- Speaker #0
Bonjour à toutes, je suis Périne Rasse, directrice du marketing et de la communication chez BeLife et je suis très heureuse de vous retrouver pour un nouvel épisode de BeLife Talk, le podcast qui met la santé des femmes en action. Dans chaque épisode, nous explorons des sujets de santé en compagnie d'experts, nous vous proposons aussi des conseils pratiques et nous vous aidons à découvrir des solutions naturelles pour prendre soin de vous. Alors aujourd'hui, nous allons parler d'un sujet qui touche beaucoup d'entre nous, à savoir... pourquoi est-il si compliqué de se mettre au sport et surtout de maintenir une activité physique sur le long terme. On ne va pas se mentir, il arrive qu'on repousse, qu'on se trouve des petites excuses et qu'on se dise « on commencera demain » , ce fameux « demain » qui a d'ailleurs parfois du mal à venir tout court. Alors pour nous aider à comprendre ce qui se joue dans notre tête et dans notre quotidien, nous avons le plaisir d'accueillir Coralie Eckhout. docteur en psychologie, spécialisé en psychomotricité et en entretien motivationnel. Nous retrouverons également Laurence Lins, directrice scientifique chez BeLife et nutrithérapeute pour sa chronique « Phyto et Nutri » . Et enfin, tout au long de ce podcast, Alexandra Lambrex, notre journaliste, partagera des chiffres clés et des informations liées à cette problématique de la procrastination sportive. On va aborder le premier axe de cette discussion. Coralie Ecote, bienvenue dans ce podcast.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #0
Alors avant d'entrer dans le vif du sujet, est-ce que je peux vous demander de vous présenter aux oreilles qui nous écoutent ?
- Speaker #1
Bien sûr. Je suis psychologue clinicienne, spécialisée en psychomotricité. Et je suis également chargée de cours invitées à l'UCLouvain, en faculté de psychologie, des sciences de la motricité. Alors tant au niveau de la clinique qu'au niveau de la recherche, je m'intéresse... spécifiquement à la question de l'adoption des comportements de santé tels que l'activité physique et surtout à la manière d'accompagner les personnes vers l'intention d'adopter un comportement de santé et puis surtout dans le passage de l'intention à l'adoption du comportement souhaité. Et donc c'est dans ce cadre-là que l'entretien motivationnel est une méthode de communication qui est très utile.
- Speaker #0
Alors c'est tout un programme, on va y revenir un peu plus loin dans ce podcast. Coralie Ecote, le sport. C'est la santé, c'est un secret pour personne, mais quels sont finalement les mécanismes psychologiques qui nous font repousser cette activité physique, même quand on sait, on est intimement convaincu que c'est bénéfique ?
- Speaker #1
Alors ce qu'il faut savoir, c'est que la pratique d'une activité physique, pour qu'elle soit bénéfique pour la santé, elle doit être régulière. Donc ça fait vraiment partie des comportements de santé qui sont difficiles à mettre en place, puisque si on ne pratique pas régulièrement, finalement on ne rencontre pas... les bénéfices à moyen et à long terme.
- Speaker #0
Ça c'est l'histoire de la routine finalement, instaurer une routine.
- Speaker #1
Tout à fait, donc c'est vraiment arriver à mettre ça dans son quotidien de manière à pouvoir rencontrer ses bénéfices sur la santé, la santé physique et la santé mentale. Quand on parle des mécanismes psychologiques qui nous font repousser l'activité physique, il faut vraiment se dire que ces mécanismes sont intimement liés au processus de la motivation. Pour le dire simplement, la motivation, c'est un processus qui va déclencher une action dans une direction, avec une certaine intensité, et la persévérance dans l'effort, finalement, va dépendre du type de motivation, va dépendre de ce qui, finalement, va être la raison qui va nous motiver à pouvoir mettre en place l'activité physique. Et donc, si notre motivation à pratiquer une activité physique est liée à des forces externes, c'est-à-dire, par exemple... le jugement de l'autre, la pression de l'environnement, de la société, etc. Ou simplement une pression personnelle qu'on peut se mettre par rapport à notre image corporelle. Il y a moins de chances que celle-ci perdure sur le long terme. Alors que si on est motivé par un facteur qui est beaucoup plus intrinsèque, c'est-à-dire le plaisir de prendre soin de soi via une activité physique, un plaisir qui peut être direct. parce qu'en fait on a trouvé l'activité physique qui nous fait vraiment du bien au moment où on la pratique, ou un plaisir qui est peut-être un peu plus indirect parce qu'en fait pratiquer une activité physique colle à nos valeurs, à nos valeurs de santé, etc. C'est quelque chose qui est important pour nous, pour notre équilibre. Et bien là, clairement, on a trouvé alors une motivation qui va nous permettre de faire perdurer cette pratique sur le long terme, de manière régulière et donc de rencontrer les bénéfices. d'une activité physique régulière. Finalement, repousser, l'action de repousser la pratique de l'activité physique elle est simplement lié parfois à un manque de motivation. Alors, manque de motivation, il faut entendre par le fait qu'on est motivé d'un côté à rencontrer les bénéfices de l'activité physique, mais d'un autre côté, on a toute une série de contraintes, de difficultés, de freins, finalement, qui font qu'on n'arrive pas à se mettre à l'activité physique ou quand on s'y met, on n'arrive pas à réitérer,
- Speaker #0
à faire perdurer,
- Speaker #1
tout à fait sur le long terme. C'est ce qu'on appelle le principe de l'ambivalence. D'accord. Donc un manque de motivation finalement c'est simplement une ambivalence par rapport à la pratique de l'activité physique. Alors à côté de l'impact de la motivation sur le fait de pratiquer, on a aussi l'importance de bien implémenter la pratique d'activité. Il ne suffit pas de se dire « ah j'ai l'intention de pratiquer » pour d'un coup se mettre à pratiquer. Ce qu'il faut bien avoir en tête c'est que pour passer d'une intention… à réaliser un comportement de santé tel que l'activité physique à l'action, une pratique régulière, eh bien, il faut préparer.
