- Speaker #0
Il y a des histoires comme celle de Juliette où l'évolution est vraiment très rapide. Juliette a commencé sa carrière de freelance comme closeuse. Elle est ensuite devenue customer care manager pour aujourd'hui avoir un rôle un petit peu plus global avec un regard sur le côté commercial, le customer care bien évidemment, et avec un rôle de bras droit un petit peu opérationnel et stratégique pour les entrepreneurs avec bien évidemment une grosse casquette et expertise. en Customer Care. J'aime beaucoup son histoire et j'aime beaucoup sa vision et la façon dont elle a fait évoluer son activité sans jamais rester figée sur des choses qui ne lui plaisaient pas ou qui ne lui apportaient pas l'épanouissement qu'elle souhaitait et j'ai trouvé ça hyper inspirant, c'est pour ça que j'ai voulu absolument qu'elle vienne te partager son histoire, son parcours et sa façon de penser, son état d'esprit aussi sur la vie entrepreneuriale. Je te souhaite une belle écoute et je te retrouve juste après. Bienvenue sur le podcast Because We Care, le podcast qui allie stratégie business, expérience client et vraie vie d'entrepreneur. Ici pas de recettes magiques, juste des tasses de thé bien chaudes, ta safe place et des vérités qui brûlent juste comme il faut. Hello Juliette, bienvenue sur le podcast Because We Care.
- Speaker #1
Coucou Dorianne, merci. Merci pour l'invitation.
- Speaker #0
Écoute, avec plaisir. Je le dis à chaque fois que je reçois une membre du campus Customer Care, mais j'ai l'impression d'être... voilà quoi. C'est une petite conversation entre amis, autour d'un thé, donc il n'y a pas de pression. Et aujourd'hui, on va avoir une conversation très intéressante, vraiment pour tous nos éditeurs, parce qu'on va découvrir ton parcours, ton évolution de freelance, tu me diras exactement ce que tu as fait, de freelance solo à manager d'une équipe, d'une grosse équipe à certains moments de l'année, de plusieurs custom arcades managers. Donc on va revenir là-dessus. Mais avant d'attaquer sur ce sujet, est-ce que tu peux te présenter, nous dire qui tu es, nous parler un peu de ton expérience professionnelle ? Qu'est-ce que tu as fait en sortant des études dans ta vie ? Ok,
- Speaker #1
ça marche. Je suis Juliette, je suis déjà une maman avant tout, une amoureuse et une maman. J'ai eu plein de métiers différents dans ma vie de salariée, en passant beaucoup dans le tourisme, au service des clients aussi. beaucoup de contacts humains, donc des voyages, des déplacements pour le travail. Et puis, quand j'ai eu mes enfants, forcément, je voulais quelque chose de plus stable. Et j'ai été bibliothécaire jeunesse pendant six ans, je crois. Et à partir du moment où j'ai été fonctionnaire, nommée fonctionnaire, et bien là, ça n'a plus du tout été. Je me sentais comme enfermée dans une case. à la prison dorée de la fonction publique. Et donc, j'emmenais mes enfants le matin, je me rappelle, je pleurais de m'enfermer dans cette bibliothèque toute la journée sans voir la lumière du jour. Moi qui aime beaucoup la nature. Et le Covid est arrivé, donc une espèce de burn-out aussi. Je ne sais pas si c'était burn-out ou bore-out, ou quelque chose comme ça. Et le Covid est arrivé, j'ai été en arrêt maladie et le... Le bénéfice de la fonction publique, c'est que tu peux être un arrêt maladie longtemps et conserver la majorité de ton salaire. Et pendant ce temps-là, j'ai mis de l'argent de côté, beaucoup. On fait beaucoup de choses de nous-mêmes avec mon mari à la maison, donc ça nous a permis de mettre de l'argent de côté. À la sortie du Covid, on est partis en voyage pendant 4-5 mois jusqu'en Turquie avec notre camping-car. J'ai démissionné avant ça de la fonction publique. Et en revenant, je ne savais pas quoi me faire. Clairement, j'avais envie de continuer à voyager, d'avoir cette liberté, etc. Et une amie qui est venue à la maison pour nous voir, qu'on voyait très rarement, m'a parlé du closing, d'une amie à elle qui faisait du closing et qui vivait très bien. Je me suis dit, tiens, ça peut être une opportunité. Et après, je me suis dit, mais non, mais Juliette, toi, t'aimes l'autonomie, la nature, c'est pas pour toi, l'argent, c'est... Tu sais vivre sans argent. Je me suis renseignée, etc. Je me suis inscrite à une formation de closing. C'est là que je me suis devenue freelance. Grâce à cet ami qui maintenant, c'est vraiment une amie proche. L'ami en commun, on s'est rencontrés plusieurs fois et on travaille maintenant à chaque fois dans les mêmes business où on se recommande des postes, etc. C'est vraiment une amie.
