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BEAUCIETY

[HORS PISTE / ACTUS #1] - De Mannequin à Maquilleuse pour la Maison Blanche avec Audrey LEFEVRE

[HORS PISTE / ACTUS #1] - De Mannequin à Maquilleuse pour la Maison Blanche avec Audrey LEFEVRE

2h10 |17/02/2025
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2h10 |17/02/2025
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Description

Helloooooooo en ce beau lundi !


Aujourd'hui c'est un épisode un peu hors piste pour bien démarrer la semaine car j'accueil Audrey qui fait les gros titres ces derniers jours en parallèle de l'investiture de Donald Trump !


Je l'ai connue grâce à son intervention dans LEGEND avec Guillaume Pley et je me suis dis de suite "Je la veux sur mon podcast" 🤩


Audrey une femme en or vraiment, je remercie l'univers de l'avoir mit sur mon chemin, je viens de passer deux heures intenses avec elle, bref je vous laisse écouter l'épisode il parle de lui même ✨


Voici les informations de Audrey :


Le films et livres conseillés :

  1. Seul sur Mars (film)

  2. L'Alchimiste de Paulo COELHO

  3. Becoming bulletproof de Evy POUMPOURAS

  4. Atomic habits de James CLEAR


Pour enrichir cette expérience, j’ai créé une communauté dédiée aux artistes beauté, rejoins nous ici : https://chat.whatsapp.com/KGCcmbE3Gbr5Uj5Gp7xrik


À très vite 🌸


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✨ Le matériel que j'utilise :

Le micro : https://amzn.to/4auyN1v

Montage : GarageBand

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🎶 Musique:

Jingle:

So Smooth - Cantroll

https://icones8.fr/music/track/so-smooth--1

Fugue :

https://icones8.fr/music


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Boss IT, le podcast dédié aux coiffeuses et maquilleuses professionnelles et entrepreneuses. Je suis Valentina, moi-même coiffeuse maquilleuse spécialisée dans la mise en beauté de mariage. À travers ce podcast, je vous partage des ressources pour exploiter tous vos atouts, mais aussi comment maintenir un bon équilibre vie professionnelle et vie privée. Let's talk the real talk. Belle écoute ! Bonjour et bienvenue dans ce premier épisode spécial hors piste actue du podcast Boss IT. Aujourd'hui, nous accueillons Audrey Lefebvre qui fait les gros titres en ce moment dans les journaux, suite à son passage dans Legend avec Guillaume Play. On l'a notamment vue dans des journaux, chez NRJ, où on l'appelait la maquilleuse des présidents parce qu'elle a eu l'opportunité de maquiller Joe Biden, George Bush. ou même Donald Trump, même si c'est peut-être top secret. Je n'ai pas eu le temps de lui poser la question d'ailleurs. Maintenant, je me rends compte en faisant la post-prod que je voulais lui poser une question et j'avais envie qu'elle me réponde. C'est top secret. Mais j'étais tellement dans l'interview, tellement dans la discussion que j'en ai perdu un peu le fil des questions que je voulais lui poser. Mais je voulais vraiment garder cet effet. ce côté conversation autour d'un café. Et je viens de passer deux heures avec Audrey et je n'ai absolument pas vu le temps passer. Et c'était un réel plaisir et un régal de passer autant de temps avec elle. Et puis surtout qu'elle m'ait accordé ce temps. Dans cette interview, nous allons parcourir un peu son parcours, comment elle vit justement cette médiatisation sous-aine, qu'est-ce qui l'a emmenée à devenir... ce qu'elle est aujourd'hui, qu'est-ce qui l'attend plus tard et plein d'autres choses et j'espère que vous vous comprendrez à la fin de cette interview, j'espère que cette interview sera une interview doudou pour celles qui vont l'écouter aujourd'hui. Vraiment j'ai encore une fois, je le dis à chaque fois mais ce podcast est là pour vraiment créer des déclics en vous, pour créer ce petit truc, ce je ne sais quoi qui vous manque pour... aller vers ce que vous voulez, ce que vous recherchez, ce que vous admirez, ce que vous espérez tant. J'espère que cette interview sera un moment doudou pour vous. Et si ce n'est pas celui-là, ce n'est pas grave, il y en aura d'autres. Parce qu'ici, on recherche les histoires de chaque personne, ce qui les a emmenées dans leur chemin, là où elles sont aujourd'hui. Et vraiment, de se rendre compte encore une fois à quel point, en fait, Peu importe votre clientèle, peu importe que vous travaillez avec des personnes lambda dans une petite campagne, dans une grande ville, dans un petit village, dans des HLM ou avec des milliardaires comme c'est le cas pour Audrey, on a toutes les mêmes interrogations, on se pose toutes les mêmes questions, on commence toutes avec les mêmes erreurs. Ça aussi vous n'allez pas y croire mais on a toutes fait la même erreur. d'aller voir chez la concurrence pour faire notre tarification par exemple enfin bref ce podcast est riche en anecdotes parmi lesquelles je suis sûre vous allez vous retrouver dans chaque anecdote chaque morceau qu'on a parcouru de son parcours, de son histoire et de ce qu'il a emmené ici je vous souhaite une très belle écoute Mais avant ça, je voulais juste vous dire que vous allez retrouver toutes les informations de Audrey ainsi que toutes mes ressources que je mets à votre disposition dans les notes de cet épisode. Et puis, je vous souhaite une très belle écoute et j'espère que cette interview va vous plaire. Hello, hello Audrey ! Comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Je vais bien et toi ?

  • Speaker #0

    Ah là là, depuis le temps que j'attends ce moment ! moi aussi c'est vrai trop bien trop chou ah j'adore franchement t'es une pépite une hyper une découverte incroyable j'étais tombée sur ton interview avec Guillaume Play mais vraiment au hasard parce que franchement j'étais là je tapais désespérément podcast de coiffeuse maquilleuse en France et j'en trouvais pas et là je tombe sur ça enfin C'était vraiment, les planètes étaient alignées, il fallait que je tombe sur cette vidéo. Et puis j'ai découvert une femme, mais incroyable, pétillante, belle à l'extérieur, à l'intérieur, drôle, enfin bref. Les violons !

  • Speaker #1

    Vas-y, vas-y,

  • Speaker #0

    encore ! Encore, encore ! Ça va les filles, encore pour le moment ! Mais vraiment, c'est incroyable. Et je me suis dit, tu vois, j'étais là, tu vois, comme un peu les groupies au début. J'étais là en mode, mais waouh, c'est amazing, c'est incroyable. Je ne pensais même pas qu'on pouvait faire ça et tout. Alors qu'en vrai, ouais, t'es maquilleuse, voilà. J'avais l'impression d'avoir Beyoncé, tu vois. Vraiment, t'étais au même niveau que Beyoncé. Oh man ! Et puis du coup voilà tu vas un peu aller calme toi Valentina calme toi et du coup c'est vrai que c'est bien c'est bien qu'on ait eu un premier contact un premier contact et ça m'a permis d'un peu de je vais dire un truc.

  • Speaker #1

    Bah au fait c'est pas du tout de me lancer la nana c'est chanter un kouyap.

  • Speaker #0

    Bah presque non mais pour me calmer tu sais ce que j'ai dû imaginer. Je me suis dit, parce que j'avais déjà entendu cette méthode avant, c'est genre, je me suis imaginé que tu étais sur un trône. Non, mais c'est une méthode pour de vrai, c'est une vraie méthode, je te jure. Ça a marché ? Oui, ça a marché. Ça a peut-être commencé, c'est déjà en train de dévier. Plus sérieusement, plus sérieusement. Donc voilà, si j'avais envie de t'avoir aujourd'hui, c'est parce que tu as quand même un parcours qui est assez incroyable. Donc tu étais, enfin tu as eu plusieurs vies un peu. Et du coup là, j'aimerais que tu nous racontes un peu qui était Audrey avant. Il y a un peu plusieurs questions en une, mais de quoi est-ce que tu rêvais quand tu étais petite fille et qu'est-ce qui t'a amené de mannequin à maquiller ? pour la Maison Blanche, etc. Raconte-moi un peu ton parcours en globalité et ce que tu as envie de nous dire.

  • Speaker #1

    Alors, d'abord, qui j'étais en tant que petite fille, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Quel était ton rêve ? Est-ce que tu voulais être princesse ? Qu'est-ce que tu voulais faire petite ?

  • Speaker #1

    Non, alors, d'abord, j'étais une petite fille très introvertie. Moi, tu me mettais dans un coin et je ne bougeais pas. Bon, aussi parce que j'ai été élevée comme ça. Donc, c'est important que je le dise parce que mon père était entraîneur de foot et footballeur. Donc, j'ai toujours été entourée de personnes quand même un peu connues, reconnues. Mais je n'avais pas le droit à la parole. Donc, en fait, on me mettait dans un coin. J'avais juste le droit de regarder ce qui se passait. Et c'est important parce que ça m'a beaucoup aidée pour la suite. ou ce qui aurait pu être quelque chose de négatif, en fait, je l'ai transformé et j'ai utilisé ça. Mais bon, si tu veux, je l'ai découvert. Tu ne le sais pas au départ, tu vois, tes petites filles le regardent. Moi, je voyais ces célébrités dans un contexte. Puis je me disais, petite fille, c'est marrant, lui, je l'ai déjà vu à la télé, mais du coup, il n'agit pas du tout pareil que quand il est à la télé. Tu vois, je trouvais ça déjà bizarre quand j'étais petite. Donc voilà, j'étais une petite fille très introvertie, très sage, je ne parlais pas beaucoup, j'étais... Ouais, j'ai un peu une statue quoi, tu vois, ce n'est pas... Et tu ne l'es pas. Bah ouais, oui, c'est un peu ça d'ailleurs, les amis de mes parents me disent « qu'est-ce qu'elle est sage, elle ne bouge pas, elle ne dit rien » . Tu vois, c'était vraiment... Voilà, j'étais vraiment comme ça. Et puis moi, petite, je voulais être archéologue. J'aimais... aller chercher, tu vois, les petits trucs, découvrir des nouvelles choses. J'aimais beaucoup l'histoire et du coup, ça me passionnait, tu vois, d'aller gratter comme ça dans la terre et découvrir des trésors, tu vois. Ça, ça me bottait. Et puis, voilà, j'ai évolué comme ça. Après, petite, j'ai aussi eu un problème physique assez important puisque c'était sur mon visage. Donc, il a fallu que je navigue aussi dans la vie avec ça. Ce n'était pas facile. J'ai eu beaucoup de moqueries à l'école, beaucoup de harcèlement scolaire. Tu vois, ça a été très compliqué jusqu'à la fin de mes 16 ans. J'avais un angiome sur le front qui était gros comme ça et qui me baissait l'œil, tu vois. Donc, forcément, sur le visage, tu vois le truc.

  • Speaker #0

    Ah bah là, ouais.

  • Speaker #1

    Pas inaperçu.

  • Speaker #0

    Ah ouais.

  • Speaker #1

    Donc déjà, je commence dans la vie avec un combat à mener. Le combat physique où ce n'est pas gagné d'avance. Et puis, ce que j'ai gardé jusqu'à l'âge de 16 ans. Et voilà, à l'âge de 16 ans, je me fais opérer. Et puis là, c'est un peu la révélation. Enfin, je découvre mes cheveux, ce que j'avais sur le front, le regard de l'autre. n'est plus le même. Puisque là, enfin, on voit mes yeux, on voit mon visage, tu vois. Et donc, je vois qu'à l'âge de 16 ans, c'est le moment où tu démarres avec les garçons et tout ça. Donc, je vois que chez les garçons, c'est plus le même regard. Donc là, il y a beaucoup de choses qui changent. Et là-dessus, plusieurs fois, on me propose de devenir mannequin. Mais moi, c'est pas du tout mon truc. J'avais comme cette idée de me dire, mais mannequin, mais en fait... t'es juste là pour qu'on te regarde, pour ton physique, et puis c'est tout. Et moi, au fond de moi, j'avais tellement de choses à dire, tellement de choses à partager, je me dis non, je ne veux pas être réduite à juste qu'on me regarde. Et donc j'ai toujours réfuté, réfuté, réfuté, réfuté ça. Moi, je voulais être chanteuse. Voilà, c'était mon truc. J'avais dit à mes parents d'ailleurs, je vous préviens. Moi, il est hors de question que je fasse de grandes études pour avoir un job de 9h à 5h derrière un bureau. Ce n'est pas moi du tout. C'est hors de question. Et bon, comme mon père, si tu veux, avait été footballeur et entraîneur, il était mal placé pour me dire, si, tu vas faire des études Bac plus 5 et puis tu vas te mettre derrière un bureau. Alors que lui, il n'a pas la même chose avec ses parents. Donc, ils m'ont supportée. Ils m'ont aidée dans mon projet. où je passe des auditions pour aller dans l'école d'Alice Donat Alice Donat qui a créé la chanson Je suis malade c'est beau magnifique chanson, elle avait une école où on apprenait l'expression scénique, le solfège le piano avec Raphaël Ricci aussi qui était prof à la Star Academy, dans les premières Star Academy c'était assez trompé ... Et voilà, je commence comme ça, je suis à l'école et j'apprends plein de choses. Et puis après, l'école se déplace et on nous demande de faire partie d'une équipe artistique. Où là, du coup, je suis payée pour ça. Je danse, je chante en même temps. C'est des dîners spectacles, en fait, si tu veux. Et voilà, donc je me lance là-dedans. Je suis super contente, je m'éclate. C'est des années extraordinaires. et je me blesse sur scène lors d'un saut je me blesse d'ailleurs on l'entend sur la vidéo c'est affreux, j'ai mon genou qui se déboite sur un saut, une réception de saut et là c'est rupture des croisés, écrasement du ménisque il faut que j'aille me faire opérer encore ouais, encore Et j'ai du mal à revenir, c'est difficile. Je mets un an à revenir sur scène, mais du coup, j'ai tout perdu. Parce que quand tu chantes, il y a quand même un souffle à maîtriser. Donc, je suis obligée de tout réapprendre, les chorégraphies, le souffle, c'est l'enfer. Et à ce moment-là, je suis en boîte de nuit et il y a une amie de ma sœur. qui, je ne sais pas, elle est bouqueuse dans une agence de mannequins. Elle vient me voir et elle me dit, j'aimerais vraiment que tu fasses partie de notre agence. Et tout de suite, je lui dis non. Ça ne m'intéresse pas. Et puis, elle insiste. Mais elle insiste pas, tu vois, pas insister pour insister. Elle prend vraiment...

  • Speaker #0

    Elle en veut, oui.

  • Speaker #1

    Oui, elle me dit, je comprends que tu n'as pas envie de faire ça quotidiennement. Elle me dit, tu sais, tu peux commencer par le week-end. Voilà, voir. Comment ça se passe ? Si ça te plaît ou pas ? Bon, elle arrive à me convaincre et je lui dis OK pour le week-end. Donc, j'ai quand même un rythme assez effréné parce que la semaine, je continue quand même à danser et à chanter. Et le week-end, je suis mannequin. Tu vois ? Ah ouais. Je n'ose rien. Je commence à perdre beaucoup de poids. Donc là, tu vois, c'est un peu la merde parce que tu... Alors c'est la merde quand tu chantes et quand tu danses parce que t'as pas autant d'énergie, mais par contre au niveau mannequinat, t'as de plus en plus de contrats. Et je me rends compte que j'ai de plus en plus de contrats. Donc là je... Et je me rends compte que je galère de plus en plus au niveau du chant et de la danse. Donc je décide d'arrêter et je me lance complètement dans le mannequinat. Parce que je voyais que ça me rapportait beaucoup d'argent aussi. Il ne faut pas se... Tu vois ? De bois quand même. Et je l'ai fait principalement pour l'argent parce que ce n'est pas quelque chose qui me plaisait. D'ailleurs, je n'ai jamais rassemblé, tu sais, dans les magazines ce que j'avais fait. C'est ma sœur qui...

  • Speaker #0

    Qui le faisait.

  • Speaker #1

    Et moi, ça me passait complètement au-dessus. C'était pas... Ce que je voulais voir, c'était les chiffres qui s'accumulaient.

  • Speaker #0

    Moi, c'était les billets, en fait. C'est des coupures, mais des coupures différentes, tu vois. Ouais,

  • Speaker #1

    il faut être honnête. Tu es à Paris, enfin, tu vois, la vie coûte cher. Ah oui. Tu tires un peu la langue tous les mois, tu vois. Donc là, c'était super. Voilà, et donc je rencontre, alors à ce moment-là, moi je suis, donc comme mon père est dans le milieu sportif, le sport, si tu veux, le foot, ça fait partie de ma vie quotidiennement. Donc je suis les Jeux Olympiques, j'adore ça, ça me passionne, enfin tu vois, jouer tous ces athlètes, performer. Et puis j'habitais avec ma sœur et elle me dit un jour, elle me dit, mais viens on regarde la finale de ce sport. Et moi, je suis... Je peux me motiver. C'est quoi ce sport ? Tu vas voir, c'est génial. En plus, il y a des Français, ils sont en finale. Il y a une possibilité de médaille et tout. Bref, elle me convainc. On regarde. Effectivement, les deux Français sont sur le podium. On est super contents. Je trouve ça super. Je découvre le sport. De belles images et tout. Génial. Et à l'époque, j'étais avec quelqu'un qui gérait les médias français. à Athènes, donc c'était à Athènes, aux Jeux Olympiques d'Athènes. Et il m'appelle et il me dit, il faut vraiment que tu viennes ici, c'est un truc de fou, les Jeux, mais il faut le vivre au moins une fois dans sa vie. Il me dit cette phrase. Et là, je me dis, ça se trouve, c'est la chance de ma vie d'aller au cœur des Jeux Olympiques, donc à l'intérieur. Vivre le truc, pas comme spectateur, mais vraiment à l'intérieur.

  • Speaker #0

    Dans les coulisses, quoi.

  • Speaker #1

    Sauf qu'à ce moment-là, je reviens de trois semaines de vacances. Donc là, si je pars, je n'ai plus de travail, tu vois. Bon, il me dit, démerde-toi, fais comme tu peux et tout. Bon, je réfléchis une nuit et je me dis, il y avait quelque chose qui me poussait à aller là. Je ne peux pas t'expliquer quoi.

  • Speaker #0

    Une petite voix qui te dit, vas-y quoi.

  • Speaker #1

    Oui, parfois, il y a des choses dans la vie. En plus, moi, je fais très attention, tu vois, aux énergies, tout ça, je suis très connectée à ça. Et là, je me dis, il y a un truc, il faut que j'y aille. je ne sais pas pourquoi mais il faut que j'y aille carrément ouais j'y vais et j'arrive à Athènes et première personne que je rencontre sur le bateau de France Télévisions puisqu'on est élogé sur le bateau de France Télévisions le mec que j'ai vu la veille gagner sa médaille oh incroyable là je percute je me dis mais je t'ai vu toi hier gagner ta médaille tu vois Et lui, il est super déçu. Bref, on parle d'autres choses. Et puis, on connecte bien. Mais sans rien derrière. En échange, lui très intéressé par mon boulot. Qu'est-ce que je fais ? Et puis, les jeux se terminent. Chacun repart dans sa vie. Et trois mois après, il me rappelle. Il est célibataire. Moi, je suis célibataire aussi.

  • Speaker #0

    J'en étais sûre ! Je voyais l'histoire venir. J'en étais sûre !

  • Speaker #1

    je voulais te laisser finir mais je le savais ben oui et puis je la raconte parce que c'est beau parce qu'il est devenu mon mari et puis après on a eu des enfants ensemble donc voilà on fait cette vie moi je quitte tout Paris, ma ville mes amis, ma famille mon job, parce que du coup je suis revenue d'Athènes, j'avais plus de job donc il a fallu que je switch aussi de plein de choses ... Mais par amour, je le quitte. Enfin, je quitte tout. Voilà. Et je le suis, lui. Et pendant dix ans, voyage partout. Partout dans le monde. On habite en Australie. Quatre mois de l'année, tous les ans, pendant cinq ans. Puis en Europe, on est quatre mois de l'année en France. Mon fils, qui est là, voyage avec nous partout. Donc, lui, il devient bilingue aussi, tu vois. Et puis, au bout de dix ans... On ne se plaît plus. Il y a plusieurs facteurs, en fait. Et c'est pour ça que je trouve que c'est hyper important d'observer sa vie et comment, à un moment donné, se poser, comment les choses fonctionnent. C'est-à-dire qu'il y a plusieurs éléments qui faisaient qu'on n'était plus bien en France. D'abord, le fait qu'on a 30 ans, on a déjà deux enfants, on a une maison, on a tout un patrimoine, on a sept appartements qui tournent. What's next ? C'est quoi derrière qui fait que tu as envie de... Le prochain challenge, le prochain truc qui va t'exciter. Et en fait, on n'avait plus ça. Il manquait un truc qui était... La vie d'athlète, c'est beaucoup d'émotions concentrées. Donc on avait déjà vécu une vie hors du commun déjà, à 30 ans. Donc c'est quoi derrière qui se passe quand tu as déjà vécu plein de trucs comme ça, tu vois ? Et puis lui ne s'entend plus bien avec sa fédération et tout, donc on décide de partir aux États-Unis. Et là, c'est chaud.

  • Speaker #0

    C'est là où tout commence.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est là où tout... commence c'est là où tu te dis bon bah ça va aller on a déjà vécu à l'étranger on va s'en sortir on était vraiment plein d'espoir et on se disait ça va être facile ouais pas du tout non non ça a été très compliqué moi ce qu'il faut comprendre c'est que l'anglais même si on a beaucoup voyagé c'est pas quelque chose que je pratique et puisque j'ai été vraiment en autarcie dans ma famille c'est à dire que on faisait tout toujours ensemble on n'allait pas à droite à gauche c'est la vie d'athlète c'est très rythmé oui des choses à respecter c'est pas donc on était tout le temps tous les trois dans votre bulle voilà exactement donc vous parlez français tu vois un peu j'arrivais à comprendre parfois le sens tu vois du truc mais pour parler Donc, j'arrive ici, il y a tout à mettre en place. Il y a des trucs bêtes de la vie quotidienne. Mais tu vois, par exemple, Internet. Le mec vient installer Internet chez moi et là, il commence à m'expliquer comment ça marche, si jamais j'ai un problème, qu'est-ce qu'il faut que j'appelle. Là, je suis en mode panique. J'ai mon fils à côté qui a 7 ans. Je me dis, qu'est-ce qu'il dit ?

  • Speaker #0

    Il a 7 ans,

  • Speaker #1

    il m'explique. Alors, maman, il va falloir que tu connectes. Internet, la sète télé, avec telle télécommande.

  • Speaker #0

    Et ainsi de suite.

  • Speaker #1

    Ah oui ! Tu vois le délire ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et voilà, et puis tout est tellement différent ici. Le système scolaire est différent, le système bancaire, le système de la santé. Même pour aller faire tes courses, c'est différent. Enfin, en France, tu vas à Carrefour, t'as tout à Carrefour, tu peux tout trouver.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Non, t'as chaque magasin. pour, tu vois, si t'as besoin de vis ou d'un marteau, ben non, faut que t'ailles dans un autre magasin. Si t'as besoin de vêtements, t'as besoin d'un autre magasin. Si t'as besoin d'assiettes ou de verres, faut que t'ailles dans un autre magasin, tu vois.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    En fait, je passe une demi-journée à faire mes courses.

  • Speaker #0

    Puis déjà, le temps de comprendre aussi, parce que j'ai été aux États-Unis il n'y a pas longtemps, mais juste pour avoir du lait, je cherchais du lait demi-écrémé. Mais pardon, mais c'est quoi ça, 2% machin ? Je veux juste du lait demi-écrémé. J'ai mis 30 minutes juste pour ça.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Donc, je comprends. Et pourtant, je parle anglais. C'est ma langue maternelle.

  • Speaker #1

    Ah ouais, en plus, tu vois. Ah ouais. Là, j'avance. On a l'impression que tu es comme un lémurien. Tu avances au ralenti comme ça. Et tout est un obstacle.

  • Speaker #0

    Carrément.

  • Speaker #1

    On a un mur en pleine figure tous les jours.

  • Speaker #0

    Carrément.

  • Speaker #1

    Moi, je crois fonctionner d'une certaine manière. Puis on me dit, non, ici, ça ne fonctionne pas comme ça. Enfin, vraiment, au bout d'un an, je dis à mon mari de l'époque, je lui dis, écoute, on a fait une bêtise. On rentre en France. Moi, je ne vais pas y arriver. C'est trop compliqué. J'avais mal à la tête tous les soirs parce qu'il fallait se concentrer pour l'anglais. J'essayais de traduire dans ma tête. Tu vois, ça demande beaucoup d'énergie. Et évidemment, lui… athlète, il me dit non, hors de question, on est venu ici, on assume, on va aller jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Jusqu'au bout. Jusqu'au boutiste.

  • Speaker #1

    Mais c'est bien parce que je pense que dans ces moments, il faut retrouver quelqu'un ou plusieurs personnes qui vont te pousser, qui vont rien lâcher, qui vont dire allez, on croit en toi, vas-y, tu vas y arriver. C'est important. Je pense certainement que dans la vie, on ne peut pas réussir les choses tout seul. Il faut un petit coup de pouce ou quelqu'un qui va te rebooster sur ton chemin. Voilà. Et donc, au bout d'un an et demi, on est venu avec toutes nos économies. Mais au bout d'un an et demi, la vie est extrêmement chère ici. On est quatre. Et là, on commence à manquer d'argent. Mais là, sérieusement. Et c'est la panique. On n'a jamais manqué d'argent. On avait une vie de ouf. en France, et là d'un seul coup tu perds pied quoi, tu vois, t'as deux enfants à nourrir, qu'est-ce qui se passe, c'est le floppement là. Et je dis à mon mari, il faut qu'on travaille tous les deux. Son sport, ça ne rapportait rien ici. Enfin, c'était dur. Et j'avais envie d'être maquilleuse déjà en 2008. Mais ce n'était pas possible à ce moment-là. Du coup, je décide de retourner à Paris, de me former dans une école, mais en accéléré, parce que j'ai deux enfants. Enfin, tu vois, je peux rester. Donc, je décide, je prends des cours. privé pendant trois mois au taquet dans un grand déco à Paris. Je reviens ici, mais il me faut l'équivalence, parce que sinon, tu n'as pas le droit de travailler. Donc, hop, je fais une ici.

  • Speaker #0

    Même pour le maquillage ?

  • Speaker #1

    Oui. OK.

  • Speaker #0

    OK, OK.

  • Speaker #1

    Pour n'importe quel boulot, ils veulent que tu justifies quand même que tu as eu une formation ici.

  • Speaker #0

    OK, d'accord. Je n'aurais pas pensé le contraire, tu vois, parce qu'ici, on se plaint tout le temps qu'en France, ils sont très... très bureaucrate, on veut un diplôme pour tel, tel, tel truc. Et je pensais que là-bas, justement, tu vois, on parle souvent du rêve américain. Tu vis dans la rue et le lendemain, tu deviens milliardaire, etc. Parce que tu peux faire ce que tu veux. Tu vois, ça, c'est un exemple que non, en fait. Il faut quand même un équivalent, même pour être maquilleuse, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, disons qu'il y a des formations qui sont en ligne.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Alors, je ne parle pas pour... pour être maquilleur, parce que nous, il faut qu'on pratique, mais sur certains métiers, tu as des formations qui se font en ligne beaucoup plus rapidement qu'en France, et effectivement, tu peux travailler beaucoup plus rapidement qu'en France.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Au bout de trois mois, tu peux avoir un diplôme et puis aller bosser. Oui, oui. Mais non, après, il faut quand même bûcher. Ok,

  • Speaker #0

    ok, ok.

  • Speaker #1

    Je passe cette équivalence, j'ai tous mes diplômes. J'ai tout mon matériel de prêt, je fais quand même des recherches, parce qu'en tant que maquilleuse, on aime bien voir les produits qu'on aime, qu'on touche, lesquels je vais utiliser, comment je vais construire mon kit, ainsi de suite, tu vois. Et après, je vais où ?

  • Speaker #0

    Eh oui, il faut trouver la clientèle.

  • Speaker #1

    Je ne parle pas anglais. Où est-ce que je vais ? À qui je m'adresse ? Comment ? Je ne sais pas. Voilà, je suis perdue encore. Comme une petite fille, tu vois, un peu. J'ai 34 ans à ce moment-là. Et je vois, encore une fois, cette montagne. Comme chaque obstacle que tu as dans la vie, tu vois, ce grand truc comme ça. Et là, c'est l'enfer. Je me dis, bon, je suis hyper négative. J'y arriverai jamais. Je suis nulle. Enfin, voilà, tu vois, tous les...

  • Speaker #0

    Ouais, le classique. à ce moment là là tu te dis mais qu'est-ce que j'ai fait pourquoi j'ai fait ça, j'ai perdu ça va jamais marcher blablabla et c'est là que t'as trouvé que t'as trouvé GlamScout ou c'était encore d'abord il y a eu ce pote qui frappe à notre porte un jour mais véridique et il

  • Speaker #1

    me dit écoute il y a cette nouvelle application qui vient de s'ouvrir la surdissie peut-être ça peut être intéressant pour toi Et effectivement, c'est un service de beauté sur demande, comme un Uber. En fait, tu le commandes sur une application, sur ton téléphone. Ici, il y a beaucoup d'événements. Donc, les gens sont beaucoup dans le service ici. C'est très important. Beaucoup plus qu'en France, tu vois. En France, tu vas te mettre un tuto YouTube et tu vas apprendre toi-même à faire, tu vois, tes deux, trois trucs sur la peau. Non, ici, il n'y a pas le temps. Les gens, ils n'ont pas le temps. Ils n'ont pas envie et ils n'ont pas le temps d'apprendre. Donc, comme il y a beaucoup d'argent quand même, le service... On va employer quelqu'un. Et donc, tu es sur ton téléphone. Et puis là, j'ai un événement demain à 15h. Boum ! Je veux un make-up et mes cheveux aussi. Donc, on travaille en bino. Tu vois ? Et en tout cas, tu es prête. Tu as juste à t'habiller et à partir à ton événement. Voilà. Donc, effectivement, je passe pas mal de tests. La nana, elle m'aime bien. Et elle m'engage dans la société. Mais si tu veux... Bon, moi, je suis quand même quelqu'un qui... Je me dis, attends, je suis aux États-Unis, là. J'aime bien faire les choses. J'aime me challenger. J'aime aller me mettre en danger un petit peu.

  • Speaker #0

    J'ai besoin de ça pour avancer. Et du coup, je trouve que je n'ai pas assez de clients. Alors oui, je connecte avec des politiciens, beaucoup, puisque cette femme est femme de politiciens. Mais voilà, moi à l'époque, je suis concentrée à gagner de l'argent.

  • Speaker #1

    Toujours les coupures. Money, Non, non, t'inquiète, je comprends ton langage.

  • Speaker #0

    Je suis vraiment la fille obsédée par l'argent.

  • Speaker #1

    Attends, de toute façon, sans argent, mais comment tu veux, en fait, sans argent, tu ne peux pas t'habiller, sans argent, tu ne peux pas manger. À moins de vivre dans une jungle et que tu mets des lianes pour tenir tes feuilles autour de ta taille et que tu vas chasser tout seul, l'argent est au cœur de tout.

  • Speaker #0

    Oui, et puis rappelle-toi que nous, on commençait à manquer, tu vois.

  • Speaker #1

    Bah oui, donc là,

  • Speaker #0

    oui. Avec les enfants, tu vois,

  • Speaker #1

    de gagner de l'argent.

  • Speaker #0

    Et puis surtout, de construire une clientèle suffisamment solide, qui soit récurrente aussi, où tu vois, on m'appelle toutes les semaines. Et voilà, donc j'ai pas assez. Donc au bout d'un an, je recherche sur Google, je tape. Même société de beauté,

  • Speaker #1

    mais je veux gros.

  • Speaker #0

    Je te jure, je tape. En Google. Beauty on demand, bigger.

  • Speaker #1

    C'est pas pêché.

  • Speaker #0

    Ok. De temps, sur Glam Squad, ils sont premiers listés, tu vois. Je vais regarder, je regarde l'application et tout. Je me dis, eux, ils sont déjà à New York, à Miami, à Los Angeles. Là, on est plus gros, là. Donc, j'applique. Ils me rappellent et ils me disent, on est intéressé par ton profil, mais on ne vient pas sur Washington avant un an. Et là, je me dis, un an ?

  • Speaker #1

    Mais moi, j'ai besoin de tout de suite, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, alors déjà, j'ai besoin de tout de suite. Et puis, tu te souviens de qui il a appelé il y a un an, si tu veux ?

  • Speaker #1

    Ben oui.

  • Speaker #0

    Je me dis, c'est mort. C'est foutu. Voilà, c'est pas grave. Donc, je continue. Et puis, moi, après, il me rappelle. Et il me dit, ben voilà, on est prêts. Ok, super, je suis super contente. On aimerait te faire passer des tests parce qu'on va démarrer avec l'inauguration pour le nouveau président, donc à l'époque qui était Trump. Et on va commencer à évoluer dans Washington avec cette inauguration. Il nous manque une maquilleuse, on fait venir une équipe de six personnes, on aimerait que ce soit toi, il faut que tu passes des tests, je passe tous les tests. Brillamment.

  • Speaker #1

    Bravo !

  • Speaker #0

    Et ils me disent, ok, c'est bon, on y va. Donc, ce qu'il faut savoir, c'est qu'avant de commencer avec eux, je ne l'ai pas dit dans le podcast Legend que j'ai fait avant. Je trouve que c'est important. La semaine, donc les jours qui ont suivi, j'ai été à Las Vegas pour faire un fashion show pour la marque Redken. Oui,

  • Speaker #1

    je connais bien, ouais.

  • Speaker #0

    avec plus de 300 modèles à maquiller, une équipe de 15 maquilleurs, on avait 25 make-up à apprendre en deux heures, une machinerie hallucinante, tout ça sur cinq jours, autant dire que je n'avais vraiment pas beaucoup dormi, un rythme effréné, beaucoup de pression, beaucoup de stress, toutes les 20 minutes, tu avais un modèle sur ta chaise, donc pour que tu fasses un maquillage, artistique. Parce que là, c'est...

  • Speaker #1

    Eh oui.

  • Speaker #0

    Maquillage artistique. Eh oui. Et les liners, les trucs, en 20 minutes. Là, j'ai beaucoup transpiré. Et je reviens à Washington juste le temps de...

  • Speaker #1

    Ouais. Désolée, je te coupe, mais il y a combien de temps de trajet entre Washington et Las Vegas ?

  • Speaker #0

    Il y a 6 heures de vol.

  • Speaker #1

    Wow.

  • Speaker #0

    Il y a 6 heures de vol, donc il y a du décalage horaire un petit peu, tu vois. En plus. j'arrive, je suis comme ça je défais ma valise j'en refais une autre et je repars et je repars avec l'équipe qui arrive de New York et qui me dit on veut que tu sois avec nous à l'hôtel, même s'ils savaient que j'habitais Washington on veut que l'équipe soit vraiment ensemble donc je repars et tout de suite on me dit il faut que tu ailles à telle adresse telle personne, à telle heure il y a la sécurité à passer il y aura ton nom, pas de problème, tu donnes ton nom ... et tu veux et tu demandes cette personne. Ok. Donc, tu vois, je suis en mode automatique. C'est-à-dire que je ne pose pas plus de questions. Je suis ce qu'on me dit. Je suis un peu fatiguée.

  • Speaker #1

    Un peu dans les vapes, ouais.

  • Speaker #0

    Un peu dans les vapes, ouais.

  • Speaker #1

    Je reviens. Allez, j'y vais. Je rentre chez moi. C'est bon. Allez, hop, hop, hop. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est... Je ne réfléchis pas plus loin, en fait. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #0

    Je ne me pose pas dix mille questions comme ça parce que j'étais tellement dans un état. Tu sais, les fashion shows, je ne sais pas si tu en as déjà fait. Non,

  • Speaker #1

    je n'en ai jamais fait. Mais franchement, je trouve ça admirable déjà faire un maquillage en 20 minutes. Mais le truc auquel j'ai pensé quand tu m'as dit ça, c'est surtout la quantité de pinceaux qu'il y a à nettoyer après.

  • Speaker #0

    Ah voilà. C'est ça que les gens ne voient pas. C'est-à-dire que quand même les shows sont finis, toi, ta journée...

  • Speaker #1

    Il y a le après. Ah ouais. Et du coup, il fallait que tu sois prête. pour le lendemain déjà. Donc voilà, c'est ça, c'est l'œil de maquilleuse qui sait ce que ça veut dire tout ça.

  • Speaker #0

    Je vais vous faire rire parce que j'étais tellement fatiguée à la fin de ma journée. La honte. C'est pas grave, je vais le dire.

  • Speaker #1

    Vas-y, dis-nous tout.

  • Speaker #0

    Sous ma douche, sous ma douche, je lavais mes pinceaux. Sous ma douche, tellement... Sous ma douche, j'ai fait avec mon savon.

  • Speaker #1

    J'adore ! Ah j'adore, ah j'adore, ça c'est une exclue BOSAITI. Même les jeunes n'ont pas eu ça. Ah j'adore, non mais je compatis, enfin c'est vraiment, enfin c'est normal, enfin c'est normal.

  • Speaker #0

    Ouais, en plus moi j'avais la lead make-up artist, donc celle qui dirigeait, c'était ma prof de make-up aussi. Elle, elle aime quand tout est vraiment très clean. même sur ton setup et tout ça et à chaque fois Audrey, Audrey, regarde c'est le bordel Audrey, regarde c'est sale range, range, nettoie donc fallait que je fasse gaffe tu vois vraiment à tout ça et voilà donc je vais à cet endroit il n'y a personne franchement j'avais l'impression tu sais d'être dans les villes, les dead towns ouais ouais dans la rue avec le truc là qui roule je suis toute seule il ya deux gars de la sécu des services secrets c'est quand même très bizarre ce style toi tu vois je sais pas trop où j'allais je passe la sécu je vois cette maison donc des tarn house tu vois les maisons mitoyennes ouais avec les escaliers je commence à monter les escaliers et là c'est plus du tout le silence c'est là panique, les services secrets qui débarquent, ils sont je sais pas combien ils me hurlent de descendre des escaliers, de vite me mettre sur le côté je m'exécute tu vois je s'exécute je bouge pas et là effectivement t'as deux les 4x4, la DSUV tu vois avec les vitres, comme dans les films tu sais, qui arrivent et je vois sortir Donald Trump avec Melania oh,

  • Speaker #1

    bonjour

  • Speaker #0

    Donc là, voilà, je salue. Il me salue. Grand sourire. Hi, how are you ? Comment tu vas ? Je vais super bien. Je ne dois pas bouger, donc je ne bouge pas. Et il monte les escaliers. C'était vraiment à ce moment-là. Et je l'ai dit dans le podcast Légende, ça fait beaucoup rire les gens qu'avec ma naïveté, je me suis dit, tiens, c'est marrant, ils vont au même endroit que moi.

  • Speaker #1

    Oui, je me souviens, oui.

  • Speaker #0

    Moi, je pensais sincèrement...

  • Speaker #1

    Non, mais...

  • Speaker #0

    Je te jure, je pensais que j'allais maquiller des gens qui étaient leurs amis ou qui les connaissaient. Moi, j'étais vraiment partie dans cette optique.

  • Speaker #1

    Ah ouais, non, non, mais c'est bizarre, ils vont au même endroit que moi. Cette partie, elle m'a fait vraiment rire. Je dis non, mais quand même. Mais du coup, quand tu me racontes cette partie de Las Vegas, je comprends un peu mieux. Parce que t'étais, comme tu dis, en mode automatique. Donc, ça se comprend un peu mieux. C'est vrai que quand on n'a pas cette partie de l'histoire-là, On se dit non mais c'est pas possible.

  • Speaker #0

    C'est vrai, j'aurais peut-être dû le raconter. Mais voilà, du coup, je monte et je découvre qu'en fait, on est là pour la famille. Et à ce moment-là, je pense encore une fois, tu vois, que c'est juste cette journée-là qu'on est avec eux. C'est tout, voilà. J'ai la chance de maquiller le fils avec sa femme. Voilà, pour l'inauguration, je trouve ça super, des gens super sympas. Et voilà, tu vois, je te dirais, c'est une super expérience. Je découvre ce milieu, ouais. Je découvre tout ça, comme je l'ai dit, comme une petite fille, ouais, c'est vraiment ça. Je ne me dis pas, oh là là là là, ces gens-là, mon Dieu, non. J'apprécie en fait le moment, je le prends. Je suis très observatrice, tu vois, comme je l'ai dit au début. Donc, je regarde tout ce qui se passe à droite, à gauche, et je prends tout avec moi. C'est pour ça que je m'en souviens super bien parce que c'est tellement à part, tu vois, ce moment que du coup, je prends tout avec moi.

  • Speaker #1

    Finalement, je me dis en fait qu'à ce moment-là, peut-être qu'il y a aussi la petite Audrey justement qui se disait qu'en fait, les footballeurs, mais tiens, ne sont pas pareils qu'à la télé, qui est rentrée en jeu finalement. Et que c'est pour ça que tu l'as vécu, tu vois, quelqu'un qui n'est pas habitué justement à... à baigner dans un milieu où il y a des personnes qu'on voit à la télé, elles se seraient dit « Oh là là, mes punaises, oh là là ! » et ce serait un stress de ouf. Alors que finalement, la petite Audrey, en fait, elle a dit « Non, à la télé, ils sont comme ça, mais dans la vraie vie, ils sont plutôt « Hi, how are you ? » Oui,

  • Speaker #0

    et puis ce que je vois, c'est ce que j'ai dit dans le podcast « Les gentes » , c'est vraiment le fils qui est sur son lit, tranquille, ses pop-corns, qui regarde la télé. Alors qu'à la télé, on les voit, tu vois, ils se tiennent bien droits, ils sont tous apprêtés, ils sourient, ils sont en représentation, tu vois. Moi, je vois dans leur naturel, tu vois, donc c'est différent encore.

  • Speaker #1

    C'est un peu comme nous, par exemple, quand on rentre du boulot, enfin, souvent les femmes, le premier réflexe quand on rentre à la maison, on enlève les chaussures, on enlève le soutif et hop, on est une autre personne, en fait. Finalement, c'est un peu pareil, finalement, quoi. Donc, c'est ça qui est... C'est des humains, en fait, finalement.

  • Speaker #0

    C'est ça. Quand on voit des gens à la télé et qu'on n'y a pas accès, on voit ces gens-là plus que nous. C'est-à-dire qu'ils sont plus beaux que nous, ils gagnent plus d'argent que nous, ils sont plus admirés que nous, donc ils sont plus aimés que nous. Alors qu'en fait, ils ont les mêmes problèmes que nous. c'est la merde pour chacun on est tous des êtres humains on a tous nos merdes à gérer quotidiennement de la vie, eux c'est pareil alors eux c'est pas au niveau de l'argent parce qu'ils en ont effectivement mais ce qu'il faut savoir aussi c'est que plus t'as de l'argent plus ça t'amène des problèmes à gérer et je le sais parce que j'ai aussi voulu ça pour moi c'est à dire que dans ma carrière C'est vrai qu'aux États-Unis, c'est très rapide. Tu peux grimper très rapidement. Donc, je voyais, si tu veux, mes revenus chaque année augmenter d'entre 20 et 30 %, ce qui est beaucoup, tu vois. Et donc, je me disais, chaque année, j'augmentais plus, plus, plus. Et donc, du coup, tu te laisses embarquer aussi là-dedans et tu te dis, du coup, je vais aller en fait. Tu vois, c'est l'infini. Tout créer comme tu peux tout créer ici. Tu peux te voir le big. Et je suis arrivée à un niveau où j'ai gagné beaucoup d'argent. Et finalement, ça m'a amenée d'autres merdes à gérer. D'autres trucs à payer aussi. Des investissements qui ont foiré. Tu vois, c'est ça qu'il faut comprendre en fait. C'est pas parce que t'as... plus d'argent, que c'est plus facile. C'est une réalité qui est fausse, que j'ai expérimentée. Aujourd'hui, je peux en parler. Non, ça génère beaucoup plus de problèmes. Et finalement, je me suis posée à un moment donné parce que j'avais un rythme tellement effréné pour arriver à ce niveau-là. Je faisais plus de 800 clients par an. J'ai été élue top. top performeur. J'ai été récompensée deux fois par la compagnie top performeur parce que j'avais un rendement hyper important. Et du coup, voilà, j'ai tout cet argent. Je suis lessivée. J'en peux plus physiquement, psychologiquement, émotionnellement. En plus, à ce moment-là, j'ai mon mariage qui bat de l'aile. Tu vois ? What else, quoi ? Qu'est-ce qui compte ? t'es pas forcément plus heureux. Il y a des choses que tu peux faire. Tu accèdes, c'est vrai, à certaines choses dont tu ne pouvais pas avant. Ça, c'est vrai. Mais est-ce que foncièrement, ça te rend plus heureux ? Non.

  • Speaker #1

    Non, parce que du coup, comme tu m'expliquais quand on s'était eu au téléphone la dernière fois, c'est que finalement, ces gens-là, même s'ils ont beaucoup d'argent, finalement, c'est des personnes qui ont énormément besoin d'être rassurées parce que... Certainement, ils ont ce confort financier qui leur permet d'avoir ce qu'ils veulent, mais finalement, ce sont des personnes qui manquent d'assurance en eux et qui ont besoin d'être tout le temps rassurées, comme des enfants finalement. Donc du coup, c'est ça qui est dingue, c'est ça qui est fou.

  • Speaker #0

    Tu sais ce qu'ils veulent, ces gens-là, et ce que j'ai découvert à travers ce milieu ? Parce qu'il n'y a pas qu'eux, mais il y a aussi les milliardaires, beaucoup avec qui j'ai beaucoup travaillé. La seule chose qu'ils veulent, c'est être aimé. Parce que quand tu as beaucoup d'argent comme ça, il y a deux choses que tu ne peux pas acheter dans la vie, c'est ta santé et l'amour. L'amour. Je te parle du vrai amour, parce que...

  • Speaker #1

    Ah oui,

  • Speaker #0

    tu vois pour être avec ça c'est facile mais quelqu'un qui va t'aimer pour qui tu es toi tu as beaucoup d'argent ces gens là doutent de ta de la sincérité oui de tes sentiments est-ce que t'es vraiment là pour moi ou est-ce que t'es là parce que j'ai beaucoup d'argent ça c'est dur au fond d'eux de se dire est-ce que vraiment elle m'aime pour moi pour ce que je lui apporte ou juste parce que je vais lui donner de l'argent, ou je vais la payer, tu vois. Et la santé, parce qu'à un moment donné, quand la vie a décidé de t'emporter, tu peux avoir tous les milliers d'euros ou de dollars sur ton compte, il n'y a rien qui fera que tu guériras de ça. Donc, ils sont en permanence à chercher les meilleurs docteurs, les meilleurs produits qui vont sortir en avant-première, pour garder la jeunesse. Et c'est pour ça aussi qu'ils font beaucoup. beaucoup de chirurgie esthétique et tout ça, parce qu'il y a un rapport aussi avec le vieillissement qui est compliqué. L'image de soi. Mais l'image de soi, c'est quoi ? C'est l'amour qu'on se porte à soi aussi, tu vois. Donc voilà, il y a une recherche permanente de l'amour.

  • Speaker #1

    Ça, ouais. Ça, c'est... C'est vrai que souvent on a tendance, et moi la première, parce que moi j'ai toujours dit je veux être millionnaire, etc. Mais ce que je me suis rendu compte au cours de l'année dernière, parce que d'où la naissance de ce podcast et d'où le fait que je cherche réellement à trouver les histoires de chaque personne, c'est que moi j'ai toujours été une effrénée à vouloir toujours plus, toujours chercher plus comment gagner plus d'argent comment mon but dans la vie en fait c'est que mes enfants n'est pas à se soucier de l'argent comme moi en fait moi j'ai toujours baigné dans l'insécurité financière donc moi c'est toujours plus plus plus plus plus mais mais parfois en fait du coup comme tu disais en cherchant plus plus plus ton mariage battait de l'aile un petit peu mais est ce que après finalement est ce qu'on met pas de côté les choses les plus importantes justement qui sont la famille etc moi il ya un jour s'il ya un truc qui m'a fait J'ai failli chialer, c'est que j'étais en train de bosser et mon fils me dit « Mais maman, arrête de travailler ! Tu travailles trop ! » Tu vois, c'est genre « Ah, ça fait mal ! Ça, ça fait mal ! » Et justement, est-ce que c'est quelque chose qui a pu t'arriver toi aussi ? Oui,

  • Speaker #0

    on oublie les choses essentielles en fait. Parce qu'on rentre dans cet engrenage. Et comme tu viens de le dire, pour une bonne raison, parce qu'on veut faire plaisir à nos enfants, on veut les aider, on veut qu'ils soient protégés de ça. Mais en fait, je me suis rendue compte que ce n'était pas la bonne manière. Moi, mes enfants me disaient toujours, quand tu rentres à la maison, tu es en colère. J'étais tellement fatiguée que le moindre truc qui traînait chez moi, tu vois, je... à partir dans des proportions délirantes parce que je voulais rentrer chez moi et qu'ils soient propres et que j'avais envie de rentrer dans mon cocon mais bon, j'ai des enfants, ça fout le bordel tu vois et à chaque fois mon fils disait maman t'es tout le temps en colère et ça, ça m'a percuté je me suis dit, c'est pas bon c'est pas ok donc en fait à partir de ce moment là, j'ai changé ma stratégie Et j'ai commencé à augmenter mes prix pour faire de clients. Mais toujours, tu vois, équilibrer quand même, parce que le but, ce n'est pas de perdre de l'argent. Ce n'est pas non plus d'aller en gagner, tu vois, au point de te mettre à faire un burn-out. Mais c'est de rééquilibrer un petit peu la chose. Donc, en tant qu'entrepreneur, parce qu'on est entrepreneur, c'est de réfléchir à une stratégie qui va te faire gagner plus ou travailler un peu moins.

  • Speaker #1

    C'est clair, c'est clair, c'est clair. Oui,

  • Speaker #0

    ça semble logique. Donc, j'ai commencé à augmenter mes prix. Et du coup, comme ma base de clients était plus importante, j'ai pu choisir aussi les personnes avec qui j'avais envie de travailler. Les personnes qui étaient peut-être à 45 minutes de chez moi, où je les charge plus. Et du coup, là, ça vaut le coup. Ou sinon, tant pis. Et si elles sont cliquées avec ça, tant pis, je lâche ça. Ça, c'est dur parce qu'il faut savoir lâcher des choses.

  • Speaker #1

    Pour en gagner ailleurs.

  • Speaker #0

    Voilà. Quand on a un business, on ne peut pas tout avoir. Donc, il faut apprendre à lâcher certaines choses pour pouvoir en gagner un peu plus derrière, mais plus intelligemment, en fait. Moins dans le stress, moins dans le gros du truc, quoi. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et du coup, à ce moment-là, tu ne travaillais que à ton compte, tu ne travaillais plus pour la plateforme après ?

  • Speaker #0

    Alors, la plateforme, je l'ai laissée à partir du Covid. Parce que là, il y a eu un vrai changement de management aussi. Enfin, cette plateforme, Guillaume Pley m'avait dit, c'est quand même dingue qu'ils aient appelé une application. Mais ce qu'il faut savoir, c'était une plateforme considérée de luxe. Nous, on avait eu un entraînement avant d'aller voir des personnalités comme les politiciens, les sénateurs, les présidents, tout ça. Tu ne rentrais pas dans cette compagnie comme ça. Il y avait des tests à passer et c'était considéré comme luxe. Donc après, au moment du Covid, ça a complètement dévié. Ils commençaient à engager des personnes complètement au hasard. Alors que nous, on avait subi des entraînements, on était vraiment une équipe solide. Moi, j'ai été la première maquilleuse quand même engagée par cette compagnie. Donc, on a vraiment porté la compagnie ici à Washington. On était 15 au début. Et on s'est multipliées partout, tu vois, pour pouvoir porter cette compagnie. Et puis après, là,

  • Speaker #1

    c'est... Ça a dévié, ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ça a dévié. Donc là, je me suis dit, non, ça ne me correspond plus.

  • Speaker #1

    Ok, ok.

  • Speaker #0

    Je n'ai plus envie.

  • Speaker #1

    Et vu que là, on parle un peu money, money, money, combien... Parle-moi argent, parle-moi d'amour. Combien est-ce que tu facturais justement ton maquillage avant et combien est-ce que tu le facturais avant et après augmentation du coup ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a un autre truc que je n'ai pas dit aussi, que j'ai oublié de dire dans les jambes, parce que quand il m'a demandé combien à l'époque avec Ivan Cage, Trump... Je gagnais, j'ai dit 150. Elle, elle était chargée 150, mais ce n'est pas ce que moi, je gagnais, en fait. Oui, oui,

  • Speaker #1

    il y a toujours la commission.

  • Speaker #0

    Voilà, prenez un fil dessus. Donc, au début, j'étais partie sur... Tu veux dire personnellement, sans la compagnie, combien je chargeais ?

  • Speaker #1

    Sans la compagnie, parce que la compagnie, elle devait prendre quoi ? 20% au moins ? Parce que je sais qu'en France, il y a un truc... 40 !

  • Speaker #0

    40% !

  • Speaker #1

    Mais c'est... énorme c'est du vol comment tu as pu accepter ça c'est le début mais oui oui non mais oui je sais j'ai dit que j'acceptais tout j'ai oui olé quand j'ai dit que j'acceptais non mais là oui non mais oui non mais après oui on l'a tous fait ça parce qu'ici en france si tu veux il ya un truc qui s'appelle wikaza c'est un peu le même délire que glam squad mais c'est pas du tout luxe c'est vraiment pour les particuliers tu as de la coiffure de l'esthétique du baby sitting et je sais plus quoi du ménage aussi Et en fait, moi, j'ai démarré avec ça aussi, en fait, pour me faire une clientèle. Et eux, ils prenaient entre, je crois, entre 20 et 25 %. Donc déjà, ça, c'était énorme parce que si en France, on est le pays le plus taxé au monde, tu enlèves 20 % pour Wikaza, 20 % de URSAF, etc. Au final, là, déjà, tu enlèves 40 %. Je ne sais pas les impôts, comment ça marche là-bas, mais c'est rien après. Mais oui, là, je... là c'est surtout savoir toi toute seule ta tarification hors application,

  • Speaker #0

    hors plateforme quoi alors c'est pareil au début tu te dis c'est combien je peux charger et c'est là où c'est intéressant c'est à dire quel prix tu mets à la valeur de ton make-up de ton travail mais aussi à la valeur de ta personnalité et de ce que tu vas donner à la personne les gens ... je trouve, se basent trop sur leur diplôme et leur travail. Et c'est ça. Et on met un prix en fonction de ça. Moi, je ne suis pas d'accord avec ça. Parce que j'ai un vrai investissement avec mes clientes. Elles me font confiance. Elles aiment aussi être avec moi. Elles aiment passer ce moment avec moi. Je leur donne aussi beaucoup de choses. Tu vois, pendant cette heure, on échange. Elles se confient. Donc, je... donne aussi de ma personne. C'est pas que le make-up. Donc en fait, j'ai réfléchi, je me suis dit, quelle est aussi ma valeur ? Entière, tu vois. Mais il faut aussi que je prenne en considération le temps de trajet. que je vais mettre, l'essence que je vais dépenser, le parking. Moi, je vais chez mes clients. Tu vois, je... Donc, tout ça, il faut le prendre en considération aussi. Mais alors, combien tu vaux ?

  • Speaker #1

    Combien elle va aller, Audrey ?

  • Speaker #0

    Tu me retournes par ma question ?

  • Speaker #1

    Réponds à ma question !

  • Speaker #0

    Je ne savais pas au début. Parce que même, si tu veux, je ne me suis jamais dit, ah bah oui, mais bon, j'ai quand même travaillé avec des présidents. J'ai quand même travaillé avec Yvan Quatre-Homme. Donc, bon, il faut quand même... Du tout. Moi, je n'étais pas du tout basée là-dedans. Donc, je me suis dit, bon, j'ai regardé un peu chez les autres maquilleuses ici. Mais non ! Toi aussi !

  • Speaker #1

    Toi aussi ! Non, mais c'est incroyable !

  • Speaker #0

    parce que je ne savais pas, tu vois, combien charger. Donc, du coup, j'ai regardé, puis j'ai fait une moyenne, une moyenne un tout petit peu plus basse, parce qu'évidemment, on n'a pas confiance en soi. Évidemment, on se sous-estime. Évidemment, on n'est pas assez bien. Évidemment, on ne sait jamais si c'est trop. Voilà. Et j'ai commencé, je trouve que c'était 120 dollars. Ouais, 120 dollars. Ou 115. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est pareil.

  • Speaker #0

    À 5 dollars près, voilà.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Et puis, au fur et à mesure, j'augmentais, j'augmentais, j'augmentais, j'augmentais, j'augmentais. Et aujourd'hui, ce qui est énorme, alors c'est pas un truc qui se fait en France, je pense pas. Mais aujourd'hui, j'ai des clientes qui me disent, Audrey, il faut que tu augmentes tes prix encore.

  • Speaker #1

    Et tu as combien là ?

  • Speaker #0

    et les clientes qui me demandent de payer plus. Je ne sais pas si tu vois le délire. C'est... Ah bon ? Mais là, tu peux au moins charger ça. Vas-y. C'est elles qui me disent ce qu'il faut que je charge. Tu vois, c'est énorme. Là, ça dépend, parce que je vois bien que tu essaies de savoir combien je charge.

  • Speaker #1

    Ah bah oui, attends, je ne lâcherai pas. Alors, attends, du coup, maintenant, j'ai deux questions. Déjà, peut-être que tu vas pouvoir répondre plutôt à celle-là plus facilement, mais... combien est-ce que les clientes te disent que tu devrais charger et combien toi du coup tu charges sans les écouter ? Ah, ça va aller.

  • Speaker #0

    Ça doit aller.

  • Speaker #1

    Ah, t'as vu ?

  • Speaker #0

    Je vais te donner une fourchette.

  • Speaker #1

    Vas-y, donne une fourchette si tu veux.

  • Speaker #0

    Je vais te donner une fourchette parce que ça dépend aussi la cliente que je vais avoir en face de moi.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Parce que je ne fais pas que les présidents, je ne fais pas que les célébrités, je ne fais pas que...

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Il y a aussi des mamans. qui veulent juste, elles vont dîner avec leur mari, juste, tu vois, se faire plaisir. Je ne vais pas charger la même manière cette clientèle que la milliardaire que j'ai vue la veille, qui foncièrement, elle, ce n'est pas un problème. Tu vois ? Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr, oui, oui.

  • Speaker #0

    Donc, on va dire que le minimum, ça va être 200 dollars. Ça va. Pour un maquillage de 30 minutes, parce que moi, c'est 30 minutes. Je reste... jusqu'à... Ah ouais, ouais, ouais. Moi, je... Voilà. Si elles veulent que je reste plus, parce que ça arrive, parfois, elles me disent, ah ouais, mais... Est-ce que tu peux venir faire des touch-ups ? Tu vois ? Donc là, il faut que je revienne. Donc, je recharge de nouveau. Moi, à chaque fois que je dois faire un truc, je recharge. Mais bon, c'est aussi mon temps, tu vois.

  • Speaker #1

    Non, mais normal, oui.

  • Speaker #0

    Ici, le temps, c'est de l'argent.

  • Speaker #1

    Bah oui.

  • Speaker #0

    Tout ce... que tout ce que tu vas faire, tu vas déplacer ou tu vas utiliser ton énergie, je le charge.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Donc, minimum 200. Et ça peut monter. Là, on est à 4000. Oui. Une fois, ça m'est arrivé d'avoir 4500 avec une milliardaire.

  • Speaker #1

    Et là, c'était par exemple sur une matinée, une après-midi ou la journée ?

  • Speaker #0

    Alors là, c'était à la base. Donc, elle avait qu'une soirée. C'était que pour...

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Elle était paniquée. à l'idée que je ne sois pas à l'heure pour elle ou alors qu'il y ait d'autres clientes qui me prennent du temps. Donc, en fait, elle me dit, je te réserve toute la journée. Donc, tu ne prends pas de clientes toute la journée. Tu es pour moi.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Tu me servais toute la journée. Mais alors que je lui ai fait son make-up en minutes. Mais j'ai respecté. Je n'ai pris personne dans ma journée. Et là, elle m'a promis.

  • Speaker #1

    C'était ta condition pour être disponible toute la journée pour elle. Ah ouais, ok. Ok, ok, ça va, ça va, ça va. Et attends, attends, j'ai une autre question, parce que j'ai enquêté, j'ai bien bossé mon truc. Je crois que je n'ai jamais bossé une interview aussi bien. Parce que là, on est sur le sujet money, money, money. Moi, j'aime bien, c'est la partie que je préfère. Mais une fois, tu avais aussi quelqu'un qui t'a laissé un chèque en blanc aussi. t'as quelqu'un qui t'a laissé un chèque en blanc est-ce que c'était elle ou pas du coup ?

  • Speaker #0

    non c'était quelqu'un d'autre mais j'ai halluciné elle était pressée et elle sort son d'habitude ces gens là payent aussi en cash et là elle sort son chéquier et me dit bon elle signe comme ça, elle me dit bah tiens tu mets ce que tu veux C'est-à-dire, il me dit, je te l'ai signé, là, tu mets ce que tu veux.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc, je me suis quand même posé la question.

  • Speaker #1

    Est-ce que je ne fais pas ce que je fais, je pars au Panama ?

  • Speaker #0

    Quand même, je me dis, elle est extrêmement riche, cette personne. Est-ce qu'elle va me voir ? Est-ce qu'elle va voir le montant foncièrement descendre de son compte en banque ? Je ne suis pas sûre.

  • Speaker #1

    Ça dépend, si tu mets 500 millions, il y a moyen qu'elle voit, tu vois. Mais après...

  • Speaker #0

    Imagine 500 millions le make-up, putain, je crois que la maquilleuse la mieux payée de la planète.

  • Speaker #1

    La maquilleuse qu'on ne verra plus jamais sur la planète, mais la mieux payée, tu vois. Là, tu la vois, tu ne la vois plus. Les enfants, on prépare les valises ! C'est ça !

  • Speaker #0

    Tu sais que, pour être honnête, j'ai gardé le chèque un moment dans mon...

  • Speaker #1

    Tu m'étonnes !

  • Speaker #0

    J'y ai réfléchi quand même ! Et après je me suis dit arrête, t'es quand même quelqu'un d'honnête. Non, si, parce que tu peux vite te faire griller aussi, tu vois, si jamais elle voit. Donc non, je suis restée correcte quand même. Ouais, j'ai mis un tout petit peu plus.

  • Speaker #1

    Bon quoi, là t'étais à ça, t'étais à ça de devenir une criminelle quand même.

  • Speaker #0

    Non, non, elle me donne un chèque en blanc,

  • Speaker #1

    ben voilà,

  • Speaker #2

    c'est son problème.

  • Speaker #1

    Oh pétard, j'adore, j'adore, j'adore. Non, non, mais c'est, en fait, ce que j'ai beaucoup aimé, c'est le fait qu'en fait, ben finalement, même si, ok, là par exemple, les personnes qui vont nous écouter, déjà 120 euros le maquillage, c'est énorme pour certaines. Là, tu vois, moi actuellement, je suis à 95 euros le maquillage. Mais c'est parce que ce n'est pas la même clientèle. Mais ce que j'ai aimé, c'est que toi aussi, comme moi, comme toutes celles qui nous écoutent, tu as commencé en allant regarder chez la concurrence et mettre un peu moins cher. Mais du coup, moi, ce que je dis, c'est qui la première qui a mis son prix ? Comment elle a fait, elle ? Parce que tout le monde, tout le monde sans exception, fait la même chose. On va regarder la concurrence pour mettre moins cher. Et c'est ensuite, petit à petit, qu'on augmente.

  • Speaker #0

    Tu regardes le prix du marché finalement.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, c'est ça.

