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Episode 87 : Rébecca - Une belle césarienne sur le plan médical mais si difficile à digérer cover
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Balance ton accouchement

Episode 87 : Rébecca - Une belle césarienne sur le plan médical mais si difficile à digérer

Episode 87 : Rébecca - Une belle césarienne sur le plan médical mais si difficile à digérer

59min |18/09/2024
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Description

Lorsque Rébecca (et oui ce n'est pas moi) m'a contactée c'était avec un léger syndrôme de l'imposteur, me disant que de nombreuses femmes auraient aimé avoir un accouchement comme elle, et pourtant, elle elle l'a mal vécu. Je vous propose donc de découvrir aujourd'hui l'histoire de Rébecca qui rêvait d'un accouchement voulu physio, dans une maternité et qui s'annonçait très bien de prime abord.


Mais suite à un défaut d'accompagnement, un problème informatique au bloc et une péridurale qui ralentit le travail, une césarienne d'urgence code vert s'annonce. Bien que bébé aille très bien, il ne s'engage pas dans le bassin. Malgré une expérience idéale sur le papier, avec une poussée, une équipe à l'écoute et un peau à peau rapide avec bébé, ça n'en demeure pas moins un deuil à faire pour cette jeune maman, et c'est complètement OK.


Retrouvez donc le témoignage plein de sincérité de Rébecca. Et si tu as envie d'en discuter ou de participer à ton tour, rendez-vous sur Instagram : @balance_ton_accouchement.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, et complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour et merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors, pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont ou ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Speaker #1

    Bonjour Rebecca, moi aussi je m'appelle Rebecca et je suis maman d'une petite fille de 8 mois maintenant. Donc un accouchement encore un peu récent.

  • Speaker #0

    Oui, pas tout à fait oublié.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Alors première question que je pose à chaque fois, est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta grossesse ? qui te faisait peur, qui te donnait envie ou que tu ne pensais pas du tout à nos événements ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai pensé à accouchement très longtemps, même avant ma grossesse. C'était quelque chose, quand j'étais plus petite, c'était évident que j'aurais des enfants. Et donc du coup, je pensais à cette partie-là parce que c'est un peu mystérieux. On dit que ça fait mal, mais en même temps, il y a beaucoup de mamans qui racontaient. années 90, donc plein de gens qui disaient Ah oui, c'est le meilleur moment de ma vie, tout ça. Il y avait quand même encore un peu de tabou. Et donc, je me demandais quand même à quelle sauce j'allais être mangée. Et puis, en grandissant, finalement, je n'ai plus voulu d'enfant. Donc, la question ne se posait plus. Et c'est revenu petit à petit, quand j'ai rencontré mon mari, parce que je savais que lui, il voulait des enfants. Et finalement, la question s'est reposée. Le contexte était différent. Je savais que lui, il voulait des enfants. Et puis, quand on s'est mariés en septembre 2021, on s'est reposé la question un peu avant. Et moi, j'étais toujours partagée, mais j'étais OK pour avoir des enfants. D'accord. Donc, je me suis renseignée beaucoup à ce moment-là sur l'accouchement. Et ce qui fait que quand j'ai appris que j'étais enceinte, en fait, je pensais qu'elle a fausse couche. D'accord. J'étais tellement... C'est sur la gauche moi que ce n'était plus trop une question, mais par contre, j'avais très, très peur de faire une fausse couche en début de grossesse.

  • Speaker #0

    Oui. Et c'était parce que tu en avais entendu parler autour de toi ou parce que tu avais vu ce que tu avais vu ?

  • Speaker #1

    En fait, ma mère avait fait une fausse couche juste avant de m'avoir. Et je pense qu'il y a un truc avec nos mamans quand même, parce que j'entends souvent, j'avais une césarienne, je croyais que j'aurais une césarienne. Ma mère avait ceci, j'avais... Ma mère avait fait une fausse couche et j'avais peur de faire une fausse couche. Et pendant trois mois, j'ai été... flipper. À chaque fois que j'allais dans la toilette, je regardais et tout. Et j'essayais de ne pas m'attacher en me disant comme ça, je serais pas triste si ça arrive. Voilà. On passait trois mois. Franchement, moi, j'attendais les premiers petits coups, les premières petites sensations. Et dès que j'ai eu ça, j'étais la femme la plus zen du monde.

  • Speaker #0

    Ah ok, direct, ça t'a rassurée, c'était fini.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et peut-être l'échographie du premier trimestre aussi, qui t'a rassurée ?

  • Speaker #1

    L'échographie, oui, et puis bon, ça arrive vers 12 semaines. Alors moi, je suis du milieu médical, donc j'étais pendant toute ma grossesse dans les publications scientifiques. Donc j'avais vu, OK, à 12 semaines, c'est bon, le risque de fausse couche est quand même légèrement, pareil, significativement diminué. Donc je savais que c'était bon, tout ça. C'est vrai que, voilà. Par contre, je flippais énormément des échographies. Avant d'y aller, je n'étais pas bien, j'avais la nausée.

  • Speaker #0

    Tu avais peur qu'il y ait quelque chose qui ne soit pas forcément bon dedans ?

  • Speaker #1

    Oui, je me disais que si on découvre un truc, ce serait aujourd'hui. On verra l'échographie.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Si on parle un petit peu de la grossesse de manière générale, tu as eu très peur au premier trimestre, tu ne t'achètes pas trop. Mais comment s'est déroulée cette grossesse ? Tu n'as pas eu de complications particulières ?

  • Speaker #1

    Non, sinon, c'était une grossesse toute... à fait banal. Quelques nausées au début comme beaucoup beaucoup de femmes et puis après j'étais plutôt en forme, j'ai fait pas mal d'activités physiques. J'en ai profité à fond parce que je savais que c'était la seule où je n'aurais pas d'enfants à gérer à côté. Donc j'ai essayé d'en profiter pour faire un peu tout ce qui me plaisait. Et j'étais très contente d'être enceinte, je me sentais bien dans ma peau, j'avais une forme de confiance que j'ai jamais retrouvée par la suite. Donc non, c'était vraiment cool. Et puis j'ai eu la surprise en vers 6 mois d'apprendre que ma meilleure amie était enceinte aussi. Donc on a eu un petit moment de grossesse ensemble, c'était trop cool ça. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, c'est chouette ça. Ok. Et du coup, est-ce que tu avais suivi des cours de préparation à l'accouchement ? Est-ce que tu avais des envies particulières pour ton accouchement à toi ?

  • Speaker #1

    Alors oui, moi j'avais une idée pas forcément très précise, mais en tout cas des grandes lignes qui me plaisaient. En fait, je suis quelqu'un qui adore m'informer. Donc quand je te dis que je m'étais informée sur l'accouchement, c'est que j'avais écouté... tous les podcasts à ma disposition. Bon, le tien n'existait pas encore. Si on est dans ma fin de grossesse, tu l'avais déjà.

  • Speaker #0

    Ma fin de grossesse.

  • Speaker #1

    Ouais. Et du coup, j'avais écouté énormément de podcasts. J'avais lu beaucoup de livres, beaucoup de publications. J'avais appelé des copines. Enfin, voilà, je me sentais quand même assez blindée d'informations. Ok. Si ça intéresse les auditrices, le meilleur livre que j'ai lu, en tout cas si vous n'avez pas le temps et qu'il n'y en a qu'un seul à lire, ça s'appelle C'est mon accouchement de Florianne Stoffer-Aubrecht. C'est une sage-femme qui travaille dans l'Est de la France. Elle, elle est impliquée dans l'association pour l'accouchement à domicile et je crois qu'elle pratique l'accouchement à domicile. Mais elle parle aussi beaucoup d'accouchement en maternité. Et c'est vraiment, c'est très bien écrit, c'est accessible pour tout le monde, c'est blindé d'informations, c'est vraiment, moi, ce que j'ai trouvé la meilleure préparation, en tout cas, en termes d'informations. Donc, je l'avais lu, évidemment. Non, il n'est pas très cool. C'est intéressant.

  • Speaker #0

    Mais on parle de la naissance en BD du celui de l'homètre. Un peu la ville pour tout le monde, mais c'est vrai que c'est bien d'avoir d'autres titres aussi qui sont intéressants.

  • Speaker #1

    Eh bien, Lucille Gomez, j'ai lu aussi la BD et c'est très bien, j'ai adoré. Le seul truc, c'est que comme elle parle un petit peu moins, en fait, ça va être beaucoup, on va dire, une préparation de la femme. Et ce que j'ai bien aimé dans le livre de Florence O'Farrer-Bresch, c'est qu'elle va parler beaucoup du corps médical et comment on peut se positionner face à eux. Et en sachant que plus de 90% des accouchements se font à l'hôpital, c'est quand même quelque chose qui est précieux. Et donc pour revenir sur ce que je voulais de l'accouchement, moi j'avais été séduite par les récits d'accouchements physio. En fait, les femmes qui en parlaient, elles le racontaient comme une histoire de rencontre. quelque chose qui faisait qu'on allait au bout de ses limites. C'était quelque chose, je me disais, mais ça doit être extraordinaire de vivre ça. Donc, j'ai été dans l'idée de vivre un accouchement physio. Mon mari est médecin, donc ce n'était même pas la peine de lui proposer l'accouchement à domicile. Je crois que c'était la flip totale pour lui. Il s'est dit,

  • Speaker #0

    il a pris des cartes en main pour t'aider au cas où.

  • Speaker #1

    Ouais, pas sûr, avec la panique. Mais du coup, il se trouve qu'il y a une maternité au bout de ma rue. Elle est petite, elle est à taille humaine. C'est de l'hôpital public. Moi, c'était important pour moi. Et du coup, je me suis inscrite là-bas. J'ai la chance de ne pas avoir besoin de grand-chose pour faire ma bulle. Même si tu ne es pas chez moi, ce n'est pas grave.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Tu t'adaptes bien.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, projet physio. Pas trop de péri. L'idée, c'était qu'on nous laisse tranquilles avec mon mari et que je fasse mon petit bonhomme de chemin toute seule.

  • Speaker #0

    Et ce n'était pas trop de péri ou pas du tout de péri ? Probablement pas de péri du râle du tout ? Ou c'était ouvert, vous avez juste laissé faire ton petit chemin toute seule ?

  • Speaker #1

    Ah, je n'étais pas... En fait, j'avais regardé... C'est ce que j'ai trouvé une des meilleures vidéos sur la péri du râle. C'était une intervention... du professeur Anne-Sophie Boutor, qui est anesthésiste à Lille. Et justement, elle parle de la péridurale. Pour faire court, c'est vraiment un outil formidable, on l'oublie beaucoup. Donc moi, je n'étais pas opposée. Je me disais, en fait, tout ce que je veux, mon projet de naissance tenait en une ligne, je veux que ce soit une expérience positive. Donc s'il y avait une péridurale, tant que ce soit positif, je n'avais pas de problème avec ça. Je me disais... Si la douleur transforme ça en expérience négative, ce n'est pas la peine, il faut savoir dire stop.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Oui, tu étais vraiment ouverte à toute proposition. Oui,

  • Speaker #1

    j'avais bien en tête, à côté de tous les témoignages, que rien ne pouvait se passer comme prévu. Par contre, il y avait deux choses qui me faisaient peur pour l'accouchement, c'était le déclenchement et la césarienne.

  • Speaker #0

    D'accord. Voilà. Tu te faisais peur à cause de la douleur, à cause des fuites potentielles ou juste parce que c'était l'inconnu total ? Et pas naturel, entre guillemets ?

  • Speaker #1

    J'avais peur du déclenchement, parce que ça me semblait justement pas très intuitif, pas très naturel, et que c'est parfois donner des coups de pied dans une porte fermée, il faut le dire. Et j'avais peur de la césarienne, parce que je sentais bien que ça allait être quelque chose qui allait m'enlever une partie de l'expérience. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, comment se passe ta fin de grossesse jusqu'à l'arrivée au moment très important ?

  • Speaker #1

    Alors, fin de grossesse, une maman très zen. J'étais vraiment hyper détendue. Je me disais, c'est cool, ça arrivera quand ça arrivera. Voilà, j'attendais un peu, je me préparais, je continuais à faire. Je faisais pas mal de yoga prénatal, donc je continuais à en faire. Et puis, je ne sortais plus. Par contre, c'est marrant, je ne voulais plus trop m'éloigner de ma maison. Je n'acceptais pas d'aller trop, trop loin. Parce que je me disais, si ça arrive, je veux être tranquille. Et un soir, avec mon mari, on regardait, on était en train de se refaire tous les Star Wars. D'accord. Et puis, on regarde le dernier épisode. Et puis, en rigolant, je dis, c'est bon, ça y est, je peux accoucher aujourd'hui. Et puis là, je vais aux toilettes. Puis, je vois pas mal de liquide. J'en avais vu dans l'après-midi. J'avais prévu d'aller faire un petit tour à la maternité au cas où pour vérifier. Je n'étais pas très inquiète. Mais bon, on l'a vu la quantité. Je me dis, c'est embêtant. J'en parle à mon mari qui me dit, on va aller à la maternité, checker. Je dis Ah, t'es sûre ? C'est peut-être une future iner, c'est pas grave. Il dit Non, non, allez, on y va. Bon, j'ai réussi à me convaincre. Donc, on part pour la maternité. Puis, je le vois qui prend mon sac de maternité. Je dis Qu'est-ce que tu fais ? C'est bon. Dans ma tête, on était rentrés dans deux heures. C'était bon.

  • Speaker #0

    C'était à combien de temps ?

  • Speaker #1

    J'étais à 39 semaines.

  • Speaker #0

    Ah oui, donc on était quand même sur la toute fin, toute fin là.

  • Speaker #1

    On était sur la toute fin, mais je devais être dans le déni parce que pour moi, ce n'était pas le jour J.

  • Speaker #0

    Ce n'était pas maintenant.

  • Speaker #1

    Ce n'était pas maintenant. Et du coup, il réussit à me convaincre pour le sac. Je me dis, il fait ce qu'il veut, ça le rassure. Allez, on y va. Je me pointe comme une fleur aux urgences. On passe. Alors, c'était rigolo. On arrive aux urgences. Je m'apprête à m'asseoir sur le siège de la salle d'attente. Puis là, il y a une sage-femme qui ouvre la porte. Bonjour, bienvenue, c'est très rapide chez vous. Et donc on rentre, elle avait à peine examiné le col, qu'elle me fait Ah bah oui, vous avez fichuré, bon, vous allez rester chez nous et repartir avec un bébé.

  • Speaker #0

    Ok, au moins c'était clair pour toi qu'elle avait besoin de précision.

  • Speaker #1

    Alors moi, je n'étais pas du tout prête, je me dis Bah zut, je n'ai aucune contraction, ça ne va pas quoi !

  • Speaker #0

    Ce n'est pas comme dans ma tête.

  • Speaker #1

    Et du coup, ouais. Je n'étais pas très contente parce que je me disais, mince, est-ce qu'en fait, tout de suite, j'ai pensé, j'ai fissuré. Ils vont être à cran et dans 48 heures, ils vont me proposer un déclenchement et moi, je ne veux pas de déclenchement. Donc, j'étais un peu en stress de ça. Du coup, ils m'installent. Quand on a fissuré, la procédure, c'est d'installer pour un monito d'une heure, voire un peu surveiller le rythme cardiaque pétale. et voir les contractions et puis aussi commencer à donner des antibiotiques parce qu'on considère qu'à partir du moment où il y a une rupture de la poche des os, que ce soit une fissure ou une rupture franche, il y a un risque d'infection puisqu'il y a une effraction de la barrière entre le monde extérieur et le fœtus. Voilà, donc ils me disent antibiotérapie, bon, pas de problème, et puis monitoring de une heure. Au bout d'une heure, elle vient et me dit il y a des contractions, moi je ne sentais rien, je suis dégoûtée Je dis ben non, je ne sens rien, il n'y a rien Et donc, il m'hospitalise et puis voilà, c'était en soirée, il devait être 23h. Comme il ne se passait rien, je dis à mon mari, rentre chez nous, tu vas passer une bonne nuit et on se revoit demain. Il revient le lendemain, moi toujours pas de contraction. Évidemment, je passe la nuit, je n'ai pas du tout dormi. Je passe la nuit à faire de la bibliographie pour essayer de retarder le déclenchement. Donc, je regarde ce qui se fait dans les autres pays, tout ça. Sachez si ça vous arrive et que vous avez peur du déclenchement. Normalement, 48 heures, c'est la recommandation française. Il y a beaucoup d'autres pays qui travaillent avec d'autres recommandations, notamment 72 heures ou 96 heures, ce qui fait 3 ou 4 jours, en fonction, bien sûr, toujours en fonction de l'état, du rythme cardiaque du bébé, de la quantité de liquide perdu, etc. Mais pour moi, il n'y avait aucun problème. Il n'y avait aucun problème côté bébé, il n'y avait aucun problème côté maman. Il n'y avait aucune raison d'aller faire un déclenchement. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, c'était très anéant du coup pour... Si j'ai le proposé, ou tu te disais quand même, je pense qu'il vient et on verra bien ?

  • Speaker #1

    Alors pour moi, c'était pas déclenche-chemin 48 heures tant que tout le monde allait bien. C'était refus total. Donc justement, le lendemain matin, la sage-femme passe pour poser la perf et faire le monito de contrôle. Et du coup, je l'interpelle pour dire oui, bon ben... Par rapport à ce déclenchement, et puis je n'ai pas eu le temps de finir ma phrase, elle me dit Ah, mais vous n'y pensez pas, le bloc est plein, il y a plein de mamans qui accouchent. Je fais Ah non, non, c'est pas très bien compris. Moi, je ne veux pas qu'il arrive plus tôt. Je n'en veux pas du tout. Donc là, je suis tombée. Alors, c'est dommage parce que c'est une matière qui est vraiment bien, mais je ne sais pas, j'ai été hospitalisée en grossesse pas tôt. Et vraiment, j'ai trouvé en tout cas... que cette sage-femme-là n'était pas top, parce qu'elle me dit Ah ben, c'est 48 heures ou rien. Je dis Ben non, en fait, je vais en discuter avec le... Vu qu'elle ne voulait pas en discuter avec moi, je lui dis Ben moi, je vais en discuter avec le gynéco. Donc elle n'était pas très contente, mais bon, je lui dis Ben, quand il fera son tour, il vient me voir. Donc j'attends, mon mari arrive entre-temps, on attend que la gynéco arrive. Là, elle se pointe, je peux dire que j'avais, dans ma besace mentale, tous mes arguments de près. J'étais assise sur mon lit, prête à me défendre. Et là, elle me dit, oh, mais non, vous allez bien. On peut attendre jusqu'à 96 heures.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    c'est bien. Et bien, sous le tâchement. Et du coup, j'avais gagné ce petit temps-là. Et donc, dans ma tête, ça a un peu switché. Alors bon, ça y est. Donc maintenant, qu'est-ce que je peux faire pour essayer de favoriser une mise en travail spontanée ?

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Voilà, donc pareil, j'étais quand même bien informée sur ce qui peut un peu lancer le travail, le fait de bouger, mais pas non plus de se faire un marathon. Il faut essayer de maximiser la libération de cytocine, donc on a fait des câlins avec mon mari en regardant une série, on est allé se promener un petit peu, j'avais réclamé un ballon parce que quand j'avais demandé quand même à la sage-femme le matin, qu'est-ce que je peux faire ? Elle ne m'avait pas vraiment répondu. Je me disais, mais c'est quand même fou de laisser ses patientes. On va la laisser attendre 48 heures et après, on lui mettra un déclenchement sans essayer de faire une mise en travail spontanée. Pareil pour si tu as des auditrices dans ce cas-là, il faut savoir qu'il y a 85 de mise en travail spontanée après la rupture ou la fissure de la poche des os. Et à 48 heures, c'est 90%. Donc, pas d'inquiétude non plus. Dans la majorité des cas, ça vient tout seul. Mais ce n'est pas inutile de se dire, je me mets dans des conditions qui font que je vais être bien pour accoucher. Alors, on avait décidé de faire ça. On fait une promenade. Rien n'arrivait. Aucune contraction, rien du tout. J'étais un peu... J'alternais entre espoir et désespoir. Et on fait une promenade autour de l'hôpital, et puis finalement, on arrive dans une impasse. Alors, ça me faisait un peu rire. Je me disais, super, une espèce de métaphore. On devient un peu mystique en fin de grossesse.

  • Speaker #0

    Oui, c'est partout.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc... Rien n'arrive le soir, donc je dis à mon mari, écoute, rentre chez nous. Tu ne vas pas rester là pour la nuit, ça ne sert à rien. Donc je le vois partir, mais ce n'était pas comme l'aveil. Là, j'étais un peu... J'avais vraiment, vraiment... Mal au cœur, je me disais, mais quand... Et si jamais ça n'arrive jamais et que je dois avoir un déclenchement ?

  • Speaker #0

    J'avais peur. Tu pouvais faire la solution que tu ne voulais pas, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, je me dis, bon, qu'est-ce que je peux faire de plus ? Je sens que je suis tendue. J'aime bien écrire. je vais essayer d'écrire toutes mes pensées un peu négatives, en se disant peut-être que ça permettra de les évacuer. Donc je me mets assise pour écrire, je commence à écrire, et puis je me mets à pleurer comme une madeleine, et je me dis c'est bien, c'est bien, je vais laisser aussi couler mes larmes, donc je me retrouve à 21h. en train de pleurer, mais vraiment des gros, gros sanglots. Mais je m'en fichais, personne ne me voyait. Donc, je me dis, allez, lâche-toi, c'est bon, t'es tranquille, t'es toute seule. Et donc, je dis à ma fille, allez, s'il te plaît, viens maintenant. Et donc, je pleure, je me sens un peu mieux. Je me dis, je vais m'allonger, essayer de dormir. Et 22 heures, contraction.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Donc là, je me dis, ouh, trop bien.

  • Speaker #0

    Elle m'écoute.

  • Speaker #1

    Elle m'écoute, c'est cool. Je ne m'emballe pas pour autant. J'ai eu des contractions pendant toute ma grossesse. Et là, c'était un peu les mêmes. J'en avais eu aussi un tout petit peu dans la journée, mais c'est vrai que je ne sentais pas grand-chose. Là, simplement, elles étaient un tout petit peu plus intenses. Donc, je me dis, bon, petit... peut-être que ça y est, ça se lance. J'envoie un message à mon mari. Bon, reste près de ton portable, on ne sait jamais. Peut-être que ça se lance, on y va. Et moi, j'étais... C'est vraiment la meilleure partie de mon accouchement, c'est que j'étais extatique. Vraiment, je me disais, peut-être que ça se lance, c'est trop cool, je vais savoir ce que c'est d'accoucher, je vais rencontrer mon bébé. J'étais vraiment hyper positive vis-à-vis de cette... naissance et et donc j'attends un peu et puis le temps passant les contractions s'intensifient et et donc je me mets à changer de position à souffler j'avais un ballon je me mets sur le ballon je me suis pas le même pas mal mis sur les toilettes aussi ça me faisait vraiment du bien d'être assise, je commence à mettre un peu de... En fait, j'ai mis une musique en boucle que j'aime bien et en fait, elle durait cinq minutes. Et au bout d'un moment, je me rends compte que plusieurs fois sur la musique, j'ai des contractions.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ça se rapproche quand même.

  • Speaker #1

    C'est cool, ouais, voilà, ça se rapproche, c'est bien. Et à ce moment-là, j'avais pas vraiment mal. Ça faisait mal comme des règles fortes, mais pas non plus. Et donc, ça continue. J'envoie un petit message en disant, j'avais dit à mon mari, il vient à 9h. Là, je lui dis, il devait être, je ne sais pas, 3h de matin. Je lui dis, viens plus tôt, peut-être vers 7h. Et puis, je continue, je continue. Il y a une sage-femme qui passe, qui voit que ça a commencé doucement à se mettre en travail. Mais je lui dis, non, pas de toucher maintenant, on verra plus tard. Donc, elle me met mon antibiotique et puis elle repart. Et vers 5h, alors je te dis les heures, mais j'avais déjà oublié à ce moment-là, je l'ai su parce que j'ai regardé l'heure du texto, mais j'ai envoyé un texto à mon mari, Ouais, non, ça pique, viens ! Donc là, je commençais à avoir besoin de quelqu'un à côté de moi. Et donc, lui, il se met en route, mais je lui avais dit, Bon, je ne vais pas, ce n'est pas pour tout de suite, donc prends ton temps quand même pour prendre tes affaires, voilà. Et moi, je sentais que ça passait à un niveau d'intensité supérieure, mais j'étais toujours ultra contente. Je me disais, mais c'est trop bien. Je gère, je souffle, tout va bien. Et il arrive et là, j'étais en train de vomir. Et j'étais trop contente parce que ma sage-femme m'avait dit Femme qui vomit, c'est femme qui accouche Donc, je me disais, ben, super. Et c'est là que j'ai encore eu l'occasion de voir qu'on grossait ce bateau. Ils étaient pas top parce que je lui avais dit, va me chercher un haricot, que je n'ai pas à courir aux toilettes à chaque fois que j'ai besoin de vomir. Et il revient bredouille, il me dit, non, la sage-femme, elle veut passer elle-même dans la chambre. Bon, d'accord, mais en attendant, je n'avais rien. Et elle arrive un petit quart d'heure après et puis elle me dit, est-ce que vous voulez un médicament ? Je fais, mais non, je ne veux pas de médicament, je suis en train d'accoucher, tout va bien. Et donc, elle me donne un haricot, elle me dit, si vous avez besoin de nous, on est là. Bon, oui, OK. Mon mari mettait les mains dans le dos, une bouillotte d'eau chaude. Donc, c'était cool. Et franchement, ça se gérait bien. C'était intense, mais ça allait bien. Et puis au bout d'un moment, je me mets à souffler beaucoup plus souvent. Lui, il regardait les contractions, il me dit Là, c'est toutes les deux minutes quand même. On va rappeler la sage-femme. Donc elle vient, elle m'examine, elle me dit Vous êtes à 3-4, vous allez pouvoir avoir une péridurale. Là, je lui dis Mais non, je ne veux pas de péridurale, tout va bien. Donc, j'étais un peu… Je me disais, mais ils ne proposent que des médocs ici. Mais enfin, tout se passe bien. Elle ne pose même pas de questions pour savoir comment je vais. Et donc, elle me dit, si vous ne voulez pas de péridurale, est-ce que vous voulez prendre un bain ? Je fais, ouais, super, ouais, ça me dirait bien. Elle me dit, on vous descend en salle de naissance dès qu'on peut. Donc là, il devait être 7 heures à peu près.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu avais quand même passé la nuit à s'enlever à tes contractions.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Mais franchement, une expérience très positive. Je n'avais pas très mal, ça se gérait bien. Ce n'était pas très intense à ce moment-là. Mais par contre, quand elle me dit ça, je pense que peut-être qu'il y a une partie de moi qui s'est dit Ouais, cool, un bain ! Et du coup, les contractions ont augmenté aussi en intensité. Donc là, ça devenait un peu plus dur de les gérer. J'avoue que j'ai un flou. Je ne sais plus exactement ce qui s'est passé. Mais ce que je sais, c'est que personne ne venait, que mon mari allait redemander si on pouvait descendre au bloc, mais qu'on lui a dit qu'il y avait d'autres patientes à descendre au bloc. Et donc, du coup, qu'il y avait un encombrement, un embouteillage. Et donc, pour l'instant, on ne pouvait pas nous descendre. Donc, on attendait, on attendait, on attendait. Et... Au bout d'un moment, moi, je n'en pouvais plus. Je dis, c'est tout, vu qu'il n'y a pas de bain, je vais sous la douche. Donc, je me mets, je commence à me désirer.

  • Speaker #0

    La lueur d'espoir qui était là au début, au final, elle s'est un peu évaporée parce qu'il n'y avait plus de bain qui s'approchait de toi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis, je commençais à avoir vraiment mal pour le coup. Et puis, du coup, je me dis, allez, je me mets sous la douche. Alors là, c'est vrai que ça soulageait bien, mais il y en avait partout. Moi, j'étais toute nue, mon mari, il y en avait partout. sur ses vêtements. Et je me vois encore me dire, le pauvre, il est mouillé. Alors que lui, il s'en fichait. Et évidemment, je te le donne en mille, c'est à ce moment-là qu'il y a une sage-femme qui voulait la faire, qui fait, bon ben, on vous descend au bloc.

  • Speaker #0

    Évidemment.

  • Speaker #1

    Et c'était drôle. À ce moment-là, vraiment, elle me dit, bon ben, vous voulez y aller à pied ou en fauteuil ? Je dis, bon non, j'y vais à pied. Je me sentais bien de bouger, en fait. Et j'avais un peu peur d'être sur le fauteuil et de ne plus bouger. Et elle me dit, dans ce cas-là, Rhabillez-vous. Alors, je la regarde, genre, Ouais, me rhabiller, mais moi, je m'en fiche de traverser les scoulards toutes nues, c'est pas le moyen de me...

