Speaker #0L'autre jour, dans des formations proposĂ©es, des formations pour des agriculteurs, j'ai vu marquer comment travailler en couple. Et moi, je me suis dit, peut-ĂȘtre que je pourrais crĂ©er comment ne plus travailler en couple. Je t'en parle dessus. Tu es curieuse de mieux te dĂ©couvrir, de mieux te comprendre, pour faire des changements dans ta vie ou ĂȘtre plus en accord avec toi-mĂȘme ? Alors ce podcast est pour toi. Je me prĂ©sente, Patricia OMER, femme sur une ferme depuis 37 ans. Et depuis 2021, j'accompagne des femmes comme toi Ă ĂȘtre plus en accord avec elles-mĂȘmes, plus en paix intĂ©rieure, afin d'ĂȘtre plus Ă©panouies et bien dans leurs bottes sur la ferme. En fait, je vais te parler de quelque chose d'assez dĂ©licat, pas trĂšs simple Ă expliquer, mais je vais t'en parler. Donc, moi, si des fois tu rentres dans mon Ă©cosystĂšme, lĂ que tu ne connais pas qui je suis, j'ai toujours Ă©tĂ© agricultrice. j'Ă©tais avec mon mari en guĂȘque dans le Jura, on va dire de 90 Ă 2006 et puis aprĂšs on s'entendait plus avec l'associĂ© et on a migrĂ© dans les Hautes Alpes et lĂ on a tout recrĂ©Ă© de zĂ©ro, une ferme, notre projet c'Ă©tait d'avoir des chĂšvres avec transformation fromagĂšre et vente directe. Moi, une de mes envies, c'Ă©tait de faire du fromage. Donc, on est parti lĂ -dessus. On Ă©tait reparti Ă zĂ©ro. VoilĂ . Bon, on a mis du temps Ă construire tout ça. Et ça m'a passionnĂ©e pendant plusieurs annĂ©es. Et un coup, je me suis rendue compte que... Alors, il y avait le cĂŽtĂ©... Au dĂ©but, je croyais que c'Ă©tait le cĂŽtĂ© pesant de la fromagerie parce que ça revient tous les jours, que c'est prenant, tout ça. Et aprĂšs, je me suis rendue compte... que non. Au bout d'un certain temps, en fait, j'ai eu un dĂ©clic, je me suis dit, non mais, c'est plus ça que je veux faire, ça faisait dix ans, ça ne correspond plus Ă ce que je veux faire, c'est plus ça. Mais, Ă cĂŽtĂ© de ça, je ne sais pas si toi, tu travailles en couple, mais je ne peux pas dire, enfin, pour ma part, je ne pouvais pas dire Ă mon mari, Ă©coute, tu ne sais pas, du jour au lendemain, au revoir et merci, la fromagerie, j'arrĂȘte, ça fait partie complĂštement de l'affaire. Donc ça, ça remonte, c'est en 2021. Donc on en a parlĂ©, certes. Et par contre, j'ai dit, Ă©coute, pour moi, c'est la derniĂšre campagne que je fais, lĂ oĂč je fais totalement la fromagerie. AprĂšs, j'ai besoin de me faire remplacer, qu'il y ait quelqu'un, un salariĂ© ou quoi, mais voilĂ . Et donc ça nous a laissĂ© quand mĂȘme toute la campagne qui nous demeure, c'est au mois d'octobre. Et puis en 2022, on a trouvĂ© une personne qui a bien voulu prendre la relĂšve pour la fromagerie en salariat. Mais que ce soit en 2022 ou en 2023, les personnes qui m'ont dit oui, ce n'Ă©tait pas leur passion. Et elles ont aussi leur vie de famille. Elles avaient un travail en attente. Et du coup, ces personnes-lĂ ont fait, on va dire, les... trois quarts du travail, deux tiers, trois quarts, et il me restait un bon quart, voire un tiers, Ă faire autant en fabrication qu'en marchĂ© et tout ça. Et par rapport Ă la fabrication ou les marchĂ©s, alors tu vois, le corps, l'esprit, tout est liĂ©, qui a influencĂ© qui, je ne sais pas, mais toujours est-il que, ben oui, la fromagerie, j'en avais assez, j'ai des problĂšmes d'Ă©paule Ă la mĂȘme Ă©poque. qui se sont dĂ©veloppĂ©es, qui Ă©taient sĂ»rement latentes depuis des annĂ©es et des annĂ©es. Quand j'y repense aprĂšs, je sais qu'il y a des annĂ©es que j'ai des moments oĂč les Ă©paules bloquaient. Mais lĂ , ça s'est carrĂ©ment rĂ©vĂ©lĂ© par des douleurs. Et donc, soulever du poids, ça devenait compliquĂ©. Faire des manipulations en fromagerie, tout devenait plus compliquĂ©. Et tout ça pour t'expliquer que j'ai eu l'impression de conduire un paquebot. Tu sais, quand tu fais un virage, pareil. C'est pas avec un petit Zodiac et hop, on tourne lĂ . C'Ă©tait vraiment, voilĂ , une manĆuvre de Paco Bo, quelque chose d'assez long Ă faire. Et en 2024, on a pris aussi quelqu'un qui n'a pas du tout fini la saison. Donc enfin bref, je te passe tous les dĂ©tails. Mais toujours est-il que quand j'ai fait ces deux annĂ©es oĂč je me remettais, donc j'Ă©tais toujours avec un fil Ă la pĂąte, j'Ă©tais... toujours si le salariĂ© vient pas qu'est ce que je fais qu'est ce que et en dĂ©but 2024 Donc on en avait discutĂ© avec mon mari, mais moi ma position c'Ă©tait que j'arrĂȘtais de faire bouche-trou des salariĂ©s, parce que