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Balance ton accouchement

Episode 91 : Lénaïc - Jumelles et prématurité, ça peut bien se passer !

Episode 91 : Lénaïc - Jumelles et prématurité, ça peut bien se passer !

48min |30/10/2024
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Description

Dans cet épisode captivant de "Balance ton accouchement", j'ai le plaisir de recevoir Lénaïc, une jeune maman qui nous raconte son incroyable parcours avec ses jumelles. Lénaïc partage avec nous son désir profond de devenir mère, un rêve qu'elle a dû chérir longtemps avant de pouvoir enfin donner la vie. Son histoire commence avec un long parcours semé d'embûches avant de tomber enceinte, et je suis sûre que beaucoup d'entre vous pourront s'y identifier.


Lorsque Lénaïc a appris qu'elle attendait des jumelles, elle a ressenti un mélange de joie et d'appréhension. Imaginez la surprise et l'excitation de découvrir que deux petits êtres vont bientôt faire partie de votre vie ! Mais comme elle le décrit, la grossesse n’a pas été de tout repos. Avec des complications et des douleurs, elle a dû faire face à des défis de taille, notamment ses craintes concernant un accouchement prématuré. Je sais que beaucoup d'entre vous se posent des questions sur ces sujets, et Lénaïc aborde tout cela avec une honnêteté touchante.


Au fil de notre conversation, elle partage également son expérience d'hospitalisation, ses angoisses et le processus de déclenchement. Son accouchement par césarienne d'urgence est le moment clé de son récit. Elle évoque la peur de ne pas pouvoir voir ses bébés immédiatement après la naissance, une expérience que beaucoup de mamans peuvent comprendre. J'ai été particulièrement émue par ses réflexions sur l'allaitement et les défis qui l'accompagnent, car chaque maman vit cette étape différemment.


"Balance ton accouchement" est un espace où nous pouvons tous partager et informer, et je suis ravie de pouvoir donner la parole à des mamans comme Lénaïc. Que tu sois en pleine grossesse ou déjà maman, cet épisode est pour toi. Rejoins-nous pour découvrir son histoire inspirante et peut-être trouver des réponses à tes propres interrogations sur l'accouchement, qu'il soit physiologique ou par césarienne, et sur la maternité en général. Écoute, partage et n'oublie pas de prendre soin de toi dans cette belle aventure qu'est la parentalité !


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Rébecca

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour, merci d'être venu pour ce nouvel épisode d'e-podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quelle âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie ?

  • Lénaïc

    Alors moi c'est Lénaïque, j'ai 32 ans. J'ai deux enfants, donc des jumelles, qui ont huit mois et demi maintenant. Ok. Pas d'autres enfants.

  • Rébecca

    Beaucoup de travail à la maison, du coup.

  • Lénaïc

    On ne s'ennuie pas.

  • Rébecca

    Ok. Alors, première question que je pose systématiquement. Est-ce que tu avais pensé à accouchement dès le début de ta grossesse ? Juste une grossesse multiple, peut-être un peu plus que les autres.

  • Lénaïc

    Alors, ce n'est pas quelque chose qui me faisait peur en temps normal. On pense forcément à l'accouchement, en tout cas pour ma part, quand on a envie d'avoir un enfant. Après, je ne pensais pas que ça se passerait comme ça et je ne pensais pas avoir des jumelles, clairement. Mais oui, j'y avais pensé. Après, ce n'est pas passé comme j'aurais espéré.

  • Rébecca

    Mais a priori, ce n'était pas une phobie ou quelque chose qui te faisait peur plus que ça ?

  • Lénaïc

    Non, pas du tout. Après, de toute façon, je sais que dans tous les cas, je voulais dans tous les cas une péridurale parce que je suis un peu chochotte sur les bords. Mais voilà, je voulais un accouchement voix basse. Je n'avais pas forcément d'envie particulière comme certaines peuvent avoir. Par exemple, pas de péridurale ou je voudrais accoucher chez moi. en position 6 ou un accouchement plus naturel dans l'eau, etc. Enfin, voilà, moi, je n'étais pas... Je n'avais pas peur, mais voilà, moi, c'était vraiment quelque chose de... Enfin, voilà, classique, entre guillemets.

  • Rébecca

    Il fallait y passer,

  • Lénaïc

    mais voilà. De toute façon, oui, clairement, une fois que c'est là, on n'a pas le choix.

  • Rébecca

    Il faut bien qu'elle sorte.

  • Lénaïc

    C'est ça.

  • Rébecca

    OK. Alors, si on revient au tout début, est-ce que tu te souviens du moment où vous avez lancé Projet Bébé ?

  • Lénaïc

    Oui, oui, oui. En fait, quand on a fait construire notre maison, et moi, ça fait longtemps que je voulais être maman, mais la situation faisait que ce n'était pas possible, soit on n'avait pas assez de place, et finalement, soit le boulot, tout n'était pas aligné pour que ça fonctionne, et surtout la place, en fait, clairement. Du coup, on a fait construire notre maison, et une fois qu'on a emménagé, j'ai décidé de... d'arrêter ma contraception et du coup ça a mis je dirais quand vraiment j'ai décidé ça j'ai arrêté ma contraception après sans plus je m'étais dit on verra et quand vraiment on a décidé d'essayer tout limite en calculant les ovulations etc je dirais qu'il a fallu 8 mois à peu près 7-8 pour que ça fonctionne ok d'accord

  • Rébecca

    Donc long mais pas non plus affolant

  • Lénaïc

    Non voilà c'est ça On trouve toujours que c'est long Parce qu'il y en a qui le font une fois Et que ça marche direct C'était pas forcément voulu Et que ça prend un peu de temps Et encore je sais que je m'estime chanceuse Parce que 8 mois c'est rien Comparé à certaines femmes Mais on trouve toujours le temps long Donc j'avais quand même consulté les gynécos Pour savoir s'il n'y avait pas d'anomalie On avait fait une écho Pour voir si tout était ok Et... Il n'y avait pas vu de soucis particuliers. Après, il m'a dit que si vraiment dans six mois, alors que ça faisait déjà six mois d'essai, il n'y a vraiment rien, on fera peut-être des examens complémentaires. Il dit que pour l'instant, ce n'est pas inquiétant du tout. Et puis finalement, deux mois après, ça a marché. C'est très psychologique, je trouve. Plus on n'y pense... Moi, pour ma part, c'était tellement limite à calculer, etc. Et à un moment, ma grand-mère m'a dit... tu te prends un peu la tête, arrête d'y penser, tu es mignonne mais... C'est frustrant quand on nous le dit,

  • Rébecca

    on ne se dit pas mais au final c'est vrai que ça marche.

  • Lénaïc

    C'est ça parce qu'au final je me suis dit bon oui c'est vrai je vais essayer de me prendre un peu moins la tête et tout quand même, de moins calculer, enfin voilà ça devenait un peu... c'était vraiment militaire quoi, enfin franchement. Et c'est vrai quand j'ai commencé un peu à lâcher le truc en disant bon bah de toute façon on verra si ça marche, ça marche et si ça marche pas... On passera peut-être par un parcours PMAP derrière ou des choses comme ça, on verra bien. Et au final, voilà, ça a marché. Merci, mamie.

  • Rébecca

    Ok. Alors, si on revient au tout début de la grossesse, comment ça s'est passé ? Comment tu as appris qu'elles étaient deux, du coup ? Et comment tu l'as pris ?

  • Lénaïc

    Alors, j'ai appris que j'étais ensemble parce que moi, j'étais très, très régulière au niveau de... De mes règles, du coup, c'était presque à l'heure près. J'ai jamais eu de retard, clairement, à part une fois, suite à un gros, gros stress. Et là, j'avais 4, 5 jours et j'ai dit, j'ai un peu de retard. Il me dit, fais un test. Non, j'ai peur. J'ai peur de le faire parce que j'ai peur que ce soit négatif. Et il dit, c'est négatif, c'est pas grave. Enfin, voilà. Et du coup, j'ai fait le test. Le test était... En fait, on devait partir en vacances. Et du coup, je me dis non, je le ferai au retour de vacances. Il dit non, mais pas du tout, en fait. Il dit pas du tout. Il y avait dix jours et tout. Il dit non, non, on va le faire avant. Et du coup, il a été m'acheter un test. Je voulais pas le faire... Si j'étais enceinte, je voulais que ce soit la surprise un peu. Enfin, il le sache. Et du coup, j'ai contacté une de mes meilleures copines. Et tu dis, ah bon ? Il m'a acheté un test, bon, je vais aller le faire. Et du coup, elle était en direct presque avec moi à dire, alors c'est bon et tout. Et je n'osais pas regarder, c'était ce ou c'était digital. Et je n'osais pas, il y avait le petit sablier qui clignotait, qui clignotait, je regardais au plafond, la porte, par terre. Elle me dit, alors c'est bon, c'est bon. Et je n'osais pas regarder. Et en fait, ça ne dure pas longtemps, mais on a l'impression que ça dure super longtemps que le sablier clignote pendant je ne sais combien de temps. Et là, ça met enceinte. Et après, ça met le temps. ça attend un peu et je crois que c'était 2-3 semaines je me suis dit ouais mais c'est bizarre aussi bien c'est pas vrai c'est peut-être un mode de test et tout puis voilà j'ai du retard et ça va revenir et du coup j'ai été faire une prise de sang donc j'ai pas attendu l'ordonnance de mon médecin parce que je voulais absolument le savoir je suis allée au labo tout de suite mais c'est payant je m'en fous c'est pas grave merci Voilà, j'ai fait ça et puis j'ai eu les résultats dans l'après-midi du coup et ça verrait bien que j'étais enceinte. Donc, j'étais vraiment super contente pour le coup. J'étais partagée du coup. C'était assez spécial. J'étais heureuse et en même temps, je me suis dit ça y est, c'est concret, c'est là. Puis toujours le stress des débuts de grossesse aussi. On parle à qui, comment ? On a envie de le crier sur tous les toits. Et en même temps, on est un peu prudent parce que ça peut toujours être un peu compliqué. On est partis en vacances. J'étais très, très fatiguée, mais vraiment. Et du coup, la prise de sang disait trois, quatre semaines. Ce n'était pas déconnant du coup par rapport à ce que tu pensais. Oui, c'était ça. On était sur quatre semaines. clairement trois semaines et demie, quatre semaines à peu près. Et donc, on part en vacances, mais vraiment fatiguée. Et ma belle-sœur nous annonce, arrive en vacances, qu'elle était enceinte aussi. Et elle était un peu plus avancée que moi. Elle était à six semaines de plus que moi. Moi, je lui dis, mais je suis vraiment fatiguée. Franchement, si à 18h, j'avais pu aller me coucher, c'est parce que c'était les vacances, mais vraiment épuisée. tout me fatigué, le moindre petit truc, etc. Et mon frère, il me dit, mais c'est quand même bizarre quand même que tu sois fatigué comme ça, parce que oui, on peut être fatigué, mais vraiment, toi, je dis, oui, je ne sais pas, j'irai consulter au pire en rentrant. Et puis de toute façon, tu avais pris rendez-vous au retour de vacances pour l'épigraphie de datation. Donc, on l'a fait à huit semaines, huit semaines à peu près. Et du coup, donc, arrive le rendez-vous. Elle me dit, alors, vous pensez être enceinte de combien ? Ah, je sais, 8+, j'étais sûre de moi, pour le coup, j'ai décalculé, etc. J'ai dit 8 plus 1. On me dit, d'accord, installez-vous. Et là, elle pose la sonde. Elle me fait, ah oui, oui, oui. Puis elle se lève et elle va à son bureau. Avec mon mari, on se dit, ah oui, en effet, on a vu juste, c'est bien 8 plus 1. Et puis elle revient et elle nous dit, je vais vous expliquer, je vous montre. Donc voilà, là, tout va bien, tout est harmonieux. Et il y en a deux. Pardon ? Elle me dit, oui, oui, mais tout va bien, je fais. Non, mais c'est pas possible. Et là, je me suis mise à pleurer. À pleurer, mais toutes les larmes de mon corps. Enfin, je me suis dit, mais pourquoi nous ? En fait, je voulais... C'était ma hantise d'avoir des jumeaux. J'ai toujours dit, OK, c'est quelque chose que je voulais pas. Que ça me faisait peur, en fait. Enfin, voilà, ça me faisait très peur. Et ce coup, mon mari a balancé un... merde, un truc un peu... Voilà. Et puis au final, il a tout de suite dit, et au final, heureusement qu'il a réagi comme ça, ça m'a un peu... Voilà, il s'est dit, bon, de toute façon, c'est tout, c'est comme ça, c'est que ça ira, il n'y a pas de raison. Et du coup, cette femme, elle le voyait, voilà, bien que c'était un peu compliqué pour moi, elle me dit, mais vous en faites pas, ça va aller. Et là, je lui dis, bon, alors au moins, j'espère que ce sera une fille et un garçon, quoi, tant que l'affaire. Elle me dit, non, non, c'est pas possible. Et là, je dis, mais pourquoi ? Elle me dit que c'est une grossesse monocoréale bi-amniotique. Donc, elle dit que c'est des vrais jumeaux. Donc, vous aurez deux garçons, deux filles. Et là, je dis, non, mais par contre, si deux garçons. Et là, je commence. Je voulais absolument une fille, moi. Donc, c'est vrai que je commence à dire, alors là, j'ai des jumeaux. Et en plus, j'ai deux garçons.

  • Rébecca

    C'est des garçons.

  • Lénaïc

    J'ai écouté, quoi. Enfin, elle me dit, non, mais ça va aller. Écoutez, réfléchissez. Voilà, posez-vous. Si vous avez des questions, vous m'appelez, etc., etc. Et c'est vrai que... Honnêtement, l'idée d'avortement m'a traversé l'esprit, mais allez, 30 secondes. Je me suis dit, on n'y arrivera pas. Et après, je me suis dit, ouais, mais non, parce que je sais que je peux avoir des jumeaux, clairement. Et que si j'arrive plus à tomber enceinte derrière, je m'en voudrais toute ma vie, clairement. Je culpabiliserais sans cesse. Et puis en plus, je sais que je peux avoir des jumeaux. Donc clairement, si j'ai de nouveau des jumeaux, je ne vais pas faire que ça. Et puis je me suis dit, voilà, c'est pas anodin, c'est quand même pour le corps et tout ça. Et donc j'ai dit, je pleurais beaucoup en sortie, on va l'annoncer à ma tante et on lui dit... En plus, elle ouvre la porte, elle dit, alors, comment ça s'est passé ? Et pour rire, elle dit, alors, il y en a 12 ! C'est bien suffisant comme ça. Et je me remettais à pleurer. Et à chaque fois qu'elle me disait, mais c'est génial ! Je me remettais à pleurer. J'ai mis bien un bon 10 jours. clairement à me dire bon ben voilà c'est comme ça et si ça nous arrive c'est que ça doit se passer comme ça et que je suis pas moins capable enfin qu'on est pas moins capable que d'autres qui en parfois en ont même 3 si c'est tombé sur nous c'est qu'on va gérer et même si on galère ben on y arrivera et on sera fiers d'y avoir réussi plus tard quoi donc voilà j'essaie à trouver une motivation et à te merci bah oui après je me suis une fois que je me suis dit ça après ça y est après c'était bah ouais j'en ai deux alors par contre tout échange enfin on change tout quoi l'organisation de l'autre côté je suis éleveuse de chats et du coup j'avais quand même un nombre de chats voilà donc j'avais des chambres mais qui étaient utilisées pour tout ça et là je me suis dit bah mais là là ça déconne plus là il faut que je réduise mon activité parce que bah des jumeaux quoi enfin c'est pas rien deux bébés du même âge en même temps c'est enfin voilà c'est pas c'est pas Il y a des parents qui ont des enfants d'âge rapproché et c'est tout aussi compliqué. Mais je pense que des jumeaux, c'est encore différent.

  • Rébecca

    Ce n'est pas anodin,

  • Lénaïc

    c'est sûr. Voilà. Et du coup, il y a eu tout ça. Donc, j'ai dû forcément réduire mon activité à côté. Je culpabilisais un peu de devoir me séparer de certains chats. C'était un peu encore flou. Puis après, on commençait à préparer. On commençait à préparer. Deux lits, deux commodes, deux transats, deux trucs. Et là, on se dit, quand même, je pense que c'est bon. intense quoi et une fois que j'étais lancée dans la j'ai eu du mal un peu à commencer la chambre etc mais mon frère est venu m'aider une fois que c'était lancé après après ça y est c'était voilà et après on avait hâte du coup de connaître les hâte et peur clairement de connaître les les sexes donc voilà donc forcément elle nous explique que c'est une grossesse qui va être suivie forcément beaucoup plus que une grossesse normale et c'est hyper médicalisé C'est ça qui est au début j'étais contente, je me disais trop bien une écho tous les 15 jours, on pourra avoir notre bébé tous les 15 jours. En fait c'est relou, à force on doit se déplacer. Moi je faisais à force au fur et à mesure de ma grossesse des malaises dès que j'étais un peu en position de semi assise ou allongée. Du coup les échographies étaient hyper pénibles. Enfin voilà si tu es à l'hôpital tous les 15 jours. Franchement... Au début, on est content, on se dit Ah, trop bien, on le verra. Et en fait, c'est qu'un peu…

  • Rébecca

    À chaque fois, tu as peut-être un peu peur qu'il y ait de nouvelles nouvelles.

  • Lénaïc

    Oui, c'est ça. En fait, le truc, à chaque écho, je n'ai jamais voulu y aller toute seule. Même quand mon mari ne pouvait pas, je demandais soit à ma tante, soit à ma belle-sœur ou autre. Parce qu'en fait, j'avais tellement toujours peur qu'on m'annonce soit qu'il y a un bébé qui ne prenne plus de poids. Et du coup, j'avais le stress à chaque fois et je m'étais dit au moins d'être accompagnée. Mais voilà, je n'affronte pas ça toute seule. Et j'ai quelqu'un avec moi au cas où vraiment on m'annonce une mauvaise nouvelle. Et du coup, à chaque fois, ça va, tout va bien. En plus, le premier trimestre, j'ai eu beaucoup de saignements. Quasiment sur le premier trimestre, j'ai dû bien aller 5-6 fois aux urgences. Donc à chaque fois, le stress... De se dire, je consulte, je ne consulte pas, je vais quand même consulter. On a toujours l'impression de déranger. Ils nous disent toujours, mais non, non, il vaut mieux consulter. Et à chaque fois, on attendait qu'ils nous disent, c'est bon, tout va bien. On soufflait un coup. Et voilà. Et donc, c'est vrai que, ouais, ce n'est pas franchement la grossesse que j'avais imaginée. Non, clairement pas. Et du coup,

  • Rébecca

    lors de ces petits saignements au début de grossesse, tu n'as pas eu de soucis particuliers ?

  • Lénaïc

    J'ai eu pas de soucis de santé réellement, pas fait de diabète gestationnel, pas de petites chutes de tension et par contre beaucoup, beaucoup de douleurs ligamentaires, vraiment beaucoup. Et puis quand c'était plus ça, ça a été les jambes lourdes, mais vraiment, je ne pouvais plus dormir, ça me réveillait, je ne dormais plus. Enfin, clairement, déjà dès le milieu du deuxième trimestre. et quand c'était plus ça c'était autre chose, j'ai eu des douleurs dans le bassin qui fait que je pouvais plus rester dans la même position plus de 10 minutes la nuit il fallait que je me change à chaque fois et allonger, j'avais le souffle coupé que je sois assise ou allongée parfois ça me gênait, j'étais en train de travailler et puis d'un coup je devais me lever parce que j'arrivais plus à respirer franchement en toute transparence j'ai pas aimé être enceinte dû à tout ça, après je sais qu'il y a toujours pire... Mais voilà, comme c'est pas la grossesse que j'avais espérée, alors après, on était un peu plus... Voilà, quand on sentait les bébés bouger, etc. Mais pareil, ils étaient tellement placés, enfin, une sur la vessie, etc., que même les coups n'étaient pas hyper agréables. Enfin, voilà. Donc, ouais, j'ai pas peur de dire que j'ai pas... Voilà, j'ai pas forcément apprécié être enceinte comme plein de mamans. Je n'ai pas honte à le dire, clairement. C'est bien aussi de le dire que parfois, c'est pas grave. Parce que des fois, on a l'impression que c'est toujours tout beau, tout rose, qu'il faut aimer, qu'il faut apprécier. On porte la vie, que les accouchements, c'est merveilleux, que la grossesse, c'est merveilleux. Mais non, en fait. Je pense qu'il faut que les gens sachent que ce n'est pas grave. Ça ne fait pas de nous des mauvaises mamans derrière. Mais qu'il ne faut pas idéaliser pour moi tout ce qui est lié à la grossesse et l'accouchement. Parce qu'il ne faut pas avoir honte de dire que non, on n'apprécie pas forcément être enceinte, les sensations qu'on ressent. Et voilà.

  • Rébecca

    C'est vrai que tu le fais bien. Ok, donc du coup, après cette grossesse pas forcément idéale, je pense qu'on a un nouveau ressenti médicalement. Tout va plutôt bien pour les enfants, du moins. Tu n'as pas de menace d'accouchement prématuré ou quelque chose comme ça ?

  • Lénaïc

    Non, du tout. Du tout, du tout. Juste dans la maternité où j'avais prévu d'accoucher, c'était déclenchement à 36 semaines, pas plus. Parce que vu qu'il n'y avait qu'un placenta, il me disait qu'après, le placenta ne ferait plus son taf, entre guillemets. Du coup, c'était plus risqué d'aller au-delà. Donc, dans tous les cas, il m'aurait déclenché à 36 semaines.

  • Rébecca

    Quand toi, t'en étais consciente, ça te fait pas peur plus que ça.

  • Lénaïc

    Et en fait, je savais pas réellement comment se passait un déclenchement. Ils avouent qu'ils ont pas trop, pour moi, déclenché. Je savais pas réellement ce que ça voulait dire, en fait, ce que ça engendrait, etc. Et c'est vrai que ça a été assez flou tout le long. J'ai fait des cours de préparation à l'accouchement, etc. Mais pareil, entre un accouchement, j'ai eu que des cours particuliers. Parce qu'en fait, elle me disait, la sage-femme, ça sert à rien que vous alliez avec des mamans qui ont... qui sont enceintes que d'un enfant, etc. Parce que ça ne va pas être totalement... Il y a beaucoup de choses qui seront tellement différentes qu'il vaut mieux qu'on se concentre et qu'on fasse... J'ai eu que trois rendez-vous, mais du coup, d'une heure à chaque fois avec que la sage-femme. Et du coup, non, pas de... Je ne savais pas réellement ce que ça voulait dire, déclenchement. Enfin, je savais ce que ça voulait dire, mais comment ça se passerait ? On ne m'a jamais trop, trop renseigné. En gros, je pense que je serais arrivée le jour J et je lui aurais dit, qu'est-ce qu'on fait ? Donc, voilà.

  • Rébecca

    OK. Et alors, comment ça s'est passé finalement ?

  • Lénaïc

    Eh bien, ça s'est passé que j'étais à... En fait, chaque semaine, pour moi, c'était une petite victoire, entre guillemets. C'est une petite victoire. Je me dis, bon, c'est cool, c'est une semaine en plus. etc. Et on m'avait dit qu'il fallait au moins réussir à attendre les 32 semaines, parce que c'était quand même un stade important pour le développement des bébés, etc. Et du coup, arrivé à 32 semaines, je dis à mes filles, du coup, c'est des filles, j'ai su que c'était des filles. au mois de juillet. Et j'ai dit, bon, c'est bon, les filles, 32 semaines, on y est. Mais allez, il faut encore tenir, rester au chaud et tout ça. Et puis, je me dis, je ne sais pas pourquoi, je me dis, bon, je vais préparer ma valise parce que voilà, c'est dans un mois, le déclenchement. Enfin, je veux dire, voilà. Donc, je vais préparer ça tranquillement. J'avais déjà un peu commencé, mais j'ai bouclé à 32 semaines, exactement, la valise, du coup. Et puis... Ce jour-là, j'ai dit à ma belle-sœur, dis-toi, pour ton premier, tu avais été déclenchée. Je ne sais plus comment ça se passe. Elle a dit, non, non, moi, je n'ai pas été déclenchée. J'ai fissuré la poche des os. Je dis, ah bon, comment on sait qu'on fissure ? Enfin, voilà, comment...

  • Rébecca

    Tu commences à te renseigner doucement, mais sur... Voilà,

  • Lénaïc

    comment on reconnaît ? Elle me dit, de toute façon, tu sauras, machin, etc. Donc, on parle de ça, 32 semaines, à 22h30. ça marche pas de soucis on se tient au courant et puis dans la nuit à 4h30 du matin je me réveille mais comme si je m'étais urinée dessus et je me dis mais c'est fou je sais pas me retenir c'est pas possible je cours aux toilettes mais vraiment pas trempée non plus comme si j'avais une petite incontinence je me dis mince la honte enfin qu'est-ce qui m'arrive ?

  • Rébecca

    je ne sais plus me revenir,

  • Lénaïc

    qu'est-ce qui se passe ? c'est ça et je me dis c'est bizarre, c'est pas grave donc je me change, etc je mets une serviette dans mon lit, tout ça au cas où je me dis si jamais ça recommence et je me recouche et toujours cette sensation d'être un peu humide et je me dis bon mince du coup je vais lire sur internet en pleine nuit fissures, etc. Je me dis, non, c'est pas possible, c'est pas ça. Tu commences à y penser quand même. Je me dis que c'est peut-être pas de l'urine, quoi. Et du coup, je me dis, bon, ce que je vais faire, je vais mettre un papier dans mes sous-vêtements et puis voir si c'est vite mouillé ou pas, etc. Au bout d'une heure, je me dis, je vais me relever, je vais aller voir. C'était en effet humide, mais voilà, je me dis, mais non,

  • Rébecca

    on est à tremper. C'est quoi ? C'est pas rien.

