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Peut-on réussir dans l’art sans se comparer ?  Suzon Chartier co-créatrice d'une série d'animation pour adulte - Dépravé cover
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Brillantes Mésaventures

Peut-on réussir dans l’art sans se comparer ? Suzon Chartier co-créatrice d'une série d'animation pour adulte - Dépravé

Peut-on réussir dans l’art sans se comparer ? Suzon Chartier co-créatrice d'une série d'animation pour adulte - Dépravé

57min |13/04/2025
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Description

Cette semaine on discute avec Suzon CHARTIER, illustratrice, graphiste et co-créatrice du projet DEPRAVÉ. (une série d'animation pour adulte)

Merci de nous écouter :) 💕
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------TIMELINE------

00:00 Introduction

00:28 bande d'annonces

03:50 l'idée du projet ?

09:24 comment avoir des voix française célébre ?

10:35 Le syndrome de l'imposteur

12:00 Création d'un event, la peur d'échouer

15:27 Où vois tu ton projet dans 5 ans et toi sur le plan perso ?

19:00 Un conseil pour une personne qui débute ?

21: 40 Tu te compares beaucoup à d'autre artiste ?

23:55 On met combien de temps à se trouver artistiquement ?

31:16 Et le salariat dans tout ça ? 35:00 le dessin, un talent ou du travaille ?

39:00 Trouver une production ? Les peurs lié 41:00 Le prix d'une bande d'annonce animé ?

46:00 Intélligence artificiel c'est bien ?

50:00 L'importance de l'entourage

55:00 Manifestation ; opportunité ?

57: 00 outro


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans un nouvel épisode d'Ebriante mes aventures. Aujourd'hui, on plonge dans l'univers de la création visuelle, de l'entrepreneuriat et de ses coulisses. Avec une invitée spéciale, Suzon Chartier, graphiste, illustratrice et co-créatrice du projet Dépravé, elle évolue auprès de son conjoint, Florent, qui est lui-même scénariste de ce projet. Dépravé, c'est aussi un univers singulier, percutant et audacieux qui repousse les limites des séries d'animation. Faudrait que tu retiennes encore.

  • Speaker #1

    Dépravé,

  • Speaker #0

    mais bien sûr !

  • Speaker #2

    Vous êtes exclu.

  • Speaker #1

    Vous et votre famille.

  • Speaker #2

    Quoi ?

  • Speaker #1

    Eh, vous allez voir les gartons, on va s'éclater ! C'est quoi ce t'as dit ?

  • Speaker #2

    C'est chiant. Oh, c'est sa maman. Quoi, l'aise ? Ça fait beau, beau. C'est trop bien, ça.

  • Speaker #1

    Ne me sure pas, sur Terre. Je suis fier de vous.

  • Speaker #2

    Tu me caches. Ouais,

  • Speaker #1

    bah casse-toi.

  • Speaker #2

    S'il vous plaît, pas très mal.

  • Speaker #0

    Quelle reine.

  • Speaker #1

    T'as merdé,

  • Speaker #0

    Léoné.

  • Speaker #2

    Même pas de l'igno !

  • Speaker #0

    Déprimé ?

  • Speaker #1

    C'est un peu comme la petite maison dans la prairie. Sauf que les pères vont aux putes, et les gosses se défoncent à la coque.

  • Speaker #2

    Oui... Auriez-vous vu ce gosse ? Allez voir aux hommes j'ai trouvé, cow-boy ! Objection,

  • Speaker #1

    va-connaire ! A-tu vu les morts au-dessus ?

  • Speaker #0

    Votre traumatisme vient donc de là ?

  • Speaker #1

    Non. En réalité, y avait autre chose. Dis, papa, tu crois qu'on sera heureux ici ? Bien sûr que oui.

  • Speaker #2

    Je ne vois pas ce qui pourrait nous arriver de mal.

  • Speaker #1

    Les gens qui t'aiment te mentiront souvent.

  • Speaker #2

    Cette vie, je pense. Vous allez le signer tellement,

  • Speaker #1

    non ? Franchement, là, la coriège, les gens vont se demander pourquoi je suis graphiste, parce que ça fait tellement de temps que je ne l'ai pas fait, ça va ressembler à du caca.

  • Speaker #0

    Mais moi, du coup, là, si ça me met la pression, je n'aurais pas dû proposer ça comme activité.

  • Speaker #1

    Moi aussi, je n'aurais pas dû. L'art est subjectif.

  • Speaker #0

    Mais s'il te plaît, tu as mis trois traits sur ta feuille, c'est déjà beau. Mais non, là, c'est abusé. Tu veux pas m'apprendre ? Viens on fait un petit coup en même temps.

  • Speaker #1

    Bon en vrai c'est comme une étoile de mer mais avec des... Des traits pas très...

  • Speaker #0

    C'est stylé. Ah ouais ? Vraiment stylé ce que t'as fait.

  • Speaker #1

    J'en dirais une plante alien mais...

  • Speaker #0

    Si je me trompe pas... Hum ? T'as 375 000 vues... Ouais. Pour la bande annonce des dépravés.

  • Speaker #1

    Ouais je crois qu'on a atteint les 400 000.

  • Speaker #0

    Bah en janvier c'était 375 000 vues.

  • Speaker #1

    Ouais depuis y en a eu plus il me semble. Mais ouais c'est à peu près.

  • Speaker #0

    Apparemment Ousky t'as eu 10 000 abonnés en 4 mois.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    T'es fière ?

  • Speaker #1

    Oui, un peu. Un peu, non, beaucoup, oui. Parce qu'on sait qu'on partait de base sur environ 1 000 et quelques. Même pas 2 000. Donc, vous savez, quand on a eu les 10 000, on s'est dit, ah, comment ça aide du monde, là. Bienvenue. Bienvenue. Bienvenue. Bienvenue. C'est ça. Non, ça fait plaisir, parce qu'on se dit, ça plaît quand même. Et puis, après cinq années de travail... Mais oui, parce que là,

  • Speaker #0

    on parle des vues, on parle des abonnés, mais qui... c'est juste par rapport à la bande-annonce du projet. Il n'y a pas eu vraiment d'épisode.

  • Speaker #1

    Non. On dévoile rien sur la... Si t'entends, on fait des stories, on montre une nouvelle affiche, une préparation de dossier, mais les gens ne connaissent rien, à part ce qu'il y a dans la bande-annonce, sur l'histoire. En fait, on pose juste des petites histoires drôles, dans le style de Déprimé, avec des personnages qui sont pas dans la série, juste des petits sketchs marrants, voilà.

  • Speaker #0

    Et parce que quand même, faire une série d'animation visuelle pour... À Yult, l'idée elle vient d'où de base ?

  • Speaker #1

    L'idée elle est venue juste avant le confinement. Même pendant, je dirais en fait, c'est avec mon copain on regardait beaucoup de séries sur Netflix. Tu sais tout ce qui est BoJack, Rick et Morty, Paradise PD et tout. Et du coup, on était vachement dans tout ce qui était création de projet ensemble. On voulait faire une petite marque de t-shirts. On savait pas tout ce qu'on voulait faire mais on voulait faire un truc ensemble parce que lui était dans tout ce qui était écriture. Et du coup, un jour, l'anecdote est un peu farfelue, mon copain est allé au trône, comme j'aime bien le dire.

  • Speaker #0

    Je pensais que c'était une ville trône.

  • Speaker #1

    C'est que ça existe. Non, c'est vraiment les chiottes. Il allait au chiotte. Et du coup en fait il m'envoie un snap, et en fait tu sais sur snap tu fais des petits autocollants, t'as des gifs et tout.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et il a fait une sorte de personnage, c'était un téléphone avec des yeux, avec une bouche un peu en canard. Et puis il a dit regarde c'est rigolo, ce serait marrant qu'on te dessine un petit peu, donc j'ai fait des petits croquis.

  • Speaker #0

    Et c'est là où t'as commencé à dessiner ? Ouais.

  • Speaker #1

    Bah je dessinais déjà avant mais par rapport au projet, c'est vraiment là que ça a commencé, on va dire la petite graine dans la tête. Ouais.

  • Speaker #0

    C'est là la p... première pierre du projet.

  • Speaker #1

    C'est ça, on ne s'est jamais dit, on va faire une série comme Dépravé, jamais de la vie, mais juste, c'est là que ça a commencé à venir, l'idée de faire quelque chose où on a fait le personnage, et puis après, je crois que c'est dans la soirée même, où le personnage, il y a eu d'autres persos qui se sont mis avec. En une soirée ? Ouais, je crois, ou même pas, en deux jours, ça allait très très vite. Nous, on a un projet, on le fait super vite.

  • Speaker #0

    Vous n'avez pas réfléchi à comment faire ? Est-ce qu'il nous faudra de l'argent pour faire... quelque chose... C'est ça,

  • Speaker #1

    à la base c'était vraiment un délire juste entre nous, on se disait pas tout de suite on va le proposer à à des productions, vraiment c'était juste en quelques jours les croquis pour le délire et à la base on voulait partir sur une sorte de Toy Story pour adultes, c'était une jeune ado un peu moche avec un appareil dentaire, bon je dis pas, alors les filles qui ont... elles sont trop belles les filles qui ont des appareils dentaires, mais dans le pifet de l'ado c'est à dire dans la SPP, l'adulte avec des boutons et tout, voilà c'était vraiment le cliché.

  • Speaker #0

    Ouais je comprends.

  • Speaker #1

    Désolée,

  • Speaker #0

    j'avais eu un appareil dentaire et j'étais éclatée au sol.

  • Speaker #1

    Ça dépend l'appareil aussi. Mais du coup, on voulait faire une sorte de Toy Story pour adultes. Elle découvre sa sexualité avec des jouets, des vibros, des sextoys. Mais qui parlent, c'est vraiment un truc vraiment farfelu. Mais on a vu que cette série, un peu comme ça, elle existait déjà. Ça s'appelle Big Mouth. C'est sur Netflix. C'est aussi un peu dans le style des séries animées comme on fait aujourd'hui. Et ça existait déjà. Donc ça dit beaucoup.

  • Speaker #0

    Mais là, quand tu me parles de cette idée-là, et quand je pense à Dépravé, ou que je me rappelle un peu du graphisme du teaser, il n'y a rien à voir.

  • Speaker #1

    Non, rien à voir, parce que là, on a fait à peine un prestataire. Du coup, on s'est dit, bon, on n'a pas beaucoup de moyens, mais on va quand même essayer de faire le max de qualité pour que ce soit crédible aux yeux des gens, aux yeux des productions, etc. Mais c'est que ça a fallu cinq ans pour sortir ça, parce qu'au début, c'était... Déjà, de base, on voulait faire un projet de bande dessinée. Donc rien à voir avec la série. Même si moi j'ai toujours voulu faire une série, mais on se disait bah jamais de la vie on va faire une série, on est personne. Moi j'étais encore mineure quand c'est sorti, quand on a commencé à écrire le projet, je me suis dit bah à 17 ans je vais pas signer avec une production, c'est pas possible. Puis on se doutait que ça prenait des années et des années à faire un projet. Bah la preuve ? Bah ouais voilà. Et encore généralement les gens qui réussissent à faire une production, ils en ont déjà la trentaine et c'est au bout de dix, quinze ans de projet quoi. Enfin dans la norme c'est très rare d'avoir comment dire... de réussir à faire quelque chose au bout de cinq, six ans.

  • Speaker #0

    Au niveau de la crédibilité, parce que tu parles du fait qu'il n'y a aucune crédibilité, etc. À quel moment dans le parcours, tu t'es dit, OK, là, on est crédible ?

  • Speaker #1

    Je dirais en 2021, quand on a laissé tomber le projet de la bande dessinée, parce que moi, j'avais clairement dit à Florent, je veux faire une série, c'est ça qui marchera. La bande dessinée, ça marche très bien, mais pas pour ce style d'œuvre. Et quand on a commencé à avoir des comédiens sur le projet...

  • Speaker #0

    On va en parler,

  • Speaker #1

    ça aussi.

  • Speaker #0

    Parce que c'est une partie du projet qui nous l'embête.

  • Speaker #1

    Je crois que c'était une des années les plus chouettes par rapport à Dépravé. Même s'il y en a plein qui arrivent encore, on n'a pas tout vu. Mais parce que c'est une année où on a refait notre style graphique aussi. Puis on a commencé à avoir plus d'abonnés sur Instagram. On a eu des comédiens, beaucoup de compliments, des gens qui nous ont beaucoup soutenus. On a commencé aussi à avoir des gens... des comédiens amateurs, moi je dis amateurs parce que c'est pas les professionnels du métier, mais qui voulaient participer au projet, de recevoir des petits CV et tout. Et là, on a commencé à se dire,

  • Speaker #0

    ça peut fonctionner.

  • Speaker #1

    Ça commence. Et puis moi, mon style graphique, depuis quelques années, il s'est vachement épuré. Donc ouais, on sentait à ce moment-là que ça commençait à plaire. Et puis aussi, le fait de recevoir des réponses de production pas positives, dans le sens où ils ne disaient pas, oui, on vous prend. Mais il y avait des retours, on s'est dit, il y a déjà un pied dedans.

  • Speaker #0

    Ça suscite de la tension. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Notre travail est pris en considération. C'est ça. Mais ouais, c'est à ce moment-là. Et puis les comédiens, ça a été un plus vraiment, parce que de base, quand un projet n'est pas connu, il faut le faire connaître par quelque chose qui est déjà connu forcément. Donc avoir un comédien qui a fait, par exemple, la voix de Spiderman, la voix de Margot Robbie, etc. Enfin voilà, ça parle beaucoup. Donc forcément, ça nous a beaucoup aidé, et puis même nous, ça nous a motivé. On s'est dit, on va leur faire des personnages.

  • Speaker #0

    Vous avez fait comment ?

  • Speaker #1

    On allait les voir en convention, beaucoup.

  • Speaker #0

    Ok, vous êtes partie directement...

  • Speaker #1

    Au culot, on s'est dit, on est personne, mais aussi, ils sont passés par là, on s'est dit peut-être au début...

  • Speaker #0

    Ça, c'est une partie de l'histoire qui, moi, me fascine de me dire qu'en soi... Vous êtes personne dans la série d'animation. Oui,

  • Speaker #1

    dans le domaine.

  • Speaker #0

    Vous n'êtes pas connue, votre nom n'est pas connu, votre prénom n'est pas connu, Dépravé n'est pas connu. Et vous vous êtes dit, j'y vais, je fonce, j'y vais au culot. Ça est dingue, moi je n'y arriverai pas. Je n'y arriverai tellement pas.

  • Speaker #1

    En vrai, moi je n'y arriverai pas forcément. Pour être honnête, c'est surtout Florent, mon copain, qui était beaucoup dans cet esprit-là. C'est Mathieu qui m'a toujours fascinée. Il était toujours en mode, ça, tu sais quoi, ça va réussir. Et très souvent, quand Florent me dit, ça, on va envoyer un message et ça va être positif, souvent ça arrive.

  • Speaker #0

    Il a l'institution de...

  • Speaker #1

    Mais il y croyait surtout. Et du coup, c'est que moi, j'étais un peu plus en retrait pour certaines choses. J'avais plus de mal à aller voir une personne. Je me disais, mais non, mais on n'aura jamais de réponse, etc.

  • Speaker #0

    Mais t'es plutôt pessimiste.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Et puis moi, j'ai aussi un peu le syndrome de l'aposteur, des fois, tu sais, me dire...

  • Speaker #0

    Il n'y est pas du tout.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pas qu'il n'a pas le syndrome, c'est que... Et je pense à la suite. Mais il y croit surtout, il se dit que ça peut marcher, il croit en ce qu'il fait, en ce qu'il propose, en son talent, etc. Et il croyait au moins au mien aussi. Il disait souvent...

  • Speaker #0

    T'es talentueuse, faut se dire les choses.

  • Speaker #1

    C'est gentil,

  • Speaker #0

    faut se dire les choses.

  • Speaker #1

    Réfléchis à la couleur.

  • Speaker #0

    Moi je verrais du violet.

  • Speaker #1

    Ah bon ?

  • Speaker #0

    On est synchro. Moi j'ai un problème, quand je fais de l'aquarelle, j'aime trop faire des portes.

  • Speaker #1

    C'est mignon.

  • Speaker #0

    Et là, la porte, elle ressemble à rien. On dirait... Je sais pas.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai cru que c'était de la peinture normale. J'ai même pas mis d'eau avant.

  • Speaker #0

    Moi, je suis pas existante. Donc,

  • Speaker #1

    moi non plus.

  • Speaker #0

    Quand même, quand même. Faut pas... Faut arrêter de dire ça.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    c'est joli. Ça, c'est un peu... Bah du coup, le syndrome de l'imposteur.

  • Speaker #1

    Oui, non, mais je... Maintenant, ça va beaucoup mieux avec ça. Mais c'est vrai qu'au tout début...

  • Speaker #0

    T'as fait comment ? Moi je veux le secret, parce que moi je suis plein dedans.

  • Speaker #1

    Pour être honnête, il y a deux choses. Je pense le fait d'avoir eu des commandes, le fait d'avoir eu des réponses de production, d'avoir des compliments, d'avoir des gens qui me suivent. Et en vrai, de vrai, c'était un peu fleur bleue. En vrai, mon copain m'a beaucoup valorisé. Quand je fais un dessin, c'est toujours lui qui le montre aux autres. Moi je ne vais pas aller voir ma famille ou mes amis et dire « Hey, regardez ce que j'ai fait ! »

  • Speaker #0

    Dis-toi que tu n'aimes pas, parce que là même.

  • Speaker #1

    T'es pareil ? Pareil. Je trouve ça trop mignon.

  • Speaker #0

    Dis-toi que là, je suis en train... Je ne sais pas si tu as vu sur les réseaux sociaux, j'ai annoncé un événement.

  • Speaker #1

    Oui, la pochette de ton...

  • Speaker #0

    Non, j'ai juste annoncé un événement juste entre filles, on se rencontre et on papote entre nous. Et s'il y en a une qui peut aider l'autre...

  • Speaker #1

    Oui, j'ai vu. Let's go.

  • Speaker #0

    Et je me suis dit, il n'y aura personne. Imagine la honte, ça floppe et tout. Il y aura trois personnes. J'ai juste créé un lien d'inscription. pour savoir à peu près qui serait intéressé. Comment te dire que finalement, on ne sera pas trois ? On ne sera pas du tout trois. Hier, j'ai regardé, il y a déjà 13 inscriptions en une semaine.

  • Speaker #1

    C'est trop bien, ça veut dire que ça intéresse.

  • Speaker #0

    J'ai dit ça à mon chéri, il est venu et m'a fait « Oh, trop bien et tout ! »

  • Speaker #1

    Mais ça valorise en vrai, c'est pour ça aussi. C'est pas grave.

  • Speaker #0

    Au pire, on s'en fout. C'est ouf en fait parce que comme mon chéri lui il est pas du tout dedans tu vois lui il écoute pas de podcast il fait complètement rien au niveau de ça il joue aux jeux vidéo juste de me dire que lui déjà il trouve ça dingue je me dis ça se trouve mais oui il y a quelque chose à faire.

  • Speaker #1

    Le regard de nos proches aussi ça joue beaucoup c'est pour ça qu'on dit souvent que des proches qui soutiennent pas des gens dans les projets bah souvent ça fout un gros coup moral parce que c'est eux qui vont t'apporter le premier soutien.

  • Speaker #0

    C'est pour ça qu'on dit souvent que l'entourage c'est important, l'entourage c'est important.

  • Speaker #1

    Mais oui, même s'il y en a qui arrivent à faire son entourage, ils sont très solitaires et tant mieux, il y en a qui y arrivent. Et moi j'avoue, ça m'aide beaucoup. Et puis il y a aussi la belle famille, ma famille de 100, qui aussi nous soutiennent beaucoup, et ça m'a beaucoup aidée à ouvrir les yeux sur le fait que ce que je faisais c'était quelque chose de plutôt cool.

  • Speaker #0

    Bah je pense que le fait d'être validé par des personnes, en plus, qui s'y connaissent pas et qui te connaissent pas, et qui te disent, lui, ce que tu fais c'est un truc de dingue, bah ça te réconforte encore plus parce que tu dis, bah ils me connaissent pas, donc ils disent pas ça juste par gentillesse.

  • Speaker #1

    Oui c'est ça, ils disent ça par rapport au bien de mon travail, par rapport à ce qu'ils voient, parce que moi en soi, la personne, bah on se connaît pas quoi. Bah oui, je sais pas comment t'es.

  • Speaker #0

    Généralement tu peux avoir peur de dire Ouais, mon père il a dit que c'est un truc de dingue juste parce que... Juste ta fille.

  • Speaker #1

    Ouais, dans tous les cas, je dis papa, j'ai redoublé. C'est ça. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Attends, je vais juste... Super, merci ! Désolée du dérangement. Bon bah, il fallait les aller à.

  • Speaker #1

    Mais oui, c'était sûr qu'il allait tomber.

  • Speaker #0

    En vrai,

  • Speaker #1

    c'était avec du scotch. Oui,

  • Speaker #0

    bah,

  • Speaker #1

    le poids du...

  • Speaker #0

    Mais là, du coup, ce qui me fait rire, c'est que on voit les personnes passer derrière.

  • Speaker #1

    C'est pas grave, ça fera des petits...

  • Speaker #0

    Ça fait des petits happenings.

  • Speaker #1

    Mais oui. Bon,

  • Speaker #0

    on disait quoi ? Bon, on n'a pas pu. Je te laisse piocher une question. Ah oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Petit bocal.

  • Speaker #0

    Petit bocal, petit bocal, que nous dis-tu ? Quelle est la question qui t'intéresse ?

  • Speaker #1

    Vous êtes chez une voyante. Alors, vois-tu ton projet dans cinq ans ? Et toi, sur le plan perso ? Dans cinq ans, idéalement, si on parle du projet de la série, parce que c'est le plus gros que j'ai actuellement, ce serait d'être produit, d'être sur une plateforme de streaming ou bien sur une plateforme qui diffuse des séries. D'avoir,

  • Speaker #0

    genre, Netflix.

  • Speaker #1

    Ouais, par exemple, ou Amazon Prime, ou HBO. Une plateforme plutôt bien répliquée. C'est stylé, d'où ? Mais oui, j'avoue, ce serait chouette.

  • Speaker #0

    Surtout après six ans de préparation, de création. Oui,

  • Speaker #1

    ce serait trop cool. Et puis, pourquoi pas avoir plusieurs saisons de... En gros, que le projet marche bien, qu'il y ait un bon succès, que ce soit bien accueilli. Avoir d'autres...

  • Speaker #0

    Je pense que ce sera bien accueilli, parce que quand même, la bande-annonce, juste...

  • Speaker #1

    J'espère. J'espère. A voir qui s'intéresse. Parce que je pense que c'est différent les personnes qui regardent sur Instagram et celles qui sont sur les plateformes. Mais après, celles qui nous suivent, elles iront je pense d'elles-mêmes regarder. Oui.

  • Speaker #0

    En tout cas, t'inquiète pas que moi je viens.

  • Speaker #1

    C'est gentil ça.

  • Speaker #0

    Ça c'est sûr.

  • Speaker #1

    Ça c'est cool. Ça m'assure une vue.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. T'es sûre à 100% qu'il y aura moi, il y aura Florian, il y aura toi, il y aura... tes parents et sa famille.

  • Speaker #1

    Voilà. Ça fera déjà un bon petit livre. Oui, voilà. Voilà. Et puis, oui voilà, que la série marche bien. Aussi d'autres projets. On a d'autres projets avec Florent en écriture. Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Tu peux nous spoil ou...

  • Speaker #1

    Alors je peux pas forcément encore spoil, mais je peux dire que c'est des projets d'écriture de court-métrages, de films d'animation. Ok. Aussi un projet de BD peut-être un jour. Moi j'aurais bien peut-être sortir un projet sur une révisite de Jeanne d'Arc peut-être,

  • Speaker #0

    je sais pas. En fait, Dépravé c'est pas du tout un projet unique. C'est... Un projet qui va vous apporter différents projets.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Parce qu'en fait, pendant des années, on se disait, Dépravé, c'est notre bébé, ce sera ça et que ça, on veut être célèbre grâce à ça. Et on a appris que peut-être que Dépravé, certes, ça va marcher, mais ça sera juste un tremplin pour faire d'autres œuvres qui, elles, vont marcher encore plus. Ça, on ne sait pas. On a laissé à se détacher de ça. Et puis, c'est vrai qu'on ne faisait pas d'autres œuvres quand on était sur Dépravé.

  • Speaker #0

    Mais après, de toute manière, Dépravé, ça vous apportera la connaissance de la création de projet,

  • Speaker #1

    déjà. Ah mais oui.

  • Speaker #0

    Le fait que, déjà juste des marchés des productions, rencontrer des gens,

  • Speaker #1

    faire la promotion de votre projet.

  • Speaker #0

    Tu vois, déjà tout ça,

  • Speaker #1

    ça vous apporte des choses. Au début, on était un peu perdu, même si je trouve qu'on s'en sortait bien au début en autodidacte. C'était pas trop mal, je trouve. Mais après, on a fait un an de formation chez Fluxus à l'ANS. Et c'était surtout ce qui était entrepreneuriat, etc.

  • Speaker #0

    Ça vous a beaucoup aidé ?

  • Speaker #1

    Ah ouais ! Ça nous a beaucoup beaucoup aidé. C'est d'ailleurs pendant cette année que j'ai lancé mon entreprise parce que ça m'a donné envie. J'ai été vachement accompagnée, j'en ai profité.

  • Speaker #0

    Et tu n'y es plus du tout là ?

  • Speaker #1

    Non, ça s'est terminé. On a eu notre diplôme en novembre, si je n'ai pas de bêtises, à Nancy. Une remise de diplôme, c'était trop chouette. Et puis voilà, c'était une bonne année. On a eu la chance d'avoir été sélectionnés parce que ce n'est pas donné à tout le monde.

  • Speaker #0

    Parce que vous êtes combien dans la promo du coup ?

  • Speaker #1

    Vraiment, on est environ 10 à 11 projets. Nous, on était 11. Et après, du coup, Florent et moi, on était deux. Mais c'était une personne par formation. Mais à chaque fois, on se disait les news des formations. Et... Pourquoi j'ai pris du marron ? Je veux pas de marron. Ça va être moche. Mais oui, on était environ...

  • Speaker #0

    Je pense que tu peux pas faire pire que moi, là.

  • Speaker #1

    C'est trop joli.

  • Speaker #0

    Mais arrête !

  • Speaker #1

    Sans l'inspiration dans le décor. On voit, ça fait très Pinterest, les vibes. J'aime bien.

  • Speaker #0

    Ça, ouais. En fait, il y a un truc qui est complètement inutile. Genre ça, c'est... très moche. Et ça, ça va en vrai.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un vase long ou une plante. C'est un abat-jour. Tu peux faire un abat-jour.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas c'est quoi. Je vais dire que je vais faire les beaux-arts.

  • Speaker #1

    Mais chaque style est différent. C'est pour ça qu'il y en a plein. Là,

  • Speaker #0

    il ne faut pas abuser. Il n'y a vraiment aucun style.

  • Speaker #1

    C'est le plus joli.

  • Speaker #0

    Tu aurais un conseil pour une personne qui débute ou qui a juste simplement envie d'entreprendre un projet ? artistique puisque c'est bien un peu.

  • Speaker #1

    Oui, bah déjà sur le projet s'informer. Regarder le marché, regarder comment ça marche, suivre des personnes qui ont des projets similaires ou qui t'inspirent par rapport à ton projet. En vrai, c'est très lambda, mais beaucoup y croire. Je sais que souvent les situations sont compliquées. Comme j'ai dit, nous on est chez mes beaux-parents. Il y en a, ils sont étudiants, ils sont en galère, ils n'ont pas beaucoup d'argent. Je sais que souvent des projets, ça demande de se déplacer, d'acheter du matos. Donc pour tous les projets, surtout, il faut prendre son temps, je pense, ne pas se presser. Après, des fois, ce n'est pas le moment aussi, ça dépend. Mais pour ceux qui vraiment sont en mode, voilà, mon projet, je l'ai, je veux le faire, surtout s'entourer des bonnes personnes, aller chercher des opportunités aussi. Des fois, ça ne vient pas tout seul. Des fois, ça vient tout seul et ça, c'est cool. Mais aller à des événements qui sont basés sur ça. Par exemple, je ne sais pas, une personne qui adore le jeu vidéo qui veut devenir un... Le quoi ? Une personne qui adore le jeu vidéo qui veut devenir un...

  • Speaker #0

    J'ai entendu le choupito.

  • Speaker #1

    Le jeu vidéo qui veut devenir par exemple un joueur pro, il n'y a pas 36 000 solutions. Il faut participer à des événements, essayer de contacter des streamers. C'est comme pour tout, comme ceux qui veulent faire de la mode, faire des concours, s'entraîner. Le dessin, pareil, le dessin, il faut toujours dessiner, toujours, toujours. Et puis participer à des petits projets, même si souvent les petits projets ne sont pas forcément très valorisants. Ça peut donner des contacts et les gens peuvent dire, tiens, elle, elle m'a fait ça. Et puis après, pour les plus gros projets comme les productions, etc. Un peu comme nous, être au culot, aller démarcher, bosser à fond son projet, et puis se dire, ouais, il peut concurrencer à côté des autres.

  • Speaker #0

    Tu m'as parlé du syndrome de l'imposteur. Oui. Tu as réussi un peu à l'effacer grâce à ton chéri.

  • Speaker #1

    Oui. Il n'était pas très sévère, mais il était quand même là, je le sentais. Quand tu fais un dessin, toujours, il pourrait être mieux. Ou tu compares avec un artiste, tu dis,

  • Speaker #0

    ça c'est exactement ce que je voulais te dire. Oui, tu te compares beaucoup à ce artiste. Tu te compares beaucoup à d'autres artistes ?

  • Speaker #1

    J'en suis plein sur Instagram et je dis « waouh, ce qu'ils font c'est trop beau » ou des illustres racistes, je dis « waouh, mais elle a des collabs de malades, elle a un bureau de malades avec des posts, des œuvres » . Ouais, je me compare beaucoup, mais à l'époque c'était plus au mode « waouh, j'arriverai jamais à être dans ce marché-là ou me comparer à elle » . Et maintenant c'est à l'inverse, je suis déçue parce que je m'inspire, je me dis « waouh, mais ça c'est trop beau, il faudrait que je fasse un truc un peu comme ça » . C'est vraiment de l'inspiration et maintenant je sais que je peux faire un peu un truc aussi.

  • Speaker #0

    C'est arrivé à peu près à leur niveau. Du coup, tu ne te compares plus en te dévalorisant, mais tu te compares en t'inspirant.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est totalement ça. J'arrive encore à me dire des fois, elle est trop forte, j'y arriverai jamais. Mais c'est plus en termes de compliments, tu vois, en mode, ça se trouve, elle devait être comme moi, peut-être qu'elle n'y croyait pas trop au début. Puis elle a commencé à bosser avec plein de gens, elle a eu des abonnés, elle a bossé son style. Au final, ça fait un truc trop beau. Et moi, je sais que mon style aussi, maintenant, est beaucoup apprécié. Donc, c'est que ça donne de la confiance en soi.

  • Speaker #0

    Moi, j'étais épatée de voir sur ton Insta l'affiche.

  • Speaker #1

    Ah, avec les chevaux ?

  • Speaker #0

    Hein ?

  • Speaker #1

    Quelle affiche ? J'ai plusieurs affiches.

  • Speaker #0

    L'affiche qui est toute violette sur un panneau de bus.

  • Speaker #1

    Oui, ça va, on m'a souvent dit la simulation d'un festival avec une fille. C'est ça,

  • Speaker #0

    j'étais épatée.

  • Speaker #1

    J'étais comme, wow ! C'est dingue !

  • Speaker #0

    Mais surtout, en plus, que c'était mis en contexte.

  • Speaker #1

    Oui, avec un petit mock-up.

  • Speaker #0

    C'est ça. Du coup, c'est incroyable. Moi, je kifferais avoir une affiliche avec ma tête comme ça, soit placardée sur un panneau de bus.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, je fais des projets, je me fais un portfolio avec des projets que j'aimerais faire moi-même. Ok.

  • Speaker #0

    En fait, tu...

  • Speaker #1

    Tu as bugué.

  • Speaker #0

    Mais là, je ne sais plus parler. Je ne sais pas pourquoi, mais tu vois, des fois, ton cerveau...

  • Speaker #1

    Il se bloque tout le temps.

  • Speaker #0

    Tu n'arrives plus à parler, tu n'arrives plus à trouver tes mots. Oui.

  • Speaker #1

    Non mais je vois ce que je veux dire, en gros je... Oui, en gros je me...

  • Speaker #0

    Je visualise, c'est ça que je voulais dire.

  • Speaker #1

    C'est ça, je me mets dans la peau de la personne, je me dis « ça serait trop stylé » . Et puis moi je fais des choses comme je me dirais « waouh, c'est trop beau devant en fait » . Puis des fois ça n'aime pas forcément le rendu que je voulais.

  • Speaker #0

    Puis là tu fais un peu plus égal plus quoi. J'attire ce que je fais.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, si tu veux bosser dans un certain style, il faut faire ce style-là, il ne faut pas en faire un autre.

  • Speaker #0

    Il faut vraiment se créer une personnalité. T'as pris combien de temps pour créer une personnalité artistique ?

  • Speaker #1

    Ça doit faire un an et demi, deux ans que j'ai un style particulier. Parce qu'au tout début, juste rencontrer Flo, parce que c'est là où ma vie commence. C'est vrai que ma vie artistique, elle commence là. Parce qu'avant, j'étais au lycée, au collège, j'avais une vie d'ado. Tu l'as connue très tôt. Ma vie d'adulte, je l'ai fait en rencontrant mon copain. Donc oui, c'est logique.

  • Speaker #0

    Ce qui veut dire que t'as rencontré ton chéri et ensuite... Il a eu l'idée sur le trône.

  • Speaker #1

    Ouais, même pas un an après, dans l'année où on s'est connus.

  • Speaker #0

    Et ensuite là, du coup, vous avez balancé directement des pravées, vous avez commencé à faire des croquis, etc.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est allé super vite. Parce qu'on avait déjà cette jeunesse de se dire, bon, il n'y a pas de pression, on est jeunes, on n'a pas...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de loyaux à poser, il n'y a pas de...

  • Speaker #1

    Puis on s'est rencontrés en faisant une collab ensemble, en plus, sans être en couple. C'était marrant, sur Instagram, il faisait des textes, moi je dessinais, il a dit, bah tiens... Si tu me fais un dessin, moi j'écris le texte par-dessus, puis on fait un post partagé.

  • Speaker #0

    Ouais, en fait...

  • Speaker #1

    En fait, c'est un couple d'artistes.

  • Speaker #0

    C'est ça,

  • Speaker #1

    genre un cliché.

  • Speaker #0

    Vous avez directement posé le décor de votre rencontre.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est dingue. C'est cool.

  • Speaker #1

    Mais oui, c'est original. On sait que des fois, le projet nous a aussi beaucoup aidé à... J'irais pas tenir, parce que c'est pas non plus une galère d'être en couple. Mais c'est vrai que c'est quelque chose...

  • Speaker #0

    Ça renforce.

  • Speaker #1

    Que ce soit dans les disputes ou autre, c'est un argument vraiment... C'est comme avoir un enfant, en fait. C'est quelque chose, on a un projet, on ne peut pas faire n'importe quoi. Voilà, et puis...

  • Speaker #0

    Après, de toute manière, généralement, quand on est en couple, on dit souvent, oui, il faut trouver une passion commune pour avoir des moments de qualité ensemble. Vos moments de qualité, c'est dépravé.

  • Speaker #1

    Oui, et pas que aussi. Oui, pas que. Il aime bien jouer aux jeux vidéo, au moins il m'a un peu initiée aussi à ça.

  • Speaker #0

    Là, il est en train de m'influencer complètement. J'ai envie d'acheter un PC pour jouer à HUBG.

  • Speaker #1

    J'ai envie d'acheter une PS5. C'est fini !

  • Speaker #0

    Là, ça y est.

  • Speaker #1

    J'étais team PC avant, et puis maintenant, il va acheter un PS5. Donc, ça y est.

  • Speaker #0

    On va retrouver Spider-Man. On va retrouver Susan sur

  • Speaker #1

    Twitch. Je vais être sur GTA.

  • Speaker #0

    C'est très hilarant.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est qu'il est très, très jeu vidéo. Mais genre, vraiment, c'est... J'ai rencontré une personne qui joue autant en jeu vidéo depuis qu'il est petit. Mais c'est trop cool. Je trouve ça un univers incroyable. Il y en a, ils n'aiment pas trop. Moi, je trouve ça incroyable comme univers. Puis les jeux vidéo, il a appris tellement de choses. Il parle bien anglais. Et puis même, dans l'écriture de scénarios Le jeu vidéo, c'est une œuvre. Forcément, il y a l'expérience. C'est comme une personne qui regarde une série tout le temps ou un dessin animé. Tu prends un peu les codes de la chose. Donc oui, ça a l'air de lui apporter aussi peut-être un plus. En tout cas, une création. Parce que quand tu fais un jeu vidéo, c'est comme regarder un film. C'est toujours différent. Le gameplay, l'histoire, la narration. Donc c'est aussi créatif.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est sûr. Et il n'a pas envie du coup de créer un jeu vidéo ? Ah si.

  • Speaker #1

    Je sais qu'il a très envie un jour. Un jeu vidéo dépravé, peut-être. Ce serait chouette. Ce serait trop chouette. Pas comme les jeux Simpsons sur la PS2 et tout. Genre en 2D. Mais oui, oui. Même en 3D. Même en pixel, même. J'avoue, les jeux pixel, ça trouve... J'aime bien, j'aime bien la DA. C'est sympa quand ils sont bien faits.

  • Speaker #0

    T'es peut-être en train de manifester quelque chose, là.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Un jeu vidéo, t'imagines ? Il y a un développeur qui vient vers vous.

  • Speaker #1

    On avait même fait un petit packaging de jeux vidéo dépravés. J'aime trop, moi. On aime bien, on aime bien. C'est cool. Pourquoi on s'arrêterait à juste... Nous, on aimerait bien faire une BD aussi de la chose.

  • Speaker #0

    En fait, vous allez décliner des pravées sur différentes plateformes, différentes portes.

  • Speaker #1

    On va faire des spin-offs, on a déjà des idées.

  • Speaker #0

    Quoi des spin-offs ?

  • Speaker #1

    Des spin-offs, tu vois, tu as la série de base, et souvent tu vas suivre par exemple un autre personnage dans une autre oeuvre.

  • Speaker #0

    C'est en soi le même sujet, mais d'un point de vue différent.

  • Speaker #1

    Ouais, je ne sais pas si j'ai un exemple. Si, c'est comme si...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas Casa de Papel,

  • Speaker #1

    là ? Je regarde. pas du tout la Casa de Papel. En gros, oui, c'est comme regarder une oeuvre avec trois héros, et puis il y a un film à côté qui sort sur un seul des héros, mais c'est son histoire d'avant,

  • Speaker #0

    ou je sais pas. Ouais, la Casa de Papel, ils ont fait ça.

  • Speaker #1

    Ah bah voilà. Ouais, c'est comme, par exemple, t'as regardé Breaking Bad ?

  • Speaker #0

    Pas du tout !

  • Speaker #1

    Bah je sais que Breaking Bad, ils ont fait Better Call Saul, c'est l'histoire d'un perso aussi dans la série, mais qu'on voit pas en même temps que les personnages principaux de base. Tu vois, c'est l'envers du décor, c'est une autre vision de la série. Ok, bref, c'est ça, quoi.

