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Balance ton accouchement

Episode 90 : Manon - Péridurale, comment faire quand l'imprévu s'invite ?

Episode 90 : Manon - Péridurale, comment faire quand l'imprévu s'invite ?

1h25 |23/10/2024
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Description

Dans cet épisode de "Balance ton accouchement", je suis ravie de recevoir Manon, une maman de deux enfants, qui partage avec nous son parcours unique et inspirant autour de ses expériences d'accouchement. Manon nous livre un témoignage authentique et touchant, évoquant ses réflexions sur la grossesse et l'accouchement bien avant même d'être enceinte. Elle nous raconte comment elle et son mari ont décidé de donner la vie et de se lancer dans cette belle aventure parentale.


Au fil de notre discussion, Manon décrit sa grossesse avec sa fille Lou, une période marquée par le confinement lié à la pandémie de Covid-19. Elle aborde les défis qu'elle a rencontrés, notamment les nausées persistantes et l'angoisse de devoir accoucher seule. Grâce à un suivi médical de qualité, elle a pu vivre un accouchement sans complications majeures, une expérience qui contraste avec celle de son deuxième enfant, Gabriel. Ce second accouchement s'est déroulé dans un contexte plus difficile et rapide, où Manon a dû faire face à des douleurs intenses sans péridurale.


Elle partage également les réalités du postpartum, souvent méconnues, et l'importance d'une communauté de soutien pour les mamans. Manon a su créer un réseau d'entraide qui permet à d'autres mamans de se sentir moins seules dans cette période délicate. Son témoignage est un véritable appel à la solidarité et à l'écoute entre mamans.


Dans cet épisode, nous abordons également des sujets variés tels que l'accouchement physiologique, les témoignages de mamans, et même les situations plus complexes comme la césarienne d'urgence ou les hémorragies de la délivrance.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi, je suis Rebecca. maman de deux enfants, et complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour et merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Speaker #1

    Alors je suis Manon, j'ai 30 ans. Et je suis maman de deux enfants. Donc, la première a 4 ans, Lou. Et le deuxième a 17 mois. Il va avoir 18 mois bientôt. Il s'appelle Gabriel. Et je suis mariée depuis 2 ans avec Jonathan. Et ça va faire 14 ans que nous sommes ensemble.

  • Speaker #0

    Ah oui, quand même.

  • Speaker #1

    Ouais, un petit bout de temps quand même maintenant.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est un couple qui dure. C'est bien, c'est beau. Ça fait rêver maintenant, dans notre période actuelle.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair.

  • Speaker #0

    Eh bien, écoute, parfait. Première question que je pose à chaque fois. Est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta première grossesse ? Est-ce que c'était quelque chose dont tu avais entendu parler, qui te faisait envie, qui te faisait peur, ou alors un non-dit ?

  • Speaker #1

    Alors, j'avais forcément entendu parler d'accouchement autour de moi, puisque ma sœur a six ans et demi de plus que moi. Donc, elle avait déjà deux enfants. Donc, voilà, j'ai des belles sœurs aussi qui avaient déjà accouché, etc. Donc oui, j'avais déjà entendu parler des accouchements autour de moi. Pas d'histoire kata, voilà, des histoires classiques d'accouchement. Et quand je suis tombée enceinte, ce n'est pas la première chose qui m'est venue, l'accouchement, c'est venu après.

  • Speaker #0

    Ok, donc ce n'était pas forcément quelque chose qui te faisait peur ou quoi que ce soit, on devait passer par là, mais…

  • Speaker #1

    Voilà, ça rentre, il faut que ça sorte à un moment donné. Oui. Ok.

  • Speaker #0

    Et alors, du coup, est-ce que tu te souviens du moment où vous avez lancé Projet Bébé 1, ou à moins que ça soit une surprise ?

  • Speaker #1

    Oui, alors, on a lancé sans vraiment lancer Projet Bébé 1, pour la simple et bonne raison qu'avec mon mari, en fait, tout s'est très vite goupillé. J'ai commencé à la sortie de mes études en 2015, J'ai commencé mon poste de chargée de communication dans l'entreprise où je suis encore. De là, s'est enchaînée la construction de notre maison, qui n'était pour le coup pas du tout prévue, mais on s'est lancé quand même. J'avais une semaine de poste. On s'est dit, on se lance, on y va. Et on avait en effet pour objectif d'avoir un bébé, tout s'installait. Bon, ça, c'était sur le papier. La réalité a fait que la construction de maison, c'est très prenant, très fatigant. Donc, on s'était dit, ce n'est pas grave si on attend un peu, qu'on ne le fait pas tout de suite, le bébé. La vie en aura décidé autrement pour nous, puisque j'étais sous pilule à l'époque. Et en fait, je saignais à peu près trois fois par mois. Et donc, je vais chez le gynéco. et mon gynéco parce que tous les ans pour le coup je suis hyper assidue, tous les ans je fais ma visite annuelle chez le gynéco et mon gynéco me dit c'est très simple, vous faites une réaction aux hormones vous ne supportez pas les hormones et en fait vous avez la flore vaginale complètement à vif et ça n'est pas du sang de règle c'est du sang de... comme si vous aviez une blessure à vif je lui dis d'accord et donc il me dit la seule solution c'est d'arrêter les hormones Il me dit, mais de toute façon, vous aviez un projet bébé. Je lui dis, oui, on avait un projet bébé, mais ça, c'était avant la construction de la maison et avant ce que ça engendre, tout ça. Je lui dis, écoutez, represcrivez-moi une plaquette de pilules. Je vais voir avec mon conjoint parce que je ne suis pas seule dans ce projet-là. Et on verra. Donc, je sors de ce rendez-vous-là et mon mari me dit, écoute, qui n'était pas mon mari à l'époque, il me dit, écoute, de toute façon, c'est ta santé avant tout. Tu arrêtes ces fichus hormones. Tu ne supportes pas, c'est comme ça. De toute façon, ça vient, ça vient. Ça ne vient pas, en même temps, ce n'est pas très grave, on s'attendra. Et puis, je lui réponds, oui, et puis de toute façon, après sept ans de pilule, ça ne viendra pas tout de suite. Donc voilà comment on a commencé à parler de bébé. Et puis bon, ça c'était le 23 août 2019. J'ai arrêté ma pilule en septembre 2019, j'ai fini ma plaquette. Et après j'ai eu des cycles très irréguliers, le temps que tout se remettre en place, etc. Et je suis tombée enceinte du premier coup au mois de novembre 2019.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est quand même assez rapide.

  • Speaker #1

    Ouais, complètement.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, du coup, bonne nouvelle quand même. Là, vous n'étiez pas forcément… Oui,

  • Speaker #1

    on était hyper surpris, surtout. Parce que moi, je me suis dit, ça va pas arriver tout de suite. Voilà, quoi. Et hyper, hyper surprise. Mais on était hyper contents. Moi, c'était le rêve de ma vie, de devenir maman. Mais en fait, j'ai été très surprise. Mais surtout, en fait, je devenais une femme pour la première fois. J'étais plus… La fille de... Là, il fallait couper le cordon avec ma mère. Je me voyais encore à 26 ans, 25 ans j'avais quand je suis tombée enceinte. Je me voyais encore comme une petite adolescente qui demande avis à sa mère pour tout. Et là, pour la première fois, je me suis dit qu'il fallait que je coupe le cordon. Ça va être moi, la maman. C'est plus ça qui m'a fait paniquer quand je suis tombée enceinte. Mais on était super contents.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et alors, comment se passe cette grossesse ? Du coup, un peu sur les chapeaux de roue, mais comment ça se passe physiquement ?

  • Speaker #1

    Eh bien, ça se passe hyper bien. Du coup, on est en novembre 2019. En décembre, on commence à entendre parler du Covid.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    forcément. Et voilà. En janvier, on entend encore parler un peu plus. Et donc, en février ou en mars, on est confinés. Donc, pour le coup, alors sur le plan physique, moi, j'ai eu l'asiatique. qui m'a fait très mal mais parce que j'étais très très mince et j'ai pris beaucoup de poids d'un coup donc je pense que ça a joué mais sinon physiquement j'étais en télétravail vu que j'étais personne à risque j'ai été tout de suite mis en télétravail donc physiquement rien d'incroyable tout se va très bien sauf que par contre j'ai eu beaucoup vomi beaucoup beaucoup vomi les 3 premiers mois ça allait mieux après mais j'ai vomi quand même jusqu'à la fin jusqu'à la fin ouais jusqu'à la fin mais en fait par rapport à mon fils, ma fille ça allait les vomissements pour le moment ma fille je vomissais ça me soulageait mais on en viendra après la grossesse de mon fils où mon fils je vomissais j'étais pas du tout soulagée mais sinon une grossesse à la maison confinée physiquement tout allait bien après c'était très anxiogène parce que j'ai quand même fait beaucoup de rendez-vous seule puisque les compagnons n'étaient pas acceptés j'ai eu très très peur d'accoucher seule à tel point que je disais à mon mari par contre en fait moi si t'es pas là j'accouche à la maison, je m'en fiche je le ferais pas sans toi et donc quand même le point de vue physique ok nickel, bon des vomissements c'est désagréable mais bon on trouve toujours un moyen, en tout cas pour Lou j'ai trouvé un moyen de me soulager Je mangeais des madeleines, je ne buvais plus de café, je buvais du café au lait le matin. Bon, voilà. Ça me soulageait, je mangeais des chewing-gums. Mais sur le plan psychologique, le Covid m'a énormément, énormément angoissée. La peur de l'attraper. Ah ouais, la peur de l'attraper. Qu'est-ce que ça fait au bébé ? En plus, on ne pouvait pas se faire vacciner, il n'y avait pas encore les vaccins. Puis, vu qu'on était enceinte, on n'avait pas le droit de se faire vacciner.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas ce que c'est à l'époque. En plus, le Covid, ça arrive.

  • Speaker #1

    Exactement. Je me rappelle, mon mari allait faire les courses avec des gants, un masque FFP2. Il rentrait par le garage, il posait les courses, on les laissait dans le garage. C'était tout un truc, on avait l'impression qu'on allait mourir. C'était la fin du monde. Ça, ça a été très difficile à gérer pendant la grossesse. Et au final, ça s'est quand même décanté à partir du mois de mai, juin 2020. où là, les papas pouvaient revenir en salle de naissance. Et donc, j'ai pu accoucher quand même avec mon mari, même s'il n'a pas fait les derniers rendez-vous avec moi.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Alors du coup, est-ce que tu as pu avoir un suivi normal des comptes de préparation à l'accouchement ou ce n'était pas possible vu la période ?

  • Speaker #1

    Alors, les suivis à l'accouchement, les premières étaient en vivio, puisque c'est à partir de 7 mois qu'on commence. Donc, je crois que j'avais commencé… J'ai accouché en août, donc j'avais commencé en mai-juin. Donc, les premières étaient en visio. Et après, il y a eu des réglementations, etc. par rapport aux sages-femmes, justement, tous ces métiers-là. Et on avait le droit d'être en cours en préparation à l'accouchement. Par exemple, je vous dis n'importe quoi, si la pièce, elle se faisait 20 mètres carrés, on avait le droit d'être 4 ou 2, en fonction de la taille des pièces. Et donc, après, j'ai réussi à avoir, en effet, des cours de préparation à l'accouchement avec une de mes meilleures amies qui était enceinte en même temps que moi. donc trop cool, on les a fait toutes les deux en présentiel et on est tombé sur une sage-femme extraordinaire qui nous a appris à pousser et qui pour le coup je pense a fait qu'on a eu aucune déchirure pour nos accouchements

  • Speaker #0

    Est-ce que tu avais des envies pour cet accouchement outre le fait que le papa soit avec toi, ce qui est normal est-ce que tu avais un projet péridural,

  • Speaker #1

    pas péridural alors péridural oui Mais aucun projet de naissance et tout parce qu'à l'époque, en 2019, on ne parlait pas encore. Il y avait certainement des projets de naissance qui commençaient à émerger, etc. Mais réellement, réellement, la parole s'est déliée, je trouve, autour de la maternité vraiment pendant le Covid. Donc en fait, moi, je n'avais jamais entendu parler de projet de naissance. Même la sage-femme, elle ne nous en avait pas parlé. Ce n'était pas encore la mode, en fait. Donc, moi, la seule chose que je m'étais dit, c'est je veux la péridurale. Et je m'étais dit, en fait, ton corps est fait pour. Il faut lui faire confiance. Et c'est d'ailleurs le seul moment dans ma vie où j'ai lâché prise. Parce que je suis quelqu'un qui ne lâche pas prise. Oui,

  • Speaker #0

    mais je pense que c'est ce qu'il faut pour un actif. C'est la capacité de se faire confiance et de faire confiance à son corps, surtout.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais non, aucun projet de naissance, rien juste, y aller comme je suis et faire confiance à mon corps. Et par contre, oui, en effet, le souhait de la péridurale.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc du coup, la fin de ta grossesse se passe plutôt bien. Donc le Covid recule un petit peu, même s'il va revenir plus tard, mais ça, on le sait que mieux qu'après. Du coup, petit à petit, ça t'amène doucement à un terme qui n'est pas avancé ni rien.

  • Speaker #1

    Non. pour le coup ma grossesse se passe très bien du début à la fin, tout va très bien même jusqu'à la fin et j'ai accouché 15 jours avant donc pas prématurément non plus donc j'ai quand même été au bout sans trop aller au bout mais étant enceinte, enfin en tout cas mon terme étant prévu le 29 août j'étais ravie d'accoucher 15 jours avant parce que pour le coup j'avais pris beaucoup de poids merci le confinement merci et être enceinte en été. Et pour le coup, on avait des vrais étés à cette époque-là. Je me souviens, la semaine d'avant d'accoucher, on avait eu une canicule, on avait eu 40 ou 42 degrés, un truc comme ça. Et mes parents venaient d'installer la clim. Et j'avais dit à mon mari, écoute, je vais aller chez mes parents parce que là, franchement, je ne peux pas dormir. Déjà, je dors mal, mais là, ce n'est pas possible. Et j'avais été chez mes parents une semaine avant d'accoucher pendant moins 4 ou 5 jours parce qu'ils avaient la clim. Donc, j'étais quand même ravie d'accoucher un peu avant parce que vraiment, la chaleur, j'en pouvais plus. J'étais pleine d'eau. C'était difficile. La fin était très dure.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors, comment est arrivé le grand moment, le grand jour ? Raconte-nous.

  • Speaker #1

    Alors, le grand jour. Comment est arrivé le grand jour ? Alors, du coup, moi, j'ai quand même travaillé jusqu'au 8 août. parce que j'ai pris... En fait, tu as six semaines de congé maternité avant ton accouchement, mais tu as la possibilité, si ton état te le permet, avec une lettre de ton gynécologue, de prendre trois semaines de ton congé anténatal pour le mettre après. Et le but pour moi, c'était de rester le plus longtemps possible avec ma fille. Après, donc, j'ai travaillé jusqu'au 8 août. Et je m'étais fait une raison. Je n'avais aucune contraction, je n'avais rien, aucun signe avant-coureur. Je m'étais dit, écoute, tu vas aller jusqu'au bout et je pense même que ce sera un bébé après-terme. Donc, j'arrête le 8 août. La semaine du 8 août, après un branle-bas de combat et 9 mois de bataille avec Orange, on a enfin la fibre. Donc là, je fais des allers-retours à la maison. Je me dis peut-être que ça va me... me stimuler le fait de marcher, de faire des allers-retours avec les techniciens. Pas du tout. Et donc, je me dis, c'est génial, on a la fibre, je vais pouvoir profiter de Netflix avant d'accoucher, parce qu'il me reste quand même un mois à tuer. Le 14 août, je fais un massage prénatal. Et elle me dit, écoute, je peux te faire des petites pressions chinoises au niveau des pieds, et ça peut déclencher le travail. J'avais été chez l'ostéo le 13 août. Je me dis, OK, le 14 août, on me fait les pressions chinoises. Parfait. Et je buvais de l'infusion de feuilles de framboisier. Bon, voilà. Bon, le 15 août, toujours trop rien, quoi. Et ma mère, pour la petite anecdote, partait en vacances le week-end d'après. C'était à peu près le 20 ou 21 août. Et donc, ma mère, elle me dit, allez. J'en pouvais plus, j'étais fatiguée. Je n'avais pas du tout envie d'aller marcher. Elle me dit, allez, Manon, viens, on va marcher. Viens, on va faire les magasins et tout. Je lui dis Maman, j'ai la flemme. Je lui dis Allez, ok, vas-y, on va marcher, mais on ne va pas faire les magasins, on va juste marcher dans le pâté de maison. On marche, on se raconte notre vie et tout. Et là, j'ai une douleur de règles. Et j'ai ma mère Écoute, j'ai une douleur, je ne sais pas du tout si c'est ça. Et ma mère, elle me dit Écoute, regarde l'heure quand même. Moi, je regarde l'heure, il était à peu près 10h30. On marche, on marche, bon, trop rien. Et puis, elle me dit Allez, viens, on va à l'INEA. Bon, ok. Et là, on arrive devant l'INEA, donc une demi-heure plus tard. la même douleur. Là, je me dis, c'est quand même bizarre. Donc là, je regarde.

  • Speaker #0

    Ça ressemble à quelque chose qui sera un petit...

  • Speaker #1

    Exactement. Il y a quelque chose qui est régulier. Voilà. Et bon, même douleur. On va à l'INEA. Et puis, bon, là, cette même douleur revient à peu près toutes les 10-12 minutes.

  • Speaker #0

    Ah oui, ça se rapproche, là.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais moi, dans ma tête, j'étais... pas du tout... Pour moi, c'était des fausses contractions. J'allais rentrer à la maison, j'allais me reposer, puis c'était fini. Et donc, on va se balader avec ma mère, etc. Et puis, vas-y, je porte des cartons, des trucs. Je mets la voiture de ma mère en deux sièges pour lui charger des trucs qu'elle avait achetés. Bref, j'étais complètement dans le déni. Et j'ai une copine qui m'appelle, donc une de mes meilleures amies avec qui j'ai fait mes préparations à l'accouchement. Donc elle, elle avait accouché de sa petite-fille trois semaines auparavant et je devais aller la voir pour le goûter et rencontrer la petite. Et elle m'appelle, elle me dit ça va, tu as une voix bizarre ? Je lui dis ouais, je suis fatiguée, ça fait deux heures que je contracte toutes les dix minutes. Et là, il y a un blanc, elle me dit mais tu as réveillé Jonathan ? Je ne dis pas du tout, je ne suis pas à la maison, je suis partie avec ma mère, on est à la maison, c'est des rondes. Elle me dit mais attends, je pense que tu n'as pas bien compris. Tu contractes toutes les dix minutes, ça fait deux heures que tu contractes. Tu étais à deux semaines du terme. Tu étais à deux semaines du terme et tu n'as rien fait. Oh non, je vais rentrer, je suis fatiguée, je vais dormir, ça va passer, je te dis. Elle me dit Non, tu n'as toujours pas compris. Tu rentres, tu es là, tu appelles Jonathan. Bon, j'appelle Jonathan, pas du tout convaincue. Et je dis à mon mari Bon, écoute, je t'appelle parce que Claire m'a dit de t'appeler. Voilà, je contracte toutes les dix minutes depuis deux heures, mais bon, je pense que c'est un faux travail. Ok, bon avec ma mère, on prend quand même le temps d'aller manger et tout. Et là, ça s'accentue. Là, j'ai mal, je suis assise, j'ai mal.

  • Speaker #0

    Et du coup, ta maman non plus ne réalisait pas vraiment ce qui était en train de se passer là.

  • Speaker #1

    Ma mère, en fait, elle me faisait confiance. Elle s'est dit, tant qu'elle n'est pas en train de me dire ça sort, c'est que ça va. Et par contre, au bout d'un moment, elle a quand même eu un peu peur parce qu'au moment de rentrer, je lui dis, non, là par contre, je ne peux pas conduire. Il faut que tu conduises. Et pour le coup, la voiture de ma mère était inautomatique. Et bon, c'était quand même facile à conduire. Et donc... pour que je lui dise que je ne peux pas conduire. Donc, on rentre à la maison. Mon père nous a rejoints parce qu'il fallait qu'il vienne chercher ma mère. Et mon mari me regarde et me dit Bon, on fait quoi ? Je lui dis Mais j'en sais rien. Il me dit Mais attends, j'en sais rien, ce n'est pas moi qui scelle. Je lui dis Mais écoute, je ne sais pas. Et ma sœur, elle me dit Manon, écoute, vas-y, tu prends une douche, tu y vas. Au pire, tu contrôles. Il n'y a rien, il n'y a rien. Mais bon, là, tu contractes quand même, il est 16h maintenant. Tu contractes depuis 11h ce matin. Donc, il faut y aller.

  • Speaker #0

    Toutes les 10 minutes à peu près, ça n'a pas...

  • Speaker #1

    Oui, toutes les 10 minutes, ça n'a pas trop évolué. La douleur, pas plus. C'est pour ça que je n'étais pas inquiète. Et pour moi, c'était... Je suis fatiguée. Il n'y avait pas d'évolution. Bon, moi, je vais prendre ma douche et tout ça. Ma mère rentre dans la salle de bain. J'avais fini de prendre ma douche. J'étais en train de nettoyer les montants de ma douche. Ma mère, elle me dit... Qu'est-ce que tu fais ? J'ai pris ma douche. J'essuie les montants de ma douche. Elle va faire des traces de calcaire. Ma mère, elle me dit... Mais Manon, tu es à la masse complète. Elle me dit, il faut que tu ailles à la maternité. Oui, d'accord. Toujours à côté de mes pompes. Vraiment, pour moi, je n'allais pas accoucher. Donc, je n'étais vraiment pas pressée. Pour moi, ils allaient me dire, on va vous rentrer chez vous. Bon, voilà, j'arrive à la maternité. Par contre, là, dans la voiture, pour le coup, ça s'accentue. J'ai des contractions où là, j'ai mal. J'ai mal.

  • Speaker #0

    Tu es assise sans bouger aussi.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Je ne suis pas bien du tout. Et donc, on se rend à la maternité. Mon mari, pour le coup, parce que pour le coup, ça s'était réouvert au papa, mais ma maternité a gardé les règles du Covid, c'est-à-dire que quand il y a une maman qui vient en consultation pour des contractions, ils lui font un monito et le papa n'est pas accepté. Donc là, je rentre sur mon mari, ils me prennent sous monito. J'ai des contractions complètement irrégulières et pas du tout toutes les 10 minutes au monitoring. Et donc, au bout de deux heures, ils m'auscultent. Ils me disent Bon, écoutez, vous êtes ouverte à 2, 2,5. Prenez ce suppôt. Donc, c'est un suppôt de la maligne. Vous le mettez. Et vous allez marcher pendant deux heures et vous revenez. OK. Bon. Ah oui. Et quand elles m'auscultent le col, elles me disent C'est bizarre, je ne trouve pas votre… de col. Alors, est-ce que c'est vrai qu'elle ne trouvait pas mon col ou pas ? Je ne sais pas. Mais en tout cas, j'ai eu extrêmement mal. Je ne sais pas si elle ne m'a pas fait un décollement des membranes, puisqu'après, j'ai saigné. Donc, je ne sais pas trop si c'était voulu ou pas voulu. En tout cas, à ce moment-là, j'ai très mal. On ne me demande pas l'autorisation si c'est un décollement des membranes. Et je saigne. Bon, ce n'est pas grave. Je mets le suppôt. Je m'en vais marcher. Je dis à mon mari, donc je connais très bien le Lamaline, puisque je suis migraineuse et j'en ai déjà eu dans le cadre de mes migraines. Et là, je dis à mon mari, au bout de 20 minutes, je lui dis t'as faim ? Il me dit ben un peu, pourquoi ? Je lui dis parce que je pense qu'on va passer la nuit à la maternité. Et donc là, je réalise. Voilà, ça ne s'arrête pas. Ça y est. Voilà, ça y est, sous Lamaline, ça ne s'arrête pas. Au bout de 20 minutes, je suis potentiellement en travail. Là, il va falloir aller manger. Donc on va au Burger King qui est à côté Et là pour le coup c'est pareil Ça s'accentue, je peux pas rester assise Je ne peux pas parler Et c'est très drôle Parce que j'ai appelé des copines à ce moment là Et moi j'ai eu l'impression de leur parler en fait Quand elles me posaient des questions j'ai eu l'impression de leur parler Et après coup quand elles m'ont eu Et je disais non mais moi j'ai pas souffert Des contractions ça va franchement c'était pas la mer à bois Elles me disaient non mais en fait je pense que tu n'as Tu ne réalisais pas mais c'est la seule fois Où on t'a eu au téléphone dans notre vie et tu ne parlais pas en fait vraiment j'étais je pense dans un autre monde j'étais dans ma bulle et donc on retourne au bout de deux heures donc il était à peu près 20h 20h30 on retourne à la maternité Hélène me dit vous êtes ouverte à 3 on vous passe en salle de naissance mais je réalise toujours pas je me dis attends là je vais faire un truc d'adulte donc voilà comment est arrivé le grand jour où On va vous passer en salle de naissance, vous êtes ouverte à 3. Mais le vrai jour, moi, je ne m'y attendais pas du tout. Tu n'y croyais pas. Vraiment, j'étais, je pense, dans un autre monde. Je ne me disais pas du tout. En fait, je pense que je ne m'attendais pas à ce que ça se fasse autant en douceur. Je pense que c'est pour ça que je n'étais pas hyper réaliste à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Oui, puis c'est un cercle vicieux, je pense. Vu que tu étais vraiment sereine en te disant ce n'est pas ça du coup, les douleurs ne te faisaient pas non plus super mal.

  • Speaker #1

    C'est ça, je pense, oui.

  • Speaker #0

    Ok, super. Donc, du coup, tu passes en salle de naissance, tu es à trois, tu as mangé, tout va bien.

  • Speaker #1

    J'ai mangé, tout va bien. Bon, j'ai mangé une glace parce que ça, c'est pareil. Je ne savais pas qu'il y avait les urgences maternités où tu allais quand tu étais en travail et qu'on te faisait un monitoring et qu'après, on te passait en maternité où là, tu étais avec des sachants et des auxiliaires qui allaient t'accorder. accoucher. Et moi, c'était un homme sage-femme en urgence maternité et il me dit Vous voulez la péridurale ? Oh non, ça va, je gère pour l'instant. Puisque c'est ce que j'avais toujours entendu.

  • Speaker #0

    Tu gères.

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc, je passe comme ça en salle de naissance et on avait fait un pari avec une de mes amies. On s'était dit que ma meilleure amie qui était enceinte en même temps que moi, et on s'était dit celle qui arrive à faire un TikTok a gagné, c'était la mode des TikTok bon meuf n'a pas en train de faire mon TikTok dans la salle de naissance puisque je n'ai pas demandé l'apéritif du râle tout de suite, tout allait bien et donc là j'ai une sage-femme, Michelle, je m'en souviendrai toute ma vie de cette sage-femme je la vois grande, rousse un peu dynamique avec du peps un peu comme moi et la première pensée je me dis si elle est aussi tarée que moi Je me dis, ça va faire des chocs à pique. Vraiment, je me dis, waouh !

  • Speaker #0

    Ça matche le direct avec elle.

  • Speaker #1

    Oui. En fait, au départ, un peu surprise parce que moi, je suis dans un autre monde. J'ai l'impression, vraiment, et c'est après coup que j'ai réalisé, quand j'ai fait un travail sur moi, parce que le postpartum n'a pas été facile pour moi, j'ai eu un suivi psychologique et tout, et je l'ai découvert après. En fait, quand j'ai accouché, je me suis mise dans cette espèce de bulle. Et j'étais en train de devenir la nouvelle moi. Mais je n'étais pas la vraie moi actuelle, en fait. Vous voyez ce que je veux dire ? Et en fait, quand je l'ai vue arriver, je me suis dit, waouh, elle a trop d'énergie pour moi. Et au premier abord, et en fait, grâce à Massage Femme, des cours de la... à la préparation de l'accouchement, qui nous avait dit, surtout, si vous cadrez votre accouchement, vous n'hésitez pas à dire les choses. C'est des êtres humains que vous avez en face de vous. Si vous voyez que ça ne passe pas, vous faites prendre le relais à votre mari et elle nous avait briefé là-dessus. Et en fait, moi, j'ai cette impression tout de suite, waouh, elle a un peu trop de pêche sur moi là maintenant. Et là, donc, elle me dit, bonjour Michel, c'est moi qui vais vous accoucher, etc. Et là, elle me dit, pourquoi vous ne voulez pas la péridurale ? Je lui dis... Je ne sais pas, moi je n'ai jamais accouché. Ce que j'ai toujours entendu dire, c'est qu'il fallait attendre. Je dis voilà, moi je ne souffre pas, je gère. Et elle me dit voilà, mais ce n'est pas un projet de naissance. Vous ne voulez pas accoucher sans péridural. Je dis non, pas du tout. Et je lui dis écoutez, moi je n'ai jamais accouché. C'est mon premier enfant. Je vous fais entièrement confiance. C'est mon corps bien sûr, mais c'est votre métier. Je vous fais confiance. Et en fait, à partir de là, je pense que j'ai posé les bases. Et en fait, elle m'a guidée du début à la fin. et elle ne m'a pas lâchée. Et elle m'a dit, donc écoutez, vous êtes ouverte à 3, comme vous le dites, c'est mon métier. On va appeler l'anesthésiste et on va vous poser l'apéridural. Et donc, c'était un soir de match de Ligue des champions, en plus, une finale. Bref, mon mari était avec le foot à côté et l'anesthésiste avait dit qu'il venait pendant la mi-temps. Donc, j'ai été admise à 20h30. Je pense que j'ai eu l'apéridural, il était 21h45. Et pareil, quoi. je me faisais tout de suite une appréhension sur la péridurale j'ai rien senti du tout, l'anesthésiste on a rigolé, je lui disais mais attendez moi là ne vous précipitez pas ne me rendez pas handicapée c'est pas parce qu'il y a un match et que c'est la mi-temps qu'il faut faire vite comprenez pas, c'est mon premier enfant et on a rigolé l'auxiliaire hyper mignonne la sage femme, respirez faites le dos rond la péridurale est posée donc là j'attends Donc, il est à peu près 21h45. J'attends. Et puis moi, je ne sais pas, ils m'avaient expliqué le truc de la pompe. Je n'avais rien compris. Je m'étais dit, écoute, tant que tu ne sens rien, tu ne fais rien. Et en effet, à peu près, je ne sais pas, il était peut-être 2h30, 3h. Là, je commence à sentir des contractions. Et je me dis, bon, c'est normal en fait, puisque c'est le premier enfant. Ça se trouve, le travail s'accentue. Donc, je ne repompe toujours pas. Bon, à 3h30, la chambre des vrais, je me dis, je vais pomper. Et en fait, mais c'est trop tard, quoi. Je n'ai plus du tout de péridurale. Je comprends que je n'ai plus de péridurale. Je ne panique pas. J'appelle la sage-femme. Et là, tout de suite, elle me met de la péridurale dans le dos directement. Et puis, en 5 minutes, ça fait effet. Donc là, j'ai une pression. Je ne sais pas pourquoi je me mets à pleurer. J'ai peur d'accoucher sans péridurale. Elle me dit, mais vous êtes à 6, vous n'allez pas accoucher tout de suite. Là, ça va faire effet, ne vous inquiétez pas. Voilà. Et puis, pareil, on attend. On attend. Puis, ça se passe. Et à 4h46, elle vient me voir. Donc, en fait, elle est venue à chaque fois que pour contrôler mon col. Mon col s'ouvrait à 1 cm toutes les heures. Elle est venue à ce moment-là où je suis passée de 4 à 6 sans péridurale où elle m'a remis la péridurale dans le dos. Et puis après, elle est revenue à 4h46 en me disant ça pousse un peu là, non ? Je lui dis ouais, peut-être, je ne sais pas Et puis là, elle me dit vous êtes à dilatation complète Et là, j'atterris, je me dis attends, donc là, c'est maintenant

  • Speaker #0

    On redevient une adulte, là, ça y est.

  • Speaker #1

    Voilà, ça y est, on redevient une adulte. Et puis bon, on va la laisser descendre un peu dans le bassin. Et donc, le temps de s'installer, etc. Donc, mon mari qui était en train de dormir, il avait les yeux grands ouverts, écarquillés, comme ça, en disant qu'est-ce qui se passe lui aussi ? Et puis, 4h56, j'ai commencé à pousser. Et la sage-femme de préparation à l'accouchement, elle nous avait dit, quand vous poussez, vous propulsez, vous imaginez, vous propulsez votre bébé vers le bas, comme si vous vouliez le jeter au sol. Bon, moi, je m'applique. Et a priori, je pousse bien. Et j'ai poussé trois fois. Et Lou est née à 5h06. J'ai commencé à pousser à 4h56. Elle est née à 5h06. Et là, on me la pose sur moi. Et je me dis, attends, je viens de le faire. Je n'ai rien senti. Il y a eu un calme, un calme dans la chambre, une douceur. Franchement, c'était incroyable. J'en revenais même, parce que moi, je suis quelqu'un de… Je bouge beaucoup, je suis dans le feu de l'action, j'ai beaucoup de peps et tout. Et pour moi, je m'imaginais… Alors, je n'avais pas d'imagination d'accouchement, mais je m'imaginais toujours le pire. Voilà. Je ne m'imaginais pas du tout que moi, j'allais être capable de faire un accouchement. qui beaucoup.

  • Speaker #0

    Donc voilà, on me pose l'eau sur moi. Et puis, petite crevette de 2,830 kg, 47 cm, qui ne veut pas du tout de mon sein. Je n'avais pas de projet d'allaitement. En tout cas, je voulais donner la tétée de bienvenue. Elle n'en voulait pas du tout. Et donc, c'est le papa qui a donné le premier biberon. Moi, je n'ai eu aucune déchirure. Voilà, c'est très bien passé. La seule chose, c'est qu'en effet, il y a un accouchement qui s'est passé très, très mal à côté. Donc, au lieu de rester... deux heures en salle de naissance. Je suis restée quatre heures.

  • Speaker #1

    Et ça, tu l'as bien vécu ?

  • Speaker #0

    Je l'ai très bien vécu parce que la sage-femme est venue me dire au revoir. Et puis la petite, elle avait bu. Mon mari, il était là. Voilà quoi.

  • Speaker #1

    Dans votre cocon, la salle de naissance.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Mais pour le coup, c'était la nuit du 15 août. Beaucoup d'accouchements. On était huit. et en fait l'équipe du jour on voyait que moi j'ai toujours entendu dire que les équipes de nuit c'est pas du tout la même chose que les équipes de jour et là on l'a vu à ce moment là où moi je suis toute seule à ce moment là mon mari est parti fumer et donc j'ai une sage-femme qui se présente quand même à moi en me disant bonjour je ne sais même plus comment elle s'appelait je vais vous sonder et là je lui dis non pas du tout vous allez pas du tout me sonder Avant de me sonder, je souhaiterais avoir un bassin pour essayer de faire pipi. Et en fait, on voyait qu'il fallait aller vite, il fallait libérer la chambre. Donc ça, c'était la swash femme. Donc nickel, après, elle ne s'est pas du tout braquée ou quoi. Mais voilà, j'ai réussi à faire pipi. Et donc, c'était… Voilà, il fallait aller vite, on le sentait. Et puis après, ça a été l'auxiliaire pour le coup. Là, je l'ai très mal vécu. Je suis en fauteuil roulant puisque je ne peux pas marcher. J'ai eu la péridurale. On va me basculer en chambre. On n'attend pas du tout que mon mari revienne. Et là, la petite se met à pleurer. Et à savoir, Lou, on les découvrira après en apprenant à la connaître, Lou n'a jamais fait des petits pleurs de petit chat. Ça a toujours été des pleurs, mais des pleurs, des hurlements. Donc, Lou se met à hurler, pas à pleurer, mais à hurler. Ben oui, elle avait faim, ça faisait 4 heures. Il était 9 heures du matin. Et donc là, j'essaye de la calmer comme je peux. L'auxiliaire me la prend des mains. en tout cas moi de ma vision sa tête était moins violent mais moi de ma vision je le perçois comme ça je la vois elle essaye de me l'emmailloter et là je me dis mais qu'est-ce qu'elle fait quoi et mon mari donc moi je suis de dos à la porte mon mari rentre la petite est à l'opposé de moi avec cet auxiliaire qui essaye de la calmer mais qui n'y arrive pas et mon mari me voit en pleurs entend la petite hurler et là Il prend la petite des mains et dit maintenant vous me donnez ma fille. Oui mais monsieur, vous ne pouvez pas la prendre dans les couloirs. C'est ma fille, je fais ce que je veux. Et là tout de suite il a posé le cadre. Il a pris le temps de la calmer. Il a dit s'il faut qu'on reste 10 minutes de plus dans la chambre parce qu'il faut calmer ma fille, on restera 10 minutes. Et s'il faut que je traverse le couloir, je prends la responsabilité de prendre ma fille dans le couloir, dans les bras jusqu'à la chambre en fait. Et voilà. Et donc c'est juste ça. On voyait que ce n'était pas les mêmes équipes, il fallait aller vite. Après je comprends. je les comprends aussi elles ont des femmes de l'autre côté qui doivent accoucher elles ont des femmes qui doivent passer en salle de naissance elles ont peut-être voilà je suis peut-être à 4 heures dans la chambre ça aurait pu voilà et puis même enfin franchement honnêtement je veux pas de jeter des fleurs à l'équipe que j'ai eu la nuit mais j'ai tellement eu une équipe extraordinaire même l'auxiliaire qui s'appelait caroline D'une douceur en fait quand on c'était aussi un peu comme un espèce de retour à la réalité on sort de ta bulle quoi à ce moment là Et puis bon, après, voilà, je suis rentrée en chambre et la suite du séjour en maternité a commencé, quoi.

  • Speaker #1

    Ok. Donc bébé au biberon et très bien vécu.

  • Speaker #0

    Ouais, bébé au biberon. Mon mari n'est pas resté avec moi à la maternité.

  • Speaker #1

    Ou parce que c'était votre choix ?

  • Speaker #0

    C'était son souhait. C'était son souhait. Il voulait, parce qu'il savait que j'étais très maniaque, il voulait que la maison soit nickel quand on... on rentre il avait aussi besoin lui de se reposer parce qu'il savait que quand j'allais rentrer à la maison fallait qu'ils prennent le relais donc c'était notre souhait après ça a pas été évident pour moi parce que donc j'ai accouché un lundi matin où j'ai accouché dans la nuit du dimanche au lundi et en fait pas le premier soir mais le deuxième soir j'ai eu des angoisses j'ai eu des angoisses Ben voilà quoi, ça y est ma vie elle a changé, ma vie c'est plus la même, j'ai plus de liberté, je suis maman, je suis responsable de ce petit être. Et puis Lou elle commençait à pleurer un peu, ça on le voit pas encore, mais Lou étant un petit bébé, vraiment un tout petit bébé, elle a eu des coliques, pas des coliques, des reflux tout de suite. Donc elle commençait à pleurer J'ai pas réussi à la calmer tout de suite Et j'avais des angoisses Et je pense qu'elle ressentait mes angoisses Mais là encore une fois, les équipes de nuit Je revois la sage-femme qui s'assoit dans la chambre Et qui reste une heure avec moi Et qui me parle Et qui me dit vous inquiétez pas pour les quantités Elle boit tant, c'est normal Vous inquiétez pas Elle pleure, vous la prenez sur Vraiment une équipe mais les équipes de nuit et après j'ai pas trop montré mes angoisses ou quoi elles ont dû se dire oh bah elles gèrent oui parce que j'avais des bébés autour de moi donc je savais m'occuper d'un bébé donc j'ai pas eu trop trop de visites du corps médical des sages-femmes et tout ça à ce moment là donc après ça s'est bien passé il y a eu quelques angoisses mais ça a été et retour à la maison magique mon mari l'avait tout préparé Tout le monde est venu nous voir, etc. Donc franchement, il n'y avait pas de sujet.

  • Speaker #1

    Ok. Et toi, niveau douleur physique, tu n'as rien eu de particulier ?

  • Speaker #0

    Non, je n'ai rien eu du tout. J'ai eu deux points, ce qu'ils appellent eux des points pour ne pas souffrir. Des points de complaisance, je crois qu'ils appellent ça. C'était deux points en haut des lèvres parce que j'avais des veines qui avaient éclaté. Donc, ils m'ont fait deux petits points. Il y en a un qui me gênait et je l'ai fait retirer à la maternité, le point. je suis retournée aux toilettes faire pipi chez moi donc j'avais le point qui était à vif et là j'ai jonglé j'ai eu aucune douleur physique après mon accouchement si ce n'est la montée de lait qui m'a fait grandement souffrir parce que je pense que le corps est bien fait et peut-être que ma fille j'aurais peut-être dû la laiter parce que pour la petite anecdote ma fille j'ai perdu du lait, j'étais enceinte de 6 mois et j'ai arrêté de perdre du lait Elle avait six mois.

  • Speaker #1

    Ah oui, donc on voit le cycle.

  • Speaker #0

    Voilà. Et après, parce que donc, Lou, c'était un bébé qui a fait beaucoup de colis, qui a beaucoup de reflux. Et tu n'as jamais,

  • Speaker #1

    du coup, essayé, tenté de la mettre au sein, vu que tu avais quand même plus ou moins de lait ? Non, tu n'as pas voulu forcément aller courir ?

  • Speaker #0

    Non, ça ne m'est pas venu du tout. Parce que l'allaitement était pour moi synonyme d'angoisse. Ça m'angoissait de ne pas maîtriser ce que mon bébé buvait. Alors, j'aurais pu faire du tir à l'aînement. Mais ça m'angoissait. Et puis, je ne connaissais pas le tir à l'aînement. Je l'ai su après.

  • Speaker #1

    Et puis, vu que tu as commencé d'entrée de jeu à mesurer les quantités et tout, forcément,

  • Speaker #0

    ça… Après, tu vois.

  • Speaker #1

    C'est l'anxiogène après, oui.

  • Speaker #0

    Voilà. Et en fait, du coup, Lou est un bébé reflux colique plus, Et on l'a su. Et je ne remercierai jamais, jamais assez mon pédiatre d'avoir été attentif à ce moment-là. Parce qu'aujourd'hui, j'ai ouvert une page qui aide les mamans. Et j'ai beaucoup, beaucoup de mamans qui viennent me parler. Et ils n'ont pas toutes la chance d'avoir un pédiatre comme le mien. Et je ne le remercierai jamais assez mon pédiatre, qui est le pédiatre de mes nièces. En fait, c'est notre pédiatre de famille. Et à ce moment-là, Lou a un reflux. Il commence par me donner polysilane. Sauf que le cercle vicieux, polysilane crée des coliques. Donc, je retourne le voir en disant, ça ne va pas mieux. C'est une catastrophe. Elle ne boit pas de quantité régulière. Elle pouvait passer de 30 ml à 90. Mais vu qu'elle avait bu 90, elle avait un reflux. Donc, elle avait un pic de reflux. Donc, deux heures après, je pensais qu'elle réclamait. Donc, moi, je lui redonnais à boire. C'était le vrai reflux, la catastrophe. Reflus interne, du coup. Et il me dit, écoutez, on va passer au Gaviscon. Et je lui dis, ok. Et puis le Gaviscon nous a sauvé la vie. Et puis, il a été vraiment de bons conseils. Chauffez les biberons. Vous pouvez passer sur celui-là. Mettez-lui la bouillotte. L'ostéopathe m'a énormément accompagnée aussi, parce que Lou avait un reflux très tôt. Et elle me dit, l'ostéo, ça ne sert à rien de la bercer, ça ne la calmera pas. Le mouvement qui va calmer un bébé lorsqu'il est en colique ou en pic de reflux, ça va être le mouvement de haut en bas. Donc en fait, moi dans ma tête, je me dis le mouvement haut en bas par des squats. Je ne vois pas ce que je peux faire. Mais en fait, je ne vais pas du tout faire des squats puisque j'ai mon air sciatique qui est en train de repartir. Je ne peux pas faire des squats. Et là, je me dis, attends, qu'est-ce qui fait le mouvement haut en bas ? Et là, me vient l'idée du ballon de grossesse. Et donc je me mettais sur le ballon de grossesse et je rebondissais mais des heures et des heures. Et puis le portage, alors allez, je pense qu'elle était 22h sur 24 en portage. et puis voilà et c'est là que en effet moi j'ai connu Bliss Story le podcast où tu te rends compte que parce que moi j'étais enfermée dans un espèce de truc où je me disais en fait chez tout le monde ça se passe bien il n'y a que chez moi que ça se passe mal je ne sais pas gérer ma fille je ne suis pas une bonne mère et tu tombes sur des podcasts tu te rends compte que cette maman là elle ressent exactement la même chose que toi Dans un autre contexte, et puis tu vois, chez elle, ça se passe tout aussi mal. Mais en fait, tu n'es pas chez les gens, donc tu ne peux pas savoir. Et donc, j'ai écouté beaucoup de podcasts. Les réseaux, c'est là où pour moi, il y a eu un essor des réseaux, notamment des mouvements de sages-femmes, des sages-femmes qui ont pris la parole. Moi, ça a été les réseaux sociaux, mon fief, où j'ai pris beaucoup de renseignements, etc. et que je faisais toujours valider par mon pédiatre. Et mon pédiatre a été d'un... très très grand accompagnement parce qu'ensuite loué rentrer en crèche ou pareil merci à mon équipe d'auxiliaires qui était incroyable et qui m'a pris sous son aile et qui a pris le sous son aile et voilà et quand loué rentrer en crèche loué tombé très très malade tout le temps bronchiolite sur bronchiolite otite sur otite et j'étais tous les sept dix jours chez mon pédiatre c'est à dire entre quatre et cinq fois par mois j'étais chez mon pédiatre Donc il y a une relation de confiance qui s'est tissée avec mon pédiatre. En fait, j'avais une équipe de professionnels sans me rendre compte autour de moi qui m'ont accompagnée et qui m'ont donné des ressources. J'avais des conseils d'auxiliaire à la crèche, j'avais des conseils médicals de mon pédiatre puisque je le voyais au moins une fois par semaine. Et j'ai été très bien accompagnée. Et puis à côté de ça, quand je me suis rendue compte puisqu'on a vécu un baby clash avec mon mari, Donc, on a entamé une thérapie de couple, puis moi, une thérapie seule de mon côté. Et puis, j'avais cet encadrement-là, quoi. Parce que quand je me suis rendue compte que j'allais mal et que j'avais des traumas que je ne voulais pas donner à ma fille, tout de suite, je me suis fait suivre, en fait. Parce que ça ne dépendait plus que de moi ou de mon mari. Là, c'était ma fille. Et ma fille, c'est... Voilà. Donc, le après, très dur parce que gros baby clash. Physiquement, tout allait bien. Mais psychologiquement, ça a été très, très dur. Parce que gros gros baby clash, tu tombes de 15 000 étages, ça faisait 10 ans qu'on était ensemble, je ne m'attendais pas du tout à ça. Et puis on n'en parlait pas, on n'en parlait pas, on ne parlait pas du baby clash. On commençait à parler un peu du postpartum, mais un peu, pas tant qu'aujourd'hui en fait. Et ce jour-là, je me souviens m'être fait une promesse en me disant, tu ne laisseras plus jamais aucune femme ressentir ce que tu ressens aujourd'hui. Peu importe comment tu le feras, mais tu le feras. Et voilà, et quatre ans après, j'ai ouvert ma page qui aide les mamans et voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Bon, du coup, on a bien abordé la première recesse, affouchement et le après. À quel moment, du coup, vous vous dites, bon, on va y retourner ?