- Speaker #0
C'est drôle ce que tu as dit. Je sais vivre sans argent.
- Speaker #1
Oui. Oui, tu vois, j'étais au RSA quand on est parti en Turquie. Et en revenant, je crois que quand j'ai payé ma formation de closing, il me manquait, donc j'avais encore des économies du voyage, mais il me manquait genre 200 ou 400 euros que j'ai emprunté à ma mère. Et je n'avais plus rien. Donc c'était, voilà, ça passe ou ça casse. Mais voilà, il fallait que ça passe. Il fallait que j'y arrive.
- Speaker #0
Et donc, c'est passé. Tu as été closeuse.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Pendant combien de temps ?
- Speaker #1
Pendant deux ans environ, je dirais que je suis encore un peu closeuse. J'aime ça, j'aime vendre, j'aime la relation commerciale.
- Speaker #0
Et pendant ces deux ans, tu dirais que l'expérience de closing, qu'est-ce qui t'a le plus plu ? Est-ce que tu vivais ton activité comme tu le souhaitais ? Est-ce qu'il y a eu des choses qui t'ont moins plu ?
- Speaker #1
J'ai travaillé avec beaucoup d'infopreneurs. J'ai eu beaucoup de missions très différentes en closing, dans le make money, développement personnel, même des femmes en burn-out, le spirituel, vraiment plein de domaines très différents, dont une collaboration long terme, plus d'un an. Ce qui me plaisait beaucoup, c'était le challenge. Toujours se remettre en question, parce qu'il y a des moments où tu es... Ton énergie est basse et il faut avoir une bonne énergie pour closer. Mais par contre, ce qui était très frustrant, c'était qu'en tant que maman, les revenus n'étaient pas fixes. Il y avait des très bons mois et il y avait des mois très difficiles. Et tout dépendait aussi du marketing de mon infopreneur. Donc si les pubs, les webinaires, l'acquisition ne marchaient pas, nous derrière, on ne closait pas. pas. Donc ça, c'était très difficile à gérer. Et ce qui m'a beaucoup plu, c'était travailler en équipe, avoir une équipe, ce que j'aime toujours d'ailleurs, avoir une équipe soudée et s'entraider dans l'équipe de closing, etc. Puis aller chercher des défis, des challenges ensemble, tous ensemble, ça c'était chouette aussi.
- Speaker #0
Au bout de ces deux ans de closing, qu'est-ce que tu te dis ? Tu te dis je reste close-off toute ma vie, qu'est-ce que tu te... qu'est-ce qui se passe à ce moment-là ?
- Speaker #1
Déjà, en rentrant dans la formation de Cousin, je ne savais pas du tout où ça allait mener. C'est fou quand je regarde en arrière maintenant. Donc, avec cet infopreneur avec qui je suis restée longtemps, le marketing était en baisse. Il m'avait proposé d'autres missions, de suivi des clients à un an de formation, un peu d'administratif et tout. Et c'est vrai que je sentais que c'était la fin un peu. et j'en avais un peu marre, j'étais essoufflée j'étais essoufflée, je ne savais pas si je voulais continuer à closer et puis dans quoi, avec qui et puis c'est énergivore quand même ça te bouffe ton énergie et puis je m'étais dit déjà que j'arrivais à bien établir une relation avec les clients j'ai jamais eu d'impayé avec cet infopreneur en fait ce... tous mes clients allaient jusqu'au bout de leur paiement, alors que d'autres closers, moins. C'était un peu plus de forcing. Donc, je m'étais dit, déjà, c'était un truc révélateur que j'avais un lien avec les gens humains assez fort. Et donc, je te l'ai déjà raconté, mais c'était en déclin, je ne faisais plus que du setting écrit et un peu d'administratif. Et je me baladais, ma balade dans la nature, et j'écoutais le podcast, le fameux podcast. Avec The Bee Boost, où tu étais dedans et dans les oreilles. Et je me suis dit, mais oui, mais c'est ça en fait. Ça coche toutes les cases, ce qu'elle dit Dorian. C'est exactement moi, comment je vois le service client, le business en ligne, ma mission. Et voilà, ça a commencé comme ça avec le Customer Care.