- Speaker #0
Il y a un contexte.
- Speaker #1
Tout à fait. Il faut planifier, il faut préparer et il faut surtout anticiper toutes les difficultés. Oui,
- Speaker #0
parce qu'il va venir se mettre en travers de notre route, en tout cas de celle de la motivation.
- Speaker #1
Tout à fait. Parce que c'est en prenant en compte finalement toutes ces difficultés et en trouvant des solutions, en testant en fait par essais-erreurs des solutions. en ajustant finalement cette pratique, que l'on va pouvoir trouver, personnaliser finalement une pratique. La pratique qui nous convient et qui nous permettra de rencontrer les bénéfices pour la santé et répondre à nos propres besoins en termes de santé physique, de santé mentale.
- Speaker #0
Donc il ne suffit pas de se dire je vais faire 20 minutes de jogging trois fois par semaine, il faut le mettre dans l'agenda, s'assurer qu'on ne s'apprend pas à déranger, il faut l'ancrer finalement dans son quotidien.
- Speaker #1
L'implémentation c'est vraiment où, quand, comment ? avec qui je vais pratiquer et puis surtout, qu'est-ce que je vais faire et qu'est-ce qui pourrait finalement venir rendre ça difficile ? Les anticiper et trouver déjà des petites solutions. C'est vraiment le principe de l'imagerie mentale. On pense déjà à toutes ces solutions et donc quand on sera vraiment dans l'action, le jour J, on ne va pas être dans ce système de tout ou rien parce qu'on aura déjà trouvé des solutions pour anticiper.
- Speaker #0
Vous parliez il y a un instant de est-ce que ça vient de manière intrinsèque de l'intérieur, on est très motivé pour des raisons tout à fait personnelles, ou est-ce que finalement c'est lié à des facteurs externes ? Vous parliez dans ce cadre-là du regard des autres, on va y revenir, mais est-ce que finalement il y a un lien entre procrastination et peur de l'échec ? Est-ce que c'est encore différent finalement du regard des autres ? Comment ces facteurs influencent-ils la motivation ?
- Speaker #1
Alors, la peur de l'échec... Donc elle serait liée finalement à la mise en place des objectifs pour lesquels la personne finalement n'a pas ou a très très peu de confiance dans sa capacité à les atteindre. Toute personne finalement qui est bien constituée a besoin d'avoir un certain niveau de confiance dans sa capacité à réaliser les choses avant de le faire. C'est vraiment le sentiment d'efficacité personnelle. Et donc si finalement on a peu de confiance, le fait de se mettre à pratiquer une activité physique... C'est peut-être aussi s'ouvrir à un constat d'une forme d'incompétence. Étant donné que c'est très inconfortable de ressentir cette incompétence, eh bien, on va pouvoir arrêter, évidemment. Oui, ou ne même pas essayer. Voilà, on se protège en disant, on fera ça plus tard.
- Speaker #0
Le fameux à demain.
- Speaker #1
Si on a plus de contrôle sur la situation, si on sait comment on peut faire pour y arriver, eh bien, automatiquement, on va plus facilement se mettre à l'action. Donc, c'est vraiment, je pense, ici, cette question de... du choix des objectifs qui doivent vraiment coller à notre niveau de confiance, à notre capacité à y arriver.
- Speaker #0
Si je résume ici, il y a la source de la motivation, il y a la structuration finalement de comment on va s'y mettre dans un agenda, dans un quotidien. Et puis, il y a aussi l'anticipation de, tiens, qu'est-ce qui peut me démotiver ? Qu'est-ce qui peut me mettre des freins et aider à les dépasser ? Alors, il y a des pièges, on le sait tous, quand on se remet. À faire du sport, alors ici je ne parle pas de blessures physiques, mais c'est quoi les pièges en termes de motivation dans lesquels on peut rapidement tomber ?
- Speaker #1
Alors je pense que le piège central quand on veut se remettre à l'activité physique, c'est peut-être d'aller trop vite. Parce que se remettre au sport, ça demande vraiment une préparation, une planification. C'est-à-dire qu'on doit d'abord vraiment développer cette intention, cette motivation. Et une fois que cette motivation est suffisante... À ce moment-là, on va l'implémenter. On va vraiment implémenter, passer de l'intention à l'action. Pour pouvoir développer cette intention et de trouver finalement, c'est quoi l'activité physique qui va me correspondre ? Oui,
- Speaker #0
qu'est-ce qui me plaît ?
- Speaker #1
Il faut se poser les bonnes questions. C'est par exemple, pourquoi je souhaite pratiquer ? C'est-à-dire, à quels besoins je vais répondre en pratiquant une activité physique ? Est-ce que je cherche finalement à, par exemple, améliorer mon sommeil ? Est-ce que je cherche à me sentir mieux dans mon corps, physiquement ? Est-ce que je cherche à augmenter ma condition physique ? Est-ce que je cherche à diminuer ou à réguler mes émotions, mon stress ? Est-ce que je cherche à arriver peut-être à mieux gérer les situations stressantes dans mon quotidien, familial, professionnel ? C'est vraiment comprendre les besoins que j'ai qui va me permettre de trouver la pratique d'activité physique qui va me correspondre.
- Speaker #0
C'est vrai qu'on ne le fait pas toujours finalement, se poser les questions du pourquoi en amont. Non, on se dit on y va, oh là là, il faut s'y mettre. Mais on ne fait pas finalement cette introspection généralement et elle est importante si je vous écoute.
- Speaker #1
Tout à fait, elle est importante parce que quand on pratique une activité physique, on est quand même dans une société où parfois on remarque... que les personnes font l'activité physique pour le résultat qu'ils souhaitent obtenir, mais n'ont pas de plaisir. Donc pour eux, c'est quelque chose qu'ils doivent faire. C'est quelque chose qui est ennuyeux.
- Speaker #0
On est dans la contrainte.
