- Rébecca
Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui ressent ces histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. Maman de deux enfants et complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour. Alors bonjour, merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont et en ajoutant tout ce que tu aurais envie.
- Laure
Donc bonjour à tous, je m'appelle Laure, j'ai 5 enfants, Lilia qui a 11 ans et demi et Elona qui a 9 ans, Julia qui a 6 ans, Isaiah qui a 3 ans et demi et Adriel qui a bientôt 16 mois. Et je suis professeure d'anglais et doula.
- Rébecca
Ok, parfait, une grosse expérience. Les accouchements ça te connaît.
- Laure
C'est ça.
- Rébecca
Alors, première question que je pose à chaque fois, est-ce que tu pensais à accouchement dès le début de ta première grossesse ? C'était quelque chose qui te faisait peur, qui te donnait envie ou tu ne pensais pas tellement ?
- Laure
Alors, c'est vrai que je m'intéresse aux grossesses depuis très très longtemps, depuis toute petite. Et c'est vrai que l'accouchement, c'est quelque chose que j'avais envie d'expérimenter, sur lequel je me documentais pas mal. Après, sur la première grossesse, je pense que je ne me suis peut-être pas suffisamment préparée ou suffisamment projetée. Mais parce que la grossesse a été un peu compliquée aussi.
- Rébecca
Ok, d'accord. Du coup, si on revient au tout début, est-ce que tu avais lancé le premier projet bébé ou est-ce que c'est une surprise ?
- Laure
Alors non, c'est nous qui avons lancé le premier projet bébé. En fait, on s'est mariés au mois de mai 2013 et je suis tombée enceinte au mois d'août. Donc, ça s'est fait assez rapidement. Et puis, on était très contents.
- Rébecca
Oui. OK. Alors, comment ça s'est passé, la première grossesse ? Plutôt bien ? Tu as dit que c'était peut-être un peu compliqué.
- Laure
Oui, un peu compliqué parce que j'ai eu... En fait, j'ai eu pas mal d'échographies à faire parce que la T1, elle est très bien. La première écho, ça s'est très bien passé. La deuxième écho, là, on me dit, là, votre bébé, il est un petit peu petit, donc il va falloir contrôler plus fréquemment. La troisième écho du coup, pareil, encore bébé petit. Et plus on arrivait vers le terme, plus on me disait, là, on risque de déclencher. Et c'est ce qui s'est passé. C'est-à-dire qu'à un moment, ma fille a cassé sa courbe. Et donc, mon gynécologue m'a dit, bon, là, il va falloir qu'on déclenche. Donc, il m'a pris en rendez-vous un lundi matin. Il m'a dit, là, le mercredi, on vous déclenche. Moi, j'ai essayé de négocier un petit peu quand même. J'ai réussi à négocier le jeudi matin et entrer en clinique. Et donc, j'ai eu un déclenchement au propès.
- Rébecca
Ok. Et tu étais à combien de semaines ?
- Laure
En fait, j'étais déclenchée à 37 plus 6 et elle est née à 38.
- Rébecca
Ok. Un petit spoiler de c'était un peu long.
- Laure
Un petit peu long.
- Rébecca
Ok. Et du coup, comment ça s'est passé alors ? Donc, tu as un déclenchement au propès. Et comment tu l'as vécu ? Comment tu t'en souviens ?
- Laure
Très compliqué quand même. c'est à dire que mon gynéco m'avait dit quand vous allez avoir le propès c'est pas sûr que vous ayez des contractions tout le temps en fait j'ai eu des contractions vraiment tout le temps j'avais un monito pour vérifier après la pause et en fait au début j'avais des contractions toutes les demi-heures après ça réduisait au bout de 20 minutes au bout d'une demi-heure et après c'était vraiment toutes les 5 minutes voire toutes les 2 minutes en continu, sachant qu'il y avait des contractions qui n'étaient pas efficaces parce que mon col n'était pas mature donc il fallait que ça puisse s'ouvrir et en fait à chaque fois de contrôle, c'était la déception, la désillusion parce que ça n'avançait pas j'ai eu beau marcher c'était assez compliqué je ne l'ai pas très bien vécu maintenant ça va, j'ai réussi à surmonter tout ça mais sur le coup c'était quand même compliqué j'en ai voulu à mon gynécologue d'ailleurs du fait de m'avoir dit que je n'aurais pas de contraction tout de suite et je savais que j'avais le droit à deux essais Un premier propès sur 24 heures, un deuxième sur 24 heures. Et si jamais ça ne fonctionnait pas, ça pouvait partir en césarienne. Et ça, ça me faisait peur aussi. Ça ne m'a pas duré 48 heures, donc ça va. Mais c'était quand même compliqué à accepter tout ça. Et j'avais fini ma préparation à ma naissance. Et du coup, j'étais propulsée vraiment dans une naissance qui n'était pas du tout forcément physiologique parce que je vis par un tampon de post-aglandine et ce n'était pas ce que j'attendais d'un accouchement à la base. Oui,
- Rébecca
ok. Et du coup, comment tu t'en es un peu sortie de cette attente douloureuse interminable ?
- Laure
En fait, j'ai... Donc après, à un moment, ils m'ont montée dans la chambre, parce que j'encombrais peut-être un petit peu le coin des naissances, parce que ça, ça n'avançait pas. Et en fait, à un moment, c'est moi qui ai négocié aussi, j'ai demandé un ballon. Je savais un petit peu ce qu'il fallait faire. Je n'étais pas encore hyper formée dessus, mais je savais quand même ce qu'il fallait faire. Mon mari était vraiment très soutenant. Heureusement que j'ai eu mon mari. Et puis à un moment, il y a eu un soir. Donc le soir, ils m'ont... apporté, j'ai déclenché à 7h du matin, donc le soir vers 20h, même avant 20h, il m'a apporté un plateau, j'ai craqué devant, là moi je ne veux plus rester là, je veux aller en bas en fait, où il y a les salles de naissance et qu'on fasse quelque chose, parce que je vois que ça n'avance pas, et en plus j'avais des monitos quand même assez fréquemment, je me suis dit, ça ne va pas aider à faire avancer le travail, et je suis tombée sur une super sage-femme, vraiment géniale, Raphaël, je porte aussi son prénom quand même, et et Elle a été géniale parce qu'elle m'a donné des positions. C'était vraiment beaucoup mieux.
- Rébecca
D'accord. Donc, ça a aidé à déclencher vraiment la chose ?
- Laure
Oui. Après, ça a réussi. Elle m'a rassurée. Elle m'a envoyée dans un bloc obstétrical pour qu'on puisse m'examiner correctement et pas juste avec un bassin sous les fesses parce que ce n'était pas hyper agréable. J'avais vraiment un endroit où on pouvait m'examiner mieux. Et j'ai eu une autre sachemme qui s'appelait Audrey. Et ça fait un moment qu'elle m'a rappelé, qui m'a réclamé. Elle m'a dit, ça avance, ça commence à être... Elle me dit, si vous voulez la pérille, on pourrait la demander bientôt. Et en fait, au final, je n'ai pas eu besoin de la demander. Et par contre, moi, j'ai dit, le seul truc que je demande, c'est que les contractions qui ne sont pas efficaces, qu'elles puissent être calmées par quelque chose. Et donc, ils m'ont mis une perfusion. avec un calmant, a permis de dormir et de supporter mieux les contractions. Et en fait, après, ça s'est vite accéléré. Quand je me suis réveillée, mon mari comptait ce qu'il dormait dans notre chambre qui était à l'étage de la chambre qu'on nous avait réservée. Je lui ai dit, viens, viens. Et je sentais que ça n'allait pas. Et en fait, ce qui s'est passé, c'est que je suis passée de deux dilatations complètes en 45 minutes. Le repos a été bénéfique. Par contre, j'avais... Oui, Le travail était très long, ça a duré quasiment 22 heures. Du début jusqu'à la fin, c'était vraiment très très long. Et en fait, j'avais envie d'aller à la scène. C'est ça, je savais, j'avais identifié ça aussi avec ce qu'on avait vu en préparation à l'essence, que l'expulsion était proche. Et le problème, c'est que je n'arrivais pas à voir la sache-femme. Elle me dit, il faut que je vous examine, il faut que je vous examine. Et du coup, on se croisait, j'allais aux toilettes. et à un moment elle a réussi à m'examiner elle a dit bon bah là c'est bon quand on part ils m'ont pris un fauteuil roulant j'ai tout perdu, bouchon muqueux, les os tout est tombé d'un coup et du coup après j'avais juste à pousser en salle de naissance et voilà quoi ok,
- Rébecca
comment t'as vécu cette première rencontre avec bébé ?
