undefined cover
undefined cover
#57: Endurance, VO2 max, ressenti : la méthode d'un expert - Sean Seale (Upside Strength) cover
#57: Endurance, VO2 max, ressenti : la méthode d'un expert - Sean Seale (Upside Strength) cover
Bryan Umana | Des parcours inspirants

#57: Endurance, VO2 max, ressenti : la méthode d'un expert - Sean Seale (Upside Strength)

#57: Endurance, VO2 max, ressenti : la méthode d'un expert - Sean Seale (Upside Strength)

1h57 |12/07/2025
Play
undefined cover
undefined cover
#57: Endurance, VO2 max, ressenti : la méthode d'un expert - Sean Seale (Upside Strength) cover
#57: Endurance, VO2 max, ressenti : la méthode d'un expert - Sean Seale (Upside Strength) cover
Bryan Umana | Des parcours inspirants

#57: Endurance, VO2 max, ressenti : la méthode d'un expert - Sean Seale (Upside Strength)

#57: Endurance, VO2 max, ressenti : la méthode d'un expert - Sean Seale (Upside Strength)

1h57 |12/07/2025
Play

Description

Dans cet épisode, j’échange avec Sean Seale, préparateur physique suisse et formateur spécialisé dans l’endurance et la respiration. Fondateur de l ‘entreprise et du média Upside Strength, il accompagne des athlètes et des professionnels du sport à mieux structurer leur entraînement et à réconcilier performance et ressenti.


Dans cet épisode, on parle d’entraînement polarisé, de VO2 max, de fréquence cardiaque, de moyenne intensité, mais surtout : de ressenti. Sean partage une approche nuancée, loin des excès technologiques et des méthodes toutes faites. Il insiste sur l’importance de l'écoute du corps, que ce soit dans le sport ou dans la vie personnelle.


Sujets abordés :

- Le rôle du ressenti dans la performance

- Zone 2, moyenne intensité, VO2 max : comment s’y retrouver ?

- Pourquoi la fréquence cardiaque ne suffit pas

- Endurance fondamentale et intensité : les bons dosages

- L’importance de la régularité dans l’entraînement

- Parallèles entre entraînement sportif et équilibre de vie

- Athlètes hybrides et avenir du fitness


Cet échange s’adresse autant aux passionnés de sport qu’aux entrepreneurs suisses ou francophones et professionnels en quête de développement personnel.


Sommaire de l'épisode:

(00:00) Intro

(00:52) Intro Bryan

(02:28) Début de l’épisode

(10:30) Utilisation du ressenti

(19:10) Qui est Sean ?

(22:23) Concept d’endurance

(37:46) Quelle importance de la VO2 max

(45:43) Les zones d’intensité

(52:51) La moyenne intensité

(01:00:10) Utilité du test effort

(01:05:45) athlète hybride (force-endurance)

(01:17:50) Les bases pour la santé

(01:33:53) Proposition de programme d’entraînement

(01:40:58) Les 10 exercices à faire à vie

(01:43:40) Des sources qu’il recommande

(01:47:18) Question d'un-e ancien-e invité-e

(01:52:23) Le succès

(01:54:40) Fin


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et retrouve tout ce dont on a parlé sur la fiche de l'épisode : https://bit.ly/ep57-sean-seale


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens ✌️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Sean Seale

    Il n'y a rien qui va fonctionner pour toujours, c'est-à-dire qu'il faut savoir changer la manière dont tu t'entraînes, il faut savoir changer le type d'entraînement que tu vas faire, mais dans ce contexte-là, il te faut de la basse intensité, il te faut de la haute intensité aussi, il te faut de la moyenne intensité, il te faut de la très haute intensité. Toi,

  • Bryan Umana

    tu compares la VO2max comme étant le moteur de notre corps et la zone 2 serait le châssis, typiquement. Est-ce que tu peux un peu plus détailler ces deux concepts de cette façon-là ? Stupide.

  • Sean Seale

    Il faut, à mon avis, bien faire la différence entre un test de labo ou un test physio et une performance de terrain. C'est deux choses différentes, c'est deux choses importantes. Tant qu'éternel optimiste, j'aime à penser que certains vont pouvoir changer leur comportement avant d'aller droit dans le mur. J'espère. La fréquence cardiaque, je pense que c'est un très bon outil, mais seulement s'il est utilisé de manière complémentaire à la charge externe, que ce soit l'allure ou la puissance, le travail que tu effectues, et la charge interne perceptive, ce que toi tu perçois.

  • Bryan Umana

    Salut les amis et bienvenue sur mon podcast. Dans mes épisodes, j'échange librement avec des entrepreneurs, des experts passionnés sur des thèmes variés comme le sport, l'éducation et la santé. Je suis Bryan Umana, associé gérant dans l'entreprise wilight telecoms, spécialiste en infrastructures informatiques et téléphonie, COO et associé de la startup Solarsplit, une plateforme qui veut démocratiser l'investissement dans l'énergie solaire, enthousiaste de sport et de développement personnel. Pourquoi ce podcast ? Pour apprendre, être inspiré et partager tout ça avec toi. Dans cet épisode, j'échange avec Sean Seal, il est préparateur physique spécialisé dans le travail de conditioning, donc d'endurance, et de respiration pour tout sportif, athlète ou coach qui souhaite optimiser sa pratique. C'est le fondateur de l'entreprise Upside Strength et d'ailleurs, il a un podcast et une chaîne YouTube qui portent le même nom. On parle de comment utiliser son ressenti, de l'endurance de manière générale, de la basse à la moyenne à la haute intensité, de l'importance de la VO2max, des athlètes hybrides, donc de l'entraînement pour la force et l'endurance, et bien d'autres sujets. Je ne te retiens pas plus longtemps, mais avant, pour m'aider à grandir et à continuer, je te demande une seule chose, c'est de t'abonner à la plateforme de podcast sur laquelle tu l'écoutes, donc Spotify ou Apple Podcast par exemple, de laisser la meilleure note possible, c'est-à-dire 5 étoiles, et de commenter. C'est ce qui fait grandir le podcast et qui me permet d'inviter plus de personnes. Je suis aussi sur Instagram, et notre nouveau site internet est en ligne. Tu y trouveras toutes les références citées durant l'épisode. Bienvenue dans mon podcast et bonne écoute ! Sean, tu as dit, dans un podcast, le ressenti, c'est une des armes les plus redoutables qu'on puisse développer en tant que sportif, que ce soit amateur ou athlète. Pourquoi ?