  • Speaker #0

    Et du coup, vous souhaiteriez faire ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, si la série marche déjà, on va déjà commencer par la série, c'est pas mal. Mais oui, on a plein d'ambition. Et puis, comme j'ai dit, à côté d'autres œuvres. Cheikh Florent, lui, il est très court-métrage. Moi, le truc de Jeanne d'Arc, peut-être que je vais essayer de me pencher dessus. Je n'ai jamais fait un projet toute seule jusque-là. Lui, oui, parce qu'actuellement, il bosse avec France 3 sur un projet.

  • Speaker #0

    Mais il a démarché, il a fait quoi ?

  • Speaker #1

    Ouais, ils ont fait un appel à projet l'année dernière. En fait,

  • Speaker #0

    lui, il fonce.

  • Speaker #1

    Il fonce.

  • Speaker #0

    Il pense complètement.

  • Speaker #1

    Je suis vachement admirative de lui, des fois je dis, mais comment tu fais ? T'es devin, t'es un alien. Tu sais qu'est-ce qui va se passer. Parce qu'en fait, il y avait un appel à projet France 3, qui s'appelle Pose ton dog, ils invitent des jeunes ou des amateurs ou même des pros à revisiter le documentaire dans le Grand Est. Et il fallait que ça parle du Grand Est ou de la Lorraine, il fallait que ça ait un lien. Et lui, il a proposé de faire un documentaire animé, donc un docu-fiction. Sur la catastrophe du puce-simon à Forbach en mai, je l'aide dans les dessins. Malgré moi, j'ai été dans un rendez-vous dans les locaux de France 3 avec un petit dessin. Mais oui, il est actuellement dessus et il a gagné le projet. Il y a eu plus de 85 candidats. C'était elle seule à proposer l'animation, mais j'avais fait l'affiche pour l'aider.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, ça y est, c'est parti. Le projet devrait voir le jour en 2026. Et moi, je suis grave fière.

  • Speaker #1

    Mais tu n'as pas participé du coup à... Purée, ton dessin, il est tellement plus beau. J'en peux plus.

  • Speaker #0

    Mais non !

  • Speaker #1

    Vas-y, j'arrête. J'arrête.

  • Speaker #0

    Mais t'as une autre page.

  • Speaker #1

    Mais là,

  • Speaker #0

    c'est gâte à s'en profiter. Reproduis ton tableau.

  • Speaker #1

    Waouh ! Je vais galérer.

  • Speaker #0

    En tout cas, la chorale, ça faisait longtemps. Ça me fait plaisir.

  • Speaker #1

    Comment ?

  • Speaker #0

    La chorale, ça faisait longtemps. Je n'en avais pas fait. Ça me fait grave plaisir. Ah bah ouais.

  • Speaker #1

    Si tu veux, je te donne tout.

  • Speaker #0

    J'ai des Ausha, ils vont manger la querelle.

  • Speaker #1

    Je te laisse pêcher une question ?

  • Speaker #0

    Oui, je sais qu'il y a des questions.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est fait pour. Mais en vrai, j'ai tellement de questions personnelles à te poser sur la conversation qu'on a sur le moment, que les questions que j'ai déjà préparées, elles ne sont même pas agorantes.

  • Speaker #0

    Après toutes ces années d'investissement perso, travailles-tu encore un temps ? Pardon, boule ! Travailles-tu encore en tant que salarié ? Parce qu'il manquait le tu du coup j'ai... Euh non, non non j'ai bossé en tant que salarié un an au match du coup, en CDI parce qu'il fallait de l'argent. Et après j'en ai eu marre et... Si j'ai été beaucoup en contrat d'engagement jeune à la mission locale.

  • Speaker #1

    Et tu n'es plus du tout là ?

  • Speaker #0

    Je suis actuellement là, j'ai réussi à refaire une année. Je suis connue chez Zoom maintenant, ça fait plus de trois ans que je suis avec eux.

  • Speaker #1

    Quand j'ai emménagé ici on a parlé de toi mais là-bas...

  • Speaker #0

    Oui, ils nous connaissent bien, mais non, le salarié, pour notre projet, je trouve que ça ne collerait pas avec un travail, on va dire, un CDI, un 35 heures. Puis c'est aussi moi qui n'étais pas intéressée par ça.

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on disait tout à l'heure, que le format du salariat n'était pas du tout quelque chose qui t'attire, c'est plutôt quelque chose qui te repousse.

  • Speaker #0

    Oui, ça me stresse, je n'aime pas. Mon anxiété est le max quand j'y pense. Je peux m'éviter ça. Après si un jour il n'y a pas le choix, bien sûr, il faudra retourner.

  • Speaker #1

    Évidemment.

  • Speaker #0

    Tu sais, des fois je pense à me prendre peut-être un... Tu sais, si je me dis avec l'entreprise que j'ai pas assez de clients, peut-être un job dans l'illustration. Mais c'est pareil, c'est de la pression, c'est pas de la création pure, c'est vraiment à la chaîne qu'on vit. Ça, tu le fais. Et c'est vrai que moi j'aime bien avoir la liberté de créer.

  • Speaker #1

    Puis quand tu vas travailler dans une agence pour être graphiste ou illustratrice, t'as souvent pas le choix. du projet. Là, c'est bon, il faut travailler sur ce projet-là. Du coup, t'as pas le choix. Là, tu choisis tes projets.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Et puis, il y a les gens aussi. J'ai envie de dire non.

  • Speaker #1

    C'est ça. Tu les choisis comment, tes projets ?

  • Speaker #0

    Ben, c'est vraiment quand je me contacte avec le projet. Déjà, je peux le faire quand c'est réalisable, quand c'est dans du dessin. Des fois, on me dit « Tu sais faire un logo en 3D ? » Non. Je sais pas.

  • Speaker #1

    Ça, c'est pas du tout le dire.

  • Speaker #0

    que je ne sais pas faire du tout. Et puis après, je t'avoue, comme je n'ai pas non plus beaucoup de personnes qui viennent me voir, je ne dis pas non à un projet, quand c'est de l'argent. Mais ça dépend lequel. Moi, ça va plus être sur la personne que sur le projet. Si la personne, elle m'a dit tant à répondre, elle ne sait pas ce qu'elle veut, elle n'est pas très polie en DM, c'est mort. Je ne sais pas, je sais comment ça va être par la suite, avec les délais et tout, et je me dis non. Oh tu peux refaire ça Tu sais les personnes pas trop polies Tu te dis bah ça va être compliqué de les contacter Ça va être chiant Moi j'aime bien les personnes J'aime pas non plus d'être en mode wow trop bien Je t'adore mais Un minimum d'enthousiasme tu sais ça donne envie pour un projet Même si c'est ton projet à toi que tu te demandes de faire Donc faut mettre l'an

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faudrait que je fasse une formation Tu fais pas des petites formations ?

  • Speaker #0

    Non c'est bien pour un moment C'est joli ça

  • Speaker #1

    En fait je commence un truc Ça commence bien, puis après je réussis à me moto-saboter.

  • Speaker #0

    Ça dépend, tu pars sur quoi ?

  • Speaker #1

    Je sais pas. Juste, je réfléchis pas. Tu vois, quand tu parles et que... Juste, tu dessines un petit truc à côté...

  • Speaker #0

    Et que tu cribouilles. Exactement.

  • Speaker #1

    Là, je suis en train de faire ça, mais avec de l'aquarelle.

  • Speaker #0

    Oui, mais en vrai, c'est ultra relaxant. Moi, j'aime bien. Non,

  • Speaker #1

    mais c'est cool, c'est le but. C'est le but du podcast, c'est pouvoir parler des projets, les mettre en valeur, mais tout en étant détente. Et prendre du temps pour soi et pour la féminité aussi. Parce que toi, tu crées beaucoup, mais il y a beaucoup d'autres entrepreneuses qui sont plus dans les chiffres ou dans le commercial ou quoi. Et du coup, elles sont moins dans leur féminité.

  • Speaker #0

    Oui, je vois. Oui, c'est pas pareil. Quand tu es illustratrice, tu es vachement dans la créativité, le bien-être. Je trouve que tu prends plaisir quand tu es entrepreneuse dans quelque chose de plus brut.

  • Speaker #1

    Dans le bâtiment, par exemple. Oui, par exemple.

  • Speaker #0

    Par exemple.

  • Speaker #1

    T'oublies un peu qui tu es, et que t'es une femme avant tout.

  • Speaker #0

    C'est ça. Oui, c'est différent, on sait que j'y pense pas souvent.

  • Speaker #1

    Tu as commencé à dessiner à partir de quel âge ?

  • Speaker #0

    Toute petite, je me souviens même pas. En fait, mon père dessinait beaucoup. Je me souviens, je devais pas forcément dessiner, mais je sais que dans la maison on avait des tableaux. Et c'était des scènes de manga mais trop badass, tu sais les mangas ultra réalistes avec beaucoup de crayons. En ce moment c'est des femmes ultra balèzes et tout, vraiment le manga cliché. Mais c'était trop beau et je me disais, ma mère disait oui c'est ton père qui avait fait ça il y a longtemps, on l'a gardé. Et je me disais mais c'est trop beau ! Et je pense que j'ai un peu des gênes, même si les gênes en vrai ça veut rien dire mais...

  • Speaker #1

    Je pense que ça veut dire quand même quelque chose.

  • Speaker #0

    Peut-être dans la créativité mais dans le terme de savoir dessiner. Tu sais, c'est que souvent les gens disent oh t'as la chance, t'as du talent, oui peut-être le talent créatif d'avoir des idées. Mais la fait de dessiner,

  • Speaker #1

    je suis tout à coup l'inverse. Ah oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Moi, au début, j'étais l'inverse. Mais en fait, quand je regarde mon niveau au début, je dessinais pas comme ça. Donc c'est la preuve que c'est en dessinant que... Oui, t'as plus d'intuition que les autres. Et que t'es fait pour ça, ça, je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Bah, tu vois, au niveau de ça, moi, j'ai plus le point de vue de... La créativité, ça se travaille. Tout le monde a de la créativité de base. Mais par contre, ça se travaille. Mais par contre, il y a des personnes qui ont du talent, on va dire. des prédispositions à faire quelque chose, surtout à dessiner, à peindre ou autre, par rapport à leur enfance, mais surtout par rapport à leurs parents. Par exemple, on ne dirait pas, par rapport à ce que je fais, mais je sais que j'aime dessiner, j'aime faire les trucs comme ça, parce que ma mère était un peu dans tout ce qui est mode, tout ce qui est...

  • Speaker #0

    Ça je suis d'accord. Quand je disais, c'est pas pareil, je parle dans les gènes, tu sais, dans le sang, qu'on dise oui parce que ton père était ci ou ça. par rapport au fait que tu sois sa fille vraiment biologique. Ça, je ne suis pas d'accord. Mais oui, je suis totalement d'accord. Par exemple, une mère fait du piano ou chante, l'enfant va aimer. Ça, je suis totalement d'accord. C'est ça. Bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, par exemple, je n'ai jamais vu ma mère dessiner ou quoi. Mais je sais qu'elle, elle le faisait durant son enfance. Oui,

  • Speaker #0

    puis c'est clair.

  • Speaker #1

    Et c'est comme si, tu vois, on dit souvent que les blessures transgénérationnelles, en fait, les blessures de tes parents basculent sur ton homme, on va dire. Oui. Parce que ça n'a pas été guéri. Je trouve que les trucs comme ça aussi. Oui, c'est possible. Ça bascule. Par exemple, je sais que ma mère, elle kiffait la photo. Moi, je kiffe la photo.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est possible. Et je ne l'ai jamais vue. Tu vois, mais le truc, c'est que je ne l'ai jamais vue prendre en photo. Je ne l'ai jamais vue avec une caméra dans la main.

  • Speaker #0

    Peut-être le fait qu'elle te le raconte.

  • Speaker #1

    Elle ne m'a jamais raconté ça.

  • Speaker #0

    Ah oui, mais quand tu l'as su, du coup ?

  • Speaker #1

    C'est en m'intéressant à la caméra, en m'intéressant à tout le monde artistique de la photo, que j'ai commencé à me poser des questions, de me dire pourquoi, en fait. Et j'ai commencé à réaliser que mon oncle... Lui s'intéresse à la photo et à travers une conversation avec lui, il m'a dit « ah mais ta mère elle faisait des photos aussi quand on était petites » .

  • Speaker #0

    Ah mais c'est marrant, du coup c'était pas au courant ça que c'était marrant.

  • Speaker #1

    J'étais pas du tout au courant. Il y a plein de petits trucs comme ça, petit à petit. Je me dis « mais pourquoi j'aime ça ? » et après je réalise en fait qu'il y a forcément un lien avec mes parents.

  • Speaker #0

    Ça s'explique pas forcément.

  • Speaker #1

    Il y a des petites prédispositions après si tu travailles pas, si tu... tu fais rien, forcément tu vas pas évoluer.

  • Speaker #0

    Non, ça vient pas comme ça.

  • Speaker #1

    C'est ça. Les dessins que tu faisais quand t'avais 10 ans, aujourd'hui, ils ont rien à voir.

  • Speaker #0

    C'est parce que t'as travaillé.

  • Speaker #1

    T'as travaillé, t'as fait plein de choses pour arriver à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. Moi, je sais que le dessin, vraiment dessiner des choses, ça a commencé quand mon père, il montrait beaucoup des mangas de l'époque. Les Cobra, Capitaine Flamme, Cosmo Cat, des vieux mangas. C'est pas pour les enfants, donc bon, on va rien dire. Mais du coup, je sais que ça, j'aimais trop reproduire les dessins. Et tu sais, aux anniversaires, je lui offrais un dessin de son manga qu'il aimait. Et je l'ai reproduisé. Et plus je l'ai reproduisé, plus c'était stylé. Et quand je commençais à avoir des compliments de mes parents, parce que mes parents me soutenaient beaucoup, j'ai plus dessiné. Et je pense que c'est venu comme ça. C'est vraiment venu de base, comme ça, le dessin.

  • Speaker #1

    Mais tu n'as fait aucune formation ?

  • Speaker #0

    Non, non. Jamais.

  • Speaker #1

    Tu as pris un autodidacte au max du max.

  • Speaker #0

    Pendant des années, j'ai recopié, recopié, recopié des dessins. Avant de connaître Florent, j'étais dans... Tout ce qui était manga, j'avais beaucoup de personnes qui me suivaient sur Instagram. Je faisais 10 000 vues par story, je faisais plus de 1000 j'aime par des dessins. Parce que c'était l'époque où les mangas étaient ultra à la mode. Et moi ça me plaisait, c'était vachement hype. Après je suis partie sur autre chose. J'ai testé tous les styles. Le tatouage aussi, ça m'a beaucoup plu à un moment de faire des flashs. Il y a plein de tatouages que j'ai que c'est moi qui les ai faits.

  • Speaker #1

    Parce que c'est cool. Mais j'ai vu que t'as fait un tatouage récemment.

  • Speaker #0

    Oui, du coup on le verra pas mais oui c'est la petite qui me flash ça. Ouais parce que Florent il avait eu le père et le chien de famille de la FI dernière et j'étais un peu jaloux. Moi ce que moi je me dis, je veux faire un tatouage mais le jour où ça sort vraiment, parce que je sais que les designs vont être retravaillés par une équipe de production, et tu sais j'aime bien quand c'est nouveau mais je me dis en même temps c'est beau d'avoir la version qui a été faite par les vrais créateurs. Comme si Matt Groening qui a fait les Simpsons, si ça se trouve il a un tatouage avec ces vieux Simpsons tout moches qu'il faisait à l'époque. Mais c'est beau parce que tu sais que c'est que lui qui l'a fait.

  • Speaker #1

    C'est l'authentique en fait. Natacha. Actuelle et Natacha d'avant, c'est pas du tout la même chose.

  • Speaker #0

    Non, la toute première, elle était vraiment moche. Elle était grande, maigre. Je dis pas ça parce que j'ai l'impression de dire que les gens grands et maigres sont moches. Mais je parle vraiment du personnage moche, grand, maigre, bouton, gros nez, appareil dentaire, la frange.

  • Speaker #1

    Il était pas aussi bien travaillé qu'aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Mais après, c'était fait exprès. J'aimais bien aussi un peu le charme. C'était une sorte de... J'avais beaucoup d'inspiration des... Voilà, c'est Groumit, en fait, dans les dessins. C'est l'écran dedans, le côté vraiment caricature. Ouais, caricature, voilà, c'est ça, totalement. Je sais qu'elle n'a rien à voir maintenant, elle est vraiment mignonne.

  • Speaker #1

    Et t'as pas peur, par contre, d'un jour trouver une production, qu'il y ait une équipe derrière toi autour de tout ça, et que vous ne soyez plus deux décisionnaires, et que tout change, que ça ne devienne plus le dépravé qui est actuellement en ligne, on va dire, au niveau de la bande d'annonce, mais un... d'épreuve qui est tout différent parce que vous n'avez pas pris les décisions et que solo en fait.

  • Speaker #0

    On avait peur au début, maintenant déjà on s'est fait à l'idée que ça allait forcément changer. Parce qu'éventuellement il y a des équipes derrière qui vont mettre des millions d'euros dans un projet, tu peux pas dire faites comme si comme ça c'est à nous tu vois. Ça devient un projet à tout le monde. Après tout va dépendre du contrat, là il va falloir mettre les termes dans le contrat, les décisions, quel pourcentage, qu'est-ce qu'on va pouvoir gérer, quel poste on va avoir. Donc sur ça, je suis pas trop stressée parce que je me dis que c'est quelque chose qui se prévoit bien avant. Vous savez qu'au début, on se disait, mais comment on va faire ? On va trouver que ça soit comme ça, comme ça. Bah non, ça se trouve, la fille principale, ça va être un garçon. C'est à nous de défendre le plus possible certains personnages ou bien de lâcher prise sur certains qui sont moins importants pour nous et de combattre pour ceux qu'on veut.

  • Speaker #1

    Leur laisser le choix pour...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, voilà.

  • Speaker #1

    Des persos qui, pour vous, vous en fichez.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais battre pour les persos qui tient à cœur.

  • Speaker #0

    Tout ça, j'étais longtemps stressée sur ça, mais je pense que c'est une question de contrat, de pourparlers, d'honnêteté. Tant que c'est écrit dans le contrat qu'on peut avoir telle décision, etc. Il n'y a pas de raison. Il faut juste faire attention à ça. Après oui, il y en a souvent, ils signent un contrat et puis en fait, ils n'ont plus les droits. Comme celui qui a fait Squeak Game avec Netflix. Pendant des années, personne ne s'intéressait à son projet. Il a signé Netflix et puis il n'avait pas de... Enfin, il a donné tous ses droits en fait. Après, ça s'est arrangé avec la saison 2, il me semble. Mais du coup il avait droit à rien en fait, donc il avait mal calculé.

  • Speaker #1

    Je suis pas du tout au courant.

  • Speaker #0

    Ouais c'était une histoire un peu... Bon après ça arrive souvent comme ça, faut faire attention aux grosses productions qui ont beaucoup d'argent, parce qu'après pour attaquer en justice ou essayer de régler, bah tu peux pas, t'as pas d'argent, c'est mort. Mais en vrai non, y'a pas de raison, tout est une question de discussion je pense et de terme.

  • Speaker #1

    La bande-annonce elle a coûté combien ?

  • Speaker #0

    La bande-annonce elle a coûté environ 10 000 euros, à peu près. Euh... Oui à peu près, on a eu de la chance, les comédiens ont eu des voix. De gros comédiens en plus, et on n'a rien payé parce qu'ils ont tous fait ça bénévolement. C'était trop cool, franchement, c'était très émouvant. Mais sinon, ce qui a coûté très cher, c'est surtout l'animation. C'était un seul animateur qui le faisait. Et c'est pas donné.

  • Speaker #1

    C'est vraiment pas donné. Mais surtout que tu m'as dit que tu avais travaillé pendant un an, et que du coup, là, il y a toutes les économies qui sont parties dedans.

  • Speaker #0

    C'est ça. Pour le coup, là, moi, j'ai pas vraiment mis d'argent dedans. C'est Florent qui a mis beaucoup d'argent dedans, parce qu'on était en contrat et lui il a essayé de mettre de côté. Moi j'avais gardé pour... parce que je voulais pas investir forcément dedans.

  • Speaker #1

    Mais lui en fait, lui c'est vraiment la personne...

  • Speaker #0

    En fait moi j'ai mis plus de temps à croire à ce projet que Florent, ça c'est vrai ça. Et du coup vous savez qu'à cette époque-là, je me suis dit, on pouvait faire moitié-moitié, mais mettre autant d'argent dedans, ça me faisait un peu chier, je sais pas comment dire.

  • Speaker #1

    Bah lui il voulait investir directement parce qu'il y croyait tellement.

  • Speaker #0

    Mais c'est ça, et au final il avait raison.

  • Speaker #1

    Il a tout donné.

  • Speaker #0

    C'est ça, il a investi dedans, il a mis son argent et c'est vrai que maintenant je le remercie parce que...

  • Speaker #1

    Après c'est aussi les caractères des hommes. Les hommes ils sont souvent très rentre-dedans, je me pose pas la question du...

  • Speaker #0

    Bah en fait je le rends même pas, c'est même pas ce qui lui ressemble parce que c'est une personne...

  • Speaker #1

    Non lui juste il y croyait.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est juste ça, y'avait pas du tout question de c'est genre c'est moi qui dois payer ou je sais pas quoi. Alors pas du tout parce que je pense qu'il avait pu carisser sous, il l'aurait fait. Vraiment, c'est juste, il se disait, voilà, il faut le faire, là, ça y est. Et puis moi, je savais qu'il fallait le faire, mais j'étais réticente. Je me disais, c'est autant d'argent, j'avais pas beaucoup d'argent déjà de base. Maintenant, il a tout mis. Et moi, j'ai pas voulu tout investir, parce que si ça marchait pas, ou s'il y avait rien derrière, bah, au bout d'un moment, tu peux pas tout mettre comme ça. Et ouais, il l'a fait, lui, du coup. C'est lui qui a mis une grande partie. Après, il y a eu Tuchonville, il y a eu une bourse, une cagnotte fulule. Puis voilà.

  • Speaker #1

    C'est cool, hein. Il y a toutes les personnes qui ont investi dans la cagnotte, qui ont investi dans la bande d'annonce.

  • Speaker #0

    Il y en a eu plein et puis c'était trop cool. C'était un grand soutien. Sans ça, on n'aurait pas eu la balance. La balance nous a aidé à aussi démarcher beaucoup de production. Et puis peut-être qu'il y aura du bon qui va venir.

  • Speaker #1

    Pourquoi pas ? En tout cas, c'est tout ce qu'on espère pour ce beau projet.

  • Speaker #0

    Ah oui, on prie.

  • Speaker #1

    T'as terminé ?

  • Speaker #0

    Je pense que je vais mettre un petit coup d'après de stylo.

  • Speaker #1

    De stylo ?

  • Speaker #0

    Comme toi je pense.

  • Speaker #1

    Mais euh... Regarde j'ai fait... Moi en fait je suis pas forte dans tout ce qui est fleurs, dans tout ce qui est ça mais par contre...

  • Speaker #0

    Ouais les visages ?

  • Speaker #1

    Ouais des visages j'aime trop.

  • Speaker #0

    Ouais j'aime bien. Moi c'est l'inverse, les visages je suis trop nulle. Attends euh... J'ai besoin d'une référence pour faire un visage.

  • Speaker #1

    J'arrive pas.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Du coup,

  • Speaker #1

    tous les personnages, il y a forcément un petit peu une référence ?

  • Speaker #0

    Il y a une référence au moins d'expression ou de visage de base, tu sais, pour bien positionner les yeux. C'est pour ça que je n'ai jamais pris vraiment le temps de bien apprendre ça.

  • Speaker #1

    Et au niveau des... J'ai une petite question au niveau des personnages, ils sont inspirés de la vraie vie ?

  • Speaker #0

    Oui, certains, oui, un petit peu. Pas entièrement, mais... De base non pas trop mais il y en a certains qu'on a mis des choses. Par exemple je sais que la mère de famille Thérèse, je l'ai un peu inspiré chez moi dans le caractère un petit peu.

  • Speaker #1

    De ton caractère ?

  • Speaker #0

    Un peu ouais. Ok. Et le père pareil un peu chez Florent aussi, qui est un peu un grand gamin tu sais. C'est cool. Mais en même temps très mature. Oui il y a des petites références, même les grands-parents, les parents. Puis on aime bien mettre des gens qu'on connaît dans la série. On a des personnages, ça représente des amis à nous.

  • Speaker #1

    Ah mais c'est trop cool ça !

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que si un jour ça voit le jour, tu dis je suis dans la série. J'ai mon père par exemple qui est dans la série.

  • Speaker #1

    Ah mais ça me fait des frises !

  • Speaker #0

    C'est trop drôle ! J'ai fait un personnage, en fait on a fait une caricature de... Je sais pas si tu connais, c'est le jeu The Witcher, il y a la série aussi.

  • Speaker #1

    J'ai aucune culture générale.

  • Speaker #0

    C'est Gérald Reeve. Bah du coup je sais plus comment il s'appelle parce que nous on a fait un nom caricaturé, donc j'ai même confondu avec le temps. En gros, c'est mon père, mais dans le personnage-là.

  • Speaker #1

    C'est cool.

  • Speaker #0

    Petit clin d'œil. Quel a été ton plus grand apprentissage entrepreneurial en construisant des pravées ? En vrai, le fait de se vendre. Le fait de se vendre, le fait de mettre en avant son travail. Pas juste faire des dessins, aussi faire un dossier de prod, les mettre en valeur. Savoir ce que c'est un concept art pour les productions.

  • Speaker #1

    Oui, parce que comme tu n'as pas fait d'études spécialisées dans la gestion de projets. audiovisuel.

  • Speaker #0

    Bah non, tout ça. Ça fait un storyboard, une pause, enfin tout ça quoi.

  • Speaker #1

    Donc c'était important et puis t'as appris grâce à ChatGPT.

  • Speaker #0

    ChatGPT nous aide beaucoup des fois. Ça fait pas très longtemps donc c'est pas ça qui nous a aidé. Pas du tout. Mais des fois il nous aide, franchement. Des fois quand t'arrives pas à trouver quelque chose, ou que t'arrives pas à formuler une phrase, même un truc que tu veux expliquer mais t'arrives pas à le formuler, bah des fois il est trop bien. C'est pratique, il ne faut pas en abuser, il ne faut pas oublier que tu as des méninges et qu'il faut les faire travailler. Mais je trouve que c'est un gros plus. Nous, le présent qui nous a servi quand on faisait des dossiers, des fois on disait qu'est-ce qu'une production veut retrouver dans un dossier ? Des pages, ça c'est pratique, parce que des fois tu ne trouves pas forcément... Ou tu peux me dire, est-ce que tu peux me trouver un scénario d'une série en particulier pour voir comment ils se tapent sur le temps, les sketchs, etc. Des fois ils te le trouvent, alors que c'est confidentiel, c'est pratique, ou des contacts aussi des fois. Il y a un super site, ça s'appelle Contacteuse, je crois. Le logo, c'est une sorte de petit bonhomme vert avec des lunettes. En fait, tu tapes un nom, une société, et tu trouves des mails ultra confidentiels de gens. Des fois, ils disent si c'est un bon mail ou pas, mais nous, on a des mails pour les cheat codes, mais c'est trop pratique.

  • Speaker #1

    Moi, j'aimerais bien proposer, quand le podcast est bien présent, enfin, pas forcément présent, mais au moins qu'il soit qualitatif, comme je le souhaiterais. demander l'apparition de célébrités, puisque finalement, mais pas des célébrités, où leurs parents sont célèbres, et du coup, eux, automatiquement, sont célèbres.

  • Speaker #0

    Des gens qui ont fait en sorte d'être célèbres. C'est ça. Un peu comme ce qu'elle fait, pas pareil, mais l'association, je sais qu'elle a un podcast, où elle invite des célébrités, plus, plus, là, c'est...

  • Speaker #1

    C'est ça, là, c'est célébrité, plus, plus. Au niveau du podcast, moi, ce que je souhaiterais faire, c'est... C'est mettre vraiment en valeur des entrepreneurs qui ne sont pas connus.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    genre. Pas forcément des personnes qui sont les grandes têtes de l'entrepreneuriat, comme la personne qui avait fait les Secrets de Loli. Oui. Pas forcément des grandes têtes comme elle, mais des grandes têtes qui sont influentes, mais qu'on ne connaît pas le nom et le prénom. Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'il y en a plein des comme ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, il y en a plein. Et des fois, on ne connaît pas trop leur chemin, leur parcours.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Et ça peut aider beaucoup de femmes, qu'elles soient jeunes ou plus âgées. Ça peut beaucoup aider.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une bonne idée. C'est vrai qu'il y en a plein et qu'on n'y pense pas forcément.

  • Speaker #1

    Pas du tout, mais... Au niveau de ta santé mentale, toi, tu te mettrais sur quelle échelle de 0 à 10 ?

  • Speaker #0

    De 0 à 10, je dirais 7, peut-être. En fait, ça dépend des jours. Ça dépend des jours et d'où est-ce qu'elle vient, la santé mentale. Qu'est-ce qui va bien la perturber aussi. C'est sûr que si c'est personnel, ça monte très vite. Si c'est le travail, ça monte, mais après, ça descend, tu te dis que c'est que le travail. Donc, il faut se détendre, évidemment.

  • Speaker #1

    Après, toi, ton travail, il prend une très grosse partie de ta vie. Oui.

  • Speaker #0

    Ouais, quand même.

  • Speaker #1

    Puisque t'es indépendante, du coup, des fois, tu fais des gros journées, j'imagine.

  • Speaker #0

    Oui, ça m'arrive, des fois. Là, par exemple, j'ai une commande de Thionville, que je dois... Comment dire ? Ils m'ont interpellée assez tard, parce qu'ils avaient besoin, et donc moi, j'ai dit, ça ne me dérange pas. Mais c'est vrai qu'il faut rendre très vite des choses. C'est vrai que ça, c'est un peu stressant. Mais en même temps, c'est pas la première fois, donc maintenant, j'ai appris à gérer.

  • Speaker #1

    T'as déjà essayé de faire des thérapies de... De tout détruire.

  • Speaker #0

    Non, mais des fois, ça a l'air bien. En fait, je ne suis pas en plus à ce stade-là. Tu vois, la santé mentale, quand elle est basse, c'est surtout dans la tête, tu sais, c'est pas... Oui.

  • Speaker #1

    Tu fais quoi généralement pour quand ta santé mentale, elle ne va pas trop, trop bien ?

  • Speaker #0

    Souvent, je vais sauver mon copain. Tu sais, un gros câlin, ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Eh, mais ils sont trop importants,

  • Speaker #0

    en vrai. C'est ma thérapie. Des fois, quand ça ne va pas, je lui fais un câlin. C'est fini.

  • Speaker #1

    Mais tu sais, c'est dingue parce que... Si je suis dans le même cas, des fois je panique au niveau du podcast, je me dis je vais jamais réussir à faire ce que j'ai envie de faire, il y a trop de choses à faire, je suis toute seule, etc. Je pleure, je lui fais un câlin et après il me fait « t'inquiète, tu vas y arriver » . Et vraiment, des fois à la limite, il vient, il me secouille, il me prend par les droits. Il me l'a déjà fait ça. Il vient, il me chope, il me dit « tu vas y arriver » . Et après je dis « ok » .

  • Speaker #0

    Et après j'ai retrouvé mon coach. Non mais c'est mignon parce que des fois... Il y en a plein qui font passer en revanche. C'est pas donné à tout le monde, mais c'est qu'il est comme ça aussi.

  • Speaker #1

    On retourne encore sur le propos de tout à l'heure de l'entourage, c'est hyper important. La santé mentale pour les projets, en fait. Si t'as pas un entourage qui est bien, qui est posé, qui t'encourage, c'est catastrophique. Comment tu peux vite te perdre déjà. Que ce soit peut-être, imaginons, on l'est pas dans ce cas-là, mais dans la célébrité, tu peux vite te perdre. Il y a tout le monde qui est là en mode « Ouais, t'es trop une meuf géniale, t'es trop une meuf géniale. »

  • Speaker #0

    J'imagine pas. Moi,

  • Speaker #1

    j'ai trop peur de ça.

  • Speaker #0

    Moi, au début, ça m'intéresse... Je sais que Florence, elle intéresserait beaucoup d'être célèbre. Pas dans le sens « Prenez-moi en photo. » Dans le sens « Je suis reconnue pour ce que j'ai fait et mon temps est connu. » Ça, je suis d'accord aussi. D'un côté, ça me ferait un peu chier.

  • Speaker #1

    Soit moi, j'ai peur de ça. J'ai une angoisse au niveau de ça. J'ai une angoisse qui est horrible. J'ai trop peur que les gens me reconnaissent dans la rue. Ouais. Mais pourtant, tu vois, je veux faire quelque chose qui est visible à tous. Mais si demain, je marche dans la rue et il y a quelqu'un qui me reconnaît, je vais flipper. Et je le sais, tu vois, parce que ça m'est déjà arrivé.

  • Speaker #0

    Oui, oui, c'est un peu stressant. Bref, ça dépend aussi, je pense, de la fréquence. C'est sûr, par exemple, je sais que c'est le youtubeur Mastu qui lui a très mal vécu sa célébrité à un moment parce que les gens venaient frapper chez lui à la porte. Puis je sais qu'il a fait une grosse déprime, je pense que c'est aussi à cause de ça. Je sais qu'il a... très mal vécu là. À ses limites, ça ne le rendait pas méchant, mais ça le rendait vraiment fermé et il jouait toujours à personne. Je pense que des fois, ça va te faire péter un câble quand tu es vraiment très connu. Après, un peu connu, en mode juste dans la rue, « Salut, ton projet, ça avance ? » Oui, je vois, ça va.

  • Speaker #1

    C'est déjà arrivé.

  • Speaker #0

    Nous, ça arrivait une seule fois. C'est quand on avait été Pokélover, qui est trop bon, là-dessus, en ville. Moi, j'aime trop, c'est trop bon. Et c'est qu'on commandait notre Poké et puis on nous dit « C'est vous qui faites passer Réanimé ? » Mais c'est parce qu'on était dans le magazine où ils étaient dedans, je crois. qui venaient juste d'ouvrir, donc ils ont dû voir notre nom. C'était la première fois que des inconnus me disaient ça, donc c'était marrant, c'était rigolo. Ça, ça me dérange pas.

  • Speaker #1

    Mais par contre, t'aurais pas peur qu'il y ait beaucoup de personnes qui te reconnaissent ?

  • Speaker #0

    Dans quel sens ? Genre, en fait, d'être stalkée ou de jamais être tranquille ?

  • Speaker #1

    Déjà, stalker, à partir du moment que t'es stalkée, que ce soit par ton ex ou par un inconnu, c'est inquiétant et c'est flippant.

  • Speaker #0

    En tant que femme aussi, je sais. Et même hommes déjà, il y en a qui sont stalkés. Oui, en tant qu'individu, être stalké, c'est pas très... Oui,

  • Speaker #1

    c'est pas le meilleur... Je pense que personne qui ferait.

  • Speaker #0

    Non. Déjà au niveau de ça. Il y a être stalké et être juste... Alors des gens qui te soutiennent derrière... Ça dépend, je sais pas. Moi j'avoue, ça me plairait pas d'être connue au point que tu sais, limite à des gardes du corps quand tu vas à des événements. Ça parait fun sur le coup, tu te dis « Ah c'est stylé quand même, c'est sympa ! » Mais je pense que c'est chiant même pour la famille. Ça peut être dangereux. Je sais que c'est... Moi, j'ai que des rêves d'influenceur. C'est une obstacle. Sa famille, ils ont voulu prendre en otage sa famille pour avoir de l'argent contre lui. Mais ils sont trompés de maison, je crois. Ah oui ? Mais ouais, ouais. Mais c'est flivant parce qu'il y en a plein. Tu cules tes parents pour avoir de l'argent.

  • Speaker #1

    Mais de ouf !

  • Speaker #0

    Ouais. Non, je trouve ça bien d'être discret, quand même.

  • Speaker #1

    Après, ça va parce que vous, vous êtes plus dans... Dépravé sera connu par son nom et par les personnages. Oui, c'est ça. Moins par votre visage et votre nom. Ouais,

  • Speaker #0

    on serait connus par le visage si on commençait à faire beaucoup de vidéos dessus et en faire du contenu, tu vois. C'est ça. Je pense qu'on pourrait être célèbre, mais dans le milieu de la production. Il n'y a pas de célèbre en production. Matt Groening, personne ne le voit dans la rue, tu vois. Et pourtant, il est très célèbre pour ses créations. C'est lui qui a commencé.

  • Speaker #1

    Je ne sais même pas c'est qui.

  • Speaker #0

    C'est celui qui a fait les Simpsons.

  • Speaker #1

    Ok. Là, tu vas faire la même chose, je pense, avec vous. Si Déprévée est connue... Vos noms seront forcément connus, mais qu'auprès des personnes qui s'intéressent à ces produits. Par qui ? C'est créé par qui ? C'est illustré par qui ? Etc.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis encore une fois, tout dépend comment on va se montrer. On fait des conventions, on commence à se montrer. Donc déjà, ça fait déjà une image de nous.

  • Speaker #1

    Vous faites comment pour participer à des conventions, des événements comme ça ?

  • Speaker #0

    Jusque-là, on nous a invités. On en a fait deux. La première, c'est parce que j'avais fait des illustrations pour eux bénévolement. Donc ils ont dit, vous savez quoi, c'est votre première convention, vous êtes un petit projet, parce qu'il était vrai. On vous invite, c'était une petite convention familiale dans le Nord, c'était trop cool. Bon là, elle a fermé malheureusement, mais c'était trop chouette.

  • Speaker #1

    Mais au moins, ça vous a fait une expérience.

  • Speaker #0

    Ouais. Ouais, ouais. Principale. Puis là-bas, on a rencontré un comédien, celui qui avait le poids de Spider-Man, il était tough, Donald Renew, et maintenant, il est dans le projet.

  • Speaker #1

    C'est cool.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était trop bien.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu crois à la manifestation à tout un ?

  • Speaker #0

    Oui, grave. Ouais. Il y a eu un événement, je ne peux pas en parler parce que ça c'est encore trop confidentiel. Il y a eu un événement où c'était un papillon qui revenait souvent et le papillon il revient.

  • Speaker #1

    Tu m'as raconté.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est ça. Je me disais déjà. Il revenait toujours.

  • Speaker #0

    Et puis le jour du grand moment que je ne peux pas dire, il était là. Il était là pour une raison.

  • Speaker #1

    Et tu fais des choses pour manifester. Oui, il est 11h11.

  • Speaker #0

    je fais un souhait c'est ta petite manifestation ouais ouais ouais ça c'est une manifestation je fais un vœu j'aime bien même si ça veut peut-être rien dire j'ai fait du bien mental déjà de le dire mais

  • Speaker #1

    c'est top vraiment catastrophique je pense que je vais plus faire d'activité surtout face à quelqu'un qui fait dessiner

  • Speaker #0

    Ouais, bon, franchement, j'ai l'impression d'être retombée à mon niveau de 14 ans. Moi, je suis très digitale, en fait. Dis-toi que sur papier, ça fait au moins trois ans que je n'ai pas l'air sur papier. C'est joli, moi j'aime bien, j'aime bien. Je vois un style. Non, le vase avec la plante d'en bas, j'aime bien. Mais si tu as fait un bon dégradé entre les contours et les milieux. Regarde, moi, s'il te plaît, j'ai juste fait un coloriage lambda, quoi. Ouais, mais quand même,

  • Speaker #1

    il faut le faire.

  • Speaker #0

    Ouais, mais toi, c'est plus...

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, je suis partie sur une page blanche. Moi, il n'y a que ça que je trouve stylé.

  • Speaker #0

    J'aime bien aussi. Non, j'aime bien.

  • Speaker #1

    Il n'y a vraiment que le petit dessin là que je trouve stylé, c'est tout.

  • Speaker #0

    Non, c'est beau.