- Laure
la première rencontre un petit peu particulière parce que comme j'ai eu un calment elle était un petit peu shootée c'était pas la pérille, c'était un calment en perf elle était un peu shootée, elle avait les yeux qui... qui partait un petit peu et j'ai eu un peu peur au début. Elle était quand même très couverte de vernis, ça a été vraiment très blanche. Et il serait qu'au début, ce n'était pas le « waouh » auquel on s'attend toute, en fait. J'ai eu peur pour ma fille. Et ce qui m'inquiétait aussi, c'était par rapport au placenta. Et donc, j'ai demandé s'il fallait que je pousse. Et en fait, je ne me suis pas rendue compte, mais je l'ai expulsée dans la foulée. Mais ça, je ne m'en suis pas rendue compte. J'étais tellement, je pense... choquée peut-être par la taille de ma fille, parce qu'elle faisait 46 cm, donc je n'étais pas préparée aussi. Elle faisait 2,4 kg, donc elle n'était pas très grosse non plus. Et en plus, l'inquiétude que j'avais aussi par rapport à cette naissance-là, c'est qu'à chaque fois que je demandais au personnel est-ce qu'elle va aller en couveuse, ils disaient qu'on saura qu'à la naissance, qu'à la sortie. Et moi, ça, ça m'angoissait aussi. Et en fait, j'avais peur qu'ils me la prennent pour aller en couveuse. Et en fait, pas du tout. il y a eu besoin d'une rampe chauffante Et après, le fait qu'elle ait les yeux qui partent un peu, ils m'ont dit, vous inquiétez, c'est normal, il faut qu'elle atterrisse, etc. Et effectivement, après, elle a pris une coloration normale et ça a été assez mis à têter. Enfin voilà, ça a été beaucoup mieux. Moi, par contre, après, je pétais la forme. C'est-à-dire que je n'ai pas attendu qu'on revienne me voir au bout des deux heures réglementaires. J'ai baissé moi-même ma table de naissance. Je me suis habillée. Je me suis un peu changée. J'ai pris ma fille. avec moi sur un fauteuil à côté. C'est bien que le grand cardiaque, quand il est arrivé pour m'envoyer en chambre, il m'a dit « je suis désolée, mais il faut quand même que je vous mette sur un lit parce que c'est la réglementation » . Mais j'étais bien, malgré le travail qui a été très long et le peu de sommeil que j'ai eu.
- Rébecca
Oui, forcément. OK. Bon, et du coup, comment tu te remets de cette petite épreuve quand même ?
- Laure
J'ai beaucoup travaillé dessus aussi. J'ai eu un suivi un peu plus tard avec une psychologue aussi qui m'a permis de faire une relecture. J'ai eu mes suivis avec mes autres grossesses, mes autres sages-femmes qui m'ont permis aussi de prendre du recul là-dessus. Ma formation aussi qui m'a permis de prendre du recul sur ce qui s'était passé. Maintenant, je sais qu'il y aurait des choses que je n'aurais peut-être pas acceptées. J'aurais peut-être essayé de négocier un peu plus le déclenchement aussi. Après, avec le recul, une fois que ma fille est bien, Maintenant... Après, il y a quand même une petite cassure quelque part dans le lien. Maintenant, on le rattrape. Avec Zanine, on a réussi à le rattraper un petit peu. Mais le premier lien avec Bébé, c'était compliqué parce qu'on était quand même très surveillés. On avait des petites piqûres à faire, des petits tests géniques à faire très fréquemment des dextros. et elle avait si bien qu'elle avait les les pieds couvertes de bleu parce qu'elle en avait beaucoup. Il y avait beaucoup de contrôle sur tout. Et puis même, au niveau de la tétée, je ne savais pas comment il fallait faire pour allaiter. Je me suis dit que je voulais peut-être allaiter ou pas parce que ma mère n'a pas réussi à m'allaiter. Je me suis dit que je ne voulais peut-être pas réussir. Finalement, j'ai réussi. Je ne savais pas trop au niveau des positions. C'était un peu compliqué. Il m'expliquait un peu des positions, mais je n'étais pas hyper à l'aise. Et puis, on me disait, si, il faut la stimuler, il faut la stimuler. Oui, mais non. C'était un petit peu compliqué les débuts. Et puis après, il y a un petit suivi avec la PMI. Et c'est là où ça s'est compliqué aussi, parce qu'elle ne reprenait pas du poids aussi rapidement que souhaité. Puis finalement, au fur et à mesure, quand on a repris confiance, que le lien s'est bien recréé entre nous, que... je faisais plus de poids pour que je la stimule, etc. Elle a fini par reprendre son mode naissance, mais peut-être un petit peu plus tard que certains bébés. Maintenant, ça va très bien.
- Rébecca
OK, bon. Une première aventure riche en rebondissements quand même. Après cette première naissance un peu surprenante, à quel moment tu te dis on va lancer Projet Bébé 2 ?
- Laure
En fait, je ne pouvais pas de... de contraception, c'est que j'allaitais encore ma fille. Du coup, l'allaitement a quand même bien fonctionné. J'allaitais encore à 16 mois. Et la question s'est posée du sevrage. Mon gynécologue, j'avais un utérus contractile. J'avais eu ça aussi à ma première grossesse. Il m'avait dit que ce n'était pas forcément indiqué d'allaiter. Avec le recul, je sais que je peux le faire parce que je l'ai fait après. Mais je ne l'avais pas. J'ai arrêté l'allaitement de ma fille à ses 18 mois. J'ai tenu deux mois et après, j'ai arrêté parce que ça devenait aussi compliqué parce que moi, j'avais une hypermérèse gravidique aussi pour ma deuxième grossesse. C'était compliqué avec une santé qui n'était pas au top, les vomissements, etc. Je ne buvais pas forcément suffisamment parce que l'eau ne supportait pas. C'était quand même assez compliqué. Au final, c'était très bien que ça s'arrête à 18 mois. Ma fille ne m'en a pas voulu ou quoi que ce soit. Il n'y a pas de problème.
- Rébecca
Oui, puis ça reste quand même une belle aventure 18 mois. Je sais que c'est toujours trop court, mais c'est quand même beau.
- Laure
C'est bien, bien. Moi, je m'étais fixée 6 mois au début. Je m'étais dit peut-être 6 mois. Et en fait, au final, je me dis que j'ai réussi pendant 18 mois. Donc, c'est énorme.
- Rébecca
Oui, c'est sûr. Ok. Du coup, comme un hyper-MS gravidique, sinon, comment se passe cette deuxième grossesse ? Est-ce que c'est ton seul gros symptôme ?
