- Speaker #0
Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour !
- Speaker #1
Alors bonjour, merci Toine Mangerne pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom et en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie ?
- Speaker #2
Alors moi c'est Lise, j'ai deux enfants, un petit Elio qui a 4 ans et demi et un... petit Noé qui a d'ailleurs aujourd'hui huit mois.
- Speaker #1
D'accord. Ok, donc la première question que je pose à chaque fois, est-ce que tu avais pensé à accouchement dès le début de ta première grossesse ? C'était quelque chose qui te donnait envie, qui te faisait peur ou c'était juste comme ça ?
- Speaker #2
Eh bien, alors moi je suis quelqu'un qui a toujours été depuis ma petite enfance assez passionnée, enfants, bébés, grossesse, accouchement, tout ça. Donc c'est vrai que c'était... Quelque chose que j'avais bien en tête. J'ai vu pas mal de livres, j'ai écouté pas mal de podcasts. Quelque chose que j'avais déjà bien en tête. J'avais fait un petit projet de naissance. J'étais déjà assez...
- Speaker #1
Ok, avant même d'être enceinte, tu étais déjà partie pour la naissance.
- Speaker #2
Oui, c'est ça.
- Speaker #1
Ok, d'accord. Si on revient un petit peu sur ta première grossesse, est-ce que tu tiens du moment où vous avez lancé Projet LVV ?
- Speaker #2
Alors, je fais partie... de ces femmes qui pensent que l'ovulation arrive 14 jours après les règles, enfin qui pensaient en tout cas. Donc c'est un bébé surprise parce que j'étais vraiment pas réglée du tout et du coup j'avais dit à mon conjoint, pas besoin de se protéger, de toute façon là je suis dans une phase où je peux pas avoir d'enfant parce que mon ovulation est déjà passée. Donc voilà bébé est arrivé surprise. comme ça ouais c'était réglé réglé sauf qu'en fait au final réglé mais pas sur ton rythme à toi ok donc quand même une bonne surprise oui oui bah moi j'étais très contente oui lui un peu surpris dans le sens où il aurait voulu attendre encore un peu mais je pense que les hommes c'est souvent qu'ils veulent attendre et au final il m'a dit je pense que j'aurais pu attendre encore très longtemps et donc c'est très bien finalement que ce soit arrivé maintenant pour moi c'est
- Speaker #1
Ça s'est imposé comme ça. Voilà. Ok, d'accord. Et comment se passe cette première grossesse alors ?
- Speaker #2
Eh bien, franchement, très bien. J'ai appris du coup que j'étais enceinte, parce que je suis tombée enceinte en novembre 2019. Du coup, je l'ai appris, j'avais déjà... Non, j'étais à trois semaines de grossesse. Donc voilà, le début de grossesse avec nausées, vomissements, très grosse fatigue. Mais on passe en confinement. Oui,
- Speaker #3
j'allais dire bébé Covid.
- Speaker #2
Pour moi, c'était trop bien parce que je suis allée m'installer chez ma maman qui habite à la campagne. J'avais ma sœur qui était aussi venue s'installer ici. En plus, elle a fait un temps magnifique. Donc c'était juste trop bien. Une grossesse reposante. J'étais à 4 mois de grossesse quand il y a eu le confinement, donc c'était royal.
- Speaker #1
Ouais, t'étais tranquille comme ça. Ouais,
- Speaker #3
c'était bien.
- Speaker #2
Et sinon, aucun mot de grossesse, vraiment une grossesse parfaite.
- Speaker #1
Ok, rien à signaler.
- Speaker #2
Non, vraiment trop bien.
- Speaker #1
Ok, et du coup, toi qui avais ton projet de naissance avant même de tomber enceinte, qu'est-ce qu'il y avait dedans ?
- Speaker #2
Alors moi, j'étais assez naissance physio, pas de péridurale. Mais je sais aussi que quand on projette un truc, on n'a pas forcément ce qu'on veut. Donc j'avais noté ça en me disant, advienne que pourra. Ce n'est pas fixe, ce n'est pas un truc que je veux absolument, ou que je ne veux absolument pas. J'avais posé ça pour l'écrire et le garder en tête s'il y avait des moments d'affolement. Mais ce n'était pas une obligation absolue. Voilà, non, carrément.
- Speaker #1
Ok. Et est-ce que tu te préparais du coup en ce sens pour un accouchement physio, pour gérer la douleur, tout ça ?
- Speaker #2
Eh ben oui, en fait, j'avais commencé, je voulais absolument faire de l'abtonomie, mais du coup j'ai... une séance et après confinement, c'était pas possible de le faire. Et oui. Et juste, je pense, un mois avant d'accoucher, ça s'est un peu libéré au niveau du confinement. Donc, j'ai fait des séances de sofro et ça, ça m'a bien aidée. Et même des cours où on voit la physiologie, comment le bébé sort, tout ça. Et ça, ça m'a vraiment bien aidée à visualiser les choses, en fait, à mentaliser un peu les choses. Oui. Je me suis un peu préparée comme ça, mais vraiment juste ça. Ok,
- Speaker #1
et tu étais quand même sereine du coup avec cet accouchement qui approchait ?
- Speaker #2
Oui, moi je suis vraiment quelqu'un de pas stressée, de très sereine. D'accord. Voilà, j'y allais et puis on allait voir ce que ça allait donner. Oui,
- Speaker #1
et le contexte sanitaire ne te mettait pas trop de bâton dans les roues ?
- Speaker #2
Non, je savais que mon conjoint allait pouvoir assister à l'accouchement. Ok. Pour moi, c'était super important. Plus pour lui que pour moi, parce que je trouve que déposer sa femme enceinte à l'hôpital et la voir revenir avec un bébé dans les bras, c'est un peu rude. Donc, j'étais rassurée pour lui. Oui.
- Speaker #1
Ok. Du coup, comment se passe ta fin de grossesse alors ?
- Speaker #2
Toujours aussi bien. Le terme, c'était le 12 août, le jour de mon anniversaire. Et le 10, on fait une soirée chez des amis, on a un jacuzzi. Oui, donc. Donc, je me prélasse bien tranquillement au jacuzzi. Avec mon conjoint, on rentre chez nous. Il devait être 1h du matin, hyper tard. Et donc, je me couche quand même, sans signe, sans rien. Et à 3h du matin, je commence à avoir des contractions. Donc, ça fait vraiment une petite nuit. Je me suis dit, mince ! Donc,
- Speaker #1
le 11 au matin, en fait ?