- Speaker #0
Et c'est vrai que tu as eu une prise de décision, je crois, la plus rapide de l'histoire du Campus Customer Care. Parce que tu as écouté le podcast le jour A. Le jour B, tu m'as écrit. Le jour C, tu t'étais inscrite. C'est leurs trois jours.
- Speaker #1
C'est un peu mon défaut. J'essaye de ralentir la JVI. J'approche la quarantaine, mais oui, il faut que j'apprenne à réfléchir avant d'agir. Mais là, c'était une bonne décision.
- Speaker #0
Un défaut ou une qualité, parce que justement, la rapidité décisionnelle, qu'on se trompe ou qu'on réussisse, ça permet de se rendre compte encore plus vite des choses. Il vaut mieux prendre très vite une mauvaise décision, comme ça c'est fait et on peut rectifier vite aussi, plutôt que d'attendre trois mois pour prendre une mauvaise décision, tu vois. Si on regarde dans ce sens-là. Moi, je dirais plutôt que c'est une qualité chez toi. Ok. Oui,
- Speaker #1
c'est très vite, mais là aussi, j'avais très peu... Enfin, j'avais pas beaucoup de moyens pour... pour rejoindre le campus, mais c'est pareil, ça passait ou ça cassait, il fallait que ça passe.
- Speaker #0
Et c'est passé, de nouveau. Tu es diplômée du campus, tu te lances tout de suite, je crois que tu n'as pas attendu, tu t'es lancée tout de suite, même avant la fin de la formation, tu avais déjà commencé à activer des contacts, etc. Est-ce que tu peux nous dire comment ça se passe à ce moment-là ? Comment tu trouves tes premiers clients ? Quelles sont tes premières missions ?
- Speaker #1
Alors, le premier client, c'est une recommandation. Justement, ma copine, mon amie, Maintenant, on travaille ensemble régulièrement. Pendant le campus, c'était hyper bien parce que je pouvais appliquer tout de suite. Et d'ailleurs, c'était une collègue du campus qui était juste avant moi chez ce client. Et puis après, une fois diplômée, je crois que je postule à toutes les annonces qui sont dans le canal Discord de Job. Et on était une super belle... On postulait toutes, je crois. On avait vraiment une belle énergie. Et à chaque fois, on se retrouvait avec les cinq en lice. Donc, il y en a une qui est prise, pas moi. Quatre, il n'en reste plus que quatre, c'est pas moi.
- Speaker #0
C'est chacune son tour.
- Speaker #1
Ça s'écrémait, mais à chaque fois, on était contente pour celle qui était prise, etc. Et en fait, ça matchait bien. À chaque fois, les choix étaient judicieux. Puis, j'ai activé mon réseau aussi. J'ai fait des candidatures spontanées. Donc, je crois qu'on a été diplômés en mai. Quelque chose comme ça. Et dans l'été, j'avais deux, trois clients déjà. Oui,
- Speaker #0
trop bien. Et est-ce que tu te souviens de tes premiers revenus ? Enfin, tes premiers chiffres d'affaires avec ces deux, trois clients ou pas ? Est-ce que tu te souviens du nombre d'heures et des premiers chiffres d'affaires ?
- Speaker #1
Je crois que l'été, je devais être à 2000 euros à peu près. Je suis une bosseuse, je ne suis peut-être pas le meilleur exemple, mais je suis vraiment une bosseuse, donc je m'impliquais beaucoup. Mais te donner un nombre d'heures, je ne sais pas, une vingtaine d'heures à cette époque-là, ce n'était pas énorme.
