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Balance ton accouchement

Episode 64 : Naïma - Accouchement instrumentalisé, ressentis et lien d'attachement

Episode 64 : Naïma - Accouchement instrumentalisé, ressentis et lien d'attachement

42min |10/04/2024
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Episode 64 : Naïma - Accouchement instrumentalisé, ressentis et lien d'attachement

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Description

Découvrez aujourd'hui le témoignage de Naïma qui nous dévoile sans détour son expérience de l'accouchement et de la maternité. On revient sur ses envies d'un accouchement sans péridurale, ce qui l'a conduite à finalement la demander le jour J mais surtout sur la naissance de sa fille, aidée d'une ventouse dans en faire part à la maman. On revient particulièrement sur une expérience en maternité sans aucun dialogue que ce soit pour la venue au monde de son enfant ou tout au long de son séjour.


Naïma nous partage également l'importance de parler de son accouchement avec ses proches, sans chercher à amoindrir ou à en cacher les difficultés et à quel point le silence peut faire des dégâts sur les émotions d'une jeune maman. Un point de vue que je ne peux que partager car il s'agit de l'essence même de ce podcast : en parler pour ne plus ne retrouver dans l'inconnu au cours de l'un des moments les plus bouleversants de la vie d'une femme.


Envie d'en savoir plus ou de discuter sur ce sujet ? Rendez-vous sur Instagram : @balance_ton_accouchement et @hello_maman_off.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #Rébecca

    Hello maman, je suis Rebecca et je te souhaite bienvenue sur Balance ton accouchement. Maman d'un petit garçon et complètement bouleversée par la maternité, je te propose de retrouver ici chaque semaine un ou plusieurs nouveaux récits d'accouchement avec des mots authentiques, sans filtre et sans tabou. L'occasion de partager, d'apprendre et peut-être même de guérir autour de ce grand moment qu'est l'accouchement. Alors si tu es prête, c'est parti !

  • Rébecca

    Alors bonjour, merci à toi de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, où ils sont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Naïma

    Bonjour, je m'appelle Naïma, j'ai 34 ans, je suis maman d'une petite fille qui a 4 ans, qui est née en 2019. voilà voilà maman de alors voilà je suis aide-soignante de formation donc en fait moi je vais arrêter de travailler juste avant de tomber enceinte et depuis je n'ai pas retravaillé je me suis en fait j'ai une grossesse voilà du coup compliquée mais je pense qu'on en parlera un petit peu plus tard et ensuite j'ai fait le choix de m'occuper de ma fille qui avait des petits problèmes on va dire de santé donc voilà je n'ai pas voilà ça fait 4 ans que j'ai fait travailler voilà

  • Rébecca

    Je m'occupe de ta fille à plein temps, c'est déjà un vrai travail.

  • Naïma

    Exactement. Ok,

  • Rébecca

    alors première question qui nous met souvent dans l'ambiance Est-ce que tu avais pensé à coucher dès le début de ta grossesse ? Est-ce que c'était quelque chose qui t'angoissait ou qui te stressait ou absolument pas ?

  • Naïma

    Alors, je me renseignais quand même Je regardais à l'époque tous les baby-boom qui pouvaient passer Alors bon, apparemment ce n'est pas trop une référence Alors en fait, je m'étais fait ma propre idée sans forcément... Je savais qu'un accouchement... Je pouvais faire mal en soi, mais je savais vraiment que chacune avait son propre ressenti, sa propre histoire. Je n'avais pas forcément d'a priori en soi. Je me disais juste que ça va se passer comme ça doit se passer. Je n'étais pas trop... J'avais envisagé, disons, plein de possibilités.

  • Rébecca

    Ouais, tu n'étais pas trop stressée à ce sujet ?

  • Naïma

    Pas spécialement. En fait, je pense que j'étais tellement concentrée sur ma grossesse que l'accouchement en lui-même, je n'y ai pas forcément pensé. Je me suis dit, le jour où ça arrive, j'y vais, puis on verra. J'avais juste quand même l'idée, éventuellement, en tête, je voulais ne pas avoir de péridurale. J'étais partie pour ça J'étais partie pour ça Et puis après J'ai changé d'avis Mais ça c'était vraiment la seule chose Que je m'étais mis en tête par rapport à mon accouchement Un accouchement vraiment un peu physio Et tout ça Ok

  • Rébecca

    Alors comment s'est passée ta grossesse ? Comment tu l'as vécu justement ?

  • Naïma

    Ma grossesse est vraiment aux antipodes de ce que j'avais imaginé d'une grossesse et de ma grossesse. Alors j'ai commencé dans le stress, j'ai commencé à développer un peu de stress par rapport à une éventuelle perte du bébé. Dans les débuts, j'avais ce truc-là des trois mois dans ma tête qui était assez présent. surtout qu'en fait j'ai très tôt commencé à avoir les petits maux de grossesse, donc dès le départ je ne pouvais pas dormir allongée, il fallait que je sois surélevée, dès le début j'étais dans l'ambiance en fait, et en fait le stress a duré jusqu'au bout, j'étais plus ou moins je pense, avec du recul, je pense que j'étais, je ne vais pas dire en dépression, mais dans un état dépressif, alors au départ je mettais tout sur le compte des hormones, Alors je disais, c'est les hormones, c'est les hormones. Sauf qu'en fait, je pleurais beaucoup. Je pleurais énormément, vraiment pour pas grand-chose. Je dormais beaucoup. Je restais enfermée dans ma chambre plus ou moins 20 heures toute la journée. Voilà, je dormais beaucoup, je pleurais beaucoup. Et puis après, j'ai des peurs qui se sont développées. Donc j'ai eu la peur de la mort. Donc, chose que, voilà, la peur de la mort de mon bébé, la peur de ma mort, la peur de mon mari qui lui faisait les allers-retours tous les jours, faisait une heure de trajet pour rentrer à la maison pour le boulot. J'ai vraiment développé beaucoup d'angoisse. Voilà, ensuite j'étais, moi j'avais toujours imaginé une grossesse où je serais avec des belles robes fleuries, les cheveux au vent et tout ça, et j'étais tout l'inverse.

  • Rébecca

    le mythe des photos c'est ça,

  • Naïma

    c'est ça je me suis fait avoir par ça je pensais vraiment être le terme c'était épanoui et c'était tout l'inverse et je n'ai pas du tout compris ce sentiment-là c'était pour se désirer donc je n'ai pas trop compris pourquoi j'étais comme ça, donc c'est encore plus frustrant et puis je voulais je n'avais pas envie de me lever pour aller à la douche je n'avais pas envie de prendre soin de moi je n'avais pas envie de me coiffer c'était une période assez ...compliquée qui a duré les cinq premiers mois complets, assez dur dur, pour après déménager et m'annoncer que je suis en menace d'accouchement prématuré.

  • Rébecca

    Ok, suite au déménagement du coup ?

  • Naïma

    Alors en fait, moi je n'ai rien fait spécial pendant le déménagement, donc je ne pense pas, mais en soi j'ai appris que j'avais un utérus contractile. Donc en gros, moi depuis le départ, toutes les douleurs plus ou moins que j'avais, les craintes que j'avais, les gros pics que j'avais, étaient dues à ça. Donc en fait, je contractais depuis le départ finalement. Et peut-être le fait d'avoir fait la route pour venir dans la nouvelle région, ça aurait éventuellement peut-être un petit peu accéléré les choses.

  • Rébecca

    donc à 5 mois on te parle de ce mot de menace d'accouchement comment tu le dis toi qui étais déjà stressée c'est ça,

  • Naïma

    du coup là ça a fait que amplifier cette peur là de perdre l'enfant parce que vraiment par contre on nous a parlé concrètement de si je devais accoucher tout de suite, comment ça allait se passer donc c'était à 25 semaines donc comment ça allait se passer etc donc voilà ils ont Ils ne sont pas restés vagues. Donc, on s'est dit, s'ils nous en parlent vraiment, c'est que ça peut vraiment arriver à tout moment. Surtout que, voilà, sinon ce n'est pas drôle, j'ai réagi aux médicaments qu'on m'a donnés pour arrêter les contractions. j'ai fait une réaction allergique donc du coup on avait ce petit truc là dans la tête même si j'ai des contractions même l'hôpital ne pourra pas m'aider parce qu'en fait et puis même eux ils m'ont gardé une nuit et un jour et puis ils m'ont dit en gros rentrez à la maison et voilà ce qu'on vous conseille juste c'est d'éviter de faire des trajets en voiture et de rester quand même au maximum allongé mais en soi voilà quoi et si j'avais 6 passons par jour à prendre donc j'en ai pris pas mal plus les douches chaudes voilà c'est les petits conseils qu'ils m'ont donné à la maison en soi mais voilà

  • Rébecca

    pour te soulager c'est ça essayer de mais t'étais pas non plus en allitement ou en repos comme on dit maintenant repos plus plus c'était juste qu'il fallait éviter de faire des folies alors je suis alors je restais quand même à la maison j'avais le droit de me déplacer que pour les rendez-vous médicaux donc

  • Naïma

    voilà c'est ce qu'ils m'ont dit ils m'ont dit comme c'était une fois par mois que je pouvais y aller mais il fallait éviter les trajets ça c'était sûr et certain mais après vraiment de moi-même À la maison, je me levais franchement concrètement pour passer de la chambre au canapé, du canapé à la chambre en fait. Je ne faisais pas grand-chose, du moins surtout quand je l'ai appris. Tout l'été, je n'ai rien fait. Et puis après, petit à petit, quand les semaines passaient, éventuellement, on commençait un petit peu à me lever, etc. Mais vraiment très léger.

  • Rébecca

    et du coup ça a été comme ça jusqu'au bout au final ?

  • Naïma

    oui du coup je suis allée jusqu'au bout donc à partir de la 37ème semaine là j'ai recommencé à avoir une vie normale je sortais et voilà et j'ai accouché à 40 semaines donc ah oui donc en fait ça va oui tout ça au final c'est jusqu'au bout presque

  • Rébecca

    ok et est-ce que tu avais quand même suivi des cours de préparation à l'accouchement est-ce que tu avais changé de projet au moment de la menace d'accouchement prématurée non alors en fait oui j'ai suivi les cours on y est allé donc aux cours parce qu'ils étaient juste à côté de la maison non

  • Naïma

    je suis restée dans mon projet de vouloir en fait j'avais peur qu'elle naisse mais à la fois je sais pas j'ai senti ce truc là me disant que j'irais certainement peut-être pas jusqu'au bout mais euh voilà bien dans une je me disais que ça allait aller voilà ok d'accord donc tu étais encore dans cette optique de ne pas avoir de péridurale dans la mesure de ton c'était un projet du coup qui était viscéral ou est-ce que tu te disais si c'est possible je le fais mais sinon c'est pas grave alors moi le choix de la péridurale c'était vraiment par peur d'avoir les effets secondaires parce qu'en fait pendant ma grossesse j'ai eu l'impression de réagir vraiment comme on disait avec mon mari vraiment dans les notices au dernier petit point et je réagissais donc je me dis est-ce que je vais avoir des effets secondaires à la péridurale, est-ce que je vais la supporter j'étais plus dans le côté vraiment médical plus que côté sentir mon bébé descendre ou autre c'est que j'avais peur que ça me que ça me casse que je sois vraiment mal que j'ai envie de tomber dans les pans je suis partie un peu loin dans mes idées mais voilà du coup c'était vraiment plus pour ça

  • Rébecca

    voilà ok bon donc du coup on arrive petit à petit à 40 semaines comme tu as dit et du coup tout se passe bien donc comment les choses se sont un petit peu accélérées alors disons que vers la fin je ne dormais plus beaucoup donc le soir je restais moi sur le canapé devant la télé et

  • Naïma

    j'avais du mal ce soir-là à trouver mon sommeil et j'avais téléchargé une application pour compter les contractions et Et je me suis dit, je vais la lancer parce que je sentais que j'en avais de plus en plus. Et c'est ce que j'ai fait, sauf qu'au bout d'un moment, je commence à m'assoupir. Et là, il y a une douleur qui m'a réveillée. Je me suis dit, bon, ça, ce n'est pas normal. Donc, en fait, je me dirige au récé. Je vois que j'ai un peu de perte marron, etc. Donc, moi, j'avais fait le rapprochement avec le bouffon muqueux, tout ça. Bon, peut-être que ça se lance, mais je n'étais pas… Voilà, mais cette douleur était vraiment tellement violente que je me suis dit, c'est peut-être un bouton start. C'est le bouton qui te dit, allez, c'est parti. Et en fait, les contractions continuaient vraiment. Et puis, mon appli m'a dit, en gros, alerte, il faut aller à l'hôpital. Je ne me suis pas allée, je n'ai pas eu peur. Il faut juste partir réveiller mon mari. Je lui ai dit, écoute, lui, il était complètement défasé. Et je lui ai dit, c'est que là, j'ai mal, ce n'est pas comme d'habitude. J'ai des contractions qui ne s'arrêtent pas. Et puis, le temps qu'il réagisse et qu'il s'habille. Ça s'accélérait, elle se rapprochait de plus en plus. Donc là, je commençais à tenir les murs pendant la contraction.

  • Rébecca

    Ça commençait à être un peu plus violent. Voilà,

  • Naïma

    il appuyait sur mon dos. Il me dit, là c'est bon, il faut y aller. Je dis, oui, là je crois qu'on va y aller. Donc toutes mes affaires étaient prêtes. On est partis, puis dans la voiture, ça s'accélérait aussi. Ça se rapprochait toutes les minutes. avec mon mari qui essayait de me soulager et moi je lui disais mais non toi conduis concentre toi sur la conduite c'est pas le moment et tout et en fait voilà je suis arrivée à la maternité et donc elles m'ont sculptée et j'étais ouverte à 3 cm voilà donc ça avait bien travaillé et donc elle me dit on va faire le monito et puis si vous voulez je vais vous installer dans la baignoire en fait le temps que ça s'ouvre tranquillement mais du coup elle m'installe pour le monietto et en fait là la perte des os et là en fait j'ai paniqué Voilà, c'est là que tout a changé pour moi. C'est que j'ai clairement paniqué. Je ne m'y attendais pas, en fait. Je ne m'y attendais pas, parce que ça perce comme ça. Enfin, voilà, moi, j'avais envie d'aller dans le lit, d'aller dans la baignoire, qu'on allait prendre le temps, que ça allait prendre du temps, en fait. Quand tu arrives à l'hôpital, ce n'est pas forcément tout de suite. Et là, j'ai paniqué. Et là, j'ai eu très mal. très très mal voilà à partir de là t'as peut-être un peu lâchée de ton mental pour te dire ça va aller et t'as tout lâché ça n'allait plus du tout exactement et c'est là qu'en fait mes contractions ont pris une autre tournure parce que elles me faisaient vraiment très mal et d'une part c'est très bizarre mais j'étais gênée par le fait d'avoir mis de l'eau partout ça c'est resté assez longtemps et après par rapport au fait que j'avais mal je disais à mon mari mais je veux la péridurale il me disait mais moi je t'ai jamais dit de ne pas la prendre et il me dit oui oui bien sûr et en fait j'avais tellement mal que c'est vrai que c'est des douleurs qui restent encore aujourd'hui en tête parce que j'avais vraiment ce sentiment là d'avoir le haut du dos dissocié du bas du dos en fait j'ai très très mal et mon préalable un fauteuil roulant et ils ont appelé, j'ai eu de la chance, j'étais la seule à ce moment-là. Donc on a pu bien prendre soin de moi et donc l'anesthésiste est venu, il m'a posé la péridurale et j'étais encore mal parce que je perdais encore les os à chaque contraction et il me disait c'est pas grave. Et donc voilà, il m'a posé la péridurale. sauf que j'étais quand même dans ma démarche de j'en veux pas trop voilà donc en fait ça m'a soulagée ça m'a soulagée mais je voulais pas trop qu'on appuie en fait parce que vous savez

  • Rébecca

    Oui, tu avais la petite pompe à côté de toi sur laquelle tu pouvais...

  • Naïma

    Oui, on m'avait dit, voilà, si ça ne va pas, vous appuyez, etc. Bon, j'avais laissé ça, c'était la mission de mon mari. Et en fait, voilà, j'avais dit, c'est bon, j'ai déjà une dose, on me verra plus tard, etc. Ça, c'était vraiment vers 3 heures du matin. et concrètement mon col s'ouvrait bien s'ouvrait bien plus ou moins vite pour une première grossesse moi j'étais vraiment confiante pour moi je dis c'est super j'ai de la chance t'étais soulagée de ta douleur et puis t'étais prise en charge c'est ça je me disais c'est super pour une première grossesse on va pas passer 24h en mode de travail ça a l'air d'avancer elles étaient contentes elles me disaient vous êtes à temps vous êtes à temps et à tel point que même quand je suis arrivée à... Alors, en soi, je disais que c'était à 3h du matin et j'ai accouché moins vers 10h. Donc, entre-temps, on a payé deux fois. voilà c'était quand même pas beaucoup on a appuyé deux fois et en fait ça s'est bien ouvert etc donc l'équipe de nuit nous a dit au revoir parce que du coup on a passé à l'équipe de jour et voilà et en fait comme ça s'était ouvert assez facilement ils m'ont dit on va pas commencer à pousser on va attendre vraiment que bébé s'engage parce qu'en fait c'était ouvert mais bébé était dans la bonne position etc mais ils préféraient qu'elle s'engage un peu plus. On s'est permis de... Et en fait, du coup, vers 9h30 ou autre, elles m'ont dit, on va commencer. On va commencer, en fait. À savoir qu'elle m'avait fait... L'équipe de nuit m'avait fait essayer plusieurs positions pour savoir dans lesquelles j'étais le plus à l'aise. Mais l'équipe de jour, non. Ils ne m'avaient pas demandé. donc je pense que ça c'est quelque chose que voilà en première grossesse on ne sait pas forcément tout mais je pense que je n'étais pas dans la bonne position pour être assez efficace ça c'est clair peut-être en position gynécologique exactement j'avais aucun moyen de pression de pousser mais bon on vous dit pousser vous poussez j'ai poussé on me disait que j'étais efficace mais il ne se passait rien

  • Rébecca

    et toi tu sentais pas du coup que c'était le moment de pousser t'avais pas de sensation ?

  • Naïma

    pas spécialement pas spécialement en fait en fait ce qui était le plus gênant alors je sais pas comment ça s'appelle c'était qu'au moment où je poussais elle écartait avec ses doigts au niveau de ma vulve, concrètement, l'écarter. Et dès qu'elle me faisait ça, moi, ça m'empêchait. Oui, ça me faisait mal que du coup, je n'avais plus envie. Et à chaque fois que je poussais, elle refaisait ça. Donc apparemment, c'est une pratique qui se fait, mais on peut le demander au départ. que je n'ai pas fait parce que je ne connaissais pas ça à l'époque, de dire qu'on ne veut pas ça. Et en fait, elle appuyait, elle appuyait. Mais moi, je ne comprenais pas. Je ne connaissais pas en fait ce... ce truc-là, et moi, ça me bloquait dans ma poussée. Concrètement, ça me bloquait.

  • Rébecca

    Et puis, c'est quand même un endroit intime, donc forcément, si on met les doigts dedans, c'est pas très agréable.

