, bien sûr, ce n'est pas ça la réalité. Mais sur le moment, c'est vraiment comme ça que je le vivais, en fait. Donc, j'ai pu faire comme ça de mon mieux. Et en fait, cette sage-femme a vu que je prenais de l'homéopathie. Et elle m'a dit, mais est-ce que vous avez telle granule ? Je ne sais plus le nom. Je lui ai dit que non. Elle m'a dit, attendez, je vais vous en chercher parce que ça permet de rapprocher les contractions. Improbable. J'avoue que l'homéopathie en salle d'accouchement,

  • Speaker #1

    souvent, ils ne sont déjà pas très...

  • Speaker #0

    Oui, voilà.

  • Speaker #1

    Donc, tu en proposais en plus.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Improbable. Donc, du coup, elle s'en va. Elle revient avec les fameuses granules. Donc, elle me les donne. ça a plutôt bien marché et là elle me dit bah écoutez si vous voulez pour mettre encore plus de chance de notre côté je peux vous faire de l'acupuncture si vous voulez donc du coup en salle de naissance trop bien mais oui mais je reste bête parce que j'étais pas du tout au courant et en fait bah du coup on lui avait un petit peu expliqué notre projet et je pense qu'elle s'est dit bon bah toutes les ressources que j'ai à ma disposition je vais leur proposer quoi donc on a eu beaucoup de chance pour ça donc du coup j'ai eu droit à la première séance d'acupuncture de toute ma vie en salle d'accouchement C'était très bien vécu. Ça allait. Alors bon, ça fait pas mal. C'est des toutes petites aiguilles. De toute façon, je pense qu'après le travail, etc. Finalement, c'est pas grand-chose. Mais du coup, elle m'en a mis plusieurs. Alors j'ai souvenir qu'elle m'en avait mis une sur chaque cheville d'aiguille. Bon, elles sont toutes petites. J'en avais une au milieu du front, donc c'était assez comique. Et je crois une sur chaque genou, il me semble. Et en fait, ça a très très bien marché. puisque 5 minutes après, 5-10 minutes après, mes contractions se sont vraiment beaucoup rapprochées. Donc ça a été presque instantané.

  • Speaker #1

    Donc le combo homéopathie, acupuncture, confiance en toi, ça a été un cocktail gagnant là.

  • Speaker #0

    C'était incroyable. Et je pense que du coup, comme la sage-femme était en plus très gentille, ça nous a un peu mis en confiance aussi par rapport à celles qu'on avait eues en chambre. Donc c'est pour ça que je pense que l'accompagnement vraiment joue beaucoup, je pense. Mais du coup, voilà, ça a été... Ça a été incroyable parce qu'elle m'a fait ça et dix minutes plus tard, c'était bon. Et du coup, mon chéri était là à vérifier tout ce que les infirmiers ou les infirmières, je ne sais pas trop qui était présente en salle de naissance à part cette sage-femme. J'étais complètement déconnectée et je ne me concentrais que sur mon chéri et sur elle pour ne pas essayer d'être parasitée par ce qui se passait autour. Donc, je ne me concentrais vraiment que sur eux. Mais du coup, mon chéri était là pour vérifier tout ce qui se passait autour parce que moi, je n'étais plus vraiment là. Et donc à ce moment-là, elle m'a expliqué que j'étais dilatée à 10, mais que bébé n'avait pas tout à fait fini de s'engager dans le bassin. qu'elle avait commencé mais qu'elle n'avait pas tout à fait fini. Donc, elle m'a laissé le choix. Elle m'a dit, soit on essaye de pousser maintenant, soit je vous laisse une heure ou deux, si bébé va bien, pour qu'elle descende d'elle-même, en fait. Qu'est-ce que vous voulez faire ? Donc, pareil, je ne m'attendais pas du tout à ce qu'on me laisse le choix. Du coup, je lui ai dit que je préférais que ce soit elle qui fasse son chemin toute seule, si elle allait bien, et qu'il n'y avait pas de risque quelconque, plutôt que moi, entre guillemets, de la mettre dehors. Donc du coup, je lui ai dit qu'on attende et on a attendu apparemment deux heures, mais pareil, j'ai l'impression qu'il s'est passé dix minutes. Vraiment, cette notion du temps complètement erronée, c'est quelque chose auquel je ne m'attendais pas du tout. Et je ne sais pas si c'est courant, si d'autres mamans ont vécu ça, mais c'est vraiment très perturbant comme sensation. Donc du coup, on a attendu deux heures. Apparemment, bébé s'est engagé dans le bassin comme il fallait. Et du coup, c'était le grand moment où on a commencé la poussée.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Au niveau des douleurs,

  • Speaker #1

    tu en étais où là ? Est-ce que tu sentais les contractions ? Est-ce que tu ne les sentais pas ?

  • Speaker #0

    Oui, je les sentais. Alors, je ne sentais plus cette douleur de hanche là, comme j'expliquais, cette douleur dans les os. Donc ça, c'était génial. Je sentais les contractions. Alors, elles étaient un peu moins fortes quand même, on ne va pas se mentir. Mais je les sentais bien. Par contre, en fait, ce qui m'embêtait le plus, ce n'était pas forcément ça. C'était vraiment le fait de ne plus trop sentir mes jambes. Parce que ce qui était super bizarre, c'est que je sentais très bien les contractions, mais que par contre, je ne sentais plus du tout mes jambes. C'était super désagréable comme sensation. Du coup, je me souviens que je touchais souvent mes jambes parce que ça me perturbait. Je ne sentais vraiment rien du tout. Alors qu'au niveau de ce qui se passait dans mon ventre, je sentais tout. Je me suis dit qu'il y avait un problème quand même. Mais bon, du coup, c'était bien parce que c'était ce que je voulais. Je voulais sentir ce qui se passait. En un sens, ça m'arrangeait.

  • Speaker #1

    Oui, a priori, les jambes, ce n'est pas très grave. Tu ne les sens pas à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Donc, on arrive au moment de la pousser. Ça y est, la tente attendue.

  • Speaker #0

    Donc, du coup, on me dit qu'on va commencer à pousser. Moi, j'étais un peu stressée parce que je me disais mais quelle sensation ça va faire. C'était vraiment quelque chose. J'avais hâte de voir ce que ça allait donner. En même temps, c'est toujours un peu anxiogène de se dire bon, en fait, le moment que tu attends depuis neuf mois, c'est maintenant. Ça va se passer là tout de suite. donc du coup la sage-femme très gentille était là il y en avait une autre il me semble que j'avais aperçue quelques fois qui était venue et qui s'était présentée mais voilà qui était là juste pour la pousser elles étaient deux avec nous et donc mon chéri était là aussi et du coup on a commencé à pousser et en fait ce qui m'a vraiment fait bizarre et ça je pense vraiment que c'est comme on disait au début nos mamans qui veulent pas trop raconter... Puis on a la représentation des accouchements dans les films où c'est du non-stop, la maman elle hurle, tout le monde est autour. Allez-y, allez-y. J'avais vraiment l'impression que c'était du non-stop d'accoucher. Et en fait, ce qui était super déroutant, c'est que du coup, j'ai poussé, puis c'est plus rien passé. Et elles m'ont dit, c'est bon, arrêtez de pousser, on attend la prochaine. Et en fait, on était là à se regarder. Limite, on aurait pu discuter. Bon, du coup, ça va ? Il fait beau aujourd'hui, quel temps il fait dehors ? Mais c'était incroyable. Parce que du coup, je m'attendais. pas à ça et on était tous là à se regarder genre bon, est-ce que vous sentez qu'elle arrive ? Attendez, je suis pas sûre. Ah oui, là c'est bon, on peut y aller. Enfin c'était vraiment hyper détendu comme ambiance. Alors je sentais mes contractions et bon, des fois je faisais sûrement un peu la grimace. Mais en fait, c'était pas du tout ce que j'imaginais et c'était beaucoup plus serein que ce que j'imaginais du coup.

  • Speaker #1

    Ouais, forcément, ouais.

  • Speaker #0

    Donc du coup, j'ai poussé et les sages-femmes étaient hyper encourageantes, mon chéri aussi. Et en fait, ce qui s'est passé, c'est qu'à un moment, on a commencé à se rapprocher du délai de 30 minutes. Et elles m'ont dit, malheureusement, il va falloir soit que j'appelle le médecin, soit que je vous mette de l'ocytocine de synthèse pour apparemment rapprocher encore plus les contractions, ou faire je ne sais quoi. Et du coup, je leur ai dit que ça, c'était vraiment quelque chose, j'étais pas flexible dessus, je voulais pas d'ocytocine de synthèse. Et du coup, elles m'ont dit non, mais... De toute façon, on va être obligés de vous en mettre pour la libération du placenta. Je leur disais non, non, non, je ne la veux pas. Je ne la veux pas du tout votre cytocine. C'est vraiment, je ne veux pas, ça me fait peur, je ne veux pas. Donc bon, elles ont un peu laissé couler. Elles m'ont dit, du coup, on appelle le médecin. Donc le médecin est arrivé. J'avoue que c'est le seul moment où vraiment j'ai eu peur. Durant mon accouchement, ça a été ce moment-là où j'ai vu le médecin rentrer et où je me suis dit... Bon, on ne sait pas ce qui va se passer là, concrètement. On ne sait pas. Parce que ça peut très bien se passer d'un seul coup, tout va bien, bébé sort, etc. Comme ça peut finir en césarienne ou en je ne sais quoi. Donc, je me suis dit, ok, les choses sérieuses, elles commencent maintenant à faire se concentrer. Donc, du coup, le matin est arrivé. Et en fait, elle m'a expliqué que ma fille avait bien le visage dans le bon sens, mais que la tête était légèrement inclinée vers la gauche. Et que du coup, c'était ça qui l'empêchait de descendre rapidement, d'avoir plus de facilité à passer. Il fallait qu'elle incline légèrement sa tête, qu'elle la remette dans l'axe, et que là, elle passerait sans souci. Donc du coup, elle m'a proposé d'essayer la ventouse, en me disant que de toute façon, elle ne tirerait pas dessus, et que c'était juste pour remettre la tête dans l'axe. Je lui ai dit que de toute façon, je n'avais pas le choix, concrètement. Parce que ça faisait un moment que je... Je pensais que de toute façon, elle avait du mal et je ne voulais pas prendre de risques. Donc, elle m'a bien expliqué que ce n'était pas ce qu'on imaginait d'une ventouse, qu'on ne tirait pas super fort dessus, etc. Donc bon, elle a été assez rassurante et du coup, je lui ai dit que j'étais d'accord. Et effectivement, ça a duré peut-être même pas une minute, je pense. Elle a remis sa tête dans l'axe. J'ai senti que sa tête avait bougé. Ça ne m'a pas fait mal. En fait, j'étais paniquée. Donc ça m'a plus fait paniquer que ce que ça m'a fait mal. Mais au final, elle a remis sa tête dans l'acte, tout allait bien. Et à partir de là, j'ai pu pousser pour faire sortir ma fille normalement. Enfin là, les poussées étaient plus efficaces du coup. Donc du coup, à partir de là, la médecin est restée, me semble. Mais elle n'a plus rien fait. Elle est restée en retrait au cas où si on avait besoin d'elle. Et du coup, j'ai poussé et je me souviens que... Ma tante me disait, tu vas voir quand tu vas accoucher, parce que ma tante a eu trois enfants. Et elle me disait, tu verras, il y a un petit laps de temps où tu as l'impression, peut-être deux ou trois secondes, tu as l'impression que tu n'es plus là. Mais c'est là que ton bébé arrive en fait, et tu reviens tout de suite. Et c'est vrai que c'est exactement ce que j'ai ressenti. Il y a eu trois petites secondes où je ne me suis sentie plus là. Et hop, je l'ai entendu pleurer. Et en fait, mon chéri m'a dit que notre fille a sorti sa tête, uniquement sa tête, et qu'elle était déjà en train de pleurer. Il n'avait jamais vu ça. Et donc du coup, après, il a pu la réceptionner directement puisqu'on avait demandé à ce que ce soit lui qui me la mette sur le ventre. Donc, quand on l'aura demandé aux sages-femmes et aux médecins, on s'attendait soit à un refus, soit à ce qu'il le déguise un petit peu en chirurgien, tu sais, en lui mettant une blouse, des gants, etc. Et en fait, la sage-femme lui a dit, Allez-y, monsieur, mettez-vous à genoux, vous pouvez la récupérer, ça va être maintenant. Il leur a dit, Mais je me lave les mains, je fais quelque chose. Et la dame lui a dit, non, non, allez-y, allez-y. Et en fait, du coup, il a pu tout de suite la récupérer et la poser sur moi. Et donc, moi, je suis revenue de ces trois petites secondes où je n'étais plus vraiment là. D'un coup, je l'ai vue et ça a tout changé. Tout de suite, je me suis reconnectée au moment et c'était juste incroyable.

  • Speaker #1

    Oui, tu as tout de suite reconnecté et c'était le happy end que tu me disais.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, exactement. J'étais tellement contente. Et puis, je pense qu'il y avait un peu cette chose de... Je me suis... peut-être aussi un peu déconnectée pour me dire de toute façon, le moment c'est maintenant pour peut-être pas être trop stressée, je sais pas exactement mais du coup vraiment, dès que je l'ai vue et dès que je l'ai entendue, ça a été immédiat quoi j'étais tout de suite revenue dans l'instant et c'était une sensation incroyable que j'oublierai vraiment jamais et t'as eu le coup de foudre à ce moment là ? alors oui, complètement j'avais écouté quelques jours avant euh... des podcasts, je ne sais plus, je crois qu'il y en avait un qui était parmi les tiens et un autre sur une autre chaîne de podcast de maman qui disait justement qu'elle n'avait pas eu le coup de foot pour leur bébé, que c'était normal, que ça pouvait arriver, etc. Donc, je me disais, on verra bien, je ne sais pas ce qui va se passer. Mais vraiment, ça a été immédiat. Et à partir du moment où elle a été là, je ne voyais plus qu'elle. Je ne voyais plus qu'elle et mon chéri. on faisait connaissance entre guillemets mais c'était très bizarre parce que j'avais l'impression déjà de la connaître depuis toujours et c'était vraiment un moment et une sensation que j'oublierai jamais et en fait ce qui est assez rigolo c'est que pour moi j'avais pas du tout le réflexe de penser aux photos vidéos etc mais du coup quelques quelques secondes après qu'elle soit sortie et que mon chéri se soit un peu reconnecté lui aussi il m'a dit faut qu'on prenne une photo pour le souvenir donc lui il était en pleurs moi j'étais en pleurs tout le monde pleurait c'était génial Et en fait, il a pris une photo. Et au moment où il a pris la photo, bébé a tourné la tête et elle a fait un sourire. Et j'étais là. Et c'est vraiment quelque chose que je n'oublierai jamais. Et du coup, quand on a vu la photo, on a dit non, elle fait un sourire. Et on s'est remis à pleurer de plus belle. C'était vraiment un beau moment. Et du coup, elle a pu rester avec moi. Alors, je crois que la sage-femme l'a pris à un moment avec mon chéri pour la peser, je crois. Non, même pas. Je ne sais plus exactement ce qui s'est passé. Mais c'était dans la même pièce, en fait. Je les voyais, ils étaient à côté de moi. Et en fait, j'ai demandé à ce qu'on ne l'habille pas pour la garder contre moi en peau à peau, pour essayer potentiellement une têtée de bienvenue, etc. Et donc du coup ils l'ont pas du tout habillé, ils l'ont mis contre moi et en fait ils avaient une espèce de gaz tubulaire, enfin je sais pas trop ce que c'est mais je crois que c'est la même chose qu'ils utilisent pour faire les bonnets des bébés en salle de naissance, mais beaucoup plus grand. Et donc en fait on m'a mis cette espèce de gaz autour de moi pour tenir mon bébé un peu comme dans une poche kangourou en fait, contre moi, et on est resté comme ça en fait, ils nous ont laissé en salle de naissance pour deux heures. Mais avant ça, il y a eu le placenta aussi. Et ça, je n'ai pas raconté. Je me suis un peu égarée là, je crois. Oui,

  • Speaker #1

    ce qui te faisait peur, justement.

  • Speaker #0

    Oui, justement. Donc, je refais un saut dans le passé, du coup. Mais après que bébé soit là, du coup, j'ai demandé si... En reprenant un peu mes esprits, j'ai demandé si j'avais eu une déchirure ou quelque chose. La sage-femme m'a dit que j'avais besoin d'un point, que ce n'était pas grand-chose, qu'elle n'était pas obligée de le faire, mais que si je voulais, elle pouvait le faire. pour que ça me fasse moins mal. Par exemple, notamment au moment où on fait pipi, si on n'a pas de poing, ça fait plus mal apparemment. Vu qu'il n'y en avait qu'un, je lui ai dit que j'étais d'accord. Elle m'a fait le poing. Avant ou après, il y a eu le fameux placenta. Elle me dit qu'elle est obligée de mettre les ocytocines de synthèse pour la libération du placenta. Je lui dis que je ne les veux pas. Il y avait encore la médecin qui était là, qui fait un peu la tête, qui ne dit rien. Et la sage-femme fait comme si, bon, ben voilà, ok, je suis désolée, je suis obligée de le mettre, je suis obligée de le mettre. Le placenta sort, tout va bien. Alors moi, je ne m'attendais pas du tout à ça parce que ça me faisait super peur qu'il ne sorte pas, qu'il se passe des choses. Enfin voilà, j'avais lu plein de témoignages où il fallait récupérer les morceaux de placenta qui n'étaient pas libérés ou des choses comme ça. Donc ça me faisait très peur. Au final, apparemment, il est sorti, tout allait bien. Et en fait, la médecin est partie un peu avant. Et quand la médecin est partie, la sage-femme m'a dit Oh mince alors ! J'ai oublié de mettre la poche d'ocytocine ! Donc en fait, elle a fait comme si elle avait oublié pour ne pas se faire... Oh mince ! ...par la médecin, mais du coup, en fait, elle est restée hyper dans notre sens, en fait, pour notre projet. Et ça, j'ai trouvé que c'était vraiment super gentil parce que je ne pense pas que tout le monde l'aurait fait. Donc j'étais vraiment contente du coup à ce moment-là. Et pareil... C'est elle qui avait un petit peu insisté pour le clampage tardif. Et du coup, ça a pu se faire sans souci. Parce que j'ai aussi coupé ce moment-là. Je suis un peu allée vite.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, tu as été quand même hyper écoutée, hyper accompagnée dans ton projet jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Ah oui, oui. Vraiment, c'est pour ça que je trouve que, oui, ce n'est pas un accouchement physiologique parce que j'ai eu la péridurale. Mais en fait, je l'ai vraiment vécu finalement. Tout le reste s'est passé comme si j'avais eu cet accouchement physiologique parce que... Tout a été respecté. Peut-être que si je n'étais pas tombée sur cette sage-femme, certaines choses auraient été plus compliquées. Mais en tout cas, on a eu l'impression de vraiment être respecté dans les choix qu'on voulait poser pour la naissance de notre fille. Du coup, je l'ai gardée contre moi à partir de là. On est resté en salle de naissance deux heures. Pareil, deux heures qui m'ont encore semblé être dix minutes. Et puis après, on est venu nous chercher pour monter en chambre. Et pareil, c'est un sentiment que j'oublierai jamais. Parce que bon, déjà, j'ai vu arriver le fauteuil roulant. Je me suis dit, vraiment, il va falloir que je m'asseye là. Vraiment, parce que je n'étais pas sûre d'y arriver. Donc finalement, je me suis assise. Et en fait, j'étais encore en blouse, mais je crois que j'étais aussi enveloppée dans le bras du lit de la salle de naissance. Et j'avais bébé contre moi dans cette espèce de poche kangourou. Et en fait, du coup, on m'a fait traverser tous les couloirs comme ça sur le fauteuil. avec mon chéri qui nous suivait derrière et la sage-femme ou le brancardier, je ne sais pas. Et tout le monde nous regardait et nous disait félicitations. Tout le monde nous regardait en souriant. C'était ce moment où tu réalises que oui, en fait, c'est vraiment arrivé. Et c'est vraiment quelque chose que je n'oublierai pas aussi de mon accouchement. C'était ce moment-là.

  • Speaker #1

    Le moment où tu te sens maman pour la première fois au final.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Ok et du coup comment tu te sens toi physiquement moralement après cet accouchement ?

  • Speaker #0

    Alors physiquement, ça va très bien. Pareil, encore une fois, je pense que quand on se prépare au pire, finalement, on est content quand ça va. Physiquement, ça va. Du coup, j'ai eu très peu de points, donc je n'ai pas vraiment de désagréments de ce côté-là. Je suis plutôt contente. Je me souviens juste avoir eu un assez gros œdème finalement, parce que ça reste quand même un traumatisme pour le corps, mine de rien. pour m'asseoir dans certaines positions, c'était un peu compliqué pendant quelques jours. Mais du coup, je mettais de la glace, en fait, et ça allait. D'ailleurs, ça m'a beaucoup aidée. Et je ne sais pas si on est toujours au courant qu'on peut en demander, mais c'est possible. Et c'est vrai que ça m'a beaucoup, beaucoup aidée. Et du coup, j'ai pris beaucoup moins d'antidouleurs grâce à ça. Pour ça, ça allait. Mais en fait, c'est surtout, moralement, j'avais très peur, vu que je suis assez sensible en termes de tout ce qui est dépression, etc. Enfin, c'est quelque chose qui me fait peur. peur, pour l'avoir vécu à certains moments, je me suis dit là si en plus c'est mes hormones qui décident et que j'ai pas la main là-dessus, ça va être compliqué, mais au final pas du tout, j'ai pas eu de baby blues j'ai pas été spécialement triste, alors oui j'étais plus à fleur de peau peut-être pendant 2 jours 2-3 jours, mais en fait je pleurais de joie la plupart du temps quand je la regardais dormir ou des choses comme ça je sentais que je pleurais plus facilement qu'habituellement Mais ce n'était pas quelque chose de négatif ou de difficile à vivre. Donc, ça allait.

  • Speaker #1

    Oui, OK. Et du coup, bébé allait très bien, elle aussi. Elle est née en douceur, du coup, tout allait bien pour elle.

  • Speaker #0

    Bébé allait très bien. La seule chose, c'est qu'elle était d'assez petit poids, vu qu'elle est née un mois avant. Et comme elle n'était pas préma, en fait, elle a pu rester avec nous tout du long. Donc, ça, c'était vraiment génial. Mais en fait, elle est née à 2,7 kg, ce qui est un poids... tout à fait OK, mais pour eux, c'est considéré comme un bébé de petit poids. Et donc, du coup, il l'a surveillé de près de ce point de vue-là. Ça a été un peu compliqué parce que moi, je voulais allaiter. Et étant à l'hôpital, la montée de lait s'est fait un peu désirée, on va dire. Donc, c'était vraiment le seul point un peu stressant d'après cette naissance-là. C'est que du coup, on attendait que je puisse avoir la montée de lait pour... Pour Allaiter Notre Fille, elle, vu qu'elle était née assez petite, c'est un petit peu comme les prématurés, ils n'ont pas le réflexe de vouloir manger, en fait. Donc, elle ne têtait pas. Ça, ça a été un petit peu compliqué. Mais au final, ça s'est mis en place petit à petit, doucement. Mais je pense que c'est plus le personnel médical qui était stressé que nous, finalement. Parce qu'au final, ça s'est mis en place. C'est vrai que c'est compliqué. Et je comprends pour ça totalement les... les mamans qui ne veulent pas allaiter parce que c'est vrai que j'aurais pu abandonner plein de fois ça n'a pas été la chose la plus naturelle qu'on imagine,

  • Speaker #1

    on met son bébé au sein et c'est bon il se nourrit l'allaitement est survendu quand même c'est pas du tout aussi facile que ça c'est pas du tout aussi facile,

  • Speaker #0

    ça serait bien mais c'est pas du tout aussi facile, ça a été vraiment deux bonnes semaines de combat pour vraiment prendre de bonnes habitudes et que ça se passe bien mais bon on a appris ensemble parce qu'elle, elle apprenait à téter mais moi j'apprenais à allaiter aussi donc On a appris ensemble et finalement maintenant ça fait bientôt quatre mois et ça se passe bien. Mais du coup voilà, ça a été le seul point négatif on va dire, ça a été ça. Parce que du coup moi j'aurais aimé rentrer à la maison plus tôt, un peu en anticipé. Mais ce n'était pas possible parce qu'elle était trop petite et qu'elle ne prenait pas assez de poids. Et que ma montée de lait ne venait pas. Du coup ils nous ont gardé un peu plus longtemps que prévu. Moi dans ma tête c'était on reste deux jours et on s'en va quoi. Mais du coup, ça n'a pas été possible. Donc ça, c'est le seul point qui m'a fait un petit peu râler sur le coup. Mais au final, quand on est rentré à la maison, tout a été OK.

  • Speaker #1

    Donc tu gardes quand même un bon souvenir de cette expérience qui n'était pas tout à fait comme tu l'avais prévu.

  • Speaker #0

    Oui, je garde un bon souvenir même du séjour à la maternité en soi parce qu'on nous laissait quand même vachement tranquilles dans le sens où on n'est pas venus toutes les cinq minutes. C'est quelque chose qu'on avait formulé aussi et que mon chéri avait demandé. Mais voilà, si j'avais besoin d'aide, j'appelais. On ne venait pas me déranger toutes les deux minutes. C'est vraiment quelque chose.

  • Speaker #1

    C'est quand même bien ça. Pour commencer à créer un lien avec ton bébé, c'est indispensable.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Et j'avais souvent entendu des témoignages de personnes qui disaient que toutes les heures, quelqu'un venait toquer de jour comme de nuit pour Ah, tenez, c'est le repas. Tenez, il faut ça. On va vous examiner. Ah, c'est pour bébé. Un machin. Donc du coup, j'avais un peu peur de ça. Et finalement, on nous a bien laissé tranquilles. Et le personnel qui était présent… était quand même très bienveillant et très gentil. Donc, ça s'est bien passé. Voilà, c'était pareil. Encore une fois, ça se passe bien. Quand on apprend quelque chose et qu'on se prépare au pire, finalement, ça se passe bien.

  • Speaker #1

    Oui, au final, c'est un peu la morale de l'histoire. Préparez-vous au pire, comme ça, quand ça se passe, vous êtes contents.

  • Speaker #0

    Exactement ça. Mais c'est pour ça que je te disais, je pense que c'est important aussi de témoigner quand ça se passe bien. Parce que, pourquoi je m'étais préparée au pire ? Parce qu'on entend tellement de témoignages négatifs. Et à juste titre, ce n'est pas pour minimiser ce que vivent les mamans, pas du tout. Mais ma sage-femme me disait, tu sais, ça ne se passe pas toujours comme ça. Mais quand ça se passe mal, tu as plus besoin d'en parler, en fait, que quand ça se passe bien. et c'est pour ça aussi que pour moi c'était la continuité de témoigner de notre expérience déjà parce que j'ai pu écouter tes podcasts toute ma grossesse et que ça m'a accompagnée donc je pense que ça accompagne notre maman aussi mais du coup je me suis dit on a besoin de plus de témoignages positifs et pour tout d'ailleurs, autant pour la grossesse que pour l'accouchement, que pour la parentalité en règle générale, je pense qu'on manque vraiment de témoignages positifs et soit qu'ils peuvent préparer les futures mamans au fait que des fois ça se passe bien et aussi qu'ils peuvent peut-être mettre du baume au cœur à celles qui ont eu des débuts compliqués ou qui peuvent se dire oui mais ça peut le faire pour un deuxième ça n'a pas forcément mal se passer donc j'avais vraiment à cœur de témoigner du positif pour ça

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ce témoignage très beau et très positif effectivement Ça fait plaisir et je pense que ça rassurera aussi certaines mamans, notamment celles qui voulaient accoucher à domicile. Au final, ça peut être bien vécu et bien se passer aussi au milieu hospitalier. Si ce n'est pas possible d'accoucher à la maison, ça peut aller.

  • Speaker #0

    Oui, et puis comme on disait, je pense que si on s'entoure de professionnels bienveillants, ça ne peut déjà que mieux se passer. Ce n'est pas toujours évident. Mais je pense que c'est ça qui a aussi beaucoup sauvé les meubles, entre guillemets, pour le fait que finalement, j'ai dû partir à l'hôpital et que ce n'était pas quelque chose que... que je voulais spécialement. Mais vraiment, ce que j'aimerais que les mamans retiennent, c'est que si vous ne le sentez pas par rapport à un professionnel de santé qui vous dit changez vous avez le droit. Vous n'êtes pas piégé pour neuf mois avec cette personne obligatoirement.

  • Speaker #1

    Et puis c'est limite un devoir, changer, c'est obligé. Sinon, ça ne se passera pas bien.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis au final, l'accompagnement, comme on disait, c'est tellement important. Ça joue pour beaucoup, surtout pour un accouchement physiologique. Donc vraiment, si vous ne vous sentez pas bien, fuyez.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ces mots de la fin en tout cas.

  • Speaker #0

    Avec plaisir et merci à toi de m'avoir écoutée du coup.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, Rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation d'Anoushka

    00:01

  • Les pensées d'Anoushka sur l'accouchement avant la grossesse

    00:43

  • Le parcours pour concevoir et les émotions d'Anoushka

    02:43

  • Début de grossesse : bonheur et stress

    04:20

  • Les préparatifs pour l'accouchement et le choix de l'hôpital

    08:21

  • Les derniers moments avant l'accouchement

    17:19

  • Le début du travail et l'arrivée à l'hôpital

    22:38

  • Le moment de la poussée et la naissance de bébé

    46:33

  • Après l'accouchement : émotions et défis de la maternité

    59:08

Description

Dans cet épisode de "Balance ton accouchement", j'ai le plaisir de recevoir Anoushka, une jeune maman de 27 ans, qui partage avec nous son parcours fascinant autour de l'accouchement. En tant que passionnée du sujet, Anoushka a commencé à s'informer bien avant même de tomber enceinte. Son témoignage est un véritable cadeau pour toutes les mamans et futurs parents qui s'interrogent sur le processus de donner la vie. Nous allons explorer ensemble les hauts et les bas de son expérience, de la conception à l’accouchement, en passant par les moments de doute et de joie.


Initialement, Anoushka avait envisagé un accouchement à domicile, un choix qui lui tenait à cœur mais des contraintes logistiques l'ont poussée à se tourner vers un accouchement à l'hôpital. Elle nous parle des défis qu'elle a rencontrés pendant le travail, notamment la gestion de la douleur. Ce moment l'a amenée à prendre la décision de demander une péridurale, un choix qu'elle a fait en toute conscience. Cet épisode met en lumière l'importance de se sentir soutenue par des professionnels bienveillants et de respecter ses propres choix durant l'accouchement.


Après la naissance, Anoushka évoque les instants magiques qu'elle a partagés avec sa fille, ainsi que les défis liés à l'allaitement. Son récit souligne la diversité des expériences d'accouchement et l'importance de partager des récits positifs. Dans "Balance ton accouchement", je crois fermement que chaque histoire mérite d'être entendue, qu'il s'agisse d'un accouchement physiologique, d'une césarienne d'urgence, ou même d'un deuil périnatal.


Rejoins-moi pour écouter ce témoignage inspirant et découvrir comment Anoushka a navigué à travers les différentes étapes de son expérience. Cet épisode est une invitation à s'informer, à partager et à célébrer la beauté de donner la vie. Ensemble, faisons de "Balance ton accouchement" un espace où les mamans peuvent se sentir écoutées et soutenues. Écoute, partage et informe-toi avec nous sur ce chemin incroyable qu'est l'accouchement.


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi, je suis Rebecca. maman de deux enfants, et complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour, merci à toi de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont ou il a, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Speaker #1

    Alors bonjour, moi c'est Anoushka, j'ai 27 ans. Et j'ai accouché de ma première fille en juin. Donc, elle va avoir quatre mois ce mois-ci.

  • Speaker #0

    Ok, super. Encore tout frais.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Du coup, je me reconnais très bien vu que j'ai accouché de ma fille en juin aussi. Du coup...

  • Speaker #1

    Oh, incroyable !

  • Speaker #0

    Au moins, on est synchro là-dessus. C'est clair. Ok. Alors, première question que je pose à chaque fois. Est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta grossesse ? Est-ce que c'est quelque chose... qui te donnait envie, qui te faisait peur ou alors un non-événement ?

  • Speaker #1

    Alors oui, ça peut paraître un petit peu bizarre, mais aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours pensé accouchement. C'était très lié au fait d'avoir des enfants pour moi, même assez jeunes. C'est quelque chose qui m'a toujours intéressée et un sujet sur lequel je me suis toujours beaucoup renseignée, sans faire mon métier du tout. Mais c'est vrai que ça a toujours été quelque chose qui me fascine un petit peu. Donc du coup, autant dire que j'étais assez renseignée, même avant de tomber enceinte.

  • Speaker #0

    Ok, c'est vraiment l'accouchement et pas tant la grossesse au final qui t'intéressait, un peu les deux.

  • Speaker #1

    Les deux, mais c'est vrai qu'il y avait une espèce de fascination autour de l'accouchement, un peu l'inconnu. Quand on est petite aussi, de se dire, oh là là, mais qu'est-ce qui se passe ? Les mamans ne veulent pas vraiment raconter, on ne sait pas trop. Et du coup,

  • Speaker #0

    c'est un peu le problème ça aussi, de se dire, tout va bien, tout vit vite.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. En plus, moi, je suis née dans les années 90. Du coup, c'était beaucoup cette culture du oui, oui, c'était dur, mais c'était super Oui, mais c'était dur comment, du coup ?