- Laure
C'était déjà pas mal parce que mon gynéco m'avait menacée d'hospitalisation. Il m'avait donné quelques techniques, quelques médicaments, etc. Mais c'était quand même assez stressant, mais quand même moins que pour ma fille parce que les échos étaient super. Mon gynéco qui me faisait les échos, pas celui qui me suivait, mais vraiment l'échographe, lui, il savait comment était ma première. Et comment mon mari était à la naissance, ça vient de mon mari aussi, le fait qu'il soit petit, même si maintenant il est grand. Mais en tout cas, les petits bébés, ça vient de son côté. Quand il regardait les échos, il ne s'alarmait pas, en fait. Du coup, il disait, ça, c'est la constitution de votre famille, donc il n'y a pas de problème. Et elle n'était pas petite, petite. Bon, elle est née à 2,840 kg, donc voilà, c'était différent. Et puis, au niveau de la préparation à la naissance, là, j'ai voulu faire une préparation plutôt avec de l'autonomie. Donc, pareil, pour peut-être aussi créer le lien qui m'a peut-être manqué, finalement, pour ma première. Et donc, je l'ai fait avec Raphaël, ma sage-femme qui était là pour l'accouchement de ma première fille. Ah, trop beau. Et ça, c'était vraiment génial. Ouais, c'était trop beau. C'est vraiment génial. Et elle incluait le papa. Donc, c'est vrai que c'était différent. Et ça m'a aussi, ça m'a permis aussi, je pense, de penser, entre guillemets, les blessures de mon premier accouchement, finalement. Oui. Et c'est vrai qu'elle donnait des techniques pour le papa, pour les suspensions, pour des... dans mon plan technique et c'était vraiment génial. Et elle m'a aussi donné, pour l'hypermérèse, les coordonnées d'une sage-femme qui faisait de l'acupuncture. Et donc ça aussi, ça a permis de calmer un petit peu, c'est-à-dire que ça revenait un peu par vagues, mais ça me calmait quand même un petit peu les symptômes. Ce qui a me laissé en fait souvent ce qu'elle appelait une aiguille pansement, elle me laissait ça dans une zone spécifique reliée à l'estomac, etc. Et donc ça permettait de diffuser un peu les effets dans le temps. et d'atténuer un peu les symptômes, même si c'était quand même là quasiment du début à la fin, mais c'était barbague en fait.
- Rébecca
Ok, d'accord. Donc du coup, tu arrives quand même plus sereine pour ton second accouchement, même si tu devais quand même penser au premier.
- Laure
Oui, j'étais beaucoup plus sereine. Là, j'avais vraiment envie d'aller au bout de la physio, parce que ma première, c'est vrai que je n'ai pas eu la pérille, mais ce n'était pas un accouchement physiologique au sens strict, avec tout le déclenchement. Et donc là, en fait, ce qui s'est passé, c'est quand même... Donc, ma fille étant née à 37 plus 6, déclenchée, 38, elle est née. Je ne savais pas ce qui se passait après 38 semaines. C'était un peu l'inconnu. Plus les semaines passaient, plus je me disais quand est-ce que je vais accoucher. En fait, je ne savais pas ce que c'était d'accoucher naturellement. Je l'ai vécu comme une première grossesse, en fait. Vraiment comme un premier accouchement, comme une première grossesse, parce que je ne savais pas comment c'était naturellement. Et en fait, il y a eu un matin où j'ai bien su que c'était le moment. en fait je contractais pas mal pendant la nuit mais je ne l'ai pas dit à mon mari parce qu'en fait on avait une contre-visite à faire du contrôle technique et donc je voulais absolument que ça passe que la voiture elle passe donc je ne lui ai pas dit par contre quand il était au garage écoute là je crois que ça et donc il a fait une contre-visite et donc je me suis occupée de ma fille de mon aîné on a fait un peu de ballon ensemble après elle a été gardée par une amie on a été à la maternité et... C'était un vécu totalement différent.
- Rébecca
Et une fois sur place, comment ça se passe ? La contrevisite étant validée ?
- Laure
L'équipe était quand même occupée. Il y avait une césarienne en parallèle. Donc, ça les arrangeait quelque part qu'il n'y ait pas besoin d'anesthésiste pour moi. Et quand je suis arrivée à la maternité, déjà, j'étais dilatée 4. Et en fait, je suis passée de 4 à dilatation complète en l'espace de 4 heures. Donc, moi, sur le couche, je ne savais pas trop combien de temps ça allait prendre plus parce que je n'avais pas de repères au niveau naturel. Et c'est vrai qu'on me dit souvent qu'un premier accouchement, ça peut être plus long qu'un deuxième. Mais en fait, le fait que je suis passée de 2 à 10, j'en avais parlé en 45 minutes pour ma première, j'en avais parlé avec une sage. Elle m'a dit, tu sais, ça se trouve, c'est ton corps aussi. Il y a eu les hormones, mais c'est peut-être ton corps aussi qui fait que ça va assez vite. Et effectivement, pour la deuxième, on m'a dit que c'était quand même assez rapide. Ce n'était pas speed speed, mais quand même. Donc là, j'ai pu bien gérer. J'ai eu la salle nature. Donc, ils ont pu me mettre dans la baignoire. C'était génial. On avait la salle nature pour nous, la petite lumière tamisée et tout, ce qui est vraiment top. Vous appuyez sur le bouton si vous voyez que ça change un petit peu au niveau de l'intensité parce qu'ils n'avaient pas envie que le bébé naisse dans l'eau. parce que dans cette... maternité ça se fait pas, c'est dommage mais c'est comme ça et donc à un moment il a appuyé et en fait j'étais rendue à 8 et j'ai eu le temps de faire un peu de ballon, à peine avoir fait du ballon, je me lève, pof, perte des os et je sais que quand je perds des os maintenant c'est l'expulsion qui s'annonce et donc elle est sortie en fait elle j'ai pris j'ai pu prendre une position pas gynécologique, j'ai pu prendre la position de gasquier sur le côté donc c'était quand même une expérience différente Et quand elle est sortie, ma réaction, ce n'était pas vraiment un « waouh » , parce que j'étais quand même un peu sonnée, je pense, par la rapidité. Je ne m'attendais pas à ce que ça arrive aussi vite. Mais c'était plus, moi, j'ai trouvé qu'elle ressemblait à ma grand-mère. Quand elle était vraiment, il y avait une espèce de lampe, quand elle était sous la lampe, j'ai vu vraiment ma grand-mère et ça m'a fait trop, trop bizarre. Et d'ailleurs, on a encore son prénom dans un de ses prénoms. donc c'est c'est C'était assez marrant. Et après, ma fille, elle est remontée toute seule. Elle a réussi à téter. Et elle a réussi même à se lâcher, puisqu'elle a fait caca dessus, directement. Elle allait très bien, elle était très zen. C'était vraiment une naissance différente. Puis même, j'ai vu, elle était moins couverte de vernice parce qu'elle est née à 39 plus 3. Donc déjà, c'était plus vers la fin de grossesse. Elle était un peu plus grosse aussi. Elle faisait un centimètre de plus. Elle faisait quand même plus de 400 grammes de plus. Donc, c'est un autre gabarit aussi. Au niveau des suites après la naissance, l'équipe, comme on était en salle nature, c'était vraiment à la cool. Il n'y avait pas forcément beaucoup de matériel à côté de nous. Ils ont dû aller dans une autre salle pour prendre le PSBB. Enfin, voilà, c'était vraiment tranquille. On a pu profiter avec mon mari et c'était chouette.
- Rébecca
Ok. Donc, beaucoup plus facile à vivre cette expérience.
- Laure
Oui, beaucoup plus facile.
- Rébecca
D'accord. Et physiquement, tu te remets bien aussi ? Il n'y a pas de soucis particuliers ?