  • Speaker #0

    Tu te pétitionnes un petit peu.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça. Même si c'est une étude de marché, c'est normal, il faut faire une étude de marché quand on commence. Mais il y a toujours cette phrase-là où j'ai mis un peu moins cher, tu vois, pour comme ça, machin. Et j'adore.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu vois, pourquoi on fait ça en fait ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, je ne sais pas. On l'a tous fait, on l'a tous fait. Alors que tu vois là, par exemple, moi hier, j'ai fait un devis. Je me dis, enfin, non, c'était avant-hier. Et j'ai fait le devis avant de l'envoyer à la mariée. J'ai dit à mon mec, je dis, regarde là, il y a quelqu'un qui m'a contacté. Il s'en faudrait. Il a dit, je fais un travail incroyable et tout, machin. Elle veut pour l'année prochaine. Elle veut pour le welcome party et le jour J. Et je le regarde, je vais, tiens, je vais lui demander 1000 euros. Il me regarde, il me fait, c'est tout. Je regarde, je fais, mais comment ça, c'est tout ? Il est pire que moi. Il est pire que moi. J'aime le money money, mais j'ai quand même ce truc de, tu vois, c'est quand même beaucoup, tu vois, machin. Et du coup, il m'a dit non, mais prends plus. Et du coup, j'ai mis 1500. Elle m'a répondu. Et là, je suis en mode, oh putain, oh putain, oh putain. Mais pourquoi, pourquoi on a tellement peur alors que mon mec, il n'est pas du tout du métier. Il m'a dit c'est tout. Non, mais c'est tout. C'est juste un maquillage et une coiffure. Et même moi qui ai cette mission de me dire, en fait, il faut arrêter de se dévaloriser, etc. Tu as toujours ces paliers quand tu commences à changer de palier où tu dis, ah non, ça commence à être trop, calme-toi, tu vois. Et pourquoi les mecs, ils n'ont pas ce truc alors que nous, tout le temps, ah ben, on va mettre un petit peu moins cher, tu vois. Donc, ça qui est dingue.

  • Speaker #0

    Oui, puis je vais même aller plus loin. Ce que j'ai observé, c'est que la personne, quand elle va te demander... combien tu charges, elle va voir, énergétiquement parlant, si t'es sûre de toi ou pas. Et ça change la donne parce que si t'es sûre de ton prix, si t'es sûre de la valeur que tu vas mettre dans ton travail, de ta valeur aussi, et que tu y vas franco et que la femme en face de toi voit que c'est comme ça et c'est pas autrement et ça bouge pas parce que tu es sûre de ce que tu vas produire. tu peux être sûre qu'elle va accepter. Parce qu'elle va se dire, oh putain, la nana, bon, c'est cher, mais elle a l'air vraiment sûre de son truc, là. Donc, je vais y aller, quand même. Parce que moi, je suis quelqu'un de solide. Tu vois, c'est un mariage, c'est important dans la vie d'une personne, dans la vie d'une femme, plus particulièrement. On a envie d'être au top, au mieux. On sait qu'il va y avoir des photos, des vidéos de prise. Donc, c'est important. Encore une fois. de rassurer la personne et lui dire, voilà, moi je sors ça mais je sais pourquoi je sors ça. Parce que derrière, il y a plein d'autres trucs. C'est pas juste le make-up. C'est ce que tu disais, tu viens de le dire, je veux pas charger 1000 euros juste pour un make-up. Non, c'est pas que le make-up. C'est tout ce que toi t'apportes. Pas seulement ton travail, mais toi, tu vois, ta personnalité, t'es pétillante, t'es positive, t'es drôle. On a envie, tu vois, d'avoir ça aussi avec nous avant d'aller stresser pour son mariage, ou parce qu'on doit aller faire une télé, ou parce qu'on a envie de ce moment-là. C'est précieux et ça a une valeur.

  • Speaker #1

    Merci pour la petite minute mentorship. Comme ça, je vais finaliser le devis tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Alors, j'ai facturé.

  • Speaker #1

    Ah non, mais attends, c'est trop tard. Tu as déjà donné la leçon. Attends, je ne vais pas te donner un chèque en blanc non plus. Ne crois pas. Non, mais oh ! En plus, t'es loin, je peux pas te donner de chèque. Alors, j'aime l'argent, mais je suis une pince. Je sais pas toi, mais généralement, les deux vont de pair.

  • Speaker #2

    Ah ouais,

  • Speaker #1

    c'est bon, attends. Non mais oh, tu feras quoi ?

  • Speaker #0

    Bon ben voilà, c'est gratuit.

  • Speaker #1

    Munaise, oh, oh, waouh, waouh, waouh, j'adore. Alors du coup, attends, je regarde un petit peu dans mes anticièges parce que tout à l'heure, on est totalement en freestyle. Oui, on est en freestyle. Donc voilà. Mais du coup, ça, on en a déjà parlé aussi. Ah oui, c'est ça aussi, je voulais te demander. Mais parce que là, avant les Jeunes, avant tout ça, tu étais plutôt un peu dans ton truc. Enfin, tu n'avais pas spécialement, tu n'étais pas autant médiatisé du coup, non ? Ou si, quand même ?

  • Speaker #0

    Alors nous, parce que j'ai... C'est important aussi d'en parler, tu as raison. Pendant dix ans, j'ai évolué comme ça, à travers tout ce que j'ai fait. D'abord, il y a des contrats que j'ai signés de confidentialité, donc je ne pouvais pas exprimer ce que je pouvais exprimer. Une fois que ces contrats étaient terminés, je me disais, est-ce que ça va bien intéresser les gens ? Moi, je me voyais mal dire, vous savez, j'ai fait un tel, j'ai fait un tel, j'ai travaillé avec un tel. Ce n'est pas trop mon truc comme ça, spontanément, de me mettre en avant. Donc, je me disais, ça ne va intéresser personne. Tout le monde s'en fout du maquilleuse qui travaille à la Maison Blanche. Et puis, si tu veux, ce qu'il faut comprendre aussi, c'est que moi, c'est devenu tellement mon quotidien, ma normalité, que je ne vois plus le truc exceptionnel. Tu vois, il n'y a plus ce truc « waouh » . Non, c'est « j'enchaîne » . Voilà, un peu comme ce que je te disais au début sur le mode automatique.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Hop, je fais un tel. Très bien, j'ai produit ça.

  • Speaker #1

    Ça y est, c'est bon. Next.

  • Speaker #0

    Voilà, et ainsi de suite, et ainsi de suite, et ainsi de suite. Et je me suis... Ce que j'ai fait, en fait, c'est d'abord sur Facebook. En plus, sur Facebook, il y a trois ans. Et j'ai fait un challenge qui s'appelle le 365 Live. Donc, en fait, je faisais un live tous les jours pendant 365 jours. Et ça, ça m'a beaucoup aidée à m'exprimer aussi, tu vois. Donc, je racontais. Ah bah tiens, aujourd'hui, je vais faire un tel. Mais je ne pouvais pas trop raconter non plus. Mais je disais, voilà, qu'est-ce que j'ai ressenti ? Qu'est-ce que ça m'a fait ? Qu'est-ce que j'ai appris de cette personne dans ma journée ? Tu vois, je racontais un petit peu des lives comme ça. Et je me suis présentée tous les jours. Alors, tu sais, tous les jours, il y a des moments où j'étais malade. J'ai eu un peu la gueule à casser. Il y a des moments, j'étais en pleurs. J'ai pleuré pendant une heure sur le live.

  • Speaker #1

    Mais non !

  • Speaker #0

    Mais oui, parce qu'il y a des moments où tu es plus vulnérable que d'autres. Et tu vois, ça se passe mal dans ta journée, tu as vécu un truc de merde. Et je pleurais, et les gens m'ont portée, m'ont soutenue. Je recevais des cœurs partout, des encouragements en plein live. J'ai vécu aussi la Coupe du monde de foot, donc tu vois, c'était là, c'était là. L'euphorie, l'explosion, enfin j'ai vraiment fait toutes les émotions possibles et imaginables. Et ça a été très révélateur pour moi, jusqu'à ce que du coup, il y ait des gens qui me disent « Mais attends, ta vie là, c'est un truc de fou quand même ! »

  • Speaker #1

    « Ah bon ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, quand même ! » Et au fur et à mesure... Tu vois, en racontant, je voyais dans le regard des gens, ils me disaient, mais attends, là, ton truc, là, ça paraît improbable quand même. Et donc, j'observais ça encore. Mais dans le regard de l'autre.

  • Speaker #1

    Des autres,

  • Speaker #0

    oui. Jusqu'à ce qu'il y ait cette femme que j'ai dit qui fait des podcasts ici pour les Français qui vivent aux États-Unis. Donc, sur des gens qui ont réussi aux États-Unis ou alors qui ont... qui ont entrepris des choses un petit peu différentes, tu vois, que la France. Voilà, elle fait des podcasts là-dessus.

  • Speaker #1

    D'accord. Et c'est quoi le nom de son podcast ?

  • Speaker #0

    Ça s'appelle French Expat Podcast.

  • Speaker #1

    Ok, merci.

  • Speaker #0

    Sur ma page Instagram aussi. Elle est géniale cette nana, elle fait des super podcasts. Et à la fin, elle me dit, écoute Audrey, franchement ton histoire là, c'est pas commun, c'est assez... incroyable, originale, enfin tu pars de que dalle et puis d'un seul coup tu te retrouves à la Maison Blanche alors que moi je voyais pas du tout le truc comme ça tu vois et elle me dit j'aimerais présenter ton profil au podcast légende si tu veux moi je savais pas ce que c'était Je n'avais jamais vu cette chaîne, on en avait parlé avant mais voilà je sais pas qui était gameplay Je ne sais pas ce qu'il avait fait avant, rien du tout. Mais j'ai fait vraiment dans ma bulle ici. Et quand je suis allée voir et que j'ai vu ce qu'il proposait, je lui ai dit que je ne savais pas trop ce que je vais faire là-bas. Je ne suis pas sûre qu'ils vont accrocher. Enfin, tu vois, il y a quand même des gens qui ont des histoires de fou. Et j'avais vu Boxo. Ah,

  • Speaker #1

    j'allais te dire, il faut absolument que tu le regardes. Mais lui, il est incroyable.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. C'est le truc. Je suis comme... Alors lui, il est vraiment un truc de malade, toi.

  • Speaker #1

    Ah, mais lui, ouais, incroyable.

  • Speaker #0

    Voilà, et puis j'avais vu aussi la nana qui était profileuse aussi, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah, elle, je ne l'ai pas regardée encore, mais c'est dans ma liste, tu vois.

  • Speaker #0

    Ah, j'ai adoré et tout. Et je regarde ce psychopathe aussi. Alors lui, il m'a fascinée. Je me dis, ce mec reçoit, donc Guillaume reçoit...

  • Speaker #1

    De tout !

  • Speaker #0

    Un psychopathe qui parle de lui comme psychopathe.

  • Speaker #2

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    C'est délirant. Donc, si tu veux, en observant tout ça, je me dis, je ne vois pas ce qu'une maquilleuse viendrait foutre là-dedans. Et elle me dit, j'aimerais présenter ton profil à les gens. Je lui dis, écoute, vas-y. J'y crois pas trop, mais on verra. Ouais, ouais. Et franchement, je te jure, elle a... elle a envoyé mon profil j'ai dit une heure après mais je pense que c'était moins que ça sérieux ? j'ai eu un texte très très rapidement de Charlotte et alors c'était drôle parce que je ne l'ai pas dit non plus Et j'étais en plein photoshoot sur une grosse compagnie. J'avais 25 make-up à faire, tu vois. Donc, j'enchaînais beaucoup. Et quand j'ai vu, quand elle m'a dit, c'est Charlotte de Légende, je me suis dit, bon, si elle me rappelle aussi rapidement, c'est que peut-être qu'elle est intéressée. Je ne vais pas lui dire, ben non, rappelez-moi la semaine prochaine, tu vois.

  • Speaker #2

    En fait,

  • Speaker #0

    j'étais avec mon téléphone, tu vois, comme ça. J'étais en train de maquiller la personne qui était en face de moi. Et j'étais en train de parler français. Oh putain ! Elle me regardait, tu vois. Alors, je me suis sentie obligée de lui dire, écoutez, c'est très important. Il faut que je parle à cette personne en français. Tu vois, donc elle me disait, ok, ok. C'était drôle parce que, voilà, je suis restée avec Charlotte au téléphone à lui raconter, tu vois, tous mes trucs. Et en même temps, j'étais en train de... C'est tard,

  • Speaker #1

    c'est tard,

  • Speaker #0

    c'est tard. Ça s'est fait très rapidement, parce que c'est là que j'ai compris qu'ils étaient très intéressés, parce que... Elle m'a dit, bon, quand est-ce que tu peux venir à Paris ?

  • Speaker #1

    Et,

  • Speaker #0

    comme de par hasard, deux jours avant, j'avais pris mes billets déjà. Je lui ai dit, écoute, parce que mon père fêtait ses 80 ans. Je lui ai dit, je viens là. Elle me dit, bon, on y va.

  • Speaker #1

    Que demande le peuple ? C'était écrit. Il y a des synchronicités comme ça qui ne peuvent pas être plus synchronisées, en fait.

  • Speaker #0

    Mais c'est ce que je te dis. Moi, je crois beaucoup aux choses quand c'est fluide comme ça. Et là, j'ai vu que c'était très fluide. Je me dis, donc là, c'est que je dois aller là. Il y a un truc à délivrer. Je vais le délivrer comme je le sens, comme ce que j'ai dans ma tête, avec mes souvenirs. Et puis, on verra. Et il faut savoir qu'il y a quand même, pour tous ceux qui veulent leur écrire et qui veulent y participer, quand même beaucoup de recherches. Ce n'est pas juste, tu écris, ils trouvent ça super, et puis tu passes, tu vois. Non. Il y a quand même, tu te connectes avec les auteurs, tu expliques les anecdotes, eux mettent en place, tu vois, le truc. Il faut que tu justifies aussi, parce que bon, tout le monde peut raconter aussi. Il faut que tu justifies avec des photos, des dates, et ainsi de suite. Tu vois, il y a une vraie recherche quand même derrière. Et voilà. Et après ça, par contre, là, ça a été la fouille.

  • Speaker #1

    Ah oui, t'étais demandée de partout.

  • Speaker #0

    Je t'ai demandé. Ouais, j'ai... C'est très bizarre parce que ton téléphone, là, il comprend pas. Il comprend pas ce qui se passe. Parce que quand il poste le truc, c'est qu'il poste pas que sur YouTube. Il poste sur Instagram, sur TikTok, sur LinkedIn, et tout en même temps. Donc en fait, tu te prends à ramarrer. Tu sais, d'un seul coup... Toutes les secondes, j'avais des « ting ting » qui sonnaient dans tous les sens. En même temps, je recevais des demandes d'interview par e-mail, sur Instagram, en message privé. Et j'avais la tête partout. Plus les commentaires, parce que forcément, tu es tentée de voir ce que les gens disent sur ton histoire. même si au bout d'un moment j'ai décroché parce que tu peux pas et puis je pense que c'est bien de décrocher parce qu'il commence à y avoir des c'est quand ils ont posté sur les Netanyahou on savait que ça allait être un sujet difficile et effectivement ça l'a été et là je moi je fais pas attention si tu veux les gens interprètent beaucoup de choses et moi j'ai juste raconté ce que j'ai vécu après ce qu'ils en font ça ne m'appartient plus oui de m'engager là-dedans. Mais tu es quand même tentée de regarder au début la réaction des gens, en fait. Et franchement, j'ai eu 90%. C'était super positif, super bienveillant. Les gens m'ont écrit sur ma page Instagram. En message privé, je n'ai pas eu un seul message négatif.

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est beau, ça.

  • Speaker #0

    Pas un seul où les gens sont venus m'insulter ou quoi que ce soit. Rien. Parce que ça aussi, Guillaume m'avait dit ... la veille il m'avait dit ça va t'es pas trop stressé tu vois je lui dis bah non stressé écoute moi j'ai délivré mon truc après ça ne m'appartient plus ce que les gens en font je peux pas contrôler ça tu peux pas maîtriser ce que les gens vont se dire dans leur tête donc moi j'ai délivré ce que j'avais délivré et il m'avait dit tu sais il est possible qu'il y ait des commentaires écoute c'est pas grave et puis finalement je je J'ai été très surprise de cet emballement. Ce n'est pas que je ne le comprends toujours pas, mais je reste surprise à chaque fois quand on me demande ou des interviews. Ouais, j'ai ce petit côté encore. Mais pourquoi ?

  • Speaker #1

    Mais parce que, quand même, c'est toi ! C'est incroyable ! Et ce que je voulais savoir, c'est qu'il n'y a pas eu un moment dans toute cette médiatisation où tu t'es sentie... Il n'y a pas le mot en français, mais... Overwhelmed. Genre, justement, quand ton téléphone n'arrêtait pas de sonner, etc. Où tu ne t'es pas sentie, à un moment donné, c'est trop ?

  • Speaker #0

    pas forcément non parce que je pense que j'ai aussi j'ai pas dit mais j'ai fait un gros travail personnel sur mes émotions sur parce que j'ai divorcé il y a il y a c'est intéressant et je voulais je me dis comme quoi tu vois les signes je sais pas je me dis si je guéris pas ça maintenant je risque de me laisser déborder par d'autres choses peut-être qu'inconsciemment je ne sais pas je savais que je ne sais rien tu vois tu as préparé le terrain sans le savoir en fait oui oui et du coup j'ai tu vois j'ai dépensé beaucoup d'argent pour ça on en revient c'est toi qui me reportes à ça quand même si tu veux on en reparle non mais c'est ce que je dis c'est par rapport à ce que je dis où t'en gagnes beaucoup mais t'en dépenses aussi en fait tu vois et je voulais guérir de ça ce divorce a été dur c'est compliqué, tu ne peux pas ressortir de là indemne, surtout quand t'as 20 ans de ta vie avec la même personne des autisme, des habitudes il faut que tu réapprennes tout ça et tu passes par des émotions pas top de peur de doute de plein de choses négatives et donc j'avais fait un très gros travail sur ce qu'on appelle l'intelligence émotionnelle, donc surtout ne pas se perdre par certaines émotions Et je pense que c'est important parce qu'effectivement quand tu as de la visibilité comme ça d'un seul coup, c'est ne pas se faire déborder par tout ça. Donc je suis restée concentrée en fait là-dessus. Tu vois, je ne me suis pas dit non, non, non, non, c'est ok, une chose après l'autre. Et je prenais, c'est pour ça que les gens disent peut-être que tu réponds vachement rapidement.

  • Speaker #1

    Mais oui !

  • Speaker #0

    Parce que là, si je ne réponds pas, j'oublie d'abord et puis après je passe à autre chose. Je trouve que c'est plus compliqué de revenir en arrière sur ces textos ou sur ces emails. Parfois, j'allais chez des clients, dans ma voiture, je posais ma voiture, je répondais et je repartais. Mais aussi parce que j'ai été habituée comme ça avec mes clients, cette peur de rater un client. J'avais un client qui me demandait, j'arrêtais ma voiture, j'y répondais et je repartais. Donc en fait, j'ai cet automatisme aussi, tu vois. Mais non, il n'y a pas eu de moment où je me suis laissée déborder par mes émotions avec ça. C'était concentré. Concentré dessus.

  • Speaker #1

    Concentré, c'est bien. C'est bien, c'est bien. Et du coup, ce travail sur toi-même que tu as fait, ça avait pris combien de temps à peu près ? Et c'était avec un professionnel, j'imagine, du coup ?

  • Speaker #0

    Plusieurs, même.

  • Speaker #1

    Ah, plusieurs ? Bon, putain, il y avait du boulot, hein ? C'était un vrai chantier ? Ah, c'était un chantier, en fait !

  • Speaker #0

    J'ai eu un psy, j'ai eu un coach, j'ai eu un thérapeute, j'ai eu différentes personnes comme ça sur différents secteurs, où il a fallu que je remène tout en place. Donc j'ai pris aussi un... Tu vois, le psy, c'était plus pour le côté mental, comprendre les choses. Le thérapeute, c'était plus pour débloquer mes blessures émotionnelles. Ça serait intéressant, parce qu'on a tous. tous, absolument tous, des blessures émotionnelles qu'on se traîne depuis notre enfant, des traumas qu'on a vécu, qu'on met d'un côté parce qu'on n'a pas envie de les voir, parce qu'on a surtout pas envie d'y retourner, parce que ça fait trop mal. Sauf que moi, je pense que si tu ne vas pas les voir, il y a des obstacles qui vont t'arriver dans la vie, qui vont être très difficiles à gérer, parce que tu n'auras pas géré ça, tu n'auras pas... c'est pas guérir...

  • Speaker #1

    La loi de la répétition, en fait, aussi.

  • Speaker #0

    pourquoi il y a ce schéma tu sais parfois on se dit putain mais je revis les mêmes trucs je commence à se...

  • Speaker #1

    c'est des schémas répétitifs parce qu'il y a des choses qui sont pas guéries avant je ne voulais pas non mais oui mais attends moi j'attends l'argent pour réparer ça mais

  • Speaker #0

    tu sais il m'a fallu un an vraiment Pour comprendre tout ça, assimiler tout ça, parce que c'est beaucoup, tu reviens effectivement... Moi j'ai pleuré. pendant 5 mois, quasiment tous les jours. Parce que tu ressors des trucs pas top, mais au final, ça m'a beaucoup aidée aujourd'hui à gérer ce que j'ai dû gérer, en fait, tu vois. Même quand je recevais un message pas top, tu vois, mais sur les Netanyahou notamment, comme ce que je te disais, où on m'envoyait, tu vois, t'es la nouvelle maquilleuse d'Adolf Hitler, enfin des trucs. Mais aujourd'hui, tu vois, ça me passe complètement. Ça passe, ouais. Pas du tout, parce que je sais qui je suis, je sais ce que j'ai vécu, comment je l'ai vécu, de quelle manière. Donc en fait, ça c'est ton jugement à toi. Mais c'est ton avis. Et ton avis, c'est le tien, c'est pas celui que moi j'ai vécu ou c'est pas le mien. Donc prendre beaucoup de recul, tu vois, par rapport à ces situations. C'est très important. Et c'est libérateur.

  • Speaker #1

    Ah bah oui, oui, oui, je comprends tout à fait.

  • Speaker #0

    J'ai déjà un goût de mai. T'as l'air tellement sereine. Oui. Oui, mais parce que derrière, il y a eu des choses aussi. Je ne suis pas de nature comme ça.

  • Speaker #1

    C'est un travail sur soi.

  • Speaker #0

    Un travail sur soi. Moi, comme je l'ai dit, j'étais quelqu'un de très introvertie, de renfermée. Je passais mon temps à me critiquer. Mais ma famille devenait fou. Tellement, c'était trop, en fait. Eux, ils voyaient mon potentiel. Et moi, je ne le voyais pas du tout. Donc il faut travailler ces choses-là. Je pense que c'est nécessaire.

  • Speaker #1

    C'est peut-être pour ça que finalement, tu arrives à facilement comprendre aussi ce qui est... Je reviens un petit peu à ce qu'on disait avant, ce que cette clientèle recherche d'être rassurée, c'est parce que d'un côté, tu les comprends parce que tu es un peu dans leur situation aussi, ou tu l'étais du coup. Donc c'est ça qui aide. ça fait déjà un petit moment qu'on discute là mais c'est agréable j'adore franchement on va passer un petit peu aux questions un peu on va dire signatures de l'émission pourtant donc je vais te poser si t'as encore un peu de temps je vais te poser des questions un petit peu Parce que comme tu sais, le podcast est dédié vraiment aux coiffeuses maquilleuses. Et le but c'est vraiment de trouver les histoires, de s'identifier dans chaque histoire. Parce que tous les éléments que tu m'as apporté là aujourd'hui, je me suis reconnue moi-même dans chaque élément. La petite fille qu'on n'entend jamais, qui reste dans le coin, hyper introvertie. Je me suis reconnue là-dedans parce que moi avant, tu ne me sortais pas un mot de la bouche. Quand j'étais apprentie, tous les patrons à chaque fois m'éprouvaient. parle, mais parle, mais parle. Et plus tu me disais parle, moins j'arrivais à parler et plus ça restait bloqué. Tu vois, genre j'avais énormément de choses à dire, mais ça restait bloqué là. Moi, c'est vraiment la grossesse qui m'a dévergondée, qui fait que je parle beaucoup maintenant. Vraiment. C'est vraiment au moment où je suis devenue maman. En fait, je me suis dit il y a eu un truc en mode ok, ça y est, je suis en train de créer un être humain, un être humain que je vais devoir protéger. Donc en fait là tu peux plus garder le truc bloqué, il faut absolument que tu donnes ta parole pour le protéger cet enfant. C'est l'instant. C'est ça en fait. C'est ça ! La lionne qui protège son enfant, la tigresse qui protège son enfant. Donc moi vraiment c'est à partir de la grossesse, j'avais 20 ans, que j'ai commencé à vraiment m'exprimer un peu. Tu vois, pareil, quand tu racontes les 365 jours, j'ai pas fait ça, mais de me mettre en story, de me mettre à nu, de raconter ma vie, tu vois, un peu comme avec le téléphone qui part dans tous les sens, en fait, de vraiment pas me prendre la tête, de me présenter comme je suis. Voilà, l'idée, c'est vraiment que, tu vois, ou quand tu dis que tu vas avoir la concurrence... Ah non, c'est pas facile, c'est pas facile, mais il suffit d'une première fois, il suffit d'une première fois. Souvent, on vient me voir en me disant « comment tu fais ? Tu as l'air d'avoir tellement confiance en toi. » Et ce matin, je disais en story « mais en fait, j'ai absolument pas confiance en moi. » Je suis la pire critique envers moi-même. Là, par exemple, je vais finir l'interview, mais après je vais me dire « mais putain, mais qu'est-ce que je viens de faire ? Mais pourquoi tu l'as raconté l'histoire du trône ? Pourquoi tu as fait ça, Valentina ? » Tu vois ? Je vais finir l'interview, ça va être comme ça. Mais en attendant, c'est fait en fait, c'est pas grave, ça sert à rien de s'infliger, de se flageoler, c'est fait. Non, flageoler, parce que les flageolets c'est autre chose. Bref, c'est n'importe quoi. Mais voilà en fait, ce podcast il est vraiment dédié aux professionnels pour qu'elles s'identifient, pour qu'elles s'inspirent, pour sortir, vraiment briser les plafonds de verre, tout ce qui peut les bloquer. que ce soit financier, que ce soit dans la tête, que ce soit... Peu importe, mais en fait, finalement, de se rendre compte qu'on est une clientèle dans un petit quartier, une clientèle dans un petit village, dans une grande ville ou même à Washington DC, on a toutes les mêmes problèmes, on a toutes les mêmes interrogations, on a toutes les mêmes... On est toutes pareilles, finalement, en fait. C'est vraiment... ça revient en même. C'est juste les montants qui changent, quoi. Voilà, c'est tout. Voilà, il y en a qui chargent 4500 euros et puis d'autres qui chargent 20 euros. Voilà, c'est la seule différence. Mais c'est rattrapable, ce n'est pas grave. C'est rattrapable. Alors, qu'est-ce que tu dirais du coup dans ta position de Audrey, il y a quelques années, qui ne parlait pas un mot d'anglais, qui devait se faire traduire par son fils de 7 ans ? Qu'est-ce que tu dirais à quelqu'un, par exemple, qui là aujourd'hui, elle se dit, moi j'ai envie de toucher une clientèle anglophone, mais je ne parle pas un mot d'anglais. Qu'est-ce que tu pourrais dire à quelqu'un dans cette position-là, par exemple, aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je pense qu'il faut prendre le temps, si vraiment c'est ce que tu veux faire, il faut prendre le temps d'aller s'immerger complètement dans un environnement anglophone, pas forcément aux États-Unis, mais dans un environnement anglophone. pour apprendre le plus rapidement possible. Deux fois, on m'a posé cette question, comment est-ce que je peux apprendre l'anglais le plus rapidement possible ? Il n'y a pas de secret. Prendre des cours, ça ne tiendra jamais cette fluidité qu'on peut avoir quand vraiment, il faut se mettre en danger en fait. Il faut se mettre en danger et ton cerveau va capter des choses au fur et à mesure. Les Américains sont très patients pour ça. Ils m'ont beaucoup aidée. au départ, quand je leur disais que je ne comprenais pas. Mais du coup, ils faisaient la conversation pour moi. Et j'avais juste à répondre par oui ou par non. Mais du coup, mon cerveau, à force, il a accumulé, accumulé, accumulé. Et puis un jour, voilà, c'était fait. Jusqu'à ce que je puisse me dire, OK, je peux aller faire un déjeuner avec un Américain, on va parler pendant deux heures, ça ne va pas être un problème. Mais on veut les choses... Au vite, tout de suite. Je suis mal placée pour dire ça parce que je suis hyper impatiente.

  • Speaker #1

    Je n'ai rien dit parce que je me suis sentie un peu visée. On est tous pareils.

  • Speaker #0

    Oui, on est tous pareils. On a envie que les choses se fassent rapidement. Oui. D'accord ? Et c'est là où la vie, à un moment donné, elle te dit non, non, non, non, non. Ce n'est pas comme ça que ça marche. Tu vas prendre le temps d'attendre. Et il faut avoir cette patience nécessaire, surtout quand on a un objectif. Je le répète, c'est vraiment une envie, vraiment, d'aller apprendre l'anglais pour démarcher un marché plus gros. Il faut prendre le temps. Il faut se prendre une année, tu vois, où tu vas aller à, je ne sais pas moi, je te dis ça parce que je me suis connectée avec une maquilleuse qui va faire ça. Elle va aller à New York, tu vois, et elle va se lancer, quoi. Elle va aller démarcher les gens à droite, à gauche, pour trouver du boulot. Et puis... vraiment être en immersion dans la langue. Si tu viens dans un pays anglophone, mais que tu as envie de parler qu'avec des Français, ça ne va pas marcher. Ça ne sert à rien. Et je sais que ça peut être rassurant, parce que du coup, tu dis, juste cette personne, mais en fait, cette personne va t'en présenter d'autres, et ainsi de suite, puis tu ne vas te retrouver qu'avec un groupe de Français. Donc, ça ne va te servir à rien. Je pense qu'il faut se mettre en danger à un moment donné quand tu veux avancer. Il faut prendre des risques.

  • Speaker #1

    Et peu importe la situation, que ce soit pour apprendre une langue, ou même... si elles veulent évoluer et upscale leur business. Peu importe la situation, il faut se mettre en danger finalement.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu ne sais pas ce que la vie va t'apporter. Tu ne peux pas savoir avec tes croyances qui sont limitantes, parce qu'on a des croyances limitantes, on se dit... Oh, ça oui. Voilà. Alors que non, tu ne sais pas... Regarde, je vais te raconter autre chose.

  • Speaker #1

    Vas-y.

  • Speaker #0

    Parce que c'est une histoire incroyable que j'ai vécue aussi. Je me suis dit, je pense que ça sent, je suis quelqu'un de spirituel, je suis très proche aux énergies des gens et tout ça. Je ne l'étais pas du tout avant. À mes 22 ans, mon copain de l'époque me dit, on était à Paris, et il me dit, je suis invitée à un rassemblement d'écrivains à la Bibliothèque nationale à Paris, est-ce que tu veux venir ? Voilà. au truc tout le temps blasé oh là là je suis au fond non et puis je vois qu'il insiste tu vois bon j'ai dit ok pour te faire plaisir je viens tu vois ouais et on arrive là-bas je monte des escaliers encore je monte encore des escaliers et on tombe sur un écrivain il me dit bah tu connais pas cette personne moi à l'époque si tu veux les livres c'était pas trop mon truc tu vois Il me dit, écoute, c'est une personne très spirituelle, il a écrit un best-seller, il faut vraiment que tu ailles lui parler. Il se trouve que cette personne, c'était Paolo Coelho. Je ne sais pas si ça parlera à certaines personnes.

  • Speaker #1

    On ne pourra pas qu'il sait.

  • Speaker #0

    Ah bah, voilà. Très bien. Paolo Coelho qui a écrit L'Alchimiste. Ça, c'est un livre quand on veut commencer à comprendre un petit peu les signes de la vie, comment tout se met en place dans la vie. Ouais. très bien avec ce livre, il s'appelle L'Alchimiste.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Moi, je ne sais pas qui c'est. Salut, ça va ? Oui, il parle plusieurs langues, tu vois, dont le français. Et il me dit est-ce que vous avez lu mon livre ? Et là, je sens le truc, je me dis, oh là là, sinon je suis désolée, tu vois, je suis un peu embarrassée comme ça. Je ne connais pas du tout. Alors que le truc, c'est un best-seller. Tu vas t'appeler, L'Alchimiste, tu vas voir, c'est un truc... Et il me regarde avec un grand sourire. Et il me dit, c'est pas grave, on va réparer ça. ok bonjour Valentina il me prend par la main on descend les escaliers en bas il y a une librairie ok il va sur l'étalage il prend son livre qui est sur l'étalage qui fait un best-seller il va à la caisse il me paye son livre et à l'intérieur il m'écrit Audrey suivez toujours les signes mon copain de l'époque il avait la bouche jusqu'en bas Ce bordel ! Il hallucinait complet. Et moi, encore une fois, tu es dans ma main. J'ai un autre qui m'a signé à vivre.

  • Speaker #1

    Ah là, mais tu me fatigues !

  • Speaker #0

    Et le lendemain, je me dis, bon, quand même, il a payé avec son argent, tu vois.

  • Speaker #1

    Il a payé son livre avec son argent ! Ouais.

  • Speaker #0

    Je vais quand même le lire. Je dévore le livre. en une journée et c'est la révélation pour moi tout ce qu'il dit dans ce livre ça me parle toutes les questions que je me posais avant tu vois sur les signes sur les concordances les choses parfois que tu marches dans la rue tu tombes sur un plume tu vois je suis peut-être protégée comme ça quoi mais tu me dis pas en fait finalement et bah lui il m'a ouvert les yeux avec ce livre et Cette dédicace, elle est toujours dans ma tête. Audrey, suivez tous les signes. Depuis ce jour, à chaque fois qu'il y a quelque chose qui arrive dans ma vie, que ce soit une personne ou un événement, je suis ça.

  • Speaker #1

    Il faut absolument que je le lise, ce livre, parce que ça me parle. Parce qu'à chaque fois, plus je grandis, plus j'arrive à percevoir les signes au cours de ma vie. Tu vois, là, en ce moment, dernièrement, je me raccroche beaucoup à une histoire. ou sur le coup quand ça m'est arrivé c'était genre en mode banal tu vois je l'appelle la dame du bus parce que cette dame je ne sais absolument pas qui c'est comment elle s'appelle ni où elle habite je sais juste que c'est la dame du bus et à l'époque j'avais 13 ans là aujourd'hui j'ai quel âge là j'ai 27 ans Et si tu veux cette dame là elle revient beaucoup dernièrement parce que j'ai une année très difficile l'année dernière et je pense que j'avais besoin de me raccrocher à cette histoire pour me rassurer parce que c'est elle qui m'a... C'est un peu une histoire doudou, on va dire. Parce que cette dame du bus, elle est venue, elle s'assit à côté de moi, parce que c'était là que je faisais ma vie. Elle s'assit à côté de moi et elle m'a dit, « Mademoiselle, vous êtes belle. » Je lui ai dit, « Mais qu'est-ce qu'elle me veut, elle ? » C'était là, en plus, c'était l'époque où j'avais mes écouteurs, la musique à fond, où tu entends à 200 mètres. Donc je me dis, « Mais qu'est-ce qu'elle me veut ? » En plus, elle me dérange, là, je suis en train d'écouter de la musique et tout. Et elle me répète, mademoiselle, vous êtes belle. Et du coup, je dis, bah, merci. Mais tu vois, sur le coup, tu comprends pas, etc. Et aujourd'hui, 14 ans après cette histoire, en fait, elle me suit parce que à chaque fois que je vis un truc difficile, et bah, c'est mon histoire doudou qui fait que cette dame, elle a cru en moi sans me connaître, en fait. Et cette dame, c'est elle qui me donne la force. de faire ce que j'arrive à faire aujourd'hui bon après maintenant j'ai mon fils etc machin mais ça j'ai l'impression que mon histoire mon histoire l'histoire de valentina qui est devant toi aujourd'hui a commencé à partir de ceux de cette de cet arrêt de bus avec cette dame là et il ya toujours plein de petites histoires comme ça j'ai eu au pareil une autre au téléphone j'étais j'étais à l'école au téléphone c'était avec la chambre des métiers parce que il y avait un problème avec mon contrat machin etc et la dame au téléphone elle me dit mais Vous avez jamais pensé à faire de la formation ? Je dis, bah ouais, j'ai déjà pensé, mais bon, je suis encore à l'école, quoi. Et elle me dit, bah vous devriez y penser, parce que vous avez vraiment une voix faite pour ça. Je dis, bah d'accord. Tu vois, ça aussi, c'était un signe. Et là, aujourd'hui, où j'ai monté le podcast, bah cette histoire-là revient aussi. Et du coup, il faut absolument que je lis cette histoire, parce que bon, il y a plein de petits trucs comme ça à chaque fois, où on se dit, ok.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai un mantra dans la vie, où je pense qu'on est tous l'inspiration d'une autre personne. C'est-à-dire qu'il y a... Il y a forcément quelqu'un qui va, comme là tu dis, c'est une histoire doudou, qui va te rassurer à un moment donné, qui va t'apporter ce dont tu as besoin à ce moment-là. Et ça, tu t'en rappelleras toute ta vie. C'est pour ça que j'ai eu plein de demandes de gens qui voulaient se connecter avec moi. Et il y a eu cette petite fille de 9 ans, sa maman me contacte, elle me dit, elle vous a vu. Elle a envie de faire ce maquilleux, d'être maquilleuse de style, de rêve. Elle me dit, est-ce que c'est possible qu'on se connecte avec elle ? J'aurais pu me dire, c'est une enfant, qu'est-ce que je perds mon temps avec une enfant ? Non, au contraire. C'est la base, c'est la fondation, c'est la pureté, c'est l'honnêteté. Un enfant, ça ne triche pas. Je me dis, peut-être cette petite fille, elle n'oubliera jamais ce moment de sa vie et ce sera ce moment qui sera...

  • Speaker #1

    Ce sera ce moment dodo. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Et donc, du coup, je me connecte à elle. Oh bien. Valentina. Elle me regardait. Beyoncé !

  • Speaker #1

    Beyoncé ! Non mais imagine dans 10 ans !

  • Speaker #0

    Je la vois, tu vois, elle me regarde comme ça avec des yeux mais qui brillent et elle me dit mais comment t'arrives à faire des célébrités ? Comment t'arrives à... Tu vois je vois qu'elle est en quête quoi de réponses, elle est là, elle attend. Et j'ai trouvé ça extraordinaire. On a passé une demi-heure. Et je sais qu'au fond d'elle, cette histoire, elle s'en souviendra, cette connexion s'en souviendra peut-être dans 20 ans.

  • Speaker #1

    C'est sûr, c'est sûr. On a besoin de petits moments là comme ça. Et justement, vu qu'on parle de moments clés comme ça, moments doudous, quel a été pour toi du coup ton moment doudou si t'en as un ? ou si tu en as plusieurs, mais le plus gros en tout cas.

  • Speaker #0

    Mon moment doudou, il y en a eu tellement. Tu veux dire en tant que maquilleuse ?

  • Speaker #1

    N'importe, ce que tu veux. En tant que personne, pas forcément liée, parce que de toute façon, finalement, tout est forcément lié, tout est lié entre eux. Vraiment, le moment que, je ne sais pas, par exemple là, quand tu as passé cinq mois à pleurer, quel était le moment le plus impactant pour toi ?

  • Speaker #0

    Alors, il y en a eu plusieurs. Bon, déjà, il y a eu ce moment-là, quand tu es à 22 ans, qui est très important et qui ne me lâche pas encore aujourd'hui, parce que je fais confiance à ça. J'ai confiance en la vie grâce à ça. Donc, ça me permet de lâcher des choses. qui sont difficiles, des décisions que je dois prendre aujourd'hui difficiles pour moi, ça me permet de lâcher cette prise de contrôle qu'on a envie d'avoir pour pouvoir avancer. Ensuite, il y a eu une connexion très importante. Je ne vais pas trop en parler parce que je suis en train d'écrire un livre et que j'ai vraiment envie de détailler dans ce livre à quel point cette connexion était importante. Mais de toutes les personnalités, personnalités je parle, pas personnes. Personnalité que j'ai faite ici, il y a une personne, vous ne la connaissez pas en France, mais ici elle est très connue, elle s'appelle Gabrielle Gifford. C'est une ancienne congresswoman qui luttait contre les armes. Et un jour, elle faisait un speech aux abords d'un supermarché et elle s'est fait tirer dessus à bout portant dans la tête. Elle a survécu. Et bon, je ne raconte pas les détails, mais en fait, je me suis retrouvée à la maquiller. Et ça a été un moment... Je me souviens des moindres détails parce que du coup, quand je me soulève et que je vois la balafre, parce que c'est une balafre, on ne parle pas d'une cicatrice, on parle d'une balafre, c'est l'acte de la balle, et que je dois maquiller, donc je dois toucher, là, je me prends tout ça en pleine figure. Je suis un peu déstabilisée. Elle, elle me regarde, elle ne se démonte pas. Je vois la force dans son regard en me disant, vas-y, ne t'inquiète pas, ça ne fait pas mal. Parce que moi, j'avais peur de lui faire mal. C'est une chose énorme. Et elle me dit, vas-y, ne t'inquiète pas, il n'y a pas de souci. Mais ça m'a beaucoup impactée. Je pense que c'est la femme qui m'a donné le plus de force en tant que femme. Vraiment. elle m'a impactée. Comment tu peux... Il a fallu qu'elle réapprenne à marcher, à boire, à manger, à parler, tout. Tout, tout, tout. Je me dis, comment est-ce que c'est possible ?

  • Speaker #1

    Vas-y, pardon, je t'ai coupée.

  • Speaker #0

    Il y a cette femme qui m'a vraiment impactée. Et puis, oui, dernièrement, ce travail que j'ai fait sur moi, où on est très fragile. On est très vulnérable. Personne n'a envie de se montrer dans sa vulnérabilité parce que ça fait peur, parce que c'est un moment de faiblesse. Donc on se dit, si je suis faible à ce moment-là, on va venir m'attaquer. Les gens vont s'insérer, vont s'engouffrer dedans. Et moi, je pense que c'est l'inverse. Je pense qu'aujourd'hui, les gens ont besoin de voir que tu peux être aussi vulnérable qu'eux et que c'est OK. Qu'au contraire, c'est une force de montrer sa vulnérabilité parce que tu es comme Tony. Encore une fois, on revient aux mêmes propos qu'avant. Et moi, aujourd'hui, je n'ai aucun mal à montrer ma vulnérabilité parce que je sais ce par quoi je suis passée. Je sais... qu'aujourd'hui je suis plus forte grâce à ça, grâce à ces épreuves de vie qui ont été douloureuses à un moment donné, mais qui aujourd'hui finalement, ça ne veut pas dire que je les ai oubliées, ça ne veut pas dire que je les ai guéries, ça veut dire qu'elles sont là, mais je n'y accorde plus autant d'importance que j'y accordais il y a un an en arrière. C'est-à-dire que je ne suis plus dans l'état émotionnel que j'étais il y a un an. que je suis là. Je les ai digérées, on va dire.

  • Speaker #1

    T'as maturé.

  • Speaker #0

    Apprivoisées, voilà, exactement. Et ça, c'est très important. Et j'ai ces moments avec la thérapeute où je sais que j'ai un endroit safe où je peux aller si jamais j'ai un moment de panique. Ouais. C'est mon moment, c'est ma place que j'ai imaginée. Et quand j'ai besoin, j'y retourne. Et ça m'aide à avancer.

  • Speaker #1

    Et sans rentrer dans les détails, parce que du coup, par rapport à ton livre et tout ça, mais est-ce que justement, cette histoire avec cette femme, c'est ce qui t'a donné envie de justement chercher des parcours authentiques ? sur ta chaîne YouTube ou c'est encore autre chose qui t'a amenée à ça ?

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question. Elle fait partie, oui. Si tu veux, à un moment donné, je me suis dit attends, je vis des choses, pourquoi est-ce que je serais la seule à les vivre ? Moi, je suis quelqu'un, j'ai envie de partager, j'ai envie que tout le monde se rende compte à quel point tout le monde est extraordinaire. Tout le monde a quelque chose à dire, tout le monde a quelque chose à faire dans cette vie. Tu vois, on parlait de maquilleuse, il y a beaucoup de compétition dans le maquillage. Moi, je ne comprends pas ça parce que chacun a sa place, chacun a sa manière de maquiller, chacun a sa façon de fonctionner, chacune utilise des produits différents, des techniques différentes et ainsi de suite. Et encore une fois, amène sa personnalité dans le make-up. Donc, je me suis dit, je comprends des choses, mais qui m'apaisent avec ces gens-là. Donc j'ai envie aussi que les gens puissent comprendre que ces gens-là sont des personnalités qu'on voit à la télé, en radio, peu importe. On les voit magnifiques, on les voit au top de leur top. En fait, moi, sur ma chaise, et je pense que ça va parler à beaucoup de maquilleuses, je les vois à râler pas crête. Ils ont la gueule enfarinée, ils sont fatigués, il faut qu'ils aillent bosser, il faut qu'ils aillent produire ce qu'ils ont à produire. Et moi, je les vois dans leur vulnérabilité. tous les voyons dans leur vulnérabilité. Et pourtant, c'est des gens qui prennent de grosses décisions, des gros patrons de société, pour faire fonctionner le monde, en fait. Et c'est pour ça que j'ai créé cette chaîne, parce que je voulais aussi qu'on voit... C'est difficile, parce que les gens, comme je t'ai dit, n'ont pas envie de montrer ça. Là, ils ne le font pas, parce qu'ils sont sur la chaise chez eux, dans leur environnement. C'est plus sécuritaire. Et puis, ils sont moins dans le contrôle, donc ils se lâchent un petit peu, tu vois. Mais ce que j'observe quand je fais les interviews, je vois au début les gens qui se tiennent comme ça. Hop, je les vois dans le contrôle. Attends, je vais maîtriser ce que je vais dire là. Je vais faire attention à ce que je dis là. Et au fur et à mesure,

  • Speaker #1

    ils se lâchent.

  • Speaker #0

    Ils se lâchent parce que je les emmène dans cet espace. Et je fais exactement la même chose quand je maquille. un espace sécuritaire, dans une bulle.

  • Speaker #1

    Safe place.

  • Speaker #0

    Voilà, où ils sont à l'aise, tranquilles. Et puis du coup, ils se laissent déborder un petit peu par le truc, tu vois. Mais c'est tout est fait dans la bienveillance. J'ai l'interview de Cilia, qui est une chanteuse qui a l'air en parcours.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose.

  • Speaker #0

    Mais oui, elle est magnifique. C'est une belle métisse avec ses cheveux comme ça. Elle a été chanteuse, elle a gagné Graines de Stars à l'époque. Oui. Par exemple, elle a tout fait à l'envers. C'est-à-dire qu'elle a commencé avec des trucs extraordinaires, magnifiques, le parcours de ouf. Après, elle va faire des... Comment on appelle ça ? Des comédies musicales. Le Roi Lion, Notre-Dame. Enfin, tu vois, des gros trucs quand même. Elle est chanteuse reconnue dans le milieu. Et à 35 ans, c'est quoi ma vie ? Moi, j'ai jamais expérimenté la vie de tout le monde. Qu'est-ce que c'est que d'aller à un boulot, de se lever le matin, d'aller au boulot, métro, boulot, dodo, elle ne sait pas ce que c'est. Donc, elle a envie d'expérimenter ça. Et il n'y a pas de honte ou il n'y a pas de... Ah non, mais attends, ça va être vachement moins bien que ce que tu es en train de vivre en ce moment. Non, non, moi, j'ai envie de vivre ça. Parce que si je suis OK avec ça, si... Moi, j'ai envie de le vivre, mais il n'y a pas de raison pourquoi je ne le vivrais pas. Donc, en fait, elle est partie à New York pour travailler à Wall Street.

  • Speaker #1

    Ça n'a rien à voir avec le truc. Mais,

  • Speaker #0

    elle arrive à l'interview, elle ne m'en voudra pas de dévoiler ça, mais elle me dit écoute, je ne suis pas très confortable à dire ci, à dire ça. Je lui dis, il n'y a pas de problème. Moi, je ne veux pas mettre les gens en danger. Je veux qu'ils se sentent bien, bien dans leur basket, kiki. s'ils ont quelque chose à me délivrer, qu'ils le vivent, qu'ils le délivrent avec l'envie de le faire, mais pas avec le couteau sous la gorge, tu vois. Et je lui dis, écoute, il n'y a pas de problème. Moi, je vais là où tu vas, d'accord ? Et puis, on commence l'interview, je vois un petit peu, pareil, tu vois qu'elle est un petit peu, voilà, sur la retenue, et au fur et à mesure du truc, elle ne veut pas tirer, elle me l'a délivrée.

  • Speaker #1

    Elle a tout lâché.

  • Speaker #0

    lâchée, elle s'est mise à pleurer. Tu vois, il y a eu... Mais c'est magique. Ce n'est pas montrer la faiblesse de l'autre, c'est montrer la magie de... Ouais, là, moi, c'est dur, là, pour moi. Je ne sais pas où j'en suis. Et pourtant, j'ai gagné une émission, j'ai chanté sur les plus grandes scènes parisiennes du monde, j'ai voyagé partout. Mais là, là, là, j'en chuchille. Et c'est beau de montrer ça. Et je les remercie, parce qu'on a fini l'interview, elle m'a dit... Elle m'a dit, bon, finalement, voilà. Elle m'a dit, si ça peut servir à quelqu'un, une personne qui va regarder, elle m'a dit, pour moi, c'est gagné.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Et je pense que c'est pour ça aussi que tu fais ce podcast.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est parce que ça peut servir à des milliers de personnes, millions de personnes, ou peut-être juste à une personne. Exactement. Une personne, tu peux lui faire changer d'avis ou lui faire changer de direction ou lui apporter de la motivation, une inspiration. Eh bien, moi, je...

  • Speaker #1

    je prends quoi exactement c'est en fait l'idée c'est de créer un moment doudou pour une personne deux personnes peu importe le nombre créer un moment doudou de faire un déclic en fait de changer de mentalité de changer de vision de changer de dire en fait t'es pas seule en fait on est toutes dans le même bateau en fait et c'est ça qui est beau voilà euh waouh Du coup, la question que j'allais te poser après, c'était est-ce que tu avais des livres ou des podcasts à conseiller ? Donc là, tu nous as déjà donné l'alchimiste, le tien qui va bientôt sortir. Là, je t'ai mis un coup de pression.

  • Speaker #0

    L'année prochaine.

  • Speaker #1

    Je sors bas, c'est bientôt. Est-ce que tu en aurais un ou deux autres à conseiller ? livre ou podcast, c'est important, ou même autre chose, ou même un film.

  • Speaker #0

    Alors, attends, parce que là, du coup, tu aurais dû me le dire avant, j'aurais réfléchi avant.

  • Speaker #1

    Attends, il faut mettre son difficulté un petit peu, quand même.

  • Speaker #0

    Attends, il y a plein de films aussi qui m'ont bousculée. J'ai regardé dernièrement interstellar. J'ai regardé aussi... Je me souviens plus du nom, mais c'est... Je crois que c'est Le Martien ou un truc comme ça. C'est Matt Damon qui se retrouve tout seul sur Mars. Et moi, ce que j'aime quand je regarde un film ou quand je regarde une série, c'est de me dire... Je me projette en fait dedans et je me dis comment moi je réagirais à ce moment-là. Donc en fait, le mec, il est laissé pour mort, si tu veux, sur la planète Mars. Et en fait... Ah oui, je me souviens !

  • Speaker #1

    Ouais, je l'ai vu je ne sais pas combien de fois, ce film.

  • Speaker #0

    Et le mec, c'est sa capacité à se relever à chaque fois, parce qu'il y a des épreuves quand même sur cette planète Mars, cette capacité à se relever à chaque fois des épreuves difficiles où tu as l'impression qu'il va abandonner, qu'il se rend compte qu'il n'a pas assez de nourriture pour vivre. Donc en gros, à la fin, je vais mourir. et non, il ne se laisse pas déborder par ses émotions, il cherche des solutions ça, ça m'intéresse ce genre de film, tu vois, cette capacité à retomber sur ses pattes ouais, voilà, ça c'est ce genre de film qui m'inspire les bouquins évidemment Paolo Coelho c'est après parce que j'en ai lu un paquet il a une philosophie de vie qui est juste incroyable dernièrement je viens d'acheter un livre d'une nana qui a été service secret pour le prédident et elle raconte c'est une force de la nature elle est américaine Elle s'appelle Evie, dans le français, Evie Popoulos. Elle est grecque. Et elle raconte, pas seulement, donc elle a été au service secret de président, mais ce qu'elle a vécu, comment elle l'a vécu, et cette force de caractère qu'elle a, mais toujours en amenant une douceur, tu vois. Elle a cette capacité où elle est hyper déterminée. Si vous voulez... délit. Tu vois, si vous voulez qu'une personne arrête de vous mentir, elle va te dire comment regarder cette personne, quelles questions lui poser, et ainsi de suite. Ça, j'adore. C'est hyper... Enfin, tu vois, une femme forte comme ça, mais en même temps, elle va toujours enrober le truc, tu vois. C'est pas franchant. C'est bien fait. Donc ça, j'adore. Ouais, c'est bien fait. Ça, j'adore.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Pas mal du tout. Pas mal du tout.

  • Speaker #0

    Mais je te redonnerai si tu veux noter les trucs.

  • Speaker #1

    je t'enverrai un petit message après pour être sûr que j'ai bien noté pour être sûr je t'enverrai un message juste après encore deux petites questions et après je te laisse retourner dormir qu'est-ce qui attend la future Audrey mis à part le livre bien sûr celle-là elle fait toujours mal comme question on est si amoureux

  • Speaker #0

    Alors, ce qui m'attend, plein de choses. Je ne peux pas encore délivrer parce qu'il y a plein de directions que je peux prendre. Ce que je peux te dire, c'est qu'aujourd'hui, je dois prendre des décisions difficiles pour ma vie privée. Voilà, donc vous voyez, moi aussi, je suis encore challengée en ce moment. Je m'observe beaucoup, j'observe ce qui se passe pour moi dans ma vie et surtout comment j'ai envie d'y répondre à ça. Qu'est-ce que j'ai vraiment envie pour moi ? Qu'est-ce qui résonne le plus ? Qu'est-ce qui me nourrit de l'intérieur ? Vers où je veux aller en fait ? Et pour moi, sans penser à la personne avec qui je suis ou pas, à mes enfants, à ma famille, à mes amis, à mes clientes. où tu vois vraiment là qu'est-ce qui résonne pour moi le plus et qu'est-ce qui me fait vibrer à l'intérieur moi je fonctionne beaucoup comme ça donc il y a plein de choses qui s'ouvrent mais après il faut pouvoir prendre une direction, tu sais c'est toujours difficile dans plusieurs directions comme ça tu te dis laquelle va être la mieux en fait et j'ai envie de dire aux auditrices laquelle sera la mieux, celle que t'auras choisie forcément oui toujours toujours, même si tu te plantes moi je suis pas quelqu'un qui a peur de me planter parce que je me dis que dans la plantade je vais quand même apprendre des trucs au passage carrément pour peut-être prendre une autre direction tu

  • Speaker #1

    vois donc voilà quoi qu'il arrive ce sera une bonne décision j'ai fait mon plus gros plantage l'année dernière et c'est ce qui me permet d'être devant toi aujourd'hui S'il n'y avait pas eu ce plantage, je n'aurais jamais eu le temps de mettre en place ce podcast. Donc finalement, les gros plantages, ça se révèle être une vraie bénédiction si on recherche des solutions plutôt que de se morfondre sur le plantage. C'est ça qui est hyper important. Et du coup, ça me permet de faire la bascule de s'il y a vraiment un truc que les auditrices doivent retenir aujourd'hui, et les auditeurs s'il y en a. mais bon c'est quand même plutôt des femmes qui vont écouter qu'est-ce qu'elles devraient retenir après ces deux heures ensemble avec toi aujourd'hui mais j'adore non mais c'est ça ce que j'aime bien c'est que j'ai pas du tout vu le temps passer et encore je t'ai pas posé toutes les questions que je voulais mais voilà faut pas non plus que ce soit trop long pour elles mais c'est déjà hyper riche qu'on a échangé mais si pour toi s'il y a un truc vraiment qu'elles doivent retenir pour repartir après avoir écouté ce podcast merci Qu'est-ce que ce serait pour toi du coup ?

  • Speaker #0

    Je pense ne pas avoir peur d'être soi-même. Alors je sais que c'est difficile. Mais comme je l'ai dit avant, on a chacun, chacune, sa spécificité, sa personnalité, sa culture. La façon dont on a été éduqué aussi, qui est différente. Mais tout ça fait qu'on est riche de beaucoup de choses. Et que quoi qu'il arrive, c'est important de prendre toutes ces choses avec soi et de les emmener là où on a envie d'aller. que ce soit dans son travail ou dans sa vie personnelle, ne pas se juger et s'observer sans se juger. C'est difficile. Et apprécier aussi ce qu'on a sur le moment présent. Tu vois ? Ça, c'est quelque chose que j'ai dû travailler aussi parce que j'étais dans une espèce d'énergie à me dire il y a ça qui ne va pas, il y a ça qui ne va pas, ceci, ça ne marche pas. À un moment donné, te poser et dire bon. Qu'est-ce qui va bien, en fait, finalement ? J'ai ça, j'ai un toit, mes enfants sont en bonne santé, je peux manger tous les jours, je peux sortir au restaurant si je veux, je peux faire ci, je peux faire...

  • Speaker #1

    Je respire normalement. Que ça, déjà.

  • Speaker #0

    Finalement, c'est pas si terrible que ça. Et que toutes ces preuves que je suis en train de passer, ça va aller, ça va s'améliorer, on va trouver une sortie, on va trouver une solution. Donc vraiment, ne pas trop se juger et avoir confiance en ses capacités. On a des ressources intérieures qui sont beaucoup plus importantes que ce qu'on pense.

  • Speaker #1

    Inépuisables. Inépuisables.

  • Speaker #0

    Ces dix dernières années, moi qui n'étais pas sûre de ce que j'allais produire, finalement, il y a des gens quand même assez importants qui m'ont fait confiance et qui m'ont montré cette valeur.

  • Speaker #1

    C'est beau. Et merci à toi pour ta confiance du coup d'être venu ici, de m'avoir accordé autant de temps, de répondre aussi rapidement mais vraiment. Je me dis mais comment elle fait ? En plus il y a le décalage d'oreille, je me dis mais comment elle fait ? Merci infiniment vraiment, j'ai passé un super moment avec toi. Je pense que cette interview ça va être un autre moment doudou pour moi je pense. vraiment et j'espère que ça le sera pour au moins une personne qui nous écoute et c'était vraiment j'ai passé un super moment à tes côtés et merci merci vraiment de m'avoir accordé ce temps merci d'avoir pris le temps de devenir alors que tu es sollicité de partout alors que moi c'est un tout bébé podcast en plus quand je t'ai demandé il était même pas sorti encore et porte tu vois juste voilà pour faire les plus gros trucs de la planète les plus gros magazine

  • Speaker #0

    les plus grosses télés c'est bien d'en faire aussi mais il ya aussi des gens qui entreprennent des choses au bien démarrer quelque part voilà moi aussi j'ai démarré ma chaîne c'est j'étais à zéro qui m'ont aidé qui m'ont filé un coup de pouce qui m'ont fait confiance qui ont cru et je me dois aussi de donner ça tu démarques ça m'intéresse pas en fait c'est pas vrai c'est le fond du truc Le fond du truc, c'est qu'il y a des maquilleuses, des maquilleurs derrière qui vont écouter et à qui ça peut apporter quelque chose. Et ça, c'est un fond qui est très important.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. C'est beau. Merci Audrey ! Je te souhaite une agréable journée et je te dis à très vite ! Ça y est, l'interview est passée. C'est... Waouh ! Vraiment, je n'ai pas les mots. À la fin de l'interview en off, je disais à Audrey que... Je cherche un sens à ma vie parce que je ne l'ai pas trouvé encore. Et sa réponse a été de me dire qu'en fait, peut-être que tu n'es pas prête encore à recevoir ce sens. Et elle m'a dit beaucoup de choses en off qui m'ont fait beaucoup de bien. Parce que, comme elle dit en fait, les gens recherchent de plus en plus d'authenticité. J'ai passé toute ma vie parce que comme on a tous des bagages, comme elle a dit dans l'interview, on a tous des bagages en nous. Moi j'ai mes bagages, l'année dernière j'ai dû affronter ces bagages parce que c'est ce dont j'avais besoin pour aller à un niveau supérieur. J'ai dû affronter mes peurs, mon bagage émotionnel, mon bagage historique. Et je me suis rendu compte en fait à ce moment là que si je me mettais autant de pression sur les épaules, ce n'était pas seulement pour oublier, c'était aussi pour remplir un vide. Et ce vide là en fait c'est le manque de sens dans tout ce que je fais. Je fais énormément de choses, on me dit tout le temps mais Valentina je sais pas comment tu fais, comment tu fais avec les enfants, ton mari militaire qui est jamais là, ton entreprise, le podcast, et ci et ça et ça. En fait, c'est tout simplement que j'ai peur du vide. Et ce qu'elle a dit, en fait, ça me réconforte dans le choix que j'ai fait cette année, c'est de mettre plus de vulnérabilité dans ma communication. Jusqu'à présent, j'étais beaucoup dans une force masculine, dans une force young, où il fallait plus, plus, plus, plus, toujours plus, aller chercher plus, toujours, toujours, toujours. Hustle, hustle, hustle, hustle, toujours dans... Ouais, de me fatiguer jusqu'à un point où je suis arrivée à un point où, encore une fois, j'ai fait un burn-out, etc. Je n'arrivais plus. Et c'est ce qui m'a ouvert les yeux en me disant qu'il fallait que je mette un frein et que je m'autorisais à être plus vulnérable. Parce que maintenant, c'est ce que beaucoup de gens recherchent, en fait. Plus de vulnérabilité pour se projeter dans d'autres personnes. Parce que... Je me rends compte que pendant très longtemps j'ai nourri, en fait on parle beaucoup des influenceurs avec leur vie parfaite etc. Mais je pense que j'ai fait partie de ces gens là qui ont nourri un peu cette chose là, à toujours montrer ce que je savais faire, ce que j'arrivais à faire. Mais parce que ça me passionnait à ce moment là. Mais aujourd'hui tout ça je n'ai plus envie de montrer mais j'ai vraiment envie de montrer qu'est-ce qui m'a emmenée à réussir ce que j'arrive à faire aujourd'hui. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui je n'ai plus peur de montrer les facettes les plus vulnérables de ma personne. Et ce que dit Audrey, c'est que vous non plus, vous ne devez pas avoir peur d'être vous-même. Vous ne devez pas avoir peur d'être authentique. Parce qu'une cliente n'achète pas seulement un service. Les clientes n'achètent pas juste un maquillage, elles n'achètent pas juste une coiffure. Elles achètent la personne. Elles vous achètent vous, l'expérience que vous leur offrez. Tout ça. en fait et c'est ce qui fait la différence entre vous et la voisine c'est vraiment vous encore une fois c'est vous c'est vraiment quelque chose qui revient souvent dernièrement mais je vous l'assure c'est vrai la seule différence c'est vous votre personne ne vous dites jamais que vous n'êtes pas assez ne vous dites jamais que vous n'avez rien d'intéressant à raconter Audrey non plus ne pensez pas avoir quelque chose d'intéressant à raconter et pourtant je suis sûre que vous autant que moi l'avez prise pour Beyoncé au début de cette interview, je suis sûre que vous et moi, vous vous êtes dit « Waouh, mais elle m'a acquis des présidents, elle m'a acquis Trump, George Bush, etc. Elle m'a acquis des milliardaires. » Et en fait, pour Audrey, elle, elle-même, elle pensait qu'elle n'avait rien d'extraordinaire à raconter. Et pourtant, dans l'heure, elle s'est fait rappeler par l'équipe de Guillaume Pley. Et si on a toutes quelque chose à raconter, on a toutes une histoire à raconter, Parce qu'on n'est pas arrivé là où on est aujourd'hui sans avoir une histoire à raconter. Donc soyez vous-même, ayez confiance en vous et vous allez tout déchirer les gars. En tout cas, merci d'avoir écouté jusqu'au bout. Je crois que c'est l'épisode le plus long de ce podcast. Mais je trouve qu'il en valait mille fois la peine. Prenez le temps qu'il vous faut pour l'écouter. Mais vraiment, il en vaut la peine d'être écouté jusqu'au bout. Et si t'es arrivé jusqu'au bout... Et je te dis merci d'avoir fait ce travail pour toi parce qu'écouter ces podcasts fait partie d'un travail sur soi, fait partie d'un travail de mindset parce qu'en écoutant ces podcasts, tu fais le choix de t'instruire, tu fais le choix d'écouter des histoires d'autres personnes, tu fais le choix de t'inspirer et tu fais le choix de changer des choses dans ta vie, de changer de perception, de changer de vision. Tu fais le choix d'être ici avec nous aujourd'hui, à écouter ces deux heures de podcast et à m'écouter parler et à écouter d'autres personnes parler. Tu fais ce choix-là en pleine conscience et tu fais ce choix-là parce que je sais qu'au fond de toi, il y a une petite voix qui te dit « J'ai besoin de ça et je te remercie pour ça » et ta personne, dans un an, dans deux ans, dans trois ans ou même demain, te remerciera d'avoir fait ce choix. Je te dis encore une fois merci et à bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'à la fin. Si tu l'as apprécié, n'hésite pas à me laisser ton avis 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcast. Je prendrai le temps de le lire lors d'un prochain épisode. N'hésite pas aussi à partager ce podcast autour de toi si le cœur t'en dit. Je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode.