  • Speaker #0

    À ce moment-là, on n'a plus aucune pudeur. Ah non,

  • Speaker #1

    on n'a plus de pudeur, mais vraiment. Pareil, s'il y en a qui écoutent ça et qui ont peur de, justement, d'accoucher, déjà, dites-vous que, vraiment, les sages-femmes, elles envoient des corps nus, elles s'en fichent. C'est pas ce qui les intéresse. Et vraiment, de toute façon, à ce moment-là,

  • Speaker #0

    on n'est plus du tout... À la maternité, de toute façon, on est tournés tout le temps à moitié à poil et c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà, c'est ça. Donc, mon mari dit, vous n'avez pas des blouses ? Ben non, il n'y avait plus de blouses. Il dit, comment ça se fait qu'on a attendu si longtemps ? Ben, il y a une panne informatique au bloc obstétrical. Donc, en fait, c'est la galère pour tout le monde. Enfin, bon, c'était compliqué pour eux. Et voilà, je suis un peu déçue de tout ça parce que, en fait, ça... ça a vraiment retardé la descente au bloc. Donc évidemment, je me habille comme je peux, c'est-à-dire que je mets trois serviettes autour de moi, je dis allez, c'est bon, on y va, moi je n'en peux plus

  • Speaker #0

    Et évidemment, je fais deux pas, j'ai une contraction, je fais deux pas, j'ai une contraction. Mon mari qui me dit, peut-être prends le fauteuil parce que là, sinon, tu accouches dans le couloir. Il dit, ok. Donc, on y va en fauteuil. Finalement, j'avais très peur d'être immobile, mais ça se passe bien. Et ils me descendent. Il n'y a qu'une seule salle qui avait un bain, c'est la salle nature. Et comme moi, j'avais dit que je ne voulais pas trop de péridurale, ils me descendent là-bas. On arrive. Et là, personne ne s'occupe de nous. Et je commençais à vraiment trouver que j'avais très mal. Et je voyais cette baignoire. Et je dis à mon mari, mais essaye de la remplir. Moi, j'en peux plus. Il faut un bain, il faut quelque chose. Et il essaye, il tourne tous les boutons. On ne sait pas pourquoi. Il n'y avait pas d'eau qui sortait. Donc, on était là tous les deux. Et moi, je me disais, non, là, je commence à être au-delà de ce que je peux supporter. Et je voyais cette baignoire et je me disais, mais il va falloir encore attendre. au moins 30 minutes parce qu'elle me semblait gigantesque à remplir. Et là, ça switchait dans ma tête et je me suis dit, ben non, c'est tout, c'est pas grave, on est en pleine journée. Il était donc à peu près 10 heures et je savais que dans l'hôpital où j'accouchais, ils proposaient des péridurales déambulatoires. Je m'étais dit, ben je peux garder ma mobilité, on met un petit coup de péril, ça va me soulager. Et il faut savoir qu'à ce moment-là, j'avais pu... aucune pause entre les contractions. Et ça commence.

  • Speaker #1

    C'était sur la fin,

  • Speaker #0

    là. C'était sur la fin, ça commençait même à pousser un peu, mais je ne sais pas pourquoi mon esprit avait un peu éludé l'information. Ce qui fait qu'en fait, quand la sage-femme arrive, je lui dis, en fait, je voudrais une péridurale. Très gentille, elle me dit, mais moi, j'ai lu votre projet naissant, je ne vous proposerai rien. Sauf si vous me le demandez, mais en fait il était déjà trop tard. Je pense que si elle était venue, enfin on refait toujours le film, mais je pense que si elle était venue plus tôt, qu'on s'était rencontré plus tôt, peut-être que ça se serait déroulé différemment, mais là pour moi c'était le bain, c'était plus possible d'attendre. Et j'ai pensé qu'à cette période du râle, alors que j'aurais pu demander d'autres choses, du gazilaron, des choses comme ça. Mais là, je pensais...

  • Speaker #1

    Le travail était déjà fait dans ta tête, du coup,

  • Speaker #0

    c'était trop tard. Je m'étais déjà dit, c'est tout, il ne faut pas que ça devienne une expérience désagréable, allons-y. Et j'ai essayé de garder très fort en tête pourquoi je demandais cette péridurale pour ne pas être déçue derrière. Ça m'a vraiment aidée, ça. De me dire, ok, je l'ai demandé, je suis totalement d'accord avec ce choix.

  • Speaker #1

    C'est vraiment toi qui l'as voulu sur le moment, même si au final, avec du recul...

  • Speaker #0

    ça aurait pu résister mais au final sur le moment tu l'as bien vécu donc on te regarde un bon souvenir en fait je pense que ce qui était important c'était que je sois actrice et là c'est moi qui l'ai demandé c'est personne qui me l'a proposé et je pense que du coup j'étais en paix avec ça et donc elle me fait quand même un contrôle avant de m'emmener dans la salle non mature et donc j'étais assise, je me dis ouais honorable, allez ! Donc elle m'installe et puis je savais qu'entre le moment où tu demandes une péri et le moment où la naisse arrive, il peut se passer du temps parce qu'il peut être occupé à autre chose. Et donc j'arrive dans cette salle, là je commençais, je disais je gère plus rien, mais elle me disait mais si vous gérez et moi je la croyais pas du tout, je me dis ouais elle dit ça à toutes les mamans. C'est vrai qu'à ce moment-là, même souffler, ça devenait compliqué de se rappeler de souffler à chaque contraction. J'étais debout, je ne voulais pas changer de position. Elles essayaient vaguement de mettre le monitoring et je leur disais Désolée, je fais ce que je peux Elles me disaient Mais ce n'est pas grave, on a l'habitude Il y avait du liquide qui coulait, un peu de sang. Je n'étais pas inquiète, c'était normal. Mais forcément, j'étais à la fois… Je commençais à être un peu dépassée par le processus et à la fois très admirative de tout ce qui se passait. Je me disais, mais c'est incroyable un corps, tout ce qu'il peut faire. Donc voilà, ça c'est toute la partie expérience super positive de l'accouchement. Et là, on rentre dans l'expérience un petit peu moins drôle. L'anesthésiste arrive. J'étais vraiment dans des contractions. Là, j'avais verbalisé que ça commençait à pousser un petit peu. Et je me dis mais comment je vais rester immobile pour cette péridurale ? Donc en fait ça s'est très bien fait. Il y avait une étudiante sage-femme qui était là. Mon mari d'un côté, l'étudiante de l'autre qui me disait comment souffler, je pense que ça a diminué de fois deux l'intensité des contractions. Comme quoi l'accompagnement,

  • Speaker #1

    ça change tout.

  • Speaker #0

    Exactement. Et là, l'anesthésiste me dit je suis désolée, à cause de cette panne informatique, les outils qu'on utilise pour surveiller cette péri-déampulatoire sont HS. Je vais devoir vous faire une périclée. Et moi, je suis d'accord, peu importe. Donc on y va, ils me posent la pérille. Et là, juste avant la pause, l'étudiante me dit Est-ce que vous voulez qu'on fasse un contrôle du col ? Et là, je dis Non, on fera après la foot-jack flow immobile pour la pérille, c'est bon. Et donc on y va, ils me posent, elle m'allonge, elle me fait le contrôle, elle me dit Vous êtes à 10. En une heure, j'étais passée de 6 à 10.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #0

    Et là, je dis, mais merde. Mais en fait, si j'avais su avant, je n'aurais pas pris cette pérille. Je me serais dit, bon,

  • Speaker #1

    c'était au bout.

  • Speaker #0

    Et en fait, c'est tout. J'ai pas osé poser la question, est-ce qu'on peut l'enlever ? Donc, le produit fait son effet. J'appuie une fois sur la pompe. Le produit fait bien son effet, je ne sens plus rien. Mais alors plus rien, plus rien. Donc je décide de ne pas réappuyer dessus. Je commence à ressentir encore quelques contractions. Et en fait, elles me disent, c'est parfait, vous êtes à 10. Il n'y a plus que la descente dans le bassin et après on pourra pousser. Donc elles m'installent, elles me disent, on va changer de position plusieurs fois pour essayer de favoriser la descente dans le bassin. Je me dis, comme j'avais perdu ma mobilité avec cette péri. elles ne me laissent pas toute seule. Donc elles m'installent dans une certaine position, un peu sur le côté, je crois. Ensuite, un peu assise, ensuite un peu de l'autre côté. Et la plupart des maternités, c'est comme ça. Ils attendent deux heures pour la descendre dans le bassin. Donc elles me disent, et puis au bout de deux heures, on verra comment ça se passe. Et là, petit à petit, sans que je m'en rende compte, j'avais de moins en moins de contractions.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et comme je ne sentais plus rien, forcément, je ne faisais plus gaffe. Je crois que j'étais complètement à l'hiver. Moi, j'avais l'impression de... En fait, j'étais complètement dissociée. J'avais l'impression de voir la salle de l'extérieur. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Je n'arrêtais pas de dire à mon mari, mais j'ai l'impression que ce n'est pas réel. Et ça m'a complètement sortie du travail, toute cette...

  • Speaker #1

    chimiquement c'est pas la péridurale qui fait ça mais le fait d'être soulagé de la douleur d'être plus dans l'intensité des contractions psychologiquement ça fait fatigue qui prend le dessus aussi t'as quand même passé la nuit en travail donc le fait de ne plus avoir de douleur tu te reposes un petit peu et du coup tu fais

  • Speaker #0

    un peu la notion de ce qui se passe quoi c'est ça et donc deux heures et il se passe rien du tout mais vraiment genre rien donc La gynéco entre dans la pièce, alors je me dis la gynéco c'est jamais très bon Et en fait, la sage-femme l'avait appelée parce qu'elle se demandait si ma fille ne se présentait pas par la face. Et elle n'arrivait pas à savoir en mettant les mains, elle ne comprenait pas si c'était la face ou le du crâne. Donc la gynéco arrive et là elle m'a fait tout de suite bonne impression parce qu'elle fait une échographie. Et elle dit, ah si non, ça va, elle est bien orientée. Mais elle redit à la sage-femme, mais moi, je n'aurais pas su le dire non plus en regardant juste avec mes mains. Donc, je me suis dit, c'est quelqu'un qui est plein d'humilité. Oui, c'est qui ?

  • Speaker #1

    Qui s'entale les gens de haut ?

  • Speaker #0

    Oui, oui. Et vraiment, elle m'a fait une super impression. Et du coup, elle me dit, bon, là, ça fait deux heures, mais le rythme cardiaque va bien. On peut se laisser un peu plus de temps. Je me dis, pas trop cool. Et puis bon là vous avez moins de contractions donc est-ce que vous seriez contre une injection d'ocytocine ? Ben non, elle dit c'est un petit bonus, c'est faible dosage mais ça relancerait un peu le travail. Je me dis de toute façon j'ai perdu ça avec la péri et tout, ouais ok, je ne vois pas trop ce que je... Comme je ne pouvais plus bouger, je ne voyais pas trop d'autres moyens d'aider. Donc je dis ok. elles me font un bonus de cytocine mais aucun effet. Elles en feront deux trois autres de plus, toujours avec mon accord mais ça n'aura aucun effet. Et là, elle lance et moi, je n'entends rien. Mon mari jure qu'elle l'a dit. Moi, je jure que je n'ai rien entendu. Elle dit par contre, si au bout de trois heures et demie, elle n'est pas descendue dans le bassin, il faudra envisager une césarienne. Moi, je n'entends rien.

  • Speaker #1

    Ça fermait la possibilité. Du coup, tu n'entends même pas qu'on t'en parle.

  • Speaker #0

    Ah ouais, pour moi, c'est tout. On attendait qu'elle descende. Elle allait descendre. C'était un processus normal et tout allait bien. Et en fait, elle ne descendait pas. Et donc tout le monde sort, là je touche et je sens la tête de ma fille. Donc je me dis mais c'est trop bien quand même. Mais elle était quand même encore haut dans le bassin. Je me dis c'est trop cool, ça m'a motivée. Je me suis dit bon, il faut que je me tourne, voilà. Et en fait, au bout de trois heures et demie, toujours rien. Mais les sages-femmes me disent bon écoutez, on va quand même essayer de faire quelques essais de poussée. On voit comment ça se passe, si ça l'aide à descendre un peu, ce serait cool. Donc on fait quelques essais de poussée. poussé et moi je sens que ça sert à rien en fait. En fait elle me dit allez allez allez, moi je sentais que j'étais au max du max, que je poussais vraiment comme je pouvais et que enfin à chaque fois je les voyais un peu, je sais pas comment dire, mais un peu déçus quoi. Et moi je sentais que ça n'allait pas, je regardais mon mari, je disais mais ça sert à rien et tout le monde était là pour m'encourager, moi je sentais que ça servait à rien et en fait au bout de... elles m'ont laissé pousser 30 minutes et elles ont appelé le gynéco. Et la gynéco est revenue, a refait une écho et elle me dit, elle est toujours dans le détroit haut. Donc ça veut dire, elle est toujours haut dans le bassin. Et là, il s'est passé un truc, c'est qu'elle m'a regardée et moi je l'ai regardée. Et c'est moi toute seule qui ai dit, j'ai compris. Et en fait, moi je savais que ça voulait dire c'est Zarianne, si elle était trop haut, qu'elle n'était pas descendue et que je pensais qu'il ne se passait rien. Et en fait,

  • Speaker #1

    je découvre à ce moment-là, parce que vu que tu n'avais pas entendu avant, c'est vraiment à ce moment-là que tu te prends la claque que ça va partir en césarienne.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et c'est tout ce que je ne voulais pas. Et en fait, je me dis, ok, il faut renoncer à ça aussi. Ça me saoule. Et en même temps, j'essaie d'être positive parce que je me disais, ma fille, elle s'en fiche que je veuille une césarienne ou pas. Elle veut naître. Et donc j'essaie de rester positive en me disant très fort, c'est l'histoire qu'on racontera, c'est tout. C'est ça l'histoire de la naissance de ma fille, et c'est comme ça. Et là, la gynéco, trop gentille, elle vient juste à côté de moi, mais vraiment, limite, elle s'est collée à mon épaule, elle me dit, qu'est-ce qui vous fait peur ? Elle commence à me dire, oui, là, oui, effectivement, ça va être la césarienne. Qu'est-ce qui vous fait peur ? Donc je lui explique, moi je ne me dis pas...... J'ai l'impression que c'était... Du coup après j'aurais que des césariennes. Je me disais, moi j'ai pas de bol dans la vie, si là j'ai une césarienne, après je ressens bien le truc où il va y avoir un couac. Donc je dis, ben non, j'ai peur. C'est pas l'accouchement que je voulais pour ma fille. Et elle me dit, bon, là, elle m'a fait rire à ce moment-là. Elle me dit, moi, je peux essayer des forceps. Mais je vais vous déchirer le périnée. Alors je dis oui, bah on va le faire. Et donc elle me dit, là on part en plus à rien de code vert, votre mari peut vous accompagner bien sûr. Il n'y a pas de soucis, tout va bien se passer.

  • Speaker #1

    Elle se rassurait quand même beaucoup sur le déroulement des choses qui allaient se passer.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Et bon, la césarienne, je savais un peu comment ça se passait. J'avais fait, j'en ai pas parlé, mais j'avais fait une préparation à l'accouchement avec Massage Femme, mais honnêtement, j'ai rien appris. à part éteindre un monitoring, c'est parce que j'avais lu beaucoup de choses avant, la préparation était vraiment très bien faite, mais bon, c'était des choses que j'avais déjà fait. Et donc, la Césarène savait comment ça allait se passer, donc on m'emmène au bloc, on fait l'arachianesthésie, la nest super sympa. pour celles qui ne connaissent pas, donc on fait une anesthésie un peu plus forte. Donc à ce moment-là, on peut avoir très froid et mettre des couvertures en france. On peut avoir la nausée, il ne faut pas hésiter à le dire, il faut mettre soit un petit peu d'adresse, soit d'autres choses pour éviter d'avoir la nausée. Il ne faut pas hésiter à dire à l'anesthésiste si on sent stress, si on sent qu'on n'est pas bien, parce que lui c'est son rôle.

  • Speaker #1

    Ça ne va pas, baisse de tension, tout ça.

  • Speaker #0

    Lui, il est aussi là pour ajuster ce qu'il faut en termes de médicaments, voir si on est mal installé, etc. Donc, c'est aussi son rôle. Et là, je ne capte pas tout de suite, mais je n'étais jamais rentrée dans un bloc de ma vie. Mais je me dis qu'il y a quand même beaucoup de personnes dans ce bloc. Ils étaient au moins 15. Donc, c'était quand même bizarre.

  • Speaker #1

    Il y a du monde, oui.

  • Speaker #0

    Oui, il y a du monde. Et puis, je ne pose pas de questions parce que j'étais dans mon truc à essayer de rester positive. Et mon mari arrive. Je pleurais un peu quand même parce que j'étais déçue. Et bon, une césarienne, ça va très vite. Une fois que les... tous les tissus sont coupés, la naissance c'est vraiment moins de cinq minutes quoi. Donc j'entends, ben voilà, et ils me font pousser, ils allaient pousser, pousser,

  • Speaker #1

    Ben c'est pas...

  • Speaker #0

    La gynéco elle essaie de m'expliquer, ben voilà ça y est, là j'ai dégagé ses épaules, allez-y pousser une dernière fois pour les fesses, voilà, elle sort... Alors je voyais pas, il y avait un chant, ils avaient dit à mon... Marie, vous voulez voir ? Alors, il s'est levé au-dessus du champ comme un petit suricate. Il regardait tout ce qui se passait avec un grand sourire. Donc, je me disais, bon, ça va. Et là, elle me dit, bon, ça y est, elle est sortie. Elle massait le cordon, en fait, pour essayer de faire passer le plus de sang possible au bébé. Parce qu'en césarienne, on ne peut pas faire de clampage quand le cordon a cessé de battre. On le fait tout de suite. Et donc elle massait le cordon, elle me dit Allez, je le masse, je le masse. Ils l'ont fait au bout d'une minute. Et là, ils ont posé ma fille de l'autre côté du champ contre moi. Et là, ma fille m'a attrapé mon doigt. C'était trop, trop... Voilà. Et en fait, du coup, je ne la voyais pas, mais je la sentais. Et c'était vraiment... Une belle rencontre et très très vite, du coup, ils l'ont rotée, ils l'ont mis dans son petit lit. Alors moi, je ne voulais pas. Moi, je voulais avoir un petit bébé tout visqueux contre moi. Je m'en fichais qu'elle pue, je m'en fichais qu'elle soit sale. Mais bon, c'est comme ça. Et ils l'amènent et là, je voyais qu'elle toussait, toussait. Et quand en fait, ils passent, quand les enfants n'espèrent c'est à rien, c'est pas rare qu'ils avalent du liquide amniotique. Et dans une naissance de voie basse, comme ils passent le vagin, ils sont un peu, ce n'est pas le terme le plus glamour, mais ils sont un peu essorés. Donc en fait, ils ont moins de liquide dans les voies respiratoires. Mais là, il n'y a pas ça en césarienne, donc elle avait avalé un peu de liquide. Mais pareil, je savais que c'était normal. Donc ils m'ont dit, on va devoir l'aspirer un peu. Et on en avait parlé avec mon mari. J'avais dit, s'il y a un moment dans l'accouchement, il y a besoin qu'on soit séparés, va avec le pépé. Donc en fait, on n'a même pas eu besoin de se le dire, il est parti avec ma fille. Et moi, je savais que tout irait bien parce que ce n'était pas une complication très importante. Et l'auxiliaire de puriculture, elle faisait des allers-retours pour me dire, là ça va, il aspire, ils en profitent pour la peser, puis ils reviennent. Donc trop cool. Et en fait, ils reviennent et j'ai pu faire du pot à pot dans le bloc pendant qu'on me recousait.

  • Speaker #1

    C'est trop chouette.

  • Speaker #0

    C'était vraiment une équipe, mais vraiment de bout en bout ils ont respecté. Quand j'écoute d'autres récits de césariennes, je me dis mais moi j'ai eu le truc doré quoi, 5 étoiles. Et du coup ils me l'ont laissé en peau à peau. Alors le chant il est mis très haut dans les césariennes, alors je l'avais en peau à peau limite sous mon menton quoi, donc je la voyais pas très bien. Mais de toute façon j'étais tellement shootée que j'étais là, c'est merveilleux, je pleurais. trop contente et vraiment j'étais bien et le seul truc c'est que je me disais mais c'est super long de recoudre et donc après ils m'ont emmenée en salle de réveil et c'est là qu'en fait on a compris pas mal de choses donc du coup pareil j'ai continué à faire du pot à pot, j'ai fait la tétée d'accueil en salle de réveil et là ils sont venus me dire Bon, la gynéco elle est revenue me dire, elle me dit, écoutez, donc là je sais que c'est pas ce que vous vouliez à ces ariennes, et malheureusement je peux pas vous dire pourquoi on a dû faire cette ces ariennes, enfin je sais pas pourquoi, mais pour quelles raisons elle voulait pas descendre dans le bassin. Elle dit, votre bassin tout va bien.

  • Speaker #1

    Il y avait pas de raison clinique à ce qu'elle descende pas, après c'est juste qu'il y avait pas de cordon autour du cou,

  • Speaker #0

    il y avait... Elle me dit, écoutez, vraiment, elle m'a dit, c'était ce bébé-là, à ce moment-là, ce jour-là. Et n'ayez pas de regrets, vraiment adorable. Alors moi, évidemment, j'étais ablu, en fait, j'ai le gros somme quand même.

  • Speaker #1

    Mais bon,

  • Speaker #0

    c'était le post-accouchement, je débourrais de vos sites aussi, ma fille était là contre moi. Je me dis, ça va, je suis contre ma fille, je ne suis pas séparée, tout va bien.

  • Speaker #1

    Elle est née, elle est là, tout va bien.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Je sais que ça n'arrive pas à tout le monde, mais en plus, c'est... à partir du moment où je l'ai eu contre moi, il y avait comme une évidence. Je me suis dit Ok, c'est bon, je suis maman, mais c'est trop bien, je vais m'occuper d'elle, on va l'élever à deux, ça va être formidable. Et du coup, je pense que j'étais aussi, je coutais de tout ça, j'étais trop contente. Et voilà. Et donc du coup, c'était pas l'histoire prévue, parfois ça se passe pas comme prévu, et parfois on a la chance de rencontrer une équipe de professionnels formidable. et on a eu l'explication de pourquoi il y avait 15 personnes dans la salle de naissance. Alors pourquoi ? Ce n'était pas le bloc prévu pour les césariennes, c'est un bloc qui sert plutôt à de la traumatose. Il y avait des personnes du bloc qui n'avaient jamais vu de naissance de leur vie et ils venaient nous voir et nous dire mais félicitations on sait pas si c'est un garçon ou une fille alors ! On a eu un petit défilé comme ça de personnes qui venaient nous dire Mais c'est chouette, c'est génial, c'est formidable ! Et donc, c'était très joyeux comme naissance.

  • Speaker #1

    Ok. Et alors, du coup, la naissance est passée. Sur le moment, tu te sens quand même bien, parce que tu oses aussi, parce que tu es dans tes bras, tout ça. Avec du recul, comment tu vis cet accouchement ?

  • Speaker #0

    Avec le recul, ça a commencé 3-4 jours après, pendant la belle descente d'hormones, je commence à avoir des flashs de l'accouchement. On voyait sans cesse quelques moments, par exemple le moment où j'ai switché, où je me suis dit tant pis, ce bain va me mettre trop de temps à arriver. Ce moment où on a eu ce regard avec la gynéco, où j'ai dit moi-même ok, j'ai compris. Et ce renoncement qui me hantait, ça revenait tout seul. Et ce côté où j'avais l'impression qu'on n'était pas allé jusqu'au bout et que j'étais encore en train d'accoucher. Et j'étais déçue en fait. J'étais vraiment super déçue. Je pleurais, j'ai l'impression que ce n'est pas terminé. Et j'avais l'impression aussi de ne pas être très femme. Je ne sais pas si d'autres personnes ont ressenti ça avec des Césarènes, mais je ne me sentais pas très... J'avais l'impression de ne pas être dans le club des mamans qui avaient accouché voire pas.

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu te sentais avoir accouché ou est-ce que tu disais tout ça comme une opération ? Parce que tu sais que parfois le switch n'est pas évident pour les mamans qui ont accouché parce que d'une manière, elles sont plus opérées qu'accouchées.

  • Speaker #0

    Ouais, moi je suis encore dans ce truc-là. J'avais l'impression et j'ai toujours l'impression qu'on m'a donné un bébé, mais que je ne l'ai pas mis au monde.

  • Speaker #1

    Ouais, tu ne te sens pas désigne parce que tu n'as pas poussé, poussé pour faire ta peau bébé.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, et c'est vrai que j'étais vraiment... C'est comme si j'avais... parce que j'avais fait tout le travail avant, donc c'est comme si j'avais gravi une montagne et que j'avais pas le droit de profiter de la vue en arrivant en haut. Et du coup j'étais très déçue, et en fait les mois passant ça... Cette sensation ne diminue pas. J'avais un peu moins de flashs. Ma vie quotidienne n'était pas vraiment perturbée. Mais par contre, dès que j'avais des flashs, c'était très douloureux. Je pleurais. J'essayais de réécrire le son en me disant que ça me ferait du bien, mais ça ne marchait pas vraiment. Et vraiment, je me sentais qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Je n'arrêtais pas de penser. En fait j'avais envie de retourner à coucher, j'avais envie de refaire un enfant pour accoucher. Je me disais c'est pas très sain, c'est pas une rétention d'enfant. Et jusqu'à ce qu'au bout de 5 mois, c'est aussi le moment où ma meilleure amie a accouché. Et en fait quand elle a accouché, moi ça m'a replongée aussi. Je pense dans mon accouchement et j'étais vraiment pas bien pendant trois jours. Je faisais que pleurer dès que j'étais toute seule. C'était un peu compliqué. Je me suis dit, bon, Rebecca, il faut prendre ta santé mentale maintenant. Donc, je suis allée voir.

  • Speaker #1

    Il faut faire quelque chose.

  • Speaker #0

    Donc, je suis allée voir une psy, et je vais toujours la voir là, pour essayer de faire le tour. Elle m'a vachement, elle m'a beaucoup rassurée. Elle m'a dit déjà, le fait de pencher à son prochain accouchement, je peux vous dire qu'il y a pas mal de mamans qui ont une césarienne qui pensent à ça. Et en fait, le fait de me dire qu'il y a d'autres personnes qui pensent comme ci, comme ça, ça m'a vraiment rassurée. J'étais contente d'entendre ça. Et après, le temps passant, c'est vrai que c'est un peu moins intense. Je n'ai plus de flashs déjà. Je n'ai presque vraiment plus ça. Et maintenant, j'arrive à raconter ça sans pleurer des heures et des heures. Et maintenant, je me dis juste, déjà la toute première partie, elle était exceptionnelle, elle était géniale. Et c'était vraiment incroyable comme journée.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai quand même arrivé à dilatation complète et toute seule. Donc, tu peux être claire de toi sur plein de plans, mais dans celui-là. Ok. C'est vrai que c'est un processus qui n'est pas évident. Et les céréales d'urgence ont souvent cet effet-là sur les mamans. Comme je t'ai dit, il y en a beaucoup qui me disent je n'ai pas accouché, j'ai été opérée C'est un lapsus parce que tu as accouché quand même, mais ce n'est pas pareil. Oui,

  • Speaker #0

    alors j'essaye. qui connaissent Anna Roy, qui martèlent. La césarine, c'est aussi un accouchement. Mais c'est vrai que c'est compliqué quand on le vit, de se dire que tu n'es pas le même que celui de la voisine qui a accouché voix basse.

  • Speaker #1

    En tout cas, je suis fière de toi sur plein d'égards. Mais je comprends que tu aies quand même ces petits regrets. Est-ce que la thérapie t'aide là-dessus ? Est-ce que tu te sens mieux depuis que tu es là ?

  • Speaker #0

    Ouais, complètement. J'avoue que moi je traite un peu ma santé mentale comme ma santé physique, c'est-à-dire je suis très malade, il y a besoin de médicaments, je me soigne. Je sens que ma santé mentale part un peu en vrille, c'est tout, c'est le moment d'aller voir un psy et d'essayer de faire un petit travail là-dessus ou un petit bout de chemin ensemble. Et ouais, ça marche bien, elle fait faire quelques exercices de visualisation. visualisation et après on parle beaucoup et moi ce qui a pas mal marché avec moi c'est de raconter et raconter et re-raconter et re-raconter cet acte et en fait ça m'aide aussi à prendre un peu de

  • Speaker #1

    distance avec toutes les émotions que j'avais à ce moment là donc c'est un conseil qu'on peut donner quand même une santé mentale aussi bien que sa santé physique Ok, et du coup, tu es toujours ouverte à Projet Bébé 2 ou un peu moins maintenant ?

  • Speaker #0

    Oui, carrément, Projet Bébé 2. Il était présent en même temps que Projet Bébé 1 parce que j'aurais... Enfin, après, la vie donne ce qu'elle peut donner, mais c'est vrai que j'aimerais bien que mon enfant ne soit pas enfant unique. J'aimerais bien qu'il y ait une patrie. Donc, du coup, oui, il y aura deuxièmement.

  • Speaker #1

    Ok. Eh bien, écoute, je te le souhaite. et puis merci beaucoup d'avoir partagé ton expérience avec moi je pense que c'est important d'en parler c'est important pour toutes les mamans qui ont vécu une césarienne et c'est aussi important de dire que même si tout s'est bien passé que la césarienne était bien tu peux ne pas l'avoir bien vécu c'est normal et c'est pas grave et t'es pas la seule en tout cas merci à toi de m'avoir donné l'occasion de...