- Laure
Je me suis remise très vite. Je n'ai pas eu de suivi poussé au niveau de glycémie comme pour ma première. C'est vrai qu'au niveau du séjour à la maternité, ça n'avait rien à voir. C'est-à-dire qu'on était beaucoup moins surveillés. On était surveillés normalement, mais pas comme pour ma première. Même au niveau des bains, etc. On regardait comment on faisait, mais comme c'était une deuxième, ils se doutent bien que la première, ça s'est bien passé quand même. Après, on a régulé aussi au niveau des visites pour que je puisse me reposer. Mais sinon, je me suis remise assez rapidement de l'accouchement.
- Rébecca
Ok, super. Du coup, tant et si bien que bébé 3 finit par arriver, pareil, c'était la nature qui a décidé ?
- Laure
Avant que bébé 3 naisse, j'ai perdu des jumeaux au premier trimestre. Donc là, ça a été très compliqué. Quand j'étais enceinte de ma troisième fille, ça a été très très compliquée psychologiquement, donc j'étais encore suivie par ma psychologue. Mon gynéco voulait absolument m'arrêter très tôt, mais moi, j'étais très bornée, j'étais en plus professeure principale de 3e, je lui avais dit, mais non, il faut que je fasse ma rentrée. En fait, elle a été conçue au mois de mai, donc au mois de septembre, il voulait m'arrêter. Et moi, j'ai dit, non, non, non, il faut que j'aille voir mes élèves et tout. Il m'a dit, bon, on va bientôt se revoir, je pense. Et effectivement, on s'est bientôt revus parce que j'avais aussi de l'hypermérèse pour elle, et elle s'est restée jusqu'à quasiment... à l'accouchement, jusqu'à 8 mois. Au 9e mois, j'allais très bien. Pendant les 8 premiers mois, c'était très, très compliqué. Donc, c'était pareil, un peu par vagues. Et mon gynéco m'a vite arrêtée parce que j'avais perdu pas mal de poids. Et en plus de ça, il y avait une de mes filles qui avait eu une gastro. Et là, ça a été le coup de grâce. C'est ça, vous allez en hospitalisation. Je dis, bon, c'est ça, je prends l'arrêt, il n'y a pas de souci. Et après, j'avais aussi un petit suivi qui était celle du Prado, ma 2e. Merci. C'était vraiment génial. Et en fait, avec elle, j'ai pu faire une préparation à la naissance à la carte. Donc en fait, il y a eu une séance où elle m'a demandé si j'acceptais de parler du projet de naissance avec d'autres mamans. J'ai donné un peu certaines séances. Et puis, elle se formait beaucoup. Et elle avait expérimenté une formation sur le champ prénatal. C'était vraiment génial. Et puis elle m'a beaucoup écoutée. On n'a pas fait beaucoup de séances en groupe. On a fait surtout des séances que toutes les deux. Il y a eu une séance où j'ai eu besoin de la lecture de mes accouchements. Et voilà, elle m'a fait prendre conscience de ce qui était aussi à guérir de mes blessures. Pour le projet de naissance, je l'ai fait valider par elle et je l'ai fait valider aussi par ma psychologue. Parce que je ne voulais absolument pas que la gynécologue qui était là le jour de mon courtage, donc de mes jumeaux, soit là parce que ça s'était très mal passé et n'était pas très sympa. Et oui, c'était complètement différent et je me suis vraiment projetée dans la grossesse qu'à partir du cinquième mois. En fait, quasiment toutes les semaines, au début, j'avais des échos parce que j'avais peur de la perdre. et je vous Même quand j'ai eu ma première écho, ce n'était pas le grand « waouh » . Je me disais qu'il allait se passer quelque chose. J'ai engouassé beaucoup. Et en fait, à un moment, mon gynécologue m'a dit « là, il va falloir quand même que je vous arrête » . Et il m'a arrêtée, comme je l'ai dit tout à l'heure. Et c'est là où j'ai vraiment pu penser à ma fille. Il m'a dit « de toute façon, il faut que vous pensiez à votre bébé aussi » . Et il avait raison. La première chose que j'ai faite vraiment pour elle, J'ai cousu un tapis de naissance pour elle. Et ça, je m'en rappellerai, je pense, toute ma vie, parce que je l'ai toujours. Et c'est l'élément déclencheur, en fait, pour vraiment penser à ma fille et à cette grossesse, en fait, qui, finalement, s'est passée très, très vite parce que je me suis vraiment projetée dans la grossesse à partir du cinquième mois. Donc, le neuvième mois arrive très vite, quoi.
- Rébecca
Oui, oui, forcément. Et dans les grandes lignes, à part l'absence d'une gynécologue lors de l'accouchement, qu'est-ce qu'il y avait d'autre dans ton projet de naissance ?
- Laure
La mobilité, au niveau des positions, pas position gynéco, la baignoire. Qu'est-ce qu'il y avait d'autre ? Le soutien de mon mari, ça oui. Ah oui, ne pas percer la poche des os de façon non naturelle. C'est ce qui s'est passé d'ailleurs le jour de l'accouchement. C'est-à-dire qu'à un moment, il y a la poche des os qui est bloquée. il y a une sache-femme qui voulait me la percer j'ai dit non non on n'y touche pas j'ai dit par contre vous montrez une position pour que ça puisse appuyer et que ça puisse percer tout seul c'est ce qui s'est passé elle m'a montré une position et en fait elle a incliné un peu un espèce de siège et en fait la gravité a joué et pof ça a réussi à percer assez facilement sinon si au niveau de la naissance pas trop de lumière une salle un peu nature euh l'allaitement, etc. Après, des choses classiques. Pas de pas de bain non plus. Des choses un peu classiques au niveau du projet de naissance. Il n'y avait pas de grandes nouveautés non plus.
- Rébecca
Oui, un projet très physio.
- Laure
Pas de monito en continu. Monito portatif. Ça, j'avais mis parce que j'en ai un. Monito portatif, c'est ce qui s'est passé. C'est ce que j'ai eu.
- Rébecca
OK, d'accord. Du coup, cet accouchement, comment il s'est passé ? On a eu des petites brides.
- Laure
Oui, très rapide. C'est-à-dire que c'est arrivé un dimanche, j'avais des contractions, mais je ne pensais pas que c'était des contractions, j'avais envie d'aller à la selle. Je pensais que j'étais constipée. Donc, je demandais à mon mari d'aller à la pharmacie de garde, il m'a acheté des suppositoires et en fait, ce n'était pas ça. Et il me dit que c'est vrai que je n'avais pas faim. À un moment, il me dit que c'était sûr que ce n'était pas des contractions. Donc, il m'a fait couler un bain. Il me dit que même si ce n'est pas des contractions, ça va pouvoir te soulager. J'ai pris des spasons et là, je suis restée, je ne sais pas, pour que tu l'appelles parce que là, je crois que c'était le moment. Et effectivement, c'était le moment. Et en fait, là, je suis arrivée. Donc, nos aînés ont été gardés par nos amis. Et quand je suis arrivée à la mater, j'étais à 8. C'était très rapide. Et en fait, elle est née en 1h50, quoi. Donc, c'était très, très rapide.
- Rébecca
C'est vraiment l'opposé de l'accouchement qui a duré 22 heures.
- Laure
Et... Et... J'ai pu avoir tout ce que j'ai demandé puisque c'était tellement rapide. Il n'y a pas eu de souci à part le lisseur de la poche des os qui bloquait à un moment. Et là, j'ai demandé une position et ça s'est fait. Du coup, comme j'avais fait ma préparation avec le chantrier natal, au moment où il fallait pousser, j'ai poussé. Mais j'ai poussé en chantant et mon mari ne m'avait jamais entendu. C'était le chantrier natal, maintenant il sait. courant, mais du coup, c'est pas un champ genre l'éco-riste. Mais c'était génial, parce que du coup, puis la gynécologue qui était là, c'était une gynécologue super adorable, c'était pas du tout celle que je voulais pas du coup, puisqu'elle est partie en retraite entre-temps, ça j'ai eu beaucoup de chance là-dessus. Et elle était vraiment géniale, vraiment, vraiment, elle m'accompagnait, en fait, elle pouvait rien faire, elle était en mode hands-off, quoi, c'est-à-dire qu'elle surveillait que ça se passe bien, mais en fait, au final, elle faisait rien, elle a pas fait de manœuvre, elle a rien fait. Et puis, elle est née. Et en plus, j'avais quand même pas mal de temps de repos. Pour moi, en tout cas, ça semblait long. Entre les contractions, j'avais eu le temps de lire quand même ce qui avait marqué au mur. Je me rappelle quand je poussais, je regardais le mur des fois et je me rappelle du questionnaire de satisfaction, des trucs comme ça. Donc, c'était assez marrant. Mais non, c'était vraiment une naissance géniale. Très rapide, mais géniale. Vraiment géniale.