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et du coup, comment est-ce que tu viens du moment où vous avez lancé Projet Bébé avec le papa ? Ou est-ce que c'était une surprise ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'était pas du tout une surprise parce que ça faisait déjà plusieurs années que j'avais très envie d'avoir un bébé. Papa n'était pas encore tout à fait prêt donc je l'attendais tout simplement. Et au final du coup quand on a décidé de lancer le projet bébé, en fait ça faisait déjà un bon bout de temps que je ne prenais plus de contraceptifs en fait. Et on était assez étonnés que bébé ne soit pas arrivé déjà par surprise, parce que c'est souvent ce qu'on entend pour les personnes qui arrêtent leur contraception et puis qui voient ce qui passe. Et en fait au bout de 4-5 ans, toujours rien, donc on commençait à être un petit peu étonnés. Et quand on a essayé vraiment de commencer à calculer en fonction des cycles, etc. pour maximiser les chances, bébé a quand même mis presque un an à arriver, je dirais.

  • Speaker #0

    Ok, donc assez long. Est-ce que tu as commencé à t'inquiéter à un moment ou est-ce que tu laissais juste la nature faire en te disant ça va arriver ?

  • Speaker #1

    Alors un petit peu parce que ça a été quand même une souffrance pour moi d'attendre bébé, même si je sais qu'il y a des personnes qui attendent beaucoup plus longtemps que nous. On a des amis qui sont dans ce cas-là et qui ont attendu vraiment des années, des années. Ça a été très difficile pour eux. Mais du coup, effectivement, on a commencé un petit peu à se poser des questions parce qu'on avait des amis autour de nous qui avaient dû passer par un système de PMA ou des choses comme ça, en tout cas faire des examens. Et du coup, on a commencé à se poser la question. Et en fait, le mois où mon chéri m'a dit Bon, on devrait peut-être faire des examens notre fille est arrivée à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Oui, ça marche toujours comme ça aussi. Ok, d'accord. Du coup, elle a fini par arriver. Comment se passe ton tout début de grossesse ? Du coup, heureuse, stressée ?

  • Speaker #1

    Ça s'est bien passé parce que j'étais super heureuse, bien sûr, d'attendre bébé. Mais quand même, j'étais assez stressée parce que j'ai une personne dans mon entourage qui avait fait une fausse couche juste avant que je tombe enceinte. Et du coup, ça avait été un peu compliqué. Alors bon, évidemment, en étant... très passionnée par la grossesse et l'accouchement. J'avais vu déjà plein de témoignages de fausses couches et de ce genre de choses. Donc, malgré tout, des fois, on préférerait ignorer que savoir dans ce genre de cas.

  • Speaker #0

    Oui, des fois, tu en sais trop et du coup, tu te dis, je préférerais être dans l'ignorance naïve.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Je me suis dit, en fait, si je ne savais pas, je ne me serais peut-être pas posé la question. Enfin, bref. Mais du coup, j'étais quand même assez stressée au début. J'avais très, très peur que bébé ne tienne pas, en fait, ne s'accroche pas. Donc, ça a été assez long jusqu'à l'échographie du premier trimestre, j'avoue. Après, ce qui m'a, entre guillemets, rassurée, c'est que j'étais super malade et super nauséeuse à partir de, je dirais, la huitième semaine à peu près.

  • Speaker #0

    Oui, il paraît que bébé t'envoie un peu des signes quand tu doutes pour te dire je suis là Donc, tu es un peu en maladie parce que je suis là.

  • Speaker #1

    Ah ben là, c'était quelque chose. Donc, je pense qu'elle a vraiment voulu me rassurer.

  • Speaker #0

    Ok, ouais. Donc, du coup, la première écho, vraie délivrance de te dire, bon, c'est bon, là, a priori, tout va bien.

  • Speaker #1

    Oui, surtout qu'en fait, on avait eu une petite frayeur parce que j'avais fait une première échographie où en fait, on ne voyait rien. Pourtant, les tests étaient positifs et les prises de sang également. A priori, les taux étaient bons, tout allait bien. Mais on voyait juste pas du tout bébé. Donc, on m'avait dit de revenir un petit peu plus tard. Et ce qui s'est passé, c'est que j'ai eu, en fait, un saignement un jour. Donc, en fait, pour moi, je me suis dit, ça y est, c'est sûr, c'est fini, quoi. Ça se passe comme ça,

  • Speaker #0

    je sais.

  • Speaker #1

    Voilà, ça finit par s'arrêter, c'est sûr, c'est sûr. Et en fait, ce jour-là, j'ai réussi à trouver une échographie en urgence. Alors que d'habitude, les rendez-vous sont dans des mois à chaque fois. Je m'y suis rendue en me disant, c'est sûr. Voilà, je sais ce qu'on va me dire, c'est fini, c'est fini, j'étais inconsolable. Et en fait, c'est ce jour-là que je l'ai vue et que j'ai entendu son cœur pour la première fois.

  • Speaker #0

    Donc elle était bien là.

  • Speaker #1

    C'est ça, elle était bien là et ce saignement restera un petit peu un mystère. Oui,

  • Speaker #0

    après ça arrive un petit peu, ça arrive parfois, on ne sait pas trop pourquoi, comment. C'est juste le corps qui se dit, tiens, c'est bizarre en ce moment-là, il y a un truc qui n'est pas normal. Ok, et du coup, la suite de ta grossesse se passe assez bien ?

  • Speaker #1

    Oui, sinon, vraiment, je n'ai pas du tout à me plaindre de ma grossesse. Je sais que certaines personnes ont beaucoup, beaucoup, beaucoup de maux de grossesse. Bon, hormis les nausées qui ont quand même été très handicapantes, on va dire pendant les quatre premiers mois, mais je pense que c'est aussi parce que je travaillais en même temps. Donc, c'est... pas toujours évident de devoir courir aux toilettes et se cacher quand on travaille dans le commerce.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    C'est pas toujours facile et ça rend les journées un petit peu plus longues on va dire, parce que vraiment c'était des nausées mais incessantes. Autant certaines personnes disent qu'elles ont des nausées matinales, moi c'était des nausées de toute la journée, des nausées de tout le temps, de tous les enfants.

  • Speaker #0

    Oui mais je crois que quand t'entends ça tu te rends compte que nausée matinale ça veut rien dire en fait, c'est nausée tout court.

  • Speaker #1

    Ah oui c'est ça, c'est des nausées de tout le temps. Donc c'était un petit peu compliqué, je passais mon temps à vomir, à avoir la nausée, à rester allongée. Et mon chéri en rigole un petit peu maintenant parce qu'il me disait j'ai jamais autant joué aux jeux vidéo de toute ma vie parce que tu rentrais à la maison à 20h, t'étais au dodo, il n'y avait plus personne !

  • Speaker #0

    Ouais donc la fatigue un peu aussi quand même.

  • Speaker #1

    Oui mais je pense que c'était surtout les nausées qui me fatiguaient parce que sinon j'étais hyper active le reste du temps, je faisais tout ce que je faisais d'habitude sans... vraiment me rendre compte que j'étais enceinte, c'était vraiment ça le symptôme numéro un.

  • Speaker #0

    Ok, et du coup donc toi qui avais toujours pensé à accouchement et que c'était un sujet qui te passionnait, qu'est-ce que tu envisageais pour ton accouchement à toi qui se rapprochait petit à petit du coup ?

  • Speaker #1

    Alors je m'étais beaucoup renseignée sur tout ce qui est accouchement physiologique et accouchement à la maison, j'avais vraiment très très envie d'accoucher à la maison, donc j'en ai parlé à mon chéri, on en avait déjà parlé en amont, lui il n'était pas très insuré. pour être honnête, surtout que moi ça avait beau me passionner, j'avais beau être très renseignée, mon chéri c'était pas vraiment le cas au tout début. Donc bon on en avait un petit peu discuté, il n'était pas trop rassuré, du moins il m'avait dit pas pour le premier bébé ça serait bien. Au final on avait quand même commencé à se renseigner parce qu'on a une sage-femme qui est vraiment formidable, bon elle ne pratique pas les accouchements à domicile malheureusement mais du coup... on avait pu en discuter avec elle, elle avait pu vraiment nous expliquer comment ça se passe etc. Et je m'étais du coup rapprochée d'une sage-femme qui fait les accouchements à domicile. Le problème c'est que cette année apparemment toutes les femmes ont décidé d'accoucher en juin ou en juillet. Et du coup, tous ces créneaux étaient surbookés et du coup en fait on a une seule sage-femme qui fait les accouchements à domicile pour tout notre département donc c'était un peu compliqué. parce que celle même du département à côté était bookée aussi. Et en fait, on s'est dit, est-ce qu'on veut prendre le risque de se retrouver tout seul ce jour-là ? Moi, ça ne m'aurait pas tant dérangée, mais mon chéri n'était pas rassuré. Du coup, on a pris le parti de finalement faire un accouchement, si je puis dire, classique en milieu hospitalier.

  • Speaker #0

    Et juste, tu t'y étais pris combien de temps à l'avance du coup pour te renseigner auprès de la sage-femme, pour que ça soit complet comme ça ? C'était vraiment tôt ou tu étais un petit peu trop tard ?

  • Speaker #1

    Alors, je me suis renseignée pour la sage-femme à domicile au moment où j'ai appris ma grossesse.

  • Speaker #0

    Ah ouais,

  • Speaker #1

    c'était très tôt. Oui, mais au final, notre sage-femme nous suivait déjà depuis un petit moment, puisqu'on y était allés en consultation de préconception, je ne sais pas si on peut dire ça. Elle nous avait reçus, on avait discuté, etc. Mais bon, du coup, déjà à ce moment-là, tous les créneaux étaient pris. Donc après, c'est un petit peu le jeu du hasard aussi de qui accouchera quand. Et voilà, on ne voulait pas prendre ce cas-là.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu tournes vers l'hôpital. Est-ce que c'est un crève-cœur ou est-ce que finalement, tu te dis, bon, on verra pour le deuxième si on peut faire un domicile ?

  • Speaker #1

    Alors franchement, c'était difficile parce que j'ai très, très peur du milieu hospitalier. J'ai vraiment très peur des médecins. C'est pas... Je ne suis pas quelqu'un qui se tourne très rapidement vers les médecins ou les solutions de médicaments, etc. Enfin, en tout cas, pas quand ce n'est pas vraiment nécessaire. Du coup, c'était un petit peu compliqué. Et en fait, ce qui a fait que je me suis un petit peu détendue sur le sujet, c'est que j'ai voulu changer d'échographiste. Puisque ma sage-femme ne fait pas les échographies, je devais les passer ailleurs. Et la dame qui m'avait reçue, elle était gentille, mais ce n'était pas non plus incroyable. Et j'avais vraiment envie, quitte à être suivie médicalement, de m'entourer de personnels de santé avec qui je m'entendais relativement bien, avec qui ça passait bien. Du coup, j'ai commencé à chercher quelqu'un d'autre. Et j'ai pris une dame que j'ai trouvée sur Doctolib, qui avait des créneaux qui m'arrangeaient, qui n'habitaient pas très loin de chez nous. Je me suis dit, on va le tenter. Le cabinet n'était pas loin. Et au final, il s'avère que je connaissais cette dame puisqu'on est dans la même paroisse. Et que j'étais... pas du tout au courant qu'elle était gynécologue. Voilà,

  • Speaker #0

    voilà. Ah ouais, comme quoi le hasard.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça. Donc du coup, ce jour-là, on a bien rigolé quand elle a ouvert la porte et qu'elle m'a dit Ah bon, t'attends un bébé ?

  • Speaker #0

    Oui, j'avoue, du coup, la surprise. Oui, voilà,

  • Speaker #1

    c'est ça. Donc du coup, c'est elle qui nous a fait toutes les échographies et il s'avère qu'elle était du coup gynécologue obstétricienne à l'hôpital de notre ville. Et du coup, je lui ai un petit peu parlé du fait que j'avais peur d'accoucher à l'hôpital, que ça me stressait énormément, etc. Et c'est un petit peu elle qui m'a convaincue de venir accoucher là où elle travaillait, en me disant mais ne t'inquiète pas, les sache-femelles sont gentilles, ne t'inquiète pas, je leur dirai de te laisser tranquille Et du coup, c'est comme ça que finalement, j'ai un petit peu déstressée à ce sujet.

  • Speaker #0

    Ok, oui, c'est quand même un bon message, parce que souvent, on se restreint à un professionnel de santé parce que c'est celui qui est à côté de chez nous, c'est celui qui nous suit depuis l'adolescence. Alors qu'au final, toi, tu as cherché quelqu'un qui te sentait à l'aise et tu as vraiment trouvé la personne qui t'a rassurée, mis en confiance et qui t'a suivie jusqu'au bout.

  • Speaker #1

    Ah oui, mais je pense vraiment, avec du recul en tout cas, parce que sur le moment, je ne le savais pas vraiment, mais je pense vraiment que les professionnels de santé qui nous suivent, si on est suivi, c'est vraiment super important de changer si on n'est pas à l'aise, parce que ça change vraiment tout.

  • Speaker #0

    Oui. Ok, donc par exemple, tu me suis fait suivre par cette dame. Et du coup, est-ce que tu as un projet plutôt physio, sans péridural, tout ça, vu que tu comptais accoucher à domicile ou pas plus que ça, finalement ?

  • Speaker #1

    Oui, mais en fait, j'ai toujours cette petite voix qui me dit Et si je n'y arrivais pas ? Mais qu'est-ce que ça fait ? Parce que finalement, on nous dit toujours Oui, les contractions, c'est horrible, c'est horrible, c'est horrible. Oui, mais ça fait quoi, en fait ? Moi, c'était vraiment cette question qui me tracassait tout de ma grossesse. Et c'est le jour J. Cette chose va arriver, ça fait peur visiblement, mais je n'ai aucune idée de ce que ça fait, puisque je ne l'ai jamais vécu.

  • Speaker #0

    Oui, personne n'a vraiment de description à part, quand ça sera ça, tu sauras que c'est ça. Oui, mais d'accord, mais je veux savoir avant.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, et en plus, je trouve que c'est vraiment la seule douleur dont on ne trouve jamais de description. Il n'y a jamais personne qui a dit, bon alors tu vois, ça ressemble un petit peu à ça, ça fait ça. C'est toujours... Ah bah oui, ça faisait mal. Ah bah oui, je savais que c'était ça. Mais personne ne décrit vraiment ce que ça fait. Et en fait, c'est indescriptible, donc maintenant je comprends.

  • Speaker #0

    Oui, ça commence par des douleurs de règles, mais après, ça n'a plus rien à voir, quoi. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Donc du coup, j'avais un projet d'accouchement sans péridural, mais avec toujours cette petite pensée de oui, mais si je n'y arrivais pas, si c'était trop horrible, même si j'étais vraiment conditionnée pour penser que mon corps savait faire, que des milliers de femmes avant moi l'auraient fait. et que le jour où j'allais accoucher, des milliers de femmes seraient en train d'accoucher aussi, et que ça allait bien se passer. Mais voilà, c'est vraiment cette pensée-là qui est un petit peu ma waste of time c'est ton corps sait faire, fais-toi confiance, ça va bien se passer Mais malgré tout, ça me trottait quand même toujours un petit peu dans la tête.

  • Speaker #0

    Ok. Et est-ce que tu fais des préparations spécifiques pour un accouchement physio ou est-ce que tu fais simplement les préparations d'une sage-femme ?

  • Speaker #1

    Alors nous, notre sage-femme, en fait, elle travaille dans un cabinet avec plusieurs sage-femmes du coup et elles étaient quand même toutes relativement orientées à accouchement physiologique. Donc du coup, c'était super parce qu'on pouvait vraiment discuter librement, avoir des préparations adaptées selon ce qu'on demandait, etc. Donc en fait j'ai suivi les préparations classiques qui étaient proposées par leur cabinet mais il y avait quand même beaucoup de cours entre guillemets orientés sur ça, sur comment gérer la douleur sans péridurale, qu'est ce qu'on peut faire, qu'est ce qu'on a le droit de demander sur quoi est ce qu'on peut insister si on nous dit non etc donc du coup grâce à ça, ça nous a permis en fait de vraiment finir de fignoler entre guillemets notre projet de naissance On s'est dit par exemple qu'on voulait le clampage tardif pour le cordon de bébé. Mon chéri voulait en fait être la première personne qui récupère bébé à sa sortie pour le poser sur moi. Des petites choses comme ça en fait qu'on voulait vraiment demander. Je souhaitais aussi pouvoir bénéficier de la salle nature. Bon ça on verra plus tard mais c'était une autre histoire. Mais voilà il y avait plein de petites choses comme ça. qu'on avait demandé et que du coup, on a pu fignoler avec l'accompagnement de la sage-femme puisque c'était quand même vachement orienté physio.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, tu avais demandé pas de péridurale, sauf si tu l'as demandé en dernier ressort ?

  • Speaker #1

    Oui, voilà, c'est exactement ça. En fait, la gynécologue dont j'ai parlé juste avant, je lui en avais parlé aussi et elle m'avait dit, fais un projet de naissance, mais bon, on reçoit toujours la même chose en hôpital, des dames qui disent pas de césarienne ou... pas de péridurale ou pas ceci, pas cela. Et elle m'a dit, mais en fait, on dirait une liste de cours. Bien sûr qu'on ne fait pas les césariennes pour le plaisir. Si on fait une césarienne, c'est qu'il y en a besoin. Donc malheureusement, ça ne pourra pas être respecté. Donc du coup, j'avais quand même fait le projet en me disant, voilà, péridurale, sauf si... Enfin, pas de péridurale, sauf s'ils la demandent vraiment. Mais bon, du coup, j'avais fait un projet de naissance assez évasif parce que je préférais en discuter directement avec le personnel qui serait là ce jour-là.

  • Speaker #0

    Oui, ok, je vois. Ok d'accord, donc comment se passe ta toute fin de grossesse du coup ?

  • Speaker #1

    Ben très bien Oui à l'image du reste Oui voilà à l'image du reste mais vraiment j'avais écouté tellement de témoignages où c'était difficile où oh là là à la fin j'en pouvais plus, j'étais une baleine etc mais au final, bien sûr on n'est pas tout égaux dans les mots de grossesse et je comprends tout à fait mais du coup je m'étais préparée vraiment mentalement au pire entre guillemets à subir en plus c'était en été et je supporte très très mal la chaleur donc je m'étais vraiment préparée au pire du pire du pire et au final ça s'est très bien passé c'est à dire que vraiment jusque les deux dernières semaines avant d'accoucher tout allait bien je me sentais pas spécialement lourde peut-être un peu plus fatiguée à la fin de mes journées mais en soi rien de très alarmant un mois avant d'accoucher j'ai même plus partir faire un concert à Paris et je me suis dit avec du recul mais j'étais complètement folle parce que j'étais là avec mon gros sac à me trimballer dans le métro à Paris tout allait bien en fait j'aurais pu accoucher à tout moment quoi ouais mais tu savais que c'était pas le moment du coup hein oui c'est ça c'est ça donc du coup je suis quand même pas j'ai quand même continué à faire toutes mes activités comme d'habitude jusqu'à la fin je pouvais jardiner sans souci tout le monde me disait mais t'es folle tu vas accoucher mais t'es folle tu vas accoucher mais j'avais vraiment aucune contraction rien du tout donc bon voir j'ai continué de faire comme je le sentais et dans l'occurrence je le sentais bien donc l'important ça reste de s'écouter quand même si tu sentais que tout allait bien bah tant mieux oui oui voilà c'est ça en fait c'est ma grand mère qui me disait tout le temps ça elle me disait mais écoute si tu as pas de contraction et que ça va pourquoi tu te priverais de faire certaines choses parce que oh là là on sait jamais elle m'a dit si tu es trop vite jusqu'au dernier moment d'être toute seule à gérer Oui, avec du recul, je me dis que finalement, c'était peut-être un peu ça aussi. Mais du coup, oui, la fin de grossesse, vraiment, tout s'est bien passé. On a juste eu une petite frayeur à un moment. Je crois que c'était mon dernier rendez-vous à l'hôpital parce que même si on a été suivi par une sage-femme à l'extérieur, en fait, ils demandent de se faire suivre aussi par une sage-femme de l'hôpital des derniers mois en complément, je pense, pour connaître notre dossier, j'imagine. Je ne sais pas trop. Donc, du coup, j'y étais allée. Bon, elle était... Très gentil, ça s'était bien passé. En fait, un jour avant le rendez-vous avec cette dame-là, j'ai eu un autre rendez-vous et c'est quelqu'un que je ne connaissais pas qui m'a reçu. Et en fait, ce qui s'est passé, c'est qu'il a fait une échographie. En me disant que bébé n'avait plus la tête en bas. Ce qui était quand même un petit peu bizarre, vu qu'elle a eu la tête en bas très très tôt et qu'elle ne bougeait pas spécialement. Oui,

  • Speaker #0

    qu'elle n'avait rien senti de particulier.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça en fait. Je sentais qu'elle était toujours dans l'acte, entre guillemets, et qu'elle n'avait pas bougé depuis. Donc on était un petit peu désemparés avec mon chéri. En plus, ce médecin était hyper désagréable, donc ce n'était pas une très très bonne expérience. Donc il nous maintenait qu'elle n'avait plus la tête en bas, qu'il allait falloir envisager une... les manœuvres externes je sais plus comment ça s'appelle oui voilà c'est ça exactement et sur le coup j'avais dit bah non je suis pas à risque j'arrive pas encore au terme de ma grossesse je vois pas pourquoi on la retournerait il n'y a pas d'urgence non je suis pas d'accord mais lui il était déjà ah là là mais si on va vous prendre un rendez-vous tout de suite bah non c'est moi tranquille donc du coup pendant deux jours j'ai fait du ballon J'ai marché, j'ai tout fait en me disant qu'elle va se retourner. Et en fait, quand j'ai eu mon rendez-vous à la date prévue avec la dame que je connaissais de l'hôpital, elle m'a dit non, elle a bien la tête en bas Et vu que je ne l'avais pas sentie bouger, j'imagine que du coup, l'échographiste m'avait mal vue. Je ne sais pas ce qu'il avait fait. Mais du coup, on a eu cette petite frayeur-là de se dire oh là là Je n'étais pas stressée de toute ma grossesse, mais là, j'ai commencé à me dire oh, est-ce qu'il y avait une césarienne parce qu'elle n'a pas la tête en bas ? est-ce que tu as commencé à envisager un accouchement en siège ou est-ce que directement tu étais en raie d'alerte césarienne en fait je sais pas trop parce que accouchement en siège je pense que je l'aurais tenté si jamais ça avait été le cas en sachant que de toute façon si ça marchait pas les moyens disponibles étaient possibles à l'hôpital donc on aurait pu me faire une césarienne on aurait pu faire n'importe quoi bébé n'aurait pas été forcément en danger puisque... Tout était possible, entre guillemets. Mais du coup, je ne l'ai pas vraiment envisagé sur le coup parce qu'en fait, à l'hôpital, directement, ils m'ont dit Ah ben non, on va vous prendre rendez-vous pour la retourner. Et puis de toute façon, si ça ne marche pas, ce sera césarienne. En fait, ils ne m'ont même pas laissé le choix.

  • Speaker #0

    Ah ok.

  • Speaker #1

    Donc sur le coup, je pense que j'étais tellement en panique et j'étais tellement dans l'optique Non, mais elle va se retourner que je n'ai pas trop envisagé quoi que ce soit en fait.

  • Speaker #0

    Oui. Et puis encore une fois, si tu savais au fond de toi qu'elle était en bas, tu t'étais aussi dit, bon de toute façon, je sais que ça va, pas de problème.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des chances aussi, parce que c'est vrai que, pas que j'étais un peu dans le déni, mais pour moi, c'était, elle allait se retourner quoi, quand il arrive.

  • Speaker #0

    Ok, et alors du coup, comment se passent les tout derniers moments et le début de l'arrivée de bébé ?

  • Speaker #1

    Alors, ça s'est passé... Donc j'étais quand même, j'étais tout juste sortie du stade de prématurité. Donc j'étais à 38 semaines. Il me semble que le seuil de Préma, c'est 37 semaines, si je ne dis pas de bêtises. Et en fait, j'étais à la maison, tout allait bien, j'en ai comme une autre. Je faisais de la couture et en fait, j'étais au téléphone avec ma maman. Donc je me lève au moment de raccrocher pour faire autre chose. Et du coup, je fais quelques pas, je raccroche avec ma maman. Et à ce moment-là, je sens quelque chose qui coule entre mes jambes. Je me dis bon. Alors sur le coup, c'est bête, mais j'avais eu le cours sur le périnée avec Massage Femme quelques jours avant. Du coup, je me dis, mince alors, ça va être une catastrophe la rééducation. Si ça commence déjà maintenant.

  • Speaker #0

    Et en fait,

  • Speaker #1

    sur le coup, je me dis, ah non, non, non, non, non, non. Là, il y a un truc qui se passe. Et en fait, ce qui se passait, c'est que j'ai perdu du liquide. Du coup, ça s'arrêtait. Je faisais quelques pas et ça recommençait. Et là, je me suis dit... à mon avis il est en train de se passer quelque chose et la réaction que j'ai eu mais vraiment c'est une réaction que je n'aurais jamais anticipée de toute ma vie c'est qu'en fait j'ai explosé de rire alors j'étais seule chez moi mais j'ai explosé de rire en me disant en fait c'est maintenant bon j'étais quand même un peu stressée entre guillemets parce que je me suis dit c'est aujourd'hui quoi on va peut-être rencontrer notre bébé aujourd'hui donc je me suis mis un peu à trembler quand même pendant quelques secondes et du coup j'ai appelé tout de suite mon chéri en me disant tu sors de ta pause de midi je peux rentrer à la maison parce que c'est aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ok. Oui, tu as directement compris que c'était pour maintenant.

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, oui. Ça me paraissait bizarre quand même, cette situation. Donc du coup, c'était un peu comique parce que le temps qu'il arrive, je faisais quelques pas, ça recoulait, je m'arrêtais, j'épongeais. Mais du coup, quand je marchais de nouveau, ça recoulait encore. Donc du coup, j'ai fini par m'asseoir dans la baignoire et attendre qu'il arrive en fait parce que je faisais le berger. Donc du coup, il est rentré à la maison. En me disant, mais t'es sûre ? Je lui dis, bah, regarde, oui, oui, je suis sûre. Et en fait, ce qui est plutôt comique, c'est que deux jours avant, il me disait, il faudrait vraiment qu'on fasse les valises quand même, parce qu'on ne les a toujours pas faits pour la maternité. Je sens qu'on n'aura pas le temps, je sens qu'on n'aura pas le temps. Et on les avait faits peut-être. deux ou trois jours avant. On avait quand même de la chance. Donc du coup, il a pris les affaires. Moi, j'étais un petit peu en train de galérer parce qu'en fait, ce qui se passe, c'est que j'ai fissuré la poche et je m'en doutais un petit peu à ce moment-là que c'était pas rompu parce qu'à chaque pas, je reperdais de l'eau. Donc bon, c'était quand même un petit peu bizarre. Oui, c'est ça. Donc du coup, c'était un petit peu compliqué. Je me souviens avoir mis une alaise sur le siège de la voiture. et après on est parti du coup tous les voisins sortaient dans la rue en me disant c'est maintenant vous partez c'était super rigolo et le trajet en voiture c'était une ambiance particulière de se dire bah voilà là on part on est deux mais en fait quand je remonterai dans la voiture on sera trois c'est un sentiment dont je me souviendrai longtemps ce silence dans la voiture et on se regardait genre bon bah t'es prêt parce que c'est maintenant

  • Speaker #0

    On va rencontrer quelqu'un là

  • Speaker #1

    Là tout de suite, là peut-être Enfin tout de suite, ça s'est pas vraiment passé comme ça Mais on verra Mais du coup on est arrivés comme ça A la maternité On m'a examinée Pour vérifier que J'avais bien fissuré et je leur ai dit Non mais en fait je le sais, regardez Je perds de l'eau dans le couloir, je le sais Donc bon ils ont quand même voulu M'examiner, j'ai dit oui parce que Ça me paraissait logique quand même pour m'accueillir, on va dire, et pour être sûre que c'était bien maintenant et qu'il se passait bien quelque chose de concret, qu'il n'y avait pas de risque. Donc, on m'a examinée, on m'a dit que j'étais dilatée à je ne sais plus. Alors, en termes d'horaire et de notion comme ça, la dilatation en combien de temps, je n'ai aucune idée. Je ne sais pas du tout. Je sais juste que j'étais déjà un petit peu dilatée, que j'avais quelques contractions, mais je ne les sentais pas du tout. Donc,

  • Speaker #0

    ça commençait tout doucement.

  • Speaker #1

    Oui voilà c'est ça On m'a fait un monito Bon bah il se passait rien de spécial J'ai attendu Et puis au final on m'a dit Qu'on allait me faire monter en chambre directement Donc ça m'a un peu surprise Parce que c'est pas du tout ce que j'imaginais Et du coup on est arrivé dans la chambre Avec nos affaires Et puis il se passait rien Donc je me suis dit Bon bah super C'est pas du tout comme ça que j'imaginais accoucher Mais d'accord allons-y Du coup c'est un peu moins stressant Que ce que j'avais imaginé Et du coup en fait J'ai fait mon travail en chambre classique Je ne sais pas si ça se passe comme ça partout, mais en tout cas, là, c'est ce qui s'est passé. Les contractions commençaient à arriver petit à petit. C'était gérable au début. Et en fait, à partir de ce moment-là, où on est arrivés en chambre et où j'ai commencé à gérer mes contractions avec mon chéri en chambre, je n'ai plus aucune notion du temps. C'est-à-dire que j'ai l'impression, en y repensant, qu'il s'est écoulé entre ce moment-là et la naissance de notre fille, j'ai l'impression qu'il s'est écoulé peut-être deux heures. En réalité, pas du tout. Mais vraiment, le temps s'est complètement effacé à ce moment-là. Je n'avais plus aucune notion. Donc du coup, on a essayé de faire un petit peu tout ce que j'avais appris.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu avais demandé la salle nature en arrivant ?

  • Speaker #1

    Oui, je l'avais redemandé. Et on m'avait dit que quand ça serait le moment, on me mettrait dans cette salle-là, qu'elle était occupée pour l'instant. Donc vraiment, qu'ils attendraient le moment où déjà elle sera libre et où je la demanderais de nouveau. Donc, on m'a apporté un ballon. J'ai fait un petit peu tout ce que j'avais appris dans les cours avec la sage-femme et ce que j'avais lu. Donc, on a essayé plein de positions qu'on a vues qui marchaient bien pour nous. J'avais eu de l'homéopathie aussi que ma sage-femme m'avait prescrit pour le jour de l'accouchement. En fait, elle m'en avait prescrit pour le 9e mois, pour apprendre tout le 9e mois. Bon, du coup, je n'ai pas trop eu le temps de les prendre, celles-ci, on va dire.

  • Speaker #0

    C'était un peu trop vite.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça, je les ai prises deux jours et après, c'était fini. Par contre, j'avais tout un espèce de protocole d'homéopathie à suivre pour le jour J. Du coup, mon chéri mettait des timers à chaque fois pour me donner le bon nombre de granules au bon moment. C'était pas mal. C'est vrai que je trouve avec du recul que ça a plutôt très bien marché. Mais ça, on verra après. Parce qu'en salle d'accouchement, j'ai pu en prendre aussi d'autres qui n'étaient pas prévues. Et ça avait très bien marché. Je le conseille si jamais des mamans sont adeptes de l'homéopathie. Franchement, n'hésitez pas, c'est très bien.

  • Speaker #0

    mais du coup j'avais fait ça on avait fait aussi la technique de la sucette enfin manger des sucettes dans tout le travail je ne sais pas si ça a fonctionné mais en tout cas c'était chouette parce que du coup j'avais un petit peu de sucre et je pense que ça devait me redonner un petit peu d'efforts aussi mais au moins là dessus ça marchait oui c'est ça et en fait ben j'ai fait ça pendant tout le long donc gérer mes contractions avec le ballon marcher et en fait je supportais pas d'être statique en fait c'était pas possible Je ne pouvais pas m'asseoir ni m'allonger non plus. Donc, en fait, il fallait que je sois debout et en mouvement. Donc, du coup, ça a duré un certain temps. On a marché dans l'hôpital avec mon chéri. L'hôpital était désert, c'était en pleine nuit. C'était très particulier comme ambiance. Donc, on marchait. Je faisais mes contractions comme je pouvais. Et en fait, à un moment, une sèche-femme est arrivée dans la chambre et elle m'a dit, il faut faire un monito. Je lui ai dit, pourquoi ? Tout va bien. Là, je vais bien. Il n'y a rien de spécial qui est en train de se passer. Est-ce que c'est vraiment obligatoire ? Oui, oui, oui, vous êtes obligé. Du coup, je lui dis, ok, je vais le faire debout. Parce que notre sage-femme nous avait dit, vous pouvez demander à le faire debout. La seule chose, il faut que votre compagnon tienne le capteur pour ne pas que ça s'arrête de capter, en fait, si jamais... Donc bon, moi, je lui dis, super, je vais le faire debout. Elle me dit, non, non, non, vous le faites allongé. Là, je me suis dit, oula, ça ne va pas le faire.

  • Speaker #1

    On n'a pas été copine très longtemps.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. En plus, elle n'était pas spécialement avenante, cette dame. Alors, je ne sais pas si c'était le moment qui a fait que je ne l'ai pas trouvée avenante, mais en tout cas, voilà, ça ne s'est pas très, très bien passé. Du coup, elle me dit, si, si, vous êtes obligée, vous vous allongez, etc. Et bon, quand on est dans les contractions, c'est en train de se passer, on sait que ça arrive, on cède peut-être un peu plus vite que ce qu'on devrait. Oui,

  • Speaker #1

    et puis c'est un milieu médical quand même. Du coup, je pense qu'on a quand même tendance à faire confiance. on va plus se laisser guider, de toute façon, c'est eux qui savent.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. Et en fait, mon chéri m'avait dit t'inquiète pas, je demanderai tout ce qu'ils font, je te soutiens. C'était vraiment, si je n'avais plus ma tête, lui, il l'aurait pour moi, en fait, et il l'insisterait pour moi. Donc, il a continué de négocier avec elle, mais bon, elle n'a pas du tout voulu. Donc, du coup, j'ai fait ce fameux monitoring allongé, et là, oh mon Dieu ! C'était horrible parce que du coup, je supportais pas d'être assise ni allongée et que là, je devais rester allongée pendant une demi-heure.