  • Lénaïc

    C'est pas ça, c'est peut-être des petites fuites. Et puis entre différencier la couleur, c'est pas évident quand on y est. C'est pas trop, en fait. Et puis, c'est tout. Arrivé 6h, je remets un papier. Et puis, je monte du coup pour m'occuper de mes chats parce que de toute façon, je dormais plus. Et là, je monte l'escalier. Et là, re, une quantité plus importante. Et là, je me dis, quand même, ça me paraît bizarre quand même tout ça. Je réveille mon mari, je lui dis, écoute, je pense qu'on va aller à l'hôpital. Si j'ai fissuré ou autre chose, mais voilà. Et donc, on va aux urgences. Et puis, on arrive là-bas, il était 9h. On arrive là-bas et elle me dit, vous êtes à combien ? J'ai 32 plus 1. Elle regarde un peu, elle dit, non, à mon avis, c'est des pertes vaginales. Ça n'a pas l'air. Mais bon, dans le doute, on va quand même faire le test, voir si ce n'est pas du liquide amniotique. Donc, elle fait un premier test qui... qui vire assez positif tout de suite. Elle me dit, mais bon, ça m'étonne, il n'est pas très fiable. Du coup, il n'est pas très fiable. Donc, on va en refaire un. On va faire un peu plus long les résultats parce qu'il y a des étapes à réaliser, etc. Je dis, OK, ça marche. Donc, elle fait le test et en fait, elle me dit, il faut attendre autant de temps. Et au bout d'une minute, elle fait, bon, on n'attend pas en fait. Il a viré. Ensuite aussi, celui-là est très fiable. Écoutez, madame, on va vous garder. Et là, j'ai dit Oui, on vous garde en hospitalisation, en grossesse pathologique, le temps que vous accouchez. Elle a dit D'accord, mais là, je vais accoucher quand ? Elle a dit Ça peut être demain, comme dans 3-4 semaines. On va essayer de vous faire tenir jusqu'à 36 semaines. Ça me paraît un peu long, mais si vous le dites, c'est que c'est possible. Et puis voilà, on a enchaîné. Du coup, mon hospitalisation et voilà.

  • Rébecca

    Et à ce moment-là, tu n'es pas du tout ouverte au niveau du col ?

  • Lénaïc

    Pas du tout. Pas du tout, pas de contraction, pas de contraction. Enfin voilà, ils m'ont fait un monito, pas de contraction, etc. Donc voilà, dans la chambre. Et là, je me dis bon, ok, je suis enfermée pour peut-être un mois. Génial. Dans un sens, ça me déprimait. Mais dans un sens, je me disais plus tard, elles arriveront. Et mieux c'est, clairement. Et au final, dans la nuit, j'ai commencé à avoir mal au ventre. Je les ai appelés. Ils m'ont dit, on vous donne un spas-fond, du Doliprane. Et puis, ils m'ont donné ça. Ils m'ont dit, si dans une heure, une heure et demie, il y a toujours des douleurs, dites, on fera un contrôle. Et puis, au bout d'une demi-heure, je les rappelais, j'écoutais. vraiment j'ai mal quoi, c'est pas une douleur, puis je savais pas ce que c'était moi, j'avais jamais eu d'enfant, j'ai eu des contractions etc, c'est nouveau quoi, et je me dis bah non je sais pas, et du coup il me fait un message, il me dit oui en effet vous avez des contractions qui commencent à arriver, mais voilà rien de fou, essayez de vous reposer, on verra ça demain, sauf qu'en fait plus ça passait et plus j'avais mal,

  • Rébecca

    Ils ne donnent rien pour essayer de couper les contractions.

  • Lénaïc

    Non, ils ne m'ont rien donné. Ils m'ont dit que ça allait peut-être passer, etc. Et puis au final, je me suis dit que j'avais mal. Et j'avais calculé que c'était toutes les trois minutes. Ça commence à être quand même rapproché. Ils m'ont refait un monito. Ils m'ont descendu en salle de naissance. Et puis, ils m'ont fait une injection de... Ça a pervu de... de sulfate je crois, c'était pour tout ce qui était cerveau etc des bébés en fait et ils m'ont dit au moins il faut le faire 12 heures avant, non il faut le faire quelques heures avant l'accouchement au moins voilà si vous accouchez ils auront déjà eu ça et il m'avait fait de toute façon à l'hospitalisation une première injection de corticoïdes pour maturer les poumons Il m'a dit, on a une note qui sera prévue demain, il y en faut deux, etc. Donc, je reste en salle de naissance hyper mal installée, j'avais super mal. Et au final, call ouvert à deux au bout de je ne sais combien d'heures. Et en fait, leur but de cette perfusion, c'était soit c'était quitte ou double. Soit ça a enclenché le truc, soit ça a le stoppé. Et pour le coup, les contractions ont fini par se calmer. J'en avais plus ou une toute l'année, une heure et demie. Enfin, voilà. Donc ils m'ont dit, bon bah parfait, vous remontez en chambre après peut-être bien 9h, 8 ou 9h au final. J'ai dit, je dois pas rester 12h quand même, bah si c'est le protocole, je tiens plus là, j'ai trop mal, je suis hyper mal installée, je vais virer folle quoi. Enfin, bon exceptionnellement, on va vous remonter en chambre, donc je remonte, il était 20h et des bananes, plus de contraction, puis 22h, 30h, 23h, rebelote. J'ai dit, oh j'ai re mal quoi, c'est pas possible, donc je les rappelle. Et là, col effacé. Et donc, ils m'ont dit, bon, vous allez retourner en salle de naissance. Je dis, mais si je vais faire... On va vous refaire une perfusion de sulfure. Je dis, non, mais c'est une blague. Enfin, on va faire ça quoi ? Jusqu'à 36 mètres ? Ou comment ça va se passer ? Oui, on fera ça tant qu'on peut. Les garder au chaud. Oui, oui, je dis, non, mais c'est sûr. Donc là, on avait déjà gagné un jour. Donc, on était à 32 plus 2. Et puis au final, du coup, je suis descendue dans cette naissance. Et pareil, la perfusion. Et là, ça ne se calmait pas du tout. Ça ne se calmait pas du tout. Et plus ça allait, plus c'était violent. Et ça me lançait vraiment dans tout le dos. C'est-à-dire que j'avais la contraction, donc la douleur. Et en attendant la suivante, ça diffusait dans mon dos. Et je n'arrivais plus. Du coup, j'étais ouverte à trois et demi. Et là, je leur ai dit, écoutez, là, je... Je ne sais plus combien il s'est passé d'heures, mais j'ai eu beaucoup d'heures, clairement. Une bonne plus de 20 heures au total de contractions. Et j'ai dit, écoutez, là, je n'y arrive plus. Je n'y arrive plus parce qu'en fait, j'avais des contractions toutes les minutes. Et le temps que l'autre arrive, j'avais encore la douleur de l'ancienne dans le dos, etc. Je n'arrive plus à reprendre mon souffle. Je me mettais à pleurer. Là, j'ai dit, écoutez, j'ai vraiment trop mal. Et ils m'ont dit, écoutez, on va appeler l'anesthésiste pour vous poser la péridurale. Pareil. Donc là, je vais accoucher. Elle me dit non. Oui ou non. Je dis comment ça, oui ou non ? Oui ou non, parce qu'en fait, ça, je ne savais pas. Ils m'ont dit qu'en posant la pérille, ça pouvait arrêter le travail.

  • Rébecca

    Et elle dit, c'est notre but, c'est de tout stopper et qu'on vous remonte encore une fois en chambre. D'accord, ok. Et au final, pause de l'apéritif, je me dis, est-ce que je dois appeler mon mari ou pas ? Parce qu'au final, je peux très bien ne pas accoucher comme accoucher assez vite, quoi. Oui, oui. Appelez-le. Moi, j'ai appelé mon mari qui dormait, forcément. Je lui dis, on m'a posé l'apéritif, mais si tu veux, tu peux encore dormir si tu veux. Il me dit, non, mais ça va pas. Du coup, il s'est déplacé. Il est arrivé une heure après. Donc, la péril faisait bien effet. Mais par contre, même avec la péril dural, je sentais quand même assez fort. Enfin, pas certainement beaucoup moins fort que 100, mais je sentais quand même des douleurs dans le dos, etc. Et ils ont dû m'en refaire une parce qu'en fait, ça a mis je ne sais combien de temps. Donc, après, c'était bon. Vous êtes à 5, 6, 7, 8, 9. Et en fait, mes contractions étaient hyper fortes. Ils ont dû me refaire donc une péril. Et en fait, le cœur de... de ma fille qui était la plus basse ralentissait en fait à chaque chaque contraction donc donc voilà on a dû prendre des décisions ok et comment tu le vis toi à ce moment là qu'est-ce qui se passe dans ta tête ben moi j'avais avant d'y être d'être installée là-bas avec la pérille d'être dans le truc et tout je m'étais dit euh De toute façon, quoi qu'il arrive, il faut que mes filles aillent bien. Moi, je voulais un accouchement en voie basse, forcément. Donc, on était bien parti pour. Et les filles étaient bien placées pour pouvoir sortir en voie basse, etc. Vraiment, aucun souci là-dessus. Et je me suis dit, de toute façon, quoi qu'il arrive, ce n'est pas grave. Même si on me dit une césarienne, ce n'est pas grave. Moi, le principal, c'est que mes filles aillent bien. Sauf qu'en fait, quand on y est, qu'on a vécu tout ça, qu'on est ouverte à neuf et qu'on vous dit, là, code orange, césarienne. c'est la panique. On se dit, mais dans quel état ? Il est 32 plus 3, ce n'est pas le moment qu'elle sorte. Comment elles vont être ? Comment ça va se passer ? Dans quel état ? Mon mari, lui, il stresse toujours parce qu'une césarienne, ce n'est pas anodin non plus. Ce n'est pas rien. Il avait dit, moi, vous faites tout ce que vous voulez, mais on veut repartir à 4. Ce n'est pas possible. Enfin, voilà. Et là, une fois qu'ils disent code orange, c'est une vraie fourmilière là-dedans. Tout le monde sait où il doit aller. Et je ne sais pas combien ils étaient, mais une bonne dizaine dans la salle d'opération. Et après, moi, je me rappelle forcément de choses, mais je tremblais de tout mon être. Vraiment, j'avais moins 8000 dans la salle. Je ne me suis même pas rendu compte que mon mari était à côté de moi. et qui me tenaient la main tellement j'étais dans un état, clairement un état second. J'étais en réelle panique. J'avais peur. Clairement, j'avais peur. Pas pour moi. J'avais peur pour mes filles de ne pas savoir comment ça allait aller pour elles.

  • Lénaïc

    Et comment ça se passe du coup ? Tu te souviens quand même de l'opération, de ton accouchement ?

  • Rébecca

    Oui. Je me souviens de comment ça s'est passé. Après, ils m'avaient clairement dit, par contre, je vous préviens, vous ne verrez pas vos filles. Et là, quand on vous annonçait déjà une césarienne, c'est déjà pas l'accouchement rêvé. Et puis, quand ils m'ont dit, vous ne verrez pas vos filles, je me suis dit, mais... Et ils me les ont finalement montrées, mais franchement, ça a duré deux secondes. Ils m'ont dit, faites un bisou à ma... Allez, on fait un bisou à maman. Je ne les ai même pas entendues crier. Enfin, je ne me rappelle pas, en tout cas. les avoir entendus pleurer moi j'étais là j'ai fait un bisou mais je ne les ai pas même pas réellement vus c'était hyper rapide donc ils ont emmené la première et deux minutes après la deuxième était sortie et là vraiment je ne l'ai pas bien vécu du tout parce que quand la première est sortie la deuxième avait toute la place et du coup elle s'est retournée, remontée là où elle pouvait remonter le casque. Et le problème, c'est qu'ils ont un peu eu du mal à la sortir. Et j'ai l'impression, je me revois encore, je ressens encore les sensations qui m'ont piétinée. J'avais l'impression qu'ils étaient presque debout sur moi à essayer de tirer le bébé. On entendait aspiration et puis on sentait, on avait l'impression qu'ils nous aspiraient, nous entraillaient. Enfin, franchement. C'était hyper désagréable, vraiment. Je tremblais toujours, je pleurais, je pleurais, je pleurais. L'anesthésiste, elle me caressait, je lui disais, ça va aller, vous faites du bon travail, bravo, vos filles vont bien aller, etc. Mais incontrôlable, j'étais vraiment incontrôlable. Ils prennent donc la deuxième et là, ils emmènent le papa. Et après, nous, on se retrouve un peu toutes seules, on ne sait pas trop ce qui se passe. Ils nous disent, on va vous refermer, etc. Et puis après, un peu le... Un peu le trou noir, entre guillemets. Et puis de ne pas savoir, en fait. De ne pas savoir où vous allez. En fait, on est dans l'angoisse d'attendre. Et on se dit, mais vite, vite, que je sache, en fait. Parce qu'ils ne vous disent rien. Et du coup, dans la salle de réveil. Et puis, toujours pas de fille. Mon mari a mis une heure et demie à revenir. Et là, il m'a montré des photos. Mais voilà, c'est des photos. Oui,

  • Lénaïc

    ce n'est pas pareil.

  • Rébecca

    On ne les a pas senties. Voilà, c'est hyper compliqué. Il avait pris quelques vidéos. Donc, lui, il a coupé le cordon de la deuxième, etc. Il me dit, tout va bien. Elle respire bien toute seule. Il n'y a pas d'assistance respiratoire. Tout va bien. Voilà, elles vont être sondées, forcément. Elles vont être... copée forcément, en couveuse ça va de soi, mais voilà quand il m'a dit tout va bien, elle respire correctement j'ai...

  • Lénaïc

    Pour des petits bébés, des petits bébés nés à 32 semaines elles étaient quand même en forme franchement,

  • Rébecca

    ouais, honnêtement elles faisaient du coup 1,440 kg et 1,840 kg donc c'est quand même pas... c'est bien, c'est pas fou, mais contrairement à des bébés qui naissent à 600 voilà, c'était... C'était le proie qui allait avec le stade de la grossesse. Oui, c'est ça. Donc voilà, et c'est vrai que la salle de réveil, on a l'impression que ça dure. Les terminiers me disent, c'est bon, je dis, je bouge mes jambes. En fait, je ne bougeais rien du tout. À un moment, j'avais l'impression que je levais pour essayer d'aller voir mes filles. Lui aussi, il me dit, non, non, mais là, vous allez encore rester là. Et au final, oui, j'y suis bien restée un bon trois heures, trois, quatre heures au moins.

  • Lénaïc

    Quand même, oui.

  • Rébecca

    Donc voilà.

  • Lénaïc

    Ok. Et du coup, à quel moment tu rencontres enfin tes filles pour de vrai ?

  • Rébecca

    J'ai accouché le 13 janvier à 11h27 et 11h29. Et j'ai vu mes filles le 13 mai. Il était 17h. 17h. Donc ces eaux-là, en fait, ils m'ont montée dans ma chambre. Et ensuite... Une fois que j'avais été dans ma chambre, ils m'ont emmenée dans mon lit en réanimation néonate pour voir mes filles qui n'étaient pas dans la même chambre. D'accord. Elles avaient chacune leur chambre. Je passais un peu de temps avec l'une. Après, j'ai appelé en disant Excusez-moi, est-ce que je pourrais aller voir la deuxième ? Du coup, ils m'ont remis. Au début, j'étais assise tranquille en tailleur dans mon lit parce que je ne sentais pas encore les douleurs. Ils me disaient Bah dis-donc ! Il y en a une césarienne ? Vous êtes plus enfant ? C'était avant que ça se réveille bien. Ouais. Donc ouais, 17 heures. Ouais, je dirais 6 heures, un bon 6 heures après la naissance, quoi. Et en fait, on a l'impression que 6 heures, ça paraît peu, mais en même temps...

  • Lénaïc

    C'est énorme, oui.

  • Rébecca

    T'as pas vu tes bébés ? Éternité, franchement. Et pourtant, même si j'avais vu les photos et tout... c'est pas pareil et puis là c'est frustrant ils sont là, ils sont en couveuse on peut quand même parler entre nous on les voit, on voit qu'elles vont bien même s'il y a plein d'alarme et tout là-dedans parce que Jade faisait des apnées donc ça sonnait assez régulièrement du coup dès que ça sonnait j'étais là mais qu'est-ce qu'il se passe ? puis il y avait dans chaque chambre tous les autres bébés qui sonnaient dès qu'il y avait quelque chose c'était plein d'alarme, plein de trucs et je me suis dit mais voilà Et je ne peux pas les prendre. On voit que ça va, entre guillemets, mais on peut les toucher du bout des doigts. On ne peut pas les sentir, on ne peut pas les prendre sur nous. Donc hyper frustrant.

  • Lénaïc

    Et du coup, toi, comment ça va ? Comment tu te remets de cette césarienne, physiquement, mentalement ?

  • Rébecca

    Physiquement, ça a été... C'est un peu le bas du ventre qui est plus sensible qu'avant. Mais ça va de mieux en mieux, du coup. Mais juste le fait, même moi, de m'appuyer le ventre sur un... Frotter ou cogner une chaise ou un truc, c'était douloureux. Les quelques semaines qui ont suivi, déjà les 15 jours qui ont suivi, c'était dur. Franchement, on ne pense pas à ça, mais c'est douloureux. Moi j'étais sereine, je suis arrivée dans ma chambre, vu que c'était pas encore trop réveillé, je me suis dit je vais me lever, non mais vous avez pas le droit de vous lever toute seule, je me suis dit si ça va aller, et là je m'assois au bord du lit, elle me dit ça va, je dis oui, elle me dit on se lève, et là je me dis... En fait, non, on ne se lève pas. Je n'avais pas le sens, s'il vous plaît. Je n'avais pas le sens. Vraiment, mais j'avais l'impression d'être pliée en deux. Que si je me redressais, ça allait s'ouvrir. C'est vraiment hyper douloureux. Après, une fois qu'on arrive à se lever, on n'ose pas aller aux toilettes, on a peur. On avance. Puis moi, je voulais aller voir mes filles. plus possible. Mais au début, je n'arrivais pas à y aller en marchant parce que c'était un étage en dessous. Il fallait que mon mari me conduise en fauteuil. On se sent faible un peu. Je ne sais pas trop comment dire. Dépendant des autres, c'est un peu malaisant d'ailleurs à dire est-ce que bonjour, vous pouvez m'emmener voir mes filles ? Mon mari ne peut pas venir tout de suite. Donc, on vous emmène, vous nous rappelez quand vous voulez remonter et tout.

  • Lénaïc

    C'est ça, c'est la dépendance totale.

  • Rébecca

    Dépendant des autres, mais sinon, psychologiquement, ça va. Ça va, après, c'est toujours d'en parler. Et je sais que je ne veux pas d'autres enfants et du coup, que je n'aurai pas d'accouchement classique. entre guillemets j'accoucherai pas par voie bas et là par exemple j'ai quelqu'un de ma famille qui a accouché et je suis hyper nostalgique je me dis oh la chance elle a pas eu de de péril j'aurais trop aimé c'est un peu la nostalgie, vraiment la frustration après voilà mes filles vont bien et c'est bien ce que je retiens mais j'aurais aimé quand même que ça se passe autrement

  • Lénaïc

    Et du coup, tes filles, comment elles se sont remises de cet univers un peu en avance ?

  • Rébecca

    Très bien. Honnêtement, très, très bien. On est sorties assez tôt. On est sorties le jour des 36 semaines, donc on est restées trois semaines et demie à l'hôpital. Donc elles sont restées dix jours en réa. Et après, moi, j'étais en maternité en attendant. Et après, on a eu une chambre en hospitalisation néonate. Et du coup, j'étais avec elles. Et c'est vraiment là, entre guillemets, où le rôle de maman peut commencer. Mais dix jours après, on va vraiment s'occuper, on va les changer. Parce qu'on faisait quelques changes, etc. quand ils sortaient de la couveuse et tout ça. Mais ce n'est pas pareil. Là, vraiment, un bon dix jours après, où vraiment on peut commencer à essayer de les nourrir, à essayer de les changer, à les câliner. Parce qu'on faisait du pot à pot. On a fait beaucoup de pot à pot pour essayer que ça aille bien et qu'on sait que c'est bénéfique. pour elle. Donc, même papa si ami qui était un peu réticent au début, mais il y avait deux filles, donc j'ai dit, pas de jaloux, une chacune. Et puis voilà, non, et puis maintenant, elles ont eu moins de mi, elles sont super formes, on ne dirait même plus des bébés prématurés, quoi. Ouais,

  • Lénaïc

    se sent très bien remise de cette expérience.

  • Rébecca

    Ouais, très, très bien remise.

  • Lénaïc

    Ok. Ouais, ça reste un message d'espoir quand même, ça peut entre guillemets bien se passer après un accouchement.

  • Rébecca

    si bien que ça quoi c'est ça ça peut très bien se passer après voilà chaque bébé est unique chaque grossesse l'est chaque accouchement l'est mais voilà prématurité veut pas forcément dire complications alors après il y a prématurité et prématurité attention oui mais 32 semaines pour moi c'est déjà c'est quand même déjà deux mois avant et oui c'est quand même pas négligeable quand même Et je me dis, voilà, même si prématurité, oui, mais ça peut quand même bien se passer. Et franchement, voilà, aujourd'hui, elles sont parfaites en toute objectivité.

  • Lénaïc

    C'est les plus beaux bébés de la Terre, évidemment.

  • Rébecca

    Bien entendu.

  • Lénaïc

    Eh bien, écoute, merci beaucoup à toi pour ton témoignage, pour avoir apporté ta petite pierre à Ladyfield, de informer sur les accouchements et puis dire que, ben voilà. C'est pas forcément parfait sur le moment, c'est pas forcément bien vécu sur le moment, mais ça peut aller et ça va aller.

  • Rébecca

    Le seul peut-être regret que j'ai, c'est que j'ai pas réussi à allaiter, en fait. C'est pas ça aussi, et ça, ça me tenait à cœur, clairement. Et puis j'ai tout mis en place, le tire-lait dès que je suis rentrée dans ma chambre, toutes les trois heures. Je suis mis les compléments alimentaires. pour aider, regarder des photos, des vidéos quand je tirais, essayer même d'aller tirer à côté de mes filles. Et en fait, je n'avais pas assez. Ça n'a jamais vraiment lancé. Donc, le peu que j'arrivais à avoir, je leur donnais. Ils leur donnaient à la seringue, du coup, dans les sondes. Donc, elles ont été allaitées entre guillemets 15 jours. Donc, je me dis que c'est... Alors, pas que de l'eau-lait. Ils avaient le lait d'autres... Oui, mais bon. Du lactarine. Et voilà, elles ont quand même eu. Et en fait, quand j'ai pu être avec elles, j'ai essayé de les mettre au sein. Et en fait, elles ne s'accrochaient pas.

  • Lénaïc

    Oui, elles avaient pris l'habitude du biberon.

  • Rébecca

    Elles avaient pris le biberon. C'était la con, mais en fait, je ne sais pas. Je ne sais pas. Soit c'était mes seins ou moi, je m'y prenais mal. Pourtant, il y avait même une conseillère à lactation qui est venue, qui m'a montré des positions, etc. Mais elle ne t'était pas. Ça ne marchait pas. Et du coup, moi, je tirais, je tirais, je tirais. Et les remarques, vous n'avez que ça aujourd'hui ? Oui, je n'ai que ça, mais je vous donne ce que j'ai. Et du coup, c'est hyper... Combien de fois j'ai eu envie de pleurer parce que je tirais que... xml et du coup j'étais tellement j'étais au millilitre près ça me foutait une pression vraiment une pression monstre je notais dès que le lendemain si j'avais 3ml de moins sur le tirage d'après ou quoi ça m'en mettait dans tous mes états et j'étais très stressée et puis alors entre les mises au sein parce qu'il ne faut pas m'essayer de les mettre au sein le tire-lait Plus l'échange, plus une de mes filles que je devais prendre à chaque repas par sonde à la verticale parce qu'elle régurgitait beaucoup, etc. En fait, j'ai tout été chronométrée avec deux bébés, forcément. Et je ne prenais plus aucun plaisir, même à l'échanger, à quoi que ce soit. Et c'était très chronophage, etc. Et du coup, j'en ai parlé à l'équipe soignante et j'ai dit écoutez, je n'arrive plus. Je veux allaiter, mais ça me rend... Ça ne me rend pas bien. Ils m'ont dit, écoutez, il n'y a pas de souci, on va faire des vibrons, vous n'en faites pas. Et en fait, c'est vrai qu'au tout début, j'avais dit, oui, c'est rien, si ça ne marche pas, ça ne marche pas. Et en fait, quand on y est et que ça ne marche pas, il y a un fossé entre ce qu'on s'est dit, ce n'est pas grave, ça ne marche pas, j'aurais essayé. Et en fait, de tout essayer, de tout dire que ça ne marche pas, j'en ai pleuré, j'en ai pleuré. Et en fait, dès que j'en parlais aux soignants, je me mettais à pleurer et ils me rassuraient. Ils me disaient, mais ça va aller, vous n'en faites pas. Et au final, après, j'ai eu une mastite. Du coup, forcément, j'étais hyper douloureuse. Pourtant, je continuais à tirer et tout ça. Et jusqu'au jour où j'ai dit stop, j'arrête tout. Et du coup, j'ai tout stoppé. On a donné des biberons. Et puis, ça s'est bien passé. Et voilà, j'ai eu tellement mal, en fait, que j'ai même pu réessayer derrière. qui m'avait dit à la maison, au calme, tu verras, tu réussiras, etc. Et en fait, j'ai vraiment eu très, très mal. Je ne pouvais même plus porter mes filles ou quoi que ce soit tellement j'étais douloureuse. Donc voilà, je pense, après la césarienne, mon deuxième regret. Voilà, elles ont été alimentées au biberon. Oui,

  • Lénaïc

    même si tu relâches la relativiste, elle est un petit peu amère.

  • Rébecca

    Ouais, voilà. c'est vraiment comme je te dis, comme je veux pas d'autres enfants en tout cas j'ai du tout maintenant et je me dis que j'en aurais pas d'autres bah voilà c'est un peu d'amertume par rapport à tout ça mais bon j'essaye de dire que il y a toujours pire et que voilà je me dis que mes filles vont bien et que c'est bien l'essentiel c'est principal voilà

  • Lénaïc

    Eh bien, écoute, encore merci à toi. Merci d'avoir partagé toutes ces pensées et toutes tes réflexions. C'est super intéressant et important. Donc, merci beaucoup à toi. Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast, de manière générale, te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. À très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Lénaïc

    00:01

  • Le désir de maternité et le parcours vers la grossesse

    00:39

  • Les premiers mois de grossesse et la surprise des jumelles

    02:49

  • Les complications de la grossesse et le suivi médical

    05:27

  • L'accouchement : déclenchement et césarienne

    19:50

  • La rencontre avec les jumelles et la période néonatale

    36:43

  • Conclusion et réflexions sur l'expérience de maternité

    48:26

Description

Dans cet épisode captivant de "Balance ton accouchement", j'ai le plaisir de recevoir Lénaïc, une jeune maman qui nous raconte son incroyable parcours avec ses jumelles. Lénaïc partage avec nous son désir profond de devenir mère, un rêve qu'elle a dû chérir longtemps avant de pouvoir enfin donner la vie. Son histoire commence avec un long parcours semé d'embûches avant de tomber enceinte, et je suis sûre que beaucoup d'entre vous pourront s'y identifier.