- Rébecca
OK. Un beau moment. Merci. Du coup, tu te lances ensuite dans une cinquième grossesse,
- Laure
c'est ça ? C'est ça. Ça a été assez rapide quelque part. Parce que ma fille... En fait, mon fils est né en 2022 et ma troisième fille est née en 2019. Donc, ça a été assez rapide. Et c'était une grossesse... encore totalement différente, chaque grossesse est unique, mais là, c'est vrai que c'était une grossesse différente. Parce que j'avais un projet différent aussi, parce que déjà, je voulais accoucher à domicile depuis bien longtemps, sauf qu'on ne l'avait pas fait auparavant, parce qu'il y avait des choses qui s'étaient passées dans la famille et c'était un peu délicat de se lancer là-dedans, parce qu'on a perdu un neveu à la naissance, donc c'est vrai que c'était un peu compliqué. mais du coup... Cette fois, mon mari était ouvert. J'ai réussi à trouver une sage-femme AAD. Je l'ai contactée. Par chance, elle avait de la place pour pouvoir me prendre. J'ai contacté quasiment dès le début. J'ai fait mon test de grossesse positive au mois de juin. Il était conçu au mois de mai. Ça a été quand même assez rapide. Et début juillet, j'ai vu ma sage-femme. C'était vraiment rapide, rapide. Mais il fallait parce que pour un AAD, elles sont prises quand même assez longtemps à l'avance. Et ça a permis... pour qu'on puisse se connaître aussi. Au début, mon mari n'était pas hyper ouvert. Il avait un petit peu de crainte. Et finalement, ces craintes ont fini par disparaître au fur et à mesure des rendez-vous. Et c'était génial parce qu'elle venait à la maison nous faire les rendez-vous. Donc, les enfants pouvaient participer aussi. Elle leur faisait écouter le cœur avec un Doppler. C'était vraiment chouette. Elle a inclué vraiment toute la famille. C'était vraiment bien. Et j'étais aussi suivie. Donc là, j'ai fait carrément un suivi encore plus complet parce que j'avais donc massage femme à AD. Et en plus, je voulais quand même garder mon gynécologue. Et puis, l'autre gynécologue, il me faisait les échos. Et donc, avec elle, j'ai dû quand même m'inscrire à la fois à la clinique parce que si jamais elle n'était pas disponible le jour de l'accouchement, on aurait dû aller en clinique. Et du coup, s'il y avait transfert, ce n'était pas la clinique, c'était le CHU. Donc, j'ai dû m'inscrire aussi au CHU. Donc, il y a eu pas mal de démarches à faire. mais c'était une préparation totalement différente. Je n'ai pas vraiment eu de préparation à la naissance, à proprement parler. On a refait quelques révisions d'autonomie, mais après, comme elle disait, c'est vrai que les ressources, on les a en nous. Et effectivement, au jour de la naissance, je m'en suis rendue compte aussi. Elle nous a réexpliqué les différentes phases de la naissance, etc. Mais c'était plus des petites piqûres de rappel, les signes d'alerte aussi, si jamais il y a besoin d'aller aux urgences. au Quai des Tricales ou autre, mais non, c'était complètement différent comme expérience.
- Rébecca
Ok. Et du coup, raconte-nous comment tu as vécu ce moment.
- Laure
Super. En fait, ce qui s'est passé, c'était en 2022. Début 2022, il y avait encore des problèmes de Covid. Donc, mes enfants n'étaient qu'à contact à l'école et quand ils n'étaient qu'à contact, il fallait faire un PCR. Sauf que moi, si j'avais le Covid en tant que femme enceinte et projet d'AAD, ça risquait de tomber à l'eau. Donc, pour ne pas prendre de risques, j'ai contacté le directeur de l'école et je lui ai dit, écoutez, je vais prendre mes enfants, on n'avait que deux scolarisés, je vais prendre mes enfants à la maison, je vais faire école à la maison. On va quand même faire le lien avec l'école, mais je vais faire école à la maison. Donc en fait, je n'ai pas vécu une fin de grossesse de rêve, je faisais école à la maison le matin.
- Rébecca
Ça ne devait pas être très reposant.
- Laure
Non, voilà. j'ai eu ma mère qui est venue parce qu'en fait quand les filles étaient cas contact au début ça allait à peu près j'arrivais à gérer et en fait ce qui s'est passé c'est que ma troisième qui était en crèche a fini par être cas contact aussi et là c'était un peu la goutte d'eau j'ai dit là si j'ai les trois à gérer ça va être un petit peu compliqué donc ma mère est venue un peu en renfort pour que je puisse me reposer l'après-midi en fait je faisais l'école à la maison le matin et l'après-midi Et... c'était un peu le moment off, mamie s'occupait des enfants, c'était un peu différent, ce qui fait qu'elle était là le jour de la naissance, et en fait le jour de la naissance, le soir je n'avais pas faim, je n'ai pas mangé, j'étais sur mon ballon, je sentais quand même qu'elle avait des contractions, mais je ne pensais pas que c'était des contractions vraiment de travail, et puis en fait au fur et à mesure on s'est rendu compte que si, et en fait j'ai eu des contractions, je me suis promenée dans la maison, je buvais de la tisane. de feuilles de framboisier et puis j'avais de la tisane aussi de pas de mur une tisane et du coup je buvais ça et je m'appuyais, à un moment mon mari me voit je m'appuie contre le démeuble, je m'appuie contre le chauffage et tout peut-être qu'il faudrait que j'appelle la sage-femme quand même. Non, non, je ne l'appelle pas, ça ne sert à rien. Parce que je ne suis pas au travail. Le déni. Ma mère avait quand même pris, parce que du coup, après mon mari a dit aux enfants de venir avec ma mère. Ma mère les a pris dans notre chambre pour s'occuper d'eux. Donc, ils ont regardé un dessin animé et tout. Ce n'était pas le truc qu'on préconise de base. Mais là, il n'y avait pas le choix.
- Rébecca
Il y a des moments où...
- Laure
Donc, ils ont regardé des dessins animés. et donc... Donc après, il me dit, si, il faut quand même que j'appelle la sage-femme, tout ça. Je dis non, non. Et en fait, il a commencé à vouloir l'appeler. J'ai les os qui sont tombés. J'ai perdu les os. Ah,
- Rébecca
finalement.