Description

Helloooooooo en ce beau lundi !


Aujourd'hui c'est un épisode un peu hors piste pour bien démarrer la semaine car j'accueil Audrey qui fait les gros titres ces derniers jours en parallèle de l'investiture de Donald Trump !


Je l'ai connue grâce à son intervention dans LEGEND avec Guillaume Pley et je me suis dis de suite "Je la veux sur mon podcast" 🤩


Audrey une femme en or vraiment, je remercie l'univers de l'avoir mit sur mon chemin, je viens de passer deux heures intenses avec elle, bref je vous laisse écouter l'épisode il parle de lui même ✨


Voici les informations de Audrey :


Le films et livres conseillés :

  1. Seul sur Mars (film)

  2. L'Alchimiste de Paulo COELHO

  3. Becoming bulletproof de Evy POUMPOURAS

  4. Atomic habits de James CLEAR


Pour enrichir cette expérience, j’ai créé une communauté dédiée aux artistes beauté, rejoins nous ici : https://chat.whatsapp.com/KGCcmbE3Gbr5Uj5Gp7xrik


À très vite 🌸


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🎶 Musique:

Jingle:

So Smooth - Cantroll

https://icones8.fr/music/track/so-smooth--1

Fugue :

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Boss IT, le podcast dédié aux coiffeuses et maquilleuses professionnelles et entrepreneuses. Je suis Valentina, moi-même coiffeuse maquilleuse spécialisée dans la mise en beauté de mariage. À travers ce podcast, je vous partage des ressources pour exploiter tous vos atouts, mais aussi comment maintenir un bon équilibre vie professionnelle et vie privée. Let's talk the real talk. Belle écoute ! Bonjour et bienvenue dans ce premier épisode spécial hors piste actue du podcast Boss IT. Aujourd'hui, nous accueillons Audrey Lefebvre qui fait les gros titres en ce moment dans les journaux, suite à son passage dans Legend avec Guillaume Play. On l'a notamment vue dans des journaux, chez NRJ, où on l'appelait la maquilleuse des présidents parce qu'elle a eu l'opportunité de maquiller Joe Biden, George Bush. ou même Donald Trump, même si c'est peut-être top secret. Je n'ai pas eu le temps de lui poser la question d'ailleurs. Maintenant, je me rends compte en faisant la post-prod que je voulais lui poser une question et j'avais envie qu'elle me réponde. C'est top secret. Mais j'étais tellement dans l'interview, tellement dans la discussion que j'en ai perdu un peu le fil des questions que je voulais lui poser. Mais je voulais vraiment garder cet effet. ce côté conversation autour d'un café. Et je viens de passer deux heures avec Audrey et je n'ai absolument pas vu le temps passer. Et c'était un réel plaisir et un régal de passer autant de temps avec elle. Et puis surtout qu'elle m'ait accordé ce temps. Dans cette interview, nous allons parcourir un peu son parcours, comment elle vit justement cette médiatisation sous-aine, qu'est-ce qui l'a emmenée à devenir... ce qu'elle est aujourd'hui, qu'est-ce qui l'attend plus tard et plein d'autres choses et j'espère que vous vous comprendrez à la fin de cette interview, j'espère que cette interview sera une interview doudou pour celles qui vont l'écouter aujourd'hui. Vraiment j'ai encore une fois, je le dis à chaque fois mais ce podcast est là pour vraiment créer des déclics en vous, pour créer ce petit truc, ce je ne sais quoi qui vous manque pour... aller vers ce que vous voulez, ce que vous recherchez, ce que vous admirez, ce que vous espérez tant. J'espère que cette interview sera un moment doudou pour vous. Et si ce n'est pas celui-là, ce n'est pas grave, il y en aura d'autres. Parce qu'ici, on recherche les histoires de chaque personne, ce qui les a emmenées dans leur chemin, là où elles sont aujourd'hui. Et vraiment, de se rendre compte encore une fois à quel point, en fait, Peu importe votre clientèle, peu importe que vous travaillez avec des personnes lambda dans une petite campagne, dans une grande ville, dans un petit village, dans des HLM ou avec des milliardaires comme c'est le cas pour Audrey, on a toutes les mêmes interrogations, on se pose toutes les mêmes questions, on commence toutes avec les mêmes erreurs. Ça aussi vous n'allez pas y croire mais on a toutes fait la même erreur. d'aller voir chez la concurrence pour faire notre tarification par exemple enfin bref ce podcast est riche en anecdotes parmi lesquelles je suis sûre vous allez vous retrouver dans chaque anecdote chaque morceau qu'on a parcouru de son parcours, de son histoire et de ce qu'il a emmené ici je vous souhaite une très belle écoute Mais avant ça, je voulais juste vous dire que vous allez retrouver toutes les informations de Audrey ainsi que toutes mes ressources que je mets à votre disposition dans les notes de cet épisode. Et puis, je vous souhaite une très belle écoute et j'espère que cette interview va vous plaire. Hello, hello Audrey ! Comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Je vais bien et toi ?

  • Speaker #0

    Ah là là, depuis le temps que j'attends ce moment ! moi aussi c'est vrai trop bien trop chou ah j'adore franchement t'es une pépite une hyper une découverte incroyable j'étais tombée sur ton interview avec Guillaume Play mais vraiment au hasard parce que franchement j'étais là je tapais désespérément podcast de coiffeuse maquilleuse en France et j'en trouvais pas et là je tombe sur ça enfin C'était vraiment, les planètes étaient alignées, il fallait que je tombe sur cette vidéo. Et puis j'ai découvert une femme, mais incroyable, pétillante, belle à l'extérieur, à l'intérieur, drôle, enfin bref. Les violons !

  • Speaker #1

    Vas-y, vas-y,

  • Speaker #0

    encore ! Encore, encore ! Ça va les filles, encore pour le moment ! Mais vraiment, c'est incroyable. Et je me suis dit, tu vois, j'étais là, tu vois, comme un peu les groupies au début. J'étais là en mode, mais waouh, c'est amazing, c'est incroyable. Je ne pensais même pas qu'on pouvait faire ça et tout. Alors qu'en vrai, ouais, t'es maquilleuse, voilà. J'avais l'impression d'avoir Beyoncé, tu vois. Vraiment, t'étais au même niveau que Beyoncé. Oh man ! Et puis du coup voilà tu vas un peu aller calme toi Valentina calme toi et du coup c'est vrai que c'est bien c'est bien qu'on ait eu un premier contact un premier contact et ça m'a permis d'un peu de je vais dire un truc.

  • Speaker #1

    Bah au fait c'est pas du tout de me lancer la nana c'est chanter un kouyap.

  • Speaker #0

    Bah presque non mais pour me calmer tu sais ce que j'ai dû imaginer. Je me suis dit, parce que j'avais déjà entendu cette méthode avant, c'est genre, je me suis imaginé que tu étais sur un trône. Non, mais c'est une méthode pour de vrai, c'est une vraie méthode, je te jure. Ça a marché ? Oui, ça a marché. Ça a peut-être commencé, c'est déjà en train de dévier. Plus sérieusement, plus sérieusement. Donc voilà, si j'avais envie de t'avoir aujourd'hui, c'est parce que tu as quand même un parcours qui est assez incroyable. Donc tu étais, enfin tu as eu plusieurs vies un peu. Et du coup là, j'aimerais que tu nous racontes un peu qui était Audrey avant. Il y a un peu plusieurs questions en une, mais de quoi est-ce que tu rêvais quand tu étais petite fille et qu'est-ce qui t'a amené de mannequin à maquiller ? pour la Maison Blanche, etc. Raconte-moi un peu ton parcours en globalité et ce que tu as envie de nous dire.

  • Speaker #1

    Alors, d'abord, qui j'étais en tant que petite fille, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Quel était ton rêve ? Est-ce que tu voulais être princesse ? Qu'est-ce que tu voulais faire petite ?

  • Speaker #1

    Non, alors, d'abord, j'étais une petite fille très introvertie. Moi, tu me mettais dans un coin et je ne bougeais pas. Bon, aussi parce que j'ai été élevée comme ça. Donc, c'est important que je le dise parce que mon père était entraîneur de foot et footballeur. Donc, j'ai toujours été entourée de personnes quand même un peu connues, reconnues. Mais je n'avais pas le droit à la parole. Donc, en fait, on me mettait dans un coin. J'avais juste le droit de regarder ce qui se passait. Et c'est important parce que ça m'a beaucoup aidée pour la suite. ou ce qui aurait pu être quelque chose de négatif, en fait, je l'ai transformé et j'ai utilisé ça. Mais bon, si tu veux, je l'ai découvert. Tu ne le sais pas au départ, tu vois, tes petites filles le regardent. Moi, je voyais ces célébrités dans un contexte. Puis je me disais, petite fille, c'est marrant, lui, je l'ai déjà vu à la télé, mais du coup, il n'agit pas du tout pareil que quand il est à la télé. Tu vois, je trouvais ça déjà bizarre quand j'étais petite. Donc voilà, j'étais une petite fille très introvertie, très sage, je ne parlais pas beaucoup, j'étais... Ouais, j'ai un peu une statue quoi, tu vois, ce n'est pas... Et tu ne l'es pas. Bah ouais, oui, c'est un peu ça d'ailleurs, les amis de mes parents me disent « qu'est-ce qu'elle est sage, elle ne bouge pas, elle ne dit rien » . Tu vois, c'était vraiment... Voilà, j'étais vraiment comme ça. Et puis moi, petite, je voulais être archéologue. J'aimais... aller chercher, tu vois, les petits trucs, découvrir des nouvelles choses. J'aimais beaucoup l'histoire et du coup, ça me passionnait, tu vois, d'aller gratter comme ça dans la terre et découvrir des trésors, tu vois. Ça, ça me bottait. Et puis, voilà, j'ai évolué comme ça. Après, petite, j'ai aussi eu un problème physique assez important puisque c'était sur mon visage. Donc, il a fallu que je navigue aussi dans la vie avec ça. Ce n'était pas facile. J'ai eu beaucoup de moqueries à l'école, beaucoup de harcèlement scolaire. Tu vois, ça a été très compliqué jusqu'à la fin de mes 16 ans. J'avais un angiome sur le front qui était gros comme ça et qui me baissait l'œil, tu vois. Donc, forcément, sur le visage, tu vois le truc.

  • Speaker #0

    Ah bah là, ouais.

  • Speaker #1

    Pas inaperçu.

  • Speaker #0

    Ah ouais.

  • Speaker #1

    Donc déjà, je commence dans la vie avec un combat à mener. Le combat physique où ce n'est pas gagné d'avance. Et puis, ce que j'ai gardé jusqu'à l'âge de 16 ans. Et voilà, à l'âge de 16 ans, je me fais opérer. Et puis là, c'est un peu la révélation. Enfin, je découvre mes cheveux, ce que j'avais sur le front, le regard de l'autre. n'est plus le même. Puisque là, enfin, on voit mes yeux, on voit mon visage, tu vois. Et donc, je vois qu'à l'âge de 16 ans, c'est le moment où tu démarres avec les garçons et tout ça. Donc, je vois que chez les garçons, c'est plus le même regard. Donc là, il y a beaucoup de choses qui changent. Et là-dessus, plusieurs fois, on me propose de devenir mannequin. Mais moi, c'est pas du tout mon truc. J'avais comme cette idée de me dire, mais mannequin, mais en fait... t'es juste là pour qu'on te regarde, pour ton physique, et puis c'est tout. Et moi, au fond de moi, j'avais tellement de choses à dire, tellement de choses à partager, je me dis non, je ne veux pas être réduite à juste qu'on me regarde. Et donc j'ai toujours réfuté, réfuté, réfuté, réfuté ça. Moi, je voulais être chanteuse. Voilà, c'était mon truc. J'avais dit à mes parents d'ailleurs, je vous préviens. Moi, il est hors de question que je fasse de grandes études pour avoir un job de 9h à 5h derrière un bureau. Ce n'est pas moi du tout. C'est hors de question. Et bon, comme mon père, si tu veux, avait été footballeur et entraîneur, il était mal placé pour me dire, si, tu vas faire des études Bac plus 5 et puis tu vas te mettre derrière un bureau. Alors que lui, il n'a pas la même chose avec ses parents. Donc, ils m'ont supportée. Ils m'ont aidée dans mon projet. où je passe des auditions pour aller dans l'école d'Alice Donat Alice Donat qui a créé la chanson Je suis malade c'est beau magnifique chanson, elle avait une école où on apprenait l'expression scénique, le solfège le piano avec Raphaël Ricci aussi qui était prof à la Star Academy, dans les premières Star Academy c'était assez trompé ... Et voilà, je commence comme ça, je suis à l'école et j'apprends plein de choses. Et puis après, l'école se déplace et on nous demande de faire partie d'une équipe artistique. Où là, du coup, je suis payée pour ça. Je danse, je chante en même temps. C'est des dîners spectacles, en fait, si tu veux. Et voilà, donc je me lance là-dedans. Je suis super contente, je m'éclate. C'est des années extraordinaires. et je me blesse sur scène lors d'un saut je me blesse d'ailleurs on l'entend sur la vidéo c'est affreux, j'ai mon genou qui se déboite sur un saut, une réception de saut et là c'est rupture des croisés, écrasement du ménisque il faut que j'aille me faire opérer encore ouais, encore Et j'ai du mal à revenir, c'est difficile. Je mets un an à revenir sur scène, mais du coup, j'ai tout perdu. Parce que quand tu chantes, il y a quand même un souffle à maîtriser. Donc, je suis obligée de tout réapprendre, les chorégraphies, le souffle, c'est l'enfer. Et à ce moment-là, je suis en boîte de nuit et il y a une amie de ma sœur. qui, je ne sais pas, elle est bouqueuse dans une agence de mannequins. Elle vient me voir et elle me dit, j'aimerais vraiment que tu fasses partie de notre agence. Et tout de suite, je lui dis non. Ça ne m'intéresse pas. Et puis, elle insiste. Mais elle insiste pas, tu vois, pas insister pour insister. Elle prend vraiment...

  • Speaker #0

    Elle en veut, oui.

  • Speaker #1

    Oui, elle me dit, je comprends que tu n'as pas envie de faire ça quotidiennement. Elle me dit, tu sais, tu peux commencer par le week-end. Voilà, voir. Comment ça se passe ? Si ça te plaît ou pas ? Bon, elle arrive à me convaincre et je lui dis OK pour le week-end. Donc, j'ai quand même un rythme assez effréné parce que la semaine, je continue quand même à danser et à chanter. Et le week-end, je suis mannequin. Tu vois ? Ah ouais. Je n'ose rien. Je commence à perdre beaucoup de poids. Donc là, tu vois, c'est un peu la merde parce que tu... Alors c'est la merde quand tu chantes et quand tu danses parce que t'as pas autant d'énergie, mais par contre au niveau mannequinat, t'as de plus en plus de contrats. Et je me rends compte que j'ai de plus en plus de contrats. Donc là je... Et je me rends compte que je galère de plus en plus au niveau du chant et de la danse. Donc je décide d'arrêter et je me lance complètement dans le mannequinat. Parce que je voyais que ça me rapportait beaucoup d'argent aussi. Il ne faut pas se... Tu vois ? De bois quand même. Et je l'ai fait principalement pour l'argent parce que ce n'est pas quelque chose qui me plaisait. D'ailleurs, je n'ai jamais rassemblé, tu sais, dans les magazines ce que j'avais fait. C'est ma sœur qui...

  • Speaker #0

    Qui le faisait.

  • Speaker #1

    Et moi, ça me passait complètement au-dessus. C'était pas... Ce que je voulais voir, c'était les chiffres qui s'accumulaient.

  • Speaker #0

    Moi, c'était les billets, en fait. C'est des coupures, mais des coupures différentes, tu vois. Ouais,

  • Speaker #1

    il faut être honnête. Tu es à Paris, enfin, tu vois, la vie coûte cher. Ah oui. Tu tires un peu la langue tous les mois, tu vois. Donc là, c'était super. Voilà, et donc je rencontre, alors à ce moment-là, moi je suis, donc comme mon père est dans le milieu sportif, le sport, si tu veux, le foot, ça fait partie de ma vie quotidiennement. Donc je suis les Jeux Olympiques, j'adore ça, ça me passionne, enfin tu vois, jouer tous ces athlètes, performer. Et puis j'habitais avec ma sœur et elle me dit un jour, elle me dit, mais viens on regarde la finale de ce sport. Et moi, je suis... Je peux me motiver. C'est quoi ce sport ? Tu vas voir, c'est génial. En plus, il y a des Français, ils sont en finale. Il y a une possibilité de médaille et tout. Bref, elle me convainc. On regarde. Effectivement, les deux Français sont sur le podium. On est super contents. Je trouve ça super. Je découvre le sport. De belles images et tout. Génial. Et à l'époque, j'étais avec quelqu'un qui gérait les médias français. à Athènes, donc c'était à Athènes, aux Jeux Olympiques d'Athènes. Et il m'appelle et il me dit, il faut vraiment que tu viennes ici, c'est un truc de fou, les Jeux, mais il faut le vivre au moins une fois dans sa vie. Il me dit cette phrase. Et là, je me dis, ça se trouve, c'est la chance de ma vie d'aller au cœur des Jeux Olympiques, donc à l'intérieur. Vivre le truc, pas comme spectateur, mais vraiment à l'intérieur.

  • Speaker #0

    Dans les coulisses, quoi.

  • Speaker #1

    Sauf qu'à ce moment-là, je reviens de trois semaines de vacances. Donc là, si je pars, je n'ai plus de travail, tu vois. Bon, il me dit, démerde-toi, fais comme tu peux et tout. Bon, je réfléchis une nuit et je me dis, il y avait quelque chose qui me poussait à aller là. Je ne peux pas t'expliquer quoi.

  • Speaker #0

    Une petite voix qui te dit, vas-y quoi.

  • Speaker #1

    Oui, parfois, il y a des choses dans la vie. En plus, moi, je fais très attention, tu vois, aux énergies, tout ça, je suis très connectée à ça. Et là, je me dis, il y a un truc, il faut que j'y aille. je ne sais pas pourquoi mais il faut que j'y aille carrément ouais j'y vais et j'arrive à Athènes et première personne que je rencontre sur le bateau de France Télévisions puisqu'on est élogé sur le bateau de France Télévisions le mec que j'ai vu la veille gagner sa médaille oh incroyable là je percute je me dis mais je t'ai vu toi hier gagner ta médaille tu vois Et lui, il est super déçu. Bref, on parle d'autres choses. Et puis, on connecte bien. Mais sans rien derrière. En échange, lui très intéressé par mon boulot. Qu'est-ce que je fais ? Et puis, les jeux se terminent. Chacun repart dans sa vie. Et trois mois après, il me rappelle. Il est célibataire. Moi, je suis célibataire aussi.

  • Speaker #0

    J'en étais sûre ! Je voyais l'histoire venir. J'en étais sûre !

  • Speaker #1

    je voulais te laisser finir mais je le savais ben oui et puis je la raconte parce que c'est beau parce qu'il est devenu mon mari et puis après on a eu des enfants ensemble donc voilà on fait cette vie moi je quitte tout Paris, ma ville mes amis, ma famille mon job, parce que du coup je suis revenue d'Athènes, j'avais plus de job donc il a fallu que je switch aussi de plein de choses ... Mais par amour, je le quitte. Enfin, je quitte tout. Voilà. Et je le suis, lui. Et pendant dix ans, voyage partout. Partout dans le monde. On habite en Australie. Quatre mois de l'année, tous les ans, pendant cinq ans. Puis en Europe, on est quatre mois de l'année en France. Mon fils, qui est là, voyage avec nous partout. Donc, lui, il devient bilingue aussi, tu vois. Et puis, au bout de dix ans... On ne se plaît plus. Il y a plusieurs facteurs, en fait. Et c'est pour ça que je trouve que c'est hyper important d'observer sa vie et comment, à un moment donné, se poser, comment les choses fonctionnent. C'est-à-dire qu'il y a plusieurs éléments qui faisaient qu'on n'était plus bien en France. D'abord, le fait qu'on a 30 ans, on a déjà deux enfants, on a une maison, on a tout un patrimoine, on a sept appartements qui tournent. What's next ? C'est quoi derrière qui fait que tu as envie de... Le prochain challenge, le prochain truc qui va t'exciter. Et en fait, on n'avait plus ça. Il manquait un truc qui était... La vie d'athlète, c'est beaucoup d'émotions concentrées. Donc on avait déjà vécu une vie hors du commun déjà, à 30 ans. Donc c'est quoi derrière qui se passe quand tu as déjà vécu plein de trucs comme ça, tu vois ? Et puis lui ne s'entend plus bien avec sa fédération et tout, donc on décide de partir aux États-Unis. Et là, c'est chaud.

  • Speaker #0

    C'est là où tout commence.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est là où tout... commence c'est là où tu te dis bon bah ça va aller on a déjà vécu à l'étranger on va s'en sortir on était vraiment plein d'espoir et on se disait ça va être facile ouais pas du tout non non ça a été très compliqué moi ce qu'il faut comprendre c'est que l'anglais même si on a beaucoup voyagé c'est pas quelque chose que je pratique et puisque j'ai été vraiment en autarcie dans ma famille c'est à dire que on faisait tout toujours ensemble on n'allait pas à droite à gauche c'est la vie d'athlète c'est très rythmé oui des choses à respecter c'est pas donc on était tout le temps tous les trois dans votre bulle voilà exactement donc vous parlez français tu vois un peu j'arrivais à comprendre parfois le sens tu vois du truc mais pour parler Donc, j'arrive ici, il y a tout à mettre en place. Il y a des trucs bêtes de la vie quotidienne. Mais tu vois, par exemple, Internet. Le mec vient installer Internet chez moi et là, il commence à m'expliquer comment ça marche, si jamais j'ai un problème, qu'est-ce qu'il faut que j'appelle. Là, je suis en mode panique. J'ai mon fils à côté qui a 7 ans. Je me dis, qu'est-ce qu'il dit ?

  • Speaker #0

    Il a 7 ans,

  • Speaker #1

    il m'explique. Alors, maman, il va falloir que tu connectes. Internet, la sète télé, avec telle télécommande.

  • Speaker #0

    Et ainsi de suite.

  • Speaker #1

    Ah oui ! Tu vois le délire ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et voilà, et puis tout est tellement différent ici. Le système scolaire est différent, le système bancaire, le système de la santé. Même pour aller faire tes courses, c'est différent. Enfin, en France, tu vas à Carrefour, t'as tout à Carrefour, tu peux tout trouver.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Non, t'as chaque magasin. pour, tu vois, si t'as besoin de vis ou d'un marteau, ben non, faut que t'ailles dans un autre magasin. Si t'as besoin de vêtements, t'as besoin d'un autre magasin. Si t'as besoin d'assiettes ou de verres, faut que t'ailles dans un autre magasin, tu vois.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    En fait, je passe une demi-journée à faire mes courses.

  • Speaker #0

    Puis déjà, le temps de comprendre aussi, parce que j'ai été aux États-Unis il n'y a pas longtemps, mais juste pour avoir du lait, je cherchais du lait demi-écrémé. Mais pardon, mais c'est quoi ça, 2% machin ? Je veux juste du lait demi-écrémé. J'ai mis 30 minutes juste pour ça.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Donc, je comprends. Et pourtant, je parle anglais. C'est ma langue maternelle.

  • Speaker #1

    Ah ouais, en plus, tu vois. Ah ouais. Là, j'avance. On a l'impression que tu es comme un lémurien. Tu avances au ralenti comme ça. Et tout est un obstacle.

  • Speaker #0

    Carrément.

  • Speaker #1

    On a un mur en pleine figure tous les jours.

  • Speaker #0

    Carrément.

  • Speaker #1

    Moi, je crois fonctionner d'une certaine manière. Puis on me dit, non, ici, ça ne fonctionne pas comme ça. Enfin, vraiment, au bout d'un an, je dis à mon mari de l'époque, je lui dis, écoute, on a fait une bêtise. On rentre en France. Moi, je ne vais pas y arriver. C'est trop compliqué. J'avais mal à la tête tous les soirs parce qu'il fallait se concentrer pour l'anglais. J'essayais de traduire dans ma tête. Tu vois, ça demande beaucoup d'énergie. Et évidemment, lui… athlète, il me dit non, hors de question, on est venu ici, on assume, on va aller jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Jusqu'au bout. Jusqu'au boutiste.

  • Speaker #1

    Mais c'est bien parce que je pense que dans ces moments, il faut retrouver quelqu'un ou plusieurs personnes qui vont te pousser, qui vont rien lâcher, qui vont dire allez, on croit en toi, vas-y, tu vas y arriver. C'est important. Je pense certainement que dans la vie, on ne peut pas réussir les choses tout seul. Il faut un petit coup de pouce ou quelqu'un qui va te rebooster sur ton chemin. Voilà. Et donc, au bout d'un an et demi, on est venu avec toutes nos économies. Mais au bout d'un an et demi, la vie est extrêmement chère ici. On est quatre. Et là, on commence à manquer d'argent. Mais là, sérieusement. Et c'est la panique. On n'a jamais manqué d'argent. On avait une vie de ouf. en France, et là d'un seul coup tu perds pied quoi, tu vois, t'as deux enfants à nourrir, qu'est-ce qui se passe, c'est le floppement là. Et je dis à mon mari, il faut qu'on travaille tous les deux. Son sport, ça ne rapportait rien ici. Enfin, c'était dur. Et j'avais envie d'être maquilleuse déjà en 2008. Mais ce n'était pas possible à ce moment-là. Du coup, je décide de retourner à Paris, de me former dans une école, mais en accéléré, parce que j'ai deux enfants. Enfin, tu vois, je peux rester. Donc, je décide, je prends des cours. privé pendant trois mois au taquet dans un grand déco à Paris. Je reviens ici, mais il me faut l'équivalence, parce que sinon, tu n'as pas le droit de travailler. Donc, hop, je fais une ici.

  • Speaker #0

    Même pour le maquillage ?

  • Speaker #1

    Oui. OK.

  • Speaker #0

    OK, OK.

  • Speaker #1

    Pour n'importe quel boulot, ils veulent que tu justifies quand même que tu as eu une formation ici.

  • Speaker #0

    OK, d'accord. Je n'aurais pas pensé le contraire, tu vois, parce qu'ici, on se plaint tout le temps qu'en France, ils sont très... très bureaucrate, on veut un diplôme pour tel, tel, tel truc. Et je pensais que là-bas, justement, tu vois, on parle souvent du rêve américain. Tu vis dans la rue et le lendemain, tu deviens milliardaire, etc. Parce que tu peux faire ce que tu veux. Tu vois, ça, c'est un exemple que non, en fait. Il faut quand même un équivalent, même pour être maquilleuse, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, disons qu'il y a des formations qui sont en ligne.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Alors, je ne parle pas pour... pour être maquilleur, parce que nous, il faut qu'on pratique, mais sur certains métiers, tu as des formations qui se font en ligne beaucoup plus rapidement qu'en France, et effectivement, tu peux travailler beaucoup plus rapidement qu'en France.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Au bout de trois mois, tu peux avoir un diplôme et puis aller bosser. Oui, oui. Mais non, après, il faut quand même bûcher. Ok,

  • Speaker #0

    ok, ok.

  • Speaker #1

    Je passe cette équivalence, j'ai tous mes diplômes. J'ai tout mon matériel de prêt, je fais quand même des recherches, parce qu'en tant que maquilleuse, on aime bien voir les produits qu'on aime, qu'on touche, lesquels je vais utiliser, comment je vais construire mon kit, ainsi de suite, tu vois. Et après, je vais où ?

  • Speaker #0

    Eh oui, il faut trouver la clientèle.

  • Speaker #1

    Je ne parle pas anglais. Où est-ce que je vais ? À qui je m'adresse ? Comment ? Je ne sais pas. Voilà, je suis perdue encore. Comme une petite fille, tu vois, un peu. J'ai 34 ans à ce moment-là. Et je vois, encore une fois, cette montagne. Comme chaque obstacle que tu as dans la vie, tu vois, ce grand truc comme ça. Et là, c'est l'enfer. Je me dis, bon, je suis hyper négative. J'y arriverai jamais. Je suis nulle. Enfin, voilà, tu vois, tous les...

  • Speaker #0

    Ouais, le classique. à ce moment là là tu te dis mais qu'est-ce que j'ai fait pourquoi j'ai fait ça, j'ai perdu ça va jamais marcher blablabla et c'est là que t'as trouvé que t'as trouvé GlamScout ou c'était encore d'abord il y a eu ce pote qui frappe à notre porte un jour mais véridique et il

  • Speaker #1

    me dit écoute il y a cette nouvelle application qui vient de s'ouvrir la surdissie peut-être ça peut être intéressant pour toi Et effectivement, c'est un service de beauté sur demande, comme un Uber. En fait, tu le commandes sur une application, sur ton téléphone. Ici, il y a beaucoup d'événements. Donc, les gens sont beaucoup dans le service ici. C'est très important. Beaucoup plus qu'en France, tu vois. En France, tu vas te mettre un tuto YouTube et tu vas apprendre toi-même à faire, tu vois, tes deux, trois trucs sur la peau. Non, ici, il n'y a pas le temps. Les gens, ils n'ont pas le temps. Ils n'ont pas envie et ils n'ont pas le temps d'apprendre. Donc, comme il y a beaucoup d'argent quand même, le service... On va employer quelqu'un. Et donc, tu es sur ton téléphone. Et puis là, j'ai un événement demain à 15h. Boum ! Je veux un make-up et mes cheveux aussi. Donc, on travaille en bino. Tu vois ? Et en tout cas, tu es prête. Tu as juste à t'habiller et à partir à ton événement. Voilà. Donc, effectivement, je passe pas mal de tests. La nana, elle m'aime bien. Et elle m'engage dans la société. Mais si tu veux... Bon, moi, je suis quand même quelqu'un qui... Je me dis, attends, je suis aux États-Unis, là. J'aime bien faire les choses. J'aime me challenger. J'aime aller me mettre en danger un petit peu.

  • Speaker #0

    J'ai besoin de ça pour avancer. Et du coup, je trouve que je n'ai pas assez de clients. Alors oui, je connecte avec des politiciens, beaucoup, puisque cette femme est femme de politiciens. Mais voilà, moi à l'époque, je suis concentrée à gagner de l'argent.

  • Speaker #1

    Toujours les coupures. Money, Non, non, t'inquiète, je comprends ton langage.

  • Speaker #0

    Je suis vraiment la fille obsédée par l'argent.

  • Speaker #1

    Attends, de toute façon, sans argent, mais comment tu veux, en fait, sans argent, tu ne peux pas t'habiller, sans argent, tu ne peux pas manger. À moins de vivre dans une jungle et que tu mets des lianes pour tenir tes feuilles autour de ta taille et que tu vas chasser tout seul, l'argent est au cœur de tout.

  • Speaker #0

    Oui, et puis rappelle-toi que nous, on commençait à manquer, tu vois.

  • Speaker #1

    Bah oui, donc là,

  • Speaker #0

    oui. Avec les enfants, tu vois,

  • Speaker #1

    de gagner de l'argent.

  • Speaker #0

    Et puis surtout, de construire une clientèle suffisamment solide, qui soit récurrente aussi, où tu vois, on m'appelle toutes les semaines. Et voilà, donc j'ai pas assez. Donc au bout d'un an, je recherche sur Google, je tape. Même société de beauté,

  • Speaker #1

    mais je veux gros.

  • Speaker #0

    Je te jure, je tape. En Google. Beauty on demand, bigger.

  • Speaker #1

    C'est pas pêché.

  • Speaker #0

    Ok. De temps, sur Glam Squad, ils sont premiers listés, tu vois. Je vais regarder, je regarde l'application et tout. Je me dis, eux, ils sont déjà à New York, à Miami, à Los Angeles. Là, on est plus gros, là. Donc, j'applique. Ils me rappellent et ils me disent, on est intéressé par ton profil, mais on ne vient pas sur Washington avant un an. Et là, je me dis, un an ?

  • Speaker #1

    Mais moi, j'ai besoin de tout de suite, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, alors déjà, j'ai besoin de tout de suite. Et puis, tu te souviens de qui il a appelé il y a un an, si tu veux ?

  • Speaker #1

    Ben oui.

  • Speaker #0

    Je me dis, c'est mort. C'est foutu. Voilà, c'est pas grave. Donc, je continue. Et puis, moi, après, il me rappelle. Et il me dit, ben voilà, on est prêts. Ok, super, je suis super contente. On aimerait te faire passer des tests parce qu'on va démarrer avec l'inauguration pour le nouveau président, donc à l'époque qui était Trump. Et on va commencer à évoluer dans Washington avec cette inauguration. Il nous manque une maquilleuse, on fait venir une équipe de six personnes, on aimerait que ce soit toi, il faut que tu passes des tests, je passe tous les tests. Brillamment.

  • Speaker #1

    Bravo !

  • Speaker #0

    Et ils me disent, ok, c'est bon, on y va. Donc, ce qu'il faut savoir, c'est qu'avant de commencer avec eux, je ne l'ai pas dit dans le podcast Legend que j'ai fait avant. Je trouve que c'est important. La semaine, donc les jours qui ont suivi, j'ai été à Las Vegas pour faire un fashion show pour la marque Redken. Oui,

  • Speaker #1

    je connais bien, ouais.

  • Speaker #0

    avec plus de 300 modèles à maquiller, une équipe de 15 maquilleurs, on avait 25 make-up à apprendre en deux heures, une machinerie hallucinante, tout ça sur cinq jours, autant dire que je n'avais vraiment pas beaucoup dormi, un rythme effréné, beaucoup de pression, beaucoup de stress, toutes les 20 minutes, tu avais un modèle sur ta chaise, donc pour que tu fasses un maquillage, artistique. Parce que là, c'est...

  • Speaker #1

    Eh oui.

  • Speaker #0

    Maquillage artistique. Eh oui. Et les liners, les trucs, en 20 minutes. Là, j'ai beaucoup transpiré. Et je reviens à Washington juste le temps de...

  • Speaker #1

    Ouais. Désolée, je te coupe, mais il y a combien de temps de trajet entre Washington et Las Vegas ?

  • Speaker #0

    Il y a 6 heures de vol.

  • Speaker #1

    Wow.

  • Speaker #0

    Il y a 6 heures de vol, donc il y a du décalage horaire un petit peu, tu vois. En plus. j'arrive, je suis comme ça je défais ma valise j'en refais une autre et je repars et je repars avec l'équipe qui arrive de New York et qui me dit on veut que tu sois avec nous à l'hôtel, même s'ils savaient que j'habitais Washington on veut que l'équipe soit vraiment ensemble donc je repars et tout de suite on me dit il faut que tu ailles à telle adresse telle personne, à telle heure il y a la sécurité à passer il y aura ton nom, pas de problème, tu donnes ton nom ... et tu veux et tu demandes cette personne. Ok. Donc, tu vois, je suis en mode automatique. C'est-à-dire que je ne pose pas plus de questions. Je suis ce qu'on me dit. Je suis un peu fatiguée.

  • Speaker #1

    Un peu dans les vapes, ouais.

  • Speaker #0

    Un peu dans les vapes, ouais.

  • Speaker #1

    Je reviens. Allez, j'y vais. Je rentre chez moi. C'est bon. Allez, hop, hop, hop. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est... Je ne réfléchis pas plus loin, en fait. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #0

    Je ne me pose pas dix mille questions comme ça parce que j'étais tellement dans un état. Tu sais, les fashion shows, je ne sais pas si tu en as déjà fait. Non,

  • Speaker #1

    je n'en ai jamais fait. Mais franchement, je trouve ça admirable déjà faire un maquillage en 20 minutes. Mais le truc auquel j'ai pensé quand tu m'as dit ça, c'est surtout la quantité de pinceaux qu'il y a à nettoyer après.

  • Speaker #0

    Ah voilà. C'est ça que les gens ne voient pas. C'est-à-dire que quand même les shows sont finis, toi, ta journée...

  • Speaker #1

    Il y a le après. Ah ouais. Et du coup, il fallait que tu sois prête. pour le lendemain déjà. Donc voilà, c'est ça, c'est l'œil de maquilleuse qui sait ce que ça veut dire tout ça.

  • Speaker #0

    Je vais vous faire rire parce que j'étais tellement fatiguée à la fin de ma journée. La honte. C'est pas grave, je vais le dire.

  • Speaker #1

    Vas-y, dis-nous tout.

  • Speaker #0

    Sous ma douche, sous ma douche, je lavais mes pinceaux. Sous ma douche, tellement... Sous ma douche, j'ai fait avec mon savon.

  • Speaker #1

    J'adore ! Ah j'adore, ah j'adore, ça c'est une exclue BOSAITI. Même les jeunes n'ont pas eu ça. Ah j'adore, non mais je compatis, enfin c'est vraiment, enfin c'est normal, enfin c'est normal.

  • Speaker #0

    Ouais, en plus moi j'avais la lead make-up artist, donc celle qui dirigeait, c'était ma prof de make-up aussi. Elle, elle aime quand tout est vraiment très clean. même sur ton setup et tout ça et à chaque fois Audrey, Audrey, regarde c'est le bordel Audrey, regarde c'est sale range, range, nettoie donc fallait que je fasse gaffe tu vois vraiment à tout ça et voilà donc je vais à cet endroit il n'y a personne franchement j'avais l'impression tu sais d'être dans les villes, les dead towns ouais ouais dans la rue avec le truc là qui roule je suis toute seule il ya deux gars de la sécu des services secrets c'est quand même très bizarre ce style toi tu vois je sais pas trop où j'allais je passe la sécu je vois cette maison donc des tarn house tu vois les maisons mitoyennes ouais avec les escaliers je commence à monter les escaliers et là c'est plus du tout le silence c'est là panique, les services secrets qui débarquent, ils sont je sais pas combien ils me hurlent de descendre des escaliers, de vite me mettre sur le côté je m'exécute tu vois je s'exécute je bouge pas et là effectivement t'as deux les 4x4, la DSUV tu vois avec les vitres, comme dans les films tu sais, qui arrivent et je vois sortir Donald Trump avec Melania oh,

  • Speaker #1

    bonjour

  • Speaker #0

    Donc là, voilà, je salue. Il me salue. Grand sourire. Hi, how are you ? Comment tu vas ? Je vais super bien. Je ne dois pas bouger, donc je ne bouge pas. Et il monte les escaliers. C'était vraiment à ce moment-là. Et je l'ai dit dans le podcast Légende, ça fait beaucoup rire les gens qu'avec ma naïveté, je me suis dit, tiens, c'est marrant, ils vont au même endroit que moi.

  • Speaker #1

    Oui, je me souviens, oui.

  • Speaker #0

    Moi, je pensais sincèrement...

  • Speaker #1

    Non, mais...

  • Speaker #0

    Je te jure, je pensais que j'allais maquiller des gens qui étaient leurs amis ou qui les connaissaient. Moi, j'étais vraiment partie dans cette optique.

  • Speaker #1

    Ah ouais, non, non, mais c'est bizarre, ils vont au même endroit que moi. Cette partie, elle m'a fait vraiment rire. Je dis non, mais quand même. Mais du coup, quand tu me racontes cette partie de Las Vegas, je comprends un peu mieux. Parce que t'étais, comme tu dis, en mode automatique. Donc, ça se comprend un peu mieux. C'est vrai que quand on n'a pas cette partie de l'histoire-là, On se dit non mais c'est pas possible.

  • Speaker #0

    C'est vrai, j'aurais peut-être dû le raconter. Mais voilà, du coup, je monte et je découvre qu'en fait, on est là pour la famille. Et à ce moment-là, je pense encore une fois, tu vois, que c'est juste cette journée-là qu'on est avec eux. C'est tout, voilà. J'ai la chance de maquiller le fils avec sa femme. Voilà, pour l'inauguration, je trouve ça super, des gens super sympas. Et voilà, tu vois, je te dirais, c'est une super expérience. Je découvre ce milieu, ouais. Je découvre tout ça, comme je l'ai dit, comme une petite fille, ouais, c'est vraiment ça. Je ne me dis pas, oh là là là là, ces gens-là, mon Dieu, non. J'apprécie en fait le moment, je le prends. Je suis très observatrice, tu vois, comme je l'ai dit au début. Donc, je regarde tout ce qui se passe à droite, à gauche, et je prends tout avec moi. C'est pour ça que je m'en souviens super bien parce que c'est tellement à part, tu vois, ce moment que du coup, je prends tout avec moi.

  • Speaker #1

    Finalement, je me dis en fait qu'à ce moment-là, peut-être qu'il y a aussi la petite Audrey justement qui se disait qu'en fait, les footballeurs, mais tiens, ne sont pas pareils qu'à la télé, qui est rentrée en jeu finalement. Et que c'est pour ça que tu l'as vécu, tu vois, quelqu'un qui n'est pas habitué justement à... à baigner dans un milieu où il y a des personnes qu'on voit à la télé, elles se seraient dit « Oh là là, mes punaises, oh là là ! » et ce serait un stress de ouf. Alors que finalement, la petite Audrey, en fait, elle a dit « Non, à la télé, ils sont comme ça, mais dans la vraie vie, ils sont plutôt « Hi, how are you ? » Oui,

  • Speaker #0

    et puis ce que je vois, c'est ce que j'ai dit dans le podcast « Les gentes » , c'est vraiment le fils qui est sur son lit, tranquille, ses pop-corns, qui regarde la télé. Alors qu'à la télé, on les voit, tu vois, ils se tiennent bien droits, ils sont tous apprêtés, ils sourient, ils sont en représentation, tu vois. Moi, je vois dans leur naturel, tu vois, donc c'est différent encore.

  • Speaker #1

    C'est un peu comme nous, par exemple, quand on rentre du boulot, enfin, souvent les femmes, le premier réflexe quand on rentre à la maison, on enlève les chaussures, on enlève le soutif et hop, on est une autre personne, en fait. Finalement, c'est un peu pareil, finalement, quoi. Donc, c'est ça qui est... C'est des humains, en fait, finalement.

  • Speaker #0

    C'est ça. Quand on voit des gens à la télé et qu'on n'y a pas accès, on voit ces gens-là plus que nous. C'est-à-dire qu'ils sont plus beaux que nous, ils gagnent plus d'argent que nous, ils sont plus admirés que nous, donc ils sont plus aimés que nous. Alors qu'en fait, ils ont les mêmes problèmes que nous. c'est la merde pour chacun on est tous des êtres humains on a tous nos merdes à gérer quotidiennement de la vie, eux c'est pareil alors eux c'est pas au niveau de l'argent parce qu'ils en ont effectivement mais ce qu'il faut savoir aussi c'est que plus t'as de l'argent plus ça t'amène des problèmes à gérer et je le sais parce que j'ai aussi voulu ça pour moi c'est à dire que dans ma carrière C'est vrai qu'aux États-Unis, c'est très rapide. Tu peux grimper très rapidement. Donc, je voyais, si tu veux, mes revenus chaque année augmenter d'entre 20 et 30 %, ce qui est beaucoup, tu vois. Et donc, je me disais, chaque année, j'augmentais plus, plus, plus. Et donc, du coup, tu te laisses embarquer aussi là-dedans et tu te dis, du coup, je vais aller en fait. Tu vois, c'est l'infini. Tout créer comme tu peux tout créer ici. Tu peux te voir le big. Et je suis arrivée à un niveau où j'ai gagné beaucoup d'argent. Et finalement, ça m'a amenée d'autres merdes à gérer. D'autres trucs à payer aussi. Des investissements qui ont foiré. Tu vois, c'est ça qu'il faut comprendre en fait. C'est pas parce que t'as... plus d'argent, que c'est plus facile. C'est une réalité qui est fausse, que j'ai expérimentée. Aujourd'hui, je peux en parler. Non, ça génère beaucoup plus de problèmes. Et finalement, je me suis posée à un moment donné parce que j'avais un rythme tellement effréné pour arriver à ce niveau-là. Je faisais plus de 800 clients par an. J'ai été élue top. top performeur. J'ai été récompensée deux fois par la compagnie top performeur parce que j'avais un rendement hyper important. Et du coup, voilà, j'ai tout cet argent. Je suis lessivée. J'en peux plus physiquement, psychologiquement, émotionnellement. En plus, à ce moment-là, j'ai mon mariage qui bat de l'aile. Tu vois ? What else, quoi ? Qu'est-ce qui compte ? t'es pas forcément plus heureux. Il y a des choses que tu peux faire. Tu accèdes, c'est vrai, à certaines choses dont tu ne pouvais pas avant. Ça, c'est vrai. Mais est-ce que foncièrement, ça te rend plus heureux ? Non.

  • Speaker #1

    Non, parce que du coup, comme tu m'expliquais quand on s'était eu au téléphone la dernière fois, c'est que finalement, ces gens-là, même s'ils ont beaucoup d'argent, finalement, c'est des personnes qui ont énormément besoin d'être rassurées parce que... Certainement, ils ont ce confort financier qui leur permet d'avoir ce qu'ils veulent, mais finalement, ce sont des personnes qui manquent d'assurance en eux et qui ont besoin d'être tout le temps rassurées, comme des enfants finalement. Donc du coup, c'est ça qui est dingue, c'est ça qui est fou.

  • Speaker #0

    Tu sais ce qu'ils veulent, ces gens-là, et ce que j'ai découvert à travers ce milieu ? Parce qu'il n'y a pas qu'eux, mais il y a aussi les milliardaires, beaucoup avec qui j'ai beaucoup travaillé. La seule chose qu'ils veulent, c'est être aimé. Parce que quand tu as beaucoup d'argent comme ça, il y a deux choses que tu ne peux pas acheter dans la vie, c'est ta santé et l'amour. L'amour. Je te parle du vrai amour, parce que...

  • Speaker #1

    Ah oui,

  • Speaker #0

    tu vois pour être avec ça c'est facile mais quelqu'un qui va t'aimer pour qui tu es toi tu as beaucoup d'argent ces gens là doutent de ta de la sincérité oui de tes sentiments est-ce que t'es vraiment là pour moi ou est-ce que t'es là parce que j'ai beaucoup d'argent ça c'est dur au fond d'eux de se dire est-ce que vraiment elle m'aime pour moi pour ce que je lui apporte ou juste parce que je vais lui donner de l'argent, ou je vais la payer, tu vois. Et la santé, parce qu'à un moment donné, quand la vie a décidé de t'emporter, tu peux avoir tous les milliers d'euros ou de dollars sur ton compte, il n'y a rien qui fera que tu guériras de ça. Donc, ils sont en permanence à chercher les meilleurs docteurs, les meilleurs produits qui vont sortir en avant-première, pour garder la jeunesse. Et c'est pour ça aussi qu'ils font beaucoup. beaucoup de chirurgie esthétique et tout ça, parce qu'il y a un rapport aussi avec le vieillissement qui est compliqué. L'image de soi. Mais l'image de soi, c'est quoi ? C'est l'amour qu'on se porte à soi aussi, tu vois. Donc voilà, il y a une recherche permanente de l'amour.

  • Speaker #1

    Ça, ouais. Ça, c'est... C'est vrai que souvent on a tendance, et moi la première, parce que moi j'ai toujours dit je veux être millionnaire, etc. Mais ce que je me suis rendu compte au cours de l'année dernière, parce que d'où la naissance de ce podcast et d'où le fait que je cherche réellement à trouver les histoires de chaque personne, c'est que moi j'ai toujours été une effrénée à vouloir toujours plus, toujours chercher plus comment gagner plus d'argent comment mon but dans la vie en fait c'est que mes enfants n'est pas à se soucier de l'argent comme moi en fait moi j'ai toujours baigné dans l'insécurité financière donc moi c'est toujours plus plus plus plus plus mais mais parfois en fait du coup comme tu disais en cherchant plus plus plus ton mariage battait de l'aile un petit peu mais est ce que après finalement est ce qu'on met pas de côté les choses les plus importantes justement qui sont la famille etc moi il ya un jour s'il ya un truc qui m'a fait J'ai failli chialer, c'est que j'étais en train de bosser et mon fils me dit « Mais maman, arrête de travailler ! Tu travailles trop ! » Tu vois, c'est genre « Ah, ça fait mal ! Ça, ça fait mal ! » Et justement, est-ce que c'est quelque chose qui a pu t'arriver toi aussi ? Oui,

  • Speaker #0

    on oublie les choses essentielles en fait. Parce qu'on rentre dans cet engrenage. Et comme tu viens de le dire, pour une bonne raison, parce qu'on veut faire plaisir à nos enfants, on veut les aider, on veut qu'ils soient protégés de ça. Mais en fait, je me suis rendue compte que ce n'était pas la bonne manière. Moi, mes enfants me disaient toujours, quand tu rentres à la maison, tu es en colère. J'étais tellement fatiguée que le moindre truc qui traînait chez moi, tu vois, je... à partir dans des proportions délirantes parce que je voulais rentrer chez moi et qu'ils soient propres et que j'avais envie de rentrer dans mon cocon mais bon, j'ai des enfants, ça fout le bordel tu vois et à chaque fois mon fils disait maman t'es tout le temps en colère et ça, ça m'a percuté je me suis dit, c'est pas bon c'est pas ok donc en fait à partir de ce moment là, j'ai changé ma stratégie Et j'ai commencé à augmenter mes prix pour faire de clients. Mais toujours, tu vois, équilibrer quand même, parce que le but, ce n'est pas de perdre de l'argent. Ce n'est pas non plus d'aller en gagner, tu vois, au point de te mettre à faire un burn-out. Mais c'est de rééquilibrer un petit peu la chose. Donc, en tant qu'entrepreneur, parce qu'on est entrepreneur, c'est de réfléchir à une stratégie qui va te faire gagner plus ou travailler un peu moins.

  • Speaker #1

    C'est clair, c'est clair, c'est clair. Oui,

  • Speaker #0

    ça semble logique. Donc, j'ai commencé à augmenter mes prix. Et du coup, comme ma base de clients était plus importante, j'ai pu choisir aussi les personnes avec qui j'avais envie de travailler. Les personnes qui étaient peut-être à 45 minutes de chez moi, où je les charge plus. Et du coup, là, ça vaut le coup. Ou sinon, tant pis. Et si elles sont cliquées avec ça, tant pis, je lâche ça. Ça, c'est dur parce qu'il faut savoir lâcher des choses.

  • Speaker #1

    Pour en gagner ailleurs.

  • Speaker #0

    Voilà. Quand on a un business, on ne peut pas tout avoir. Donc, il faut apprendre à lâcher certaines choses pour pouvoir en gagner un peu plus derrière, mais plus intelligemment, en fait. Moins dans le stress, moins dans le gros du truc, quoi. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et du coup, à ce moment-là, tu ne travaillais que à ton compte, tu ne travaillais plus pour la plateforme après ?

  • Speaker #0

    Alors, la plateforme, je l'ai laissée à partir du Covid. Parce que là, il y a eu un vrai changement de management aussi. Enfin, cette plateforme, Guillaume Pley m'avait dit, c'est quand même dingue qu'ils aient appelé une application. Mais ce qu'il faut savoir, c'était une plateforme considérée de luxe. Nous, on avait eu un entraînement avant d'aller voir des personnalités comme les politiciens, les sénateurs, les présidents, tout ça. Tu ne rentrais pas dans cette compagnie comme ça. Il y avait des tests à passer et c'était considéré comme luxe. Donc après, au moment du Covid, ça a complètement dévié. Ils commençaient à engager des personnes complètement au hasard. Alors que nous, on avait subi des entraînements, on était vraiment une équipe solide. Moi, j'ai été la première maquilleuse quand même engagée par cette compagnie. Donc, on a vraiment porté la compagnie ici à Washington. On était 15 au début. Et on s'est multipliées partout, tu vois, pour pouvoir porter cette compagnie. Et puis après, là,

  • Speaker #1

    c'est... Ça a dévié, ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ça a dévié. Donc là, je me suis dit, non, ça ne me correspond plus.

  • Speaker #1

    Ok, ok.

  • Speaker #0

    Je n'ai plus envie.

  • Speaker #1

    Et vu que là, on parle un peu money, money, money, combien... Parle-moi argent, parle-moi d'amour. Combien est-ce que tu facturais justement ton maquillage avant et combien est-ce que tu le facturais avant et après augmentation du coup ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a un autre truc que je n'ai pas dit aussi, que j'ai oublié de dire dans les jambes, parce que quand il m'a demandé combien à l'époque avec Ivan Cage, Trump... Je gagnais, j'ai dit 150. Elle, elle était chargée 150, mais ce n'est pas ce que moi, je gagnais, en fait. Oui, oui,

  • Speaker #1

    il y a toujours la commission.

  • Speaker #0

    Voilà, prenez un fil dessus. Donc, au début, j'étais partie sur... Tu veux dire personnellement, sans la compagnie, combien je chargeais ?

  • Speaker #1

    Sans la compagnie, parce que la compagnie, elle devait prendre quoi ? 20% au moins ? Parce que je sais qu'en France, il y a un truc... 40 !

  • Speaker #0

    40% !

  • Speaker #1

    Mais c'est... énorme c'est du vol comment tu as pu accepter ça c'est le début mais oui oui non mais oui je sais j'ai dit que j'acceptais tout j'ai oui olé quand j'ai dit que j'acceptais non mais là oui non mais oui non mais après oui on l'a tous fait ça parce qu'ici en france si tu veux il ya un truc qui s'appelle wikaza c'est un peu le même délire que glam squad mais c'est pas du tout luxe c'est vraiment pour les particuliers tu as de la coiffure de l'esthétique du baby sitting et je sais plus quoi du ménage aussi Et en fait, moi, j'ai démarré avec ça aussi, en fait, pour me faire une clientèle. Et eux, ils prenaient entre, je crois, entre 20 et 25 %. Donc déjà, ça, c'était énorme parce que si en France, on est le pays le plus taxé au monde, tu enlèves 20 % pour Wikaza, 20 % de URSAF, etc. Au final, là, déjà, tu enlèves 40 %. Je ne sais pas les impôts, comment ça marche là-bas, mais c'est rien après. Mais oui, là, je... là c'est surtout savoir toi toute seule ta tarification hors application,

  • Speaker #0

    hors plateforme quoi alors c'est pareil au début tu te dis c'est combien je peux charger et c'est là où c'est intéressant c'est à dire quel prix tu mets à la valeur de ton make-up de ton travail mais aussi à la valeur de ta personnalité et de ce que tu vas donner à la personne les gens ... je trouve, se basent trop sur leur diplôme et leur travail. Et c'est ça. Et on met un prix en fonction de ça. Moi, je ne suis pas d'accord avec ça. Parce que j'ai un vrai investissement avec mes clientes. Elles me font confiance. Elles aiment aussi être avec moi. Elles aiment passer ce moment avec moi. Je leur donne aussi beaucoup de choses. Tu vois, pendant cette heure, on échange. Elles se confient. Donc, je... donne aussi de ma personne. C'est pas que le make-up. Donc en fait, j'ai réfléchi, je me suis dit, quelle est aussi ma valeur ? Entière, tu vois. Mais il faut aussi que je prenne en considération le temps de trajet. que je vais mettre, l'essence que je vais dépenser, le parking. Moi, je vais chez mes clients. Tu vois, je... Donc, tout ça, il faut le prendre en considération aussi. Mais alors, combien tu vaux ?

  • Speaker #1

    Combien elle va aller, Audrey ?

  • Speaker #0

    Tu me retournes par ma question ?

  • Speaker #1

    Réponds à ma question !

  • Speaker #0

    Je ne savais pas au début. Parce que même, si tu veux, je ne me suis jamais dit, ah bah oui, mais bon, j'ai quand même travaillé avec des présidents. J'ai quand même travaillé avec Yvan Quatre-Homme. Donc, bon, il faut quand même... Du tout. Moi, je n'étais pas du tout basée là-dedans. Donc, je me suis dit, bon, j'ai regardé un peu chez les autres maquilleuses ici. Mais non ! Toi aussi !

  • Speaker #1

    Toi aussi ! Non, mais c'est incroyable !

  • Speaker #0

    parce que je ne savais pas, tu vois, combien charger. Donc, du coup, j'ai regardé, puis j'ai fait une moyenne, une moyenne un tout petit peu plus basse, parce qu'évidemment, on n'a pas confiance en soi. Évidemment, on se sous-estime. Évidemment, on n'est pas assez bien. Évidemment, on ne sait jamais si c'est trop. Voilà. Et j'ai commencé, je trouve que c'était 120 dollars. Ouais, 120 dollars. Ou 115. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est pareil.

  • Speaker #0

    À 5 dollars près, voilà.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Et puis, au fur et à mesure, j'augmentais, j'augmentais, j'augmentais, j'augmentais, j'augmentais. Et aujourd'hui, ce qui est énorme, alors c'est pas un truc qui se fait en France, je pense pas. Mais aujourd'hui, j'ai des clientes qui me disent, Audrey, il faut que tu augmentes tes prix encore.

  • Speaker #1

    Et tu as combien là ?

  • Speaker #0

    et les clientes qui me demandent de payer plus. Je ne sais pas si tu vois le délire. C'est... Ah bon ? Mais là, tu peux au moins charger ça. Vas-y. C'est elles qui me disent ce qu'il faut que je charge. Tu vois, c'est énorme. Là, ça dépend, parce que je vois bien que tu essaies de savoir combien je charge.

  • Speaker #1

    Ah bah oui, attends, je ne lâcherai pas. Alors, attends, du coup, maintenant, j'ai deux questions. Déjà, peut-être que tu vas pouvoir répondre plutôt à celle-là plus facilement, mais... combien est-ce que les clientes te disent que tu devrais charger et combien toi du coup tu charges sans les écouter ? Ah, ça va aller.

  • Speaker #0

    Ça doit aller.

  • Speaker #1

    Ah, t'as vu ?

  • Speaker #0

    Je vais te donner une fourchette.

  • Speaker #1

    Vas-y, donne une fourchette si tu veux.

  • Speaker #0

    Je vais te donner une fourchette parce que ça dépend aussi la cliente que je vais avoir en face de moi.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Parce que je ne fais pas que les présidents, je ne fais pas que les célébrités, je ne fais pas que...

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Il y a aussi des mamans. qui veulent juste, elles vont dîner avec leur mari, juste, tu vois, se faire plaisir. Je ne vais pas charger la même manière cette clientèle que la milliardaire que j'ai vue la veille, qui foncièrement, elle, ce n'est pas un problème. Tu vois ? Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr, oui, oui.

  • Speaker #0

    Donc, on va dire que le minimum, ça va être 200 dollars. Ça va. Pour un maquillage de 30 minutes, parce que moi, c'est 30 minutes. Je reste... jusqu'à... Ah ouais, ouais, ouais. Moi, je... Voilà. Si elles veulent que je reste plus, parce que ça arrive, parfois, elles me disent, ah ouais, mais... Est-ce que tu peux venir faire des touch-ups ? Tu vois ? Donc là, il faut que je revienne. Donc, je recharge de nouveau. Moi, à chaque fois que je dois faire un truc, je recharge. Mais bon, c'est aussi mon temps, tu vois.

  • Speaker #1

    Non, mais normal, oui.

  • Speaker #0

    Ici, le temps, c'est de l'argent.

  • Speaker #1

    Bah oui.

  • Speaker #0

    Tout ce... que tout ce que tu vas faire, tu vas déplacer ou tu vas utiliser ton énergie, je le charge.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Donc, minimum 200. Et ça peut monter. Là, on est à 4000. Oui. Une fois, ça m'est arrivé d'avoir 4500 avec une milliardaire.

  • Speaker #1

    Et là, c'était par exemple sur une matinée, une après-midi ou la journée ?

  • Speaker #0

    Alors là, c'était à la base. Donc, elle avait qu'une soirée. C'était que pour...

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Elle était paniquée. à l'idée que je ne sois pas à l'heure pour elle ou alors qu'il y ait d'autres clientes qui me prennent du temps. Donc, en fait, elle me dit, je te réserve toute la journée. Donc, tu ne prends pas de clientes toute la journée. Tu es pour moi.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Tu me servais toute la journée. Mais alors que je lui ai fait son make-up en minutes. Mais j'ai respecté. Je n'ai pris personne dans ma journée. Et là, elle m'a promis.

  • Speaker #1

    C'était ta condition pour être disponible toute la journée pour elle. Ah ouais, ok. Ok, ok, ça va, ça va, ça va. Et attends, attends, j'ai une autre question, parce que j'ai enquêté, j'ai bien bossé mon truc. Je crois que je n'ai jamais bossé une interview aussi bien. Parce que là, on est sur le sujet money, money, money. Moi, j'aime bien, c'est la partie que je préfère. Mais une fois, tu avais aussi quelqu'un qui t'a laissé un chèque en blanc aussi. t'as quelqu'un qui t'a laissé un chèque en blanc est-ce que c'était elle ou pas du coup ?

  • Speaker #0

    non c'était quelqu'un d'autre mais j'ai halluciné elle était pressée et elle sort son d'habitude ces gens là payent aussi en cash et là elle sort son chéquier et me dit bon elle signe comme ça, elle me dit bah tiens tu mets ce que tu veux C'est-à-dire, il me dit, je te l'ai signé, là, tu mets ce que tu veux.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc, je me suis quand même posé la question.

  • Speaker #1

    Est-ce que je ne fais pas ce que je fais, je pars au Panama ?

  • Speaker #0

    Quand même, je me dis, elle est extrêmement riche, cette personne. Est-ce qu'elle va me voir ? Est-ce qu'elle va voir le montant foncièrement descendre de son compte en banque ? Je ne suis pas sûre.

  • Speaker #1

    Ça dépend, si tu mets 500 millions, il y a moyen qu'elle voit, tu vois. Mais après...

  • Speaker #0

    Imagine 500 millions le make-up, putain, je crois que la maquilleuse la mieux payée de la planète.

  • Speaker #1

    La maquilleuse qu'on ne verra plus jamais sur la planète, mais la mieux payée, tu vois. Là, tu la vois, tu ne la vois plus. Les enfants, on prépare les valises ! C'est ça !

  • Speaker #0

    Tu sais que, pour être honnête, j'ai gardé le chèque un moment dans mon...

  • Speaker #1

    Tu m'étonnes !

  • Speaker #0

    J'y ai réfléchi quand même ! Et après je me suis dit arrête, t'es quand même quelqu'un d'honnête. Non, si, parce que tu peux vite te faire griller aussi, tu vois, si jamais elle voit. Donc non, je suis restée correcte quand même. Ouais, j'ai mis un tout petit peu plus.

  • Speaker #1

    Bon quoi, là t'étais à ça, t'étais à ça de devenir une criminelle quand même.

  • Speaker #0

    Non, non, elle me donne un chèque en blanc,

  • Speaker #1

    ben voilà,

  • Speaker #2

    c'est son problème.

  • Speaker #1

    Oh pétard, j'adore, j'adore, j'adore. Non, non, mais c'est, en fait, ce que j'ai beaucoup aimé, c'est le fait qu'en fait, ben finalement, même si, ok, là par exemple, les personnes qui vont nous écouter, déjà 120 euros le maquillage, c'est énorme pour certaines. Là, tu vois, moi actuellement, je suis à 95 euros le maquillage. Mais c'est parce que ce n'est pas la même clientèle. Mais ce que j'ai aimé, c'est que toi aussi, comme moi, comme toutes celles qui nous écoutent, tu as commencé en allant regarder chez la concurrence et mettre un peu moins cher. Mais du coup, moi, ce que je dis, c'est qui la première qui a mis son prix ? Comment elle a fait, elle ? Parce que tout le monde, tout le monde sans exception, fait la même chose. On va regarder la concurrence pour mettre moins cher. Et c'est ensuite, petit à petit, qu'on augmente.

  • Speaker #0

    Tu regardes le prix du marché finalement.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, c'est ça.

  • Speaker #0

    Tu te pétitionnes un petit peu.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça. Même si c'est une étude de marché, c'est normal, il faut faire une étude de marché quand on commence. Mais il y a toujours cette phrase-là où j'ai mis un peu moins cher, tu vois, pour comme ça, machin. Et j'adore.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu vois, pourquoi on fait ça en fait ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, je ne sais pas. On l'a tous fait, on l'a tous fait. Alors que tu vois là, par exemple, moi hier, j'ai fait un devis. Je me dis, enfin, non, c'était avant-hier. Et j'ai fait le devis avant de l'envoyer à la mariée. J'ai dit à mon mec, je dis, regarde là, il y a quelqu'un qui m'a contacté. Il s'en faudrait. Il a dit, je fais un travail incroyable et tout, machin. Elle veut pour l'année prochaine. Elle veut pour le welcome party et le jour J. Et je le regarde, je vais, tiens, je vais lui demander 1000 euros. Il me regarde, il me fait, c'est tout. Je regarde, je fais, mais comment ça, c'est tout ? Il est pire que moi. Il est pire que moi. J'aime le money money, mais j'ai quand même ce truc de, tu vois, c'est quand même beaucoup, tu vois, machin. Et du coup, il m'a dit non, mais prends plus. Et du coup, j'ai mis 1500. Elle m'a répondu. Et là, je suis en mode, oh putain, oh putain, oh putain. Mais pourquoi, pourquoi on a tellement peur alors que mon mec, il n'est pas du tout du métier. Il m'a dit c'est tout. Non, mais c'est tout. C'est juste un maquillage et une coiffure. Et même moi qui ai cette mission de me dire, en fait, il faut arrêter de se dévaloriser, etc. Tu as toujours ces paliers quand tu commences à changer de palier où tu dis, ah non, ça commence à être trop, calme-toi, tu vois. Et pourquoi les mecs, ils n'ont pas ce truc alors que nous, tout le temps, ah ben, on va mettre un petit peu moins cher, tu vois. Donc, ça qui est dingue.