- Speaker #0
Trop bien. Par la suite, comment se poursuit ton évolution ? Donc, tu as ces deux, trois premiers clients. Parce que là, on n'a pas mis de contexte, mais toi, tu es diplômée depuis 2023, depuis mai 2023. Donc, ça fait pile deux ans, quoi. Au moment où on enregistre cet épisode, ça fait deux ans. Au moment où l'épisode sortira, ça fera deux ans et demi que tu es diplômée du campus. Donc, pendant ces deux ans et demi, voilà, après tes trois premiers clients, qu'est-ce qui se passe ?
- Speaker #1
Je crois que... Je postule à une... une offre dans le campus, je crois que c'était ça le déclencheur qui a fait qu'après j'ai évolué, pour être modératrice de chat de webinaire, pour une agence de webinaire. Et je rentre dans cette agence, ça se passe hyper bien, et il y a en parallèle une offre de poste de Customer Care pour un programme justement en ligne de webinaire, et donc je suis prise en même temps. Je cumule les deux pendant peut-être 6 mois, 8 mois. Les webinaires, vraiment, j'adore toujours animer les webinaires. En plus, tu vois les coulisses un peu du business, donc c'est vraiment intéressant. Et puis ensuite, ce sont deux personnes qui sont associées. Le deuxième associé me propose un autre poste d'assistante de direction. Et donc là, j'abandonne quelques missions. que j'avais qui prenaient moins de temps et qui rémunéraient moins bien aussi. Donc, j'ai toujours du choix. Et après, ça s'enchaîne. Je deviens Head of Customer Care. De toute façon,
- Speaker #0
on peut faire pause deux minutes parce que comment il est venu à l'idée de ce client de te faire passer du Customer Care, de la modération, de faire du Care dans le webinaire à Assistante de Direction, tu vois ? Qu'est-ce qu'il a repéré chez toi ? Qu'est-ce que toi, tu as fait ? Pour avoir cette évolution qui, à la base, était un petit peu en lien avec ton expertise de base, mais pas tant que ça, parce que je pense que tu as eu plein d'autres tâches après qui n'avaient rien à voir avec le Customer Care.
- Speaker #1
Oui, je pense que le fait d'avoir été closeuse, le fait d'avoir eu plusieurs missions, j'ai fait du setting, j'ai fait de l'administratif, tout ça, ça me donnait un panel de compétences, qui fait qu'il avait des closeurs lui aussi, donc je connaissais l'environnement. qui fait que je pense que ça lui a plu. Je l'ai dit, je suis une bosseuse, je suis très investie quand je m'investis et quand ça me plaît en plus, quand la mission me plaît, le client me plaît, l'énergie, etc., je suis investie. Donc, je pense qu'il a ressenti ça et il y a eu une opportunité, quelqu'un qui est parti. Voilà, je connaissais plusieurs pans du business. Donc, je pense que c'est ça. J'ai du mal un peu à me mettre en avant, mais je pense que c'est un peu ça qui a fait que c'était évident. C'était Juliette, quoi.
- Speaker #0
Donc, assistante de direction. Et ensuite, tu étais partie à le dire, Head of Customer Care. Head of Customer Care Success. Ça veut dire que tu pilotais tout le pôle. Alors ça, c'est passionnant. C'était mon métier aussi quand j'étais salariée. Puis toujours un petit peu maintenant avec les Customer Care Managers du campus. Mais raconte-nous comment ça s'est passé. Quand ils t'ont dit tu vas gérer les Customer Care Managers, qu'est-ce que tu as ressenti ? Qu'est-ce que tu as eu comme idée ? Qu'est-ce que tu t'es dit ? Je vais faire ci, je vais faire ça pour les manager. Raconte-nous comment ça s'est passé.