  • Naïma

    Oui, mais ça faisait mal à tirer, enfin voilà, entre là... Enfin, voilà. Et en fait, ce qui s'est passé, c'est que... Donc, en France, au niveau de la loi, au bout d'une demi-heure, s'il se passe rien, ils appellent le génico. Donc là, j'entends qu'elle dit appelle le médecin Et moi, j'ai eu quand même le truc de demander pourquoi vous la faites venir ? Sauf qu'en fait, on m'a juste dit qu'elle venait pour voir. Sauf que voilà, moi je me doute, je ne suis pas bête aussi, je sais très bien que si le médecin vient, c'est qu'on a besoin de son avis, c'est qu'on a besoin de tout ça, etc. c'est pas un spectacle donc s'il vient c'est pour intervenir voilà dans tous les cas et donc on m'a dit elle vient juste voir on est entre les deux la fatigue, la douleur voilà j'ai dit ok et en fait à partir de là tout c'est c'était plus ou moins la dégringolade parce que on m'a posé la ventouse sans me prévenir voilà Ce qui s'est passé dans mes souvenirs, c'est juste que j'ai entendu un sachet, quelque chose qui s'ouvre. Donc j'ai compris qu'il se passait quelque chose et qu'on allait passer à l'action. Mais moi, on ne m'a rien dit. Concrètement, j'ai juste eu... très très très mal parce que moi voilà je ne sais pas je me serais dit qu'il pose la ventouse juste là devant si il y a la tête ou autre mais en fait elle cherchait vraiment la mettre c'est la sensation et le ressenti que j'ai eu à le mettre loin ou derrière ou autre, je lui disais, madame, j'ai mal. Elle me dit, mais non, ça ne fait pas mal. Bon, OK. Sauf que j'avais vraiment très mal. Moi, j'avais en tête que je n'avais pas mis beaucoup de périls, que j'avais tout ça. J'avais hyper mal. Et puis même, ça faisait une demi-heure que je poussais pour rien. Enfin, pour rien. voilà, que je poussais et donc du coup on me pose cette fameuse ventouse avec toutes les douleurs que ça a engendré pour moi et on me demande de pousser et là vous faites juste vous pousser vous ne comprenez rien et puis vous poussez vous donnez tout ce qu'il y a à donner et donc la petite mon bébé sort Et en fait, voilà, moi, ça a été plus ou moins... C'est pas un blackout, mais j'ai cette ombre-là d'un enfant sorti. Et puis, j'ai fermé les yeux. j'ai fermé les yeux parce que j'avais mal, j'avais tellement mal que j'en voulais à la terre entière quand en fait je suis restée polie même dans des faits, mais si j'avais pu, je pense que j'aurais insulté de rage en fait, parce que concrètement j'ai crié, j'ai hurlé, j'ai fait que ça et du coup je me rendais compte que j'hurlais je détestais cette image là de la femme qui hurle, je me dis je suis en train de le faire même en étant dans cet état là j'arrivais à me poser des questions alors que comme souvent on se pose des questions qui n'ont pas vraiment de sens on s'en fiche mais également je pensais tellement être tout l'inverse et puis tout se passait tellement bien que au moment où j'ai cette douleur là j'en voulais à la terre entière et j'ai fermé les yeux et je voulais qu'on me laisse tranquille vraiment je voulais qu'on me laisse tranquille et moi j'avais donné j'avais dit à mon mari qu'il arrive quoi que ce soit il faut que tu suives la petite donc je savais que lui allait suivre la petite mais moi je voulais qu'on me laisse tranquille et du coup c'est très très difficile encore aujourd'hui même si du coup j'ai été suivie par une psy que je fais beaucoup de choses par rapport à tout ce traumatisme de mon accouchement que j'accepte pas en fait c'est ça En fait, ce qui est difficile pour moi, c'est le fait que je n'ai pas du tout calculé mon enfant. voilà tu t'en veux maintenant c'est vraiment de la culpabilité qui est très très difficile surtout quand on sait l'importance du premier regard quand on sait tout ça, quand on sait que tout simplement que c'était un bébé désiré c'est tout quoi, et qu'en fait elle était là ça y est, et que je voulais juste qu'on me laisse tranquille de toute façon ça se voit même sur les photos de naissance que mon mari a pris à l'hôpital quand je les ai revues après coup j'ai le regard vide je ne suis pas là en fait je sens que je ne suis pas là et oui c'est très très difficile parce que du coup le lien ne s'est pas forcément créé au départ j'avais on va dire j'avais cet instinct de me dire mon enfant est sorti de mon ventre donc je dois m'en occuper il n'y a personne qui va le faire c'est moi si elle pleure j'ai fait tout ce qu'il y avait à faire en termes de d'amour ou

  • Rébecca

    tout ça je pense que c'est arrivé bien plus tard parce que j'ai tellement souffert que j'étais concentrée tu as vécu une violence obstétrique quand même donc forcément tu étais aussi en état de choc avec ce qui s'était passé aussi bien physiquement que même mentalement donc forcément c'est difficile de t'attacher à quelqu'un alors que toi tu es sous le choc d'avoir vécu une violence à laquelle je ne te sens pas exactement

  • Naïma

    Donc voilà, c'est vrai que c'est ça qui a été le plus difficile, mais à tel point qu'on a un rendez-vous après, 30 jours ou 40 jours après, avec Gynéco. pour faire le point j'avais laissé la petite à mon mari c'était la première fois que je l'ai laissé c'était un mois après et c'était la première fois que je sortais toute seule parce que moi j'étais alitée tout le temps que j'étais ici donc je ne connaissais pas encore ma ville et il y a eu un accident sur la route donc j'ai pris un autre itinéraire je me suis trompée arrivé à l'hôpital je n'ai pas réussi à me garer j'arrive et la secrétaire me dit elle ne vous prendra pas et je me suis dit que c'était pas anodin je voulais pas rencontrer cette femme je pense celle qui m'a posé l'aventure je pense que c'était pas le moment de la rencontrer et les choses elles se font pas par hasard et j'ai pas pu avoir ce rendez-vous là et revoir cette dame là donc

  • Rébecca

    voilà le destin a fait que t'étais pas prête émotionnellement à revoir et à peut-être en reparler en détail exactement

  • Naïma

    ok et alors au niveau de si on revient un petit peu en arrière au niveau de toi physiquement du coup comment tu allais juste après l'accouchement est-ce que tu as eu une épisiotomie du coup pour l'avant-touche j'ai eu des chérures du coup ok donc après l'accouchement oui non ça c'est quelque chose aussi ça a été très compliqué très très dur parce que évidemment je suis au courant de tout je sais qu'il y a des épisios je sais qu'il y a des chérures je sais tout ça Mais quand on le vit, c'est différent. Ne serait-ce que quand... En fait, déjà, moi, juste après l'accouchement, donc du coup, on m'a posé. Et je disais, je sentais tout. Je sentais tout. Donc du coup, j'ai dû stopper. Donc elle m'a metté des petites anesthésiants. Et voilà, je sentais tout et tout. Donc, c'est ça. À chaque fois, j'appuie bien pour montrer que je n'avais vraiment pas beaucoup de... par rapport à la pérille. Voilà, c'est que même, normalement, on met une sonde avant de sortir pour remonter en chambre. Moi, j'ai réussi à faire pipi toute seule, en fait, dans le bassin. C'est que vraiment, la zone n'était pas forcément très endormie, quoi. Voilà. Et donc, du coup, quand je me suis assise sur le fauteuil roulant pour monter en chambre, déjà là, ça a été dur. parce qu'en plus en fait des déchirures et des fils et compagnie, j'avais bon je ne veux pas honte de le dire j'avais des hémorroïdes qui étaient très très importants et du coup ça a été compliqué et puis même à ce moment là je n'ai pas compris, au lieu de donner ma fille à mon mari qui nous suivait ils me l'ont donné à moi, donc ça m'a rajouté du poids en fait, donc j'ai eu hyper mal mais évidemment vous vous dites c'est normal t'es une maman, tu viens de t'accoucher c'est pas grave, prends ton enfant mais j'ai encore eu ce Ce sentiment de mais en fait le papa il est tout autant légitime que moi, enfin voilà, il peut prendre son idée, il va me la donner après, c'est pas grave au contraire. Et en fait, déjà, j'avais très mal. Donc non, moi, clairement, j'ai subi en termes de douleur. Et le plus dur pour moi était le premier lever. Parce que je ne m'y attendais pas du tout. C'est que je n'ai pas réussi à poser les pieds par terre. Une fois qu'ils étaient au sol, je suis tombée en arrière. En fait, j'avais tellement de pression au niveau vaginal et anal que je n'avais plus le... Je ne sais pas comment on appelle ça, mais je n'arrivais plus à rester droite, en fait. t'avais plus de centre de gravité ça t'a complètement perturbée et du coup c'est mon mari qui était lui en train de changer la petite qui a vite m'a rattrapée m'a tenue par les bras parce qu'en fait je voulais aller aux toilettes et c'est là que je me suis dit ah ouais en fait c'est vraiment pas anodin je viens de faire un truc de fou et là par contre encore une fois c'est la colère qui m'a envahie j'en évolue à toutes les femmes de mon entourage de pas parler, de ne pas rentrer dans les détails. Oui, on va vous dire que c'est compliqué ou quoi, mais pas tout ça. En fait, moi, je suis quelqu'un qui aime bien savoir les choses. Moi, je suis une hypersensible et j'aime bien savoir les choses, j'aime bien savoir à quoi m'attendre, j'aime bien me préparer. Peut-être qu'on serait...

  • Rébecca

    Une manière pragmatique à tout savoir, ça, pas ça.

  • Naïma

    Voilà. Que tu peux peut-être avoir ça, peut-être que quand tu vas te lever, tu peux avoir mal ou autre. Là, tout a été des surprises et tout a été à chaque fois une claque, en fait, que je me prenais et... Et du coup, psychologiquement, ça a été compliqué à chaque fois, repartir, me dire bon ok, c'est pas grave. Enfin voilà, ça n'a pas été simple, physiquement en tout cas.

  • Rébecca

    déjà que la grossesse avait été quand même compliquée psychologiquement forcément ça te rajoute une claque par dessus de te dire mais en fait on m'a menti enfin presque entre guillemets du moins on n'a pas dit les choses on ne nous parle pas de c'est pas forcément merveilleux de tout le jour de sa vie ça peut faire mal et ça peut être désagréable c'est ça mais après du

  • Naïma

    coup je me suis posé moi-même des questions en fait je me suis remise en question si elles n'en parlent pas c'est qu'en fait de dire elles l'ont bien vécu, même si elles se trouvent, elles ont vécu la même chose que moi, elles l'ont bien vécu, ou peut-être que les gens se disent que c'est normal. Mais moi, j'étais en mode, c'est pas normal. En fait, j'étais en colère. C'est limite ce si j'avais pu faire une révolte. J'étais vraiment très en colère. Je dis, ben non, c'est pas normal, en fait. Et puis, en fait, ce côté-là, de minimiser l'accouchement aussi. En fait, de dire, c'est la nature, c'est normal. Oui, d'accord, c'est normal, mais en fait, je viens de faire un truc de fou. Je viens de mettre au monde un bébé, un être humain qui a grandi dans mon ventre et que j'ai sorti de moi. Et en fait, je trouve que c'est trop banalisé et qu'on ne dit pas aux femmes Ouais, c'est un truc de fou ce que tu viens de faire, bravo ! Moi, je me suis vue pleurer au téléphone avec mon père, alors qu'on a quand même une certaine pudeur.

  • #Rébecca

    certaines pudeurs pour toutes ces petites choses-là. Et en fait, mon mari me le donne une fois qu'on est en chambre. Et j'ai plus pleuré avec lui qu'avec ma mère. On va savoir pourquoi. Mais papa, ça fait mal. Je me suis retrouvée, moi, dans ma position d'enfant. en disant à mon père mais papa ça fait mal et il me dit oui ma fille je sais que ça fait mal et là en soi franchement je pense que c'est la seule personne presque qui a

  • Rébecca

    Qui a pris conscience.

  • #Rébecca

    Parce que les femmes vont vous dire c'est normal, la plupart. Les médecins vont vous dire notre mission, c'est que la mère et l'enfant aillent bien. Ok, super, d'accord. Je suis d'accord avec tout ça. Mais le psychologique, derrière, moi, j'ai vraiment beaucoup galéré à remonter la pente.

  • Rébecca

    C'est la seule personne, en fait, qui t'a dit effectivement c'est normal, c'est normal.

  • #Rébecca

    Voilà, il n'a pas cherché à comprendre. Il m'a dit oui, ma fille, ça fait mal. Je sais, point. donc voilà c'est vrai que mon mari aussi quand même je le mets pas de côté c'est vraiment lui mon premier soutien mais lui on l'oublie parce qu'il était avec moi tout le temps mais voilà c'était physiquement

  • Rébecca

    oublié et à quel moment tu dirais que t'as réussi à connecter avec ta fille du coup ?

  • #Rébecca

    Alors une fois à la maison, déjà, donc à l'hôpital pas du tout, il y a une petite anecdote à l'hôpital qui s'est passée, c'est que mon mari avait dû s'absenter, donc je me suis retrouvée seule avec la petite, et il y a une maman qui a crié dans le couloir, Vite, j'ai besoin d'aide, mon enfant ne respire plus ! Je venais d'accoucher. Et du coup, là, j'ai eu une première petite... Comment ça ? Je vois ma fille qui est en face de moi. Et là, j'ai commencé à pleurer. Parce que justement, je me dis... il peut lui arriver la même chose, mais là, je suis en train juste de m'occuper d'elle parce que je suis obligée de le faire, mais est-ce que je l'aime vraiment ? C'était compliqué, en fait. Et c'est une fois à la maison, en faisant les petits gestes du quotidien, en l'installant à côté de nous pendant que nous mangeons ou autre. que je me suis dit, mais attends, c'est ta fille, c'est ton bébé. Tu as le droit de lui donner des petits surnoms si tu as envie. Je n'arrivais même pas à dire mon bébé, ma chérie, ou lui trouver des petits surnoms d'amour. Et c'est là que je me suis dit, en fait, c'est pas normal. C'est la tienne, tu as le droit, en fait. En fait, tu as le droit. Donc, c'est là qu'en fait, petit à petit, après, j'ai pris conscience que c'était mon enfant. et que je l'aimais en fait concrètement. Donc après, c'est venu petit à petit. il fallait que tu sortes aussi de ce milieu médical qui t'avait traumatisé entre l'accouchement et le séjour à l'hôpital je suis vraiment au niveau expérience je sais que chacun vit la sienne mais je n'ai pas du tout aimé ma prise en charge à l'hôpital est-ce que c'est parce que j'étais déjà pas bien psychologiquement je ne sais pas mais il n'y a que vraiment qu'une sage femme qui a vraiment pris le temps de venir discuter, de répondre à mes questions, d'aller vérifier dans le dossier. Parce que je lui demandais, je lui dis, écoutez, moi, si on me dit qu'il y avait une urgence et que c'est pour ça qu'on m'a posé la ventouse sans me prévenir, qu'on a coupé le cordon, sans demander à mon mari, qu'on a tout fait dans l'urgence, si on me dit qu'il y avait une urgence, je l'accepterais en fait. Mais après, il n'y avait pas d'urgence. Donc du coup... elle est partie vérifier, elle m'a dit, écoutez, j'ai tout lu dans votre dossier, il n'y a rien qui en ressort. Donc, en fait, moi, ça a rajouté, en fait, ça a rajouté dans le... dans mon esprit que pourquoi il s'est passé ça et pourquoi aussi vite et pourquoi elle ne m'a pas demandé la permission et pourquoi moi, enfin, voilà. Voilà, voilà.

  • Rébecca

    Oui, ok. Et qu'est-ce que les autres n'ont pas fait ou ont fait qui t'a perturbée dans ton séjour, outre le fait qu'elles n'ont pas cherché à répondre à ta question ?

  • #Rébecca

    Alors, déjà, il y avait concernant l'allaitement. concernant l'allaitement je trouve alors moi c'est pareil aujourd'hui je te dirais je me renseignerais 10 fois plus avant d'avoir un enfant mais moi voilà pour moi je voulais allaiter en fait concrètement je ne me suis pas posé la question pour moi c'était ça allait de soi donc voilà et en fait c'est Il y a eu le fait que ma fille avait du mal à se réchauffer, donc était très fatiguée. Et du coup, qui dit très fatiguée, avait, je pense, du mal au niveau succion. voilà et donc en fait au lieu de m'expliquer les choses je trouve que c'était avec beaucoup trop d'insistance on frottait la petite on la bougeait dans tous les sens je ne sais même pas ce qu'elles étaient en plus parce qu'elles n'ont même pas leur fonction sur leur blouse donc ça c'était vraiment le pompon moi qui suis aide-soignante de formation enfin voilà et elle disait allez ma petite c'est pas toi qui vas avoir le dernier mot elle parlait à ma fille quoi en gros réveille toi il faut que tu t'aides en tant que première enfant vous laissez faire le fait aussi qu'on m'ait obligée à doucher mon enfant dès le lendemain alors que moi j'avais en tête de retarder un petit peu mais en fait on me laissait pas le choix il y avait ça il y avait les équipes de nuit qui étaient atroce pour moi, qui n'avait aucun respect par rapport à notre rythme, à la fatigue et à tout ça, qui rentrait, qui parlait fort, qui tout ça. Et ça, c'est des choses que je n'adhère pas en tant que soignante, je n'adhère pas du tout. Et ensuite, il y a eu le jour où mon mari s'est absenté et que du coup, j'ai dû moi-même, de moi-même, rapporter le plateau déjeuner, par exemple, et que je demande à la dame, c'est vous qu'on doit le poser, parce que c'était mon mari qui le faisait. Et j'avais très mal. Moi, je me promenais, je ne sais pas si ça se fait dans toutes les maternités, mais elle m'avait rempli un préservatif d'eau pour qu'il soit en glaçon pour que je le mette sur mes hémorroïdes. Parce que sinon, je n'étais pas bien malgré les médicaments. Et en fait, je me promenais avec ça, je n'arrivais pas du tout à marcher. Et je n'ai pas compris, j'ai très mal pris. Je n'ai pas compris pourquoi. Elle ne m'a pas proposé d'elle-même d'aller poser le plateau. Elle m'a dit, c'est là-bas, à gauche, à droite, j'ai dû laisser ma fille dans la chambre avec quelqu'un que je ne connaissais pas et tenir les murs pour aller poser un plateau de petit déjeuner. ça c'est ça alors on va me dire oui mais toi en tant que soignante c'est comme ça que t'aurais fait mais non en fait c'est pas une maladie d'accoucher mais on a mal moi là j'avais mal je faisais pas semblant en fait donc du coup c'est vrai que ça a été très compliqué et le jour de la pesée aussi je savais pas comment ça se passait Et on me dit, vous allez dans le couloir là-bas, vous prenez la balance. Et puis voilà, sans m'expliquer comment elle fonctionnait la balance, je me suis retrouvée avec une balance toute froide à mettre mon bébé dessus. Pour moi, c'était… Alors moi, j'exagère peut-être, mais pour moi, c'était plein de petites maltraitances. Voilà, cumulées. Moi, je me disais, je ne suis pas en train de faire semblant. Si, à la rigueur, oui, je faisais pour qu'on s'occupe de moi, d'accord, non. C'est que j'avais...

  • Rébecca

    Non, mais là, ce que tu décris, c'est vrai que c'est quand même le minimum syndical, quoi, de t'aider un minimum.

  • #Rébecca

    Oui, mais non. Et pour le plateau, le pire, c'est que j'ai encore ce regard de me regarder de haut en bas, du genre, ben, vas-y, quoi. Tu veux que je fasse quoi ? Ben, je ne l'ai pas demandé. Je n'ai pas demandé qu'elle le pose, mais... Je ne sais pas, de toi-même, dis-moi, écoute, je finis de remplir le tiroir et puis je vais le déposer, ne vous inquiétez pas, allongez-vous avec votre bébé ou autre. Et bien voilà, j'ai tenu les murs jusqu'à... Bref. Donc plein de petites choses comme ça qui ont fait que j'ai eu du mal. J'ai vraiment eu du mal et c'est vraiment qu'une fois à la maison que je me suis dit, je n'allais pas voir comment c'est vraiment mon rôle. malgré les douleurs malgré tout j'étais chez moi dans un milieu que je connais et tout ça quoi voilà

  • Rébecca

    Ok, mais ce que je décris avait quand même pas mal de violence tout en parcours à la maternité, au final tout était violent, violent, violent même si c'est pas des grosses violences c'est quand même des choses

  • #Rébecca

    Alors du coup je vais faire la nuance parce que apparemment, il faut dire ça c'est ce que moi j'ai ressenti une autre aurait peut-être vécu la même chose et elle aurait pas vécu de la même façon donc maintenant je dis ce que moi j'ai ressenti parce que quand vous pointez un peu trop du doigt etc sauf que vraiment c'est ce que j'ai vécu donc je ne l'ai pas inventé et c'est ça oui et puis les choses que tu décris,

  • Rébecca

    le plateau,

  • #Rébecca

    la balance tout le monde l'aurait vécu de la même manière c'est quand même assez particulier donc voilà après toujours pareil c'est vrai que ça a été vraiment très très délicat mais oui mais du coup non c'est pas que je en fait moi je fais pas partie des gens qui disent on oublie, j'ai pas réussi à oublier on arrête pas de me le dire parce que j'ai été en boucle en boucle, je racontais tout dans les détails pendant des années pendant des années, des années même si j'avais vu avec ma psy j'avais vu pendant presque un an, toutes les semaines, justement pour parler un petit peu de tout ça, pour l'accepter, pour accepter. En gros, on me fait comprendre qu'il faut que j'accepte ce qui s'est passé, que j'accepte tout simplement, en fait. Que c'est la situation qui a voulu ça, que ce n'est pas de ma faute, que c'est la faute à personne, que c'est la situation qui a voulu ça et que ça s'est passé comme ça. Donc, j'essaye, je suis sur le bon chemin. J'en parle sans pleurer maintenant.

  • Rébecca

    je parle en étant moins en colère mais mais voilà ça fait quand même 4 ans justement ce 4 ans plus tard tu te dis guérie de cette expérience ou pas encore ?

  • #Rébecca

    non Je ne pense pas. Il arrive même parfois de me demander, parce qu'on n'a pas forcément envie d'un deuxième enfant, concrètement, mais des fois je me dis, parce que nous en tant que femmes je pense que des fois c'est un peu viscéral malgré tout, je me dis est-ce que des fois je n'ai pas envie justement pour guérir ? Ma première expérience, en fait. La vivre différemment ou apprendre à répondre et à dire ce que je veux et ce que je ne veux pas. C'est quelque chose que, pour un premier enfant, peut-être qu'il y en a qui arrivent, mais moi, je n'ai jamais réussi à dire ce que je voulais, ce que je ne voulais pas, en me disant que j'étais sûre de moi, que tout ça, non. En fait, vous laissez faire. De toute façon, la première question qu'on vous pose, c'est est-ce que c'est votre premier enfant ? Et quand vous dites oui, ça y est. voilà et ils font voilà c'est que ce soit pendant la grossesse que ce soit chez le pédiatre après que ce soit tout ça à partir du moment où vous dites c'est le premier enfant ils pensent que vous exagérez tout que tout est tout ça quoi donc ça c'est une autre histoire il n'y a pas qu'à dire ça aussi oui

  • Rébecca

    en tout cas merci beaucoup d'avoir partagé avec moi tout ça toute cette expérience et tous ces ressentis parce que clairement je pense que t'es pas la seule et c'est tellement culpabilisant de ressentir tout ça et puis c'est aussi très bien de parler de la violence et qu'il faut oser même si c'est le premier il faut oser dire non ou se demander des explications de savoir ce qu'il se passe je pense que c'est super important et ton témoignage est super important merci Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si jamais il t'a plu et que tu souhaites aider le podcast, n'hésite pas à laisser une petite note sur l'application d'écoute sur laquelle tu es actuellement, ou un petit commentaire. Ça me fera très plaisir, et ça peut être d'une grande aide pour aider le projet à avance en attendant. Je te retrouve mercredi prochain pour une nouvelle histoire d'accouchement.