- Speaker #1
Voilà. Et d'ailleurs, on peut voir aussi parfois que des personnes vont essayer que ce temps passe plus vite en écoutant de la musique, en regardant, on peut voir parfois des écrans dans les salles de sport, etc. Alors qu'ici, l'idée, c'est de bien comprendre en quoi l'activité physique finalement interagit au niveau de nos émotions, de nos ressentis, de nos pensées. Bien comprendre ce que ça nous apporte va vraiment permettre de développer des motivations qui vont devenir importantes. Et donc l'activité physique va être pratiquée parce qu'elle va être essentielle pour rencontrer ces besoins qu'on aura mis en évidence.
- Speaker #0
Merci beaucoup Coralie pour ces premiers éléments. Je me tourne vers Alexandra. Bonjour Alexandra.
- Speaker #2
Bonjour Perrine.
- Speaker #0
Alors... Où en sommes-nous par rapport aux recommandations de l'OMS en matière de santé physique ?
- Speaker #2
Selon une étude de Cienzano concernant la pratique sportive, seuls 25% des femmes répondent aux recommandations de l'OMS, l'Organisation Mondiale de la Santé, en matière d'activité sportive. Pour rappel, il s'agit pour un adulte, on parle d'une personne âgée entre 18 et 64 ans, de pratiquer une activité physique au moins d'une intensité modérée et au moins pendant deux heures et demie. par semaine. En plus de ça, il est aussi recommandé de bouger chaque jour 30 minutes, mais dans ce cas-ci, ça peut être d'une intensité plus faible, on va dire, que l'intensité de modérer demandée pour les 2h30.
- Speaker #0
Merci Alexandra. Une femme sur 4, finalement, est-ce que ça vous interpelle, Coralie ?
- Speaker #1
Non, ça ne m'interpelle pas parce qu'on est quand même dans une société où, finalement, la sédentarité a pris le dessus, je veux dire, bien avant l'activité physique. Le fait de bouger, ça faisait vraiment partie des tâches du quotidien. Ici, il faut vraiment prendre du temps pour pouvoir mettre en place une activité physique, soit en dehors de nos tâches, en plus de nos tâches, ou de transformer notre manière de réaliser les tâches pour englober finalement la pratique d'activité physique.
- Speaker #0
Les femmes sont champions du multitasking et donc c'est une tâche à ajouter en plus, ce qui n'est pas toujours simple dans un quotidien bien chargé. Je vous propose d'aborder le second volet de ce podcast. On va parler de pression sociale et aussi de dictat de la société. Beaucoup de personnes associent le sport à une pression esthétique plutôt que finalement à un réel plaisir ou à un besoin de bien-être qui viendrait de l'intérieur. On en a parlé tout à l'heure. Comment on peut expliquer cette vision de « allez, je m'y mets parce que je veux améliorer mon apparence et c'est mon objectif » .
- Speaker #1
Dans notre société, finalement, il y a des croyances limites. qui sont relativement véhiculées, qui concernent la pratique d'activité physique, tel que le fait que pour pratiquer une activité physique, il faut avoir des compétences, ou que l'activité physique doit être parfois difficile pour être efficace. Il faut beaucoup transpirer, il faut que les choix durent. Et c'est ce qui fait que parfois les personnes ne vont pas se dire, tiens, au final, si je dois pratiquer 30 minutes par jour, je pourrais, dans ma journée, peut-être garer ma voiture. à une demi-heure de là où je travaille, de manière à m'assurer d'avoir deux fois 30 minutes où je pourrais marcher d'un bon pas. Et donc finalement avoir cette pratique quotidienne. Ces croyances finalement qui sont là, fait qu'à un moment donné, on n'a pas cette capacité en tout cas de se dire je suis capable de le faire. Donc c'est vraiment au niveau de la confiance. C'est ce qui fait qu'on aura tendance à repousser. Alors à côté de ces croyances, il y a aussi l'image du corps en mouvement qui est souvent représentée comme musclée. mince parfois finalement, très mince. Et bien évidemment, s'en suit un raccourci que la pratique d'activité physique va... permettent d'amener ces changements au niveau de l'esthétique, les changements qui vont être souhaités. On sait tous très bien qu'on a un poids de forme qui est très personnel. On a aussi des courbes qui finalement peuvent correspondre de près ou de loin à des attentes esthétiques, mais qui sont de nouveau personnelles. Et cette gestion de l'image du corps, elle est évidemment loin d'être le seul bénéfice que l'on peut retirer d'une pratique d'activité physique. Et cependant, elle est souvent quand même recherchée, car... Ce qu'il faut bien avoir en tête, c'est que dans le concept de l'estime de soi, la valeur physique perçue, donc la perception qu'on a de notre valeur physique, de notre corps, eh bien, elle a un poids important. Donc c'est vraiment un facteur qui est clé dans la définition de notre santé mentale. On dit souvent, quand on est bien dans son corps, on est bien dans sa tête. Il faut vraiment le comprendre comme quand on met son corps en mouvement, finalement, eh bien, on va amener un mouvement... positifs au niveau justement de nos pensées, de la régulation de nos émotions et du coup de notre bien-être.
- Speaker #0
Et cette question de l'image, elle est très présente aujourd'hui. Je ne vous apprends rien en vous disant que les réseaux sociaux jouent un rôle de plus en plus important dans la manière dont on perçoit notre corps. Finalement, il n'y a pas juste le reflet du miroir, il y a aussi ce qui se passe dans nos écrans. Comment ces plateformes influencent-elles la motivation à faire du sport ? Est-ce qu'en fait, elles peuvent aussi donner une motivation positive ou pas ?
- Speaker #1
Tout à fait. Ça peut être une motivation positive dans le sens où ça peut être vraiment un déclencheur d'intention. Quand on voit finalement des images avec des résultats parfois très impressionnants de modifications corporelles qui sont véhiculées sur les réseaux, les personnes qui regardent, qui consultent ces images vont pouvoir se projeter et se dire « mais pourquoi pas moi ? »
- Speaker #0
Oui, et moi aussi finalement.