- Speaker #1
Oui. Alors quand je suis arrivée, il y avait une Customer Care Manager. Une seule qui n'était pas formée. Donc, la première chose que j'ai fait, moi, du coup, je ne suis jamais passée chez lui sur sa boîte mail, sur la gestion du service client. Donc, en plus, c'était délicat parce que je ne connaissais pas du tout les clients, le programme de formation, etc. Donc, ce que j'ai fait, c'est que d'abord, j'ai proposé à la Customer Care de passer une heure avec elle en shadow, en binôme, en bloom, pour gérer la boîte mail. Donc, moi, je pouvais lui poser des questions. Elle a me posé des questions. parce qu'elle attendait de la validation de moi-même, mais j'avais besoin vraiment de savoir ce qu'elle faisait au quotidien, quelles demandes elle avait, etc. Et donc à partir de là, après, j'apprenais à la connaître. Il y en a eu une deuxième qui a été recrutée lors d'un challenge, après un challenge. J'en ai géré quatre, je crois, au tout début pendant un challenge. Donc créer une feuille de route, des process. des templates d'email, transmettre les informations importantes aussi, c'est de la coordination, de la communication, beaucoup, beaucoup, beaucoup, pour que les Customer Care soient en ligne de front, en fait, pour toutes les demandes clients. S'il y a quelque chose qui n'est pas clair au niveau du process, le client va le faire remonter. Donc, tout ça, ça engrange du stress pour la Customer Care, parce qu'il y a une tonne de mails qui arrivent. Et voilà, donc ça, c'était mon rôle d'éviter ça et de fluidifier leur travail, en fait, et de l'alléger, de le rendre positif, enthousiasmant, excitant, etc.
- Speaker #0
Ok. Donc, tu as effectué ce rôle pendant combien de temps, assistante de direction slash Head of Customer Care ? Un an, un an et quelques ?
- Speaker #1
Voilà, jusqu'à là, très récemment, donc presque deux ans, oui.
- Speaker #0
Presque deux ans. Aujourd'hui, en regardant, en prenant du recul sur cette mission, qu'est-ce que tu en tires comme leçon sur l'univers du business en ligne, sur le customer care dans un business aujourd'hui, en 2025 ? Tu vois, si tu veux même faire un peu le bilan de tout ce que tu as pu observer, qu'est-ce que tu nous dirais ?
- Speaker #1
Que parfois, peut-être, les infopreneurs ne se rendent pas compte de l'importance ... du service customer care dans leur business et que je leur dis, elles sont vraiment au front sur le terrain avec les clients. Ils ne se rendent pas compte, ils pensent que c'est juste répondre à des mails. Mais non, en fait, elles sont les premières à détecter les potentielles frictions dans le programme de formation, dans l'onboarding, dans l'offboarding, des choses qui ne sont pas comprises, qui ne sont pas claires, donc à revoir. elles sont les premières à avoir des retours positifs ou négatifs. Et donc, c'est vraiment important, ça, d'en prendre soin, de mettre des gens compétents qui vont récolter ces datas, ces infos et les faire remonter. Voilà, c'est ce que je remarque en premier. C'est vraiment important, en fait. Et c'est super intéressant, en fait. Mais même moi, jusque-là, là, je... Je n'hésite pas à décrocher mon téléphone pour appeler un client. Je répondais aux mails jusqu'à 2h du matin pour aider les filles. Moi, je trouve ça hyper important et hyper intéressant.
- Speaker #0
Et qu'est-ce que tu as appris sur toi, vu que tu as dû manager des humains ? D'expérience, je sais qu'on en apprend beaucoup sur nous-mêmes quand on manage d'autres humains. Qu'est-ce que tu retires comme leçon de ça ?
- Speaker #1
Eh bien... Eh bien, tu vois, quand je suis rentrée dans le campus, je me suis dit, tu vois, tu passais du closing au customer care, c'est quand même le monde des requins au monde des bisounours. Et je me suis dit, c'est tellement bienveillant, c'est trop bienveillant. Et en fait, je me suis rendu compte que ta vie, elle change quand tu mets de l'amour dedans. Tu travailles dans l'amour, tu mets de l'amour dans ta vie pour tout, pour la caissière au supermarché, pour la petite abeille, pour tes enfants, pour tout. Et ça m'a apporté beaucoup de douceur et beaucoup d'amour dans ma vie. Et je pense que gérer des êtres humains, c'est pareil, je pense que je n'aurais pas pu le faire avant peut-être. Et puis gérer le... le pôle customer care, qui est quand même un pôle bienveillant, etc., c'était génial. C'était juste trop, trop bien. Donc, ça, ça m'a appris ça. Et ça m'a appris aussi à pas trop foncer, à prendre du recul sur mes décisions, sur mes paroles, etc. Prendre le temps d'observer la situation, de réfléchir. Il n'y a pas un petit détail quelque part. des process à améliorer. Prendre du recul, vraiment.