Description

Découvrez aujourd'hui le témoignage de Naïma qui nous dévoile sans détour son expérience de l'accouchement et de la maternité. On revient sur ses envies d'un accouchement sans péridurale, ce qui l'a conduite à finalement la demander le jour J mais surtout sur la naissance de sa fille, aidée d'une ventouse dans en faire part à la maman. On revient particulièrement sur une expérience en maternité sans aucun dialogue que ce soit pour la venue au monde de son enfant ou tout au long de son séjour.


Naïma nous partage également l'importance de parler de son accouchement avec ses proches, sans chercher à amoindrir ou à en cacher les difficultés et à quel point le silence peut faire des dégâts sur les émotions d'une jeune maman. Un point de vue que je ne peux que partager car il s'agit de l'essence même de ce podcast : en parler pour ne plus ne retrouver dans l'inconnu au cours de l'un des moments les plus bouleversants de la vie d'une femme.


Envie d'en savoir plus ou de discuter sur ce sujet ? Rendez-vous sur Instagram : @balance_ton_accouchement et @hello_maman_off.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #Rébecca

    Hello maman, je suis Rebecca et je te souhaite bienvenue sur Balance ton accouchement. Maman d'un petit garçon et complètement bouleversée par la maternité, je te propose de retrouver ici chaque semaine un ou plusieurs nouveaux récits d'accouchement avec des mots authentiques, sans filtre et sans tabou. L'occasion de partager, d'apprendre et peut-être même de guérir autour de ce grand moment qu'est l'accouchement. Alors si tu es prête, c'est parti !

  • Rébecca

    Alors bonjour, merci à toi de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, où ils sont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Naïma

    Bonjour, je m'appelle Naïma, j'ai 34 ans, je suis maman d'une petite fille qui a 4 ans, qui est née en 2019. voilà voilà maman de alors voilà je suis aide-soignante de formation donc en fait moi je vais arrêter de travailler juste avant de tomber enceinte et depuis je n'ai pas retravaillé je me suis en fait j'ai une grossesse voilà du coup compliquée mais je pense qu'on en parlera un petit peu plus tard et ensuite j'ai fait le choix de m'occuper de ma fille qui avait des petits problèmes on va dire de santé donc voilà je n'ai pas voilà ça fait 4 ans que j'ai fait travailler voilà

  • Rébecca

    Je m'occupe de ta fille à plein temps, c'est déjà un vrai travail.

  • Naïma

    Exactement. Ok,

  • Rébecca

    alors première question qui nous met souvent dans l'ambiance Est-ce que tu avais pensé à coucher dès le début de ta grossesse ? Est-ce que c'était quelque chose qui t'angoissait ou qui te stressait ou absolument pas ?

  • Naïma

    Alors, je me renseignais quand même Je regardais à l'époque tous les baby-boom qui pouvaient passer Alors bon, apparemment ce n'est pas trop une référence Alors en fait, je m'étais fait ma propre idée sans forcément... Je savais qu'un accouchement... Je pouvais faire mal en soi, mais je savais vraiment que chacune avait son propre ressenti, sa propre histoire. Je n'avais pas forcément d'a priori en soi. Je me disais juste que ça va se passer comme ça doit se passer. Je n'étais pas trop... J'avais envisagé, disons, plein de possibilités.

  • Rébecca

    Ouais, tu n'étais pas trop stressée à ce sujet ?

  • Naïma

    Pas spécialement. En fait, je pense que j'étais tellement concentrée sur ma grossesse que l'accouchement en lui-même, je n'y ai pas forcément pensé. Je me suis dit, le jour où ça arrive, j'y vais, puis on verra. J'avais juste quand même l'idée, éventuellement, en tête, je voulais ne pas avoir de péridurale. J'étais partie pour ça J'étais partie pour ça Et puis après J'ai changé d'avis Mais ça c'était vraiment la seule chose Que je m'étais mis en tête par rapport à mon accouchement Un accouchement vraiment un peu physio Et tout ça Ok

  • Rébecca

    Alors comment s'est passée ta grossesse ? Comment tu l'as vécu justement ?

  • Naïma

    Ma grossesse est vraiment aux antipodes de ce que j'avais imaginé d'une grossesse et de ma grossesse. Alors j'ai commencé dans le stress, j'ai commencé à développer un peu de stress par rapport à une éventuelle perte du bébé. Dans les débuts, j'avais ce truc-là des trois mois dans ma tête qui était assez présent. surtout qu'en fait j'ai très tôt commencé à avoir les petits maux de grossesse, donc dès le départ je ne pouvais pas dormir allongée, il fallait que je sois surélevée, dès le début j'étais dans l'ambiance en fait, et en fait le stress a duré jusqu'au bout, j'étais plus ou moins je pense, avec du recul, je pense que j'étais, je ne vais pas dire en dépression, mais dans un état dépressif, alors au départ je mettais tout sur le compte des hormones, Alors je disais, c'est les hormones, c'est les hormones. Sauf qu'en fait, je pleurais beaucoup. Je pleurais énormément, vraiment pour pas grand-chose. Je dormais beaucoup. Je restais enfermée dans ma chambre plus ou moins 20 heures toute la journée. Voilà, je dormais beaucoup, je pleurais beaucoup. Et puis après, j'ai des peurs qui se sont développées. Donc j'ai eu la peur de la mort. Donc, chose que, voilà, la peur de la mort de mon bébé, la peur de ma mort, la peur de mon mari qui lui faisait les allers-retours tous les jours, faisait une heure de trajet pour rentrer à la maison pour le boulot. J'ai vraiment développé beaucoup d'angoisse. Voilà, ensuite j'étais, moi j'avais toujours imaginé une grossesse où je serais avec des belles robes fleuries, les cheveux au vent et tout ça, et j'étais tout l'inverse.

  • Rébecca

    le mythe des photos c'est ça,

  • Naïma

    c'est ça je me suis fait avoir par ça je pensais vraiment être le terme c'était épanoui et c'était tout l'inverse et je n'ai pas du tout compris ce sentiment-là c'était pour se désirer donc je n'ai pas trop compris pourquoi j'étais comme ça, donc c'est encore plus frustrant et puis je voulais je n'avais pas envie de me lever pour aller à la douche je n'avais pas envie de prendre soin de moi je n'avais pas envie de me coiffer c'était une période assez ...compliquée qui a duré les cinq premiers mois complets, assez dur dur, pour après déménager et m'annoncer que je suis en menace d'accouchement prématuré.

  • Rébecca

    Ok, suite au déménagement du coup ?

  • Naïma

    Alors en fait, moi je n'ai rien fait spécial pendant le déménagement, donc je ne pense pas, mais en soi j'ai appris que j'avais un utérus contractile. Donc en gros, moi depuis le départ, toutes les douleurs plus ou moins que j'avais, les craintes que j'avais, les gros pics que j'avais, étaient dues à ça. Donc en fait, je contractais depuis le départ finalement. Et peut-être le fait d'avoir fait la route pour venir dans la nouvelle région, ça aurait éventuellement peut-être un petit peu accéléré les choses.

  • Rébecca

    donc à 5 mois on te parle de ce mot de menace d'accouchement comment tu le dis toi qui étais déjà stressée c'est ça,

  • Naïma

    du coup là ça a fait que amplifier cette peur là de perdre l'enfant parce que vraiment par contre on nous a parlé concrètement de si je devais accoucher tout de suite, comment ça allait se passer donc c'était à 25 semaines donc comment ça allait se passer etc donc voilà ils ont Ils ne sont pas restés vagues. Donc, on s'est dit, s'ils nous en parlent vraiment, c'est que ça peut vraiment arriver à tout moment. Surtout que, voilà, sinon ce n'est pas drôle, j'ai réagi aux médicaments qu'on m'a donnés pour arrêter les contractions. j'ai fait une réaction allergique donc du coup on avait ce petit truc là dans la tête même si j'ai des contractions même l'hôpital ne pourra pas m'aider parce qu'en fait et puis même eux ils m'ont gardé une nuit et un jour et puis ils m'ont dit en gros rentrez à la maison et voilà ce qu'on vous conseille juste c'est d'éviter de faire des trajets en voiture et de rester quand même au maximum allongé mais en soi voilà quoi et si j'avais 6 passons par jour à prendre donc j'en ai pris pas mal plus les douches chaudes voilà c'est les petits conseils qu'ils m'ont donné à la maison en soi mais voilà

  • Rébecca

    pour te soulager c'est ça essayer de mais t'étais pas non plus en allitement ou en repos comme on dit maintenant repos plus plus c'était juste qu'il fallait éviter de faire des folies alors je suis alors je restais quand même à la maison j'avais le droit de me déplacer que pour les rendez-vous médicaux donc

  • Naïma

    voilà c'est ce qu'ils m'ont dit ils m'ont dit comme c'était une fois par mois que je pouvais y aller mais il fallait éviter les trajets ça c'était sûr et certain mais après vraiment de moi-même À la maison, je me levais franchement concrètement pour passer de la chambre au canapé, du canapé à la chambre en fait. Je ne faisais pas grand-chose, du moins surtout quand je l'ai appris. Tout l'été, je n'ai rien fait. Et puis après, petit à petit, quand les semaines passaient, éventuellement, on commençait un petit peu à me lever, etc. Mais vraiment très léger.

  • Rébecca

    et du coup ça a été comme ça jusqu'au bout au final ?

  • Naïma

    oui du coup je suis allée jusqu'au bout donc à partir de la 37ème semaine là j'ai recommencé à avoir une vie normale je sortais et voilà et j'ai accouché à 40 semaines donc ah oui donc en fait ça va oui tout ça au final c'est jusqu'au bout presque

  • Rébecca

    ok et est-ce que tu avais quand même suivi des cours de préparation à l'accouchement est-ce que tu avais changé de projet au moment de la menace d'accouchement prématurée non alors en fait oui j'ai suivi les cours on y est allé donc aux cours parce qu'ils étaient juste à côté de la maison non

  • Naïma

    je suis restée dans mon projet de vouloir en fait j'avais peur qu'elle naisse mais à la fois je sais pas j'ai senti ce truc là me disant que j'irais certainement peut-être pas jusqu'au bout mais euh voilà bien dans une je me disais que ça allait aller voilà ok d'accord donc tu étais encore dans cette optique de ne pas avoir de péridurale dans la mesure de ton c'était un projet du coup qui était viscéral ou est-ce que tu te disais si c'est possible je le fais mais sinon c'est pas grave alors moi le choix de la péridurale c'était vraiment par peur d'avoir les effets secondaires parce qu'en fait pendant ma grossesse j'ai eu l'impression de réagir vraiment comme on disait avec mon mari vraiment dans les notices au dernier petit point et je réagissais donc je me dis est-ce que je vais avoir des effets secondaires à la péridurale, est-ce que je vais la supporter j'étais plus dans le côté vraiment médical plus que côté sentir mon bébé descendre ou autre c'est que j'avais peur que ça me que ça me casse que je sois vraiment mal que j'ai envie de tomber dans les pans je suis partie un peu loin dans mes idées mais voilà du coup c'était vraiment plus pour ça

  • Rébecca

    voilà ok bon donc du coup on arrive petit à petit à 40 semaines comme tu as dit et du coup tout se passe bien donc comment les choses se sont un petit peu accélérées alors disons que vers la fin je ne dormais plus beaucoup donc le soir je restais moi sur le canapé devant la télé et

  • Naïma

    j'avais du mal ce soir-là à trouver mon sommeil et j'avais téléchargé une application pour compter les contractions et Et je me suis dit, je vais la lancer parce que je sentais que j'en avais de plus en plus. Et c'est ce que j'ai fait, sauf qu'au bout d'un moment, je commence à m'assoupir. Et là, il y a une douleur qui m'a réveillée. Je me suis dit, bon, ça, ce n'est pas normal. Donc, en fait, je me dirige au récé. Je vois que j'ai un peu de perte marron, etc. Donc, moi, j'avais fait le rapprochement avec le bouffon muqueux, tout ça. Bon, peut-être que ça se lance, mais je n'étais pas… Voilà, mais cette douleur était vraiment tellement violente que je me suis dit, c'est peut-être un bouton start. C'est le bouton qui te dit, allez, c'est parti. Et en fait, les contractions continuaient vraiment. Et puis, mon appli m'a dit, en gros, alerte, il faut aller à l'hôpital. Je ne me suis pas allée, je n'ai pas eu peur. Il faut juste partir réveiller mon mari. Je lui ai dit, écoute, lui, il était complètement défasé. Et je lui ai dit, c'est que là, j'ai mal, ce n'est pas comme d'habitude. J'ai des contractions qui ne s'arrêtent pas. Et puis, le temps qu'il réagisse et qu'il s'habille. Ça s'accélérait, elle se rapprochait de plus en plus. Donc là, je commençais à tenir les murs pendant la contraction.

  • Rébecca

    Ça commençait à être un peu plus violent. Voilà,

  • Naïma

    il appuyait sur mon dos. Il me dit, là c'est bon, il faut y aller. Je dis, oui, là je crois qu'on va y aller. Donc toutes mes affaires étaient prêtes. On est partis, puis dans la voiture, ça s'accélérait aussi. Ça se rapprochait toutes les minutes. avec mon mari qui essayait de me soulager et moi je lui disais mais non toi conduis concentre toi sur la conduite c'est pas le moment et tout et en fait voilà je suis arrivée à la maternité et donc elles m'ont sculptée et j'étais ouverte à 3 cm voilà donc ça avait bien travaillé et donc elle me dit on va faire le monito et puis si vous voulez je vais vous installer dans la baignoire en fait le temps que ça s'ouvre tranquillement mais du coup elle m'installe pour le monietto et en fait là la perte des os et là en fait j'ai paniqué Voilà, c'est là que tout a changé pour moi. C'est que j'ai clairement paniqué. Je ne m'y attendais pas, en fait. Je ne m'y attendais pas, parce que ça perce comme ça. Enfin, voilà, moi, j'avais envie d'aller dans le lit, d'aller dans la baignoire, qu'on allait prendre le temps, que ça allait prendre du temps, en fait. Quand tu arrives à l'hôpital, ce n'est pas forcément tout de suite. Et là, j'ai paniqué. Et là, j'ai eu très mal. très très mal voilà à partir de là t'as peut-être un peu lâchée de ton mental pour te dire ça va aller et t'as tout lâché ça n'allait plus du tout exactement et c'est là qu'en fait mes contractions ont pris une autre tournure parce que elles me faisaient vraiment très mal et d'une part c'est très bizarre mais j'étais gênée par le fait d'avoir mis de l'eau partout ça c'est resté assez longtemps et après par rapport au fait que j'avais mal je disais à mon mari mais je veux la péridurale il me disait mais moi je t'ai jamais dit de ne pas la prendre et il me dit oui oui bien sûr et en fait j'avais tellement mal que c'est vrai que c'est des douleurs qui restent encore aujourd'hui en tête parce que j'avais vraiment ce sentiment là d'avoir le haut du dos dissocié du bas du dos en fait j'ai très très mal et mon préalable un fauteuil roulant et ils ont appelé, j'ai eu de la chance, j'étais la seule à ce moment-là. Donc on a pu bien prendre soin de moi et donc l'anesthésiste est venu, il m'a posé la péridurale et j'étais encore mal parce que je perdais encore les os à chaque contraction et il me disait c'est pas grave. Et donc voilà, il m'a posé la péridurale. sauf que j'étais quand même dans ma démarche de j'en veux pas trop voilà donc en fait ça m'a soulagée ça m'a soulagée mais je voulais pas trop qu'on appuie en fait parce que vous savez

  • Rébecca

    Oui, tu avais la petite pompe à côté de toi sur laquelle tu pouvais...

  • Naïma

    Oui, on m'avait dit, voilà, si ça ne va pas, vous appuyez, etc. Bon, j'avais laissé ça, c'était la mission de mon mari. Et en fait, voilà, j'avais dit, c'est bon, j'ai déjà une dose, on me verra plus tard, etc. Ça, c'était vraiment vers 3 heures du matin. et concrètement mon col s'ouvrait bien s'ouvrait bien plus ou moins vite pour une première grossesse moi j'étais vraiment confiante pour moi je dis c'est super j'ai de la chance t'étais soulagée de ta douleur et puis t'étais prise en charge c'est ça je me disais c'est super pour une première grossesse on va pas passer 24h en mode de travail ça a l'air d'avancer elles étaient contentes elles me disaient vous êtes à temps vous êtes à temps et à tel point que même quand je suis arrivée à... Alors, en soi, je disais que c'était à 3h du matin et j'ai accouché moins vers 10h. Donc, entre-temps, on a payé deux fois. voilà c'était quand même pas beaucoup on a appuyé deux fois et en fait ça s'est bien ouvert etc donc l'équipe de nuit nous a dit au revoir parce que du coup on a passé à l'équipe de jour et voilà et en fait comme ça s'était ouvert assez facilement ils m'ont dit on va pas commencer à pousser on va attendre vraiment que bébé s'engage parce qu'en fait c'était ouvert mais bébé était dans la bonne position etc mais ils préféraient qu'elle s'engage un peu plus. On s'est permis de... Et en fait, du coup, vers 9h30 ou autre, elles m'ont dit, on va commencer. On va commencer, en fait. À savoir qu'elle m'avait fait... L'équipe de nuit m'avait fait essayer plusieurs positions pour savoir dans lesquelles j'étais le plus à l'aise. Mais l'équipe de jour, non. Ils ne m'avaient pas demandé. donc je pense que ça c'est quelque chose que voilà en première grossesse on ne sait pas forcément tout mais je pense que je n'étais pas dans la bonne position pour être assez efficace ça c'est clair peut-être en position gynécologique exactement j'avais aucun moyen de pression de pousser mais bon on vous dit pousser vous poussez j'ai poussé on me disait que j'étais efficace mais il ne se passait rien

  • Rébecca

    et toi tu sentais pas du coup que c'était le moment de pousser t'avais pas de sensation ?

  • Naïma

    pas spécialement pas spécialement en fait en fait ce qui était le plus gênant alors je sais pas comment ça s'appelle c'était qu'au moment où je poussais elle écartait avec ses doigts au niveau de ma vulve, concrètement, l'écarter. Et dès qu'elle me faisait ça, moi, ça m'empêchait. Oui, ça me faisait mal que du coup, je n'avais plus envie. Et à chaque fois que je poussais, elle refaisait ça. Donc apparemment, c'est une pratique qui se fait, mais on peut le demander au départ. que je n'ai pas fait parce que je ne connaissais pas ça à l'époque, de dire qu'on ne veut pas ça. Et en fait, elle appuyait, elle appuyait. Mais moi, je ne comprenais pas. Je ne connaissais pas en fait ce... ce truc-là, et moi, ça me bloquait dans ma poussée. Concrètement, ça me bloquait.

  • Rébecca

    Et puis, c'est quand même un endroit intime, donc forcément, si on met les doigts dedans, c'est pas très agréable.