  • Speaker #0

    À quel moment ? Ben moi, on s'était toujours dit, on veut laisser trois ans d'écart. Ok. Et bon, Jonathan me demande en mariage en décembre 2020. Covid, donc on s'est mariés en juillet 2022, donc un an et demi après. Et ça tombait de sens en fait. J'ai enlevé mon stérilet au mois de mai 2022. Au mois de mai, on a fait attention. Au mois de juin, je n'ai pas du tout ovulé, puisque je me suis complètement déréglée avec le stress du mariage. Et on s'est dit, après le mariage, feu quoi. C'était une évidence. Et on s'était dit, le temps que ça prenne, ça fera trois ans d'écart. Et je suis tombée enceinte le week-end du mariage. Le feu, c'était feu. Ça a été tout de suite. Nos enfants ont un peu moins de 3 ans d'écart. Ils ont 2 ans et demi d'écart. Et donc, pareil que Lou. En fait, pour moi, pareil, je ne réalise pas. Quand je fais le test de grossesse, alors je le sais que je suis enceinte. Parce que c'est mon deuxième, je le sais. Et puis, physiquement, j'en parlerai tout à l'heure, mais physiquement, je le vois. Je sais que je suis enceinte. Mais pareil, je n'y crois pas. Parce que pour moi, pour Lou, c'était la magie. Je suis tombée enceinte du premier coup, c'était de la chance. On n'aurait pas deux fois la même chance. Bon, on a eu deux fois la même chance.

  • Speaker #1

    Vraiment, ça marche bien.

  • Speaker #0

    Aussi bizarre que ça peut paraître. Lorsque je suis enceinte, j'ai mon mamelon gauche qui est comme ciselé en deux. Il n'y a pas de veine qui passe ou quoi. Mais j'ai mon mamelon gauche qui est… Il y a un trait dessus qui est comme s'il est ciselé en deux. Et je m'en suis rendue compte après. Quand j'ai fait le test pour Lou, j'ai vu ce truc-là après. avoir fait le test et donc je savais que j'étais enceinte. Donc là, je prends ma douche le matin, je regarde mon sein. Donc, je n'avais pas du tout les seins gonflés ou quoi. On était deux jours avant mes règles. C'était le vendredi, je devais avoir mes règles le dimanche. Et on était donc dix jours après le mariage. Je regarde mes seins, je me lâche, je me dis Putain, attends, c'est bizarre. Et là, je me dis Attends, ça se trouve, c'est… Vous savez, quand on dort et qu'il y a des traces du matelas, je me dis Attends, c'est quoi ? Donc là, je frotte, je frotte et non, ça ne part toujours pas. Je dis Putain, je suis enceinte, c'est sûr. et je dis à mon mari t'as pas remarqué, est-ce que t'as l'impression que j'ai pris de la poitrine il me dit ouais peut-être un peu alors je pourrais me teindre les cheveux en vert qu'il ne le remarquerait pas et la nuit je me dis attends si il trouve que j'ai pris un peu de poitrine bon il y a un il y a un truc bon il part, il emmène l'ouche et l'ostéopathe, bon bah je vais acheter un test de grossesse précoce quoi, et bon mais vraiment pareil dans le déni quoi Je me rappelle, je fais pipi dans un verre pour le coup, parce que je m'étais dit, attends, te loupe pas ma grande. Je fais pipi dans un verre et je trempe le bâton de grossesse dedans, je le mets dans ma cuisine et j'attends. Et puis je bosse, je bosse. Putain, ça fait un quart d'heure, je n'ai pas été voir. Et donc, c'était un test de grossesse clear blue précoce. Et les tests de grossesse clear blue sont des tests classiques avec une barre ou deux barres. Et moi, je m'attendais au test clear blue avec la croix. et la croix est en fait un plus. Bon, bref, je vois les deux barres et là, mon cerveau est formaté avec le plus. Donc pour moi, je m'attends à avoir un plus ou je ne sais pas. Donc ne voyons pas. Il y a les deux barres qui sont parallèles, qui veulent dire que je suis enceinte. Mais là, dans ma tête, je me dis, putain, le test a buggé.

  • Speaker #1

    Cerveau, quand il y a des X, tes noms, c'est non.

  • Speaker #0

    Et là, je prends la notice. Et je me dis, mais putain, c'est un test avec deux barres. Et là, je prends le test, je le mets à côté de la notice, et là, je me dis, je suis enceinte. Je suis enceinte. Parce que moi, je m'atterrissais à peine du mariage. Et puis hop, là, on remonte, c'est reparti pour un tour. Et donc là, je cours faire une prise de sang, je cours à une pharmacie à côté du laboratoire. acheter un test digital pour que ça soit marqué enceinte et donc bon bah voilà je fais le test je suis enceinte etc et mon mari rentre de chez l'ostéopathe il va aux toilettes je prends Lou je lui donne le test à Lou et je dis à Lou quand papa sort des toilettes tu lui donnes le test ah trop beau mon mari est sorti des toilettes je lui donne le test et là il me dit non mais je savais pourquoi tu avais il me dit parce que t'étais un peu trop c'était un peu trop insistante pour savoir quand est-ce que je rentrais je me suis grillée toute seule mais en tout cas il était trop content et il m'a quand même dit j'espère que ça sera un petit garçon et voilà la grossesse se déroule bien, j'ai pas du tout de nausées et je faisais la maligne putain mais si c'est comme ça pendant 9 mois c'est incroyable, c'est génial bon au bout de j'ai vite vite déchanté Parce que j'ai culturellement, chez nous, on dit que la petite fille rend malade et le petit garçon pas du tout. Et là, du coup, pour moi, ça a été complètement l'inverse. Il y avait les vacances, on allait en Corse. Il y avait le mariage d'une de mes amies en septembre dans le sud. Bon, je m'étais dit, allez, tu t'accroches, ça va passer, c'est les trois premiers mois. Donc, on passait les vacances en Corse, un calvaire. Et puis, je ne voulais plus ça aller, je vomissais. Je suis une fan de la Corse, je suis une amoureuse de la Corse, mais là, je n'avais qu'une envie, c'était d'entrer chez moi. Je vomissais neuf fois par jour, c'était un calvaire. Je me réveillais la nuit, je vomissais. Mais tout et n'importe quoi, de l'eau, du coca. Franchement, c'était… Ma fille, le matin, quand elle jouait à la maman, elle avait un espèce de jouet de cuvette. de petites toilettes, elle faisait semblant de vomir. À tel point, elle me voyait vomir, vomir, vomir. En plus, on est partis en ferry en Corse. L'horreur, le bateau, j'ai cru que j'allais crever. J'essaye de faire comme je peux et tout ça. Vient le mariage de mon amie, je gère comme je peux. J'essaye toujours de trouver des trucs pour me soulager. Ça place plus ou moins. J'essaye de m'acheter des bracelets. C'est des espèces de bracelets avec une bille dedans. C'est pour le mal de trop. transports, je me dis ça peut marcher je me colle des pansements sur le nombril pareil, parce que c'est le mal de transport et donc du coup je me dis peut-être que en collant un truc sur mon nombril ça va aller, pas du tout, il n'y a rien qui fait quoi, rien et donc en vient le mariage de ma copine donc c'était 3 jours ou 2 jours dans le lavandou et 2 nuits, un truc comme ça Donc là, je garde le cap, je garde le cap, machin. Donc, c'était le dimanche, le lendemain du mariage. On est toutes à l'aéroport. Alors, pour la gueule de bois, ça passait nickel. Il y avait deux, trois copines qui étaient au courant, mais le reste n'était pas au courant. Mais toi, tu as bu hier ? Oui, oui, j'ai vachement bu. Alors, pour la gueule de bois, c'était nickel. Et là, je me revois en pleurs aux toilettes avec une copine qui me tient les cheveux en train de vomir et Et ils rebolotent le soir en rentrant. Et le lendemain, j'appelle mon amie qui s'est mariée, ou le surlendemain, parce qu'elle devait être dans le retour. Et là, je l'appelle, je lui dis, écoute, il faut que tu demandes à ton amie, c'est quoi le traitement qu'elle a eu, parce que là, je vais mourir. Là, je vais mourir. J'ai le nom de ce fameux traitement, je vais chez une sage-femme. Donc, j'ai la tension très basse parce que je ne mange pas. J'ai perdu 5 kilos. Elle me dit, là, elle me dit... elle me dit vous faites l'hypermest gravidique donc là il y a un mot dessus et elle me dit on va éviter que ça dégringole un peu plus parce qu'elle me dit c'était quand ton dernier repas et là je lui dis hier 13h il était 15h elle m'a dit non c'est pas possible tu ne peux pas ne pas manger 26h d'affilée donc tu fais un repas toutes les 26h c'est pas possible j'ai un traitement qui me permet de vivre hyper bien les choses d'être trop bien et de remanger le matin quoi. Ok. De remanger le matin, avoir des repas. Ouais. Mais alors par contre, j'avais une sacrée dose. Alors, je n'avais pas la plus forte dose, mais j'avais une grosse grosse dose puisque j'avais deux cachets le matin et deux cachets l'après-midi. Voilà. Et c'était le traitement cariban. Et je sais qu'il y a pas mal… Là, il commence à se faire connaître. Et moi, à l'époque, il n'était pas du tout connu puisque c'était un traitement qui venait des États-Unis. Il venait juste d'arriver en Europe.

  • Speaker #1

    Et toi, ça a été la révolution.

  • Speaker #0

    Oui, incroyable. Dès que je le promenais, je vomissais. J'ai vomi jusqu'à 5 heures avant d'accoucher. Mais c'était des vomissements où je savais. Ok, ce n'est pas grave. Tu as vomi. De toute façon, dans tant de temps, tu vas prendre ton traitement. Ça va aller. Tu vas pouvoir manger. Ça va aller.

  • Speaker #1

    Ok. Du coup, c'était vraiment un continu tout le long de ta grossesse.

  • Speaker #0

    Tout le long. Alors, j'ai moins vomi après avec le traitement, mais si je ne le prenais pas, c'était une catastrophe. Donc voilà, sinon la grossesse ne s'est pas bien passée, je n'ai pas eu de maux particuliers, je n'ai pas pris beaucoup de poids. Et quand on dit que le garçon rend belle sa maman, c'est vrai. Parce que pour le coup, je me trouvais belle enceinte. Je n'étais pas marquée. Et à la différence, vu que j'avais ma première à m'occuper, j'étais très très fatiguée. mais je me suis arrêtée plus tôt. Pour la première, tout à l'heure, je disais que j'avais pris trois semaines en antenne natale pour les décaler après. Là, j'ai fait l'inverse. J'ai gardé mes six semaines et j'ai même pris mon… Le gynécologue m'a fait prendre les deux semaines pathologiques. Donc, j'ai eu deux mois de convalescence et de repos avant d'accoucher. Voilà.

  • Speaker #1

    D'accord. Et du coup, cette fois-ci, est-ce que tu te prépares autrement ? Est-ce que tu as des envies pour ton accouchement ? Ou est-ce que tu te dis, c'était très bien, je continue pareil ?

  • Speaker #0

    Ouais, pas du tout. Aucune envie particulière. Non, j'espère avoir un bel accouchement. Je ne m'angoisse pas. Non, je me dis que ça va aller. Je me dis que ça va aller et je l'ai fait une fois, je le ferai deux fois. Et voilà. Donc non, pas de... Bien sûr, la péridurale, ça c'était mon souhait. Ça s'est passé autrement, mais je voulais la péridurale. Et pareil, le jour où c'est arrivé, j'étais complètement dans le déni.

  • Speaker #1

    Justement, raconte-nous ce dernier jour.

  • Speaker #0

    Le terme de Gabrielle, c'était le 10 ou le 11 avril. Je ne voulais pas un bébé du mois de mars, puisque ma mère est née au mois de mars. Cœur sur toi maman si tu écoutes ce podcast. je ne voulais pas un bébé du mois de mars parce que ma mère est bélier et je m'étais dit je ne veux pas un bélier du mois de mars un bélier du mois d'avril oui mais un bélier comme ma mère du mois de mars non parce que comme si le mois de mars ou le mois d'avril ça changeait quelque chose sur le signe astro bon pas du tout mais c'était psychologique mais coeur sur toi maman si t'écoutes bref et donc le 20 23 mars, je vais à la maternité, fausse alerte, où je contracte, et là, ça me fait mal. Et puis, pour le coup, là, je sais ce que c'est. Donc, voilà, j'ai eu le premier. Je reconnais, je sais que c'est des contractions. Elles sont douloureuses, bon, voilà. Donc, je vais à la maternité, mais comme quoi, les signes de la vie. Je vais à la maternité et donc le 23 mars, ma mère était trop contente. Ouais, il va dire parce que ma mère est du 23 mars. Et là, je me suis dit malheur, un bélier du mois de mars. Et en plus, le même jour que ma mère, malheur. Pas du tout, mais voilà. Et donc là, je vais à la maternité. Ils me disent, on ne trouve pas votre dossier. Comme si c'était écrit. qu'avant le jour J, il fallait que j'aille à la maternité pour qu'ils retrouvent mon dossier. Ils avaient perdu mon dossier, ils ne savaient pas où il était. Et en fait, le temps du monitoring, du coup, ça leur a permis de chercher mon dossier et de le retrouver. Donc déjà, j'étais soulagée parce que quand je suis arrivée là-bas, ils m'ont dit on n'a pas votre dossier, pardon Donc un peu la panique à bord. Bon, ils l'ont retrouvé, tout est bien, qui finit bien. Et donc là, ils me disent mais votre call, elle est ouverte à 05 et il est long, c'est archi long. Vous avez le temps, quoi. Ok. et bon bah je vais retourner chez moi et ça se calme, j'ai plus rien machin et le 26 mars je dois recevoir je sens que ça travaille je sens que ça travaille, j'ai quelques contractions comme ci comme ça mais rien de ouf rien d'incroyable et le 26 mars je dois recevoir mon cousin et sa femme et leurs enfants, ma soeur, mon beau-frère et leur fille. Et j'avais dit, je suis en fin de grossesse, on ne se prend pas la tête, on commande des pizzas. Et ma cousine m'envoie un message le matin en me disant, écoute ma biche, Jonah il est hyper hyper malade, franchement tu es à 15 jours de ton terme, je ne me vois pas du tout te refiler un truc. Honnêtement et en plus... on ne va pas se tester. Si c'est le Covid et que toi, ils te testent à la maternité, que ça te fout dedans pour la maternité, je n'ai pas envie de prendre le risque. Je lui dis, OK, pas de problème, machin. Donc, moi, je vais déposer un colis, j'emmène ma fille au poney, je cours à côté du poney. Mais c'était fait exprès tout ça. Je me suis dit, si ça peut accélérer le truc, voilà. Mais pareil, enceinte de 8 mois et demi et je cours à côté du poney, machin, bref. Et pareil, je contracte, etc. Je mets l'eau à la crèche et puis ça contracte. Là, ça commence à contracter. Et ma sœur, elle était mort de rire. Je dis, franchement, ce n'est pas drôle parce qu'en fait, elle me parlait. Et en fait, j'avais les mains tendues sur la table, les fesses en arrière. Et en fait, je ne pouvais pas lui répondre. Je soufflais, quoi. Et là, je me dis, bon, voilà. Mais c'est peut-être maintenant, mais je me dis, écoute, de toute façon, tu attends. Quoi qu'il en soit, ils vont t'envoyer marcher. Donc, autant que tu le fasses chez toi. Et donc là, on décide d'aller promener les filles. Il fait beau. Il n'a plus toute la journée. Il fait beau. on va marcher. Et donc, on marche, on marche, on marche, on marche. Et puis, une heure et demie après, on revient. Et l'ironie du sort veut que, pour cette grossesse-là, j'ai eu des hémorroïdes. Désolée, c'est pas hyper glam. Mais ça arrive,

  • Speaker #1

    il faut arriver quand même.

  • Speaker #0

    Voilà. J'ai eu des hémorroïdes qui ne me lâchent pas depuis. Donc, j'ai eu des hémorroïdes pendant cette grossesse. Et on rentre chez nous. Et là, facteur en plus, mes hémorroïdes ressortent. Sans douleur, sans quoi, mais je sens qu'elles sont là. Elles sont sorties. Et là, je dis à mon mari, si les hémorroïdes sortent, ça veut dire que ton fils est en train d'appuyer. Donc là, il faut qu'on contrôle. Il me dit, mais il faut qu'on sorte l'application et tout. Et trop mignon. Donc, il ouvre l'application qu'il avait gardée. Il avait une application pour loup. Oui, pendant qu'on marchait, il chronométrait toutes les contractions. Et il avait gardé l'application. Et il avait encore l'historique des contractions de loup. Et donc, petite nostalgie, on a dû effacer l'historique. Et repartir sur un nouvel historique. Et là, il lance le truc. Et là, il me dit, c'est simple, tu contractes toutes les 10 minutes. Et ça fait une heure. Et on te dit pour un deuxième...

  • Speaker #1

    Le retour des 10 minutes, ça y est.

  • Speaker #0

    Voilà, le retour des 10 minutes, mais là, des 10 minutes où je suis à quatre pattes sur le canapé, où j'ai mal, où... On ne fait pas les courses à la maison du monde, là. Voilà, on ne fait pas les courses à la maison du monde. Là, on n'est pas dans le même game. Et moi, ce qu'on ne m'avait pas du tout dit, c'était que les contractions pour un deuxième, ça fait beaucoup plus mal, quoi. Moi, je n'ai pas vécu ça pour l'autre. Parce que j'étais... Alors, pas du tout... Alors, peut-être que là, j'avais conscientisé le fait que j'accouche, en effet. Donc, est-ce que c'est ça ? Je ne sais pas. Moi, on ne m'avait pas dit. Ton corps connaît, donc ça va aller plus vite et c'est plus douloureux. Et donc, on appelle mes beaux-parents, on dépose l'eau. Donc, je vomis chez mes beaux-parents. Je leur emprunte leur toilette avant de partir. Je vomis chez mes beaux-parents. Et on part à la maternité. Et là, des contractions où je dis à mon mari, écoute-moi bien, plus jamais tu me toucheras et plus jamais tu me mettras dans cet état. Parce que plus jamais je serai enceinte. C'est terminé, j'avais mal. vraiment j'avais mal et ça dépendait voilà ça dépendait j'avais des contractions très douloureuse d'autres mois etc bon j'arrive à la maternité je faisais des agréables c'est sûr ah ouais vraiment et j'arrive à la maternité il disait pas mettez vous en salle d'attente et là j'ai de contraction en salle d'attente je peux même pas rester même pas à 6 quoi et là je vais les voir je leur dis par contre vous mettez quand le monitoring parce que j'ai vraiment mal là vraiment j'ai très mal et c'est encore un dimanche soir Je suis faite pour accoucher le dimanche soir et la nuit. Et donc, du coup, ils me mettent sous mon nid tout de suite. Et pareil, rebelote, plus de contraction. J'en ai eu une ou deux douloureuses, mais pas du tout régulières. Pas du tout. Et là, je me revois pareil parce que c'est pareil. Ils te font le test du Covid, machin, etc. Donc là, c'est pareil. Elle me dit, vous êtes ouverte à deux, deux et demi. Allez marcher. Et pareil, rebelote. J'ai hyper mal quand elle oscute mon col. Je saigne de nouveau. C'est pour ça que je disais tout à l'heure, je ne sais pas si pour Lou, j'ai eu un décollement des membranes puisque ça s'est reproduit pour Gabriel. Je ne peux pas dire.

  • Speaker #1

    Tu as eu pareil ?

  • Speaker #0

    Oui. Vraiment une douleur franchement horrible. Je mets le lait à ma ligne et on va marcher. Au bout de 20 minutes, il ne fait pas effet. Je dis à mon mari, là pour le coup, On n'a pas été à Burger King. Mais en tout cas, c'était le soir, en plein mois de mars. Il faisait nuit. C'était trop sympa. On entendait la parade de Disney. J'ai une amie qui est revenue d'un… C'était trop génial. J'ai une amie qui est revenue d'un mariage trop mignonne qui nous a ramené à boire et à manger. Alors, elle nous a ramené des petits gâteaux, des trucs à la con. Mais c'était vraiment… Elle m'a dit J'ai fait les fonds de placard. Parce qu'elle me dit T'es sûre ? T'as besoin de rien ? Je lui dis Là, présentement, j'ai très soif. Elle nous a ramené deux bouteilles d'eau. On fermait des gâteaux et tout. Pareil, une de mes meilleures amies. Trop mignonne. Et puis du coup, elle a marché peut-être 20 minutes avec nous. Donc c'était trop, trop cool du coup. Donc on a eu la visite de quelqu'un. Voilà. Et puis après, elle est repartie. Et puis avec mon mari, on s'est fait une to-do liste de ce qu'il ne faudra pas qu'on fasse. Les erreurs qu'on a faites quand Lou est née. On a refait le monde. Franchement, c'était trop cool. Et puis pareil, je suis remontée. Dites-moi, vous êtes ouverte à 3. Par contre, votre col, il ne travaille pas comme un deuxième. Il s'ouvre, mais il ne se rattrape pas comme on voudrait. Donc, on va vous laisser en salle de pré-travail. Pendant le temps que ça travaille un peu, pour ne pas avoir la péridurale tout de suite. OK. Pareil, j'ai toujours des contractions hyper douloureuses. Je fais des râles. Mais c'est instinct. Je ne sais pas comment vous dire. On est des animaux. C'est le parti dessus, là. Ouais, là, et pour le coup, et vu que c'est le seul moment où je sais lâcher prise, là, vraiment, je lance des râles. Voilà, et là, en fait, vu que je suis formatée accouchement de loup, pour moi, il est impensable. que je souffre. Je m'étais dit si j'ai une césarienne, c'est pas grave. J'avais tout imaginé, sauf ce que j'ai vécu, évidemment. Et là, j'étais tellement formatée à mon accouchement sans douleur que je m'étais dit non, mais en fait, là, ça va pas être possible. Ça fait deux heures que je marche, je souffre. En fait, là, je les appelle, ils mettent la péricole. Et elle m'appelle, elle me dit Bon, très bien, vous êtes ouverte à 3h30, 4h. Allez, on passe en salle de naissance. On vous pose la péridurale. J'appelle l'anesthésiste. Ok. Et donc, elle m'appelle l'anesthésiste. Donc, pareil, là, j'ai des contractions incroyables. Je suis à quatre pattes sur la table. Je lance des râles. Et je m'en souviens, j'avais briefé mon mari en lui disant Tu filmes tout ce que tu peux, ça se trouve, ça sera mon dernier accouchement. Donc là, il me filme. Il se fait un malin plaisir de me filmer dans cet état, évidemment. Et donc, l'anesthésiste arrive. Et mon mari ne me le dit pas tout de suite. Cette info-là, il me le dit, mais après mon accouchement. Il n'a pas du tout senti l'anesthésiste. Pas du tout.

  • Speaker #1

    Bon. Ok. Mauvais feeling.

  • Speaker #0

    Mauvais feeling. Il me pose la péridurale. pareil, je ne souffre pas du tout du tout du tout, nickel allez hop, ça roule, la péridurale est posée, mon mari rentre toujours avec cette mauvaise intuition sur l'anesthésie, mais il me dit rien, voilà il voit que je souffre pas, voilà, donc là j'attends je fais pas la même bêtise que pour nous, pour le coup là je pompe, et donc j'ai eu la péridurale, je pense il devait être 1h du matin à peu près Puisqu'on était à la maternité à 19h, on a marché 2h, je crois que je suis remontée à la maternité, c'était 22h, 22h30, ils m'ont admis vers 23h, donc j'ai dû avoir la péridurale à minuit et demi, une heure. Donc une heure et demie, deux heures après, je sens mes contractions, rebelote. Mais là, tu avais pompé là pour le coup. Pour le coup, j'avais pompé, donc là, je dis à mon mari, regarde le cathéter si derrière il n'a pas sauté, puisque ma meilleure amie ayant accouché 4 ans auparavant, elle sait ce qui lui est arrivé. Donc, elle me dit, non, non, il n'y a rien et tout. Je dis, ok. Donc, j'appelle la sage-femme et la sage-femme qui me dit, mais non, non, tout est ok. Elle me dit, mais vous savez, Madame Collat, un deuxième accouchement, les contractions sont plus douloureuses. Vous avez peut-être eu une dose moins forte de péridurale. C'est normal que vous sentez les contractions. Ok, donc là, je me rationalise. Je ne me dis pas de panique. C'est ok. Donc, je me dis, parce que j'ai toujours un peu de péridurale, donc je souffle et tout ça. À savoir ? qu'elle venait au moment où elle me dit ça, d'accélérer le travail, de me percer la poche des os et de me mettre de l'ocytocine.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord, comme je dis.

  • Speaker #0

    Bon, donc, et là, je la rappelle et je lui dis non, par contre, Lisa, il y a un problème. Elle me dit mais non, mais vous savez, Madame Collat, je lui dis non, Lisa, il y a un problème. J'ai eu la même expérience pour ma première. Il y a un problème. Elle me dit écoutez, je vais comme Michel, parce qu'elle connaissait la sage-femme qui m'avait accouchée. Elle me dit, je vais faire comme ici, je vous remets de la péridurale dans le dos. Elle le fait. Elle me dit, écoutez, je reviens dans 20 minutes, ça ne fait pas effet, on voit. Donc là, c'est pareil, je gère, je me dis, allez. J'avais en fait, en me disant, de toute façon, on va trouver une solution. Je vais avoir ma péridurale. Allez, tu as quoi, une heure au pire à souffrir ? Allez, prends sur toi. Et donc, me vlape, je prends sur moi, je souffle, je fais comme je peux. Et donc, elle revient 20 minutes après, elle voit que là, je suis au bout. Et je bouge mes jambes. et là il y a un problème, on va rappeler l'anesthésiste j'étais ouverte donc à 6 ah oui quand même, sans péridural ça s'est accéléré rapidement il était 4h à peu près là, 4h30 donc ouais ouais j'étais assise et donc du coup je souffre, j'ai mal l'anesthésiste vient il m'injecte des produits, donc mon mari, j'ai la sage-femme entre les jambes qui a ses mains dans mon col, qui elle connaît la suite, puisqu'en fait elle sait très bien que c'est un deuxième, que ça va plus vite. Elle vient de me percer la poche des os et elle vient de me mettre de l'ocytocine.

  • Speaker #1

    Ça arrive là.

  • Speaker #0

    Voilà, j'ai des contractions toutes les trois minutes. Elle sait pertinemment qu'il n'aura pas le temps de reposer la péridurale. Ou en tout cas s'il a le temps, il ne pourra pas. J'ai des contractions tellement douloureuses. et je contracte toutes les 3 minutes sur des contractions d'une minute. Donc en fait, il a à peine 2 minutes. Donc en fait, ce n'est pas possible. Et donc, elle a ses mains dans mon col. Moi, elle me l'explique après ça. Et elle me demande de pousser, petit à petit. Allez-y, poussez Manon, poussez. Et en fait, elle va toucher la tête de Gabriel. Et elle ouvre le col petit à petit comme ça. Et elle travaille le col. Et elle le masse. Et elle travaille le col pour l'ouvrir petit à petit. Et elle reste avec moi. L'auxiliaire est avec moi. L'anesthésiste est sur ma droite. Et là, lui... Donc, mon mari est en retrait derrière l'anesthésiste. Et là, lui, il m'injecte des produits, etc. Mon mari me le raconte après. Il me demande si j'ai mal. Alors que je suis en train d'hurler à chaque contraction. Et la seule réponse que je lui donne apparemment, c'est... j'ai mal. Apparemment, il me demande à un moment donné où j'ai mal. Je ne suis pas capable de lui répondre. Lisa, la sage-femme, me colle les doigts en haut. Je ne sais pas comment elle fait. Et là, elle dit, c'est là que tu as mal. Et là, je pousse un hurlement. Et elle dit, il n'y a rien qui change. Les produits que tu lui injectes, ça ne marche pas. Et là, je suis ouverte à neuf. Je ne sais toujours pas que je vais accoucher sans péridural. Et là, l'anesthésiste, c'est nonchalant. Moi, je ne le vis pas, ça. Moi, je suis concentrée sur l'auxiliaire qui est à côté de moi puisque je n'ai pas mon mari à côté de moi. Et je suis concentrée sur mon auxiliaire. Donc ça, moi, je ne le vis pas. C'est mon mari qui me le raconte après. Nonchalant qui dit bof, on va reposer la péridurale Et la sage-femme, elle lui dit mais en fait, tu n'as pas compris, elle est ouverte à neuf, on ne va pas du tout poser la péridurale Mais moi, dans ma tête, je ne comprends toujours pas que je vais accoucher de la péridurale. Et là, je remercierais toujours Lisa et Johanna. Elle s'appelait l'auxiliaire Johanna. Et Lisa, je ne les remercierai jamais assez, cœur sur, encore une fois, les équipes de nuit vraiment incroyables, où Lisa, à aucun moment, elle m'a dit, Manon, OK, on va s'installer. Vous êtes à dilatation complète. Vous allez accoucher sans péridurale. Elle ne m'a jamais dit ça. Elle a mis en place un espèce de processus où c'est venu à moi-même. Oui,

  • Speaker #1

    tu as pris ça en compte,

  • Speaker #0

    toi. Oui. Tu n'as plus le choix, en fait. Et donc, je suis en train d'hurler. J'hurle, j'ai mal, j'ai mal, j'ai mal. Et on avait comme projet de faire l'accouchement à quatre mains. Ça a déjà été fait pour Lou. Où en fait, Lou, Jonathan était à côté de moi. Il a poussé. En fait, il est venu la récupérer. Elle n'était pas encore sortie. Il est venu la récupérer. Il était de mon côté. Et donc là, Lisa me dit, mais là, elle me regarde. Et donc, je pousse. Je lui dis j'ai envie de pousser, j'ai envie de pousser, j'ai envie de pousser Elle me dit mais pousser, pousser, c'est votre corps, c'est les poussées instinctives. Poussez, allez-y, poussez Donc je pousse et là, le fameux cercle de feu. Ouh là, t'as l'impression qu'en fait, on va tout te déchirer. Tout va être déchiré, tout. Tu ne retrouveras plus jamais ton corps. Tu auras un trou à la place de l'utérus. Et là, je lève mon bassin comme si Gabriel allait re-remplir. Et je dis Je veux une césarienne Stop, stop, je hurle Je veux une césarienne Et donc l'Alisa me plaque le bassin sur la table Et me dit Tu n'auras pas de césarienne Manon Gabriel est dans le bassin Il est là, je vois sa tête Tu sais pousser Tu l'as fait pour ta première Tu vas le refaire pour Gabriel Et plus tu vas pousser, plus ça va te soulager D'accord... j'ai vérifié, tout se présente bien, ça va bien se passer. Et à aucun moment, elle me dit encore, tu vas accoucher. Elle me dit, tu vas le faire, tu vas y arriver. Mais elle ne me dit jamais, tu vas accoucher sans péridurale. À aucun moment, elle n'utilise ce terme-là.

  • Speaker #1

    Elle dirait qu'il peut en faire plus peur que le chose.

  • Speaker #0

    Voilà. Et donc là, je prends conscience et je me dis, j'attrape Jonathan à côté de moi. Je lui ai dit Tu restes à côté de moi, là j'ai besoin de toi, je n'y arriverai pas à 100 tours. Je n'y arriverai pas à 100 tours. Et donc là, je vois Lydia qui s'écarte de mes jambes, tout est en place. Je lui demande si je peux accoucher assise, parce que pareil pour ma fille, j'ai accouché assise et non pas allongée, parce que c'était la position qui me correspondait le plus et que j'avais testé au cours de préparation à l'accouchement. Donc j'accouche assise, je lui demande d'être assise, on m'assoit. Et Lisa va chercher une paire de gants et je vois, elle les balance. Elle balance une charlotte à mon mari, le tablier. Je dis, mais qu'est-ce qu'elle fait ? Et je dis, là, j'ai envie de pousser. Elle me dit, mais allez-y, poussez, poussez. Et elle équipe mon mari.

  • Speaker #1

    Tu comprends ce qui se passe à ce moment-là ou toujours pas ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Je ne comprends pas du tout. Je fais les deux premières poussées parce que pareil, je ne fais que trois. Grâce à la vie, merci la vie, je ne fais qu'encore trois poussées. Je fais les deux premières poussées. Et Jonathan vient à côté de la sage-femme et elle l'appelle. Donc lui-même, il ne réalise pas. Je pense que lui-même, il ne comprenait pas ce qui allait se passer. Et là, elle nous fait le plus beau cadeau au monde. Elle nous fait le plus beau cadeau au monde où Jonathan passe de l'autre côté. Parce que moi, c'est pareil. Je n'ai eu aucun tabou à ce que mon mari passe de l'autre côté. Parce que c'était un moment de parenthèse. Il a vu quelqu'un qui accouchait. Il n'y avait rien d'autre. C'était intime. C'était intime, mais ce n'était pas une intimité sexuelle. C'était de l'autre complète. complètement différentes qui sont pour moi complètement dissociées. Donc j'avais aucun souci pour mes deux accouchements. Donc il est passé de l'autre côté et là je le vois des étoiles dans les yeux quoi. Elle sort la tête de Gabriel donc elle me fait pousser. Elle sort la tête de Gabriel devant lui. Elle a même pas besoin apparemment de faire la manoeuvre pour lui tourner la tête. Il se tourne tout seul. Elle lui sort donc elle me demande de repousser. Elle lui sort une épaule. Et là, elle lui dit, allez-y. Et là, il la regarde. Mais enfin, je ne sais pas comment te dire, ça a été très vite. C'était intense, mais c'était tellement beau. Parce que moi, j'avais ce truc où je suis en train de vivre un accouchement qui est incroyable. Je souffre, mais je suis en train de le faire. Je suis en train de le faire. Tout est sous contrôle. J'ai une auxiliaire qui est OK. J'ai une sage-femme qui est OK. Et si mon mari est passé de l'autre côté, c'est que tout est OK. J'ai mal parce qu'en fait, je ne sais pas gérer ma douleur. Je ne l'ai pas appris à le faire. Mais c'est OK. Alors maintenant, tu la gères comme tu peux. Et je souffle, je crie. Et là, elle me dit, vas-y, repousse. Donc là, je hurle. Et Jonathan prend le petit. Et voilà, il met son doigt en dessous l'épaule. Elle lui montre comment faire. Et c'est lui qui sort Gabriel, quoi. Il sort Gabriel, il me le donne. Et là, moment magique, quoi. moment magique, on atterrit, il repasse à côté de moi, je pleure, je l'ai fait, j'ai mon fils sur moi, et à l'inverse de Lou, j'ai aucune angoisse. Parce que pour Lou, la première question, ça a été putain, je viens de faire un truc d'adulte, quoi. Je suis une adulte, moi. Alors que pour Gabrielle, j'étais déjà une femme incomplie, voilà. Alors, j'ai toujours pas coupé le cordon avec ma mère. Ma mère, c'est ma mère et c'est ma référence. J'ai toujours pas coupé le cordon avec ma soeur non plus. On est une famille très liée. Mais à l'inverse de l'ou, je suis une femme accomplie. Voilà. Où je vais prendre mes décisions. Voilà. Dans ma maternité, dans ma vie, etc. À l'inverse de l'ou, où ça a mis du mal, ce processus-là, à se mettre en place. Et donc, quand j'ai profité pleinement de ce moment, où j'ai eu mon fils sur moi, il venait de naître, je sais ce que c'est d'être maman, j'ai mon bébé sur moi, voilà. Je ne me préoccupais même pas de savoir si j'avais des déchirés ou pas. Et puis, je le mets au sein. Il prend tout de suite le sein. Ok. Complètement différent. Complètement différent. Je n'ai pas voulu aller té Gabriel non plus. Ce besoin de contrôle, les quantités, les trucs. Donc, je n'ai pas voulu aller té Gabriel non plus. Je m'étais dit, si ça me plaît, la tétédale de bienvenue, je le fais. Si ça ne me plaît pas, ou qu'il n'y a pas de waouh ou de révélation, je ne le fais pas. Et donc, je le mets au sein. Il prend tout de suite. Et voilà, quoi. Et mon fils est né le 27 mars à 5h46 du matin. Donc, drôle, sa sœur est née à 5h06, lui, à 5h46. Et puis, voilà, quoi. On a commencé un très, très beau voyage à quatre qui a été ponctué par un deuxième baby clash. Parce que, ben voilà, Jonathan, j'ai eu la chance qu'il soit avec nous pendant un mois. Quand il a repris le travail, ben, l'angoisse de... En fait, de nouveau, je vais être seule matin et soir parce que mon mari n'est pas là. sur les moments charniers. C'est moi qui emmène les enfants et c'est moi qui les ramène. Alors quand il peut aller les chercher, il y va. Mais voilà, c'est quelqu'un qui ne peut pas être là. Il travaille beaucoup. En tout cas, du lundi au jeudi, il travaille beaucoup. Il ne travaille pas le vendredi, heureusement. Et voilà, il angoisse de nouveau, je vais être seule. Sauf qu'en fait, je ne m'étais jamais posé la question. Je savais ce que c'était d'être maman, donc je n'avais eu aucune embûche jusqu'à maintenant. Et puis l'embûche se présente à moi. Et de nouveau, on s'est fait resuivre. par la même psychologue. Mais ce baby clash, parce que le baby clash de Lou a duré presque deux ans, le baby clash a duré peut-être six mois.

  • Speaker #1

    Oui, beaucoup plus rapide, on a trouvé la solution rapide.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'en fait, on avait les bons réflexes. Donc ça allait. Et un post-partum très dur au départ, de par ce baby clash qui a été pour le coup... plus court mais plus intense que le premier. Gabriel, j'ai de la chance, il a fait ses ennemis très, très rapidement. Mes deux enfants ont fait leurs ennemis très rapidement. Franchement, j'ai eu beaucoup, beaucoup de chance là-dessus. Et puis après, il est parti en nourrice parce que Gabriel est gardé en nourrice. Et voilà, la vie a repris son cours et je me suis lancée en mars 2024. Non ! Oui, 2024, puisque ça va faire un an que j'ai ouvert ma page. Et voilà, j'ai ouvert ma page. Et aujourd'hui, j'aide les jeunes mamans qui en ont envie. J'ai beaucoup de mamans. Enfin, j'ai une super communauté qui interagit entre elles, qui s'aide entre elles. Voilà, une maman qui vient de parler, qui me dit Moi, j'ai ça comme problème avec mon bébé. Je lui dis Attends, j'ai une copine, elle a vécu la même chose que toi, je te mets en relation avec elle. Je t'envoie son compte Insta, truc, et ça part. C'est… Et c'est une solidarité qui est incroyable, elles se parlent entre elles, elles sont... Et puis voilà, j'ai pas que le rôle de sauveuse, parce que je veux pas avoir le rôle de sauveuse, pas du tout. J'ai le rôle de celle qui aide, qui partage son expérience. Donc en fait, j'ai créé cette page pour déjà me faire du bien à moi. Parce que j'ai fait ma thérapie, on a fait notre thérapie de couple, mais j'avais besoin, je pense, de mettre sur écrit. des mots sur mes mots à moi. Parce que ma mère ne sait pas par quoi je suis passée, ma sœur ne sait pas par quoi je suis passée. Mes amis, oui, mais je ne me suis pas confiée à ma sœur et ma mère. J'ai une certaine pudeur envers elles, comme je me suis confiée envers mes amis. Et le truc, c'est que j'avais besoin de... Ça a été comme une certaine thérapie pour moi de partager mon expérience et de dire aux mamans, ça va aller en fait. Ne vous inquiétez pas, je vous le dis. et en fait j'avais envie dans ma page que ça soit comme un espèce de livre d'or ou comme un espèce de dictionnaire où si la maman elle est confrontée à des coliques, elle va à la page colique et elle voit ce que c'est et les traitements qui sont possibles et ce qu'on peut mettre en place elle va à la page reflux et puis elle sait ce que c'est parce que moi je ne savais pas ce que c'était des reflux, je ne savais pas ce que c'était des coliques etc et donc voilà c'était un peu voilà je parle du postpartum ce que c'est que le postpartum ça n'a rien à voir avec la dépression du postpartum et tout Et ça m'a fait un bien fou. J'ai mis des problèmes dans des cases dans ma tête, en fait. Et donc, mon postpartum, je pense, a été beaucoup plus doux grâce à ça aussi. Parce que ça me fait vibrer. Je fais ce que j'aime. J'aide les gens. C'est sur les réseaux sociaux. J'adore Instagram comme réseau social. C'est mon réseau préféré. Ou moi, j'ai trouvé refuge dans mon postpartum. Et je tiens surtout ma promesse que je m'étais faite, quoi. Plus jamais aucune femme qui croisera mon chemin. ne ressentira ce que j'ai ressenti un postpartum parce qu'on peut avoir les plus beaux accouchement du monde mais le postpartum il peut être ultra douloureux quoi ouais c'est sûr j'ai eu deux magnifiques accouchement j'ai pas du tout souffert du fait d'accoucher sans péridurale mais en tout cas maintenant une chose est sûre c'est que je sais que je ne m'étais pas préparé à accoucher sans péridurale je m'étais préparé à aller césarienne je m'étais dit c'est pas grave je m'étais préparé au déclenchement mais j'étais pas du tout préparé à accoucher sans péridurale Et on veut trois enfants. Alors mon mari, lui, a plutôt envie d'attendre pour le troisième. Et c'est pour ça, tout à l'heure, je disais, lui aurait été déçu si ça avait été une deuxième petite fille. Parce qu'il m'a toujours dit, si c'est une deuxième petite fille, on ne fera pas de troisième. Je ne prendrai pas le risque d'avoir trois filles. Je veux mon petit garçon. Et la vie a fait qu'on a une fille, un garçon, le choix du roi. et que potentiellement on peut avoir la chance d'avoir un troisième enfant et que ce soit une fille ou un garçon, on sera ravis puisqu'on a notre fille et notre garçon. Et aujourd'hui, pour un troisième accouchement, pourquoi pas essayer d'accoucher sur la durale ?

  • Speaker #1

    Oui, dès le départ.

  • Speaker #0

    Oui, franchement c'était incroyable. C'est une expérience qui peut être hyper douloureuse, mais quand tu as la bonne équipe autour de toi, Et que tu te laisses guider honnêtement. Moi, je ne l'ai pas vécu. Enfin, j'ai mis trois jours à descendre de mon nuage. Oui.

  • Speaker #1

    Enfin,

  • Speaker #0

    une heure après, j'étais debout. L'anesthésiste, le brancardiste, il est rentré dans la chambre. Il m'a dit, mais qu'est-ce que vous faites debout ? Je lui ai dit, ne vous inquiétez pas, j'ai accouché sans péridural. Et tout était OK. Je n'ai eu aucune déchirure. Et si j'ai omis un petit détail de mon postpartum, c'est que j'ai fait une flébouité. C'est-à-dire qu'une semaine après mon accouchement, je me suis rendue compte que j'avais une boule au niveau de la lèvre. La sage-femme qui vient à la maison me dit Manon, tu ne rigoles pas du tout avec ça, tu vas avoir un généco tout de suite Et du coup, j'ai dû me faire opérer deux fois puisque j'avais des caillots de sang qui potentiellement auraient pu remonter. Et donc ces caillots de sang, on a dû me faire une incidion et m'enlever deux caillots de sang. Et donc, ça m'a valu un petit séjour à la maternité sans mon bébé. Et ça m'a un peu traumatisée pour le coup, en effet, d'être sans lui. Et ça aussi, alors aujourd'hui, je le mets entre parenthèses parce que ça ne m'a pas traumatisée sur le moment. Ça ne m'a pas traumatisée non plus après, mais ça a quand même eu un impact en fait. Parce que c'est ce que mon mari me disait. En fait, même à ce moment-là, tu rentres de trois jours d'hospitalisation, tu es fait opérer deux fois, tu t'as fait comme si rien ne s'était passé. Tu t'as fait comme si rien ne s'était passé. J'ai une très belle expérience de mes accouchements et j'ai toujours dit si demain une femme enceinte pourrait se transporter les ventres et que j'aille accoucher pour d'autres femmes, je le ferais. je trouve, enfin voilà mais parce que j'ai eu des très très belles expériences oui forcément ça aide aujourd'hui j'ai un gros gros plus c'est que j'ai ma communauté quoi j'ai eu un gros gros gros down le week-end dernier et je leur ai dit quoi les filles s'il vous plaît, j'ai l'impression de vivre mon postpartum maintenant c'est très difficile avec Lucas 4 ans, c'est très difficile avec Gabriel qui a 17 mois j'ai l'impression que ça crie, ça pleure ça hurle tout le temps et que j'arrive pas à les calmer quoi et j'ai eu tellement de ben voilà quoi j'ai eu tellement de retours de bienveillance de gentillesse et voilà c'est ce postpartum a été pour tuer de beaucoup de douceur grâce à ça je pense voilà merci beaucoup je pense qu'on va s'arrêter là-dessus c'est une très belle fin ouais

  • Speaker #1

    merci beaucoup à toi en tout cas d'avoir partagé tout ça des expériences très différentes mais voilà très ce que tu as adoré ça c'est C'est bien de le dire, on peut vouloir accoucher et aimer ça, donc c'est chouette aussi.

  • Speaker #0

    Voilà, écoute, merci beaucoup à toi, Rebecca, de m'avoir permis de raconter mes accouchements à ton micro, parce que ton travail est aussi hyper important, de parler autour de la maternité, des accouchements déculpabilisés, enlever tous ces tabous-là. Et donc, surtout, merci à toi, parce que tu fais un travail qui est remarquable.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, c'est super gentil.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Manon

    00:01

  • Début de l'histoire de grossesse et d'accouchement de Lou

    00:39

  • Les défis de la grossesse pendant le confinement

    06:24

  • L'accouchement de Lou, entre émotions et surprises

    11:52

  • Préparation pour l'accouchement de Gabriel

    13:22

  • Début de l'accouchement de Gabriel et ses complications

    13:22

  • L'accouchement de Gabriel : douleur et soutien des sages-femmes

    21:17

  • Comparaison des accouchements et postpartum

    43:14

  • Conclusion et réflexions sur la maternité et le postpartum

    01:15:01

  • Conclusion et remerciements

    01:24:50

Description

Dans cet épisode de "Balance ton accouchement", je suis ravie de recevoir Manon, une maman de deux enfants, qui partage avec nous son parcours unique et inspirant autour de ses expériences d'accouchement. Manon nous livre un témoignage authentique et touchant, évoquant ses réflexions sur la grossesse et l'accouchement bien avant même d'être enceinte. Elle nous raconte comment elle et son mari ont décidé de donner la vie et de se lancer dans cette belle aventure parentale.