  • Sean Seale

    Parce que dans un monde où tout tourne autour des datas et de la technologie, on oublie que la technologie la plus avancée qu'on connaisse à l'heure actuelle, ça reste le corps humain et notre interaction avec notre environnement. Et si on apprend à mieux l'utiliser, on peut complémenter toutes les datas de la technologie qui sont disponibles et véritablement intégrer notre approche. vis-à-vis de la pratique sportive parce qu'on n'est pas des machines, on est des êtres vivants, on est des êtres très très dynamiques qui sont influencés par tout ce qui se passe autour de nous et à l'intérieur de nous aussi. Et si on ne prend pas cet énorme paramètre en compte, il manque une grosse grosse part de l'équation. Et je pense que... Ça se voit à tous les niveaux. Ceux et celles qui savent mieux s'écouter, savent mieux se gérer, que ce soit sur un entraînement, que ce soit sur une semaine, sur un mois, sur une année, sur une carrière. Et aujourd'hui, je pense que c'est un des facteurs qui peut permettre de faire la différence.

  • Bryan Umana

    Et comment est-ce qu'on apprend à mieux s'écouter, à ressentir son corps ?

  • Sean Seale

    Il faut y prêter attention. Il faut pratiquer. C'est comme tout, il faut faire des répétitions. Quand mon fils fait quelque chose pour la première fois, je dis toujours c'est bien, refais-le une fois. C'est bien, refais-le une fois. Tu voulais faire un dessin de manga, le premier ce sera le moins bien de tout ce que tu vas dessiner en tête. Donc il y a le premier, mais il y a surtout le deuxième, il y a le dixième. mais il y a le centième et le ressenti, c'est pareil. Il faut juste pratiquer, il faut le mettre en application. Donc, il faut se poser la question quand on fait un certain effort, à quel point c'était difficile pour moi ? Combien de reps je peux faire encore ? Combien de minutes je pourrais faire encore à cette intensité ? Et c'est simplement avec la pratique qu'on arrive à aiguiser son ressenti et faire en sorte que le ressenti devienne de plus en plus précis et cohérent pour soi-même. Ça, c'est important. Il ne faut pas... comparer le ressenti d'une personne avec le ressenti d'une autre parce que chacun vit différemment les choses. Certaines personnes auront toujours des ressentis qui sont assez bas entre 1 et 10, d'autres toujours assez haut entre 1 et 10. Mais le but c'est pas de les comparer entre eux, le but c'est simplement de se dire que chaque personne a sa propre échelle et chaque personne peut apprendre à mieux utiliser cette échelle afin de mieux ressentir et mieux gérer ses efforts.

  • Bryan Umana

    Mais pour monsieur, madame, tout le monde, j'avais justement, en faisant mes recherches pour cet épisode, tu donnais un exemple assez parlant, je crois, pour tout le monde. Typiquement, tu vas à la salle, tu fais X exercices, prenant un exercice, prenant, même pas à la salle, des pompes. Tout le monde connaît les pompes. Tu dis, voilà, tu fais 10 pompes, 20 pompes, peu importe. Et quand t'arrives à 20 ou à 30, tu te dis dans ta tête, ok, j'aurais pu en faire 6 de plus ou 7 de plus. Et ensuite, à la deuxième série, tu vas faire ces 6 ou 7 de plus. Et si en fait, t'aurais pu encore en faire 7, c'est que t'es vraiment loin de ton ressenti. Et puis, ainsi de suite. Et chaque fois que tu t'entraînes, tu le fais de cette façon pour justement aiguiser ce ressenti.

  • Sean Seale

    C'est ça. Donc chaque fois que tu te poses la question... Combien de reps il me restait sur cette série, combien de minutes ou de secondes il me restait sur tel effort en endurance, par exemple. À chaque fois que tu te poses la question, tu te rapproches un peu plus de la vérité, de ta vérité, ou en tout cas d'être bien calibré par rapport à ce que peut faire ton corps. Parce que c'est ça, en fait, c'est apprendre à savoir que le corps, il a des limites et savoir où tu te situes par rapport à cette limite, sur l'exercice que tu es en train de faire. Forcément, ça va changer si tu es en train de faire des pompes, si tu es en train de faire un squat, si tu fais du vélo, si tu fais de la course à pied. Il faut le pratiquer dans toutes les modalités, dans toutes les situations. Véritablement, avec ça, tu peux tendre vers un outil qui devient extrêmement robuste, extrêmement fiable à utiliser au quotidien, qui va te permettre de te rendre compte quand tu es fatigué, quand ça va bien. Je me rappelle quand je faisais de la compète en rameur indoor, même sans parler de la compète, juste l'entraînement, où je m'entraînais quatre fois par semaine sur le rameur, j'avais exactement le même échauffement à chaque entraînement. Et je savais ce que je devais ressentir en termes de difficultés sur chaque segment de l'échauffement. Et je savais ce que je devais voir comme Watt ou comme Split sur l'écran pour chaque ressenti donné. Et ça me permettait de savoir, dans les 15 minutes d'échauffement, où est-ce que je me situais par rapport à un jour normal. Est-ce que j'étais bien dans le milieu, où je voyais les chiffres que je voyais d'habitude. Est-ce que pour un ressenti donné, je voyais des chiffres plus bas. Donc typiquement, je n'étais peut-être pas super en forme ce jour-là. Ou alors au contraire, est-ce que j'avais des chiffres qui étaient un petit peu plus haut que ce que j'avais l'habitude de voir pour la même force appliquée, la même intention d'effort venant de moi. Et là, je savais qu'il y avait peut-être un jour pour aller chercher un PB sur la séance ou faire quelque chose. Et à contrario, quand j'avais des chiffres qui étaient plus bas, je savais qu'il fallait faire la séance, mais il ne fallait pas s'attendre à de grandes performances. Parce que c'est ça la réalité du terrain, c'est que tu n'es pas tous les jours dans le même état. Et si tu peux gérer ton effort du jour en fonction de ton état, on aura déjà des meilleures sensations, parce que tu ne vas pas avoir des attentes qui sont démesurées par rapport à ta capacité du jour. Donc plus de réussite. Et dans la durée, on aura un entraînement qui est plus engageant et qui va produire de meilleurs résultats aussi.