- Speaker #0
Est-ce que tu aurais une anecdote, je ne sais pas, un de tes meilleurs souvenirs dans ce rôle de management du Pôle Customer Care ?
- Speaker #1
Je crois qu'un souvenir précis comme ça, je crois que c'était le premier challenge où on a fait en équipe de Customer Care. On s'est marrées, mais vraiment, on s'est marrées. Vraiment avec... Mais c'était trop chouette. Par contre, on était hyper crevées parce qu'on se couchait à 2h du matin, le temps de répondre à tous les mails. Il fallait être au taquet le lendemain matin et tout. Mais on était soudées. Peu importe la hiérarchie, en plus. Tu vois, moi, j'étais au-dessus, mais je les aidais. Peu importe. On était toutes les mains dans le cambouis pour que ça marche et au service du client. À la l'époque... Ce n'est même pas être au service de notre client, c'est être au service des clients de notre client. Pour l'humain en général. Et ça, c'était vraiment chouette. Mais je crois que chaque équipe que j'ai pilotée, j'ai des super souvenirs à la fin. C'est génial, on crée des moments intenses. Vraiment, c'est des super moments.
- Speaker #0
Combien de custom market managers, toi, tu as recruté pour tes clients ? je ne sais pas à la volée je dirais une bonne dizaine mais tu as peut-être des chiffres plus précis que moi j'ai au moins fait
- Speaker #1
4 ou 5 challenges et le dernier on était il y avait 12 customer care ok donc même une quarantaine je pense en tout en tout une quarantaine et la plupart dans le campus customer care tu les as recrutés oui 95% oui
- Speaker #0
Trop bien. Et j'avais eu des échos. On me disait, travailler avec Juliette, c'est trop bien, on rigole trop. C'est intense, le boulot est intense dans ce contexte de challenge, etc. Mais on rigole, on se marre bien. J'avais eu cet écho aussi de l'autre côté, du côté de ton équipe pour le coup, à l'époque.
- Speaker #1
Trop bien, trop bien.
- Speaker #0
Génial. Est-ce qu'on peut parler un petit peu chiffres ? Alors, tu nous l'as dit, tu bossais beaucoup. Je pense que quand tu avais ce rôle-là... Tu bossais beaucoup, tu ne comptais pas tes heures, clairement.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux nous parler de ton chiffre d'affaires quand tu avais ce rôle de directrice opérationnelle et head of customer care ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
En freelance, toujours. Tu as toujours été en freelance. Oui.
- Speaker #1
Au minimum, par mois, il était de 4 000 euros. Ça dépendait des mois aussi, des bonus éventuels.
- Speaker #0
OK.
- Speaker #1
Donc ça, par contre, je crois que je n'ai jamais eu en closing 4000 euros en chiffre d'affaires. Je ne me rappelle pas, mais tu vois.
- Speaker #0
Et ça peut être bien de conclure cet épisode sur, si tu as envie d'en parler, bien sûr. Tu me diras si tu ne veux pas, je couperai au montage, mais sur le fait que tu as arrêté cette mission, justement. Est-ce que tu veux nous en parler, nous dire pourquoi tu as eu envie d'arrêter cette mission, vers quoi tu as envie d'aller maintenant ? Parce qu'au final, ta vie professionnelle n'est qu'évolution. depuis toujours. Même quand tu étais bibliothécaire, tu vois, t'as toujours eu un truc qui te convenait pas, t'as toujours cherché à rebondir et à aller ailleurs. Et même à ta capacité à faire beaucoup avec peu, c'est ce que je retiens là depuis le début de notre épisode et de ton expérience, je crois que ton ROI, il est incroyable. Le ROI de Juliette dans ses investissements professionnels, je crois que c'est le... Le plus gros que j'ai jamais rencontré. Donc, c'est quoi la suite pour Juliette ? Et c'est quoi la période de transition que tu es en train de passer ?
- Speaker #1
Oui, aucun souci pour en parler. Comme tu dis, je pense que j'avais besoin d'évoluer vers autre chose, en fait. J'avais sûrement fait le tour. Quelque part. Alors, c'est dur de quitter une mission qui te plaît. Tu travailles avec des gens qui sont intéressants, qui sont challengeants. Une équipe que j'adore. C'était dur, vraiment, de prendre la décision. Et puis après, de partir et d'avoir plein de messages d'amour. Ça aussi, c'était dur.