Lorsque Lénaïc a appris qu'elle attendait des jumelles, elle a ressenti un mélange de joie et d'appréhension. Imaginez la surprise et l'excitation de découvrir que deux petits êtres vont bientôt faire partie de votre vie ! Mais comme elle le décrit, la grossesse n’a pas été de tout repos. Avec des complications et des douleurs, elle a dû faire face à des défis de taille, notamment ses craintes concernant un accouchement prématuré. Je sais que beaucoup d'entre vous se posent des questions sur ces sujets, et Lénaïc aborde tout cela avec une honnêteté touchante.


Au fil de notre conversation, elle partage également son expérience d'hospitalisation, ses angoisses et le processus de déclenchement. Son accouchement par césarienne d'urgence est le moment clé de son récit. Elle évoque la peur de ne pas pouvoir voir ses bébés immédiatement après la naissance, une expérience que beaucoup de mamans peuvent comprendre. J'ai été particulièrement émue par ses réflexions sur l'allaitement et les défis qui l'accompagnent, car chaque maman vit cette étape différemment.


"Balance ton accouchement" est un espace où nous pouvons tous partager et informer, et je suis ravie de pouvoir donner la parole à des mamans comme Lénaïc. Que tu sois en pleine grossesse ou déjà maman, cet épisode est pour toi. Rejoins-nous pour découvrir son histoire inspirante et peut-être trouver des réponses à tes propres interrogations sur l'accouchement, qu'il soit physiologique ou par césarienne, et sur la maternité en général. Écoute, partage et n'oublie pas de prendre soin de toi dans cette belle aventure qu'est la parentalité !


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Rébecca

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour, merci d'être venu pour ce nouvel épisode d'e-podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quelle âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie ?

  • Lénaïc

    Alors moi c'est Lénaïque, j'ai 32 ans. J'ai deux enfants, donc des jumelles, qui ont huit mois et demi maintenant. Ok. Pas d'autres enfants.

  • Rébecca

    Beaucoup de travail à la maison, du coup.

  • Lénaïc

    On ne s'ennuie pas.

  • Rébecca

    Ok. Alors, première question que je pose systématiquement. Est-ce que tu avais pensé à accouchement dès le début de ta grossesse ? Juste une grossesse multiple, peut-être un peu plus que les autres.

  • Lénaïc

    Alors, ce n'est pas quelque chose qui me faisait peur en temps normal. On pense forcément à l'accouchement, en tout cas pour ma part, quand on a envie d'avoir un enfant. Après, je ne pensais pas que ça se passerait comme ça et je ne pensais pas avoir des jumelles, clairement. Mais oui, j'y avais pensé. Après, ce n'est pas passé comme j'aurais espéré.

  • Rébecca

    Mais a priori, ce n'était pas une phobie ou quelque chose qui te faisait peur plus que ça ?

  • Lénaïc

    Non, pas du tout. Après, de toute façon, je sais que dans tous les cas, je voulais dans tous les cas une péridurale parce que je suis un peu chochotte sur les bords. Mais voilà, je voulais un accouchement voix basse. Je n'avais pas forcément d'envie particulière comme certaines peuvent avoir. Par exemple, pas de péridurale ou je voudrais accoucher chez moi. en position 6 ou un accouchement plus naturel dans l'eau, etc. Enfin, voilà, moi, je n'étais pas... Je n'avais pas peur, mais voilà, moi, c'était vraiment quelque chose de... Enfin, voilà, classique, entre guillemets.

  • Rébecca

    Il fallait y passer,

  • Lénaïc

    mais voilà. De toute façon, oui, clairement, une fois que c'est là, on n'a pas le choix.

  • Rébecca

    Il faut bien qu'elle sorte.

  • Lénaïc

    C'est ça.

  • Rébecca

    OK. Alors, si on revient au tout début, est-ce que tu te souviens du moment où vous avez lancé Projet Bébé ?

  • Lénaïc

    Oui, oui, oui. En fait, quand on a fait construire notre maison, et moi, ça fait longtemps que je voulais être maman, mais la situation faisait que ce n'était pas possible, soit on n'avait pas assez de place, et finalement, soit le boulot, tout n'était pas aligné pour que ça fonctionne, et surtout la place, en fait, clairement. Du coup, on a fait construire notre maison, et une fois qu'on a emménagé, j'ai décidé de... d'arrêter ma contraception et du coup ça a mis je dirais quand vraiment j'ai décidé ça j'ai arrêté ma contraception après sans plus je m'étais dit on verra et quand vraiment on a décidé d'essayer tout limite en calculant les ovulations etc je dirais qu'il a fallu 8 mois à peu près 7-8 pour que ça fonctionne ok d'accord

  • Rébecca

    Donc long mais pas non plus affolant

  • Lénaïc

    Non voilà c'est ça On trouve toujours que c'est long Parce qu'il y en a qui le font une fois Et que ça marche direct C'était pas forcément voulu Et que ça prend un peu de temps Et encore je sais que je m'estime chanceuse Parce que 8 mois c'est rien Comparé à certaines femmes Mais on trouve toujours le temps long Donc j'avais quand même consulté les gynécos Pour savoir s'il n'y avait pas d'anomalie On avait fait une écho Pour voir si tout était ok Et... Il n'y avait pas vu de soucis particuliers. Après, il m'a dit que si vraiment dans six mois, alors que ça faisait déjà six mois d'essai, il n'y a vraiment rien, on fera peut-être des examens complémentaires. Il dit que pour l'instant, ce n'est pas inquiétant du tout. Et puis finalement, deux mois après, ça a marché. C'est très psychologique, je trouve. Plus on n'y pense... Moi, pour ma part, c'était tellement limite à calculer, etc. Et à un moment, ma grand-mère m'a dit... tu te prends un peu la tête, arrête d'y penser, tu es mignonne mais... C'est frustrant quand on nous le dit,

  • Rébecca

    on ne se dit pas mais au final c'est vrai que ça marche.

  • Lénaïc

    C'est ça parce qu'au final je me suis dit bon oui c'est vrai je vais essayer de me prendre un peu moins la tête et tout quand même, de moins calculer, enfin voilà ça devenait un peu... c'était vraiment militaire quoi, enfin franchement. Et c'est vrai quand j'ai commencé un peu à lâcher le truc en disant bon bah de toute façon on verra si ça marche, ça marche et si ça marche pas... On passera peut-être par un parcours PMAP derrière ou des choses comme ça, on verra bien. Et au final, voilà, ça a marché. Merci, mamie.

  • Rébecca

    Ok. Alors, si on revient au tout début de la grossesse, comment ça s'est passé ? Comment tu as appris qu'elles étaient deux, du coup ? Et comment tu l'as pris ?

  • Lénaïc

    Alors, j'ai appris que j'étais ensemble parce que moi, j'étais très, très régulière au niveau de... De mes règles, du coup, c'était presque à l'heure près. J'ai jamais eu de retard, clairement, à part une fois, suite à un gros, gros stress. Et là, j'avais 4, 5 jours et j'ai dit, j'ai un peu de retard. Il me dit, fais un test. Non, j'ai peur. J'ai peur de le faire parce que j'ai peur que ce soit négatif. Et il dit, c'est négatif, c'est pas grave. Enfin, voilà. Et du coup, j'ai fait le test. Le test était... En fait, on devait partir en vacances. Et du coup, je me dis non, je le ferai au retour de vacances. Il dit non, mais pas du tout, en fait. Il dit pas du tout. Il y avait dix jours et tout. Il dit non, non, on va le faire avant. Et du coup, il a été m'acheter un test. Je voulais pas le faire... Si j'étais enceinte, je voulais que ce soit la surprise un peu. Enfin, il le sache. Et du coup, j'ai contacté une de mes meilleures copines. Et tu dis, ah bon ? Il m'a acheté un test, bon, je vais aller le faire. Et du coup, elle était en direct presque avec moi à dire, alors c'est bon et tout. Et je n'osais pas regarder, c'était ce ou c'était digital. Et je n'osais pas, il y avait le petit sablier qui clignotait, qui clignotait, je regardais au plafond, la porte, par terre. Elle me dit, alors c'est bon, c'est bon. Et je n'osais pas regarder. Et en fait, ça ne dure pas longtemps, mais on a l'impression que ça dure super longtemps que le sablier clignote pendant je ne sais combien de temps. Et là, ça met enceinte. Et après, ça met le temps. ça attend un peu et je crois que c'était 2-3 semaines je me suis dit ouais mais c'est bizarre aussi bien c'est pas vrai c'est peut-être un mode de test et tout puis voilà j'ai du retard et ça va revenir et du coup j'ai été faire une prise de sang donc j'ai pas attendu l'ordonnance de mon médecin parce que je voulais absolument le savoir je suis allée au labo tout de suite mais c'est payant je m'en fous c'est pas grave merci Voilà, j'ai fait ça et puis j'ai eu les résultats dans l'après-midi du coup et ça verrait bien que j'étais enceinte. Donc, j'étais vraiment super contente pour le coup. J'étais partagée du coup. C'était assez spécial. J'étais heureuse et en même temps, je me suis dit ça y est, c'est concret, c'est là. Puis toujours le stress des débuts de grossesse aussi. On parle à qui, comment ? On a envie de le crier sur tous les toits. Et en même temps, on est un peu prudent parce que ça peut toujours être un peu compliqué. On est partis en vacances. J'étais très, très fatiguée, mais vraiment. Et du coup, la prise de sang disait trois, quatre semaines. Ce n'était pas déconnant du coup par rapport à ce que tu pensais. Oui, c'était ça. On était sur quatre semaines. clairement trois semaines et demie, quatre semaines à peu près. Et donc, on part en vacances, mais vraiment fatiguée. Et ma belle-sœur nous annonce, arrive en vacances, qu'elle était enceinte aussi. Et elle était un peu plus avancée que moi. Elle était à six semaines de plus que moi. Moi, je lui dis, mais je suis vraiment fatiguée. Franchement, si à 18h, j'avais pu aller me coucher, c'est parce que c'était les vacances, mais vraiment épuisée. tout me fatigué, le moindre petit truc, etc. Et mon frère, il me dit, mais c'est quand même bizarre quand même que tu sois fatigué comme ça, parce que oui, on peut être fatigué, mais vraiment, toi, je dis, oui, je ne sais pas, j'irai consulter au pire en rentrant. Et puis de toute façon, tu avais pris rendez-vous au retour de vacances pour l'épigraphie de datation. Donc, on l'a fait à huit semaines, huit semaines à peu près. Et du coup, donc, arrive le rendez-vous. Elle me dit, alors, vous pensez être enceinte de combien ? Ah, je sais, 8+, j'étais sûre de moi, pour le coup, j'ai décalculé, etc. J'ai dit 8 plus 1. On me dit, d'accord, installez-vous. Et là, elle pose la sonde. Elle me fait, ah oui, oui, oui. Puis elle se lève et elle va à son bureau. Avec mon mari, on se dit, ah oui, en effet, on a vu juste, c'est bien 8 plus 1. Et puis elle revient et elle nous dit, je vais vous expliquer, je vous montre. Donc voilà, là, tout va bien, tout est harmonieux. Et il y en a deux. Pardon ? Elle me dit, oui, oui, mais tout va bien, je fais. Non, mais c'est pas possible. Et là, je me suis mise à pleurer. À pleurer, mais toutes les larmes de mon corps. Enfin, je me suis dit, mais pourquoi nous ? En fait, je voulais... C'était ma hantise d'avoir des jumeaux. J'ai toujours dit, OK, c'est quelque chose que je voulais pas. Que ça me faisait peur, en fait. Enfin, voilà, ça me faisait très peur. Et ce coup, mon mari a balancé un... merde, un truc un peu... Voilà. Et puis au final, il a tout de suite dit, et au final, heureusement qu'il a réagi comme ça, ça m'a un peu... Voilà, il s'est dit, bon, de toute façon, c'est tout, c'est comme ça, c'est que ça ira, il n'y a pas de raison. Et du coup, cette femme, elle le voyait, voilà, bien que c'était un peu compliqué pour moi, elle me dit, mais vous en faites pas, ça va aller. Et là, je lui dis, bon, alors au moins, j'espère que ce sera une fille et un garçon, quoi, tant que l'affaire. Elle me dit, non, non, c'est pas possible. Et là, je dis, mais pourquoi ? Elle me dit que c'est une grossesse monocoréale bi-amniotique. Donc, elle dit que c'est des vrais jumeaux. Donc, vous aurez deux garçons, deux filles. Et là, je dis, non, mais par contre, si deux garçons. Et là, je commence. Je voulais absolument une fille, moi. Donc, c'est vrai que je commence à dire, alors là, j'ai des jumeaux. Et en plus, j'ai deux garçons.

  • Rébecca

    C'est des garçons.

  • Lénaïc

    J'ai écouté, quoi. Enfin, elle me dit, non, mais ça va aller. Écoutez, réfléchissez. Voilà, posez-vous. Si vous avez des questions, vous m'appelez, etc., etc. Et c'est vrai que... Honnêtement, l'idée d'avortement m'a traversé l'esprit, mais allez, 30 secondes. Je me suis dit, on n'y arrivera pas. Et après, je me suis dit, ouais, mais non, parce que je sais que je peux avoir des jumeaux, clairement. Et que si j'arrive plus à tomber enceinte derrière, je m'en voudrais toute ma vie, clairement. Je culpabiliserais sans cesse. Et puis en plus, je sais que je peux avoir des jumeaux. Donc clairement, si j'ai de nouveau des jumeaux, je ne vais pas faire que ça. Et puis je me suis dit, voilà, c'est pas anodin, c'est quand même pour le corps et tout ça. Et donc j'ai dit, je pleurais beaucoup en sortie, on va l'annoncer à ma tante et on lui dit... En plus, elle ouvre la porte, elle dit, alors, comment ça s'est passé ? Et pour rire, elle dit, alors, il y en a 12 ! C'est bien suffisant comme ça. Et je me remettais à pleurer. Et à chaque fois qu'elle me disait, mais c'est génial ! Je me remettais à pleurer. J'ai mis bien un bon 10 jours. clairement à me dire bon ben voilà c'est comme ça et si ça nous arrive c'est que ça doit se passer comme ça et que je suis pas moins capable enfin qu'on est pas moins capable que d'autres qui en parfois en ont même 3 si c'est tombé sur nous c'est qu'on va gérer et même si on galère ben on y arrivera et on sera fiers d'y avoir réussi plus tard quoi donc voilà j'essaie à trouver une motivation et à te merci bah oui après je me suis une fois que je me suis dit ça après ça y est après c'était bah ouais j'en ai deux alors par contre tout échange enfin on change tout quoi l'organisation de l'autre côté je suis éleveuse de chats et du coup j'avais quand même un nombre de chats voilà donc j'avais des chambres mais qui étaient utilisées pour tout ça et là je me suis dit bah mais là là ça déconne plus là il faut que je réduise mon activité parce que bah des jumeaux quoi enfin c'est pas rien deux bébés du même âge en même temps c'est enfin voilà c'est pas c'est pas Il y a des parents qui ont des enfants d'âge rapproché et c'est tout aussi compliqué. Mais je pense que des jumeaux, c'est encore différent.

  • Rébecca

    Ce n'est pas anodin,

  • Lénaïc

    c'est sûr. Voilà. Et du coup, il y a eu tout ça. Donc, j'ai dû forcément réduire mon activité à côté. Je culpabilisais un peu de devoir me séparer de certains chats. C'était un peu encore flou. Puis après, on commençait à préparer. On commençait à préparer. Deux lits, deux commodes, deux transats, deux trucs. Et là, on se dit, quand même, je pense que c'est bon. intense quoi et une fois que j'étais lancée dans la j'ai eu du mal un peu à commencer la chambre etc mais mon frère est venu m'aider une fois que c'était lancé après après ça y est c'était voilà et après on avait hâte du coup de connaître les hâte et peur clairement de connaître les les sexes donc voilà donc forcément elle nous explique que c'est une grossesse qui va être suivie forcément beaucoup plus que une grossesse normale et c'est hyper médicalisé C'est ça qui est au début j'étais contente, je me disais trop bien une écho tous les 15 jours, on pourra avoir notre bébé tous les 15 jours. En fait c'est relou, à force on doit se déplacer. Moi je faisais à force au fur et à mesure de ma grossesse des malaises dès que j'étais un peu en position de semi assise ou allongée. Du coup les échographies étaient hyper pénibles. Enfin voilà si tu es à l'hôpital tous les 15 jours. Franchement... Au début, on est content, on se dit Ah, trop bien, on le verra. Et en fait, c'est qu'un peu…

  • Rébecca

    À chaque fois, tu as peut-être un peu peur qu'il y ait de nouvelles nouvelles.

  • Lénaïc

    Oui, c'est ça. En fait, le truc, à chaque écho, je n'ai jamais voulu y aller toute seule. Même quand mon mari ne pouvait pas, je demandais soit à ma tante, soit à ma belle-sœur ou autre. Parce qu'en fait, j'avais tellement toujours peur qu'on m'annonce soit qu'il y a un bébé qui ne prenne plus de poids. Et du coup, j'avais le stress à chaque fois et je m'étais dit au moins d'être accompagnée. Mais voilà, je n'affronte pas ça toute seule. Et j'ai quelqu'un avec moi au cas où vraiment on m'annonce une mauvaise nouvelle. Et du coup, à chaque fois, ça va, tout va bien. En plus, le premier trimestre, j'ai eu beaucoup de saignements. Quasiment sur le premier trimestre, j'ai dû bien aller 5-6 fois aux urgences. Donc à chaque fois, le stress... De se dire, je consulte, je ne consulte pas, je vais quand même consulter. On a toujours l'impression de déranger. Ils nous disent toujours, mais non, non, il vaut mieux consulter. Et à chaque fois, on attendait qu'ils nous disent, c'est bon, tout va bien. On soufflait un coup. Et voilà. Et donc, c'est vrai que, ouais, ce n'est pas franchement la grossesse que j'avais imaginée. Non, clairement pas. Et du coup,

  • Rébecca

    lors de ces petits saignements au début de grossesse, tu n'as pas eu de soucis particuliers ?

  • Lénaïc

    J'ai eu pas de soucis de santé réellement, pas fait de diabète gestationnel, pas de petites chutes de tension et par contre beaucoup, beaucoup de douleurs ligamentaires, vraiment beaucoup. Et puis quand c'était plus ça, ça a été les jambes lourdes, mais vraiment, je ne pouvais plus dormir, ça me réveillait, je ne dormais plus. Enfin, clairement, déjà dès le milieu du deuxième trimestre. et quand c'était plus ça c'était autre chose, j'ai eu des douleurs dans le bassin qui fait que je pouvais plus rester dans la même position plus de 10 minutes la nuit il fallait que je me change à chaque fois et allonger, j'avais le souffle coupé que je sois assise ou allongée parfois ça me gênait, j'étais en train de travailler et puis d'un coup je devais me lever parce que j'arrivais plus à respirer franchement en toute transparence j'ai pas aimé être enceinte dû à tout ça, après je sais qu'il y a toujours pire... Mais voilà, comme c'est pas la grossesse que j'avais espérée, alors après, on était un peu plus... Voilà, quand on sentait les bébés bouger, etc. Mais pareil, ils étaient tellement placés, enfin, une sur la vessie, etc., que même les coups n'étaient pas hyper agréables. Enfin, voilà. Donc, ouais, j'ai pas peur de dire que j'ai pas... Voilà, j'ai pas forcément apprécié être enceinte comme plein de mamans. Je n'ai pas honte à le dire, clairement. C'est bien aussi de le dire que parfois, c'est pas grave. Parce que des fois, on a l'impression que c'est toujours tout beau, tout rose, qu'il faut aimer, qu'il faut apprécier. On porte la vie, que les accouchements, c'est merveilleux, que la grossesse, c'est merveilleux. Mais non, en fait. Je pense qu'il faut que les gens sachent que ce n'est pas grave. Ça ne fait pas de nous des mauvaises mamans derrière. Mais qu'il ne faut pas idéaliser pour moi tout ce qui est lié à la grossesse et l'accouchement. Parce qu'il ne faut pas avoir honte de dire que non, on n'apprécie pas forcément être enceinte, les sensations qu'on ressent. Et voilà.

  • Rébecca

    C'est vrai que tu le fais bien. Ok, donc du coup, après cette grossesse pas forcément idéale, je pense qu'on a un nouveau ressenti médicalement. Tout va plutôt bien pour les enfants, du moins. Tu n'as pas de menace d'accouchement prématuré ou quelque chose comme ça ?

  • Lénaïc

    Non, du tout. Du tout, du tout. Juste dans la maternité où j'avais prévu d'accoucher, c'était déclenchement à 36 semaines, pas plus. Parce que vu qu'il n'y avait qu'un placenta, il me disait qu'après, le placenta ne ferait plus son taf, entre guillemets. Du coup, c'était plus risqué d'aller au-delà. Donc, dans tous les cas, il m'aurait déclenché à 36 semaines.

  • Rébecca

    Quand toi, t'en étais consciente, ça te fait pas peur plus que ça.

  • Lénaïc

    Et en fait, je savais pas réellement comment se passait un déclenchement. Ils avouent qu'ils ont pas trop, pour moi, déclenché. Je savais pas réellement ce que ça voulait dire, en fait, ce que ça engendrait, etc. Et c'est vrai que ça a été assez flou tout le long. J'ai fait des cours de préparation à l'accouchement, etc. Mais pareil, entre un accouchement, j'ai eu que des cours particuliers. Parce qu'en fait, elle me disait, la sage-femme, ça sert à rien que vous alliez avec des mamans qui ont... qui sont enceintes que d'un enfant, etc. Parce que ça ne va pas être totalement... Il y a beaucoup de choses qui seront tellement différentes qu'il vaut mieux qu'on se concentre et qu'on fasse... J'ai eu que trois rendez-vous, mais du coup, d'une heure à chaque fois avec que la sage-femme. Et du coup, non, pas de... Je ne savais pas réellement ce que ça voulait dire, déclenchement. Enfin, je savais ce que ça voulait dire, mais comment ça se passerait ? On ne m'a jamais trop, trop renseigné. En gros, je pense que je serais arrivée le jour J et je lui aurais dit, qu'est-ce qu'on fait ? Donc, voilà.

  • Rébecca

    OK. Et alors, comment ça s'est passé finalement ?

  • Lénaïc

    Eh bien, ça s'est passé que j'étais à... En fait, chaque semaine, pour moi, c'était une petite victoire, entre guillemets. C'est une petite victoire. Je me dis, bon, c'est cool, c'est une semaine en plus. etc. Et on m'avait dit qu'il fallait au moins réussir à attendre les 32 semaines, parce que c'était quand même un stade important pour le développement des bébés, etc. Et du coup, arrivé à 32 semaines, je dis à mes filles, du coup, c'est des filles, j'ai su que c'était des filles. au mois de juillet. Et j'ai dit, bon, c'est bon, les filles, 32 semaines, on y est. Mais allez, il faut encore tenir, rester au chaud et tout ça. Et puis, je me dis, je ne sais pas pourquoi, je me dis, bon, je vais préparer ma valise parce que voilà, c'est dans un mois, le déclenchement. Enfin, je veux dire, voilà. Donc, je vais préparer ça tranquillement. J'avais déjà un peu commencé, mais j'ai bouclé à 32 semaines, exactement, la valise, du coup. Et puis... Ce jour-là, j'ai dit à ma belle-sœur, dis-toi, pour ton premier, tu avais été déclenchée. Je ne sais plus comment ça se passe. Elle a dit, non, non, moi, je n'ai pas été déclenchée. J'ai fissuré la poche des os. Je dis, ah bon, comment on sait qu'on fissure ? Enfin, voilà, comment...

  • Rébecca

    Tu commences à te renseigner doucement, mais sur... Voilà,

  • Lénaïc

    comment on reconnaît ? Elle me dit, de toute façon, tu sauras, machin, etc. Donc, on parle de ça, 32 semaines, à 22h30. ça marche pas de soucis on se tient au courant et puis dans la nuit à 4h30 du matin je me réveille mais comme si je m'étais urinée dessus et je me dis mais c'est fou je sais pas me retenir c'est pas possible je cours aux toilettes mais vraiment pas trempée non plus comme si j'avais une petite incontinence je me dis mince la honte enfin qu'est-ce qui m'arrive ?

  • Rébecca

    je ne sais plus me revenir,

  • Lénaïc

    qu'est-ce qui se passe ? c'est ça et je me dis c'est bizarre, c'est pas grave donc je me change, etc je mets une serviette dans mon lit, tout ça au cas où je me dis si jamais ça recommence et je me recouche et toujours cette sensation d'être un peu humide et je me dis bon mince du coup je vais lire sur internet en pleine nuit fissures, etc. Je me dis, non, c'est pas possible, c'est pas ça. Tu commences à y penser quand même. Je me dis que c'est peut-être pas de l'urine, quoi. Et du coup, je me dis, bon, ce que je vais faire, je vais mettre un papier dans mes sous-vêtements et puis voir si c'est vite mouillé ou pas, etc. Au bout d'une heure, je me dis, je vais me relever, je vais aller voir. C'était en effet humide, mais voilà, je me dis, mais non,

  • Rébecca

    on est à tremper. C'est quoi ? C'est pas rien.