  • Speaker #0

    Oui, puis je vais même aller plus loin. Ce que j'ai observé, c'est que la personne, quand elle va te demander... combien tu charges, elle va voir, énergétiquement parlant, si t'es sûre de toi ou pas. Et ça change la donne parce que si t'es sûre de ton prix, si t'es sûre de la valeur que tu vas mettre dans ton travail, de ta valeur aussi, et que tu y vas franco et que la femme en face de toi voit que c'est comme ça et c'est pas autrement et ça bouge pas parce que tu es sûre de ce que tu vas produire. tu peux être sûre qu'elle va accepter. Parce qu'elle va se dire, oh putain, la nana, bon, c'est cher, mais elle a l'air vraiment sûre de son truc, là. Donc, je vais y aller, quand même. Parce que moi, je suis quelqu'un de solide. Tu vois, c'est un mariage, c'est important dans la vie d'une personne, dans la vie d'une femme, plus particulièrement. On a envie d'être au top, au mieux. On sait qu'il va y avoir des photos, des vidéos de prise. Donc, c'est important. Encore une fois. de rassurer la personne et lui dire, voilà, moi je sors ça mais je sais pourquoi je sors ça. Parce que derrière, il y a plein d'autres trucs. C'est pas juste le make-up. C'est ce que tu disais, tu viens de le dire, je veux pas charger 1000 euros juste pour un make-up. Non, c'est pas que le make-up. C'est tout ce que toi t'apportes. Pas seulement ton travail, mais toi, tu vois, ta personnalité, t'es pétillante, t'es positive, t'es drôle. On a envie, tu vois, d'avoir ça aussi avec nous avant d'aller stresser pour son mariage, ou parce qu'on doit aller faire une télé, ou parce qu'on a envie de ce moment-là. C'est précieux et ça a une valeur.

  • Speaker #1

    Merci pour la petite minute mentorship. Comme ça, je vais finaliser le devis tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Alors, j'ai facturé.

  • Speaker #1

    Ah non, mais attends, c'est trop tard. Tu as déjà donné la leçon. Attends, je ne vais pas te donner un chèque en blanc non plus. Ne crois pas. Non, mais oh ! En plus, t'es loin, je peux pas te donner de chèque. Alors, j'aime l'argent, mais je suis une pince. Je sais pas toi, mais généralement, les deux vont de pair.

  • Speaker #2

    Ah ouais,

  • Speaker #1

    c'est bon, attends. Non mais oh, tu feras quoi ?

  • Speaker #0

    Bon ben voilà, c'est gratuit.

  • Speaker #1

    Munaise, oh, oh, waouh, waouh, waouh, j'adore. Alors du coup, attends, je regarde un petit peu dans mes anticièges parce que tout à l'heure, on est totalement en freestyle. Oui, on est en freestyle. Donc voilà. Mais du coup, ça, on en a déjà parlé aussi. Ah oui, c'est ça aussi, je voulais te demander. Mais parce que là, avant les Jeunes, avant tout ça, tu étais plutôt un peu dans ton truc. Enfin, tu n'avais pas spécialement, tu n'étais pas autant médiatisé du coup, non ? Ou si, quand même ?

  • Speaker #0

    Alors nous, parce que j'ai... C'est important aussi d'en parler, tu as raison. Pendant dix ans, j'ai évolué comme ça, à travers tout ce que j'ai fait. D'abord, il y a des contrats que j'ai signés de confidentialité, donc je ne pouvais pas exprimer ce que je pouvais exprimer. Une fois que ces contrats étaient terminés, je me disais, est-ce que ça va bien intéresser les gens ? Moi, je me voyais mal dire, vous savez, j'ai fait un tel, j'ai fait un tel, j'ai travaillé avec un tel. Ce n'est pas trop mon truc comme ça, spontanément, de me mettre en avant. Donc, je me disais, ça ne va intéresser personne. Tout le monde s'en fout du maquilleuse qui travaille à la Maison Blanche. Et puis, si tu veux, ce qu'il faut comprendre aussi, c'est que moi, c'est devenu tellement mon quotidien, ma normalité, que je ne vois plus le truc exceptionnel. Tu vois, il n'y a plus ce truc « waouh » . Non, c'est « j'enchaîne » . Voilà, un peu comme ce que je te disais au début sur le mode automatique.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Hop, je fais un tel. Très bien, j'ai produit ça.

  • Speaker #1

    Ça y est, c'est bon. Next.

  • Speaker #0

    Voilà, et ainsi de suite, et ainsi de suite, et ainsi de suite. Et je me suis... Ce que j'ai fait, en fait, c'est d'abord sur Facebook. En plus, sur Facebook, il y a trois ans. Et j'ai fait un challenge qui s'appelle le 365 Live. Donc, en fait, je faisais un live tous les jours pendant 365 jours. Et ça, ça m'a beaucoup aidée à m'exprimer aussi, tu vois. Donc, je racontais. Ah bah tiens, aujourd'hui, je vais faire un tel. Mais je ne pouvais pas trop raconter non plus. Mais je disais, voilà, qu'est-ce que j'ai ressenti ? Qu'est-ce que ça m'a fait ? Qu'est-ce que j'ai appris de cette personne dans ma journée ? Tu vois, je racontais un petit peu des lives comme ça. Et je me suis présentée tous les jours. Alors, tu sais, tous les jours, il y a des moments où j'étais malade. J'ai eu un peu la gueule à casser. Il y a des moments, j'étais en pleurs. J'ai pleuré pendant une heure sur le live.

  • Speaker #1

    Mais non !

  • Speaker #0

    Mais oui, parce qu'il y a des moments où tu es plus vulnérable que d'autres. Et tu vois, ça se passe mal dans ta journée, tu as vécu un truc de merde. Et je pleurais, et les gens m'ont portée, m'ont soutenue. Je recevais des cœurs partout, des encouragements en plein live. J'ai vécu aussi la Coupe du monde de foot, donc tu vois, c'était là, c'était là. L'euphorie, l'explosion, enfin j'ai vraiment fait toutes les émotions possibles et imaginables. Et ça a été très révélateur pour moi, jusqu'à ce que du coup, il y ait des gens qui me disent « Mais attends, ta vie là, c'est un truc de fou quand même ! »

  • Speaker #1

    « Ah bon ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, quand même ! » Et au fur et à mesure... Tu vois, en racontant, je voyais dans le regard des gens, ils me disaient, mais attends, là, ton truc, là, ça paraît improbable quand même. Et donc, j'observais ça encore. Mais dans le regard de l'autre.

  • Speaker #1

    Des autres,

  • Speaker #0

    oui. Jusqu'à ce qu'il y ait cette femme que j'ai dit qui fait des podcasts ici pour les Français qui vivent aux États-Unis. Donc, sur des gens qui ont réussi aux États-Unis ou alors qui ont... qui ont entrepris des choses un petit peu différentes, tu vois, que la France. Voilà, elle fait des podcasts là-dessus.

  • Speaker #1

    D'accord. Et c'est quoi le nom de son podcast ?

  • Speaker #0

    Ça s'appelle French Expat Podcast.

  • Speaker #1

    Ok, merci.

  • Speaker #0

    Sur ma page Instagram aussi. Elle est géniale cette nana, elle fait des super podcasts. Et à la fin, elle me dit, écoute Audrey, franchement ton histoire là, c'est pas commun, c'est assez... incroyable, originale, enfin tu pars de que dalle et puis d'un seul coup tu te retrouves à la Maison Blanche alors que moi je voyais pas du tout le truc comme ça tu vois et elle me dit j'aimerais présenter ton profil au podcast légende si tu veux moi je savais pas ce que c'était Je n'avais jamais vu cette chaîne, on en avait parlé avant mais voilà je sais pas qui était gameplay Je ne sais pas ce qu'il avait fait avant, rien du tout. Mais j'ai fait vraiment dans ma bulle ici. Et quand je suis allée voir et que j'ai vu ce qu'il proposait, je lui ai dit que je ne savais pas trop ce que je vais faire là-bas. Je ne suis pas sûre qu'ils vont accrocher. Enfin, tu vois, il y a quand même des gens qui ont des histoires de fou. Et j'avais vu Boxo. Ah,

  • Speaker #1

    j'allais te dire, il faut absolument que tu le regardes. Mais lui, il est incroyable.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. C'est le truc. Je suis comme... Alors lui, il est vraiment un truc de malade, toi.

  • Speaker #1

    Ah, mais lui, ouais, incroyable.

  • Speaker #0

    Voilà, et puis j'avais vu aussi la nana qui était profileuse aussi, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah, elle, je ne l'ai pas regardée encore, mais c'est dans ma liste, tu vois.

  • Speaker #0

    Ah, j'ai adoré et tout. Et je regarde ce psychopathe aussi. Alors lui, il m'a fascinée. Je me dis, ce mec reçoit, donc Guillaume reçoit...

  • Speaker #1

    De tout !

  • Speaker #0

    Un psychopathe qui parle de lui comme psychopathe.

  • Speaker #2

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    C'est délirant. Donc, si tu veux, en observant tout ça, je me dis, je ne vois pas ce qu'une maquilleuse viendrait foutre là-dedans. Et elle me dit, j'aimerais présenter ton profil à les gens. Je lui dis, écoute, vas-y. J'y crois pas trop, mais on verra. Ouais, ouais. Et franchement, je te jure, elle a... elle a envoyé mon profil j'ai dit une heure après mais je pense que c'était moins que ça sérieux ? j'ai eu un texte très très rapidement de Charlotte et alors c'était drôle parce que je ne l'ai pas dit non plus Et j'étais en plein photoshoot sur une grosse compagnie. J'avais 25 make-up à faire, tu vois. Donc, j'enchaînais beaucoup. Et quand j'ai vu, quand elle m'a dit, c'est Charlotte de Légende, je me suis dit, bon, si elle me rappelle aussi rapidement, c'est que peut-être qu'elle est intéressée. Je ne vais pas lui dire, ben non, rappelez-moi la semaine prochaine, tu vois.

  • Speaker #2

    En fait,

  • Speaker #0

    j'étais avec mon téléphone, tu vois, comme ça. J'étais en train de maquiller la personne qui était en face de moi. Et j'étais en train de parler français. Oh putain ! Elle me regardait, tu vois. Alors, je me suis sentie obligée de lui dire, écoutez, c'est très important. Il faut que je parle à cette personne en français. Tu vois, donc elle me disait, ok, ok. C'était drôle parce que, voilà, je suis restée avec Charlotte au téléphone à lui raconter, tu vois, tous mes trucs. Et en même temps, j'étais en train de... C'est tard,

  • Speaker #1

    c'est tard,

  • Speaker #0

    c'est tard. Ça s'est fait très rapidement, parce que c'est là que j'ai compris qu'ils étaient très intéressés, parce que... Elle m'a dit, bon, quand est-ce que tu peux venir à Paris ?

  • Speaker #1

    Et,

  • Speaker #0

    comme de par hasard, deux jours avant, j'avais pris mes billets déjà. Je lui ai dit, écoute, parce que mon père fêtait ses 80 ans. Je lui ai dit, je viens là. Elle me dit, bon, on y va.

  • Speaker #1

    Que demande le peuple ? C'était écrit. Il y a des synchronicités comme ça qui ne peuvent pas être plus synchronisées, en fait.

  • Speaker #0

    Mais c'est ce que je te dis. Moi, je crois beaucoup aux choses quand c'est fluide comme ça. Et là, j'ai vu que c'était très fluide. Je me dis, donc là, c'est que je dois aller là. Il y a un truc à délivrer. Je vais le délivrer comme je le sens, comme ce que j'ai dans ma tête, avec mes souvenirs. Et puis, on verra. Et il faut savoir qu'il y a quand même, pour tous ceux qui veulent leur écrire et qui veulent y participer, quand même beaucoup de recherches. Ce n'est pas juste, tu écris, ils trouvent ça super, et puis tu passes, tu vois. Non. Il y a quand même, tu te connectes avec les auteurs, tu expliques les anecdotes, eux mettent en place, tu vois, le truc. Il faut que tu justifies aussi, parce que bon, tout le monde peut raconter aussi. Il faut que tu justifies avec des photos, des dates, et ainsi de suite. Tu vois, il y a une vraie recherche quand même derrière. Et voilà. Et après ça, par contre, là, ça a été la fouille.

  • Speaker #1

    Ah oui, t'étais demandée de partout.

  • Speaker #0

    Je t'ai demandé. Ouais, j'ai... C'est très bizarre parce que ton téléphone, là, il comprend pas. Il comprend pas ce qui se passe. Parce que quand il poste le truc, c'est qu'il poste pas que sur YouTube. Il poste sur Instagram, sur TikTok, sur LinkedIn, et tout en même temps. Donc en fait, tu te prends à ramarrer. Tu sais, d'un seul coup... Toutes les secondes, j'avais des « ting ting » qui sonnaient dans tous les sens. En même temps, je recevais des demandes d'interview par e-mail, sur Instagram, en message privé. Et j'avais la tête partout. Plus les commentaires, parce que forcément, tu es tentée de voir ce que les gens disent sur ton histoire. même si au bout d'un moment j'ai décroché parce que tu peux pas et puis je pense que c'est bien de décrocher parce qu'il commence à y avoir des c'est quand ils ont posté sur les Netanyahou on savait que ça allait être un sujet difficile et effectivement ça l'a été et là je moi je fais pas attention si tu veux les gens interprètent beaucoup de choses et moi j'ai juste raconté ce que j'ai vécu après ce qu'ils en font ça ne m'appartient plus oui de m'engager là-dedans. Mais tu es quand même tentée de regarder au début la réaction des gens, en fait. Et franchement, j'ai eu 90%. C'était super positif, super bienveillant. Les gens m'ont écrit sur ma page Instagram. En message privé, je n'ai pas eu un seul message négatif.

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est beau, ça.

  • Speaker #0

    Pas un seul où les gens sont venus m'insulter ou quoi que ce soit. Rien. Parce que ça aussi, Guillaume m'avait dit ... la veille il m'avait dit ça va t'es pas trop stressé tu vois je lui dis bah non stressé écoute moi j'ai délivré mon truc après ça ne m'appartient plus ce que les gens en font je peux pas contrôler ça tu peux pas maîtriser ce que les gens vont se dire dans leur tête donc moi j'ai délivré ce que j'avais délivré et il m'avait dit tu sais il est possible qu'il y ait des commentaires écoute c'est pas grave et puis finalement je je J'ai été très surprise de cet emballement. Ce n'est pas que je ne le comprends toujours pas, mais je reste surprise à chaque fois quand on me demande ou des interviews. Ouais, j'ai ce petit côté encore. Mais pourquoi ?

  • Speaker #1

    Mais parce que, quand même, c'est toi ! C'est incroyable ! Et ce que je voulais savoir, c'est qu'il n'y a pas eu un moment dans toute cette médiatisation où tu t'es sentie... Il n'y a pas le mot en français, mais... Overwhelmed. Genre, justement, quand ton téléphone n'arrêtait pas de sonner, etc. Où tu ne t'es pas sentie, à un moment donné, c'est trop ?

  • Speaker #0

    pas forcément non parce que je pense que j'ai aussi j'ai pas dit mais j'ai fait un gros travail personnel sur mes émotions sur parce que j'ai divorcé il y a il y a c'est intéressant et je voulais je me dis comme quoi tu vois les signes je sais pas je me dis si je guéris pas ça maintenant je risque de me laisser déborder par d'autres choses peut-être qu'inconsciemment je ne sais pas je savais que je ne sais rien tu vois tu as préparé le terrain sans le savoir en fait oui oui et du coup j'ai tu vois j'ai dépensé beaucoup d'argent pour ça on en revient c'est toi qui me reportes à ça quand même si tu veux on en reparle non mais c'est ce que je dis c'est par rapport à ce que je dis où t'en gagnes beaucoup mais t'en dépenses aussi en fait tu vois et je voulais guérir de ça ce divorce a été dur c'est compliqué, tu ne peux pas ressortir de là indemne, surtout quand t'as 20 ans de ta vie avec la même personne des autisme, des habitudes il faut que tu réapprennes tout ça et tu passes par des émotions pas top de peur de doute de plein de choses négatives et donc j'avais fait un très gros travail sur ce qu'on appelle l'intelligence émotionnelle, donc surtout ne pas se perdre par certaines émotions Et je pense que c'est important parce qu'effectivement quand tu as de la visibilité comme ça d'un seul coup, c'est ne pas se faire déborder par tout ça. Donc je suis restée concentrée en fait là-dessus. Tu vois, je ne me suis pas dit non, non, non, non, c'est ok, une chose après l'autre. Et je prenais, c'est pour ça que les gens disent peut-être que tu réponds vachement rapidement.

  • Speaker #1

    Mais oui !

  • Speaker #0

    Parce que là, si je ne réponds pas, j'oublie d'abord et puis après je passe à autre chose. Je trouve que c'est plus compliqué de revenir en arrière sur ces textos ou sur ces emails. Parfois, j'allais chez des clients, dans ma voiture, je posais ma voiture, je répondais et je repartais. Mais aussi parce que j'ai été habituée comme ça avec mes clients, cette peur de rater un client. J'avais un client qui me demandait, j'arrêtais ma voiture, j'y répondais et je repartais. Donc en fait, j'ai cet automatisme aussi, tu vois. Mais non, il n'y a pas eu de moment où je me suis laissée déborder par mes émotions avec ça. C'était concentré. Concentré dessus.

  • Speaker #1

    Concentré, c'est bien. C'est bien, c'est bien. Et du coup, ce travail sur toi-même que tu as fait, ça avait pris combien de temps à peu près ? Et c'était avec un professionnel, j'imagine, du coup ?

  • Speaker #0

    Plusieurs, même.

  • Speaker #1

    Ah, plusieurs ? Bon, putain, il y avait du boulot, hein ? C'était un vrai chantier ? Ah, c'était un chantier, en fait !

  • Speaker #0

    J'ai eu un psy, j'ai eu un coach, j'ai eu un thérapeute, j'ai eu différentes personnes comme ça sur différents secteurs, où il a fallu que je remène tout en place. Donc j'ai pris aussi un... Tu vois, le psy, c'était plus pour le côté mental, comprendre les choses. Le thérapeute, c'était plus pour débloquer mes blessures émotionnelles. Ça serait intéressant, parce qu'on a tous. tous, absolument tous, des blessures émotionnelles qu'on se traîne depuis notre enfant, des traumas qu'on a vécu, qu'on met d'un côté parce qu'on n'a pas envie de les voir, parce qu'on a surtout pas envie d'y retourner, parce que ça fait trop mal. Sauf que moi, je pense que si tu ne vas pas les voir, il y a des obstacles qui vont t'arriver dans la vie, qui vont être très difficiles à gérer, parce que tu n'auras pas géré ça, tu n'auras pas... c'est pas guérir...

  • Speaker #1

    La loi de la répétition, en fait, aussi.

  • Speaker #0

    pourquoi il y a ce schéma tu sais parfois on se dit putain mais je revis les mêmes trucs je commence à se...

  • Speaker #1

    c'est des schémas répétitifs parce qu'il y a des choses qui sont pas guéries avant je ne voulais pas non mais oui mais attends moi j'attends l'argent pour réparer ça mais

  • Speaker #0

    tu sais il m'a fallu un an vraiment Pour comprendre tout ça, assimiler tout ça, parce que c'est beaucoup, tu reviens effectivement... Moi j'ai pleuré. pendant 5 mois, quasiment tous les jours. Parce que tu ressors des trucs pas top, mais au final, ça m'a beaucoup aidée aujourd'hui à gérer ce que j'ai dû gérer, en fait, tu vois. Même quand je recevais un message pas top, tu vois, mais sur les Netanyahou notamment, comme ce que je te disais, où on m'envoyait, tu vois, t'es la nouvelle maquilleuse d'Adolf Hitler, enfin des trucs. Mais aujourd'hui, tu vois, ça me passe complètement. Ça passe, ouais. Pas du tout, parce que je sais qui je suis, je sais ce que j'ai vécu, comment je l'ai vécu, de quelle manière. Donc en fait, ça c'est ton jugement à toi. Mais c'est ton avis. Et ton avis, c'est le tien, c'est pas celui que moi j'ai vécu ou c'est pas le mien. Donc prendre beaucoup de recul, tu vois, par rapport à ces situations. C'est très important. Et c'est libérateur.

  • Speaker #1

    Ah bah oui, oui, oui, je comprends tout à fait.

  • Speaker #0

    J'ai déjà un goût de mai. T'as l'air tellement sereine. Oui. Oui, mais parce que derrière, il y a eu des choses aussi. Je ne suis pas de nature comme ça.

  • Speaker #1

    C'est un travail sur soi.

  • Speaker #0

    Un travail sur soi. Moi, comme je l'ai dit, j'étais quelqu'un de très introvertie, de renfermée. Je passais mon temps à me critiquer. Mais ma famille devenait fou. Tellement, c'était trop, en fait. Eux, ils voyaient mon potentiel. Et moi, je ne le voyais pas du tout. Donc il faut travailler ces choses-là. Je pense que c'est nécessaire.

  • Speaker #1

    C'est peut-être pour ça que finalement, tu arrives à facilement comprendre aussi ce qui est... Je reviens un petit peu à ce qu'on disait avant, ce que cette clientèle recherche d'être rassurée, c'est parce que d'un côté, tu les comprends parce que tu es un peu dans leur situation aussi, ou tu l'étais du coup. Donc c'est ça qui aide. ça fait déjà un petit moment qu'on discute là mais c'est agréable j'adore franchement on va passer un petit peu aux questions un peu on va dire signatures de l'émission pourtant donc je vais te poser si t'as encore un peu de temps je vais te poser des questions un petit peu Parce que comme tu sais, le podcast est dédié vraiment aux coiffeuses maquilleuses. Et le but c'est vraiment de trouver les histoires, de s'identifier dans chaque histoire. Parce que tous les éléments que tu m'as apporté là aujourd'hui, je me suis reconnue moi-même dans chaque élément. La petite fille qu'on n'entend jamais, qui reste dans le coin, hyper introvertie. Je me suis reconnue là-dedans parce que moi avant, tu ne me sortais pas un mot de la bouche. Quand j'étais apprentie, tous les patrons à chaque fois m'éprouvaient. parle, mais parle, mais parle. Et plus tu me disais parle, moins j'arrivais à parler et plus ça restait bloqué. Tu vois, genre j'avais énormément de choses à dire, mais ça restait bloqué là. Moi, c'est vraiment la grossesse qui m'a dévergondée, qui fait que je parle beaucoup maintenant. Vraiment. C'est vraiment au moment où je suis devenue maman. En fait, je me suis dit il y a eu un truc en mode ok, ça y est, je suis en train de créer un être humain, un être humain que je vais devoir protéger. Donc en fait là tu peux plus garder le truc bloqué, il faut absolument que tu donnes ta parole pour le protéger cet enfant. C'est l'instant. C'est ça en fait. C'est ça ! La lionne qui protège son enfant, la tigresse qui protège son enfant. Donc moi vraiment c'est à partir de la grossesse, j'avais 20 ans, que j'ai commencé à vraiment m'exprimer un peu. Tu vois, pareil, quand tu racontes les 365 jours, j'ai pas fait ça, mais de me mettre en story, de me mettre à nu, de raconter ma vie, tu vois, un peu comme avec le téléphone qui part dans tous les sens, en fait, de vraiment pas me prendre la tête, de me présenter comme je suis. Voilà, l'idée, c'est vraiment que, tu vois, ou quand tu dis que tu vas avoir la concurrence... Ah non, c'est pas facile, c'est pas facile, mais il suffit d'une première fois, il suffit d'une première fois. Souvent, on vient me voir en me disant « comment tu fais ? Tu as l'air d'avoir tellement confiance en toi. » Et ce matin, je disais en story « mais en fait, j'ai absolument pas confiance en moi. » Je suis la pire critique envers moi-même. Là, par exemple, je vais finir l'interview, mais après je vais me dire « mais putain, mais qu'est-ce que je viens de faire ? Mais pourquoi tu l'as raconté l'histoire du trône ? Pourquoi tu as fait ça, Valentina ? » Tu vois ? Je vais finir l'interview, ça va être comme ça. Mais en attendant, c'est fait en fait, c'est pas grave, ça sert à rien de s'infliger, de se flageoler, c'est fait. Non, flageoler, parce que les flageolets c'est autre chose. Bref, c'est n'importe quoi. Mais voilà en fait, ce podcast il est vraiment dédié aux professionnels pour qu'elles s'identifient, pour qu'elles s'inspirent, pour sortir, vraiment briser les plafonds de verre, tout ce qui peut les bloquer. que ce soit financier, que ce soit dans la tête, que ce soit... Peu importe, mais en fait, finalement, de se rendre compte qu'on est une clientèle dans un petit quartier, une clientèle dans un petit village, dans une grande ville ou même à Washington DC, on a toutes les mêmes problèmes, on a toutes les mêmes interrogations, on a toutes les mêmes... On est toutes pareilles, finalement, en fait. C'est vraiment... ça revient en même. C'est juste les montants qui changent, quoi. Voilà, c'est tout. Voilà, il y en a qui chargent 4500 euros et puis d'autres qui chargent 20 euros. Voilà, c'est la seule différence. Mais c'est rattrapable, ce n'est pas grave. C'est rattrapable. Alors, qu'est-ce que tu dirais du coup dans ta position de Audrey, il y a quelques années, qui ne parlait pas un mot d'anglais, qui devait se faire traduire par son fils de 7 ans ? Qu'est-ce que tu dirais à quelqu'un, par exemple, qui là aujourd'hui, elle se dit, moi j'ai envie de toucher une clientèle anglophone, mais je ne parle pas un mot d'anglais. Qu'est-ce que tu pourrais dire à quelqu'un dans cette position-là, par exemple, aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je pense qu'il faut prendre le temps, si vraiment c'est ce que tu veux faire, il faut prendre le temps d'aller s'immerger complètement dans un environnement anglophone, pas forcément aux États-Unis, mais dans un environnement anglophone. pour apprendre le plus rapidement possible. Deux fois, on m'a posé cette question, comment est-ce que je peux apprendre l'anglais le plus rapidement possible ? Il n'y a pas de secret. Prendre des cours, ça ne tiendra jamais cette fluidité qu'on peut avoir quand vraiment, il faut se mettre en danger en fait. Il faut se mettre en danger et ton cerveau va capter des choses au fur et à mesure. Les Américains sont très patients pour ça. Ils m'ont beaucoup aidée. au départ, quand je leur disais que je ne comprenais pas. Mais du coup, ils faisaient la conversation pour moi. Et j'avais juste à répondre par oui ou par non. Mais du coup, mon cerveau, à force, il a accumulé, accumulé, accumulé. Et puis un jour, voilà, c'était fait. Jusqu'à ce que je puisse me dire, OK, je peux aller faire un déjeuner avec un Américain, on va parler pendant deux heures, ça ne va pas être un problème. Mais on veut les choses... Au vite, tout de suite. Je suis mal placée pour dire ça parce que je suis hyper impatiente.

  • Speaker #1

    Je n'ai rien dit parce que je me suis sentie un peu visée. On est tous pareils.

  • Speaker #0

    Oui, on est tous pareils. On a envie que les choses se fassent rapidement. Oui. D'accord ? Et c'est là où la vie, à un moment donné, elle te dit non, non, non, non, non. Ce n'est pas comme ça que ça marche. Tu vas prendre le temps d'attendre. Et il faut avoir cette patience nécessaire, surtout quand on a un objectif. Je le répète, c'est vraiment une envie, vraiment, d'aller apprendre l'anglais pour démarcher un marché plus gros. Il faut prendre le temps. Il faut se prendre une année, tu vois, où tu vas aller à, je ne sais pas moi, je te dis ça parce que je me suis connectée avec une maquilleuse qui va faire ça. Elle va aller à New York, tu vois, et elle va se lancer, quoi. Elle va aller démarcher les gens à droite, à gauche, pour trouver du boulot. Et puis... vraiment être en immersion dans la langue. Si tu viens dans un pays anglophone, mais que tu as envie de parler qu'avec des Français, ça ne va pas marcher. Ça ne sert à rien. Et je sais que ça peut être rassurant, parce que du coup, tu dis, juste cette personne, mais en fait, cette personne va t'en présenter d'autres, et ainsi de suite, puis tu ne vas te retrouver qu'avec un groupe de Français. Donc, ça ne va te servir à rien. Je pense qu'il faut se mettre en danger à un moment donné quand tu veux avancer. Il faut prendre des risques.

  • Speaker #1

    Et peu importe la situation, que ce soit pour apprendre une langue, ou même... si elles veulent évoluer et upscale leur business. Peu importe la situation, il faut se mettre en danger finalement.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu ne sais pas ce que la vie va t'apporter. Tu ne peux pas savoir avec tes croyances qui sont limitantes, parce qu'on a des croyances limitantes, on se dit... Oh, ça oui. Voilà. Alors que non, tu ne sais pas... Regarde, je vais te raconter autre chose.

  • Speaker #1

    Vas-y.

  • Speaker #0

    Parce que c'est une histoire incroyable que j'ai vécue aussi. Je me suis dit, je pense que ça sent, je suis quelqu'un de spirituel, je suis très proche aux énergies des gens et tout ça. Je ne l'étais pas du tout avant. À mes 22 ans, mon copain de l'époque me dit, on était à Paris, et il me dit, je suis invitée à un rassemblement d'écrivains à la Bibliothèque nationale à Paris, est-ce que tu veux venir ? Voilà. au truc tout le temps blasé oh là là je suis au fond non et puis je vois qu'il insiste tu vois bon j'ai dit ok pour te faire plaisir je viens tu vois ouais et on arrive là-bas je monte des escaliers encore je monte encore des escaliers et on tombe sur un écrivain il me dit bah tu connais pas cette personne moi à l'époque si tu veux les livres c'était pas trop mon truc tu vois Il me dit, écoute, c'est une personne très spirituelle, il a écrit un best-seller, il faut vraiment que tu ailles lui parler. Il se trouve que cette personne, c'était Paolo Coelho. Je ne sais pas si ça parlera à certaines personnes.

  • Speaker #1

    On ne pourra pas qu'il sait.

  • Speaker #0

    Ah bah, voilà. Très bien. Paolo Coelho qui a écrit L'Alchimiste. Ça, c'est un livre quand on veut commencer à comprendre un petit peu les signes de la vie, comment tout se met en place dans la vie. Ouais. très bien avec ce livre, il s'appelle L'Alchimiste.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Moi, je ne sais pas qui c'est. Salut, ça va ? Oui, il parle plusieurs langues, tu vois, dont le français. Et il me dit est-ce que vous avez lu mon livre ? Et là, je sens le truc, je me dis, oh là là, sinon je suis désolée, tu vois, je suis un peu embarrassée comme ça. Je ne connais pas du tout. Alors que le truc, c'est un best-seller. Tu vas t'appeler, L'Alchimiste, tu vas voir, c'est un truc... Et il me regarde avec un grand sourire. Et il me dit, c'est pas grave, on va réparer ça. ok bonjour Valentina il me prend par la main on descend les escaliers en bas il y a une librairie ok il va sur l'étalage il prend son livre qui est sur l'étalage qui fait un best-seller il va à la caisse il me paye son livre et à l'intérieur il m'écrit Audrey suivez toujours les signes mon copain de l'époque il avait la bouche jusqu'en bas Ce bordel ! Il hallucinait complet. Et moi, encore une fois, tu es dans ma main. J'ai un autre qui m'a signé à vivre.

  • Speaker #1

    Ah là, mais tu me fatigues !

  • Speaker #0

    Et le lendemain, je me dis, bon, quand même, il a payé avec son argent, tu vois.

  • Speaker #1

    Il a payé son livre avec son argent ! Ouais.

  • Speaker #0

    Je vais quand même le lire. Je dévore le livre. en une journée et c'est la révélation pour moi tout ce qu'il dit dans ce livre ça me parle toutes les questions que je me posais avant tu vois sur les signes sur les concordances les choses parfois que tu marches dans la rue tu tombes sur un plume tu vois je suis peut-être protégée comme ça quoi mais tu me dis pas en fait finalement et bah lui il m'a ouvert les yeux avec ce livre et Cette dédicace, elle est toujours dans ma tête. Audrey, suivez tous les signes. Depuis ce jour, à chaque fois qu'il y a quelque chose qui arrive dans ma vie, que ce soit une personne ou un événement, je suis ça.

  • Speaker #1

    Il faut absolument que je le lise, ce livre, parce que ça me parle. Parce qu'à chaque fois, plus je grandis, plus j'arrive à percevoir les signes au cours de ma vie. Tu vois, là, en ce moment, dernièrement, je me raccroche beaucoup à une histoire. ou sur le coup quand ça m'est arrivé c'était genre en mode banal tu vois je l'appelle la dame du bus parce que cette dame je ne sais absolument pas qui c'est comment elle s'appelle ni où elle habite je sais juste que c'est la dame du bus et à l'époque j'avais 13 ans là aujourd'hui j'ai quel âge là j'ai 27 ans Et si tu veux cette dame là elle revient beaucoup dernièrement parce que j'ai une année très difficile l'année dernière et je pense que j'avais besoin de me raccrocher à cette histoire pour me rassurer parce que c'est elle qui m'a... C'est un peu une histoire doudou, on va dire. Parce que cette dame du bus, elle est venue, elle s'assit à côté de moi, parce que c'était là que je faisais ma vie. Elle s'assit à côté de moi et elle m'a dit, « Mademoiselle, vous êtes belle. » Je lui ai dit, « Mais qu'est-ce qu'elle me veut, elle ? » C'était là, en plus, c'était l'époque où j'avais mes écouteurs, la musique à fond, où tu entends à 200 mètres. Donc je me dis, « Mais qu'est-ce qu'elle me veut ? » En plus, elle me dérange, là, je suis en train d'écouter de la musique et tout. Et elle me répète, mademoiselle, vous êtes belle. Et du coup, je dis, bah, merci. Mais tu vois, sur le coup, tu comprends pas, etc. Et aujourd'hui, 14 ans après cette histoire, en fait, elle me suit parce que à chaque fois que je vis un truc difficile, et bah, c'est mon histoire doudou qui fait que cette dame, elle a cru en moi sans me connaître, en fait. Et cette dame, c'est elle qui me donne la force. de faire ce que j'arrive à faire aujourd'hui bon après maintenant j'ai mon fils etc machin mais ça j'ai l'impression que mon histoire mon histoire l'histoire de valentina qui est devant toi aujourd'hui a commencé à partir de ceux de cette de cet arrêt de bus avec cette dame là et il ya toujours plein de petites histoires comme ça j'ai eu au pareil une autre au téléphone j'étais j'étais à l'école au téléphone c'était avec la chambre des métiers parce que il y avait un problème avec mon contrat machin etc et la dame au téléphone elle me dit mais Vous avez jamais pensé à faire de la formation ? Je dis, bah ouais, j'ai déjà pensé, mais bon, je suis encore à l'école, quoi. Et elle me dit, bah vous devriez y penser, parce que vous avez vraiment une voix faite pour ça. Je dis, bah d'accord. Tu vois, ça aussi, c'était un signe. Et là, aujourd'hui, où j'ai monté le podcast, bah cette histoire-là revient aussi. Et du coup, il faut absolument que je lis cette histoire, parce que bon, il y a plein de petits trucs comme ça à chaque fois, où on se dit, ok.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai un mantra dans la vie, où je pense qu'on est tous l'inspiration d'une autre personne. C'est-à-dire qu'il y a... Il y a forcément quelqu'un qui va, comme là tu dis, c'est une histoire doudou, qui va te rassurer à un moment donné, qui va t'apporter ce dont tu as besoin à ce moment-là. Et ça, tu t'en rappelleras toute ta vie. C'est pour ça que j'ai eu plein de demandes de gens qui voulaient se connecter avec moi. Et il y a eu cette petite fille de 9 ans, sa maman me contacte, elle me dit, elle vous a vu. Elle a envie de faire ce maquilleux, d'être maquilleuse de style, de rêve. Elle me dit, est-ce que c'est possible qu'on se connecte avec elle ? J'aurais pu me dire, c'est une enfant, qu'est-ce que je perds mon temps avec une enfant ? Non, au contraire. C'est la base, c'est la fondation, c'est la pureté, c'est l'honnêteté. Un enfant, ça ne triche pas. Je me dis, peut-être cette petite fille, elle n'oubliera jamais ce moment de sa vie et ce sera ce moment qui sera...

  • Speaker #1

    Ce sera ce moment dodo. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Et donc, du coup, je me connecte à elle. Oh bien. Valentina. Elle me regardait. Beyoncé !

  • Speaker #1

    Beyoncé ! Non mais imagine dans 10 ans !

  • Speaker #0

    Je la vois, tu vois, elle me regarde comme ça avec des yeux mais qui brillent et elle me dit mais comment t'arrives à faire des célébrités ? Comment t'arrives à... Tu vois je vois qu'elle est en quête quoi de réponses, elle est là, elle attend. Et j'ai trouvé ça extraordinaire. On a passé une demi-heure. Et je sais qu'au fond d'elle, cette histoire, elle s'en souviendra, cette connexion s'en souviendra peut-être dans 20 ans.

  • Speaker #1

    C'est sûr, c'est sûr. On a besoin de petits moments là comme ça. Et justement, vu qu'on parle de moments clés comme ça, moments doudous, quel a été pour toi du coup ton moment doudou si t'en as un ? ou si tu en as plusieurs, mais le plus gros en tout cas.

  • Speaker #0

    Mon moment doudou, il y en a eu tellement. Tu veux dire en tant que maquilleuse ?

  • Speaker #1

    N'importe, ce que tu veux. En tant que personne, pas forcément liée, parce que de toute façon, finalement, tout est forcément lié, tout est lié entre eux. Vraiment, le moment que, je ne sais pas, par exemple là, quand tu as passé cinq mois à pleurer, quel était le moment le plus impactant pour toi ?

  • Speaker #0

    Alors, il y en a eu plusieurs. Bon, déjà, il y a eu ce moment-là, quand tu es à 22 ans, qui est très important et qui ne me lâche pas encore aujourd'hui, parce que je fais confiance à ça. J'ai confiance en la vie grâce à ça. Donc, ça me permet de lâcher des choses. qui sont difficiles, des décisions que je dois prendre aujourd'hui difficiles pour moi, ça me permet de lâcher cette prise de contrôle qu'on a envie d'avoir pour pouvoir avancer. Ensuite, il y a eu une connexion très importante. Je ne vais pas trop en parler parce que je suis en train d'écrire un livre et que j'ai vraiment envie de détailler dans ce livre à quel point cette connexion était importante. Mais de toutes les personnalités, personnalités je parle, pas personnes. Personnalité que j'ai faite ici, il y a une personne, vous ne la connaissez pas en France, mais ici elle est très connue, elle s'appelle Gabrielle Gifford. C'est une ancienne congresswoman qui luttait contre les armes. Et un jour, elle faisait un speech aux abords d'un supermarché et elle s'est fait tirer dessus à bout portant dans la tête. Elle a survécu. Et bon, je ne raconte pas les détails, mais en fait, je me suis retrouvée à la maquiller. Et ça a été un moment... Je me souviens des moindres détails parce que du coup, quand je me soulève et que je vois la balafre, parce que c'est une balafre, on ne parle pas d'une cicatrice, on parle d'une balafre, c'est l'acte de la balle, et que je dois maquiller, donc je dois toucher, là, je me prends tout ça en pleine figure. Je suis un peu déstabilisée. Elle, elle me regarde, elle ne se démonte pas. Je vois la force dans son regard en me disant, vas-y, ne t'inquiète pas, ça ne fait pas mal. Parce que moi, j'avais peur de lui faire mal. C'est une chose énorme. Et elle me dit, vas-y, ne t'inquiète pas, il n'y a pas de souci. Mais ça m'a beaucoup impactée. Je pense que c'est la femme qui m'a donné le plus de force en tant que femme. Vraiment. elle m'a impactée. Comment tu peux... Il a fallu qu'elle réapprenne à marcher, à boire, à manger, à parler, tout. Tout, tout, tout. Je me dis, comment est-ce que c'est possible ?

  • Speaker #1

    Vas-y, pardon, je t'ai coupée.

  • Speaker #0

    Il y a cette femme qui m'a vraiment impactée. Et puis, oui, dernièrement, ce travail que j'ai fait sur moi, où on est très fragile. On est très vulnérable. Personne n'a envie de se montrer dans sa vulnérabilité parce que ça fait peur, parce que c'est un moment de faiblesse. Donc on se dit, si je suis faible à ce moment-là, on va venir m'attaquer. Les gens vont s'insérer, vont s'engouffrer dedans. Et moi, je pense que c'est l'inverse. Je pense qu'aujourd'hui, les gens ont besoin de voir que tu peux être aussi vulnérable qu'eux et que c'est OK. Qu'au contraire, c'est une force de montrer sa vulnérabilité parce que tu es comme Tony. Encore une fois, on revient aux mêmes propos qu'avant. Et moi, aujourd'hui, je n'ai aucun mal à montrer ma vulnérabilité parce que je sais ce par quoi je suis passée. Je sais... qu'aujourd'hui je suis plus forte grâce à ça, grâce à ces épreuves de vie qui ont été douloureuses à un moment donné, mais qui aujourd'hui finalement, ça ne veut pas dire que je les ai oubliées, ça ne veut pas dire que je les ai guéries, ça veut dire qu'elles sont là, mais je n'y accorde plus autant d'importance que j'y accordais il y a un an en arrière. C'est-à-dire que je ne suis plus dans l'état émotionnel que j'étais il y a un an. que je suis là. Je les ai digérées, on va dire.

  • Speaker #1

    T'as maturé.

  • Speaker #0

    Apprivoisées, voilà, exactement. Et ça, c'est très important. Et j'ai ces moments avec la thérapeute où je sais que j'ai un endroit safe où je peux aller si jamais j'ai un moment de panique. Ouais. C'est mon moment, c'est ma place que j'ai imaginée. Et quand j'ai besoin, j'y retourne. Et ça m'aide à avancer.

  • Speaker #1

    Et sans rentrer dans les détails, parce que du coup, par rapport à ton livre et tout ça, mais est-ce que justement, cette histoire avec cette femme, c'est ce qui t'a donné envie de justement chercher des parcours authentiques ? sur ta chaîne YouTube ou c'est encore autre chose qui t'a amenée à ça ?

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question. Elle fait partie, oui. Si tu veux, à un moment donné, je me suis dit attends, je vis des choses, pourquoi est-ce que je serais la seule à les vivre ? Moi, je suis quelqu'un, j'ai envie de partager, j'ai envie que tout le monde se rende compte à quel point tout le monde est extraordinaire. Tout le monde a quelque chose à dire, tout le monde a quelque chose à faire dans cette vie. Tu vois, on parlait de maquilleuse, il y a beaucoup de compétition dans le maquillage. Moi, je ne comprends pas ça parce que chacun a sa place, chacun a sa manière de maquiller, chacun a sa façon de fonctionner, chacune utilise des produits différents, des techniques différentes et ainsi de suite. Et encore une fois, amène sa personnalité dans le make-up. Donc, je me suis dit, je comprends des choses, mais qui m'apaisent avec ces gens-là. Donc j'ai envie aussi que les gens puissent comprendre que ces gens-là sont des personnalités qu'on voit à la télé, en radio, peu importe. On les voit magnifiques, on les voit au top de leur top. En fait, moi, sur ma chaise, et je pense que ça va parler à beaucoup de maquilleuses, je les vois à râler pas crête. Ils ont la gueule enfarinée, ils sont fatigués, il faut qu'ils aillent bosser, il faut qu'ils aillent produire ce qu'ils ont à produire. Et moi, je les vois dans leur vulnérabilité. tous les voyons dans leur vulnérabilité. Et pourtant, c'est des gens qui prennent de grosses décisions, des gros patrons de société, pour faire fonctionner le monde, en fait. Et c'est pour ça que j'ai créé cette chaîne, parce que je voulais aussi qu'on voit... C'est difficile, parce que les gens, comme je t'ai dit, n'ont pas envie de montrer ça. Là, ils ne le font pas, parce qu'ils sont sur la chaise chez eux, dans leur environnement. C'est plus sécuritaire. Et puis, ils sont moins dans le contrôle, donc ils se lâchent un petit peu, tu vois. Mais ce que j'observe quand je fais les interviews, je vois au début les gens qui se tiennent comme ça. Hop, je les vois dans le contrôle. Attends, je vais maîtriser ce que je vais dire là. Je vais faire attention à ce que je dis là. Et au fur et à mesure,

  • Speaker #1

    ils se lâchent.

  • Speaker #0

    Ils se lâchent parce que je les emmène dans cet espace. Et je fais exactement la même chose quand je maquille. un espace sécuritaire, dans une bulle.

  • Speaker #1

    Safe place.

  • Speaker #0

    Voilà, où ils sont à l'aise, tranquilles. Et puis du coup, ils se laissent déborder un petit peu par le truc, tu vois. Mais c'est tout est fait dans la bienveillance. J'ai l'interview de Cilia, qui est une chanteuse qui a l'air en parcours.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose.

  • Speaker #0

    Mais oui, elle est magnifique. C'est une belle métisse avec ses cheveux comme ça. Elle a été chanteuse, elle a gagné Graines de Stars à l'époque. Oui. Par exemple, elle a tout fait à l'envers. C'est-à-dire qu'elle a commencé avec des trucs extraordinaires, magnifiques, le parcours de ouf. Après, elle va faire des... Comment on appelle ça ? Des comédies musicales. Le Roi Lion, Notre-Dame. Enfin, tu vois, des gros trucs quand même. Elle est chanteuse reconnue dans le milieu. Et à 35 ans, c'est quoi ma vie ? Moi, j'ai jamais expérimenté la vie de tout le monde. Qu'est-ce que c'est que d'aller à un boulot, de se lever le matin, d'aller au boulot, métro, boulot, dodo, elle ne sait pas ce que c'est. Donc, elle a envie d'expérimenter ça. Et il n'y a pas de honte ou il n'y a pas de... Ah non, mais attends, ça va être vachement moins bien que ce que tu es en train de vivre en ce moment. Non, non, moi, j'ai envie de vivre ça. Parce que si je suis OK avec ça, si... Moi, j'ai envie de le vivre, mais il n'y a pas de raison pourquoi je ne le vivrais pas. Donc, en fait, elle est partie à New York pour travailler à Wall Street.

  • Speaker #1

    Ça n'a rien à voir avec le truc. Mais,

  • Speaker #0

    elle arrive à l'interview, elle ne m'en voudra pas de dévoiler ça, mais elle me dit écoute, je ne suis pas très confortable à dire ci, à dire ça. Je lui dis, il n'y a pas de problème. Moi, je ne veux pas mettre les gens en danger. Je veux qu'ils se sentent bien, bien dans leur basket, kiki. s'ils ont quelque chose à me délivrer, qu'ils le vivent, qu'ils le délivrent avec l'envie de le faire, mais pas avec le couteau sous la gorge, tu vois. Et je lui dis, écoute, il n'y a pas de problème. Moi, je vais là où tu vas, d'accord ? Et puis, on commence l'interview, je vois un petit peu, pareil, tu vois qu'elle est un petit peu, voilà, sur la retenue, et au fur et à mesure du truc, elle ne veut pas tirer, elle me l'a délivrée.

  • Speaker #1

    Elle a tout lâché.

  • Speaker #0

    lâchée, elle s'est mise à pleurer. Tu vois, il y a eu... Mais c'est magique. Ce n'est pas montrer la faiblesse de l'autre, c'est montrer la magie de... Ouais, là, moi, c'est dur, là, pour moi. Je ne sais pas où j'en suis. Et pourtant, j'ai gagné une émission, j'ai chanté sur les plus grandes scènes parisiennes du monde, j'ai voyagé partout. Mais là, là, là, j'en chuchille. Et c'est beau de montrer ça. Et je les remercie, parce qu'on a fini l'interview, elle m'a dit... Elle m'a dit, bon, finalement, voilà. Elle m'a dit, si ça peut servir à quelqu'un, une personne qui va regarder, elle m'a dit, pour moi, c'est gagné.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Et je pense que c'est pour ça aussi que tu fais ce podcast.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est parce que ça peut servir à des milliers de personnes, millions de personnes, ou peut-être juste à une personne. Exactement. Une personne, tu peux lui faire changer d'avis ou lui faire changer de direction ou lui apporter de la motivation, une inspiration. Eh bien, moi, je...

  • Speaker #1

    je prends quoi exactement c'est en fait l'idée c'est de créer un moment doudou pour une personne deux personnes peu importe le nombre créer un moment doudou de faire un déclic en fait de changer de mentalité de changer de vision de changer de dire en fait t'es pas seule en fait on est toutes dans le même bateau en fait et c'est ça qui est beau voilà euh waouh Du coup, la question que j'allais te poser après, c'était est-ce que tu avais des livres ou des podcasts à conseiller ? Donc là, tu nous as déjà donné l'alchimiste, le tien qui va bientôt sortir. Là, je t'ai mis un coup de pression.

  • Speaker #0

    L'année prochaine.

  • Speaker #1

    Je sors bas, c'est bientôt. Est-ce que tu en aurais un ou deux autres à conseiller ? livre ou podcast, c'est important, ou même autre chose, ou même un film.

  • Speaker #0

    Alors, attends, parce que là, du coup, tu aurais dû me le dire avant, j'aurais réfléchi avant.

  • Speaker #1

    Attends, il faut mettre son difficulté un petit peu, quand même.

  • Speaker #0

    Attends, il y a plein de films aussi qui m'ont bousculée. J'ai regardé dernièrement interstellar. J'ai regardé aussi... Je me souviens plus du nom, mais c'est... Je crois que c'est Le Martien ou un truc comme ça. C'est Matt Damon qui se retrouve tout seul sur Mars. Et moi, ce que j'aime quand je regarde un film ou quand je regarde une série, c'est de me dire... Je me projette en fait dedans et je me dis comment moi je réagirais à ce moment-là. Donc en fait, le mec, il est laissé pour mort, si tu veux, sur la planète Mars. Et en fait... Ah oui, je me souviens !

  • Speaker #1

    Ouais, je l'ai vu je ne sais pas combien de fois, ce film.

  • Speaker #0

    Et le mec, c'est sa capacité à se relever à chaque fois, parce qu'il y a des épreuves quand même sur cette planète Mars, cette capacité à se relever à chaque fois des épreuves difficiles où tu as l'impression qu'il va abandonner, qu'il se rend compte qu'il n'a pas assez de nourriture pour vivre. Donc en gros, à la fin, je vais mourir. et non, il ne se laisse pas déborder par ses émotions, il cherche des solutions ça, ça m'intéresse ce genre de film, tu vois, cette capacité à retomber sur ses pattes ouais, voilà, ça c'est ce genre de film qui m'inspire les bouquins évidemment Paolo Coelho c'est après parce que j'en ai lu un paquet il a une philosophie de vie qui est juste incroyable dernièrement je viens d'acheter un livre d'une nana qui a été service secret pour le prédident et elle raconte c'est une force de la nature elle est américaine Elle s'appelle Evie, dans le français, Evie Popoulos. Elle est grecque. Et elle raconte, pas seulement, donc elle a été au service secret de président, mais ce qu'elle a vécu, comment elle l'a vécu, et cette force de caractère qu'elle a, mais toujours en amenant une douceur, tu vois. Elle a cette capacité où elle est hyper déterminée. Si vous voulez... délit. Tu vois, si vous voulez qu'une personne arrête de vous mentir, elle va te dire comment regarder cette personne, quelles questions lui poser, et ainsi de suite. Ça, j'adore. C'est hyper... Enfin, tu vois, une femme forte comme ça, mais en même temps, elle va toujours enrober le truc, tu vois. C'est pas franchant. C'est bien fait. Donc ça, j'adore. Ouais, c'est bien fait. Ça, j'adore.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Pas mal du tout. Pas mal du tout.

  • Speaker #0

    Mais je te redonnerai si tu veux noter les trucs.

  • Speaker #1

    je t'enverrai un petit message après pour être sûr que j'ai bien noté pour être sûr je t'enverrai un message juste après encore deux petites questions et après je te laisse retourner dormir qu'est-ce qui attend la future Audrey mis à part le livre bien sûr celle-là elle fait toujours mal comme question on est si amoureux

  • Speaker #0

    Alors, ce qui m'attend, plein de choses. Je ne peux pas encore délivrer parce qu'il y a plein de directions que je peux prendre. Ce que je peux te dire, c'est qu'aujourd'hui, je dois prendre des décisions difficiles pour ma vie privée. Voilà, donc vous voyez, moi aussi, je suis encore challengée en ce moment. Je m'observe beaucoup, j'observe ce qui se passe pour moi dans ma vie et surtout comment j'ai envie d'y répondre à ça. Qu'est-ce que j'ai vraiment envie pour moi ? Qu'est-ce qui résonne le plus ? Qu'est-ce qui me nourrit de l'intérieur ? Vers où je veux aller en fait ? Et pour moi, sans penser à la personne avec qui je suis ou pas, à mes enfants, à ma famille, à mes amis, à mes clientes. où tu vois vraiment là qu'est-ce qui résonne pour moi le plus et qu'est-ce qui me fait vibrer à l'intérieur moi je fonctionne beaucoup comme ça donc il y a plein de choses qui s'ouvrent mais après il faut pouvoir prendre une direction, tu sais c'est toujours difficile dans plusieurs directions comme ça tu te dis laquelle va être la mieux en fait et j'ai envie de dire aux auditrices laquelle sera la mieux, celle que t'auras choisie forcément oui toujours toujours, même si tu te plantes moi je suis pas quelqu'un qui a peur de me planter parce que je me dis que dans la plantade je vais quand même apprendre des trucs au passage carrément pour peut-être prendre une autre direction tu

  • Speaker #1

    vois donc voilà quoi qu'il arrive ce sera une bonne décision j'ai fait mon plus gros plantage l'année dernière et c'est ce qui me permet d'être devant toi aujourd'hui S'il n'y avait pas eu ce plantage, je n'aurais jamais eu le temps de mettre en place ce podcast. Donc finalement, les gros plantages, ça se révèle être une vraie bénédiction si on recherche des solutions plutôt que de se morfondre sur le plantage. C'est ça qui est hyper important. Et du coup, ça me permet de faire la bascule de s'il y a vraiment un truc que les auditrices doivent retenir aujourd'hui, et les auditeurs s'il y en a. mais bon c'est quand même plutôt des femmes qui vont écouter qu'est-ce qu'elles devraient retenir après ces deux heures ensemble avec toi aujourd'hui mais j'adore non mais c'est ça ce que j'aime bien c'est que j'ai pas du tout vu le temps passer et encore je t'ai pas posé toutes les questions que je voulais mais voilà faut pas non plus que ce soit trop long pour elles mais c'est déjà hyper riche qu'on a échangé mais si pour toi s'il y a un truc vraiment qu'elles doivent retenir pour repartir après avoir écouté ce podcast merci Qu'est-ce que ce serait pour toi du coup ?

  • Speaker #0

    Je pense ne pas avoir peur d'être soi-même. Alors je sais que c'est difficile. Mais comme je l'ai dit avant, on a chacun, chacune, sa spécificité, sa personnalité, sa culture. La façon dont on a été éduqué aussi, qui est différente. Mais tout ça fait qu'on est riche de beaucoup de choses. Et que quoi qu'il arrive, c'est important de prendre toutes ces choses avec soi et de les emmener là où on a envie d'aller. que ce soit dans son travail ou dans sa vie personnelle, ne pas se juger et s'observer sans se juger. C'est difficile. Et apprécier aussi ce qu'on a sur le moment présent. Tu vois ? Ça, c'est quelque chose que j'ai dû travailler aussi parce que j'étais dans une espèce d'énergie à me dire il y a ça qui ne va pas, il y a ça qui ne va pas, ceci, ça ne marche pas. À un moment donné, te poser et dire bon. Qu'est-ce qui va bien, en fait, finalement ? J'ai ça, j'ai un toit, mes enfants sont en bonne santé, je peux manger tous les jours, je peux sortir au restaurant si je veux, je peux faire ci, je peux faire...

  • Speaker #1

    Je respire normalement. Que ça, déjà.

  • Speaker #0

    Finalement, c'est pas si terrible que ça. Et que toutes ces preuves que je suis en train de passer, ça va aller, ça va s'améliorer, on va trouver une sortie, on va trouver une solution. Donc vraiment, ne pas trop se juger et avoir confiance en ses capacités. On a des ressources intérieures qui sont beaucoup plus importantes que ce qu'on pense.

  • Speaker #1

    Inépuisables. Inépuisables.

  • Speaker #0

    Ces dix dernières années, moi qui n'étais pas sûre de ce que j'allais produire, finalement, il y a des gens quand même assez importants qui m'ont fait confiance et qui m'ont montré cette valeur.

  • Speaker #1

    C'est beau. Et merci à toi pour ta confiance du coup d'être venu ici, de m'avoir accordé autant de temps, de répondre aussi rapidement mais vraiment. Je me dis mais comment elle fait ? En plus il y a le décalage d'oreille, je me dis mais comment elle fait ? Merci infiniment vraiment, j'ai passé un super moment avec toi. Je pense que cette interview ça va être un autre moment doudou pour moi je pense. vraiment et j'espère que ça le sera pour au moins une personne qui nous écoute et c'était vraiment j'ai passé un super moment à tes côtés et merci merci vraiment de m'avoir accordé ce temps merci d'avoir pris le temps de devenir alors que tu es sollicité de partout alors que moi c'est un tout bébé podcast en plus quand je t'ai demandé il était même pas sorti encore et porte tu vois juste voilà pour faire les plus gros trucs de la planète les plus gros magazine

  • Speaker #0

    les plus grosses télés c'est bien d'en faire aussi mais il ya aussi des gens qui entreprennent des choses au bien démarrer quelque part voilà moi aussi j'ai démarré ma chaîne c'est j'étais à zéro qui m'ont aidé qui m'ont filé un coup de pouce qui m'ont fait confiance qui ont cru et je me dois aussi de donner ça tu démarques ça m'intéresse pas en fait c'est pas vrai c'est le fond du truc Le fond du truc, c'est qu'il y a des maquilleuses, des maquilleurs derrière qui vont écouter et à qui ça peut apporter quelque chose. Et ça, c'est un fond qui est très important.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. C'est beau. Merci Audrey ! Je te souhaite une agréable journée et je te dis à très vite ! Ça y est, l'interview est passée. C'est... Waouh ! Vraiment, je n'ai pas les mots. À la fin de l'interview en off, je disais à Audrey que... Je cherche un sens à ma vie parce que je ne l'ai pas trouvé encore. Et sa réponse a été de me dire qu'en fait, peut-être que tu n'es pas prête encore à recevoir ce sens. Et elle m'a dit beaucoup de choses en off qui m'ont fait beaucoup de bien. Parce que, comme elle dit en fait, les gens recherchent de plus en plus d'authenticité. J'ai passé toute ma vie parce que comme on a tous des bagages, comme elle a dit dans l'interview, on a tous des bagages en nous. Moi j'ai mes bagages, l'année dernière j'ai dû affronter ces bagages parce que c'est ce dont j'avais besoin pour aller à un niveau supérieur. J'ai dû affronter mes peurs, mon bagage émotionnel, mon bagage historique. Et je me suis rendu compte en fait à ce moment là que si je me mettais autant de pression sur les épaules, ce n'était pas seulement pour oublier, c'était aussi pour remplir un vide. Et ce vide là en fait c'est le manque de sens dans tout ce que je fais. Je fais énormément de choses, on me dit tout le temps mais Valentina je sais pas comment tu fais, comment tu fais avec les enfants, ton mari militaire qui est jamais là, ton entreprise, le podcast, et ci et ça et ça. En fait, c'est tout simplement que j'ai peur du vide. Et ce qu'elle a dit, en fait, ça me réconforte dans le choix que j'ai fait cette année, c'est de mettre plus de vulnérabilité dans ma communication. Jusqu'à présent, j'étais beaucoup dans une force masculine, dans une force young, où il fallait plus, plus, plus, plus, toujours plus, aller chercher plus, toujours, toujours, toujours. Hustle, hustle, hustle, hustle, toujours dans... Ouais, de me fatiguer jusqu'à un point où je suis arrivée à un point où, encore une fois, j'ai fait un burn-out, etc. Je n'arrivais plus. Et c'est ce qui m'a ouvert les yeux en me disant qu'il fallait que je mette un frein et que je m'autorisais à être plus vulnérable. Parce que maintenant, c'est ce que beaucoup de gens recherchent, en fait. Plus de vulnérabilité pour se projeter dans d'autres personnes. Parce que... Je me rends compte que pendant très longtemps j'ai nourri, en fait on parle beaucoup des influenceurs avec leur vie parfaite etc. Mais je pense que j'ai fait partie de ces gens là qui ont nourri un peu cette chose là, à toujours montrer ce que je savais faire, ce que j'arrivais à faire. Mais parce que ça me passionnait à ce moment là. Mais aujourd'hui tout ça je n'ai plus envie de montrer mais j'ai vraiment envie de montrer qu'est-ce qui m'a emmenée à réussir ce que j'arrive à faire aujourd'hui. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui je n'ai plus peur de montrer les facettes les plus vulnérables de ma personne. Et ce que dit Audrey, c'est que vous non plus, vous ne devez pas avoir peur d'être vous-même. Vous ne devez pas avoir peur d'être authentique. Parce qu'une cliente n'achète pas seulement un service. Les clientes n'achètent pas juste un maquillage, elles n'achètent pas juste une coiffure. Elles achètent la personne. Elles vous achètent vous, l'expérience que vous leur offrez. Tout ça. en fait et c'est ce qui fait la différence entre vous et la voisine c'est vraiment vous encore une fois c'est vous c'est vraiment quelque chose qui revient souvent dernièrement mais je vous l'assure c'est vrai la seule différence c'est vous votre personne ne vous dites jamais que vous n'êtes pas assez ne vous dites jamais que vous n'avez rien d'intéressant à raconter Audrey non plus ne pensez pas avoir quelque chose d'intéressant à raconter et pourtant je suis sûre que vous autant que moi l'avez prise pour Beyoncé au début de cette interview, je suis sûre que vous et moi, vous vous êtes dit « Waouh, mais elle m'a acquis des présidents, elle m'a acquis Trump, George Bush, etc. Elle m'a acquis des milliardaires. » Et en fait, pour Audrey, elle, elle-même, elle pensait qu'elle n'avait rien d'extraordinaire à raconter. Et pourtant, dans l'heure, elle s'est fait rappeler par l'équipe de Guillaume Pley. Et si on a toutes quelque chose à raconter, on a toutes une histoire à raconter, Parce qu'on n'est pas arrivé là où on est aujourd'hui sans avoir une histoire à raconter. Donc soyez vous-même, ayez confiance en vous et vous allez tout déchirer les gars. En tout cas, merci d'avoir écouté jusqu'au bout. Je crois que c'est l'épisode le plus long de ce podcast. Mais je trouve qu'il en valait mille fois la peine. Prenez le temps qu'il vous faut pour l'écouter. Mais vraiment, il en vaut la peine d'être écouté jusqu'au bout. Et si t'es arrivé jusqu'au bout... Et je te dis merci d'avoir fait ce travail pour toi parce qu'écouter ces podcasts fait partie d'un travail sur soi, fait partie d'un travail de mindset parce qu'en écoutant ces podcasts, tu fais le choix de t'instruire, tu fais le choix d'écouter des histoires d'autres personnes, tu fais le choix de t'inspirer et tu fais le choix de changer des choses dans ta vie, de changer de perception, de changer de vision. Tu fais le choix d'être ici avec nous aujourd'hui, à écouter ces deux heures de podcast et à m'écouter parler et à écouter d'autres personnes parler. Tu fais ce choix-là en pleine conscience et tu fais ce choix-là parce que je sais qu'au fond de toi, il y a une petite voix qui te dit « J'ai besoin de ça et je te remercie pour ça » et ta personne, dans un an, dans deux ans, dans trois ans ou même demain, te remerciera d'avoir fait ce choix. Je te dis encore une fois merci et à bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'à la fin. Si tu l'as apprécié, n'hésite pas à me laisser ton avis 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcast. Je prendrai le temps de le lire lors d'un prochain épisode. N'hésite pas aussi à partager ce podcast autour de toi si le cœur t'en dit. Je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode.

