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Balance ton accouchement

Marion : De l'échec de la césarienne à l'AVAC physiologique

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58min |13/11/2024
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Description

Dans cet épisode de "Balance ton accouchement", je suis ravie de recevoir Marion, une maman inspirante de deux enfants, qui partage avec nous ses expériences d'accouchement très différentes. Marion nous plonge dans son récit, marquant son parcours de grossesse pendant la pandémie de Covid, une période qui a profondément influencé son accès aux services de maternité.


Elle nous raconte comment elle et son mari ont décidé de suivre des cours de préparation à l'accouchement en autonomie, un choix qui a non seulement renforcé leur lien avec leur bébé, mais a aussi facilité leur préparation à l'accouchement. Dans cet épisode, nous allons explorer ensemble les différentes facettes de l'accouchement, que ce soit le bonheur d'un accouchement de rêve ou les défis d'une césarienne d'urgence.


Marion évoque son accouchement de Charles, qui a débuté dans une ambiance familiale joyeuse, mais qui a rapidement pris une tournure stressante à l'hôpital, nécessitant une césarienne d'urgence. Elle partage avec nous ses émotions, ses craintes, et les défis qu'elle a dû surmonter durant cette expérience. C'est un témoignage poignant qui illustre la réalité de nombreuses mamans et l'importance de la préparation face aux imprévus.


Pour la naissance de sa fille, Marion souligne à quel point la préparation a été essentielle. Accompagnée par une doula, elle a pu aborder son accouchement avec un état d'esprit serein et confiant. Elle nous dévoile les détails de cet accouchement, qui a été bien plus fluide et positif, et comment elle a réussi à établir un lien d'allaitement avec sa fille, malgré quelques complications. C'est une belle leçon sur la force des mamans et l'importance du soutien durant ces moments intenses.


Chaque histoire est unique, et c'est en partageant ces témoignages de mamans que nous pouvons mieux comprendre la richesse de nos expériences. Alors, que tu sois en pleine préparation pour donner la vie ou que tu te renseignes sur les différentes options qui s'offrent à toi, cet épisode de "Balance ton accouchement" est fait pour toi. Rejoins-moi pour découvrir ces récits touchants et inspirants, et ensemble, apprenons à mieux vivre notre maternité !


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Rébecca

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa, ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi, je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour. Alors bonjour et merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Marion

    Bonjour, je m'appelle Marion. J'ai donc deux enfants, un garçon qui va avoir 4 ans demain qui s'appelle Charles et une petite fille qui s'appelle Suzanne qui va avoir 5 mois dans 2 jours.

  • Rébecca

    Ok, alors première question que je pose à chaque fois, est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta première grossesse ?

  • Marion

    Oui, pour moi ça a toujours été quelque chose qui était important pour moi et quelque chose que je voulais préparer. Ça a toujours été un élément important de la grossesse.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Alors, on va y arriver petit à petit, mais tout d'abord, est-ce que tu te souviens du moment où vous avez lancé Projet Bébé 1, ou est-ce que c'était une surprise ?

  • Marion

    Oui, en fait, on s'était mariés en 2018. Après, le temps et notre vie a fait qu'on n'a pas pu se lancer tout de suite et pas voulu surtout. Et c'est en 2019 qu'on a décidé de se lancer. Du coup, j'ai enlevé mon stérilet que j'avais à l'époque. Et Charles s'est implanté au bout de six mois d'essai.

  • Rébecca

    Ok, ce qui n'est pas trop mal, même si ça paraît peut-être long sur le moment. Ok, d'accord. Et alors, comment s'est passé ce tout début de grossesse ?

  • Marion

    Le début de grossesse s'est bien passé, après la grossesse a été marquée par le Covid parce que du coup j'étais enceinte toute l'année 2020. En mars 2020, j'étais enceinte de deux mois et j'ai été arrêtée, on a été confinée et en fait je n'ai pas repris le travail. Donc pour ça, ça a été à la fois positif et négatif, c'est-à-dire que c'était hyper positif parce que j'étais reposée. Je n'ai pas bossé, c'était vraiment confortable. Et en revanche, après, il y avait ce côté du coup beaucoup plus renfermé, avoir peu de monde, n'avoir pas accédé justement aux services auxquels j'aurais voulu accéder pendant la grossesse. Ça, c'était plus compliqué.

  • Rébecca

    Et justement, est-ce qu'il y a des choses, quelles choses tu aurais voulu accéder et tu n'as pas pu ?

  • Marion

    Tous les services type... massage, femme enceinte, aller à la piscine, tous ces services-là notamment. Après, nous, on a fait le choix de faire de l'autonomie. Heureusement, on a trouvé quelqu'un qui a accepté de le faire et de nous suivre à ce niveau-là. Mais j'aurais voulu avoir peut-être d'autres accompagnements, soit qui n'existaient pas à l'époque, peut-être encore. Mais en tout cas, il y avait beaucoup de choses qui étaient bloquées à côté du comité.

  • Rébecca

    Oui, forcément. Et du coup, vous avez quand même les cours d'autonomie, c'était à distance ou vous avez pu trouver quelqu'un qui les faisait en physique ?

  • Marion

    Non, on faisait en physique. On faisait une heure de route à l'époque pour les faire. Mais non, on avait quelqu'un en physique qui acceptait de nous voir tous les deux. Donc, on était masqués pendant les séances. Mais en tout cas, on a pu faire la prépa comme on voulait.

  • Rébecca

    Ok. Et alors, comment tu as vécu ce parcours d'autonomie ? C'est vrai que ça partage un petit peu des fois.

  • Marion

    Nous, on a vraiment accroché. Le fait d'être tous les deux et de préparer ça ensemble, c'était vraiment chouette. Nous, c'est ce qui vraiment nous a convenus. Ça nous permettait d'être vraiment en relation avec notre bébé. Et surtout, on faisait les exercices avec mon mari. On s'entraînait même pendant les vacances. Il me soulageait vachement, en fait, dès que j'avais mal quelque part ou quoi. On était ensemble, en fait.

  • Rébecca

    OK. OK, d'accord. Et donc, voilà, sur le plan médical, tout va bien, malgré cette petite angoisse, enfin, petite, à l'époque, non, de Covid. Tout allait bien.

  • Marion

    Oui, aucun problème. Des petits maux de grossesse comme on peut avoir parfois, mais vraiment rien d'alarmant.

  • Rébecca

    D'accord. Est-ce que tu te projettes sur un accouchement ? Est-ce qu'à l'époque, tu avais possibilité de faire un projet de naissance vu que le contexte est quand même assez compliqué ?

  • Marion

    Oui, j'ai travaillé justement sur mon projet de naissance, sur notre projet de naissance. Et on avait un vrai projet d'accouchement physio dès le départ. J'ai lu justement des choses. J'ai pu écouter à l'époque des podcasts aussi. J'avais même accédé des fois à des live Facebook. Justement, avec le confinement, il y avait des nanas qui avaient ouvert un live Facebook. C'était pas mal. Et du coup, avec la sage-femme en autonomie, on a préparé tout ça. tout ça. Et après, j'avais un problème de naissance que j'avais fait valider par la maternité.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Et donc, c'était possible. On ne t'a pas dit que ce n'était pas possible vu la situation sanitaire.

  • Marion

    Non, non. Ok,

  • Rébecca

    c'est une bonne chose. Et alors, comment ça s'est passé du coup, cette fin de grossesse ?

  • Marion

    Eh bien, la fin de grossesse s'est très bien passée aussi. Cher, il est arrivé du coup tout pile 40 semaines. Et en fait, ce qui a été assez rigolo, c'est que ma mère avait posé deux semaines de congé pour venir nous aider. Et elle a posé pour arriver une semaine avant la date prévue et être là deux semaines. Si il arrive avant, c'est tout. Elle sera là après pour nous aider. Et s'il n'est pas encore là, elle pourra nous aider dans la maison. Et en fait, elle est arrivée dans l'après-midi. un samedi. Moi le matin on avait fait le marché, on était allé acheter, faire des courses etc. J'avais un petit diamant mariant dans la matinée, je sens que ça contracte un peu, je sens des trucs mais rien d'alarmant. Et ma mère arrive à l'après-midi, je m'étais reposée, il n'y avait plus rien, nickel. Et là voilà ça se passe bien, elle touche mon ventre, elle s'encharle, elle bougeait. Et le soir, on commence à préparer l'apéro. Et c'est là que ça a commencé. Où en fait, je suis à la toilette plusieurs fois. Et là, je me suis dit, ma mère, c'est dingue, ça fait comme quand j'ai mes règles. J'arrête pas de la toilette, j'en peux plus. C'est bizarre quand même, Marion. Ouais, ouais, je sais pas. Et après, les contractions ont vraiment commencé. Et là, c'est vrai que c'était assez rigolo. Parce qu'en plus... On était à l'apéro. Ma mère et mon mari avaient bu un coup. Mon mari ne buvait pas trop parce qu'il savait que ça pouvait arriver. Mais en tout cas, ils avaient bu un coup. Donc, ils rigolaient. Oui,

  • Rébecca

    sans se mettre à l'envers, mais quand même un petit peu échauffé.

  • Marion

    Du coup, ils rigolaient parce que dès que j'avais une contraction, j'étais hyper concentrée. Et dès que ça se terminait, j'étais bon. Alors, machin, on mange. Je mange un peu. Tout va bien. Jusqu'au moment où ma mère rigolait pendant que j'avais mal, où là je lui ai dit « là c'est bon, arrête, tais-toi, je ne peux plus là, c'est bon, on rigole plus » . Et parce que là, c'était parti en fait, c'était lancé, je le savais, je le savais que c'était lancé parce que je n'avais pas eu de contraction pendant la grossesse et là, les douleurs faisaient que c'était ça. Et donc, je gérais plutôt bien la maison. Voilà, je me mettais debout, je m'appuyais contre le mur. Oui,

  • Rébecca

    j'imagine que c'était l'idée de rester le plus longtemps possible à la maison.

  • Marion

    Après, on avait la chance, là, pour Charles, la maternité était à 300 mètres de chez nous.

  • Rébecca

    Ah oui, OK.

  • Marion

    Pas du tout de stress sur la route. Voilà, c'était même une plaque pendant la grossesse, en se disant, il me descendra en brouette. Mais voilà, il n'y avait vraiment aucun stress sur l'arrivée à la maternité. Donc voilà, j'ai géré comme ça. Antoine, mon mari, du coup, regardait, chronométrait les contractions. Je ne voulais pas me concentrer là-dessus. Je voulais vraiment me concentrer sur les contractions et je m'en sortais bien. J'ai fait le fameux trio Donnie Prance, passe-fond et après un bain. Bon, là, j'ai changé.

  • Rébecca

    qui n'ont pas changé grand-chose, du coup.

  • Marion

    C'est ça. Le bain, sur le coup, ça m'a un peu fait du bien. Après, en fait, ça n'allait pas trop parce que je m'étais mise sur le dos et en fait, à un moment, je me suis dit comment je vais sortir de cette baignoire. Jamais y arriver. Et surtout, en fait, j'avais quand même froid et ma mère avait fait bouillir de l'eau dans une bouilloire et elle verse dans l'eau. Elle me dit surtout ne bouge pas et j'ai bien sûr bougé mon pied au moment où elle versait l'eau. Donc, elle m'a bourrée. Il le ptit. Donc là forcément j'avais mal Enfin mais bon Pour moi ça me mettait une douleur ailleurs Mais du coup dans l'eau ça n'allait pas Donc voilà je suis sortie Et on gérait Et puis à un moment mon mari a appelé la maternité Qui a expliqué Enfin il a expliqué où ça en était Et là je crois que j'avais des contractions Toutes les deux minutes quoi Et du coup ils nous ont dit de venir Donc là c'était Le fait d'être à côté de la maternité J'ai eu une contraction avant de monter dans la voiture Et une autre après on ressort de la voiture et c'est là que ça a été plus difficile parce que en fait c'est comme quoi des fois une personne peut vraiment un peu entre guillemets tout gâcher parce qu'on est arrivé donc il y avait une sage femme qui prenait sa pause qui fumait sa cigarette en bas et elle me voit arriver et pareil j'avais une nouvelle contraction donc je m'appuie sur une voiture et je l'entends dire oh là ça c'est du faux travail ... Et là, je me dis, non, j'en sais rien, mais quand bien même. J'ai mal. Voilà, j'ai mal. Et donc, c'est tout, on monte. Et en fait, cette dame, elle était normalement en chambre. Et vu qu'il y avait des accouchements ce soir-là, elle était descendue en salle de travail pour aider. Donc, c'est tout, elle nous accueille. Et là, on sort du coup notre projet de naissance qu'elle lit. Et elle me dit... qui est-ce qui vous l'a validé ? Je dis, je ne sais pas, j'ai vu une sage-femme il y a trois semaines au rendez-vous qui est obligatoire. Elle m'a dit que c'était OK. Mais c'était quoi son nom ? Je ne sais rien. Je n'ai pas retenu, en fait. Ce n'est pas la sage-femme qui me suivait tous les mois, donc je ne sais pas. Boire ? Non, vous devez arrêter de boire. La position ? Je ne sais pas, on verra. C'était que ça.

  • Rébecca

    OK. Je te disais, tout au projet de naissance.

  • Marion

    Ah ouais, ouais. Elle m'a tout saqué, déchantée un peu. Après, elle m'a sculte, elle dit « Vous êtes à 4, c'est bon, vous êtes en travail. » Et là, le point positif, par contre, c'est que c'était en octobre et c'était un peu un entre-deux justement par rapport au Covid, aux normes sanitaires, etc. Et donc, elle m'a tout de suite dit « Vous pouvez enlever le masque. » Du coup, déjà à ce niveau-là, j'étais quand même plus confortable. voilà moi je dis de toute façon là je veux bouger je veux je m'en sortais bien à la maison je veux faire ma vie quoi et donc elle me met un monito mobile et là je fais une heure où je suis debout je voilà je gère je me débrouille je gère et elle m'ausculte au bout d'un moment et ce qu'en fait leur monito marchait pas bien donc elle était inquiète ça n'allait pas trop et là j'étais à 7 donc ça avait bien ça avait bien avancé Et en fait, là, le problème, c'est qu'elle m'a mis le monito fixe. Et du coup, j'étais allongée sur le dos. Et là, j'ai paniqué. C'est là que ça a commencé à ne plus aller. J'ai un moment où je n'arrivais plus à respirer. J'ai complètement paniqué. Il y a l'auxiliaire de puerre qui est arrivé et qui dit « Vous n'avez pas fait de cours de prépa à la naissance pour respirer ? » Je dis « Si, si, mais là, je n'y arrive plus, en fait. Je suis stressée. » Donc là, elle s'est calmée. Elle m'a aidée à me calmer. Je me revois dire à mon mari, tu fais tout ça, tu fais tout ce qu'elle a dit, là il faut que tu me le dises, il faut que tu m'aides comme ça, c'est exactement ça qu'il faut faire. Mais en fait là, et en fait moi j'avais lu un bouquin sur justement l'accoucher sans péridural, sur la douleur, etc. de l'accouchement, et il y avait quelque chose qui m'avait marquée, c'est qu'elle disait la douleur elle est normale, la douleur de l'accouchement c'est normal. Ce qui n'est pas normal, c'est parce que... souffrance. Et là, en fait, je passais en mode souffrance. Oui,

  • Rébecca

    c'est quand tu commences à subir un peu la douleur, quoi.

  • Marion

    Je n'arrivais plus, je me tordais de douleur sur la table, et en plus, du coup, ce qui a commencé à se passer, c'est que je stagnais au niveau de l'ouverture du col, et elle a percé la poche des os, et en fait, ça stagnait, et surtout, il y a... mon fils commençait à avoir des décélérations. Et ça, ça a commencé à les inquiéter. Ça, ils n'ont pas aimé. Et donc, ce qu'on était arrivé du coup à 22h à l'hôpital, à 23h, donc j'étais à 7h. Et en fait, à minuit, minuit et quelques, j'étais toujours à 7h. Ça n'avançait plus. Et donc, voilà. Et au bout d'un moment, en fait... Elle m'avait dit, si vous voulez, je peux vous mettre ce passe-fond, machin, pour essayer d'apaiser un peu. Et en fait, au bout d'un moment, j'ai demandé la paix. Et dans les petits trucs aussi que la sage-femme qui nous a accueillis, pour lesquels elle a été très plaisante, c'est qu'elle a dit « c'est votre premier, vous allez la demander l'apéritif » .

  • Rébecca

    C'était un plaisir.

  • Marion

    Après, celle qui était la sage-femme de naissance de ce jour-là était venue et elle avait été beaucoup plus cool. Elle avait dit « vous pouvez boire quelques gorgées, il n'y a pas de souci » . Elle était beaucoup plus souple sur tout ça. Mais donc voilà, du coup là, j'ai demandé l'apéritif parce que j'en pouvais plus. Et en fait, du coup, j'ai eu l'apéritif à une heure et quart. Et là, j'avais vraiment beaucoup, beaucoup de contractions. C'était très, très dur. Je me revois, enfin voilà, accriper la blouse de la sage-femme pendant qu'elle me tenait, pendant que l'anesthésiste me mettait l'apéritif. Et en fait, après, ça a été branle-bas de combat parce que je pense qu'ils ont attendu que je demande la péri pour partir en césarienne. Parce que moi, le souvenir que j'ai, c'est vraiment, on a fait la péri et après, je me revois être remise sur le dos et branle-bas de combat dans tous les sens pour me brancher, me mettre la sonde. J'avais une contraction au moment où elle mettait la sonde. Je dis, mais attendez, j'ai une contraction, j'ai une contraction. Non, mais là, c'est pour votre bébé. J'étais au... ok ok on y va et voilà tout se lançait je me revois dire à mon mari je pleurais je disais je suis désolée j'ai pas réussi j'ai pas réussi mais tais-toi tais-toi on veut juste que vous alliez bien tous les deux t'as pas eu de moment où on t'a dit ça va peut-être partir en césarienne t'es directement t'es directement lancée quoi ou alors enfin en tout cas je me rappelle pas mais quand on en reparlait avec mon mari pour nous c'est vraiment après l'apérit où en fait chaque fois continuait de faire des décélérations et c'est je pense au moment de la pause de la péri ou juste après parce que la décélération ça a tout de suite poussé la péri à fond en fait et pareil dès qu'elle a agi du coup assez vite et dès qu'elle a agi j'ai dit à mon mari ah c'est quand même bien ah je me sens bien je me sens mieux et donc voilà et en fait entre une heure et quart où mon mari a envoyé un message pour dire on pause la péri ... Et Charles est né à 2h03.

  • Rébecca

    Ah oui, ok. Oui, ça a été quand même. C'est à l'église,

  • Marion

    quoi. Là, toi,

  • Rébecca

    tu pars du coup directement en césarienne au final. Oui,

  • Marion

    en césarienne.

  • Rébecca

    Est-ce que tu entends un code rouge, code orange, quelque chose ?

  • Marion

    Je n'ai pas souvenir de ça. Alors, ce n'était pas un code rouge, c'est sûr. Mais ce qui est sûr, c'est que le gynéco, il n'est pas passé me dire bonjour.

  • Rébecca

    C'était rapide, quoi.

  • Marion

    Ça a quand même été rapide. Parce que vu qu'il y avait des problèmes au niveau du rythme cardiaque, ils n'ont pas traîné, quoi. Oui.

  • Rébecca

    Et est-ce que ton mari a pu rester avec toi ?

  • Marion

    Non, non, non. Non, non, c'est compliqué pour lui. Il a eu un souvenir de cette naissance où il disait, parce qu'en plus il était deux heures du mat', il disait j'étais dans le couloir avec une lumière qui tremblotait. J'avais l'impression d'être dans un film d'horreur. Et il ne savait pas trop, voilà. Et à un moment, il y a un anesthésiste qui lui a fait coucou au bout du couloir. Et il a dit, ça y est, votre bébé est né, venez.

  • Rébecca

    Ok.

  • Marion

    Et en fait, voilà, moi, du coup, j'étais très stressée. Après, bon, j'ai eu la peur. Je pense que beaucoup de femmes qui partent en césarienne ont, en disant, j'ai peur de sentir. Donc, on m'a dit, vous sentez, là ? Non, vous sentez ? Non ? Bon, on y va. Et quelques secondes après, j'ai entendu Charles pleurer et ça a été un gros soulagement de l'entendre.

  • Rébecca

    Et au niveau des sensations, tu as eu vraiment le côté, je sens que ça trifouille, mais j'ai pas mal, c'est ça ?

  • Marion

    Oui. Et ça, par contre, c'est vrai que c'est impressionnant parce que, notamment, tu es secouée dans tous les sens. C'est très, très impressionnant à ressentir. Oui.

  • Rébecca

    Et donc, tu as entendu son premier petit cri ?

  • Marion

    Oui, ça m'a vraiment fait du bien. Elle me l'a mis, mais vraiment juste 30 secondes, parce que je pense qu'ils ont tout de suite voulu vérifier que ça allait, vu qu'il n'allait pas trop dans le ventre. Et donc, ils sont partis avec. Et en fait, après, j'ai vraiment bien aimé parce que la sage-femme est revenue et elle m'a dit... Il fait 3,780 kg et 51 cm. Et ça, ça a été mon leitmotiv jusqu'à ce que je le retrouve, en fait. Je lui ai dit 3,780 kg et 51 cm. Et voilà, je savais que du coup, ça allait et c'était le principal. Ils m'ont remis 30 secondes avant que je parte en salle de réveil. Et puis après, je suis partie en salle de réveil. Et je ne sais plus combien de temps je suis restée. Pas si longtemps que ça, je crois qu'à... Trois heures, trois heures et quart, je le retrouvais. OK. Après, là, ce qui était dur, c'est que je tombais de sommeil.

  • Rébecca

    Eh oui.

  • Marion

    Ce n'était pas à cause de la périple, mais voilà, j'étais épuisée. Et après pareil, ce qui a été dur, mais ça pareil, je l'ai capté que après. En fait, c'est que je me revois, donc ils m'ont amenée dans le couloir près de la salle où mon mari avait fait le pot à pot. Et j'entendais en fait la sage-femme parler avec mon mari. Ils étaient en train d'habiller Charles. Et là, moi, je n'avais qu'une envie, mais je n'arrivais pas, j'étais trop fatiguée de leur dire, mais amenez-moi mon bébé. Je veux mon bébé. Et en fait, je n'ai capté que plusieurs mois après que je n'avais pas eu mon pot à pot avec Charles.

  • Rébecca

    Et oui, d'accord.

  • Marion

    Au sens, parce que tout de suite, ils l'ont habillé. Mais ça ne m'est venu que quelques mois après. Et ça, vraiment, je m'étais toujours dit, si j'ai un deuxième bébé, ça sera marqué. Et je veux dire à mon mari, même si j'ai une césarienne, je ne veux pas que le bébé soit habillé avant de m'avoir retrouvée.

  • Rébecca

    Oui, il doit y avoir un petit pot à pot. Oui. Et est-ce que tu avais un projet d'allaitement avec ce projet physio ? Oui, oui,

  • Marion

    oui. C'est super.

  • Rébecca

    Comment t'as pu faire que ça a pu se passer ?

  • Marion

    Ça, ça a été compliqué parce que, en fait, dès le départ, Charlie n'arrivait pas à prendre le sein, mais bon, on ne s'est pas inquiétés. Et en fait, il n'arrivait pas à prendre le sein. Donc, au départ, on m'avait donné des bouts de sein. Et c'est vrai que du coup, ça lui a permis de faire la montée de lait et de lancer le processus. Mais au bout de deux jours, avant, je dis à une des sages-femmes de nuit, je dis, j'ai mal, il y a du sang au sein, j'en peux plus. Je répète, le bout de sein n'était pas à ma taille. Et donc, elle m'a dit, maintenant, on va les arrêter, là, ça ne convient pas. Et du coup, elle m'avait montré pour le nourrir au doigt et avec une seringue. Et donc, en fait, je tirais mon lait. Et pendant un mois, on a essayé de le mettre au sein. On a été voir ostéo, chiropracteur, orthophoniste pour vérifier s'il avait fait le frein, etc. On a fait tout ce qu'on pouvait faire à l'époque. et en fait on n'a jamais réussi à trouver ce qui n'allait pas et donc du coup j'ai tiré mon lait j'ai nourri du coup avec le DAL le dispositif d'aide à l'allaitement au doigt avec un petit tuyau pendant 2 mois ça c'était ma façon d'allaiter et du coup j'ai tiré mon lait pendant 6 mois ok ouais quand même une belle ...

  • Rébecca

    Une belle aventure, quoi. Parce que pour une montée de lait qui ne s'est pas faite avec bébé au sein, c'est une belle perte.

  • Marion

    Après, ça s'est bien passé par rapport à ce qu'on a vécu. Et moi, mon tire-laitement, j'étais OK avec ça. Moi, les gens qui venaient chez nous, je tirais mon tire-laitement dans les champs. Et en plus, à l'époque, il n'y avait pas encore les tire-lait nomades. Pas de tif, oui. Et du coup, j'avais mon gros tire-lait, mais c'était OK. Je me trimballais ça partout. Si les gens n'étaient pas contents, tant pis, je donnais à manger à mon bébé.

  • Rébecca

    Oui, c'était ta façon à toi de nourrir ton bébé. Ok, super, d'accord. Et toi, comment tu te remets de cette césarienne ?

  • Marion

    Ça n'a pas été facile. C'est assez rigolo parce que je pense qu'au fond de moi, je me doutais que j'allais avoir une césarienne parce que je l'avais quand même marquée dans mon projet de naissance. Et moi, j'étais née par césarienne d'urgence. Et je pense qu'au fond de moi, je savais que ça allait se passer comme ça. Mais ça a quand même été très, très difficile. Pour moi, sur le coup, c'était un échec, en fait. Plus derrière l'échec de l'allaitement. Enfin, voilà, je n'y arrivais pas. Je n'avais pas été capable. Ouais, ouais, non, ça a été compliqué. Du coup, j'ai été voir quelqu'un qui m'avait fait faire des séances de saut. pour travailler ça et de la kinésio aussi kinésiologie j'avais travaillé par rapport à ma césarienne et c'est vrai que ça m'avait fait du bien pour accepter ça et me dire que bah oui en fait il était né et c'était le principal et il allait bien quoi oui

  • Rébecca

    ok et du coup il s'est bien remis lui aussi de ses petites anomalies cardiaques non non non aucun problème ok Et physiquement, la cicatrice, la douleur, tu arrives à gérer en plus de la douleur émotionnelle ? Oui,

  • Marion

    franchement, ça, j'ai géré. Alors après, c'est une anecdote, mais en fait, l'année d'avant et deux ans auparavant, je m'étais fait opérer alternativement de l'appendicite et de la vésicule biliaire.

  • Rébecca

    OK.

  • Marion

    Alors, c'était par cellulose, ce n'était pas une grosse cicatrice comme la célarine, mais du coup, j'avais appris à me mouvoir en fait pour me lever du lit, pour… Oui. Grâce à tout ça, je me suis plutôt bien débrouillée, j'ai vite récupéré. Après, j'avais lu aussi des trucs comme quoi il fallait rester allongée le plus possible, ne pas bouger dans tous les sens et c'est ce que j'ai fait. Je me suis vraiment écoutée, j'ai écouté mon corps et j'ai bien récupéré.

  • Rébecca

    Ok, c'est quand même pas une bonne nouvelle. Après une césarienne surprise comme ça.

  • Marion

    Oui.

  • Rébecca

    Ok. Donc, tu te remets quand même assez plutôt bien physiquement, mentalement, tu travailles. À quel moment vous vous dites, on va peut-être recommencer, renouveler l'expérience bébé ?

  • Marion

    Nous, on voulait vraiment qu'il y ait quand même un peu d'écart entre nos bébés, entre nos enfants. On ne voulait pas qu'ils naissent trop proches, parce qu'on voulait profiter. de notre premier enfant et du coup, pouvoir aussi profiter de notre deuxième enfant avec un premier enfant qui soit plus grand. Et donc, pendant au moins deux ans, la question ne s'est pas du tout posée. OK. Et après, moi, en fait, entre les... À partir des deux ans de Charles, j'ai commencé à me vraiment poser des questions, savoir si j'avais vraiment envie d'un deuxième enfant. D'accord. Parce que, ben voilà, nous, on est... Enfin... très investi au niveau écologique, on essaye de faire attention sur plein de choses, et on se disait, ben voilà, par rapport à ce qui se passe aujourd'hui, la planète, etc., est-ce que c'est bon ? Et on a un super équilibre qui s'est mis en place avec Charles, donc est-ce qu'on a envie de casser tout ça ? Enfin voilà, il y avait toutes ces questions-là, enfin voilà, je ne sais pas, je ne vais pas rentrer, je pense. Et en fait, pendant longtemps, je n'en ai pas parlé à mon mari, parce que moi-même, je n'étais pas sûre de ce que je voulais. Et je pense que j'avais peur au final que lui soit très, très sûr et qu'il me dise « Ah ben non, mais moi, de toute façon, je ne veux pas d'autres enfants. » Et de me dire « Bon, ok, de toute façon, la porte, elle est fermée. » Au final, c'est en juin l'année dernière, en juin 2023, on était dans la voiture et je lance la discussion. Mais sans dire, j'ai envie d'un deuxième enfant. C'est de dire « Ben voilà, je me pose des questions. Toi, t'en penses quoi ? » Et en fait, c'est finalement lui qui était plus en mode, bah ouais, vas-y, on y va, quoi. Ok. On en est capable, on en a envie. On a toujours dit qu'on avait envie de deux enfants, d'avoir une famille comme ça avec deux enfants. Et donc voilà, c'est finalement lui qui a fini de me convaincre parce que je pense qu'au final, inconsciemment, j'avais envie d'un deuxième enfant. Oui,

  • Rébecca

    tu voulais juste te protéger peut-être en cas de... Non, bah finalement, non.

  • Marion

    C'est ça. Ok. Donc voilà, du coup, j'ai pris rendez-vous pour enlever mon stérilet. Et en fait, là, le rendez-vous n'était qu'au mois de mi-août. Et on s'est dit, c'est OK, c'est bien, comme ça, on a le temps de réfléchir à tout ça, de passer les vacances tranquillement sans que moi, je me pose de questions sur, voilà, il faut que je fasse attention, je suis enceinte, machin. Et donc, on était partis à l'île de l'Héron avec mes parents en 15 jours. Et en fait, j'enlevais mon stérilet le 17 août. Et moi, je connais très, très bien les signaux de mon corps, etc. Donc, je savais exactement quand est-ce que j'avais ovulé. Et ce qui est très drôle, c'est qu'on était en vacances avec mes parents. Donc, les opportunités de moments intimes ont été très, très faibles.

  • Rébecca

    Et oui.

  • Marion

    Mais donc, du coup, je savais exactement quand est-ce qu'on avait fait l'amour. et en fait on avait fait l'amour je sais que j'ai ovulé quelques jours après et je me suis dit bah ouais on sait jamais mais à la fois est-ce que c'est possible j'enlève mon stérilet dans une semaine et quand la sage-femme m'a enlevé mon stérilet je lui ai dit est-ce que c'est possible et elle m'a dit bah oui parce qu'il faut environ une semaine pour que l'implantation se fasse suite à la fécondation et bon ok et pareil donc deux jours après, je me souviens, on était à un festival, on était à un concert et j'étais avec une copine et je lui dis, je ne me sens pas bien, j'ai été nausée là, j'ai mal à la tête, je ne me sens pas bien et je lui dis, je pense que je vais avoir mes règles et en fait, je pense que c'est le moment où l'implantation s'est faite.