  • Speaker #0

    de témoigner. Moi, je me suis beaucoup nourrie de témoignages avant et pendant ma grossesse. Si je peux apporter ma petite pierre, c'est chouette.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Description

Lorsque Rébecca (et oui ce n'est pas moi) m'a contactée c'était avec un léger syndrôme de l'imposteur, me disant que de nombreuses femmes auraient aimé avoir un accouchement comme elle, et pourtant, elle elle l'a mal vécu. Je vous propose donc de découvrir aujourd'hui l'histoire de Rébecca qui rêvait d'un accouchement voulu physio, dans une maternité et qui s'annonçait très bien de prime abord.


Mais suite à un défaut d'accompagnement, un problème informatique au bloc et une péridurale qui ralentit le travail, une césarienne d'urgence code vert s'annonce. Bien que bébé aille très bien, il ne s'engage pas dans le bassin. Malgré une expérience idéale sur le papier, avec une poussée, une équipe à l'écoute et un peau à peau rapide avec bébé, ça n'en demeure pas moins un deuil à faire pour cette jeune maman, et c'est complètement OK.


Retrouvez donc le témoignage plein de sincérité de Rébecca. Et si tu as envie d'en discuter ou de participer à ton tour, rendez-vous sur Instagram : @balance_ton_accouchement.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, et complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour et merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors, pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont ou ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Speaker #1

    Bonjour Rebecca, moi aussi je m'appelle Rebecca et je suis maman d'une petite fille de 8 mois maintenant. Donc un accouchement encore un peu récent.

  • Speaker #0

    Oui, pas tout à fait oublié.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Alors première question que je pose à chaque fois, est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta grossesse ? qui te faisait peur, qui te donnait envie ou que tu ne pensais pas du tout à nos événements ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai pensé à accouchement très longtemps, même avant ma grossesse. C'était quelque chose, quand j'étais plus petite, c'était évident que j'aurais des enfants. Et donc du coup, je pensais à cette partie-là parce que c'est un peu mystérieux. On dit que ça fait mal, mais en même temps, il y a beaucoup de mamans qui racontaient. années 90, donc plein de gens qui disaient Ah oui, c'est le meilleur moment de ma vie, tout ça. Il y avait quand même encore un peu de tabou. Et donc, je me demandais quand même à quelle sauce j'allais être mangée. Et puis, en grandissant, finalement, je n'ai plus voulu d'enfant. Donc, la question ne se posait plus. Et c'est revenu petit à petit, quand j'ai rencontré mon mari, parce que je savais que lui, il voulait des enfants. Et finalement, la question s'est reposée. Le contexte était différent. Je savais que lui, il voulait des enfants. Et puis, quand on s'est mariés en septembre 2021, on s'est reposé la question un peu avant. Et moi, j'étais toujours partagée, mais j'étais OK pour avoir des enfants. D'accord. Donc, je me suis renseignée beaucoup à ce moment-là sur l'accouchement. Et ce qui fait que quand j'ai appris que j'étais enceinte, en fait, je pensais qu'elle a fausse couche. D'accord. J'étais tellement... C'est sur la gauche moi que ce n'était plus trop une question, mais par contre, j'avais très, très peur de faire une fausse couche en début de grossesse.

  • Speaker #0

    Oui. Et c'était parce que tu en avais entendu parler autour de toi ou parce que tu avais vu ce que tu avais vu ?

  • Speaker #1

    En fait, ma mère avait fait une fausse couche juste avant de m'avoir. Et je pense qu'il y a un truc avec nos mamans quand même, parce que j'entends souvent, j'avais une césarienne, je croyais que j'aurais une césarienne. Ma mère avait ceci, j'avais... Ma mère avait fait une fausse couche et j'avais peur de faire une fausse couche. Et pendant trois mois, j'ai été... flipper. À chaque fois que j'allais dans la toilette, je regardais et tout. Et j'essayais de ne pas m'attacher en me disant comme ça, je serais pas triste si ça arrive. Voilà. On passait trois mois. Franchement, moi, j'attendais les premiers petits coups, les premières petites sensations. Et dès que j'ai eu ça, j'étais la femme la plus zen du monde.

  • Speaker #0

    Ah ok, direct, ça t'a rassurée, c'était fini.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et peut-être l'échographie du premier trimestre aussi, qui t'a rassurée ?

  • Speaker #1

    L'échographie, oui, et puis bon, ça arrive vers 12 semaines. Alors moi, je suis du milieu médical, donc j'étais pendant toute ma grossesse dans les publications scientifiques. Donc j'avais vu, OK, à 12 semaines, c'est bon, le risque de fausse couche est quand même légèrement, pareil, significativement diminué. Donc je savais que c'était bon, tout ça. C'est vrai que, voilà. Par contre, je flippais énormément des échographies. Avant d'y aller, je n'étais pas bien, j'avais la nausée.

  • Speaker #0

    Tu avais peur qu'il y ait quelque chose qui ne soit pas forcément bon dedans ?

  • Speaker #1

    Oui, je me disais que si on découvre un truc, ce serait aujourd'hui. On verra l'échographie.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Si on parle un petit peu de la grossesse de manière générale, tu as eu très peur au premier trimestre, tu ne t'achètes pas trop. Mais comment s'est déroulée cette grossesse ? Tu n'as pas eu de complications particulières ?

  • Speaker #1

    Non, sinon, c'était une grossesse toute... à fait banal. Quelques nausées au début comme beaucoup beaucoup de femmes et puis après j'étais plutôt en forme, j'ai fait pas mal d'activités physiques. J'en ai profité à fond parce que je savais que c'était la seule où je n'aurais pas d'enfants à gérer à côté. Donc j'ai essayé d'en profiter pour faire un peu tout ce qui me plaisait. Et j'étais très contente d'être enceinte, je me sentais bien dans ma peau, j'avais une forme de confiance que j'ai jamais retrouvée par la suite. Donc non, c'était vraiment cool. Et puis j'ai eu la surprise en vers 6 mois d'apprendre que ma meilleure amie était enceinte aussi. Donc on a eu un petit moment de grossesse ensemble, c'était trop cool ça. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, c'est chouette ça. Ok. Et du coup, est-ce que tu avais suivi des cours de préparation à l'accouchement ? Est-ce que tu avais des envies particulières pour ton accouchement à toi ?

  • Speaker #1

    Alors oui, moi j'avais une idée pas forcément très précise, mais en tout cas des grandes lignes qui me plaisaient. En fait, je suis quelqu'un qui adore m'informer. Donc quand je te dis que je m'étais informée sur l'accouchement, c'est que j'avais écouté... tous les podcasts à ma disposition. Bon, le tien n'existait pas encore. Si on est dans ma fin de grossesse, tu l'avais déjà.

  • Speaker #0

    Ma fin de grossesse.

  • Speaker #1

    Ouais. Et du coup, j'avais écouté énormément de podcasts. J'avais lu beaucoup de livres, beaucoup de publications. J'avais appelé des copines. Enfin, voilà, je me sentais quand même assez blindée d'informations. Ok. Si ça intéresse les auditrices, le meilleur livre que j'ai lu, en tout cas si vous n'avez pas le temps et qu'il n'y en a qu'un seul à lire, ça s'appelle C'est mon accouchement de Florianne Stoffer-Aubrecht. C'est une sage-femme qui travaille dans l'Est de la France. Elle, elle est impliquée dans l'association pour l'accouchement à domicile et je crois qu'elle pratique l'accouchement à domicile. Mais elle parle aussi beaucoup d'accouchement en maternité. Et c'est vraiment, c'est très bien écrit, c'est accessible pour tout le monde, c'est blindé d'informations, c'est vraiment, moi, ce que j'ai trouvé la meilleure préparation, en tout cas, en termes d'informations. Donc, je l'avais lu, évidemment. Non, il n'est pas très cool. C'est intéressant.

  • Speaker #0

    Mais on parle de la naissance en BD du celui de l'homètre. Un peu la ville pour tout le monde, mais c'est vrai que c'est bien d'avoir d'autres titres aussi qui sont intéressants.

  • Speaker #1

    Eh bien, Lucille Gomez, j'ai lu aussi la BD et c'est très bien, j'ai adoré. Le seul truc, c'est que comme elle parle un petit peu moins, en fait, ça va être beaucoup, on va dire, une préparation de la femme. Et ce que j'ai bien aimé dans le livre de Florence O'Farrer-Bresch, c'est qu'elle va parler beaucoup du corps médical et comment on peut se positionner face à eux. Et en sachant que plus de 90% des accouchements se font à l'hôpital, c'est quand même quelque chose qui est précieux. Et donc pour revenir sur ce que je voulais de l'accouchement, moi j'avais été séduite par les récits d'accouchements physio. En fait, les femmes qui en parlaient, elles le racontaient comme une histoire de rencontre. quelque chose qui faisait qu'on allait au bout de ses limites. C'était quelque chose, je me disais, mais ça doit être extraordinaire de vivre ça. Donc, j'ai été dans l'idée de vivre un accouchement physio. Mon mari est médecin, donc ce n'était même pas la peine de lui proposer l'accouchement à domicile. Je crois que c'était la flip totale pour lui. Il s'est dit,

  • Speaker #0

    il a pris des cartes en main pour t'aider au cas où.

  • Speaker #1

    Ouais, pas sûr, avec la panique. Mais du coup, il se trouve qu'il y a une maternité au bout de ma rue. Elle est petite, elle est à taille humaine. C'est de l'hôpital public. Moi, c'était important pour moi. Et du coup, je me suis inscrite là-bas. J'ai la chance de ne pas avoir besoin de grand-chose pour faire ma bulle. Même si tu ne es pas chez moi, ce n'est pas grave.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Tu t'adaptes bien.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, projet physio. Pas trop de péri. L'idée, c'était qu'on nous laisse tranquilles avec mon mari et que je fasse mon petit bonhomme de chemin toute seule.

  • Speaker #0

    Et ce n'était pas trop de péri ou pas du tout de péri ? Probablement pas de péri du râle du tout ? Ou c'était ouvert, vous avez juste laissé faire ton petit chemin toute seule ?

  • Speaker #1

    Ah, je n'étais pas... En fait, j'avais regardé... C'est ce que j'ai trouvé une des meilleures vidéos sur la péri du râle. C'était une intervention... du professeur Anne-Sophie Boutor, qui est anesthésiste à Lille. Et justement, elle parle de la péridurale. Pour faire court, c'est vraiment un outil formidable, on l'oublie beaucoup. Donc moi, je n'étais pas opposée. Je me disais, en fait, tout ce que je veux, mon projet de naissance tenait en une ligne, je veux que ce soit une expérience positive. Donc s'il y avait une péridurale, tant que ce soit positif, je n'avais pas de problème avec ça. Je me disais... Si la douleur transforme ça en expérience négative, ce n'est pas la peine, il faut savoir dire stop.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Oui, tu étais vraiment ouverte à toute proposition. Oui,

  • Speaker #1

    j'avais bien en tête, à côté de tous les témoignages, que rien ne pouvait se passer comme prévu. Par contre, il y avait deux choses qui me faisaient peur pour l'accouchement, c'était le déclenchement et la césarienne.

  • Speaker #0

    D'accord. Voilà. Tu te faisais peur à cause de la douleur, à cause des fuites potentielles ou juste parce que c'était l'inconnu total ? Et pas naturel, entre guillemets ?

  • Speaker #1

    J'avais peur du déclenchement, parce que ça me semblait justement pas très intuitif, pas très naturel, et que c'est parfois donner des coups de pied dans une porte fermée, il faut le dire. Et j'avais peur de la césarienne, parce que je sentais bien que ça allait être quelque chose qui allait m'enlever une partie de l'expérience. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, comment se passe ta fin de grossesse jusqu'à l'arrivée au moment très important ?

  • Speaker #1

    Alors, fin de grossesse, une maman très zen. J'étais vraiment hyper détendue. Je me disais, c'est cool, ça arrivera quand ça arrivera. Voilà, j'attendais un peu, je me préparais, je continuais à faire. Je faisais pas mal de yoga prénatal, donc je continuais à en faire. Et puis, je ne sortais plus. Par contre, c'est marrant, je ne voulais plus trop m'éloigner de ma maison. Je n'acceptais pas d'aller trop, trop loin. Parce que je me disais, si ça arrive, je veux être tranquille. Et un soir, avec mon mari, on regardait, on était en train de se refaire tous les Star Wars. D'accord. Et puis, on regarde le dernier épisode. Et puis, en rigolant, je dis, c'est bon, ça y est, je peux accoucher aujourd'hui. Et puis là, je vais aux toilettes. Puis, je vois pas mal de liquide. J'en avais vu dans l'après-midi. J'avais prévu d'aller faire un petit tour à la maternité au cas où pour vérifier. Je n'étais pas très inquiète. Mais bon, on l'a vu la quantité. Je me dis, c'est embêtant. J'en parle à mon mari qui me dit, on va aller à la maternité, checker. Je dis Ah, t'es sûre ? C'est peut-être une future iner, c'est pas grave. Il dit Non, non, allez, on y va. Bon, j'ai réussi à me convaincre. Donc, on part pour la maternité. Puis, je le vois qui prend mon sac de maternité. Je dis Qu'est-ce que tu fais ? C'est bon. Dans ma tête, on était rentrés dans deux heures. C'était bon.

  • Speaker #0

    C'était à combien de temps ?

  • Speaker #1

    J'étais à 39 semaines.

  • Speaker #0

    Ah oui, donc on était quand même sur la toute fin, toute fin là.

  • Speaker #1

    On était sur la toute fin, mais je devais être dans le déni parce que pour moi, ce n'était pas le jour J.

  • Speaker #0

    Ce n'était pas maintenant.

  • Speaker #1

    Ce n'était pas maintenant. Et du coup, il réussit à me convaincre pour le sac. Je me dis, il fait ce qu'il veut, ça le rassure. Allez, on y va. Je me pointe comme une fleur aux urgences. On passe. Alors, c'était rigolo. On arrive aux urgences. Je m'apprête à m'asseoir sur le siège de la salle d'attente. Puis là, il y a une sage-femme qui ouvre la porte. Bonjour, bienvenue, c'est très rapide chez vous. Et donc on rentre, elle avait à peine examiné le col, qu'elle me fait Ah bah oui, vous avez fichuré, bon, vous allez rester chez nous et repartir avec un bébé.

  • Speaker #0

    Ok, au moins c'était clair pour toi qu'elle avait besoin de précision.

  • Speaker #1

    Alors moi, je n'étais pas du tout prête, je me dis Bah zut, je n'ai aucune contraction, ça ne va pas quoi !

  • Speaker #0

    Ce n'est pas comme dans ma tête.

  • Speaker #1

    Et du coup, ouais. Je n'étais pas très contente parce que je me disais, mince, est-ce qu'en fait, tout de suite, j'ai pensé, j'ai fissuré. Ils vont être à cran et dans 48 heures, ils vont me proposer un déclenchement et moi, je ne veux pas de déclenchement. Donc, j'étais un peu en stress de ça. Du coup, ils m'installent. Quand on a fissuré, la procédure, c'est d'installer pour un monito d'une heure, voire un peu surveiller le rythme cardiaque pétale. et voir les contractions et puis aussi commencer à donner des antibiotiques parce qu'on considère qu'à partir du moment où il y a une rupture de la poche des os, que ce soit une fissure ou une rupture franche, il y a un risque d'infection puisqu'il y a une effraction de la barrière entre le monde extérieur et le fœtus. Voilà, donc ils me disent antibiotérapie, bon, pas de problème, et puis monitoring de une heure. Au bout d'une heure, elle vient et me dit il y a des contractions, moi je ne sentais rien, je suis dégoûtée Je dis ben non, je ne sens rien, il n'y a rien Et donc, il m'hospitalise et puis voilà, c'était en soirée, il devait être 23h. Comme il ne se passait rien, je dis à mon mari, rentre chez nous, tu vas passer une bonne nuit et on se revoit demain. Il revient le lendemain, moi toujours pas de contraction. Évidemment, je passe la nuit, je n'ai pas du tout dormi. Je passe la nuit à faire de la bibliographie pour essayer de retarder le déclenchement. Donc, je regarde ce qui se fait dans les autres pays, tout ça. Sachez si ça vous arrive et que vous avez peur du déclenchement. Normalement, 48 heures, c'est la recommandation française. Il y a beaucoup d'autres pays qui travaillent avec d'autres recommandations, notamment 72 heures ou 96 heures, ce qui fait 3 ou 4 jours, en fonction, bien sûr, toujours en fonction de l'état, du rythme cardiaque du bébé, de la quantité de liquide perdu, etc. Mais pour moi, il n'y avait aucun problème. Il n'y avait aucun problème côté bébé, il n'y avait aucun problème côté maman. Il n'y avait aucune raison d'aller faire un déclenchement. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, c'était très anéant du coup pour... Si j'ai le proposé, ou tu te disais quand même, je pense qu'il vient et on verra bien ?

  • Speaker #1

    Alors pour moi, c'était pas déclenche-chemin 48 heures tant que tout le monde allait bien. C'était refus total. Donc justement, le lendemain matin, la sage-femme passe pour poser la perf et faire le monito de contrôle. Et du coup, je l'interpelle pour dire oui, bon ben... Par rapport à ce déclenchement, et puis je n'ai pas eu le temps de finir ma phrase, elle me dit Ah, mais vous n'y pensez pas, le bloc est plein, il y a plein de mamans qui accouchent. Je fais Ah non, non, c'est pas très bien compris. Moi, je ne veux pas qu'il arrive plus tôt. Je n'en veux pas du tout. Donc là, je suis tombée. Alors, c'est dommage parce que c'est une matière qui est vraiment bien, mais je ne sais pas, j'ai été hospitalisée en grossesse pas tôt. Et vraiment, j'ai trouvé en tout cas... que cette sage-femme-là n'était pas top, parce qu'elle me dit Ah ben, c'est 48 heures ou rien. Je dis Ben non, en fait, je vais en discuter avec le... Vu qu'elle ne voulait pas en discuter avec moi, je lui dis Ben moi, je vais en discuter avec le gynéco. Donc elle n'était pas très contente, mais bon, je lui dis Ben, quand il fera son tour, il vient me voir. Donc j'attends, mon mari arrive entre-temps, on attend que la gynéco arrive. Là, elle se pointe, je peux dire que j'avais, dans ma besace mentale, tous mes arguments de près. J'étais assise sur mon lit, prête à me défendre. Et là, elle me dit, oh, mais non, vous allez bien. On peut attendre jusqu'à 96 heures.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    c'est bien. Et bien, sous le tâchement. Et du coup, j'avais gagné ce petit temps-là. Et donc, dans ma tête, ça a un peu switché. Alors bon, ça y est. Donc maintenant, qu'est-ce que je peux faire pour essayer de favoriser une mise en travail spontanée ?

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Voilà, donc pareil, j'étais quand même bien informée sur ce qui peut un peu lancer le travail, le fait de bouger, mais pas non plus de se faire un marathon. Il faut essayer de maximiser la libération de cytocine, donc on a fait des câlins avec mon mari en regardant une série, on est allé se promener un petit peu, j'avais réclamé un ballon parce que quand j'avais demandé quand même à la sage-femme le matin, qu'est-ce que je peux faire ? Elle ne m'avait pas vraiment répondu. Je me disais, mais c'est quand même fou de laisser ses patientes. On va la laisser attendre 48 heures et après, on lui mettra un déclenchement sans essayer de faire une mise en travail spontanée. Pareil pour si tu as des auditrices dans ce cas-là, il faut savoir qu'il y a 85 de mise en travail spontanée après la rupture ou la fissure de la poche des os. Et à 48 heures, c'est 90%. Donc, pas d'inquiétude non plus. Dans la majorité des cas, ça vient tout seul. Mais ce n'est pas inutile de se dire, je me mets dans des conditions qui font que je vais être bien pour accoucher. Alors, on avait décidé de faire ça. On fait une promenade. Rien n'arrivait. Aucune contraction, rien du tout. J'étais un peu... J'alternais entre espoir et désespoir. Et on fait une promenade autour de l'hôpital, et puis finalement, on arrive dans une impasse. Alors, ça me faisait un peu rire. Je me disais, super, une espèce de métaphore. On devient un peu mystique en fin de grossesse.

  • Speaker #0

    Oui, c'est partout.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc... Rien n'arrive le soir, donc je dis à mon mari, écoute, rentre chez nous. Tu ne vas pas rester là pour la nuit, ça ne sert à rien. Donc je le vois partir, mais ce n'était pas comme l'aveil. Là, j'étais un peu... J'avais vraiment, vraiment... Mal au cœur, je me disais, mais quand... Et si jamais ça n'arrive jamais et que je dois avoir un déclenchement ?

  • Speaker #0

    J'avais peur. Tu pouvais faire la solution que tu ne voulais pas, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, je me dis, bon, qu'est-ce que je peux faire de plus ? Je sens que je suis tendue. J'aime bien écrire. je vais essayer d'écrire toutes mes pensées un peu négatives, en se disant peut-être que ça permettra de les évacuer. Donc je me mets assise pour écrire, je commence à écrire, et puis je me mets à pleurer comme une madeleine, et je me dis c'est bien, c'est bien, je vais laisser aussi couler mes larmes, donc je me retrouve à 21h. en train de pleurer, mais vraiment des gros, gros sanglots. Mais je m'en fichais, personne ne me voyait. Donc, je me dis, allez, lâche-toi, c'est bon, t'es tranquille, t'es toute seule. Et donc, je dis à ma fille, allez, s'il te plaît, viens maintenant. Et donc, je pleure, je me sens un peu mieux. Je me dis, je vais m'allonger, essayer de dormir. Et 22 heures, contraction.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Donc là, je me dis, ouh, trop bien.

  • Speaker #0

    Elle m'écoute.

  • Speaker #1

    Elle m'écoute, c'est cool. Je ne m'emballe pas pour autant. J'ai eu des contractions pendant toute ma grossesse. Et là, c'était un peu les mêmes. J'en avais eu aussi un tout petit peu dans la journée, mais c'est vrai que je ne sentais pas grand-chose. Là, simplement, elles étaient un tout petit peu plus intenses. Donc, je me dis, bon, petit... peut-être que ça y est, ça se lance. J'envoie un message à mon mari. Bon, reste près de ton portable, on ne sait jamais. Peut-être que ça se lance, on y va. Et moi, j'étais... C'est vraiment la meilleure partie de mon accouchement, c'est que j'étais extatique. Vraiment, je me disais, peut-être que ça se lance, c'est trop cool, je vais savoir ce que c'est d'accoucher, je vais rencontrer mon bébé. J'étais vraiment hyper positive vis-à-vis de cette... naissance et et donc j'attends un peu et puis le temps passant les contractions s'intensifient et et donc je me mets à changer de position à souffler j'avais un ballon je me mets sur le ballon je me suis pas le même pas mal mis sur les toilettes aussi ça me faisait vraiment du bien d'être assise, je commence à mettre un peu de... En fait, j'ai mis une musique en boucle que j'aime bien et en fait, elle durait cinq minutes. Et au bout d'un moment, je me rends compte que plusieurs fois sur la musique, j'ai des contractions.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ça se rapproche quand même.

  • Speaker #1

    C'est cool, ouais, voilà, ça se rapproche, c'est bien. Et à ce moment-là, j'avais pas vraiment mal. Ça faisait mal comme des règles fortes, mais pas non plus. Et donc, ça continue. J'envoie un petit message en disant, j'avais dit à mon mari, il vient à 9h. Là, je lui dis, il devait être, je ne sais pas, 3h de matin. Je lui dis, viens plus tôt, peut-être vers 7h. Et puis, je continue, je continue. Il y a une sage-femme qui passe, qui voit que ça a commencé doucement à se mettre en travail. Mais je lui dis, non, pas de toucher maintenant, on verra plus tard. Donc, elle me met mon antibiotique et puis elle repart. Et vers 5h, alors je te dis les heures, mais j'avais déjà oublié à ce moment-là, je l'ai su parce que j'ai regardé l'heure du texto, mais j'ai envoyé un texto à mon mari, Ouais, non, ça pique, viens ! Donc là, je commençais à avoir besoin de quelqu'un à côté de moi. Et donc, lui, il se met en route, mais je lui avais dit, Bon, je ne vais pas, ce n'est pas pour tout de suite, donc prends ton temps quand même pour prendre tes affaires, voilà. Et moi, je sentais que ça passait à un niveau d'intensité supérieure, mais j'étais toujours ultra contente. Je me disais, mais c'est trop bien. Je gère, je souffle, tout va bien. Et il arrive et là, j'étais en train de vomir. Et j'étais trop contente parce que ma sage-femme m'avait dit Femme qui vomit, c'est femme qui accouche Donc, je me disais, ben, super. Et c'est là que j'ai encore eu l'occasion de voir qu'on grossait ce bateau. Ils étaient pas top parce que je lui avais dit, va me chercher un haricot, que je n'ai pas à courir aux toilettes à chaque fois que j'ai besoin de vomir. Et il revient bredouille, il me dit, non, la sage-femme, elle veut passer elle-même dans la chambre. Bon, d'accord, mais en attendant, je n'avais rien. Et elle arrive un petit quart d'heure après et puis elle me dit, est-ce que vous voulez un médicament ? Je fais, mais non, je ne veux pas de médicament, je suis en train d'accoucher, tout va bien. Et donc, elle me donne un haricot, elle me dit, si vous avez besoin de nous, on est là. Bon, oui, OK. Mon mari mettait les mains dans le dos, une bouillotte d'eau chaude. Donc, c'était cool. Et franchement, ça se gérait bien. C'était intense, mais ça allait bien. Et puis au bout d'un moment, je me mets à souffler beaucoup plus souvent. Lui, il regardait les contractions, il me dit Là, c'est toutes les deux minutes quand même. On va rappeler la sage-femme. Donc elle vient, elle m'examine, elle me dit Vous êtes à 3-4, vous allez pouvoir avoir une péridurale. Là, je lui dis Mais non, je ne veux pas de péridurale, tout va bien. Donc, j'étais un peu… Je me disais, mais ils ne proposent que des médocs ici. Mais enfin, tout se passe bien. Elle ne pose même pas de questions pour savoir comment je vais. Et donc, elle me dit, si vous ne voulez pas de péridurale, est-ce que vous voulez prendre un bain ? Je fais, ouais, super, ouais, ça me dirait bien. Elle me dit, on vous descend en salle de naissance dès qu'on peut. Donc là, il devait être 7 heures à peu près.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu avais quand même passé la nuit à s'enlever à tes contractions.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Mais franchement, une expérience très positive. Je n'avais pas très mal, ça se gérait bien. Ce n'était pas très intense à ce moment-là. Mais par contre, quand elle me dit ça, je pense que peut-être qu'il y a une partie de moi qui s'est dit Ouais, cool, un bain ! Et du coup, les contractions ont augmenté aussi en intensité. Donc là, ça devenait un peu plus dur de les gérer. J'avoue que j'ai un flou. Je ne sais plus exactement ce qui s'est passé. Mais ce que je sais, c'est que personne ne venait, que mon mari allait redemander si on pouvait descendre au bloc, mais qu'on lui a dit qu'il y avait d'autres patientes à descendre au bloc. Et donc, du coup, qu'il y avait un encombrement, un embouteillage. Et donc, pour l'instant, on ne pouvait pas nous descendre. Donc, on attendait, on attendait, on attendait. Et... Au bout d'un moment, moi, je n'en pouvais plus. Je dis, c'est tout, vu qu'il n'y a pas de bain, je vais sous la douche. Donc, je me mets, je commence à me désirer.

  • Speaker #0

    La lueur d'espoir qui était là au début, au final, elle s'est un peu évaporée parce qu'il n'y avait plus de bain qui s'approchait de toi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis, je commençais à avoir vraiment mal pour le coup. Et puis, du coup, je me dis, allez, je me mets sous la douche. Alors là, c'est vrai que ça soulageait bien, mais il y en avait partout. Moi, j'étais toute nue, mon mari, il y en avait partout. sur ses vêtements. Et je me vois encore me dire, le pauvre, il est mouillé. Alors que lui, il s'en fichait. Et évidemment, je te le donne en mille, c'est à ce moment-là qu'il y a une sage-femme qui voulait la faire, qui fait, bon ben, on vous descend au bloc.

  • Speaker #0

    Évidemment.

  • Speaker #1

    Et c'était drôle. À ce moment-là, vraiment, elle me dit, bon ben, vous voulez y aller à pied ou en fauteuil ? Je dis, bon non, j'y vais à pied. Je me sentais bien de bouger, en fait. Et j'avais un peu peur d'être sur le fauteuil et de ne plus bouger. Et elle me dit, dans ce cas-là, Rhabillez-vous. Alors, je la regarde, genre, Ouais, me rhabiller, mais moi, je m'en fiche de traverser les scoulards toutes nues, c'est pas le moyen de me...