  • Naïma

    Oui, mais ça faisait mal à tirer, enfin voilà, entre là... Enfin, voilà. Et en fait, ce qui s'est passé, c'est que... Donc, en France, au niveau de la loi, au bout d'une demi-heure, s'il se passe rien, ils appellent le génico. Donc là, j'entends qu'elle dit appelle le médecin Et moi, j'ai eu quand même le truc de demander pourquoi vous la faites venir ? Sauf qu'en fait, on m'a juste dit qu'elle venait pour voir. Sauf que voilà, moi je me doute, je ne suis pas bête aussi, je sais très bien que si le médecin vient, c'est qu'on a besoin de son avis, c'est qu'on a besoin de tout ça, etc. c'est pas un spectacle donc s'il vient c'est pour intervenir voilà dans tous les cas et donc on m'a dit elle vient juste voir on est entre les deux la fatigue, la douleur voilà j'ai dit ok et en fait à partir de là tout c'est c'était plus ou moins la dégringolade parce que on m'a posé la ventouse sans me prévenir voilà Ce qui s'est passé dans mes souvenirs, c'est juste que j'ai entendu un sachet, quelque chose qui s'ouvre. Donc j'ai compris qu'il se passait quelque chose et qu'on allait passer à l'action. Mais moi, on ne m'a rien dit. Concrètement, j'ai juste eu... très très très mal parce que moi voilà je ne sais pas je me serais dit qu'il pose la ventouse juste là devant si il y a la tête ou autre mais en fait elle cherchait vraiment la mettre c'est la sensation et le ressenti que j'ai eu à le mettre loin ou derrière ou autre, je lui disais, madame, j'ai mal. Elle me dit, mais non, ça ne fait pas mal. Bon, OK. Sauf que j'avais vraiment très mal. Moi, j'avais en tête que je n'avais pas mis beaucoup de périls, que j'avais tout ça. J'avais hyper mal. Et puis même, ça faisait une demi-heure que je poussais pour rien. Enfin, pour rien. voilà, que je poussais et donc du coup on me pose cette fameuse ventouse avec toutes les douleurs que ça a engendré pour moi et on me demande de pousser et là vous faites juste vous pousser vous ne comprenez rien et puis vous poussez vous donnez tout ce qu'il y a à donner et donc la petite mon bébé sort Et en fait, voilà, moi, ça a été plus ou moins... C'est pas un blackout, mais j'ai cette ombre-là d'un enfant sorti. Et puis, j'ai fermé les yeux. j'ai fermé les yeux parce que j'avais mal, j'avais tellement mal que j'en voulais à la terre entière quand en fait je suis restée polie même dans des faits, mais si j'avais pu, je pense que j'aurais insulté de rage en fait, parce que concrètement j'ai crié, j'ai hurlé, j'ai fait que ça et du coup je me rendais compte que j'hurlais je détestais cette image là de la femme qui hurle, je me dis je suis en train de le faire même en étant dans cet état là j'arrivais à me poser des questions alors que comme souvent on se pose des questions qui n'ont pas vraiment de sens on s'en fiche mais également je pensais tellement être tout l'inverse et puis tout se passait tellement bien que au moment où j'ai cette douleur là j'en voulais à la terre entière et j'ai fermé les yeux et je voulais qu'on me laisse tranquille vraiment je voulais qu'on me laisse tranquille et moi j'avais donné j'avais dit à mon mari qu'il arrive quoi que ce soit il faut que tu suives la petite donc je savais que lui allait suivre la petite mais moi je voulais qu'on me laisse tranquille et du coup c'est très très difficile encore aujourd'hui même si du coup j'ai été suivie par une psy que je fais beaucoup de choses par rapport à tout ce traumatisme de mon accouchement que j'accepte pas en fait c'est ça En fait, ce qui est difficile pour moi, c'est le fait que je n'ai pas du tout calculé mon enfant. voilà tu t'en veux maintenant c'est vraiment de la culpabilité qui est très très difficile surtout quand on sait l'importance du premier regard quand on sait tout ça, quand on sait que tout simplement que c'était un bébé désiré c'est tout quoi, et qu'en fait elle était là ça y est, et que je voulais juste qu'on me laisse tranquille de toute façon ça se voit même sur les photos de naissance que mon mari a pris à l'hôpital quand je les ai revues après coup j'ai le regard vide je ne suis pas là en fait je sens que je ne suis pas là et oui c'est très très difficile parce que du coup le lien ne s'est pas forcément créé au départ j'avais on va dire j'avais cet instinct de me dire mon enfant est sorti de mon ventre donc je dois m'en occuper il n'y a personne qui va le faire c'est moi si elle pleure j'ai fait tout ce qu'il y avait à faire en termes de d'amour ou

  • Rébecca

    tout ça je pense que c'est arrivé bien plus tard parce que j'ai tellement souffert que j'étais concentrée tu as vécu une violence obstétrique quand même donc forcément tu étais aussi en état de choc avec ce qui s'était passé aussi bien physiquement que même mentalement donc forcément c'est difficile de t'attacher à quelqu'un alors que toi tu es sous le choc d'avoir vécu une violence à laquelle je ne te sens pas exactement

  • Naïma

    Donc voilà, c'est vrai que c'est ça qui a été le plus difficile, mais à tel point qu'on a un rendez-vous après, 30 jours ou 40 jours après, avec Gynéco. pour faire le point j'avais laissé la petite à mon mari c'était la première fois que je l'ai laissé c'était un mois après et c'était la première fois que je sortais toute seule parce que moi j'étais alitée tout le temps que j'étais ici donc je ne connaissais pas encore ma ville et il y a eu un accident sur la route donc j'ai pris un autre itinéraire je me suis trompée arrivé à l'hôpital je n'ai pas réussi à me garer j'arrive et la secrétaire me dit elle ne vous prendra pas et je me suis dit que c'était pas anodin je voulais pas rencontrer cette femme je pense celle qui m'a posé l'aventure je pense que c'était pas le moment de la rencontrer et les choses elles se font pas par hasard et j'ai pas pu avoir ce rendez-vous là et revoir cette dame là donc

  • Rébecca

    voilà le destin a fait que t'étais pas prête émotionnellement à revoir et à peut-être en reparler en détail exactement

  • Naïma

    ok et alors au niveau de si on revient un petit peu en arrière au niveau de toi physiquement du coup comment tu allais juste après l'accouchement est-ce que tu as eu une épisiotomie du coup pour l'avant-touche j'ai eu des chérures du coup ok donc après l'accouchement oui non ça c'est quelque chose aussi ça a été très compliqué très très dur parce que évidemment je suis au courant de tout je sais qu'il y a des épisios je sais qu'il y a des chérures je sais tout ça Mais quand on le vit, c'est différent. Ne serait-ce que quand... En fait, déjà, moi, juste après l'accouchement, donc du coup, on m'a posé. Et je disais, je sentais tout. Je sentais tout. Donc du coup, j'ai dû stopper. Donc elle m'a metté des petites anesthésiants. Et voilà, je sentais tout et tout. Donc, c'est ça. À chaque fois, j'appuie bien pour montrer que je n'avais vraiment pas beaucoup de... par rapport à la pérille. Voilà, c'est que même, normalement, on met une sonde avant de sortir pour remonter en chambre. Moi, j'ai réussi à faire pipi toute seule, en fait, dans le bassin. C'est que vraiment, la zone n'était pas forcément très endormie, quoi. Voilà. Et donc, du coup, quand je me suis assise sur le fauteuil roulant pour monter en chambre, déjà là, ça a été dur. parce qu'en plus en fait des déchirures et des fils et compagnie, j'avais bon je ne veux pas honte de le dire j'avais des hémorroïdes qui étaient très très importants et du coup ça a été compliqué et puis même à ce moment là je n'ai pas compris, au lieu de donner ma fille à mon mari qui nous suivait ils me l'ont donné à moi, donc ça m'a rajouté du poids en fait, donc j'ai eu hyper mal mais évidemment vous vous dites c'est normal t'es une maman, tu viens de t'accoucher c'est pas grave, prends ton enfant mais j'ai encore eu ce Ce sentiment de mais en fait le papa il est tout autant légitime que moi, enfin voilà, il peut prendre son idée, il va me la donner après, c'est pas grave au contraire. Et en fait, déjà, j'avais très mal. Donc non, moi, clairement, j'ai subi en termes de douleur. Et le plus dur pour moi était le premier lever. Parce que je ne m'y attendais pas du tout. C'est que je n'ai pas réussi à poser les pieds par terre. Une fois qu'ils étaient au sol, je suis tombée en arrière. En fait, j'avais tellement de pression au niveau vaginal et anal que je n'avais plus le... Je ne sais pas comment on appelle ça, mais je n'arrivais plus à rester droite, en fait. t'avais plus de centre de gravité ça t'a complètement perturbée et du coup c'est mon mari qui était lui en train de changer la petite qui a vite m'a rattrapée m'a tenue par les bras parce qu'en fait je voulais aller aux toilettes et c'est là que je me suis dit ah ouais en fait c'est vraiment pas anodin je viens de faire un truc de fou et là par contre encore une fois c'est la colère qui m'a envahie j'en évolue à toutes les femmes de mon entourage de pas parler, de ne pas rentrer dans les détails. Oui, on va vous dire que c'est compliqué ou quoi, mais pas tout ça. En fait, moi, je suis quelqu'un qui aime bien savoir les choses. Moi, je suis une hypersensible et j'aime bien savoir les choses, j'aime bien savoir à quoi m'attendre, j'aime bien me préparer. Peut-être qu'on serait...

  • Rébecca

    Une manière pragmatique à tout savoir, ça, pas ça.

  • Naïma

    Voilà. Que tu peux peut-être avoir ça, peut-être que quand tu vas te lever, tu peux avoir mal ou autre. Là, tout a été des surprises et tout a été à chaque fois une claque, en fait, que je me prenais et... Et du coup, psychologiquement, ça a été compliqué à chaque fois, repartir, me dire bon ok, c'est pas grave. Enfin voilà, ça n'a pas été simple, physiquement en tout cas.

  • Rébecca

    déjà que la grossesse avait été quand même compliquée psychologiquement forcément ça te rajoute une claque par dessus de te dire mais en fait on m'a menti enfin presque entre guillemets du moins on n'a pas dit les choses on ne nous parle pas de c'est pas forcément merveilleux de tout le jour de sa vie ça peut faire mal et ça peut être désagréable c'est ça mais après du

  • Naïma

    coup je me suis posé moi-même des questions en fait je me suis remise en question si elles n'en parlent pas c'est qu'en fait de dire elles l'ont bien vécu, même si elles se trouvent, elles ont vécu la même chose que moi, elles l'ont bien vécu, ou peut-être que les gens se disent que c'est normal. Mais moi, j'étais en mode, c'est pas normal. En fait, j'étais en colère. C'est limite ce si j'avais pu faire une révolte. J'étais vraiment très en colère. Je dis, ben non, c'est pas normal, en fait. Et puis, en fait, ce côté-là, de minimiser l'accouchement aussi. En fait, de dire, c'est la nature, c'est normal. Oui, d'accord, c'est normal, mais en fait, je viens de faire un truc de fou. Je viens de mettre au monde un bébé, un être humain qui a grandi dans mon ventre et que j'ai sorti de moi. Et en fait, je trouve que c'est trop banalisé et qu'on ne dit pas aux femmes Ouais, c'est un truc de fou ce que tu viens de faire, bravo ! Moi, je me suis vue pleurer au téléphone avec mon père, alors qu'on a quand même une certaine pudeur.

  • #Rébecca

    certaines pudeurs pour toutes ces petites choses-là. Et en fait, mon mari me le donne une fois qu'on est en chambre. Et j'ai plus pleuré avec lui qu'avec ma mère. On va savoir pourquoi. Mais papa, ça fait mal. Je me suis retrouvée, moi, dans ma position d'enfant. en disant à mon père mais papa ça fait mal et il me dit oui ma fille je sais que ça fait mal et là en soi franchement je pense que c'est la seule personne presque qui a

  • Rébecca

    Qui a pris conscience.

  • #Rébecca

    Parce que les femmes vont vous dire c'est normal, la plupart. Les médecins vont vous dire notre mission, c'est que la mère et l'enfant aillent bien. Ok, super, d'accord. Je suis d'accord avec tout ça. Mais le psychologique, derrière, moi, j'ai vraiment beaucoup galéré à remonter la pente.

  • Rébecca

    C'est la seule personne, en fait, qui t'a dit effectivement c'est normal, c'est normal.

  • #Rébecca

    Voilà, il n'a pas cherché à comprendre. Il m'a dit oui, ma fille, ça fait mal. Je sais, point. donc voilà c'est vrai que mon mari aussi quand même je le mets pas de côté c'est vraiment lui mon premier soutien mais lui on l'oublie parce qu'il était avec moi tout le temps mais voilà c'était physiquement

  • Rébecca

    oublié et à quel moment tu dirais que t'as réussi à connecter avec ta fille du coup ?

  • #Rébecca

    Alors une fois à la maison, déjà, donc à l'hôpital pas du tout, il y a une petite anecdote à l'hôpital qui s'est passée, c'est que mon mari avait dû s'absenter, donc je me suis retrouvée seule avec la petite, et il y a une maman qui a crié dans le couloir, Vite, j'ai besoin d'aide, mon enfant ne respire plus ! Je venais d'accoucher. Et du coup, là, j'ai eu une première petite... Comment ça ? Je vois ma fille qui est en face de moi. Et là, j'ai commencé à pleurer. Parce que justement, je me dis... il peut lui arriver la même chose, mais là, je suis en train juste de m'occuper d'elle parce que je suis obligée de le faire, mais est-ce que je l'aime vraiment ? C'était compliqué, en fait. Et c'est une fois à la maison, en faisant les petits gestes du quotidien, en l'installant à côté de nous pendant que nous mangeons ou autre. que je me suis dit, mais attends, c'est ta fille, c'est ton bébé. Tu as le droit de lui donner des petits surnoms si tu as envie. Je n'arrivais même pas à dire mon bébé, ma chérie, ou lui trouver des petits surnoms d'amour. Et c'est là que je me suis dit, en fait, c'est pas normal. C'est la tienne, tu as le droit, en fait. En fait, tu as le droit. Donc, c'est là qu'en fait, petit à petit, après, j'ai pris conscience que c'était mon enfant. et que je l'aimais en fait concrètement. Donc après, c'est venu petit à petit. il fallait que tu sortes aussi de ce milieu médical qui t'avait traumatisé entre l'accouchement et le séjour à l'hôpital je suis vraiment au niveau expérience je sais que chacun vit la sienne mais je n'ai pas du tout aimé ma prise en charge à l'hôpital est-ce que c'est parce que j'étais déjà pas bien psychologiquement je ne sais pas mais il n'y a que vraiment qu'une sage femme qui a vraiment pris le temps de venir discuter, de répondre à mes questions, d'aller vérifier dans le dossier. Parce que je lui demandais, je lui dis, écoutez, moi, si on me dit qu'il y avait une urgence et que c'est pour ça qu'on m'a posé la ventouse sans me prévenir, qu'on a coupé le cordon, sans demander à mon mari, qu'on a tout fait dans l'urgence, si on me dit qu'il y avait une urgence, je l'accepterais en fait. Mais après, il n'y avait pas d'urgence. Donc du coup... elle est partie vérifier, elle m'a dit, écoutez, j'ai tout lu dans votre dossier, il n'y a rien qui en ressort. Donc, en fait, moi, ça a rajouté, en fait, ça a rajouté dans le... dans mon esprit que pourquoi il s'est passé ça et pourquoi aussi vite et pourquoi elle ne m'a pas demandé la permission et pourquoi moi, enfin, voilà. Voilà, voilà.

  • Rébecca

    Oui, ok. Et qu'est-ce que les autres n'ont pas fait ou ont fait qui t'a perturbée dans ton séjour, outre le fait qu'elles n'ont pas cherché à répondre à ta question ?

  • #Rébecca

    Alors, déjà, il y avait concernant l'allaitement. concernant l'allaitement je trouve alors moi c'est pareil aujourd'hui je te dirais je me renseignerais 10 fois plus avant d'avoir un enfant mais moi voilà pour moi je voulais allaiter en fait concrètement je ne me suis pas posé la question pour moi c'était ça allait de soi donc voilà et en fait c'est Il y a eu le fait que ma fille avait du mal à se réchauffer, donc était très fatiguée. Et du coup, qui dit très fatiguée, avait, je pense, du mal au niveau succion. voilà et donc en fait au lieu de m'expliquer les choses je trouve que c'était avec beaucoup trop d'insistance on frottait la petite on la bougeait dans tous les sens je ne sais même pas ce qu'elles étaient en plus parce qu'elles n'ont même pas leur fonction sur leur blouse donc ça c'était vraiment le pompon moi qui suis aide-soignante de formation enfin voilà et elle disait allez ma petite c'est pas toi qui vas avoir le dernier mot elle parlait à ma fille quoi en gros réveille toi il faut que tu t'aides en tant que première enfant vous laissez faire le fait aussi qu'on m'ait obligée à doucher mon enfant dès le lendemain alors que moi j'avais en tête de retarder un petit peu mais en fait on me laissait pas le choix il y avait ça il y avait les équipes de nuit qui étaient atroce pour moi, qui n'avait aucun respect par rapport à notre rythme, à la fatigue et à tout ça, qui rentrait, qui parlait fort, qui tout ça. Et ça, c'est des choses que je n'adhère pas en tant que soignante, je n'adhère pas du tout. Et ensuite, il y a eu le jour où mon mari s'est absenté et que du coup, j'ai dû moi-même, de moi-même, rapporter le plateau déjeuner, par exemple, et que je demande à la dame, c'est vous qu'on doit le poser, parce que c'était mon mari qui le faisait. Et j'avais très mal. Moi, je me promenais, je ne sais pas si ça se fait dans toutes les maternités, mais elle m'avait rempli un préservatif d'eau pour qu'il soit en glaçon pour que je le mette sur mes hémorroïdes. Parce que sinon, je n'étais pas bien malgré les médicaments. Et en fait, je me promenais avec ça, je n'arrivais pas du tout à marcher. Et je n'ai pas compris, j'ai très mal pris. Je n'ai pas compris pourquoi. Elle ne m'a pas proposé d'elle-même d'aller poser le plateau. Elle m'a dit, c'est là-bas, à gauche, à droite, j'ai dû laisser ma fille dans la chambre avec quelqu'un que je ne connaissais pas et tenir les murs pour aller poser un plateau de petit déjeuner. ça c'est ça alors on va me dire oui mais toi en tant que soignante c'est comme ça que t'aurais fait mais non en fait c'est pas une maladie d'accoucher mais on a mal moi là j'avais mal je faisais pas semblant en fait donc du coup c'est vrai que ça a été très compliqué et le jour de la pesée aussi je savais pas comment ça se passait Et on me dit, vous allez dans le couloir là-bas, vous prenez la balance. Et puis voilà, sans m'expliquer comment elle fonctionnait la balance, je me suis retrouvée avec une balance toute froide à mettre mon bébé dessus. Pour moi, c'était… Alors moi, j'exagère peut-être, mais pour moi, c'était plein de petites maltraitances. Voilà, cumulées. Moi, je me disais, je ne suis pas en train de faire semblant. Si, à la rigueur, oui, je faisais pour qu'on s'occupe de moi, d'accord, non. C'est que j'avais...

  • Rébecca

    Non, mais là, ce que tu décris, c'est vrai que c'est quand même le minimum syndical, quoi, de t'aider un minimum.

  • #Rébecca

    Oui, mais non. Et pour le plateau, le pire, c'est que j'ai encore ce regard de me regarder de haut en bas, du genre, ben, vas-y, quoi. Tu veux que je fasse quoi ? Ben, je ne l'ai pas demandé. Je n'ai pas demandé qu'elle le pose, mais... Je ne sais pas, de toi-même, dis-moi, écoute, je finis de remplir le tiroir et puis je vais le déposer, ne vous inquiétez pas, allongez-vous avec votre bébé ou autre. Et bien voilà, j'ai tenu les murs jusqu'à... Bref. Donc plein de petites choses comme ça qui ont fait que j'ai eu du mal. J'ai vraiment eu du mal et c'est vraiment qu'une fois à la maison que je me suis dit, je n'allais pas voir comment c'est vraiment mon rôle. malgré les douleurs malgré tout j'étais chez moi dans un milieu que je connais et tout ça quoi voilà

  • Rébecca

    Ok, mais ce que je décris avait quand même pas mal de violence tout en parcours à la maternité, au final tout était violent, violent, violent même si c'est pas des grosses violences c'est quand même des choses

  • #Rébecca

    Alors du coup je vais faire la nuance parce que apparemment, il faut dire ça c'est ce que moi j'ai ressenti une autre aurait peut-être vécu la même chose et elle aurait pas vécu de la même façon donc maintenant je dis ce que moi j'ai ressenti parce que quand vous pointez un peu trop du doigt etc sauf que vraiment c'est ce que j'ai vécu donc je ne l'ai pas inventé et c'est ça oui et puis les choses que tu décris,

  • Rébecca

    le plateau,

  • #Rébecca

    la balance tout le monde l'aurait vécu de la même manière c'est quand même assez particulier donc voilà après toujours pareil c'est vrai que ça a été vraiment très très délicat mais oui mais du coup non c'est pas que je en fait moi je fais pas partie des gens qui disent on oublie, j'ai pas réussi à oublier on arrête pas de me le dire parce que j'ai été en boucle en boucle, je racontais tout dans les détails pendant des années pendant des années, des années même si j'avais vu avec ma psy j'avais vu pendant presque un an, toutes les semaines, justement pour parler un petit peu de tout ça, pour l'accepter, pour accepter. En gros, on me fait comprendre qu'il faut que j'accepte ce qui s'est passé, que j'accepte tout simplement, en fait. Que c'est la situation qui a voulu ça, que ce n'est pas de ma faute, que c'est la faute à personne, que c'est la situation qui a voulu ça et que ça s'est passé comme ça. Donc, j'essaye, je suis sur le bon chemin. J'en parle sans pleurer maintenant.

  • Rébecca

    je parle en étant moins en colère mais mais voilà ça fait quand même 4 ans justement ce 4 ans plus tard tu te dis guérie de cette expérience ou pas encore ?

  • #Rébecca

    non Je ne pense pas. Il arrive même parfois de me demander, parce qu'on n'a pas forcément envie d'un deuxième enfant, concrètement, mais des fois je me dis, parce que nous en tant que femmes je pense que des fois c'est un peu viscéral malgré tout, je me dis est-ce que des fois je n'ai pas envie justement pour guérir ? Ma première expérience, en fait. La vivre différemment ou apprendre à répondre et à dire ce que je veux et ce que je ne veux pas. C'est quelque chose que, pour un premier enfant, peut-être qu'il y en a qui arrivent, mais moi, je n'ai jamais réussi à dire ce que je voulais, ce que je ne voulais pas, en me disant que j'étais sûre de moi, que tout ça, non. En fait, vous laissez faire. De toute façon, la première question qu'on vous pose, c'est est-ce que c'est votre premier enfant ? Et quand vous dites oui, ça y est. voilà et ils font voilà c'est que ce soit pendant la grossesse que ce soit chez le pédiatre après que ce soit tout ça à partir du moment où vous dites c'est le premier enfant ils pensent que vous exagérez tout que tout est tout ça quoi donc ça c'est une autre histoire il n'y a pas qu'à dire ça aussi oui

  • Rébecca

    en tout cas merci beaucoup d'avoir partagé avec moi tout ça toute cette expérience et tous ces ressentis parce que clairement je pense que t'es pas la seule et c'est tellement culpabilisant de ressentir tout ça et puis c'est aussi très bien de parler de la violence et qu'il faut oser même si c'est le premier il faut oser dire non ou se demander des explications de savoir ce qu'il se passe je pense que c'est super important et ton témoignage est super important merci Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si jamais il t'a plu et que tu souhaites aider le podcast, n'hésite pas à laisser une petite note sur l'application d'écoute sur laquelle tu es actuellement, ou un petit commentaire. Ça me fera très plaisir, et ça peut être d'une grande aide pour aider le projet à avance en attendant. Je te retrouve mercredi prochain pour une nouvelle histoire d'accouchement.