  • Speaker #1

    On dirait un petit chat humain.

  • Speaker #0

    Oui, on dirait un lion humain.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir inauguré le podcast parce que c'était le premier épisode qui sortira le 13 avril. Je suis fière. Merci beaucoup. Et à très vite. À bientôt pour un prochain épisode des Brillantes Miséventures.

  • Speaker #0

    Ciao !

Description

Cette semaine on discute avec Suzon CHARTIER, illustratrice, graphiste et co-créatrice du projet DEPRAVÉ. (une série d'animation pour adulte)

Merci de nous écouter :) 💕
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------TIMELINE------

00:00 Introduction

00:28 bande d'annonces

03:50 l'idée du projet ?

09:24 comment avoir des voix française célébre ?

10:35 Le syndrome de l'imposteur

12:00 Création d'un event, la peur d'échouer

15:27 Où vois tu ton projet dans 5 ans et toi sur le plan perso ?

19:00 Un conseil pour une personne qui débute ?

21: 40 Tu te compares beaucoup à d'autre artiste ?

23:55 On met combien de temps à se trouver artistiquement ?

31:16 Et le salariat dans tout ça ? 35:00 le dessin, un talent ou du travaille ?

39:00 Trouver une production ? Les peurs lié 41:00 Le prix d'une bande d'annonce animé ?

46:00 Intélligence artificiel c'est bien ?

50:00 L'importance de l'entourage

55:00 Manifestation ; opportunité ?

57: 00 outro


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans un nouvel épisode d'Ebriante mes aventures. Aujourd'hui, on plonge dans l'univers de la création visuelle, de l'entrepreneuriat et de ses coulisses. Avec une invitée spéciale, Suzon Chartier, graphiste, illustratrice et co-créatrice du projet Dépravé, elle évolue auprès de son conjoint, Florent, qui est lui-même scénariste de ce projet. Dépravé, c'est aussi un univers singulier, percutant et audacieux qui repousse les limites des séries d'animation. Faudrait que tu retiennes encore.

  • Speaker #1

    Dépravé,

  • Speaker #0

    mais bien sûr !

  • Speaker #2

    Vous êtes exclu.

  • Speaker #1

    Vous et votre famille.

  • Speaker #2

    Quoi ?

  • Speaker #1

    Eh, vous allez voir les gartons, on va s'éclater ! C'est quoi ce t'as dit ?

  • Speaker #2

    C'est chiant. Oh, c'est sa maman. Quoi, l'aise ? Ça fait beau, beau. C'est trop bien, ça.

  • Speaker #1

    Ne me sure pas, sur Terre. Je suis fier de vous.

  • Speaker #2

    Tu me caches. Ouais,

  • Speaker #1

    bah casse-toi.

  • Speaker #2

    S'il vous plaît, pas très mal.

  • Speaker #0

    Quelle reine.

  • Speaker #1

    T'as merdé,

  • Speaker #0

    Léoné.

  • Speaker #2

    Même pas de l'igno !

  • Speaker #0

    Déprimé ?

  • Speaker #1

    C'est un peu comme la petite maison dans la prairie. Sauf que les pères vont aux putes, et les gosses se défoncent à la coque.

  • Speaker #2

    Oui... Auriez-vous vu ce gosse ? Allez voir aux hommes j'ai trouvé, cow-boy ! Objection,

  • Speaker #1

    va-connaire ! A-tu vu les morts au-dessus ?

  • Speaker #0

    Votre traumatisme vient donc de là ?

  • Speaker #1

    Non. En réalité, y avait autre chose. Dis, papa, tu crois qu'on sera heureux ici ? Bien sûr que oui.

  • Speaker #2

    Je ne vois pas ce qui pourrait nous arriver de mal.

  • Speaker #1

    Les gens qui t'aiment te mentiront souvent.

  • Speaker #2

    Cette vie, je pense. Vous allez le signer tellement,

  • Speaker #1

    non ? Franchement, là, la coriège, les gens vont se demander pourquoi je suis graphiste, parce que ça fait tellement de temps que je ne l'ai pas fait, ça va ressembler à du caca.

  • Speaker #0

    Mais moi, du coup, là, si ça me met la pression, je n'aurais pas dû proposer ça comme activité.

  • Speaker #1

    Moi aussi, je n'aurais pas dû. L'art est subjectif.

  • Speaker #0

    Mais s'il te plaît, tu as mis trois traits sur ta feuille, c'est déjà beau. Mais non, là, c'est abusé. Tu veux pas m'apprendre ? Viens on fait un petit coup en même temps.

  • Speaker #1

    Bon en vrai c'est comme une étoile de mer mais avec des... Des traits pas très...

  • Speaker #0

    C'est stylé. Ah ouais ? Vraiment stylé ce que t'as fait.

  • Speaker #1

    J'en dirais une plante alien mais...

  • Speaker #0

    Si je me trompe pas... Hum ? T'as 375 000 vues... Ouais. Pour la bande annonce des dépravés.

  • Speaker #1

    Ouais je crois qu'on a atteint les 400 000.

  • Speaker #0

    Bah en janvier c'était 375 000 vues.

  • Speaker #1

    Ouais depuis y en a eu plus il me semble. Mais ouais c'est à peu près.

  • Speaker #0

    Apparemment Ousky t'as eu 10 000 abonnés en 4 mois.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    T'es fière ?

  • Speaker #1

    Oui, un peu. Un peu, non, beaucoup, oui. Parce qu'on sait qu'on partait de base sur environ 1 000 et quelques. Même pas 2 000. Donc, vous savez, quand on a eu les 10 000, on s'est dit, ah, comment ça aide du monde, là. Bienvenue. Bienvenue. Bienvenue. Bienvenue. C'est ça. Non, ça fait plaisir, parce qu'on se dit, ça plaît quand même. Et puis, après cinq années de travail... Mais oui, parce que là,

  • Speaker #0

    on parle des vues, on parle des abonnés, mais qui... c'est juste par rapport à la bande-annonce du projet. Il n'y a pas eu vraiment d'épisode.

  • Speaker #1

    Non. On dévoile rien sur la... Si t'entends, on fait des stories, on montre une nouvelle affiche, une préparation de dossier, mais les gens ne connaissent rien, à part ce qu'il y a dans la bande-annonce, sur l'histoire. En fait, on pose juste des petites histoires drôles, dans le style de Déprimé, avec des personnages qui sont pas dans la série, juste des petits sketchs marrants, voilà.

  • Speaker #0

    Et parce que quand même, faire une série d'animation visuelle pour... À Yult, l'idée elle vient d'où de base ?

  • Speaker #1

    L'idée elle est venue juste avant le confinement. Même pendant, je dirais en fait, c'est avec mon copain on regardait beaucoup de séries sur Netflix. Tu sais tout ce qui est BoJack, Rick et Morty, Paradise PD et tout. Et du coup, on était vachement dans tout ce qui était création de projet ensemble. On voulait faire une petite marque de t-shirts. On savait pas tout ce qu'on voulait faire mais on voulait faire un truc ensemble parce que lui était dans tout ce qui était écriture. Et du coup, un jour, l'anecdote est un peu farfelue, mon copain est allé au trône, comme j'aime bien le dire.

  • Speaker #0

    Je pensais que c'était une ville trône.

  • Speaker #1

    C'est que ça existe. Non, c'est vraiment les chiottes. Il allait au chiotte. Et du coup en fait il m'envoie un snap, et en fait tu sais sur snap tu fais des petits autocollants, t'as des gifs et tout.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et il a fait une sorte de personnage, c'était un téléphone avec des yeux, avec une bouche un peu en canard. Et puis il a dit regarde c'est rigolo, ce serait marrant qu'on te dessine un petit peu, donc j'ai fait des petits croquis.

  • Speaker #0

    Et c'est là où t'as commencé à dessiner ? Ouais.

  • Speaker #1

    Bah je dessinais déjà avant mais par rapport au projet, c'est vraiment là que ça a commencé, on va dire la petite graine dans la tête. Ouais.

  • Speaker #0

    C'est là la p... première pierre du projet.

  • Speaker #1

    C'est ça, on ne s'est jamais dit, on va faire une série comme Dépravé, jamais de la vie, mais juste, c'est là que ça a commencé à venir, l'idée de faire quelque chose où on a fait le personnage, et puis après, je crois que c'est dans la soirée même, où le personnage, il y a eu d'autres persos qui se sont mis avec. En une soirée ? Ouais, je crois, ou même pas, en deux jours, ça allait très très vite. Nous, on a un projet, on le fait super vite.

  • Speaker #0

    Vous n'avez pas réfléchi à comment faire ? Est-ce qu'il nous faudra de l'argent pour faire... quelque chose... C'est ça,

  • Speaker #1

    à la base c'était vraiment un délire juste entre nous, on se disait pas tout de suite on va le proposer à à des productions, vraiment c'était juste en quelques jours les croquis pour le délire et à la base on voulait partir sur une sorte de Toy Story pour adultes, c'était une jeune ado un peu moche avec un appareil dentaire, bon je dis pas, alors les filles qui ont... elles sont trop belles les filles qui ont des appareils dentaires, mais dans le pifet de l'ado c'est à dire dans la SPP, l'adulte avec des boutons et tout, voilà c'était vraiment le cliché.

  • Speaker #0

    Ouais je comprends.

  • Speaker #1

    Désolée,

  • Speaker #0

    j'avais eu un appareil dentaire et j'étais éclatée au sol.

  • Speaker #1

    Ça dépend l'appareil aussi. Mais du coup, on voulait faire une sorte de Toy Story pour adultes. Elle découvre sa sexualité avec des jouets, des vibros, des sextoys. Mais qui parlent, c'est vraiment un truc vraiment farfelu. Mais on a vu que cette série, un peu comme ça, elle existait déjà. Ça s'appelle Big Mouth. C'est sur Netflix. C'est aussi un peu dans le style des séries animées comme on fait aujourd'hui. Et ça existait déjà. Donc ça dit beaucoup.

  • Speaker #0

    Mais là, quand tu me parles de cette idée-là, et quand je pense à Dépravé, ou que je me rappelle un peu du graphisme du teaser, il n'y a rien à voir.

  • Speaker #1

    Non, rien à voir, parce que là, on a fait à peine un prestataire. Du coup, on s'est dit, bon, on n'a pas beaucoup de moyens, mais on va quand même essayer de faire le max de qualité pour que ce soit crédible aux yeux des gens, aux yeux des productions, etc. Mais c'est que ça a fallu cinq ans pour sortir ça, parce qu'au début, c'était... Déjà, de base, on voulait faire un projet de bande dessinée. Donc rien à voir avec la série. Même si moi j'ai toujours voulu faire une série, mais on se disait bah jamais de la vie on va faire une série, on est personne. Moi j'étais encore mineure quand c'est sorti, quand on a commencé à écrire le projet, je me suis dit bah à 17 ans je vais pas signer avec une production, c'est pas possible. Puis on se doutait que ça prenait des années et des années à faire un projet. Bah la preuve ? Bah ouais voilà. Et encore généralement les gens qui réussissent à faire une production, ils en ont déjà la trentaine et c'est au bout de dix, quinze ans de projet quoi. Enfin dans la norme c'est très rare d'avoir comment dire... de réussir à faire quelque chose au bout de cinq, six ans.

  • Speaker #0

    Au niveau de la crédibilité, parce que tu parles du fait qu'il n'y a aucune crédibilité, etc. À quel moment dans le parcours, tu t'es dit, OK, là, on est crédible ?

  • Speaker #1

    Je dirais en 2021, quand on a laissé tomber le projet de la bande dessinée, parce que moi, j'avais clairement dit à Florent, je veux faire une série, c'est ça qui marchera. La bande dessinée, ça marche très bien, mais pas pour ce style d'œuvre. Et quand on a commencé à avoir des comédiens sur le projet...

  • Speaker #0

    On va en parler,

  • Speaker #1

    ça aussi.

  • Speaker #0

    Parce que c'est une partie du projet qui nous l'embête.

  • Speaker #1

    Je crois que c'était une des années les plus chouettes par rapport à Dépravé. Même s'il y en a plein qui arrivent encore, on n'a pas tout vu. Mais parce que c'est une année où on a refait notre style graphique aussi. Puis on a commencé à avoir plus d'abonnés sur Instagram. On a eu des comédiens, beaucoup de compliments, des gens qui nous ont beaucoup soutenus. On a commencé aussi à avoir des gens... des comédiens amateurs, moi je dis amateurs parce que c'est pas les professionnels du métier, mais qui voulaient participer au projet, de recevoir des petits CV et tout. Et là, on a commencé à se dire,

  • Speaker #0

    ça peut fonctionner.

  • Speaker #1

    Ça commence. Et puis moi, mon style graphique, depuis quelques années, il s'est vachement épuré. Donc ouais, on sentait à ce moment-là que ça commençait à plaire. Et puis aussi, le fait de recevoir des réponses de production pas positives, dans le sens où ils ne disaient pas, oui, on vous prend. Mais il y avait des retours, on s'est dit, il y a déjà un pied dedans.

  • Speaker #0

    Ça suscite de la tension. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Notre travail est pris en considération. C'est ça. Mais ouais, c'est à ce moment-là. Et puis les comédiens, ça a été un plus vraiment, parce que de base, quand un projet n'est pas connu, il faut le faire connaître par quelque chose qui est déjà connu forcément. Donc avoir un comédien qui a fait, par exemple, la voix de Spiderman, la voix de Margot Robbie, etc. Enfin voilà, ça parle beaucoup. Donc forcément, ça nous a beaucoup aidé, et puis même nous, ça nous a motivé. On s'est dit, on va leur faire des personnages.

  • Speaker #0

    Vous avez fait comment ?

  • Speaker #1

    On allait les voir en convention, beaucoup.

  • Speaker #0

    Ok, vous êtes partie directement...

  • Speaker #1

    Au culot, on s'est dit, on est personne, mais aussi, ils sont passés par là, on s'est dit peut-être au début...

  • Speaker #0

    Ça, c'est une partie de l'histoire qui, moi, me fascine de me dire qu'en soi... Vous êtes personne dans la série d'animation. Oui,

  • Speaker #1

    dans le domaine.

  • Speaker #0

    Vous n'êtes pas connue, votre nom n'est pas connu, votre prénom n'est pas connu, Dépravé n'est pas connu. Et vous vous êtes dit, j'y vais, je fonce, j'y vais au culot. Ça est dingue, moi je n'y arriverai pas. Je n'y arriverai tellement pas.

  • Speaker #1

    En vrai, moi je n'y arriverai pas forcément. Pour être honnête, c'est surtout Florent, mon copain, qui était beaucoup dans cet esprit-là. C'est Mathieu qui m'a toujours fascinée. Il était toujours en mode, ça, tu sais quoi, ça va réussir. Et très souvent, quand Florent me dit, ça, on va envoyer un message et ça va être positif, souvent ça arrive.

  • Speaker #0

    Il a l'institution de...

  • Speaker #1

    Mais il y croyait surtout. Et du coup, c'est que moi, j'étais un peu plus en retrait pour certaines choses. J'avais plus de mal à aller voir une personne. Je me disais, mais non, mais on n'aura jamais de réponse, etc.

  • Speaker #0

    Mais t'es plutôt pessimiste.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Et puis moi, j'ai aussi un peu le syndrome de l'aposteur, des fois, tu sais, me dire...

  • Speaker #0

    Il n'y est pas du tout.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pas qu'il n'a pas le syndrome, c'est que... Et je pense à la suite. Mais il y croit surtout, il se dit que ça peut marcher, il croit en ce qu'il fait, en ce qu'il propose, en son talent, etc. Et il croyait au moins au mien aussi. Il disait souvent...

  • Speaker #0

    T'es talentueuse, faut se dire les choses.

  • Speaker #1

    C'est gentil,

  • Speaker #0

    faut se dire les choses.

  • Speaker #1

    Réfléchis à la couleur.

  • Speaker #0

    Moi je verrais du violet.

  • Speaker #1

    Ah bon ?

  • Speaker #0

    On est synchro. Moi j'ai un problème, quand je fais de l'aquarelle, j'aime trop faire des portes.

  • Speaker #1

    C'est mignon.

  • Speaker #0

    Et là, la porte, elle ressemble à rien. On dirait... Je sais pas.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai cru que c'était de la peinture normale. J'ai même pas mis d'eau avant.

  • Speaker #0

    Moi, je suis pas existante. Donc,

  • Speaker #1

    moi non plus.

  • Speaker #0

    Quand même, quand même. Faut pas... Faut arrêter de dire ça.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    c'est joli. Ça, c'est un peu... Bah du coup, le syndrome de l'imposteur.

  • Speaker #1

    Oui, non, mais je... Maintenant, ça va beaucoup mieux avec ça. Mais c'est vrai qu'au tout début...

  • Speaker #0

    T'as fait comment ? Moi je veux le secret, parce que moi je suis plein dedans.

  • Speaker #1

    Pour être honnête, il y a deux choses. Je pense le fait d'avoir eu des commandes, le fait d'avoir eu des réponses de production, d'avoir des compliments, d'avoir des gens qui me suivent. Et en vrai, de vrai, c'était un peu fleur bleue. En vrai, mon copain m'a beaucoup valorisé. Quand je fais un dessin, c'est toujours lui qui le montre aux autres. Moi je ne vais pas aller voir ma famille ou mes amis et dire « Hey, regardez ce que j'ai fait ! »

  • Speaker #0

    Dis-toi que tu n'aimes pas, parce que là même.

  • Speaker #1

    T'es pareil ? Pareil. Je trouve ça trop mignon.

  • Speaker #0

    Dis-toi que là, je suis en train... Je ne sais pas si tu as vu sur les réseaux sociaux, j'ai annoncé un événement.

  • Speaker #1

    Oui, la pochette de ton...

  • Speaker #0

    Non, j'ai juste annoncé un événement juste entre filles, on se rencontre et on papote entre nous. Et s'il y en a une qui peut aider l'autre...

  • Speaker #1

    Oui, j'ai vu. Let's go.

  • Speaker #0

    Et je me suis dit, il n'y aura personne. Imagine la honte, ça floppe et tout. Il y aura trois personnes. J'ai juste créé un lien d'inscription. pour savoir à peu près qui serait intéressé. Comment te dire que finalement, on ne sera pas trois ? On ne sera pas du tout trois. Hier, j'ai regardé, il y a déjà 13 inscriptions en une semaine.

  • Speaker #1

    C'est trop bien, ça veut dire que ça intéresse.

  • Speaker #0

    J'ai dit ça à mon chéri, il est venu et m'a fait « Oh, trop bien et tout ! »

  • Speaker #1

    Mais ça valorise en vrai, c'est pour ça aussi. C'est pas grave.

  • Speaker #0

    Au pire, on s'en fout. C'est ouf en fait parce que comme mon chéri lui il est pas du tout dedans tu vois lui il écoute pas de podcast il fait complètement rien au niveau de ça il joue aux jeux vidéo juste de me dire que lui déjà il trouve ça dingue je me dis ça se trouve mais oui il y a quelque chose à faire.

  • Speaker #1

    Le regard de nos proches aussi ça joue beaucoup c'est pour ça qu'on dit souvent que des proches qui soutiennent pas des gens dans les projets bah souvent ça fout un gros coup moral parce que c'est eux qui vont t'apporter le premier soutien.

  • Speaker #0

    C'est pour ça qu'on dit souvent que l'entourage c'est important, l'entourage c'est important.

  • Speaker #1

    Mais oui, même s'il y en a qui arrivent à faire son entourage, ils sont très solitaires et tant mieux, il y en a qui y arrivent. Et moi j'avoue, ça m'aide beaucoup. Et puis il y a aussi la belle famille, ma famille de 100, qui aussi nous soutiennent beaucoup, et ça m'a beaucoup aidée à ouvrir les yeux sur le fait que ce que je faisais c'était quelque chose de plutôt cool.

  • Speaker #0

    Bah je pense que le fait d'être validé par des personnes, en plus, qui s'y connaissent pas et qui te connaissent pas, et qui te disent, lui, ce que tu fais c'est un truc de dingue, bah ça te réconforte encore plus parce que tu dis, bah ils me connaissent pas, donc ils disent pas ça juste par gentillesse.

  • Speaker #1

    Oui c'est ça, ils disent ça par rapport au bien de mon travail, par rapport à ce qu'ils voient, parce que moi en soi, la personne, bah on se connaît pas quoi. Bah oui, je sais pas comment t'es.

  • Speaker #0

    Généralement tu peux avoir peur de dire Ouais, mon père il a dit que c'est un truc de dingue juste parce que... Juste ta fille.

  • Speaker #1

    Ouais, dans tous les cas, je dis papa, j'ai redoublé. C'est ça. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Attends, je vais juste... Super, merci ! Désolée du dérangement. Bon bah, il fallait les aller à.

  • Speaker #1

    Mais oui, c'était sûr qu'il allait tomber.

  • Speaker #0

    En vrai,

  • Speaker #1

    c'était avec du scotch. Oui,

  • Speaker #0

    bah,

  • Speaker #1

    le poids du...

  • Speaker #0

    Mais là, du coup, ce qui me fait rire, c'est que on voit les personnes passer derrière.

  • Speaker #1

    C'est pas grave, ça fera des petits...

  • Speaker #0

    Ça fait des petits happenings.

  • Speaker #1

    Mais oui. Bon,

  • Speaker #0

    on disait quoi ? Bon, on n'a pas pu. Je te laisse piocher une question. Ah oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Petit bocal.

  • Speaker #0

    Petit bocal, petit bocal, que nous dis-tu ? Quelle est la question qui t'intéresse ?

  • Speaker #1

    Vous êtes chez une voyante. Alors, vois-tu ton projet dans cinq ans ? Et toi, sur le plan perso ? Dans cinq ans, idéalement, si on parle du projet de la série, parce que c'est le plus gros que j'ai actuellement, ce serait d'être produit, d'être sur une plateforme de streaming ou bien sur une plateforme qui diffuse des séries. D'avoir,

  • Speaker #0

    genre, Netflix.

  • Speaker #1

    Ouais, par exemple, ou Amazon Prime, ou HBO. Une plateforme plutôt bien répliquée. C'est stylé, d'où ? Mais oui, j'avoue, ce serait chouette.

  • Speaker #0

    Surtout après six ans de préparation, de création. Oui,

  • Speaker #1

    ce serait trop cool. Et puis, pourquoi pas avoir plusieurs saisons de... En gros, que le projet marche bien, qu'il y ait un bon succès, que ce soit bien accueilli. Avoir d'autres...

  • Speaker #0

    Je pense que ce sera bien accueilli, parce que quand même, la bande-annonce, juste...

  • Speaker #1

    J'espère. J'espère. A voir qui s'intéresse. Parce que je pense que c'est différent les personnes qui regardent sur Instagram et celles qui sont sur les plateformes. Mais après, celles qui nous suivent, elles iront je pense d'elles-mêmes regarder. Oui.

  • Speaker #0

    En tout cas, t'inquiète pas que moi je viens.

  • Speaker #1

    C'est gentil ça.

  • Speaker #0

    Ça c'est sûr.

  • Speaker #1

    Ça c'est cool. Ça m'assure une vue.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. T'es sûre à 100% qu'il y aura moi, il y aura Florian, il y aura toi, il y aura... tes parents et sa famille.

  • Speaker #1

    Voilà. Ça fera déjà un bon petit livre. Oui, voilà. Voilà. Et puis, oui voilà, que la série marche bien. Aussi d'autres projets. On a d'autres projets avec Florent en écriture. Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Tu peux nous spoil ou...

  • Speaker #1

    Alors je peux pas forcément encore spoil, mais je peux dire que c'est des projets d'écriture de court-métrages, de films d'animation. Ok. Aussi un projet de BD peut-être un jour. Moi j'aurais bien peut-être sortir un projet sur une révisite de Jeanne d'Arc peut-être,

  • Speaker #0

    je sais pas. En fait, Dépravé c'est pas du tout un projet unique. C'est... Un projet qui va vous apporter différents projets.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Parce qu'en fait, pendant des années, on se disait, Dépravé, c'est notre bébé, ce sera ça et que ça, on veut être célèbre grâce à ça. Et on a appris que peut-être que Dépravé, certes, ça va marcher, mais ça sera juste un tremplin pour faire d'autres œuvres qui, elles, vont marcher encore plus. Ça, on ne sait pas. On a laissé à se détacher de ça. Et puis, c'est vrai qu'on ne faisait pas d'autres œuvres quand on était sur Dépravé.

  • Speaker #0

    Mais après, de toute manière, Dépravé, ça vous apportera la connaissance de la création de projet,

  • Speaker #1

    déjà. Ah mais oui.

  • Speaker #0

    Le fait que, déjà juste des marchés des productions, rencontrer des gens,

  • Speaker #1

    faire la promotion de votre projet.

  • Speaker #0

    Tu vois, déjà tout ça,

  • Speaker #1

    ça vous apporte des choses. Au début, on était un peu perdu, même si je trouve qu'on s'en sortait bien au début en autodidacte. C'était pas trop mal, je trouve. Mais après, on a fait un an de formation chez Fluxus à l'ANS. Et c'était surtout ce qui était entrepreneuriat, etc.

  • Speaker #0

    Ça vous a beaucoup aidé ?

  • Speaker #1

    Ah ouais ! Ça nous a beaucoup beaucoup aidé. C'est d'ailleurs pendant cette année que j'ai lancé mon entreprise parce que ça m'a donné envie. J'ai été vachement accompagnée, j'en ai profité.

  • Speaker #0

    Et tu n'y es plus du tout là ?

  • Speaker #1

    Non, ça s'est terminé. On a eu notre diplôme en novembre, si je n'ai pas de bêtises, à Nancy. Une remise de diplôme, c'était trop chouette. Et puis voilà, c'était une bonne année. On a eu la chance d'avoir été sélectionnés parce que ce n'est pas donné à tout le monde.

  • Speaker #0

    Parce que vous êtes combien dans la promo du coup ?

  • Speaker #1

    Vraiment, on est environ 10 à 11 projets. Nous, on était 11. Et après, du coup, Florent et moi, on était deux. Mais c'était une personne par formation. Mais à chaque fois, on se disait les news des formations. Et... Pourquoi j'ai pris du marron ? Je veux pas de marron. Ça va être moche. Mais oui, on était environ...

  • Speaker #0

    Je pense que tu peux pas faire pire que moi, là.

  • Speaker #1

    C'est trop joli.

  • Speaker #0

    Mais arrête !

  • Speaker #1

    Sans l'inspiration dans le décor. On voit, ça fait très Pinterest, les vibes. J'aime bien.

  • Speaker #0

    Ça, ouais. En fait, il y a un truc qui est complètement inutile. Genre ça, c'est... très moche. Et ça, ça va en vrai.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un vase long ou une plante. C'est un abat-jour. Tu peux faire un abat-jour.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas c'est quoi. Je vais dire que je vais faire les beaux-arts.

  • Speaker #1

    Mais chaque style est différent. C'est pour ça qu'il y en a plein. Là,

  • Speaker #0

    il ne faut pas abuser. Il n'y a vraiment aucun style.

  • Speaker #1

    C'est le plus joli.

  • Speaker #0

    Tu aurais un conseil pour une personne qui débute ou qui a juste simplement envie d'entreprendre un projet ? artistique puisque c'est bien un peu.

  • Speaker #1

    Oui, bah déjà sur le projet s'informer. Regarder le marché, regarder comment ça marche, suivre des personnes qui ont des projets similaires ou qui t'inspirent par rapport à ton projet. En vrai, c'est très lambda, mais beaucoup y croire. Je sais que souvent les situations sont compliquées. Comme j'ai dit, nous on est chez mes beaux-parents. Il y en a, ils sont étudiants, ils sont en galère, ils n'ont pas beaucoup d'argent. Je sais que souvent des projets, ça demande de se déplacer, d'acheter du matos. Donc pour tous les projets, surtout, il faut prendre son temps, je pense, ne pas se presser. Après, des fois, ce n'est pas le moment aussi, ça dépend. Mais pour ceux qui vraiment sont en mode, voilà, mon projet, je l'ai, je veux le faire, surtout s'entourer des bonnes personnes, aller chercher des opportunités aussi. Des fois, ça ne vient pas tout seul. Des fois, ça vient tout seul et ça, c'est cool. Mais aller à des événements qui sont basés sur ça. Par exemple, je ne sais pas, une personne qui adore le jeu vidéo qui veut devenir un... Le quoi ? Une personne qui adore le jeu vidéo qui veut devenir un...

  • Speaker #0

    J'ai entendu le choupito.

  • Speaker #1

    Le jeu vidéo qui veut devenir par exemple un joueur pro, il n'y a pas 36 000 solutions. Il faut participer à des événements, essayer de contacter des streamers. C'est comme pour tout, comme ceux qui veulent faire de la mode, faire des concours, s'entraîner. Le dessin, pareil, le dessin, il faut toujours dessiner, toujours, toujours. Et puis participer à des petits projets, même si souvent les petits projets ne sont pas forcément très valorisants. Ça peut donner des contacts et les gens peuvent dire, tiens, elle, elle m'a fait ça. Et puis après, pour les plus gros projets comme les productions, etc. Un peu comme nous, être au culot, aller démarcher, bosser à fond son projet, et puis se dire, ouais, il peut concurrencer à côté des autres.

  • Speaker #0

    Tu m'as parlé du syndrome de l'imposteur. Oui. Tu as réussi un peu à l'effacer grâce à ton chéri.

  • Speaker #1

    Oui. Il n'était pas très sévère, mais il était quand même là, je le sentais. Quand tu fais un dessin, toujours, il pourrait être mieux. Ou tu compares avec un artiste, tu dis,

  • Speaker #0

    ça c'est exactement ce que je voulais te dire. Oui, tu te compares beaucoup à ce artiste. Tu te compares beaucoup à d'autres artistes ?

  • Speaker #1

    J'en suis plein sur Instagram et je dis « waouh, ce qu'ils font c'est trop beau » ou des illustres racistes, je dis « waouh, mais elle a des collabs de malades, elle a un bureau de malades avec des posts, des œuvres » . Ouais, je me compare beaucoup, mais à l'époque c'était plus au mode « waouh, j'arriverai jamais à être dans ce marché-là ou me comparer à elle » . Et maintenant c'est à l'inverse, je suis déçue parce que je m'inspire, je me dis « waouh, mais ça c'est trop beau, il faudrait que je fasse un truc un peu comme ça » . C'est vraiment de l'inspiration et maintenant je sais que je peux faire un peu un truc aussi.

  • Speaker #0

    C'est arrivé à peu près à leur niveau. Du coup, tu ne te compares plus en te dévalorisant, mais tu te compares en t'inspirant.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est totalement ça. J'arrive encore à me dire des fois, elle est trop forte, j'y arriverai jamais. Mais c'est plus en termes de compliments, tu vois, en mode, ça se trouve, elle devait être comme moi, peut-être qu'elle n'y croyait pas trop au début. Puis elle a commencé à bosser avec plein de gens, elle a eu des abonnés, elle a bossé son style. Au final, ça fait un truc trop beau. Et moi, je sais que mon style aussi, maintenant, est beaucoup apprécié. Donc, c'est que ça donne de la confiance en soi.

  • Speaker #0

    Moi, j'étais épatée de voir sur ton Insta l'affiche.

  • Speaker #1

    Ah, avec les chevaux ?

  • Speaker #0

    Hein ?

  • Speaker #1

    Quelle affiche ? J'ai plusieurs affiches.

  • Speaker #0

    L'affiche qui est toute violette sur un panneau de bus.

  • Speaker #1

    Oui, ça va, on m'a souvent dit la simulation d'un festival avec une fille. C'est ça,

  • Speaker #0

    j'étais épatée.

  • Speaker #1

    J'étais comme, wow ! C'est dingue !

  • Speaker #0

    Mais surtout, en plus, que c'était mis en contexte.

  • Speaker #1

    Oui, avec un petit mock-up.

  • Speaker #0

    C'est ça. Du coup, c'est incroyable. Moi, je kifferais avoir une affiliche avec ma tête comme ça, soit placardée sur un panneau de bus.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, je fais des projets, je me fais un portfolio avec des projets que j'aimerais faire moi-même. Ok.

  • Speaker #0

    En fait, tu...

  • Speaker #1

    Tu as bugué.

  • Speaker #0

    Mais là, je ne sais plus parler. Je ne sais pas pourquoi, mais tu vois, des fois, ton cerveau...

  • Speaker #1

    Il se bloque tout le temps.

  • Speaker #0

    Tu n'arrives plus à parler, tu n'arrives plus à trouver tes mots. Oui.

  • Speaker #1

    Non mais je vois ce que je veux dire, en gros je... Oui, en gros je me...

  • Speaker #0

    Je visualise, c'est ça que je voulais dire.

  • Speaker #1

    C'est ça, je me mets dans la peau de la personne, je me dis « ça serait trop stylé » . Et puis moi je fais des choses comme je me dirais « waouh, c'est trop beau devant en fait » . Puis des fois ça n'aime pas forcément le rendu que je voulais.

  • Speaker #0

    Puis là tu fais un peu plus égal plus quoi. J'attire ce que je fais.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, si tu veux bosser dans un certain style, il faut faire ce style-là, il ne faut pas en faire un autre.

  • Speaker #0

    Il faut vraiment se créer une personnalité. T'as pris combien de temps pour créer une personnalité artistique ?

  • Speaker #1

    Ça doit faire un an et demi, deux ans que j'ai un style particulier. Parce qu'au tout début, juste rencontrer Flo, parce que c'est là où ma vie commence. C'est vrai que ma vie artistique, elle commence là. Parce qu'avant, j'étais au lycée, au collège, j'avais une vie d'ado. Tu l'as connue très tôt. Ma vie d'adulte, je l'ai fait en rencontrant mon copain. Donc oui, c'est logique.

  • Speaker #0

    Ce qui veut dire que t'as rencontré ton chéri et ensuite... Il a eu l'idée sur le trône.

  • Speaker #1

    Ouais, même pas un an après, dans l'année où on s'est connus.

  • Speaker #0

    Et ensuite là, du coup, vous avez balancé directement des pravées, vous avez commencé à faire des croquis, etc.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est allé super vite. Parce qu'on avait déjà cette jeunesse de se dire, bon, il n'y a pas de pression, on est jeunes, on n'a pas...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de loyaux à poser, il n'y a pas de...

  • Speaker #1

    Puis on s'est rencontrés en faisant une collab ensemble, en plus, sans être en couple. C'était marrant, sur Instagram, il faisait des textes, moi je dessinais, il a dit, bah tiens... Si tu me fais un dessin, moi j'écris le texte par-dessus, puis on fait un post partagé.

  • Speaker #0

    Ouais, en fait...

  • Speaker #1

    En fait, c'est un couple d'artistes.

  • Speaker #0

    C'est ça,

  • Speaker #1

    genre un cliché.

  • Speaker #0

    Vous avez directement posé le décor de votre rencontre.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est dingue. C'est cool.

  • Speaker #1

    Mais oui, c'est original. On sait que des fois, le projet nous a aussi beaucoup aidé à... J'irais pas tenir, parce que c'est pas non plus une galère d'être en couple. Mais c'est vrai que c'est quelque chose...

  • Speaker #0

    Ça renforce.

  • Speaker #1

    Que ce soit dans les disputes ou autre, c'est un argument vraiment... C'est comme avoir un enfant, en fait. C'est quelque chose, on a un projet, on ne peut pas faire n'importe quoi. Voilà, et puis...

  • Speaker #0

    Après, de toute manière, généralement, quand on est en couple, on dit souvent, oui, il faut trouver une passion commune pour avoir des moments de qualité ensemble. Vos moments de qualité, c'est dépravé.

  • Speaker #1

    Oui, et pas que aussi. Oui, pas que. Il aime bien jouer aux jeux vidéo, au moins il m'a un peu initiée aussi à ça.

  • Speaker #0

    Là, il est en train de m'influencer complètement. J'ai envie d'acheter un PC pour jouer à HUBG.

  • Speaker #1

    J'ai envie d'acheter une PS5. C'est fini !

  • Speaker #0

    Là, ça y est.

  • Speaker #1

    J'étais team PC avant, et puis maintenant, il va acheter un PS5. Donc, ça y est.

  • Speaker #0

    On va retrouver Spider-Man. On va retrouver Susan sur

  • Speaker #1

    Twitch. Je vais être sur GTA.

  • Speaker #0

    C'est très hilarant.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est qu'il est très, très jeu vidéo. Mais genre, vraiment, c'est... J'ai rencontré une personne qui joue autant en jeu vidéo depuis qu'il est petit. Mais c'est trop cool. Je trouve ça un univers incroyable. Il y en a, ils n'aiment pas trop. Moi, je trouve ça incroyable comme univers. Puis les jeux vidéo, il a appris tellement de choses. Il parle bien anglais. Et puis même, dans l'écriture de scénarios Le jeu vidéo, c'est une œuvre. Forcément, il y a l'expérience. C'est comme une personne qui regarde une série tout le temps ou un dessin animé. Tu prends un peu les codes de la chose. Donc oui, ça a l'air de lui apporter aussi peut-être un plus. En tout cas, une création. Parce que quand tu fais un jeu vidéo, c'est comme regarder un film. C'est toujours différent. Le gameplay, l'histoire, la narration. Donc c'est aussi créatif.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est sûr. Et il n'a pas envie du coup de créer un jeu vidéo ? Ah si.

  • Speaker #1

    Je sais qu'il a très envie un jour. Un jeu vidéo dépravé, peut-être. Ce serait chouette. Ce serait trop chouette. Pas comme les jeux Simpsons sur la PS2 et tout. Genre en 2D. Mais oui, oui. Même en 3D. Même en pixel, même. J'avoue, les jeux pixel, ça trouve... J'aime bien, j'aime bien la DA. C'est sympa quand ils sont bien faits.

  • Speaker #0

    T'es peut-être en train de manifester quelque chose, là.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Un jeu vidéo, t'imagines ? Il y a un développeur qui vient vers vous.

  • Speaker #1

    On avait même fait un petit packaging de jeux vidéo dépravés. J'aime trop, moi. On aime bien, on aime bien. C'est cool. Pourquoi on s'arrêterait à juste... Nous, on aimerait bien faire une BD aussi de la chose.

  • Speaker #0

    En fait, vous allez décliner des pravées sur différentes plateformes, différentes portes.

  • Speaker #1

    On va faire des spin-offs, on a déjà des idées.

  • Speaker #0

    Quoi des spin-offs ?

  • Speaker #1

    Des spin-offs, tu vois, tu as la série de base, et souvent tu vas suivre par exemple un autre personnage dans une autre oeuvre.

  • Speaker #0

    C'est en soi le même sujet, mais d'un point de vue différent.

  • Speaker #1

    Ouais, je ne sais pas si j'ai un exemple. Si, c'est comme si...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas Casa de Papel,

  • Speaker #1

    là ? Je regarde. pas du tout la Casa de Papel. En gros, oui, c'est comme regarder une oeuvre avec trois héros, et puis il y a un film à côté qui sort sur un seul des héros, mais c'est son histoire d'avant,

  • Speaker #0

    ou je sais pas. Ouais, la Casa de Papel, ils ont fait ça.

  • Speaker #1

    Ah bah voilà. Ouais, c'est comme, par exemple, t'as regardé Breaking Bad ?

  • Speaker #0

    Pas du tout !

  • Speaker #1

    Bah je sais que Breaking Bad, ils ont fait Better Call Saul, c'est l'histoire d'un perso aussi dans la série, mais qu'on voit pas en même temps que les personnages principaux de base. Tu vois, c'est l'envers du décor, c'est une autre vision de la série. Ok, bref, c'est ça, quoi.

  • Speaker #0

    Et du coup, vous souhaiteriez faire ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, si la série marche déjà, on va déjà commencer par la série, c'est pas mal. Mais oui, on a plein d'ambition. Et puis, comme j'ai dit, à côté d'autres œuvres. Cheikh Florent, lui, il est très court-métrage. Moi, le truc de Jeanne d'Arc, peut-être que je vais essayer de me pencher dessus. Je n'ai jamais fait un projet toute seule jusque-là. Lui, oui, parce qu'actuellement, il bosse avec France 3 sur un projet.