  • Lénaïc

    C'est pas ça, c'est peut-être des petites fuites. Et puis entre différencier la couleur, c'est pas évident quand on y est. C'est pas trop, en fait. Et puis, c'est tout. Arrivé 6h, je remets un papier. Et puis, je monte du coup pour m'occuper de mes chats parce que de toute façon, je dormais plus. Et là, je monte l'escalier. Et là, re, une quantité plus importante. Et là, je me dis, quand même, ça me paraît bizarre quand même tout ça. Je réveille mon mari, je lui dis, écoute, je pense qu'on va aller à l'hôpital. Si j'ai fissuré ou autre chose, mais voilà. Et donc, on va aux urgences. Et puis, on arrive là-bas, il était 9h. On arrive là-bas et elle me dit, vous êtes à combien ? J'ai 32 plus 1. Elle regarde un peu, elle dit, non, à mon avis, c'est des pertes vaginales. Ça n'a pas l'air. Mais bon, dans le doute, on va quand même faire le test, voir si ce n'est pas du liquide amniotique. Donc, elle fait un premier test qui... qui vire assez positif tout de suite. Elle me dit, mais bon, ça m'étonne, il n'est pas très fiable. Du coup, il n'est pas très fiable. Donc, on va en refaire un. On va faire un peu plus long les résultats parce qu'il y a des étapes à réaliser, etc. Je dis, OK, ça marche. Donc, elle fait le test et en fait, elle me dit, il faut attendre autant de temps. Et au bout d'une minute, elle fait, bon, on n'attend pas en fait. Il a viré. Ensuite aussi, celui-là est très fiable. Écoutez, madame, on va vous garder. Et là, j'ai dit Oui, on vous garde en hospitalisation, en grossesse pathologique, le temps que vous accouchez. Elle a dit D'accord, mais là, je vais accoucher quand ? Elle a dit Ça peut être demain, comme dans 3-4 semaines. On va essayer de vous faire tenir jusqu'à 36 semaines. Ça me paraît un peu long, mais si vous le dites, c'est que c'est possible. Et puis voilà, on a enchaîné. Du coup, mon hospitalisation et voilà.

  • Rébecca

    Et à ce moment-là, tu n'es pas du tout ouverte au niveau du col ?

  • Lénaïc

    Pas du tout. Pas du tout, pas de contraction, pas de contraction. Enfin voilà, ils m'ont fait un monito, pas de contraction, etc. Donc voilà, dans la chambre. Et là, je me dis bon, ok, je suis enfermée pour peut-être un mois. Génial. Dans un sens, ça me déprimait. Mais dans un sens, je me disais plus tard, elles arriveront. Et mieux c'est, clairement. Et au final, dans la nuit, j'ai commencé à avoir mal au ventre. Je les ai appelés. Ils m'ont dit, on vous donne un spas-fond, du Doliprane. Et puis, ils m'ont donné ça. Ils m'ont dit, si dans une heure, une heure et demie, il y a toujours des douleurs, dites, on fera un contrôle. Et puis, au bout d'une demi-heure, je les rappelais, j'écoutais. vraiment j'ai mal quoi, c'est pas une douleur, puis je savais pas ce que c'était moi, j'avais jamais eu d'enfant, j'ai eu des contractions etc, c'est nouveau quoi, et je me dis bah non je sais pas, et du coup il me fait un message, il me dit oui en effet vous avez des contractions qui commencent à arriver, mais voilà rien de fou, essayez de vous reposer, on verra ça demain, sauf qu'en fait plus ça passait et plus j'avais mal,

  • Rébecca

    Ils ne donnent rien pour essayer de couper les contractions.

  • Lénaïc

    Non, ils ne m'ont rien donné. Ils m'ont dit que ça allait peut-être passer, etc. Et puis au final, je me suis dit que j'avais mal. Et j'avais calculé que c'était toutes les trois minutes. Ça commence à être quand même rapproché. Ils m'ont refait un monito. Ils m'ont descendu en salle de naissance. Et puis, ils m'ont fait une injection de... Ça a pervu de... de sulfate je crois, c'était pour tout ce qui était cerveau etc des bébés en fait et ils m'ont dit au moins il faut le faire 12 heures avant, non il faut le faire quelques heures avant l'accouchement au moins voilà si vous accouchez ils auront déjà eu ça et il m'avait fait de toute façon à l'hospitalisation une première injection de corticoïdes pour maturer les poumons Il m'a dit, on a une note qui sera prévue demain, il y en faut deux, etc. Donc, je reste en salle de naissance hyper mal installée, j'avais super mal. Et au final, call ouvert à deux au bout de je ne sais combien d'heures. Et en fait, leur but de cette perfusion, c'était soit c'était quitte ou double. Soit ça a enclenché le truc, soit ça a le stoppé. Et pour le coup, les contractions ont fini par se calmer. J'en avais plus ou une toute l'année, une heure et demie. Enfin, voilà. Donc ils m'ont dit, bon bah parfait, vous remontez en chambre après peut-être bien 9h, 8 ou 9h au final. J'ai dit, je dois pas rester 12h quand même, bah si c'est le protocole, je tiens plus là, j'ai trop mal, je suis hyper mal installée, je vais virer folle quoi. Enfin, bon exceptionnellement, on va vous remonter en chambre, donc je remonte, il était 20h et des bananes, plus de contraction, puis 22h, 30h, 23h, rebelote. J'ai dit, oh j'ai re mal quoi, c'est pas possible, donc je les rappelle. Et là, col effacé. Et donc, ils m'ont dit, bon, vous allez retourner en salle de naissance. Je dis, mais si je vais faire... On va vous refaire une perfusion de sulfure. Je dis, non, mais c'est une blague. Enfin, on va faire ça quoi ? Jusqu'à 36 mètres ? Ou comment ça va se passer ? Oui, on fera ça tant qu'on peut. Les garder au chaud. Oui, oui, je dis, non, mais c'est sûr. Donc là, on avait déjà gagné un jour. Donc, on était à 32 plus 2. Et puis au final, du coup, je suis descendue dans cette naissance. Et pareil, la perfusion. Et là, ça ne se calmait pas du tout. Ça ne se calmait pas du tout. Et plus ça allait, plus c'était violent. Et ça me lançait vraiment dans tout le dos. C'est-à-dire que j'avais la contraction, donc la douleur. Et en attendant la suivante, ça diffusait dans mon dos. Et je n'arrivais plus. Du coup, j'étais ouverte à trois et demi. Et là, je leur ai dit, écoutez, là, je... Je ne sais plus combien il s'est passé d'heures, mais j'ai eu beaucoup d'heures, clairement. Une bonne plus de 20 heures au total de contractions. Et j'ai dit, écoutez, là, je n'y arrive plus. Je n'y arrive plus parce qu'en fait, j'avais des contractions toutes les minutes. Et le temps que l'autre arrive, j'avais encore la douleur de l'ancienne dans le dos, etc. Je n'arrive plus à reprendre mon souffle. Je me mettais à pleurer. Là, j'ai dit, écoutez, j'ai vraiment trop mal. Et ils m'ont dit, écoutez, on va appeler l'anesthésiste pour vous poser la péridurale. Pareil. Donc là, je vais accoucher. Elle me dit non. Oui ou non. Je dis comment ça, oui ou non ? Oui ou non, parce qu'en fait, ça, je ne savais pas. Ils m'ont dit qu'en posant la pérille, ça pouvait arrêter le travail.

  • Rébecca

    Et elle dit, c'est notre but, c'est de tout stopper et qu'on vous remonte encore une fois en chambre. D'accord, ok. Et au final, pause de l'apéritif, je me dis, est-ce que je dois appeler mon mari ou pas ? Parce qu'au final, je peux très bien ne pas accoucher comme accoucher assez vite, quoi. Oui, oui. Appelez-le. Moi, j'ai appelé mon mari qui dormait, forcément. Je lui dis, on m'a posé l'apéritif, mais si tu veux, tu peux encore dormir si tu veux. Il me dit, non, mais ça va pas. Du coup, il s'est déplacé. Il est arrivé une heure après. Donc, la péril faisait bien effet. Mais par contre, même avec la péril dural, je sentais quand même assez fort. Enfin, pas certainement beaucoup moins fort que 100, mais je sentais quand même des douleurs dans le dos, etc. Et ils ont dû m'en refaire une parce qu'en fait, ça a mis je ne sais combien de temps. Donc, après, c'était bon. Vous êtes à 5, 6, 7, 8, 9. Et en fait, mes contractions étaient hyper fortes. Ils ont dû me refaire donc une péril. Et en fait, le cœur de... de ma fille qui était la plus basse ralentissait en fait à chaque chaque contraction donc donc voilà on a dû prendre des décisions ok et comment tu le vis toi à ce moment là qu'est-ce qui se passe dans ta tête ben moi j'avais avant d'y être d'être installée là-bas avec la pérille d'être dans le truc et tout je m'étais dit euh De toute façon, quoi qu'il arrive, il faut que mes filles aillent bien. Moi, je voulais un accouchement en voie basse, forcément. Donc, on était bien parti pour. Et les filles étaient bien placées pour pouvoir sortir en voie basse, etc. Vraiment, aucun souci là-dessus. Et je me suis dit, de toute façon, quoi qu'il arrive, ce n'est pas grave. Même si on me dit une césarienne, ce n'est pas grave. Moi, le principal, c'est que mes filles aillent bien. Sauf qu'en fait, quand on y est, qu'on a vécu tout ça, qu'on est ouverte à neuf et qu'on vous dit, là, code orange, césarienne. c'est la panique. On se dit, mais dans quel état ? Il est 32 plus 3, ce n'est pas le moment qu'elle sorte. Comment elles vont être ? Comment ça va se passer ? Dans quel état ? Mon mari, lui, il stresse toujours parce qu'une césarienne, ce n'est pas anodin non plus. Ce n'est pas rien. Il avait dit, moi, vous faites tout ce que vous voulez, mais on veut repartir à 4. Ce n'est pas possible. Enfin, voilà. Et là, une fois qu'ils disent code orange, c'est une vraie fourmilière là-dedans. Tout le monde sait où il doit aller. Et je ne sais pas combien ils étaient, mais une bonne dizaine dans la salle d'opération. Et après, moi, je me rappelle forcément de choses, mais je tremblais de tout mon être. Vraiment, j'avais moins 8000 dans la salle. Je ne me suis même pas rendu compte que mon mari était à côté de moi. et qui me tenaient la main tellement j'étais dans un état, clairement un état second. J'étais en réelle panique. J'avais peur. Clairement, j'avais peur. Pas pour moi. J'avais peur pour mes filles de ne pas savoir comment ça allait aller pour elles.

  • Lénaïc

    Et comment ça se passe du coup ? Tu te souviens quand même de l'opération, de ton accouchement ?

  • Rébecca

    Oui. Je me souviens de comment ça s'est passé. Après, ils m'avaient clairement dit, par contre, je vous préviens, vous ne verrez pas vos filles. Et là, quand on vous annonçait déjà une césarienne, c'est déjà pas l'accouchement rêvé. Et puis, quand ils m'ont dit, vous ne verrez pas vos filles, je me suis dit, mais... Et ils me les ont finalement montrées, mais franchement, ça a duré deux secondes. Ils m'ont dit, faites un bisou à ma... Allez, on fait un bisou à maman. Je ne les ai même pas entendues crier. Enfin, je ne me rappelle pas, en tout cas. les avoir entendus pleurer moi j'étais là j'ai fait un bisou mais je ne les ai pas même pas réellement vus c'était hyper rapide donc ils ont emmené la première et deux minutes après la deuxième était sortie et là vraiment je ne l'ai pas bien vécu du tout parce que quand la première est sortie la deuxième avait toute la place et du coup elle s'est retournée, remontée là où elle pouvait remonter le casque. Et le problème, c'est qu'ils ont un peu eu du mal à la sortir. Et j'ai l'impression, je me revois encore, je ressens encore les sensations qui m'ont piétinée. J'avais l'impression qu'ils étaient presque debout sur moi à essayer de tirer le bébé. On entendait aspiration et puis on sentait, on avait l'impression qu'ils nous aspiraient, nous entraillaient. Enfin, franchement. C'était hyper désagréable, vraiment. Je tremblais toujours, je pleurais, je pleurais, je pleurais. L'anesthésiste, elle me caressait, je lui disais, ça va aller, vous faites du bon travail, bravo, vos filles vont bien aller, etc. Mais incontrôlable, j'étais vraiment incontrôlable. Ils prennent donc la deuxième et là, ils emmènent le papa. Et après, nous, on se retrouve un peu toutes seules, on ne sait pas trop ce qui se passe. Ils nous disent, on va vous refermer, etc. Et puis après, un peu le... Un peu le trou noir, entre guillemets. Et puis de ne pas savoir, en fait. De ne pas savoir où vous allez. En fait, on est dans l'angoisse d'attendre. Et on se dit, mais vite, vite, que je sache, en fait. Parce qu'ils ne vous disent rien. Et du coup, dans la salle de réveil. Et puis, toujours pas de fille. Mon mari a mis une heure et demie à revenir. Et là, il m'a montré des photos. Mais voilà, c'est des photos. Oui,

  • Lénaïc

    ce n'est pas pareil.

  • Rébecca

    On ne les a pas senties. Voilà, c'est hyper compliqué. Il avait pris quelques vidéos. Donc, lui, il a coupé le cordon de la deuxième, etc. Il me dit, tout va bien. Elle respire bien toute seule. Il n'y a pas d'assistance respiratoire. Tout va bien. Voilà, elles vont être sondées, forcément. Elles vont être... copée forcément, en couveuse ça va de soi, mais voilà quand il m'a dit tout va bien, elle respire correctement j'ai...

  • Lénaïc

    Pour des petits bébés, des petits bébés nés à 32 semaines elles étaient quand même en forme franchement,

  • Rébecca

    ouais, honnêtement elles faisaient du coup 1,440 kg et 1,840 kg donc c'est quand même pas... c'est bien, c'est pas fou, mais contrairement à des bébés qui naissent à 600 voilà, c'était... C'était le proie qui allait avec le stade de la grossesse. Oui, c'est ça. Donc voilà, et c'est vrai que la salle de réveil, on a l'impression que ça dure. Les terminiers me disent, c'est bon, je dis, je bouge mes jambes. En fait, je ne bougeais rien du tout. À un moment, j'avais l'impression que je levais pour essayer d'aller voir mes filles. Lui aussi, il me dit, non, non, mais là, vous allez encore rester là. Et au final, oui, j'y suis bien restée un bon trois heures, trois, quatre heures au moins.

  • Lénaïc

    Quand même, oui.

  • Rébecca

    Donc voilà.

  • Lénaïc

    Ok. Et du coup, à quel moment tu rencontres enfin tes filles pour de vrai ?

  • Rébecca

    J'ai accouché le 13 janvier à 11h27 et 11h29. Et j'ai vu mes filles le 13 mai. Il était 17h. 17h. Donc ces eaux-là, en fait, ils m'ont montée dans ma chambre. Et ensuite... Une fois que j'avais été dans ma chambre, ils m'ont emmenée dans mon lit en réanimation néonate pour voir mes filles qui n'étaient pas dans la même chambre. D'accord. Elles avaient chacune leur chambre. Je passais un peu de temps avec l'une. Après, j'ai appelé en disant Excusez-moi, est-ce que je pourrais aller voir la deuxième ? Du coup, ils m'ont remis. Au début, j'étais assise tranquille en tailleur dans mon lit parce que je ne sentais pas encore les douleurs. Ils me disaient Bah dis-donc ! Il y en a une césarienne ? Vous êtes plus enfant ? C'était avant que ça se réveille bien. Ouais. Donc ouais, 17 heures. Ouais, je dirais 6 heures, un bon 6 heures après la naissance, quoi. Et en fait, on a l'impression que 6 heures, ça paraît peu, mais en même temps...

  • Lénaïc

    C'est énorme, oui.

  • Rébecca

    T'as pas vu tes bébés ? Éternité, franchement. Et pourtant, même si j'avais vu les photos et tout... c'est pas pareil et puis là c'est frustrant ils sont là, ils sont en couveuse on peut quand même parler entre nous on les voit, on voit qu'elles vont bien même s'il y a plein d'alarme et tout là-dedans parce que Jade faisait des apnées donc ça sonnait assez régulièrement du coup dès que ça sonnait j'étais là mais qu'est-ce qu'il se passe ? puis il y avait dans chaque chambre tous les autres bébés qui sonnaient dès qu'il y avait quelque chose c'était plein d'alarme, plein de trucs et je me suis dit mais voilà Et je ne peux pas les prendre. On voit que ça va, entre guillemets, mais on peut les toucher du bout des doigts. On ne peut pas les sentir, on ne peut pas les prendre sur nous. Donc hyper frustrant.

  • Lénaïc

    Et du coup, toi, comment ça va ? Comment tu te remets de cette césarienne, physiquement, mentalement ?

  • Rébecca

    Physiquement, ça a été... C'est un peu le bas du ventre qui est plus sensible qu'avant. Mais ça va de mieux en mieux, du coup. Mais juste le fait, même moi, de m'appuyer le ventre sur un... Frotter ou cogner une chaise ou un truc, c'était douloureux. Les quelques semaines qui ont suivi, déjà les 15 jours qui ont suivi, c'était dur. Franchement, on ne pense pas à ça, mais c'est douloureux. Moi j'étais sereine, je suis arrivée dans ma chambre, vu que c'était pas encore trop réveillé, je me suis dit je vais me lever, non mais vous avez pas le droit de vous lever toute seule, je me suis dit si ça va aller, et là je m'assois au bord du lit, elle me dit ça va, je dis oui, elle me dit on se lève, et là je me dis... En fait, non, on ne se lève pas. Je n'avais pas le sens, s'il vous plaît. Je n'avais pas le sens. Vraiment, mais j'avais l'impression d'être pliée en deux. Que si je me redressais, ça allait s'ouvrir. C'est vraiment hyper douloureux. Après, une fois qu'on arrive à se lever, on n'ose pas aller aux toilettes, on a peur. On avance. Puis moi, je voulais aller voir mes filles. plus possible. Mais au début, je n'arrivais pas à y aller en marchant parce que c'était un étage en dessous. Il fallait que mon mari me conduise en fauteuil. On se sent faible un peu. Je ne sais pas trop comment dire. Dépendant des autres, c'est un peu malaisant d'ailleurs à dire est-ce que bonjour, vous pouvez m'emmener voir mes filles ? Mon mari ne peut pas venir tout de suite. Donc, on vous emmène, vous nous rappelez quand vous voulez remonter et tout.

  • Lénaïc

    C'est ça, c'est la dépendance totale.

  • Rébecca

    Dépendant des autres, mais sinon, psychologiquement, ça va. Ça va, après, c'est toujours d'en parler. Et je sais que je ne veux pas d'autres enfants et du coup, que je n'aurai pas d'accouchement classique. entre guillemets j'accoucherai pas par voie bas et là par exemple j'ai quelqu'un de ma famille qui a accouché et je suis hyper nostalgique je me dis oh la chance elle a pas eu de de péril j'aurais trop aimé c'est un peu la nostalgie, vraiment la frustration après voilà mes filles vont bien et c'est bien ce que je retiens mais j'aurais aimé quand même que ça se passe autrement

  • Lénaïc

    Et du coup, tes filles, comment elles se sont remises de cet univers un peu en avance ?

  • Rébecca

    Très bien. Honnêtement, très, très bien. On est sorties assez tôt. On est sorties le jour des 36 semaines, donc on est restées trois semaines et demie à l'hôpital. Donc elles sont restées dix jours en réa. Et après, moi, j'étais en maternité en attendant. Et après, on a eu une chambre en hospitalisation néonate. Et du coup, j'étais avec elles. Et c'est vraiment là, entre guillemets, où le rôle de maman peut commencer. Mais dix jours après, on va vraiment s'occuper, on va les changer. Parce qu'on faisait quelques changes, etc. quand ils sortaient de la couveuse et tout ça. Mais ce n'est pas pareil. Là, vraiment, un bon dix jours après, où vraiment on peut commencer à essayer de les nourrir, à essayer de les changer, à les câliner. Parce qu'on faisait du pot à pot. On a fait beaucoup de pot à pot pour essayer que ça aille bien et qu'on sait que c'est bénéfique. pour elle. Donc, même papa si ami qui était un peu réticent au début, mais il y avait deux filles, donc j'ai dit, pas de jaloux, une chacune. Et puis voilà, non, et puis maintenant, elles ont eu moins de mi, elles sont super formes, on ne dirait même plus des bébés prématurés, quoi. Ouais,

  • Lénaïc

    se sent très bien remise de cette expérience.

  • Rébecca

    Ouais, très, très bien remise.

  • Lénaïc

    Ok. Ouais, ça reste un message d'espoir quand même, ça peut entre guillemets bien se passer après un accouchement.

  • Rébecca

    si bien que ça quoi c'est ça ça peut très bien se passer après voilà chaque bébé est unique chaque grossesse l'est chaque accouchement l'est mais voilà prématurité veut pas forcément dire complications alors après il y a prématurité et prématurité attention oui mais 32 semaines pour moi c'est déjà c'est quand même déjà deux mois avant et oui c'est quand même pas négligeable quand même Et je me dis, voilà, même si prématurité, oui, mais ça peut quand même bien se passer. Et franchement, voilà, aujourd'hui, elles sont parfaites en toute objectivité.

  • Lénaïc

    C'est les plus beaux bébés de la Terre, évidemment.

  • Rébecca

    Bien entendu.

  • Lénaïc

    Eh bien, écoute, merci beaucoup à toi pour ton témoignage, pour avoir apporté ta petite pierre à Ladyfield, de informer sur les accouchements et puis dire que, ben voilà. C'est pas forcément parfait sur le moment, c'est pas forcément bien vécu sur le moment, mais ça peut aller et ça va aller.

  • Rébecca

    Le seul peut-être regret que j'ai, c'est que j'ai pas réussi à allaiter, en fait. C'est pas ça aussi, et ça, ça me tenait à cœur, clairement. Et puis j'ai tout mis en place, le tire-lait dès que je suis rentrée dans ma chambre, toutes les trois heures. Je suis mis les compléments alimentaires. pour aider, regarder des photos, des vidéos quand je tirais, essayer même d'aller tirer à côté de mes filles. Et en fait, je n'avais pas assez. Ça n'a jamais vraiment lancé. Donc, le peu que j'arrivais à avoir, je leur donnais. Ils leur donnaient à la seringue, du coup, dans les sondes. Donc, elles ont été allaitées entre guillemets 15 jours. Donc, je me dis que c'est... Alors, pas que de l'eau-lait. Ils avaient le lait d'autres... Oui, mais bon. Du lactarine. Et voilà, elles ont quand même eu. Et en fait, quand j'ai pu être avec elles, j'ai essayé de les mettre au sein. Et en fait, elles ne s'accrochaient pas.

  • Lénaïc

    Oui, elles avaient pris l'habitude du biberon.

  • Rébecca

    Elles avaient pris le biberon. C'était la con, mais en fait, je ne sais pas. Je ne sais pas. Soit c'était mes seins ou moi, je m'y prenais mal. Pourtant, il y avait même une conseillère à lactation qui est venue, qui m'a montré des positions, etc. Mais elle ne t'était pas. Ça ne marchait pas. Et du coup, moi, je tirais, je tirais, je tirais. Et les remarques, vous n'avez que ça aujourd'hui ? Oui, je n'ai que ça, mais je vous donne ce que j'ai. Et du coup, c'est hyper... Combien de fois j'ai eu envie de pleurer parce que je tirais que... xml et du coup j'étais tellement j'étais au millilitre près ça me foutait une pression vraiment une pression monstre je notais dès que le lendemain si j'avais 3ml de moins sur le tirage d'après ou quoi ça m'en mettait dans tous mes états et j'étais très stressée et puis alors entre les mises au sein parce qu'il ne faut pas m'essayer de les mettre au sein le tire-lait Plus l'échange, plus une de mes filles que je devais prendre à chaque repas par sonde à la verticale parce qu'elle régurgitait beaucoup, etc. En fait, j'ai tout été chronométrée avec deux bébés, forcément. Et je ne prenais plus aucun plaisir, même à l'échanger, à quoi que ce soit. Et c'était très chronophage, etc. Et du coup, j'en ai parlé à l'équipe soignante et j'ai dit écoutez, je n'arrive plus. Je veux allaiter, mais ça me rend... Ça ne me rend pas bien. Ils m'ont dit, écoutez, il n'y a pas de souci, on va faire des vibrons, vous n'en faites pas. Et en fait, c'est vrai qu'au tout début, j'avais dit, oui, c'est rien, si ça ne marche pas, ça ne marche pas. Et en fait, quand on y est et que ça ne marche pas, il y a un fossé entre ce qu'on s'est dit, ce n'est pas grave, ça ne marche pas, j'aurais essayé. Et en fait, de tout essayer, de tout dire que ça ne marche pas, j'en ai pleuré, j'en ai pleuré. Et en fait, dès que j'en parlais aux soignants, je me mettais à pleurer et ils me rassuraient. Ils me disaient, mais ça va aller, vous n'en faites pas. Et au final, après, j'ai eu une mastite. Du coup, forcément, j'étais hyper douloureuse. Pourtant, je continuais à tirer et tout ça. Et jusqu'au jour où j'ai dit stop, j'arrête tout. Et du coup, j'ai tout stoppé. On a donné des biberons. Et puis, ça s'est bien passé. Et voilà, j'ai eu tellement mal, en fait, que j'ai même pu réessayer derrière. qui m'avait dit à la maison, au calme, tu verras, tu réussiras, etc. Et en fait, j'ai vraiment eu très, très mal. Je ne pouvais même plus porter mes filles ou quoi que ce soit tellement j'étais douloureuse. Donc voilà, je pense, après la césarienne, mon deuxième regret. Voilà, elles ont été alimentées au biberon. Oui,

  • Lénaïc

    même si tu relâches la relativiste, elle est un petit peu amère.

  • Rébecca

    Ouais, voilà. c'est vraiment comme je te dis, comme je veux pas d'autres enfants en tout cas j'ai du tout maintenant et je me dis que j'en aurais pas d'autres bah voilà c'est un peu d'amertume par rapport à tout ça mais bon j'essaye de dire que il y a toujours pire et que voilà je me dis que mes filles vont bien et que c'est bien l'essentiel c'est principal voilà

  • Lénaïc

    Eh bien, écoute, encore merci à toi. Merci d'avoir partagé toutes ces pensées et toutes tes réflexions. C'est super intéressant et important. Donc, merci beaucoup à toi. Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast, de manière générale, te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. À très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Lénaïc

    00:01

  • Le désir de maternité et le parcours vers la grossesse

    00:39

  • Les premiers mois de grossesse et la surprise des jumelles

    02:49

  • Les complications de la grossesse et le suivi médical

    05:27

  • L'accouchement : déclenchement et césarienne

    19:50

  • La rencontre avec les jumelles et la période néonatale

    36:43

  • Conclusion et réflexions sur l'expérience de maternité

    48:26

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Description

Dans cet épisode captivant de "Balance ton accouchement", j'ai le plaisir de recevoir Lénaïc, une jeune maman qui nous raconte son incroyable parcours avec ses jumelles. Lénaïc partage avec nous son désir profond de devenir mère, un rêve qu'elle a dû chérir longtemps avant de pouvoir enfin donner la vie. Son histoire commence avec un long parcours semé d'embûches avant de tomber enceinte, et je suis sûre que beaucoup d'entre vous pourront s'y identifier.