- Laure
J'ai appelé la sage-femme et puis elle lui dit, bon, là, elle a entendu que je perds les os. Donc là, elle a dit, c'est bon, je vais venir. Et donc, elle nous a juste demandé de regarder le kit, s'il était teinté ou pas. ça allait donc elle a dit vu que ça va elle peut aller dans la piscine d'accouchement il avait quand même préparé tout la piscine d'accouchement il avait rempli l'eau et tout on était dans le salon il y a que toi qui étais dans le déni à ce moment là ouais il avait tout préparé mais moi un peu moins et en fait je me rappelle que la sage-femme m'avait dit lors de nos rencontres qu'un bébé en fait peut être expulsé sur une seule contraction pour moi ça paraissait complètement invraisemblable sauf que c'est ce qui s'est passé pour moi Merci. J'ai eu une contraction très très longue. En fait, la sage-femme est arrivée 20 minutes avant sa naissance. Donc, elle m'a accompagnée pour les vocalistes, tout ça. Et en fait, quand j'ai vraiment expulsé mon fils, je l'ai expulsé sur une longue contraction. Très très longue, mais je l'ai expulsé en entier sur une longue contraction. Et donc, elle, elle était derrière avec mon mari, parce que j'étais à quatre pattes dans la piscine d'accouchement, pour pouvoir lui donner les indications pour comment me passer mon fils, pour que je le récupère dans le bon sens, parce qu'avec le cordon, sinon ça risque de poser problème. Et donc, après, j'ai récupéré mon fils. Et sur le coup, je ne savais pas si c'était un gros ou petit bébé. Ma soeur me disait que c'était quand même un grand bébé. Moi, je ne savais pas trop. Je n'avais pas trop d'idées. Et en fait, au final, si, c'était quand même un bébé qui faisait 52 centimètres et 3,670 kilos. Donc, ça n'avait rien à voir avec ça. Oui,
- Rébecca
ça changeait.
- Laure
Ma troisième fille faisait 3 kilos, mais je n'avais pas de gabarit comme ça. Et donc, il était quand même très grand. Et donc, là, après, j'ai expulsé le placenta un petit peu plus tard, peut-être une heure et demie après. Après la naissance, la sage-femme m'a aidée avec mon mari à aller dans le canapé-lit et me poser, faire connaissance avec bébé, etc. Et puis à un moment, elle regardait quand même les saignements, et on me dit, là, ton placenta, il est vraiment rendu à la sortie. Donc quand tu le sens, tu peux y aller, tu peux pousser. Donc en fait, je l'ai expulsé, il y avait tout le monde qui était là, il y avait ma mère, mes enfants. Du coup, après la naissance, mon mari a forcément... alerter tout le monde. J'étais super contente. Et ma mère n'en revenait pas, par contre, que ça ait pris aussi peu de temps, parce qu'en fait, il s'est passé même moins de deux heures, en fait. Donc, c'était vraiment très rapide. Elle était là déjà. Oui, déjà. Et le cool, c'est que ma mère, en fait, je suis née par césarienne, en fait, avec ma mère. Et ma mère ne connaissait pas un accouchement physiologique. Et en fait, elle a pu assister à la délivrance du placenta. On a aussi des enfants. à mon aîné avec la sage-femme et mon mari qui ont fait des empreintes de placenta. Donc, elle a vu en fait, même la sage-femme nous a expliqué vraiment à tous comment était bébé, etc. C'était vraiment génial en fait. C'était une expérience vraiment en famille et transgénérationnelle en fait, quelque part. Et ouais, c'était vraiment chouette. Vraiment une belle expérience.
- Rébecca
Oui. Et du coup, tu as vu une vraie différence. par rapport à tes accouchements, même physiologiques, en structure ?
- Laure
Ah oui, complètement. Et puis, le fait d'être chez soi, c'est génial. Tu n'as personne qui te dérange. Tu n'as pas d'infirmière qui vient d'être soignante, etc. Tu es chez toi. La première nuit, ce qui s'est passé, parce qu'en fait, il est né le soir à 23h25. Après, il y a eu les deux heures de surveillance. Elle-même restait un peu plus que deux heures pour vérifier les saignements, etc. Ce qui fait que quand elle est partie, elle est partie à deux heures du matin, à peu près deux heures et demie du matin. et donc les enfants forcément. été au taquet. Donc, on s'est dit là, pour les rendormir, ça va être un petit peu chaud. Donc, en fait, on a tous dormi tous dans le salon sur le canapé lit. Donc, il y avait le lit et comme il y a une méridienne à côté, ça faisait un peu comme un autre lit aussi. Donc, on était tous dans le salon à dormir et c'est une expérience vraiment géniale. Il y avait le petit qui était dans son petit berceau à côté de moi et puis tous les enfants avec nous. C'était vraiment autre chose. Ce n'est pas une expérience qu'on peut vivre en maternité.
- Rébecca
Ok, oui, forcément. D'accord. Et du coup, je suppose que tu t'es remise aussi plus rapidement, bien que les autres fois, ça n'avait pas été plus si compliqué. Oui,
- Laure
je me suis remise rapidement. Par contre, juste quelque chose, les tranchées étaient quand même très violentes. Pour ma troisième, j'ai eu un peu mal, mais j'avais quand même pris quelques calmants, enfin quelques doliprane. J'ai le doliprane et puis il y avait une des sachants qui m'avait mis un truc un peu plus fort à un moment parce que c'était quand même un peu violent. Alors là, la quatrième, je ne pensais pas que ça allait être aussi violent. On me l'avait. dit, ça augmente, je savais tout ça, mais c'était quand même assez violent. Je pense que c'était peut-être aussi le fait que ce soit un gros bébé, il y avait quand même pas mal de... Enfin, le placenta prenait quand même une place assez conséquente. La cicatrisation était peut-être plus... C'était peut-être plus conséquent à faire, donc il y avait un plus gros travail à faire. Donc c'était... Je me suis bien remise, c'est-à-dire que l'utérus a réussi à prendre sa place très rapidement, mais moi j'ai eu plus de douleurs à ce niveau-là. Mais après, sinon, tout s'est bien passé. C'est vrai que je me suis remise quand même très bien. Et aussi, ce qui s'est passé, c'est que j'allaitais toujours ma troisième pendant ma grossesse. Donc là, je veux co-allaiter. Et je n'étais pas forcément partie sur un co-allaitement. Je n'avais pas parlé avec ma sage-femme. Je ne savais pas trop comment me positionner. Et elle m'a dit, tu sais, tu as deux options. Soit ta fille, elle va se sentir grande et du jour au lendemain, presque, elle va vouloir arrêter. Soit sinon, elle va vouloir téter encore. Et pour moi, ce n'était pas envisageable que les deux têtes… Enfin, je n'imaginais pas ça. bon en fait ça s'est très bien fait au final C'était une expérience quand même particulière. Parce que ma fille, finalement, c'est ma fille qui avait peut-être plus besoin de sucion que mon fils têté. Mais lui, têté, alors qu'elle, elle était vraiment limite accrochée au sein plus souvent. Oui, lui,
- Rébecca
c'était nutritionnel, elle, c'était affectif. Les deux têtés, un quart d.