c'Ă©tait trop tenant, c'Ă©tait tout le temps, hop lĂ il faut ĂȘtre lĂ , il faut ĂȘtre disponible Ă n'importe quel moment. Et donc dĂ©but 2024, je dis bon ben ok on reprend quelqu'un en salariĂ©, mais si la salariĂ©e ne peut pas... Je ne refais pas le bouche-trou. Donc, c'est mon mari qui a dit, Ă©coute, moi, je ferai si la salariĂ©e ne peut pas, mais en pensant bien qu'elle allait faire la saison. Et elle n'a pas fait la saison. Et moi, je me suis dit, OK, je n'ai plus envie de faire la fromagerie, mais Ă quel point je vais ĂȘtre Ă l'aise de laisser faire mon mari sans me sentir coupable, puisque ça va lui prendre plus de temps, etc. Donc ça, c'Ă©tait au mois de janvier-fĂ©vrier que je me posais ces questions. Et en fait, la culpabilitĂ©, tout ça, je l'avais travaillĂ© dans le cursus que je propose lĂ , d'accompagnement, rĂ©vĂšle tes possibilitĂ©s. On travaille ça, entre autres, sur des cas prĂ©cis, par un exercice qui s'appelle la pendulation. Et ça permet de voir... les responsabilitĂ©s de chacun, entre autres, et quand les responsabilitĂ©s de chacun sont dĂ©finies, du coup, aprĂšs, chacun prend des dĂ©cisions, on va dire Ă son Ăąme et conscience, comme on dit, et c'est lui qui a ses propres responsabilitĂ©s, et l'autre n'a pas Ă se sentir coupable. Et moi, j'avais travaillĂ© lĂ -dessus, mais par anticipation, je me disais, ouais, ça ne va pas le faire. Et puis finalement... tout s'est trĂšs bien passĂ© c'Ă©tait du travail pour mon mari mais moi j'ai pas eu ce poids de culpabilitĂ© de me dire non c'est Ă moi de faire parce que ça a Ă©tĂ© progressif sur plusieurs annĂ©es parce que je suis Ă l'aise avec mes dĂ©cisions parce que je les ai rendues Ă mes yeux lĂ©gitimes mais c'est vrai que dans le monde agricole presque un divorce presque ça serait mieux vu que de ne plus travailler avec son mari. Je ne sais pas dans quelle situation tu es. Un divorce, les gens comprennent. Ben oui, c'est que les personnes ne s'aiment plus, c'est normal qu'elles se sĂ©parent. Nous, on s'entend trĂšs bien et on s'aime. Donc, il n'y a pas de sĂ©paration. Mais par contre, sĂ©paration avec le travail. Et c'est vrai que la sĂ©paration avec le travail sur une ferme, Ce n'est pas une simple manĆuvre, ce n'est pas quelque chose d'Ă©vident. Donc c'est de ça que je voulais te parler. Je ne sais pas si toi, ça rĂ©percute dans ta vie, si tu travailles en couple ou mĂȘme si tu es en salariat. Des fois, il y a des choses, rien que d'enclencher, si on veut faire des changements, rien que de commencer Ă enclencher, mĂȘme si ce n'est pas du jour au lendemain. Ăa a pris vraiment plusieurs annĂ©es. commencer Ă enclencher quelque chose. C'est une manĆuvre de paquebot. Ce que j'ai fait lĂ , je pense que si je n'avais pas eu la formation de coach que j'ai sur le systĂšme nerveux, ce que je propose lĂ en accompagnement, je pense que je n'aurais pas pu le faire comme ça. Il aurait fallu que je me fasse aider. Parce que moi, ma formation m'a beaucoup aidĂ©e pour moi-mĂȘme. Bien sĂ»r, je propose des accompagnements et des formations, mais moi, ça m'a beaucoup, beaucoup aidĂ©. Et en parlant de ça, je propose des accompagnements individuels, mais pour les agricultrices et agriculteurs, je propose une formation via Bilia, qui sont, cette annĂ©e, ça va ĂȘtre les 24 et 25, lundi 24 et 25 mars, par l'association ELIOSE. Je te mets le lien dessous. et oĂč on voit tout le cursus sur le systĂšme nerveux, sur comment justement ça nous permet d'accĂ©der Ă plus de libertĂ©, Ă mieux se connaĂźtre, Ă faire les choses Ă notre façon, mais en douceur, sans casser la relation qu'il y a. Donc ça ouvre plein de possibilitĂ©s qui te servent tout au long de ta vie. Donc si tu es intĂ©ressĂ©, des fois je te mets le lien. Et ça se passe dans le sud des Hautes-Alpes. voilĂ donc j'espĂšre que cet Ă©pisode t'a inspirĂ© c'est vrai que voilĂ c'Ă©tait pas simple pour moi d'expliquer tout ça parce que c'est assez personnel. Mais si toi, ça rĂ©sonne, il y a des choses qui ont rĂ©sonnĂ© en toi, l'idĂ©e, c'est ça, quoi. C'est que tu fasses des liens avec ce que toi, tu vis, avec ce que toi, t'as envie. Et le but des Ă©pisodes, c'est ça. Allez lĂ -dessus. Je te souhaite une belle journĂ©e. Et merci d'avoir Ă©coutĂ© cet Ă©pisode. Es-tu un peu plus Ă©panoui dans tes bottes ? Si cet Ă©pisode t'a plu, une belle chose que tu peux faire, c'est de t'abonner sur ta plateforme favorite. Alors merci et Ă bientĂŽt dans un nouvel Ă©pisode de Bien dans tes bottes.