  • Speaker #0

    À ce moment-là, on n'a plus aucune pudeur. Ah non,

  • Speaker #1

    on n'a plus de pudeur, mais vraiment. Pareil, s'il y en a qui écoutent ça et qui ont peur de, justement, d'accoucher, déjà, dites-vous que, vraiment, les sages-femmes, elles envoient des corps nus, elles s'en fichent. C'est pas ce qui les intéresse. Et vraiment, de toute façon, à ce moment-là,

  • Speaker #0

    on n'est plus du tout... À la maternité, de toute façon, on est tournés tout le temps à moitié à poil et c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà, c'est ça. Donc, mon mari dit, vous n'avez pas des blouses ? Ben non, il n'y avait plus de blouses. Il dit, comment ça se fait qu'on a attendu si longtemps ? Ben, il y a une panne informatique au bloc obstétrical. Donc, en fait, c'est la galère pour tout le monde. Enfin, bon, c'était compliqué pour eux. Et voilà, je suis un peu déçue de tout ça parce que, en fait, ça... ça a vraiment retardé la descente au bloc. Donc évidemment, je me habille comme je peux, c'est-à-dire que je mets trois serviettes autour de moi, je dis allez, c'est bon, on y va, moi je n'en peux plus

  • Speaker #0

    Et évidemment, je fais deux pas, j'ai une contraction, je fais deux pas, j'ai une contraction. Mon mari qui me dit, peut-être prends le fauteuil parce que là, sinon, tu accouches dans le couloir. Il dit, ok. Donc, on y va en fauteuil. Finalement, j'avais très peur d'être immobile, mais ça se passe bien. Et ils me descendent. Il n'y a qu'une seule salle qui avait un bain, c'est la salle nature. Et comme moi, j'avais dit que je ne voulais pas trop de péridurale, ils me descendent là-bas. On arrive. Et là, personne ne s'occupe de nous. Et je commençais à vraiment trouver que j'avais très mal. Et je voyais cette baignoire. Et je dis à mon mari, mais essaye de la remplir. Moi, j'en peux plus. Il faut un bain, il faut quelque chose. Et il essaye, il tourne tous les boutons. On ne sait pas pourquoi. Il n'y avait pas d'eau qui sortait. Donc, on était là tous les deux. Et moi, je me disais, non, là, je commence à être au-delà de ce que je peux supporter. Et je voyais cette baignoire et je me disais, mais il va falloir encore attendre. au moins 30 minutes parce qu'elle me semblait gigantesque à remplir. Et là, ça switchait dans ma tête et je me suis dit, ben non, c'est tout, c'est pas grave, on est en pleine journée. Il était donc à peu près 10 heures et je savais que dans l'hôpital où j'accouchais, ils proposaient des péridurales déambulatoires. Je m'étais dit, ben je peux garder ma mobilité, on met un petit coup de péril, ça va me soulager. Et il faut savoir qu'à ce moment-là, j'avais pu... aucune pause entre les contractions. Et ça commence.

  • Speaker #1

    C'était sur la fin,

  • Speaker #0

    là. C'était sur la fin, ça commençait même à pousser un peu, mais je ne sais pas pourquoi mon esprit avait un peu éludé l'information. Ce qui fait qu'en fait, quand la sage-femme arrive, je lui dis, en fait, je voudrais une péridurale. Très gentille, elle me dit, mais moi, j'ai lu votre projet naissant, je ne vous proposerai rien. Sauf si vous me le demandez, mais en fait il était déjà trop tard. Je pense que si elle était venue, enfin on refait toujours le film, mais je pense que si elle était venue plus tôt, qu'on s'était rencontré plus tôt, peut-être que ça se serait déroulé différemment, mais là pour moi c'était le bain, c'était plus possible d'attendre. Et j'ai pensé qu'à cette période du râle, alors que j'aurais pu demander d'autres choses, du gazilaron, des choses comme ça. Mais là, je pensais...

  • Speaker #1

    Le travail était déjà fait dans ta tête, du coup,

  • Speaker #0

    c'était trop tard. Je m'étais déjà dit, c'est tout, il ne faut pas que ça devienne une expérience désagréable, allons-y. Et j'ai essayé de garder très fort en tête pourquoi je demandais cette péridurale pour ne pas être déçue derrière. Ça m'a vraiment aidée, ça. De me dire, ok, je l'ai demandé, je suis totalement d'accord avec ce choix.

  • Speaker #1

    C'est vraiment toi qui l'as voulu sur le moment, même si au final, avec du recul...

  • Speaker #0

    ça aurait pu résister mais au final sur le moment tu l'as bien vécu donc on te regarde un bon souvenir en fait je pense que ce qui était important c'était que je sois actrice et là c'est moi qui l'ai demandé c'est personne qui me l'a proposé et je pense que du coup j'étais en paix avec ça et donc elle me fait quand même un contrôle avant de m'emmener dans la salle non mature et donc j'étais assise, je me dis ouais honorable, allez ! Donc elle m'installe et puis je savais qu'entre le moment où tu demandes une péri et le moment où la naisse arrive, il peut se passer du temps parce qu'il peut être occupé à autre chose. Et donc j'arrive dans cette salle, là je commençais, je disais je gère plus rien, mais elle me disait mais si vous gérez et moi je la croyais pas du tout, je me dis ouais elle dit ça à toutes les mamans. C'est vrai qu'à ce moment-là, même souffler, ça devenait compliqué de se rappeler de souffler à chaque contraction. J'étais debout, je ne voulais pas changer de position. Elles essayaient vaguement de mettre le monitoring et je leur disais Désolée, je fais ce que je peux Elles me disaient Mais ce n'est pas grave, on a l'habitude Il y avait du liquide qui coulait, un peu de sang. Je n'étais pas inquiète, c'était normal. Mais forcément, j'étais à la fois… Je commençais à être un peu dépassée par le processus et à la fois très admirative de tout ce qui se passait. Je me disais, mais c'est incroyable un corps, tout ce qu'il peut faire. Donc voilà, ça c'est toute la partie expérience super positive de l'accouchement. Et là, on rentre dans l'expérience un petit peu moins drôle. L'anesthésiste arrive. J'étais vraiment dans des contractions. Là, j'avais verbalisé que ça commençait à pousser un petit peu. Et je me dis mais comment je vais rester immobile pour cette péridurale ? Donc en fait ça s'est très bien fait. Il y avait une étudiante sage-femme qui était là. Mon mari d'un côté, l'étudiante de l'autre qui me disait comment souffler, je pense que ça a diminué de fois deux l'intensité des contractions. Comme quoi l'accompagnement,

  • Speaker #1

    ça change tout.

  • Speaker #0

    Exactement. Et là, l'anesthésiste me dit je suis désolée, à cause de cette panne informatique, les outils qu'on utilise pour surveiller cette péri-déampulatoire sont HS. Je vais devoir vous faire une périclée. Et moi, je suis d'accord, peu importe. Donc on y va, ils me posent la pérille. Et là, juste avant la pause, l'étudiante me dit Est-ce que vous voulez qu'on fasse un contrôle du col ? Et là, je dis Non, on fera après la foot-jack flow immobile pour la pérille, c'est bon. Et donc on y va, ils me posent, elle m'allonge, elle me fait le contrôle, elle me dit Vous êtes à 10. En une heure, j'étais passée de 6 à 10.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #0

    Et là, je dis, mais merde. Mais en fait, si j'avais su avant, je n'aurais pas pris cette pérille. Je me serais dit, bon,

  • Speaker #1

    c'était au bout.

  • Speaker #0

    Et en fait, c'est tout. J'ai pas osé poser la question, est-ce qu'on peut l'enlever ? Donc, le produit fait son effet. J'appuie une fois sur la pompe. Le produit fait bien son effet, je ne sens plus rien. Mais alors plus rien, plus rien. Donc je décide de ne pas réappuyer dessus. Je commence à ressentir encore quelques contractions. Et en fait, elles me disent, c'est parfait, vous êtes à 10. Il n'y a plus que la descente dans le bassin et après on pourra pousser. Donc elles m'installent, elles me disent, on va changer de position plusieurs fois pour essayer de favoriser la descente dans le bassin. Je me dis, comme j'avais perdu ma mobilité avec cette péri. elles ne me laissent pas toute seule. Donc elles m'installent dans une certaine position, un peu sur le côté, je crois. Ensuite, un peu assise, ensuite un peu de l'autre côté. Et la plupart des maternités, c'est comme ça. Ils attendent deux heures pour la descendre dans le bassin. Donc elles me disent, et puis au bout de deux heures, on verra comment ça se passe. Et là, petit à petit, sans que je m'en rende compte, j'avais de moins en moins de contractions.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et comme je ne sentais plus rien, forcément, je ne faisais plus gaffe. Je crois que j'étais complètement à l'hiver. Moi, j'avais l'impression de... En fait, j'étais complètement dissociée. J'avais l'impression de voir la salle de l'extérieur. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Je n'arrêtais pas de dire à mon mari, mais j'ai l'impression que ce n'est pas réel. Et ça m'a complètement sortie du travail, toute cette...

  • Speaker #1

    chimiquement c'est pas la péridurale qui fait ça mais le fait d'être soulagé de la douleur d'être plus dans l'intensité des contractions psychologiquement ça fait fatigue qui prend le dessus aussi t'as quand même passé la nuit en travail donc le fait de ne plus avoir de douleur tu te reposes un petit peu et du coup tu fais

  • Speaker #0

    un peu la notion de ce qui se passe quoi c'est ça et donc deux heures et il se passe rien du tout mais vraiment genre rien donc La gynéco entre dans la pièce, alors je me dis la gynéco c'est jamais très bon Et en fait, la sage-femme l'avait appelée parce qu'elle se demandait si ma fille ne se présentait pas par la face. Et elle n'arrivait pas à savoir en mettant les mains, elle ne comprenait pas si c'était la face ou le du crâne. Donc la gynéco arrive et là elle m'a fait tout de suite bonne impression parce qu'elle fait une échographie. Et elle dit, ah si non, ça va, elle est bien orientée. Mais elle redit à la sage-femme, mais moi, je n'aurais pas su le dire non plus en regardant juste avec mes mains. Donc, je me suis dit, c'est quelqu'un qui est plein d'humilité. Oui, c'est qui ?

  • Speaker #1

    Qui s'entale les gens de haut ?

  • Speaker #0

    Oui, oui. Et vraiment, elle m'a fait une super impression. Et du coup, elle me dit, bon, là, ça fait deux heures, mais le rythme cardiaque va bien. On peut se laisser un peu plus de temps. Je me dis, pas trop cool. Et puis bon là vous avez moins de contractions donc est-ce que vous seriez contre une injection d'ocytocine ? Ben non, elle dit c'est un petit bonus, c'est faible dosage mais ça relancerait un peu le travail. Je me dis de toute façon j'ai perdu ça avec la péri et tout, ouais ok, je ne vois pas trop ce que je... Comme je ne pouvais plus bouger, je ne voyais pas trop d'autres moyens d'aider. Donc je dis ok. elles me font un bonus de cytocine mais aucun effet. Elles en feront deux trois autres de plus, toujours avec mon accord mais ça n'aura aucun effet. Et là, elle lance et moi, je n'entends rien. Mon mari jure qu'elle l'a dit. Moi, je jure que je n'ai rien entendu. Elle dit par contre, si au bout de trois heures et demie, elle n'est pas descendue dans le bassin, il faudra envisager une césarienne. Moi, je n'entends rien.

  • Speaker #1

    Ça fermait la possibilité. Du coup, tu n'entends même pas qu'on t'en parle.

  • Speaker #0

    Ah ouais, pour moi, c'est tout. On attendait qu'elle descende. Elle allait descendre. C'était un processus normal et tout allait bien. Et en fait, elle ne descendait pas. Et donc tout le monde sort, là je touche et je sens la tête de ma fille. Donc je me dis mais c'est trop bien quand même. Mais elle était quand même encore haut dans le bassin. Je me dis c'est trop cool, ça m'a motivée. Je me suis dit bon, il faut que je me tourne, voilà. Et en fait, au bout de trois heures et demie, toujours rien. Mais les sages-femmes me disent bon écoutez, on va quand même essayer de faire quelques essais de poussée. On voit comment ça se passe, si ça l'aide à descendre un peu, ce serait cool. Donc on fait quelques essais de poussée. poussé et moi je sens que ça sert à rien en fait. En fait elle me dit allez allez allez, moi je sentais que j'étais au max du max, que je poussais vraiment comme je pouvais et que enfin à chaque fois je les voyais un peu, je sais pas comment dire, mais un peu déçus quoi. Et moi je sentais que ça n'allait pas, je regardais mon mari, je disais mais ça sert à rien et tout le monde était là pour m'encourager, moi je sentais que ça servait à rien et en fait au bout de... elles m'ont laissé pousser 30 minutes et elles ont appelé le gynéco. Et la gynéco est revenue, a refait une écho et elle me dit, elle est toujours dans le détroit haut. Donc ça veut dire, elle est toujours haut dans le bassin. Et là, il s'est passé un truc, c'est qu'elle m'a regardée et moi je l'ai regardée. Et c'est moi toute seule qui ai dit, j'ai compris. Et en fait, moi je savais que ça voulait dire c'est Zarianne, si elle était trop haut, qu'elle n'était pas descendue et que je pensais qu'il ne se passait rien. Et en fait,

  • Speaker #1

    je découvre à ce moment-là, parce que vu que tu n'avais pas entendu avant, c'est vraiment à ce moment-là que tu te prends la claque que ça va partir en césarienne.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et c'est tout ce que je ne voulais pas. Et en fait, je me dis, ok, il faut renoncer à ça aussi. Ça me saoule. Et en même temps, j'essaie d'être positive parce que je me disais, ma fille, elle s'en fiche que je veuille une césarienne ou pas. Elle veut naître. Et donc j'essaie de rester positive en me disant très fort, c'est l'histoire qu'on racontera, c'est tout. C'est ça l'histoire de la naissance de ma fille, et c'est comme ça. Et là, la gynéco, trop gentille, elle vient juste à côté de moi, mais vraiment, limite, elle s'est collée à mon épaule, elle me dit, qu'est-ce qui vous fait peur ? Elle commence à me dire, oui, là, oui, effectivement, ça va être la césarienne. Qu'est-ce qui vous fait peur ? Donc je lui explique, moi je ne me dis pas...... J'ai l'impression que c'était... Du coup après j'aurais que des césariennes. Je me disais, moi j'ai pas de bol dans la vie, si là j'ai une césarienne, après je ressens bien le truc où il va y avoir un couac. Donc je dis, ben non, j'ai peur. C'est pas l'accouchement que je voulais pour ma fille. Et elle me dit, bon, là, elle m'a fait rire à ce moment-là. Elle me dit, moi, je peux essayer des forceps. Mais je vais vous déchirer le périnée. Alors je dis oui, bah on va le faire. Et donc elle me dit, là on part en plus à rien de code vert, votre mari peut vous accompagner bien sûr. Il n'y a pas de soucis, tout va bien se passer.

  • Speaker #1

    Elle se rassurait quand même beaucoup sur le déroulement des choses qui allaient se passer.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Et bon, la césarienne, je savais un peu comment ça se passait. J'avais fait, j'en ai pas parlé, mais j'avais fait une préparation à l'accouchement avec Massage Femme, mais honnêtement, j'ai rien appris. à part éteindre un monitoring, c'est parce que j'avais lu beaucoup de choses avant, la préparation était vraiment très bien faite, mais bon, c'était des choses que j'avais déjà fait. Et donc, la Césarène savait comment ça allait se passer, donc on m'emmène au bloc, on fait l'arachianesthésie, la nest super sympa. pour celles qui ne connaissent pas, donc on fait une anesthésie un peu plus forte. Donc à ce moment-là, on peut avoir très froid et mettre des couvertures en france. On peut avoir la nausée, il ne faut pas hésiter à le dire, il faut mettre soit un petit peu d'adresse, soit d'autres choses pour éviter d'avoir la nausée. Il ne faut pas hésiter à dire à l'anesthésiste si on sent stress, si on sent qu'on n'est pas bien, parce que lui c'est son rôle.

  • Speaker #1

    Ça ne va pas, baisse de tension, tout ça.

  • Speaker #0

    Lui, il est aussi là pour ajuster ce qu'il faut en termes de médicaments, voir si on est mal installé, etc. Donc, c'est aussi son rôle. Et là, je ne capte pas tout de suite, mais je n'étais jamais rentrée dans un bloc de ma vie. Mais je me dis qu'il y a quand même beaucoup de personnes dans ce bloc. Ils étaient au moins 15. Donc, c'était quand même bizarre.

  • Speaker #1

    Il y a du monde, oui.

  • Speaker #0

    Oui, il y a du monde. Et puis, je ne pose pas de questions parce que j'étais dans mon truc à essayer de rester positive. Et mon mari arrive. Je pleurais un peu quand même parce que j'étais déçue. Et bon, une césarienne, ça va très vite. Une fois que les... tous les tissus sont coupés, la naissance c'est vraiment moins de cinq minutes quoi. Donc j'entends, ben voilà, et ils me font pousser, ils allaient pousser, pousser,

  • Speaker #1

    Ben c'est pas...

  • Speaker #0

    La gynéco elle essaie de m'expliquer, ben voilà ça y est, là j'ai dégagé ses épaules, allez-y pousser une dernière fois pour les fesses, voilà, elle sort... Alors je voyais pas, il y avait un chant, ils avaient dit à mon... Marie, vous voulez voir ? Alors, il s'est levé au-dessus du champ comme un petit suricate. Il regardait tout ce qui se passait avec un grand sourire. Donc, je me disais, bon, ça va. Et là, elle me dit, bon, ça y est, elle est sortie. Elle massait le cordon, en fait, pour essayer de faire passer le plus de sang possible au bébé. Parce qu'en césarienne, on ne peut pas faire de clampage quand le cordon a cessé de battre. On le fait tout de suite. Et donc elle massait le cordon, elle me dit Allez, je le masse, je le masse. Ils l'ont fait au bout d'une minute. Et là, ils ont posé ma fille de l'autre côté du champ contre moi. Et là, ma fille m'a attrapé mon doigt. C'était trop, trop... Voilà. Et en fait, du coup, je ne la voyais pas, mais je la sentais. Et c'était vraiment... Une belle rencontre et très très vite, du coup, ils l'ont rotée, ils l'ont mis dans son petit lit. Alors moi, je ne voulais pas. Moi, je voulais avoir un petit bébé tout visqueux contre moi. Je m'en fichais qu'elle pue, je m'en fichais qu'elle soit sale. Mais bon, c'est comme ça. Et ils l'amènent et là, je voyais qu'elle toussait, toussait. Et quand en fait, ils passent, quand les enfants n'espèrent c'est à rien, c'est pas rare qu'ils avalent du liquide amniotique. Et dans une naissance de voie basse, comme ils passent le vagin, ils sont un peu, ce n'est pas le terme le plus glamour, mais ils sont un peu essorés. Donc en fait, ils ont moins de liquide dans les voies respiratoires. Mais là, il n'y a pas ça en césarienne, donc elle avait avalé un peu de liquide. Mais pareil, je savais que c'était normal. Donc ils m'ont dit, on va devoir l'aspirer un peu. Et on en avait parlé avec mon mari. J'avais dit, s'il y a un moment dans l'accouchement, il y a besoin qu'on soit séparés, va avec le pépé. Donc en fait, on n'a même pas eu besoin de se le dire, il est parti avec ma fille. Et moi, je savais que tout irait bien parce que ce n'était pas une complication très importante. Et l'auxiliaire de puriculture, elle faisait des allers-retours pour me dire, là ça va, il aspire, ils en profitent pour la peser, puis ils reviennent. Donc trop cool. Et en fait, ils reviennent et j'ai pu faire du pot à pot dans le bloc pendant qu'on me recousait.

  • Speaker #1

    C'est trop chouette.

  • Speaker #0

    C'était vraiment une équipe, mais vraiment de bout en bout ils ont respecté. Quand j'écoute d'autres récits de césariennes, je me dis mais moi j'ai eu le truc doré quoi, 5 étoiles. Et du coup ils me l'ont laissé en peau à peau. Alors le chant il est mis très haut dans les césariennes, alors je l'avais en peau à peau limite sous mon menton quoi, donc je la voyais pas très bien. Mais de toute façon j'étais tellement shootée que j'étais là, c'est merveilleux, je pleurais. trop contente et vraiment j'étais bien et le seul truc c'est que je me disais mais c'est super long de recoudre et donc après ils m'ont emmenée en salle de réveil et c'est là qu'en fait on a compris pas mal de choses donc du coup pareil j'ai continué à faire du pot à pot, j'ai fait la tétée d'accueil en salle de réveil et là ils sont venus me dire Bon, la gynéco elle est revenue me dire, elle me dit, écoutez, donc là je sais que c'est pas ce que vous vouliez à ces ariennes, et malheureusement je peux pas vous dire pourquoi on a dû faire cette ces ariennes, enfin je sais pas pourquoi, mais pour quelles raisons elle voulait pas descendre dans le bassin. Elle dit, votre bassin tout va bien.

  • Speaker #1

    Il y avait pas de raison clinique à ce qu'elle descende pas, après c'est juste qu'il y avait pas de cordon autour du cou,

  • Speaker #0

    il y avait... Elle me dit, écoutez, vraiment, elle m'a dit, c'était ce bébé-là, à ce moment-là, ce jour-là. Et n'ayez pas de regrets, vraiment adorable. Alors moi, évidemment, j'étais ablu, en fait, j'ai le gros somme quand même.

  • Speaker #1

    Mais bon,

  • Speaker #0

    c'était le post-accouchement, je débourrais de vos sites aussi, ma fille était là contre moi. Je me dis, ça va, je suis contre ma fille, je ne suis pas séparée, tout va bien.

  • Speaker #1

    Elle est née, elle est là, tout va bien.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Je sais que ça n'arrive pas à tout le monde, mais en plus, c'est... à partir du moment où je l'ai eu contre moi, il y avait comme une évidence. Je me suis dit Ok, c'est bon, je suis maman, mais c'est trop bien, je vais m'occuper d'elle, on va l'élever à deux, ça va être formidable. Et du coup, je pense que j'étais aussi, je coutais de tout ça, j'étais trop contente. Et voilà. Et donc du coup, c'était pas l'histoire prévue, parfois ça se passe pas comme prévu, et parfois on a la chance de rencontrer une équipe de professionnels formidable. et on a eu l'explication de pourquoi il y avait 15 personnes dans la salle de naissance. Alors pourquoi ? Ce n'était pas le bloc prévu pour les césariennes, c'est un bloc qui sert plutôt à de la traumatose. Il y avait des personnes du bloc qui n'avaient jamais vu de naissance de leur vie et ils venaient nous voir et nous dire mais félicitations on sait pas si c'est un garçon ou une fille alors ! On a eu un petit défilé comme ça de personnes qui venaient nous dire Mais c'est chouette, c'est génial, c'est formidable ! Et donc, c'était très joyeux comme naissance.

  • Speaker #1

    Ok. Et alors, du coup, la naissance est passée. Sur le moment, tu te sens quand même bien, parce que tu oses aussi, parce que tu es dans tes bras, tout ça. Avec du recul, comment tu vis cet accouchement ?

  • Speaker #0

    Avec le recul, ça a commencé 3-4 jours après, pendant la belle descente d'hormones, je commence à avoir des flashs de l'accouchement. On voyait sans cesse quelques moments, par exemple le moment où j'ai switché, où je me suis dit tant pis, ce bain va me mettre trop de temps à arriver. Ce moment où on a eu ce regard avec la gynéco, où j'ai dit moi-même ok, j'ai compris. Et ce renoncement qui me hantait, ça revenait tout seul. Et ce côté où j'avais l'impression qu'on n'était pas allé jusqu'au bout et que j'étais encore en train d'accoucher. Et j'étais déçue en fait. J'étais vraiment super déçue. Je pleurais, j'ai l'impression que ce n'est pas terminé. Et j'avais l'impression aussi de ne pas être très femme. Je ne sais pas si d'autres personnes ont ressenti ça avec des Césarènes, mais je ne me sentais pas très... J'avais l'impression de ne pas être dans le club des mamans qui avaient accouché voire pas.

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu te sentais avoir accouché ou est-ce que tu disais tout ça comme une opération ? Parce que tu sais que parfois le switch n'est pas évident pour les mamans qui ont accouché parce que d'une manière, elles sont plus opérées qu'accouchées.

  • Speaker #0

    Ouais, moi je suis encore dans ce truc-là. J'avais l'impression et j'ai toujours l'impression qu'on m'a donné un bébé, mais que je ne l'ai pas mis au monde.

  • Speaker #1

    Ouais, tu ne te sens pas désigne parce que tu n'as pas poussé, poussé pour faire ta peau bébé.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, et c'est vrai que j'étais vraiment... C'est comme si j'avais... parce que j'avais fait tout le travail avant, donc c'est comme si j'avais gravi une montagne et que j'avais pas le droit de profiter de la vue en arrivant en haut. Et du coup j'étais très déçue, et en fait les mois passant ça... Cette sensation ne diminue pas. J'avais un peu moins de flashs. Ma vie quotidienne n'était pas vraiment perturbée. Mais par contre, dès que j'avais des flashs, c'était très douloureux. Je pleurais. J'essayais de réécrire le son en me disant que ça me ferait du bien, mais ça ne marchait pas vraiment. Et vraiment, je me sentais qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Je n'arrêtais pas de penser. En fait j'avais envie de retourner à coucher, j'avais envie de refaire un enfant pour accoucher. Je me disais c'est pas très sain, c'est pas une rétention d'enfant. Et jusqu'à ce qu'au bout de 5 mois, c'est aussi le moment où ma meilleure amie a accouché. Et en fait quand elle a accouché, moi ça m'a replongée aussi. Je pense dans mon accouchement et j'étais vraiment pas bien pendant trois jours. Je faisais que pleurer dès que j'étais toute seule. C'était un peu compliqué. Je me suis dit, bon, Rebecca, il faut prendre ta santé mentale maintenant. Donc, je suis allée voir.

  • Speaker #1

    Il faut faire quelque chose.

  • Speaker #0

    Donc, je suis allée voir une psy, et je vais toujours la voir là, pour essayer de faire le tour. Elle m'a vachement, elle m'a beaucoup rassurée. Elle m'a dit déjà, le fait de pencher à son prochain accouchement, je peux vous dire qu'il y a pas mal de mamans qui ont une césarienne qui pensent à ça. Et en fait, le fait de me dire qu'il y a d'autres personnes qui pensent comme ci, comme ça, ça m'a vraiment rassurée. J'étais contente d'entendre ça. Et après, le temps passant, c'est vrai que c'est un peu moins intense. Je n'ai plus de flashs déjà. Je n'ai presque vraiment plus ça. Et maintenant, j'arrive à raconter ça sans pleurer des heures et des heures. Et maintenant, je me dis juste, déjà la toute première partie, elle était exceptionnelle, elle était géniale. Et c'était vraiment incroyable comme journée.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai quand même arrivé à dilatation complète et toute seule. Donc, tu peux être claire de toi sur plein de plans, mais dans celui-là. Ok. C'est vrai que c'est un processus qui n'est pas évident. Et les céréales d'urgence ont souvent cet effet-là sur les mamans. Comme je t'ai dit, il y en a beaucoup qui me disent je n'ai pas accouché, j'ai été opérée C'est un lapsus parce que tu as accouché quand même, mais ce n'est pas pareil. Oui,

  • Speaker #0

    alors j'essaye. qui connaissent Anna Roy, qui martèlent. La césarine, c'est aussi un accouchement. Mais c'est vrai que c'est compliqué quand on le vit, de se dire que tu n'es pas le même que celui de la voisine qui a accouché voix basse.

  • Speaker #1

    En tout cas, je suis fière de toi sur plein d'égards. Mais je comprends que tu aies quand même ces petits regrets. Est-ce que la thérapie t'aide là-dessus ? Est-ce que tu te sens mieux depuis que tu es là ?

  • Speaker #0

    Ouais, complètement. J'avoue que moi je traite un peu ma santé mentale comme ma santé physique, c'est-à-dire je suis très malade, il y a besoin de médicaments, je me soigne. Je sens que ma santé mentale part un peu en vrille, c'est tout, c'est le moment d'aller voir un psy et d'essayer de faire un petit travail là-dessus ou un petit bout de chemin ensemble. Et ouais, ça marche bien, elle fait faire quelques exercices de visualisation. visualisation et après on parle beaucoup et moi ce qui a pas mal marché avec moi c'est de raconter et raconter et re-raconter et re-raconter cet acte et en fait ça m'aide aussi à prendre un peu de

  • Speaker #1

    distance avec toutes les émotions que j'avais à ce moment là donc c'est un conseil qu'on peut donner quand même une santé mentale aussi bien que sa santé physique Ok, et du coup, tu es toujours ouverte à Projet Bébé 2 ou un peu moins maintenant ?

  • Speaker #0

    Oui, carrément, Projet Bébé 2. Il était présent en même temps que Projet Bébé 1 parce que j'aurais... Enfin, après, la vie donne ce qu'elle peut donner, mais c'est vrai que j'aimerais bien que mon enfant ne soit pas enfant unique. J'aimerais bien qu'il y ait une patrie. Donc, du coup, oui, il y aura deuxièmement.

  • Speaker #1

    Ok. Eh bien, écoute, je te le souhaite. et puis merci beaucoup d'avoir partagé ton expérience avec moi je pense que c'est important d'en parler c'est important pour toutes les mamans qui ont vécu une césarienne et c'est aussi important de dire que même si tout s'est bien passé que la césarienne était bien tu peux ne pas l'avoir bien vécu c'est normal et c'est pas grave et t'es pas la seule en tout cas merci à toi de m'avoir donné l'occasion de...