Lorsque Lénaïc a appris qu'elle attendait des jumelles, elle a ressenti un mélange de joie et d'appréhension. Imaginez la surprise et l'excitation de découvrir que deux petits êtres vont bientôt faire partie de votre vie ! Mais comme elle le décrit, la grossesse n’a pas été de tout repos. Avec des complications et des douleurs, elle a dû faire face à des défis de taille, notamment ses craintes concernant un accouchement prématuré. Je sais que beaucoup d'entre vous se posent des questions sur ces sujets, et Lénaïc aborde tout cela avec une honnêteté touchante.


Au fil de notre conversation, elle partage également son expérience d'hospitalisation, ses angoisses et le processus de déclenchement. Son accouchement par césarienne d'urgence est le moment clé de son récit. Elle évoque la peur de ne pas pouvoir voir ses bébés immédiatement après la naissance, une expérience que beaucoup de mamans peuvent comprendre. J'ai été particulièrement émue par ses réflexions sur l'allaitement et les défis qui l'accompagnent, car chaque maman vit cette étape différemment.


"Balance ton accouchement" est un espace où nous pouvons tous partager et informer, et je suis ravie de pouvoir donner la parole à des mamans comme Lénaïc. Que tu sois en pleine grossesse ou déjà maman, cet épisode est pour toi. Rejoins-nous pour découvrir son histoire inspirante et peut-être trouver des réponses à tes propres interrogations sur l'accouchement, qu'il soit physiologique ou par césarienne, et sur la maternité en général. Écoute, partage et n'oublie pas de prendre soin de toi dans cette belle aventure qu'est la parentalité !


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Rébecca

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour, merci d'être venu pour ce nouvel épisode d'e-podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quelle âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie ?

  • Lénaïc

    Alors moi c'est Lénaïque, j'ai 32 ans. J'ai deux enfants, donc des jumelles, qui ont huit mois et demi maintenant. Ok. Pas d'autres enfants.

  • Rébecca

    Beaucoup de travail à la maison, du coup.

  • Lénaïc

    On ne s'ennuie pas.

  • Rébecca

    Ok. Alors, première question que je pose systématiquement. Est-ce que tu avais pensé à accouchement dès le début de ta grossesse ? Juste une grossesse multiple, peut-être un peu plus que les autres.

  • Lénaïc

    Alors, ce n'est pas quelque chose qui me faisait peur en temps normal. On pense forcément à l'accouchement, en tout cas pour ma part, quand on a envie d'avoir un enfant. Après, je ne pensais pas que ça se passerait comme ça et je ne pensais pas avoir des jumelles, clairement. Mais oui, j'y avais pensé. Après, ce n'est pas passé comme j'aurais espéré.

  • Rébecca

    Mais a priori, ce n'était pas une phobie ou quelque chose qui te faisait peur plus que ça ?

  • Lénaïc

    Non, pas du tout. Après, de toute façon, je sais que dans tous les cas, je voulais dans tous les cas une péridurale parce que je suis un peu chochotte sur les bords. Mais voilà, je voulais un accouchement voix basse. Je n'avais pas forcément d'envie particulière comme certaines peuvent avoir. Par exemple, pas de péridurale ou je voudrais accoucher chez moi. en position 6 ou un accouchement plus naturel dans l'eau, etc. Enfin, voilà, moi, je n'étais pas... Je n'avais pas peur, mais voilà, moi, c'était vraiment quelque chose de... Enfin, voilà, classique, entre guillemets.

  • Rébecca

    Il fallait y passer,

  • Lénaïc

    mais voilà. De toute façon, oui, clairement, une fois que c'est là, on n'a pas le choix.

  • Rébecca

    Il faut bien qu'elle sorte.

  • Lénaïc

    C'est ça.

  • Rébecca

    OK. Alors, si on revient au tout début, est-ce que tu te souviens du moment où vous avez lancé Projet Bébé ?

  • Lénaïc

    Oui, oui, oui. En fait, quand on a fait construire notre maison, et moi, ça fait longtemps que je voulais être maman, mais la situation faisait que ce n'était pas possible, soit on n'avait pas assez de place, et finalement, soit le boulot, tout n'était pas aligné pour que ça fonctionne, et surtout la place, en fait, clairement. Du coup, on a fait construire notre maison, et une fois qu'on a emménagé, j'ai décidé de... d'arrêter ma contraception et du coup ça a mis je dirais quand vraiment j'ai décidé ça j'ai arrêté ma contraception après sans plus je m'étais dit on verra et quand vraiment on a décidé d'essayer tout limite en calculant les ovulations etc je dirais qu'il a fallu 8 mois à peu près 7-8 pour que ça fonctionne ok d'accord

  • Rébecca

    Donc long mais pas non plus affolant

  • Lénaïc

    Non voilà c'est ça On trouve toujours que c'est long Parce qu'il y en a qui le font une fois Et que ça marche direct C'était pas forcément voulu Et que ça prend un peu de temps Et encore je sais que je m'estime chanceuse Parce que 8 mois c'est rien Comparé à certaines femmes Mais on trouve toujours le temps long Donc j'avais quand même consulté les gynécos Pour savoir s'il n'y avait pas d'anomalie On avait fait une écho Pour voir si tout était ok Et... Il n'y avait pas vu de soucis particuliers. Après, il m'a dit que si vraiment dans six mois, alors que ça faisait déjà six mois d'essai, il n'y a vraiment rien, on fera peut-être des examens complémentaires. Il dit que pour l'instant, ce n'est pas inquiétant du tout. Et puis finalement, deux mois après, ça a marché. C'est très psychologique, je trouve. Plus on n'y pense... Moi, pour ma part, c'était tellement limite à calculer, etc. Et à un moment, ma grand-mère m'a dit... tu te prends un peu la tête, arrête d'y penser, tu es mignonne mais... C'est frustrant quand on nous le dit,

  • Rébecca

    on ne se dit pas mais au final c'est vrai que ça marche.

  • Lénaïc

    C'est ça parce qu'au final je me suis dit bon oui c'est vrai je vais essayer de me prendre un peu moins la tête et tout quand même, de moins calculer, enfin voilà ça devenait un peu... c'était vraiment militaire quoi, enfin franchement. Et c'est vrai quand j'ai commencé un peu à lâcher le truc en disant bon bah de toute façon on verra si ça marche, ça marche et si ça marche pas... On passera peut-être par un parcours PMAP derrière ou des choses comme ça, on verra bien. Et au final, voilà, ça a marché. Merci, mamie.

  • Rébecca

    Ok. Alors, si on revient au tout début de la grossesse, comment ça s'est passé ? Comment tu as appris qu'elles étaient deux, du coup ? Et comment tu l'as pris ?

  • Lénaïc

    Alors, j'ai appris que j'étais ensemble parce que moi, j'étais très, très régulière au niveau de... De mes règles, du coup, c'était presque à l'heure près. J'ai jamais eu de retard, clairement, à part une fois, suite à un gros, gros stress. Et là, j'avais 4, 5 jours et j'ai dit, j'ai un peu de retard. Il me dit, fais un test. Non, j'ai peur. J'ai peur de le faire parce que j'ai peur que ce soit négatif. Et il dit, c'est négatif, c'est pas grave. Enfin, voilà. Et du coup, j'ai fait le test. Le test était... En fait, on devait partir en vacances. Et du coup, je me dis non, je le ferai au retour de vacances. Il dit non, mais pas du tout, en fait. Il dit pas du tout. Il y avait dix jours et tout. Il dit non, non, on va le faire avant. Et du coup, il a été m'acheter un test. Je voulais pas le faire... Si j'étais enceinte, je voulais que ce soit la surprise un peu. Enfin, il le sache. Et du coup, j'ai contacté une de mes meilleures copines. Et tu dis, ah bon ? Il m'a acheté un test, bon, je vais aller le faire. Et du coup, elle était en direct presque avec moi à dire, alors c'est bon et tout. Et je n'osais pas regarder, c'était ce ou c'était digital. Et je n'osais pas, il y avait le petit sablier qui clignotait, qui clignotait, je regardais au plafond, la porte, par terre. Elle me dit, alors c'est bon, c'est bon. Et je n'osais pas regarder. Et en fait, ça ne dure pas longtemps, mais on a l'impression que ça dure super longtemps que le sablier clignote pendant je ne sais combien de temps. Et là, ça met enceinte. Et après, ça met le temps. ça attend un peu et je crois que c'était 2-3 semaines je me suis dit ouais mais c'est bizarre aussi bien c'est pas vrai c'est peut-être un mode de test et tout puis voilà j'ai du retard et ça va revenir et du coup j'ai été faire une prise de sang donc j'ai pas attendu l'ordonnance de mon médecin parce que je voulais absolument le savoir je suis allée au labo tout de suite mais c'est payant je m'en fous c'est pas grave merci Voilà, j'ai fait ça et puis j'ai eu les résultats dans l'après-midi du coup et ça verrait bien que j'étais enceinte. Donc, j'étais vraiment super contente pour le coup. J'étais partagée du coup. C'était assez spécial. J'étais heureuse et en même temps, je me suis dit ça y est, c'est concret, c'est là. Puis toujours le stress des débuts de grossesse aussi. On parle à qui, comment ? On a envie de le crier sur tous les toits. Et en même temps, on est un peu prudent parce que ça peut toujours être un peu compliqué. On est partis en vacances. J'étais très, très fatiguée, mais vraiment. Et du coup, la prise de sang disait trois, quatre semaines. Ce n'était pas déconnant du coup par rapport à ce que tu pensais. Oui, c'était ça. On était sur quatre semaines. clairement trois semaines et demie, quatre semaines à peu près. Et donc, on part en vacances, mais vraiment fatiguée. Et ma belle-sœur nous annonce, arrive en vacances, qu'elle était enceinte aussi. Et elle était un peu plus avancée que moi. Elle était à six semaines de plus que moi. Moi, je lui dis, mais je suis vraiment fatiguée. Franchement, si à 18h, j'avais pu aller me coucher, c'est parce que c'était les vacances, mais vraiment épuisée. tout me fatigué, le moindre petit truc, etc. Et mon frère, il me dit, mais c'est quand même bizarre quand même que tu sois fatigué comme ça, parce que oui, on peut être fatigué, mais vraiment, toi, je dis, oui, je ne sais pas, j'irai consulter au pire en rentrant. Et puis de toute façon, tu avais pris rendez-vous au retour de vacances pour l'épigraphie de datation. Donc, on l'a fait à huit semaines, huit semaines à peu près. Et du coup, donc, arrive le rendez-vous. Elle me dit, alors, vous pensez être enceinte de combien ? Ah, je sais, 8+, j'étais sûre de moi, pour le coup, j'ai décalculé, etc. J'ai dit 8 plus 1. On me dit, d'accord, installez-vous. Et là, elle pose la sonde. Elle me fait, ah oui, oui, oui. Puis elle se lève et elle va à son bureau. Avec mon mari, on se dit, ah oui, en effet, on a vu juste, c'est bien 8 plus 1. Et puis elle revient et elle nous dit, je vais vous expliquer, je vous montre. Donc voilà, là, tout va bien, tout est harmonieux. Et il y en a deux. Pardon ? Elle me dit, oui, oui, mais tout va bien, je fais. Non, mais c'est pas possible. Et là, je me suis mise à pleurer. À pleurer, mais toutes les larmes de mon corps. Enfin, je me suis dit, mais pourquoi nous ? En fait, je voulais... C'était ma hantise d'avoir des jumeaux. J'ai toujours dit, OK, c'est quelque chose que je voulais pas. Que ça me faisait peur, en fait. Enfin, voilà, ça me faisait très peur. Et ce coup, mon mari a balancé un... merde, un truc un peu... Voilà. Et puis au final, il a tout de suite dit, et au final, heureusement qu'il a réagi comme ça, ça m'a un peu... Voilà, il s'est dit, bon, de toute façon, c'est tout, c'est comme ça, c'est que ça ira, il n'y a pas de raison. Et du coup, cette femme, elle le voyait, voilà, bien que c'était un peu compliqué pour moi, elle me dit, mais vous en faites pas, ça va aller. Et là, je lui dis, bon, alors au moins, j'espère que ce sera une fille et un garçon, quoi, tant que l'affaire. Elle me dit, non, non, c'est pas possible. Et là, je dis, mais pourquoi ? Elle me dit que c'est une grossesse monocoréale bi-amniotique. Donc, elle dit que c'est des vrais jumeaux. Donc, vous aurez deux garçons, deux filles. Et là, je dis, non, mais par contre, si deux garçons. Et là, je commence. Je voulais absolument une fille, moi. Donc, c'est vrai que je commence à dire, alors là, j'ai des jumeaux. Et en plus, j'ai deux garçons.

  • Rébecca

    C'est des garçons.

  • Lénaïc

    J'ai écouté, quoi. Enfin, elle me dit, non, mais ça va aller. Écoutez, réfléchissez. Voilà, posez-vous. Si vous avez des questions, vous m'appelez, etc., etc. Et c'est vrai que... Honnêtement, l'idée d'avortement m'a traversé l'esprit, mais allez, 30 secondes. Je me suis dit, on n'y arrivera pas. Et après, je me suis dit, ouais, mais non, parce que je sais que je peux avoir des jumeaux, clairement. Et que si j'arrive plus à tomber enceinte derrière, je m'en voudrais toute ma vie, clairement. Je culpabiliserais sans cesse. Et puis en plus, je sais que je peux avoir des jumeaux. Donc clairement, si j'ai de nouveau des jumeaux, je ne vais pas faire que ça. Et puis je me suis dit, voilà, c'est pas anodin, c'est quand même pour le corps et tout ça. Et donc j'ai dit, je pleurais beaucoup en sortie, on va l'annoncer à ma tante et on lui dit... En plus, elle ouvre la porte, elle dit, alors, comment ça s'est passé ? Et pour rire, elle dit, alors, il y en a 12 ! C'est bien suffisant comme ça. Et je me remettais à pleurer. Et à chaque fois qu'elle me disait, mais c'est génial ! Je me remettais à pleurer. J'ai mis bien un bon 10 jours. clairement à me dire bon ben voilà c'est comme ça et si ça nous arrive c'est que ça doit se passer comme ça et que je suis pas moins capable enfin qu'on est pas moins capable que d'autres qui en parfois en ont même 3 si c'est tombé sur nous c'est qu'on va gérer et même si on galère ben on y arrivera et on sera fiers d'y avoir réussi plus tard quoi donc voilà j'essaie à trouver une motivation et à te merci bah oui après je me suis une fois que je me suis dit ça après ça y est après c'était bah ouais j'en ai deux alors par contre tout échange enfin on change tout quoi l'organisation de l'autre côté je suis éleveuse de chats et du coup j'avais quand même un nombre de chats voilà donc j'avais des chambres mais qui étaient utilisées pour tout ça et là je me suis dit bah mais là là ça déconne plus là il faut que je réduise mon activité parce que bah des jumeaux quoi enfin c'est pas rien deux bébés du même âge en même temps c'est enfin voilà c'est pas c'est pas Il y a des parents qui ont des enfants d'âge rapproché et c'est tout aussi compliqué. Mais je pense que des jumeaux, c'est encore différent.

  • Rébecca

    Ce n'est pas anodin,

  • Lénaïc

    c'est sûr. Voilà. Et du coup, il y a eu tout ça. Donc, j'ai dû forcément réduire mon activité à côté. Je culpabilisais un peu de devoir me séparer de certains chats. C'était un peu encore flou. Puis après, on commençait à préparer. On commençait à préparer. Deux lits, deux commodes, deux transats, deux trucs. Et là, on se dit, quand même, je pense que c'est bon. intense quoi et une fois que j'étais lancée dans la j'ai eu du mal un peu à commencer la chambre etc mais mon frère est venu m'aider une fois que c'était lancé après après ça y est c'était voilà et après on avait hâte du coup de connaître les hâte et peur clairement de connaître les les sexes donc voilà donc forcément elle nous explique que c'est une grossesse qui va être suivie forcément beaucoup plus que une grossesse normale et c'est hyper médicalisé C'est ça qui est au début j'étais contente, je me disais trop bien une écho tous les 15 jours, on pourra avoir notre bébé tous les 15 jours. En fait c'est relou, à force on doit se déplacer. Moi je faisais à force au fur et à mesure de ma grossesse des malaises dès que j'étais un peu en position de semi assise ou allongée. Du coup les échographies étaient hyper pénibles. Enfin voilà si tu es à l'hôpital tous les 15 jours. Franchement... Au début, on est content, on se dit Ah, trop bien, on le verra. Et en fait, c'est qu'un peu…

  • Rébecca

    À chaque fois, tu as peut-être un peu peur qu'il y ait de nouvelles nouvelles.

  • Lénaïc

    Oui, c'est ça. En fait, le truc, à chaque écho, je n'ai jamais voulu y aller toute seule. Même quand mon mari ne pouvait pas, je demandais soit à ma tante, soit à ma belle-sœur ou autre. Parce qu'en fait, j'avais tellement toujours peur qu'on m'annonce soit qu'il y a un bébé qui ne prenne plus de poids. Et du coup, j'avais le stress à chaque fois et je m'étais dit au moins d'être accompagnée. Mais voilà, je n'affronte pas ça toute seule. Et j'ai quelqu'un avec moi au cas où vraiment on m'annonce une mauvaise nouvelle. Et du coup, à chaque fois, ça va, tout va bien. En plus, le premier trimestre, j'ai eu beaucoup de saignements. Quasiment sur le premier trimestre, j'ai dû bien aller 5-6 fois aux urgences. Donc à chaque fois, le stress... De se dire, je consulte, je ne consulte pas, je vais quand même consulter. On a toujours l'impression de déranger. Ils nous disent toujours, mais non, non, il vaut mieux consulter. Et à chaque fois, on attendait qu'ils nous disent, c'est bon, tout va bien. On soufflait un coup. Et voilà. Et donc, c'est vrai que, ouais, ce n'est pas franchement la grossesse que j'avais imaginée. Non, clairement pas. Et du coup,

  • Rébecca

    lors de ces petits saignements au début de grossesse, tu n'as pas eu de soucis particuliers ?

  • Lénaïc

    J'ai eu pas de soucis de santé réellement, pas fait de diabète gestationnel, pas de petites chutes de tension et par contre beaucoup, beaucoup de douleurs ligamentaires, vraiment beaucoup. Et puis quand c'était plus ça, ça a été les jambes lourdes, mais vraiment, je ne pouvais plus dormir, ça me réveillait, je ne dormais plus. Enfin, clairement, déjà dès le milieu du deuxième trimestre. et quand c'était plus ça c'était autre chose, j'ai eu des douleurs dans le bassin qui fait que je pouvais plus rester dans la même position plus de 10 minutes la nuit il fallait que je me change à chaque fois et allonger, j'avais le souffle coupé que je sois assise ou allongée parfois ça me gênait, j'étais en train de travailler et puis d'un coup je devais me lever parce que j'arrivais plus à respirer franchement en toute transparence j'ai pas aimé être enceinte dû à tout ça, après je sais qu'il y a toujours pire... Mais voilà, comme c'est pas la grossesse que j'avais espérée, alors après, on était un peu plus... Voilà, quand on sentait les bébés bouger, etc. Mais pareil, ils étaient tellement placés, enfin, une sur la vessie, etc., que même les coups n'étaient pas hyper agréables. Enfin, voilà. Donc, ouais, j'ai pas peur de dire que j'ai pas... Voilà, j'ai pas forcément apprécié être enceinte comme plein de mamans. Je n'ai pas honte à le dire, clairement. C'est bien aussi de le dire que parfois, c'est pas grave. Parce que des fois, on a l'impression que c'est toujours tout beau, tout rose, qu'il faut aimer, qu'il faut apprécier. On porte la vie, que les accouchements, c'est merveilleux, que la grossesse, c'est merveilleux. Mais non, en fait. Je pense qu'il faut que les gens sachent que ce n'est pas grave. Ça ne fait pas de nous des mauvaises mamans derrière. Mais qu'il ne faut pas idéaliser pour moi tout ce qui est lié à la grossesse et l'accouchement. Parce qu'il ne faut pas avoir honte de dire que non, on n'apprécie pas forcément être enceinte, les sensations qu'on ressent. Et voilà.

  • Rébecca

    C'est vrai que tu le fais bien. Ok, donc du coup, après cette grossesse pas forcément idéale, je pense qu'on a un nouveau ressenti médicalement. Tout va plutôt bien pour les enfants, du moins. Tu n'as pas de menace d'accouchement prématuré ou quelque chose comme ça ?

  • Lénaïc

    Non, du tout. Du tout, du tout. Juste dans la maternité où j'avais prévu d'accoucher, c'était déclenchement à 36 semaines, pas plus. Parce que vu qu'il n'y avait qu'un placenta, il me disait qu'après, le placenta ne ferait plus son taf, entre guillemets. Du coup, c'était plus risqué d'aller au-delà. Donc, dans tous les cas, il m'aurait déclenché à 36 semaines.

  • Rébecca

    Quand toi, t'en étais consciente, ça te fait pas peur plus que ça.

  • Lénaïc

    Et en fait, je savais pas réellement comment se passait un déclenchement. Ils avouent qu'ils ont pas trop, pour moi, déclenché. Je savais pas réellement ce que ça voulait dire, en fait, ce que ça engendrait, etc. Et c'est vrai que ça a été assez flou tout le long. J'ai fait des cours de préparation à l'accouchement, etc. Mais pareil, entre un accouchement, j'ai eu que des cours particuliers. Parce qu'en fait, elle me disait, la sage-femme, ça sert à rien que vous alliez avec des mamans qui ont... qui sont enceintes que d'un enfant, etc. Parce que ça ne va pas être totalement... Il y a beaucoup de choses qui seront tellement différentes qu'il vaut mieux qu'on se concentre et qu'on fasse... J'ai eu que trois rendez-vous, mais du coup, d'une heure à chaque fois avec que la sage-femme. Et du coup, non, pas de... Je ne savais pas réellement ce que ça voulait dire, déclenchement. Enfin, je savais ce que ça voulait dire, mais comment ça se passerait ? On ne m'a jamais trop, trop renseigné. En gros, je pense que je serais arrivée le jour J et je lui aurais dit, qu'est-ce qu'on fait ? Donc, voilà.

  • Rébecca

    OK. Et alors, comment ça s'est passé finalement ?

  • Lénaïc

    Eh bien, ça s'est passé que j'étais à... En fait, chaque semaine, pour moi, c'était une petite victoire, entre guillemets. C'est une petite victoire. Je me dis, bon, c'est cool, c'est une semaine en plus. etc. Et on m'avait dit qu'il fallait au moins réussir à attendre les 32 semaines, parce que c'était quand même un stade important pour le développement des bébés, etc. Et du coup, arrivé à 32 semaines, je dis à mes filles, du coup, c'est des filles, j'ai su que c'était des filles. au mois de juillet. Et j'ai dit, bon, c'est bon, les filles, 32 semaines, on y est. Mais allez, il faut encore tenir, rester au chaud et tout ça. Et puis, je me dis, je ne sais pas pourquoi, je me dis, bon, je vais préparer ma valise parce que voilà, c'est dans un mois, le déclenchement. Enfin, je veux dire, voilà. Donc, je vais préparer ça tranquillement. J'avais déjà un peu commencé, mais j'ai bouclé à 32 semaines, exactement, la valise, du coup. Et puis... Ce jour-là, j'ai dit à ma belle-sœur, dis-toi, pour ton premier, tu avais été déclenchée. Je ne sais plus comment ça se passe. Elle a dit, non, non, moi, je n'ai pas été déclenchée. J'ai fissuré la poche des os. Je dis, ah bon, comment on sait qu'on fissure ? Enfin, voilà, comment...

  • Rébecca

    Tu commences à te renseigner doucement, mais sur... Voilà,

  • Lénaïc

    comment on reconnaît ? Elle me dit, de toute façon, tu sauras, machin, etc. Donc, on parle de ça, 32 semaines, à 22h30. ça marche pas de soucis on se tient au courant et puis dans la nuit à 4h30 du matin je me réveille mais comme si je m'étais urinée dessus et je me dis mais c'est fou je sais pas me retenir c'est pas possible je cours aux toilettes mais vraiment pas trempée non plus comme si j'avais une petite incontinence je me dis mince la honte enfin qu'est-ce qui m'arrive ?

  • Rébecca

    je ne sais plus me revenir,

  • Lénaïc

    qu'est-ce qui se passe ? c'est ça et je me dis c'est bizarre, c'est pas grave donc je me change, etc je mets une serviette dans mon lit, tout ça au cas où je me dis si jamais ça recommence et je me recouche et toujours cette sensation d'être un peu humide et je me dis bon mince du coup je vais lire sur internet en pleine nuit fissures, etc. Je me dis, non, c'est pas possible, c'est pas ça. Tu commences à y penser quand même. Je me dis que c'est peut-être pas de l'urine, quoi. Et du coup, je me dis, bon, ce que je vais faire, je vais mettre un papier dans mes sous-vêtements et puis voir si c'est vite mouillé ou pas, etc. Au bout d'une heure, je me dis, je vais me relever, je vais aller voir. C'était en effet humide, mais voilà, je me dis, mais non,

  • Rébecca

    on est à tremper. C'est quoi ? C'est pas rien.