  • Bryan Umana

    PB, Personal Best ? Pour les personnes,

  • Sean Seale

    jamais.

  • Bryan Umana

    Donc un petit record.

  • Sean Seale

    Un petit record personnel sur la séance, par exemple.

  • Bryan Umana

    Donc, OK, ressenti par rapport au sport. Donc, essayer de revenir sur soi-même. Chose que j'ai essayé de... Enfin, que je fais maintenant depuis... depuis que j'ai écouté justement un épisode où tu as parlé de attends j'ai un petit blanc le ressenti, la mesure le RPE, merci j'étais en train de lui parler de ça et donc j'ai voulu regarder un petit peu en plus c'est une période où ma ceinture de fréquence cardiaque déconnait un petit peu et donc ça m'embêtait donc je me suis dit c'est très bien c'est parfait, je ne la mets pas j'y vais, je cours ... et puis je vais au feeling et quand je fais de la zone 2, l'endurance fondamentale je sais que je dois être bas je sais que je dois pouvoir respirer même inspirer et expirer par le nez, ça doit pas me poser problème Effectivement, je me connais un petit peu, je sais plus ou moins en termes de kills par minute où j'en suis et autres. Et dans l'intensité, finalement, je ne sais pas, tu me le diras, mais là, j'étais plus quand je faisais l'intensité. J'ai fait un Irox il y a une semaine. Je n'ai juste plus la date en tête, 18 mai. Cet épisode sortira probablement en juillet, je pense. Donc pour remettre dans le contexte, et lors de cette haute intensité... Tu me diras, en fait, je ne me suis pas trop posé la question où est-ce que je mets cette haute intensité, dans le sens, est-ce que c'est 90% sans deep ? Non, j'allais juste à bloc. Et puis, de toute façon, c'était assez court. Et donc, je le faisais de cette façon. Et c'est comme ça que je me disais, là, j'entraîne mon ressenti. Maintenant, Le ressenti, de manière générale, hors sport, est-ce que toi, tu l'appliques aussi ? Toi qui a frôlé un burn-out, toi qui es dans le sport, justement, et c'est comme dans tout, on avait pas mal, j'allais dire, on avait pas mal parlé avec KSwiss Fit, que tu connais bien, tout ce qu'on peut utiliser dans le sport, tous les protocoles, peut assez souvent tirer des parallèles dans la vie de tous les jours. Et donc, le ressenti dans la vie de tous les jours, comment est-ce qu'on exerce le ressenti dans la vie de tous les jours ? Tu vois, typiquement... Je crois que ça m'arrive assez peu de me lever en me disant « purée, là, je pète la forme » . Souvent, les cinq premières minutes, je suis quand même assez fatigué. Je sais, je n'ai pas forcément dormi suffisamment. Pourtant, tu te lèves, tu continues, tu fais ton truc. Comment est-ce qu'on apprend à s'écouter ?

  • Sean Seale

    Je pense qu'on va faire un parallèle avec l'entraînement. C'est-à-dire qu'il faut se poser la question déjà. et spéciale dédicace à Lynn, ma femme, qui dit toujours que toi, tu parles du RPE dans l'entraînement, mais il faut qu'on parle du RPE dans la vie de tous les jours. Donc, on est là et on parle du RPE dans la vie de tous les jours.

  • Bryan Umana

    C'est elle que j'aurais dû inviter en scène.