  • Speaker #0

    de témoigner. Moi, je me suis beaucoup nourrie de témoignages avant et pendant ma grossesse. Si je peux apporter ma petite pierre, c'est chouette.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

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Description

Lorsque Rébecca (et oui ce n'est pas moi) m'a contactée c'était avec un léger syndrôme de l'imposteur, me disant que de nombreuses femmes auraient aimé avoir un accouchement comme elle, et pourtant, elle elle l'a mal vécu. Je vous propose donc de découvrir aujourd'hui l'histoire de Rébecca qui rêvait d'un accouchement voulu physio, dans une maternité et qui s'annonçait très bien de prime abord.


Mais suite à un défaut d'accompagnement, un problème informatique au bloc et une péridurale qui ralentit le travail, une césarienne d'urgence code vert s'annonce. Bien que bébé aille très bien, il ne s'engage pas dans le bassin. Malgré une expérience idéale sur le papier, avec une poussée, une équipe à l'écoute et un peau à peau rapide avec bébé, ça n'en demeure pas moins un deuil à faire pour cette jeune maman, et c'est complètement OK.


Retrouvez donc le témoignage plein de sincérité de Rébecca. Et si tu as envie d'en discuter ou de participer à ton tour, rendez-vous sur Instagram : @balance_ton_accouchement.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, et complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour et merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors, pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont ou ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Speaker #1

    Bonjour Rebecca, moi aussi je m'appelle Rebecca et je suis maman d'une petite fille de 8 mois maintenant. Donc un accouchement encore un peu récent.

  • Speaker #0

    Oui, pas tout à fait oublié.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Alors première question que je pose à chaque fois, est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta grossesse ? qui te faisait peur, qui te donnait envie ou que tu ne pensais pas du tout à nos événements ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai pensé à accouchement très longtemps, même avant ma grossesse. C'était quelque chose, quand j'étais plus petite, c'était évident que j'aurais des enfants. Et donc du coup, je pensais à cette partie-là parce que c'est un peu mystérieux. On dit que ça fait mal, mais en même temps, il y a beaucoup de mamans qui racontaient. années 90, donc plein de gens qui disaient Ah oui, c'est le meilleur moment de ma vie, tout ça. Il y avait quand même encore un peu de tabou. Et donc, je me demandais quand même à quelle sauce j'allais être mangée. Et puis, en grandissant, finalement, je n'ai plus voulu d'enfant. Donc, la question ne se posait plus. Et c'est revenu petit à petit, quand j'ai rencontré mon mari, parce que je savais que lui, il voulait des enfants. Et finalement, la question s'est reposée. Le contexte était différent. Je savais que lui, il voulait des enfants. Et puis, quand on s'est mariés en septembre 2021, on s'est reposé la question un peu avant. Et moi, j'étais toujours partagée, mais j'étais OK pour avoir des enfants. D'accord. Donc, je me suis renseignée beaucoup à ce moment-là sur l'accouchement. Et ce qui fait que quand j'ai appris que j'étais enceinte, en fait, je pensais qu'elle a fausse couche. D'accord. J'étais tellement... C'est sur la gauche moi que ce n'était plus trop une question, mais par contre, j'avais très, très peur de faire une fausse couche en début de grossesse.

  • Speaker #0

    Oui. Et c'était parce que tu en avais entendu parler autour de toi ou parce que tu avais vu ce que tu avais vu ?

  • Speaker #1

    En fait, ma mère avait fait une fausse couche juste avant de m'avoir. Et je pense qu'il y a un truc avec nos mamans quand même, parce que j'entends souvent, j'avais une césarienne, je croyais que j'aurais une césarienne. Ma mère avait ceci, j'avais... Ma mère avait fait une fausse couche et j'avais peur de faire une fausse couche. Et pendant trois mois, j'ai été... flipper. À chaque fois que j'allais dans la toilette, je regardais et tout. Et j'essayais de ne pas m'attacher en me disant comme ça, je serais pas triste si ça arrive. Voilà. On passait trois mois. Franchement, moi, j'attendais les premiers petits coups, les premières petites sensations. Et dès que j'ai eu ça, j'étais la femme la plus zen du monde.

  • Speaker #0

    Ah ok, direct, ça t'a rassurée, c'était fini.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et peut-être l'échographie du premier trimestre aussi, qui t'a rassurée ?

  • Speaker #1

    L'échographie, oui, et puis bon, ça arrive vers 12 semaines. Alors moi, je suis du milieu médical, donc j'étais pendant toute ma grossesse dans les publications scientifiques. Donc j'avais vu, OK, à 12 semaines, c'est bon, le risque de fausse couche est quand même légèrement, pareil, significativement diminué. Donc je savais que c'était bon, tout ça. C'est vrai que, voilà. Par contre, je flippais énormément des échographies. Avant d'y aller, je n'étais pas bien, j'avais la nausée.

  • Speaker #0

    Tu avais peur qu'il y ait quelque chose qui ne soit pas forcément bon dedans ?

  • Speaker #1

    Oui, je me disais que si on découvre un truc, ce serait aujourd'hui. On verra l'échographie.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Si on parle un petit peu de la grossesse de manière générale, tu as eu très peur au premier trimestre, tu ne t'achètes pas trop. Mais comment s'est déroulée cette grossesse ? Tu n'as pas eu de complications particulières ?

  • Speaker #1

    Non, sinon, c'était une grossesse toute... à fait banal. Quelques nausées au début comme beaucoup beaucoup de femmes et puis après j'étais plutôt en forme, j'ai fait pas mal d'activités physiques. J'en ai profité à fond parce que je savais que c'était la seule où je n'aurais pas d'enfants à gérer à côté. Donc j'ai essayé d'en profiter pour faire un peu tout ce qui me plaisait. Et j'étais très contente d'être enceinte, je me sentais bien dans ma peau, j'avais une forme de confiance que j'ai jamais retrouvée par la suite. Donc non, c'était vraiment cool. Et puis j'ai eu la surprise en vers 6 mois d'apprendre que ma meilleure amie était enceinte aussi. Donc on a eu un petit moment de grossesse ensemble, c'était trop cool ça. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, c'est chouette ça. Ok. Et du coup, est-ce que tu avais suivi des cours de préparation à l'accouchement ? Est-ce que tu avais des envies particulières pour ton accouchement à toi ?

  • Speaker #1

    Alors oui, moi j'avais une idée pas forcément très précise, mais en tout cas des grandes lignes qui me plaisaient. En fait, je suis quelqu'un qui adore m'informer. Donc quand je te dis que je m'étais informée sur l'accouchement, c'est que j'avais écouté... tous les podcasts à ma disposition. Bon, le tien n'existait pas encore. Si on est dans ma fin de grossesse, tu l'avais déjà.

  • Speaker #0

    Ma fin de grossesse.

  • Speaker #1

    Ouais. Et du coup, j'avais écouté énormément de podcasts. J'avais lu beaucoup de livres, beaucoup de publications. J'avais appelé des copines. Enfin, voilà, je me sentais quand même assez blindée d'informations. Ok. Si ça intéresse les auditrices, le meilleur livre que j'ai lu, en tout cas si vous n'avez pas le temps et qu'il n'y en a qu'un seul à lire, ça s'appelle C'est mon accouchement de Florianne Stoffer-Aubrecht. C'est une sage-femme qui travaille dans l'Est de la France. Elle, elle est impliquée dans l'association pour l'accouchement à domicile et je crois qu'elle pratique l'accouchement à domicile. Mais elle parle aussi beaucoup d'accouchement en maternité. Et c'est vraiment, c'est très bien écrit, c'est accessible pour tout le monde, c'est blindé d'informations, c'est vraiment, moi, ce que j'ai trouvé la meilleure préparation, en tout cas, en termes d'informations. Donc, je l'avais lu, évidemment. Non, il n'est pas très cool. C'est intéressant.

  • Speaker #0

    Mais on parle de la naissance en BD du celui de l'homètre. Un peu la ville pour tout le monde, mais c'est vrai que c'est bien d'avoir d'autres titres aussi qui sont intéressants.

  • Speaker #1

    Eh bien, Lucille Gomez, j'ai lu aussi la BD et c'est très bien, j'ai adoré. Le seul truc, c'est que comme elle parle un petit peu moins, en fait, ça va être beaucoup, on va dire, une préparation de la femme. Et ce que j'ai bien aimé dans le livre de Florence O'Farrer-Bresch, c'est qu'elle va parler beaucoup du corps médical et comment on peut se positionner face à eux. Et en sachant que plus de 90% des accouchements se font à l'hôpital, c'est quand même quelque chose qui est précieux. Et donc pour revenir sur ce que je voulais de l'accouchement, moi j'avais été séduite par les récits d'accouchements physio. En fait, les femmes qui en parlaient, elles le racontaient comme une histoire de rencontre. quelque chose qui faisait qu'on allait au bout de ses limites. C'était quelque chose, je me disais, mais ça doit être extraordinaire de vivre ça. Donc, j'ai été dans l'idée de vivre un accouchement physio. Mon mari est médecin, donc ce n'était même pas la peine de lui proposer l'accouchement à domicile. Je crois que c'était la flip totale pour lui. Il s'est dit,

  • Speaker #0

    il a pris des cartes en main pour t'aider au cas où.

  • Speaker #1

    Ouais, pas sûr, avec la panique. Mais du coup, il se trouve qu'il y a une maternité au bout de ma rue. Elle est petite, elle est à taille humaine. C'est de l'hôpital public. Moi, c'était important pour moi. Et du coup, je me suis inscrite là-bas. J'ai la chance de ne pas avoir besoin de grand-chose pour faire ma bulle. Même si tu ne es pas chez moi, ce n'est pas grave.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Tu t'adaptes bien.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, projet physio. Pas trop de péri. L'idée, c'était qu'on nous laisse tranquilles avec mon mari et que je fasse mon petit bonhomme de chemin toute seule.

  • Speaker #0

    Et ce n'était pas trop de péri ou pas du tout de péri ? Probablement pas de péri du râle du tout ? Ou c'était ouvert, vous avez juste laissé faire ton petit chemin toute seule ?

  • Speaker #1

    Ah, je n'étais pas... En fait, j'avais regardé... C'est ce que j'ai trouvé une des meilleures vidéos sur la péri du râle. C'était une intervention... du professeur Anne-Sophie Boutor, qui est anesthésiste à Lille. Et justement, elle parle de la péridurale. Pour faire court, c'est vraiment un outil formidable, on l'oublie beaucoup. Donc moi, je n'étais pas opposée. Je me disais, en fait, tout ce que je veux, mon projet de naissance tenait en une ligne, je veux que ce soit une expérience positive. Donc s'il y avait une péridurale, tant que ce soit positif, je n'avais pas de problème avec ça. Je me disais... Si la douleur transforme ça en expérience négative, ce n'est pas la peine, il faut savoir dire stop.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Oui, tu étais vraiment ouverte à toute proposition. Oui,

  • Speaker #1

    j'avais bien en tête, à côté de tous les témoignages, que rien ne pouvait se passer comme prévu. Par contre, il y avait deux choses qui me faisaient peur pour l'accouchement, c'était le déclenchement et la césarienne.

  • Speaker #0

    D'accord. Voilà. Tu te faisais peur à cause de la douleur, à cause des fuites potentielles ou juste parce que c'était l'inconnu total ? Et pas naturel, entre guillemets ?

  • Speaker #1

    J'avais peur du déclenchement, parce que ça me semblait justement pas très intuitif, pas très naturel, et que c'est parfois donner des coups de pied dans une porte fermée, il faut le dire. Et j'avais peur de la césarienne, parce que je sentais bien que ça allait être quelque chose qui allait m'enlever une partie de l'expérience. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, comment se passe ta fin de grossesse jusqu'à l'arrivée au moment très important ?

  • Speaker #1

    Alors, fin de grossesse, une maman très zen. J'étais vraiment hyper détendue. Je me disais, c'est cool, ça arrivera quand ça arrivera. Voilà, j'attendais un peu, je me préparais, je continuais à faire. Je faisais pas mal de yoga prénatal, donc je continuais à en faire. Et puis, je ne sortais plus. Par contre, c'est marrant, je ne voulais plus trop m'éloigner de ma maison. Je n'acceptais pas d'aller trop, trop loin. Parce que je me disais, si ça arrive, je veux être tranquille. Et un soir, avec mon mari, on regardait, on était en train de se refaire tous les Star Wars. D'accord. Et puis, on regarde le dernier épisode. Et puis, en rigolant, je dis, c'est bon, ça y est, je peux accoucher aujourd'hui. Et puis là, je vais aux toilettes. Puis, je vois pas mal de liquide. J'en avais vu dans l'après-midi. J'avais prévu d'aller faire un petit tour à la maternité au cas où pour vérifier. Je n'étais pas très inquiète. Mais bon, on l'a vu la quantité. Je me dis, c'est embêtant. J'en parle à mon mari qui me dit, on va aller à la maternité, checker. Je dis Ah, t'es sûre ? C'est peut-être une future iner, c'est pas grave. Il dit Non, non, allez, on y va. Bon, j'ai réussi à me convaincre. Donc, on part pour la maternité. Puis, je le vois qui prend mon sac de maternité. Je dis Qu'est-ce que tu fais ? C'est bon. Dans ma tête, on était rentrés dans deux heures. C'était bon.

  • Speaker #0

    C'était à combien de temps ?

  • Speaker #1

    J'étais à 39 semaines.

  • Speaker #0

    Ah oui, donc on était quand même sur la toute fin, toute fin là.

  • Speaker #1

    On était sur la toute fin, mais je devais être dans le déni parce que pour moi, ce n'était pas le jour J.

  • Speaker #0

    Ce n'était pas maintenant.

  • Speaker #1

    Ce n'était pas maintenant. Et du coup, il réussit à me convaincre pour le sac. Je me dis, il fait ce qu'il veut, ça le rassure. Allez, on y va. Je me pointe comme une fleur aux urgences. On passe. Alors, c'était rigolo. On arrive aux urgences. Je m'apprête à m'asseoir sur le siège de la salle d'attente. Puis là, il y a une sage-femme qui ouvre la porte. Bonjour, bienvenue, c'est très rapide chez vous. Et donc on rentre, elle avait à peine examiné le col, qu'elle me fait Ah bah oui, vous avez fichuré, bon, vous allez rester chez nous et repartir avec un bébé.

  • Speaker #0

    Ok, au moins c'était clair pour toi qu'elle avait besoin de précision.

  • Speaker #1

    Alors moi, je n'étais pas du tout prête, je me dis Bah zut, je n'ai aucune contraction, ça ne va pas quoi !

  • Speaker #0

    Ce n'est pas comme dans ma tête.

  • Speaker #1

    Et du coup, ouais. Je n'étais pas très contente parce que je me disais, mince, est-ce qu'en fait, tout de suite, j'ai pensé, j'ai fissuré. Ils vont être à cran et dans 48 heures, ils vont me proposer un déclenchement et moi, je ne veux pas de déclenchement. Donc, j'étais un peu en stress de ça. Du coup, ils m'installent. Quand on a fissuré, la procédure, c'est d'installer pour un monito d'une heure, voire un peu surveiller le rythme cardiaque pétale. et voir les contractions et puis aussi commencer à donner des antibiotiques parce qu'on considère qu'à partir du moment où il y a une rupture de la poche des os, que ce soit une fissure ou une rupture franche, il y a un risque d'infection puisqu'il y a une effraction de la barrière entre le monde extérieur et le fœtus. Voilà, donc ils me disent antibiotérapie, bon, pas de problème, et puis monitoring de une heure. Au bout d'une heure, elle vient et me dit il y a des contractions, moi je ne sentais rien, je suis dégoûtée Je dis ben non, je ne sens rien, il n'y a rien Et donc, il m'hospitalise et puis voilà, c'était en soirée, il devait être 23h. Comme il ne se passait rien, je dis à mon mari, rentre chez nous, tu vas passer une bonne nuit et on se revoit demain. Il revient le lendemain, moi toujours pas de contraction. Évidemment, je passe la nuit, je n'ai pas du tout dormi. Je passe la nuit à faire de la bibliographie pour essayer de retarder le déclenchement. Donc, je regarde ce qui se fait dans les autres pays, tout ça. Sachez si ça vous arrive et que vous avez peur du déclenchement. Normalement, 48 heures, c'est la recommandation française. Il y a beaucoup d'autres pays qui travaillent avec d'autres recommandations, notamment 72 heures ou 96 heures, ce qui fait 3 ou 4 jours, en fonction, bien sûr, toujours en fonction de l'état, du rythme cardiaque du bébé, de la quantité de liquide perdu, etc. Mais pour moi, il n'y avait aucun problème. Il n'y avait aucun problème côté bébé, il n'y avait aucun problème côté maman. Il n'y avait aucune raison d'aller faire un déclenchement. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, c'était très anéant du coup pour... Si j'ai le proposé, ou tu te disais quand même, je pense qu'il vient et on verra bien ?

  • Speaker #1

    Alors pour moi, c'était pas déclenche-chemin 48 heures tant que tout le monde allait bien. C'était refus total. Donc justement, le lendemain matin, la sage-femme passe pour poser la perf et faire le monito de contrôle. Et du coup, je l'interpelle pour dire oui, bon ben... Par rapport à ce déclenchement, et puis je n'ai pas eu le temps de finir ma phrase, elle me dit Ah, mais vous n'y pensez pas, le bloc est plein, il y a plein de mamans qui accouchent. Je fais Ah non, non, c'est pas très bien compris. Moi, je ne veux pas qu'il arrive plus tôt. Je n'en veux pas du tout. Donc là, je suis tombée. Alors, c'est dommage parce que c'est une matière qui est vraiment bien, mais je ne sais pas, j'ai été hospitalisée en grossesse pas tôt. Et vraiment, j'ai trouvé en tout cas... que cette sage-femme-là n'était pas top, parce qu'elle me dit Ah ben, c'est 48 heures ou rien. Je dis Ben non, en fait, je vais en discuter avec le... Vu qu'elle ne voulait pas en discuter avec moi, je lui dis Ben moi, je vais en discuter avec le gynéco. Donc elle n'était pas très contente, mais bon, je lui dis Ben, quand il fera son tour, il vient me voir. Donc j'attends, mon mari arrive entre-temps, on attend que la gynéco arrive. Là, elle se pointe, je peux dire que j'avais, dans ma besace mentale, tous mes arguments de près. J'étais assise sur mon lit, prête à me défendre. Et là, elle me dit, oh, mais non, vous allez bien. On peut attendre jusqu'à 96 heures.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    c'est bien. Et bien, sous le tâchement. Et du coup, j'avais gagné ce petit temps-là. Et donc, dans ma tête, ça a un peu switché. Alors bon, ça y est. Donc maintenant, qu'est-ce que je peux faire pour essayer de favoriser une mise en travail spontanée ?

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Voilà, donc pareil, j'étais quand même bien informée sur ce qui peut un peu lancer le travail, le fait de bouger, mais pas non plus de se faire un marathon. Il faut essayer de maximiser la libération de cytocine, donc on a fait des câlins avec mon mari en regardant une série, on est allé se promener un petit peu, j'avais réclamé un ballon parce que quand j'avais demandé quand même à la sage-femme le matin, qu'est-ce que je peux faire ? Elle ne m'avait pas vraiment répondu. Je me disais, mais c'est quand même fou de laisser ses patientes. On va la laisser attendre 48 heures et après, on lui mettra un déclenchement sans essayer de faire une mise en travail spontanée. Pareil pour si tu as des auditrices dans ce cas-là, il faut savoir qu'il y a 85 de mise en travail spontanée après la rupture ou la fissure de la poche des os. Et à 48 heures, c'est 90%. Donc, pas d'inquiétude non plus. Dans la majorité des cas, ça vient tout seul. Mais ce n'est pas inutile de se dire, je me mets dans des conditions qui font que je vais être bien pour accoucher. Alors, on avait décidé de faire ça. On fait une promenade. Rien n'arrivait. Aucune contraction, rien du tout. J'étais un peu... J'alternais entre espoir et désespoir. Et on fait une promenade autour de l'hôpital, et puis finalement, on arrive dans une impasse. Alors, ça me faisait un peu rire. Je me disais, super, une espèce de métaphore. On devient un peu mystique en fin de grossesse.

  • Speaker #0

    Oui, c'est partout.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc... Rien n'arrive le soir, donc je dis à mon mari, écoute, rentre chez nous. Tu ne vas pas rester là pour la nuit, ça ne sert à rien. Donc je le vois partir, mais ce n'était pas comme l'aveil. Là, j'étais un peu... J'avais vraiment, vraiment... Mal au cœur, je me disais, mais quand... Et si jamais ça n'arrive jamais et que je dois avoir un déclenchement ?

  • Speaker #0

    J'avais peur. Tu pouvais faire la solution que tu ne voulais pas, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, je me dis, bon, qu'est-ce que je peux faire de plus ? Je sens que je suis tendue. J'aime bien écrire. je vais essayer d'écrire toutes mes pensées un peu négatives, en se disant peut-être que ça permettra de les évacuer. Donc je me mets assise pour écrire, je commence à écrire, et puis je me mets à pleurer comme une madeleine, et je me dis c'est bien, c'est bien, je vais laisser aussi couler mes larmes, donc je me retrouve à 21h. en train de pleurer, mais vraiment des gros, gros sanglots. Mais je m'en fichais, personne ne me voyait. Donc, je me dis, allez, lâche-toi, c'est bon, t'es tranquille, t'es toute seule. Et donc, je dis à ma fille, allez, s'il te plaît, viens maintenant. Et donc, je pleure, je me sens un peu mieux. Je me dis, je vais m'allonger, essayer de dormir. Et 22 heures, contraction.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Donc là, je me dis, ouh, trop bien.

  • Speaker #0

    Elle m'écoute.

  • Speaker #1

    Elle m'écoute, c'est cool. Je ne m'emballe pas pour autant. J'ai eu des contractions pendant toute ma grossesse. Et là, c'était un peu les mêmes. J'en avais eu aussi un tout petit peu dans la journée, mais c'est vrai que je ne sentais pas grand-chose. Là, simplement, elles étaient un tout petit peu plus intenses. Donc, je me dis, bon, petit... peut-être que ça y est, ça se lance. J'envoie un message à mon mari. Bon, reste près de ton portable, on ne sait jamais. Peut-être que ça se lance, on y va. Et moi, j'étais... C'est vraiment la meilleure partie de mon accouchement, c'est que j'étais extatique. Vraiment, je me disais, peut-être que ça se lance, c'est trop cool, je vais savoir ce que c'est d'accoucher, je vais rencontrer mon bébé. J'étais vraiment hyper positive vis-à-vis de cette... naissance et et donc j'attends un peu et puis le temps passant les contractions s'intensifient et et donc je me mets à changer de position à souffler j'avais un ballon je me mets sur le ballon je me suis pas le même pas mal mis sur les toilettes aussi ça me faisait vraiment du bien d'être assise, je commence à mettre un peu de... En fait, j'ai mis une musique en boucle que j'aime bien et en fait, elle durait cinq minutes. Et au bout d'un moment, je me rends compte que plusieurs fois sur la musique, j'ai des contractions.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ça se rapproche quand même.

  • Speaker #1

    C'est cool, ouais, voilà, ça se rapproche, c'est bien. Et à ce moment-là, j'avais pas vraiment mal. Ça faisait mal comme des règles fortes, mais pas non plus. Et donc, ça continue. J'envoie un petit message en disant, j'avais dit à mon mari, il vient à 9h. Là, je lui dis, il devait être, je ne sais pas, 3h de matin. Je lui dis, viens plus tôt, peut-être vers 7h. Et puis, je continue, je continue. Il y a une sage-femme qui passe, qui voit que ça a commencé doucement à se mettre en travail. Mais je lui dis, non, pas de toucher maintenant, on verra plus tard. Donc, elle me met mon antibiotique et puis elle repart. Et vers 5h, alors je te dis les heures, mais j'avais déjà oublié à ce moment-là, je l'ai su parce que j'ai regardé l'heure du texto, mais j'ai envoyé un texto à mon mari, Ouais, non, ça pique, viens ! Donc là, je commençais à avoir besoin de quelqu'un à côté de moi. Et donc, lui, il se met en route, mais je lui avais dit, Bon, je ne vais pas, ce n'est pas pour tout de suite, donc prends ton temps quand même pour prendre tes affaires, voilà. Et moi, je sentais que ça passait à un niveau d'intensité supérieure, mais j'étais toujours ultra contente. Je me disais, mais c'est trop bien. Je gère, je souffle, tout va bien. Et il arrive et là, j'étais en train de vomir. Et j'étais trop contente parce que ma sage-femme m'avait dit Femme qui vomit, c'est femme qui accouche Donc, je me disais, ben, super. Et c'est là que j'ai encore eu l'occasion de voir qu'on grossait ce bateau. Ils étaient pas top parce que je lui avais dit, va me chercher un haricot, que je n'ai pas à courir aux toilettes à chaque fois que j'ai besoin de vomir. Et il revient bredouille, il me dit, non, la sage-femme, elle veut passer elle-même dans la chambre. Bon, d'accord, mais en attendant, je n'avais rien. Et elle arrive un petit quart d'heure après et puis elle me dit, est-ce que vous voulez un médicament ? Je fais, mais non, je ne veux pas de médicament, je suis en train d'accoucher, tout va bien. Et donc, elle me donne un haricot, elle me dit, si vous avez besoin de nous, on est là. Bon, oui, OK. Mon mari mettait les mains dans le dos, une bouillotte d'eau chaude. Donc, c'était cool. Et franchement, ça se gérait bien. C'était intense, mais ça allait bien. Et puis au bout d'un moment, je me mets à souffler beaucoup plus souvent. Lui, il regardait les contractions, il me dit Là, c'est toutes les deux minutes quand même. On va rappeler la sage-femme. Donc elle vient, elle m'examine, elle me dit Vous êtes à 3-4, vous allez pouvoir avoir une péridurale. Là, je lui dis Mais non, je ne veux pas de péridurale, tout va bien. Donc, j'étais un peu… Je me disais, mais ils ne proposent que des médocs ici. Mais enfin, tout se passe bien. Elle ne pose même pas de questions pour savoir comment je vais. Et donc, elle me dit, si vous ne voulez pas de péridurale, est-ce que vous voulez prendre un bain ? Je fais, ouais, super, ouais, ça me dirait bien. Elle me dit, on vous descend en salle de naissance dès qu'on peut. Donc là, il devait être 7 heures à peu près.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu avais quand même passé la nuit à s'enlever à tes contractions.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Mais franchement, une expérience très positive. Je n'avais pas très mal, ça se gérait bien. Ce n'était pas très intense à ce moment-là. Mais par contre, quand elle me dit ça, je pense que peut-être qu'il y a une partie de moi qui s'est dit Ouais, cool, un bain ! Et du coup, les contractions ont augmenté aussi en intensité. Donc là, ça devenait un peu plus dur de les gérer. J'avoue que j'ai un flou. Je ne sais plus exactement ce qui s'est passé. Mais ce que je sais, c'est que personne ne venait, que mon mari allait redemander si on pouvait descendre au bloc, mais qu'on lui a dit qu'il y avait d'autres patientes à descendre au bloc. Et donc, du coup, qu'il y avait un encombrement, un embouteillage. Et donc, pour l'instant, on ne pouvait pas nous descendre. Donc, on attendait, on attendait, on attendait. Et... Au bout d'un moment, moi, je n'en pouvais plus. Je dis, c'est tout, vu qu'il n'y a pas de bain, je vais sous la douche. Donc, je me mets, je commence à me désirer.

  • Speaker #0

    La lueur d'espoir qui était là au début, au final, elle s'est un peu évaporée parce qu'il n'y avait plus de bain qui s'approchait de toi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis, je commençais à avoir vraiment mal pour le coup. Et puis, du coup, je me dis, allez, je me mets sous la douche. Alors là, c'est vrai que ça soulageait bien, mais il y en avait partout. Moi, j'étais toute nue, mon mari, il y en avait partout. sur ses vêtements. Et je me vois encore me dire, le pauvre, il est mouillé. Alors que lui, il s'en fichait. Et évidemment, je te le donne en mille, c'est à ce moment-là qu'il y a une sage-femme qui voulait la faire, qui fait, bon ben, on vous descend au bloc.

  • Speaker #0

    Évidemment.

  • Speaker #1

    Et c'était drôle. À ce moment-là, vraiment, elle me dit, bon ben, vous voulez y aller à pied ou en fauteuil ? Je dis, bon non, j'y vais à pied. Je me sentais bien de bouger, en fait. Et j'avais un peu peur d'être sur le fauteuil et de ne plus bouger. Et elle me dit, dans ce cas-là, Rhabillez-vous. Alors, je la regarde, genre, Ouais, me rhabiller, mais moi, je m'en fiche de traverser les scoulards toutes nues, c'est pas le moyen de me...