  • Lénaïc

    C'est pas ça, c'est peut-être des petites fuites. Et puis entre différencier la couleur, c'est pas évident quand on y est. C'est pas trop, en fait. Et puis, c'est tout. Arrivé 6h, je remets un papier. Et puis, je monte du coup pour m'occuper de mes chats parce que de toute façon, je dormais plus. Et là, je monte l'escalier. Et là, re, une quantité plus importante. Et là, je me dis, quand même, ça me paraît bizarre quand même tout ça. Je réveille mon mari, je lui dis, écoute, je pense qu'on va aller à l'hôpital. Si j'ai fissuré ou autre chose, mais voilà. Et donc, on va aux urgences. Et puis, on arrive là-bas, il était 9h. On arrive là-bas et elle me dit, vous êtes à combien ? J'ai 32 plus 1. Elle regarde un peu, elle dit, non, à mon avis, c'est des pertes vaginales. Ça n'a pas l'air. Mais bon, dans le doute, on va quand même faire le test, voir si ce n'est pas du liquide amniotique. Donc, elle fait un premier test qui... qui vire assez positif tout de suite. Elle me dit, mais bon, ça m'étonne, il n'est pas très fiable. Du coup, il n'est pas très fiable. Donc, on va en refaire un. On va faire un peu plus long les résultats parce qu'il y a des étapes à réaliser, etc. Je dis, OK, ça marche. Donc, elle fait le test et en fait, elle me dit, il faut attendre autant de temps. Et au bout d'une minute, elle fait, bon, on n'attend pas en fait. Il a viré. Ensuite aussi, celui-là est très fiable. Écoutez, madame, on va vous garder. Et là, j'ai dit Oui, on vous garde en hospitalisation, en grossesse pathologique, le temps que vous accouchez. Elle a dit D'accord, mais là, je vais accoucher quand ? Elle a dit Ça peut être demain, comme dans 3-4 semaines. On va essayer de vous faire tenir jusqu'à 36 semaines. Ça me paraît un peu long, mais si vous le dites, c'est que c'est possible. Et puis voilà, on a enchaîné. Du coup, mon hospitalisation et voilà.

  • Rébecca

    Et à ce moment-là, tu n'es pas du tout ouverte au niveau du col ?

  • Lénaïc

    Pas du tout. Pas du tout, pas de contraction, pas de contraction. Enfin voilà, ils m'ont fait un monito, pas de contraction, etc. Donc voilà, dans la chambre. Et là, je me dis bon, ok, je suis enfermée pour peut-être un mois. Génial. Dans un sens, ça me déprimait. Mais dans un sens, je me disais plus tard, elles arriveront. Et mieux c'est, clairement. Et au final, dans la nuit, j'ai commencé à avoir mal au ventre. Je les ai appelés. Ils m'ont dit, on vous donne un spas-fond, du Doliprane. Et puis, ils m'ont donné ça. Ils m'ont dit, si dans une heure, une heure et demie, il y a toujours des douleurs, dites, on fera un contrôle. Et puis, au bout d'une demi-heure, je les rappelais, j'écoutais. vraiment j'ai mal quoi, c'est pas une douleur, puis je savais pas ce que c'était moi, j'avais jamais eu d'enfant, j'ai eu des contractions etc, c'est nouveau quoi, et je me dis bah non je sais pas, et du coup il me fait un message, il me dit oui en effet vous avez des contractions qui commencent à arriver, mais voilà rien de fou, essayez de vous reposer, on verra ça demain, sauf qu'en fait plus ça passait et plus j'avais mal,

  • Rébecca

    Ils ne donnent rien pour essayer de couper les contractions.

  • Lénaïc

    Non, ils ne m'ont rien donné. Ils m'ont dit que ça allait peut-être passer, etc. Et puis au final, je me suis dit que j'avais mal. Et j'avais calculé que c'était toutes les trois minutes. Ça commence à être quand même rapproché. Ils m'ont refait un monito. Ils m'ont descendu en salle de naissance. Et puis, ils m'ont fait une injection de... Ça a pervu de... de sulfate je crois, c'était pour tout ce qui était cerveau etc des bébés en fait et ils m'ont dit au moins il faut le faire 12 heures avant, non il faut le faire quelques heures avant l'accouchement au moins voilà si vous accouchez ils auront déjà eu ça et il m'avait fait de toute façon à l'hospitalisation une première injection de corticoïdes pour maturer les poumons Il m'a dit, on a une note qui sera prévue demain, il y en faut deux, etc. Donc, je reste en salle de naissance hyper mal installée, j'avais super mal. Et au final, call ouvert à deux au bout de je ne sais combien d'heures. Et en fait, leur but de cette perfusion, c'était soit c'était quitte ou double. Soit ça a enclenché le truc, soit ça a le stoppé. Et pour le coup, les contractions ont fini par se calmer. J'en avais plus ou une toute l'année, une heure et demie. Enfin, voilà. Donc ils m'ont dit, bon bah parfait, vous remontez en chambre après peut-être bien 9h, 8 ou 9h au final. J'ai dit, je dois pas rester 12h quand même, bah si c'est le protocole, je tiens plus là, j'ai trop mal, je suis hyper mal installée, je vais virer folle quoi. Enfin, bon exceptionnellement, on va vous remonter en chambre, donc je remonte, il était 20h et des bananes, plus de contraction, puis 22h, 30h, 23h, rebelote. J'ai dit, oh j'ai re mal quoi, c'est pas possible, donc je les rappelle. Et là, col effacé. Et donc, ils m'ont dit, bon, vous allez retourner en salle de naissance. Je dis, mais si je vais faire... On va vous refaire une perfusion de sulfure. Je dis, non, mais c'est une blague. Enfin, on va faire ça quoi ? Jusqu'à 36 mètres ? Ou comment ça va se passer ? Oui, on fera ça tant qu'on peut. Les garder au chaud. Oui, oui, je dis, non, mais c'est sûr. Donc là, on avait déjà gagné un jour. Donc, on était à 32 plus 2. Et puis au final, du coup, je suis descendue dans cette naissance. Et pareil, la perfusion. Et là, ça ne se calmait pas du tout. Ça ne se calmait pas du tout. Et plus ça allait, plus c'était violent. Et ça me lançait vraiment dans tout le dos. C'est-à-dire que j'avais la contraction, donc la douleur. Et en attendant la suivante, ça diffusait dans mon dos. Et je n'arrivais plus. Du coup, j'étais ouverte à trois et demi. Et là, je leur ai dit, écoutez, là, je... Je ne sais plus combien il s'est passé d'heures, mais j'ai eu beaucoup d'heures, clairement. Une bonne plus de 20 heures au total de contractions. Et j'ai dit, écoutez, là, je n'y arrive plus. Je n'y arrive plus parce qu'en fait, j'avais des contractions toutes les minutes. Et le temps que l'autre arrive, j'avais encore la douleur de l'ancienne dans le dos, etc. Je n'arrive plus à reprendre mon souffle. Je me mettais à pleurer. Là, j'ai dit, écoutez, j'ai vraiment trop mal. Et ils m'ont dit, écoutez, on va appeler l'anesthésiste pour vous poser la péridurale. Pareil. Donc là, je vais accoucher. Elle me dit non. Oui ou non. Je dis comment ça, oui ou non ? Oui ou non, parce qu'en fait, ça, je ne savais pas. Ils m'ont dit qu'en posant la pérille, ça pouvait arrêter le travail.

  • Rébecca

    Et elle dit, c'est notre but, c'est de tout stopper et qu'on vous remonte encore une fois en chambre. D'accord, ok. Et au final, pause de l'apéritif, je me dis, est-ce que je dois appeler mon mari ou pas ? Parce qu'au final, je peux très bien ne pas accoucher comme accoucher assez vite, quoi. Oui, oui. Appelez-le. Moi, j'ai appelé mon mari qui dormait, forcément. Je lui dis, on m'a posé l'apéritif, mais si tu veux, tu peux encore dormir si tu veux. Il me dit, non, mais ça va pas. Du coup, il s'est déplacé. Il est arrivé une heure après. Donc, la péril faisait bien effet. Mais par contre, même avec la péril dural, je sentais quand même assez fort. Enfin, pas certainement beaucoup moins fort que 100, mais je sentais quand même des douleurs dans le dos, etc. Et ils ont dû m'en refaire une parce qu'en fait, ça a mis je ne sais combien de temps. Donc, après, c'était bon. Vous êtes à 5, 6, 7, 8, 9. Et en fait, mes contractions étaient hyper fortes. Ils ont dû me refaire donc une péril. Et en fait, le cœur de... de ma fille qui était la plus basse ralentissait en fait à chaque chaque contraction donc donc voilà on a dû prendre des décisions ok et comment tu le vis toi à ce moment là qu'est-ce qui se passe dans ta tête ben moi j'avais avant d'y être d'être installée là-bas avec la pérille d'être dans le truc et tout je m'étais dit euh De toute façon, quoi qu'il arrive, il faut que mes filles aillent bien. Moi, je voulais un accouchement en voie basse, forcément. Donc, on était bien parti pour. Et les filles étaient bien placées pour pouvoir sortir en voie basse, etc. Vraiment, aucun souci là-dessus. Et je me suis dit, de toute façon, quoi qu'il arrive, ce n'est pas grave. Même si on me dit une césarienne, ce n'est pas grave. Moi, le principal, c'est que mes filles aillent bien. Sauf qu'en fait, quand on y est, qu'on a vécu tout ça, qu'on est ouverte à neuf et qu'on vous dit, là, code orange, césarienne. c'est la panique. On se dit, mais dans quel état ? Il est 32 plus 3, ce n'est pas le moment qu'elle sorte. Comment elles vont être ? Comment ça va se passer ? Dans quel état ? Mon mari, lui, il stresse toujours parce qu'une césarienne, ce n'est pas anodin non plus. Ce n'est pas rien. Il avait dit, moi, vous faites tout ce que vous voulez, mais on veut repartir à 4. Ce n'est pas possible. Enfin, voilà. Et là, une fois qu'ils disent code orange, c'est une vraie fourmilière là-dedans. Tout le monde sait où il doit aller. Et je ne sais pas combien ils étaient, mais une bonne dizaine dans la salle d'opération. Et après, moi, je me rappelle forcément de choses, mais je tremblais de tout mon être. Vraiment, j'avais moins 8000 dans la salle. Je ne me suis même pas rendu compte que mon mari était à côté de moi. et qui me tenaient la main tellement j'étais dans un état, clairement un état second. J'étais en réelle panique. J'avais peur. Clairement, j'avais peur. Pas pour moi. J'avais peur pour mes filles de ne pas savoir comment ça allait aller pour elles.

  • Lénaïc

    Et comment ça se passe du coup ? Tu te souviens quand même de l'opération, de ton accouchement ?

  • Rébecca

    Oui. Je me souviens de comment ça s'est passé. Après, ils m'avaient clairement dit, par contre, je vous préviens, vous ne verrez pas vos filles. Et là, quand on vous annonçait déjà une césarienne, c'est déjà pas l'accouchement rêvé. Et puis, quand ils m'ont dit, vous ne verrez pas vos filles, je me suis dit, mais... Et ils me les ont finalement montrées, mais franchement, ça a duré deux secondes. Ils m'ont dit, faites un bisou à ma... Allez, on fait un bisou à maman. Je ne les ai même pas entendues crier. Enfin, je ne me rappelle pas, en tout cas. les avoir entendus pleurer moi j'étais là j'ai fait un bisou mais je ne les ai pas même pas réellement vus c'était hyper rapide donc ils ont emmené la première et deux minutes après la deuxième était sortie et là vraiment je ne l'ai pas bien vécu du tout parce que quand la première est sortie la deuxième avait toute la place et du coup elle s'est retournée, remontée là où elle pouvait remonter le casque. Et le problème, c'est qu'ils ont un peu eu du mal à la sortir. Et j'ai l'impression, je me revois encore, je ressens encore les sensations qui m'ont piétinée. J'avais l'impression qu'ils étaient presque debout sur moi à essayer de tirer le bébé. On entendait aspiration et puis on sentait, on avait l'impression qu'ils nous aspiraient, nous entraillaient. Enfin, franchement. C'était hyper désagréable, vraiment. Je tremblais toujours, je pleurais, je pleurais, je pleurais. L'anesthésiste, elle me caressait, je lui disais, ça va aller, vous faites du bon travail, bravo, vos filles vont bien aller, etc. Mais incontrôlable, j'étais vraiment incontrôlable. Ils prennent donc la deuxième et là, ils emmènent le papa. Et après, nous, on se retrouve un peu toutes seules, on ne sait pas trop ce qui se passe. Ils nous disent, on va vous refermer, etc. Et puis après, un peu le... Un peu le trou noir, entre guillemets. Et puis de ne pas savoir, en fait. De ne pas savoir où vous allez. En fait, on est dans l'angoisse d'attendre. Et on se dit, mais vite, vite, que je sache, en fait. Parce qu'ils ne vous disent rien. Et du coup, dans la salle de réveil. Et puis, toujours pas de fille. Mon mari a mis une heure et demie à revenir. Et là, il m'a montré des photos. Mais voilà, c'est des photos. Oui,

  • Lénaïc

    ce n'est pas pareil.

  • Rébecca

    On ne les a pas senties. Voilà, c'est hyper compliqué. Il avait pris quelques vidéos. Donc, lui, il a coupé le cordon de la deuxième, etc. Il me dit, tout va bien. Elle respire bien toute seule. Il n'y a pas d'assistance respiratoire. Tout va bien. Voilà, elles vont être sondées, forcément. Elles vont être... copée forcément, en couveuse ça va de soi, mais voilà quand il m'a dit tout va bien, elle respire correctement j'ai...

  • Lénaïc

    Pour des petits bébés, des petits bébés nés à 32 semaines elles étaient quand même en forme franchement,

  • Rébecca

    ouais, honnêtement elles faisaient du coup 1,440 kg et 1,840 kg donc c'est quand même pas... c'est bien, c'est pas fou, mais contrairement à des bébés qui naissent à 600 voilà, c'était... C'était le proie qui allait avec le stade de la grossesse. Oui, c'est ça. Donc voilà, et c'est vrai que la salle de réveil, on a l'impression que ça dure. Les terminiers me disent, c'est bon, je dis, je bouge mes jambes. En fait, je ne bougeais rien du tout. À un moment, j'avais l'impression que je levais pour essayer d'aller voir mes filles. Lui aussi, il me dit, non, non, mais là, vous allez encore rester là. Et au final, oui, j'y suis bien restée un bon trois heures, trois, quatre heures au moins.

  • Lénaïc

    Quand même, oui.

  • Rébecca

    Donc voilà.

  • Lénaïc

    Ok. Et du coup, à quel moment tu rencontres enfin tes filles pour de vrai ?

  • Rébecca

    J'ai accouché le 13 janvier à 11h27 et 11h29. Et j'ai vu mes filles le 13 mai. Il était 17h. 17h. Donc ces eaux-là, en fait, ils m'ont montée dans ma chambre. Et ensuite... Une fois que j'avais été dans ma chambre, ils m'ont emmenée dans mon lit en réanimation néonate pour voir mes filles qui n'étaient pas dans la même chambre. D'accord. Elles avaient chacune leur chambre. Je passais un peu de temps avec l'une. Après, j'ai appelé en disant Excusez-moi, est-ce que je pourrais aller voir la deuxième ? Du coup, ils m'ont remis. Au début, j'étais assise tranquille en tailleur dans mon lit parce que je ne sentais pas encore les douleurs. Ils me disaient Bah dis-donc ! Il y en a une césarienne ? Vous êtes plus enfant ? C'était avant que ça se réveille bien. Ouais. Donc ouais, 17 heures. Ouais, je dirais 6 heures, un bon 6 heures après la naissance, quoi. Et en fait, on a l'impression que 6 heures, ça paraît peu, mais en même temps...

  • Lénaïc

    C'est énorme, oui.

  • Rébecca

    T'as pas vu tes bébés ? Éternité, franchement. Et pourtant, même si j'avais vu les photos et tout... c'est pas pareil et puis là c'est frustrant ils sont là, ils sont en couveuse on peut quand même parler entre nous on les voit, on voit qu'elles vont bien même s'il y a plein d'alarme et tout là-dedans parce que Jade faisait des apnées donc ça sonnait assez régulièrement du coup dès que ça sonnait j'étais là mais qu'est-ce qu'il se passe ? puis il y avait dans chaque chambre tous les autres bébés qui sonnaient dès qu'il y avait quelque chose c'était plein d'alarme, plein de trucs et je me suis dit mais voilà Et je ne peux pas les prendre. On voit que ça va, entre guillemets, mais on peut les toucher du bout des doigts. On ne peut pas les sentir, on ne peut pas les prendre sur nous. Donc hyper frustrant.

  • Lénaïc

    Et du coup, toi, comment ça va ? Comment tu te remets de cette césarienne, physiquement, mentalement ?

  • Rébecca

    Physiquement, ça a été... C'est un peu le bas du ventre qui est plus sensible qu'avant. Mais ça va de mieux en mieux, du coup. Mais juste le fait, même moi, de m'appuyer le ventre sur un... Frotter ou cogner une chaise ou un truc, c'était douloureux. Les quelques semaines qui ont suivi, déjà les 15 jours qui ont suivi, c'était dur. Franchement, on ne pense pas à ça, mais c'est douloureux. Moi j'étais sereine, je suis arrivée dans ma chambre, vu que c'était pas encore trop réveillé, je me suis dit je vais me lever, non mais vous avez pas le droit de vous lever toute seule, je me suis dit si ça va aller, et là je m'assois au bord du lit, elle me dit ça va, je dis oui, elle me dit on se lève, et là je me dis... En fait, non, on ne se lève pas. Je n'avais pas le sens, s'il vous plaît. Je n'avais pas le sens. Vraiment, mais j'avais l'impression d'être pliée en deux. Que si je me redressais, ça allait s'ouvrir. C'est vraiment hyper douloureux. Après, une fois qu'on arrive à se lever, on n'ose pas aller aux toilettes, on a peur. On avance. Puis moi, je voulais aller voir mes filles. plus possible. Mais au début, je n'arrivais pas à y aller en marchant parce que c'était un étage en dessous. Il fallait que mon mari me conduise en fauteuil. On se sent faible un peu. Je ne sais pas trop comment dire. Dépendant des autres, c'est un peu malaisant d'ailleurs à dire est-ce que bonjour, vous pouvez m'emmener voir mes filles ? Mon mari ne peut pas venir tout de suite. Donc, on vous emmène, vous nous rappelez quand vous voulez remonter et tout.

  • Lénaïc

    C'est ça, c'est la dépendance totale.

  • Rébecca

    Dépendant des autres, mais sinon, psychologiquement, ça va. Ça va, après, c'est toujours d'en parler. Et je sais que je ne veux pas d'autres enfants et du coup, que je n'aurai pas d'accouchement classique. entre guillemets j'accoucherai pas par voie bas et là par exemple j'ai quelqu'un de ma famille qui a accouché et je suis hyper nostalgique je me dis oh la chance elle a pas eu de de péril j'aurais trop aimé c'est un peu la nostalgie, vraiment la frustration après voilà mes filles vont bien et c'est bien ce que je retiens mais j'aurais aimé quand même que ça se passe autrement

  • Lénaïc

    Et du coup, tes filles, comment elles se sont remises de cet univers un peu en avance ?

  • Rébecca

    Très bien. Honnêtement, très, très bien. On est sorties assez tôt. On est sorties le jour des 36 semaines, donc on est restées trois semaines et demie à l'hôpital. Donc elles sont restées dix jours en réa. Et après, moi, j'étais en maternité en attendant. Et après, on a eu une chambre en hospitalisation néonate. Et du coup, j'étais avec elles. Et c'est vraiment là, entre guillemets, où le rôle de maman peut commencer. Mais dix jours après, on va vraiment s'occuper, on va les changer. Parce qu'on faisait quelques changes, etc. quand ils sortaient de la couveuse et tout ça. Mais ce n'est pas pareil. Là, vraiment, un bon dix jours après, où vraiment on peut commencer à essayer de les nourrir, à essayer de les changer, à les câliner. Parce qu'on faisait du pot à pot. On a fait beaucoup de pot à pot pour essayer que ça aille bien et qu'on sait que c'est bénéfique. pour elle. Donc, même papa si ami qui était un peu réticent au début, mais il y avait deux filles, donc j'ai dit, pas de jaloux, une chacune. Et puis voilà, non, et puis maintenant, elles ont eu moins de mi, elles sont super formes, on ne dirait même plus des bébés prématurés, quoi. Ouais,

  • Lénaïc

    se sent très bien remise de cette expérience.

  • Rébecca

    Ouais, très, très bien remise.

  • Lénaïc

    Ok. Ouais, ça reste un message d'espoir quand même, ça peut entre guillemets bien se passer après un accouchement.

  • Rébecca

    si bien que ça quoi c'est ça ça peut très bien se passer après voilà chaque bébé est unique chaque grossesse l'est chaque accouchement l'est mais voilà prématurité veut pas forcément dire complications alors après il y a prématurité et prématurité attention oui mais 32 semaines pour moi c'est déjà c'est quand même déjà deux mois avant et oui c'est quand même pas négligeable quand même Et je me dis, voilà, même si prématurité, oui, mais ça peut quand même bien se passer. Et franchement, voilà, aujourd'hui, elles sont parfaites en toute objectivité.

  • Lénaïc

    C'est les plus beaux bébés de la Terre, évidemment.

  • Rébecca

    Bien entendu.

  • Lénaïc

    Eh bien, écoute, merci beaucoup à toi pour ton témoignage, pour avoir apporté ta petite pierre à Ladyfield, de informer sur les accouchements et puis dire que, ben voilà. C'est pas forcément parfait sur le moment, c'est pas forcément bien vécu sur le moment, mais ça peut aller et ça va aller.

  • Rébecca

    Le seul peut-être regret que j'ai, c'est que j'ai pas réussi à allaiter, en fait. C'est pas ça aussi, et ça, ça me tenait à cœur, clairement. Et puis j'ai tout mis en place, le tire-lait dès que je suis rentrée dans ma chambre, toutes les trois heures. Je suis mis les compléments alimentaires. pour aider, regarder des photos, des vidéos quand je tirais, essayer même d'aller tirer à côté de mes filles. Et en fait, je n'avais pas assez. Ça n'a jamais vraiment lancé. Donc, le peu que j'arrivais à avoir, je leur donnais. Ils leur donnaient à la seringue, du coup, dans les sondes. Donc, elles ont été allaitées entre guillemets 15 jours. Donc, je me dis que c'est... Alors, pas que de l'eau-lait. Ils avaient le lait d'autres... Oui, mais bon. Du lactarine. Et voilà, elles ont quand même eu. Et en fait, quand j'ai pu être avec elles, j'ai essayé de les mettre au sein. Et en fait, elles ne s'accrochaient pas.

  • Lénaïc

    Oui, elles avaient pris l'habitude du biberon.

  • Rébecca

    Elles avaient pris le biberon. C'était la con, mais en fait, je ne sais pas. Je ne sais pas. Soit c'était mes seins ou moi, je m'y prenais mal. Pourtant, il y avait même une conseillère à lactation qui est venue, qui m'a montré des positions, etc. Mais elle ne t'était pas. Ça ne marchait pas. Et du coup, moi, je tirais, je tirais, je tirais. Et les remarques, vous n'avez que ça aujourd'hui ? Oui, je n'ai que ça, mais je vous donne ce que j'ai. Et du coup, c'est hyper... Combien de fois j'ai eu envie de pleurer parce que je tirais que... xml et du coup j'étais tellement j'étais au millilitre près ça me foutait une pression vraiment une pression monstre je notais dès que le lendemain si j'avais 3ml de moins sur le tirage d'après ou quoi ça m'en mettait dans tous mes états et j'étais très stressée et puis alors entre les mises au sein parce qu'il ne faut pas m'essayer de les mettre au sein le tire-lait Plus l'échange, plus une de mes filles que je devais prendre à chaque repas par sonde à la verticale parce qu'elle régurgitait beaucoup, etc. En fait, j'ai tout été chronométrée avec deux bébés, forcément. Et je ne prenais plus aucun plaisir, même à l'échanger, à quoi que ce soit. Et c'était très chronophage, etc. Et du coup, j'en ai parlé à l'équipe soignante et j'ai dit écoutez, je n'arrive plus. Je veux allaiter, mais ça me rend... Ça ne me rend pas bien. Ils m'ont dit, écoutez, il n'y a pas de souci, on va faire des vibrons, vous n'en faites pas. Et en fait, c'est vrai qu'au tout début, j'avais dit, oui, c'est rien, si ça ne marche pas, ça ne marche pas. Et en fait, quand on y est et que ça ne marche pas, il y a un fossé entre ce qu'on s'est dit, ce n'est pas grave, ça ne marche pas, j'aurais essayé. Et en fait, de tout essayer, de tout dire que ça ne marche pas, j'en ai pleuré, j'en ai pleuré. Et en fait, dès que j'en parlais aux soignants, je me mettais à pleurer et ils me rassuraient. Ils me disaient, mais ça va aller, vous n'en faites pas. Et au final, après, j'ai eu une mastite. Du coup, forcément, j'étais hyper douloureuse. Pourtant, je continuais à tirer et tout ça. Et jusqu'au jour où j'ai dit stop, j'arrête tout. Et du coup, j'ai tout stoppé. On a donné des biberons. Et puis, ça s'est bien passé. Et voilà, j'ai eu tellement mal, en fait, que j'ai même pu réessayer derrière. qui m'avait dit à la maison, au calme, tu verras, tu réussiras, etc. Et en fait, j'ai vraiment eu très, très mal. Je ne pouvais même plus porter mes filles ou quoi que ce soit tellement j'étais douloureuse. Donc voilà, je pense, après la césarienne, mon deuxième regret. Voilà, elles ont été alimentées au biberon. Oui,

  • Lénaïc

    même si tu relâches la relativiste, elle est un petit peu amère.

  • Rébecca

    Ouais, voilà. c'est vraiment comme je te dis, comme je veux pas d'autres enfants en tout cas j'ai du tout maintenant et je me dis que j'en aurais pas d'autres bah voilà c'est un peu d'amertume par rapport à tout ça mais bon j'essaye de dire que il y a toujours pire et que voilà je me dis que mes filles vont bien et que c'est bien l'essentiel c'est principal voilà

  • Lénaïc

    Eh bien, écoute, encore merci à toi. Merci d'avoir partagé toutes ces pensées et toutes tes réflexions. C'est super intéressant et important. Donc, merci beaucoup à toi. Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast, de manière générale, te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. À très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Lénaïc

    00:01

  • Le désir de maternité et le parcours vers la grossesse

    00:39

  • Les premiers mois de grossesse et la surprise des jumelles

    02:49

  • Les complications de la grossesse et le suivi médical

    05:27

  • L'accouchement : déclenchement et césarienne

    19:50

  • La rencontre avec les jumelles et la période néonatale

    36:43

  • Conclusion et réflexions sur l'expérience de maternité

    48:26

Description

Dans cet épisode captivant de "Balance ton accouchement", j'ai le plaisir de recevoir Lénaïc, une jeune maman qui nous raconte son incroyable parcours avec ses jumelles. Lénaïc partage avec nous son désir profond de devenir mère, un rêve qu'elle a dû chérir longtemps avant de pouvoir enfin donner la vie. Son histoire commence avec un long parcours semé d'embûches avant de tomber enceinte, et je suis sûre que beaucoup d'entre vous pourront s'y identifier.