  • Speaker #0

    Mais il a démarché, il a fait quoi ?

  • Speaker #1

    Ouais, ils ont fait un appel à projet l'année dernière. En fait,

  • Speaker #0

    lui, il fonce.

  • Speaker #1

    Il fonce.

  • Speaker #0

    Il pense complètement.

  • Speaker #1

    Je suis vachement admirative de lui, des fois je dis, mais comment tu fais ? T'es devin, t'es un alien. Tu sais qu'est-ce qui va se passer. Parce qu'en fait, il y avait un appel à projet France 3, qui s'appelle Pose ton dog, ils invitent des jeunes ou des amateurs ou même des pros à revisiter le documentaire dans le Grand Est. Et il fallait que ça parle du Grand Est ou de la Lorraine, il fallait que ça ait un lien. Et lui, il a proposé de faire un documentaire animé, donc un docu-fiction. Sur la catastrophe du puce-simon à Forbach en mai, je l'aide dans les dessins. Malgré moi, j'ai été dans un rendez-vous dans les locaux de France 3 avec un petit dessin. Mais oui, il est actuellement dessus et il a gagné le projet. Il y a eu plus de 85 candidats. C'était elle seule à proposer l'animation, mais j'avais fait l'affiche pour l'aider.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, ça y est, c'est parti. Le projet devrait voir le jour en 2026. Et moi, je suis grave fière.

  • Speaker #1

    Mais tu n'as pas participé du coup à... Purée, ton dessin, il est tellement plus beau. J'en peux plus.

  • Speaker #0

    Mais non !

  • Speaker #1

    Vas-y, j'arrête. J'arrête.

  • Speaker #0

    Mais t'as une autre page.

  • Speaker #1

    Mais là,

  • Speaker #0

    c'est gâte à s'en profiter. Reproduis ton tableau.

  • Speaker #1

    Waouh ! Je vais galérer.

  • Speaker #0

    En tout cas, la chorale, ça faisait longtemps. Ça me fait plaisir.

  • Speaker #1

    Comment ?

  • Speaker #0

    La chorale, ça faisait longtemps. Je n'en avais pas fait. Ça me fait grave plaisir. Ah bah ouais.

  • Speaker #1

    Si tu veux, je te donne tout.

  • Speaker #0

    J'ai des Ausha, ils vont manger la querelle.

  • Speaker #1

    Je te laisse pêcher une question ?

  • Speaker #0

    Oui, je sais qu'il y a des questions.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est fait pour. Mais en vrai, j'ai tellement de questions personnelles à te poser sur la conversation qu'on a sur le moment, que les questions que j'ai déjà préparées, elles ne sont même pas agorantes.

  • Speaker #0

    Après toutes ces années d'investissement perso, travailles-tu encore un temps ? Pardon, boule ! Travailles-tu encore en tant que salarié ? Parce qu'il manquait le tu du coup j'ai... Euh non, non non j'ai bossé en tant que salarié un an au match du coup, en CDI parce qu'il fallait de l'argent. Et après j'en ai eu marre et... Si j'ai été beaucoup en contrat d'engagement jeune à la mission locale.

  • Speaker #1

    Et tu n'es plus du tout là ?

  • Speaker #0

    Je suis actuellement là, j'ai réussi à refaire une année. Je suis connue chez Zoom maintenant, ça fait plus de trois ans que je suis avec eux.

  • Speaker #1

    Quand j'ai emménagé ici on a parlé de toi mais là-bas...

  • Speaker #0

    Oui, ils nous connaissent bien, mais non, le salarié, pour notre projet, je trouve que ça ne collerait pas avec un travail, on va dire, un CDI, un 35 heures. Puis c'est aussi moi qui n'étais pas intéressée par ça.

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on disait tout à l'heure, que le format du salariat n'était pas du tout quelque chose qui t'attire, c'est plutôt quelque chose qui te repousse.

  • Speaker #0

    Oui, ça me stresse, je n'aime pas. Mon anxiété est le max quand j'y pense. Je peux m'éviter ça. Après si un jour il n'y a pas le choix, bien sûr, il faudra retourner.

  • Speaker #1

    Évidemment.

  • Speaker #0

    Tu sais, des fois je pense à me prendre peut-être un... Tu sais, si je me dis avec l'entreprise que j'ai pas assez de clients, peut-être un job dans l'illustration. Mais c'est pareil, c'est de la pression, c'est pas de la création pure, c'est vraiment à la chaîne qu'on vit. Ça, tu le fais. Et c'est vrai que moi j'aime bien avoir la liberté de créer.

  • Speaker #1

    Puis quand tu vas travailler dans une agence pour être graphiste ou illustratrice, t'as souvent pas le choix. du projet. Là, c'est bon, il faut travailler sur ce projet-là. Du coup, t'as pas le choix. Là, tu choisis tes projets.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Et puis, il y a les gens aussi. J'ai envie de dire non.

  • Speaker #1

    C'est ça. Tu les choisis comment, tes projets ?

  • Speaker #0

    Ben, c'est vraiment quand je me contacte avec le projet. Déjà, je peux le faire quand c'est réalisable, quand c'est dans du dessin. Des fois, on me dit « Tu sais faire un logo en 3D ? » Non. Je sais pas.

  • Speaker #1

    Ça, c'est pas du tout le dire.

  • Speaker #0

    que je ne sais pas faire du tout. Et puis après, je t'avoue, comme je n'ai pas non plus beaucoup de personnes qui viennent me voir, je ne dis pas non à un projet, quand c'est de l'argent. Mais ça dépend lequel. Moi, ça va plus être sur la personne que sur le projet. Si la personne, elle m'a dit tant à répondre, elle ne sait pas ce qu'elle veut, elle n'est pas très polie en DM, c'est mort. Je ne sais pas, je sais comment ça va être par la suite, avec les délais et tout, et je me dis non. Oh tu peux refaire ça Tu sais les personnes pas trop polies Tu te dis bah ça va être compliqué de les contacter Ça va être chiant Moi j'aime bien les personnes J'aime pas non plus d'être en mode wow trop bien Je t'adore mais Un minimum d'enthousiasme tu sais ça donne envie pour un projet Même si c'est ton projet à toi que tu te demandes de faire Donc faut mettre l'an

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faudrait que je fasse une formation Tu fais pas des petites formations ?

  • Speaker #0

    Non c'est bien pour un moment C'est joli ça

  • Speaker #1

    En fait je commence un truc Ça commence bien, puis après je réussis à me moto-saboter.

  • Speaker #0

    Ça dépend, tu pars sur quoi ?

  • Speaker #1

    Je sais pas. Juste, je réfléchis pas. Tu vois, quand tu parles et que... Juste, tu dessines un petit truc à côté...

  • Speaker #0

    Et que tu cribouilles. Exactement.

  • Speaker #1

    Là, je suis en train de faire ça, mais avec de l'aquarelle.

  • Speaker #0

    Oui, mais en vrai, c'est ultra relaxant. Moi, j'aime bien. Non,

  • Speaker #1

    mais c'est cool, c'est le but. C'est le but du podcast, c'est pouvoir parler des projets, les mettre en valeur, mais tout en étant détente. Et prendre du temps pour soi et pour la féminité aussi. Parce que toi, tu crées beaucoup, mais il y a beaucoup d'autres entrepreneuses qui sont plus dans les chiffres ou dans le commercial ou quoi. Et du coup, elles sont moins dans leur féminité.

  • Speaker #0

    Oui, je vois. Oui, c'est pas pareil. Quand tu es illustratrice, tu es vachement dans la créativité, le bien-être. Je trouve que tu prends plaisir quand tu es entrepreneuse dans quelque chose de plus brut.

  • Speaker #1

    Dans le bâtiment, par exemple. Oui, par exemple.

  • Speaker #0

    Par exemple.

  • Speaker #1

    T'oublies un peu qui tu es, et que t'es une femme avant tout.

  • Speaker #0

    C'est ça. Oui, c'est différent, on sait que j'y pense pas souvent.

  • Speaker #1

    Tu as commencé à dessiner à partir de quel âge ?

  • Speaker #0

    Toute petite, je me souviens même pas. En fait, mon père dessinait beaucoup. Je me souviens, je devais pas forcément dessiner, mais je sais que dans la maison on avait des tableaux. Et c'était des scènes de manga mais trop badass, tu sais les mangas ultra réalistes avec beaucoup de crayons. En ce moment c'est des femmes ultra balèzes et tout, vraiment le manga cliché. Mais c'était trop beau et je me disais, ma mère disait oui c'est ton père qui avait fait ça il y a longtemps, on l'a gardé. Et je me disais mais c'est trop beau ! Et je pense que j'ai un peu des gênes, même si les gênes en vrai ça veut rien dire mais...

  • Speaker #1

    Je pense que ça veut dire quand même quelque chose.

  • Speaker #0

    Peut-être dans la créativité mais dans le terme de savoir dessiner. Tu sais, c'est que souvent les gens disent oh t'as la chance, t'as du talent, oui peut-être le talent créatif d'avoir des idées. Mais la fait de dessiner,

  • Speaker #1

    je suis tout à coup l'inverse. Ah oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Moi, au début, j'étais l'inverse. Mais en fait, quand je regarde mon niveau au début, je dessinais pas comme ça. Donc c'est la preuve que c'est en dessinant que... Oui, t'as plus d'intuition que les autres. Et que t'es fait pour ça, ça, je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Bah, tu vois, au niveau de ça, moi, j'ai plus le point de vue de... La créativité, ça se travaille. Tout le monde a de la créativité de base. Mais par contre, ça se travaille. Mais par contre, il y a des personnes qui ont du talent, on va dire. des prédispositions à faire quelque chose, surtout à dessiner, à peindre ou autre, par rapport à leur enfance, mais surtout par rapport à leurs parents. Par exemple, on ne dirait pas, par rapport à ce que je fais, mais je sais que j'aime dessiner, j'aime faire les trucs comme ça, parce que ma mère était un peu dans tout ce qui est mode, tout ce qui est...

  • Speaker #0

    Ça je suis d'accord. Quand je disais, c'est pas pareil, je parle dans les gènes, tu sais, dans le sang, qu'on dise oui parce que ton père était ci ou ça. par rapport au fait que tu sois sa fille vraiment biologique. Ça, je ne suis pas d'accord. Mais oui, je suis totalement d'accord. Par exemple, une mère fait du piano ou chante, l'enfant va aimer. Ça, je suis totalement d'accord. C'est ça. Bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, par exemple, je n'ai jamais vu ma mère dessiner ou quoi. Mais je sais qu'elle, elle le faisait durant son enfance. Oui,

  • Speaker #0

    puis c'est clair.

  • Speaker #1

    Et c'est comme si, tu vois, on dit souvent que les blessures transgénérationnelles, en fait, les blessures de tes parents basculent sur ton homme, on va dire. Oui. Parce que ça n'a pas été guéri. Je trouve que les trucs comme ça aussi. Oui, c'est possible. Ça bascule. Par exemple, je sais que ma mère, elle kiffait la photo. Moi, je kiffe la photo.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est possible. Et je ne l'ai jamais vue. Tu vois, mais le truc, c'est que je ne l'ai jamais vue prendre en photo. Je ne l'ai jamais vue avec une caméra dans la main.

  • Speaker #0

    Peut-être le fait qu'elle te le raconte.

  • Speaker #1

    Elle ne m'a jamais raconté ça.

  • Speaker #0

    Ah oui, mais quand tu l'as su, du coup ?

  • Speaker #1

    C'est en m'intéressant à la caméra, en m'intéressant à tout le monde artistique de la photo, que j'ai commencé à me poser des questions, de me dire pourquoi, en fait. Et j'ai commencé à réaliser que mon oncle... Lui s'intéresse à la photo et à travers une conversation avec lui, il m'a dit « ah mais ta mère elle faisait des photos aussi quand on était petites » .

  • Speaker #0

    Ah mais c'est marrant, du coup c'était pas au courant ça que c'était marrant.

  • Speaker #1

    J'étais pas du tout au courant. Il y a plein de petits trucs comme ça, petit à petit. Je me dis « mais pourquoi j'aime ça ? » et après je réalise en fait qu'il y a forcément un lien avec mes parents.

  • Speaker #0

    Ça s'explique pas forcément.

  • Speaker #1

    Il y a des petites prédispositions après si tu travailles pas, si tu... tu fais rien, forcément tu vas pas évoluer.

  • Speaker #0

    Non, ça vient pas comme ça.

  • Speaker #1

    C'est ça. Les dessins que tu faisais quand t'avais 10 ans, aujourd'hui, ils ont rien à voir.

  • Speaker #0

    C'est parce que t'as travaillé.

  • Speaker #1

    T'as travaillé, t'as fait plein de choses pour arriver à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. Moi, je sais que le dessin, vraiment dessiner des choses, ça a commencé quand mon père, il montrait beaucoup des mangas de l'époque. Les Cobra, Capitaine Flamme, Cosmo Cat, des vieux mangas. C'est pas pour les enfants, donc bon, on va rien dire. Mais du coup, je sais que ça, j'aimais trop reproduire les dessins. Et tu sais, aux anniversaires, je lui offrais un dessin de son manga qu'il aimait. Et je l'ai reproduisé. Et plus je l'ai reproduisé, plus c'était stylé. Et quand je commençais à avoir des compliments de mes parents, parce que mes parents me soutenaient beaucoup, j'ai plus dessiné. Et je pense que c'est venu comme ça. C'est vraiment venu de base, comme ça, le dessin.

  • Speaker #1

    Mais tu n'as fait aucune formation ?

  • Speaker #0

    Non, non. Jamais.

  • Speaker #1

    Tu as pris un autodidacte au max du max.

  • Speaker #0

    Pendant des années, j'ai recopié, recopié, recopié des dessins. Avant de connaître Florent, j'étais dans... Tout ce qui était manga, j'avais beaucoup de personnes qui me suivaient sur Instagram. Je faisais 10 000 vues par story, je faisais plus de 1000 j'aime par des dessins. Parce que c'était l'époque où les mangas étaient ultra à la mode. Et moi ça me plaisait, c'était vachement hype. Après je suis partie sur autre chose. J'ai testé tous les styles. Le tatouage aussi, ça m'a beaucoup plu à un moment de faire des flashs. Il y a plein de tatouages que j'ai que c'est moi qui les ai faits.

  • Speaker #1

    Parce que c'est cool. Mais j'ai vu que t'as fait un tatouage récemment.

  • Speaker #0

    Oui, du coup on le verra pas mais oui c'est la petite qui me flash ça. Ouais parce que Florent il avait eu le père et le chien de famille de la FI dernière et j'étais un peu jaloux. Moi ce que moi je me dis, je veux faire un tatouage mais le jour où ça sort vraiment, parce que je sais que les designs vont être retravaillés par une équipe de production, et tu sais j'aime bien quand c'est nouveau mais je me dis en même temps c'est beau d'avoir la version qui a été faite par les vrais créateurs. Comme si Matt Groening qui a fait les Simpsons, si ça se trouve il a un tatouage avec ces vieux Simpsons tout moches qu'il faisait à l'époque. Mais c'est beau parce que tu sais que c'est que lui qui l'a fait.

  • Speaker #1

    C'est l'authentique en fait. Natacha. Actuelle et Natacha d'avant, c'est pas du tout la même chose.

  • Speaker #0

    Non, la toute première, elle était vraiment moche. Elle était grande, maigre. Je dis pas ça parce que j'ai l'impression de dire que les gens grands et maigres sont moches. Mais je parle vraiment du personnage moche, grand, maigre, bouton, gros nez, appareil dentaire, la frange.

  • Speaker #1

    Il était pas aussi bien travaillé qu'aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Mais après, c'était fait exprès. J'aimais bien aussi un peu le charme. C'était une sorte de... J'avais beaucoup d'inspiration des... Voilà, c'est Groumit, en fait, dans les dessins. C'est l'écran dedans, le côté vraiment caricature. Ouais, caricature, voilà, c'est ça, totalement. Je sais qu'elle n'a rien à voir maintenant, elle est vraiment mignonne.

  • Speaker #1

    Et t'as pas peur, par contre, d'un jour trouver une production, qu'il y ait une équipe derrière toi autour de tout ça, et que vous ne soyez plus deux décisionnaires, et que tout change, que ça ne devienne plus le dépravé qui est actuellement en ligne, on va dire, au niveau de la bande d'annonce, mais un... d'épreuve qui est tout différent parce que vous n'avez pas pris les décisions et que solo en fait.

  • Speaker #0

    On avait peur au début, maintenant déjà on s'est fait à l'idée que ça allait forcément changer. Parce qu'éventuellement il y a des équipes derrière qui vont mettre des millions d'euros dans un projet, tu peux pas dire faites comme si comme ça c'est à nous tu vois. Ça devient un projet à tout le monde. Après tout va dépendre du contrat, là il va falloir mettre les termes dans le contrat, les décisions, quel pourcentage, qu'est-ce qu'on va pouvoir gérer, quel poste on va avoir. Donc sur ça, je suis pas trop stressée parce que je me dis que c'est quelque chose qui se prévoit bien avant. Vous savez qu'au début, on se disait, mais comment on va faire ? On va trouver que ça soit comme ça, comme ça. Bah non, ça se trouve, la fille principale, ça va être un garçon. C'est à nous de défendre le plus possible certains personnages ou bien de lâcher prise sur certains qui sont moins importants pour nous et de combattre pour ceux qu'on veut.

  • Speaker #1

    Leur laisser le choix pour...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, voilà.

  • Speaker #1

    Des persos qui, pour vous, vous en fichez.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais battre pour les persos qui tient à cœur.

  • Speaker #0

    Tout ça, j'étais longtemps stressée sur ça, mais je pense que c'est une question de contrat, de pourparlers, d'honnêteté. Tant que c'est écrit dans le contrat qu'on peut avoir telle décision, etc. Il n'y a pas de raison. Il faut juste faire attention à ça. Après oui, il y en a souvent, ils signent un contrat et puis en fait, ils n'ont plus les droits. Comme celui qui a fait Squeak Game avec Netflix. Pendant des années, personne ne s'intéressait à son projet. Il a signé Netflix et puis il n'avait pas de... Enfin, il a donné tous ses droits en fait. Après, ça s'est arrangé avec la saison 2, il me semble. Mais du coup il avait droit à rien en fait, donc il avait mal calculé.

  • Speaker #1

    Je suis pas du tout au courant.

  • Speaker #0

    Ouais c'était une histoire un peu... Bon après ça arrive souvent comme ça, faut faire attention aux grosses productions qui ont beaucoup d'argent, parce qu'après pour attaquer en justice ou essayer de régler, bah tu peux pas, t'as pas d'argent, c'est mort. Mais en vrai non, y'a pas de raison, tout est une question de discussion je pense et de terme.

  • Speaker #1

    La bande-annonce elle a coûté combien ?

  • Speaker #0

    La bande-annonce elle a coûté environ 10 000 euros, à peu près. Euh... Oui à peu près, on a eu de la chance, les comédiens ont eu des voix. De gros comédiens en plus, et on n'a rien payé parce qu'ils ont tous fait ça bénévolement. C'était trop cool, franchement, c'était très émouvant. Mais sinon, ce qui a coûté très cher, c'est surtout l'animation. C'était un seul animateur qui le faisait. Et c'est pas donné.

  • Speaker #1

    C'est vraiment pas donné. Mais surtout que tu m'as dit que tu avais travaillé pendant un an, et que du coup, là, il y a toutes les économies qui sont parties dedans.

  • Speaker #0

    C'est ça. Pour le coup, là, moi, j'ai pas vraiment mis d'argent dedans. C'est Florent qui a mis beaucoup d'argent dedans, parce qu'on était en contrat et lui il a essayé de mettre de côté. Moi j'avais gardé pour... parce que je voulais pas investir forcément dedans.

  • Speaker #1

    Mais lui en fait, lui c'est vraiment la personne...

  • Speaker #0

    En fait moi j'ai mis plus de temps à croire à ce projet que Florent, ça c'est vrai ça. Et du coup vous savez qu'à cette époque-là, je me suis dit, on pouvait faire moitié-moitié, mais mettre autant d'argent dedans, ça me faisait un peu chier, je sais pas comment dire.

  • Speaker #1

    Bah lui il voulait investir directement parce qu'il y croyait tellement.

  • Speaker #0

    Mais c'est ça, et au final il avait raison.

  • Speaker #1

    Il a tout donné.

  • Speaker #0

    C'est ça, il a investi dedans, il a mis son argent et c'est vrai que maintenant je le remercie parce que...

  • Speaker #1

    Après c'est aussi les caractères des hommes. Les hommes ils sont souvent très rentre-dedans, je me pose pas la question du...

  • Speaker #0

    Bah en fait je le rends même pas, c'est même pas ce qui lui ressemble parce que c'est une personne...

  • Speaker #1

    Non lui juste il y croyait.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est juste ça, y'avait pas du tout question de c'est genre c'est moi qui dois payer ou je sais pas quoi. Alors pas du tout parce que je pense qu'il avait pu carisser sous, il l'aurait fait. Vraiment, c'est juste, il se disait, voilà, il faut le faire, là, ça y est. Et puis moi, je savais qu'il fallait le faire, mais j'étais réticente. Je me disais, c'est autant d'argent, j'avais pas beaucoup d'argent déjà de base. Maintenant, il a tout mis. Et moi, j'ai pas voulu tout investir, parce que si ça marchait pas, ou s'il y avait rien derrière, bah, au bout d'un moment, tu peux pas tout mettre comme ça. Et ouais, il l'a fait, lui, du coup. C'est lui qui a mis une grande partie. Après, il y a eu Tuchonville, il y a eu une bourse, une cagnotte fulule. Puis voilà.

  • Speaker #1

    C'est cool, hein. Il y a toutes les personnes qui ont investi dans la cagnotte, qui ont investi dans la bande d'annonce.

  • Speaker #0

    Il y en a eu plein et puis c'était trop cool. C'était un grand soutien. Sans ça, on n'aurait pas eu la balance. La balance nous a aidé à aussi démarcher beaucoup de production. Et puis peut-être qu'il y aura du bon qui va venir.

  • Speaker #1

    Pourquoi pas ? En tout cas, c'est tout ce qu'on espère pour ce beau projet.

  • Speaker #0

    Ah oui, on prie.

  • Speaker #1

    T'as terminé ?

  • Speaker #0

    Je pense que je vais mettre un petit coup d'après de stylo.

  • Speaker #1

    De stylo ?

  • Speaker #0

    Comme toi je pense.

  • Speaker #1

    Mais euh... Regarde j'ai fait... Moi en fait je suis pas forte dans tout ce qui est fleurs, dans tout ce qui est ça mais par contre...

  • Speaker #0

    Ouais les visages ?

  • Speaker #1

    Ouais des visages j'aime trop.

  • Speaker #0

    Ouais j'aime bien. Moi c'est l'inverse, les visages je suis trop nulle. Attends euh... J'ai besoin d'une référence pour faire un visage.

  • Speaker #1

    J'arrive pas.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Du coup,

  • Speaker #1

    tous les personnages, il y a forcément un petit peu une référence ?

  • Speaker #0

    Il y a une référence au moins d'expression ou de visage de base, tu sais, pour bien positionner les yeux. C'est pour ça que je n'ai jamais pris vraiment le temps de bien apprendre ça.

  • Speaker #1

    Et au niveau des... J'ai une petite question au niveau des personnages, ils sont inspirés de la vraie vie ?

  • Speaker #0

    Oui, certains, oui, un petit peu. Pas entièrement, mais... De base non pas trop mais il y en a certains qu'on a mis des choses. Par exemple je sais que la mère de famille Thérèse, je l'ai un peu inspiré chez moi dans le caractère un petit peu.

  • Speaker #1

    De ton caractère ?

  • Speaker #0

    Un peu ouais. Ok. Et le père pareil un peu chez Florent aussi, qui est un peu un grand gamin tu sais. C'est cool. Mais en même temps très mature. Oui il y a des petites références, même les grands-parents, les parents. Puis on aime bien mettre des gens qu'on connaît dans la série. On a des personnages, ça représente des amis à nous.

  • Speaker #1

    Ah mais c'est trop cool ça !

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que si un jour ça voit le jour, tu dis je suis dans la série. J'ai mon père par exemple qui est dans la série.

  • Speaker #1

    Ah mais ça me fait des frises !

  • Speaker #0

    C'est trop drôle ! J'ai fait un personnage, en fait on a fait une caricature de... Je sais pas si tu connais, c'est le jeu The Witcher, il y a la série aussi.

  • Speaker #1

    J'ai aucune culture générale.

  • Speaker #0

    C'est Gérald Reeve. Bah du coup je sais plus comment il s'appelle parce que nous on a fait un nom caricaturé, donc j'ai même confondu avec le temps. En gros, c'est mon père, mais dans le personnage-là.

  • Speaker #1

    C'est cool.

  • Speaker #0

    Petit clin d'œil. Quel a été ton plus grand apprentissage entrepreneurial en construisant des pravées ? En vrai, le fait de se vendre. Le fait de se vendre, le fait de mettre en avant son travail. Pas juste faire des dessins, aussi faire un dossier de prod, les mettre en valeur. Savoir ce que c'est un concept art pour les productions.

  • Speaker #1

    Oui, parce que comme tu n'as pas fait d'études spécialisées dans la gestion de projets. audiovisuel.

  • Speaker #0

    Bah non, tout ça. Ça fait un storyboard, une pause, enfin tout ça quoi.

  • Speaker #1

    Donc c'était important et puis t'as appris grâce à ChatGPT.

  • Speaker #0

    ChatGPT nous aide beaucoup des fois. Ça fait pas très longtemps donc c'est pas ça qui nous a aidé. Pas du tout. Mais des fois il nous aide, franchement. Des fois quand t'arrives pas à trouver quelque chose, ou que t'arrives pas à formuler une phrase, même un truc que tu veux expliquer mais t'arrives pas à le formuler, bah des fois il est trop bien. C'est pratique, il ne faut pas en abuser, il ne faut pas oublier que tu as des méninges et qu'il faut les faire travailler. Mais je trouve que c'est un gros plus. Nous, le présent qui nous a servi quand on faisait des dossiers, des fois on disait qu'est-ce qu'une production veut retrouver dans un dossier ? Des pages, ça c'est pratique, parce que des fois tu ne trouves pas forcément... Ou tu peux me dire, est-ce que tu peux me trouver un scénario d'une série en particulier pour voir comment ils se tapent sur le temps, les sketchs, etc. Des fois ils te le trouvent, alors que c'est confidentiel, c'est pratique, ou des contacts aussi des fois. Il y a un super site, ça s'appelle Contacteuse, je crois. Le logo, c'est une sorte de petit bonhomme vert avec des lunettes. En fait, tu tapes un nom, une société, et tu trouves des mails ultra confidentiels de gens. Des fois, ils disent si c'est un bon mail ou pas, mais nous, on a des mails pour les cheat codes, mais c'est trop pratique.

  • Speaker #1

    Moi, j'aimerais bien proposer, quand le podcast est bien présent, enfin, pas forcément présent, mais au moins qu'il soit qualitatif, comme je le souhaiterais. demander l'apparition de célébrités, puisque finalement, mais pas des célébrités, où leurs parents sont célèbres, et du coup, eux, automatiquement, sont célèbres.

  • Speaker #0

    Des gens qui ont fait en sorte d'être célèbres. C'est ça. Un peu comme ce qu'elle fait, pas pareil, mais l'association, je sais qu'elle a un podcast, où elle invite des célébrités, plus, plus, là, c'est...

  • Speaker #1

    C'est ça, là, c'est célébrité, plus, plus. Au niveau du podcast, moi, ce que je souhaiterais faire, c'est... C'est mettre vraiment en valeur des entrepreneurs qui ne sont pas connus.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    genre. Pas forcément des personnes qui sont les grandes têtes de l'entrepreneuriat, comme la personne qui avait fait les Secrets de Loli. Oui. Pas forcément des grandes têtes comme elle, mais des grandes têtes qui sont influentes, mais qu'on ne connaît pas le nom et le prénom. Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'il y en a plein des comme ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, il y en a plein. Et des fois, on ne connaît pas trop leur chemin, leur parcours.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Et ça peut aider beaucoup de femmes, qu'elles soient jeunes ou plus âgées. Ça peut beaucoup aider.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une bonne idée. C'est vrai qu'il y en a plein et qu'on n'y pense pas forcément.

  • Speaker #1

    Pas du tout, mais... Au niveau de ta santé mentale, toi, tu te mettrais sur quelle échelle de 0 à 10 ?

  • Speaker #0

    De 0 à 10, je dirais 7, peut-être. En fait, ça dépend des jours. Ça dépend des jours et d'où est-ce qu'elle vient, la santé mentale. Qu'est-ce qui va bien la perturber aussi. C'est sûr que si c'est personnel, ça monte très vite. Si c'est le travail, ça monte, mais après, ça descend, tu te dis que c'est que le travail. Donc, il faut se détendre, évidemment.

  • Speaker #1

    Après, toi, ton travail, il prend une très grosse partie de ta vie. Oui.

  • Speaker #0

    Ouais, quand même.

  • Speaker #1

    Puisque t'es indépendante, du coup, des fois, tu fais des gros journées, j'imagine.

  • Speaker #0

    Oui, ça m'arrive, des fois. Là, par exemple, j'ai une commande de Thionville, que je dois... Comment dire ? Ils m'ont interpellée assez tard, parce qu'ils avaient besoin, et donc moi, j'ai dit, ça ne me dérange pas. Mais c'est vrai qu'il faut rendre très vite des choses. C'est vrai que ça, c'est un peu stressant. Mais en même temps, c'est pas la première fois, donc maintenant, j'ai appris à gérer.

  • Speaker #1

    T'as déjà essayé de faire des thérapies de... De tout détruire.

  • Speaker #0

    Non, mais des fois, ça a l'air bien. En fait, je ne suis pas en plus à ce stade-là. Tu vois, la santé mentale, quand elle est basse, c'est surtout dans la tête, tu sais, c'est pas... Oui.

  • Speaker #1

    Tu fais quoi généralement pour quand ta santé mentale, elle ne va pas trop, trop bien ?

  • Speaker #0

    Souvent, je vais sauver mon copain. Tu sais, un gros câlin, ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Eh, mais ils sont trop importants,

  • Speaker #0

    en vrai. C'est ma thérapie. Des fois, quand ça ne va pas, je lui fais un câlin. C'est fini.

  • Speaker #1

    Mais tu sais, c'est dingue parce que... Si je suis dans le même cas, des fois je panique au niveau du podcast, je me dis je vais jamais réussir à faire ce que j'ai envie de faire, il y a trop de choses à faire, je suis toute seule, etc. Je pleure, je lui fais un câlin et après il me fait « t'inquiète, tu vas y arriver » . Et vraiment, des fois à la limite, il vient, il me secouille, il me prend par les droits. Il me l'a déjà fait ça. Il vient, il me chope, il me dit « tu vas y arriver » . Et après je dis « ok » .

  • Speaker #0

    Et après j'ai retrouvé mon coach. Non mais c'est mignon parce que des fois... Il y en a plein qui font passer en revanche. C'est pas donné à tout le monde, mais c'est qu'il est comme ça aussi.

  • Speaker #1

    On retourne encore sur le propos de tout à l'heure de l'entourage, c'est hyper important. La santé mentale pour les projets, en fait. Si t'as pas un entourage qui est bien, qui est posé, qui t'encourage, c'est catastrophique. Comment tu peux vite te perdre déjà. Que ce soit peut-être, imaginons, on l'est pas dans ce cas-là, mais dans la célébrité, tu peux vite te perdre. Il y a tout le monde qui est là en mode « Ouais, t'es trop une meuf géniale, t'es trop une meuf géniale. »

  • Speaker #0

    J'imagine pas. Moi,

  • Speaker #1

    j'ai trop peur de ça.

  • Speaker #0

    Moi, au début, ça m'intéresse... Je sais que Florence, elle intéresserait beaucoup d'être célèbre. Pas dans le sens « Prenez-moi en photo. » Dans le sens « Je suis reconnue pour ce que j'ai fait et mon temps est connu. » Ça, je suis d'accord aussi. D'un côté, ça me ferait un peu chier.

  • Speaker #1

    Soit moi, j'ai peur de ça. J'ai une angoisse au niveau de ça. J'ai une angoisse qui est horrible. J'ai trop peur que les gens me reconnaissent dans la rue. Ouais. Mais pourtant, tu vois, je veux faire quelque chose qui est visible à tous. Mais si demain, je marche dans la rue et il y a quelqu'un qui me reconnaît, je vais flipper. Et je le sais, tu vois, parce que ça m'est déjà arrivé.

  • Speaker #0

    Oui, oui, c'est un peu stressant. Bref, ça dépend aussi, je pense, de la fréquence. C'est sûr, par exemple, je sais que c'est le youtubeur Mastu qui lui a très mal vécu sa célébrité à un moment parce que les gens venaient frapper chez lui à la porte. Puis je sais qu'il a fait une grosse déprime, je pense que c'est aussi à cause de ça. Je sais qu'il a... très mal vécu là. À ses limites, ça ne le rendait pas méchant, mais ça le rendait vraiment fermé et il jouait toujours à personne. Je pense que des fois, ça va te faire péter un câble quand tu es vraiment très connu. Après, un peu connu, en mode juste dans la rue, « Salut, ton projet, ça avance ? » Oui, je vois, ça va.

  • Speaker #1

    C'est déjà arrivé.

  • Speaker #0

    Nous, ça arrivait une seule fois. C'est quand on avait été Pokélover, qui est trop bon, là-dessus, en ville. Moi, j'aime trop, c'est trop bon. Et c'est qu'on commandait notre Poké et puis on nous dit « C'est vous qui faites passer Réanimé ? » Mais c'est parce qu'on était dans le magazine où ils étaient dedans, je crois. qui venaient juste d'ouvrir, donc ils ont dû voir notre nom. C'était la première fois que des inconnus me disaient ça, donc c'était marrant, c'était rigolo. Ça, ça me dérange pas.

  • Speaker #1

    Mais par contre, t'aurais pas peur qu'il y ait beaucoup de personnes qui te reconnaissent ?

  • Speaker #0

    Dans quel sens ? Genre, en fait, d'être stalkée ou de jamais être tranquille ?

  • Speaker #1

    Déjà, stalker, à partir du moment que t'es stalkée, que ce soit par ton ex ou par un inconnu, c'est inquiétant et c'est flippant.

  • Speaker #0

    En tant que femme aussi, je sais. Et même hommes déjà, il y en a qui sont stalkés. Oui, en tant qu'individu, être stalké, c'est pas très... Oui,

  • Speaker #1

    c'est pas le meilleur... Je pense que personne qui ferait.

  • Speaker #0

    Non. Déjà au niveau de ça. Il y a être stalké et être juste... Alors des gens qui te soutiennent derrière... Ça dépend, je sais pas. Moi j'avoue, ça me plairait pas d'être connue au point que tu sais, limite à des gardes du corps quand tu vas à des événements. Ça parait fun sur le coup, tu te dis « Ah c'est stylé quand même, c'est sympa ! » Mais je pense que c'est chiant même pour la famille. Ça peut être dangereux. Je sais que c'est... Moi, j'ai que des rêves d'influenceur. C'est une obstacle. Sa famille, ils ont voulu prendre en otage sa famille pour avoir de l'argent contre lui. Mais ils sont trompés de maison, je crois. Ah oui ? Mais ouais, ouais. Mais c'est flivant parce qu'il y en a plein. Tu cules tes parents pour avoir de l'argent.

  • Speaker #1

    Mais de ouf !

  • Speaker #0

    Ouais. Non, je trouve ça bien d'être discret, quand même.

  • Speaker #1

    Après, ça va parce que vous, vous êtes plus dans... Dépravé sera connu par son nom et par les personnages. Oui, c'est ça. Moins par votre visage et votre nom. Ouais,

  • Speaker #0

    on serait connus par le visage si on commençait à faire beaucoup de vidéos dessus et en faire du contenu, tu vois. C'est ça. Je pense qu'on pourrait être célèbre, mais dans le milieu de la production. Il n'y a pas de célèbre en production. Matt Groening, personne ne le voit dans la rue, tu vois. Et pourtant, il est très célèbre pour ses créations. C'est lui qui a commencé.

  • Speaker #1

    Je ne sais même pas c'est qui.

  • Speaker #0

    C'est celui qui a fait les Simpsons.

  • Speaker #1

    Ok. Là, tu vas faire la même chose, je pense, avec vous. Si Déprévée est connue... Vos noms seront forcément connus, mais qu'auprès des personnes qui s'intéressent à ces produits. Par qui ? C'est créé par qui ? C'est illustré par qui ? Etc.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis encore une fois, tout dépend comment on va se montrer. On fait des conventions, on commence à se montrer. Donc déjà, ça fait déjà une image de nous.

  • Speaker #1

    Vous faites comment pour participer à des conventions, des événements comme ça ?

  • Speaker #0

    Jusque-là, on nous a invités. On en a fait deux. La première, c'est parce que j'avais fait des illustrations pour eux bénévolement. Donc ils ont dit, vous savez quoi, c'est votre première convention, vous êtes un petit projet, parce qu'il était vrai. On vous invite, c'était une petite convention familiale dans le Nord, c'était trop cool. Bon là, elle a fermé malheureusement, mais c'était trop chouette.

  • Speaker #1

    Mais au moins, ça vous a fait une expérience.

  • Speaker #0

    Ouais. Ouais, ouais. Principale. Puis là-bas, on a rencontré un comédien, celui qui avait le poids de Spider-Man, il était tough, Donald Renew, et maintenant, il est dans le projet.

  • Speaker #1

    C'est cool.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était trop bien.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu crois à la manifestation à tout un ?

  • Speaker #0

    Oui, grave. Ouais. Il y a eu un événement, je ne peux pas en parler parce que ça c'est encore trop confidentiel. Il y a eu un événement où c'était un papillon qui revenait souvent et le papillon il revient.

  • Speaker #1

    Tu m'as raconté.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est ça. Je me disais déjà. Il revenait toujours.

  • Speaker #0

    Et puis le jour du grand moment que je ne peux pas dire, il était là. Il était là pour une raison.

  • Speaker #1

    Et tu fais des choses pour manifester. Oui, il est 11h11.

  • Speaker #0

    je fais un souhait c'est ta petite manifestation ouais ouais ouais ça c'est une manifestation je fais un vœu j'aime bien même si ça veut peut-être rien dire j'ai fait du bien mental déjà de le dire mais

  • Speaker #1

    c'est top vraiment catastrophique je pense que je vais plus faire d'activité surtout face à quelqu'un qui fait dessiner

  • Speaker #0

    Ouais, bon, franchement, j'ai l'impression d'être retombée à mon niveau de 14 ans. Moi, je suis très digitale, en fait. Dis-toi que sur papier, ça fait au moins trois ans que je n'ai pas l'air sur papier. C'est joli, moi j'aime bien, j'aime bien. Je vois un style. Non, le vase avec la plante d'en bas, j'aime bien. Mais si tu as fait un bon dégradé entre les contours et les milieux. Regarde, moi, s'il te plaît, j'ai juste fait un coloriage lambda, quoi. Ouais, mais quand même,

  • Speaker #1

    il faut le faire.

  • Speaker #0

    Ouais, mais toi, c'est plus...

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, je suis partie sur une page blanche. Moi, il n'y a que ça que je trouve stylé.

  • Speaker #0

    J'aime bien aussi. Non, j'aime bien.

  • Speaker #1

    Il n'y a vraiment que le petit dessin là que je trouve stylé, c'est tout.

  • Speaker #0

    Non, c'est beau.

  • Speaker #1

    On dirait un petit chat humain.