  • Speaker #0

    À ce moment-là, on n'a plus aucune pudeur. Ah non,

  • Speaker #1

    on n'a plus de pudeur, mais vraiment. Pareil, s'il y en a qui écoutent ça et qui ont peur de, justement, d'accoucher, déjà, dites-vous que, vraiment, les sages-femmes, elles envoient des corps nus, elles s'en fichent. C'est pas ce qui les intéresse. Et vraiment, de toute façon, à ce moment-là,

  • Speaker #0

    on n'est plus du tout... À la maternité, de toute façon, on est tournés tout le temps à moitié à poil et c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà, c'est ça. Donc, mon mari dit, vous n'avez pas des blouses ? Ben non, il n'y avait plus de blouses. Il dit, comment ça se fait qu'on a attendu si longtemps ? Ben, il y a une panne informatique au bloc obstétrical. Donc, en fait, c'est la galère pour tout le monde. Enfin, bon, c'était compliqué pour eux. Et voilà, je suis un peu déçue de tout ça parce que, en fait, ça... ça a vraiment retardé la descente au bloc. Donc évidemment, je me habille comme je peux, c'est-à-dire que je mets trois serviettes autour de moi, je dis allez, c'est bon, on y va, moi je n'en peux plus

  • Speaker #0

    Et évidemment, je fais deux pas, j'ai une contraction, je fais deux pas, j'ai une contraction. Mon mari qui me dit, peut-être prends le fauteuil parce que là, sinon, tu accouches dans le couloir. Il dit, ok. Donc, on y va en fauteuil. Finalement, j'avais très peur d'être immobile, mais ça se passe bien. Et ils me descendent. Il n'y a qu'une seule salle qui avait un bain, c'est la salle nature. Et comme moi, j'avais dit que je ne voulais pas trop de péridurale, ils me descendent là-bas. On arrive. Et là, personne ne s'occupe de nous. Et je commençais à vraiment trouver que j'avais très mal. Et je voyais cette baignoire. Et je dis à mon mari, mais essaye de la remplir. Moi, j'en peux plus. Il faut un bain, il faut quelque chose. Et il essaye, il tourne tous les boutons. On ne sait pas pourquoi. Il n'y avait pas d'eau qui sortait. Donc, on était là tous les deux. Et moi, je me disais, non, là, je commence à être au-delà de ce que je peux supporter. Et je voyais cette baignoire et je me disais, mais il va falloir encore attendre. au moins 30 minutes parce qu'elle me semblait gigantesque à remplir. Et là, ça switchait dans ma tête et je me suis dit, ben non, c'est tout, c'est pas grave, on est en pleine journée. Il était donc à peu près 10 heures et je savais que dans l'hôpital où j'accouchais, ils proposaient des péridurales déambulatoires. Je m'étais dit, ben je peux garder ma mobilité, on met un petit coup de péril, ça va me soulager. Et il faut savoir qu'à ce moment-là, j'avais pu... aucune pause entre les contractions. Et ça commence.

  • Speaker #1

    C'était sur la fin,

  • Speaker #0

    là. C'était sur la fin, ça commençait même à pousser un peu, mais je ne sais pas pourquoi mon esprit avait un peu éludé l'information. Ce qui fait qu'en fait, quand la sage-femme arrive, je lui dis, en fait, je voudrais une péridurale. Très gentille, elle me dit, mais moi, j'ai lu votre projet naissant, je ne vous proposerai rien. Sauf si vous me le demandez, mais en fait il était déjà trop tard. Je pense que si elle était venue, enfin on refait toujours le film, mais je pense que si elle était venue plus tôt, qu'on s'était rencontré plus tôt, peut-être que ça se serait déroulé différemment, mais là pour moi c'était le bain, c'était plus possible d'attendre. Et j'ai pensé qu'à cette période du râle, alors que j'aurais pu demander d'autres choses, du gazilaron, des choses comme ça. Mais là, je pensais...

  • Speaker #1

    Le travail était déjà fait dans ta tête, du coup,

  • Speaker #0

    c'était trop tard. Je m'étais déjà dit, c'est tout, il ne faut pas que ça devienne une expérience désagréable, allons-y. Et j'ai essayé de garder très fort en tête pourquoi je demandais cette péridurale pour ne pas être déçue derrière. Ça m'a vraiment aidée, ça. De me dire, ok, je l'ai demandé, je suis totalement d'accord avec ce choix.

  • Speaker #1

    C'est vraiment toi qui l'as voulu sur le moment, même si au final, avec du recul...

  • Speaker #0

    ça aurait pu résister mais au final sur le moment tu l'as bien vécu donc on te regarde un bon souvenir en fait je pense que ce qui était important c'était que je sois actrice et là c'est moi qui l'ai demandé c'est personne qui me l'a proposé et je pense que du coup j'étais en paix avec ça et donc elle me fait quand même un contrôle avant de m'emmener dans la salle non mature et donc j'étais assise, je me dis ouais honorable, allez ! Donc elle m'installe et puis je savais qu'entre le moment où tu demandes une péri et le moment où la naisse arrive, il peut se passer du temps parce qu'il peut être occupé à autre chose. Et donc j'arrive dans cette salle, là je commençais, je disais je gère plus rien, mais elle me disait mais si vous gérez et moi je la croyais pas du tout, je me dis ouais elle dit ça à toutes les mamans. C'est vrai qu'à ce moment-là, même souffler, ça devenait compliqué de se rappeler de souffler à chaque contraction. J'étais debout, je ne voulais pas changer de position. Elles essayaient vaguement de mettre le monitoring et je leur disais Désolée, je fais ce que je peux Elles me disaient Mais ce n'est pas grave, on a l'habitude Il y avait du liquide qui coulait, un peu de sang. Je n'étais pas inquiète, c'était normal. Mais forcément, j'étais à la fois… Je commençais à être un peu dépassée par le processus et à la fois très admirative de tout ce qui se passait. Je me disais, mais c'est incroyable un corps, tout ce qu'il peut faire. Donc voilà, ça c'est toute la partie expérience super positive de l'accouchement. Et là, on rentre dans l'expérience un petit peu moins drôle. L'anesthésiste arrive. J'étais vraiment dans des contractions. Là, j'avais verbalisé que ça commençait à pousser un petit peu. Et je me dis mais comment je vais rester immobile pour cette péridurale ? Donc en fait ça s'est très bien fait. Il y avait une étudiante sage-femme qui était là. Mon mari d'un côté, l'étudiante de l'autre qui me disait comment souffler, je pense que ça a diminué de fois deux l'intensité des contractions. Comme quoi l'accompagnement,

  • Speaker #1

    ça change tout.

  • Speaker #0

    Exactement. Et là, l'anesthésiste me dit je suis désolée, à cause de cette panne informatique, les outils qu'on utilise pour surveiller cette péri-déampulatoire sont HS. Je vais devoir vous faire une périclée. Et moi, je suis d'accord, peu importe. Donc on y va, ils me posent la pérille. Et là, juste avant la pause, l'étudiante me dit Est-ce que vous voulez qu'on fasse un contrôle du col ? Et là, je dis Non, on fera après la foot-jack flow immobile pour la pérille, c'est bon. Et donc on y va, ils me posent, elle m'allonge, elle me fait le contrôle, elle me dit Vous êtes à 10. En une heure, j'étais passée de 6 à 10.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #0

    Et là, je dis, mais merde. Mais en fait, si j'avais su avant, je n'aurais pas pris cette pérille. Je me serais dit, bon,

  • Speaker #1

    c'était au bout.

  • Speaker #0

    Et en fait, c'est tout. J'ai pas osé poser la question, est-ce qu'on peut l'enlever ? Donc, le produit fait son effet. J'appuie une fois sur la pompe. Le produit fait bien son effet, je ne sens plus rien. Mais alors plus rien, plus rien. Donc je décide de ne pas réappuyer dessus. Je commence à ressentir encore quelques contractions. Et en fait, elles me disent, c'est parfait, vous êtes à 10. Il n'y a plus que la descente dans le bassin et après on pourra pousser. Donc elles m'installent, elles me disent, on va changer de position plusieurs fois pour essayer de favoriser la descente dans le bassin. Je me dis, comme j'avais perdu ma mobilité avec cette péri. elles ne me laissent pas toute seule. Donc elles m'installent dans une certaine position, un peu sur le côté, je crois. Ensuite, un peu assise, ensuite un peu de l'autre côté. Et la plupart des maternités, c'est comme ça. Ils attendent deux heures pour la descendre dans le bassin. Donc elles me disent, et puis au bout de deux heures, on verra comment ça se passe. Et là, petit à petit, sans que je m'en rende compte, j'avais de moins en moins de contractions.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et comme je ne sentais plus rien, forcément, je ne faisais plus gaffe. Je crois que j'étais complètement à l'hiver. Moi, j'avais l'impression de... En fait, j'étais complètement dissociée. J'avais l'impression de voir la salle de l'extérieur. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Je n'arrêtais pas de dire à mon mari, mais j'ai l'impression que ce n'est pas réel. Et ça m'a complètement sortie du travail, toute cette...

  • Speaker #1

    chimiquement c'est pas la péridurale qui fait ça mais le fait d'être soulagé de la douleur d'être plus dans l'intensité des contractions psychologiquement ça fait fatigue qui prend le dessus aussi t'as quand même passé la nuit en travail donc le fait de ne plus avoir de douleur tu te reposes un petit peu et du coup tu fais

  • Speaker #0

    un peu la notion de ce qui se passe quoi c'est ça et donc deux heures et il se passe rien du tout mais vraiment genre rien donc La gynéco entre dans la pièce, alors je me dis la gynéco c'est jamais très bon Et en fait, la sage-femme l'avait appelée parce qu'elle se demandait si ma fille ne se présentait pas par la face. Et elle n'arrivait pas à savoir en mettant les mains, elle ne comprenait pas si c'était la face ou le du crâne. Donc la gynéco arrive et là elle m'a fait tout de suite bonne impression parce qu'elle fait une échographie. Et elle dit, ah si non, ça va, elle est bien orientée. Mais elle redit à la sage-femme, mais moi, je n'aurais pas su le dire non plus en regardant juste avec mes mains. Donc, je me suis dit, c'est quelqu'un qui est plein d'humilité. Oui, c'est qui ?

  • Speaker #1

    Qui s'entale les gens de haut ?

  • Speaker #0

    Oui, oui. Et vraiment, elle m'a fait une super impression. Et du coup, elle me dit, bon, là, ça fait deux heures, mais le rythme cardiaque va bien. On peut se laisser un peu plus de temps. Je me dis, pas trop cool. Et puis bon là vous avez moins de contractions donc est-ce que vous seriez contre une injection d'ocytocine ? Ben non, elle dit c'est un petit bonus, c'est faible dosage mais ça relancerait un peu le travail. Je me dis de toute façon j'ai perdu ça avec la péri et tout, ouais ok, je ne vois pas trop ce que je... Comme je ne pouvais plus bouger, je ne voyais pas trop d'autres moyens d'aider. Donc je dis ok. elles me font un bonus de cytocine mais aucun effet. Elles en feront deux trois autres de plus, toujours avec mon accord mais ça n'aura aucun effet. Et là, elle lance et moi, je n'entends rien. Mon mari jure qu'elle l'a dit. Moi, je jure que je n'ai rien entendu. Elle dit par contre, si au bout de trois heures et demie, elle n'est pas descendue dans le bassin, il faudra envisager une césarienne. Moi, je n'entends rien.

  • Speaker #1

    Ça fermait la possibilité. Du coup, tu n'entends même pas qu'on t'en parle.

  • Speaker #0

    Ah ouais, pour moi, c'est tout. On attendait qu'elle descende. Elle allait descendre. C'était un processus normal et tout allait bien. Et en fait, elle ne descendait pas. Et donc tout le monde sort, là je touche et je sens la tête de ma fille. Donc je me dis mais c'est trop bien quand même. Mais elle était quand même encore haut dans le bassin. Je me dis c'est trop cool, ça m'a motivée. Je me suis dit bon, il faut que je me tourne, voilà. Et en fait, au bout de trois heures et demie, toujours rien. Mais les sages-femmes me disent bon écoutez, on va quand même essayer de faire quelques essais de poussée. On voit comment ça se passe, si ça l'aide à descendre un peu, ce serait cool. Donc on fait quelques essais de poussée. poussé et moi je sens que ça sert à rien en fait. En fait elle me dit allez allez allez, moi je sentais que j'étais au max du max, que je poussais vraiment comme je pouvais et que enfin à chaque fois je les voyais un peu, je sais pas comment dire, mais un peu déçus quoi. Et moi je sentais que ça n'allait pas, je regardais mon mari, je disais mais ça sert à rien et tout le monde était là pour m'encourager, moi je sentais que ça servait à rien et en fait au bout de... elles m'ont laissé pousser 30 minutes et elles ont appelé le gynéco. Et la gynéco est revenue, a refait une écho et elle me dit, elle est toujours dans le détroit haut. Donc ça veut dire, elle est toujours haut dans le bassin. Et là, il s'est passé un truc, c'est qu'elle m'a regardée et moi je l'ai regardée. Et c'est moi toute seule qui ai dit, j'ai compris. Et en fait, moi je savais que ça voulait dire c'est Zarianne, si elle était trop haut, qu'elle n'était pas descendue et que je pensais qu'il ne se passait rien. Et en fait,

  • Speaker #1

    je découvre à ce moment-là, parce que vu que tu n'avais pas entendu avant, c'est vraiment à ce moment-là que tu te prends la claque que ça va partir en césarienne.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et c'est tout ce que je ne voulais pas. Et en fait, je me dis, ok, il faut renoncer à ça aussi. Ça me saoule. Et en même temps, j'essaie d'être positive parce que je me disais, ma fille, elle s'en fiche que je veuille une césarienne ou pas. Elle veut naître. Et donc j'essaie de rester positive en me disant très fort, c'est l'histoire qu'on racontera, c'est tout. C'est ça l'histoire de la naissance de ma fille, et c'est comme ça. Et là, la gynéco, trop gentille, elle vient juste à côté de moi, mais vraiment, limite, elle s'est collée à mon épaule, elle me dit, qu'est-ce qui vous fait peur ? Elle commence à me dire, oui, là, oui, effectivement, ça va être la césarienne. Qu'est-ce qui vous fait peur ? Donc je lui explique, moi je ne me dis pas...... J'ai l'impression que c'était... Du coup après j'aurais que des césariennes. Je me disais, moi j'ai pas de bol dans la vie, si là j'ai une césarienne, après je ressens bien le truc où il va y avoir un couac. Donc je dis, ben non, j'ai peur. C'est pas l'accouchement que je voulais pour ma fille. Et elle me dit, bon, là, elle m'a fait rire à ce moment-là. Elle me dit, moi, je peux essayer des forceps. Mais je vais vous déchirer le périnée. Alors je dis oui, bah on va le faire. Et donc elle me dit, là on part en plus à rien de code vert, votre mari peut vous accompagner bien sûr. Il n'y a pas de soucis, tout va bien se passer.

  • Speaker #1

    Elle se rassurait quand même beaucoup sur le déroulement des choses qui allaient se passer.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Et bon, la césarienne, je savais un peu comment ça se passait. J'avais fait, j'en ai pas parlé, mais j'avais fait une préparation à l'accouchement avec Massage Femme, mais honnêtement, j'ai rien appris. à part éteindre un monitoring, c'est parce que j'avais lu beaucoup de choses avant, la préparation était vraiment très bien faite, mais bon, c'était des choses que j'avais déjà fait. Et donc, la Césarène savait comment ça allait se passer, donc on m'emmène au bloc, on fait l'arachianesthésie, la nest super sympa. pour celles qui ne connaissent pas, donc on fait une anesthésie un peu plus forte. Donc à ce moment-là, on peut avoir très froid et mettre des couvertures en france. On peut avoir la nausée, il ne faut pas hésiter à le dire, il faut mettre soit un petit peu d'adresse, soit d'autres choses pour éviter d'avoir la nausée. Il ne faut pas hésiter à dire à l'anesthésiste si on sent stress, si on sent qu'on n'est pas bien, parce que lui c'est son rôle.

  • Speaker #1

    Ça ne va pas, baisse de tension, tout ça.

  • Speaker #0

    Lui, il est aussi là pour ajuster ce qu'il faut en termes de médicaments, voir si on est mal installé, etc. Donc, c'est aussi son rôle. Et là, je ne capte pas tout de suite, mais je n'étais jamais rentrée dans un bloc de ma vie. Mais je me dis qu'il y a quand même beaucoup de personnes dans ce bloc. Ils étaient au moins 15. Donc, c'était quand même bizarre.

  • Speaker #1

    Il y a du monde, oui.

  • Speaker #0

    Oui, il y a du monde. Et puis, je ne pose pas de questions parce que j'étais dans mon truc à essayer de rester positive. Et mon mari arrive. Je pleurais un peu quand même parce que j'étais déçue. Et bon, une césarienne, ça va très vite. Une fois que les... tous les tissus sont coupés, la naissance c'est vraiment moins de cinq minutes quoi. Donc j'entends, ben voilà, et ils me font pousser, ils allaient pousser, pousser,

  • Speaker #1

    Ben c'est pas...

  • Speaker #0

    La gynéco elle essaie de m'expliquer, ben voilà ça y est, là j'ai dégagé ses épaules, allez-y pousser une dernière fois pour les fesses, voilà, elle sort... Alors je voyais pas, il y avait un chant, ils avaient dit à mon... Marie, vous voulez voir ? Alors, il s'est levé au-dessus du champ comme un petit suricate. Il regardait tout ce qui se passait avec un grand sourire. Donc, je me disais, bon, ça va. Et là, elle me dit, bon, ça y est, elle est sortie. Elle massait le cordon, en fait, pour essayer de faire passer le plus de sang possible au bébé. Parce qu'en césarienne, on ne peut pas faire de clampage quand le cordon a cessé de battre. On le fait tout de suite. Et donc elle massait le cordon, elle me dit Allez, je le masse, je le masse. Ils l'ont fait au bout d'une minute. Et là, ils ont posé ma fille de l'autre côté du champ contre moi. Et là, ma fille m'a attrapé mon doigt. C'était trop, trop... Voilà. Et en fait, du coup, je ne la voyais pas, mais je la sentais. Et c'était vraiment... Une belle rencontre et très très vite, du coup, ils l'ont rotée, ils l'ont mis dans son petit lit. Alors moi, je ne voulais pas. Moi, je voulais avoir un petit bébé tout visqueux contre moi. Je m'en fichais qu'elle pue, je m'en fichais qu'elle soit sale. Mais bon, c'est comme ça. Et ils l'amènent et là, je voyais qu'elle toussait, toussait. Et quand en fait, ils passent, quand les enfants n'espèrent c'est à rien, c'est pas rare qu'ils avalent du liquide amniotique. Et dans une naissance de voie basse, comme ils passent le vagin, ils sont un peu, ce n'est pas le terme le plus glamour, mais ils sont un peu essorés. Donc en fait, ils ont moins de liquide dans les voies respiratoires. Mais là, il n'y a pas ça en césarienne, donc elle avait avalé un peu de liquide. Mais pareil, je savais que c'était normal. Donc ils m'ont dit, on va devoir l'aspirer un peu. Et on en avait parlé avec mon mari. J'avais dit, s'il y a un moment dans l'accouchement, il y a besoin qu'on soit séparés, va avec le pépé. Donc en fait, on n'a même pas eu besoin de se le dire, il est parti avec ma fille. Et moi, je savais que tout irait bien parce que ce n'était pas une complication très importante. Et l'auxiliaire de puriculture, elle faisait des allers-retours pour me dire, là ça va, il aspire, ils en profitent pour la peser, puis ils reviennent. Donc trop cool. Et en fait, ils reviennent et j'ai pu faire du pot à pot dans le bloc pendant qu'on me recousait.

  • Speaker #1

    C'est trop chouette.

  • Speaker #0

    C'était vraiment une équipe, mais vraiment de bout en bout ils ont respecté. Quand j'écoute d'autres récits de césariennes, je me dis mais moi j'ai eu le truc doré quoi, 5 étoiles. Et du coup ils me l'ont laissé en peau à peau. Alors le chant il est mis très haut dans les césariennes, alors je l'avais en peau à peau limite sous mon menton quoi, donc je la voyais pas très bien. Mais de toute façon j'étais tellement shootée que j'étais là, c'est merveilleux, je pleurais. trop contente et vraiment j'étais bien et le seul truc c'est que je me disais mais c'est super long de recoudre et donc après ils m'ont emmenée en salle de réveil et c'est là qu'en fait on a compris pas mal de choses donc du coup pareil j'ai continué à faire du pot à pot, j'ai fait la tétée d'accueil en salle de réveil et là ils sont venus me dire Bon, la gynéco elle est revenue me dire, elle me dit, écoutez, donc là je sais que c'est pas ce que vous vouliez à ces ariennes, et malheureusement je peux pas vous dire pourquoi on a dû faire cette ces ariennes, enfin je sais pas pourquoi, mais pour quelles raisons elle voulait pas descendre dans le bassin. Elle dit, votre bassin tout va bien.

  • Speaker #1

    Il y avait pas de raison clinique à ce qu'elle descende pas, après c'est juste qu'il y avait pas de cordon autour du cou,

  • Speaker #0

    il y avait... Elle me dit, écoutez, vraiment, elle m'a dit, c'était ce bébé-là, à ce moment-là, ce jour-là. Et n'ayez pas de regrets, vraiment adorable. Alors moi, évidemment, j'étais ablu, en fait, j'ai le gros somme quand même.

  • Speaker #1

    Mais bon,

  • Speaker #0

    c'était le post-accouchement, je débourrais de vos sites aussi, ma fille était là contre moi. Je me dis, ça va, je suis contre ma fille, je ne suis pas séparée, tout va bien.

  • Speaker #1

    Elle est née, elle est là, tout va bien.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Je sais que ça n'arrive pas à tout le monde, mais en plus, c'est... à partir du moment où je l'ai eu contre moi, il y avait comme une évidence. Je me suis dit Ok, c'est bon, je suis maman, mais c'est trop bien, je vais m'occuper d'elle, on va l'élever à deux, ça va être formidable. Et du coup, je pense que j'étais aussi, je coutais de tout ça, j'étais trop contente. Et voilà. Et donc du coup, c'était pas l'histoire prévue, parfois ça se passe pas comme prévu, et parfois on a la chance de rencontrer une équipe de professionnels formidable. et on a eu l'explication de pourquoi il y avait 15 personnes dans la salle de naissance. Alors pourquoi ? Ce n'était pas le bloc prévu pour les césariennes, c'est un bloc qui sert plutôt à de la traumatose. Il y avait des personnes du bloc qui n'avaient jamais vu de naissance de leur vie et ils venaient nous voir et nous dire mais félicitations on sait pas si c'est un garçon ou une fille alors ! On a eu un petit défilé comme ça de personnes qui venaient nous dire Mais c'est chouette, c'est génial, c'est formidable ! Et donc, c'était très joyeux comme naissance.

  • Speaker #1

    Ok. Et alors, du coup, la naissance est passée. Sur le moment, tu te sens quand même bien, parce que tu oses aussi, parce que tu es dans tes bras, tout ça. Avec du recul, comment tu vis cet accouchement ?

  • Speaker #0

    Avec le recul, ça a commencé 3-4 jours après, pendant la belle descente d'hormones, je commence à avoir des flashs de l'accouchement. On voyait sans cesse quelques moments, par exemple le moment où j'ai switché, où je me suis dit tant pis, ce bain va me mettre trop de temps à arriver. Ce moment où on a eu ce regard avec la gynéco, où j'ai dit moi-même ok, j'ai compris. Et ce renoncement qui me hantait, ça revenait tout seul. Et ce côté où j'avais l'impression qu'on n'était pas allé jusqu'au bout et que j'étais encore en train d'accoucher. Et j'étais déçue en fait. J'étais vraiment super déçue. Je pleurais, j'ai l'impression que ce n'est pas terminé. Et j'avais l'impression aussi de ne pas être très femme. Je ne sais pas si d'autres personnes ont ressenti ça avec des Césarènes, mais je ne me sentais pas très... J'avais l'impression de ne pas être dans le club des mamans qui avaient accouché voire pas.

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu te sentais avoir accouché ou est-ce que tu disais tout ça comme une opération ? Parce que tu sais que parfois le switch n'est pas évident pour les mamans qui ont accouché parce que d'une manière, elles sont plus opérées qu'accouchées.

  • Speaker #0

    Ouais, moi je suis encore dans ce truc-là. J'avais l'impression et j'ai toujours l'impression qu'on m'a donné un bébé, mais que je ne l'ai pas mis au monde.

  • Speaker #1

    Ouais, tu ne te sens pas désigne parce que tu n'as pas poussé, poussé pour faire ta peau bébé.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, et c'est vrai que j'étais vraiment... C'est comme si j'avais... parce que j'avais fait tout le travail avant, donc c'est comme si j'avais gravi une montagne et que j'avais pas le droit de profiter de la vue en arrivant en haut. Et du coup j'étais très déçue, et en fait les mois passant ça... Cette sensation ne diminue pas. J'avais un peu moins de flashs. Ma vie quotidienne n'était pas vraiment perturbée. Mais par contre, dès que j'avais des flashs, c'était très douloureux. Je pleurais. J'essayais de réécrire le son en me disant que ça me ferait du bien, mais ça ne marchait pas vraiment. Et vraiment, je me sentais qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Je n'arrêtais pas de penser. En fait j'avais envie de retourner à coucher, j'avais envie de refaire un enfant pour accoucher. Je me disais c'est pas très sain, c'est pas une rétention d'enfant. Et jusqu'à ce qu'au bout de 5 mois, c'est aussi le moment où ma meilleure amie a accouché. Et en fait quand elle a accouché, moi ça m'a replongée aussi. Je pense dans mon accouchement et j'étais vraiment pas bien pendant trois jours. Je faisais que pleurer dès que j'étais toute seule. C'était un peu compliqué. Je me suis dit, bon, Rebecca, il faut prendre ta santé mentale maintenant. Donc, je suis allée voir.

  • Speaker #1

    Il faut faire quelque chose.

  • Speaker #0

    Donc, je suis allée voir une psy, et je vais toujours la voir là, pour essayer de faire le tour. Elle m'a vachement, elle m'a beaucoup rassurée. Elle m'a dit déjà, le fait de pencher à son prochain accouchement, je peux vous dire qu'il y a pas mal de mamans qui ont une césarienne qui pensent à ça. Et en fait, le fait de me dire qu'il y a d'autres personnes qui pensent comme ci, comme ça, ça m'a vraiment rassurée. J'étais contente d'entendre ça. Et après, le temps passant, c'est vrai que c'est un peu moins intense. Je n'ai plus de flashs déjà. Je n'ai presque vraiment plus ça. Et maintenant, j'arrive à raconter ça sans pleurer des heures et des heures. Et maintenant, je me dis juste, déjà la toute première partie, elle était exceptionnelle, elle était géniale. Et c'était vraiment incroyable comme journée.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai quand même arrivé à dilatation complète et toute seule. Donc, tu peux être claire de toi sur plein de plans, mais dans celui-là. Ok. C'est vrai que c'est un processus qui n'est pas évident. Et les céréales d'urgence ont souvent cet effet-là sur les mamans. Comme je t'ai dit, il y en a beaucoup qui me disent je n'ai pas accouché, j'ai été opérée C'est un lapsus parce que tu as accouché quand même, mais ce n'est pas pareil. Oui,

  • Speaker #0

    alors j'essaye. qui connaissent Anna Roy, qui martèlent. La césarine, c'est aussi un accouchement. Mais c'est vrai que c'est compliqué quand on le vit, de se dire que tu n'es pas le même que celui de la voisine qui a accouché voix basse.

  • Speaker #1

    En tout cas, je suis fière de toi sur plein d'égards. Mais je comprends que tu aies quand même ces petits regrets. Est-ce que la thérapie t'aide là-dessus ? Est-ce que tu te sens mieux depuis que tu es là ?

  • Speaker #0

    Ouais, complètement. J'avoue que moi je traite un peu ma santé mentale comme ma santé physique, c'est-à-dire je suis très malade, il y a besoin de médicaments, je me soigne. Je sens que ma santé mentale part un peu en vrille, c'est tout, c'est le moment d'aller voir un psy et d'essayer de faire un petit travail là-dessus ou un petit bout de chemin ensemble. Et ouais, ça marche bien, elle fait faire quelques exercices de visualisation. visualisation et après on parle beaucoup et moi ce qui a pas mal marché avec moi c'est de raconter et raconter et re-raconter et re-raconter cet acte et en fait ça m'aide aussi à prendre un peu de

  • Speaker #1

    distance avec toutes les émotions que j'avais à ce moment là donc c'est un conseil qu'on peut donner quand même une santé mentale aussi bien que sa santé physique Ok, et du coup, tu es toujours ouverte à Projet Bébé 2 ou un peu moins maintenant ?

  • Speaker #0

    Oui, carrément, Projet Bébé 2. Il était présent en même temps que Projet Bébé 1 parce que j'aurais... Enfin, après, la vie donne ce qu'elle peut donner, mais c'est vrai que j'aimerais bien que mon enfant ne soit pas enfant unique. J'aimerais bien qu'il y ait une patrie. Donc, du coup, oui, il y aura deuxièmement.

  • Speaker #1

    Ok. Eh bien, écoute, je te le souhaite. et puis merci beaucoup d'avoir partagé ton expérience avec moi je pense que c'est important d'en parler c'est important pour toutes les mamans qui ont vécu une césarienne et c'est aussi important de dire que même si tout s'est bien passé que la césarienne était bien tu peux ne pas l'avoir bien vécu c'est normal et c'est pas grave et t'es pas la seule en tout cas merci à toi de m'avoir donné l'occasion de...