Lorsque Lénaïc a appris qu'elle attendait des jumelles, elle a ressenti un mélange de joie et d'appréhension. Imaginez la surprise et l'excitation de découvrir que deux petits êtres vont bientôt faire partie de votre vie ! Mais comme elle le décrit, la grossesse n’a pas été de tout repos. Avec des complications et des douleurs, elle a dû faire face à des défis de taille, notamment ses craintes concernant un accouchement prématuré. Je sais que beaucoup d'entre vous se posent des questions sur ces sujets, et Lénaïc aborde tout cela avec une honnêteté touchante.


Au fil de notre conversation, elle partage également son expérience d'hospitalisation, ses angoisses et le processus de déclenchement. Son accouchement par césarienne d'urgence est le moment clé de son récit. Elle évoque la peur de ne pas pouvoir voir ses bébés immédiatement après la naissance, une expérience que beaucoup de mamans peuvent comprendre. J'ai été particulièrement émue par ses réflexions sur l'allaitement et les défis qui l'accompagnent, car chaque maman vit cette étape différemment.


"Balance ton accouchement" est un espace où nous pouvons tous partager et informer, et je suis ravie de pouvoir donner la parole à des mamans comme Lénaïc. Que tu sois en pleine grossesse ou déjà maman, cet épisode est pour toi. Rejoins-nous pour découvrir son histoire inspirante et peut-être trouver des réponses à tes propres interrogations sur l'accouchement, qu'il soit physiologique ou par césarienne, et sur la maternité en général. Écoute, partage et n'oublie pas de prendre soin de toi dans cette belle aventure qu'est la parentalité !


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Rébecca

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour, merci d'être venu pour ce nouvel épisode d'e-podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quelle âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie ?

  • Lénaïc

    Alors moi c'est Lénaïque, j'ai 32 ans. J'ai deux enfants, donc des jumelles, qui ont huit mois et demi maintenant. Ok. Pas d'autres enfants.

  • Rébecca

    Beaucoup de travail à la maison, du coup.

  • Lénaïc

    On ne s'ennuie pas.

  • Rébecca

    Ok. Alors, première question que je pose systématiquement. Est-ce que tu avais pensé à accouchement dès le début de ta grossesse ? Juste une grossesse multiple, peut-être un peu plus que les autres.

  • Lénaïc

    Alors, ce n'est pas quelque chose qui me faisait peur en temps normal. On pense forcément à l'accouchement, en tout cas pour ma part, quand on a envie d'avoir un enfant. Après, je ne pensais pas que ça se passerait comme ça et je ne pensais pas avoir des jumelles, clairement. Mais oui, j'y avais pensé. Après, ce n'est pas passé comme j'aurais espéré.

  • Rébecca

    Mais a priori, ce n'était pas une phobie ou quelque chose qui te faisait peur plus que ça ?

  • Lénaïc

    Non, pas du tout. Après, de toute façon, je sais que dans tous les cas, je voulais dans tous les cas une péridurale parce que je suis un peu chochotte sur les bords. Mais voilà, je voulais un accouchement voix basse. Je n'avais pas forcément d'envie particulière comme certaines peuvent avoir. Par exemple, pas de péridurale ou je voudrais accoucher chez moi. en position 6 ou un accouchement plus naturel dans l'eau, etc. Enfin, voilà, moi, je n'étais pas... Je n'avais pas peur, mais voilà, moi, c'était vraiment quelque chose de... Enfin, voilà, classique, entre guillemets.

  • Rébecca

    Il fallait y passer,

  • Lénaïc

    mais voilà. De toute façon, oui, clairement, une fois que c'est là, on n'a pas le choix.

  • Rébecca

    Il faut bien qu'elle sorte.

  • Lénaïc

    C'est ça.

  • Rébecca

    OK. Alors, si on revient au tout début, est-ce que tu te souviens du moment où vous avez lancé Projet Bébé ?

  • Lénaïc

    Oui, oui, oui. En fait, quand on a fait construire notre maison, et moi, ça fait longtemps que je voulais être maman, mais la situation faisait que ce n'était pas possible, soit on n'avait pas assez de place, et finalement, soit le boulot, tout n'était pas aligné pour que ça fonctionne, et surtout la place, en fait, clairement. Du coup, on a fait construire notre maison, et une fois qu'on a emménagé, j'ai décidé de... d'arrêter ma contraception et du coup ça a mis je dirais quand vraiment j'ai décidé ça j'ai arrêté ma contraception après sans plus je m'étais dit on verra et quand vraiment on a décidé d'essayer tout limite en calculant les ovulations etc je dirais qu'il a fallu 8 mois à peu près 7-8 pour que ça fonctionne ok d'accord

  • Rébecca

    Donc long mais pas non plus affolant

  • Lénaïc

    Non voilà c'est ça On trouve toujours que c'est long Parce qu'il y en a qui le font une fois Et que ça marche direct C'était pas forcément voulu Et que ça prend un peu de temps Et encore je sais que je m'estime chanceuse Parce que 8 mois c'est rien Comparé à certaines femmes Mais on trouve toujours le temps long Donc j'avais quand même consulté les gynécos Pour savoir s'il n'y avait pas d'anomalie On avait fait une écho Pour voir si tout était ok Et... Il n'y avait pas vu de soucis particuliers. Après, il m'a dit que si vraiment dans six mois, alors que ça faisait déjà six mois d'essai, il n'y a vraiment rien, on fera peut-être des examens complémentaires. Il dit que pour l'instant, ce n'est pas inquiétant du tout. Et puis finalement, deux mois après, ça a marché. C'est très psychologique, je trouve. Plus on n'y pense... Moi, pour ma part, c'était tellement limite à calculer, etc. Et à un moment, ma grand-mère m'a dit... tu te prends un peu la tête, arrête d'y penser, tu es mignonne mais... C'est frustrant quand on nous le dit,

  • Rébecca

    on ne se dit pas mais au final c'est vrai que ça marche.

  • Lénaïc

    C'est ça parce qu'au final je me suis dit bon oui c'est vrai je vais essayer de me prendre un peu moins la tête et tout quand même, de moins calculer, enfin voilà ça devenait un peu... c'était vraiment militaire quoi, enfin franchement. Et c'est vrai quand j'ai commencé un peu à lâcher le truc en disant bon bah de toute façon on verra si ça marche, ça marche et si ça marche pas... On passera peut-être par un parcours PMAP derrière ou des choses comme ça, on verra bien. Et au final, voilà, ça a marché. Merci, mamie.

  • Rébecca

    Ok. Alors, si on revient au tout début de la grossesse, comment ça s'est passé ? Comment tu as appris qu'elles étaient deux, du coup ? Et comment tu l'as pris ?

  • Lénaïc

    Alors, j'ai appris que j'étais ensemble parce que moi, j'étais très, très régulière au niveau de... De mes règles, du coup, c'était presque à l'heure près. J'ai jamais eu de retard, clairement, à part une fois, suite à un gros, gros stress. Et là, j'avais 4, 5 jours et j'ai dit, j'ai un peu de retard. Il me dit, fais un test. Non, j'ai peur. J'ai peur de le faire parce que j'ai peur que ce soit négatif. Et il dit, c'est négatif, c'est pas grave. Enfin, voilà. Et du coup, j'ai fait le test. Le test était... En fait, on devait partir en vacances. Et du coup, je me dis non, je le ferai au retour de vacances. Il dit non, mais pas du tout, en fait. Il dit pas du tout. Il y avait dix jours et tout. Il dit non, non, on va le faire avant. Et du coup, il a été m'acheter un test. Je voulais pas le faire... Si j'étais enceinte, je voulais que ce soit la surprise un peu. Enfin, il le sache. Et du coup, j'ai contacté une de mes meilleures copines. Et tu dis, ah bon ? Il m'a acheté un test, bon, je vais aller le faire. Et du coup, elle était en direct presque avec moi à dire, alors c'est bon et tout. Et je n'osais pas regarder, c'était ce ou c'était digital. Et je n'osais pas, il y avait le petit sablier qui clignotait, qui clignotait, je regardais au plafond, la porte, par terre. Elle me dit, alors c'est bon, c'est bon. Et je n'osais pas regarder. Et en fait, ça ne dure pas longtemps, mais on a l'impression que ça dure super longtemps que le sablier clignote pendant je ne sais combien de temps. Et là, ça met enceinte. Et après, ça met le temps. ça attend un peu et je crois que c'était 2-3 semaines je me suis dit ouais mais c'est bizarre aussi bien c'est pas vrai c'est peut-être un mode de test et tout puis voilà j'ai du retard et ça va revenir et du coup j'ai été faire une prise de sang donc j'ai pas attendu l'ordonnance de mon médecin parce que je voulais absolument le savoir je suis allée au labo tout de suite mais c'est payant je m'en fous c'est pas grave merci Voilà, j'ai fait ça et puis j'ai eu les résultats dans l'après-midi du coup et ça verrait bien que j'étais enceinte. Donc, j'étais vraiment super contente pour le coup. J'étais partagée du coup. C'était assez spécial. J'étais heureuse et en même temps, je me suis dit ça y est, c'est concret, c'est là. Puis toujours le stress des débuts de grossesse aussi. On parle à qui, comment ? On a envie de le crier sur tous les toits. Et en même temps, on est un peu prudent parce que ça peut toujours être un peu compliqué. On est partis en vacances. J'étais très, très fatiguée, mais vraiment. Et du coup, la prise de sang disait trois, quatre semaines. Ce n'était pas déconnant du coup par rapport à ce que tu pensais. Oui, c'était ça. On était sur quatre semaines. clairement trois semaines et demie, quatre semaines à peu près. Et donc, on part en vacances, mais vraiment fatiguée. Et ma belle-sœur nous annonce, arrive en vacances, qu'elle était enceinte aussi. Et elle était un peu plus avancée que moi. Elle était à six semaines de plus que moi. Moi, je lui dis, mais je suis vraiment fatiguée. Franchement, si à 18h, j'avais pu aller me coucher, c'est parce que c'était les vacances, mais vraiment épuisée. tout me fatigué, le moindre petit truc, etc. Et mon frère, il me dit, mais c'est quand même bizarre quand même que tu sois fatigué comme ça, parce que oui, on peut être fatigué, mais vraiment, toi, je dis, oui, je ne sais pas, j'irai consulter au pire en rentrant. Et puis de toute façon, tu avais pris rendez-vous au retour de vacances pour l'épigraphie de datation. Donc, on l'a fait à huit semaines, huit semaines à peu près. Et du coup, donc, arrive le rendez-vous. Elle me dit, alors, vous pensez être enceinte de combien ? Ah, je sais, 8+, j'étais sûre de moi, pour le coup, j'ai décalculé, etc. J'ai dit 8 plus 1. On me dit, d'accord, installez-vous. Et là, elle pose la sonde. Elle me fait, ah oui, oui, oui. Puis elle se lève et elle va à son bureau. Avec mon mari, on se dit, ah oui, en effet, on a vu juste, c'est bien 8 plus 1. Et puis elle revient et elle nous dit, je vais vous expliquer, je vous montre. Donc voilà, là, tout va bien, tout est harmonieux. Et il y en a deux. Pardon ? Elle me dit, oui, oui, mais tout va bien, je fais. Non, mais c'est pas possible. Et là, je me suis mise à pleurer. À pleurer, mais toutes les larmes de mon corps. Enfin, je me suis dit, mais pourquoi nous ? En fait, je voulais... C'était ma hantise d'avoir des jumeaux. J'ai toujours dit, OK, c'est quelque chose que je voulais pas. Que ça me faisait peur, en fait. Enfin, voilà, ça me faisait très peur. Et ce coup, mon mari a balancé un... merde, un truc un peu... Voilà. Et puis au final, il a tout de suite dit, et au final, heureusement qu'il a réagi comme ça, ça m'a un peu... Voilà, il s'est dit, bon, de toute façon, c'est tout, c'est comme ça, c'est que ça ira, il n'y a pas de raison. Et du coup, cette femme, elle le voyait, voilà, bien que c'était un peu compliqué pour moi, elle me dit, mais vous en faites pas, ça va aller. Et là, je lui dis, bon, alors au moins, j'espère que ce sera une fille et un garçon, quoi, tant que l'affaire. Elle me dit, non, non, c'est pas possible. Et là, je dis, mais pourquoi ? Elle me dit que c'est une grossesse monocoréale bi-amniotique. Donc, elle dit que c'est des vrais jumeaux. Donc, vous aurez deux garçons, deux filles. Et là, je dis, non, mais par contre, si deux garçons. Et là, je commence. Je voulais absolument une fille, moi. Donc, c'est vrai que je commence à dire, alors là, j'ai des jumeaux. Et en plus, j'ai deux garçons.

  • Rébecca

    C'est des garçons.

  • Lénaïc

    J'ai écouté, quoi. Enfin, elle me dit, non, mais ça va aller. Écoutez, réfléchissez. Voilà, posez-vous. Si vous avez des questions, vous m'appelez, etc., etc. Et c'est vrai que... Honnêtement, l'idée d'avortement m'a traversé l'esprit, mais allez, 30 secondes. Je me suis dit, on n'y arrivera pas. Et après, je me suis dit, ouais, mais non, parce que je sais que je peux avoir des jumeaux, clairement. Et que si j'arrive plus à tomber enceinte derrière, je m'en voudrais toute ma vie, clairement. Je culpabiliserais sans cesse. Et puis en plus, je sais que je peux avoir des jumeaux. Donc clairement, si j'ai de nouveau des jumeaux, je ne vais pas faire que ça. Et puis je me suis dit, voilà, c'est pas anodin, c'est quand même pour le corps et tout ça. Et donc j'ai dit, je pleurais beaucoup en sortie, on va l'annoncer à ma tante et on lui dit... En plus, elle ouvre la porte, elle dit, alors, comment ça s'est passé ? Et pour rire, elle dit, alors, il y en a 12 ! C'est bien suffisant comme ça. Et je me remettais à pleurer. Et à chaque fois qu'elle me disait, mais c'est génial ! Je me remettais à pleurer. J'ai mis bien un bon 10 jours. clairement à me dire bon ben voilà c'est comme ça et si ça nous arrive c'est que ça doit se passer comme ça et que je suis pas moins capable enfin qu'on est pas moins capable que d'autres qui en parfois en ont même 3 si c'est tombé sur nous c'est qu'on va gérer et même si on galère ben on y arrivera et on sera fiers d'y avoir réussi plus tard quoi donc voilà j'essaie à trouver une motivation et à te merci bah oui après je me suis une fois que je me suis dit ça après ça y est après c'était bah ouais j'en ai deux alors par contre tout échange enfin on change tout quoi l'organisation de l'autre côté je suis éleveuse de chats et du coup j'avais quand même un nombre de chats voilà donc j'avais des chambres mais qui étaient utilisées pour tout ça et là je me suis dit bah mais là là ça déconne plus là il faut que je réduise mon activité parce que bah des jumeaux quoi enfin c'est pas rien deux bébés du même âge en même temps c'est enfin voilà c'est pas c'est pas Il y a des parents qui ont des enfants d'âge rapproché et c'est tout aussi compliqué. Mais je pense que des jumeaux, c'est encore différent.

  • Rébecca

    Ce n'est pas anodin,

  • Lénaïc

    c'est sûr. Voilà. Et du coup, il y a eu tout ça. Donc, j'ai dû forcément réduire mon activité à côté. Je culpabilisais un peu de devoir me séparer de certains chats. C'était un peu encore flou. Puis après, on commençait à préparer. On commençait à préparer. Deux lits, deux commodes, deux transats, deux trucs. Et là, on se dit, quand même, je pense que c'est bon. intense quoi et une fois que j'étais lancée dans la j'ai eu du mal un peu à commencer la chambre etc mais mon frère est venu m'aider une fois que c'était lancé après après ça y est c'était voilà et après on avait hâte du coup de connaître les hâte et peur clairement de connaître les les sexes donc voilà donc forcément elle nous explique que c'est une grossesse qui va être suivie forcément beaucoup plus que une grossesse normale et c'est hyper médicalisé C'est ça qui est au début j'étais contente, je me disais trop bien une écho tous les 15 jours, on pourra avoir notre bébé tous les 15 jours. En fait c'est relou, à force on doit se déplacer. Moi je faisais à force au fur et à mesure de ma grossesse des malaises dès que j'étais un peu en position de semi assise ou allongée. Du coup les échographies étaient hyper pénibles. Enfin voilà si tu es à l'hôpital tous les 15 jours. Franchement... Au début, on est content, on se dit Ah, trop bien, on le verra. Et en fait, c'est qu'un peu…

  • Rébecca

    À chaque fois, tu as peut-être un peu peur qu'il y ait de nouvelles nouvelles.

  • Lénaïc

    Oui, c'est ça. En fait, le truc, à chaque écho, je n'ai jamais voulu y aller toute seule. Même quand mon mari ne pouvait pas, je demandais soit à ma tante, soit à ma belle-sœur ou autre. Parce qu'en fait, j'avais tellement toujours peur qu'on m'annonce soit qu'il y a un bébé qui ne prenne plus de poids. Et du coup, j'avais le stress à chaque fois et je m'étais dit au moins d'être accompagnée. Mais voilà, je n'affronte pas ça toute seule. Et j'ai quelqu'un avec moi au cas où vraiment on m'annonce une mauvaise nouvelle. Et du coup, à chaque fois, ça va, tout va bien. En plus, le premier trimestre, j'ai eu beaucoup de saignements. Quasiment sur le premier trimestre, j'ai dû bien aller 5-6 fois aux urgences. Donc à chaque fois, le stress... De se dire, je consulte, je ne consulte pas, je vais quand même consulter. On a toujours l'impression de déranger. Ils nous disent toujours, mais non, non, il vaut mieux consulter. Et à chaque fois, on attendait qu'ils nous disent, c'est bon, tout va bien. On soufflait un coup. Et voilà. Et donc, c'est vrai que, ouais, ce n'est pas franchement la grossesse que j'avais imaginée. Non, clairement pas. Et du coup,

  • Rébecca

    lors de ces petits saignements au début de grossesse, tu n'as pas eu de soucis particuliers ?

  • Lénaïc

    J'ai eu pas de soucis de santé réellement, pas fait de diabète gestationnel, pas de petites chutes de tension et par contre beaucoup, beaucoup de douleurs ligamentaires, vraiment beaucoup. Et puis quand c'était plus ça, ça a été les jambes lourdes, mais vraiment, je ne pouvais plus dormir, ça me réveillait, je ne dormais plus. Enfin, clairement, déjà dès le milieu du deuxième trimestre. et quand c'était plus ça c'était autre chose, j'ai eu des douleurs dans le bassin qui fait que je pouvais plus rester dans la même position plus de 10 minutes la nuit il fallait que je me change à chaque fois et allonger, j'avais le souffle coupé que je sois assise ou allongée parfois ça me gênait, j'étais en train de travailler et puis d'un coup je devais me lever parce que j'arrivais plus à respirer franchement en toute transparence j'ai pas aimé être enceinte dû à tout ça, après je sais qu'il y a toujours pire... Mais voilà, comme c'est pas la grossesse que j'avais espérée, alors après, on était un peu plus... Voilà, quand on sentait les bébés bouger, etc. Mais pareil, ils étaient tellement placés, enfin, une sur la vessie, etc., que même les coups n'étaient pas hyper agréables. Enfin, voilà. Donc, ouais, j'ai pas peur de dire que j'ai pas... Voilà, j'ai pas forcément apprécié être enceinte comme plein de mamans. Je n'ai pas honte à le dire, clairement. C'est bien aussi de le dire que parfois, c'est pas grave. Parce que des fois, on a l'impression que c'est toujours tout beau, tout rose, qu'il faut aimer, qu'il faut apprécier. On porte la vie, que les accouchements, c'est merveilleux, que la grossesse, c'est merveilleux. Mais non, en fait. Je pense qu'il faut que les gens sachent que ce n'est pas grave. Ça ne fait pas de nous des mauvaises mamans derrière. Mais qu'il ne faut pas idéaliser pour moi tout ce qui est lié à la grossesse et l'accouchement. Parce qu'il ne faut pas avoir honte de dire que non, on n'apprécie pas forcément être enceinte, les sensations qu'on ressent. Et voilà.

  • Rébecca

    C'est vrai que tu le fais bien. Ok, donc du coup, après cette grossesse pas forcément idéale, je pense qu'on a un nouveau ressenti médicalement. Tout va plutôt bien pour les enfants, du moins. Tu n'as pas de menace d'accouchement prématuré ou quelque chose comme ça ?

  • Lénaïc

    Non, du tout. Du tout, du tout. Juste dans la maternité où j'avais prévu d'accoucher, c'était déclenchement à 36 semaines, pas plus. Parce que vu qu'il n'y avait qu'un placenta, il me disait qu'après, le placenta ne ferait plus son taf, entre guillemets. Du coup, c'était plus risqué d'aller au-delà. Donc, dans tous les cas, il m'aurait déclenché à 36 semaines.

  • Rébecca

    Quand toi, t'en étais consciente, ça te fait pas peur plus que ça.

  • Lénaïc

    Et en fait, je savais pas réellement comment se passait un déclenchement. Ils avouent qu'ils ont pas trop, pour moi, déclenché. Je savais pas réellement ce que ça voulait dire, en fait, ce que ça engendrait, etc. Et c'est vrai que ça a été assez flou tout le long. J'ai fait des cours de préparation à l'accouchement, etc. Mais pareil, entre un accouchement, j'ai eu que des cours particuliers. Parce qu'en fait, elle me disait, la sage-femme, ça sert à rien que vous alliez avec des mamans qui ont... qui sont enceintes que d'un enfant, etc. Parce que ça ne va pas être totalement... Il y a beaucoup de choses qui seront tellement différentes qu'il vaut mieux qu'on se concentre et qu'on fasse... J'ai eu que trois rendez-vous, mais du coup, d'une heure à chaque fois avec que la sage-femme. Et du coup, non, pas de... Je ne savais pas réellement ce que ça voulait dire, déclenchement. Enfin, je savais ce que ça voulait dire, mais comment ça se passerait ? On ne m'a jamais trop, trop renseigné. En gros, je pense que je serais arrivée le jour J et je lui aurais dit, qu'est-ce qu'on fait ? Donc, voilà.

  • Rébecca

    OK. Et alors, comment ça s'est passé finalement ?

  • Lénaïc

    Eh bien, ça s'est passé que j'étais à... En fait, chaque semaine, pour moi, c'était une petite victoire, entre guillemets. C'est une petite victoire. Je me dis, bon, c'est cool, c'est une semaine en plus. etc. Et on m'avait dit qu'il fallait au moins réussir à attendre les 32 semaines, parce que c'était quand même un stade important pour le développement des bébés, etc. Et du coup, arrivé à 32 semaines, je dis à mes filles, du coup, c'est des filles, j'ai su que c'était des filles. au mois de juillet. Et j'ai dit, bon, c'est bon, les filles, 32 semaines, on y est. Mais allez, il faut encore tenir, rester au chaud et tout ça. Et puis, je me dis, je ne sais pas pourquoi, je me dis, bon, je vais préparer ma valise parce que voilà, c'est dans un mois, le déclenchement. Enfin, je veux dire, voilà. Donc, je vais préparer ça tranquillement. J'avais déjà un peu commencé, mais j'ai bouclé à 32 semaines, exactement, la valise, du coup. Et puis... Ce jour-là, j'ai dit à ma belle-sœur, dis-toi, pour ton premier, tu avais été déclenchée. Je ne sais plus comment ça se passe. Elle a dit, non, non, moi, je n'ai pas été déclenchée. J'ai fissuré la poche des os. Je dis, ah bon, comment on sait qu'on fissure ? Enfin, voilà, comment...

  • Rébecca

    Tu commences à te renseigner doucement, mais sur... Voilà,

  • Lénaïc

    comment on reconnaît ? Elle me dit, de toute façon, tu sauras, machin, etc. Donc, on parle de ça, 32 semaines, à 22h30. ça marche pas de soucis on se tient au courant et puis dans la nuit à 4h30 du matin je me réveille mais comme si je m'étais urinée dessus et je me dis mais c'est fou je sais pas me retenir c'est pas possible je cours aux toilettes mais vraiment pas trempée non plus comme si j'avais une petite incontinence je me dis mince la honte enfin qu'est-ce qui m'arrive ?

  • Rébecca

    je ne sais plus me revenir,

  • Lénaïc

    qu'est-ce qui se passe ? c'est ça et je me dis c'est bizarre, c'est pas grave donc je me change, etc je mets une serviette dans mon lit, tout ça au cas où je me dis si jamais ça recommence et je me recouche et toujours cette sensation d'être un peu humide et je me dis bon mince du coup je vais lire sur internet en pleine nuit fissures, etc. Je me dis, non, c'est pas possible, c'est pas ça. Tu commences à y penser quand même. Je me dis que c'est peut-être pas de l'urine, quoi. Et du coup, je me dis, bon, ce que je vais faire, je vais mettre un papier dans mes sous-vêtements et puis voir si c'est vite mouillé ou pas, etc. Au bout d'une heure, je me dis, je vais me relever, je vais aller voir. C'était en effet humide, mais voilà, je me dis, mais non,

  • Rébecca

    on est à tremper. C'est quoi ? C'est pas rien.