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Description

Découvrez aujourd'hui le témoignage de Naïma qui nous dévoile sans détour son expérience de l'accouchement et de la maternité. On revient sur ses envies d'un accouchement sans péridurale, ce qui l'a conduite à finalement la demander le jour J mais surtout sur la naissance de sa fille, aidée d'une ventouse dans en faire part à la maman. On revient particulièrement sur une expérience en maternité sans aucun dialogue que ce soit pour la venue au monde de son enfant ou tout au long de son séjour.


Naïma nous partage également l'importance de parler de son accouchement avec ses proches, sans chercher à amoindrir ou à en cacher les difficultés et à quel point le silence peut faire des dégâts sur les émotions d'une jeune maman. Un point de vue que je ne peux que partager car il s'agit de l'essence même de ce podcast : en parler pour ne plus ne retrouver dans l'inconnu au cours de l'un des moments les plus bouleversants de la vie d'une femme.


Envie d'en savoir plus ou de discuter sur ce sujet ? Rendez-vous sur Instagram : @balance_ton_accouchement et @hello_maman_off.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #Rébecca

    Hello maman, je suis Rebecca et je te souhaite bienvenue sur Balance ton accouchement. Maman d'un petit garçon et complètement bouleversée par la maternité, je te propose de retrouver ici chaque semaine un ou plusieurs nouveaux récits d'accouchement avec des mots authentiques, sans filtre et sans tabou. L'occasion de partager, d'apprendre et peut-être même de guérir autour de ce grand moment qu'est l'accouchement. Alors si tu es prête, c'est parti !

  • Rébecca

    Alors bonjour, merci à toi de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, où ils sont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Naïma

    Bonjour, je m'appelle Naïma, j'ai 34 ans, je suis maman d'une petite fille qui a 4 ans, qui est née en 2019. voilà voilà maman de alors voilà je suis aide-soignante de formation donc en fait moi je vais arrêter de travailler juste avant de tomber enceinte et depuis je n'ai pas retravaillé je me suis en fait j'ai une grossesse voilà du coup compliquée mais je pense qu'on en parlera un petit peu plus tard et ensuite j'ai fait le choix de m'occuper de ma fille qui avait des petits problèmes on va dire de santé donc voilà je n'ai pas voilà ça fait 4 ans que j'ai fait travailler voilà

  • Rébecca

    Je m'occupe de ta fille à plein temps, c'est déjà un vrai travail.

  • Naïma

    Exactement. Ok,

  • Rébecca

    alors première question qui nous met souvent dans l'ambiance Est-ce que tu avais pensé à coucher dès le début de ta grossesse ? Est-ce que c'était quelque chose qui t'angoissait ou qui te stressait ou absolument pas ?

  • Naïma

    Alors, je me renseignais quand même Je regardais à l'époque tous les baby-boom qui pouvaient passer Alors bon, apparemment ce n'est pas trop une référence Alors en fait, je m'étais fait ma propre idée sans forcément... Je savais qu'un accouchement... Je pouvais faire mal en soi, mais je savais vraiment que chacune avait son propre ressenti, sa propre histoire. Je n'avais pas forcément d'a priori en soi. Je me disais juste que ça va se passer comme ça doit se passer. Je n'étais pas trop... J'avais envisagé, disons, plein de possibilités.

  • Rébecca

    Ouais, tu n'étais pas trop stressée à ce sujet ?

  • Naïma

    Pas spécialement. En fait, je pense que j'étais tellement concentrée sur ma grossesse que l'accouchement en lui-même, je n'y ai pas forcément pensé. Je me suis dit, le jour où ça arrive, j'y vais, puis on verra. J'avais juste quand même l'idée, éventuellement, en tête, je voulais ne pas avoir de péridurale. J'étais partie pour ça J'étais partie pour ça Et puis après J'ai changé d'avis Mais ça c'était vraiment la seule chose Que je m'étais mis en tête par rapport à mon accouchement Un accouchement vraiment un peu physio Et tout ça Ok

  • Rébecca

    Alors comment s'est passée ta grossesse ? Comment tu l'as vécu justement ?

  • Naïma

    Ma grossesse est vraiment aux antipodes de ce que j'avais imaginé d'une grossesse et de ma grossesse. Alors j'ai commencé dans le stress, j'ai commencé à développer un peu de stress par rapport à une éventuelle perte du bébé. Dans les débuts, j'avais ce truc-là des trois mois dans ma tête qui était assez présent. surtout qu'en fait j'ai très tôt commencé à avoir les petits maux de grossesse, donc dès le départ je ne pouvais pas dormir allongée, il fallait que je sois surélevée, dès le début j'étais dans l'ambiance en fait, et en fait le stress a duré jusqu'au bout, j'étais plus ou moins je pense, avec du recul, je pense que j'étais, je ne vais pas dire en dépression, mais dans un état dépressif, alors au départ je mettais tout sur le compte des hormones, Alors je disais, c'est les hormones, c'est les hormones. Sauf qu'en fait, je pleurais beaucoup. Je pleurais énormément, vraiment pour pas grand-chose. Je dormais beaucoup. Je restais enfermée dans ma chambre plus ou moins 20 heures toute la journée. Voilà, je dormais beaucoup, je pleurais beaucoup. Et puis après, j'ai des peurs qui se sont développées. Donc j'ai eu la peur de la mort. Donc, chose que, voilà, la peur de la mort de mon bébé, la peur de ma mort, la peur de mon mari qui lui faisait les allers-retours tous les jours, faisait une heure de trajet pour rentrer à la maison pour le boulot. J'ai vraiment développé beaucoup d'angoisse. Voilà, ensuite j'étais, moi j'avais toujours imaginé une grossesse où je serais avec des belles robes fleuries, les cheveux au vent et tout ça, et j'étais tout l'inverse.

  • Rébecca

    le mythe des photos c'est ça,

  • Naïma

    c'est ça je me suis fait avoir par ça je pensais vraiment être le terme c'était épanoui et c'était tout l'inverse et je n'ai pas du tout compris ce sentiment-là c'était pour se désirer donc je n'ai pas trop compris pourquoi j'étais comme ça, donc c'est encore plus frustrant et puis je voulais je n'avais pas envie de me lever pour aller à la douche je n'avais pas envie de prendre soin de moi je n'avais pas envie de me coiffer c'était une période assez ...compliquée qui a duré les cinq premiers mois complets, assez dur dur, pour après déménager et m'annoncer que je suis en menace d'accouchement prématuré.

  • Rébecca

    Ok, suite au déménagement du coup ?

  • Naïma

    Alors en fait, moi je n'ai rien fait spécial pendant le déménagement, donc je ne pense pas, mais en soi j'ai appris que j'avais un utérus contractile. Donc en gros, moi depuis le départ, toutes les douleurs plus ou moins que j'avais, les craintes que j'avais, les gros pics que j'avais, étaient dues à ça. Donc en fait, je contractais depuis le départ finalement. Et peut-être le fait d'avoir fait la route pour venir dans la nouvelle région, ça aurait éventuellement peut-être un petit peu accéléré les choses.

  • Rébecca

    donc à 5 mois on te parle de ce mot de menace d'accouchement comment tu le dis toi qui étais déjà stressée c'est ça,

  • Naïma

    du coup là ça a fait que amplifier cette peur là de perdre l'enfant parce que vraiment par contre on nous a parlé concrètement de si je devais accoucher tout de suite, comment ça allait se passer donc c'était à 25 semaines donc comment ça allait se passer etc donc voilà ils ont Ils ne sont pas restés vagues. Donc, on s'est dit, s'ils nous en parlent vraiment, c'est que ça peut vraiment arriver à tout moment. Surtout que, voilà, sinon ce n'est pas drôle, j'ai réagi aux médicaments qu'on m'a donnés pour arrêter les contractions. j'ai fait une réaction allergique donc du coup on avait ce petit truc là dans la tête même si j'ai des contractions même l'hôpital ne pourra pas m'aider parce qu'en fait et puis même eux ils m'ont gardé une nuit et un jour et puis ils m'ont dit en gros rentrez à la maison et voilà ce qu'on vous conseille juste c'est d'éviter de faire des trajets en voiture et de rester quand même au maximum allongé mais en soi voilà quoi et si j'avais 6 passons par jour à prendre donc j'en ai pris pas mal plus les douches chaudes voilà c'est les petits conseils qu'ils m'ont donné à la maison en soi mais voilà

  • Rébecca

    pour te soulager c'est ça essayer de mais t'étais pas non plus en allitement ou en repos comme on dit maintenant repos plus plus c'était juste qu'il fallait éviter de faire des folies alors je suis alors je restais quand même à la maison j'avais le droit de me déplacer que pour les rendez-vous médicaux donc

  • Naïma

    voilà c'est ce qu'ils m'ont dit ils m'ont dit comme c'était une fois par mois que je pouvais y aller mais il fallait éviter les trajets ça c'était sûr et certain mais après vraiment de moi-même À la maison, je me levais franchement concrètement pour passer de la chambre au canapé, du canapé à la chambre en fait. Je ne faisais pas grand-chose, du moins surtout quand je l'ai appris. Tout l'été, je n'ai rien fait. Et puis après, petit à petit, quand les semaines passaient, éventuellement, on commençait un petit peu à me lever, etc. Mais vraiment très léger.

  • Rébecca

    et du coup ça a été comme ça jusqu'au bout au final ?

  • Naïma

    oui du coup je suis allée jusqu'au bout donc à partir de la 37ème semaine là j'ai recommencé à avoir une vie normale je sortais et voilà et j'ai accouché à 40 semaines donc ah oui donc en fait ça va oui tout ça au final c'est jusqu'au bout presque

  • Rébecca

    ok et est-ce que tu avais quand même suivi des cours de préparation à l'accouchement est-ce que tu avais changé de projet au moment de la menace d'accouchement prématurée non alors en fait oui j'ai suivi les cours on y est allé donc aux cours parce qu'ils étaient juste à côté de la maison non

  • Naïma

    je suis restée dans mon projet de vouloir en fait j'avais peur qu'elle naisse mais à la fois je sais pas j'ai senti ce truc là me disant que j'irais certainement peut-être pas jusqu'au bout mais euh voilà bien dans une je me disais que ça allait aller voilà ok d'accord donc tu étais encore dans cette optique de ne pas avoir de péridurale dans la mesure de ton c'était un projet du coup qui était viscéral ou est-ce que tu te disais si c'est possible je le fais mais sinon c'est pas grave alors moi le choix de la péridurale c'était vraiment par peur d'avoir les effets secondaires parce qu'en fait pendant ma grossesse j'ai eu l'impression de réagir vraiment comme on disait avec mon mari vraiment dans les notices au dernier petit point et je réagissais donc je me dis est-ce que je vais avoir des effets secondaires à la péridurale, est-ce que je vais la supporter j'étais plus dans le côté vraiment médical plus que côté sentir mon bébé descendre ou autre c'est que j'avais peur que ça me que ça me casse que je sois vraiment mal que j'ai envie de tomber dans les pans je suis partie un peu loin dans mes idées mais voilà du coup c'était vraiment plus pour ça

  • Rébecca

    voilà ok bon donc du coup on arrive petit à petit à 40 semaines comme tu as dit et du coup tout se passe bien donc comment les choses se sont un petit peu accélérées alors disons que vers la fin je ne dormais plus beaucoup donc le soir je restais moi sur le canapé devant la télé et

  • Naïma

    j'avais du mal ce soir-là à trouver mon sommeil et j'avais téléchargé une application pour compter les contractions et Et je me suis dit, je vais la lancer parce que je sentais que j'en avais de plus en plus. Et c'est ce que j'ai fait, sauf qu'au bout d'un moment, je commence à m'assoupir. Et là, il y a une douleur qui m'a réveillée. Je me suis dit, bon, ça, ce n'est pas normal. Donc, en fait, je me dirige au récé. Je vois que j'ai un peu de perte marron, etc. Donc, moi, j'avais fait le rapprochement avec le bouffon muqueux, tout ça. Bon, peut-être que ça se lance, mais je n'étais pas… Voilà, mais cette douleur était vraiment tellement violente que je me suis dit, c'est peut-être un bouton start. C'est le bouton qui te dit, allez, c'est parti. Et en fait, les contractions continuaient vraiment. Et puis, mon appli m'a dit, en gros, alerte, il faut aller à l'hôpital. Je ne me suis pas allée, je n'ai pas eu peur. Il faut juste partir réveiller mon mari. Je lui ai dit, écoute, lui, il était complètement défasé. Et je lui ai dit, c'est que là, j'ai mal, ce n'est pas comme d'habitude. J'ai des contractions qui ne s'arrêtent pas. Et puis, le temps qu'il réagisse et qu'il s'habille. Ça s'accélérait, elle se rapprochait de plus en plus. Donc là, je commençais à tenir les murs pendant la contraction.

  • Rébecca

    Ça commençait à être un peu plus violent. Voilà,

  • Naïma

    il appuyait sur mon dos. Il me dit, là c'est bon, il faut y aller. Je dis, oui, là je crois qu'on va y aller. Donc toutes mes affaires étaient prêtes. On est partis, puis dans la voiture, ça s'accélérait aussi. Ça se rapprochait toutes les minutes. avec mon mari qui essayait de me soulager et moi je lui disais mais non toi conduis concentre toi sur la conduite c'est pas le moment et tout et en fait voilà je suis arrivée à la maternité et donc elles m'ont sculptée et j'étais ouverte à 3 cm voilà donc ça avait bien travaillé et donc elle me dit on va faire le monito et puis si vous voulez je vais vous installer dans la baignoire en fait le temps que ça s'ouvre tranquillement mais du coup elle m'installe pour le monietto et en fait là la perte des os et là en fait j'ai paniqué Voilà, c'est là que tout a changé pour moi. C'est que j'ai clairement paniqué. Je ne m'y attendais pas, en fait. Je ne m'y attendais pas, parce que ça perce comme ça. Enfin, voilà, moi, j'avais envie d'aller dans le lit, d'aller dans la baignoire, qu'on allait prendre le temps, que ça allait prendre du temps, en fait. Quand tu arrives à l'hôpital, ce n'est pas forcément tout de suite. Et là, j'ai paniqué. Et là, j'ai eu très mal. très très mal voilà à partir de là t'as peut-être un peu lâchée de ton mental pour te dire ça va aller et t'as tout lâché ça n'allait plus du tout exactement et c'est là qu'en fait mes contractions ont pris une autre tournure parce que elles me faisaient vraiment très mal et d'une part c'est très bizarre mais j'étais gênée par le fait d'avoir mis de l'eau partout ça c'est resté assez longtemps et après par rapport au fait que j'avais mal je disais à mon mari mais je veux la péridurale il me disait mais moi je t'ai jamais dit de ne pas la prendre et il me dit oui oui bien sûr et en fait j'avais tellement mal que c'est vrai que c'est des douleurs qui restent encore aujourd'hui en tête parce que j'avais vraiment ce sentiment là d'avoir le haut du dos dissocié du bas du dos en fait j'ai très très mal et mon préalable un fauteuil roulant et ils ont appelé, j'ai eu de la chance, j'étais la seule à ce moment-là. Donc on a pu bien prendre soin de moi et donc l'anesthésiste est venu, il m'a posé la péridurale et j'étais encore mal parce que je perdais encore les os à chaque contraction et il me disait c'est pas grave. Et donc voilà, il m'a posé la péridurale. sauf que j'étais quand même dans ma démarche de j'en veux pas trop voilà donc en fait ça m'a soulagée ça m'a soulagée mais je voulais pas trop qu'on appuie en fait parce que vous savez

  • Rébecca

    Oui, tu avais la petite pompe à côté de toi sur laquelle tu pouvais...

  • Naïma

    Oui, on m'avait dit, voilà, si ça ne va pas, vous appuyez, etc. Bon, j'avais laissé ça, c'était la mission de mon mari. Et en fait, voilà, j'avais dit, c'est bon, j'ai déjà une dose, on me verra plus tard, etc. Ça, c'était vraiment vers 3 heures du matin. et concrètement mon col s'ouvrait bien s'ouvrait bien plus ou moins vite pour une première grossesse moi j'étais vraiment confiante pour moi je dis c'est super j'ai de la chance t'étais soulagée de ta douleur et puis t'étais prise en charge c'est ça je me disais c'est super pour une première grossesse on va pas passer 24h en mode de travail ça a l'air d'avancer elles étaient contentes elles me disaient vous êtes à temps vous êtes à temps et à tel point que même quand je suis arrivée à... Alors, en soi, je disais que c'était à 3h du matin et j'ai accouché moins vers 10h. Donc, entre-temps, on a payé deux fois. voilà c'était quand même pas beaucoup on a appuyé deux fois et en fait ça s'est bien ouvert etc donc l'équipe de nuit nous a dit au revoir parce que du coup on a passé à l'équipe de jour et voilà et en fait comme ça s'était ouvert assez facilement ils m'ont dit on va pas commencer à pousser on va attendre vraiment que bébé s'engage parce qu'en fait c'était ouvert mais bébé était dans la bonne position etc mais ils préféraient qu'elle s'engage un peu plus. On s'est permis de... Et en fait, du coup, vers 9h30 ou autre, elles m'ont dit, on va commencer. On va commencer, en fait. À savoir qu'elle m'avait fait... L'équipe de nuit m'avait fait essayer plusieurs positions pour savoir dans lesquelles j'étais le plus à l'aise. Mais l'équipe de jour, non. Ils ne m'avaient pas demandé. donc je pense que ça c'est quelque chose que voilà en première grossesse on ne sait pas forcément tout mais je pense que je n'étais pas dans la bonne position pour être assez efficace ça c'est clair peut-être en position gynécologique exactement j'avais aucun moyen de pression de pousser mais bon on vous dit pousser vous poussez j'ai poussé on me disait que j'étais efficace mais il ne se passait rien

  • Rébecca

    et toi tu sentais pas du coup que c'était le moment de pousser t'avais pas de sensation ?

  • Naïma

    pas spécialement pas spécialement en fait en fait ce qui était le plus gênant alors je sais pas comment ça s'appelle c'était qu'au moment où je poussais elle écartait avec ses doigts au niveau de ma vulve, concrètement, l'écarter. Et dès qu'elle me faisait ça, moi, ça m'empêchait. Oui, ça me faisait mal que du coup, je n'avais plus envie. Et à chaque fois que je poussais, elle refaisait ça. Donc apparemment, c'est une pratique qui se fait, mais on peut le demander au départ. que je n'ai pas fait parce que je ne connaissais pas ça à l'époque, de dire qu'on ne veut pas ça. Et en fait, elle appuyait, elle appuyait. Mais moi, je ne comprenais pas. Je ne connaissais pas en fait ce... ce truc-là, et moi, ça me bloquait dans ma poussée. Concrètement, ça me bloquait.

  • Rébecca

    Et puis, c'est quand même un endroit intime, donc forcément, si on met les doigts dedans, c'est pas très agréable.