- Laure
Les deux têtés, d'un côté et de l'autre. Et elle, je l'ai laitée pendant quasiment 5 ans. Donc, elle, ça a été encore plus long. c'est une expérience particulière mais c'était chouette en fait de pouvoir vivre ça et c'est qu'une fois elle a été malade elle n'avait rien à avaler et le seul truc qu'elle pouvait avaler c'était mon lait donc c'est vrai que c'était génial qu'elle puisse téter en fait au final c'est vrai que tu vois la magie du lait maternel quand même ok
- Rébecca
d'accord et du coup dernière expérience qui est encore assez récente pour le coup c'est ça donc là il va avoir 16 mois dans
- Laure
2 jours donc ça date d'il y a 7 mois quasiment donc deuxième à AD mais pas la même sage-femme parce qu'en fait quand j'ai su qu'elle était enceinte j'ai envoyé un message à ma sage-femme mais elle était enceinte de sa deuxième je me suis dit bah non je pourrais pas te suivre parce qu'elle c'était pour un terme au mois d'avril et moi c'était un terme au mois de juin donc effectivement c'était pas envisageable par contre elle m'a dit je vais te donner le contact de deux autres sages-femmes qui travaillent ensemble et si elles ont de la place y'a pas de soucis tu pourrais te suivre pareil Merci. Donc, j'ai pu être suivie par elle. Elles m'ont acceptée. Sauf qu'elles, elles n'étaient pas à 20 minutes de chez nous. Il y en avait une qui était à 45 minutes et l'autre, son domicile était à une heure de chez nous. Donc, c'était plus loin. Mais quand on a fait les préparations, mon mari est venu quasiment à tous les rendez-vous. Alors, en général, on avait une sage-femme qui était ma sage-femme référente. Et puis, l'autre, on l'a vue deux fois parce que c'était des jours où elle consultait au cabinet qu'elles ont en commun. Mais alors là, il fallait se déplacer par contre à leur cabinet. Et on a fait les rendez-vous avec mon mari tout le temps quasiment. Et c'était vraiment chouette ce qu'on pouvait se projeter sur comment ça se passe si les sages-femmes ne sont pas là le jour J. Parce que c'était un peu mon inquiétude, sachant que mon fils, ça arrivait très, très vite. Mon premier fils, ça arrivait très, très vite. Je m'étais dit pour un cinquième, soit ça peut être plus lent, soit ça peut être plus vite. Et donc, on s'était quand même préparé à ça. On n'a pas fait de préparation vraiment. À la naissance, ma sacheuse m'avait proposé du champ prénatal, mais vu qu'il y avait de la route à faire et tout, moi, je n'avais pas forcément envie de faire de la route, de faire du champ prénatal, sachant que je savais que j'avais les ressources en moi. Et effectivement, le jour de la naissance, ça s'est vérifié. Donc, je n'ai pas fait de préparation spécifique par rapport à ça. Mais par contre, la naissance a été encore différente. C'est un AAD, mais encore un AAD différent. que mon premier fils ok et du coup est-ce que tu peux nous raconter comment ça s'est passé dans les grandes lignes donc là j'avais pas ma mère pour garder les enfants j'en avais 4 après je lui ai pas forcément demandé c'est vrai que là on avait pas forcément c'était un autre complexe on avait pas forcément envie d'avoir quelqu'un à la maison.
- Rébecca
Ouais,
- Laure
entre vous. Ouais, c'est ça, on voulait être entre nous. Et en fait, le soir, pareil, le repas, j'avais pas faim. C'était un peu comme mon fils, donc on s'est dit, mon premier fils, ça va bien se passer, ça va arriver vite, etc. Donc mon mari s'est affairé, on a réuni les affaires, tout ça. Et en fait, les enfants étaient quand même beaucoup présents. Du coup, comme on n'avait personne pour s'occuper d'eux, ils étaient quand même là. Et on avait aussi une amie photographe qui m'avait proposé de venir prendre en photo l'accouchement. Donc, moi, j'avais dit OK. Donc, mon mari l'a appelée et elle est arrivée vers 10h30 le soir. Et elle est restée avec nous pendant 12h. Mais sauf que nos enfants étaient quand même beaucoup avec nous. Je ne me suis pas trop mise dans ma bulle complètement, en fait. Je pense que j'ai eu beaucoup d'éléments perturbateurs. c'était différent le travail j'ai envoyé un message aussi à ma sage-femme à un moment, la référente en tout cas qui est la plus proche et pour elle, elle pensait que j'étais en face de l'attente sauf que j'avais des contractions en fait toutes les 2-3 minutes, mais tout le temps sauf que je me rendais compte que ça n'avançait pas suffisamment du fait d'avoir tout ce monde aussi autour et pas pouvoir être pleinement, pas pouvoir me lâcher en fait pleinement Et euh... Et aussi, ce qui s'est passé, c'est que j'ai deux de mes filles qui sont parties se coucher à 2h30 du matin et une autre qui est partie se coucher à 4h30 du matin. Donc, c'était le lundi soir. Le mardi matin, comme la photographe était là, elle nous a proposé de rester à la maison parce que moi, j'avais besoin de sortir. J'avais dit à mon mari, on va se promener dans la campagne. Ça va peut-être m'aider aussi à me remettre dans ma bulle et tout. Et au contact de la nature, ça va faire travailler. Et donc, on s'est promenés et on discutait un petit peu entre les contractions. Et on s'est dit, on ne les mettra pas à l'école. Donc, on ne les a pas mises à l'école. Et donc, la photographe a dû partir à 10h du matin parce qu'elle avait un rendez-vous médical. Et donc, elle nous avait dit, vous nous recontactez, l'un ou l'autre, surtout mon mari, vous nous recontactez dès que ça avance un petit peu plus. Et en fait, j'ai continué le travail à continuer. J'ai très peu dormi. C'est-à-dire que j'ai dormi 20 minutes en l'espace de 24 heures. C'est pas beaucoup. C'était entreprenant. Ma sage-femme me dit « Repose-toi, essaie de prendre un bain. » Alors oui, je suis allée dans la piscine d'accouchement, ça faisait du bien, ça soulageait, mais ce n'était pas du repos. « Fais des activités qui te font du bien. » Oui, ok, mais bon, c'est un peu compliqué. À un moment, il y avait du ballon, il y avait notre chien, on a un border collie. Le chien aussi qui faisait du ballon avec moi, qui s'est mis debout, et vraiment, il faisait du ballon avec moi. C'est lui d'ailleurs qui m'a alertée sur le fait que j'étais vraiment en train d'accoucher, parce que la veille, quand les premières contractions sont arrivées, il a posé sa tête sur ma cuisse, le truc qu'il ne faisait jamais. et puis me regarder alors sur le coup je ne l'avais pas du tout interprété sur le rôle je vais accoucher mais là je me rends compte avec le recul que c'était ça en fait ils savent ils sont hyper connectés on a deux Ausha aussi les deux Ausha étaient complètement connectés aussi bon alors eux par contre c'était plus parce qu'il y avait des plaides c'était tout doux ouais Il y avait le feu de cheminée. Des Ausha,
- Rébecca
quoi.
- Laure
Des Ausha. On était au mois de juin. L'année dernière, il faisait quand même pas très chaud au mois de juin. Et puis, de toute façon, un bébé, il a besoin de chaleur. Donc, on avait la cheminée à fond. Et c'est vrai que dans la journée, ça a avancé petit à petit. Et à un moment, en fin d'après-midi, mon mari me dit « Là, j'appellerais bien la photographe et la sage-femme. » Je lui réponds assez sèchement non non En fait, là, je me rends compte que j'étais vraiment dans mon truc et qu'en gros, il fallait pas m'embêter. Je lui dis, par contre, tu me fais couler un bain dans la salle de bain. J'avais la piscine d'accouchement, mais non, je vais aller dans la salle de bain, quoi.
- Rébecca
Oui, mais pourquoi pas ?