  • Sean Seale

    C'est elle que tu aurais dû inviter. La prochaine fois, c'est elle qu'il faudra inviter. Et de ce côté-là, il faut se poser la question. Comment je me sens aujourd'hui ? Et forcément, il y a des contraintes avec lesquelles on doit jouer. C'est-à-dire qu'il y a des intangibles. On doit aller au travail, on doit faire ce qu'on doit faire, on doit s'occuper de ses enfants, on doit faire à manger. il y a des choses que tu n'as pas le choix, il faut les faire. Mais dans ça, tu as le choix dans ta manière d'approcher la journée et selon ton ressenti, selon ton niveau d'énergie, selon tes besoins, tu peux potentiellement ajuster un petit peu ton approche. Moi, je sais que si on me donne l'option, je travaille dès que je me lève et jusqu'à ce que j'aille me coucher parce que j'adore ce que je fais et j'apprends quotidiennement dans ce que je fais dans mon métier. en plus de ça L'entreprise, elle évolue, donc mon métier, il évolue, donc je dois apprendre de nouvelles choses, mettre en place de nouvelles choses. Et c'est extrêmement enrichissant comme processus. J'ai le « luxe » de pouvoir décider quand je travaille. Donc aujourd'hui, je sais que si je ne me sens pas bien pour une raison ou une autre, je peux prendre une demi-journée, je peux prendre la journée, je peux m'arrêter un petit peu plus tôt et aller faire mon sport ou aller faire un petit peu de batterie parce que je sens que j'ai besoin de m'arrêter, de switcher. Et ça, c'est quelque chose que je ne faisais jamais avant. Avant, c'était non, je faisais… Je pratiquais l'haltérophilie quand j'étais au Canada. Et c'était, non, il faut que j'aille deux heures, quatre fois par semaine à la salle pour faire mon haltéro. Si je ne fais pas deux heures, mon entraînement, il est ruiné. Ma semaine, elle est ruinée. Ça ne servira à rien. J'étais vraiment comme ça. C'était 100% ou zéro. Et ça, c'est vraiment quelque chose que j'ai essayé d'inculquer à mon fils, Avri. Et c'est que 100%, c'est un idéal. Mais il ne faut vraiment pas perdre trop d'énergie pour essayer d'atteindre le 100%. Il faut tendre vers le 100%. Mais typiquement, sur un très bon jour, tu tomberas à 95%, 98% peut-être, si tu as tout fait exactement comme tu voulais. Mais finalement, si tu as 80, 85, 90% et que tu fais ça tous les jours, dans la durée, c'est là où tu auras les résultats. Et donc, avec mon fils, la manière dont ça se manifeste, c'est quand lui, il veut un truc. il veut absolument faire un truc ou il veut avoir un truc et il y a une option qui est un petit peu le meilleur des deux mondes par rapport à ce que lui veut et ce qui par exemple doit se passer dans la journée ou dans le contexte par exemple il me dit ouais je veux une glace et je veux cette glace là et je veux l'acheter dans ce magasin là et ben peut-être que la solution c'est alors tu peux avoir une glace mais ça va pas être celle là puis on va pas l'acheter là-bas on va l'acheter autre part par contre t'auras une glace mais elle sera pas de ce magasin là elle sera pas maintenant tout de suite elle sera peut-être pas la glace que tu voulais Mais t'auras une glace. Et donc, des fois, il faut savoir prendre le 80-85% et pas trop perdre de sommeil sur « non, je veux le 100% absolument » . Et ça, c'est quelque chose avec lequel j'avais beaucoup, beaucoup de peine au début. Et c'est grâce à ma femme notamment qui m'a appris à me calmer et à m'écouter. que maintenant j'arrive à dire, tu sais quoi, là, je ne suis pas très bien, là j'ai besoin, j'ai un petit peu de brouillard dans la tête, ça nous arrive à tous, et là, je vais prendre une heure et je vais aller prendre un bain, je vais aller marcher avec mon chien un peu plus longtemps que ce que j'avais prévu, ou alors je vais aller prendre un café en ville avec ma femme, parce qu'on a besoin de nous aussi rester connectés l'un à l'autre, parce qu'on travaille ensemble, parce qu'on vit ensemble. parce qu'on a des gros projets ensemble et si on n'est pas aligné, si on n'est pas coordonné, les choses elles tirent dans le mauvais sens. Donc des fois il faut savoir prendre un pas de recul parce que ça va te permettre de prendre deux pas pour mieux avancer après. Mais pour ça il faut avoir la présence d'esprit déjà de se poser la question comment est ce que je me sens aujourd'hui, de quoi j'ai besoin aujourd'hui. Et encore une fois des choses que tu peux pas changer dans ta journée mais il y a plein de choses que tu peux changer et des fois il faut savoir est ce que j'ai besoin de me mettre en travers sur une séance de vélo aujourd'hui. Ou est-ce qu'aujourd'hui, j'ai besoin de faire une séance tranquille, voire même faire 20 minutes de stretching, puis aller prendre un bain. Je le mets bien chaud, comme ça, je transpire un petit peu. Et je sais que ça, ça va me faire du bien aussi. Mais ce n'est pas la même approche selon ton besoin du jour. Après, forcément, il y a aussi le côté où tu passes tout ton temps à t'écouter et du coup, tu ne fais plus rien. Donc, il faut trouver un entre-deux.

  • Bryan Umana

    C'est pas très David Goggins friendly tout ça.

  • Sean Seale

    Ouais, je suis là. I'm back, motherfucker ! La vidéo préférée de l'Internet.

  • Bryan Umana

    Les gens pourront chercher.

  • Sean Seale

    Les gens pourront chercher. Tu pourras leur mettre le petit clip de... Mais non, c'est pas très David Goggins. Parce que Goggins, il n'a plus de genoux, il n'a plus de cartilage. Il ne sait pas jusqu'à quel âge il va vivre. Moi, je pense que l'idée d'être... J'admire sa passion pour ce qu'il fait, j'admire son état d'esprit, mais si c'est au détriment de ta santé et de ta longévité, ça commence à me poser un petit peu de soucis. Donc de ce côté-là, il faut savoir s'écouter, mais après, il faut faire la part des choses aussi. Moi, je sais que si tous les jours, tu te lèves dans la semaine et que ça ne va pas, et que tous les jours, tu as besoin de ne pas t'entraîner et de prendre un bain, il y a peut-être autre chose qui ne va pas. Peut-être que... c'est ton emploi du temps qui ne va pas, peut-être c'est tes priorités qui ne vont pas, peut-être c'est ta gestion du stress qui ne va pas. Il y a d'autres choses peut-être à adresser si tous les jours, tu es obligé de moduler ce que tu avais prévu de faire, ou alors tu avais des attentes qui étaient démesurées par rapport à ce que tu es capable de faire. Si tous les jours, tu dis « mon entraînement ne s'est pas passé comme prévu » ou « je n'ai pas pu faire tout ce que je voulais dans ma journée de travail » , peut-être que ta liste était trop longue et peut-être que tu as des attentes qui sont démesurées. Et moi, ce que j'essaie de faire pour parer à ça maintenant, notamment vis-à-vis du travail, c'est que le matin, si j'ai une liste de choses à faire, je me pose le matin devant ma liste. Je note à côté de chaque élément le temps que ça va me prendre approximativement. Peut-être que c'est un email, c'est 15 minutes. Peut-être que c'est des vidéos, c'est deux heures. Mais je mets les heures ou le temps et après, j'y vais et j'essaie de me tenir au temps. Si je ne tiens pas, ce n'est pas grave. si je finis pas tout je sais que je m'ai fait 5 sur 6 et que le lendemain je pourrais rattraper celui d'après Mais si tous les jours, j'ai 20 trucs et que j'arrive qu'à en faire 5 ou 6 et que tous les jours, je suis frustré, il y a un problème avec le planning. Et c'est pareil avec l'entraînement. Si tu n'arrives pas à faire les entraînements tous les jours que tu avais prévus, est-ce que les entraînements sont adaptés par rapport à ton niveau actuel, par rapport à tes possibilités actuelles, par rapport à ton niveau de récupération actuel ? Donc, il faut toujours contextualiser les choses. Et ça, je sais que c'est dur parce que ça demande à réfléchir. Et aujourd'hui, les gens, ils aiment bien les raccourcis, ils aiment bien les hacks, qu'ils aiment bien les trucs qui vont vite, où il ne faut pas réfléchir. Et on peut juste prendre un truc, copier-coller et le faire exactement comme ça. Mais c'est ton contexte qui définit comment tu vas devoir agir. C'est ton contexte qui définit quel plan d'entraînement va être adapté à toi. Combien d'années ça fait que tu t'entraînes dans une modalité ou une autre ? Combien de séances par semaine tu as fait ces trois derniers mois ? Quel est ton niveau de sommeil, récupération, gestion du stress ? Comment est-ce que tu manges ? Comment est-ce que tu bois ? Et ça, ça va nous dire, ok, est-ce qu'il faut un plan avec trois séances semaine, cinq séances semaine, beaucoup d'intensité, peu d'intensité ? Mais sans le contexte, on ne peut pas définir ces choses-là. On ne peut pas juste les faire tomber du ciel. Et c'est pareil pour le travail. Il faut savoir où tu en es actuellement. Il faut savoir qu'est-ce que tu dois faire pour avancer. Et à partir de là, on peut s'organiser.