  • Speaker #0

    Oui, on dirait un lion humain.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir inauguré le podcast parce que c'était le premier épisode qui sortira le 13 avril. Je suis fière. Merci beaucoup. Et à très vite. À bientôt pour un prochain épisode des Brillantes Miséventures.

  • Speaker #0

    Ciao !

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Description

Cette semaine on discute avec Suzon CHARTIER, illustratrice, graphiste et co-créatrice du projet DEPRAVÉ. (une série d'animation pour adulte)

Merci de nous écouter :) 💕
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------TIMELINE------

00:00 Introduction

00:28 bande d'annonces

03:50 l'idée du projet ?

09:24 comment avoir des voix française célébre ?

10:35 Le syndrome de l'imposteur

12:00 Création d'un event, la peur d'échouer

15:27 Où vois tu ton projet dans 5 ans et toi sur le plan perso ?

19:00 Un conseil pour une personne qui débute ?

21: 40 Tu te compares beaucoup à d'autre artiste ?

23:55 On met combien de temps à se trouver artistiquement ?

31:16 Et le salariat dans tout ça ? 35:00 le dessin, un talent ou du travaille ?

39:00 Trouver une production ? Les peurs lié 41:00 Le prix d'une bande d'annonce animé ?

46:00 Intélligence artificiel c'est bien ?

50:00 L'importance de l'entourage

55:00 Manifestation ; opportunité ?

57: 00 outro


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans un nouvel épisode d'Ebriante mes aventures. Aujourd'hui, on plonge dans l'univers de la création visuelle, de l'entrepreneuriat et de ses coulisses. Avec une invitée spéciale, Suzon Chartier, graphiste, illustratrice et co-créatrice du projet Dépravé, elle évolue auprès de son conjoint, Florent, qui est lui-même scénariste de ce projet. Dépravé, c'est aussi un univers singulier, percutant et audacieux qui repousse les limites des séries d'animation. Faudrait que tu retiennes encore.

  • Speaker #1

    Dépravé,

  • Speaker #0

    mais bien sûr !

  • Speaker #2

    Vous êtes exclu.

  • Speaker #1

    Vous et votre famille.

  • Speaker #2

    Quoi ?

  • Speaker #1

    Eh, vous allez voir les gartons, on va s'éclater ! C'est quoi ce t'as dit ?

  • Speaker #2

    C'est chiant. Oh, c'est sa maman. Quoi, l'aise ? Ça fait beau, beau. C'est trop bien, ça.

  • Speaker #1

    Ne me sure pas, sur Terre. Je suis fier de vous.

  • Speaker #2

    Tu me caches. Ouais,

  • Speaker #1

    bah casse-toi.

  • Speaker #2

    S'il vous plaît, pas très mal.

  • Speaker #0

    Quelle reine.

  • Speaker #1

    T'as merdé,

  • Speaker #0

    Léoné.

  • Speaker #2

    Même pas de l'igno !

  • Speaker #0

    Déprimé ?

  • Speaker #1

    C'est un peu comme la petite maison dans la prairie. Sauf que les pères vont aux putes, et les gosses se défoncent à la coque.

  • Speaker #2

    Oui... Auriez-vous vu ce gosse ? Allez voir aux hommes j'ai trouvé, cow-boy ! Objection,

  • Speaker #1

    va-connaire ! A-tu vu les morts au-dessus ?

  • Speaker #0

    Votre traumatisme vient donc de là ?

  • Speaker #1

    Non. En réalité, y avait autre chose. Dis, papa, tu crois qu'on sera heureux ici ? Bien sûr que oui.

  • Speaker #2

    Je ne vois pas ce qui pourrait nous arriver de mal.

  • Speaker #1

    Les gens qui t'aiment te mentiront souvent.

  • Speaker #2

    Cette vie, je pense. Vous allez le signer tellement,

  • Speaker #1

    non ? Franchement, là, la coriège, les gens vont se demander pourquoi je suis graphiste, parce que ça fait tellement de temps que je ne l'ai pas fait, ça va ressembler à du caca.

  • Speaker #0

    Mais moi, du coup, là, si ça me met la pression, je n'aurais pas dû proposer ça comme activité.

  • Speaker #1

    Moi aussi, je n'aurais pas dû. L'art est subjectif.

  • Speaker #0

    Mais s'il te plaît, tu as mis trois traits sur ta feuille, c'est déjà beau. Mais non, là, c'est abusé. Tu veux pas m'apprendre ? Viens on fait un petit coup en même temps.

  • Speaker #1

    Bon en vrai c'est comme une étoile de mer mais avec des... Des traits pas très...

  • Speaker #0

    C'est stylé. Ah ouais ? Vraiment stylé ce que t'as fait.

  • Speaker #1

    J'en dirais une plante alien mais...

  • Speaker #0

    Si je me trompe pas... Hum ? T'as 375 000 vues... Ouais. Pour la bande annonce des dépravés.

  • Speaker #1

    Ouais je crois qu'on a atteint les 400 000.

  • Speaker #0

    Bah en janvier c'était 375 000 vues.

  • Speaker #1

    Ouais depuis y en a eu plus il me semble. Mais ouais c'est à peu près.

  • Speaker #0

    Apparemment Ousky t'as eu 10 000 abonnés en 4 mois.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    T'es fière ?

  • Speaker #1

    Oui, un peu. Un peu, non, beaucoup, oui. Parce qu'on sait qu'on partait de base sur environ 1 000 et quelques. Même pas 2 000. Donc, vous savez, quand on a eu les 10 000, on s'est dit, ah, comment ça aide du monde, là. Bienvenue. Bienvenue. Bienvenue. Bienvenue. C'est ça. Non, ça fait plaisir, parce qu'on se dit, ça plaît quand même. Et puis, après cinq années de travail... Mais oui, parce que là,

  • Speaker #0

    on parle des vues, on parle des abonnés, mais qui... c'est juste par rapport à la bande-annonce du projet. Il n'y a pas eu vraiment d'épisode.

  • Speaker #1

    Non. On dévoile rien sur la... Si t'entends, on fait des stories, on montre une nouvelle affiche, une préparation de dossier, mais les gens ne connaissent rien, à part ce qu'il y a dans la bande-annonce, sur l'histoire. En fait, on pose juste des petites histoires drôles, dans le style de Déprimé, avec des personnages qui sont pas dans la série, juste des petits sketchs marrants, voilà.

  • Speaker #0

    Et parce que quand même, faire une série d'animation visuelle pour... À Yult, l'idée elle vient d'où de base ?

  • Speaker #1

    L'idée elle est venue juste avant le confinement. Même pendant, je dirais en fait, c'est avec mon copain on regardait beaucoup de séries sur Netflix. Tu sais tout ce qui est BoJack, Rick et Morty, Paradise PD et tout. Et du coup, on était vachement dans tout ce qui était création de projet ensemble. On voulait faire une petite marque de t-shirts. On savait pas tout ce qu'on voulait faire mais on voulait faire un truc ensemble parce que lui était dans tout ce qui était écriture. Et du coup, un jour, l'anecdote est un peu farfelue, mon copain est allé au trône, comme j'aime bien le dire.

  • Speaker #0

    Je pensais que c'était une ville trône.

  • Speaker #1

    C'est que ça existe. Non, c'est vraiment les chiottes. Il allait au chiotte. Et du coup en fait il m'envoie un snap, et en fait tu sais sur snap tu fais des petits autocollants, t'as des gifs et tout.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et il a fait une sorte de personnage, c'était un téléphone avec des yeux, avec une bouche un peu en canard. Et puis il a dit regarde c'est rigolo, ce serait marrant qu'on te dessine un petit peu, donc j'ai fait des petits croquis.

  • Speaker #0

    Et c'est là où t'as commencé à dessiner ? Ouais.

  • Speaker #1

    Bah je dessinais déjà avant mais par rapport au projet, c'est vraiment là que ça a commencé, on va dire la petite graine dans la tête. Ouais.

  • Speaker #0

    C'est là la p... première pierre du projet.

  • Speaker #1

    C'est ça, on ne s'est jamais dit, on va faire une série comme Dépravé, jamais de la vie, mais juste, c'est là que ça a commencé à venir, l'idée de faire quelque chose où on a fait le personnage, et puis après, je crois que c'est dans la soirée même, où le personnage, il y a eu d'autres persos qui se sont mis avec. En une soirée ? Ouais, je crois, ou même pas, en deux jours, ça allait très très vite. Nous, on a un projet, on le fait super vite.

  • Speaker #0

    Vous n'avez pas réfléchi à comment faire ? Est-ce qu'il nous faudra de l'argent pour faire... quelque chose... C'est ça,

  • Speaker #1

    à la base c'était vraiment un délire juste entre nous, on se disait pas tout de suite on va le proposer à à des productions, vraiment c'était juste en quelques jours les croquis pour le délire et à la base on voulait partir sur une sorte de Toy Story pour adultes, c'était une jeune ado un peu moche avec un appareil dentaire, bon je dis pas, alors les filles qui ont... elles sont trop belles les filles qui ont des appareils dentaires, mais dans le pifet de l'ado c'est à dire dans la SPP, l'adulte avec des boutons et tout, voilà c'était vraiment le cliché.

  • Speaker #0

    Ouais je comprends.

  • Speaker #1

    Désolée,

  • Speaker #0

    j'avais eu un appareil dentaire et j'étais éclatée au sol.

  • Speaker #1

    Ça dépend l'appareil aussi. Mais du coup, on voulait faire une sorte de Toy Story pour adultes. Elle découvre sa sexualité avec des jouets, des vibros, des sextoys. Mais qui parlent, c'est vraiment un truc vraiment farfelu. Mais on a vu que cette série, un peu comme ça, elle existait déjà. Ça s'appelle Big Mouth. C'est sur Netflix. C'est aussi un peu dans le style des séries animées comme on fait aujourd'hui. Et ça existait déjà. Donc ça dit beaucoup.

  • Speaker #0

    Mais là, quand tu me parles de cette idée-là, et quand je pense à Dépravé, ou que je me rappelle un peu du graphisme du teaser, il n'y a rien à voir.

  • Speaker #1

    Non, rien à voir, parce que là, on a fait à peine un prestataire. Du coup, on s'est dit, bon, on n'a pas beaucoup de moyens, mais on va quand même essayer de faire le max de qualité pour que ce soit crédible aux yeux des gens, aux yeux des productions, etc. Mais c'est que ça a fallu cinq ans pour sortir ça, parce qu'au début, c'était... Déjà, de base, on voulait faire un projet de bande dessinée. Donc rien à voir avec la série. Même si moi j'ai toujours voulu faire une série, mais on se disait bah jamais de la vie on va faire une série, on est personne. Moi j'étais encore mineure quand c'est sorti, quand on a commencé à écrire le projet, je me suis dit bah à 17 ans je vais pas signer avec une production, c'est pas possible. Puis on se doutait que ça prenait des années et des années à faire un projet. Bah la preuve ? Bah ouais voilà. Et encore généralement les gens qui réussissent à faire une production, ils en ont déjà la trentaine et c'est au bout de dix, quinze ans de projet quoi. Enfin dans la norme c'est très rare d'avoir comment dire... de réussir à faire quelque chose au bout de cinq, six ans.

  • Speaker #0

    Au niveau de la crédibilité, parce que tu parles du fait qu'il n'y a aucune crédibilité, etc. À quel moment dans le parcours, tu t'es dit, OK, là, on est crédible ?

  • Speaker #1

    Je dirais en 2021, quand on a laissé tomber le projet de la bande dessinée, parce que moi, j'avais clairement dit à Florent, je veux faire une série, c'est ça qui marchera. La bande dessinée, ça marche très bien, mais pas pour ce style d'œuvre. Et quand on a commencé à avoir des comédiens sur le projet...

  • Speaker #0

    On va en parler,

  • Speaker #1

    ça aussi.

  • Speaker #0

    Parce que c'est une partie du projet qui nous l'embête.

  • Speaker #1

    Je crois que c'était une des années les plus chouettes par rapport à Dépravé. Même s'il y en a plein qui arrivent encore, on n'a pas tout vu. Mais parce que c'est une année où on a refait notre style graphique aussi. Puis on a commencé à avoir plus d'abonnés sur Instagram. On a eu des comédiens, beaucoup de compliments, des gens qui nous ont beaucoup soutenus. On a commencé aussi à avoir des gens... des comédiens amateurs, moi je dis amateurs parce que c'est pas les professionnels du métier, mais qui voulaient participer au projet, de recevoir des petits CV et tout. Et là, on a commencé à se dire,

  • Speaker #0

    ça peut fonctionner.

  • Speaker #1

    Ça commence. Et puis moi, mon style graphique, depuis quelques années, il s'est vachement épuré. Donc ouais, on sentait à ce moment-là que ça commençait à plaire. Et puis aussi, le fait de recevoir des réponses de production pas positives, dans le sens où ils ne disaient pas, oui, on vous prend. Mais il y avait des retours, on s'est dit, il y a déjà un pied dedans.

  • Speaker #0

    Ça suscite de la tension. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Notre travail est pris en considération. C'est ça. Mais ouais, c'est à ce moment-là. Et puis les comédiens, ça a été un plus vraiment, parce que de base, quand un projet n'est pas connu, il faut le faire connaître par quelque chose qui est déjà connu forcément. Donc avoir un comédien qui a fait, par exemple, la voix de Spiderman, la voix de Margot Robbie, etc. Enfin voilà, ça parle beaucoup. Donc forcément, ça nous a beaucoup aidé, et puis même nous, ça nous a motivé. On s'est dit, on va leur faire des personnages.

  • Speaker #0

    Vous avez fait comment ?

  • Speaker #1

    On allait les voir en convention, beaucoup.

  • Speaker #0

    Ok, vous êtes partie directement...

  • Speaker #1

    Au culot, on s'est dit, on est personne, mais aussi, ils sont passés par là, on s'est dit peut-être au début...

  • Speaker #0

    Ça, c'est une partie de l'histoire qui, moi, me fascine de me dire qu'en soi... Vous êtes personne dans la série d'animation. Oui,

  • Speaker #1

    dans le domaine.

  • Speaker #0

    Vous n'êtes pas connue, votre nom n'est pas connu, votre prénom n'est pas connu, Dépravé n'est pas connu. Et vous vous êtes dit, j'y vais, je fonce, j'y vais au culot. Ça est dingue, moi je n'y arriverai pas. Je n'y arriverai tellement pas.

  • Speaker #1

    En vrai, moi je n'y arriverai pas forcément. Pour être honnête, c'est surtout Florent, mon copain, qui était beaucoup dans cet esprit-là. C'est Mathieu qui m'a toujours fascinée. Il était toujours en mode, ça, tu sais quoi, ça va réussir. Et très souvent, quand Florent me dit, ça, on va envoyer un message et ça va être positif, souvent ça arrive.

  • Speaker #0

    Il a l'institution de...

  • Speaker #1

    Mais il y croyait surtout. Et du coup, c'est que moi, j'étais un peu plus en retrait pour certaines choses. J'avais plus de mal à aller voir une personne. Je me disais, mais non, mais on n'aura jamais de réponse, etc.

  • Speaker #0

    Mais t'es plutôt pessimiste.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Et puis moi, j'ai aussi un peu le syndrome de l'aposteur, des fois, tu sais, me dire...

  • Speaker #0

    Il n'y est pas du tout.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pas qu'il n'a pas le syndrome, c'est que... Et je pense à la suite. Mais il y croit surtout, il se dit que ça peut marcher, il croit en ce qu'il fait, en ce qu'il propose, en son talent, etc. Et il croyait au moins au mien aussi. Il disait souvent...

  • Speaker #0

    T'es talentueuse, faut se dire les choses.

  • Speaker #1

    C'est gentil,

  • Speaker #0

    faut se dire les choses.

  • Speaker #1

    Réfléchis à la couleur.

  • Speaker #0

    Moi je verrais du violet.

  • Speaker #1

    Ah bon ?

  • Speaker #0

    On est synchro. Moi j'ai un problème, quand je fais de l'aquarelle, j'aime trop faire des portes.

  • Speaker #1

    C'est mignon.

  • Speaker #0

    Et là, la porte, elle ressemble à rien. On dirait... Je sais pas.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai cru que c'était de la peinture normale. J'ai même pas mis d'eau avant.

  • Speaker #0

    Moi, je suis pas existante. Donc,

  • Speaker #1

    moi non plus.

  • Speaker #0

    Quand même, quand même. Faut pas... Faut arrêter de dire ça.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    c'est joli. Ça, c'est un peu... Bah du coup, le syndrome de l'imposteur.

  • Speaker #1

    Oui, non, mais je... Maintenant, ça va beaucoup mieux avec ça. Mais c'est vrai qu'au tout début...

  • Speaker #0

    T'as fait comment ? Moi je veux le secret, parce que moi je suis plein dedans.

  • Speaker #1

    Pour être honnête, il y a deux choses. Je pense le fait d'avoir eu des commandes, le fait d'avoir eu des réponses de production, d'avoir des compliments, d'avoir des gens qui me suivent. Et en vrai, de vrai, c'était un peu fleur bleue. En vrai, mon copain m'a beaucoup valorisé. Quand je fais un dessin, c'est toujours lui qui le montre aux autres. Moi je ne vais pas aller voir ma famille ou mes amis et dire « Hey, regardez ce que j'ai fait ! »

  • Speaker #0

    Dis-toi que tu n'aimes pas, parce que là même.

  • Speaker #1

    T'es pareil ? Pareil. Je trouve ça trop mignon.

  • Speaker #0

    Dis-toi que là, je suis en train... Je ne sais pas si tu as vu sur les réseaux sociaux, j'ai annoncé un événement.

  • Speaker #1

    Oui, la pochette de ton...

  • Speaker #0

    Non, j'ai juste annoncé un événement juste entre filles, on se rencontre et on papote entre nous. Et s'il y en a une qui peut aider l'autre...

  • Speaker #1

    Oui, j'ai vu. Let's go.

  • Speaker #0

    Et je me suis dit, il n'y aura personne. Imagine la honte, ça floppe et tout. Il y aura trois personnes. J'ai juste créé un lien d'inscription. pour savoir à peu près qui serait intéressé. Comment te dire que finalement, on ne sera pas trois ? On ne sera pas du tout trois. Hier, j'ai regardé, il y a déjà 13 inscriptions en une semaine.

  • Speaker #1

    C'est trop bien, ça veut dire que ça intéresse.

  • Speaker #0

    J'ai dit ça à mon chéri, il est venu et m'a fait « Oh, trop bien et tout ! »

  • Speaker #1

    Mais ça valorise en vrai, c'est pour ça aussi. C'est pas grave.

  • Speaker #0

    Au pire, on s'en fout. C'est ouf en fait parce que comme mon chéri lui il est pas du tout dedans tu vois lui il écoute pas de podcast il fait complètement rien au niveau de ça il joue aux jeux vidéo juste de me dire que lui déjà il trouve ça dingue je me dis ça se trouve mais oui il y a quelque chose à faire.

  • Speaker #1

    Le regard de nos proches aussi ça joue beaucoup c'est pour ça qu'on dit souvent que des proches qui soutiennent pas des gens dans les projets bah souvent ça fout un gros coup moral parce que c'est eux qui vont t'apporter le premier soutien.

  • Speaker #0

    C'est pour ça qu'on dit souvent que l'entourage c'est important, l'entourage c'est important.

  • Speaker #1

    Mais oui, même s'il y en a qui arrivent à faire son entourage, ils sont très solitaires et tant mieux, il y en a qui y arrivent. Et moi j'avoue, ça m'aide beaucoup. Et puis il y a aussi la belle famille, ma famille de 100, qui aussi nous soutiennent beaucoup, et ça m'a beaucoup aidée à ouvrir les yeux sur le fait que ce que je faisais c'était quelque chose de plutôt cool.

  • Speaker #0

    Bah je pense que le fait d'être validé par des personnes, en plus, qui s'y connaissent pas et qui te connaissent pas, et qui te disent, lui, ce que tu fais c'est un truc de dingue, bah ça te réconforte encore plus parce que tu dis, bah ils me connaissent pas, donc ils disent pas ça juste par gentillesse.

  • Speaker #1

    Oui c'est ça, ils disent ça par rapport au bien de mon travail, par rapport à ce qu'ils voient, parce que moi en soi, la personne, bah on se connaît pas quoi. Bah oui, je sais pas comment t'es.

  • Speaker #0

    Généralement tu peux avoir peur de dire Ouais, mon père il a dit que c'est un truc de dingue juste parce que... Juste ta fille.

  • Speaker #1

    Ouais, dans tous les cas, je dis papa, j'ai redoublé. C'est ça. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Attends, je vais juste... Super, merci ! Désolée du dérangement. Bon bah, il fallait les aller à.

  • Speaker #1

    Mais oui, c'était sûr qu'il allait tomber.

  • Speaker #0

    En vrai,

  • Speaker #1

    c'était avec du scotch. Oui,

  • Speaker #0

    bah,

  • Speaker #1

    le poids du...

  • Speaker #0

    Mais là, du coup, ce qui me fait rire, c'est que on voit les personnes passer derrière.

  • Speaker #1

    C'est pas grave, ça fera des petits...

  • Speaker #0

    Ça fait des petits happenings.

  • Speaker #1

    Mais oui. Bon,

  • Speaker #0

    on disait quoi ? Bon, on n'a pas pu. Je te laisse piocher une question. Ah oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Petit bocal.

  • Speaker #0

    Petit bocal, petit bocal, que nous dis-tu ? Quelle est la question qui t'intéresse ?

  • Speaker #1

    Vous êtes chez une voyante. Alors, vois-tu ton projet dans cinq ans ? Et toi, sur le plan perso ? Dans cinq ans, idéalement, si on parle du projet de la série, parce que c'est le plus gros que j'ai actuellement, ce serait d'être produit, d'être sur une plateforme de streaming ou bien sur une plateforme qui diffuse des séries. D'avoir,

  • Speaker #0

    genre, Netflix.

  • Speaker #1

    Ouais, par exemple, ou Amazon Prime, ou HBO. Une plateforme plutôt bien répliquée. C'est stylé, d'où ? Mais oui, j'avoue, ce serait chouette.

  • Speaker #0

    Surtout après six ans de préparation, de création. Oui,

  • Speaker #1

    ce serait trop cool. Et puis, pourquoi pas avoir plusieurs saisons de... En gros, que le projet marche bien, qu'il y ait un bon succès, que ce soit bien accueilli. Avoir d'autres...

  • Speaker #0

    Je pense que ce sera bien accueilli, parce que quand même, la bande-annonce, juste...

  • Speaker #1

    J'espère. J'espère. A voir qui s'intéresse. Parce que je pense que c'est différent les personnes qui regardent sur Instagram et celles qui sont sur les plateformes. Mais après, celles qui nous suivent, elles iront je pense d'elles-mêmes regarder. Oui.

  • Speaker #0

    En tout cas, t'inquiète pas que moi je viens.

  • Speaker #1

    C'est gentil ça.

  • Speaker #0

    Ça c'est sûr.

  • Speaker #1

    Ça c'est cool. Ça m'assure une vue.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. T'es sûre à 100% qu'il y aura moi, il y aura Florian, il y aura toi, il y aura... tes parents et sa famille.

  • Speaker #1

    Voilà. Ça fera déjà un bon petit livre. Oui, voilà. Voilà. Et puis, oui voilà, que la série marche bien. Aussi d'autres projets. On a d'autres projets avec Florent en écriture. Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Tu peux nous spoil ou...

  • Speaker #1

    Alors je peux pas forcément encore spoil, mais je peux dire que c'est des projets d'écriture de court-métrages, de films d'animation. Ok. Aussi un projet de BD peut-être un jour. Moi j'aurais bien peut-être sortir un projet sur une révisite de Jeanne d'Arc peut-être,

  • Speaker #0

    je sais pas. En fait, Dépravé c'est pas du tout un projet unique. C'est... Un projet qui va vous apporter différents projets.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Parce qu'en fait, pendant des années, on se disait, Dépravé, c'est notre bébé, ce sera ça et que ça, on veut être célèbre grâce à ça. Et on a appris que peut-être que Dépravé, certes, ça va marcher, mais ça sera juste un tremplin pour faire d'autres œuvres qui, elles, vont marcher encore plus. Ça, on ne sait pas. On a laissé à se détacher de ça. Et puis, c'est vrai qu'on ne faisait pas d'autres œuvres quand on était sur Dépravé.

  • Speaker #0

    Mais après, de toute manière, Dépravé, ça vous apportera la connaissance de la création de projet,

  • Speaker #1

    déjà. Ah mais oui.

  • Speaker #0

    Le fait que, déjà juste des marchés des productions, rencontrer des gens,

  • Speaker #1

    faire la promotion de votre projet.

  • Speaker #0

    Tu vois, déjà tout ça,

  • Speaker #1

    ça vous apporte des choses. Au début, on était un peu perdu, même si je trouve qu'on s'en sortait bien au début en autodidacte. C'était pas trop mal, je trouve. Mais après, on a fait un an de formation chez Fluxus à l'ANS. Et c'était surtout ce qui était entrepreneuriat, etc.

  • Speaker #0

    Ça vous a beaucoup aidé ?

  • Speaker #1

    Ah ouais ! Ça nous a beaucoup beaucoup aidé. C'est d'ailleurs pendant cette année que j'ai lancé mon entreprise parce que ça m'a donné envie. J'ai été vachement accompagnée, j'en ai profité.

  • Speaker #0

    Et tu n'y es plus du tout là ?

  • Speaker #1

    Non, ça s'est terminé. On a eu notre diplôme en novembre, si je n'ai pas de bêtises, à Nancy. Une remise de diplôme, c'était trop chouette. Et puis voilà, c'était une bonne année. On a eu la chance d'avoir été sélectionnés parce que ce n'est pas donné à tout le monde.

  • Speaker #0

    Parce que vous êtes combien dans la promo du coup ?

  • Speaker #1

    Vraiment, on est environ 10 à 11 projets. Nous, on était 11. Et après, du coup, Florent et moi, on était deux. Mais c'était une personne par formation. Mais à chaque fois, on se disait les news des formations. Et... Pourquoi j'ai pris du marron ? Je veux pas de marron. Ça va être moche. Mais oui, on était environ...

  • Speaker #0

    Je pense que tu peux pas faire pire que moi, là.

  • Speaker #1

    C'est trop joli.

  • Speaker #0

    Mais arrête !

  • Speaker #1

    Sans l'inspiration dans le décor. On voit, ça fait très Pinterest, les vibes. J'aime bien.

  • Speaker #0

    Ça, ouais. En fait, il y a un truc qui est complètement inutile. Genre ça, c'est... très moche. Et ça, ça va en vrai.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un vase long ou une plante. C'est un abat-jour. Tu peux faire un abat-jour.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas c'est quoi. Je vais dire que je vais faire les beaux-arts.

  • Speaker #1

    Mais chaque style est différent. C'est pour ça qu'il y en a plein. Là,

  • Speaker #0

    il ne faut pas abuser. Il n'y a vraiment aucun style.

  • Speaker #1

    C'est le plus joli.

  • Speaker #0

    Tu aurais un conseil pour une personne qui débute ou qui a juste simplement envie d'entreprendre un projet ? artistique puisque c'est bien un peu.

  • Speaker #1

    Oui, bah déjà sur le projet s'informer. Regarder le marché, regarder comment ça marche, suivre des personnes qui ont des projets similaires ou qui t'inspirent par rapport à ton projet. En vrai, c'est très lambda, mais beaucoup y croire. Je sais que souvent les situations sont compliquées. Comme j'ai dit, nous on est chez mes beaux-parents. Il y en a, ils sont étudiants, ils sont en galère, ils n'ont pas beaucoup d'argent. Je sais que souvent des projets, ça demande de se déplacer, d'acheter du matos. Donc pour tous les projets, surtout, il faut prendre son temps, je pense, ne pas se presser. Après, des fois, ce n'est pas le moment aussi, ça dépend. Mais pour ceux qui vraiment sont en mode, voilà, mon projet, je l'ai, je veux le faire, surtout s'entourer des bonnes personnes, aller chercher des opportunités aussi. Des fois, ça ne vient pas tout seul. Des fois, ça vient tout seul et ça, c'est cool. Mais aller à des événements qui sont basés sur ça. Par exemple, je ne sais pas, une personne qui adore le jeu vidéo qui veut devenir un... Le quoi ? Une personne qui adore le jeu vidéo qui veut devenir un...

  • Speaker #0

    J'ai entendu le choupito.

  • Speaker #1

    Le jeu vidéo qui veut devenir par exemple un joueur pro, il n'y a pas 36 000 solutions. Il faut participer à des événements, essayer de contacter des streamers. C'est comme pour tout, comme ceux qui veulent faire de la mode, faire des concours, s'entraîner. Le dessin, pareil, le dessin, il faut toujours dessiner, toujours, toujours. Et puis participer à des petits projets, même si souvent les petits projets ne sont pas forcément très valorisants. Ça peut donner des contacts et les gens peuvent dire, tiens, elle, elle m'a fait ça. Et puis après, pour les plus gros projets comme les productions, etc. Un peu comme nous, être au culot, aller démarcher, bosser à fond son projet, et puis se dire, ouais, il peut concurrencer à côté des autres.

  • Speaker #0

    Tu m'as parlé du syndrome de l'imposteur. Oui. Tu as réussi un peu à l'effacer grâce à ton chéri.

  • Speaker #1

    Oui. Il n'était pas très sévère, mais il était quand même là, je le sentais. Quand tu fais un dessin, toujours, il pourrait être mieux. Ou tu compares avec un artiste, tu dis,

  • Speaker #0

    ça c'est exactement ce que je voulais te dire. Oui, tu te compares beaucoup à ce artiste. Tu te compares beaucoup à d'autres artistes ?

  • Speaker #1

    J'en suis plein sur Instagram et je dis « waouh, ce qu'ils font c'est trop beau » ou des illustres racistes, je dis « waouh, mais elle a des collabs de malades, elle a un bureau de malades avec des posts, des œuvres » . Ouais, je me compare beaucoup, mais à l'époque c'était plus au mode « waouh, j'arriverai jamais à être dans ce marché-là ou me comparer à elle » . Et maintenant c'est à l'inverse, je suis déçue parce que je m'inspire, je me dis « waouh, mais ça c'est trop beau, il faudrait que je fasse un truc un peu comme ça » . C'est vraiment de l'inspiration et maintenant je sais que je peux faire un peu un truc aussi.

  • Speaker #0

    C'est arrivé à peu près à leur niveau. Du coup, tu ne te compares plus en te dévalorisant, mais tu te compares en t'inspirant.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est totalement ça. J'arrive encore à me dire des fois, elle est trop forte, j'y arriverai jamais. Mais c'est plus en termes de compliments, tu vois, en mode, ça se trouve, elle devait être comme moi, peut-être qu'elle n'y croyait pas trop au début. Puis elle a commencé à bosser avec plein de gens, elle a eu des abonnés, elle a bossé son style. Au final, ça fait un truc trop beau. Et moi, je sais que mon style aussi, maintenant, est beaucoup apprécié. Donc, c'est que ça donne de la confiance en soi.

  • Speaker #0

    Moi, j'étais épatée de voir sur ton Insta l'affiche.

  • Speaker #1

    Ah, avec les chevaux ?

  • Speaker #0

    Hein ?

  • Speaker #1

    Quelle affiche ? J'ai plusieurs affiches.

  • Speaker #0

    L'affiche qui est toute violette sur un panneau de bus.

  • Speaker #1

    Oui, ça va, on m'a souvent dit la simulation d'un festival avec une fille. C'est ça,

  • Speaker #0

    j'étais épatée.

  • Speaker #1

    J'étais comme, wow ! C'est dingue !

  • Speaker #0

    Mais surtout, en plus, que c'était mis en contexte.

  • Speaker #1

    Oui, avec un petit mock-up.

  • Speaker #0

    C'est ça. Du coup, c'est incroyable. Moi, je kifferais avoir une affiliche avec ma tête comme ça, soit placardée sur un panneau de bus.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, je fais des projets, je me fais un portfolio avec des projets que j'aimerais faire moi-même. Ok.

  • Speaker #0

    En fait, tu...

  • Speaker #1

    Tu as bugué.

  • Speaker #0

    Mais là, je ne sais plus parler. Je ne sais pas pourquoi, mais tu vois, des fois, ton cerveau...

  • Speaker #1

    Il se bloque tout le temps.

  • Speaker #0

    Tu n'arrives plus à parler, tu n'arrives plus à trouver tes mots. Oui.

  • Speaker #1

    Non mais je vois ce que je veux dire, en gros je... Oui, en gros je me...

  • Speaker #0

    Je visualise, c'est ça que je voulais dire.

  • Speaker #1

    C'est ça, je me mets dans la peau de la personne, je me dis « ça serait trop stylé » . Et puis moi je fais des choses comme je me dirais « waouh, c'est trop beau devant en fait » . Puis des fois ça n'aime pas forcément le rendu que je voulais.

  • Speaker #0

    Puis là tu fais un peu plus égal plus quoi. J'attire ce que je fais.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, si tu veux bosser dans un certain style, il faut faire ce style-là, il ne faut pas en faire un autre.

  • Speaker #0

    Il faut vraiment se créer une personnalité. T'as pris combien de temps pour créer une personnalité artistique ?

  • Speaker #1

    Ça doit faire un an et demi, deux ans que j'ai un style particulier. Parce qu'au tout début, juste rencontrer Flo, parce que c'est là où ma vie commence. C'est vrai que ma vie artistique, elle commence là. Parce qu'avant, j'étais au lycée, au collège, j'avais une vie d'ado. Tu l'as connue très tôt. Ma vie d'adulte, je l'ai fait en rencontrant mon copain. Donc oui, c'est logique.

  • Speaker #0

    Ce qui veut dire que t'as rencontré ton chéri et ensuite... Il a eu l'idée sur le trône.

  • Speaker #1

    Ouais, même pas un an après, dans l'année où on s'est connus.

  • Speaker #0

    Et ensuite là, du coup, vous avez balancé directement des pravées, vous avez commencé à faire des croquis, etc.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est allé super vite. Parce qu'on avait déjà cette jeunesse de se dire, bon, il n'y a pas de pression, on est jeunes, on n'a pas...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de loyaux à poser, il n'y a pas de...

  • Speaker #1

    Puis on s'est rencontrés en faisant une collab ensemble, en plus, sans être en couple. C'était marrant, sur Instagram, il faisait des textes, moi je dessinais, il a dit, bah tiens... Si tu me fais un dessin, moi j'écris le texte par-dessus, puis on fait un post partagé.

  • Speaker #0

    Ouais, en fait...

  • Speaker #1

    En fait, c'est un couple d'artistes.

  • Speaker #0

    C'est ça,

  • Speaker #1

    genre un cliché.

  • Speaker #0

    Vous avez directement posé le décor de votre rencontre.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est dingue. C'est cool.

  • Speaker #1

    Mais oui, c'est original. On sait que des fois, le projet nous a aussi beaucoup aidé à... J'irais pas tenir, parce que c'est pas non plus une galère d'être en couple. Mais c'est vrai que c'est quelque chose...

  • Speaker #0

    Ça renforce.

  • Speaker #1

    Que ce soit dans les disputes ou autre, c'est un argument vraiment... C'est comme avoir un enfant, en fait. C'est quelque chose, on a un projet, on ne peut pas faire n'importe quoi. Voilà, et puis...

  • Speaker #0

    Après, de toute manière, généralement, quand on est en couple, on dit souvent, oui, il faut trouver une passion commune pour avoir des moments de qualité ensemble. Vos moments de qualité, c'est dépravé.

  • Speaker #1

    Oui, et pas que aussi. Oui, pas que. Il aime bien jouer aux jeux vidéo, au moins il m'a un peu initiée aussi à ça.

  • Speaker #0

    Là, il est en train de m'influencer complètement. J'ai envie d'acheter un PC pour jouer à HUBG.

  • Speaker #1

    J'ai envie d'acheter une PS5. C'est fini !

  • Speaker #0

    Là, ça y est.

  • Speaker #1

    J'étais team PC avant, et puis maintenant, il va acheter un PS5. Donc, ça y est.

  • Speaker #0

    On va retrouver Spider-Man. On va retrouver Susan sur

  • Speaker #1

    Twitch. Je vais être sur GTA.

  • Speaker #0

    C'est très hilarant.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est qu'il est très, très jeu vidéo. Mais genre, vraiment, c'est... J'ai rencontré une personne qui joue autant en jeu vidéo depuis qu'il est petit. Mais c'est trop cool. Je trouve ça un univers incroyable. Il y en a, ils n'aiment pas trop. Moi, je trouve ça incroyable comme univers. Puis les jeux vidéo, il a appris tellement de choses. Il parle bien anglais. Et puis même, dans l'écriture de scénarios Le jeu vidéo, c'est une œuvre. Forcément, il y a l'expérience. C'est comme une personne qui regarde une série tout le temps ou un dessin animé. Tu prends un peu les codes de la chose. Donc oui, ça a l'air de lui apporter aussi peut-être un plus. En tout cas, une création. Parce que quand tu fais un jeu vidéo, c'est comme regarder un film. C'est toujours différent. Le gameplay, l'histoire, la narration. Donc c'est aussi créatif.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est sûr. Et il n'a pas envie du coup de créer un jeu vidéo ? Ah si.

  • Speaker #1

    Je sais qu'il a très envie un jour. Un jeu vidéo dépravé, peut-être. Ce serait chouette. Ce serait trop chouette. Pas comme les jeux Simpsons sur la PS2 et tout. Genre en 2D. Mais oui, oui. Même en 3D. Même en pixel, même. J'avoue, les jeux pixel, ça trouve... J'aime bien, j'aime bien la DA. C'est sympa quand ils sont bien faits.

  • Speaker #0

    T'es peut-être en train de manifester quelque chose, là.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Un jeu vidéo, t'imagines ? Il y a un développeur qui vient vers vous.

  • Speaker #1

    On avait même fait un petit packaging de jeux vidéo dépravés. J'aime trop, moi. On aime bien, on aime bien. C'est cool. Pourquoi on s'arrêterait à juste... Nous, on aimerait bien faire une BD aussi de la chose.

  • Speaker #0

    En fait, vous allez décliner des pravées sur différentes plateformes, différentes portes.

  • Speaker #1

    On va faire des spin-offs, on a déjà des idées.

  • Speaker #0

    Quoi des spin-offs ?

  • Speaker #1

    Des spin-offs, tu vois, tu as la série de base, et souvent tu vas suivre par exemple un autre personnage dans une autre oeuvre.

  • Speaker #0

    C'est en soi le même sujet, mais d'un point de vue différent.

  • Speaker #1

    Ouais, je ne sais pas si j'ai un exemple. Si, c'est comme si...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas Casa de Papel,

  • Speaker #1

    là ? Je regarde. pas du tout la Casa de Papel. En gros, oui, c'est comme regarder une oeuvre avec trois héros, et puis il y a un film à côté qui sort sur un seul des héros, mais c'est son histoire d'avant,

  • Speaker #0

    ou je sais pas. Ouais, la Casa de Papel, ils ont fait ça.

  • Speaker #1

    Ah bah voilà. Ouais, c'est comme, par exemple, t'as regardé Breaking Bad ?

  • Speaker #0

    Pas du tout !

  • Speaker #1

    Bah je sais que Breaking Bad, ils ont fait Better Call Saul, c'est l'histoire d'un perso aussi dans la série, mais qu'on voit pas en même temps que les personnages principaux de base. Tu vois, c'est l'envers du décor, c'est une autre vision de la série. Ok, bref, c'est ça, quoi.

  • Speaker #0

    Et du coup, vous souhaiteriez faire ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, si la série marche déjà, on va déjà commencer par la série, c'est pas mal. Mais oui, on a plein d'ambition. Et puis, comme j'ai dit, à côté d'autres œuvres. Cheikh Florent, lui, il est très court-métrage. Moi, le truc de Jeanne d'Arc, peut-être que je vais essayer de me pencher dessus. Je n'ai jamais fait un projet toute seule jusque-là. Lui, oui, parce qu'actuellement, il bosse avec France 3 sur un projet.