Au fil de notre discussion, Manon décrit sa grossesse avec sa fille Lou, une période marquée par le confinement lié à la pandémie de Covid-19. Elle aborde les défis qu'elle a rencontrés, notamment les nausées persistantes et l'angoisse de devoir accoucher seule. Grâce à un suivi médical de qualité, elle a pu vivre un accouchement sans complications majeures, une expérience qui contraste avec celle de son deuxième enfant, Gabriel. Ce second accouchement s'est déroulé dans un contexte plus difficile et rapide, où Manon a dû faire face à des douleurs intenses sans péridurale.


Elle partage également les réalités du postpartum, souvent méconnues, et l'importance d'une communauté de soutien pour les mamans. Manon a su créer un réseau d'entraide qui permet à d'autres mamans de se sentir moins seules dans cette période délicate. Son témoignage est un véritable appel à la solidarité et à l'écoute entre mamans.


Dans cet épisode, nous abordons également des sujets variés tels que l'accouchement physiologique, les témoignages de mamans, et même les situations plus complexes comme la césarienne d'urgence ou les hémorragies de la délivrance.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi, je suis Rebecca. maman de deux enfants, et complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour et merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Speaker #1

    Alors je suis Manon, j'ai 30 ans. Et je suis maman de deux enfants. Donc, la première a 4 ans, Lou. Et le deuxième a 17 mois. Il va avoir 18 mois bientôt. Il s'appelle Gabriel. Et je suis mariée depuis 2 ans avec Jonathan. Et ça va faire 14 ans que nous sommes ensemble.

  • Speaker #0

    Ah oui, quand même.

  • Speaker #1

    Ouais, un petit bout de temps quand même maintenant.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est un couple qui dure. C'est bien, c'est beau. Ça fait rêver maintenant, dans notre période actuelle.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair.

  • Speaker #0

    Eh bien, écoute, parfait. Première question que je pose à chaque fois. Est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta première grossesse ? Est-ce que c'était quelque chose dont tu avais entendu parler, qui te faisait envie, qui te faisait peur, ou alors un non-dit ?

  • Speaker #1

    Alors, j'avais forcément entendu parler d'accouchement autour de moi, puisque ma sœur a six ans et demi de plus que moi. Donc, elle avait déjà deux enfants. Donc, voilà, j'ai des belles sœurs aussi qui avaient déjà accouché, etc. Donc oui, j'avais déjà entendu parler des accouchements autour de moi. Pas d'histoire kata, voilà, des histoires classiques d'accouchement. Et quand je suis tombée enceinte, ce n'est pas la première chose qui m'est venue, l'accouchement, c'est venu après.

  • Speaker #0

    Ok, donc ce n'était pas forcément quelque chose qui te faisait peur ou quoi que ce soit, on devait passer par là, mais…

  • Speaker #1

    Voilà, ça rentre, il faut que ça sorte à un moment donné. Oui. Ok.

  • Speaker #0

    Et alors, du coup, est-ce que tu te souviens du moment où vous avez lancé Projet Bébé 1, ou à moins que ça soit une surprise ?

  • Speaker #1

    Oui, alors, on a lancé sans vraiment lancer Projet Bébé 1, pour la simple et bonne raison qu'avec mon mari, en fait, tout s'est très vite goupillé. J'ai commencé à la sortie de mes études en 2015, J'ai commencé mon poste de chargée de communication dans l'entreprise où je suis encore. De là, s'est enchaînée la construction de notre maison, qui n'était pour le coup pas du tout prévue, mais on s'est lancé quand même. J'avais une semaine de poste. On s'est dit, on se lance, on y va. Et on avait en effet pour objectif d'avoir un bébé, tout s'installait. Bon, ça, c'était sur le papier. La réalité a fait que la construction de maison, c'est très prenant, très fatigant. Donc, on s'était dit, ce n'est pas grave si on attend un peu, qu'on ne le fait pas tout de suite, le bébé. La vie en aura décidé autrement pour nous, puisque j'étais sous pilule à l'époque. Et en fait, je saignais à peu près trois fois par mois. Et donc, je vais chez le gynéco. et mon gynéco parce que tous les ans pour le coup je suis hyper assidue, tous les ans je fais ma visite annuelle chez le gynéco et mon gynéco me dit c'est très simple, vous faites une réaction aux hormones vous ne supportez pas les hormones et en fait vous avez la flore vaginale complètement à vif et ça n'est pas du sang de règle c'est du sang de... comme si vous aviez une blessure à vif je lui dis d'accord et donc il me dit la seule solution c'est d'arrêter les hormones Il me dit, mais de toute façon, vous aviez un projet bébé. Je lui dis, oui, on avait un projet bébé, mais ça, c'était avant la construction de la maison et avant ce que ça engendre, tout ça. Je lui dis, écoutez, represcrivez-moi une plaquette de pilules. Je vais voir avec mon conjoint parce que je ne suis pas seule dans ce projet-là. Et on verra. Donc, je sors de ce rendez-vous-là et mon mari me dit, écoute, qui n'était pas mon mari à l'époque, il me dit, écoute, de toute façon, c'est ta santé avant tout. Tu arrêtes ces fichus hormones. Tu ne supportes pas, c'est comme ça. De toute façon, ça vient, ça vient. Ça ne vient pas, en même temps, ce n'est pas très grave, on s'attendra. Et puis, je lui réponds, oui, et puis de toute façon, après sept ans de pilule, ça ne viendra pas tout de suite. Donc voilà comment on a commencé à parler de bébé. Et puis bon, ça c'était le 23 août 2019. J'ai arrêté ma pilule en septembre 2019, j'ai fini ma plaquette. Et après j'ai eu des cycles très irréguliers, le temps que tout se remettre en place, etc. Et je suis tombée enceinte du premier coup au mois de novembre 2019.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est quand même assez rapide.

  • Speaker #1

    Ouais, complètement.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, du coup, bonne nouvelle quand même. Là, vous n'étiez pas forcément… Oui,

  • Speaker #1

    on était hyper surpris, surtout. Parce que moi, je me suis dit, ça va pas arriver tout de suite. Voilà, quoi. Et hyper, hyper surprise. Mais on était hyper contents. Moi, c'était le rêve de ma vie, de devenir maman. Mais en fait, j'ai été très surprise. Mais surtout, en fait, je devenais une femme pour la première fois. J'étais plus… La fille de... Là, il fallait couper le cordon avec ma mère. Je me voyais encore à 26 ans, 25 ans j'avais quand je suis tombée enceinte. Je me voyais encore comme une petite adolescente qui demande avis à sa mère pour tout. Et là, pour la première fois, je me suis dit qu'il fallait que je coupe le cordon. Ça va être moi, la maman. C'est plus ça qui m'a fait paniquer quand je suis tombée enceinte. Mais on était super contents.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et alors, comment se passe cette grossesse ? Du coup, un peu sur les chapeaux de roue, mais comment ça se passe physiquement ?

  • Speaker #1

    Eh bien, ça se passe hyper bien. Du coup, on est en novembre 2019. En décembre, on commence à entendre parler du Covid.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    forcément. Et voilà. En janvier, on entend encore parler un peu plus. Et donc, en février ou en mars, on est confinés. Donc, pour le coup, alors sur le plan physique, moi, j'ai eu l'asiatique. qui m'a fait très mal mais parce que j'étais très très mince et j'ai pris beaucoup de poids d'un coup donc je pense que ça a joué mais sinon physiquement j'étais en télétravail vu que j'étais personne à risque j'ai été tout de suite mis en télétravail donc physiquement rien d'incroyable tout se va très bien sauf que par contre j'ai eu beaucoup vomi beaucoup beaucoup vomi les 3 premiers mois ça allait mieux après mais j'ai vomi quand même jusqu'à la fin jusqu'à la fin ouais jusqu'à la fin mais en fait par rapport à mon fils, ma fille ça allait les vomissements pour le moment ma fille je vomissais ça me soulageait mais on en viendra après la grossesse de mon fils où mon fils je vomissais j'étais pas du tout soulagée mais sinon une grossesse à la maison confinée physiquement tout allait bien après c'était très anxiogène parce que j'ai quand même fait beaucoup de rendez-vous seule puisque les compagnons n'étaient pas acceptés j'ai eu très très peur d'accoucher seule à tel point que je disais à mon mari par contre en fait moi si t'es pas là j'accouche à la maison, je m'en fiche je le ferais pas sans toi et donc quand même le point de vue physique ok nickel, bon des vomissements c'est désagréable mais bon on trouve toujours un moyen, en tout cas pour Lou j'ai trouvé un moyen de me soulager Je mangeais des madeleines, je ne buvais plus de café, je buvais du café au lait le matin. Bon, voilà. Ça me soulageait, je mangeais des chewing-gums. Mais sur le plan psychologique, le Covid m'a énormément, énormément angoissée. La peur de l'attraper. Ah ouais, la peur de l'attraper. Qu'est-ce que ça fait au bébé ? En plus, on ne pouvait pas se faire vacciner, il n'y avait pas encore les vaccins. Puis, vu qu'on était enceinte, on n'avait pas le droit de se faire vacciner.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas ce que c'est à l'époque. En plus, le Covid, ça arrive.

  • Speaker #1

    Exactement. Je me rappelle, mon mari allait faire les courses avec des gants, un masque FFP2. Il rentrait par le garage, il posait les courses, on les laissait dans le garage. C'était tout un truc, on avait l'impression qu'on allait mourir. C'était la fin du monde. Ça, ça a été très difficile à gérer pendant la grossesse. Et au final, ça s'est quand même décanté à partir du mois de mai, juin 2020. où là, les papas pouvaient revenir en salle de naissance. Et donc, j'ai pu accoucher quand même avec mon mari, même s'il n'a pas fait les derniers rendez-vous avec moi.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Alors du coup, est-ce que tu as pu avoir un suivi normal des comptes de préparation à l'accouchement ou ce n'était pas possible vu la période ?

  • Speaker #1

    Alors, les suivis à l'accouchement, les premières étaient en vivio, puisque c'est à partir de 7 mois qu'on commence. Donc, je crois que j'avais commencé… J'ai accouché en août, donc j'avais commencé en mai-juin. Donc, les premières étaient en visio. Et après, il y a eu des réglementations, etc. par rapport aux sages-femmes, justement, tous ces métiers-là. Et on avait le droit d'être en cours en préparation à l'accouchement. Par exemple, je vous dis n'importe quoi, si la pièce, elle se faisait 20 mètres carrés, on avait le droit d'être 4 ou 2, en fonction de la taille des pièces. Et donc, après, j'ai réussi à avoir, en effet, des cours de préparation à l'accouchement avec une de mes meilleures amies qui était enceinte en même temps que moi. donc trop cool, on les a fait toutes les deux en présentiel et on est tombé sur une sage-femme extraordinaire qui nous a appris à pousser et qui pour le coup je pense a fait qu'on a eu aucune déchirure pour nos accouchements

  • Speaker #0

    Est-ce que tu avais des envies pour cet accouchement outre le fait que le papa soit avec toi, ce qui est normal est-ce que tu avais un projet péridural,

  • Speaker #1

    pas péridural alors péridural oui Mais aucun projet de naissance et tout parce qu'à l'époque, en 2019, on ne parlait pas encore. Il y avait certainement des projets de naissance qui commençaient à émerger, etc. Mais réellement, réellement, la parole s'est déliée, je trouve, autour de la maternité vraiment pendant le Covid. Donc en fait, moi, je n'avais jamais entendu parler de projet de naissance. Même la sage-femme, elle ne nous en avait pas parlé. Ce n'était pas encore la mode, en fait. Donc, moi, la seule chose que je m'étais dit, c'est je veux la péridurale. Et je m'étais dit, en fait, ton corps est fait pour. Il faut lui faire confiance. Et c'est d'ailleurs le seul moment dans ma vie où j'ai lâché prise. Parce que je suis quelqu'un qui ne lâche pas prise. Oui,

  • Speaker #0

    mais je pense que c'est ce qu'il faut pour un actif. C'est la capacité de se faire confiance et de faire confiance à son corps, surtout.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais non, aucun projet de naissance, rien juste, y aller comme je suis et faire confiance à mon corps. Et par contre, oui, en effet, le souhait de la péridurale.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc du coup, la fin de ta grossesse se passe plutôt bien. Donc le Covid recule un petit peu, même s'il va revenir plus tard, mais ça, on le sait que mieux qu'après. Du coup, petit à petit, ça t'amène doucement à un terme qui n'est pas avancé ni rien.

  • Speaker #1

    Non. pour le coup ma grossesse se passe très bien du début à la fin, tout va très bien même jusqu'à la fin et j'ai accouché 15 jours avant donc pas prématurément non plus donc j'ai quand même été au bout sans trop aller au bout mais étant enceinte, enfin en tout cas mon terme étant prévu le 29 août j'étais ravie d'accoucher 15 jours avant parce que pour le coup j'avais pris beaucoup de poids merci le confinement merci et être enceinte en été. Et pour le coup, on avait des vrais étés à cette époque-là. Je me souviens, la semaine d'avant d'accoucher, on avait eu une canicule, on avait eu 40 ou 42 degrés, un truc comme ça. Et mes parents venaient d'installer la clim. Et j'avais dit à mon mari, écoute, je vais aller chez mes parents parce que là, franchement, je ne peux pas dormir. Déjà, je dors mal, mais là, ce n'est pas possible. Et j'avais été chez mes parents une semaine avant d'accoucher pendant moins 4 ou 5 jours parce qu'ils avaient la clim. Donc, j'étais quand même ravie d'accoucher un peu avant parce que vraiment, la chaleur, j'en pouvais plus. J'étais pleine d'eau. C'était difficile. La fin était très dure.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors, comment est arrivé le grand moment, le grand jour ? Raconte-nous.

  • Speaker #1

    Alors, le grand jour. Comment est arrivé le grand jour ? Alors, du coup, moi, j'ai quand même travaillé jusqu'au 8 août. parce que j'ai pris... En fait, tu as six semaines de congé maternité avant ton accouchement, mais tu as la possibilité, si ton état te le permet, avec une lettre de ton gynécologue, de prendre trois semaines de ton congé anténatal pour le mettre après. Et le but pour moi, c'était de rester le plus longtemps possible avec ma fille. Après, donc, j'ai travaillé jusqu'au 8 août. Et je m'étais fait une raison. Je n'avais aucune contraction, je n'avais rien, aucun signe avant-coureur. Je m'étais dit, écoute, tu vas aller jusqu'au bout et je pense même que ce sera un bébé après-terme. Donc, j'arrête le 8 août. La semaine du 8 août, après un branle-bas de combat et 9 mois de bataille avec Orange, on a enfin la fibre. Donc là, je fais des allers-retours à la maison. Je me dis peut-être que ça va me... me stimuler le fait de marcher, de faire des allers-retours avec les techniciens. Pas du tout. Et donc, je me dis, c'est génial, on a la fibre, je vais pouvoir profiter de Netflix avant d'accoucher, parce qu'il me reste quand même un mois à tuer. Le 14 août, je fais un massage prénatal. Et elle me dit, écoute, je peux te faire des petites pressions chinoises au niveau des pieds, et ça peut déclencher le travail. J'avais été chez l'ostéo le 13 août. Je me dis, OK, le 14 août, on me fait les pressions chinoises. Parfait. Et je buvais de l'infusion de feuilles de framboisier. Bon, voilà. Bon, le 15 août, toujours trop rien, quoi. Et ma mère, pour la petite anecdote, partait en vacances le week-end d'après. C'était à peu près le 20 ou 21 août. Et donc, ma mère, elle me dit, allez. J'en pouvais plus, j'étais fatiguée. Je n'avais pas du tout envie d'aller marcher. Elle me dit, allez, Manon, viens, on va marcher. Viens, on va faire les magasins et tout. Je lui dis Maman, j'ai la flemme. Je lui dis Allez, ok, vas-y, on va marcher, mais on ne va pas faire les magasins, on va juste marcher dans le pâté de maison. On marche, on se raconte notre vie et tout. Et là, j'ai une douleur de règles. Et j'ai ma mère Écoute, j'ai une douleur, je ne sais pas du tout si c'est ça. Et ma mère, elle me dit Écoute, regarde l'heure quand même. Moi, je regarde l'heure, il était à peu près 10h30. On marche, on marche, bon, trop rien. Et puis, elle me dit Allez, viens, on va à l'INEA. Bon, ok. Et là, on arrive devant l'INEA, donc une demi-heure plus tard. la même douleur. Là, je me dis, c'est quand même bizarre. Donc là, je regarde.

  • Speaker #0

    Ça ressemble à quelque chose qui sera un petit...

  • Speaker #1

    Exactement. Il y a quelque chose qui est régulier. Voilà. Et bon, même douleur. On va à l'INEA. Et puis, bon, là, cette même douleur revient à peu près toutes les 10-12 minutes.

  • Speaker #0

    Ah oui, ça se rapproche, là.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais moi, dans ma tête, j'étais... pas du tout... Pour moi, c'était des fausses contractions. J'allais rentrer à la maison, j'allais me reposer, puis c'était fini. Et donc, on va se balader avec ma mère, etc. Et puis, vas-y, je porte des cartons, des trucs. Je mets la voiture de ma mère en deux sièges pour lui charger des trucs qu'elle avait achetés. Bref, j'étais complètement dans le déni. Et j'ai une copine qui m'appelle, donc une de mes meilleures amies avec qui j'ai fait mes préparations à l'accouchement. Donc elle, elle avait accouché de sa petite-fille trois semaines auparavant et je devais aller la voir pour le goûter et rencontrer la petite. Et elle m'appelle, elle me dit ça va, tu as une voix bizarre ? Je lui dis ouais, je suis fatiguée, ça fait deux heures que je contracte toutes les dix minutes. Et là, il y a un blanc, elle me dit mais tu as réveillé Jonathan ? Je ne dis pas du tout, je ne suis pas à la maison, je suis partie avec ma mère, on est à la maison, c'est des rondes. Elle me dit mais attends, je pense que tu n'as pas bien compris. Tu contractes toutes les dix minutes, ça fait deux heures que tu contractes. Tu étais à deux semaines du terme. Tu étais à deux semaines du terme et tu n'as rien fait. Oh non, je vais rentrer, je suis fatiguée, je vais dormir, ça va passer, je te dis. Elle me dit Non, tu n'as toujours pas compris. Tu rentres, tu es là, tu appelles Jonathan. Bon, j'appelle Jonathan, pas du tout convaincue. Et je dis à mon mari Bon, écoute, je t'appelle parce que Claire m'a dit de t'appeler. Voilà, je contracte toutes les dix minutes depuis deux heures, mais bon, je pense que c'est un faux travail. Ok, bon avec ma mère, on prend quand même le temps d'aller manger et tout. Et là, ça s'accentue. Là, j'ai mal, je suis assise, j'ai mal.

  • Speaker #0

    Et du coup, ta maman non plus ne réalisait pas vraiment ce qui était en train de se passer là.

  • Speaker #1

    Ma mère, en fait, elle me faisait confiance. Elle s'est dit, tant qu'elle n'est pas en train de me dire ça sort, c'est que ça va. Et par contre, au bout d'un moment, elle a quand même eu un peu peur parce qu'au moment de rentrer, je lui dis, non, là par contre, je ne peux pas conduire. Il faut que tu conduises. Et pour le coup, la voiture de ma mère était inautomatique. Et bon, c'était quand même facile à conduire. Et donc... pour que je lui dise que je ne peux pas conduire. Donc, on rentre à la maison. Mon père nous a rejoints parce qu'il fallait qu'il vienne chercher ma mère. Et mon mari me regarde et me dit Bon, on fait quoi ? Je lui dis Mais j'en sais rien. Il me dit Mais attends, j'en sais rien, ce n'est pas moi qui scelle. Je lui dis Mais écoute, je ne sais pas. Et ma sœur, elle me dit Manon, écoute, vas-y, tu prends une douche, tu y vas. Au pire, tu contrôles. Il n'y a rien, il n'y a rien. Mais bon, là, tu contractes quand même, il est 16h maintenant. Tu contractes depuis 11h ce matin. Donc, il faut y aller.

  • Speaker #0

    Toutes les 10 minutes à peu près, ça n'a pas...

  • Speaker #1

    Oui, toutes les 10 minutes, ça n'a pas trop évolué. La douleur, pas plus. C'est pour ça que je n'étais pas inquiète. Et pour moi, c'était... Je suis fatiguée. Il n'y avait pas d'évolution. Bon, moi, je vais prendre ma douche et tout ça. Ma mère rentre dans la salle de bain. J'avais fini de prendre ma douche. J'étais en train de nettoyer les montants de ma douche. Ma mère, elle me dit... Qu'est-ce que tu fais ? J'ai pris ma douche. J'essuie les montants de ma douche. Elle va faire des traces de calcaire. Ma mère, elle me dit... Mais Manon, tu es à la masse complète. Elle me dit, il faut que tu ailles à la maternité. Oui, d'accord. Toujours à côté de mes pompes. Vraiment, pour moi, je n'allais pas accoucher. Donc, je n'étais vraiment pas pressée. Pour moi, ils allaient me dire, on va vous rentrer chez vous. Bon, voilà, j'arrive à la maternité. Par contre, là, dans la voiture, pour le coup, ça s'accentue. J'ai des contractions où là, j'ai mal. J'ai mal.

  • Speaker #0

    Tu es assise sans bouger aussi.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Je ne suis pas bien du tout. Et donc, on se rend à la maternité. Mon mari, pour le coup, parce que pour le coup, ça s'était réouvert au papa, mais ma maternité a gardé les règles du Covid, c'est-à-dire que quand il y a une maman qui vient en consultation pour des contractions, ils lui font un monito et le papa n'est pas accepté. Donc là, je rentre sur mon mari, ils me prennent sous monito. J'ai des contractions complètement irrégulières et pas du tout toutes les 10 minutes au monitoring. Et donc, au bout de deux heures, ils m'auscultent. Ils me disent Bon, écoutez, vous êtes ouverte à 2, 2,5. Prenez ce suppôt. Donc, c'est un suppôt de la maligne. Vous le mettez. Et vous allez marcher pendant deux heures et vous revenez. OK. Bon. Ah oui. Et quand elles m'auscultent le col, elles me disent C'est bizarre, je ne trouve pas votre… de col. Alors, est-ce que c'est vrai qu'elle ne trouvait pas mon col ou pas ? Je ne sais pas. Mais en tout cas, j'ai eu extrêmement mal. Je ne sais pas si elle ne m'a pas fait un décollement des membranes, puisqu'après, j'ai saigné. Donc, je ne sais pas trop si c'était voulu ou pas voulu. En tout cas, à ce moment-là, j'ai très mal. On ne me demande pas l'autorisation si c'est un décollement des membranes. Et je saigne. Bon, ce n'est pas grave. Je mets le suppôt. Je m'en vais marcher. Je dis à mon mari, donc je connais très bien le Lamaline, puisque je suis migraineuse et j'en ai déjà eu dans le cadre de mes migraines. Et là, je dis à mon mari, au bout de 20 minutes, je lui dis t'as faim ? Il me dit ben un peu, pourquoi ? Je lui dis parce que je pense qu'on va passer la nuit à la maternité. Et donc là, je réalise. Voilà, ça ne s'arrête pas. Ça y est. Voilà, ça y est, sous Lamaline, ça ne s'arrête pas. Au bout de 20 minutes, je suis potentiellement en travail. Là, il va falloir aller manger. Donc on va au Burger King qui est à côté Et là pour le coup c'est pareil Ça s'accentue, je peux pas rester assise Je ne peux pas parler Et c'est très drôle Parce que j'ai appelé des copines à ce moment là Et moi j'ai eu l'impression de leur parler en fait Quand elles me posaient des questions j'ai eu l'impression de leur parler Et après coup quand elles m'ont eu Et je disais non mais moi j'ai pas souffert Des contractions ça va franchement c'était pas la mer à bois Elles me disaient non mais en fait je pense que tu n'as Tu ne réalisais pas mais c'est la seule fois Où on t'a eu au téléphone dans notre vie et tu ne parlais pas en fait vraiment j'étais je pense dans un autre monde j'étais dans ma bulle et donc on retourne au bout de deux heures donc il était à peu près 20h 20h30 on retourne à la maternité Hélène me dit vous êtes ouverte à 3 on vous passe en salle de naissance mais je réalise toujours pas je me dis attends là je vais faire un truc d'adulte donc voilà comment est arrivé le grand jour où On va vous passer en salle de naissance, vous êtes ouverte à 3. Mais le vrai jour, moi, je ne m'y attendais pas du tout. Tu n'y croyais pas. Vraiment, j'étais, je pense, dans un autre monde. Je ne me disais pas du tout. En fait, je pense que je ne m'attendais pas à ce que ça se fasse autant en douceur. Je pense que c'est pour ça que je n'étais pas hyper réaliste à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Oui, puis c'est un cercle vicieux, je pense. Vu que tu étais vraiment sereine en te disant ce n'est pas ça du coup, les douleurs ne te faisaient pas non plus super mal.

  • Speaker #1

    C'est ça, je pense, oui.

  • Speaker #0

    Ok, super. Donc, du coup, tu passes en salle de naissance, tu es à trois, tu as mangé, tout va bien.

  • Speaker #1

    J'ai mangé, tout va bien. Bon, j'ai mangé une glace parce que ça, c'est pareil. Je ne savais pas qu'il y avait les urgences maternités où tu allais quand tu étais en travail et qu'on te faisait un monitoring et qu'après, on te passait en maternité où là, tu étais avec des sachants et des auxiliaires qui allaient t'accorder. accoucher. Et moi, c'était un homme sage-femme en urgence maternité et il me dit Vous voulez la péridurale ? Oh non, ça va, je gère pour l'instant. Puisque c'est ce que j'avais toujours entendu.

  • Speaker #0

    Tu gères.

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc, je passe comme ça en salle de naissance et on avait fait un pari avec une de mes amies. On s'était dit que ma meilleure amie qui était enceinte en même temps que moi, et on s'était dit celle qui arrive à faire un TikTok a gagné, c'était la mode des TikTok bon meuf n'a pas en train de faire mon TikTok dans la salle de naissance puisque je n'ai pas demandé l'apéritif du râle tout de suite, tout allait bien et donc là j'ai une sage-femme, Michelle, je m'en souviendrai toute ma vie de cette sage-femme je la vois grande, rousse un peu dynamique avec du peps un peu comme moi et la première pensée je me dis si elle est aussi tarée que moi Je me dis, ça va faire des chocs à pique. Vraiment, je me dis, waouh !

  • Speaker #0

    Ça matche le direct avec elle.

  • Speaker #1

    Oui. En fait, au départ, un peu surprise parce que moi, je suis dans un autre monde. J'ai l'impression, vraiment, et c'est après coup que j'ai réalisé, quand j'ai fait un travail sur moi, parce que le postpartum n'a pas été facile pour moi, j'ai eu un suivi psychologique et tout, et je l'ai découvert après. En fait, quand j'ai accouché, je me suis mise dans cette espèce de bulle. Et j'étais en train de devenir la nouvelle moi. Mais je n'étais pas la vraie moi actuelle, en fait. Vous voyez ce que je veux dire ? Et en fait, quand je l'ai vue arriver, je me suis dit, waouh, elle a trop d'énergie pour moi. Et au premier abord, et en fait, grâce à Massage Femme, des cours de la... à la préparation de l'accouchement, qui nous avait dit, surtout, si vous cadrez votre accouchement, vous n'hésitez pas à dire les choses. C'est des êtres humains que vous avez en face de vous. Si vous voyez que ça ne passe pas, vous faites prendre le relais à votre mari et elle nous avait briefé là-dessus. Et en fait, moi, j'ai cette impression tout de suite, waouh, elle a un peu trop de pêche sur moi là maintenant. Et là, donc, elle me dit, bonjour Michel, c'est moi qui vais vous accoucher, etc. Et là, elle me dit, pourquoi vous ne voulez pas la péridurale ? Je lui dis... Je ne sais pas, moi je n'ai jamais accouché. Ce que j'ai toujours entendu dire, c'est qu'il fallait attendre. Je dis voilà, moi je ne souffre pas, je gère. Et elle me dit voilà, mais ce n'est pas un projet de naissance. Vous ne voulez pas accoucher sans péridural. Je dis non, pas du tout. Et je lui dis écoutez, moi je n'ai jamais accouché. C'est mon premier enfant. Je vous fais entièrement confiance. C'est mon corps bien sûr, mais c'est votre métier. Je vous fais confiance. Et en fait, à partir de là, je pense que j'ai posé les bases. Et en fait, elle m'a guidée du début à la fin. et elle ne m'a pas lâchée. Et elle m'a dit, donc écoutez, vous êtes ouverte à 3, comme vous le dites, c'est mon métier. On va appeler l'anesthésiste et on va vous poser l'apéridural. Et donc, c'était un soir de match de Ligue des champions, en plus, une finale. Bref, mon mari était avec le foot à côté et l'anesthésiste avait dit qu'il venait pendant la mi-temps. Donc, j'ai été admise à 20h30. Je pense que j'ai eu l'apéridural, il était 21h45. Et pareil, quoi. je me faisais tout de suite une appréhension sur la péridurale j'ai rien senti du tout, l'anesthésiste on a rigolé, je lui disais mais attendez moi là ne vous précipitez pas ne me rendez pas handicapée c'est pas parce qu'il y a un match et que c'est la mi-temps qu'il faut faire vite comprenez pas, c'est mon premier enfant et on a rigolé l'auxiliaire hyper mignonne la sage femme, respirez faites le dos rond la péridurale est posée donc là j'attends Donc, il est à peu près 21h45. J'attends. Et puis moi, je ne sais pas, ils m'avaient expliqué le truc de la pompe. Je n'avais rien compris. Je m'étais dit, écoute, tant que tu ne sens rien, tu ne fais rien. Et en effet, à peu près, je ne sais pas, il était peut-être 2h30, 3h. Là, je commence à sentir des contractions. Et je me dis, bon, c'est normal en fait, puisque c'est le premier enfant. Ça se trouve, le travail s'accentue. Donc, je ne repompe toujours pas. Bon, à 3h30, la chambre des vrais, je me dis, je vais pomper. Et en fait, mais c'est trop tard, quoi. Je n'ai plus du tout de péridurale. Je comprends que je n'ai plus de péridurale. Je ne panique pas. J'appelle la sage-femme. Et là, tout de suite, elle me met de la péridurale dans le dos directement. Et puis, en 5 minutes, ça fait effet. Donc là, j'ai une pression. Je ne sais pas pourquoi je me mets à pleurer. J'ai peur d'accoucher sans péridurale. Elle me dit, mais vous êtes à 6, vous n'allez pas accoucher tout de suite. Là, ça va faire effet, ne vous inquiétez pas. Voilà. Et puis, pareil, on attend. On attend. Puis, ça se passe. Et à 4h46, elle vient me voir. Donc, en fait, elle est venue à chaque fois que pour contrôler mon col. Mon col s'ouvrait à 1 cm toutes les heures. Elle est venue à ce moment-là où je suis passée de 4 à 6 sans péridurale où elle m'a remis la péridurale dans le dos. Et puis après, elle est revenue à 4h46 en me disant ça pousse un peu là, non ? Je lui dis ouais, peut-être, je ne sais pas Et puis là, elle me dit vous êtes à dilatation complète Et là, j'atterris, je me dis attends, donc là, c'est maintenant

  • Speaker #0

    On redevient une adulte, là, ça y est.

  • Speaker #1

    Voilà, ça y est, on redevient une adulte. Et puis bon, on va la laisser descendre un peu dans le bassin. Et donc, le temps de s'installer, etc. Donc, mon mari qui était en train de dormir, il avait les yeux grands ouverts, écarquillés, comme ça, en disant qu'est-ce qui se passe lui aussi ? Et puis, 4h56, j'ai commencé à pousser. Et la sage-femme de préparation à l'accouchement, elle nous avait dit, quand vous poussez, vous propulsez, vous imaginez, vous propulsez votre bébé vers le bas, comme si vous vouliez le jeter au sol. Bon, moi, je m'applique. Et a priori, je pousse bien. Et j'ai poussé trois fois. Et Lou est née à 5h06. J'ai commencé à pousser à 4h56. Elle est née à 5h06. Et là, on me la pose sur moi. Et je me dis, attends, je viens de le faire. Je n'ai rien senti. Il y a eu un calme, un calme dans la chambre, une douceur. Franchement, c'était incroyable. J'en revenais même, parce que moi, je suis quelqu'un de… Je bouge beaucoup, je suis dans le feu de l'action, j'ai beaucoup de peps et tout. Et pour moi, je m'imaginais… Alors, je n'avais pas d'imagination d'accouchement, mais je m'imaginais toujours le pire. Voilà. Je ne m'imaginais pas du tout que moi, j'allais être capable de faire un accouchement. qui beaucoup.

  • Speaker #0

    Donc voilà, on me pose l'eau sur moi. Et puis, petite crevette de 2,830 kg, 47 cm, qui ne veut pas du tout de mon sein. Je n'avais pas de projet d'allaitement. En tout cas, je voulais donner la tétée de bienvenue. Elle n'en voulait pas du tout. Et donc, c'est le papa qui a donné le premier biberon. Moi, je n'ai eu aucune déchirure. Voilà, c'est très bien passé. La seule chose, c'est qu'en effet, il y a un accouchement qui s'est passé très, très mal à côté. Donc, au lieu de rester... deux heures en salle de naissance. Je suis restée quatre heures.

  • Speaker #1

    Et ça, tu l'as bien vécu ?

  • Speaker #0

    Je l'ai très bien vécu parce que la sage-femme est venue me dire au revoir. Et puis la petite, elle avait bu. Mon mari, il était là. Voilà quoi.

  • Speaker #1

    Dans votre cocon, la salle de naissance.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Mais pour le coup, c'était la nuit du 15 août. Beaucoup d'accouchements. On était huit. et en fait l'équipe du jour on voyait que moi j'ai toujours entendu dire que les équipes de nuit c'est pas du tout la même chose que les équipes de jour et là on l'a vu à ce moment là où moi je suis toute seule à ce moment là mon mari est parti fumer et donc j'ai une sage-femme qui se présente quand même à moi en me disant bonjour je ne sais même plus comment elle s'appelait je vais vous sonder et là je lui dis non pas du tout vous allez pas du tout me sonder Avant de me sonder, je souhaiterais avoir un bassin pour essayer de faire pipi. Et en fait, on voyait qu'il fallait aller vite, il fallait libérer la chambre. Donc ça, c'était la swash femme. Donc nickel, après, elle ne s'est pas du tout braquée ou quoi. Mais voilà, j'ai réussi à faire pipi. Et donc, c'était… Voilà, il fallait aller vite, on le sentait. Et puis après, ça a été l'auxiliaire pour le coup. Là, je l'ai très mal vécu. Je suis en fauteuil roulant puisque je ne peux pas marcher. J'ai eu la péridurale. On va me basculer en chambre. On n'attend pas du tout que mon mari revienne. Et là, la petite se met à pleurer. Et à savoir, Lou, on les découvrira après en apprenant à la connaître, Lou n'a jamais fait des petits pleurs de petit chat. Ça a toujours été des pleurs, mais des pleurs, des hurlements. Donc, Lou se met à hurler, pas à pleurer, mais à hurler. Ben oui, elle avait faim, ça faisait 4 heures. Il était 9 heures du matin. Et donc là, j'essaye de la calmer comme je peux. L'auxiliaire me la prend des mains. en tout cas moi de ma vision sa tête était moins violent mais moi de ma vision je le perçois comme ça je la vois elle essaye de me l'emmailloter et là je me dis mais qu'est-ce qu'elle fait quoi et mon mari donc moi je suis de dos à la porte mon mari rentre la petite est à l'opposé de moi avec cet auxiliaire qui essaye de la calmer mais qui n'y arrive pas et mon mari me voit en pleurs entend la petite hurler et là Il prend la petite des mains et dit maintenant vous me donnez ma fille. Oui mais monsieur, vous ne pouvez pas la prendre dans les couloirs. C'est ma fille, je fais ce que je veux. Et là tout de suite il a posé le cadre. Il a pris le temps de la calmer. Il a dit s'il faut qu'on reste 10 minutes de plus dans la chambre parce qu'il faut calmer ma fille, on restera 10 minutes. Et s'il faut que je traverse le couloir, je prends la responsabilité de prendre ma fille dans le couloir, dans les bras jusqu'à la chambre en fait. Et voilà. Et donc c'est juste ça. On voyait que ce n'était pas les mêmes équipes, il fallait aller vite. Après je comprends. je les comprends aussi elles ont des femmes de l'autre côté qui doivent accoucher elles ont des femmes qui doivent passer en salle de naissance elles ont peut-être voilà je suis peut-être à 4 heures dans la chambre ça aurait pu voilà et puis même enfin franchement honnêtement je veux pas de jeter des fleurs à l'équipe que j'ai eu la nuit mais j'ai tellement eu une équipe extraordinaire même l'auxiliaire qui s'appelait caroline D'une douceur en fait quand on c'était aussi un peu comme un espèce de retour à la réalité on sort de ta bulle quoi à ce moment là Et puis bon, après, voilà, je suis rentrée en chambre et la suite du séjour en maternité a commencé, quoi.

  • Speaker #1

    Ok. Donc bébé au biberon et très bien vécu.

  • Speaker #0

    Ouais, bébé au biberon. Mon mari n'est pas resté avec moi à la maternité.

  • Speaker #1

    Ou parce que c'était votre choix ?

  • Speaker #0

    C'était son souhait. C'était son souhait. Il voulait, parce qu'il savait que j'étais très maniaque, il voulait que la maison soit nickel quand on... on rentre il avait aussi besoin lui de se reposer parce qu'il savait que quand j'allais rentrer à la maison fallait qu'ils prennent le relais donc c'était notre souhait après ça a pas été évident pour moi parce que donc j'ai accouché un lundi matin où j'ai accouché dans la nuit du dimanche au lundi et en fait pas le premier soir mais le deuxième soir j'ai eu des angoisses j'ai eu des angoisses Ben voilà quoi, ça y est ma vie elle a changé, ma vie c'est plus la même, j'ai plus de liberté, je suis maman, je suis responsable de ce petit être. Et puis Lou elle commençait à pleurer un peu, ça on le voit pas encore, mais Lou étant un petit bébé, vraiment un tout petit bébé, elle a eu des coliques, pas des coliques, des reflux tout de suite. Donc elle commençait à pleurer J'ai pas réussi à la calmer tout de suite Et j'avais des angoisses Et je pense qu'elle ressentait mes angoisses Mais là encore une fois, les équipes de nuit Je revois la sage-femme qui s'assoit dans la chambre Et qui reste une heure avec moi Et qui me parle Et qui me dit vous inquiétez pas pour les quantités Elle boit tant, c'est normal Vous inquiétez pas Elle pleure, vous la prenez sur Vraiment une équipe mais les équipes de nuit et après j'ai pas trop montré mes angoisses ou quoi elles ont dû se dire oh bah elles gèrent oui parce que j'avais des bébés autour de moi donc je savais m'occuper d'un bébé donc j'ai pas eu trop trop de visites du corps médical des sages-femmes et tout ça à ce moment là donc après ça s'est bien passé il y a eu quelques angoisses mais ça a été et retour à la maison magique mon mari l'avait tout préparé Tout le monde est venu nous voir, etc. Donc franchement, il n'y avait pas de sujet.

  • Speaker #1

    Ok. Et toi, niveau douleur physique, tu n'as rien eu de particulier ?

  • Speaker #0

    Non, je n'ai rien eu du tout. J'ai eu deux points, ce qu'ils appellent eux des points pour ne pas souffrir. Des points de complaisance, je crois qu'ils appellent ça. C'était deux points en haut des lèvres parce que j'avais des veines qui avaient éclaté. Donc, ils m'ont fait deux petits points. Il y en a un qui me gênait et je l'ai fait retirer à la maternité, le point. je suis retournée aux toilettes faire pipi chez moi donc j'avais le point qui était à vif et là j'ai jonglé j'ai eu aucune douleur physique après mon accouchement si ce n'est la montée de lait qui m'a fait grandement souffrir parce que je pense que le corps est bien fait et peut-être que ma fille j'aurais peut-être dû la laiter parce que pour la petite anecdote ma fille j'ai perdu du lait, j'étais enceinte de 6 mois et j'ai arrêté de perdre du lait Elle avait six mois.

  • Speaker #1

    Ah oui, donc on voit le cycle.

  • Speaker #0

    Voilà. Et après, parce que donc, Lou, c'était un bébé qui a fait beaucoup de colis, qui a beaucoup de reflux. Et tu n'as jamais,

  • Speaker #1

    du coup, essayé, tenté de la mettre au sein, vu que tu avais quand même plus ou moins de lait ? Non, tu n'as pas voulu forcément aller courir ?

  • Speaker #0

    Non, ça ne m'est pas venu du tout. Parce que l'allaitement était pour moi synonyme d'angoisse. Ça m'angoissait de ne pas maîtriser ce que mon bébé buvait. Alors, j'aurais pu faire du tir à l'aînement. Mais ça m'angoissait. Et puis, je ne connaissais pas le tir à l'aînement. Je l'ai su après.

  • Speaker #1

    Et puis, vu que tu as commencé d'entrée de jeu à mesurer les quantités et tout, forcément,

  • Speaker #0

    ça… Après, tu vois.

  • Speaker #1

    C'est l'anxiogène après, oui.

  • Speaker #0

    Voilà. Et en fait, du coup, Lou est un bébé reflux colique plus, Et on l'a su. Et je ne remercierai jamais, jamais assez mon pédiatre d'avoir été attentif à ce moment-là. Parce qu'aujourd'hui, j'ai ouvert une page qui aide les mamans. Et j'ai beaucoup, beaucoup de mamans qui viennent me parler. Et ils n'ont pas toutes la chance d'avoir un pédiatre comme le mien. Et je ne le remercierai jamais assez mon pédiatre, qui est le pédiatre de mes nièces. En fait, c'est notre pédiatre de famille. Et à ce moment-là, Lou a un reflux. Il commence par me donner polysilane. Sauf que le cercle vicieux, polysilane crée des coliques. Donc, je retourne le voir en disant, ça ne va pas mieux. C'est une catastrophe. Elle ne boit pas de quantité régulière. Elle pouvait passer de 30 ml à 90. Mais vu qu'elle avait bu 90, elle avait un reflux. Donc, elle avait un pic de reflux. Donc, deux heures après, je pensais qu'elle réclamait. Donc, moi, je lui redonnais à boire. C'était le vrai reflux, la catastrophe. Reflus interne, du coup. Et il me dit, écoutez, on va passer au Gaviscon. Et je lui dis, ok. Et puis le Gaviscon nous a sauvé la vie. Et puis, il a été vraiment de bons conseils. Chauffez les biberons. Vous pouvez passer sur celui-là. Mettez-lui la bouillotte. L'ostéopathe m'a énormément accompagnée aussi, parce que Lou avait un reflux très tôt. Et elle me dit, l'ostéo, ça ne sert à rien de la bercer, ça ne la calmera pas. Le mouvement qui va calmer un bébé lorsqu'il est en colique ou en pic de reflux, ça va être le mouvement de haut en bas. Donc en fait, moi dans ma tête, je me dis le mouvement haut en bas par des squats. Je ne vois pas ce que je peux faire. Mais en fait, je ne vais pas du tout faire des squats puisque j'ai mon air sciatique qui est en train de repartir. Je ne peux pas faire des squats. Et là, je me dis, attends, qu'est-ce qui fait le mouvement haut en bas ? Et là, me vient l'idée du ballon de grossesse. Et donc je me mettais sur le ballon de grossesse et je rebondissais mais des heures et des heures. Et puis le portage, alors allez, je pense qu'elle était 22h sur 24 en portage. et puis voilà et c'est là que en effet moi j'ai connu Bliss Story le podcast où tu te rends compte que parce que moi j'étais enfermée dans un espèce de truc où je me disais en fait chez tout le monde ça se passe bien il n'y a que chez moi que ça se passe mal je ne sais pas gérer ma fille je ne suis pas une bonne mère et tu tombes sur des podcasts tu te rends compte que cette maman là elle ressent exactement la même chose que toi Dans un autre contexte, et puis tu vois, chez elle, ça se passe tout aussi mal. Mais en fait, tu n'es pas chez les gens, donc tu ne peux pas savoir. Et donc, j'ai écouté beaucoup de podcasts. Les réseaux, c'est là où pour moi, il y a eu un essor des réseaux, notamment des mouvements de sages-femmes, des sages-femmes qui ont pris la parole. Moi, ça a été les réseaux sociaux, mon fief, où j'ai pris beaucoup de renseignements, etc. et que je faisais toujours valider par mon pédiatre. Et mon pédiatre a été d'un... très très grand accompagnement parce qu'ensuite loué rentrer en crèche ou pareil merci à mon équipe d'auxiliaires qui était incroyable et qui m'a pris sous son aile et qui a pris le sous son aile et voilà et quand loué rentrer en crèche loué tombé très très malade tout le temps bronchiolite sur bronchiolite otite sur otite et j'étais tous les sept dix jours chez mon pédiatre c'est à dire entre quatre et cinq fois par mois j'étais chez mon pédiatre Donc il y a une relation de confiance qui s'est tissée avec mon pédiatre. En fait, j'avais une équipe de professionnels sans me rendre compte autour de moi qui m'ont accompagnée et qui m'ont donné des ressources. J'avais des conseils d'auxiliaire à la crèche, j'avais des conseils médicals de mon pédiatre puisque je le voyais au moins une fois par semaine. Et j'ai été très bien accompagnée. Et puis à côté de ça, quand je me suis rendue compte puisqu'on a vécu un baby clash avec mon mari, Donc, on a entamé une thérapie de couple, puis moi, une thérapie seule de mon côté. Et puis, j'avais cet encadrement-là, quoi. Parce que quand je me suis rendue compte que j'allais mal et que j'avais des traumas que je ne voulais pas donner à ma fille, tout de suite, je me suis fait suivre, en fait. Parce que ça ne dépendait plus que de moi ou de mon mari. Là, c'était ma fille. Et ma fille, c'est... Voilà. Donc, le après, très dur parce que gros baby clash. Physiquement, tout allait bien. Mais psychologiquement, ça a été très, très dur. Parce que gros gros baby clash, tu tombes de 15 000 étages, ça faisait 10 ans qu'on était ensemble, je ne m'attendais pas du tout à ça. Et puis on n'en parlait pas, on n'en parlait pas, on ne parlait pas du baby clash. On commençait à parler un peu du postpartum, mais un peu, pas tant qu'aujourd'hui en fait. Et ce jour-là, je me souviens m'être fait une promesse en me disant, tu ne laisseras plus jamais aucune femme ressentir ce que tu ressens aujourd'hui. Peu importe comment tu le feras, mais tu le feras. Et voilà, et quatre ans après, j'ai ouvert ma page qui aide les mamans et voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Bon, du coup, on a bien abordé la première recesse, affouchement et le après. À quel moment, du coup, vous vous dites, bon, on va y retourner ?