  • Speaker #0

    de témoigner. Moi, je me suis beaucoup nourrie de témoignages avant et pendant ma grossesse. Si je peux apporter ma petite pierre, c'est chouette.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Description

Lorsque Rébecca (et oui ce n'est pas moi) m'a contactée c'était avec un léger syndrôme de l'imposteur, me disant que de nombreuses femmes auraient aimé avoir un accouchement comme elle, et pourtant, elle elle l'a mal vécu. Je vous propose donc de découvrir aujourd'hui l'histoire de Rébecca qui rêvait d'un accouchement voulu physio, dans une maternité et qui s'annonçait très bien de prime abord.


Mais suite à un défaut d'accompagnement, un problème informatique au bloc et une péridurale qui ralentit le travail, une césarienne d'urgence code vert s'annonce. Bien que bébé aille très bien, il ne s'engage pas dans le bassin. Malgré une expérience idéale sur le papier, avec une poussée, une équipe à l'écoute et un peau à peau rapide avec bébé, ça n'en demeure pas moins un deuil à faire pour cette jeune maman, et c'est complètement OK.


Retrouvez donc le témoignage plein de sincérité de Rébecca. Et si tu as envie d'en discuter ou de participer à ton tour, rendez-vous sur Instagram : @balance_ton_accouchement.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, et complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour et merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors, pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont ou ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Speaker #1

    Bonjour Rebecca, moi aussi je m'appelle Rebecca et je suis maman d'une petite fille de 8 mois maintenant. Donc un accouchement encore un peu récent.

  • Speaker #0

    Oui, pas tout à fait oublié.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Alors première question que je pose à chaque fois, est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta grossesse ? qui te faisait peur, qui te donnait envie ou que tu ne pensais pas du tout à nos événements ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai pensé à accouchement très longtemps, même avant ma grossesse. C'était quelque chose, quand j'étais plus petite, c'était évident que j'aurais des enfants. Et donc du coup, je pensais à cette partie-là parce que c'est un peu mystérieux. On dit que ça fait mal, mais en même temps, il y a beaucoup de mamans qui racontaient. années 90, donc plein de gens qui disaient Ah oui, c'est le meilleur moment de ma vie, tout ça. Il y avait quand même encore un peu de tabou. Et donc, je me demandais quand même à quelle sauce j'allais être mangée. Et puis, en grandissant, finalement, je n'ai plus voulu d'enfant. Donc, la question ne se posait plus. Et c'est revenu petit à petit, quand j'ai rencontré mon mari, parce que je savais que lui, il voulait des enfants. Et finalement, la question s'est reposée. Le contexte était différent. Je savais que lui, il voulait des enfants. Et puis, quand on s'est mariés en septembre 2021, on s'est reposé la question un peu avant. Et moi, j'étais toujours partagée, mais j'étais OK pour avoir des enfants. D'accord. Donc, je me suis renseignée beaucoup à ce moment-là sur l'accouchement. Et ce qui fait que quand j'ai appris que j'étais enceinte, en fait, je pensais qu'elle a fausse couche. D'accord. J'étais tellement... C'est sur la gauche moi que ce n'était plus trop une question, mais par contre, j'avais très, très peur de faire une fausse couche en début de grossesse.

  • Speaker #0

    Oui. Et c'était parce que tu en avais entendu parler autour de toi ou parce que tu avais vu ce que tu avais vu ?

  • Speaker #1

    En fait, ma mère avait fait une fausse couche juste avant de m'avoir. Et je pense qu'il y a un truc avec nos mamans quand même, parce que j'entends souvent, j'avais une césarienne, je croyais que j'aurais une césarienne. Ma mère avait ceci, j'avais... Ma mère avait fait une fausse couche et j'avais peur de faire une fausse couche. Et pendant trois mois, j'ai été... flipper. À chaque fois que j'allais dans la toilette, je regardais et tout. Et j'essayais de ne pas m'attacher en me disant comme ça, je serais pas triste si ça arrive. Voilà. On passait trois mois. Franchement, moi, j'attendais les premiers petits coups, les premières petites sensations. Et dès que j'ai eu ça, j'étais la femme la plus zen du monde.

  • Speaker #0

    Ah ok, direct, ça t'a rassurée, c'était fini.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et peut-être l'échographie du premier trimestre aussi, qui t'a rassurée ?

  • Speaker #1

    L'échographie, oui, et puis bon, ça arrive vers 12 semaines. Alors moi, je suis du milieu médical, donc j'étais pendant toute ma grossesse dans les publications scientifiques. Donc j'avais vu, OK, à 12 semaines, c'est bon, le risque de fausse couche est quand même légèrement, pareil, significativement diminué. Donc je savais que c'était bon, tout ça. C'est vrai que, voilà. Par contre, je flippais énormément des échographies. Avant d'y aller, je n'étais pas bien, j'avais la nausée.

  • Speaker #0

    Tu avais peur qu'il y ait quelque chose qui ne soit pas forcément bon dedans ?

  • Speaker #1

    Oui, je me disais que si on découvre un truc, ce serait aujourd'hui. On verra l'échographie.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Si on parle un petit peu de la grossesse de manière générale, tu as eu très peur au premier trimestre, tu ne t'achètes pas trop. Mais comment s'est déroulée cette grossesse ? Tu n'as pas eu de complications particulières ?

  • Speaker #1

    Non, sinon, c'était une grossesse toute... à fait banal. Quelques nausées au début comme beaucoup beaucoup de femmes et puis après j'étais plutôt en forme, j'ai fait pas mal d'activités physiques. J'en ai profité à fond parce que je savais que c'était la seule où je n'aurais pas d'enfants à gérer à côté. Donc j'ai essayé d'en profiter pour faire un peu tout ce qui me plaisait. Et j'étais très contente d'être enceinte, je me sentais bien dans ma peau, j'avais une forme de confiance que j'ai jamais retrouvée par la suite. Donc non, c'était vraiment cool. Et puis j'ai eu la surprise en vers 6 mois d'apprendre que ma meilleure amie était enceinte aussi. Donc on a eu un petit moment de grossesse ensemble, c'était trop cool ça. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, c'est chouette ça. Ok. Et du coup, est-ce que tu avais suivi des cours de préparation à l'accouchement ? Est-ce que tu avais des envies particulières pour ton accouchement à toi ?

  • Speaker #1

    Alors oui, moi j'avais une idée pas forcément très précise, mais en tout cas des grandes lignes qui me plaisaient. En fait, je suis quelqu'un qui adore m'informer. Donc quand je te dis que je m'étais informée sur l'accouchement, c'est que j'avais écouté... tous les podcasts à ma disposition. Bon, le tien n'existait pas encore. Si on est dans ma fin de grossesse, tu l'avais déjà.

  • Speaker #0

    Ma fin de grossesse.

  • Speaker #1

    Ouais. Et du coup, j'avais écouté énormément de podcasts. J'avais lu beaucoup de livres, beaucoup de publications. J'avais appelé des copines. Enfin, voilà, je me sentais quand même assez blindée d'informations. Ok. Si ça intéresse les auditrices, le meilleur livre que j'ai lu, en tout cas si vous n'avez pas le temps et qu'il n'y en a qu'un seul à lire, ça s'appelle C'est mon accouchement de Florianne Stoffer-Aubrecht. C'est une sage-femme qui travaille dans l'Est de la France. Elle, elle est impliquée dans l'association pour l'accouchement à domicile et je crois qu'elle pratique l'accouchement à domicile. Mais elle parle aussi beaucoup d'accouchement en maternité. Et c'est vraiment, c'est très bien écrit, c'est accessible pour tout le monde, c'est blindé d'informations, c'est vraiment, moi, ce que j'ai trouvé la meilleure préparation, en tout cas, en termes d'informations. Donc, je l'avais lu, évidemment. Non, il n'est pas très cool. C'est intéressant.

  • Speaker #0

    Mais on parle de la naissance en BD du celui de l'homètre. Un peu la ville pour tout le monde, mais c'est vrai que c'est bien d'avoir d'autres titres aussi qui sont intéressants.

  • Speaker #1

    Eh bien, Lucille Gomez, j'ai lu aussi la BD et c'est très bien, j'ai adoré. Le seul truc, c'est que comme elle parle un petit peu moins, en fait, ça va être beaucoup, on va dire, une préparation de la femme. Et ce que j'ai bien aimé dans le livre de Florence O'Farrer-Bresch, c'est qu'elle va parler beaucoup du corps médical et comment on peut se positionner face à eux. Et en sachant que plus de 90% des accouchements se font à l'hôpital, c'est quand même quelque chose qui est précieux. Et donc pour revenir sur ce que je voulais de l'accouchement, moi j'avais été séduite par les récits d'accouchements physio. En fait, les femmes qui en parlaient, elles le racontaient comme une histoire de rencontre. quelque chose qui faisait qu'on allait au bout de ses limites. C'était quelque chose, je me disais, mais ça doit être extraordinaire de vivre ça. Donc, j'ai été dans l'idée de vivre un accouchement physio. Mon mari est médecin, donc ce n'était même pas la peine de lui proposer l'accouchement à domicile. Je crois que c'était la flip totale pour lui. Il s'est dit,

  • Speaker #0

    il a pris des cartes en main pour t'aider au cas où.

  • Speaker #1

    Ouais, pas sûr, avec la panique. Mais du coup, il se trouve qu'il y a une maternité au bout de ma rue. Elle est petite, elle est à taille humaine. C'est de l'hôpital public. Moi, c'était important pour moi. Et du coup, je me suis inscrite là-bas. J'ai la chance de ne pas avoir besoin de grand-chose pour faire ma bulle. Même si tu ne es pas chez moi, ce n'est pas grave.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Tu t'adaptes bien.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, projet physio. Pas trop de péri. L'idée, c'était qu'on nous laisse tranquilles avec mon mari et que je fasse mon petit bonhomme de chemin toute seule.

  • Speaker #0

    Et ce n'était pas trop de péri ou pas du tout de péri ? Probablement pas de péri du râle du tout ? Ou c'était ouvert, vous avez juste laissé faire ton petit chemin toute seule ?

  • Speaker #1

    Ah, je n'étais pas... En fait, j'avais regardé... C'est ce que j'ai trouvé une des meilleures vidéos sur la péri du râle. C'était une intervention... du professeur Anne-Sophie Boutor, qui est anesthésiste à Lille. Et justement, elle parle de la péridurale. Pour faire court, c'est vraiment un outil formidable, on l'oublie beaucoup. Donc moi, je n'étais pas opposée. Je me disais, en fait, tout ce que je veux, mon projet de naissance tenait en une ligne, je veux que ce soit une expérience positive. Donc s'il y avait une péridurale, tant que ce soit positif, je n'avais pas de problème avec ça. Je me disais... Si la douleur transforme ça en expérience négative, ce n'est pas la peine, il faut savoir dire stop.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Oui, tu étais vraiment ouverte à toute proposition. Oui,

  • Speaker #1

    j'avais bien en tête, à côté de tous les témoignages, que rien ne pouvait se passer comme prévu. Par contre, il y avait deux choses qui me faisaient peur pour l'accouchement, c'était le déclenchement et la césarienne.

  • Speaker #0

    D'accord. Voilà. Tu te faisais peur à cause de la douleur, à cause des fuites potentielles ou juste parce que c'était l'inconnu total ? Et pas naturel, entre guillemets ?

  • Speaker #1

    J'avais peur du déclenchement, parce que ça me semblait justement pas très intuitif, pas très naturel, et que c'est parfois donner des coups de pied dans une porte fermée, il faut le dire. Et j'avais peur de la césarienne, parce que je sentais bien que ça allait être quelque chose qui allait m'enlever une partie de l'expérience. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, comment se passe ta fin de grossesse jusqu'à l'arrivée au moment très important ?

  • Speaker #1

    Alors, fin de grossesse, une maman très zen. J'étais vraiment hyper détendue. Je me disais, c'est cool, ça arrivera quand ça arrivera. Voilà, j'attendais un peu, je me préparais, je continuais à faire. Je faisais pas mal de yoga prénatal, donc je continuais à en faire. Et puis, je ne sortais plus. Par contre, c'est marrant, je ne voulais plus trop m'éloigner de ma maison. Je n'acceptais pas d'aller trop, trop loin. Parce que je me disais, si ça arrive, je veux être tranquille. Et un soir, avec mon mari, on regardait, on était en train de se refaire tous les Star Wars. D'accord. Et puis, on regarde le dernier épisode. Et puis, en rigolant, je dis, c'est bon, ça y est, je peux accoucher aujourd'hui. Et puis là, je vais aux toilettes. Puis, je vois pas mal de liquide. J'en avais vu dans l'après-midi. J'avais prévu d'aller faire un petit tour à la maternité au cas où pour vérifier. Je n'étais pas très inquiète. Mais bon, on l'a vu la quantité. Je me dis, c'est embêtant. J'en parle à mon mari qui me dit, on va aller à la maternité, checker. Je dis Ah, t'es sûre ? C'est peut-être une future iner, c'est pas grave. Il dit Non, non, allez, on y va. Bon, j'ai réussi à me convaincre. Donc, on part pour la maternité. Puis, je le vois qui prend mon sac de maternité. Je dis Qu'est-ce que tu fais ? C'est bon. Dans ma tête, on était rentrés dans deux heures. C'était bon.

  • Speaker #0

    C'était à combien de temps ?

  • Speaker #1

    J'étais à 39 semaines.

  • Speaker #0

    Ah oui, donc on était quand même sur la toute fin, toute fin là.

  • Speaker #1

    On était sur la toute fin, mais je devais être dans le déni parce que pour moi, ce n'était pas le jour J.

  • Speaker #0

    Ce n'était pas maintenant.

  • Speaker #1

    Ce n'était pas maintenant. Et du coup, il réussit à me convaincre pour le sac. Je me dis, il fait ce qu'il veut, ça le rassure. Allez, on y va. Je me pointe comme une fleur aux urgences. On passe. Alors, c'était rigolo. On arrive aux urgences. Je m'apprête à m'asseoir sur le siège de la salle d'attente. Puis là, il y a une sage-femme qui ouvre la porte. Bonjour, bienvenue, c'est très rapide chez vous. Et donc on rentre, elle avait à peine examiné le col, qu'elle me fait Ah bah oui, vous avez fichuré, bon, vous allez rester chez nous et repartir avec un bébé.

  • Speaker #0

    Ok, au moins c'était clair pour toi qu'elle avait besoin de précision.

  • Speaker #1

    Alors moi, je n'étais pas du tout prête, je me dis Bah zut, je n'ai aucune contraction, ça ne va pas quoi !

  • Speaker #0

    Ce n'est pas comme dans ma tête.

  • Speaker #1

    Et du coup, ouais. Je n'étais pas très contente parce que je me disais, mince, est-ce qu'en fait, tout de suite, j'ai pensé, j'ai fissuré. Ils vont être à cran et dans 48 heures, ils vont me proposer un déclenchement et moi, je ne veux pas de déclenchement. Donc, j'étais un peu en stress de ça. Du coup, ils m'installent. Quand on a fissuré, la procédure, c'est d'installer pour un monito d'une heure, voire un peu surveiller le rythme cardiaque pétale. et voir les contractions et puis aussi commencer à donner des antibiotiques parce qu'on considère qu'à partir du moment où il y a une rupture de la poche des os, que ce soit une fissure ou une rupture franche, il y a un risque d'infection puisqu'il y a une effraction de la barrière entre le monde extérieur et le fœtus. Voilà, donc ils me disent antibiotérapie, bon, pas de problème, et puis monitoring de une heure. Au bout d'une heure, elle vient et me dit il y a des contractions, moi je ne sentais rien, je suis dégoûtée Je dis ben non, je ne sens rien, il n'y a rien Et donc, il m'hospitalise et puis voilà, c'était en soirée, il devait être 23h. Comme il ne se passait rien, je dis à mon mari, rentre chez nous, tu vas passer une bonne nuit et on se revoit demain. Il revient le lendemain, moi toujours pas de contraction. Évidemment, je passe la nuit, je n'ai pas du tout dormi. Je passe la nuit à faire de la bibliographie pour essayer de retarder le déclenchement. Donc, je regarde ce qui se fait dans les autres pays, tout ça. Sachez si ça vous arrive et que vous avez peur du déclenchement. Normalement, 48 heures, c'est la recommandation française. Il y a beaucoup d'autres pays qui travaillent avec d'autres recommandations, notamment 72 heures ou 96 heures, ce qui fait 3 ou 4 jours, en fonction, bien sûr, toujours en fonction de l'état, du rythme cardiaque du bébé, de la quantité de liquide perdu, etc. Mais pour moi, il n'y avait aucun problème. Il n'y avait aucun problème côté bébé, il n'y avait aucun problème côté maman. Il n'y avait aucune raison d'aller faire un déclenchement. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, c'était très anéant du coup pour... Si j'ai le proposé, ou tu te disais quand même, je pense qu'il vient et on verra bien ?

  • Speaker #1

    Alors pour moi, c'était pas déclenche-chemin 48 heures tant que tout le monde allait bien. C'était refus total. Donc justement, le lendemain matin, la sage-femme passe pour poser la perf et faire le monito de contrôle. Et du coup, je l'interpelle pour dire oui, bon ben... Par rapport à ce déclenchement, et puis je n'ai pas eu le temps de finir ma phrase, elle me dit Ah, mais vous n'y pensez pas, le bloc est plein, il y a plein de mamans qui accouchent. Je fais Ah non, non, c'est pas très bien compris. Moi, je ne veux pas qu'il arrive plus tôt. Je n'en veux pas du tout. Donc là, je suis tombée. Alors, c'est dommage parce que c'est une matière qui est vraiment bien, mais je ne sais pas, j'ai été hospitalisée en grossesse pas tôt. Et vraiment, j'ai trouvé en tout cas... que cette sage-femme-là n'était pas top, parce qu'elle me dit Ah ben, c'est 48 heures ou rien. Je dis Ben non, en fait, je vais en discuter avec le... Vu qu'elle ne voulait pas en discuter avec moi, je lui dis Ben moi, je vais en discuter avec le gynéco. Donc elle n'était pas très contente, mais bon, je lui dis Ben, quand il fera son tour, il vient me voir. Donc j'attends, mon mari arrive entre-temps, on attend que la gynéco arrive. Là, elle se pointe, je peux dire que j'avais, dans ma besace mentale, tous mes arguments de près. J'étais assise sur mon lit, prête à me défendre. Et là, elle me dit, oh, mais non, vous allez bien. On peut attendre jusqu'à 96 heures.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    c'est bien. Et bien, sous le tâchement. Et du coup, j'avais gagné ce petit temps-là. Et donc, dans ma tête, ça a un peu switché. Alors bon, ça y est. Donc maintenant, qu'est-ce que je peux faire pour essayer de favoriser une mise en travail spontanée ?

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Voilà, donc pareil, j'étais quand même bien informée sur ce qui peut un peu lancer le travail, le fait de bouger, mais pas non plus de se faire un marathon. Il faut essayer de maximiser la libération de cytocine, donc on a fait des câlins avec mon mari en regardant une série, on est allé se promener un petit peu, j'avais réclamé un ballon parce que quand j'avais demandé quand même à la sage-femme le matin, qu'est-ce que je peux faire ? Elle ne m'avait pas vraiment répondu. Je me disais, mais c'est quand même fou de laisser ses patientes. On va la laisser attendre 48 heures et après, on lui mettra un déclenchement sans essayer de faire une mise en travail spontanée. Pareil pour si tu as des auditrices dans ce cas-là, il faut savoir qu'il y a 85 de mise en travail spontanée après la rupture ou la fissure de la poche des os. Et à 48 heures, c'est 90%. Donc, pas d'inquiétude non plus. Dans la majorité des cas, ça vient tout seul. Mais ce n'est pas inutile de se dire, je me mets dans des conditions qui font que je vais être bien pour accoucher. Alors, on avait décidé de faire ça. On fait une promenade. Rien n'arrivait. Aucune contraction, rien du tout. J'étais un peu... J'alternais entre espoir et désespoir. Et on fait une promenade autour de l'hôpital, et puis finalement, on arrive dans une impasse. Alors, ça me faisait un peu rire. Je me disais, super, une espèce de métaphore. On devient un peu mystique en fin de grossesse.

  • Speaker #0

    Oui, c'est partout.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc... Rien n'arrive le soir, donc je dis à mon mari, écoute, rentre chez nous. Tu ne vas pas rester là pour la nuit, ça ne sert à rien. Donc je le vois partir, mais ce n'était pas comme l'aveil. Là, j'étais un peu... J'avais vraiment, vraiment... Mal au cœur, je me disais, mais quand... Et si jamais ça n'arrive jamais et que je dois avoir un déclenchement ?

  • Speaker #0

    J'avais peur. Tu pouvais faire la solution que tu ne voulais pas, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, je me dis, bon, qu'est-ce que je peux faire de plus ? Je sens que je suis tendue. J'aime bien écrire. je vais essayer d'écrire toutes mes pensées un peu négatives, en se disant peut-être que ça permettra de les évacuer. Donc je me mets assise pour écrire, je commence à écrire, et puis je me mets à pleurer comme une madeleine, et je me dis c'est bien, c'est bien, je vais laisser aussi couler mes larmes, donc je me retrouve à 21h. en train de pleurer, mais vraiment des gros, gros sanglots. Mais je m'en fichais, personne ne me voyait. Donc, je me dis, allez, lâche-toi, c'est bon, t'es tranquille, t'es toute seule. Et donc, je dis à ma fille, allez, s'il te plaît, viens maintenant. Et donc, je pleure, je me sens un peu mieux. Je me dis, je vais m'allonger, essayer de dormir. Et 22 heures, contraction.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Donc là, je me dis, ouh, trop bien.

  • Speaker #0

    Elle m'écoute.

  • Speaker #1

    Elle m'écoute, c'est cool. Je ne m'emballe pas pour autant. J'ai eu des contractions pendant toute ma grossesse. Et là, c'était un peu les mêmes. J'en avais eu aussi un tout petit peu dans la journée, mais c'est vrai que je ne sentais pas grand-chose. Là, simplement, elles étaient un tout petit peu plus intenses. Donc, je me dis, bon, petit... peut-être que ça y est, ça se lance. J'envoie un message à mon mari. Bon, reste près de ton portable, on ne sait jamais. Peut-être que ça se lance, on y va. Et moi, j'étais... C'est vraiment la meilleure partie de mon accouchement, c'est que j'étais extatique. Vraiment, je me disais, peut-être que ça se lance, c'est trop cool, je vais savoir ce que c'est d'accoucher, je vais rencontrer mon bébé. J'étais vraiment hyper positive vis-à-vis de cette... naissance et et donc j'attends un peu et puis le temps passant les contractions s'intensifient et et donc je me mets à changer de position à souffler j'avais un ballon je me mets sur le ballon je me suis pas le même pas mal mis sur les toilettes aussi ça me faisait vraiment du bien d'être assise, je commence à mettre un peu de... En fait, j'ai mis une musique en boucle que j'aime bien et en fait, elle durait cinq minutes. Et au bout d'un moment, je me rends compte que plusieurs fois sur la musique, j'ai des contractions.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ça se rapproche quand même.

  • Speaker #1

    C'est cool, ouais, voilà, ça se rapproche, c'est bien. Et à ce moment-là, j'avais pas vraiment mal. Ça faisait mal comme des règles fortes, mais pas non plus. Et donc, ça continue. J'envoie un petit message en disant, j'avais dit à mon mari, il vient à 9h. Là, je lui dis, il devait être, je ne sais pas, 3h de matin. Je lui dis, viens plus tôt, peut-être vers 7h. Et puis, je continue, je continue. Il y a une sage-femme qui passe, qui voit que ça a commencé doucement à se mettre en travail. Mais je lui dis, non, pas de toucher maintenant, on verra plus tard. Donc, elle me met mon antibiotique et puis elle repart. Et vers 5h, alors je te dis les heures, mais j'avais déjà oublié à ce moment-là, je l'ai su parce que j'ai regardé l'heure du texto, mais j'ai envoyé un texto à mon mari, Ouais, non, ça pique, viens ! Donc là, je commençais à avoir besoin de quelqu'un à côté de moi. Et donc, lui, il se met en route, mais je lui avais dit, Bon, je ne vais pas, ce n'est pas pour tout de suite, donc prends ton temps quand même pour prendre tes affaires, voilà. Et moi, je sentais que ça passait à un niveau d'intensité supérieure, mais j'étais toujours ultra contente. Je me disais, mais c'est trop bien. Je gère, je souffle, tout va bien. Et il arrive et là, j'étais en train de vomir. Et j'étais trop contente parce que ma sage-femme m'avait dit Femme qui vomit, c'est femme qui accouche Donc, je me disais, ben, super. Et c'est là que j'ai encore eu l'occasion de voir qu'on grossait ce bateau. Ils étaient pas top parce que je lui avais dit, va me chercher un haricot, que je n'ai pas à courir aux toilettes à chaque fois que j'ai besoin de vomir. Et il revient bredouille, il me dit, non, la sage-femme, elle veut passer elle-même dans la chambre. Bon, d'accord, mais en attendant, je n'avais rien. Et elle arrive un petit quart d'heure après et puis elle me dit, est-ce que vous voulez un médicament ? Je fais, mais non, je ne veux pas de médicament, je suis en train d'accoucher, tout va bien. Et donc, elle me donne un haricot, elle me dit, si vous avez besoin de nous, on est là. Bon, oui, OK. Mon mari mettait les mains dans le dos, une bouillotte d'eau chaude. Donc, c'était cool. Et franchement, ça se gérait bien. C'était intense, mais ça allait bien. Et puis au bout d'un moment, je me mets à souffler beaucoup plus souvent. Lui, il regardait les contractions, il me dit Là, c'est toutes les deux minutes quand même. On va rappeler la sage-femme. Donc elle vient, elle m'examine, elle me dit Vous êtes à 3-4, vous allez pouvoir avoir une péridurale. Là, je lui dis Mais non, je ne veux pas de péridurale, tout va bien. Donc, j'étais un peu… Je me disais, mais ils ne proposent que des médocs ici. Mais enfin, tout se passe bien. Elle ne pose même pas de questions pour savoir comment je vais. Et donc, elle me dit, si vous ne voulez pas de péridurale, est-ce que vous voulez prendre un bain ? Je fais, ouais, super, ouais, ça me dirait bien. Elle me dit, on vous descend en salle de naissance dès qu'on peut. Donc là, il devait être 7 heures à peu près.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu avais quand même passé la nuit à s'enlever à tes contractions.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Mais franchement, une expérience très positive. Je n'avais pas très mal, ça se gérait bien. Ce n'était pas très intense à ce moment-là. Mais par contre, quand elle me dit ça, je pense que peut-être qu'il y a une partie de moi qui s'est dit Ouais, cool, un bain ! Et du coup, les contractions ont augmenté aussi en intensité. Donc là, ça devenait un peu plus dur de les gérer. J'avoue que j'ai un flou. Je ne sais plus exactement ce qui s'est passé. Mais ce que je sais, c'est que personne ne venait, que mon mari allait redemander si on pouvait descendre au bloc, mais qu'on lui a dit qu'il y avait d'autres patientes à descendre au bloc. Et donc, du coup, qu'il y avait un encombrement, un embouteillage. Et donc, pour l'instant, on ne pouvait pas nous descendre. Donc, on attendait, on attendait, on attendait. Et... Au bout d'un moment, moi, je n'en pouvais plus. Je dis, c'est tout, vu qu'il n'y a pas de bain, je vais sous la douche. Donc, je me mets, je commence à me désirer.

  • Speaker #0

    La lueur d'espoir qui était là au début, au final, elle s'est un peu évaporée parce qu'il n'y avait plus de bain qui s'approchait de toi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis, je commençais à avoir vraiment mal pour le coup. Et puis, du coup, je me dis, allez, je me mets sous la douche. Alors là, c'est vrai que ça soulageait bien, mais il y en avait partout. Moi, j'étais toute nue, mon mari, il y en avait partout. sur ses vêtements. Et je me vois encore me dire, le pauvre, il est mouillé. Alors que lui, il s'en fichait. Et évidemment, je te le donne en mille, c'est à ce moment-là qu'il y a une sage-femme qui voulait la faire, qui fait, bon ben, on vous descend au bloc.

  • Speaker #0

    Évidemment.

  • Speaker #1

    Et c'était drôle. À ce moment-là, vraiment, elle me dit, bon ben, vous voulez y aller à pied ou en fauteuil ? Je dis, bon non, j'y vais à pied. Je me sentais bien de bouger, en fait. Et j'avais un peu peur d'être sur le fauteuil et de ne plus bouger. Et elle me dit, dans ce cas-là, Rhabillez-vous. Alors, je la regarde, genre, Ouais, me rhabiller, mais moi, je m'en fiche de traverser les scoulards toutes nues, c'est pas le moyen de me...