- Laure
Je savais que ça avançait parce que je perdais quand même des bouchons de muqueux. Donc, je voyais au fur et à mesure, je savais que le travail avançait. Je me suis dit, là, je pense que j'ai besoin de prendre un bain pour que ça me calme et tout. Je prenais aussi le peigne pas mal pour me calmer entre les contractions. Mais mon mari me faisait énormément de points d'acupression. Ça, il les a fait aussi sur les autres accouchements, mais encore plus quand c'était les AAD, parce que mon mari, il était vraiment le soutien à ce niveau-là. Donc, il me faisait beaucoup de points d'acupression au niveau du dos. Et donc, il m'a fait couler le bain. Et en fait, à peine j'ai essayé de trouver une position qui me convienne dans le bain, je me suis mise à moitié accroupie. J'ai les os qui ont percé dans le bain. Donc, ça, c'est génial. Donc je me suis rendu compte qu'effectivement, c'était pas de temps. C'était maintenant. Là, mon mari a appelé la sacha, mais j'ai appelé mon mari au secours. Il a dit aux enfants, les plus grands, vous gérez les plus petits. En gros, c'est ça. Dans la salle de jeu. Et du coup, on s'est mis dans la piscine. Donc j'ai demandé à ce qu'il me racontait dans la piscine d'accouchement, parce que je voulais absolument être dans le salon, dans la piscine d'accouchement. Et je me suis remise en position 4 pattes, comme pour mon premier fils. J'ai eu un doute quand même sur la position de mon bébé, parce qu'en fait, la troisième écho, mon cinquième était en siège. Il s'est retourné après, mais je savais qu'il n'avait pas de place. Donc potentiellement, il pouvait encore se retourner. Et en fait, quand j'ai vérifié, j'ai une chose clôtée. Je pensais que c'était des fesses. Ça faisait vraiment comme des fesses. Et donc j'ai dit à mon mari, tu ne peux pas toucher, regarder. Tu me dis ce que tu en penses. il me dit non t'inquiète pas c'est la tête mais c'est vrai que c'était tellement mou que ça faisait un peu bizarre. Et... Et donc après, il est né comme pour mon quatrième. Alors, il n'est pas né sur une contraction, mais il en a fallu un petit peu, tu vois quoi, peut-être deux, trois. Mais ça s'est très bien fait. Par contre, là, on n'avait pas les sages-femmes. C'est-à-dire que mon mari, quand il a contacté la sage-femme, en fait, notre fils est né 20 minutes après. Donc, elle n'était pas encore là. Elle était sur la route. Et donc, il a contacté quand il est né. Elle nous a redonné des consignes, réchauffées, etc., bien séchées, tout ça. Donc, elle a donné des consignes de sécurité. Donc, mon mari m'a dit, bon, ben là, on va sortir de la baignoire, enfin de la piscine. Tu vas enjamber, tu peux perdre un peu de sang, mais c'est normal. Et donc, après, je suis allée dans le canapé lit. Et en fait, j'ai ma deuxième fille qui me dit, maman, le bébé, il a un truc bleu autour du cou. Je ne sais plus, bleu, c'est cordon. Mais je ne m'en étais pas rendue compte sur le cou. Moi, la première réaction que j'ai eue, ce n'était pas non plus un gros waouh, c'était, ah, il est petit. C'est le truc que j'ai dit à mon mari. Je lui ai dit, ah, il est tout petit. Il m'a dit, non, mais t'inquiète pas, il va bien. Oui, mais il est tout petit. Parce qu'en fait, on m'avait prédit normalement un bébé pas très grand non plus, mais entre 3,2 kg, 3,4 kg à la naissance, sachant que pour mon quatrième, j'ai accouché à 40,5 kg. Pour lui, j'étais quand même à 39,3 kg, donc je me disais, bon, plus 4, même. Donc, je me disais, bon, il est proche du terme. Il doit être quand même pas loin des 3 kg. En fait, pas du tout. et je pense qu'ils se sont bien plantés là-dessus. donc effectivement il avait le cordon autour du cou donc heureusement c'est une espèce de gelée donc on a réussi j'ai réussi à le dégager rapidement puis après elle me dit mais maman regarde il a encore du truc bleu autour de l'épaule alors du coup je l'ai redégagé et donc effectivement il avait une bretelle et puis un cordon autour du cou mais après c'est assez lâche comme matière voilà c'est ça s'est bien passé il n'y a pas eu de soucis particuliers là dessus donc après je l'ai fait têter et puis la sages-femme la première sages-femme est arrayée elle a vérifié comment j'allais, etc. Et puis, après, il y a eu la deuxième. Et puis, après, mon mari a mis un lien de cordon en crochet qu'on avait pour pouvoir couper le cordon. Et puis, j'ai libéré le placenta accroupi au-dessus d'une bassine. Mon mari tenait notre fils en peau à peau. Puis moi, j'étais en train de lui libérer ça devant tout le monde. Il y avait la photographe aussi qui est revenue entre-temps. Elle est revenue 20 minutes après la naissance. Enfin, voilà, il y a eu pas mal de... de choses autour, mais c'était vraiment génial. Ça a duré très longtemps, par contre. Ça a duré 21h45 quand même de travail entre les premières contractions et son arrivée. Mais parce qu'avec le recul aussi, je sais que j'ai eu des éléments perturbateurs qui n'ont pas forcément aidé à me mettre dans ma bulle complètement. Si je n'avais pas eu les enfants, je pense que ça aurait pu être plus rapide, mais après, c'était comme ça. Ça s'est très bien fait, ça s'est très bien passé. Et donc, en fait, après aussi, pour les empreintes de placenta, c'est mes trois filles qui ont fait les empreintes. Donc, j'ai trois empreintes de placenta différentes faites par mes filles. C'est génial. C'est vraiment génial. C'est quand même particulier. Après, mon fils, il était là. Mais comme il avait deux ans, lui, ce qui l'intéressait, c'était tété. Donc, on a fait la première cotété, pareil, après la naissance, quelques heures après. même pas quelques heures, même pas une heure après la naissance, il a voulu téter avec son frère ben voilà ça s'est fait tranquillement ben voilà c'était une autre expérience quoi c'était particulier, après je sais que s'il y avait une urgence ça aurait été un petit peu compliqué de ne pas avoir quelqu'un à la maison, on avait toujours quand même des personnes à contacter en cas de problème mais c'était différent puis j'ai quand même les clichés aussi du coup de la photographe en souvenir et ça c'est génial aussi quoi Oui, j'ai vu.
- Rébecca
Ça fait des souvenirs.
- Laure
Oui, c'est ça. Parce qu'il y a des choses, je pense, avec le temps, c'est vrai qu'on oublie, avec le cerveau de jeune maman, encore plus, mais on oublie pas mal les détails et le fait d'avoir ça, ça permet d'avoir un support et même plus tard, de pouvoir lui raconter sa naissance. C'est vraiment sympa, c'est vraiment bien d'avoir ça.
- Rébecca
Oui, c'est vrai que c'est magique. De plus en plus, tes accouchements étaient de plus en plus physiologiques et de plus en plus magiques.
- Laure
Même si le dernier, alors après je savais, parce qu'après coup, ma sage-femme, elle m'en avait déjà parlé avant, mais elle m'a dit, tu sais, tous les cinquièmes qu'on a eus cette année, c'était des accouchements beaucoup plus longs. Donc ça peut arriver, ça peut être le cinquième, ça peut être après, ça peut être avant, ça dépend des femmes, ça dépend des utérus, ça dépend des conditions, ça dépend de tellement de choses. Mais souvent, autour du cinquième, en tout cas, elles ont remarqué que c'était quand même plus long. Oui,
- Rébecca
c'est sûr. Bon, et bien, merci beaucoup pour ces partages très riches d'expérience.
- Laure
Merci à toi.
- Rébecca
Et puis, c'était vraiment... Magnifique à écouter, un vrai petit roman.
- Laure
C'est ça. Mais je trouve ça génial de passer d'un déclenchement à deux AAD à la fin. C'est vraiment génial. Et la notion d'empowerment, l'empouvoirment, c'est totalement ça. On en a parlé pendant ma formation. Mais moi, je me sens hyper fière d'avoir réussi. J'ai même demandé à Océane, qui est illustratrice chez Fleurs Bleues. de me faire mon illustration des cinq récits de naissance. Elle m'a aussi mis les jumeaux que j'ai perdus sous forme de petites étoiles. Et je me rends compte, en revoyant rien que cette illustration-là, qu'effectivement, c'est fort. J'ai réussi à dépasser la douleur que je pouvais avoir sur mon premier accouchement, qui n'était pas forcément comme je voulais.
- Rébecca
C'était vraiment un vrai processus.
- Laure
Ouais,
- Rébecca
c'est ça. En tout cas, félicitations à toi et merci beaucoup d'avoir partagé tout ça.
- Laure
Merci à toi.
- Rébecca
Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. À très vite !