  • Bryan Umana

    Peut-être avant qu'on continue et qu'on se planche dans ton monde, on a parlé de sport. Tu as cité le Canada. Qu'est-ce qu'on a dit d'autre ?

  • Sean Seale

    Le Canada, la Suisse, parce qu'on y est pour l'instant.

  • Bryan Umana

    Bref, ce que j'allais te demander, Sean, c'est de savoir qui tu es.

  • Sean Seale

    Qui je suis ? Je suis quelqu'un qui a toujours été passionné par le sport, depuis que j'étais enfant. J'ai toujours pratiqué un sport ou un autre. J'ai fait du foot étant petit, j'ai fait judo, karaté, kung fu au début de mon adolescence. Après, j'ai basculé sur le rugby, j'ai fait l'haltérophilie, j'ai fait du rameur indoor. Tous ces sports à des niveaux modérés. Je n'ai pas été un athlète hors pair ou quoi que ce soit, mais j'ai toujours adoré le sport. Ça a toujours été mon moyen d'expression personnel. Et aujourd'hui, j'ai la chance de pouvoir le transmettre aux autres. Via ma pratique en tant que coach sportif préparateur physique, ça fait plus de dix ans maintenant que j'ai commencé à coacher. Aujourd'hui, je me retrouve aussi à donner de la formation pour les professionnels du sport et de la santé, coach sportif, préparateur physique, kiné, autour des concepts de l'endurance, autour de l'entraînement. Et avec ma femme, on a fait grandir, on a développé Upside Strength, qui est notre entreprise aujourd'hui et sous laquelle, on va dire, on regroupe toutes ces activités. et je partage ma vie avec Lynn, ma femme. Ça fait plus de 12 ans qu'on est mariés. On a un enfant qui a bientôt 11 ans. Il aura 11 ans quand ce podcast sera publié. Le 3 juin prochain. On essaie de faire coïncider nos passions respectives. Pour moi, le sport, pour Madame, c'est tout ce qui touche à la nature, que ce soit la nutrition, la permaculture. Le développement personnel de ce point de vue là aussi, elle m'apporte énormément sur ce créneau là. Et on essaye de faire notre petit bout de chemin en partageant nos expériences et nos apprentissages avec un maximum de gens. Si je devais définir ce que je fais, je pense que je suis formateur dans l'âme avant tout, même si j'ai ma casquette de coach et je la garde et je l'adore. J'adore transmettre avant tout. J'adore partager, c'est pour ça que ça me faisait très très plaisir de venir faire le podcast avec toi. Et si je peux, avec ma modeste expérience, donner quelques pistes ou même quelques idées qui peuvent allumer une petite étincelle et faire que quelqu'un puisse être plus actif ou peut-être trouver un mode de fonctionnement dans sa vie qui lui permet de prendre plus de plaisir, d'être plus heureux, parce qu'au final, c'est ça qu'on veut tous aussi, c'est s'épanouir dans ce qu'on fait, ça je pense que c'est très très important. Donc je dirais qu'aujourd'hui, j'essaie vraiment de rester très à l'écoute de ce dont j'ai besoin et de ce que j'ai envie de faire et essayer de vivre au travers de ces axes-là.

  • Bryan Umana

    Justement, tu as cité l'endurance. Quand on pense endurance, on pense à différents types de sports. On a parlé de la haute intensité, de la zone 2, de l'endurance fondamentale, donc la basse intensité. Toi, et d'autres personnes, comparent le ou la VO2max comme étant le moteur de notre corps et la zone 2 serait le châssis, typiquement. Est-ce que tu peux un peu plus détailler ces deux concepts de cette façon-là, s'il te plaît ?