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Description

Helloooooooo en ce beau lundi !


Aujourd'hui c'est un épisode un peu hors piste pour bien démarrer la semaine car j'accueil Audrey qui fait les gros titres ces derniers jours en parallèle de l'investiture de Donald Trump !


Je l'ai connue grâce à son intervention dans LEGEND avec Guillaume Pley et je me suis dis de suite "Je la veux sur mon podcast" 🤩


Audrey une femme en or vraiment, je remercie l'univers de l'avoir mit sur mon chemin, je viens de passer deux heures intenses avec elle, bref je vous laisse écouter l'épisode il parle de lui même ✨


Voici les informations de Audrey :


Le films et livres conseillés :

  1. Seul sur Mars (film)

  2. L'Alchimiste de Paulo COELHO

  3. Becoming bulletproof de Evy POUMPOURAS

  4. Atomic habits de James CLEAR


Pour enrichir cette expérience, j’ai créé une communauté dédiée aux artistes beauté, rejoins nous ici : https://chat.whatsapp.com/KGCcmbE3Gbr5Uj5Gp7xrik


À très vite 🌸


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🎶 Musique:

Jingle:

So Smooth - Cantroll

https://icones8.fr/music/track/so-smooth--1

Fugue :

https://icones8.fr/music


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Boss IT, le podcast dédié aux coiffeuses et maquilleuses professionnelles et entrepreneuses. Je suis Valentina, moi-même coiffeuse maquilleuse spécialisée dans la mise en beauté de mariage. À travers ce podcast, je vous partage des ressources pour exploiter tous vos atouts, mais aussi comment maintenir un bon équilibre vie professionnelle et vie privée. Let's talk the real talk. Belle écoute ! Bonjour et bienvenue dans ce premier épisode spécial hors piste actue du podcast Boss IT. Aujourd'hui, nous accueillons Audrey Lefebvre qui fait les gros titres en ce moment dans les journaux, suite à son passage dans Legend avec Guillaume Play. On l'a notamment vue dans des journaux, chez NRJ, où on l'appelait la maquilleuse des présidents parce qu'elle a eu l'opportunité de maquiller Joe Biden, George Bush. ou même Donald Trump, même si c'est peut-être top secret. Je n'ai pas eu le temps de lui poser la question d'ailleurs. Maintenant, je me rends compte en faisant la post-prod que je voulais lui poser une question et j'avais envie qu'elle me réponde. C'est top secret. Mais j'étais tellement dans l'interview, tellement dans la discussion que j'en ai perdu un peu le fil des questions que je voulais lui poser. Mais je voulais vraiment garder cet effet. ce côté conversation autour d'un café. Et je viens de passer deux heures avec Audrey et je n'ai absolument pas vu le temps passer. Et c'était un réel plaisir et un régal de passer autant de temps avec elle. Et puis surtout qu'elle m'ait accordé ce temps. Dans cette interview, nous allons parcourir un peu son parcours, comment elle vit justement cette médiatisation sous-aine, qu'est-ce qui l'a emmenée à devenir... ce qu'elle est aujourd'hui, qu'est-ce qui l'attend plus tard et plein d'autres choses et j'espère que vous vous comprendrez à la fin de cette interview, j'espère que cette interview sera une interview doudou pour celles qui vont l'écouter aujourd'hui. Vraiment j'ai encore une fois, je le dis à chaque fois mais ce podcast est là pour vraiment créer des déclics en vous, pour créer ce petit truc, ce je ne sais quoi qui vous manque pour... aller vers ce que vous voulez, ce que vous recherchez, ce que vous admirez, ce que vous espérez tant. J'espère que cette interview sera un moment doudou pour vous. Et si ce n'est pas celui-là, ce n'est pas grave, il y en aura d'autres. Parce qu'ici, on recherche les histoires de chaque personne, ce qui les a emmenées dans leur chemin, là où elles sont aujourd'hui. Et vraiment, de se rendre compte encore une fois à quel point, en fait, Peu importe votre clientèle, peu importe que vous travaillez avec des personnes lambda dans une petite campagne, dans une grande ville, dans un petit village, dans des HLM ou avec des milliardaires comme c'est le cas pour Audrey, on a toutes les mêmes interrogations, on se pose toutes les mêmes questions, on commence toutes avec les mêmes erreurs. Ça aussi vous n'allez pas y croire mais on a toutes fait la même erreur. d'aller voir chez la concurrence pour faire notre tarification par exemple enfin bref ce podcast est riche en anecdotes parmi lesquelles je suis sûre vous allez vous retrouver dans chaque anecdote chaque morceau qu'on a parcouru de son parcours, de son histoire et de ce qu'il a emmené ici je vous souhaite une très belle écoute Mais avant ça, je voulais juste vous dire que vous allez retrouver toutes les informations de Audrey ainsi que toutes mes ressources que je mets à votre disposition dans les notes de cet épisode. Et puis, je vous souhaite une très belle écoute et j'espère que cette interview va vous plaire. Hello, hello Audrey ! Comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Je vais bien et toi ?

  • Speaker #0

    Ah là là, depuis le temps que j'attends ce moment ! moi aussi c'est vrai trop bien trop chou ah j'adore franchement t'es une pépite une hyper une découverte incroyable j'étais tombée sur ton interview avec Guillaume Play mais vraiment au hasard parce que franchement j'étais là je tapais désespérément podcast de coiffeuse maquilleuse en France et j'en trouvais pas et là je tombe sur ça enfin C'était vraiment, les planètes étaient alignées, il fallait que je tombe sur cette vidéo. Et puis j'ai découvert une femme, mais incroyable, pétillante, belle à l'extérieur, à l'intérieur, drôle, enfin bref. Les violons !

  • Speaker #1

    Vas-y, vas-y,

  • Speaker #0

    encore ! Encore, encore ! Ça va les filles, encore pour le moment ! Mais vraiment, c'est incroyable. Et je me suis dit, tu vois, j'étais là, tu vois, comme un peu les groupies au début. J'étais là en mode, mais waouh, c'est amazing, c'est incroyable. Je ne pensais même pas qu'on pouvait faire ça et tout. Alors qu'en vrai, ouais, t'es maquilleuse, voilà. J'avais l'impression d'avoir Beyoncé, tu vois. Vraiment, t'étais au même niveau que Beyoncé. Oh man ! Et puis du coup voilà tu vas un peu aller calme toi Valentina calme toi et du coup c'est vrai que c'est bien c'est bien qu'on ait eu un premier contact un premier contact et ça m'a permis d'un peu de je vais dire un truc.

  • Speaker #1

    Bah au fait c'est pas du tout de me lancer la nana c'est chanter un kouyap.

  • Speaker #0

    Bah presque non mais pour me calmer tu sais ce que j'ai dû imaginer. Je me suis dit, parce que j'avais déjà entendu cette méthode avant, c'est genre, je me suis imaginé que tu étais sur un trône. Non, mais c'est une méthode pour de vrai, c'est une vraie méthode, je te jure. Ça a marché ? Oui, ça a marché. Ça a peut-être commencé, c'est déjà en train de dévier. Plus sérieusement, plus sérieusement. Donc voilà, si j'avais envie de t'avoir aujourd'hui, c'est parce que tu as quand même un parcours qui est assez incroyable. Donc tu étais, enfin tu as eu plusieurs vies un peu. Et du coup là, j'aimerais que tu nous racontes un peu qui était Audrey avant. Il y a un peu plusieurs questions en une, mais de quoi est-ce que tu rêvais quand tu étais petite fille et qu'est-ce qui t'a amené de mannequin à maquiller ? pour la Maison Blanche, etc. Raconte-moi un peu ton parcours en globalité et ce que tu as envie de nous dire.

  • Speaker #1

    Alors, d'abord, qui j'étais en tant que petite fille, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Quel était ton rêve ? Est-ce que tu voulais être princesse ? Qu'est-ce que tu voulais faire petite ?

  • Speaker #1

    Non, alors, d'abord, j'étais une petite fille très introvertie. Moi, tu me mettais dans un coin et je ne bougeais pas. Bon, aussi parce que j'ai été élevée comme ça. Donc, c'est important que je le dise parce que mon père était entraîneur de foot et footballeur. Donc, j'ai toujours été entourée de personnes quand même un peu connues, reconnues. Mais je n'avais pas le droit à la parole. Donc, en fait, on me mettait dans un coin. J'avais juste le droit de regarder ce qui se passait. Et c'est important parce que ça m'a beaucoup aidée pour la suite. ou ce qui aurait pu être quelque chose de négatif, en fait, je l'ai transformé et j'ai utilisé ça. Mais bon, si tu veux, je l'ai découvert. Tu ne le sais pas au départ, tu vois, tes petites filles le regardent. Moi, je voyais ces célébrités dans un contexte. Puis je me disais, petite fille, c'est marrant, lui, je l'ai déjà vu à la télé, mais du coup, il n'agit pas du tout pareil que quand il est à la télé. Tu vois, je trouvais ça déjà bizarre quand j'étais petite. Donc voilà, j'étais une petite fille très introvertie, très sage, je ne parlais pas beaucoup, j'étais... Ouais, j'ai un peu une statue quoi, tu vois, ce n'est pas... Et tu ne l'es pas. Bah ouais, oui, c'est un peu ça d'ailleurs, les amis de mes parents me disent « qu'est-ce qu'elle est sage, elle ne bouge pas, elle ne dit rien » . Tu vois, c'était vraiment... Voilà, j'étais vraiment comme ça. Et puis moi, petite, je voulais être archéologue. J'aimais... aller chercher, tu vois, les petits trucs, découvrir des nouvelles choses. J'aimais beaucoup l'histoire et du coup, ça me passionnait, tu vois, d'aller gratter comme ça dans la terre et découvrir des trésors, tu vois. Ça, ça me bottait. Et puis, voilà, j'ai évolué comme ça. Après, petite, j'ai aussi eu un problème physique assez important puisque c'était sur mon visage. Donc, il a fallu que je navigue aussi dans la vie avec ça. Ce n'était pas facile. J'ai eu beaucoup de moqueries à l'école, beaucoup de harcèlement scolaire. Tu vois, ça a été très compliqué jusqu'à la fin de mes 16 ans. J'avais un angiome sur le front qui était gros comme ça et qui me baissait l'œil, tu vois. Donc, forcément, sur le visage, tu vois le truc.

  • Speaker #0

    Ah bah là, ouais.

  • Speaker #1

    Pas inaperçu.

  • Speaker #0

    Ah ouais.

  • Speaker #1

    Donc déjà, je commence dans la vie avec un combat à mener. Le combat physique où ce n'est pas gagné d'avance. Et puis, ce que j'ai gardé jusqu'à l'âge de 16 ans. Et voilà, à l'âge de 16 ans, je me fais opérer. Et puis là, c'est un peu la révélation. Enfin, je découvre mes cheveux, ce que j'avais sur le front, le regard de l'autre. n'est plus le même. Puisque là, enfin, on voit mes yeux, on voit mon visage, tu vois. Et donc, je vois qu'à l'âge de 16 ans, c'est le moment où tu démarres avec les garçons et tout ça. Donc, je vois que chez les garçons, c'est plus le même regard. Donc là, il y a beaucoup de choses qui changent. Et là-dessus, plusieurs fois, on me propose de devenir mannequin. Mais moi, c'est pas du tout mon truc. J'avais comme cette idée de me dire, mais mannequin, mais en fait... t'es juste là pour qu'on te regarde, pour ton physique, et puis c'est tout. Et moi, au fond de moi, j'avais tellement de choses à dire, tellement de choses à partager, je me dis non, je ne veux pas être réduite à juste qu'on me regarde. Et donc j'ai toujours réfuté, réfuté, réfuté, réfuté ça. Moi, je voulais être chanteuse. Voilà, c'était mon truc. J'avais dit à mes parents d'ailleurs, je vous préviens. Moi, il est hors de question que je fasse de grandes études pour avoir un job de 9h à 5h derrière un bureau. Ce n'est pas moi du tout. C'est hors de question. Et bon, comme mon père, si tu veux, avait été footballeur et entraîneur, il était mal placé pour me dire, si, tu vas faire des études Bac plus 5 et puis tu vas te mettre derrière un bureau. Alors que lui, il n'a pas la même chose avec ses parents. Donc, ils m'ont supportée. Ils m'ont aidée dans mon projet. où je passe des auditions pour aller dans l'école d'Alice Donat Alice Donat qui a créé la chanson Je suis malade c'est beau magnifique chanson, elle avait une école où on apprenait l'expression scénique, le solfège le piano avec Raphaël Ricci aussi qui était prof à la Star Academy, dans les premières Star Academy c'était assez trompé ... Et voilà, je commence comme ça, je suis à l'école et j'apprends plein de choses. Et puis après, l'école se déplace et on nous demande de faire partie d'une équipe artistique. Où là, du coup, je suis payée pour ça. Je danse, je chante en même temps. C'est des dîners spectacles, en fait, si tu veux. Et voilà, donc je me lance là-dedans. Je suis super contente, je m'éclate. C'est des années extraordinaires. et je me blesse sur scène lors d'un saut je me blesse d'ailleurs on l'entend sur la vidéo c'est affreux, j'ai mon genou qui se déboite sur un saut, une réception de saut et là c'est rupture des croisés, écrasement du ménisque il faut que j'aille me faire opérer encore ouais, encore Et j'ai du mal à revenir, c'est difficile. Je mets un an à revenir sur scène, mais du coup, j'ai tout perdu. Parce que quand tu chantes, il y a quand même un souffle à maîtriser. Donc, je suis obligée de tout réapprendre, les chorégraphies, le souffle, c'est l'enfer. Et à ce moment-là, je suis en boîte de nuit et il y a une amie de ma sœur. qui, je ne sais pas, elle est bouqueuse dans une agence de mannequins. Elle vient me voir et elle me dit, j'aimerais vraiment que tu fasses partie de notre agence. Et tout de suite, je lui dis non. Ça ne m'intéresse pas. Et puis, elle insiste. Mais elle insiste pas, tu vois, pas insister pour insister. Elle prend vraiment...

  • Speaker #0

    Elle en veut, oui.

  • Speaker #1

    Oui, elle me dit, je comprends que tu n'as pas envie de faire ça quotidiennement. Elle me dit, tu sais, tu peux commencer par le week-end. Voilà, voir. Comment ça se passe ? Si ça te plaît ou pas ? Bon, elle arrive à me convaincre et je lui dis OK pour le week-end. Donc, j'ai quand même un rythme assez effréné parce que la semaine, je continue quand même à danser et à chanter. Et le week-end, je suis mannequin. Tu vois ? Ah ouais. Je n'ose rien. Je commence à perdre beaucoup de poids. Donc là, tu vois, c'est un peu la merde parce que tu... Alors c'est la merde quand tu chantes et quand tu danses parce que t'as pas autant d'énergie, mais par contre au niveau mannequinat, t'as de plus en plus de contrats. Et je me rends compte que j'ai de plus en plus de contrats. Donc là je... Et je me rends compte que je galère de plus en plus au niveau du chant et de la danse. Donc je décide d'arrêter et je me lance complètement dans le mannequinat. Parce que je voyais que ça me rapportait beaucoup d'argent aussi. Il ne faut pas se... Tu vois ? De bois quand même. Et je l'ai fait principalement pour l'argent parce que ce n'est pas quelque chose qui me plaisait. D'ailleurs, je n'ai jamais rassemblé, tu sais, dans les magazines ce que j'avais fait. C'est ma sœur qui...

  • Speaker #0

    Qui le faisait.

  • Speaker #1

    Et moi, ça me passait complètement au-dessus. C'était pas... Ce que je voulais voir, c'était les chiffres qui s'accumulaient.

  • Speaker #0

    Moi, c'était les billets, en fait. C'est des coupures, mais des coupures différentes, tu vois. Ouais,

  • Speaker #1

    il faut être honnête. Tu es à Paris, enfin, tu vois, la vie coûte cher. Ah oui. Tu tires un peu la langue tous les mois, tu vois. Donc là, c'était super. Voilà, et donc je rencontre, alors à ce moment-là, moi je suis, donc comme mon père est dans le milieu sportif, le sport, si tu veux, le foot, ça fait partie de ma vie quotidiennement. Donc je suis les Jeux Olympiques, j'adore ça, ça me passionne, enfin tu vois, jouer tous ces athlètes, performer. Et puis j'habitais avec ma sœur et elle me dit un jour, elle me dit, mais viens on regarde la finale de ce sport. Et moi, je suis... Je peux me motiver. C'est quoi ce sport ? Tu vas voir, c'est génial. En plus, il y a des Français, ils sont en finale. Il y a une possibilité de médaille et tout. Bref, elle me convainc. On regarde. Effectivement, les deux Français sont sur le podium. On est super contents. Je trouve ça super. Je découvre le sport. De belles images et tout. Génial. Et à l'époque, j'étais avec quelqu'un qui gérait les médias français. à Athènes, donc c'était à Athènes, aux Jeux Olympiques d'Athènes. Et il m'appelle et il me dit, il faut vraiment que tu viennes ici, c'est un truc de fou, les Jeux, mais il faut le vivre au moins une fois dans sa vie. Il me dit cette phrase. Et là, je me dis, ça se trouve, c'est la chance de ma vie d'aller au cœur des Jeux Olympiques, donc à l'intérieur. Vivre le truc, pas comme spectateur, mais vraiment à l'intérieur.

  • Speaker #0

    Dans les coulisses, quoi.

  • Speaker #1

    Sauf qu'à ce moment-là, je reviens de trois semaines de vacances. Donc là, si je pars, je n'ai plus de travail, tu vois. Bon, il me dit, démerde-toi, fais comme tu peux et tout. Bon, je réfléchis une nuit et je me dis, il y avait quelque chose qui me poussait à aller là. Je ne peux pas t'expliquer quoi.

  • Speaker #0

    Une petite voix qui te dit, vas-y quoi.

  • Speaker #1

    Oui, parfois, il y a des choses dans la vie. En plus, moi, je fais très attention, tu vois, aux énergies, tout ça, je suis très connectée à ça. Et là, je me dis, il y a un truc, il faut que j'y aille. je ne sais pas pourquoi mais il faut que j'y aille carrément ouais j'y vais et j'arrive à Athènes et première personne que je rencontre sur le bateau de France Télévisions puisqu'on est élogé sur le bateau de France Télévisions le mec que j'ai vu la veille gagner sa médaille oh incroyable là je percute je me dis mais je t'ai vu toi hier gagner ta médaille tu vois Et lui, il est super déçu. Bref, on parle d'autres choses. Et puis, on connecte bien. Mais sans rien derrière. En échange, lui très intéressé par mon boulot. Qu'est-ce que je fais ? Et puis, les jeux se terminent. Chacun repart dans sa vie. Et trois mois après, il me rappelle. Il est célibataire. Moi, je suis célibataire aussi.

  • Speaker #0

    J'en étais sûre ! Je voyais l'histoire venir. J'en étais sûre !

  • Speaker #1

    je voulais te laisser finir mais je le savais ben oui et puis je la raconte parce que c'est beau parce qu'il est devenu mon mari et puis après on a eu des enfants ensemble donc voilà on fait cette vie moi je quitte tout Paris, ma ville mes amis, ma famille mon job, parce que du coup je suis revenue d'Athènes, j'avais plus de job donc il a fallu que je switch aussi de plein de choses ... Mais par amour, je le quitte. Enfin, je quitte tout. Voilà. Et je le suis, lui. Et pendant dix ans, voyage partout. Partout dans le monde. On habite en Australie. Quatre mois de l'année, tous les ans, pendant cinq ans. Puis en Europe, on est quatre mois de l'année en France. Mon fils, qui est là, voyage avec nous partout. Donc, lui, il devient bilingue aussi, tu vois. Et puis, au bout de dix ans... On ne se plaît plus. Il y a plusieurs facteurs, en fait. Et c'est pour ça que je trouve que c'est hyper important d'observer sa vie et comment, à un moment donné, se poser, comment les choses fonctionnent. C'est-à-dire qu'il y a plusieurs éléments qui faisaient qu'on n'était plus bien en France. D'abord, le fait qu'on a 30 ans, on a déjà deux enfants, on a une maison, on a tout un patrimoine, on a sept appartements qui tournent. What's next ? C'est quoi derrière qui fait que tu as envie de... Le prochain challenge, le prochain truc qui va t'exciter. Et en fait, on n'avait plus ça. Il manquait un truc qui était... La vie d'athlète, c'est beaucoup d'émotions concentrées. Donc on avait déjà vécu une vie hors du commun déjà, à 30 ans. Donc c'est quoi derrière qui se passe quand tu as déjà vécu plein de trucs comme ça, tu vois ? Et puis lui ne s'entend plus bien avec sa fédération et tout, donc on décide de partir aux États-Unis. Et là, c'est chaud.

  • Speaker #0

    C'est là où tout commence.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est là où tout... commence c'est là où tu te dis bon bah ça va aller on a déjà vécu à l'étranger on va s'en sortir on était vraiment plein d'espoir et on se disait ça va être facile ouais pas du tout non non ça a été très compliqué moi ce qu'il faut comprendre c'est que l'anglais même si on a beaucoup voyagé c'est pas quelque chose que je pratique et puisque j'ai été vraiment en autarcie dans ma famille c'est à dire que on faisait tout toujours ensemble on n'allait pas à droite à gauche c'est la vie d'athlète c'est très rythmé oui des choses à respecter c'est pas donc on était tout le temps tous les trois dans votre bulle voilà exactement donc vous parlez français tu vois un peu j'arrivais à comprendre parfois le sens tu vois du truc mais pour parler Donc, j'arrive ici, il y a tout à mettre en place. Il y a des trucs bêtes de la vie quotidienne. Mais tu vois, par exemple, Internet. Le mec vient installer Internet chez moi et là, il commence à m'expliquer comment ça marche, si jamais j'ai un problème, qu'est-ce qu'il faut que j'appelle. Là, je suis en mode panique. J'ai mon fils à côté qui a 7 ans. Je me dis, qu'est-ce qu'il dit ?

  • Speaker #0

    Il a 7 ans,

  • Speaker #1

    il m'explique. Alors, maman, il va falloir que tu connectes. Internet, la sète télé, avec telle télécommande.

  • Speaker #0

    Et ainsi de suite.

  • Speaker #1

    Ah oui ! Tu vois le délire ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et voilà, et puis tout est tellement différent ici. Le système scolaire est différent, le système bancaire, le système de la santé. Même pour aller faire tes courses, c'est différent. Enfin, en France, tu vas à Carrefour, t'as tout à Carrefour, tu peux tout trouver.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Non, t'as chaque magasin. pour, tu vois, si t'as besoin de vis ou d'un marteau, ben non, faut que t'ailles dans un autre magasin. Si t'as besoin de vêtements, t'as besoin d'un autre magasin. Si t'as besoin d'assiettes ou de verres, faut que t'ailles dans un autre magasin, tu vois.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    En fait, je passe une demi-journée à faire mes courses.

  • Speaker #0

    Puis déjà, le temps de comprendre aussi, parce que j'ai été aux États-Unis il n'y a pas longtemps, mais juste pour avoir du lait, je cherchais du lait demi-écrémé. Mais pardon, mais c'est quoi ça, 2% machin ? Je veux juste du lait demi-écrémé. J'ai mis 30 minutes juste pour ça.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Donc, je comprends. Et pourtant, je parle anglais. C'est ma langue maternelle.

  • Speaker #1

    Ah ouais, en plus, tu vois. Ah ouais. Là, j'avance. On a l'impression que tu es comme un lémurien. Tu avances au ralenti comme ça. Et tout est un obstacle.

  • Speaker #0

    Carrément.

  • Speaker #1

    On a un mur en pleine figure tous les jours.

  • Speaker #0

    Carrément.

  • Speaker #1

    Moi, je crois fonctionner d'une certaine manière. Puis on me dit, non, ici, ça ne fonctionne pas comme ça. Enfin, vraiment, au bout d'un an, je dis à mon mari de l'époque, je lui dis, écoute, on a fait une bêtise. On rentre en France. Moi, je ne vais pas y arriver. C'est trop compliqué. J'avais mal à la tête tous les soirs parce qu'il fallait se concentrer pour l'anglais. J'essayais de traduire dans ma tête. Tu vois, ça demande beaucoup d'énergie. Et évidemment, lui… athlète, il me dit non, hors de question, on est venu ici, on assume, on va aller jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Jusqu'au bout. Jusqu'au boutiste.

  • Speaker #1

    Mais c'est bien parce que je pense que dans ces moments, il faut retrouver quelqu'un ou plusieurs personnes qui vont te pousser, qui vont rien lâcher, qui vont dire allez, on croit en toi, vas-y, tu vas y arriver. C'est important. Je pense certainement que dans la vie, on ne peut pas réussir les choses tout seul. Il faut un petit coup de pouce ou quelqu'un qui va te rebooster sur ton chemin. Voilà. Et donc, au bout d'un an et demi, on est venu avec toutes nos économies. Mais au bout d'un an et demi, la vie est extrêmement chère ici. On est quatre. Et là, on commence à manquer d'argent. Mais là, sérieusement. Et c'est la panique. On n'a jamais manqué d'argent. On avait une vie de ouf. en France, et là d'un seul coup tu perds pied quoi, tu vois, t'as deux enfants à nourrir, qu'est-ce qui se passe, c'est le floppement là. Et je dis à mon mari, il faut qu'on travaille tous les deux. Son sport, ça ne rapportait rien ici. Enfin, c'était dur. Et j'avais envie d'être maquilleuse déjà en 2008. Mais ce n'était pas possible à ce moment-là. Du coup, je décide de retourner à Paris, de me former dans une école, mais en accéléré, parce que j'ai deux enfants. Enfin, tu vois, je peux rester. Donc, je décide, je prends des cours. privé pendant trois mois au taquet dans un grand déco à Paris. Je reviens ici, mais il me faut l'équivalence, parce que sinon, tu n'as pas le droit de travailler. Donc, hop, je fais une ici.

  • Speaker #0

    Même pour le maquillage ?

  • Speaker #1

    Oui. OK.

  • Speaker #0

    OK, OK.

  • Speaker #1

    Pour n'importe quel boulot, ils veulent que tu justifies quand même que tu as eu une formation ici.

  • Speaker #0

    OK, d'accord. Je n'aurais pas pensé le contraire, tu vois, parce qu'ici, on se plaint tout le temps qu'en France, ils sont très... très bureaucrate, on veut un diplôme pour tel, tel, tel truc. Et je pensais que là-bas, justement, tu vois, on parle souvent du rêve américain. Tu vis dans la rue et le lendemain, tu deviens milliardaire, etc. Parce que tu peux faire ce que tu veux. Tu vois, ça, c'est un exemple que non, en fait. Il faut quand même un équivalent, même pour être maquilleuse, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, disons qu'il y a des formations qui sont en ligne.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Alors, je ne parle pas pour... pour être maquilleur, parce que nous, il faut qu'on pratique, mais sur certains métiers, tu as des formations qui se font en ligne beaucoup plus rapidement qu'en France, et effectivement, tu peux travailler beaucoup plus rapidement qu'en France.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Au bout de trois mois, tu peux avoir un diplôme et puis aller bosser. Oui, oui. Mais non, après, il faut quand même bûcher. Ok,

  • Speaker #0

    ok, ok.

  • Speaker #1

    Je passe cette équivalence, j'ai tous mes diplômes. J'ai tout mon matériel de prêt, je fais quand même des recherches, parce qu'en tant que maquilleuse, on aime bien voir les produits qu'on aime, qu'on touche, lesquels je vais utiliser, comment je vais construire mon kit, ainsi de suite, tu vois. Et après, je vais où ?

  • Speaker #0

    Eh oui, il faut trouver la clientèle.

  • Speaker #1

    Je ne parle pas anglais. Où est-ce que je vais ? À qui je m'adresse ? Comment ? Je ne sais pas. Voilà, je suis perdue encore. Comme une petite fille, tu vois, un peu. J'ai 34 ans à ce moment-là. Et je vois, encore une fois, cette montagne. Comme chaque obstacle que tu as dans la vie, tu vois, ce grand truc comme ça. Et là, c'est l'enfer. Je me dis, bon, je suis hyper négative. J'y arriverai jamais. Je suis nulle. Enfin, voilà, tu vois, tous les...

  • Speaker #0

    Ouais, le classique. à ce moment là là tu te dis mais qu'est-ce que j'ai fait pourquoi j'ai fait ça, j'ai perdu ça va jamais marcher blablabla et c'est là que t'as trouvé que t'as trouvé GlamScout ou c'était encore d'abord il y a eu ce pote qui frappe à notre porte un jour mais véridique et il

  • Speaker #1

    me dit écoute il y a cette nouvelle application qui vient de s'ouvrir la surdissie peut-être ça peut être intéressant pour toi Et effectivement, c'est un service de beauté sur demande, comme un Uber. En fait, tu le commandes sur une application, sur ton téléphone. Ici, il y a beaucoup d'événements. Donc, les gens sont beaucoup dans le service ici. C'est très important. Beaucoup plus qu'en France, tu vois. En France, tu vas te mettre un tuto YouTube et tu vas apprendre toi-même à faire, tu vois, tes deux, trois trucs sur la peau. Non, ici, il n'y a pas le temps. Les gens, ils n'ont pas le temps. Ils n'ont pas envie et ils n'ont pas le temps d'apprendre. Donc, comme il y a beaucoup d'argent quand même, le service... On va employer quelqu'un. Et donc, tu es sur ton téléphone. Et puis là, j'ai un événement demain à 15h. Boum ! Je veux un make-up et mes cheveux aussi. Donc, on travaille en bino. Tu vois ? Et en tout cas, tu es prête. Tu as juste à t'habiller et à partir à ton événement. Voilà. Donc, effectivement, je passe pas mal de tests. La nana, elle m'aime bien. Et elle m'engage dans la société. Mais si tu veux... Bon, moi, je suis quand même quelqu'un qui... Je me dis, attends, je suis aux États-Unis, là. J'aime bien faire les choses. J'aime me challenger. J'aime aller me mettre en danger un petit peu.

  • Speaker #0

    J'ai besoin de ça pour avancer. Et du coup, je trouve que je n'ai pas assez de clients. Alors oui, je connecte avec des politiciens, beaucoup, puisque cette femme est femme de politiciens. Mais voilà, moi à l'époque, je suis concentrée à gagner de l'argent.

  • Speaker #1

    Toujours les coupures. Money, Non, non, t'inquiète, je comprends ton langage.

  • Speaker #0

    Je suis vraiment la fille obsédée par l'argent.

  • Speaker #1

    Attends, de toute façon, sans argent, mais comment tu veux, en fait, sans argent, tu ne peux pas t'habiller, sans argent, tu ne peux pas manger. À moins de vivre dans une jungle et que tu mets des lianes pour tenir tes feuilles autour de ta taille et que tu vas chasser tout seul, l'argent est au cœur de tout.

  • Speaker #0

    Oui, et puis rappelle-toi que nous, on commençait à manquer, tu vois.

  • Speaker #1

    Bah oui, donc là,

  • Speaker #0

    oui. Avec les enfants, tu vois,

  • Speaker #1

    de gagner de l'argent.

  • Speaker #0

    Et puis surtout, de construire une clientèle suffisamment solide, qui soit récurrente aussi, où tu vois, on m'appelle toutes les semaines. Et voilà, donc j'ai pas assez. Donc au bout d'un an, je recherche sur Google, je tape. Même société de beauté,

  • Speaker #1

    mais je veux gros.

  • Speaker #0

    Je te jure, je tape. En Google. Beauty on demand, bigger.

  • Speaker #1

    C'est pas pêché.

  • Speaker #0

    Ok. De temps, sur Glam Squad, ils sont premiers listés, tu vois. Je vais regarder, je regarde l'application et tout. Je me dis, eux, ils sont déjà à New York, à Miami, à Los Angeles. Là, on est plus gros, là. Donc, j'applique. Ils me rappellent et ils me disent, on est intéressé par ton profil, mais on ne vient pas sur Washington avant un an. Et là, je me dis, un an ?

  • Speaker #1

    Mais moi, j'ai besoin de tout de suite, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, alors déjà, j'ai besoin de tout de suite. Et puis, tu te souviens de qui il a appelé il y a un an, si tu veux ?

  • Speaker #1

    Ben oui.

  • Speaker #0

    Je me dis, c'est mort. C'est foutu. Voilà, c'est pas grave. Donc, je continue. Et puis, moi, après, il me rappelle. Et il me dit, ben voilà, on est prêts. Ok, super, je suis super contente. On aimerait te faire passer des tests parce qu'on va démarrer avec l'inauguration pour le nouveau président, donc à l'époque qui était Trump. Et on va commencer à évoluer dans Washington avec cette inauguration. Il nous manque une maquilleuse, on fait venir une équipe de six personnes, on aimerait que ce soit toi, il faut que tu passes des tests, je passe tous les tests. Brillamment.

  • Speaker #1

    Bravo !

  • Speaker #0

    Et ils me disent, ok, c'est bon, on y va. Donc, ce qu'il faut savoir, c'est qu'avant de commencer avec eux, je ne l'ai pas dit dans le podcast Legend que j'ai fait avant. Je trouve que c'est important. La semaine, donc les jours qui ont suivi, j'ai été à Las Vegas pour faire un fashion show pour la marque Redken. Oui,

  • Speaker #1

    je connais bien, ouais.

  • Speaker #0

    avec plus de 300 modèles à maquiller, une équipe de 15 maquilleurs, on avait 25 make-up à apprendre en deux heures, une machinerie hallucinante, tout ça sur cinq jours, autant dire que je n'avais vraiment pas beaucoup dormi, un rythme effréné, beaucoup de pression, beaucoup de stress, toutes les 20 minutes, tu avais un modèle sur ta chaise, donc pour que tu fasses un maquillage, artistique. Parce que là, c'est...

  • Speaker #1

    Eh oui.

  • Speaker #0

    Maquillage artistique. Eh oui. Et les liners, les trucs, en 20 minutes. Là, j'ai beaucoup transpiré. Et je reviens à Washington juste le temps de...

  • Speaker #1

    Ouais. Désolée, je te coupe, mais il y a combien de temps de trajet entre Washington et Las Vegas ?

  • Speaker #0

    Il y a 6 heures de vol.

  • Speaker #1

    Wow.

  • Speaker #0

    Il y a 6 heures de vol, donc il y a du décalage horaire un petit peu, tu vois. En plus. j'arrive, je suis comme ça je défais ma valise j'en refais une autre et je repars et je repars avec l'équipe qui arrive de New York et qui me dit on veut que tu sois avec nous à l'hôtel, même s'ils savaient que j'habitais Washington on veut que l'équipe soit vraiment ensemble donc je repars et tout de suite on me dit il faut que tu ailles à telle adresse telle personne, à telle heure il y a la sécurité à passer il y aura ton nom, pas de problème, tu donnes ton nom ... et tu veux et tu demandes cette personne. Ok. Donc, tu vois, je suis en mode automatique. C'est-à-dire que je ne pose pas plus de questions. Je suis ce qu'on me dit. Je suis un peu fatiguée.

  • Speaker #1

    Un peu dans les vapes, ouais.

  • Speaker #0

    Un peu dans les vapes, ouais.

  • Speaker #1

    Je reviens. Allez, j'y vais. Je rentre chez moi. C'est bon. Allez, hop, hop, hop. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est... Je ne réfléchis pas plus loin, en fait. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #0

    Je ne me pose pas dix mille questions comme ça parce que j'étais tellement dans un état. Tu sais, les fashion shows, je ne sais pas si tu en as déjà fait. Non,

  • Speaker #1

    je n'en ai jamais fait. Mais franchement, je trouve ça admirable déjà faire un maquillage en 20 minutes. Mais le truc auquel j'ai pensé quand tu m'as dit ça, c'est surtout la quantité de pinceaux qu'il y a à nettoyer après.

  • Speaker #0

    Ah voilà. C'est ça que les gens ne voient pas. C'est-à-dire que quand même les shows sont finis, toi, ta journée...

  • Speaker #1

    Il y a le après. Ah ouais. Et du coup, il fallait que tu sois prête. pour le lendemain déjà. Donc voilà, c'est ça, c'est l'œil de maquilleuse qui sait ce que ça veut dire tout ça.

  • Speaker #0

    Je vais vous faire rire parce que j'étais tellement fatiguée à la fin de ma journée. La honte. C'est pas grave, je vais le dire.

  • Speaker #1

    Vas-y, dis-nous tout.

  • Speaker #0

    Sous ma douche, sous ma douche, je lavais mes pinceaux. Sous ma douche, tellement... Sous ma douche, j'ai fait avec mon savon.

  • Speaker #1

    J'adore ! Ah j'adore, ah j'adore, ça c'est une exclue BOSAITI. Même les jeunes n'ont pas eu ça. Ah j'adore, non mais je compatis, enfin c'est vraiment, enfin c'est normal, enfin c'est normal.

  • Speaker #0

    Ouais, en plus moi j'avais la lead make-up artist, donc celle qui dirigeait, c'était ma prof de make-up aussi. Elle, elle aime quand tout est vraiment très clean. même sur ton setup et tout ça et à chaque fois Audrey, Audrey, regarde c'est le bordel Audrey, regarde c'est sale range, range, nettoie donc fallait que je fasse gaffe tu vois vraiment à tout ça et voilà donc je vais à cet endroit il n'y a personne franchement j'avais l'impression tu sais d'être dans les villes, les dead towns ouais ouais dans la rue avec le truc là qui roule je suis toute seule il ya deux gars de la sécu des services secrets c'est quand même très bizarre ce style toi tu vois je sais pas trop où j'allais je passe la sécu je vois cette maison donc des tarn house tu vois les maisons mitoyennes ouais avec les escaliers je commence à monter les escaliers et là c'est plus du tout le silence c'est là panique, les services secrets qui débarquent, ils sont je sais pas combien ils me hurlent de descendre des escaliers, de vite me mettre sur le côté je m'exécute tu vois je s'exécute je bouge pas et là effectivement t'as deux les 4x4, la DSUV tu vois avec les vitres, comme dans les films tu sais, qui arrivent et je vois sortir Donald Trump avec Melania oh,

  • Speaker #1

    bonjour

  • Speaker #0

    Donc là, voilà, je salue. Il me salue. Grand sourire. Hi, how are you ? Comment tu vas ? Je vais super bien. Je ne dois pas bouger, donc je ne bouge pas. Et il monte les escaliers. C'était vraiment à ce moment-là. Et je l'ai dit dans le podcast Légende, ça fait beaucoup rire les gens qu'avec ma naïveté, je me suis dit, tiens, c'est marrant, ils vont au même endroit que moi.

  • Speaker #1

    Oui, je me souviens, oui.

  • Speaker #0

    Moi, je pensais sincèrement...

  • Speaker #1

    Non, mais...

  • Speaker #0

    Je te jure, je pensais que j'allais maquiller des gens qui étaient leurs amis ou qui les connaissaient. Moi, j'étais vraiment partie dans cette optique.

  • Speaker #1

    Ah ouais, non, non, mais c'est bizarre, ils vont au même endroit que moi. Cette partie, elle m'a fait vraiment rire. Je dis non, mais quand même. Mais du coup, quand tu me racontes cette partie de Las Vegas, je comprends un peu mieux. Parce que t'étais, comme tu dis, en mode automatique. Donc, ça se comprend un peu mieux. C'est vrai que quand on n'a pas cette partie de l'histoire-là, On se dit non mais c'est pas possible.

  • Speaker #0

    C'est vrai, j'aurais peut-être dû le raconter. Mais voilà, du coup, je monte et je découvre qu'en fait, on est là pour la famille. Et à ce moment-là, je pense encore une fois, tu vois, que c'est juste cette journée-là qu'on est avec eux. C'est tout, voilà. J'ai la chance de maquiller le fils avec sa femme. Voilà, pour l'inauguration, je trouve ça super, des gens super sympas. Et voilà, tu vois, je te dirais, c'est une super expérience. Je découvre ce milieu, ouais. Je découvre tout ça, comme je l'ai dit, comme une petite fille, ouais, c'est vraiment ça. Je ne me dis pas, oh là là là là, ces gens-là, mon Dieu, non. J'apprécie en fait le moment, je le prends. Je suis très observatrice, tu vois, comme je l'ai dit au début. Donc, je regarde tout ce qui se passe à droite, à gauche, et je prends tout avec moi. C'est pour ça que je m'en souviens super bien parce que c'est tellement à part, tu vois, ce moment que du coup, je prends tout avec moi.

  • Speaker #1

    Finalement, je me dis en fait qu'à ce moment-là, peut-être qu'il y a aussi la petite Audrey justement qui se disait qu'en fait, les footballeurs, mais tiens, ne sont pas pareils qu'à la télé, qui est rentrée en jeu finalement. Et que c'est pour ça que tu l'as vécu, tu vois, quelqu'un qui n'est pas habitué justement à... à baigner dans un milieu où il y a des personnes qu'on voit à la télé, elles se seraient dit « Oh là là, mes punaises, oh là là ! » et ce serait un stress de ouf. Alors que finalement, la petite Audrey, en fait, elle a dit « Non, à la télé, ils sont comme ça, mais dans la vraie vie, ils sont plutôt « Hi, how are you ? » Oui,

  • Speaker #0

    et puis ce que je vois, c'est ce que j'ai dit dans le podcast « Les gentes » , c'est vraiment le fils qui est sur son lit, tranquille, ses pop-corns, qui regarde la télé. Alors qu'à la télé, on les voit, tu vois, ils se tiennent bien droits, ils sont tous apprêtés, ils sourient, ils sont en représentation, tu vois. Moi, je vois dans leur naturel, tu vois, donc c'est différent encore.

  • Speaker #1

    C'est un peu comme nous, par exemple, quand on rentre du boulot, enfin, souvent les femmes, le premier réflexe quand on rentre à la maison, on enlève les chaussures, on enlève le soutif et hop, on est une autre personne, en fait. Finalement, c'est un peu pareil, finalement, quoi. Donc, c'est ça qui est... C'est des humains, en fait, finalement.

  • Speaker #0

    C'est ça. Quand on voit des gens à la télé et qu'on n'y a pas accès, on voit ces gens-là plus que nous. C'est-à-dire qu'ils sont plus beaux que nous, ils gagnent plus d'argent que nous, ils sont plus admirés que nous, donc ils sont plus aimés que nous. Alors qu'en fait, ils ont les mêmes problèmes que nous. c'est la merde pour chacun on est tous des êtres humains on a tous nos merdes à gérer quotidiennement de la vie, eux c'est pareil alors eux c'est pas au niveau de l'argent parce qu'ils en ont effectivement mais ce qu'il faut savoir aussi c'est que plus t'as de l'argent plus ça t'amène des problèmes à gérer et je le sais parce que j'ai aussi voulu ça pour moi c'est à dire que dans ma carrière C'est vrai qu'aux États-Unis, c'est très rapide. Tu peux grimper très rapidement. Donc, je voyais, si tu veux, mes revenus chaque année augmenter d'entre 20 et 30 %, ce qui est beaucoup, tu vois. Et donc, je me disais, chaque année, j'augmentais plus, plus, plus. Et donc, du coup, tu te laisses embarquer aussi là-dedans et tu te dis, du coup, je vais aller en fait. Tu vois, c'est l'infini. Tout créer comme tu peux tout créer ici. Tu peux te voir le big. Et je suis arrivée à un niveau où j'ai gagné beaucoup d'argent. Et finalement, ça m'a amenée d'autres merdes à gérer. D'autres trucs à payer aussi. Des investissements qui ont foiré. Tu vois, c'est ça qu'il faut comprendre en fait. C'est pas parce que t'as... plus d'argent, que c'est plus facile. C'est une réalité qui est fausse, que j'ai expérimentée. Aujourd'hui, je peux en parler. Non, ça génère beaucoup plus de problèmes. Et finalement, je me suis posée à un moment donné parce que j'avais un rythme tellement effréné pour arriver à ce niveau-là. Je faisais plus de 800 clients par an. J'ai été élue top. top performeur. J'ai été récompensée deux fois par la compagnie top performeur parce que j'avais un rendement hyper important. Et du coup, voilà, j'ai tout cet argent. Je suis lessivée. J'en peux plus physiquement, psychologiquement, émotionnellement. En plus, à ce moment-là, j'ai mon mariage qui bat de l'aile. Tu vois ? What else, quoi ? Qu'est-ce qui compte ? t'es pas forcément plus heureux. Il y a des choses que tu peux faire. Tu accèdes, c'est vrai, à certaines choses dont tu ne pouvais pas avant. Ça, c'est vrai. Mais est-ce que foncièrement, ça te rend plus heureux ? Non.

  • Speaker #1

    Non, parce que du coup, comme tu m'expliquais quand on s'était eu au téléphone la dernière fois, c'est que finalement, ces gens-là, même s'ils ont beaucoup d'argent, finalement, c'est des personnes qui ont énormément besoin d'être rassurées parce que... Certainement, ils ont ce confort financier qui leur permet d'avoir ce qu'ils veulent, mais finalement, ce sont des personnes qui manquent d'assurance en eux et qui ont besoin d'être tout le temps rassurées, comme des enfants finalement. Donc du coup, c'est ça qui est dingue, c'est ça qui est fou.

  • Speaker #0

    Tu sais ce qu'ils veulent, ces gens-là, et ce que j'ai découvert à travers ce milieu ? Parce qu'il n'y a pas qu'eux, mais il y a aussi les milliardaires, beaucoup avec qui j'ai beaucoup travaillé. La seule chose qu'ils veulent, c'est être aimé. Parce que quand tu as beaucoup d'argent comme ça, il y a deux choses que tu ne peux pas acheter dans la vie, c'est ta santé et l'amour. L'amour. Je te parle du vrai amour, parce que...

  • Speaker #1

    Ah oui,

  • Speaker #0

    tu vois pour être avec ça c'est facile mais quelqu'un qui va t'aimer pour qui tu es toi tu as beaucoup d'argent ces gens là doutent de ta de la sincérité oui de tes sentiments est-ce que t'es vraiment là pour moi ou est-ce que t'es là parce que j'ai beaucoup d'argent ça c'est dur au fond d'eux de se dire est-ce que vraiment elle m'aime pour moi pour ce que je lui apporte ou juste parce que je vais lui donner de l'argent, ou je vais la payer, tu vois. Et la santé, parce qu'à un moment donné, quand la vie a décidé de t'emporter, tu peux avoir tous les milliers d'euros ou de dollars sur ton compte, il n'y a rien qui fera que tu guériras de ça. Donc, ils sont en permanence à chercher les meilleurs docteurs, les meilleurs produits qui vont sortir en avant-première, pour garder la jeunesse. Et c'est pour ça aussi qu'ils font beaucoup. beaucoup de chirurgie esthétique et tout ça, parce qu'il y a un rapport aussi avec le vieillissement qui est compliqué. L'image de soi. Mais l'image de soi, c'est quoi ? C'est l'amour qu'on se porte à soi aussi, tu vois. Donc voilà, il y a une recherche permanente de l'amour.

  • Speaker #1

    Ça, ouais. Ça, c'est... C'est vrai que souvent on a tendance, et moi la première, parce que moi j'ai toujours dit je veux être millionnaire, etc. Mais ce que je me suis rendu compte au cours de l'année dernière, parce que d'où la naissance de ce podcast et d'où le fait que je cherche réellement à trouver les histoires de chaque personne, c'est que moi j'ai toujours été une effrénée à vouloir toujours plus, toujours chercher plus comment gagner plus d'argent comment mon but dans la vie en fait c'est que mes enfants n'est pas à se soucier de l'argent comme moi en fait moi j'ai toujours baigné dans l'insécurité financière donc moi c'est toujours plus plus plus plus plus mais mais parfois en fait du coup comme tu disais en cherchant plus plus plus ton mariage battait de l'aile un petit peu mais est ce que après finalement est ce qu'on met pas de côté les choses les plus importantes justement qui sont la famille etc moi il ya un jour s'il ya un truc qui m'a fait J'ai failli chialer, c'est que j'étais en train de bosser et mon fils me dit « Mais maman, arrête de travailler ! Tu travailles trop ! » Tu vois, c'est genre « Ah, ça fait mal ! Ça, ça fait mal ! » Et justement, est-ce que c'est quelque chose qui a pu t'arriver toi aussi ? Oui,

  • Speaker #0

    on oublie les choses essentielles en fait. Parce qu'on rentre dans cet engrenage. Et comme tu viens de le dire, pour une bonne raison, parce qu'on veut faire plaisir à nos enfants, on veut les aider, on veut qu'ils soient protégés de ça. Mais en fait, je me suis rendue compte que ce n'était pas la bonne manière. Moi, mes enfants me disaient toujours, quand tu rentres à la maison, tu es en colère. J'étais tellement fatiguée que le moindre truc qui traînait chez moi, tu vois, je... à partir dans des proportions délirantes parce que je voulais rentrer chez moi et qu'ils soient propres et que j'avais envie de rentrer dans mon cocon mais bon, j'ai des enfants, ça fout le bordel tu vois et à chaque fois mon fils disait maman t'es tout le temps en colère et ça, ça m'a percuté je me suis dit, c'est pas bon c'est pas ok donc en fait à partir de ce moment là, j'ai changé ma stratégie Et j'ai commencé à augmenter mes prix pour faire de clients. Mais toujours, tu vois, équilibrer quand même, parce que le but, ce n'est pas de perdre de l'argent. Ce n'est pas non plus d'aller en gagner, tu vois, au point de te mettre à faire un burn-out. Mais c'est de rééquilibrer un petit peu la chose. Donc, en tant qu'entrepreneur, parce qu'on est entrepreneur, c'est de réfléchir à une stratégie qui va te faire gagner plus ou travailler un peu moins.

  • Speaker #1

    C'est clair, c'est clair, c'est clair. Oui,

  • Speaker #0

    ça semble logique. Donc, j'ai commencé à augmenter mes prix. Et du coup, comme ma base de clients était plus importante, j'ai pu choisir aussi les personnes avec qui j'avais envie de travailler. Les personnes qui étaient peut-être à 45 minutes de chez moi, où je les charge plus. Et du coup, là, ça vaut le coup. Ou sinon, tant pis. Et si elles sont cliquées avec ça, tant pis, je lâche ça. Ça, c'est dur parce qu'il faut savoir lâcher des choses.

  • Speaker #1

    Pour en gagner ailleurs.

  • Speaker #0

    Voilà. Quand on a un business, on ne peut pas tout avoir. Donc, il faut apprendre à lâcher certaines choses pour pouvoir en gagner un peu plus derrière, mais plus intelligemment, en fait. Moins dans le stress, moins dans le gros du truc, quoi. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et du coup, à ce moment-là, tu ne travaillais que à ton compte, tu ne travaillais plus pour la plateforme après ?

  • Speaker #0

    Alors, la plateforme, je l'ai laissée à partir du Covid. Parce que là, il y a eu un vrai changement de management aussi. Enfin, cette plateforme, Guillaume Pley m'avait dit, c'est quand même dingue qu'ils aient appelé une application. Mais ce qu'il faut savoir, c'était une plateforme considérée de luxe. Nous, on avait eu un entraînement avant d'aller voir des personnalités comme les politiciens, les sénateurs, les présidents, tout ça. Tu ne rentrais pas dans cette compagnie comme ça. Il y avait des tests à passer et c'était considéré comme luxe. Donc après, au moment du Covid, ça a complètement dévié. Ils commençaient à engager des personnes complètement au hasard. Alors que nous, on avait subi des entraînements, on était vraiment une équipe solide. Moi, j'ai été la première maquilleuse quand même engagée par cette compagnie. Donc, on a vraiment porté la compagnie ici à Washington. On était 15 au début. Et on s'est multipliées partout, tu vois, pour pouvoir porter cette compagnie. Et puis après, là,

  • Speaker #1

    c'est... Ça a dévié, ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ça a dévié. Donc là, je me suis dit, non, ça ne me correspond plus.

  • Speaker #1

    Ok, ok.

  • Speaker #0

    Je n'ai plus envie.

  • Speaker #1

    Et vu que là, on parle un peu money, money, money, combien... Parle-moi argent, parle-moi d'amour. Combien est-ce que tu facturais justement ton maquillage avant et combien est-ce que tu le facturais avant et après augmentation du coup ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a un autre truc que je n'ai pas dit aussi, que j'ai oublié de dire dans les jambes, parce que quand il m'a demandé combien à l'époque avec Ivan Cage, Trump... Je gagnais, j'ai dit 150. Elle, elle était chargée 150, mais ce n'est pas ce que moi, je gagnais, en fait. Oui, oui,

  • Speaker #1

    il y a toujours la commission.

  • Speaker #0

    Voilà, prenez un fil dessus. Donc, au début, j'étais partie sur... Tu veux dire personnellement, sans la compagnie, combien je chargeais ?

  • Speaker #1

    Sans la compagnie, parce que la compagnie, elle devait prendre quoi ? 20% au moins ? Parce que je sais qu'en France, il y a un truc... 40 !

  • Speaker #0

    40% !

  • Speaker #1

    Mais c'est... énorme c'est du vol comment tu as pu accepter ça c'est le début mais oui oui non mais oui je sais j'ai dit que j'acceptais tout j'ai oui olé quand j'ai dit que j'acceptais non mais là oui non mais oui non mais après oui on l'a tous fait ça parce qu'ici en france si tu veux il ya un truc qui s'appelle wikaza c'est un peu le même délire que glam squad mais c'est pas du tout luxe c'est vraiment pour les particuliers tu as de la coiffure de l'esthétique du baby sitting et je sais plus quoi du ménage aussi Et en fait, moi, j'ai démarré avec ça aussi, en fait, pour me faire une clientèle. Et eux, ils prenaient entre, je crois, entre 20 et 25 %. Donc déjà, ça, c'était énorme parce que si en France, on est le pays le plus taxé au monde, tu enlèves 20 % pour Wikaza, 20 % de URSAF, etc. Au final, là, déjà, tu enlèves 40 %. Je ne sais pas les impôts, comment ça marche là-bas, mais c'est rien après. Mais oui, là, je... là c'est surtout savoir toi toute seule ta tarification hors application,

  • Speaker #0

    hors plateforme quoi alors c'est pareil au début tu te dis c'est combien je peux charger et c'est là où c'est intéressant c'est à dire quel prix tu mets à la valeur de ton make-up de ton travail mais aussi à la valeur de ta personnalité et de ce que tu vas donner à la personne les gens ... je trouve, se basent trop sur leur diplôme et leur travail. Et c'est ça. Et on met un prix en fonction de ça. Moi, je ne suis pas d'accord avec ça. Parce que j'ai un vrai investissement avec mes clientes. Elles me font confiance. Elles aiment aussi être avec moi. Elles aiment passer ce moment avec moi. Je leur donne aussi beaucoup de choses. Tu vois, pendant cette heure, on échange. Elles se confient. Donc, je... donne aussi de ma personne. C'est pas que le make-up. Donc en fait, j'ai réfléchi, je me suis dit, quelle est aussi ma valeur ? Entière, tu vois. Mais il faut aussi que je prenne en considération le temps de trajet. que je vais mettre, l'essence que je vais dépenser, le parking. Moi, je vais chez mes clients. Tu vois, je... Donc, tout ça, il faut le prendre en considération aussi. Mais alors, combien tu vaux ?

  • Speaker #1

    Combien elle va aller, Audrey ?

  • Speaker #0

    Tu me retournes par ma question ?

  • Speaker #1

    Réponds à ma question !

  • Speaker #0

    Je ne savais pas au début. Parce que même, si tu veux, je ne me suis jamais dit, ah bah oui, mais bon, j'ai quand même travaillé avec des présidents. J'ai quand même travaillé avec Yvan Quatre-Homme. Donc, bon, il faut quand même... Du tout. Moi, je n'étais pas du tout basée là-dedans. Donc, je me suis dit, bon, j'ai regardé un peu chez les autres maquilleuses ici. Mais non ! Toi aussi !

  • Speaker #1

    Toi aussi ! Non, mais c'est incroyable !

  • Speaker #0

    parce que je ne savais pas, tu vois, combien charger. Donc, du coup, j'ai regardé, puis j'ai fait une moyenne, une moyenne un tout petit peu plus basse, parce qu'évidemment, on n'a pas confiance en soi. Évidemment, on se sous-estime. Évidemment, on n'est pas assez bien. Évidemment, on ne sait jamais si c'est trop. Voilà. Et j'ai commencé, je trouve que c'était 120 dollars. Ouais, 120 dollars. Ou 115. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est pareil.

  • Speaker #0

    À 5 dollars près, voilà.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Et puis, au fur et à mesure, j'augmentais, j'augmentais, j'augmentais, j'augmentais, j'augmentais. Et aujourd'hui, ce qui est énorme, alors c'est pas un truc qui se fait en France, je pense pas. Mais aujourd'hui, j'ai des clientes qui me disent, Audrey, il faut que tu augmentes tes prix encore.

  • Speaker #1

    Et tu as combien là ?

  • Speaker #0

    et les clientes qui me demandent de payer plus. Je ne sais pas si tu vois le délire. C'est... Ah bon ? Mais là, tu peux au moins charger ça. Vas-y. C'est elles qui me disent ce qu'il faut que je charge. Tu vois, c'est énorme. Là, ça dépend, parce que je vois bien que tu essaies de savoir combien je charge.

  • Speaker #1

    Ah bah oui, attends, je ne lâcherai pas. Alors, attends, du coup, maintenant, j'ai deux questions. Déjà, peut-être que tu vas pouvoir répondre plutôt à celle-là plus facilement, mais... combien est-ce que les clientes te disent que tu devrais charger et combien toi du coup tu charges sans les écouter ? Ah, ça va aller.

  • Speaker #0

    Ça doit aller.

  • Speaker #1

    Ah, t'as vu ?

  • Speaker #0

    Je vais te donner une fourchette.

  • Speaker #1

    Vas-y, donne une fourchette si tu veux.

  • Speaker #0

    Je vais te donner une fourchette parce que ça dépend aussi la cliente que je vais avoir en face de moi.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Parce que je ne fais pas que les présidents, je ne fais pas que les célébrités, je ne fais pas que...

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Il y a aussi des mamans. qui veulent juste, elles vont dîner avec leur mari, juste, tu vois, se faire plaisir. Je ne vais pas charger la même manière cette clientèle que la milliardaire que j'ai vue la veille, qui foncièrement, elle, ce n'est pas un problème. Tu vois ? Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr, oui, oui.

  • Speaker #0

    Donc, on va dire que le minimum, ça va être 200 dollars. Ça va. Pour un maquillage de 30 minutes, parce que moi, c'est 30 minutes. Je reste... jusqu'à... Ah ouais, ouais, ouais. Moi, je... Voilà. Si elles veulent que je reste plus, parce que ça arrive, parfois, elles me disent, ah ouais, mais... Est-ce que tu peux venir faire des touch-ups ? Tu vois ? Donc là, il faut que je revienne. Donc, je recharge de nouveau. Moi, à chaque fois que je dois faire un truc, je recharge. Mais bon, c'est aussi mon temps, tu vois.

  • Speaker #1

    Non, mais normal, oui.

  • Speaker #0

    Ici, le temps, c'est de l'argent.

  • Speaker #1

    Bah oui.

  • Speaker #0

    Tout ce... que tout ce que tu vas faire, tu vas déplacer ou tu vas utiliser ton énergie, je le charge.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Donc, minimum 200. Et ça peut monter. Là, on est à 4000. Oui. Une fois, ça m'est arrivé d'avoir 4500 avec une milliardaire.

  • Speaker #1

    Et là, c'était par exemple sur une matinée, une après-midi ou la journée ?

  • Speaker #0

    Alors là, c'était à la base. Donc, elle avait qu'une soirée. C'était que pour...

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Elle était paniquée. à l'idée que je ne sois pas à l'heure pour elle ou alors qu'il y ait d'autres clientes qui me prennent du temps. Donc, en fait, elle me dit, je te réserve toute la journée. Donc, tu ne prends pas de clientes toute la journée. Tu es pour moi.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Tu me servais toute la journée. Mais alors que je lui ai fait son make-up en minutes. Mais j'ai respecté. Je n'ai pris personne dans ma journée. Et là, elle m'a promis.

  • Speaker #1

    C'était ta condition pour être disponible toute la journée pour elle. Ah ouais, ok. Ok, ok, ça va, ça va, ça va. Et attends, attends, j'ai une autre question, parce que j'ai enquêté, j'ai bien bossé mon truc. Je crois que je n'ai jamais bossé une interview aussi bien. Parce que là, on est sur le sujet money, money, money. Moi, j'aime bien, c'est la partie que je préfère. Mais une fois, tu avais aussi quelqu'un qui t'a laissé un chèque en blanc aussi. t'as quelqu'un qui t'a laissé un chèque en blanc est-ce que c'était elle ou pas du coup ?

  • Speaker #0

    non c'était quelqu'un d'autre mais j'ai halluciné elle était pressée et elle sort son d'habitude ces gens là payent aussi en cash et là elle sort son chéquier et me dit bon elle signe comme ça, elle me dit bah tiens tu mets ce que tu veux C'est-à-dire, il me dit, je te l'ai signé, là, tu mets ce que tu veux.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc, je me suis quand même posé la question.

  • Speaker #1

    Est-ce que je ne fais pas ce que je fais, je pars au Panama ?

  • Speaker #0

    Quand même, je me dis, elle est extrêmement riche, cette personne. Est-ce qu'elle va me voir ? Est-ce qu'elle va voir le montant foncièrement descendre de son compte en banque ? Je ne suis pas sûre.

  • Speaker #1

    Ça dépend, si tu mets 500 millions, il y a moyen qu'elle voit, tu vois. Mais après...

  • Speaker #0

    Imagine 500 millions le make-up, putain, je crois que la maquilleuse la mieux payée de la planète.

  • Speaker #1

    La maquilleuse qu'on ne verra plus jamais sur la planète, mais la mieux payée, tu vois. Là, tu la vois, tu ne la vois plus. Les enfants, on prépare les valises ! C'est ça !

  • Speaker #0

    Tu sais que, pour être honnête, j'ai gardé le chèque un moment dans mon...

  • Speaker #1

    Tu m'étonnes !

  • Speaker #0

    J'y ai réfléchi quand même ! Et après je me suis dit arrête, t'es quand même quelqu'un d'honnête. Non, si, parce que tu peux vite te faire griller aussi, tu vois, si jamais elle voit. Donc non, je suis restée correcte quand même. Ouais, j'ai mis un tout petit peu plus.

  • Speaker #1

    Bon quoi, là t'étais à ça, t'étais à ça de devenir une criminelle quand même.

  • Speaker #0

    Non, non, elle me donne un chèque en blanc,

  • Speaker #1

    ben voilà,

  • Speaker #2

    c'est son problème.

  • Speaker #1

    Oh pétard, j'adore, j'adore, j'adore. Non, non, mais c'est, en fait, ce que j'ai beaucoup aimé, c'est le fait qu'en fait, ben finalement, même si, ok, là par exemple, les personnes qui vont nous écouter, déjà 120 euros le maquillage, c'est énorme pour certaines. Là, tu vois, moi actuellement, je suis à 95 euros le maquillage. Mais c'est parce que ce n'est pas la même clientèle. Mais ce que j'ai aimé, c'est que toi aussi, comme moi, comme toutes celles qui nous écoutent, tu as commencé en allant regarder chez la concurrence et mettre un peu moins cher. Mais du coup, moi, ce que je dis, c'est qui la première qui a mis son prix ? Comment elle a fait, elle ? Parce que tout le monde, tout le monde sans exception, fait la même chose. On va regarder la concurrence pour mettre moins cher. Et c'est ensuite, petit à petit, qu'on augmente.

  • Speaker #0

    Tu regardes le prix du marché finalement.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, c'est ça.

  • Speaker #0

    Tu te pétitionnes un petit peu.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça. Même si c'est une étude de marché, c'est normal, il faut faire une étude de marché quand on commence. Mais il y a toujours cette phrase-là où j'ai mis un peu moins cher, tu vois, pour comme ça, machin. Et j'adore.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu vois, pourquoi on fait ça en fait ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, je ne sais pas. On l'a tous fait, on l'a tous fait. Alors que tu vois là, par exemple, moi hier, j'ai fait un devis. Je me dis, enfin, non, c'était avant-hier. Et j'ai fait le devis avant de l'envoyer à la mariée. J'ai dit à mon mec, je dis, regarde là, il y a quelqu'un qui m'a contacté. Il s'en faudrait. Il a dit, je fais un travail incroyable et tout, machin. Elle veut pour l'année prochaine. Elle veut pour le welcome party et le jour J. Et je le regarde, je vais, tiens, je vais lui demander 1000 euros. Il me regarde, il me fait, c'est tout. Je regarde, je fais, mais comment ça, c'est tout ? Il est pire que moi. Il est pire que moi. J'aime le money money, mais j'ai quand même ce truc de, tu vois, c'est quand même beaucoup, tu vois, machin. Et du coup, il m'a dit non, mais prends plus. Et du coup, j'ai mis 1500. Elle m'a répondu. Et là, je suis en mode, oh putain, oh putain, oh putain. Mais pourquoi, pourquoi on a tellement peur alors que mon mec, il n'est pas du tout du métier. Il m'a dit c'est tout. Non, mais c'est tout. C'est juste un maquillage et une coiffure. Et même moi qui ai cette mission de me dire, en fait, il faut arrêter de se dévaloriser, etc. Tu as toujours ces paliers quand tu commences à changer de palier où tu dis, ah non, ça commence à être trop, calme-toi, tu vois. Et pourquoi les mecs, ils n'ont pas ce truc alors que nous, tout le temps, ah ben, on va mettre un petit peu moins cher, tu vois. Donc, ça qui est dingue.