- Speaker #0
Dur et beau.
- Speaker #1
Oui, dur et beau. Mais c'était nécessaire. En fait, je sentais que c'était nécessaire. Et qu'il faut que j'aille vers autre chose. Si je veux continuer à évoluer, en effet, il fallait que j'aille vers autre chose. Et en même temps, j'ai envie de continuer à apprendre. Moi, j'adore apprendre, évoluer, apprendre de nouvelles compétences. Donc, le challenge, sortir de ma zone de confort. Donc, c'est ça ce que je recherche actuellement. J'ai pris un mois off et là, je me remets dans le bain tranquillement. Et le plus dur pour moi, ça va être faire des choix, de savoir dire non. Mais toujours dans le customer care, par contre, ça c'est sûr. Toujours un bout de customer care, un bout de marketing, vente. Tout ce que j'aime, en fait. Toujours.
- Speaker #0
En fait, Julienne, t'aimes pas la stabilité.
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
T'aimes pas ça.
- Speaker #1
Non, non. Pas peut-être pour être salariée ou quoi que ce soit. Non, non.
- Speaker #0
Je crois que ton leitmotiv, c'est toujours plus.
- Speaker #1
Oui. Oui, c'est... C'est vrai que...
- Speaker #0
C'est pas quelque chose de mauvais. On a souvent la tendance à dire, surtout aux femmes, bizarrement, c'est pas quelque chose qu'on va dire à ces messieurs, mais surtout aux femmes, ça va, t'étais bien. Tu vois, j'imagine, t'as peut-être trouvé ça dans ton entourage. T'avais 4 à 5 000 euros de chiffre d'affaires par mois, t'avais un super truc. Pourquoi est-ce que t'es partie l'arrêter ? Ah, tu veux toujours plus, tu sais pas t'arrêter. C'est vraiment le genre de truc qu'on nous dit. Mais au final, il n'y a pas de tabou, il n'y a pas de honte à vouloir plus. en fait plus d'épanouissement je pense que c'est ça aussi que tu recherches oui D'évolution, d'épanouissement, d'argent aussi. On a le droit de vouloir plus d'argent en tant que femme.
- Speaker #1
Oui. Mais tu vois, je pense que depuis... J'ai tellement évolué depuis petite jusqu'à maintenant, dans mon mental, dans ma vie, dans plein de choses, qu'en fait, je ne peux qu'évoluer. Et moi, je me vois plus vieille, sereine, parce que j'ai évolué, parce que j'ai bien fait les choses, parce que je peux me regarder dans le miroir. Voilà. Donc, oui. J'ai besoin d'évoluer, oui.
- Speaker #0
J'aime bien parler un petit peu mindset et état d'esprit aussi, surtout avec des personnes comme toi. Je sais qu'on a eu Hélène aussi sur le podcast il n'y a pas longtemps, qui a aussi un état d'esprit qui va énormément vers l'avant. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu, toi, quand tu as des blocages, quand tu as des moments qui ne vont pas, etc., c'est quoi ? Qu'est-ce que tu dis ? Qu'est-ce que tu fais pour toujours aller de l'avant, pour toujours évoluer et jamais, au final, stagner ? Et juste... te contenter d'une situation qui ne te satisfait pas à 100% ?
- Speaker #1
Je ne sais pas. Je ne sais pas comment au quotidien. Je prends du temps pour moi, c'est sûr. J'ai la chance d'avoir une stabilité familiale. Mon mari avec qui je suis en couple depuis 20 ans, mes enfants, ma famille pas très loin, j'habite à la campagne, un grand jardin. Donc ça, j'ai une stabilité. C'est serein, c'est tranquille. Je pense que j'ai cette chance-là. Ça ne me prend pas d'énergie mentale. Comment je fais pour aller toujours de l'avant ? Je crois que ma mère est très combative. J'ai eu des exemples dans mon entourage de toujours aller de l'avant. Elle a connu des périodes de galère. Je pense que c'est dans moi. Une femme, elle se bat. Elle y va. Ça peut être violent, se battre, mise. Là, je le fais avec douceur dans le cadre du Customer Care, mais je crois que c'est en moi, oui. Avec un petit peu de douceur, ce que je fais quand ça ne va pas ou quand je rumine des choses, je désherbe mon jardin.