- Speaker #1
Tout à fait. Ça peut vraiment développer une forme d'intention, une forme de motivation. On va dire que la difficulté, c'est que ces images ne vont pas montrer concrètement tout le chemin et toute la préparation et toutes les difficultés que l'on va rencontrer. Et il y en a, et ça fait partie du chemin pour pouvoir rencontrer ces résultats.
- Speaker #0
Et ça paraît simple comme ça.
- Speaker #1
Voilà. Et c'est ce qui fait qu'on va se lancer rapidement dans une pratique sans réelle préparation, sans avoir vraiment réfléchi, mais finalement. Quelle est l'activité physique qui va me correspondre ? Comment je vais pouvoir mettre ça dans mon quotidien ? Quels sont les besoins auxquels j'ai envie que l'activité physique puisse amener des réponses ? Les besoins que j'ai envie de rencontrer, etc. Et donc, on va plus facilement passer dans un tout ou rien. On va finalement commencer avec beaucoup d'intention. Et puis finalement, on va voir qu'on n'arrive pas à ces résultats. Ça n'a pas été suffisamment préparé. Et donc, on va s'arrêter.
- Speaker #0
On va abandonner. On parlait de cet aspect physique, la pression de l'image. Comment on peut redonner au sport son aspect bien-être et santé avant tout ? C'est quoi les clés pour se dire, je sors un petit peu de cette considération de l'image qui prend un poids important dans l'estime de soi, vous l'avez rappelé, mais finalement, de se préoccuper de son bien-être et de sa santé avant tout ?
- Speaker #1
Je pense que pour comprendre les bienfaits de l'activité physique, et du coup... avoir envie de les expérimenter, donc au niveau santé, au niveau bien-être, il y a vraiment l'aspect justement de l'expérimentation. Pour expérimenter ces bienfaits, il faut être encouragé à réaliser une pratique en conscience, c'est-à-dire non pas pratiquer parce qu'on doit le faire avec cette idée un peu de se dissocier de l'aspect ennuyeux, douloureux, même embêtant finalement, peu plaisant de l'activité. mais plutôt vraiment se connecter à ce qu'on va ressentir avant de pratiquer. Finalement, peut-être qu'au départ, on va se dire, je n'ai pas envie, j'ai plein de choses à faire, c'est compliqué. Et puis au moment où on va être dans la pratique, si on pratique à l'extérieur, on va entendre tous les bruits de la nature, on va sentir le vent, on va sentir notre souffle, on va se sentir vivant. Quelque chose où, voilà, c'est vraiment ce corps en mouvement, c'est quelque chose qui finalement peut être... Vraiment très positif au moment où ça a bien été préparé en termes d'intensité, de comment commencer, par quels petits objectifs, quoi faire finalement. Et puis, il y a ce côté de se dire, mais tiens, une fois que j'ai terminé l'activité physique, comment je me sens ?
- Speaker #0
Oui, je me sens bien. Les femmes sont hors plan.
- Speaker #1
Voilà. Et puis, c'est comment évoluent mes pensées ? Tiens, juste avant, j'étais peut-être énervée d'une situation. Est-ce que j'ai pu prendre un peu de distance ? L'activité physique, finalement, ça amène du mouvement et donc ça amène à restructurer aussi nos pensées, ça amène à améliorer aussi notre régulation émotionnelle. C'est tout ça qui va faire qu'à un moment donné, on va se rendre compte qu'en fait, une pratique suffisante... d'activité physique, c'est vraiment essentiel pour notre santé, pour notre bien-être, pour la gestion de notre quotidien. Et c'est de cette manière-là que quand on va démarrer une pratique d'activité physique, on va pouvoir se connecter à ce que ça va nous apporter. Et c'est ça qui va pouvoir permettre de plus facilement passer à l'action.
- Speaker #0
Quand je vous écoute, ça me fait vraiment penser à finalement une pratique en pleine conscience. Et pas juste se dire « ok, j'ai mis ça dans mon agenda, j'y vais et that's it » . Ici... on a conscience de ces sensations, on a conscience du bienfait apporté par les endorphines ou par le fait de se vider la tête. Il faut vraiment être quelque part en conscience quand on pratique pour que ça devienne un objectif plaisant.
- Speaker #1
Tout à fait. Cette conscience va nous permettre de se rendre compte de ce que ça nous apporte. On ne va pas tous rencontrer les mêmes bénéfices, mais du coup, ça va vraiment faire naître que ça devient un besoin. C'est ce qu'on cherche,
- Speaker #0
évidemment. Voilà.
- Speaker #1
Et c'est... Et parce qu'on est connecté à ces besoins qui sont essentiels dans notre quotidien, on va pouvoir finalement plus facilement se dire qu'en fait, la pratique d'activité physique, c'est aussi utile que de bien se nourrir, que de bien dormir. Ça va vraiment être quelque chose à englober dans une qualité de vie, une hygiène de vie au quotidien.
- Speaker #0
On parlait il y a quelques instants de l'importance de structurer la pratique sportive dans un quotidien. La bonne nouvelle, c'est que finalement, les technologies évoluent et qu'il y a aujourd'hui de plus en plus d'outils pour finalement nous aider à mettre le pied à l'étrier. Alexandra, je propose que tu nous donnes tes éléments à ce sujet.
- Speaker #2
Alors, il y a des avancées technologiques qui modifient notre rapport au sport, ça c'est une certitude. Aujourd'hui, certaines sportives utilisent des montres connectées, des applications mobiles pour mesurer leur performance. Et ça permet aussi de les partager, les résultats qu'on a par la pratique sportive. Et donc le sport devient visible, exposé sur les réseaux sociaux, liké et même... commenter. Finalement, on ne fait plus seulement du sport pour soi, mais aussi pour être vu et reconnu. Et petit exemple chiffré, en France, en 2022, 36% des personnes qui pratiquaient un sport utilisaient des objets connectés. Et donc, le sport devient vraiment de plus en plus une vitrine.