  • Speaker #1

    Et oui,

  • Speaker #0

    c'est super long. C'est super long, surtout quand on a des contractions qui sont assez rapprochées. Sachant que je me souviens, elle m'avait examinée juste avant le monito. C'est moi qui lui ai demandé pour le coup parce que je voulais savoir en fait où j'en étais. Même si je sais que ça veut tout et rien dire, mais pour le coup, ça me rassurait. Du coup, je lui ai demandé et elle m'avait dit que j'étais à 3,4. Donc bon. Quand même. Je me suis dit... C'est pas mal, c'est déjà bien. Donc, on va faire ce monito et puis vite que ce soit fini. Sauf qu'en fait, c'était ingérable. Je me souviens, il y avait une espèce de barre au-dessus du lit avec une espèce de poignée pour se hisser, pour se relever dans le lit si on a du mal. Et en fait, mon seul moyen de gérer cette contraction, c'était de m'agripper à ce truc et de le bouger dans tous les sens. J'ai fait ça pendant tout le monito. Mais c'était absolument atroce. Et à partir de là... Je me suis dit, t'es mal parce qu'avant tu gérais, maintenant t'y arrives plus à cause de ça. Donc le monito c'est fini, elle me l'a enlevé. J'ai continué de faire ce que je faisais jusque là pour gérer mes contractions, donc marcher, faire des postures avec mon chéri où je m'agrippe un peu à lui pour tendre mon dos, etc. Sauf qu'en fait, à partir de là, je n'ai plus de pause entre mes contractions, mais pas parce qu'elles étaient hyper rapprochées, mais parce qu'en fait, dès qu'une contraction se finissait, j'avais une douleur horrible qui faisait que je sentais littéralement mon bassin s'élargir. C'était très particulier, c'était vraiment une douleur dans les os. Et moi, personne ne m'avait jamais parlé de ça. Donc sur le coup, je me suis dit, mais qu'est-ce que c'est que ça ? Et en fait, c'est vraiment cette douleur-là qui m'a empêchée de gérer correctement la fin de mon travail parce que j'avais littéralement plus de pause et je commençais à être fatiguée parce que du coup, je ne pouvais pas m'asseoir ni m'allonger. donc c'était un petit peu compliqué quand on a mal et qu'on est épuisé de ne pas pouvoir s'allonger ou s'asseoir quelques secondes c'est compliqué et en fait à partir de là je me suis dit mais je ne vais pas y arriver en fait je ne vais pas réussir à ne pas prendre de péridurale je ne vais pas y arriver et mon chéri me disait mais si tu ne la veux pas tu vas y arriver t'inquiète pas etc il a essayé de me motiver comme il voulait et en fait la sage-femme est revenue à ce moment là la fameuse toujours la même oui toujours la même mais en fait c'est moralement ça m'a mis peut-être un coup je sais pas mais je sais que le moral joue beaucoup aussi sur comment on arrive à gérer les douleurs mais en fait elle était là et puis elle me regardait et elle disait rien et du coup je disais mais je vais pas y arriver et au lieu de me dire mais vous la voulez pas vous la prendrez pas etc elle disait juste rien en fait et du coup j'avais envie de lui dire mais partez si vous avez rien à dire qu'est-ce que vous faites là Mais bon, du coup, finalement, j'ai fini par dire, je ne tiens plus debout parce que je suis trop fatiguée. Tant pis, je vais prendre la péridurale parce que je n'ai pas envie que ça me gâche le moment de l'arrivée de ma fille parce que je suis à bout de force, à bout de tout. Donc, j'en ai un petit peu parlé avec mon chéri. Il s'est vraiment assuré que j'étais sûre, sûre, sûre de moi. Et finalement, j'ai fini.

  • Speaker #1

    C'est une phase de désespérance que tu aurais regretté après.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. Il a vraiment essayé de me booster, de me dire, non, mais tu vas y arriver. Est-ce que tu es vraiment sûre ? enfin voilà, il a vraiment été sûr que c'était vraiment ce que je voulais et que j'étais pas juste légèrement désespérée quoi et bon du coup on m'a amenée sur un fauteuil roulant en salle de naissance là où s'est posée la péridurale et en fait il faut savoir qu'il y avait deux choses qui me faisaient très très peur pour l'accouchement c'était les deux seules choses qui m'angoissaient c'était la pose de la péridurale potentielle, si jamais je la prenais et la sortie du placenta voilà, c'était les deux choses qui me faisaient peur, c'était ça Et du coup, en fait, quand on est arrivés en salle de naissance, on m'a dit que mon chéri ne pouvait pas rester avec moi. Et ça, je l'ai très mal vécu parce que je leur avais bien précisé que je voulais qu'ils soient avec moi tout le long parce que j'étais très anxieuse, que j'avais très peur des milieux médicaux en tout genre. Et que du coup, là, seule dans un espèce de bloc, ça n'allait pas le faire. Mais bon, ils n'ont rien voulu savoir, donc ils l'ont fait sortir. Il y avait une sage-femme avec moi qui était adorable. Je ne me souviens plus du tout son prénom, mais elle est restée avec nous tout le long et elle était incroyable. Mais du coup, elle est restée avec moi, elle m'a tenu les mains pendant qu'on me posait l'apéritif, etc. Et mon chéri, du coup, est sorti. Et au final, je m'attendais un peu au pire aussi. J'ai l'impression que finalement, c'était peut-être une bonne stratégie de s'attendre au pire, parce que finalement, on se dit que ce n'était pas si mal. Mais du coup, on m'a posé l'apéritif du râle et c'est vrai que la seule chose que j'ai sentie, c'est la petite injection qu'ils font avant. pour anesthésier apparemment le dos. Je ne sais pas trop, mais on m'a dit que ça se faisait en deux fois, qu'il y avait une injection d'anesthésie locale et ensuite composer la péridurale. Pas toujours. C'est vrai ?

  • Speaker #1

    Pas toujours, je te le confirme. Ça dépend de l'anesthésie. Je crois qu'en majorité, ils font la petite piqure d'anesthésie locale. Mais du coup, j'ai su à mes dépens, entre guillemets, que ce n'est pas toujours le cas. Parfois, on te pose directement la péridurale.

  • Speaker #0

    Oh là là ! Bon ben, du coup, je... Tu veux dire que j'ai eu de la chance, du coup, vraiment ? Mais du coup, oui, c'est la seule chose que j'ai sentie, c'est ça. Alors, je ne sais pas si c'est parce que l'anesthésie a tout de suite fonctionné. Je ne sais pas. Mais en tout cas, vraiment, ça m'a surprise. Peut-être parce que je gérais aussi les contractions comme je pouvais et que j'étais plus concentrée là-dessus. Je ne sais pas du tout. Mais c'est vrai que la pause de la péridurale, je n'ai rien senti. Et du coup, je me suis dit, non, mais vraiment, tu as eu peur pour ça ? Alors que je sais très bien que si des personnes disaient que... ça se passait pas très bien, c'est qu'elles, elles l'ont vécu comme ça, et qu'on est toutes différentes, je le sais très bien. Mais sur le coup, ça m'a rassurée de me dire, bon, ben en fait, finalement, ça va. Donc, étape suivante. Oui, puis de te dire,

  • Speaker #1

    au moins pour moi, c'est bon.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, au moins pour moi, c'est bon. Et puis du coup, dans ma tête, c'était, ok, péridurale check, maintenant, on peut passer à la suite, et on va un peu me laisser tranquille. Donc, du coup, on m'a posé la pérille. J'ai demandé à ce qu'elle soit la moins dosée possible, quand même, parce que j'avais pas envie de rien sentir. Et d'être spectatrice, entre guillemets, de mon accouchement.

  • Speaker #1

    Tu as allongé, en fait. C'était le seul but,

  • Speaker #0

    au final, de la pérille. Voilà, c'est ça. C'est qu'il fallait que je récupère parce qu'en fait, j'étais fatiguée. Et en fait, à ce moment-là, j'ai dit à mon chéri, je suis déçue quand même. J'ai craqué, j'ai pris la pérille. En fait, j'avais vraiment l'impression que ça faisait deux heures, une heure que je gérais mes contractions en chambre. Et il m'a dit, mais ça va, t'as quand même tenu douze heures. Et là, en fait, je l'ai regardé, je dis, comment ça, douze heures ? Il est quelle heure, là ? et du coup en fait il m'a dit mais si ça fait 12h qu'on était là-haut tu te rends pas compte mais là il est 3h du matin ok d'accord bon du coup sur le coup ça m'a un peu pas rassurée parce que c'est pas un échec en soi c'est juste que j'avais pas prévu ça comme ça mais j'ai fait comme j'ai pu mais sur le coup je me suis dit 12h c'est bien quand même oui clairement j'étais quand même assez fière de moi et à ce moment là j'ai demandé par acquis de conscience qu'on me réexamine alors Je ne saurais jamais si ma théorie est juste ou pas, mais on m'a examinée et j'étais à ce moment-là à 7,8. Donc, je me suis dit, est-ce que le moment où je ne tenais plus après le monitoring, je n'avais pas dilaté d'un seul coup et passé à 7,8, et donc, est-ce que ce n'était pas vraiment la phase d'espérance ? Je ne sais pas, je ne le saurais jamais. Mais du coup, en fait, je me suis dit, finalement, je ne suis pas si loin que ça du but. Donc bon, tant pis, la pérille, elle est là maintenant. Je vais essayer de la doser le moins possible, puisque j'avais l'espèce de bouton pour appuyer dessus, pour mettre une dose si besoin. Et puis, on verra bien. Mais du coup, j'ai quand même eu ce petit doute de me dire, bon, si ça se trouve, j'aurais pu tenir. Mais bon, ce n'est pas grave, on a tenu 12 heures, c'est très bien. Donc, du coup, à partir de là, je pense que je me suis assoupie un peu parce que ça m'a quand même bien soulagée. Je sentais mes contractions, mais ce n'était pas de l'intensité au point où je ne l'avais pas. Et surtout, je n'avais plus cette espèce de douleur horrible dans les os. Peut-être aussi du fait que maintenant, j'étais allongée et j'étais bien avec la péridurale. Je ne sais pas. Mais du coup, j'ai pu m'assoupir un petit peu. Mon chéri aussi, d'ailleurs, sur les fauteuils confortables de salle de naissance. Et en fait, ce qui s'est passé, c'est que la sage-femme qui était là m'a dit que j'avais moins de contractions, que c'était normal parce que la péridurale pouvait faire cet effet-là. Donc là, j'étais un peu dégoûtée, mais bon, je n'ai rien dit. Et que du coup, elle allait essayer de me proposer des choses pour essayer de rapprocher les contractions parce qu'elle m'a expliqué que du coup, en France, on avait, je crois, une demi-heure pour pousser, 40 minutes, je ne sais plus. et qu'au-delà de là, on appelait un médecin, etc. pour aider, quoi. Et que du coup, elle m'a expliqué que si, par exemple, en 10 minutes, j'ai 3 contractions, ben, ça serait mieux d'en avoir plus parce que du coup, j'aurais plus de chances de pousser en 10 minutes, en fait. Ça allait augmenter mes chances, du coup, de faire sortir bébé avant le laps de temps des 30 minutes. Donc, elle m'a dit qu'elle allait essayer de me proposer des choses, etc. Donc, j'ai essayé de faire certaines positions. Alors... toujours allongée parce que je ne pouvais pas me lever avec la péridurale, ce n'était pas autorisé. Mais donc, elle m'a donné un espèce de coussin que j'ai pu mettre entre mes jambes, que j'ai pu mettre sur le côté. Elle m'a fait tester un petit peu des positions comme ça, petit à petit. Et en fait, pendant tout le moment où j'ai eu la péridurale et où j'ai été allongée, j'ai quand même voulu accompagner mon bébé au mieux parce que j'avais cette espèce de sensation de me dire, enfin ça, c'est vraiment mon ressenti dans ma tête parce que ce n'est pas ça la réalité, mais de me dire, ben... Moi, j'avais trop mal. Alors, j'ai pris l'apéritif. C'est un petit peu comme si j'avais dit à mon bébé, maintenant, c'est trop difficile pour moi, débrouille-toi sans moi. Et je n'avais pas envie d'avoir cette sensation-là. Donc, en fait, pendant tout le long, j'essayais de bouger mon bassin pour l'aider à descendre, d'essayer de faire des positions, de lui parler, etc. pour quand même garder ce lien que j'avais l'impression d'avoir coupé avec l'apéritif durel, même si, comme je dis, bien sûr, ce n'est pas ça la réalité. Mais sur le moment, c'est vraiment comme ça que je le vivais, en fait. Donc, j'ai pu faire comme ça de mon mieux. Et en fait, cette sage-femme a vu que je prenais de l'homéopathie. Et elle m'a dit, mais est-ce que vous avez telle granule ? Je ne sais plus le nom. Je lui ai dit que non. Elle m'a dit, attendez, je vais vous en chercher parce que ça permet de rapprocher les contractions. Improbable. J'avoue que l'homéopathie en salle d'accouchement,

  • Speaker #1

    souvent, ils ne sont déjà pas très...

  • Speaker #0

    Oui, voilà.

  • Speaker #1

    Donc, tu en proposais en plus.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Improbable. Donc, du coup, elle s'en va. Elle revient avec les fameuses granules. Donc, elle me les donne. ça a plutôt bien marché et là elle me dit bah écoutez si vous voulez pour mettre encore plus de chance de notre côté je peux vous faire de l'acupuncture si vous voulez donc du coup en salle de naissance trop bien mais oui mais je reste bête parce que j'étais pas du tout au courant et en fait bah du coup on lui avait un petit peu expliqué notre projet et je pense qu'elle s'est dit bon bah toutes les ressources que j'ai à ma disposition je vais leur proposer quoi donc on a eu beaucoup de chance pour ça donc du coup j'ai eu droit à la première séance d'acupuncture de toute ma vie en salle d'accouchement C'était très bien vécu. Ça allait. Alors bon, ça fait pas mal. C'est des toutes petites aiguilles. De toute façon, je pense qu'après le travail, etc. Finalement, c'est pas grand-chose. Mais du coup, elle m'en a mis plusieurs. Alors j'ai souvenir qu'elle m'en avait mis une sur chaque cheville d'aiguille. Bon, elles sont toutes petites. J'en avais une au milieu du front, donc c'était assez comique. Et je crois une sur chaque genou, il me semble. Et en fait, ça a très très bien marché. puisque 5 minutes après, 5-10 minutes après, mes contractions se sont vraiment beaucoup rapprochées. Donc ça a été presque instantané.

  • Speaker #1

    Donc le combo homéopathie, acupuncture, confiance en toi, ça a été un cocktail gagnant là.

  • Speaker #0

    C'était incroyable. Et je pense que du coup, comme la sage-femme était en plus très gentille, ça nous a un peu mis en confiance aussi par rapport à celles qu'on avait eues en chambre. Donc c'est pour ça que je pense que l'accompagnement vraiment joue beaucoup, je pense. Mais du coup, voilà, ça a été... Ça a été incroyable parce qu'elle m'a fait ça et dix minutes plus tard, c'était bon. Et du coup, mon chéri était là à vérifier tout ce que les infirmiers ou les infirmières, je ne sais pas trop qui était présente en salle de naissance à part cette sage-femme. J'étais complètement déconnectée et je ne me concentrais que sur mon chéri et sur elle pour ne pas essayer d'être parasitée par ce qui se passait autour. Donc, je ne me concentrais vraiment que sur eux. Mais du coup, mon chéri était là pour vérifier tout ce qui se passait autour parce que moi, je n'étais plus vraiment là. Et donc à ce moment-là, elle m'a expliqué que j'étais dilatée à 10, mais que bébé n'avait pas tout à fait fini de s'engager dans le bassin. qu'elle avait commencé mais qu'elle n'avait pas tout à fait fini. Donc, elle m'a laissé le choix. Elle m'a dit, soit on essaye de pousser maintenant, soit je vous laisse une heure ou deux, si bébé va bien, pour qu'elle descende d'elle-même, en fait. Qu'est-ce que vous voulez faire ? Donc, pareil, je ne m'attendais pas du tout à ce qu'on me laisse le choix. Du coup, je lui ai dit que je préférais que ce soit elle qui fasse son chemin toute seule, si elle allait bien, et qu'il n'y avait pas de risque quelconque, plutôt que moi, entre guillemets, de la mettre dehors. Donc du coup, je lui ai dit qu'on attende et on a attendu apparemment deux heures, mais pareil, j'ai l'impression qu'il s'est passé dix minutes. Vraiment, cette notion du temps complètement erronée, c'est quelque chose auquel je ne m'attendais pas du tout. Et je ne sais pas si c'est courant, si d'autres mamans ont vécu ça, mais c'est vraiment très perturbant comme sensation. Donc du coup, on a attendu deux heures. Apparemment, bébé s'est engagé dans le bassin comme il fallait. Et du coup, c'était le grand moment où on a commencé la poussée.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Au niveau des douleurs,

  • Speaker #1

    tu en étais où là ? Est-ce que tu sentais les contractions ? Est-ce que tu ne les sentais pas ?

  • Speaker #0

    Oui, je les sentais. Alors, je ne sentais plus cette douleur de hanche là, comme j'expliquais, cette douleur dans les os. Donc ça, c'était génial. Je sentais les contractions. Alors, elles étaient un peu moins fortes quand même, on ne va pas se mentir. Mais je les sentais bien. Par contre, en fait, ce qui m'embêtait le plus, ce n'était pas forcément ça. C'était vraiment le fait de ne plus trop sentir mes jambes. Parce que ce qui était super bizarre, c'est que je sentais très bien les contractions, mais que par contre, je ne sentais plus du tout mes jambes. C'était super désagréable comme sensation. Du coup, je me souviens que je touchais souvent mes jambes parce que ça me perturbait. Je ne sentais vraiment rien du tout. Alors qu'au niveau de ce qui se passait dans mon ventre, je sentais tout. Je me suis dit qu'il y avait un problème quand même. Mais bon, du coup, c'était bien parce que c'était ce que je voulais. Je voulais sentir ce qui se passait. En un sens, ça m'arrangeait.

  • Speaker #1

    Oui, a priori, les jambes, ce n'est pas très grave. Tu ne les sens pas à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Donc, on arrive au moment de la pousser. Ça y est, la tente attendue.

  • Speaker #0

    Donc, du coup, on me dit qu'on va commencer à pousser. Moi, j'étais un peu stressée parce que je me disais mais quelle sensation ça va faire. C'était vraiment quelque chose. J'avais hâte de voir ce que ça allait donner. En même temps, c'est toujours un peu anxiogène de se dire bon, en fait, le moment que tu attends depuis neuf mois, c'est maintenant. Ça va se passer là tout de suite. donc du coup la sage-femme très gentille était là il y en avait une autre il me semble que j'avais aperçue quelques fois qui était venue et qui s'était présentée mais voilà qui était là juste pour la pousser elles étaient deux avec nous et donc mon chéri était là aussi et du coup on a commencé à pousser et en fait ce qui m'a vraiment fait bizarre et ça je pense vraiment que c'est comme on disait au début nos mamans qui veulent pas trop raconter... Puis on a la représentation des accouchements dans les films où c'est du non-stop, la maman elle hurle, tout le monde est autour. Allez-y, allez-y. J'avais vraiment l'impression que c'était du non-stop d'accoucher. Et en fait, ce qui était super déroutant, c'est que du coup, j'ai poussé, puis c'est plus rien passé. Et elles m'ont dit, c'est bon, arrêtez de pousser, on attend la prochaine. Et en fait, on était là à se regarder. Limite, on aurait pu discuter. Bon, du coup, ça va ? Il fait beau aujourd'hui, quel temps il fait dehors ? Mais c'était incroyable. Parce que du coup, je m'attendais. pas à ça et on était tous là à se regarder genre bon, est-ce que vous sentez qu'elle arrive ? Attendez, je suis pas sûre. Ah oui, là c'est bon, on peut y aller. Enfin c'était vraiment hyper détendu comme ambiance. Alors je sentais mes contractions et bon, des fois je faisais sûrement un peu la grimace. Mais en fait, c'était pas du tout ce que j'imaginais et c'était beaucoup plus serein que ce que j'imaginais du coup.

  • Speaker #1

    Ouais, forcément, ouais.

  • Speaker #0

    Donc du coup, j'ai poussé et les sages-femmes étaient hyper encourageantes, mon chéri aussi. Et en fait, ce qui s'est passé, c'est qu'à un moment, on a commencé à se rapprocher du délai de 30 minutes. Et elles m'ont dit, malheureusement, il va falloir soit que j'appelle le médecin, soit que je vous mette de l'ocytocine de synthèse pour apparemment rapprocher encore plus les contractions, ou faire je ne sais quoi. Et du coup, je leur ai dit que ça, c'était vraiment quelque chose, j'étais pas flexible dessus, je voulais pas d'ocytocine de synthèse. Et du coup, elles m'ont dit non, mais... De toute façon, on va être obligés de vous en mettre pour la libération du placenta. Je leur disais non, non, non, je ne la veux pas. Je ne la veux pas du tout votre cytocine. C'est vraiment, je ne veux pas, ça me fait peur, je ne veux pas. Donc bon, elles ont un peu laissé couler. Elles m'ont dit, du coup, on appelle le médecin. Donc le médecin est arrivé. J'avoue que c'est le seul moment où vraiment j'ai eu peur. Durant mon accouchement, ça a été ce moment-là où j'ai vu le médecin rentrer et où je me suis dit... Bon, on ne sait pas ce qui va se passer là, concrètement. On ne sait pas. Parce que ça peut très bien se passer d'un seul coup, tout va bien, bébé sort, etc. Comme ça peut finir en césarienne ou en je ne sais quoi. Donc, je me suis dit, ok, les choses sérieuses, elles commencent maintenant à faire se concentrer. Donc, du coup, le matin est arrivé. Et en fait, elle m'a expliqué que ma fille avait bien le visage dans le bon sens, mais que la tête était légèrement inclinée vers la gauche. Et que du coup, c'était ça qui l'empêchait de descendre rapidement, d'avoir plus de facilité à passer. Il fallait qu'elle incline légèrement sa tête, qu'elle la remette dans l'axe, et que là, elle passerait sans souci. Donc du coup, elle m'a proposé d'essayer la ventouse, en me disant que de toute façon, elle ne tirerait pas dessus, et que c'était juste pour remettre la tête dans l'axe. Je lui ai dit que de toute façon, je n'avais pas le choix, concrètement. Parce que ça faisait un moment que je... Je pensais que de toute façon, elle avait du mal et je ne voulais pas prendre de risques. Donc, elle m'a bien expliqué que ce n'était pas ce qu'on imaginait d'une ventouse, qu'on ne tirait pas super fort dessus, etc. Donc bon, elle a été assez rassurante et du coup, je lui ai dit que j'étais d'accord. Et effectivement, ça a duré peut-être même pas une minute, je pense. Elle a remis sa tête dans l'axe. J'ai senti que sa tête avait bougé. Ça ne m'a pas fait mal. En fait, j'étais paniquée. Donc ça m'a plus fait paniquer que ce que ça m'a fait mal. Mais au final, elle a remis sa tête dans l'acte, tout allait bien. Et à partir de là, j'ai pu pousser pour faire sortir ma fille normalement. Enfin là, les poussées étaient plus efficaces du coup. Donc du coup, à partir de là, la médecin est restée, me semble. Mais elle n'a plus rien fait. Elle est restée en retrait au cas où si on avait besoin d'elle. Et du coup, j'ai poussé et je me souviens que... Ma tante me disait, tu vas voir quand tu vas accoucher, parce que ma tante a eu trois enfants. Et elle me disait, tu verras, il y a un petit laps de temps où tu as l'impression, peut-être deux ou trois secondes, tu as l'impression que tu n'es plus là. Mais c'est là que ton bébé arrive en fait, et tu reviens tout de suite. Et c'est vrai que c'est exactement ce que j'ai ressenti. Il y a eu trois petites secondes où je ne me suis sentie plus là. Et hop, je l'ai entendu pleurer. Et en fait, mon chéri m'a dit que notre fille a sorti sa tête, uniquement sa tête, et qu'elle était déjà en train de pleurer. Il n'avait jamais vu ça. Et donc du coup, après, il a pu la réceptionner directement puisqu'on avait demandé à ce que ce soit lui qui me la mette sur le ventre. Donc, quand on l'aura demandé aux sages-femmes et aux médecins, on s'attendait soit à un refus, soit à ce qu'il le déguise un petit peu en chirurgien, tu sais, en lui mettant une blouse, des gants, etc. Et en fait, la sage-femme lui a dit, Allez-y, monsieur, mettez-vous à genoux, vous pouvez la récupérer, ça va être maintenant. Il leur a dit, Mais je me lave les mains, je fais quelque chose. Et la dame lui a dit, non, non, allez-y, allez-y. Et en fait, du coup, il a pu tout de suite la récupérer et la poser sur moi. Et donc, moi, je suis revenue de ces trois petites secondes où je n'étais plus vraiment là. D'un coup, je l'ai vue et ça a tout changé. Tout de suite, je me suis reconnectée au moment et c'était juste incroyable.

  • Speaker #1

    Oui, tu as tout de suite reconnecté et c'était le happy end que tu me disais.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, exactement. J'étais tellement contente. Et puis, je pense qu'il y avait un peu cette chose de... Je me suis... peut-être aussi un peu déconnectée pour me dire de toute façon, le moment c'est maintenant pour peut-être pas être trop stressée, je sais pas exactement mais du coup vraiment, dès que je l'ai vue et dès que je l'ai entendue, ça a été immédiat quoi j'étais tout de suite revenue dans l'instant et c'était une sensation incroyable que j'oublierai vraiment jamais et t'as eu le coup de foudre à ce moment là ? alors oui, complètement j'avais écouté quelques jours avant euh... des podcasts, je ne sais plus, je crois qu'il y en avait un qui était parmi les tiens et un autre sur une autre chaîne de podcast de maman qui disait justement qu'elle n'avait pas eu le coup de foot pour leur bébé, que c'était normal, que ça pouvait arriver, etc. Donc, je me disais, on verra bien, je ne sais pas ce qui va se passer. Mais vraiment, ça a été immédiat. Et à partir du moment où elle a été là, je ne voyais plus qu'elle. Je ne voyais plus qu'elle et mon chéri. on faisait connaissance entre guillemets mais c'était très bizarre parce que j'avais l'impression déjà de la connaître depuis toujours et c'était vraiment un moment et une sensation que j'oublierai jamais et en fait ce qui est assez rigolo c'est que pour moi j'avais pas du tout le réflexe de penser aux photos vidéos etc mais du coup quelques quelques secondes après qu'elle soit sortie et que mon chéri se soit un peu reconnecté lui aussi il m'a dit faut qu'on prenne une photo pour le souvenir donc lui il était en pleurs moi j'étais en pleurs tout le monde pleurait c'était génial Et en fait, il a pris une photo. Et au moment où il a pris la photo, bébé a tourné la tête et elle a fait un sourire. Et j'étais là. Et c'est vraiment quelque chose que je n'oublierai jamais. Et du coup, quand on a vu la photo, on a dit non, elle fait un sourire. Et on s'est remis à pleurer de plus belle. C'était vraiment un beau moment. Et du coup, elle a pu rester avec moi. Alors, je crois que la sage-femme l'a pris à un moment avec mon chéri pour la peser, je crois. Non, même pas. Je ne sais plus exactement ce qui s'est passé. Mais c'était dans la même pièce, en fait. Je les voyais, ils étaient à côté de moi. Et en fait, j'ai demandé à ce qu'on ne l'habille pas pour la garder contre moi en peau à peau, pour essayer potentiellement une têtée de bienvenue, etc. Et donc du coup ils l'ont pas du tout habillé, ils l'ont mis contre moi et en fait ils avaient une espèce de gaz tubulaire, enfin je sais pas trop ce que c'est mais je crois que c'est la même chose qu'ils utilisent pour faire les bonnets des bébés en salle de naissance, mais beaucoup plus grand. Et donc en fait on m'a mis cette espèce de gaz autour de moi pour tenir mon bébé un peu comme dans une poche kangourou en fait, contre moi, et on est resté comme ça en fait, ils nous ont laissé en salle de naissance pour deux heures. Mais avant ça, il y a eu le placenta aussi. Et ça, je n'ai pas raconté. Je me suis un peu égarée là, je crois. Oui,

  • Speaker #1

    ce qui te faisait peur, justement.

  • Speaker #0

    Oui, justement. Donc, je refais un saut dans le passé, du coup. Mais après que bébé soit là, du coup, j'ai demandé si... En reprenant un peu mes esprits, j'ai demandé si j'avais eu une déchirure ou quelque chose. La sage-femme m'a dit que j'avais besoin d'un point, que ce n'était pas grand-chose, qu'elle n'était pas obligée de le faire, mais que si je voulais, elle pouvait le faire. pour que ça me fasse moins mal. Par exemple, notamment au moment où on fait pipi, si on n'a pas de poing, ça fait plus mal apparemment. Vu qu'il n'y en avait qu'un, je lui ai dit que j'étais d'accord. Elle m'a fait le poing. Avant ou après, il y a eu le fameux placenta. Elle me dit qu'elle est obligée de mettre les ocytocines de synthèse pour la libération du placenta. Je lui dis que je ne les veux pas. Il y avait encore la médecin qui était là, qui fait un peu la tête, qui ne dit rien. Et la sage-femme fait comme si, bon, ben voilà, ok, je suis désolée, je suis obligée de le mettre, je suis obligée de le mettre. Le placenta sort, tout va bien. Alors moi, je ne m'attendais pas du tout à ça parce que ça me faisait super peur qu'il ne sorte pas, qu'il se passe des choses. Enfin voilà, j'avais lu plein de témoignages où il fallait récupérer les morceaux de placenta qui n'étaient pas libérés ou des choses comme ça. Donc ça me faisait très peur. Au final, apparemment, il est sorti, tout allait bien. Et en fait, la médecin est partie un peu avant. Et quand la médecin est partie, la sage-femme m'a dit Oh mince alors ! J'ai oublié de mettre la poche d'ocytocine ! Donc en fait, elle a fait comme si elle avait oublié pour ne pas se faire... Oh mince ! ...par la médecin, mais du coup, en fait, elle est restée hyper dans notre sens, en fait, pour notre projet. Et ça, j'ai trouvé que c'était vraiment super gentil parce que je ne pense pas que tout le monde l'aurait fait. Donc j'étais vraiment contente du coup à ce moment-là. Et pareil... C'est elle qui avait un petit peu insisté pour le clampage tardif. Et du coup, ça a pu se faire sans souci. Parce que j'ai aussi coupé ce moment-là. Je suis un peu allée vite.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, tu as été quand même hyper écoutée, hyper accompagnée dans ton projet jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Ah oui, oui. Vraiment, c'est pour ça que je trouve que, oui, ce n'est pas un accouchement physiologique parce que j'ai eu la péridurale. Mais en fait, je l'ai vraiment vécu finalement. Tout le reste s'est passé comme si j'avais eu cet accouchement physiologique parce que... Tout a été respecté. Peut-être que si je n'étais pas tombée sur cette sage-femme, certaines choses auraient été plus compliquées. Mais en tout cas, on a eu l'impression de vraiment être respecté dans les choix qu'on voulait poser pour la naissance de notre fille. Du coup, je l'ai gardée contre moi à partir de là. On est resté en salle de naissance deux heures. Pareil, deux heures qui m'ont encore semblé être dix minutes. Et puis après, on est venu nous chercher pour monter en chambre. Et pareil, c'est un sentiment que j'oublierai jamais. Parce que bon, déjà, j'ai vu arriver le fauteuil roulant. Je me suis dit, vraiment, il va falloir que je m'asseye là. Vraiment, parce que je n'étais pas sûre d'y arriver. Donc finalement, je me suis assise. Et en fait, j'étais encore en blouse, mais je crois que j'étais aussi enveloppée dans le bras du lit de la salle de naissance. Et j'avais bébé contre moi dans cette espèce de poche kangourou. Et en fait, du coup, on m'a fait traverser tous les couloirs comme ça sur le fauteuil. avec mon chéri qui nous suivait derrière et la sage-femme ou le brancardier, je ne sais pas. Et tout le monde nous regardait et nous disait félicitations. Tout le monde nous regardait en souriant. C'était ce moment où tu réalises que oui, en fait, c'est vraiment arrivé. Et c'est vraiment quelque chose que je n'oublierai pas aussi de mon accouchement. C'était ce moment-là.

  • Speaker #1

    Le moment où tu te sens maman pour la première fois au final.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Ok et du coup comment tu te sens toi physiquement moralement après cet accouchement ?

  • Speaker #0

    Alors physiquement, ça va très bien. Pareil, encore une fois, je pense que quand on se prépare au pire, finalement, on est content quand ça va. Physiquement, ça va. Du coup, j'ai eu très peu de points, donc je n'ai pas vraiment de désagréments de ce côté-là. Je suis plutôt contente. Je me souviens juste avoir eu un assez gros œdème finalement, parce que ça reste quand même un traumatisme pour le corps, mine de rien. pour m'asseoir dans certaines positions, c'était un peu compliqué pendant quelques jours. Mais du coup, je mettais de la glace, en fait, et ça allait. D'ailleurs, ça m'a beaucoup aidée. Et je ne sais pas si on est toujours au courant qu'on peut en demander, mais c'est possible. Et c'est vrai que ça m'a beaucoup, beaucoup aidée. Et du coup, j'ai pris beaucoup moins d'antidouleurs grâce à ça. Pour ça, ça allait. Mais en fait, c'est surtout, moralement, j'avais très peur, vu que je suis assez sensible en termes de tout ce qui est dépression, etc. Enfin, c'est quelque chose qui me fait peur. peur, pour l'avoir vécu à certains moments, je me suis dit là si en plus c'est mes hormones qui décident et que j'ai pas la main là-dessus, ça va être compliqué, mais au final pas du tout, j'ai pas eu de baby blues j'ai pas été spécialement triste, alors oui j'étais plus à fleur de peau peut-être pendant 2 jours 2-3 jours, mais en fait je pleurais de joie la plupart du temps quand je la regardais dormir ou des choses comme ça je sentais que je pleurais plus facilement qu'habituellement Mais ce n'était pas quelque chose de négatif ou de difficile à vivre. Donc, ça allait.