  • Speaker #0

    À ce moment-là, on n'a plus aucune pudeur. Ah non,

  • Speaker #1

    on n'a plus de pudeur, mais vraiment. Pareil, s'il y en a qui écoutent ça et qui ont peur de, justement, d'accoucher, déjà, dites-vous que, vraiment, les sages-femmes, elles envoient des corps nus, elles s'en fichent. C'est pas ce qui les intéresse. Et vraiment, de toute façon, à ce moment-là,

  • Speaker #0

    on n'est plus du tout... À la maternité, de toute façon, on est tournés tout le temps à moitié à poil et c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà, c'est ça. Donc, mon mari dit, vous n'avez pas des blouses ? Ben non, il n'y avait plus de blouses. Il dit, comment ça se fait qu'on a attendu si longtemps ? Ben, il y a une panne informatique au bloc obstétrical. Donc, en fait, c'est la galère pour tout le monde. Enfin, bon, c'était compliqué pour eux. Et voilà, je suis un peu déçue de tout ça parce que, en fait, ça... ça a vraiment retardé la descente au bloc. Donc évidemment, je me habille comme je peux, c'est-à-dire que je mets trois serviettes autour de moi, je dis allez, c'est bon, on y va, moi je n'en peux plus

  • Speaker #0

    Et évidemment, je fais deux pas, j'ai une contraction, je fais deux pas, j'ai une contraction. Mon mari qui me dit, peut-être prends le fauteuil parce que là, sinon, tu accouches dans le couloir. Il dit, ok. Donc, on y va en fauteuil. Finalement, j'avais très peur d'être immobile, mais ça se passe bien. Et ils me descendent. Il n'y a qu'une seule salle qui avait un bain, c'est la salle nature. Et comme moi, j'avais dit que je ne voulais pas trop de péridurale, ils me descendent là-bas. On arrive. Et là, personne ne s'occupe de nous. Et je commençais à vraiment trouver que j'avais très mal. Et je voyais cette baignoire. Et je dis à mon mari, mais essaye de la remplir. Moi, j'en peux plus. Il faut un bain, il faut quelque chose. Et il essaye, il tourne tous les boutons. On ne sait pas pourquoi. Il n'y avait pas d'eau qui sortait. Donc, on était là tous les deux. Et moi, je me disais, non, là, je commence à être au-delà de ce que je peux supporter. Et je voyais cette baignoire et je me disais, mais il va falloir encore attendre. au moins 30 minutes parce qu'elle me semblait gigantesque à remplir. Et là, ça switchait dans ma tête et je me suis dit, ben non, c'est tout, c'est pas grave, on est en pleine journée. Il était donc à peu près 10 heures et je savais que dans l'hôpital où j'accouchais, ils proposaient des péridurales déambulatoires. Je m'étais dit, ben je peux garder ma mobilité, on met un petit coup de péril, ça va me soulager. Et il faut savoir qu'à ce moment-là, j'avais pu... aucune pause entre les contractions. Et ça commence.

  • Speaker #1

    C'était sur la fin,

  • Speaker #0

    là. C'était sur la fin, ça commençait même à pousser un peu, mais je ne sais pas pourquoi mon esprit avait un peu éludé l'information. Ce qui fait qu'en fait, quand la sage-femme arrive, je lui dis, en fait, je voudrais une péridurale. Très gentille, elle me dit, mais moi, j'ai lu votre projet naissant, je ne vous proposerai rien. Sauf si vous me le demandez, mais en fait il était déjà trop tard. Je pense que si elle était venue, enfin on refait toujours le film, mais je pense que si elle était venue plus tôt, qu'on s'était rencontré plus tôt, peut-être que ça se serait déroulé différemment, mais là pour moi c'était le bain, c'était plus possible d'attendre. Et j'ai pensé qu'à cette période du râle, alors que j'aurais pu demander d'autres choses, du gazilaron, des choses comme ça. Mais là, je pensais...

  • Speaker #1

    Le travail était déjà fait dans ta tête, du coup,

  • Speaker #0

    c'était trop tard. Je m'étais déjà dit, c'est tout, il ne faut pas que ça devienne une expérience désagréable, allons-y. Et j'ai essayé de garder très fort en tête pourquoi je demandais cette péridurale pour ne pas être déçue derrière. Ça m'a vraiment aidée, ça. De me dire, ok, je l'ai demandé, je suis totalement d'accord avec ce choix.

  • Speaker #1

    C'est vraiment toi qui l'as voulu sur le moment, même si au final, avec du recul...

  • Speaker #0

    ça aurait pu résister mais au final sur le moment tu l'as bien vécu donc on te regarde un bon souvenir en fait je pense que ce qui était important c'était que je sois actrice et là c'est moi qui l'ai demandé c'est personne qui me l'a proposé et je pense que du coup j'étais en paix avec ça et donc elle me fait quand même un contrôle avant de m'emmener dans la salle non mature et donc j'étais assise, je me dis ouais honorable, allez ! Donc elle m'installe et puis je savais qu'entre le moment où tu demandes une péri et le moment où la naisse arrive, il peut se passer du temps parce qu'il peut être occupé à autre chose. Et donc j'arrive dans cette salle, là je commençais, je disais je gère plus rien, mais elle me disait mais si vous gérez et moi je la croyais pas du tout, je me dis ouais elle dit ça à toutes les mamans. C'est vrai qu'à ce moment-là, même souffler, ça devenait compliqué de se rappeler de souffler à chaque contraction. J'étais debout, je ne voulais pas changer de position. Elles essayaient vaguement de mettre le monitoring et je leur disais Désolée, je fais ce que je peux Elles me disaient Mais ce n'est pas grave, on a l'habitude Il y avait du liquide qui coulait, un peu de sang. Je n'étais pas inquiète, c'était normal. Mais forcément, j'étais à la fois… Je commençais à être un peu dépassée par le processus et à la fois très admirative de tout ce qui se passait. Je me disais, mais c'est incroyable un corps, tout ce qu'il peut faire. Donc voilà, ça c'est toute la partie expérience super positive de l'accouchement. Et là, on rentre dans l'expérience un petit peu moins drôle. L'anesthésiste arrive. J'étais vraiment dans des contractions. Là, j'avais verbalisé que ça commençait à pousser un petit peu. Et je me dis mais comment je vais rester immobile pour cette péridurale ? Donc en fait ça s'est très bien fait. Il y avait une étudiante sage-femme qui était là. Mon mari d'un côté, l'étudiante de l'autre qui me disait comment souffler, je pense que ça a diminué de fois deux l'intensité des contractions. Comme quoi l'accompagnement,

  • Speaker #1

    ça change tout.

  • Speaker #0

    Exactement. Et là, l'anesthésiste me dit je suis désolée, à cause de cette panne informatique, les outils qu'on utilise pour surveiller cette péri-déampulatoire sont HS. Je vais devoir vous faire une périclée. Et moi, je suis d'accord, peu importe. Donc on y va, ils me posent la pérille. Et là, juste avant la pause, l'étudiante me dit Est-ce que vous voulez qu'on fasse un contrôle du col ? Et là, je dis Non, on fera après la foot-jack flow immobile pour la pérille, c'est bon. Et donc on y va, ils me posent, elle m'allonge, elle me fait le contrôle, elle me dit Vous êtes à 10. En une heure, j'étais passée de 6 à 10.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #0

    Et là, je dis, mais merde. Mais en fait, si j'avais su avant, je n'aurais pas pris cette pérille. Je me serais dit, bon,

  • Speaker #1

    c'était au bout.

  • Speaker #0

    Et en fait, c'est tout. J'ai pas osé poser la question, est-ce qu'on peut l'enlever ? Donc, le produit fait son effet. J'appuie une fois sur la pompe. Le produit fait bien son effet, je ne sens plus rien. Mais alors plus rien, plus rien. Donc je décide de ne pas réappuyer dessus. Je commence à ressentir encore quelques contractions. Et en fait, elles me disent, c'est parfait, vous êtes à 10. Il n'y a plus que la descente dans le bassin et après on pourra pousser. Donc elles m'installent, elles me disent, on va changer de position plusieurs fois pour essayer de favoriser la descente dans le bassin. Je me dis, comme j'avais perdu ma mobilité avec cette péri. elles ne me laissent pas toute seule. Donc elles m'installent dans une certaine position, un peu sur le côté, je crois. Ensuite, un peu assise, ensuite un peu de l'autre côté. Et la plupart des maternités, c'est comme ça. Ils attendent deux heures pour la descendre dans le bassin. Donc elles me disent, et puis au bout de deux heures, on verra comment ça se passe. Et là, petit à petit, sans que je m'en rende compte, j'avais de moins en moins de contractions.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et comme je ne sentais plus rien, forcément, je ne faisais plus gaffe. Je crois que j'étais complètement à l'hiver. Moi, j'avais l'impression de... En fait, j'étais complètement dissociée. J'avais l'impression de voir la salle de l'extérieur. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Je n'arrêtais pas de dire à mon mari, mais j'ai l'impression que ce n'est pas réel. Et ça m'a complètement sortie du travail, toute cette...

  • Speaker #1

    chimiquement c'est pas la péridurale qui fait ça mais le fait d'être soulagé de la douleur d'être plus dans l'intensité des contractions psychologiquement ça fait fatigue qui prend le dessus aussi t'as quand même passé la nuit en travail donc le fait de ne plus avoir de douleur tu te reposes un petit peu et du coup tu fais

  • Speaker #0

    un peu la notion de ce qui se passe quoi c'est ça et donc deux heures et il se passe rien du tout mais vraiment genre rien donc La gynéco entre dans la pièce, alors je me dis la gynéco c'est jamais très bon Et en fait, la sage-femme l'avait appelée parce qu'elle se demandait si ma fille ne se présentait pas par la face. Et elle n'arrivait pas à savoir en mettant les mains, elle ne comprenait pas si c'était la face ou le du crâne. Donc la gynéco arrive et là elle m'a fait tout de suite bonne impression parce qu'elle fait une échographie. Et elle dit, ah si non, ça va, elle est bien orientée. Mais elle redit à la sage-femme, mais moi, je n'aurais pas su le dire non plus en regardant juste avec mes mains. Donc, je me suis dit, c'est quelqu'un qui est plein d'humilité. Oui, c'est qui ?

  • Speaker #1

    Qui s'entale les gens de haut ?

  • Speaker #0

    Oui, oui. Et vraiment, elle m'a fait une super impression. Et du coup, elle me dit, bon, là, ça fait deux heures, mais le rythme cardiaque va bien. On peut se laisser un peu plus de temps. Je me dis, pas trop cool. Et puis bon là vous avez moins de contractions donc est-ce que vous seriez contre une injection d'ocytocine ? Ben non, elle dit c'est un petit bonus, c'est faible dosage mais ça relancerait un peu le travail. Je me dis de toute façon j'ai perdu ça avec la péri et tout, ouais ok, je ne vois pas trop ce que je... Comme je ne pouvais plus bouger, je ne voyais pas trop d'autres moyens d'aider. Donc je dis ok. elles me font un bonus de cytocine mais aucun effet. Elles en feront deux trois autres de plus, toujours avec mon accord mais ça n'aura aucun effet. Et là, elle lance et moi, je n'entends rien. Mon mari jure qu'elle l'a dit. Moi, je jure que je n'ai rien entendu. Elle dit par contre, si au bout de trois heures et demie, elle n'est pas descendue dans le bassin, il faudra envisager une césarienne. Moi, je n'entends rien.

  • Speaker #1

    Ça fermait la possibilité. Du coup, tu n'entends même pas qu'on t'en parle.

  • Speaker #0

    Ah ouais, pour moi, c'est tout. On attendait qu'elle descende. Elle allait descendre. C'était un processus normal et tout allait bien. Et en fait, elle ne descendait pas. Et donc tout le monde sort, là je touche et je sens la tête de ma fille. Donc je me dis mais c'est trop bien quand même. Mais elle était quand même encore haut dans le bassin. Je me dis c'est trop cool, ça m'a motivée. Je me suis dit bon, il faut que je me tourne, voilà. Et en fait, au bout de trois heures et demie, toujours rien. Mais les sages-femmes me disent bon écoutez, on va quand même essayer de faire quelques essais de poussée. On voit comment ça se passe, si ça l'aide à descendre un peu, ce serait cool. Donc on fait quelques essais de poussée. poussé et moi je sens que ça sert à rien en fait. En fait elle me dit allez allez allez, moi je sentais que j'étais au max du max, que je poussais vraiment comme je pouvais et que enfin à chaque fois je les voyais un peu, je sais pas comment dire, mais un peu déçus quoi. Et moi je sentais que ça n'allait pas, je regardais mon mari, je disais mais ça sert à rien et tout le monde était là pour m'encourager, moi je sentais que ça servait à rien et en fait au bout de... elles m'ont laissé pousser 30 minutes et elles ont appelé le gynéco. Et la gynéco est revenue, a refait une écho et elle me dit, elle est toujours dans le détroit haut. Donc ça veut dire, elle est toujours haut dans le bassin. Et là, il s'est passé un truc, c'est qu'elle m'a regardée et moi je l'ai regardée. Et c'est moi toute seule qui ai dit, j'ai compris. Et en fait, moi je savais que ça voulait dire c'est Zarianne, si elle était trop haut, qu'elle n'était pas descendue et que je pensais qu'il ne se passait rien. Et en fait,

  • Speaker #1

    je découvre à ce moment-là, parce que vu que tu n'avais pas entendu avant, c'est vraiment à ce moment-là que tu te prends la claque que ça va partir en césarienne.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et c'est tout ce que je ne voulais pas. Et en fait, je me dis, ok, il faut renoncer à ça aussi. Ça me saoule. Et en même temps, j'essaie d'être positive parce que je me disais, ma fille, elle s'en fiche que je veuille une césarienne ou pas. Elle veut naître. Et donc j'essaie de rester positive en me disant très fort, c'est l'histoire qu'on racontera, c'est tout. C'est ça l'histoire de la naissance de ma fille, et c'est comme ça. Et là, la gynéco, trop gentille, elle vient juste à côté de moi, mais vraiment, limite, elle s'est collée à mon épaule, elle me dit, qu'est-ce qui vous fait peur ? Elle commence à me dire, oui, là, oui, effectivement, ça va être la césarienne. Qu'est-ce qui vous fait peur ? Donc je lui explique, moi je ne me dis pas...... J'ai l'impression que c'était... Du coup après j'aurais que des césariennes. Je me disais, moi j'ai pas de bol dans la vie, si là j'ai une césarienne, après je ressens bien le truc où il va y avoir un couac. Donc je dis, ben non, j'ai peur. C'est pas l'accouchement que je voulais pour ma fille. Et elle me dit, bon, là, elle m'a fait rire à ce moment-là. Elle me dit, moi, je peux essayer des forceps. Mais je vais vous déchirer le périnée. Alors je dis oui, bah on va le faire. Et donc elle me dit, là on part en plus à rien de code vert, votre mari peut vous accompagner bien sûr. Il n'y a pas de soucis, tout va bien se passer.

  • Speaker #1

    Elle se rassurait quand même beaucoup sur le déroulement des choses qui allaient se passer.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Et bon, la césarienne, je savais un peu comment ça se passait. J'avais fait, j'en ai pas parlé, mais j'avais fait une préparation à l'accouchement avec Massage Femme, mais honnêtement, j'ai rien appris. à part éteindre un monitoring, c'est parce que j'avais lu beaucoup de choses avant, la préparation était vraiment très bien faite, mais bon, c'était des choses que j'avais déjà fait. Et donc, la Césarène savait comment ça allait se passer, donc on m'emmène au bloc, on fait l'arachianesthésie, la nest super sympa. pour celles qui ne connaissent pas, donc on fait une anesthésie un peu plus forte. Donc à ce moment-là, on peut avoir très froid et mettre des couvertures en france. On peut avoir la nausée, il ne faut pas hésiter à le dire, il faut mettre soit un petit peu d'adresse, soit d'autres choses pour éviter d'avoir la nausée. Il ne faut pas hésiter à dire à l'anesthésiste si on sent stress, si on sent qu'on n'est pas bien, parce que lui c'est son rôle.

  • Speaker #1

    Ça ne va pas, baisse de tension, tout ça.

  • Speaker #0

    Lui, il est aussi là pour ajuster ce qu'il faut en termes de médicaments, voir si on est mal installé, etc. Donc, c'est aussi son rôle. Et là, je ne capte pas tout de suite, mais je n'étais jamais rentrée dans un bloc de ma vie. Mais je me dis qu'il y a quand même beaucoup de personnes dans ce bloc. Ils étaient au moins 15. Donc, c'était quand même bizarre.

  • Speaker #1

    Il y a du monde, oui.

  • Speaker #0

    Oui, il y a du monde. Et puis, je ne pose pas de questions parce que j'étais dans mon truc à essayer de rester positive. Et mon mari arrive. Je pleurais un peu quand même parce que j'étais déçue. Et bon, une césarienne, ça va très vite. Une fois que les... tous les tissus sont coupés, la naissance c'est vraiment moins de cinq minutes quoi. Donc j'entends, ben voilà, et ils me font pousser, ils allaient pousser, pousser,

  • Speaker #1

    Ben c'est pas...

  • Speaker #0

    La gynéco elle essaie de m'expliquer, ben voilà ça y est, là j'ai dégagé ses épaules, allez-y pousser une dernière fois pour les fesses, voilà, elle sort... Alors je voyais pas, il y avait un chant, ils avaient dit à mon... Marie, vous voulez voir ? Alors, il s'est levé au-dessus du champ comme un petit suricate. Il regardait tout ce qui se passait avec un grand sourire. Donc, je me disais, bon, ça va. Et là, elle me dit, bon, ça y est, elle est sortie. Elle massait le cordon, en fait, pour essayer de faire passer le plus de sang possible au bébé. Parce qu'en césarienne, on ne peut pas faire de clampage quand le cordon a cessé de battre. On le fait tout de suite. Et donc elle massait le cordon, elle me dit Allez, je le masse, je le masse. Ils l'ont fait au bout d'une minute. Et là, ils ont posé ma fille de l'autre côté du champ contre moi. Et là, ma fille m'a attrapé mon doigt. C'était trop, trop... Voilà. Et en fait, du coup, je ne la voyais pas, mais je la sentais. Et c'était vraiment... Une belle rencontre et très très vite, du coup, ils l'ont rotée, ils l'ont mis dans son petit lit. Alors moi, je ne voulais pas. Moi, je voulais avoir un petit bébé tout visqueux contre moi. Je m'en fichais qu'elle pue, je m'en fichais qu'elle soit sale. Mais bon, c'est comme ça. Et ils l'amènent et là, je voyais qu'elle toussait, toussait. Et quand en fait, ils passent, quand les enfants n'espèrent c'est à rien, c'est pas rare qu'ils avalent du liquide amniotique. Et dans une naissance de voie basse, comme ils passent le vagin, ils sont un peu, ce n'est pas le terme le plus glamour, mais ils sont un peu essorés. Donc en fait, ils ont moins de liquide dans les voies respiratoires. Mais là, il n'y a pas ça en césarienne, donc elle avait avalé un peu de liquide. Mais pareil, je savais que c'était normal. Donc ils m'ont dit, on va devoir l'aspirer un peu. Et on en avait parlé avec mon mari. J'avais dit, s'il y a un moment dans l'accouchement, il y a besoin qu'on soit séparés, va avec le pépé. Donc en fait, on n'a même pas eu besoin de se le dire, il est parti avec ma fille. Et moi, je savais que tout irait bien parce que ce n'était pas une complication très importante. Et l'auxiliaire de puriculture, elle faisait des allers-retours pour me dire, là ça va, il aspire, ils en profitent pour la peser, puis ils reviennent. Donc trop cool. Et en fait, ils reviennent et j'ai pu faire du pot à pot dans le bloc pendant qu'on me recousait.

  • Speaker #1

    C'est trop chouette.

  • Speaker #0

    C'était vraiment une équipe, mais vraiment de bout en bout ils ont respecté. Quand j'écoute d'autres récits de césariennes, je me dis mais moi j'ai eu le truc doré quoi, 5 étoiles. Et du coup ils me l'ont laissé en peau à peau. Alors le chant il est mis très haut dans les césariennes, alors je l'avais en peau à peau limite sous mon menton quoi, donc je la voyais pas très bien. Mais de toute façon j'étais tellement shootée que j'étais là, c'est merveilleux, je pleurais. trop contente et vraiment j'étais bien et le seul truc c'est que je me disais mais c'est super long de recoudre et donc après ils m'ont emmenée en salle de réveil et c'est là qu'en fait on a compris pas mal de choses donc du coup pareil j'ai continué à faire du pot à pot, j'ai fait la tétée d'accueil en salle de réveil et là ils sont venus me dire Bon, la gynéco elle est revenue me dire, elle me dit, écoutez, donc là je sais que c'est pas ce que vous vouliez à ces ariennes, et malheureusement je peux pas vous dire pourquoi on a dû faire cette ces ariennes, enfin je sais pas pourquoi, mais pour quelles raisons elle voulait pas descendre dans le bassin. Elle dit, votre bassin tout va bien.

  • Speaker #1

    Il y avait pas de raison clinique à ce qu'elle descende pas, après c'est juste qu'il y avait pas de cordon autour du cou,

  • Speaker #0

    il y avait... Elle me dit, écoutez, vraiment, elle m'a dit, c'était ce bébé-là, à ce moment-là, ce jour-là. Et n'ayez pas de regrets, vraiment adorable. Alors moi, évidemment, j'étais ablu, en fait, j'ai le gros somme quand même.

  • Speaker #1

    Mais bon,

  • Speaker #0

    c'était le post-accouchement, je débourrais de vos sites aussi, ma fille était là contre moi. Je me dis, ça va, je suis contre ma fille, je ne suis pas séparée, tout va bien.

  • Speaker #1

    Elle est née, elle est là, tout va bien.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Je sais que ça n'arrive pas à tout le monde, mais en plus, c'est... à partir du moment où je l'ai eu contre moi, il y avait comme une évidence. Je me suis dit Ok, c'est bon, je suis maman, mais c'est trop bien, je vais m'occuper d'elle, on va l'élever à deux, ça va être formidable. Et du coup, je pense que j'étais aussi, je coutais de tout ça, j'étais trop contente. Et voilà. Et donc du coup, c'était pas l'histoire prévue, parfois ça se passe pas comme prévu, et parfois on a la chance de rencontrer une équipe de professionnels formidable. et on a eu l'explication de pourquoi il y avait 15 personnes dans la salle de naissance. Alors pourquoi ? Ce n'était pas le bloc prévu pour les césariennes, c'est un bloc qui sert plutôt à de la traumatose. Il y avait des personnes du bloc qui n'avaient jamais vu de naissance de leur vie et ils venaient nous voir et nous dire mais félicitations on sait pas si c'est un garçon ou une fille alors ! On a eu un petit défilé comme ça de personnes qui venaient nous dire Mais c'est chouette, c'est génial, c'est formidable ! Et donc, c'était très joyeux comme naissance.

  • Speaker #1

    Ok. Et alors, du coup, la naissance est passée. Sur le moment, tu te sens quand même bien, parce que tu oses aussi, parce que tu es dans tes bras, tout ça. Avec du recul, comment tu vis cet accouchement ?

  • Speaker #0

    Avec le recul, ça a commencé 3-4 jours après, pendant la belle descente d'hormones, je commence à avoir des flashs de l'accouchement. On voyait sans cesse quelques moments, par exemple le moment où j'ai switché, où je me suis dit tant pis, ce bain va me mettre trop de temps à arriver. Ce moment où on a eu ce regard avec la gynéco, où j'ai dit moi-même ok, j'ai compris. Et ce renoncement qui me hantait, ça revenait tout seul. Et ce côté où j'avais l'impression qu'on n'était pas allé jusqu'au bout et que j'étais encore en train d'accoucher. Et j'étais déçue en fait. J'étais vraiment super déçue. Je pleurais, j'ai l'impression que ce n'est pas terminé. Et j'avais l'impression aussi de ne pas être très femme. Je ne sais pas si d'autres personnes ont ressenti ça avec des Césarènes, mais je ne me sentais pas très... J'avais l'impression de ne pas être dans le club des mamans qui avaient accouché voire pas.

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu te sentais avoir accouché ou est-ce que tu disais tout ça comme une opération ? Parce que tu sais que parfois le switch n'est pas évident pour les mamans qui ont accouché parce que d'une manière, elles sont plus opérées qu'accouchées.

  • Speaker #0

    Ouais, moi je suis encore dans ce truc-là. J'avais l'impression et j'ai toujours l'impression qu'on m'a donné un bébé, mais que je ne l'ai pas mis au monde.

  • Speaker #1

    Ouais, tu ne te sens pas désigne parce que tu n'as pas poussé, poussé pour faire ta peau bébé.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, et c'est vrai que j'étais vraiment... C'est comme si j'avais... parce que j'avais fait tout le travail avant, donc c'est comme si j'avais gravi une montagne et que j'avais pas le droit de profiter de la vue en arrivant en haut. Et du coup j'étais très déçue, et en fait les mois passant ça... Cette sensation ne diminue pas. J'avais un peu moins de flashs. Ma vie quotidienne n'était pas vraiment perturbée. Mais par contre, dès que j'avais des flashs, c'était très douloureux. Je pleurais. J'essayais de réécrire le son en me disant que ça me ferait du bien, mais ça ne marchait pas vraiment. Et vraiment, je me sentais qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Je n'arrêtais pas de penser. En fait j'avais envie de retourner à coucher, j'avais envie de refaire un enfant pour accoucher. Je me disais c'est pas très sain, c'est pas une rétention d'enfant. Et jusqu'à ce qu'au bout de 5 mois, c'est aussi le moment où ma meilleure amie a accouché. Et en fait quand elle a accouché, moi ça m'a replongée aussi. Je pense dans mon accouchement et j'étais vraiment pas bien pendant trois jours. Je faisais que pleurer dès que j'étais toute seule. C'était un peu compliqué. Je me suis dit, bon, Rebecca, il faut prendre ta santé mentale maintenant. Donc, je suis allée voir.

  • Speaker #1

    Il faut faire quelque chose.

  • Speaker #0

    Donc, je suis allée voir une psy, et je vais toujours la voir là, pour essayer de faire le tour. Elle m'a vachement, elle m'a beaucoup rassurée. Elle m'a dit déjà, le fait de pencher à son prochain accouchement, je peux vous dire qu'il y a pas mal de mamans qui ont une césarienne qui pensent à ça. Et en fait, le fait de me dire qu'il y a d'autres personnes qui pensent comme ci, comme ça, ça m'a vraiment rassurée. J'étais contente d'entendre ça. Et après, le temps passant, c'est vrai que c'est un peu moins intense. Je n'ai plus de flashs déjà. Je n'ai presque vraiment plus ça. Et maintenant, j'arrive à raconter ça sans pleurer des heures et des heures. Et maintenant, je me dis juste, déjà la toute première partie, elle était exceptionnelle, elle était géniale. Et c'était vraiment incroyable comme journée.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai quand même arrivé à dilatation complète et toute seule. Donc, tu peux être claire de toi sur plein de plans, mais dans celui-là. Ok. C'est vrai que c'est un processus qui n'est pas évident. Et les céréales d'urgence ont souvent cet effet-là sur les mamans. Comme je t'ai dit, il y en a beaucoup qui me disent je n'ai pas accouché, j'ai été opérée C'est un lapsus parce que tu as accouché quand même, mais ce n'est pas pareil. Oui,

  • Speaker #0

    alors j'essaye. qui connaissent Anna Roy, qui martèlent. La césarine, c'est aussi un accouchement. Mais c'est vrai que c'est compliqué quand on le vit, de se dire que tu n'es pas le même que celui de la voisine qui a accouché voix basse.

  • Speaker #1

    En tout cas, je suis fière de toi sur plein d'égards. Mais je comprends que tu aies quand même ces petits regrets. Est-ce que la thérapie t'aide là-dessus ? Est-ce que tu te sens mieux depuis que tu es là ?

  • Speaker #0

    Ouais, complètement. J'avoue que moi je traite un peu ma santé mentale comme ma santé physique, c'est-à-dire je suis très malade, il y a besoin de médicaments, je me soigne. Je sens que ma santé mentale part un peu en vrille, c'est tout, c'est le moment d'aller voir un psy et d'essayer de faire un petit travail là-dessus ou un petit bout de chemin ensemble. Et ouais, ça marche bien, elle fait faire quelques exercices de visualisation. visualisation et après on parle beaucoup et moi ce qui a pas mal marché avec moi c'est de raconter et raconter et re-raconter et re-raconter cet acte et en fait ça m'aide aussi à prendre un peu de

  • Speaker #1

    distance avec toutes les émotions que j'avais à ce moment là donc c'est un conseil qu'on peut donner quand même une santé mentale aussi bien que sa santé physique Ok, et du coup, tu es toujours ouverte à Projet Bébé 2 ou un peu moins maintenant ?

  • Speaker #0

    Oui, carrément, Projet Bébé 2. Il était présent en même temps que Projet Bébé 1 parce que j'aurais... Enfin, après, la vie donne ce qu'elle peut donner, mais c'est vrai que j'aimerais bien que mon enfant ne soit pas enfant unique. J'aimerais bien qu'il y ait une patrie. Donc, du coup, oui, il y aura deuxièmement.

  • Speaker #1

    Ok. Eh bien, écoute, je te le souhaite. et puis merci beaucoup d'avoir partagé ton expérience avec moi je pense que c'est important d'en parler c'est important pour toutes les mamans qui ont vécu une césarienne et c'est aussi important de dire que même si tout s'est bien passé que la césarienne était bien tu peux ne pas l'avoir bien vécu c'est normal et c'est pas grave et t'es pas la seule en tout cas merci à toi de m'avoir donné l'occasion de...

  • Speaker #0

    de témoigner. Moi, je me suis beaucoup nourrie de témoignages avant et pendant ma grossesse. Si je peux apporter ma petite pierre, c'est chouette.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

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