  • Rébecca

    Ok. Ah ouais, tu as tout senti.

  • Marion

    Ouais, c'est assez fou et du coup, je savais que j'étais enceinte en fait, je le savais. Et le week-end d'après, mon chéri n'était pas là. Et on a l'anniversaire d'un fils de copain le samedi. Et je me suis dit, je n'ai pas envie de boire. Mais pas par rapport à la grossesse, mais vraiment, je n'ai pas envie de boire. Et en fait, je me suis dit, tiens, je vais boire un petit ponche.

  • Rébecca

    et en effet du coup j'avais dit à mon mari si j'ai pas mes règles ce week-end je fais un test et donc j'avais pas mes règles et le dimanche matin j'ai fait un test alors il était tout faible parce que du coup j'étais enceinte de 15 jours donc il était tout faible mais il était là ok donc t'avais quand même tout la confirmation que tu connaissais parfaitement ton corps et ce qui se passait ça a été assez fou et en fait là on a fait une écho de datation qu'on avait pas faite pour Charles et là sur le coup la sage-femme nous dit qui nous a fait l'écho ah bah il date du 18 août et là je me dis ok pour moi non mais mais c'est tout je vous fais confiance moi je pense pas et en fait elle est revenue en arrière quand elle a fait la première écho où là en effet elle dit ah non non il est beaucoup plus grand que ce que je pensais le bébé là et il y a bien du 12 août

  • Marion

    Ouais, comme quoi tu savais.

  • Rébecca

    Ouais.

  • Marion

    Ok. Et du coup, comment se passe cette nouvelle grossesse ?

  • Rébecca

    Eh bien, forcément bien différente d'une première, parce que déjà, j'ai travaillé.

  • Marion

    Oui, ça change un petit peu quand même.

  • Rébecca

    J'avais un premier enfant, donc j'étais quand même beaucoup plus fatiguée. J'ai été arrêtée une première fois un peu avant Noël, parce que je ne tenais plus. Et puis après, fin janvier, j'ai été arrêtée à cinq mois et demi de grossesse. Il y avait pas mal de routes pour aller travailler, au travail, la route aussi. Donc, j'ai pas... Enfin, j'en ai dit, j'ai pas demandé d'arrêt. C'est juste qu'il y a massage femme, je suis fatiguée. Puis je suis fatiguée, je rentre le soir, je mets mon vis devant le dessin animé pour dormir pendant qu'il revient d'un dessin animé. J'en peux plus. Et en fait, elle me dit, c'est tout. Autant que vous puissiez profiter de votre enfant et vous reposer.

  • Marion

    Se reposer avant que ça arrive.

  • Rébecca

    Ouais. Donc voilà, après, à partir de là, c'était plus simple pour moi à gérer. Et la grossesse s'est très bien passée aussi.

  • Marion

    Ok.

  • Rébecca

    À la fin, j'ai pris beaucoup, beaucoup de ventre. J'avais vraiment un très, très gros ventre. Et à la fin, c'était difficile parce que j'avais de plus en plus de mal à me mouvoir. Justement, contrairement à pour mon fils, là, je suis allée à la piscine toutes les semaines, jusqu'au bout. À la veille de l'accouchement, je suis allée nager. C'est important pour moi de continuer de bouger et de faire tout ça. Mais voilà, ce n'est pas la même quand tu as des jardins.

  • Marion

    Oui, c'est clair. Ok. Et est-ce que tu avais fait des préparations particulières pour ton accouchement ? Est-ce que tu avais des envies et des préparations ?

  • Rébecca

    Oui. Là, l'envie d'un accouchement fisieux était toujours là.

  • Marion

    Ok.

  • Rébecca

    C'était possible parce que moi, la césarienne que j'avais eue n'était pas une césarienne pour un souci de santé de ma part ou quoi que ce soit. Ce n'était pas prévu. Donc, normalement, il n'y avait pas de raison que ça ne puisse pas se faire. Alors déjà, ce qui a changé sur cette grossesse-ci, c'est que la maternité de notre ville avait fermé.

  • Marion

    D'accord. C'est à 300 mètres ?

  • Rébecca

    Oui.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    Donc, on avait soit 25 minutes de route pour la maternité. proche. Et donc, nous, on est à la frontière belge. Et du coup, on avait 45 minutes pour la maternité la plus proche en Belgique. Et cette maternité en Belgique, moi, j'en avais entendu que du bien. Alors que l'autre, pas loin de chez nous, en France, j'en entendais du bien, mais pas non plus à 100%. Et donc, ça a été un gros, gros questionnement. Et en fait, on a décidé de faire le suivi en Belgique. D'accord. Voilà, pour avoir... un accompagnement qui correspondait plus à nos envies et nos besoins. Et donc déjà ça c'était la première décision qu'on a prise. Après on a refait de l'autonomie mais on a découvert entre temps qu'il y avait une sage-femme à Sedan qui en faisait là où on habite donc du coup c'était juste à côté de chez nous donc parfait. Donc elle avait une approche un peu différente de la première qu'on avait eue. mais très sympa, c'était Massage Femme qui me suivait tous les mois aussi, donc voilà, ça se passait vraiment très bien. Nous, on a été beaucoup moins, par contre, sérieux sur les exercices, forcément, en deuxième enfant.

  • Marion

    On a moins le temps, mais c'est pas grave.

  • Rébecca

    Mais ces petits moments-là, ces petits moments de séance, où c'était vraiment que nous trois avec le bébé à venir, c'était chouette aussi. Et du coup, ce que j'ai rajouté aussi dans cette prépa, c'est que déjà, j'ai lu aussi dans... des livres avec des témoignages d'accouchement. Ça a été super important pour moi. Ça m'a vraiment aidée. Et on s'est fait accompagner par une doula. D'accord. Et ça, ça a tout changé. C'est-à-dire que voilà, moi, la sage-femme, de toute façon, c'est indispensable, le suivi par une sage-femme. Et les cours de prépa avec la sage-femme, c'était super aussi. Et voilà, elle nous a apporté plein de connaissances. Mais la doula, elle a vraiment apporté ce petit truc qui nous manquait. Et notamment par rapport à mon mari, en fait. Elle a beaucoup été tournée aussi vers mon mari. Je vois une fois, elle lui a... Sur une séance qu'on a faite avec elle, où elle lui a dit, Marie, on va avoir mal. Marion elle aura mal, elle te dira qu'elle a mal qu'elle veut la péridurale donc il faut que tu apprennes à gérer ça et ça le fait qu'elle s'intéresse, qu'elle s'adresse à lui etc ça a été hyper important pour mon mari et ça l'a préparé parce qu'en fait pour le premier accouchement on n'était pas assez prêt par rapport à ça et puis on ne sait pas ce qui va nous arriver au premier accouchement Et du coup, ça, ça a vraiment aidé. Elle m'a fait des séances, j'ai fait de la méditation. J'étais beaucoup plus dans... Je savais un peu à quoi m'attendre, du coup, forcément. Et j'étais beaucoup plus prête, en fait.

  • Marion

    Oui. Et ton mari aussi, du coup, vous étiez parée à toute éventualité.

  • Rébecca

    C'est ça. Ouais, enfin, sur ces conseils, donc, je me suis créé un tableau de visualisation, voilà, où, alors, les gens rigolent, c'est dans notre cuisine, là, donc, on l'a laissé dans la cuisine, mais où je me suis fait des petits mantras, voilà, ton corps est capable, ton bébé connaît le chemin, enfin, des petites choses comme ça, et ça, de le préparer, de le lire tous les jours et tout, ça m'a vraiment aidée. C'était bien, c'était chouette.

  • Marion

    Ouais, ok. Et du coup, tu avais fait un projet de naissance cette fois, peut-être un peu plus sourni vers un avocat ou pas forcément ?

  • Rébecca

    Eh bien, le projet de naissance, au départ, je ne voulais pas en refaire parce que j'avais été tellement déçue de l'accueil qu'on avait. Et en fait, en Belgique, même si on n'est pas suivi par la sage-femme là-bas, ils font toujours un rendez-vous avec une sage-femme vers 5 mois et demi, 6 mois de grossesse pour faire un peu le point sur tout ça. Et du coup... On en avait parlé. Je lui avais amené le projet de naissance que j'avais écrit pour mon fils. Je lui avais dit que concrètement, c'est la même chose. Il m'avait dit qu'il n'y avait aucun problème. Nous, on a l'habitude. Si on a une femme qui ne veut pas la péridurale, on sera beaucoup plus dispo pour vous. On sera avec vous. Il n'y a pas de souci. Ce qui avait été pas mal aussi, c'est qu'il proposait des soirées d'information. Il y en avait notamment une sur la douleur à laquelle on était allés et on avait pu visiter les salles de naissance.

  • Marion

    D'accord.

  • Rébecca

    Et ça, c'est pareil, de savoir où tu vas, où tu arrives et comment est la salle et comment ça se dispose, c'est pas mal aussi. C'est hyper rassurant.

  • Marion

    Oui, tu fais où tu vas là-haut.

  • Rébecca

    Voilà, oui.

  • Marion

    OK. Et du coup, comment se passe ta fin de grossesse cette fois-ci ?

  • Rébecca

    Comme je disais un peu avant, un peu plus lourde, on va dire. Oui. Parce que voilà. Il y a toujours l'aîné qui n'est pas très loin.

  • Marion

    Du coup, forcément, ça n'aide pas aussi.

  • Rébecca

    Et donc, ma date, c'était le 11 mai. Alors moi, je voulais vraiment qu'elle naisse au mois de mai. Donc, tout le mois d'avril, je n'ai pas fait trop de trucs. J'étais un peu... par contre dès le 30 avril j'ai pas arrêté là j'ai dit c'est bon là il faut qu'elle sorte et en plus je m'étais dit si elle naît un jour férié ça peut être sympa aussi c'est rigolo mais non la première mai est passée elle est pas sortie le 8 mai c'était mon anniversaire aussi elle est pas sortie non plus elle va jamais arriver là et donc du coup ma mère avait fait comme pour notre fils elle est arrivée le 8 mai justement à la maison. Et enfin, voilà, en se disant, comme ça, je serai là s'il y a besoin. Mais du coup, le miracle du premier où elle est arrivée, ce soir-même, là, ce n'est pas arrivé. Et en fait, nous, le vendredi, donc c'était le 10 mai, on a eu un dernier rendez-vous avec le gynéco. OK. Là, ça allait bien. Il dit, il y a encore beaucoup de liquide. Il n'y a pas de souci à ce niveau-là. Tout est OK. Mais il dit, voilà, ça y est, vous allez passer la date. Donc, je vous propose un déclenchement lundi.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    Donc là, on informe les gens que je vais être déclenchée, mais on ne donne pas de date. On ne voulait pas prévenir un peu de suspense. Et puis, c'est tout. Voilà, on rentre. On verra bien ce qui se passe d'ici lundi. Et en fait, je crois que c'est ce jour-là où justement, j'iscute avec ma mère et je lui dis, voilà, moi, de toute façon, je suis OK. L'accouchement, ce n'est pas une finalité. Si je dois avoir une césarienne, j'ai une césarienne. Si je dois être déclenchée, je suis déclenchée. Enfin, c'est OK. Je suis OK avec ça. Oui. Je lui dis, par contre, voilà, moi, c'est vraiment l'allaitement où là, je veux que ça marche. Mais l'accouchement, si ce n'est pas comme je le souhaitais, ça sera OK. Donc voilà, après arrive le samedi. Pareil, comme pour mon fils, je fais le marché. Nickel. Chez nous, on a un château fort, donc il y avait les fêtes médiévales ce jour-là. Donc on va aux fêtes médiévales, on fait tout le tour du château. Je ne m'économise pas. Et ce jour-là, en plus, j'en pouvais plus parce que je n'arrivais plus à m'habiller. Il faisait super chaud. J'avais mis des pas de contention. Enfin, c'est horrible. Je n'en peux plus. Je veux qu'elle sorte. Et bon, c'est tout. L'après-midi, je fais la sieste. Et après, là, j'appelle mon mari pour tester une année à la méthode italienne. Et je ne sais pas si c'est la marche du matin, la sieste, la méthode italienne, le combo de tout.

  • Marion

    Oui, le combo de tout, j'allais te dire.

  • Rébecca

    Mais direct après, je pense dans le quart d'heure qui a suivi, je commence à avoir des contractions. Ok. Et sur le coup, je ne dis rien à personne. Mais pareil, elles ne sont pas pareilles. Ce n'est pas pareil. Parce que j'avais eu, les jours précédents, des petites soirées avec des contractions un peu chronométrées et tout. Mais je savais que ce n'était pas ça. Et là, oui, c'est différent. Donc, je descends. C'était l'heure du goûter. On prend le goûter avec mon fils. Et à un moment, je me lève pour une contraction. Et là, je savais que c'était parti. Et donc, ma mère, elle a pris notre grand et elle est partie. Il y avait une fête foraine ce week-end-là, donc ça tombait bien. Comme ça, elle est partie une heure, une heure et demie avec lui pour que moi, je puisse commencer à entrer dans ma bulle. Et donc là, pareil, ce que j'avais beaucoup travaillé avec la doula, c'était certaines musiques que j'avais écoutées avant. Enfin, j'avais vraiment beaucoup plus préparé aussi ce moment-là. Et donc là, moi, j'ai pris ma montre. Je voulais pas mettre sur mon portable, j'ai pris ma montre, je me suis mise sur mon ballon, j'ai mis la musique et je faisais ma vie, je gérais mes contractions, je regardais ma montre en me disant, ouais, 3-2 minutes à peu près, on est là-dedans.

  • Marion

    Ça avance, ouais.

  • Rébecca

    Mon mari, il me dit, t'as besoin de moi ? Je lui dis, non, c'est bon. Donc lui, il faisait la vaisselle, il faisait sa petite vie. Il savait que j'étais à côté si j'avais besoin. Donc au bout d'un moment, j'ai quand même pris Spasron et Doliprane en me disant, bah voilà, c'est ce qu'ils nous disent de prendre, donc je le fais. Et donc là, ça a vraiment commencé à 18h. Et donc à 18h30, j'ai pris les médicaments, je crois. Ça devait être ça. Et en fait, à 19h30, je lui ai dit d'appeler la maths. Parce que là, on avait 45 minutes de route. Oui,

  • Marion

    c'est ce que j'avais dit. Pour le coup, tu ne peux pas partir alors que tu es au bout du bout.

  • Rébecca

    C'est ça. Il fallait vraiment qu'on trouve le bon créneau. Et donc, il les appelle et elles disent, oui, d'accord. Il faudrait peut-être qu'elles prennent un bain. et en fait elle demande à me parler c'est bon quoi j'ai des contractions mon mari n'est plus capable de dire comment je vais et en fait elle me parle du bain, je lui dis écoutez je sais que ça peut aider mais ça peut ralentir si c'est pas ça je fais là, moi je sens que c'est ça je fais pas en office, c'était aller assez vite même si c'était terminé en césarienne l'accouchement lui-même, le travail allait vite on a 45 minutes de route je le sens pas quoi Et en fait, là, elle a attendu que j'aie une contraction. Elle me parlait.

  • Marion

    C'était pour ça qu'elle te venait un petit peu...

  • Rébecca

    J'ai eu ma contraction. Et là, elle m'a dit, OK, venez. C'est intense, venez. Donc, voilà, ma mère, entre-temps, était rentrée avec notre grand. On lui avait expliqué que c'était OK, que je faisais un peu de bruit, que j'avais un peu mal, mais tout allait bien. On a essayé de lui expliquer. Et du coup, on est partis à la maths. Et donc là, c'est rigolo parce que... Moi, j'adore le podcast Bliss. Oui. J'adore les accouchements, les nanas qui racontent les accouchements inopinés. Oui, oui. On avait toujours rigolé en se disant tu verras que j'accoucherai dans la voiture. Bon, on n'avait pas trop envie, mais... Et du coup, je me souvenais d'une nana qui avait fait de la route, c'était en Belgique justement, et où elle avait oublié de mettre sa ceinture de sécurité. Et du coup, ça loupait tout le temps. Et donc, là, ce que j'ai fait, c'est que j'ai attaché ma ceinture. sans moi m'attacher, mais attacher ma ceinture pour pas que ça pisse. ça m'avait vraiment marqué. Et donc voilà, mon mari me met ma playlist. Et là, pareil, j'ai géré comme je pouvais, mais j'étais assez contente de comment je gérais. J'avais mon peigne, j'avais dans la main, j'avais mon coussin. Donc j'alternais un peu sur le dos, sur le côté, sur le ventre. Je me retournais. Et pareil, un des conseils de Madhula, c'était, j'avais mis un bandeau sur les yeux, parce que du coup, il était 19h30, 20h. Il faisait jour. et ça, ça m'a vachement aidée aussi à vraiment me mettre dans ma bulle donc voilà, puis avec les mots de mon mari qui me disait, vas-y c'est bien tu gères, t'es trop forte t'y arrives, enfin voilà il a toujours eu les mots trouver les mots pour t'encourager sans trop abuser non plus donc voilà, on est arrivés là, aucune veine Je sors de la voiture, je fais pipi à côté de la voiture. De toute façon, je n'arriverai pas jusqu'à la matinée. Je passe pipi. Et donc, on est arrivés à la mat. Et donc là, elle m'accueille. Elle m'accueille super bien. Et elle me dit, vous êtes à 4. Et là, j'ai eu un mini flash de la naissance de mon fils. Je me suis dit, oh là là, ça va se passer pareil.

  • Marion

    Ça commence, oui.

  • Rébecca

    Pas possible. Et en fait, non, pas du tout. Elle m'a mis sur le... Elle m'a mis un monito. Elle m'a mis sur le ballon. Et surtout... En fait... où je m'étais un peu déconcentrée, je pense, en arrivant avec la voiture, etc. Elle me dit, soufflez, respirez, soufflez. Et voilà, elle m'a aidée. C'est bon, OK, j'ai compris, j'y arrive, je gère. Elle m'a remis dedans, en fait. Et donc, voilà, donc là, en fait, elle nous a laissés parce qu'elle savait que je me débrouillais. Enfin, voilà. Et du coup, donc, il était, on est arrivé, il était 20h30 à peu près. Donc, voilà, je suis restée un moment sur le ballon. il devait être 21h15, 21h30. En disant, là, j'en ai marre, je veux rebouger, enlevez-moi le moniteau. Enfin, voilà, j'ai besoin. Voilà, pareil, ils ont accepté, vu que le cœur allait bien. C'est bon, OK, on enlève le moniteau, il n'y a pas de souci.

  • Marion

    Oui, ils étaient à l'écoute quand même de ce que tu voulais.

  • Rébecca

    Et du coup, là, j'ai demandé la baignoire. Ils ont une baignoire de dilatation. Et donc, je suis allée dans la baignoire. C'est pareil, trop chouette. Je pouvais choisir la couleur de l'eau. Ils avaient dans les chambres, ils avaient des lumières tamisées. Enfin, c'était vraiment, vraiment adapté. Et donc, pareil, elle me met dans le bain. Donc, au départ, elle me dit, va là, longez-vous, tranquille. Donc, entre deux contractions, OK. Première contraction qui arrive, je dis, ça ne va pas aller, là, je ne suis pas bien, ça ne va pas. Et en fait, au bout d'un moment, j'ai réussi à trouver la position qui me convenait. Et en fait, je me mettais sur le côté et je me mettais intégralement sous l'eau, sauf le visage. Je serrais mon peigne à fond. Et c'est comme ça que j'arrivais à gérer. 7-8 contractions dans la baignoire avec mon mari qui était avec moi qui me soutenait et jusqu'au fameux moment où je lui ai dit je vais pas y arriver je vais pas y arriver appelle la sage-femme j'en peux plus il a dit ce que je lui avais dit de dire non non tu peux pas la périr non non tu vas y arriver je lui avais appelé la sage-femme Et en fait, là, elle me dit, qu'est-ce que vous voulez ? Je veux savoir où j'en suis. J'ai besoin, là. Et en fait, elle m'oscule dans le bas. Donc là, vous trouvez ça génial. Je n'ai pas à sortir.

  • Marion

    Oui, c'est énorme, ça.

  • Rébecca

    Oui, trop bien. Et elle me dit, ah bah oui, oui, la poche est bombée, vous êtes à 8.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    C'est bon. Ça va,

  • Marion

    ça va. On a passé les 7 déjà.

  • Rébecca

    Ça va le faire. Et c'est parti, quoi. Là, ça va le faire. Et en plus, c'est ce que je raconte à chaque fois que je raconte mon accouchement. Là, elle m'aurait dit... Vous êtes à 5. J'aurais dit, OK, c'était sympa, c'était rigolo. Maintenant, péril. Alors que là, en fait, ça m'a reboostée. Je me suis dit, c'est bon, ça va le faire. Je vais y arriver.

  • Marion

    Mais tu étais clairement en phase de désespérance là-dessus.

  • Rébecca

    Oui, je pense que là, c'était ça. Et du coup, ça m'a relancée. Donc là, je suis sortie du bain parce que j'avais froid. Donc, j'ai fait un temps des contractions. J'étais assise avec mon mari en face. C'est un peu flou, mais on a géré comme ça. À un moment, je suis retournée sur le lit. Peut-être qu'elle voulait m'ausculter, je ne me souviens plus trop. Et là, j'ai demandé le gazilarant, le méopa. OK. Et ça, ça m'a sauvée. Ça a été incroyable. J'ai hyper bien réagi. J'étais complètement foutée. on a beaucoup rigolé après coup parce que j'étais vraiment stone c'est vraiment ce qui m'a aidé à finir mon accouchement parce que voilà il faut se dire que nous on avait un bébé estimé à 3,8 kg 4 kg pas un petit gabarit pas un petit mais à la fois pas un énorme gabarit comme ce qui est sorti yeah Du coup, je sentais qu'elle allait faire plus de 4 kilos, je m'en doutais. Et voilà, et donc là, ça m'a aidée. Après, pareil, elle nous en laissait un moment tout seul. Et à un moment, je disais, ça pousse, ça pousse. En fait, j'ai poussé, il y a la poche des os qui s'est rompue.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    Et là, elle était descendue. Pareil, c'est assez flou dans ma tête parce que tout ce moment-là... Mais en gros, j'ai commencé à pousser. J'ai dû pousser 25 minutes à peu près.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    Parce qu'au départ, c'était un peu dur. Je ne savais pas trop comment faire. Quand on n'a jamais fait... Eh oui. Avant de savoir,

  • Marion

    on ne fait pas.

  • Rébecca

    Voilà. Et vu qu'elle était assez importante, il fallait que j'arrive à la faire descendre. Et en fait, donc... Elles m'ont demandé comment je voulais accoucher. En fait, je ne savais pas. Je ne sais pas. J'ai besoin de vous. Je n'y arrivais pas. Enfin, je ne savais pas trop. Donc, finalement, elles m'ont mise sur le dos. Mais ce qui était vraiment génial, c'est que plutôt que de moi amener ma tête à mon corps et à mon bas du corps, ce qui n'est pas du tout physio, c'est elle, en fait, qui remontait mes jambes dans mon corps, quoi.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    donc du coup j'avais deux sages-femmes de chaque côté parce qu'en Belgique c'est le gynéco qui vient faire l'accouchement généralement et du coup les sages-femmes me remontaient les jambes totalement pour m'aider à pousser donc voilà franchement à ce niveau là, super accompagnement elles ont été vraiment géniales la gynéco m'a bien aidée aussi parce que voilà elle me... Elle m'indiquait où pousser, comment pousser. Et du coup, ça a été. J'ai eu mal, je ne peux pas dire que je n'ai pas eu mal. Mais notamment les dernières poussées, là où elle était là, où ce fameux cercle de feu, on ressent tout ça. Et je disais en poussant, mais j'ai mal. Mais j'y arrivais. J'y arrivais et elle venait. Et à un moment, elle m'a fait toucher sa tête. Et pareil, ça, c'est ce moment-là où là, j'ai eu un regain d'énergie à nouveau en me disant, c'est bon, je la fais sortir, là.

  • Marion

    Oui.

  • Rébecca

    Donc, et voilà. Et après, elle m'a juste aidée à sortir les épaules parce que je n'arrivais plus. Une fois que la tête est sortie, je fatiguais. Et j'ai eu juste une petite épisio parce que, justement, en fait, à un moment, elle m'a dit, je la vois arriver. et je n'ai pas envie que vous ayez une déchirure complète ok et je pense qu'elle m'a sauvé mon périnée gynéco et voilà et donc après elle est sortie elle a pleuré dans les quelques secondes quand tu l'as mis et

  • Marion

    c'était super quoi j'étais complètement shootée ouais est-ce que tu t'es rendu compte que ce qu'on a dit tu t'es dit je l'ai fait ouais c'est vraiment ce que je me suis dit

  • Rébecca

    c'est punaise j'ai réussi on l'a fait enfin c'est ouais on a réussi quoi enfin et ah ouais ouais non c'est bah de toute façon dans les 48 heures qu'on suit et après c'est revenu après mais je me suis sentie mais surpuissante ouais c'est je me disais mais là je peux je peux casser des murs là enfin je peux je peux tout faire là ça y est ouais ouais rien ne peut arriver là ok merci

  • Marion

    Et ouais, donc du coup, tu te remets là hyper facilement.

  • Rébecca

    Ouais, ouais, ouais. Franchement, ça a été... Ça a vraiment été... En fait, non. Ce qui a été difficile, c'est pas l'épidio ou quoi, c'est que du coup, forcément, donc 4,560 kg, elle m'a explosé le bassin. Et notamment, sur la dernière poussée, la sage-femme qui était à ma droite, elle a beaucoup bougé ma jambe pour, je pense, mobiliser mon bassin. Et en fait, le mois qui a suivi, j'ai le bassin éclaté. La sensation que j'ai eue, c'était d'avoir le bassin, mais en mille morceaux. Et ce qui a beaucoup aidé, c'était le resserrage du bassin. J'ai fait ça et vraiment, ça a fait beaucoup de bien.

  • Marion

    OK. Et donc là, tu as pu vivre ton pot à pot cette fois-ci ?

  • Rébecca

    Oui, ça, ça a été vraiment génial. Alors, ce qui a été un peu difficile, c'est qu'en fait, elle est née, elle avait une infection, notre fille. Mais sur quoi on ne le savait pas bien sûr. Mais du coup, elle a beaucoup pleuré au début. Mais voilà, elle était sur moi. Elle était là et c'était ça le plus important. Le placenta est sorti hyper vite derrière. Donc ça trop trop bien. Pareil, moi c'était hyper important pour moi si j'accouchais par voie basse, qu'on me montre mon placenta et qu'on m'explique que j'avais besoin de voir cet organe qui permet de construire un bébé, qui fait vivre un bébé pendant neuf mois. Et donc ça, j'ai adoré. La gynécologue a pris le temps de me montrer. C'était très chouette. Et ouais, elle était là sur moi et c'était merveilleux.

  • Marion

    Et tu as pu cette fois-ci mettre en place un allaitement ? Est-ce qu'elle a fait un côté d'accueil ?

  • Rébecca

    Alors ouais, mais elle n'arrivait pas à prendre le sein. Donc du coup, elle a mis deux jours à réussir, pareil, à atterrir, je pense, et à se mettre au sein. Donc voilà, mais bon, on y arrivait. donc j'ai extrait mon lait à la main pendant deux jours c'était un petit peu fastidieux mais voilà j'ai eu ma montée de lait et après ce qui a été compliqué c'est qu'elle a eu la jaunisse et donc du coup elle a fait la lumière bleue là en néonates et ça ça a été une expérience très très compliquée et en fait sur le coup elle prenait plus mon sein et donc voilà donc la laitement a été en grosse grosse dent de scie le premier mois parce qu'elle a arrêté de prendre mon sein elle l'a repris elle a réarrêté parce que Elle l'avait de nouveau repris. En fait, elle ne prenait pas assez au sein et j'avais arrêté de tirer mon lait. Donc, elle ne stimulait pas assez. Donc, ça a été complexe, mais on a réussi. Là, j'avais racheté un dalle et là, j'arrivais à le mettre au sein, le dalle, cette fois-ci. Et après, je me suis fait accompagner par une consultante en lactation à ces un mois. Et on a fait un gros, gros suivi pendant un mois parce qu'en fait, je me disais, mais comment je vais réussir à la sevrer de ce complément ? C'était mon lait, elle avait eu. comment elle va faire pour lâcher ça et en fait ça s'est fait après ces deux mois là cet été ça s'est fait de manière ultra naturelle sur les grosses chaleurs je l'ai mise au sein tout le temps et du coup elle a lâché le complément et trois jours après elle lâchait le bout de sein et donc là on a une lune de miel d'allaitement qui est incroyable ok c'est beau ça ouais ça franchement alors il faut s'accrocher et puis j'ai été accompagnée déjà par mon mari qui a été toujours ultra soutenant. Il ne faut pas se leurrer. Et puis, ben voilà, je me suis fait vraiment accompagner par mes copines, par une ostéo spécialisée en allaitement.

  • Marion

    Oui.

  • Rébecca

    Voilà, j'ai vraiment pris les ressources que je pouvais avoir au plus près et la consultante en lactation, ben c'est pareil, c'est pas rien. Elles sont formées, elles ont l'habitude et ça m'a bien aidée aussi. Oui,

  • Marion

    c'est pas un luxe.

  • Rébecca

    Oui.

  • Marion

    Ok, et donc quelques semaines de cet accouchement, tu te remets bien ?

  • Rébecca

    Oui, franchement je suis très heureuse d'avoir accouché comme je l'ai fait. C'est une expérience incroyable. Mais par contre, c'est vrai que je trouve qu'il faut se préparer. En tout cas, moi je suis heureuse de m'être préparée comme je l'ai fait, et notamment qu'on se soit préparée en couple. Et mon mari, il a pu accepter ça parce qu'en fait, il a été OK de me voir comme il m'a vu. Il savait que c'était normal, que les choses se passaient bien, que tout allait bien pour notre bébé et pour moi. Et du coup, il n'y avait pas de souci. Donc non, franchement, super. Et aucun regret.

  • Marion

    Magnifique. Merci beaucoup pour ce beau témoignage, pour ces deux accouchements très différents et très bien racontés. C'est un vrai message d'espoir pour peut-être des mamans comme une césarienne et qui voudraient avoir un avocat pour un projet bébé 2. C'est possible et ça peut très bien se passer.

  • Rébecca

    Complètement.

  • Marion

    Merci beaucoup à toi. Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, N'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Marion

    00:01

  • Le début de la grossesse et le projet bébé

    00:43

  • Les défis de la grossesse pendant le Covid

    01:35

  • Préparation à l'accouchement et choix d'autonomie

    02:19

  • L'accouchement de Charles : un parcours difficile

    04:52

  • La naissance de Suzanne : une expérience différente

    06:15

  • Préparation pour le deuxième accouchement

    32:38

  • La naissance de la fille de Marion : un accouchement positif

    39:59

  • Réflexions sur l'allaitement et la récupération après l'accouchement

    57:20

Description

Dans cet épisode de "Balance ton accouchement", je suis ravie de recevoir Marion, une maman inspirante de deux enfants, qui partage avec nous ses expériences d'accouchement très différentes. Marion nous plonge dans son récit, marquant son parcours de grossesse pendant la pandémie de Covid, une période qui a profondément influencé son accès aux services de maternité.