  • Speaker #1

    Oui, OK. Et du coup, bébé allait très bien, elle aussi. Elle est née en douceur, du coup, tout allait bien pour elle.

  • Speaker #0

    Bébé allait très bien. La seule chose, c'est qu'elle était d'assez petit poids, vu qu'elle est née un mois avant. Et comme elle n'était pas préma, en fait, elle a pu rester avec nous tout du long. Donc, ça, c'était vraiment génial. Mais en fait, elle est née à 2,7 kg, ce qui est un poids... tout à fait OK, mais pour eux, c'est considéré comme un bébé de petit poids. Et donc, du coup, il l'a surveillé de près de ce point de vue-là. Ça a été un peu compliqué parce que moi, je voulais allaiter. Et étant à l'hôpital, la montée de lait s'est fait un peu désirée, on va dire. Donc, c'était vraiment le seul point un peu stressant d'après cette naissance-là. C'est que du coup, on attendait que je puisse avoir la montée de lait pour... Pour Allaiter Notre Fille, elle, vu qu'elle était née assez petite, c'est un petit peu comme les prématurés, ils n'ont pas le réflexe de vouloir manger, en fait. Donc, elle ne têtait pas. Ça, ça a été un petit peu compliqué. Mais au final, ça s'est mis en place petit à petit, doucement. Mais je pense que c'est plus le personnel médical qui était stressé que nous, finalement. Parce qu'au final, ça s'est mis en place. C'est vrai que c'est compliqué. Et je comprends pour ça totalement les... les mamans qui ne veulent pas allaiter parce que c'est vrai que j'aurais pu abandonner plein de fois ça n'a pas été la chose la plus naturelle qu'on imagine,

  • Speaker #1

    on met son bébé au sein et c'est bon il se nourrit l'allaitement est survendu quand même c'est pas du tout aussi facile que ça c'est pas du tout aussi facile,

  • Speaker #0

    ça serait bien mais c'est pas du tout aussi facile, ça a été vraiment deux bonnes semaines de combat pour vraiment prendre de bonnes habitudes et que ça se passe bien mais bon on a appris ensemble parce qu'elle, elle apprenait à téter mais moi j'apprenais à allaiter aussi donc On a appris ensemble et finalement maintenant ça fait bientôt quatre mois et ça se passe bien. Mais du coup voilà, ça a été le seul point négatif on va dire, ça a été ça. Parce que du coup moi j'aurais aimé rentrer à la maison plus tôt, un peu en anticipé. Mais ce n'était pas possible parce qu'elle était trop petite et qu'elle ne prenait pas assez de poids. Et que ma montée de lait ne venait pas. Du coup ils nous ont gardé un peu plus longtemps que prévu. Moi dans ma tête c'était on reste deux jours et on s'en va quoi. Mais du coup, ça n'a pas été possible. Donc ça, c'est le seul point qui m'a fait un petit peu râler sur le coup. Mais au final, quand on est rentré à la maison, tout a été OK.

  • Speaker #1

    Donc tu gardes quand même un bon souvenir de cette expérience qui n'était pas tout à fait comme tu l'avais prévu.

  • Speaker #0

    Oui, je garde un bon souvenir même du séjour à la maternité en soi parce qu'on nous laissait quand même vachement tranquilles dans le sens où on n'est pas venus toutes les cinq minutes. C'est quelque chose qu'on avait formulé aussi et que mon chéri avait demandé. Mais voilà, si j'avais besoin d'aide, j'appelais. On ne venait pas me déranger toutes les deux minutes. C'est vraiment quelque chose.

  • Speaker #1

    C'est quand même bien ça. Pour commencer à créer un lien avec ton bébé, c'est indispensable.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Et j'avais souvent entendu des témoignages de personnes qui disaient que toutes les heures, quelqu'un venait toquer de jour comme de nuit pour Ah, tenez, c'est le repas. Tenez, il faut ça. On va vous examiner. Ah, c'est pour bébé. Un machin. Donc du coup, j'avais un peu peur de ça. Et finalement, on nous a bien laissé tranquilles. Et le personnel qui était présent… était quand même très bienveillant et très gentil. Donc, ça s'est bien passé. Voilà, c'était pareil. Encore une fois, ça se passe bien. Quand on apprend quelque chose et qu'on se prépare au pire, finalement, ça se passe bien.

  • Speaker #1

    Oui, au final, c'est un peu la morale de l'histoire. Préparez-vous au pire, comme ça, quand ça se passe, vous êtes contents.

  • Speaker #0

    Exactement ça. Mais c'est pour ça que je te disais, je pense que c'est important aussi de témoigner quand ça se passe bien. Parce que, pourquoi je m'étais préparée au pire ? Parce qu'on entend tellement de témoignages négatifs. Et à juste titre, ce n'est pas pour minimiser ce que vivent les mamans, pas du tout. Mais ma sage-femme me disait, tu sais, ça ne se passe pas toujours comme ça. Mais quand ça se passe mal, tu as plus besoin d'en parler, en fait, que quand ça se passe bien. et c'est pour ça aussi que pour moi c'était la continuité de témoigner de notre expérience déjà parce que j'ai pu écouter tes podcasts toute ma grossesse et que ça m'a accompagnée donc je pense que ça accompagne notre maman aussi mais du coup je me suis dit on a besoin de plus de témoignages positifs et pour tout d'ailleurs, autant pour la grossesse que pour l'accouchement, que pour la parentalité en règle générale, je pense qu'on manque vraiment de témoignages positifs et soit qu'ils peuvent préparer les futures mamans au fait que des fois ça se passe bien et aussi qu'ils peuvent peut-être mettre du baume au cœur à celles qui ont eu des débuts compliqués ou qui peuvent se dire oui mais ça peut le faire pour un deuxième ça n'a pas forcément mal se passer donc j'avais vraiment à cœur de témoigner du positif pour ça

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ce témoignage très beau et très positif effectivement Ça fait plaisir et je pense que ça rassurera aussi certaines mamans, notamment celles qui voulaient accoucher à domicile. Au final, ça peut être bien vécu et bien se passer aussi au milieu hospitalier. Si ce n'est pas possible d'accoucher à la maison, ça peut aller.

  • Speaker #0

    Oui, et puis comme on disait, je pense que si on s'entoure de professionnels bienveillants, ça ne peut déjà que mieux se passer. Ce n'est pas toujours évident. Mais je pense que c'est ça qui a aussi beaucoup sauvé les meubles, entre guillemets, pour le fait que finalement, j'ai dû partir à l'hôpital et que ce n'était pas quelque chose que... que je voulais spécialement. Mais vraiment, ce que j'aimerais que les mamans retiennent, c'est que si vous ne le sentez pas par rapport à un professionnel de santé qui vous dit changez vous avez le droit. Vous n'êtes pas piégé pour neuf mois avec cette personne obligatoirement.

  • Speaker #1

    Et puis c'est limite un devoir, changer, c'est obligé. Sinon, ça ne se passera pas bien.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis au final, l'accompagnement, comme on disait, c'est tellement important. Ça joue pour beaucoup, surtout pour un accouchement physiologique. Donc vraiment, si vous ne vous sentez pas bien, fuyez.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ces mots de la fin en tout cas.

  • Speaker #0

    Avec plaisir et merci à toi de m'avoir écoutée du coup.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, Rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation d'Anoushka

    00:01

  • Les pensées d'Anoushka sur l'accouchement avant la grossesse

    00:43

  • Le parcours pour concevoir et les émotions d'Anoushka

    02:43

  • Début de grossesse : bonheur et stress

    04:20

  • Les préparatifs pour l'accouchement et le choix de l'hôpital

    08:21

  • Les derniers moments avant l'accouchement

    17:19

  • Le début du travail et l'arrivée à l'hôpital

    22:38

  • Le moment de la poussée et la naissance de bébé

    46:33

  • Après l'accouchement : émotions et défis de la maternité

    59:08

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Description

Dans cet épisode de "Balance ton accouchement", j'ai le plaisir de recevoir Anoushka, une jeune maman de 27 ans, qui partage avec nous son parcours fascinant autour de l'accouchement. En tant que passionnée du sujet, Anoushka a commencé à s'informer bien avant même de tomber enceinte. Son témoignage est un véritable cadeau pour toutes les mamans et futurs parents qui s'interrogent sur le processus de donner la vie. Nous allons explorer ensemble les hauts et les bas de son expérience, de la conception à l’accouchement, en passant par les moments de doute et de joie.


Initialement, Anoushka avait envisagé un accouchement à domicile, un choix qui lui tenait à cœur mais des contraintes logistiques l'ont poussée à se tourner vers un accouchement à l'hôpital. Elle nous parle des défis qu'elle a rencontrés pendant le travail, notamment la gestion de la douleur. Ce moment l'a amenée à prendre la décision de demander une péridurale, un choix qu'elle a fait en toute conscience. Cet épisode met en lumière l'importance de se sentir soutenue par des professionnels bienveillants et de respecter ses propres choix durant l'accouchement.


Après la naissance, Anoushka évoque les instants magiques qu'elle a partagés avec sa fille, ainsi que les défis liés à l'allaitement. Son récit souligne la diversité des expériences d'accouchement et l'importance de partager des récits positifs. Dans "Balance ton accouchement", je crois fermement que chaque histoire mérite d'être entendue, qu'il s'agisse d'un accouchement physiologique, d'une césarienne d'urgence, ou même d'un deuil périnatal.


Rejoins-moi pour écouter ce témoignage inspirant et découvrir comment Anoushka a navigué à travers les différentes étapes de son expérience. Cet épisode est une invitation à s'informer, à partager et à célébrer la beauté de donner la vie. Ensemble, faisons de "Balance ton accouchement" un espace où les mamans peuvent se sentir écoutées et soutenues. Écoute, partage et informe-toi avec nous sur ce chemin incroyable qu'est l'accouchement.


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi, je suis Rebecca. maman de deux enfants, et complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour, merci à toi de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont ou il a, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Speaker #1

    Alors bonjour, moi c'est Anoushka, j'ai 27 ans. Et j'ai accouché de ma première fille en juin. Donc, elle va avoir quatre mois ce mois-ci.

  • Speaker #0

    Ok, super. Encore tout frais.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Du coup, je me reconnais très bien vu que j'ai accouché de ma fille en juin aussi. Du coup...

  • Speaker #1

    Oh, incroyable !

  • Speaker #0

    Au moins, on est synchro là-dessus. C'est clair. Ok. Alors, première question que je pose à chaque fois. Est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta grossesse ? Est-ce que c'est quelque chose... qui te donnait envie, qui te faisait peur ou alors un non-événement ?

  • Speaker #1

    Alors oui, ça peut paraître un petit peu bizarre, mais aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours pensé accouchement. C'était très lié au fait d'avoir des enfants pour moi, même assez jeunes. C'est quelque chose qui m'a toujours intéressée et un sujet sur lequel je me suis toujours beaucoup renseignée, sans faire mon métier du tout. Mais c'est vrai que ça a toujours été quelque chose qui me fascine un petit peu. Donc du coup, autant dire que j'étais assez renseignée, même avant de tomber enceinte.

  • Speaker #0

    Ok, c'est vraiment l'accouchement et pas tant la grossesse au final qui t'intéressait, un peu les deux.

  • Speaker #1

    Les deux, mais c'est vrai qu'il y avait une espèce de fascination autour de l'accouchement, un peu l'inconnu. Quand on est petite aussi, de se dire, oh là là, mais qu'est-ce qui se passe ? Les mamans ne veulent pas vraiment raconter, on ne sait pas trop. Et du coup,

  • Speaker #0

    c'est un peu le problème ça aussi, de se dire, tout va bien, tout vit vite.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. En plus, moi, je suis née dans les années 90. Du coup, c'était beaucoup cette culture du oui, oui, c'était dur, mais c'était super Oui, mais c'était dur comment, du coup ?

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et du coup, comment est-ce que tu viens du moment où vous avez lancé Projet Bébé avec le papa ? Ou est-ce que c'était une surprise ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'était pas du tout une surprise parce que ça faisait déjà plusieurs années que j'avais très envie d'avoir un bébé. Papa n'était pas encore tout à fait prêt donc je l'attendais tout simplement. Et au final du coup quand on a décidé de lancer le projet bébé, en fait ça faisait déjà un bon bout de temps que je ne prenais plus de contraceptifs en fait. Et on était assez étonnés que bébé ne soit pas arrivé déjà par surprise, parce que c'est souvent ce qu'on entend pour les personnes qui arrêtent leur contraception et puis qui voient ce qui passe. Et en fait au bout de 4-5 ans, toujours rien, donc on commençait à être un petit peu étonnés. Et quand on a essayé vraiment de commencer à calculer en fonction des cycles, etc. pour maximiser les chances, bébé a quand même mis presque un an à arriver, je dirais.

  • Speaker #0

    Ok, donc assez long. Est-ce que tu as commencé à t'inquiéter à un moment ou est-ce que tu laissais juste la nature faire en te disant ça va arriver ?

  • Speaker #1

    Alors un petit peu parce que ça a été quand même une souffrance pour moi d'attendre bébé, même si je sais qu'il y a des personnes qui attendent beaucoup plus longtemps que nous. On a des amis qui sont dans ce cas-là et qui ont attendu vraiment des années, des années. Ça a été très difficile pour eux. Mais du coup, effectivement, on a commencé un petit peu à se poser des questions parce qu'on avait des amis autour de nous qui avaient dû passer par un système de PMA ou des choses comme ça, en tout cas faire des examens. Et du coup, on a commencé à se poser la question. Et en fait, le mois où mon chéri m'a dit Bon, on devrait peut-être faire des examens notre fille est arrivée à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Oui, ça marche toujours comme ça aussi. Ok, d'accord. Du coup, elle a fini par arriver. Comment se passe ton tout début de grossesse ? Du coup, heureuse, stressée ?

  • Speaker #1

    Ça s'est bien passé parce que j'étais super heureuse, bien sûr, d'attendre bébé. Mais quand même, j'étais assez stressée parce que j'ai une personne dans mon entourage qui avait fait une fausse couche juste avant que je tombe enceinte. Et du coup, ça avait été un peu compliqué. Alors bon, évidemment, en étant... très passionnée par la grossesse et l'accouchement. J'avais vu déjà plein de témoignages de fausses couches et de ce genre de choses. Donc, malgré tout, des fois, on préférerait ignorer que savoir dans ce genre de cas.

  • Speaker #0

    Oui, des fois, tu en sais trop et du coup, tu te dis, je préférerais être dans l'ignorance naïve.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Je me suis dit, en fait, si je ne savais pas, je ne me serais peut-être pas posé la question. Enfin, bref. Mais du coup, j'étais quand même assez stressée au début. J'avais très, très peur que bébé ne tienne pas, en fait, ne s'accroche pas. Donc, ça a été assez long jusqu'à l'échographie du premier trimestre, j'avoue. Après, ce qui m'a, entre guillemets, rassurée, c'est que j'étais super malade et super nauséeuse à partir de, je dirais, la huitième semaine à peu près.

  • Speaker #0

    Oui, il paraît que bébé t'envoie un peu des signes quand tu doutes pour te dire je suis là Donc, tu es un peu en maladie parce que je suis là.

  • Speaker #1

    Ah ben là, c'était quelque chose. Donc, je pense qu'elle a vraiment voulu me rassurer.

  • Speaker #0

    Ok, ouais. Donc, du coup, la première écho, vraie délivrance de te dire, bon, c'est bon, là, a priori, tout va bien.

  • Speaker #1

    Oui, surtout qu'en fait, on avait eu une petite frayeur parce que j'avais fait une première échographie où en fait, on ne voyait rien. Pourtant, les tests étaient positifs et les prises de sang également. A priori, les taux étaient bons, tout allait bien. Mais on voyait juste pas du tout bébé. Donc, on m'avait dit de revenir un petit peu plus tard. Et ce qui s'est passé, c'est que j'ai eu, en fait, un saignement un jour. Donc, en fait, pour moi, je me suis dit, ça y est, c'est sûr, c'est fini, quoi. Ça se passe comme ça,

  • Speaker #0

    je sais.

  • Speaker #1

    Voilà, ça finit par s'arrêter, c'est sûr, c'est sûr. Et en fait, ce jour-là, j'ai réussi à trouver une échographie en urgence. Alors que d'habitude, les rendez-vous sont dans des mois à chaque fois. Je m'y suis rendue en me disant, c'est sûr. Voilà, je sais ce qu'on va me dire, c'est fini, c'est fini, j'étais inconsolable. Et en fait, c'est ce jour-là que je l'ai vue et que j'ai entendu son cœur pour la première fois.

  • Speaker #0

    Donc elle était bien là.

  • Speaker #1

    C'est ça, elle était bien là et ce saignement restera un petit peu un mystère. Oui,

  • Speaker #0

    après ça arrive un petit peu, ça arrive parfois, on ne sait pas trop pourquoi, comment. C'est juste le corps qui se dit, tiens, c'est bizarre en ce moment-là, il y a un truc qui n'est pas normal. Ok, et du coup, la suite de ta grossesse se passe assez bien ?

  • Speaker #1

    Oui, sinon, vraiment, je n'ai pas du tout à me plaindre de ma grossesse. Je sais que certaines personnes ont beaucoup, beaucoup, beaucoup de maux de grossesse. Bon, hormis les nausées qui ont quand même été très handicapantes, on va dire pendant les quatre premiers mois, mais je pense que c'est aussi parce que je travaillais en même temps. Donc, c'est... pas toujours évident de devoir courir aux toilettes et se cacher quand on travaille dans le commerce.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    C'est pas toujours facile et ça rend les journées un petit peu plus longues on va dire, parce que vraiment c'était des nausées mais incessantes. Autant certaines personnes disent qu'elles ont des nausées matinales, moi c'était des nausées de toute la journée, des nausées de tout le temps, de tous les enfants.

  • Speaker #0

    Oui mais je crois que quand t'entends ça tu te rends compte que nausée matinale ça veut rien dire en fait, c'est nausée tout court.

  • Speaker #1

    Ah oui c'est ça, c'est des nausées de tout le temps. Donc c'était un petit peu compliqué, je passais mon temps à vomir, à avoir la nausée, à rester allongée. Et mon chéri en rigole un petit peu maintenant parce qu'il me disait j'ai jamais autant joué aux jeux vidéo de toute ma vie parce que tu rentrais à la maison à 20h, t'étais au dodo, il n'y avait plus personne !

  • Speaker #0

    Ouais donc la fatigue un peu aussi quand même.

  • Speaker #1

    Oui mais je pense que c'était surtout les nausées qui me fatiguaient parce que sinon j'étais hyper active le reste du temps, je faisais tout ce que je faisais d'habitude sans... vraiment me rendre compte que j'étais enceinte, c'était vraiment ça le symptôme numéro un.

  • Speaker #0

    Ok, et du coup donc toi qui avais toujours pensé à accouchement et que c'était un sujet qui te passionnait, qu'est-ce que tu envisageais pour ton accouchement à toi qui se rapprochait petit à petit du coup ?

  • Speaker #1

    Alors je m'étais beaucoup renseignée sur tout ce qui est accouchement physiologique et accouchement à la maison, j'avais vraiment très très envie d'accoucher à la maison, donc j'en ai parlé à mon chéri, on en avait déjà parlé en amont, lui il n'était pas très insuré. pour être honnête, surtout que moi ça avait beau me passionner, j'avais beau être très renseignée, mon chéri c'était pas vraiment le cas au tout début. Donc bon on en avait un petit peu discuté, il n'était pas trop rassuré, du moins il m'avait dit pas pour le premier bébé ça serait bien. Au final on avait quand même commencé à se renseigner parce qu'on a une sage-femme qui est vraiment formidable, bon elle ne pratique pas les accouchements à domicile malheureusement mais du coup... on avait pu en discuter avec elle, elle avait pu vraiment nous expliquer comment ça se passe etc. Et je m'étais du coup rapprochée d'une sage-femme qui fait les accouchements à domicile. Le problème c'est que cette année apparemment toutes les femmes ont décidé d'accoucher en juin ou en juillet. Et du coup, tous ces créneaux étaient surbookés et du coup en fait on a une seule sage-femme qui fait les accouchements à domicile pour tout notre département donc c'était un peu compliqué. parce que celle même du département à côté était bookée aussi. Et en fait, on s'est dit, est-ce qu'on veut prendre le risque de se retrouver tout seul ce jour-là ? Moi, ça ne m'aurait pas tant dérangée, mais mon chéri n'était pas rassuré. Du coup, on a pris le parti de finalement faire un accouchement, si je puis dire, classique en milieu hospitalier.

  • Speaker #0

    Et juste, tu t'y étais pris combien de temps à l'avance du coup pour te renseigner auprès de la sage-femme, pour que ça soit complet comme ça ? C'était vraiment tôt ou tu étais un petit peu trop tard ?

  • Speaker #1

    Alors, je me suis renseignée pour la sage-femme à domicile au moment où j'ai appris ma grossesse.

  • Speaker #0

    Ah ouais,

  • Speaker #1

    c'était très tôt. Oui, mais au final, notre sage-femme nous suivait déjà depuis un petit moment, puisqu'on y était allés en consultation de préconception, je ne sais pas si on peut dire ça. Elle nous avait reçus, on avait discuté, etc. Mais bon, du coup, déjà à ce moment-là, tous les créneaux étaient pris. Donc après, c'est un petit peu le jeu du hasard aussi de qui accouchera quand. Et voilà, on ne voulait pas prendre ce cas-là.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu tournes vers l'hôpital. Est-ce que c'est un crève-cœur ou est-ce que finalement, tu te dis, bon, on verra pour le deuxième si on peut faire un domicile ?

  • Speaker #1

    Alors franchement, c'était difficile parce que j'ai très, très peur du milieu hospitalier. J'ai vraiment très peur des médecins. C'est pas... Je ne suis pas quelqu'un qui se tourne très rapidement vers les médecins ou les solutions de médicaments, etc. Enfin, en tout cas, pas quand ce n'est pas vraiment nécessaire. Du coup, c'était un petit peu compliqué. Et en fait, ce qui a fait que je me suis un petit peu détendue sur le sujet, c'est que j'ai voulu changer d'échographiste. Puisque ma sage-femme ne fait pas les échographies, je devais les passer ailleurs. Et la dame qui m'avait reçue, elle était gentille, mais ce n'était pas non plus incroyable. Et j'avais vraiment envie, quitte à être suivie médicalement, de m'entourer de personnels de santé avec qui je m'entendais relativement bien, avec qui ça passait bien. Du coup, j'ai commencé à chercher quelqu'un d'autre. Et j'ai pris une dame que j'ai trouvée sur Doctolib, qui avait des créneaux qui m'arrangeaient, qui n'habitaient pas très loin de chez nous. Je me suis dit, on va le tenter. Le cabinet n'était pas loin. Et au final, il s'avère que je connaissais cette dame puisqu'on est dans la même paroisse. Et que j'étais... pas du tout au courant qu'elle était gynécologue. Voilà,

  • Speaker #0

    voilà. Ah ouais, comme quoi le hasard.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça. Donc du coup, ce jour-là, on a bien rigolé quand elle a ouvert la porte et qu'elle m'a dit Ah bon, t'attends un bébé ?

  • Speaker #0

    Oui, j'avoue, du coup, la surprise. Oui, voilà,

  • Speaker #1

    c'est ça. Donc du coup, c'est elle qui nous a fait toutes les échographies et il s'avère qu'elle était du coup gynécologue obstétricienne à l'hôpital de notre ville. Et du coup, je lui ai un petit peu parlé du fait que j'avais peur d'accoucher à l'hôpital, que ça me stressait énormément, etc. Et c'est un petit peu elle qui m'a convaincue de venir accoucher là où elle travaillait, en me disant mais ne t'inquiète pas, les sache-femelles sont gentilles, ne t'inquiète pas, je leur dirai de te laisser tranquille Et du coup, c'est comme ça que finalement, j'ai un petit peu déstressée à ce sujet.

  • Speaker #0

    Ok, oui, c'est quand même un bon message, parce que souvent, on se restreint à un professionnel de santé parce que c'est celui qui est à côté de chez nous, c'est celui qui nous suit depuis l'adolescence. Alors qu'au final, toi, tu as cherché quelqu'un qui te sentait à l'aise et tu as vraiment trouvé la personne qui t'a rassurée, mis en confiance et qui t'a suivie jusqu'au bout.

  • Speaker #1

    Ah oui, mais je pense vraiment, avec du recul en tout cas, parce que sur le moment, je ne le savais pas vraiment, mais je pense vraiment que les professionnels de santé qui nous suivent, si on est suivi, c'est vraiment super important de changer si on n'est pas à l'aise, parce que ça change vraiment tout.

  • Speaker #0

    Oui. Ok, donc par exemple, tu me suis fait suivre par cette dame. Et du coup, est-ce que tu as un projet plutôt physio, sans péridural, tout ça, vu que tu comptais accoucher à domicile ou pas plus que ça, finalement ?

  • Speaker #1

    Oui, mais en fait, j'ai toujours cette petite voix qui me dit Et si je n'y arrivais pas ? Mais qu'est-ce que ça fait ? Parce que finalement, on nous dit toujours Oui, les contractions, c'est horrible, c'est horrible, c'est horrible. Oui, mais ça fait quoi, en fait ? Moi, c'était vraiment cette question qui me tracassait tout de ma grossesse. Et c'est le jour J. Cette chose va arriver, ça fait peur visiblement, mais je n'ai aucune idée de ce que ça fait, puisque je ne l'ai jamais vécu.

  • Speaker #0

    Oui, personne n'a vraiment de description à part, quand ça sera ça, tu sauras que c'est ça. Oui, mais d'accord, mais je veux savoir avant.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, et en plus, je trouve que c'est vraiment la seule douleur dont on ne trouve jamais de description. Il n'y a jamais personne qui a dit, bon alors tu vois, ça ressemble un petit peu à ça, ça fait ça. C'est toujours... Ah bah oui, ça faisait mal. Ah bah oui, je savais que c'était ça. Mais personne ne décrit vraiment ce que ça fait. Et en fait, c'est indescriptible, donc maintenant je comprends.

  • Speaker #0

    Oui, ça commence par des douleurs de règles, mais après, ça n'a plus rien à voir, quoi. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Donc du coup, j'avais un projet d'accouchement sans péridural, mais avec toujours cette petite pensée de oui, mais si je n'y arrivais pas, si c'était trop horrible, même si j'étais vraiment conditionnée pour penser que mon corps savait faire, que des milliers de femmes avant moi l'auraient fait. et que le jour où j'allais accoucher, des milliers de femmes seraient en train d'accoucher aussi, et que ça allait bien se passer. Mais voilà, c'est vraiment cette pensée-là qui est un petit peu ma waste of time c'est ton corps sait faire, fais-toi confiance, ça va bien se passer Mais malgré tout, ça me trottait quand même toujours un petit peu dans la tête.

  • Speaker #0

    Ok. Et est-ce que tu fais des préparations spécifiques pour un accouchement physio ou est-ce que tu fais simplement les préparations d'une sage-femme ?

  • Speaker #1

    Alors nous, notre sage-femme, en fait, elle travaille dans un cabinet avec plusieurs sage-femmes du coup et elles étaient quand même toutes relativement orientées à accouchement physiologique. Donc du coup, c'était super parce qu'on pouvait vraiment discuter librement, avoir des préparations adaptées selon ce qu'on demandait, etc. Donc en fait j'ai suivi les préparations classiques qui étaient proposées par leur cabinet mais il y avait quand même beaucoup de cours entre guillemets orientés sur ça, sur comment gérer la douleur sans péridurale, qu'est ce qu'on peut faire, qu'est ce qu'on a le droit de demander sur quoi est ce qu'on peut insister si on nous dit non etc donc du coup grâce à ça, ça nous a permis en fait de vraiment finir de fignoler entre guillemets notre projet de naissance On s'est dit par exemple qu'on voulait le clampage tardif pour le cordon de bébé. Mon chéri voulait en fait être la première personne qui récupère bébé à sa sortie pour le poser sur moi. Des petites choses comme ça en fait qu'on voulait vraiment demander. Je souhaitais aussi pouvoir bénéficier de la salle nature. Bon ça on verra plus tard mais c'était une autre histoire. Mais voilà il y avait plein de petites choses comme ça. qu'on avait demandé et que du coup, on a pu fignoler avec l'accompagnement de la sage-femme puisque c'était quand même vachement orienté physio.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, tu avais demandé pas de péridurale, sauf si tu l'as demandé en dernier ressort ?

  • Speaker #1

    Oui, voilà, c'est exactement ça. En fait, la gynécologue dont j'ai parlé juste avant, je lui en avais parlé aussi et elle m'avait dit, fais un projet de naissance, mais bon, on reçoit toujours la même chose en hôpital, des dames qui disent pas de césarienne ou... pas de péridurale ou pas ceci, pas cela. Et elle m'a dit, mais en fait, on dirait une liste de cours. Bien sûr qu'on ne fait pas les césariennes pour le plaisir. Si on fait une césarienne, c'est qu'il y en a besoin. Donc malheureusement, ça ne pourra pas être respecté. Donc du coup, j'avais quand même fait le projet en me disant, voilà, péridurale, sauf si... Enfin, pas de péridurale, sauf s'ils la demandent vraiment. Mais bon, du coup, j'avais fait un projet de naissance assez évasif parce que je préférais en discuter directement avec le personnel qui serait là ce jour-là.

  • Speaker #0

    Oui, ok, je vois. Ok d'accord, donc comment se passe ta toute fin de grossesse du coup ?

  • Speaker #1

    Ben très bien Oui à l'image du reste Oui voilà à l'image du reste mais vraiment j'avais écouté tellement de témoignages où c'était difficile où oh là là à la fin j'en pouvais plus, j'étais une baleine etc mais au final, bien sûr on n'est pas tout égaux dans les mots de grossesse et je comprends tout à fait mais du coup je m'étais préparée vraiment mentalement au pire entre guillemets à subir en plus c'était en été et je supporte très très mal la chaleur donc je m'étais vraiment préparée au pire du pire du pire et au final ça s'est très bien passé c'est à dire que vraiment jusque les deux dernières semaines avant d'accoucher tout allait bien je me sentais pas spécialement lourde peut-être un peu plus fatiguée à la fin de mes journées mais en soi rien de très alarmant un mois avant d'accoucher j'ai même plus partir faire un concert à Paris et je me suis dit avec du recul mais j'étais complètement folle parce que j'étais là avec mon gros sac à me trimballer dans le métro à Paris tout allait bien en fait j'aurais pu accoucher à tout moment quoi ouais mais tu savais que c'était pas le moment du coup hein oui c'est ça c'est ça donc du coup je suis quand même pas j'ai quand même continué à faire toutes mes activités comme d'habitude jusqu'à la fin je pouvais jardiner sans souci tout le monde me disait mais t'es folle tu vas accoucher mais t'es folle tu vas accoucher mais j'avais vraiment aucune contraction rien du tout donc bon voir j'ai continué de faire comme je le sentais et dans l'occurrence je le sentais bien donc l'important ça reste de s'écouter quand même si tu sentais que tout allait bien bah tant mieux oui oui voilà c'est ça en fait c'est ma grand mère qui me disait tout le temps ça elle me disait mais écoute si tu as pas de contraction et que ça va pourquoi tu te priverais de faire certaines choses parce que oh là là on sait jamais elle m'a dit si tu es trop vite jusqu'au dernier moment d'être toute seule à gérer Oui, avec du recul, je me dis que finalement, c'était peut-être un peu ça aussi. Mais du coup, oui, la fin de grossesse, vraiment, tout s'est bien passé. On a juste eu une petite frayeur à un moment. Je crois que c'était mon dernier rendez-vous à l'hôpital parce que même si on a été suivi par une sage-femme à l'extérieur, en fait, ils demandent de se faire suivre aussi par une sage-femme de l'hôpital des derniers mois en complément, je pense, pour connaître notre dossier, j'imagine. Je ne sais pas trop. Donc, du coup, j'y étais allée. Bon, elle était... Très gentil, ça s'était bien passé. En fait, un jour avant le rendez-vous avec cette dame-là, j'ai eu un autre rendez-vous et c'est quelqu'un que je ne connaissais pas qui m'a reçu. Et en fait, ce qui s'est passé, c'est qu'il a fait une échographie. En me disant que bébé n'avait plus la tête en bas. Ce qui était quand même un petit peu bizarre, vu qu'elle a eu la tête en bas très très tôt et qu'elle ne bougeait pas spécialement. Oui,

  • Speaker #0

    qu'elle n'avait rien senti de particulier.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça en fait. Je sentais qu'elle était toujours dans l'acte, entre guillemets, et qu'elle n'avait pas bougé depuis. Donc on était un petit peu désemparés avec mon chéri. En plus, ce médecin était hyper désagréable, donc ce n'était pas une très très bonne expérience. Donc il nous maintenait qu'elle n'avait plus la tête en bas, qu'il allait falloir envisager une... les manœuvres externes je sais plus comment ça s'appelle oui voilà c'est ça exactement et sur le coup j'avais dit bah non je suis pas à risque j'arrive pas encore au terme de ma grossesse je vois pas pourquoi on la retournerait il n'y a pas d'urgence non je suis pas d'accord mais lui il était déjà ah là là mais si on va vous prendre un rendez-vous tout de suite bah non c'est moi tranquille donc du coup pendant deux jours j'ai fait du ballon J'ai marché, j'ai tout fait en me disant qu'elle va se retourner. Et en fait, quand j'ai eu mon rendez-vous à la date prévue avec la dame que je connaissais de l'hôpital, elle m'a dit non, elle a bien la tête en bas Et vu que je ne l'avais pas sentie bouger, j'imagine que du coup, l'échographiste m'avait mal vue. Je ne sais pas ce qu'il avait fait. Mais du coup, on a eu cette petite frayeur-là de se dire oh là là Je n'étais pas stressée de toute ma grossesse, mais là, j'ai commencé à me dire oh, est-ce qu'il y avait une césarienne parce qu'elle n'a pas la tête en bas ? est-ce que tu as commencé à envisager un accouchement en siège ou est-ce que directement tu étais en raie d'alerte césarienne en fait je sais pas trop parce que accouchement en siège je pense que je l'aurais tenté si jamais ça avait été le cas en sachant que de toute façon si ça marchait pas les moyens disponibles étaient possibles à l'hôpital donc on aurait pu me faire une césarienne on aurait pu faire n'importe quoi bébé n'aurait pas été forcément en danger puisque... Tout était possible, entre guillemets. Mais du coup, je ne l'ai pas vraiment envisagé sur le coup parce qu'en fait, à l'hôpital, directement, ils m'ont dit Ah ben non, on va vous prendre rendez-vous pour la retourner. Et puis de toute façon, si ça ne marche pas, ce sera césarienne. En fait, ils ne m'ont même pas laissé le choix.