- Speaker #0
Coralie Ecote, une réaction par rapport à ceci ?
- Speaker #1
Alors, effectivement, il y a de plus en plus de petits outils qui peuvent être utilisés pour pouvoir se rendre compte finalement de ce qu'on pratique, de pouvoir se fixer des objectifs. Et le fait de pouvoir partager ces objectifs, ça permet finalement de nourrir un certain type de motivation, ce qu'on appelle la motivation introjectée. Et ça, c'est bien ! Alors, c'est bien, c'est parce qu'en fait, c'est une motivation. Et je pense que, quelle que soit la motivation, si on en a une, c'est déjà une bonne chose. Maintenant, il y a ce fait que, quand on va réussir à pratiquer, on va le partager, parce qu'on est fier, parce qu'en fait, on fait partie d'un groupe. Il y a cet aspect de l'appartenance, il y a effectivement l'aspect de ce qu'on va nous renvoyer. Mais si on ne le fait pas, ou si on n'arrive pas à performer comme on le voudrait, on ne va peut-être pas oser facilement le publier. Ça peut créer finalement parfois d'autres sentiments plus désagréables, comme la honte, la culpabilité, etc., l'échec. C'est une motivation en soi, mais c'est très important d'essayer que cette motivation puisse de plus en plus être intériorisée et répondre à des besoins personnels.
- Speaker #0
Merci pour cette réponse nuancée. Je vous propose d'aborder le dernier volet de cette émission. discussion on va vraiment passer aux solutions concrètes ma question est la suivante comment vaincre la procrastination et se remettre en mouvement finalement comment rendre le sport plus accessible et moins contraignant pour éviter que la procrastination ne prennent le dessus comment on s'y prend concrètement
- Speaker #1
coralie et comme je pense que la première chose c'est de reconnaître si on est face à une ambivalence par rapport à l'activité physique si on a des pensées telles que j'ai très envie mais je n'y arrive pas. Voilà, c'est ça. C'est vraiment j'ai envie,
- Speaker #0
j'ai pas envie.
- Speaker #1
Tout à fait. Donc, j'ai envie et j'ai pas envie en même temps. J'ai envie, mais c'est difficile. J'ai envie, mais je ne sais pas quoi faire. J'ai envie, mais je n'aime pas. Je n'ai pas le temps. Ce n'est pas ma priorité. J'ai d'autres choses à faire. Enfin, voilà. Si on repère cette ambivalence, eh bien, la première chose, c'est de la résoudre. C'est-à-dire qu'il faut vraiment, déjà, entre guillemets, se féliciter de l'observer. Quand on est dans un changement, l'ambivalence, c'est vraiment un processus normal. Donc, jusque-là, ce n'est pas dangereux. C'est tout à fait naturel. Et puis, c'est de développer aussi sa connaissance de c'est quoi une pratique d'activité physique qui est bonne pour la santé ? Qu'est-ce qui va me correspondre ? C'est quoi une pratique qui me correspond ? Est-ce que j'aime courir ? Est-ce que j'aime marcher ? Est-ce que j'aime balader mon chien ? Est-ce que je préfère pratiquer dans une salle, faire des activités en groupe, à l'extérieur, à l'intérieur, dans des horaires fixes, seul, accompagné, etc. Donc, bien comprendre ce qui va nous correspondre. Ça, c'est la première chose. Et de repérer toutes les difficultés. qui potentiellement peuvent arriver, pour lesquels il faut trouver des solutions. Par exemple... Une mère de famille peut être tout le temps dans un conflit de rôle, se dire « si je prends du temps pour moi, je n'ai pas de temps pour mes enfants, je n'ai pas de temps pour mon mari » . Et donc, être dans cette difficulté de mettre des priorités dans les tâches. Et donc, c'est vrai que travailler sur toutes ces contraintes-là, réfléchir aux solutions, c'est ce qui va vraiment nous permettre de planifier une activité physique qui va nous correspondre.
- Speaker #0
Alors, on a peut-être cette croyance aussi que le fait de commencer petit... peut être recommandé pour surmonter la procrastination, donc ne pas vouloir en faire trop tout de suite. En quoi cela peut-il vraiment être efficace pour instaurer une habitude de mouvement, d'être light finalement sur ses ambitions au début, quitte à y aller crescendo ?
- Speaker #1
Je pense que c'est vraiment une bonne façon d'entrer dans la remise à l'activité physique, puisqu'on va finalement passer à l'action et maintenir cette action si la confiance qu'on a dans notre capacité à y arriver finalement, est présente. Quand on commence avec des petits objectifs qui sont réalistes, on va pouvoir être dans des réussites. Et donc, on va augmenter notre confiance en nous. On va pouvoir, comme ça, augmenter chaque fois l'objectif pour arriver, peut-être, à un objectif de résultat. Si on veut avoir, par exemple, des répercussions au niveau de notre santé physique, etc. Et potentiellement, en fait... atteindre les recommandations au niveau de la quantité d'activité physique nécessaire pour rencontrer les bénéfices pour la santé.
- Speaker #0
Donc on le rappelle, commencer petit, c'est vraiment important pour ne pas être finalement face à un échec décourageant et être dans la réussite.
- Speaker #1
Tout à fait. La réussite et avoir bien en tête que réussir, c'est aussi observer ce qui ne va pas et ajuster. Et c'est là qu'on ne va pas être dans le tout ou rien, mais on va vraiment être dans un étape par étape avec un ajustement constant. de cette pratique qui peut parfois être plus importante quand la motivation est bien présente et parfois un petit peu plus difficile à mettre en place. Il faut peut-être un peu l'ajuster dans quelque chose, voir un petit peu à la baisse ce qu'on souhaite faire parce que nos ressources motivationnelles ou notre temps finalement est moins présent.
- Speaker #0
On l'a évoqué au début de ce podcast, ce fameux entretien motivationnel peut aussi être utile non seulement pour identifier les blocages, pour s'encourager à dépasser la procrastination qui est liée au sport ou finalement toute autre activité. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur cet entretien motivationnel ? Est-ce qu'on peut le faire tout seul ? Est-ce que ça doit être encadré ? Comment ça se passe ?