- Speaker #2
Le 11, oui, c'est ça, à 3h du matin. Ok. C'était léger. Je me suis dit dans ma tête, je sais que c'est ça. J'ai eu des contractions pendant tout le long de la grossesse, mais vraiment non douloureuses. Des contractions de l'utérus. Là, je me dis que c'est ça. En plus, on est vraiment la veille du terme. Tranquillement, je vais prendre ma douche. Je finis la valise. bien entamé déjà, mais il y avait 2-3 trucs à rajouter en dernière minute dedans. Je me dis surtout que mon conjoint dort, le pauvre, on s'est couché super tard, je me dis que je ne vais pas le réveiller maintenant. Je vais me mettre un peu dans le canapé pour aussi le laisser dormir. J'attends comme ça un peu, puis ça commence à devenir un peu sérieux. Là, je suis un peu paniquée parce qu'à chaque contraction, j'ai des diarrhées.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #2
Comment je vais faire pour aller à la maternité ? Le truc, là par contre, je ne savais pas. Je ne savais pas que ça pouvait arriver, qu'il y avait une petite hormone qui faisait les choses comme ça.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #2
Et donc à 6h du matin, je réveille mon conjoint et dis, là, il faut quand même qu'on y aille parce que ça commence à être intense. Et le temps que lui se prépare, on est arrivé à la maternité vers 7h, je crois. On n'est pas loin. Et sur le parking, j'ai eu une grosse contraction qui m'a bloquée. Je me suis dit, bon mince. Et puis finalement, on a réussi à arriver là-bas sans encombre. On a été pris en charge aussi tout de suite.
- Speaker #1
Ça s'est bien passé du coup l'accueil là-bas ?
- Speaker #2
Oui, il n'y avait pas trop de monde, je pense. Donc elles m'ont pris tout de suite. Déjà, je suis arrivée dans la salle, pareil, j'ai vomi. Et puis je me souviens de ça parce que la dame, elle m'a dit, ah moi j'aime beaucoup les femmes qui arrivent et qui vomissent. Ça veut dire que le travail a vraiment commencé. Ok. Elle est sympa celle-là, ça me rassure aussi moi de mon côté. Sauf que c'était changement d'équipe puisqu'il était 7h, donc elle me dit « bon ben, je vous dis ça, mais au revoir » . Je me suis dit « ah mince ! » . Et là du coup, il y en a une autre qui arrive, qui m'auscule et qui me dit « non, vous n'êtes vraiment pas beaucoup dilatée » . Elle me met le monito et elle me dit « il n'y a vraiment pas beaucoup de contractions, vous pouvez rentrer chez vous » . Et moi, je regardais le monito et je disais, en fait, votre monito, là, il en capte une sur trois que j'ai. Donc non, moi, je ne rentre pas chez moi.
- Speaker #1
Ce n'est pas possible.
- Speaker #2
Oui, non. Et puis sur le coup, ça a commencé à être dur. Là, j'ai demandé le bain. J'ai demandé d'aller dans le bain pour faire avancer le travail et tout ça. Et tout prenait du temps parce que je pense qu'à la matinée, tout prend du temps. Le temps de s'installer. Enfin, il y avait d'autres personnes. Donc, tout prend du temps. Ce serait que... C'était long avant d'aller dans le bain. Tout était long, j'avais l'impression. Je ne voulais plus sortir du bain, je n'avais marre. Je commençais à être douloureuse. Elle me ré-obscute et me dit « oui, vous êtes à 5 » . Vous avez bien fait de rester parce que ça va vite quand même. Oui,
- Speaker #1
ce n'était pas rien non plus.
- Speaker #2
Voilà, et là je dis, dans mon projet de naissance, je n'avais pas de péridurale, mais mettez-la moi quand vous voulez.
- Speaker #1
Ok, bien sûr.
- Speaker #2
J'ai perdu pied, j'ai paniqué, je n'arrivais plus à gérer. Je n'étais pas dans ma bulle, j'étais un peu paniquée de me dire, bon là, je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas comment mettre. Voilà, j'ai juste dit, en fait, voilà, si.
- Speaker #1
Ouais, avec du recul, c'était un vrai souhait, c'était pas les fameuses moments de...
- Speaker #2
Non, ouais, de délivrance.
- Speaker #1
C'est pas délivrance de... Comment on dit ?
- Speaker #2
Ah, j'ai perdu le mot ! Ouais, j'ai perdu le mot !
- Speaker #1
À part, c'était une espérance,
- Speaker #2
voilà. Voilà, c'est ça, ça commence pareil,
- Speaker #3
mais c'est pas pareil.
- Speaker #1
Non, donc ouais, c'était vraiment un vrai souhait qui était venu petit à petit.
- Speaker #2
Ah ouais, j'ai paniqué un peu, je me suis dit là, c'est... Ouais, j'ai bien soufflé, j'ai mal, voilà.
- Speaker #1
Et elle t'installe rapidement du coup ?
- Speaker #2
Ben non, en fait c'est encore long Je pense que On est arrivés On est arrivés à la maternité à 7h Et la péridurale ils m'ont posé à 11h Non midi
- Speaker #1
Oui mais ressenti
- Speaker #2
11h je me dis Parce qu'après je suis restée 2h La péridurale une fois posée Déjà l'anesthésiste il a eu du mal à la poser Parce que dès que vous avez une contraction vous me le dites Et j'en avais tout le temps en fait Et après, la sage-femme, quand elle m'a regardée, elle m'a dit en fait vous êtes dilatée à neuf. Donc si j'avais regardé avant, il ne m'aurait même pas mis la péridurale. Mais j'étais quand même contente parce que vu que je n'avais pas beaucoup dormi la nuit, je me suis dit bon, ça permet de se reposer quand même un peu avant la rencontre du bébé. Je ne me suis pas plus mal au final de l'avoir.
- Speaker #1
Et là, le temps de faire les fers, le bébé arrive du coup.
- Speaker #2
Oui, parce que pendant deux heures, après, il ne s'est plus passé rien.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #2
ok. En fait, ça a stoppé le travail.
- Speaker #1
Oui, c'était bien parti. Du coup,
- Speaker #2
ça a bien pu se faire. Oui, mais je me suis dit que c'était bien. Mon conjoint a pu dormir. Moi, je ne dormais pas parce que c'est vrai qu'on m'a dit qu'on n'arrive pas trop à voir le cœur du bébé. En tant que cœur du bébé, on reste vigilant. Donc, de m'avoir dit ça, ça m'a un peu paniqué aussi.
- Speaker #1
Oui, forcément.
- Speaker #2
Donc, je faisais mon travail de sofro. Là, j'avais réussi en me disant... Oui. Je souffle, j'accompagne mon bébé vers la sortie. Moi, pendant deux heures, j'étais focus sur le bébé pour l'accompagner dans sa descente. Au bout de deux heures, elles sont revenues, elles ont regardé et elles m'ont dit « Vous ne sentez pas ? Parce que là, il y a la tête. » Je dis « Je ne sens rien du tout, en fait. »
- Speaker #1
Tu ne sentais plus rien ?