Elle nous raconte comment elle et son mari ont décidé de suivre des cours de préparation à l'accouchement en autonomie, un choix qui a non seulement renforcé leur lien avec leur bébé, mais a aussi facilité leur préparation à l'accouchement. Dans cet épisode, nous allons explorer ensemble les différentes facettes de l'accouchement, que ce soit le bonheur d'un accouchement de rêve ou les défis d'une césarienne d'urgence.


Marion évoque son accouchement de Charles, qui a débuté dans une ambiance familiale joyeuse, mais qui a rapidement pris une tournure stressante à l'hôpital, nécessitant une césarienne d'urgence. Elle partage avec nous ses émotions, ses craintes, et les défis qu'elle a dû surmonter durant cette expérience. C'est un témoignage poignant qui illustre la réalité de nombreuses mamans et l'importance de la préparation face aux imprévus.


Pour la naissance de sa fille, Marion souligne à quel point la préparation a été essentielle. Accompagnée par une doula, elle a pu aborder son accouchement avec un état d'esprit serein et confiant. Elle nous dévoile les détails de cet accouchement, qui a été bien plus fluide et positif, et comment elle a réussi à établir un lien d'allaitement avec sa fille, malgré quelques complications. C'est une belle leçon sur la force des mamans et l'importance du soutien durant ces moments intenses.


Chaque histoire est unique, et c'est en partageant ces témoignages de mamans que nous pouvons mieux comprendre la richesse de nos expériences. Alors, que tu sois en pleine préparation pour donner la vie ou que tu te renseignes sur les différentes options qui s'offrent à toi, cet épisode de "Balance ton accouchement" est fait pour toi. Rejoins-moi pour découvrir ces récits touchants et inspirants, et ensemble, apprenons à mieux vivre notre maternité !


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Rébecca

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa, ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi, je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour. Alors bonjour et merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Marion

    Bonjour, je m'appelle Marion. J'ai donc deux enfants, un garçon qui va avoir 4 ans demain qui s'appelle Charles et une petite fille qui s'appelle Suzanne qui va avoir 5 mois dans 2 jours.

  • Rébecca

    Ok, alors première question que je pose à chaque fois, est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta première grossesse ?

  • Marion

    Oui, pour moi ça a toujours été quelque chose qui était important pour moi et quelque chose que je voulais préparer. Ça a toujours été un élément important de la grossesse.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Alors, on va y arriver petit à petit, mais tout d'abord, est-ce que tu te souviens du moment où vous avez lancé Projet Bébé 1, ou est-ce que c'était une surprise ?

  • Marion

    Oui, en fait, on s'était mariés en 2018. Après, le temps et notre vie a fait qu'on n'a pas pu se lancer tout de suite et pas voulu surtout. Et c'est en 2019 qu'on a décidé de se lancer. Du coup, j'ai enlevé mon stérilet que j'avais à l'époque. Et Charles s'est implanté au bout de six mois d'essai.

  • Rébecca

    Ok, ce qui n'est pas trop mal, même si ça paraît peut-être long sur le moment. Ok, d'accord. Et alors, comment s'est passé ce tout début de grossesse ?

  • Marion

    Le début de grossesse s'est bien passé, après la grossesse a été marquée par le Covid parce que du coup j'étais enceinte toute l'année 2020. En mars 2020, j'étais enceinte de deux mois et j'ai été arrêtée, on a été confinée et en fait je n'ai pas repris le travail. Donc pour ça, ça a été à la fois positif et négatif, c'est-à-dire que c'était hyper positif parce que j'étais reposée. Je n'ai pas bossé, c'était vraiment confortable. Et en revanche, après, il y avait ce côté du coup beaucoup plus renfermé, avoir peu de monde, n'avoir pas accédé justement aux services auxquels j'aurais voulu accéder pendant la grossesse. Ça, c'était plus compliqué.

  • Rébecca

    Et justement, est-ce qu'il y a des choses, quelles choses tu aurais voulu accéder et tu n'as pas pu ?

  • Marion

    Tous les services type... massage, femme enceinte, aller à la piscine, tous ces services-là notamment. Après, nous, on a fait le choix de faire de l'autonomie. Heureusement, on a trouvé quelqu'un qui a accepté de le faire et de nous suivre à ce niveau-là. Mais j'aurais voulu avoir peut-être d'autres accompagnements, soit qui n'existaient pas à l'époque, peut-être encore. Mais en tout cas, il y avait beaucoup de choses qui étaient bloquées à côté du comité.

  • Rébecca

    Oui, forcément. Et du coup, vous avez quand même les cours d'autonomie, c'était à distance ou vous avez pu trouver quelqu'un qui les faisait en physique ?

  • Marion

    Non, on faisait en physique. On faisait une heure de route à l'époque pour les faire. Mais non, on avait quelqu'un en physique qui acceptait de nous voir tous les deux. Donc, on était masqués pendant les séances. Mais en tout cas, on a pu faire la prépa comme on voulait.

  • Rébecca

    Ok. Et alors, comment tu as vécu ce parcours d'autonomie ? C'est vrai que ça partage un petit peu des fois.

  • Marion

    Nous, on a vraiment accroché. Le fait d'être tous les deux et de préparer ça ensemble, c'était vraiment chouette. Nous, c'est ce qui vraiment nous a convenus. Ça nous permettait d'être vraiment en relation avec notre bébé. Et surtout, on faisait les exercices avec mon mari. On s'entraînait même pendant les vacances. Il me soulageait vachement, en fait, dès que j'avais mal quelque part ou quoi. On était ensemble, en fait.

  • Rébecca

    OK. OK, d'accord. Et donc, voilà, sur le plan médical, tout va bien, malgré cette petite angoisse, enfin, petite, à l'époque, non, de Covid. Tout allait bien.

  • Marion

    Oui, aucun problème. Des petits maux de grossesse comme on peut avoir parfois, mais vraiment rien d'alarmant.

  • Rébecca

    D'accord. Est-ce que tu te projettes sur un accouchement ? Est-ce qu'à l'époque, tu avais possibilité de faire un projet de naissance vu que le contexte est quand même assez compliqué ?

  • Marion

    Oui, j'ai travaillé justement sur mon projet de naissance, sur notre projet de naissance. Et on avait un vrai projet d'accouchement physio dès le départ. J'ai lu justement des choses. J'ai pu écouter à l'époque des podcasts aussi. J'avais même accédé des fois à des live Facebook. Justement, avec le confinement, il y avait des nanas qui avaient ouvert un live Facebook. C'était pas mal. Et du coup, avec la sage-femme en autonomie, on a préparé tout ça. tout ça. Et après, j'avais un problème de naissance que j'avais fait valider par la maternité.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Et donc, c'était possible. On ne t'a pas dit que ce n'était pas possible vu la situation sanitaire.

  • Marion

    Non, non. Ok,

  • Rébecca

    c'est une bonne chose. Et alors, comment ça s'est passé du coup, cette fin de grossesse ?

  • Marion

    Eh bien, la fin de grossesse s'est très bien passée aussi. Cher, il est arrivé du coup tout pile 40 semaines. Et en fait, ce qui a été assez rigolo, c'est que ma mère avait posé deux semaines de congé pour venir nous aider. Et elle a posé pour arriver une semaine avant la date prévue et être là deux semaines. Si il arrive avant, c'est tout. Elle sera là après pour nous aider. Et s'il n'est pas encore là, elle pourra nous aider dans la maison. Et en fait, elle est arrivée dans l'après-midi. un samedi. Moi le matin on avait fait le marché, on était allé acheter, faire des courses etc. J'avais un petit diamant mariant dans la matinée, je sens que ça contracte un peu, je sens des trucs mais rien d'alarmant. Et ma mère arrive à l'après-midi, je m'étais reposée, il n'y avait plus rien, nickel. Et là voilà ça se passe bien, elle touche mon ventre, elle s'encharle, elle bougeait. Et le soir, on commence à préparer l'apéro. Et c'est là que ça a commencé. Où en fait, je suis à la toilette plusieurs fois. Et là, je me suis dit, ma mère, c'est dingue, ça fait comme quand j'ai mes règles. J'arrête pas de la toilette, j'en peux plus. C'est bizarre quand même, Marion. Ouais, ouais, je sais pas. Et après, les contractions ont vraiment commencé. Et là, c'est vrai que c'était assez rigolo. Parce qu'en plus... On était à l'apéro. Ma mère et mon mari avaient bu un coup. Mon mari ne buvait pas trop parce qu'il savait que ça pouvait arriver. Mais en tout cas, ils avaient bu un coup. Donc, ils rigolaient. Oui,

  • Rébecca

    sans se mettre à l'envers, mais quand même un petit peu échauffé.

  • Marion

    Du coup, ils rigolaient parce que dès que j'avais une contraction, j'étais hyper concentrée. Et dès que ça se terminait, j'étais bon. Alors, machin, on mange. Je mange un peu. Tout va bien. Jusqu'au moment où ma mère rigolait pendant que j'avais mal, où là je lui ai dit « là c'est bon, arrête, tais-toi, je ne peux plus là, c'est bon, on rigole plus » . Et parce que là, c'était parti en fait, c'était lancé, je le savais, je le savais que c'était lancé parce que je n'avais pas eu de contraction pendant la grossesse et là, les douleurs faisaient que c'était ça. Et donc, je gérais plutôt bien la maison. Voilà, je me mettais debout, je m'appuyais contre le mur. Oui,

  • Rébecca

    j'imagine que c'était l'idée de rester le plus longtemps possible à la maison.

  • Marion

    Après, on avait la chance, là, pour Charles, la maternité était à 300 mètres de chez nous.

  • Rébecca

    Ah oui, OK.

  • Marion

    Pas du tout de stress sur la route. Voilà, c'était même une plaque pendant la grossesse, en se disant, il me descendra en brouette. Mais voilà, il n'y avait vraiment aucun stress sur l'arrivée à la maternité. Donc voilà, j'ai géré comme ça. Antoine, mon mari, du coup, regardait, chronométrait les contractions. Je ne voulais pas me concentrer là-dessus. Je voulais vraiment me concentrer sur les contractions et je m'en sortais bien. J'ai fait le fameux trio Donnie Prance, passe-fond et après un bain. Bon, là, j'ai changé.

  • Rébecca

    qui n'ont pas changé grand-chose, du coup.

  • Marion

    C'est ça. Le bain, sur le coup, ça m'a un peu fait du bien. Après, en fait, ça n'allait pas trop parce que je m'étais mise sur le dos et en fait, à un moment, je me suis dit comment je vais sortir de cette baignoire. Jamais y arriver. Et surtout, en fait, j'avais quand même froid et ma mère avait fait bouillir de l'eau dans une bouilloire et elle verse dans l'eau. Elle me dit surtout ne bouge pas et j'ai bien sûr bougé mon pied au moment où elle versait l'eau. Donc, elle m'a bourrée. Il le ptit. Donc là forcément j'avais mal Enfin mais bon Pour moi ça me mettait une douleur ailleurs Mais du coup dans l'eau ça n'allait pas Donc voilà je suis sortie Et on gérait Et puis à un moment mon mari a appelé la maternité Qui a expliqué Enfin il a expliqué où ça en était Et là je crois que j'avais des contractions Toutes les deux minutes quoi Et du coup ils nous ont dit de venir Donc là c'était Le fait d'être à côté de la maternité J'ai eu une contraction avant de monter dans la voiture Et une autre après on ressort de la voiture et c'est là que ça a été plus difficile parce que en fait c'est comme quoi des fois une personne peut vraiment un peu entre guillemets tout gâcher parce qu'on est arrivé donc il y avait une sage femme qui prenait sa pause qui fumait sa cigarette en bas et elle me voit arriver et pareil j'avais une nouvelle contraction donc je m'appuie sur une voiture et je l'entends dire oh là ça c'est du faux travail ... Et là, je me dis, non, j'en sais rien, mais quand bien même. J'ai mal. Voilà, j'ai mal. Et donc, c'est tout, on monte. Et en fait, cette dame, elle était normalement en chambre. Et vu qu'il y avait des accouchements ce soir-là, elle était descendue en salle de travail pour aider. Donc, c'est tout, elle nous accueille. Et là, on sort du coup notre projet de naissance qu'elle lit. Et elle me dit... qui est-ce qui vous l'a validé ? Je dis, je ne sais pas, j'ai vu une sage-femme il y a trois semaines au rendez-vous qui est obligatoire. Elle m'a dit que c'était OK. Mais c'était quoi son nom ? Je ne sais rien. Je n'ai pas retenu, en fait. Ce n'est pas la sage-femme qui me suivait tous les mois, donc je ne sais pas. Boire ? Non, vous devez arrêter de boire. La position ? Je ne sais pas, on verra. C'était que ça.

  • Rébecca

    OK. Je te disais, tout au projet de naissance.

  • Marion

    Ah ouais, ouais. Elle m'a tout saqué, déchantée un peu. Après, elle m'a sculte, elle dit « Vous êtes à 4, c'est bon, vous êtes en travail. » Et là, le point positif, par contre, c'est que c'était en octobre et c'était un peu un entre-deux justement par rapport au Covid, aux normes sanitaires, etc. Et donc, elle m'a tout de suite dit « Vous pouvez enlever le masque. » Du coup, déjà à ce niveau-là, j'étais quand même plus confortable. voilà moi je dis de toute façon là je veux bouger je veux je m'en sortais bien à la maison je veux faire ma vie quoi et donc elle me met un monito mobile et là je fais une heure où je suis debout je voilà je gère je me débrouille je gère et elle m'ausculte au bout d'un moment et ce qu'en fait leur monito marchait pas bien donc elle était inquiète ça n'allait pas trop et là j'étais à 7 donc ça avait bien ça avait bien avancé Et en fait, là, le problème, c'est qu'elle m'a mis le monito fixe. Et du coup, j'étais allongée sur le dos. Et là, j'ai paniqué. C'est là que ça a commencé à ne plus aller. J'ai un moment où je n'arrivais plus à respirer. J'ai complètement paniqué. Il y a l'auxiliaire de puerre qui est arrivé et qui dit « Vous n'avez pas fait de cours de prépa à la naissance pour respirer ? » Je dis « Si, si, mais là, je n'y arrive plus, en fait. Je suis stressée. » Donc là, elle s'est calmée. Elle m'a aidée à me calmer. Je me revois dire à mon mari, tu fais tout ça, tu fais tout ce qu'elle a dit, là il faut que tu me le dises, il faut que tu m'aides comme ça, c'est exactement ça qu'il faut faire. Mais en fait là, et en fait moi j'avais lu un bouquin sur justement l'accoucher sans péridural, sur la douleur, etc. de l'accouchement, et il y avait quelque chose qui m'avait marquée, c'est qu'elle disait la douleur elle est normale, la douleur de l'accouchement c'est normal. Ce qui n'est pas normal, c'est parce que... souffrance. Et là, en fait, je passais en mode souffrance. Oui,

  • Rébecca

    c'est quand tu commences à subir un peu la douleur, quoi.

  • Marion

    Je n'arrivais plus, je me tordais de douleur sur la table, et en plus, du coup, ce qui a commencé à se passer, c'est que je stagnais au niveau de l'ouverture du col, et elle a percé la poche des os, et en fait, ça stagnait, et surtout, il y a... mon fils commençait à avoir des décélérations. Et ça, ça a commencé à les inquiéter. Ça, ils n'ont pas aimé. Et donc, ce qu'on était arrivé du coup à 22h à l'hôpital, à 23h, donc j'étais à 7h. Et en fait, à minuit, minuit et quelques, j'étais toujours à 7h. Ça n'avançait plus. Et donc, voilà. Et au bout d'un moment, en fait... Elle m'avait dit, si vous voulez, je peux vous mettre ce passe-fond, machin, pour essayer d'apaiser un peu. Et en fait, au bout d'un moment, j'ai demandé la paix. Et dans les petits trucs aussi que la sage-femme qui nous a accueillis, pour lesquels elle a été très plaisante, c'est qu'elle a dit « c'est votre premier, vous allez la demander l'apéritif » .

  • Rébecca

    C'était un plaisir.

  • Marion

    Après, celle qui était la sage-femme de naissance de ce jour-là était venue et elle avait été beaucoup plus cool. Elle avait dit « vous pouvez boire quelques gorgées, il n'y a pas de souci » . Elle était beaucoup plus souple sur tout ça. Mais donc voilà, du coup là, j'ai demandé l'apéritif parce que j'en pouvais plus. Et en fait, du coup, j'ai eu l'apéritif à une heure et quart. Et là, j'avais vraiment beaucoup, beaucoup de contractions. C'était très, très dur. Je me revois, enfin voilà, accriper la blouse de la sage-femme pendant qu'elle me tenait, pendant que l'anesthésiste me mettait l'apéritif. Et en fait, après, ça a été branle-bas de combat parce que je pense qu'ils ont attendu que je demande la péri pour partir en césarienne. Parce que moi, le souvenir que j'ai, c'est vraiment, on a fait la péri et après, je me revois être remise sur le dos et branle-bas de combat dans tous les sens pour me brancher, me mettre la sonde. J'avais une contraction au moment où elle mettait la sonde. Je dis, mais attendez, j'ai une contraction, j'ai une contraction. Non, mais là, c'est pour votre bébé. J'étais au... ok ok on y va et voilà tout se lançait je me revois dire à mon mari je pleurais je disais je suis désolée j'ai pas réussi j'ai pas réussi mais tais-toi tais-toi on veut juste que vous alliez bien tous les deux t'as pas eu de moment où on t'a dit ça va peut-être partir en césarienne t'es directement t'es directement lancée quoi ou alors enfin en tout cas je me rappelle pas mais quand on en reparlait avec mon mari pour nous c'est vraiment après l'apérit où en fait chaque fois continuait de faire des décélérations et c'est je pense au moment de la pause de la péri ou juste après parce que la décélération ça a tout de suite poussé la péri à fond en fait et pareil dès qu'elle a agi du coup assez vite et dès qu'elle a agi j'ai dit à mon mari ah c'est quand même bien ah je me sens bien je me sens mieux et donc voilà et en fait entre une heure et quart où mon mari a envoyé un message pour dire on pause la péri ... Et Charles est né à 2h03.

  • Rébecca

    Ah oui, ok. Oui, ça a été quand même. C'est à l'église,

  • Marion

    quoi. Là, toi,

  • Rébecca

    tu pars du coup directement en césarienne au final. Oui,

  • Marion

    en césarienne.

  • Rébecca

    Est-ce que tu entends un code rouge, code orange, quelque chose ?

  • Marion

    Je n'ai pas souvenir de ça. Alors, ce n'était pas un code rouge, c'est sûr. Mais ce qui est sûr, c'est que le gynéco, il n'est pas passé me dire bonjour.

  • Rébecca

    C'était rapide, quoi.

  • Marion

    Ça a quand même été rapide. Parce que vu qu'il y avait des problèmes au niveau du rythme cardiaque, ils n'ont pas traîné, quoi. Oui.

  • Rébecca

    Et est-ce que ton mari a pu rester avec toi ?

  • Marion

    Non, non, non. Non, non, c'est compliqué pour lui. Il a eu un souvenir de cette naissance où il disait, parce qu'en plus il était deux heures du mat', il disait j'étais dans le couloir avec une lumière qui tremblotait. J'avais l'impression d'être dans un film d'horreur. Et il ne savait pas trop, voilà. Et à un moment, il y a un anesthésiste qui lui a fait coucou au bout du couloir. Et il a dit, ça y est, votre bébé est né, venez.

  • Rébecca

    Ok.

  • Marion

    Et en fait, voilà, moi, du coup, j'étais très stressée. Après, bon, j'ai eu la peur. Je pense que beaucoup de femmes qui partent en césarienne ont, en disant, j'ai peur de sentir. Donc, on m'a dit, vous sentez, là ? Non, vous sentez ? Non ? Bon, on y va. Et quelques secondes après, j'ai entendu Charles pleurer et ça a été un gros soulagement de l'entendre.

  • Rébecca

    Et au niveau des sensations, tu as eu vraiment le côté, je sens que ça trifouille, mais j'ai pas mal, c'est ça ?

  • Marion

    Oui. Et ça, par contre, c'est vrai que c'est impressionnant parce que, notamment, tu es secouée dans tous les sens. C'est très, très impressionnant à ressentir. Oui.

  • Rébecca

    Et donc, tu as entendu son premier petit cri ?

  • Marion

    Oui, ça m'a vraiment fait du bien. Elle me l'a mis, mais vraiment juste 30 secondes, parce que je pense qu'ils ont tout de suite voulu vérifier que ça allait, vu qu'il n'allait pas trop dans le ventre. Et donc, ils sont partis avec. Et en fait, après, j'ai vraiment bien aimé parce que la sage-femme est revenue et elle m'a dit... Il fait 3,780 kg et 51 cm. Et ça, ça a été mon leitmotiv jusqu'à ce que je le retrouve, en fait. Je lui ai dit 3,780 kg et 51 cm. Et voilà, je savais que du coup, ça allait et c'était le principal. Ils m'ont remis 30 secondes avant que je parte en salle de réveil. Et puis après, je suis partie en salle de réveil. Et je ne sais plus combien de temps je suis restée. Pas si longtemps que ça, je crois qu'à... Trois heures, trois heures et quart, je le retrouvais. OK. Après, là, ce qui était dur, c'est que je tombais de sommeil.

  • Rébecca

    Eh oui.

  • Marion

    Ce n'était pas à cause de la périple, mais voilà, j'étais épuisée. Et après pareil, ce qui a été dur, mais ça pareil, je l'ai capté que après. En fait, c'est que je me revois, donc ils m'ont amenée dans le couloir près de la salle où mon mari avait fait le pot à pot. Et j'entendais en fait la sage-femme parler avec mon mari. Ils étaient en train d'habiller Charles. Et là, moi, je n'avais qu'une envie, mais je n'arrivais pas, j'étais trop fatiguée de leur dire, mais amenez-moi mon bébé. Je veux mon bébé. Et en fait, je n'ai capté que plusieurs mois après que je n'avais pas eu mon pot à pot avec Charles.

  • Rébecca

    Et oui, d'accord.

  • Marion

    Au sens, parce que tout de suite, ils l'ont habillé. Mais ça ne m'est venu que quelques mois après. Et ça, vraiment, je m'étais toujours dit, si j'ai un deuxième bébé, ça sera marqué. Et je veux dire à mon mari, même si j'ai une césarienne, je ne veux pas que le bébé soit habillé avant de m'avoir retrouvée.

  • Rébecca

    Oui, il doit y avoir un petit pot à pot. Oui. Et est-ce que tu avais un projet d'allaitement avec ce projet physio ? Oui, oui,

  • Marion

    oui. C'est super.

  • Rébecca

    Comment t'as pu faire que ça a pu se passer ?

  • Marion

    Ça, ça a été compliqué parce que, en fait, dès le départ, Charlie n'arrivait pas à prendre le sein, mais bon, on ne s'est pas inquiétés. Et en fait, il n'arrivait pas à prendre le sein. Donc, au départ, on m'avait donné des bouts de sein. Et c'est vrai que du coup, ça lui a permis de faire la montée de lait et de lancer le processus. Mais au bout de deux jours, avant, je dis à une des sages-femmes de nuit, je dis, j'ai mal, il y a du sang au sein, j'en peux plus. Je répète, le bout de sein n'était pas à ma taille. Et donc, elle m'a dit, maintenant, on va les arrêter, là, ça ne convient pas. Et du coup, elle m'avait montré pour le nourrir au doigt et avec une seringue. Et donc, en fait, je tirais mon lait. Et pendant un mois, on a essayé de le mettre au sein. On a été voir ostéo, chiropracteur, orthophoniste pour vérifier s'il avait fait le frein, etc. On a fait tout ce qu'on pouvait faire à l'époque. et en fait on n'a jamais réussi à trouver ce qui n'allait pas et donc du coup j'ai tiré mon lait j'ai nourri du coup avec le DAL le dispositif d'aide à l'allaitement au doigt avec un petit tuyau pendant 2 mois ça c'était ma façon d'allaiter et du coup j'ai tiré mon lait pendant 6 mois ok ouais quand même une belle ...

  • Rébecca

    Une belle aventure, quoi. Parce que pour une montée de lait qui ne s'est pas faite avec bébé au sein, c'est une belle perte.

  • Marion

    Après, ça s'est bien passé par rapport à ce qu'on a vécu. Et moi, mon tire-laitement, j'étais OK avec ça. Moi, les gens qui venaient chez nous, je tirais mon tire-laitement dans les champs. Et en plus, à l'époque, il n'y avait pas encore les tire-lait nomades. Pas de tif, oui. Et du coup, j'avais mon gros tire-lait, mais c'était OK. Je me trimballais ça partout. Si les gens n'étaient pas contents, tant pis, je donnais à manger à mon bébé.

  • Rébecca

    Oui, c'était ta façon à toi de nourrir ton bébé. Ok, super, d'accord. Et toi, comment tu te remets de cette césarienne ?

  • Marion

    Ça n'a pas été facile. C'est assez rigolo parce que je pense qu'au fond de moi, je me doutais que j'allais avoir une césarienne parce que je l'avais quand même marquée dans mon projet de naissance. Et moi, j'étais née par césarienne d'urgence. Et je pense qu'au fond de moi, je savais que ça allait se passer comme ça. Mais ça a quand même été très, très difficile. Pour moi, sur le coup, c'était un échec, en fait. Plus derrière l'échec de l'allaitement. Enfin, voilà, je n'y arrivais pas. Je n'avais pas été capable. Ouais, ouais, non, ça a été compliqué. Du coup, j'ai été voir quelqu'un qui m'avait fait faire des séances de saut. pour travailler ça et de la kinésio aussi kinésiologie j'avais travaillé par rapport à ma césarienne et c'est vrai que ça m'avait fait du bien pour accepter ça et me dire que bah oui en fait il était né et c'était le principal et il allait bien quoi oui

  • Rébecca

    ok et du coup il s'est bien remis lui aussi de ses petites anomalies cardiaques non non non aucun problème ok Et physiquement, la cicatrice, la douleur, tu arrives à gérer en plus de la douleur émotionnelle ? Oui,

  • Marion

    franchement, ça, j'ai géré. Alors après, c'est une anecdote, mais en fait, l'année d'avant et deux ans auparavant, je m'étais fait opérer alternativement de l'appendicite et de la vésicule biliaire.

  • Rébecca

    OK.

  • Marion

    Alors, c'était par cellulose, ce n'était pas une grosse cicatrice comme la célarine, mais du coup, j'avais appris à me mouvoir en fait pour me lever du lit, pour… Oui. Grâce à tout ça, je me suis plutôt bien débrouillée, j'ai vite récupéré. Après, j'avais lu aussi des trucs comme quoi il fallait rester allongée le plus possible, ne pas bouger dans tous les sens et c'est ce que j'ai fait. Je me suis vraiment écoutée, j'ai écouté mon corps et j'ai bien récupéré.

  • Rébecca

    Ok, c'est quand même pas une bonne nouvelle. Après une césarienne surprise comme ça.

  • Marion

    Oui.

  • Rébecca

    Ok. Donc, tu te remets quand même assez plutôt bien physiquement, mentalement, tu travailles. À quel moment vous vous dites, on va peut-être recommencer, renouveler l'expérience bébé ?

  • Marion

    Nous, on voulait vraiment qu'il y ait quand même un peu d'écart entre nos bébés, entre nos enfants. On ne voulait pas qu'ils naissent trop proches, parce qu'on voulait profiter. de notre premier enfant et du coup, pouvoir aussi profiter de notre deuxième enfant avec un premier enfant qui soit plus grand. Et donc, pendant au moins deux ans, la question ne s'est pas du tout posée. OK. Et après, moi, en fait, entre les... À partir des deux ans de Charles, j'ai commencé à me vraiment poser des questions, savoir si j'avais vraiment envie d'un deuxième enfant. D'accord. Parce que, ben voilà, nous, on est... Enfin... très investi au niveau écologique, on essaye de faire attention sur plein de choses, et on se disait, ben voilà, par rapport à ce qui se passe aujourd'hui, la planète, etc., est-ce que c'est bon ? Et on a un super équilibre qui s'est mis en place avec Charles, donc est-ce qu'on a envie de casser tout ça ? Enfin voilà, il y avait toutes ces questions-là, enfin voilà, je ne sais pas, je ne vais pas rentrer, je pense. Et en fait, pendant longtemps, je n'en ai pas parlé à mon mari, parce que moi-même, je n'étais pas sûre de ce que je voulais. Et je pense que j'avais peur au final que lui soit très, très sûr et qu'il me dise « Ah ben non, mais moi, de toute façon, je ne veux pas d'autres enfants. » Et de me dire « Bon, ok, de toute façon, la porte, elle est fermée. » Au final, c'est en juin l'année dernière, en juin 2023, on était dans la voiture et je lance la discussion. Mais sans dire, j'ai envie d'un deuxième enfant. C'est de dire « Ben voilà, je me pose des questions. Toi, t'en penses quoi ? » Et en fait, c'est finalement lui qui était plus en mode, bah ouais, vas-y, on y va, quoi. Ok. On en est capable, on en a envie. On a toujours dit qu'on avait envie de deux enfants, d'avoir une famille comme ça avec deux enfants. Et donc voilà, c'est finalement lui qui a fini de me convaincre parce que je pense qu'au final, inconsciemment, j'avais envie d'un deuxième enfant. Oui,

  • Rébecca

    tu voulais juste te protéger peut-être en cas de... Non, bah finalement, non.

  • Marion

    C'est ça. Ok. Donc voilà, du coup, j'ai pris rendez-vous pour enlever mon stérilet. Et en fait, là, le rendez-vous n'était qu'au mois de mi-août. Et on s'est dit, c'est OK, c'est bien, comme ça, on a le temps de réfléchir à tout ça, de passer les vacances tranquillement sans que moi, je me pose de questions sur, voilà, il faut que je fasse attention, je suis enceinte, machin. Et donc, on était partis à l'île de l'Héron avec mes parents en 15 jours. Et en fait, j'enlevais mon stérilet le 17 août. Et moi, je connais très, très bien les signaux de mon corps, etc. Donc, je savais exactement quand est-ce que j'avais ovulé. Et ce qui est très drôle, c'est qu'on était en vacances avec mes parents. Donc, les opportunités de moments intimes ont été très, très faibles.

  • Rébecca

    Et oui.

  • Marion

    Mais donc, du coup, je savais exactement quand est-ce qu'on avait fait l'amour. et en fait on avait fait l'amour je sais que j'ai ovulé quelques jours après et je me suis dit bah ouais on sait jamais mais à la fois est-ce que c'est possible j'enlève mon stérilet dans une semaine et quand la sage-femme m'a enlevé mon stérilet je lui ai dit est-ce que c'est possible et elle m'a dit bah oui parce qu'il faut environ une semaine pour que l'implantation se fasse suite à la fécondation et bon ok et pareil donc deux jours après, je me souviens, on était à un festival, on était à un concert et j'étais avec une copine et je lui dis, je ne me sens pas bien, j'ai été nausée là, j'ai mal à la tête, je ne me sens pas bien et je lui dis, je pense que je vais avoir mes règles et en fait, je pense que c'est le moment où l'implantation s'est faite.