- Speaker #1
L'entretien motivationnel, c'est vraiment une méthode de communication qui a été mise en place par Miller et Rolnick. C'est une méthode qui va être très utile pour pouvoir résoudre les ambivalences. Chez les personnes ambivalentes, cet entretien motivationnel... va vraiment permettre de pouvoir mettre en évidence finalement les bénéfices de l'activité physique, les difficultés, les freins, les inconvénients perçus et de pouvoir arriver à résoudre cette ambivalence en trouvant finalement des solutions.
- Speaker #0
pour pouvoir faire avec ou pour pouvoir diminuer finalement ces freins. Via l'entretien motivationnel, on va pouvoir aussi augmenter l'importance de faire ce changement, d'adhérer à une pratique d'activité physique régulière. On va pouvoir aussi augmenter notre confiance, notre capacité à réaliser. Et une fois que notre niveau d'importance et de confiance sont suffisants, c'est-à-dire que la motivation est suffisamment développée, développées, l'entretien motivationnel va aussi aider à... vraiment implémenter cette motivation et donc à pouvoir passer à l'action. La préparation, la planification, l'ajustement et puis renforcer l'engagement pour que ça perdure sur le long terme.
- Speaker #1
Et comment fait-on en fait cet entretien motivationnel ? Par qui on se tourne ?
- Speaker #0
Les professionnels de la santé sont habilités finalement à pouvoir user d'attitudes de communication, de techniques de communication, de stratégies pour pouvoir aider justement les personnes ambivalentes. à pouvoir développer leurs intentions et accompagner vers le passage à la pratique d'activités physiques.
- Speaker #1
On parlait de la préparation. Est-ce qu'il n'y a pas aussi une part importante qui relève de l'acceptation finalement de nos imperfections, de nos limites physiques, qui pourrait aussi nous aider à éviter cette fameuse procrastination ? C'est de s'accepter finalement comme n'étant peut-être pas aussi performant que sa copine qui met ses runnings d'1h30 sur Instagram.
- Speaker #0
Tout à fait, donc bien évidemment la connaissance de soi, de ce que la pratique d'activité physique peut nous apporter, donc via l'expérimentation, de ce que nous aimons faire. C'est quoi une pratique qui nous amène du plaisir finalement ? De ce que nous n'aimons pas faire, avec beaucoup de transparence, de ce qu'on sait faire, en fonction de nos propres compétences, de notre vécu passé avec la pratique d'activité physique. Cette connaissance va nous permettre de développer une activité physique. qui va nous correspondre et donc correspondre à nos besoins.
- Speaker #1
Et comment finalement surmonter le sentiment de culpabilité qui accompagne parfois l'absence d'activité physique ? Finalement, on avait prévu cette fameuse séance, pour une raison X ou Y, on n'a pas pu, on culpabilise. Est-ce que finalement, il y a moyen de réinstaurer une dynamique positive quand ça ne s'est pas passé comme prévu ?
- Speaker #0
Quand ça ne se passe pas comme prévu et qu'on n'a pas planifié finalement un plan B, On peut justement être dans cette visée un peu tout ou rien. C'est-à-dire, mince, j'avais prévu d'aller, par exemple, nager à 16h le mercredi. Et puis, j'ai dû travailler plus longtemps ou j'ai eu un enfant malade. Si on n'a pas prévu de plan B, on va peut-être attendre le mercredi suivant. Donc, c'est vrai que la préparation, la planification, ajuster, réfléchir, comment faire pour finalement arriver à pratiquer malgré toutes les difficultés qu'on peut anticiper, ça va nous permettre en fait de ne pas rentrer dans la culpabilisation, mais de se dire, ok, ça n'a pas été, mais j'ai un autre plan. Après, le sentiment de culpabilité lié à l'absence, en fait, c'est un levier motivationnel qui est vraiment intéressant. Parce que ça signifie que quand on pratique une activité physique, on est quand même fier. Alors, ça reste une motivation qui est peut-être un peu plus fragile. L'idée, c'est qu'à un moment donné, ça reste quand même une motivation dont il faut tenir compte. Alors, la première chose, ça va être... vraiment de comprendre la raison de cette absence d'activité. Pourquoi finalement là je n'arrive pas à pratiquer mon activité et du coup de repérer cette ambivalence et de partir dans la résolution de l'ambivalence, la préparation et de pouvoir vraiment reconnaître en quoi cette activité physique va répondre à nos besoins.
- Speaker #1
Alors on a largement évoqué cette problématique de la procrastination, alors on pourrait aussi se poser la question de finalement est-ce que ça concerne tant de personnes euh que cela, là je me tourne vers toi Alexandra, ça concerne qui cette procrastination finalement ?
- Speaker #2
Eh bien en France, selon Odoxa, c'est un institut d'études indépendants, 85% des Français admettent être concernés par la procrastination. C'est un chiffre qui atteint même 92% chez les 18-24 ans. Les premières activités sacrifiées à cause de cette procrastination, ce sont les pratiques physiques et sportives. Et ça, ça vaut pour 60% des sondés. donc c'est quand même pas mal de monde. Autrement dit, ils renoncent au temps libre dont ils disposent pour se détendre ou bien pour se libérer d'un trop-plein de stress, mais pas pour faire du sport.
- Speaker #1
Donc ce n'est pas un mythe. Coralie Ecout, 60%, c'est énorme. Est-ce qu'on a une idée du pourquoi ?
- Speaker #0
Je pense qu'on peut finalement déjà trouver une hypothèse explicative. Ce serait que si les personnes ne veulent pas utiliser leur temps libre pour l'activité physique, C'est peut-être parce que justement l'activité physique est perçue comme quelque chose au départ qui doit être fait, qui est ennuyeux. Et donc la compréhension de ce que l'activité physique peut amener de bénéfique au quotidien n'est pas suffisante. Je pense effectivement que pratiquer une activité physique en pleine conscience, se rendre compte de « tiens, qu'est-ce que ça m'apporte ? » En quoi c'est un élément essentiel dans mon quotidien, pour pouvoir être bien dans mon quotidien, avoir une bonne qualité de vie, une bonne hygiène de vie, ça va finalement permettre de développer une motivation importante.