  • Speaker #0

    À quel moment ? Ben moi, on s'était toujours dit, on veut laisser trois ans d'écart. Ok. Et bon, Jonathan me demande en mariage en décembre 2020. Covid, donc on s'est mariés en juillet 2022, donc un an et demi après. Et ça tombait de sens en fait. J'ai enlevé mon stérilet au mois de mai 2022. Au mois de mai, on a fait attention. Au mois de juin, je n'ai pas du tout ovulé, puisque je me suis complètement déréglée avec le stress du mariage. Et on s'est dit, après le mariage, feu quoi. C'était une évidence. Et on s'était dit, le temps que ça prenne, ça fera trois ans d'écart. Et je suis tombée enceinte le week-end du mariage. Le feu, c'était feu. Ça a été tout de suite. Nos enfants ont un peu moins de 3 ans d'écart. Ils ont 2 ans et demi d'écart. Et donc, pareil que Lou. En fait, pour moi, pareil, je ne réalise pas. Quand je fais le test de grossesse, alors je le sais que je suis enceinte. Parce que c'est mon deuxième, je le sais. Et puis, physiquement, j'en parlerai tout à l'heure, mais physiquement, je le vois. Je sais que je suis enceinte. Mais pareil, je n'y crois pas. Parce que pour moi, pour Lou, c'était la magie. Je suis tombée enceinte du premier coup, c'était de la chance. On n'aurait pas deux fois la même chance. Bon, on a eu deux fois la même chance.

  • Speaker #1

    Vraiment, ça marche bien.

  • Speaker #0

    Aussi bizarre que ça peut paraître. Lorsque je suis enceinte, j'ai mon mamelon gauche qui est comme ciselé en deux. Il n'y a pas de veine qui passe ou quoi. Mais j'ai mon mamelon gauche qui est… Il y a un trait dessus qui est comme s'il est ciselé en deux. Et je m'en suis rendue compte après. Quand j'ai fait le test pour Lou, j'ai vu ce truc-là après. avoir fait le test et donc je savais que j'étais enceinte. Donc là, je prends ma douche le matin, je regarde mon sein. Donc, je n'avais pas du tout les seins gonflés ou quoi. On était deux jours avant mes règles. C'était le vendredi, je devais avoir mes règles le dimanche. Et on était donc dix jours après le mariage. Je regarde mes seins, je me lâche, je me dis Putain, attends, c'est bizarre. Et là, je me dis Attends, ça se trouve, c'est… Vous savez, quand on dort et qu'il y a des traces du matelas, je me dis Attends, c'est quoi ? Donc là, je frotte, je frotte et non, ça ne part toujours pas. Je dis Putain, je suis enceinte, c'est sûr. et je dis à mon mari t'as pas remarqué, est-ce que t'as l'impression que j'ai pris de la poitrine il me dit ouais peut-être un peu alors je pourrais me teindre les cheveux en vert qu'il ne le remarquerait pas et la nuit je me dis attends si il trouve que j'ai pris un peu de poitrine bon il y a un il y a un truc bon il part, il emmène l'ouche et l'ostéopathe, bon bah je vais acheter un test de grossesse précoce quoi, et bon mais vraiment pareil dans le déni quoi Je me rappelle, je fais pipi dans un verre pour le coup, parce que je m'étais dit, attends, te loupe pas ma grande. Je fais pipi dans un verre et je trempe le bâton de grossesse dedans, je le mets dans ma cuisine et j'attends. Et puis je bosse, je bosse. Putain, ça fait un quart d'heure, je n'ai pas été voir. Et donc, c'était un test de grossesse clear blue précoce. Et les tests de grossesse clear blue sont des tests classiques avec une barre ou deux barres. Et moi, je m'attendais au test clear blue avec la croix. et la croix est en fait un plus. Bon, bref, je vois les deux barres et là, mon cerveau est formaté avec le plus. Donc pour moi, je m'attends à avoir un plus ou je ne sais pas. Donc ne voyons pas. Il y a les deux barres qui sont parallèles, qui veulent dire que je suis enceinte. Mais là, dans ma tête, je me dis, putain, le test a buggé.

  • Speaker #1

    Cerveau, quand il y a des X, tes noms, c'est non.

  • Speaker #0

    Et là, je prends la notice. Et je me dis, mais putain, c'est un test avec deux barres. Et là, je prends le test, je le mets à côté de la notice, et là, je me dis, je suis enceinte. Je suis enceinte. Parce que moi, je m'atterrissais à peine du mariage. Et puis hop, là, on remonte, c'est reparti pour un tour. Et donc là, je cours faire une prise de sang, je cours à une pharmacie à côté du laboratoire. acheter un test digital pour que ça soit marqué enceinte et donc bon bah voilà je fais le test je suis enceinte etc et mon mari rentre de chez l'ostéopathe il va aux toilettes je prends Lou je lui donne le test à Lou et je dis à Lou quand papa sort des toilettes tu lui donnes le test ah trop beau mon mari est sorti des toilettes je lui donne le test et là il me dit non mais je savais pourquoi tu avais il me dit parce que t'étais un peu trop c'était un peu trop insistante pour savoir quand est-ce que je rentrais je me suis grillée toute seule mais en tout cas il était trop content et il m'a quand même dit j'espère que ça sera un petit garçon et voilà la grossesse se déroule bien, j'ai pas du tout de nausées et je faisais la maligne putain mais si c'est comme ça pendant 9 mois c'est incroyable, c'est génial bon au bout de j'ai vite vite déchanté Parce que j'ai culturellement, chez nous, on dit que la petite fille rend malade et le petit garçon pas du tout. Et là, du coup, pour moi, ça a été complètement l'inverse. Il y avait les vacances, on allait en Corse. Il y avait le mariage d'une de mes amies en septembre dans le sud. Bon, je m'étais dit, allez, tu t'accroches, ça va passer, c'est les trois premiers mois. Donc, on passait les vacances en Corse, un calvaire. Et puis, je ne voulais plus ça aller, je vomissais. Je suis une fan de la Corse, je suis une amoureuse de la Corse, mais là, je n'avais qu'une envie, c'était d'entrer chez moi. Je vomissais neuf fois par jour, c'était un calvaire. Je me réveillais la nuit, je vomissais. Mais tout et n'importe quoi, de l'eau, du coca. Franchement, c'était… Ma fille, le matin, quand elle jouait à la maman, elle avait un espèce de jouet de cuvette. de petites toilettes, elle faisait semblant de vomir. À tel point, elle me voyait vomir, vomir, vomir. En plus, on est partis en ferry en Corse. L'horreur, le bateau, j'ai cru que j'allais crever. J'essaye de faire comme je peux et tout ça. Vient le mariage de mon amie, je gère comme je peux. J'essaye toujours de trouver des trucs pour me soulager. Ça place plus ou moins. J'essaye de m'acheter des bracelets. C'est des espèces de bracelets avec une bille dedans. C'est pour le mal de trop. transports, je me dis ça peut marcher je me colle des pansements sur le nombril pareil, parce que c'est le mal de transport et donc du coup je me dis peut-être que en collant un truc sur mon nombril ça va aller, pas du tout, il n'y a rien qui fait quoi, rien et donc en vient le mariage de ma copine donc c'était 3 jours ou 2 jours dans le lavandou et 2 nuits, un truc comme ça Donc là, je garde le cap, je garde le cap, machin. Donc, c'était le dimanche, le lendemain du mariage. On est toutes à l'aéroport. Alors, pour la gueule de bois, ça passait nickel. Il y avait deux, trois copines qui étaient au courant, mais le reste n'était pas au courant. Mais toi, tu as bu hier ? Oui, oui, j'ai vachement bu. Alors, pour la gueule de bois, c'était nickel. Et là, je me revois en pleurs aux toilettes avec une copine qui me tient les cheveux en train de vomir et Et ils rebolotent le soir en rentrant. Et le lendemain, j'appelle mon amie qui s'est mariée, ou le surlendemain, parce qu'elle devait être dans le retour. Et là, je l'appelle, je lui dis, écoute, il faut que tu demandes à ton amie, c'est quoi le traitement qu'elle a eu, parce que là, je vais mourir. Là, je vais mourir. J'ai le nom de ce fameux traitement, je vais chez une sage-femme. Donc, j'ai la tension très basse parce que je ne mange pas. J'ai perdu 5 kilos. Elle me dit, là, elle me dit... elle me dit vous faites l'hypermest gravidique donc là il y a un mot dessus et elle me dit on va éviter que ça dégringole un peu plus parce qu'elle me dit c'était quand ton dernier repas et là je lui dis hier 13h il était 15h elle m'a dit non c'est pas possible tu ne peux pas ne pas manger 26h d'affilée donc tu fais un repas toutes les 26h c'est pas possible j'ai un traitement qui me permet de vivre hyper bien les choses d'être trop bien et de remanger le matin quoi. Ok. De remanger le matin, avoir des repas. Ouais. Mais alors par contre, j'avais une sacrée dose. Alors, je n'avais pas la plus forte dose, mais j'avais une grosse grosse dose puisque j'avais deux cachets le matin et deux cachets l'après-midi. Voilà. Et c'était le traitement cariban. Et je sais qu'il y a pas mal… Là, il commence à se faire connaître. Et moi, à l'époque, il n'était pas du tout connu puisque c'était un traitement qui venait des États-Unis. Il venait juste d'arriver en Europe.

  • Speaker #1

    Et toi, ça a été la révolution.

  • Speaker #0

    Oui, incroyable. Dès que je le promenais, je vomissais. J'ai vomi jusqu'à 5 heures avant d'accoucher. Mais c'était des vomissements où je savais. Ok, ce n'est pas grave. Tu as vomi. De toute façon, dans tant de temps, tu vas prendre ton traitement. Ça va aller. Tu vas pouvoir manger. Ça va aller.

  • Speaker #1

    Ok. Du coup, c'était vraiment un continu tout le long de ta grossesse.

  • Speaker #0

    Tout le long. Alors, j'ai moins vomi après avec le traitement, mais si je ne le prenais pas, c'était une catastrophe. Donc voilà, sinon la grossesse ne s'est pas bien passée, je n'ai pas eu de maux particuliers, je n'ai pas pris beaucoup de poids. Et quand on dit que le garçon rend belle sa maman, c'est vrai. Parce que pour le coup, je me trouvais belle enceinte. Je n'étais pas marquée. Et à la différence, vu que j'avais ma première à m'occuper, j'étais très très fatiguée. mais je me suis arrêtée plus tôt. Pour la première, tout à l'heure, je disais que j'avais pris trois semaines en antenne natale pour les décaler après. Là, j'ai fait l'inverse. J'ai gardé mes six semaines et j'ai même pris mon… Le gynécologue m'a fait prendre les deux semaines pathologiques. Donc, j'ai eu deux mois de convalescence et de repos avant d'accoucher. Voilà.

  • Speaker #1

    D'accord. Et du coup, cette fois-ci, est-ce que tu te prépares autrement ? Est-ce que tu as des envies pour ton accouchement ? Ou est-ce que tu te dis, c'était très bien, je continue pareil ?

  • Speaker #0

    Ouais, pas du tout. Aucune envie particulière. Non, j'espère avoir un bel accouchement. Je ne m'angoisse pas. Non, je me dis que ça va aller. Je me dis que ça va aller et je l'ai fait une fois, je le ferai deux fois. Et voilà. Donc non, pas de... Bien sûr, la péridurale, ça c'était mon souhait. Ça s'est passé autrement, mais je voulais la péridurale. Et pareil, le jour où c'est arrivé, j'étais complètement dans le déni.

  • Speaker #1

    Justement, raconte-nous ce dernier jour.

  • Speaker #0

    Le terme de Gabrielle, c'était le 10 ou le 11 avril. Je ne voulais pas un bébé du mois de mars, puisque ma mère est née au mois de mars. Cœur sur toi maman si tu écoutes ce podcast. je ne voulais pas un bébé du mois de mars parce que ma mère est bélier et je m'étais dit je ne veux pas un bélier du mois de mars un bélier du mois d'avril oui mais un bélier comme ma mère du mois de mars non parce que comme si le mois de mars ou le mois d'avril ça changeait quelque chose sur le signe astro bon pas du tout mais c'était psychologique mais coeur sur toi maman si t'écoutes bref et donc le 20 23 mars, je vais à la maternité, fausse alerte, où je contracte, et là, ça me fait mal. Et puis, pour le coup, là, je sais ce que c'est. Donc, voilà, j'ai eu le premier. Je reconnais, je sais que c'est des contractions. Elles sont douloureuses, bon, voilà. Donc, je vais à la maternité, mais comme quoi, les signes de la vie. Je vais à la maternité et donc le 23 mars, ma mère était trop contente. Ouais, il va dire parce que ma mère est du 23 mars. Et là, je me suis dit malheur, un bélier du mois de mars. Et en plus, le même jour que ma mère, malheur. Pas du tout, mais voilà. Et donc là, je vais à la maternité. Ils me disent, on ne trouve pas votre dossier. Comme si c'était écrit. qu'avant le jour J, il fallait que j'aille à la maternité pour qu'ils retrouvent mon dossier. Ils avaient perdu mon dossier, ils ne savaient pas où il était. Et en fait, le temps du monitoring, du coup, ça leur a permis de chercher mon dossier et de le retrouver. Donc déjà, j'étais soulagée parce que quand je suis arrivée là-bas, ils m'ont dit on n'a pas votre dossier, pardon Donc un peu la panique à bord. Bon, ils l'ont retrouvé, tout est bien, qui finit bien. Et donc là, ils me disent mais votre call, elle est ouverte à 05 et il est long, c'est archi long. Vous avez le temps, quoi. Ok. et bon bah je vais retourner chez moi et ça se calme, j'ai plus rien machin et le 26 mars je dois recevoir je sens que ça travaille je sens que ça travaille, j'ai quelques contractions comme ci comme ça mais rien de ouf rien d'incroyable et le 26 mars je dois recevoir mon cousin et sa femme et leurs enfants, ma soeur, mon beau-frère et leur fille. Et j'avais dit, je suis en fin de grossesse, on ne se prend pas la tête, on commande des pizzas. Et ma cousine m'envoie un message le matin en me disant, écoute ma biche, Jonah il est hyper hyper malade, franchement tu es à 15 jours de ton terme, je ne me vois pas du tout te refiler un truc. Honnêtement et en plus... on ne va pas se tester. Si c'est le Covid et que toi, ils te testent à la maternité, que ça te fout dedans pour la maternité, je n'ai pas envie de prendre le risque. Je lui dis, OK, pas de problème, machin. Donc, moi, je vais déposer un colis, j'emmène ma fille au poney, je cours à côté du poney. Mais c'était fait exprès tout ça. Je me suis dit, si ça peut accélérer le truc, voilà. Mais pareil, enceinte de 8 mois et demi et je cours à côté du poney, machin, bref. Et pareil, je contracte, etc. Je mets l'eau à la crèche et puis ça contracte. Là, ça commence à contracter. Et ma sœur, elle était mort de rire. Je dis, franchement, ce n'est pas drôle parce qu'en fait, elle me parlait. Et en fait, j'avais les mains tendues sur la table, les fesses en arrière. Et en fait, je ne pouvais pas lui répondre. Je soufflais, quoi. Et là, je me dis, bon, voilà. Mais c'est peut-être maintenant, mais je me dis, écoute, de toute façon, tu attends. Quoi qu'il en soit, ils vont t'envoyer marcher. Donc, autant que tu le fasses chez toi. Et donc là, on décide d'aller promener les filles. Il fait beau. Il n'a plus toute la journée. Il fait beau. on va marcher. Et donc, on marche, on marche, on marche, on marche. Et puis, une heure et demie après, on revient. Et l'ironie du sort veut que, pour cette grossesse-là, j'ai eu des hémorroïdes. Désolée, c'est pas hyper glam. Mais ça arrive,

  • Speaker #1

    il faut arriver quand même.

  • Speaker #0

    Voilà. J'ai eu des hémorroïdes qui ne me lâchent pas depuis. Donc, j'ai eu des hémorroïdes pendant cette grossesse. Et on rentre chez nous. Et là, facteur en plus, mes hémorroïdes ressortent. Sans douleur, sans quoi, mais je sens qu'elles sont là. Elles sont sorties. Et là, je dis à mon mari, si les hémorroïdes sortent, ça veut dire que ton fils est en train d'appuyer. Donc là, il faut qu'on contrôle. Il me dit, mais il faut qu'on sorte l'application et tout. Et trop mignon. Donc, il ouvre l'application qu'il avait gardée. Il avait une application pour loup. Oui, pendant qu'on marchait, il chronométrait toutes les contractions. Et il avait gardé l'application. Et il avait encore l'historique des contractions de loup. Et donc, petite nostalgie, on a dû effacer l'historique. Et repartir sur un nouvel historique. Et là, il lance le truc. Et là, il me dit, c'est simple, tu contractes toutes les 10 minutes. Et ça fait une heure. Et on te dit pour un deuxième...

  • Speaker #1

    Le retour des 10 minutes, ça y est.

  • Speaker #0

    Voilà, le retour des 10 minutes, mais là, des 10 minutes où je suis à quatre pattes sur le canapé, où j'ai mal, où... On ne fait pas les courses à la maison du monde, là. Voilà, on ne fait pas les courses à la maison du monde. Là, on n'est pas dans le même game. Et moi, ce qu'on ne m'avait pas du tout dit, c'était que les contractions pour un deuxième, ça fait beaucoup plus mal, quoi. Moi, je n'ai pas vécu ça pour l'autre. Parce que j'étais... Alors, pas du tout... Alors, peut-être que là, j'avais conscientisé le fait que j'accouche, en effet. Donc, est-ce que c'est ça ? Je ne sais pas. Moi, on ne m'avait pas dit. Ton corps connaît, donc ça va aller plus vite et c'est plus douloureux. Et donc, on appelle mes beaux-parents, on dépose l'eau. Donc, je vomis chez mes beaux-parents. Je leur emprunte leur toilette avant de partir. Je vomis chez mes beaux-parents. Et on part à la maternité. Et là, des contractions où je dis à mon mari, écoute-moi bien, plus jamais tu me toucheras et plus jamais tu me mettras dans cet état. Parce que plus jamais je serai enceinte. C'est terminé, j'avais mal. vraiment j'avais mal et ça dépendait voilà ça dépendait j'avais des contractions très douloureuse d'autres mois etc bon j'arrive à la maternité je faisais des agréables c'est sûr ah ouais vraiment et j'arrive à la maternité il disait pas mettez vous en salle d'attente et là j'ai de contraction en salle d'attente je peux même pas rester même pas à 6 quoi et là je vais les voir je leur dis par contre vous mettez quand le monitoring parce que j'ai vraiment mal là vraiment j'ai très mal et c'est encore un dimanche soir Je suis faite pour accoucher le dimanche soir et la nuit. Et donc, du coup, ils me mettent sous mon nid tout de suite. Et pareil, rebelote, plus de contraction. J'en ai eu une ou deux douloureuses, mais pas du tout régulières. Pas du tout. Et là, je me revois pareil parce que c'est pareil. Ils te font le test du Covid, machin, etc. Donc là, c'est pareil. Elle me dit, vous êtes ouverte à deux, deux et demi. Allez marcher. Et pareil, rebelote. J'ai hyper mal quand elle oscute mon col. Je saigne de nouveau. C'est pour ça que je disais tout à l'heure, je ne sais pas si pour Lou, j'ai eu un décollement des membranes puisque ça s'est reproduit pour Gabriel. Je ne peux pas dire.

  • Speaker #1

    Tu as eu pareil ?

  • Speaker #0

    Oui. Vraiment une douleur franchement horrible. Je mets le lait à ma ligne et on va marcher. Au bout de 20 minutes, il ne fait pas effet. Je dis à mon mari, là pour le coup, On n'a pas été à Burger King. Mais en tout cas, c'était le soir, en plein mois de mars. Il faisait nuit. C'était trop sympa. On entendait la parade de Disney. J'ai une amie qui est revenue d'un… C'était trop génial. J'ai une amie qui est revenue d'un mariage trop mignonne qui nous a ramené à boire et à manger. Alors, elle nous a ramené des petits gâteaux, des trucs à la con. Mais c'était vraiment… Elle m'a dit J'ai fait les fonds de placard. Parce qu'elle me dit T'es sûre ? T'as besoin de rien ? Je lui dis Là, présentement, j'ai très soif. Elle nous a ramené deux bouteilles d'eau. On fermait des gâteaux et tout. Pareil, une de mes meilleures amies. Trop mignonne. Et puis du coup, elle a marché peut-être 20 minutes avec nous. Donc c'était trop, trop cool du coup. Donc on a eu la visite de quelqu'un. Voilà. Et puis après, elle est repartie. Et puis avec mon mari, on s'est fait une to-do liste de ce qu'il ne faudra pas qu'on fasse. Les erreurs qu'on a faites quand Lou est née. On a refait le monde. Franchement, c'était trop cool. Et puis pareil, je suis remontée. Dites-moi, vous êtes ouverte à 3. Par contre, votre col, il ne travaille pas comme un deuxième. Il s'ouvre, mais il ne se rattrape pas comme on voudrait. Donc, on va vous laisser en salle de pré-travail. Pendant le temps que ça travaille un peu, pour ne pas avoir la péridurale tout de suite. OK. Pareil, j'ai toujours des contractions hyper douloureuses. Je fais des râles. Mais c'est instinct. Je ne sais pas comment vous dire. On est des animaux. C'est le parti dessus, là. Ouais, là, et pour le coup, et vu que c'est le seul moment où je sais lâcher prise, là, vraiment, je lance des râles. Voilà, et là, en fait, vu que je suis formatée accouchement de loup, pour moi, il est impensable. que je souffre. Je m'étais dit si j'ai une césarienne, c'est pas grave. J'avais tout imaginé, sauf ce que j'ai vécu, évidemment. Et là, j'étais tellement formatée à mon accouchement sans douleur que je m'étais dit non, mais en fait, là, ça va pas être possible. Ça fait deux heures que je marche, je souffre. En fait, là, je les appelle, ils mettent la péricole. Et elle m'appelle, elle me dit Bon, très bien, vous êtes ouverte à 3h30, 4h. Allez, on passe en salle de naissance. On vous pose la péridurale. J'appelle l'anesthésiste. Ok. Et donc, elle m'appelle l'anesthésiste. Donc, pareil, là, j'ai des contractions incroyables. Je suis à quatre pattes sur la table. Je lance des râles. Et je m'en souviens, j'avais briefé mon mari en lui disant Tu filmes tout ce que tu peux, ça se trouve, ça sera mon dernier accouchement. Donc là, il me filme. Il se fait un malin plaisir de me filmer dans cet état, évidemment. Et donc, l'anesthésiste arrive. Et mon mari ne me le dit pas tout de suite. Cette info-là, il me le dit, mais après mon accouchement. Il n'a pas du tout senti l'anesthésiste. Pas du tout.

  • Speaker #1

    Bon. Ok. Mauvais feeling.

  • Speaker #0

    Mauvais feeling. Il me pose la péridurale. pareil, je ne souffre pas du tout du tout du tout, nickel allez hop, ça roule, la péridurale est posée, mon mari rentre toujours avec cette mauvaise intuition sur l'anesthésie, mais il me dit rien, voilà il voit que je souffre pas, voilà, donc là j'attends je fais pas la même bêtise que pour nous, pour le coup là je pompe, et donc j'ai eu la péridurale, je pense il devait être 1h du matin à peu près Puisqu'on était à la maternité à 19h, on a marché 2h, je crois que je suis remontée à la maternité, c'était 22h, 22h30, ils m'ont admis vers 23h, donc j'ai dû avoir la péridurale à minuit et demi, une heure. Donc une heure et demie, deux heures après, je sens mes contractions, rebelote. Mais là, tu avais pompé là pour le coup. Pour le coup, j'avais pompé, donc là, je dis à mon mari, regarde le cathéter si derrière il n'a pas sauté, puisque ma meilleure amie ayant accouché 4 ans auparavant, elle sait ce qui lui est arrivé. Donc, elle me dit, non, non, il n'y a rien et tout. Je dis, ok. Donc, j'appelle la sage-femme et la sage-femme qui me dit, mais non, non, tout est ok. Elle me dit, mais vous savez, Madame Collat, un deuxième accouchement, les contractions sont plus douloureuses. Vous avez peut-être eu une dose moins forte de péridurale. C'est normal que vous sentez les contractions. Ok, donc là, je me rationalise. Je ne me dis pas de panique. C'est ok. Donc, je me dis, parce que j'ai toujours un peu de péridurale, donc je souffle et tout ça. À savoir ? qu'elle venait au moment où elle me dit ça, d'accélérer le travail, de me percer la poche des os et de me mettre de l'ocytocine.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord, comme je dis.

  • Speaker #0

    Bon, donc, et là, je la rappelle et je lui dis non, par contre, Lisa, il y a un problème. Elle me dit mais non, mais vous savez, Madame Collat, je lui dis non, Lisa, il y a un problème. J'ai eu la même expérience pour ma première. Il y a un problème. Elle me dit écoutez, je vais comme Michel, parce qu'elle connaissait la sage-femme qui m'avait accouchée. Elle me dit, je vais faire comme ici, je vous remets de la péridurale dans le dos. Elle le fait. Elle me dit, écoutez, je reviens dans 20 minutes, ça ne fait pas effet, on voit. Donc là, c'est pareil, je gère, je me dis, allez. J'avais en fait, en me disant, de toute façon, on va trouver une solution. Je vais avoir ma péridurale. Allez, tu as quoi, une heure au pire à souffrir ? Allez, prends sur toi. Et donc, me vlape, je prends sur moi, je souffle, je fais comme je peux. Et donc, elle revient 20 minutes après, elle voit que là, je suis au bout. Et je bouge mes jambes. et là il y a un problème, on va rappeler l'anesthésiste j'étais ouverte donc à 6 ah oui quand même, sans péridural ça s'est accéléré rapidement il était 4h à peu près là, 4h30 donc ouais ouais j'étais assise et donc du coup je souffre, j'ai mal l'anesthésiste vient il m'injecte des produits, donc mon mari, j'ai la sage-femme entre les jambes qui a ses mains dans mon col, qui elle connaît la suite, puisqu'en fait elle sait très bien que c'est un deuxième, que ça va plus vite. Elle vient de me percer la poche des os et elle vient de me mettre de l'ocytocine.

  • Speaker #1

    Ça arrive là.

  • Speaker #0

    Voilà, j'ai des contractions toutes les trois minutes. Elle sait pertinemment qu'il n'aura pas le temps de reposer la péridurale. Ou en tout cas s'il a le temps, il ne pourra pas. J'ai des contractions tellement douloureuses. et je contracte toutes les 3 minutes sur des contractions d'une minute. Donc en fait, il a à peine 2 minutes. Donc en fait, ce n'est pas possible. Et donc, elle a ses mains dans mon col. Moi, elle me l'explique après ça. Et elle me demande de pousser, petit à petit. Allez-y, poussez Manon, poussez. Et en fait, elle va toucher la tête de Gabriel. Et elle ouvre le col petit à petit comme ça. Et elle travaille le col. Et elle le masse. Et elle travaille le col pour l'ouvrir petit à petit. Et elle reste avec moi. L'auxiliaire est avec moi. L'anesthésiste est sur ma droite. Et là, lui... Donc, mon mari est en retrait derrière l'anesthésiste. Et là, lui, il m'injecte des produits, etc. Mon mari me le raconte après. Il me demande si j'ai mal. Alors que je suis en train d'hurler à chaque contraction. Et la seule réponse que je lui donne apparemment, c'est... j'ai mal. Apparemment, il me demande à un moment donné où j'ai mal. Je ne suis pas capable de lui répondre. Lisa, la sage-femme, me colle les doigts en haut. Je ne sais pas comment elle fait. Et là, elle dit, c'est là que tu as mal. Et là, je pousse un hurlement. Et elle dit, il n'y a rien qui change. Les produits que tu lui injectes, ça ne marche pas. Et là, je suis ouverte à neuf. Je ne sais toujours pas que je vais accoucher sans péridural. Et là, l'anesthésiste, c'est nonchalant. Moi, je ne le vis pas, ça. Moi, je suis concentrée sur l'auxiliaire qui est à côté de moi puisque je n'ai pas mon mari à côté de moi. Et je suis concentrée sur mon auxiliaire. Donc ça, moi, je ne le vis pas. C'est mon mari qui me le raconte après. Nonchalant qui dit bof, on va reposer la péridurale Et la sage-femme, elle lui dit mais en fait, tu n'as pas compris, elle est ouverte à neuf, on ne va pas du tout poser la péridurale Mais moi, dans ma tête, je ne comprends toujours pas que je vais accoucher de la péridurale. Et là, je remercierais toujours Lisa et Johanna. Elle s'appelait l'auxiliaire Johanna. Et Lisa, je ne les remercierai jamais assez, cœur sur, encore une fois, les équipes de nuit vraiment incroyables, où Lisa, à aucun moment, elle m'a dit, Manon, OK, on va s'installer. Vous êtes à dilatation complète. Vous allez accoucher sans péridurale. Elle ne m'a jamais dit ça. Elle a mis en place un espèce de processus où c'est venu à moi-même. Oui,

  • Speaker #1

    tu as pris ça en compte,

  • Speaker #0

    toi. Oui. Tu n'as plus le choix, en fait. Et donc, je suis en train d'hurler. J'hurle, j'ai mal, j'ai mal, j'ai mal. Et on avait comme projet de faire l'accouchement à quatre mains. Ça a déjà été fait pour Lou. Où en fait, Lou, Jonathan était à côté de moi. Il a poussé. En fait, il est venu la récupérer. Elle n'était pas encore sortie. Il est venu la récupérer. Il était de mon côté. Et donc là, Lisa me dit, mais là, elle me regarde. Et donc, je pousse. Je lui dis j'ai envie de pousser, j'ai envie de pousser, j'ai envie de pousser Elle me dit mais pousser, pousser, c'est votre corps, c'est les poussées instinctives. Poussez, allez-y, poussez Donc je pousse et là, le fameux cercle de feu. Ouh là, t'as l'impression qu'en fait, on va tout te déchirer. Tout va être déchiré, tout. Tu ne retrouveras plus jamais ton corps. Tu auras un trou à la place de l'utérus. Et là, je lève mon bassin comme si Gabriel allait re-remplir. Et je dis Je veux une césarienne Stop, stop, je hurle Je veux une césarienne Et donc l'Alisa me plaque le bassin sur la table Et me dit Tu n'auras pas de césarienne Manon Gabriel est dans le bassin Il est là, je vois sa tête Tu sais pousser Tu l'as fait pour ta première Tu vas le refaire pour Gabriel Et plus tu vas pousser, plus ça va te soulager D'accord... j'ai vérifié, tout se présente bien, ça va bien se passer. Et à aucun moment, elle me dit encore, tu vas accoucher. Elle me dit, tu vas le faire, tu vas y arriver. Mais elle ne me dit jamais, tu vas accoucher sans péridurale. À aucun moment, elle n'utilise ce terme-là.

  • Speaker #1

    Elle dirait qu'il peut en faire plus peur que le chose.

  • Speaker #0

    Voilà. Et donc là, je prends conscience et je me dis, j'attrape Jonathan à côté de moi. Je lui ai dit Tu restes à côté de moi, là j'ai besoin de toi, je n'y arriverai pas à 100 tours. Je n'y arriverai pas à 100 tours. Et donc là, je vois Lydia qui s'écarte de mes jambes, tout est en place. Je lui demande si je peux accoucher assise, parce que pareil pour ma fille, j'ai accouché assise et non pas allongée, parce que c'était la position qui me correspondait le plus et que j'avais testé au cours de préparation à l'accouchement. Donc j'accouche assise, je lui demande d'être assise, on m'assoit. Et Lisa va chercher une paire de gants et je vois, elle les balance. Elle balance une charlotte à mon mari, le tablier. Je dis, mais qu'est-ce qu'elle fait ? Et je dis, là, j'ai envie de pousser. Elle me dit, mais allez-y, poussez, poussez. Et elle équipe mon mari.

  • Speaker #1

    Tu comprends ce qui se passe à ce moment-là ou toujours pas ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Je ne comprends pas du tout. Je fais les deux premières poussées parce que pareil, je ne fais que trois. Grâce à la vie, merci la vie, je ne fais qu'encore trois poussées. Je fais les deux premières poussées. Et Jonathan vient à côté de la sage-femme et elle l'appelle. Donc lui-même, il ne réalise pas. Je pense que lui-même, il ne comprenait pas ce qui allait se passer. Et là, elle nous fait le plus beau cadeau au monde. Elle nous fait le plus beau cadeau au monde où Jonathan passe de l'autre côté. Parce que moi, c'est pareil. Je n'ai eu aucun tabou à ce que mon mari passe de l'autre côté. Parce que c'était un moment de parenthèse. Il a vu quelqu'un qui accouchait. Il n'y avait rien d'autre. C'était intime. C'était intime, mais ce n'était pas une intimité sexuelle. C'était de l'autre complète. complètement différentes qui sont pour moi complètement dissociées. Donc j'avais aucun souci pour mes deux accouchements. Donc il est passé de l'autre côté et là je le vois des étoiles dans les yeux quoi. Elle sort la tête de Gabriel donc elle me fait pousser. Elle sort la tête de Gabriel devant lui. Elle a même pas besoin apparemment de faire la manoeuvre pour lui tourner la tête. Il se tourne tout seul. Elle lui sort donc elle me demande de repousser. Elle lui sort une épaule. Et là, elle lui dit, allez-y. Et là, il la regarde. Mais enfin, je ne sais pas comment te dire, ça a été très vite. C'était intense, mais c'était tellement beau. Parce que moi, j'avais ce truc où je suis en train de vivre un accouchement qui est incroyable. Je souffre, mais je suis en train de le faire. Je suis en train de le faire. Tout est sous contrôle. J'ai une auxiliaire qui est OK. J'ai une sage-femme qui est OK. Et si mon mari est passé de l'autre côté, c'est que tout est OK. J'ai mal parce qu'en fait, je ne sais pas gérer ma douleur. Je ne l'ai pas appris à le faire. Mais c'est OK. Alors maintenant, tu la gères comme tu peux. Et je souffle, je crie. Et là, elle me dit, vas-y, repousse. Donc là, je hurle. Et Jonathan prend le petit. Et voilà, il met son doigt en dessous l'épaule. Elle lui montre comment faire. Et c'est lui qui sort Gabriel, quoi. Il sort Gabriel, il me le donne. Et là, moment magique, quoi. moment magique, on atterrit, il repasse à côté de moi, je pleure, je l'ai fait, j'ai mon fils sur moi, et à l'inverse de Lou, j'ai aucune angoisse. Parce que pour Lou, la première question, ça a été putain, je viens de faire un truc d'adulte, quoi. Je suis une adulte, moi. Alors que pour Gabrielle, j'étais déjà une femme incomplie, voilà. Alors, j'ai toujours pas coupé le cordon avec ma mère. Ma mère, c'est ma mère et c'est ma référence. J'ai toujours pas coupé le cordon avec ma soeur non plus. On est une famille très liée. Mais à l'inverse de l'ou, je suis une femme accomplie. Voilà. Où je vais prendre mes décisions. Voilà. Dans ma maternité, dans ma vie, etc. À l'inverse de l'ou, où ça a mis du mal, ce processus-là, à se mettre en place. Et donc, quand j'ai profité pleinement de ce moment, où j'ai eu mon fils sur moi, il venait de naître, je sais ce que c'est d'être maman, j'ai mon bébé sur moi, voilà. Je ne me préoccupais même pas de savoir si j'avais des déchirés ou pas. Et puis, je le mets au sein. Il prend tout de suite le sein. Ok. Complètement différent. Complètement différent. Je n'ai pas voulu aller té Gabriel non plus. Ce besoin de contrôle, les quantités, les trucs. Donc, je n'ai pas voulu aller té Gabriel non plus. Je m'étais dit, si ça me plaît, la tétédale de bienvenue, je le fais. Si ça ne me plaît pas, ou qu'il n'y a pas de waouh ou de révélation, je ne le fais pas. Et donc, je le mets au sein. Il prend tout de suite. Et voilà, quoi. Et mon fils est né le 27 mars à 5h46 du matin. Donc, drôle, sa sœur est née à 5h06, lui, à 5h46. Et puis, voilà, quoi. On a commencé un très, très beau voyage à quatre qui a été ponctué par un deuxième baby clash. Parce que, ben voilà, Jonathan, j'ai eu la chance qu'il soit avec nous pendant un mois. Quand il a repris le travail, ben, l'angoisse de... En fait, de nouveau, je vais être seule matin et soir parce que mon mari n'est pas là. sur les moments charniers. C'est moi qui emmène les enfants et c'est moi qui les ramène. Alors quand il peut aller les chercher, il y va. Mais voilà, c'est quelqu'un qui ne peut pas être là. Il travaille beaucoup. En tout cas, du lundi au jeudi, il travaille beaucoup. Il ne travaille pas le vendredi, heureusement. Et voilà, il angoisse de nouveau, je vais être seule. Sauf qu'en fait, je ne m'étais jamais posé la question. Je savais ce que c'était d'être maman, donc je n'avais eu aucune embûche jusqu'à maintenant. Et puis l'embûche se présente à moi. Et de nouveau, on s'est fait resuivre. par la même psychologue. Mais ce baby clash, parce que le baby clash de Lou a duré presque deux ans, le baby clash a duré peut-être six mois.

  • Speaker #1

    Oui, beaucoup plus rapide, on a trouvé la solution rapide.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'en fait, on avait les bons réflexes. Donc ça allait. Et un post-partum très dur au départ, de par ce baby clash qui a été pour le coup... plus court mais plus intense que le premier. Gabriel, j'ai de la chance, il a fait ses ennemis très, très rapidement. Mes deux enfants ont fait leurs ennemis très rapidement. Franchement, j'ai eu beaucoup, beaucoup de chance là-dessus. Et puis après, il est parti en nourrice parce que Gabriel est gardé en nourrice. Et voilà, la vie a repris son cours et je me suis lancée en mars 2024. Non ! Oui, 2024, puisque ça va faire un an que j'ai ouvert ma page. Et voilà, j'ai ouvert ma page. Et aujourd'hui, j'aide les jeunes mamans qui en ont envie. J'ai beaucoup de mamans. Enfin, j'ai une super communauté qui interagit entre elles, qui s'aide entre elles. Voilà, une maman qui vient de parler, qui me dit Moi, j'ai ça comme problème avec mon bébé. Je lui dis Attends, j'ai une copine, elle a vécu la même chose que toi, je te mets en relation avec elle. Je t'envoie son compte Insta, truc, et ça part. C'est… Et c'est une solidarité qui est incroyable, elles se parlent entre elles, elles sont... Et puis voilà, j'ai pas que le rôle de sauveuse, parce que je veux pas avoir le rôle de sauveuse, pas du tout. J'ai le rôle de celle qui aide, qui partage son expérience. Donc en fait, j'ai créé cette page pour déjà me faire du bien à moi. Parce que j'ai fait ma thérapie, on a fait notre thérapie de couple, mais j'avais besoin, je pense, de mettre sur écrit. des mots sur mes mots à moi. Parce que ma mère ne sait pas par quoi je suis passée, ma sœur ne sait pas par quoi je suis passée. Mes amis, oui, mais je ne me suis pas confiée à ma sœur et ma mère. J'ai une certaine pudeur envers elles, comme je me suis confiée envers mes amis. Et le truc, c'est que j'avais besoin de... Ça a été comme une certaine thérapie pour moi de partager mon expérience et de dire aux mamans, ça va aller en fait. Ne vous inquiétez pas, je vous le dis. et en fait j'avais envie dans ma page que ça soit comme un espèce de livre d'or ou comme un espèce de dictionnaire où si la maman elle est confrontée à des coliques, elle va à la page colique et elle voit ce que c'est et les traitements qui sont possibles et ce qu'on peut mettre en place elle va à la page reflux et puis elle sait ce que c'est parce que moi je ne savais pas ce que c'était des reflux, je ne savais pas ce que c'était des coliques etc et donc voilà c'était un peu voilà je parle du postpartum ce que c'est que le postpartum ça n'a rien à voir avec la dépression du postpartum et tout Et ça m'a fait un bien fou. J'ai mis des problèmes dans des cases dans ma tête, en fait. Et donc, mon postpartum, je pense, a été beaucoup plus doux grâce à ça aussi. Parce que ça me fait vibrer. Je fais ce que j'aime. J'aide les gens. C'est sur les réseaux sociaux. J'adore Instagram comme réseau social. C'est mon réseau préféré. Ou moi, j'ai trouvé refuge dans mon postpartum. Et je tiens surtout ma promesse que je m'étais faite, quoi. Plus jamais aucune femme qui croisera mon chemin. ne ressentira ce que j'ai ressenti un postpartum parce qu'on peut avoir les plus beaux accouchement du monde mais le postpartum il peut être ultra douloureux quoi ouais c'est sûr j'ai eu deux magnifiques accouchement j'ai pas du tout souffert du fait d'accoucher sans péridurale mais en tout cas maintenant une chose est sûre c'est que je sais que je ne m'étais pas préparé à accoucher sans péridurale je m'étais préparé à aller césarienne je m'étais dit c'est pas grave je m'étais préparé au déclenchement mais j'étais pas du tout préparé à accoucher sans péridurale Et on veut trois enfants. Alors mon mari, lui, a plutôt envie d'attendre pour le troisième. Et c'est pour ça, tout à l'heure, je disais, lui aurait été déçu si ça avait été une deuxième petite fille. Parce qu'il m'a toujours dit, si c'est une deuxième petite fille, on ne fera pas de troisième. Je ne prendrai pas le risque d'avoir trois filles. Je veux mon petit garçon. Et la vie a fait qu'on a une fille, un garçon, le choix du roi. et que potentiellement on peut avoir la chance d'avoir un troisième enfant et que ce soit une fille ou un garçon, on sera ravis puisqu'on a notre fille et notre garçon. Et aujourd'hui, pour un troisième accouchement, pourquoi pas essayer d'accoucher sur la durale ?

  • Speaker #1

    Oui, dès le départ.

  • Speaker #0

    Oui, franchement c'était incroyable. C'est une expérience qui peut être hyper douloureuse, mais quand tu as la bonne équipe autour de toi, Et que tu te laisses guider honnêtement. Moi, je ne l'ai pas vécu. Enfin, j'ai mis trois jours à descendre de mon nuage. Oui.

  • Speaker #1

    Enfin,

  • Speaker #0

    une heure après, j'étais debout. L'anesthésiste, le brancardiste, il est rentré dans la chambre. Il m'a dit, mais qu'est-ce que vous faites debout ? Je lui ai dit, ne vous inquiétez pas, j'ai accouché sans péridural. Et tout était OK. Je n'ai eu aucune déchirure. Et si j'ai omis un petit détail de mon postpartum, c'est que j'ai fait une flébouité. C'est-à-dire qu'une semaine après mon accouchement, je me suis rendue compte que j'avais une boule au niveau de la lèvre. La sage-femme qui vient à la maison me dit Manon, tu ne rigoles pas du tout avec ça, tu vas avoir un généco tout de suite Et du coup, j'ai dû me faire opérer deux fois puisque j'avais des caillots de sang qui potentiellement auraient pu remonter. Et donc ces caillots de sang, on a dû me faire une incidion et m'enlever deux caillots de sang. Et donc, ça m'a valu un petit séjour à la maternité sans mon bébé. Et ça m'a un peu traumatisée pour le coup, en effet, d'être sans lui. Et ça aussi, alors aujourd'hui, je le mets entre parenthèses parce que ça ne m'a pas traumatisée sur le moment. Ça ne m'a pas traumatisée non plus après, mais ça a quand même eu un impact en fait. Parce que c'est ce que mon mari me disait. En fait, même à ce moment-là, tu rentres de trois jours d'hospitalisation, tu es fait opérer deux fois, tu t'as fait comme si rien ne s'était passé. Tu t'as fait comme si rien ne s'était passé. J'ai une très belle expérience de mes accouchements et j'ai toujours dit si demain une femme enceinte pourrait se transporter les ventres et que j'aille accoucher pour d'autres femmes, je le ferais. je trouve, enfin voilà mais parce que j'ai eu des très très belles expériences oui forcément ça aide aujourd'hui j'ai un gros gros plus c'est que j'ai ma communauté quoi j'ai eu un gros gros gros down le week-end dernier et je leur ai dit quoi les filles s'il vous plaît, j'ai l'impression de vivre mon postpartum maintenant c'est très difficile avec Lucas 4 ans, c'est très difficile avec Gabriel qui a 17 mois j'ai l'impression que ça crie, ça pleure ça hurle tout le temps et que j'arrive pas à les calmer quoi et j'ai eu tellement de ben voilà quoi j'ai eu tellement de retours de bienveillance de gentillesse et voilà c'est ce postpartum a été pour tuer de beaucoup de douceur grâce à ça je pense voilà merci beaucoup je pense qu'on va s'arrêter là-dessus c'est une très belle fin ouais

  • Speaker #1

    merci beaucoup à toi en tout cas d'avoir partagé tout ça des expériences très différentes mais voilà très ce que tu as adoré ça c'est C'est bien de le dire, on peut vouloir accoucher et aimer ça, donc c'est chouette aussi.

  • Speaker #0

    Voilà, écoute, merci beaucoup à toi, Rebecca, de m'avoir permis de raconter mes accouchements à ton micro, parce que ton travail est aussi hyper important, de parler autour de la maternité, des accouchements déculpabilisés, enlever tous ces tabous-là. Et donc, surtout, merci à toi, parce que tu fais un travail qui est remarquable.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, c'est super gentil.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Manon

    00:01

  • Début de l'histoire de grossesse et d'accouchement de Lou

    00:39

  • Les défis de la grossesse pendant le confinement

    06:24

  • L'accouchement de Lou, entre émotions et surprises

    11:52

  • Préparation pour l'accouchement de Gabriel

    13:22

  • Début de l'accouchement de Gabriel et ses complications

    13:22

  • L'accouchement de Gabriel : douleur et soutien des sages-femmes

    21:17

  • Comparaison des accouchements et postpartum

    43:14

  • Conclusion et réflexions sur la maternité et le postpartum

    01:15:01

  • Conclusion et remerciements

    01:24:50

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Description

Dans cet épisode de "Balance ton accouchement", je suis ravie de recevoir Manon, une maman de deux enfants, qui partage avec nous son parcours unique et inspirant autour de ses expériences d'accouchement. Manon nous livre un témoignage authentique et touchant, évoquant ses réflexions sur la grossesse et l'accouchement bien avant même d'être enceinte. Elle nous raconte comment elle et son mari ont décidé de donner la vie et de se lancer dans cette belle aventure parentale.