  • Naïma

    Oui, mais ça faisait mal à tirer, enfin voilà, entre là... Enfin, voilà. Et en fait, ce qui s'est passé, c'est que... Donc, en France, au niveau de la loi, au bout d'une demi-heure, s'il se passe rien, ils appellent le génico. Donc là, j'entends qu'elle dit appelle le médecin Et moi, j'ai eu quand même le truc de demander pourquoi vous la faites venir ? Sauf qu'en fait, on m'a juste dit qu'elle venait pour voir. Sauf que voilà, moi je me doute, je ne suis pas bête aussi, je sais très bien que si le médecin vient, c'est qu'on a besoin de son avis, c'est qu'on a besoin de tout ça, etc. c'est pas un spectacle donc s'il vient c'est pour intervenir voilà dans tous les cas et donc on m'a dit elle vient juste voir on est entre les deux la fatigue, la douleur voilà j'ai dit ok et en fait à partir de là tout c'est c'était plus ou moins la dégringolade parce que on m'a posé la ventouse sans me prévenir voilà Ce qui s'est passé dans mes souvenirs, c'est juste que j'ai entendu un sachet, quelque chose qui s'ouvre. Donc j'ai compris qu'il se passait quelque chose et qu'on allait passer à l'action. Mais moi, on ne m'a rien dit. Concrètement, j'ai juste eu... très très très mal parce que moi voilà je ne sais pas je me serais dit qu'il pose la ventouse juste là devant si il y a la tête ou autre mais en fait elle cherchait vraiment la mettre c'est la sensation et le ressenti que j'ai eu à le mettre loin ou derrière ou autre, je lui disais, madame, j'ai mal. Elle me dit, mais non, ça ne fait pas mal. Bon, OK. Sauf que j'avais vraiment très mal. Moi, j'avais en tête que je n'avais pas mis beaucoup de périls, que j'avais tout ça. J'avais hyper mal. Et puis même, ça faisait une demi-heure que je poussais pour rien. Enfin, pour rien. voilà, que je poussais et donc du coup on me pose cette fameuse ventouse avec toutes les douleurs que ça a engendré pour moi et on me demande de pousser et là vous faites juste vous pousser vous ne comprenez rien et puis vous poussez vous donnez tout ce qu'il y a à donner et donc la petite mon bébé sort Et en fait, voilà, moi, ça a été plus ou moins... C'est pas un blackout, mais j'ai cette ombre-là d'un enfant sorti. Et puis, j'ai fermé les yeux. j'ai fermé les yeux parce que j'avais mal, j'avais tellement mal que j'en voulais à la terre entière quand en fait je suis restée polie même dans des faits, mais si j'avais pu, je pense que j'aurais insulté de rage en fait, parce que concrètement j'ai crié, j'ai hurlé, j'ai fait que ça et du coup je me rendais compte que j'hurlais je détestais cette image là de la femme qui hurle, je me dis je suis en train de le faire même en étant dans cet état là j'arrivais à me poser des questions alors que comme souvent on se pose des questions qui n'ont pas vraiment de sens on s'en fiche mais également je pensais tellement être tout l'inverse et puis tout se passait tellement bien que au moment où j'ai cette douleur là j'en voulais à la terre entière et j'ai fermé les yeux et je voulais qu'on me laisse tranquille vraiment je voulais qu'on me laisse tranquille et moi j'avais donné j'avais dit à mon mari qu'il arrive quoi que ce soit il faut que tu suives la petite donc je savais que lui allait suivre la petite mais moi je voulais qu'on me laisse tranquille et du coup c'est très très difficile encore aujourd'hui même si du coup j'ai été suivie par une psy que je fais beaucoup de choses par rapport à tout ce traumatisme de mon accouchement que j'accepte pas en fait c'est ça En fait, ce qui est difficile pour moi, c'est le fait que je n'ai pas du tout calculé mon enfant. voilà tu t'en veux maintenant c'est vraiment de la culpabilité qui est très très difficile surtout quand on sait l'importance du premier regard quand on sait tout ça, quand on sait que tout simplement que c'était un bébé désiré c'est tout quoi, et qu'en fait elle était là ça y est, et que je voulais juste qu'on me laisse tranquille de toute façon ça se voit même sur les photos de naissance que mon mari a pris à l'hôpital quand je les ai revues après coup j'ai le regard vide je ne suis pas là en fait je sens que je ne suis pas là et oui c'est très très difficile parce que du coup le lien ne s'est pas forcément créé au départ j'avais on va dire j'avais cet instinct de me dire mon enfant est sorti de mon ventre donc je dois m'en occuper il n'y a personne qui va le faire c'est moi si elle pleure j'ai fait tout ce qu'il y avait à faire en termes de d'amour ou

  • Rébecca

    tout ça je pense que c'est arrivé bien plus tard parce que j'ai tellement souffert que j'étais concentrée tu as vécu une violence obstétrique quand même donc forcément tu étais aussi en état de choc avec ce qui s'était passé aussi bien physiquement que même mentalement donc forcément c'est difficile de t'attacher à quelqu'un alors que toi tu es sous le choc d'avoir vécu une violence à laquelle je ne te sens pas exactement

  • Naïma

    Donc voilà, c'est vrai que c'est ça qui a été le plus difficile, mais à tel point qu'on a un rendez-vous après, 30 jours ou 40 jours après, avec Gynéco. pour faire le point j'avais laissé la petite à mon mari c'était la première fois que je l'ai laissé c'était un mois après et c'était la première fois que je sortais toute seule parce que moi j'étais alitée tout le temps que j'étais ici donc je ne connaissais pas encore ma ville et il y a eu un accident sur la route donc j'ai pris un autre itinéraire je me suis trompée arrivé à l'hôpital je n'ai pas réussi à me garer j'arrive et la secrétaire me dit elle ne vous prendra pas et je me suis dit que c'était pas anodin je voulais pas rencontrer cette femme je pense celle qui m'a posé l'aventure je pense que c'était pas le moment de la rencontrer et les choses elles se font pas par hasard et j'ai pas pu avoir ce rendez-vous là et revoir cette dame là donc

  • Rébecca

    voilà le destin a fait que t'étais pas prête émotionnellement à revoir et à peut-être en reparler en détail exactement

  • Naïma

    ok et alors au niveau de si on revient un petit peu en arrière au niveau de toi physiquement du coup comment tu allais juste après l'accouchement est-ce que tu as eu une épisiotomie du coup pour l'avant-touche j'ai eu des chérures du coup ok donc après l'accouchement oui non ça c'est quelque chose aussi ça a été très compliqué très très dur parce que évidemment je suis au courant de tout je sais qu'il y a des épisios je sais qu'il y a des chérures je sais tout ça Mais quand on le vit, c'est différent. Ne serait-ce que quand... En fait, déjà, moi, juste après l'accouchement, donc du coup, on m'a posé. Et je disais, je sentais tout. Je sentais tout. Donc du coup, j'ai dû stopper. Donc elle m'a metté des petites anesthésiants. Et voilà, je sentais tout et tout. Donc, c'est ça. À chaque fois, j'appuie bien pour montrer que je n'avais vraiment pas beaucoup de... par rapport à la pérille. Voilà, c'est que même, normalement, on met une sonde avant de sortir pour remonter en chambre. Moi, j'ai réussi à faire pipi toute seule, en fait, dans le bassin. C'est que vraiment, la zone n'était pas forcément très endormie, quoi. Voilà. Et donc, du coup, quand je me suis assise sur le fauteuil roulant pour monter en chambre, déjà là, ça a été dur. parce qu'en plus en fait des déchirures et des fils et compagnie, j'avais bon je ne veux pas honte de le dire j'avais des hémorroïdes qui étaient très très importants et du coup ça a été compliqué et puis même à ce moment là je n'ai pas compris, au lieu de donner ma fille à mon mari qui nous suivait ils me l'ont donné à moi, donc ça m'a rajouté du poids en fait, donc j'ai eu hyper mal mais évidemment vous vous dites c'est normal t'es une maman, tu viens de t'accoucher c'est pas grave, prends ton enfant mais j'ai encore eu ce Ce sentiment de mais en fait le papa il est tout autant légitime que moi, enfin voilà, il peut prendre son idée, il va me la donner après, c'est pas grave au contraire. Et en fait, déjà, j'avais très mal. Donc non, moi, clairement, j'ai subi en termes de douleur. Et le plus dur pour moi était le premier lever. Parce que je ne m'y attendais pas du tout. C'est que je n'ai pas réussi à poser les pieds par terre. Une fois qu'ils étaient au sol, je suis tombée en arrière. En fait, j'avais tellement de pression au niveau vaginal et anal que je n'avais plus le... Je ne sais pas comment on appelle ça, mais je n'arrivais plus à rester droite, en fait. t'avais plus de centre de gravité ça t'a complètement perturbée et du coup c'est mon mari qui était lui en train de changer la petite qui a vite m'a rattrapée m'a tenue par les bras parce qu'en fait je voulais aller aux toilettes et c'est là que je me suis dit ah ouais en fait c'est vraiment pas anodin je viens de faire un truc de fou et là par contre encore une fois c'est la colère qui m'a envahie j'en évolue à toutes les femmes de mon entourage de pas parler, de ne pas rentrer dans les détails. Oui, on va vous dire que c'est compliqué ou quoi, mais pas tout ça. En fait, moi, je suis quelqu'un qui aime bien savoir les choses. Moi, je suis une hypersensible et j'aime bien savoir les choses, j'aime bien savoir à quoi m'attendre, j'aime bien me préparer. Peut-être qu'on serait...

  • Rébecca

    Une manière pragmatique à tout savoir, ça, pas ça.

  • Naïma

    Voilà. Que tu peux peut-être avoir ça, peut-être que quand tu vas te lever, tu peux avoir mal ou autre. Là, tout a été des surprises et tout a été à chaque fois une claque, en fait, que je me prenais et... Et du coup, psychologiquement, ça a été compliqué à chaque fois, repartir, me dire bon ok, c'est pas grave. Enfin voilà, ça n'a pas été simple, physiquement en tout cas.

  • Rébecca

    déjà que la grossesse avait été quand même compliquée psychologiquement forcément ça te rajoute une claque par dessus de te dire mais en fait on m'a menti enfin presque entre guillemets du moins on n'a pas dit les choses on ne nous parle pas de c'est pas forcément merveilleux de tout le jour de sa vie ça peut faire mal et ça peut être désagréable c'est ça mais après du

  • Naïma

    coup je me suis posé moi-même des questions en fait je me suis remise en question si elles n'en parlent pas c'est qu'en fait de dire elles l'ont bien vécu, même si elles se trouvent, elles ont vécu la même chose que moi, elles l'ont bien vécu, ou peut-être que les gens se disent que c'est normal. Mais moi, j'étais en mode, c'est pas normal. En fait, j'étais en colère. C'est limite ce si j'avais pu faire une révolte. J'étais vraiment très en colère. Je dis, ben non, c'est pas normal, en fait. Et puis, en fait, ce côté-là, de minimiser l'accouchement aussi. En fait, de dire, c'est la nature, c'est normal. Oui, d'accord, c'est normal, mais en fait, je viens de faire un truc de fou. Je viens de mettre au monde un bébé, un être humain qui a grandi dans mon ventre et que j'ai sorti de moi. Et en fait, je trouve que c'est trop banalisé et qu'on ne dit pas aux femmes Ouais, c'est un truc de fou ce que tu viens de faire, bravo ! Moi, je me suis vue pleurer au téléphone avec mon père, alors qu'on a quand même une certaine pudeur.

  • #Rébecca

    certaines pudeurs pour toutes ces petites choses-là. Et en fait, mon mari me le donne une fois qu'on est en chambre. Et j'ai plus pleuré avec lui qu'avec ma mère. On va savoir pourquoi. Mais papa, ça fait mal. Je me suis retrouvée, moi, dans ma position d'enfant. en disant à mon père mais papa ça fait mal et il me dit oui ma fille je sais que ça fait mal et là en soi franchement je pense que c'est la seule personne presque qui a

  • Rébecca

    Qui a pris conscience.

  • #Rébecca

    Parce que les femmes vont vous dire c'est normal, la plupart. Les médecins vont vous dire notre mission, c'est que la mère et l'enfant aillent bien. Ok, super, d'accord. Je suis d'accord avec tout ça. Mais le psychologique, derrière, moi, j'ai vraiment beaucoup galéré à remonter la pente.

  • Rébecca

    C'est la seule personne, en fait, qui t'a dit effectivement c'est normal, c'est normal.

  • #Rébecca

    Voilà, il n'a pas cherché à comprendre. Il m'a dit oui, ma fille, ça fait mal. Je sais, point. donc voilà c'est vrai que mon mari aussi quand même je le mets pas de côté c'est vraiment lui mon premier soutien mais lui on l'oublie parce qu'il était avec moi tout le temps mais voilà c'était physiquement

  • Rébecca

    oublié et à quel moment tu dirais que t'as réussi à connecter avec ta fille du coup ?

  • #Rébecca

    Alors une fois à la maison, déjà, donc à l'hôpital pas du tout, il y a une petite anecdote à l'hôpital qui s'est passée, c'est que mon mari avait dû s'absenter, donc je me suis retrouvée seule avec la petite, et il y a une maman qui a crié dans le couloir, Vite, j'ai besoin d'aide, mon enfant ne respire plus ! Je venais d'accoucher. Et du coup, là, j'ai eu une première petite... Comment ça ? Je vois ma fille qui est en face de moi. Et là, j'ai commencé à pleurer. Parce que justement, je me dis... il peut lui arriver la même chose, mais là, je suis en train juste de m'occuper d'elle parce que je suis obligée de le faire, mais est-ce que je l'aime vraiment ? C'était compliqué, en fait. Et c'est une fois à la maison, en faisant les petits gestes du quotidien, en l'installant à côté de nous pendant que nous mangeons ou autre. que je me suis dit, mais attends, c'est ta fille, c'est ton bébé. Tu as le droit de lui donner des petits surnoms si tu as envie. Je n'arrivais même pas à dire mon bébé, ma chérie, ou lui trouver des petits surnoms d'amour. Et c'est là que je me suis dit, en fait, c'est pas normal. C'est la tienne, tu as le droit, en fait. En fait, tu as le droit. Donc, c'est là qu'en fait, petit à petit, après, j'ai pris conscience que c'était mon enfant. et que je l'aimais en fait concrètement. Donc après, c'est venu petit à petit. il fallait que tu sortes aussi de ce milieu médical qui t'avait traumatisé entre l'accouchement et le séjour à l'hôpital je suis vraiment au niveau expérience je sais que chacun vit la sienne mais je n'ai pas du tout aimé ma prise en charge à l'hôpital est-ce que c'est parce que j'étais déjà pas bien psychologiquement je ne sais pas mais il n'y a que vraiment qu'une sage femme qui a vraiment pris le temps de venir discuter, de répondre à mes questions, d'aller vérifier dans le dossier. Parce que je lui demandais, je lui dis, écoutez, moi, si on me dit qu'il y avait une urgence et que c'est pour ça qu'on m'a posé la ventouse sans me prévenir, qu'on a coupé le cordon, sans demander à mon mari, qu'on a tout fait dans l'urgence, si on me dit qu'il y avait une urgence, je l'accepterais en fait. Mais après, il n'y avait pas d'urgence. Donc du coup... elle est partie vérifier, elle m'a dit, écoutez, j'ai tout lu dans votre dossier, il n'y a rien qui en ressort. Donc, en fait, moi, ça a rajouté, en fait, ça a rajouté dans le... dans mon esprit que pourquoi il s'est passé ça et pourquoi aussi vite et pourquoi elle ne m'a pas demandé la permission et pourquoi moi, enfin, voilà. Voilà, voilà.

  • Rébecca

    Oui, ok. Et qu'est-ce que les autres n'ont pas fait ou ont fait qui t'a perturbée dans ton séjour, outre le fait qu'elles n'ont pas cherché à répondre à ta question ?

  • #Rébecca

    Alors, déjà, il y avait concernant l'allaitement. concernant l'allaitement je trouve alors moi c'est pareil aujourd'hui je te dirais je me renseignerais 10 fois plus avant d'avoir un enfant mais moi voilà pour moi je voulais allaiter en fait concrètement je ne me suis pas posé la question pour moi c'était ça allait de soi donc voilà et en fait c'est Il y a eu le fait que ma fille avait du mal à se réchauffer, donc était très fatiguée. Et du coup, qui dit très fatiguée, avait, je pense, du mal au niveau succion. voilà et donc en fait au lieu de m'expliquer les choses je trouve que c'était avec beaucoup trop d'insistance on frottait la petite on la bougeait dans tous les sens je ne sais même pas ce qu'elles étaient en plus parce qu'elles n'ont même pas leur fonction sur leur blouse donc ça c'était vraiment le pompon moi qui suis aide-soignante de formation enfin voilà et elle disait allez ma petite c'est pas toi qui vas avoir le dernier mot elle parlait à ma fille quoi en gros réveille toi il faut que tu t'aides en tant que première enfant vous laissez faire le fait aussi qu'on m'ait obligée à doucher mon enfant dès le lendemain alors que moi j'avais en tête de retarder un petit peu mais en fait on me laissait pas le choix il y avait ça il y avait les équipes de nuit qui étaient atroce pour moi, qui n'avait aucun respect par rapport à notre rythme, à la fatigue et à tout ça, qui rentrait, qui parlait fort, qui tout ça. Et ça, c'est des choses que je n'adhère pas en tant que soignante, je n'adhère pas du tout. Et ensuite, il y a eu le jour où mon mari s'est absenté et que du coup, j'ai dû moi-même, de moi-même, rapporter le plateau déjeuner, par exemple, et que je demande à la dame, c'est vous qu'on doit le poser, parce que c'était mon mari qui le faisait. Et j'avais très mal. Moi, je me promenais, je ne sais pas si ça se fait dans toutes les maternités, mais elle m'avait rempli un préservatif d'eau pour qu'il soit en glaçon pour que je le mette sur mes hémorroïdes. Parce que sinon, je n'étais pas bien malgré les médicaments. Et en fait, je me promenais avec ça, je n'arrivais pas du tout à marcher. Et je n'ai pas compris, j'ai très mal pris. Je n'ai pas compris pourquoi. Elle ne m'a pas proposé d'elle-même d'aller poser le plateau. Elle m'a dit, c'est là-bas, à gauche, à droite, j'ai dû laisser ma fille dans la chambre avec quelqu'un que je ne connaissais pas et tenir les murs pour aller poser un plateau de petit déjeuner. ça c'est ça alors on va me dire oui mais toi en tant que soignante c'est comme ça que t'aurais fait mais non en fait c'est pas une maladie d'accoucher mais on a mal moi là j'avais mal je faisais pas semblant en fait donc du coup c'est vrai que ça a été très compliqué et le jour de la pesée aussi je savais pas comment ça se passait Et on me dit, vous allez dans le couloir là-bas, vous prenez la balance. Et puis voilà, sans m'expliquer comment elle fonctionnait la balance, je me suis retrouvée avec une balance toute froide à mettre mon bébé dessus. Pour moi, c'était… Alors moi, j'exagère peut-être, mais pour moi, c'était plein de petites maltraitances. Voilà, cumulées. Moi, je me disais, je ne suis pas en train de faire semblant. Si, à la rigueur, oui, je faisais pour qu'on s'occupe de moi, d'accord, non. C'est que j'avais...

  • Rébecca

    Non, mais là, ce que tu décris, c'est vrai que c'est quand même le minimum syndical, quoi, de t'aider un minimum.

  • #Rébecca

    Oui, mais non. Et pour le plateau, le pire, c'est que j'ai encore ce regard de me regarder de haut en bas, du genre, ben, vas-y, quoi. Tu veux que je fasse quoi ? Ben, je ne l'ai pas demandé. Je n'ai pas demandé qu'elle le pose, mais... Je ne sais pas, de toi-même, dis-moi, écoute, je finis de remplir le tiroir et puis je vais le déposer, ne vous inquiétez pas, allongez-vous avec votre bébé ou autre. Et bien voilà, j'ai tenu les murs jusqu'à... Bref. Donc plein de petites choses comme ça qui ont fait que j'ai eu du mal. J'ai vraiment eu du mal et c'est vraiment qu'une fois à la maison que je me suis dit, je n'allais pas voir comment c'est vraiment mon rôle. malgré les douleurs malgré tout j'étais chez moi dans un milieu que je connais et tout ça quoi voilà

  • Rébecca

    Ok, mais ce que je décris avait quand même pas mal de violence tout en parcours à la maternité, au final tout était violent, violent, violent même si c'est pas des grosses violences c'est quand même des choses

  • #Rébecca

    Alors du coup je vais faire la nuance parce que apparemment, il faut dire ça c'est ce que moi j'ai ressenti une autre aurait peut-être vécu la même chose et elle aurait pas vécu de la même façon donc maintenant je dis ce que moi j'ai ressenti parce que quand vous pointez un peu trop du doigt etc sauf que vraiment c'est ce que j'ai vécu donc je ne l'ai pas inventé et c'est ça oui et puis les choses que tu décris,

  • Rébecca

    le plateau,

  • #Rébecca

    la balance tout le monde l'aurait vécu de la même manière c'est quand même assez particulier donc voilà après toujours pareil c'est vrai que ça a été vraiment très très délicat mais oui mais du coup non c'est pas que je en fait moi je fais pas partie des gens qui disent on oublie, j'ai pas réussi à oublier on arrête pas de me le dire parce que j'ai été en boucle en boucle, je racontais tout dans les détails pendant des années pendant des années, des années même si j'avais vu avec ma psy j'avais vu pendant presque un an, toutes les semaines, justement pour parler un petit peu de tout ça, pour l'accepter, pour accepter. En gros, on me fait comprendre qu'il faut que j'accepte ce qui s'est passé, que j'accepte tout simplement, en fait. Que c'est la situation qui a voulu ça, que ce n'est pas de ma faute, que c'est la faute à personne, que c'est la situation qui a voulu ça et que ça s'est passé comme ça. Donc, j'essaye, je suis sur le bon chemin. J'en parle sans pleurer maintenant.

  • Rébecca

    je parle en étant moins en colère mais mais voilà ça fait quand même 4 ans justement ce 4 ans plus tard tu te dis guérie de cette expérience ou pas encore ?

  • #Rébecca

    non Je ne pense pas. Il arrive même parfois de me demander, parce qu'on n'a pas forcément envie d'un deuxième enfant, concrètement, mais des fois je me dis, parce que nous en tant que femmes je pense que des fois c'est un peu viscéral malgré tout, je me dis est-ce que des fois je n'ai pas envie justement pour guérir ? Ma première expérience, en fait. La vivre différemment ou apprendre à répondre et à dire ce que je veux et ce que je ne veux pas. C'est quelque chose que, pour un premier enfant, peut-être qu'il y en a qui arrivent, mais moi, je n'ai jamais réussi à dire ce que je voulais, ce que je ne voulais pas, en me disant que j'étais sûre de moi, que tout ça, non. En fait, vous laissez faire. De toute façon, la première question qu'on vous pose, c'est est-ce que c'est votre premier enfant ? Et quand vous dites oui, ça y est. voilà et ils font voilà c'est que ce soit pendant la grossesse que ce soit chez le pédiatre après que ce soit tout ça à partir du moment où vous dites c'est le premier enfant ils pensent que vous exagérez tout que tout est tout ça quoi donc ça c'est une autre histoire il n'y a pas qu'à dire ça aussi oui

  • Rébecca

    en tout cas merci beaucoup d'avoir partagé avec moi tout ça toute cette expérience et tous ces ressentis parce que clairement je pense que t'es pas la seule et c'est tellement culpabilisant de ressentir tout ça et puis c'est aussi très bien de parler de la violence et qu'il faut oser même si c'est le premier il faut oser dire non ou se demander des explications de savoir ce qu'il se passe je pense que c'est super important et ton témoignage est super important merci Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si jamais il t'a plu et que tu souhaites aider le podcast, n'hésite pas à laisser une petite note sur l'application d'écoute sur laquelle tu es actuellement, ou un petit commentaire. Ça me fera très plaisir, et ça peut être d'une grande aide pour aider le projet à avance en attendant. Je te retrouve mercredi prochain pour une nouvelle histoire d'accouchement.