  • Speaker #0

    Oui, puis je vais même aller plus loin. Ce que j'ai observé, c'est que la personne, quand elle va te demander... combien tu charges, elle va voir, énergétiquement parlant, si t'es sûre de toi ou pas. Et ça change la donne parce que si t'es sûre de ton prix, si t'es sûre de la valeur que tu vas mettre dans ton travail, de ta valeur aussi, et que tu y vas franco et que la femme en face de toi voit que c'est comme ça et c'est pas autrement et ça bouge pas parce que tu es sûre de ce que tu vas produire. tu peux être sûre qu'elle va accepter. Parce qu'elle va se dire, oh putain, la nana, bon, c'est cher, mais elle a l'air vraiment sûre de son truc, là. Donc, je vais y aller, quand même. Parce que moi, je suis quelqu'un de solide. Tu vois, c'est un mariage, c'est important dans la vie d'une personne, dans la vie d'une femme, plus particulièrement. On a envie d'être au top, au mieux. On sait qu'il va y avoir des photos, des vidéos de prise. Donc, c'est important. Encore une fois. de rassurer la personne et lui dire, voilà, moi je sors ça mais je sais pourquoi je sors ça. Parce que derrière, il y a plein d'autres trucs. C'est pas juste le make-up. C'est ce que tu disais, tu viens de le dire, je veux pas charger 1000 euros juste pour un make-up. Non, c'est pas que le make-up. C'est tout ce que toi t'apportes. Pas seulement ton travail, mais toi, tu vois, ta personnalité, t'es pétillante, t'es positive, t'es drôle. On a envie, tu vois, d'avoir ça aussi avec nous avant d'aller stresser pour son mariage, ou parce qu'on doit aller faire une télé, ou parce qu'on a envie de ce moment-là. C'est précieux et ça a une valeur.

  • Speaker #1

    Merci pour la petite minute mentorship. Comme ça, je vais finaliser le devis tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Alors, j'ai facturé.

  • Speaker #1

    Ah non, mais attends, c'est trop tard. Tu as déjà donné la leçon. Attends, je ne vais pas te donner un chèque en blanc non plus. Ne crois pas. Non, mais oh ! En plus, t'es loin, je peux pas te donner de chèque. Alors, j'aime l'argent, mais je suis une pince. Je sais pas toi, mais généralement, les deux vont de pair.

  • Speaker #2

    Ah ouais,

  • Speaker #1

    c'est bon, attends. Non mais oh, tu feras quoi ?

  • Speaker #0

    Bon ben voilà, c'est gratuit.

  • Speaker #1

    Munaise, oh, oh, waouh, waouh, waouh, j'adore. Alors du coup, attends, je regarde un petit peu dans mes anticièges parce que tout à l'heure, on est totalement en freestyle. Oui, on est en freestyle. Donc voilà. Mais du coup, ça, on en a déjà parlé aussi. Ah oui, c'est ça aussi, je voulais te demander. Mais parce que là, avant les Jeunes, avant tout ça, tu étais plutôt un peu dans ton truc. Enfin, tu n'avais pas spécialement, tu n'étais pas autant médiatisé du coup, non ? Ou si, quand même ?

  • Speaker #0

    Alors nous, parce que j'ai... C'est important aussi d'en parler, tu as raison. Pendant dix ans, j'ai évolué comme ça, à travers tout ce que j'ai fait. D'abord, il y a des contrats que j'ai signés de confidentialité, donc je ne pouvais pas exprimer ce que je pouvais exprimer. Une fois que ces contrats étaient terminés, je me disais, est-ce que ça va bien intéresser les gens ? Moi, je me voyais mal dire, vous savez, j'ai fait un tel, j'ai fait un tel, j'ai travaillé avec un tel. Ce n'est pas trop mon truc comme ça, spontanément, de me mettre en avant. Donc, je me disais, ça ne va intéresser personne. Tout le monde s'en fout du maquilleuse qui travaille à la Maison Blanche. Et puis, si tu veux, ce qu'il faut comprendre aussi, c'est que moi, c'est devenu tellement mon quotidien, ma normalité, que je ne vois plus le truc exceptionnel. Tu vois, il n'y a plus ce truc « waouh » . Non, c'est « j'enchaîne » . Voilà, un peu comme ce que je te disais au début sur le mode automatique.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Hop, je fais un tel. Très bien, j'ai produit ça.

  • Speaker #1

    Ça y est, c'est bon. Next.

  • Speaker #0

    Voilà, et ainsi de suite, et ainsi de suite, et ainsi de suite. Et je me suis... Ce que j'ai fait, en fait, c'est d'abord sur Facebook. En plus, sur Facebook, il y a trois ans. Et j'ai fait un challenge qui s'appelle le 365 Live. Donc, en fait, je faisais un live tous les jours pendant 365 jours. Et ça, ça m'a beaucoup aidée à m'exprimer aussi, tu vois. Donc, je racontais. Ah bah tiens, aujourd'hui, je vais faire un tel. Mais je ne pouvais pas trop raconter non plus. Mais je disais, voilà, qu'est-ce que j'ai ressenti ? Qu'est-ce que ça m'a fait ? Qu'est-ce que j'ai appris de cette personne dans ma journée ? Tu vois, je racontais un petit peu des lives comme ça. Et je me suis présentée tous les jours. Alors, tu sais, tous les jours, il y a des moments où j'étais malade. J'ai eu un peu la gueule à casser. Il y a des moments, j'étais en pleurs. J'ai pleuré pendant une heure sur le live.

  • Speaker #1

    Mais non !

  • Speaker #0

    Mais oui, parce qu'il y a des moments où tu es plus vulnérable que d'autres. Et tu vois, ça se passe mal dans ta journée, tu as vécu un truc de merde. Et je pleurais, et les gens m'ont portée, m'ont soutenue. Je recevais des cœurs partout, des encouragements en plein live. J'ai vécu aussi la Coupe du monde de foot, donc tu vois, c'était là, c'était là. L'euphorie, l'explosion, enfin j'ai vraiment fait toutes les émotions possibles et imaginables. Et ça a été très révélateur pour moi, jusqu'à ce que du coup, il y ait des gens qui me disent « Mais attends, ta vie là, c'est un truc de fou quand même ! »

  • Speaker #1

    « Ah bon ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, quand même ! » Et au fur et à mesure... Tu vois, en racontant, je voyais dans le regard des gens, ils me disaient, mais attends, là, ton truc, là, ça paraît improbable quand même. Et donc, j'observais ça encore. Mais dans le regard de l'autre.

  • Speaker #1

    Des autres,

  • Speaker #0

    oui. Jusqu'à ce qu'il y ait cette femme que j'ai dit qui fait des podcasts ici pour les Français qui vivent aux États-Unis. Donc, sur des gens qui ont réussi aux États-Unis ou alors qui ont... qui ont entrepris des choses un petit peu différentes, tu vois, que la France. Voilà, elle fait des podcasts là-dessus.

  • Speaker #1

    D'accord. Et c'est quoi le nom de son podcast ?

  • Speaker #0

    Ça s'appelle French Expat Podcast.

  • Speaker #1

    Ok, merci.

  • Speaker #0

    Sur ma page Instagram aussi. Elle est géniale cette nana, elle fait des super podcasts. Et à la fin, elle me dit, écoute Audrey, franchement ton histoire là, c'est pas commun, c'est assez... incroyable, originale, enfin tu pars de que dalle et puis d'un seul coup tu te retrouves à la Maison Blanche alors que moi je voyais pas du tout le truc comme ça tu vois et elle me dit j'aimerais présenter ton profil au podcast légende si tu veux moi je savais pas ce que c'était Je n'avais jamais vu cette chaîne, on en avait parlé avant mais voilà je sais pas qui était gameplay Je ne sais pas ce qu'il avait fait avant, rien du tout. Mais j'ai fait vraiment dans ma bulle ici. Et quand je suis allée voir et que j'ai vu ce qu'il proposait, je lui ai dit que je ne savais pas trop ce que je vais faire là-bas. Je ne suis pas sûre qu'ils vont accrocher. Enfin, tu vois, il y a quand même des gens qui ont des histoires de fou. Et j'avais vu Boxo. Ah,

  • Speaker #1

    j'allais te dire, il faut absolument que tu le regardes. Mais lui, il est incroyable.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. C'est le truc. Je suis comme... Alors lui, il est vraiment un truc de malade, toi.

  • Speaker #1

    Ah, mais lui, ouais, incroyable.

  • Speaker #0

    Voilà, et puis j'avais vu aussi la nana qui était profileuse aussi, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah, elle, je ne l'ai pas regardée encore, mais c'est dans ma liste, tu vois.

  • Speaker #0

    Ah, j'ai adoré et tout. Et je regarde ce psychopathe aussi. Alors lui, il m'a fascinée. Je me dis, ce mec reçoit, donc Guillaume reçoit...

  • Speaker #1

    De tout !

  • Speaker #0

    Un psychopathe qui parle de lui comme psychopathe.

  • Speaker #2

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    C'est délirant. Donc, si tu veux, en observant tout ça, je me dis, je ne vois pas ce qu'une maquilleuse viendrait foutre là-dedans. Et elle me dit, j'aimerais présenter ton profil à les gens. Je lui dis, écoute, vas-y. J'y crois pas trop, mais on verra. Ouais, ouais. Et franchement, je te jure, elle a... elle a envoyé mon profil j'ai dit une heure après mais je pense que c'était moins que ça sérieux ? j'ai eu un texte très très rapidement de Charlotte et alors c'était drôle parce que je ne l'ai pas dit non plus Et j'étais en plein photoshoot sur une grosse compagnie. J'avais 25 make-up à faire, tu vois. Donc, j'enchaînais beaucoup. Et quand j'ai vu, quand elle m'a dit, c'est Charlotte de Légende, je me suis dit, bon, si elle me rappelle aussi rapidement, c'est que peut-être qu'elle est intéressée. Je ne vais pas lui dire, ben non, rappelez-moi la semaine prochaine, tu vois.

  • Speaker #2

    En fait,

  • Speaker #0

    j'étais avec mon téléphone, tu vois, comme ça. J'étais en train de maquiller la personne qui était en face de moi. Et j'étais en train de parler français. Oh putain ! Elle me regardait, tu vois. Alors, je me suis sentie obligée de lui dire, écoutez, c'est très important. Il faut que je parle à cette personne en français. Tu vois, donc elle me disait, ok, ok. C'était drôle parce que, voilà, je suis restée avec Charlotte au téléphone à lui raconter, tu vois, tous mes trucs. Et en même temps, j'étais en train de... C'est tard,

  • Speaker #1

    c'est tard,

  • Speaker #0

    c'est tard. Ça s'est fait très rapidement, parce que c'est là que j'ai compris qu'ils étaient très intéressés, parce que... Elle m'a dit, bon, quand est-ce que tu peux venir à Paris ?

  • Speaker #1

    Et,

  • Speaker #0

    comme de par hasard, deux jours avant, j'avais pris mes billets déjà. Je lui ai dit, écoute, parce que mon père fêtait ses 80 ans. Je lui ai dit, je viens là. Elle me dit, bon, on y va.

  • Speaker #1

    Que demande le peuple ? C'était écrit. Il y a des synchronicités comme ça qui ne peuvent pas être plus synchronisées, en fait.

  • Speaker #0

    Mais c'est ce que je te dis. Moi, je crois beaucoup aux choses quand c'est fluide comme ça. Et là, j'ai vu que c'était très fluide. Je me dis, donc là, c'est que je dois aller là. Il y a un truc à délivrer. Je vais le délivrer comme je le sens, comme ce que j'ai dans ma tête, avec mes souvenirs. Et puis, on verra. Et il faut savoir qu'il y a quand même, pour tous ceux qui veulent leur écrire et qui veulent y participer, quand même beaucoup de recherches. Ce n'est pas juste, tu écris, ils trouvent ça super, et puis tu passes, tu vois. Non. Il y a quand même, tu te connectes avec les auteurs, tu expliques les anecdotes, eux mettent en place, tu vois, le truc. Il faut que tu justifies aussi, parce que bon, tout le monde peut raconter aussi. Il faut que tu justifies avec des photos, des dates, et ainsi de suite. Tu vois, il y a une vraie recherche quand même derrière. Et voilà. Et après ça, par contre, là, ça a été la fouille.

  • Speaker #1

    Ah oui, t'étais demandée de partout.

  • Speaker #0

    Je t'ai demandé. Ouais, j'ai... C'est très bizarre parce que ton téléphone, là, il comprend pas. Il comprend pas ce qui se passe. Parce que quand il poste le truc, c'est qu'il poste pas que sur YouTube. Il poste sur Instagram, sur TikTok, sur LinkedIn, et tout en même temps. Donc en fait, tu te prends à ramarrer. Tu sais, d'un seul coup... Toutes les secondes, j'avais des « ting ting » qui sonnaient dans tous les sens. En même temps, je recevais des demandes d'interview par e-mail, sur Instagram, en message privé. Et j'avais la tête partout. Plus les commentaires, parce que forcément, tu es tentée de voir ce que les gens disent sur ton histoire. même si au bout d'un moment j'ai décroché parce que tu peux pas et puis je pense que c'est bien de décrocher parce qu'il commence à y avoir des c'est quand ils ont posté sur les Netanyahou on savait que ça allait être un sujet difficile et effectivement ça l'a été et là je moi je fais pas attention si tu veux les gens interprètent beaucoup de choses et moi j'ai juste raconté ce que j'ai vécu après ce qu'ils en font ça ne m'appartient plus oui de m'engager là-dedans. Mais tu es quand même tentée de regarder au début la réaction des gens, en fait. Et franchement, j'ai eu 90%. C'était super positif, super bienveillant. Les gens m'ont écrit sur ma page Instagram. En message privé, je n'ai pas eu un seul message négatif.

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est beau, ça.

  • Speaker #0

    Pas un seul où les gens sont venus m'insulter ou quoi que ce soit. Rien. Parce que ça aussi, Guillaume m'avait dit ... la veille il m'avait dit ça va t'es pas trop stressé tu vois je lui dis bah non stressé écoute moi j'ai délivré mon truc après ça ne m'appartient plus ce que les gens en font je peux pas contrôler ça tu peux pas maîtriser ce que les gens vont se dire dans leur tête donc moi j'ai délivré ce que j'avais délivré et il m'avait dit tu sais il est possible qu'il y ait des commentaires écoute c'est pas grave et puis finalement je je J'ai été très surprise de cet emballement. Ce n'est pas que je ne le comprends toujours pas, mais je reste surprise à chaque fois quand on me demande ou des interviews. Ouais, j'ai ce petit côté encore. Mais pourquoi ?

  • Speaker #1

    Mais parce que, quand même, c'est toi ! C'est incroyable ! Et ce que je voulais savoir, c'est qu'il n'y a pas eu un moment dans toute cette médiatisation où tu t'es sentie... Il n'y a pas le mot en français, mais... Overwhelmed. Genre, justement, quand ton téléphone n'arrêtait pas de sonner, etc. Où tu ne t'es pas sentie, à un moment donné, c'est trop ?

  • Speaker #0

    pas forcément non parce que je pense que j'ai aussi j'ai pas dit mais j'ai fait un gros travail personnel sur mes émotions sur parce que j'ai divorcé il y a il y a c'est intéressant et je voulais je me dis comme quoi tu vois les signes je sais pas je me dis si je guéris pas ça maintenant je risque de me laisser déborder par d'autres choses peut-être qu'inconsciemment je ne sais pas je savais que je ne sais rien tu vois tu as préparé le terrain sans le savoir en fait oui oui et du coup j'ai tu vois j'ai dépensé beaucoup d'argent pour ça on en revient c'est toi qui me reportes à ça quand même si tu veux on en reparle non mais c'est ce que je dis c'est par rapport à ce que je dis où t'en gagnes beaucoup mais t'en dépenses aussi en fait tu vois et je voulais guérir de ça ce divorce a été dur c'est compliqué, tu ne peux pas ressortir de là indemne, surtout quand t'as 20 ans de ta vie avec la même personne des autisme, des habitudes il faut que tu réapprennes tout ça et tu passes par des émotions pas top de peur de doute de plein de choses négatives et donc j'avais fait un très gros travail sur ce qu'on appelle l'intelligence émotionnelle, donc surtout ne pas se perdre par certaines émotions Et je pense que c'est important parce qu'effectivement quand tu as de la visibilité comme ça d'un seul coup, c'est ne pas se faire déborder par tout ça. Donc je suis restée concentrée en fait là-dessus. Tu vois, je ne me suis pas dit non, non, non, non, c'est ok, une chose après l'autre. Et je prenais, c'est pour ça que les gens disent peut-être que tu réponds vachement rapidement.

  • Speaker #1

    Mais oui !

  • Speaker #0

    Parce que là, si je ne réponds pas, j'oublie d'abord et puis après je passe à autre chose. Je trouve que c'est plus compliqué de revenir en arrière sur ces textos ou sur ces emails. Parfois, j'allais chez des clients, dans ma voiture, je posais ma voiture, je répondais et je repartais. Mais aussi parce que j'ai été habituée comme ça avec mes clients, cette peur de rater un client. J'avais un client qui me demandait, j'arrêtais ma voiture, j'y répondais et je repartais. Donc en fait, j'ai cet automatisme aussi, tu vois. Mais non, il n'y a pas eu de moment où je me suis laissée déborder par mes émotions avec ça. C'était concentré. Concentré dessus.

  • Speaker #1

    Concentré, c'est bien. C'est bien, c'est bien. Et du coup, ce travail sur toi-même que tu as fait, ça avait pris combien de temps à peu près ? Et c'était avec un professionnel, j'imagine, du coup ?

  • Speaker #0

    Plusieurs, même.

  • Speaker #1

    Ah, plusieurs ? Bon, putain, il y avait du boulot, hein ? C'était un vrai chantier ? Ah, c'était un chantier, en fait !

  • Speaker #0

    J'ai eu un psy, j'ai eu un coach, j'ai eu un thérapeute, j'ai eu différentes personnes comme ça sur différents secteurs, où il a fallu que je remène tout en place. Donc j'ai pris aussi un... Tu vois, le psy, c'était plus pour le côté mental, comprendre les choses. Le thérapeute, c'était plus pour débloquer mes blessures émotionnelles. Ça serait intéressant, parce qu'on a tous. tous, absolument tous, des blessures émotionnelles qu'on se traîne depuis notre enfant, des traumas qu'on a vécu, qu'on met d'un côté parce qu'on n'a pas envie de les voir, parce qu'on a surtout pas envie d'y retourner, parce que ça fait trop mal. Sauf que moi, je pense que si tu ne vas pas les voir, il y a des obstacles qui vont t'arriver dans la vie, qui vont être très difficiles à gérer, parce que tu n'auras pas géré ça, tu n'auras pas... c'est pas guérir...

  • Speaker #1

    La loi de la répétition, en fait, aussi.

  • Speaker #0

    pourquoi il y a ce schéma tu sais parfois on se dit putain mais je revis les mêmes trucs je commence à se...

  • Speaker #1

    c'est des schémas répétitifs parce qu'il y a des choses qui sont pas guéries avant je ne voulais pas non mais oui mais attends moi j'attends l'argent pour réparer ça mais

  • Speaker #0

    tu sais il m'a fallu un an vraiment Pour comprendre tout ça, assimiler tout ça, parce que c'est beaucoup, tu reviens effectivement... Moi j'ai pleuré. pendant 5 mois, quasiment tous les jours. Parce que tu ressors des trucs pas top, mais au final, ça m'a beaucoup aidée aujourd'hui à gérer ce que j'ai dû gérer, en fait, tu vois. Même quand je recevais un message pas top, tu vois, mais sur les Netanyahou notamment, comme ce que je te disais, où on m'envoyait, tu vois, t'es la nouvelle maquilleuse d'Adolf Hitler, enfin des trucs. Mais aujourd'hui, tu vois, ça me passe complètement. Ça passe, ouais. Pas du tout, parce que je sais qui je suis, je sais ce que j'ai vécu, comment je l'ai vécu, de quelle manière. Donc en fait, ça c'est ton jugement à toi. Mais c'est ton avis. Et ton avis, c'est le tien, c'est pas celui que moi j'ai vécu ou c'est pas le mien. Donc prendre beaucoup de recul, tu vois, par rapport à ces situations. C'est très important. Et c'est libérateur.

  • Speaker #1

    Ah bah oui, oui, oui, je comprends tout à fait.

  • Speaker #0

    J'ai déjà un goût de mai. T'as l'air tellement sereine. Oui. Oui, mais parce que derrière, il y a eu des choses aussi. Je ne suis pas de nature comme ça.

  • Speaker #1

    C'est un travail sur soi.

  • Speaker #0

    Un travail sur soi. Moi, comme je l'ai dit, j'étais quelqu'un de très introvertie, de renfermée. Je passais mon temps à me critiquer. Mais ma famille devenait fou. Tellement, c'était trop, en fait. Eux, ils voyaient mon potentiel. Et moi, je ne le voyais pas du tout. Donc il faut travailler ces choses-là. Je pense que c'est nécessaire.

  • Speaker #1

    C'est peut-être pour ça que finalement, tu arrives à facilement comprendre aussi ce qui est... Je reviens un petit peu à ce qu'on disait avant, ce que cette clientèle recherche d'être rassurée, c'est parce que d'un côté, tu les comprends parce que tu es un peu dans leur situation aussi, ou tu l'étais du coup. Donc c'est ça qui aide. ça fait déjà un petit moment qu'on discute là mais c'est agréable j'adore franchement on va passer un petit peu aux questions un peu on va dire signatures de l'émission pourtant donc je vais te poser si t'as encore un peu de temps je vais te poser des questions un petit peu Parce que comme tu sais, le podcast est dédié vraiment aux coiffeuses maquilleuses. Et le but c'est vraiment de trouver les histoires, de s'identifier dans chaque histoire. Parce que tous les éléments que tu m'as apporté là aujourd'hui, je me suis reconnue moi-même dans chaque élément. La petite fille qu'on n'entend jamais, qui reste dans le coin, hyper introvertie. Je me suis reconnue là-dedans parce que moi avant, tu ne me sortais pas un mot de la bouche. Quand j'étais apprentie, tous les patrons à chaque fois m'éprouvaient. parle, mais parle, mais parle. Et plus tu me disais parle, moins j'arrivais à parler et plus ça restait bloqué. Tu vois, genre j'avais énormément de choses à dire, mais ça restait bloqué là. Moi, c'est vraiment la grossesse qui m'a dévergondée, qui fait que je parle beaucoup maintenant. Vraiment. C'est vraiment au moment où je suis devenue maman. En fait, je me suis dit il y a eu un truc en mode ok, ça y est, je suis en train de créer un être humain, un être humain que je vais devoir protéger. Donc en fait là tu peux plus garder le truc bloqué, il faut absolument que tu donnes ta parole pour le protéger cet enfant. C'est l'instant. C'est ça en fait. C'est ça ! La lionne qui protège son enfant, la tigresse qui protège son enfant. Donc moi vraiment c'est à partir de la grossesse, j'avais 20 ans, que j'ai commencé à vraiment m'exprimer un peu. Tu vois, pareil, quand tu racontes les 365 jours, j'ai pas fait ça, mais de me mettre en story, de me mettre à nu, de raconter ma vie, tu vois, un peu comme avec le téléphone qui part dans tous les sens, en fait, de vraiment pas me prendre la tête, de me présenter comme je suis. Voilà, l'idée, c'est vraiment que, tu vois, ou quand tu dis que tu vas avoir la concurrence... Ah non, c'est pas facile, c'est pas facile, mais il suffit d'une première fois, il suffit d'une première fois. Souvent, on vient me voir en me disant « comment tu fais ? Tu as l'air d'avoir tellement confiance en toi. » Et ce matin, je disais en story « mais en fait, j'ai absolument pas confiance en moi. » Je suis la pire critique envers moi-même. Là, par exemple, je vais finir l'interview, mais après je vais me dire « mais putain, mais qu'est-ce que je viens de faire ? Mais pourquoi tu l'as raconté l'histoire du trône ? Pourquoi tu as fait ça, Valentina ? » Tu vois ? Je vais finir l'interview, ça va être comme ça. Mais en attendant, c'est fait en fait, c'est pas grave, ça sert à rien de s'infliger, de se flageoler, c'est fait. Non, flageoler, parce que les flageolets c'est autre chose. Bref, c'est n'importe quoi. Mais voilà en fait, ce podcast il est vraiment dédié aux professionnels pour qu'elles s'identifient, pour qu'elles s'inspirent, pour sortir, vraiment briser les plafonds de verre, tout ce qui peut les bloquer. que ce soit financier, que ce soit dans la tête, que ce soit... Peu importe, mais en fait, finalement, de se rendre compte qu'on est une clientèle dans un petit quartier, une clientèle dans un petit village, dans une grande ville ou même à Washington DC, on a toutes les mêmes problèmes, on a toutes les mêmes interrogations, on a toutes les mêmes... On est toutes pareilles, finalement, en fait. C'est vraiment... ça revient en même. C'est juste les montants qui changent, quoi. Voilà, c'est tout. Voilà, il y en a qui chargent 4500 euros et puis d'autres qui chargent 20 euros. Voilà, c'est la seule différence. Mais c'est rattrapable, ce n'est pas grave. C'est rattrapable. Alors, qu'est-ce que tu dirais du coup dans ta position de Audrey, il y a quelques années, qui ne parlait pas un mot d'anglais, qui devait se faire traduire par son fils de 7 ans ? Qu'est-ce que tu dirais à quelqu'un, par exemple, qui là aujourd'hui, elle se dit, moi j'ai envie de toucher une clientèle anglophone, mais je ne parle pas un mot d'anglais. Qu'est-ce que tu pourrais dire à quelqu'un dans cette position-là, par exemple, aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je pense qu'il faut prendre le temps, si vraiment c'est ce que tu veux faire, il faut prendre le temps d'aller s'immerger complètement dans un environnement anglophone, pas forcément aux États-Unis, mais dans un environnement anglophone. pour apprendre le plus rapidement possible. Deux fois, on m'a posé cette question, comment est-ce que je peux apprendre l'anglais le plus rapidement possible ? Il n'y a pas de secret. Prendre des cours, ça ne tiendra jamais cette fluidité qu'on peut avoir quand vraiment, il faut se mettre en danger en fait. Il faut se mettre en danger et ton cerveau va capter des choses au fur et à mesure. Les Américains sont très patients pour ça. Ils m'ont beaucoup aidée. au départ, quand je leur disais que je ne comprenais pas. Mais du coup, ils faisaient la conversation pour moi. Et j'avais juste à répondre par oui ou par non. Mais du coup, mon cerveau, à force, il a accumulé, accumulé, accumulé. Et puis un jour, voilà, c'était fait. Jusqu'à ce que je puisse me dire, OK, je peux aller faire un déjeuner avec un Américain, on va parler pendant deux heures, ça ne va pas être un problème. Mais on veut les choses... Au vite, tout de suite. Je suis mal placée pour dire ça parce que je suis hyper impatiente.

  • Speaker #1

    Je n'ai rien dit parce que je me suis sentie un peu visée. On est tous pareils.

  • Speaker #0

    Oui, on est tous pareils. On a envie que les choses se fassent rapidement. Oui. D'accord ? Et c'est là où la vie, à un moment donné, elle te dit non, non, non, non, non. Ce n'est pas comme ça que ça marche. Tu vas prendre le temps d'attendre. Et il faut avoir cette patience nécessaire, surtout quand on a un objectif. Je le répète, c'est vraiment une envie, vraiment, d'aller apprendre l'anglais pour démarcher un marché plus gros. Il faut prendre le temps. Il faut se prendre une année, tu vois, où tu vas aller à, je ne sais pas moi, je te dis ça parce que je me suis connectée avec une maquilleuse qui va faire ça. Elle va aller à New York, tu vois, et elle va se lancer, quoi. Elle va aller démarcher les gens à droite, à gauche, pour trouver du boulot. Et puis... vraiment être en immersion dans la langue. Si tu viens dans un pays anglophone, mais que tu as envie de parler qu'avec des Français, ça ne va pas marcher. Ça ne sert à rien. Et je sais que ça peut être rassurant, parce que du coup, tu dis, juste cette personne, mais en fait, cette personne va t'en présenter d'autres, et ainsi de suite, puis tu ne vas te retrouver qu'avec un groupe de Français. Donc, ça ne va te servir à rien. Je pense qu'il faut se mettre en danger à un moment donné quand tu veux avancer. Il faut prendre des risques.

  • Speaker #1

    Et peu importe la situation, que ce soit pour apprendre une langue, ou même... si elles veulent évoluer et upscale leur business. Peu importe la situation, il faut se mettre en danger finalement.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu ne sais pas ce que la vie va t'apporter. Tu ne peux pas savoir avec tes croyances qui sont limitantes, parce qu'on a des croyances limitantes, on se dit... Oh, ça oui. Voilà. Alors que non, tu ne sais pas... Regarde, je vais te raconter autre chose.

  • Speaker #1

    Vas-y.

  • Speaker #0

    Parce que c'est une histoire incroyable que j'ai vécue aussi. Je me suis dit, je pense que ça sent, je suis quelqu'un de spirituel, je suis très proche aux énergies des gens et tout ça. Je ne l'étais pas du tout avant. À mes 22 ans, mon copain de l'époque me dit, on était à Paris, et il me dit, je suis invitée à un rassemblement d'écrivains à la Bibliothèque nationale à Paris, est-ce que tu veux venir ? Voilà. au truc tout le temps blasé oh là là je suis au fond non et puis je vois qu'il insiste tu vois bon j'ai dit ok pour te faire plaisir je viens tu vois ouais et on arrive là-bas je monte des escaliers encore je monte encore des escaliers et on tombe sur un écrivain il me dit bah tu connais pas cette personne moi à l'époque si tu veux les livres c'était pas trop mon truc tu vois Il me dit, écoute, c'est une personne très spirituelle, il a écrit un best-seller, il faut vraiment que tu ailles lui parler. Il se trouve que cette personne, c'était Paolo Coelho. Je ne sais pas si ça parlera à certaines personnes.

  • Speaker #1

    On ne pourra pas qu'il sait.

  • Speaker #0

    Ah bah, voilà. Très bien. Paolo Coelho qui a écrit L'Alchimiste. Ça, c'est un livre quand on veut commencer à comprendre un petit peu les signes de la vie, comment tout se met en place dans la vie. Ouais. très bien avec ce livre, il s'appelle L'Alchimiste.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Moi, je ne sais pas qui c'est. Salut, ça va ? Oui, il parle plusieurs langues, tu vois, dont le français. Et il me dit est-ce que vous avez lu mon livre ? Et là, je sens le truc, je me dis, oh là là, sinon je suis désolée, tu vois, je suis un peu embarrassée comme ça. Je ne connais pas du tout. Alors que le truc, c'est un best-seller. Tu vas t'appeler, L'Alchimiste, tu vas voir, c'est un truc... Et il me regarde avec un grand sourire. Et il me dit, c'est pas grave, on va réparer ça. ok bonjour Valentina il me prend par la main on descend les escaliers en bas il y a une librairie ok il va sur l'étalage il prend son livre qui est sur l'étalage qui fait un best-seller il va à la caisse il me paye son livre et à l'intérieur il m'écrit Audrey suivez toujours les signes mon copain de l'époque il avait la bouche jusqu'en bas Ce bordel ! Il hallucinait complet. Et moi, encore une fois, tu es dans ma main. J'ai un autre qui m'a signé à vivre.

  • Speaker #1

    Ah là, mais tu me fatigues !

  • Speaker #0

    Et le lendemain, je me dis, bon, quand même, il a payé avec son argent, tu vois.

  • Speaker #1

    Il a payé son livre avec son argent ! Ouais.

  • Speaker #0

    Je vais quand même le lire. Je dévore le livre. en une journée et c'est la révélation pour moi tout ce qu'il dit dans ce livre ça me parle toutes les questions que je me posais avant tu vois sur les signes sur les concordances les choses parfois que tu marches dans la rue tu tombes sur un plume tu vois je suis peut-être protégée comme ça quoi mais tu me dis pas en fait finalement et bah lui il m'a ouvert les yeux avec ce livre et Cette dédicace, elle est toujours dans ma tête. Audrey, suivez tous les signes. Depuis ce jour, à chaque fois qu'il y a quelque chose qui arrive dans ma vie, que ce soit une personne ou un événement, je suis ça.

  • Speaker #1

    Il faut absolument que je le lise, ce livre, parce que ça me parle. Parce qu'à chaque fois, plus je grandis, plus j'arrive à percevoir les signes au cours de ma vie. Tu vois, là, en ce moment, dernièrement, je me raccroche beaucoup à une histoire. ou sur le coup quand ça m'est arrivé c'était genre en mode banal tu vois je l'appelle la dame du bus parce que cette dame je ne sais absolument pas qui c'est comment elle s'appelle ni où elle habite je sais juste que c'est la dame du bus et à l'époque j'avais 13 ans là aujourd'hui j'ai quel âge là j'ai 27 ans Et si tu veux cette dame là elle revient beaucoup dernièrement parce que j'ai une année très difficile l'année dernière et je pense que j'avais besoin de me raccrocher à cette histoire pour me rassurer parce que c'est elle qui m'a... C'est un peu une histoire doudou, on va dire. Parce que cette dame du bus, elle est venue, elle s'assit à côté de moi, parce que c'était là que je faisais ma vie. Elle s'assit à côté de moi et elle m'a dit, « Mademoiselle, vous êtes belle. » Je lui ai dit, « Mais qu'est-ce qu'elle me veut, elle ? » C'était là, en plus, c'était l'époque où j'avais mes écouteurs, la musique à fond, où tu entends à 200 mètres. Donc je me dis, « Mais qu'est-ce qu'elle me veut ? » En plus, elle me dérange, là, je suis en train d'écouter de la musique et tout. Et elle me répète, mademoiselle, vous êtes belle. Et du coup, je dis, bah, merci. Mais tu vois, sur le coup, tu comprends pas, etc. Et aujourd'hui, 14 ans après cette histoire, en fait, elle me suit parce que à chaque fois que je vis un truc difficile, et bah, c'est mon histoire doudou qui fait que cette dame, elle a cru en moi sans me connaître, en fait. Et cette dame, c'est elle qui me donne la force. de faire ce que j'arrive à faire aujourd'hui bon après maintenant j'ai mon fils etc machin mais ça j'ai l'impression que mon histoire mon histoire l'histoire de valentina qui est devant toi aujourd'hui a commencé à partir de ceux de cette de cet arrêt de bus avec cette dame là et il ya toujours plein de petites histoires comme ça j'ai eu au pareil une autre au téléphone j'étais j'étais à l'école au téléphone c'était avec la chambre des métiers parce que il y avait un problème avec mon contrat machin etc et la dame au téléphone elle me dit mais Vous avez jamais pensé à faire de la formation ? Je dis, bah ouais, j'ai déjà pensé, mais bon, je suis encore à l'école, quoi. Et elle me dit, bah vous devriez y penser, parce que vous avez vraiment une voix faite pour ça. Je dis, bah d'accord. Tu vois, ça aussi, c'était un signe. Et là, aujourd'hui, où j'ai monté le podcast, bah cette histoire-là revient aussi. Et du coup, il faut absolument que je lis cette histoire, parce que bon, il y a plein de petits trucs comme ça à chaque fois, où on se dit, ok.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai un mantra dans la vie, où je pense qu'on est tous l'inspiration d'une autre personne. C'est-à-dire qu'il y a... Il y a forcément quelqu'un qui va, comme là tu dis, c'est une histoire doudou, qui va te rassurer à un moment donné, qui va t'apporter ce dont tu as besoin à ce moment-là. Et ça, tu t'en rappelleras toute ta vie. C'est pour ça que j'ai eu plein de demandes de gens qui voulaient se connecter avec moi. Et il y a eu cette petite fille de 9 ans, sa maman me contacte, elle me dit, elle vous a vu. Elle a envie de faire ce maquilleux, d'être maquilleuse de style, de rêve. Elle me dit, est-ce que c'est possible qu'on se connecte avec elle ? J'aurais pu me dire, c'est une enfant, qu'est-ce que je perds mon temps avec une enfant ? Non, au contraire. C'est la base, c'est la fondation, c'est la pureté, c'est l'honnêteté. Un enfant, ça ne triche pas. Je me dis, peut-être cette petite fille, elle n'oubliera jamais ce moment de sa vie et ce sera ce moment qui sera...

  • Speaker #1

    Ce sera ce moment dodo. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Et donc, du coup, je me connecte à elle. Oh bien. Valentina. Elle me regardait. Beyoncé !

  • Speaker #1

    Beyoncé ! Non mais imagine dans 10 ans !

  • Speaker #0

    Je la vois, tu vois, elle me regarde comme ça avec des yeux mais qui brillent et elle me dit mais comment t'arrives à faire des célébrités ? Comment t'arrives à... Tu vois je vois qu'elle est en quête quoi de réponses, elle est là, elle attend. Et j'ai trouvé ça extraordinaire. On a passé une demi-heure. Et je sais qu'au fond d'elle, cette histoire, elle s'en souviendra, cette connexion s'en souviendra peut-être dans 20 ans.

  • Speaker #1

    C'est sûr, c'est sûr. On a besoin de petits moments là comme ça. Et justement, vu qu'on parle de moments clés comme ça, moments doudous, quel a été pour toi du coup ton moment doudou si t'en as un ? ou si tu en as plusieurs, mais le plus gros en tout cas.

  • Speaker #0

    Mon moment doudou, il y en a eu tellement. Tu veux dire en tant que maquilleuse ?

  • Speaker #1

    N'importe, ce que tu veux. En tant que personne, pas forcément liée, parce que de toute façon, finalement, tout est forcément lié, tout est lié entre eux. Vraiment, le moment que, je ne sais pas, par exemple là, quand tu as passé cinq mois à pleurer, quel était le moment le plus impactant pour toi ?

  • Speaker #0

    Alors, il y en a eu plusieurs. Bon, déjà, il y a eu ce moment-là, quand tu es à 22 ans, qui est très important et qui ne me lâche pas encore aujourd'hui, parce que je fais confiance à ça. J'ai confiance en la vie grâce à ça. Donc, ça me permet de lâcher des choses. qui sont difficiles, des décisions que je dois prendre aujourd'hui difficiles pour moi, ça me permet de lâcher cette prise de contrôle qu'on a envie d'avoir pour pouvoir avancer. Ensuite, il y a eu une connexion très importante. Je ne vais pas trop en parler parce que je suis en train d'écrire un livre et que j'ai vraiment envie de détailler dans ce livre à quel point cette connexion était importante. Mais de toutes les personnalités, personnalités je parle, pas personnes. Personnalité que j'ai faite ici, il y a une personne, vous ne la connaissez pas en France, mais ici elle est très connue, elle s'appelle Gabrielle Gifford. C'est une ancienne congresswoman qui luttait contre les armes. Et un jour, elle faisait un speech aux abords d'un supermarché et elle s'est fait tirer dessus à bout portant dans la tête. Elle a survécu. Et bon, je ne raconte pas les détails, mais en fait, je me suis retrouvée à la maquiller. Et ça a été un moment... Je me souviens des moindres détails parce que du coup, quand je me soulève et que je vois la balafre, parce que c'est une balafre, on ne parle pas d'une cicatrice, on parle d'une balafre, c'est l'acte de la balle, et que je dois maquiller, donc je dois toucher, là, je me prends tout ça en pleine figure. Je suis un peu déstabilisée. Elle, elle me regarde, elle ne se démonte pas. Je vois la force dans son regard en me disant, vas-y, ne t'inquiète pas, ça ne fait pas mal. Parce que moi, j'avais peur de lui faire mal. C'est une chose énorme. Et elle me dit, vas-y, ne t'inquiète pas, il n'y a pas de souci. Mais ça m'a beaucoup impactée. Je pense que c'est la femme qui m'a donné le plus de force en tant que femme. Vraiment. elle m'a impactée. Comment tu peux... Il a fallu qu'elle réapprenne à marcher, à boire, à manger, à parler, tout. Tout, tout, tout. Je me dis, comment est-ce que c'est possible ?

  • Speaker #1

    Vas-y, pardon, je t'ai coupée.

  • Speaker #0

    Il y a cette femme qui m'a vraiment impactée. Et puis, oui, dernièrement, ce travail que j'ai fait sur moi, où on est très fragile. On est très vulnérable. Personne n'a envie de se montrer dans sa vulnérabilité parce que ça fait peur, parce que c'est un moment de faiblesse. Donc on se dit, si je suis faible à ce moment-là, on va venir m'attaquer. Les gens vont s'insérer, vont s'engouffrer dedans. Et moi, je pense que c'est l'inverse. Je pense qu'aujourd'hui, les gens ont besoin de voir que tu peux être aussi vulnérable qu'eux et que c'est OK. Qu'au contraire, c'est une force de montrer sa vulnérabilité parce que tu es comme Tony. Encore une fois, on revient aux mêmes propos qu'avant. Et moi, aujourd'hui, je n'ai aucun mal à montrer ma vulnérabilité parce que je sais ce par quoi je suis passée. Je sais... qu'aujourd'hui je suis plus forte grâce à ça, grâce à ces épreuves de vie qui ont été douloureuses à un moment donné, mais qui aujourd'hui finalement, ça ne veut pas dire que je les ai oubliées, ça ne veut pas dire que je les ai guéries, ça veut dire qu'elles sont là, mais je n'y accorde plus autant d'importance que j'y accordais il y a un an en arrière. C'est-à-dire que je ne suis plus dans l'état émotionnel que j'étais il y a un an. que je suis là. Je les ai digérées, on va dire.

  • Speaker #1

    T'as maturé.

  • Speaker #0

    Apprivoisées, voilà, exactement. Et ça, c'est très important. Et j'ai ces moments avec la thérapeute où je sais que j'ai un endroit safe où je peux aller si jamais j'ai un moment de panique. Ouais. C'est mon moment, c'est ma place que j'ai imaginée. Et quand j'ai besoin, j'y retourne. Et ça m'aide à avancer.

  • Speaker #1

    Et sans rentrer dans les détails, parce que du coup, par rapport à ton livre et tout ça, mais est-ce que justement, cette histoire avec cette femme, c'est ce qui t'a donné envie de justement chercher des parcours authentiques ? sur ta chaîne YouTube ou c'est encore autre chose qui t'a amenée à ça ?

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question. Elle fait partie, oui. Si tu veux, à un moment donné, je me suis dit attends, je vis des choses, pourquoi est-ce que je serais la seule à les vivre ? Moi, je suis quelqu'un, j'ai envie de partager, j'ai envie que tout le monde se rende compte à quel point tout le monde est extraordinaire. Tout le monde a quelque chose à dire, tout le monde a quelque chose à faire dans cette vie. Tu vois, on parlait de maquilleuse, il y a beaucoup de compétition dans le maquillage. Moi, je ne comprends pas ça parce que chacun a sa place, chacun a sa manière de maquiller, chacun a sa façon de fonctionner, chacune utilise des produits différents, des techniques différentes et ainsi de suite. Et encore une fois, amène sa personnalité dans le make-up. Donc, je me suis dit, je comprends des choses, mais qui m'apaisent avec ces gens-là. Donc j'ai envie aussi que les gens puissent comprendre que ces gens-là sont des personnalités qu'on voit à la télé, en radio, peu importe. On les voit magnifiques, on les voit au top de leur top. En fait, moi, sur ma chaise, et je pense que ça va parler à beaucoup de maquilleuses, je les vois à râler pas crête. Ils ont la gueule enfarinée, ils sont fatigués, il faut qu'ils aillent bosser, il faut qu'ils aillent produire ce qu'ils ont à produire. Et moi, je les vois dans leur vulnérabilité. tous les voyons dans leur vulnérabilité. Et pourtant, c'est des gens qui prennent de grosses décisions, des gros patrons de société, pour faire fonctionner le monde, en fait. Et c'est pour ça que j'ai créé cette chaîne, parce que je voulais aussi qu'on voit... C'est difficile, parce que les gens, comme je t'ai dit, n'ont pas envie de montrer ça. Là, ils ne le font pas, parce qu'ils sont sur la chaise chez eux, dans leur environnement. C'est plus sécuritaire. Et puis, ils sont moins dans le contrôle, donc ils se lâchent un petit peu, tu vois. Mais ce que j'observe quand je fais les interviews, je vois au début les gens qui se tiennent comme ça. Hop, je les vois dans le contrôle. Attends, je vais maîtriser ce que je vais dire là. Je vais faire attention à ce que je dis là. Et au fur et à mesure,

  • Speaker #1

    ils se lâchent.

  • Speaker #0

    Ils se lâchent parce que je les emmène dans cet espace. Et je fais exactement la même chose quand je maquille. un espace sécuritaire, dans une bulle.

  • Speaker #1

    Safe place.

  • Speaker #0

    Voilà, où ils sont à l'aise, tranquilles. Et puis du coup, ils se laissent déborder un petit peu par le truc, tu vois. Mais c'est tout est fait dans la bienveillance. J'ai l'interview de Cilia, qui est une chanteuse qui a l'air en parcours.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose.

  • Speaker #0

    Mais oui, elle est magnifique. C'est une belle métisse avec ses cheveux comme ça. Elle a été chanteuse, elle a gagné Graines de Stars à l'époque. Oui. Par exemple, elle a tout fait à l'envers. C'est-à-dire qu'elle a commencé avec des trucs extraordinaires, magnifiques, le parcours de ouf. Après, elle va faire des... Comment on appelle ça ? Des comédies musicales. Le Roi Lion, Notre-Dame. Enfin, tu vois, des gros trucs quand même. Elle est chanteuse reconnue dans le milieu. Et à 35 ans, c'est quoi ma vie ? Moi, j'ai jamais expérimenté la vie de tout le monde. Qu'est-ce que c'est que d'aller à un boulot, de se lever le matin, d'aller au boulot, métro, boulot, dodo, elle ne sait pas ce que c'est. Donc, elle a envie d'expérimenter ça. Et il n'y a pas de honte ou il n'y a pas de... Ah non, mais attends, ça va être vachement moins bien que ce que tu es en train de vivre en ce moment. Non, non, moi, j'ai envie de vivre ça. Parce que si je suis OK avec ça, si... Moi, j'ai envie de le vivre, mais il n'y a pas de raison pourquoi je ne le vivrais pas. Donc, en fait, elle est partie à New York pour travailler à Wall Street.

  • Speaker #1

    Ça n'a rien à voir avec le truc. Mais,

  • Speaker #0

    elle arrive à l'interview, elle ne m'en voudra pas de dévoiler ça, mais elle me dit écoute, je ne suis pas très confortable à dire ci, à dire ça. Je lui dis, il n'y a pas de problème. Moi, je ne veux pas mettre les gens en danger. Je veux qu'ils se sentent bien, bien dans leur basket, kiki. s'ils ont quelque chose à me délivrer, qu'ils le vivent, qu'ils le délivrent avec l'envie de le faire, mais pas avec le couteau sous la gorge, tu vois. Et je lui dis, écoute, il n'y a pas de problème. Moi, je vais là où tu vas, d'accord ? Et puis, on commence l'interview, je vois un petit peu, pareil, tu vois qu'elle est un petit peu, voilà, sur la retenue, et au fur et à mesure du truc, elle ne veut pas tirer, elle me l'a délivrée.

  • Speaker #1

    Elle a tout lâché.

  • Speaker #0

    lâchée, elle s'est mise à pleurer. Tu vois, il y a eu... Mais c'est magique. Ce n'est pas montrer la faiblesse de l'autre, c'est montrer la magie de... Ouais, là, moi, c'est dur, là, pour moi. Je ne sais pas où j'en suis. Et pourtant, j'ai gagné une émission, j'ai chanté sur les plus grandes scènes parisiennes du monde, j'ai voyagé partout. Mais là, là, là, j'en chuchille. Et c'est beau de montrer ça. Et je les remercie, parce qu'on a fini l'interview, elle m'a dit... Elle m'a dit, bon, finalement, voilà. Elle m'a dit, si ça peut servir à quelqu'un, une personne qui va regarder, elle m'a dit, pour moi, c'est gagné.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Et je pense que c'est pour ça aussi que tu fais ce podcast.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est parce que ça peut servir à des milliers de personnes, millions de personnes, ou peut-être juste à une personne. Exactement. Une personne, tu peux lui faire changer d'avis ou lui faire changer de direction ou lui apporter de la motivation, une inspiration. Eh bien, moi, je...

  • Speaker #1

    je prends quoi exactement c'est en fait l'idée c'est de créer un moment doudou pour une personne deux personnes peu importe le nombre créer un moment doudou de faire un déclic en fait de changer de mentalité de changer de vision de changer de dire en fait t'es pas seule en fait on est toutes dans le même bateau en fait et c'est ça qui est beau voilà euh waouh Du coup, la question que j'allais te poser après, c'était est-ce que tu avais des livres ou des podcasts à conseiller ? Donc là, tu nous as déjà donné l'alchimiste, le tien qui va bientôt sortir. Là, je t'ai mis un coup de pression.

  • Speaker #0

    L'année prochaine.

  • Speaker #1

    Je sors bas, c'est bientôt. Est-ce que tu en aurais un ou deux autres à conseiller ? livre ou podcast, c'est important, ou même autre chose, ou même un film.

  • Speaker #0

    Alors, attends, parce que là, du coup, tu aurais dû me le dire avant, j'aurais réfléchi avant.

  • Speaker #1

    Attends, il faut mettre son difficulté un petit peu, quand même.

  • Speaker #0

    Attends, il y a plein de films aussi qui m'ont bousculée. J'ai regardé dernièrement interstellar. J'ai regardé aussi... Je me souviens plus du nom, mais c'est... Je crois que c'est Le Martien ou un truc comme ça. C'est Matt Damon qui se retrouve tout seul sur Mars. Et moi, ce que j'aime quand je regarde un film ou quand je regarde une série, c'est de me dire... Je me projette en fait dedans et je me dis comment moi je réagirais à ce moment-là. Donc en fait, le mec, il est laissé pour mort, si tu veux, sur la planète Mars. Et en fait... Ah oui, je me souviens !

  • Speaker #1

    Ouais, je l'ai vu je ne sais pas combien de fois, ce film.

  • Speaker #0

    Et le mec, c'est sa capacité à se relever à chaque fois, parce qu'il y a des épreuves quand même sur cette planète Mars, cette capacité à se relever à chaque fois des épreuves difficiles où tu as l'impression qu'il va abandonner, qu'il se rend compte qu'il n'a pas assez de nourriture pour vivre. Donc en gros, à la fin, je vais mourir. et non, il ne se laisse pas déborder par ses émotions, il cherche des solutions ça, ça m'intéresse ce genre de film, tu vois, cette capacité à retomber sur ses pattes ouais, voilà, ça c'est ce genre de film qui m'inspire les bouquins évidemment Paolo Coelho c'est après parce que j'en ai lu un paquet il a une philosophie de vie qui est juste incroyable dernièrement je viens d'acheter un livre d'une nana qui a été service secret pour le prédident et elle raconte c'est une force de la nature elle est américaine Elle s'appelle Evie, dans le français, Evie Popoulos. Elle est grecque. Et elle raconte, pas seulement, donc elle a été au service secret de président, mais ce qu'elle a vécu, comment elle l'a vécu, et cette force de caractère qu'elle a, mais toujours en amenant une douceur, tu vois. Elle a cette capacité où elle est hyper déterminée. Si vous voulez... délit. Tu vois, si vous voulez qu'une personne arrête de vous mentir, elle va te dire comment regarder cette personne, quelles questions lui poser, et ainsi de suite. Ça, j'adore. C'est hyper... Enfin, tu vois, une femme forte comme ça, mais en même temps, elle va toujours enrober le truc, tu vois. C'est pas franchant. C'est bien fait. Donc ça, j'adore. Ouais, c'est bien fait. Ça, j'adore.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Pas mal du tout. Pas mal du tout.

  • Speaker #0

    Mais je te redonnerai si tu veux noter les trucs.

  • Speaker #1

    je t'enverrai un petit message après pour être sûr que j'ai bien noté pour être sûr je t'enverrai un message juste après encore deux petites questions et après je te laisse retourner dormir qu'est-ce qui attend la future Audrey mis à part le livre bien sûr celle-là elle fait toujours mal comme question on est si amoureux

  • Speaker #0

    Alors, ce qui m'attend, plein de choses. Je ne peux pas encore délivrer parce qu'il y a plein de directions que je peux prendre. Ce que je peux te dire, c'est qu'aujourd'hui, je dois prendre des décisions difficiles pour ma vie privée. Voilà, donc vous voyez, moi aussi, je suis encore challengée en ce moment. Je m'observe beaucoup, j'observe ce qui se passe pour moi dans ma vie et surtout comment j'ai envie d'y répondre à ça. Qu'est-ce que j'ai vraiment envie pour moi ? Qu'est-ce qui résonne le plus ? Qu'est-ce qui me nourrit de l'intérieur ? Vers où je veux aller en fait ? Et pour moi, sans penser à la personne avec qui je suis ou pas, à mes enfants, à ma famille, à mes amis, à mes clientes. où tu vois vraiment là qu'est-ce qui résonne pour moi le plus et qu'est-ce qui me fait vibrer à l'intérieur moi je fonctionne beaucoup comme ça donc il y a plein de choses qui s'ouvrent mais après il faut pouvoir prendre une direction, tu sais c'est toujours difficile dans plusieurs directions comme ça tu te dis laquelle va être la mieux en fait et j'ai envie de dire aux auditrices laquelle sera la mieux, celle que t'auras choisie forcément oui toujours toujours, même si tu te plantes moi je suis pas quelqu'un qui a peur de me planter parce que je me dis que dans la plantade je vais quand même apprendre des trucs au passage carrément pour peut-être prendre une autre direction tu

  • Speaker #1

    vois donc voilà quoi qu'il arrive ce sera une bonne décision j'ai fait mon plus gros plantage l'année dernière et c'est ce qui me permet d'être devant toi aujourd'hui S'il n'y avait pas eu ce plantage, je n'aurais jamais eu le temps de mettre en place ce podcast. Donc finalement, les gros plantages, ça se révèle être une vraie bénédiction si on recherche des solutions plutôt que de se morfondre sur le plantage. C'est ça qui est hyper important. Et du coup, ça me permet de faire la bascule de s'il y a vraiment un truc que les auditrices doivent retenir aujourd'hui, et les auditeurs s'il y en a. mais bon c'est quand même plutôt des femmes qui vont écouter qu'est-ce qu'elles devraient retenir après ces deux heures ensemble avec toi aujourd'hui mais j'adore non mais c'est ça ce que j'aime bien c'est que j'ai pas du tout vu le temps passer et encore je t'ai pas posé toutes les questions que je voulais mais voilà faut pas non plus que ce soit trop long pour elles mais c'est déjà hyper riche qu'on a échangé mais si pour toi s'il y a un truc vraiment qu'elles doivent retenir pour repartir après avoir écouté ce podcast merci Qu'est-ce que ce serait pour toi du coup ?

  • Speaker #0

    Je pense ne pas avoir peur d'être soi-même. Alors je sais que c'est difficile. Mais comme je l'ai dit avant, on a chacun, chacune, sa spécificité, sa personnalité, sa culture. La façon dont on a été éduqué aussi, qui est différente. Mais tout ça fait qu'on est riche de beaucoup de choses. Et que quoi qu'il arrive, c'est important de prendre toutes ces choses avec soi et de les emmener là où on a envie d'aller. que ce soit dans son travail ou dans sa vie personnelle, ne pas se juger et s'observer sans se juger. C'est difficile. Et apprécier aussi ce qu'on a sur le moment présent. Tu vois ? Ça, c'est quelque chose que j'ai dû travailler aussi parce que j'étais dans une espèce d'énergie à me dire il y a ça qui ne va pas, il y a ça qui ne va pas, ceci, ça ne marche pas. À un moment donné, te poser et dire bon. Qu'est-ce qui va bien, en fait, finalement ? J'ai ça, j'ai un toit, mes enfants sont en bonne santé, je peux manger tous les jours, je peux sortir au restaurant si je veux, je peux faire ci, je peux faire...

  • Speaker #1

    Je respire normalement. Que ça, déjà.

  • Speaker #0

    Finalement, c'est pas si terrible que ça. Et que toutes ces preuves que je suis en train de passer, ça va aller, ça va s'améliorer, on va trouver une sortie, on va trouver une solution. Donc vraiment, ne pas trop se juger et avoir confiance en ses capacités. On a des ressources intérieures qui sont beaucoup plus importantes que ce qu'on pense.

  • Speaker #1

    Inépuisables. Inépuisables.

  • Speaker #0

    Ces dix dernières années, moi qui n'étais pas sûre de ce que j'allais produire, finalement, il y a des gens quand même assez importants qui m'ont fait confiance et qui m'ont montré cette valeur.

  • Speaker #1

    C'est beau. Et merci à toi pour ta confiance du coup d'être venu ici, de m'avoir accordé autant de temps, de répondre aussi rapidement mais vraiment. Je me dis mais comment elle fait ? En plus il y a le décalage d'oreille, je me dis mais comment elle fait ? Merci infiniment vraiment, j'ai passé un super moment avec toi. Je pense que cette interview ça va être un autre moment doudou pour moi je pense. vraiment et j'espère que ça le sera pour au moins une personne qui nous écoute et c'était vraiment j'ai passé un super moment à tes côtés et merci merci vraiment de m'avoir accordé ce temps merci d'avoir pris le temps de devenir alors que tu es sollicité de partout alors que moi c'est un tout bébé podcast en plus quand je t'ai demandé il était même pas sorti encore et porte tu vois juste voilà pour faire les plus gros trucs de la planète les plus gros magazine

  • Speaker #0

    les plus grosses télés c'est bien d'en faire aussi mais il ya aussi des gens qui entreprennent des choses au bien démarrer quelque part voilà moi aussi j'ai démarré ma chaîne c'est j'étais à zéro qui m'ont aidé qui m'ont filé un coup de pouce qui m'ont fait confiance qui ont cru et je me dois aussi de donner ça tu démarques ça m'intéresse pas en fait c'est pas vrai c'est le fond du truc Le fond du truc, c'est qu'il y a des maquilleuses, des maquilleurs derrière qui vont écouter et à qui ça peut apporter quelque chose. Et ça, c'est un fond qui est très important.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. C'est beau. Merci Audrey ! Je te souhaite une agréable journée et je te dis à très vite ! Ça y est, l'interview est passée. C'est... Waouh ! Vraiment, je n'ai pas les mots. À la fin de l'interview en off, je disais à Audrey que... Je cherche un sens à ma vie parce que je ne l'ai pas trouvé encore. Et sa réponse a été de me dire qu'en fait, peut-être que tu n'es pas prête encore à recevoir ce sens. Et elle m'a dit beaucoup de choses en off qui m'ont fait beaucoup de bien. Parce que, comme elle dit en fait, les gens recherchent de plus en plus d'authenticité. J'ai passé toute ma vie parce que comme on a tous des bagages, comme elle a dit dans l'interview, on a tous des bagages en nous. Moi j'ai mes bagages, l'année dernière j'ai dû affronter ces bagages parce que c'est ce dont j'avais besoin pour aller à un niveau supérieur. J'ai dû affronter mes peurs, mon bagage émotionnel, mon bagage historique. Et je me suis rendu compte en fait à ce moment là que si je me mettais autant de pression sur les épaules, ce n'était pas seulement pour oublier, c'était aussi pour remplir un vide. Et ce vide là en fait c'est le manque de sens dans tout ce que je fais. Je fais énormément de choses, on me dit tout le temps mais Valentina je sais pas comment tu fais, comment tu fais avec les enfants, ton mari militaire qui est jamais là, ton entreprise, le podcast, et ci et ça et ça. En fait, c'est tout simplement que j'ai peur du vide. Et ce qu'elle a dit, en fait, ça me réconforte dans le choix que j'ai fait cette année, c'est de mettre plus de vulnérabilité dans ma communication. Jusqu'à présent, j'étais beaucoup dans une force masculine, dans une force young, où il fallait plus, plus, plus, plus, toujours plus, aller chercher plus, toujours, toujours, toujours. Hustle, hustle, hustle, hustle, toujours dans... Ouais, de me fatiguer jusqu'à un point où je suis arrivée à un point où, encore une fois, j'ai fait un burn-out, etc. Je n'arrivais plus. Et c'est ce qui m'a ouvert les yeux en me disant qu'il fallait que je mette un frein et que je m'autorisais à être plus vulnérable. Parce que maintenant, c'est ce que beaucoup de gens recherchent, en fait. Plus de vulnérabilité pour se projeter dans d'autres personnes. Parce que... Je me rends compte que pendant très longtemps j'ai nourri, en fait on parle beaucoup des influenceurs avec leur vie parfaite etc. Mais je pense que j'ai fait partie de ces gens là qui ont nourri un peu cette chose là, à toujours montrer ce que je savais faire, ce que j'arrivais à faire. Mais parce que ça me passionnait à ce moment là. Mais aujourd'hui tout ça je n'ai plus envie de montrer mais j'ai vraiment envie de montrer qu'est-ce qui m'a emmenée à réussir ce que j'arrive à faire aujourd'hui. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui je n'ai plus peur de montrer les facettes les plus vulnérables de ma personne. Et ce que dit Audrey, c'est que vous non plus, vous ne devez pas avoir peur d'être vous-même. Vous ne devez pas avoir peur d'être authentique. Parce qu'une cliente n'achète pas seulement un service. Les clientes n'achètent pas juste un maquillage, elles n'achètent pas juste une coiffure. Elles achètent la personne. Elles vous achètent vous, l'expérience que vous leur offrez. Tout ça. en fait et c'est ce qui fait la différence entre vous et la voisine c'est vraiment vous encore une fois c'est vous c'est vraiment quelque chose qui revient souvent dernièrement mais je vous l'assure c'est vrai la seule différence c'est vous votre personne ne vous dites jamais que vous n'êtes pas assez ne vous dites jamais que vous n'avez rien d'intéressant à raconter Audrey non plus ne pensez pas avoir quelque chose d'intéressant à raconter et pourtant je suis sûre que vous autant que moi l'avez prise pour Beyoncé au début de cette interview, je suis sûre que vous et moi, vous vous êtes dit « Waouh, mais elle m'a acquis des présidents, elle m'a acquis Trump, George Bush, etc. Elle m'a acquis des milliardaires. » Et en fait, pour Audrey, elle, elle-même, elle pensait qu'elle n'avait rien d'extraordinaire à raconter. Et pourtant, dans l'heure, elle s'est fait rappeler par l'équipe de Guillaume Pley. Et si on a toutes quelque chose à raconter, on a toutes une histoire à raconter, Parce qu'on n'est pas arrivé là où on est aujourd'hui sans avoir une histoire à raconter. Donc soyez vous-même, ayez confiance en vous et vous allez tout déchirer les gars. En tout cas, merci d'avoir écouté jusqu'au bout. Je crois que c'est l'épisode le plus long de ce podcast. Mais je trouve qu'il en valait mille fois la peine. Prenez le temps qu'il vous faut pour l'écouter. Mais vraiment, il en vaut la peine d'être écouté jusqu'au bout. Et si t'es arrivé jusqu'au bout... Et je te dis merci d'avoir fait ce travail pour toi parce qu'écouter ces podcasts fait partie d'un travail sur soi, fait partie d'un travail de mindset parce qu'en écoutant ces podcasts, tu fais le choix de t'instruire, tu fais le choix d'écouter des histoires d'autres personnes, tu fais le choix de t'inspirer et tu fais le choix de changer des choses dans ta vie, de changer de perception, de changer de vision. Tu fais le choix d'être ici avec nous aujourd'hui, à écouter ces deux heures de podcast et à m'écouter parler et à écouter d'autres personnes parler. Tu fais ce choix-là en pleine conscience et tu fais ce choix-là parce que je sais qu'au fond de toi, il y a une petite voix qui te dit « J'ai besoin de ça et je te remercie pour ça » et ta personne, dans un an, dans deux ans, dans trois ans ou même demain, te remerciera d'avoir fait ce choix. Je te dis encore une fois merci et à bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'à la fin. Si tu l'as apprécié, n'hésite pas à me laisser ton avis 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcast. Je prendrai le temps de le lire lors d'un prochain épisode. N'hésite pas aussi à partager ce podcast autour de toi si le cœur t'en dit. Je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode.