  • Lénaïc

    C'est pas ça, c'est peut-être des petites fuites. Et puis entre différencier la couleur, c'est pas évident quand on y est. C'est pas trop, en fait. Et puis, c'est tout. Arrivé 6h, je remets un papier. Et puis, je monte du coup pour m'occuper de mes chats parce que de toute façon, je dormais plus. Et là, je monte l'escalier. Et là, re, une quantité plus importante. Et là, je me dis, quand même, ça me paraît bizarre quand même tout ça. Je réveille mon mari, je lui dis, écoute, je pense qu'on va aller à l'hôpital. Si j'ai fissuré ou autre chose, mais voilà. Et donc, on va aux urgences. Et puis, on arrive là-bas, il était 9h. On arrive là-bas et elle me dit, vous êtes à combien ? J'ai 32 plus 1. Elle regarde un peu, elle dit, non, à mon avis, c'est des pertes vaginales. Ça n'a pas l'air. Mais bon, dans le doute, on va quand même faire le test, voir si ce n'est pas du liquide amniotique. Donc, elle fait un premier test qui... qui vire assez positif tout de suite. Elle me dit, mais bon, ça m'étonne, il n'est pas très fiable. Du coup, il n'est pas très fiable. Donc, on va en refaire un. On va faire un peu plus long les résultats parce qu'il y a des étapes à réaliser, etc. Je dis, OK, ça marche. Donc, elle fait le test et en fait, elle me dit, il faut attendre autant de temps. Et au bout d'une minute, elle fait, bon, on n'attend pas en fait. Il a viré. Ensuite aussi, celui-là est très fiable. Écoutez, madame, on va vous garder. Et là, j'ai dit Oui, on vous garde en hospitalisation, en grossesse pathologique, le temps que vous accouchez. Elle a dit D'accord, mais là, je vais accoucher quand ? Elle a dit Ça peut être demain, comme dans 3-4 semaines. On va essayer de vous faire tenir jusqu'à 36 semaines. Ça me paraît un peu long, mais si vous le dites, c'est que c'est possible. Et puis voilà, on a enchaîné. Du coup, mon hospitalisation et voilà.

  • Rébecca

    Et à ce moment-là, tu n'es pas du tout ouverte au niveau du col ?

  • Lénaïc

    Pas du tout. Pas du tout, pas de contraction, pas de contraction. Enfin voilà, ils m'ont fait un monito, pas de contraction, etc. Donc voilà, dans la chambre. Et là, je me dis bon, ok, je suis enfermée pour peut-être un mois. Génial. Dans un sens, ça me déprimait. Mais dans un sens, je me disais plus tard, elles arriveront. Et mieux c'est, clairement. Et au final, dans la nuit, j'ai commencé à avoir mal au ventre. Je les ai appelés. Ils m'ont dit, on vous donne un spas-fond, du Doliprane. Et puis, ils m'ont donné ça. Ils m'ont dit, si dans une heure, une heure et demie, il y a toujours des douleurs, dites, on fera un contrôle. Et puis, au bout d'une demi-heure, je les rappelais, j'écoutais. vraiment j'ai mal quoi, c'est pas une douleur, puis je savais pas ce que c'était moi, j'avais jamais eu d'enfant, j'ai eu des contractions etc, c'est nouveau quoi, et je me dis bah non je sais pas, et du coup il me fait un message, il me dit oui en effet vous avez des contractions qui commencent à arriver, mais voilà rien de fou, essayez de vous reposer, on verra ça demain, sauf qu'en fait plus ça passait et plus j'avais mal,

  • Rébecca

    Ils ne donnent rien pour essayer de couper les contractions.

  • Lénaïc

    Non, ils ne m'ont rien donné. Ils m'ont dit que ça allait peut-être passer, etc. Et puis au final, je me suis dit que j'avais mal. Et j'avais calculé que c'était toutes les trois minutes. Ça commence à être quand même rapproché. Ils m'ont refait un monito. Ils m'ont descendu en salle de naissance. Et puis, ils m'ont fait une injection de... Ça a pervu de... de sulfate je crois, c'était pour tout ce qui était cerveau etc des bébés en fait et ils m'ont dit au moins il faut le faire 12 heures avant, non il faut le faire quelques heures avant l'accouchement au moins voilà si vous accouchez ils auront déjà eu ça et il m'avait fait de toute façon à l'hospitalisation une première injection de corticoïdes pour maturer les poumons Il m'a dit, on a une note qui sera prévue demain, il y en faut deux, etc. Donc, je reste en salle de naissance hyper mal installée, j'avais super mal. Et au final, call ouvert à deux au bout de je ne sais combien d'heures. Et en fait, leur but de cette perfusion, c'était soit c'était quitte ou double. Soit ça a enclenché le truc, soit ça a le stoppé. Et pour le coup, les contractions ont fini par se calmer. J'en avais plus ou une toute l'année, une heure et demie. Enfin, voilà. Donc ils m'ont dit, bon bah parfait, vous remontez en chambre après peut-être bien 9h, 8 ou 9h au final. J'ai dit, je dois pas rester 12h quand même, bah si c'est le protocole, je tiens plus là, j'ai trop mal, je suis hyper mal installée, je vais virer folle quoi. Enfin, bon exceptionnellement, on va vous remonter en chambre, donc je remonte, il était 20h et des bananes, plus de contraction, puis 22h, 30h, 23h, rebelote. J'ai dit, oh j'ai re mal quoi, c'est pas possible, donc je les rappelle. Et là, col effacé. Et donc, ils m'ont dit, bon, vous allez retourner en salle de naissance. Je dis, mais si je vais faire... On va vous refaire une perfusion de sulfure. Je dis, non, mais c'est une blague. Enfin, on va faire ça quoi ? Jusqu'à 36 mètres ? Ou comment ça va se passer ? Oui, on fera ça tant qu'on peut. Les garder au chaud. Oui, oui, je dis, non, mais c'est sûr. Donc là, on avait déjà gagné un jour. Donc, on était à 32 plus 2. Et puis au final, du coup, je suis descendue dans cette naissance. Et pareil, la perfusion. Et là, ça ne se calmait pas du tout. Ça ne se calmait pas du tout. Et plus ça allait, plus c'était violent. Et ça me lançait vraiment dans tout le dos. C'est-à-dire que j'avais la contraction, donc la douleur. Et en attendant la suivante, ça diffusait dans mon dos. Et je n'arrivais plus. Du coup, j'étais ouverte à trois et demi. Et là, je leur ai dit, écoutez, là, je... Je ne sais plus combien il s'est passé d'heures, mais j'ai eu beaucoup d'heures, clairement. Une bonne plus de 20 heures au total de contractions. Et j'ai dit, écoutez, là, je n'y arrive plus. Je n'y arrive plus parce qu'en fait, j'avais des contractions toutes les minutes. Et le temps que l'autre arrive, j'avais encore la douleur de l'ancienne dans le dos, etc. Je n'arrive plus à reprendre mon souffle. Je me mettais à pleurer. Là, j'ai dit, écoutez, j'ai vraiment trop mal. Et ils m'ont dit, écoutez, on va appeler l'anesthésiste pour vous poser la péridurale. Pareil. Donc là, je vais accoucher. Elle me dit non. Oui ou non. Je dis comment ça, oui ou non ? Oui ou non, parce qu'en fait, ça, je ne savais pas. Ils m'ont dit qu'en posant la pérille, ça pouvait arrêter le travail.

  • Rébecca

    Et elle dit, c'est notre but, c'est de tout stopper et qu'on vous remonte encore une fois en chambre. D'accord, ok. Et au final, pause de l'apéritif, je me dis, est-ce que je dois appeler mon mari ou pas ? Parce qu'au final, je peux très bien ne pas accoucher comme accoucher assez vite, quoi. Oui, oui. Appelez-le. Moi, j'ai appelé mon mari qui dormait, forcément. Je lui dis, on m'a posé l'apéritif, mais si tu veux, tu peux encore dormir si tu veux. Il me dit, non, mais ça va pas. Du coup, il s'est déplacé. Il est arrivé une heure après. Donc, la péril faisait bien effet. Mais par contre, même avec la péril dural, je sentais quand même assez fort. Enfin, pas certainement beaucoup moins fort que 100, mais je sentais quand même des douleurs dans le dos, etc. Et ils ont dû m'en refaire une parce qu'en fait, ça a mis je ne sais combien de temps. Donc, après, c'était bon. Vous êtes à 5, 6, 7, 8, 9. Et en fait, mes contractions étaient hyper fortes. Ils ont dû me refaire donc une péril. Et en fait, le cœur de... de ma fille qui était la plus basse ralentissait en fait à chaque chaque contraction donc donc voilà on a dû prendre des décisions ok et comment tu le vis toi à ce moment là qu'est-ce qui se passe dans ta tête ben moi j'avais avant d'y être d'être installée là-bas avec la pérille d'être dans le truc et tout je m'étais dit euh De toute façon, quoi qu'il arrive, il faut que mes filles aillent bien. Moi, je voulais un accouchement en voie basse, forcément. Donc, on était bien parti pour. Et les filles étaient bien placées pour pouvoir sortir en voie basse, etc. Vraiment, aucun souci là-dessus. Et je me suis dit, de toute façon, quoi qu'il arrive, ce n'est pas grave. Même si on me dit une césarienne, ce n'est pas grave. Moi, le principal, c'est que mes filles aillent bien. Sauf qu'en fait, quand on y est, qu'on a vécu tout ça, qu'on est ouverte à neuf et qu'on vous dit, là, code orange, césarienne. c'est la panique. On se dit, mais dans quel état ? Il est 32 plus 3, ce n'est pas le moment qu'elle sorte. Comment elles vont être ? Comment ça va se passer ? Dans quel état ? Mon mari, lui, il stresse toujours parce qu'une césarienne, ce n'est pas anodin non plus. Ce n'est pas rien. Il avait dit, moi, vous faites tout ce que vous voulez, mais on veut repartir à 4. Ce n'est pas possible. Enfin, voilà. Et là, une fois qu'ils disent code orange, c'est une vraie fourmilière là-dedans. Tout le monde sait où il doit aller. Et je ne sais pas combien ils étaient, mais une bonne dizaine dans la salle d'opération. Et après, moi, je me rappelle forcément de choses, mais je tremblais de tout mon être. Vraiment, j'avais moins 8000 dans la salle. Je ne me suis même pas rendu compte que mon mari était à côté de moi. et qui me tenaient la main tellement j'étais dans un état, clairement un état second. J'étais en réelle panique. J'avais peur. Clairement, j'avais peur. Pas pour moi. J'avais peur pour mes filles de ne pas savoir comment ça allait aller pour elles.

  • Lénaïc

    Et comment ça se passe du coup ? Tu te souviens quand même de l'opération, de ton accouchement ?

  • Rébecca

    Oui. Je me souviens de comment ça s'est passé. Après, ils m'avaient clairement dit, par contre, je vous préviens, vous ne verrez pas vos filles. Et là, quand on vous annonçait déjà une césarienne, c'est déjà pas l'accouchement rêvé. Et puis, quand ils m'ont dit, vous ne verrez pas vos filles, je me suis dit, mais... Et ils me les ont finalement montrées, mais franchement, ça a duré deux secondes. Ils m'ont dit, faites un bisou à ma... Allez, on fait un bisou à maman. Je ne les ai même pas entendues crier. Enfin, je ne me rappelle pas, en tout cas. les avoir entendus pleurer moi j'étais là j'ai fait un bisou mais je ne les ai pas même pas réellement vus c'était hyper rapide donc ils ont emmené la première et deux minutes après la deuxième était sortie et là vraiment je ne l'ai pas bien vécu du tout parce que quand la première est sortie la deuxième avait toute la place et du coup elle s'est retournée, remontée là où elle pouvait remonter le casque. Et le problème, c'est qu'ils ont un peu eu du mal à la sortir. Et j'ai l'impression, je me revois encore, je ressens encore les sensations qui m'ont piétinée. J'avais l'impression qu'ils étaient presque debout sur moi à essayer de tirer le bébé. On entendait aspiration et puis on sentait, on avait l'impression qu'ils nous aspiraient, nous entraillaient. Enfin, franchement. C'était hyper désagréable, vraiment. Je tremblais toujours, je pleurais, je pleurais, je pleurais. L'anesthésiste, elle me caressait, je lui disais, ça va aller, vous faites du bon travail, bravo, vos filles vont bien aller, etc. Mais incontrôlable, j'étais vraiment incontrôlable. Ils prennent donc la deuxième et là, ils emmènent le papa. Et après, nous, on se retrouve un peu toutes seules, on ne sait pas trop ce qui se passe. Ils nous disent, on va vous refermer, etc. Et puis après, un peu le... Un peu le trou noir, entre guillemets. Et puis de ne pas savoir, en fait. De ne pas savoir où vous allez. En fait, on est dans l'angoisse d'attendre. Et on se dit, mais vite, vite, que je sache, en fait. Parce qu'ils ne vous disent rien. Et du coup, dans la salle de réveil. Et puis, toujours pas de fille. Mon mari a mis une heure et demie à revenir. Et là, il m'a montré des photos. Mais voilà, c'est des photos. Oui,

  • Lénaïc

    ce n'est pas pareil.

  • Rébecca

    On ne les a pas senties. Voilà, c'est hyper compliqué. Il avait pris quelques vidéos. Donc, lui, il a coupé le cordon de la deuxième, etc. Il me dit, tout va bien. Elle respire bien toute seule. Il n'y a pas d'assistance respiratoire. Tout va bien. Voilà, elles vont être sondées, forcément. Elles vont être... copée forcément, en couveuse ça va de soi, mais voilà quand il m'a dit tout va bien, elle respire correctement j'ai...

  • Lénaïc

    Pour des petits bébés, des petits bébés nés à 32 semaines elles étaient quand même en forme franchement,

  • Rébecca

    ouais, honnêtement elles faisaient du coup 1,440 kg et 1,840 kg donc c'est quand même pas... c'est bien, c'est pas fou, mais contrairement à des bébés qui naissent à 600 voilà, c'était... C'était le proie qui allait avec le stade de la grossesse. Oui, c'est ça. Donc voilà, et c'est vrai que la salle de réveil, on a l'impression que ça dure. Les terminiers me disent, c'est bon, je dis, je bouge mes jambes. En fait, je ne bougeais rien du tout. À un moment, j'avais l'impression que je levais pour essayer d'aller voir mes filles. Lui aussi, il me dit, non, non, mais là, vous allez encore rester là. Et au final, oui, j'y suis bien restée un bon trois heures, trois, quatre heures au moins.

  • Lénaïc

    Quand même, oui.

  • Rébecca

    Donc voilà.

  • Lénaïc

    Ok. Et du coup, à quel moment tu rencontres enfin tes filles pour de vrai ?

  • Rébecca

    J'ai accouché le 13 janvier à 11h27 et 11h29. Et j'ai vu mes filles le 13 mai. Il était 17h. 17h. Donc ces eaux-là, en fait, ils m'ont montée dans ma chambre. Et ensuite... Une fois que j'avais été dans ma chambre, ils m'ont emmenée dans mon lit en réanimation néonate pour voir mes filles qui n'étaient pas dans la même chambre. D'accord. Elles avaient chacune leur chambre. Je passais un peu de temps avec l'une. Après, j'ai appelé en disant Excusez-moi, est-ce que je pourrais aller voir la deuxième ? Du coup, ils m'ont remis. Au début, j'étais assise tranquille en tailleur dans mon lit parce que je ne sentais pas encore les douleurs. Ils me disaient Bah dis-donc ! Il y en a une césarienne ? Vous êtes plus enfant ? C'était avant que ça se réveille bien. Ouais. Donc ouais, 17 heures. Ouais, je dirais 6 heures, un bon 6 heures après la naissance, quoi. Et en fait, on a l'impression que 6 heures, ça paraît peu, mais en même temps...

  • Lénaïc

    C'est énorme, oui.

  • Rébecca

    T'as pas vu tes bébés ? Éternité, franchement. Et pourtant, même si j'avais vu les photos et tout... c'est pas pareil et puis là c'est frustrant ils sont là, ils sont en couveuse on peut quand même parler entre nous on les voit, on voit qu'elles vont bien même s'il y a plein d'alarme et tout là-dedans parce que Jade faisait des apnées donc ça sonnait assez régulièrement du coup dès que ça sonnait j'étais là mais qu'est-ce qu'il se passe ? puis il y avait dans chaque chambre tous les autres bébés qui sonnaient dès qu'il y avait quelque chose c'était plein d'alarme, plein de trucs et je me suis dit mais voilà Et je ne peux pas les prendre. On voit que ça va, entre guillemets, mais on peut les toucher du bout des doigts. On ne peut pas les sentir, on ne peut pas les prendre sur nous. Donc hyper frustrant.

  • Lénaïc

    Et du coup, toi, comment ça va ? Comment tu te remets de cette césarienne, physiquement, mentalement ?

  • Rébecca

    Physiquement, ça a été... C'est un peu le bas du ventre qui est plus sensible qu'avant. Mais ça va de mieux en mieux, du coup. Mais juste le fait, même moi, de m'appuyer le ventre sur un... Frotter ou cogner une chaise ou un truc, c'était douloureux. Les quelques semaines qui ont suivi, déjà les 15 jours qui ont suivi, c'était dur. Franchement, on ne pense pas à ça, mais c'est douloureux. Moi j'étais sereine, je suis arrivée dans ma chambre, vu que c'était pas encore trop réveillé, je me suis dit je vais me lever, non mais vous avez pas le droit de vous lever toute seule, je me suis dit si ça va aller, et là je m'assois au bord du lit, elle me dit ça va, je dis oui, elle me dit on se lève, et là je me dis... En fait, non, on ne se lève pas. Je n'avais pas le sens, s'il vous plaît. Je n'avais pas le sens. Vraiment, mais j'avais l'impression d'être pliée en deux. Que si je me redressais, ça allait s'ouvrir. C'est vraiment hyper douloureux. Après, une fois qu'on arrive à se lever, on n'ose pas aller aux toilettes, on a peur. On avance. Puis moi, je voulais aller voir mes filles. plus possible. Mais au début, je n'arrivais pas à y aller en marchant parce que c'était un étage en dessous. Il fallait que mon mari me conduise en fauteuil. On se sent faible un peu. Je ne sais pas trop comment dire. Dépendant des autres, c'est un peu malaisant d'ailleurs à dire est-ce que bonjour, vous pouvez m'emmener voir mes filles ? Mon mari ne peut pas venir tout de suite. Donc, on vous emmène, vous nous rappelez quand vous voulez remonter et tout.

  • Lénaïc

    C'est ça, c'est la dépendance totale.

  • Rébecca

    Dépendant des autres, mais sinon, psychologiquement, ça va. Ça va, après, c'est toujours d'en parler. Et je sais que je ne veux pas d'autres enfants et du coup, que je n'aurai pas d'accouchement classique. entre guillemets j'accoucherai pas par voie bas et là par exemple j'ai quelqu'un de ma famille qui a accouché et je suis hyper nostalgique je me dis oh la chance elle a pas eu de de péril j'aurais trop aimé c'est un peu la nostalgie, vraiment la frustration après voilà mes filles vont bien et c'est bien ce que je retiens mais j'aurais aimé quand même que ça se passe autrement

  • Lénaïc

    Et du coup, tes filles, comment elles se sont remises de cet univers un peu en avance ?

  • Rébecca

    Très bien. Honnêtement, très, très bien. On est sorties assez tôt. On est sorties le jour des 36 semaines, donc on est restées trois semaines et demie à l'hôpital. Donc elles sont restées dix jours en réa. Et après, moi, j'étais en maternité en attendant. Et après, on a eu une chambre en hospitalisation néonate. Et du coup, j'étais avec elles. Et c'est vraiment là, entre guillemets, où le rôle de maman peut commencer. Mais dix jours après, on va vraiment s'occuper, on va les changer. Parce qu'on faisait quelques changes, etc. quand ils sortaient de la couveuse et tout ça. Mais ce n'est pas pareil. Là, vraiment, un bon dix jours après, où vraiment on peut commencer à essayer de les nourrir, à essayer de les changer, à les câliner. Parce qu'on faisait du pot à pot. On a fait beaucoup de pot à pot pour essayer que ça aille bien et qu'on sait que c'est bénéfique. pour elle. Donc, même papa si ami qui était un peu réticent au début, mais il y avait deux filles, donc j'ai dit, pas de jaloux, une chacune. Et puis voilà, non, et puis maintenant, elles ont eu moins de mi, elles sont super formes, on ne dirait même plus des bébés prématurés, quoi. Ouais,

  • Lénaïc

    se sent très bien remise de cette expérience.

  • Rébecca

    Ouais, très, très bien remise.

  • Lénaïc

    Ok. Ouais, ça reste un message d'espoir quand même, ça peut entre guillemets bien se passer après un accouchement.

  • Rébecca

    si bien que ça quoi c'est ça ça peut très bien se passer après voilà chaque bébé est unique chaque grossesse l'est chaque accouchement l'est mais voilà prématurité veut pas forcément dire complications alors après il y a prématurité et prématurité attention oui mais 32 semaines pour moi c'est déjà c'est quand même déjà deux mois avant et oui c'est quand même pas négligeable quand même Et je me dis, voilà, même si prématurité, oui, mais ça peut quand même bien se passer. Et franchement, voilà, aujourd'hui, elles sont parfaites en toute objectivité.

  • Lénaïc

    C'est les plus beaux bébés de la Terre, évidemment.

  • Rébecca

    Bien entendu.

  • Lénaïc

    Eh bien, écoute, merci beaucoup à toi pour ton témoignage, pour avoir apporté ta petite pierre à Ladyfield, de informer sur les accouchements et puis dire que, ben voilà. C'est pas forcément parfait sur le moment, c'est pas forcément bien vécu sur le moment, mais ça peut aller et ça va aller.

  • Rébecca

    Le seul peut-être regret que j'ai, c'est que j'ai pas réussi à allaiter, en fait. C'est pas ça aussi, et ça, ça me tenait à cœur, clairement. Et puis j'ai tout mis en place, le tire-lait dès que je suis rentrée dans ma chambre, toutes les trois heures. Je suis mis les compléments alimentaires. pour aider, regarder des photos, des vidéos quand je tirais, essayer même d'aller tirer à côté de mes filles. Et en fait, je n'avais pas assez. Ça n'a jamais vraiment lancé. Donc, le peu que j'arrivais à avoir, je leur donnais. Ils leur donnaient à la seringue, du coup, dans les sondes. Donc, elles ont été allaitées entre guillemets 15 jours. Donc, je me dis que c'est... Alors, pas que de l'eau-lait. Ils avaient le lait d'autres... Oui, mais bon. Du lactarine. Et voilà, elles ont quand même eu. Et en fait, quand j'ai pu être avec elles, j'ai essayé de les mettre au sein. Et en fait, elles ne s'accrochaient pas.

  • Lénaïc

    Oui, elles avaient pris l'habitude du biberon.

  • Rébecca

    Elles avaient pris le biberon. C'était la con, mais en fait, je ne sais pas. Je ne sais pas. Soit c'était mes seins ou moi, je m'y prenais mal. Pourtant, il y avait même une conseillère à lactation qui est venue, qui m'a montré des positions, etc. Mais elle ne t'était pas. Ça ne marchait pas. Et du coup, moi, je tirais, je tirais, je tirais. Et les remarques, vous n'avez que ça aujourd'hui ? Oui, je n'ai que ça, mais je vous donne ce que j'ai. Et du coup, c'est hyper... Combien de fois j'ai eu envie de pleurer parce que je tirais que... xml et du coup j'étais tellement j'étais au millilitre près ça me foutait une pression vraiment une pression monstre je notais dès que le lendemain si j'avais 3ml de moins sur le tirage d'après ou quoi ça m'en mettait dans tous mes états et j'étais très stressée et puis alors entre les mises au sein parce qu'il ne faut pas m'essayer de les mettre au sein le tire-lait Plus l'échange, plus une de mes filles que je devais prendre à chaque repas par sonde à la verticale parce qu'elle régurgitait beaucoup, etc. En fait, j'ai tout été chronométrée avec deux bébés, forcément. Et je ne prenais plus aucun plaisir, même à l'échanger, à quoi que ce soit. Et c'était très chronophage, etc. Et du coup, j'en ai parlé à l'équipe soignante et j'ai dit écoutez, je n'arrive plus. Je veux allaiter, mais ça me rend... Ça ne me rend pas bien. Ils m'ont dit, écoutez, il n'y a pas de souci, on va faire des vibrons, vous n'en faites pas. Et en fait, c'est vrai qu'au tout début, j'avais dit, oui, c'est rien, si ça ne marche pas, ça ne marche pas. Et en fait, quand on y est et que ça ne marche pas, il y a un fossé entre ce qu'on s'est dit, ce n'est pas grave, ça ne marche pas, j'aurais essayé. Et en fait, de tout essayer, de tout dire que ça ne marche pas, j'en ai pleuré, j'en ai pleuré. Et en fait, dès que j'en parlais aux soignants, je me mettais à pleurer et ils me rassuraient. Ils me disaient, mais ça va aller, vous n'en faites pas. Et au final, après, j'ai eu une mastite. Du coup, forcément, j'étais hyper douloureuse. Pourtant, je continuais à tirer et tout ça. Et jusqu'au jour où j'ai dit stop, j'arrête tout. Et du coup, j'ai tout stoppé. On a donné des biberons. Et puis, ça s'est bien passé. Et voilà, j'ai eu tellement mal, en fait, que j'ai même pu réessayer derrière. qui m'avait dit à la maison, au calme, tu verras, tu réussiras, etc. Et en fait, j'ai vraiment eu très, très mal. Je ne pouvais même plus porter mes filles ou quoi que ce soit tellement j'étais douloureuse. Donc voilà, je pense, après la césarienne, mon deuxième regret. Voilà, elles ont été alimentées au biberon. Oui,

  • Lénaïc

    même si tu relâches la relativiste, elle est un petit peu amère.

  • Rébecca

    Ouais, voilà. c'est vraiment comme je te dis, comme je veux pas d'autres enfants en tout cas j'ai du tout maintenant et je me dis que j'en aurais pas d'autres bah voilà c'est un peu d'amertume par rapport à tout ça mais bon j'essaye de dire que il y a toujours pire et que voilà je me dis que mes filles vont bien et que c'est bien l'essentiel c'est principal voilà

  • Lénaïc

    Eh bien, écoute, encore merci à toi. Merci d'avoir partagé toutes ces pensées et toutes tes réflexions. C'est super intéressant et important. Donc, merci beaucoup à toi. Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast, de manière générale, te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. À très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Lénaïc

    00:01

  • Le désir de maternité et le parcours vers la grossesse

    00:39

  • Les premiers mois de grossesse et la surprise des jumelles

    02:49

  • Les complications de la grossesse et le suivi médical

    05:27

  • L'accouchement : déclenchement et césarienne

    19:50

  • La rencontre avec les jumelles et la période néonatale

    36:43

  • Conclusion et réflexions sur l'expérience de maternité

    48:26

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