  • Speaker #0

    Mais il a démarché, il a fait quoi ?

  • Speaker #1

    Ouais, ils ont fait un appel à projet l'année dernière. En fait,

  • Speaker #0

    lui, il fonce.

  • Speaker #1

    Il fonce.

  • Speaker #0

    Il pense complètement.

  • Speaker #1

    Je suis vachement admirative de lui, des fois je dis, mais comment tu fais ? T'es devin, t'es un alien. Tu sais qu'est-ce qui va se passer. Parce qu'en fait, il y avait un appel à projet France 3, qui s'appelle Pose ton dog, ils invitent des jeunes ou des amateurs ou même des pros à revisiter le documentaire dans le Grand Est. Et il fallait que ça parle du Grand Est ou de la Lorraine, il fallait que ça ait un lien. Et lui, il a proposé de faire un documentaire animé, donc un docu-fiction. Sur la catastrophe du puce-simon à Forbach en mai, je l'aide dans les dessins. Malgré moi, j'ai été dans un rendez-vous dans les locaux de France 3 avec un petit dessin. Mais oui, il est actuellement dessus et il a gagné le projet. Il y a eu plus de 85 candidats. C'était elle seule à proposer l'animation, mais j'avais fait l'affiche pour l'aider.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, ça y est, c'est parti. Le projet devrait voir le jour en 2026. Et moi, je suis grave fière.

  • Speaker #1

    Mais tu n'as pas participé du coup à... Purée, ton dessin, il est tellement plus beau. J'en peux plus.

  • Speaker #0

    Mais non !

  • Speaker #1

    Vas-y, j'arrête. J'arrête.

  • Speaker #0

    Mais t'as une autre page.

  • Speaker #1

    Mais là,

  • Speaker #0

    c'est gâte à s'en profiter. Reproduis ton tableau.

  • Speaker #1

    Waouh ! Je vais galérer.

  • Speaker #0

    En tout cas, la chorale, ça faisait longtemps. Ça me fait plaisir.

  • Speaker #1

    Comment ?

  • Speaker #0

    La chorale, ça faisait longtemps. Je n'en avais pas fait. Ça me fait grave plaisir. Ah bah ouais.

  • Speaker #1

    Si tu veux, je te donne tout.

  • Speaker #0

    J'ai des Ausha, ils vont manger la querelle.

  • Speaker #1

    Je te laisse pêcher une question ?

  • Speaker #0

    Oui, je sais qu'il y a des questions.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est fait pour. Mais en vrai, j'ai tellement de questions personnelles à te poser sur la conversation qu'on a sur le moment, que les questions que j'ai déjà préparées, elles ne sont même pas agorantes.

  • Speaker #0

    Après toutes ces années d'investissement perso, travailles-tu encore un temps ? Pardon, boule ! Travailles-tu encore en tant que salarié ? Parce qu'il manquait le tu du coup j'ai... Euh non, non non j'ai bossé en tant que salarié un an au match du coup, en CDI parce qu'il fallait de l'argent. Et après j'en ai eu marre et... Si j'ai été beaucoup en contrat d'engagement jeune à la mission locale.

  • Speaker #1

    Et tu n'es plus du tout là ?

  • Speaker #0

    Je suis actuellement là, j'ai réussi à refaire une année. Je suis connue chez Zoom maintenant, ça fait plus de trois ans que je suis avec eux.

  • Speaker #1

    Quand j'ai emménagé ici on a parlé de toi mais là-bas...

  • Speaker #0

    Oui, ils nous connaissent bien, mais non, le salarié, pour notre projet, je trouve que ça ne collerait pas avec un travail, on va dire, un CDI, un 35 heures. Puis c'est aussi moi qui n'étais pas intéressée par ça.

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on disait tout à l'heure, que le format du salariat n'était pas du tout quelque chose qui t'attire, c'est plutôt quelque chose qui te repousse.

  • Speaker #0

    Oui, ça me stresse, je n'aime pas. Mon anxiété est le max quand j'y pense. Je peux m'éviter ça. Après si un jour il n'y a pas le choix, bien sûr, il faudra retourner.

  • Speaker #1

    Évidemment.

  • Speaker #0

    Tu sais, des fois je pense à me prendre peut-être un... Tu sais, si je me dis avec l'entreprise que j'ai pas assez de clients, peut-être un job dans l'illustration. Mais c'est pareil, c'est de la pression, c'est pas de la création pure, c'est vraiment à la chaîne qu'on vit. Ça, tu le fais. Et c'est vrai que moi j'aime bien avoir la liberté de créer.

  • Speaker #1

    Puis quand tu vas travailler dans une agence pour être graphiste ou illustratrice, t'as souvent pas le choix. du projet. Là, c'est bon, il faut travailler sur ce projet-là. Du coup, t'as pas le choix. Là, tu choisis tes projets.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Et puis, il y a les gens aussi. J'ai envie de dire non.

  • Speaker #1

    C'est ça. Tu les choisis comment, tes projets ?

  • Speaker #0

    Ben, c'est vraiment quand je me contacte avec le projet. Déjà, je peux le faire quand c'est réalisable, quand c'est dans du dessin. Des fois, on me dit « Tu sais faire un logo en 3D ? » Non. Je sais pas.

  • Speaker #1

    Ça, c'est pas du tout le dire.

  • Speaker #0

    que je ne sais pas faire du tout. Et puis après, je t'avoue, comme je n'ai pas non plus beaucoup de personnes qui viennent me voir, je ne dis pas non à un projet, quand c'est de l'argent. Mais ça dépend lequel. Moi, ça va plus être sur la personne que sur le projet. Si la personne, elle m'a dit tant à répondre, elle ne sait pas ce qu'elle veut, elle n'est pas très polie en DM, c'est mort. Je ne sais pas, je sais comment ça va être par la suite, avec les délais et tout, et je me dis non. Oh tu peux refaire ça Tu sais les personnes pas trop polies Tu te dis bah ça va être compliqué de les contacter Ça va être chiant Moi j'aime bien les personnes J'aime pas non plus d'être en mode wow trop bien Je t'adore mais Un minimum d'enthousiasme tu sais ça donne envie pour un projet Même si c'est ton projet à toi que tu te demandes de faire Donc faut mettre l'an

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faudrait que je fasse une formation Tu fais pas des petites formations ?

  • Speaker #0

    Non c'est bien pour un moment C'est joli ça

  • Speaker #1

    En fait je commence un truc Ça commence bien, puis après je réussis à me moto-saboter.

  • Speaker #0

    Ça dépend, tu pars sur quoi ?

  • Speaker #1

    Je sais pas. Juste, je réfléchis pas. Tu vois, quand tu parles et que... Juste, tu dessines un petit truc à côté...

  • Speaker #0

    Et que tu cribouilles. Exactement.

  • Speaker #1

    Là, je suis en train de faire ça, mais avec de l'aquarelle.

  • Speaker #0

    Oui, mais en vrai, c'est ultra relaxant. Moi, j'aime bien. Non,

  • Speaker #1

    mais c'est cool, c'est le but. C'est le but du podcast, c'est pouvoir parler des projets, les mettre en valeur, mais tout en étant détente. Et prendre du temps pour soi et pour la féminité aussi. Parce que toi, tu crées beaucoup, mais il y a beaucoup d'autres entrepreneuses qui sont plus dans les chiffres ou dans le commercial ou quoi. Et du coup, elles sont moins dans leur féminité.

  • Speaker #0

    Oui, je vois. Oui, c'est pas pareil. Quand tu es illustratrice, tu es vachement dans la créativité, le bien-être. Je trouve que tu prends plaisir quand tu es entrepreneuse dans quelque chose de plus brut.

  • Speaker #1

    Dans le bâtiment, par exemple. Oui, par exemple.

  • Speaker #0

    Par exemple.

  • Speaker #1

    T'oublies un peu qui tu es, et que t'es une femme avant tout.

  • Speaker #0

    C'est ça. Oui, c'est différent, on sait que j'y pense pas souvent.

  • Speaker #1

    Tu as commencé à dessiner à partir de quel âge ?

  • Speaker #0

    Toute petite, je me souviens même pas. En fait, mon père dessinait beaucoup. Je me souviens, je devais pas forcément dessiner, mais je sais que dans la maison on avait des tableaux. Et c'était des scènes de manga mais trop badass, tu sais les mangas ultra réalistes avec beaucoup de crayons. En ce moment c'est des femmes ultra balèzes et tout, vraiment le manga cliché. Mais c'était trop beau et je me disais, ma mère disait oui c'est ton père qui avait fait ça il y a longtemps, on l'a gardé. Et je me disais mais c'est trop beau ! Et je pense que j'ai un peu des gênes, même si les gênes en vrai ça veut rien dire mais...

  • Speaker #1

    Je pense que ça veut dire quand même quelque chose.

  • Speaker #0

    Peut-être dans la créativité mais dans le terme de savoir dessiner. Tu sais, c'est que souvent les gens disent oh t'as la chance, t'as du talent, oui peut-être le talent créatif d'avoir des idées. Mais la fait de dessiner,

  • Speaker #1

    je suis tout à coup l'inverse. Ah oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Moi, au début, j'étais l'inverse. Mais en fait, quand je regarde mon niveau au début, je dessinais pas comme ça. Donc c'est la preuve que c'est en dessinant que... Oui, t'as plus d'intuition que les autres. Et que t'es fait pour ça, ça, je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Bah, tu vois, au niveau de ça, moi, j'ai plus le point de vue de... La créativité, ça se travaille. Tout le monde a de la créativité de base. Mais par contre, ça se travaille. Mais par contre, il y a des personnes qui ont du talent, on va dire. des prédispositions à faire quelque chose, surtout à dessiner, à peindre ou autre, par rapport à leur enfance, mais surtout par rapport à leurs parents. Par exemple, on ne dirait pas, par rapport à ce que je fais, mais je sais que j'aime dessiner, j'aime faire les trucs comme ça, parce que ma mère était un peu dans tout ce qui est mode, tout ce qui est...

  • Speaker #0

    Ça je suis d'accord. Quand je disais, c'est pas pareil, je parle dans les gènes, tu sais, dans le sang, qu'on dise oui parce que ton père était ci ou ça. par rapport au fait que tu sois sa fille vraiment biologique. Ça, je ne suis pas d'accord. Mais oui, je suis totalement d'accord. Par exemple, une mère fait du piano ou chante, l'enfant va aimer. Ça, je suis totalement d'accord. C'est ça. Bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, par exemple, je n'ai jamais vu ma mère dessiner ou quoi. Mais je sais qu'elle, elle le faisait durant son enfance. Oui,

  • Speaker #0

    puis c'est clair.

  • Speaker #1

    Et c'est comme si, tu vois, on dit souvent que les blessures transgénérationnelles, en fait, les blessures de tes parents basculent sur ton homme, on va dire. Oui. Parce que ça n'a pas été guéri. Je trouve que les trucs comme ça aussi. Oui, c'est possible. Ça bascule. Par exemple, je sais que ma mère, elle kiffait la photo. Moi, je kiffe la photo.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est possible. Et je ne l'ai jamais vue. Tu vois, mais le truc, c'est que je ne l'ai jamais vue prendre en photo. Je ne l'ai jamais vue avec une caméra dans la main.

  • Speaker #0

    Peut-être le fait qu'elle te le raconte.

  • Speaker #1

    Elle ne m'a jamais raconté ça.

  • Speaker #0

    Ah oui, mais quand tu l'as su, du coup ?

  • Speaker #1

    C'est en m'intéressant à la caméra, en m'intéressant à tout le monde artistique de la photo, que j'ai commencé à me poser des questions, de me dire pourquoi, en fait. Et j'ai commencé à réaliser que mon oncle... Lui s'intéresse à la photo et à travers une conversation avec lui, il m'a dit « ah mais ta mère elle faisait des photos aussi quand on était petites » .

  • Speaker #0

    Ah mais c'est marrant, du coup c'était pas au courant ça que c'était marrant.

  • Speaker #1

    J'étais pas du tout au courant. Il y a plein de petits trucs comme ça, petit à petit. Je me dis « mais pourquoi j'aime ça ? » et après je réalise en fait qu'il y a forcément un lien avec mes parents.

  • Speaker #0

    Ça s'explique pas forcément.

  • Speaker #1

    Il y a des petites prédispositions après si tu travailles pas, si tu... tu fais rien, forcément tu vas pas évoluer.

  • Speaker #0

    Non, ça vient pas comme ça.

  • Speaker #1

    C'est ça. Les dessins que tu faisais quand t'avais 10 ans, aujourd'hui, ils ont rien à voir.

  • Speaker #0

    C'est parce que t'as travaillé.

  • Speaker #1

    T'as travaillé, t'as fait plein de choses pour arriver à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. Moi, je sais que le dessin, vraiment dessiner des choses, ça a commencé quand mon père, il montrait beaucoup des mangas de l'époque. Les Cobra, Capitaine Flamme, Cosmo Cat, des vieux mangas. C'est pas pour les enfants, donc bon, on va rien dire. Mais du coup, je sais que ça, j'aimais trop reproduire les dessins. Et tu sais, aux anniversaires, je lui offrais un dessin de son manga qu'il aimait. Et je l'ai reproduisé. Et plus je l'ai reproduisé, plus c'était stylé. Et quand je commençais à avoir des compliments de mes parents, parce que mes parents me soutenaient beaucoup, j'ai plus dessiné. Et je pense que c'est venu comme ça. C'est vraiment venu de base, comme ça, le dessin.

  • Speaker #1

    Mais tu n'as fait aucune formation ?

  • Speaker #0

    Non, non. Jamais.

  • Speaker #1

    Tu as pris un autodidacte au max du max.

  • Speaker #0

    Pendant des années, j'ai recopié, recopié, recopié des dessins. Avant de connaître Florent, j'étais dans... Tout ce qui était manga, j'avais beaucoup de personnes qui me suivaient sur Instagram. Je faisais 10 000 vues par story, je faisais plus de 1000 j'aime par des dessins. Parce que c'était l'époque où les mangas étaient ultra à la mode. Et moi ça me plaisait, c'était vachement hype. Après je suis partie sur autre chose. J'ai testé tous les styles. Le tatouage aussi, ça m'a beaucoup plu à un moment de faire des flashs. Il y a plein de tatouages que j'ai que c'est moi qui les ai faits.

  • Speaker #1

    Parce que c'est cool. Mais j'ai vu que t'as fait un tatouage récemment.

  • Speaker #0

    Oui, du coup on le verra pas mais oui c'est la petite qui me flash ça. Ouais parce que Florent il avait eu le père et le chien de famille de la FI dernière et j'étais un peu jaloux. Moi ce que moi je me dis, je veux faire un tatouage mais le jour où ça sort vraiment, parce que je sais que les designs vont être retravaillés par une équipe de production, et tu sais j'aime bien quand c'est nouveau mais je me dis en même temps c'est beau d'avoir la version qui a été faite par les vrais créateurs. Comme si Matt Groening qui a fait les Simpsons, si ça se trouve il a un tatouage avec ces vieux Simpsons tout moches qu'il faisait à l'époque. Mais c'est beau parce que tu sais que c'est que lui qui l'a fait.

  • Speaker #1

    C'est l'authentique en fait. Natacha. Actuelle et Natacha d'avant, c'est pas du tout la même chose.

  • Speaker #0

    Non, la toute première, elle était vraiment moche. Elle était grande, maigre. Je dis pas ça parce que j'ai l'impression de dire que les gens grands et maigres sont moches. Mais je parle vraiment du personnage moche, grand, maigre, bouton, gros nez, appareil dentaire, la frange.

  • Speaker #1

    Il était pas aussi bien travaillé qu'aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Mais après, c'était fait exprès. J'aimais bien aussi un peu le charme. C'était une sorte de... J'avais beaucoup d'inspiration des... Voilà, c'est Groumit, en fait, dans les dessins. C'est l'écran dedans, le côté vraiment caricature. Ouais, caricature, voilà, c'est ça, totalement. Je sais qu'elle n'a rien à voir maintenant, elle est vraiment mignonne.

  • Speaker #1

    Et t'as pas peur, par contre, d'un jour trouver une production, qu'il y ait une équipe derrière toi autour de tout ça, et que vous ne soyez plus deux décisionnaires, et que tout change, que ça ne devienne plus le dépravé qui est actuellement en ligne, on va dire, au niveau de la bande d'annonce, mais un... d'épreuve qui est tout différent parce que vous n'avez pas pris les décisions et que solo en fait.

  • Speaker #0

    On avait peur au début, maintenant déjà on s'est fait à l'idée que ça allait forcément changer. Parce qu'éventuellement il y a des équipes derrière qui vont mettre des millions d'euros dans un projet, tu peux pas dire faites comme si comme ça c'est à nous tu vois. Ça devient un projet à tout le monde. Après tout va dépendre du contrat, là il va falloir mettre les termes dans le contrat, les décisions, quel pourcentage, qu'est-ce qu'on va pouvoir gérer, quel poste on va avoir. Donc sur ça, je suis pas trop stressée parce que je me dis que c'est quelque chose qui se prévoit bien avant. Vous savez qu'au début, on se disait, mais comment on va faire ? On va trouver que ça soit comme ça, comme ça. Bah non, ça se trouve, la fille principale, ça va être un garçon. C'est à nous de défendre le plus possible certains personnages ou bien de lâcher prise sur certains qui sont moins importants pour nous et de combattre pour ceux qu'on veut.

  • Speaker #1

    Leur laisser le choix pour...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, voilà.

  • Speaker #1

    Des persos qui, pour vous, vous en fichez.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais battre pour les persos qui tient à cœur.

  • Speaker #0

    Tout ça, j'étais longtemps stressée sur ça, mais je pense que c'est une question de contrat, de pourparlers, d'honnêteté. Tant que c'est écrit dans le contrat qu'on peut avoir telle décision, etc. Il n'y a pas de raison. Il faut juste faire attention à ça. Après oui, il y en a souvent, ils signent un contrat et puis en fait, ils n'ont plus les droits. Comme celui qui a fait Squeak Game avec Netflix. Pendant des années, personne ne s'intéressait à son projet. Il a signé Netflix et puis il n'avait pas de... Enfin, il a donné tous ses droits en fait. Après, ça s'est arrangé avec la saison 2, il me semble. Mais du coup il avait droit à rien en fait, donc il avait mal calculé.

  • Speaker #1

    Je suis pas du tout au courant.

  • Speaker #0

    Ouais c'était une histoire un peu... Bon après ça arrive souvent comme ça, faut faire attention aux grosses productions qui ont beaucoup d'argent, parce qu'après pour attaquer en justice ou essayer de régler, bah tu peux pas, t'as pas d'argent, c'est mort. Mais en vrai non, y'a pas de raison, tout est une question de discussion je pense et de terme.

  • Speaker #1

    La bande-annonce elle a coûté combien ?

  • Speaker #0

    La bande-annonce elle a coûté environ 10 000 euros, à peu près. Euh... Oui à peu près, on a eu de la chance, les comédiens ont eu des voix. De gros comédiens en plus, et on n'a rien payé parce qu'ils ont tous fait ça bénévolement. C'était trop cool, franchement, c'était très émouvant. Mais sinon, ce qui a coûté très cher, c'est surtout l'animation. C'était un seul animateur qui le faisait. Et c'est pas donné.

  • Speaker #1

    C'est vraiment pas donné. Mais surtout que tu m'as dit que tu avais travaillé pendant un an, et que du coup, là, il y a toutes les économies qui sont parties dedans.

  • Speaker #0

    C'est ça. Pour le coup, là, moi, j'ai pas vraiment mis d'argent dedans. C'est Florent qui a mis beaucoup d'argent dedans, parce qu'on était en contrat et lui il a essayé de mettre de côté. Moi j'avais gardé pour... parce que je voulais pas investir forcément dedans.

  • Speaker #1

    Mais lui en fait, lui c'est vraiment la personne...

  • Speaker #0

    En fait moi j'ai mis plus de temps à croire à ce projet que Florent, ça c'est vrai ça. Et du coup vous savez qu'à cette époque-là, je me suis dit, on pouvait faire moitié-moitié, mais mettre autant d'argent dedans, ça me faisait un peu chier, je sais pas comment dire.

  • Speaker #1

    Bah lui il voulait investir directement parce qu'il y croyait tellement.

  • Speaker #0

    Mais c'est ça, et au final il avait raison.

  • Speaker #1

    Il a tout donné.

  • Speaker #0

    C'est ça, il a investi dedans, il a mis son argent et c'est vrai que maintenant je le remercie parce que...

  • Speaker #1

    Après c'est aussi les caractères des hommes. Les hommes ils sont souvent très rentre-dedans, je me pose pas la question du...

  • Speaker #0

    Bah en fait je le rends même pas, c'est même pas ce qui lui ressemble parce que c'est une personne...

  • Speaker #1

    Non lui juste il y croyait.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est juste ça, y'avait pas du tout question de c'est genre c'est moi qui dois payer ou je sais pas quoi. Alors pas du tout parce que je pense qu'il avait pu carisser sous, il l'aurait fait. Vraiment, c'est juste, il se disait, voilà, il faut le faire, là, ça y est. Et puis moi, je savais qu'il fallait le faire, mais j'étais réticente. Je me disais, c'est autant d'argent, j'avais pas beaucoup d'argent déjà de base. Maintenant, il a tout mis. Et moi, j'ai pas voulu tout investir, parce que si ça marchait pas, ou s'il y avait rien derrière, bah, au bout d'un moment, tu peux pas tout mettre comme ça. Et ouais, il l'a fait, lui, du coup. C'est lui qui a mis une grande partie. Après, il y a eu Tuchonville, il y a eu une bourse, une cagnotte fulule. Puis voilà.

  • Speaker #1

    C'est cool, hein. Il y a toutes les personnes qui ont investi dans la cagnotte, qui ont investi dans la bande d'annonce.

  • Speaker #0

    Il y en a eu plein et puis c'était trop cool. C'était un grand soutien. Sans ça, on n'aurait pas eu la balance. La balance nous a aidé à aussi démarcher beaucoup de production. Et puis peut-être qu'il y aura du bon qui va venir.

  • Speaker #1

    Pourquoi pas ? En tout cas, c'est tout ce qu'on espère pour ce beau projet.

  • Speaker #0

    Ah oui, on prie.

  • Speaker #1

    T'as terminé ?

  • Speaker #0

    Je pense que je vais mettre un petit coup d'après de stylo.

  • Speaker #1

    De stylo ?

  • Speaker #0

    Comme toi je pense.

  • Speaker #1

    Mais euh... Regarde j'ai fait... Moi en fait je suis pas forte dans tout ce qui est fleurs, dans tout ce qui est ça mais par contre...

  • Speaker #0

    Ouais les visages ?

  • Speaker #1

    Ouais des visages j'aime trop.

  • Speaker #0

    Ouais j'aime bien. Moi c'est l'inverse, les visages je suis trop nulle. Attends euh... J'ai besoin d'une référence pour faire un visage.

  • Speaker #1

    J'arrive pas.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Du coup,

  • Speaker #1

    tous les personnages, il y a forcément un petit peu une référence ?

  • Speaker #0

    Il y a une référence au moins d'expression ou de visage de base, tu sais, pour bien positionner les yeux. C'est pour ça que je n'ai jamais pris vraiment le temps de bien apprendre ça.

  • Speaker #1

    Et au niveau des... J'ai une petite question au niveau des personnages, ils sont inspirés de la vraie vie ?

  • Speaker #0

    Oui, certains, oui, un petit peu. Pas entièrement, mais... De base non pas trop mais il y en a certains qu'on a mis des choses. Par exemple je sais que la mère de famille Thérèse, je l'ai un peu inspiré chez moi dans le caractère un petit peu.

  • Speaker #1

    De ton caractère ?

  • Speaker #0

    Un peu ouais. Ok. Et le père pareil un peu chez Florent aussi, qui est un peu un grand gamin tu sais. C'est cool. Mais en même temps très mature. Oui il y a des petites références, même les grands-parents, les parents. Puis on aime bien mettre des gens qu'on connaît dans la série. On a des personnages, ça représente des amis à nous.

  • Speaker #1

    Ah mais c'est trop cool ça !

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que si un jour ça voit le jour, tu dis je suis dans la série. J'ai mon père par exemple qui est dans la série.

  • Speaker #1

    Ah mais ça me fait des frises !

  • Speaker #0

    C'est trop drôle ! J'ai fait un personnage, en fait on a fait une caricature de... Je sais pas si tu connais, c'est le jeu The Witcher, il y a la série aussi.

  • Speaker #1

    J'ai aucune culture générale.

  • Speaker #0

    C'est Gérald Reeve. Bah du coup je sais plus comment il s'appelle parce que nous on a fait un nom caricaturé, donc j'ai même confondu avec le temps. En gros, c'est mon père, mais dans le personnage-là.

  • Speaker #1

    C'est cool.

  • Speaker #0

    Petit clin d'œil. Quel a été ton plus grand apprentissage entrepreneurial en construisant des pravées ? En vrai, le fait de se vendre. Le fait de se vendre, le fait de mettre en avant son travail. Pas juste faire des dessins, aussi faire un dossier de prod, les mettre en valeur. Savoir ce que c'est un concept art pour les productions.

  • Speaker #1

    Oui, parce que comme tu n'as pas fait d'études spécialisées dans la gestion de projets. audiovisuel.

  • Speaker #0

    Bah non, tout ça. Ça fait un storyboard, une pause, enfin tout ça quoi.

  • Speaker #1

    Donc c'était important et puis t'as appris grâce à ChatGPT.

  • Speaker #0

    ChatGPT nous aide beaucoup des fois. Ça fait pas très longtemps donc c'est pas ça qui nous a aidé. Pas du tout. Mais des fois il nous aide, franchement. Des fois quand t'arrives pas à trouver quelque chose, ou que t'arrives pas à formuler une phrase, même un truc que tu veux expliquer mais t'arrives pas à le formuler, bah des fois il est trop bien. C'est pratique, il ne faut pas en abuser, il ne faut pas oublier que tu as des méninges et qu'il faut les faire travailler. Mais je trouve que c'est un gros plus. Nous, le présent qui nous a servi quand on faisait des dossiers, des fois on disait qu'est-ce qu'une production veut retrouver dans un dossier ? Des pages, ça c'est pratique, parce que des fois tu ne trouves pas forcément... Ou tu peux me dire, est-ce que tu peux me trouver un scénario d'une série en particulier pour voir comment ils se tapent sur le temps, les sketchs, etc. Des fois ils te le trouvent, alors que c'est confidentiel, c'est pratique, ou des contacts aussi des fois. Il y a un super site, ça s'appelle Contacteuse, je crois. Le logo, c'est une sorte de petit bonhomme vert avec des lunettes. En fait, tu tapes un nom, une société, et tu trouves des mails ultra confidentiels de gens. Des fois, ils disent si c'est un bon mail ou pas, mais nous, on a des mails pour les cheat codes, mais c'est trop pratique.

  • Speaker #1

    Moi, j'aimerais bien proposer, quand le podcast est bien présent, enfin, pas forcément présent, mais au moins qu'il soit qualitatif, comme je le souhaiterais. demander l'apparition de célébrités, puisque finalement, mais pas des célébrités, où leurs parents sont célèbres, et du coup, eux, automatiquement, sont célèbres.

  • Speaker #0

    Des gens qui ont fait en sorte d'être célèbres. C'est ça. Un peu comme ce qu'elle fait, pas pareil, mais l'association, je sais qu'elle a un podcast, où elle invite des célébrités, plus, plus, là, c'est...

  • Speaker #1

    C'est ça, là, c'est célébrité, plus, plus. Au niveau du podcast, moi, ce que je souhaiterais faire, c'est... C'est mettre vraiment en valeur des entrepreneurs qui ne sont pas connus.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    genre. Pas forcément des personnes qui sont les grandes têtes de l'entrepreneuriat, comme la personne qui avait fait les Secrets de Loli. Oui. Pas forcément des grandes têtes comme elle, mais des grandes têtes qui sont influentes, mais qu'on ne connaît pas le nom et le prénom. Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'il y en a plein des comme ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, il y en a plein. Et des fois, on ne connaît pas trop leur chemin, leur parcours.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Et ça peut aider beaucoup de femmes, qu'elles soient jeunes ou plus âgées. Ça peut beaucoup aider.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une bonne idée. C'est vrai qu'il y en a plein et qu'on n'y pense pas forcément.

  • Speaker #1

    Pas du tout, mais... Au niveau de ta santé mentale, toi, tu te mettrais sur quelle échelle de 0 à 10 ?

  • Speaker #0

    De 0 à 10, je dirais 7, peut-être. En fait, ça dépend des jours. Ça dépend des jours et d'où est-ce qu'elle vient, la santé mentale. Qu'est-ce qui va bien la perturber aussi. C'est sûr que si c'est personnel, ça monte très vite. Si c'est le travail, ça monte, mais après, ça descend, tu te dis que c'est que le travail. Donc, il faut se détendre, évidemment.

  • Speaker #1

    Après, toi, ton travail, il prend une très grosse partie de ta vie. Oui.

  • Speaker #0

    Ouais, quand même.

  • Speaker #1

    Puisque t'es indépendante, du coup, des fois, tu fais des gros journées, j'imagine.

  • Speaker #0

    Oui, ça m'arrive, des fois. Là, par exemple, j'ai une commande de Thionville, que je dois... Comment dire ? Ils m'ont interpellée assez tard, parce qu'ils avaient besoin, et donc moi, j'ai dit, ça ne me dérange pas. Mais c'est vrai qu'il faut rendre très vite des choses. C'est vrai que ça, c'est un peu stressant. Mais en même temps, c'est pas la première fois, donc maintenant, j'ai appris à gérer.

  • Speaker #1

    T'as déjà essayé de faire des thérapies de... De tout détruire.

  • Speaker #0

    Non, mais des fois, ça a l'air bien. En fait, je ne suis pas en plus à ce stade-là. Tu vois, la santé mentale, quand elle est basse, c'est surtout dans la tête, tu sais, c'est pas... Oui.

  • Speaker #1

    Tu fais quoi généralement pour quand ta santé mentale, elle ne va pas trop, trop bien ?

  • Speaker #0

    Souvent, je vais sauver mon copain. Tu sais, un gros câlin, ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Eh, mais ils sont trop importants,

  • Speaker #0

    en vrai. C'est ma thérapie. Des fois, quand ça ne va pas, je lui fais un câlin. C'est fini.

  • Speaker #1

    Mais tu sais, c'est dingue parce que... Si je suis dans le même cas, des fois je panique au niveau du podcast, je me dis je vais jamais réussir à faire ce que j'ai envie de faire, il y a trop de choses à faire, je suis toute seule, etc. Je pleure, je lui fais un câlin et après il me fait « t'inquiète, tu vas y arriver » . Et vraiment, des fois à la limite, il vient, il me secouille, il me prend par les droits. Il me l'a déjà fait ça. Il vient, il me chope, il me dit « tu vas y arriver » . Et après je dis « ok » .

  • Speaker #0

    Et après j'ai retrouvé mon coach. Non mais c'est mignon parce que des fois... Il y en a plein qui font passer en revanche. C'est pas donné à tout le monde, mais c'est qu'il est comme ça aussi.

  • Speaker #1

    On retourne encore sur le propos de tout à l'heure de l'entourage, c'est hyper important. La santé mentale pour les projets, en fait. Si t'as pas un entourage qui est bien, qui est posé, qui t'encourage, c'est catastrophique. Comment tu peux vite te perdre déjà. Que ce soit peut-être, imaginons, on l'est pas dans ce cas-là, mais dans la célébrité, tu peux vite te perdre. Il y a tout le monde qui est là en mode « Ouais, t'es trop une meuf géniale, t'es trop une meuf géniale. »

  • Speaker #0

    J'imagine pas. Moi,

  • Speaker #1

    j'ai trop peur de ça.

  • Speaker #0

    Moi, au début, ça m'intéresse... Je sais que Florence, elle intéresserait beaucoup d'être célèbre. Pas dans le sens « Prenez-moi en photo. » Dans le sens « Je suis reconnue pour ce que j'ai fait et mon temps est connu. » Ça, je suis d'accord aussi. D'un côté, ça me ferait un peu chier.

  • Speaker #1

    Soit moi, j'ai peur de ça. J'ai une angoisse au niveau de ça. J'ai une angoisse qui est horrible. J'ai trop peur que les gens me reconnaissent dans la rue. Ouais. Mais pourtant, tu vois, je veux faire quelque chose qui est visible à tous. Mais si demain, je marche dans la rue et il y a quelqu'un qui me reconnaît, je vais flipper. Et je le sais, tu vois, parce que ça m'est déjà arrivé.

  • Speaker #0

    Oui, oui, c'est un peu stressant. Bref, ça dépend aussi, je pense, de la fréquence. C'est sûr, par exemple, je sais que c'est le youtubeur Mastu qui lui a très mal vécu sa célébrité à un moment parce que les gens venaient frapper chez lui à la porte. Puis je sais qu'il a fait une grosse déprime, je pense que c'est aussi à cause de ça. Je sais qu'il a... très mal vécu là. À ses limites, ça ne le rendait pas méchant, mais ça le rendait vraiment fermé et il jouait toujours à personne. Je pense que des fois, ça va te faire péter un câble quand tu es vraiment très connu. Après, un peu connu, en mode juste dans la rue, « Salut, ton projet, ça avance ? » Oui, je vois, ça va.

  • Speaker #1

    C'est déjà arrivé.

  • Speaker #0

    Nous, ça arrivait une seule fois. C'est quand on avait été Pokélover, qui est trop bon, là-dessus, en ville. Moi, j'aime trop, c'est trop bon. Et c'est qu'on commandait notre Poké et puis on nous dit « C'est vous qui faites passer Réanimé ? » Mais c'est parce qu'on était dans le magazine où ils étaient dedans, je crois. qui venaient juste d'ouvrir, donc ils ont dû voir notre nom. C'était la première fois que des inconnus me disaient ça, donc c'était marrant, c'était rigolo. Ça, ça me dérange pas.

  • Speaker #1

    Mais par contre, t'aurais pas peur qu'il y ait beaucoup de personnes qui te reconnaissent ?

  • Speaker #0

    Dans quel sens ? Genre, en fait, d'être stalkée ou de jamais être tranquille ?

  • Speaker #1

    Déjà, stalker, à partir du moment que t'es stalkée, que ce soit par ton ex ou par un inconnu, c'est inquiétant et c'est flippant.

  • Speaker #0

    En tant que femme aussi, je sais. Et même hommes déjà, il y en a qui sont stalkés. Oui, en tant qu'individu, être stalké, c'est pas très... Oui,

  • Speaker #1

    c'est pas le meilleur... Je pense que personne qui ferait.

  • Speaker #0

    Non. Déjà au niveau de ça. Il y a être stalké et être juste... Alors des gens qui te soutiennent derrière... Ça dépend, je sais pas. Moi j'avoue, ça me plairait pas d'être connue au point que tu sais, limite à des gardes du corps quand tu vas à des événements. Ça parait fun sur le coup, tu te dis « Ah c'est stylé quand même, c'est sympa ! » Mais je pense que c'est chiant même pour la famille. Ça peut être dangereux. Je sais que c'est... Moi, j'ai que des rêves d'influenceur. C'est une obstacle. Sa famille, ils ont voulu prendre en otage sa famille pour avoir de l'argent contre lui. Mais ils sont trompés de maison, je crois. Ah oui ? Mais ouais, ouais. Mais c'est flivant parce qu'il y en a plein. Tu cules tes parents pour avoir de l'argent.

  • Speaker #1

    Mais de ouf !

  • Speaker #0

    Ouais. Non, je trouve ça bien d'être discret, quand même.

  • Speaker #1

    Après, ça va parce que vous, vous êtes plus dans... Dépravé sera connu par son nom et par les personnages. Oui, c'est ça. Moins par votre visage et votre nom. Ouais,

  • Speaker #0

    on serait connus par le visage si on commençait à faire beaucoup de vidéos dessus et en faire du contenu, tu vois. C'est ça. Je pense qu'on pourrait être célèbre, mais dans le milieu de la production. Il n'y a pas de célèbre en production. Matt Groening, personne ne le voit dans la rue, tu vois. Et pourtant, il est très célèbre pour ses créations. C'est lui qui a commencé.

  • Speaker #1

    Je ne sais même pas c'est qui.

  • Speaker #0

    C'est celui qui a fait les Simpsons.

  • Speaker #1

    Ok. Là, tu vas faire la même chose, je pense, avec vous. Si Déprévée est connue... Vos noms seront forcément connus, mais qu'auprès des personnes qui s'intéressent à ces produits. Par qui ? C'est créé par qui ? C'est illustré par qui ? Etc.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis encore une fois, tout dépend comment on va se montrer. On fait des conventions, on commence à se montrer. Donc déjà, ça fait déjà une image de nous.

  • Speaker #1

    Vous faites comment pour participer à des conventions, des événements comme ça ?

  • Speaker #0

    Jusque-là, on nous a invités. On en a fait deux. La première, c'est parce que j'avais fait des illustrations pour eux bénévolement. Donc ils ont dit, vous savez quoi, c'est votre première convention, vous êtes un petit projet, parce qu'il était vrai. On vous invite, c'était une petite convention familiale dans le Nord, c'était trop cool. Bon là, elle a fermé malheureusement, mais c'était trop chouette.

  • Speaker #1

    Mais au moins, ça vous a fait une expérience.

  • Speaker #0

    Ouais. Ouais, ouais. Principale. Puis là-bas, on a rencontré un comédien, celui qui avait le poids de Spider-Man, il était tough, Donald Renew, et maintenant, il est dans le projet.

  • Speaker #1

    C'est cool.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était trop bien.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu crois à la manifestation à tout un ?

  • Speaker #0

    Oui, grave. Ouais. Il y a eu un événement, je ne peux pas en parler parce que ça c'est encore trop confidentiel. Il y a eu un événement où c'était un papillon qui revenait souvent et le papillon il revient.

  • Speaker #1

    Tu m'as raconté.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est ça. Je me disais déjà. Il revenait toujours.

  • Speaker #0

    Et puis le jour du grand moment que je ne peux pas dire, il était là. Il était là pour une raison.

  • Speaker #1

    Et tu fais des choses pour manifester. Oui, il est 11h11.

  • Speaker #0

    je fais un souhait c'est ta petite manifestation ouais ouais ouais ça c'est une manifestation je fais un vœu j'aime bien même si ça veut peut-être rien dire j'ai fait du bien mental déjà de le dire mais

  • Speaker #1

    c'est top vraiment catastrophique je pense que je vais plus faire d'activité surtout face à quelqu'un qui fait dessiner

  • Speaker #0

    Ouais, bon, franchement, j'ai l'impression d'être retombée à mon niveau de 14 ans. Moi, je suis très digitale, en fait. Dis-toi que sur papier, ça fait au moins trois ans que je n'ai pas l'air sur papier. C'est joli, moi j'aime bien, j'aime bien. Je vois un style. Non, le vase avec la plante d'en bas, j'aime bien. Mais si tu as fait un bon dégradé entre les contours et les milieux. Regarde, moi, s'il te plaît, j'ai juste fait un coloriage lambda, quoi. Ouais, mais quand même,

  • Speaker #1

    il faut le faire.

  • Speaker #0

    Ouais, mais toi, c'est plus...

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, je suis partie sur une page blanche. Moi, il n'y a que ça que je trouve stylé.

  • Speaker #0

    J'aime bien aussi. Non, j'aime bien.

  • Speaker #1

    Il n'y a vraiment que le petit dessin là que je trouve stylé, c'est tout.

  • Speaker #0

    Non, c'est beau.

  • Speaker #1

    On dirait un petit chat humain.

  • Speaker #0

    Oui, on dirait un lion humain.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir inauguré le podcast parce que c'était le premier épisode qui sortira le 13 avril. Je suis fière. Merci beaucoup. Et à très vite. À bientôt pour un prochain épisode des Brillantes Miséventures.