  • Sean Seale

    Avec plaisir. Je pense que pour comprendre l'endurance, il faut se dire qu'il y a tout un spectre d'intensité qu'on peut explorer. Et ça va de, on va dire, si on prend la course à pied comme exemple, ça va de la marche, la marche très très lente, jusqu'au sprint, qu'on peut tenir sur peut-être quelques secondes au grand maximum. Et il y a tout un monde entre ces deux intensités. C'est pareil sur un vélo, tu te mets sur un vélo, tu pédales le plus lentement possible, tu vas peut-être pousser 10, 20 ou 30 watts, et après tu as le sprint où tu vas essayer de taper le maximum de puissance, même si c'est juste pendant quelques secondes. Et ce qu'il faut comprendre, c'est que sur ce spectre, il y a en gros quatre niveaux d'intensité différentes. En physiologie, on appelle ça les domaines d'intensité. Mais niveau d'intensité, ça suffit largement pour comprendre le concept. Et il faut se dire qu'il y a la basse, la moyenne, la haute et la très haute intensité. Et ces domaines, on peut les départager au niveau physiologique, mais on n'a pas besoin d'aller jusque là. On peut simplifier les choses et se dire que la basse intensité, c'est un effort qui est très facile. C'est un effort qui est soutenable pendant virtuellement des heures, dans la mesure où on est entraîné à le faire, bien entendu. Et on peut se dire que c'est un effort qui va être localisé au niveau du muscle en question. Alors, bien entendu, le cœur, il pompe le sang, il y a tout le corps qui est investi, mais au niveau de la gestion de l'effort, de l'intensité de l'effort, c'est vraiment le muscle qui arrive à tout gérer en interne. Et à ce niveau-là, on a... principalement ce qu'on appelle les fibres lentes qui sont recrutées. On a deux types de fibres pour simplifier grandement. On a les fibres lentes et les fibres rapides. Et en gros, les fibres lentes, elles sont plus économes au niveau énergétique parce qu'elles ont plus de capillaires, un meilleur rapport sanguin, plus de mitochondries aussi. Alors que les fibres rapides, elles, elles ont en contrepartie moins de mitochondries, moins de capillaires, mais elles ont une capacité de production de puissance plus importante. Mais elles sont aussi moins économes au niveau énergétique. Et il faut se dire que... ces deux types de fibres, elles interagissent et elles fonctionnent ensemble. Comme tout dans le corps humain, tout est fait pour fonctionner ensemble. Par exemple, les fibres rapides qui produisent beaucoup de puissance, elles produisent aussi des produits métaboliques dérivés qui peuvent engendrer la fatigue. Donc, on a les fibres lentes qui sont là pour les recycler. En gros, c'est cette interaction qui se passe. Donc, si on revient à notre spectre d'intensité, au premier niveau, à basse intensité, on a principalement les fibres lentes qui sont sollicitées. Donc encore une fois, on a un effort qui est très économe, qui est très facile à gérer. Une fois qu'on passe à moyenne intensité, on commence à recruter un petit peu plus de fibres. Forcément, pour produire plus de force, on a besoin de recruter plus de masse musculaire. Et plus on monte en fait sur cette échelle, et plus on va taper dans les fibres rapides. C'est comme ça qu'on peut le conceptualiser. À moyenne intensité, on a un peu de fibres rapides qui sont sollicitées, plus de fibres lentes que ce qu'on avait au départ à basse intensité. Et là, on peut dire que l'effort, il est toujours en gestion, toujours stable. mais cette fois-ci au niveau global, au niveau systémique. Donc c'est le corps complet qui va gérer cet effort. Mais on arrive toujours à maintenir ce qu'on appelle l'homéostasie, donc l'équilibre interne, malgré cet effort qu'on doit produire en continu. Une fois qu'on bascule à haute intensité, c'est typiquement là où on va parler de développer la VO2max, et là on a maintenant encore plus de fibres musculaires qui sont recrutées qu'avant, encore plus de fibres rapides également, et la grande distinction à comprendre entre la moyenne intensité et la haute intensité, c'est qu'une fois qu'on dépasse ce qu'on appelle ce deuxième seuil, qui se trouve entre la moyenne et la haute intensité, une fois qu'on dépasse cette frontière importante, on se retrouve dans un état interne qu'on n'arrive plus à stabiliser. Donc on va typiquement rapidement tendre vers l'échec ou alors devoir ralentir. Et ça, on peut s'en rendre compte simplement, encore une fois, avec le RPE dont on a parlé tout à l'heure, quand tu fais un entraînement et que tu fais un effort qui est soutenu, mais soutenable, Donc tu as peut-être un ressenti qui est à 6 sur 10, donc tu sens que c'est difficile, mais tu sens que tu arrives à te gérer et que tu vas pouvoir continuer à un bon moment comme ça. Et si tu accélères juste un petit peu, et que tu te mets peut-être à 8, 8,5 sur 10, là tu vas sentir une grande différence entre ces deux intensités, qu'elles soient sur un vélo ou en course à pied, ou dans la deuxième, tu vas avoir les jambes qui brûlent beaucoup plus, et tu vas voir que la respiration ne va plus vraiment être en gestion, tu vas avoir tendance à vouloir hyperventiler. Et là, tu sens la différence entre ces deux états internes. Donc ça, c'est une distinction très, très importante à comprendre. Et au final, ces deux types d'intensité ne vont pas avoir le même effet sur le corps. Maintenant, on laisse la très haute intensité de côté pour l'instant. En gros, c'est des efforts qui sont très courts et très intenses. Mais on a donc exploré nos quatre niveaux d'intensité. Basse, moyenne, haute, très haute intensité. On a compris que plus on monte et plus on va recruter de masse musculaire, plus on va impliquer les fibres rapides et moins l'effort est durable, pour faire simple. Et donc pour revenir à ton analogie, le châssis c'est la basse intensité, le châssis c'est donc les fibres lentes, si on veut le caractériser comme ça. C'est la base qui va te permettre de soutenir toute l'intensité que tu vas vouloir mettre par-dessus. C'est pour ça qu'une grande proportion d'entraînement chez tous les athlètes en sport d'endurance, c'est de la basse intensité. Parce que ça te permet de mieux encaisser la haute intensité, ça te permet d'en faire plus, ça te permet de récupérer plus vite et de mieux performer aussi. Donc on a ce socle, ces fibres lentes qui sont développées via la basse intensité et on a la VO2max qui est en gros l'expression maximale de notre capacité à utiliser l'oxygène. Et ça, on va le développer non seulement à basse intensité, mais aussi sur toutes les autres intensités du spectre. Donc oui, on dit typiquement qu'il faut s'entraîner à VO2max pour augmenter la VO2max. Et ta VO2max est un déterminant ou un prérequis important si tu veux performer en endurance. C'est-à-dire qu'il n'y a aucun athlète de haut niveau en endurance qui a une VO2max qui est toute faible. Par contre, juste avoir une grande VO2max, ça ne suffit pas pour performer dans un sport d'endurance. En gros, c'est le prérequis pour arriver à s'exprimer avec les autres. Mais après, il y a d'autres paramètres qui viennent. rentrer en ligne de compte. Et ça, ça dépend aussi beaucoup du type d'événement. Parce que si on est sur une course qui fait 6 minutes ou une course qui fait 6 heures, ce ne sont pas les mêmes qualités d'endurance qui vont nous permettre de performer. Donc, l'AVO de max, oui, c'est comme le moteur. parce que c'est la base avec laquelle tu vas travailler au niveau de ta condition physique. Je pense que ça, ce serait un terme que j'aime bien utiliser vis-à-vis de la VO2max, c'est ta condition physique. C'est la condition physique globale et on sait que la basse intensité y contribue, comme la haute et la très haute intensité y contribuent également, parce que le but, c'est d'aider ton corps à consommer un maximum d'oxygène et au final aussi pouvoir produire une certaine intensité et pouvoir soutenir ses efforts le plus longtemps possible.