  • Speaker #0

    Ah ok.

  • Speaker #1

    Donc sur le coup, je pense que j'étais tellement en panique et j'étais tellement dans l'optique Non, mais elle va se retourner que je n'ai pas trop envisagé quoi que ce soit en fait.

  • Speaker #0

    Oui. Et puis encore une fois, si tu savais au fond de toi qu'elle était en bas, tu t'étais aussi dit, bon de toute façon, je sais que ça va, pas de problème.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des chances aussi, parce que c'est vrai que, pas que j'étais un peu dans le déni, mais pour moi, c'était, elle allait se retourner quoi, quand il arrive.

  • Speaker #0

    Ok, et alors du coup, comment se passent les tout derniers moments et le début de l'arrivée de bébé ?

  • Speaker #1

    Alors, ça s'est passé... Donc j'étais quand même, j'étais tout juste sortie du stade de prématurité. Donc j'étais à 38 semaines. Il me semble que le seuil de Préma, c'est 37 semaines, si je ne dis pas de bêtises. Et en fait, j'étais à la maison, tout allait bien, j'en ai comme une autre. Je faisais de la couture et en fait, j'étais au téléphone avec ma maman. Donc je me lève au moment de raccrocher pour faire autre chose. Et du coup, je fais quelques pas, je raccroche avec ma maman. Et à ce moment-là, je sens quelque chose qui coule entre mes jambes. Je me dis bon. Alors sur le coup, c'est bête, mais j'avais eu le cours sur le périnée avec Massage Femme quelques jours avant. Du coup, je me dis, mince alors, ça va être une catastrophe la rééducation. Si ça commence déjà maintenant.

  • Speaker #0

    Et en fait,

  • Speaker #1

    sur le coup, je me dis, ah non, non, non, non, non, non. Là, il y a un truc qui se passe. Et en fait, ce qui se passait, c'est que j'ai perdu du liquide. Du coup, ça s'arrêtait. Je faisais quelques pas et ça recommençait. Et là, je me suis dit... à mon avis il est en train de se passer quelque chose et la réaction que j'ai eu mais vraiment c'est une réaction que je n'aurais jamais anticipée de toute ma vie c'est qu'en fait j'ai explosé de rire alors j'étais seule chez moi mais j'ai explosé de rire en me disant en fait c'est maintenant bon j'étais quand même un peu stressée entre guillemets parce que je me suis dit c'est aujourd'hui quoi on va peut-être rencontrer notre bébé aujourd'hui donc je me suis mis un peu à trembler quand même pendant quelques secondes et du coup j'ai appelé tout de suite mon chéri en me disant tu sors de ta pause de midi je peux rentrer à la maison parce que c'est aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ok. Oui, tu as directement compris que c'était pour maintenant.

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, oui. Ça me paraissait bizarre quand même, cette situation. Donc du coup, c'était un peu comique parce que le temps qu'il arrive, je faisais quelques pas, ça recoulait, je m'arrêtais, j'épongeais. Mais du coup, quand je marchais de nouveau, ça recoulait encore. Donc du coup, j'ai fini par m'asseoir dans la baignoire et attendre qu'il arrive en fait parce que je faisais le berger. Donc du coup, il est rentré à la maison. En me disant, mais t'es sûre ? Je lui dis, bah, regarde, oui, oui, je suis sûre. Et en fait, ce qui est plutôt comique, c'est que deux jours avant, il me disait, il faudrait vraiment qu'on fasse les valises quand même, parce qu'on ne les a toujours pas faits pour la maternité. Je sens qu'on n'aura pas le temps, je sens qu'on n'aura pas le temps. Et on les avait faits peut-être. deux ou trois jours avant. On avait quand même de la chance. Donc du coup, il a pris les affaires. Moi, j'étais un petit peu en train de galérer parce qu'en fait, ce qui se passe, c'est que j'ai fissuré la poche et je m'en doutais un petit peu à ce moment-là que c'était pas rompu parce qu'à chaque pas, je reperdais de l'eau. Donc bon, c'était quand même un petit peu bizarre. Oui, c'est ça. Donc du coup, c'était un petit peu compliqué. Je me souviens avoir mis une alaise sur le siège de la voiture. et après on est parti du coup tous les voisins sortaient dans la rue en me disant c'est maintenant vous partez c'était super rigolo et le trajet en voiture c'était une ambiance particulière de se dire bah voilà là on part on est deux mais en fait quand je remonterai dans la voiture on sera trois c'est un sentiment dont je me souviendrai longtemps ce silence dans la voiture et on se regardait genre bon bah t'es prêt parce que c'est maintenant

  • Speaker #0

    On va rencontrer quelqu'un là

  • Speaker #1

    Là tout de suite, là peut-être Enfin tout de suite, ça s'est pas vraiment passé comme ça Mais on verra Mais du coup on est arrivés comme ça A la maternité On m'a examinée Pour vérifier que J'avais bien fissuré et je leur ai dit Non mais en fait je le sais, regardez Je perds de l'eau dans le couloir, je le sais Donc bon ils ont quand même voulu M'examiner, j'ai dit oui parce que Ça me paraissait logique quand même pour m'accueillir, on va dire, et pour être sûre que c'était bien maintenant et qu'il se passait bien quelque chose de concret, qu'il n'y avait pas de risque. Donc, on m'a examinée, on m'a dit que j'étais dilatée à je ne sais plus. Alors, en termes d'horaire et de notion comme ça, la dilatation en combien de temps, je n'ai aucune idée. Je ne sais pas du tout. Je sais juste que j'étais déjà un petit peu dilatée, que j'avais quelques contractions, mais je ne les sentais pas du tout. Donc,

  • Speaker #0

    ça commençait tout doucement.

  • Speaker #1

    Oui voilà c'est ça On m'a fait un monito Bon bah il se passait rien de spécial J'ai attendu Et puis au final on m'a dit Qu'on allait me faire monter en chambre directement Donc ça m'a un peu surprise Parce que c'est pas du tout ce que j'imaginais Et du coup on est arrivé dans la chambre Avec nos affaires Et puis il se passait rien Donc je me suis dit Bon bah super C'est pas du tout comme ça que j'imaginais accoucher Mais d'accord allons-y Du coup c'est un peu moins stressant Que ce que j'avais imaginé Et du coup en fait J'ai fait mon travail en chambre classique Je ne sais pas si ça se passe comme ça partout, mais en tout cas, là, c'est ce qui s'est passé. Les contractions commençaient à arriver petit à petit. C'était gérable au début. Et en fait, à partir de ce moment-là, où on est arrivés en chambre et où j'ai commencé à gérer mes contractions avec mon chéri en chambre, je n'ai plus aucune notion du temps. C'est-à-dire que j'ai l'impression, en y repensant, qu'il s'est écoulé entre ce moment-là et la naissance de notre fille, j'ai l'impression qu'il s'est écoulé peut-être deux heures. En réalité, pas du tout. Mais vraiment, le temps s'est complètement effacé à ce moment-là. Je n'avais plus aucune notion. Donc du coup, on a essayé de faire un petit peu tout ce que j'avais appris.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu avais demandé la salle nature en arrivant ?

  • Speaker #1

    Oui, je l'avais redemandé. Et on m'avait dit que quand ça serait le moment, on me mettrait dans cette salle-là, qu'elle était occupée pour l'instant. Donc vraiment, qu'ils attendraient le moment où déjà elle sera libre et où je la demanderais de nouveau. Donc, on m'a apporté un ballon. J'ai fait un petit peu tout ce que j'avais appris dans les cours avec la sage-femme et ce que j'avais lu. Donc, on a essayé plein de positions qu'on a vues qui marchaient bien pour nous. J'avais eu de l'homéopathie aussi que ma sage-femme m'avait prescrit pour le jour de l'accouchement. En fait, elle m'en avait prescrit pour le 9e mois, pour apprendre tout le 9e mois. Bon, du coup, je n'ai pas trop eu le temps de les prendre, celles-ci, on va dire.

  • Speaker #0

    C'était un peu trop vite.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça, je les ai prises deux jours et après, c'était fini. Par contre, j'avais tout un espèce de protocole d'homéopathie à suivre pour le jour J. Du coup, mon chéri mettait des timers à chaque fois pour me donner le bon nombre de granules au bon moment. C'était pas mal. C'est vrai que je trouve avec du recul que ça a plutôt très bien marché. Mais ça, on verra après. Parce qu'en salle d'accouchement, j'ai pu en prendre aussi d'autres qui n'étaient pas prévues. Et ça avait très bien marché. Je le conseille si jamais des mamans sont adeptes de l'homéopathie. Franchement, n'hésitez pas, c'est très bien.

  • Speaker #0

    mais du coup j'avais fait ça on avait fait aussi la technique de la sucette enfin manger des sucettes dans tout le travail je ne sais pas si ça a fonctionné mais en tout cas c'était chouette parce que du coup j'avais un petit peu de sucre et je pense que ça devait me redonner un petit peu d'efforts aussi mais au moins là dessus ça marchait oui c'est ça et en fait ben j'ai fait ça pendant tout le long donc gérer mes contractions avec le ballon marcher et en fait je supportais pas d'être statique en fait c'était pas possible Je ne pouvais pas m'asseoir ni m'allonger non plus. Donc, en fait, il fallait que je sois debout et en mouvement. Donc, du coup, ça a duré un certain temps. On a marché dans l'hôpital avec mon chéri. L'hôpital était désert, c'était en pleine nuit. C'était très particulier comme ambiance. Donc, on marchait. Je faisais mes contractions comme je pouvais. Et en fait, à un moment, une sèche-femme est arrivée dans la chambre et elle m'a dit, il faut faire un monito. Je lui ai dit, pourquoi ? Tout va bien. Là, je vais bien. Il n'y a rien de spécial qui est en train de se passer. Est-ce que c'est vraiment obligatoire ? Oui, oui, oui, vous êtes obligé. Du coup, je lui dis, ok, je vais le faire debout. Parce que notre sage-femme nous avait dit, vous pouvez demander à le faire debout. La seule chose, il faut que votre compagnon tienne le capteur pour ne pas que ça s'arrête de capter, en fait, si jamais... Donc bon, moi, je lui dis, super, je vais le faire debout. Elle me dit, non, non, non, vous le faites allongé. Là, je me suis dit, oula, ça ne va pas le faire.

  • Speaker #1

    On n'a pas été copine très longtemps.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. En plus, elle n'était pas spécialement avenante, cette dame. Alors, je ne sais pas si c'était le moment qui a fait que je ne l'ai pas trouvée avenante, mais en tout cas, voilà, ça ne s'est pas très, très bien passé. Du coup, elle me dit, si, si, vous êtes obligée, vous vous allongez, etc. Et bon, quand on est dans les contractions, c'est en train de se passer, on sait que ça arrive, on cède peut-être un peu plus vite que ce qu'on devrait. Oui,

  • Speaker #1

    et puis c'est un milieu médical quand même. Du coup, je pense qu'on a quand même tendance à faire confiance. on va plus se laisser guider, de toute façon, c'est eux qui savent.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. Et en fait, mon chéri m'avait dit t'inquiète pas, je demanderai tout ce qu'ils font, je te soutiens. C'était vraiment, si je n'avais plus ma tête, lui, il l'aurait pour moi, en fait, et il l'insisterait pour moi. Donc, il a continué de négocier avec elle, mais bon, elle n'a pas du tout voulu. Donc, du coup, j'ai fait ce fameux monitoring allongé, et là, oh mon Dieu ! C'était horrible parce que du coup, je supportais pas d'être assise ni allongée et que là, je devais rester allongée pendant une demi-heure.

  • Speaker #1

    Et oui,

  • Speaker #0

    c'est super long. C'est super long, surtout quand on a des contractions qui sont assez rapprochées. Sachant que je me souviens, elle m'avait examinée juste avant le monito. C'est moi qui lui ai demandé pour le coup parce que je voulais savoir en fait où j'en étais. Même si je sais que ça veut tout et rien dire, mais pour le coup, ça me rassurait. Du coup, je lui ai demandé et elle m'avait dit que j'étais à 3,4. Donc bon. Quand même. Je me suis dit... C'est pas mal, c'est déjà bien. Donc, on va faire ce monito et puis vite que ce soit fini. Sauf qu'en fait, c'était ingérable. Je me souviens, il y avait une espèce de barre au-dessus du lit avec une espèce de poignée pour se hisser, pour se relever dans le lit si on a du mal. Et en fait, mon seul moyen de gérer cette contraction, c'était de m'agripper à ce truc et de le bouger dans tous les sens. J'ai fait ça pendant tout le monito. Mais c'était absolument atroce. Et à partir de là... Je me suis dit, t'es mal parce qu'avant tu gérais, maintenant t'y arrives plus à cause de ça. Donc le monito c'est fini, elle me l'a enlevé. J'ai continué de faire ce que je faisais jusque là pour gérer mes contractions, donc marcher, faire des postures avec mon chéri où je m'agrippe un peu à lui pour tendre mon dos, etc. Sauf qu'en fait, à partir de là, je n'ai plus de pause entre mes contractions, mais pas parce qu'elles étaient hyper rapprochées, mais parce qu'en fait, dès qu'une contraction se finissait, j'avais une douleur horrible qui faisait que je sentais littéralement mon bassin s'élargir. C'était très particulier, c'était vraiment une douleur dans les os. Et moi, personne ne m'avait jamais parlé de ça. Donc sur le coup, je me suis dit, mais qu'est-ce que c'est que ça ? Et en fait, c'est vraiment cette douleur-là qui m'a empêchée de gérer correctement la fin de mon travail parce que j'avais littéralement plus de pause et je commençais à être fatiguée parce que du coup, je ne pouvais pas m'asseoir ni m'allonger. donc c'était un petit peu compliqué quand on a mal et qu'on est épuisé de ne pas pouvoir s'allonger ou s'asseoir quelques secondes c'est compliqué et en fait à partir de là je me suis dit mais je ne vais pas y arriver en fait je ne vais pas réussir à ne pas prendre de péridurale je ne vais pas y arriver et mon chéri me disait mais si tu ne la veux pas tu vas y arriver t'inquiète pas etc il a essayé de me motiver comme il voulait et en fait la sage-femme est revenue à ce moment là la fameuse toujours la même oui toujours la même mais en fait c'est moralement ça m'a mis peut-être un coup je sais pas mais je sais que le moral joue beaucoup aussi sur comment on arrive à gérer les douleurs mais en fait elle était là et puis elle me regardait et elle disait rien et du coup je disais mais je vais pas y arriver et au lieu de me dire mais vous la voulez pas vous la prendrez pas etc elle disait juste rien en fait et du coup j'avais envie de lui dire mais partez si vous avez rien à dire qu'est-ce que vous faites là Mais bon, du coup, finalement, j'ai fini par dire, je ne tiens plus debout parce que je suis trop fatiguée. Tant pis, je vais prendre la péridurale parce que je n'ai pas envie que ça me gâche le moment de l'arrivée de ma fille parce que je suis à bout de force, à bout de tout. Donc, j'en ai un petit peu parlé avec mon chéri. Il s'est vraiment assuré que j'étais sûre, sûre, sûre de moi. Et finalement, j'ai fini.

  • Speaker #1

    C'est une phase de désespérance que tu aurais regretté après.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. Il a vraiment essayé de me booster, de me dire, non, mais tu vas y arriver. Est-ce que tu es vraiment sûre ? enfin voilà, il a vraiment été sûr que c'était vraiment ce que je voulais et que j'étais pas juste légèrement désespérée quoi et bon du coup on m'a amenée sur un fauteuil roulant en salle de naissance là où s'est posée la péridurale et en fait il faut savoir qu'il y avait deux choses qui me faisaient très très peur pour l'accouchement c'était les deux seules choses qui m'angoissaient c'était la pose de la péridurale potentielle, si jamais je la prenais et la sortie du placenta voilà, c'était les deux choses qui me faisaient peur, c'était ça Et du coup, en fait, quand on est arrivés en salle de naissance, on m'a dit que mon chéri ne pouvait pas rester avec moi. Et ça, je l'ai très mal vécu parce que je leur avais bien précisé que je voulais qu'ils soient avec moi tout le long parce que j'étais très anxieuse, que j'avais très peur des milieux médicaux en tout genre. Et que du coup, là, seule dans un espèce de bloc, ça n'allait pas le faire. Mais bon, ils n'ont rien voulu savoir, donc ils l'ont fait sortir. Il y avait une sage-femme avec moi qui était adorable. Je ne me souviens plus du tout son prénom, mais elle est restée avec nous tout le long et elle était incroyable. Mais du coup, elle est restée avec moi, elle m'a tenu les mains pendant qu'on me posait l'apéritif, etc. Et mon chéri, du coup, est sorti. Et au final, je m'attendais un peu au pire aussi. J'ai l'impression que finalement, c'était peut-être une bonne stratégie de s'attendre au pire, parce que finalement, on se dit que ce n'était pas si mal. Mais du coup, on m'a posé l'apéritif du râle et c'est vrai que la seule chose que j'ai sentie, c'est la petite injection qu'ils font avant. pour anesthésier apparemment le dos. Je ne sais pas trop, mais on m'a dit que ça se faisait en deux fois, qu'il y avait une injection d'anesthésie locale et ensuite composer la péridurale. Pas toujours. C'est vrai ?

  • Speaker #1

    Pas toujours, je te le confirme. Ça dépend de l'anesthésie. Je crois qu'en majorité, ils font la petite piqure d'anesthésie locale. Mais du coup, j'ai su à mes dépens, entre guillemets, que ce n'est pas toujours le cas. Parfois, on te pose directement la péridurale.

  • Speaker #0

    Oh là là ! Bon ben, du coup, je... Tu veux dire que j'ai eu de la chance, du coup, vraiment ? Mais du coup, oui, c'est la seule chose que j'ai sentie, c'est ça. Alors, je ne sais pas si c'est parce que l'anesthésie a tout de suite fonctionné. Je ne sais pas. Mais en tout cas, vraiment, ça m'a surprise. Peut-être parce que je gérais aussi les contractions comme je pouvais et que j'étais plus concentrée là-dessus. Je ne sais pas du tout. Mais c'est vrai que la pause de la péridurale, je n'ai rien senti. Et du coup, je me suis dit, non, mais vraiment, tu as eu peur pour ça ? Alors que je sais très bien que si des personnes disaient que... ça se passait pas très bien, c'est qu'elles, elles l'ont vécu comme ça, et qu'on est toutes différentes, je le sais très bien. Mais sur le coup, ça m'a rassurée de me dire, bon, ben en fait, finalement, ça va. Donc, étape suivante. Oui, puis de te dire,

  • Speaker #1

    au moins pour moi, c'est bon.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, au moins pour moi, c'est bon. Et puis du coup, dans ma tête, c'était, ok, péridurale check, maintenant, on peut passer à la suite, et on va un peu me laisser tranquille. Donc, du coup, on m'a posé la pérille. J'ai demandé à ce qu'elle soit la moins dosée possible, quand même, parce que j'avais pas envie de rien sentir. Et d'être spectatrice, entre guillemets, de mon accouchement.

  • Speaker #1

    Tu as allongé, en fait. C'était le seul but,

  • Speaker #0

    au final, de la pérille. Voilà, c'est ça. C'est qu'il fallait que je récupère parce qu'en fait, j'étais fatiguée. Et en fait, à ce moment-là, j'ai dit à mon chéri, je suis déçue quand même. J'ai craqué, j'ai pris la pérille. En fait, j'avais vraiment l'impression que ça faisait deux heures, une heure que je gérais mes contractions en chambre. Et il m'a dit, mais ça va, t'as quand même tenu douze heures. Et là, en fait, je l'ai regardé, je dis, comment ça, douze heures ? Il est quelle heure, là ? et du coup en fait il m'a dit mais si ça fait 12h qu'on était là-haut tu te rends pas compte mais là il est 3h du matin ok d'accord bon du coup sur le coup ça m'a un peu pas rassurée parce que c'est pas un échec en soi c'est juste que j'avais pas prévu ça comme ça mais j'ai fait comme j'ai pu mais sur le coup je me suis dit 12h c'est bien quand même oui clairement j'étais quand même assez fière de moi et à ce moment là j'ai demandé par acquis de conscience qu'on me réexamine alors Je ne saurais jamais si ma théorie est juste ou pas, mais on m'a examinée et j'étais à ce moment-là à 7,8. Donc, je me suis dit, est-ce que le moment où je ne tenais plus après le monitoring, je n'avais pas dilaté d'un seul coup et passé à 7,8, et donc, est-ce que ce n'était pas vraiment la phase d'espérance ? Je ne sais pas, je ne le saurais jamais. Mais du coup, en fait, je me suis dit, finalement, je ne suis pas si loin que ça du but. Donc bon, tant pis, la pérille, elle est là maintenant. Je vais essayer de la doser le moins possible, puisque j'avais l'espèce de bouton pour appuyer dessus, pour mettre une dose si besoin. Et puis, on verra bien. Mais du coup, j'ai quand même eu ce petit doute de me dire, bon, si ça se trouve, j'aurais pu tenir. Mais bon, ce n'est pas grave, on a tenu 12 heures, c'est très bien. Donc, du coup, à partir de là, je pense que je me suis assoupie un peu parce que ça m'a quand même bien soulagée. Je sentais mes contractions, mais ce n'était pas de l'intensité au point où je ne l'avais pas. Et surtout, je n'avais plus cette espèce de douleur horrible dans les os. Peut-être aussi du fait que maintenant, j'étais allongée et j'étais bien avec la péridurale. Je ne sais pas. Mais du coup, j'ai pu m'assoupir un petit peu. Mon chéri aussi, d'ailleurs, sur les fauteuils confortables de salle de naissance. Et en fait, ce qui s'est passé, c'est que la sage-femme qui était là m'a dit que j'avais moins de contractions, que c'était normal parce que la péridurale pouvait faire cet effet-là. Donc là, j'étais un peu dégoûtée, mais bon, je n'ai rien dit. Et que du coup, elle allait essayer de me proposer des choses pour essayer de rapprocher les contractions parce qu'elle m'a expliqué que du coup, en France, on avait, je crois, une demi-heure pour pousser, 40 minutes, je ne sais plus. et qu'au-delà de là, on appelait un médecin, etc. pour aider, quoi. Et que du coup, elle m'a expliqué que si, par exemple, en 10 minutes, j'ai 3 contractions, ben, ça serait mieux d'en avoir plus parce que du coup, j'aurais plus de chances de pousser en 10 minutes, en fait. Ça allait augmenter mes chances, du coup, de faire sortir bébé avant le laps de temps des 30 minutes. Donc, elle m'a dit qu'elle allait essayer de me proposer des choses, etc. Donc, j'ai essayé de faire certaines positions. Alors... toujours allongée parce que je ne pouvais pas me lever avec la péridurale, ce n'était pas autorisé. Mais donc, elle m'a donné un espèce de coussin que j'ai pu mettre entre mes jambes, que j'ai pu mettre sur le côté. Elle m'a fait tester un petit peu des positions comme ça, petit à petit. Et en fait, pendant tout le moment où j'ai eu la péridurale et où j'ai été allongée, j'ai quand même voulu accompagner mon bébé au mieux parce que j'avais cette espèce de sensation de me dire, enfin ça, c'est vraiment mon ressenti dans ma tête parce que ce n'est pas ça la réalité, mais de me dire, ben... Moi, j'avais trop mal. Alors, j'ai pris l'apéritif. C'est un petit peu comme si j'avais dit à mon bébé, maintenant, c'est trop difficile pour moi, débrouille-toi sans moi. Et je n'avais pas envie d'avoir cette sensation-là. Donc, en fait, pendant tout le long, j'essayais de bouger mon bassin pour l'aider à descendre, d'essayer de faire des positions, de lui parler, etc. pour quand même garder ce lien que j'avais l'impression d'avoir coupé avec l'apéritif durel, même si, comme je dis, bien sûr, ce n'est pas ça la réalité. Mais sur le moment, c'est vraiment comme ça que je le vivais, en fait. Donc, j'ai pu faire comme ça de mon mieux. Et en fait, cette sage-femme a vu que je prenais de l'homéopathie. Et elle m'a dit, mais est-ce que vous avez telle granule ? Je ne sais plus le nom. Je lui ai dit que non. Elle m'a dit, attendez, je vais vous en chercher parce que ça permet de rapprocher les contractions. Improbable. J'avoue que l'homéopathie en salle d'accouchement,

  • Speaker #1

    souvent, ils ne sont déjà pas très...

  • Speaker #0

    Oui, voilà.

  • Speaker #1

    Donc, tu en proposais en plus.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Improbable. Donc, du coup, elle s'en va. Elle revient avec les fameuses granules. Donc, elle me les donne. ça a plutôt bien marché et là elle me dit bah écoutez si vous voulez pour mettre encore plus de chance de notre côté je peux vous faire de l'acupuncture si vous voulez donc du coup en salle de naissance trop bien mais oui mais je reste bête parce que j'étais pas du tout au courant et en fait bah du coup on lui avait un petit peu expliqué notre projet et je pense qu'elle s'est dit bon bah toutes les ressources que j'ai à ma disposition je vais leur proposer quoi donc on a eu beaucoup de chance pour ça donc du coup j'ai eu droit à la première séance d'acupuncture de toute ma vie en salle d'accouchement C'était très bien vécu. Ça allait. Alors bon, ça fait pas mal. C'est des toutes petites aiguilles. De toute façon, je pense qu'après le travail, etc. Finalement, c'est pas grand-chose. Mais du coup, elle m'en a mis plusieurs. Alors j'ai souvenir qu'elle m'en avait mis une sur chaque cheville d'aiguille. Bon, elles sont toutes petites. J'en avais une au milieu du front, donc c'était assez comique. Et je crois une sur chaque genou, il me semble. Et en fait, ça a très très bien marché. puisque 5 minutes après, 5-10 minutes après, mes contractions se sont vraiment beaucoup rapprochées. Donc ça a été presque instantané.

  • Speaker #1

    Donc le combo homéopathie, acupuncture, confiance en toi, ça a été un cocktail gagnant là.

  • Speaker #0

    C'était incroyable. Et je pense que du coup, comme la sage-femme était en plus très gentille, ça nous a un peu mis en confiance aussi par rapport à celles qu'on avait eues en chambre. Donc c'est pour ça que je pense que l'accompagnement vraiment joue beaucoup, je pense. Mais du coup, voilà, ça a été... Ça a été incroyable parce qu'elle m'a fait ça et dix minutes plus tard, c'était bon. Et du coup, mon chéri était là à vérifier tout ce que les infirmiers ou les infirmières, je ne sais pas trop qui était présente en salle de naissance à part cette sage-femme. J'étais complètement déconnectée et je ne me concentrais que sur mon chéri et sur elle pour ne pas essayer d'être parasitée par ce qui se passait autour. Donc, je ne me concentrais vraiment que sur eux. Mais du coup, mon chéri était là pour vérifier tout ce qui se passait autour parce que moi, je n'étais plus vraiment là. Et donc à ce moment-là, elle m'a expliqué que j'étais dilatée à 10, mais que bébé n'avait pas tout à fait fini de s'engager dans le bassin. qu'elle avait commencé mais qu'elle n'avait pas tout à fait fini. Donc, elle m'a laissé le choix. Elle m'a dit, soit on essaye de pousser maintenant, soit je vous laisse une heure ou deux, si bébé va bien, pour qu'elle descende d'elle-même, en fait. Qu'est-ce que vous voulez faire ? Donc, pareil, je ne m'attendais pas du tout à ce qu'on me laisse le choix. Du coup, je lui ai dit que je préférais que ce soit elle qui fasse son chemin toute seule, si elle allait bien, et qu'il n'y avait pas de risque quelconque, plutôt que moi, entre guillemets, de la mettre dehors. Donc du coup, je lui ai dit qu'on attende et on a attendu apparemment deux heures, mais pareil, j'ai l'impression qu'il s'est passé dix minutes. Vraiment, cette notion du temps complètement erronée, c'est quelque chose auquel je ne m'attendais pas du tout. Et je ne sais pas si c'est courant, si d'autres mamans ont vécu ça, mais c'est vraiment très perturbant comme sensation. Donc du coup, on a attendu deux heures. Apparemment, bébé s'est engagé dans le bassin comme il fallait. Et du coup, c'était le grand moment où on a commencé la poussée.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Au niveau des douleurs,

  • Speaker #1

    tu en étais où là ? Est-ce que tu sentais les contractions ? Est-ce que tu ne les sentais pas ?

  • Speaker #0

    Oui, je les sentais. Alors, je ne sentais plus cette douleur de hanche là, comme j'expliquais, cette douleur dans les os. Donc ça, c'était génial. Je sentais les contractions. Alors, elles étaient un peu moins fortes quand même, on ne va pas se mentir. Mais je les sentais bien. Par contre, en fait, ce qui m'embêtait le plus, ce n'était pas forcément ça. C'était vraiment le fait de ne plus trop sentir mes jambes. Parce que ce qui était super bizarre, c'est que je sentais très bien les contractions, mais que par contre, je ne sentais plus du tout mes jambes. C'était super désagréable comme sensation. Du coup, je me souviens que je touchais souvent mes jambes parce que ça me perturbait. Je ne sentais vraiment rien du tout. Alors qu'au niveau de ce qui se passait dans mon ventre, je sentais tout. Je me suis dit qu'il y avait un problème quand même. Mais bon, du coup, c'était bien parce que c'était ce que je voulais. Je voulais sentir ce qui se passait. En un sens, ça m'arrangeait.

  • Speaker #1

    Oui, a priori, les jambes, ce n'est pas très grave. Tu ne les sens pas à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Donc, on arrive au moment de la pousser. Ça y est, la tente attendue.

  • Speaker #0

    Donc, du coup, on me dit qu'on va commencer à pousser. Moi, j'étais un peu stressée parce que je me disais mais quelle sensation ça va faire. C'était vraiment quelque chose. J'avais hâte de voir ce que ça allait donner. En même temps, c'est toujours un peu anxiogène de se dire bon, en fait, le moment que tu attends depuis neuf mois, c'est maintenant. Ça va se passer là tout de suite. donc du coup la sage-femme très gentille était là il y en avait une autre il me semble que j'avais aperçue quelques fois qui était venue et qui s'était présentée mais voilà qui était là juste pour la pousser elles étaient deux avec nous et donc mon chéri était là aussi et du coup on a commencé à pousser et en fait ce qui m'a vraiment fait bizarre et ça je pense vraiment que c'est comme on disait au début nos mamans qui veulent pas trop raconter... Puis on a la représentation des accouchements dans les films où c'est du non-stop, la maman elle hurle, tout le monde est autour. Allez-y, allez-y. J'avais vraiment l'impression que c'était du non-stop d'accoucher. Et en fait, ce qui était super déroutant, c'est que du coup, j'ai poussé, puis c'est plus rien passé. Et elles m'ont dit, c'est bon, arrêtez de pousser, on attend la prochaine. Et en fait, on était là à se regarder. Limite, on aurait pu discuter. Bon, du coup, ça va ? Il fait beau aujourd'hui, quel temps il fait dehors ? Mais c'était incroyable. Parce que du coup, je m'attendais. pas à ça et on était tous là à se regarder genre bon, est-ce que vous sentez qu'elle arrive ? Attendez, je suis pas sûre. Ah oui, là c'est bon, on peut y aller. Enfin c'était vraiment hyper détendu comme ambiance. Alors je sentais mes contractions et bon, des fois je faisais sûrement un peu la grimace. Mais en fait, c'était pas du tout ce que j'imaginais et c'était beaucoup plus serein que ce que j'imaginais du coup.

  • Speaker #1

    Ouais, forcément, ouais.