Description

Helloooooooo en ce beau lundi !


Aujourd'hui c'est un épisode un peu hors piste pour bien démarrer la semaine car j'accueil Audrey qui fait les gros titres ces derniers jours en parallèle de l'investiture de Donald Trump !


Je l'ai connue grâce à son intervention dans LEGEND avec Guillaume Pley et je me suis dis de suite "Je la veux sur mon podcast" 🤩


Audrey une femme en or vraiment, je remercie l'univers de l'avoir mit sur mon chemin, je viens de passer deux heures intenses avec elle, bref je vous laisse écouter l'épisode il parle de lui même ✨


Voici les informations de Audrey :


Le films et livres conseillés :

  1. Seul sur Mars (film)

  2. L'Alchimiste de Paulo COELHO

  3. Becoming bulletproof de Evy POUMPOURAS

  4. Atomic habits de James CLEAR


Pour enrichir cette expérience, j’ai créé une communauté dédiée aux artistes beauté, rejoins nous ici : https://chat.whatsapp.com/KGCcmbE3Gbr5Uj5Gp7xrik


À très vite 🌸


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🎶 Musique:

Jingle:

So Smooth - Cantroll

https://icones8.fr/music/track/so-smooth--1

Fugue :

https://icones8.fr/music


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Boss IT, le podcast dédié aux coiffeuses et maquilleuses professionnelles et entrepreneuses. Je suis Valentina, moi-même coiffeuse maquilleuse spécialisée dans la mise en beauté de mariage. À travers ce podcast, je vous partage des ressources pour exploiter tous vos atouts, mais aussi comment maintenir un bon équilibre vie professionnelle et vie privée. Let's talk the real talk. Belle écoute ! Bonjour et bienvenue dans ce premier épisode spécial hors piste actue du podcast Boss IT. Aujourd'hui, nous accueillons Audrey Lefebvre qui fait les gros titres en ce moment dans les journaux, suite à son passage dans Legend avec Guillaume Play. On l'a notamment vue dans des journaux, chez NRJ, où on l'appelait la maquilleuse des présidents parce qu'elle a eu l'opportunité de maquiller Joe Biden, George Bush. ou même Donald Trump, même si c'est peut-être top secret. Je n'ai pas eu le temps de lui poser la question d'ailleurs. Maintenant, je me rends compte en faisant la post-prod que je voulais lui poser une question et j'avais envie qu'elle me réponde. C'est top secret. Mais j'étais tellement dans l'interview, tellement dans la discussion que j'en ai perdu un peu le fil des questions que je voulais lui poser. Mais je voulais vraiment garder cet effet. ce côté conversation autour d'un café. Et je viens de passer deux heures avec Audrey et je n'ai absolument pas vu le temps passer. Et c'était un réel plaisir et un régal de passer autant de temps avec elle. Et puis surtout qu'elle m'ait accordé ce temps. Dans cette interview, nous allons parcourir un peu son parcours, comment elle vit justement cette médiatisation sous-aine, qu'est-ce qui l'a emmenée à devenir... ce qu'elle est aujourd'hui, qu'est-ce qui l'attend plus tard et plein d'autres choses et j'espère que vous vous comprendrez à la fin de cette interview, j'espère que cette interview sera une interview doudou pour celles qui vont l'écouter aujourd'hui. Vraiment j'ai encore une fois, je le dis à chaque fois mais ce podcast est là pour vraiment créer des déclics en vous, pour créer ce petit truc, ce je ne sais quoi qui vous manque pour... aller vers ce que vous voulez, ce que vous recherchez, ce que vous admirez, ce que vous espérez tant. J'espère que cette interview sera un moment doudou pour vous. Et si ce n'est pas celui-là, ce n'est pas grave, il y en aura d'autres. Parce qu'ici, on recherche les histoires de chaque personne, ce qui les a emmenées dans leur chemin, là où elles sont aujourd'hui. Et vraiment, de se rendre compte encore une fois à quel point, en fait, Peu importe votre clientèle, peu importe que vous travaillez avec des personnes lambda dans une petite campagne, dans une grande ville, dans un petit village, dans des HLM ou avec des milliardaires comme c'est le cas pour Audrey, on a toutes les mêmes interrogations, on se pose toutes les mêmes questions, on commence toutes avec les mêmes erreurs. Ça aussi vous n'allez pas y croire mais on a toutes fait la même erreur. d'aller voir chez la concurrence pour faire notre tarification par exemple enfin bref ce podcast est riche en anecdotes parmi lesquelles je suis sûre vous allez vous retrouver dans chaque anecdote chaque morceau qu'on a parcouru de son parcours, de son histoire et de ce qu'il a emmené ici je vous souhaite une très belle écoute Mais avant ça, je voulais juste vous dire que vous allez retrouver toutes les informations de Audrey ainsi que toutes mes ressources que je mets à votre disposition dans les notes de cet épisode. Et puis, je vous souhaite une très belle écoute et j'espère que cette interview va vous plaire. Hello, hello Audrey ! Comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Je vais bien et toi ?

  • Speaker #0

    Ah là là, depuis le temps que j'attends ce moment ! moi aussi c'est vrai trop bien trop chou ah j'adore franchement t'es une pépite une hyper une découverte incroyable j'étais tombée sur ton interview avec Guillaume Play mais vraiment au hasard parce que franchement j'étais là je tapais désespérément podcast de coiffeuse maquilleuse en France et j'en trouvais pas et là je tombe sur ça enfin C'était vraiment, les planètes étaient alignées, il fallait que je tombe sur cette vidéo. Et puis j'ai découvert une femme, mais incroyable, pétillante, belle à l'extérieur, à l'intérieur, drôle, enfin bref. Les violons !

  • Speaker #1

    Vas-y, vas-y,

  • Speaker #0

    encore ! Encore, encore ! Ça va les filles, encore pour le moment ! Mais vraiment, c'est incroyable. Et je me suis dit, tu vois, j'étais là, tu vois, comme un peu les groupies au début. J'étais là en mode, mais waouh, c'est amazing, c'est incroyable. Je ne pensais même pas qu'on pouvait faire ça et tout. Alors qu'en vrai, ouais, t'es maquilleuse, voilà. J'avais l'impression d'avoir Beyoncé, tu vois. Vraiment, t'étais au même niveau que Beyoncé. Oh man ! Et puis du coup voilà tu vas un peu aller calme toi Valentina calme toi et du coup c'est vrai que c'est bien c'est bien qu'on ait eu un premier contact un premier contact et ça m'a permis d'un peu de je vais dire un truc.

  • Speaker #1

    Bah au fait c'est pas du tout de me lancer la nana c'est chanter un kouyap.

  • Speaker #0

    Bah presque non mais pour me calmer tu sais ce que j'ai dû imaginer. Je me suis dit, parce que j'avais déjà entendu cette méthode avant, c'est genre, je me suis imaginé que tu étais sur un trône. Non, mais c'est une méthode pour de vrai, c'est une vraie méthode, je te jure. Ça a marché ? Oui, ça a marché. Ça a peut-être commencé, c'est déjà en train de dévier. Plus sérieusement, plus sérieusement. Donc voilà, si j'avais envie de t'avoir aujourd'hui, c'est parce que tu as quand même un parcours qui est assez incroyable. Donc tu étais, enfin tu as eu plusieurs vies un peu. Et du coup là, j'aimerais que tu nous racontes un peu qui était Audrey avant. Il y a un peu plusieurs questions en une, mais de quoi est-ce que tu rêvais quand tu étais petite fille et qu'est-ce qui t'a amené de mannequin à maquiller ? pour la Maison Blanche, etc. Raconte-moi un peu ton parcours en globalité et ce que tu as envie de nous dire.

  • Speaker #1

    Alors, d'abord, qui j'étais en tant que petite fille, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Quel était ton rêve ? Est-ce que tu voulais être princesse ? Qu'est-ce que tu voulais faire petite ?

  • Speaker #1

    Non, alors, d'abord, j'étais une petite fille très introvertie. Moi, tu me mettais dans un coin et je ne bougeais pas. Bon, aussi parce que j'ai été élevée comme ça. Donc, c'est important que je le dise parce que mon père était entraîneur de foot et footballeur. Donc, j'ai toujours été entourée de personnes quand même un peu connues, reconnues. Mais je n'avais pas le droit à la parole. Donc, en fait, on me mettait dans un coin. J'avais juste le droit de regarder ce qui se passait. Et c'est important parce que ça m'a beaucoup aidée pour la suite. ou ce qui aurait pu être quelque chose de négatif, en fait, je l'ai transformé et j'ai utilisé ça. Mais bon, si tu veux, je l'ai découvert. Tu ne le sais pas au départ, tu vois, tes petites filles le regardent. Moi, je voyais ces célébrités dans un contexte. Puis je me disais, petite fille, c'est marrant, lui, je l'ai déjà vu à la télé, mais du coup, il n'agit pas du tout pareil que quand il est à la télé. Tu vois, je trouvais ça déjà bizarre quand j'étais petite. Donc voilà, j'étais une petite fille très introvertie, très sage, je ne parlais pas beaucoup, j'étais... Ouais, j'ai un peu une statue quoi, tu vois, ce n'est pas... Et tu ne l'es pas. Bah ouais, oui, c'est un peu ça d'ailleurs, les amis de mes parents me disent « qu'est-ce qu'elle est sage, elle ne bouge pas, elle ne dit rien » . Tu vois, c'était vraiment... Voilà, j'étais vraiment comme ça. Et puis moi, petite, je voulais être archéologue. J'aimais... aller chercher, tu vois, les petits trucs, découvrir des nouvelles choses. J'aimais beaucoup l'histoire et du coup, ça me passionnait, tu vois, d'aller gratter comme ça dans la terre et découvrir des trésors, tu vois. Ça, ça me bottait. Et puis, voilà, j'ai évolué comme ça. Après, petite, j'ai aussi eu un problème physique assez important puisque c'était sur mon visage. Donc, il a fallu que je navigue aussi dans la vie avec ça. Ce n'était pas facile. J'ai eu beaucoup de moqueries à l'école, beaucoup de harcèlement scolaire. Tu vois, ça a été très compliqué jusqu'à la fin de mes 16 ans. J'avais un angiome sur le front qui était gros comme ça et qui me baissait l'œil, tu vois. Donc, forcément, sur le visage, tu vois le truc.

  • Speaker #0

    Ah bah là, ouais.

  • Speaker #1

    Pas inaperçu.

  • Speaker #0

    Ah ouais.

  • Speaker #1

    Donc déjà, je commence dans la vie avec un combat à mener. Le combat physique où ce n'est pas gagné d'avance. Et puis, ce que j'ai gardé jusqu'à l'âge de 16 ans. Et voilà, à l'âge de 16 ans, je me fais opérer. Et puis là, c'est un peu la révélation. Enfin, je découvre mes cheveux, ce que j'avais sur le front, le regard de l'autre. n'est plus le même. Puisque là, enfin, on voit mes yeux, on voit mon visage, tu vois. Et donc, je vois qu'à l'âge de 16 ans, c'est le moment où tu démarres avec les garçons et tout ça. Donc, je vois que chez les garçons, c'est plus le même regard. Donc là, il y a beaucoup de choses qui changent. Et là-dessus, plusieurs fois, on me propose de devenir mannequin. Mais moi, c'est pas du tout mon truc. J'avais comme cette idée de me dire, mais mannequin, mais en fait... t'es juste là pour qu'on te regarde, pour ton physique, et puis c'est tout. Et moi, au fond de moi, j'avais tellement de choses à dire, tellement de choses à partager, je me dis non, je ne veux pas être réduite à juste qu'on me regarde. Et donc j'ai toujours réfuté, réfuté, réfuté, réfuté ça. Moi, je voulais être chanteuse. Voilà, c'était mon truc. J'avais dit à mes parents d'ailleurs, je vous préviens. Moi, il est hors de question que je fasse de grandes études pour avoir un job de 9h à 5h derrière un bureau. Ce n'est pas moi du tout. C'est hors de question. Et bon, comme mon père, si tu veux, avait été footballeur et entraîneur, il était mal placé pour me dire, si, tu vas faire des études Bac plus 5 et puis tu vas te mettre derrière un bureau. Alors que lui, il n'a pas la même chose avec ses parents. Donc, ils m'ont supportée. Ils m'ont aidée dans mon projet. où je passe des auditions pour aller dans l'école d'Alice Donat Alice Donat qui a créé la chanson Je suis malade c'est beau magnifique chanson, elle avait une école où on apprenait l'expression scénique, le solfège le piano avec Raphaël Ricci aussi qui était prof à la Star Academy, dans les premières Star Academy c'était assez trompé ... Et voilà, je commence comme ça, je suis à l'école et j'apprends plein de choses. Et puis après, l'école se déplace et on nous demande de faire partie d'une équipe artistique. Où là, du coup, je suis payée pour ça. Je danse, je chante en même temps. C'est des dîners spectacles, en fait, si tu veux. Et voilà, donc je me lance là-dedans. Je suis super contente, je m'éclate. C'est des années extraordinaires. et je me blesse sur scène lors d'un saut je me blesse d'ailleurs on l'entend sur la vidéo c'est affreux, j'ai mon genou qui se déboite sur un saut, une réception de saut et là c'est rupture des croisés, écrasement du ménisque il faut que j'aille me faire opérer encore ouais, encore Et j'ai du mal à revenir, c'est difficile. Je mets un an à revenir sur scène, mais du coup, j'ai tout perdu. Parce que quand tu chantes, il y a quand même un souffle à maîtriser. Donc, je suis obligée de tout réapprendre, les chorégraphies, le souffle, c'est l'enfer. Et à ce moment-là, je suis en boîte de nuit et il y a une amie de ma sœur. qui, je ne sais pas, elle est bouqueuse dans une agence de mannequins. Elle vient me voir et elle me dit, j'aimerais vraiment que tu fasses partie de notre agence. Et tout de suite, je lui dis non. Ça ne m'intéresse pas. Et puis, elle insiste. Mais elle insiste pas, tu vois, pas insister pour insister. Elle prend vraiment...

  • Speaker #0

    Elle en veut, oui.

  • Speaker #1

    Oui, elle me dit, je comprends que tu n'as pas envie de faire ça quotidiennement. Elle me dit, tu sais, tu peux commencer par le week-end. Voilà, voir. Comment ça se passe ? Si ça te plaît ou pas ? Bon, elle arrive à me convaincre et je lui dis OK pour le week-end. Donc, j'ai quand même un rythme assez effréné parce que la semaine, je continue quand même à danser et à chanter. Et le week-end, je suis mannequin. Tu vois ? Ah ouais. Je n'ose rien. Je commence à perdre beaucoup de poids. Donc là, tu vois, c'est un peu la merde parce que tu... Alors c'est la merde quand tu chantes et quand tu danses parce que t'as pas autant d'énergie, mais par contre au niveau mannequinat, t'as de plus en plus de contrats. Et je me rends compte que j'ai de plus en plus de contrats. Donc là je... Et je me rends compte que je galère de plus en plus au niveau du chant et de la danse. Donc je décide d'arrêter et je me lance complètement dans le mannequinat. Parce que je voyais que ça me rapportait beaucoup d'argent aussi. Il ne faut pas se... Tu vois ? De bois quand même. Et je l'ai fait principalement pour l'argent parce que ce n'est pas quelque chose qui me plaisait. D'ailleurs, je n'ai jamais rassemblé, tu sais, dans les magazines ce que j'avais fait. C'est ma sœur qui...

  • Speaker #0

    Qui le faisait.

  • Speaker #1

    Et moi, ça me passait complètement au-dessus. C'était pas... Ce que je voulais voir, c'était les chiffres qui s'accumulaient.

  • Speaker #0

    Moi, c'était les billets, en fait. C'est des coupures, mais des coupures différentes, tu vois. Ouais,

  • Speaker #1

    il faut être honnête. Tu es à Paris, enfin, tu vois, la vie coûte cher. Ah oui. Tu tires un peu la langue tous les mois, tu vois. Donc là, c'était super. Voilà, et donc je rencontre, alors à ce moment-là, moi je suis, donc comme mon père est dans le milieu sportif, le sport, si tu veux, le foot, ça fait partie de ma vie quotidiennement. Donc je suis les Jeux Olympiques, j'adore ça, ça me passionne, enfin tu vois, jouer tous ces athlètes, performer. Et puis j'habitais avec ma sœur et elle me dit un jour, elle me dit, mais viens on regarde la finale de ce sport. Et moi, je suis... Je peux me motiver. C'est quoi ce sport ? Tu vas voir, c'est génial. En plus, il y a des Français, ils sont en finale. Il y a une possibilité de médaille et tout. Bref, elle me convainc. On regarde. Effectivement, les deux Français sont sur le podium. On est super contents. Je trouve ça super. Je découvre le sport. De belles images et tout. Génial. Et à l'époque, j'étais avec quelqu'un qui gérait les médias français. à Athènes, donc c'était à Athènes, aux Jeux Olympiques d'Athènes. Et il m'appelle et il me dit, il faut vraiment que tu viennes ici, c'est un truc de fou, les Jeux, mais il faut le vivre au moins une fois dans sa vie. Il me dit cette phrase. Et là, je me dis, ça se trouve, c'est la chance de ma vie d'aller au cœur des Jeux Olympiques, donc à l'intérieur. Vivre le truc, pas comme spectateur, mais vraiment à l'intérieur.

  • Speaker #0

    Dans les coulisses, quoi.

  • Speaker #1

    Sauf qu'à ce moment-là, je reviens de trois semaines de vacances. Donc là, si je pars, je n'ai plus de travail, tu vois. Bon, il me dit, démerde-toi, fais comme tu peux et tout. Bon, je réfléchis une nuit et je me dis, il y avait quelque chose qui me poussait à aller là. Je ne peux pas t'expliquer quoi.

  • Speaker #0

    Une petite voix qui te dit, vas-y quoi.

  • Speaker #1

    Oui, parfois, il y a des choses dans la vie. En plus, moi, je fais très attention, tu vois, aux énergies, tout ça, je suis très connectée à ça. Et là, je me dis, il y a un truc, il faut que j'y aille. je ne sais pas pourquoi mais il faut que j'y aille carrément ouais j'y vais et j'arrive à Athènes et première personne que je rencontre sur le bateau de France Télévisions puisqu'on est élogé sur le bateau de France Télévisions le mec que j'ai vu la veille gagner sa médaille oh incroyable là je percute je me dis mais je t'ai vu toi hier gagner ta médaille tu vois Et lui, il est super déçu. Bref, on parle d'autres choses. Et puis, on connecte bien. Mais sans rien derrière. En échange, lui très intéressé par mon boulot. Qu'est-ce que je fais ? Et puis, les jeux se terminent. Chacun repart dans sa vie. Et trois mois après, il me rappelle. Il est célibataire. Moi, je suis célibataire aussi.

  • Speaker #0

    J'en étais sûre ! Je voyais l'histoire venir. J'en étais sûre !

  • Speaker #1

    je voulais te laisser finir mais je le savais ben oui et puis je la raconte parce que c'est beau parce qu'il est devenu mon mari et puis après on a eu des enfants ensemble donc voilà on fait cette vie moi je quitte tout Paris, ma ville mes amis, ma famille mon job, parce que du coup je suis revenue d'Athènes, j'avais plus de job donc il a fallu que je switch aussi de plein de choses ... Mais par amour, je le quitte. Enfin, je quitte tout. Voilà. Et je le suis, lui. Et pendant dix ans, voyage partout. Partout dans le monde. On habite en Australie. Quatre mois de l'année, tous les ans, pendant cinq ans. Puis en Europe, on est quatre mois de l'année en France. Mon fils, qui est là, voyage avec nous partout. Donc, lui, il devient bilingue aussi, tu vois. Et puis, au bout de dix ans... On ne se plaît plus. Il y a plusieurs facteurs, en fait. Et c'est pour ça que je trouve que c'est hyper important d'observer sa vie et comment, à un moment donné, se poser, comment les choses fonctionnent. C'est-à-dire qu'il y a plusieurs éléments qui faisaient qu'on n'était plus bien en France. D'abord, le fait qu'on a 30 ans, on a déjà deux enfants, on a une maison, on a tout un patrimoine, on a sept appartements qui tournent. What's next ? C'est quoi derrière qui fait que tu as envie de... Le prochain challenge, le prochain truc qui va t'exciter. Et en fait, on n'avait plus ça. Il manquait un truc qui était... La vie d'athlète, c'est beaucoup d'émotions concentrées. Donc on avait déjà vécu une vie hors du commun déjà, à 30 ans. Donc c'est quoi derrière qui se passe quand tu as déjà vécu plein de trucs comme ça, tu vois ? Et puis lui ne s'entend plus bien avec sa fédération et tout, donc on décide de partir aux États-Unis. Et là, c'est chaud.

  • Speaker #0

    C'est là où tout commence.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est là où tout... commence c'est là où tu te dis bon bah ça va aller on a déjà vécu à l'étranger on va s'en sortir on était vraiment plein d'espoir et on se disait ça va être facile ouais pas du tout non non ça a été très compliqué moi ce qu'il faut comprendre c'est que l'anglais même si on a beaucoup voyagé c'est pas quelque chose que je pratique et puisque j'ai été vraiment en autarcie dans ma famille c'est à dire que on faisait tout toujours ensemble on n'allait pas à droite à gauche c'est la vie d'athlète c'est très rythmé oui des choses à respecter c'est pas donc on était tout le temps tous les trois dans votre bulle voilà exactement donc vous parlez français tu vois un peu j'arrivais à comprendre parfois le sens tu vois du truc mais pour parler Donc, j'arrive ici, il y a tout à mettre en place. Il y a des trucs bêtes de la vie quotidienne. Mais tu vois, par exemple, Internet. Le mec vient installer Internet chez moi et là, il commence à m'expliquer comment ça marche, si jamais j'ai un problème, qu'est-ce qu'il faut que j'appelle. Là, je suis en mode panique. J'ai mon fils à côté qui a 7 ans. Je me dis, qu'est-ce qu'il dit ?

  • Speaker #0

    Il a 7 ans,

  • Speaker #1

    il m'explique. Alors, maman, il va falloir que tu connectes. Internet, la sète télé, avec telle télécommande.

  • Speaker #0

    Et ainsi de suite.

  • Speaker #1

    Ah oui ! Tu vois le délire ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et voilà, et puis tout est tellement différent ici. Le système scolaire est différent, le système bancaire, le système de la santé. Même pour aller faire tes courses, c'est différent. Enfin, en France, tu vas à Carrefour, t'as tout à Carrefour, tu peux tout trouver.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Non, t'as chaque magasin. pour, tu vois, si t'as besoin de vis ou d'un marteau, ben non, faut que t'ailles dans un autre magasin. Si t'as besoin de vêtements, t'as besoin d'un autre magasin. Si t'as besoin d'assiettes ou de verres, faut que t'ailles dans un autre magasin, tu vois.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    En fait, je passe une demi-journée à faire mes courses.

  • Speaker #0

    Puis déjà, le temps de comprendre aussi, parce que j'ai été aux États-Unis il n'y a pas longtemps, mais juste pour avoir du lait, je cherchais du lait demi-écrémé. Mais pardon, mais c'est quoi ça, 2% machin ? Je veux juste du lait demi-écrémé. J'ai mis 30 minutes juste pour ça.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Donc, je comprends. Et pourtant, je parle anglais. C'est ma langue maternelle.

  • Speaker #1

    Ah ouais, en plus, tu vois. Ah ouais. Là, j'avance. On a l'impression que tu es comme un lémurien. Tu avances au ralenti comme ça. Et tout est un obstacle.

  • Speaker #0

    Carrément.

  • Speaker #1

    On a un mur en pleine figure tous les jours.

  • Speaker #0

    Carrément.

  • Speaker #1

    Moi, je crois fonctionner d'une certaine manière. Puis on me dit, non, ici, ça ne fonctionne pas comme ça. Enfin, vraiment, au bout d'un an, je dis à mon mari de l'époque, je lui dis, écoute, on a fait une bêtise. On rentre en France. Moi, je ne vais pas y arriver. C'est trop compliqué. J'avais mal à la tête tous les soirs parce qu'il fallait se concentrer pour l'anglais. J'essayais de traduire dans ma tête. Tu vois, ça demande beaucoup d'énergie. Et évidemment, lui… athlète, il me dit non, hors de question, on est venu ici, on assume, on va aller jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Jusqu'au bout. Jusqu'au boutiste.

  • Speaker #1

    Mais c'est bien parce que je pense que dans ces moments, il faut retrouver quelqu'un ou plusieurs personnes qui vont te pousser, qui vont rien lâcher, qui vont dire allez, on croit en toi, vas-y, tu vas y arriver. C'est important. Je pense certainement que dans la vie, on ne peut pas réussir les choses tout seul. Il faut un petit coup de pouce ou quelqu'un qui va te rebooster sur ton chemin. Voilà. Et donc, au bout d'un an et demi, on est venu avec toutes nos économies. Mais au bout d'un an et demi, la vie est extrêmement chère ici. On est quatre. Et là, on commence à manquer d'argent. Mais là, sérieusement. Et c'est la panique. On n'a jamais manqué d'argent. On avait une vie de ouf. en France, et là d'un seul coup tu perds pied quoi, tu vois, t'as deux enfants à nourrir, qu'est-ce qui se passe, c'est le floppement là. Et je dis à mon mari, il faut qu'on travaille tous les deux. Son sport, ça ne rapportait rien ici. Enfin, c'était dur. Et j'avais envie d'être maquilleuse déjà en 2008. Mais ce n'était pas possible à ce moment-là. Du coup, je décide de retourner à Paris, de me former dans une école, mais en accéléré, parce que j'ai deux enfants. Enfin, tu vois, je peux rester. Donc, je décide, je prends des cours. privé pendant trois mois au taquet dans un grand déco à Paris. Je reviens ici, mais il me faut l'équivalence, parce que sinon, tu n'as pas le droit de travailler. Donc, hop, je fais une ici.

  • Speaker #0

    Même pour le maquillage ?

  • Speaker #1

    Oui. OK.

  • Speaker #0

    OK, OK.

  • Speaker #1

    Pour n'importe quel boulot, ils veulent que tu justifies quand même que tu as eu une formation ici.

  • Speaker #0

    OK, d'accord. Je n'aurais pas pensé le contraire, tu vois, parce qu'ici, on se plaint tout le temps qu'en France, ils sont très... très bureaucrate, on veut un diplôme pour tel, tel, tel truc. Et je pensais que là-bas, justement, tu vois, on parle souvent du rêve américain. Tu vis dans la rue et le lendemain, tu deviens milliardaire, etc. Parce que tu peux faire ce que tu veux. Tu vois, ça, c'est un exemple que non, en fait. Il faut quand même un équivalent, même pour être maquilleuse, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, disons qu'il y a des formations qui sont en ligne.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Alors, je ne parle pas pour... pour être maquilleur, parce que nous, il faut qu'on pratique, mais sur certains métiers, tu as des formations qui se font en ligne beaucoup plus rapidement qu'en France, et effectivement, tu peux travailler beaucoup plus rapidement qu'en France.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Au bout de trois mois, tu peux avoir un diplôme et puis aller bosser. Oui, oui. Mais non, après, il faut quand même bûcher. Ok,

  • Speaker #0

    ok, ok.

  • Speaker #1

    Je passe cette équivalence, j'ai tous mes diplômes. J'ai tout mon matériel de prêt, je fais quand même des recherches, parce qu'en tant que maquilleuse, on aime bien voir les produits qu'on aime, qu'on touche, lesquels je vais utiliser, comment je vais construire mon kit, ainsi de suite, tu vois. Et après, je vais où ?

  • Speaker #0

    Eh oui, il faut trouver la clientèle.

  • Speaker #1

    Je ne parle pas anglais. Où est-ce que je vais ? À qui je m'adresse ? Comment ? Je ne sais pas. Voilà, je suis perdue encore. Comme une petite fille, tu vois, un peu. J'ai 34 ans à ce moment-là. Et je vois, encore une fois, cette montagne. Comme chaque obstacle que tu as dans la vie, tu vois, ce grand truc comme ça. Et là, c'est l'enfer. Je me dis, bon, je suis hyper négative. J'y arriverai jamais. Je suis nulle. Enfin, voilà, tu vois, tous les...

  • Speaker #0

    Ouais, le classique. à ce moment là là tu te dis mais qu'est-ce que j'ai fait pourquoi j'ai fait ça, j'ai perdu ça va jamais marcher blablabla et c'est là que t'as trouvé que t'as trouvé GlamScout ou c'était encore d'abord il y a eu ce pote qui frappe à notre porte un jour mais véridique et il

  • Speaker #1

    me dit écoute il y a cette nouvelle application qui vient de s'ouvrir la surdissie peut-être ça peut être intéressant pour toi Et effectivement, c'est un service de beauté sur demande, comme un Uber. En fait, tu le commandes sur une application, sur ton téléphone. Ici, il y a beaucoup d'événements. Donc, les gens sont beaucoup dans le service ici. C'est très important. Beaucoup plus qu'en France, tu vois. En France, tu vas te mettre un tuto YouTube et tu vas apprendre toi-même à faire, tu vois, tes deux, trois trucs sur la peau. Non, ici, il n'y a pas le temps. Les gens, ils n'ont pas le temps. Ils n'ont pas envie et ils n'ont pas le temps d'apprendre. Donc, comme il y a beaucoup d'argent quand même, le service... On va employer quelqu'un. Et donc, tu es sur ton téléphone. Et puis là, j'ai un événement demain à 15h. Boum ! Je veux un make-up et mes cheveux aussi. Donc, on travaille en bino. Tu vois ? Et en tout cas, tu es prête. Tu as juste à t'habiller et à partir à ton événement. Voilà. Donc, effectivement, je passe pas mal de tests. La nana, elle m'aime bien. Et elle m'engage dans la société. Mais si tu veux... Bon, moi, je suis quand même quelqu'un qui... Je me dis, attends, je suis aux États-Unis, là. J'aime bien faire les choses. J'aime me challenger. J'aime aller me mettre en danger un petit peu.

  • Speaker #0

    J'ai besoin de ça pour avancer. Et du coup, je trouve que je n'ai pas assez de clients. Alors oui, je connecte avec des politiciens, beaucoup, puisque cette femme est femme de politiciens. Mais voilà, moi à l'époque, je suis concentrée à gagner de l'argent.

  • Speaker #1

    Toujours les coupures. Money, Non, non, t'inquiète, je comprends ton langage.

  • Speaker #0

    Je suis vraiment la fille obsédée par l'argent.

  • Speaker #1

    Attends, de toute façon, sans argent, mais comment tu veux, en fait, sans argent, tu ne peux pas t'habiller, sans argent, tu ne peux pas manger. À moins de vivre dans une jungle et que tu mets des lianes pour tenir tes feuilles autour de ta taille et que tu vas chasser tout seul, l'argent est au cœur de tout.

  • Speaker #0

    Oui, et puis rappelle-toi que nous, on commençait à manquer, tu vois.

  • Speaker #1

    Bah oui, donc là,

  • Speaker #0

    oui. Avec les enfants, tu vois,

  • Speaker #1

    de gagner de l'argent.

  • Speaker #0

    Et puis surtout, de construire une clientèle suffisamment solide, qui soit récurrente aussi, où tu vois, on m'appelle toutes les semaines. Et voilà, donc j'ai pas assez. Donc au bout d'un an, je recherche sur Google, je tape. Même société de beauté,

  • Speaker #1

    mais je veux gros.

  • Speaker #0

    Je te jure, je tape. En Google. Beauty on demand, bigger.

  • Speaker #1

    C'est pas pêché.

  • Speaker #0

    Ok. De temps, sur Glam Squad, ils sont premiers listés, tu vois. Je vais regarder, je regarde l'application et tout. Je me dis, eux, ils sont déjà à New York, à Miami, à Los Angeles. Là, on est plus gros, là. Donc, j'applique. Ils me rappellent et ils me disent, on est intéressé par ton profil, mais on ne vient pas sur Washington avant un an. Et là, je me dis, un an ?

  • Speaker #1

    Mais moi, j'ai besoin de tout de suite, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, alors déjà, j'ai besoin de tout de suite. Et puis, tu te souviens de qui il a appelé il y a un an, si tu veux ?

  • Speaker #1

    Ben oui.

  • Speaker #0

    Je me dis, c'est mort. C'est foutu. Voilà, c'est pas grave. Donc, je continue. Et puis, moi, après, il me rappelle. Et il me dit, ben voilà, on est prêts. Ok, super, je suis super contente. On aimerait te faire passer des tests parce qu'on va démarrer avec l'inauguration pour le nouveau président, donc à l'époque qui était Trump. Et on va commencer à évoluer dans Washington avec cette inauguration. Il nous manque une maquilleuse, on fait venir une équipe de six personnes, on aimerait que ce soit toi, il faut que tu passes des tests, je passe tous les tests. Brillamment.

  • Speaker #1

    Bravo !

  • Speaker #0

    Et ils me disent, ok, c'est bon, on y va. Donc, ce qu'il faut savoir, c'est qu'avant de commencer avec eux, je ne l'ai pas dit dans le podcast Legend que j'ai fait avant. Je trouve que c'est important. La semaine, donc les jours qui ont suivi, j'ai été à Las Vegas pour faire un fashion show pour la marque Redken. Oui,

  • Speaker #1

    je connais bien, ouais.

  • Speaker #0

    avec plus de 300 modèles à maquiller, une équipe de 15 maquilleurs, on avait 25 make-up à apprendre en deux heures, une machinerie hallucinante, tout ça sur cinq jours, autant dire que je n'avais vraiment pas beaucoup dormi, un rythme effréné, beaucoup de pression, beaucoup de stress, toutes les 20 minutes, tu avais un modèle sur ta chaise, donc pour que tu fasses un maquillage, artistique. Parce que là, c'est...

  • Speaker #1

    Eh oui.

  • Speaker #0

    Maquillage artistique. Eh oui. Et les liners, les trucs, en 20 minutes. Là, j'ai beaucoup transpiré. Et je reviens à Washington juste le temps de...

  • Speaker #1

    Ouais. Désolée, je te coupe, mais il y a combien de temps de trajet entre Washington et Las Vegas ?

  • Speaker #0

    Il y a 6 heures de vol.

  • Speaker #1

    Wow.

  • Speaker #0

    Il y a 6 heures de vol, donc il y a du décalage horaire un petit peu, tu vois. En plus. j'arrive, je suis comme ça je défais ma valise j'en refais une autre et je repars et je repars avec l'équipe qui arrive de New York et qui me dit on veut que tu sois avec nous à l'hôtel, même s'ils savaient que j'habitais Washington on veut que l'équipe soit vraiment ensemble donc je repars et tout de suite on me dit il faut que tu ailles à telle adresse telle personne, à telle heure il y a la sécurité à passer il y aura ton nom, pas de problème, tu donnes ton nom ... et tu veux et tu demandes cette personne. Ok. Donc, tu vois, je suis en mode automatique. C'est-à-dire que je ne pose pas plus de questions. Je suis ce qu'on me dit. Je suis un peu fatiguée.

  • Speaker #1

    Un peu dans les vapes, ouais.

  • Speaker #0

    Un peu dans les vapes, ouais.

  • Speaker #1

    Je reviens. Allez, j'y vais. Je rentre chez moi. C'est bon. Allez, hop, hop, hop. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est... Je ne réfléchis pas plus loin, en fait. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #0

    Je ne me pose pas dix mille questions comme ça parce que j'étais tellement dans un état. Tu sais, les fashion shows, je ne sais pas si tu en as déjà fait. Non,

  • Speaker #1

    je n'en ai jamais fait. Mais franchement, je trouve ça admirable déjà faire un maquillage en 20 minutes. Mais le truc auquel j'ai pensé quand tu m'as dit ça, c'est surtout la quantité de pinceaux qu'il y a à nettoyer après.

  • Speaker #0

    Ah voilà. C'est ça que les gens ne voient pas. C'est-à-dire que quand même les shows sont finis, toi, ta journée...

  • Speaker #1

    Il y a le après. Ah ouais. Et du coup, il fallait que tu sois prête. pour le lendemain déjà. Donc voilà, c'est ça, c'est l'œil de maquilleuse qui sait ce que ça veut dire tout ça.

  • Speaker #0

    Je vais vous faire rire parce que j'étais tellement fatiguée à la fin de ma journée. La honte. C'est pas grave, je vais le dire.

  • Speaker #1

    Vas-y, dis-nous tout.

  • Speaker #0

    Sous ma douche, sous ma douche, je lavais mes pinceaux. Sous ma douche, tellement... Sous ma douche, j'ai fait avec mon savon.

  • Speaker #1

    J'adore ! Ah j'adore, ah j'adore, ça c'est une exclue BOSAITI. Même les jeunes n'ont pas eu ça. Ah j'adore, non mais je compatis, enfin c'est vraiment, enfin c'est normal, enfin c'est normal.

  • Speaker #0

    Ouais, en plus moi j'avais la lead make-up artist, donc celle qui dirigeait, c'était ma prof de make-up aussi. Elle, elle aime quand tout est vraiment très clean. même sur ton setup et tout ça et à chaque fois Audrey, Audrey, regarde c'est le bordel Audrey, regarde c'est sale range, range, nettoie donc fallait que je fasse gaffe tu vois vraiment à tout ça et voilà donc je vais à cet endroit il n'y a personne franchement j'avais l'impression tu sais d'être dans les villes, les dead towns ouais ouais dans la rue avec le truc là qui roule je suis toute seule il ya deux gars de la sécu des services secrets c'est quand même très bizarre ce style toi tu vois je sais pas trop où j'allais je passe la sécu je vois cette maison donc des tarn house tu vois les maisons mitoyennes ouais avec les escaliers je commence à monter les escaliers et là c'est plus du tout le silence c'est là panique, les services secrets qui débarquent, ils sont je sais pas combien ils me hurlent de descendre des escaliers, de vite me mettre sur le côté je m'exécute tu vois je s'exécute je bouge pas et là effectivement t'as deux les 4x4, la DSUV tu vois avec les vitres, comme dans les films tu sais, qui arrivent et je vois sortir Donald Trump avec Melania oh,

  • Speaker #1

    bonjour

  • Speaker #0

    Donc là, voilà, je salue. Il me salue. Grand sourire. Hi, how are you ? Comment tu vas ? Je vais super bien. Je ne dois pas bouger, donc je ne bouge pas. Et il monte les escaliers. C'était vraiment à ce moment-là. Et je l'ai dit dans le podcast Légende, ça fait beaucoup rire les gens qu'avec ma naïveté, je me suis dit, tiens, c'est marrant, ils vont au même endroit que moi.

  • Speaker #1

    Oui, je me souviens, oui.

  • Speaker #0

    Moi, je pensais sincèrement...

  • Speaker #1

    Non, mais...

  • Speaker #0

    Je te jure, je pensais que j'allais maquiller des gens qui étaient leurs amis ou qui les connaissaient. Moi, j'étais vraiment partie dans cette optique.

  • Speaker #1

    Ah ouais, non, non, mais c'est bizarre, ils vont au même endroit que moi. Cette partie, elle m'a fait vraiment rire. Je dis non, mais quand même. Mais du coup, quand tu me racontes cette partie de Las Vegas, je comprends un peu mieux. Parce que t'étais, comme tu dis, en mode automatique. Donc, ça se comprend un peu mieux. C'est vrai que quand on n'a pas cette partie de l'histoire-là, On se dit non mais c'est pas possible.

  • Speaker #0

    C'est vrai, j'aurais peut-être dû le raconter. Mais voilà, du coup, je monte et je découvre qu'en fait, on est là pour la famille. Et à ce moment-là, je pense encore une fois, tu vois, que c'est juste cette journée-là qu'on est avec eux. C'est tout, voilà. J'ai la chance de maquiller le fils avec sa femme. Voilà, pour l'inauguration, je trouve ça super, des gens super sympas. Et voilà, tu vois, je te dirais, c'est une super expérience. Je découvre ce milieu, ouais. Je découvre tout ça, comme je l'ai dit, comme une petite fille, ouais, c'est vraiment ça. Je ne me dis pas, oh là là là là, ces gens-là, mon Dieu, non. J'apprécie en fait le moment, je le prends. Je suis très observatrice, tu vois, comme je l'ai dit au début. Donc, je regarde tout ce qui se passe à droite, à gauche, et je prends tout avec moi. C'est pour ça que je m'en souviens super bien parce que c'est tellement à part, tu vois, ce moment que du coup, je prends tout avec moi.

  • Speaker #1

    Finalement, je me dis en fait qu'à ce moment-là, peut-être qu'il y a aussi la petite Audrey justement qui se disait qu'en fait, les footballeurs, mais tiens, ne sont pas pareils qu'à la télé, qui est rentrée en jeu finalement. Et que c'est pour ça que tu l'as vécu, tu vois, quelqu'un qui n'est pas habitué justement à... à baigner dans un milieu où il y a des personnes qu'on voit à la télé, elles se seraient dit « Oh là là, mes punaises, oh là là ! » et ce serait un stress de ouf. Alors que finalement, la petite Audrey, en fait, elle a dit « Non, à la télé, ils sont comme ça, mais dans la vraie vie, ils sont plutôt « Hi, how are you ? » Oui,

  • Speaker #0

    et puis ce que je vois, c'est ce que j'ai dit dans le podcast « Les gentes » , c'est vraiment le fils qui est sur son lit, tranquille, ses pop-corns, qui regarde la télé. Alors qu'à la télé, on les voit, tu vois, ils se tiennent bien droits, ils sont tous apprêtés, ils sourient, ils sont en représentation, tu vois. Moi, je vois dans leur naturel, tu vois, donc c'est différent encore.

  • Speaker #1

    C'est un peu comme nous, par exemple, quand on rentre du boulot, enfin, souvent les femmes, le premier réflexe quand on rentre à la maison, on enlève les chaussures, on enlève le soutif et hop, on est une autre personne, en fait. Finalement, c'est un peu pareil, finalement, quoi. Donc, c'est ça qui est... C'est des humains, en fait, finalement.

  • Speaker #0

    C'est ça. Quand on voit des gens à la télé et qu'on n'y a pas accès, on voit ces gens-là plus que nous. C'est-à-dire qu'ils sont plus beaux que nous, ils gagnent plus d'argent que nous, ils sont plus admirés que nous, donc ils sont plus aimés que nous. Alors qu'en fait, ils ont les mêmes problèmes que nous. c'est la merde pour chacun on est tous des êtres humains on a tous nos merdes à gérer quotidiennement de la vie, eux c'est pareil alors eux c'est pas au niveau de l'argent parce qu'ils en ont effectivement mais ce qu'il faut savoir aussi c'est que plus t'as de l'argent plus ça t'amène des problèmes à gérer et je le sais parce que j'ai aussi voulu ça pour moi c'est à dire que dans ma carrière C'est vrai qu'aux États-Unis, c'est très rapide. Tu peux grimper très rapidement. Donc, je voyais, si tu veux, mes revenus chaque année augmenter d'entre 20 et 30 %, ce qui est beaucoup, tu vois. Et donc, je me disais, chaque année, j'augmentais plus, plus, plus. Et donc, du coup, tu te laisses embarquer aussi là-dedans et tu te dis, du coup, je vais aller en fait. Tu vois, c'est l'infini. Tout créer comme tu peux tout créer ici. Tu peux te voir le big. Et je suis arrivée à un niveau où j'ai gagné beaucoup d'argent. Et finalement, ça m'a amenée d'autres merdes à gérer. D'autres trucs à payer aussi. Des investissements qui ont foiré. Tu vois, c'est ça qu'il faut comprendre en fait. C'est pas parce que t'as... plus d'argent, que c'est plus facile. C'est une réalité qui est fausse, que j'ai expérimentée. Aujourd'hui, je peux en parler. Non, ça génère beaucoup plus de problèmes. Et finalement, je me suis posée à un moment donné parce que j'avais un rythme tellement effréné pour arriver à ce niveau-là. Je faisais plus de 800 clients par an. J'ai été élue top. top performeur. J'ai été récompensée deux fois par la compagnie top performeur parce que j'avais un rendement hyper important. Et du coup, voilà, j'ai tout cet argent. Je suis lessivée. J'en peux plus physiquement, psychologiquement, émotionnellement. En plus, à ce moment-là, j'ai mon mariage qui bat de l'aile. Tu vois ? What else, quoi ? Qu'est-ce qui compte ? t'es pas forcément plus heureux. Il y a des choses que tu peux faire. Tu accèdes, c'est vrai, à certaines choses dont tu ne pouvais pas avant. Ça, c'est vrai. Mais est-ce que foncièrement, ça te rend plus heureux ? Non.

  • Speaker #1

    Non, parce que du coup, comme tu m'expliquais quand on s'était eu au téléphone la dernière fois, c'est que finalement, ces gens-là, même s'ils ont beaucoup d'argent, finalement, c'est des personnes qui ont énormément besoin d'être rassurées parce que... Certainement, ils ont ce confort financier qui leur permet d'avoir ce qu'ils veulent, mais finalement, ce sont des personnes qui manquent d'assurance en eux et qui ont besoin d'être tout le temps rassurées, comme des enfants finalement. Donc du coup, c'est ça qui est dingue, c'est ça qui est fou.

  • Speaker #0

    Tu sais ce qu'ils veulent, ces gens-là, et ce que j'ai découvert à travers ce milieu ? Parce qu'il n'y a pas qu'eux, mais il y a aussi les milliardaires, beaucoup avec qui j'ai beaucoup travaillé. La seule chose qu'ils veulent, c'est être aimé. Parce que quand tu as beaucoup d'argent comme ça, il y a deux choses que tu ne peux pas acheter dans la vie, c'est ta santé et l'amour. L'amour. Je te parle du vrai amour, parce que...

  • Speaker #1

    Ah oui,

  • Speaker #0

    tu vois pour être avec ça c'est facile mais quelqu'un qui va t'aimer pour qui tu es toi tu as beaucoup d'argent ces gens là doutent de ta de la sincérité oui de tes sentiments est-ce que t'es vraiment là pour moi ou est-ce que t'es là parce que j'ai beaucoup d'argent ça c'est dur au fond d'eux de se dire est-ce que vraiment elle m'aime pour moi pour ce que je lui apporte ou juste parce que je vais lui donner de l'argent, ou je vais la payer, tu vois. Et la santé, parce qu'à un moment donné, quand la vie a décidé de t'emporter, tu peux avoir tous les milliers d'euros ou de dollars sur ton compte, il n'y a rien qui fera que tu guériras de ça. Donc, ils sont en permanence à chercher les meilleurs docteurs, les meilleurs produits qui vont sortir en avant-première, pour garder la jeunesse. Et c'est pour ça aussi qu'ils font beaucoup. beaucoup de chirurgie esthétique et tout ça, parce qu'il y a un rapport aussi avec le vieillissement qui est compliqué. L'image de soi. Mais l'image de soi, c'est quoi ? C'est l'amour qu'on se porte à soi aussi, tu vois. Donc voilà, il y a une recherche permanente de l'amour.

  • Speaker #1

    Ça, ouais. Ça, c'est... C'est vrai que souvent on a tendance, et moi la première, parce que moi j'ai toujours dit je veux être millionnaire, etc. Mais ce que je me suis rendu compte au cours de l'année dernière, parce que d'où la naissance de ce podcast et d'où le fait que je cherche réellement à trouver les histoires de chaque personne, c'est que moi j'ai toujours été une effrénée à vouloir toujours plus, toujours chercher plus comment gagner plus d'argent comment mon but dans la vie en fait c'est que mes enfants n'est pas à se soucier de l'argent comme moi en fait moi j'ai toujours baigné dans l'insécurité financière donc moi c'est toujours plus plus plus plus plus mais mais parfois en fait du coup comme tu disais en cherchant plus plus plus ton mariage battait de l'aile un petit peu mais est ce que après finalement est ce qu'on met pas de côté les choses les plus importantes justement qui sont la famille etc moi il ya un jour s'il ya un truc qui m'a fait J'ai failli chialer, c'est que j'étais en train de bosser et mon fils me dit « Mais maman, arrête de travailler ! Tu travailles trop ! » Tu vois, c'est genre « Ah, ça fait mal ! Ça, ça fait mal ! » Et justement, est-ce que c'est quelque chose qui a pu t'arriver toi aussi ? Oui,

  • Speaker #0

    on oublie les choses essentielles en fait. Parce qu'on rentre dans cet engrenage. Et comme tu viens de le dire, pour une bonne raison, parce qu'on veut faire plaisir à nos enfants, on veut les aider, on veut qu'ils soient protégés de ça. Mais en fait, je me suis rendue compte que ce n'était pas la bonne manière. Moi, mes enfants me disaient toujours, quand tu rentres à la maison, tu es en colère. J'étais tellement fatiguée que le moindre truc qui traînait chez moi, tu vois, je... à partir dans des proportions délirantes parce que je voulais rentrer chez moi et qu'ils soient propres et que j'avais envie de rentrer dans mon cocon mais bon, j'ai des enfants, ça fout le bordel tu vois et à chaque fois mon fils disait maman t'es tout le temps en colère et ça, ça m'a percuté je me suis dit, c'est pas bon c'est pas ok donc en fait à partir de ce moment là, j'ai changé ma stratégie Et j'ai commencé à augmenter mes prix pour faire de clients. Mais toujours, tu vois, équilibrer quand même, parce que le but, ce n'est pas de perdre de l'argent. Ce n'est pas non plus d'aller en gagner, tu vois, au point de te mettre à faire un burn-out. Mais c'est de rééquilibrer un petit peu la chose. Donc, en tant qu'entrepreneur, parce qu'on est entrepreneur, c'est de réfléchir à une stratégie qui va te faire gagner plus ou travailler un peu moins.

  • Speaker #1

    C'est clair, c'est clair, c'est clair. Oui,

  • Speaker #0

    ça semble logique. Donc, j'ai commencé à augmenter mes prix. Et du coup, comme ma base de clients était plus importante, j'ai pu choisir aussi les personnes avec qui j'avais envie de travailler. Les personnes qui étaient peut-être à 45 minutes de chez moi, où je les charge plus. Et du coup, là, ça vaut le coup. Ou sinon, tant pis. Et si elles sont cliquées avec ça, tant pis, je lâche ça. Ça, c'est dur parce qu'il faut savoir lâcher des choses.

  • Speaker #1

    Pour en gagner ailleurs.

  • Speaker #0

    Voilà. Quand on a un business, on ne peut pas tout avoir. Donc, il faut apprendre à lâcher certaines choses pour pouvoir en gagner un peu plus derrière, mais plus intelligemment, en fait. Moins dans le stress, moins dans le gros du truc, quoi. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et du coup, à ce moment-là, tu ne travaillais que à ton compte, tu ne travaillais plus pour la plateforme après ?

  • Speaker #0

    Alors, la plateforme, je l'ai laissée à partir du Covid. Parce que là, il y a eu un vrai changement de management aussi. Enfin, cette plateforme, Guillaume Pley m'avait dit, c'est quand même dingue qu'ils aient appelé une application. Mais ce qu'il faut savoir, c'était une plateforme considérée de luxe. Nous, on avait eu un entraînement avant d'aller voir des personnalités comme les politiciens, les sénateurs, les présidents, tout ça. Tu ne rentrais pas dans cette compagnie comme ça. Il y avait des tests à passer et c'était considéré comme luxe. Donc après, au moment du Covid, ça a complètement dévié. Ils commençaient à engager des personnes complètement au hasard. Alors que nous, on avait subi des entraînements, on était vraiment une équipe solide. Moi, j'ai été la première maquilleuse quand même engagée par cette compagnie. Donc, on a vraiment porté la compagnie ici à Washington. On était 15 au début. Et on s'est multipliées partout, tu vois, pour pouvoir porter cette compagnie. Et puis après, là,

  • Speaker #1

    c'est... Ça a dévié, ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ça a dévié. Donc là, je me suis dit, non, ça ne me correspond plus.

  • Speaker #1

    Ok, ok.

  • Speaker #0

    Je n'ai plus envie.

  • Speaker #1

    Et vu que là, on parle un peu money, money, money, combien... Parle-moi argent, parle-moi d'amour. Combien est-ce que tu facturais justement ton maquillage avant et combien est-ce que tu le facturais avant et après augmentation du coup ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a un autre truc que je n'ai pas dit aussi, que j'ai oublié de dire dans les jambes, parce que quand il m'a demandé combien à l'époque avec Ivan Cage, Trump... Je gagnais, j'ai dit 150. Elle, elle était chargée 150, mais ce n'est pas ce que moi, je gagnais, en fait. Oui, oui,

  • Speaker #1

    il y a toujours la commission.

  • Speaker #0

    Voilà, prenez un fil dessus. Donc, au début, j'étais partie sur... Tu veux dire personnellement, sans la compagnie, combien je chargeais ?

  • Speaker #1

    Sans la compagnie, parce que la compagnie, elle devait prendre quoi ? 20% au moins ? Parce que je sais qu'en France, il y a un truc... 40 !

  • Speaker #0

    40% !

  • Speaker #1

    Mais c'est... énorme c'est du vol comment tu as pu accepter ça c'est le début mais oui oui non mais oui je sais j'ai dit que j'acceptais tout j'ai oui olé quand j'ai dit que j'acceptais non mais là oui non mais oui non mais après oui on l'a tous fait ça parce qu'ici en france si tu veux il ya un truc qui s'appelle wikaza c'est un peu le même délire que glam squad mais c'est pas du tout luxe c'est vraiment pour les particuliers tu as de la coiffure de l'esthétique du baby sitting et je sais plus quoi du ménage aussi Et en fait, moi, j'ai démarré avec ça aussi, en fait, pour me faire une clientèle. Et eux, ils prenaient entre, je crois, entre 20 et 25 %. Donc déjà, ça, c'était énorme parce que si en France, on est le pays le plus taxé au monde, tu enlèves 20 % pour Wikaza, 20 % de URSAF, etc. Au final, là, déjà, tu enlèves 40 %. Je ne sais pas les impôts, comment ça marche là-bas, mais c'est rien après. Mais oui, là, je... là c'est surtout savoir toi toute seule ta tarification hors application,

  • Speaker #0

    hors plateforme quoi alors c'est pareil au début tu te dis c'est combien je peux charger et c'est là où c'est intéressant c'est à dire quel prix tu mets à la valeur de ton make-up de ton travail mais aussi à la valeur de ta personnalité et de ce que tu vas donner à la personne les gens ... je trouve, se basent trop sur leur diplôme et leur travail. Et c'est ça. Et on met un prix en fonction de ça. Moi, je ne suis pas d'accord avec ça. Parce que j'ai un vrai investissement avec mes clientes. Elles me font confiance. Elles aiment aussi être avec moi. Elles aiment passer ce moment avec moi. Je leur donne aussi beaucoup de choses. Tu vois, pendant cette heure, on échange. Elles se confient. Donc, je... donne aussi de ma personne. C'est pas que le make-up. Donc en fait, j'ai réfléchi, je me suis dit, quelle est aussi ma valeur ? Entière, tu vois. Mais il faut aussi que je prenne en considération le temps de trajet. que je vais mettre, l'essence que je vais dépenser, le parking. Moi, je vais chez mes clients. Tu vois, je... Donc, tout ça, il faut le prendre en considération aussi. Mais alors, combien tu vaux ?

  • Speaker #1

    Combien elle va aller, Audrey ?

  • Speaker #0

    Tu me retournes par ma question ?

  • Speaker #1

    Réponds à ma question !

  • Speaker #0

    Je ne savais pas au début. Parce que même, si tu veux, je ne me suis jamais dit, ah bah oui, mais bon, j'ai quand même travaillé avec des présidents. J'ai quand même travaillé avec Yvan Quatre-Homme. Donc, bon, il faut quand même... Du tout. Moi, je n'étais pas du tout basée là-dedans. Donc, je me suis dit, bon, j'ai regardé un peu chez les autres maquilleuses ici. Mais non ! Toi aussi !

  • Speaker #1

    Toi aussi ! Non, mais c'est incroyable !

  • Speaker #0

    parce que je ne savais pas, tu vois, combien charger. Donc, du coup, j'ai regardé, puis j'ai fait une moyenne, une moyenne un tout petit peu plus basse, parce qu'évidemment, on n'a pas confiance en soi. Évidemment, on se sous-estime. Évidemment, on n'est pas assez bien. Évidemment, on ne sait jamais si c'est trop. Voilà. Et j'ai commencé, je trouve que c'était 120 dollars. Ouais, 120 dollars. Ou 115. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est pareil.

  • Speaker #0

    À 5 dollars près, voilà.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Et puis, au fur et à mesure, j'augmentais, j'augmentais, j'augmentais, j'augmentais, j'augmentais. Et aujourd'hui, ce qui est énorme, alors c'est pas un truc qui se fait en France, je pense pas. Mais aujourd'hui, j'ai des clientes qui me disent, Audrey, il faut que tu augmentes tes prix encore.

  • Speaker #1

    Et tu as combien là ?

  • Speaker #0

    et les clientes qui me demandent de payer plus. Je ne sais pas si tu vois le délire. C'est... Ah bon ? Mais là, tu peux au moins charger ça. Vas-y. C'est elles qui me disent ce qu'il faut que je charge. Tu vois, c'est énorme. Là, ça dépend, parce que je vois bien que tu essaies de savoir combien je charge.

  • Speaker #1

    Ah bah oui, attends, je ne lâcherai pas. Alors, attends, du coup, maintenant, j'ai deux questions. Déjà, peut-être que tu vas pouvoir répondre plutôt à celle-là plus facilement, mais... combien est-ce que les clientes te disent que tu devrais charger et combien toi du coup tu charges sans les écouter ? Ah, ça va aller.

  • Speaker #0

    Ça doit aller.

  • Speaker #1

    Ah, t'as vu ?

  • Speaker #0

    Je vais te donner une fourchette.

  • Speaker #1

    Vas-y, donne une fourchette si tu veux.

  • Speaker #0

    Je vais te donner une fourchette parce que ça dépend aussi la cliente que je vais avoir en face de moi.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Parce que je ne fais pas que les présidents, je ne fais pas que les célébrités, je ne fais pas que...

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Il y a aussi des mamans. qui veulent juste, elles vont dîner avec leur mari, juste, tu vois, se faire plaisir. Je ne vais pas charger la même manière cette clientèle que la milliardaire que j'ai vue la veille, qui foncièrement, elle, ce n'est pas un problème. Tu vois ? Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr, oui, oui.

  • Speaker #0

    Donc, on va dire que le minimum, ça va être 200 dollars. Ça va. Pour un maquillage de 30 minutes, parce que moi, c'est 30 minutes. Je reste... jusqu'à... Ah ouais, ouais, ouais. Moi, je... Voilà. Si elles veulent que je reste plus, parce que ça arrive, parfois, elles me disent, ah ouais, mais... Est-ce que tu peux venir faire des touch-ups ? Tu vois ? Donc là, il faut que je revienne. Donc, je recharge de nouveau. Moi, à chaque fois que je dois faire un truc, je recharge. Mais bon, c'est aussi mon temps, tu vois.

  • Speaker #1

    Non, mais normal, oui.

  • Speaker #0

    Ici, le temps, c'est de l'argent.

  • Speaker #1

    Bah oui.

  • Speaker #0

    Tout ce... que tout ce que tu vas faire, tu vas déplacer ou tu vas utiliser ton énergie, je le charge.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Donc, minimum 200. Et ça peut monter. Là, on est à 4000. Oui. Une fois, ça m'est arrivé d'avoir 4500 avec une milliardaire.

  • Speaker #1

    Et là, c'était par exemple sur une matinée, une après-midi ou la journée ?

  • Speaker #0

    Alors là, c'était à la base. Donc, elle avait qu'une soirée. C'était que pour...

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Elle était paniquée. à l'idée que je ne sois pas à l'heure pour elle ou alors qu'il y ait d'autres clientes qui me prennent du temps. Donc, en fait, elle me dit, je te réserve toute la journée. Donc, tu ne prends pas de clientes toute la journée. Tu es pour moi.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Tu me servais toute la journée. Mais alors que je lui ai fait son make-up en minutes. Mais j'ai respecté. Je n'ai pris personne dans ma journée. Et là, elle m'a promis.

  • Speaker #1

    C'était ta condition pour être disponible toute la journée pour elle. Ah ouais, ok. Ok, ok, ça va, ça va, ça va. Et attends, attends, j'ai une autre question, parce que j'ai enquêté, j'ai bien bossé mon truc. Je crois que je n'ai jamais bossé une interview aussi bien. Parce que là, on est sur le sujet money, money, money. Moi, j'aime bien, c'est la partie que je préfère. Mais une fois, tu avais aussi quelqu'un qui t'a laissé un chèque en blanc aussi. t'as quelqu'un qui t'a laissé un chèque en blanc est-ce que c'était elle ou pas du coup ?

  • Speaker #0

    non c'était quelqu'un d'autre mais j'ai halluciné elle était pressée et elle sort son d'habitude ces gens là payent aussi en cash et là elle sort son chéquier et me dit bon elle signe comme ça, elle me dit bah tiens tu mets ce que tu veux C'est-à-dire, il me dit, je te l'ai signé, là, tu mets ce que tu veux.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc, je me suis quand même posé la question.

  • Speaker #1

    Est-ce que je ne fais pas ce que je fais, je pars au Panama ?

  • Speaker #0

    Quand même, je me dis, elle est extrêmement riche, cette personne. Est-ce qu'elle va me voir ? Est-ce qu'elle va voir le montant foncièrement descendre de son compte en banque ? Je ne suis pas sûre.

  • Speaker #1

    Ça dépend, si tu mets 500 millions, il y a moyen qu'elle voit, tu vois. Mais après...

  • Speaker #0

    Imagine 500 millions le make-up, putain, je crois que la maquilleuse la mieux payée de la planète.

  • Speaker #1

    La maquilleuse qu'on ne verra plus jamais sur la planète, mais la mieux payée, tu vois. Là, tu la vois, tu ne la vois plus. Les enfants, on prépare les valises ! C'est ça !

  • Speaker #0

    Tu sais que, pour être honnête, j'ai gardé le chèque un moment dans mon...

  • Speaker #1

    Tu m'étonnes !

  • Speaker #0

    J'y ai réfléchi quand même ! Et après je me suis dit arrête, t'es quand même quelqu'un d'honnête. Non, si, parce que tu peux vite te faire griller aussi, tu vois, si jamais elle voit. Donc non, je suis restée correcte quand même. Ouais, j'ai mis un tout petit peu plus.

  • Speaker #1

    Bon quoi, là t'étais à ça, t'étais à ça de devenir une criminelle quand même.

  • Speaker #0

    Non, non, elle me donne un chèque en blanc,

  • Speaker #1

    ben voilà,

  • Speaker #2

    c'est son problème.

  • Speaker #1

    Oh pétard, j'adore, j'adore, j'adore. Non, non, mais c'est, en fait, ce que j'ai beaucoup aimé, c'est le fait qu'en fait, ben finalement, même si, ok, là par exemple, les personnes qui vont nous écouter, déjà 120 euros le maquillage, c'est énorme pour certaines. Là, tu vois, moi actuellement, je suis à 95 euros le maquillage. Mais c'est parce que ce n'est pas la même clientèle. Mais ce que j'ai aimé, c'est que toi aussi, comme moi, comme toutes celles qui nous écoutent, tu as commencé en allant regarder chez la concurrence et mettre un peu moins cher. Mais du coup, moi, ce que je dis, c'est qui la première qui a mis son prix ? Comment elle a fait, elle ? Parce que tout le monde, tout le monde sans exception, fait la même chose. On va regarder la concurrence pour mettre moins cher. Et c'est ensuite, petit à petit, qu'on augmente.

  • Speaker #0

    Tu regardes le prix du marché finalement.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, c'est ça.

  • Speaker #0

    Tu te pétitionnes un petit peu.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça. Même si c'est une étude de marché, c'est normal, il faut faire une étude de marché quand on commence. Mais il y a toujours cette phrase-là où j'ai mis un peu moins cher, tu vois, pour comme ça, machin. Et j'adore.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu vois, pourquoi on fait ça en fait ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, je ne sais pas. On l'a tous fait, on l'a tous fait. Alors que tu vois là, par exemple, moi hier, j'ai fait un devis. Je me dis, enfin, non, c'était avant-hier. Et j'ai fait le devis avant de l'envoyer à la mariée. J'ai dit à mon mec, je dis, regarde là, il y a quelqu'un qui m'a contacté. Il s'en faudrait. Il a dit, je fais un travail incroyable et tout, machin. Elle veut pour l'année prochaine. Elle veut pour le welcome party et le jour J. Et je le regarde, je vais, tiens, je vais lui demander 1000 euros. Il me regarde, il me fait, c'est tout. Je regarde, je fais, mais comment ça, c'est tout ? Il est pire que moi. Il est pire que moi. J'aime le money money, mais j'ai quand même ce truc de, tu vois, c'est quand même beaucoup, tu vois, machin. Et du coup, il m'a dit non, mais prends plus. Et du coup, j'ai mis 1500. Elle m'a répondu. Et là, je suis en mode, oh putain, oh putain, oh putain. Mais pourquoi, pourquoi on a tellement peur alors que mon mec, il n'est pas du tout du métier. Il m'a dit c'est tout. Non, mais c'est tout. C'est juste un maquillage et une coiffure. Et même moi qui ai cette mission de me dire, en fait, il faut arrêter de se dévaloriser, etc. Tu as toujours ces paliers quand tu commences à changer de palier où tu dis, ah non, ça commence à être trop, calme-toi, tu vois. Et pourquoi les mecs, ils n'ont pas ce truc alors que nous, tout le temps, ah ben, on va mettre un petit peu moins cher, tu vois. Donc, ça qui est dingue.