  • Speaker #0

    Ciao !

Description

Cette semaine on discute avec Suzon CHARTIER, illustratrice, graphiste et co-créatrice du projet DEPRAVÉ. (une série d'animation pour adulte)

Merci de nous écouter :) 💕
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------TIMELINE------

00:00 Introduction

00:28 bande d'annonces

03:50 l'idée du projet ?

09:24 comment avoir des voix française célébre ?

10:35 Le syndrome de l'imposteur

12:00 Création d'un event, la peur d'échouer

15:27 Où vois tu ton projet dans 5 ans et toi sur le plan perso ?

19:00 Un conseil pour une personne qui débute ?

21: 40 Tu te compares beaucoup à d'autre artiste ?

23:55 On met combien de temps à se trouver artistiquement ?

31:16 Et le salariat dans tout ça ? 35:00 le dessin, un talent ou du travaille ?

39:00 Trouver une production ? Les peurs lié 41:00 Le prix d'une bande d'annonce animé ?

46:00 Intélligence artificiel c'est bien ?

50:00 L'importance de l'entourage

55:00 Manifestation ; opportunité ?

57: 00 outro


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans un nouvel épisode d'Ebriante mes aventures. Aujourd'hui, on plonge dans l'univers de la création visuelle, de l'entrepreneuriat et de ses coulisses. Avec une invitée spéciale, Suzon Chartier, graphiste, illustratrice et co-créatrice du projet Dépravé, elle évolue auprès de son conjoint, Florent, qui est lui-même scénariste de ce projet. Dépravé, c'est aussi un univers singulier, percutant et audacieux qui repousse les limites des séries d'animation. Faudrait que tu retiennes encore.

  • Speaker #1

    Dépravé,

  • Speaker #0

    mais bien sûr !

  • Speaker #2

    Vous êtes exclu.

  • Speaker #1

    Vous et votre famille.

  • Speaker #2

    Quoi ?

  • Speaker #1

    Eh, vous allez voir les gartons, on va s'éclater ! C'est quoi ce t'as dit ?

  • Speaker #2

    C'est chiant. Oh, c'est sa maman. Quoi, l'aise ? Ça fait beau, beau. C'est trop bien, ça.

  • Speaker #1

    Ne me sure pas, sur Terre. Je suis fier de vous.

  • Speaker #2

    Tu me caches. Ouais,

  • Speaker #1

    bah casse-toi.

  • Speaker #2

    S'il vous plaît, pas très mal.

  • Speaker #0

    Quelle reine.

  • Speaker #1

    T'as merdé,

  • Speaker #0

    Léoné.

  • Speaker #2

    Même pas de l'igno !

  • Speaker #0

    Déprimé ?

  • Speaker #1

    C'est un peu comme la petite maison dans la prairie. Sauf que les pères vont aux putes, et les gosses se défoncent à la coque.

  • Speaker #2

    Oui... Auriez-vous vu ce gosse ? Allez voir aux hommes j'ai trouvé, cow-boy ! Objection,

  • Speaker #1

    va-connaire ! A-tu vu les morts au-dessus ?

  • Speaker #0

    Votre traumatisme vient donc de là ?

  • Speaker #1

    Non. En réalité, y avait autre chose. Dis, papa, tu crois qu'on sera heureux ici ? Bien sûr que oui.

  • Speaker #2

    Je ne vois pas ce qui pourrait nous arriver de mal.

  • Speaker #1

    Les gens qui t'aiment te mentiront souvent.

  • Speaker #2

    Cette vie, je pense. Vous allez le signer tellement,

  • Speaker #1

    non ? Franchement, là, la coriège, les gens vont se demander pourquoi je suis graphiste, parce que ça fait tellement de temps que je ne l'ai pas fait, ça va ressembler à du caca.

  • Speaker #0

    Mais moi, du coup, là, si ça me met la pression, je n'aurais pas dû proposer ça comme activité.

  • Speaker #1

    Moi aussi, je n'aurais pas dû. L'art est subjectif.

  • Speaker #0

    Mais s'il te plaît, tu as mis trois traits sur ta feuille, c'est déjà beau. Mais non, là, c'est abusé. Tu veux pas m'apprendre ? Viens on fait un petit coup en même temps.

  • Speaker #1

    Bon en vrai c'est comme une étoile de mer mais avec des... Des traits pas très...

  • Speaker #0

    C'est stylé. Ah ouais ? Vraiment stylé ce que t'as fait.

  • Speaker #1

    J'en dirais une plante alien mais...

  • Speaker #0

    Si je me trompe pas... Hum ? T'as 375 000 vues... Ouais. Pour la bande annonce des dépravés.

  • Speaker #1

    Ouais je crois qu'on a atteint les 400 000.

  • Speaker #0

    Bah en janvier c'était 375 000 vues.

  • Speaker #1

    Ouais depuis y en a eu plus il me semble. Mais ouais c'est à peu près.

  • Speaker #0

    Apparemment Ousky t'as eu 10 000 abonnés en 4 mois.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    T'es fière ?

  • Speaker #1

    Oui, un peu. Un peu, non, beaucoup, oui. Parce qu'on sait qu'on partait de base sur environ 1 000 et quelques. Même pas 2 000. Donc, vous savez, quand on a eu les 10 000, on s'est dit, ah, comment ça aide du monde, là. Bienvenue. Bienvenue. Bienvenue. Bienvenue. C'est ça. Non, ça fait plaisir, parce qu'on se dit, ça plaît quand même. Et puis, après cinq années de travail... Mais oui, parce que là,

  • Speaker #0

    on parle des vues, on parle des abonnés, mais qui... c'est juste par rapport à la bande-annonce du projet. Il n'y a pas eu vraiment d'épisode.

  • Speaker #1

    Non. On dévoile rien sur la... Si t'entends, on fait des stories, on montre une nouvelle affiche, une préparation de dossier, mais les gens ne connaissent rien, à part ce qu'il y a dans la bande-annonce, sur l'histoire. En fait, on pose juste des petites histoires drôles, dans le style de Déprimé, avec des personnages qui sont pas dans la série, juste des petits sketchs marrants, voilà.

  • Speaker #0

    Et parce que quand même, faire une série d'animation visuelle pour... À Yult, l'idée elle vient d'où de base ?

  • Speaker #1

    L'idée elle est venue juste avant le confinement. Même pendant, je dirais en fait, c'est avec mon copain on regardait beaucoup de séries sur Netflix. Tu sais tout ce qui est BoJack, Rick et Morty, Paradise PD et tout. Et du coup, on était vachement dans tout ce qui était création de projet ensemble. On voulait faire une petite marque de t-shirts. On savait pas tout ce qu'on voulait faire mais on voulait faire un truc ensemble parce que lui était dans tout ce qui était écriture. Et du coup, un jour, l'anecdote est un peu farfelue, mon copain est allé au trône, comme j'aime bien le dire.

  • Speaker #0

    Je pensais que c'était une ville trône.

  • Speaker #1

    C'est que ça existe. Non, c'est vraiment les chiottes. Il allait au chiotte. Et du coup en fait il m'envoie un snap, et en fait tu sais sur snap tu fais des petits autocollants, t'as des gifs et tout.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et il a fait une sorte de personnage, c'était un téléphone avec des yeux, avec une bouche un peu en canard. Et puis il a dit regarde c'est rigolo, ce serait marrant qu'on te dessine un petit peu, donc j'ai fait des petits croquis.

  • Speaker #0

    Et c'est là où t'as commencé à dessiner ? Ouais.

  • Speaker #1

    Bah je dessinais déjà avant mais par rapport au projet, c'est vraiment là que ça a commencé, on va dire la petite graine dans la tête. Ouais.

  • Speaker #0

    C'est là la p... première pierre du projet.

  • Speaker #1

    C'est ça, on ne s'est jamais dit, on va faire une série comme Dépravé, jamais de la vie, mais juste, c'est là que ça a commencé à venir, l'idée de faire quelque chose où on a fait le personnage, et puis après, je crois que c'est dans la soirée même, où le personnage, il y a eu d'autres persos qui se sont mis avec. En une soirée ? Ouais, je crois, ou même pas, en deux jours, ça allait très très vite. Nous, on a un projet, on le fait super vite.

  • Speaker #0

    Vous n'avez pas réfléchi à comment faire ? Est-ce qu'il nous faudra de l'argent pour faire... quelque chose... C'est ça,

  • Speaker #1

    à la base c'était vraiment un délire juste entre nous, on se disait pas tout de suite on va le proposer à à des productions, vraiment c'était juste en quelques jours les croquis pour le délire et à la base on voulait partir sur une sorte de Toy Story pour adultes, c'était une jeune ado un peu moche avec un appareil dentaire, bon je dis pas, alors les filles qui ont... elles sont trop belles les filles qui ont des appareils dentaires, mais dans le pifet de l'ado c'est à dire dans la SPP, l'adulte avec des boutons et tout, voilà c'était vraiment le cliché.

  • Speaker #0

    Ouais je comprends.

  • Speaker #1

    Désolée,

  • Speaker #0

    j'avais eu un appareil dentaire et j'étais éclatée au sol.

  • Speaker #1

    Ça dépend l'appareil aussi. Mais du coup, on voulait faire une sorte de Toy Story pour adultes. Elle découvre sa sexualité avec des jouets, des vibros, des sextoys. Mais qui parlent, c'est vraiment un truc vraiment farfelu. Mais on a vu que cette série, un peu comme ça, elle existait déjà. Ça s'appelle Big Mouth. C'est sur Netflix. C'est aussi un peu dans le style des séries animées comme on fait aujourd'hui. Et ça existait déjà. Donc ça dit beaucoup.

  • Speaker #0

    Mais là, quand tu me parles de cette idée-là, et quand je pense à Dépravé, ou que je me rappelle un peu du graphisme du teaser, il n'y a rien à voir.

  • Speaker #1

    Non, rien à voir, parce que là, on a fait à peine un prestataire. Du coup, on s'est dit, bon, on n'a pas beaucoup de moyens, mais on va quand même essayer de faire le max de qualité pour que ce soit crédible aux yeux des gens, aux yeux des productions, etc. Mais c'est que ça a fallu cinq ans pour sortir ça, parce qu'au début, c'était... Déjà, de base, on voulait faire un projet de bande dessinée. Donc rien à voir avec la série. Même si moi j'ai toujours voulu faire une série, mais on se disait bah jamais de la vie on va faire une série, on est personne. Moi j'étais encore mineure quand c'est sorti, quand on a commencé à écrire le projet, je me suis dit bah à 17 ans je vais pas signer avec une production, c'est pas possible. Puis on se doutait que ça prenait des années et des années à faire un projet. Bah la preuve ? Bah ouais voilà. Et encore généralement les gens qui réussissent à faire une production, ils en ont déjà la trentaine et c'est au bout de dix, quinze ans de projet quoi. Enfin dans la norme c'est très rare d'avoir comment dire... de réussir à faire quelque chose au bout de cinq, six ans.

  • Speaker #0

    Au niveau de la crédibilité, parce que tu parles du fait qu'il n'y a aucune crédibilité, etc. À quel moment dans le parcours, tu t'es dit, OK, là, on est crédible ?

  • Speaker #1

    Je dirais en 2021, quand on a laissé tomber le projet de la bande dessinée, parce que moi, j'avais clairement dit à Florent, je veux faire une série, c'est ça qui marchera. La bande dessinée, ça marche très bien, mais pas pour ce style d'œuvre. Et quand on a commencé à avoir des comédiens sur le projet...

  • Speaker #0

    On va en parler,

  • Speaker #1

    ça aussi.

  • Speaker #0

    Parce que c'est une partie du projet qui nous l'embête.

  • Speaker #1

    Je crois que c'était une des années les plus chouettes par rapport à Dépravé. Même s'il y en a plein qui arrivent encore, on n'a pas tout vu. Mais parce que c'est une année où on a refait notre style graphique aussi. Puis on a commencé à avoir plus d'abonnés sur Instagram. On a eu des comédiens, beaucoup de compliments, des gens qui nous ont beaucoup soutenus. On a commencé aussi à avoir des gens... des comédiens amateurs, moi je dis amateurs parce que c'est pas les professionnels du métier, mais qui voulaient participer au projet, de recevoir des petits CV et tout. Et là, on a commencé à se dire,

  • Speaker #0

    ça peut fonctionner.

  • Speaker #1

    Ça commence. Et puis moi, mon style graphique, depuis quelques années, il s'est vachement épuré. Donc ouais, on sentait à ce moment-là que ça commençait à plaire. Et puis aussi, le fait de recevoir des réponses de production pas positives, dans le sens où ils ne disaient pas, oui, on vous prend. Mais il y avait des retours, on s'est dit, il y a déjà un pied dedans.

  • Speaker #0

    Ça suscite de la tension. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Notre travail est pris en considération. C'est ça. Mais ouais, c'est à ce moment-là. Et puis les comédiens, ça a été un plus vraiment, parce que de base, quand un projet n'est pas connu, il faut le faire connaître par quelque chose qui est déjà connu forcément. Donc avoir un comédien qui a fait, par exemple, la voix de Spiderman, la voix de Margot Robbie, etc. Enfin voilà, ça parle beaucoup. Donc forcément, ça nous a beaucoup aidé, et puis même nous, ça nous a motivé. On s'est dit, on va leur faire des personnages.

  • Speaker #0

    Vous avez fait comment ?

  • Speaker #1

    On allait les voir en convention, beaucoup.

  • Speaker #0

    Ok, vous êtes partie directement...

  • Speaker #1

    Au culot, on s'est dit, on est personne, mais aussi, ils sont passés par là, on s'est dit peut-être au début...

  • Speaker #0

    Ça, c'est une partie de l'histoire qui, moi, me fascine de me dire qu'en soi... Vous êtes personne dans la série d'animation. Oui,

  • Speaker #1

    dans le domaine.

  • Speaker #0

    Vous n'êtes pas connue, votre nom n'est pas connu, votre prénom n'est pas connu, Dépravé n'est pas connu. Et vous vous êtes dit, j'y vais, je fonce, j'y vais au culot. Ça est dingue, moi je n'y arriverai pas. Je n'y arriverai tellement pas.

  • Speaker #1

    En vrai, moi je n'y arriverai pas forcément. Pour être honnête, c'est surtout Florent, mon copain, qui était beaucoup dans cet esprit-là. C'est Mathieu qui m'a toujours fascinée. Il était toujours en mode, ça, tu sais quoi, ça va réussir. Et très souvent, quand Florent me dit, ça, on va envoyer un message et ça va être positif, souvent ça arrive.

  • Speaker #0

    Il a l'institution de...

  • Speaker #1

    Mais il y croyait surtout. Et du coup, c'est que moi, j'étais un peu plus en retrait pour certaines choses. J'avais plus de mal à aller voir une personne. Je me disais, mais non, mais on n'aura jamais de réponse, etc.

  • Speaker #0

    Mais t'es plutôt pessimiste.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Et puis moi, j'ai aussi un peu le syndrome de l'aposteur, des fois, tu sais, me dire...

  • Speaker #0

    Il n'y est pas du tout.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pas qu'il n'a pas le syndrome, c'est que... Et je pense à la suite. Mais il y croit surtout, il se dit que ça peut marcher, il croit en ce qu'il fait, en ce qu'il propose, en son talent, etc. Et il croyait au moins au mien aussi. Il disait souvent...

  • Speaker #0

    T'es talentueuse, faut se dire les choses.

  • Speaker #1

    C'est gentil,

  • Speaker #0

    faut se dire les choses.

  • Speaker #1

    Réfléchis à la couleur.

  • Speaker #0

    Moi je verrais du violet.

  • Speaker #1

    Ah bon ?

  • Speaker #0

    On est synchro. Moi j'ai un problème, quand je fais de l'aquarelle, j'aime trop faire des portes.

  • Speaker #1

    C'est mignon.

  • Speaker #0

    Et là, la porte, elle ressemble à rien. On dirait... Je sais pas.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai cru que c'était de la peinture normale. J'ai même pas mis d'eau avant.

  • Speaker #0

    Moi, je suis pas existante. Donc,

  • Speaker #1

    moi non plus.

  • Speaker #0

    Quand même, quand même. Faut pas... Faut arrêter de dire ça.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    c'est joli. Ça, c'est un peu... Bah du coup, le syndrome de l'imposteur.

  • Speaker #1

    Oui, non, mais je... Maintenant, ça va beaucoup mieux avec ça. Mais c'est vrai qu'au tout début...

  • Speaker #0

    T'as fait comment ? Moi je veux le secret, parce que moi je suis plein dedans.

  • Speaker #1

    Pour être honnête, il y a deux choses. Je pense le fait d'avoir eu des commandes, le fait d'avoir eu des réponses de production, d'avoir des compliments, d'avoir des gens qui me suivent. Et en vrai, de vrai, c'était un peu fleur bleue. En vrai, mon copain m'a beaucoup valorisé. Quand je fais un dessin, c'est toujours lui qui le montre aux autres. Moi je ne vais pas aller voir ma famille ou mes amis et dire « Hey, regardez ce que j'ai fait ! »

  • Speaker #0

    Dis-toi que tu n'aimes pas, parce que là même.

  • Speaker #1

    T'es pareil ? Pareil. Je trouve ça trop mignon.

  • Speaker #0

    Dis-toi que là, je suis en train... Je ne sais pas si tu as vu sur les réseaux sociaux, j'ai annoncé un événement.

  • Speaker #1

    Oui, la pochette de ton...

  • Speaker #0

    Non, j'ai juste annoncé un événement juste entre filles, on se rencontre et on papote entre nous. Et s'il y en a une qui peut aider l'autre...

  • Speaker #1

    Oui, j'ai vu. Let's go.

  • Speaker #0

    Et je me suis dit, il n'y aura personne. Imagine la honte, ça floppe et tout. Il y aura trois personnes. J'ai juste créé un lien d'inscription. pour savoir à peu près qui serait intéressé. Comment te dire que finalement, on ne sera pas trois ? On ne sera pas du tout trois. Hier, j'ai regardé, il y a déjà 13 inscriptions en une semaine.

  • Speaker #1

    C'est trop bien, ça veut dire que ça intéresse.

  • Speaker #0

    J'ai dit ça à mon chéri, il est venu et m'a fait « Oh, trop bien et tout ! »

  • Speaker #1

    Mais ça valorise en vrai, c'est pour ça aussi. C'est pas grave.

  • Speaker #0

    Au pire, on s'en fout. C'est ouf en fait parce que comme mon chéri lui il est pas du tout dedans tu vois lui il écoute pas de podcast il fait complètement rien au niveau de ça il joue aux jeux vidéo juste de me dire que lui déjà il trouve ça dingue je me dis ça se trouve mais oui il y a quelque chose à faire.

  • Speaker #1

    Le regard de nos proches aussi ça joue beaucoup c'est pour ça qu'on dit souvent que des proches qui soutiennent pas des gens dans les projets bah souvent ça fout un gros coup moral parce que c'est eux qui vont t'apporter le premier soutien.

  • Speaker #0

    C'est pour ça qu'on dit souvent que l'entourage c'est important, l'entourage c'est important.

  • Speaker #1

    Mais oui, même s'il y en a qui arrivent à faire son entourage, ils sont très solitaires et tant mieux, il y en a qui y arrivent. Et moi j'avoue, ça m'aide beaucoup. Et puis il y a aussi la belle famille, ma famille de 100, qui aussi nous soutiennent beaucoup, et ça m'a beaucoup aidée à ouvrir les yeux sur le fait que ce que je faisais c'était quelque chose de plutôt cool.

  • Speaker #0

    Bah je pense que le fait d'être validé par des personnes, en plus, qui s'y connaissent pas et qui te connaissent pas, et qui te disent, lui, ce que tu fais c'est un truc de dingue, bah ça te réconforte encore plus parce que tu dis, bah ils me connaissent pas, donc ils disent pas ça juste par gentillesse.

  • Speaker #1

    Oui c'est ça, ils disent ça par rapport au bien de mon travail, par rapport à ce qu'ils voient, parce que moi en soi, la personne, bah on se connaît pas quoi. Bah oui, je sais pas comment t'es.

  • Speaker #0

    Généralement tu peux avoir peur de dire Ouais, mon père il a dit que c'est un truc de dingue juste parce que... Juste ta fille.

  • Speaker #1

    Ouais, dans tous les cas, je dis papa, j'ai redoublé. C'est ça. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Attends, je vais juste... Super, merci ! Désolée du dérangement. Bon bah, il fallait les aller à.

  • Speaker #1

    Mais oui, c'était sûr qu'il allait tomber.

  • Speaker #0

    En vrai,

  • Speaker #1

    c'était avec du scotch. Oui,

  • Speaker #0

    bah,

  • Speaker #1

    le poids du...

  • Speaker #0

    Mais là, du coup, ce qui me fait rire, c'est que on voit les personnes passer derrière.

  • Speaker #1

    C'est pas grave, ça fera des petits...

  • Speaker #0

    Ça fait des petits happenings.

  • Speaker #1

    Mais oui. Bon,

  • Speaker #0

    on disait quoi ? Bon, on n'a pas pu. Je te laisse piocher une question. Ah oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Petit bocal.

  • Speaker #0

    Petit bocal, petit bocal, que nous dis-tu ? Quelle est la question qui t'intéresse ?

  • Speaker #1

    Vous êtes chez une voyante. Alors, vois-tu ton projet dans cinq ans ? Et toi, sur le plan perso ? Dans cinq ans, idéalement, si on parle du projet de la série, parce que c'est le plus gros que j'ai actuellement, ce serait d'être produit, d'être sur une plateforme de streaming ou bien sur une plateforme qui diffuse des séries. D'avoir,

  • Speaker #0

    genre, Netflix.

  • Speaker #1

    Ouais, par exemple, ou Amazon Prime, ou HBO. Une plateforme plutôt bien répliquée. C'est stylé, d'où ? Mais oui, j'avoue, ce serait chouette.

  • Speaker #0

    Surtout après six ans de préparation, de création. Oui,

  • Speaker #1

    ce serait trop cool. Et puis, pourquoi pas avoir plusieurs saisons de... En gros, que le projet marche bien, qu'il y ait un bon succès, que ce soit bien accueilli. Avoir d'autres...

  • Speaker #0

    Je pense que ce sera bien accueilli, parce que quand même, la bande-annonce, juste...

  • Speaker #1

    J'espère. J'espère. A voir qui s'intéresse. Parce que je pense que c'est différent les personnes qui regardent sur Instagram et celles qui sont sur les plateformes. Mais après, celles qui nous suivent, elles iront je pense d'elles-mêmes regarder. Oui.

  • Speaker #0

    En tout cas, t'inquiète pas que moi je viens.

  • Speaker #1

    C'est gentil ça.

  • Speaker #0

    Ça c'est sûr.

  • Speaker #1

    Ça c'est cool. Ça m'assure une vue.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. T'es sûre à 100% qu'il y aura moi, il y aura Florian, il y aura toi, il y aura... tes parents et sa famille.

  • Speaker #1

    Voilà. Ça fera déjà un bon petit livre. Oui, voilà. Voilà. Et puis, oui voilà, que la série marche bien. Aussi d'autres projets. On a d'autres projets avec Florent en écriture. Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Tu peux nous spoil ou...

  • Speaker #1

    Alors je peux pas forcément encore spoil, mais je peux dire que c'est des projets d'écriture de court-métrages, de films d'animation. Ok. Aussi un projet de BD peut-être un jour. Moi j'aurais bien peut-être sortir un projet sur une révisite de Jeanne d'Arc peut-être,

  • Speaker #0

    je sais pas. En fait, Dépravé c'est pas du tout un projet unique. C'est... Un projet qui va vous apporter différents projets.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Parce qu'en fait, pendant des années, on se disait, Dépravé, c'est notre bébé, ce sera ça et que ça, on veut être célèbre grâce à ça. Et on a appris que peut-être que Dépravé, certes, ça va marcher, mais ça sera juste un tremplin pour faire d'autres œuvres qui, elles, vont marcher encore plus. Ça, on ne sait pas. On a laissé à se détacher de ça. Et puis, c'est vrai qu'on ne faisait pas d'autres œuvres quand on était sur Dépravé.

  • Speaker #0

    Mais après, de toute manière, Dépravé, ça vous apportera la connaissance de la création de projet,

  • Speaker #1

    déjà. Ah mais oui.

  • Speaker #0

    Le fait que, déjà juste des marchés des productions, rencontrer des gens,

  • Speaker #1

    faire la promotion de votre projet.

  • Speaker #0

    Tu vois, déjà tout ça,

  • Speaker #1

    ça vous apporte des choses. Au début, on était un peu perdu, même si je trouve qu'on s'en sortait bien au début en autodidacte. C'était pas trop mal, je trouve. Mais après, on a fait un an de formation chez Fluxus à l'ANS. Et c'était surtout ce qui était entrepreneuriat, etc.

  • Speaker #0

    Ça vous a beaucoup aidé ?

  • Speaker #1

    Ah ouais ! Ça nous a beaucoup beaucoup aidé. C'est d'ailleurs pendant cette année que j'ai lancé mon entreprise parce que ça m'a donné envie. J'ai été vachement accompagnée, j'en ai profité.

  • Speaker #0

    Et tu n'y es plus du tout là ?

  • Speaker #1

    Non, ça s'est terminé. On a eu notre diplôme en novembre, si je n'ai pas de bêtises, à Nancy. Une remise de diplôme, c'était trop chouette. Et puis voilà, c'était une bonne année. On a eu la chance d'avoir été sélectionnés parce que ce n'est pas donné à tout le monde.

  • Speaker #0

    Parce que vous êtes combien dans la promo du coup ?

  • Speaker #1

    Vraiment, on est environ 10 à 11 projets. Nous, on était 11. Et après, du coup, Florent et moi, on était deux. Mais c'était une personne par formation. Mais à chaque fois, on se disait les news des formations. Et... Pourquoi j'ai pris du marron ? Je veux pas de marron. Ça va être moche. Mais oui, on était environ...

  • Speaker #0

    Je pense que tu peux pas faire pire que moi, là.

  • Speaker #1

    C'est trop joli.

  • Speaker #0

    Mais arrête !

  • Speaker #1

    Sans l'inspiration dans le décor. On voit, ça fait très Pinterest, les vibes. J'aime bien.

  • Speaker #0

    Ça, ouais. En fait, il y a un truc qui est complètement inutile. Genre ça, c'est... très moche. Et ça, ça va en vrai.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un vase long ou une plante. C'est un abat-jour. Tu peux faire un abat-jour.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas c'est quoi. Je vais dire que je vais faire les beaux-arts.

  • Speaker #1

    Mais chaque style est différent. C'est pour ça qu'il y en a plein. Là,

  • Speaker #0

    il ne faut pas abuser. Il n'y a vraiment aucun style.

  • Speaker #1

    C'est le plus joli.

  • Speaker #0

    Tu aurais un conseil pour une personne qui débute ou qui a juste simplement envie d'entreprendre un projet ? artistique puisque c'est bien un peu.

  • Speaker #1

    Oui, bah déjà sur le projet s'informer. Regarder le marché, regarder comment ça marche, suivre des personnes qui ont des projets similaires ou qui t'inspirent par rapport à ton projet. En vrai, c'est très lambda, mais beaucoup y croire. Je sais que souvent les situations sont compliquées. Comme j'ai dit, nous on est chez mes beaux-parents. Il y en a, ils sont étudiants, ils sont en galère, ils n'ont pas beaucoup d'argent. Je sais que souvent des projets, ça demande de se déplacer, d'acheter du matos. Donc pour tous les projets, surtout, il faut prendre son temps, je pense, ne pas se presser. Après, des fois, ce n'est pas le moment aussi, ça dépend. Mais pour ceux qui vraiment sont en mode, voilà, mon projet, je l'ai, je veux le faire, surtout s'entourer des bonnes personnes, aller chercher des opportunités aussi. Des fois, ça ne vient pas tout seul. Des fois, ça vient tout seul et ça, c'est cool. Mais aller à des événements qui sont basés sur ça. Par exemple, je ne sais pas, une personne qui adore le jeu vidéo qui veut devenir un... Le quoi ? Une personne qui adore le jeu vidéo qui veut devenir un...

  • Speaker #0

    J'ai entendu le choupito.

  • Speaker #1

    Le jeu vidéo qui veut devenir par exemple un joueur pro, il n'y a pas 36 000 solutions. Il faut participer à des événements, essayer de contacter des streamers. C'est comme pour tout, comme ceux qui veulent faire de la mode, faire des concours, s'entraîner. Le dessin, pareil, le dessin, il faut toujours dessiner, toujours, toujours. Et puis participer à des petits projets, même si souvent les petits projets ne sont pas forcément très valorisants. Ça peut donner des contacts et les gens peuvent dire, tiens, elle, elle m'a fait ça. Et puis après, pour les plus gros projets comme les productions, etc. Un peu comme nous, être au culot, aller démarcher, bosser à fond son projet, et puis se dire, ouais, il peut concurrencer à côté des autres.

  • Speaker #0

    Tu m'as parlé du syndrome de l'imposteur. Oui. Tu as réussi un peu à l'effacer grâce à ton chéri.

  • Speaker #1

    Oui. Il n'était pas très sévère, mais il était quand même là, je le sentais. Quand tu fais un dessin, toujours, il pourrait être mieux. Ou tu compares avec un artiste, tu dis,

  • Speaker #0

    ça c'est exactement ce que je voulais te dire. Oui, tu te compares beaucoup à ce artiste. Tu te compares beaucoup à d'autres artistes ?

  • Speaker #1

    J'en suis plein sur Instagram et je dis « waouh, ce qu'ils font c'est trop beau » ou des illustres racistes, je dis « waouh, mais elle a des collabs de malades, elle a un bureau de malades avec des posts, des œuvres » . Ouais, je me compare beaucoup, mais à l'époque c'était plus au mode « waouh, j'arriverai jamais à être dans ce marché-là ou me comparer à elle » . Et maintenant c'est à l'inverse, je suis déçue parce que je m'inspire, je me dis « waouh, mais ça c'est trop beau, il faudrait que je fasse un truc un peu comme ça » . C'est vraiment de l'inspiration et maintenant je sais que je peux faire un peu un truc aussi.

  • Speaker #0

    C'est arrivé à peu près à leur niveau. Du coup, tu ne te compares plus en te dévalorisant, mais tu te compares en t'inspirant.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est totalement ça. J'arrive encore à me dire des fois, elle est trop forte, j'y arriverai jamais. Mais c'est plus en termes de compliments, tu vois, en mode, ça se trouve, elle devait être comme moi, peut-être qu'elle n'y croyait pas trop au début. Puis elle a commencé à bosser avec plein de gens, elle a eu des abonnés, elle a bossé son style. Au final, ça fait un truc trop beau. Et moi, je sais que mon style aussi, maintenant, est beaucoup apprécié. Donc, c'est que ça donne de la confiance en soi.

  • Speaker #0

    Moi, j'étais épatée de voir sur ton Insta l'affiche.

  • Speaker #1

    Ah, avec les chevaux ?

  • Speaker #0

    Hein ?

  • Speaker #1

    Quelle affiche ? J'ai plusieurs affiches.

  • Speaker #0

    L'affiche qui est toute violette sur un panneau de bus.

  • Speaker #1

    Oui, ça va, on m'a souvent dit la simulation d'un festival avec une fille. C'est ça,

  • Speaker #0

    j'étais épatée.

  • Speaker #1

    J'étais comme, wow ! C'est dingue !

  • Speaker #0

    Mais surtout, en plus, que c'était mis en contexte.

  • Speaker #1

    Oui, avec un petit mock-up.

  • Speaker #0

    C'est ça. Du coup, c'est incroyable. Moi, je kifferais avoir une affiliche avec ma tête comme ça, soit placardée sur un panneau de bus.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, je fais des projets, je me fais un portfolio avec des projets que j'aimerais faire moi-même. Ok.

  • Speaker #0

    En fait, tu...

  • Speaker #1

    Tu as bugué.

  • Speaker #0

    Mais là, je ne sais plus parler. Je ne sais pas pourquoi, mais tu vois, des fois, ton cerveau...

  • Speaker #1

    Il se bloque tout le temps.

  • Speaker #0

    Tu n'arrives plus à parler, tu n'arrives plus à trouver tes mots. Oui.

  • Speaker #1

    Non mais je vois ce que je veux dire, en gros je... Oui, en gros je me...

  • Speaker #0

    Je visualise, c'est ça que je voulais dire.

  • Speaker #1

    C'est ça, je me mets dans la peau de la personne, je me dis « ça serait trop stylé » . Et puis moi je fais des choses comme je me dirais « waouh, c'est trop beau devant en fait » . Puis des fois ça n'aime pas forcément le rendu que je voulais.

  • Speaker #0

    Puis là tu fais un peu plus égal plus quoi. J'attire ce que je fais.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, si tu veux bosser dans un certain style, il faut faire ce style-là, il ne faut pas en faire un autre.

  • Speaker #0

    Il faut vraiment se créer une personnalité. T'as pris combien de temps pour créer une personnalité artistique ?

  • Speaker #1

    Ça doit faire un an et demi, deux ans que j'ai un style particulier. Parce qu'au tout début, juste rencontrer Flo, parce que c'est là où ma vie commence. C'est vrai que ma vie artistique, elle commence là. Parce qu'avant, j'étais au lycée, au collège, j'avais une vie d'ado. Tu l'as connue très tôt. Ma vie d'adulte, je l'ai fait en rencontrant mon copain. Donc oui, c'est logique.

  • Speaker #0

    Ce qui veut dire que t'as rencontré ton chéri et ensuite... Il a eu l'idée sur le trône.

  • Speaker #1

    Ouais, même pas un an après, dans l'année où on s'est connus.

  • Speaker #0

    Et ensuite là, du coup, vous avez balancé directement des pravées, vous avez commencé à faire des croquis, etc.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est allé super vite. Parce qu'on avait déjà cette jeunesse de se dire, bon, il n'y a pas de pression, on est jeunes, on n'a pas...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de loyaux à poser, il n'y a pas de...

  • Speaker #1

    Puis on s'est rencontrés en faisant une collab ensemble, en plus, sans être en couple. C'était marrant, sur Instagram, il faisait des textes, moi je dessinais, il a dit, bah tiens... Si tu me fais un dessin, moi j'écris le texte par-dessus, puis on fait un post partagé.

  • Speaker #0

    Ouais, en fait...

  • Speaker #1

    En fait, c'est un couple d'artistes.

  • Speaker #0

    C'est ça,

  • Speaker #1

    genre un cliché.

  • Speaker #0

    Vous avez directement posé le décor de votre rencontre.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est dingue. C'est cool.

  • Speaker #1

    Mais oui, c'est original. On sait que des fois, le projet nous a aussi beaucoup aidé à... J'irais pas tenir, parce que c'est pas non plus une galère d'être en couple. Mais c'est vrai que c'est quelque chose...

  • Speaker #0

    Ça renforce.

  • Speaker #1

    Que ce soit dans les disputes ou autre, c'est un argument vraiment... C'est comme avoir un enfant, en fait. C'est quelque chose, on a un projet, on ne peut pas faire n'importe quoi. Voilà, et puis...

  • Speaker #0

    Après, de toute manière, généralement, quand on est en couple, on dit souvent, oui, il faut trouver une passion commune pour avoir des moments de qualité ensemble. Vos moments de qualité, c'est dépravé.

  • Speaker #1

    Oui, et pas que aussi. Oui, pas que. Il aime bien jouer aux jeux vidéo, au moins il m'a un peu initiée aussi à ça.

  • Speaker #0

    Là, il est en train de m'influencer complètement. J'ai envie d'acheter un PC pour jouer à HUBG.

  • Speaker #1

    J'ai envie d'acheter une PS5. C'est fini !

  • Speaker #0

    Là, ça y est.

  • Speaker #1

    J'étais team PC avant, et puis maintenant, il va acheter un PS5. Donc, ça y est.

  • Speaker #0

    On va retrouver Spider-Man. On va retrouver Susan sur

  • Speaker #1

    Twitch. Je vais être sur GTA.

  • Speaker #0

    C'est très hilarant.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est qu'il est très, très jeu vidéo. Mais genre, vraiment, c'est... J'ai rencontré une personne qui joue autant en jeu vidéo depuis qu'il est petit. Mais c'est trop cool. Je trouve ça un univers incroyable. Il y en a, ils n'aiment pas trop. Moi, je trouve ça incroyable comme univers. Puis les jeux vidéo, il a appris tellement de choses. Il parle bien anglais. Et puis même, dans l'écriture de scénarios Le jeu vidéo, c'est une œuvre. Forcément, il y a l'expérience. C'est comme une personne qui regarde une série tout le temps ou un dessin animé. Tu prends un peu les codes de la chose. Donc oui, ça a l'air de lui apporter aussi peut-être un plus. En tout cas, une création. Parce que quand tu fais un jeu vidéo, c'est comme regarder un film. C'est toujours différent. Le gameplay, l'histoire, la narration. Donc c'est aussi créatif.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est sûr. Et il n'a pas envie du coup de créer un jeu vidéo ? Ah si.

  • Speaker #1

    Je sais qu'il a très envie un jour. Un jeu vidéo dépravé, peut-être. Ce serait chouette. Ce serait trop chouette. Pas comme les jeux Simpsons sur la PS2 et tout. Genre en 2D. Mais oui, oui. Même en 3D. Même en pixel, même. J'avoue, les jeux pixel, ça trouve... J'aime bien, j'aime bien la DA. C'est sympa quand ils sont bien faits.

  • Speaker #0

    T'es peut-être en train de manifester quelque chose, là.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Un jeu vidéo, t'imagines ? Il y a un développeur qui vient vers vous.

  • Speaker #1

    On avait même fait un petit packaging de jeux vidéo dépravés. J'aime trop, moi. On aime bien, on aime bien. C'est cool. Pourquoi on s'arrêterait à juste... Nous, on aimerait bien faire une BD aussi de la chose.

  • Speaker #0

    En fait, vous allez décliner des pravées sur différentes plateformes, différentes portes.

  • Speaker #1

    On va faire des spin-offs, on a déjà des idées.

  • Speaker #0

    Quoi des spin-offs ?

  • Speaker #1

    Des spin-offs, tu vois, tu as la série de base, et souvent tu vas suivre par exemple un autre personnage dans une autre oeuvre.

  • Speaker #0

    C'est en soi le même sujet, mais d'un point de vue différent.

  • Speaker #1

    Ouais, je ne sais pas si j'ai un exemple. Si, c'est comme si...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas Casa de Papel,

  • Speaker #1

    là ? Je regarde. pas du tout la Casa de Papel. En gros, oui, c'est comme regarder une oeuvre avec trois héros, et puis il y a un film à côté qui sort sur un seul des héros, mais c'est son histoire d'avant,

  • Speaker #0

    ou je sais pas. Ouais, la Casa de Papel, ils ont fait ça.

  • Speaker #1

    Ah bah voilà. Ouais, c'est comme, par exemple, t'as regardé Breaking Bad ?

  • Speaker #0

    Pas du tout !

  • Speaker #1

    Bah je sais que Breaking Bad, ils ont fait Better Call Saul, c'est l'histoire d'un perso aussi dans la série, mais qu'on voit pas en même temps que les personnages principaux de base. Tu vois, c'est l'envers du décor, c'est une autre vision de la série. Ok, bref, c'est ça, quoi.

  • Speaker #0

    Et du coup, vous souhaiteriez faire ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, si la série marche déjà, on va déjà commencer par la série, c'est pas mal. Mais oui, on a plein d'ambition. Et puis, comme j'ai dit, à côté d'autres œuvres. Cheikh Florent, lui, il est très court-métrage. Moi, le truc de Jeanne d'Arc, peut-être que je vais essayer de me pencher dessus. Je n'ai jamais fait un projet toute seule jusque-là. Lui, oui, parce qu'actuellement, il bosse avec France 3 sur un projet.

  • Speaker #0

    Mais il a démarché, il a fait quoi ?

  • Speaker #1

    Ouais, ils ont fait un appel à projet l'année dernière. En fait,

  • Speaker #0

    lui, il fonce.

  • Speaker #1

    Il fonce.

  • Speaker #0

    Il pense complètement.

  • Speaker #1

    Je suis vachement admirative de lui, des fois je dis, mais comment tu fais ? T'es devin, t'es un alien. Tu sais qu'est-ce qui va se passer. Parce qu'en fait, il y avait un appel à projet France 3, qui s'appelle Pose ton dog, ils invitent des jeunes ou des amateurs ou même des pros à revisiter le documentaire dans le Grand Est. Et il fallait que ça parle du Grand Est ou de la Lorraine, il fallait que ça ait un lien. Et lui, il a proposé de faire un documentaire animé, donc un docu-fiction. Sur la catastrophe du puce-simon à Forbach en mai, je l'aide dans les dessins. Malgré moi, j'ai été dans un rendez-vous dans les locaux de France 3 avec un petit dessin. Mais oui, il est actuellement dessus et il a gagné le projet. Il y a eu plus de 85 candidats. C'était elle seule à proposer l'animation, mais j'avais fait l'affiche pour l'aider.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, ça y est, c'est parti. Le projet devrait voir le jour en 2026. Et moi, je suis grave fière.

  • Speaker #1

    Mais tu n'as pas participé du coup à... Purée, ton dessin, il est tellement plus beau. J'en peux plus.

  • Speaker #0

    Mais non !

  • Speaker #1

    Vas-y, j'arrête. J'arrête.

  • Speaker #0

    Mais t'as une autre page.

  • Speaker #1

    Mais là,

  • Speaker #0

    c'est gâte à s'en profiter. Reproduis ton tableau.

  • Speaker #1

    Waouh ! Je vais galérer.

  • Speaker #0

    En tout cas, la chorale, ça faisait longtemps. Ça me fait plaisir.

  • Speaker #1

    Comment ?

  • Speaker #0

    La chorale, ça faisait longtemps. Je n'en avais pas fait. Ça me fait grave plaisir. Ah bah ouais.

  • Speaker #1

    Si tu veux, je te donne tout.

  • Speaker #0

    J'ai des Ausha, ils vont manger la querelle.

  • Speaker #1

    Je te laisse pêcher une question ?

  • Speaker #0

    Oui, je sais qu'il y a des questions.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est fait pour. Mais en vrai, j'ai tellement de questions personnelles à te poser sur la conversation qu'on a sur le moment, que les questions que j'ai déjà préparées, elles ne sont même pas agorantes.

  • Speaker #0

    Après toutes ces années d'investissement perso, travailles-tu encore un temps ? Pardon, boule ! Travailles-tu encore en tant que salarié ? Parce qu'il manquait le tu du coup j'ai... Euh non, non non j'ai bossé en tant que salarié un an au match du coup, en CDI parce qu'il fallait de l'argent. Et après j'en ai eu marre et... Si j'ai été beaucoup en contrat d'engagement jeune à la mission locale.

  • Speaker #1

    Et tu n'es plus du tout là ?

  • Speaker #0

    Je suis actuellement là, j'ai réussi à refaire une année. Je suis connue chez Zoom maintenant, ça fait plus de trois ans que je suis avec eux.

  • Speaker #1

    Quand j'ai emménagé ici on a parlé de toi mais là-bas...

  • Speaker #0

    Oui, ils nous connaissent bien, mais non, le salarié, pour notre projet, je trouve que ça ne collerait pas avec un travail, on va dire, un CDI, un 35 heures. Puis c'est aussi moi qui n'étais pas intéressée par ça.

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on disait tout à l'heure, que le format du salariat n'était pas du tout quelque chose qui t'attire, c'est plutôt quelque chose qui te repousse.

  • Speaker #0

    Oui, ça me stresse, je n'aime pas. Mon anxiété est le max quand j'y pense. Je peux m'éviter ça. Après si un jour il n'y a pas le choix, bien sûr, il faudra retourner.

  • Speaker #1

    Évidemment.

  • Speaker #0

    Tu sais, des fois je pense à me prendre peut-être un... Tu sais, si je me dis avec l'entreprise que j'ai pas assez de clients, peut-être un job dans l'illustration. Mais c'est pareil, c'est de la pression, c'est pas de la création pure, c'est vraiment à la chaîne qu'on vit. Ça, tu le fais. Et c'est vrai que moi j'aime bien avoir la liberté de créer.

  • Speaker #1

    Puis quand tu vas travailler dans une agence pour être graphiste ou illustratrice, t'as souvent pas le choix. du projet. Là, c'est bon, il faut travailler sur ce projet-là. Du coup, t'as pas le choix. Là, tu choisis tes projets.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Et puis, il y a les gens aussi. J'ai envie de dire non.

  • Speaker #1

    C'est ça. Tu les choisis comment, tes projets ?

  • Speaker #0

    Ben, c'est vraiment quand je me contacte avec le projet. Déjà, je peux le faire quand c'est réalisable, quand c'est dans du dessin. Des fois, on me dit « Tu sais faire un logo en 3D ? » Non. Je sais pas.

  • Speaker #1

    Ça, c'est pas du tout le dire.

  • Speaker #0

    que je ne sais pas faire du tout. Et puis après, je t'avoue, comme je n'ai pas non plus beaucoup de personnes qui viennent me voir, je ne dis pas non à un projet, quand c'est de l'argent. Mais ça dépend lequel. Moi, ça va plus être sur la personne que sur le projet. Si la personne, elle m'a dit tant à répondre, elle ne sait pas ce qu'elle veut, elle n'est pas très polie en DM, c'est mort. Je ne sais pas, je sais comment ça va être par la suite, avec les délais et tout, et je me dis non. Oh tu peux refaire ça Tu sais les personnes pas trop polies Tu te dis bah ça va être compliqué de les contacter Ça va être chiant Moi j'aime bien les personnes J'aime pas non plus d'être en mode wow trop bien Je t'adore mais Un minimum d'enthousiasme tu sais ça donne envie pour un projet Même si c'est ton projet à toi que tu te demandes de faire Donc faut mettre l'an

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faudrait que je fasse une formation Tu fais pas des petites formations ?

  • Speaker #0

    Non c'est bien pour un moment C'est joli ça

  • Speaker #1

    En fait je commence un truc Ça commence bien, puis après je réussis à me moto-saboter.

  • Speaker #0

    Ça dépend, tu pars sur quoi ?

  • Speaker #1

    Je sais pas. Juste, je réfléchis pas. Tu vois, quand tu parles et que... Juste, tu dessines un petit truc à côté...

  • Speaker #0

    Et que tu cribouilles. Exactement.

  • Speaker #1

    Là, je suis en train de faire ça, mais avec de l'aquarelle.

  • Speaker #0

    Oui, mais en vrai, c'est ultra relaxant. Moi, j'aime bien. Non,

  • Speaker #1

    mais c'est cool, c'est le but. C'est le but du podcast, c'est pouvoir parler des projets, les mettre en valeur, mais tout en étant détente. Et prendre du temps pour soi et pour la féminité aussi. Parce que toi, tu crées beaucoup, mais il y a beaucoup d'autres entrepreneuses qui sont plus dans les chiffres ou dans le commercial ou quoi. Et du coup, elles sont moins dans leur féminité.

  • Speaker #0

    Oui, je vois. Oui, c'est pas pareil. Quand tu es illustratrice, tu es vachement dans la créativité, le bien-être. Je trouve que tu prends plaisir quand tu es entrepreneuse dans quelque chose de plus brut.

  • Speaker #1

    Dans le bâtiment, par exemple. Oui, par exemple.

  • Speaker #0

    Par exemple.

  • Speaker #1

    T'oublies un peu qui tu es, et que t'es une femme avant tout.

  • Speaker #0

    C'est ça. Oui, c'est différent, on sait que j'y pense pas souvent.

  • Speaker #1

    Tu as commencé à dessiner à partir de quel âge ?

  • Speaker #0

    Toute petite, je me souviens même pas. En fait, mon père dessinait beaucoup. Je me souviens, je devais pas forcément dessiner, mais je sais que dans la maison on avait des tableaux. Et c'était des scènes de manga mais trop badass, tu sais les mangas ultra réalistes avec beaucoup de crayons. En ce moment c'est des femmes ultra balèzes et tout, vraiment le manga cliché. Mais c'était trop beau et je me disais, ma mère disait oui c'est ton père qui avait fait ça il y a longtemps, on l'a gardé. Et je me disais mais c'est trop beau ! Et je pense que j'ai un peu des gênes, même si les gênes en vrai ça veut rien dire mais...

  • Speaker #1

    Je pense que ça veut dire quand même quelque chose.

  • Speaker #0

    Peut-être dans la créativité mais dans le terme de savoir dessiner. Tu sais, c'est que souvent les gens disent oh t'as la chance, t'as du talent, oui peut-être le talent créatif d'avoir des idées. Mais la fait de dessiner,

  • Speaker #1

    je suis tout à coup l'inverse. Ah oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Moi, au début, j'étais l'inverse. Mais en fait, quand je regarde mon niveau au début, je dessinais pas comme ça. Donc c'est la preuve que c'est en dessinant que... Oui, t'as plus d'intuition que les autres. Et que t'es fait pour ça, ça, je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Bah, tu vois, au niveau de ça, moi, j'ai plus le point de vue de... La créativité, ça se travaille. Tout le monde a de la créativité de base. Mais par contre, ça se travaille. Mais par contre, il y a des personnes qui ont du talent, on va dire. des prédispositions à faire quelque chose, surtout à dessiner, à peindre ou autre, par rapport à leur enfance, mais surtout par rapport à leurs parents. Par exemple, on ne dirait pas, par rapport à ce que je fais, mais je sais que j'aime dessiner, j'aime faire les trucs comme ça, parce que ma mère était un peu dans tout ce qui est mode, tout ce qui est...

  • Speaker #0

    Ça je suis d'accord. Quand je disais, c'est pas pareil, je parle dans les gènes, tu sais, dans le sang, qu'on dise oui parce que ton père était ci ou ça. par rapport au fait que tu sois sa fille vraiment biologique. Ça, je ne suis pas d'accord. Mais oui, je suis totalement d'accord. Par exemple, une mère fait du piano ou chante, l'enfant va aimer. Ça, je suis totalement d'accord. C'est ça. Bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, par exemple, je n'ai jamais vu ma mère dessiner ou quoi. Mais je sais qu'elle, elle le faisait durant son enfance. Oui,

  • Speaker #0

    puis c'est clair.

  • Speaker #1

    Et c'est comme si, tu vois, on dit souvent que les blessures transgénérationnelles, en fait, les blessures de tes parents basculent sur ton homme, on va dire. Oui. Parce que ça n'a pas été guéri. Je trouve que les trucs comme ça aussi. Oui, c'est possible. Ça bascule. Par exemple, je sais que ma mère, elle kiffait la photo. Moi, je kiffe la photo.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est possible. Et je ne l'ai jamais vue. Tu vois, mais le truc, c'est que je ne l'ai jamais vue prendre en photo. Je ne l'ai jamais vue avec une caméra dans la main.

  • Speaker #0

    Peut-être le fait qu'elle te le raconte.

  • Speaker #1

    Elle ne m'a jamais raconté ça.

  • Speaker #0

    Ah oui, mais quand tu l'as su, du coup ?

  • Speaker #1

    C'est en m'intéressant à la caméra, en m'intéressant à tout le monde artistique de la photo, que j'ai commencé à me poser des questions, de me dire pourquoi, en fait. Et j'ai commencé à réaliser que mon oncle... Lui s'intéresse à la photo et à travers une conversation avec lui, il m'a dit « ah mais ta mère elle faisait des photos aussi quand on était petites » .

  • Speaker #0

    Ah mais c'est marrant, du coup c'était pas au courant ça que c'était marrant.

  • Speaker #1

    J'étais pas du tout au courant. Il y a plein de petits trucs comme ça, petit à petit. Je me dis « mais pourquoi j'aime ça ? » et après je réalise en fait qu'il y a forcément un lien avec mes parents.

  • Speaker #0

    Ça s'explique pas forcément.

  • Speaker #1

    Il y a des petites prédispositions après si tu travailles pas, si tu... tu fais rien, forcément tu vas pas évoluer.

  • Speaker #0

    Non, ça vient pas comme ça.

  • Speaker #1

    C'est ça. Les dessins que tu faisais quand t'avais 10 ans, aujourd'hui, ils ont rien à voir.

  • Speaker #0

    C'est parce que t'as travaillé.

  • Speaker #1

    T'as travaillé, t'as fait plein de choses pour arriver à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. Moi, je sais que le dessin, vraiment dessiner des choses, ça a commencé quand mon père, il montrait beaucoup des mangas de l'époque. Les Cobra, Capitaine Flamme, Cosmo Cat, des vieux mangas. C'est pas pour les enfants, donc bon, on va rien dire. Mais du coup, je sais que ça, j'aimais trop reproduire les dessins. Et tu sais, aux anniversaires, je lui offrais un dessin de son manga qu'il aimait. Et je l'ai reproduisé. Et plus je l'ai reproduisé, plus c'était stylé. Et quand je commençais à avoir des compliments de mes parents, parce que mes parents me soutenaient beaucoup, j'ai plus dessiné. Et je pense que c'est venu comme ça. C'est vraiment venu de base, comme ça, le dessin.

  • Speaker #1

    Mais tu n'as fait aucune formation ?

  • Speaker #0

    Non, non. Jamais.

  • Speaker #1

    Tu as pris un autodidacte au max du max.

  • Speaker #0

    Pendant des années, j'ai recopié, recopié, recopié des dessins. Avant de connaître Florent, j'étais dans... Tout ce qui était manga, j'avais beaucoup de personnes qui me suivaient sur Instagram. Je faisais 10 000 vues par story, je faisais plus de 1000 j'aime par des dessins. Parce que c'était l'époque où les mangas étaient ultra à la mode. Et moi ça me plaisait, c'était vachement hype. Après je suis partie sur autre chose. J'ai testé tous les styles. Le tatouage aussi, ça m'a beaucoup plu à un moment de faire des flashs. Il y a plein de tatouages que j'ai que c'est moi qui les ai faits.

  • Speaker #1

    Parce que c'est cool. Mais j'ai vu que t'as fait un tatouage récemment.

  • Speaker #0

    Oui, du coup on le verra pas mais oui c'est la petite qui me flash ça. Ouais parce que Florent il avait eu le père et le chien de famille de la FI dernière et j'étais un peu jaloux. Moi ce que moi je me dis, je veux faire un tatouage mais le jour où ça sort vraiment, parce que je sais que les designs vont être retravaillés par une équipe de production, et tu sais j'aime bien quand c'est nouveau mais je me dis en même temps c'est beau d'avoir la version qui a été faite par les vrais créateurs. Comme si Matt Groening qui a fait les Simpsons, si ça se trouve il a un tatouage avec ces vieux Simpsons tout moches qu'il faisait à l'époque. Mais c'est beau parce que tu sais que c'est que lui qui l'a fait.

  • Speaker #1

    C'est l'authentique en fait. Natacha. Actuelle et Natacha d'avant, c'est pas du tout la même chose.

  • Speaker #0

    Non, la toute première, elle était vraiment moche. Elle était grande, maigre. Je dis pas ça parce que j'ai l'impression de dire que les gens grands et maigres sont moches. Mais je parle vraiment du personnage moche, grand, maigre, bouton, gros nez, appareil dentaire, la frange.

  • Speaker #1

    Il était pas aussi bien travaillé qu'aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Mais après, c'était fait exprès. J'aimais bien aussi un peu le charme. C'était une sorte de... J'avais beaucoup d'inspiration des... Voilà, c'est Groumit, en fait, dans les dessins. C'est l'écran dedans, le côté vraiment caricature. Ouais, caricature, voilà, c'est ça, totalement. Je sais qu'elle n'a rien à voir maintenant, elle est vraiment mignonne.

  • Speaker #1

    Et t'as pas peur, par contre, d'un jour trouver une production, qu'il y ait une équipe derrière toi autour de tout ça, et que vous ne soyez plus deux décisionnaires, et que tout change, que ça ne devienne plus le dépravé qui est actuellement en ligne, on va dire, au niveau de la bande d'annonce, mais un... d'épreuve qui est tout différent parce que vous n'avez pas pris les décisions et que solo en fait.

  • Speaker #0

    On avait peur au début, maintenant déjà on s'est fait à l'idée que ça allait forcément changer. Parce qu'éventuellement il y a des équipes derrière qui vont mettre des millions d'euros dans un projet, tu peux pas dire faites comme si comme ça c'est à nous tu vois. Ça devient un projet à tout le monde. Après tout va dépendre du contrat, là il va falloir mettre les termes dans le contrat, les décisions, quel pourcentage, qu'est-ce qu'on va pouvoir gérer, quel poste on va avoir. Donc sur ça, je suis pas trop stressée parce que je me dis que c'est quelque chose qui se prévoit bien avant. Vous savez qu'au début, on se disait, mais comment on va faire ? On va trouver que ça soit comme ça, comme ça. Bah non, ça se trouve, la fille principale, ça va être un garçon. C'est à nous de défendre le plus possible certains personnages ou bien de lâcher prise sur certains qui sont moins importants pour nous et de combattre pour ceux qu'on veut.

  • Speaker #1

    Leur laisser le choix pour...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, voilà.

  • Speaker #1

    Des persos qui, pour vous, vous en fichez.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais battre pour les persos qui tient à cœur.

  • Speaker #0

    Tout ça, j'étais longtemps stressée sur ça, mais je pense que c'est une question de contrat, de pourparlers, d'honnêteté. Tant que c'est écrit dans le contrat qu'on peut avoir telle décision, etc. Il n'y a pas de raison. Il faut juste faire attention à ça. Après oui, il y en a souvent, ils signent un contrat et puis en fait, ils n'ont plus les droits. Comme celui qui a fait Squeak Game avec Netflix. Pendant des années, personne ne s'intéressait à son projet. Il a signé Netflix et puis il n'avait pas de... Enfin, il a donné tous ses droits en fait. Après, ça s'est arrangé avec la saison 2, il me semble. Mais du coup il avait droit à rien en fait, donc il avait mal calculé.

  • Speaker #1

    Je suis pas du tout au courant.

  • Speaker #0

    Ouais c'était une histoire un peu... Bon après ça arrive souvent comme ça, faut faire attention aux grosses productions qui ont beaucoup d'argent, parce qu'après pour attaquer en justice ou essayer de régler, bah tu peux pas, t'as pas d'argent, c'est mort. Mais en vrai non, y'a pas de raison, tout est une question de discussion je pense et de terme.

  • Speaker #1

    La bande-annonce elle a coûté combien ?

  • Speaker #0

    La bande-annonce elle a coûté environ 10 000 euros, à peu près. Euh... Oui à peu près, on a eu de la chance, les comédiens ont eu des voix. De gros comédiens en plus, et on n'a rien payé parce qu'ils ont tous fait ça bénévolement. C'était trop cool, franchement, c'était très émouvant. Mais sinon, ce qui a coûté très cher, c'est surtout l'animation. C'était un seul animateur qui le faisait. Et c'est pas donné.

  • Speaker #1

    C'est vraiment pas donné. Mais surtout que tu m'as dit que tu avais travaillé pendant un an, et que du coup, là, il y a toutes les économies qui sont parties dedans.

  • Speaker #0

    C'est ça. Pour le coup, là, moi, j'ai pas vraiment mis d'argent dedans. C'est Florent qui a mis beaucoup d'argent dedans, parce qu'on était en contrat et lui il a essayé de mettre de côté. Moi j'avais gardé pour... parce que je voulais pas investir forcément dedans.

  • Speaker #1

    Mais lui en fait, lui c'est vraiment la personne...

  • Speaker #0

    En fait moi j'ai mis plus de temps à croire à ce projet que Florent, ça c'est vrai ça. Et du coup vous savez qu'à cette époque-là, je me suis dit, on pouvait faire moitié-moitié, mais mettre autant d'argent dedans, ça me faisait un peu chier, je sais pas comment dire.

  • Speaker #1

    Bah lui il voulait investir directement parce qu'il y croyait tellement.

  • Speaker #0

    Mais c'est ça, et au final il avait raison.

  • Speaker #1

    Il a tout donné.

  • Speaker #0

    C'est ça, il a investi dedans, il a mis son argent et c'est vrai que maintenant je le remercie parce que...

  • Speaker #1

    Après c'est aussi les caractères des hommes. Les hommes ils sont souvent très rentre-dedans, je me pose pas la question du...

  • Speaker #0

    Bah en fait je le rends même pas, c'est même pas ce qui lui ressemble parce que c'est une personne...

  • Speaker #1

    Non lui juste il y croyait.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est juste ça, y'avait pas du tout question de c'est genre c'est moi qui dois payer ou je sais pas quoi. Alors pas du tout parce que je pense qu'il avait pu carisser sous, il l'aurait fait. Vraiment, c'est juste, il se disait, voilà, il faut le faire, là, ça y est. Et puis moi, je savais qu'il fallait le faire, mais j'étais réticente. Je me disais, c'est autant d'argent, j'avais pas beaucoup d'argent déjà de base. Maintenant, il a tout mis. Et moi, j'ai pas voulu tout investir, parce que si ça marchait pas, ou s'il y avait rien derrière, bah, au bout d'un moment, tu peux pas tout mettre comme ça. Et ouais, il l'a fait, lui, du coup. C'est lui qui a mis une grande partie. Après, il y a eu Tuchonville, il y a eu une bourse, une cagnotte fulule. Puis voilà.

  • Speaker #1

    C'est cool, hein. Il y a toutes les personnes qui ont investi dans la cagnotte, qui ont investi dans la bande d'annonce.

  • Speaker #0

    Il y en a eu plein et puis c'était trop cool. C'était un grand soutien. Sans ça, on n'aurait pas eu la balance. La balance nous a aidé à aussi démarcher beaucoup de production. Et puis peut-être qu'il y aura du bon qui va venir.

  • Speaker #1

    Pourquoi pas ? En tout cas, c'est tout ce qu'on espère pour ce beau projet.

  • Speaker #0

    Ah oui, on prie.

  • Speaker #1

    T'as terminé ?

  • Speaker #0

    Je pense que je vais mettre un petit coup d'après de stylo.

  • Speaker #1

    De stylo ?

  • Speaker #0

    Comme toi je pense.

  • Speaker #1

    Mais euh... Regarde j'ai fait... Moi en fait je suis pas forte dans tout ce qui est fleurs, dans tout ce qui est ça mais par contre...

  • Speaker #0

    Ouais les visages ?

  • Speaker #1

    Ouais des visages j'aime trop.

  • Speaker #0

    Ouais j'aime bien. Moi c'est l'inverse, les visages je suis trop nulle. Attends euh... J'ai besoin d'une référence pour faire un visage.

  • Speaker #1

    J'arrive pas.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Du coup,

  • Speaker #1

    tous les personnages, il y a forcément un petit peu une référence ?

  • Speaker #0

    Il y a une référence au moins d'expression ou de visage de base, tu sais, pour bien positionner les yeux. C'est pour ça que je n'ai jamais pris vraiment le temps de bien apprendre ça.

  • Speaker #1

    Et au niveau des... J'ai une petite question au niveau des personnages, ils sont inspirés de la vraie vie ?

  • Speaker #0

    Oui, certains, oui, un petit peu. Pas entièrement, mais... De base non pas trop mais il y en a certains qu'on a mis des choses. Par exemple je sais que la mère de famille Thérèse, je l'ai un peu inspiré chez moi dans le caractère un petit peu.

  • Speaker #1

    De ton caractère ?

  • Speaker #0

    Un peu ouais. Ok. Et le père pareil un peu chez Florent aussi, qui est un peu un grand gamin tu sais. C'est cool. Mais en même temps très mature. Oui il y a des petites références, même les grands-parents, les parents. Puis on aime bien mettre des gens qu'on connaît dans la série. On a des personnages, ça représente des amis à nous.

  • Speaker #1

    Ah mais c'est trop cool ça !

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que si un jour ça voit le jour, tu dis je suis dans la série. J'ai mon père par exemple qui est dans la série.

  • Speaker #1

    Ah mais ça me fait des frises !

  • Speaker #0

    C'est trop drôle ! J'ai fait un personnage, en fait on a fait une caricature de... Je sais pas si tu connais, c'est le jeu The Witcher, il y a la série aussi.

  • Speaker #1

    J'ai aucune culture générale.

  • Speaker #0

    C'est Gérald Reeve. Bah du coup je sais plus comment il s'appelle parce que nous on a fait un nom caricaturé, donc j'ai même confondu avec le temps. En gros, c'est mon père, mais dans le personnage-là.

  • Speaker #1

    C'est cool.

  • Speaker #0

    Petit clin d'œil. Quel a été ton plus grand apprentissage entrepreneurial en construisant des pravées ? En vrai, le fait de se vendre. Le fait de se vendre, le fait de mettre en avant son travail. Pas juste faire des dessins, aussi faire un dossier de prod, les mettre en valeur. Savoir ce que c'est un concept art pour les productions.

  • Speaker #1

    Oui, parce que comme tu n'as pas fait d'études spécialisées dans la gestion de projets. audiovisuel.

  • Speaker #0

    Bah non, tout ça. Ça fait un storyboard, une pause, enfin tout ça quoi.

  • Speaker #1

    Donc c'était important et puis t'as appris grâce à ChatGPT.

  • Speaker #0

    ChatGPT nous aide beaucoup des fois. Ça fait pas très longtemps donc c'est pas ça qui nous a aidé. Pas du tout. Mais des fois il nous aide, franchement. Des fois quand t'arrives pas à trouver quelque chose, ou que t'arrives pas à formuler une phrase, même un truc que tu veux expliquer mais t'arrives pas à le formuler, bah des fois il est trop bien. C'est pratique, il ne faut pas en abuser, il ne faut pas oublier que tu as des méninges et qu'il faut les faire travailler. Mais je trouve que c'est un gros plus. Nous, le présent qui nous a servi quand on faisait des dossiers, des fois on disait qu'est-ce qu'une production veut retrouver dans un dossier ? Des pages, ça c'est pratique, parce que des fois tu ne trouves pas forcément... Ou tu peux me dire, est-ce que tu peux me trouver un scénario d'une série en particulier pour voir comment ils se tapent sur le temps, les sketchs, etc. Des fois ils te le trouvent, alors que c'est confidentiel, c'est pratique, ou des contacts aussi des fois. Il y a un super site, ça s'appelle Contacteuse, je crois. Le logo, c'est une sorte de petit bonhomme vert avec des lunettes. En fait, tu tapes un nom, une société, et tu trouves des mails ultra confidentiels de gens. Des fois, ils disent si c'est un bon mail ou pas, mais nous, on a des mails pour les cheat codes, mais c'est trop pratique.

  • Speaker #1

    Moi, j'aimerais bien proposer, quand le podcast est bien présent, enfin, pas forcément présent, mais au moins qu'il soit qualitatif, comme je le souhaiterais. demander l'apparition de célébrités, puisque finalement, mais pas des célébrités, où leurs parents sont célèbres, et du coup, eux, automatiquement, sont célèbres.

  • Speaker #0

    Des gens qui ont fait en sorte d'être célèbres. C'est ça. Un peu comme ce qu'elle fait, pas pareil, mais l'association, je sais qu'elle a un podcast, où elle invite des célébrités, plus, plus, là, c'est...

  • Speaker #1

    C'est ça, là, c'est célébrité, plus, plus. Au niveau du podcast, moi, ce que je souhaiterais faire, c'est... C'est mettre vraiment en valeur des entrepreneurs qui ne sont pas connus.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    genre. Pas forcément des personnes qui sont les grandes têtes de l'entrepreneuriat, comme la personne qui avait fait les Secrets de Loli. Oui. Pas forcément des grandes têtes comme elle, mais des grandes têtes qui sont influentes, mais qu'on ne connaît pas le nom et le prénom. Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'il y en a plein des comme ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, il y en a plein. Et des fois, on ne connaît pas trop leur chemin, leur parcours.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Et ça peut aider beaucoup de femmes, qu'elles soient jeunes ou plus âgées. Ça peut beaucoup aider.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une bonne idée. C'est vrai qu'il y en a plein et qu'on n'y pense pas forcément.

  • Speaker #1

    Pas du tout, mais... Au niveau de ta santé mentale, toi, tu te mettrais sur quelle échelle de 0 à 10 ?

  • Speaker #0

    De 0 à 10, je dirais 7, peut-être. En fait, ça dépend des jours. Ça dépend des jours et d'où est-ce qu'elle vient, la santé mentale. Qu'est-ce qui va bien la perturber aussi. C'est sûr que si c'est personnel, ça monte très vite. Si c'est le travail, ça monte, mais après, ça descend, tu te dis que c'est que le travail. Donc, il faut se détendre, évidemment.

  • Speaker #1

    Après, toi, ton travail, il prend une très grosse partie de ta vie. Oui.

  • Speaker #0

    Ouais, quand même.

  • Speaker #1

    Puisque t'es indépendante, du coup, des fois, tu fais des gros journées, j'imagine.

  • Speaker #0

    Oui, ça m'arrive, des fois. Là, par exemple, j'ai une commande de Thionville, que je dois... Comment dire ? Ils m'ont interpellée assez tard, parce qu'ils avaient besoin, et donc moi, j'ai dit, ça ne me dérange pas. Mais c'est vrai qu'il faut rendre très vite des choses. C'est vrai que ça, c'est un peu stressant. Mais en même temps, c'est pas la première fois, donc maintenant, j'ai appris à gérer.

  • Speaker #1

    T'as déjà essayé de faire des thérapies de... De tout détruire.

  • Speaker #0

    Non, mais des fois, ça a l'air bien. En fait, je ne suis pas en plus à ce stade-là. Tu vois, la santé mentale, quand elle est basse, c'est surtout dans la tête, tu sais, c'est pas... Oui.

  • Speaker #1

    Tu fais quoi généralement pour quand ta santé mentale, elle ne va pas trop, trop bien ?

  • Speaker #0

    Souvent, je vais sauver mon copain. Tu sais, un gros câlin, ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Eh, mais ils sont trop importants,

  • Speaker #0

    en vrai. C'est ma thérapie. Des fois, quand ça ne va pas, je lui fais un câlin. C'est fini.

  • Speaker #1

    Mais tu sais, c'est dingue parce que... Si je suis dans le même cas, des fois je panique au niveau du podcast, je me dis je vais jamais réussir à faire ce que j'ai envie de faire, il y a trop de choses à faire, je suis toute seule, etc. Je pleure, je lui fais un câlin et après il me fait « t'inquiète, tu vas y arriver » . Et vraiment, des fois à la limite, il vient, il me secouille, il me prend par les droits. Il me l'a déjà fait ça. Il vient, il me chope, il me dit « tu vas y arriver » . Et après je dis « ok » .

  • Speaker #0

    Et après j'ai retrouvé mon coach. Non mais c'est mignon parce que des fois... Il y en a plein qui font passer en revanche. C'est pas donné à tout le monde, mais c'est qu'il est comme ça aussi.

  • Speaker #1

    On retourne encore sur le propos de tout à l'heure de l'entourage, c'est hyper important. La santé mentale pour les projets, en fait. Si t'as pas un entourage qui est bien, qui est posé, qui t'encourage, c'est catastrophique. Comment tu peux vite te perdre déjà. Que ce soit peut-être, imaginons, on l'est pas dans ce cas-là, mais dans la célébrité, tu peux vite te perdre. Il y a tout le monde qui est là en mode « Ouais, t'es trop une meuf géniale, t'es trop une meuf géniale. »

  • Speaker #0

    J'imagine pas. Moi,

  • Speaker #1

    j'ai trop peur de ça.

  • Speaker #0

    Moi, au début, ça m'intéresse... Je sais que Florence, elle intéresserait beaucoup d'être célèbre. Pas dans le sens « Prenez-moi en photo. » Dans le sens « Je suis reconnue pour ce que j'ai fait et mon temps est connu. » Ça, je suis d'accord aussi. D'un côté, ça me ferait un peu chier.

  • Speaker #1

    Soit moi, j'ai peur de ça. J'ai une angoisse au niveau de ça. J'ai une angoisse qui est horrible. J'ai trop peur que les gens me reconnaissent dans la rue. Ouais. Mais pourtant, tu vois, je veux faire quelque chose qui est visible à tous. Mais si demain, je marche dans la rue et il y a quelqu'un qui me reconnaît, je vais flipper. Et je le sais, tu vois, parce que ça m'est déjà arrivé.

  • Speaker #0

    Oui, oui, c'est un peu stressant. Bref, ça dépend aussi, je pense, de la fréquence. C'est sûr, par exemple, je sais que c'est le youtubeur Mastu qui lui a très mal vécu sa célébrité à un moment parce que les gens venaient frapper chez lui à la porte. Puis je sais qu'il a fait une grosse déprime, je pense que c'est aussi à cause de ça. Je sais qu'il a... très mal vécu là. À ses limites, ça ne le rendait pas méchant, mais ça le rendait vraiment fermé et il jouait toujours à personne. Je pense que des fois, ça va te faire péter un câble quand tu es vraiment très connu. Après, un peu connu, en mode juste dans la rue, « Salut, ton projet, ça avance ? » Oui, je vois, ça va.

  • Speaker #1

    C'est déjà arrivé.

  • Speaker #0

    Nous, ça arrivait une seule fois. C'est quand on avait été Pokélover, qui est trop bon, là-dessus, en ville. Moi, j'aime trop, c'est trop bon. Et c'est qu'on commandait notre Poké et puis on nous dit « C'est vous qui faites passer Réanimé ? » Mais c'est parce qu'on était dans le magazine où ils étaient dedans, je crois. qui venaient juste d'ouvrir, donc ils ont dû voir notre nom. C'était la première fois que des inconnus me disaient ça, donc c'était marrant, c'était rigolo. Ça, ça me dérange pas.

  • Speaker #1

    Mais par contre, t'aurais pas peur qu'il y ait beaucoup de personnes qui te reconnaissent ?

  • Speaker #0

    Dans quel sens ? Genre, en fait, d'être stalkée ou de jamais être tranquille ?

  • Speaker #1

    Déjà, stalker, à partir du moment que t'es stalkée, que ce soit par ton ex ou par un inconnu, c'est inquiétant et c'est flippant.

  • Speaker #0

    En tant que femme aussi, je sais. Et même hommes déjà, il y en a qui sont stalkés. Oui, en tant qu'individu, être stalké, c'est pas très... Oui,

  • Speaker #1

    c'est pas le meilleur... Je pense que personne qui ferait.

  • Speaker #0

    Non. Déjà au niveau de ça. Il y a être stalké et être juste... Alors des gens qui te soutiennent derrière... Ça dépend, je sais pas. Moi j'avoue, ça me plairait pas d'être connue au point que tu sais, limite à des gardes du corps quand tu vas à des événements. Ça parait fun sur le coup, tu te dis « Ah c'est stylé quand même, c'est sympa ! » Mais je pense que c'est chiant même pour la famille. Ça peut être dangereux. Je sais que c'est... Moi, j'ai que des rêves d'influenceur. C'est une obstacle. Sa famille, ils ont voulu prendre en otage sa famille pour avoir de l'argent contre lui. Mais ils sont trompés de maison, je crois. Ah oui ? Mais ouais, ouais. Mais c'est flivant parce qu'il y en a plein. Tu cules tes parents pour avoir de l'argent.

  • Speaker #1

    Mais de ouf !

  • Speaker #0

    Ouais. Non, je trouve ça bien d'être discret, quand même.

  • Speaker #1

    Après, ça va parce que vous, vous êtes plus dans... Dépravé sera connu par son nom et par les personnages. Oui, c'est ça. Moins par votre visage et votre nom. Ouais,

  • Speaker #0

    on serait connus par le visage si on commençait à faire beaucoup de vidéos dessus et en faire du contenu, tu vois. C'est ça. Je pense qu'on pourrait être célèbre, mais dans le milieu de la production. Il n'y a pas de célèbre en production. Matt Groening, personne ne le voit dans la rue, tu vois. Et pourtant, il est très célèbre pour ses créations. C'est lui qui a commencé.

  • Speaker #1

    Je ne sais même pas c'est qui.

  • Speaker #0

    C'est celui qui a fait les Simpsons.

  • Speaker #1

    Ok. Là, tu vas faire la même chose, je pense, avec vous. Si Déprévée est connue... Vos noms seront forcément connus, mais qu'auprès des personnes qui s'intéressent à ces produits. Par qui ? C'est créé par qui ? C'est illustré par qui ? Etc.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis encore une fois, tout dépend comment on va se montrer. On fait des conventions, on commence à se montrer. Donc déjà, ça fait déjà une image de nous.

  • Speaker #1

    Vous faites comment pour participer à des conventions, des événements comme ça ?

  • Speaker #0

    Jusque-là, on nous a invités. On en a fait deux. La première, c'est parce que j'avais fait des illustrations pour eux bénévolement. Donc ils ont dit, vous savez quoi, c'est votre première convention, vous êtes un petit projet, parce qu'il était vrai. On vous invite, c'était une petite convention familiale dans le Nord, c'était trop cool. Bon là, elle a fermé malheureusement, mais c'était trop chouette.

  • Speaker #1

    Mais au moins, ça vous a fait une expérience.

  • Speaker #0

    Ouais. Ouais, ouais. Principale. Puis là-bas, on a rencontré un comédien, celui qui avait le poids de Spider-Man, il était tough, Donald Renew, et maintenant, il est dans le projet.

  • Speaker #1

    C'est cool.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était trop bien.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu crois à la manifestation à tout un ?

  • Speaker #0

    Oui, grave. Ouais. Il y a eu un événement, je ne peux pas en parler parce que ça c'est encore trop confidentiel. Il y a eu un événement où c'était un papillon qui revenait souvent et le papillon il revient.

  • Speaker #1

    Tu m'as raconté.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est ça. Je me disais déjà. Il revenait toujours.

  • Speaker #0

    Et puis le jour du grand moment que je ne peux pas dire, il était là. Il était là pour une raison.

  • Speaker #1

    Et tu fais des choses pour manifester. Oui, il est 11h11.

  • Speaker #0

    je fais un souhait c'est ta petite manifestation ouais ouais ouais ça c'est une manifestation je fais un vœu j'aime bien même si ça veut peut-être rien dire j'ai fait du bien mental déjà de le dire mais

  • Speaker #1

    c'est top vraiment catastrophique je pense que je vais plus faire d'activité surtout face à quelqu'un qui fait dessiner

  • Speaker #0

    Ouais, bon, franchement, j'ai l'impression d'être retombée à mon niveau de 14 ans. Moi, je suis très digitale, en fait. Dis-toi que sur papier, ça fait au moins trois ans que je n'ai pas l'air sur papier. C'est joli, moi j'aime bien, j'aime bien. Je vois un style. Non, le vase avec la plante d'en bas, j'aime bien. Mais si tu as fait un bon dégradé entre les contours et les milieux. Regarde, moi, s'il te plaît, j'ai juste fait un coloriage lambda, quoi. Ouais, mais quand même,

  • Speaker #1

    il faut le faire.

  • Speaker #0

    Ouais, mais toi, c'est plus...

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, je suis partie sur une page blanche. Moi, il n'y a que ça que je trouve stylé.

  • Speaker #0

    J'aime bien aussi. Non, j'aime bien.

  • Speaker #1

    Il n'y a vraiment que le petit dessin là que je trouve stylé, c'est tout.

  • Speaker #0

    Non, c'est beau.

  • Speaker #1

    On dirait un petit chat humain.

  • Speaker #0

    Oui, on dirait un lion humain.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir inauguré le podcast parce que c'était le premier épisode qui sortira le 13 avril. Je suis fière. Merci beaucoup. Et à très vite. À bientôt pour un prochain épisode des Brillantes Miséventures.

  • Speaker #0

    Ciao !

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