- Speaker #2
Je ne sentais rien. Même au bout de deux heures, je n'ai pas rappuyé une seule fois, je ne sentais rien.
- Speaker #1
Tu as eu une grosse dose initiale.
- Speaker #2
Oui, je pense que oui. Après, elle m'a dit qu'il fallait pousser quand il y a une contraction. Et moi, je ne sens pas. Je ne sens vraiment rien. Je ne sens pas les contractions. Dites-moi parce que je ne sens rien.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #2
Je ne sens plus rien.
- Speaker #1
Et ça, tu lui commandes du coup de pousser sans rien sentir ?
- Speaker #2
Je suis toujours assez positive. Je leur dis, dites-moi quand il faut pousser. Puis, je pousse. Ok. Il n'y a pas de souci. Mais juste dites-moi parce que je ne sais pas à quel moment il faut pousser. Et en fait, en 3-4 poussées, il est sorti. Ok. Et là, j'ai bien la sensation, c'est un truc qui va me rester, je pense, de la savonnette qui sort. Et quand elle me le pose sur le ventre, là, je me dis vraiment, mais il est super lourd. Et en fait, oui, il faisait 4,2 kg. Ok. Un gros bébé. Oui. Un beau bébé de 4,2 kg, oui.
- Speaker #1
D'accord. Et du coup, tout va bien, aussi bien pour lui que pour toi ?
- Speaker #2
Alors oui, lui, ils l'ont quand même emmené pour un peu aspirer, parce qu'il avait quand même bu un peu, et puis il avait du méconium partout, donc ils l'ont un peu nettoyé, un peu aspiré, mais sinon tout allait bien. Moi, elle m'a fait un petit point, je peux quand même calquer l'odeur, elle m'a dit « je fais un petit point quand même » , mais sinon ça allait, il n'y a pas eu de soucis derrière. Elle me l'a posé, elle me l'a mis au sein, il a tout de suite pris le sein. C'était le beau moment où on a son bébé, les yeux grands ouverts, qui découvre le nouvel univers et c'est assez beau. Toi,
- Speaker #1
c'était une volonté que tu avais de la faire à l'été du coup ?
- Speaker #2
Oui, moi c'était un souhait. Après c'était pareil, j'étais aussi dans l'ambiance, advienne que pourra, si ça marche, tant mieux, si ça ne marche pas. Oui,
- Speaker #1
pas de pression.
- Speaker #2
Voilà.
- Speaker #1
Ok d'accord, et les jours après comment tu vis ton postpartum, ton post accouchement immédiat ?
- Speaker #2
Et bien c'est ça qui a été un peu compliqué pour moi, c'est qu'on était en Covid, on n'avait pas le droit de visite. Mon conjoint travaillait la journée, il revenait juste le soir. Bon après il venait dormir, donc ça c'était bien. Mais je me suis sentie vraiment seule dans ma petite chambre de maternité. En plus c'était mon anniversaire du coup le lendemain. C'était dur pour moi. J'ai vraiment mal vécu le fait de me sentir si seule, si peu accompagnée. Parce qu'en plus, du coup moi je travaille avec des enfants. J'ai beaucoup gardé d'enfants à domicile, tout ça. Donc c'est vrai qu'elles m'ont dit le bain. J'ai dit oui le bain, je viens vous le montrer. Mais en vrai je t'ai donné un bain. honnêtement tout se passait hyper bien, en fait tout se passait bien du coup personne venait me voir souvent et c'est ça j'ai un peu mal vécu en plus il faisait chaud c'était la canicule on pouvait pas ouvrir les fenêtres c'était d'être réveillée tout le temps la nuit pour les gens qui viennent tout ça enfin la nuit il y avait des visites et la journée pas trop donc ça j'ai ouais c'est ça qui alors donc j'ai vu un accouchement très bien enfin tout s'est très bien passé mais j'ai pas aimé rester à la maternelle ces trois jours J'avais vraiment envie de rentrer chez moi. Oui,
- Speaker #1
tu aurais été mieux chez toi.
- Speaker #2
Oui, je n'étais pas bien. Je me sentais seule. Je me sentais seule et un peu perdue au milieu de cette chambre où il n'y avait rien à faire. Avec un bébé qui dormait en plus.
- Speaker #1
Ok. Du coup, sinon, tout se passe bien physiquement. Tu te remets facilement de cet accouchement.
- Speaker #2
Je me remets bien, mais j'ai quand même l'impression d'avoir un smear mort qui m'est passé dessus quand même. J'avais mal au dos, j'étais vraiment épuisée, et puis des douleurs partout, mal partout. Je n'ai pas eu trop de tranchées. Je n'ai pas souvenir d'avoir eu des douleurs de contraction de butérus qui se remettent. Donc, pas forcément de douleurs physiques comme ça, mais par contre, un épuisement général, un état général douloureux, quoi.
- Speaker #1
OK.
- Speaker #2
Mais qui passe assez vite, quand même.
- Speaker #1
Ouais, juste pas très agréable,
- Speaker #2
quoi.
- Speaker #1
Ouais. OK, d'accord. Donc, ta première maternité se passe bien. Juste tant et si bien que quelques années plus tard, tu vas mettre ça.
- Speaker #2
Eh oui, oui, oui. Moi, je ne me voyais pas du tout avec un seul enfant. Donc... J'ai un peu un site auprès de mon conjoint qui lui, un enfant, ça lui convenait bien de dire un petit deuxième, ce serait quand même pas mal. D'offrir un petit frère ou une petite sœur à notre premier, donc on se lance quand même. Ce n'était pas une surprise cette fois. Non,
- Speaker #3
cette fois.
- Speaker #2
Cette fois, j'ai bien compris comment ça fonctionne.
- Speaker #1
Ce n'est pas forcément 14 jours.
- Speaker #2
Voilà, pas du tout. Donc non, non, là, j'avais remis un stérilet que j'enlève et puis... Voilà. Ça a pris quand même 5 mois, même si c'est hyper rapide, 5 mois, parce qu'il y en a qui galèrent, je l'entends. Oui,
- Speaker #1
mais quand on est dans le projet, ça nous paraît toujours très long.
- Speaker #2
En plus, les symptômes de grossesse sont à peu près les mêmes que les symptômes de règles. Donc à chaque fois, je me dis « Ah, je peux l'être, là je le sens, je suis enceinte. » Puis là, « Ah non, pas du tout. »
- Speaker #1
C'était juste mes règles, OK.