Description

Découvrez aujourd'hui le témoignage de Naïma qui nous dévoile sans détour son expérience de l'accouchement et de la maternité. On revient sur ses envies d'un accouchement sans péridurale, ce qui l'a conduite à finalement la demander le jour J mais surtout sur la naissance de sa fille, aidée d'une ventouse dans en faire part à la maman. On revient particulièrement sur une expérience en maternité sans aucun dialogue que ce soit pour la venue au monde de son enfant ou tout au long de son séjour.


Naïma nous partage également l'importance de parler de son accouchement avec ses proches, sans chercher à amoindrir ou à en cacher les difficultés et à quel point le silence peut faire des dégâts sur les émotions d'une jeune maman. Un point de vue que je ne peux que partager car il s'agit de l'essence même de ce podcast : en parler pour ne plus ne retrouver dans l'inconnu au cours de l'un des moments les plus bouleversants de la vie d'une femme.


Envie d'en savoir plus ou de discuter sur ce sujet ? Rendez-vous sur Instagram : @balance_ton_accouchement et @hello_maman_off.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #Rébecca

    Hello maman, je suis Rebecca et je te souhaite bienvenue sur Balance ton accouchement. Maman d'un petit garçon et complètement bouleversée par la maternité, je te propose de retrouver ici chaque semaine un ou plusieurs nouveaux récits d'accouchement avec des mots authentiques, sans filtre et sans tabou. L'occasion de partager, d'apprendre et peut-être même de guérir autour de ce grand moment qu'est l'accouchement. Alors si tu es prête, c'est parti !

  • Rébecca

    Alors bonjour, merci à toi de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, où ils sont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Naïma

    Bonjour, je m'appelle Naïma, j'ai 34 ans, je suis maman d'une petite fille qui a 4 ans, qui est née en 2019. voilà voilà maman de alors voilà je suis aide-soignante de formation donc en fait moi je vais arrêter de travailler juste avant de tomber enceinte et depuis je n'ai pas retravaillé je me suis en fait j'ai une grossesse voilà du coup compliquée mais je pense qu'on en parlera un petit peu plus tard et ensuite j'ai fait le choix de m'occuper de ma fille qui avait des petits problèmes on va dire de santé donc voilà je n'ai pas voilà ça fait 4 ans que j'ai fait travailler voilà

  • Rébecca

    Je m'occupe de ta fille à plein temps, c'est déjà un vrai travail.

  • Naïma

    Exactement. Ok,

  • Rébecca

    alors première question qui nous met souvent dans l'ambiance Est-ce que tu avais pensé à coucher dès le début de ta grossesse ? Est-ce que c'était quelque chose qui t'angoissait ou qui te stressait ou absolument pas ?

  • Naïma

    Alors, je me renseignais quand même Je regardais à l'époque tous les baby-boom qui pouvaient passer Alors bon, apparemment ce n'est pas trop une référence Alors en fait, je m'étais fait ma propre idée sans forcément... Je savais qu'un accouchement... Je pouvais faire mal en soi, mais je savais vraiment que chacune avait son propre ressenti, sa propre histoire. Je n'avais pas forcément d'a priori en soi. Je me disais juste que ça va se passer comme ça doit se passer. Je n'étais pas trop... J'avais envisagé, disons, plein de possibilités.

  • Rébecca

    Ouais, tu n'étais pas trop stressée à ce sujet ?

  • Naïma

    Pas spécialement. En fait, je pense que j'étais tellement concentrée sur ma grossesse que l'accouchement en lui-même, je n'y ai pas forcément pensé. Je me suis dit, le jour où ça arrive, j'y vais, puis on verra. J'avais juste quand même l'idée, éventuellement, en tête, je voulais ne pas avoir de péridurale. J'étais partie pour ça J'étais partie pour ça Et puis après J'ai changé d'avis Mais ça c'était vraiment la seule chose Que je m'étais mis en tête par rapport à mon accouchement Un accouchement vraiment un peu physio Et tout ça Ok

  • Rébecca

    Alors comment s'est passée ta grossesse ? Comment tu l'as vécu justement ?

  • Naïma

    Ma grossesse est vraiment aux antipodes de ce que j'avais imaginé d'une grossesse et de ma grossesse. Alors j'ai commencé dans le stress, j'ai commencé à développer un peu de stress par rapport à une éventuelle perte du bébé. Dans les débuts, j'avais ce truc-là des trois mois dans ma tête qui était assez présent. surtout qu'en fait j'ai très tôt commencé à avoir les petits maux de grossesse, donc dès le départ je ne pouvais pas dormir allongée, il fallait que je sois surélevée, dès le début j'étais dans l'ambiance en fait, et en fait le stress a duré jusqu'au bout, j'étais plus ou moins je pense, avec du recul, je pense que j'étais, je ne vais pas dire en dépression, mais dans un état dépressif, alors au départ je mettais tout sur le compte des hormones, Alors je disais, c'est les hormones, c'est les hormones. Sauf qu'en fait, je pleurais beaucoup. Je pleurais énormément, vraiment pour pas grand-chose. Je dormais beaucoup. Je restais enfermée dans ma chambre plus ou moins 20 heures toute la journée. Voilà, je dormais beaucoup, je pleurais beaucoup. Et puis après, j'ai des peurs qui se sont développées. Donc j'ai eu la peur de la mort. Donc, chose que, voilà, la peur de la mort de mon bébé, la peur de ma mort, la peur de mon mari qui lui faisait les allers-retours tous les jours, faisait une heure de trajet pour rentrer à la maison pour le boulot. J'ai vraiment développé beaucoup d'angoisse. Voilà, ensuite j'étais, moi j'avais toujours imaginé une grossesse où je serais avec des belles robes fleuries, les cheveux au vent et tout ça, et j'étais tout l'inverse.

  • Rébecca

    le mythe des photos c'est ça,

  • Naïma

    c'est ça je me suis fait avoir par ça je pensais vraiment être le terme c'était épanoui et c'était tout l'inverse et je n'ai pas du tout compris ce sentiment-là c'était pour se désirer donc je n'ai pas trop compris pourquoi j'étais comme ça, donc c'est encore plus frustrant et puis je voulais je n'avais pas envie de me lever pour aller à la douche je n'avais pas envie de prendre soin de moi je n'avais pas envie de me coiffer c'était une période assez ...compliquée qui a duré les cinq premiers mois complets, assez dur dur, pour après déménager et m'annoncer que je suis en menace d'accouchement prématuré.

  • Rébecca

    Ok, suite au déménagement du coup ?

  • Naïma

    Alors en fait, moi je n'ai rien fait spécial pendant le déménagement, donc je ne pense pas, mais en soi j'ai appris que j'avais un utérus contractile. Donc en gros, moi depuis le départ, toutes les douleurs plus ou moins que j'avais, les craintes que j'avais, les gros pics que j'avais, étaient dues à ça. Donc en fait, je contractais depuis le départ finalement. Et peut-être le fait d'avoir fait la route pour venir dans la nouvelle région, ça aurait éventuellement peut-être un petit peu accéléré les choses.

  • Rébecca

    donc à 5 mois on te parle de ce mot de menace d'accouchement comment tu le dis toi qui étais déjà stressée c'est ça,

  • Naïma

    du coup là ça a fait que amplifier cette peur là de perdre l'enfant parce que vraiment par contre on nous a parlé concrètement de si je devais accoucher tout de suite, comment ça allait se passer donc c'était à 25 semaines donc comment ça allait se passer etc donc voilà ils ont Ils ne sont pas restés vagues. Donc, on s'est dit, s'ils nous en parlent vraiment, c'est que ça peut vraiment arriver à tout moment. Surtout que, voilà, sinon ce n'est pas drôle, j'ai réagi aux médicaments qu'on m'a donnés pour arrêter les contractions. j'ai fait une réaction allergique donc du coup on avait ce petit truc là dans la tête même si j'ai des contractions même l'hôpital ne pourra pas m'aider parce qu'en fait et puis même eux ils m'ont gardé une nuit et un jour et puis ils m'ont dit en gros rentrez à la maison et voilà ce qu'on vous conseille juste c'est d'éviter de faire des trajets en voiture et de rester quand même au maximum allongé mais en soi voilà quoi et si j'avais 6 passons par jour à prendre donc j'en ai pris pas mal plus les douches chaudes voilà c'est les petits conseils qu'ils m'ont donné à la maison en soi mais voilà

  • Rébecca

    pour te soulager c'est ça essayer de mais t'étais pas non plus en allitement ou en repos comme on dit maintenant repos plus plus c'était juste qu'il fallait éviter de faire des folies alors je suis alors je restais quand même à la maison j'avais le droit de me déplacer que pour les rendez-vous médicaux donc

  • Naïma

    voilà c'est ce qu'ils m'ont dit ils m'ont dit comme c'était une fois par mois que je pouvais y aller mais il fallait éviter les trajets ça c'était sûr et certain mais après vraiment de moi-même À la maison, je me levais franchement concrètement pour passer de la chambre au canapé, du canapé à la chambre en fait. Je ne faisais pas grand-chose, du moins surtout quand je l'ai appris. Tout l'été, je n'ai rien fait. Et puis après, petit à petit, quand les semaines passaient, éventuellement, on commençait un petit peu à me lever, etc. Mais vraiment très léger.

  • Rébecca

    et du coup ça a été comme ça jusqu'au bout au final ?

  • Naïma

    oui du coup je suis allée jusqu'au bout donc à partir de la 37ème semaine là j'ai recommencé à avoir une vie normale je sortais et voilà et j'ai accouché à 40 semaines donc ah oui donc en fait ça va oui tout ça au final c'est jusqu'au bout presque

  • Rébecca

    ok et est-ce que tu avais quand même suivi des cours de préparation à l'accouchement est-ce que tu avais changé de projet au moment de la menace d'accouchement prématurée non alors en fait oui j'ai suivi les cours on y est allé donc aux cours parce qu'ils étaient juste à côté de la maison non

  • Naïma

    je suis restée dans mon projet de vouloir en fait j'avais peur qu'elle naisse mais à la fois je sais pas j'ai senti ce truc là me disant que j'irais certainement peut-être pas jusqu'au bout mais euh voilà bien dans une je me disais que ça allait aller voilà ok d'accord donc tu étais encore dans cette optique de ne pas avoir de péridurale dans la mesure de ton c'était un projet du coup qui était viscéral ou est-ce que tu te disais si c'est possible je le fais mais sinon c'est pas grave alors moi le choix de la péridurale c'était vraiment par peur d'avoir les effets secondaires parce qu'en fait pendant ma grossesse j'ai eu l'impression de réagir vraiment comme on disait avec mon mari vraiment dans les notices au dernier petit point et je réagissais donc je me dis est-ce que je vais avoir des effets secondaires à la péridurale, est-ce que je vais la supporter j'étais plus dans le côté vraiment médical plus que côté sentir mon bébé descendre ou autre c'est que j'avais peur que ça me que ça me casse que je sois vraiment mal que j'ai envie de tomber dans les pans je suis partie un peu loin dans mes idées mais voilà du coup c'était vraiment plus pour ça

  • Rébecca

    voilà ok bon donc du coup on arrive petit à petit à 40 semaines comme tu as dit et du coup tout se passe bien donc comment les choses se sont un petit peu accélérées alors disons que vers la fin je ne dormais plus beaucoup donc le soir je restais moi sur le canapé devant la télé et

  • Naïma

    j'avais du mal ce soir-là à trouver mon sommeil et j'avais téléchargé une application pour compter les contractions et Et je me suis dit, je vais la lancer parce que je sentais que j'en avais de plus en plus. Et c'est ce que j'ai fait, sauf qu'au bout d'un moment, je commence à m'assoupir. Et là, il y a une douleur qui m'a réveillée. Je me suis dit, bon, ça, ce n'est pas normal. Donc, en fait, je me dirige au récé. Je vois que j'ai un peu de perte marron, etc. Donc, moi, j'avais fait le rapprochement avec le bouffon muqueux, tout ça. Bon, peut-être que ça se lance, mais je n'étais pas… Voilà, mais cette douleur était vraiment tellement violente que je me suis dit, c'est peut-être un bouton start. C'est le bouton qui te dit, allez, c'est parti. Et en fait, les contractions continuaient vraiment. Et puis, mon appli m'a dit, en gros, alerte, il faut aller à l'hôpital. Je ne me suis pas allée, je n'ai pas eu peur. Il faut juste partir réveiller mon mari. Je lui ai dit, écoute, lui, il était complètement défasé. Et je lui ai dit, c'est que là, j'ai mal, ce n'est pas comme d'habitude. J'ai des contractions qui ne s'arrêtent pas. Et puis, le temps qu'il réagisse et qu'il s'habille. Ça s'accélérait, elle se rapprochait de plus en plus. Donc là, je commençais à tenir les murs pendant la contraction.

  • Rébecca

    Ça commençait à être un peu plus violent. Voilà,

  • Naïma

    il appuyait sur mon dos. Il me dit, là c'est bon, il faut y aller. Je dis, oui, là je crois qu'on va y aller. Donc toutes mes affaires étaient prêtes. On est partis, puis dans la voiture, ça s'accélérait aussi. Ça se rapprochait toutes les minutes. avec mon mari qui essayait de me soulager et moi je lui disais mais non toi conduis concentre toi sur la conduite c'est pas le moment et tout et en fait voilà je suis arrivée à la maternité et donc elles m'ont sculptée et j'étais ouverte à 3 cm voilà donc ça avait bien travaillé et donc elle me dit on va faire le monito et puis si vous voulez je vais vous installer dans la baignoire en fait le temps que ça s'ouvre tranquillement mais du coup elle m'installe pour le monietto et en fait là la perte des os et là en fait j'ai paniqué Voilà, c'est là que tout a changé pour moi. C'est que j'ai clairement paniqué. Je ne m'y attendais pas, en fait. Je ne m'y attendais pas, parce que ça perce comme ça. Enfin, voilà, moi, j'avais envie d'aller dans le lit, d'aller dans la baignoire, qu'on allait prendre le temps, que ça allait prendre du temps, en fait. Quand tu arrives à l'hôpital, ce n'est pas forcément tout de suite. Et là, j'ai paniqué. Et là, j'ai eu très mal. très très mal voilà à partir de là t'as peut-être un peu lâchée de ton mental pour te dire ça va aller et t'as tout lâché ça n'allait plus du tout exactement et c'est là qu'en fait mes contractions ont pris une autre tournure parce que elles me faisaient vraiment très mal et d'une part c'est très bizarre mais j'étais gênée par le fait d'avoir mis de l'eau partout ça c'est resté assez longtemps et après par rapport au fait que j'avais mal je disais à mon mari mais je veux la péridurale il me disait mais moi je t'ai jamais dit de ne pas la prendre et il me dit oui oui bien sûr et en fait j'avais tellement mal que c'est vrai que c'est des douleurs qui restent encore aujourd'hui en tête parce que j'avais vraiment ce sentiment là d'avoir le haut du dos dissocié du bas du dos en fait j'ai très très mal et mon préalable un fauteuil roulant et ils ont appelé, j'ai eu de la chance, j'étais la seule à ce moment-là. Donc on a pu bien prendre soin de moi et donc l'anesthésiste est venu, il m'a posé la péridurale et j'étais encore mal parce que je perdais encore les os à chaque contraction et il me disait c'est pas grave. Et donc voilà, il m'a posé la péridurale. sauf que j'étais quand même dans ma démarche de j'en veux pas trop voilà donc en fait ça m'a soulagée ça m'a soulagée mais je voulais pas trop qu'on appuie en fait parce que vous savez

  • Rébecca

    Oui, tu avais la petite pompe à côté de toi sur laquelle tu pouvais...

  • Naïma

    Oui, on m'avait dit, voilà, si ça ne va pas, vous appuyez, etc. Bon, j'avais laissé ça, c'était la mission de mon mari. Et en fait, voilà, j'avais dit, c'est bon, j'ai déjà une dose, on me verra plus tard, etc. Ça, c'était vraiment vers 3 heures du matin. et concrètement mon col s'ouvrait bien s'ouvrait bien plus ou moins vite pour une première grossesse moi j'étais vraiment confiante pour moi je dis c'est super j'ai de la chance t'étais soulagée de ta douleur et puis t'étais prise en charge c'est ça je me disais c'est super pour une première grossesse on va pas passer 24h en mode de travail ça a l'air d'avancer elles étaient contentes elles me disaient vous êtes à temps vous êtes à temps et à tel point que même quand je suis arrivée à... Alors, en soi, je disais que c'était à 3h du matin et j'ai accouché moins vers 10h. Donc, entre-temps, on a payé deux fois. voilà c'était quand même pas beaucoup on a appuyé deux fois et en fait ça s'est bien ouvert etc donc l'équipe de nuit nous a dit au revoir parce que du coup on a passé à l'équipe de jour et voilà et en fait comme ça s'était ouvert assez facilement ils m'ont dit on va pas commencer à pousser on va attendre vraiment que bébé s'engage parce qu'en fait c'était ouvert mais bébé était dans la bonne position etc mais ils préféraient qu'elle s'engage un peu plus. On s'est permis de... Et en fait, du coup, vers 9h30 ou autre, elles m'ont dit, on va commencer. On va commencer, en fait. À savoir qu'elle m'avait fait... L'équipe de nuit m'avait fait essayer plusieurs positions pour savoir dans lesquelles j'étais le plus à l'aise. Mais l'équipe de jour, non. Ils ne m'avaient pas demandé. donc je pense que ça c'est quelque chose que voilà en première grossesse on ne sait pas forcément tout mais je pense que je n'étais pas dans la bonne position pour être assez efficace ça c'est clair peut-être en position gynécologique exactement j'avais aucun moyen de pression de pousser mais bon on vous dit pousser vous poussez j'ai poussé on me disait que j'étais efficace mais il ne se passait rien

  • Rébecca

    et toi tu sentais pas du coup que c'était le moment de pousser t'avais pas de sensation ?

  • Naïma

    pas spécialement pas spécialement en fait en fait ce qui était le plus gênant alors je sais pas comment ça s'appelle c'était qu'au moment où je poussais elle écartait avec ses doigts au niveau de ma vulve, concrètement, l'écarter. Et dès qu'elle me faisait ça, moi, ça m'empêchait. Oui, ça me faisait mal que du coup, je n'avais plus envie. Et à chaque fois que je poussais, elle refaisait ça. Donc apparemment, c'est une pratique qui se fait, mais on peut le demander au départ. que je n'ai pas fait parce que je ne connaissais pas ça à l'époque, de dire qu'on ne veut pas ça. Et en fait, elle appuyait, elle appuyait. Mais moi, je ne comprenais pas. Je ne connaissais pas en fait ce... ce truc-là, et moi, ça me bloquait dans ma poussée. Concrètement, ça me bloquait.

  • Rébecca

    Et puis, c'est quand même un endroit intime, donc forcément, si on met les doigts dedans, c'est pas très agréable.