  • Speaker #0

    Oui, puis je vais même aller plus loin. Ce que j'ai observé, c'est que la personne, quand elle va te demander... combien tu charges, elle va voir, énergétiquement parlant, si t'es sûre de toi ou pas. Et ça change la donne parce que si t'es sûre de ton prix, si t'es sûre de la valeur que tu vas mettre dans ton travail, de ta valeur aussi, et que tu y vas franco et que la femme en face de toi voit que c'est comme ça et c'est pas autrement et ça bouge pas parce que tu es sûre de ce que tu vas produire. tu peux être sûre qu'elle va accepter. Parce qu'elle va se dire, oh putain, la nana, bon, c'est cher, mais elle a l'air vraiment sûre de son truc, là. Donc, je vais y aller, quand même. Parce que moi, je suis quelqu'un de solide. Tu vois, c'est un mariage, c'est important dans la vie d'une personne, dans la vie d'une femme, plus particulièrement. On a envie d'être au top, au mieux. On sait qu'il va y avoir des photos, des vidéos de prise. Donc, c'est important. Encore une fois. de rassurer la personne et lui dire, voilà, moi je sors ça mais je sais pourquoi je sors ça. Parce que derrière, il y a plein d'autres trucs. C'est pas juste le make-up. C'est ce que tu disais, tu viens de le dire, je veux pas charger 1000 euros juste pour un make-up. Non, c'est pas que le make-up. C'est tout ce que toi t'apportes. Pas seulement ton travail, mais toi, tu vois, ta personnalité, t'es pétillante, t'es positive, t'es drôle. On a envie, tu vois, d'avoir ça aussi avec nous avant d'aller stresser pour son mariage, ou parce qu'on doit aller faire une télé, ou parce qu'on a envie de ce moment-là. C'est précieux et ça a une valeur.

  • Speaker #1

    Merci pour la petite minute mentorship. Comme ça, je vais finaliser le devis tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Alors, j'ai facturé.

  • Speaker #1

    Ah non, mais attends, c'est trop tard. Tu as déjà donné la leçon. Attends, je ne vais pas te donner un chèque en blanc non plus. Ne crois pas. Non, mais oh ! En plus, t'es loin, je peux pas te donner de chèque. Alors, j'aime l'argent, mais je suis une pince. Je sais pas toi, mais généralement, les deux vont de pair.

  • Speaker #2

    Ah ouais,

  • Speaker #1

    c'est bon, attends. Non mais oh, tu feras quoi ?

  • Speaker #0

    Bon ben voilà, c'est gratuit.

  • Speaker #1

    Munaise, oh, oh, waouh, waouh, waouh, j'adore. Alors du coup, attends, je regarde un petit peu dans mes anticièges parce que tout à l'heure, on est totalement en freestyle. Oui, on est en freestyle. Donc voilà. Mais du coup, ça, on en a déjà parlé aussi. Ah oui, c'est ça aussi, je voulais te demander. Mais parce que là, avant les Jeunes, avant tout ça, tu étais plutôt un peu dans ton truc. Enfin, tu n'avais pas spécialement, tu n'étais pas autant médiatisé du coup, non ? Ou si, quand même ?

  • Speaker #0

    Alors nous, parce que j'ai... C'est important aussi d'en parler, tu as raison. Pendant dix ans, j'ai évolué comme ça, à travers tout ce que j'ai fait. D'abord, il y a des contrats que j'ai signés de confidentialité, donc je ne pouvais pas exprimer ce que je pouvais exprimer. Une fois que ces contrats étaient terminés, je me disais, est-ce que ça va bien intéresser les gens ? Moi, je me voyais mal dire, vous savez, j'ai fait un tel, j'ai fait un tel, j'ai travaillé avec un tel. Ce n'est pas trop mon truc comme ça, spontanément, de me mettre en avant. Donc, je me disais, ça ne va intéresser personne. Tout le monde s'en fout du maquilleuse qui travaille à la Maison Blanche. Et puis, si tu veux, ce qu'il faut comprendre aussi, c'est que moi, c'est devenu tellement mon quotidien, ma normalité, que je ne vois plus le truc exceptionnel. Tu vois, il n'y a plus ce truc « waouh » . Non, c'est « j'enchaîne » . Voilà, un peu comme ce que je te disais au début sur le mode automatique.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Hop, je fais un tel. Très bien, j'ai produit ça.

  • Speaker #1

    Ça y est, c'est bon. Next.

  • Speaker #0

    Voilà, et ainsi de suite, et ainsi de suite, et ainsi de suite. Et je me suis... Ce que j'ai fait, en fait, c'est d'abord sur Facebook. En plus, sur Facebook, il y a trois ans. Et j'ai fait un challenge qui s'appelle le 365 Live. Donc, en fait, je faisais un live tous les jours pendant 365 jours. Et ça, ça m'a beaucoup aidée à m'exprimer aussi, tu vois. Donc, je racontais. Ah bah tiens, aujourd'hui, je vais faire un tel. Mais je ne pouvais pas trop raconter non plus. Mais je disais, voilà, qu'est-ce que j'ai ressenti ? Qu'est-ce que ça m'a fait ? Qu'est-ce que j'ai appris de cette personne dans ma journée ? Tu vois, je racontais un petit peu des lives comme ça. Et je me suis présentée tous les jours. Alors, tu sais, tous les jours, il y a des moments où j'étais malade. J'ai eu un peu la gueule à casser. Il y a des moments, j'étais en pleurs. J'ai pleuré pendant une heure sur le live.

  • Speaker #1

    Mais non !

  • Speaker #0

    Mais oui, parce qu'il y a des moments où tu es plus vulnérable que d'autres. Et tu vois, ça se passe mal dans ta journée, tu as vécu un truc de merde. Et je pleurais, et les gens m'ont portée, m'ont soutenue. Je recevais des cœurs partout, des encouragements en plein live. J'ai vécu aussi la Coupe du monde de foot, donc tu vois, c'était là, c'était là. L'euphorie, l'explosion, enfin j'ai vraiment fait toutes les émotions possibles et imaginables. Et ça a été très révélateur pour moi, jusqu'à ce que du coup, il y ait des gens qui me disent « Mais attends, ta vie là, c'est un truc de fou quand même ! »

  • Speaker #1

    « Ah bon ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, quand même ! » Et au fur et à mesure... Tu vois, en racontant, je voyais dans le regard des gens, ils me disaient, mais attends, là, ton truc, là, ça paraît improbable quand même. Et donc, j'observais ça encore. Mais dans le regard de l'autre.

  • Speaker #1

    Des autres,

  • Speaker #0

    oui. Jusqu'à ce qu'il y ait cette femme que j'ai dit qui fait des podcasts ici pour les Français qui vivent aux États-Unis. Donc, sur des gens qui ont réussi aux États-Unis ou alors qui ont... qui ont entrepris des choses un petit peu différentes, tu vois, que la France. Voilà, elle fait des podcasts là-dessus.

  • Speaker #1

    D'accord. Et c'est quoi le nom de son podcast ?

  • Speaker #0

    Ça s'appelle French Expat Podcast.

  • Speaker #1

    Ok, merci.

  • Speaker #0

    Sur ma page Instagram aussi. Elle est géniale cette nana, elle fait des super podcasts. Et à la fin, elle me dit, écoute Audrey, franchement ton histoire là, c'est pas commun, c'est assez... incroyable, originale, enfin tu pars de que dalle et puis d'un seul coup tu te retrouves à la Maison Blanche alors que moi je voyais pas du tout le truc comme ça tu vois et elle me dit j'aimerais présenter ton profil au podcast légende si tu veux moi je savais pas ce que c'était Je n'avais jamais vu cette chaîne, on en avait parlé avant mais voilà je sais pas qui était gameplay Je ne sais pas ce qu'il avait fait avant, rien du tout. Mais j'ai fait vraiment dans ma bulle ici. Et quand je suis allée voir et que j'ai vu ce qu'il proposait, je lui ai dit que je ne savais pas trop ce que je vais faire là-bas. Je ne suis pas sûre qu'ils vont accrocher. Enfin, tu vois, il y a quand même des gens qui ont des histoires de fou. Et j'avais vu Boxo. Ah,

  • Speaker #1

    j'allais te dire, il faut absolument que tu le regardes. Mais lui, il est incroyable.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. C'est le truc. Je suis comme... Alors lui, il est vraiment un truc de malade, toi.

  • Speaker #1

    Ah, mais lui, ouais, incroyable.

  • Speaker #0

    Voilà, et puis j'avais vu aussi la nana qui était profileuse aussi, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah, elle, je ne l'ai pas regardée encore, mais c'est dans ma liste, tu vois.

  • Speaker #0

    Ah, j'ai adoré et tout. Et je regarde ce psychopathe aussi. Alors lui, il m'a fascinée. Je me dis, ce mec reçoit, donc Guillaume reçoit...

  • Speaker #1

    De tout !

  • Speaker #0

    Un psychopathe qui parle de lui comme psychopathe.

  • Speaker #2

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    C'est délirant. Donc, si tu veux, en observant tout ça, je me dis, je ne vois pas ce qu'une maquilleuse viendrait foutre là-dedans. Et elle me dit, j'aimerais présenter ton profil à les gens. Je lui dis, écoute, vas-y. J'y crois pas trop, mais on verra. Ouais, ouais. Et franchement, je te jure, elle a... elle a envoyé mon profil j'ai dit une heure après mais je pense que c'était moins que ça sérieux ? j'ai eu un texte très très rapidement de Charlotte et alors c'était drôle parce que je ne l'ai pas dit non plus Et j'étais en plein photoshoot sur une grosse compagnie. J'avais 25 make-up à faire, tu vois. Donc, j'enchaînais beaucoup. Et quand j'ai vu, quand elle m'a dit, c'est Charlotte de Légende, je me suis dit, bon, si elle me rappelle aussi rapidement, c'est que peut-être qu'elle est intéressée. Je ne vais pas lui dire, ben non, rappelez-moi la semaine prochaine, tu vois.

  • Speaker #2

    En fait,

  • Speaker #0

    j'étais avec mon téléphone, tu vois, comme ça. J'étais en train de maquiller la personne qui était en face de moi. Et j'étais en train de parler français. Oh putain ! Elle me regardait, tu vois. Alors, je me suis sentie obligée de lui dire, écoutez, c'est très important. Il faut que je parle à cette personne en français. Tu vois, donc elle me disait, ok, ok. C'était drôle parce que, voilà, je suis restée avec Charlotte au téléphone à lui raconter, tu vois, tous mes trucs. Et en même temps, j'étais en train de... C'est tard,

  • Speaker #1

    c'est tard,

  • Speaker #0

    c'est tard. Ça s'est fait très rapidement, parce que c'est là que j'ai compris qu'ils étaient très intéressés, parce que... Elle m'a dit, bon, quand est-ce que tu peux venir à Paris ?

  • Speaker #1

    Et,

  • Speaker #0

    comme de par hasard, deux jours avant, j'avais pris mes billets déjà. Je lui ai dit, écoute, parce que mon père fêtait ses 80 ans. Je lui ai dit, je viens là. Elle me dit, bon, on y va.

  • Speaker #1

    Que demande le peuple ? C'était écrit. Il y a des synchronicités comme ça qui ne peuvent pas être plus synchronisées, en fait.

  • Speaker #0

    Mais c'est ce que je te dis. Moi, je crois beaucoup aux choses quand c'est fluide comme ça. Et là, j'ai vu que c'était très fluide. Je me dis, donc là, c'est que je dois aller là. Il y a un truc à délivrer. Je vais le délivrer comme je le sens, comme ce que j'ai dans ma tête, avec mes souvenirs. Et puis, on verra. Et il faut savoir qu'il y a quand même, pour tous ceux qui veulent leur écrire et qui veulent y participer, quand même beaucoup de recherches. Ce n'est pas juste, tu écris, ils trouvent ça super, et puis tu passes, tu vois. Non. Il y a quand même, tu te connectes avec les auteurs, tu expliques les anecdotes, eux mettent en place, tu vois, le truc. Il faut que tu justifies aussi, parce que bon, tout le monde peut raconter aussi. Il faut que tu justifies avec des photos, des dates, et ainsi de suite. Tu vois, il y a une vraie recherche quand même derrière. Et voilà. Et après ça, par contre, là, ça a été la fouille.

  • Speaker #1

    Ah oui, t'étais demandée de partout.

  • Speaker #0

    Je t'ai demandé. Ouais, j'ai... C'est très bizarre parce que ton téléphone, là, il comprend pas. Il comprend pas ce qui se passe. Parce que quand il poste le truc, c'est qu'il poste pas que sur YouTube. Il poste sur Instagram, sur TikTok, sur LinkedIn, et tout en même temps. Donc en fait, tu te prends à ramarrer. Tu sais, d'un seul coup... Toutes les secondes, j'avais des « ting ting » qui sonnaient dans tous les sens. En même temps, je recevais des demandes d'interview par e-mail, sur Instagram, en message privé. Et j'avais la tête partout. Plus les commentaires, parce que forcément, tu es tentée de voir ce que les gens disent sur ton histoire. même si au bout d'un moment j'ai décroché parce que tu peux pas et puis je pense que c'est bien de décrocher parce qu'il commence à y avoir des c'est quand ils ont posté sur les Netanyahou on savait que ça allait être un sujet difficile et effectivement ça l'a été et là je moi je fais pas attention si tu veux les gens interprètent beaucoup de choses et moi j'ai juste raconté ce que j'ai vécu après ce qu'ils en font ça ne m'appartient plus oui de m'engager là-dedans. Mais tu es quand même tentée de regarder au début la réaction des gens, en fait. Et franchement, j'ai eu 90%. C'était super positif, super bienveillant. Les gens m'ont écrit sur ma page Instagram. En message privé, je n'ai pas eu un seul message négatif.

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est beau, ça.

  • Speaker #0

    Pas un seul où les gens sont venus m'insulter ou quoi que ce soit. Rien. Parce que ça aussi, Guillaume m'avait dit ... la veille il m'avait dit ça va t'es pas trop stressé tu vois je lui dis bah non stressé écoute moi j'ai délivré mon truc après ça ne m'appartient plus ce que les gens en font je peux pas contrôler ça tu peux pas maîtriser ce que les gens vont se dire dans leur tête donc moi j'ai délivré ce que j'avais délivré et il m'avait dit tu sais il est possible qu'il y ait des commentaires écoute c'est pas grave et puis finalement je je J'ai été très surprise de cet emballement. Ce n'est pas que je ne le comprends toujours pas, mais je reste surprise à chaque fois quand on me demande ou des interviews. Ouais, j'ai ce petit côté encore. Mais pourquoi ?

  • Speaker #1

    Mais parce que, quand même, c'est toi ! C'est incroyable ! Et ce que je voulais savoir, c'est qu'il n'y a pas eu un moment dans toute cette médiatisation où tu t'es sentie... Il n'y a pas le mot en français, mais... Overwhelmed. Genre, justement, quand ton téléphone n'arrêtait pas de sonner, etc. Où tu ne t'es pas sentie, à un moment donné, c'est trop ?

  • Speaker #0

    pas forcément non parce que je pense que j'ai aussi j'ai pas dit mais j'ai fait un gros travail personnel sur mes émotions sur parce que j'ai divorcé il y a il y a c'est intéressant et je voulais je me dis comme quoi tu vois les signes je sais pas je me dis si je guéris pas ça maintenant je risque de me laisser déborder par d'autres choses peut-être qu'inconsciemment je ne sais pas je savais que je ne sais rien tu vois tu as préparé le terrain sans le savoir en fait oui oui et du coup j'ai tu vois j'ai dépensé beaucoup d'argent pour ça on en revient c'est toi qui me reportes à ça quand même si tu veux on en reparle non mais c'est ce que je dis c'est par rapport à ce que je dis où t'en gagnes beaucoup mais t'en dépenses aussi en fait tu vois et je voulais guérir de ça ce divorce a été dur c'est compliqué, tu ne peux pas ressortir de là indemne, surtout quand t'as 20 ans de ta vie avec la même personne des autisme, des habitudes il faut que tu réapprennes tout ça et tu passes par des émotions pas top de peur de doute de plein de choses négatives et donc j'avais fait un très gros travail sur ce qu'on appelle l'intelligence émotionnelle, donc surtout ne pas se perdre par certaines émotions Et je pense que c'est important parce qu'effectivement quand tu as de la visibilité comme ça d'un seul coup, c'est ne pas se faire déborder par tout ça. Donc je suis restée concentrée en fait là-dessus. Tu vois, je ne me suis pas dit non, non, non, non, c'est ok, une chose après l'autre. Et je prenais, c'est pour ça que les gens disent peut-être que tu réponds vachement rapidement.

  • Speaker #1

    Mais oui !

  • Speaker #0

    Parce que là, si je ne réponds pas, j'oublie d'abord et puis après je passe à autre chose. Je trouve que c'est plus compliqué de revenir en arrière sur ces textos ou sur ces emails. Parfois, j'allais chez des clients, dans ma voiture, je posais ma voiture, je répondais et je repartais. Mais aussi parce que j'ai été habituée comme ça avec mes clients, cette peur de rater un client. J'avais un client qui me demandait, j'arrêtais ma voiture, j'y répondais et je repartais. Donc en fait, j'ai cet automatisme aussi, tu vois. Mais non, il n'y a pas eu de moment où je me suis laissée déborder par mes émotions avec ça. C'était concentré. Concentré dessus.

  • Speaker #1

    Concentré, c'est bien. C'est bien, c'est bien. Et du coup, ce travail sur toi-même que tu as fait, ça avait pris combien de temps à peu près ? Et c'était avec un professionnel, j'imagine, du coup ?

  • Speaker #0

    Plusieurs, même.

  • Speaker #1

    Ah, plusieurs ? Bon, putain, il y avait du boulot, hein ? C'était un vrai chantier ? Ah, c'était un chantier, en fait !

  • Speaker #0

    J'ai eu un psy, j'ai eu un coach, j'ai eu un thérapeute, j'ai eu différentes personnes comme ça sur différents secteurs, où il a fallu que je remène tout en place. Donc j'ai pris aussi un... Tu vois, le psy, c'était plus pour le côté mental, comprendre les choses. Le thérapeute, c'était plus pour débloquer mes blessures émotionnelles. Ça serait intéressant, parce qu'on a tous. tous, absolument tous, des blessures émotionnelles qu'on se traîne depuis notre enfant, des traumas qu'on a vécu, qu'on met d'un côté parce qu'on n'a pas envie de les voir, parce qu'on a surtout pas envie d'y retourner, parce que ça fait trop mal. Sauf que moi, je pense que si tu ne vas pas les voir, il y a des obstacles qui vont t'arriver dans la vie, qui vont être très difficiles à gérer, parce que tu n'auras pas géré ça, tu n'auras pas... c'est pas guérir...

  • Speaker #1

    La loi de la répétition, en fait, aussi.

  • Speaker #0

    pourquoi il y a ce schéma tu sais parfois on se dit putain mais je revis les mêmes trucs je commence à se...

  • Speaker #1

    c'est des schémas répétitifs parce qu'il y a des choses qui sont pas guéries avant je ne voulais pas non mais oui mais attends moi j'attends l'argent pour réparer ça mais

  • Speaker #0

    tu sais il m'a fallu un an vraiment Pour comprendre tout ça, assimiler tout ça, parce que c'est beaucoup, tu reviens effectivement... Moi j'ai pleuré. pendant 5 mois, quasiment tous les jours. Parce que tu ressors des trucs pas top, mais au final, ça m'a beaucoup aidée aujourd'hui à gérer ce que j'ai dû gérer, en fait, tu vois. Même quand je recevais un message pas top, tu vois, mais sur les Netanyahou notamment, comme ce que je te disais, où on m'envoyait, tu vois, t'es la nouvelle maquilleuse d'Adolf Hitler, enfin des trucs. Mais aujourd'hui, tu vois, ça me passe complètement. Ça passe, ouais. Pas du tout, parce que je sais qui je suis, je sais ce que j'ai vécu, comment je l'ai vécu, de quelle manière. Donc en fait, ça c'est ton jugement à toi. Mais c'est ton avis. Et ton avis, c'est le tien, c'est pas celui que moi j'ai vécu ou c'est pas le mien. Donc prendre beaucoup de recul, tu vois, par rapport à ces situations. C'est très important. Et c'est libérateur.

  • Speaker #1

    Ah bah oui, oui, oui, je comprends tout à fait.

  • Speaker #0

    J'ai déjà un goût de mai. T'as l'air tellement sereine. Oui. Oui, mais parce que derrière, il y a eu des choses aussi. Je ne suis pas de nature comme ça.

  • Speaker #1

    C'est un travail sur soi.

  • Speaker #0

    Un travail sur soi. Moi, comme je l'ai dit, j'étais quelqu'un de très introvertie, de renfermée. Je passais mon temps à me critiquer. Mais ma famille devenait fou. Tellement, c'était trop, en fait. Eux, ils voyaient mon potentiel. Et moi, je ne le voyais pas du tout. Donc il faut travailler ces choses-là. Je pense que c'est nécessaire.

  • Speaker #1

    C'est peut-être pour ça que finalement, tu arrives à facilement comprendre aussi ce qui est... Je reviens un petit peu à ce qu'on disait avant, ce que cette clientèle recherche d'être rassurée, c'est parce que d'un côté, tu les comprends parce que tu es un peu dans leur situation aussi, ou tu l'étais du coup. Donc c'est ça qui aide. ça fait déjà un petit moment qu'on discute là mais c'est agréable j'adore franchement on va passer un petit peu aux questions un peu on va dire signatures de l'émission pourtant donc je vais te poser si t'as encore un peu de temps je vais te poser des questions un petit peu Parce que comme tu sais, le podcast est dédié vraiment aux coiffeuses maquilleuses. Et le but c'est vraiment de trouver les histoires, de s'identifier dans chaque histoire. Parce que tous les éléments que tu m'as apporté là aujourd'hui, je me suis reconnue moi-même dans chaque élément. La petite fille qu'on n'entend jamais, qui reste dans le coin, hyper introvertie. Je me suis reconnue là-dedans parce que moi avant, tu ne me sortais pas un mot de la bouche. Quand j'étais apprentie, tous les patrons à chaque fois m'éprouvaient. parle, mais parle, mais parle. Et plus tu me disais parle, moins j'arrivais à parler et plus ça restait bloqué. Tu vois, genre j'avais énormément de choses à dire, mais ça restait bloqué là. Moi, c'est vraiment la grossesse qui m'a dévergondée, qui fait que je parle beaucoup maintenant. Vraiment. C'est vraiment au moment où je suis devenue maman. En fait, je me suis dit il y a eu un truc en mode ok, ça y est, je suis en train de créer un être humain, un être humain que je vais devoir protéger. Donc en fait là tu peux plus garder le truc bloqué, il faut absolument que tu donnes ta parole pour le protéger cet enfant. C'est l'instant. C'est ça en fait. C'est ça ! La lionne qui protège son enfant, la tigresse qui protège son enfant. Donc moi vraiment c'est à partir de la grossesse, j'avais 20 ans, que j'ai commencé à vraiment m'exprimer un peu. Tu vois, pareil, quand tu racontes les 365 jours, j'ai pas fait ça, mais de me mettre en story, de me mettre à nu, de raconter ma vie, tu vois, un peu comme avec le téléphone qui part dans tous les sens, en fait, de vraiment pas me prendre la tête, de me présenter comme je suis. Voilà, l'idée, c'est vraiment que, tu vois, ou quand tu dis que tu vas avoir la concurrence... Ah non, c'est pas facile, c'est pas facile, mais il suffit d'une première fois, il suffit d'une première fois. Souvent, on vient me voir en me disant « comment tu fais ? Tu as l'air d'avoir tellement confiance en toi. » Et ce matin, je disais en story « mais en fait, j'ai absolument pas confiance en moi. » Je suis la pire critique envers moi-même. Là, par exemple, je vais finir l'interview, mais après je vais me dire « mais putain, mais qu'est-ce que je viens de faire ? Mais pourquoi tu l'as raconté l'histoire du trône ? Pourquoi tu as fait ça, Valentina ? » Tu vois ? Je vais finir l'interview, ça va être comme ça. Mais en attendant, c'est fait en fait, c'est pas grave, ça sert à rien de s'infliger, de se flageoler, c'est fait. Non, flageoler, parce que les flageolets c'est autre chose. Bref, c'est n'importe quoi. Mais voilà en fait, ce podcast il est vraiment dédié aux professionnels pour qu'elles s'identifient, pour qu'elles s'inspirent, pour sortir, vraiment briser les plafonds de verre, tout ce qui peut les bloquer. que ce soit financier, que ce soit dans la tête, que ce soit... Peu importe, mais en fait, finalement, de se rendre compte qu'on est une clientèle dans un petit quartier, une clientèle dans un petit village, dans une grande ville ou même à Washington DC, on a toutes les mêmes problèmes, on a toutes les mêmes interrogations, on a toutes les mêmes... On est toutes pareilles, finalement, en fait. C'est vraiment... ça revient en même. C'est juste les montants qui changent, quoi. Voilà, c'est tout. Voilà, il y en a qui chargent 4500 euros et puis d'autres qui chargent 20 euros. Voilà, c'est la seule différence. Mais c'est rattrapable, ce n'est pas grave. C'est rattrapable. Alors, qu'est-ce que tu dirais du coup dans ta position de Audrey, il y a quelques années, qui ne parlait pas un mot d'anglais, qui devait se faire traduire par son fils de 7 ans ? Qu'est-ce que tu dirais à quelqu'un, par exemple, qui là aujourd'hui, elle se dit, moi j'ai envie de toucher une clientèle anglophone, mais je ne parle pas un mot d'anglais. Qu'est-ce que tu pourrais dire à quelqu'un dans cette position-là, par exemple, aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je pense qu'il faut prendre le temps, si vraiment c'est ce que tu veux faire, il faut prendre le temps d'aller s'immerger complètement dans un environnement anglophone, pas forcément aux États-Unis, mais dans un environnement anglophone. pour apprendre le plus rapidement possible. Deux fois, on m'a posé cette question, comment est-ce que je peux apprendre l'anglais le plus rapidement possible ? Il n'y a pas de secret. Prendre des cours, ça ne tiendra jamais cette fluidité qu'on peut avoir quand vraiment, il faut se mettre en danger en fait. Il faut se mettre en danger et ton cerveau va capter des choses au fur et à mesure. Les Américains sont très patients pour ça. Ils m'ont beaucoup aidée. au départ, quand je leur disais que je ne comprenais pas. Mais du coup, ils faisaient la conversation pour moi. Et j'avais juste à répondre par oui ou par non. Mais du coup, mon cerveau, à force, il a accumulé, accumulé, accumulé. Et puis un jour, voilà, c'était fait. Jusqu'à ce que je puisse me dire, OK, je peux aller faire un déjeuner avec un Américain, on va parler pendant deux heures, ça ne va pas être un problème. Mais on veut les choses... Au vite, tout de suite. Je suis mal placée pour dire ça parce que je suis hyper impatiente.

  • Speaker #1

    Je n'ai rien dit parce que je me suis sentie un peu visée. On est tous pareils.

  • Speaker #0

    Oui, on est tous pareils. On a envie que les choses se fassent rapidement. Oui. D'accord ? Et c'est là où la vie, à un moment donné, elle te dit non, non, non, non, non. Ce n'est pas comme ça que ça marche. Tu vas prendre le temps d'attendre. Et il faut avoir cette patience nécessaire, surtout quand on a un objectif. Je le répète, c'est vraiment une envie, vraiment, d'aller apprendre l'anglais pour démarcher un marché plus gros. Il faut prendre le temps. Il faut se prendre une année, tu vois, où tu vas aller à, je ne sais pas moi, je te dis ça parce que je me suis connectée avec une maquilleuse qui va faire ça. Elle va aller à New York, tu vois, et elle va se lancer, quoi. Elle va aller démarcher les gens à droite, à gauche, pour trouver du boulot. Et puis... vraiment être en immersion dans la langue. Si tu viens dans un pays anglophone, mais que tu as envie de parler qu'avec des Français, ça ne va pas marcher. Ça ne sert à rien. Et je sais que ça peut être rassurant, parce que du coup, tu dis, juste cette personne, mais en fait, cette personne va t'en présenter d'autres, et ainsi de suite, puis tu ne vas te retrouver qu'avec un groupe de Français. Donc, ça ne va te servir à rien. Je pense qu'il faut se mettre en danger à un moment donné quand tu veux avancer. Il faut prendre des risques.

  • Speaker #1

    Et peu importe la situation, que ce soit pour apprendre une langue, ou même... si elles veulent évoluer et upscale leur business. Peu importe la situation, il faut se mettre en danger finalement.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu ne sais pas ce que la vie va t'apporter. Tu ne peux pas savoir avec tes croyances qui sont limitantes, parce qu'on a des croyances limitantes, on se dit... Oh, ça oui. Voilà. Alors que non, tu ne sais pas... Regarde, je vais te raconter autre chose.

  • Speaker #1

    Vas-y.

  • Speaker #0

    Parce que c'est une histoire incroyable que j'ai vécue aussi. Je me suis dit, je pense que ça sent, je suis quelqu'un de spirituel, je suis très proche aux énergies des gens et tout ça. Je ne l'étais pas du tout avant. À mes 22 ans, mon copain de l'époque me dit, on était à Paris, et il me dit, je suis invitée à un rassemblement d'écrivains à la Bibliothèque nationale à Paris, est-ce que tu veux venir ? Voilà. au truc tout le temps blasé oh là là je suis au fond non et puis je vois qu'il insiste tu vois bon j'ai dit ok pour te faire plaisir je viens tu vois ouais et on arrive là-bas je monte des escaliers encore je monte encore des escaliers et on tombe sur un écrivain il me dit bah tu connais pas cette personne moi à l'époque si tu veux les livres c'était pas trop mon truc tu vois Il me dit, écoute, c'est une personne très spirituelle, il a écrit un best-seller, il faut vraiment que tu ailles lui parler. Il se trouve que cette personne, c'était Paolo Coelho. Je ne sais pas si ça parlera à certaines personnes.

  • Speaker #1

    On ne pourra pas qu'il sait.

  • Speaker #0

    Ah bah, voilà. Très bien. Paolo Coelho qui a écrit L'Alchimiste. Ça, c'est un livre quand on veut commencer à comprendre un petit peu les signes de la vie, comment tout se met en place dans la vie. Ouais. très bien avec ce livre, il s'appelle L'Alchimiste.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Moi, je ne sais pas qui c'est. Salut, ça va ? Oui, il parle plusieurs langues, tu vois, dont le français. Et il me dit est-ce que vous avez lu mon livre ? Et là, je sens le truc, je me dis, oh là là, sinon je suis désolée, tu vois, je suis un peu embarrassée comme ça. Je ne connais pas du tout. Alors que le truc, c'est un best-seller. Tu vas t'appeler, L'Alchimiste, tu vas voir, c'est un truc... Et il me regarde avec un grand sourire. Et il me dit, c'est pas grave, on va réparer ça. ok bonjour Valentina il me prend par la main on descend les escaliers en bas il y a une librairie ok il va sur l'étalage il prend son livre qui est sur l'étalage qui fait un best-seller il va à la caisse il me paye son livre et à l'intérieur il m'écrit Audrey suivez toujours les signes mon copain de l'époque il avait la bouche jusqu'en bas Ce bordel ! Il hallucinait complet. Et moi, encore une fois, tu es dans ma main. J'ai un autre qui m'a signé à vivre.

  • Speaker #1

    Ah là, mais tu me fatigues !

  • Speaker #0

    Et le lendemain, je me dis, bon, quand même, il a payé avec son argent, tu vois.

  • Speaker #1

    Il a payé son livre avec son argent ! Ouais.

  • Speaker #0

    Je vais quand même le lire. Je dévore le livre. en une journée et c'est la révélation pour moi tout ce qu'il dit dans ce livre ça me parle toutes les questions que je me posais avant tu vois sur les signes sur les concordances les choses parfois que tu marches dans la rue tu tombes sur un plume tu vois je suis peut-être protégée comme ça quoi mais tu me dis pas en fait finalement et bah lui il m'a ouvert les yeux avec ce livre et Cette dédicace, elle est toujours dans ma tête. Audrey, suivez tous les signes. Depuis ce jour, à chaque fois qu'il y a quelque chose qui arrive dans ma vie, que ce soit une personne ou un événement, je suis ça.

  • Speaker #1

    Il faut absolument que je le lise, ce livre, parce que ça me parle. Parce qu'à chaque fois, plus je grandis, plus j'arrive à percevoir les signes au cours de ma vie. Tu vois, là, en ce moment, dernièrement, je me raccroche beaucoup à une histoire. ou sur le coup quand ça m'est arrivé c'était genre en mode banal tu vois je l'appelle la dame du bus parce que cette dame je ne sais absolument pas qui c'est comment elle s'appelle ni où elle habite je sais juste que c'est la dame du bus et à l'époque j'avais 13 ans là aujourd'hui j'ai quel âge là j'ai 27 ans Et si tu veux cette dame là elle revient beaucoup dernièrement parce que j'ai une année très difficile l'année dernière et je pense que j'avais besoin de me raccrocher à cette histoire pour me rassurer parce que c'est elle qui m'a... C'est un peu une histoire doudou, on va dire. Parce que cette dame du bus, elle est venue, elle s'assit à côté de moi, parce que c'était là que je faisais ma vie. Elle s'assit à côté de moi et elle m'a dit, « Mademoiselle, vous êtes belle. » Je lui ai dit, « Mais qu'est-ce qu'elle me veut, elle ? » C'était là, en plus, c'était l'époque où j'avais mes écouteurs, la musique à fond, où tu entends à 200 mètres. Donc je me dis, « Mais qu'est-ce qu'elle me veut ? » En plus, elle me dérange, là, je suis en train d'écouter de la musique et tout. Et elle me répète, mademoiselle, vous êtes belle. Et du coup, je dis, bah, merci. Mais tu vois, sur le coup, tu comprends pas, etc. Et aujourd'hui, 14 ans après cette histoire, en fait, elle me suit parce que à chaque fois que je vis un truc difficile, et bah, c'est mon histoire doudou qui fait que cette dame, elle a cru en moi sans me connaître, en fait. Et cette dame, c'est elle qui me donne la force. de faire ce que j'arrive à faire aujourd'hui bon après maintenant j'ai mon fils etc machin mais ça j'ai l'impression que mon histoire mon histoire l'histoire de valentina qui est devant toi aujourd'hui a commencé à partir de ceux de cette de cet arrêt de bus avec cette dame là et il ya toujours plein de petites histoires comme ça j'ai eu au pareil une autre au téléphone j'étais j'étais à l'école au téléphone c'était avec la chambre des métiers parce que il y avait un problème avec mon contrat machin etc et la dame au téléphone elle me dit mais Vous avez jamais pensé à faire de la formation ? Je dis, bah ouais, j'ai déjà pensé, mais bon, je suis encore à l'école, quoi. Et elle me dit, bah vous devriez y penser, parce que vous avez vraiment une voix faite pour ça. Je dis, bah d'accord. Tu vois, ça aussi, c'était un signe. Et là, aujourd'hui, où j'ai monté le podcast, bah cette histoire-là revient aussi. Et du coup, il faut absolument que je lis cette histoire, parce que bon, il y a plein de petits trucs comme ça à chaque fois, où on se dit, ok.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai un mantra dans la vie, où je pense qu'on est tous l'inspiration d'une autre personne. C'est-à-dire qu'il y a... Il y a forcément quelqu'un qui va, comme là tu dis, c'est une histoire doudou, qui va te rassurer à un moment donné, qui va t'apporter ce dont tu as besoin à ce moment-là. Et ça, tu t'en rappelleras toute ta vie. C'est pour ça que j'ai eu plein de demandes de gens qui voulaient se connecter avec moi. Et il y a eu cette petite fille de 9 ans, sa maman me contacte, elle me dit, elle vous a vu. Elle a envie de faire ce maquilleux, d'être maquilleuse de style, de rêve. Elle me dit, est-ce que c'est possible qu'on se connecte avec elle ? J'aurais pu me dire, c'est une enfant, qu'est-ce que je perds mon temps avec une enfant ? Non, au contraire. C'est la base, c'est la fondation, c'est la pureté, c'est l'honnêteté. Un enfant, ça ne triche pas. Je me dis, peut-être cette petite fille, elle n'oubliera jamais ce moment de sa vie et ce sera ce moment qui sera...

  • Speaker #1

    Ce sera ce moment dodo. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Et donc, du coup, je me connecte à elle. Oh bien. Valentina. Elle me regardait. Beyoncé !

  • Speaker #1

    Beyoncé ! Non mais imagine dans 10 ans !

  • Speaker #0

    Je la vois, tu vois, elle me regarde comme ça avec des yeux mais qui brillent et elle me dit mais comment t'arrives à faire des célébrités ? Comment t'arrives à... Tu vois je vois qu'elle est en quête quoi de réponses, elle est là, elle attend. Et j'ai trouvé ça extraordinaire. On a passé une demi-heure. Et je sais qu'au fond d'elle, cette histoire, elle s'en souviendra, cette connexion s'en souviendra peut-être dans 20 ans.

  • Speaker #1

    C'est sûr, c'est sûr. On a besoin de petits moments là comme ça. Et justement, vu qu'on parle de moments clés comme ça, moments doudous, quel a été pour toi du coup ton moment doudou si t'en as un ? ou si tu en as plusieurs, mais le plus gros en tout cas.

  • Speaker #0

    Mon moment doudou, il y en a eu tellement. Tu veux dire en tant que maquilleuse ?

  • Speaker #1

    N'importe, ce que tu veux. En tant que personne, pas forcément liée, parce que de toute façon, finalement, tout est forcément lié, tout est lié entre eux. Vraiment, le moment que, je ne sais pas, par exemple là, quand tu as passé cinq mois à pleurer, quel était le moment le plus impactant pour toi ?

  • Speaker #0

    Alors, il y en a eu plusieurs. Bon, déjà, il y a eu ce moment-là, quand tu es à 22 ans, qui est très important et qui ne me lâche pas encore aujourd'hui, parce que je fais confiance à ça. J'ai confiance en la vie grâce à ça. Donc, ça me permet de lâcher des choses. qui sont difficiles, des décisions que je dois prendre aujourd'hui difficiles pour moi, ça me permet de lâcher cette prise de contrôle qu'on a envie d'avoir pour pouvoir avancer. Ensuite, il y a eu une connexion très importante. Je ne vais pas trop en parler parce que je suis en train d'écrire un livre et que j'ai vraiment envie de détailler dans ce livre à quel point cette connexion était importante. Mais de toutes les personnalités, personnalités je parle, pas personnes. Personnalité que j'ai faite ici, il y a une personne, vous ne la connaissez pas en France, mais ici elle est très connue, elle s'appelle Gabrielle Gifford. C'est une ancienne congresswoman qui luttait contre les armes. Et un jour, elle faisait un speech aux abords d'un supermarché et elle s'est fait tirer dessus à bout portant dans la tête. Elle a survécu. Et bon, je ne raconte pas les détails, mais en fait, je me suis retrouvée à la maquiller. Et ça a été un moment... Je me souviens des moindres détails parce que du coup, quand je me soulève et que je vois la balafre, parce que c'est une balafre, on ne parle pas d'une cicatrice, on parle d'une balafre, c'est l'acte de la balle, et que je dois maquiller, donc je dois toucher, là, je me prends tout ça en pleine figure. Je suis un peu déstabilisée. Elle, elle me regarde, elle ne se démonte pas. Je vois la force dans son regard en me disant, vas-y, ne t'inquiète pas, ça ne fait pas mal. Parce que moi, j'avais peur de lui faire mal. C'est une chose énorme. Et elle me dit, vas-y, ne t'inquiète pas, il n'y a pas de souci. Mais ça m'a beaucoup impactée. Je pense que c'est la femme qui m'a donné le plus de force en tant que femme. Vraiment. elle m'a impactée. Comment tu peux... Il a fallu qu'elle réapprenne à marcher, à boire, à manger, à parler, tout. Tout, tout, tout. Je me dis, comment est-ce que c'est possible ?

  • Speaker #1

    Vas-y, pardon, je t'ai coupée.

  • Speaker #0

    Il y a cette femme qui m'a vraiment impactée. Et puis, oui, dernièrement, ce travail que j'ai fait sur moi, où on est très fragile. On est très vulnérable. Personne n'a envie de se montrer dans sa vulnérabilité parce que ça fait peur, parce que c'est un moment de faiblesse. Donc on se dit, si je suis faible à ce moment-là, on va venir m'attaquer. Les gens vont s'insérer, vont s'engouffrer dedans. Et moi, je pense que c'est l'inverse. Je pense qu'aujourd'hui, les gens ont besoin de voir que tu peux être aussi vulnérable qu'eux et que c'est OK. Qu'au contraire, c'est une force de montrer sa vulnérabilité parce que tu es comme Tony. Encore une fois, on revient aux mêmes propos qu'avant. Et moi, aujourd'hui, je n'ai aucun mal à montrer ma vulnérabilité parce que je sais ce par quoi je suis passée. Je sais... qu'aujourd'hui je suis plus forte grâce à ça, grâce à ces épreuves de vie qui ont été douloureuses à un moment donné, mais qui aujourd'hui finalement, ça ne veut pas dire que je les ai oubliées, ça ne veut pas dire que je les ai guéries, ça veut dire qu'elles sont là, mais je n'y accorde plus autant d'importance que j'y accordais il y a un an en arrière. C'est-à-dire que je ne suis plus dans l'état émotionnel que j'étais il y a un an. que je suis là. Je les ai digérées, on va dire.

  • Speaker #1

    T'as maturé.

  • Speaker #0

    Apprivoisées, voilà, exactement. Et ça, c'est très important. Et j'ai ces moments avec la thérapeute où je sais que j'ai un endroit safe où je peux aller si jamais j'ai un moment de panique. Ouais. C'est mon moment, c'est ma place que j'ai imaginée. Et quand j'ai besoin, j'y retourne. Et ça m'aide à avancer.

  • Speaker #1

    Et sans rentrer dans les détails, parce que du coup, par rapport à ton livre et tout ça, mais est-ce que justement, cette histoire avec cette femme, c'est ce qui t'a donné envie de justement chercher des parcours authentiques ? sur ta chaîne YouTube ou c'est encore autre chose qui t'a amenée à ça ?

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question. Elle fait partie, oui. Si tu veux, à un moment donné, je me suis dit attends, je vis des choses, pourquoi est-ce que je serais la seule à les vivre ? Moi, je suis quelqu'un, j'ai envie de partager, j'ai envie que tout le monde se rende compte à quel point tout le monde est extraordinaire. Tout le monde a quelque chose à dire, tout le monde a quelque chose à faire dans cette vie. Tu vois, on parlait de maquilleuse, il y a beaucoup de compétition dans le maquillage. Moi, je ne comprends pas ça parce que chacun a sa place, chacun a sa manière de maquiller, chacun a sa façon de fonctionner, chacune utilise des produits différents, des techniques différentes et ainsi de suite. Et encore une fois, amène sa personnalité dans le make-up. Donc, je me suis dit, je comprends des choses, mais qui m'apaisent avec ces gens-là. Donc j'ai envie aussi que les gens puissent comprendre que ces gens-là sont des personnalités qu'on voit à la télé, en radio, peu importe. On les voit magnifiques, on les voit au top de leur top. En fait, moi, sur ma chaise, et je pense que ça va parler à beaucoup de maquilleuses, je les vois à râler pas crête. Ils ont la gueule enfarinée, ils sont fatigués, il faut qu'ils aillent bosser, il faut qu'ils aillent produire ce qu'ils ont à produire. Et moi, je les vois dans leur vulnérabilité. tous les voyons dans leur vulnérabilité. Et pourtant, c'est des gens qui prennent de grosses décisions, des gros patrons de société, pour faire fonctionner le monde, en fait. Et c'est pour ça que j'ai créé cette chaîne, parce que je voulais aussi qu'on voit... C'est difficile, parce que les gens, comme je t'ai dit, n'ont pas envie de montrer ça. Là, ils ne le font pas, parce qu'ils sont sur la chaise chez eux, dans leur environnement. C'est plus sécuritaire. Et puis, ils sont moins dans le contrôle, donc ils se lâchent un petit peu, tu vois. Mais ce que j'observe quand je fais les interviews, je vois au début les gens qui se tiennent comme ça. Hop, je les vois dans le contrôle. Attends, je vais maîtriser ce que je vais dire là. Je vais faire attention à ce que je dis là. Et au fur et à mesure,

  • Speaker #1

    ils se lâchent.

  • Speaker #0

    Ils se lâchent parce que je les emmène dans cet espace. Et je fais exactement la même chose quand je maquille. un espace sécuritaire, dans une bulle.

  • Speaker #1

    Safe place.

  • Speaker #0

    Voilà, où ils sont à l'aise, tranquilles. Et puis du coup, ils se laissent déborder un petit peu par le truc, tu vois. Mais c'est tout est fait dans la bienveillance. J'ai l'interview de Cilia, qui est une chanteuse qui a l'air en parcours.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose.

  • Speaker #0

    Mais oui, elle est magnifique. C'est une belle métisse avec ses cheveux comme ça. Elle a été chanteuse, elle a gagné Graines de Stars à l'époque. Oui. Par exemple, elle a tout fait à l'envers. C'est-à-dire qu'elle a commencé avec des trucs extraordinaires, magnifiques, le parcours de ouf. Après, elle va faire des... Comment on appelle ça ? Des comédies musicales. Le Roi Lion, Notre-Dame. Enfin, tu vois, des gros trucs quand même. Elle est chanteuse reconnue dans le milieu. Et à 35 ans, c'est quoi ma vie ? Moi, j'ai jamais expérimenté la vie de tout le monde. Qu'est-ce que c'est que d'aller à un boulot, de se lever le matin, d'aller au boulot, métro, boulot, dodo, elle ne sait pas ce que c'est. Donc, elle a envie d'expérimenter ça. Et il n'y a pas de honte ou il n'y a pas de... Ah non, mais attends, ça va être vachement moins bien que ce que tu es en train de vivre en ce moment. Non, non, moi, j'ai envie de vivre ça. Parce que si je suis OK avec ça, si... Moi, j'ai envie de le vivre, mais il n'y a pas de raison pourquoi je ne le vivrais pas. Donc, en fait, elle est partie à New York pour travailler à Wall Street.

  • Speaker #1

    Ça n'a rien à voir avec le truc. Mais,

  • Speaker #0

    elle arrive à l'interview, elle ne m'en voudra pas de dévoiler ça, mais elle me dit écoute, je ne suis pas très confortable à dire ci, à dire ça. Je lui dis, il n'y a pas de problème. Moi, je ne veux pas mettre les gens en danger. Je veux qu'ils se sentent bien, bien dans leur basket, kiki. s'ils ont quelque chose à me délivrer, qu'ils le vivent, qu'ils le délivrent avec l'envie de le faire, mais pas avec le couteau sous la gorge, tu vois. Et je lui dis, écoute, il n'y a pas de problème. Moi, je vais là où tu vas, d'accord ? Et puis, on commence l'interview, je vois un petit peu, pareil, tu vois qu'elle est un petit peu, voilà, sur la retenue, et au fur et à mesure du truc, elle ne veut pas tirer, elle me l'a délivrée.

  • Speaker #1

    Elle a tout lâché.

  • Speaker #0

    lâchée, elle s'est mise à pleurer. Tu vois, il y a eu... Mais c'est magique. Ce n'est pas montrer la faiblesse de l'autre, c'est montrer la magie de... Ouais, là, moi, c'est dur, là, pour moi. Je ne sais pas où j'en suis. Et pourtant, j'ai gagné une émission, j'ai chanté sur les plus grandes scènes parisiennes du monde, j'ai voyagé partout. Mais là, là, là, j'en chuchille. Et c'est beau de montrer ça. Et je les remercie, parce qu'on a fini l'interview, elle m'a dit... Elle m'a dit, bon, finalement, voilà. Elle m'a dit, si ça peut servir à quelqu'un, une personne qui va regarder, elle m'a dit, pour moi, c'est gagné.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Et je pense que c'est pour ça aussi que tu fais ce podcast.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est parce que ça peut servir à des milliers de personnes, millions de personnes, ou peut-être juste à une personne. Exactement. Une personne, tu peux lui faire changer d'avis ou lui faire changer de direction ou lui apporter de la motivation, une inspiration. Eh bien, moi, je...

  • Speaker #1

    je prends quoi exactement c'est en fait l'idée c'est de créer un moment doudou pour une personne deux personnes peu importe le nombre créer un moment doudou de faire un déclic en fait de changer de mentalité de changer de vision de changer de dire en fait t'es pas seule en fait on est toutes dans le même bateau en fait et c'est ça qui est beau voilà euh waouh Du coup, la question que j'allais te poser après, c'était est-ce que tu avais des livres ou des podcasts à conseiller ? Donc là, tu nous as déjà donné l'alchimiste, le tien qui va bientôt sortir. Là, je t'ai mis un coup de pression.

  • Speaker #0

    L'année prochaine.

  • Speaker #1

    Je sors bas, c'est bientôt. Est-ce que tu en aurais un ou deux autres à conseiller ? livre ou podcast, c'est important, ou même autre chose, ou même un film.

  • Speaker #0

    Alors, attends, parce que là, du coup, tu aurais dû me le dire avant, j'aurais réfléchi avant.

  • Speaker #1

    Attends, il faut mettre son difficulté un petit peu, quand même.

  • Speaker #0

    Attends, il y a plein de films aussi qui m'ont bousculée. J'ai regardé dernièrement interstellar. J'ai regardé aussi... Je me souviens plus du nom, mais c'est... Je crois que c'est Le Martien ou un truc comme ça. C'est Matt Damon qui se retrouve tout seul sur Mars. Et moi, ce que j'aime quand je regarde un film ou quand je regarde une série, c'est de me dire... Je me projette en fait dedans et je me dis comment moi je réagirais à ce moment-là. Donc en fait, le mec, il est laissé pour mort, si tu veux, sur la planète Mars. Et en fait... Ah oui, je me souviens !

  • Speaker #1

    Ouais, je l'ai vu je ne sais pas combien de fois, ce film.

  • Speaker #0

    Et le mec, c'est sa capacité à se relever à chaque fois, parce qu'il y a des épreuves quand même sur cette planète Mars, cette capacité à se relever à chaque fois des épreuves difficiles où tu as l'impression qu'il va abandonner, qu'il se rend compte qu'il n'a pas assez de nourriture pour vivre. Donc en gros, à la fin, je vais mourir. et non, il ne se laisse pas déborder par ses émotions, il cherche des solutions ça, ça m'intéresse ce genre de film, tu vois, cette capacité à retomber sur ses pattes ouais, voilà, ça c'est ce genre de film qui m'inspire les bouquins évidemment Paolo Coelho c'est après parce que j'en ai lu un paquet il a une philosophie de vie qui est juste incroyable dernièrement je viens d'acheter un livre d'une nana qui a été service secret pour le prédident et elle raconte c'est une force de la nature elle est américaine Elle s'appelle Evie, dans le français, Evie Popoulos. Elle est grecque. Et elle raconte, pas seulement, donc elle a été au service secret de président, mais ce qu'elle a vécu, comment elle l'a vécu, et cette force de caractère qu'elle a, mais toujours en amenant une douceur, tu vois. Elle a cette capacité où elle est hyper déterminée. Si vous voulez... délit. Tu vois, si vous voulez qu'une personne arrête de vous mentir, elle va te dire comment regarder cette personne, quelles questions lui poser, et ainsi de suite. Ça, j'adore. C'est hyper... Enfin, tu vois, une femme forte comme ça, mais en même temps, elle va toujours enrober le truc, tu vois. C'est pas franchant. C'est bien fait. Donc ça, j'adore. Ouais, c'est bien fait. Ça, j'adore.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Pas mal du tout. Pas mal du tout.

  • Speaker #0

    Mais je te redonnerai si tu veux noter les trucs.

  • Speaker #1

    je t'enverrai un petit message après pour être sûr que j'ai bien noté pour être sûr je t'enverrai un message juste après encore deux petites questions et après je te laisse retourner dormir qu'est-ce qui attend la future Audrey mis à part le livre bien sûr celle-là elle fait toujours mal comme question on est si amoureux

  • Speaker #0

    Alors, ce qui m'attend, plein de choses. Je ne peux pas encore délivrer parce qu'il y a plein de directions que je peux prendre. Ce que je peux te dire, c'est qu'aujourd'hui, je dois prendre des décisions difficiles pour ma vie privée. Voilà, donc vous voyez, moi aussi, je suis encore challengée en ce moment. Je m'observe beaucoup, j'observe ce qui se passe pour moi dans ma vie et surtout comment j'ai envie d'y répondre à ça. Qu'est-ce que j'ai vraiment envie pour moi ? Qu'est-ce qui résonne le plus ? Qu'est-ce qui me nourrit de l'intérieur ? Vers où je veux aller en fait ? Et pour moi, sans penser à la personne avec qui je suis ou pas, à mes enfants, à ma famille, à mes amis, à mes clientes. où tu vois vraiment là qu'est-ce qui résonne pour moi le plus et qu'est-ce qui me fait vibrer à l'intérieur moi je fonctionne beaucoup comme ça donc il y a plein de choses qui s'ouvrent mais après il faut pouvoir prendre une direction, tu sais c'est toujours difficile dans plusieurs directions comme ça tu te dis laquelle va être la mieux en fait et j'ai envie de dire aux auditrices laquelle sera la mieux, celle que t'auras choisie forcément oui toujours toujours, même si tu te plantes moi je suis pas quelqu'un qui a peur de me planter parce que je me dis que dans la plantade je vais quand même apprendre des trucs au passage carrément pour peut-être prendre une autre direction tu

  • Speaker #1

    vois donc voilà quoi qu'il arrive ce sera une bonne décision j'ai fait mon plus gros plantage l'année dernière et c'est ce qui me permet d'être devant toi aujourd'hui S'il n'y avait pas eu ce plantage, je n'aurais jamais eu le temps de mettre en place ce podcast. Donc finalement, les gros plantages, ça se révèle être une vraie bénédiction si on recherche des solutions plutôt que de se morfondre sur le plantage. C'est ça qui est hyper important. Et du coup, ça me permet de faire la bascule de s'il y a vraiment un truc que les auditrices doivent retenir aujourd'hui, et les auditeurs s'il y en a. mais bon c'est quand même plutôt des femmes qui vont écouter qu'est-ce qu'elles devraient retenir après ces deux heures ensemble avec toi aujourd'hui mais j'adore non mais c'est ça ce que j'aime bien c'est que j'ai pas du tout vu le temps passer et encore je t'ai pas posé toutes les questions que je voulais mais voilà faut pas non plus que ce soit trop long pour elles mais c'est déjà hyper riche qu'on a échangé mais si pour toi s'il y a un truc vraiment qu'elles doivent retenir pour repartir après avoir écouté ce podcast merci Qu'est-ce que ce serait pour toi du coup ?

  • Speaker #0

    Je pense ne pas avoir peur d'être soi-même. Alors je sais que c'est difficile. Mais comme je l'ai dit avant, on a chacun, chacune, sa spécificité, sa personnalité, sa culture. La façon dont on a été éduqué aussi, qui est différente. Mais tout ça fait qu'on est riche de beaucoup de choses. Et que quoi qu'il arrive, c'est important de prendre toutes ces choses avec soi et de les emmener là où on a envie d'aller. que ce soit dans son travail ou dans sa vie personnelle, ne pas se juger et s'observer sans se juger. C'est difficile. Et apprécier aussi ce qu'on a sur le moment présent. Tu vois ? Ça, c'est quelque chose que j'ai dû travailler aussi parce que j'étais dans une espèce d'énergie à me dire il y a ça qui ne va pas, il y a ça qui ne va pas, ceci, ça ne marche pas. À un moment donné, te poser et dire bon. Qu'est-ce qui va bien, en fait, finalement ? J'ai ça, j'ai un toit, mes enfants sont en bonne santé, je peux manger tous les jours, je peux sortir au restaurant si je veux, je peux faire ci, je peux faire...

  • Speaker #1

    Je respire normalement. Que ça, déjà.

  • Speaker #0

    Finalement, c'est pas si terrible que ça. Et que toutes ces preuves que je suis en train de passer, ça va aller, ça va s'améliorer, on va trouver une sortie, on va trouver une solution. Donc vraiment, ne pas trop se juger et avoir confiance en ses capacités. On a des ressources intérieures qui sont beaucoup plus importantes que ce qu'on pense.

  • Speaker #1

    Inépuisables. Inépuisables.

  • Speaker #0

    Ces dix dernières années, moi qui n'étais pas sûre de ce que j'allais produire, finalement, il y a des gens quand même assez importants qui m'ont fait confiance et qui m'ont montré cette valeur.

  • Speaker #1

    C'est beau. Et merci à toi pour ta confiance du coup d'être venu ici, de m'avoir accordé autant de temps, de répondre aussi rapidement mais vraiment. Je me dis mais comment elle fait ? En plus il y a le décalage d'oreille, je me dis mais comment elle fait ? Merci infiniment vraiment, j'ai passé un super moment avec toi. Je pense que cette interview ça va être un autre moment doudou pour moi je pense. vraiment et j'espère que ça le sera pour au moins une personne qui nous écoute et c'était vraiment j'ai passé un super moment à tes côtés et merci merci vraiment de m'avoir accordé ce temps merci d'avoir pris le temps de devenir alors que tu es sollicité de partout alors que moi c'est un tout bébé podcast en plus quand je t'ai demandé il était même pas sorti encore et porte tu vois juste voilà pour faire les plus gros trucs de la planète les plus gros magazine

  • Speaker #0

    les plus grosses télés c'est bien d'en faire aussi mais il ya aussi des gens qui entreprennent des choses au bien démarrer quelque part voilà moi aussi j'ai démarré ma chaîne c'est j'étais à zéro qui m'ont aidé qui m'ont filé un coup de pouce qui m'ont fait confiance qui ont cru et je me dois aussi de donner ça tu démarques ça m'intéresse pas en fait c'est pas vrai c'est le fond du truc Le fond du truc, c'est qu'il y a des maquilleuses, des maquilleurs derrière qui vont écouter et à qui ça peut apporter quelque chose. Et ça, c'est un fond qui est très important.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. C'est beau. Merci Audrey ! Je te souhaite une agréable journée et je te dis à très vite ! Ça y est, l'interview est passée. C'est... Waouh ! Vraiment, je n'ai pas les mots. À la fin de l'interview en off, je disais à Audrey que... Je cherche un sens à ma vie parce que je ne l'ai pas trouvé encore. Et sa réponse a été de me dire qu'en fait, peut-être que tu n'es pas prête encore à recevoir ce sens. Et elle m'a dit beaucoup de choses en off qui m'ont fait beaucoup de bien. Parce que, comme elle dit en fait, les gens recherchent de plus en plus d'authenticité. J'ai passé toute ma vie parce que comme on a tous des bagages, comme elle a dit dans l'interview, on a tous des bagages en nous. Moi j'ai mes bagages, l'année dernière j'ai dû affronter ces bagages parce que c'est ce dont j'avais besoin pour aller à un niveau supérieur. J'ai dû affronter mes peurs, mon bagage émotionnel, mon bagage historique. Et je me suis rendu compte en fait à ce moment là que si je me mettais autant de pression sur les épaules, ce n'était pas seulement pour oublier, c'était aussi pour remplir un vide. Et ce vide là en fait c'est le manque de sens dans tout ce que je fais. Je fais énormément de choses, on me dit tout le temps mais Valentina je sais pas comment tu fais, comment tu fais avec les enfants, ton mari militaire qui est jamais là, ton entreprise, le podcast, et ci et ça et ça. En fait, c'est tout simplement que j'ai peur du vide. Et ce qu'elle a dit, en fait, ça me réconforte dans le choix que j'ai fait cette année, c'est de mettre plus de vulnérabilité dans ma communication. Jusqu'à présent, j'étais beaucoup dans une force masculine, dans une force young, où il fallait plus, plus, plus, plus, toujours plus, aller chercher plus, toujours, toujours, toujours. Hustle, hustle, hustle, hustle, toujours dans... Ouais, de me fatiguer jusqu'à un point où je suis arrivée à un point où, encore une fois, j'ai fait un burn-out, etc. Je n'arrivais plus. Et c'est ce qui m'a ouvert les yeux en me disant qu'il fallait que je mette un frein et que je m'autorisais à être plus vulnérable. Parce que maintenant, c'est ce que beaucoup de gens recherchent, en fait. Plus de vulnérabilité pour se projeter dans d'autres personnes. Parce que... Je me rends compte que pendant très longtemps j'ai nourri, en fait on parle beaucoup des influenceurs avec leur vie parfaite etc. Mais je pense que j'ai fait partie de ces gens là qui ont nourri un peu cette chose là, à toujours montrer ce que je savais faire, ce que j'arrivais à faire. Mais parce que ça me passionnait à ce moment là. Mais aujourd'hui tout ça je n'ai plus envie de montrer mais j'ai vraiment envie de montrer qu'est-ce qui m'a emmenée à réussir ce que j'arrive à faire aujourd'hui. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui je n'ai plus peur de montrer les facettes les plus vulnérables de ma personne. Et ce que dit Audrey, c'est que vous non plus, vous ne devez pas avoir peur d'être vous-même. Vous ne devez pas avoir peur d'être authentique. Parce qu'une cliente n'achète pas seulement un service. Les clientes n'achètent pas juste un maquillage, elles n'achètent pas juste une coiffure. Elles achètent la personne. Elles vous achètent vous, l'expérience que vous leur offrez. Tout ça. en fait et c'est ce qui fait la différence entre vous et la voisine c'est vraiment vous encore une fois c'est vous c'est vraiment quelque chose qui revient souvent dernièrement mais je vous l'assure c'est vrai la seule différence c'est vous votre personne ne vous dites jamais que vous n'êtes pas assez ne vous dites jamais que vous n'avez rien d'intéressant à raconter Audrey non plus ne pensez pas avoir quelque chose d'intéressant à raconter et pourtant je suis sûre que vous autant que moi l'avez prise pour Beyoncé au début de cette interview, je suis sûre que vous et moi, vous vous êtes dit « Waouh, mais elle m'a acquis des présidents, elle m'a acquis Trump, George Bush, etc. Elle m'a acquis des milliardaires. » Et en fait, pour Audrey, elle, elle-même, elle pensait qu'elle n'avait rien d'extraordinaire à raconter. Et pourtant, dans l'heure, elle s'est fait rappeler par l'équipe de Guillaume Pley. Et si on a toutes quelque chose à raconter, on a toutes une histoire à raconter, Parce qu'on n'est pas arrivé là où on est aujourd'hui sans avoir une histoire à raconter. Donc soyez vous-même, ayez confiance en vous et vous allez tout déchirer les gars. En tout cas, merci d'avoir écouté jusqu'au bout. Je crois que c'est l'épisode le plus long de ce podcast. Mais je trouve qu'il en valait mille fois la peine. Prenez le temps qu'il vous faut pour l'écouter. Mais vraiment, il en vaut la peine d'être écouté jusqu'au bout. Et si t'es arrivé jusqu'au bout... Et je te dis merci d'avoir fait ce travail pour toi parce qu'écouter ces podcasts fait partie d'un travail sur soi, fait partie d'un travail de mindset parce qu'en écoutant ces podcasts, tu fais le choix de t'instruire, tu fais le choix d'écouter des histoires d'autres personnes, tu fais le choix de t'inspirer et tu fais le choix de changer des choses dans ta vie, de changer de perception, de changer de vision. Tu fais le choix d'être ici avec nous aujourd'hui, à écouter ces deux heures de podcast et à m'écouter parler et à écouter d'autres personnes parler. Tu fais ce choix-là en pleine conscience et tu fais ce choix-là parce que je sais qu'au fond de toi, il y a une petite voix qui te dit « J'ai besoin de ça et je te remercie pour ça » et ta personne, dans un an, dans deux ans, dans trois ans ou même demain, te remerciera d'avoir fait ce choix. Je te dis encore une fois merci et à bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'à la fin. Si tu l'as apprécié, n'hésite pas à me laisser ton avis 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcast. Je prendrai le temps de le lire lors d'un prochain épisode. N'hésite pas aussi à partager ce podcast autour de toi si le cœur t'en dit. Je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode.

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