  • Rébecca

    Ok. Ah ouais, tu as tout senti.

  • Marion

    Ouais, c'est assez fou et du coup, je savais que j'étais enceinte en fait, je le savais. Et le week-end d'après, mon chéri n'était pas là. Et on a l'anniversaire d'un fils de copain le samedi. Et je me suis dit, je n'ai pas envie de boire. Mais pas par rapport à la grossesse, mais vraiment, je n'ai pas envie de boire. Et en fait, je me suis dit, tiens, je vais boire un petit ponche.

  • Rébecca

    et en effet du coup j'avais dit à mon mari si j'ai pas mes règles ce week-end je fais un test et donc j'avais pas mes règles et le dimanche matin j'ai fait un test alors il était tout faible parce que du coup j'étais enceinte de 15 jours donc il était tout faible mais il était là ok donc t'avais quand même tout la confirmation que tu connaissais parfaitement ton corps et ce qui se passait ça a été assez fou et en fait là on a fait une écho de datation qu'on avait pas faite pour Charles et là sur le coup la sage-femme nous dit qui nous a fait l'écho ah bah il date du 18 août et là je me dis ok pour moi non mais mais c'est tout je vous fais confiance moi je pense pas et en fait elle est revenue en arrière quand elle a fait la première écho où là en effet elle dit ah non non il est beaucoup plus grand que ce que je pensais le bébé là et il y a bien du 12 août

  • Marion

    Ouais, comme quoi tu savais.

  • Rébecca

    Ouais.

  • Marion

    Ok. Et du coup, comment se passe cette nouvelle grossesse ?

  • Rébecca

    Eh bien, forcément bien différente d'une première, parce que déjà, j'ai travaillé.

  • Marion

    Oui, ça change un petit peu quand même.

  • Rébecca

    J'avais un premier enfant, donc j'étais quand même beaucoup plus fatiguée. J'ai été arrêtée une première fois un peu avant Noël, parce que je ne tenais plus. Et puis après, fin janvier, j'ai été arrêtée à cinq mois et demi de grossesse. Il y avait pas mal de routes pour aller travailler, au travail, la route aussi. Donc, j'ai pas... Enfin, j'en ai dit, j'ai pas demandé d'arrêt. C'est juste qu'il y a massage femme, je suis fatiguée. Puis je suis fatiguée, je rentre le soir, je mets mon vis devant le dessin animé pour dormir pendant qu'il revient d'un dessin animé. J'en peux plus. Et en fait, elle me dit, c'est tout. Autant que vous puissiez profiter de votre enfant et vous reposer.

  • Marion

    Se reposer avant que ça arrive.

  • Rébecca

    Ouais. Donc voilà, après, à partir de là, c'était plus simple pour moi à gérer. Et la grossesse s'est très bien passée aussi.

  • Marion

    Ok.

  • Rébecca

    À la fin, j'ai pris beaucoup, beaucoup de ventre. J'avais vraiment un très, très gros ventre. Et à la fin, c'était difficile parce que j'avais de plus en plus de mal à me mouvoir. Justement, contrairement à pour mon fils, là, je suis allée à la piscine toutes les semaines, jusqu'au bout. À la veille de l'accouchement, je suis allée nager. C'est important pour moi de continuer de bouger et de faire tout ça. Mais voilà, ce n'est pas la même quand tu as des jardins.

  • Marion

    Oui, c'est clair. Ok. Et est-ce que tu avais fait des préparations particulières pour ton accouchement ? Est-ce que tu avais des envies et des préparations ?

  • Rébecca

    Oui. Là, l'envie d'un accouchement fisieux était toujours là.

  • Marion

    Ok.

  • Rébecca

    C'était possible parce que moi, la césarienne que j'avais eue n'était pas une césarienne pour un souci de santé de ma part ou quoi que ce soit. Ce n'était pas prévu. Donc, normalement, il n'y avait pas de raison que ça ne puisse pas se faire. Alors déjà, ce qui a changé sur cette grossesse-ci, c'est que la maternité de notre ville avait fermé.

  • Marion

    D'accord. C'est à 300 mètres ?

  • Rébecca

    Oui.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    Donc, on avait soit 25 minutes de route pour la maternité. proche. Et donc, nous, on est à la frontière belge. Et du coup, on avait 45 minutes pour la maternité la plus proche en Belgique. Et cette maternité en Belgique, moi, j'en avais entendu que du bien. Alors que l'autre, pas loin de chez nous, en France, j'en entendais du bien, mais pas non plus à 100%. Et donc, ça a été un gros, gros questionnement. Et en fait, on a décidé de faire le suivi en Belgique. D'accord. Voilà, pour avoir... un accompagnement qui correspondait plus à nos envies et nos besoins. Et donc déjà ça c'était la première décision qu'on a prise. Après on a refait de l'autonomie mais on a découvert entre temps qu'il y avait une sage-femme à Sedan qui en faisait là où on habite donc du coup c'était juste à côté de chez nous donc parfait. Donc elle avait une approche un peu différente de la première qu'on avait eue. mais très sympa, c'était Massage Femme qui me suivait tous les mois aussi, donc voilà, ça se passait vraiment très bien. Nous, on a été beaucoup moins, par contre, sérieux sur les exercices, forcément, en deuxième enfant.

  • Marion

    On a moins le temps, mais c'est pas grave.

  • Rébecca

    Mais ces petits moments-là, ces petits moments de séance, où c'était vraiment que nous trois avec le bébé à venir, c'était chouette aussi. Et du coup, ce que j'ai rajouté aussi dans cette prépa, c'est que déjà, j'ai lu aussi dans... des livres avec des témoignages d'accouchement. Ça a été super important pour moi. Ça m'a vraiment aidée. Et on s'est fait accompagner par une doula. D'accord. Et ça, ça a tout changé. C'est-à-dire que voilà, moi, la sage-femme, de toute façon, c'est indispensable, le suivi par une sage-femme. Et les cours de prépa avec la sage-femme, c'était super aussi. Et voilà, elle nous a apporté plein de connaissances. Mais la doula, elle a vraiment apporté ce petit truc qui nous manquait. Et notamment par rapport à mon mari, en fait. Elle a beaucoup été tournée aussi vers mon mari. Je vois une fois, elle lui a... Sur une séance qu'on a faite avec elle, où elle lui a dit, Marie, on va avoir mal. Marion elle aura mal, elle te dira qu'elle a mal qu'elle veut la péridurale donc il faut que tu apprennes à gérer ça et ça le fait qu'elle s'intéresse, qu'elle s'adresse à lui etc ça a été hyper important pour mon mari et ça l'a préparé parce qu'en fait pour le premier accouchement on n'était pas assez prêt par rapport à ça et puis on ne sait pas ce qui va nous arriver au premier accouchement Et du coup, ça, ça a vraiment aidé. Elle m'a fait des séances, j'ai fait de la méditation. J'étais beaucoup plus dans... Je savais un peu à quoi m'attendre, du coup, forcément. Et j'étais beaucoup plus prête, en fait.

  • Marion

    Oui. Et ton mari aussi, du coup, vous étiez parée à toute éventualité.

  • Rébecca

    C'est ça. Ouais, enfin, sur ces conseils, donc, je me suis créé un tableau de visualisation, voilà, où, alors, les gens rigolent, c'est dans notre cuisine, là, donc, on l'a laissé dans la cuisine, mais où je me suis fait des petits mantras, voilà, ton corps est capable, ton bébé connaît le chemin, enfin, des petites choses comme ça, et ça, de le préparer, de le lire tous les jours et tout, ça m'a vraiment aidée. C'était bien, c'était chouette.

  • Marion

    Ouais, ok. Et du coup, tu avais fait un projet de naissance cette fois, peut-être un peu plus sourni vers un avocat ou pas forcément ?

  • Rébecca

    Eh bien, le projet de naissance, au départ, je ne voulais pas en refaire parce que j'avais été tellement déçue de l'accueil qu'on avait. Et en fait, en Belgique, même si on n'est pas suivi par la sage-femme là-bas, ils font toujours un rendez-vous avec une sage-femme vers 5 mois et demi, 6 mois de grossesse pour faire un peu le point sur tout ça. Et du coup... On en avait parlé. Je lui avais amené le projet de naissance que j'avais écrit pour mon fils. Je lui avais dit que concrètement, c'est la même chose. Il m'avait dit qu'il n'y avait aucun problème. Nous, on a l'habitude. Si on a une femme qui ne veut pas la péridurale, on sera beaucoup plus dispo pour vous. On sera avec vous. Il n'y a pas de souci. Ce qui avait été pas mal aussi, c'est qu'il proposait des soirées d'information. Il y en avait notamment une sur la douleur à laquelle on était allés et on avait pu visiter les salles de naissance.

  • Marion

    D'accord.

  • Rébecca

    Et ça, c'est pareil, de savoir où tu vas, où tu arrives et comment est la salle et comment ça se dispose, c'est pas mal aussi. C'est hyper rassurant.

  • Marion

    Oui, tu fais où tu vas là-haut.

  • Rébecca

    Voilà, oui.

  • Marion

    OK. Et du coup, comment se passe ta fin de grossesse cette fois-ci ?

  • Rébecca

    Comme je disais un peu avant, un peu plus lourde, on va dire. Oui. Parce que voilà. Il y a toujours l'aîné qui n'est pas très loin.

  • Marion

    Du coup, forcément, ça n'aide pas aussi.

  • Rébecca

    Et donc, ma date, c'était le 11 mai. Alors moi, je voulais vraiment qu'elle naisse au mois de mai. Donc, tout le mois d'avril, je n'ai pas fait trop de trucs. J'étais un peu... par contre dès le 30 avril j'ai pas arrêté là j'ai dit c'est bon là il faut qu'elle sorte et en plus je m'étais dit si elle naît un jour férié ça peut être sympa aussi c'est rigolo mais non la première mai est passée elle est pas sortie le 8 mai c'était mon anniversaire aussi elle est pas sortie non plus elle va jamais arriver là et donc du coup ma mère avait fait comme pour notre fils elle est arrivée le 8 mai justement à la maison. Et enfin, voilà, en se disant, comme ça, je serai là s'il y a besoin. Mais du coup, le miracle du premier où elle est arrivée, ce soir-même, là, ce n'est pas arrivé. Et en fait, nous, le vendredi, donc c'était le 10 mai, on a eu un dernier rendez-vous avec le gynéco. OK. Là, ça allait bien. Il dit, il y a encore beaucoup de liquide. Il n'y a pas de souci à ce niveau-là. Tout est OK. Mais il dit, voilà, ça y est, vous allez passer la date. Donc, je vous propose un déclenchement lundi.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    Donc là, on informe les gens que je vais être déclenchée, mais on ne donne pas de date. On ne voulait pas prévenir un peu de suspense. Et puis, c'est tout. Voilà, on rentre. On verra bien ce qui se passe d'ici lundi. Et en fait, je crois que c'est ce jour-là où justement, j'iscute avec ma mère et je lui dis, voilà, moi, de toute façon, je suis OK. L'accouchement, ce n'est pas une finalité. Si je dois avoir une césarienne, j'ai une césarienne. Si je dois être déclenchée, je suis déclenchée. Enfin, c'est OK. Je suis OK avec ça. Oui. Je lui dis, par contre, voilà, moi, c'est vraiment l'allaitement où là, je veux que ça marche. Mais l'accouchement, si ce n'est pas comme je le souhaitais, ça sera OK. Donc voilà, après arrive le samedi. Pareil, comme pour mon fils, je fais le marché. Nickel. Chez nous, on a un château fort, donc il y avait les fêtes médiévales ce jour-là. Donc on va aux fêtes médiévales, on fait tout le tour du château. Je ne m'économise pas. Et ce jour-là, en plus, j'en pouvais plus parce que je n'arrivais plus à m'habiller. Il faisait super chaud. J'avais mis des pas de contention. Enfin, c'est horrible. Je n'en peux plus. Je veux qu'elle sorte. Et bon, c'est tout. L'après-midi, je fais la sieste. Et après, là, j'appelle mon mari pour tester une année à la méthode italienne. Et je ne sais pas si c'est la marche du matin, la sieste, la méthode italienne, le combo de tout.

  • Marion

    Oui, le combo de tout, j'allais te dire.

  • Rébecca

    Mais direct après, je pense dans le quart d'heure qui a suivi, je commence à avoir des contractions. Ok. Et sur le coup, je ne dis rien à personne. Mais pareil, elles ne sont pas pareilles. Ce n'est pas pareil. Parce que j'avais eu, les jours précédents, des petites soirées avec des contractions un peu chronométrées et tout. Mais je savais que ce n'était pas ça. Et là, oui, c'est différent. Donc, je descends. C'était l'heure du goûter. On prend le goûter avec mon fils. Et à un moment, je me lève pour une contraction. Et là, je savais que c'était parti. Et donc, ma mère, elle a pris notre grand et elle est partie. Il y avait une fête foraine ce week-end-là, donc ça tombait bien. Comme ça, elle est partie une heure, une heure et demie avec lui pour que moi, je puisse commencer à entrer dans ma bulle. Et donc là, pareil, ce que j'avais beaucoup travaillé avec la doula, c'était certaines musiques que j'avais écoutées avant. Enfin, j'avais vraiment beaucoup plus préparé aussi ce moment-là. Et donc là, moi, j'ai pris ma montre. Je voulais pas mettre sur mon portable, j'ai pris ma montre, je me suis mise sur mon ballon, j'ai mis la musique et je faisais ma vie, je gérais mes contractions, je regardais ma montre en me disant, ouais, 3-2 minutes à peu près, on est là-dedans.

  • Marion

    Ça avance, ouais.

  • Rébecca

    Mon mari, il me dit, t'as besoin de moi ? Je lui dis, non, c'est bon. Donc lui, il faisait la vaisselle, il faisait sa petite vie. Il savait que j'étais à côté si j'avais besoin. Donc au bout d'un moment, j'ai quand même pris Spasron et Doliprane en me disant, bah voilà, c'est ce qu'ils nous disent de prendre, donc je le fais. Et donc là, ça a vraiment commencé à 18h. Et donc à 18h30, j'ai pris les médicaments, je crois. Ça devait être ça. Et en fait, à 19h30, je lui ai dit d'appeler la maths. Parce que là, on avait 45 minutes de route. Oui,

  • Marion

    c'est ce que j'avais dit. Pour le coup, tu ne peux pas partir alors que tu es au bout du bout.

  • Rébecca

    C'est ça. Il fallait vraiment qu'on trouve le bon créneau. Et donc, il les appelle et elles disent, oui, d'accord. Il faudrait peut-être qu'elles prennent un bain. et en fait elle demande à me parler c'est bon quoi j'ai des contractions mon mari n'est plus capable de dire comment je vais et en fait elle me parle du bain, je lui dis écoutez je sais que ça peut aider mais ça peut ralentir si c'est pas ça je fais là, moi je sens que c'est ça je fais pas en office, c'était aller assez vite même si c'était terminé en césarienne l'accouchement lui-même, le travail allait vite on a 45 minutes de route je le sens pas quoi Et en fait, là, elle a attendu que j'aie une contraction. Elle me parlait.

  • Marion

    C'était pour ça qu'elle te venait un petit peu...

  • Rébecca

    J'ai eu ma contraction. Et là, elle m'a dit, OK, venez. C'est intense, venez. Donc, voilà, ma mère, entre-temps, était rentrée avec notre grand. On lui avait expliqué que c'était OK, que je faisais un peu de bruit, que j'avais un peu mal, mais tout allait bien. On a essayé de lui expliquer. Et du coup, on est partis à la maths. Et donc là, c'est rigolo parce que... Moi, j'adore le podcast Bliss. Oui. J'adore les accouchements, les nanas qui racontent les accouchements inopinés. Oui, oui. On avait toujours rigolé en se disant tu verras que j'accoucherai dans la voiture. Bon, on n'avait pas trop envie, mais... Et du coup, je me souvenais d'une nana qui avait fait de la route, c'était en Belgique justement, et où elle avait oublié de mettre sa ceinture de sécurité. Et du coup, ça loupait tout le temps. Et donc, là, ce que j'ai fait, c'est que j'ai attaché ma ceinture. sans moi m'attacher, mais attacher ma ceinture pour pas que ça pisse. ça m'avait vraiment marqué. Et donc voilà, mon mari me met ma playlist. Et là, pareil, j'ai géré comme je pouvais, mais j'étais assez contente de comment je gérais. J'avais mon peigne, j'avais dans la main, j'avais mon coussin. Donc j'alternais un peu sur le dos, sur le côté, sur le ventre. Je me retournais. Et pareil, un des conseils de Madhula, c'était, j'avais mis un bandeau sur les yeux, parce que du coup, il était 19h30, 20h. Il faisait jour. et ça, ça m'a vachement aidée aussi à vraiment me mettre dans ma bulle donc voilà, puis avec les mots de mon mari qui me disait, vas-y c'est bien tu gères, t'es trop forte t'y arrives, enfin voilà il a toujours eu les mots trouver les mots pour t'encourager sans trop abuser non plus donc voilà, on est arrivés là, aucune veine Je sors de la voiture, je fais pipi à côté de la voiture. De toute façon, je n'arriverai pas jusqu'à la matinée. Je passe pipi. Et donc, on est arrivés à la mat. Et donc là, elle m'accueille. Elle m'accueille super bien. Et elle me dit, vous êtes à 4. Et là, j'ai eu un mini flash de la naissance de mon fils. Je me suis dit, oh là là, ça va se passer pareil.

  • Marion

    Ça commence, oui.

  • Rébecca

    Pas possible. Et en fait, non, pas du tout. Elle m'a mis sur le... Elle m'a mis un monito. Elle m'a mis sur le ballon. Et surtout... En fait... où je m'étais un peu déconcentrée, je pense, en arrivant avec la voiture, etc. Elle me dit, soufflez, respirez, soufflez. Et voilà, elle m'a aidée. C'est bon, OK, j'ai compris, j'y arrive, je gère. Elle m'a remis dedans, en fait. Et donc, voilà, donc là, en fait, elle nous a laissés parce qu'elle savait que je me débrouillais. Enfin, voilà. Et du coup, donc, il était, on est arrivé, il était 20h30 à peu près. Donc, voilà, je suis restée un moment sur le ballon. il devait être 21h15, 21h30. En disant, là, j'en ai marre, je veux rebouger, enlevez-moi le moniteau. Enfin, voilà, j'ai besoin. Voilà, pareil, ils ont accepté, vu que le cœur allait bien. C'est bon, OK, on enlève le moniteau, il n'y a pas de souci.

  • Marion

    Oui, ils étaient à l'écoute quand même de ce que tu voulais.

  • Rébecca

    Et du coup, là, j'ai demandé la baignoire. Ils ont une baignoire de dilatation. Et donc, je suis allée dans la baignoire. C'est pareil, trop chouette. Je pouvais choisir la couleur de l'eau. Ils avaient dans les chambres, ils avaient des lumières tamisées. Enfin, c'était vraiment, vraiment adapté. Et donc, pareil, elle me met dans le bain. Donc, au départ, elle me dit, va là, longez-vous, tranquille. Donc, entre deux contractions, OK. Première contraction qui arrive, je dis, ça ne va pas aller, là, je ne suis pas bien, ça ne va pas. Et en fait, au bout d'un moment, j'ai réussi à trouver la position qui me convenait. Et en fait, je me mettais sur le côté et je me mettais intégralement sous l'eau, sauf le visage. Je serrais mon peigne à fond. Et c'est comme ça que j'arrivais à gérer. 7-8 contractions dans la baignoire avec mon mari qui était avec moi qui me soutenait et jusqu'au fameux moment où je lui ai dit je vais pas y arriver je vais pas y arriver appelle la sage-femme j'en peux plus il a dit ce que je lui avais dit de dire non non tu peux pas la périr non non tu vas y arriver je lui avais appelé la sage-femme Et en fait, là, elle me dit, qu'est-ce que vous voulez ? Je veux savoir où j'en suis. J'ai besoin, là. Et en fait, elle m'oscule dans le bas. Donc là, vous trouvez ça génial. Je n'ai pas à sortir.

  • Marion

    Oui, c'est énorme, ça.

  • Rébecca

    Oui, trop bien. Et elle me dit, ah bah oui, oui, la poche est bombée, vous êtes à 8.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    C'est bon. Ça va,

  • Marion

    ça va. On a passé les 7 déjà.

  • Rébecca

    Ça va le faire. Et c'est parti, quoi. Là, ça va le faire. Et en plus, c'est ce que je raconte à chaque fois que je raconte mon accouchement. Là, elle m'aurait dit... Vous êtes à 5. J'aurais dit, OK, c'était sympa, c'était rigolo. Maintenant, péril. Alors que là, en fait, ça m'a reboostée. Je me suis dit, c'est bon, ça va le faire. Je vais y arriver.

  • Marion

    Mais tu étais clairement en phase de désespérance là-dessus.

  • Rébecca

    Oui, je pense que là, c'était ça. Et du coup, ça m'a relancée. Donc là, je suis sortie du bain parce que j'avais froid. Donc, j'ai fait un temps des contractions. J'étais assise avec mon mari en face. C'est un peu flou, mais on a géré comme ça. À un moment, je suis retournée sur le lit. Peut-être qu'elle voulait m'ausculter, je ne me souviens plus trop. Et là, j'ai demandé le gazilarant, le méopa. OK. Et ça, ça m'a sauvée. Ça a été incroyable. J'ai hyper bien réagi. J'étais complètement foutée. on a beaucoup rigolé après coup parce que j'étais vraiment stone c'est vraiment ce qui m'a aidé à finir mon accouchement parce que voilà il faut se dire que nous on avait un bébé estimé à 3,8 kg 4 kg pas un petit gabarit pas un petit mais à la fois pas un énorme gabarit comme ce qui est sorti yeah Du coup, je sentais qu'elle allait faire plus de 4 kilos, je m'en doutais. Et voilà, et donc là, ça m'a aidée. Après, pareil, elle nous en laissait un moment tout seul. Et à un moment, je disais, ça pousse, ça pousse. En fait, j'ai poussé, il y a la poche des os qui s'est rompue.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    Et là, elle était descendue. Pareil, c'est assez flou dans ma tête parce que tout ce moment-là... Mais en gros, j'ai commencé à pousser. J'ai dû pousser 25 minutes à peu près.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    Parce qu'au départ, c'était un peu dur. Je ne savais pas trop comment faire. Quand on n'a jamais fait... Eh oui. Avant de savoir,

  • Marion

    on ne fait pas.

  • Rébecca

    Voilà. Et vu qu'elle était assez importante, il fallait que j'arrive à la faire descendre. Et en fait, donc... Elles m'ont demandé comment je voulais accoucher. En fait, je ne savais pas. Je ne sais pas. J'ai besoin de vous. Je n'y arrivais pas. Enfin, je ne savais pas trop. Donc, finalement, elles m'ont mise sur le dos. Mais ce qui était vraiment génial, c'est que plutôt que de moi amener ma tête à mon corps et à mon bas du corps, ce qui n'est pas du tout physio, c'est elle, en fait, qui remontait mes jambes dans mon corps, quoi.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    donc du coup j'avais deux sages-femmes de chaque côté parce qu'en Belgique c'est le gynéco qui vient faire l'accouchement généralement et du coup les sages-femmes me remontaient les jambes totalement pour m'aider à pousser donc voilà franchement à ce niveau là, super accompagnement elles ont été vraiment géniales la gynéco m'a bien aidée aussi parce que voilà elle me... Elle m'indiquait où pousser, comment pousser. Et du coup, ça a été. J'ai eu mal, je ne peux pas dire que je n'ai pas eu mal. Mais notamment les dernières poussées, là où elle était là, où ce fameux cercle de feu, on ressent tout ça. Et je disais en poussant, mais j'ai mal. Mais j'y arrivais. J'y arrivais et elle venait. Et à un moment, elle m'a fait toucher sa tête. Et pareil, ça, c'est ce moment-là où là, j'ai eu un regain d'énergie à nouveau en me disant, c'est bon, je la fais sortir, là.

  • Marion

    Oui.

  • Rébecca

    Donc, et voilà. Et après, elle m'a juste aidée à sortir les épaules parce que je n'arrivais plus. Une fois que la tête est sortie, je fatiguais. Et j'ai eu juste une petite épisio parce que, justement, en fait, à un moment, elle m'a dit, je la vois arriver. et je n'ai pas envie que vous ayez une déchirure complète ok et je pense qu'elle m'a sauvé mon périnée gynéco et voilà et donc après elle est sortie elle a pleuré dans les quelques secondes quand tu l'as mis et

  • Marion

    c'était super quoi j'étais complètement shootée ouais est-ce que tu t'es rendu compte que ce qu'on a dit tu t'es dit je l'ai fait ouais c'est vraiment ce que je me suis dit

  • Rébecca

    c'est punaise j'ai réussi on l'a fait enfin c'est ouais on a réussi quoi enfin et ah ouais ouais non c'est bah de toute façon dans les 48 heures qu'on suit et après c'est revenu après mais je me suis sentie mais surpuissante ouais c'est je me disais mais là je peux je peux casser des murs là enfin je peux je peux tout faire là ça y est ouais ouais rien ne peut arriver là ok merci

  • Marion

    Et ouais, donc du coup, tu te remets là hyper facilement.

  • Rébecca

    Ouais, ouais, ouais. Franchement, ça a été... Ça a vraiment été... En fait, non. Ce qui a été difficile, c'est pas l'épidio ou quoi, c'est que du coup, forcément, donc 4,560 kg, elle m'a explosé le bassin. Et notamment, sur la dernière poussée, la sage-femme qui était à ma droite, elle a beaucoup bougé ma jambe pour, je pense, mobiliser mon bassin. Et en fait, le mois qui a suivi, j'ai le bassin éclaté. La sensation que j'ai eue, c'était d'avoir le bassin, mais en mille morceaux. Et ce qui a beaucoup aidé, c'était le resserrage du bassin. J'ai fait ça et vraiment, ça a fait beaucoup de bien.

  • Marion

    OK. Et donc là, tu as pu vivre ton pot à pot cette fois-ci ?

  • Rébecca

    Oui, ça, ça a été vraiment génial. Alors, ce qui a été un peu difficile, c'est qu'en fait, elle est née, elle avait une infection, notre fille. Mais sur quoi on ne le savait pas bien sûr. Mais du coup, elle a beaucoup pleuré au début. Mais voilà, elle était sur moi. Elle était là et c'était ça le plus important. Le placenta est sorti hyper vite derrière. Donc ça trop trop bien. Pareil, moi c'était hyper important pour moi si j'accouchais par voie basse, qu'on me montre mon placenta et qu'on m'explique que j'avais besoin de voir cet organe qui permet de construire un bébé, qui fait vivre un bébé pendant neuf mois. Et donc ça, j'ai adoré. La gynécologue a pris le temps de me montrer. C'était très chouette. Et ouais, elle était là sur moi et c'était merveilleux.

  • Marion

    Et tu as pu cette fois-ci mettre en place un allaitement ? Est-ce qu'elle a fait un côté d'accueil ?

  • Rébecca

    Alors ouais, mais elle n'arrivait pas à prendre le sein. Donc du coup, elle a mis deux jours à réussir, pareil, à atterrir, je pense, et à se mettre au sein. Donc voilà, mais bon, on y arrivait. donc j'ai extrait mon lait à la main pendant deux jours c'était un petit peu fastidieux mais voilà j'ai eu ma montée de lait et après ce qui a été compliqué c'est qu'elle a eu la jaunisse et donc du coup elle a fait la lumière bleue là en néonates et ça ça a été une expérience très très compliquée et en fait sur le coup elle prenait plus mon sein et donc voilà donc la laitement a été en grosse grosse dent de scie le premier mois parce qu'elle a arrêté de prendre mon sein elle l'a repris elle a réarrêté parce que Elle l'avait de nouveau repris. En fait, elle ne prenait pas assez au sein et j'avais arrêté de tirer mon lait. Donc, elle ne stimulait pas assez. Donc, ça a été complexe, mais on a réussi. Là, j'avais racheté un dalle et là, j'arrivais à le mettre au sein, le dalle, cette fois-ci. Et après, je me suis fait accompagner par une consultante en lactation à ces un mois. Et on a fait un gros, gros suivi pendant un mois parce qu'en fait, je me disais, mais comment je vais réussir à la sevrer de ce complément ? C'était mon lait, elle avait eu. comment elle va faire pour lâcher ça et en fait ça s'est fait après ces deux mois là cet été ça s'est fait de manière ultra naturelle sur les grosses chaleurs je l'ai mise au sein tout le temps et du coup elle a lâché le complément et trois jours après elle lâchait le bout de sein et donc là on a une lune de miel d'allaitement qui est incroyable ok c'est beau ça ouais ça franchement alors il faut s'accrocher et puis j'ai été accompagnée déjà par mon mari qui a été toujours ultra soutenant. Il ne faut pas se leurrer. Et puis, ben voilà, je me suis fait vraiment accompagner par mes copines, par une ostéo spécialisée en allaitement.

  • Marion

    Oui.

  • Rébecca

    Voilà, j'ai vraiment pris les ressources que je pouvais avoir au plus près et la consultante en lactation, ben c'est pareil, c'est pas rien. Elles sont formées, elles ont l'habitude et ça m'a bien aidée aussi. Oui,

  • Marion

    c'est pas un luxe.

  • Rébecca

    Oui.

  • Marion

    Ok, et donc quelques semaines de cet accouchement, tu te remets bien ?

  • Rébecca

    Oui, franchement je suis très heureuse d'avoir accouché comme je l'ai fait. C'est une expérience incroyable. Mais par contre, c'est vrai que je trouve qu'il faut se préparer. En tout cas, moi je suis heureuse de m'être préparée comme je l'ai fait, et notamment qu'on se soit préparée en couple. Et mon mari, il a pu accepter ça parce qu'en fait, il a été OK de me voir comme il m'a vu. Il savait que c'était normal, que les choses se passaient bien, que tout allait bien pour notre bébé et pour moi. Et du coup, il n'y avait pas de souci. Donc non, franchement, super. Et aucun regret.

  • Marion

    Magnifique. Merci beaucoup pour ce beau témoignage, pour ces deux accouchements très différents et très bien racontés. C'est un vrai message d'espoir pour peut-être des mamans comme une césarienne et qui voudraient avoir un avocat pour un projet bébé 2. C'est possible et ça peut très bien se passer.

  • Rébecca

    Complètement.

  • Marion

    Merci beaucoup à toi. Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, N'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Marion

    00:01

  • Le début de la grossesse et le projet bébé

    00:43

  • Les défis de la grossesse pendant le Covid

    01:35

  • Préparation à l'accouchement et choix d'autonomie

    02:19

  • L'accouchement de Charles : un parcours difficile

    04:52

  • La naissance de Suzanne : une expérience différente

    06:15

  • Préparation pour le deuxième accouchement

    32:38

  • La naissance de la fille de Marion : un accouchement positif

    39:59

  • Réflexions sur l'allaitement et la récupération après l'accouchement

    57:20

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Description

Dans cet épisode de "Balance ton accouchement", je suis ravie de recevoir Marion, une maman inspirante de deux enfants, qui partage avec nous ses expériences d'accouchement très différentes. Marion nous plonge dans son récit, marquant son parcours de grossesse pendant la pandémie de Covid, une période qui a profondément influencé son accès aux services de maternité.