- Speaker #2
Donc oui, 5 mois après, ça y est, il y a enfin un test positif. Et donc, je suis ravie. J'annonce à mon collègue que c'est super. qui est aussi ravi de ce deuxième bébé. Et à chaque fois, pour nos bébés, on garde la surprise du sexe. On ne voulait pas savoir à l'avance. Donc, on peut l'annoncer. On attend quand même les trois mois avant de l'annoncer au grand frère, parce que, bon, on ne sait jamais. Et lui, il est content aussi. d'avoir un petit frère ou une petite soeur. Mais par contre, lui, il veut absolument un petit frère. Pour lui, c'était un petit frère, il n'y avait pas d'autres options possibles. Donc, on le prépare quand même si jamais c'est une petite soeur.
- Speaker #1
En plus, c'est long. Du coup, il doit attendre jusqu'au bout pour savoir s'il aura un petit frère ou un petit frère.
- Speaker #2
Mais pour lui, c'est un long sujet. C'est assez drôle parce que pour lui, c'était un petit frère. Il n'y avait pas de débat. C'était un petit frère.
- Speaker #1
Des fois, il semble peut-être.
- Speaker #2
Oui, je pense que c'est assez... On ne saura jamais, mais oui.
- Speaker #1
Ok. Et du coup, une grossesse qui se passe aussi très bien, sans soucis particuliers ?
- Speaker #2
Oui, oui, oui. Pas de soucis. Non, pas de soucis. Après, cette grossesse, dès la fin de ma grossesse, enfin, dès l'accouchement avant, je me mettais mis dans un petit coin de ma tête. Accouchement à domicile, ça pourrait être quand même une super aventure.
- Speaker #1
Ok. Et c'est venu d'où, cette envie d'accouchement à domicile ? Toi qui n'étais pas non plus complètement réfractaire à une période rurale et côté médical ?
- Speaker #2
En fait, à force d'écouter des podcasts, d'avoir de la doc sur les accouchements, les grossesses, tout ça, j'avais vraiment une envie, c'était presque viscéral, de vivre un accouchement naturel, sans péridural, sans rien, de connaître ce... C'est un peu bizarre à dire, mais ce pouvoir qu'on a en nous d'accoucher, de dire que les femmes sont capables. Et oui, c'était vraiment ça qui m'a donné envie. C'était peut-être un peu étrange.
- Speaker #1
Non, mais c'est une bonne explication. Je pense que tu n'es pas la seule à vivre ça. On voit tellement que des fois, on a envie de se dire, attends,
- Speaker #2
moi aussi,
- Speaker #3
je veux faire ça.
- Speaker #2
Pourtant, il y en a qui se passent. c'est dans la douleur et tout ça, mais je me suis dit j'ai vraiment envie de connaître ça, de voir comment mon corps est capable de gérer ça et de me dire que mon corps est capable de gérer ça en fait, qu'il est capable de le faire et après c'est vrai que vu que mon premier est arrivé assez vite, sans encombre un bébé de 4 kilos je me suis dit, franchement t'étais rassurée quoi je devrais le faire
- Speaker #1
Ok, donc quand tu tombes enceinte de bébé 2, tu te dis directement, on va se renseigner pour l'accoucher à domicile ?
- Speaker #2
Oui. Et du coup, je regarde sur la carte, il y a une carte en ligne des sages-femmes qui pratiquent les accouchements à domicile pour voir s'il y en a dans le coin, parce qu'en fait, je sais qu'il n'y en avait pas beaucoup. Et là, grosse déception, parce qu'il n'y en a pas une seule dans ma région.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #2
Donc après, je vois qu'il y en a un peu plus loin, qui pourraient venir, mais ça fait vraiment beaucoup. tout ça, je me dis, non, je ne sais pas. Et puis,
- Speaker #1
je crois qu'il y a quand même un périmètre à respecter parce que quand c'est le moment venu, elle est censée arriver quand même pas trop tard.
- Speaker #2
Oui. Donc, je me suis dit, bon, tant pis, on va faire pareil que le premier. Mais j'étais un peu déçue parce que nous, on n'avait pas du tout de plateau technique, ni rien dans le coin. Donc, c'était vraiment... Bon, puis je laisse passer deux mois. Je me dis, je vais quand même regarder à nouveau. Je ne sais pas, on ne sait jamais. Et là, je regarde sur la carte et... Là, il y avait vraiment le petit point miraculeux juste à côté de chez moi. Une sage-femme qui s'est installée vraiment, qui venait de s'installer. Je me suis dit, ah là là, mais ça, c'est un signe.
- Speaker #1
Tu étais à combien dans ta grossesse, du coup ?
- Speaker #2
J'étais à quatre mois à peu près.
- Speaker #1
Ce n'est pas non plus trop tard.
- Speaker #2
Non, oui.
- Speaker #1
D'accord. Du coup, tu l'as contactée tout de suite. Ça passe bien ?
- Speaker #2
Oui, je la contacte. On ne se rencontre que toutes les deux au départ parce que moi, mon conjoint n'était pas hyper... chaud, il est un peu frileux pour un accouchement à domicile, mais moi je voulais quand même la contacter, parce que vraiment moi c'était un souhait donc je lui ai dit je la contacte quand même,
- Speaker #1
on sait jamais prends les infos,
- Speaker #2
on verra voilà, donc je lui dis ça je lui dis voilà mon conjoint, donc elle me dit par contre il faut vraiment que le conjoint soit ok, parce que sinon moi je me lance pas là-dedans si lui il est pas ok c'est vraiment une aventure qui se fait à deux, il faut vraiment que les deux parents soient sur la même longueur d'onde, moi je prends pas de risque d'avoir un parent qui est pas d'accord Ce que je comprends, parce que ce bébé appartient aux deux parents, donc s'il y en a un qui ne veut pas prendre le risque, elle ne le prend pas non plus. Oui,
- Speaker #1
et puis c'est comme un travail qui se fait beaucoup à deux. Tu ne peux pas être toute seule.
- Speaker #2
Oui, donc j'ai dit ok, on va en reparler. Et mon conjoint avait peur qu'il y ait une complication, il avait peur de me perdre, peur de perdre le bébé, et lui n'était plus rassuré si ça se passait à l'hôpital. et en fait la sage femme elle nous a vraiment expliqué que c'est pas un accouchement à domicile en mode on prévoit rien on advienne que pourra là c'est vraiment hyper suivi il y a la bonbonne d'oxygène il y a tout pour vraiment il y en a moins qu'en maternité mais il y a vraiment un... des trucs médicaux quoi, comment ça s'appelle ?
- Speaker #1
Il y a tous les équipements, tout ce qu'il faut.