  • Bryan Umana

    Et justement, pour amener un exemple parlant de personnes, athlètes, à ce que tu viens de dire par rapport à la VO2max. Je ne sais pas si tu sais, c'est une question que je vais te poser, mais à laquelle je n'ai pas du tout la réponse. Usain Bolt, tu connais plus ou moins, ou disons les sprinters, de manière générale, tu connais un peu plus ou moins leur VO2max comme ça ?

  • Sean Seale

    C'est une très bonne question, je ne m'y suis jamais intéressé. Mais pour des sprinters, on va quand même être... Alors, c'est des athlètes d'élite, du plus haut niveau. Bien sûr,

  • Bryan Umana

    bien sûr.

  • Sean Seale

    Mais je pense que... Je ne serais pas surpris de voir une VO2 max entre 50 et 65 ml par kg par minute. Et encore, parce que les sprinteurs sont typiquement assez lourds au niveau du poids de corps, avec leur masse musculaire, donc peut-être qu'on va plutôt être dans les... Je dirais, je serais surpris s'ils avaient en dessous de 50 à 60. Je serais surpris. Cela étant dit, encore une fois, de par leur profil et de par leur spécialisation. Et on en revient aux fibres musculaires, parce que quand on parle sprinter, on parle de personnes qui ont typiquement une très grande proportion de masse musculaire. D'ailleurs, tu le vois dans la manière dont ils sont construits, anatomiquement parlant. Tu mets un sprinter à côté d'un marathonien, tu peux dire qu'il y en a un qui a une large proportion de fibres rapides, donc le sprinter, et l'autre a une large proportion de fibres lentes. Chose qui s'entraîne dans une certaine mesure. c'est à dire que d'après les dernières infos que j'ai trouvées à peu près 50% de ce qu'on appelle ta typologie musculaire, donc la manière dont tes fibres sont réparties entre lentes et rapides, environ 50% tu hérites au niveau génétique.

  • Bryan Umana

    50% ?

  • Sean Seale

    Ouais.

  • Bryan Umana

    Énorme.

  • Sean Seale

    Et donc, tu as quand même une distribution de base. Mais après, si on veut aller un cran plus loin, parce que j'ai parlé des deux types de fibres, lentes et rapides, il s'avère que dans la catégorie rapide, il y en a deux, il y a les deux A et les deux X. C'est deux sous-types de fibres, si on veut bien. Et donc, on a ces trois types de fibres. Type 1, qui est fibre lente. Type 2A, qui est rapide. Et type 2X, qui est rapide également. Type 2A, qui est un peu une fibre intermédiaire, parce qu'elle a quand même pas mal de mitochondries, mais elle est typiquement plus grosse et elle a une meilleure production de puissance que les fibres lentes. Mais en contrepartie, pas la même économie. Et il s'avère qu'entre ces trois catégories différentes, il y a... des fibres hybrides intermédiaires qui se trouvent entre les deux, donc entre les 1 et 2A il y a 1 slash 2A et entre les 2A et 2X il y a 2A slash 2X et celles-ci, elles peuvent être directement influencées par l'entraînement. Et donc tu vas pouvoir les faire basculer d'un côté ou de l'autre, selon le type d'entraînement que tu effectues. Typiquement, on va dire que tout type d'entraînement en endurance va changer tes fibres vers le bas. C'est-à-dire que les hybrides rapides vont aller plutôt vers le 2A, les hybrides lentes vont aller plutôt vers les fibres de type 1, alors que le désentraînement, la sédentarité et le vieillissement nous font tendre vers la droite. Ça ne veut pas dire que tu deviens un golgote et que tu as plein de fibres rapides quand tu ne fais rien, mais c'est simplement que si on ne sollicite pas les fibres lentes, si on ne développe pas cette capacité qu'on appelle aérobie, on la perd assez rapidement. donc il faut savoir qu'on a une grande influence sur tout ça via l'entraînement. Mais pour revenir au sprinter, je serais très intéressé d'avoir ce chiffre, si tu le trouves une fois, n'hésite pas à me l'envoyer.

  • Bryan Umana

    Je le mettrai directement, je ne vais pas le chercher maintenant, mais je le mettrai directement dans la description. Et juste peut-être, parce qu'on a balancé ces chiffres comme ça, je suis bien conscient, enfin, toi tu as l'habitude, parce que tu es formateur, Merci. Moi, j'ai un peu moins l'habitude, mais justement, je travaille là-dessus par le biais du podcast et aussi avec ma casquette, on va dire, business développeur ou commercial dans la startup Solar Speed dans laquelle je suis et dans l'entreprise Will.i.télécoms aussi. de justement vulgariser ou en tout cas pas amener trop de détails techniques et là on a tu as mentionné Une VO2 max entre 50, 60 ou 50, 65. Qu'est-ce que ça représente, monsieur, madame, tout le monde, plus ou moins comme une personne qui s'entraîne trois fois par semaine maximum, qui va une fois à la salle et qui court deux fois ?