Elle nous raconte comment elle et son mari ont décidé de suivre des cours de préparation à l'accouchement en autonomie, un choix qui a non seulement renforcé leur lien avec leur bébé, mais a aussi facilité leur préparation à l'accouchement. Dans cet épisode, nous allons explorer ensemble les différentes facettes de l'accouchement, que ce soit le bonheur d'un accouchement de rêve ou les défis d'une césarienne d'urgence.


Marion évoque son accouchement de Charles, qui a débuté dans une ambiance familiale joyeuse, mais qui a rapidement pris une tournure stressante à l'hôpital, nécessitant une césarienne d'urgence. Elle partage avec nous ses émotions, ses craintes, et les défis qu'elle a dû surmonter durant cette expérience. C'est un témoignage poignant qui illustre la réalité de nombreuses mamans et l'importance de la préparation face aux imprévus.


Pour la naissance de sa fille, Marion souligne à quel point la préparation a été essentielle. Accompagnée par une doula, elle a pu aborder son accouchement avec un état d'esprit serein et confiant. Elle nous dévoile les détails de cet accouchement, qui a été bien plus fluide et positif, et comment elle a réussi à établir un lien d'allaitement avec sa fille, malgré quelques complications. C'est une belle leçon sur la force des mamans et l'importance du soutien durant ces moments intenses.


Chaque histoire est unique, et c'est en partageant ces témoignages de mamans que nous pouvons mieux comprendre la richesse de nos expériences. Alors, que tu sois en pleine préparation pour donner la vie ou que tu te renseignes sur les différentes options qui s'offrent à toi, cet épisode de "Balance ton accouchement" est fait pour toi. Rejoins-moi pour découvrir ces récits touchants et inspirants, et ensemble, apprenons à mieux vivre notre maternité !


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Rébecca

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa, ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi, je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour. Alors bonjour et merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Marion

    Bonjour, je m'appelle Marion. J'ai donc deux enfants, un garçon qui va avoir 4 ans demain qui s'appelle Charles et une petite fille qui s'appelle Suzanne qui va avoir 5 mois dans 2 jours.

  • Rébecca

    Ok, alors première question que je pose à chaque fois, est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta première grossesse ?

  • Marion

    Oui, pour moi ça a toujours été quelque chose qui était important pour moi et quelque chose que je voulais préparer. Ça a toujours été un élément important de la grossesse.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Alors, on va y arriver petit à petit, mais tout d'abord, est-ce que tu te souviens du moment où vous avez lancé Projet Bébé 1, ou est-ce que c'était une surprise ?

  • Marion

    Oui, en fait, on s'était mariés en 2018. Après, le temps et notre vie a fait qu'on n'a pas pu se lancer tout de suite et pas voulu surtout. Et c'est en 2019 qu'on a décidé de se lancer. Du coup, j'ai enlevé mon stérilet que j'avais à l'époque. Et Charles s'est implanté au bout de six mois d'essai.

  • Rébecca

    Ok, ce qui n'est pas trop mal, même si ça paraît peut-être long sur le moment. Ok, d'accord. Et alors, comment s'est passé ce tout début de grossesse ?

  • Marion

    Le début de grossesse s'est bien passé, après la grossesse a été marquée par le Covid parce que du coup j'étais enceinte toute l'année 2020. En mars 2020, j'étais enceinte de deux mois et j'ai été arrêtée, on a été confinée et en fait je n'ai pas repris le travail. Donc pour ça, ça a été à la fois positif et négatif, c'est-à-dire que c'était hyper positif parce que j'étais reposée. Je n'ai pas bossé, c'était vraiment confortable. Et en revanche, après, il y avait ce côté du coup beaucoup plus renfermé, avoir peu de monde, n'avoir pas accédé justement aux services auxquels j'aurais voulu accéder pendant la grossesse. Ça, c'était plus compliqué.

  • Rébecca

    Et justement, est-ce qu'il y a des choses, quelles choses tu aurais voulu accéder et tu n'as pas pu ?

  • Marion

    Tous les services type... massage, femme enceinte, aller à la piscine, tous ces services-là notamment. Après, nous, on a fait le choix de faire de l'autonomie. Heureusement, on a trouvé quelqu'un qui a accepté de le faire et de nous suivre à ce niveau-là. Mais j'aurais voulu avoir peut-être d'autres accompagnements, soit qui n'existaient pas à l'époque, peut-être encore. Mais en tout cas, il y avait beaucoup de choses qui étaient bloquées à côté du comité.

  • Rébecca

    Oui, forcément. Et du coup, vous avez quand même les cours d'autonomie, c'était à distance ou vous avez pu trouver quelqu'un qui les faisait en physique ?

  • Marion

    Non, on faisait en physique. On faisait une heure de route à l'époque pour les faire. Mais non, on avait quelqu'un en physique qui acceptait de nous voir tous les deux. Donc, on était masqués pendant les séances. Mais en tout cas, on a pu faire la prépa comme on voulait.

  • Rébecca

    Ok. Et alors, comment tu as vécu ce parcours d'autonomie ? C'est vrai que ça partage un petit peu des fois.

  • Marion

    Nous, on a vraiment accroché. Le fait d'être tous les deux et de préparer ça ensemble, c'était vraiment chouette. Nous, c'est ce qui vraiment nous a convenus. Ça nous permettait d'être vraiment en relation avec notre bébé. Et surtout, on faisait les exercices avec mon mari. On s'entraînait même pendant les vacances. Il me soulageait vachement, en fait, dès que j'avais mal quelque part ou quoi. On était ensemble, en fait.

  • Rébecca

    OK. OK, d'accord. Et donc, voilà, sur le plan médical, tout va bien, malgré cette petite angoisse, enfin, petite, à l'époque, non, de Covid. Tout allait bien.

  • Marion

    Oui, aucun problème. Des petits maux de grossesse comme on peut avoir parfois, mais vraiment rien d'alarmant.

  • Rébecca

    D'accord. Est-ce que tu te projettes sur un accouchement ? Est-ce qu'à l'époque, tu avais possibilité de faire un projet de naissance vu que le contexte est quand même assez compliqué ?

  • Marion

    Oui, j'ai travaillé justement sur mon projet de naissance, sur notre projet de naissance. Et on avait un vrai projet d'accouchement physio dès le départ. J'ai lu justement des choses. J'ai pu écouter à l'époque des podcasts aussi. J'avais même accédé des fois à des live Facebook. Justement, avec le confinement, il y avait des nanas qui avaient ouvert un live Facebook. C'était pas mal. Et du coup, avec la sage-femme en autonomie, on a préparé tout ça. tout ça. Et après, j'avais un problème de naissance que j'avais fait valider par la maternité.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Et donc, c'était possible. On ne t'a pas dit que ce n'était pas possible vu la situation sanitaire.

  • Marion

    Non, non. Ok,

  • Rébecca

    c'est une bonne chose. Et alors, comment ça s'est passé du coup, cette fin de grossesse ?

  • Marion

    Eh bien, la fin de grossesse s'est très bien passée aussi. Cher, il est arrivé du coup tout pile 40 semaines. Et en fait, ce qui a été assez rigolo, c'est que ma mère avait posé deux semaines de congé pour venir nous aider. Et elle a posé pour arriver une semaine avant la date prévue et être là deux semaines. Si il arrive avant, c'est tout. Elle sera là après pour nous aider. Et s'il n'est pas encore là, elle pourra nous aider dans la maison. Et en fait, elle est arrivée dans l'après-midi. un samedi. Moi le matin on avait fait le marché, on était allé acheter, faire des courses etc. J'avais un petit diamant mariant dans la matinée, je sens que ça contracte un peu, je sens des trucs mais rien d'alarmant. Et ma mère arrive à l'après-midi, je m'étais reposée, il n'y avait plus rien, nickel. Et là voilà ça se passe bien, elle touche mon ventre, elle s'encharle, elle bougeait. Et le soir, on commence à préparer l'apéro. Et c'est là que ça a commencé. Où en fait, je suis à la toilette plusieurs fois. Et là, je me suis dit, ma mère, c'est dingue, ça fait comme quand j'ai mes règles. J'arrête pas de la toilette, j'en peux plus. C'est bizarre quand même, Marion. Ouais, ouais, je sais pas. Et après, les contractions ont vraiment commencé. Et là, c'est vrai que c'était assez rigolo. Parce qu'en plus... On était à l'apéro. Ma mère et mon mari avaient bu un coup. Mon mari ne buvait pas trop parce qu'il savait que ça pouvait arriver. Mais en tout cas, ils avaient bu un coup. Donc, ils rigolaient. Oui,

  • Rébecca

    sans se mettre à l'envers, mais quand même un petit peu échauffé.

  • Marion

    Du coup, ils rigolaient parce que dès que j'avais une contraction, j'étais hyper concentrée. Et dès que ça se terminait, j'étais bon. Alors, machin, on mange. Je mange un peu. Tout va bien. Jusqu'au moment où ma mère rigolait pendant que j'avais mal, où là je lui ai dit « là c'est bon, arrête, tais-toi, je ne peux plus là, c'est bon, on rigole plus » . Et parce que là, c'était parti en fait, c'était lancé, je le savais, je le savais que c'était lancé parce que je n'avais pas eu de contraction pendant la grossesse et là, les douleurs faisaient que c'était ça. Et donc, je gérais plutôt bien la maison. Voilà, je me mettais debout, je m'appuyais contre le mur. Oui,

  • Rébecca

    j'imagine que c'était l'idée de rester le plus longtemps possible à la maison.

  • Marion

    Après, on avait la chance, là, pour Charles, la maternité était à 300 mètres de chez nous.

  • Rébecca

    Ah oui, OK.

  • Marion

    Pas du tout de stress sur la route. Voilà, c'était même une plaque pendant la grossesse, en se disant, il me descendra en brouette. Mais voilà, il n'y avait vraiment aucun stress sur l'arrivée à la maternité. Donc voilà, j'ai géré comme ça. Antoine, mon mari, du coup, regardait, chronométrait les contractions. Je ne voulais pas me concentrer là-dessus. Je voulais vraiment me concentrer sur les contractions et je m'en sortais bien. J'ai fait le fameux trio Donnie Prance, passe-fond et après un bain. Bon, là, j'ai changé.

  • Rébecca

    qui n'ont pas changé grand-chose, du coup.

  • Marion

    C'est ça. Le bain, sur le coup, ça m'a un peu fait du bien. Après, en fait, ça n'allait pas trop parce que je m'étais mise sur le dos et en fait, à un moment, je me suis dit comment je vais sortir de cette baignoire. Jamais y arriver. Et surtout, en fait, j'avais quand même froid et ma mère avait fait bouillir de l'eau dans une bouilloire et elle verse dans l'eau. Elle me dit surtout ne bouge pas et j'ai bien sûr bougé mon pied au moment où elle versait l'eau. Donc, elle m'a bourrée. Il le ptit. Donc là forcément j'avais mal Enfin mais bon Pour moi ça me mettait une douleur ailleurs Mais du coup dans l'eau ça n'allait pas Donc voilà je suis sortie Et on gérait Et puis à un moment mon mari a appelé la maternité Qui a expliqué Enfin il a expliqué où ça en était Et là je crois que j'avais des contractions Toutes les deux minutes quoi Et du coup ils nous ont dit de venir Donc là c'était Le fait d'être à côté de la maternité J'ai eu une contraction avant de monter dans la voiture Et une autre après on ressort de la voiture et c'est là que ça a été plus difficile parce que en fait c'est comme quoi des fois une personne peut vraiment un peu entre guillemets tout gâcher parce qu'on est arrivé donc il y avait une sage femme qui prenait sa pause qui fumait sa cigarette en bas et elle me voit arriver et pareil j'avais une nouvelle contraction donc je m'appuie sur une voiture et je l'entends dire oh là ça c'est du faux travail ... Et là, je me dis, non, j'en sais rien, mais quand bien même. J'ai mal. Voilà, j'ai mal. Et donc, c'est tout, on monte. Et en fait, cette dame, elle était normalement en chambre. Et vu qu'il y avait des accouchements ce soir-là, elle était descendue en salle de travail pour aider. Donc, c'est tout, elle nous accueille. Et là, on sort du coup notre projet de naissance qu'elle lit. Et elle me dit... qui est-ce qui vous l'a validé ? Je dis, je ne sais pas, j'ai vu une sage-femme il y a trois semaines au rendez-vous qui est obligatoire. Elle m'a dit que c'était OK. Mais c'était quoi son nom ? Je ne sais rien. Je n'ai pas retenu, en fait. Ce n'est pas la sage-femme qui me suivait tous les mois, donc je ne sais pas. Boire ? Non, vous devez arrêter de boire. La position ? Je ne sais pas, on verra. C'était que ça.

  • Rébecca

    OK. Je te disais, tout au projet de naissance.

  • Marion

    Ah ouais, ouais. Elle m'a tout saqué, déchantée un peu. Après, elle m'a sculte, elle dit « Vous êtes à 4, c'est bon, vous êtes en travail. » Et là, le point positif, par contre, c'est que c'était en octobre et c'était un peu un entre-deux justement par rapport au Covid, aux normes sanitaires, etc. Et donc, elle m'a tout de suite dit « Vous pouvez enlever le masque. » Du coup, déjà à ce niveau-là, j'étais quand même plus confortable. voilà moi je dis de toute façon là je veux bouger je veux je m'en sortais bien à la maison je veux faire ma vie quoi et donc elle me met un monito mobile et là je fais une heure où je suis debout je voilà je gère je me débrouille je gère et elle m'ausculte au bout d'un moment et ce qu'en fait leur monito marchait pas bien donc elle était inquiète ça n'allait pas trop et là j'étais à 7 donc ça avait bien ça avait bien avancé Et en fait, là, le problème, c'est qu'elle m'a mis le monito fixe. Et du coup, j'étais allongée sur le dos. Et là, j'ai paniqué. C'est là que ça a commencé à ne plus aller. J'ai un moment où je n'arrivais plus à respirer. J'ai complètement paniqué. Il y a l'auxiliaire de puerre qui est arrivé et qui dit « Vous n'avez pas fait de cours de prépa à la naissance pour respirer ? » Je dis « Si, si, mais là, je n'y arrive plus, en fait. Je suis stressée. » Donc là, elle s'est calmée. Elle m'a aidée à me calmer. Je me revois dire à mon mari, tu fais tout ça, tu fais tout ce qu'elle a dit, là il faut que tu me le dises, il faut que tu m'aides comme ça, c'est exactement ça qu'il faut faire. Mais en fait là, et en fait moi j'avais lu un bouquin sur justement l'accoucher sans péridural, sur la douleur, etc. de l'accouchement, et il y avait quelque chose qui m'avait marquée, c'est qu'elle disait la douleur elle est normale, la douleur de l'accouchement c'est normal. Ce qui n'est pas normal, c'est parce que... souffrance. Et là, en fait, je passais en mode souffrance. Oui,

  • Rébecca

    c'est quand tu commences à subir un peu la douleur, quoi.

  • Marion

    Je n'arrivais plus, je me tordais de douleur sur la table, et en plus, du coup, ce qui a commencé à se passer, c'est que je stagnais au niveau de l'ouverture du col, et elle a percé la poche des os, et en fait, ça stagnait, et surtout, il y a... mon fils commençait à avoir des décélérations. Et ça, ça a commencé à les inquiéter. Ça, ils n'ont pas aimé. Et donc, ce qu'on était arrivé du coup à 22h à l'hôpital, à 23h, donc j'étais à 7h. Et en fait, à minuit, minuit et quelques, j'étais toujours à 7h. Ça n'avançait plus. Et donc, voilà. Et au bout d'un moment, en fait... Elle m'avait dit, si vous voulez, je peux vous mettre ce passe-fond, machin, pour essayer d'apaiser un peu. Et en fait, au bout d'un moment, j'ai demandé la paix. Et dans les petits trucs aussi que la sage-femme qui nous a accueillis, pour lesquels elle a été très plaisante, c'est qu'elle a dit « c'est votre premier, vous allez la demander l'apéritif » .

  • Rébecca

    C'était un plaisir.

  • Marion

    Après, celle qui était la sage-femme de naissance de ce jour-là était venue et elle avait été beaucoup plus cool. Elle avait dit « vous pouvez boire quelques gorgées, il n'y a pas de souci » . Elle était beaucoup plus souple sur tout ça. Mais donc voilà, du coup là, j'ai demandé l'apéritif parce que j'en pouvais plus. Et en fait, du coup, j'ai eu l'apéritif à une heure et quart. Et là, j'avais vraiment beaucoup, beaucoup de contractions. C'était très, très dur. Je me revois, enfin voilà, accriper la blouse de la sage-femme pendant qu'elle me tenait, pendant que l'anesthésiste me mettait l'apéritif. Et en fait, après, ça a été branle-bas de combat parce que je pense qu'ils ont attendu que je demande la péri pour partir en césarienne. Parce que moi, le souvenir que j'ai, c'est vraiment, on a fait la péri et après, je me revois être remise sur le dos et branle-bas de combat dans tous les sens pour me brancher, me mettre la sonde. J'avais une contraction au moment où elle mettait la sonde. Je dis, mais attendez, j'ai une contraction, j'ai une contraction. Non, mais là, c'est pour votre bébé. J'étais au... ok ok on y va et voilà tout se lançait je me revois dire à mon mari je pleurais je disais je suis désolée j'ai pas réussi j'ai pas réussi mais tais-toi tais-toi on veut juste que vous alliez bien tous les deux t'as pas eu de moment où on t'a dit ça va peut-être partir en césarienne t'es directement t'es directement lancée quoi ou alors enfin en tout cas je me rappelle pas mais quand on en reparlait avec mon mari pour nous c'est vraiment après l'apérit où en fait chaque fois continuait de faire des décélérations et c'est je pense au moment de la pause de la péri ou juste après parce que la décélération ça a tout de suite poussé la péri à fond en fait et pareil dès qu'elle a agi du coup assez vite et dès qu'elle a agi j'ai dit à mon mari ah c'est quand même bien ah je me sens bien je me sens mieux et donc voilà et en fait entre une heure et quart où mon mari a envoyé un message pour dire on pause la péri ... Et Charles est né à 2h03.

  • Rébecca

    Ah oui, ok. Oui, ça a été quand même. C'est à l'église,

  • Marion

    quoi. Là, toi,

  • Rébecca

    tu pars du coup directement en césarienne au final. Oui,

  • Marion

    en césarienne.

  • Rébecca

    Est-ce que tu entends un code rouge, code orange, quelque chose ?

  • Marion

    Je n'ai pas souvenir de ça. Alors, ce n'était pas un code rouge, c'est sûr. Mais ce qui est sûr, c'est que le gynéco, il n'est pas passé me dire bonjour.

  • Rébecca

    C'était rapide, quoi.

  • Marion

    Ça a quand même été rapide. Parce que vu qu'il y avait des problèmes au niveau du rythme cardiaque, ils n'ont pas traîné, quoi. Oui.

  • Rébecca

    Et est-ce que ton mari a pu rester avec toi ?

  • Marion

    Non, non, non. Non, non, c'est compliqué pour lui. Il a eu un souvenir de cette naissance où il disait, parce qu'en plus il était deux heures du mat', il disait j'étais dans le couloir avec une lumière qui tremblotait. J'avais l'impression d'être dans un film d'horreur. Et il ne savait pas trop, voilà. Et à un moment, il y a un anesthésiste qui lui a fait coucou au bout du couloir. Et il a dit, ça y est, votre bébé est né, venez.

  • Rébecca

    Ok.

  • Marion

    Et en fait, voilà, moi, du coup, j'étais très stressée. Après, bon, j'ai eu la peur. Je pense que beaucoup de femmes qui partent en césarienne ont, en disant, j'ai peur de sentir. Donc, on m'a dit, vous sentez, là ? Non, vous sentez ? Non ? Bon, on y va. Et quelques secondes après, j'ai entendu Charles pleurer et ça a été un gros soulagement de l'entendre.

  • Rébecca

    Et au niveau des sensations, tu as eu vraiment le côté, je sens que ça trifouille, mais j'ai pas mal, c'est ça ?

  • Marion

    Oui. Et ça, par contre, c'est vrai que c'est impressionnant parce que, notamment, tu es secouée dans tous les sens. C'est très, très impressionnant à ressentir. Oui.

  • Rébecca

    Et donc, tu as entendu son premier petit cri ?

  • Marion

    Oui, ça m'a vraiment fait du bien. Elle me l'a mis, mais vraiment juste 30 secondes, parce que je pense qu'ils ont tout de suite voulu vérifier que ça allait, vu qu'il n'allait pas trop dans le ventre. Et donc, ils sont partis avec. Et en fait, après, j'ai vraiment bien aimé parce que la sage-femme est revenue et elle m'a dit... Il fait 3,780 kg et 51 cm. Et ça, ça a été mon leitmotiv jusqu'à ce que je le retrouve, en fait. Je lui ai dit 3,780 kg et 51 cm. Et voilà, je savais que du coup, ça allait et c'était le principal. Ils m'ont remis 30 secondes avant que je parte en salle de réveil. Et puis après, je suis partie en salle de réveil. Et je ne sais plus combien de temps je suis restée. Pas si longtemps que ça, je crois qu'à... Trois heures, trois heures et quart, je le retrouvais. OK. Après, là, ce qui était dur, c'est que je tombais de sommeil.

  • Rébecca

    Eh oui.

  • Marion

    Ce n'était pas à cause de la périple, mais voilà, j'étais épuisée. Et après pareil, ce qui a été dur, mais ça pareil, je l'ai capté que après. En fait, c'est que je me revois, donc ils m'ont amenée dans le couloir près de la salle où mon mari avait fait le pot à pot. Et j'entendais en fait la sage-femme parler avec mon mari. Ils étaient en train d'habiller Charles. Et là, moi, je n'avais qu'une envie, mais je n'arrivais pas, j'étais trop fatiguée de leur dire, mais amenez-moi mon bébé. Je veux mon bébé. Et en fait, je n'ai capté que plusieurs mois après que je n'avais pas eu mon pot à pot avec Charles.

  • Rébecca

    Et oui, d'accord.

  • Marion

    Au sens, parce que tout de suite, ils l'ont habillé. Mais ça ne m'est venu que quelques mois après. Et ça, vraiment, je m'étais toujours dit, si j'ai un deuxième bébé, ça sera marqué. Et je veux dire à mon mari, même si j'ai une césarienne, je ne veux pas que le bébé soit habillé avant de m'avoir retrouvée.

  • Rébecca

    Oui, il doit y avoir un petit pot à pot. Oui. Et est-ce que tu avais un projet d'allaitement avec ce projet physio ? Oui, oui,

  • Marion

    oui. C'est super.

  • Rébecca

    Comment t'as pu faire que ça a pu se passer ?

  • Marion

    Ça, ça a été compliqué parce que, en fait, dès le départ, Charlie n'arrivait pas à prendre le sein, mais bon, on ne s'est pas inquiétés. Et en fait, il n'arrivait pas à prendre le sein. Donc, au départ, on m'avait donné des bouts de sein. Et c'est vrai que du coup, ça lui a permis de faire la montée de lait et de lancer le processus. Mais au bout de deux jours, avant, je dis à une des sages-femmes de nuit, je dis, j'ai mal, il y a du sang au sein, j'en peux plus. Je répète, le bout de sein n'était pas à ma taille. Et donc, elle m'a dit, maintenant, on va les arrêter, là, ça ne convient pas. Et du coup, elle m'avait montré pour le nourrir au doigt et avec une seringue. Et donc, en fait, je tirais mon lait. Et pendant un mois, on a essayé de le mettre au sein. On a été voir ostéo, chiropracteur, orthophoniste pour vérifier s'il avait fait le frein, etc. On a fait tout ce qu'on pouvait faire à l'époque. et en fait on n'a jamais réussi à trouver ce qui n'allait pas et donc du coup j'ai tiré mon lait j'ai nourri du coup avec le DAL le dispositif d'aide à l'allaitement au doigt avec un petit tuyau pendant 2 mois ça c'était ma façon d'allaiter et du coup j'ai tiré mon lait pendant 6 mois ok ouais quand même une belle ...

  • Rébecca

    Une belle aventure, quoi. Parce que pour une montée de lait qui ne s'est pas faite avec bébé au sein, c'est une belle perte.

  • Marion

    Après, ça s'est bien passé par rapport à ce qu'on a vécu. Et moi, mon tire-laitement, j'étais OK avec ça. Moi, les gens qui venaient chez nous, je tirais mon tire-laitement dans les champs. Et en plus, à l'époque, il n'y avait pas encore les tire-lait nomades. Pas de tif, oui. Et du coup, j'avais mon gros tire-lait, mais c'était OK. Je me trimballais ça partout. Si les gens n'étaient pas contents, tant pis, je donnais à manger à mon bébé.

  • Rébecca

    Oui, c'était ta façon à toi de nourrir ton bébé. Ok, super, d'accord. Et toi, comment tu te remets de cette césarienne ?

  • Marion

    Ça n'a pas été facile. C'est assez rigolo parce que je pense qu'au fond de moi, je me doutais que j'allais avoir une césarienne parce que je l'avais quand même marquée dans mon projet de naissance. Et moi, j'étais née par césarienne d'urgence. Et je pense qu'au fond de moi, je savais que ça allait se passer comme ça. Mais ça a quand même été très, très difficile. Pour moi, sur le coup, c'était un échec, en fait. Plus derrière l'échec de l'allaitement. Enfin, voilà, je n'y arrivais pas. Je n'avais pas été capable. Ouais, ouais, non, ça a été compliqué. Du coup, j'ai été voir quelqu'un qui m'avait fait faire des séances de saut. pour travailler ça et de la kinésio aussi kinésiologie j'avais travaillé par rapport à ma césarienne et c'est vrai que ça m'avait fait du bien pour accepter ça et me dire que bah oui en fait il était né et c'était le principal et il allait bien quoi oui

  • Rébecca

    ok et du coup il s'est bien remis lui aussi de ses petites anomalies cardiaques non non non aucun problème ok Et physiquement, la cicatrice, la douleur, tu arrives à gérer en plus de la douleur émotionnelle ? Oui,

  • Marion

    franchement, ça, j'ai géré. Alors après, c'est une anecdote, mais en fait, l'année d'avant et deux ans auparavant, je m'étais fait opérer alternativement de l'appendicite et de la vésicule biliaire.

  • Rébecca

    OK.

  • Marion

    Alors, c'était par cellulose, ce n'était pas une grosse cicatrice comme la célarine, mais du coup, j'avais appris à me mouvoir en fait pour me lever du lit, pour… Oui. Grâce à tout ça, je me suis plutôt bien débrouillée, j'ai vite récupéré. Après, j'avais lu aussi des trucs comme quoi il fallait rester allongée le plus possible, ne pas bouger dans tous les sens et c'est ce que j'ai fait. Je me suis vraiment écoutée, j'ai écouté mon corps et j'ai bien récupéré.

  • Rébecca

    Ok, c'est quand même pas une bonne nouvelle. Après une césarienne surprise comme ça.

  • Marion

    Oui.

  • Rébecca

    Ok. Donc, tu te remets quand même assez plutôt bien physiquement, mentalement, tu travailles. À quel moment vous vous dites, on va peut-être recommencer, renouveler l'expérience bébé ?

  • Marion

    Nous, on voulait vraiment qu'il y ait quand même un peu d'écart entre nos bébés, entre nos enfants. On ne voulait pas qu'ils naissent trop proches, parce qu'on voulait profiter. de notre premier enfant et du coup, pouvoir aussi profiter de notre deuxième enfant avec un premier enfant qui soit plus grand. Et donc, pendant au moins deux ans, la question ne s'est pas du tout posée. OK. Et après, moi, en fait, entre les... À partir des deux ans de Charles, j'ai commencé à me vraiment poser des questions, savoir si j'avais vraiment envie d'un deuxième enfant. D'accord. Parce que, ben voilà, nous, on est... Enfin... très investi au niveau écologique, on essaye de faire attention sur plein de choses, et on se disait, ben voilà, par rapport à ce qui se passe aujourd'hui, la planète, etc., est-ce que c'est bon ? Et on a un super équilibre qui s'est mis en place avec Charles, donc est-ce qu'on a envie de casser tout ça ? Enfin voilà, il y avait toutes ces questions-là, enfin voilà, je ne sais pas, je ne vais pas rentrer, je pense. Et en fait, pendant longtemps, je n'en ai pas parlé à mon mari, parce que moi-même, je n'étais pas sûre de ce que je voulais. Et je pense que j'avais peur au final que lui soit très, très sûr et qu'il me dise « Ah ben non, mais moi, de toute façon, je ne veux pas d'autres enfants. » Et de me dire « Bon, ok, de toute façon, la porte, elle est fermée. » Au final, c'est en juin l'année dernière, en juin 2023, on était dans la voiture et je lance la discussion. Mais sans dire, j'ai envie d'un deuxième enfant. C'est de dire « Ben voilà, je me pose des questions. Toi, t'en penses quoi ? » Et en fait, c'est finalement lui qui était plus en mode, bah ouais, vas-y, on y va, quoi. Ok. On en est capable, on en a envie. On a toujours dit qu'on avait envie de deux enfants, d'avoir une famille comme ça avec deux enfants. Et donc voilà, c'est finalement lui qui a fini de me convaincre parce que je pense qu'au final, inconsciemment, j'avais envie d'un deuxième enfant. Oui,

  • Rébecca

    tu voulais juste te protéger peut-être en cas de... Non, bah finalement, non.

  • Marion

    C'est ça. Ok. Donc voilà, du coup, j'ai pris rendez-vous pour enlever mon stérilet. Et en fait, là, le rendez-vous n'était qu'au mois de mi-août. Et on s'est dit, c'est OK, c'est bien, comme ça, on a le temps de réfléchir à tout ça, de passer les vacances tranquillement sans que moi, je me pose de questions sur, voilà, il faut que je fasse attention, je suis enceinte, machin. Et donc, on était partis à l'île de l'Héron avec mes parents en 15 jours. Et en fait, j'enlevais mon stérilet le 17 août. Et moi, je connais très, très bien les signaux de mon corps, etc. Donc, je savais exactement quand est-ce que j'avais ovulé. Et ce qui est très drôle, c'est qu'on était en vacances avec mes parents. Donc, les opportunités de moments intimes ont été très, très faibles.

  • Rébecca

    Et oui.

  • Marion

    Mais donc, du coup, je savais exactement quand est-ce qu'on avait fait l'amour. et en fait on avait fait l'amour je sais que j'ai ovulé quelques jours après et je me suis dit bah ouais on sait jamais mais à la fois est-ce que c'est possible j'enlève mon stérilet dans une semaine et quand la sage-femme m'a enlevé mon stérilet je lui ai dit est-ce que c'est possible et elle m'a dit bah oui parce qu'il faut environ une semaine pour que l'implantation se fasse suite à la fécondation et bon ok et pareil donc deux jours après, je me souviens, on était à un festival, on était à un concert et j'étais avec une copine et je lui dis, je ne me sens pas bien, j'ai été nausée là, j'ai mal à la tête, je ne me sens pas bien et je lui dis, je pense que je vais avoir mes règles et en fait, je pense que c'est le moment où l'implantation s'est faite.