- Speaker #2
Voilà, il y a tous les équipements au cas où, et elle, elle nous dérange. En général,
- Speaker #1
tu as quand même la voie de son secours d'avoir une maternité quand même pas très loin au cas où il y a un problème.
- Speaker #2
il y a vraiment des critères, il faut être à moins de 30 minutes d'une maternité, il faut que la grossesse, elle soit vraiment, tous les feux soient ouverts, et le moindre truc, on annule ce projet en fait. Moi, par exemple, j'étais carencée en fer. Elle me dit, si ton fer ne remonte pas, on ne peut pas accoucher à domicile. Vraiment, on peut en faire à remonter, heureusement. Mais voilà, le moindre truc. Et après, à force de parler avec elle, mon cousin était là aussi. Et à chaque fois, en fait, elle dit, voilà, s'il se passe ça, on fait ça. S'il se passe ça, on fait ça. S'il se passe ça, on fait ça. En fait, elle est hyper cadrée, hyper rassurante surtout. pas rassurante dans le sens tout va bien se passer mais rassurante dans le sens elle maîtrise le sujet en fait donc mon conjoint ça l'a rassuré et puis et en fait je pense que je lui avais jamais exprimé mon mal-être que j'ai eu à la maternité Le fait de lui dire, il s'est dit, je comprends ton souhait de vouloir passer par cette aventure-là. Il m'a dit, je te suis, on va faire ça.
- Speaker #1
Ok. C'est un travail qui s'est fait petit à petit, mais tu as réussi à effacer tes peurs.
- Speaker #2
C'est ça. Vous voyez que j'étais en confiance, donc il s'est senti aussi en confiance avec ça. Ok.
- Speaker #1
Ok, super. Tu commences peut-être une préparation un peu plus... Un peu plus poussée ou pas spécialement ?
- Speaker #2
Eh bien, en fait, moi, je ne pouvais pas accoucher chez moi parce que j'habite au quatrième étage sans ascenseur. Donc déjà, c'est un critère pas possible. Donc, je me dis, je vais demander à ma maman si elle veut bien que je m'installe chez elle qui habite à la campagne. C'est toujours à moins de 30 minutes de la maternité. Donc, ça reste dans les critères. Mais au moins, elle a une maison où... On peut vraiment s'installer. En plus, c'est hyper pratique parce qu'on a pu installer tout le matériel en avance et nous, on n'habitait pas dedans. On n'était pas avec le matériel en vue. Et puis la chambre, il n'y a rien à part le matériel. Pas besoin de faire de la place, d'enlever des choses, tout ça, c'était parfait. Et en fait, non, c'est vrai qu'on a fait un petit peu de... Moi, je posais des questions, surtout en termes de douleur, comment gérer la douleur. Donc, elle m'a fait une séance gestion de la douleur, mais on n'a pas préparé plus que ça. On n'a pas fait d'abdominine parce qu'elle, elle n'en faisait pas. En fait, on a survolé un peu des choses, mais sans vraiment travailler en profondeur sur des choses. Enfin, je n'ai pas fait de champs prénataux, prénatales, champs prénataux.
- Speaker #1
Champs prénatales.
- Speaker #2
Prénatales,
- Speaker #3
oui.
- Speaker #2
Donc, je n'ai pas... On n'a pas fait tout ça.
- Speaker #1
Parce que tu n'étais pas stressée non plus puisque ça,
- Speaker #2
tu n'avais pas besoin de te rassurer. Oui, c'est ça. Et puis, on se voyait quand même souvent. Mais en fait, à chaque fois qu'on se voyait, c'était vraiment pour préparer cet accouchement, mais pas de manière physiologique, plutôt de manière matérielle en fait.
- Speaker #1
Ok. Et qu'est-ce que tu avais prévu comme matériel du coup justement ?
- Speaker #2
Eh bien, par exemple, il faut une petite... table pour... Dans la pièce où on veut accoucher, il faut une petite table, une potence pour mettre la perf, il y a la bonbonne d'oxygène, il y a un petit sac avec les choses du premier secours pour le bébé et pour la maman. Il faut préparer... Alors, elle a fait toute sa liste. Il y a une petite caisse pour la maman avec des draps, des serviettes, des gants de toilette, des choses comme ça, une serviette pour le bébé, pour quand il... quand il arrive avec ses petits vêtements. Il y a vraiment toute une préparation qui est faite en amont, tout au délai de prêt. Un mois avant le terme, tout au délai de prêt. Comme ça, on est sûr. Et c'est ça qu'il faut préparer plus que l'accouchement lui-même.
- Speaker #3
En tout cas,
- Speaker #1
c'est comme ça que ça s'est passé pour toi.
- Speaker #2
Oui, voilà.
- Speaker #1
Et du coup, dans l'idée, c'est que tu devais ménager avec ta maman un mois avant aussi ?
- Speaker #2
Oui, alors mon grand arrêtait l'école. L'école, ça se terminait le 4 juillet à peu près. Et moi, je n'en pouvais plus des quatrièmes étages. Je n'en pouvais plus de faire une dernière semaine d'école. Donc, j'ai dit à l'école, désolée, mais il ne va pas faire la dernière semaine d'école parce que là, moi, il faut que j'aille m'installer chez ma maman. Je n'en peux plus, je suis fatiguée. Les quatre étages, pour moi, c'était le pire truc. C'était le pire à la fin. Du coup, il n'a pas fait sa dernière semaine d'école. Je me suis dit... Du coup, fin juin, on est partis s'installer chez ma maman et le terme était prévu le 18 juillet. D'accord. Et pour la petite anecdote, ma sage-femme qui s'occupait de moi partait en vacances le 19 juillet. Donc, il fallait qu'il arrive avant. Le 18 juillet, dernier carat, il fallait qu'il arrive, sinon je partais à la maternité.
- Speaker #3
Ok.
- Speaker #2
Petite pression là. Petite pression, oui. Je me suis dit, bon, là, il faut que… Je lui disais, sur la fin, je disais à mon bébé, je disais, là, tu peux venir. Franchement, on est prêts à t'accueillir.
- Speaker #1
Vas-y, vas-y,
- Speaker #2
viens. Quand tu veux, mais si tu peux arriver bientôt, ce serait parfait. Voilà, donc...
- Speaker #1
OK. Et comment se passe ta fin de grossesse, du coup ?
- Speaker #2
Eh ben...
- Speaker #1
À part cette fatigue avec les quatre étages. Oui.
- Speaker #2
Ben, en arrivant chez... Là, cette grossesse, c'est vrai que la fin de grossesse, je l'ai moins bien vécue. Je ne dormais pas bien la nuit. J'étais...