  • Speaker #0

    Donc du coup, j'ai poussé et les sages-femmes étaient hyper encourageantes, mon chéri aussi. Et en fait, ce qui s'est passé, c'est qu'à un moment, on a commencé à se rapprocher du délai de 30 minutes. Et elles m'ont dit, malheureusement, il va falloir soit que j'appelle le médecin, soit que je vous mette de l'ocytocine de synthèse pour apparemment rapprocher encore plus les contractions, ou faire je ne sais quoi. Et du coup, je leur ai dit que ça, c'était vraiment quelque chose, j'étais pas flexible dessus, je voulais pas d'ocytocine de synthèse. Et du coup, elles m'ont dit non, mais... De toute façon, on va être obligés de vous en mettre pour la libération du placenta. Je leur disais non, non, non, je ne la veux pas. Je ne la veux pas du tout votre cytocine. C'est vraiment, je ne veux pas, ça me fait peur, je ne veux pas. Donc bon, elles ont un peu laissé couler. Elles m'ont dit, du coup, on appelle le médecin. Donc le médecin est arrivé. J'avoue que c'est le seul moment où vraiment j'ai eu peur. Durant mon accouchement, ça a été ce moment-là où j'ai vu le médecin rentrer et où je me suis dit... Bon, on ne sait pas ce qui va se passer là, concrètement. On ne sait pas. Parce que ça peut très bien se passer d'un seul coup, tout va bien, bébé sort, etc. Comme ça peut finir en césarienne ou en je ne sais quoi. Donc, je me suis dit, ok, les choses sérieuses, elles commencent maintenant à faire se concentrer. Donc, du coup, le matin est arrivé. Et en fait, elle m'a expliqué que ma fille avait bien le visage dans le bon sens, mais que la tête était légèrement inclinée vers la gauche. Et que du coup, c'était ça qui l'empêchait de descendre rapidement, d'avoir plus de facilité à passer. Il fallait qu'elle incline légèrement sa tête, qu'elle la remette dans l'axe, et que là, elle passerait sans souci. Donc du coup, elle m'a proposé d'essayer la ventouse, en me disant que de toute façon, elle ne tirerait pas dessus, et que c'était juste pour remettre la tête dans l'axe. Je lui ai dit que de toute façon, je n'avais pas le choix, concrètement. Parce que ça faisait un moment que je... Je pensais que de toute façon, elle avait du mal et je ne voulais pas prendre de risques. Donc, elle m'a bien expliqué que ce n'était pas ce qu'on imaginait d'une ventouse, qu'on ne tirait pas super fort dessus, etc. Donc bon, elle a été assez rassurante et du coup, je lui ai dit que j'étais d'accord. Et effectivement, ça a duré peut-être même pas une minute, je pense. Elle a remis sa tête dans l'axe. J'ai senti que sa tête avait bougé. Ça ne m'a pas fait mal. En fait, j'étais paniquée. Donc ça m'a plus fait paniquer que ce que ça m'a fait mal. Mais au final, elle a remis sa tête dans l'acte, tout allait bien. Et à partir de là, j'ai pu pousser pour faire sortir ma fille normalement. Enfin là, les poussées étaient plus efficaces du coup. Donc du coup, à partir de là, la médecin est restée, me semble. Mais elle n'a plus rien fait. Elle est restée en retrait au cas où si on avait besoin d'elle. Et du coup, j'ai poussé et je me souviens que... Ma tante me disait, tu vas voir quand tu vas accoucher, parce que ma tante a eu trois enfants. Et elle me disait, tu verras, il y a un petit laps de temps où tu as l'impression, peut-être deux ou trois secondes, tu as l'impression que tu n'es plus là. Mais c'est là que ton bébé arrive en fait, et tu reviens tout de suite. Et c'est vrai que c'est exactement ce que j'ai ressenti. Il y a eu trois petites secondes où je ne me suis sentie plus là. Et hop, je l'ai entendu pleurer. Et en fait, mon chéri m'a dit que notre fille a sorti sa tête, uniquement sa tête, et qu'elle était déjà en train de pleurer. Il n'avait jamais vu ça. Et donc du coup, après, il a pu la réceptionner directement puisqu'on avait demandé à ce que ce soit lui qui me la mette sur le ventre. Donc, quand on l'aura demandé aux sages-femmes et aux médecins, on s'attendait soit à un refus, soit à ce qu'il le déguise un petit peu en chirurgien, tu sais, en lui mettant une blouse, des gants, etc. Et en fait, la sage-femme lui a dit, Allez-y, monsieur, mettez-vous à genoux, vous pouvez la récupérer, ça va être maintenant. Il leur a dit, Mais je me lave les mains, je fais quelque chose. Et la dame lui a dit, non, non, allez-y, allez-y. Et en fait, du coup, il a pu tout de suite la récupérer et la poser sur moi. Et donc, moi, je suis revenue de ces trois petites secondes où je n'étais plus vraiment là. D'un coup, je l'ai vue et ça a tout changé. Tout de suite, je me suis reconnectée au moment et c'était juste incroyable.

  • Speaker #1

    Oui, tu as tout de suite reconnecté et c'était le happy end que tu me disais.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, exactement. J'étais tellement contente. Et puis, je pense qu'il y avait un peu cette chose de... Je me suis... peut-être aussi un peu déconnectée pour me dire de toute façon, le moment c'est maintenant pour peut-être pas être trop stressée, je sais pas exactement mais du coup vraiment, dès que je l'ai vue et dès que je l'ai entendue, ça a été immédiat quoi j'étais tout de suite revenue dans l'instant et c'était une sensation incroyable que j'oublierai vraiment jamais et t'as eu le coup de foudre à ce moment là ? alors oui, complètement j'avais écouté quelques jours avant euh... des podcasts, je ne sais plus, je crois qu'il y en avait un qui était parmi les tiens et un autre sur une autre chaîne de podcast de maman qui disait justement qu'elle n'avait pas eu le coup de foot pour leur bébé, que c'était normal, que ça pouvait arriver, etc. Donc, je me disais, on verra bien, je ne sais pas ce qui va se passer. Mais vraiment, ça a été immédiat. Et à partir du moment où elle a été là, je ne voyais plus qu'elle. Je ne voyais plus qu'elle et mon chéri. on faisait connaissance entre guillemets mais c'était très bizarre parce que j'avais l'impression déjà de la connaître depuis toujours et c'était vraiment un moment et une sensation que j'oublierai jamais et en fait ce qui est assez rigolo c'est que pour moi j'avais pas du tout le réflexe de penser aux photos vidéos etc mais du coup quelques quelques secondes après qu'elle soit sortie et que mon chéri se soit un peu reconnecté lui aussi il m'a dit faut qu'on prenne une photo pour le souvenir donc lui il était en pleurs moi j'étais en pleurs tout le monde pleurait c'était génial Et en fait, il a pris une photo. Et au moment où il a pris la photo, bébé a tourné la tête et elle a fait un sourire. Et j'étais là. Et c'est vraiment quelque chose que je n'oublierai jamais. Et du coup, quand on a vu la photo, on a dit non, elle fait un sourire. Et on s'est remis à pleurer de plus belle. C'était vraiment un beau moment. Et du coup, elle a pu rester avec moi. Alors, je crois que la sage-femme l'a pris à un moment avec mon chéri pour la peser, je crois. Non, même pas. Je ne sais plus exactement ce qui s'est passé. Mais c'était dans la même pièce, en fait. Je les voyais, ils étaient à côté de moi. Et en fait, j'ai demandé à ce qu'on ne l'habille pas pour la garder contre moi en peau à peau, pour essayer potentiellement une têtée de bienvenue, etc. Et donc du coup ils l'ont pas du tout habillé, ils l'ont mis contre moi et en fait ils avaient une espèce de gaz tubulaire, enfin je sais pas trop ce que c'est mais je crois que c'est la même chose qu'ils utilisent pour faire les bonnets des bébés en salle de naissance, mais beaucoup plus grand. Et donc en fait on m'a mis cette espèce de gaz autour de moi pour tenir mon bébé un peu comme dans une poche kangourou en fait, contre moi, et on est resté comme ça en fait, ils nous ont laissé en salle de naissance pour deux heures. Mais avant ça, il y a eu le placenta aussi. Et ça, je n'ai pas raconté. Je me suis un peu égarée là, je crois. Oui,

  • Speaker #1

    ce qui te faisait peur, justement.

  • Speaker #0

    Oui, justement. Donc, je refais un saut dans le passé, du coup. Mais après que bébé soit là, du coup, j'ai demandé si... En reprenant un peu mes esprits, j'ai demandé si j'avais eu une déchirure ou quelque chose. La sage-femme m'a dit que j'avais besoin d'un point, que ce n'était pas grand-chose, qu'elle n'était pas obligée de le faire, mais que si je voulais, elle pouvait le faire. pour que ça me fasse moins mal. Par exemple, notamment au moment où on fait pipi, si on n'a pas de poing, ça fait plus mal apparemment. Vu qu'il n'y en avait qu'un, je lui ai dit que j'étais d'accord. Elle m'a fait le poing. Avant ou après, il y a eu le fameux placenta. Elle me dit qu'elle est obligée de mettre les ocytocines de synthèse pour la libération du placenta. Je lui dis que je ne les veux pas. Il y avait encore la médecin qui était là, qui fait un peu la tête, qui ne dit rien. Et la sage-femme fait comme si, bon, ben voilà, ok, je suis désolée, je suis obligée de le mettre, je suis obligée de le mettre. Le placenta sort, tout va bien. Alors moi, je ne m'attendais pas du tout à ça parce que ça me faisait super peur qu'il ne sorte pas, qu'il se passe des choses. Enfin voilà, j'avais lu plein de témoignages où il fallait récupérer les morceaux de placenta qui n'étaient pas libérés ou des choses comme ça. Donc ça me faisait très peur. Au final, apparemment, il est sorti, tout allait bien. Et en fait, la médecin est partie un peu avant. Et quand la médecin est partie, la sage-femme m'a dit Oh mince alors ! J'ai oublié de mettre la poche d'ocytocine ! Donc en fait, elle a fait comme si elle avait oublié pour ne pas se faire... Oh mince ! ...par la médecin, mais du coup, en fait, elle est restée hyper dans notre sens, en fait, pour notre projet. Et ça, j'ai trouvé que c'était vraiment super gentil parce que je ne pense pas que tout le monde l'aurait fait. Donc j'étais vraiment contente du coup à ce moment-là. Et pareil... C'est elle qui avait un petit peu insisté pour le clampage tardif. Et du coup, ça a pu se faire sans souci. Parce que j'ai aussi coupé ce moment-là. Je suis un peu allée vite.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, tu as été quand même hyper écoutée, hyper accompagnée dans ton projet jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Ah oui, oui. Vraiment, c'est pour ça que je trouve que, oui, ce n'est pas un accouchement physiologique parce que j'ai eu la péridurale. Mais en fait, je l'ai vraiment vécu finalement. Tout le reste s'est passé comme si j'avais eu cet accouchement physiologique parce que... Tout a été respecté. Peut-être que si je n'étais pas tombée sur cette sage-femme, certaines choses auraient été plus compliquées. Mais en tout cas, on a eu l'impression de vraiment être respecté dans les choix qu'on voulait poser pour la naissance de notre fille. Du coup, je l'ai gardée contre moi à partir de là. On est resté en salle de naissance deux heures. Pareil, deux heures qui m'ont encore semblé être dix minutes. Et puis après, on est venu nous chercher pour monter en chambre. Et pareil, c'est un sentiment que j'oublierai jamais. Parce que bon, déjà, j'ai vu arriver le fauteuil roulant. Je me suis dit, vraiment, il va falloir que je m'asseye là. Vraiment, parce que je n'étais pas sûre d'y arriver. Donc finalement, je me suis assise. Et en fait, j'étais encore en blouse, mais je crois que j'étais aussi enveloppée dans le bras du lit de la salle de naissance. Et j'avais bébé contre moi dans cette espèce de poche kangourou. Et en fait, du coup, on m'a fait traverser tous les couloirs comme ça sur le fauteuil. avec mon chéri qui nous suivait derrière et la sage-femme ou le brancardier, je ne sais pas. Et tout le monde nous regardait et nous disait félicitations. Tout le monde nous regardait en souriant. C'était ce moment où tu réalises que oui, en fait, c'est vraiment arrivé. Et c'est vraiment quelque chose que je n'oublierai pas aussi de mon accouchement. C'était ce moment-là.

  • Speaker #1

    Le moment où tu te sens maman pour la première fois au final.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Ok et du coup comment tu te sens toi physiquement moralement après cet accouchement ?

  • Speaker #0

    Alors physiquement, ça va très bien. Pareil, encore une fois, je pense que quand on se prépare au pire, finalement, on est content quand ça va. Physiquement, ça va. Du coup, j'ai eu très peu de points, donc je n'ai pas vraiment de désagréments de ce côté-là. Je suis plutôt contente. Je me souviens juste avoir eu un assez gros œdème finalement, parce que ça reste quand même un traumatisme pour le corps, mine de rien. pour m'asseoir dans certaines positions, c'était un peu compliqué pendant quelques jours. Mais du coup, je mettais de la glace, en fait, et ça allait. D'ailleurs, ça m'a beaucoup aidée. Et je ne sais pas si on est toujours au courant qu'on peut en demander, mais c'est possible. Et c'est vrai que ça m'a beaucoup, beaucoup aidée. Et du coup, j'ai pris beaucoup moins d'antidouleurs grâce à ça. Pour ça, ça allait. Mais en fait, c'est surtout, moralement, j'avais très peur, vu que je suis assez sensible en termes de tout ce qui est dépression, etc. Enfin, c'est quelque chose qui me fait peur. peur, pour l'avoir vécu à certains moments, je me suis dit là si en plus c'est mes hormones qui décident et que j'ai pas la main là-dessus, ça va être compliqué, mais au final pas du tout, j'ai pas eu de baby blues j'ai pas été spécialement triste, alors oui j'étais plus à fleur de peau peut-être pendant 2 jours 2-3 jours, mais en fait je pleurais de joie la plupart du temps quand je la regardais dormir ou des choses comme ça je sentais que je pleurais plus facilement qu'habituellement Mais ce n'était pas quelque chose de négatif ou de difficile à vivre. Donc, ça allait.

  • Speaker #1

    Oui, OK. Et du coup, bébé allait très bien, elle aussi. Elle est née en douceur, du coup, tout allait bien pour elle.

  • Speaker #0

    Bébé allait très bien. La seule chose, c'est qu'elle était d'assez petit poids, vu qu'elle est née un mois avant. Et comme elle n'était pas préma, en fait, elle a pu rester avec nous tout du long. Donc, ça, c'était vraiment génial. Mais en fait, elle est née à 2,7 kg, ce qui est un poids... tout à fait OK, mais pour eux, c'est considéré comme un bébé de petit poids. Et donc, du coup, il l'a surveillé de près de ce point de vue-là. Ça a été un peu compliqué parce que moi, je voulais allaiter. Et étant à l'hôpital, la montée de lait s'est fait un peu désirée, on va dire. Donc, c'était vraiment le seul point un peu stressant d'après cette naissance-là. C'est que du coup, on attendait que je puisse avoir la montée de lait pour... Pour Allaiter Notre Fille, elle, vu qu'elle était née assez petite, c'est un petit peu comme les prématurés, ils n'ont pas le réflexe de vouloir manger, en fait. Donc, elle ne têtait pas. Ça, ça a été un petit peu compliqué. Mais au final, ça s'est mis en place petit à petit, doucement. Mais je pense que c'est plus le personnel médical qui était stressé que nous, finalement. Parce qu'au final, ça s'est mis en place. C'est vrai que c'est compliqué. Et je comprends pour ça totalement les... les mamans qui ne veulent pas allaiter parce que c'est vrai que j'aurais pu abandonner plein de fois ça n'a pas été la chose la plus naturelle qu'on imagine,

  • Speaker #1

    on met son bébé au sein et c'est bon il se nourrit l'allaitement est survendu quand même c'est pas du tout aussi facile que ça c'est pas du tout aussi facile,

  • Speaker #0

    ça serait bien mais c'est pas du tout aussi facile, ça a été vraiment deux bonnes semaines de combat pour vraiment prendre de bonnes habitudes et que ça se passe bien mais bon on a appris ensemble parce qu'elle, elle apprenait à téter mais moi j'apprenais à allaiter aussi donc On a appris ensemble et finalement maintenant ça fait bientôt quatre mois et ça se passe bien. Mais du coup voilà, ça a été le seul point négatif on va dire, ça a été ça. Parce que du coup moi j'aurais aimé rentrer à la maison plus tôt, un peu en anticipé. Mais ce n'était pas possible parce qu'elle était trop petite et qu'elle ne prenait pas assez de poids. Et que ma montée de lait ne venait pas. Du coup ils nous ont gardé un peu plus longtemps que prévu. Moi dans ma tête c'était on reste deux jours et on s'en va quoi. Mais du coup, ça n'a pas été possible. Donc ça, c'est le seul point qui m'a fait un petit peu râler sur le coup. Mais au final, quand on est rentré à la maison, tout a été OK.

  • Speaker #1

    Donc tu gardes quand même un bon souvenir de cette expérience qui n'était pas tout à fait comme tu l'avais prévu.

  • Speaker #0

    Oui, je garde un bon souvenir même du séjour à la maternité en soi parce qu'on nous laissait quand même vachement tranquilles dans le sens où on n'est pas venus toutes les cinq minutes. C'est quelque chose qu'on avait formulé aussi et que mon chéri avait demandé. Mais voilà, si j'avais besoin d'aide, j'appelais. On ne venait pas me déranger toutes les deux minutes. C'est vraiment quelque chose.

  • Speaker #1

    C'est quand même bien ça. Pour commencer à créer un lien avec ton bébé, c'est indispensable.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Et j'avais souvent entendu des témoignages de personnes qui disaient que toutes les heures, quelqu'un venait toquer de jour comme de nuit pour Ah, tenez, c'est le repas. Tenez, il faut ça. On va vous examiner. Ah, c'est pour bébé. Un machin. Donc du coup, j'avais un peu peur de ça. Et finalement, on nous a bien laissé tranquilles. Et le personnel qui était présent… était quand même très bienveillant et très gentil. Donc, ça s'est bien passé. Voilà, c'était pareil. Encore une fois, ça se passe bien. Quand on apprend quelque chose et qu'on se prépare au pire, finalement, ça se passe bien.

  • Speaker #1

    Oui, au final, c'est un peu la morale de l'histoire. Préparez-vous au pire, comme ça, quand ça se passe, vous êtes contents.

  • Speaker #0

    Exactement ça. Mais c'est pour ça que je te disais, je pense que c'est important aussi de témoigner quand ça se passe bien. Parce que, pourquoi je m'étais préparée au pire ? Parce qu'on entend tellement de témoignages négatifs. Et à juste titre, ce n'est pas pour minimiser ce que vivent les mamans, pas du tout. Mais ma sage-femme me disait, tu sais, ça ne se passe pas toujours comme ça. Mais quand ça se passe mal, tu as plus besoin d'en parler, en fait, que quand ça se passe bien. et c'est pour ça aussi que pour moi c'était la continuité de témoigner de notre expérience déjà parce que j'ai pu écouter tes podcasts toute ma grossesse et que ça m'a accompagnée donc je pense que ça accompagne notre maman aussi mais du coup je me suis dit on a besoin de plus de témoignages positifs et pour tout d'ailleurs, autant pour la grossesse que pour l'accouchement, que pour la parentalité en règle générale, je pense qu'on manque vraiment de témoignages positifs et soit qu'ils peuvent préparer les futures mamans au fait que des fois ça se passe bien et aussi qu'ils peuvent peut-être mettre du baume au cœur à celles qui ont eu des débuts compliqués ou qui peuvent se dire oui mais ça peut le faire pour un deuxième ça n'a pas forcément mal se passer donc j'avais vraiment à cœur de témoigner du positif pour ça

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ce témoignage très beau et très positif effectivement Ça fait plaisir et je pense que ça rassurera aussi certaines mamans, notamment celles qui voulaient accoucher à domicile. Au final, ça peut être bien vécu et bien se passer aussi au milieu hospitalier. Si ce n'est pas possible d'accoucher à la maison, ça peut aller.

  • Speaker #0

    Oui, et puis comme on disait, je pense que si on s'entoure de professionnels bienveillants, ça ne peut déjà que mieux se passer. Ce n'est pas toujours évident. Mais je pense que c'est ça qui a aussi beaucoup sauvé les meubles, entre guillemets, pour le fait que finalement, j'ai dû partir à l'hôpital et que ce n'était pas quelque chose que... que je voulais spécialement. Mais vraiment, ce que j'aimerais que les mamans retiennent, c'est que si vous ne le sentez pas par rapport à un professionnel de santé qui vous dit changez vous avez le droit. Vous n'êtes pas piégé pour neuf mois avec cette personne obligatoirement.

  • Speaker #1

    Et puis c'est limite un devoir, changer, c'est obligé. Sinon, ça ne se passera pas bien.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis au final, l'accompagnement, comme on disait, c'est tellement important. Ça joue pour beaucoup, surtout pour un accouchement physiologique. Donc vraiment, si vous ne vous sentez pas bien, fuyez.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ces mots de la fin en tout cas.

  • Speaker #0

    Avec plaisir et merci à toi de m'avoir écoutée du coup.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, Rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation d'Anoushka

    00:01

  • Les pensées d'Anoushka sur l'accouchement avant la grossesse

    00:43

  • Le parcours pour concevoir et les émotions d'Anoushka

    02:43

  • Début de grossesse : bonheur et stress

    04:20

  • Les préparatifs pour l'accouchement et le choix de l'hôpital

    08:21

  • Les derniers moments avant l'accouchement

    17:19

  • Le début du travail et l'arrivée à l'hôpital

    22:38

  • Le moment de la poussée et la naissance de bébé

    46:33

  • Après l'accouchement : émotions et défis de la maternité

    59:08

Description

Dans cet épisode de "Balance ton accouchement", j'ai le plaisir de recevoir Anoushka, une jeune maman de 27 ans, qui partage avec nous son parcours fascinant autour de l'accouchement. En tant que passionnée du sujet, Anoushka a commencé à s'informer bien avant même de tomber enceinte. Son témoignage est un véritable cadeau pour toutes les mamans et futurs parents qui s'interrogent sur le processus de donner la vie. Nous allons explorer ensemble les hauts et les bas de son expérience, de la conception à l’accouchement, en passant par les moments de doute et de joie.


Initialement, Anoushka avait envisagé un accouchement à domicile, un choix qui lui tenait à cœur mais des contraintes logistiques l'ont poussée à se tourner vers un accouchement à l'hôpital. Elle nous parle des défis qu'elle a rencontrés pendant le travail, notamment la gestion de la douleur. Ce moment l'a amenée à prendre la décision de demander une péridurale, un choix qu'elle a fait en toute conscience. Cet épisode met en lumière l'importance de se sentir soutenue par des professionnels bienveillants et de respecter ses propres choix durant l'accouchement.


Après la naissance, Anoushka évoque les instants magiques qu'elle a partagés avec sa fille, ainsi que les défis liés à l'allaitement. Son récit souligne la diversité des expériences d'accouchement et l'importance de partager des récits positifs. Dans "Balance ton accouchement", je crois fermement que chaque histoire mérite d'être entendue, qu'il s'agisse d'un accouchement physiologique, d'une césarienne d'urgence, ou même d'un deuil périnatal.


Rejoins-moi pour écouter ce témoignage inspirant et découvrir comment Anoushka a navigué à travers les différentes étapes de son expérience. Cet épisode est une invitation à s'informer, à partager et à célébrer la beauté de donner la vie. Ensemble, faisons de "Balance ton accouchement" un espace où les mamans peuvent se sentir écoutées et soutenues. Écoute, partage et informe-toi avec nous sur ce chemin incroyable qu'est l'accouchement.


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi, je suis Rebecca. maman de deux enfants, et complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour, merci à toi de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont ou il a, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Speaker #1

    Alors bonjour, moi c'est Anoushka, j'ai 27 ans. Et j'ai accouché de ma première fille en juin. Donc, elle va avoir quatre mois ce mois-ci.

  • Speaker #0

    Ok, super. Encore tout frais.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Du coup, je me reconnais très bien vu que j'ai accouché de ma fille en juin aussi. Du coup...

  • Speaker #1

    Oh, incroyable !

  • Speaker #0

    Au moins, on est synchro là-dessus. C'est clair. Ok. Alors, première question que je pose à chaque fois. Est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta grossesse ? Est-ce que c'est quelque chose... qui te donnait envie, qui te faisait peur ou alors un non-événement ?

  • Speaker #1

    Alors oui, ça peut paraître un petit peu bizarre, mais aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours pensé accouchement. C'était très lié au fait d'avoir des enfants pour moi, même assez jeunes. C'est quelque chose qui m'a toujours intéressée et un sujet sur lequel je me suis toujours beaucoup renseignée, sans faire mon métier du tout. Mais c'est vrai que ça a toujours été quelque chose qui me fascine un petit peu. Donc du coup, autant dire que j'étais assez renseignée, même avant de tomber enceinte.

  • Speaker #0

    Ok, c'est vraiment l'accouchement et pas tant la grossesse au final qui t'intéressait, un peu les deux.

  • Speaker #1

    Les deux, mais c'est vrai qu'il y avait une espèce de fascination autour de l'accouchement, un peu l'inconnu. Quand on est petite aussi, de se dire, oh là là, mais qu'est-ce qui se passe ? Les mamans ne veulent pas vraiment raconter, on ne sait pas trop. Et du coup,

  • Speaker #0

    c'est un peu le problème ça aussi, de se dire, tout va bien, tout vit vite.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. En plus, moi, je suis née dans les années 90. Du coup, c'était beaucoup cette culture du oui, oui, c'était dur, mais c'était super Oui, mais c'était dur comment, du coup ?

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et du coup, comment est-ce que tu viens du moment où vous avez lancé Projet Bébé avec le papa ? Ou est-ce que c'était une surprise ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'était pas du tout une surprise parce que ça faisait déjà plusieurs années que j'avais très envie d'avoir un bébé. Papa n'était pas encore tout à fait prêt donc je l'attendais tout simplement. Et au final du coup quand on a décidé de lancer le projet bébé, en fait ça faisait déjà un bon bout de temps que je ne prenais plus de contraceptifs en fait. Et on était assez étonnés que bébé ne soit pas arrivé déjà par surprise, parce que c'est souvent ce qu'on entend pour les personnes qui arrêtent leur contraception et puis qui voient ce qui passe. Et en fait au bout de 4-5 ans, toujours rien, donc on commençait à être un petit peu étonnés. Et quand on a essayé vraiment de commencer à calculer en fonction des cycles, etc. pour maximiser les chances, bébé a quand même mis presque un an à arriver, je dirais.

  • Speaker #0

    Ok, donc assez long. Est-ce que tu as commencé à t'inquiéter à un moment ou est-ce que tu laissais juste la nature faire en te disant ça va arriver ?

  • Speaker #1

    Alors un petit peu parce que ça a été quand même une souffrance pour moi d'attendre bébé, même si je sais qu'il y a des personnes qui attendent beaucoup plus longtemps que nous. On a des amis qui sont dans ce cas-là et qui ont attendu vraiment des années, des années. Ça a été très difficile pour eux. Mais du coup, effectivement, on a commencé un petit peu à se poser des questions parce qu'on avait des amis autour de nous qui avaient dû passer par un système de PMA ou des choses comme ça, en tout cas faire des examens. Et du coup, on a commencé à se poser la question. Et en fait, le mois où mon chéri m'a dit Bon, on devrait peut-être faire des examens notre fille est arrivée à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Oui, ça marche toujours comme ça aussi. Ok, d'accord. Du coup, elle a fini par arriver. Comment se passe ton tout début de grossesse ? Du coup, heureuse, stressée ?

  • Speaker #1

    Ça s'est bien passé parce que j'étais super heureuse, bien sûr, d'attendre bébé. Mais quand même, j'étais assez stressée parce que j'ai une personne dans mon entourage qui avait fait une fausse couche juste avant que je tombe enceinte. Et du coup, ça avait été un peu compliqué. Alors bon, évidemment, en étant... très passionnée par la grossesse et l'accouchement. J'avais vu déjà plein de témoignages de fausses couches et de ce genre de choses. Donc, malgré tout, des fois, on préférerait ignorer que savoir dans ce genre de cas.

  • Speaker #0

    Oui, des fois, tu en sais trop et du coup, tu te dis, je préférerais être dans l'ignorance naïve.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Je me suis dit, en fait, si je ne savais pas, je ne me serais peut-être pas posé la question. Enfin, bref. Mais du coup, j'étais quand même assez stressée au début. J'avais très, très peur que bébé ne tienne pas, en fait, ne s'accroche pas. Donc, ça a été assez long jusqu'à l'échographie du premier trimestre, j'avoue. Après, ce qui m'a, entre guillemets, rassurée, c'est que j'étais super malade et super nauséeuse à partir de, je dirais, la huitième semaine à peu près.

  • Speaker #0

    Oui, il paraît que bébé t'envoie un peu des signes quand tu doutes pour te dire je suis là Donc, tu es un peu en maladie parce que je suis là.

  • Speaker #1

    Ah ben là, c'était quelque chose. Donc, je pense qu'elle a vraiment voulu me rassurer.

  • Speaker #0

    Ok, ouais. Donc, du coup, la première écho, vraie délivrance de te dire, bon, c'est bon, là, a priori, tout va bien.

  • Speaker #1

    Oui, surtout qu'en fait, on avait eu une petite frayeur parce que j'avais fait une première échographie où en fait, on ne voyait rien. Pourtant, les tests étaient positifs et les prises de sang également. A priori, les taux étaient bons, tout allait bien. Mais on voyait juste pas du tout bébé. Donc, on m'avait dit de revenir un petit peu plus tard. Et ce qui s'est passé, c'est que j'ai eu, en fait, un saignement un jour. Donc, en fait, pour moi, je me suis dit, ça y est, c'est sûr, c'est fini, quoi. Ça se passe comme ça,

  • Speaker #0

    je sais.

  • Speaker #1

    Voilà, ça finit par s'arrêter, c'est sûr, c'est sûr. Et en fait, ce jour-là, j'ai réussi à trouver une échographie en urgence. Alors que d'habitude, les rendez-vous sont dans des mois à chaque fois. Je m'y suis rendue en me disant, c'est sûr. Voilà, je sais ce qu'on va me dire, c'est fini, c'est fini, j'étais inconsolable. Et en fait, c'est ce jour-là que je l'ai vue et que j'ai entendu son cœur pour la première fois.

  • Speaker #0

    Donc elle était bien là.

  • Speaker #1

    C'est ça, elle était bien là et ce saignement restera un petit peu un mystère. Oui,

  • Speaker #0

    après ça arrive un petit peu, ça arrive parfois, on ne sait pas trop pourquoi, comment. C'est juste le corps qui se dit, tiens, c'est bizarre en ce moment-là, il y a un truc qui n'est pas normal. Ok, et du coup, la suite de ta grossesse se passe assez bien ?

  • Speaker #1

    Oui, sinon, vraiment, je n'ai pas du tout à me plaindre de ma grossesse. Je sais que certaines personnes ont beaucoup, beaucoup, beaucoup de maux de grossesse. Bon, hormis les nausées qui ont quand même été très handicapantes, on va dire pendant les quatre premiers mois, mais je pense que c'est aussi parce que je travaillais en même temps. Donc, c'est... pas toujours évident de devoir courir aux toilettes et se cacher quand on travaille dans le commerce.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    C'est pas toujours facile et ça rend les journées un petit peu plus longues on va dire, parce que vraiment c'était des nausées mais incessantes. Autant certaines personnes disent qu'elles ont des nausées matinales, moi c'était des nausées de toute la journée, des nausées de tout le temps, de tous les enfants.

  • Speaker #0

    Oui mais je crois que quand t'entends ça tu te rends compte que nausée matinale ça veut rien dire en fait, c'est nausée tout court.

  • Speaker #1

    Ah oui c'est ça, c'est des nausées de tout le temps. Donc c'était un petit peu compliqué, je passais mon temps à vomir, à avoir la nausée, à rester allongée. Et mon chéri en rigole un petit peu maintenant parce qu'il me disait j'ai jamais autant joué aux jeux vidéo de toute ma vie parce que tu rentrais à la maison à 20h, t'étais au dodo, il n'y avait plus personne !

  • Speaker #0

    Ouais donc la fatigue un peu aussi quand même.

  • Speaker #1

    Oui mais je pense que c'était surtout les nausées qui me fatiguaient parce que sinon j'étais hyper active le reste du temps, je faisais tout ce que je faisais d'habitude sans... vraiment me rendre compte que j'étais enceinte, c'était vraiment ça le symptôme numéro un.

  • Speaker #0

    Ok, et du coup donc toi qui avais toujours pensé à accouchement et que c'était un sujet qui te passionnait, qu'est-ce que tu envisageais pour ton accouchement à toi qui se rapprochait petit à petit du coup ?

  • Speaker #1

    Alors je m'étais beaucoup renseignée sur tout ce qui est accouchement physiologique et accouchement à la maison, j'avais vraiment très très envie d'accoucher à la maison, donc j'en ai parlé à mon chéri, on en avait déjà parlé en amont, lui il n'était pas très insuré. pour être honnête, surtout que moi ça avait beau me passionner, j'avais beau être très renseignée, mon chéri c'était pas vraiment le cas au tout début. Donc bon on en avait un petit peu discuté, il n'était pas trop rassuré, du moins il m'avait dit pas pour le premier bébé ça serait bien. Au final on avait quand même commencé à se renseigner parce qu'on a une sage-femme qui est vraiment formidable, bon elle ne pratique pas les accouchements à domicile malheureusement mais du coup... on avait pu en discuter avec elle, elle avait pu vraiment nous expliquer comment ça se passe etc. Et je m'étais du coup rapprochée d'une sage-femme qui fait les accouchements à domicile. Le problème c'est que cette année apparemment toutes les femmes ont décidé d'accoucher en juin ou en juillet. Et du coup, tous ces créneaux étaient surbookés et du coup en fait on a une seule sage-femme qui fait les accouchements à domicile pour tout notre département donc c'était un peu compliqué. parce que celle même du département à côté était bookée aussi. Et en fait, on s'est dit, est-ce qu'on veut prendre le risque de se retrouver tout seul ce jour-là ? Moi, ça ne m'aurait pas tant dérangée, mais mon chéri n'était pas rassuré. Du coup, on a pris le parti de finalement faire un accouchement, si je puis dire, classique en milieu hospitalier.