  • Rébecca

    Ok. Ah ouais, tu as tout senti.

  • Marion

    Ouais, c'est assez fou et du coup, je savais que j'étais enceinte en fait, je le savais. Et le week-end d'après, mon chéri n'était pas là. Et on a l'anniversaire d'un fils de copain le samedi. Et je me suis dit, je n'ai pas envie de boire. Mais pas par rapport à la grossesse, mais vraiment, je n'ai pas envie de boire. Et en fait, je me suis dit, tiens, je vais boire un petit ponche.

  • Rébecca

    et en effet du coup j'avais dit à mon mari si j'ai pas mes règles ce week-end je fais un test et donc j'avais pas mes règles et le dimanche matin j'ai fait un test alors il était tout faible parce que du coup j'étais enceinte de 15 jours donc il était tout faible mais il était là ok donc t'avais quand même tout la confirmation que tu connaissais parfaitement ton corps et ce qui se passait ça a été assez fou et en fait là on a fait une écho de datation qu'on avait pas faite pour Charles et là sur le coup la sage-femme nous dit qui nous a fait l'écho ah bah il date du 18 août et là je me dis ok pour moi non mais mais c'est tout je vous fais confiance moi je pense pas et en fait elle est revenue en arrière quand elle a fait la première écho où là en effet elle dit ah non non il est beaucoup plus grand que ce que je pensais le bébé là et il y a bien du 12 août

  • Marion

    Ouais, comme quoi tu savais.

  • Rébecca

    Ouais.

  • Marion

    Ok. Et du coup, comment se passe cette nouvelle grossesse ?

  • Rébecca

    Eh bien, forcément bien différente d'une première, parce que déjà, j'ai travaillé.

  • Marion

    Oui, ça change un petit peu quand même.

  • Rébecca

    J'avais un premier enfant, donc j'étais quand même beaucoup plus fatiguée. J'ai été arrêtée une première fois un peu avant Noël, parce que je ne tenais plus. Et puis après, fin janvier, j'ai été arrêtée à cinq mois et demi de grossesse. Il y avait pas mal de routes pour aller travailler, au travail, la route aussi. Donc, j'ai pas... Enfin, j'en ai dit, j'ai pas demandé d'arrêt. C'est juste qu'il y a massage femme, je suis fatiguée. Puis je suis fatiguée, je rentre le soir, je mets mon vis devant le dessin animé pour dormir pendant qu'il revient d'un dessin animé. J'en peux plus. Et en fait, elle me dit, c'est tout. Autant que vous puissiez profiter de votre enfant et vous reposer.

  • Marion

    Se reposer avant que ça arrive.

  • Rébecca

    Ouais. Donc voilà, après, à partir de là, c'était plus simple pour moi à gérer. Et la grossesse s'est très bien passée aussi.

  • Marion

    Ok.

  • Rébecca

    À la fin, j'ai pris beaucoup, beaucoup de ventre. J'avais vraiment un très, très gros ventre. Et à la fin, c'était difficile parce que j'avais de plus en plus de mal à me mouvoir. Justement, contrairement à pour mon fils, là, je suis allée à la piscine toutes les semaines, jusqu'au bout. À la veille de l'accouchement, je suis allée nager. C'est important pour moi de continuer de bouger et de faire tout ça. Mais voilà, ce n'est pas la même quand tu as des jardins.

  • Marion

    Oui, c'est clair. Ok. Et est-ce que tu avais fait des préparations particulières pour ton accouchement ? Est-ce que tu avais des envies et des préparations ?

  • Rébecca

    Oui. Là, l'envie d'un accouchement fisieux était toujours là.

  • Marion

    Ok.

  • Rébecca

    C'était possible parce que moi, la césarienne que j'avais eue n'était pas une césarienne pour un souci de santé de ma part ou quoi que ce soit. Ce n'était pas prévu. Donc, normalement, il n'y avait pas de raison que ça ne puisse pas se faire. Alors déjà, ce qui a changé sur cette grossesse-ci, c'est que la maternité de notre ville avait fermé.

  • Marion

    D'accord. C'est à 300 mètres ?

  • Rébecca

    Oui.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    Donc, on avait soit 25 minutes de route pour la maternité. proche. Et donc, nous, on est à la frontière belge. Et du coup, on avait 45 minutes pour la maternité la plus proche en Belgique. Et cette maternité en Belgique, moi, j'en avais entendu que du bien. Alors que l'autre, pas loin de chez nous, en France, j'en entendais du bien, mais pas non plus à 100%. Et donc, ça a été un gros, gros questionnement. Et en fait, on a décidé de faire le suivi en Belgique. D'accord. Voilà, pour avoir... un accompagnement qui correspondait plus à nos envies et nos besoins. Et donc déjà ça c'était la première décision qu'on a prise. Après on a refait de l'autonomie mais on a découvert entre temps qu'il y avait une sage-femme à Sedan qui en faisait là où on habite donc du coup c'était juste à côté de chez nous donc parfait. Donc elle avait une approche un peu différente de la première qu'on avait eue. mais très sympa, c'était Massage Femme qui me suivait tous les mois aussi, donc voilà, ça se passait vraiment très bien. Nous, on a été beaucoup moins, par contre, sérieux sur les exercices, forcément, en deuxième enfant.

  • Marion

    On a moins le temps, mais c'est pas grave.

  • Rébecca

    Mais ces petits moments-là, ces petits moments de séance, où c'était vraiment que nous trois avec le bébé à venir, c'était chouette aussi. Et du coup, ce que j'ai rajouté aussi dans cette prépa, c'est que déjà, j'ai lu aussi dans... des livres avec des témoignages d'accouchement. Ça a été super important pour moi. Ça m'a vraiment aidée. Et on s'est fait accompagner par une doula. D'accord. Et ça, ça a tout changé. C'est-à-dire que voilà, moi, la sage-femme, de toute façon, c'est indispensable, le suivi par une sage-femme. Et les cours de prépa avec la sage-femme, c'était super aussi. Et voilà, elle nous a apporté plein de connaissances. Mais la doula, elle a vraiment apporté ce petit truc qui nous manquait. Et notamment par rapport à mon mari, en fait. Elle a beaucoup été tournée aussi vers mon mari. Je vois une fois, elle lui a... Sur une séance qu'on a faite avec elle, où elle lui a dit, Marie, on va avoir mal. Marion elle aura mal, elle te dira qu'elle a mal qu'elle veut la péridurale donc il faut que tu apprennes à gérer ça et ça le fait qu'elle s'intéresse, qu'elle s'adresse à lui etc ça a été hyper important pour mon mari et ça l'a préparé parce qu'en fait pour le premier accouchement on n'était pas assez prêt par rapport à ça et puis on ne sait pas ce qui va nous arriver au premier accouchement Et du coup, ça, ça a vraiment aidé. Elle m'a fait des séances, j'ai fait de la méditation. J'étais beaucoup plus dans... Je savais un peu à quoi m'attendre, du coup, forcément. Et j'étais beaucoup plus prête, en fait.

  • Marion

    Oui. Et ton mari aussi, du coup, vous étiez parée à toute éventualité.

  • Rébecca

    C'est ça. Ouais, enfin, sur ces conseils, donc, je me suis créé un tableau de visualisation, voilà, où, alors, les gens rigolent, c'est dans notre cuisine, là, donc, on l'a laissé dans la cuisine, mais où je me suis fait des petits mantras, voilà, ton corps est capable, ton bébé connaît le chemin, enfin, des petites choses comme ça, et ça, de le préparer, de le lire tous les jours et tout, ça m'a vraiment aidée. C'était bien, c'était chouette.

  • Marion

    Ouais, ok. Et du coup, tu avais fait un projet de naissance cette fois, peut-être un peu plus sourni vers un avocat ou pas forcément ?

  • Rébecca

    Eh bien, le projet de naissance, au départ, je ne voulais pas en refaire parce que j'avais été tellement déçue de l'accueil qu'on avait. Et en fait, en Belgique, même si on n'est pas suivi par la sage-femme là-bas, ils font toujours un rendez-vous avec une sage-femme vers 5 mois et demi, 6 mois de grossesse pour faire un peu le point sur tout ça. Et du coup... On en avait parlé. Je lui avais amené le projet de naissance que j'avais écrit pour mon fils. Je lui avais dit que concrètement, c'est la même chose. Il m'avait dit qu'il n'y avait aucun problème. Nous, on a l'habitude. Si on a une femme qui ne veut pas la péridurale, on sera beaucoup plus dispo pour vous. On sera avec vous. Il n'y a pas de souci. Ce qui avait été pas mal aussi, c'est qu'il proposait des soirées d'information. Il y en avait notamment une sur la douleur à laquelle on était allés et on avait pu visiter les salles de naissance.

  • Marion

    D'accord.

  • Rébecca

    Et ça, c'est pareil, de savoir où tu vas, où tu arrives et comment est la salle et comment ça se dispose, c'est pas mal aussi. C'est hyper rassurant.

  • Marion

    Oui, tu fais où tu vas là-haut.

  • Rébecca

    Voilà, oui.

  • Marion

    OK. Et du coup, comment se passe ta fin de grossesse cette fois-ci ?

  • Rébecca

    Comme je disais un peu avant, un peu plus lourde, on va dire. Oui. Parce que voilà. Il y a toujours l'aîné qui n'est pas très loin.

  • Marion

    Du coup, forcément, ça n'aide pas aussi.

  • Rébecca

    Et donc, ma date, c'était le 11 mai. Alors moi, je voulais vraiment qu'elle naisse au mois de mai. Donc, tout le mois d'avril, je n'ai pas fait trop de trucs. J'étais un peu... par contre dès le 30 avril j'ai pas arrêté là j'ai dit c'est bon là il faut qu'elle sorte et en plus je m'étais dit si elle naît un jour férié ça peut être sympa aussi c'est rigolo mais non la première mai est passée elle est pas sortie le 8 mai c'était mon anniversaire aussi elle est pas sortie non plus elle va jamais arriver là et donc du coup ma mère avait fait comme pour notre fils elle est arrivée le 8 mai justement à la maison. Et enfin, voilà, en se disant, comme ça, je serai là s'il y a besoin. Mais du coup, le miracle du premier où elle est arrivée, ce soir-même, là, ce n'est pas arrivé. Et en fait, nous, le vendredi, donc c'était le 10 mai, on a eu un dernier rendez-vous avec le gynéco. OK. Là, ça allait bien. Il dit, il y a encore beaucoup de liquide. Il n'y a pas de souci à ce niveau-là. Tout est OK. Mais il dit, voilà, ça y est, vous allez passer la date. Donc, je vous propose un déclenchement lundi.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    Donc là, on informe les gens que je vais être déclenchée, mais on ne donne pas de date. On ne voulait pas prévenir un peu de suspense. Et puis, c'est tout. Voilà, on rentre. On verra bien ce qui se passe d'ici lundi. Et en fait, je crois que c'est ce jour-là où justement, j'iscute avec ma mère et je lui dis, voilà, moi, de toute façon, je suis OK. L'accouchement, ce n'est pas une finalité. Si je dois avoir une césarienne, j'ai une césarienne. Si je dois être déclenchée, je suis déclenchée. Enfin, c'est OK. Je suis OK avec ça. Oui. Je lui dis, par contre, voilà, moi, c'est vraiment l'allaitement où là, je veux que ça marche. Mais l'accouchement, si ce n'est pas comme je le souhaitais, ça sera OK. Donc voilà, après arrive le samedi. Pareil, comme pour mon fils, je fais le marché. Nickel. Chez nous, on a un château fort, donc il y avait les fêtes médiévales ce jour-là. Donc on va aux fêtes médiévales, on fait tout le tour du château. Je ne m'économise pas. Et ce jour-là, en plus, j'en pouvais plus parce que je n'arrivais plus à m'habiller. Il faisait super chaud. J'avais mis des pas de contention. Enfin, c'est horrible. Je n'en peux plus. Je veux qu'elle sorte. Et bon, c'est tout. L'après-midi, je fais la sieste. Et après, là, j'appelle mon mari pour tester une année à la méthode italienne. Et je ne sais pas si c'est la marche du matin, la sieste, la méthode italienne, le combo de tout.

  • Marion

    Oui, le combo de tout, j'allais te dire.

  • Rébecca

    Mais direct après, je pense dans le quart d'heure qui a suivi, je commence à avoir des contractions. Ok. Et sur le coup, je ne dis rien à personne. Mais pareil, elles ne sont pas pareilles. Ce n'est pas pareil. Parce que j'avais eu, les jours précédents, des petites soirées avec des contractions un peu chronométrées et tout. Mais je savais que ce n'était pas ça. Et là, oui, c'est différent. Donc, je descends. C'était l'heure du goûter. On prend le goûter avec mon fils. Et à un moment, je me lève pour une contraction. Et là, je savais que c'était parti. Et donc, ma mère, elle a pris notre grand et elle est partie. Il y avait une fête foraine ce week-end-là, donc ça tombait bien. Comme ça, elle est partie une heure, une heure et demie avec lui pour que moi, je puisse commencer à entrer dans ma bulle. Et donc là, pareil, ce que j'avais beaucoup travaillé avec la doula, c'était certaines musiques que j'avais écoutées avant. Enfin, j'avais vraiment beaucoup plus préparé aussi ce moment-là. Et donc là, moi, j'ai pris ma montre. Je voulais pas mettre sur mon portable, j'ai pris ma montre, je me suis mise sur mon ballon, j'ai mis la musique et je faisais ma vie, je gérais mes contractions, je regardais ma montre en me disant, ouais, 3-2 minutes à peu près, on est là-dedans.

  • Marion

    Ça avance, ouais.

  • Rébecca

    Mon mari, il me dit, t'as besoin de moi ? Je lui dis, non, c'est bon. Donc lui, il faisait la vaisselle, il faisait sa petite vie. Il savait que j'étais à côté si j'avais besoin. Donc au bout d'un moment, j'ai quand même pris Spasron et Doliprane en me disant, bah voilà, c'est ce qu'ils nous disent de prendre, donc je le fais. Et donc là, ça a vraiment commencé à 18h. Et donc à 18h30, j'ai pris les médicaments, je crois. Ça devait être ça. Et en fait, à 19h30, je lui ai dit d'appeler la maths. Parce que là, on avait 45 minutes de route. Oui,

  • Marion

    c'est ce que j'avais dit. Pour le coup, tu ne peux pas partir alors que tu es au bout du bout.

  • Rébecca

    C'est ça. Il fallait vraiment qu'on trouve le bon créneau. Et donc, il les appelle et elles disent, oui, d'accord. Il faudrait peut-être qu'elles prennent un bain. et en fait elle demande à me parler c'est bon quoi j'ai des contractions mon mari n'est plus capable de dire comment je vais et en fait elle me parle du bain, je lui dis écoutez je sais que ça peut aider mais ça peut ralentir si c'est pas ça je fais là, moi je sens que c'est ça je fais pas en office, c'était aller assez vite même si c'était terminé en césarienne l'accouchement lui-même, le travail allait vite on a 45 minutes de route je le sens pas quoi Et en fait, là, elle a attendu que j'aie une contraction. Elle me parlait.

  • Marion

    C'était pour ça qu'elle te venait un petit peu...

  • Rébecca

    J'ai eu ma contraction. Et là, elle m'a dit, OK, venez. C'est intense, venez. Donc, voilà, ma mère, entre-temps, était rentrée avec notre grand. On lui avait expliqué que c'était OK, que je faisais un peu de bruit, que j'avais un peu mal, mais tout allait bien. On a essayé de lui expliquer. Et du coup, on est partis à la maths. Et donc là, c'est rigolo parce que... Moi, j'adore le podcast Bliss. Oui. J'adore les accouchements, les nanas qui racontent les accouchements inopinés. Oui, oui. On avait toujours rigolé en se disant tu verras que j'accoucherai dans la voiture. Bon, on n'avait pas trop envie, mais... Et du coup, je me souvenais d'une nana qui avait fait de la route, c'était en Belgique justement, et où elle avait oublié de mettre sa ceinture de sécurité. Et du coup, ça loupait tout le temps. Et donc, là, ce que j'ai fait, c'est que j'ai attaché ma ceinture. sans moi m'attacher, mais attacher ma ceinture pour pas que ça pisse. ça m'avait vraiment marqué. Et donc voilà, mon mari me met ma playlist. Et là, pareil, j'ai géré comme je pouvais, mais j'étais assez contente de comment je gérais. J'avais mon peigne, j'avais dans la main, j'avais mon coussin. Donc j'alternais un peu sur le dos, sur le côté, sur le ventre. Je me retournais. Et pareil, un des conseils de Madhula, c'était, j'avais mis un bandeau sur les yeux, parce que du coup, il était 19h30, 20h. Il faisait jour. et ça, ça m'a vachement aidée aussi à vraiment me mettre dans ma bulle donc voilà, puis avec les mots de mon mari qui me disait, vas-y c'est bien tu gères, t'es trop forte t'y arrives, enfin voilà il a toujours eu les mots trouver les mots pour t'encourager sans trop abuser non plus donc voilà, on est arrivés là, aucune veine Je sors de la voiture, je fais pipi à côté de la voiture. De toute façon, je n'arriverai pas jusqu'à la matinée. Je passe pipi. Et donc, on est arrivés à la mat. Et donc là, elle m'accueille. Elle m'accueille super bien. Et elle me dit, vous êtes à 4. Et là, j'ai eu un mini flash de la naissance de mon fils. Je me suis dit, oh là là, ça va se passer pareil.

  • Marion

    Ça commence, oui.

  • Rébecca

    Pas possible. Et en fait, non, pas du tout. Elle m'a mis sur le... Elle m'a mis un monito. Elle m'a mis sur le ballon. Et surtout... En fait... où je m'étais un peu déconcentrée, je pense, en arrivant avec la voiture, etc. Elle me dit, soufflez, respirez, soufflez. Et voilà, elle m'a aidée. C'est bon, OK, j'ai compris, j'y arrive, je gère. Elle m'a remis dedans, en fait. Et donc, voilà, donc là, en fait, elle nous a laissés parce qu'elle savait que je me débrouillais. Enfin, voilà. Et du coup, donc, il était, on est arrivé, il était 20h30 à peu près. Donc, voilà, je suis restée un moment sur le ballon. il devait être 21h15, 21h30. En disant, là, j'en ai marre, je veux rebouger, enlevez-moi le moniteau. Enfin, voilà, j'ai besoin. Voilà, pareil, ils ont accepté, vu que le cœur allait bien. C'est bon, OK, on enlève le moniteau, il n'y a pas de souci.

  • Marion

    Oui, ils étaient à l'écoute quand même de ce que tu voulais.

  • Rébecca

    Et du coup, là, j'ai demandé la baignoire. Ils ont une baignoire de dilatation. Et donc, je suis allée dans la baignoire. C'est pareil, trop chouette. Je pouvais choisir la couleur de l'eau. Ils avaient dans les chambres, ils avaient des lumières tamisées. Enfin, c'était vraiment, vraiment adapté. Et donc, pareil, elle me met dans le bain. Donc, au départ, elle me dit, va là, longez-vous, tranquille. Donc, entre deux contractions, OK. Première contraction qui arrive, je dis, ça ne va pas aller, là, je ne suis pas bien, ça ne va pas. Et en fait, au bout d'un moment, j'ai réussi à trouver la position qui me convenait. Et en fait, je me mettais sur le côté et je me mettais intégralement sous l'eau, sauf le visage. Je serrais mon peigne à fond. Et c'est comme ça que j'arrivais à gérer. 7-8 contractions dans la baignoire avec mon mari qui était avec moi qui me soutenait et jusqu'au fameux moment où je lui ai dit je vais pas y arriver je vais pas y arriver appelle la sage-femme j'en peux plus il a dit ce que je lui avais dit de dire non non tu peux pas la périr non non tu vas y arriver je lui avais appelé la sage-femme Et en fait, là, elle me dit, qu'est-ce que vous voulez ? Je veux savoir où j'en suis. J'ai besoin, là. Et en fait, elle m'oscule dans le bas. Donc là, vous trouvez ça génial. Je n'ai pas à sortir.

  • Marion

    Oui, c'est énorme, ça.

  • Rébecca

    Oui, trop bien. Et elle me dit, ah bah oui, oui, la poche est bombée, vous êtes à 8.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    C'est bon. Ça va,

  • Marion

    ça va. On a passé les 7 déjà.

  • Rébecca

    Ça va le faire. Et c'est parti, quoi. Là, ça va le faire. Et en plus, c'est ce que je raconte à chaque fois que je raconte mon accouchement. Là, elle m'aurait dit... Vous êtes à 5. J'aurais dit, OK, c'était sympa, c'était rigolo. Maintenant, péril. Alors que là, en fait, ça m'a reboostée. Je me suis dit, c'est bon, ça va le faire. Je vais y arriver.

  • Marion

    Mais tu étais clairement en phase de désespérance là-dessus.

  • Rébecca

    Oui, je pense que là, c'était ça. Et du coup, ça m'a relancée. Donc là, je suis sortie du bain parce que j'avais froid. Donc, j'ai fait un temps des contractions. J'étais assise avec mon mari en face. C'est un peu flou, mais on a géré comme ça. À un moment, je suis retournée sur le lit. Peut-être qu'elle voulait m'ausculter, je ne me souviens plus trop. Et là, j'ai demandé le gazilarant, le méopa. OK. Et ça, ça m'a sauvée. Ça a été incroyable. J'ai hyper bien réagi. J'étais complètement foutée. on a beaucoup rigolé après coup parce que j'étais vraiment stone c'est vraiment ce qui m'a aidé à finir mon accouchement parce que voilà il faut se dire que nous on avait un bébé estimé à 3,8 kg 4 kg pas un petit gabarit pas un petit mais à la fois pas un énorme gabarit comme ce qui est sorti yeah Du coup, je sentais qu'elle allait faire plus de 4 kilos, je m'en doutais. Et voilà, et donc là, ça m'a aidée. Après, pareil, elle nous en laissait un moment tout seul. Et à un moment, je disais, ça pousse, ça pousse. En fait, j'ai poussé, il y a la poche des os qui s'est rompue.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    Et là, elle était descendue. Pareil, c'est assez flou dans ma tête parce que tout ce moment-là... Mais en gros, j'ai commencé à pousser. J'ai dû pousser 25 minutes à peu près.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    Parce qu'au départ, c'était un peu dur. Je ne savais pas trop comment faire. Quand on n'a jamais fait... Eh oui. Avant de savoir,

  • Marion

    on ne fait pas.

  • Rébecca

    Voilà. Et vu qu'elle était assez importante, il fallait que j'arrive à la faire descendre. Et en fait, donc... Elles m'ont demandé comment je voulais accoucher. En fait, je ne savais pas. Je ne sais pas. J'ai besoin de vous. Je n'y arrivais pas. Enfin, je ne savais pas trop. Donc, finalement, elles m'ont mise sur le dos. Mais ce qui était vraiment génial, c'est que plutôt que de moi amener ma tête à mon corps et à mon bas du corps, ce qui n'est pas du tout physio, c'est elle, en fait, qui remontait mes jambes dans mon corps, quoi.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    donc du coup j'avais deux sages-femmes de chaque côté parce qu'en Belgique c'est le gynéco qui vient faire l'accouchement généralement et du coup les sages-femmes me remontaient les jambes totalement pour m'aider à pousser donc voilà franchement à ce niveau là, super accompagnement elles ont été vraiment géniales la gynéco m'a bien aidée aussi parce que voilà elle me... Elle m'indiquait où pousser, comment pousser. Et du coup, ça a été. J'ai eu mal, je ne peux pas dire que je n'ai pas eu mal. Mais notamment les dernières poussées, là où elle était là, où ce fameux cercle de feu, on ressent tout ça. Et je disais en poussant, mais j'ai mal. Mais j'y arrivais. J'y arrivais et elle venait. Et à un moment, elle m'a fait toucher sa tête. Et pareil, ça, c'est ce moment-là où là, j'ai eu un regain d'énergie à nouveau en me disant, c'est bon, je la fais sortir, là.

  • Marion

    Oui.

  • Rébecca

    Donc, et voilà. Et après, elle m'a juste aidée à sortir les épaules parce que je n'arrivais plus. Une fois que la tête est sortie, je fatiguais. Et j'ai eu juste une petite épisio parce que, justement, en fait, à un moment, elle m'a dit, je la vois arriver. et je n'ai pas envie que vous ayez une déchirure complète ok et je pense qu'elle m'a sauvé mon périnée gynéco et voilà et donc après elle est sortie elle a pleuré dans les quelques secondes quand tu l'as mis et

  • Marion

    c'était super quoi j'étais complètement shootée ouais est-ce que tu t'es rendu compte que ce qu'on a dit tu t'es dit je l'ai fait ouais c'est vraiment ce que je me suis dit

  • Rébecca

    c'est punaise j'ai réussi on l'a fait enfin c'est ouais on a réussi quoi enfin et ah ouais ouais non c'est bah de toute façon dans les 48 heures qu'on suit et après c'est revenu après mais je me suis sentie mais surpuissante ouais c'est je me disais mais là je peux je peux casser des murs là enfin je peux je peux tout faire là ça y est ouais ouais rien ne peut arriver là ok merci

  • Marion

    Et ouais, donc du coup, tu te remets là hyper facilement.

  • Rébecca

    Ouais, ouais, ouais. Franchement, ça a été... Ça a vraiment été... En fait, non. Ce qui a été difficile, c'est pas l'épidio ou quoi, c'est que du coup, forcément, donc 4,560 kg, elle m'a explosé le bassin. Et notamment, sur la dernière poussée, la sage-femme qui était à ma droite, elle a beaucoup bougé ma jambe pour, je pense, mobiliser mon bassin. Et en fait, le mois qui a suivi, j'ai le bassin éclaté. La sensation que j'ai eue, c'était d'avoir le bassin, mais en mille morceaux. Et ce qui a beaucoup aidé, c'était le resserrage du bassin. J'ai fait ça et vraiment, ça a fait beaucoup de bien.

  • Marion

    OK. Et donc là, tu as pu vivre ton pot à pot cette fois-ci ?

  • Rébecca

    Oui, ça, ça a été vraiment génial. Alors, ce qui a été un peu difficile, c'est qu'en fait, elle est née, elle avait une infection, notre fille. Mais sur quoi on ne le savait pas bien sûr. Mais du coup, elle a beaucoup pleuré au début. Mais voilà, elle était sur moi. Elle était là et c'était ça le plus important. Le placenta est sorti hyper vite derrière. Donc ça trop trop bien. Pareil, moi c'était hyper important pour moi si j'accouchais par voie basse, qu'on me montre mon placenta et qu'on m'explique que j'avais besoin de voir cet organe qui permet de construire un bébé, qui fait vivre un bébé pendant neuf mois. Et donc ça, j'ai adoré. La gynécologue a pris le temps de me montrer. C'était très chouette. Et ouais, elle était là sur moi et c'était merveilleux.

  • Marion

    Et tu as pu cette fois-ci mettre en place un allaitement ? Est-ce qu'elle a fait un côté d'accueil ?

  • Rébecca

    Alors ouais, mais elle n'arrivait pas à prendre le sein. Donc du coup, elle a mis deux jours à réussir, pareil, à atterrir, je pense, et à se mettre au sein. Donc voilà, mais bon, on y arrivait. donc j'ai extrait mon lait à la main pendant deux jours c'était un petit peu fastidieux mais voilà j'ai eu ma montée de lait et après ce qui a été compliqué c'est qu'elle a eu la jaunisse et donc du coup elle a fait la lumière bleue là en néonates et ça ça a été une expérience très très compliquée et en fait sur le coup elle prenait plus mon sein et donc voilà donc la laitement a été en grosse grosse dent de scie le premier mois parce qu'elle a arrêté de prendre mon sein elle l'a repris elle a réarrêté parce que Elle l'avait de nouveau repris. En fait, elle ne prenait pas assez au sein et j'avais arrêté de tirer mon lait. Donc, elle ne stimulait pas assez. Donc, ça a été complexe, mais on a réussi. Là, j'avais racheté un dalle et là, j'arrivais à le mettre au sein, le dalle, cette fois-ci. Et après, je me suis fait accompagner par une consultante en lactation à ces un mois. Et on a fait un gros, gros suivi pendant un mois parce qu'en fait, je me disais, mais comment je vais réussir à la sevrer de ce complément ? C'était mon lait, elle avait eu. comment elle va faire pour lâcher ça et en fait ça s'est fait après ces deux mois là cet été ça s'est fait de manière ultra naturelle sur les grosses chaleurs je l'ai mise au sein tout le temps et du coup elle a lâché le complément et trois jours après elle lâchait le bout de sein et donc là on a une lune de miel d'allaitement qui est incroyable ok c'est beau ça ouais ça franchement alors il faut s'accrocher et puis j'ai été accompagnée déjà par mon mari qui a été toujours ultra soutenant. Il ne faut pas se leurrer. Et puis, ben voilà, je me suis fait vraiment accompagner par mes copines, par une ostéo spécialisée en allaitement.

  • Marion

    Oui.

  • Rébecca

    Voilà, j'ai vraiment pris les ressources que je pouvais avoir au plus près et la consultante en lactation, ben c'est pareil, c'est pas rien. Elles sont formées, elles ont l'habitude et ça m'a bien aidée aussi. Oui,

  • Marion

    c'est pas un luxe.

  • Rébecca

    Oui.

  • Marion

    Ok, et donc quelques semaines de cet accouchement, tu te remets bien ?

  • Rébecca

    Oui, franchement je suis très heureuse d'avoir accouché comme je l'ai fait. C'est une expérience incroyable. Mais par contre, c'est vrai que je trouve qu'il faut se préparer. En tout cas, moi je suis heureuse de m'être préparée comme je l'ai fait, et notamment qu'on se soit préparée en couple. Et mon mari, il a pu accepter ça parce qu'en fait, il a été OK de me voir comme il m'a vu. Il savait que c'était normal, que les choses se passaient bien, que tout allait bien pour notre bébé et pour moi. Et du coup, il n'y avait pas de souci. Donc non, franchement, super. Et aucun regret.

  • Marion

    Magnifique. Merci beaucoup pour ce beau témoignage, pour ces deux accouchements très différents et très bien racontés. C'est un vrai message d'espoir pour peut-être des mamans comme une césarienne et qui voudraient avoir un avocat pour un projet bébé 2. C'est possible et ça peut très bien se passer.

  • Rébecca

    Complètement.

  • Marion

    Merci beaucoup à toi. Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, N'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Marion

    00:01

  • Le début de la grossesse et le projet bébé

    00:43

  • Les défis de la grossesse pendant le Covid

    01:35

  • Préparation à l'accouchement et choix d'autonomie

    02:19

  • L'accouchement de Charles : un parcours difficile

    04:52

  • La naissance de Suzanne : une expérience différente

    06:15

  • Préparation pour le deuxième accouchement

    32:38

  • La naissance de la fille de Marion : un accouchement positif

    39:59

  • Réflexions sur l'allaitement et la récupération après l'accouchement

    57:20

Description

Dans cet épisode de "Balance ton accouchement", je suis ravie de recevoir Marion, une maman inspirante de deux enfants, qui partage avec nous ses expériences d'accouchement très différentes. Marion nous plonge dans son récit, marquant son parcours de grossesse pendant la pandémie de Covid, une période qui a profondément influencé son accès aux services de maternité.


Elle nous raconte comment elle et son mari ont décidé de suivre des cours de préparation à l'accouchement en autonomie, un choix qui a non seulement renforcé leur lien avec leur bébé, mais a aussi facilité leur préparation à l'accouchement. Dans cet épisode, nous allons explorer ensemble les différentes facettes de l'accouchement, que ce soit le bonheur d'un accouchement de rêve ou les défis d'une césarienne d'urgence.


Marion évoque son accouchement de Charles, qui a débuté dans une ambiance familiale joyeuse, mais qui a rapidement pris une tournure stressante à l'hôpital, nécessitant une césarienne d'urgence. Elle partage avec nous ses émotions, ses craintes, et les défis qu'elle a dû surmonter durant cette expérience. C'est un témoignage poignant qui illustre la réalité de nombreuses mamans et l'importance de la préparation face aux imprévus.


Pour la naissance de sa fille, Marion souligne à quel point la préparation a été essentielle. Accompagnée par une doula, elle a pu aborder son accouchement avec un état d'esprit serein et confiant. Elle nous dévoile les détails de cet accouchement, qui a été bien plus fluide et positif, et comment elle a réussi à établir un lien d'allaitement avec sa fille, malgré quelques complications. C'est une belle leçon sur la force des mamans et l'importance du soutien durant ces moments intenses.


Chaque histoire est unique, et c'est en partageant ces témoignages de mamans que nous pouvons mieux comprendre la richesse de nos expériences. Alors, que tu sois en pleine préparation pour donner la vie ou que tu te renseignes sur les différentes options qui s'offrent à toi, cet épisode de "Balance ton accouchement" est fait pour toi. Rejoins-moi pour découvrir ces récits touchants et inspirants, et ensemble, apprenons à mieux vivre notre maternité !


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Rébecca

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa, ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi, je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour. Alors bonjour et merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Marion

    Bonjour, je m'appelle Marion. J'ai donc deux enfants, un garçon qui va avoir 4 ans demain qui s'appelle Charles et une petite fille qui s'appelle Suzanne qui va avoir 5 mois dans 2 jours.

  • Rébecca

    Ok, alors première question que je pose à chaque fois, est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta première grossesse ?

  • Marion

    Oui, pour moi ça a toujours été quelque chose qui était important pour moi et quelque chose que je voulais préparer. Ça a toujours été un élément important de la grossesse.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Alors, on va y arriver petit à petit, mais tout d'abord, est-ce que tu te souviens du moment où vous avez lancé Projet Bébé 1, ou est-ce que c'était une surprise ?

  • Marion

    Oui, en fait, on s'était mariés en 2018. Après, le temps et notre vie a fait qu'on n'a pas pu se lancer tout de suite et pas voulu surtout. Et c'est en 2019 qu'on a décidé de se lancer. Du coup, j'ai enlevé mon stérilet que j'avais à l'époque. Et Charles s'est implanté au bout de six mois d'essai.

  • Rébecca

    Ok, ce qui n'est pas trop mal, même si ça paraît peut-être long sur le moment. Ok, d'accord. Et alors, comment s'est passé ce tout début de grossesse ?

  • Marion

    Le début de grossesse s'est bien passé, après la grossesse a été marquée par le Covid parce que du coup j'étais enceinte toute l'année 2020. En mars 2020, j'étais enceinte de deux mois et j'ai été arrêtée, on a été confinée et en fait je n'ai pas repris le travail. Donc pour ça, ça a été à la fois positif et négatif, c'est-à-dire que c'était hyper positif parce que j'étais reposée. Je n'ai pas bossé, c'était vraiment confortable. Et en revanche, après, il y avait ce côté du coup beaucoup plus renfermé, avoir peu de monde, n'avoir pas accédé justement aux services auxquels j'aurais voulu accéder pendant la grossesse. Ça, c'était plus compliqué.

  • Rébecca

    Et justement, est-ce qu'il y a des choses, quelles choses tu aurais voulu accéder et tu n'as pas pu ?

  • Marion

    Tous les services type... massage, femme enceinte, aller à la piscine, tous ces services-là notamment. Après, nous, on a fait le choix de faire de l'autonomie. Heureusement, on a trouvé quelqu'un qui a accepté de le faire et de nous suivre à ce niveau-là. Mais j'aurais voulu avoir peut-être d'autres accompagnements, soit qui n'existaient pas à l'époque, peut-être encore. Mais en tout cas, il y avait beaucoup de choses qui étaient bloquées à côté du comité.

  • Rébecca

    Oui, forcément. Et du coup, vous avez quand même les cours d'autonomie, c'était à distance ou vous avez pu trouver quelqu'un qui les faisait en physique ?

  • Marion

    Non, on faisait en physique. On faisait une heure de route à l'époque pour les faire. Mais non, on avait quelqu'un en physique qui acceptait de nous voir tous les deux. Donc, on était masqués pendant les séances. Mais en tout cas, on a pu faire la prépa comme on voulait.

  • Rébecca

    Ok. Et alors, comment tu as vécu ce parcours d'autonomie ? C'est vrai que ça partage un petit peu des fois.

  • Marion

    Nous, on a vraiment accroché. Le fait d'être tous les deux et de préparer ça ensemble, c'était vraiment chouette. Nous, c'est ce qui vraiment nous a convenus. Ça nous permettait d'être vraiment en relation avec notre bébé. Et surtout, on faisait les exercices avec mon mari. On s'entraînait même pendant les vacances. Il me soulageait vachement, en fait, dès que j'avais mal quelque part ou quoi. On était ensemble, en fait.

  • Rébecca

    OK. OK, d'accord. Et donc, voilà, sur le plan médical, tout va bien, malgré cette petite angoisse, enfin, petite, à l'époque, non, de Covid. Tout allait bien.

  • Marion

    Oui, aucun problème. Des petits maux de grossesse comme on peut avoir parfois, mais vraiment rien d'alarmant.

  • Rébecca

    D'accord. Est-ce que tu te projettes sur un accouchement ? Est-ce qu'à l'époque, tu avais possibilité de faire un projet de naissance vu que le contexte est quand même assez compliqué ?

  • Marion

    Oui, j'ai travaillé justement sur mon projet de naissance, sur notre projet de naissance. Et on avait un vrai projet d'accouchement physio dès le départ. J'ai lu justement des choses. J'ai pu écouter à l'époque des podcasts aussi. J'avais même accédé des fois à des live Facebook. Justement, avec le confinement, il y avait des nanas qui avaient ouvert un live Facebook. C'était pas mal. Et du coup, avec la sage-femme en autonomie, on a préparé tout ça. tout ça. Et après, j'avais un problème de naissance que j'avais fait valider par la maternité.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Et donc, c'était possible. On ne t'a pas dit que ce n'était pas possible vu la situation sanitaire.

  • Marion

    Non, non. Ok,

  • Rébecca

    c'est une bonne chose. Et alors, comment ça s'est passé du coup, cette fin de grossesse ?

  • Marion

    Eh bien, la fin de grossesse s'est très bien passée aussi. Cher, il est arrivé du coup tout pile 40 semaines. Et en fait, ce qui a été assez rigolo, c'est que ma mère avait posé deux semaines de congé pour venir nous aider. Et elle a posé pour arriver une semaine avant la date prévue et être là deux semaines. Si il arrive avant, c'est tout. Elle sera là après pour nous aider. Et s'il n'est pas encore là, elle pourra nous aider dans la maison. Et en fait, elle est arrivée dans l'après-midi. un samedi. Moi le matin on avait fait le marché, on était allé acheter, faire des courses etc. J'avais un petit diamant mariant dans la matinée, je sens que ça contracte un peu, je sens des trucs mais rien d'alarmant. Et ma mère arrive à l'après-midi, je m'étais reposée, il n'y avait plus rien, nickel. Et là voilà ça se passe bien, elle touche mon ventre, elle s'encharle, elle bougeait. Et le soir, on commence à préparer l'apéro. Et c'est là que ça a commencé. Où en fait, je suis à la toilette plusieurs fois. Et là, je me suis dit, ma mère, c'est dingue, ça fait comme quand j'ai mes règles. J'arrête pas de la toilette, j'en peux plus. C'est bizarre quand même, Marion. Ouais, ouais, je sais pas. Et après, les contractions ont vraiment commencé. Et là, c'est vrai que c'était assez rigolo. Parce qu'en plus... On était à l'apéro. Ma mère et mon mari avaient bu un coup. Mon mari ne buvait pas trop parce qu'il savait que ça pouvait arriver. Mais en tout cas, ils avaient bu un coup. Donc, ils rigolaient. Oui,

  • Rébecca

    sans se mettre à l'envers, mais quand même un petit peu échauffé.

  • Marion

    Du coup, ils rigolaient parce que dès que j'avais une contraction, j'étais hyper concentrée. Et dès que ça se terminait, j'étais bon. Alors, machin, on mange. Je mange un peu. Tout va bien. Jusqu'au moment où ma mère rigolait pendant que j'avais mal, où là je lui ai dit « là c'est bon, arrête, tais-toi, je ne peux plus là, c'est bon, on rigole plus » . Et parce que là, c'était parti en fait, c'était lancé, je le savais, je le savais que c'était lancé parce que je n'avais pas eu de contraction pendant la grossesse et là, les douleurs faisaient que c'était ça. Et donc, je gérais plutôt bien la maison. Voilà, je me mettais debout, je m'appuyais contre le mur. Oui,

  • Rébecca

    j'imagine que c'était l'idée de rester le plus longtemps possible à la maison.

  • Marion

    Après, on avait la chance, là, pour Charles, la maternité était à 300 mètres de chez nous.

  • Rébecca

    Ah oui, OK.

  • Marion

    Pas du tout de stress sur la route. Voilà, c'était même une plaque pendant la grossesse, en se disant, il me descendra en brouette. Mais voilà, il n'y avait vraiment aucun stress sur l'arrivée à la maternité. Donc voilà, j'ai géré comme ça. Antoine, mon mari, du coup, regardait, chronométrait les contractions. Je ne voulais pas me concentrer là-dessus. Je voulais vraiment me concentrer sur les contractions et je m'en sortais bien. J'ai fait le fameux trio Donnie Prance, passe-fond et après un bain. Bon, là, j'ai changé.

  • Rébecca

    qui n'ont pas changé grand-chose, du coup.

  • Marion

    C'est ça. Le bain, sur le coup, ça m'a un peu fait du bien. Après, en fait, ça n'allait pas trop parce que je m'étais mise sur le dos et en fait, à un moment, je me suis dit comment je vais sortir de cette baignoire. Jamais y arriver. Et surtout, en fait, j'avais quand même froid et ma mère avait fait bouillir de l'eau dans une bouilloire et elle verse dans l'eau. Elle me dit surtout ne bouge pas et j'ai bien sûr bougé mon pied au moment où elle versait l'eau. Donc, elle m'a bourrée. Il le ptit. Donc là forcément j'avais mal Enfin mais bon Pour moi ça me mettait une douleur ailleurs Mais du coup dans l'eau ça n'allait pas Donc voilà je suis sortie Et on gérait Et puis à un moment mon mari a appelé la maternité Qui a expliqué Enfin il a expliqué où ça en était Et là je crois que j'avais des contractions Toutes les deux minutes quoi Et du coup ils nous ont dit de venir Donc là c'était Le fait d'être à côté de la maternité J'ai eu une contraction avant de monter dans la voiture Et une autre après on ressort de la voiture et c'est là que ça a été plus difficile parce que en fait c'est comme quoi des fois une personne peut vraiment un peu entre guillemets tout gâcher parce qu'on est arrivé donc il y avait une sage femme qui prenait sa pause qui fumait sa cigarette en bas et elle me voit arriver et pareil j'avais une nouvelle contraction donc je m'appuie sur une voiture et je l'entends dire oh là ça c'est du faux travail ... Et là, je me dis, non, j'en sais rien, mais quand bien même. J'ai mal. Voilà, j'ai mal. Et donc, c'est tout, on monte. Et en fait, cette dame, elle était normalement en chambre. Et vu qu'il y avait des accouchements ce soir-là, elle était descendue en salle de travail pour aider. Donc, c'est tout, elle nous accueille. Et là, on sort du coup notre projet de naissance qu'elle lit. Et elle me dit... qui est-ce qui vous l'a validé ? Je dis, je ne sais pas, j'ai vu une sage-femme il y a trois semaines au rendez-vous qui est obligatoire. Elle m'a dit que c'était OK. Mais c'était quoi son nom ? Je ne sais rien. Je n'ai pas retenu, en fait. Ce n'est pas la sage-femme qui me suivait tous les mois, donc je ne sais pas. Boire ? Non, vous devez arrêter de boire. La position ? Je ne sais pas, on verra. C'était que ça.

  • Rébecca

    OK. Je te disais, tout au projet de naissance.

  • Marion

    Ah ouais, ouais. Elle m'a tout saqué, déchantée un peu. Après, elle m'a sculte, elle dit « Vous êtes à 4, c'est bon, vous êtes en travail. » Et là, le point positif, par contre, c'est que c'était en octobre et c'était un peu un entre-deux justement par rapport au Covid, aux normes sanitaires, etc. Et donc, elle m'a tout de suite dit « Vous pouvez enlever le masque. » Du coup, déjà à ce niveau-là, j'étais quand même plus confortable. voilà moi je dis de toute façon là je veux bouger je veux je m'en sortais bien à la maison je veux faire ma vie quoi et donc elle me met un monito mobile et là je fais une heure où je suis debout je voilà je gère je me débrouille je gère et elle m'ausculte au bout d'un moment et ce qu'en fait leur monito marchait pas bien donc elle était inquiète ça n'allait pas trop et là j'étais à 7 donc ça avait bien ça avait bien avancé Et en fait, là, le problème, c'est qu'elle m'a mis le monito fixe. Et du coup, j'étais allongée sur le dos. Et là, j'ai paniqué. C'est là que ça a commencé à ne plus aller. J'ai un moment où je n'arrivais plus à respirer. J'ai complètement paniqué. Il y a l'auxiliaire de puerre qui est arrivé et qui dit « Vous n'avez pas fait de cours de prépa à la naissance pour respirer ? » Je dis « Si, si, mais là, je n'y arrive plus, en fait. Je suis stressée. » Donc là, elle s'est calmée. Elle m'a aidée à me calmer. Je me revois dire à mon mari, tu fais tout ça, tu fais tout ce qu'elle a dit, là il faut que tu me le dises, il faut que tu m'aides comme ça, c'est exactement ça qu'il faut faire. Mais en fait là, et en fait moi j'avais lu un bouquin sur justement l'accoucher sans péridural, sur la douleur, etc. de l'accouchement, et il y avait quelque chose qui m'avait marquée, c'est qu'elle disait la douleur elle est normale, la douleur de l'accouchement c'est normal. Ce qui n'est pas normal, c'est parce que... souffrance. Et là, en fait, je passais en mode souffrance. Oui,

  • Rébecca

    c'est quand tu commences à subir un peu la douleur, quoi.

  • Marion

    Je n'arrivais plus, je me tordais de douleur sur la table, et en plus, du coup, ce qui a commencé à se passer, c'est que je stagnais au niveau de l'ouverture du col, et elle a percé la poche des os, et en fait, ça stagnait, et surtout, il y a... mon fils commençait à avoir des décélérations. Et ça, ça a commencé à les inquiéter. Ça, ils n'ont pas aimé. Et donc, ce qu'on était arrivé du coup à 22h à l'hôpital, à 23h, donc j'étais à 7h. Et en fait, à minuit, minuit et quelques, j'étais toujours à 7h. Ça n'avançait plus. Et donc, voilà. Et au bout d'un moment, en fait... Elle m'avait dit, si vous voulez, je peux vous mettre ce passe-fond, machin, pour essayer d'apaiser un peu. Et en fait, au bout d'un moment, j'ai demandé la paix. Et dans les petits trucs aussi que la sage-femme qui nous a accueillis, pour lesquels elle a été très plaisante, c'est qu'elle a dit « c'est votre premier, vous allez la demander l'apéritif » .

  • Rébecca

    C'était un plaisir.

  • Marion

    Après, celle qui était la sage-femme de naissance de ce jour-là était venue et elle avait été beaucoup plus cool. Elle avait dit « vous pouvez boire quelques gorgées, il n'y a pas de souci » . Elle était beaucoup plus souple sur tout ça. Mais donc voilà, du coup là, j'ai demandé l'apéritif parce que j'en pouvais plus. Et en fait, du coup, j'ai eu l'apéritif à une heure et quart. Et là, j'avais vraiment beaucoup, beaucoup de contractions. C'était très, très dur. Je me revois, enfin voilà, accriper la blouse de la sage-femme pendant qu'elle me tenait, pendant que l'anesthésiste me mettait l'apéritif. Et en fait, après, ça a été branle-bas de combat parce que je pense qu'ils ont attendu que je demande la péri pour partir en césarienne. Parce que moi, le souvenir que j'ai, c'est vraiment, on a fait la péri et après, je me revois être remise sur le dos et branle-bas de combat dans tous les sens pour me brancher, me mettre la sonde. J'avais une contraction au moment où elle mettait la sonde. Je dis, mais attendez, j'ai une contraction, j'ai une contraction. Non, mais là, c'est pour votre bébé. J'étais au... ok ok on y va et voilà tout se lançait je me revois dire à mon mari je pleurais je disais je suis désolée j'ai pas réussi j'ai pas réussi mais tais-toi tais-toi on veut juste que vous alliez bien tous les deux t'as pas eu de moment où on t'a dit ça va peut-être partir en césarienne t'es directement t'es directement lancée quoi ou alors enfin en tout cas je me rappelle pas mais quand on en reparlait avec mon mari pour nous c'est vraiment après l'apérit où en fait chaque fois continuait de faire des décélérations et c'est je pense au moment de la pause de la péri ou juste après parce que la décélération ça a tout de suite poussé la péri à fond en fait et pareil dès qu'elle a agi du coup assez vite et dès qu'elle a agi j'ai dit à mon mari ah c'est quand même bien ah je me sens bien je me sens mieux et donc voilà et en fait entre une heure et quart où mon mari a envoyé un message pour dire on pause la péri ... Et Charles est né à 2h03.

  • Rébecca

    Ah oui, ok. Oui, ça a été quand même. C'est à l'église,

  • Marion

    quoi. Là, toi,

  • Rébecca

    tu pars du coup directement en césarienne au final. Oui,

  • Marion

    en césarienne.

  • Rébecca

    Est-ce que tu entends un code rouge, code orange, quelque chose ?

  • Marion

    Je n'ai pas souvenir de ça. Alors, ce n'était pas un code rouge, c'est sûr. Mais ce qui est sûr, c'est que le gynéco, il n'est pas passé me dire bonjour.

  • Rébecca

    C'était rapide, quoi.

  • Marion

    Ça a quand même été rapide. Parce que vu qu'il y avait des problèmes au niveau du rythme cardiaque, ils n'ont pas traîné, quoi. Oui.

  • Rébecca

    Et est-ce que ton mari a pu rester avec toi ?

  • Marion

    Non, non, non. Non, non, c'est compliqué pour lui. Il a eu un souvenir de cette naissance où il disait, parce qu'en plus il était deux heures du mat', il disait j'étais dans le couloir avec une lumière qui tremblotait. J'avais l'impression d'être dans un film d'horreur. Et il ne savait pas trop, voilà. Et à un moment, il y a un anesthésiste qui lui a fait coucou au bout du couloir. Et il a dit, ça y est, votre bébé est né, venez.

  • Rébecca

    Ok.

  • Marion

    Et en fait, voilà, moi, du coup, j'étais très stressée. Après, bon, j'ai eu la peur. Je pense que beaucoup de femmes qui partent en césarienne ont, en disant, j'ai peur de sentir. Donc, on m'a dit, vous sentez, là ? Non, vous sentez ? Non ? Bon, on y va. Et quelques secondes après, j'ai entendu Charles pleurer et ça a été un gros soulagement de l'entendre.

  • Rébecca

    Et au niveau des sensations, tu as eu vraiment le côté, je sens que ça trifouille, mais j'ai pas mal, c'est ça ?

  • Marion

    Oui. Et ça, par contre, c'est vrai que c'est impressionnant parce que, notamment, tu es secouée dans tous les sens. C'est très, très impressionnant à ressentir. Oui.

  • Rébecca

    Et donc, tu as entendu son premier petit cri ?

  • Marion

    Oui, ça m'a vraiment fait du bien. Elle me l'a mis, mais vraiment juste 30 secondes, parce que je pense qu'ils ont tout de suite voulu vérifier que ça allait, vu qu'il n'allait pas trop dans le ventre. Et donc, ils sont partis avec. Et en fait, après, j'ai vraiment bien aimé parce que la sage-femme est revenue et elle m'a dit... Il fait 3,780 kg et 51 cm. Et ça, ça a été mon leitmotiv jusqu'à ce que je le retrouve, en fait. Je lui ai dit 3,780 kg et 51 cm. Et voilà, je savais que du coup, ça allait et c'était le principal. Ils m'ont remis 30 secondes avant que je parte en salle de réveil. Et puis après, je suis partie en salle de réveil. Et je ne sais plus combien de temps je suis restée. Pas si longtemps que ça, je crois qu'à... Trois heures, trois heures et quart, je le retrouvais. OK. Après, là, ce qui était dur, c'est que je tombais de sommeil.

  • Rébecca

    Eh oui.

  • Marion

    Ce n'était pas à cause de la périple, mais voilà, j'étais épuisée. Et après pareil, ce qui a été dur, mais ça pareil, je l'ai capté que après. En fait, c'est que je me revois, donc ils m'ont amenée dans le couloir près de la salle où mon mari avait fait le pot à pot. Et j'entendais en fait la sage-femme parler avec mon mari. Ils étaient en train d'habiller Charles. Et là, moi, je n'avais qu'une envie, mais je n'arrivais pas, j'étais trop fatiguée de leur dire, mais amenez-moi mon bébé. Je veux mon bébé. Et en fait, je n'ai capté que plusieurs mois après que je n'avais pas eu mon pot à pot avec Charles.

  • Rébecca

    Et oui, d'accord.

  • Marion

    Au sens, parce que tout de suite, ils l'ont habillé. Mais ça ne m'est venu que quelques mois après. Et ça, vraiment, je m'étais toujours dit, si j'ai un deuxième bébé, ça sera marqué. Et je veux dire à mon mari, même si j'ai une césarienne, je ne veux pas que le bébé soit habillé avant de m'avoir retrouvée.

  • Rébecca

    Oui, il doit y avoir un petit pot à pot. Oui. Et est-ce que tu avais un projet d'allaitement avec ce projet physio ? Oui, oui,

  • Marion

    oui. C'est super.

  • Rébecca

    Comment t'as pu faire que ça a pu se passer ?

  • Marion

    Ça, ça a été compliqué parce que, en fait, dès le départ, Charlie n'arrivait pas à prendre le sein, mais bon, on ne s'est pas inquiétés. Et en fait, il n'arrivait pas à prendre le sein. Donc, au départ, on m'avait donné des bouts de sein. Et c'est vrai que du coup, ça lui a permis de faire la montée de lait et de lancer le processus. Mais au bout de deux jours, avant, je dis à une des sages-femmes de nuit, je dis, j'ai mal, il y a du sang au sein, j'en peux plus. Je répète, le bout de sein n'était pas à ma taille. Et donc, elle m'a dit, maintenant, on va les arrêter, là, ça ne convient pas. Et du coup, elle m'avait montré pour le nourrir au doigt et avec une seringue. Et donc, en fait, je tirais mon lait. Et pendant un mois, on a essayé de le mettre au sein. On a été voir ostéo, chiropracteur, orthophoniste pour vérifier s'il avait fait le frein, etc. On a fait tout ce qu'on pouvait faire à l'époque. et en fait on n'a jamais réussi à trouver ce qui n'allait pas et donc du coup j'ai tiré mon lait j'ai nourri du coup avec le DAL le dispositif d'aide à l'allaitement au doigt avec un petit tuyau pendant 2 mois ça c'était ma façon d'allaiter et du coup j'ai tiré mon lait pendant 6 mois ok ouais quand même une belle ...

  • Rébecca

    Une belle aventure, quoi. Parce que pour une montée de lait qui ne s'est pas faite avec bébé au sein, c'est une belle perte.

  • Marion

    Après, ça s'est bien passé par rapport à ce qu'on a vécu. Et moi, mon tire-laitement, j'étais OK avec ça. Moi, les gens qui venaient chez nous, je tirais mon tire-laitement dans les champs. Et en plus, à l'époque, il n'y avait pas encore les tire-lait nomades. Pas de tif, oui. Et du coup, j'avais mon gros tire-lait, mais c'était OK. Je me trimballais ça partout. Si les gens n'étaient pas contents, tant pis, je donnais à manger à mon bébé.

  • Rébecca

    Oui, c'était ta façon à toi de nourrir ton bébé. Ok, super, d'accord. Et toi, comment tu te remets de cette césarienne ?

  • Marion

    Ça n'a pas été facile. C'est assez rigolo parce que je pense qu'au fond de moi, je me doutais que j'allais avoir une césarienne parce que je l'avais quand même marquée dans mon projet de naissance. Et moi, j'étais née par césarienne d'urgence. Et je pense qu'au fond de moi, je savais que ça allait se passer comme ça. Mais ça a quand même été très, très difficile. Pour moi, sur le coup, c'était un échec, en fait. Plus derrière l'échec de l'allaitement. Enfin, voilà, je n'y arrivais pas. Je n'avais pas été capable. Ouais, ouais, non, ça a été compliqué. Du coup, j'ai été voir quelqu'un qui m'avait fait faire des séances de saut. pour travailler ça et de la kinésio aussi kinésiologie j'avais travaillé par rapport à ma césarienne et c'est vrai que ça m'avait fait du bien pour accepter ça et me dire que bah oui en fait il était né et c'était le principal et il allait bien quoi oui

  • Rébecca

    ok et du coup il s'est bien remis lui aussi de ses petites anomalies cardiaques non non non aucun problème ok Et physiquement, la cicatrice, la douleur, tu arrives à gérer en plus de la douleur émotionnelle ? Oui,

  • Marion

    franchement, ça, j'ai géré. Alors après, c'est une anecdote, mais en fait, l'année d'avant et deux ans auparavant, je m'étais fait opérer alternativement de l'appendicite et de la vésicule biliaire.

  • Rébecca

    OK.

  • Marion

    Alors, c'était par cellulose, ce n'était pas une grosse cicatrice comme la célarine, mais du coup, j'avais appris à me mouvoir en fait pour me lever du lit, pour… Oui. Grâce à tout ça, je me suis plutôt bien débrouillée, j'ai vite récupéré. Après, j'avais lu aussi des trucs comme quoi il fallait rester allongée le plus possible, ne pas bouger dans tous les sens et c'est ce que j'ai fait. Je me suis vraiment écoutée, j'ai écouté mon corps et j'ai bien récupéré.

  • Rébecca

    Ok, c'est quand même pas une bonne nouvelle. Après une césarienne surprise comme ça.

  • Marion

    Oui.

  • Rébecca

    Ok. Donc, tu te remets quand même assez plutôt bien physiquement, mentalement, tu travailles. À quel moment vous vous dites, on va peut-être recommencer, renouveler l'expérience bébé ?

  • Marion

    Nous, on voulait vraiment qu'il y ait quand même un peu d'écart entre nos bébés, entre nos enfants. On ne voulait pas qu'ils naissent trop proches, parce qu'on voulait profiter. de notre premier enfant et du coup, pouvoir aussi profiter de notre deuxième enfant avec un premier enfant qui soit plus grand. Et donc, pendant au moins deux ans, la question ne s'est pas du tout posée. OK. Et après, moi, en fait, entre les... À partir des deux ans de Charles, j'ai commencé à me vraiment poser des questions, savoir si j'avais vraiment envie d'un deuxième enfant. D'accord. Parce que, ben voilà, nous, on est... Enfin... très investi au niveau écologique, on essaye de faire attention sur plein de choses, et on se disait, ben voilà, par rapport à ce qui se passe aujourd'hui, la planète, etc., est-ce que c'est bon ? Et on a un super équilibre qui s'est mis en place avec Charles, donc est-ce qu'on a envie de casser tout ça ? Enfin voilà, il y avait toutes ces questions-là, enfin voilà, je ne sais pas, je ne vais pas rentrer, je pense. Et en fait, pendant longtemps, je n'en ai pas parlé à mon mari, parce que moi-même, je n'étais pas sûre de ce que je voulais. Et je pense que j'avais peur au final que lui soit très, très sûr et qu'il me dise « Ah ben non, mais moi, de toute façon, je ne veux pas d'autres enfants. » Et de me dire « Bon, ok, de toute façon, la porte, elle est fermée. » Au final, c'est en juin l'année dernière, en juin 2023, on était dans la voiture et je lance la discussion. Mais sans dire, j'ai envie d'un deuxième enfant. C'est de dire « Ben voilà, je me pose des questions. Toi, t'en penses quoi ? » Et en fait, c'est finalement lui qui était plus en mode, bah ouais, vas-y, on y va, quoi. Ok. On en est capable, on en a envie. On a toujours dit qu'on avait envie de deux enfants, d'avoir une famille comme ça avec deux enfants. Et donc voilà, c'est finalement lui qui a fini de me convaincre parce que je pense qu'au final, inconsciemment, j'avais envie d'un deuxième enfant. Oui,

  • Rébecca

    tu voulais juste te protéger peut-être en cas de... Non, bah finalement, non.

  • Marion

    C'est ça. Ok. Donc voilà, du coup, j'ai pris rendez-vous pour enlever mon stérilet. Et en fait, là, le rendez-vous n'était qu'au mois de mi-août. Et on s'est dit, c'est OK, c'est bien, comme ça, on a le temps de réfléchir à tout ça, de passer les vacances tranquillement sans que moi, je me pose de questions sur, voilà, il faut que je fasse attention, je suis enceinte, machin. Et donc, on était partis à l'île de l'Héron avec mes parents en 15 jours. Et en fait, j'enlevais mon stérilet le 17 août. Et moi, je connais très, très bien les signaux de mon corps, etc. Donc, je savais exactement quand est-ce que j'avais ovulé. Et ce qui est très drôle, c'est qu'on était en vacances avec mes parents. Donc, les opportunités de moments intimes ont été très, très faibles.

  • Rébecca

    Et oui.

  • Marion

    Mais donc, du coup, je savais exactement quand est-ce qu'on avait fait l'amour. et en fait on avait fait l'amour je sais que j'ai ovulé quelques jours après et je me suis dit bah ouais on sait jamais mais à la fois est-ce que c'est possible j'enlève mon stérilet dans une semaine et quand la sage-femme m'a enlevé mon stérilet je lui ai dit est-ce que c'est possible et elle m'a dit bah oui parce qu'il faut environ une semaine pour que l'implantation se fasse suite à la fécondation et bon ok et pareil donc deux jours après, je me souviens, on était à un festival, on était à un concert et j'étais avec une copine et je lui dis, je ne me sens pas bien, j'ai été nausée là, j'ai mal à la tête, je ne me sens pas bien et je lui dis, je pense que je vais avoir mes règles et en fait, je pense que c'est le moment où l'implantation s'est faite.

  • Rébecca

    Ok. Ah ouais, tu as tout senti.

  • Marion

    Ouais, c'est assez fou et du coup, je savais que j'étais enceinte en fait, je le savais. Et le week-end d'après, mon chéri n'était pas là. Et on a l'anniversaire d'un fils de copain le samedi. Et je me suis dit, je n'ai pas envie de boire. Mais pas par rapport à la grossesse, mais vraiment, je n'ai pas envie de boire. Et en fait, je me suis dit, tiens, je vais boire un petit ponche.

  • Rébecca

    et en effet du coup j'avais dit à mon mari si j'ai pas mes règles ce week-end je fais un test et donc j'avais pas mes règles et le dimanche matin j'ai fait un test alors il était tout faible parce que du coup j'étais enceinte de 15 jours donc il était tout faible mais il était là ok donc t'avais quand même tout la confirmation que tu connaissais parfaitement ton corps et ce qui se passait ça a été assez fou et en fait là on a fait une écho de datation qu'on avait pas faite pour Charles et là sur le coup la sage-femme nous dit qui nous a fait l'écho ah bah il date du 18 août et là je me dis ok pour moi non mais mais c'est tout je vous fais confiance moi je pense pas et en fait elle est revenue en arrière quand elle a fait la première écho où là en effet elle dit ah non non il est beaucoup plus grand que ce que je pensais le bébé là et il y a bien du 12 août

  • Marion

    Ouais, comme quoi tu savais.

  • Rébecca

    Ouais.

  • Marion

    Ok. Et du coup, comment se passe cette nouvelle grossesse ?

  • Rébecca

    Eh bien, forcément bien différente d'une première, parce que déjà, j'ai travaillé.

  • Marion

    Oui, ça change un petit peu quand même.

  • Rébecca

    J'avais un premier enfant, donc j'étais quand même beaucoup plus fatiguée. J'ai été arrêtée une première fois un peu avant Noël, parce que je ne tenais plus. Et puis après, fin janvier, j'ai été arrêtée à cinq mois et demi de grossesse. Il y avait pas mal de routes pour aller travailler, au travail, la route aussi. Donc, j'ai pas... Enfin, j'en ai dit, j'ai pas demandé d'arrêt. C'est juste qu'il y a massage femme, je suis fatiguée. Puis je suis fatiguée, je rentre le soir, je mets mon vis devant le dessin animé pour dormir pendant qu'il revient d'un dessin animé. J'en peux plus. Et en fait, elle me dit, c'est tout. Autant que vous puissiez profiter de votre enfant et vous reposer.

  • Marion

    Se reposer avant que ça arrive.

  • Rébecca

    Ouais. Donc voilà, après, à partir de là, c'était plus simple pour moi à gérer. Et la grossesse s'est très bien passée aussi.

  • Marion

    Ok.

  • Rébecca

    À la fin, j'ai pris beaucoup, beaucoup de ventre. J'avais vraiment un très, très gros ventre. Et à la fin, c'était difficile parce que j'avais de plus en plus de mal à me mouvoir. Justement, contrairement à pour mon fils, là, je suis allée à la piscine toutes les semaines, jusqu'au bout. À la veille de l'accouchement, je suis allée nager. C'est important pour moi de continuer de bouger et de faire tout ça. Mais voilà, ce n'est pas la même quand tu as des jardins.

  • Marion

    Oui, c'est clair. Ok. Et est-ce que tu avais fait des préparations particulières pour ton accouchement ? Est-ce que tu avais des envies et des préparations ?

  • Rébecca

    Oui. Là, l'envie d'un accouchement fisieux était toujours là.

  • Marion

    Ok.

  • Rébecca

    C'était possible parce que moi, la césarienne que j'avais eue n'était pas une césarienne pour un souci de santé de ma part ou quoi que ce soit. Ce n'était pas prévu. Donc, normalement, il n'y avait pas de raison que ça ne puisse pas se faire. Alors déjà, ce qui a changé sur cette grossesse-ci, c'est que la maternité de notre ville avait fermé.

  • Marion

    D'accord. C'est à 300 mètres ?

  • Rébecca

    Oui.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    Donc, on avait soit 25 minutes de route pour la maternité. proche. Et donc, nous, on est à la frontière belge. Et du coup, on avait 45 minutes pour la maternité la plus proche en Belgique. Et cette maternité en Belgique, moi, j'en avais entendu que du bien. Alors que l'autre, pas loin de chez nous, en France, j'en entendais du bien, mais pas non plus à 100%. Et donc, ça a été un gros, gros questionnement. Et en fait, on a décidé de faire le suivi en Belgique. D'accord. Voilà, pour avoir... un accompagnement qui correspondait plus à nos envies et nos besoins. Et donc déjà ça c'était la première décision qu'on a prise. Après on a refait de l'autonomie mais on a découvert entre temps qu'il y avait une sage-femme à Sedan qui en faisait là où on habite donc du coup c'était juste à côté de chez nous donc parfait. Donc elle avait une approche un peu différente de la première qu'on avait eue. mais très sympa, c'était Massage Femme qui me suivait tous les mois aussi, donc voilà, ça se passait vraiment très bien. Nous, on a été beaucoup moins, par contre, sérieux sur les exercices, forcément, en deuxième enfant.

  • Marion

    On a moins le temps, mais c'est pas grave.

  • Rébecca

    Mais ces petits moments-là, ces petits moments de séance, où c'était vraiment que nous trois avec le bébé à venir, c'était chouette aussi. Et du coup, ce que j'ai rajouté aussi dans cette prépa, c'est que déjà, j'ai lu aussi dans... des livres avec des témoignages d'accouchement. Ça a été super important pour moi. Ça m'a vraiment aidée. Et on s'est fait accompagner par une doula. D'accord. Et ça, ça a tout changé. C'est-à-dire que voilà, moi, la sage-femme, de toute façon, c'est indispensable, le suivi par une sage-femme. Et les cours de prépa avec la sage-femme, c'était super aussi. Et voilà, elle nous a apporté plein de connaissances. Mais la doula, elle a vraiment apporté ce petit truc qui nous manquait. Et notamment par rapport à mon mari, en fait. Elle a beaucoup été tournée aussi vers mon mari. Je vois une fois, elle lui a... Sur une séance qu'on a faite avec elle, où elle lui a dit, Marie, on va avoir mal. Marion elle aura mal, elle te dira qu'elle a mal qu'elle veut la péridurale donc il faut que tu apprennes à gérer ça et ça le fait qu'elle s'intéresse, qu'elle s'adresse à lui etc ça a été hyper important pour mon mari et ça l'a préparé parce qu'en fait pour le premier accouchement on n'était pas assez prêt par rapport à ça et puis on ne sait pas ce qui va nous arriver au premier accouchement Et du coup, ça, ça a vraiment aidé. Elle m'a fait des séances, j'ai fait de la méditation. J'étais beaucoup plus dans... Je savais un peu à quoi m'attendre, du coup, forcément. Et j'étais beaucoup plus prête, en fait.

  • Marion

    Oui. Et ton mari aussi, du coup, vous étiez parée à toute éventualité.

  • Rébecca

    C'est ça. Ouais, enfin, sur ces conseils, donc, je me suis créé un tableau de visualisation, voilà, où, alors, les gens rigolent, c'est dans notre cuisine, là, donc, on l'a laissé dans la cuisine, mais où je me suis fait des petits mantras, voilà, ton corps est capable, ton bébé connaît le chemin, enfin, des petites choses comme ça, et ça, de le préparer, de le lire tous les jours et tout, ça m'a vraiment aidée. C'était bien, c'était chouette.

  • Marion

    Ouais, ok. Et du coup, tu avais fait un projet de naissance cette fois, peut-être un peu plus sourni vers un avocat ou pas forcément ?

  • Rébecca

    Eh bien, le projet de naissance, au départ, je ne voulais pas en refaire parce que j'avais été tellement déçue de l'accueil qu'on avait. Et en fait, en Belgique, même si on n'est pas suivi par la sage-femme là-bas, ils font toujours un rendez-vous avec une sage-femme vers 5 mois et demi, 6 mois de grossesse pour faire un peu le point sur tout ça. Et du coup... On en avait parlé. Je lui avais amené le projet de naissance que j'avais écrit pour mon fils. Je lui avais dit que concrètement, c'est la même chose. Il m'avait dit qu'il n'y avait aucun problème. Nous, on a l'habitude. Si on a une femme qui ne veut pas la péridurale, on sera beaucoup plus dispo pour vous. On sera avec vous. Il n'y a pas de souci. Ce qui avait été pas mal aussi, c'est qu'il proposait des soirées d'information. Il y en avait notamment une sur la douleur à laquelle on était allés et on avait pu visiter les salles de naissance.

  • Marion

    D'accord.

  • Rébecca

    Et ça, c'est pareil, de savoir où tu vas, où tu arrives et comment est la salle et comment ça se dispose, c'est pas mal aussi. C'est hyper rassurant.

  • Marion

    Oui, tu fais où tu vas là-haut.

  • Rébecca

    Voilà, oui.

  • Marion

    OK. Et du coup, comment se passe ta fin de grossesse cette fois-ci ?

  • Rébecca

    Comme je disais un peu avant, un peu plus lourde, on va dire. Oui. Parce que voilà. Il y a toujours l'aîné qui n'est pas très loin.

  • Marion

    Du coup, forcément, ça n'aide pas aussi.

  • Rébecca

    Et donc, ma date, c'était le 11 mai. Alors moi, je voulais vraiment qu'elle naisse au mois de mai. Donc, tout le mois d'avril, je n'ai pas fait trop de trucs. J'étais un peu... par contre dès le 30 avril j'ai pas arrêté là j'ai dit c'est bon là il faut qu'elle sorte et en plus je m'étais dit si elle naît un jour férié ça peut être sympa aussi c'est rigolo mais non la première mai est passée elle est pas sortie le 8 mai c'était mon anniversaire aussi elle est pas sortie non plus elle va jamais arriver là et donc du coup ma mère avait fait comme pour notre fils elle est arrivée le 8 mai justement à la maison. Et enfin, voilà, en se disant, comme ça, je serai là s'il y a besoin. Mais du coup, le miracle du premier où elle est arrivée, ce soir-même, là, ce n'est pas arrivé. Et en fait, nous, le vendredi, donc c'était le 10 mai, on a eu un dernier rendez-vous avec le gynéco. OK. Là, ça allait bien. Il dit, il y a encore beaucoup de liquide. Il n'y a pas de souci à ce niveau-là. Tout est OK. Mais il dit, voilà, ça y est, vous allez passer la date. Donc, je vous propose un déclenchement lundi.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    Donc là, on informe les gens que je vais être déclenchée, mais on ne donne pas de date. On ne voulait pas prévenir un peu de suspense. Et puis, c'est tout. Voilà, on rentre. On verra bien ce qui se passe d'ici lundi. Et en fait, je crois que c'est ce jour-là où justement, j'iscute avec ma mère et je lui dis, voilà, moi, de toute façon, je suis OK. L'accouchement, ce n'est pas une finalité. Si je dois avoir une césarienne, j'ai une césarienne. Si je dois être déclenchée, je suis déclenchée. Enfin, c'est OK. Je suis OK avec ça. Oui. Je lui dis, par contre, voilà, moi, c'est vraiment l'allaitement où là, je veux que ça marche. Mais l'accouchement, si ce n'est pas comme je le souhaitais, ça sera OK. Donc voilà, après arrive le samedi. Pareil, comme pour mon fils, je fais le marché. Nickel. Chez nous, on a un château fort, donc il y avait les fêtes médiévales ce jour-là. Donc on va aux fêtes médiévales, on fait tout le tour du château. Je ne m'économise pas. Et ce jour-là, en plus, j'en pouvais plus parce que je n'arrivais plus à m'habiller. Il faisait super chaud. J'avais mis des pas de contention. Enfin, c'est horrible. Je n'en peux plus. Je veux qu'elle sorte. Et bon, c'est tout. L'après-midi, je fais la sieste. Et après, là, j'appelle mon mari pour tester une année à la méthode italienne. Et je ne sais pas si c'est la marche du matin, la sieste, la méthode italienne, le combo de tout.

  • Marion

    Oui, le combo de tout, j'allais te dire.

  • Rébecca

    Mais direct après, je pense dans le quart d'heure qui a suivi, je commence à avoir des contractions. Ok. Et sur le coup, je ne dis rien à personne. Mais pareil, elles ne sont pas pareilles. Ce n'est pas pareil. Parce que j'avais eu, les jours précédents, des petites soirées avec des contractions un peu chronométrées et tout. Mais je savais que ce n'était pas ça. Et là, oui, c'est différent. Donc, je descends. C'était l'heure du goûter. On prend le goûter avec mon fils. Et à un moment, je me lève pour une contraction. Et là, je savais que c'était parti. Et donc, ma mère, elle a pris notre grand et elle est partie. Il y avait une fête foraine ce week-end-là, donc ça tombait bien. Comme ça, elle est partie une heure, une heure et demie avec lui pour que moi, je puisse commencer à entrer dans ma bulle. Et donc là, pareil, ce que j'avais beaucoup travaillé avec la doula, c'était certaines musiques que j'avais écoutées avant. Enfin, j'avais vraiment beaucoup plus préparé aussi ce moment-là. Et donc là, moi, j'ai pris ma montre. Je voulais pas mettre sur mon portable, j'ai pris ma montre, je me suis mise sur mon ballon, j'ai mis la musique et je faisais ma vie, je gérais mes contractions, je regardais ma montre en me disant, ouais, 3-2 minutes à peu près, on est là-dedans.

  • Marion

    Ça avance, ouais.

  • Rébecca

    Mon mari, il me dit, t'as besoin de moi ? Je lui dis, non, c'est bon. Donc lui, il faisait la vaisselle, il faisait sa petite vie. Il savait que j'étais à côté si j'avais besoin. Donc au bout d'un moment, j'ai quand même pris Spasron et Doliprane en me disant, bah voilà, c'est ce qu'ils nous disent de prendre, donc je le fais. Et donc là, ça a vraiment commencé à 18h. Et donc à 18h30, j'ai pris les médicaments, je crois. Ça devait être ça. Et en fait, à 19h30, je lui ai dit d'appeler la maths. Parce que là, on avait 45 minutes de route. Oui,

  • Marion

    c'est ce que j'avais dit. Pour le coup, tu ne peux pas partir alors que tu es au bout du bout.

  • Rébecca

    C'est ça. Il fallait vraiment qu'on trouve le bon créneau. Et donc, il les appelle et elles disent, oui, d'accord. Il faudrait peut-être qu'elles prennent un bain. et en fait elle demande à me parler c'est bon quoi j'ai des contractions mon mari n'est plus capable de dire comment je vais et en fait elle me parle du bain, je lui dis écoutez je sais que ça peut aider mais ça peut ralentir si c'est pas ça je fais là, moi je sens que c'est ça je fais pas en office, c'était aller assez vite même si c'était terminé en césarienne l'accouchement lui-même, le travail allait vite on a 45 minutes de route je le sens pas quoi Et en fait, là, elle a attendu que j'aie une contraction. Elle me parlait.

  • Marion

    C'était pour ça qu'elle te venait un petit peu...

  • Rébecca

    J'ai eu ma contraction. Et là, elle m'a dit, OK, venez. C'est intense, venez. Donc, voilà, ma mère, entre-temps, était rentrée avec notre grand. On lui avait expliqué que c'était OK, que je faisais un peu de bruit, que j'avais un peu mal, mais tout allait bien. On a essayé de lui expliquer. Et du coup, on est partis à la maths. Et donc là, c'est rigolo parce que... Moi, j'adore le podcast Bliss. Oui. J'adore les accouchements, les nanas qui racontent les accouchements inopinés. Oui, oui. On avait toujours rigolé en se disant tu verras que j'accoucherai dans la voiture. Bon, on n'avait pas trop envie, mais... Et du coup, je me souvenais d'une nana qui avait fait de la route, c'était en Belgique justement, et où elle avait oublié de mettre sa ceinture de sécurité. Et du coup, ça loupait tout le temps. Et donc, là, ce que j'ai fait, c'est que j'ai attaché ma ceinture. sans moi m'attacher, mais attacher ma ceinture pour pas que ça pisse. ça m'avait vraiment marqué. Et donc voilà, mon mari me met ma playlist. Et là, pareil, j'ai géré comme je pouvais, mais j'étais assez contente de comment je gérais. J'avais mon peigne, j'avais dans la main, j'avais mon coussin. Donc j'alternais un peu sur le dos, sur le côté, sur le ventre. Je me retournais. Et pareil, un des conseils de Madhula, c'était, j'avais mis un bandeau sur les yeux, parce que du coup, il était 19h30, 20h. Il faisait jour. et ça, ça m'a vachement aidée aussi à vraiment me mettre dans ma bulle donc voilà, puis avec les mots de mon mari qui me disait, vas-y c'est bien tu gères, t'es trop forte t'y arrives, enfin voilà il a toujours eu les mots trouver les mots pour t'encourager sans trop abuser non plus donc voilà, on est arrivés là, aucune veine Je sors de la voiture, je fais pipi à côté de la voiture. De toute façon, je n'arriverai pas jusqu'à la matinée. Je passe pipi. Et donc, on est arrivés à la mat. Et donc là, elle m'accueille. Elle m'accueille super bien. Et elle me dit, vous êtes à 4. Et là, j'ai eu un mini flash de la naissance de mon fils. Je me suis dit, oh là là, ça va se passer pareil.

  • Marion

    Ça commence, oui.

  • Rébecca

    Pas possible. Et en fait, non, pas du tout. Elle m'a mis sur le... Elle m'a mis un monito. Elle m'a mis sur le ballon. Et surtout... En fait... où je m'étais un peu déconcentrée, je pense, en arrivant avec la voiture, etc. Elle me dit, soufflez, respirez, soufflez. Et voilà, elle m'a aidée. C'est bon, OK, j'ai compris, j'y arrive, je gère. Elle m'a remis dedans, en fait. Et donc, voilà, donc là, en fait, elle nous a laissés parce qu'elle savait que je me débrouillais. Enfin, voilà. Et du coup, donc, il était, on est arrivé, il était 20h30 à peu près. Donc, voilà, je suis restée un moment sur le ballon. il devait être 21h15, 21h30. En disant, là, j'en ai marre, je veux rebouger, enlevez-moi le moniteau. Enfin, voilà, j'ai besoin. Voilà, pareil, ils ont accepté, vu que le cœur allait bien. C'est bon, OK, on enlève le moniteau, il n'y a pas de souci.

  • Marion

    Oui, ils étaient à l'écoute quand même de ce que tu voulais.

  • Rébecca

    Et du coup, là, j'ai demandé la baignoire. Ils ont une baignoire de dilatation. Et donc, je suis allée dans la baignoire. C'est pareil, trop chouette. Je pouvais choisir la couleur de l'eau. Ils avaient dans les chambres, ils avaient des lumières tamisées. Enfin, c'était vraiment, vraiment adapté. Et donc, pareil, elle me met dans le bain. Donc, au départ, elle me dit, va là, longez-vous, tranquille. Donc, entre deux contractions, OK. Première contraction qui arrive, je dis, ça ne va pas aller, là, je ne suis pas bien, ça ne va pas. Et en fait, au bout d'un moment, j'ai réussi à trouver la position qui me convenait. Et en fait, je me mettais sur le côté et je me mettais intégralement sous l'eau, sauf le visage. Je serrais mon peigne à fond. Et c'est comme ça que j'arrivais à gérer. 7-8 contractions dans la baignoire avec mon mari qui était avec moi qui me soutenait et jusqu'au fameux moment où je lui ai dit je vais pas y arriver je vais pas y arriver appelle la sage-femme j'en peux plus il a dit ce que je lui avais dit de dire non non tu peux pas la périr non non tu vas y arriver je lui avais appelé la sage-femme Et en fait, là, elle me dit, qu'est-ce que vous voulez ? Je veux savoir où j'en suis. J'ai besoin, là. Et en fait, elle m'oscule dans le bas. Donc là, vous trouvez ça génial. Je n'ai pas à sortir.

  • Marion

    Oui, c'est énorme, ça.

  • Rébecca

    Oui, trop bien. Et elle me dit, ah bah oui, oui, la poche est bombée, vous êtes à 8.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    C'est bon. Ça va,

  • Marion

    ça va. On a passé les 7 déjà.

  • Rébecca

    Ça va le faire. Et c'est parti, quoi. Là, ça va le faire. Et en plus, c'est ce que je raconte à chaque fois que je raconte mon accouchement. Là, elle m'aurait dit... Vous êtes à 5. J'aurais dit, OK, c'était sympa, c'était rigolo. Maintenant, péril. Alors que là, en fait, ça m'a reboostée. Je me suis dit, c'est bon, ça va le faire. Je vais y arriver.

  • Marion

    Mais tu étais clairement en phase de désespérance là-dessus.

  • Rébecca

    Oui, je pense que là, c'était ça. Et du coup, ça m'a relancée. Donc là, je suis sortie du bain parce que j'avais froid. Donc, j'ai fait un temps des contractions. J'étais assise avec mon mari en face. C'est un peu flou, mais on a géré comme ça. À un moment, je suis retournée sur le lit. Peut-être qu'elle voulait m'ausculter, je ne me souviens plus trop. Et là, j'ai demandé le gazilarant, le méopa. OK. Et ça, ça m'a sauvée. Ça a été incroyable. J'ai hyper bien réagi. J'étais complètement foutée. on a beaucoup rigolé après coup parce que j'étais vraiment stone c'est vraiment ce qui m'a aidé à finir mon accouchement parce que voilà il faut se dire que nous on avait un bébé estimé à 3,8 kg 4 kg pas un petit gabarit pas un petit mais à la fois pas un énorme gabarit comme ce qui est sorti yeah Du coup, je sentais qu'elle allait faire plus de 4 kilos, je m'en doutais. Et voilà, et donc là, ça m'a aidée. Après, pareil, elle nous en laissait un moment tout seul. Et à un moment, je disais, ça pousse, ça pousse. En fait, j'ai poussé, il y a la poche des os qui s'est rompue.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    Et là, elle était descendue. Pareil, c'est assez flou dans ma tête parce que tout ce moment-là... Mais en gros, j'ai commencé à pousser. J'ai dû pousser 25 minutes à peu près.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    Parce qu'au départ, c'était un peu dur. Je ne savais pas trop comment faire. Quand on n'a jamais fait... Eh oui. Avant de savoir,

  • Marion

    on ne fait pas.

  • Rébecca

    Voilà. Et vu qu'elle était assez importante, il fallait que j'arrive à la faire descendre. Et en fait, donc... Elles m'ont demandé comment je voulais accoucher. En fait, je ne savais pas. Je ne sais pas. J'ai besoin de vous. Je n'y arrivais pas. Enfin, je ne savais pas trop. Donc, finalement, elles m'ont mise sur le dos. Mais ce qui était vraiment génial, c'est que plutôt que de moi amener ma tête à mon corps et à mon bas du corps, ce qui n'est pas du tout physio, c'est elle, en fait, qui remontait mes jambes dans mon corps, quoi.

  • Marion

    OK.

  • Rébecca

    donc du coup j'avais deux sages-femmes de chaque côté parce qu'en Belgique c'est le gynéco qui vient faire l'accouchement généralement et du coup les sages-femmes me remontaient les jambes totalement pour m'aider à pousser donc voilà franchement à ce niveau là, super accompagnement elles ont été vraiment géniales la gynéco m'a bien aidée aussi parce que voilà elle me... Elle m'indiquait où pousser, comment pousser. Et du coup, ça a été. J'ai eu mal, je ne peux pas dire que je n'ai pas eu mal. Mais notamment les dernières poussées, là où elle était là, où ce fameux cercle de feu, on ressent tout ça. Et je disais en poussant, mais j'ai mal. Mais j'y arrivais. J'y arrivais et elle venait. Et à un moment, elle m'a fait toucher sa tête. Et pareil, ça, c'est ce moment-là où là, j'ai eu un regain d'énergie à nouveau en me disant, c'est bon, je la fais sortir, là.

  • Marion

    Oui.

  • Rébecca

    Donc, et voilà. Et après, elle m'a juste aidée à sortir les épaules parce que je n'arrivais plus. Une fois que la tête est sortie, je fatiguais. Et j'ai eu juste une petite épisio parce que, justement, en fait, à un moment, elle m'a dit, je la vois arriver. et je n'ai pas envie que vous ayez une déchirure complète ok et je pense qu'elle m'a sauvé mon périnée gynéco et voilà et donc après elle est sortie elle a pleuré dans les quelques secondes quand tu l'as mis et

  • Marion

    c'était super quoi j'étais complètement shootée ouais est-ce que tu t'es rendu compte que ce qu'on a dit tu t'es dit je l'ai fait ouais c'est vraiment ce que je me suis dit

  • Rébecca

    c'est punaise j'ai réussi on l'a fait enfin c'est ouais on a réussi quoi enfin et ah ouais ouais non c'est bah de toute façon dans les 48 heures qu'on suit et après c'est revenu après mais je me suis sentie mais surpuissante ouais c'est je me disais mais là je peux je peux casser des murs là enfin je peux je peux tout faire là ça y est ouais ouais rien ne peut arriver là ok merci

  • Marion

    Et ouais, donc du coup, tu te remets là hyper facilement.

  • Rébecca

    Ouais, ouais, ouais. Franchement, ça a été... Ça a vraiment été... En fait, non. Ce qui a été difficile, c'est pas l'épidio ou quoi, c'est que du coup, forcément, donc 4,560 kg, elle m'a explosé le bassin. Et notamment, sur la dernière poussée, la sage-femme qui était à ma droite, elle a beaucoup bougé ma jambe pour, je pense, mobiliser mon bassin. Et en fait, le mois qui a suivi, j'ai le bassin éclaté. La sensation que j'ai eue, c'était d'avoir le bassin, mais en mille morceaux. Et ce qui a beaucoup aidé, c'était le resserrage du bassin. J'ai fait ça et vraiment, ça a fait beaucoup de bien.

  • Marion

    OK. Et donc là, tu as pu vivre ton pot à pot cette fois-ci ?

  • Rébecca

    Oui, ça, ça a été vraiment génial. Alors, ce qui a été un peu difficile, c'est qu'en fait, elle est née, elle avait une infection, notre fille. Mais sur quoi on ne le savait pas bien sûr. Mais du coup, elle a beaucoup pleuré au début. Mais voilà, elle était sur moi. Elle était là et c'était ça le plus important. Le placenta est sorti hyper vite derrière. Donc ça trop trop bien. Pareil, moi c'était hyper important pour moi si j'accouchais par voie basse, qu'on me montre mon placenta et qu'on m'explique que j'avais besoin de voir cet organe qui permet de construire un bébé, qui fait vivre un bébé pendant neuf mois. Et donc ça, j'ai adoré. La gynécologue a pris le temps de me montrer. C'était très chouette. Et ouais, elle était là sur moi et c'était merveilleux.

  • Marion

    Et tu as pu cette fois-ci mettre en place un allaitement ? Est-ce qu'elle a fait un côté d'accueil ?

  • Rébecca

    Alors ouais, mais elle n'arrivait pas à prendre le sein. Donc du coup, elle a mis deux jours à réussir, pareil, à atterrir, je pense, et à se mettre au sein. Donc voilà, mais bon, on y arrivait. donc j'ai extrait mon lait à la main pendant deux jours c'était un petit peu fastidieux mais voilà j'ai eu ma montée de lait et après ce qui a été compliqué c'est qu'elle a eu la jaunisse et donc du coup elle a fait la lumière bleue là en néonates et ça ça a été une expérience très très compliquée et en fait sur le coup elle prenait plus mon sein et donc voilà donc la laitement a été en grosse grosse dent de scie le premier mois parce qu'elle a arrêté de prendre mon sein elle l'a repris elle a réarrêté parce que Elle l'avait de nouveau repris. En fait, elle ne prenait pas assez au sein et j'avais arrêté de tirer mon lait. Donc, elle ne stimulait pas assez. Donc, ça a été complexe, mais on a réussi. Là, j'avais racheté un dalle et là, j'arrivais à le mettre au sein, le dalle, cette fois-ci. Et après, je me suis fait accompagner par une consultante en lactation à ces un mois. Et on a fait un gros, gros suivi pendant un mois parce qu'en fait, je me disais, mais comment je vais réussir à la sevrer de ce complément ? C'était mon lait, elle avait eu. comment elle va faire pour lâcher ça et en fait ça s'est fait après ces deux mois là cet été ça s'est fait de manière ultra naturelle sur les grosses chaleurs je l'ai mise au sein tout le temps et du coup elle a lâché le complément et trois jours après elle lâchait le bout de sein et donc là on a une lune de miel d'allaitement qui est incroyable ok c'est beau ça ouais ça franchement alors il faut s'accrocher et puis j'ai été accompagnée déjà par mon mari qui a été toujours ultra soutenant. Il ne faut pas se leurrer. Et puis, ben voilà, je me suis fait vraiment accompagner par mes copines, par une ostéo spécialisée en allaitement.

  • Marion

    Oui.

  • Rébecca

    Voilà, j'ai vraiment pris les ressources que je pouvais avoir au plus près et la consultante en lactation, ben c'est pareil, c'est pas rien. Elles sont formées, elles ont l'habitude et ça m'a bien aidée aussi. Oui,

  • Marion

    c'est pas un luxe.

  • Rébecca

    Oui.

  • Marion

    Ok, et donc quelques semaines de cet accouchement, tu te remets bien ?

  • Rébecca

    Oui, franchement je suis très heureuse d'avoir accouché comme je l'ai fait. C'est une expérience incroyable. Mais par contre, c'est vrai que je trouve qu'il faut se préparer. En tout cas, moi je suis heureuse de m'être préparée comme je l'ai fait, et notamment qu'on se soit préparée en couple. Et mon mari, il a pu accepter ça parce qu'en fait, il a été OK de me voir comme il m'a vu. Il savait que c'était normal, que les choses se passaient bien, que tout allait bien pour notre bébé et pour moi. Et du coup, il n'y avait pas de souci. Donc non, franchement, super. Et aucun regret.

  • Marion

    Magnifique. Merci beaucoup pour ce beau témoignage, pour ces deux accouchements très différents et très bien racontés. C'est un vrai message d'espoir pour peut-être des mamans comme une césarienne et qui voudraient avoir un avocat pour un projet bébé 2. C'est possible et ça peut très bien se passer.

  • Rébecca

    Complètement.

  • Marion

    Merci beaucoup à toi. Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, N'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Marion

    00:01

  • Le début de la grossesse et le projet bébé

    00:43

  • Les défis de la grossesse pendant le Covid

    01:35

  • Préparation à l'accouchement et choix d'autonomie

    02:19

  • L'accouchement de Charles : un parcours difficile

    04:52

  • La naissance de Suzanne : une expérience différente

    06:15

  • Préparation pour le deuxième accouchement

    32:38

  • La naissance de la fille de Marion : un accouchement positif

    39:59

  • Réflexions sur l'allaitement et la récupération après l'accouchement

    57:20

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