- Speaker #0
J'étais fatiguée parce qu'il fallait quand même s'occuper du grand. Donc, ce n'est quand même pas la même grossesse quand on n'a pas d'enfant. C'est sûr. Et oui, je l'ai moins bien vécu. C'est vrai que là, j'avais envie qu'il arrive. Alors que pour le premier, il aurait pu rester encore deux mois dans mon ventre, que ça ne me posait pas de souci. Et là, j'avais envie. Oui, j'avais envie qu'il vienne. J'étais fatiguée. Je ne dormais pas bien la nuit. J'avais un peu des douleurs. Sans que ce soit des contractions. Parce que ça, pour le coup, il n'y en avait pas. Il n'y avait rien qui se préparait. Mais ouais, j'avais envie que ce soit la fin. Ok. Et du coup, comment il a fini par arriver, ce bébé ? Eh ben, finalement, il y a eu une nuit, ça devait être le 10 ou le 11 juillet. Je me réveille en pleine nuit, on me dit « ouah, j'ai une contraction » . Puis en fait, j'appuie rien, donc je me dis « ça se trouve, j'ai rêvé en fait » . Ça se trouve, j'ai rêvé, je sais pas. Et puis pareil, dans la nuit du... Du 12, pareil, je me réveille, il y a une contraction, il arrive, et non, plus rien. Je me dis, mince. Je me dis, bon, ce n'est pas grave, ce ne sera pas aujourd'hui. Et en fait, du coup, le 13 juillet, c'était l'anniversaire de ma maman, le 13, et ma grand-mère, elle voulait absolument faire appel à un traiteur. pour préparer des choses. Je dis non, mais moi, je vais faire à manger. J'aime bien faire à manger, ça m'occupe parce que comme ça, ça occupe mes journées. Et je me dis, bon, le matin, je vais quand même faire, c'était pour le soir, je vais quand même faire tout préparer parce qu'on ne sait jamais si jamais ça arrive là, comme ça au moins, je n'aurais pas dit que je fais à manger et puis au final, je ne peux pas parce que je suis en train d'accoucher. Ok. Donc, je prépare tout, tout est prêt et je vais faire la sieste avec mon grand. Et là, c'est pareil, il y a une... contraction qui me réveille, mais là je me dis je ne l'ai pas hallucinée celle-là, vraiment il était 14h donc je me lève parce que je me dis voilà, de toute façon je ne pourrais pas me redormir je me lève, bon bah pas de nouvelles contractions donc je me dis encore, bon bah c'est encore pas du faux travail parce que voilà, ces décontractions ça sert toujours à quelque chose mais je me dis bon bah ce ne sera peut-être pas encore pour aujourd'hui Et puis si quand même, là, je sens qu'il y en a une autre qui arrive et je me dis, ah, de pas loin, c'est bien, c'est bon signe. Là, je me dis, ah, ça peut être pas mal. Et en fait, vu que c'était l'anniversaire de ma maman, il y avait ma sœur qui était là. Donc, je me suis dit, bon, c'est très bien, on va prendre en charge mon grand pour l'emmener aussi chez ma grand-mère qui habite à côté. Et puis là, en fait, les contractions commencent à s'enchaîner de manière vraiment rapide. Je ne pensais pas que... que ça allait... Moi, je m'étais dit, ça va prendre du temps, on aura le temps de faire des choses et tout ça. Et là, je me sens tout de suite le besoin de mettre de la musique et de me mettre dans ma bulle, de me bercer pour accompagner les contractions. Et bon, je vais un peu dehors avec ma sœur, avec les enfants. Et là, je me dis, ah non, j'ai vraiment besoin de me mettre dans ma bulle, de me mettre toute seule. Donc, je remonte, je me mets dans ma chambre. Et quand même, j'envoie un message à ma sage-femme en disant, voilà, ça commence. Les contractions sont quand même assez intenses. Je pense que tu peux venir. Elle avait quand même 45 minutes de route pour venir jusque-là. Elle me dit que ce n'était pas hyper régulier. Je lui dis que si elle préfère, je te dis que quand c'est vraiment régulier, tu ne viens pas pour rien si jamais le travail s'arrête. Elle me dit qu'on fait ça. Et là, du coup, il est 16h et là, je lui dis non, mais viens parce que je pense que ça va être rapide. Là, c'est vraiment, je n'ai même pas… En fait, elles sont en continu mes contractions, je n'ai même pas d'arrêt entre deux. C'est vraiment, si j'ai une minute d'arrêt entre deux, c'est tout quoi. Je me remémore un peu tout ce que j'ai entendu. Je me dis là, ça va aller vite. Ok. Et au niveau intensité de la douleur, est-ce que c'est gérable encore ? Eh bien oui, c'est gérable. J'arrive toujours à gérer le truc en… En berçant, j'ai essayé de me mettre un peu sur le ballon, mais dès que je m'assois sur le ballon, j'ai l'impression d'écraser mon bébé. C'est trop bizarre comme sensation. Il est déjà descendu. J'ai l'impression qu'il est déjà si bas. Je reste debout, je souffle beaucoup. Ma maman était là, elle était prévue d'être présente pour l'accouchement. Je lui dis, viens parce que j'ai besoin de toi, j'ai besoin que tu sois là. Mon conjoint n'était pas là, il travaillait. Je l'appelle aussi en parallèle. Et en fait, il était malade. Vraiment, ça faisait deux jours qu'il était très, très malade, de grosses fièvres. Enfin, vraiment, on ne savait pas trop ce qu'il avait. Mais vraiment, il ne savait pas s'il allait venir. Je dis, là, par contre, si tu viens... vient tout de suite parce que ça va aller vite quoi bientôt on sera un de plus là il me dit je sais pas trop je suis pas bien, je sais pas trop si pour le bébé c'est bien, franchement on met un masque et puis voilà tu viens tu peux quand même venir quoi c'est pas grave tu mets ton masque, tu te laves bien les mains et tu viens et du coup la sage-femme arrive non avant qu'elle arrive je me suis déjà allongée dans mon lit parce qu'en fait je soufflais tellement que j'avais la tête qui tourne Je me dis qu'on n'est qu'au début du travail, j'ai déjà la tête qui tourne alors que ça vient de commencer. Ça ne fait que deux heures que j'ai des contractions. Je ne vais pas réussir à tenir le rythme. Je m'allonge dans mon lit et ça va pas rien. J'ai ma maman qui est à côté de moi. Et là, d'un seul coup, les contractions sont vraiment plus fortes. Et là, je lui dis qu'on est passé d'une douleur à quatre à une douleur à huit en une contraction. Donc, je lui dis bon... Et là, il y a la satche femme qui arrive en même moment. Je me dis, parfait, parce que je commençais un peu à... Enfin, pas paniquer, mais à me