Au fil de notre discussion, Manon décrit sa grossesse avec sa fille Lou, une période marquée par le confinement lié à la pandémie de Covid-19. Elle aborde les défis qu'elle a rencontrés, notamment les nausées persistantes et l'angoisse de devoir accoucher seule. Grâce à un suivi médical de qualité, elle a pu vivre un accouchement sans complications majeures, une expérience qui contraste avec celle de son deuxième enfant, Gabriel. Ce second accouchement s'est déroulé dans un contexte plus difficile et rapide, où Manon a dû faire face à des douleurs intenses sans péridurale.


Elle partage également les réalités du postpartum, souvent méconnues, et l'importance d'une communauté de soutien pour les mamans. Manon a su créer un réseau d'entraide qui permet à d'autres mamans de se sentir moins seules dans cette période délicate. Son témoignage est un véritable appel à la solidarité et à l'écoute entre mamans.


Dans cet épisode, nous abordons également des sujets variés tels que l'accouchement physiologique, les témoignages de mamans, et même les situations plus complexes comme la césarienne d'urgence ou les hémorragies de la délivrance.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi, je suis Rebecca. maman de deux enfants, et complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour et merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Speaker #1

    Alors je suis Manon, j'ai 30 ans. Et je suis maman de deux enfants. Donc, la première a 4 ans, Lou. Et le deuxième a 17 mois. Il va avoir 18 mois bientôt. Il s'appelle Gabriel. Et je suis mariée depuis 2 ans avec Jonathan. Et ça va faire 14 ans que nous sommes ensemble.

  • Speaker #0

    Ah oui, quand même.

  • Speaker #1

    Ouais, un petit bout de temps quand même maintenant.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est un couple qui dure. C'est bien, c'est beau. Ça fait rêver maintenant, dans notre période actuelle.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair.

  • Speaker #0

    Eh bien, écoute, parfait. Première question que je pose à chaque fois. Est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta première grossesse ? Est-ce que c'était quelque chose dont tu avais entendu parler, qui te faisait envie, qui te faisait peur, ou alors un non-dit ?

  • Speaker #1

    Alors, j'avais forcément entendu parler d'accouchement autour de moi, puisque ma sœur a six ans et demi de plus que moi. Donc, elle avait déjà deux enfants. Donc, voilà, j'ai des belles sœurs aussi qui avaient déjà accouché, etc. Donc oui, j'avais déjà entendu parler des accouchements autour de moi. Pas d'histoire kata, voilà, des histoires classiques d'accouchement. Et quand je suis tombée enceinte, ce n'est pas la première chose qui m'est venue, l'accouchement, c'est venu après.

  • Speaker #0

    Ok, donc ce n'était pas forcément quelque chose qui te faisait peur ou quoi que ce soit, on devait passer par là, mais…

  • Speaker #1

    Voilà, ça rentre, il faut que ça sorte à un moment donné. Oui. Ok.

  • Speaker #0

    Et alors, du coup, est-ce que tu te souviens du moment où vous avez lancé Projet Bébé 1, ou à moins que ça soit une surprise ?

  • Speaker #1

    Oui, alors, on a lancé sans vraiment lancer Projet Bébé 1, pour la simple et bonne raison qu'avec mon mari, en fait, tout s'est très vite goupillé. J'ai commencé à la sortie de mes études en 2015, J'ai commencé mon poste de chargée de communication dans l'entreprise où je suis encore. De là, s'est enchaînée la construction de notre maison, qui n'était pour le coup pas du tout prévue, mais on s'est lancé quand même. J'avais une semaine de poste. On s'est dit, on se lance, on y va. Et on avait en effet pour objectif d'avoir un bébé, tout s'installait. Bon, ça, c'était sur le papier. La réalité a fait que la construction de maison, c'est très prenant, très fatigant. Donc, on s'était dit, ce n'est pas grave si on attend un peu, qu'on ne le fait pas tout de suite, le bébé. La vie en aura décidé autrement pour nous, puisque j'étais sous pilule à l'époque. Et en fait, je saignais à peu près trois fois par mois. Et donc, je vais chez le gynéco. et mon gynéco parce que tous les ans pour le coup je suis hyper assidue, tous les ans je fais ma visite annuelle chez le gynéco et mon gynéco me dit c'est très simple, vous faites une réaction aux hormones vous ne supportez pas les hormones et en fait vous avez la flore vaginale complètement à vif et ça n'est pas du sang de règle c'est du sang de... comme si vous aviez une blessure à vif je lui dis d'accord et donc il me dit la seule solution c'est d'arrêter les hormones Il me dit, mais de toute façon, vous aviez un projet bébé. Je lui dis, oui, on avait un projet bébé, mais ça, c'était avant la construction de la maison et avant ce que ça engendre, tout ça. Je lui dis, écoutez, represcrivez-moi une plaquette de pilules. Je vais voir avec mon conjoint parce que je ne suis pas seule dans ce projet-là. Et on verra. Donc, je sors de ce rendez-vous-là et mon mari me dit, écoute, qui n'était pas mon mari à l'époque, il me dit, écoute, de toute façon, c'est ta santé avant tout. Tu arrêtes ces fichus hormones. Tu ne supportes pas, c'est comme ça. De toute façon, ça vient, ça vient. Ça ne vient pas, en même temps, ce n'est pas très grave, on s'attendra. Et puis, je lui réponds, oui, et puis de toute façon, après sept ans de pilule, ça ne viendra pas tout de suite. Donc voilà comment on a commencé à parler de bébé. Et puis bon, ça c'était le 23 août 2019. J'ai arrêté ma pilule en septembre 2019, j'ai fini ma plaquette. Et après j'ai eu des cycles très irréguliers, le temps que tout se remettre en place, etc. Et je suis tombée enceinte du premier coup au mois de novembre 2019.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est quand même assez rapide.

  • Speaker #1

    Ouais, complètement.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, du coup, bonne nouvelle quand même. Là, vous n'étiez pas forcément… Oui,

  • Speaker #1

    on était hyper surpris, surtout. Parce que moi, je me suis dit, ça va pas arriver tout de suite. Voilà, quoi. Et hyper, hyper surprise. Mais on était hyper contents. Moi, c'était le rêve de ma vie, de devenir maman. Mais en fait, j'ai été très surprise. Mais surtout, en fait, je devenais une femme pour la première fois. J'étais plus… La fille de... Là, il fallait couper le cordon avec ma mère. Je me voyais encore à 26 ans, 25 ans j'avais quand je suis tombée enceinte. Je me voyais encore comme une petite adolescente qui demande avis à sa mère pour tout. Et là, pour la première fois, je me suis dit qu'il fallait que je coupe le cordon. Ça va être moi, la maman. C'est plus ça qui m'a fait paniquer quand je suis tombée enceinte. Mais on était super contents.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et alors, comment se passe cette grossesse ? Du coup, un peu sur les chapeaux de roue, mais comment ça se passe physiquement ?

  • Speaker #1

    Eh bien, ça se passe hyper bien. Du coup, on est en novembre 2019. En décembre, on commence à entendre parler du Covid.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    forcément. Et voilà. En janvier, on entend encore parler un peu plus. Et donc, en février ou en mars, on est confinés. Donc, pour le coup, alors sur le plan physique, moi, j'ai eu l'asiatique. qui m'a fait très mal mais parce que j'étais très très mince et j'ai pris beaucoup de poids d'un coup donc je pense que ça a joué mais sinon physiquement j'étais en télétravail vu que j'étais personne à risque j'ai été tout de suite mis en télétravail donc physiquement rien d'incroyable tout se va très bien sauf que par contre j'ai eu beaucoup vomi beaucoup beaucoup vomi les 3 premiers mois ça allait mieux après mais j'ai vomi quand même jusqu'à la fin jusqu'à la fin ouais jusqu'à la fin mais en fait par rapport à mon fils, ma fille ça allait les vomissements pour le moment ma fille je vomissais ça me soulageait mais on en viendra après la grossesse de mon fils où mon fils je vomissais j'étais pas du tout soulagée mais sinon une grossesse à la maison confinée physiquement tout allait bien après c'était très anxiogène parce que j'ai quand même fait beaucoup de rendez-vous seule puisque les compagnons n'étaient pas acceptés j'ai eu très très peur d'accoucher seule à tel point que je disais à mon mari par contre en fait moi si t'es pas là j'accouche à la maison, je m'en fiche je le ferais pas sans toi et donc quand même le point de vue physique ok nickel, bon des vomissements c'est désagréable mais bon on trouve toujours un moyen, en tout cas pour Lou j'ai trouvé un moyen de me soulager Je mangeais des madeleines, je ne buvais plus de café, je buvais du café au lait le matin. Bon, voilà. Ça me soulageait, je mangeais des chewing-gums. Mais sur le plan psychologique, le Covid m'a énormément, énormément angoissée. La peur de l'attraper. Ah ouais, la peur de l'attraper. Qu'est-ce que ça fait au bébé ? En plus, on ne pouvait pas se faire vacciner, il n'y avait pas encore les vaccins. Puis, vu qu'on était enceinte, on n'avait pas le droit de se faire vacciner.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas ce que c'est à l'époque. En plus, le Covid, ça arrive.

  • Speaker #1

    Exactement. Je me rappelle, mon mari allait faire les courses avec des gants, un masque FFP2. Il rentrait par le garage, il posait les courses, on les laissait dans le garage. C'était tout un truc, on avait l'impression qu'on allait mourir. C'était la fin du monde. Ça, ça a été très difficile à gérer pendant la grossesse. Et au final, ça s'est quand même décanté à partir du mois de mai, juin 2020. où là, les papas pouvaient revenir en salle de naissance. Et donc, j'ai pu accoucher quand même avec mon mari, même s'il n'a pas fait les derniers rendez-vous avec moi.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Alors du coup, est-ce que tu as pu avoir un suivi normal des comptes de préparation à l'accouchement ou ce n'était pas possible vu la période ?

  • Speaker #1

    Alors, les suivis à l'accouchement, les premières étaient en vivio, puisque c'est à partir de 7 mois qu'on commence. Donc, je crois que j'avais commencé… J'ai accouché en août, donc j'avais commencé en mai-juin. Donc, les premières étaient en visio. Et après, il y a eu des réglementations, etc. par rapport aux sages-femmes, justement, tous ces métiers-là. Et on avait le droit d'être en cours en préparation à l'accouchement. Par exemple, je vous dis n'importe quoi, si la pièce, elle se faisait 20 mètres carrés, on avait le droit d'être 4 ou 2, en fonction de la taille des pièces. Et donc, après, j'ai réussi à avoir, en effet, des cours de préparation à l'accouchement avec une de mes meilleures amies qui était enceinte en même temps que moi. donc trop cool, on les a fait toutes les deux en présentiel et on est tombé sur une sage-femme extraordinaire qui nous a appris à pousser et qui pour le coup je pense a fait qu'on a eu aucune déchirure pour nos accouchements

  • Speaker #0

    Est-ce que tu avais des envies pour cet accouchement outre le fait que le papa soit avec toi, ce qui est normal est-ce que tu avais un projet péridural,

  • Speaker #1

    pas péridural alors péridural oui Mais aucun projet de naissance et tout parce qu'à l'époque, en 2019, on ne parlait pas encore. Il y avait certainement des projets de naissance qui commençaient à émerger, etc. Mais réellement, réellement, la parole s'est déliée, je trouve, autour de la maternité vraiment pendant le Covid. Donc en fait, moi, je n'avais jamais entendu parler de projet de naissance. Même la sage-femme, elle ne nous en avait pas parlé. Ce n'était pas encore la mode, en fait. Donc, moi, la seule chose que je m'étais dit, c'est je veux la péridurale. Et je m'étais dit, en fait, ton corps est fait pour. Il faut lui faire confiance. Et c'est d'ailleurs le seul moment dans ma vie où j'ai lâché prise. Parce que je suis quelqu'un qui ne lâche pas prise. Oui,

  • Speaker #0

    mais je pense que c'est ce qu'il faut pour un actif. C'est la capacité de se faire confiance et de faire confiance à son corps, surtout.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais non, aucun projet de naissance, rien juste, y aller comme je suis et faire confiance à mon corps. Et par contre, oui, en effet, le souhait de la péridurale.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc du coup, la fin de ta grossesse se passe plutôt bien. Donc le Covid recule un petit peu, même s'il va revenir plus tard, mais ça, on le sait que mieux qu'après. Du coup, petit à petit, ça t'amène doucement à un terme qui n'est pas avancé ni rien.

  • Speaker #1

    Non. pour le coup ma grossesse se passe très bien du début à la fin, tout va très bien même jusqu'à la fin et j'ai accouché 15 jours avant donc pas prématurément non plus donc j'ai quand même été au bout sans trop aller au bout mais étant enceinte, enfin en tout cas mon terme étant prévu le 29 août j'étais ravie d'accoucher 15 jours avant parce que pour le coup j'avais pris beaucoup de poids merci le confinement merci et être enceinte en été. Et pour le coup, on avait des vrais étés à cette époque-là. Je me souviens, la semaine d'avant d'accoucher, on avait eu une canicule, on avait eu 40 ou 42 degrés, un truc comme ça. Et mes parents venaient d'installer la clim. Et j'avais dit à mon mari, écoute, je vais aller chez mes parents parce que là, franchement, je ne peux pas dormir. Déjà, je dors mal, mais là, ce n'est pas possible. Et j'avais été chez mes parents une semaine avant d'accoucher pendant moins 4 ou 5 jours parce qu'ils avaient la clim. Donc, j'étais quand même ravie d'accoucher un peu avant parce que vraiment, la chaleur, j'en pouvais plus. J'étais pleine d'eau. C'était difficile. La fin était très dure.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors, comment est arrivé le grand moment, le grand jour ? Raconte-nous.

  • Speaker #1

    Alors, le grand jour. Comment est arrivé le grand jour ? Alors, du coup, moi, j'ai quand même travaillé jusqu'au 8 août. parce que j'ai pris... En fait, tu as six semaines de congé maternité avant ton accouchement, mais tu as la possibilité, si ton état te le permet, avec une lettre de ton gynécologue, de prendre trois semaines de ton congé anténatal pour le mettre après. Et le but pour moi, c'était de rester le plus longtemps possible avec ma fille. Après, donc, j'ai travaillé jusqu'au 8 août. Et je m'étais fait une raison. Je n'avais aucune contraction, je n'avais rien, aucun signe avant-coureur. Je m'étais dit, écoute, tu vas aller jusqu'au bout et je pense même que ce sera un bébé après-terme. Donc, j'arrête le 8 août. La semaine du 8 août, après un branle-bas de combat et 9 mois de bataille avec Orange, on a enfin la fibre. Donc là, je fais des allers-retours à la maison. Je me dis peut-être que ça va me... me stimuler le fait de marcher, de faire des allers-retours avec les techniciens. Pas du tout. Et donc, je me dis, c'est génial, on a la fibre, je vais pouvoir profiter de Netflix avant d'accoucher, parce qu'il me reste quand même un mois à tuer. Le 14 août, je fais un massage prénatal. Et elle me dit, écoute, je peux te faire des petites pressions chinoises au niveau des pieds, et ça peut déclencher le travail. J'avais été chez l'ostéo le 13 août. Je me dis, OK, le 14 août, on me fait les pressions chinoises. Parfait. Et je buvais de l'infusion de feuilles de framboisier. Bon, voilà. Bon, le 15 août, toujours trop rien, quoi. Et ma mère, pour la petite anecdote, partait en vacances le week-end d'après. C'était à peu près le 20 ou 21 août. Et donc, ma mère, elle me dit, allez. J'en pouvais plus, j'étais fatiguée. Je n'avais pas du tout envie d'aller marcher. Elle me dit, allez, Manon, viens, on va marcher. Viens, on va faire les magasins et tout. Je lui dis Maman, j'ai la flemme. Je lui dis Allez, ok, vas-y, on va marcher, mais on ne va pas faire les magasins, on va juste marcher dans le pâté de maison. On marche, on se raconte notre vie et tout. Et là, j'ai une douleur de règles. Et j'ai ma mère Écoute, j'ai une douleur, je ne sais pas du tout si c'est ça. Et ma mère, elle me dit Écoute, regarde l'heure quand même. Moi, je regarde l'heure, il était à peu près 10h30. On marche, on marche, bon, trop rien. Et puis, elle me dit Allez, viens, on va à l'INEA. Bon, ok. Et là, on arrive devant l'INEA, donc une demi-heure plus tard. la même douleur. Là, je me dis, c'est quand même bizarre. Donc là, je regarde.

  • Speaker #0

    Ça ressemble à quelque chose qui sera un petit...

  • Speaker #1

    Exactement. Il y a quelque chose qui est régulier. Voilà. Et bon, même douleur. On va à l'INEA. Et puis, bon, là, cette même douleur revient à peu près toutes les 10-12 minutes.

  • Speaker #0

    Ah oui, ça se rapproche, là.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais moi, dans ma tête, j'étais... pas du tout... Pour moi, c'était des fausses contractions. J'allais rentrer à la maison, j'allais me reposer, puis c'était fini. Et donc, on va se balader avec ma mère, etc. Et puis, vas-y, je porte des cartons, des trucs. Je mets la voiture de ma mère en deux sièges pour lui charger des trucs qu'elle avait achetés. Bref, j'étais complètement dans le déni. Et j'ai une copine qui m'appelle, donc une de mes meilleures amies avec qui j'ai fait mes préparations à l'accouchement. Donc elle, elle avait accouché de sa petite-fille trois semaines auparavant et je devais aller la voir pour le goûter et rencontrer la petite. Et elle m'appelle, elle me dit ça va, tu as une voix bizarre ? Je lui dis ouais, je suis fatiguée, ça fait deux heures que je contracte toutes les dix minutes. Et là, il y a un blanc, elle me dit mais tu as réveillé Jonathan ? Je ne dis pas du tout, je ne suis pas à la maison, je suis partie avec ma mère, on est à la maison, c'est des rondes. Elle me dit mais attends, je pense que tu n'as pas bien compris. Tu contractes toutes les dix minutes, ça fait deux heures que tu contractes. Tu étais à deux semaines du terme. Tu étais à deux semaines du terme et tu n'as rien fait. Oh non, je vais rentrer, je suis fatiguée, je vais dormir, ça va passer, je te dis. Elle me dit Non, tu n'as toujours pas compris. Tu rentres, tu es là, tu appelles Jonathan. Bon, j'appelle Jonathan, pas du tout convaincue. Et je dis à mon mari Bon, écoute, je t'appelle parce que Claire m'a dit de t'appeler. Voilà, je contracte toutes les dix minutes depuis deux heures, mais bon, je pense que c'est un faux travail. Ok, bon avec ma mère, on prend quand même le temps d'aller manger et tout. Et là, ça s'accentue. Là, j'ai mal, je suis assise, j'ai mal.

  • Speaker #0

    Et du coup, ta maman non plus ne réalisait pas vraiment ce qui était en train de se passer là.

  • Speaker #1

    Ma mère, en fait, elle me faisait confiance. Elle s'est dit, tant qu'elle n'est pas en train de me dire ça sort, c'est que ça va. Et par contre, au bout d'un moment, elle a quand même eu un peu peur parce qu'au moment de rentrer, je lui dis, non, là par contre, je ne peux pas conduire. Il faut que tu conduises. Et pour le coup, la voiture de ma mère était inautomatique. Et bon, c'était quand même facile à conduire. Et donc... pour que je lui dise que je ne peux pas conduire. Donc, on rentre à la maison. Mon père nous a rejoints parce qu'il fallait qu'il vienne chercher ma mère. Et mon mari me regarde et me dit Bon, on fait quoi ? Je lui dis Mais j'en sais rien. Il me dit Mais attends, j'en sais rien, ce n'est pas moi qui scelle. Je lui dis Mais écoute, je ne sais pas. Et ma sœur, elle me dit Manon, écoute, vas-y, tu prends une douche, tu y vas. Au pire, tu contrôles. Il n'y a rien, il n'y a rien. Mais bon, là, tu contractes quand même, il est 16h maintenant. Tu contractes depuis 11h ce matin. Donc, il faut y aller.

  • Speaker #0

    Toutes les 10 minutes à peu près, ça n'a pas...

  • Speaker #1

    Oui, toutes les 10 minutes, ça n'a pas trop évolué. La douleur, pas plus. C'est pour ça que je n'étais pas inquiète. Et pour moi, c'était... Je suis fatiguée. Il n'y avait pas d'évolution. Bon, moi, je vais prendre ma douche et tout ça. Ma mère rentre dans la salle de bain. J'avais fini de prendre ma douche. J'étais en train de nettoyer les montants de ma douche. Ma mère, elle me dit... Qu'est-ce que tu fais ? J'ai pris ma douche. J'essuie les montants de ma douche. Elle va faire des traces de calcaire. Ma mère, elle me dit... Mais Manon, tu es à la masse complète. Elle me dit, il faut que tu ailles à la maternité. Oui, d'accord. Toujours à côté de mes pompes. Vraiment, pour moi, je n'allais pas accoucher. Donc, je n'étais vraiment pas pressée. Pour moi, ils allaient me dire, on va vous rentrer chez vous. Bon, voilà, j'arrive à la maternité. Par contre, là, dans la voiture, pour le coup, ça s'accentue. J'ai des contractions où là, j'ai mal. J'ai mal.

  • Speaker #0

    Tu es assise sans bouger aussi.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Je ne suis pas bien du tout. Et donc, on se rend à la maternité. Mon mari, pour le coup, parce que pour le coup, ça s'était réouvert au papa, mais ma maternité a gardé les règles du Covid, c'est-à-dire que quand il y a une maman qui vient en consultation pour des contractions, ils lui font un monito et le papa n'est pas accepté. Donc là, je rentre sur mon mari, ils me prennent sous monito. J'ai des contractions complètement irrégulières et pas du tout toutes les 10 minutes au monitoring. Et donc, au bout de deux heures, ils m'auscultent. Ils me disent Bon, écoutez, vous êtes ouverte à 2, 2,5. Prenez ce suppôt. Donc, c'est un suppôt de la maligne. Vous le mettez. Et vous allez marcher pendant deux heures et vous revenez. OK. Bon. Ah oui. Et quand elles m'auscultent le col, elles me disent C'est bizarre, je ne trouve pas votre… de col. Alors, est-ce que c'est vrai qu'elle ne trouvait pas mon col ou pas ? Je ne sais pas. Mais en tout cas, j'ai eu extrêmement mal. Je ne sais pas si elle ne m'a pas fait un décollement des membranes, puisqu'après, j'ai saigné. Donc, je ne sais pas trop si c'était voulu ou pas voulu. En tout cas, à ce moment-là, j'ai très mal. On ne me demande pas l'autorisation si c'est un décollement des membranes. Et je saigne. Bon, ce n'est pas grave. Je mets le suppôt. Je m'en vais marcher. Je dis à mon mari, donc je connais très bien le Lamaline, puisque je suis migraineuse et j'en ai déjà eu dans le cadre de mes migraines. Et là, je dis à mon mari, au bout de 20 minutes, je lui dis t'as faim ? Il me dit ben un peu, pourquoi ? Je lui dis parce que je pense qu'on va passer la nuit à la maternité. Et donc là, je réalise. Voilà, ça ne s'arrête pas. Ça y est. Voilà, ça y est, sous Lamaline, ça ne s'arrête pas. Au bout de 20 minutes, je suis potentiellement en travail. Là, il va falloir aller manger. Donc on va au Burger King qui est à côté Et là pour le coup c'est pareil Ça s'accentue, je peux pas rester assise Je ne peux pas parler Et c'est très drôle Parce que j'ai appelé des copines à ce moment là Et moi j'ai eu l'impression de leur parler en fait Quand elles me posaient des questions j'ai eu l'impression de leur parler Et après coup quand elles m'ont eu Et je disais non mais moi j'ai pas souffert Des contractions ça va franchement c'était pas la mer à bois Elles me disaient non mais en fait je pense que tu n'as Tu ne réalisais pas mais c'est la seule fois Où on t'a eu au téléphone dans notre vie et tu ne parlais pas en fait vraiment j'étais je pense dans un autre monde j'étais dans ma bulle et donc on retourne au bout de deux heures donc il était à peu près 20h 20h30 on retourne à la maternité Hélène me dit vous êtes ouverte à 3 on vous passe en salle de naissance mais je réalise toujours pas je me dis attends là je vais faire un truc d'adulte donc voilà comment est arrivé le grand jour où On va vous passer en salle de naissance, vous êtes ouverte à 3. Mais le vrai jour, moi, je ne m'y attendais pas du tout. Tu n'y croyais pas. Vraiment, j'étais, je pense, dans un autre monde. Je ne me disais pas du tout. En fait, je pense que je ne m'attendais pas à ce que ça se fasse autant en douceur. Je pense que c'est pour ça que je n'étais pas hyper réaliste à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Oui, puis c'est un cercle vicieux, je pense. Vu que tu étais vraiment sereine en te disant ce n'est pas ça du coup, les douleurs ne te faisaient pas non plus super mal.

  • Speaker #1

    C'est ça, je pense, oui.

  • Speaker #0

    Ok, super. Donc, du coup, tu passes en salle de naissance, tu es à trois, tu as mangé, tout va bien.

  • Speaker #1

    J'ai mangé, tout va bien. Bon, j'ai mangé une glace parce que ça, c'est pareil. Je ne savais pas qu'il y avait les urgences maternités où tu allais quand tu étais en travail et qu'on te faisait un monitoring et qu'après, on te passait en maternité où là, tu étais avec des sachants et des auxiliaires qui allaient t'accorder. accoucher. Et moi, c'était un homme sage-femme en urgence maternité et il me dit Vous voulez la péridurale ? Oh non, ça va, je gère pour l'instant. Puisque c'est ce que j'avais toujours entendu.

  • Speaker #0

    Tu gères.

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc, je passe comme ça en salle de naissance et on avait fait un pari avec une de mes amies. On s'était dit que ma meilleure amie qui était enceinte en même temps que moi, et on s'était dit celle qui arrive à faire un TikTok a gagné, c'était la mode des TikTok bon meuf n'a pas en train de faire mon TikTok dans la salle de naissance puisque je n'ai pas demandé l'apéritif du râle tout de suite, tout allait bien et donc là j'ai une sage-femme, Michelle, je m'en souviendrai toute ma vie de cette sage-femme je la vois grande, rousse un peu dynamique avec du peps un peu comme moi et la première pensée je me dis si elle est aussi tarée que moi Je me dis, ça va faire des chocs à pique. Vraiment, je me dis, waouh !

  • Speaker #0

    Ça matche le direct avec elle.

  • Speaker #1

    Oui. En fait, au départ, un peu surprise parce que moi, je suis dans un autre monde. J'ai l'impression, vraiment, et c'est après coup que j'ai réalisé, quand j'ai fait un travail sur moi, parce que le postpartum n'a pas été facile pour moi, j'ai eu un suivi psychologique et tout, et je l'ai découvert après. En fait, quand j'ai accouché, je me suis mise dans cette espèce de bulle. Et j'étais en train de devenir la nouvelle moi. Mais je n'étais pas la vraie moi actuelle, en fait. Vous voyez ce que je veux dire ? Et en fait, quand je l'ai vue arriver, je me suis dit, waouh, elle a trop d'énergie pour moi. Et au premier abord, et en fait, grâce à Massage Femme, des cours de la... à la préparation de l'accouchement, qui nous avait dit, surtout, si vous cadrez votre accouchement, vous n'hésitez pas à dire les choses. C'est des êtres humains que vous avez en face de vous. Si vous voyez que ça ne passe pas, vous faites prendre le relais à votre mari et elle nous avait briefé là-dessus. Et en fait, moi, j'ai cette impression tout de suite, waouh, elle a un peu trop de pêche sur moi là maintenant. Et là, donc, elle me dit, bonjour Michel, c'est moi qui vais vous accoucher, etc. Et là, elle me dit, pourquoi vous ne voulez pas la péridurale ? Je lui dis... Je ne sais pas, moi je n'ai jamais accouché. Ce que j'ai toujours entendu dire, c'est qu'il fallait attendre. Je dis voilà, moi je ne souffre pas, je gère. Et elle me dit voilà, mais ce n'est pas un projet de naissance. Vous ne voulez pas accoucher sans péridural. Je dis non, pas du tout. Et je lui dis écoutez, moi je n'ai jamais accouché. C'est mon premier enfant. Je vous fais entièrement confiance. C'est mon corps bien sûr, mais c'est votre métier. Je vous fais confiance. Et en fait, à partir de là, je pense que j'ai posé les bases. Et en fait, elle m'a guidée du début à la fin. et elle ne m'a pas lâchée. Et elle m'a dit, donc écoutez, vous êtes ouverte à 3, comme vous le dites, c'est mon métier. On va appeler l'anesthésiste et on va vous poser l'apéridural. Et donc, c'était un soir de match de Ligue des champions, en plus, une finale. Bref, mon mari était avec le foot à côté et l'anesthésiste avait dit qu'il venait pendant la mi-temps. Donc, j'ai été admise à 20h30. Je pense que j'ai eu l'apéridural, il était 21h45. Et pareil, quoi. je me faisais tout de suite une appréhension sur la péridurale j'ai rien senti du tout, l'anesthésiste on a rigolé, je lui disais mais attendez moi là ne vous précipitez pas ne me rendez pas handicapée c'est pas parce qu'il y a un match et que c'est la mi-temps qu'il faut faire vite comprenez pas, c'est mon premier enfant et on a rigolé l'auxiliaire hyper mignonne la sage femme, respirez faites le dos rond la péridurale est posée donc là j'attends Donc, il est à peu près 21h45. J'attends. Et puis moi, je ne sais pas, ils m'avaient expliqué le truc de la pompe. Je n'avais rien compris. Je m'étais dit, écoute, tant que tu ne sens rien, tu ne fais rien. Et en effet, à peu près, je ne sais pas, il était peut-être 2h30, 3h. Là, je commence à sentir des contractions. Et je me dis, bon, c'est normal en fait, puisque c'est le premier enfant. Ça se trouve, le travail s'accentue. Donc, je ne repompe toujours pas. Bon, à 3h30, la chambre des vrais, je me dis, je vais pomper. Et en fait, mais c'est trop tard, quoi. Je n'ai plus du tout de péridurale. Je comprends que je n'ai plus de péridurale. Je ne panique pas. J'appelle la sage-femme. Et là, tout de suite, elle me met de la péridurale dans le dos directement. Et puis, en 5 minutes, ça fait effet. Donc là, j'ai une pression. Je ne sais pas pourquoi je me mets à pleurer. J'ai peur d'accoucher sans péridurale. Elle me dit, mais vous êtes à 6, vous n'allez pas accoucher tout de suite. Là, ça va faire effet, ne vous inquiétez pas. Voilà. Et puis, pareil, on attend. On attend. Puis, ça se passe. Et à 4h46, elle vient me voir. Donc, en fait, elle est venue à chaque fois que pour contrôler mon col. Mon col s'ouvrait à 1 cm toutes les heures. Elle est venue à ce moment-là où je suis passée de 4 à 6 sans péridurale où elle m'a remis la péridurale dans le dos. Et puis après, elle est revenue à 4h46 en me disant ça pousse un peu là, non ? Je lui dis ouais, peut-être, je ne sais pas Et puis là, elle me dit vous êtes à dilatation complète Et là, j'atterris, je me dis attends, donc là, c'est maintenant

  • Speaker #0

    On redevient une adulte, là, ça y est.

  • Speaker #1

    Voilà, ça y est, on redevient une adulte. Et puis bon, on va la laisser descendre un peu dans le bassin. Et donc, le temps de s'installer, etc. Donc, mon mari qui était en train de dormir, il avait les yeux grands ouverts, écarquillés, comme ça, en disant qu'est-ce qui se passe lui aussi ? Et puis, 4h56, j'ai commencé à pousser. Et la sage-femme de préparation à l'accouchement, elle nous avait dit, quand vous poussez, vous propulsez, vous imaginez, vous propulsez votre bébé vers le bas, comme si vous vouliez le jeter au sol. Bon, moi, je m'applique. Et a priori, je pousse bien. Et j'ai poussé trois fois. Et Lou est née à 5h06. J'ai commencé à pousser à 4h56. Elle est née à 5h06. Et là, on me la pose sur moi. Et je me dis, attends, je viens de le faire. Je n'ai rien senti. Il y a eu un calme, un calme dans la chambre, une douceur. Franchement, c'était incroyable. J'en revenais même, parce que moi, je suis quelqu'un de… Je bouge beaucoup, je suis dans le feu de l'action, j'ai beaucoup de peps et tout. Et pour moi, je m'imaginais… Alors, je n'avais pas d'imagination d'accouchement, mais je m'imaginais toujours le pire. Voilà. Je ne m'imaginais pas du tout que moi, j'allais être capable de faire un accouchement. qui beaucoup.

  • Speaker #0

    Donc voilà, on me pose l'eau sur moi. Et puis, petite crevette de 2,830 kg, 47 cm, qui ne veut pas du tout de mon sein. Je n'avais pas de projet d'allaitement. En tout cas, je voulais donner la tétée de bienvenue. Elle n'en voulait pas du tout. Et donc, c'est le papa qui a donné le premier biberon. Moi, je n'ai eu aucune déchirure. Voilà, c'est très bien passé. La seule chose, c'est qu'en effet, il y a un accouchement qui s'est passé très, très mal à côté. Donc, au lieu de rester... deux heures en salle de naissance. Je suis restée quatre heures.

  • Speaker #1

    Et ça, tu l'as bien vécu ?

  • Speaker #0

    Je l'ai très bien vécu parce que la sage-femme est venue me dire au revoir. Et puis la petite, elle avait bu. Mon mari, il était là. Voilà quoi.

  • Speaker #1

    Dans votre cocon, la salle de naissance.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Mais pour le coup, c'était la nuit du 15 août. Beaucoup d'accouchements. On était huit. et en fait l'équipe du jour on voyait que moi j'ai toujours entendu dire que les équipes de nuit c'est pas du tout la même chose que les équipes de jour et là on l'a vu à ce moment là où moi je suis toute seule à ce moment là mon mari est parti fumer et donc j'ai une sage-femme qui se présente quand même à moi en me disant bonjour je ne sais même plus comment elle s'appelait je vais vous sonder et là je lui dis non pas du tout vous allez pas du tout me sonder Avant de me sonder, je souhaiterais avoir un bassin pour essayer de faire pipi. Et en fait, on voyait qu'il fallait aller vite, il fallait libérer la chambre. Donc ça, c'était la swash femme. Donc nickel, après, elle ne s'est pas du tout braquée ou quoi. Mais voilà, j'ai réussi à faire pipi. Et donc, c'était… Voilà, il fallait aller vite, on le sentait. Et puis après, ça a été l'auxiliaire pour le coup. Là, je l'ai très mal vécu. Je suis en fauteuil roulant puisque je ne peux pas marcher. J'ai eu la péridurale. On va me basculer en chambre. On n'attend pas du tout que mon mari revienne. Et là, la petite se met à pleurer. Et à savoir, Lou, on les découvrira après en apprenant à la connaître, Lou n'a jamais fait des petits pleurs de petit chat. Ça a toujours été des pleurs, mais des pleurs, des hurlements. Donc, Lou se met à hurler, pas à pleurer, mais à hurler. Ben oui, elle avait faim, ça faisait 4 heures. Il était 9 heures du matin. Et donc là, j'essaye de la calmer comme je peux. L'auxiliaire me la prend des mains. en tout cas moi de ma vision sa tête était moins violent mais moi de ma vision je le perçois comme ça je la vois elle essaye de me l'emmailloter et là je me dis mais qu'est-ce qu'elle fait quoi et mon mari donc moi je suis de dos à la porte mon mari rentre la petite est à l'opposé de moi avec cet auxiliaire qui essaye de la calmer mais qui n'y arrive pas et mon mari me voit en pleurs entend la petite hurler et là Il prend la petite des mains et dit maintenant vous me donnez ma fille. Oui mais monsieur, vous ne pouvez pas la prendre dans les couloirs. C'est ma fille, je fais ce que je veux. Et là tout de suite il a posé le cadre. Il a pris le temps de la calmer. Il a dit s'il faut qu'on reste 10 minutes de plus dans la chambre parce qu'il faut calmer ma fille, on restera 10 minutes. Et s'il faut que je traverse le couloir, je prends la responsabilité de prendre ma fille dans le couloir, dans les bras jusqu'à la chambre en fait. Et voilà. Et donc c'est juste ça. On voyait que ce n'était pas les mêmes équipes, il fallait aller vite. Après je comprends. je les comprends aussi elles ont des femmes de l'autre côté qui doivent accoucher elles ont des femmes qui doivent passer en salle de naissance elles ont peut-être voilà je suis peut-être à 4 heures dans la chambre ça aurait pu voilà et puis même enfin franchement honnêtement je veux pas de jeter des fleurs à l'équipe que j'ai eu la nuit mais j'ai tellement eu une équipe extraordinaire même l'auxiliaire qui s'appelait caroline D'une douceur en fait quand on c'était aussi un peu comme un espèce de retour à la réalité on sort de ta bulle quoi à ce moment là Et puis bon, après, voilà, je suis rentrée en chambre et la suite du séjour en maternité a commencé, quoi.

  • Speaker #1

    Ok. Donc bébé au biberon et très bien vécu.

  • Speaker #0

    Ouais, bébé au biberon. Mon mari n'est pas resté avec moi à la maternité.

  • Speaker #1

    Ou parce que c'était votre choix ?

  • Speaker #0

    C'était son souhait. C'était son souhait. Il voulait, parce qu'il savait que j'étais très maniaque, il voulait que la maison soit nickel quand on... on rentre il avait aussi besoin lui de se reposer parce qu'il savait que quand j'allais rentrer à la maison fallait qu'ils prennent le relais donc c'était notre souhait après ça a pas été évident pour moi parce que donc j'ai accouché un lundi matin où j'ai accouché dans la nuit du dimanche au lundi et en fait pas le premier soir mais le deuxième soir j'ai eu des angoisses j'ai eu des angoisses Ben voilà quoi, ça y est ma vie elle a changé, ma vie c'est plus la même, j'ai plus de liberté, je suis maman, je suis responsable de ce petit être. Et puis Lou elle commençait à pleurer un peu, ça on le voit pas encore, mais Lou étant un petit bébé, vraiment un tout petit bébé, elle a eu des coliques, pas des coliques, des reflux tout de suite. Donc elle commençait à pleurer J'ai pas réussi à la calmer tout de suite Et j'avais des angoisses Et je pense qu'elle ressentait mes angoisses Mais là encore une fois, les équipes de nuit Je revois la sage-femme qui s'assoit dans la chambre Et qui reste une heure avec moi Et qui me parle Et qui me dit vous inquiétez pas pour les quantités Elle boit tant, c'est normal Vous inquiétez pas Elle pleure, vous la prenez sur Vraiment une équipe mais les équipes de nuit et après j'ai pas trop montré mes angoisses ou quoi elles ont dû se dire oh bah elles gèrent oui parce que j'avais des bébés autour de moi donc je savais m'occuper d'un bébé donc j'ai pas eu trop trop de visites du corps médical des sages-femmes et tout ça à ce moment là donc après ça s'est bien passé il y a eu quelques angoisses mais ça a été et retour à la maison magique mon mari l'avait tout préparé Tout le monde est venu nous voir, etc. Donc franchement, il n'y avait pas de sujet.

  • Speaker #1

    Ok. Et toi, niveau douleur physique, tu n'as rien eu de particulier ?

  • Speaker #0

    Non, je n'ai rien eu du tout. J'ai eu deux points, ce qu'ils appellent eux des points pour ne pas souffrir. Des points de complaisance, je crois qu'ils appellent ça. C'était deux points en haut des lèvres parce que j'avais des veines qui avaient éclaté. Donc, ils m'ont fait deux petits points. Il y en a un qui me gênait et je l'ai fait retirer à la maternité, le point. je suis retournée aux toilettes faire pipi chez moi donc j'avais le point qui était à vif et là j'ai jonglé j'ai eu aucune douleur physique après mon accouchement si ce n'est la montée de lait qui m'a fait grandement souffrir parce que je pense que le corps est bien fait et peut-être que ma fille j'aurais peut-être dû la laiter parce que pour la petite anecdote ma fille j'ai perdu du lait, j'étais enceinte de 6 mois et j'ai arrêté de perdre du lait Elle avait six mois.

  • Speaker #1

    Ah oui, donc on voit le cycle.

  • Speaker #0

    Voilà. Et après, parce que donc, Lou, c'était un bébé qui a fait beaucoup de colis, qui a beaucoup de reflux. Et tu n'as jamais,

  • Speaker #1

    du coup, essayé, tenté de la mettre au sein, vu que tu avais quand même plus ou moins de lait ? Non, tu n'as pas voulu forcément aller courir ?

  • Speaker #0

    Non, ça ne m'est pas venu du tout. Parce que l'allaitement était pour moi synonyme d'angoisse. Ça m'angoissait de ne pas maîtriser ce que mon bébé buvait. Alors, j'aurais pu faire du tir à l'aînement. Mais ça m'angoissait. Et puis, je ne connaissais pas le tir à l'aînement. Je l'ai su après.

  • Speaker #1

    Et puis, vu que tu as commencé d'entrée de jeu à mesurer les quantités et tout, forcément,

  • Speaker #0

    ça… Après, tu vois.

  • Speaker #1

    C'est l'anxiogène après, oui.

  • Speaker #0

    Voilà. Et en fait, du coup, Lou est un bébé reflux colique plus, Et on l'a su. Et je ne remercierai jamais, jamais assez mon pédiatre d'avoir été attentif à ce moment-là. Parce qu'aujourd'hui, j'ai ouvert une page qui aide les mamans. Et j'ai beaucoup, beaucoup de mamans qui viennent me parler. Et ils n'ont pas toutes la chance d'avoir un pédiatre comme le mien. Et je ne le remercierai jamais assez mon pédiatre, qui est le pédiatre de mes nièces. En fait, c'est notre pédiatre de famille. Et à ce moment-là, Lou a un reflux. Il commence par me donner polysilane. Sauf que le cercle vicieux, polysilane crée des coliques. Donc, je retourne le voir en disant, ça ne va pas mieux. C'est une catastrophe. Elle ne boit pas de quantité régulière. Elle pouvait passer de 30 ml à 90. Mais vu qu'elle avait bu 90, elle avait un reflux. Donc, elle avait un pic de reflux. Donc, deux heures après, je pensais qu'elle réclamait. Donc, moi, je lui redonnais à boire. C'était le vrai reflux, la catastrophe. Reflus interne, du coup. Et il me dit, écoutez, on va passer au Gaviscon. Et je lui dis, ok. Et puis le Gaviscon nous a sauvé la vie. Et puis, il a été vraiment de bons conseils. Chauffez les biberons. Vous pouvez passer sur celui-là. Mettez-lui la bouillotte. L'ostéopathe m'a énormément accompagnée aussi, parce que Lou avait un reflux très tôt. Et elle me dit, l'ostéo, ça ne sert à rien de la bercer, ça ne la calmera pas. Le mouvement qui va calmer un bébé lorsqu'il est en colique ou en pic de reflux, ça va être le mouvement de haut en bas. Donc en fait, moi dans ma tête, je me dis le mouvement haut en bas par des squats. Je ne vois pas ce que je peux faire. Mais en fait, je ne vais pas du tout faire des squats puisque j'ai mon air sciatique qui est en train de repartir. Je ne peux pas faire des squats. Et là, je me dis, attends, qu'est-ce qui fait le mouvement haut en bas ? Et là, me vient l'idée du ballon de grossesse. Et donc je me mettais sur le ballon de grossesse et je rebondissais mais des heures et des heures. Et puis le portage, alors allez, je pense qu'elle était 22h sur 24 en portage. et puis voilà et c'est là que en effet moi j'ai connu Bliss Story le podcast où tu te rends compte que parce que moi j'étais enfermée dans un espèce de truc où je me disais en fait chez tout le monde ça se passe bien il n'y a que chez moi que ça se passe mal je ne sais pas gérer ma fille je ne suis pas une bonne mère et tu tombes sur des podcasts tu te rends compte que cette maman là elle ressent exactement la même chose que toi Dans un autre contexte, et puis tu vois, chez elle, ça se passe tout aussi mal. Mais en fait, tu n'es pas chez les gens, donc tu ne peux pas savoir. Et donc, j'ai écouté beaucoup de podcasts. Les réseaux, c'est là où pour moi, il y a eu un essor des réseaux, notamment des mouvements de sages-femmes, des sages-femmes qui ont pris la parole. Moi, ça a été les réseaux sociaux, mon fief, où j'ai pris beaucoup de renseignements, etc. et que je faisais toujours valider par mon pédiatre. Et mon pédiatre a été d'un... très très grand accompagnement parce qu'ensuite loué rentrer en crèche ou pareil merci à mon équipe d'auxiliaires qui était incroyable et qui m'a pris sous son aile et qui a pris le sous son aile et voilà et quand loué rentrer en crèche loué tombé très très malade tout le temps bronchiolite sur bronchiolite otite sur otite et j'étais tous les sept dix jours chez mon pédiatre c'est à dire entre quatre et cinq fois par mois j'étais chez mon pédiatre Donc il y a une relation de confiance qui s'est tissée avec mon pédiatre. En fait, j'avais une équipe de professionnels sans me rendre compte autour de moi qui m'ont accompagnée et qui m'ont donné des ressources. J'avais des conseils d'auxiliaire à la crèche, j'avais des conseils médicals de mon pédiatre puisque je le voyais au moins une fois par semaine. Et j'ai été très bien accompagnée. Et puis à côté de ça, quand je me suis rendue compte puisqu'on a vécu un baby clash avec mon mari, Donc, on a entamé une thérapie de couple, puis moi, une thérapie seule de mon côté. Et puis, j'avais cet encadrement-là, quoi. Parce que quand je me suis rendue compte que j'allais mal et que j'avais des traumas que je ne voulais pas donner à ma fille, tout de suite, je me suis fait suivre, en fait. Parce que ça ne dépendait plus que de moi ou de mon mari. Là, c'était ma fille. Et ma fille, c'est... Voilà. Donc, le après, très dur parce que gros baby clash. Physiquement, tout allait bien. Mais psychologiquement, ça a été très, très dur. Parce que gros gros baby clash, tu tombes de 15 000 étages, ça faisait 10 ans qu'on était ensemble, je ne m'attendais pas du tout à ça. Et puis on n'en parlait pas, on n'en parlait pas, on ne parlait pas du baby clash. On commençait à parler un peu du postpartum, mais un peu, pas tant qu'aujourd'hui en fait. Et ce jour-là, je me souviens m'être fait une promesse en me disant, tu ne laisseras plus jamais aucune femme ressentir ce que tu ressens aujourd'hui. Peu importe comment tu le feras, mais tu le feras. Et voilà, et quatre ans après, j'ai ouvert ma page qui aide les mamans et voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Bon, du coup, on a bien abordé la première recesse, affouchement et le après. À quel moment, du coup, vous vous dites, bon, on va y retourner ?