  • Speaker #0

    Et juste, tu t'y étais pris combien de temps à l'avance du coup pour te renseigner auprès de la sage-femme, pour que ça soit complet comme ça ? C'était vraiment tôt ou tu étais un petit peu trop tard ?

  • Speaker #1

    Alors, je me suis renseignée pour la sage-femme à domicile au moment où j'ai appris ma grossesse.

  • Speaker #0

    Ah ouais,

  • Speaker #1

    c'était très tôt. Oui, mais au final, notre sage-femme nous suivait déjà depuis un petit moment, puisqu'on y était allés en consultation de préconception, je ne sais pas si on peut dire ça. Elle nous avait reçus, on avait discuté, etc. Mais bon, du coup, déjà à ce moment-là, tous les créneaux étaient pris. Donc après, c'est un petit peu le jeu du hasard aussi de qui accouchera quand. Et voilà, on ne voulait pas prendre ce cas-là.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu tournes vers l'hôpital. Est-ce que c'est un crève-cœur ou est-ce que finalement, tu te dis, bon, on verra pour le deuxième si on peut faire un domicile ?

  • Speaker #1

    Alors franchement, c'était difficile parce que j'ai très, très peur du milieu hospitalier. J'ai vraiment très peur des médecins. C'est pas... Je ne suis pas quelqu'un qui se tourne très rapidement vers les médecins ou les solutions de médicaments, etc. Enfin, en tout cas, pas quand ce n'est pas vraiment nécessaire. Du coup, c'était un petit peu compliqué. Et en fait, ce qui a fait que je me suis un petit peu détendue sur le sujet, c'est que j'ai voulu changer d'échographiste. Puisque ma sage-femme ne fait pas les échographies, je devais les passer ailleurs. Et la dame qui m'avait reçue, elle était gentille, mais ce n'était pas non plus incroyable. Et j'avais vraiment envie, quitte à être suivie médicalement, de m'entourer de personnels de santé avec qui je m'entendais relativement bien, avec qui ça passait bien. Du coup, j'ai commencé à chercher quelqu'un d'autre. Et j'ai pris une dame que j'ai trouvée sur Doctolib, qui avait des créneaux qui m'arrangeaient, qui n'habitaient pas très loin de chez nous. Je me suis dit, on va le tenter. Le cabinet n'était pas loin. Et au final, il s'avère que je connaissais cette dame puisqu'on est dans la même paroisse. Et que j'étais... pas du tout au courant qu'elle était gynécologue. Voilà,

  • Speaker #0

    voilà. Ah ouais, comme quoi le hasard.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça. Donc du coup, ce jour-là, on a bien rigolé quand elle a ouvert la porte et qu'elle m'a dit Ah bon, t'attends un bébé ?

  • Speaker #0

    Oui, j'avoue, du coup, la surprise. Oui, voilà,

  • Speaker #1

    c'est ça. Donc du coup, c'est elle qui nous a fait toutes les échographies et il s'avère qu'elle était du coup gynécologue obstétricienne à l'hôpital de notre ville. Et du coup, je lui ai un petit peu parlé du fait que j'avais peur d'accoucher à l'hôpital, que ça me stressait énormément, etc. Et c'est un petit peu elle qui m'a convaincue de venir accoucher là où elle travaillait, en me disant mais ne t'inquiète pas, les sache-femelles sont gentilles, ne t'inquiète pas, je leur dirai de te laisser tranquille Et du coup, c'est comme ça que finalement, j'ai un petit peu déstressée à ce sujet.

  • Speaker #0

    Ok, oui, c'est quand même un bon message, parce que souvent, on se restreint à un professionnel de santé parce que c'est celui qui est à côté de chez nous, c'est celui qui nous suit depuis l'adolescence. Alors qu'au final, toi, tu as cherché quelqu'un qui te sentait à l'aise et tu as vraiment trouvé la personne qui t'a rassurée, mis en confiance et qui t'a suivie jusqu'au bout.

  • Speaker #1

    Ah oui, mais je pense vraiment, avec du recul en tout cas, parce que sur le moment, je ne le savais pas vraiment, mais je pense vraiment que les professionnels de santé qui nous suivent, si on est suivi, c'est vraiment super important de changer si on n'est pas à l'aise, parce que ça change vraiment tout.

  • Speaker #0

    Oui. Ok, donc par exemple, tu me suis fait suivre par cette dame. Et du coup, est-ce que tu as un projet plutôt physio, sans péridural, tout ça, vu que tu comptais accoucher à domicile ou pas plus que ça, finalement ?

  • Speaker #1

    Oui, mais en fait, j'ai toujours cette petite voix qui me dit Et si je n'y arrivais pas ? Mais qu'est-ce que ça fait ? Parce que finalement, on nous dit toujours Oui, les contractions, c'est horrible, c'est horrible, c'est horrible. Oui, mais ça fait quoi, en fait ? Moi, c'était vraiment cette question qui me tracassait tout de ma grossesse. Et c'est le jour J. Cette chose va arriver, ça fait peur visiblement, mais je n'ai aucune idée de ce que ça fait, puisque je ne l'ai jamais vécu.

  • Speaker #0

    Oui, personne n'a vraiment de description à part, quand ça sera ça, tu sauras que c'est ça. Oui, mais d'accord, mais je veux savoir avant.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, et en plus, je trouve que c'est vraiment la seule douleur dont on ne trouve jamais de description. Il n'y a jamais personne qui a dit, bon alors tu vois, ça ressemble un petit peu à ça, ça fait ça. C'est toujours... Ah bah oui, ça faisait mal. Ah bah oui, je savais que c'était ça. Mais personne ne décrit vraiment ce que ça fait. Et en fait, c'est indescriptible, donc maintenant je comprends.

  • Speaker #0

    Oui, ça commence par des douleurs de règles, mais après, ça n'a plus rien à voir, quoi. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Donc du coup, j'avais un projet d'accouchement sans péridural, mais avec toujours cette petite pensée de oui, mais si je n'y arrivais pas, si c'était trop horrible, même si j'étais vraiment conditionnée pour penser que mon corps savait faire, que des milliers de femmes avant moi l'auraient fait. et que le jour où j'allais accoucher, des milliers de femmes seraient en train d'accoucher aussi, et que ça allait bien se passer. Mais voilà, c'est vraiment cette pensée-là qui est un petit peu ma waste of time c'est ton corps sait faire, fais-toi confiance, ça va bien se passer Mais malgré tout, ça me trottait quand même toujours un petit peu dans la tête.

  • Speaker #0

    Ok. Et est-ce que tu fais des préparations spécifiques pour un accouchement physio ou est-ce que tu fais simplement les préparations d'une sage-femme ?

  • Speaker #1

    Alors nous, notre sage-femme, en fait, elle travaille dans un cabinet avec plusieurs sage-femmes du coup et elles étaient quand même toutes relativement orientées à accouchement physiologique. Donc du coup, c'était super parce qu'on pouvait vraiment discuter librement, avoir des préparations adaptées selon ce qu'on demandait, etc. Donc en fait j'ai suivi les préparations classiques qui étaient proposées par leur cabinet mais il y avait quand même beaucoup de cours entre guillemets orientés sur ça, sur comment gérer la douleur sans péridurale, qu'est ce qu'on peut faire, qu'est ce qu'on a le droit de demander sur quoi est ce qu'on peut insister si on nous dit non etc donc du coup grâce à ça, ça nous a permis en fait de vraiment finir de fignoler entre guillemets notre projet de naissance On s'est dit par exemple qu'on voulait le clampage tardif pour le cordon de bébé. Mon chéri voulait en fait être la première personne qui récupère bébé à sa sortie pour le poser sur moi. Des petites choses comme ça en fait qu'on voulait vraiment demander. Je souhaitais aussi pouvoir bénéficier de la salle nature. Bon ça on verra plus tard mais c'était une autre histoire. Mais voilà il y avait plein de petites choses comme ça. qu'on avait demandé et que du coup, on a pu fignoler avec l'accompagnement de la sage-femme puisque c'était quand même vachement orienté physio.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, tu avais demandé pas de péridurale, sauf si tu l'as demandé en dernier ressort ?

  • Speaker #1

    Oui, voilà, c'est exactement ça. En fait, la gynécologue dont j'ai parlé juste avant, je lui en avais parlé aussi et elle m'avait dit, fais un projet de naissance, mais bon, on reçoit toujours la même chose en hôpital, des dames qui disent pas de césarienne ou... pas de péridurale ou pas ceci, pas cela. Et elle m'a dit, mais en fait, on dirait une liste de cours. Bien sûr qu'on ne fait pas les césariennes pour le plaisir. Si on fait une césarienne, c'est qu'il y en a besoin. Donc malheureusement, ça ne pourra pas être respecté. Donc du coup, j'avais quand même fait le projet en me disant, voilà, péridurale, sauf si... Enfin, pas de péridurale, sauf s'ils la demandent vraiment. Mais bon, du coup, j'avais fait un projet de naissance assez évasif parce que je préférais en discuter directement avec le personnel qui serait là ce jour-là.

  • Speaker #0

    Oui, ok, je vois. Ok d'accord, donc comment se passe ta toute fin de grossesse du coup ?

  • Speaker #1

    Ben très bien Oui à l'image du reste Oui voilà à l'image du reste mais vraiment j'avais écouté tellement de témoignages où c'était difficile où oh là là à la fin j'en pouvais plus, j'étais une baleine etc mais au final, bien sûr on n'est pas tout égaux dans les mots de grossesse et je comprends tout à fait mais du coup je m'étais préparée vraiment mentalement au pire entre guillemets à subir en plus c'était en été et je supporte très très mal la chaleur donc je m'étais vraiment préparée au pire du pire du pire et au final ça s'est très bien passé c'est à dire que vraiment jusque les deux dernières semaines avant d'accoucher tout allait bien je me sentais pas spécialement lourde peut-être un peu plus fatiguée à la fin de mes journées mais en soi rien de très alarmant un mois avant d'accoucher j'ai même plus partir faire un concert à Paris et je me suis dit avec du recul mais j'étais complètement folle parce que j'étais là avec mon gros sac à me trimballer dans le métro à Paris tout allait bien en fait j'aurais pu accoucher à tout moment quoi ouais mais tu savais que c'était pas le moment du coup hein oui c'est ça c'est ça donc du coup je suis quand même pas j'ai quand même continué à faire toutes mes activités comme d'habitude jusqu'à la fin je pouvais jardiner sans souci tout le monde me disait mais t'es folle tu vas accoucher mais t'es folle tu vas accoucher mais j'avais vraiment aucune contraction rien du tout donc bon voir j'ai continué de faire comme je le sentais et dans l'occurrence je le sentais bien donc l'important ça reste de s'écouter quand même si tu sentais que tout allait bien bah tant mieux oui oui voilà c'est ça en fait c'est ma grand mère qui me disait tout le temps ça elle me disait mais écoute si tu as pas de contraction et que ça va pourquoi tu te priverais de faire certaines choses parce que oh là là on sait jamais elle m'a dit si tu es trop vite jusqu'au dernier moment d'être toute seule à gérer Oui, avec du recul, je me dis que finalement, c'était peut-être un peu ça aussi. Mais du coup, oui, la fin de grossesse, vraiment, tout s'est bien passé. On a juste eu une petite frayeur à un moment. Je crois que c'était mon dernier rendez-vous à l'hôpital parce que même si on a été suivi par une sage-femme à l'extérieur, en fait, ils demandent de se faire suivre aussi par une sage-femme de l'hôpital des derniers mois en complément, je pense, pour connaître notre dossier, j'imagine. Je ne sais pas trop. Donc, du coup, j'y étais allée. Bon, elle était... Très gentil, ça s'était bien passé. En fait, un jour avant le rendez-vous avec cette dame-là, j'ai eu un autre rendez-vous et c'est quelqu'un que je ne connaissais pas qui m'a reçu. Et en fait, ce qui s'est passé, c'est qu'il a fait une échographie. En me disant que bébé n'avait plus la tête en bas. Ce qui était quand même un petit peu bizarre, vu qu'elle a eu la tête en bas très très tôt et qu'elle ne bougeait pas spécialement. Oui,

  • Speaker #0

    qu'elle n'avait rien senti de particulier.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça en fait. Je sentais qu'elle était toujours dans l'acte, entre guillemets, et qu'elle n'avait pas bougé depuis. Donc on était un petit peu désemparés avec mon chéri. En plus, ce médecin était hyper désagréable, donc ce n'était pas une très très bonne expérience. Donc il nous maintenait qu'elle n'avait plus la tête en bas, qu'il allait falloir envisager une... les manœuvres externes je sais plus comment ça s'appelle oui voilà c'est ça exactement et sur le coup j'avais dit bah non je suis pas à risque j'arrive pas encore au terme de ma grossesse je vois pas pourquoi on la retournerait il n'y a pas d'urgence non je suis pas d'accord mais lui il était déjà ah là là mais si on va vous prendre un rendez-vous tout de suite bah non c'est moi tranquille donc du coup pendant deux jours j'ai fait du ballon J'ai marché, j'ai tout fait en me disant qu'elle va se retourner. Et en fait, quand j'ai eu mon rendez-vous à la date prévue avec la dame que je connaissais de l'hôpital, elle m'a dit non, elle a bien la tête en bas Et vu que je ne l'avais pas sentie bouger, j'imagine que du coup, l'échographiste m'avait mal vue. Je ne sais pas ce qu'il avait fait. Mais du coup, on a eu cette petite frayeur-là de se dire oh là là Je n'étais pas stressée de toute ma grossesse, mais là, j'ai commencé à me dire oh, est-ce qu'il y avait une césarienne parce qu'elle n'a pas la tête en bas ? est-ce que tu as commencé à envisager un accouchement en siège ou est-ce que directement tu étais en raie d'alerte césarienne en fait je sais pas trop parce que accouchement en siège je pense que je l'aurais tenté si jamais ça avait été le cas en sachant que de toute façon si ça marchait pas les moyens disponibles étaient possibles à l'hôpital donc on aurait pu me faire une césarienne on aurait pu faire n'importe quoi bébé n'aurait pas été forcément en danger puisque... Tout était possible, entre guillemets. Mais du coup, je ne l'ai pas vraiment envisagé sur le coup parce qu'en fait, à l'hôpital, directement, ils m'ont dit Ah ben non, on va vous prendre rendez-vous pour la retourner. Et puis de toute façon, si ça ne marche pas, ce sera césarienne. En fait, ils ne m'ont même pas laissé le choix.

  • Speaker #0

    Ah ok.

  • Speaker #1

    Donc sur le coup, je pense que j'étais tellement en panique et j'étais tellement dans l'optique Non, mais elle va se retourner que je n'ai pas trop envisagé quoi que ce soit en fait.

  • Speaker #0

    Oui. Et puis encore une fois, si tu savais au fond de toi qu'elle était en bas, tu t'étais aussi dit, bon de toute façon, je sais que ça va, pas de problème.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des chances aussi, parce que c'est vrai que, pas que j'étais un peu dans le déni, mais pour moi, c'était, elle allait se retourner quoi, quand il arrive.

  • Speaker #0

    Ok, et alors du coup, comment se passent les tout derniers moments et le début de l'arrivée de bébé ?

  • Speaker #1

    Alors, ça s'est passé... Donc j'étais quand même, j'étais tout juste sortie du stade de prématurité. Donc j'étais à 38 semaines. Il me semble que le seuil de Préma, c'est 37 semaines, si je ne dis pas de bêtises. Et en fait, j'étais à la maison, tout allait bien, j'en ai comme une autre. Je faisais de la couture et en fait, j'étais au téléphone avec ma maman. Donc je me lève au moment de raccrocher pour faire autre chose. Et du coup, je fais quelques pas, je raccroche avec ma maman. Et à ce moment-là, je sens quelque chose qui coule entre mes jambes. Je me dis bon. Alors sur le coup, c'est bête, mais j'avais eu le cours sur le périnée avec Massage Femme quelques jours avant. Du coup, je me dis, mince alors, ça va être une catastrophe la rééducation. Si ça commence déjà maintenant.

  • Speaker #0

    Et en fait,

  • Speaker #1

    sur le coup, je me dis, ah non, non, non, non, non, non. Là, il y a un truc qui se passe. Et en fait, ce qui se passait, c'est que j'ai perdu du liquide. Du coup, ça s'arrêtait. Je faisais quelques pas et ça recommençait. Et là, je me suis dit... à mon avis il est en train de se passer quelque chose et la réaction que j'ai eu mais vraiment c'est une réaction que je n'aurais jamais anticipée de toute ma vie c'est qu'en fait j'ai explosé de rire alors j'étais seule chez moi mais j'ai explosé de rire en me disant en fait c'est maintenant bon j'étais quand même un peu stressée entre guillemets parce que je me suis dit c'est aujourd'hui quoi on va peut-être rencontrer notre bébé aujourd'hui donc je me suis mis un peu à trembler quand même pendant quelques secondes et du coup j'ai appelé tout de suite mon chéri en me disant tu sors de ta pause de midi je peux rentrer à la maison parce que c'est aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ok. Oui, tu as directement compris que c'était pour maintenant.

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, oui. Ça me paraissait bizarre quand même, cette situation. Donc du coup, c'était un peu comique parce que le temps qu'il arrive, je faisais quelques pas, ça recoulait, je m'arrêtais, j'épongeais. Mais du coup, quand je marchais de nouveau, ça recoulait encore. Donc du coup, j'ai fini par m'asseoir dans la baignoire et attendre qu'il arrive en fait parce que je faisais le berger. Donc du coup, il est rentré à la maison. En me disant, mais t'es sûre ? Je lui dis, bah, regarde, oui, oui, je suis sûre. Et en fait, ce qui est plutôt comique, c'est que deux jours avant, il me disait, il faudrait vraiment qu'on fasse les valises quand même, parce qu'on ne les a toujours pas faits pour la maternité. Je sens qu'on n'aura pas le temps, je sens qu'on n'aura pas le temps. Et on les avait faits peut-être. deux ou trois jours avant. On avait quand même de la chance. Donc du coup, il a pris les affaires. Moi, j'étais un petit peu en train de galérer parce qu'en fait, ce qui se passe, c'est que j'ai fissuré la poche et je m'en doutais un petit peu à ce moment-là que c'était pas rompu parce qu'à chaque pas, je reperdais de l'eau. Donc bon, c'était quand même un petit peu bizarre. Oui, c'est ça. Donc du coup, c'était un petit peu compliqué. Je me souviens avoir mis une alaise sur le siège de la voiture. et après on est parti du coup tous les voisins sortaient dans la rue en me disant c'est maintenant vous partez c'était super rigolo et le trajet en voiture c'était une ambiance particulière de se dire bah voilà là on part on est deux mais en fait quand je remonterai dans la voiture on sera trois c'est un sentiment dont je me souviendrai longtemps ce silence dans la voiture et on se regardait genre bon bah t'es prêt parce que c'est maintenant

  • Speaker #0

    On va rencontrer quelqu'un là

  • Speaker #1

    Là tout de suite, là peut-être Enfin tout de suite, ça s'est pas vraiment passé comme ça Mais on verra Mais du coup on est arrivés comme ça A la maternité On m'a examinée Pour vérifier que J'avais bien fissuré et je leur ai dit Non mais en fait je le sais, regardez Je perds de l'eau dans le couloir, je le sais Donc bon ils ont quand même voulu M'examiner, j'ai dit oui parce que Ça me paraissait logique quand même pour m'accueillir, on va dire, et pour être sûre que c'était bien maintenant et qu'il se passait bien quelque chose de concret, qu'il n'y avait pas de risque. Donc, on m'a examinée, on m'a dit que j'étais dilatée à je ne sais plus. Alors, en termes d'horaire et de notion comme ça, la dilatation en combien de temps, je n'ai aucune idée. Je ne sais pas du tout. Je sais juste que j'étais déjà un petit peu dilatée, que j'avais quelques contractions, mais je ne les sentais pas du tout. Donc,

  • Speaker #0

    ça commençait tout doucement.

  • Speaker #1

    Oui voilà c'est ça On m'a fait un monito Bon bah il se passait rien de spécial J'ai attendu Et puis au final on m'a dit Qu'on allait me faire monter en chambre directement Donc ça m'a un peu surprise Parce que c'est pas du tout ce que j'imaginais Et du coup on est arrivé dans la chambre Avec nos affaires Et puis il se passait rien Donc je me suis dit Bon bah super C'est pas du tout comme ça que j'imaginais accoucher Mais d'accord allons-y Du coup c'est un peu moins stressant Que ce que j'avais imaginé Et du coup en fait J'ai fait mon travail en chambre classique Je ne sais pas si ça se passe comme ça partout, mais en tout cas, là, c'est ce qui s'est passé. Les contractions commençaient à arriver petit à petit. C'était gérable au début. Et en fait, à partir de ce moment-là, où on est arrivés en chambre et où j'ai commencé à gérer mes contractions avec mon chéri en chambre, je n'ai plus aucune notion du temps. C'est-à-dire que j'ai l'impression, en y repensant, qu'il s'est écoulé entre ce moment-là et la naissance de notre fille, j'ai l'impression qu'il s'est écoulé peut-être deux heures. En réalité, pas du tout. Mais vraiment, le temps s'est complètement effacé à ce moment-là. Je n'avais plus aucune notion. Donc du coup, on a essayé de faire un petit peu tout ce que j'avais appris.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu avais demandé la salle nature en arrivant ?

  • Speaker #1

    Oui, je l'avais redemandé. Et on m'avait dit que quand ça serait le moment, on me mettrait dans cette salle-là, qu'elle était occupée pour l'instant. Donc vraiment, qu'ils attendraient le moment où déjà elle sera libre et où je la demanderais de nouveau. Donc, on m'a apporté un ballon. J'ai fait un petit peu tout ce que j'avais appris dans les cours avec la sage-femme et ce que j'avais lu. Donc, on a essayé plein de positions qu'on a vues qui marchaient bien pour nous. J'avais eu de l'homéopathie aussi que ma sage-femme m'avait prescrit pour le jour de l'accouchement. En fait, elle m'en avait prescrit pour le 9e mois, pour apprendre tout le 9e mois. Bon, du coup, je n'ai pas trop eu le temps de les prendre, celles-ci, on va dire.

  • Speaker #0

    C'était un peu trop vite.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça, je les ai prises deux jours et après, c'était fini. Par contre, j'avais tout un espèce de protocole d'homéopathie à suivre pour le jour J. Du coup, mon chéri mettait des timers à chaque fois pour me donner le bon nombre de granules au bon moment. C'était pas mal. C'est vrai que je trouve avec du recul que ça a plutôt très bien marché. Mais ça, on verra après. Parce qu'en salle d'accouchement, j'ai pu en prendre aussi d'autres qui n'étaient pas prévues. Et ça avait très bien marché. Je le conseille si jamais des mamans sont adeptes de l'homéopathie. Franchement, n'hésitez pas, c'est très bien.

  • Speaker #0

    mais du coup j'avais fait ça on avait fait aussi la technique de la sucette enfin manger des sucettes dans tout le travail je ne sais pas si ça a fonctionné mais en tout cas c'était chouette parce que du coup j'avais un petit peu de sucre et je pense que ça devait me redonner un petit peu d'efforts aussi mais au moins là dessus ça marchait oui c'est ça et en fait ben j'ai fait ça pendant tout le long donc gérer mes contractions avec le ballon marcher et en fait je supportais pas d'être statique en fait c'était pas possible Je ne pouvais pas m'asseoir ni m'allonger non plus. Donc, en fait, il fallait que je sois debout et en mouvement. Donc, du coup, ça a duré un certain temps. On a marché dans l'hôpital avec mon chéri. L'hôpital était désert, c'était en pleine nuit. C'était très particulier comme ambiance. Donc, on marchait. Je faisais mes contractions comme je pouvais. Et en fait, à un moment, une sèche-femme est arrivée dans la chambre et elle m'a dit, il faut faire un monito. Je lui ai dit, pourquoi ? Tout va bien. Là, je vais bien. Il n'y a rien de spécial qui est en train de se passer. Est-ce que c'est vraiment obligatoire ? Oui, oui, oui, vous êtes obligé. Du coup, je lui dis, ok, je vais le faire debout. Parce que notre sage-femme nous avait dit, vous pouvez demander à le faire debout. La seule chose, il faut que votre compagnon tienne le capteur pour ne pas que ça s'arrête de capter, en fait, si jamais... Donc bon, moi, je lui dis, super, je vais le faire debout. Elle me dit, non, non, non, vous le faites allongé. Là, je me suis dit, oula, ça ne va pas le faire.

  • Speaker #1

    On n'a pas été copine très longtemps.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. En plus, elle n'était pas spécialement avenante, cette dame. Alors, je ne sais pas si c'était le moment qui a fait que je ne l'ai pas trouvée avenante, mais en tout cas, voilà, ça ne s'est pas très, très bien passé. Du coup, elle me dit, si, si, vous êtes obligée, vous vous allongez, etc. Et bon, quand on est dans les contractions, c'est en train de se passer, on sait que ça arrive, on cède peut-être un peu plus vite que ce qu'on devrait. Oui,

  • Speaker #1

    et puis c'est un milieu médical quand même. Du coup, je pense qu'on a quand même tendance à faire confiance. on va plus se laisser guider, de toute façon, c'est eux qui savent.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. Et en fait, mon chéri m'avait dit t'inquiète pas, je demanderai tout ce qu'ils font, je te soutiens. C'était vraiment, si je n'avais plus ma tête, lui, il l'aurait pour moi, en fait, et il l'insisterait pour moi. Donc, il a continué de négocier avec elle, mais bon, elle n'a pas du tout voulu. Donc, du coup, j'ai fait ce fameux monitoring allongé, et là, oh mon Dieu ! C'était horrible parce que du coup, je supportais pas d'être assise ni allongée et que là, je devais rester allongée pendant une demi-heure.

  • Speaker #1

    Et oui,

  • Speaker #0

    c'est super long. C'est super long, surtout quand on a des contractions qui sont assez rapprochées. Sachant que je me souviens, elle m'avait examinée juste avant le monito. C'est moi qui lui ai demandé pour le coup parce que je voulais savoir en fait où j'en étais. Même si je sais que ça veut tout et rien dire, mais pour le coup, ça me rassurait. Du coup, je lui ai demandé et elle m'avait dit que j'étais à 3,4. Donc bon. Quand même. Je me suis dit... C'est pas mal, c'est déjà bien. Donc, on va faire ce monito et puis vite que ce soit fini. Sauf qu'en fait, c'était ingérable. Je me souviens, il y avait une espèce de barre au-dessus du lit avec une espèce de poignée pour se hisser, pour se relever dans le lit si on a du mal. Et en fait, mon seul moyen de gérer cette contraction, c'était de m'agripper à ce truc et de le bouger dans tous les sens. J'ai fait ça pendant tout le monito. Mais c'était absolument atroce. Et à partir de là... Je me suis dit, t'es mal parce qu'avant tu gérais, maintenant t'y arrives plus à cause de ça. Donc le monito c'est fini, elle me l'a enlevé. J'ai continué de faire ce que je faisais jusque là pour gérer mes contractions, donc marcher, faire des postures avec mon chéri où je m'agrippe un peu à lui pour tendre mon dos, etc. Sauf qu'en fait, à partir de là, je n'ai plus de pause entre mes contractions, mais pas parce qu'elles étaient hyper rapprochées, mais parce qu'en fait, dès qu'une contraction se finissait, j'avais une douleur horrible qui faisait que je sentais littéralement mon bassin s'élargir. C'était très particulier, c'était vraiment une douleur dans les os. Et moi, personne ne m'avait jamais parlé de ça. Donc sur le coup, je me suis dit, mais qu'est-ce que c'est que ça ? Et en fait, c'est vraiment cette douleur-là qui m'a empêchée de gérer correctement la fin de mon travail parce que j'avais littéralement plus de pause et je commençais à être fatiguée parce que du coup, je ne pouvais pas m'asseoir ni m'allonger. donc c'était un petit peu compliqué quand on a mal et qu'on est épuisé de ne pas pouvoir s'allonger ou s'asseoir quelques secondes c'est compliqué et en fait à partir de là je me suis dit mais je ne vais pas y arriver en fait je ne vais pas réussir à ne pas prendre de péridurale je ne vais pas y arriver et mon chéri me disait mais si tu ne la veux pas tu vas y arriver t'inquiète pas etc il a essayé de me motiver comme il voulait et en fait la sage-femme est revenue à ce moment là la fameuse toujours la même oui toujours la même mais en fait c'est moralement ça m'a mis peut-être un coup je sais pas mais je sais que le moral joue beaucoup aussi sur comment on arrive à gérer les douleurs mais en fait elle était là et puis elle me regardait et elle disait rien et du coup je disais mais je vais pas y arriver et au lieu de me dire mais vous la voulez pas vous la prendrez pas etc elle disait juste rien en fait et du coup j'avais envie de lui dire mais partez si vous avez rien à dire qu'est-ce que vous faites là Mais bon, du coup, finalement, j'ai fini par dire, je ne tiens plus debout parce que je suis trop fatiguée. Tant pis, je vais prendre la péridurale parce que je n'ai pas envie que ça me gâche le moment de l'arrivée de ma fille parce que je suis à bout de force, à bout de tout. Donc, j'en ai un petit peu parlé avec mon chéri. Il s'est vraiment assuré que j'étais sûre, sûre, sûre de moi. Et finalement, j'ai fini.

  • Speaker #1

    C'est une phase de désespérance que tu aurais regretté après.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. Il a vraiment essayé de me booster, de me dire, non, mais tu vas y arriver. Est-ce que tu es vraiment sûre ? enfin voilà, il a vraiment été sûr que c'était vraiment ce que je voulais et que j'étais pas juste légèrement désespérée quoi et bon du coup on m'a amenée sur un fauteuil roulant en salle de naissance là où s'est posée la péridurale et en fait il faut savoir qu'il y avait deux choses qui me faisaient très très peur pour l'accouchement c'était les deux seules choses qui m'angoissaient c'était la pose de la péridurale potentielle, si jamais je la prenais et la sortie du placenta voilà, c'était les deux choses qui me faisaient peur, c'était ça Et du coup, en fait, quand on est arrivés en salle de naissance, on m'a dit que mon chéri ne pouvait pas rester avec moi. Et ça, je l'ai très mal vécu parce que je leur avais bien précisé que je voulais qu'ils soient avec moi tout le long parce que j'étais très anxieuse, que j'avais très peur des milieux médicaux en tout genre. Et que du coup, là, seule dans un espèce de bloc, ça n'allait pas le faire. Mais bon, ils n'ont rien voulu savoir, donc ils l'ont fait sortir. Il y avait une sage-femme avec moi qui était adorable. Je ne me souviens plus du tout son prénom, mais elle est restée avec nous tout le long et elle était incroyable. Mais du coup, elle est restée avec moi, elle m'a tenu les mains pendant qu'on me posait l'apéritif, etc. Et mon chéri, du coup, est sorti. Et au final, je m'attendais un peu au pire aussi. J'ai l'impression que finalement, c'était peut-être une bonne stratégie de s'attendre au pire, parce que finalement, on se dit que ce n'était pas si mal. Mais du coup, on m'a posé l'apéritif du râle et c'est vrai que la seule chose que j'ai sentie, c'est la petite injection qu'ils font avant. pour anesthésier apparemment le dos. Je ne sais pas trop, mais on m'a dit que ça se faisait en deux fois, qu'il y avait une injection d'anesthésie locale et ensuite composer la péridurale. Pas toujours. C'est vrai ?

  • Speaker #1

    Pas toujours, je te le confirme. Ça dépend de l'anesthésie. Je crois qu'en majorité, ils font la petite piqure d'anesthésie locale. Mais du coup, j'ai su à mes dépens, entre guillemets, que ce n'est pas toujours le cas. Parfois, on te pose directement la péridurale.

  • Speaker #0

    Oh là là ! Bon ben, du coup, je... Tu veux dire que j'ai eu de la chance, du coup, vraiment ? Mais du coup, oui, c'est la seule chose que j'ai sentie, c'est ça. Alors, je ne sais pas si c'est parce que l'anesthésie a tout de suite fonctionné. Je ne sais pas. Mais en tout cas, vraiment, ça m'a surprise. Peut-être parce que je gérais aussi les contractions comme je pouvais et que j'étais plus concentrée là-dessus. Je ne sais pas du tout. Mais c'est vrai que la pause de la péridurale, je n'ai rien senti. Et du coup, je me suis dit, non, mais vraiment, tu as eu peur pour ça ? Alors que je sais très bien que si des personnes disaient que... ça se passait pas très bien, c'est qu'elles, elles l'ont vécu comme ça, et qu'on est toutes différentes, je le sais très bien. Mais sur le coup, ça m'a rassurée de me dire, bon, ben en fait, finalement, ça va. Donc, étape suivante. Oui, puis de te dire,

  • Speaker #1

    au moins pour moi, c'est bon.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, au moins pour moi, c'est bon. Et puis du coup, dans ma tête, c'était, ok, péridurale check, maintenant, on peut passer à la suite, et on va un peu me laisser tranquille. Donc, du coup, on m'a posé la pérille. J'ai demandé à ce qu'elle soit la moins dosée possible, quand même, parce que j'avais pas envie de rien sentir. Et d'être spectatrice, entre guillemets, de mon accouchement.