dire que ça allait vite. À sentir que c'était bien parti, là. Oui, ouais. Là, les contractions étaient vraiment intenses. Mais j'arrivais toujours à les gérer. J'ai vraiment réussi à me mettre dans ma bulle, à souffler. Et en fait, c'est vrai que c'était intense. Mais je ne peux pas dire que c'était douloureux, parce que je n'ai pas vécu comme ça. Pendant ma grossesse, j'ai eu une amie qui m'a dit... une douleur c'est quand ton corps a un problème et qu'il t'envoie un signaux de problème elle me dit les contractions c'est pas des douleurs c'est pas un problème et je m'étais dit ah oui c'est vrai on peut le voir comme ça et c'est vrai que du coup je le voyais comme ça et j'arrivais vraiment à accompagner chaque contraction à mentaliser les choses, à me dire que mon bébé descendait, que j'allais bientôt le rencontrer que ça allait être beau t'avais hâte de vivre le moment quoi et à un moment donné je me suis dit je suis allongée sur le dos je suis en train de faire un accouchement physio et je suis allongée sur le dos c'est pas possible c'est loupé dans la place je vais pas quand même accoucher comme ça du coup je me suis mise à 4 pattes sur mon lit et là je me suis dit c'est vraiment une position qui me convient et en fait je commençais à pousser je sentais le besoin de pousser Et en fait, de pousser, ça m'enlevait toutes les douleurs. Je ne ressentais vraiment plus de douleurs. Donc, à chaque contraction, je poussais. Ça a duré un petit moment comme ça. À un moment donné, la sage-femme, elle me dit « Est-ce que tu peux te retourner, que je puisse vérifier si tout se passe bien ? » Et je dis « Oui, oui, oui » . Et en fait, de « Oui, oui, oui » , je n'arrivais pas en fait. Et en fait, c'est vraiment obligé ce que je n'arrive pas. Vu qu'il y avait des contractions tout le temps, je n'arrivais pas. Je ne pouvais plus bouger. J'étais à quatre pattes et je n'arrivais pas. plus à bouger. Elle me dit, non, c'est pas grave, continue comme ça, tu te débrouilles très bien. C'est bon signe, du coup. Elle me dit, c'est pas grave, vas-y, continue comme tu le sens. Là, je me souviens, j'étais à quatre pattes, ma maman était devant moi et à chaque contraction, je pouvais m'appuyer sur elle pour me reposer un peu. C'était très... très courts les moments de repos. Et ça arrivait, et là, d'un seul coup, je disais, ah, mais je sens la tête. Et le passage-femme m'a dit, ah oui, il y a la tête, il arrive. Et vraiment, pour moi, c'était magique, ce moment de me dire, je sens la tête, parce que vu que pour le premier, je n'avais rien senti, là, c'était, c'est waouh, c'est incroyable de ressentir ça, je sens la tête arriver, enfin, mon bébé arrive, pour moi, c'était incroyable, vraiment, le fait de sentir la tête, je me suis dit, waouh, je regarde ma maman comme ça je dis ah mais je sens la tête elle me dit ah mais trop bien et puis pareil ma sage-femme qui me dit est-ce que tu veux venir chercher ton bébé et ça moi c'est un truc qui m'a fort angoissée je dis non je peux pas, attrape-le du coup elle m'a dit ok pas de soucis donc je pousse encore deux fois et la même sensation de savonnette elle me dit il n'y a même pas de il n'y a même pas de temps entre la tête et les épaules vraiment il sort d'un seul coup coup elle l'a attrapé et elle me l'a déposé du coup elle l'a fait passer entre mes jambes elle l'a déposé devant moi et il s'est mis à crier tout de suite et ma maman elle l'avait elle elle voyait pas en fait donc elle pensait pas qu'il allait déjà être là donc elle dit ah mais il est là elle l'a déposé entre nous deux et elle était toute surprise ah mais il est là ah bah déjà enfin elle était sur pouvoir et puis Moi, j'avais vraiment vu son sexe et je me suis dit « Ah, mais c'est un petit garçon ! » Donc, on a découvert le sexe alors que la dernière échographie que j'ai faite avec ma gynéco... Elle m'a dit elle pendant toute la séance. Ok. Je n'ai pas relevé parce que je me dis que si je relève, elle va confirmer ou infirmer. Moi, je ne voulais vraiment pas savoir. Je me laisse vraiment le dernier. Mais tu es persuadée que c'était une fille, du coup. Tu t'étais dit que c'était une fille. Oui, c'était une fille. Et moi, je voulais trop un petit garçon, donc j'étais trop contente. Quand je vois ce petit bébé qui est un petit garçon en plus, j'étais trop contente. Et là, il y a mon conjoint qui arrive, du coup, qui a fini par se décider et qui arrive, du coup, à ce moment-là. Et du coup, lui, il voulait trop une petite fille. Alors, la première chose que je lui dis, c'est « Tu vas être déçue parce que c'est un petit garçon. » Mais bon, après, il était content aussi. Oui, c'était à ce moment-là, en fait. Oui. Tant qu'il soit en bonne santé, il était rassuré que tout le monde soit en bonne santé. Il a pu couper le cordon, donc il était trop content de pouvoir couper le cordon. Et voilà, donc après, du coup, ma maman, elle nous a laissé à ce moment-là. C'est trop peu moins, il faut que j'aille préparer pour mon anniversaire. Parce que là, du coup, il était 18h. Ok, puis pour la soirée, c'est bon. Voilà, parfait. Donc voilà, en trois heures, le petit bébé était là. Donc c'était très rapide et elle, elle est sortie. Comme ça, elle nous a laissé aussi, elle nous a dit, vous avez ce moment-là pour vous aussi. Et donc, c'est mon conjoint qui a appris, qui a appris du coup, Noé, en peau à peau, le temps de faire la délivrance. Ok. Il y a aussi cette étape-là qu'il ne faut pas oublier. C'est quand même important. Il y a encore des risques à ce moment-là. En plus, mes contractions sont complètement arrêtées. Normalement, elles reprennent pour délivrer le placenta. Et là, rien. On attend un peu. Je mets un peu le bébé au sein pour essayer de voir. Il prend le sein aussi tout de suite. C'était trop bien. Mais toujours rien. Je dis à ma femme, je dis, est-ce que... Est-ce que tu veux que je pousse pour voir ce que ça donne ? Elle m'a dit, bah oui, tu peux pousser. Et puis en fait, ouais, en poussant, on a tendu un peu. Puis en fait, le placenta est sorti. Donc, très bien. Elle m'a dit, bah franchement, t'as vraiment pas perdu beaucoup de sang. Donc, super. Enfin, tout était top. Tout était