  • Speaker #0

    À quel moment ? Ben moi, on s'était toujours dit, on veut laisser trois ans d'écart. Ok. Et bon, Jonathan me demande en mariage en décembre 2020. Covid, donc on s'est mariés en juillet 2022, donc un an et demi après. Et ça tombait de sens en fait. J'ai enlevé mon stérilet au mois de mai 2022. Au mois de mai, on a fait attention. Au mois de juin, je n'ai pas du tout ovulé, puisque je me suis complètement déréglée avec le stress du mariage. Et on s'est dit, après le mariage, feu quoi. C'était une évidence. Et on s'était dit, le temps que ça prenne, ça fera trois ans d'écart. Et je suis tombée enceinte le week-end du mariage. Le feu, c'était feu. Ça a été tout de suite. Nos enfants ont un peu moins de 3 ans d'écart. Ils ont 2 ans et demi d'écart. Et donc, pareil que Lou. En fait, pour moi, pareil, je ne réalise pas. Quand je fais le test de grossesse, alors je le sais que je suis enceinte. Parce que c'est mon deuxième, je le sais. Et puis, physiquement, j'en parlerai tout à l'heure, mais physiquement, je le vois. Je sais que je suis enceinte. Mais pareil, je n'y crois pas. Parce que pour moi, pour Lou, c'était la magie. Je suis tombée enceinte du premier coup, c'était de la chance. On n'aurait pas deux fois la même chance. Bon, on a eu deux fois la même chance.

  • Speaker #1

    Vraiment, ça marche bien.

  • Speaker #0

    Aussi bizarre que ça peut paraître. Lorsque je suis enceinte, j'ai mon mamelon gauche qui est comme ciselé en deux. Il n'y a pas de veine qui passe ou quoi. Mais j'ai mon mamelon gauche qui est… Il y a un trait dessus qui est comme s'il est ciselé en deux. Et je m'en suis rendue compte après. Quand j'ai fait le test pour Lou, j'ai vu ce truc-là après. avoir fait le test et donc je savais que j'étais enceinte. Donc là, je prends ma douche le matin, je regarde mon sein. Donc, je n'avais pas du tout les seins gonflés ou quoi. On était deux jours avant mes règles. C'était le vendredi, je devais avoir mes règles le dimanche. Et on était donc dix jours après le mariage. Je regarde mes seins, je me lâche, je me dis Putain, attends, c'est bizarre. Et là, je me dis Attends, ça se trouve, c'est… Vous savez, quand on dort et qu'il y a des traces du matelas, je me dis Attends, c'est quoi ? Donc là, je frotte, je frotte et non, ça ne part toujours pas. Je dis Putain, je suis enceinte, c'est sûr. et je dis à mon mari t'as pas remarqué, est-ce que t'as l'impression que j'ai pris de la poitrine il me dit ouais peut-être un peu alors je pourrais me teindre les cheveux en vert qu'il ne le remarquerait pas et la nuit je me dis attends si il trouve que j'ai pris un peu de poitrine bon il y a un il y a un truc bon il part, il emmène l'ouche et l'ostéopathe, bon bah je vais acheter un test de grossesse précoce quoi, et bon mais vraiment pareil dans le déni quoi Je me rappelle, je fais pipi dans un verre pour le coup, parce que je m'étais dit, attends, te loupe pas ma grande. Je fais pipi dans un verre et je trempe le bâton de grossesse dedans, je le mets dans ma cuisine et j'attends. Et puis je bosse, je bosse. Putain, ça fait un quart d'heure, je n'ai pas été voir. Et donc, c'était un test de grossesse clear blue précoce. Et les tests de grossesse clear blue sont des tests classiques avec une barre ou deux barres. Et moi, je m'attendais au test clear blue avec la croix. et la croix est en fait un plus. Bon, bref, je vois les deux barres et là, mon cerveau est formaté avec le plus. Donc pour moi, je m'attends à avoir un plus ou je ne sais pas. Donc ne voyons pas. Il y a les deux barres qui sont parallèles, qui veulent dire que je suis enceinte. Mais là, dans ma tête, je me dis, putain, le test a buggé.

  • Speaker #1

    Cerveau, quand il y a des X, tes noms, c'est non.

  • Speaker #0

    Et là, je prends la notice. Et je me dis, mais putain, c'est un test avec deux barres. Et là, je prends le test, je le mets à côté de la notice, et là, je me dis, je suis enceinte. Je suis enceinte. Parce que moi, je m'atterrissais à peine du mariage. Et puis hop, là, on remonte, c'est reparti pour un tour. Et donc là, je cours faire une prise de sang, je cours à une pharmacie à côté du laboratoire. acheter un test digital pour que ça soit marqué enceinte et donc bon bah voilà je fais le test je suis enceinte etc et mon mari rentre de chez l'ostéopathe il va aux toilettes je prends Lou je lui donne le test à Lou et je dis à Lou quand papa sort des toilettes tu lui donnes le test ah trop beau mon mari est sorti des toilettes je lui donne le test et là il me dit non mais je savais pourquoi tu avais il me dit parce que t'étais un peu trop c'était un peu trop insistante pour savoir quand est-ce que je rentrais je me suis grillée toute seule mais en tout cas il était trop content et il m'a quand même dit j'espère que ça sera un petit garçon et voilà la grossesse se déroule bien, j'ai pas du tout de nausées et je faisais la maligne putain mais si c'est comme ça pendant 9 mois c'est incroyable, c'est génial bon au bout de j'ai vite vite déchanté Parce que j'ai culturellement, chez nous, on dit que la petite fille rend malade et le petit garçon pas du tout. Et là, du coup, pour moi, ça a été complètement l'inverse. Il y avait les vacances, on allait en Corse. Il y avait le mariage d'une de mes amies en septembre dans le sud. Bon, je m'étais dit, allez, tu t'accroches, ça va passer, c'est les trois premiers mois. Donc, on passait les vacances en Corse, un calvaire. Et puis, je ne voulais plus ça aller, je vomissais. Je suis une fan de la Corse, je suis une amoureuse de la Corse, mais là, je n'avais qu'une envie, c'était d'entrer chez moi. Je vomissais neuf fois par jour, c'était un calvaire. Je me réveillais la nuit, je vomissais. Mais tout et n'importe quoi, de l'eau, du coca. Franchement, c'était… Ma fille, le matin, quand elle jouait à la maman, elle avait un espèce de jouet de cuvette. de petites toilettes, elle faisait semblant de vomir. À tel point, elle me voyait vomir, vomir, vomir. En plus, on est partis en ferry en Corse. L'horreur, le bateau, j'ai cru que j'allais crever. J'essaye de faire comme je peux et tout ça. Vient le mariage de mon amie, je gère comme je peux. J'essaye toujours de trouver des trucs pour me soulager. Ça place plus ou moins. J'essaye de m'acheter des bracelets. C'est des espèces de bracelets avec une bille dedans. C'est pour le mal de trop. transports, je me dis ça peut marcher je me colle des pansements sur le nombril pareil, parce que c'est le mal de transport et donc du coup je me dis peut-être que en collant un truc sur mon nombril ça va aller, pas du tout, il n'y a rien qui fait quoi, rien et donc en vient le mariage de ma copine donc c'était 3 jours ou 2 jours dans le lavandou et 2 nuits, un truc comme ça Donc là, je garde le cap, je garde le cap, machin. Donc, c'était le dimanche, le lendemain du mariage. On est toutes à l'aéroport. Alors, pour la gueule de bois, ça passait nickel. Il y avait deux, trois copines qui étaient au courant, mais le reste n'était pas au courant. Mais toi, tu as bu hier ? Oui, oui, j'ai vachement bu. Alors, pour la gueule de bois, c'était nickel. Et là, je me revois en pleurs aux toilettes avec une copine qui me tient les cheveux en train de vomir et Et ils rebolotent le soir en rentrant. Et le lendemain, j'appelle mon amie qui s'est mariée, ou le surlendemain, parce qu'elle devait être dans le retour. Et là, je l'appelle, je lui dis, écoute, il faut que tu demandes à ton amie, c'est quoi le traitement qu'elle a eu, parce que là, je vais mourir. Là, je vais mourir. J'ai le nom de ce fameux traitement, je vais chez une sage-femme. Donc, j'ai la tension très basse parce que je ne mange pas. J'ai perdu 5 kilos. Elle me dit, là, elle me dit... elle me dit vous faites l'hypermest gravidique donc là il y a un mot dessus et elle me dit on va éviter que ça dégringole un peu plus parce qu'elle me dit c'était quand ton dernier repas et là je lui dis hier 13h il était 15h elle m'a dit non c'est pas possible tu ne peux pas ne pas manger 26h d'affilée donc tu fais un repas toutes les 26h c'est pas possible j'ai un traitement qui me permet de vivre hyper bien les choses d'être trop bien et de remanger le matin quoi. Ok. De remanger le matin, avoir des repas. Ouais. Mais alors par contre, j'avais une sacrée dose. Alors, je n'avais pas la plus forte dose, mais j'avais une grosse grosse dose puisque j'avais deux cachets le matin et deux cachets l'après-midi. Voilà. Et c'était le traitement cariban. Et je sais qu'il y a pas mal… Là, il commence à se faire connaître. Et moi, à l'époque, il n'était pas du tout connu puisque c'était un traitement qui venait des États-Unis. Il venait juste d'arriver en Europe.

  • Speaker #1

    Et toi, ça a été la révolution.

  • Speaker #0

    Oui, incroyable. Dès que je le promenais, je vomissais. J'ai vomi jusqu'à 5 heures avant d'accoucher. Mais c'était des vomissements où je savais. Ok, ce n'est pas grave. Tu as vomi. De toute façon, dans tant de temps, tu vas prendre ton traitement. Ça va aller. Tu vas pouvoir manger. Ça va aller.

  • Speaker #1

    Ok. Du coup, c'était vraiment un continu tout le long de ta grossesse.

  • Speaker #0

    Tout le long. Alors, j'ai moins vomi après avec le traitement, mais si je ne le prenais pas, c'était une catastrophe. Donc voilà, sinon la grossesse ne s'est pas bien passée, je n'ai pas eu de maux particuliers, je n'ai pas pris beaucoup de poids. Et quand on dit que le garçon rend belle sa maman, c'est vrai. Parce que pour le coup, je me trouvais belle enceinte. Je n'étais pas marquée. Et à la différence, vu que j'avais ma première à m'occuper, j'étais très très fatiguée. mais je me suis arrêtée plus tôt. Pour la première, tout à l'heure, je disais que j'avais pris trois semaines en antenne natale pour les décaler après. Là, j'ai fait l'inverse. J'ai gardé mes six semaines et j'ai même pris mon… Le gynécologue m'a fait prendre les deux semaines pathologiques. Donc, j'ai eu deux mois de convalescence et de repos avant d'accoucher. Voilà.

  • Speaker #1

    D'accord. Et du coup, cette fois-ci, est-ce que tu te prépares autrement ? Est-ce que tu as des envies pour ton accouchement ? Ou est-ce que tu te dis, c'était très bien, je continue pareil ?

  • Speaker #0

    Ouais, pas du tout. Aucune envie particulière. Non, j'espère avoir un bel accouchement. Je ne m'angoisse pas. Non, je me dis que ça va aller. Je me dis que ça va aller et je l'ai fait une fois, je le ferai deux fois. Et voilà. Donc non, pas de... Bien sûr, la péridurale, ça c'était mon souhait. Ça s'est passé autrement, mais je voulais la péridurale. Et pareil, le jour où c'est arrivé, j'étais complètement dans le déni.

  • Speaker #1

    Justement, raconte-nous ce dernier jour.

  • Speaker #0

    Le terme de Gabrielle, c'était le 10 ou le 11 avril. Je ne voulais pas un bébé du mois de mars, puisque ma mère est née au mois de mars. Cœur sur toi maman si tu écoutes ce podcast. je ne voulais pas un bébé du mois de mars parce que ma mère est bélier et je m'étais dit je ne veux pas un bélier du mois de mars un bélier du mois d'avril oui mais un bélier comme ma mère du mois de mars non parce que comme si le mois de mars ou le mois d'avril ça changeait quelque chose sur le signe astro bon pas du tout mais c'était psychologique mais coeur sur toi maman si t'écoutes bref et donc le 20 23 mars, je vais à la maternité, fausse alerte, où je contracte, et là, ça me fait mal. Et puis, pour le coup, là, je sais ce que c'est. Donc, voilà, j'ai eu le premier. Je reconnais, je sais que c'est des contractions. Elles sont douloureuses, bon, voilà. Donc, je vais à la maternité, mais comme quoi, les signes de la vie. Je vais à la maternité et donc le 23 mars, ma mère était trop contente. Ouais, il va dire parce que ma mère est du 23 mars. Et là, je me suis dit malheur, un bélier du mois de mars. Et en plus, le même jour que ma mère, malheur. Pas du tout, mais voilà. Et donc là, je vais à la maternité. Ils me disent, on ne trouve pas votre dossier. Comme si c'était écrit. qu'avant le jour J, il fallait que j'aille à la maternité pour qu'ils retrouvent mon dossier. Ils avaient perdu mon dossier, ils ne savaient pas où il était. Et en fait, le temps du monitoring, du coup, ça leur a permis de chercher mon dossier et de le retrouver. Donc déjà, j'étais soulagée parce que quand je suis arrivée là-bas, ils m'ont dit on n'a pas votre dossier, pardon Donc un peu la panique à bord. Bon, ils l'ont retrouvé, tout est bien, qui finit bien. Et donc là, ils me disent mais votre call, elle est ouverte à 05 et il est long, c'est archi long. Vous avez le temps, quoi. Ok. et bon bah je vais retourner chez moi et ça se calme, j'ai plus rien machin et le 26 mars je dois recevoir je sens que ça travaille je sens que ça travaille, j'ai quelques contractions comme ci comme ça mais rien de ouf rien d'incroyable et le 26 mars je dois recevoir mon cousin et sa femme et leurs enfants, ma soeur, mon beau-frère et leur fille. Et j'avais dit, je suis en fin de grossesse, on ne se prend pas la tête, on commande des pizzas. Et ma cousine m'envoie un message le matin en me disant, écoute ma biche, Jonah il est hyper hyper malade, franchement tu es à 15 jours de ton terme, je ne me vois pas du tout te refiler un truc. Honnêtement et en plus... on ne va pas se tester. Si c'est le Covid et que toi, ils te testent à la maternité, que ça te fout dedans pour la maternité, je n'ai pas envie de prendre le risque. Je lui dis, OK, pas de problème, machin. Donc, moi, je vais déposer un colis, j'emmène ma fille au poney, je cours à côté du poney. Mais c'était fait exprès tout ça. Je me suis dit, si ça peut accélérer le truc, voilà. Mais pareil, enceinte de 8 mois et demi et je cours à côté du poney, machin, bref. Et pareil, je contracte, etc. Je mets l'eau à la crèche et puis ça contracte. Là, ça commence à contracter. Et ma sœur, elle était mort de rire. Je dis, franchement, ce n'est pas drôle parce qu'en fait, elle me parlait. Et en fait, j'avais les mains tendues sur la table, les fesses en arrière. Et en fait, je ne pouvais pas lui répondre. Je soufflais, quoi. Et là, je me dis, bon, voilà. Mais c'est peut-être maintenant, mais je me dis, écoute, de toute façon, tu attends. Quoi qu'il en soit, ils vont t'envoyer marcher. Donc, autant que tu le fasses chez toi. Et donc là, on décide d'aller promener les filles. Il fait beau. Il n'a plus toute la journée. Il fait beau. on va marcher. Et donc, on marche, on marche, on marche, on marche. Et puis, une heure et demie après, on revient. Et l'ironie du sort veut que, pour cette grossesse-là, j'ai eu des hémorroïdes. Désolée, c'est pas hyper glam. Mais ça arrive,

  • Speaker #1

    il faut arriver quand même.

  • Speaker #0

    Voilà. J'ai eu des hémorroïdes qui ne me lâchent pas depuis. Donc, j'ai eu des hémorroïdes pendant cette grossesse. Et on rentre chez nous. Et là, facteur en plus, mes hémorroïdes ressortent. Sans douleur, sans quoi, mais je sens qu'elles sont là. Elles sont sorties. Et là, je dis à mon mari, si les hémorroïdes sortent, ça veut dire que ton fils est en train d'appuyer. Donc là, il faut qu'on contrôle. Il me dit, mais il faut qu'on sorte l'application et tout. Et trop mignon. Donc, il ouvre l'application qu'il avait gardée. Il avait une application pour loup. Oui, pendant qu'on marchait, il chronométrait toutes les contractions. Et il avait gardé l'application. Et il avait encore l'historique des contractions de loup. Et donc, petite nostalgie, on a dû effacer l'historique. Et repartir sur un nouvel historique. Et là, il lance le truc. Et là, il me dit, c'est simple, tu contractes toutes les 10 minutes. Et ça fait une heure. Et on te dit pour un deuxième...

  • Speaker #1

    Le retour des 10 minutes, ça y est.

  • Speaker #0

    Voilà, le retour des 10 minutes, mais là, des 10 minutes où je suis à quatre pattes sur le canapé, où j'ai mal, où... On ne fait pas les courses à la maison du monde, là. Voilà, on ne fait pas les courses à la maison du monde. Là, on n'est pas dans le même game. Et moi, ce qu'on ne m'avait pas du tout dit, c'était que les contractions pour un deuxième, ça fait beaucoup plus mal, quoi. Moi, je n'ai pas vécu ça pour l'autre. Parce que j'étais... Alors, pas du tout... Alors, peut-être que là, j'avais conscientisé le fait que j'accouche, en effet. Donc, est-ce que c'est ça ? Je ne sais pas. Moi, on ne m'avait pas dit. Ton corps connaît, donc ça va aller plus vite et c'est plus douloureux. Et donc, on appelle mes beaux-parents, on dépose l'eau. Donc, je vomis chez mes beaux-parents. Je leur emprunte leur toilette avant de partir. Je vomis chez mes beaux-parents. Et on part à la maternité. Et là, des contractions où je dis à mon mari, écoute-moi bien, plus jamais tu me toucheras et plus jamais tu me mettras dans cet état. Parce que plus jamais je serai enceinte. C'est terminé, j'avais mal. vraiment j'avais mal et ça dépendait voilà ça dépendait j'avais des contractions très douloureuse d'autres mois etc bon j'arrive à la maternité je faisais des agréables c'est sûr ah ouais vraiment et j'arrive à la maternité il disait pas mettez vous en salle d'attente et là j'ai de contraction en salle d'attente je peux même pas rester même pas à 6 quoi et là je vais les voir je leur dis par contre vous mettez quand le monitoring parce que j'ai vraiment mal là vraiment j'ai très mal et c'est encore un dimanche soir Je suis faite pour accoucher le dimanche soir et la nuit. Et donc, du coup, ils me mettent sous mon nid tout de suite. Et pareil, rebelote, plus de contraction. J'en ai eu une ou deux douloureuses, mais pas du tout régulières. Pas du tout. Et là, je me revois pareil parce que c'est pareil. Ils te font le test du Covid, machin, etc. Donc là, c'est pareil. Elle me dit, vous êtes ouverte à deux, deux et demi. Allez marcher. Et pareil, rebelote. J'ai hyper mal quand elle oscute mon col. Je saigne de nouveau. C'est pour ça que je disais tout à l'heure, je ne sais pas si pour Lou, j'ai eu un décollement des membranes puisque ça s'est reproduit pour Gabriel. Je ne peux pas dire.

  • Speaker #1

    Tu as eu pareil ?

  • Speaker #0

    Oui. Vraiment une douleur franchement horrible. Je mets le lait à ma ligne et on va marcher. Au bout de 20 minutes, il ne fait pas effet. Je dis à mon mari, là pour le coup, On n'a pas été à Burger King. Mais en tout cas, c'était le soir, en plein mois de mars. Il faisait nuit. C'était trop sympa. On entendait la parade de Disney. J'ai une amie qui est revenue d'un… C'était trop génial. J'ai une amie qui est revenue d'un mariage trop mignonne qui nous a ramené à boire et à manger. Alors, elle nous a ramené des petits gâteaux, des trucs à la con. Mais c'était vraiment… Elle m'a dit J'ai fait les fonds de placard. Parce qu'elle me dit T'es sûre ? T'as besoin de rien ? Je lui dis Là, présentement, j'ai très soif. Elle nous a ramené deux bouteilles d'eau. On fermait des gâteaux et tout. Pareil, une de mes meilleures amies. Trop mignonne. Et puis du coup, elle a marché peut-être 20 minutes avec nous. Donc c'était trop, trop cool du coup. Donc on a eu la visite de quelqu'un. Voilà. Et puis après, elle est repartie. Et puis avec mon mari, on s'est fait une to-do liste de ce qu'il ne faudra pas qu'on fasse. Les erreurs qu'on a faites quand Lou est née. On a refait le monde. Franchement, c'était trop cool. Et puis pareil, je suis remontée. Dites-moi, vous êtes ouverte à 3. Par contre, votre col, il ne travaille pas comme un deuxième. Il s'ouvre, mais il ne se rattrape pas comme on voudrait. Donc, on va vous laisser en salle de pré-travail. Pendant le temps que ça travaille un peu, pour ne pas avoir la péridurale tout de suite. OK. Pareil, j'ai toujours des contractions hyper douloureuses. Je fais des râles. Mais c'est instinct. Je ne sais pas comment vous dire. On est des animaux. C'est le parti dessus, là. Ouais, là, et pour le coup, et vu que c'est le seul moment où je sais lâcher prise, là, vraiment, je lance des râles. Voilà, et là, en fait, vu que je suis formatée accouchement de loup, pour moi, il est impensable. que je souffre. Je m'étais dit si j'ai une césarienne, c'est pas grave. J'avais tout imaginé, sauf ce que j'ai vécu, évidemment. Et là, j'étais tellement formatée à mon accouchement sans douleur que je m'étais dit non, mais en fait, là, ça va pas être possible. Ça fait deux heures que je marche, je souffre. En fait, là, je les appelle, ils mettent la péricole. Et elle m'appelle, elle me dit Bon, très bien, vous êtes ouverte à 3h30, 4h. Allez, on passe en salle de naissance. On vous pose la péridurale. J'appelle l'anesthésiste. Ok. Et donc, elle m'appelle l'anesthésiste. Donc, pareil, là, j'ai des contractions incroyables. Je suis à quatre pattes sur la table. Je lance des râles. Et je m'en souviens, j'avais briefé mon mari en lui disant Tu filmes tout ce que tu peux, ça se trouve, ça sera mon dernier accouchement. Donc là, il me filme. Il se fait un malin plaisir de me filmer dans cet état, évidemment. Et donc, l'anesthésiste arrive. Et mon mari ne me le dit pas tout de suite. Cette info-là, il me le dit, mais après mon accouchement. Il n'a pas du tout senti l'anesthésiste. Pas du tout.

  • Speaker #1

    Bon. Ok. Mauvais feeling.

  • Speaker #0

    Mauvais feeling. Il me pose la péridurale. pareil, je ne souffre pas du tout du tout du tout, nickel allez hop, ça roule, la péridurale est posée, mon mari rentre toujours avec cette mauvaise intuition sur l'anesthésie, mais il me dit rien, voilà il voit que je souffre pas, voilà, donc là j'attends je fais pas la même bêtise que pour nous, pour le coup là je pompe, et donc j'ai eu la péridurale, je pense il devait être 1h du matin à peu près Puisqu'on était à la maternité à 19h, on a marché 2h, je crois que je suis remontée à la maternité, c'était 22h, 22h30, ils m'ont admis vers 23h, donc j'ai dû avoir la péridurale à minuit et demi, une heure. Donc une heure et demie, deux heures après, je sens mes contractions, rebelote. Mais là, tu avais pompé là pour le coup. Pour le coup, j'avais pompé, donc là, je dis à mon mari, regarde le cathéter si derrière il n'a pas sauté, puisque ma meilleure amie ayant accouché 4 ans auparavant, elle sait ce qui lui est arrivé. Donc, elle me dit, non, non, il n'y a rien et tout. Je dis, ok. Donc, j'appelle la sage-femme et la sage-femme qui me dit, mais non, non, tout est ok. Elle me dit, mais vous savez, Madame Collat, un deuxième accouchement, les contractions sont plus douloureuses. Vous avez peut-être eu une dose moins forte de péridurale. C'est normal que vous sentez les contractions. Ok, donc là, je me rationalise. Je ne me dis pas de panique. C'est ok. Donc, je me dis, parce que j'ai toujours un peu de péridurale, donc je souffle et tout ça. À savoir ? qu'elle venait au moment où elle me dit ça, d'accélérer le travail, de me percer la poche des os et de me mettre de l'ocytocine.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord, comme je dis.

  • Speaker #0

    Bon, donc, et là, je la rappelle et je lui dis non, par contre, Lisa, il y a un problème. Elle me dit mais non, mais vous savez, Madame Collat, je lui dis non, Lisa, il y a un problème. J'ai eu la même expérience pour ma première. Il y a un problème. Elle me dit écoutez, je vais comme Michel, parce qu'elle connaissait la sage-femme qui m'avait accouchée. Elle me dit, je vais faire comme ici, je vous remets de la péridurale dans le dos. Elle le fait. Elle me dit, écoutez, je reviens dans 20 minutes, ça ne fait pas effet, on voit. Donc là, c'est pareil, je gère, je me dis, allez. J'avais en fait, en me disant, de toute façon, on va trouver une solution. Je vais avoir ma péridurale. Allez, tu as quoi, une heure au pire à souffrir ? Allez, prends sur toi. Et donc, me vlape, je prends sur moi, je souffle, je fais comme je peux. Et donc, elle revient 20 minutes après, elle voit que là, je suis au bout. Et je bouge mes jambes. et là il y a un problème, on va rappeler l'anesthésiste j'étais ouverte donc à 6 ah oui quand même, sans péridural ça s'est accéléré rapidement il était 4h à peu près là, 4h30 donc ouais ouais j'étais assise et donc du coup je souffre, j'ai mal l'anesthésiste vient il m'injecte des produits, donc mon mari, j'ai la sage-femme entre les jambes qui a ses mains dans mon col, qui elle connaît la suite, puisqu'en fait elle sait très bien que c'est un deuxième, que ça va plus vite. Elle vient de me percer la poche des os et elle vient de me mettre de l'ocytocine.

  • Speaker #1

    Ça arrive là.

  • Speaker #0

    Voilà, j'ai des contractions toutes les trois minutes. Elle sait pertinemment qu'il n'aura pas le temps de reposer la péridurale. Ou en tout cas s'il a le temps, il ne pourra pas. J'ai des contractions tellement douloureuses. et je contracte toutes les 3 minutes sur des contractions d'une minute. Donc en fait, il a à peine 2 minutes. Donc en fait, ce n'est pas possible. Et donc, elle a ses mains dans mon col. Moi, elle me l'explique après ça. Et elle me demande de pousser, petit à petit. Allez-y, poussez Manon, poussez. Et en fait, elle va toucher la tête de Gabriel. Et elle ouvre le col petit à petit comme ça. Et elle travaille le col. Et elle le masse. Et elle travaille le col pour l'ouvrir petit à petit. Et elle reste avec moi. L'auxiliaire est avec moi. L'anesthésiste est sur ma droite. Et là, lui... Donc, mon mari est en retrait derrière l'anesthésiste. Et là, lui, il m'injecte des produits, etc. Mon mari me le raconte après. Il me demande si j'ai mal. Alors que je suis en train d'hurler à chaque contraction. Et la seule réponse que je lui donne apparemment, c'est... j'ai mal. Apparemment, il me demande à un moment donné où j'ai mal. Je ne suis pas capable de lui répondre. Lisa, la sage-femme, me colle les doigts en haut. Je ne sais pas comment elle fait. Et là, elle dit, c'est là que tu as mal. Et là, je pousse un hurlement. Et elle dit, il n'y a rien qui change. Les produits que tu lui injectes, ça ne marche pas. Et là, je suis ouverte à neuf. Je ne sais toujours pas que je vais accoucher sans péridural. Et là, l'anesthésiste, c'est nonchalant. Moi, je ne le vis pas, ça. Moi, je suis concentrée sur l'auxiliaire qui est à côté de moi puisque je n'ai pas mon mari à côté de moi. Et je suis concentrée sur mon auxiliaire. Donc ça, moi, je ne le vis pas. C'est mon mari qui me le raconte après. Nonchalant qui dit bof, on va reposer la péridurale Et la sage-femme, elle lui dit mais en fait, tu n'as pas compris, elle est ouverte à neuf, on ne va pas du tout poser la péridurale Mais moi, dans ma tête, je ne comprends toujours pas que je vais accoucher de la péridurale. Et là, je remercierais toujours Lisa et Johanna. Elle s'appelait l'auxiliaire Johanna. Et Lisa, je ne les remercierai jamais assez, cœur sur, encore une fois, les équipes de nuit vraiment incroyables, où Lisa, à aucun moment, elle m'a dit, Manon, OK, on va s'installer. Vous êtes à dilatation complète. Vous allez accoucher sans péridurale. Elle ne m'a jamais dit ça. Elle a mis en place un espèce de processus où c'est venu à moi-même. Oui,

  • Speaker #1

    tu as pris ça en compte,

  • Speaker #0

    toi. Oui. Tu n'as plus le choix, en fait. Et donc, je suis en train d'hurler. J'hurle, j'ai mal, j'ai mal, j'ai mal. Et on avait comme projet de faire l'accouchement à quatre mains. Ça a déjà été fait pour Lou. Où en fait, Lou, Jonathan était à côté de moi. Il a poussé. En fait, il est venu la récupérer. Elle n'était pas encore sortie. Il est venu la récupérer. Il était de mon côté. Et donc là, Lisa me dit, mais là, elle me regarde. Et donc, je pousse. Je lui dis j'ai envie de pousser, j'ai envie de pousser, j'ai envie de pousser Elle me dit mais pousser, pousser, c'est votre corps, c'est les poussées instinctives. Poussez, allez-y, poussez Donc je pousse et là, le fameux cercle de feu. Ouh là, t'as l'impression qu'en fait, on va tout te déchirer. Tout va être déchiré, tout. Tu ne retrouveras plus jamais ton corps. Tu auras un trou à la place de l'utérus. Et là, je lève mon bassin comme si Gabriel allait re-remplir. Et je dis Je veux une césarienne Stop, stop, je hurle Je veux une césarienne Et donc l'Alisa me plaque le bassin sur la table Et me dit Tu n'auras pas de césarienne Manon Gabriel est dans le bassin Il est là, je vois sa tête Tu sais pousser Tu l'as fait pour ta première Tu vas le refaire pour Gabriel Et plus tu vas pousser, plus ça va te soulager D'accord... j'ai vérifié, tout se présente bien, ça va bien se passer. Et à aucun moment, elle me dit encore, tu vas accoucher. Elle me dit, tu vas le faire, tu vas y arriver. Mais elle ne me dit jamais, tu vas accoucher sans péridurale. À aucun moment, elle n'utilise ce terme-là.

  • Speaker #1

    Elle dirait qu'il peut en faire plus peur que le chose.

  • Speaker #0

    Voilà. Et donc là, je prends conscience et je me dis, j'attrape Jonathan à côté de moi. Je lui ai dit Tu restes à côté de moi, là j'ai besoin de toi, je n'y arriverai pas à 100 tours. Je n'y arriverai pas à 100 tours. Et donc là, je vois Lydia qui s'écarte de mes jambes, tout est en place. Je lui demande si je peux accoucher assise, parce que pareil pour ma fille, j'ai accouché assise et non pas allongée, parce que c'était la position qui me correspondait le plus et que j'avais testé au cours de préparation à l'accouchement. Donc j'accouche assise, je lui demande d'être assise, on m'assoit. Et Lisa va chercher une paire de gants et je vois, elle les balance. Elle balance une charlotte à mon mari, le tablier. Je dis, mais qu'est-ce qu'elle fait ? Et je dis, là, j'ai envie de pousser. Elle me dit, mais allez-y, poussez, poussez. Et elle équipe mon mari.

  • Speaker #1

    Tu comprends ce qui se passe à ce moment-là ou toujours pas ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Je ne comprends pas du tout. Je fais les deux premières poussées parce que pareil, je ne fais que trois. Grâce à la vie, merci la vie, je ne fais qu'encore trois poussées. Je fais les deux premières poussées. Et Jonathan vient à côté de la sage-femme et elle l'appelle. Donc lui-même, il ne réalise pas. Je pense que lui-même, il ne comprenait pas ce qui allait se passer. Et là, elle nous fait le plus beau cadeau au monde. Elle nous fait le plus beau cadeau au monde où Jonathan passe de l'autre côté. Parce que moi, c'est pareil. Je n'ai eu aucun tabou à ce que mon mari passe de l'autre côté. Parce que c'était un moment de parenthèse. Il a vu quelqu'un qui accouchait. Il n'y avait rien d'autre. C'était intime. C'était intime, mais ce n'était pas une intimité sexuelle. C'était de l'autre complète. complètement différentes qui sont pour moi complètement dissociées. Donc j'avais aucun souci pour mes deux accouchements. Donc il est passé de l'autre côté et là je le vois des étoiles dans les yeux quoi. Elle sort la tête de Gabriel donc elle me fait pousser. Elle sort la tête de Gabriel devant lui. Elle a même pas besoin apparemment de faire la manoeuvre pour lui tourner la tête. Il se tourne tout seul. Elle lui sort donc elle me demande de repousser. Elle lui sort une épaule. Et là, elle lui dit, allez-y. Et là, il la regarde. Mais enfin, je ne sais pas comment te dire, ça a été très vite. C'était intense, mais c'était tellement beau. Parce que moi, j'avais ce truc où je suis en train de vivre un accouchement qui est incroyable. Je souffre, mais je suis en train de le faire. Je suis en train de le faire. Tout est sous contrôle. J'ai une auxiliaire qui est OK. J'ai une sage-femme qui est OK. Et si mon mari est passé de l'autre côté, c'est que tout est OK. J'ai mal parce qu'en fait, je ne sais pas gérer ma douleur. Je ne l'ai pas appris à le faire. Mais c'est OK. Alors maintenant, tu la gères comme tu peux. Et je souffle, je crie. Et là, elle me dit, vas-y, repousse. Donc là, je hurle. Et Jonathan prend le petit. Et voilà, il met son doigt en dessous l'épaule. Elle lui montre comment faire. Et c'est lui qui sort Gabriel, quoi. Il sort Gabriel, il me le donne. Et là, moment magique, quoi. moment magique, on atterrit, il repasse à côté de moi, je pleure, je l'ai fait, j'ai mon fils sur moi, et à l'inverse de Lou, j'ai aucune angoisse. Parce que pour Lou, la première question, ça a été putain, je viens de faire un truc d'adulte, quoi. Je suis une adulte, moi. Alors que pour Gabrielle, j'étais déjà une femme incomplie, voilà. Alors, j'ai toujours pas coupé le cordon avec ma mère. Ma mère, c'est ma mère et c'est ma référence. J'ai toujours pas coupé le cordon avec ma soeur non plus. On est une famille très liée. Mais à l'inverse de l'ou, je suis une femme accomplie. Voilà. Où je vais prendre mes décisions. Voilà. Dans ma maternité, dans ma vie, etc. À l'inverse de l'ou, où ça a mis du mal, ce processus-là, à se mettre en place. Et donc, quand j'ai profité pleinement de ce moment, où j'ai eu mon fils sur moi, il venait de naître, je sais ce que c'est d'être maman, j'ai mon bébé sur moi, voilà. Je ne me préoccupais même pas de savoir si j'avais des déchirés ou pas. Et puis, je le mets au sein. Il prend tout de suite le sein. Ok. Complètement différent. Complètement différent. Je n'ai pas voulu aller té Gabriel non plus. Ce besoin de contrôle, les quantités, les trucs. Donc, je n'ai pas voulu aller té Gabriel non plus. Je m'étais dit, si ça me plaît, la tétédale de bienvenue, je le fais. Si ça ne me plaît pas, ou qu'il n'y a pas de waouh ou de révélation, je ne le fais pas. Et donc, je le mets au sein. Il prend tout de suite. Et voilà, quoi. Et mon fils est né le 27 mars à 5h46 du matin. Donc, drôle, sa sœur est née à 5h06, lui, à 5h46. Et puis, voilà, quoi. On a commencé un très, très beau voyage à quatre qui a été ponctué par un deuxième baby clash. Parce que, ben voilà, Jonathan, j'ai eu la chance qu'il soit avec nous pendant un mois. Quand il a repris le travail, ben, l'angoisse de... En fait, de nouveau, je vais être seule matin et soir parce que mon mari n'est pas là. sur les moments charniers. C'est moi qui emmène les enfants et c'est moi qui les ramène. Alors quand il peut aller les chercher, il y va. Mais voilà, c'est quelqu'un qui ne peut pas être là. Il travaille beaucoup. En tout cas, du lundi au jeudi, il travaille beaucoup. Il ne travaille pas le vendredi, heureusement. Et voilà, il angoisse de nouveau, je vais être seule. Sauf qu'en fait, je ne m'étais jamais posé la question. Je savais ce que c'était d'être maman, donc je n'avais eu aucune embûche jusqu'à maintenant. Et puis l'embûche se présente à moi. Et de nouveau, on s'est fait resuivre. par la même psychologue. Mais ce baby clash, parce que le baby clash de Lou a duré presque deux ans, le baby clash a duré peut-être six mois.

  • Speaker #1

    Oui, beaucoup plus rapide, on a trouvé la solution rapide.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'en fait, on avait les bons réflexes. Donc ça allait. Et un post-partum très dur au départ, de par ce baby clash qui a été pour le coup... plus court mais plus intense que le premier. Gabriel, j'ai de la chance, il a fait ses ennemis très, très rapidement. Mes deux enfants ont fait leurs ennemis très rapidement. Franchement, j'ai eu beaucoup, beaucoup de chance là-dessus. Et puis après, il est parti en nourrice parce que Gabriel est gardé en nourrice. Et voilà, la vie a repris son cours et je me suis lancée en mars 2024. Non ! Oui, 2024, puisque ça va faire un an que j'ai ouvert ma page. Et voilà, j'ai ouvert ma page. Et aujourd'hui, j'aide les jeunes mamans qui en ont envie. J'ai beaucoup de mamans. Enfin, j'ai une super communauté qui interagit entre elles, qui s'aide entre elles. Voilà, une maman qui vient de parler, qui me dit Moi, j'ai ça comme problème avec mon bébé. Je lui dis Attends, j'ai une copine, elle a vécu la même chose que toi, je te mets en relation avec elle. Je t'envoie son compte Insta, truc, et ça part. C'est… Et c'est une solidarité qui est incroyable, elles se parlent entre elles, elles sont... Et puis voilà, j'ai pas que le rôle de sauveuse, parce que je veux pas avoir le rôle de sauveuse, pas du tout. J'ai le rôle de celle qui aide, qui partage son expérience. Donc en fait, j'ai créé cette page pour déjà me faire du bien à moi. Parce que j'ai fait ma thérapie, on a fait notre thérapie de couple, mais j'avais besoin, je pense, de mettre sur écrit. des mots sur mes mots à moi. Parce que ma mère ne sait pas par quoi je suis passée, ma sœur ne sait pas par quoi je suis passée. Mes amis, oui, mais je ne me suis pas confiée à ma sœur et ma mère. J'ai une certaine pudeur envers elles, comme je me suis confiée envers mes amis. Et le truc, c'est que j'avais besoin de... Ça a été comme une certaine thérapie pour moi de partager mon expérience et de dire aux mamans, ça va aller en fait. Ne vous inquiétez pas, je vous le dis. et en fait j'avais envie dans ma page que ça soit comme un espèce de livre d'or ou comme un espèce de dictionnaire où si la maman elle est confrontée à des coliques, elle va à la page colique et elle voit ce que c'est et les traitements qui sont possibles et ce qu'on peut mettre en place elle va à la page reflux et puis elle sait ce que c'est parce que moi je ne savais pas ce que c'était des reflux, je ne savais pas ce que c'était des coliques etc et donc voilà c'était un peu voilà je parle du postpartum ce que c'est que le postpartum ça n'a rien à voir avec la dépression du postpartum et tout Et ça m'a fait un bien fou. J'ai mis des problèmes dans des cases dans ma tête, en fait. Et donc, mon postpartum, je pense, a été beaucoup plus doux grâce à ça aussi. Parce que ça me fait vibrer. Je fais ce que j'aime. J'aide les gens. C'est sur les réseaux sociaux. J'adore Instagram comme réseau social. C'est mon réseau préféré. Ou moi, j'ai trouvé refuge dans mon postpartum. Et je tiens surtout ma promesse que je m'étais faite, quoi. Plus jamais aucune femme qui croisera mon chemin. ne ressentira ce que j'ai ressenti un postpartum parce qu'on peut avoir les plus beaux accouchement du monde mais le postpartum il peut être ultra douloureux quoi ouais c'est sûr j'ai eu deux magnifiques accouchement j'ai pas du tout souffert du fait d'accoucher sans péridurale mais en tout cas maintenant une chose est sûre c'est que je sais que je ne m'étais pas préparé à accoucher sans péridurale je m'étais préparé à aller césarienne je m'étais dit c'est pas grave je m'étais préparé au déclenchement mais j'étais pas du tout préparé à accoucher sans péridurale Et on veut trois enfants. Alors mon mari, lui, a plutôt envie d'attendre pour le troisième. Et c'est pour ça, tout à l'heure, je disais, lui aurait été déçu si ça avait été une deuxième petite fille. Parce qu'il m'a toujours dit, si c'est une deuxième petite fille, on ne fera pas de troisième. Je ne prendrai pas le risque d'avoir trois filles. Je veux mon petit garçon. Et la vie a fait qu'on a une fille, un garçon, le choix du roi. et que potentiellement on peut avoir la chance d'avoir un troisième enfant et que ce soit une fille ou un garçon, on sera ravis puisqu'on a notre fille et notre garçon. Et aujourd'hui, pour un troisième accouchement, pourquoi pas essayer d'accoucher sur la durale ?

  • Speaker #1

    Oui, dès le départ.

  • Speaker #0

    Oui, franchement c'était incroyable. C'est une expérience qui peut être hyper douloureuse, mais quand tu as la bonne équipe autour de toi, Et que tu te laisses guider honnêtement. Moi, je ne l'ai pas vécu. Enfin, j'ai mis trois jours à descendre de mon nuage. Oui.

  • Speaker #1

    Enfin,

  • Speaker #0

    une heure après, j'étais debout. L'anesthésiste, le brancardiste, il est rentré dans la chambre. Il m'a dit, mais qu'est-ce que vous faites debout ? Je lui ai dit, ne vous inquiétez pas, j'ai accouché sans péridural. Et tout était OK. Je n'ai eu aucune déchirure. Et si j'ai omis un petit détail de mon postpartum, c'est que j'ai fait une flébouité. C'est-à-dire qu'une semaine après mon accouchement, je me suis rendue compte que j'avais une boule au niveau de la lèvre. La sage-femme qui vient à la maison me dit Manon, tu ne rigoles pas du tout avec ça, tu vas avoir un généco tout de suite Et du coup, j'ai dû me faire opérer deux fois puisque j'avais des caillots de sang qui potentiellement auraient pu remonter. Et donc ces caillots de sang, on a dû me faire une incidion et m'enlever deux caillots de sang. Et donc, ça m'a valu un petit séjour à la maternité sans mon bébé. Et ça m'a un peu traumatisée pour le coup, en effet, d'être sans lui. Et ça aussi, alors aujourd'hui, je le mets entre parenthèses parce que ça ne m'a pas traumatisée sur le moment. Ça ne m'a pas traumatisée non plus après, mais ça a quand même eu un impact en fait. Parce que c'est ce que mon mari me disait. En fait, même à ce moment-là, tu rentres de trois jours d'hospitalisation, tu es fait opérer deux fois, tu t'as fait comme si rien ne s'était passé. Tu t'as fait comme si rien ne s'était passé. J'ai une très belle expérience de mes accouchements et j'ai toujours dit si demain une femme enceinte pourrait se transporter les ventres et que j'aille accoucher pour d'autres femmes, je le ferais. je trouve, enfin voilà mais parce que j'ai eu des très très belles expériences oui forcément ça aide aujourd'hui j'ai un gros gros plus c'est que j'ai ma communauté quoi j'ai eu un gros gros gros down le week-end dernier et je leur ai dit quoi les filles s'il vous plaît, j'ai l'impression de vivre mon postpartum maintenant c'est très difficile avec Lucas 4 ans, c'est très difficile avec Gabriel qui a 17 mois j'ai l'impression que ça crie, ça pleure ça hurle tout le temps et que j'arrive pas à les calmer quoi et j'ai eu tellement de ben voilà quoi j'ai eu tellement de retours de bienveillance de gentillesse et voilà c'est ce postpartum a été pour tuer de beaucoup de douceur grâce à ça je pense voilà merci beaucoup je pense qu'on va s'arrêter là-dessus c'est une très belle fin ouais

  • Speaker #1

    merci beaucoup à toi en tout cas d'avoir partagé tout ça des expériences très différentes mais voilà très ce que tu as adoré ça c'est C'est bien de le dire, on peut vouloir accoucher et aimer ça, donc c'est chouette aussi.

  • Speaker #0

    Voilà, écoute, merci beaucoup à toi, Rebecca, de m'avoir permis de raconter mes accouchements à ton micro, parce que ton travail est aussi hyper important, de parler autour de la maternité, des accouchements déculpabilisés, enlever tous ces tabous-là. Et donc, surtout, merci à toi, parce que tu fais un travail qui est remarquable.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, c'est super gentil.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Manon

    00:01

  • Début de l'histoire de grossesse et d'accouchement de Lou

    00:39

  • Les défis de la grossesse pendant le confinement

    06:24

  • L'accouchement de Lou, entre émotions et surprises

    11:52

  • Préparation pour l'accouchement de Gabriel

    13:22

  • Début de l'accouchement de Gabriel et ses complications

    13:22

  • L'accouchement de Gabriel : douleur et soutien des sages-femmes

    21:17

  • Comparaison des accouchements et postpartum

    43:14

  • Conclusion et réflexions sur la maternité et le postpartum

    01:15:01

  • Conclusion et remerciements

    01:24:50

Description

Dans cet épisode de "Balance ton accouchement", je suis ravie de recevoir Manon, une maman de deux enfants, qui partage avec nous son parcours unique et inspirant autour de ses expériences d'accouchement. Manon nous livre un témoignage authentique et touchant, évoquant ses réflexions sur la grossesse et l'accouchement bien avant même d'être enceinte. Elle nous raconte comment elle et son mari ont décidé de donner la vie et de se lancer dans cette belle aventure parentale.


Au fil de notre discussion, Manon décrit sa grossesse avec sa fille Lou, une période marquée par le confinement lié à la pandémie de Covid-19. Elle aborde les défis qu'elle a rencontrés, notamment les nausées persistantes et l'angoisse de devoir accoucher seule. Grâce à un suivi médical de qualité, elle a pu vivre un accouchement sans complications majeures, une expérience qui contraste avec celle de son deuxième enfant, Gabriel. Ce second accouchement s'est déroulé dans un contexte plus difficile et rapide, où Manon a dû faire face à des douleurs intenses sans péridurale.


Elle partage également les réalités du postpartum, souvent méconnues, et l'importance d'une communauté de soutien pour les mamans. Manon a su créer un réseau d'entraide qui permet à d'autres mamans de se sentir moins seules dans cette période délicate. Son témoignage est un véritable appel à la solidarité et à l'écoute entre mamans.


Dans cet épisode, nous abordons également des sujets variés tels que l'accouchement physiologique, les témoignages de mamans, et même les situations plus complexes comme la césarienne d'urgence ou les hémorragies de la délivrance.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi, je suis Rebecca. maman de deux enfants, et complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour et merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Speaker #1

    Alors je suis Manon, j'ai 30 ans. Et je suis maman de deux enfants. Donc, la première a 4 ans, Lou. Et le deuxième a 17 mois. Il va avoir 18 mois bientôt. Il s'appelle Gabriel. Et je suis mariée depuis 2 ans avec Jonathan. Et ça va faire 14 ans que nous sommes ensemble.

  • Speaker #0

    Ah oui, quand même.

  • Speaker #1

    Ouais, un petit bout de temps quand même maintenant.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est un couple qui dure. C'est bien, c'est beau. Ça fait rêver maintenant, dans notre période actuelle.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair.

  • Speaker #0

    Eh bien, écoute, parfait. Première question que je pose à chaque fois. Est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta première grossesse ? Est-ce que c'était quelque chose dont tu avais entendu parler, qui te faisait envie, qui te faisait peur, ou alors un non-dit ?

  • Speaker #1

    Alors, j'avais forcément entendu parler d'accouchement autour de moi, puisque ma sœur a six ans et demi de plus que moi. Donc, elle avait déjà deux enfants. Donc, voilà, j'ai des belles sœurs aussi qui avaient déjà accouché, etc. Donc oui, j'avais déjà entendu parler des accouchements autour de moi. Pas d'histoire kata, voilà, des histoires classiques d'accouchement. Et quand je suis tombée enceinte, ce n'est pas la première chose qui m'est venue, l'accouchement, c'est venu après.

  • Speaker #0

    Ok, donc ce n'était pas forcément quelque chose qui te faisait peur ou quoi que ce soit, on devait passer par là, mais…

  • Speaker #1

    Voilà, ça rentre, il faut que ça sorte à un moment donné. Oui. Ok.

  • Speaker #0

    Et alors, du coup, est-ce que tu te souviens du moment où vous avez lancé Projet Bébé 1, ou à moins que ça soit une surprise ?

  • Speaker #1

    Oui, alors, on a lancé sans vraiment lancer Projet Bébé 1, pour la simple et bonne raison qu'avec mon mari, en fait, tout s'est très vite goupillé. J'ai commencé à la sortie de mes études en 2015, J'ai commencé mon poste de chargée de communication dans l'entreprise où je suis encore. De là, s'est enchaînée la construction de notre maison, qui n'était pour le coup pas du tout prévue, mais on s'est lancé quand même. J'avais une semaine de poste. On s'est dit, on se lance, on y va. Et on avait en effet pour objectif d'avoir un bébé, tout s'installait. Bon, ça, c'était sur le papier. La réalité a fait que la construction de maison, c'est très prenant, très fatigant. Donc, on s'était dit, ce n'est pas grave si on attend un peu, qu'on ne le fait pas tout de suite, le bébé. La vie en aura décidé autrement pour nous, puisque j'étais sous pilule à l'époque. Et en fait, je saignais à peu près trois fois par mois. Et donc, je vais chez le gynéco. et mon gynéco parce que tous les ans pour le coup je suis hyper assidue, tous les ans je fais ma visite annuelle chez le gynéco et mon gynéco me dit c'est très simple, vous faites une réaction aux hormones vous ne supportez pas les hormones et en fait vous avez la flore vaginale complètement à vif et ça n'est pas du sang de règle c'est du sang de... comme si vous aviez une blessure à vif je lui dis d'accord et donc il me dit la seule solution c'est d'arrêter les hormones Il me dit, mais de toute façon, vous aviez un projet bébé. Je lui dis, oui, on avait un projet bébé, mais ça, c'était avant la construction de la maison et avant ce que ça engendre, tout ça. Je lui dis, écoutez, represcrivez-moi une plaquette de pilules. Je vais voir avec mon conjoint parce que je ne suis pas seule dans ce projet-là. Et on verra. Donc, je sors de ce rendez-vous-là et mon mari me dit, écoute, qui n'était pas mon mari à l'époque, il me dit, écoute, de toute façon, c'est ta santé avant tout. Tu arrêtes ces fichus hormones. Tu ne supportes pas, c'est comme ça. De toute façon, ça vient, ça vient. Ça ne vient pas, en même temps, ce n'est pas très grave, on s'attendra. Et puis, je lui réponds, oui, et puis de toute façon, après sept ans de pilule, ça ne viendra pas tout de suite. Donc voilà comment on a commencé à parler de bébé. Et puis bon, ça c'était le 23 août 2019. J'ai arrêté ma pilule en septembre 2019, j'ai fini ma plaquette. Et après j'ai eu des cycles très irréguliers, le temps que tout se remettre en place, etc. Et je suis tombée enceinte du premier coup au mois de novembre 2019.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est quand même assez rapide.

  • Speaker #1

    Ouais, complètement.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, du coup, bonne nouvelle quand même. Là, vous n'étiez pas forcément… Oui,

  • Speaker #1

    on était hyper surpris, surtout. Parce que moi, je me suis dit, ça va pas arriver tout de suite. Voilà, quoi. Et hyper, hyper surprise. Mais on était hyper contents. Moi, c'était le rêve de ma vie, de devenir maman. Mais en fait, j'ai été très surprise. Mais surtout, en fait, je devenais une femme pour la première fois. J'étais plus… La fille de... Là, il fallait couper le cordon avec ma mère. Je me voyais encore à 26 ans, 25 ans j'avais quand je suis tombée enceinte. Je me voyais encore comme une petite adolescente qui demande avis à sa mère pour tout. Et là, pour la première fois, je me suis dit qu'il fallait que je coupe le cordon. Ça va être moi, la maman. C'est plus ça qui m'a fait paniquer quand je suis tombée enceinte. Mais on était super contents.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et alors, comment se passe cette grossesse ? Du coup, un peu sur les chapeaux de roue, mais comment ça se passe physiquement ?

  • Speaker #1

    Eh bien, ça se passe hyper bien. Du coup, on est en novembre 2019. En décembre, on commence à entendre parler du Covid.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    forcément. Et voilà. En janvier, on entend encore parler un peu plus. Et donc, en février ou en mars, on est confinés. Donc, pour le coup, alors sur le plan physique, moi, j'ai eu l'asiatique. qui m'a fait très mal mais parce que j'étais très très mince et j'ai pris beaucoup de poids d'un coup donc je pense que ça a joué mais sinon physiquement j'étais en télétravail vu que j'étais personne à risque j'ai été tout de suite mis en télétravail donc physiquement rien d'incroyable tout se va très bien sauf que par contre j'ai eu beaucoup vomi beaucoup beaucoup vomi les 3 premiers mois ça allait mieux après mais j'ai vomi quand même jusqu'à la fin jusqu'à la fin ouais jusqu'à la fin mais en fait par rapport à mon fils, ma fille ça allait les vomissements pour le moment ma fille je vomissais ça me soulageait mais on en viendra après la grossesse de mon fils où mon fils je vomissais j'étais pas du tout soulagée mais sinon une grossesse à la maison confinée physiquement tout allait bien après c'était très anxiogène parce que j'ai quand même fait beaucoup de rendez-vous seule puisque les compagnons n'étaient pas acceptés j'ai eu très très peur d'accoucher seule à tel point que je disais à mon mari par contre en fait moi si t'es pas là j'accouche à la maison, je m'en fiche je le ferais pas sans toi et donc quand même le point de vue physique ok nickel, bon des vomissements c'est désagréable mais bon on trouve toujours un moyen, en tout cas pour Lou j'ai trouvé un moyen de me soulager Je mangeais des madeleines, je ne buvais plus de café, je buvais du café au lait le matin. Bon, voilà. Ça me soulageait, je mangeais des chewing-gums. Mais sur le plan psychologique, le Covid m'a énormément, énormément angoissée. La peur de l'attraper. Ah ouais, la peur de l'attraper. Qu'est-ce que ça fait au bébé ? En plus, on ne pouvait pas se faire vacciner, il n'y avait pas encore les vaccins. Puis, vu qu'on était enceinte, on n'avait pas le droit de se faire vacciner.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas ce que c'est à l'époque. En plus, le Covid, ça arrive.

  • Speaker #1

    Exactement. Je me rappelle, mon mari allait faire les courses avec des gants, un masque FFP2. Il rentrait par le garage, il posait les courses, on les laissait dans le garage. C'était tout un truc, on avait l'impression qu'on allait mourir. C'était la fin du monde. Ça, ça a été très difficile à gérer pendant la grossesse. Et au final, ça s'est quand même décanté à partir du mois de mai, juin 2020. où là, les papas pouvaient revenir en salle de naissance. Et donc, j'ai pu accoucher quand même avec mon mari, même s'il n'a pas fait les derniers rendez-vous avec moi.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Alors du coup, est-ce que tu as pu avoir un suivi normal des comptes de préparation à l'accouchement ou ce n'était pas possible vu la période ?

  • Speaker #1

    Alors, les suivis à l'accouchement, les premières étaient en vivio, puisque c'est à partir de 7 mois qu'on commence. Donc, je crois que j'avais commencé… J'ai accouché en août, donc j'avais commencé en mai-juin. Donc, les premières étaient en visio. Et après, il y a eu des réglementations, etc. par rapport aux sages-femmes, justement, tous ces métiers-là. Et on avait le droit d'être en cours en préparation à l'accouchement. Par exemple, je vous dis n'importe quoi, si la pièce, elle se faisait 20 mètres carrés, on avait le droit d'être 4 ou 2, en fonction de la taille des pièces. Et donc, après, j'ai réussi à avoir, en effet, des cours de préparation à l'accouchement avec une de mes meilleures amies qui était enceinte en même temps que moi. donc trop cool, on les a fait toutes les deux en présentiel et on est tombé sur une sage-femme extraordinaire qui nous a appris à pousser et qui pour le coup je pense a fait qu'on a eu aucune déchirure pour nos accouchements

  • Speaker #0

    Est-ce que tu avais des envies pour cet accouchement outre le fait que le papa soit avec toi, ce qui est normal est-ce que tu avais un projet péridural,

  • Speaker #1

    pas péridural alors péridural oui Mais aucun projet de naissance et tout parce qu'à l'époque, en 2019, on ne parlait pas encore. Il y avait certainement des projets de naissance qui commençaient à émerger, etc. Mais réellement, réellement, la parole s'est déliée, je trouve, autour de la maternité vraiment pendant le Covid. Donc en fait, moi, je n'avais jamais entendu parler de projet de naissance. Même la sage-femme, elle ne nous en avait pas parlé. Ce n'était pas encore la mode, en fait. Donc, moi, la seule chose que je m'étais dit, c'est je veux la péridurale. Et je m'étais dit, en fait, ton corps est fait pour. Il faut lui faire confiance. Et c'est d'ailleurs le seul moment dans ma vie où j'ai lâché prise. Parce que je suis quelqu'un qui ne lâche pas prise. Oui,

  • Speaker #0

    mais je pense que c'est ce qu'il faut pour un actif. C'est la capacité de se faire confiance et de faire confiance à son corps, surtout.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais non, aucun projet de naissance, rien juste, y aller comme je suis et faire confiance à mon corps. Et par contre, oui, en effet, le souhait de la péridurale.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc du coup, la fin de ta grossesse se passe plutôt bien. Donc le Covid recule un petit peu, même s'il va revenir plus tard, mais ça, on le sait que mieux qu'après. Du coup, petit à petit, ça t'amène doucement à un terme qui n'est pas avancé ni rien.

  • Speaker #1

    Non. pour le coup ma grossesse se passe très bien du début à la fin, tout va très bien même jusqu'à la fin et j'ai accouché 15 jours avant donc pas prématurément non plus donc j'ai quand même été au bout sans trop aller au bout mais étant enceinte, enfin en tout cas mon terme étant prévu le 29 août j'étais ravie d'accoucher 15 jours avant parce que pour le coup j'avais pris beaucoup de poids merci le confinement merci et être enceinte en été. Et pour le coup, on avait des vrais étés à cette époque-là. Je me souviens, la semaine d'avant d'accoucher, on avait eu une canicule, on avait eu 40 ou 42 degrés, un truc comme ça. Et mes parents venaient d'installer la clim. Et j'avais dit à mon mari, écoute, je vais aller chez mes parents parce que là, franchement, je ne peux pas dormir. Déjà, je dors mal, mais là, ce n'est pas possible. Et j'avais été chez mes parents une semaine avant d'accoucher pendant moins 4 ou 5 jours parce qu'ils avaient la clim. Donc, j'étais quand même ravie d'accoucher un peu avant parce que vraiment, la chaleur, j'en pouvais plus. J'étais pleine d'eau. C'était difficile. La fin était très dure.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors, comment est arrivé le grand moment, le grand jour ? Raconte-nous.

  • Speaker #1

    Alors, le grand jour. Comment est arrivé le grand jour ? Alors, du coup, moi, j'ai quand même travaillé jusqu'au 8 août. parce que j'ai pris... En fait, tu as six semaines de congé maternité avant ton accouchement, mais tu as la possibilité, si ton état te le permet, avec une lettre de ton gynécologue, de prendre trois semaines de ton congé anténatal pour le mettre après. Et le but pour moi, c'était de rester le plus longtemps possible avec ma fille. Après, donc, j'ai travaillé jusqu'au 8 août. Et je m'étais fait une raison. Je n'avais aucune contraction, je n'avais rien, aucun signe avant-coureur. Je m'étais dit, écoute, tu vas aller jusqu'au bout et je pense même que ce sera un bébé après-terme. Donc, j'arrête le 8 août. La semaine du 8 août, après un branle-bas de combat et 9 mois de bataille avec Orange, on a enfin la fibre. Donc là, je fais des allers-retours à la maison. Je me dis peut-être que ça va me... me stimuler le fait de marcher, de faire des allers-retours avec les techniciens. Pas du tout. Et donc, je me dis, c'est génial, on a la fibre, je vais pouvoir profiter de Netflix avant d'accoucher, parce qu'il me reste quand même un mois à tuer. Le 14 août, je fais un massage prénatal. Et elle me dit, écoute, je peux te faire des petites pressions chinoises au niveau des pieds, et ça peut déclencher le travail. J'avais été chez l'ostéo le 13 août. Je me dis, OK, le 14 août, on me fait les pressions chinoises. Parfait. Et je buvais de l'infusion de feuilles de framboisier. Bon, voilà. Bon, le 15 août, toujours trop rien, quoi. Et ma mère, pour la petite anecdote, partait en vacances le week-end d'après. C'était à peu près le 20 ou 21 août. Et donc, ma mère, elle me dit, allez. J'en pouvais plus, j'étais fatiguée. Je n'avais pas du tout envie d'aller marcher. Elle me dit, allez, Manon, viens, on va marcher. Viens, on va faire les magasins et tout. Je lui dis Maman, j'ai la flemme. Je lui dis Allez, ok, vas-y, on va marcher, mais on ne va pas faire les magasins, on va juste marcher dans le pâté de maison. On marche, on se raconte notre vie et tout. Et là, j'ai une douleur de règles. Et j'ai ma mère Écoute, j'ai une douleur, je ne sais pas du tout si c'est ça. Et ma mère, elle me dit Écoute, regarde l'heure quand même. Moi, je regarde l'heure, il était à peu près 10h30. On marche, on marche, bon, trop rien. Et puis, elle me dit Allez, viens, on va à l'INEA. Bon, ok. Et là, on arrive devant l'INEA, donc une demi-heure plus tard. la même douleur. Là, je me dis, c'est quand même bizarre. Donc là, je regarde.

  • Speaker #0

    Ça ressemble à quelque chose qui sera un petit...

  • Speaker #1

    Exactement. Il y a quelque chose qui est régulier. Voilà. Et bon, même douleur. On va à l'INEA. Et puis, bon, là, cette même douleur revient à peu près toutes les 10-12 minutes.

  • Speaker #0

    Ah oui, ça se rapproche, là.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais moi, dans ma tête, j'étais... pas du tout... Pour moi, c'était des fausses contractions. J'allais rentrer à la maison, j'allais me reposer, puis c'était fini. Et donc, on va se balader avec ma mère, etc. Et puis, vas-y, je porte des cartons, des trucs. Je mets la voiture de ma mère en deux sièges pour lui charger des trucs qu'elle avait achetés. Bref, j'étais complètement dans le déni. Et j'ai une copine qui m'appelle, donc une de mes meilleures amies avec qui j'ai fait mes préparations à l'accouchement. Donc elle, elle avait accouché de sa petite-fille trois semaines auparavant et je devais aller la voir pour le goûter et rencontrer la petite. Et elle m'appelle, elle me dit ça va, tu as une voix bizarre ? Je lui dis ouais, je suis fatiguée, ça fait deux heures que je contracte toutes les dix minutes. Et là, il y a un blanc, elle me dit mais tu as réveillé Jonathan ? Je ne dis pas du tout, je ne suis pas à la maison, je suis partie avec ma mère, on est à la maison, c'est des rondes. Elle me dit mais attends, je pense que tu n'as pas bien compris. Tu contractes toutes les dix minutes, ça fait deux heures que tu contractes. Tu étais à deux semaines du terme. Tu étais à deux semaines du terme et tu n'as rien fait. Oh non, je vais rentrer, je suis fatiguée, je vais dormir, ça va passer, je te dis. Elle me dit Non, tu n'as toujours pas compris. Tu rentres, tu es là, tu appelles Jonathan. Bon, j'appelle Jonathan, pas du tout convaincue. Et je dis à mon mari Bon, écoute, je t'appelle parce que Claire m'a dit de t'appeler. Voilà, je contracte toutes les dix minutes depuis deux heures, mais bon, je pense que c'est un faux travail. Ok, bon avec ma mère, on prend quand même le temps d'aller manger et tout. Et là, ça s'accentue. Là, j'ai mal, je suis assise, j'ai mal.

  • Speaker #0

    Et du coup, ta maman non plus ne réalisait pas vraiment ce qui était en train de se passer là.

  • Speaker #1

    Ma mère, en fait, elle me faisait confiance. Elle s'est dit, tant qu'elle n'est pas en train de me dire ça sort, c'est que ça va. Et par contre, au bout d'un moment, elle a quand même eu un peu peur parce qu'au moment de rentrer, je lui dis, non, là par contre, je ne peux pas conduire. Il faut que tu conduises. Et pour le coup, la voiture de ma mère était inautomatique. Et bon, c'était quand même facile à conduire. Et donc... pour que je lui dise que je ne peux pas conduire. Donc, on rentre à la maison. Mon père nous a rejoints parce qu'il fallait qu'il vienne chercher ma mère. Et mon mari me regarde et me dit Bon, on fait quoi ? Je lui dis Mais j'en sais rien. Il me dit Mais attends, j'en sais rien, ce n'est pas moi qui scelle. Je lui dis Mais écoute, je ne sais pas. Et ma sœur, elle me dit Manon, écoute, vas-y, tu prends une douche, tu y vas. Au pire, tu contrôles. Il n'y a rien, il n'y a rien. Mais bon, là, tu contractes quand même, il est 16h maintenant. Tu contractes depuis 11h ce matin. Donc, il faut y aller.

  • Speaker #0

    Toutes les 10 minutes à peu près, ça n'a pas...

  • Speaker #1

    Oui, toutes les 10 minutes, ça n'a pas trop évolué. La douleur, pas plus. C'est pour ça que je n'étais pas inquiète. Et pour moi, c'était... Je suis fatiguée. Il n'y avait pas d'évolution. Bon, moi, je vais prendre ma douche et tout ça. Ma mère rentre dans la salle de bain. J'avais fini de prendre ma douche. J'étais en train de nettoyer les montants de ma douche. Ma mère, elle me dit... Qu'est-ce que tu fais ? J'ai pris ma douche. J'essuie les montants de ma douche. Elle va faire des traces de calcaire. Ma mère, elle me dit... Mais Manon, tu es à la masse complète. Elle me dit, il faut que tu ailles à la maternité. Oui, d'accord. Toujours à côté de mes pompes. Vraiment, pour moi, je n'allais pas accoucher. Donc, je n'étais vraiment pas pressée. Pour moi, ils allaient me dire, on va vous rentrer chez vous. Bon, voilà, j'arrive à la maternité. Par contre, là, dans la voiture, pour le coup, ça s'accentue. J'ai des contractions où là, j'ai mal. J'ai mal.

  • Speaker #0

    Tu es assise sans bouger aussi.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Je ne suis pas bien du tout. Et donc, on se rend à la maternité. Mon mari, pour le coup, parce que pour le coup, ça s'était réouvert au papa, mais ma maternité a gardé les règles du Covid, c'est-à-dire que quand il y a une maman qui vient en consultation pour des contractions, ils lui font un monito et le papa n'est pas accepté. Donc là, je rentre sur mon mari, ils me prennent sous monito. J'ai des contractions complètement irrégulières et pas du tout toutes les 10 minutes au monitoring. Et donc, au bout de deux heures, ils m'auscultent. Ils me disent Bon, écoutez, vous êtes ouverte à 2, 2,5. Prenez ce suppôt. Donc, c'est un suppôt de la maligne. Vous le mettez. Et vous allez marcher pendant deux heures et vous revenez. OK. Bon. Ah oui. Et quand elles m'auscultent le col, elles me disent C'est bizarre, je ne trouve pas votre… de col. Alors, est-ce que c'est vrai qu'elle ne trouvait pas mon col ou pas ? Je ne sais pas. Mais en tout cas, j'ai eu extrêmement mal. Je ne sais pas si elle ne m'a pas fait un décollement des membranes, puisqu'après, j'ai saigné. Donc, je ne sais pas trop si c'était voulu ou pas voulu. En tout cas, à ce moment-là, j'ai très mal. On ne me demande pas l'autorisation si c'est un décollement des membranes. Et je saigne. Bon, ce n'est pas grave. Je mets le suppôt. Je m'en vais marcher. Je dis à mon mari, donc je connais très bien le Lamaline, puisque je suis migraineuse et j'en ai déjà eu dans le cadre de mes migraines. Et là, je dis à mon mari, au bout de 20 minutes, je lui dis t'as faim ? Il me dit ben un peu, pourquoi ? Je lui dis parce que je pense qu'on va passer la nuit à la maternité. Et donc là, je réalise. Voilà, ça ne s'arrête pas. Ça y est. Voilà, ça y est, sous Lamaline, ça ne s'arrête pas. Au bout de 20 minutes, je suis potentiellement en travail. Là, il va falloir aller manger. Donc on va au Burger King qui est à côté Et là pour le coup c'est pareil Ça s'accentue, je peux pas rester assise Je ne peux pas parler Et c'est très drôle Parce que j'ai appelé des copines à ce moment là Et moi j'ai eu l'impression de leur parler en fait Quand elles me posaient des questions j'ai eu l'impression de leur parler Et après coup quand elles m'ont eu Et je disais non mais moi j'ai pas souffert Des contractions ça va franchement c'était pas la mer à bois Elles me disaient non mais en fait je pense que tu n'as Tu ne réalisais pas mais c'est la seule fois Où on t'a eu au téléphone dans notre vie et tu ne parlais pas en fait vraiment j'étais je pense dans un autre monde j'étais dans ma bulle et donc on retourne au bout de deux heures donc il était à peu près 20h 20h30 on retourne à la maternité Hélène me dit vous êtes ouverte à 3 on vous passe en salle de naissance mais je réalise toujours pas je me dis attends là je vais faire un truc d'adulte donc voilà comment est arrivé le grand jour où On va vous passer en salle de naissance, vous êtes ouverte à 3. Mais le vrai jour, moi, je ne m'y attendais pas du tout. Tu n'y croyais pas. Vraiment, j'étais, je pense, dans un autre monde. Je ne me disais pas du tout. En fait, je pense que je ne m'attendais pas à ce que ça se fasse autant en douceur. Je pense que c'est pour ça que je n'étais pas hyper réaliste à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Oui, puis c'est un cercle vicieux, je pense. Vu que tu étais vraiment sereine en te disant ce n'est pas ça du coup, les douleurs ne te faisaient pas non plus super mal.

  • Speaker #1

    C'est ça, je pense, oui.

  • Speaker #0

    Ok, super. Donc, du coup, tu passes en salle de naissance, tu es à trois, tu as mangé, tout va bien.

  • Speaker #1

    J'ai mangé, tout va bien. Bon, j'ai mangé une glace parce que ça, c'est pareil. Je ne savais pas qu'il y avait les urgences maternités où tu allais quand tu étais en travail et qu'on te faisait un monitoring et qu'après, on te passait en maternité où là, tu étais avec des sachants et des auxiliaires qui allaient t'accorder. accoucher. Et moi, c'était un homme sage-femme en urgence maternité et il me dit Vous voulez la péridurale ? Oh non, ça va, je gère pour l'instant. Puisque c'est ce que j'avais toujours entendu.

  • Speaker #0

    Tu gères.

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc, je passe comme ça en salle de naissance et on avait fait un pari avec une de mes amies. On s'était dit que ma meilleure amie qui était enceinte en même temps que moi, et on s'était dit celle qui arrive à faire un TikTok a gagné, c'était la mode des TikTok bon meuf n'a pas en train de faire mon TikTok dans la salle de naissance puisque je n'ai pas demandé l'apéritif du râle tout de suite, tout allait bien et donc là j'ai une sage-femme, Michelle, je m'en souviendrai toute ma vie de cette sage-femme je la vois grande, rousse un peu dynamique avec du peps un peu comme moi et la première pensée je me dis si elle est aussi tarée que moi Je me dis, ça va faire des chocs à pique. Vraiment, je me dis, waouh !

  • Speaker #0

    Ça matche le direct avec elle.

  • Speaker #1

    Oui. En fait, au départ, un peu surprise parce que moi, je suis dans un autre monde. J'ai l'impression, vraiment, et c'est après coup que j'ai réalisé, quand j'ai fait un travail sur moi, parce que le postpartum n'a pas été facile pour moi, j'ai eu un suivi psychologique et tout, et je l'ai découvert après. En fait, quand j'ai accouché, je me suis mise dans cette espèce de bulle. Et j'étais en train de devenir la nouvelle moi. Mais je n'étais pas la vraie moi actuelle, en fait. Vous voyez ce que je veux dire ? Et en fait, quand je l'ai vue arriver, je me suis dit, waouh, elle a trop d'énergie pour moi. Et au premier abord, et en fait, grâce à Massage Femme, des cours de la... à la préparation de l'accouchement, qui nous avait dit, surtout, si vous cadrez votre accouchement, vous n'hésitez pas à dire les choses. C'est des êtres humains que vous avez en face de vous. Si vous voyez que ça ne passe pas, vous faites prendre le relais à votre mari et elle nous avait briefé là-dessus. Et en fait, moi, j'ai cette impression tout de suite, waouh, elle a un peu trop de pêche sur moi là maintenant. Et là, donc, elle me dit, bonjour Michel, c'est moi qui vais vous accoucher, etc. Et là, elle me dit, pourquoi vous ne voulez pas la péridurale ? Je lui dis... Je ne sais pas, moi je n'ai jamais accouché. Ce que j'ai toujours entendu dire, c'est qu'il fallait attendre. Je dis voilà, moi je ne souffre pas, je gère. Et elle me dit voilà, mais ce n'est pas un projet de naissance. Vous ne voulez pas accoucher sans péridural. Je dis non, pas du tout. Et je lui dis écoutez, moi je n'ai jamais accouché. C'est mon premier enfant. Je vous fais entièrement confiance. C'est mon corps bien sûr, mais c'est votre métier. Je vous fais confiance. Et en fait, à partir de là, je pense que j'ai posé les bases. Et en fait, elle m'a guidée du début à la fin. et elle ne m'a pas lâchée. Et elle m'a dit, donc écoutez, vous êtes ouverte à 3, comme vous le dites, c'est mon métier. On va appeler l'anesthésiste et on va vous poser l'apéridural. Et donc, c'était un soir de match de Ligue des champions, en plus, une finale. Bref, mon mari était avec le foot à côté et l'anesthésiste avait dit qu'il venait pendant la mi-temps. Donc, j'ai été admise à 20h30. Je pense que j'ai eu l'apéridural, il était 21h45. Et pareil, quoi. je me faisais tout de suite une appréhension sur la péridurale j'ai rien senti du tout, l'anesthésiste on a rigolé, je lui disais mais attendez moi là ne vous précipitez pas ne me rendez pas handicapée c'est pas parce qu'il y a un match et que c'est la mi-temps qu'il faut faire vite comprenez pas, c'est mon premier enfant et on a rigolé l'auxiliaire hyper mignonne la sage femme, respirez faites le dos rond la péridurale est posée donc là j'attends Donc, il est à peu près 21h45. J'attends. Et puis moi, je ne sais pas, ils m'avaient expliqué le truc de la pompe. Je n'avais rien compris. Je m'étais dit, écoute, tant que tu ne sens rien, tu ne fais rien. Et en effet, à peu près, je ne sais pas, il était peut-être 2h30, 3h. Là, je commence à sentir des contractions. Et je me dis, bon, c'est normal en fait, puisque c'est le premier enfant. Ça se trouve, le travail s'accentue. Donc, je ne repompe toujours pas. Bon, à 3h30, la chambre des vrais, je me dis, je vais pomper. Et en fait, mais c'est trop tard, quoi. Je n'ai plus du tout de péridurale. Je comprends que je n'ai plus de péridurale. Je ne panique pas. J'appelle la sage-femme. Et là, tout de suite, elle me met de la péridurale dans le dos directement. Et puis, en 5 minutes, ça fait effet. Donc là, j'ai une pression. Je ne sais pas pourquoi je me mets à pleurer. J'ai peur d'accoucher sans péridurale. Elle me dit, mais vous êtes à 6, vous n'allez pas accoucher tout de suite. Là, ça va faire effet, ne vous inquiétez pas. Voilà. Et puis, pareil, on attend. On attend. Puis, ça se passe. Et à 4h46, elle vient me voir. Donc, en fait, elle est venue à chaque fois que pour contrôler mon col. Mon col s'ouvrait à 1 cm toutes les heures. Elle est venue à ce moment-là où je suis passée de 4 à 6 sans péridurale où elle m'a remis la péridurale dans le dos. Et puis après, elle est revenue à 4h46 en me disant ça pousse un peu là, non ? Je lui dis ouais, peut-être, je ne sais pas Et puis là, elle me dit vous êtes à dilatation complète Et là, j'atterris, je me dis attends, donc là, c'est maintenant

  • Speaker #0

    On redevient une adulte, là, ça y est.

  • Speaker #1

    Voilà, ça y est, on redevient une adulte. Et puis bon, on va la laisser descendre un peu dans le bassin. Et donc, le temps de s'installer, etc. Donc, mon mari qui était en train de dormir, il avait les yeux grands ouverts, écarquillés, comme ça, en disant qu'est-ce qui se passe lui aussi ? Et puis, 4h56, j'ai commencé à pousser. Et la sage-femme de préparation à l'accouchement, elle nous avait dit, quand vous poussez, vous propulsez, vous imaginez, vous propulsez votre bébé vers le bas, comme si vous vouliez le jeter au sol. Bon, moi, je m'applique. Et a priori, je pousse bien. Et j'ai poussé trois fois. Et Lou est née à 5h06. J'ai commencé à pousser à 4h56. Elle est née à 5h06. Et là, on me la pose sur moi. Et je me dis, attends, je viens de le faire. Je n'ai rien senti. Il y a eu un calme, un calme dans la chambre, une douceur. Franchement, c'était incroyable. J'en revenais même, parce que moi, je suis quelqu'un de… Je bouge beaucoup, je suis dans le feu de l'action, j'ai beaucoup de peps et tout. Et pour moi, je m'imaginais… Alors, je n'avais pas d'imagination d'accouchement, mais je m'imaginais toujours le pire. Voilà. Je ne m'imaginais pas du tout que moi, j'allais être capable de faire un accouchement. qui beaucoup.

  • Speaker #0

    Donc voilà, on me pose l'eau sur moi. Et puis, petite crevette de 2,830 kg, 47 cm, qui ne veut pas du tout de mon sein. Je n'avais pas de projet d'allaitement. En tout cas, je voulais donner la tétée de bienvenue. Elle n'en voulait pas du tout. Et donc, c'est le papa qui a donné le premier biberon. Moi, je n'ai eu aucune déchirure. Voilà, c'est très bien passé. La seule chose, c'est qu'en effet, il y a un accouchement qui s'est passé très, très mal à côté. Donc, au lieu de rester... deux heures en salle de naissance. Je suis restée quatre heures.

  • Speaker #1

    Et ça, tu l'as bien vécu ?

  • Speaker #0

    Je l'ai très bien vécu parce que la sage-femme est venue me dire au revoir. Et puis la petite, elle avait bu. Mon mari, il était là. Voilà quoi.

  • Speaker #1

    Dans votre cocon, la salle de naissance.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Mais pour le coup, c'était la nuit du 15 août. Beaucoup d'accouchements. On était huit. et en fait l'équipe du jour on voyait que moi j'ai toujours entendu dire que les équipes de nuit c'est pas du tout la même chose que les équipes de jour et là on l'a vu à ce moment là où moi je suis toute seule à ce moment là mon mari est parti fumer et donc j'ai une sage-femme qui se présente quand même à moi en me disant bonjour je ne sais même plus comment elle s'appelait je vais vous sonder et là je lui dis non pas du tout vous allez pas du tout me sonder Avant de me sonder, je souhaiterais avoir un bassin pour essayer de faire pipi. Et en fait, on voyait qu'il fallait aller vite, il fallait libérer la chambre. Donc ça, c'était la swash femme. Donc nickel, après, elle ne s'est pas du tout braquée ou quoi. Mais voilà, j'ai réussi à faire pipi. Et donc, c'était… Voilà, il fallait aller vite, on le sentait. Et puis après, ça a été l'auxiliaire pour le coup. Là, je l'ai très mal vécu. Je suis en fauteuil roulant puisque je ne peux pas marcher. J'ai eu la péridurale. On va me basculer en chambre. On n'attend pas du tout que mon mari revienne. Et là, la petite se met à pleurer. Et à savoir, Lou, on les découvrira après en apprenant à la connaître, Lou n'a jamais fait des petits pleurs de petit chat. Ça a toujours été des pleurs, mais des pleurs, des hurlements. Donc, Lou se met à hurler, pas à pleurer, mais à hurler. Ben oui, elle avait faim, ça faisait 4 heures. Il était 9 heures du matin. Et donc là, j'essaye de la calmer comme je peux. L'auxiliaire me la prend des mains. en tout cas moi de ma vision sa tête était moins violent mais moi de ma vision je le perçois comme ça je la vois elle essaye de me l'emmailloter et là je me dis mais qu'est-ce qu'elle fait quoi et mon mari donc moi je suis de dos à la porte mon mari rentre la petite est à l'opposé de moi avec cet auxiliaire qui essaye de la calmer mais qui n'y arrive pas et mon mari me voit en pleurs entend la petite hurler et là Il prend la petite des mains et dit maintenant vous me donnez ma fille. Oui mais monsieur, vous ne pouvez pas la prendre dans les couloirs. C'est ma fille, je fais ce que je veux. Et là tout de suite il a posé le cadre. Il a pris le temps de la calmer. Il a dit s'il faut qu'on reste 10 minutes de plus dans la chambre parce qu'il faut calmer ma fille, on restera 10 minutes. Et s'il faut que je traverse le couloir, je prends la responsabilité de prendre ma fille dans le couloir, dans les bras jusqu'à la chambre en fait. Et voilà. Et donc c'est juste ça. On voyait que ce n'était pas les mêmes équipes, il fallait aller vite. Après je comprends. je les comprends aussi elles ont des femmes de l'autre côté qui doivent accoucher elles ont des femmes qui doivent passer en salle de naissance elles ont peut-être voilà je suis peut-être à 4 heures dans la chambre ça aurait pu voilà et puis même enfin franchement honnêtement je veux pas de jeter des fleurs à l'équipe que j'ai eu la nuit mais j'ai tellement eu une équipe extraordinaire même l'auxiliaire qui s'appelait caroline D'une douceur en fait quand on c'était aussi un peu comme un espèce de retour à la réalité on sort de ta bulle quoi à ce moment là Et puis bon, après, voilà, je suis rentrée en chambre et la suite du séjour en maternité a commencé, quoi.

  • Speaker #1

    Ok. Donc bébé au biberon et très bien vécu.

  • Speaker #0

    Ouais, bébé au biberon. Mon mari n'est pas resté avec moi à la maternité.

  • Speaker #1

    Ou parce que c'était votre choix ?

  • Speaker #0

    C'était son souhait. C'était son souhait. Il voulait, parce qu'il savait que j'étais très maniaque, il voulait que la maison soit nickel quand on... on rentre il avait aussi besoin lui de se reposer parce qu'il savait que quand j'allais rentrer à la maison fallait qu'ils prennent le relais donc c'était notre souhait après ça a pas été évident pour moi parce que donc j'ai accouché un lundi matin où j'ai accouché dans la nuit du dimanche au lundi et en fait pas le premier soir mais le deuxième soir j'ai eu des angoisses j'ai eu des angoisses Ben voilà quoi, ça y est ma vie elle a changé, ma vie c'est plus la même, j'ai plus de liberté, je suis maman, je suis responsable de ce petit être. Et puis Lou elle commençait à pleurer un peu, ça on le voit pas encore, mais Lou étant un petit bébé, vraiment un tout petit bébé, elle a eu des coliques, pas des coliques, des reflux tout de suite. Donc elle commençait à pleurer J'ai pas réussi à la calmer tout de suite Et j'avais des angoisses Et je pense qu'elle ressentait mes angoisses Mais là encore une fois, les équipes de nuit Je revois la sage-femme qui s'assoit dans la chambre Et qui reste une heure avec moi Et qui me parle Et qui me dit vous inquiétez pas pour les quantités Elle boit tant, c'est normal Vous inquiétez pas Elle pleure, vous la prenez sur Vraiment une équipe mais les équipes de nuit et après j'ai pas trop montré mes angoisses ou quoi elles ont dû se dire oh bah elles gèrent oui parce que j'avais des bébés autour de moi donc je savais m'occuper d'un bébé donc j'ai pas eu trop trop de visites du corps médical des sages-femmes et tout ça à ce moment là donc après ça s'est bien passé il y a eu quelques angoisses mais ça a été et retour à la maison magique mon mari l'avait tout préparé Tout le monde est venu nous voir, etc. Donc franchement, il n'y avait pas de sujet.

  • Speaker #1

    Ok. Et toi, niveau douleur physique, tu n'as rien eu de particulier ?

  • Speaker #0

    Non, je n'ai rien eu du tout. J'ai eu deux points, ce qu'ils appellent eux des points pour ne pas souffrir. Des points de complaisance, je crois qu'ils appellent ça. C'était deux points en haut des lèvres parce que j'avais des veines qui avaient éclaté. Donc, ils m'ont fait deux petits points. Il y en a un qui me gênait et je l'ai fait retirer à la maternité, le point. je suis retournée aux toilettes faire pipi chez moi donc j'avais le point qui était à vif et là j'ai jonglé j'ai eu aucune douleur physique après mon accouchement si ce n'est la montée de lait qui m'a fait grandement souffrir parce que je pense que le corps est bien fait et peut-être que ma fille j'aurais peut-être dû la laiter parce que pour la petite anecdote ma fille j'ai perdu du lait, j'étais enceinte de 6 mois et j'ai arrêté de perdre du lait Elle avait six mois.

  • Speaker #1

    Ah oui, donc on voit le cycle.

  • Speaker #0

    Voilà. Et après, parce que donc, Lou, c'était un bébé qui a fait beaucoup de colis, qui a beaucoup de reflux. Et tu n'as jamais,

  • Speaker #1

    du coup, essayé, tenté de la mettre au sein, vu que tu avais quand même plus ou moins de lait ? Non, tu n'as pas voulu forcément aller courir ?

  • Speaker #0

    Non, ça ne m'est pas venu du tout. Parce que l'allaitement était pour moi synonyme d'angoisse. Ça m'angoissait de ne pas maîtriser ce que mon bébé buvait. Alors, j'aurais pu faire du tir à l'aînement. Mais ça m'angoissait. Et puis, je ne connaissais pas le tir à l'aînement. Je l'ai su après.

  • Speaker #1

    Et puis, vu que tu as commencé d'entrée de jeu à mesurer les quantités et tout, forcément,

  • Speaker #0

    ça… Après, tu vois.

  • Speaker #1

    C'est l'anxiogène après, oui.

  • Speaker #0

    Voilà. Et en fait, du coup, Lou est un bébé reflux colique plus, Et on l'a su. Et je ne remercierai jamais, jamais assez mon pédiatre d'avoir été attentif à ce moment-là. Parce qu'aujourd'hui, j'ai ouvert une page qui aide les mamans. Et j'ai beaucoup, beaucoup de mamans qui viennent me parler. Et ils n'ont pas toutes la chance d'avoir un pédiatre comme le mien. Et je ne le remercierai jamais assez mon pédiatre, qui est le pédiatre de mes nièces. En fait, c'est notre pédiatre de famille. Et à ce moment-là, Lou a un reflux. Il commence par me donner polysilane. Sauf que le cercle vicieux, polysilane crée des coliques. Donc, je retourne le voir en disant, ça ne va pas mieux. C'est une catastrophe. Elle ne boit pas de quantité régulière. Elle pouvait passer de 30 ml à 90. Mais vu qu'elle avait bu 90, elle avait un reflux. Donc, elle avait un pic de reflux. Donc, deux heures après, je pensais qu'elle réclamait. Donc, moi, je lui redonnais à boire. C'était le vrai reflux, la catastrophe. Reflus interne, du coup. Et il me dit, écoutez, on va passer au Gaviscon. Et je lui dis, ok. Et puis le Gaviscon nous a sauvé la vie. Et puis, il a été vraiment de bons conseils. Chauffez les biberons. Vous pouvez passer sur celui-là. Mettez-lui la bouillotte. L'ostéopathe m'a énormément accompagnée aussi, parce que Lou avait un reflux très tôt. Et elle me dit, l'ostéo, ça ne sert à rien de la bercer, ça ne la calmera pas. Le mouvement qui va calmer un bébé lorsqu'il est en colique ou en pic de reflux, ça va être le mouvement de haut en bas. Donc en fait, moi dans ma tête, je me dis le mouvement haut en bas par des squats. Je ne vois pas ce que je peux faire. Mais en fait, je ne vais pas du tout faire des squats puisque j'ai mon air sciatique qui est en train de repartir. Je ne peux pas faire des squats. Et là, je me dis, attends, qu'est-ce qui fait le mouvement haut en bas ? Et là, me vient l'idée du ballon de grossesse. Et donc je me mettais sur le ballon de grossesse et je rebondissais mais des heures et des heures. Et puis le portage, alors allez, je pense qu'elle était 22h sur 24 en portage. et puis voilà et c'est là que en effet moi j'ai connu Bliss Story le podcast où tu te rends compte que parce que moi j'étais enfermée dans un espèce de truc où je me disais en fait chez tout le monde ça se passe bien il n'y a que chez moi que ça se passe mal je ne sais pas gérer ma fille je ne suis pas une bonne mère et tu tombes sur des podcasts tu te rends compte que cette maman là elle ressent exactement la même chose que toi Dans un autre contexte, et puis tu vois, chez elle, ça se passe tout aussi mal. Mais en fait, tu n'es pas chez les gens, donc tu ne peux pas savoir. Et donc, j'ai écouté beaucoup de podcasts. Les réseaux, c'est là où pour moi, il y a eu un essor des réseaux, notamment des mouvements de sages-femmes, des sages-femmes qui ont pris la parole. Moi, ça a été les réseaux sociaux, mon fief, où j'ai pris beaucoup de renseignements, etc. et que je faisais toujours valider par mon pédiatre. Et mon pédiatre a été d'un... très très grand accompagnement parce qu'ensuite loué rentrer en crèche ou pareil merci à mon équipe d'auxiliaires qui était incroyable et qui m'a pris sous son aile et qui a pris le sous son aile et voilà et quand loué rentrer en crèche loué tombé très très malade tout le temps bronchiolite sur bronchiolite otite sur otite et j'étais tous les sept dix jours chez mon pédiatre c'est à dire entre quatre et cinq fois par mois j'étais chez mon pédiatre Donc il y a une relation de confiance qui s'est tissée avec mon pédiatre. En fait, j'avais une équipe de professionnels sans me rendre compte autour de moi qui m'ont accompagnée et qui m'ont donné des ressources. J'avais des conseils d'auxiliaire à la crèche, j'avais des conseils médicals de mon pédiatre puisque je le voyais au moins une fois par semaine. Et j'ai été très bien accompagnée. Et puis à côté de ça, quand je me suis rendue compte puisqu'on a vécu un baby clash avec mon mari, Donc, on a entamé une thérapie de couple, puis moi, une thérapie seule de mon côté. Et puis, j'avais cet encadrement-là, quoi. Parce que quand je me suis rendue compte que j'allais mal et que j'avais des traumas que je ne voulais pas donner à ma fille, tout de suite, je me suis fait suivre, en fait. Parce que ça ne dépendait plus que de moi ou de mon mari. Là, c'était ma fille. Et ma fille, c'est... Voilà. Donc, le après, très dur parce que gros baby clash. Physiquement, tout allait bien. Mais psychologiquement, ça a été très, très dur. Parce que gros gros baby clash, tu tombes de 15 000 étages, ça faisait 10 ans qu'on était ensemble, je ne m'attendais pas du tout à ça. Et puis on n'en parlait pas, on n'en parlait pas, on ne parlait pas du baby clash. On commençait à parler un peu du postpartum, mais un peu, pas tant qu'aujourd'hui en fait. Et ce jour-là, je me souviens m'être fait une promesse en me disant, tu ne laisseras plus jamais aucune femme ressentir ce que tu ressens aujourd'hui. Peu importe comment tu le feras, mais tu le feras. Et voilà, et quatre ans après, j'ai ouvert ma page qui aide les mamans et voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Bon, du coup, on a bien abordé la première recesse, affouchement et le après. À quel moment, du coup, vous vous dites, bon, on va y retourner ?