- Speaker #1
Merci Coralie Echaud pour toutes ces précieuses clés de compréhension pour vaincre définitivement la procrastination. Il est à présent temps d'accueillir Laurence Lins pour sa chronique « Phyto et Nutri » .
- Speaker #3
Bonjour Perrine !
- Speaker #1
Alors Laurence, existent-ils des plantes ou nutriments qui peuvent nous aider à retrouver de l'énergie pour se remettre en mouvement ?
- Speaker #3
Oui bien sûr, et parmi eux, on oublie trop souvent de parler d'un acide aminé essentiel à notre motivation, qui est la thyrosine. La thyrosine est naturellement présente dans les protéines comme les œufs, les légumineuses ou certaines graines comme les graines de courge. Et c'est en fait le précurseur de la dopamine, ce neurotransmetteur qu'on surnomme parfois l'hormone de la motivation.
- Speaker #1
C'est ça qui nous intéresse.
- Speaker #3
Exactement. Quand on est à plat, qu'on manque d'envie ou de concentration, un petit coup de pouce en tyrosine, ça peut vraiment aider. En complément, elle peut être utile en période de stress ou de grosse fatigue mentale, par exemple. Mais il faut noter que les apports en tyrosine se prennent le matin, car la tyrosine est nécessaire à notre corps pendant la journée, mais pas le soir. Parce que le soir, il faut se reposer et il faut favoriser la synthèse d'un autre neurotransmetteur qu'est la sérotonine. On peut aussi penser à certaines plantes comme le ginseng ou la schwaganda, qui sont deux plantes adaptogènes qui vont soutenir l'énergie physique et mentale sans nous surexciter. Côté nutriments, on va favoriser tout ce qui augmente notre énergie, comme les vitamines du groupe B, le magnésium et le fer qui sont essentiels. Et une carence même légère peut se traduire par une grosse fatigue. Et bien sûr, ne négligeons pas la vitamine D, dont le taux est souvent bas en fin d'hiver et qui va aussi jouer sur le moral et l'énergie.
- Speaker #1
Tu parlais de la thyrosine qui est à prendre le matin. Les plantes que tu as citées, ginseng, ashwagandha, plutôt soir ?
- Speaker #3
Alors le ginseng le matin, l'ashwagandha ça peut se prendre à la fois le matin et le soir. Le matin si on veut un peu plus de vitalité. Et comme ça joue aussi sur le stress, donc sur notre état quelque part nerveux, et bien on peut le prendre le soir pour... être plus calme et donc mieux dormir.
- Speaker #1
Et pour les vitamines que tu as évoquées, moi j'ai toujours en tête vitamine le matin. Est-ce que c'est un bon réflexe ?
- Speaker #3
Tout à fait, vitamine B, magnésium, fer le matin. Par contre, la vitamine D, on peut le prendre le soir avec du magnésium aussi également.
- Speaker #1
Parfait. Le stress et la fatigue, Laurence, sont souvent des excuses un petit peu pour ne pas bouger. Oh là là, aujourd'hui, je suis fatiguée. Non, je ne mets pas les baskets. Est-ce qu'il y a des solutions naturelles pour mieux gérer finalement ces freins, ce qui décourage ?
- Speaker #3
Alors c'est vrai, le stress ça épuise, mais paradoxalement, le mouvement aide à diminuer le stress. Donc c'est un petit peu le serpent qui se mord la queue. Et donc on va pouvoir de nouveau se tourner vers certaines plantes comme la rhodiola ou la schwaganda, encore elles, qui peuvent soutenir les glandes surrénales notamment et favoriser un meilleur équilibre émotionnel et donc diminuer le stress. Pour diminuer la fatigue, il faut bien dormir. Le sommeil c'est vraiment vraiment essentiel. On peut se tourner vers des plantes comme la passiflore, la mélisse, la valériane. qui ont des propriétés apaisantes. Et on peut penser à une petite infusion de ces plantes en fin de journée ou en soirée pour enclencher un meilleur sommeil. Et donc, une meilleure énergie le lendemain matin.
- Speaker #1
Si je résume ce que tu viens de dire, il y a vraiment le côté sommeil sur lequel on peut agir et puis aussi l'aspect émotionnel, on l'évoque moins souvent et c'est important.
- Speaker #3
Oui, tout à fait. Et il faut savoir aussi qu'en plus, lorsqu'on est stressé, on va puiser dans nos réserves et on va notamment puiser dans nos réserves. de dopamine ou d'adrénaline qui sont en fait des neurotransmetteurs ou des hormones qui vont nous permettre de bouger. Et donc, on va se sentir complètement vidé. Et là encore, on peut repenser à la thyrosine puisqu'elle va permettre de produire ces neurotransmetteurs dont on a besoin pour mieux répondre au stress.
- Speaker #1
Alors, tu le sais, Laurence, on aime bien aussi de ramener les choses à l'assiette. Qu'est-ce qu'on peut faire du côté de l'alimentation pour soutenir cette fameuse motivation et puis aussi l'endurance ?
- Speaker #3
La première chose, c'est de ne pas se lancer dans une diète miracle et donc de se mettre des injonctions. Donc ça, c'est vraiment la première chose. C'est à nouveau faire les choses avec plaisir. On va vraiment favoriser une diète qui va permettre d'éviter des montagnes russes glycémiques. Pour être motivé, pour rester motivé, notre cerveau a besoin de carburants stables. Et un des carburants pour notre cerveau, ce sont les glucides. et donc on va se tourner vers une assiette qui va contenir des glucides. complexes, des protéines de qualité et des bonnes graisses comme les oméga-3. Et le combo gagnant, c'est vraiment de manger ces bonnes protéines qui vont être des sources de tyrosine et du bon gras le matin et le midi. Mais par contre, le soir, il faut miser sur les glucides complexes parce que ça permet une gestion optimale de la synthèse de dopamine et de sérotonine. Il y a une chose aussi très importante, c'est de penser à bien s'hydrater parce que boire suffisamment d'eau de qualité, ça peut vraiment changer la donne.