  • Speaker #1

    Tu as allongé, en fait. C'était le seul but,

  • Speaker #0

    au final, de la pérille. Voilà, c'est ça. C'est qu'il fallait que je récupère parce qu'en fait, j'étais fatiguée. Et en fait, à ce moment-là, j'ai dit à mon chéri, je suis déçue quand même. J'ai craqué, j'ai pris la pérille. En fait, j'avais vraiment l'impression que ça faisait deux heures, une heure que je gérais mes contractions en chambre. Et il m'a dit, mais ça va, t'as quand même tenu douze heures. Et là, en fait, je l'ai regardé, je dis, comment ça, douze heures ? Il est quelle heure, là ? et du coup en fait il m'a dit mais si ça fait 12h qu'on était là-haut tu te rends pas compte mais là il est 3h du matin ok d'accord bon du coup sur le coup ça m'a un peu pas rassurée parce que c'est pas un échec en soi c'est juste que j'avais pas prévu ça comme ça mais j'ai fait comme j'ai pu mais sur le coup je me suis dit 12h c'est bien quand même oui clairement j'étais quand même assez fière de moi et à ce moment là j'ai demandé par acquis de conscience qu'on me réexamine alors Je ne saurais jamais si ma théorie est juste ou pas, mais on m'a examinée et j'étais à ce moment-là à 7,8. Donc, je me suis dit, est-ce que le moment où je ne tenais plus après le monitoring, je n'avais pas dilaté d'un seul coup et passé à 7,8, et donc, est-ce que ce n'était pas vraiment la phase d'espérance ? Je ne sais pas, je ne le saurais jamais. Mais du coup, en fait, je me suis dit, finalement, je ne suis pas si loin que ça du but. Donc bon, tant pis, la pérille, elle est là maintenant. Je vais essayer de la doser le moins possible, puisque j'avais l'espèce de bouton pour appuyer dessus, pour mettre une dose si besoin. Et puis, on verra bien. Mais du coup, j'ai quand même eu ce petit doute de me dire, bon, si ça se trouve, j'aurais pu tenir. Mais bon, ce n'est pas grave, on a tenu 12 heures, c'est très bien. Donc, du coup, à partir de là, je pense que je me suis assoupie un peu parce que ça m'a quand même bien soulagée. Je sentais mes contractions, mais ce n'était pas de l'intensité au point où je ne l'avais pas. Et surtout, je n'avais plus cette espèce de douleur horrible dans les os. Peut-être aussi du fait que maintenant, j'étais allongée et j'étais bien avec la péridurale. Je ne sais pas. Mais du coup, j'ai pu m'assoupir un petit peu. Mon chéri aussi, d'ailleurs, sur les fauteuils confortables de salle de naissance. Et en fait, ce qui s'est passé, c'est que la sage-femme qui était là m'a dit que j'avais moins de contractions, que c'était normal parce que la péridurale pouvait faire cet effet-là. Donc là, j'étais un peu dégoûtée, mais bon, je n'ai rien dit. Et que du coup, elle allait essayer de me proposer des choses pour essayer de rapprocher les contractions parce qu'elle m'a expliqué que du coup, en France, on avait, je crois, une demi-heure pour pousser, 40 minutes, je ne sais plus. et qu'au-delà de là, on appelait un médecin, etc. pour aider, quoi. Et que du coup, elle m'a expliqué que si, par exemple, en 10 minutes, j'ai 3 contractions, ben, ça serait mieux d'en avoir plus parce que du coup, j'aurais plus de chances de pousser en 10 minutes, en fait. Ça allait augmenter mes chances, du coup, de faire sortir bébé avant le laps de temps des 30 minutes. Donc, elle m'a dit qu'elle allait essayer de me proposer des choses, etc. Donc, j'ai essayé de faire certaines positions. Alors... toujours allongée parce que je ne pouvais pas me lever avec la péridurale, ce n'était pas autorisé. Mais donc, elle m'a donné un espèce de coussin que j'ai pu mettre entre mes jambes, que j'ai pu mettre sur le côté. Elle m'a fait tester un petit peu des positions comme ça, petit à petit. Et en fait, pendant tout le moment où j'ai eu la péridurale et où j'ai été allongée, j'ai quand même voulu accompagner mon bébé au mieux parce que j'avais cette espèce de sensation de me dire, enfin ça, c'est vraiment mon ressenti dans ma tête parce que ce n'est pas ça la réalité, mais de me dire, ben... Moi, j'avais trop mal. Alors, j'ai pris l'apéritif. C'est un petit peu comme si j'avais dit à mon bébé, maintenant, c'est trop difficile pour moi, débrouille-toi sans moi. Et je n'avais pas envie d'avoir cette sensation-là. Donc, en fait, pendant tout le long, j'essayais de bouger mon bassin pour l'aider à descendre, d'essayer de faire des positions, de lui parler, etc. pour quand même garder ce lien que j'avais l'impression d'avoir coupé avec l'apéritif durel, même si, comme je dis, bien sûr, ce n'est pas ça la réalité. Mais sur le moment, c'est vraiment comme ça que je le vivais, en fait. Donc, j'ai pu faire comme ça de mon mieux. Et en fait, cette sage-femme a vu que je prenais de l'homéopathie. Et elle m'a dit, mais est-ce que vous avez telle granule ? Je ne sais plus le nom. Je lui ai dit que non. Elle m'a dit, attendez, je vais vous en chercher parce que ça permet de rapprocher les contractions. Improbable. J'avoue que l'homéopathie en salle d'accouchement,

  • Speaker #1

    souvent, ils ne sont déjà pas très...

  • Speaker #0

    Oui, voilà.

  • Speaker #1

    Donc, tu en proposais en plus.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Improbable. Donc, du coup, elle s'en va. Elle revient avec les fameuses granules. Donc, elle me les donne. ça a plutôt bien marché et là elle me dit bah écoutez si vous voulez pour mettre encore plus de chance de notre côté je peux vous faire de l'acupuncture si vous voulez donc du coup en salle de naissance trop bien mais oui mais je reste bête parce que j'étais pas du tout au courant et en fait bah du coup on lui avait un petit peu expliqué notre projet et je pense qu'elle s'est dit bon bah toutes les ressources que j'ai à ma disposition je vais leur proposer quoi donc on a eu beaucoup de chance pour ça donc du coup j'ai eu droit à la première séance d'acupuncture de toute ma vie en salle d'accouchement C'était très bien vécu. Ça allait. Alors bon, ça fait pas mal. C'est des toutes petites aiguilles. De toute façon, je pense qu'après le travail, etc. Finalement, c'est pas grand-chose. Mais du coup, elle m'en a mis plusieurs. Alors j'ai souvenir qu'elle m'en avait mis une sur chaque cheville d'aiguille. Bon, elles sont toutes petites. J'en avais une au milieu du front, donc c'était assez comique. Et je crois une sur chaque genou, il me semble. Et en fait, ça a très très bien marché. puisque 5 minutes après, 5-10 minutes après, mes contractions se sont vraiment beaucoup rapprochées. Donc ça a été presque instantané.

  • Speaker #1

    Donc le combo homéopathie, acupuncture, confiance en toi, ça a été un cocktail gagnant là.

  • Speaker #0

    C'était incroyable. Et je pense que du coup, comme la sage-femme était en plus très gentille, ça nous a un peu mis en confiance aussi par rapport à celles qu'on avait eues en chambre. Donc c'est pour ça que je pense que l'accompagnement vraiment joue beaucoup, je pense. Mais du coup, voilà, ça a été... Ça a été incroyable parce qu'elle m'a fait ça et dix minutes plus tard, c'était bon. Et du coup, mon chéri était là à vérifier tout ce que les infirmiers ou les infirmières, je ne sais pas trop qui était présente en salle de naissance à part cette sage-femme. J'étais complètement déconnectée et je ne me concentrais que sur mon chéri et sur elle pour ne pas essayer d'être parasitée par ce qui se passait autour. Donc, je ne me concentrais vraiment que sur eux. Mais du coup, mon chéri était là pour vérifier tout ce qui se passait autour parce que moi, je n'étais plus vraiment là. Et donc à ce moment-là, elle m'a expliqué que j'étais dilatée à 10, mais que bébé n'avait pas tout à fait fini de s'engager dans le bassin. qu'elle avait commencé mais qu'elle n'avait pas tout à fait fini. Donc, elle m'a laissé le choix. Elle m'a dit, soit on essaye de pousser maintenant, soit je vous laisse une heure ou deux, si bébé va bien, pour qu'elle descende d'elle-même, en fait. Qu'est-ce que vous voulez faire ? Donc, pareil, je ne m'attendais pas du tout à ce qu'on me laisse le choix. Du coup, je lui ai dit que je préférais que ce soit elle qui fasse son chemin toute seule, si elle allait bien, et qu'il n'y avait pas de risque quelconque, plutôt que moi, entre guillemets, de la mettre dehors. Donc du coup, je lui ai dit qu'on attende et on a attendu apparemment deux heures, mais pareil, j'ai l'impression qu'il s'est passé dix minutes. Vraiment, cette notion du temps complètement erronée, c'est quelque chose auquel je ne m'attendais pas du tout. Et je ne sais pas si c'est courant, si d'autres mamans ont vécu ça, mais c'est vraiment très perturbant comme sensation. Donc du coup, on a attendu deux heures. Apparemment, bébé s'est engagé dans le bassin comme il fallait. Et du coup, c'était le grand moment où on a commencé la poussée.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Au niveau des douleurs,

  • Speaker #1

    tu en étais où là ? Est-ce que tu sentais les contractions ? Est-ce que tu ne les sentais pas ?

  • Speaker #0

    Oui, je les sentais. Alors, je ne sentais plus cette douleur de hanche là, comme j'expliquais, cette douleur dans les os. Donc ça, c'était génial. Je sentais les contractions. Alors, elles étaient un peu moins fortes quand même, on ne va pas se mentir. Mais je les sentais bien. Par contre, en fait, ce qui m'embêtait le plus, ce n'était pas forcément ça. C'était vraiment le fait de ne plus trop sentir mes jambes. Parce que ce qui était super bizarre, c'est que je sentais très bien les contractions, mais que par contre, je ne sentais plus du tout mes jambes. C'était super désagréable comme sensation. Du coup, je me souviens que je touchais souvent mes jambes parce que ça me perturbait. Je ne sentais vraiment rien du tout. Alors qu'au niveau de ce qui se passait dans mon ventre, je sentais tout. Je me suis dit qu'il y avait un problème quand même. Mais bon, du coup, c'était bien parce que c'était ce que je voulais. Je voulais sentir ce qui se passait. En un sens, ça m'arrangeait.

  • Speaker #1

    Oui, a priori, les jambes, ce n'est pas très grave. Tu ne les sens pas à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Donc, on arrive au moment de la pousser. Ça y est, la tente attendue.

  • Speaker #0

    Donc, du coup, on me dit qu'on va commencer à pousser. Moi, j'étais un peu stressée parce que je me disais mais quelle sensation ça va faire. C'était vraiment quelque chose. J'avais hâte de voir ce que ça allait donner. En même temps, c'est toujours un peu anxiogène de se dire bon, en fait, le moment que tu attends depuis neuf mois, c'est maintenant. Ça va se passer là tout de suite. donc du coup la sage-femme très gentille était là il y en avait une autre il me semble que j'avais aperçue quelques fois qui était venue et qui s'était présentée mais voilà qui était là juste pour la pousser elles étaient deux avec nous et donc mon chéri était là aussi et du coup on a commencé à pousser et en fait ce qui m'a vraiment fait bizarre et ça je pense vraiment que c'est comme on disait au début nos mamans qui veulent pas trop raconter... Puis on a la représentation des accouchements dans les films où c'est du non-stop, la maman elle hurle, tout le monde est autour. Allez-y, allez-y. J'avais vraiment l'impression que c'était du non-stop d'accoucher. Et en fait, ce qui était super déroutant, c'est que du coup, j'ai poussé, puis c'est plus rien passé. Et elles m'ont dit, c'est bon, arrêtez de pousser, on attend la prochaine. Et en fait, on était là à se regarder. Limite, on aurait pu discuter. Bon, du coup, ça va ? Il fait beau aujourd'hui, quel temps il fait dehors ? Mais c'était incroyable. Parce que du coup, je m'attendais. pas à ça et on était tous là à se regarder genre bon, est-ce que vous sentez qu'elle arrive ? Attendez, je suis pas sûre. Ah oui, là c'est bon, on peut y aller. Enfin c'était vraiment hyper détendu comme ambiance. Alors je sentais mes contractions et bon, des fois je faisais sûrement un peu la grimace. Mais en fait, c'était pas du tout ce que j'imaginais et c'était beaucoup plus serein que ce que j'imaginais du coup.

  • Speaker #1

    Ouais, forcément, ouais.

  • Speaker #0

    Donc du coup, j'ai poussé et les sages-femmes étaient hyper encourageantes, mon chéri aussi. Et en fait, ce qui s'est passé, c'est qu'à un moment, on a commencé à se rapprocher du délai de 30 minutes. Et elles m'ont dit, malheureusement, il va falloir soit que j'appelle le médecin, soit que je vous mette de l'ocytocine de synthèse pour apparemment rapprocher encore plus les contractions, ou faire je ne sais quoi. Et du coup, je leur ai dit que ça, c'était vraiment quelque chose, j'étais pas flexible dessus, je voulais pas d'ocytocine de synthèse. Et du coup, elles m'ont dit non, mais... De toute façon, on va être obligés de vous en mettre pour la libération du placenta. Je leur disais non, non, non, je ne la veux pas. Je ne la veux pas du tout votre cytocine. C'est vraiment, je ne veux pas, ça me fait peur, je ne veux pas. Donc bon, elles ont un peu laissé couler. Elles m'ont dit, du coup, on appelle le médecin. Donc le médecin est arrivé. J'avoue que c'est le seul moment où vraiment j'ai eu peur. Durant mon accouchement, ça a été ce moment-là où j'ai vu le médecin rentrer et où je me suis dit... Bon, on ne sait pas ce qui va se passer là, concrètement. On ne sait pas. Parce que ça peut très bien se passer d'un seul coup, tout va bien, bébé sort, etc. Comme ça peut finir en césarienne ou en je ne sais quoi. Donc, je me suis dit, ok, les choses sérieuses, elles commencent maintenant à faire se concentrer. Donc, du coup, le matin est arrivé. Et en fait, elle m'a expliqué que ma fille avait bien le visage dans le bon sens, mais que la tête était légèrement inclinée vers la gauche. Et que du coup, c'était ça qui l'empêchait de descendre rapidement, d'avoir plus de facilité à passer. Il fallait qu'elle incline légèrement sa tête, qu'elle la remette dans l'axe, et que là, elle passerait sans souci. Donc du coup, elle m'a proposé d'essayer la ventouse, en me disant que de toute façon, elle ne tirerait pas dessus, et que c'était juste pour remettre la tête dans l'axe. Je lui ai dit que de toute façon, je n'avais pas le choix, concrètement. Parce que ça faisait un moment que je... Je pensais que de toute façon, elle avait du mal et je ne voulais pas prendre de risques. Donc, elle m'a bien expliqué que ce n'était pas ce qu'on imaginait d'une ventouse, qu'on ne tirait pas super fort dessus, etc. Donc bon, elle a été assez rassurante et du coup, je lui ai dit que j'étais d'accord. Et effectivement, ça a duré peut-être même pas une minute, je pense. Elle a remis sa tête dans l'axe. J'ai senti que sa tête avait bougé. Ça ne m'a pas fait mal. En fait, j'étais paniquée. Donc ça m'a plus fait paniquer que ce que ça m'a fait mal. Mais au final, elle a remis sa tête dans l'acte, tout allait bien. Et à partir de là, j'ai pu pousser pour faire sortir ma fille normalement. Enfin là, les poussées étaient plus efficaces du coup. Donc du coup, à partir de là, la médecin est restée, me semble. Mais elle n'a plus rien fait. Elle est restée en retrait au cas où si on avait besoin d'elle. Et du coup, j'ai poussé et je me souviens que... Ma tante me disait, tu vas voir quand tu vas accoucher, parce que ma tante a eu trois enfants. Et elle me disait, tu verras, il y a un petit laps de temps où tu as l'impression, peut-être deux ou trois secondes, tu as l'impression que tu n'es plus là. Mais c'est là que ton bébé arrive en fait, et tu reviens tout de suite. Et c'est vrai que c'est exactement ce que j'ai ressenti. Il y a eu trois petites secondes où je ne me suis sentie plus là. Et hop, je l'ai entendu pleurer. Et en fait, mon chéri m'a dit que notre fille a sorti sa tête, uniquement sa tête, et qu'elle était déjà en train de pleurer. Il n'avait jamais vu ça. Et donc du coup, après, il a pu la réceptionner directement puisqu'on avait demandé à ce que ce soit lui qui me la mette sur le ventre. Donc, quand on l'aura demandé aux sages-femmes et aux médecins, on s'attendait soit à un refus, soit à ce qu'il le déguise un petit peu en chirurgien, tu sais, en lui mettant une blouse, des gants, etc. Et en fait, la sage-femme lui a dit, Allez-y, monsieur, mettez-vous à genoux, vous pouvez la récupérer, ça va être maintenant. Il leur a dit, Mais je me lave les mains, je fais quelque chose. Et la dame lui a dit, non, non, allez-y, allez-y. Et en fait, du coup, il a pu tout de suite la récupérer et la poser sur moi. Et donc, moi, je suis revenue de ces trois petites secondes où je n'étais plus vraiment là. D'un coup, je l'ai vue et ça a tout changé. Tout de suite, je me suis reconnectée au moment et c'était juste incroyable.

  • Speaker #1

    Oui, tu as tout de suite reconnecté et c'était le happy end que tu me disais.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, exactement. J'étais tellement contente. Et puis, je pense qu'il y avait un peu cette chose de... Je me suis... peut-être aussi un peu déconnectée pour me dire de toute façon, le moment c'est maintenant pour peut-être pas être trop stressée, je sais pas exactement mais du coup vraiment, dès que je l'ai vue et dès que je l'ai entendue, ça a été immédiat quoi j'étais tout de suite revenue dans l'instant et c'était une sensation incroyable que j'oublierai vraiment jamais et t'as eu le coup de foudre à ce moment là ? alors oui, complètement j'avais écouté quelques jours avant euh... des podcasts, je ne sais plus, je crois qu'il y en avait un qui était parmi les tiens et un autre sur une autre chaîne de podcast de maman qui disait justement qu'elle n'avait pas eu le coup de foot pour leur bébé, que c'était normal, que ça pouvait arriver, etc. Donc, je me disais, on verra bien, je ne sais pas ce qui va se passer. Mais vraiment, ça a été immédiat. Et à partir du moment où elle a été là, je ne voyais plus qu'elle. Je ne voyais plus qu'elle et mon chéri. on faisait connaissance entre guillemets mais c'était très bizarre parce que j'avais l'impression déjà de la connaître depuis toujours et c'était vraiment un moment et une sensation que j'oublierai jamais et en fait ce qui est assez rigolo c'est que pour moi j'avais pas du tout le réflexe de penser aux photos vidéos etc mais du coup quelques quelques secondes après qu'elle soit sortie et que mon chéri se soit un peu reconnecté lui aussi il m'a dit faut qu'on prenne une photo pour le souvenir donc lui il était en pleurs moi j'étais en pleurs tout le monde pleurait c'était génial Et en fait, il a pris une photo. Et au moment où il a pris la photo, bébé a tourné la tête et elle a fait un sourire. Et j'étais là. Et c'est vraiment quelque chose que je n'oublierai jamais. Et du coup, quand on a vu la photo, on a dit non, elle fait un sourire. Et on s'est remis à pleurer de plus belle. C'était vraiment un beau moment. Et du coup, elle a pu rester avec moi. Alors, je crois que la sage-femme l'a pris à un moment avec mon chéri pour la peser, je crois. Non, même pas. Je ne sais plus exactement ce qui s'est passé. Mais c'était dans la même pièce, en fait. Je les voyais, ils étaient à côté de moi. Et en fait, j'ai demandé à ce qu'on ne l'habille pas pour la garder contre moi en peau à peau, pour essayer potentiellement une têtée de bienvenue, etc. Et donc du coup ils l'ont pas du tout habillé, ils l'ont mis contre moi et en fait ils avaient une espèce de gaz tubulaire, enfin je sais pas trop ce que c'est mais je crois que c'est la même chose qu'ils utilisent pour faire les bonnets des bébés en salle de naissance, mais beaucoup plus grand. Et donc en fait on m'a mis cette espèce de gaz autour de moi pour tenir mon bébé un peu comme dans une poche kangourou en fait, contre moi, et on est resté comme ça en fait, ils nous ont laissé en salle de naissance pour deux heures. Mais avant ça, il y a eu le placenta aussi. Et ça, je n'ai pas raconté. Je me suis un peu égarée là, je crois. Oui,

  • Speaker #1

    ce qui te faisait peur, justement.

  • Speaker #0

    Oui, justement. Donc, je refais un saut dans le passé, du coup. Mais après que bébé soit là, du coup, j'ai demandé si... En reprenant un peu mes esprits, j'ai demandé si j'avais eu une déchirure ou quelque chose. La sage-femme m'a dit que j'avais besoin d'un point, que ce n'était pas grand-chose, qu'elle n'était pas obligée de le faire, mais que si je voulais, elle pouvait le faire. pour que ça me fasse moins mal. Par exemple, notamment au moment où on fait pipi, si on n'a pas de poing, ça fait plus mal apparemment. Vu qu'il n'y en avait qu'un, je lui ai dit que j'étais d'accord. Elle m'a fait le poing. Avant ou après, il y a eu le fameux placenta. Elle me dit qu'elle est obligée de mettre les ocytocines de synthèse pour la libération du placenta. Je lui dis que je ne les veux pas. Il y avait encore la médecin qui était là, qui fait un peu la tête, qui ne dit rien. Et la sage-femme fait comme si, bon, ben voilà, ok, je suis désolée, je suis obligée de le mettre, je suis obligée de le mettre. Le placenta sort, tout va bien. Alors moi, je ne m'attendais pas du tout à ça parce que ça me faisait super peur qu'il ne sorte pas, qu'il se passe des choses. Enfin voilà, j'avais lu plein de témoignages où il fallait récupérer les morceaux de placenta qui n'étaient pas libérés ou des choses comme ça. Donc ça me faisait très peur. Au final, apparemment, il est sorti, tout allait bien. Et en fait, la médecin est partie un peu avant. Et quand la médecin est partie, la sage-femme m'a dit Oh mince alors ! J'ai oublié de mettre la poche d'ocytocine ! Donc en fait, elle a fait comme si elle avait oublié pour ne pas se faire... Oh mince ! ...par la médecin, mais du coup, en fait, elle est restée hyper dans notre sens, en fait, pour notre projet. Et ça, j'ai trouvé que c'était vraiment super gentil parce que je ne pense pas que tout le monde l'aurait fait. Donc j'étais vraiment contente du coup à ce moment-là. Et pareil... C'est elle qui avait un petit peu insisté pour le clampage tardif. Et du coup, ça a pu se faire sans souci. Parce que j'ai aussi coupé ce moment-là. Je suis un peu allée vite.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, tu as été quand même hyper écoutée, hyper accompagnée dans ton projet jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Ah oui, oui. Vraiment, c'est pour ça que je trouve que, oui, ce n'est pas un accouchement physiologique parce que j'ai eu la péridurale. Mais en fait, je l'ai vraiment vécu finalement. Tout le reste s'est passé comme si j'avais eu cet accouchement physiologique parce que... Tout a été respecté. Peut-être que si je n'étais pas tombée sur cette sage-femme, certaines choses auraient été plus compliquées. Mais en tout cas, on a eu l'impression de vraiment être respecté dans les choix qu'on voulait poser pour la naissance de notre fille. Du coup, je l'ai gardée contre moi à partir de là. On est resté en salle de naissance deux heures. Pareil, deux heures qui m'ont encore semblé être dix minutes. Et puis après, on est venu nous chercher pour monter en chambre. Et pareil, c'est un sentiment que j'oublierai jamais. Parce que bon, déjà, j'ai vu arriver le fauteuil roulant. Je me suis dit, vraiment, il va falloir que je m'asseye là. Vraiment, parce que je n'étais pas sûre d'y arriver. Donc finalement, je me suis assise. Et en fait, j'étais encore en blouse, mais je crois que j'étais aussi enveloppée dans le bras du lit de la salle de naissance. Et j'avais bébé contre moi dans cette espèce de poche kangourou. Et en fait, du coup, on m'a fait traverser tous les couloirs comme ça sur le fauteuil. avec mon chéri qui nous suivait derrière et la sage-femme ou le brancardier, je ne sais pas. Et tout le monde nous regardait et nous disait félicitations. Tout le monde nous regardait en souriant. C'était ce moment où tu réalises que oui, en fait, c'est vraiment arrivé. Et c'est vraiment quelque chose que je n'oublierai pas aussi de mon accouchement. C'était ce moment-là.

  • Speaker #1

    Le moment où tu te sens maman pour la première fois au final.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Ok et du coup comment tu te sens toi physiquement moralement après cet accouchement ?

  • Speaker #0

    Alors physiquement, ça va très bien. Pareil, encore une fois, je pense que quand on se prépare au pire, finalement, on est content quand ça va. Physiquement, ça va. Du coup, j'ai eu très peu de points, donc je n'ai pas vraiment de désagréments de ce côté-là. Je suis plutôt contente. Je me souviens juste avoir eu un assez gros œdème finalement, parce que ça reste quand même un traumatisme pour le corps, mine de rien. pour m'asseoir dans certaines positions, c'était un peu compliqué pendant quelques jours. Mais du coup, je mettais de la glace, en fait, et ça allait. D'ailleurs, ça m'a beaucoup aidée. Et je ne sais pas si on est toujours au courant qu'on peut en demander, mais c'est possible. Et c'est vrai que ça m'a beaucoup, beaucoup aidée. Et du coup, j'ai pris beaucoup moins d'antidouleurs grâce à ça. Pour ça, ça allait. Mais en fait, c'est surtout, moralement, j'avais très peur, vu que je suis assez sensible en termes de tout ce qui est dépression, etc. Enfin, c'est quelque chose qui me fait peur. peur, pour l'avoir vécu à certains moments, je me suis dit là si en plus c'est mes hormones qui décident et que j'ai pas la main là-dessus, ça va être compliqué, mais au final pas du tout, j'ai pas eu de baby blues j'ai pas été spécialement triste, alors oui j'étais plus à fleur de peau peut-être pendant 2 jours 2-3 jours, mais en fait je pleurais de joie la plupart du temps quand je la regardais dormir ou des choses comme ça je sentais que je pleurais plus facilement qu'habituellement Mais ce n'était pas quelque chose de négatif ou de difficile à vivre. Donc, ça allait.

  • Speaker #1

    Oui, OK. Et du coup, bébé allait très bien, elle aussi. Elle est née en douceur, du coup, tout allait bien pour elle.

  • Speaker #0

    Bébé allait très bien. La seule chose, c'est qu'elle était d'assez petit poids, vu qu'elle est née un mois avant. Et comme elle n'était pas préma, en fait, elle a pu rester avec nous tout du long. Donc, ça, c'était vraiment génial. Mais en fait, elle est née à 2,7 kg, ce qui est un poids... tout à fait OK, mais pour eux, c'est considéré comme un bébé de petit poids. Et donc, du coup, il l'a surveillé de près de ce point de vue-là. Ça a été un peu compliqué parce que moi, je voulais allaiter. Et étant à l'hôpital, la montée de lait s'est fait un peu désirée, on va dire. Donc, c'était vraiment le seul point un peu stressant d'après cette naissance-là. C'est que du coup, on attendait que je puisse avoir la montée de lait pour... Pour Allaiter Notre Fille, elle, vu qu'elle était née assez petite, c'est un petit peu comme les prématurés, ils n'ont pas le réflexe de vouloir manger, en fait. Donc, elle ne têtait pas. Ça, ça a été un petit peu compliqué. Mais au final, ça s'est mis en place petit à petit, doucement. Mais je pense que c'est plus le personnel médical qui était stressé que nous, finalement. Parce qu'au final, ça s'est mis en place. C'est vrai que c'est compliqué. Et je comprends pour ça totalement les... les mamans qui ne veulent pas allaiter parce que c'est vrai que j'aurais pu abandonner plein de fois ça n'a pas été la chose la plus naturelle qu'on imagine,

  • Speaker #1

    on met son bébé au sein et c'est bon il se nourrit l'allaitement est survendu quand même c'est pas du tout aussi facile que ça c'est pas du tout aussi facile,

  • Speaker #0

    ça serait bien mais c'est pas du tout aussi facile, ça a été vraiment deux bonnes semaines de combat pour vraiment prendre de bonnes habitudes et que ça se passe bien mais bon on a appris ensemble parce qu'elle, elle apprenait à téter mais moi j'apprenais à allaiter aussi donc On a appris ensemble et finalement maintenant ça fait bientôt quatre mois et ça se passe bien. Mais du coup voilà, ça a été le seul point négatif on va dire, ça a été ça. Parce que du coup moi j'aurais aimé rentrer à la maison plus tôt, un peu en anticipé. Mais ce n'était pas possible parce qu'elle était trop petite et qu'elle ne prenait pas assez de poids. Et que ma montée de lait ne venait pas. Du coup ils nous ont gardé un peu plus longtemps que prévu. Moi dans ma tête c'était on reste deux jours et on s'en va quoi. Mais du coup, ça n'a pas été possible. Donc ça, c'est le seul point qui m'a fait un petit peu râler sur le coup. Mais au final, quand on est rentré à la maison, tout a été OK.

  • Speaker #1

    Donc tu gardes quand même un bon souvenir de cette expérience qui n'était pas tout à fait comme tu l'avais prévu.

  • Speaker #0

    Oui, je garde un bon souvenir même du séjour à la maternité en soi parce qu'on nous laissait quand même vachement tranquilles dans le sens où on n'est pas venus toutes les cinq minutes. C'est quelque chose qu'on avait formulé aussi et que mon chéri avait demandé. Mais voilà, si j'avais besoin d'aide, j'appelais. On ne venait pas me déranger toutes les deux minutes. C'est vraiment quelque chose.

  • Speaker #1

    C'est quand même bien ça. Pour commencer à créer un lien avec ton bébé, c'est indispensable.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Et j'avais souvent entendu des témoignages de personnes qui disaient que toutes les heures, quelqu'un venait toquer de jour comme de nuit pour Ah, tenez, c'est le repas. Tenez, il faut ça. On va vous examiner. Ah, c'est pour bébé. Un machin. Donc du coup, j'avais un peu peur de ça. Et finalement, on nous a bien laissé tranquilles. Et le personnel qui était présent… était quand même très bienveillant et très gentil. Donc, ça s'est bien passé. Voilà, c'était pareil. Encore une fois, ça se passe bien. Quand on apprend quelque chose et qu'on se prépare au pire, finalement, ça se passe bien.

  • Speaker #1

    Oui, au final, c'est un peu la morale de l'histoire. Préparez-vous au pire, comme ça, quand ça se passe, vous êtes contents.

  • Speaker #0

    Exactement ça. Mais c'est pour ça que je te disais, je pense que c'est important aussi de témoigner quand ça se passe bien. Parce que, pourquoi je m'étais préparée au pire ? Parce qu'on entend tellement de témoignages négatifs. Et à juste titre, ce n'est pas pour minimiser ce que vivent les mamans, pas du tout. Mais ma sage-femme me disait, tu sais, ça ne se passe pas toujours comme ça. Mais quand ça se passe mal, tu as plus besoin d'en parler, en fait, que quand ça se passe bien. et c'est pour ça aussi que pour moi c'était la continuité de témoigner de notre expérience déjà parce que j'ai pu écouter tes podcasts toute ma grossesse et que ça m'a accompagnée donc je pense que ça accompagne notre maman aussi mais du coup je me suis dit on a besoin de plus de témoignages positifs et pour tout d'ailleurs, autant pour la grossesse que pour l'accouchement, que pour la parentalité en règle générale, je pense qu'on manque vraiment de témoignages positifs et soit qu'ils peuvent préparer les futures mamans au fait que des fois ça se passe bien et aussi qu'ils peuvent peut-être mettre du baume au cœur à celles qui ont eu des débuts compliqués ou qui peuvent se dire oui mais ça peut le faire pour un deuxième ça n'a pas forcément mal se passer donc j'avais vraiment à cœur de témoigner du positif pour ça

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ce témoignage très beau et très positif effectivement Ça fait plaisir et je pense que ça rassurera aussi certaines mamans, notamment celles qui voulaient accoucher à domicile. Au final, ça peut être bien vécu et bien se passer aussi au milieu hospitalier. Si ce n'est pas possible d'accoucher à la maison, ça peut aller.

  • Speaker #0

    Oui, et puis comme on disait, je pense que si on s'entoure de professionnels bienveillants, ça ne peut déjà que mieux se passer. Ce n'est pas toujours évident. Mais je pense que c'est ça qui a aussi beaucoup sauvé les meubles, entre guillemets, pour le fait que finalement, j'ai dû partir à l'hôpital et que ce n'était pas quelque chose que... que je voulais spécialement. Mais vraiment, ce que j'aimerais que les mamans retiennent, c'est que si vous ne le sentez pas par rapport à un professionnel de santé qui vous dit changez vous avez le droit. Vous n'êtes pas piégé pour neuf mois avec cette personne obligatoirement.

  • Speaker #1

    Et puis c'est limite un devoir, changer, c'est obligé. Sinon, ça ne se passera pas bien.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis au final, l'accompagnement, comme on disait, c'est tellement important. Ça joue pour beaucoup, surtout pour un accouchement physiologique. Donc vraiment, si vous ne vous sentez pas bien, fuyez.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ces mots de la fin en tout cas.

  • Speaker #0

    Avec plaisir et merci à toi de m'avoir écoutée du coup.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, Rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation d'Anoushka

    00:01

  • Les pensées d'Anoushka sur l'accouchement avant la grossesse

    00:43

  • Le parcours pour concevoir et les émotions d'Anoushka

    02:43

  • Début de grossesse : bonheur et stress

    04:20

  • Les préparatifs pour l'accouchement et le choix de l'hôpital

    08:21

  • Les derniers moments avant l'accouchement

    17:19

  • Le début du travail et l'arrivée à l'hôpital

    22:38

  • Le moment de la poussée et la naissance de bébé

    46:33

  • Après l'accouchement : émotions et défis de la maternité

    59:08

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