  • Speaker #0

    À quel moment ? Ben moi, on s'était toujours dit, on veut laisser trois ans d'écart. Ok. Et bon, Jonathan me demande en mariage en décembre 2020. Covid, donc on s'est mariés en juillet 2022, donc un an et demi après. Et ça tombait de sens en fait. J'ai enlevé mon stérilet au mois de mai 2022. Au mois de mai, on a fait attention. Au mois de juin, je n'ai pas du tout ovulé, puisque je me suis complètement déréglée avec le stress du mariage. Et on s'est dit, après le mariage, feu quoi. C'était une évidence. Et on s'était dit, le temps que ça prenne, ça fera trois ans d'écart. Et je suis tombée enceinte le week-end du mariage. Le feu, c'était feu. Ça a été tout de suite. Nos enfants ont un peu moins de 3 ans d'écart. Ils ont 2 ans et demi d'écart. Et donc, pareil que Lou. En fait, pour moi, pareil, je ne réalise pas. Quand je fais le test de grossesse, alors je le sais que je suis enceinte. Parce que c'est mon deuxième, je le sais. Et puis, physiquement, j'en parlerai tout à l'heure, mais physiquement, je le vois. Je sais que je suis enceinte. Mais pareil, je n'y crois pas. Parce que pour moi, pour Lou, c'était la magie. Je suis tombée enceinte du premier coup, c'était de la chance. On n'aurait pas deux fois la même chance. Bon, on a eu deux fois la même chance.

  • Speaker #1

    Vraiment, ça marche bien.

  • Speaker #0

    Aussi bizarre que ça peut paraître. Lorsque je suis enceinte, j'ai mon mamelon gauche qui est comme ciselé en deux. Il n'y a pas de veine qui passe ou quoi. Mais j'ai mon mamelon gauche qui est… Il y a un trait dessus qui est comme s'il est ciselé en deux. Et je m'en suis rendue compte après. Quand j'ai fait le test pour Lou, j'ai vu ce truc-là après. avoir fait le test et donc je savais que j'étais enceinte. Donc là, je prends ma douche le matin, je regarde mon sein. Donc, je n'avais pas du tout les seins gonflés ou quoi. On était deux jours avant mes règles. C'était le vendredi, je devais avoir mes règles le dimanche. Et on était donc dix jours après le mariage. Je regarde mes seins, je me lâche, je me dis Putain, attends, c'est bizarre. Et là, je me dis Attends, ça se trouve, c'est… Vous savez, quand on dort et qu'il y a des traces du matelas, je me dis Attends, c'est quoi ? Donc là, je frotte, je frotte et non, ça ne part toujours pas. Je dis Putain, je suis enceinte, c'est sûr. et je dis à mon mari t'as pas remarqué, est-ce que t'as l'impression que j'ai pris de la poitrine il me dit ouais peut-être un peu alors je pourrais me teindre les cheveux en vert qu'il ne le remarquerait pas et la nuit je me dis attends si il trouve que j'ai pris un peu de poitrine bon il y a un il y a un truc bon il part, il emmène l'ouche et l'ostéopathe, bon bah je vais acheter un test de grossesse précoce quoi, et bon mais vraiment pareil dans le déni quoi Je me rappelle, je fais pipi dans un verre pour le coup, parce que je m'étais dit, attends, te loupe pas ma grande. Je fais pipi dans un verre et je trempe le bâton de grossesse dedans, je le mets dans ma cuisine et j'attends. Et puis je bosse, je bosse. Putain, ça fait un quart d'heure, je n'ai pas été voir. Et donc, c'était un test de grossesse clear blue précoce. Et les tests de grossesse clear blue sont des tests classiques avec une barre ou deux barres. Et moi, je m'attendais au test clear blue avec la croix. et la croix est en fait un plus. Bon, bref, je vois les deux barres et là, mon cerveau est formaté avec le plus. Donc pour moi, je m'attends à avoir un plus ou je ne sais pas. Donc ne voyons pas. Il y a les deux barres qui sont parallèles, qui veulent dire que je suis enceinte. Mais là, dans ma tête, je me dis, putain, le test a buggé.

  • Speaker #1

    Cerveau, quand il y a des X, tes noms, c'est non.

  • Speaker #0

    Et là, je prends la notice. Et je me dis, mais putain, c'est un test avec deux barres. Et là, je prends le test, je le mets à côté de la notice, et là, je me dis, je suis enceinte. Je suis enceinte. Parce que moi, je m'atterrissais à peine du mariage. Et puis hop, là, on remonte, c'est reparti pour un tour. Et donc là, je cours faire une prise de sang, je cours à une pharmacie à côté du laboratoire. acheter un test digital pour que ça soit marqué enceinte et donc bon bah voilà je fais le test je suis enceinte etc et mon mari rentre de chez l'ostéopathe il va aux toilettes je prends Lou je lui donne le test à Lou et je dis à Lou quand papa sort des toilettes tu lui donnes le test ah trop beau mon mari est sorti des toilettes je lui donne le test et là il me dit non mais je savais pourquoi tu avais il me dit parce que t'étais un peu trop c'était un peu trop insistante pour savoir quand est-ce que je rentrais je me suis grillée toute seule mais en tout cas il était trop content et il m'a quand même dit j'espère que ça sera un petit garçon et voilà la grossesse se déroule bien, j'ai pas du tout de nausées et je faisais la maligne putain mais si c'est comme ça pendant 9 mois c'est incroyable, c'est génial bon au bout de j'ai vite vite déchanté Parce que j'ai culturellement, chez nous, on dit que la petite fille rend malade et le petit garçon pas du tout. Et là, du coup, pour moi, ça a été complètement l'inverse. Il y avait les vacances, on allait en Corse. Il y avait le mariage d'une de mes amies en septembre dans le sud. Bon, je m'étais dit, allez, tu t'accroches, ça va passer, c'est les trois premiers mois. Donc, on passait les vacances en Corse, un calvaire. Et puis, je ne voulais plus ça aller, je vomissais. Je suis une fan de la Corse, je suis une amoureuse de la Corse, mais là, je n'avais qu'une envie, c'était d'entrer chez moi. Je vomissais neuf fois par jour, c'était un calvaire. Je me réveillais la nuit, je vomissais. Mais tout et n'importe quoi, de l'eau, du coca. Franchement, c'était… Ma fille, le matin, quand elle jouait à la maman, elle avait un espèce de jouet de cuvette. de petites toilettes, elle faisait semblant de vomir. À tel point, elle me voyait vomir, vomir, vomir. En plus, on est partis en ferry en Corse. L'horreur, le bateau, j'ai cru que j'allais crever. J'essaye de faire comme je peux et tout ça. Vient le mariage de mon amie, je gère comme je peux. J'essaye toujours de trouver des trucs pour me soulager. Ça place plus ou moins. J'essaye de m'acheter des bracelets. C'est des espèces de bracelets avec une bille dedans. C'est pour le mal de trop. transports, je me dis ça peut marcher je me colle des pansements sur le nombril pareil, parce que c'est le mal de transport et donc du coup je me dis peut-être que en collant un truc sur mon nombril ça va aller, pas du tout, il n'y a rien qui fait quoi, rien et donc en vient le mariage de ma copine donc c'était 3 jours ou 2 jours dans le lavandou et 2 nuits, un truc comme ça Donc là, je garde le cap, je garde le cap, machin. Donc, c'était le dimanche, le lendemain du mariage. On est toutes à l'aéroport. Alors, pour la gueule de bois, ça passait nickel. Il y avait deux, trois copines qui étaient au courant, mais le reste n'était pas au courant. Mais toi, tu as bu hier ? Oui, oui, j'ai vachement bu. Alors, pour la gueule de bois, c'était nickel. Et là, je me revois en pleurs aux toilettes avec une copine qui me tient les cheveux en train de vomir et Et ils rebolotent le soir en rentrant. Et le lendemain, j'appelle mon amie qui s'est mariée, ou le surlendemain, parce qu'elle devait être dans le retour. Et là, je l'appelle, je lui dis, écoute, il faut que tu demandes à ton amie, c'est quoi le traitement qu'elle a eu, parce que là, je vais mourir. Là, je vais mourir. J'ai le nom de ce fameux traitement, je vais chez une sage-femme. Donc, j'ai la tension très basse parce que je ne mange pas. J'ai perdu 5 kilos. Elle me dit, là, elle me dit... elle me dit vous faites l'hypermest gravidique donc là il y a un mot dessus et elle me dit on va éviter que ça dégringole un peu plus parce qu'elle me dit c'était quand ton dernier repas et là je lui dis hier 13h il était 15h elle m'a dit non c'est pas possible tu ne peux pas ne pas manger 26h d'affilée donc tu fais un repas toutes les 26h c'est pas possible j'ai un traitement qui me permet de vivre hyper bien les choses d'être trop bien et de remanger le matin quoi. Ok. De remanger le matin, avoir des repas. Ouais. Mais alors par contre, j'avais une sacrée dose. Alors, je n'avais pas la plus forte dose, mais j'avais une grosse grosse dose puisque j'avais deux cachets le matin et deux cachets l'après-midi. Voilà. Et c'était le traitement cariban. Et je sais qu'il y a pas mal… Là, il commence à se faire connaître. Et moi, à l'époque, il n'était pas du tout connu puisque c'était un traitement qui venait des États-Unis. Il venait juste d'arriver en Europe.

  • Speaker #1

    Et toi, ça a été la révolution.

  • Speaker #0

    Oui, incroyable. Dès que je le promenais, je vomissais. J'ai vomi jusqu'à 5 heures avant d'accoucher. Mais c'était des vomissements où je savais. Ok, ce n'est pas grave. Tu as vomi. De toute façon, dans tant de temps, tu vas prendre ton traitement. Ça va aller. Tu vas pouvoir manger. Ça va aller.

  • Speaker #1

    Ok. Du coup, c'était vraiment un continu tout le long de ta grossesse.

  • Speaker #0

    Tout le long. Alors, j'ai moins vomi après avec le traitement, mais si je ne le prenais pas, c'était une catastrophe. Donc voilà, sinon la grossesse ne s'est pas bien passée, je n'ai pas eu de maux particuliers, je n'ai pas pris beaucoup de poids. Et quand on dit que le garçon rend belle sa maman, c'est vrai. Parce que pour le coup, je me trouvais belle enceinte. Je n'étais pas marquée. Et à la différence, vu que j'avais ma première à m'occuper, j'étais très très fatiguée. mais je me suis arrêtée plus tôt. Pour la première, tout à l'heure, je disais que j'avais pris trois semaines en antenne natale pour les décaler après. Là, j'ai fait l'inverse. J'ai gardé mes six semaines et j'ai même pris mon… Le gynécologue m'a fait prendre les deux semaines pathologiques. Donc, j'ai eu deux mois de convalescence et de repos avant d'accoucher. Voilà.

  • Speaker #1

    D'accord. Et du coup, cette fois-ci, est-ce que tu te prépares autrement ? Est-ce que tu as des envies pour ton accouchement ? Ou est-ce que tu te dis, c'était très bien, je continue pareil ?

  • Speaker #0

    Ouais, pas du tout. Aucune envie particulière. Non, j'espère avoir un bel accouchement. Je ne m'angoisse pas. Non, je me dis que ça va aller. Je me dis que ça va aller et je l'ai fait une fois, je le ferai deux fois. Et voilà. Donc non, pas de... Bien sûr, la péridurale, ça c'était mon souhait. Ça s'est passé autrement, mais je voulais la péridurale. Et pareil, le jour où c'est arrivé, j'étais complètement dans le déni.

  • Speaker #1

    Justement, raconte-nous ce dernier jour.

  • Speaker #0

    Le terme de Gabrielle, c'était le 10 ou le 11 avril. Je ne voulais pas un bébé du mois de mars, puisque ma mère est née au mois de mars. Cœur sur toi maman si tu écoutes ce podcast. je ne voulais pas un bébé du mois de mars parce que ma mère est bélier et je m'étais dit je ne veux pas un bélier du mois de mars un bélier du mois d'avril oui mais un bélier comme ma mère du mois de mars non parce que comme si le mois de mars ou le mois d'avril ça changeait quelque chose sur le signe astro bon pas du tout mais c'était psychologique mais coeur sur toi maman si t'écoutes bref et donc le 20 23 mars, je vais à la maternité, fausse alerte, où je contracte, et là, ça me fait mal. Et puis, pour le coup, là, je sais ce que c'est. Donc, voilà, j'ai eu le premier. Je reconnais, je sais que c'est des contractions. Elles sont douloureuses, bon, voilà. Donc, je vais à la maternité, mais comme quoi, les signes de la vie. Je vais à la maternité et donc le 23 mars, ma mère était trop contente. Ouais, il va dire parce que ma mère est du 23 mars. Et là, je me suis dit malheur, un bélier du mois de mars. Et en plus, le même jour que ma mère, malheur. Pas du tout, mais voilà. Et donc là, je vais à la maternité. Ils me disent, on ne trouve pas votre dossier. Comme si c'était écrit. qu'avant le jour J, il fallait que j'aille à la maternité pour qu'ils retrouvent mon dossier. Ils avaient perdu mon dossier, ils ne savaient pas où il était. Et en fait, le temps du monitoring, du coup, ça leur a permis de chercher mon dossier et de le retrouver. Donc déjà, j'étais soulagée parce que quand je suis arrivée là-bas, ils m'ont dit on n'a pas votre dossier, pardon Donc un peu la panique à bord. Bon, ils l'ont retrouvé, tout est bien, qui finit bien. Et donc là, ils me disent mais votre call, elle est ouverte à 05 et il est long, c'est archi long. Vous avez le temps, quoi. Ok. et bon bah je vais retourner chez moi et ça se calme, j'ai plus rien machin et le 26 mars je dois recevoir je sens que ça travaille je sens que ça travaille, j'ai quelques contractions comme ci comme ça mais rien de ouf rien d'incroyable et le 26 mars je dois recevoir mon cousin et sa femme et leurs enfants, ma soeur, mon beau-frère et leur fille. Et j'avais dit, je suis en fin de grossesse, on ne se prend pas la tête, on commande des pizzas. Et ma cousine m'envoie un message le matin en me disant, écoute ma biche, Jonah il est hyper hyper malade, franchement tu es à 15 jours de ton terme, je ne me vois pas du tout te refiler un truc. Honnêtement et en plus... on ne va pas se tester. Si c'est le Covid et que toi, ils te testent à la maternité, que ça te fout dedans pour la maternité, je n'ai pas envie de prendre le risque. Je lui dis, OK, pas de problème, machin. Donc, moi, je vais déposer un colis, j'emmène ma fille au poney, je cours à côté du poney. Mais c'était fait exprès tout ça. Je me suis dit, si ça peut accélérer le truc, voilà. Mais pareil, enceinte de 8 mois et demi et je cours à côté du poney, machin, bref. Et pareil, je contracte, etc. Je mets l'eau à la crèche et puis ça contracte. Là, ça commence à contracter. Et ma sœur, elle était mort de rire. Je dis, franchement, ce n'est pas drôle parce qu'en fait, elle me parlait. Et en fait, j'avais les mains tendues sur la table, les fesses en arrière. Et en fait, je ne pouvais pas lui répondre. Je soufflais, quoi. Et là, je me dis, bon, voilà. Mais c'est peut-être maintenant, mais je me dis, écoute, de toute façon, tu attends. Quoi qu'il en soit, ils vont t'envoyer marcher. Donc, autant que tu le fasses chez toi. Et donc là, on décide d'aller promener les filles. Il fait beau. Il n'a plus toute la journée. Il fait beau. on va marcher. Et donc, on marche, on marche, on marche, on marche. Et puis, une heure et demie après, on revient. Et l'ironie du sort veut que, pour cette grossesse-là, j'ai eu des hémorroïdes. Désolée, c'est pas hyper glam. Mais ça arrive,

  • Speaker #1

    il faut arriver quand même.

  • Speaker #0

    Voilà. J'ai eu des hémorroïdes qui ne me lâchent pas depuis. Donc, j'ai eu des hémorroïdes pendant cette grossesse. Et on rentre chez nous. Et là, facteur en plus, mes hémorroïdes ressortent. Sans douleur, sans quoi, mais je sens qu'elles sont là. Elles sont sorties. Et là, je dis à mon mari, si les hémorroïdes sortent, ça veut dire que ton fils est en train d'appuyer. Donc là, il faut qu'on contrôle. Il me dit, mais il faut qu'on sorte l'application et tout. Et trop mignon. Donc, il ouvre l'application qu'il avait gardée. Il avait une application pour loup. Oui, pendant qu'on marchait, il chronométrait toutes les contractions. Et il avait gardé l'application. Et il avait encore l'historique des contractions de loup. Et donc, petite nostalgie, on a dû effacer l'historique. Et repartir sur un nouvel historique. Et là, il lance le truc. Et là, il me dit, c'est simple, tu contractes toutes les 10 minutes. Et ça fait une heure. Et on te dit pour un deuxième...

  • Speaker #1

    Le retour des 10 minutes, ça y est.

  • Speaker #0

    Voilà, le retour des 10 minutes, mais là, des 10 minutes où je suis à quatre pattes sur le canapé, où j'ai mal, où... On ne fait pas les courses à la maison du monde, là. Voilà, on ne fait pas les courses à la maison du monde. Là, on n'est pas dans le même game. Et moi, ce qu'on ne m'avait pas du tout dit, c'était que les contractions pour un deuxième, ça fait beaucoup plus mal, quoi. Moi, je n'ai pas vécu ça pour l'autre. Parce que j'étais... Alors, pas du tout... Alors, peut-être que là, j'avais conscientisé le fait que j'accouche, en effet. Donc, est-ce que c'est ça ? Je ne sais pas. Moi, on ne m'avait pas dit. Ton corps connaît, donc ça va aller plus vite et c'est plus douloureux. Et donc, on appelle mes beaux-parents, on dépose l'eau. Donc, je vomis chez mes beaux-parents. Je leur emprunte leur toilette avant de partir. Je vomis chez mes beaux-parents. Et on part à la maternité. Et là, des contractions où je dis à mon mari, écoute-moi bien, plus jamais tu me toucheras et plus jamais tu me mettras dans cet état. Parce que plus jamais je serai enceinte. C'est terminé, j'avais mal. vraiment j'avais mal et ça dépendait voilà ça dépendait j'avais des contractions très douloureuse d'autres mois etc bon j'arrive à la maternité je faisais des agréables c'est sûr ah ouais vraiment et j'arrive à la maternité il disait pas mettez vous en salle d'attente et là j'ai de contraction en salle d'attente je peux même pas rester même pas à 6 quoi et là je vais les voir je leur dis par contre vous mettez quand le monitoring parce que j'ai vraiment mal là vraiment j'ai très mal et c'est encore un dimanche soir Je suis faite pour accoucher le dimanche soir et la nuit. Et donc, du coup, ils me mettent sous mon nid tout de suite. Et pareil, rebelote, plus de contraction. J'en ai eu une ou deux douloureuses, mais pas du tout régulières. Pas du tout. Et là, je me revois pareil parce que c'est pareil. Ils te font le test du Covid, machin, etc. Donc là, c'est pareil. Elle me dit, vous êtes ouverte à deux, deux et demi. Allez marcher. Et pareil, rebelote. J'ai hyper mal quand elle oscute mon col. Je saigne de nouveau. C'est pour ça que je disais tout à l'heure, je ne sais pas si pour Lou, j'ai eu un décollement des membranes puisque ça s'est reproduit pour Gabriel. Je ne peux pas dire.

  • Speaker #1

    Tu as eu pareil ?

  • Speaker #0

    Oui. Vraiment une douleur franchement horrible. Je mets le lait à ma ligne et on va marcher. Au bout de 20 minutes, il ne fait pas effet. Je dis à mon mari, là pour le coup, On n'a pas été à Burger King. Mais en tout cas, c'était le soir, en plein mois de mars. Il faisait nuit. C'était trop sympa. On entendait la parade de Disney. J'ai une amie qui est revenue d'un… C'était trop génial. J'ai une amie qui est revenue d'un mariage trop mignonne qui nous a ramené à boire et à manger. Alors, elle nous a ramené des petits gâteaux, des trucs à la con. Mais c'était vraiment… Elle m'a dit J'ai fait les fonds de placard. Parce qu'elle me dit T'es sûre ? T'as besoin de rien ? Je lui dis Là, présentement, j'ai très soif. Elle nous a ramené deux bouteilles d'eau. On fermait des gâteaux et tout. Pareil, une de mes meilleures amies. Trop mignonne. Et puis du coup, elle a marché peut-être 20 minutes avec nous. Donc c'était trop, trop cool du coup. Donc on a eu la visite de quelqu'un. Voilà. Et puis après, elle est repartie. Et puis avec mon mari, on s'est fait une to-do liste de ce qu'il ne faudra pas qu'on fasse. Les erreurs qu'on a faites quand Lou est née. On a refait le monde. Franchement, c'était trop cool. Et puis pareil, je suis remontée. Dites-moi, vous êtes ouverte à 3. Par contre, votre col, il ne travaille pas comme un deuxième. Il s'ouvre, mais il ne se rattrape pas comme on voudrait. Donc, on va vous laisser en salle de pré-travail. Pendant le temps que ça travaille un peu, pour ne pas avoir la péridurale tout de suite. OK. Pareil, j'ai toujours des contractions hyper douloureuses. Je fais des râles. Mais c'est instinct. Je ne sais pas comment vous dire. On est des animaux. C'est le parti dessus, là. Ouais, là, et pour le coup, et vu que c'est le seul moment où je sais lâcher prise, là, vraiment, je lance des râles. Voilà, et là, en fait, vu que je suis formatée accouchement de loup, pour moi, il est impensable. que je souffre. Je m'étais dit si j'ai une césarienne, c'est pas grave. J'avais tout imaginé, sauf ce que j'ai vécu, évidemment. Et là, j'étais tellement formatée à mon accouchement sans douleur que je m'étais dit non, mais en fait, là, ça va pas être possible. Ça fait deux heures que je marche, je souffre. En fait, là, je les appelle, ils mettent la péricole. Et elle m'appelle, elle me dit Bon, très bien, vous êtes ouverte à 3h30, 4h. Allez, on passe en salle de naissance. On vous pose la péridurale. J'appelle l'anesthésiste. Ok. Et donc, elle m'appelle l'anesthésiste. Donc, pareil, là, j'ai des contractions incroyables. Je suis à quatre pattes sur la table. Je lance des râles. Et je m'en souviens, j'avais briefé mon mari en lui disant Tu filmes tout ce que tu peux, ça se trouve, ça sera mon dernier accouchement. Donc là, il me filme. Il se fait un malin plaisir de me filmer dans cet état, évidemment. Et donc, l'anesthésiste arrive. Et mon mari ne me le dit pas tout de suite. Cette info-là, il me le dit, mais après mon accouchement. Il n'a pas du tout senti l'anesthésiste. Pas du tout.

  • Speaker #1

    Bon. Ok. Mauvais feeling.

  • Speaker #0

    Mauvais feeling. Il me pose la péridurale. pareil, je ne souffre pas du tout du tout du tout, nickel allez hop, ça roule, la péridurale est posée, mon mari rentre toujours avec cette mauvaise intuition sur l'anesthésie, mais il me dit rien, voilà il voit que je souffre pas, voilà, donc là j'attends je fais pas la même bêtise que pour nous, pour le coup là je pompe, et donc j'ai eu la péridurale, je pense il devait être 1h du matin à peu près Puisqu'on était à la maternité à 19h, on a marché 2h, je crois que je suis remontée à la maternité, c'était 22h, 22h30, ils m'ont admis vers 23h, donc j'ai dû avoir la péridurale à minuit et demi, une heure. Donc une heure et demie, deux heures après, je sens mes contractions, rebelote. Mais là, tu avais pompé là pour le coup. Pour le coup, j'avais pompé, donc là, je dis à mon mari, regarde le cathéter si derrière il n'a pas sauté, puisque ma meilleure amie ayant accouché 4 ans auparavant, elle sait ce qui lui est arrivé. Donc, elle me dit, non, non, il n'y a rien et tout. Je dis, ok. Donc, j'appelle la sage-femme et la sage-femme qui me dit, mais non, non, tout est ok. Elle me dit, mais vous savez, Madame Collat, un deuxième accouchement, les contractions sont plus douloureuses. Vous avez peut-être eu une dose moins forte de péridurale. C'est normal que vous sentez les contractions. Ok, donc là, je me rationalise. Je ne me dis pas de panique. C'est ok. Donc, je me dis, parce que j'ai toujours un peu de péridurale, donc je souffle et tout ça. À savoir ? qu'elle venait au moment où elle me dit ça, d'accélérer le travail, de me percer la poche des os et de me mettre de l'ocytocine.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord, comme je dis.

  • Speaker #0

    Bon, donc, et là, je la rappelle et je lui dis non, par contre, Lisa, il y a un problème. Elle me dit mais non, mais vous savez, Madame Collat, je lui dis non, Lisa, il y a un problème. J'ai eu la même expérience pour ma première. Il y a un problème. Elle me dit écoutez, je vais comme Michel, parce qu'elle connaissait la sage-femme qui m'avait accouchée. Elle me dit, je vais faire comme ici, je vous remets de la péridurale dans le dos. Elle le fait. Elle me dit, écoutez, je reviens dans 20 minutes, ça ne fait pas effet, on voit. Donc là, c'est pareil, je gère, je me dis, allez. J'avais en fait, en me disant, de toute façon, on va trouver une solution. Je vais avoir ma péridurale. Allez, tu as quoi, une heure au pire à souffrir ? Allez, prends sur toi. Et donc, me vlape, je prends sur moi, je souffle, je fais comme je peux. Et donc, elle revient 20 minutes après, elle voit que là, je suis au bout. Et je bouge mes jambes. et là il y a un problème, on va rappeler l'anesthésiste j'étais ouverte donc à 6 ah oui quand même, sans péridural ça s'est accéléré rapidement il était 4h à peu près là, 4h30 donc ouais ouais j'étais assise et donc du coup je souffre, j'ai mal l'anesthésiste vient il m'injecte des produits, donc mon mari, j'ai la sage-femme entre les jambes qui a ses mains dans mon col, qui elle connaît la suite, puisqu'en fait elle sait très bien que c'est un deuxième, que ça va plus vite. Elle vient de me percer la poche des os et elle vient de me mettre de l'ocytocine.

  • Speaker #1

    Ça arrive là.

  • Speaker #0

    Voilà, j'ai des contractions toutes les trois minutes. Elle sait pertinemment qu'il n'aura pas le temps de reposer la péridurale. Ou en tout cas s'il a le temps, il ne pourra pas. J'ai des contractions tellement douloureuses. et je contracte toutes les 3 minutes sur des contractions d'une minute. Donc en fait, il a à peine 2 minutes. Donc en fait, ce n'est pas possible. Et donc, elle a ses mains dans mon col. Moi, elle me l'explique après ça. Et elle me demande de pousser, petit à petit. Allez-y, poussez Manon, poussez. Et en fait, elle va toucher la tête de Gabriel. Et elle ouvre le col petit à petit comme ça. Et elle travaille le col. Et elle le masse. Et elle travaille le col pour l'ouvrir petit à petit. Et elle reste avec moi. L'auxiliaire est avec moi. L'anesthésiste est sur ma droite. Et là, lui... Donc, mon mari est en retrait derrière l'anesthésiste. Et là, lui, il m'injecte des produits, etc. Mon mari me le raconte après. Il me demande si j'ai mal. Alors que je suis en train d'hurler à chaque contraction. Et la seule réponse que je lui donne apparemment, c'est... j'ai mal. Apparemment, il me demande à un moment donné où j'ai mal. Je ne suis pas capable de lui répondre. Lisa, la sage-femme, me colle les doigts en haut. Je ne sais pas comment elle fait. Et là, elle dit, c'est là que tu as mal. Et là, je pousse un hurlement. Et elle dit, il n'y a rien qui change. Les produits que tu lui injectes, ça ne marche pas. Et là, je suis ouverte à neuf. Je ne sais toujours pas que je vais accoucher sans péridural. Et là, l'anesthésiste, c'est nonchalant. Moi, je ne le vis pas, ça. Moi, je suis concentrée sur l'auxiliaire qui est à côté de moi puisque je n'ai pas mon mari à côté de moi. Et je suis concentrée sur mon auxiliaire. Donc ça, moi, je ne le vis pas. C'est mon mari qui me le raconte après. Nonchalant qui dit bof, on va reposer la péridurale Et la sage-femme, elle lui dit mais en fait, tu n'as pas compris, elle est ouverte à neuf, on ne va pas du tout poser la péridurale Mais moi, dans ma tête, je ne comprends toujours pas que je vais accoucher de la péridurale. Et là, je remercierais toujours Lisa et Johanna. Elle s'appelait l'auxiliaire Johanna. Et Lisa, je ne les remercierai jamais assez, cœur sur, encore une fois, les équipes de nuit vraiment incroyables, où Lisa, à aucun moment, elle m'a dit, Manon, OK, on va s'installer. Vous êtes à dilatation complète. Vous allez accoucher sans péridurale. Elle ne m'a jamais dit ça. Elle a mis en place un espèce de processus où c'est venu à moi-même. Oui,

  • Speaker #1

    tu as pris ça en compte,

  • Speaker #0

    toi. Oui. Tu n'as plus le choix, en fait. Et donc, je suis en train d'hurler. J'hurle, j'ai mal, j'ai mal, j'ai mal. Et on avait comme projet de faire l'accouchement à quatre mains. Ça a déjà été fait pour Lou. Où en fait, Lou, Jonathan était à côté de moi. Il a poussé. En fait, il est venu la récupérer. Elle n'était pas encore sortie. Il est venu la récupérer. Il était de mon côté. Et donc là, Lisa me dit, mais là, elle me regarde. Et donc, je pousse. Je lui dis j'ai envie de pousser, j'ai envie de pousser, j'ai envie de pousser Elle me dit mais pousser, pousser, c'est votre corps, c'est les poussées instinctives. Poussez, allez-y, poussez Donc je pousse et là, le fameux cercle de feu. Ouh là, t'as l'impression qu'en fait, on va tout te déchirer. Tout va être déchiré, tout. Tu ne retrouveras plus jamais ton corps. Tu auras un trou à la place de l'utérus. Et là, je lève mon bassin comme si Gabriel allait re-remplir. Et je dis Je veux une césarienne Stop, stop, je hurle Je veux une césarienne Et donc l'Alisa me plaque le bassin sur la table Et me dit Tu n'auras pas de césarienne Manon Gabriel est dans le bassin Il est là, je vois sa tête Tu sais pousser Tu l'as fait pour ta première Tu vas le refaire pour Gabriel Et plus tu vas pousser, plus ça va te soulager D'accord... j'ai vérifié, tout se présente bien, ça va bien se passer. Et à aucun moment, elle me dit encore, tu vas accoucher. Elle me dit, tu vas le faire, tu vas y arriver. Mais elle ne me dit jamais, tu vas accoucher sans péridurale. À aucun moment, elle n'utilise ce terme-là.

  • Speaker #1

    Elle dirait qu'il peut en faire plus peur que le chose.

  • Speaker #0

    Voilà. Et donc là, je prends conscience et je me dis, j'attrape Jonathan à côté de moi. Je lui ai dit Tu restes à côté de moi, là j'ai besoin de toi, je n'y arriverai pas à 100 tours. Je n'y arriverai pas à 100 tours. Et donc là, je vois Lydia qui s'écarte de mes jambes, tout est en place. Je lui demande si je peux accoucher assise, parce que pareil pour ma fille, j'ai accouché assise et non pas allongée, parce que c'était la position qui me correspondait le plus et que j'avais testé au cours de préparation à l'accouchement. Donc j'accouche assise, je lui demande d'être assise, on m'assoit. Et Lisa va chercher une paire de gants et je vois, elle les balance. Elle balance une charlotte à mon mari, le tablier. Je dis, mais qu'est-ce qu'elle fait ? Et je dis, là, j'ai envie de pousser. Elle me dit, mais allez-y, poussez, poussez. Et elle équipe mon mari.

  • Speaker #1

    Tu comprends ce qui se passe à ce moment-là ou toujours pas ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Je ne comprends pas du tout. Je fais les deux premières poussées parce que pareil, je ne fais que trois. Grâce à la vie, merci la vie, je ne fais qu'encore trois poussées. Je fais les deux premières poussées. Et Jonathan vient à côté de la sage-femme et elle l'appelle. Donc lui-même, il ne réalise pas. Je pense que lui-même, il ne comprenait pas ce qui allait se passer. Et là, elle nous fait le plus beau cadeau au monde. Elle nous fait le plus beau cadeau au monde où Jonathan passe de l'autre côté. Parce que moi, c'est pareil. Je n'ai eu aucun tabou à ce que mon mari passe de l'autre côté. Parce que c'était un moment de parenthèse. Il a vu quelqu'un qui accouchait. Il n'y avait rien d'autre. C'était intime. C'était intime, mais ce n'était pas une intimité sexuelle. C'était de l'autre complète. complètement différentes qui sont pour moi complètement dissociées. Donc j'avais aucun souci pour mes deux accouchements. Donc il est passé de l'autre côté et là je le vois des étoiles dans les yeux quoi. Elle sort la tête de Gabriel donc elle me fait pousser. Elle sort la tête de Gabriel devant lui. Elle a même pas besoin apparemment de faire la manoeuvre pour lui tourner la tête. Il se tourne tout seul. Elle lui sort donc elle me demande de repousser. Elle lui sort une épaule. Et là, elle lui dit, allez-y. Et là, il la regarde. Mais enfin, je ne sais pas comment te dire, ça a été très vite. C'était intense, mais c'était tellement beau. Parce que moi, j'avais ce truc où je suis en train de vivre un accouchement qui est incroyable. Je souffre, mais je suis en train de le faire. Je suis en train de le faire. Tout est sous contrôle. J'ai une auxiliaire qui est OK. J'ai une sage-femme qui est OK. Et si mon mari est passé de l'autre côté, c'est que tout est OK. J'ai mal parce qu'en fait, je ne sais pas gérer ma douleur. Je ne l'ai pas appris à le faire. Mais c'est OK. Alors maintenant, tu la gères comme tu peux. Et je souffle, je crie. Et là, elle me dit, vas-y, repousse. Donc là, je hurle. Et Jonathan prend le petit. Et voilà, il met son doigt en dessous l'épaule. Elle lui montre comment faire. Et c'est lui qui sort Gabriel, quoi. Il sort Gabriel, il me le donne. Et là, moment magique, quoi. moment magique, on atterrit, il repasse à côté de moi, je pleure, je l'ai fait, j'ai mon fils sur moi, et à l'inverse de Lou, j'ai aucune angoisse. Parce que pour Lou, la première question, ça a été putain, je viens de faire un truc d'adulte, quoi. Je suis une adulte, moi. Alors que pour Gabrielle, j'étais déjà une femme incomplie, voilà. Alors, j'ai toujours pas coupé le cordon avec ma mère. Ma mère, c'est ma mère et c'est ma référence. J'ai toujours pas coupé le cordon avec ma soeur non plus. On est une famille très liée. Mais à l'inverse de l'ou, je suis une femme accomplie. Voilà. Où je vais prendre mes décisions. Voilà. Dans ma maternité, dans ma vie, etc. À l'inverse de l'ou, où ça a mis du mal, ce processus-là, à se mettre en place. Et donc, quand j'ai profité pleinement de ce moment, où j'ai eu mon fils sur moi, il venait de naître, je sais ce que c'est d'être maman, j'ai mon bébé sur moi, voilà. Je ne me préoccupais même pas de savoir si j'avais des déchirés ou pas. Et puis, je le mets au sein. Il prend tout de suite le sein. Ok. Complètement différent. Complètement différent. Je n'ai pas voulu aller té Gabriel non plus. Ce besoin de contrôle, les quantités, les trucs. Donc, je n'ai pas voulu aller té Gabriel non plus. Je m'étais dit, si ça me plaît, la tétédale de bienvenue, je le fais. Si ça ne me plaît pas, ou qu'il n'y a pas de waouh ou de révélation, je ne le fais pas. Et donc, je le mets au sein. Il prend tout de suite. Et voilà, quoi. Et mon fils est né le 27 mars à 5h46 du matin. Donc, drôle, sa sœur est née à 5h06, lui, à 5h46. Et puis, voilà, quoi. On a commencé un très, très beau voyage à quatre qui a été ponctué par un deuxième baby clash. Parce que, ben voilà, Jonathan, j'ai eu la chance qu'il soit avec nous pendant un mois. Quand il a repris le travail, ben, l'angoisse de... En fait, de nouveau, je vais être seule matin et soir parce que mon mari n'est pas là. sur les moments charniers. C'est moi qui emmène les enfants et c'est moi qui les ramène. Alors quand il peut aller les chercher, il y va. Mais voilà, c'est quelqu'un qui ne peut pas être là. Il travaille beaucoup. En tout cas, du lundi au jeudi, il travaille beaucoup. Il ne travaille pas le vendredi, heureusement. Et voilà, il angoisse de nouveau, je vais être seule. Sauf qu'en fait, je ne m'étais jamais posé la question. Je savais ce que c'était d'être maman, donc je n'avais eu aucune embûche jusqu'à maintenant. Et puis l'embûche se présente à moi. Et de nouveau, on s'est fait resuivre. par la même psychologue. Mais ce baby clash, parce que le baby clash de Lou a duré presque deux ans, le baby clash a duré peut-être six mois.

  • Speaker #1

    Oui, beaucoup plus rapide, on a trouvé la solution rapide.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'en fait, on avait les bons réflexes. Donc ça allait. Et un post-partum très dur au départ, de par ce baby clash qui a été pour le coup... plus court mais plus intense que le premier. Gabriel, j'ai de la chance, il a fait ses ennemis très, très rapidement. Mes deux enfants ont fait leurs ennemis très rapidement. Franchement, j'ai eu beaucoup, beaucoup de chance là-dessus. Et puis après, il est parti en nourrice parce que Gabriel est gardé en nourrice. Et voilà, la vie a repris son cours et je me suis lancée en mars 2024. Non ! Oui, 2024, puisque ça va faire un an que j'ai ouvert ma page. Et voilà, j'ai ouvert ma page. Et aujourd'hui, j'aide les jeunes mamans qui en ont envie. J'ai beaucoup de mamans. Enfin, j'ai une super communauté qui interagit entre elles, qui s'aide entre elles. Voilà, une maman qui vient de parler, qui me dit Moi, j'ai ça comme problème avec mon bébé. Je lui dis Attends, j'ai une copine, elle a vécu la même chose que toi, je te mets en relation avec elle. Je t'envoie son compte Insta, truc, et ça part. C'est… Et c'est une solidarité qui est incroyable, elles se parlent entre elles, elles sont... Et puis voilà, j'ai pas que le rôle de sauveuse, parce que je veux pas avoir le rôle de sauveuse, pas du tout. J'ai le rôle de celle qui aide, qui partage son expérience. Donc en fait, j'ai créé cette page pour déjà me faire du bien à moi. Parce que j'ai fait ma thérapie, on a fait notre thérapie de couple, mais j'avais besoin, je pense, de mettre sur écrit. des mots sur mes mots à moi. Parce que ma mère ne sait pas par quoi je suis passée, ma sœur ne sait pas par quoi je suis passée. Mes amis, oui, mais je ne me suis pas confiée à ma sœur et ma mère. J'ai une certaine pudeur envers elles, comme je me suis confiée envers mes amis. Et le truc, c'est que j'avais besoin de... Ça a été comme une certaine thérapie pour moi de partager mon expérience et de dire aux mamans, ça va aller en fait. Ne vous inquiétez pas, je vous le dis. et en fait j'avais envie dans ma page que ça soit comme un espèce de livre d'or ou comme un espèce de dictionnaire où si la maman elle est confrontée à des coliques, elle va à la page colique et elle voit ce que c'est et les traitements qui sont possibles et ce qu'on peut mettre en place elle va à la page reflux et puis elle sait ce que c'est parce que moi je ne savais pas ce que c'était des reflux, je ne savais pas ce que c'était des coliques etc et donc voilà c'était un peu voilà je parle du postpartum ce que c'est que le postpartum ça n'a rien à voir avec la dépression du postpartum et tout Et ça m'a fait un bien fou. J'ai mis des problèmes dans des cases dans ma tête, en fait. Et donc, mon postpartum, je pense, a été beaucoup plus doux grâce à ça aussi. Parce que ça me fait vibrer. Je fais ce que j'aime. J'aide les gens. C'est sur les réseaux sociaux. J'adore Instagram comme réseau social. C'est mon réseau préféré. Ou moi, j'ai trouvé refuge dans mon postpartum. Et je tiens surtout ma promesse que je m'étais faite, quoi. Plus jamais aucune femme qui croisera mon chemin. ne ressentira ce que j'ai ressenti un postpartum parce qu'on peut avoir les plus beaux accouchement du monde mais le postpartum il peut être ultra douloureux quoi ouais c'est sûr j'ai eu deux magnifiques accouchement j'ai pas du tout souffert du fait d'accoucher sans péridurale mais en tout cas maintenant une chose est sûre c'est que je sais que je ne m'étais pas préparé à accoucher sans péridurale je m'étais préparé à aller césarienne je m'étais dit c'est pas grave je m'étais préparé au déclenchement mais j'étais pas du tout préparé à accoucher sans péridurale Et on veut trois enfants. Alors mon mari, lui, a plutôt envie d'attendre pour le troisième. Et c'est pour ça, tout à l'heure, je disais, lui aurait été déçu si ça avait été une deuxième petite fille. Parce qu'il m'a toujours dit, si c'est une deuxième petite fille, on ne fera pas de troisième. Je ne prendrai pas le risque d'avoir trois filles. Je veux mon petit garçon. Et la vie a fait qu'on a une fille, un garçon, le choix du roi. et que potentiellement on peut avoir la chance d'avoir un troisième enfant et que ce soit une fille ou un garçon, on sera ravis puisqu'on a notre fille et notre garçon. Et aujourd'hui, pour un troisième accouchement, pourquoi pas essayer d'accoucher sur la durale ?

  • Speaker #1

    Oui, dès le départ.

  • Speaker #0

    Oui, franchement c'était incroyable. C'est une expérience qui peut être hyper douloureuse, mais quand tu as la bonne équipe autour de toi, Et que tu te laisses guider honnêtement. Moi, je ne l'ai pas vécu. Enfin, j'ai mis trois jours à descendre de mon nuage. Oui.

  • Speaker #1

    Enfin,

  • Speaker #0

    une heure après, j'étais debout. L'anesthésiste, le brancardiste, il est rentré dans la chambre. Il m'a dit, mais qu'est-ce que vous faites debout ? Je lui ai dit, ne vous inquiétez pas, j'ai accouché sans péridural. Et tout était OK. Je n'ai eu aucune déchirure. Et si j'ai omis un petit détail de mon postpartum, c'est que j'ai fait une flébouité. C'est-à-dire qu'une semaine après mon accouchement, je me suis rendue compte que j'avais une boule au niveau de la lèvre. La sage-femme qui vient à la maison me dit Manon, tu ne rigoles pas du tout avec ça, tu vas avoir un généco tout de suite Et du coup, j'ai dû me faire opérer deux fois puisque j'avais des caillots de sang qui potentiellement auraient pu remonter. Et donc ces caillots de sang, on a dû me faire une incidion et m'enlever deux caillots de sang. Et donc, ça m'a valu un petit séjour à la maternité sans mon bébé. Et ça m'a un peu traumatisée pour le coup, en effet, d'être sans lui. Et ça aussi, alors aujourd'hui, je le mets entre parenthèses parce que ça ne m'a pas traumatisée sur le moment. Ça ne m'a pas traumatisée non plus après, mais ça a quand même eu un impact en fait. Parce que c'est ce que mon mari me disait. En fait, même à ce moment-là, tu rentres de trois jours d'hospitalisation, tu es fait opérer deux fois, tu t'as fait comme si rien ne s'était passé. Tu t'as fait comme si rien ne s'était passé. J'ai une très belle expérience de mes accouchements et j'ai toujours dit si demain une femme enceinte pourrait se transporter les ventres et que j'aille accoucher pour d'autres femmes, je le ferais. je trouve, enfin voilà mais parce que j'ai eu des très très belles expériences oui forcément ça aide aujourd'hui j'ai un gros gros plus c'est que j'ai ma communauté quoi j'ai eu un gros gros gros down le week-end dernier et je leur ai dit quoi les filles s'il vous plaît, j'ai l'impression de vivre mon postpartum maintenant c'est très difficile avec Lucas 4 ans, c'est très difficile avec Gabriel qui a 17 mois j'ai l'impression que ça crie, ça pleure ça hurle tout le temps et que j'arrive pas à les calmer quoi et j'ai eu tellement de ben voilà quoi j'ai eu tellement de retours de bienveillance de gentillesse et voilà c'est ce postpartum a été pour tuer de beaucoup de douceur grâce à ça je pense voilà merci beaucoup je pense qu'on va s'arrêter là-dessus c'est une très belle fin ouais

  • Speaker #1

    merci beaucoup à toi en tout cas d'avoir partagé tout ça des expériences très différentes mais voilà très ce que tu as adoré ça c'est C'est bien de le dire, on peut vouloir accoucher et aimer ça, donc c'est chouette aussi.

  • Speaker #0

    Voilà, écoute, merci beaucoup à toi, Rebecca, de m'avoir permis de raconter mes accouchements à ton micro, parce que ton travail est aussi hyper important, de parler autour de la maternité, des accouchements déculpabilisés, enlever tous ces tabous-là. Et donc, surtout, merci à toi, parce que tu fais un travail qui est remarquable.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, c'est super gentil.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Manon

    00:01

  • Début de l'histoire de grossesse et d'accouchement de Lou

    00:39

  • Les défis de la grossesse pendant le confinement

    06:24

  • L'accouchement de Lou, entre émotions et surprises

    11:52

  • Préparation pour l'accouchement de Gabriel

    13:22

  • Début de l'accouchement de Gabriel et ses complications

    13:22

  • L'accouchement de Gabriel : douleur et soutien des sages-femmes

    21:17

  • Comparaison des accouchements et postpartum

    43:14

  • Conclusion et réflexions sur la maternité et le postpartum

    01:15:01

  • Conclusion et remerciements

    01:24:50

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