aligné, quoi. Vraiment le bon choix pour toi. Ouais, c'était trop bien, quoi. Et du coup, cette fois-ci, comment tu vis ton post-accouchement ? Est-ce que tu sens vraiment une différence ? Alors, là, j'ai vu que j'ai beaucoup poussé. Parce qu'en fait, mon bébé, ce qu'elle voulait vérifier, la sage-femme, c'est dans quel sens il était. Enfin, la tête était en bas, il n'y a pas de souci. Mais il est né avec la tête à l'envers, en fait. Il ne regardait pas au bon endroit. Elle m'a dit que c'est ça que je voulais vérifier quand je t'ai demandé. Et en effet, il est né... Donc, c'est pour ça que c'était un peu plus long que ce qu'il aurait été. Enfin, un peu plus long. Très rapide, mais les poussées ont été plus longues. Et du coup, c'est vrai que j'ai eu une grosse crise hémorroïdaire. qui m'a vraiment fait souffrir pendant 5 jours. Je ne pouvais pas du tout m'asseoir, même allongée. Ça, ça a été dur parce que je ne pouvais pas trop porter mon bébé. Ça, ça a été un peu dur pour moi. Heureusement que j'étais avec ma maman et qu'elle pouvait s'en occuper parce que rien que faire son gros, je ne pouvais pas parce qu'il fallait le tenir droit. Quand tu es allongée, c'est compliqué. Ça, ça a été dur pour moi. Par contre, au niveau... Pour mon premier coup, j'avais mal partout, mal dans le dos, tout ça. Là, je n'avais pas ça. Ça, c'était agréable de se dire qu'on peut se relever tout de suite, aller prendre sa douche tout de suite après l'année d'accouchement. Oui, et puis ce truc, tu es chez toi, suite à la mort, mais du coup, d'être dans un cocon... Oui, et c'est pareil. En fait, j'ai eu une petite déchirure où elle m'a dit... tu serais à l'hôpital, on t'aurait fait un point, mais là, vu que tu n'as pas eu d'anesthésie ni rien, moi, franchement, je laisserais comme ça. Elle me dit, par contre, c'est à toi de prendre la décision. Je dis, moi, on laisse comme ça, sinon, il n'y a pas de souci. Je ne tiens pas à avoir un point vide. Je dis, non, c'est très bien. Si on peut laisser comme ça, on laisse comme ça. Elle me dit, juste pendant trois semaines, il ne faut pas écarter les jambes, il ne faut pas s'asseoir, ne pas croiser les jambes. Il faut vraiment garder les jambes serrées. Quand on sort du lit, on garde les jambes serrées au maximum. C'était une chose aussi à penser à chaque fois, mais j'étais contente que je n'ai pas eu de douleur du tout. Ça ne m'a jamais fait mal, en fait. Donc ça, c'était très bien aussi que ça se passe comme ça, finalement. Et ça s'est remis tout seul, du coup, sans être difficile. Oui, le massage femme qui a pris le relais, parce que du coup, le massage femme était en vacances après, qui a pris le relais, a été vraiment étonnée en me disant « Mais en fait, ça cicatrise hyper bien, même mieux que si tu avais eu un point. » Donc c'était trop bien. Ouais, vraiment une super expérience là pour le coup. Oui, ouais, ouais, ouais. Et puis j'avais un petit bébé qui était top. Le fait d'être chez moi, j'avais mon grand lit double pour moi toute seule. Et du coup, je mettais mon bébé à côté. Pour la vie, c'était juste le rêve. Parce que mon conjoint, vu qu'il était malade, il ne dormait quand même pas dans la même chambre que nous. Je lui avais dit, parce que dormir avec un masque, ce n'est pas non plus l'idéal. Il dormait dans une autre chambre. Et du coup, c'était trop bien parce que j'avais la place pour moi toute seule. Ça reste tes affaires, ton odeur. Oui, c'est ça. Il y a des choses qui me comparent un peu à la maternité. On n'est pas aussi bien que chez soi, heureusement. Puis le truc trop bien, c'est que ma maman était là. Elle travaille encore, mais elle ne travaille que deux jours par semaine. Donc elle était là et je lui ai dit, je dis mais grâce à toi, je peux prendre des douches tous les jours. Ce qui en postpartum n'est pas toujours évident. Le grand luxe. Le grand luxe. Donc oui, une trop belle expérience. C'est chouette. Et du coup, la rencontre entre tes deux bébés, comment ça s'est passé ? Eh bien, du coup, c'était trop bien parce que le soir même, enfin, quelques heures après l'accouchement, ma sœur, au début, elle me dit « Est-ce que tu veux que je le ramène chez moi pour que tu sois tranquille avec ton bébé ? » Et je dis « Franchement, j'ai trop envie d'avoir mes deux bébés avec moi, en fait. » C'est ça. Donc, je dis « Non. » Donc, on a pris le temps quand même que Noé arrive, qu'il atterrisse aussi lui. On a pris le temps avec lui de l'accueillir. correctement et vers 21h je pense, mon grand est arrivé, il a vu son petit frère et il était trop heureux franchement, le grand sourire ça y est, mon petit frère je vous avais bien dit que c'était un petit garçon je savais, moi je savais que c'était un petit garçon, exactement et il l'a pris dans ses bras il était tellement fier on a des photos, il était incroyable il était tellement fier, la fierté sur son visage c'était trop bien trop beau. Ok. Écoute, merci beaucoup pour ces deux témoignages très différents, mais très bonnes. Je suis aussi bien l'un que l'autre au final. Oui. Du coup, si tu avais un conseil à donner aux mamans qui ont envie de se lancer dans l'accouchement à domicile et qui ont des petits doutes, qu'est-ce que tu dirais ? Eh bien, qu'il faut vraiment se faire confiance, qu'on est capable et que notre corps sait, notre bébé sait le chemin qu'il faut faire et que... Après, je ne l'aurais pas fait sans Sagefam qui m'a aussi beaucoup rassurée dès que j'avais un petit doute et tout ça. Mais ouais, allez-y, c'est magique. Pas de regret. Ah non, pas du tout. On n'a pas prévu d'avoir d'autres enfants, mais rien que pour accoucher à nouveau, j'aurais envie d'avoir un autre enfant. C'est chouette ça, ce n'est pas court. C'est vrai que je le pense sincèrement. Vraiment, moi, si on me disait demain, tu accouches à nouveau, je dirais franchement oui. C'était tellement beau, tellement trop bien que je le fais sans problème. Donc, moi, tu as d'un accouchement, je le fais à ta place. C'est ça. Ok, super. Écoute, merci beaucoup à toi, en tout cas. Merci de ton écoute. Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu... ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !