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Riane - Frôler la mort pendant son accouchement cover
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Balance ton accouchement

Riane - Frôler la mort pendant son accouchement

Riane - Frôler la mort pendant son accouchement

1h33 |18/12/2024
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Description


As-tu déjà ressenti la peur de ne pas survivre lors de l'accouchement ? Dans cet épisode poignant de "Balance ton accouchement", je reçois Riane, une jeune maman de 29 ans, qui partage avec nous son incroyable parcours de maternité, de la conception à l'accouchement de ses adorables jumeaux, Willow et Swann. Riane nous raconte son expérience unique, marquée par des défis tels que la découverte de son endométriose et le parcours de Procréation Médicalement Assistée (PMA) qu'elle a suivi avec sa partenaire Sarah.


En tant que maman, je sais à quel point il est essentiel d'entendre des témoignages de mamans comme Riane, qui parlent avec franchise de leurs expériences d'accouchement. Elle aborde ses craintes initiales concernant l'accouchement, qui ont évolué au fil de sa grossesse. Riane nous plonge dans les émotions intenses qu'elle a ressenties, notamment la peur face à une césarienne d'urgence due à des complications mais aussi ce moment où tout bascule, où elle frôle la mort sans vraiment sans rendre compte. Puis la rencontre avec ses bébés plusieurs heures après leur naissance. C'est un moment où le soutien familial et les soins médicaux deviennent primordiaux.


Dans cet épisode, nous explorons ensemble les réalités du parcours de maternité, en abordant des thèmes comme le traumatisme d'accouchement, les défis physiques et psychologiques post-accouchement, ainsi que les difficultés rencontrées après la naissance de ses enfants. Et comment, pour une fois, ce ne sont pas les bébés qui avaient besoin de rester hospitalisés mais bien maman qui se remettait doucement d'une lourde opération.


Ce témoignage met en lumière la beauté et la complexité de la maternité, mais aussi l'importance de se préparer à toutes les éventualités, y compris les situations imprévues comme une hémorragie de la délivrance ou la nécessité d'une révision utérine. Dans un monde où l'on rêve souvent d'un accouchement de rêve, discuter des réalités que beaucoup de mamans rencontrent est essentiel, ainsi qu'aborder comment elles peuvent surmonter ces épreuves.


Rejoignez-nous pour une conversation sincère et inspirante sur l'accouchement, le soutien entre mamans, et l'importance de partager nos histoires. Que tu sois une future maman ou que tu aies déjà traversé cette aventure, cet épisode de "Balance ton accouchement" est fait pour toi. Ensemble, découvrons la force et la résilience des mamans à travers leurs témoignages d'accouchement.


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, et complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour, merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà bonjour, moi c'est Rianne. j'ai 29 ans et je suis vraiment de 7 mois de 8 mixtes exactement donc un garçon et une fille Willow la fille et Swan le petit garçon et j'étais en couple avec Sarah donc une femme voilà depuis bientôt 6 ans et donc voilà on a décidé d'avoir une famille et donc voilà on a réussi à avoir notre famille ouais

  • Speaker #0

    c'est déjà un beau Je connais pas du tout l'expression jumex, je trouve ça trop mignon.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça, c'est pour différencier jumeaux du mètre jumex.

  • Speaker #0

    Ok, je trouve ça trop mignon. Ok, alors, première question que je pose à chaque fois, est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta grossesse ? Est-ce que c'était quelque chose qui t'interrogeait, qui te faisait peur, qui te faisait envie ?

  • Speaker #1

    Alors, pour être honnête, moi j'ai pas mal d'amis. qui ont eu des enfants bien plus jeunes que nous. Nous, on est déjà jeunes trop, mais vraiment plus jeunes. Et quand elles nous ont fait être enceintes, ma hantise, c'était l'accouchement. Je me disais, oh là là, j'ai trop peur. C'était un peu ma phobie. Ça te faisait peur ? Et bizarrement, dès que je suis tombée enceinte, pas plus trop en fait, dès que je suis tombée enceinte, je n'avais plus cette peur-là d'accoucher. j'y pensais même plus en fait. Je pensais plus au jour de la rencontre avec mes enfants que de l'accouchement.

  • Speaker #0

    Ok. Ouais, c'est un peu le switch qui se fait souvent. C'est vrai qu'on est tellement mieux rencontrés, en plus pour toi, les bébés, que du coup, au final, c'est pas grave parce que c'est avance. Oui. Ok. Alors, si on revient un petit peu en arrière, du coup, vu que tu n'es pas en couple hétéro, et que tu n'as pas de soucis du tout. Mais du coup, je suppose que le processus pour ton mariage était un peu plus compliqué. Est-ce que ça a pris du temps ? Est-ce que c'était dur à gérer ? Où ça allait ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, il faut savoir que déjà, il y avait une question juridique derrière tout ça. Quand moi, j'ai demandé la main de ma femme en 2021, en fait, il fallait à l'époque être mariée pour pouvoir après faire un dossier. C'était un peu compliqué à l'époque d'avoir le bon sens. On s'était dit qu'on se marierait avant pour que ça soit plus simple. Et en fait, j'ai demandé ma femme en août 2021. Et quelques semaines après, il y a la loi de la PMA pour toutes qui est rentrée dans l'univers. Et du coup, qui a fait en sorte qu'on n'avait plus besoin d'être mariés pour pouvoir prétendre être maman au même titre toutes les deux. On s'est quand même mariés. Et donc l'année d'après, un an après, on s'est mariés. Et ce qui s'est passé, c'est qu'à la base, on voulait avoir des enfants peut-être un an et demi après le mariage, commencer à y réfléchir. Sauf qu'un mois après le mariage, j'ai dû aller aux urgences parce que j'étais trop, trop mal. J'avais trop mal au ventre. Et en fait, il s'est avéré qu'en quelques mois, j'ai découvert que j'avais de l'endométriose. D'accord. Et du coup, j'étais... un peu prise de panique dans le sens où en fait j'avais pas d'enfant, je savais pas si ça allait pouvoir tomber enceinte donc du coup en plus on m'annonçait qu'il fallait que je me fasse opérer d'un kyste qui était trop trop gros, enfin voilà c'était un peu voilà pas dangereux mais voilà il était un peu trop gros, il a tué son mono-verbe, vous voyez pas bien si j'étais bien fertile du côté de l'ovaire qui était toussé, du coup vraiment j'ai su tomber dans une période... où pendant un mois et demi, je faisais que pleurer, c'était vraiment pas bien. Je pense que si je l'avais appris après être tombée enceinte, je n'aurais pas réagi du tout de la même manière. Mais pour moi, il y avait ce facteur infertilité peut-être et qui me faisait extrêmement peur parce que je vous avais déjà depuis des années. Et du coup, ça me faisait peur. Donc du coup, ça a un peu accéléré les choses avec ma femme. En janvier 2023, je me suis fait opérer. Et suite à ça, le professeur qui me suivait, il nous a donné le feu vert pour commencer la PMA. Et à la base, on s'était dit qu'on ferait peut-être ça en France. Mais au final, en France, c'était trop long. On a appelé et nous ont donné un rendez-vous un an après. Moi, il fallait que ça soit maintenant, que je le sache. Il ne fallait pas que ce soit pendant un an dans le tout. Donc, en fait, j'ai renseigné sur des cliniques en Espagne. J'ai fait beaucoup, beaucoup de recherches. J'ai suivi beaucoup de mamans sur les réseaux qui m'ont beaucoup aidée parce que je leur envoie des messages ou parce qu'elles ont fait directement des parcours. Et en fait, on a appris dans une clinique en Espagne, à la frontière, qui est super bien. Et du coup, on a commencé à faire un premier essai en inflammation, qui n'a pas marché. Il faut savoir qu'avec l'endométriose, les doses d'hormones qu'on me mettait, ça inflammait mon endométriose, et donc ça me faisait encore plus mal. Mais c'était un peu le prix à payer pour être maman. Moi, je me disais ça quand même.

  • Speaker #0

    Et puis, ce n'était pas grave.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est la première infémination qui n'a pas fonctionné. Donc ça, c'était en mars 2023, du coup. En avril 2023, on a recommencé une deuxième infémination. Là, pour le coup, ils nous ont dit, voilà, vous avez deux ovocytes qui sont en phase de sortir. Est-ce qu'on tente le coup ? Est-ce qu'on s'arrête là ? C'est en gros, on parlait de faire des jumeaux, donc on a dit non, on n'en fait pas. Voilà, on s'était dit, la nature décidera, entre guillemets. On a fait cette deuxième insémination qui n'a pas fonctionné. Et donc, arrivée la troisième insémination, on va pour faire la dernière échographie, qui nous donne en fait le feu vert pour aller en Espagne. Et là, la dernière échographie, on nous dit, non, vous n'irez pas en Espagne. En gros, vous avez déjà ovulé. Et en fait, pour moi, ça a été le troisième échec. trop, là j'étais pas bien, je me suis dit de toute façon ça ne marchera jamais en insémination, bref j'étais partie dans un truc où j'étais toute la journée, j'ai pleuré, ma femme est restée à la maison alors qu'elle devait aller au travail, enfin voilà, j'étais vraiment pas bien, et là j'ai dit à ma femme, écoute, moi je sais pas pourquoi au plus profond de moi je ne sens que ça marchera pas en insémination, je préfère qu'on parte directement en film. Et parce qu'il y avait aussi un truc de la cible, on injecte les hormones, on récupère les ovules et puis après, entre guillemets, il y a quand même beaucoup moins d'hormones après sur le long terme. On injecte une bonne dose tout de suite et après, pour les implantations d'embryons, c'est que des hormones, mais ce n'était pas celle qui me faisait vraiment mal en fait. Donc, ma femme était totalement d'accord avec moi. On a appelé la clinique, on en a beaucoup parlé. Du coup, en… Le 14 juillet, on est parti en Espagne pour faire la ponction. Donc, pendant un mois, ils nous injectent beaucoup plus d'hormones, du coup. Et on a un suivi très régulier. En plus de ça, comme j'avais de l'endométrose, donc j'ai fait beaucoup, beaucoup plus de suivi. Et donc, arrivé le 14 juillet, on part en Espagne. On fait une ponction. Ils récupèrent 40 ovocytes, ce qui est juste énorme, en fait. Ah ouais ! Voilà. On était... On était mais what ? Avec nos femmes. nos mamans elles étaient c'est génial sur les 40 ils en ont fait compte des 20 et sur les 20 il en est resté 16 au final qui ont été congelés donc c'est quand même pas mal beaucoup trop d'enfants par rapport à ce que du coup on a beaucoup de soins et on va pouvoir faire beaucoup d'essais si besoin et ça m'a rassurée donc du coup en août Après, il y a un autre protocole qui se met en place pour préparer justement l'endomètre à acquérir cet embryon. Et donc du coup, pareil, il y a un suivi derrière en France et en Espagne. Et donc du coup, là se pose la question de savoir si on met un ou deux embryons. Et donc moi, en fait, de mon côté de ma famille, il y a des jumeaux. Et je ne sais pas pourquoi, j'ai toujours rêvé d'avoir des jumeaux. Et j'ai dit à ma femme, mais écoute, ça reste quand même un parcours long. Longue dans le sens où psychologiquement, des fois ça peut être que trois mois, mais on parle PMA, on vit PMA, on bouffe PMA, enfin vraiment... On vit au rythme de ça, parce qu'on a des prises de sang tous les deux jours, à un moment donné, des échographies tous les deux jours, on attend le test, du coup c'était intense. Et j'ai dit à ma femme, écoute, moi j'ai envie de faire d'une pierre deux coups, on part en Espagne, on implante deux, comme ça au moins on a plus de sang, et au début elle n'était pas chaude. Elle m'a dit non, c'est du boulot, ma seins, ça marche. Et moi je l'ai rassurée, rassurée, rassurée. J'ai dit on était deux, ça a bien se passer. Nos mamans, elles nous suivaient à 100%, elles nous ont beaucoup aidé à réussir à tout ça. Mais pareil, tout le monde était, si vous en faites deux, c'est de l'organisation, ça peut marcher. Et au final, on a pris la décision d'en mettre deux, d'une, parce que ça reste un coup en fait. Parce qu'en fait, la fille, on paye la fille, mais après, à chaque transfert, on paye un transfert. Donc au final, mi-bout à bout, ça fait quand même élever. Et donc on a décidé d'en mettre deux. Donc en août, mi-août, on est partis en Espagne avec ma belle-maman. Et on en a fait un plan T2. Et en fait, ce jour-là, c'est ce que j'ai dit à ma femme et à ma belle-mère. Je n'ai pas l'impression d'être allée en Espagne pour faire ce qu'on a fait d'habitude. J'ai l'impression d'être allée et on a visité la ville. C'était un week-end vraiment vacances un peu, mais je n'avais pas cette impression-là d'avoir fait une implantation. Et donc, c'était super cool, c'était une petite écapade. Et donc, on est rentrés et après, on doit attendre 15 jours. Donc là, l'attente est plus ou moins longue, mais j'avais fait en sorte de voir des amis, de faire des trucs. On avait mis plein de trucs en place pour que ça se passe vite. Et au final, je m'étais renseignée, il fallait que je pouvais faire le test. un petit peu plus tôt. Moi, je suis quelqu'un qui regarde beaucoup. Donc, je me suis dit, voilà. Et donc, voilà, pour le parcours PMA. Après, ça a été, du coup, on a commencé en mars et ça s'est concrétisé, du coup, sur la première film. Du coup, son premier transfert. Et le 27 août, en fait, je me suis levée à 6 heures du matin. Je ressentais un peu comme des règles, mais pas vraiment comme des règles. Enfin, c'était pas des règles intenses, mais ça me... ça me triturait un petit peu le ventre. Et du coup, j'ai fait le test. Et du coup, il s'est révélé positif. Donc, l'un dans l'autre, ça n'a pas été très long. Donc,

  • Speaker #0

    là, explosif.

  • Speaker #1

    Ah ben là, en fait, quand j'ai fait le test, je me suis mis dans la salle de bain. Ma femme dormait. Il était 6h10 ce matin. Je me suis dit, il faut que je le fasse toute seule parce que je ne veux pas qu'elle voit ma déception tout de suite. à l'inverse je me suis fait la surprise si c'est positif et du coup en fait je me suis filmée pour le garder parce que j'adore faire des photos et des vidéos et en fait ma réaction elle est juste genre choquée en fait je m'y attendais pas enfin je m'y attendais pas mais en même temps je m'y attendais et du coup après j'ai attendu que ma femme elle se réveille donc fatalité cette journée là elle se réveillait super tard comme par hasard donc moi j'ai attendu forcément elle s'est réveillée super tard elle avait fait un premier réveil à 9h pour aller aux toilettes aller y boire, je lui ai dit non mais je te réveillais elle est trop douce, je lui ai dit mais non il faut que tu restes réveillée donc j'avais mis le test dans sa tasse de café et j'avais bien elle s'est levée, elle n'a pas vu du tout et quand elle a au moment où elle a la pièce sur la tasse de café je me suis dit là il faut que j'intervienne parce que sinon le café va couler dedans Elle m'a envoyé le test là ! Et là j'ai rendu compte qu'il y avait le café, elle m'a regardée, elle m'a dit mais c'est pas vrai ! Et j'ai dit si, alors du coup là-bas, là ça a été vraiment l'exposition de joie, on a absorbé tous les deux. C'est incroyable et en plus le petit truc en plus c'est qu'on a fait le test, c'était le 27 août 2023 du coup, et le 27 août 2021 je lui ai demandé sa main. Et en fait du coup ce jour-là il est encore plus intense parce que du coup... Voilà, l'admiration des fiançailles, vraiment c'était beau. Et donc après, moi j'ai dit à ma femme, maintenant que je le sais, je ne peux pas ne pas le dire à mes parents, à ma belle-mère, elles ont été dans le truc avec nous. Et du coup, en plus ce jour-là, ma meilleure amie rentrait du Canada, elle était là-bas depuis un an. Moi je me voyais mal ne pas le dire. J'étais trop contente et les gens ne savaient pas qu'on était en parcours PM. Donc on l'a cassé à tout le monde à part à nos mamans. Et donc quand mes meilleurs amis sont rentrés du Canada, on leur a offert une petite boîte et là ma mère Agnès s'est effondrée. Elle m'a dit mais comment ça ? Ils étaient tous choqués en fait. qui ont fait ça dans leur dos, entre guillemets. Même parfois, devant eux, on faisait des lectures d'hormones devant eux, ils ne captaient rien. C'était très, très drôle. Ils étaient juste ravis. Et alors, les grands-parents, ma petite sœur, ils ont tous pleuré parce que mes parents, c'est leur premier petit enfant. Ma belle-mère, c'est deuxième et troisième petit enfant. C'était ouf, les premiers humaux. C'est toujours une bénédiction des enfants. Donc vraiment ce dimanche, on a passé un dimanche juste sol finuel et c'était... Même nous, moi je pense qu'on ne se rendait pas compte en vrai. Quand tu fais le test, tu ne te rends pas compte.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et est-ce que ces tests étaient très colorés pour la date, pour 10 jours après l'implantation ou est-ce que ça n'a pas eu de petits signes ?

  • Speaker #1

    Comme en fait, quand on fait un transfert ou une insignation, après on met des ovules de projet. qui peuvent donner des petits maux de ventre, des choses en fait qui peuvent te donner des faux signes. Je m'étais dit fais toi pas trop de signes, enfin fais toi pas trop d'idées par rapport à ça parce que ça peut être les hormones machin et tout. Mais dans ma tête je me disais ouais mais là c'est pas comme d'habitude. J'avais déjà vécu deux fois un après infémination. Donc, je savais aussi ce que mon corps faisait. Mais du coup, je m'étais dit, ne te fais pas de faux espoirs. Mais en même temps, d'un autre côté, il y avait de l'espoir.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, du coup, ta grossesse se passe plutôt bien.

  • Speaker #1

    Quand est-ce que tu apprends que tu as un bébé,

  • Speaker #0

    mais deux bébés ?

  • Speaker #1

    Alors, du coup, la semaine d'après, je fais les tests sanguins. Et déjà, je vois que mes taux sont très élevés et qu'ils quadruplent en deux jours. Mais on m'a dit, il ne faut pas se fier à ça, ce n'est pas fiable. Enfin, ce n'est même pas fiable du tout. En fait, une femme en ayant qu'un peut avoir des taux pareils. Mais moi, je savais quand même qu'il y avait deux embryons, mais bon. Et donc, en fait, nous, dès qu'on a eu les tests, on l'a annoncé plus ou moins à tous nos proches, vous pouvez passer. vous ne pouvez pas le casser. Et en fait, du coup, en 2023, donc en septembre 2023, on avait notre voyage de neuf, parce qu'on s'est mariés en septembre 2022. Et donc, en fait, j'ai appelé la clinique en Espagne en lui demandant quand est-ce qu'il faut faire l'écho de datation. Ce n'était surtout pas une écho de datation, mais c'était surtout pour savoir si on avait deux, nous. Parce que l'écho de datation, nous, on savait exactement... quand on l'avait fait, donc il n'y avait pas besoin de dater tout ça. Mais voilà, savoir qu'il y en avait deux, qu'ils allaient bien, voilà. Et en fait, ils m'ont dit, il faut le faire à je ne sais plus combien de semaines. Et ça tombait, sur la semaine, on partait, on voyait le jeunesse, et on partait deux semaines en plus de ça, donc voilà. Donc on l'a fait la veille de partir. Donc c'était la limite, on pouvait le faire. Et donc on y va, c'est la gynécologue qui était juste super. Et donc, elle pose la sonde et elle nous confirme direct. Elle nous dit, il y en a deux. Et là, je me mets à pleurer de soulagement. En fait, je m'étais mis en tête que j'en aurais deux. Moi, j'en ai mis deux, donc je m'étais mis en tête que j'en aurais deux. Et donc là, soulagement. Du coup, on va chez mes parents après. On leur annonce qu'il y en a deux. C'est ma belle-mère. Après, ça y est, tout le monde était refait. Et bizarrement... Contrairement peut-être à ma femme qui était un peu plus anxieuse, mais un peu plus stressée par rapport à tout plein de choses, moi j'étais plutôt sereine parce que je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment l'expliquer, mais j'avais un ressenti bien avant qu'on commence la PMA. Je m'étais dit, je ne sais pas pourquoi, il ne faut pas me demander, mais je m'étais dit que la PMA va marcher quand on sera la fille, on aura des jumeaux, ce sera un garçon et une fille. C'était un ressenti que j'avais avant même d'avoir commencé, je ne sais pas pourquoi. Et peut-être qu'il s'est avéré, tant mieux. Et donc du coup, on est parti à l'île Maurice. On a fait notre voyage de neuf. Et là, j'ai commencé à avoir plein de nausées. Alors que c'était beaucoup de nausées et de vomissements. Et moi, j'aime pas vomir. C'était très très dur pour moi de vomir. Surtout qu'on était dans des magnifiques hôtels. et en fait, je mangeais pas énormément.

  • Speaker #0

    Très agréable, ça.

  • Speaker #1

    Pas du tout. Pas du tout, mais en même temps, je me dis que je préférais être là-bas parce que du coup, je pouvais manger entre guillemets ce qui me faisait plaisir, alors que quand on est à la maison, des fois, on n'a pas... Voilà, on n'a pas tout à disposition. Mais du coup, les deux phases ont été un peu… Le soir, surtout, j'avais beaucoup de nausées, beaucoup de vomissements par rapport à moi, ce que j'ai abruti de vomir. Mais sinon, ça s'est super bien passé. On est rentrés, on a refait une écho de contrôle. Dans ce principe-là, en fait, il y en a deux, donc il faut contrôler régulièrement. Et donc, on est rentrés et tout allait super bien. Les cœurs battaient super bien. Déjà, les cœurs battaient, on les a entendus juste avant de partir. et quand on est rentré on les a juste entendu un peu plus fort mais tout allait bien.

  • Speaker #0

    Ouais donc tout se commençait plutôt bien là.

  • Speaker #1

    Ouais tout a bien commencé donc très vite octobre est passé du coup moi premier anniversaire en fin d'an, je n'ai pas vécu l'anniversaire de la même manière que vous qui êtes dans vos anniversaires parce que c'est des sorties nuages, d'ailleurs tout le monde est des sorties nuages mais nous c'est vrai qu'on me demandait qu'est ce que tu veux pour ton anniversaire, je disais rien. C'est la première fois de ma vie que je disais ça. C'était juste incroyable. Et puis, après, on a fait une petite gender reveal avec notre famille restreinte. Voilà, on allait... Du coup, en fait, on a été... Il faut savoir que pour les jumeaux, on a été suivis... Enfin, moi, j'ai été suivie dès le troisième mois à l'hôpital. OK. Parce qu'en fait, déjà, on a... sans accoucher plus tôt. Et du coup, ils veulent être prêts si jamais on doit accoucher tôt. Moi, j'étais suivie dans une maternité 2B. Donc, c'est juste en dessous du plus haut niveau de maternité qui existe, en fait, où il y a la réanéonate et tout ça. Donc, je pouvais prendre en charge mes enfants à partir de 23 ou 26 semaines. Et donc, du coup, voilà. On a été suivie à l'hôpital par une obstétricienne, par une gynécologue. Ils sont très gentils. Et donc, en novembre, ils nous ont demandé si on pouvait savoir les sexes. Et donc, ils nous les ont mis sur deux enveloppes. On a fait notre petite table de réveil. Nos mamans ont appris avant nous celles qui ont mis les paillettes dans les ballons. C'est ça. Tout s'est super bien passé. Ouais, ouais. Non, franchement, c'était trop bien. Et en fait, à chaque fois, nous, on est très famille. Donc, on essaye d'inclure nos familles et surtout nos mamans. Et du coup, suite à la gender is ill, ça y est, on s'est quand même plus procé dans tout ce qui est les prénoms, ça y est, ça. Nous, on voyage quand même beaucoup et en fait, on avait, malgré le voyage de Nass, on avait quand même envie de faire un dernier voyage à l'étranger, enfin, pas trop loin non plus. Donc, on est parti en décembre, on est parti à Londres avec ma belle-mère et en fait, on a eu des révélations sur les prénoms là-bas. Donc, c'était juste incroyable. Vraiment, ma grossesse en soi, c'est ce que j'ai dit. Si on me demande si j'ai eu une bonne grossesse ou si j'ai aimé être enceinte, je ne vais pas dire non parce que je n'ai pas eu une grossesse catastrophique. Tout s'est bien passé. Mais par contre, j'ai eu plein de désagréments. Donc, aimer être enceinte, bof. Par contre, j'ai aimé sentir mes enfants. Mais sinon, après le troisième trimestre, je commençais à avoir… En fait, je suis passée des nausées-vomissements au remontage. des brûlures d'estomac, vous en avez assise, c'est pas agréable, j'avais gonflé. En tout, j'ai pris 27 kilos. C'est pas grand-chose par rapport au fait que je sois très grande et surtout, honnêtement, tout le monde me disait mais c'est pas possible, t'attends pas des jumeaux Le jour où je suis partie à l'hôpital, j'avais un ventre d'une femme enceinte d'un bébé, mais on n'aurait pas dit que j'en avais deux. Donc voilà, après j'ai fait des travaux chez moi jusqu'au dernier moment, enfin j'étais vraiment active jusqu'au dernier moment, j'ai eu aucun problème que ce soit pour les bébés ou pour moi. Il y a juste mon fils, il avait normalement en fait sur le corps ombilical, tu as je crois une artère et deux veines ou deux artères et une veine, et en fait mon fils avait qu'une artère et une veine donc il était surveillé. parce qu'il fallait qu'ils grossissent et grandissent bien. Mais sinon, on n'a jamais eu d'inquiétude quant à leur santé ou à la mienne. D'accord,

  • Speaker #0

    ok. Et du coup, pour l'accouchement, est-ce que tu avais des projets ? Est-ce qu'on t'avait parlé de choses qui seraient possibles, pas possibles ? Est-ce que ton temps était où à ton stade de grossesse ? Alors, à mon...

  • Speaker #1

    Le septième mois, je crois, ma gynécologue qui me suivait à l'hôpital m'a demandé si j'avais un projet de grossesse, si elle voulait qu'on l'établisse ensemble. Et j'avoue que j'avais établi un projet de grossesse. mais je ne l'ai pas montré. Et en fait, je me suis dit, on verra bien comment ça se passe, parce qu'en fait, tout ce que je voulais, c'était que ça se passe le mieux pour moi et mes enfants et qu'on respecte mes choix sur le moment. Parce qu'en fait, je me suis dit, là actuellement, je sais que je veux certaines choses. Par exemple, j'avais mis que je ne voulais pas forcément accoucher en position gynécologique, peut-être plus sur le côté, si c'était possible. ou que je voulais la péridurale. Mais dans tous les cas, je l'aurais eu, la péridurale, parce qu'il part du principe que quand il y en a deux, il faut mettre la péridurale, parce que si jamais on doit aller en césarienne d'urgence, au moins la péridurale, elle est mise. Il y avait plein de trucs où, en fait, finalement, ce que la médecin me disait, c'était en accord avec ce qu'on voulait avec ma femme. Le seul truc qu'on voulait absolument, c'était que quand mes enfants sortent, ils aient du pot à pot, ils ne l'ont pas avec moi, ils l'ont avec leur autre maman, du coup. Ok. Et au final, la gynéco m'a tout de suite rassurée en me disant, vous savez ici, on préséderie le lien mère-enfant, on évite au moins possible de séparer les enfants de leur maman. Et en fait, ça correspondait totalement à ce que je me suis dit. Donc au final, je l'ai léché sur mon ordinateur et quand je suis arrivée à la maternité et qu'on m'a demandé, j'ai dit au fur et à mesure ce que je voulais.

  • Speaker #0

    D'accord. Ok, donc tu n'avais pas trop d'appréhension au final sur cet accouchement qui approchait ?

  • Speaker #1

    Non, parce qu'en plus, déjà tous les mois, on va à l'hôpital faire des échographies, donc on les voit tous les mois qui étaient plus bien. Puis de ça, j'ai été suivie par une salle femme à domicile, du coup je suis allée à son cabinet dans les premiers temps, très régulièrement, et puis en plus on a fait la préparation à l'accouchement avec elle, plus en parallèle à l'hôpital. Franchement, on était hyper bien suivis, je n'avais pas d'appréhension. Ensuite, j'ai commencé à avoir une cancer en lactation parce que je voulais peut-être allaiter et je voulais être préparée au cas où. Donc, en fait, j'étais tellement suivie que je n'avais pas de peur plus que ça. Et je me suis dit de toute façon, tout le monde passe par là. Oui. Voilà, il y a des dispositions médicales qui sont là et prêtes pour nous. Oui. Il n'y a pas de crainte à avoir, malgré tout ce que j'entendais, les péridurales qui n'ont pas marché, la douleur et tout ça, ça ne me faisait plus peur en fait.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc du coup, on ne te parlait pas de déclenchement ou de cédarienne programmée, tout devait serre naturellement ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, le premier rendez-vous qu'on a eu avec la gynécologue à l'hôpital, direct, elle nous a dit, les humaux, nous, on déclenche à 38 semaines maximum. Parce qu'en fait, après 38 semaines... ils ont moins de place, ils ont moins de liquide amniotique, il y a trop de risques de les laisser plus longtemps. Donc, à trois ou huit semaines, nous, on déclenche. Et après, la semaine de déclenchement, par rapport à tous les hôpitaux, c'est eux qui… En fait, chaque hôpital a son protocole, mais les jumeaux, ça ne va jamais à terme. Ils déclenchent au maximum à un certain point, mais ils laissent rarement à terme parce que c'est trop de risques. Oui. Et donc, du coup, je lui avais dit, bon, pas de souci. Elle nous a dit que si le bébé 1 qui allait sortir en premier était tête en bas, accouchement naturel, et que possiblement, le deuxième, il pouvait se retourner, il pouvait se mettre en transvers, et il pourrait aller chercher peut-être par les pieds. Donc, il m'avait préparé dès le premier rendez-vous à tout ça. Ok, pas de souci. De toute façon, ils m'ont dit avec la péridurale, ne vous inquiétez pas. Les manœuvres qu'on fait en général, ce n'est pas très douloureux. Voilà, ils m'avaient rassurée aussi. Donc, je me sentais très bien écoutée et très bien écoutée, comprise, rassurée. Enfin, voilà, je n'avais aucune apprehension.

  • Speaker #0

    Ok, donc super. Donc, tu arrives tout à l'heure en toute confiance pour le grand mouvement.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ok, alors justement, comment ce grand moment est arrivé ? Du coup, moi, je savais que 38 semaines, ça correspondait au 20 avril, un samedi. Sauf que du coup, moi, je fais toujours mes petits calculs. Je sais que c'est le 20 avril. Donc, le dernier rendez-vous qu'on avait, il était, je crois, le 3 ou 4 avril. Et c'est à ce moment-là que l'observatrice, elle nous dit, ben voilà. Là, on est le dernier rendez-vous, votre col est fermé. Elle a quand même regardé pour la première fois de l'accouchement mon col, au cas où. Et elle m'a dit, là, il est fermé. En plus, moi, je portais mon ventre très haut. Enfin, vraiment, je sentais qu'ils n'allaient pas sortir. Moi, depuis le début, je disais, ils vont être… Enfin, on va être déclenchés parce qu'ils sont bien là où ils sont, en fait. Et donc, à ce rendez-vous, elle examine et elle nous dit, ben voilà. à 38 semaines, c'est le 20 avril. Le 20 avril, on ne fait pas de déclenchement le samedi parce qu'en fait, on garde pour les urgences et les déclenchements qui ont commencé le vendredi. Donc, on va tout analyser et si vos enfants sont dans une bonne courbe et tout, on fait ça le vendredi. Il faut leur laisser un peu plus de temps. On déclenche le lundi pour leur laisser trois jours de plus pour qu'ils grossissent un peu plus. Et en fait, moi, mes enfants... Dans mon ventre, ils se développaient très, très bien. Ils avaient l'impression d'être seuls. Ils grossissaient comme des enfants seuls. Ah ouais ? Ouais, ouais. Donc, elle n'était pas du tout inquiète. Et elle m'a dit, bon, moi, j'ai forcé pour que ce soit le vendredi. J'aurais dit, ouais, le vendredi, c'est peut-être mieux. Voilà. Et elle m'a dit, allez, on met le vendredi. Et du coup, je dois appeler la maternité le matin, enfin, la salle de naissance le matin, et leur dire que je suis la maman des humours et que... Je dois me faire déclencher normalement aujourd'hui. Et en fait, eux, en fonction de leur place, ils me disaient à quelle heure je venais. Donc le matin, je me lève avant le réveil, forcément. Je dors super bien. Mais j'ai l'air en train de me lever avant le réveil. Et ouais, la hâte de les rencontrer. Ok. Plus l'impatience, en fait. Ouais, voilà, c'est ça. Tout était prêt. Leurs chambres prêtes. Les valises prêtes. Même nous, on était prêtes. Allez, c'est bon, on y va. Donc je l'appelle le matin à 8h et on me dit bah écoutez, vous pouvez venir dès maintenant Ah bah moi ni une ni deux, je suis sortie de mon lit, j'ai poussé ma femme. Allez, dépêche-toi, dépêche-toi ! Je suis là, j'apprécie, ma maman qui m'appelle à 8h, elle dit bon alors ? Donc tout le monde était sur le civile, on avait dit à nos mamans de dire à personne quand était le déclenchement. Et nous on avait dit à nos potes, enfin à nos potes et à nos familles un peu plus lointaines. que le déclenchement se faisait le lundi. D'accord. Parce que les gens savaient que je devais me faire déclencher, mais moi je ne voulais pas donner la date, et je m'étais dit parce qu'on sait jamais, ça prend du temps. Oui. On sait jamais. Et finalement j'avais bien fait. Je reviens dessus. Donc après, on part à la maternité. Donc col, on nous accueille, col fermé, fermé, fermé, décontraction mais pas de travail. Oui, plus de fins de grosses. Voilà. Donc, on a deux guillemots, j'entends. C'est ça. Ça ne fait rien sur le col. Et donc, du coup, là, on dit, bon, écoutez, vu qu'ils ont un rythme cardiaque qui va bien, vous allez bien, on va y aller tranquillement et on va vous mettre le gel. Et en fait, ils mettent le gel, donc c'est des hormones, pour dilater un peu le col et on attend six heures. Au bout de six heures, on recontrôle. Si au bout de six heures, c'est pas... et ça marche pas, on remet un gel de 6 heures et au terme de ces deux gels là, on voit ce qu'il se passe. Donc on fait le premier gel, donc il est 10 heures du matin, on fait le premier gel, et là on nous dit en gros vous pouvez faire ce que vous voulez, vous pouvez aller vous balader, ok, on va se balader, on marche, on marche, on marche, on mange, on marche, on arrive 16 heures et le col est le rien, il ne s'est rien passé. Donc là, déçu. Oui. Mais on se dit, bon, on va recommencer ce deuxième gel et tout ira bien. Et là, il y a la gynécologue qui, d'ailleurs, nous a suivi à toute le suivi de grossesse à l'hôpital. Donc, ça nous a fait plaisir en plus de la voir parce que c'est rassurant de voir un visage qu'on a déjà vu. Et elle nous dit, écoutez, moi, je ne suis pas pour remettre un deuxième gel tout de suite. J'ai envie de laisser faire un peu les choses, voir comment ça se passe. Voilà. passer la nuit et demain matin, on réexamine. Bon, ben, ok. On nous envoie dans un service de suivi de grossesse pathologique. Donc, on nous donne la chambre. Ma femme, elle a son petit lit. Et puis, on attend. On attend. On passe un ballon. Oui, c'est ça. Il ne se passe rien. Et c'est là, en fait, ma frustration, elle a été là. C'est que pendant un temps, on n'a rien fait. Et j'étais frustrée de rien faire et d'être à l'hôpital. Moi, j'habitais à Saint-Ligne-de-Pont. j'aurais préféré rentrer chez moi. Oui, c'est ça. En fait, tu n'as pas vraiment été déclenchée. Au final, tu aurais pu rester chez toi. Voilà, c'est ça. Donc, du coup, ma femme, elle me regarde. On venait de manger un pauvre plateau de l'hôpital à deux. Elle me dit, oui, sous la voiture, tu veux qu'on aille se manger un petit McDo ? On n'avait pas le droit de sortir de l'hôpital, de l'enfin de l'hôpital. Mais bon, je me dis, c'est bon, mon col, il est fermé. Il ne peut rien nous arriver. Il ne faut pas se manger un petit McDo. On revient, on regarde. Enfin, on fait. On fait notre vie qu'on fait les sorties nous, on regarde une série et puis on s'endort. On se réveille le matin, donc il ne s'est rien passé, nos mamans elles nous appellent, il ne s'est rien passé, voilà, rien du tout. Les sages-femmes elles passent et là elles nous disent qu'en fait la salle de naissance elle est pleine et qu'il va falloir pas s'enterrer parce qu'ils ne peuvent pas me prendre. Sinon, ils n'ont pas de place en fait. j'étais déçue donc là je me mets à pleurer mais mais pleurer de en fait il se passe de frustration en fait voilà c'est ça c'est ça j'étais frustrée donc ma femme en derrière mon dos elle contacte ma maman ma soeur qui elle leur dit que c'est pas bien que enfin que c'est pas bien que j'en faisais et donc ma mère elle vient avec ma petite soeur vers cette 15 heures. Donc entre temps, voilà, on a marché, on a fait tout ce qu'ils nous ont dit, le ballon, y'a rien qui est fait. Et donc à 15 heures, ma mère elle vient avec ma soeur pour nous divertir un petit peu, pour faire un peu changer la terre, tout ça. Et au bout de un quart d'heure, ça faisait même pas un quart d'heure qu'elle était arrivée, la salle de naissance appelle, bah je suis attendue en salle de naissance, il faut qu'on y aille. Donc bon, on y va. Voilà. Ma mère, elle était un peu déçue, parce que du col est venu pour rien. Mais bon, voilà, on va en faire des naissances. Là, ils contrôlent mon col. Et ils me disent, c'est un peu ramolli, un peu raccourci. Je ne sais même plus, je crois qu'ils m'ont dit, on a un doigt ou deux doigts. Je ne sais plus trop ce qu'ils m'ont dit. Mais en tout cas, le col, il avait un peu bougé. Donc, pour moi, c'était... C'était... Quelque chose se déclenche. Et, ouais, ça y est. Voilà, ça avait été... Enfin, quelque chose bouge. Et donc, du coup, ils me font quand même le monitoring. On attend une heure. Et au bout d'une heure, il y a la chef de garde qui arrive et elle me dit, voilà, le col, il a bougé. Donc, on a plusieurs solutions. Et elle me propose des solutions en me disant, voilà, on a le tampon. On a ci, on a ça et on a la perte d'ocytocine. Et moi, ce que je peux vous proposer, c'est de faire la perfusion d'ocytocine. Donc, c'est en intraveineux. Et en fait, ça donne des contractions qui forcent le col à s'ouvrir vu qu'il a bougé de toute façon. Et ça déclenche un peu le travail vraiment. Et là, on était vraiment sur un vrai déclenchement. Oui, là pour le coup, tu passes de pas grand-chose à quand même une perfusion d'ocytocine qui est quand même un truc assez… Violent entre guillemets. Voilà, c'est ça. Et donc là, je me dis bon bah cool Et là, elle me dit par contre, on a deux possibilités. Soit on fait des gâchements tout de suite, mais il y a des fortes chances que vous accoustiez dans la nuit. Et à ce moment-là, on n'a pas de chambre en maternité, mais vous restez. Vous resterez en salle de naissance avec votre bébé, avec votre femme, il n'y a pas de souci. On vous laissera là le temps qu'une femme se libère en maternité, que vous y alliez. Soit on temporise un peu, on attend et on fait le déclenchement, on le commence plutôt dans la nuit ou plutôt au début de matinée, vers 3-4 heures du matin, histoire qu'il y ait une femme qui soit libérée. Alors moi, il n'était plus question de temporiser en fait, parce que je suis là depuis vendredi matin, il est samedi soir, enfin il est samedi 16h, non. c'était parti il fallait y aller voilà il fallait y aller Donc elle me dit pas de souci, dès que la salle de naissance est finie on vient vous chercher. Donc elle m'explique que rapidement ils me mettront la péridurale, rapidement ils me reprend la poche des os et qu'après ils augmenteront les doses plus rapidement dès que la péridurale sera mise et qu'après on laissera faire le travail. Donc au bout d'une heure on passe en salle de naissance. Donc là ça y est pour moi c'est allez on tient le bon contrib de nos enfants rapidement. Voilà, dans les 24 heures qui suivent. Et donc, vers 18h, il vient de me poser la perfusion d'ocytocine. Et il la met très légère au début parce que je n'avais pas la péridurale. Et on attendait que les anesthésistes aient un créneau pour venir me mettre la péridurale. Donc, du moment où on est passé en salle de naissance, j'avais confectionné un gros carton pour ma femme avec plein de petits cadeaux à ouvrir toutes les 20 minutes pour que le temps passe vite. Parce que je savais qu'un déclenchement, ça pouvait être long. Et je voulais absolument que notre temps soit... Enfin, que voilà, ça passe assez vite. Et puis, on est très comme ça. Elle et moi, on s'offre plein de cadeaux. Et donc, du coup, j'avais profité de cette boîte. Et je l'ai offerte. Et du coup, le temps est passé super vite. Entre le moment où ils m'ont posé la berge de Cité Sting, qui était à peu près vers 18h, et le moment où ils m'ont posé la berge rurale minuit, le temps, il est passé super vite. Pourtant, c'est long quand même, 6h. Et donc à minuit, il me pose la péridurale. Là, ça se fame, me rond la poche des os, me fait un toucher, je suis dilatée à deux. Donc voilà. Et dans la nuit, on voit le monitoring où il y a des contractions assez régulières, qui augmentent, mais moi, je ne ressens absolument rien. Donc bon, ça allait. Le lendemain matin, vers… Enfin, toutes les deux heures, j'avais des femmes qui rentraient dans ma chambre, qui contrôlaient, qui me changeaient de position aussi parce qu'elles m'expliquaient qu'en changeant de position, ça appuyait différemment sur le col, que ça pouvait favoriser. Donc, toutes les deux heures, on me changeait de position. Et donc, le lendemain matin, moi, j'étais très fatiguée, mais je ne ressentais pas spécialement les contractions. Mais c'est très... parce que ton corps, il travaille, mais tu ne le ressens pas trop. mais tu es fatigué en fait quand même. Donc c'était quand même très... ouais c'était super stress. Ma femme elle avait dormi la nuit comme moi sur un pauvre fauteuil mais le matin elle était... elle ça y est elle était tempée là, elle pouvait enseigner sur la journée, moi il fallait que je dorme. Donc c'était un peu dans cette ambiance mais bon. Et donc vers 10 heures je crois il y a une sas femme qui est passée et mon col en fait de 18 heures le soir. à 10h du matin, il était passé de 2 à 3. Donc déjà, moi, en me disant, bon, la verve de Cézanne a été posée à 18h, il est 10h du matin, j'ai pris, enfin, mon col, il s'est ouvert que d'un centimètre, c'est pas bon film. Moi, je commençais déjà à me dire ça va partir en césarienne, mais personne ne me le disait, donc bon, j'ai gardé espoir. Et en fait, ce qui se passait, c'est que Ils ont mis une première perfusion d'ocytocine qui a fait son effet parce que mon corps s'est mis en travail. Mais dès que la perte s'est arrêtée, mon corps reprenait le relais. Donc, en fait, ils en ont enchaîné une deuxième. Donc là, c'est pareil. Mon corps retravaille. Mais dès qu'elle s'arrête, il ne travaillait pas. En fait, sans l'ocytocine, il ne travaillait pas. Oui, ça ne lançait pas le travail. Au final, c'était plus difficile. C'était que artificiel. Et après, vers midi, quelque chose comme ça, la deuxième poche de cytocine se termine. Et là, ils disent qu'ils sont arrivés au bout de la cytocine. C'est-à-dire que dans leur protocole, c'est deux perfusions de cytocine, pas plus. Donc, ils vont voir avec les médecins, ils vont faire une petite réunion, ils vont voir avec les médecins ce qu'on fait maintenant. Donc, en fait, ils me disent que, mine de rien, le travail, c'est quand même essai sur le col, mais c'est un peu plus lent. Mais qu'ils ont déjà vu des femmes avec des contractions régulières. En fait, j'avais des contractions régulières, mais toutes les 10 minutes. Et ils nous ont dit que ça pouvait le faire aussi avec des contractions toutes les 10 minutes, que ça arrivait. Donc, ils n'étaient pas inquiets. Et donc, ils font leur petite réunion et ils reviennent et ils nous disent, bon, les médecins ont dit que comme les bébés allaient bien et que vous aussi... On va remettre une troisième poche de cytokine pour continuer. On verra au bout de celle-ci. Donc, ils la mettent, je dirais, vers… J'ai plus la notion du temps, mais entre midi et 14h. Et là, c'était long. Là, j'étais fatiguée et je commençais à ressentir des fortes contractions dans le bas du dos. En fait, j'appuyais sur le truc de la péridurale. C'est pas douillette. J'aime pas les médicaments. Mais même ma femme, pour qu'elle me le mette, elle comprenait que là, ça commençait à avoir des grosses contractions qui me faisaient mal. Je crois. Donc... Donc voilà, en plus, moi, je n'avais pas mangé depuis samedi midi. Donc là, je commençais à être un peu à bout de force aussi. Et donc du coup, je crois que c'est en milieu d'après-midi, vers 15-16 heures, il y a une femme qui est passée, qui a regardé mon col et qui m'a dit Vous êtes ouverte peut-être à 3, un petit 4. Je pense qu'elle m'a fait plaisir en me disant 4. Pour ainsi dire, je ne bouge pas. Voilà, ça bouge pas et elle a commencé à évoquer la césarienne en me disant qu'il n'y avait pas d'urgence, qu'il n'y avait rien de grave et que les bébés allaient très bien avec le bon esprit. Donc, elle préférait me le dire au cas où. Ok, moi, il n'y a pas de souci. Je m'étais fait une raison en ayant des jumeaux d'une chance sur deux de finir en césarienne. Pour moi, je m'étais dit ça. Et en fait... En fait, ça s'est un peu accéléré, j'ai dormi et quand je me suis réveillée, j'ai eu un dernier contrôle. Et lors de ce contrôle, mon col était toujours à un petit 4. Et là, cette femme m'a dit qu'il faut que je voie avec les médecins parce que là, en gros, ça n'avance pas. Il faut qu'on fasse quelque chose. Et donc, elle part et elle revient et elle me dit que ça sera une césarienne. Et là, je me mets à pleurer. Mais honnêtement, avec le recul, je ne sais même pas pourquoi j'ai pleuré parce que je m'y attendais. Oui, tu n'étais pas. C'était la fatigue. La fatigue. J'étais crevée. Et en fait, je pense que c'était aussi une part de frustration parce qu'ils n'étaient pas déjà là, mes enfants. Et j'avais hâte et la délivrance, en fait. C'était un mélange de plein de sentiments. Et en fait, elle m'a dit, il n'y a pas d'urgence. Vos bébés vont bien. Le médecin va bien vous voir. Trois jours après, le médecin vient vous voir. Il nous dit, on va partir en césarienne, ne vous inquiétez pas, c'est un code vert, il n'y a pas d'urgence, ça me rassure. Et là, dix minutes, même pas après, il y a sa femme qui soit venue la première fois. Il y a un brancard qui arrive avec une équipe de cinq, six personnes. Je ne saurais même pas dire s'il y avait des médecins, s'il y avait des infirmiers. Je ne sais pas qui il y avait dans l'équipe qui arrive avec un brancard et qui nous dit, allez madame, on y va, on part en césarienne. Et là, je regarde ma femme. Et elle a vu dans mon regard que je ne comprenais pas en fait, parce qu'on m'a dit que ce n'était pas une urgence. Mais on vient le faire, c'est... Oui, tout de suite. Donc, mais ouais, en fait. Et en fait, je pense que ce qui s'est passé, c'est qu'il était 18h30, 19h et c'était leur relève. En fait, ils étaient en train de changer d'équipe. Et en fait, je pense qu'ils se sont dit, jumeaux, le travail est long, on va peut-être partir à deux équipes, comme ça au moins, on est nombreux, si jamais. Et je pense qu'ils ont fait ça pour leur confort, entre guillemets, pour les jumeaux. Et je préfère qu'ils aient fait ça pour mes enfants, honnêtement. Et donc, du coup, le seul truc, c'est que du coup, je n'ai pas eu le temps de présenter ma maman. Ma femme, elle était un peu... Je l'ai vue, elle était surprise. Elle avait les affaires. Et du coup, il faut tout réunir, les affaires. En fait, heureusement que je lui avais tout expliqué avant, que j'avais fait un sachet avec les affaires de sac bébé, en lui disant, si jamais tu séparais de toi, tu crois que c'est de ça que tu donnes aux infirmières. Et... J'étais très organisée, heureusement pour elle. Elle a contacté nos mamans direct. On part en séparéenne, ne vous inquiétez pas, tout va bien, les enfants vont bien. Donc moi, à ce moment-là, ça arrive dans le bloc. Et donc, je ne suis pas une fanate d'éthique pure, tout ça. Je n'aime pas trop les blocs opératoires, même si j'ai l'habitude, parce que j'ai fait des études d'infirmière, donc je connais le milieu médical. Mais ça, voilà, il s'est fou. froid dans le bloc, c'est pas un endroit saleureux. Et donc, en mettant les bras sur les côtés, et là, je reconnais le visage de l'anesthésiste avec qui j'ai eu rendez-vous au septième mois de recette. Donc déjà, visage familier, cool. Elle me parle dans l'oreille, sa voix, je l'aime bien. Elle me rassure, elle m'explique comment tout va se passer. La gynécologue vient, se présente. Voilà, on est toutes... Il n'y avait que des filles, en plus, je crois, dans le blog. Trop cool. Et tout le monde vient vers moi, la fermière a messé, je vous inquiète pas, je vais se filer, votre femme elle va arriver, elle se prépare. Elle m'explique toute la procédure, comment ça va se passer, quand les enfants vont naître, on va vous les présenter au-dessus du temps opératoire. Et puis après, ils me l'emmèneront, ils seront autour de la table et me le présenteront. Et si je peux garder un peu auprès de moi, ils le feront. Donc moi, rassurer vraiment, quoi, peau, tout ça, lien mère-enfant, j'étais vraiment au cap à tout, ils respectent tout ce qu'ils m'ont dit. Et donc l'anesthésiste... fait le test du glaçon pour voir si je suis bien anesthésiée, ça a l'air d'aller, enfin, tout va bien. Ma femme rentre, vis-à-vis connue, elle me donne la main, donc mes mains étaient attachées, forcément, en fait, sur les côtés, elle me donne la main, donc j'attrape sa main. Et donc là, l'anesthésiste, elle se lève, tout le monde est autour de moi, du coup, je ne vois plus, mais j'entends toutes les voix, en fait, tout le monde, et elle dit, c'est bon, vous pouvez commencer. Et donc là, elle se rassoit, elle me parle, elle m'explique tout ce qu'ils sont en train de faire. Et au moment de commencer, je tourne ma tête vers la anesthésiste et je dis c'est normal que ça me pique Et là, je vois qu'elle a un air interrogateur et qu'elle me dit comment ça se passe ? Et là, elle commence à avoir une vie de douleur et je dis là, ça me pique, ça me fait mal Et là, elle se lève, elle demande à tout le monde d'arrêter. Et en fait, elle remet une dose d'anesthésiant. En fait, elle me demande avant comment ça, je ressens tout. Et là, je lui explique que j'ai senti, en fait, ça me fait mal. Et donc, elle remet une douzaine de mots. Et là, elle dit à l'équipe, vous pouvez recommencer. Et là, à partir de ce moment-là, c'est des brides de la césarienne que j'ai dans ma tête. Je ne me souviens absolument pas de grand-chose, mais je me souviens que j'ai ressenti une forte douleur. Je lui disais à ma femme, qui était du coup à côté de moi, que j'ai trop mal, que je me vois... En fait, j'avais l'impression d'être dans un bocal. J'entendais les voix très sourdes. Je ne voyais pas grand-chose, c'était très flou. Et j'entendais comme ça, on parlait quand on était sous l'eau. Je ne sais pas si vous voyez. C'était très sourd. Et je disais à ma femme, tu me vois au-dessus de mon corps, je vais mourir, ne me quitte pas. Des choses horribles pour elle, parce que autant moi, j'avais mal. Mais enfin, je veux dire, il y avait aussi un peu d'anesthésie en ce moment. Et voilà, mais autant elle, elle entendait ça et puis elle se dit, ça devait être horrible pour elle. Et en fait, ils ont sorti ma scie. Donc apparemment, je vois, j'ai une vision, je la vois à peu près sortir, mais je la vois pas très bien. Apparemment, ils me l'ont emmenée de mon côté, mais je ne me souviens absolument pas. Et en fait, au moment où ils ont sorti ma fille, l'anesthésiste à côté de moi, elle me parle d'anesthésie générale. Et à partir de ce moment-là, dans mon cerveau, c'est en une seconde. Et je dis non, je ne veux pas d'anesthésie générale. Parce que j'avais entendu et vu, j'avais regardé beaucoup de reportages, qui disaient que si on était anesthésié généralement, les bébés, ça pouvait les mettre aussi dans le... Quand ils naissent, après, ils pouvaient être un peu... avoir de l'anesthésie. et être pas au top top quand ils sortent en fait. Donc en fait à partir de ce moment là je voulais juste d'abord qu'ils m'accouchent et après ils font ce qu'ils veulent. Mais je voulais pas que mes enfants soient endormis ou quoi que ce soit quand ils se réveillent, enfin quand ils se sortent, voilà quand ils découvrent le monde quoi. Et donc elle insistait mais madame il faut que je vous endorme. Non non moi je voulais pas et donc il me présente apparemment mon fils que je capte absolument pas. Et là, ils voulaient m'anesthésier. Et en fait, j'avais qu'une peur, c'était de ne jamais me réveiller. En fait, quand elle m'a parlé d'anesthésie générale, je me suis dit que je vais m'endormir. Avec les douleurs et les peurs que j'avais juste au moment où j'étais en train d'accoucher, au moment où ils étaient en train de me sortir mes enfants, je me suis dit, ils vont m'anesthésier, je ne vais jamais me réveiller. Et je regardais et je disais à ma femme, je vais mourir, je vais mourir, j'ai trop mal. Et en fait, je ne me suis pas rendue compte. Mais du coup, dès qu'ils ont commencé à suivre, je pense, j'ai attrapé le bras de ma femme et je ne voulais plus la laisser. Sauf qu'en fait, eux, à ce moment-là, ils voulaient faire sortir ma femme de l'espèce de bloc opératoire. Voilà, ils ne voulaient pas que... Si mes enfants, ça y est, ils étaient sortis, en fait, donc il fallait que ma femme, elle les suive. Et en fait, je me rappelle qu'il y a quelqu'un qui dit qu'il faut les séparer, en parlant de ma femme et moi. Et en fait, moi, je tourne ma tête et je me vois avoir le bras de ma femme. Mais vraiment, je... Je la serrais très très fort, je m'en rappelle. Oui, tu l'as arrêtée en fait. Ah non, mais voilà, elle ne voulait pas lâcher. Et ma femme leur dit, laissez-moi faire, je vais la rassurer. Et après, vous verrez, en gros, elle va me lâcher. Mais elle aussi, elle était stressée. Et elle me dit, c'est bon, t'inquiète, j'ai confiance en eux, pour tes confiances en eux aussi. Les bébés vont bien, tu peux, t'inquiète pas, tout va bien se passer. Et à partir de ce moment-là, ma mère, elle se faisait faire tout le temps. Et je vois ma femme partir. Et là, en fait... la anesthésiste elle me dit il faut vous endormir madame et en fait moi je pleurais à saut de larmes mais vraiment je pleurais je vais mourir je vais mourir j'avais peur j'avais peur de mourir clairement alors que en soi je me suis juste endormie donc et du coup moi je me souviens juste qu'ils m'ont mis le masque à oxygène et que en trois coupées je me suis endormie en pleurant oui oui oui c'est voilà je me suis endormie c'est un blackout en fait tu sais tu n'étais plus là. Voilà, c'est ça en fait. Après, moi, je suis endormie. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Et quand, après, je me réveille, je suis dans une salle de réveil, j'ai mal. J'ai extrêmement mal. J'ai la bouche pâteuse. J'ai soif. J'ai très, très soif. Et en fait, au moment où je me réveille, j'entends des médecins me dire Ne vous inquiétez pas, on va vous faire un point de suture. ça va pas faire mal et là je ressens à la zone de l'horreur, j'ai encore plus mal, en fait ils étaient en train de me mettre un petit tuyau dans mon artère fémoral pour ma tension sur le coup je tape le pas, je me rendors et je me réveille et je vois ma femme qui est là à côté de moi du coup parce que du moment où je me suis réveillée ils sont allés l'appeler et je vois elle est blanche, elle est blanche mais elle a les yeux tout rouges et Sur le coup, moi, c'est dans un état second en fait. J'ai vu que toi... Tu ne sais pas trop ce que c'est. En boucle, non. En boucle, je dis à ma femme, j'ai soif, j'ai soif, j'ai soif. Et il y a une femme, je ne sais pas si c'est une infirmière ou quoi, elle lui dit, mettez-lui une compresse humidifiée dans la bouche. Donc, moi, j'essayais de boire la compresse. Oui. C'est un sketch en fait, j'avais soif. Et à ce moment-là, je pense... Même pour les enfants, je suis vraiment en premier. C'est moi, là, je ne suis pas bien. Et la médecin-séziste vient. Et là, je vois sur sa tête, elle était rassurée de me voir réveillée. Je comprends qu'il ne s'est pas fait un truc, mais je n'arrive pas à comprendre quoi, en fait. Et là, elle m'explique, elle me dit, Madame, vous nous avez fait très peur quand même. Moi, je ne captais pas. Et donc, elle m'explique que quand ils m'ont dormie, en fait, j'ai fait une hémorragie, déjà. qu'elle ne comprend pas comment l'anesthésie n'a pas marché, que c'est un cas sur un million, que c'est très, très, très, très rare que l'anesthésie ne fonctionne pas. Et surtout que glaçon, tu ne l'avais pas senti, du coup. Voilà. Et du coup, c'est très rare. On n'a pas compris ce qui s'est passé. Mais les bébés vont bien. Par contre, vous, vous avez fait une hémorragie. Mais pour l'instant, vous êtes stable. Reposez-vous. Tout va bien. Je repasserai vous voir à la maternité pour qu'on puisse en redisputer. Voilà, n'hésitez pas si vous avez besoin de la psychothérapie, avec tout ce qui s'est passé, voilà, on va pouvoir vous emmener vos bébés dans pas longtemps, vous inquiétez pas. Donc là, je comprends qu'il s'est passé un truc grave, mais j'arrive pas à fermer les tonnes. La gynécologue, pareil, vient me voir, elle me réexplique un peu. Mais presque comme si c'était pas à toi, en fait. Et surtout, j'arrivais pas à mesurer la gravité, en fait. Et du coup... la gynécologue vient aussi, il m'aurait expliqué la même chose, mais je vois que elles ne disent pas tout, parce que de toute façon, ce n'est pas possible que je comprenne tout à ce moment-là, c'est tellement déphasé. Mais la seule chose qu'ensuite je demande, c'est les bébés, comment ils vont, où ils sont, surtout, parce qu'en fait, moi, je suis partie d'un bloc opératoire, on était censé être en salle de naissance, et ma femme, tout de suite, elle me rassure, ne t'inquiète pas, on a une chambre en maternité, ils vont bien, je vais te les amener. Elle voulait aussi être elle m'a fait rassurer elle-même avant d'emmener les enfants. Donc, elle part. Elle me dit je reviens Donc, elle part. Je pense qu'elle appelle nos mamans pour les rassurer. Parce qu'il faut comprendre que moi, pour moi, j'ai que dormi. Mais pour ma famille derrière, et sa famille elle aussi, en fait, il s'est passé un temps d'attente interminable où on ne savait pas si j'allais vivre ou mourir. Donc, ça, je ne le savais pas. Mais voilà, je pense qu'elle a appelé nos mamans, les rassurées, et elle leur a même donné des enfants. Et donc, j'ai des vagues souvenirs. Parce qu'honnêtement, j'étais encore sous anesthésie. Je pense qu'ils m'ont passé une bonne dose d'anesthésie, du coup. Et donc, je les rencontre. Donc, je les ai les deux sur moi. Je leur fais un petit bisou chacun. Je ne sais pas honnêtement combien de temps ça fait que je suis réveillée, combien de temps ça fait qu'ils sont nés. Mais je leur fais un bisou. Je ne sais pas combien de temps j'ai passé avec eux. Et là, comme je suis réveillée, du coup, ils m'écrivent qu'ils vont passer en unité de soins intensifs. Parce que... pour me surveiller toute la nuit. Et donc, mes enfants vont retourner en maternité avec leur maman. Et que moi, je vais aller en soins intensifs pour être surveillée et pour être au cas où, s'il m'arrive quelque chose. Et donc, pas de souci. Ma femme raccompagne les bébés. Elle revient. Entre-temps, ils m'emmènent du coup en soins intensifs. Donc, c'est dans une salle où il y a énormément... Déjà, c'est branché de partout. En fait, je me rends compte quand j'arrive dans la chambre de soins intensifs que c'est brossé, mais de partout, partout. Des perfusions, des cathéters. J'avais une sonde urinaire, mais j'avais aussi un autre pot de tuyau où il y avait du sang. J'avais des douleurs juste atroces. J'avais trop mal. Donc, un infirmier examine toutes mes postes qui sont rattachés à moi, vérifie tout. que tout ça est bien. Et il m'explique que je vais passer la nuit là et que demain matin, enfin le lendemain matin, donc le lundi matin, parce que j'ai accouché du coup le dimanche soir, que le lundi matin, on verra pour sortir. Et en fait, moi, je ne capte pas. Ma femme revient. Elle me réexplique un peu plus en détail. Donc, quand elle est partie du bloc opératoire, en fait, elle, quand elle s'est levée, elle a vu du sang à ses pieds. Elle n'a pas compris ce qui s'était passé. Elle a vu du sang à ses pieds. Elle est sortie. elle elle a été avec les bébés elle a fait voilà elle a été prise en charge avec les mais que en fait ils n'ont pas tout ce qui se passait parce que bah en fait ils étaient dans le truc de sauver la vie entre guillemets voilà et elle elle a fait du poids à poids avec les enfants et en fait les infers les soignants venaient de temps en temps lui expliquer ce qui se passait et en fait quand les bébés sont sortis enfin quand ils ont enlevé le placenta j'ai vu une grosse hémorragie Parce que mon utérus ne voulait plus contracter et ils n'arrivaient pas à faire en sorte que le sang s'arrête. Donc, j'ai perdu environ 2,5 litres de sang, qui est quand même énorme parce que chez un être humain, on a 5-6 litres de sang. Donc, j'ai perdu quasiment la moitié et entre-temps, ils m'ont transfusé, mais ça continue à saigner. Donc, ils ont essayé trois méthodes. qui n'ont pas marché au départ. Donc, ils n'arrêtaient pas de refermer et ouvrir. Vraiment, ils n'y arrivaient pas, en fait. Et jusqu'à un moment où ils sont allés voir ma femme et ils m'ont dit, en gros, là, il nous reste une dernière chose à essayer si on lui enlève l'utérus. En gros, il leur restait une dernière chose à essayer avant de m'enlever l'utérus pour arrêter le génome. Parce qu'en fait, il faut savoir que l'utérus, c'est un organe. hyper vascularisé pendant la grossesse et c'est l'organe le plus vascularisé quand on est enceinte et donc du coup forcément quand ça saigne, ça saigne beaucoup en fait donc donc voilà et est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on lui enlève l'utérus si ça doit lui sauver la vie ? Et ma femme elle a dit j'appelle sa maman mais moi je suis complètement d'accord et elle a appelé ma maman et ma mère elle a dit mais bien sûr que en gros il n'y a pas photo

  • Speaker #1

    utérus ou la vie, bon, il n'y a pas trop à discuter.

  • Speaker #0

    Voilà. Ils sont revenus, je ne sais pas combien de temps après, lui dire, écoutez, là, on n'a pas vu l'utérus, on a réussi à juste... En fait, ils ont... Ils ont, en fait, comme on appelle ça, pas cotorisé, mais ils ont fermé des vaisseaux sanguins qui arrivaient à l'utérus. Voilà, en gros, ils ont s'ultéré. des vaisseaux sanguins qui arrivaient jusqu'à l'utérus, des vaisseaux sanguins, mais comme il y en a énormément, ce n'était pas grave en fait. Il fallait le faire et là, ça tenait. Donc, que pour l'instant, j'étais stable. Donc, après ça, ils m'ont gardée apparemment deux heures au bloc opératoire. Mais juste, je l'ai tout refermé, mais juste voir si ça allait bien. Au cas où ils doivent me rouvrir, je pense en urgence, que ce soit directement là. J'étais encore endormie. Et donc ma femme, elle était à côté, dans la salle d'à côté avec mes pépites. Donc elle devait gérer mes bébés, elle devait se gérer elle, mais aussi gérer ma belle-mère, ma mère, mes frères et soeurs, enfin en gros ma famille quoi, enfin je veux dire, tout ce qui était au courant du coup que j'étais entre la vie et la mort quoi. Et donc j'apprends en fait tout ça quand ma femme elle revient du coup en soins intensifs. J'apprends tout ça du coup des heures après. Je ne capte pas le temps qui s'est passé enfin c'est flou pour moi. Et bon, au bout d'un moment, elle me dit quand même qu'elle va retourner voir les enfants, qu'elle va se reposer elle aussi, vu qu'elle est rassurée. Et là, je lui dis, donne-moi mon téléphone. Parce que je voulais avoir un lien avec elle et ma mère aussi. Et je voulais aussi voir des photos de mes enfants. Parce que je ne les avais pas vraiment vues, en fait. Et en fait, quand je prends mon téléphone, il est 3h du matin. Donc, plein de temps. Oui. Je ne sais même pas s'il n'est même pas 4 ou 5 heures du matin. Parce qu'en gros, j'ai accouché à 19h30. J'ai une photo de mes enfants en salle de réveil à 2h du matin. Donc, c'est ça. Je crois qu'il est 4-5 heures du matin quand on est arrivé en soins intensifs. Donc, en plus, quand on me dit, vous allez passer la nuit ici, moi, j'ai l'impression que je vais passer 8 heures ici. Mais en fait, je vais passer beaucoup de temps. Je vais être là 4-5 heures du matin. Donc je regarde mes photos et en fait j'essaye de... Ouais, il est 19h30 quand j'ai accroché, enfin les premières photos de mes bébés avec moi à 2h du matin. Donc il me rend compte que déjà entre 19h30 et 2h du matin, il y a beaucoup. Il s'est passé beaucoup de temps. Donc il a dit, ouais il y a beaucoup, c'est anxiogène, ça a dû être anxiogène pour tout le monde. Et là, premier réflexe que j'ai, c'est de faire un vocal à ma mère. Ma mère, elle travaillait, elle est infirmière libérale, donc elle travaillait à 5h du matin, enfin elle était réveillée. Et je lui ai fait un vocal où je pleure, où je lui disais que j'ai eu la peur de ma vie, que... En fait, je redeviens un bébé, enfin tu vois, l'enfant de ma mère en fait. Et là, ma mère, elle me répond, bah pareil, beaucoup d'émotions, disant qu'on lui a fait 3-4 heures, qu'elle va passer dès qu'elle peut, mais que là, elle travaille, qu'elle est obligée de travailler. Et donc là, après, elle me dit, essaie de te reposer. En gros, ça va bien se passer. Maintenant, je suis hors de danger. Voilà. Et en fait, je n'arrivais pas à fermer les yeux. J'avais peur de m'endormir et de ne pas m'enlever. J'avais peur de mourir encore. Fermer les yeux, pour moi, c'était synonyme de ne pas me réveiller. Et je n'y arrivais pas. J'avais en plus très, très, très, très mal, vraiment. Je n'ai jamais ressenti des douleurs aussi vives. C'était horrible. m'assoupir un petit peu quand même. Les médecins infirmiers, tout le monde passe régulièrement, vu que c'était en soins intensifs, c'était beaucoup sur lui. Et donc, vers, je pense, 8h du matin, 9h du matin, il y a un premier médecin qui passe, qui m'explique un peu tout, qui va m'enlever au fur et à mesure, voilà, tout ce que les choses qui sont inutiles maintenant. et que si je reste ici, on pourra m'amener mes bébés. Et sinon, je pourrais rejoindre mes bébés si les médecins du service qui m'ont opéré sont OK. Donc, pas de souci. J'attends, j'attends, j'attends. Moi, je suis toute seule dans la chambre. Je ne peux pas manger, je ne peux pas boire parce que j'ai mal. Et sur mon téléphone, en boucle avec mes photos. Dès qu'il y a une aide-soignante qui vient m'aider, je lui fais la photo de mes bébés parce que c'est trop fier, ils sont trop beaux, mais que je ne peux pas les voir, donc autant partager avec les gens. Et il y avait une aide-soignante adorable, super gentille, qui m'a beaucoup fait en charge et qui est... Alors, je ne me rappelle même plus son prénom, tellement j'étais dans les vagues, mais qui était trop contente en plus de voir la photo de mes bébés et qui m'a aidée à faire mon premier lever, qui était atroce. On m'a demandé de faire ce premier lever-là, j'ai eu des douleurs, mais... Je marchais, j'étais recroquevillée, seule aux toilettes. C'était horrible, horrible. Ça avait trop mal. Je ne sais même pas comment j'ai fait pour marcher. Mais il fallait que je me lève parce que c'était une des conditions aussi pour que je puisse retrouver mes bébés. Donc je l'ai fait. Vers 9h, il y a la gynécologue qui m'a opérée qui est revenue, qui m'a tout réexpliqué avec beaucoup plus de détails. Parce qu'en plus, ma femme, elle m'avait expliqué avec un petit peu de détails, mais elle y a... elle avait pas trop les notions, elle comprenait certaines choses, mais elle n'était pas dans ce domaine-là, donc il y a des choses qu'elle ne comprenait pas trop ce qu'ils ont fait. Donc l'agétoire m'a tout réexpliqué. Et là j'ai compris que c'était très grave parce que c'est en fait les médecins qui étaient dans le bloc avec moi qui me sauvaient la vie. Je voyais qu'ils avaient un air, même encore maintenant quand ils me voient, on voit que ça les a marqués. Ils avaient le regard un peu dans le vide, ils essayaient de comprendre ce qui s'est passé. Ils essayaient d'accuser le coup aussi, de se dire mais je voyais sur leur visage qu'il y avait quelque chose qui s'était passé vraiment. C'était pas juste un simple accouchement lambda quoi, enfin je sais pas comment expliquer. Du coup elle m'a toujours expliqué, après ma maman elle est venue, on s'est entendre toutes les deux, on a pleuré, beaucoup pleuré. Mais ça doit être horrible pour eux, ça a dû être horrible. Autant moi j'ai eu les douleurs, autant c'était physique, autant c'était psychologique en fait. ça devait être atroce, je n'imagine même pas si j'avais dû être dans cette situation-là. Et donc après, la gynécologue m'a donné son accord, elle, pour que je reparte en maternité. L'anesthésiste, c'est pareil. En fait, tout de leur côté, du niveau de l'opération, tout était OK pour que je puisse aller en maternité. Donc au fur et à mesure, voilà, ils m'ont enlevé les petits fils, les petits trucs et tout. Et en fait, le médecin du service, doit donner son accord aussi. Donc, en fait, il faut que les médecins qui sont enterrés donnent leur accord et que les médecins du service donnent leur accord. Moi, mes médecins m'avaient donné leur accord. Il est passé par là et il a dit pas avant 14h. Et 2h, c'est trop long. C'était trop long pour moi, 2h. J'avais déjà pas eu beaucoup mes enfants. C'est pas la couche m'a réveillée. J'avais mal. Je voulais faire la CT d'accueil. Je n'avais pas pu. Mes enfants étaient en train de boire des biberons. Enfin... C'était pas la joie. Donc, quand ils sont venus, en fait, il y avait ma mère et ma femme. Quand le médecin est venu et qu'il m'a dit 14 heures, j'ai commencé à faire la gueule. Mais faire la gueule, j'étais comme une enfant qui boudait. Mais parce que je voulais retrouver mes enfants. Et ma mère, elle m'a regardée. Ma femme, elle m'a regardée. Enfin, les deux, elles m'ont regardée. Elle m'a dit, c'est bon, t'inquiète pas, c'est que deux heures. En gros, maintenant, t'inquiète, ça va passer vite. Donc bon, moi, j'ai râlé un peu, j'ai boudé. Les médecins se sont succédés à m'enlever tous les trucs que j'avais besoin d'enlever. Et j'ai mangé un petit peu. Et à 14h, la laitoyante, qui du coup m'avait beaucoup pris en charge, a mis un point d'honneur à m'amener dans le logement pour voir mes bébés, en vrai. Donc à 14h, j'ai été à la porte. Ah oui, il faut savoir que comme je vous avais le désir d'aller t'aider, ma femme avait dit... à l'équipe de la maternité que je voulais allaiter. Et l'équipe de maternité, en gros, avait dit à l'équipe du service que j'étais que je voulais allaiter. Donc, il m'avait fait ramener un tire-lait pour que j'essaye de stimuler, que je sors des choses. Donc, j'ai trouvé ça super cool. Malgré les traitements qu'il m'avait donnés, tout ça, je pouvais tirer mon lait. Voilà. Et donc, du coup, c'est cette fameuse étranglement qui me l'avait rasé, d'ailleurs. Donc, elle était vraiment très présente. Je pense que ça l'a touché aussi, mon histoire. Et donc elle me met sur une chaise à 14 heures, elle me met sur une chaise. Elle était aussi excitée que moi de m'amener en fait à mes enfants. Donc au travers de tout l'hôpital, elle m'avait mis un petit rang parce qu'il faisait froid. Et donc là après j'arrive en maternité. Et donc j'ouvre la porte et là je vois ma femme et je vois deux petits berceaux, voilà, de la selle. Et là je m'étendre, je pleure. J'étais trop contente de les retrouver malgré la douleur. Et du coup, je me mets au lit. Du coup, je trouve que me mettre dans le lit, c'est encore des étapes qui ont été difficiles parce que j'avais super mal. Et donc, la soignante, elle rencontre mes bébés aussi. Elle était trop contente. Elle était touchée et tout. Bon, après, elle répondait. Voilà. Et on avait dit à nos mamans, donc à mes parents, ma soeur et ma belle-mère, de venir à 14h30. Dès que j'arrivais, de venir. qu'on avait besoin de se retrouver ensemble. C'est vraiment important pour nous la famille et j'avais besoin qu'on soit soutenus, j'avais besoin qu'ils les rencontrent aussi. Donc vers 14h30, je m'arrête rencontrer mes enfants. Je ne sais plus si c'était Swan ou Willow en premier. Mais voilà j'ai pleuré, je les ai vraiment rencontrés, j'ai eu un regard avec eux. Voilà c'était beaucoup d'émotion. Ma belle-mère est arrivée, elle s'est mise à pleurer aussi. J'ai fait la première pété à mon fils. Il a pris tout très bien le sein. Voilà, ma fille, après il y a mes parents et ma soeur qui sont arrivés. Pareil, ils ont rencontré mes enfants. Tout le monde s'est mis les seins. C'était beaucoup, beaucoup d'émotions. Et tout le monde était rassuré. Et en fait, j'avais besoin de rassurer mes parents en leur disant de venir. Parce que c'est difficile de rassurer des parents à distance. Je ne sais pas, bien deux heures, on était vraiment dans un cocon familial avec nos parents, avec ma soeur, avec ma femme, mes enfants. Voilà, c'était top. Du coup, à la suite de ça, j'ai dû être transfusée le mercredi. Parce qu'en fait, je n'avais pas assez de démoglobine. J'étais trop basse. J'étais complètement à plat. En plus, j'allaitais. Donc, mon allaitement, il se mettait en route. Donc, la césarienne, l'opération, les douleurs, tout ça faisait que j'étais extrêmement fatiguée. Plus en plus, on a appris que j'étais trop basse. au niveau du sang quoi, salle de l'hémoglobine. Donc j'ai été retransfusée. Et après, en fait, très rapidement, on nous a dit Est-ce que vous voulez voir une psychologue ? Déjà en salle de rêver, on nous l'avait dit. Et le lundi, on nous l'a redit. Le mardi, on nous l'a redit. Et le mardi, on a accepté de voir la psychologue. parce que c'était traumatisant pour tout le monde, ce qui s'était passé pour ma femme, parce qu'elle était de l'autre côté, et pour moi, d'ailleurs, psychologue super bien, qu'on voit encore, parce que ça ne peut pas être réglé, en fait. C'est compliqué. Moi, c'est des moments qui m'ont été enlevés de cette rencontre. Ce que je dis souvent, c'est que du coup, je n'ai pas les premiers moments de vie, les premiers polaires. Je ne les ai pas eus en peau à peau. contre moi tout de suite. Ça a été compliqué, même encore maintenant, c'est un peu compliqué de se dire je ne vivrai jamais ça, je ne vivrai jamais les premiers pleurs, les premiers poids-peau. C'est tout des choses qui... En fait, j'avais pensé à tout type de scénario pour l'accouchement par rapport au fait d'avoir une grossesse de gémellère. Je n'avais jamais pensé à ça.

  • Speaker #1

    En même temps, je pense que c'est difficilement envisageable d'avoir autant de complications quand même parce que...

  • Speaker #0

    C'est quand même beaucoup. C'est ça. Du coup, on est quand même resté... Du coup, du moment où j'ai accouché au moment où on est sorti, on est resté 7 jours. On est resté du dimanche au dimanche. Mais moi, j'étais déjà là depuis le vendredi du déclenchement. Donc, on est resté du vendredi au dimanche. Enfin, du vendredi au dimanche après à l'hôpital. Parce qu'en fait, il y avait les douleurs physiques qui étaient présentes. Et en fait, je me sentais rassurée d'avoir un lit médicalisé parce que... Moi, il faut savoir que de toute la maternité, je n'ai pas changé une seule couche. Je n'ai pas habillé mes enfants. Je n'ai pas pu faire tout ça. Je me suis levée une fois pour leur prendre le bain. Ça a été très compliqué, mais ça me tenait à cœur. La seule chose que je fais, et ma femme m'avait dit tout le temps, mais tu ne te rends pas compte de ce que tu as fait ? C'est que je les allaitais. Et pour moi, ce n'était rien. Ce n'était rien parce que c'était naturel. Enfin, naturel. En fait, ce n'était pas un acte que je… C'était pas un acte conscient que je faisais, c'était inconscient, c'était naturel, ils boivent le lait, je sais pas comment expliquer, mais ouais, pour moi c'était rien par rapport à elle, elle les sanglait, voilà. Et ça m'a frustrée de rien faire, et ça m'a frustrée aussi que tout le monde me dise mais reste au lit ! et en même temps je pouvais rien faire d'autre, parce que j'avais trop mal. Et du coup, quand même plusieurs fois à la maternité, on les a laissés à la pouponnière entre minuit et 6h du matin. Parce qu'il fallait qu'on se repose un peu, nous. Et puis, il faut dire qu'on a eu des bébés très, très cool. Alors, je pense qu'ils l'ont senti. Et du coup, c'est ce qui a fait qu'ils ont été très cool. Oui,

  • Speaker #1

    ils se sont adaptés au final.

  • Speaker #0

    Oui, franchement. Parce qu'ils se levaient toutes les 4 heures. Entre les 4 heures, ils pleuraient pas. Ils têtaient. Très bien. Ma fille, c'était au début mieux que son frère, mais du coup, elle a déclenché toute seule et du coup, les deux prenaient. Et en fait, l'avantage d'avoir des jumeaux en allaitement, c'est que quand l'un boit, ça donne des petites gouttes à l'autre. Du coup, il se fait attirer. Du coup, c'est un cercle vertueux pour eux. Du coup, quand ils s'endorment au sein et que l'autre commence à téter, l'autre tétait. En fait, du coup, ils buvaient tout le temps et c'était super cool. Au moins, un truc que j'avais espéré qui marche.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que du coup, ça a bien réussi à se mettre en place malgré les doses d'anesthésie que tu as eues et le temps, ces quelques heures.

  • Speaker #0

    C'est bon. Et en plus, ils ont eu des biberons, du coup, parce qu'ils ont eu... Oui, en plus. 19h30 à 14h30, ils ont eu au moins trois biberons, quatre biberons chaque. Donc, malgré tout ça, ils ont quand même réussi à être allaités. Donc, ça, c'est une grosse victoire pour moi. Et c'est pour ça qu'à l'heure d'aujourd'hui, j'ai vraiment... Je les allais encore et je mets vraiment un point d'honneur à ça. Et je n'ai pas envie que ça s'arrête. Je n'ai pas du tout envie que ça s'arrête. Ma concernation, la dernière fois, elle m'a dit... Je pense que si vous n'aviez pas allaité, vous seriez peut-être en dépression postpartum. Et je lui ai dit clairement, je serais en dépression postpartum. C'est sûr, à 100%. Parce que cet allaitement, il est tellement important pour moi du coup, que voilà quoi.

  • Speaker #1

    Mais l'objectif d'accomplir ce que tu n'as pas pu faire dans les premières heures.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Ça me rattrape quelque chose à marcher en fait. quelque chose a fonctionné et c'était peut-être pas quelque chose de base qui me tenait plus que ça à coeur mais en tout cas maintenant ça me tient plus qu'à coeur. Donc voilà après à la maternité on les a mis en pomponnière plusieurs fois et après on est rentré chez nous mais en fait on reste à la maternité pour moi pas pour les enfants. Donc c'était une question physique et psychologique aussi. peur de rentrer chez nous, de ne pas être capable de m'en occuper dans le sens où je n'ai pas un lit médicalisé, je ne suis pas adaptée. Quand je les prenais, il fallait qu'ils soient bien positionnés. Je ne pouvais pas les gérer toutes seules dans un premier temps. Donc, c'est ça. Et en fait, il y a un soir où ma maman est venue, on a beaucoup discuté. Et elle m'a dit, il faut que tu rentres chez toi, tu verras, tu feras mieux, on sera là, tout le monde sera là pour t'aider. Et au final, on s'est un peu… Avec ma femme, on s'est dit, allez, on tente, on y va. Et si ça se passe bien, on se rappelle à nos mamans. Enfin, voilà, on avait des gens autour de nous.

  • Speaker #1

    OK. Et ce retour à la maison, du coup, ça a été ?

  • Speaker #0

    En fait, au niveau des douleurs, j'en ai eu longtemps et j'en ai encore des douleurs, beaucoup moins importantes qu'il y a sept mois, mais j'en ai encore. Mais disons que ma femme, elle a toujours été là, déjà. Pour l'allaitement, elle a toujours été pour. Elle m'a toujours poussée. Elle m'a toujours positionnée les enfants, positionnée le coussin. Vraiment, elle faisait en sorte que je sois bien, avoir à boire, avoir à manger. Elle m'a amenée mon téléphone, m'a amenée si, ça. Vraiment, elle me mettait dans de bonnes conditions. Elle sait que tout se passe bien. Et en fait, quand on est rentré, au final, la nuit, c'était impossible pour moi de me lever. Donc, en fait, le nid des enfants est de son côté à elle depuis le début. Et du coup, on a gardé ce système-là. Mais du coup, elle les changeait et elle me les donnait. Et moi, en fait, j'avais juste à me mettre en position et à les mettre au sein. Après, je me positionnais bien. Je m'endormais au sein avec eux. Et elle, dès que j'avais fini, en fait, elle les prenait et elle les reposait dans le nid. Et ça...... très bien fonctionné en plus de ça ils étaient ils ont toujours été quand ils étaient petits les trois premiers mois ils étaient toujours coordonnés ils avaient les mêmes réveils ce qui était beaucoup plus simple pour moi parce que du coup je leur donnais ça en même temps et après on les couchait et pendant quatre heures ils

  • Speaker #1

    pleuraient enfin ils dormaient quoi oui alors je trouve ça génial ce que tu viens de souligner qu'à quel point ta conjointe était présente parce que combien de fois on entend quand t'es des mamans à l'aide Le Ausha, il ne sert à rien, il ne peut rien faire. Et là, tu prouves qu'au final, elle était hyper investie. Elle pouvait faire plein de choses justement pour que toi, tu aies, entre guillemets, juste à l'été, ce qui est déjà énorme. Parce que quand tu parles de production de lait et compagnie, c'est quand même un travail à plein temps. Et voilà, je trouve ça super. Cette description que tu fais, parce que du coup, pour toutes les mamans qui se disent, non mais le Ausha, il ne peut rien faire, il se sent exclu. Mais en fait, pas du tout. Il y a plein de manières. Et voilà. concrètement des manières d'aider la maman à l'étendre parce que voilà elle t'a beaucoup aidée et c'est génial et c'est ce qui pourrait se passer pour tout le monde d'ailleurs mais pour elle c'était pas de l'aide pour elle c'était juste normal en fait,

  • Speaker #0

    on a décidé conjointement à l'été c'est des temps, on savait pas si ça allait pouvoir se passer il fallait qu'elle soit présente et après avec tout ce qui s'était passé fortement moi me lever du lit je faisais 5 minutes C'était bien compliqué. Et puis, elle a toujours été très présente, que ce soit pendant la grossesse, ou pendant l'accouchement, ou après l'accouchement. En plus, le fait d'être une femme, je pense que c'est aussi différent. Dans la gestion, ce n'est pas pareil. Donc oui, mais en fait, moi, peut-être qu'avant d'être enceinte, je me disais peut-être la même chose que certaines personnes. Ouais, elle était, c'est dommage, voilà. Mais quand en fait, effectivement, je vois ce que ma femme, elle a fait, c'est autour de nous, il y a des gens qui sont allés aussi, et je voyais le papa faire. Et en fait, non, tu peux être active. dans un mal-être. Même si c'est le Ausha, tu peux être actif. Et c'est ce qui s'est passé autour de moi. Il y en a eu des occasions où elle était, le papa était actif. Et au final, je me suis dit, en fait, oui, c'est vrai. Et puis elle, elle n'avait pas de problème avec ça. Au contraire, elle me disait, c'est ce qu'on peut leur donner de mieux. Alors go, go, toujours. Et même encore maintenant, elle m'aide. Alors maintenant, elle travaille et quand elle n'est pas en télétravail, que je suis toute seule à la maison, je faisais vers les enfants. les deux, je les mets au sein. Tous les deux, j'y arrive, j'ai développé des techniques, j'y arrive. Mais quand elle est à la maison, souvent, elle me met un enfant au sein, enfin, le deuxième au sein parce que c'est beaucoup plus simple. Et comme ça, elle aussi, elle participe.

  • Speaker #1

    Non, mais je trouve ça génial de le voir, enfin, de l'entendre concrètement que c'est possible et que c'est évident, en fait, pour vous et c'est top.

  • Speaker #0

    Non, non, mais j'allais dire juste, c'est possible aussi d'allaiter des jumeaux. Enfin, je veux dire, il y a beaucoup de mamans de jumeaux. qui sont enceintes de jumeaux qui ne se passent pas. Mais c'est largement possible. Et moi, personnellement, je trouve ça beaucoup plus simple d'allaiter des jumeaux. Alors, quand effectivement, aussi, tu as de l'aide, mais je trouve ça beaucoup plus simple d'allaiter des jumeaux que de donner bien.

  • Speaker #1

    Oui, sur plein de choses, oui.

  • Speaker #0

    Sur plein de choses, en fait, quand on sort, on n'a pas besoin de se dire, ah, on a douze doses de lait, deux litres d'eau. Enfin, je veux dire, quand on sort à la journée, on ne se rend pas compte, mais voilà. Et puis le nombre de biberons, j'avais prévu des biberons. Mais non, il n'y a pas de vaisselle derrière les biberons. C'est de l'aliment, c'est hyper pratique. Ils ont faim, je leur donne à manger, ça, 5 minutes, on n'en parle plus.

  • Speaker #1

    C'est sûr que c'est un avantage de l'allaitement. Que ce soit 1, 2, 3, c'est vrai que pour le coup, quand tu veux sortir, toi, tu n'as rien à penser, tu as tout sur toi. Du coup, c'est parfait.

  • Speaker #0

    Mais oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Ok, et du coup, je voulais te demander, sept mois plus tard, donc là, ça fait un petit moment quand même, comment tu te sens physiquement et psychologiquement après cette grosse étape de l'accouchement ?

  • Speaker #0

    Alors, physiquement, ça commence à aller bien mieux. Dans le sens où ça, il y a des effets de la rééducation. Le premier mois, c'est là où je me suis rendu compte que mon corps, il a pris une bonne claque. J'ai que 29 ans, mais... Mais ouais, les quatre premiers mois, c'était intense. D'exporter un bébé, au tout début, d'exporter un bébé deux minutes debout, c'était l'enfer. Maintenant, ça y est, je commence à être mieux physiquement. C'est toujours des douleurs au ventre. Mais les médecins m'ont dit que c'était normal, que ça pouvait durer un an, un an et demi. Voilà. il n'y a rien d'affolant. Donc voilà, c'est au niveau du ventre, enfin au niveau vraiment du ventre. Et il faut savoir que la cicatrice, moi je n'ai pas eu d'agrave, je n'ai pas eu de point, donc elle est super belle. Enfin non, elle est super jolie, mais elle est très sensible. Donc on ne se rend pas compte en fait, avant d'avoir une césarienne, qu'après, quand on va mettre un pantalon taille basse, ça va nous faire mal. donc on met plutôt des pantalons taille haute, que le moindre truc qui frotte, ça nous fait mal. Donc les pyjamas qui sont pile poil dessus, ça fait mal, mais ça va bien mieux. Franchement, au début, j'avais l'impression d'être une loque, mais maintenant ça va mieux. Et psychologiquement, comme je disais tout à l'heure, on est suivi par une psychologue. de l'hôpital, qui nous a suivis dès le lendemain de mon accouchement. Et en fait, psychologiquement, j'ai toujours ce truc de il me manque ces moments-là C'est comme si... Moi, je suis une fan des photos et des vidéos. C'est comme si, en fait, ce moment-là, j'avais pas de photos, j'avais pas de vidéos. Et du coup, c'était horrible pour moi. Enfin, je sais pas comment expliquer. Et ma femme est tout courante. Et la dernière fois, elle me disait, elle me disait, mais est-ce que t'as l'impression que... Est-ce que tu m'en veux d'avoir vécu ces moments-là à ta place ? Je lui dis non, parce qu'au final, mes enfants, ils étaient là où ils devaient être. Enfin, je veux dire... Mais il y a ce truc... de je n'ai pas rencontré mes enfants quand ils sont nés, je n'ai pas vu leur premier bureau Tu sais même, ça change tellement rapidement les premiers jours que je ne les ai pas vus quand ils sont sortis de moi. Donc, j'ai un manque de ces événements-là. On ne peut pas manquer de quelque chose qu'on n'a pas eu, mais du coup, ça me manque. de ne pas avoir vécu ces moments-là par rapport à, en plus, comment je les vois évoluer et tout ça. Mais je pense qu'à la vie, j'aurai ce petit manque-là qui sera toujours là parce que c'est compliqué de se dire, voilà, on n'a pas vécu la naissance finalement de ces enfants alors qu'on était là. Mais ça va s'atténuer avec le temps. Psychologiquement, ça a été dur au début parce que j'arrivais... pas trop à dormir aussi, de peur de mourir et tout ça. Et du coup, on relativise et maintenant, on se dit qu'on profite de la vie. Donc, en fait, rapidement, on est partis en voyage avec eux. On est partis deux semaines en Guadeloupe. Là, on va partir en janvier avec eux. Donc, en fait, moi, c'est bon. En fait, je n'ai plus envie de me dire, ouais, t'as de l'argent, t'en fais rien, moi, c'est tout. Non, j'ai envie d'en profiter parce que... En fait, ça nous a rappelé à l'ordre, tout simplement, j'essaye mourir, c'est une réalité. La vie, elle est courte. Elle peut être… On ne s'attend pas, c'est rare, on ne s'attend pas à un accouchement, à avoir un décès. Donc, en fait, il faut relativiser maintenant et profiter de la vie. Et du coup, plein de fois, avec ma femme, on se pose la question. Je la regarde avec un petit sourire, je lui dis j'ai failli mourir, on y va. Et elle me regarde et me fait t'as raison. Et en fait, maintenant, c'est plus dur qu'avant. Parce que ça reste, c'était il y a sept mois en arrière. Mais il y a ce truc qui restera toujours de la vie, elle est courte. J'ai failli mourir. Profite-en, profite de tes enfants. C'est pas que des herbes. Et voilà, le manque de ces petits moments-là, il restera toujours aussi. je suis pas en dépression et je pense que tout a été mis en oeuvre, que ce soit la maternité ou avec la chasse femme libérale, ou avec tous les médecins qui me suivent et qui m'ont suivi ou qui vont me suivre encore, tout a été mis en place pour que j'ai le moins de séquelles, que ce soit physiques ou psychologiques, après. Et même au niveau de la famille, voilà, maintenant, après maintenant, je dis pas, ça fait 7 mois et... Les gens, autres que notre famille très proche, n'ont pas la notion de ce qui nous est arrivé. Mais nos familles sont au courant et elles nous ont beaucoup épaulées aussi.

  • Speaker #1

    Oui, ok. Écoute, merci beaucoup pour lire son témoignage et nous avoir raconté ça avec autant de transparence parce que c'est hyper important de parler. Donc, j'ai pu rester en silence parce que c'est... J'en restais presque bouche bée de ce parcours. Mais en tout cas, félicitations à toi et merci beaucoup d'avoir partagé tout ça.

  • Speaker #0

    De rien, avec plaisir. Ça fait du bien aussi. C'est pour ça que je voulais le faire. Je pense que c'est une partie de... Je suis suivie par une psychologue, mais je pense que ça fait partie de la psychologie, de la psychothérapie, de se livrer aussi à ce que je viens de parler. Simplement à des gens qui n'ont pas entendu l'histoire 20 fois et qui, peut-être, il leur arrivera la même chose. ou pas et juste bah voilà, ils pourront se dire qu'il y a des gens qui ont vécu la même chose simplement je suis pas seule voilà c'est ça, mais c'est ça parce que moi je me suis rendue seule aussi un peu, alors que je les ai très accompagnées ouais,

  • Speaker #2

    et bah merci à toi pour ce beau partage merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout s'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Riane

    00:01

  • Le parcours de grossesse et les défis de la PMA

    00:39

  • Les complications de l'endométriose et le chemin vers l'accouchement

    04:04

  • L'accouchement : de l'anticipation à la césarienne

    10:00

  • La rencontre avec les jumeaux et les émotions de l'accouchement

    20:00

  • Réflexions sur la maternité et l'allaitement après l'accouchement

    30:00

  • Conclusion et importance du partage d'histoires

    40:00

Description


As-tu déjà ressenti la peur de ne pas survivre lors de l'accouchement ? Dans cet épisode poignant de "Balance ton accouchement", je reçois Riane, une jeune maman de 29 ans, qui partage avec nous son incroyable parcours de maternité, de la conception à l'accouchement de ses adorables jumeaux, Willow et Swann. Riane nous raconte son expérience unique, marquée par des défis tels que la découverte de son endométriose et le parcours de Procréation Médicalement Assistée (PMA) qu'elle a suivi avec sa partenaire Sarah.


En tant que maman, je sais à quel point il est essentiel d'entendre des témoignages de mamans comme Riane, qui parlent avec franchise de leurs expériences d'accouchement. Elle aborde ses craintes initiales concernant l'accouchement, qui ont évolué au fil de sa grossesse. Riane nous plonge dans les émotions intenses qu'elle a ressenties, notamment la peur face à une césarienne d'urgence due à des complications mais aussi ce moment où tout bascule, où elle frôle la mort sans vraiment sans rendre compte. Puis la rencontre avec ses bébés plusieurs heures après leur naissance. C'est un moment où le soutien familial et les soins médicaux deviennent primordiaux.


Dans cet épisode, nous explorons ensemble les réalités du parcours de maternité, en abordant des thèmes comme le traumatisme d'accouchement, les défis physiques et psychologiques post-accouchement, ainsi que les difficultés rencontrées après la naissance de ses enfants. Et comment, pour une fois, ce ne sont pas les bébés qui avaient besoin de rester hospitalisés mais bien maman qui se remettait doucement d'une lourde opération.


Ce témoignage met en lumière la beauté et la complexité de la maternité, mais aussi l'importance de se préparer à toutes les éventualités, y compris les situations imprévues comme une hémorragie de la délivrance ou la nécessité d'une révision utérine. Dans un monde où l'on rêve souvent d'un accouchement de rêve, discuter des réalités que beaucoup de mamans rencontrent est essentiel, ainsi qu'aborder comment elles peuvent surmonter ces épreuves.


Rejoignez-nous pour une conversation sincère et inspirante sur l'accouchement, le soutien entre mamans, et l'importance de partager nos histoires. Que tu sois une future maman ou que tu aies déjà traversé cette aventure, cet épisode de "Balance ton accouchement" est fait pour toi. Ensemble, découvrons la force et la résilience des mamans à travers leurs témoignages d'accouchement.


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, et complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour, merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà bonjour, moi c'est Rianne. j'ai 29 ans et je suis vraiment de 7 mois de 8 mixtes exactement donc un garçon et une fille Willow la fille et Swan le petit garçon et j'étais en couple avec Sarah donc une femme voilà depuis bientôt 6 ans et donc voilà on a décidé d'avoir une famille et donc voilà on a réussi à avoir notre famille ouais

  • Speaker #0

    c'est déjà un beau Je connais pas du tout l'expression jumex, je trouve ça trop mignon.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça, c'est pour différencier jumeaux du mètre jumex.

  • Speaker #0

    Ok, je trouve ça trop mignon. Ok, alors, première question que je pose à chaque fois, est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta grossesse ? Est-ce que c'était quelque chose qui t'interrogeait, qui te faisait peur, qui te faisait envie ?

  • Speaker #1

    Alors, pour être honnête, moi j'ai pas mal d'amis. qui ont eu des enfants bien plus jeunes que nous. Nous, on est déjà jeunes trop, mais vraiment plus jeunes. Et quand elles nous ont fait être enceintes, ma hantise, c'était l'accouchement. Je me disais, oh là là, j'ai trop peur. C'était un peu ma phobie. Ça te faisait peur ? Et bizarrement, dès que je suis tombée enceinte, pas plus trop en fait, dès que je suis tombée enceinte, je n'avais plus cette peur-là d'accoucher. j'y pensais même plus en fait. Je pensais plus au jour de la rencontre avec mes enfants que de l'accouchement.

  • Speaker #0

    Ok. Ouais, c'est un peu le switch qui se fait souvent. C'est vrai qu'on est tellement mieux rencontrés, en plus pour toi, les bébés, que du coup, au final, c'est pas grave parce que c'est avance. Oui. Ok. Alors, si on revient un petit peu en arrière, du coup, vu que tu n'es pas en couple hétéro, et que tu n'as pas de soucis du tout. Mais du coup, je suppose que le processus pour ton mariage était un peu plus compliqué. Est-ce que ça a pris du temps ? Est-ce que c'était dur à gérer ? Où ça allait ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, il faut savoir que déjà, il y avait une question juridique derrière tout ça. Quand moi, j'ai demandé la main de ma femme en 2021, en fait, il fallait à l'époque être mariée pour pouvoir après faire un dossier. C'était un peu compliqué à l'époque d'avoir le bon sens. On s'était dit qu'on se marierait avant pour que ça soit plus simple. Et en fait, j'ai demandé ma femme en août 2021. Et quelques semaines après, il y a la loi de la PMA pour toutes qui est rentrée dans l'univers. Et du coup, qui a fait en sorte qu'on n'avait plus besoin d'être mariés pour pouvoir prétendre être maman au même titre toutes les deux. On s'est quand même mariés. Et donc l'année d'après, un an après, on s'est mariés. Et ce qui s'est passé, c'est qu'à la base, on voulait avoir des enfants peut-être un an et demi après le mariage, commencer à y réfléchir. Sauf qu'un mois après le mariage, j'ai dû aller aux urgences parce que j'étais trop, trop mal. J'avais trop mal au ventre. Et en fait, il s'est avéré qu'en quelques mois, j'ai découvert que j'avais de l'endométriose. D'accord. Et du coup, j'étais... un peu prise de panique dans le sens où en fait j'avais pas d'enfant, je savais pas si ça allait pouvoir tomber enceinte donc du coup en plus on m'annonçait qu'il fallait que je me fasse opérer d'un kyste qui était trop trop gros, enfin voilà c'était un peu voilà pas dangereux mais voilà il était un peu trop gros, il a tué son mono-verbe, vous voyez pas bien si j'étais bien fertile du côté de l'ovaire qui était toussé, du coup vraiment j'ai su tomber dans une période... où pendant un mois et demi, je faisais que pleurer, c'était vraiment pas bien. Je pense que si je l'avais appris après être tombée enceinte, je n'aurais pas réagi du tout de la même manière. Mais pour moi, il y avait ce facteur infertilité peut-être et qui me faisait extrêmement peur parce que je vous avais déjà depuis des années. Et du coup, ça me faisait peur. Donc du coup, ça a un peu accéléré les choses avec ma femme. En janvier 2023, je me suis fait opérer. Et suite à ça, le professeur qui me suivait, il nous a donné le feu vert pour commencer la PMA. Et à la base, on s'était dit qu'on ferait peut-être ça en France. Mais au final, en France, c'était trop long. On a appelé et nous ont donné un rendez-vous un an après. Moi, il fallait que ça soit maintenant, que je le sache. Il ne fallait pas que ce soit pendant un an dans le tout. Donc, en fait, j'ai renseigné sur des cliniques en Espagne. J'ai fait beaucoup, beaucoup de recherches. J'ai suivi beaucoup de mamans sur les réseaux qui m'ont beaucoup aidée parce que je leur envoie des messages ou parce qu'elles ont fait directement des parcours. Et en fait, on a appris dans une clinique en Espagne, à la frontière, qui est super bien. Et du coup, on a commencé à faire un premier essai en inflammation, qui n'a pas marché. Il faut savoir qu'avec l'endométriose, les doses d'hormones qu'on me mettait, ça inflammait mon endométriose, et donc ça me faisait encore plus mal. Mais c'était un peu le prix à payer pour être maman. Moi, je me disais ça quand même.

  • Speaker #0

    Et puis, ce n'était pas grave.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est la première infémination qui n'a pas fonctionné. Donc ça, c'était en mars 2023, du coup. En avril 2023, on a recommencé une deuxième infémination. Là, pour le coup, ils nous ont dit, voilà, vous avez deux ovocytes qui sont en phase de sortir. Est-ce qu'on tente le coup ? Est-ce qu'on s'arrête là ? C'est en gros, on parlait de faire des jumeaux, donc on a dit non, on n'en fait pas. Voilà, on s'était dit, la nature décidera, entre guillemets. On a fait cette deuxième insémination qui n'a pas fonctionné. Et donc, arrivée la troisième insémination, on va pour faire la dernière échographie, qui nous donne en fait le feu vert pour aller en Espagne. Et là, la dernière échographie, on nous dit, non, vous n'irez pas en Espagne. En gros, vous avez déjà ovulé. Et en fait, pour moi, ça a été le troisième échec. trop, là j'étais pas bien, je me suis dit de toute façon ça ne marchera jamais en insémination, bref j'étais partie dans un truc où j'étais toute la journée, j'ai pleuré, ma femme est restée à la maison alors qu'elle devait aller au travail, enfin voilà, j'étais vraiment pas bien, et là j'ai dit à ma femme, écoute, moi je sais pas pourquoi au plus profond de moi je ne sens que ça marchera pas en insémination, je préfère qu'on parte directement en film. Et parce qu'il y avait aussi un truc de la cible, on injecte les hormones, on récupère les ovules et puis après, entre guillemets, il y a quand même beaucoup moins d'hormones après sur le long terme. On injecte une bonne dose tout de suite et après, pour les implantations d'embryons, c'est que des hormones, mais ce n'était pas celle qui me faisait vraiment mal en fait. Donc, ma femme était totalement d'accord avec moi. On a appelé la clinique, on en a beaucoup parlé. Du coup, en… Le 14 juillet, on est parti en Espagne pour faire la ponction. Donc, pendant un mois, ils nous injectent beaucoup plus d'hormones, du coup. Et on a un suivi très régulier. En plus de ça, comme j'avais de l'endométrose, donc j'ai fait beaucoup, beaucoup plus de suivi. Et donc, arrivé le 14 juillet, on part en Espagne. On fait une ponction. Ils récupèrent 40 ovocytes, ce qui est juste énorme, en fait. Ah ouais ! Voilà. On était... On était mais what ? Avec nos femmes. nos mamans elles étaient c'est génial sur les 40 ils en ont fait compte des 20 et sur les 20 il en est resté 16 au final qui ont été congelés donc c'est quand même pas mal beaucoup trop d'enfants par rapport à ce que du coup on a beaucoup de soins et on va pouvoir faire beaucoup d'essais si besoin et ça m'a rassurée donc du coup en août Après, il y a un autre protocole qui se met en place pour préparer justement l'endomètre à acquérir cet embryon. Et donc du coup, pareil, il y a un suivi derrière en France et en Espagne. Et donc du coup, là se pose la question de savoir si on met un ou deux embryons. Et donc moi, en fait, de mon côté de ma famille, il y a des jumeaux. Et je ne sais pas pourquoi, j'ai toujours rêvé d'avoir des jumeaux. Et j'ai dit à ma femme, mais écoute, ça reste quand même un parcours long. Longue dans le sens où psychologiquement, des fois ça peut être que trois mois, mais on parle PMA, on vit PMA, on bouffe PMA, enfin vraiment... On vit au rythme de ça, parce qu'on a des prises de sang tous les deux jours, à un moment donné, des échographies tous les deux jours, on attend le test, du coup c'était intense. Et j'ai dit à ma femme, écoute, moi j'ai envie de faire d'une pierre deux coups, on part en Espagne, on implante deux, comme ça au moins on a plus de sang, et au début elle n'était pas chaude. Elle m'a dit non, c'est du boulot, ma seins, ça marche. Et moi je l'ai rassurée, rassurée, rassurée. J'ai dit on était deux, ça a bien se passer. Nos mamans, elles nous suivaient à 100%, elles nous ont beaucoup aidé à réussir à tout ça. Mais pareil, tout le monde était, si vous en faites deux, c'est de l'organisation, ça peut marcher. Et au final, on a pris la décision d'en mettre deux, d'une, parce que ça reste un coup en fait. Parce qu'en fait, la fille, on paye la fille, mais après, à chaque transfert, on paye un transfert. Donc au final, mi-bout à bout, ça fait quand même élever. Et donc on a décidé d'en mettre deux. Donc en août, mi-août, on est partis en Espagne avec ma belle-maman. Et on en a fait un plan T2. Et en fait, ce jour-là, c'est ce que j'ai dit à ma femme et à ma belle-mère. Je n'ai pas l'impression d'être allée en Espagne pour faire ce qu'on a fait d'habitude. J'ai l'impression d'être allée et on a visité la ville. C'était un week-end vraiment vacances un peu, mais je n'avais pas cette impression-là d'avoir fait une implantation. Et donc, c'était super cool, c'était une petite écapade. Et donc, on est rentrés et après, on doit attendre 15 jours. Donc là, l'attente est plus ou moins longue, mais j'avais fait en sorte de voir des amis, de faire des trucs. On avait mis plein de trucs en place pour que ça se passe vite. Et au final, je m'étais renseignée, il fallait que je pouvais faire le test. un petit peu plus tôt. Moi, je suis quelqu'un qui regarde beaucoup. Donc, je me suis dit, voilà. Et donc, voilà, pour le parcours PMA. Après, ça a été, du coup, on a commencé en mars et ça s'est concrétisé, du coup, sur la première film. Du coup, son premier transfert. Et le 27 août, en fait, je me suis levée à 6 heures du matin. Je ressentais un peu comme des règles, mais pas vraiment comme des règles. Enfin, c'était pas des règles intenses, mais ça me... ça me triturait un petit peu le ventre. Et du coup, j'ai fait le test. Et du coup, il s'est révélé positif. Donc, l'un dans l'autre, ça n'a pas été très long. Donc,

  • Speaker #0

    là, explosif.

  • Speaker #1

    Ah ben là, en fait, quand j'ai fait le test, je me suis mis dans la salle de bain. Ma femme dormait. Il était 6h10 ce matin. Je me suis dit, il faut que je le fasse toute seule parce que je ne veux pas qu'elle voit ma déception tout de suite. à l'inverse je me suis fait la surprise si c'est positif et du coup en fait je me suis filmée pour le garder parce que j'adore faire des photos et des vidéos et en fait ma réaction elle est juste genre choquée en fait je m'y attendais pas enfin je m'y attendais pas mais en même temps je m'y attendais et du coup après j'ai attendu que ma femme elle se réveille donc fatalité cette journée là elle se réveillait super tard comme par hasard donc moi j'ai attendu forcément elle s'est réveillée super tard elle avait fait un premier réveil à 9h pour aller aux toilettes aller y boire, je lui ai dit non mais je te réveillais elle est trop douce, je lui ai dit mais non il faut que tu restes réveillée donc j'avais mis le test dans sa tasse de café et j'avais bien elle s'est levée, elle n'a pas vu du tout et quand elle a au moment où elle a la pièce sur la tasse de café je me suis dit là il faut que j'intervienne parce que sinon le café va couler dedans Elle m'a envoyé le test là ! Et là j'ai rendu compte qu'il y avait le café, elle m'a regardée, elle m'a dit mais c'est pas vrai ! Et j'ai dit si, alors du coup là-bas, là ça a été vraiment l'exposition de joie, on a absorbé tous les deux. C'est incroyable et en plus le petit truc en plus c'est qu'on a fait le test, c'était le 27 août 2023 du coup, et le 27 août 2021 je lui ai demandé sa main. Et en fait du coup ce jour-là il est encore plus intense parce que du coup... Voilà, l'admiration des fiançailles, vraiment c'était beau. Et donc après, moi j'ai dit à ma femme, maintenant que je le sais, je ne peux pas ne pas le dire à mes parents, à ma belle-mère, elles ont été dans le truc avec nous. Et du coup, en plus ce jour-là, ma meilleure amie rentrait du Canada, elle était là-bas depuis un an. Moi je me voyais mal ne pas le dire. J'étais trop contente et les gens ne savaient pas qu'on était en parcours PM. Donc on l'a cassé à tout le monde à part à nos mamans. Et donc quand mes meilleurs amis sont rentrés du Canada, on leur a offert une petite boîte et là ma mère Agnès s'est effondrée. Elle m'a dit mais comment ça ? Ils étaient tous choqués en fait. qui ont fait ça dans leur dos, entre guillemets. Même parfois, devant eux, on faisait des lectures d'hormones devant eux, ils ne captaient rien. C'était très, très drôle. Ils étaient juste ravis. Et alors, les grands-parents, ma petite sœur, ils ont tous pleuré parce que mes parents, c'est leur premier petit enfant. Ma belle-mère, c'est deuxième et troisième petit enfant. C'était ouf, les premiers humaux. C'est toujours une bénédiction des enfants. Donc vraiment ce dimanche, on a passé un dimanche juste sol finuel et c'était... Même nous, moi je pense qu'on ne se rendait pas compte en vrai. Quand tu fais le test, tu ne te rends pas compte.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et est-ce que ces tests étaient très colorés pour la date, pour 10 jours après l'implantation ou est-ce que ça n'a pas eu de petits signes ?

  • Speaker #1

    Comme en fait, quand on fait un transfert ou une insignation, après on met des ovules de projet. qui peuvent donner des petits maux de ventre, des choses en fait qui peuvent te donner des faux signes. Je m'étais dit fais toi pas trop de signes, enfin fais toi pas trop d'idées par rapport à ça parce que ça peut être les hormones machin et tout. Mais dans ma tête je me disais ouais mais là c'est pas comme d'habitude. J'avais déjà vécu deux fois un après infémination. Donc, je savais aussi ce que mon corps faisait. Mais du coup, je m'étais dit, ne te fais pas de faux espoirs. Mais en même temps, d'un autre côté, il y avait de l'espoir.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, du coup, ta grossesse se passe plutôt bien.

  • Speaker #1

    Quand est-ce que tu apprends que tu as un bébé,

  • Speaker #0

    mais deux bébés ?

  • Speaker #1

    Alors, du coup, la semaine d'après, je fais les tests sanguins. Et déjà, je vois que mes taux sont très élevés et qu'ils quadruplent en deux jours. Mais on m'a dit, il ne faut pas se fier à ça, ce n'est pas fiable. Enfin, ce n'est même pas fiable du tout. En fait, une femme en ayant qu'un peut avoir des taux pareils. Mais moi, je savais quand même qu'il y avait deux embryons, mais bon. Et donc, en fait, nous, dès qu'on a eu les tests, on l'a annoncé plus ou moins à tous nos proches, vous pouvez passer. vous ne pouvez pas le casser. Et en fait, du coup, en 2023, donc en septembre 2023, on avait notre voyage de neuf, parce qu'on s'est mariés en septembre 2022. Et donc, en fait, j'ai appelé la clinique en Espagne en lui demandant quand est-ce qu'il faut faire l'écho de datation. Ce n'était surtout pas une écho de datation, mais c'était surtout pour savoir si on avait deux, nous. Parce que l'écho de datation, nous, on savait exactement... quand on l'avait fait, donc il n'y avait pas besoin de dater tout ça. Mais voilà, savoir qu'il y en avait deux, qu'ils allaient bien, voilà. Et en fait, ils m'ont dit, il faut le faire à je ne sais plus combien de semaines. Et ça tombait, sur la semaine, on partait, on voyait le jeunesse, et on partait deux semaines en plus de ça, donc voilà. Donc on l'a fait la veille de partir. Donc c'était la limite, on pouvait le faire. Et donc on y va, c'est la gynécologue qui était juste super. Et donc, elle pose la sonde et elle nous confirme direct. Elle nous dit, il y en a deux. Et là, je me mets à pleurer de soulagement. En fait, je m'étais mis en tête que j'en aurais deux. Moi, j'en ai mis deux, donc je m'étais mis en tête que j'en aurais deux. Et donc là, soulagement. Du coup, on va chez mes parents après. On leur annonce qu'il y en a deux. C'est ma belle-mère. Après, ça y est, tout le monde était refait. Et bizarrement... Contrairement peut-être à ma femme qui était un peu plus anxieuse, mais un peu plus stressée par rapport à tout plein de choses, moi j'étais plutôt sereine parce que je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment l'expliquer, mais j'avais un ressenti bien avant qu'on commence la PMA. Je m'étais dit, je ne sais pas pourquoi, il ne faut pas me demander, mais je m'étais dit que la PMA va marcher quand on sera la fille, on aura des jumeaux, ce sera un garçon et une fille. C'était un ressenti que j'avais avant même d'avoir commencé, je ne sais pas pourquoi. Et peut-être qu'il s'est avéré, tant mieux. Et donc du coup, on est parti à l'île Maurice. On a fait notre voyage de neuf. Et là, j'ai commencé à avoir plein de nausées. Alors que c'était beaucoup de nausées et de vomissements. Et moi, j'aime pas vomir. C'était très très dur pour moi de vomir. Surtout qu'on était dans des magnifiques hôtels. et en fait, je mangeais pas énormément.

  • Speaker #0

    Très agréable, ça.

  • Speaker #1

    Pas du tout. Pas du tout, mais en même temps, je me dis que je préférais être là-bas parce que du coup, je pouvais manger entre guillemets ce qui me faisait plaisir, alors que quand on est à la maison, des fois, on n'a pas... Voilà, on n'a pas tout à disposition. Mais du coup, les deux phases ont été un peu… Le soir, surtout, j'avais beaucoup de nausées, beaucoup de vomissements par rapport à moi, ce que j'ai abruti de vomir. Mais sinon, ça s'est super bien passé. On est rentrés, on a refait une écho de contrôle. Dans ce principe-là, en fait, il y en a deux, donc il faut contrôler régulièrement. Et donc, on est rentrés et tout allait super bien. Les cœurs battaient super bien. Déjà, les cœurs battaient, on les a entendus juste avant de partir. et quand on est rentré on les a juste entendu un peu plus fort mais tout allait bien.

  • Speaker #0

    Ouais donc tout se commençait plutôt bien là.

  • Speaker #1

    Ouais tout a bien commencé donc très vite octobre est passé du coup moi premier anniversaire en fin d'an, je n'ai pas vécu l'anniversaire de la même manière que vous qui êtes dans vos anniversaires parce que c'est des sorties nuages, d'ailleurs tout le monde est des sorties nuages mais nous c'est vrai qu'on me demandait qu'est ce que tu veux pour ton anniversaire, je disais rien. C'est la première fois de ma vie que je disais ça. C'était juste incroyable. Et puis, après, on a fait une petite gender reveal avec notre famille restreinte. Voilà, on allait... Du coup, en fait, on a été... Il faut savoir que pour les jumeaux, on a été suivis... Enfin, moi, j'ai été suivie dès le troisième mois à l'hôpital. OK. Parce qu'en fait, déjà, on a... sans accoucher plus tôt. Et du coup, ils veulent être prêts si jamais on doit accoucher tôt. Moi, j'étais suivie dans une maternité 2B. Donc, c'est juste en dessous du plus haut niveau de maternité qui existe, en fait, où il y a la réanéonate et tout ça. Donc, je pouvais prendre en charge mes enfants à partir de 23 ou 26 semaines. Et donc, du coup, voilà. On a été suivie à l'hôpital par une obstétricienne, par une gynécologue. Ils sont très gentils. Et donc, en novembre, ils nous ont demandé si on pouvait savoir les sexes. Et donc, ils nous les ont mis sur deux enveloppes. On a fait notre petite table de réveil. Nos mamans ont appris avant nous celles qui ont mis les paillettes dans les ballons. C'est ça. Tout s'est super bien passé. Ouais, ouais. Non, franchement, c'était trop bien. Et en fait, à chaque fois, nous, on est très famille. Donc, on essaye d'inclure nos familles et surtout nos mamans. Et du coup, suite à la gender is ill, ça y est, on s'est quand même plus procé dans tout ce qui est les prénoms, ça y est, ça. Nous, on voyage quand même beaucoup et en fait, on avait, malgré le voyage de Nass, on avait quand même envie de faire un dernier voyage à l'étranger, enfin, pas trop loin non plus. Donc, on est parti en décembre, on est parti à Londres avec ma belle-mère et en fait, on a eu des révélations sur les prénoms là-bas. Donc, c'était juste incroyable. Vraiment, ma grossesse en soi, c'est ce que j'ai dit. Si on me demande si j'ai eu une bonne grossesse ou si j'ai aimé être enceinte, je ne vais pas dire non parce que je n'ai pas eu une grossesse catastrophique. Tout s'est bien passé. Mais par contre, j'ai eu plein de désagréments. Donc, aimer être enceinte, bof. Par contre, j'ai aimé sentir mes enfants. Mais sinon, après le troisième trimestre, je commençais à avoir… En fait, je suis passée des nausées-vomissements au remontage. des brûlures d'estomac, vous en avez assise, c'est pas agréable, j'avais gonflé. En tout, j'ai pris 27 kilos. C'est pas grand-chose par rapport au fait que je sois très grande et surtout, honnêtement, tout le monde me disait mais c'est pas possible, t'attends pas des jumeaux Le jour où je suis partie à l'hôpital, j'avais un ventre d'une femme enceinte d'un bébé, mais on n'aurait pas dit que j'en avais deux. Donc voilà, après j'ai fait des travaux chez moi jusqu'au dernier moment, enfin j'étais vraiment active jusqu'au dernier moment, j'ai eu aucun problème que ce soit pour les bébés ou pour moi. Il y a juste mon fils, il avait normalement en fait sur le corps ombilical, tu as je crois une artère et deux veines ou deux artères et une veine, et en fait mon fils avait qu'une artère et une veine donc il était surveillé. parce qu'il fallait qu'ils grossissent et grandissent bien. Mais sinon, on n'a jamais eu d'inquiétude quant à leur santé ou à la mienne. D'accord,

  • Speaker #0

    ok. Et du coup, pour l'accouchement, est-ce que tu avais des projets ? Est-ce qu'on t'avait parlé de choses qui seraient possibles, pas possibles ? Est-ce que ton temps était où à ton stade de grossesse ? Alors, à mon...

  • Speaker #1

    Le septième mois, je crois, ma gynécologue qui me suivait à l'hôpital m'a demandé si j'avais un projet de grossesse, si elle voulait qu'on l'établisse ensemble. Et j'avoue que j'avais établi un projet de grossesse. mais je ne l'ai pas montré. Et en fait, je me suis dit, on verra bien comment ça se passe, parce qu'en fait, tout ce que je voulais, c'était que ça se passe le mieux pour moi et mes enfants et qu'on respecte mes choix sur le moment. Parce qu'en fait, je me suis dit, là actuellement, je sais que je veux certaines choses. Par exemple, j'avais mis que je ne voulais pas forcément accoucher en position gynécologique, peut-être plus sur le côté, si c'était possible. ou que je voulais la péridurale. Mais dans tous les cas, je l'aurais eu, la péridurale, parce qu'il part du principe que quand il y en a deux, il faut mettre la péridurale, parce que si jamais on doit aller en césarienne d'urgence, au moins la péridurale, elle est mise. Il y avait plein de trucs où, en fait, finalement, ce que la médecin me disait, c'était en accord avec ce qu'on voulait avec ma femme. Le seul truc qu'on voulait absolument, c'était que quand mes enfants sortent, ils aient du pot à pot, ils ne l'ont pas avec moi, ils l'ont avec leur autre maman, du coup. Ok. Et au final, la gynéco m'a tout de suite rassurée en me disant, vous savez ici, on préséderie le lien mère-enfant, on évite au moins possible de séparer les enfants de leur maman. Et en fait, ça correspondait totalement à ce que je me suis dit. Donc au final, je l'ai léché sur mon ordinateur et quand je suis arrivée à la maternité et qu'on m'a demandé, j'ai dit au fur et à mesure ce que je voulais.

  • Speaker #0

    D'accord. Ok, donc tu n'avais pas trop d'appréhension au final sur cet accouchement qui approchait ?

  • Speaker #1

    Non, parce qu'en plus, déjà tous les mois, on va à l'hôpital faire des échographies, donc on les voit tous les mois qui étaient plus bien. Puis de ça, j'ai été suivie par une salle femme à domicile, du coup je suis allée à son cabinet dans les premiers temps, très régulièrement, et puis en plus on a fait la préparation à l'accouchement avec elle, plus en parallèle à l'hôpital. Franchement, on était hyper bien suivis, je n'avais pas d'appréhension. Ensuite, j'ai commencé à avoir une cancer en lactation parce que je voulais peut-être allaiter et je voulais être préparée au cas où. Donc, en fait, j'étais tellement suivie que je n'avais pas de peur plus que ça. Et je me suis dit de toute façon, tout le monde passe par là. Oui. Voilà, il y a des dispositions médicales qui sont là et prêtes pour nous. Oui. Il n'y a pas de crainte à avoir, malgré tout ce que j'entendais, les péridurales qui n'ont pas marché, la douleur et tout ça, ça ne me faisait plus peur en fait.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc du coup, on ne te parlait pas de déclenchement ou de cédarienne programmée, tout devait serre naturellement ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, le premier rendez-vous qu'on a eu avec la gynécologue à l'hôpital, direct, elle nous a dit, les humaux, nous, on déclenche à 38 semaines maximum. Parce qu'en fait, après 38 semaines... ils ont moins de place, ils ont moins de liquide amniotique, il y a trop de risques de les laisser plus longtemps. Donc, à trois ou huit semaines, nous, on déclenche. Et après, la semaine de déclenchement, par rapport à tous les hôpitaux, c'est eux qui… En fait, chaque hôpital a son protocole, mais les jumeaux, ça ne va jamais à terme. Ils déclenchent au maximum à un certain point, mais ils laissent rarement à terme parce que c'est trop de risques. Oui. Et donc, du coup, je lui avais dit, bon, pas de souci. Elle nous a dit que si le bébé 1 qui allait sortir en premier était tête en bas, accouchement naturel, et que possiblement, le deuxième, il pouvait se retourner, il pouvait se mettre en transvers, et il pourrait aller chercher peut-être par les pieds. Donc, il m'avait préparé dès le premier rendez-vous à tout ça. Ok, pas de souci. De toute façon, ils m'ont dit avec la péridurale, ne vous inquiétez pas. Les manœuvres qu'on fait en général, ce n'est pas très douloureux. Voilà, ils m'avaient rassurée aussi. Donc, je me sentais très bien écoutée et très bien écoutée, comprise, rassurée. Enfin, voilà, je n'avais aucune apprehension.

  • Speaker #0

    Ok, donc super. Donc, tu arrives tout à l'heure en toute confiance pour le grand mouvement.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ok, alors justement, comment ce grand moment est arrivé ? Du coup, moi, je savais que 38 semaines, ça correspondait au 20 avril, un samedi. Sauf que du coup, moi, je fais toujours mes petits calculs. Je sais que c'est le 20 avril. Donc, le dernier rendez-vous qu'on avait, il était, je crois, le 3 ou 4 avril. Et c'est à ce moment-là que l'observatrice, elle nous dit, ben voilà. Là, on est le dernier rendez-vous, votre col est fermé. Elle a quand même regardé pour la première fois de l'accouchement mon col, au cas où. Et elle m'a dit, là, il est fermé. En plus, moi, je portais mon ventre très haut. Enfin, vraiment, je sentais qu'ils n'allaient pas sortir. Moi, depuis le début, je disais, ils vont être… Enfin, on va être déclenchés parce qu'ils sont bien là où ils sont, en fait. Et donc, à ce rendez-vous, elle examine et elle nous dit, ben voilà. à 38 semaines, c'est le 20 avril. Le 20 avril, on ne fait pas de déclenchement le samedi parce qu'en fait, on garde pour les urgences et les déclenchements qui ont commencé le vendredi. Donc, on va tout analyser et si vos enfants sont dans une bonne courbe et tout, on fait ça le vendredi. Il faut leur laisser un peu plus de temps. On déclenche le lundi pour leur laisser trois jours de plus pour qu'ils grossissent un peu plus. Et en fait, moi, mes enfants... Dans mon ventre, ils se développaient très, très bien. Ils avaient l'impression d'être seuls. Ils grossissaient comme des enfants seuls. Ah ouais ? Ouais, ouais. Donc, elle n'était pas du tout inquiète. Et elle m'a dit, bon, moi, j'ai forcé pour que ce soit le vendredi. J'aurais dit, ouais, le vendredi, c'est peut-être mieux. Voilà. Et elle m'a dit, allez, on met le vendredi. Et du coup, je dois appeler la maternité le matin, enfin, la salle de naissance le matin, et leur dire que je suis la maman des humours et que... Je dois me faire déclencher normalement aujourd'hui. Et en fait, eux, en fonction de leur place, ils me disaient à quelle heure je venais. Donc le matin, je me lève avant le réveil, forcément. Je dors super bien. Mais j'ai l'air en train de me lever avant le réveil. Et ouais, la hâte de les rencontrer. Ok. Plus l'impatience, en fait. Ouais, voilà, c'est ça. Tout était prêt. Leurs chambres prêtes. Les valises prêtes. Même nous, on était prêtes. Allez, c'est bon, on y va. Donc je l'appelle le matin à 8h et on me dit bah écoutez, vous pouvez venir dès maintenant Ah bah moi ni une ni deux, je suis sortie de mon lit, j'ai poussé ma femme. Allez, dépêche-toi, dépêche-toi ! Je suis là, j'apprécie, ma maman qui m'appelle à 8h, elle dit bon alors ? Donc tout le monde était sur le civile, on avait dit à nos mamans de dire à personne quand était le déclenchement. Et nous on avait dit à nos potes, enfin à nos potes et à nos familles un peu plus lointaines. que le déclenchement se faisait le lundi. D'accord. Parce que les gens savaient que je devais me faire déclencher, mais moi je ne voulais pas donner la date, et je m'étais dit parce qu'on sait jamais, ça prend du temps. Oui. On sait jamais. Et finalement j'avais bien fait. Je reviens dessus. Donc après, on part à la maternité. Donc col, on nous accueille, col fermé, fermé, fermé, décontraction mais pas de travail. Oui, plus de fins de grosses. Voilà. Donc, on a deux guillemots, j'entends. C'est ça. Ça ne fait rien sur le col. Et donc, du coup, là, on dit, bon, écoutez, vu qu'ils ont un rythme cardiaque qui va bien, vous allez bien, on va y aller tranquillement et on va vous mettre le gel. Et en fait, ils mettent le gel, donc c'est des hormones, pour dilater un peu le col et on attend six heures. Au bout de six heures, on recontrôle. Si au bout de six heures, c'est pas... et ça marche pas, on remet un gel de 6 heures et au terme de ces deux gels là, on voit ce qu'il se passe. Donc on fait le premier gel, donc il est 10 heures du matin, on fait le premier gel, et là on nous dit en gros vous pouvez faire ce que vous voulez, vous pouvez aller vous balader, ok, on va se balader, on marche, on marche, on marche, on mange, on marche, on arrive 16 heures et le col est le rien, il ne s'est rien passé. Donc là, déçu. Oui. Mais on se dit, bon, on va recommencer ce deuxième gel et tout ira bien. Et là, il y a la gynécologue qui, d'ailleurs, nous a suivi à toute le suivi de grossesse à l'hôpital. Donc, ça nous a fait plaisir en plus de la voir parce que c'est rassurant de voir un visage qu'on a déjà vu. Et elle nous dit, écoutez, moi, je ne suis pas pour remettre un deuxième gel tout de suite. J'ai envie de laisser faire un peu les choses, voir comment ça se passe. Voilà. passer la nuit et demain matin, on réexamine. Bon, ben, ok. On nous envoie dans un service de suivi de grossesse pathologique. Donc, on nous donne la chambre. Ma femme, elle a son petit lit. Et puis, on attend. On attend. On passe un ballon. Oui, c'est ça. Il ne se passe rien. Et c'est là, en fait, ma frustration, elle a été là. C'est que pendant un temps, on n'a rien fait. Et j'étais frustrée de rien faire et d'être à l'hôpital. Moi, j'habitais à Saint-Ligne-de-Pont. j'aurais préféré rentrer chez moi. Oui, c'est ça. En fait, tu n'as pas vraiment été déclenchée. Au final, tu aurais pu rester chez toi. Voilà, c'est ça. Donc, du coup, ma femme, elle me regarde. On venait de manger un pauvre plateau de l'hôpital à deux. Elle me dit, oui, sous la voiture, tu veux qu'on aille se manger un petit McDo ? On n'avait pas le droit de sortir de l'hôpital, de l'enfin de l'hôpital. Mais bon, je me dis, c'est bon, mon col, il est fermé. Il ne peut rien nous arriver. Il ne faut pas se manger un petit McDo. On revient, on regarde. Enfin, on fait. On fait notre vie qu'on fait les sorties nous, on regarde une série et puis on s'endort. On se réveille le matin, donc il ne s'est rien passé, nos mamans elles nous appellent, il ne s'est rien passé, voilà, rien du tout. Les sages-femmes elles passent et là elles nous disent qu'en fait la salle de naissance elle est pleine et qu'il va falloir pas s'enterrer parce qu'ils ne peuvent pas me prendre. Sinon, ils n'ont pas de place en fait. j'étais déçue donc là je me mets à pleurer mais mais pleurer de en fait il se passe de frustration en fait voilà c'est ça c'est ça j'étais frustrée donc ma femme en derrière mon dos elle contacte ma maman ma soeur qui elle leur dit que c'est pas bien que enfin que c'est pas bien que j'en faisais et donc ma mère elle vient avec ma petite soeur vers cette 15 heures. Donc entre temps, voilà, on a marché, on a fait tout ce qu'ils nous ont dit, le ballon, y'a rien qui est fait. Et donc à 15 heures, ma mère elle vient avec ma soeur pour nous divertir un petit peu, pour faire un peu changer la terre, tout ça. Et au bout de un quart d'heure, ça faisait même pas un quart d'heure qu'elle était arrivée, la salle de naissance appelle, bah je suis attendue en salle de naissance, il faut qu'on y aille. Donc bon, on y va. Voilà. Ma mère, elle était un peu déçue, parce que du col est venu pour rien. Mais bon, voilà, on va en faire des naissances. Là, ils contrôlent mon col. Et ils me disent, c'est un peu ramolli, un peu raccourci. Je ne sais même plus, je crois qu'ils m'ont dit, on a un doigt ou deux doigts. Je ne sais plus trop ce qu'ils m'ont dit. Mais en tout cas, le col, il avait un peu bougé. Donc, pour moi, c'était... C'était... Quelque chose se déclenche. Et, ouais, ça y est. Voilà, ça avait été... Enfin, quelque chose bouge. Et donc, du coup, ils me font quand même le monitoring. On attend une heure. Et au bout d'une heure, il y a la chef de garde qui arrive et elle me dit, voilà, le col, il a bougé. Donc, on a plusieurs solutions. Et elle me propose des solutions en me disant, voilà, on a le tampon. On a ci, on a ça et on a la perte d'ocytocine. Et moi, ce que je peux vous proposer, c'est de faire la perfusion d'ocytocine. Donc, c'est en intraveineux. Et en fait, ça donne des contractions qui forcent le col à s'ouvrir vu qu'il a bougé de toute façon. Et ça déclenche un peu le travail vraiment. Et là, on était vraiment sur un vrai déclenchement. Oui, là pour le coup, tu passes de pas grand-chose à quand même une perfusion d'ocytocine qui est quand même un truc assez… Violent entre guillemets. Voilà, c'est ça. Et donc là, je me dis bon bah cool Et là, elle me dit par contre, on a deux possibilités. Soit on fait des gâchements tout de suite, mais il y a des fortes chances que vous accoustiez dans la nuit. Et à ce moment-là, on n'a pas de chambre en maternité, mais vous restez. Vous resterez en salle de naissance avec votre bébé, avec votre femme, il n'y a pas de souci. On vous laissera là le temps qu'une femme se libère en maternité, que vous y alliez. Soit on temporise un peu, on attend et on fait le déclenchement, on le commence plutôt dans la nuit ou plutôt au début de matinée, vers 3-4 heures du matin, histoire qu'il y ait une femme qui soit libérée. Alors moi, il n'était plus question de temporiser en fait, parce que je suis là depuis vendredi matin, il est samedi soir, enfin il est samedi 16h, non. c'était parti il fallait y aller voilà il fallait y aller Donc elle me dit pas de souci, dès que la salle de naissance est finie on vient vous chercher. Donc elle m'explique que rapidement ils me mettront la péridurale, rapidement ils me reprend la poche des os et qu'après ils augmenteront les doses plus rapidement dès que la péridurale sera mise et qu'après on laissera faire le travail. Donc au bout d'une heure on passe en salle de naissance. Donc là ça y est pour moi c'est allez on tient le bon contrib de nos enfants rapidement. Voilà, dans les 24 heures qui suivent. Et donc, vers 18h, il vient de me poser la perfusion d'ocytocine. Et il la met très légère au début parce que je n'avais pas la péridurale. Et on attendait que les anesthésistes aient un créneau pour venir me mettre la péridurale. Donc, du moment où on est passé en salle de naissance, j'avais confectionné un gros carton pour ma femme avec plein de petits cadeaux à ouvrir toutes les 20 minutes pour que le temps passe vite. Parce que je savais qu'un déclenchement, ça pouvait être long. Et je voulais absolument que notre temps soit... Enfin, que voilà, ça passe assez vite. Et puis, on est très comme ça. Elle et moi, on s'offre plein de cadeaux. Et donc, du coup, j'avais profité de cette boîte. Et je l'ai offerte. Et du coup, le temps est passé super vite. Entre le moment où ils m'ont posé la berge de Cité Sting, qui était à peu près vers 18h, et le moment où ils m'ont posé la berge rurale minuit, le temps, il est passé super vite. Pourtant, c'est long quand même, 6h. Et donc à minuit, il me pose la péridurale. Là, ça se fame, me rond la poche des os, me fait un toucher, je suis dilatée à deux. Donc voilà. Et dans la nuit, on voit le monitoring où il y a des contractions assez régulières, qui augmentent, mais moi, je ne ressens absolument rien. Donc bon, ça allait. Le lendemain matin, vers… Enfin, toutes les deux heures, j'avais des femmes qui rentraient dans ma chambre, qui contrôlaient, qui me changeaient de position aussi parce qu'elles m'expliquaient qu'en changeant de position, ça appuyait différemment sur le col, que ça pouvait favoriser. Donc, toutes les deux heures, on me changeait de position. Et donc, le lendemain matin, moi, j'étais très fatiguée, mais je ne ressentais pas spécialement les contractions. Mais c'est très... parce que ton corps, il travaille, mais tu ne le ressens pas trop. mais tu es fatigué en fait quand même. Donc c'était quand même très... ouais c'était super stress. Ma femme elle avait dormi la nuit comme moi sur un pauvre fauteuil mais le matin elle était... elle ça y est elle était tempée là, elle pouvait enseigner sur la journée, moi il fallait que je dorme. Donc c'était un peu dans cette ambiance mais bon. Et donc vers 10 heures je crois il y a une sas femme qui est passée et mon col en fait de 18 heures le soir. à 10h du matin, il était passé de 2 à 3. Donc déjà, moi, en me disant, bon, la verve de Cézanne a été posée à 18h, il est 10h du matin, j'ai pris, enfin, mon col, il s'est ouvert que d'un centimètre, c'est pas bon film. Moi, je commençais déjà à me dire ça va partir en césarienne, mais personne ne me le disait, donc bon, j'ai gardé espoir. Et en fait, ce qui se passait, c'est que Ils ont mis une première perfusion d'ocytocine qui a fait son effet parce que mon corps s'est mis en travail. Mais dès que la perte s'est arrêtée, mon corps reprenait le relais. Donc, en fait, ils en ont enchaîné une deuxième. Donc là, c'est pareil. Mon corps retravaille. Mais dès qu'elle s'arrête, il ne travaillait pas. En fait, sans l'ocytocine, il ne travaillait pas. Oui, ça ne lançait pas le travail. Au final, c'était plus difficile. C'était que artificiel. Et après, vers midi, quelque chose comme ça, la deuxième poche de cytocine se termine. Et là, ils disent qu'ils sont arrivés au bout de la cytocine. C'est-à-dire que dans leur protocole, c'est deux perfusions de cytocine, pas plus. Donc, ils vont voir avec les médecins, ils vont faire une petite réunion, ils vont voir avec les médecins ce qu'on fait maintenant. Donc, en fait, ils me disent que, mine de rien, le travail, c'est quand même essai sur le col, mais c'est un peu plus lent. Mais qu'ils ont déjà vu des femmes avec des contractions régulières. En fait, j'avais des contractions régulières, mais toutes les 10 minutes. Et ils nous ont dit que ça pouvait le faire aussi avec des contractions toutes les 10 minutes, que ça arrivait. Donc, ils n'étaient pas inquiets. Et donc, ils font leur petite réunion et ils reviennent et ils nous disent, bon, les médecins ont dit que comme les bébés allaient bien et que vous aussi... On va remettre une troisième poche de cytokine pour continuer. On verra au bout de celle-ci. Donc, ils la mettent, je dirais, vers… J'ai plus la notion du temps, mais entre midi et 14h. Et là, c'était long. Là, j'étais fatiguée et je commençais à ressentir des fortes contractions dans le bas du dos. En fait, j'appuyais sur le truc de la péridurale. C'est pas douillette. J'aime pas les médicaments. Mais même ma femme, pour qu'elle me le mette, elle comprenait que là, ça commençait à avoir des grosses contractions qui me faisaient mal. Je crois. Donc... Donc voilà, en plus, moi, je n'avais pas mangé depuis samedi midi. Donc là, je commençais à être un peu à bout de force aussi. Et donc du coup, je crois que c'est en milieu d'après-midi, vers 15-16 heures, il y a une femme qui est passée, qui a regardé mon col et qui m'a dit Vous êtes ouverte peut-être à 3, un petit 4. Je pense qu'elle m'a fait plaisir en me disant 4. Pour ainsi dire, je ne bouge pas. Voilà, ça bouge pas et elle a commencé à évoquer la césarienne en me disant qu'il n'y avait pas d'urgence, qu'il n'y avait rien de grave et que les bébés allaient très bien avec le bon esprit. Donc, elle préférait me le dire au cas où. Ok, moi, il n'y a pas de souci. Je m'étais fait une raison en ayant des jumeaux d'une chance sur deux de finir en césarienne. Pour moi, je m'étais dit ça. Et en fait... En fait, ça s'est un peu accéléré, j'ai dormi et quand je me suis réveillée, j'ai eu un dernier contrôle. Et lors de ce contrôle, mon col était toujours à un petit 4. Et là, cette femme m'a dit qu'il faut que je voie avec les médecins parce que là, en gros, ça n'avance pas. Il faut qu'on fasse quelque chose. Et donc, elle part et elle revient et elle me dit que ça sera une césarienne. Et là, je me mets à pleurer. Mais honnêtement, avec le recul, je ne sais même pas pourquoi j'ai pleuré parce que je m'y attendais. Oui, tu n'étais pas. C'était la fatigue. La fatigue. J'étais crevée. Et en fait, je pense que c'était aussi une part de frustration parce qu'ils n'étaient pas déjà là, mes enfants. Et j'avais hâte et la délivrance, en fait. C'était un mélange de plein de sentiments. Et en fait, elle m'a dit, il n'y a pas d'urgence. Vos bébés vont bien. Le médecin va bien vous voir. Trois jours après, le médecin vient vous voir. Il nous dit, on va partir en césarienne, ne vous inquiétez pas, c'est un code vert, il n'y a pas d'urgence, ça me rassure. Et là, dix minutes, même pas après, il y a sa femme qui soit venue la première fois. Il y a un brancard qui arrive avec une équipe de cinq, six personnes. Je ne saurais même pas dire s'il y avait des médecins, s'il y avait des infirmiers. Je ne sais pas qui il y avait dans l'équipe qui arrive avec un brancard et qui nous dit, allez madame, on y va, on part en césarienne. Et là, je regarde ma femme. Et elle a vu dans mon regard que je ne comprenais pas en fait, parce qu'on m'a dit que ce n'était pas une urgence. Mais on vient le faire, c'est... Oui, tout de suite. Donc, mais ouais, en fait. Et en fait, je pense que ce qui s'est passé, c'est qu'il était 18h30, 19h et c'était leur relève. En fait, ils étaient en train de changer d'équipe. Et en fait, je pense qu'ils se sont dit, jumeaux, le travail est long, on va peut-être partir à deux équipes, comme ça au moins, on est nombreux, si jamais. Et je pense qu'ils ont fait ça pour leur confort, entre guillemets, pour les jumeaux. Et je préfère qu'ils aient fait ça pour mes enfants, honnêtement. Et donc, du coup, le seul truc, c'est que du coup, je n'ai pas eu le temps de présenter ma maman. Ma femme, elle était un peu... Je l'ai vue, elle était surprise. Elle avait les affaires. Et du coup, il faut tout réunir, les affaires. En fait, heureusement que je lui avais tout expliqué avant, que j'avais fait un sachet avec les affaires de sac bébé, en lui disant, si jamais tu séparais de toi, tu crois que c'est de ça que tu donnes aux infirmières. Et... J'étais très organisée, heureusement pour elle. Elle a contacté nos mamans direct. On part en séparéenne, ne vous inquiétez pas, tout va bien, les enfants vont bien. Donc moi, à ce moment-là, ça arrive dans le bloc. Et donc, je ne suis pas une fanate d'éthique pure, tout ça. Je n'aime pas trop les blocs opératoires, même si j'ai l'habitude, parce que j'ai fait des études d'infirmière, donc je connais le milieu médical. Mais ça, voilà, il s'est fou. froid dans le bloc, c'est pas un endroit saleureux. Et donc, en mettant les bras sur les côtés, et là, je reconnais le visage de l'anesthésiste avec qui j'ai eu rendez-vous au septième mois de recette. Donc déjà, visage familier, cool. Elle me parle dans l'oreille, sa voix, je l'aime bien. Elle me rassure, elle m'explique comment tout va se passer. La gynécologue vient, se présente. Voilà, on est toutes... Il n'y avait que des filles, en plus, je crois, dans le blog. Trop cool. Et tout le monde vient vers moi, la fermière a messé, je vous inquiète pas, je vais se filer, votre femme elle va arriver, elle se prépare. Elle m'explique toute la procédure, comment ça va se passer, quand les enfants vont naître, on va vous les présenter au-dessus du temps opératoire. Et puis après, ils me l'emmèneront, ils seront autour de la table et me le présenteront. Et si je peux garder un peu auprès de moi, ils le feront. Donc moi, rassurer vraiment, quoi, peau, tout ça, lien mère-enfant, j'étais vraiment au cap à tout, ils respectent tout ce qu'ils m'ont dit. Et donc l'anesthésiste... fait le test du glaçon pour voir si je suis bien anesthésiée, ça a l'air d'aller, enfin, tout va bien. Ma femme rentre, vis-à-vis connue, elle me donne la main, donc mes mains étaient attachées, forcément, en fait, sur les côtés, elle me donne la main, donc j'attrape sa main. Et donc là, l'anesthésiste, elle se lève, tout le monde est autour de moi, du coup, je ne vois plus, mais j'entends toutes les voix, en fait, tout le monde, et elle dit, c'est bon, vous pouvez commencer. Et donc là, elle se rassoit, elle me parle, elle m'explique tout ce qu'ils sont en train de faire. Et au moment de commencer, je tourne ma tête vers la anesthésiste et je dis c'est normal que ça me pique Et là, je vois qu'elle a un air interrogateur et qu'elle me dit comment ça se passe ? Et là, elle commence à avoir une vie de douleur et je dis là, ça me pique, ça me fait mal Et là, elle se lève, elle demande à tout le monde d'arrêter. Et en fait, elle remet une dose d'anesthésiant. En fait, elle me demande avant comment ça, je ressens tout. Et là, je lui explique que j'ai senti, en fait, ça me fait mal. Et donc, elle remet une douzaine de mots. Et là, elle dit à l'équipe, vous pouvez recommencer. Et là, à partir de ce moment-là, c'est des brides de la césarienne que j'ai dans ma tête. Je ne me souviens absolument pas de grand-chose, mais je me souviens que j'ai ressenti une forte douleur. Je lui disais à ma femme, qui était du coup à côté de moi, que j'ai trop mal, que je me vois... En fait, j'avais l'impression d'être dans un bocal. J'entendais les voix très sourdes. Je ne voyais pas grand-chose, c'était très flou. Et j'entendais comme ça, on parlait quand on était sous l'eau. Je ne sais pas si vous voyez. C'était très sourd. Et je disais à ma femme, tu me vois au-dessus de mon corps, je vais mourir, ne me quitte pas. Des choses horribles pour elle, parce que autant moi, j'avais mal. Mais enfin, je veux dire, il y avait aussi un peu d'anesthésie en ce moment. Et voilà, mais autant elle, elle entendait ça et puis elle se dit, ça devait être horrible pour elle. Et en fait, ils ont sorti ma scie. Donc apparemment, je vois, j'ai une vision, je la vois à peu près sortir, mais je la vois pas très bien. Apparemment, ils me l'ont emmenée de mon côté, mais je ne me souviens absolument pas. Et en fait, au moment où ils ont sorti ma fille, l'anesthésiste à côté de moi, elle me parle d'anesthésie générale. Et à partir de ce moment-là, dans mon cerveau, c'est en une seconde. Et je dis non, je ne veux pas d'anesthésie générale. Parce que j'avais entendu et vu, j'avais regardé beaucoup de reportages, qui disaient que si on était anesthésié généralement, les bébés, ça pouvait les mettre aussi dans le... Quand ils naissent, après, ils pouvaient être un peu... avoir de l'anesthésie. et être pas au top top quand ils sortent en fait. Donc en fait à partir de ce moment là je voulais juste d'abord qu'ils m'accouchent et après ils font ce qu'ils veulent. Mais je voulais pas que mes enfants soient endormis ou quoi que ce soit quand ils se réveillent, enfin quand ils se sortent, voilà quand ils découvrent le monde quoi. Et donc elle insistait mais madame il faut que je vous endorme. Non non moi je voulais pas et donc il me présente apparemment mon fils que je capte absolument pas. Et là, ils voulaient m'anesthésier. Et en fait, j'avais qu'une peur, c'était de ne jamais me réveiller. En fait, quand elle m'a parlé d'anesthésie générale, je me suis dit que je vais m'endormir. Avec les douleurs et les peurs que j'avais juste au moment où j'étais en train d'accoucher, au moment où ils étaient en train de me sortir mes enfants, je me suis dit, ils vont m'anesthésier, je ne vais jamais me réveiller. Et je regardais et je disais à ma femme, je vais mourir, je vais mourir, j'ai trop mal. Et en fait, je ne me suis pas rendue compte. Mais du coup, dès qu'ils ont commencé à suivre, je pense, j'ai attrapé le bras de ma femme et je ne voulais plus la laisser. Sauf qu'en fait, eux, à ce moment-là, ils voulaient faire sortir ma femme de l'espèce de bloc opératoire. Voilà, ils ne voulaient pas que... Si mes enfants, ça y est, ils étaient sortis, en fait, donc il fallait que ma femme, elle les suive. Et en fait, je me rappelle qu'il y a quelqu'un qui dit qu'il faut les séparer, en parlant de ma femme et moi. Et en fait, moi, je tourne ma tête et je me vois avoir le bras de ma femme. Mais vraiment, je... Je la serrais très très fort, je m'en rappelle. Oui, tu l'as arrêtée en fait. Ah non, mais voilà, elle ne voulait pas lâcher. Et ma femme leur dit, laissez-moi faire, je vais la rassurer. Et après, vous verrez, en gros, elle va me lâcher. Mais elle aussi, elle était stressée. Et elle me dit, c'est bon, t'inquiète, j'ai confiance en eux, pour tes confiances en eux aussi. Les bébés vont bien, tu peux, t'inquiète pas, tout va bien se passer. Et à partir de ce moment-là, ma mère, elle se faisait faire tout le temps. Et je vois ma femme partir. Et là, en fait... la anesthésiste elle me dit il faut vous endormir madame et en fait moi je pleurais à saut de larmes mais vraiment je pleurais je vais mourir je vais mourir j'avais peur j'avais peur de mourir clairement alors que en soi je me suis juste endormie donc et du coup moi je me souviens juste qu'ils m'ont mis le masque à oxygène et que en trois coupées je me suis endormie en pleurant oui oui oui c'est voilà je me suis endormie c'est un blackout en fait tu sais tu n'étais plus là. Voilà, c'est ça en fait. Après, moi, je suis endormie. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Et quand, après, je me réveille, je suis dans une salle de réveil, j'ai mal. J'ai extrêmement mal. J'ai la bouche pâteuse. J'ai soif. J'ai très, très soif. Et en fait, au moment où je me réveille, j'entends des médecins me dire Ne vous inquiétez pas, on va vous faire un point de suture. ça va pas faire mal et là je ressens à la zone de l'horreur, j'ai encore plus mal, en fait ils étaient en train de me mettre un petit tuyau dans mon artère fémoral pour ma tension sur le coup je tape le pas, je me rendors et je me réveille et je vois ma femme qui est là à côté de moi du coup parce que du moment où je me suis réveillée ils sont allés l'appeler et je vois elle est blanche, elle est blanche mais elle a les yeux tout rouges et Sur le coup, moi, c'est dans un état second en fait. J'ai vu que toi... Tu ne sais pas trop ce que c'est. En boucle, non. En boucle, je dis à ma femme, j'ai soif, j'ai soif, j'ai soif. Et il y a une femme, je ne sais pas si c'est une infirmière ou quoi, elle lui dit, mettez-lui une compresse humidifiée dans la bouche. Donc, moi, j'essayais de boire la compresse. Oui. C'est un sketch en fait, j'avais soif. Et à ce moment-là, je pense... Même pour les enfants, je suis vraiment en premier. C'est moi, là, je ne suis pas bien. Et la médecin-séziste vient. Et là, je vois sur sa tête, elle était rassurée de me voir réveillée. Je comprends qu'il ne s'est pas fait un truc, mais je n'arrive pas à comprendre quoi, en fait. Et là, elle m'explique, elle me dit, Madame, vous nous avez fait très peur quand même. Moi, je ne captais pas. Et donc, elle m'explique que quand ils m'ont dormie, en fait, j'ai fait une hémorragie, déjà. qu'elle ne comprend pas comment l'anesthésie n'a pas marché, que c'est un cas sur un million, que c'est très, très, très, très rare que l'anesthésie ne fonctionne pas. Et surtout que glaçon, tu ne l'avais pas senti, du coup. Voilà. Et du coup, c'est très rare. On n'a pas compris ce qui s'est passé. Mais les bébés vont bien. Par contre, vous, vous avez fait une hémorragie. Mais pour l'instant, vous êtes stable. Reposez-vous. Tout va bien. Je repasserai vous voir à la maternité pour qu'on puisse en redisputer. Voilà, n'hésitez pas si vous avez besoin de la psychothérapie, avec tout ce qui s'est passé, voilà, on va pouvoir vous emmener vos bébés dans pas longtemps, vous inquiétez pas. Donc là, je comprends qu'il s'est passé un truc grave, mais j'arrive pas à fermer les tonnes. La gynécologue, pareil, vient me voir, elle me réexplique un peu. Mais presque comme si c'était pas à toi, en fait. Et surtout, j'arrivais pas à mesurer la gravité, en fait. Et du coup... la gynécologue vient aussi, il m'aurait expliqué la même chose, mais je vois que elles ne disent pas tout, parce que de toute façon, ce n'est pas possible que je comprenne tout à ce moment-là, c'est tellement déphasé. Mais la seule chose qu'ensuite je demande, c'est les bébés, comment ils vont, où ils sont, surtout, parce qu'en fait, moi, je suis partie d'un bloc opératoire, on était censé être en salle de naissance, et ma femme, tout de suite, elle me rassure, ne t'inquiète pas, on a une chambre en maternité, ils vont bien, je vais te les amener. Elle voulait aussi être elle m'a fait rassurer elle-même avant d'emmener les enfants. Donc, elle part. Elle me dit je reviens Donc, elle part. Je pense qu'elle appelle nos mamans pour les rassurer. Parce qu'il faut comprendre que moi, pour moi, j'ai que dormi. Mais pour ma famille derrière, et sa famille elle aussi, en fait, il s'est passé un temps d'attente interminable où on ne savait pas si j'allais vivre ou mourir. Donc, ça, je ne le savais pas. Mais voilà, je pense qu'elle a appelé nos mamans, les rassurées, et elle leur a même donné des enfants. Et donc, j'ai des vagues souvenirs. Parce qu'honnêtement, j'étais encore sous anesthésie. Je pense qu'ils m'ont passé une bonne dose d'anesthésie, du coup. Et donc, je les rencontre. Donc, je les ai les deux sur moi. Je leur fais un petit bisou chacun. Je ne sais pas honnêtement combien de temps ça fait que je suis réveillée, combien de temps ça fait qu'ils sont nés. Mais je leur fais un bisou. Je ne sais pas combien de temps j'ai passé avec eux. Et là, comme je suis réveillée, du coup, ils m'écrivent qu'ils vont passer en unité de soins intensifs. Parce que... pour me surveiller toute la nuit. Et donc, mes enfants vont retourner en maternité avec leur maman. Et que moi, je vais aller en soins intensifs pour être surveillée et pour être au cas où, s'il m'arrive quelque chose. Et donc, pas de souci. Ma femme raccompagne les bébés. Elle revient. Entre-temps, ils m'emmènent du coup en soins intensifs. Donc, c'est dans une salle où il y a énormément... Déjà, c'est branché de partout. En fait, je me rends compte quand j'arrive dans la chambre de soins intensifs que c'est brossé, mais de partout, partout. Des perfusions, des cathéters. J'avais une sonde urinaire, mais j'avais aussi un autre pot de tuyau où il y avait du sang. J'avais des douleurs juste atroces. J'avais trop mal. Donc, un infirmier examine toutes mes postes qui sont rattachés à moi, vérifie tout. que tout ça est bien. Et il m'explique que je vais passer la nuit là et que demain matin, enfin le lendemain matin, donc le lundi matin, parce que j'ai accouché du coup le dimanche soir, que le lundi matin, on verra pour sortir. Et en fait, moi, je ne capte pas. Ma femme revient. Elle me réexplique un peu plus en détail. Donc, quand elle est partie du bloc opératoire, en fait, elle, quand elle s'est levée, elle a vu du sang à ses pieds. Elle n'a pas compris ce qui s'était passé. Elle a vu du sang à ses pieds. Elle est sortie. elle elle a été avec les bébés elle a fait voilà elle a été prise en charge avec les mais que en fait ils n'ont pas tout ce qui se passait parce que bah en fait ils étaient dans le truc de sauver la vie entre guillemets voilà et elle elle a fait du poids à poids avec les enfants et en fait les infers les soignants venaient de temps en temps lui expliquer ce qui se passait et en fait quand les bébés sont sortis enfin quand ils ont enlevé le placenta j'ai vu une grosse hémorragie Parce que mon utérus ne voulait plus contracter et ils n'arrivaient pas à faire en sorte que le sang s'arrête. Donc, j'ai perdu environ 2,5 litres de sang, qui est quand même énorme parce que chez un être humain, on a 5-6 litres de sang. Donc, j'ai perdu quasiment la moitié et entre-temps, ils m'ont transfusé, mais ça continue à saigner. Donc, ils ont essayé trois méthodes. qui n'ont pas marché au départ. Donc, ils n'arrêtaient pas de refermer et ouvrir. Vraiment, ils n'y arrivaient pas, en fait. Et jusqu'à un moment où ils sont allés voir ma femme et ils m'ont dit, en gros, là, il nous reste une dernière chose à essayer si on lui enlève l'utérus. En gros, il leur restait une dernière chose à essayer avant de m'enlever l'utérus pour arrêter le génome. Parce qu'en fait, il faut savoir que l'utérus, c'est un organe. hyper vascularisé pendant la grossesse et c'est l'organe le plus vascularisé quand on est enceinte et donc du coup forcément quand ça saigne, ça saigne beaucoup en fait donc donc voilà et est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on lui enlève l'utérus si ça doit lui sauver la vie ? Et ma femme elle a dit j'appelle sa maman mais moi je suis complètement d'accord et elle a appelé ma maman et ma mère elle a dit mais bien sûr que en gros il n'y a pas photo

  • Speaker #1

    utérus ou la vie, bon, il n'y a pas trop à discuter.

  • Speaker #0

    Voilà. Ils sont revenus, je ne sais pas combien de temps après, lui dire, écoutez, là, on n'a pas vu l'utérus, on a réussi à juste... En fait, ils ont... Ils ont, en fait, comme on appelle ça, pas cotorisé, mais ils ont fermé des vaisseaux sanguins qui arrivaient à l'utérus. Voilà, en gros, ils ont s'ultéré. des vaisseaux sanguins qui arrivaient jusqu'à l'utérus, des vaisseaux sanguins, mais comme il y en a énormément, ce n'était pas grave en fait. Il fallait le faire et là, ça tenait. Donc, que pour l'instant, j'étais stable. Donc, après ça, ils m'ont gardée apparemment deux heures au bloc opératoire. Mais juste, je l'ai tout refermé, mais juste voir si ça allait bien. Au cas où ils doivent me rouvrir, je pense en urgence, que ce soit directement là. J'étais encore endormie. Et donc ma femme, elle était à côté, dans la salle d'à côté avec mes pépites. Donc elle devait gérer mes bébés, elle devait se gérer elle, mais aussi gérer ma belle-mère, ma mère, mes frères et soeurs, enfin en gros ma famille quoi, enfin je veux dire, tout ce qui était au courant du coup que j'étais entre la vie et la mort quoi. Et donc j'apprends en fait tout ça quand ma femme elle revient du coup en soins intensifs. J'apprends tout ça du coup des heures après. Je ne capte pas le temps qui s'est passé enfin c'est flou pour moi. Et bon, au bout d'un moment, elle me dit quand même qu'elle va retourner voir les enfants, qu'elle va se reposer elle aussi, vu qu'elle est rassurée. Et là, je lui dis, donne-moi mon téléphone. Parce que je voulais avoir un lien avec elle et ma mère aussi. Et je voulais aussi voir des photos de mes enfants. Parce que je ne les avais pas vraiment vues, en fait. Et en fait, quand je prends mon téléphone, il est 3h du matin. Donc, plein de temps. Oui. Je ne sais même pas s'il n'est même pas 4 ou 5 heures du matin. Parce qu'en gros, j'ai accouché à 19h30. J'ai une photo de mes enfants en salle de réveil à 2h du matin. Donc, c'est ça. Je crois qu'il est 4-5 heures du matin quand on est arrivé en soins intensifs. Donc, en plus, quand on me dit, vous allez passer la nuit ici, moi, j'ai l'impression que je vais passer 8 heures ici. Mais en fait, je vais passer beaucoup de temps. Je vais être là 4-5 heures du matin. Donc je regarde mes photos et en fait j'essaye de... Ouais, il est 19h30 quand j'ai accroché, enfin les premières photos de mes bébés avec moi à 2h du matin. Donc il me rend compte que déjà entre 19h30 et 2h du matin, il y a beaucoup. Il s'est passé beaucoup de temps. Donc il a dit, ouais il y a beaucoup, c'est anxiogène, ça a dû être anxiogène pour tout le monde. Et là, premier réflexe que j'ai, c'est de faire un vocal à ma mère. Ma mère, elle travaillait, elle est infirmière libérale, donc elle travaillait à 5h du matin, enfin elle était réveillée. Et je lui ai fait un vocal où je pleure, où je lui disais que j'ai eu la peur de ma vie, que... En fait, je redeviens un bébé, enfin tu vois, l'enfant de ma mère en fait. Et là, ma mère, elle me répond, bah pareil, beaucoup d'émotions, disant qu'on lui a fait 3-4 heures, qu'elle va passer dès qu'elle peut, mais que là, elle travaille, qu'elle est obligée de travailler. Et donc là, après, elle me dit, essaie de te reposer. En gros, ça va bien se passer. Maintenant, je suis hors de danger. Voilà. Et en fait, je n'arrivais pas à fermer les yeux. J'avais peur de m'endormir et de ne pas m'enlever. J'avais peur de mourir encore. Fermer les yeux, pour moi, c'était synonyme de ne pas me réveiller. Et je n'y arrivais pas. J'avais en plus très, très, très, très mal, vraiment. Je n'ai jamais ressenti des douleurs aussi vives. C'était horrible. m'assoupir un petit peu quand même. Les médecins infirmiers, tout le monde passe régulièrement, vu que c'était en soins intensifs, c'était beaucoup sur lui. Et donc, vers, je pense, 8h du matin, 9h du matin, il y a un premier médecin qui passe, qui m'explique un peu tout, qui va m'enlever au fur et à mesure, voilà, tout ce que les choses qui sont inutiles maintenant. et que si je reste ici, on pourra m'amener mes bébés. Et sinon, je pourrais rejoindre mes bébés si les médecins du service qui m'ont opéré sont OK. Donc, pas de souci. J'attends, j'attends, j'attends. Moi, je suis toute seule dans la chambre. Je ne peux pas manger, je ne peux pas boire parce que j'ai mal. Et sur mon téléphone, en boucle avec mes photos. Dès qu'il y a une aide-soignante qui vient m'aider, je lui fais la photo de mes bébés parce que c'est trop fier, ils sont trop beaux, mais que je ne peux pas les voir, donc autant partager avec les gens. Et il y avait une aide-soignante adorable, super gentille, qui m'a beaucoup fait en charge et qui est... Alors, je ne me rappelle même plus son prénom, tellement j'étais dans les vagues, mais qui était trop contente en plus de voir la photo de mes bébés et qui m'a aidée à faire mon premier lever, qui était atroce. On m'a demandé de faire ce premier lever-là, j'ai eu des douleurs, mais... Je marchais, j'étais recroquevillée, seule aux toilettes. C'était horrible, horrible. Ça avait trop mal. Je ne sais même pas comment j'ai fait pour marcher. Mais il fallait que je me lève parce que c'était une des conditions aussi pour que je puisse retrouver mes bébés. Donc je l'ai fait. Vers 9h, il y a la gynécologue qui m'a opérée qui est revenue, qui m'a tout réexpliqué avec beaucoup plus de détails. Parce qu'en plus, ma femme, elle m'avait expliqué avec un petit peu de détails, mais elle y a... elle avait pas trop les notions, elle comprenait certaines choses, mais elle n'était pas dans ce domaine-là, donc il y a des choses qu'elle ne comprenait pas trop ce qu'ils ont fait. Donc l'agétoire m'a tout réexpliqué. Et là j'ai compris que c'était très grave parce que c'est en fait les médecins qui étaient dans le bloc avec moi qui me sauvaient la vie. Je voyais qu'ils avaient un air, même encore maintenant quand ils me voient, on voit que ça les a marqués. Ils avaient le regard un peu dans le vide, ils essayaient de comprendre ce qui s'est passé. Ils essayaient d'accuser le coup aussi, de se dire mais je voyais sur leur visage qu'il y avait quelque chose qui s'était passé vraiment. C'était pas juste un simple accouchement lambda quoi, enfin je sais pas comment expliquer. Du coup elle m'a toujours expliqué, après ma maman elle est venue, on s'est entendre toutes les deux, on a pleuré, beaucoup pleuré. Mais ça doit être horrible pour eux, ça a dû être horrible. Autant moi j'ai eu les douleurs, autant c'était physique, autant c'était psychologique en fait. ça devait être atroce, je n'imagine même pas si j'avais dû être dans cette situation-là. Et donc après, la gynécologue m'a donné son accord, elle, pour que je reparte en maternité. L'anesthésiste, c'est pareil. En fait, tout de leur côté, du niveau de l'opération, tout était OK pour que je puisse aller en maternité. Donc au fur et à mesure, voilà, ils m'ont enlevé les petits fils, les petits trucs et tout. Et en fait, le médecin du service, doit donner son accord aussi. Donc, en fait, il faut que les médecins qui sont enterrés donnent leur accord et que les médecins du service donnent leur accord. Moi, mes médecins m'avaient donné leur accord. Il est passé par là et il a dit pas avant 14h. Et 2h, c'est trop long. C'était trop long pour moi, 2h. J'avais déjà pas eu beaucoup mes enfants. C'est pas la couche m'a réveillée. J'avais mal. Je voulais faire la CT d'accueil. Je n'avais pas pu. Mes enfants étaient en train de boire des biberons. Enfin... C'était pas la joie. Donc, quand ils sont venus, en fait, il y avait ma mère et ma femme. Quand le médecin est venu et qu'il m'a dit 14 heures, j'ai commencé à faire la gueule. Mais faire la gueule, j'étais comme une enfant qui boudait. Mais parce que je voulais retrouver mes enfants. Et ma mère, elle m'a regardée. Ma femme, elle m'a regardée. Enfin, les deux, elles m'ont regardée. Elle m'a dit, c'est bon, t'inquiète pas, c'est que deux heures. En gros, maintenant, t'inquiète, ça va passer vite. Donc bon, moi, j'ai râlé un peu, j'ai boudé. Les médecins se sont succédés à m'enlever tous les trucs que j'avais besoin d'enlever. Et j'ai mangé un petit peu. Et à 14h, la laitoyante, qui du coup m'avait beaucoup pris en charge, a mis un point d'honneur à m'amener dans le logement pour voir mes bébés, en vrai. Donc à 14h, j'ai été à la porte. Ah oui, il faut savoir que comme je vous avais le désir d'aller t'aider, ma femme avait dit... à l'équipe de la maternité que je voulais allaiter. Et l'équipe de maternité, en gros, avait dit à l'équipe du service que j'étais que je voulais allaiter. Donc, il m'avait fait ramener un tire-lait pour que j'essaye de stimuler, que je sors des choses. Donc, j'ai trouvé ça super cool. Malgré les traitements qu'il m'avait donnés, tout ça, je pouvais tirer mon lait. Voilà. Et donc, du coup, c'est cette fameuse étranglement qui me l'avait rasé, d'ailleurs. Donc, elle était vraiment très présente. Je pense que ça l'a touché aussi, mon histoire. Et donc elle me met sur une chaise à 14 heures, elle me met sur une chaise. Elle était aussi excitée que moi de m'amener en fait à mes enfants. Donc au travers de tout l'hôpital, elle m'avait mis un petit rang parce qu'il faisait froid. Et donc là après j'arrive en maternité. Et donc j'ouvre la porte et là je vois ma femme et je vois deux petits berceaux, voilà, de la selle. Et là je m'étendre, je pleure. J'étais trop contente de les retrouver malgré la douleur. Et du coup, je me mets au lit. Du coup, je trouve que me mettre dans le lit, c'est encore des étapes qui ont été difficiles parce que j'avais super mal. Et donc, la soignante, elle rencontre mes bébés aussi. Elle était trop contente. Elle était touchée et tout. Bon, après, elle répondait. Voilà. Et on avait dit à nos mamans, donc à mes parents, ma soeur et ma belle-mère, de venir à 14h30. Dès que j'arrivais, de venir. qu'on avait besoin de se retrouver ensemble. C'est vraiment important pour nous la famille et j'avais besoin qu'on soit soutenus, j'avais besoin qu'ils les rencontrent aussi. Donc vers 14h30, je m'arrête rencontrer mes enfants. Je ne sais plus si c'était Swan ou Willow en premier. Mais voilà j'ai pleuré, je les ai vraiment rencontrés, j'ai eu un regard avec eux. Voilà c'était beaucoup d'émotion. Ma belle-mère est arrivée, elle s'est mise à pleurer aussi. J'ai fait la première pété à mon fils. Il a pris tout très bien le sein. Voilà, ma fille, après il y a mes parents et ma soeur qui sont arrivés. Pareil, ils ont rencontré mes enfants. Tout le monde s'est mis les seins. C'était beaucoup, beaucoup d'émotions. Et tout le monde était rassuré. Et en fait, j'avais besoin de rassurer mes parents en leur disant de venir. Parce que c'est difficile de rassurer des parents à distance. Je ne sais pas, bien deux heures, on était vraiment dans un cocon familial avec nos parents, avec ma soeur, avec ma femme, mes enfants. Voilà, c'était top. Du coup, à la suite de ça, j'ai dû être transfusée le mercredi. Parce qu'en fait, je n'avais pas assez de démoglobine. J'étais trop basse. J'étais complètement à plat. En plus, j'allaitais. Donc, mon allaitement, il se mettait en route. Donc, la césarienne, l'opération, les douleurs, tout ça faisait que j'étais extrêmement fatiguée. Plus en plus, on a appris que j'étais trop basse. au niveau du sang quoi, salle de l'hémoglobine. Donc j'ai été retransfusée. Et après, en fait, très rapidement, on nous a dit Est-ce que vous voulez voir une psychologue ? Déjà en salle de rêver, on nous l'avait dit. Et le lundi, on nous l'a redit. Le mardi, on nous l'a redit. Et le mardi, on a accepté de voir la psychologue. parce que c'était traumatisant pour tout le monde, ce qui s'était passé pour ma femme, parce qu'elle était de l'autre côté, et pour moi, d'ailleurs, psychologue super bien, qu'on voit encore, parce que ça ne peut pas être réglé, en fait. C'est compliqué. Moi, c'est des moments qui m'ont été enlevés de cette rencontre. Ce que je dis souvent, c'est que du coup, je n'ai pas les premiers moments de vie, les premiers polaires. Je ne les ai pas eus en peau à peau. contre moi tout de suite. Ça a été compliqué, même encore maintenant, c'est un peu compliqué de se dire je ne vivrai jamais ça, je ne vivrai jamais les premiers pleurs, les premiers poids-peau. C'est tout des choses qui... En fait, j'avais pensé à tout type de scénario pour l'accouchement par rapport au fait d'avoir une grossesse de gémellère. Je n'avais jamais pensé à ça.

  • Speaker #1

    En même temps, je pense que c'est difficilement envisageable d'avoir autant de complications quand même parce que...

  • Speaker #0

    C'est quand même beaucoup. C'est ça. Du coup, on est quand même resté... Du coup, du moment où j'ai accouché au moment où on est sorti, on est resté 7 jours. On est resté du dimanche au dimanche. Mais moi, j'étais déjà là depuis le vendredi du déclenchement. Donc, on est resté du vendredi au dimanche. Enfin, du vendredi au dimanche après à l'hôpital. Parce qu'en fait, il y avait les douleurs physiques qui étaient présentes. Et en fait, je me sentais rassurée d'avoir un lit médicalisé parce que... Moi, il faut savoir que de toute la maternité, je n'ai pas changé une seule couche. Je n'ai pas habillé mes enfants. Je n'ai pas pu faire tout ça. Je me suis levée une fois pour leur prendre le bain. Ça a été très compliqué, mais ça me tenait à cœur. La seule chose que je fais, et ma femme m'avait dit tout le temps, mais tu ne te rends pas compte de ce que tu as fait ? C'est que je les allaitais. Et pour moi, ce n'était rien. Ce n'était rien parce que c'était naturel. Enfin, naturel. En fait, ce n'était pas un acte que je… C'était pas un acte conscient que je faisais, c'était inconscient, c'était naturel, ils boivent le lait, je sais pas comment expliquer, mais ouais, pour moi c'était rien par rapport à elle, elle les sanglait, voilà. Et ça m'a frustrée de rien faire, et ça m'a frustrée aussi que tout le monde me dise mais reste au lit ! et en même temps je pouvais rien faire d'autre, parce que j'avais trop mal. Et du coup, quand même plusieurs fois à la maternité, on les a laissés à la pouponnière entre minuit et 6h du matin. Parce qu'il fallait qu'on se repose un peu, nous. Et puis, il faut dire qu'on a eu des bébés très, très cool. Alors, je pense qu'ils l'ont senti. Et du coup, c'est ce qui a fait qu'ils ont été très cool. Oui,

  • Speaker #1

    ils se sont adaptés au final.

  • Speaker #0

    Oui, franchement. Parce qu'ils se levaient toutes les 4 heures. Entre les 4 heures, ils pleuraient pas. Ils têtaient. Très bien. Ma fille, c'était au début mieux que son frère, mais du coup, elle a déclenché toute seule et du coup, les deux prenaient. Et en fait, l'avantage d'avoir des jumeaux en allaitement, c'est que quand l'un boit, ça donne des petites gouttes à l'autre. Du coup, il se fait attirer. Du coup, c'est un cercle vertueux pour eux. Du coup, quand ils s'endorment au sein et que l'autre commence à téter, l'autre tétait. En fait, du coup, ils buvaient tout le temps et c'était super cool. Au moins, un truc que j'avais espéré qui marche.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que du coup, ça a bien réussi à se mettre en place malgré les doses d'anesthésie que tu as eues et le temps, ces quelques heures.

  • Speaker #0

    C'est bon. Et en plus, ils ont eu des biberons, du coup, parce qu'ils ont eu... Oui, en plus. 19h30 à 14h30, ils ont eu au moins trois biberons, quatre biberons chaque. Donc, malgré tout ça, ils ont quand même réussi à être allaités. Donc, ça, c'est une grosse victoire pour moi. Et c'est pour ça qu'à l'heure d'aujourd'hui, j'ai vraiment... Je les allais encore et je mets vraiment un point d'honneur à ça. Et je n'ai pas envie que ça s'arrête. Je n'ai pas du tout envie que ça s'arrête. Ma concernation, la dernière fois, elle m'a dit... Je pense que si vous n'aviez pas allaité, vous seriez peut-être en dépression postpartum. Et je lui ai dit clairement, je serais en dépression postpartum. C'est sûr, à 100%. Parce que cet allaitement, il est tellement important pour moi du coup, que voilà quoi.

  • Speaker #1

    Mais l'objectif d'accomplir ce que tu n'as pas pu faire dans les premières heures.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Ça me rattrape quelque chose à marcher en fait. quelque chose a fonctionné et c'était peut-être pas quelque chose de base qui me tenait plus que ça à coeur mais en tout cas maintenant ça me tient plus qu'à coeur. Donc voilà après à la maternité on les a mis en pomponnière plusieurs fois et après on est rentré chez nous mais en fait on reste à la maternité pour moi pas pour les enfants. Donc c'était une question physique et psychologique aussi. peur de rentrer chez nous, de ne pas être capable de m'en occuper dans le sens où je n'ai pas un lit médicalisé, je ne suis pas adaptée. Quand je les prenais, il fallait qu'ils soient bien positionnés. Je ne pouvais pas les gérer toutes seules dans un premier temps. Donc, c'est ça. Et en fait, il y a un soir où ma maman est venue, on a beaucoup discuté. Et elle m'a dit, il faut que tu rentres chez toi, tu verras, tu feras mieux, on sera là, tout le monde sera là pour t'aider. Et au final, on s'est un peu… Avec ma femme, on s'est dit, allez, on tente, on y va. Et si ça se passe bien, on se rappelle à nos mamans. Enfin, voilà, on avait des gens autour de nous.

  • Speaker #1

    OK. Et ce retour à la maison, du coup, ça a été ?

  • Speaker #0

    En fait, au niveau des douleurs, j'en ai eu longtemps et j'en ai encore des douleurs, beaucoup moins importantes qu'il y a sept mois, mais j'en ai encore. Mais disons que ma femme, elle a toujours été là, déjà. Pour l'allaitement, elle a toujours été pour. Elle m'a toujours poussée. Elle m'a toujours positionnée les enfants, positionnée le coussin. Vraiment, elle faisait en sorte que je sois bien, avoir à boire, avoir à manger. Elle m'a amenée mon téléphone, m'a amenée si, ça. Vraiment, elle me mettait dans de bonnes conditions. Elle sait que tout se passe bien. Et en fait, quand on est rentré, au final, la nuit, c'était impossible pour moi de me lever. Donc, en fait, le nid des enfants est de son côté à elle depuis le début. Et du coup, on a gardé ce système-là. Mais du coup, elle les changeait et elle me les donnait. Et moi, en fait, j'avais juste à me mettre en position et à les mettre au sein. Après, je me positionnais bien. Je m'endormais au sein avec eux. Et elle, dès que j'avais fini, en fait, elle les prenait et elle les reposait dans le nid. Et ça...... très bien fonctionné en plus de ça ils étaient ils ont toujours été quand ils étaient petits les trois premiers mois ils étaient toujours coordonnés ils avaient les mêmes réveils ce qui était beaucoup plus simple pour moi parce que du coup je leur donnais ça en même temps et après on les couchait et pendant quatre heures ils

  • Speaker #1

    pleuraient enfin ils dormaient quoi oui alors je trouve ça génial ce que tu viens de souligner qu'à quel point ta conjointe était présente parce que combien de fois on entend quand t'es des mamans à l'aide Le Ausha, il ne sert à rien, il ne peut rien faire. Et là, tu prouves qu'au final, elle était hyper investie. Elle pouvait faire plein de choses justement pour que toi, tu aies, entre guillemets, juste à l'été, ce qui est déjà énorme. Parce que quand tu parles de production de lait et compagnie, c'est quand même un travail à plein temps. Et voilà, je trouve ça super. Cette description que tu fais, parce que du coup, pour toutes les mamans qui se disent, non mais le Ausha, il ne peut rien faire, il se sent exclu. Mais en fait, pas du tout. Il y a plein de manières. Et voilà. concrètement des manières d'aider la maman à l'étendre parce que voilà elle t'a beaucoup aidée et c'est génial et c'est ce qui pourrait se passer pour tout le monde d'ailleurs mais pour elle c'était pas de l'aide pour elle c'était juste normal en fait,

  • Speaker #0

    on a décidé conjointement à l'été c'est des temps, on savait pas si ça allait pouvoir se passer il fallait qu'elle soit présente et après avec tout ce qui s'était passé fortement moi me lever du lit je faisais 5 minutes C'était bien compliqué. Et puis, elle a toujours été très présente, que ce soit pendant la grossesse, ou pendant l'accouchement, ou après l'accouchement. En plus, le fait d'être une femme, je pense que c'est aussi différent. Dans la gestion, ce n'est pas pareil. Donc oui, mais en fait, moi, peut-être qu'avant d'être enceinte, je me disais peut-être la même chose que certaines personnes. Ouais, elle était, c'est dommage, voilà. Mais quand en fait, effectivement, je vois ce que ma femme, elle a fait, c'est autour de nous, il y a des gens qui sont allés aussi, et je voyais le papa faire. Et en fait, non, tu peux être active. dans un mal-être. Même si c'est le Ausha, tu peux être actif. Et c'est ce qui s'est passé autour de moi. Il y en a eu des occasions où elle était, le papa était actif. Et au final, je me suis dit, en fait, oui, c'est vrai. Et puis elle, elle n'avait pas de problème avec ça. Au contraire, elle me disait, c'est ce qu'on peut leur donner de mieux. Alors go, go, toujours. Et même encore maintenant, elle m'aide. Alors maintenant, elle travaille et quand elle n'est pas en télétravail, que je suis toute seule à la maison, je faisais vers les enfants. les deux, je les mets au sein. Tous les deux, j'y arrive, j'ai développé des techniques, j'y arrive. Mais quand elle est à la maison, souvent, elle me met un enfant au sein, enfin, le deuxième au sein parce que c'est beaucoup plus simple. Et comme ça, elle aussi, elle participe.

  • Speaker #1

    Non, mais je trouve ça génial de le voir, enfin, de l'entendre concrètement que c'est possible et que c'est évident, en fait, pour vous et c'est top.

  • Speaker #0

    Non, non, mais j'allais dire juste, c'est possible aussi d'allaiter des jumeaux. Enfin, je veux dire, il y a beaucoup de mamans de jumeaux. qui sont enceintes de jumeaux qui ne se passent pas. Mais c'est largement possible. Et moi, personnellement, je trouve ça beaucoup plus simple d'allaiter des jumeaux. Alors, quand effectivement, aussi, tu as de l'aide, mais je trouve ça beaucoup plus simple d'allaiter des jumeaux que de donner bien.

  • Speaker #1

    Oui, sur plein de choses, oui.

  • Speaker #0

    Sur plein de choses, en fait, quand on sort, on n'a pas besoin de se dire, ah, on a douze doses de lait, deux litres d'eau. Enfin, je veux dire, quand on sort à la journée, on ne se rend pas compte, mais voilà. Et puis le nombre de biberons, j'avais prévu des biberons. Mais non, il n'y a pas de vaisselle derrière les biberons. C'est de l'aliment, c'est hyper pratique. Ils ont faim, je leur donne à manger, ça, 5 minutes, on n'en parle plus.

  • Speaker #1

    C'est sûr que c'est un avantage de l'allaitement. Que ce soit 1, 2, 3, c'est vrai que pour le coup, quand tu veux sortir, toi, tu n'as rien à penser, tu as tout sur toi. Du coup, c'est parfait.

  • Speaker #0

    Mais oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Ok, et du coup, je voulais te demander, sept mois plus tard, donc là, ça fait un petit moment quand même, comment tu te sens physiquement et psychologiquement après cette grosse étape de l'accouchement ?

  • Speaker #0

    Alors, physiquement, ça commence à aller bien mieux. Dans le sens où ça, il y a des effets de la rééducation. Le premier mois, c'est là où je me suis rendu compte que mon corps, il a pris une bonne claque. J'ai que 29 ans, mais... Mais ouais, les quatre premiers mois, c'était intense. D'exporter un bébé, au tout début, d'exporter un bébé deux minutes debout, c'était l'enfer. Maintenant, ça y est, je commence à être mieux physiquement. C'est toujours des douleurs au ventre. Mais les médecins m'ont dit que c'était normal, que ça pouvait durer un an, un an et demi. Voilà. il n'y a rien d'affolant. Donc voilà, c'est au niveau du ventre, enfin au niveau vraiment du ventre. Et il faut savoir que la cicatrice, moi je n'ai pas eu d'agrave, je n'ai pas eu de point, donc elle est super belle. Enfin non, elle est super jolie, mais elle est très sensible. Donc on ne se rend pas compte en fait, avant d'avoir une césarienne, qu'après, quand on va mettre un pantalon taille basse, ça va nous faire mal. donc on met plutôt des pantalons taille haute, que le moindre truc qui frotte, ça nous fait mal. Donc les pyjamas qui sont pile poil dessus, ça fait mal, mais ça va bien mieux. Franchement, au début, j'avais l'impression d'être une loque, mais maintenant ça va mieux. Et psychologiquement, comme je disais tout à l'heure, on est suivi par une psychologue. de l'hôpital, qui nous a suivis dès le lendemain de mon accouchement. Et en fait, psychologiquement, j'ai toujours ce truc de il me manque ces moments-là C'est comme si... Moi, je suis une fan des photos et des vidéos. C'est comme si, en fait, ce moment-là, j'avais pas de photos, j'avais pas de vidéos. Et du coup, c'était horrible pour moi. Enfin, je sais pas comment expliquer. Et ma femme est tout courante. Et la dernière fois, elle me disait, elle me disait, mais est-ce que t'as l'impression que... Est-ce que tu m'en veux d'avoir vécu ces moments-là à ta place ? Je lui dis non, parce qu'au final, mes enfants, ils étaient là où ils devaient être. Enfin, je veux dire... Mais il y a ce truc... de je n'ai pas rencontré mes enfants quand ils sont nés, je n'ai pas vu leur premier bureau Tu sais même, ça change tellement rapidement les premiers jours que je ne les ai pas vus quand ils sont sortis de moi. Donc, j'ai un manque de ces événements-là. On ne peut pas manquer de quelque chose qu'on n'a pas eu, mais du coup, ça me manque. de ne pas avoir vécu ces moments-là par rapport à, en plus, comment je les vois évoluer et tout ça. Mais je pense qu'à la vie, j'aurai ce petit manque-là qui sera toujours là parce que c'est compliqué de se dire, voilà, on n'a pas vécu la naissance finalement de ces enfants alors qu'on était là. Mais ça va s'atténuer avec le temps. Psychologiquement, ça a été dur au début parce que j'arrivais... pas trop à dormir aussi, de peur de mourir et tout ça. Et du coup, on relativise et maintenant, on se dit qu'on profite de la vie. Donc, en fait, rapidement, on est partis en voyage avec eux. On est partis deux semaines en Guadeloupe. Là, on va partir en janvier avec eux. Donc, en fait, moi, c'est bon. En fait, je n'ai plus envie de me dire, ouais, t'as de l'argent, t'en fais rien, moi, c'est tout. Non, j'ai envie d'en profiter parce que... En fait, ça nous a rappelé à l'ordre, tout simplement, j'essaye mourir, c'est une réalité. La vie, elle est courte. Elle peut être… On ne s'attend pas, c'est rare, on ne s'attend pas à un accouchement, à avoir un décès. Donc, en fait, il faut relativiser maintenant et profiter de la vie. Et du coup, plein de fois, avec ma femme, on se pose la question. Je la regarde avec un petit sourire, je lui dis j'ai failli mourir, on y va. Et elle me regarde et me fait t'as raison. Et en fait, maintenant, c'est plus dur qu'avant. Parce que ça reste, c'était il y a sept mois en arrière. Mais il y a ce truc qui restera toujours de la vie, elle est courte. J'ai failli mourir. Profite-en, profite de tes enfants. C'est pas que des herbes. Et voilà, le manque de ces petits moments-là, il restera toujours aussi. je suis pas en dépression et je pense que tout a été mis en oeuvre, que ce soit la maternité ou avec la chasse femme libérale, ou avec tous les médecins qui me suivent et qui m'ont suivi ou qui vont me suivre encore, tout a été mis en place pour que j'ai le moins de séquelles, que ce soit physiques ou psychologiques, après. Et même au niveau de la famille, voilà, maintenant, après maintenant, je dis pas, ça fait 7 mois et... Les gens, autres que notre famille très proche, n'ont pas la notion de ce qui nous est arrivé. Mais nos familles sont au courant et elles nous ont beaucoup épaulées aussi.

  • Speaker #1

    Oui, ok. Écoute, merci beaucoup pour lire son témoignage et nous avoir raconté ça avec autant de transparence parce que c'est hyper important de parler. Donc, j'ai pu rester en silence parce que c'est... J'en restais presque bouche bée de ce parcours. Mais en tout cas, félicitations à toi et merci beaucoup d'avoir partagé tout ça.

  • Speaker #0

    De rien, avec plaisir. Ça fait du bien aussi. C'est pour ça que je voulais le faire. Je pense que c'est une partie de... Je suis suivie par une psychologue, mais je pense que ça fait partie de la psychologie, de la psychothérapie, de se livrer aussi à ce que je viens de parler. Simplement à des gens qui n'ont pas entendu l'histoire 20 fois et qui, peut-être, il leur arrivera la même chose. ou pas et juste bah voilà, ils pourront se dire qu'il y a des gens qui ont vécu la même chose simplement je suis pas seule voilà c'est ça, mais c'est ça parce que moi je me suis rendue seule aussi un peu, alors que je les ai très accompagnées ouais,

  • Speaker #2

    et bah merci à toi pour ce beau partage merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout s'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Riane

    00:01

  • Le parcours de grossesse et les défis de la PMA

    00:39

  • Les complications de l'endométriose et le chemin vers l'accouchement

    04:04

  • L'accouchement : de l'anticipation à la césarienne

    10:00

  • La rencontre avec les jumeaux et les émotions de l'accouchement

    20:00

  • Réflexions sur la maternité et l'allaitement après l'accouchement

    30:00

  • Conclusion et importance du partage d'histoires

    40:00

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Description


As-tu déjà ressenti la peur de ne pas survivre lors de l'accouchement ? Dans cet épisode poignant de "Balance ton accouchement", je reçois Riane, une jeune maman de 29 ans, qui partage avec nous son incroyable parcours de maternité, de la conception à l'accouchement de ses adorables jumeaux, Willow et Swann. Riane nous raconte son expérience unique, marquée par des défis tels que la découverte de son endométriose et le parcours de Procréation Médicalement Assistée (PMA) qu'elle a suivi avec sa partenaire Sarah.


En tant que maman, je sais à quel point il est essentiel d'entendre des témoignages de mamans comme Riane, qui parlent avec franchise de leurs expériences d'accouchement. Elle aborde ses craintes initiales concernant l'accouchement, qui ont évolué au fil de sa grossesse. Riane nous plonge dans les émotions intenses qu'elle a ressenties, notamment la peur face à une césarienne d'urgence due à des complications mais aussi ce moment où tout bascule, où elle frôle la mort sans vraiment sans rendre compte. Puis la rencontre avec ses bébés plusieurs heures après leur naissance. C'est un moment où le soutien familial et les soins médicaux deviennent primordiaux.


Dans cet épisode, nous explorons ensemble les réalités du parcours de maternité, en abordant des thèmes comme le traumatisme d'accouchement, les défis physiques et psychologiques post-accouchement, ainsi que les difficultés rencontrées après la naissance de ses enfants. Et comment, pour une fois, ce ne sont pas les bébés qui avaient besoin de rester hospitalisés mais bien maman qui se remettait doucement d'une lourde opération.


Ce témoignage met en lumière la beauté et la complexité de la maternité, mais aussi l'importance de se préparer à toutes les éventualités, y compris les situations imprévues comme une hémorragie de la délivrance ou la nécessité d'une révision utérine. Dans un monde où l'on rêve souvent d'un accouchement de rêve, discuter des réalités que beaucoup de mamans rencontrent est essentiel, ainsi qu'aborder comment elles peuvent surmonter ces épreuves.


Rejoignez-nous pour une conversation sincère et inspirante sur l'accouchement, le soutien entre mamans, et l'importance de partager nos histoires. Que tu sois une future maman ou que tu aies déjà traversé cette aventure, cet épisode de "Balance ton accouchement" est fait pour toi. Ensemble, découvrons la force et la résilience des mamans à travers leurs témoignages d'accouchement.


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, et complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour, merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà bonjour, moi c'est Rianne. j'ai 29 ans et je suis vraiment de 7 mois de 8 mixtes exactement donc un garçon et une fille Willow la fille et Swan le petit garçon et j'étais en couple avec Sarah donc une femme voilà depuis bientôt 6 ans et donc voilà on a décidé d'avoir une famille et donc voilà on a réussi à avoir notre famille ouais

  • Speaker #0

    c'est déjà un beau Je connais pas du tout l'expression jumex, je trouve ça trop mignon.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça, c'est pour différencier jumeaux du mètre jumex.

  • Speaker #0

    Ok, je trouve ça trop mignon. Ok, alors, première question que je pose à chaque fois, est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta grossesse ? Est-ce que c'était quelque chose qui t'interrogeait, qui te faisait peur, qui te faisait envie ?

  • Speaker #1

    Alors, pour être honnête, moi j'ai pas mal d'amis. qui ont eu des enfants bien plus jeunes que nous. Nous, on est déjà jeunes trop, mais vraiment plus jeunes. Et quand elles nous ont fait être enceintes, ma hantise, c'était l'accouchement. Je me disais, oh là là, j'ai trop peur. C'était un peu ma phobie. Ça te faisait peur ? Et bizarrement, dès que je suis tombée enceinte, pas plus trop en fait, dès que je suis tombée enceinte, je n'avais plus cette peur-là d'accoucher. j'y pensais même plus en fait. Je pensais plus au jour de la rencontre avec mes enfants que de l'accouchement.

  • Speaker #0

    Ok. Ouais, c'est un peu le switch qui se fait souvent. C'est vrai qu'on est tellement mieux rencontrés, en plus pour toi, les bébés, que du coup, au final, c'est pas grave parce que c'est avance. Oui. Ok. Alors, si on revient un petit peu en arrière, du coup, vu que tu n'es pas en couple hétéro, et que tu n'as pas de soucis du tout. Mais du coup, je suppose que le processus pour ton mariage était un peu plus compliqué. Est-ce que ça a pris du temps ? Est-ce que c'était dur à gérer ? Où ça allait ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, il faut savoir que déjà, il y avait une question juridique derrière tout ça. Quand moi, j'ai demandé la main de ma femme en 2021, en fait, il fallait à l'époque être mariée pour pouvoir après faire un dossier. C'était un peu compliqué à l'époque d'avoir le bon sens. On s'était dit qu'on se marierait avant pour que ça soit plus simple. Et en fait, j'ai demandé ma femme en août 2021. Et quelques semaines après, il y a la loi de la PMA pour toutes qui est rentrée dans l'univers. Et du coup, qui a fait en sorte qu'on n'avait plus besoin d'être mariés pour pouvoir prétendre être maman au même titre toutes les deux. On s'est quand même mariés. Et donc l'année d'après, un an après, on s'est mariés. Et ce qui s'est passé, c'est qu'à la base, on voulait avoir des enfants peut-être un an et demi après le mariage, commencer à y réfléchir. Sauf qu'un mois après le mariage, j'ai dû aller aux urgences parce que j'étais trop, trop mal. J'avais trop mal au ventre. Et en fait, il s'est avéré qu'en quelques mois, j'ai découvert que j'avais de l'endométriose. D'accord. Et du coup, j'étais... un peu prise de panique dans le sens où en fait j'avais pas d'enfant, je savais pas si ça allait pouvoir tomber enceinte donc du coup en plus on m'annonçait qu'il fallait que je me fasse opérer d'un kyste qui était trop trop gros, enfin voilà c'était un peu voilà pas dangereux mais voilà il était un peu trop gros, il a tué son mono-verbe, vous voyez pas bien si j'étais bien fertile du côté de l'ovaire qui était toussé, du coup vraiment j'ai su tomber dans une période... où pendant un mois et demi, je faisais que pleurer, c'était vraiment pas bien. Je pense que si je l'avais appris après être tombée enceinte, je n'aurais pas réagi du tout de la même manière. Mais pour moi, il y avait ce facteur infertilité peut-être et qui me faisait extrêmement peur parce que je vous avais déjà depuis des années. Et du coup, ça me faisait peur. Donc du coup, ça a un peu accéléré les choses avec ma femme. En janvier 2023, je me suis fait opérer. Et suite à ça, le professeur qui me suivait, il nous a donné le feu vert pour commencer la PMA. Et à la base, on s'était dit qu'on ferait peut-être ça en France. Mais au final, en France, c'était trop long. On a appelé et nous ont donné un rendez-vous un an après. Moi, il fallait que ça soit maintenant, que je le sache. Il ne fallait pas que ce soit pendant un an dans le tout. Donc, en fait, j'ai renseigné sur des cliniques en Espagne. J'ai fait beaucoup, beaucoup de recherches. J'ai suivi beaucoup de mamans sur les réseaux qui m'ont beaucoup aidée parce que je leur envoie des messages ou parce qu'elles ont fait directement des parcours. Et en fait, on a appris dans une clinique en Espagne, à la frontière, qui est super bien. Et du coup, on a commencé à faire un premier essai en inflammation, qui n'a pas marché. Il faut savoir qu'avec l'endométriose, les doses d'hormones qu'on me mettait, ça inflammait mon endométriose, et donc ça me faisait encore plus mal. Mais c'était un peu le prix à payer pour être maman. Moi, je me disais ça quand même.

  • Speaker #0

    Et puis, ce n'était pas grave.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est la première infémination qui n'a pas fonctionné. Donc ça, c'était en mars 2023, du coup. En avril 2023, on a recommencé une deuxième infémination. Là, pour le coup, ils nous ont dit, voilà, vous avez deux ovocytes qui sont en phase de sortir. Est-ce qu'on tente le coup ? Est-ce qu'on s'arrête là ? C'est en gros, on parlait de faire des jumeaux, donc on a dit non, on n'en fait pas. Voilà, on s'était dit, la nature décidera, entre guillemets. On a fait cette deuxième insémination qui n'a pas fonctionné. Et donc, arrivée la troisième insémination, on va pour faire la dernière échographie, qui nous donne en fait le feu vert pour aller en Espagne. Et là, la dernière échographie, on nous dit, non, vous n'irez pas en Espagne. En gros, vous avez déjà ovulé. Et en fait, pour moi, ça a été le troisième échec. trop, là j'étais pas bien, je me suis dit de toute façon ça ne marchera jamais en insémination, bref j'étais partie dans un truc où j'étais toute la journée, j'ai pleuré, ma femme est restée à la maison alors qu'elle devait aller au travail, enfin voilà, j'étais vraiment pas bien, et là j'ai dit à ma femme, écoute, moi je sais pas pourquoi au plus profond de moi je ne sens que ça marchera pas en insémination, je préfère qu'on parte directement en film. Et parce qu'il y avait aussi un truc de la cible, on injecte les hormones, on récupère les ovules et puis après, entre guillemets, il y a quand même beaucoup moins d'hormones après sur le long terme. On injecte une bonne dose tout de suite et après, pour les implantations d'embryons, c'est que des hormones, mais ce n'était pas celle qui me faisait vraiment mal en fait. Donc, ma femme était totalement d'accord avec moi. On a appelé la clinique, on en a beaucoup parlé. Du coup, en… Le 14 juillet, on est parti en Espagne pour faire la ponction. Donc, pendant un mois, ils nous injectent beaucoup plus d'hormones, du coup. Et on a un suivi très régulier. En plus de ça, comme j'avais de l'endométrose, donc j'ai fait beaucoup, beaucoup plus de suivi. Et donc, arrivé le 14 juillet, on part en Espagne. On fait une ponction. Ils récupèrent 40 ovocytes, ce qui est juste énorme, en fait. Ah ouais ! Voilà. On était... On était mais what ? Avec nos femmes. nos mamans elles étaient c'est génial sur les 40 ils en ont fait compte des 20 et sur les 20 il en est resté 16 au final qui ont été congelés donc c'est quand même pas mal beaucoup trop d'enfants par rapport à ce que du coup on a beaucoup de soins et on va pouvoir faire beaucoup d'essais si besoin et ça m'a rassurée donc du coup en août Après, il y a un autre protocole qui se met en place pour préparer justement l'endomètre à acquérir cet embryon. Et donc du coup, pareil, il y a un suivi derrière en France et en Espagne. Et donc du coup, là se pose la question de savoir si on met un ou deux embryons. Et donc moi, en fait, de mon côté de ma famille, il y a des jumeaux. Et je ne sais pas pourquoi, j'ai toujours rêvé d'avoir des jumeaux. Et j'ai dit à ma femme, mais écoute, ça reste quand même un parcours long. Longue dans le sens où psychologiquement, des fois ça peut être que trois mois, mais on parle PMA, on vit PMA, on bouffe PMA, enfin vraiment... On vit au rythme de ça, parce qu'on a des prises de sang tous les deux jours, à un moment donné, des échographies tous les deux jours, on attend le test, du coup c'était intense. Et j'ai dit à ma femme, écoute, moi j'ai envie de faire d'une pierre deux coups, on part en Espagne, on implante deux, comme ça au moins on a plus de sang, et au début elle n'était pas chaude. Elle m'a dit non, c'est du boulot, ma seins, ça marche. Et moi je l'ai rassurée, rassurée, rassurée. J'ai dit on était deux, ça a bien se passer. Nos mamans, elles nous suivaient à 100%, elles nous ont beaucoup aidé à réussir à tout ça. Mais pareil, tout le monde était, si vous en faites deux, c'est de l'organisation, ça peut marcher. Et au final, on a pris la décision d'en mettre deux, d'une, parce que ça reste un coup en fait. Parce qu'en fait, la fille, on paye la fille, mais après, à chaque transfert, on paye un transfert. Donc au final, mi-bout à bout, ça fait quand même élever. Et donc on a décidé d'en mettre deux. Donc en août, mi-août, on est partis en Espagne avec ma belle-maman. Et on en a fait un plan T2. Et en fait, ce jour-là, c'est ce que j'ai dit à ma femme et à ma belle-mère. Je n'ai pas l'impression d'être allée en Espagne pour faire ce qu'on a fait d'habitude. J'ai l'impression d'être allée et on a visité la ville. C'était un week-end vraiment vacances un peu, mais je n'avais pas cette impression-là d'avoir fait une implantation. Et donc, c'était super cool, c'était une petite écapade. Et donc, on est rentrés et après, on doit attendre 15 jours. Donc là, l'attente est plus ou moins longue, mais j'avais fait en sorte de voir des amis, de faire des trucs. On avait mis plein de trucs en place pour que ça se passe vite. Et au final, je m'étais renseignée, il fallait que je pouvais faire le test. un petit peu plus tôt. Moi, je suis quelqu'un qui regarde beaucoup. Donc, je me suis dit, voilà. Et donc, voilà, pour le parcours PMA. Après, ça a été, du coup, on a commencé en mars et ça s'est concrétisé, du coup, sur la première film. Du coup, son premier transfert. Et le 27 août, en fait, je me suis levée à 6 heures du matin. Je ressentais un peu comme des règles, mais pas vraiment comme des règles. Enfin, c'était pas des règles intenses, mais ça me... ça me triturait un petit peu le ventre. Et du coup, j'ai fait le test. Et du coup, il s'est révélé positif. Donc, l'un dans l'autre, ça n'a pas été très long. Donc,

  • Speaker #0

    là, explosif.

  • Speaker #1

    Ah ben là, en fait, quand j'ai fait le test, je me suis mis dans la salle de bain. Ma femme dormait. Il était 6h10 ce matin. Je me suis dit, il faut que je le fasse toute seule parce que je ne veux pas qu'elle voit ma déception tout de suite. à l'inverse je me suis fait la surprise si c'est positif et du coup en fait je me suis filmée pour le garder parce que j'adore faire des photos et des vidéos et en fait ma réaction elle est juste genre choquée en fait je m'y attendais pas enfin je m'y attendais pas mais en même temps je m'y attendais et du coup après j'ai attendu que ma femme elle se réveille donc fatalité cette journée là elle se réveillait super tard comme par hasard donc moi j'ai attendu forcément elle s'est réveillée super tard elle avait fait un premier réveil à 9h pour aller aux toilettes aller y boire, je lui ai dit non mais je te réveillais elle est trop douce, je lui ai dit mais non il faut que tu restes réveillée donc j'avais mis le test dans sa tasse de café et j'avais bien elle s'est levée, elle n'a pas vu du tout et quand elle a au moment où elle a la pièce sur la tasse de café je me suis dit là il faut que j'intervienne parce que sinon le café va couler dedans Elle m'a envoyé le test là ! Et là j'ai rendu compte qu'il y avait le café, elle m'a regardée, elle m'a dit mais c'est pas vrai ! Et j'ai dit si, alors du coup là-bas, là ça a été vraiment l'exposition de joie, on a absorbé tous les deux. C'est incroyable et en plus le petit truc en plus c'est qu'on a fait le test, c'était le 27 août 2023 du coup, et le 27 août 2021 je lui ai demandé sa main. Et en fait du coup ce jour-là il est encore plus intense parce que du coup... Voilà, l'admiration des fiançailles, vraiment c'était beau. Et donc après, moi j'ai dit à ma femme, maintenant que je le sais, je ne peux pas ne pas le dire à mes parents, à ma belle-mère, elles ont été dans le truc avec nous. Et du coup, en plus ce jour-là, ma meilleure amie rentrait du Canada, elle était là-bas depuis un an. Moi je me voyais mal ne pas le dire. J'étais trop contente et les gens ne savaient pas qu'on était en parcours PM. Donc on l'a cassé à tout le monde à part à nos mamans. Et donc quand mes meilleurs amis sont rentrés du Canada, on leur a offert une petite boîte et là ma mère Agnès s'est effondrée. Elle m'a dit mais comment ça ? Ils étaient tous choqués en fait. qui ont fait ça dans leur dos, entre guillemets. Même parfois, devant eux, on faisait des lectures d'hormones devant eux, ils ne captaient rien. C'était très, très drôle. Ils étaient juste ravis. Et alors, les grands-parents, ma petite sœur, ils ont tous pleuré parce que mes parents, c'est leur premier petit enfant. Ma belle-mère, c'est deuxième et troisième petit enfant. C'était ouf, les premiers humaux. C'est toujours une bénédiction des enfants. Donc vraiment ce dimanche, on a passé un dimanche juste sol finuel et c'était... Même nous, moi je pense qu'on ne se rendait pas compte en vrai. Quand tu fais le test, tu ne te rends pas compte.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et est-ce que ces tests étaient très colorés pour la date, pour 10 jours après l'implantation ou est-ce que ça n'a pas eu de petits signes ?

  • Speaker #1

    Comme en fait, quand on fait un transfert ou une insignation, après on met des ovules de projet. qui peuvent donner des petits maux de ventre, des choses en fait qui peuvent te donner des faux signes. Je m'étais dit fais toi pas trop de signes, enfin fais toi pas trop d'idées par rapport à ça parce que ça peut être les hormones machin et tout. Mais dans ma tête je me disais ouais mais là c'est pas comme d'habitude. J'avais déjà vécu deux fois un après infémination. Donc, je savais aussi ce que mon corps faisait. Mais du coup, je m'étais dit, ne te fais pas de faux espoirs. Mais en même temps, d'un autre côté, il y avait de l'espoir.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, du coup, ta grossesse se passe plutôt bien.

  • Speaker #1

    Quand est-ce que tu apprends que tu as un bébé,

  • Speaker #0

    mais deux bébés ?

  • Speaker #1

    Alors, du coup, la semaine d'après, je fais les tests sanguins. Et déjà, je vois que mes taux sont très élevés et qu'ils quadruplent en deux jours. Mais on m'a dit, il ne faut pas se fier à ça, ce n'est pas fiable. Enfin, ce n'est même pas fiable du tout. En fait, une femme en ayant qu'un peut avoir des taux pareils. Mais moi, je savais quand même qu'il y avait deux embryons, mais bon. Et donc, en fait, nous, dès qu'on a eu les tests, on l'a annoncé plus ou moins à tous nos proches, vous pouvez passer. vous ne pouvez pas le casser. Et en fait, du coup, en 2023, donc en septembre 2023, on avait notre voyage de neuf, parce qu'on s'est mariés en septembre 2022. Et donc, en fait, j'ai appelé la clinique en Espagne en lui demandant quand est-ce qu'il faut faire l'écho de datation. Ce n'était surtout pas une écho de datation, mais c'était surtout pour savoir si on avait deux, nous. Parce que l'écho de datation, nous, on savait exactement... quand on l'avait fait, donc il n'y avait pas besoin de dater tout ça. Mais voilà, savoir qu'il y en avait deux, qu'ils allaient bien, voilà. Et en fait, ils m'ont dit, il faut le faire à je ne sais plus combien de semaines. Et ça tombait, sur la semaine, on partait, on voyait le jeunesse, et on partait deux semaines en plus de ça, donc voilà. Donc on l'a fait la veille de partir. Donc c'était la limite, on pouvait le faire. Et donc on y va, c'est la gynécologue qui était juste super. Et donc, elle pose la sonde et elle nous confirme direct. Elle nous dit, il y en a deux. Et là, je me mets à pleurer de soulagement. En fait, je m'étais mis en tête que j'en aurais deux. Moi, j'en ai mis deux, donc je m'étais mis en tête que j'en aurais deux. Et donc là, soulagement. Du coup, on va chez mes parents après. On leur annonce qu'il y en a deux. C'est ma belle-mère. Après, ça y est, tout le monde était refait. Et bizarrement... Contrairement peut-être à ma femme qui était un peu plus anxieuse, mais un peu plus stressée par rapport à tout plein de choses, moi j'étais plutôt sereine parce que je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment l'expliquer, mais j'avais un ressenti bien avant qu'on commence la PMA. Je m'étais dit, je ne sais pas pourquoi, il ne faut pas me demander, mais je m'étais dit que la PMA va marcher quand on sera la fille, on aura des jumeaux, ce sera un garçon et une fille. C'était un ressenti que j'avais avant même d'avoir commencé, je ne sais pas pourquoi. Et peut-être qu'il s'est avéré, tant mieux. Et donc du coup, on est parti à l'île Maurice. On a fait notre voyage de neuf. Et là, j'ai commencé à avoir plein de nausées. Alors que c'était beaucoup de nausées et de vomissements. Et moi, j'aime pas vomir. C'était très très dur pour moi de vomir. Surtout qu'on était dans des magnifiques hôtels. et en fait, je mangeais pas énormément.

  • Speaker #0

    Très agréable, ça.

  • Speaker #1

    Pas du tout. Pas du tout, mais en même temps, je me dis que je préférais être là-bas parce que du coup, je pouvais manger entre guillemets ce qui me faisait plaisir, alors que quand on est à la maison, des fois, on n'a pas... Voilà, on n'a pas tout à disposition. Mais du coup, les deux phases ont été un peu… Le soir, surtout, j'avais beaucoup de nausées, beaucoup de vomissements par rapport à moi, ce que j'ai abruti de vomir. Mais sinon, ça s'est super bien passé. On est rentrés, on a refait une écho de contrôle. Dans ce principe-là, en fait, il y en a deux, donc il faut contrôler régulièrement. Et donc, on est rentrés et tout allait super bien. Les cœurs battaient super bien. Déjà, les cœurs battaient, on les a entendus juste avant de partir. et quand on est rentré on les a juste entendu un peu plus fort mais tout allait bien.

  • Speaker #0

    Ouais donc tout se commençait plutôt bien là.

  • Speaker #1

    Ouais tout a bien commencé donc très vite octobre est passé du coup moi premier anniversaire en fin d'an, je n'ai pas vécu l'anniversaire de la même manière que vous qui êtes dans vos anniversaires parce que c'est des sorties nuages, d'ailleurs tout le monde est des sorties nuages mais nous c'est vrai qu'on me demandait qu'est ce que tu veux pour ton anniversaire, je disais rien. C'est la première fois de ma vie que je disais ça. C'était juste incroyable. Et puis, après, on a fait une petite gender reveal avec notre famille restreinte. Voilà, on allait... Du coup, en fait, on a été... Il faut savoir que pour les jumeaux, on a été suivis... Enfin, moi, j'ai été suivie dès le troisième mois à l'hôpital. OK. Parce qu'en fait, déjà, on a... sans accoucher plus tôt. Et du coup, ils veulent être prêts si jamais on doit accoucher tôt. Moi, j'étais suivie dans une maternité 2B. Donc, c'est juste en dessous du plus haut niveau de maternité qui existe, en fait, où il y a la réanéonate et tout ça. Donc, je pouvais prendre en charge mes enfants à partir de 23 ou 26 semaines. Et donc, du coup, voilà. On a été suivie à l'hôpital par une obstétricienne, par une gynécologue. Ils sont très gentils. Et donc, en novembre, ils nous ont demandé si on pouvait savoir les sexes. Et donc, ils nous les ont mis sur deux enveloppes. On a fait notre petite table de réveil. Nos mamans ont appris avant nous celles qui ont mis les paillettes dans les ballons. C'est ça. Tout s'est super bien passé. Ouais, ouais. Non, franchement, c'était trop bien. Et en fait, à chaque fois, nous, on est très famille. Donc, on essaye d'inclure nos familles et surtout nos mamans. Et du coup, suite à la gender is ill, ça y est, on s'est quand même plus procé dans tout ce qui est les prénoms, ça y est, ça. Nous, on voyage quand même beaucoup et en fait, on avait, malgré le voyage de Nass, on avait quand même envie de faire un dernier voyage à l'étranger, enfin, pas trop loin non plus. Donc, on est parti en décembre, on est parti à Londres avec ma belle-mère et en fait, on a eu des révélations sur les prénoms là-bas. Donc, c'était juste incroyable. Vraiment, ma grossesse en soi, c'est ce que j'ai dit. Si on me demande si j'ai eu une bonne grossesse ou si j'ai aimé être enceinte, je ne vais pas dire non parce que je n'ai pas eu une grossesse catastrophique. Tout s'est bien passé. Mais par contre, j'ai eu plein de désagréments. Donc, aimer être enceinte, bof. Par contre, j'ai aimé sentir mes enfants. Mais sinon, après le troisième trimestre, je commençais à avoir… En fait, je suis passée des nausées-vomissements au remontage. des brûlures d'estomac, vous en avez assise, c'est pas agréable, j'avais gonflé. En tout, j'ai pris 27 kilos. C'est pas grand-chose par rapport au fait que je sois très grande et surtout, honnêtement, tout le monde me disait mais c'est pas possible, t'attends pas des jumeaux Le jour où je suis partie à l'hôpital, j'avais un ventre d'une femme enceinte d'un bébé, mais on n'aurait pas dit que j'en avais deux. Donc voilà, après j'ai fait des travaux chez moi jusqu'au dernier moment, enfin j'étais vraiment active jusqu'au dernier moment, j'ai eu aucun problème que ce soit pour les bébés ou pour moi. Il y a juste mon fils, il avait normalement en fait sur le corps ombilical, tu as je crois une artère et deux veines ou deux artères et une veine, et en fait mon fils avait qu'une artère et une veine donc il était surveillé. parce qu'il fallait qu'ils grossissent et grandissent bien. Mais sinon, on n'a jamais eu d'inquiétude quant à leur santé ou à la mienne. D'accord,

  • Speaker #0

    ok. Et du coup, pour l'accouchement, est-ce que tu avais des projets ? Est-ce qu'on t'avait parlé de choses qui seraient possibles, pas possibles ? Est-ce que ton temps était où à ton stade de grossesse ? Alors, à mon...

  • Speaker #1

    Le septième mois, je crois, ma gynécologue qui me suivait à l'hôpital m'a demandé si j'avais un projet de grossesse, si elle voulait qu'on l'établisse ensemble. Et j'avoue que j'avais établi un projet de grossesse. mais je ne l'ai pas montré. Et en fait, je me suis dit, on verra bien comment ça se passe, parce qu'en fait, tout ce que je voulais, c'était que ça se passe le mieux pour moi et mes enfants et qu'on respecte mes choix sur le moment. Parce qu'en fait, je me suis dit, là actuellement, je sais que je veux certaines choses. Par exemple, j'avais mis que je ne voulais pas forcément accoucher en position gynécologique, peut-être plus sur le côté, si c'était possible. ou que je voulais la péridurale. Mais dans tous les cas, je l'aurais eu, la péridurale, parce qu'il part du principe que quand il y en a deux, il faut mettre la péridurale, parce que si jamais on doit aller en césarienne d'urgence, au moins la péridurale, elle est mise. Il y avait plein de trucs où, en fait, finalement, ce que la médecin me disait, c'était en accord avec ce qu'on voulait avec ma femme. Le seul truc qu'on voulait absolument, c'était que quand mes enfants sortent, ils aient du pot à pot, ils ne l'ont pas avec moi, ils l'ont avec leur autre maman, du coup. Ok. Et au final, la gynéco m'a tout de suite rassurée en me disant, vous savez ici, on préséderie le lien mère-enfant, on évite au moins possible de séparer les enfants de leur maman. Et en fait, ça correspondait totalement à ce que je me suis dit. Donc au final, je l'ai léché sur mon ordinateur et quand je suis arrivée à la maternité et qu'on m'a demandé, j'ai dit au fur et à mesure ce que je voulais.

  • Speaker #0

    D'accord. Ok, donc tu n'avais pas trop d'appréhension au final sur cet accouchement qui approchait ?

  • Speaker #1

    Non, parce qu'en plus, déjà tous les mois, on va à l'hôpital faire des échographies, donc on les voit tous les mois qui étaient plus bien. Puis de ça, j'ai été suivie par une salle femme à domicile, du coup je suis allée à son cabinet dans les premiers temps, très régulièrement, et puis en plus on a fait la préparation à l'accouchement avec elle, plus en parallèle à l'hôpital. Franchement, on était hyper bien suivis, je n'avais pas d'appréhension. Ensuite, j'ai commencé à avoir une cancer en lactation parce que je voulais peut-être allaiter et je voulais être préparée au cas où. Donc, en fait, j'étais tellement suivie que je n'avais pas de peur plus que ça. Et je me suis dit de toute façon, tout le monde passe par là. Oui. Voilà, il y a des dispositions médicales qui sont là et prêtes pour nous. Oui. Il n'y a pas de crainte à avoir, malgré tout ce que j'entendais, les péridurales qui n'ont pas marché, la douleur et tout ça, ça ne me faisait plus peur en fait.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc du coup, on ne te parlait pas de déclenchement ou de cédarienne programmée, tout devait serre naturellement ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, le premier rendez-vous qu'on a eu avec la gynécologue à l'hôpital, direct, elle nous a dit, les humaux, nous, on déclenche à 38 semaines maximum. Parce qu'en fait, après 38 semaines... ils ont moins de place, ils ont moins de liquide amniotique, il y a trop de risques de les laisser plus longtemps. Donc, à trois ou huit semaines, nous, on déclenche. Et après, la semaine de déclenchement, par rapport à tous les hôpitaux, c'est eux qui… En fait, chaque hôpital a son protocole, mais les jumeaux, ça ne va jamais à terme. Ils déclenchent au maximum à un certain point, mais ils laissent rarement à terme parce que c'est trop de risques. Oui. Et donc, du coup, je lui avais dit, bon, pas de souci. Elle nous a dit que si le bébé 1 qui allait sortir en premier était tête en bas, accouchement naturel, et que possiblement, le deuxième, il pouvait se retourner, il pouvait se mettre en transvers, et il pourrait aller chercher peut-être par les pieds. Donc, il m'avait préparé dès le premier rendez-vous à tout ça. Ok, pas de souci. De toute façon, ils m'ont dit avec la péridurale, ne vous inquiétez pas. Les manœuvres qu'on fait en général, ce n'est pas très douloureux. Voilà, ils m'avaient rassurée aussi. Donc, je me sentais très bien écoutée et très bien écoutée, comprise, rassurée. Enfin, voilà, je n'avais aucune apprehension.

  • Speaker #0

    Ok, donc super. Donc, tu arrives tout à l'heure en toute confiance pour le grand mouvement.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ok, alors justement, comment ce grand moment est arrivé ? Du coup, moi, je savais que 38 semaines, ça correspondait au 20 avril, un samedi. Sauf que du coup, moi, je fais toujours mes petits calculs. Je sais que c'est le 20 avril. Donc, le dernier rendez-vous qu'on avait, il était, je crois, le 3 ou 4 avril. Et c'est à ce moment-là que l'observatrice, elle nous dit, ben voilà. Là, on est le dernier rendez-vous, votre col est fermé. Elle a quand même regardé pour la première fois de l'accouchement mon col, au cas où. Et elle m'a dit, là, il est fermé. En plus, moi, je portais mon ventre très haut. Enfin, vraiment, je sentais qu'ils n'allaient pas sortir. Moi, depuis le début, je disais, ils vont être… Enfin, on va être déclenchés parce qu'ils sont bien là où ils sont, en fait. Et donc, à ce rendez-vous, elle examine et elle nous dit, ben voilà. à 38 semaines, c'est le 20 avril. Le 20 avril, on ne fait pas de déclenchement le samedi parce qu'en fait, on garde pour les urgences et les déclenchements qui ont commencé le vendredi. Donc, on va tout analyser et si vos enfants sont dans une bonne courbe et tout, on fait ça le vendredi. Il faut leur laisser un peu plus de temps. On déclenche le lundi pour leur laisser trois jours de plus pour qu'ils grossissent un peu plus. Et en fait, moi, mes enfants... Dans mon ventre, ils se développaient très, très bien. Ils avaient l'impression d'être seuls. Ils grossissaient comme des enfants seuls. Ah ouais ? Ouais, ouais. Donc, elle n'était pas du tout inquiète. Et elle m'a dit, bon, moi, j'ai forcé pour que ce soit le vendredi. J'aurais dit, ouais, le vendredi, c'est peut-être mieux. Voilà. Et elle m'a dit, allez, on met le vendredi. Et du coup, je dois appeler la maternité le matin, enfin, la salle de naissance le matin, et leur dire que je suis la maman des humours et que... Je dois me faire déclencher normalement aujourd'hui. Et en fait, eux, en fonction de leur place, ils me disaient à quelle heure je venais. Donc le matin, je me lève avant le réveil, forcément. Je dors super bien. Mais j'ai l'air en train de me lever avant le réveil. Et ouais, la hâte de les rencontrer. Ok. Plus l'impatience, en fait. Ouais, voilà, c'est ça. Tout était prêt. Leurs chambres prêtes. Les valises prêtes. Même nous, on était prêtes. Allez, c'est bon, on y va. Donc je l'appelle le matin à 8h et on me dit bah écoutez, vous pouvez venir dès maintenant Ah bah moi ni une ni deux, je suis sortie de mon lit, j'ai poussé ma femme. Allez, dépêche-toi, dépêche-toi ! Je suis là, j'apprécie, ma maman qui m'appelle à 8h, elle dit bon alors ? Donc tout le monde était sur le civile, on avait dit à nos mamans de dire à personne quand était le déclenchement. Et nous on avait dit à nos potes, enfin à nos potes et à nos familles un peu plus lointaines. que le déclenchement se faisait le lundi. D'accord. Parce que les gens savaient que je devais me faire déclencher, mais moi je ne voulais pas donner la date, et je m'étais dit parce qu'on sait jamais, ça prend du temps. Oui. On sait jamais. Et finalement j'avais bien fait. Je reviens dessus. Donc après, on part à la maternité. Donc col, on nous accueille, col fermé, fermé, fermé, décontraction mais pas de travail. Oui, plus de fins de grosses. Voilà. Donc, on a deux guillemots, j'entends. C'est ça. Ça ne fait rien sur le col. Et donc, du coup, là, on dit, bon, écoutez, vu qu'ils ont un rythme cardiaque qui va bien, vous allez bien, on va y aller tranquillement et on va vous mettre le gel. Et en fait, ils mettent le gel, donc c'est des hormones, pour dilater un peu le col et on attend six heures. Au bout de six heures, on recontrôle. Si au bout de six heures, c'est pas... et ça marche pas, on remet un gel de 6 heures et au terme de ces deux gels là, on voit ce qu'il se passe. Donc on fait le premier gel, donc il est 10 heures du matin, on fait le premier gel, et là on nous dit en gros vous pouvez faire ce que vous voulez, vous pouvez aller vous balader, ok, on va se balader, on marche, on marche, on marche, on mange, on marche, on arrive 16 heures et le col est le rien, il ne s'est rien passé. Donc là, déçu. Oui. Mais on se dit, bon, on va recommencer ce deuxième gel et tout ira bien. Et là, il y a la gynécologue qui, d'ailleurs, nous a suivi à toute le suivi de grossesse à l'hôpital. Donc, ça nous a fait plaisir en plus de la voir parce que c'est rassurant de voir un visage qu'on a déjà vu. Et elle nous dit, écoutez, moi, je ne suis pas pour remettre un deuxième gel tout de suite. J'ai envie de laisser faire un peu les choses, voir comment ça se passe. Voilà. passer la nuit et demain matin, on réexamine. Bon, ben, ok. On nous envoie dans un service de suivi de grossesse pathologique. Donc, on nous donne la chambre. Ma femme, elle a son petit lit. Et puis, on attend. On attend. On passe un ballon. Oui, c'est ça. Il ne se passe rien. Et c'est là, en fait, ma frustration, elle a été là. C'est que pendant un temps, on n'a rien fait. Et j'étais frustrée de rien faire et d'être à l'hôpital. Moi, j'habitais à Saint-Ligne-de-Pont. j'aurais préféré rentrer chez moi. Oui, c'est ça. En fait, tu n'as pas vraiment été déclenchée. Au final, tu aurais pu rester chez toi. Voilà, c'est ça. Donc, du coup, ma femme, elle me regarde. On venait de manger un pauvre plateau de l'hôpital à deux. Elle me dit, oui, sous la voiture, tu veux qu'on aille se manger un petit McDo ? On n'avait pas le droit de sortir de l'hôpital, de l'enfin de l'hôpital. Mais bon, je me dis, c'est bon, mon col, il est fermé. Il ne peut rien nous arriver. Il ne faut pas se manger un petit McDo. On revient, on regarde. Enfin, on fait. On fait notre vie qu'on fait les sorties nous, on regarde une série et puis on s'endort. On se réveille le matin, donc il ne s'est rien passé, nos mamans elles nous appellent, il ne s'est rien passé, voilà, rien du tout. Les sages-femmes elles passent et là elles nous disent qu'en fait la salle de naissance elle est pleine et qu'il va falloir pas s'enterrer parce qu'ils ne peuvent pas me prendre. Sinon, ils n'ont pas de place en fait. j'étais déçue donc là je me mets à pleurer mais mais pleurer de en fait il se passe de frustration en fait voilà c'est ça c'est ça j'étais frustrée donc ma femme en derrière mon dos elle contacte ma maman ma soeur qui elle leur dit que c'est pas bien que enfin que c'est pas bien que j'en faisais et donc ma mère elle vient avec ma petite soeur vers cette 15 heures. Donc entre temps, voilà, on a marché, on a fait tout ce qu'ils nous ont dit, le ballon, y'a rien qui est fait. Et donc à 15 heures, ma mère elle vient avec ma soeur pour nous divertir un petit peu, pour faire un peu changer la terre, tout ça. Et au bout de un quart d'heure, ça faisait même pas un quart d'heure qu'elle était arrivée, la salle de naissance appelle, bah je suis attendue en salle de naissance, il faut qu'on y aille. Donc bon, on y va. Voilà. Ma mère, elle était un peu déçue, parce que du col est venu pour rien. Mais bon, voilà, on va en faire des naissances. Là, ils contrôlent mon col. Et ils me disent, c'est un peu ramolli, un peu raccourci. Je ne sais même plus, je crois qu'ils m'ont dit, on a un doigt ou deux doigts. Je ne sais plus trop ce qu'ils m'ont dit. Mais en tout cas, le col, il avait un peu bougé. Donc, pour moi, c'était... C'était... Quelque chose se déclenche. Et, ouais, ça y est. Voilà, ça avait été... Enfin, quelque chose bouge. Et donc, du coup, ils me font quand même le monitoring. On attend une heure. Et au bout d'une heure, il y a la chef de garde qui arrive et elle me dit, voilà, le col, il a bougé. Donc, on a plusieurs solutions. Et elle me propose des solutions en me disant, voilà, on a le tampon. On a ci, on a ça et on a la perte d'ocytocine. Et moi, ce que je peux vous proposer, c'est de faire la perfusion d'ocytocine. Donc, c'est en intraveineux. Et en fait, ça donne des contractions qui forcent le col à s'ouvrir vu qu'il a bougé de toute façon. Et ça déclenche un peu le travail vraiment. Et là, on était vraiment sur un vrai déclenchement. Oui, là pour le coup, tu passes de pas grand-chose à quand même une perfusion d'ocytocine qui est quand même un truc assez… Violent entre guillemets. Voilà, c'est ça. Et donc là, je me dis bon bah cool Et là, elle me dit par contre, on a deux possibilités. Soit on fait des gâchements tout de suite, mais il y a des fortes chances que vous accoustiez dans la nuit. Et à ce moment-là, on n'a pas de chambre en maternité, mais vous restez. Vous resterez en salle de naissance avec votre bébé, avec votre femme, il n'y a pas de souci. On vous laissera là le temps qu'une femme se libère en maternité, que vous y alliez. Soit on temporise un peu, on attend et on fait le déclenchement, on le commence plutôt dans la nuit ou plutôt au début de matinée, vers 3-4 heures du matin, histoire qu'il y ait une femme qui soit libérée. Alors moi, il n'était plus question de temporiser en fait, parce que je suis là depuis vendredi matin, il est samedi soir, enfin il est samedi 16h, non. c'était parti il fallait y aller voilà il fallait y aller Donc elle me dit pas de souci, dès que la salle de naissance est finie on vient vous chercher. Donc elle m'explique que rapidement ils me mettront la péridurale, rapidement ils me reprend la poche des os et qu'après ils augmenteront les doses plus rapidement dès que la péridurale sera mise et qu'après on laissera faire le travail. Donc au bout d'une heure on passe en salle de naissance. Donc là ça y est pour moi c'est allez on tient le bon contrib de nos enfants rapidement. Voilà, dans les 24 heures qui suivent. Et donc, vers 18h, il vient de me poser la perfusion d'ocytocine. Et il la met très légère au début parce que je n'avais pas la péridurale. Et on attendait que les anesthésistes aient un créneau pour venir me mettre la péridurale. Donc, du moment où on est passé en salle de naissance, j'avais confectionné un gros carton pour ma femme avec plein de petits cadeaux à ouvrir toutes les 20 minutes pour que le temps passe vite. Parce que je savais qu'un déclenchement, ça pouvait être long. Et je voulais absolument que notre temps soit... Enfin, que voilà, ça passe assez vite. Et puis, on est très comme ça. Elle et moi, on s'offre plein de cadeaux. Et donc, du coup, j'avais profité de cette boîte. Et je l'ai offerte. Et du coup, le temps est passé super vite. Entre le moment où ils m'ont posé la berge de Cité Sting, qui était à peu près vers 18h, et le moment où ils m'ont posé la berge rurale minuit, le temps, il est passé super vite. Pourtant, c'est long quand même, 6h. Et donc à minuit, il me pose la péridurale. Là, ça se fame, me rond la poche des os, me fait un toucher, je suis dilatée à deux. Donc voilà. Et dans la nuit, on voit le monitoring où il y a des contractions assez régulières, qui augmentent, mais moi, je ne ressens absolument rien. Donc bon, ça allait. Le lendemain matin, vers… Enfin, toutes les deux heures, j'avais des femmes qui rentraient dans ma chambre, qui contrôlaient, qui me changeaient de position aussi parce qu'elles m'expliquaient qu'en changeant de position, ça appuyait différemment sur le col, que ça pouvait favoriser. Donc, toutes les deux heures, on me changeait de position. Et donc, le lendemain matin, moi, j'étais très fatiguée, mais je ne ressentais pas spécialement les contractions. Mais c'est très... parce que ton corps, il travaille, mais tu ne le ressens pas trop. mais tu es fatigué en fait quand même. Donc c'était quand même très... ouais c'était super stress. Ma femme elle avait dormi la nuit comme moi sur un pauvre fauteuil mais le matin elle était... elle ça y est elle était tempée là, elle pouvait enseigner sur la journée, moi il fallait que je dorme. Donc c'était un peu dans cette ambiance mais bon. Et donc vers 10 heures je crois il y a une sas femme qui est passée et mon col en fait de 18 heures le soir. à 10h du matin, il était passé de 2 à 3. Donc déjà, moi, en me disant, bon, la verve de Cézanne a été posée à 18h, il est 10h du matin, j'ai pris, enfin, mon col, il s'est ouvert que d'un centimètre, c'est pas bon film. Moi, je commençais déjà à me dire ça va partir en césarienne, mais personne ne me le disait, donc bon, j'ai gardé espoir. Et en fait, ce qui se passait, c'est que Ils ont mis une première perfusion d'ocytocine qui a fait son effet parce que mon corps s'est mis en travail. Mais dès que la perte s'est arrêtée, mon corps reprenait le relais. Donc, en fait, ils en ont enchaîné une deuxième. Donc là, c'est pareil. Mon corps retravaille. Mais dès qu'elle s'arrête, il ne travaillait pas. En fait, sans l'ocytocine, il ne travaillait pas. Oui, ça ne lançait pas le travail. Au final, c'était plus difficile. C'était que artificiel. Et après, vers midi, quelque chose comme ça, la deuxième poche de cytocine se termine. Et là, ils disent qu'ils sont arrivés au bout de la cytocine. C'est-à-dire que dans leur protocole, c'est deux perfusions de cytocine, pas plus. Donc, ils vont voir avec les médecins, ils vont faire une petite réunion, ils vont voir avec les médecins ce qu'on fait maintenant. Donc, en fait, ils me disent que, mine de rien, le travail, c'est quand même essai sur le col, mais c'est un peu plus lent. Mais qu'ils ont déjà vu des femmes avec des contractions régulières. En fait, j'avais des contractions régulières, mais toutes les 10 minutes. Et ils nous ont dit que ça pouvait le faire aussi avec des contractions toutes les 10 minutes, que ça arrivait. Donc, ils n'étaient pas inquiets. Et donc, ils font leur petite réunion et ils reviennent et ils nous disent, bon, les médecins ont dit que comme les bébés allaient bien et que vous aussi... On va remettre une troisième poche de cytokine pour continuer. On verra au bout de celle-ci. Donc, ils la mettent, je dirais, vers… J'ai plus la notion du temps, mais entre midi et 14h. Et là, c'était long. Là, j'étais fatiguée et je commençais à ressentir des fortes contractions dans le bas du dos. En fait, j'appuyais sur le truc de la péridurale. C'est pas douillette. J'aime pas les médicaments. Mais même ma femme, pour qu'elle me le mette, elle comprenait que là, ça commençait à avoir des grosses contractions qui me faisaient mal. Je crois. Donc... Donc voilà, en plus, moi, je n'avais pas mangé depuis samedi midi. Donc là, je commençais à être un peu à bout de force aussi. Et donc du coup, je crois que c'est en milieu d'après-midi, vers 15-16 heures, il y a une femme qui est passée, qui a regardé mon col et qui m'a dit Vous êtes ouverte peut-être à 3, un petit 4. Je pense qu'elle m'a fait plaisir en me disant 4. Pour ainsi dire, je ne bouge pas. Voilà, ça bouge pas et elle a commencé à évoquer la césarienne en me disant qu'il n'y avait pas d'urgence, qu'il n'y avait rien de grave et que les bébés allaient très bien avec le bon esprit. Donc, elle préférait me le dire au cas où. Ok, moi, il n'y a pas de souci. Je m'étais fait une raison en ayant des jumeaux d'une chance sur deux de finir en césarienne. Pour moi, je m'étais dit ça. Et en fait... En fait, ça s'est un peu accéléré, j'ai dormi et quand je me suis réveillée, j'ai eu un dernier contrôle. Et lors de ce contrôle, mon col était toujours à un petit 4. Et là, cette femme m'a dit qu'il faut que je voie avec les médecins parce que là, en gros, ça n'avance pas. Il faut qu'on fasse quelque chose. Et donc, elle part et elle revient et elle me dit que ça sera une césarienne. Et là, je me mets à pleurer. Mais honnêtement, avec le recul, je ne sais même pas pourquoi j'ai pleuré parce que je m'y attendais. Oui, tu n'étais pas. C'était la fatigue. La fatigue. J'étais crevée. Et en fait, je pense que c'était aussi une part de frustration parce qu'ils n'étaient pas déjà là, mes enfants. Et j'avais hâte et la délivrance, en fait. C'était un mélange de plein de sentiments. Et en fait, elle m'a dit, il n'y a pas d'urgence. Vos bébés vont bien. Le médecin va bien vous voir. Trois jours après, le médecin vient vous voir. Il nous dit, on va partir en césarienne, ne vous inquiétez pas, c'est un code vert, il n'y a pas d'urgence, ça me rassure. Et là, dix minutes, même pas après, il y a sa femme qui soit venue la première fois. Il y a un brancard qui arrive avec une équipe de cinq, six personnes. Je ne saurais même pas dire s'il y avait des médecins, s'il y avait des infirmiers. Je ne sais pas qui il y avait dans l'équipe qui arrive avec un brancard et qui nous dit, allez madame, on y va, on part en césarienne. Et là, je regarde ma femme. Et elle a vu dans mon regard que je ne comprenais pas en fait, parce qu'on m'a dit que ce n'était pas une urgence. Mais on vient le faire, c'est... Oui, tout de suite. Donc, mais ouais, en fait. Et en fait, je pense que ce qui s'est passé, c'est qu'il était 18h30, 19h et c'était leur relève. En fait, ils étaient en train de changer d'équipe. Et en fait, je pense qu'ils se sont dit, jumeaux, le travail est long, on va peut-être partir à deux équipes, comme ça au moins, on est nombreux, si jamais. Et je pense qu'ils ont fait ça pour leur confort, entre guillemets, pour les jumeaux. Et je préfère qu'ils aient fait ça pour mes enfants, honnêtement. Et donc, du coup, le seul truc, c'est que du coup, je n'ai pas eu le temps de présenter ma maman. Ma femme, elle était un peu... Je l'ai vue, elle était surprise. Elle avait les affaires. Et du coup, il faut tout réunir, les affaires. En fait, heureusement que je lui avais tout expliqué avant, que j'avais fait un sachet avec les affaires de sac bébé, en lui disant, si jamais tu séparais de toi, tu crois que c'est de ça que tu donnes aux infirmières. Et... J'étais très organisée, heureusement pour elle. Elle a contacté nos mamans direct. On part en séparéenne, ne vous inquiétez pas, tout va bien, les enfants vont bien. Donc moi, à ce moment-là, ça arrive dans le bloc. Et donc, je ne suis pas une fanate d'éthique pure, tout ça. Je n'aime pas trop les blocs opératoires, même si j'ai l'habitude, parce que j'ai fait des études d'infirmière, donc je connais le milieu médical. Mais ça, voilà, il s'est fou. froid dans le bloc, c'est pas un endroit saleureux. Et donc, en mettant les bras sur les côtés, et là, je reconnais le visage de l'anesthésiste avec qui j'ai eu rendez-vous au septième mois de recette. Donc déjà, visage familier, cool. Elle me parle dans l'oreille, sa voix, je l'aime bien. Elle me rassure, elle m'explique comment tout va se passer. La gynécologue vient, se présente. Voilà, on est toutes... Il n'y avait que des filles, en plus, je crois, dans le blog. Trop cool. Et tout le monde vient vers moi, la fermière a messé, je vous inquiète pas, je vais se filer, votre femme elle va arriver, elle se prépare. Elle m'explique toute la procédure, comment ça va se passer, quand les enfants vont naître, on va vous les présenter au-dessus du temps opératoire. Et puis après, ils me l'emmèneront, ils seront autour de la table et me le présenteront. Et si je peux garder un peu auprès de moi, ils le feront. Donc moi, rassurer vraiment, quoi, peau, tout ça, lien mère-enfant, j'étais vraiment au cap à tout, ils respectent tout ce qu'ils m'ont dit. Et donc l'anesthésiste... fait le test du glaçon pour voir si je suis bien anesthésiée, ça a l'air d'aller, enfin, tout va bien. Ma femme rentre, vis-à-vis connue, elle me donne la main, donc mes mains étaient attachées, forcément, en fait, sur les côtés, elle me donne la main, donc j'attrape sa main. Et donc là, l'anesthésiste, elle se lève, tout le monde est autour de moi, du coup, je ne vois plus, mais j'entends toutes les voix, en fait, tout le monde, et elle dit, c'est bon, vous pouvez commencer. Et donc là, elle se rassoit, elle me parle, elle m'explique tout ce qu'ils sont en train de faire. Et au moment de commencer, je tourne ma tête vers la anesthésiste et je dis c'est normal que ça me pique Et là, je vois qu'elle a un air interrogateur et qu'elle me dit comment ça se passe ? Et là, elle commence à avoir une vie de douleur et je dis là, ça me pique, ça me fait mal Et là, elle se lève, elle demande à tout le monde d'arrêter. Et en fait, elle remet une dose d'anesthésiant. En fait, elle me demande avant comment ça, je ressens tout. Et là, je lui explique que j'ai senti, en fait, ça me fait mal. Et donc, elle remet une douzaine de mots. Et là, elle dit à l'équipe, vous pouvez recommencer. Et là, à partir de ce moment-là, c'est des brides de la césarienne que j'ai dans ma tête. Je ne me souviens absolument pas de grand-chose, mais je me souviens que j'ai ressenti une forte douleur. Je lui disais à ma femme, qui était du coup à côté de moi, que j'ai trop mal, que je me vois... En fait, j'avais l'impression d'être dans un bocal. J'entendais les voix très sourdes. Je ne voyais pas grand-chose, c'était très flou. Et j'entendais comme ça, on parlait quand on était sous l'eau. Je ne sais pas si vous voyez. C'était très sourd. Et je disais à ma femme, tu me vois au-dessus de mon corps, je vais mourir, ne me quitte pas. Des choses horribles pour elle, parce que autant moi, j'avais mal. Mais enfin, je veux dire, il y avait aussi un peu d'anesthésie en ce moment. Et voilà, mais autant elle, elle entendait ça et puis elle se dit, ça devait être horrible pour elle. Et en fait, ils ont sorti ma scie. Donc apparemment, je vois, j'ai une vision, je la vois à peu près sortir, mais je la vois pas très bien. Apparemment, ils me l'ont emmenée de mon côté, mais je ne me souviens absolument pas. Et en fait, au moment où ils ont sorti ma fille, l'anesthésiste à côté de moi, elle me parle d'anesthésie générale. Et à partir de ce moment-là, dans mon cerveau, c'est en une seconde. Et je dis non, je ne veux pas d'anesthésie générale. Parce que j'avais entendu et vu, j'avais regardé beaucoup de reportages, qui disaient que si on était anesthésié généralement, les bébés, ça pouvait les mettre aussi dans le... Quand ils naissent, après, ils pouvaient être un peu... avoir de l'anesthésie. et être pas au top top quand ils sortent en fait. Donc en fait à partir de ce moment là je voulais juste d'abord qu'ils m'accouchent et après ils font ce qu'ils veulent. Mais je voulais pas que mes enfants soient endormis ou quoi que ce soit quand ils se réveillent, enfin quand ils se sortent, voilà quand ils découvrent le monde quoi. Et donc elle insistait mais madame il faut que je vous endorme. Non non moi je voulais pas et donc il me présente apparemment mon fils que je capte absolument pas. Et là, ils voulaient m'anesthésier. Et en fait, j'avais qu'une peur, c'était de ne jamais me réveiller. En fait, quand elle m'a parlé d'anesthésie générale, je me suis dit que je vais m'endormir. Avec les douleurs et les peurs que j'avais juste au moment où j'étais en train d'accoucher, au moment où ils étaient en train de me sortir mes enfants, je me suis dit, ils vont m'anesthésier, je ne vais jamais me réveiller. Et je regardais et je disais à ma femme, je vais mourir, je vais mourir, j'ai trop mal. Et en fait, je ne me suis pas rendue compte. Mais du coup, dès qu'ils ont commencé à suivre, je pense, j'ai attrapé le bras de ma femme et je ne voulais plus la laisser. Sauf qu'en fait, eux, à ce moment-là, ils voulaient faire sortir ma femme de l'espèce de bloc opératoire. Voilà, ils ne voulaient pas que... Si mes enfants, ça y est, ils étaient sortis, en fait, donc il fallait que ma femme, elle les suive. Et en fait, je me rappelle qu'il y a quelqu'un qui dit qu'il faut les séparer, en parlant de ma femme et moi. Et en fait, moi, je tourne ma tête et je me vois avoir le bras de ma femme. Mais vraiment, je... Je la serrais très très fort, je m'en rappelle. Oui, tu l'as arrêtée en fait. Ah non, mais voilà, elle ne voulait pas lâcher. Et ma femme leur dit, laissez-moi faire, je vais la rassurer. Et après, vous verrez, en gros, elle va me lâcher. Mais elle aussi, elle était stressée. Et elle me dit, c'est bon, t'inquiète, j'ai confiance en eux, pour tes confiances en eux aussi. Les bébés vont bien, tu peux, t'inquiète pas, tout va bien se passer. Et à partir de ce moment-là, ma mère, elle se faisait faire tout le temps. Et je vois ma femme partir. Et là, en fait... la anesthésiste elle me dit il faut vous endormir madame et en fait moi je pleurais à saut de larmes mais vraiment je pleurais je vais mourir je vais mourir j'avais peur j'avais peur de mourir clairement alors que en soi je me suis juste endormie donc et du coup moi je me souviens juste qu'ils m'ont mis le masque à oxygène et que en trois coupées je me suis endormie en pleurant oui oui oui c'est voilà je me suis endormie c'est un blackout en fait tu sais tu n'étais plus là. Voilà, c'est ça en fait. Après, moi, je suis endormie. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Et quand, après, je me réveille, je suis dans une salle de réveil, j'ai mal. J'ai extrêmement mal. J'ai la bouche pâteuse. J'ai soif. J'ai très, très soif. Et en fait, au moment où je me réveille, j'entends des médecins me dire Ne vous inquiétez pas, on va vous faire un point de suture. ça va pas faire mal et là je ressens à la zone de l'horreur, j'ai encore plus mal, en fait ils étaient en train de me mettre un petit tuyau dans mon artère fémoral pour ma tension sur le coup je tape le pas, je me rendors et je me réveille et je vois ma femme qui est là à côté de moi du coup parce que du moment où je me suis réveillée ils sont allés l'appeler et je vois elle est blanche, elle est blanche mais elle a les yeux tout rouges et Sur le coup, moi, c'est dans un état second en fait. J'ai vu que toi... Tu ne sais pas trop ce que c'est. En boucle, non. En boucle, je dis à ma femme, j'ai soif, j'ai soif, j'ai soif. Et il y a une femme, je ne sais pas si c'est une infirmière ou quoi, elle lui dit, mettez-lui une compresse humidifiée dans la bouche. Donc, moi, j'essayais de boire la compresse. Oui. C'est un sketch en fait, j'avais soif. Et à ce moment-là, je pense... Même pour les enfants, je suis vraiment en premier. C'est moi, là, je ne suis pas bien. Et la médecin-séziste vient. Et là, je vois sur sa tête, elle était rassurée de me voir réveillée. Je comprends qu'il ne s'est pas fait un truc, mais je n'arrive pas à comprendre quoi, en fait. Et là, elle m'explique, elle me dit, Madame, vous nous avez fait très peur quand même. Moi, je ne captais pas. Et donc, elle m'explique que quand ils m'ont dormie, en fait, j'ai fait une hémorragie, déjà. qu'elle ne comprend pas comment l'anesthésie n'a pas marché, que c'est un cas sur un million, que c'est très, très, très, très rare que l'anesthésie ne fonctionne pas. Et surtout que glaçon, tu ne l'avais pas senti, du coup. Voilà. Et du coup, c'est très rare. On n'a pas compris ce qui s'est passé. Mais les bébés vont bien. Par contre, vous, vous avez fait une hémorragie. Mais pour l'instant, vous êtes stable. Reposez-vous. Tout va bien. Je repasserai vous voir à la maternité pour qu'on puisse en redisputer. Voilà, n'hésitez pas si vous avez besoin de la psychothérapie, avec tout ce qui s'est passé, voilà, on va pouvoir vous emmener vos bébés dans pas longtemps, vous inquiétez pas. Donc là, je comprends qu'il s'est passé un truc grave, mais j'arrive pas à fermer les tonnes. La gynécologue, pareil, vient me voir, elle me réexplique un peu. Mais presque comme si c'était pas à toi, en fait. Et surtout, j'arrivais pas à mesurer la gravité, en fait. Et du coup... la gynécologue vient aussi, il m'aurait expliqué la même chose, mais je vois que elles ne disent pas tout, parce que de toute façon, ce n'est pas possible que je comprenne tout à ce moment-là, c'est tellement déphasé. Mais la seule chose qu'ensuite je demande, c'est les bébés, comment ils vont, où ils sont, surtout, parce qu'en fait, moi, je suis partie d'un bloc opératoire, on était censé être en salle de naissance, et ma femme, tout de suite, elle me rassure, ne t'inquiète pas, on a une chambre en maternité, ils vont bien, je vais te les amener. Elle voulait aussi être elle m'a fait rassurer elle-même avant d'emmener les enfants. Donc, elle part. Elle me dit je reviens Donc, elle part. Je pense qu'elle appelle nos mamans pour les rassurer. Parce qu'il faut comprendre que moi, pour moi, j'ai que dormi. Mais pour ma famille derrière, et sa famille elle aussi, en fait, il s'est passé un temps d'attente interminable où on ne savait pas si j'allais vivre ou mourir. Donc, ça, je ne le savais pas. Mais voilà, je pense qu'elle a appelé nos mamans, les rassurées, et elle leur a même donné des enfants. Et donc, j'ai des vagues souvenirs. Parce qu'honnêtement, j'étais encore sous anesthésie. Je pense qu'ils m'ont passé une bonne dose d'anesthésie, du coup. Et donc, je les rencontre. Donc, je les ai les deux sur moi. Je leur fais un petit bisou chacun. Je ne sais pas honnêtement combien de temps ça fait que je suis réveillée, combien de temps ça fait qu'ils sont nés. Mais je leur fais un bisou. Je ne sais pas combien de temps j'ai passé avec eux. Et là, comme je suis réveillée, du coup, ils m'écrivent qu'ils vont passer en unité de soins intensifs. Parce que... pour me surveiller toute la nuit. Et donc, mes enfants vont retourner en maternité avec leur maman. Et que moi, je vais aller en soins intensifs pour être surveillée et pour être au cas où, s'il m'arrive quelque chose. Et donc, pas de souci. Ma femme raccompagne les bébés. Elle revient. Entre-temps, ils m'emmènent du coup en soins intensifs. Donc, c'est dans une salle où il y a énormément... Déjà, c'est branché de partout. En fait, je me rends compte quand j'arrive dans la chambre de soins intensifs que c'est brossé, mais de partout, partout. Des perfusions, des cathéters. J'avais une sonde urinaire, mais j'avais aussi un autre pot de tuyau où il y avait du sang. J'avais des douleurs juste atroces. J'avais trop mal. Donc, un infirmier examine toutes mes postes qui sont rattachés à moi, vérifie tout. que tout ça est bien. Et il m'explique que je vais passer la nuit là et que demain matin, enfin le lendemain matin, donc le lundi matin, parce que j'ai accouché du coup le dimanche soir, que le lundi matin, on verra pour sortir. Et en fait, moi, je ne capte pas. Ma femme revient. Elle me réexplique un peu plus en détail. Donc, quand elle est partie du bloc opératoire, en fait, elle, quand elle s'est levée, elle a vu du sang à ses pieds. Elle n'a pas compris ce qui s'était passé. Elle a vu du sang à ses pieds. Elle est sortie. elle elle a été avec les bébés elle a fait voilà elle a été prise en charge avec les mais que en fait ils n'ont pas tout ce qui se passait parce que bah en fait ils étaient dans le truc de sauver la vie entre guillemets voilà et elle elle a fait du poids à poids avec les enfants et en fait les infers les soignants venaient de temps en temps lui expliquer ce qui se passait et en fait quand les bébés sont sortis enfin quand ils ont enlevé le placenta j'ai vu une grosse hémorragie Parce que mon utérus ne voulait plus contracter et ils n'arrivaient pas à faire en sorte que le sang s'arrête. Donc, j'ai perdu environ 2,5 litres de sang, qui est quand même énorme parce que chez un être humain, on a 5-6 litres de sang. Donc, j'ai perdu quasiment la moitié et entre-temps, ils m'ont transfusé, mais ça continue à saigner. Donc, ils ont essayé trois méthodes. qui n'ont pas marché au départ. Donc, ils n'arrêtaient pas de refermer et ouvrir. Vraiment, ils n'y arrivaient pas, en fait. Et jusqu'à un moment où ils sont allés voir ma femme et ils m'ont dit, en gros, là, il nous reste une dernière chose à essayer si on lui enlève l'utérus. En gros, il leur restait une dernière chose à essayer avant de m'enlever l'utérus pour arrêter le génome. Parce qu'en fait, il faut savoir que l'utérus, c'est un organe. hyper vascularisé pendant la grossesse et c'est l'organe le plus vascularisé quand on est enceinte et donc du coup forcément quand ça saigne, ça saigne beaucoup en fait donc donc voilà et est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on lui enlève l'utérus si ça doit lui sauver la vie ? Et ma femme elle a dit j'appelle sa maman mais moi je suis complètement d'accord et elle a appelé ma maman et ma mère elle a dit mais bien sûr que en gros il n'y a pas photo

  • Speaker #1

    utérus ou la vie, bon, il n'y a pas trop à discuter.

  • Speaker #0

    Voilà. Ils sont revenus, je ne sais pas combien de temps après, lui dire, écoutez, là, on n'a pas vu l'utérus, on a réussi à juste... En fait, ils ont... Ils ont, en fait, comme on appelle ça, pas cotorisé, mais ils ont fermé des vaisseaux sanguins qui arrivaient à l'utérus. Voilà, en gros, ils ont s'ultéré. des vaisseaux sanguins qui arrivaient jusqu'à l'utérus, des vaisseaux sanguins, mais comme il y en a énormément, ce n'était pas grave en fait. Il fallait le faire et là, ça tenait. Donc, que pour l'instant, j'étais stable. Donc, après ça, ils m'ont gardée apparemment deux heures au bloc opératoire. Mais juste, je l'ai tout refermé, mais juste voir si ça allait bien. Au cas où ils doivent me rouvrir, je pense en urgence, que ce soit directement là. J'étais encore endormie. Et donc ma femme, elle était à côté, dans la salle d'à côté avec mes pépites. Donc elle devait gérer mes bébés, elle devait se gérer elle, mais aussi gérer ma belle-mère, ma mère, mes frères et soeurs, enfin en gros ma famille quoi, enfin je veux dire, tout ce qui était au courant du coup que j'étais entre la vie et la mort quoi. Et donc j'apprends en fait tout ça quand ma femme elle revient du coup en soins intensifs. J'apprends tout ça du coup des heures après. Je ne capte pas le temps qui s'est passé enfin c'est flou pour moi. Et bon, au bout d'un moment, elle me dit quand même qu'elle va retourner voir les enfants, qu'elle va se reposer elle aussi, vu qu'elle est rassurée. Et là, je lui dis, donne-moi mon téléphone. Parce que je voulais avoir un lien avec elle et ma mère aussi. Et je voulais aussi voir des photos de mes enfants. Parce que je ne les avais pas vraiment vues, en fait. Et en fait, quand je prends mon téléphone, il est 3h du matin. Donc, plein de temps. Oui. Je ne sais même pas s'il n'est même pas 4 ou 5 heures du matin. Parce qu'en gros, j'ai accouché à 19h30. J'ai une photo de mes enfants en salle de réveil à 2h du matin. Donc, c'est ça. Je crois qu'il est 4-5 heures du matin quand on est arrivé en soins intensifs. Donc, en plus, quand on me dit, vous allez passer la nuit ici, moi, j'ai l'impression que je vais passer 8 heures ici. Mais en fait, je vais passer beaucoup de temps. Je vais être là 4-5 heures du matin. Donc je regarde mes photos et en fait j'essaye de... Ouais, il est 19h30 quand j'ai accroché, enfin les premières photos de mes bébés avec moi à 2h du matin. Donc il me rend compte que déjà entre 19h30 et 2h du matin, il y a beaucoup. Il s'est passé beaucoup de temps. Donc il a dit, ouais il y a beaucoup, c'est anxiogène, ça a dû être anxiogène pour tout le monde. Et là, premier réflexe que j'ai, c'est de faire un vocal à ma mère. Ma mère, elle travaillait, elle est infirmière libérale, donc elle travaillait à 5h du matin, enfin elle était réveillée. Et je lui ai fait un vocal où je pleure, où je lui disais que j'ai eu la peur de ma vie, que... En fait, je redeviens un bébé, enfin tu vois, l'enfant de ma mère en fait. Et là, ma mère, elle me répond, bah pareil, beaucoup d'émotions, disant qu'on lui a fait 3-4 heures, qu'elle va passer dès qu'elle peut, mais que là, elle travaille, qu'elle est obligée de travailler. Et donc là, après, elle me dit, essaie de te reposer. En gros, ça va bien se passer. Maintenant, je suis hors de danger. Voilà. Et en fait, je n'arrivais pas à fermer les yeux. J'avais peur de m'endormir et de ne pas m'enlever. J'avais peur de mourir encore. Fermer les yeux, pour moi, c'était synonyme de ne pas me réveiller. Et je n'y arrivais pas. J'avais en plus très, très, très, très mal, vraiment. Je n'ai jamais ressenti des douleurs aussi vives. C'était horrible. m'assoupir un petit peu quand même. Les médecins infirmiers, tout le monde passe régulièrement, vu que c'était en soins intensifs, c'était beaucoup sur lui. Et donc, vers, je pense, 8h du matin, 9h du matin, il y a un premier médecin qui passe, qui m'explique un peu tout, qui va m'enlever au fur et à mesure, voilà, tout ce que les choses qui sont inutiles maintenant. et que si je reste ici, on pourra m'amener mes bébés. Et sinon, je pourrais rejoindre mes bébés si les médecins du service qui m'ont opéré sont OK. Donc, pas de souci. J'attends, j'attends, j'attends. Moi, je suis toute seule dans la chambre. Je ne peux pas manger, je ne peux pas boire parce que j'ai mal. Et sur mon téléphone, en boucle avec mes photos. Dès qu'il y a une aide-soignante qui vient m'aider, je lui fais la photo de mes bébés parce que c'est trop fier, ils sont trop beaux, mais que je ne peux pas les voir, donc autant partager avec les gens. Et il y avait une aide-soignante adorable, super gentille, qui m'a beaucoup fait en charge et qui est... Alors, je ne me rappelle même plus son prénom, tellement j'étais dans les vagues, mais qui était trop contente en plus de voir la photo de mes bébés et qui m'a aidée à faire mon premier lever, qui était atroce. On m'a demandé de faire ce premier lever-là, j'ai eu des douleurs, mais... Je marchais, j'étais recroquevillée, seule aux toilettes. C'était horrible, horrible. Ça avait trop mal. Je ne sais même pas comment j'ai fait pour marcher. Mais il fallait que je me lève parce que c'était une des conditions aussi pour que je puisse retrouver mes bébés. Donc je l'ai fait. Vers 9h, il y a la gynécologue qui m'a opérée qui est revenue, qui m'a tout réexpliqué avec beaucoup plus de détails. Parce qu'en plus, ma femme, elle m'avait expliqué avec un petit peu de détails, mais elle y a... elle avait pas trop les notions, elle comprenait certaines choses, mais elle n'était pas dans ce domaine-là, donc il y a des choses qu'elle ne comprenait pas trop ce qu'ils ont fait. Donc l'agétoire m'a tout réexpliqué. Et là j'ai compris que c'était très grave parce que c'est en fait les médecins qui étaient dans le bloc avec moi qui me sauvaient la vie. Je voyais qu'ils avaient un air, même encore maintenant quand ils me voient, on voit que ça les a marqués. Ils avaient le regard un peu dans le vide, ils essayaient de comprendre ce qui s'est passé. Ils essayaient d'accuser le coup aussi, de se dire mais je voyais sur leur visage qu'il y avait quelque chose qui s'était passé vraiment. C'était pas juste un simple accouchement lambda quoi, enfin je sais pas comment expliquer. Du coup elle m'a toujours expliqué, après ma maman elle est venue, on s'est entendre toutes les deux, on a pleuré, beaucoup pleuré. Mais ça doit être horrible pour eux, ça a dû être horrible. Autant moi j'ai eu les douleurs, autant c'était physique, autant c'était psychologique en fait. ça devait être atroce, je n'imagine même pas si j'avais dû être dans cette situation-là. Et donc après, la gynécologue m'a donné son accord, elle, pour que je reparte en maternité. L'anesthésiste, c'est pareil. En fait, tout de leur côté, du niveau de l'opération, tout était OK pour que je puisse aller en maternité. Donc au fur et à mesure, voilà, ils m'ont enlevé les petits fils, les petits trucs et tout. Et en fait, le médecin du service, doit donner son accord aussi. Donc, en fait, il faut que les médecins qui sont enterrés donnent leur accord et que les médecins du service donnent leur accord. Moi, mes médecins m'avaient donné leur accord. Il est passé par là et il a dit pas avant 14h. Et 2h, c'est trop long. C'était trop long pour moi, 2h. J'avais déjà pas eu beaucoup mes enfants. C'est pas la couche m'a réveillée. J'avais mal. Je voulais faire la CT d'accueil. Je n'avais pas pu. Mes enfants étaient en train de boire des biberons. Enfin... C'était pas la joie. Donc, quand ils sont venus, en fait, il y avait ma mère et ma femme. Quand le médecin est venu et qu'il m'a dit 14 heures, j'ai commencé à faire la gueule. Mais faire la gueule, j'étais comme une enfant qui boudait. Mais parce que je voulais retrouver mes enfants. Et ma mère, elle m'a regardée. Ma femme, elle m'a regardée. Enfin, les deux, elles m'ont regardée. Elle m'a dit, c'est bon, t'inquiète pas, c'est que deux heures. En gros, maintenant, t'inquiète, ça va passer vite. Donc bon, moi, j'ai râlé un peu, j'ai boudé. Les médecins se sont succédés à m'enlever tous les trucs que j'avais besoin d'enlever. Et j'ai mangé un petit peu. Et à 14h, la laitoyante, qui du coup m'avait beaucoup pris en charge, a mis un point d'honneur à m'amener dans le logement pour voir mes bébés, en vrai. Donc à 14h, j'ai été à la porte. Ah oui, il faut savoir que comme je vous avais le désir d'aller t'aider, ma femme avait dit... à l'équipe de la maternité que je voulais allaiter. Et l'équipe de maternité, en gros, avait dit à l'équipe du service que j'étais que je voulais allaiter. Donc, il m'avait fait ramener un tire-lait pour que j'essaye de stimuler, que je sors des choses. Donc, j'ai trouvé ça super cool. Malgré les traitements qu'il m'avait donnés, tout ça, je pouvais tirer mon lait. Voilà. Et donc, du coup, c'est cette fameuse étranglement qui me l'avait rasé, d'ailleurs. Donc, elle était vraiment très présente. Je pense que ça l'a touché aussi, mon histoire. Et donc elle me met sur une chaise à 14 heures, elle me met sur une chaise. Elle était aussi excitée que moi de m'amener en fait à mes enfants. Donc au travers de tout l'hôpital, elle m'avait mis un petit rang parce qu'il faisait froid. Et donc là après j'arrive en maternité. Et donc j'ouvre la porte et là je vois ma femme et je vois deux petits berceaux, voilà, de la selle. Et là je m'étendre, je pleure. J'étais trop contente de les retrouver malgré la douleur. Et du coup, je me mets au lit. Du coup, je trouve que me mettre dans le lit, c'est encore des étapes qui ont été difficiles parce que j'avais super mal. Et donc, la soignante, elle rencontre mes bébés aussi. Elle était trop contente. Elle était touchée et tout. Bon, après, elle répondait. Voilà. Et on avait dit à nos mamans, donc à mes parents, ma soeur et ma belle-mère, de venir à 14h30. Dès que j'arrivais, de venir. qu'on avait besoin de se retrouver ensemble. C'est vraiment important pour nous la famille et j'avais besoin qu'on soit soutenus, j'avais besoin qu'ils les rencontrent aussi. Donc vers 14h30, je m'arrête rencontrer mes enfants. Je ne sais plus si c'était Swan ou Willow en premier. Mais voilà j'ai pleuré, je les ai vraiment rencontrés, j'ai eu un regard avec eux. Voilà c'était beaucoup d'émotion. Ma belle-mère est arrivée, elle s'est mise à pleurer aussi. J'ai fait la première pété à mon fils. Il a pris tout très bien le sein. Voilà, ma fille, après il y a mes parents et ma soeur qui sont arrivés. Pareil, ils ont rencontré mes enfants. Tout le monde s'est mis les seins. C'était beaucoup, beaucoup d'émotions. Et tout le monde était rassuré. Et en fait, j'avais besoin de rassurer mes parents en leur disant de venir. Parce que c'est difficile de rassurer des parents à distance. Je ne sais pas, bien deux heures, on était vraiment dans un cocon familial avec nos parents, avec ma soeur, avec ma femme, mes enfants. Voilà, c'était top. Du coup, à la suite de ça, j'ai dû être transfusée le mercredi. Parce qu'en fait, je n'avais pas assez de démoglobine. J'étais trop basse. J'étais complètement à plat. En plus, j'allaitais. Donc, mon allaitement, il se mettait en route. Donc, la césarienne, l'opération, les douleurs, tout ça faisait que j'étais extrêmement fatiguée. Plus en plus, on a appris que j'étais trop basse. au niveau du sang quoi, salle de l'hémoglobine. Donc j'ai été retransfusée. Et après, en fait, très rapidement, on nous a dit Est-ce que vous voulez voir une psychologue ? Déjà en salle de rêver, on nous l'avait dit. Et le lundi, on nous l'a redit. Le mardi, on nous l'a redit. Et le mardi, on a accepté de voir la psychologue. parce que c'était traumatisant pour tout le monde, ce qui s'était passé pour ma femme, parce qu'elle était de l'autre côté, et pour moi, d'ailleurs, psychologue super bien, qu'on voit encore, parce que ça ne peut pas être réglé, en fait. C'est compliqué. Moi, c'est des moments qui m'ont été enlevés de cette rencontre. Ce que je dis souvent, c'est que du coup, je n'ai pas les premiers moments de vie, les premiers polaires. Je ne les ai pas eus en peau à peau. contre moi tout de suite. Ça a été compliqué, même encore maintenant, c'est un peu compliqué de se dire je ne vivrai jamais ça, je ne vivrai jamais les premiers pleurs, les premiers poids-peau. C'est tout des choses qui... En fait, j'avais pensé à tout type de scénario pour l'accouchement par rapport au fait d'avoir une grossesse de gémellère. Je n'avais jamais pensé à ça.

  • Speaker #1

    En même temps, je pense que c'est difficilement envisageable d'avoir autant de complications quand même parce que...

  • Speaker #0

    C'est quand même beaucoup. C'est ça. Du coup, on est quand même resté... Du coup, du moment où j'ai accouché au moment où on est sorti, on est resté 7 jours. On est resté du dimanche au dimanche. Mais moi, j'étais déjà là depuis le vendredi du déclenchement. Donc, on est resté du vendredi au dimanche. Enfin, du vendredi au dimanche après à l'hôpital. Parce qu'en fait, il y avait les douleurs physiques qui étaient présentes. Et en fait, je me sentais rassurée d'avoir un lit médicalisé parce que... Moi, il faut savoir que de toute la maternité, je n'ai pas changé une seule couche. Je n'ai pas habillé mes enfants. Je n'ai pas pu faire tout ça. Je me suis levée une fois pour leur prendre le bain. Ça a été très compliqué, mais ça me tenait à cœur. La seule chose que je fais, et ma femme m'avait dit tout le temps, mais tu ne te rends pas compte de ce que tu as fait ? C'est que je les allaitais. Et pour moi, ce n'était rien. Ce n'était rien parce que c'était naturel. Enfin, naturel. En fait, ce n'était pas un acte que je… C'était pas un acte conscient que je faisais, c'était inconscient, c'était naturel, ils boivent le lait, je sais pas comment expliquer, mais ouais, pour moi c'était rien par rapport à elle, elle les sanglait, voilà. Et ça m'a frustrée de rien faire, et ça m'a frustrée aussi que tout le monde me dise mais reste au lit ! et en même temps je pouvais rien faire d'autre, parce que j'avais trop mal. Et du coup, quand même plusieurs fois à la maternité, on les a laissés à la pouponnière entre minuit et 6h du matin. Parce qu'il fallait qu'on se repose un peu, nous. Et puis, il faut dire qu'on a eu des bébés très, très cool. Alors, je pense qu'ils l'ont senti. Et du coup, c'est ce qui a fait qu'ils ont été très cool. Oui,

  • Speaker #1

    ils se sont adaptés au final.

  • Speaker #0

    Oui, franchement. Parce qu'ils se levaient toutes les 4 heures. Entre les 4 heures, ils pleuraient pas. Ils têtaient. Très bien. Ma fille, c'était au début mieux que son frère, mais du coup, elle a déclenché toute seule et du coup, les deux prenaient. Et en fait, l'avantage d'avoir des jumeaux en allaitement, c'est que quand l'un boit, ça donne des petites gouttes à l'autre. Du coup, il se fait attirer. Du coup, c'est un cercle vertueux pour eux. Du coup, quand ils s'endorment au sein et que l'autre commence à téter, l'autre tétait. En fait, du coup, ils buvaient tout le temps et c'était super cool. Au moins, un truc que j'avais espéré qui marche.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que du coup, ça a bien réussi à se mettre en place malgré les doses d'anesthésie que tu as eues et le temps, ces quelques heures.

  • Speaker #0

    C'est bon. Et en plus, ils ont eu des biberons, du coup, parce qu'ils ont eu... Oui, en plus. 19h30 à 14h30, ils ont eu au moins trois biberons, quatre biberons chaque. Donc, malgré tout ça, ils ont quand même réussi à être allaités. Donc, ça, c'est une grosse victoire pour moi. Et c'est pour ça qu'à l'heure d'aujourd'hui, j'ai vraiment... Je les allais encore et je mets vraiment un point d'honneur à ça. Et je n'ai pas envie que ça s'arrête. Je n'ai pas du tout envie que ça s'arrête. Ma concernation, la dernière fois, elle m'a dit... Je pense que si vous n'aviez pas allaité, vous seriez peut-être en dépression postpartum. Et je lui ai dit clairement, je serais en dépression postpartum. C'est sûr, à 100%. Parce que cet allaitement, il est tellement important pour moi du coup, que voilà quoi.

  • Speaker #1

    Mais l'objectif d'accomplir ce que tu n'as pas pu faire dans les premières heures.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Ça me rattrape quelque chose à marcher en fait. quelque chose a fonctionné et c'était peut-être pas quelque chose de base qui me tenait plus que ça à coeur mais en tout cas maintenant ça me tient plus qu'à coeur. Donc voilà après à la maternité on les a mis en pomponnière plusieurs fois et après on est rentré chez nous mais en fait on reste à la maternité pour moi pas pour les enfants. Donc c'était une question physique et psychologique aussi. peur de rentrer chez nous, de ne pas être capable de m'en occuper dans le sens où je n'ai pas un lit médicalisé, je ne suis pas adaptée. Quand je les prenais, il fallait qu'ils soient bien positionnés. Je ne pouvais pas les gérer toutes seules dans un premier temps. Donc, c'est ça. Et en fait, il y a un soir où ma maman est venue, on a beaucoup discuté. Et elle m'a dit, il faut que tu rentres chez toi, tu verras, tu feras mieux, on sera là, tout le monde sera là pour t'aider. Et au final, on s'est un peu… Avec ma femme, on s'est dit, allez, on tente, on y va. Et si ça se passe bien, on se rappelle à nos mamans. Enfin, voilà, on avait des gens autour de nous.

  • Speaker #1

    OK. Et ce retour à la maison, du coup, ça a été ?

  • Speaker #0

    En fait, au niveau des douleurs, j'en ai eu longtemps et j'en ai encore des douleurs, beaucoup moins importantes qu'il y a sept mois, mais j'en ai encore. Mais disons que ma femme, elle a toujours été là, déjà. Pour l'allaitement, elle a toujours été pour. Elle m'a toujours poussée. Elle m'a toujours positionnée les enfants, positionnée le coussin. Vraiment, elle faisait en sorte que je sois bien, avoir à boire, avoir à manger. Elle m'a amenée mon téléphone, m'a amenée si, ça. Vraiment, elle me mettait dans de bonnes conditions. Elle sait que tout se passe bien. Et en fait, quand on est rentré, au final, la nuit, c'était impossible pour moi de me lever. Donc, en fait, le nid des enfants est de son côté à elle depuis le début. Et du coup, on a gardé ce système-là. Mais du coup, elle les changeait et elle me les donnait. Et moi, en fait, j'avais juste à me mettre en position et à les mettre au sein. Après, je me positionnais bien. Je m'endormais au sein avec eux. Et elle, dès que j'avais fini, en fait, elle les prenait et elle les reposait dans le nid. Et ça...... très bien fonctionné en plus de ça ils étaient ils ont toujours été quand ils étaient petits les trois premiers mois ils étaient toujours coordonnés ils avaient les mêmes réveils ce qui était beaucoup plus simple pour moi parce que du coup je leur donnais ça en même temps et après on les couchait et pendant quatre heures ils

  • Speaker #1

    pleuraient enfin ils dormaient quoi oui alors je trouve ça génial ce que tu viens de souligner qu'à quel point ta conjointe était présente parce que combien de fois on entend quand t'es des mamans à l'aide Le Ausha, il ne sert à rien, il ne peut rien faire. Et là, tu prouves qu'au final, elle était hyper investie. Elle pouvait faire plein de choses justement pour que toi, tu aies, entre guillemets, juste à l'été, ce qui est déjà énorme. Parce que quand tu parles de production de lait et compagnie, c'est quand même un travail à plein temps. Et voilà, je trouve ça super. Cette description que tu fais, parce que du coup, pour toutes les mamans qui se disent, non mais le Ausha, il ne peut rien faire, il se sent exclu. Mais en fait, pas du tout. Il y a plein de manières. Et voilà. concrètement des manières d'aider la maman à l'étendre parce que voilà elle t'a beaucoup aidée et c'est génial et c'est ce qui pourrait se passer pour tout le monde d'ailleurs mais pour elle c'était pas de l'aide pour elle c'était juste normal en fait,

  • Speaker #0

    on a décidé conjointement à l'été c'est des temps, on savait pas si ça allait pouvoir se passer il fallait qu'elle soit présente et après avec tout ce qui s'était passé fortement moi me lever du lit je faisais 5 minutes C'était bien compliqué. Et puis, elle a toujours été très présente, que ce soit pendant la grossesse, ou pendant l'accouchement, ou après l'accouchement. En plus, le fait d'être une femme, je pense que c'est aussi différent. Dans la gestion, ce n'est pas pareil. Donc oui, mais en fait, moi, peut-être qu'avant d'être enceinte, je me disais peut-être la même chose que certaines personnes. Ouais, elle était, c'est dommage, voilà. Mais quand en fait, effectivement, je vois ce que ma femme, elle a fait, c'est autour de nous, il y a des gens qui sont allés aussi, et je voyais le papa faire. Et en fait, non, tu peux être active. dans un mal-être. Même si c'est le Ausha, tu peux être actif. Et c'est ce qui s'est passé autour de moi. Il y en a eu des occasions où elle était, le papa était actif. Et au final, je me suis dit, en fait, oui, c'est vrai. Et puis elle, elle n'avait pas de problème avec ça. Au contraire, elle me disait, c'est ce qu'on peut leur donner de mieux. Alors go, go, toujours. Et même encore maintenant, elle m'aide. Alors maintenant, elle travaille et quand elle n'est pas en télétravail, que je suis toute seule à la maison, je faisais vers les enfants. les deux, je les mets au sein. Tous les deux, j'y arrive, j'ai développé des techniques, j'y arrive. Mais quand elle est à la maison, souvent, elle me met un enfant au sein, enfin, le deuxième au sein parce que c'est beaucoup plus simple. Et comme ça, elle aussi, elle participe.

  • Speaker #1

    Non, mais je trouve ça génial de le voir, enfin, de l'entendre concrètement que c'est possible et que c'est évident, en fait, pour vous et c'est top.

  • Speaker #0

    Non, non, mais j'allais dire juste, c'est possible aussi d'allaiter des jumeaux. Enfin, je veux dire, il y a beaucoup de mamans de jumeaux. qui sont enceintes de jumeaux qui ne se passent pas. Mais c'est largement possible. Et moi, personnellement, je trouve ça beaucoup plus simple d'allaiter des jumeaux. Alors, quand effectivement, aussi, tu as de l'aide, mais je trouve ça beaucoup plus simple d'allaiter des jumeaux que de donner bien.

  • Speaker #1

    Oui, sur plein de choses, oui.

  • Speaker #0

    Sur plein de choses, en fait, quand on sort, on n'a pas besoin de se dire, ah, on a douze doses de lait, deux litres d'eau. Enfin, je veux dire, quand on sort à la journée, on ne se rend pas compte, mais voilà. Et puis le nombre de biberons, j'avais prévu des biberons. Mais non, il n'y a pas de vaisselle derrière les biberons. C'est de l'aliment, c'est hyper pratique. Ils ont faim, je leur donne à manger, ça, 5 minutes, on n'en parle plus.

  • Speaker #1

    C'est sûr que c'est un avantage de l'allaitement. Que ce soit 1, 2, 3, c'est vrai que pour le coup, quand tu veux sortir, toi, tu n'as rien à penser, tu as tout sur toi. Du coup, c'est parfait.

  • Speaker #0

    Mais oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Ok, et du coup, je voulais te demander, sept mois plus tard, donc là, ça fait un petit moment quand même, comment tu te sens physiquement et psychologiquement après cette grosse étape de l'accouchement ?

  • Speaker #0

    Alors, physiquement, ça commence à aller bien mieux. Dans le sens où ça, il y a des effets de la rééducation. Le premier mois, c'est là où je me suis rendu compte que mon corps, il a pris une bonne claque. J'ai que 29 ans, mais... Mais ouais, les quatre premiers mois, c'était intense. D'exporter un bébé, au tout début, d'exporter un bébé deux minutes debout, c'était l'enfer. Maintenant, ça y est, je commence à être mieux physiquement. C'est toujours des douleurs au ventre. Mais les médecins m'ont dit que c'était normal, que ça pouvait durer un an, un an et demi. Voilà. il n'y a rien d'affolant. Donc voilà, c'est au niveau du ventre, enfin au niveau vraiment du ventre. Et il faut savoir que la cicatrice, moi je n'ai pas eu d'agrave, je n'ai pas eu de point, donc elle est super belle. Enfin non, elle est super jolie, mais elle est très sensible. Donc on ne se rend pas compte en fait, avant d'avoir une césarienne, qu'après, quand on va mettre un pantalon taille basse, ça va nous faire mal. donc on met plutôt des pantalons taille haute, que le moindre truc qui frotte, ça nous fait mal. Donc les pyjamas qui sont pile poil dessus, ça fait mal, mais ça va bien mieux. Franchement, au début, j'avais l'impression d'être une loque, mais maintenant ça va mieux. Et psychologiquement, comme je disais tout à l'heure, on est suivi par une psychologue. de l'hôpital, qui nous a suivis dès le lendemain de mon accouchement. Et en fait, psychologiquement, j'ai toujours ce truc de il me manque ces moments-là C'est comme si... Moi, je suis une fan des photos et des vidéos. C'est comme si, en fait, ce moment-là, j'avais pas de photos, j'avais pas de vidéos. Et du coup, c'était horrible pour moi. Enfin, je sais pas comment expliquer. Et ma femme est tout courante. Et la dernière fois, elle me disait, elle me disait, mais est-ce que t'as l'impression que... Est-ce que tu m'en veux d'avoir vécu ces moments-là à ta place ? Je lui dis non, parce qu'au final, mes enfants, ils étaient là où ils devaient être. Enfin, je veux dire... Mais il y a ce truc... de je n'ai pas rencontré mes enfants quand ils sont nés, je n'ai pas vu leur premier bureau Tu sais même, ça change tellement rapidement les premiers jours que je ne les ai pas vus quand ils sont sortis de moi. Donc, j'ai un manque de ces événements-là. On ne peut pas manquer de quelque chose qu'on n'a pas eu, mais du coup, ça me manque. de ne pas avoir vécu ces moments-là par rapport à, en plus, comment je les vois évoluer et tout ça. Mais je pense qu'à la vie, j'aurai ce petit manque-là qui sera toujours là parce que c'est compliqué de se dire, voilà, on n'a pas vécu la naissance finalement de ces enfants alors qu'on était là. Mais ça va s'atténuer avec le temps. Psychologiquement, ça a été dur au début parce que j'arrivais... pas trop à dormir aussi, de peur de mourir et tout ça. Et du coup, on relativise et maintenant, on se dit qu'on profite de la vie. Donc, en fait, rapidement, on est partis en voyage avec eux. On est partis deux semaines en Guadeloupe. Là, on va partir en janvier avec eux. Donc, en fait, moi, c'est bon. En fait, je n'ai plus envie de me dire, ouais, t'as de l'argent, t'en fais rien, moi, c'est tout. Non, j'ai envie d'en profiter parce que... En fait, ça nous a rappelé à l'ordre, tout simplement, j'essaye mourir, c'est une réalité. La vie, elle est courte. Elle peut être… On ne s'attend pas, c'est rare, on ne s'attend pas à un accouchement, à avoir un décès. Donc, en fait, il faut relativiser maintenant et profiter de la vie. Et du coup, plein de fois, avec ma femme, on se pose la question. Je la regarde avec un petit sourire, je lui dis j'ai failli mourir, on y va. Et elle me regarde et me fait t'as raison. Et en fait, maintenant, c'est plus dur qu'avant. Parce que ça reste, c'était il y a sept mois en arrière. Mais il y a ce truc qui restera toujours de la vie, elle est courte. J'ai failli mourir. Profite-en, profite de tes enfants. C'est pas que des herbes. Et voilà, le manque de ces petits moments-là, il restera toujours aussi. je suis pas en dépression et je pense que tout a été mis en oeuvre, que ce soit la maternité ou avec la chasse femme libérale, ou avec tous les médecins qui me suivent et qui m'ont suivi ou qui vont me suivre encore, tout a été mis en place pour que j'ai le moins de séquelles, que ce soit physiques ou psychologiques, après. Et même au niveau de la famille, voilà, maintenant, après maintenant, je dis pas, ça fait 7 mois et... Les gens, autres que notre famille très proche, n'ont pas la notion de ce qui nous est arrivé. Mais nos familles sont au courant et elles nous ont beaucoup épaulées aussi.

  • Speaker #1

    Oui, ok. Écoute, merci beaucoup pour lire son témoignage et nous avoir raconté ça avec autant de transparence parce que c'est hyper important de parler. Donc, j'ai pu rester en silence parce que c'est... J'en restais presque bouche bée de ce parcours. Mais en tout cas, félicitations à toi et merci beaucoup d'avoir partagé tout ça.

  • Speaker #0

    De rien, avec plaisir. Ça fait du bien aussi. C'est pour ça que je voulais le faire. Je pense que c'est une partie de... Je suis suivie par une psychologue, mais je pense que ça fait partie de la psychologie, de la psychothérapie, de se livrer aussi à ce que je viens de parler. Simplement à des gens qui n'ont pas entendu l'histoire 20 fois et qui, peut-être, il leur arrivera la même chose. ou pas et juste bah voilà, ils pourront se dire qu'il y a des gens qui ont vécu la même chose simplement je suis pas seule voilà c'est ça, mais c'est ça parce que moi je me suis rendue seule aussi un peu, alors que je les ai très accompagnées ouais,

  • Speaker #2

    et bah merci à toi pour ce beau partage merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout s'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Riane

    00:01

  • Le parcours de grossesse et les défis de la PMA

    00:39

  • Les complications de l'endométriose et le chemin vers l'accouchement

    04:04

  • L'accouchement : de l'anticipation à la césarienne

    10:00

  • La rencontre avec les jumeaux et les émotions de l'accouchement

    20:00

  • Réflexions sur la maternité et l'allaitement après l'accouchement

    30:00

  • Conclusion et importance du partage d'histoires

    40:00

Description


As-tu déjà ressenti la peur de ne pas survivre lors de l'accouchement ? Dans cet épisode poignant de "Balance ton accouchement", je reçois Riane, une jeune maman de 29 ans, qui partage avec nous son incroyable parcours de maternité, de la conception à l'accouchement de ses adorables jumeaux, Willow et Swann. Riane nous raconte son expérience unique, marquée par des défis tels que la découverte de son endométriose et le parcours de Procréation Médicalement Assistée (PMA) qu'elle a suivi avec sa partenaire Sarah.


En tant que maman, je sais à quel point il est essentiel d'entendre des témoignages de mamans comme Riane, qui parlent avec franchise de leurs expériences d'accouchement. Elle aborde ses craintes initiales concernant l'accouchement, qui ont évolué au fil de sa grossesse. Riane nous plonge dans les émotions intenses qu'elle a ressenties, notamment la peur face à une césarienne d'urgence due à des complications mais aussi ce moment où tout bascule, où elle frôle la mort sans vraiment sans rendre compte. Puis la rencontre avec ses bébés plusieurs heures après leur naissance. C'est un moment où le soutien familial et les soins médicaux deviennent primordiaux.


Dans cet épisode, nous explorons ensemble les réalités du parcours de maternité, en abordant des thèmes comme le traumatisme d'accouchement, les défis physiques et psychologiques post-accouchement, ainsi que les difficultés rencontrées après la naissance de ses enfants. Et comment, pour une fois, ce ne sont pas les bébés qui avaient besoin de rester hospitalisés mais bien maman qui se remettait doucement d'une lourde opération.


Ce témoignage met en lumière la beauté et la complexité de la maternité, mais aussi l'importance de se préparer à toutes les éventualités, y compris les situations imprévues comme une hémorragie de la délivrance ou la nécessité d'une révision utérine. Dans un monde où l'on rêve souvent d'un accouchement de rêve, discuter des réalités que beaucoup de mamans rencontrent est essentiel, ainsi qu'aborder comment elles peuvent surmonter ces épreuves.


Rejoignez-nous pour une conversation sincère et inspirante sur l'accouchement, le soutien entre mamans, et l'importance de partager nos histoires. Que tu sois une future maman ou que tu aies déjà traversé cette aventure, cet épisode de "Balance ton accouchement" est fait pour toi. Ensemble, découvrons la force et la résilience des mamans à travers leurs témoignages d'accouchement.


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, et complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour, merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà bonjour, moi c'est Rianne. j'ai 29 ans et je suis vraiment de 7 mois de 8 mixtes exactement donc un garçon et une fille Willow la fille et Swan le petit garçon et j'étais en couple avec Sarah donc une femme voilà depuis bientôt 6 ans et donc voilà on a décidé d'avoir une famille et donc voilà on a réussi à avoir notre famille ouais

  • Speaker #0

    c'est déjà un beau Je connais pas du tout l'expression jumex, je trouve ça trop mignon.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça, c'est pour différencier jumeaux du mètre jumex.

  • Speaker #0

    Ok, je trouve ça trop mignon. Ok, alors, première question que je pose à chaque fois, est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta grossesse ? Est-ce que c'était quelque chose qui t'interrogeait, qui te faisait peur, qui te faisait envie ?

  • Speaker #1

    Alors, pour être honnête, moi j'ai pas mal d'amis. qui ont eu des enfants bien plus jeunes que nous. Nous, on est déjà jeunes trop, mais vraiment plus jeunes. Et quand elles nous ont fait être enceintes, ma hantise, c'était l'accouchement. Je me disais, oh là là, j'ai trop peur. C'était un peu ma phobie. Ça te faisait peur ? Et bizarrement, dès que je suis tombée enceinte, pas plus trop en fait, dès que je suis tombée enceinte, je n'avais plus cette peur-là d'accoucher. j'y pensais même plus en fait. Je pensais plus au jour de la rencontre avec mes enfants que de l'accouchement.

  • Speaker #0

    Ok. Ouais, c'est un peu le switch qui se fait souvent. C'est vrai qu'on est tellement mieux rencontrés, en plus pour toi, les bébés, que du coup, au final, c'est pas grave parce que c'est avance. Oui. Ok. Alors, si on revient un petit peu en arrière, du coup, vu que tu n'es pas en couple hétéro, et que tu n'as pas de soucis du tout. Mais du coup, je suppose que le processus pour ton mariage était un peu plus compliqué. Est-ce que ça a pris du temps ? Est-ce que c'était dur à gérer ? Où ça allait ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, il faut savoir que déjà, il y avait une question juridique derrière tout ça. Quand moi, j'ai demandé la main de ma femme en 2021, en fait, il fallait à l'époque être mariée pour pouvoir après faire un dossier. C'était un peu compliqué à l'époque d'avoir le bon sens. On s'était dit qu'on se marierait avant pour que ça soit plus simple. Et en fait, j'ai demandé ma femme en août 2021. Et quelques semaines après, il y a la loi de la PMA pour toutes qui est rentrée dans l'univers. Et du coup, qui a fait en sorte qu'on n'avait plus besoin d'être mariés pour pouvoir prétendre être maman au même titre toutes les deux. On s'est quand même mariés. Et donc l'année d'après, un an après, on s'est mariés. Et ce qui s'est passé, c'est qu'à la base, on voulait avoir des enfants peut-être un an et demi après le mariage, commencer à y réfléchir. Sauf qu'un mois après le mariage, j'ai dû aller aux urgences parce que j'étais trop, trop mal. J'avais trop mal au ventre. Et en fait, il s'est avéré qu'en quelques mois, j'ai découvert que j'avais de l'endométriose. D'accord. Et du coup, j'étais... un peu prise de panique dans le sens où en fait j'avais pas d'enfant, je savais pas si ça allait pouvoir tomber enceinte donc du coup en plus on m'annonçait qu'il fallait que je me fasse opérer d'un kyste qui était trop trop gros, enfin voilà c'était un peu voilà pas dangereux mais voilà il était un peu trop gros, il a tué son mono-verbe, vous voyez pas bien si j'étais bien fertile du côté de l'ovaire qui était toussé, du coup vraiment j'ai su tomber dans une période... où pendant un mois et demi, je faisais que pleurer, c'était vraiment pas bien. Je pense que si je l'avais appris après être tombée enceinte, je n'aurais pas réagi du tout de la même manière. Mais pour moi, il y avait ce facteur infertilité peut-être et qui me faisait extrêmement peur parce que je vous avais déjà depuis des années. Et du coup, ça me faisait peur. Donc du coup, ça a un peu accéléré les choses avec ma femme. En janvier 2023, je me suis fait opérer. Et suite à ça, le professeur qui me suivait, il nous a donné le feu vert pour commencer la PMA. Et à la base, on s'était dit qu'on ferait peut-être ça en France. Mais au final, en France, c'était trop long. On a appelé et nous ont donné un rendez-vous un an après. Moi, il fallait que ça soit maintenant, que je le sache. Il ne fallait pas que ce soit pendant un an dans le tout. Donc, en fait, j'ai renseigné sur des cliniques en Espagne. J'ai fait beaucoup, beaucoup de recherches. J'ai suivi beaucoup de mamans sur les réseaux qui m'ont beaucoup aidée parce que je leur envoie des messages ou parce qu'elles ont fait directement des parcours. Et en fait, on a appris dans une clinique en Espagne, à la frontière, qui est super bien. Et du coup, on a commencé à faire un premier essai en inflammation, qui n'a pas marché. Il faut savoir qu'avec l'endométriose, les doses d'hormones qu'on me mettait, ça inflammait mon endométriose, et donc ça me faisait encore plus mal. Mais c'était un peu le prix à payer pour être maman. Moi, je me disais ça quand même.

  • Speaker #0

    Et puis, ce n'était pas grave.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est la première infémination qui n'a pas fonctionné. Donc ça, c'était en mars 2023, du coup. En avril 2023, on a recommencé une deuxième infémination. Là, pour le coup, ils nous ont dit, voilà, vous avez deux ovocytes qui sont en phase de sortir. Est-ce qu'on tente le coup ? Est-ce qu'on s'arrête là ? C'est en gros, on parlait de faire des jumeaux, donc on a dit non, on n'en fait pas. Voilà, on s'était dit, la nature décidera, entre guillemets. On a fait cette deuxième insémination qui n'a pas fonctionné. Et donc, arrivée la troisième insémination, on va pour faire la dernière échographie, qui nous donne en fait le feu vert pour aller en Espagne. Et là, la dernière échographie, on nous dit, non, vous n'irez pas en Espagne. En gros, vous avez déjà ovulé. Et en fait, pour moi, ça a été le troisième échec. trop, là j'étais pas bien, je me suis dit de toute façon ça ne marchera jamais en insémination, bref j'étais partie dans un truc où j'étais toute la journée, j'ai pleuré, ma femme est restée à la maison alors qu'elle devait aller au travail, enfin voilà, j'étais vraiment pas bien, et là j'ai dit à ma femme, écoute, moi je sais pas pourquoi au plus profond de moi je ne sens que ça marchera pas en insémination, je préfère qu'on parte directement en film. Et parce qu'il y avait aussi un truc de la cible, on injecte les hormones, on récupère les ovules et puis après, entre guillemets, il y a quand même beaucoup moins d'hormones après sur le long terme. On injecte une bonne dose tout de suite et après, pour les implantations d'embryons, c'est que des hormones, mais ce n'était pas celle qui me faisait vraiment mal en fait. Donc, ma femme était totalement d'accord avec moi. On a appelé la clinique, on en a beaucoup parlé. Du coup, en… Le 14 juillet, on est parti en Espagne pour faire la ponction. Donc, pendant un mois, ils nous injectent beaucoup plus d'hormones, du coup. Et on a un suivi très régulier. En plus de ça, comme j'avais de l'endométrose, donc j'ai fait beaucoup, beaucoup plus de suivi. Et donc, arrivé le 14 juillet, on part en Espagne. On fait une ponction. Ils récupèrent 40 ovocytes, ce qui est juste énorme, en fait. Ah ouais ! Voilà. On était... On était mais what ? Avec nos femmes. nos mamans elles étaient c'est génial sur les 40 ils en ont fait compte des 20 et sur les 20 il en est resté 16 au final qui ont été congelés donc c'est quand même pas mal beaucoup trop d'enfants par rapport à ce que du coup on a beaucoup de soins et on va pouvoir faire beaucoup d'essais si besoin et ça m'a rassurée donc du coup en août Après, il y a un autre protocole qui se met en place pour préparer justement l'endomètre à acquérir cet embryon. Et donc du coup, pareil, il y a un suivi derrière en France et en Espagne. Et donc du coup, là se pose la question de savoir si on met un ou deux embryons. Et donc moi, en fait, de mon côté de ma famille, il y a des jumeaux. Et je ne sais pas pourquoi, j'ai toujours rêvé d'avoir des jumeaux. Et j'ai dit à ma femme, mais écoute, ça reste quand même un parcours long. Longue dans le sens où psychologiquement, des fois ça peut être que trois mois, mais on parle PMA, on vit PMA, on bouffe PMA, enfin vraiment... On vit au rythme de ça, parce qu'on a des prises de sang tous les deux jours, à un moment donné, des échographies tous les deux jours, on attend le test, du coup c'était intense. Et j'ai dit à ma femme, écoute, moi j'ai envie de faire d'une pierre deux coups, on part en Espagne, on implante deux, comme ça au moins on a plus de sang, et au début elle n'était pas chaude. Elle m'a dit non, c'est du boulot, ma seins, ça marche. Et moi je l'ai rassurée, rassurée, rassurée. J'ai dit on était deux, ça a bien se passer. Nos mamans, elles nous suivaient à 100%, elles nous ont beaucoup aidé à réussir à tout ça. Mais pareil, tout le monde était, si vous en faites deux, c'est de l'organisation, ça peut marcher. Et au final, on a pris la décision d'en mettre deux, d'une, parce que ça reste un coup en fait. Parce qu'en fait, la fille, on paye la fille, mais après, à chaque transfert, on paye un transfert. Donc au final, mi-bout à bout, ça fait quand même élever. Et donc on a décidé d'en mettre deux. Donc en août, mi-août, on est partis en Espagne avec ma belle-maman. Et on en a fait un plan T2. Et en fait, ce jour-là, c'est ce que j'ai dit à ma femme et à ma belle-mère. Je n'ai pas l'impression d'être allée en Espagne pour faire ce qu'on a fait d'habitude. J'ai l'impression d'être allée et on a visité la ville. C'était un week-end vraiment vacances un peu, mais je n'avais pas cette impression-là d'avoir fait une implantation. Et donc, c'était super cool, c'était une petite écapade. Et donc, on est rentrés et après, on doit attendre 15 jours. Donc là, l'attente est plus ou moins longue, mais j'avais fait en sorte de voir des amis, de faire des trucs. On avait mis plein de trucs en place pour que ça se passe vite. Et au final, je m'étais renseignée, il fallait que je pouvais faire le test. un petit peu plus tôt. Moi, je suis quelqu'un qui regarde beaucoup. Donc, je me suis dit, voilà. Et donc, voilà, pour le parcours PMA. Après, ça a été, du coup, on a commencé en mars et ça s'est concrétisé, du coup, sur la première film. Du coup, son premier transfert. Et le 27 août, en fait, je me suis levée à 6 heures du matin. Je ressentais un peu comme des règles, mais pas vraiment comme des règles. Enfin, c'était pas des règles intenses, mais ça me... ça me triturait un petit peu le ventre. Et du coup, j'ai fait le test. Et du coup, il s'est révélé positif. Donc, l'un dans l'autre, ça n'a pas été très long. Donc,

  • Speaker #0

    là, explosif.

  • Speaker #1

    Ah ben là, en fait, quand j'ai fait le test, je me suis mis dans la salle de bain. Ma femme dormait. Il était 6h10 ce matin. Je me suis dit, il faut que je le fasse toute seule parce que je ne veux pas qu'elle voit ma déception tout de suite. à l'inverse je me suis fait la surprise si c'est positif et du coup en fait je me suis filmée pour le garder parce que j'adore faire des photos et des vidéos et en fait ma réaction elle est juste genre choquée en fait je m'y attendais pas enfin je m'y attendais pas mais en même temps je m'y attendais et du coup après j'ai attendu que ma femme elle se réveille donc fatalité cette journée là elle se réveillait super tard comme par hasard donc moi j'ai attendu forcément elle s'est réveillée super tard elle avait fait un premier réveil à 9h pour aller aux toilettes aller y boire, je lui ai dit non mais je te réveillais elle est trop douce, je lui ai dit mais non il faut que tu restes réveillée donc j'avais mis le test dans sa tasse de café et j'avais bien elle s'est levée, elle n'a pas vu du tout et quand elle a au moment où elle a la pièce sur la tasse de café je me suis dit là il faut que j'intervienne parce que sinon le café va couler dedans Elle m'a envoyé le test là ! Et là j'ai rendu compte qu'il y avait le café, elle m'a regardée, elle m'a dit mais c'est pas vrai ! Et j'ai dit si, alors du coup là-bas, là ça a été vraiment l'exposition de joie, on a absorbé tous les deux. C'est incroyable et en plus le petit truc en plus c'est qu'on a fait le test, c'était le 27 août 2023 du coup, et le 27 août 2021 je lui ai demandé sa main. Et en fait du coup ce jour-là il est encore plus intense parce que du coup... Voilà, l'admiration des fiançailles, vraiment c'était beau. Et donc après, moi j'ai dit à ma femme, maintenant que je le sais, je ne peux pas ne pas le dire à mes parents, à ma belle-mère, elles ont été dans le truc avec nous. Et du coup, en plus ce jour-là, ma meilleure amie rentrait du Canada, elle était là-bas depuis un an. Moi je me voyais mal ne pas le dire. J'étais trop contente et les gens ne savaient pas qu'on était en parcours PM. Donc on l'a cassé à tout le monde à part à nos mamans. Et donc quand mes meilleurs amis sont rentrés du Canada, on leur a offert une petite boîte et là ma mère Agnès s'est effondrée. Elle m'a dit mais comment ça ? Ils étaient tous choqués en fait. qui ont fait ça dans leur dos, entre guillemets. Même parfois, devant eux, on faisait des lectures d'hormones devant eux, ils ne captaient rien. C'était très, très drôle. Ils étaient juste ravis. Et alors, les grands-parents, ma petite sœur, ils ont tous pleuré parce que mes parents, c'est leur premier petit enfant. Ma belle-mère, c'est deuxième et troisième petit enfant. C'était ouf, les premiers humaux. C'est toujours une bénédiction des enfants. Donc vraiment ce dimanche, on a passé un dimanche juste sol finuel et c'était... Même nous, moi je pense qu'on ne se rendait pas compte en vrai. Quand tu fais le test, tu ne te rends pas compte.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et est-ce que ces tests étaient très colorés pour la date, pour 10 jours après l'implantation ou est-ce que ça n'a pas eu de petits signes ?

  • Speaker #1

    Comme en fait, quand on fait un transfert ou une insignation, après on met des ovules de projet. qui peuvent donner des petits maux de ventre, des choses en fait qui peuvent te donner des faux signes. Je m'étais dit fais toi pas trop de signes, enfin fais toi pas trop d'idées par rapport à ça parce que ça peut être les hormones machin et tout. Mais dans ma tête je me disais ouais mais là c'est pas comme d'habitude. J'avais déjà vécu deux fois un après infémination. Donc, je savais aussi ce que mon corps faisait. Mais du coup, je m'étais dit, ne te fais pas de faux espoirs. Mais en même temps, d'un autre côté, il y avait de l'espoir.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, du coup, ta grossesse se passe plutôt bien.

  • Speaker #1

    Quand est-ce que tu apprends que tu as un bébé,

  • Speaker #0

    mais deux bébés ?

  • Speaker #1

    Alors, du coup, la semaine d'après, je fais les tests sanguins. Et déjà, je vois que mes taux sont très élevés et qu'ils quadruplent en deux jours. Mais on m'a dit, il ne faut pas se fier à ça, ce n'est pas fiable. Enfin, ce n'est même pas fiable du tout. En fait, une femme en ayant qu'un peut avoir des taux pareils. Mais moi, je savais quand même qu'il y avait deux embryons, mais bon. Et donc, en fait, nous, dès qu'on a eu les tests, on l'a annoncé plus ou moins à tous nos proches, vous pouvez passer. vous ne pouvez pas le casser. Et en fait, du coup, en 2023, donc en septembre 2023, on avait notre voyage de neuf, parce qu'on s'est mariés en septembre 2022. Et donc, en fait, j'ai appelé la clinique en Espagne en lui demandant quand est-ce qu'il faut faire l'écho de datation. Ce n'était surtout pas une écho de datation, mais c'était surtout pour savoir si on avait deux, nous. Parce que l'écho de datation, nous, on savait exactement... quand on l'avait fait, donc il n'y avait pas besoin de dater tout ça. Mais voilà, savoir qu'il y en avait deux, qu'ils allaient bien, voilà. Et en fait, ils m'ont dit, il faut le faire à je ne sais plus combien de semaines. Et ça tombait, sur la semaine, on partait, on voyait le jeunesse, et on partait deux semaines en plus de ça, donc voilà. Donc on l'a fait la veille de partir. Donc c'était la limite, on pouvait le faire. Et donc on y va, c'est la gynécologue qui était juste super. Et donc, elle pose la sonde et elle nous confirme direct. Elle nous dit, il y en a deux. Et là, je me mets à pleurer de soulagement. En fait, je m'étais mis en tête que j'en aurais deux. Moi, j'en ai mis deux, donc je m'étais mis en tête que j'en aurais deux. Et donc là, soulagement. Du coup, on va chez mes parents après. On leur annonce qu'il y en a deux. C'est ma belle-mère. Après, ça y est, tout le monde était refait. Et bizarrement... Contrairement peut-être à ma femme qui était un peu plus anxieuse, mais un peu plus stressée par rapport à tout plein de choses, moi j'étais plutôt sereine parce que je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment l'expliquer, mais j'avais un ressenti bien avant qu'on commence la PMA. Je m'étais dit, je ne sais pas pourquoi, il ne faut pas me demander, mais je m'étais dit que la PMA va marcher quand on sera la fille, on aura des jumeaux, ce sera un garçon et une fille. C'était un ressenti que j'avais avant même d'avoir commencé, je ne sais pas pourquoi. Et peut-être qu'il s'est avéré, tant mieux. Et donc du coup, on est parti à l'île Maurice. On a fait notre voyage de neuf. Et là, j'ai commencé à avoir plein de nausées. Alors que c'était beaucoup de nausées et de vomissements. Et moi, j'aime pas vomir. C'était très très dur pour moi de vomir. Surtout qu'on était dans des magnifiques hôtels. et en fait, je mangeais pas énormément.

  • Speaker #0

    Très agréable, ça.

  • Speaker #1

    Pas du tout. Pas du tout, mais en même temps, je me dis que je préférais être là-bas parce que du coup, je pouvais manger entre guillemets ce qui me faisait plaisir, alors que quand on est à la maison, des fois, on n'a pas... Voilà, on n'a pas tout à disposition. Mais du coup, les deux phases ont été un peu… Le soir, surtout, j'avais beaucoup de nausées, beaucoup de vomissements par rapport à moi, ce que j'ai abruti de vomir. Mais sinon, ça s'est super bien passé. On est rentrés, on a refait une écho de contrôle. Dans ce principe-là, en fait, il y en a deux, donc il faut contrôler régulièrement. Et donc, on est rentrés et tout allait super bien. Les cœurs battaient super bien. Déjà, les cœurs battaient, on les a entendus juste avant de partir. et quand on est rentré on les a juste entendu un peu plus fort mais tout allait bien.

  • Speaker #0

    Ouais donc tout se commençait plutôt bien là.

  • Speaker #1

    Ouais tout a bien commencé donc très vite octobre est passé du coup moi premier anniversaire en fin d'an, je n'ai pas vécu l'anniversaire de la même manière que vous qui êtes dans vos anniversaires parce que c'est des sorties nuages, d'ailleurs tout le monde est des sorties nuages mais nous c'est vrai qu'on me demandait qu'est ce que tu veux pour ton anniversaire, je disais rien. C'est la première fois de ma vie que je disais ça. C'était juste incroyable. Et puis, après, on a fait une petite gender reveal avec notre famille restreinte. Voilà, on allait... Du coup, en fait, on a été... Il faut savoir que pour les jumeaux, on a été suivis... Enfin, moi, j'ai été suivie dès le troisième mois à l'hôpital. OK. Parce qu'en fait, déjà, on a... sans accoucher plus tôt. Et du coup, ils veulent être prêts si jamais on doit accoucher tôt. Moi, j'étais suivie dans une maternité 2B. Donc, c'est juste en dessous du plus haut niveau de maternité qui existe, en fait, où il y a la réanéonate et tout ça. Donc, je pouvais prendre en charge mes enfants à partir de 23 ou 26 semaines. Et donc, du coup, voilà. On a été suivie à l'hôpital par une obstétricienne, par une gynécologue. Ils sont très gentils. Et donc, en novembre, ils nous ont demandé si on pouvait savoir les sexes. Et donc, ils nous les ont mis sur deux enveloppes. On a fait notre petite table de réveil. Nos mamans ont appris avant nous celles qui ont mis les paillettes dans les ballons. C'est ça. Tout s'est super bien passé. Ouais, ouais. Non, franchement, c'était trop bien. Et en fait, à chaque fois, nous, on est très famille. Donc, on essaye d'inclure nos familles et surtout nos mamans. Et du coup, suite à la gender is ill, ça y est, on s'est quand même plus procé dans tout ce qui est les prénoms, ça y est, ça. Nous, on voyage quand même beaucoup et en fait, on avait, malgré le voyage de Nass, on avait quand même envie de faire un dernier voyage à l'étranger, enfin, pas trop loin non plus. Donc, on est parti en décembre, on est parti à Londres avec ma belle-mère et en fait, on a eu des révélations sur les prénoms là-bas. Donc, c'était juste incroyable. Vraiment, ma grossesse en soi, c'est ce que j'ai dit. Si on me demande si j'ai eu une bonne grossesse ou si j'ai aimé être enceinte, je ne vais pas dire non parce que je n'ai pas eu une grossesse catastrophique. Tout s'est bien passé. Mais par contre, j'ai eu plein de désagréments. Donc, aimer être enceinte, bof. Par contre, j'ai aimé sentir mes enfants. Mais sinon, après le troisième trimestre, je commençais à avoir… En fait, je suis passée des nausées-vomissements au remontage. des brûlures d'estomac, vous en avez assise, c'est pas agréable, j'avais gonflé. En tout, j'ai pris 27 kilos. C'est pas grand-chose par rapport au fait que je sois très grande et surtout, honnêtement, tout le monde me disait mais c'est pas possible, t'attends pas des jumeaux Le jour où je suis partie à l'hôpital, j'avais un ventre d'une femme enceinte d'un bébé, mais on n'aurait pas dit que j'en avais deux. Donc voilà, après j'ai fait des travaux chez moi jusqu'au dernier moment, enfin j'étais vraiment active jusqu'au dernier moment, j'ai eu aucun problème que ce soit pour les bébés ou pour moi. Il y a juste mon fils, il avait normalement en fait sur le corps ombilical, tu as je crois une artère et deux veines ou deux artères et une veine, et en fait mon fils avait qu'une artère et une veine donc il était surveillé. parce qu'il fallait qu'ils grossissent et grandissent bien. Mais sinon, on n'a jamais eu d'inquiétude quant à leur santé ou à la mienne. D'accord,

  • Speaker #0

    ok. Et du coup, pour l'accouchement, est-ce que tu avais des projets ? Est-ce qu'on t'avait parlé de choses qui seraient possibles, pas possibles ? Est-ce que ton temps était où à ton stade de grossesse ? Alors, à mon...

  • Speaker #1

    Le septième mois, je crois, ma gynécologue qui me suivait à l'hôpital m'a demandé si j'avais un projet de grossesse, si elle voulait qu'on l'établisse ensemble. Et j'avoue que j'avais établi un projet de grossesse. mais je ne l'ai pas montré. Et en fait, je me suis dit, on verra bien comment ça se passe, parce qu'en fait, tout ce que je voulais, c'était que ça se passe le mieux pour moi et mes enfants et qu'on respecte mes choix sur le moment. Parce qu'en fait, je me suis dit, là actuellement, je sais que je veux certaines choses. Par exemple, j'avais mis que je ne voulais pas forcément accoucher en position gynécologique, peut-être plus sur le côté, si c'était possible. ou que je voulais la péridurale. Mais dans tous les cas, je l'aurais eu, la péridurale, parce qu'il part du principe que quand il y en a deux, il faut mettre la péridurale, parce que si jamais on doit aller en césarienne d'urgence, au moins la péridurale, elle est mise. Il y avait plein de trucs où, en fait, finalement, ce que la médecin me disait, c'était en accord avec ce qu'on voulait avec ma femme. Le seul truc qu'on voulait absolument, c'était que quand mes enfants sortent, ils aient du pot à pot, ils ne l'ont pas avec moi, ils l'ont avec leur autre maman, du coup. Ok. Et au final, la gynéco m'a tout de suite rassurée en me disant, vous savez ici, on préséderie le lien mère-enfant, on évite au moins possible de séparer les enfants de leur maman. Et en fait, ça correspondait totalement à ce que je me suis dit. Donc au final, je l'ai léché sur mon ordinateur et quand je suis arrivée à la maternité et qu'on m'a demandé, j'ai dit au fur et à mesure ce que je voulais.

  • Speaker #0

    D'accord. Ok, donc tu n'avais pas trop d'appréhension au final sur cet accouchement qui approchait ?

  • Speaker #1

    Non, parce qu'en plus, déjà tous les mois, on va à l'hôpital faire des échographies, donc on les voit tous les mois qui étaient plus bien. Puis de ça, j'ai été suivie par une salle femme à domicile, du coup je suis allée à son cabinet dans les premiers temps, très régulièrement, et puis en plus on a fait la préparation à l'accouchement avec elle, plus en parallèle à l'hôpital. Franchement, on était hyper bien suivis, je n'avais pas d'appréhension. Ensuite, j'ai commencé à avoir une cancer en lactation parce que je voulais peut-être allaiter et je voulais être préparée au cas où. Donc, en fait, j'étais tellement suivie que je n'avais pas de peur plus que ça. Et je me suis dit de toute façon, tout le monde passe par là. Oui. Voilà, il y a des dispositions médicales qui sont là et prêtes pour nous. Oui. Il n'y a pas de crainte à avoir, malgré tout ce que j'entendais, les péridurales qui n'ont pas marché, la douleur et tout ça, ça ne me faisait plus peur en fait.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc du coup, on ne te parlait pas de déclenchement ou de cédarienne programmée, tout devait serre naturellement ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, le premier rendez-vous qu'on a eu avec la gynécologue à l'hôpital, direct, elle nous a dit, les humaux, nous, on déclenche à 38 semaines maximum. Parce qu'en fait, après 38 semaines... ils ont moins de place, ils ont moins de liquide amniotique, il y a trop de risques de les laisser plus longtemps. Donc, à trois ou huit semaines, nous, on déclenche. Et après, la semaine de déclenchement, par rapport à tous les hôpitaux, c'est eux qui… En fait, chaque hôpital a son protocole, mais les jumeaux, ça ne va jamais à terme. Ils déclenchent au maximum à un certain point, mais ils laissent rarement à terme parce que c'est trop de risques. Oui. Et donc, du coup, je lui avais dit, bon, pas de souci. Elle nous a dit que si le bébé 1 qui allait sortir en premier était tête en bas, accouchement naturel, et que possiblement, le deuxième, il pouvait se retourner, il pouvait se mettre en transvers, et il pourrait aller chercher peut-être par les pieds. Donc, il m'avait préparé dès le premier rendez-vous à tout ça. Ok, pas de souci. De toute façon, ils m'ont dit avec la péridurale, ne vous inquiétez pas. Les manœuvres qu'on fait en général, ce n'est pas très douloureux. Voilà, ils m'avaient rassurée aussi. Donc, je me sentais très bien écoutée et très bien écoutée, comprise, rassurée. Enfin, voilà, je n'avais aucune apprehension.

  • Speaker #0

    Ok, donc super. Donc, tu arrives tout à l'heure en toute confiance pour le grand mouvement.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ok, alors justement, comment ce grand moment est arrivé ? Du coup, moi, je savais que 38 semaines, ça correspondait au 20 avril, un samedi. Sauf que du coup, moi, je fais toujours mes petits calculs. Je sais que c'est le 20 avril. Donc, le dernier rendez-vous qu'on avait, il était, je crois, le 3 ou 4 avril. Et c'est à ce moment-là que l'observatrice, elle nous dit, ben voilà. Là, on est le dernier rendez-vous, votre col est fermé. Elle a quand même regardé pour la première fois de l'accouchement mon col, au cas où. Et elle m'a dit, là, il est fermé. En plus, moi, je portais mon ventre très haut. Enfin, vraiment, je sentais qu'ils n'allaient pas sortir. Moi, depuis le début, je disais, ils vont être… Enfin, on va être déclenchés parce qu'ils sont bien là où ils sont, en fait. Et donc, à ce rendez-vous, elle examine et elle nous dit, ben voilà. à 38 semaines, c'est le 20 avril. Le 20 avril, on ne fait pas de déclenchement le samedi parce qu'en fait, on garde pour les urgences et les déclenchements qui ont commencé le vendredi. Donc, on va tout analyser et si vos enfants sont dans une bonne courbe et tout, on fait ça le vendredi. Il faut leur laisser un peu plus de temps. On déclenche le lundi pour leur laisser trois jours de plus pour qu'ils grossissent un peu plus. Et en fait, moi, mes enfants... Dans mon ventre, ils se développaient très, très bien. Ils avaient l'impression d'être seuls. Ils grossissaient comme des enfants seuls. Ah ouais ? Ouais, ouais. Donc, elle n'était pas du tout inquiète. Et elle m'a dit, bon, moi, j'ai forcé pour que ce soit le vendredi. J'aurais dit, ouais, le vendredi, c'est peut-être mieux. Voilà. Et elle m'a dit, allez, on met le vendredi. Et du coup, je dois appeler la maternité le matin, enfin, la salle de naissance le matin, et leur dire que je suis la maman des humours et que... Je dois me faire déclencher normalement aujourd'hui. Et en fait, eux, en fonction de leur place, ils me disaient à quelle heure je venais. Donc le matin, je me lève avant le réveil, forcément. Je dors super bien. Mais j'ai l'air en train de me lever avant le réveil. Et ouais, la hâte de les rencontrer. Ok. Plus l'impatience, en fait. Ouais, voilà, c'est ça. Tout était prêt. Leurs chambres prêtes. Les valises prêtes. Même nous, on était prêtes. Allez, c'est bon, on y va. Donc je l'appelle le matin à 8h et on me dit bah écoutez, vous pouvez venir dès maintenant Ah bah moi ni une ni deux, je suis sortie de mon lit, j'ai poussé ma femme. Allez, dépêche-toi, dépêche-toi ! Je suis là, j'apprécie, ma maman qui m'appelle à 8h, elle dit bon alors ? Donc tout le monde était sur le civile, on avait dit à nos mamans de dire à personne quand était le déclenchement. Et nous on avait dit à nos potes, enfin à nos potes et à nos familles un peu plus lointaines. que le déclenchement se faisait le lundi. D'accord. Parce que les gens savaient que je devais me faire déclencher, mais moi je ne voulais pas donner la date, et je m'étais dit parce qu'on sait jamais, ça prend du temps. Oui. On sait jamais. Et finalement j'avais bien fait. Je reviens dessus. Donc après, on part à la maternité. Donc col, on nous accueille, col fermé, fermé, fermé, décontraction mais pas de travail. Oui, plus de fins de grosses. Voilà. Donc, on a deux guillemots, j'entends. C'est ça. Ça ne fait rien sur le col. Et donc, du coup, là, on dit, bon, écoutez, vu qu'ils ont un rythme cardiaque qui va bien, vous allez bien, on va y aller tranquillement et on va vous mettre le gel. Et en fait, ils mettent le gel, donc c'est des hormones, pour dilater un peu le col et on attend six heures. Au bout de six heures, on recontrôle. Si au bout de six heures, c'est pas... et ça marche pas, on remet un gel de 6 heures et au terme de ces deux gels là, on voit ce qu'il se passe. Donc on fait le premier gel, donc il est 10 heures du matin, on fait le premier gel, et là on nous dit en gros vous pouvez faire ce que vous voulez, vous pouvez aller vous balader, ok, on va se balader, on marche, on marche, on marche, on mange, on marche, on arrive 16 heures et le col est le rien, il ne s'est rien passé. Donc là, déçu. Oui. Mais on se dit, bon, on va recommencer ce deuxième gel et tout ira bien. Et là, il y a la gynécologue qui, d'ailleurs, nous a suivi à toute le suivi de grossesse à l'hôpital. Donc, ça nous a fait plaisir en plus de la voir parce que c'est rassurant de voir un visage qu'on a déjà vu. Et elle nous dit, écoutez, moi, je ne suis pas pour remettre un deuxième gel tout de suite. J'ai envie de laisser faire un peu les choses, voir comment ça se passe. Voilà. passer la nuit et demain matin, on réexamine. Bon, ben, ok. On nous envoie dans un service de suivi de grossesse pathologique. Donc, on nous donne la chambre. Ma femme, elle a son petit lit. Et puis, on attend. On attend. On passe un ballon. Oui, c'est ça. Il ne se passe rien. Et c'est là, en fait, ma frustration, elle a été là. C'est que pendant un temps, on n'a rien fait. Et j'étais frustrée de rien faire et d'être à l'hôpital. Moi, j'habitais à Saint-Ligne-de-Pont. j'aurais préféré rentrer chez moi. Oui, c'est ça. En fait, tu n'as pas vraiment été déclenchée. Au final, tu aurais pu rester chez toi. Voilà, c'est ça. Donc, du coup, ma femme, elle me regarde. On venait de manger un pauvre plateau de l'hôpital à deux. Elle me dit, oui, sous la voiture, tu veux qu'on aille se manger un petit McDo ? On n'avait pas le droit de sortir de l'hôpital, de l'enfin de l'hôpital. Mais bon, je me dis, c'est bon, mon col, il est fermé. Il ne peut rien nous arriver. Il ne faut pas se manger un petit McDo. On revient, on regarde. Enfin, on fait. On fait notre vie qu'on fait les sorties nous, on regarde une série et puis on s'endort. On se réveille le matin, donc il ne s'est rien passé, nos mamans elles nous appellent, il ne s'est rien passé, voilà, rien du tout. Les sages-femmes elles passent et là elles nous disent qu'en fait la salle de naissance elle est pleine et qu'il va falloir pas s'enterrer parce qu'ils ne peuvent pas me prendre. Sinon, ils n'ont pas de place en fait. j'étais déçue donc là je me mets à pleurer mais mais pleurer de en fait il se passe de frustration en fait voilà c'est ça c'est ça j'étais frustrée donc ma femme en derrière mon dos elle contacte ma maman ma soeur qui elle leur dit que c'est pas bien que enfin que c'est pas bien que j'en faisais et donc ma mère elle vient avec ma petite soeur vers cette 15 heures. Donc entre temps, voilà, on a marché, on a fait tout ce qu'ils nous ont dit, le ballon, y'a rien qui est fait. Et donc à 15 heures, ma mère elle vient avec ma soeur pour nous divertir un petit peu, pour faire un peu changer la terre, tout ça. Et au bout de un quart d'heure, ça faisait même pas un quart d'heure qu'elle était arrivée, la salle de naissance appelle, bah je suis attendue en salle de naissance, il faut qu'on y aille. Donc bon, on y va. Voilà. Ma mère, elle était un peu déçue, parce que du col est venu pour rien. Mais bon, voilà, on va en faire des naissances. Là, ils contrôlent mon col. Et ils me disent, c'est un peu ramolli, un peu raccourci. Je ne sais même plus, je crois qu'ils m'ont dit, on a un doigt ou deux doigts. Je ne sais plus trop ce qu'ils m'ont dit. Mais en tout cas, le col, il avait un peu bougé. Donc, pour moi, c'était... C'était... Quelque chose se déclenche. Et, ouais, ça y est. Voilà, ça avait été... Enfin, quelque chose bouge. Et donc, du coup, ils me font quand même le monitoring. On attend une heure. Et au bout d'une heure, il y a la chef de garde qui arrive et elle me dit, voilà, le col, il a bougé. Donc, on a plusieurs solutions. Et elle me propose des solutions en me disant, voilà, on a le tampon. On a ci, on a ça et on a la perte d'ocytocine. Et moi, ce que je peux vous proposer, c'est de faire la perfusion d'ocytocine. Donc, c'est en intraveineux. Et en fait, ça donne des contractions qui forcent le col à s'ouvrir vu qu'il a bougé de toute façon. Et ça déclenche un peu le travail vraiment. Et là, on était vraiment sur un vrai déclenchement. Oui, là pour le coup, tu passes de pas grand-chose à quand même une perfusion d'ocytocine qui est quand même un truc assez… Violent entre guillemets. Voilà, c'est ça. Et donc là, je me dis bon bah cool Et là, elle me dit par contre, on a deux possibilités. Soit on fait des gâchements tout de suite, mais il y a des fortes chances que vous accoustiez dans la nuit. Et à ce moment-là, on n'a pas de chambre en maternité, mais vous restez. Vous resterez en salle de naissance avec votre bébé, avec votre femme, il n'y a pas de souci. On vous laissera là le temps qu'une femme se libère en maternité, que vous y alliez. Soit on temporise un peu, on attend et on fait le déclenchement, on le commence plutôt dans la nuit ou plutôt au début de matinée, vers 3-4 heures du matin, histoire qu'il y ait une femme qui soit libérée. Alors moi, il n'était plus question de temporiser en fait, parce que je suis là depuis vendredi matin, il est samedi soir, enfin il est samedi 16h, non. c'était parti il fallait y aller voilà il fallait y aller Donc elle me dit pas de souci, dès que la salle de naissance est finie on vient vous chercher. Donc elle m'explique que rapidement ils me mettront la péridurale, rapidement ils me reprend la poche des os et qu'après ils augmenteront les doses plus rapidement dès que la péridurale sera mise et qu'après on laissera faire le travail. Donc au bout d'une heure on passe en salle de naissance. Donc là ça y est pour moi c'est allez on tient le bon contrib de nos enfants rapidement. Voilà, dans les 24 heures qui suivent. Et donc, vers 18h, il vient de me poser la perfusion d'ocytocine. Et il la met très légère au début parce que je n'avais pas la péridurale. Et on attendait que les anesthésistes aient un créneau pour venir me mettre la péridurale. Donc, du moment où on est passé en salle de naissance, j'avais confectionné un gros carton pour ma femme avec plein de petits cadeaux à ouvrir toutes les 20 minutes pour que le temps passe vite. Parce que je savais qu'un déclenchement, ça pouvait être long. Et je voulais absolument que notre temps soit... Enfin, que voilà, ça passe assez vite. Et puis, on est très comme ça. Elle et moi, on s'offre plein de cadeaux. Et donc, du coup, j'avais profité de cette boîte. Et je l'ai offerte. Et du coup, le temps est passé super vite. Entre le moment où ils m'ont posé la berge de Cité Sting, qui était à peu près vers 18h, et le moment où ils m'ont posé la berge rurale minuit, le temps, il est passé super vite. Pourtant, c'est long quand même, 6h. Et donc à minuit, il me pose la péridurale. Là, ça se fame, me rond la poche des os, me fait un toucher, je suis dilatée à deux. Donc voilà. Et dans la nuit, on voit le monitoring où il y a des contractions assez régulières, qui augmentent, mais moi, je ne ressens absolument rien. Donc bon, ça allait. Le lendemain matin, vers… Enfin, toutes les deux heures, j'avais des femmes qui rentraient dans ma chambre, qui contrôlaient, qui me changeaient de position aussi parce qu'elles m'expliquaient qu'en changeant de position, ça appuyait différemment sur le col, que ça pouvait favoriser. Donc, toutes les deux heures, on me changeait de position. Et donc, le lendemain matin, moi, j'étais très fatiguée, mais je ne ressentais pas spécialement les contractions. Mais c'est très... parce que ton corps, il travaille, mais tu ne le ressens pas trop. mais tu es fatigué en fait quand même. Donc c'était quand même très... ouais c'était super stress. Ma femme elle avait dormi la nuit comme moi sur un pauvre fauteuil mais le matin elle était... elle ça y est elle était tempée là, elle pouvait enseigner sur la journée, moi il fallait que je dorme. Donc c'était un peu dans cette ambiance mais bon. Et donc vers 10 heures je crois il y a une sas femme qui est passée et mon col en fait de 18 heures le soir. à 10h du matin, il était passé de 2 à 3. Donc déjà, moi, en me disant, bon, la verve de Cézanne a été posée à 18h, il est 10h du matin, j'ai pris, enfin, mon col, il s'est ouvert que d'un centimètre, c'est pas bon film. Moi, je commençais déjà à me dire ça va partir en césarienne, mais personne ne me le disait, donc bon, j'ai gardé espoir. Et en fait, ce qui se passait, c'est que Ils ont mis une première perfusion d'ocytocine qui a fait son effet parce que mon corps s'est mis en travail. Mais dès que la perte s'est arrêtée, mon corps reprenait le relais. Donc, en fait, ils en ont enchaîné une deuxième. Donc là, c'est pareil. Mon corps retravaille. Mais dès qu'elle s'arrête, il ne travaillait pas. En fait, sans l'ocytocine, il ne travaillait pas. Oui, ça ne lançait pas le travail. Au final, c'était plus difficile. C'était que artificiel. Et après, vers midi, quelque chose comme ça, la deuxième poche de cytocine se termine. Et là, ils disent qu'ils sont arrivés au bout de la cytocine. C'est-à-dire que dans leur protocole, c'est deux perfusions de cytocine, pas plus. Donc, ils vont voir avec les médecins, ils vont faire une petite réunion, ils vont voir avec les médecins ce qu'on fait maintenant. Donc, en fait, ils me disent que, mine de rien, le travail, c'est quand même essai sur le col, mais c'est un peu plus lent. Mais qu'ils ont déjà vu des femmes avec des contractions régulières. En fait, j'avais des contractions régulières, mais toutes les 10 minutes. Et ils nous ont dit que ça pouvait le faire aussi avec des contractions toutes les 10 minutes, que ça arrivait. Donc, ils n'étaient pas inquiets. Et donc, ils font leur petite réunion et ils reviennent et ils nous disent, bon, les médecins ont dit que comme les bébés allaient bien et que vous aussi... On va remettre une troisième poche de cytokine pour continuer. On verra au bout de celle-ci. Donc, ils la mettent, je dirais, vers… J'ai plus la notion du temps, mais entre midi et 14h. Et là, c'était long. Là, j'étais fatiguée et je commençais à ressentir des fortes contractions dans le bas du dos. En fait, j'appuyais sur le truc de la péridurale. C'est pas douillette. J'aime pas les médicaments. Mais même ma femme, pour qu'elle me le mette, elle comprenait que là, ça commençait à avoir des grosses contractions qui me faisaient mal. Je crois. Donc... Donc voilà, en plus, moi, je n'avais pas mangé depuis samedi midi. Donc là, je commençais à être un peu à bout de force aussi. Et donc du coup, je crois que c'est en milieu d'après-midi, vers 15-16 heures, il y a une femme qui est passée, qui a regardé mon col et qui m'a dit Vous êtes ouverte peut-être à 3, un petit 4. Je pense qu'elle m'a fait plaisir en me disant 4. Pour ainsi dire, je ne bouge pas. Voilà, ça bouge pas et elle a commencé à évoquer la césarienne en me disant qu'il n'y avait pas d'urgence, qu'il n'y avait rien de grave et que les bébés allaient très bien avec le bon esprit. Donc, elle préférait me le dire au cas où. Ok, moi, il n'y a pas de souci. Je m'étais fait une raison en ayant des jumeaux d'une chance sur deux de finir en césarienne. Pour moi, je m'étais dit ça. Et en fait... En fait, ça s'est un peu accéléré, j'ai dormi et quand je me suis réveillée, j'ai eu un dernier contrôle. Et lors de ce contrôle, mon col était toujours à un petit 4. Et là, cette femme m'a dit qu'il faut que je voie avec les médecins parce que là, en gros, ça n'avance pas. Il faut qu'on fasse quelque chose. Et donc, elle part et elle revient et elle me dit que ça sera une césarienne. Et là, je me mets à pleurer. Mais honnêtement, avec le recul, je ne sais même pas pourquoi j'ai pleuré parce que je m'y attendais. Oui, tu n'étais pas. C'était la fatigue. La fatigue. J'étais crevée. Et en fait, je pense que c'était aussi une part de frustration parce qu'ils n'étaient pas déjà là, mes enfants. Et j'avais hâte et la délivrance, en fait. C'était un mélange de plein de sentiments. Et en fait, elle m'a dit, il n'y a pas d'urgence. Vos bébés vont bien. Le médecin va bien vous voir. Trois jours après, le médecin vient vous voir. Il nous dit, on va partir en césarienne, ne vous inquiétez pas, c'est un code vert, il n'y a pas d'urgence, ça me rassure. Et là, dix minutes, même pas après, il y a sa femme qui soit venue la première fois. Il y a un brancard qui arrive avec une équipe de cinq, six personnes. Je ne saurais même pas dire s'il y avait des médecins, s'il y avait des infirmiers. Je ne sais pas qui il y avait dans l'équipe qui arrive avec un brancard et qui nous dit, allez madame, on y va, on part en césarienne. Et là, je regarde ma femme. Et elle a vu dans mon regard que je ne comprenais pas en fait, parce qu'on m'a dit que ce n'était pas une urgence. Mais on vient le faire, c'est... Oui, tout de suite. Donc, mais ouais, en fait. Et en fait, je pense que ce qui s'est passé, c'est qu'il était 18h30, 19h et c'était leur relève. En fait, ils étaient en train de changer d'équipe. Et en fait, je pense qu'ils se sont dit, jumeaux, le travail est long, on va peut-être partir à deux équipes, comme ça au moins, on est nombreux, si jamais. Et je pense qu'ils ont fait ça pour leur confort, entre guillemets, pour les jumeaux. Et je préfère qu'ils aient fait ça pour mes enfants, honnêtement. Et donc, du coup, le seul truc, c'est que du coup, je n'ai pas eu le temps de présenter ma maman. Ma femme, elle était un peu... Je l'ai vue, elle était surprise. Elle avait les affaires. Et du coup, il faut tout réunir, les affaires. En fait, heureusement que je lui avais tout expliqué avant, que j'avais fait un sachet avec les affaires de sac bébé, en lui disant, si jamais tu séparais de toi, tu crois que c'est de ça que tu donnes aux infirmières. Et... J'étais très organisée, heureusement pour elle. Elle a contacté nos mamans direct. On part en séparéenne, ne vous inquiétez pas, tout va bien, les enfants vont bien. Donc moi, à ce moment-là, ça arrive dans le bloc. Et donc, je ne suis pas une fanate d'éthique pure, tout ça. Je n'aime pas trop les blocs opératoires, même si j'ai l'habitude, parce que j'ai fait des études d'infirmière, donc je connais le milieu médical. Mais ça, voilà, il s'est fou. froid dans le bloc, c'est pas un endroit saleureux. Et donc, en mettant les bras sur les côtés, et là, je reconnais le visage de l'anesthésiste avec qui j'ai eu rendez-vous au septième mois de recette. Donc déjà, visage familier, cool. Elle me parle dans l'oreille, sa voix, je l'aime bien. Elle me rassure, elle m'explique comment tout va se passer. La gynécologue vient, se présente. Voilà, on est toutes... Il n'y avait que des filles, en plus, je crois, dans le blog. Trop cool. Et tout le monde vient vers moi, la fermière a messé, je vous inquiète pas, je vais se filer, votre femme elle va arriver, elle se prépare. Elle m'explique toute la procédure, comment ça va se passer, quand les enfants vont naître, on va vous les présenter au-dessus du temps opératoire. Et puis après, ils me l'emmèneront, ils seront autour de la table et me le présenteront. Et si je peux garder un peu auprès de moi, ils le feront. Donc moi, rassurer vraiment, quoi, peau, tout ça, lien mère-enfant, j'étais vraiment au cap à tout, ils respectent tout ce qu'ils m'ont dit. Et donc l'anesthésiste... fait le test du glaçon pour voir si je suis bien anesthésiée, ça a l'air d'aller, enfin, tout va bien. Ma femme rentre, vis-à-vis connue, elle me donne la main, donc mes mains étaient attachées, forcément, en fait, sur les côtés, elle me donne la main, donc j'attrape sa main. Et donc là, l'anesthésiste, elle se lève, tout le monde est autour de moi, du coup, je ne vois plus, mais j'entends toutes les voix, en fait, tout le monde, et elle dit, c'est bon, vous pouvez commencer. Et donc là, elle se rassoit, elle me parle, elle m'explique tout ce qu'ils sont en train de faire. Et au moment de commencer, je tourne ma tête vers la anesthésiste et je dis c'est normal que ça me pique Et là, je vois qu'elle a un air interrogateur et qu'elle me dit comment ça se passe ? Et là, elle commence à avoir une vie de douleur et je dis là, ça me pique, ça me fait mal Et là, elle se lève, elle demande à tout le monde d'arrêter. Et en fait, elle remet une dose d'anesthésiant. En fait, elle me demande avant comment ça, je ressens tout. Et là, je lui explique que j'ai senti, en fait, ça me fait mal. Et donc, elle remet une douzaine de mots. Et là, elle dit à l'équipe, vous pouvez recommencer. Et là, à partir de ce moment-là, c'est des brides de la césarienne que j'ai dans ma tête. Je ne me souviens absolument pas de grand-chose, mais je me souviens que j'ai ressenti une forte douleur. Je lui disais à ma femme, qui était du coup à côté de moi, que j'ai trop mal, que je me vois... En fait, j'avais l'impression d'être dans un bocal. J'entendais les voix très sourdes. Je ne voyais pas grand-chose, c'était très flou. Et j'entendais comme ça, on parlait quand on était sous l'eau. Je ne sais pas si vous voyez. C'était très sourd. Et je disais à ma femme, tu me vois au-dessus de mon corps, je vais mourir, ne me quitte pas. Des choses horribles pour elle, parce que autant moi, j'avais mal. Mais enfin, je veux dire, il y avait aussi un peu d'anesthésie en ce moment. Et voilà, mais autant elle, elle entendait ça et puis elle se dit, ça devait être horrible pour elle. Et en fait, ils ont sorti ma scie. Donc apparemment, je vois, j'ai une vision, je la vois à peu près sortir, mais je la vois pas très bien. Apparemment, ils me l'ont emmenée de mon côté, mais je ne me souviens absolument pas. Et en fait, au moment où ils ont sorti ma fille, l'anesthésiste à côté de moi, elle me parle d'anesthésie générale. Et à partir de ce moment-là, dans mon cerveau, c'est en une seconde. Et je dis non, je ne veux pas d'anesthésie générale. Parce que j'avais entendu et vu, j'avais regardé beaucoup de reportages, qui disaient que si on était anesthésié généralement, les bébés, ça pouvait les mettre aussi dans le... Quand ils naissent, après, ils pouvaient être un peu... avoir de l'anesthésie. et être pas au top top quand ils sortent en fait. Donc en fait à partir de ce moment là je voulais juste d'abord qu'ils m'accouchent et après ils font ce qu'ils veulent. Mais je voulais pas que mes enfants soient endormis ou quoi que ce soit quand ils se réveillent, enfin quand ils se sortent, voilà quand ils découvrent le monde quoi. Et donc elle insistait mais madame il faut que je vous endorme. Non non moi je voulais pas et donc il me présente apparemment mon fils que je capte absolument pas. Et là, ils voulaient m'anesthésier. Et en fait, j'avais qu'une peur, c'était de ne jamais me réveiller. En fait, quand elle m'a parlé d'anesthésie générale, je me suis dit que je vais m'endormir. Avec les douleurs et les peurs que j'avais juste au moment où j'étais en train d'accoucher, au moment où ils étaient en train de me sortir mes enfants, je me suis dit, ils vont m'anesthésier, je ne vais jamais me réveiller. Et je regardais et je disais à ma femme, je vais mourir, je vais mourir, j'ai trop mal. Et en fait, je ne me suis pas rendue compte. Mais du coup, dès qu'ils ont commencé à suivre, je pense, j'ai attrapé le bras de ma femme et je ne voulais plus la laisser. Sauf qu'en fait, eux, à ce moment-là, ils voulaient faire sortir ma femme de l'espèce de bloc opératoire. Voilà, ils ne voulaient pas que... Si mes enfants, ça y est, ils étaient sortis, en fait, donc il fallait que ma femme, elle les suive. Et en fait, je me rappelle qu'il y a quelqu'un qui dit qu'il faut les séparer, en parlant de ma femme et moi. Et en fait, moi, je tourne ma tête et je me vois avoir le bras de ma femme. Mais vraiment, je... Je la serrais très très fort, je m'en rappelle. Oui, tu l'as arrêtée en fait. Ah non, mais voilà, elle ne voulait pas lâcher. Et ma femme leur dit, laissez-moi faire, je vais la rassurer. Et après, vous verrez, en gros, elle va me lâcher. Mais elle aussi, elle était stressée. Et elle me dit, c'est bon, t'inquiète, j'ai confiance en eux, pour tes confiances en eux aussi. Les bébés vont bien, tu peux, t'inquiète pas, tout va bien se passer. Et à partir de ce moment-là, ma mère, elle se faisait faire tout le temps. Et je vois ma femme partir. Et là, en fait... la anesthésiste elle me dit il faut vous endormir madame et en fait moi je pleurais à saut de larmes mais vraiment je pleurais je vais mourir je vais mourir j'avais peur j'avais peur de mourir clairement alors que en soi je me suis juste endormie donc et du coup moi je me souviens juste qu'ils m'ont mis le masque à oxygène et que en trois coupées je me suis endormie en pleurant oui oui oui c'est voilà je me suis endormie c'est un blackout en fait tu sais tu n'étais plus là. Voilà, c'est ça en fait. Après, moi, je suis endormie. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Et quand, après, je me réveille, je suis dans une salle de réveil, j'ai mal. J'ai extrêmement mal. J'ai la bouche pâteuse. J'ai soif. J'ai très, très soif. Et en fait, au moment où je me réveille, j'entends des médecins me dire Ne vous inquiétez pas, on va vous faire un point de suture. ça va pas faire mal et là je ressens à la zone de l'horreur, j'ai encore plus mal, en fait ils étaient en train de me mettre un petit tuyau dans mon artère fémoral pour ma tension sur le coup je tape le pas, je me rendors et je me réveille et je vois ma femme qui est là à côté de moi du coup parce que du moment où je me suis réveillée ils sont allés l'appeler et je vois elle est blanche, elle est blanche mais elle a les yeux tout rouges et Sur le coup, moi, c'est dans un état second en fait. J'ai vu que toi... Tu ne sais pas trop ce que c'est. En boucle, non. En boucle, je dis à ma femme, j'ai soif, j'ai soif, j'ai soif. Et il y a une femme, je ne sais pas si c'est une infirmière ou quoi, elle lui dit, mettez-lui une compresse humidifiée dans la bouche. Donc, moi, j'essayais de boire la compresse. Oui. C'est un sketch en fait, j'avais soif. Et à ce moment-là, je pense... Même pour les enfants, je suis vraiment en premier. C'est moi, là, je ne suis pas bien. Et la médecin-séziste vient. Et là, je vois sur sa tête, elle était rassurée de me voir réveillée. Je comprends qu'il ne s'est pas fait un truc, mais je n'arrive pas à comprendre quoi, en fait. Et là, elle m'explique, elle me dit, Madame, vous nous avez fait très peur quand même. Moi, je ne captais pas. Et donc, elle m'explique que quand ils m'ont dormie, en fait, j'ai fait une hémorragie, déjà. qu'elle ne comprend pas comment l'anesthésie n'a pas marché, que c'est un cas sur un million, que c'est très, très, très, très rare que l'anesthésie ne fonctionne pas. Et surtout que glaçon, tu ne l'avais pas senti, du coup. Voilà. Et du coup, c'est très rare. On n'a pas compris ce qui s'est passé. Mais les bébés vont bien. Par contre, vous, vous avez fait une hémorragie. Mais pour l'instant, vous êtes stable. Reposez-vous. Tout va bien. Je repasserai vous voir à la maternité pour qu'on puisse en redisputer. Voilà, n'hésitez pas si vous avez besoin de la psychothérapie, avec tout ce qui s'est passé, voilà, on va pouvoir vous emmener vos bébés dans pas longtemps, vous inquiétez pas. Donc là, je comprends qu'il s'est passé un truc grave, mais j'arrive pas à fermer les tonnes. La gynécologue, pareil, vient me voir, elle me réexplique un peu. Mais presque comme si c'était pas à toi, en fait. Et surtout, j'arrivais pas à mesurer la gravité, en fait. Et du coup... la gynécologue vient aussi, il m'aurait expliqué la même chose, mais je vois que elles ne disent pas tout, parce que de toute façon, ce n'est pas possible que je comprenne tout à ce moment-là, c'est tellement déphasé. Mais la seule chose qu'ensuite je demande, c'est les bébés, comment ils vont, où ils sont, surtout, parce qu'en fait, moi, je suis partie d'un bloc opératoire, on était censé être en salle de naissance, et ma femme, tout de suite, elle me rassure, ne t'inquiète pas, on a une chambre en maternité, ils vont bien, je vais te les amener. Elle voulait aussi être elle m'a fait rassurer elle-même avant d'emmener les enfants. Donc, elle part. Elle me dit je reviens Donc, elle part. Je pense qu'elle appelle nos mamans pour les rassurer. Parce qu'il faut comprendre que moi, pour moi, j'ai que dormi. Mais pour ma famille derrière, et sa famille elle aussi, en fait, il s'est passé un temps d'attente interminable où on ne savait pas si j'allais vivre ou mourir. Donc, ça, je ne le savais pas. Mais voilà, je pense qu'elle a appelé nos mamans, les rassurées, et elle leur a même donné des enfants. Et donc, j'ai des vagues souvenirs. Parce qu'honnêtement, j'étais encore sous anesthésie. Je pense qu'ils m'ont passé une bonne dose d'anesthésie, du coup. Et donc, je les rencontre. Donc, je les ai les deux sur moi. Je leur fais un petit bisou chacun. Je ne sais pas honnêtement combien de temps ça fait que je suis réveillée, combien de temps ça fait qu'ils sont nés. Mais je leur fais un bisou. Je ne sais pas combien de temps j'ai passé avec eux. Et là, comme je suis réveillée, du coup, ils m'écrivent qu'ils vont passer en unité de soins intensifs. Parce que... pour me surveiller toute la nuit. Et donc, mes enfants vont retourner en maternité avec leur maman. Et que moi, je vais aller en soins intensifs pour être surveillée et pour être au cas où, s'il m'arrive quelque chose. Et donc, pas de souci. Ma femme raccompagne les bébés. Elle revient. Entre-temps, ils m'emmènent du coup en soins intensifs. Donc, c'est dans une salle où il y a énormément... Déjà, c'est branché de partout. En fait, je me rends compte quand j'arrive dans la chambre de soins intensifs que c'est brossé, mais de partout, partout. Des perfusions, des cathéters. J'avais une sonde urinaire, mais j'avais aussi un autre pot de tuyau où il y avait du sang. J'avais des douleurs juste atroces. J'avais trop mal. Donc, un infirmier examine toutes mes postes qui sont rattachés à moi, vérifie tout. que tout ça est bien. Et il m'explique que je vais passer la nuit là et que demain matin, enfin le lendemain matin, donc le lundi matin, parce que j'ai accouché du coup le dimanche soir, que le lundi matin, on verra pour sortir. Et en fait, moi, je ne capte pas. Ma femme revient. Elle me réexplique un peu plus en détail. Donc, quand elle est partie du bloc opératoire, en fait, elle, quand elle s'est levée, elle a vu du sang à ses pieds. Elle n'a pas compris ce qui s'était passé. Elle a vu du sang à ses pieds. Elle est sortie. elle elle a été avec les bébés elle a fait voilà elle a été prise en charge avec les mais que en fait ils n'ont pas tout ce qui se passait parce que bah en fait ils étaient dans le truc de sauver la vie entre guillemets voilà et elle elle a fait du poids à poids avec les enfants et en fait les infers les soignants venaient de temps en temps lui expliquer ce qui se passait et en fait quand les bébés sont sortis enfin quand ils ont enlevé le placenta j'ai vu une grosse hémorragie Parce que mon utérus ne voulait plus contracter et ils n'arrivaient pas à faire en sorte que le sang s'arrête. Donc, j'ai perdu environ 2,5 litres de sang, qui est quand même énorme parce que chez un être humain, on a 5-6 litres de sang. Donc, j'ai perdu quasiment la moitié et entre-temps, ils m'ont transfusé, mais ça continue à saigner. Donc, ils ont essayé trois méthodes. qui n'ont pas marché au départ. Donc, ils n'arrêtaient pas de refermer et ouvrir. Vraiment, ils n'y arrivaient pas, en fait. Et jusqu'à un moment où ils sont allés voir ma femme et ils m'ont dit, en gros, là, il nous reste une dernière chose à essayer si on lui enlève l'utérus. En gros, il leur restait une dernière chose à essayer avant de m'enlever l'utérus pour arrêter le génome. Parce qu'en fait, il faut savoir que l'utérus, c'est un organe. hyper vascularisé pendant la grossesse et c'est l'organe le plus vascularisé quand on est enceinte et donc du coup forcément quand ça saigne, ça saigne beaucoup en fait donc donc voilà et est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on lui enlève l'utérus si ça doit lui sauver la vie ? Et ma femme elle a dit j'appelle sa maman mais moi je suis complètement d'accord et elle a appelé ma maman et ma mère elle a dit mais bien sûr que en gros il n'y a pas photo

  • Speaker #1

    utérus ou la vie, bon, il n'y a pas trop à discuter.

  • Speaker #0

    Voilà. Ils sont revenus, je ne sais pas combien de temps après, lui dire, écoutez, là, on n'a pas vu l'utérus, on a réussi à juste... En fait, ils ont... Ils ont, en fait, comme on appelle ça, pas cotorisé, mais ils ont fermé des vaisseaux sanguins qui arrivaient à l'utérus. Voilà, en gros, ils ont s'ultéré. des vaisseaux sanguins qui arrivaient jusqu'à l'utérus, des vaisseaux sanguins, mais comme il y en a énormément, ce n'était pas grave en fait. Il fallait le faire et là, ça tenait. Donc, que pour l'instant, j'étais stable. Donc, après ça, ils m'ont gardée apparemment deux heures au bloc opératoire. Mais juste, je l'ai tout refermé, mais juste voir si ça allait bien. Au cas où ils doivent me rouvrir, je pense en urgence, que ce soit directement là. J'étais encore endormie. Et donc ma femme, elle était à côté, dans la salle d'à côté avec mes pépites. Donc elle devait gérer mes bébés, elle devait se gérer elle, mais aussi gérer ma belle-mère, ma mère, mes frères et soeurs, enfin en gros ma famille quoi, enfin je veux dire, tout ce qui était au courant du coup que j'étais entre la vie et la mort quoi. Et donc j'apprends en fait tout ça quand ma femme elle revient du coup en soins intensifs. J'apprends tout ça du coup des heures après. Je ne capte pas le temps qui s'est passé enfin c'est flou pour moi. Et bon, au bout d'un moment, elle me dit quand même qu'elle va retourner voir les enfants, qu'elle va se reposer elle aussi, vu qu'elle est rassurée. Et là, je lui dis, donne-moi mon téléphone. Parce que je voulais avoir un lien avec elle et ma mère aussi. Et je voulais aussi voir des photos de mes enfants. Parce que je ne les avais pas vraiment vues, en fait. Et en fait, quand je prends mon téléphone, il est 3h du matin. Donc, plein de temps. Oui. Je ne sais même pas s'il n'est même pas 4 ou 5 heures du matin. Parce qu'en gros, j'ai accouché à 19h30. J'ai une photo de mes enfants en salle de réveil à 2h du matin. Donc, c'est ça. Je crois qu'il est 4-5 heures du matin quand on est arrivé en soins intensifs. Donc, en plus, quand on me dit, vous allez passer la nuit ici, moi, j'ai l'impression que je vais passer 8 heures ici. Mais en fait, je vais passer beaucoup de temps. Je vais être là 4-5 heures du matin. Donc je regarde mes photos et en fait j'essaye de... Ouais, il est 19h30 quand j'ai accroché, enfin les premières photos de mes bébés avec moi à 2h du matin. Donc il me rend compte que déjà entre 19h30 et 2h du matin, il y a beaucoup. Il s'est passé beaucoup de temps. Donc il a dit, ouais il y a beaucoup, c'est anxiogène, ça a dû être anxiogène pour tout le monde. Et là, premier réflexe que j'ai, c'est de faire un vocal à ma mère. Ma mère, elle travaillait, elle est infirmière libérale, donc elle travaillait à 5h du matin, enfin elle était réveillée. Et je lui ai fait un vocal où je pleure, où je lui disais que j'ai eu la peur de ma vie, que... En fait, je redeviens un bébé, enfin tu vois, l'enfant de ma mère en fait. Et là, ma mère, elle me répond, bah pareil, beaucoup d'émotions, disant qu'on lui a fait 3-4 heures, qu'elle va passer dès qu'elle peut, mais que là, elle travaille, qu'elle est obligée de travailler. Et donc là, après, elle me dit, essaie de te reposer. En gros, ça va bien se passer. Maintenant, je suis hors de danger. Voilà. Et en fait, je n'arrivais pas à fermer les yeux. J'avais peur de m'endormir et de ne pas m'enlever. J'avais peur de mourir encore. Fermer les yeux, pour moi, c'était synonyme de ne pas me réveiller. Et je n'y arrivais pas. J'avais en plus très, très, très, très mal, vraiment. Je n'ai jamais ressenti des douleurs aussi vives. C'était horrible. m'assoupir un petit peu quand même. Les médecins infirmiers, tout le monde passe régulièrement, vu que c'était en soins intensifs, c'était beaucoup sur lui. Et donc, vers, je pense, 8h du matin, 9h du matin, il y a un premier médecin qui passe, qui m'explique un peu tout, qui va m'enlever au fur et à mesure, voilà, tout ce que les choses qui sont inutiles maintenant. et que si je reste ici, on pourra m'amener mes bébés. Et sinon, je pourrais rejoindre mes bébés si les médecins du service qui m'ont opéré sont OK. Donc, pas de souci. J'attends, j'attends, j'attends. Moi, je suis toute seule dans la chambre. Je ne peux pas manger, je ne peux pas boire parce que j'ai mal. Et sur mon téléphone, en boucle avec mes photos. Dès qu'il y a une aide-soignante qui vient m'aider, je lui fais la photo de mes bébés parce que c'est trop fier, ils sont trop beaux, mais que je ne peux pas les voir, donc autant partager avec les gens. Et il y avait une aide-soignante adorable, super gentille, qui m'a beaucoup fait en charge et qui est... Alors, je ne me rappelle même plus son prénom, tellement j'étais dans les vagues, mais qui était trop contente en plus de voir la photo de mes bébés et qui m'a aidée à faire mon premier lever, qui était atroce. On m'a demandé de faire ce premier lever-là, j'ai eu des douleurs, mais... Je marchais, j'étais recroquevillée, seule aux toilettes. C'était horrible, horrible. Ça avait trop mal. Je ne sais même pas comment j'ai fait pour marcher. Mais il fallait que je me lève parce que c'était une des conditions aussi pour que je puisse retrouver mes bébés. Donc je l'ai fait. Vers 9h, il y a la gynécologue qui m'a opérée qui est revenue, qui m'a tout réexpliqué avec beaucoup plus de détails. Parce qu'en plus, ma femme, elle m'avait expliqué avec un petit peu de détails, mais elle y a... elle avait pas trop les notions, elle comprenait certaines choses, mais elle n'était pas dans ce domaine-là, donc il y a des choses qu'elle ne comprenait pas trop ce qu'ils ont fait. Donc l'agétoire m'a tout réexpliqué. Et là j'ai compris que c'était très grave parce que c'est en fait les médecins qui étaient dans le bloc avec moi qui me sauvaient la vie. Je voyais qu'ils avaient un air, même encore maintenant quand ils me voient, on voit que ça les a marqués. Ils avaient le regard un peu dans le vide, ils essayaient de comprendre ce qui s'est passé. Ils essayaient d'accuser le coup aussi, de se dire mais je voyais sur leur visage qu'il y avait quelque chose qui s'était passé vraiment. C'était pas juste un simple accouchement lambda quoi, enfin je sais pas comment expliquer. Du coup elle m'a toujours expliqué, après ma maman elle est venue, on s'est entendre toutes les deux, on a pleuré, beaucoup pleuré. Mais ça doit être horrible pour eux, ça a dû être horrible. Autant moi j'ai eu les douleurs, autant c'était physique, autant c'était psychologique en fait. ça devait être atroce, je n'imagine même pas si j'avais dû être dans cette situation-là. Et donc après, la gynécologue m'a donné son accord, elle, pour que je reparte en maternité. L'anesthésiste, c'est pareil. En fait, tout de leur côté, du niveau de l'opération, tout était OK pour que je puisse aller en maternité. Donc au fur et à mesure, voilà, ils m'ont enlevé les petits fils, les petits trucs et tout. Et en fait, le médecin du service, doit donner son accord aussi. Donc, en fait, il faut que les médecins qui sont enterrés donnent leur accord et que les médecins du service donnent leur accord. Moi, mes médecins m'avaient donné leur accord. Il est passé par là et il a dit pas avant 14h. Et 2h, c'est trop long. C'était trop long pour moi, 2h. J'avais déjà pas eu beaucoup mes enfants. C'est pas la couche m'a réveillée. J'avais mal. Je voulais faire la CT d'accueil. Je n'avais pas pu. Mes enfants étaient en train de boire des biberons. Enfin... C'était pas la joie. Donc, quand ils sont venus, en fait, il y avait ma mère et ma femme. Quand le médecin est venu et qu'il m'a dit 14 heures, j'ai commencé à faire la gueule. Mais faire la gueule, j'étais comme une enfant qui boudait. Mais parce que je voulais retrouver mes enfants. Et ma mère, elle m'a regardée. Ma femme, elle m'a regardée. Enfin, les deux, elles m'ont regardée. Elle m'a dit, c'est bon, t'inquiète pas, c'est que deux heures. En gros, maintenant, t'inquiète, ça va passer vite. Donc bon, moi, j'ai râlé un peu, j'ai boudé. Les médecins se sont succédés à m'enlever tous les trucs que j'avais besoin d'enlever. Et j'ai mangé un petit peu. Et à 14h, la laitoyante, qui du coup m'avait beaucoup pris en charge, a mis un point d'honneur à m'amener dans le logement pour voir mes bébés, en vrai. Donc à 14h, j'ai été à la porte. Ah oui, il faut savoir que comme je vous avais le désir d'aller t'aider, ma femme avait dit... à l'équipe de la maternité que je voulais allaiter. Et l'équipe de maternité, en gros, avait dit à l'équipe du service que j'étais que je voulais allaiter. Donc, il m'avait fait ramener un tire-lait pour que j'essaye de stimuler, que je sors des choses. Donc, j'ai trouvé ça super cool. Malgré les traitements qu'il m'avait donnés, tout ça, je pouvais tirer mon lait. Voilà. Et donc, du coup, c'est cette fameuse étranglement qui me l'avait rasé, d'ailleurs. Donc, elle était vraiment très présente. Je pense que ça l'a touché aussi, mon histoire. Et donc elle me met sur une chaise à 14 heures, elle me met sur une chaise. Elle était aussi excitée que moi de m'amener en fait à mes enfants. Donc au travers de tout l'hôpital, elle m'avait mis un petit rang parce qu'il faisait froid. Et donc là après j'arrive en maternité. Et donc j'ouvre la porte et là je vois ma femme et je vois deux petits berceaux, voilà, de la selle. Et là je m'étendre, je pleure. J'étais trop contente de les retrouver malgré la douleur. Et du coup, je me mets au lit. Du coup, je trouve que me mettre dans le lit, c'est encore des étapes qui ont été difficiles parce que j'avais super mal. Et donc, la soignante, elle rencontre mes bébés aussi. Elle était trop contente. Elle était touchée et tout. Bon, après, elle répondait. Voilà. Et on avait dit à nos mamans, donc à mes parents, ma soeur et ma belle-mère, de venir à 14h30. Dès que j'arrivais, de venir. qu'on avait besoin de se retrouver ensemble. C'est vraiment important pour nous la famille et j'avais besoin qu'on soit soutenus, j'avais besoin qu'ils les rencontrent aussi. Donc vers 14h30, je m'arrête rencontrer mes enfants. Je ne sais plus si c'était Swan ou Willow en premier. Mais voilà j'ai pleuré, je les ai vraiment rencontrés, j'ai eu un regard avec eux. Voilà c'était beaucoup d'émotion. Ma belle-mère est arrivée, elle s'est mise à pleurer aussi. J'ai fait la première pété à mon fils. Il a pris tout très bien le sein. Voilà, ma fille, après il y a mes parents et ma soeur qui sont arrivés. Pareil, ils ont rencontré mes enfants. Tout le monde s'est mis les seins. C'était beaucoup, beaucoup d'émotions. Et tout le monde était rassuré. Et en fait, j'avais besoin de rassurer mes parents en leur disant de venir. Parce que c'est difficile de rassurer des parents à distance. Je ne sais pas, bien deux heures, on était vraiment dans un cocon familial avec nos parents, avec ma soeur, avec ma femme, mes enfants. Voilà, c'était top. Du coup, à la suite de ça, j'ai dû être transfusée le mercredi. Parce qu'en fait, je n'avais pas assez de démoglobine. J'étais trop basse. J'étais complètement à plat. En plus, j'allaitais. Donc, mon allaitement, il se mettait en route. Donc, la césarienne, l'opération, les douleurs, tout ça faisait que j'étais extrêmement fatiguée. Plus en plus, on a appris que j'étais trop basse. au niveau du sang quoi, salle de l'hémoglobine. Donc j'ai été retransfusée. Et après, en fait, très rapidement, on nous a dit Est-ce que vous voulez voir une psychologue ? Déjà en salle de rêver, on nous l'avait dit. Et le lundi, on nous l'a redit. Le mardi, on nous l'a redit. Et le mardi, on a accepté de voir la psychologue. parce que c'était traumatisant pour tout le monde, ce qui s'était passé pour ma femme, parce qu'elle était de l'autre côté, et pour moi, d'ailleurs, psychologue super bien, qu'on voit encore, parce que ça ne peut pas être réglé, en fait. C'est compliqué. Moi, c'est des moments qui m'ont été enlevés de cette rencontre. Ce que je dis souvent, c'est que du coup, je n'ai pas les premiers moments de vie, les premiers polaires. Je ne les ai pas eus en peau à peau. contre moi tout de suite. Ça a été compliqué, même encore maintenant, c'est un peu compliqué de se dire je ne vivrai jamais ça, je ne vivrai jamais les premiers pleurs, les premiers poids-peau. C'est tout des choses qui... En fait, j'avais pensé à tout type de scénario pour l'accouchement par rapport au fait d'avoir une grossesse de gémellère. Je n'avais jamais pensé à ça.

  • Speaker #1

    En même temps, je pense que c'est difficilement envisageable d'avoir autant de complications quand même parce que...

  • Speaker #0

    C'est quand même beaucoup. C'est ça. Du coup, on est quand même resté... Du coup, du moment où j'ai accouché au moment où on est sorti, on est resté 7 jours. On est resté du dimanche au dimanche. Mais moi, j'étais déjà là depuis le vendredi du déclenchement. Donc, on est resté du vendredi au dimanche. Enfin, du vendredi au dimanche après à l'hôpital. Parce qu'en fait, il y avait les douleurs physiques qui étaient présentes. Et en fait, je me sentais rassurée d'avoir un lit médicalisé parce que... Moi, il faut savoir que de toute la maternité, je n'ai pas changé une seule couche. Je n'ai pas habillé mes enfants. Je n'ai pas pu faire tout ça. Je me suis levée une fois pour leur prendre le bain. Ça a été très compliqué, mais ça me tenait à cœur. La seule chose que je fais, et ma femme m'avait dit tout le temps, mais tu ne te rends pas compte de ce que tu as fait ? C'est que je les allaitais. Et pour moi, ce n'était rien. Ce n'était rien parce que c'était naturel. Enfin, naturel. En fait, ce n'était pas un acte que je… C'était pas un acte conscient que je faisais, c'était inconscient, c'était naturel, ils boivent le lait, je sais pas comment expliquer, mais ouais, pour moi c'était rien par rapport à elle, elle les sanglait, voilà. Et ça m'a frustrée de rien faire, et ça m'a frustrée aussi que tout le monde me dise mais reste au lit ! et en même temps je pouvais rien faire d'autre, parce que j'avais trop mal. Et du coup, quand même plusieurs fois à la maternité, on les a laissés à la pouponnière entre minuit et 6h du matin. Parce qu'il fallait qu'on se repose un peu, nous. Et puis, il faut dire qu'on a eu des bébés très, très cool. Alors, je pense qu'ils l'ont senti. Et du coup, c'est ce qui a fait qu'ils ont été très cool. Oui,

  • Speaker #1

    ils se sont adaptés au final.

  • Speaker #0

    Oui, franchement. Parce qu'ils se levaient toutes les 4 heures. Entre les 4 heures, ils pleuraient pas. Ils têtaient. Très bien. Ma fille, c'était au début mieux que son frère, mais du coup, elle a déclenché toute seule et du coup, les deux prenaient. Et en fait, l'avantage d'avoir des jumeaux en allaitement, c'est que quand l'un boit, ça donne des petites gouttes à l'autre. Du coup, il se fait attirer. Du coup, c'est un cercle vertueux pour eux. Du coup, quand ils s'endorment au sein et que l'autre commence à téter, l'autre tétait. En fait, du coup, ils buvaient tout le temps et c'était super cool. Au moins, un truc que j'avais espéré qui marche.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que du coup, ça a bien réussi à se mettre en place malgré les doses d'anesthésie que tu as eues et le temps, ces quelques heures.

  • Speaker #0

    C'est bon. Et en plus, ils ont eu des biberons, du coup, parce qu'ils ont eu... Oui, en plus. 19h30 à 14h30, ils ont eu au moins trois biberons, quatre biberons chaque. Donc, malgré tout ça, ils ont quand même réussi à être allaités. Donc, ça, c'est une grosse victoire pour moi. Et c'est pour ça qu'à l'heure d'aujourd'hui, j'ai vraiment... Je les allais encore et je mets vraiment un point d'honneur à ça. Et je n'ai pas envie que ça s'arrête. Je n'ai pas du tout envie que ça s'arrête. Ma concernation, la dernière fois, elle m'a dit... Je pense que si vous n'aviez pas allaité, vous seriez peut-être en dépression postpartum. Et je lui ai dit clairement, je serais en dépression postpartum. C'est sûr, à 100%. Parce que cet allaitement, il est tellement important pour moi du coup, que voilà quoi.

  • Speaker #1

    Mais l'objectif d'accomplir ce que tu n'as pas pu faire dans les premières heures.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Ça me rattrape quelque chose à marcher en fait. quelque chose a fonctionné et c'était peut-être pas quelque chose de base qui me tenait plus que ça à coeur mais en tout cas maintenant ça me tient plus qu'à coeur. Donc voilà après à la maternité on les a mis en pomponnière plusieurs fois et après on est rentré chez nous mais en fait on reste à la maternité pour moi pas pour les enfants. Donc c'était une question physique et psychologique aussi. peur de rentrer chez nous, de ne pas être capable de m'en occuper dans le sens où je n'ai pas un lit médicalisé, je ne suis pas adaptée. Quand je les prenais, il fallait qu'ils soient bien positionnés. Je ne pouvais pas les gérer toutes seules dans un premier temps. Donc, c'est ça. Et en fait, il y a un soir où ma maman est venue, on a beaucoup discuté. Et elle m'a dit, il faut que tu rentres chez toi, tu verras, tu feras mieux, on sera là, tout le monde sera là pour t'aider. Et au final, on s'est un peu… Avec ma femme, on s'est dit, allez, on tente, on y va. Et si ça se passe bien, on se rappelle à nos mamans. Enfin, voilà, on avait des gens autour de nous.

  • Speaker #1

    OK. Et ce retour à la maison, du coup, ça a été ?

  • Speaker #0

    En fait, au niveau des douleurs, j'en ai eu longtemps et j'en ai encore des douleurs, beaucoup moins importantes qu'il y a sept mois, mais j'en ai encore. Mais disons que ma femme, elle a toujours été là, déjà. Pour l'allaitement, elle a toujours été pour. Elle m'a toujours poussée. Elle m'a toujours positionnée les enfants, positionnée le coussin. Vraiment, elle faisait en sorte que je sois bien, avoir à boire, avoir à manger. Elle m'a amenée mon téléphone, m'a amenée si, ça. Vraiment, elle me mettait dans de bonnes conditions. Elle sait que tout se passe bien. Et en fait, quand on est rentré, au final, la nuit, c'était impossible pour moi de me lever. Donc, en fait, le nid des enfants est de son côté à elle depuis le début. Et du coup, on a gardé ce système-là. Mais du coup, elle les changeait et elle me les donnait. Et moi, en fait, j'avais juste à me mettre en position et à les mettre au sein. Après, je me positionnais bien. Je m'endormais au sein avec eux. Et elle, dès que j'avais fini, en fait, elle les prenait et elle les reposait dans le nid. Et ça...... très bien fonctionné en plus de ça ils étaient ils ont toujours été quand ils étaient petits les trois premiers mois ils étaient toujours coordonnés ils avaient les mêmes réveils ce qui était beaucoup plus simple pour moi parce que du coup je leur donnais ça en même temps et après on les couchait et pendant quatre heures ils

  • Speaker #1

    pleuraient enfin ils dormaient quoi oui alors je trouve ça génial ce que tu viens de souligner qu'à quel point ta conjointe était présente parce que combien de fois on entend quand t'es des mamans à l'aide Le Ausha, il ne sert à rien, il ne peut rien faire. Et là, tu prouves qu'au final, elle était hyper investie. Elle pouvait faire plein de choses justement pour que toi, tu aies, entre guillemets, juste à l'été, ce qui est déjà énorme. Parce que quand tu parles de production de lait et compagnie, c'est quand même un travail à plein temps. Et voilà, je trouve ça super. Cette description que tu fais, parce que du coup, pour toutes les mamans qui se disent, non mais le Ausha, il ne peut rien faire, il se sent exclu. Mais en fait, pas du tout. Il y a plein de manières. Et voilà. concrètement des manières d'aider la maman à l'étendre parce que voilà elle t'a beaucoup aidée et c'est génial et c'est ce qui pourrait se passer pour tout le monde d'ailleurs mais pour elle c'était pas de l'aide pour elle c'était juste normal en fait,

  • Speaker #0

    on a décidé conjointement à l'été c'est des temps, on savait pas si ça allait pouvoir se passer il fallait qu'elle soit présente et après avec tout ce qui s'était passé fortement moi me lever du lit je faisais 5 minutes C'était bien compliqué. Et puis, elle a toujours été très présente, que ce soit pendant la grossesse, ou pendant l'accouchement, ou après l'accouchement. En plus, le fait d'être une femme, je pense que c'est aussi différent. Dans la gestion, ce n'est pas pareil. Donc oui, mais en fait, moi, peut-être qu'avant d'être enceinte, je me disais peut-être la même chose que certaines personnes. Ouais, elle était, c'est dommage, voilà. Mais quand en fait, effectivement, je vois ce que ma femme, elle a fait, c'est autour de nous, il y a des gens qui sont allés aussi, et je voyais le papa faire. Et en fait, non, tu peux être active. dans un mal-être. Même si c'est le Ausha, tu peux être actif. Et c'est ce qui s'est passé autour de moi. Il y en a eu des occasions où elle était, le papa était actif. Et au final, je me suis dit, en fait, oui, c'est vrai. Et puis elle, elle n'avait pas de problème avec ça. Au contraire, elle me disait, c'est ce qu'on peut leur donner de mieux. Alors go, go, toujours. Et même encore maintenant, elle m'aide. Alors maintenant, elle travaille et quand elle n'est pas en télétravail, que je suis toute seule à la maison, je faisais vers les enfants. les deux, je les mets au sein. Tous les deux, j'y arrive, j'ai développé des techniques, j'y arrive. Mais quand elle est à la maison, souvent, elle me met un enfant au sein, enfin, le deuxième au sein parce que c'est beaucoup plus simple. Et comme ça, elle aussi, elle participe.

  • Speaker #1

    Non, mais je trouve ça génial de le voir, enfin, de l'entendre concrètement que c'est possible et que c'est évident, en fait, pour vous et c'est top.

  • Speaker #0

    Non, non, mais j'allais dire juste, c'est possible aussi d'allaiter des jumeaux. Enfin, je veux dire, il y a beaucoup de mamans de jumeaux. qui sont enceintes de jumeaux qui ne se passent pas. Mais c'est largement possible. Et moi, personnellement, je trouve ça beaucoup plus simple d'allaiter des jumeaux. Alors, quand effectivement, aussi, tu as de l'aide, mais je trouve ça beaucoup plus simple d'allaiter des jumeaux que de donner bien.

  • Speaker #1

    Oui, sur plein de choses, oui.

  • Speaker #0

    Sur plein de choses, en fait, quand on sort, on n'a pas besoin de se dire, ah, on a douze doses de lait, deux litres d'eau. Enfin, je veux dire, quand on sort à la journée, on ne se rend pas compte, mais voilà. Et puis le nombre de biberons, j'avais prévu des biberons. Mais non, il n'y a pas de vaisselle derrière les biberons. C'est de l'aliment, c'est hyper pratique. Ils ont faim, je leur donne à manger, ça, 5 minutes, on n'en parle plus.

  • Speaker #1

    C'est sûr que c'est un avantage de l'allaitement. Que ce soit 1, 2, 3, c'est vrai que pour le coup, quand tu veux sortir, toi, tu n'as rien à penser, tu as tout sur toi. Du coup, c'est parfait.

  • Speaker #0

    Mais oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Ok, et du coup, je voulais te demander, sept mois plus tard, donc là, ça fait un petit moment quand même, comment tu te sens physiquement et psychologiquement après cette grosse étape de l'accouchement ?

  • Speaker #0

    Alors, physiquement, ça commence à aller bien mieux. Dans le sens où ça, il y a des effets de la rééducation. Le premier mois, c'est là où je me suis rendu compte que mon corps, il a pris une bonne claque. J'ai que 29 ans, mais... Mais ouais, les quatre premiers mois, c'était intense. D'exporter un bébé, au tout début, d'exporter un bébé deux minutes debout, c'était l'enfer. Maintenant, ça y est, je commence à être mieux physiquement. C'est toujours des douleurs au ventre. Mais les médecins m'ont dit que c'était normal, que ça pouvait durer un an, un an et demi. Voilà. il n'y a rien d'affolant. Donc voilà, c'est au niveau du ventre, enfin au niveau vraiment du ventre. Et il faut savoir que la cicatrice, moi je n'ai pas eu d'agrave, je n'ai pas eu de point, donc elle est super belle. Enfin non, elle est super jolie, mais elle est très sensible. Donc on ne se rend pas compte en fait, avant d'avoir une césarienne, qu'après, quand on va mettre un pantalon taille basse, ça va nous faire mal. donc on met plutôt des pantalons taille haute, que le moindre truc qui frotte, ça nous fait mal. Donc les pyjamas qui sont pile poil dessus, ça fait mal, mais ça va bien mieux. Franchement, au début, j'avais l'impression d'être une loque, mais maintenant ça va mieux. Et psychologiquement, comme je disais tout à l'heure, on est suivi par une psychologue. de l'hôpital, qui nous a suivis dès le lendemain de mon accouchement. Et en fait, psychologiquement, j'ai toujours ce truc de il me manque ces moments-là C'est comme si... Moi, je suis une fan des photos et des vidéos. C'est comme si, en fait, ce moment-là, j'avais pas de photos, j'avais pas de vidéos. Et du coup, c'était horrible pour moi. Enfin, je sais pas comment expliquer. Et ma femme est tout courante. Et la dernière fois, elle me disait, elle me disait, mais est-ce que t'as l'impression que... Est-ce que tu m'en veux d'avoir vécu ces moments-là à ta place ? Je lui dis non, parce qu'au final, mes enfants, ils étaient là où ils devaient être. Enfin, je veux dire... Mais il y a ce truc... de je n'ai pas rencontré mes enfants quand ils sont nés, je n'ai pas vu leur premier bureau Tu sais même, ça change tellement rapidement les premiers jours que je ne les ai pas vus quand ils sont sortis de moi. Donc, j'ai un manque de ces événements-là. On ne peut pas manquer de quelque chose qu'on n'a pas eu, mais du coup, ça me manque. de ne pas avoir vécu ces moments-là par rapport à, en plus, comment je les vois évoluer et tout ça. Mais je pense qu'à la vie, j'aurai ce petit manque-là qui sera toujours là parce que c'est compliqué de se dire, voilà, on n'a pas vécu la naissance finalement de ces enfants alors qu'on était là. Mais ça va s'atténuer avec le temps. Psychologiquement, ça a été dur au début parce que j'arrivais... pas trop à dormir aussi, de peur de mourir et tout ça. Et du coup, on relativise et maintenant, on se dit qu'on profite de la vie. Donc, en fait, rapidement, on est partis en voyage avec eux. On est partis deux semaines en Guadeloupe. Là, on va partir en janvier avec eux. Donc, en fait, moi, c'est bon. En fait, je n'ai plus envie de me dire, ouais, t'as de l'argent, t'en fais rien, moi, c'est tout. Non, j'ai envie d'en profiter parce que... En fait, ça nous a rappelé à l'ordre, tout simplement, j'essaye mourir, c'est une réalité. La vie, elle est courte. Elle peut être… On ne s'attend pas, c'est rare, on ne s'attend pas à un accouchement, à avoir un décès. Donc, en fait, il faut relativiser maintenant et profiter de la vie. Et du coup, plein de fois, avec ma femme, on se pose la question. Je la regarde avec un petit sourire, je lui dis j'ai failli mourir, on y va. Et elle me regarde et me fait t'as raison. Et en fait, maintenant, c'est plus dur qu'avant. Parce que ça reste, c'était il y a sept mois en arrière. Mais il y a ce truc qui restera toujours de la vie, elle est courte. J'ai failli mourir. Profite-en, profite de tes enfants. C'est pas que des herbes. Et voilà, le manque de ces petits moments-là, il restera toujours aussi. je suis pas en dépression et je pense que tout a été mis en oeuvre, que ce soit la maternité ou avec la chasse femme libérale, ou avec tous les médecins qui me suivent et qui m'ont suivi ou qui vont me suivre encore, tout a été mis en place pour que j'ai le moins de séquelles, que ce soit physiques ou psychologiques, après. Et même au niveau de la famille, voilà, maintenant, après maintenant, je dis pas, ça fait 7 mois et... Les gens, autres que notre famille très proche, n'ont pas la notion de ce qui nous est arrivé. Mais nos familles sont au courant et elles nous ont beaucoup épaulées aussi.

  • Speaker #1

    Oui, ok. Écoute, merci beaucoup pour lire son témoignage et nous avoir raconté ça avec autant de transparence parce que c'est hyper important de parler. Donc, j'ai pu rester en silence parce que c'est... J'en restais presque bouche bée de ce parcours. Mais en tout cas, félicitations à toi et merci beaucoup d'avoir partagé tout ça.

  • Speaker #0

    De rien, avec plaisir. Ça fait du bien aussi. C'est pour ça que je voulais le faire. Je pense que c'est une partie de... Je suis suivie par une psychologue, mais je pense que ça fait partie de la psychologie, de la psychothérapie, de se livrer aussi à ce que je viens de parler. Simplement à des gens qui n'ont pas entendu l'histoire 20 fois et qui, peut-être, il leur arrivera la même chose. ou pas et juste bah voilà, ils pourront se dire qu'il y a des gens qui ont vécu la même chose simplement je suis pas seule voilà c'est ça, mais c'est ça parce que moi je me suis rendue seule aussi un peu, alors que je les ai très accompagnées ouais,

  • Speaker #2

    et bah merci à toi pour ce beau partage merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout s'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Riane

    00:01

  • Le parcours de grossesse et les défis de la PMA

    00:39

  • Les complications de l'endométriose et le chemin vers l'accouchement

    04:04

  • L'accouchement : de l'anticipation à la césarienne

    10:00

  • La rencontre avec les jumeaux et les émotions de l'accouchement

    20:00

  • Réflexions sur la maternité et l'allaitement après l'accouchement

    30:00

  • Conclusion et importance du partage d'histoires

    40:00

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