  • Naïma

    Oui, mais ça faisait mal à tirer, enfin voilà, entre là... Enfin, voilà. Et en fait, ce qui s'est passé, c'est que... Donc, en France, au niveau de la loi, au bout d'une demi-heure, s'il se passe rien, ils appellent le génico. Donc là, j'entends qu'elle dit appelle le médecin Et moi, j'ai eu quand même le truc de demander pourquoi vous la faites venir ? Sauf qu'en fait, on m'a juste dit qu'elle venait pour voir. Sauf que voilà, moi je me doute, je ne suis pas bête aussi, je sais très bien que si le médecin vient, c'est qu'on a besoin de son avis, c'est qu'on a besoin de tout ça, etc. c'est pas un spectacle donc s'il vient c'est pour intervenir voilà dans tous les cas et donc on m'a dit elle vient juste voir on est entre les deux la fatigue, la douleur voilà j'ai dit ok et en fait à partir de là tout c'est c'était plus ou moins la dégringolade parce que on m'a posé la ventouse sans me prévenir voilà Ce qui s'est passé dans mes souvenirs, c'est juste que j'ai entendu un sachet, quelque chose qui s'ouvre. Donc j'ai compris qu'il se passait quelque chose et qu'on allait passer à l'action. Mais moi, on ne m'a rien dit. Concrètement, j'ai juste eu... très très très mal parce que moi voilà je ne sais pas je me serais dit qu'il pose la ventouse juste là devant si il y a la tête ou autre mais en fait elle cherchait vraiment la mettre c'est la sensation et le ressenti que j'ai eu à le mettre loin ou derrière ou autre, je lui disais, madame, j'ai mal. Elle me dit, mais non, ça ne fait pas mal. Bon, OK. Sauf que j'avais vraiment très mal. Moi, j'avais en tête que je n'avais pas mis beaucoup de périls, que j'avais tout ça. J'avais hyper mal. Et puis même, ça faisait une demi-heure que je poussais pour rien. Enfin, pour rien. voilà, que je poussais et donc du coup on me pose cette fameuse ventouse avec toutes les douleurs que ça a engendré pour moi et on me demande de pousser et là vous faites juste vous pousser vous ne comprenez rien et puis vous poussez vous donnez tout ce qu'il y a à donner et donc la petite mon bébé sort Et en fait, voilà, moi, ça a été plus ou moins... C'est pas un blackout, mais j'ai cette ombre-là d'un enfant sorti. Et puis, j'ai fermé les yeux. j'ai fermé les yeux parce que j'avais mal, j'avais tellement mal que j'en voulais à la terre entière quand en fait je suis restée polie même dans des faits, mais si j'avais pu, je pense que j'aurais insulté de rage en fait, parce que concrètement j'ai crié, j'ai hurlé, j'ai fait que ça et du coup je me rendais compte que j'hurlais je détestais cette image là de la femme qui hurle, je me dis je suis en train de le faire même en étant dans cet état là j'arrivais à me poser des questions alors que comme souvent on se pose des questions qui n'ont pas vraiment de sens on s'en fiche mais également je pensais tellement être tout l'inverse et puis tout se passait tellement bien que au moment où j'ai cette douleur là j'en voulais à la terre entière et j'ai fermé les yeux et je voulais qu'on me laisse tranquille vraiment je voulais qu'on me laisse tranquille et moi j'avais donné j'avais dit à mon mari qu'il arrive quoi que ce soit il faut que tu suives la petite donc je savais que lui allait suivre la petite mais moi je voulais qu'on me laisse tranquille et du coup c'est très très difficile encore aujourd'hui même si du coup j'ai été suivie par une psy que je fais beaucoup de choses par rapport à tout ce traumatisme de mon accouchement que j'accepte pas en fait c'est ça En fait, ce qui est difficile pour moi, c'est le fait que je n'ai pas du tout calculé mon enfant. voilà tu t'en veux maintenant c'est vraiment de la culpabilité qui est très très difficile surtout quand on sait l'importance du premier regard quand on sait tout ça, quand on sait que tout simplement que c'était un bébé désiré c'est tout quoi, et qu'en fait elle était là ça y est, et que je voulais juste qu'on me laisse tranquille de toute façon ça se voit même sur les photos de naissance que mon mari a pris à l'hôpital quand je les ai revues après coup j'ai le regard vide je ne suis pas là en fait je sens que je ne suis pas là et oui c'est très très difficile parce que du coup le lien ne s'est pas forcément créé au départ j'avais on va dire j'avais cet instinct de me dire mon enfant est sorti de mon ventre donc je dois m'en occuper il n'y a personne qui va le faire c'est moi si elle pleure j'ai fait tout ce qu'il y avait à faire en termes de d'amour ou

  • Rébecca

    tout ça je pense que c'est arrivé bien plus tard parce que j'ai tellement souffert que j'étais concentrée tu as vécu une violence obstétrique quand même donc forcément tu étais aussi en état de choc avec ce qui s'était passé aussi bien physiquement que même mentalement donc forcément c'est difficile de t'attacher à quelqu'un alors que toi tu es sous le choc d'avoir vécu une violence à laquelle je ne te sens pas exactement

  • Naïma

    Donc voilà, c'est vrai que c'est ça qui a été le plus difficile, mais à tel point qu'on a un rendez-vous après, 30 jours ou 40 jours après, avec Gynéco. pour faire le point j'avais laissé la petite à mon mari c'était la première fois que je l'ai laissé c'était un mois après et c'était la première fois que je sortais toute seule parce que moi j'étais alitée tout le temps que j'étais ici donc je ne connaissais pas encore ma ville et il y a eu un accident sur la route donc j'ai pris un autre itinéraire je me suis trompée arrivé à l'hôpital je n'ai pas réussi à me garer j'arrive et la secrétaire me dit elle ne vous prendra pas et je me suis dit que c'était pas anodin je voulais pas rencontrer cette femme je pense celle qui m'a posé l'aventure je pense que c'était pas le moment de la rencontrer et les choses elles se font pas par hasard et j'ai pas pu avoir ce rendez-vous là et revoir cette dame là donc

  • Rébecca

    voilà le destin a fait que t'étais pas prête émotionnellement à revoir et à peut-être en reparler en détail exactement

  • Naïma

    ok et alors au niveau de si on revient un petit peu en arrière au niveau de toi physiquement du coup comment tu allais juste après l'accouchement est-ce que tu as eu une épisiotomie du coup pour l'avant-touche j'ai eu des chérures du coup ok donc après l'accouchement oui non ça c'est quelque chose aussi ça a été très compliqué très très dur parce que évidemment je suis au courant de tout je sais qu'il y a des épisios je sais qu'il y a des chérures je sais tout ça Mais quand on le vit, c'est différent. Ne serait-ce que quand... En fait, déjà, moi, juste après l'accouchement, donc du coup, on m'a posé. Et je disais, je sentais tout. Je sentais tout. Donc du coup, j'ai dû stopper. Donc elle m'a metté des petites anesthésiants. Et voilà, je sentais tout et tout. Donc, c'est ça. À chaque fois, j'appuie bien pour montrer que je n'avais vraiment pas beaucoup de... par rapport à la pérille. Voilà, c'est que même, normalement, on met une sonde avant de sortir pour remonter en chambre. Moi, j'ai réussi à faire pipi toute seule, en fait, dans le bassin. C'est que vraiment, la zone n'était pas forcément très endormie, quoi. Voilà. Et donc, du coup, quand je me suis assise sur le fauteuil roulant pour monter en chambre, déjà là, ça a été dur. parce qu'en plus en fait des déchirures et des fils et compagnie, j'avais bon je ne veux pas honte de le dire j'avais des hémorroïdes qui étaient très très importants et du coup ça a été compliqué et puis même à ce moment là je n'ai pas compris, au lieu de donner ma fille à mon mari qui nous suivait ils me l'ont donné à moi, donc ça m'a rajouté du poids en fait, donc j'ai eu hyper mal mais évidemment vous vous dites c'est normal t'es une maman, tu viens de t'accoucher c'est pas grave, prends ton enfant mais j'ai encore eu ce Ce sentiment de mais en fait le papa il est tout autant légitime que moi, enfin voilà, il peut prendre son idée, il va me la donner après, c'est pas grave au contraire. Et en fait, déjà, j'avais très mal. Donc non, moi, clairement, j'ai subi en termes de douleur. Et le plus dur pour moi était le premier lever. Parce que je ne m'y attendais pas du tout. C'est que je n'ai pas réussi à poser les pieds par terre. Une fois qu'ils étaient au sol, je suis tombée en arrière. En fait, j'avais tellement de pression au niveau vaginal et anal que je n'avais plus le... Je ne sais pas comment on appelle ça, mais je n'arrivais plus à rester droite, en fait. t'avais plus de centre de gravité ça t'a complètement perturbée et du coup c'est mon mari qui était lui en train de changer la petite qui a vite m'a rattrapée m'a tenue par les bras parce qu'en fait je voulais aller aux toilettes et c'est là que je me suis dit ah ouais en fait c'est vraiment pas anodin je viens de faire un truc de fou et là par contre encore une fois c'est la colère qui m'a envahie j'en évolue à toutes les femmes de mon entourage de pas parler, de ne pas rentrer dans les détails. Oui, on va vous dire que c'est compliqué ou quoi, mais pas tout ça. En fait, moi, je suis quelqu'un qui aime bien savoir les choses. Moi, je suis une hypersensible et j'aime bien savoir les choses, j'aime bien savoir à quoi m'attendre, j'aime bien me préparer. Peut-être qu'on serait...

  • Rébecca

    Une manière pragmatique à tout savoir, ça, pas ça.

  • Naïma

    Voilà. Que tu peux peut-être avoir ça, peut-être que quand tu vas te lever, tu peux avoir mal ou autre. Là, tout a été des surprises et tout a été à chaque fois une claque, en fait, que je me prenais et... Et du coup, psychologiquement, ça a été compliqué à chaque fois, repartir, me dire bon ok, c'est pas grave. Enfin voilà, ça n'a pas été simple, physiquement en tout cas.

  • Rébecca

    déjà que la grossesse avait été quand même compliquée psychologiquement forcément ça te rajoute une claque par dessus de te dire mais en fait on m'a menti enfin presque entre guillemets du moins on n'a pas dit les choses on ne nous parle pas de c'est pas forcément merveilleux de tout le jour de sa vie ça peut faire mal et ça peut être désagréable c'est ça mais après du

  • Naïma

    coup je me suis posé moi-même des questions en fait je me suis remise en question si elles n'en parlent pas c'est qu'en fait de dire elles l'ont bien vécu, même si elles se trouvent, elles ont vécu la même chose que moi, elles l'ont bien vécu, ou peut-être que les gens se disent que c'est normal. Mais moi, j'étais en mode, c'est pas normal. En fait, j'étais en colère. C'est limite ce si j'avais pu faire une révolte. J'étais vraiment très en colère. Je dis, ben non, c'est pas normal, en fait. Et puis, en fait, ce côté-là, de minimiser l'accouchement aussi. En fait, de dire, c'est la nature, c'est normal. Oui, d'accord, c'est normal, mais en fait, je viens de faire un truc de fou. Je viens de mettre au monde un bébé, un être humain qui a grandi dans mon ventre et que j'ai sorti de moi. Et en fait, je trouve que c'est trop banalisé et qu'on ne dit pas aux femmes Ouais, c'est un truc de fou ce que tu viens de faire, bravo ! Moi, je me suis vue pleurer au téléphone avec mon père, alors qu'on a quand même une certaine pudeur.

  • #Rébecca

    certaines pudeurs pour toutes ces petites choses-là. Et en fait, mon mari me le donne une fois qu'on est en chambre. Et j'ai plus pleuré avec lui qu'avec ma mère. On va savoir pourquoi. Mais papa, ça fait mal. Je me suis retrouvée, moi, dans ma position d'enfant. en disant à mon père mais papa ça fait mal et il me dit oui ma fille je sais que ça fait mal et là en soi franchement je pense que c'est la seule personne presque qui a

  • Rébecca

    Qui a pris conscience.

  • #Rébecca

    Parce que les femmes vont vous dire c'est normal, la plupart. Les médecins vont vous dire notre mission, c'est que la mère et l'enfant aillent bien. Ok, super, d'accord. Je suis d'accord avec tout ça. Mais le psychologique, derrière, moi, j'ai vraiment beaucoup galéré à remonter la pente.

  • Rébecca

    C'est la seule personne, en fait, qui t'a dit effectivement c'est normal, c'est normal.

  • #Rébecca

    Voilà, il n'a pas cherché à comprendre. Il m'a dit oui, ma fille, ça fait mal. Je sais, point. donc voilà c'est vrai que mon mari aussi quand même je le mets pas de côté c'est vraiment lui mon premier soutien mais lui on l'oublie parce qu'il était avec moi tout le temps mais voilà c'était physiquement

  • Rébecca

    oublié et à quel moment tu dirais que t'as réussi à connecter avec ta fille du coup ?

  • #Rébecca

    Alors une fois à la maison, déjà, donc à l'hôpital pas du tout, il y a une petite anecdote à l'hôpital qui s'est passée, c'est que mon mari avait dû s'absenter, donc je me suis retrouvée seule avec la petite, et il y a une maman qui a crié dans le couloir, Vite, j'ai besoin d'aide, mon enfant ne respire plus ! Je venais d'accoucher. Et du coup, là, j'ai eu une première petite... Comment ça ? Je vois ma fille qui est en face de moi. Et là, j'ai commencé à pleurer. Parce que justement, je me dis... il peut lui arriver la même chose, mais là, je suis en train juste de m'occuper d'elle parce que je suis obligée de le faire, mais est-ce que je l'aime vraiment ? C'était compliqué, en fait. Et c'est une fois à la maison, en faisant les petits gestes du quotidien, en l'installant à côté de nous pendant que nous mangeons ou autre. que je me suis dit, mais attends, c'est ta fille, c'est ton bébé. Tu as le droit de lui donner des petits surnoms si tu as envie. Je n'arrivais même pas à dire mon bébé, ma chérie, ou lui trouver des petits surnoms d'amour. Et c'est là que je me suis dit, en fait, c'est pas normal. C'est la tienne, tu as le droit, en fait. En fait, tu as le droit. Donc, c'est là qu'en fait, petit à petit, après, j'ai pris conscience que c'était mon enfant. et que je l'aimais en fait concrètement. Donc après, c'est venu petit à petit. il fallait que tu sortes aussi de ce milieu médical qui t'avait traumatisé entre l'accouchement et le séjour à l'hôpital je suis vraiment au niveau expérience je sais que chacun vit la sienne mais je n'ai pas du tout aimé ma prise en charge à l'hôpital est-ce que c'est parce que j'étais déjà pas bien psychologiquement je ne sais pas mais il n'y a que vraiment qu'une sage femme qui a vraiment pris le temps de venir discuter, de répondre à mes questions, d'aller vérifier dans le dossier. Parce que je lui demandais, je lui dis, écoutez, moi, si on me dit qu'il y avait une urgence et que c'est pour ça qu'on m'a posé la ventouse sans me prévenir, qu'on a coupé le cordon, sans demander à mon mari, qu'on a tout fait dans l'urgence, si on me dit qu'il y avait une urgence, je l'accepterais en fait. Mais après, il n'y avait pas d'urgence. Donc du coup... elle est partie vérifier, elle m'a dit, écoutez, j'ai tout lu dans votre dossier, il n'y a rien qui en ressort. Donc, en fait, moi, ça a rajouté, en fait, ça a rajouté dans le... dans mon esprit que pourquoi il s'est passé ça et pourquoi aussi vite et pourquoi elle ne m'a pas demandé la permission et pourquoi moi, enfin, voilà. Voilà, voilà.

  • Rébecca

    Oui, ok. Et qu'est-ce que les autres n'ont pas fait ou ont fait qui t'a perturbée dans ton séjour, outre le fait qu'elles n'ont pas cherché à répondre à ta question ?

  • #Rébecca

    Alors, déjà, il y avait concernant l'allaitement. concernant l'allaitement je trouve alors moi c'est pareil aujourd'hui je te dirais je me renseignerais 10 fois plus avant d'avoir un enfant mais moi voilà pour moi je voulais allaiter en fait concrètement je ne me suis pas posé la question pour moi c'était ça allait de soi donc voilà et en fait c'est Il y a eu le fait que ma fille avait du mal à se réchauffer, donc était très fatiguée. Et du coup, qui dit très fatiguée, avait, je pense, du mal au niveau succion. voilà et donc en fait au lieu de m'expliquer les choses je trouve que c'était avec beaucoup trop d'insistance on frottait la petite on la bougeait dans tous les sens je ne sais même pas ce qu'elles étaient en plus parce qu'elles n'ont même pas leur fonction sur leur blouse donc ça c'était vraiment le pompon moi qui suis aide-soignante de formation enfin voilà et elle disait allez ma petite c'est pas toi qui vas avoir le dernier mot elle parlait à ma fille quoi en gros réveille toi il faut que tu t'aides en tant que première enfant vous laissez faire le fait aussi qu'on m'ait obligée à doucher mon enfant dès le lendemain alors que moi j'avais en tête de retarder un petit peu mais en fait on me laissait pas le choix il y avait ça il y avait les équipes de nuit qui étaient atroce pour moi, qui n'avait aucun respect par rapport à notre rythme, à la fatigue et à tout ça, qui rentrait, qui parlait fort, qui tout ça. Et ça, c'est des choses que je n'adhère pas en tant que soignante, je n'adhère pas du tout. Et ensuite, il y a eu le jour où mon mari s'est absenté et que du coup, j'ai dû moi-même, de moi-même, rapporter le plateau déjeuner, par exemple, et que je demande à la dame, c'est vous qu'on doit le poser, parce que c'était mon mari qui le faisait. Et j'avais très mal. Moi, je me promenais, je ne sais pas si ça se fait dans toutes les maternités, mais elle m'avait rempli un préservatif d'eau pour qu'il soit en glaçon pour que je le mette sur mes hémorroïdes. Parce que sinon, je n'étais pas bien malgré les médicaments. Et en fait, je me promenais avec ça, je n'arrivais pas du tout à marcher. Et je n'ai pas compris, j'ai très mal pris. Je n'ai pas compris pourquoi. Elle ne m'a pas proposé d'elle-même d'aller poser le plateau. Elle m'a dit, c'est là-bas, à gauche, à droite, j'ai dû laisser ma fille dans la chambre avec quelqu'un que je ne connaissais pas et tenir les murs pour aller poser un plateau de petit déjeuner. ça c'est ça alors on va me dire oui mais toi en tant que soignante c'est comme ça que t'aurais fait mais non en fait c'est pas une maladie d'accoucher mais on a mal moi là j'avais mal je faisais pas semblant en fait donc du coup c'est vrai que ça a été très compliqué et le jour de la pesée aussi je savais pas comment ça se passait Et on me dit, vous allez dans le couloir là-bas, vous prenez la balance. Et puis voilà, sans m'expliquer comment elle fonctionnait la balance, je me suis retrouvée avec une balance toute froide à mettre mon bébé dessus. Pour moi, c'était… Alors moi, j'exagère peut-être, mais pour moi, c'était plein de petites maltraitances. Voilà, cumulées. Moi, je me disais, je ne suis pas en train de faire semblant. Si, à la rigueur, oui, je faisais pour qu'on s'occupe de moi, d'accord, non. C'est que j'avais...

  • Rébecca

    Non, mais là, ce que tu décris, c'est vrai que c'est quand même le minimum syndical, quoi, de t'aider un minimum.

  • #Rébecca

    Oui, mais non. Et pour le plateau, le pire, c'est que j'ai encore ce regard de me regarder de haut en bas, du genre, ben, vas-y, quoi. Tu veux que je fasse quoi ? Ben, je ne l'ai pas demandé. Je n'ai pas demandé qu'elle le pose, mais... Je ne sais pas, de toi-même, dis-moi, écoute, je finis de remplir le tiroir et puis je vais le déposer, ne vous inquiétez pas, allongez-vous avec votre bébé ou autre. Et bien voilà, j'ai tenu les murs jusqu'à... Bref. Donc plein de petites choses comme ça qui ont fait que j'ai eu du mal. J'ai vraiment eu du mal et c'est vraiment qu'une fois à la maison que je me suis dit, je n'allais pas voir comment c'est vraiment mon rôle. malgré les douleurs malgré tout j'étais chez moi dans un milieu que je connais et tout ça quoi voilà

  • Rébecca

    Ok, mais ce que je décris avait quand même pas mal de violence tout en parcours à la maternité, au final tout était violent, violent, violent même si c'est pas des grosses violences c'est quand même des choses

  • #Rébecca

    Alors du coup je vais faire la nuance parce que apparemment, il faut dire ça c'est ce que moi j'ai ressenti une autre aurait peut-être vécu la même chose et elle aurait pas vécu de la même façon donc maintenant je dis ce que moi j'ai ressenti parce que quand vous pointez un peu trop du doigt etc sauf que vraiment c'est ce que j'ai vécu donc je ne l'ai pas inventé et c'est ça oui et puis les choses que tu décris,

  • Rébecca

    le plateau,

  • #Rébecca

    la balance tout le monde l'aurait vécu de la même manière c'est quand même assez particulier donc voilà après toujours pareil c'est vrai que ça a été vraiment très très délicat mais oui mais du coup non c'est pas que je en fait moi je fais pas partie des gens qui disent on oublie, j'ai pas réussi à oublier on arrête pas de me le dire parce que j'ai été en boucle en boucle, je racontais tout dans les détails pendant des années pendant des années, des années même si j'avais vu avec ma psy j'avais vu pendant presque un an, toutes les semaines, justement pour parler un petit peu de tout ça, pour l'accepter, pour accepter. En gros, on me fait comprendre qu'il faut que j'accepte ce qui s'est passé, que j'accepte tout simplement, en fait. Que c'est la situation qui a voulu ça, que ce n'est pas de ma faute, que c'est la faute à personne, que c'est la situation qui a voulu ça et que ça s'est passé comme ça. Donc, j'essaye, je suis sur le bon chemin. J'en parle sans pleurer maintenant.

  • Rébecca

    je parle en étant moins en colère mais mais voilà ça fait quand même 4 ans justement ce 4 ans plus tard tu te dis guérie de cette expérience ou pas encore ?

  • #Rébecca

    non Je ne pense pas. Il arrive même parfois de me demander, parce qu'on n'a pas forcément envie d'un deuxième enfant, concrètement, mais des fois je me dis, parce que nous en tant que femmes je pense que des fois c'est un peu viscéral malgré tout, je me dis est-ce que des fois je n'ai pas envie justement pour guérir ? Ma première expérience, en fait. La vivre différemment ou apprendre à répondre et à dire ce que je veux et ce que je ne veux pas. C'est quelque chose que, pour un premier enfant, peut-être qu'il y en a qui arrivent, mais moi, je n'ai jamais réussi à dire ce que je voulais, ce que je ne voulais pas, en me disant que j'étais sûre de moi, que tout ça, non. En fait, vous laissez faire. De toute façon, la première question qu'on vous pose, c'est est-ce que c'est votre premier enfant ? Et quand vous dites oui, ça y est. voilà et ils font voilà c'est que ce soit pendant la grossesse que ce soit chez le pédiatre après que ce soit tout ça à partir du moment où vous dites c'est le premier enfant ils pensent que vous exagérez tout que tout est tout ça quoi donc ça c'est une autre histoire il n'y a pas qu'à dire ça aussi oui

  • Rébecca

    en tout cas merci beaucoup d'avoir partagé avec moi tout ça toute cette expérience et tous ces ressentis parce que clairement je pense que t'es pas la seule et c'est tellement culpabilisant de ressentir tout ça et puis c'est aussi très bien de parler de la violence et qu'il faut oser même si c'est le premier il faut oser dire non ou se demander des explications de savoir ce qu'il se passe je pense que c'est super important et ton témoignage est super important merci Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si jamais il t'a plu et que tu souhaites aider le podcast, n'hésite pas à laisser une petite note sur l'application d'écoute sur laquelle tu es actuellement, ou un petit commentaire. Ça me fera très plaisir, et ça peut être d'une grande aide pour aider le projet à avance en attendant. Je te retrouve mercredi prochain pour une nouvelle histoire d'accouchement.

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