- Speaker #0
Tu jardines, oui. Mais j'ai entendu par beaucoup de personnes qu'il y avait un jardin qui, effectivement, c'était très thérapeutique.
- Speaker #1
C'est trop bien. Tu désherbes, tu enlèves les mauvaises herbes, symboliquement. Puis après, c'est propre, c'est nickel et ça va mieux.
- Speaker #0
C'est comme quelqu'un qui irait faire son ménage, nettoyer quelque chose, ou ranger quelque chose. Oui,
- Speaker #1
c'est ça.
- Speaker #0
Trop bien. Ma mère, c'est ce qu'elle fait aussi. Quand elle est en Touraine, elle va désherber son jardin à chaque fois, quand ça ne va pas et tout.
- Speaker #1
Oui. Les herbes reviennent à chaque fois, donc tu peux toujours désherber.
- Speaker #0
Oui. C'est trop bien. Juliette, qu'est-ce que tu dirais aujourd'hui à quelqu'un qui se sent bloqué dans sa vie, qui a envie de faire des choses, qui a envie d'évoluer, qui a pu être inspiré par ton parcours, de se dire on peut partir de là et arriver ici. Moi aussi, j'aimerais bien un jour dire ce que Juliette dit, me sentir épanouie dans ma vie, avoir des responsabilités, faire des choses, mais qui aujourd'hui est bloqué, qu'est-ce que tu lui dirais ?
- Speaker #1
Il n'y a pas de problème, il n'y a que des solutions, que tout est possible. Et c'est ça que j'aime aussi, travailler avec des infopreneurs inspirants, c'est qu'ils me montrent eux-mêmes que tout est possible. Et moi, j'ai toujours travaillé avec des gens qui m'inspiraient pour aller là où je veux aller. Donc, s'entourer de personnes qui sont inspirantes, ne pas trop écouter son entourage qui peut être parfois... à négatif, j'allais dire rabaissant, mais négatif, qu'on peut y arriver. Si on s'en donne les moyens, alors au début, en Customer Care, je n'étais pas à 35, 40 euros de l'heure. J'étais parfois moins que ça, enfin moins que 25 euros de l'heure. Mais il faut savoir ce qu'on veut et il faut s'en donner les moyens. Et c'est possible. En fait, c'est possible pour tous. Je ne suis pas... Tu vois, quand les filles, les Customer Care me disent « Juliette, c'est génial. » ce que t'as fait, machin, mais je me trouve pas extraordinaire, en fait. J'ai pas des qualités extraordinaires, en fait. Donc, c'est possible, c'est accessible à tous.
- Speaker #0
Je pense que t'es fière, quand même, du chemin parcouru. T'arrives, quand tu regardes en arrière, à te dire « Waouh, purée ce que j'ai fait, mais je suis trop forte, quoi. » Tu te le dis, j'espère.
- Speaker #1
Ouais, ouais, ouais, mais ça aussi, ça, c'est... Tu vois, la légitimité, tout ça, c'est compliqué, encore, pour moi. Mais oui, oui, je suis fière. Et c'est pour ça que je souhaite continuer, parce que je suis fière. En fait, j'en fais toujours plus, tu as raison.
- Speaker #0
Et ce n'est pas parce qu'on commence des missions de Customer Care à 20 euros de l'heure qu'on ne peut pas, un an ou même moins d'un an plus tard, générer un chiffre d'affaires de plus de 3 000 à 4 000 euros par mois et augmenter ses tarifs au fil du temps et avoir d'autres tâches, d'autres responsabilités. Franchement, très, très belle histoire. Merci d'avoir partagé ton... ton expérience avec nous, Juliette.
- Speaker #1
Merci à toi de m'avoir donné l'opportunité.
- Speaker #0
Toujours un plaisir. J'espère que ma conversation avec Juliette t'aura inspirée, motivée, boostée, et qu'elle t'aura permis de voir surtout que tout est possible. En attendant l'épisode de la semaine prochaine, prends bien soin de toi.