- Speaker #1
Alors petite nuance peut-être importante Laurence pour les non-initiés comme moi qui t'écoutent. Est-ce que le gros plat de pâte le soir c'est ça que tu appelles des glucides complexes ou c'est plutôt à éviter ?
- Speaker #3
Alors le gros plat de pâte le soir c'est une bonne idée sauf qu'on ne prend pas des pâtes qui sont des pâtes blanches mais on va se tourner vers des pâtes semi-complètes ou complètes en fonction de l'état de ses intestins. Donc oui, glucides complexes ce ne sont pas du pain blanc, ce ne sont pas... des pâtes blanches. Donc ça aussi, il faut faire attention. Oui, tout à fait.
- Speaker #1
Est-ce que tu as des conseils simples et super concrets pour allier équilibre alimentaire et activité physique, mais sans compliquer la vie ?
- Speaker #3
Tout à fait. Ça reprend un petit peu ce que je viens de dire. Donc le conseil tout simple, c'est de commencer la journée avec un petit déj qui va contenir des protéines. On peut par exemple penser à des œufs. On peut penser à un pain complet avec du houmous ou de l'avocat. Des yaourts qui soient végétaux ou laitiers avec des graines et des fruits secs. Ça, c'est vraiment un petit déj qui va nous donner de l'énergie, qui va nous fournir les protéines et donc la thyrosine nécessaire pour la dopamine. Et on peut aussi, évidemment, penser à un petit carré de chocolat noir pour le plaisir et l'énergie.
- Speaker #1
Ça, c'est un petit déj de champion, d'après toi ?
- Speaker #3
C'est un petit déj de champion qui est finalement très facile à réaliser et ça peut vraiment être... le petit coup de boost pour le matin et pour l'énergie.
- Speaker #1
Et pour éviter les petits creux aussi de fin de matinée, j'imagine.
- Speaker #3
Tout à fait, ça évitera le pic d'hypoglycémie vers 10-11 heures, effectivement. Que ce soit pour l'alimentation ou pour le mouvement, c'est surtout important de retrouver du plaisir, ce qui va nous donner de la motivation, bien entendu.
- Speaker #1
Et ce sera le mot de la fin. Merci, Laurence Lins, pour tes contributions dans cette chronique Phyto & Nutri. Alexandra, il est temps de me tourner vers toi pour Rappelez aux personnes qui nous écoutent, quels sont les points essentiels, très concrets pour se mettre en action demain et vaincre la procrastination ? Est-ce que tu peux nous résumer les quelques clés qui ont été évoquées dans ce podcast ?
- Speaker #2
La première chose à faire, c'est de se diagnostiquer soi-même, est-ce qu'on a une ambivalence ou pas ? Et si oui, de prendre le temps de la résoudre. Donc c'est de savoir... Pourquoi est-ce qu'on a cette ambivalence ? Pourquoi est-ce qu'elle se présente ? Et trouver les pistes de solutions. On peut aussi s'interroger sur c'est quoi une bonne pratique sportive pour soi ? Pourquoi est-ce qu'on la fait ? Qu'est-ce que ça nous apporte ? En se détachant des motivations externes, puisque c'est toujours les motivations internes qui vont mieux fonctionner pour nous. Prendre le temps de noter les difficultés et là aussi, trouver les solutions comme pour l'ambivalence. Toute cette partie-là, c'est une préparation de passage à l'acte. avant de se mettre à son activité physique. Petit conseil, commencez petit, ça permet d'augmenter sa confiance en soi. C'est une façon de prendre en main la peur de l'échec en accumulant les réussites. Parce que si vous vous mettez à courir 10 minutes au lieu de vouloir tout de suite commencer à courir une heure, vous aurez plus facilement la satisfaction de votre fin de course, de run. Autre piste de solution, l'entretien motivationnel peut aussi être mis en place. avec un spécialiste. Là, l'idée, c'est de faire le point sur les bénéfices d'une activité physique et donc de travailler sur les freins qui peuvent exister, sur la motivation et également sur la confiance en soi. Autre point important, c'est d'accepter ces imperfections, de se connaître de nouveau. Là, on revient à la première étape, mais de façon globale, prendre le temps de savoir qu'on est quelqu'un qui peut procrastiner plus facilement que sa voisine, par exemple. Et en ayant conscience de ça, faire preuve de bienveillance envers soi-même. Et dernier point, s'il vous arrive de zapper votre activité sportive quotidienne ou hebdomadaire, ne culpabilisez pas, remettez-vous en question, trouvez le plan B pour que ça ne se reproduise pas. Et si vraiment culpabilité il y a, prenez le temps d'analyser tout ça et de vous en servir pour vous mettre en action la semaine suivante.
- Speaker #1
Mesdames, un grand merci à vous toutes pour ces échanges. passionnant. J'espère que vous avez pris autant de plaisir à nous écouter que nous à discuter. On se retrouve fin mai pour un tout nouveau podcast sur le thème « On se bouge sans sport et sans effort » . Oui, vous avez bien entendu, tout un programme. Je vous donne donc rendez-vous le mois prochain. Si cet épisode de BeLiveTalk vous a plu, évidemment, faites-le savoir. Abonnez-vous, partagez-le à vos amis et connaissances. Et n'hésitez pas à nous laisser une petite note. 5 étoiles, évidemment, si vous avez apprécié. Bien sûr, votre soutien est essentiel pour qu'on puisse continuer à explorer ensemble tous ces sujets de santé plus intéressants les uns que les autres pour améliorer votre bien-être. Prenez soin de vous, restez motivés et à très vite.