  • Sean Seale

    Typiquement, on sera dans des VO2 max de peut-être 40, 45. On va sur le 50 quand on commence à être bien entraîné. Après, on a les élites qui vont monter jusqu'à

  • Bryan Umana

    90. J'allais te prendre quand je te disais sprinter, Usain Bolt. Ouais versus un typiquement j'allais prendre comme exemple

  • Sean Seale

    Killian Jornet ouais qui est dans les ... dans les hauts de 80, voire 90, si je ne me sens pas de tête. Ce qui est absolument incroyable, c'est qu'ils ne sont pas faits comme nous. Et je pense qu'il faut prendre en compte la part génétique, mais il faut surtout prendre en compte la part de travail que ça demande. C'est pas... Kylian Jornet, c'est pas un gars qui est juste né comme ça et qui a eu de la chance depuis qu'il était gamin. Non, ce qu'il a fait depuis qu'il était gamin, c'est qu'il a escaladé des montagnes. Tous les jours, il a passé des journées dehors. des heures et des heures chaque jour. Et c'est d'ailleurs, je pense, un truc qui nous manque aujourd'hui. C'est le problème de notre vie sédentaire. C'est que les gamins, ils courent une fois par semaine. C'est à la salle de sport, à l'école. Mais autrement, ils ne sont pas dehors. Moi, quand j'étais gamin, je me faisais sortir de la maison par ma mère. Et c'était, allez, va jouer dehors, casse-toi, je ne veux pas te voir, rentre pour le souper. Et encore, elle avait de la peine à me faire rentrer pour le souper d'habitude. Et je pense que quand tu étends ça à quelqu'un qui fait ça depuis qu'il est tout petit et qui fait ça toute la journée, Et bien forcément, tu te retrouves avec un gars qui peut rivaliser avec les chevreuils et qui peut courir en montant comme en descendant, comme une flèche. Donc je pense qu'il ne faut pas se leurrer et se dire que de toute façon, c'est toute la génétique. Et puis moi, je n'y arriverai jamais parce que je ne suis pas fait comme ça. Mais si j'avais la génétique, j'aurais pu le faire. Ces gens-là, ils ont avant tout une éthique de travail qui est absolument démesurée. Et au-delà de l'éthique de travail, la régularité. On en a parlé brièvement avant, mais il faut se dire que les meilleurs résultats, tu ne les atteins pas parce que tu as fait une séance de dingue. C'est parce que tu as été régulier dans tes entraînements pendant des semaines, des mois et des années. Et c'est cette échelle-là qu'il faut prendre comme point d'accroche. Ça, c'est très, très dur parce que souvent, on se focalise sur « Ouais, là, j'ai fait une séance de dingue. Ouais, là, j'ai fait une séance de dingue. » Ouais, mais après, tu t'es arrêté trois semaines parce que tu étais blessé ou parce que tu en as trop fait ou parce que x, y, z raison. mais la vérité c'est que si tu veux avoir les meilleurs résultats il faut être régulier. Et c'est pas sexy, c'est pas cool à dire, c'est encore plus chiant à mettre en place. Mais si quelqu'un veut véritablement atteindre des objectifs, il faut juste de la régularité. C'est ce que je disais avant. Même si t'es pas à 100% tous les jours, tu n'arrives pas à faire 100% des choses que tu veux, si tu fais 80-90% tous les jours, et que tu le fais dans la continuité, dans la durée, et que tu rates pas de jours, et que tu le fais pendant assez longtemps, tu vas arriver à quelque chose. Mais il faut pas mettre de côté. l'importance du travail et l'importance de l'entraînement et du temps et de la dédication et de la discipline que ça demande aussi.

  • Bryan Umana

    C'est clair. Pour revenir sur la VO2max, est-ce que c'est important pour monsieur et madame Tout-le-Monde ? Quelle importance entre justement la base et la VO2max, encore une fois, pour monsieur et madame Tout-le-Monde ?

  • Sean Seale

    Les deux sont importants. Je pense qu'on est dans un monde où on veut toujours choisir un truc ou l'autre, et il faut commencer à comprendre qu'on peut mettre un « et » à la place du « ou » et que ça se passe beaucoup mieux comme ça. Donc il faut les deux. Il faut de la haute intensité, il faut de la basse intensité. Et c'est en ayant une approche équilibrée dans ton entraînement que tu auras les meilleurs résultats dans la durée. Parce que... tu peux faire qu'un seul truc et ça va marcher tant que ça marche. Mais le jour où ça marche pas, la solution, c'est pas juste d'en faire deux fois plus de ce que tu faisais déjà avant. C'est de changer de mode opératoire, c'est de changer de type d'entraînement. Et ce que je dis souvent avec l'endurance, c'est que le spectre qu'on a balayé tout à l'heure, basse, moyenne, haute, très haute intensité, il faudrait toucher à toutes les cases au cours de l'année. Après, comment tu organises tes entraînements exactement, à quelle période de l'année, etc., ça va dépendre. Est-ce que t'as des courses, est-ce que t'as des objectifs de performance ? Est-ce que tu t'entraînes juste pour la santé ? Auquel cas... Tu peux organiser de manière, j'allais dire aléatoire, c'est pas le bon terme, mais tu as plus de liberté dans la manière dont tu organises tes différents cycles d'entraînement. Mais il faut se dire qu'il n'y a rien qui va fonctionner pour toujours. C'est-à-dire qu'il faut savoir changer la manière dont tu t'entraînes, il faut savoir changer le type d'entraînement que tu vas faire. Mais dans ce contexte-là, il te faut de la basse intensité, il te faut de la haute intensité aussi, il te faut de la moyenne intensité, il te faut de la très haute intensité. Je pense qu'on a avantage à essayer d'explorer ce spectre dans sa totalité plutôt que de dire tel entraînement est meilleur que celui-là parce que telle étude a dit que. C'est toujours facile de trouver des études qui disent que l'entraînement que j'aime bien faire, il est mieux que les autres entraînements, donc je ne vais faire que ça. Et je vais dire, regarde, moi j'ai une étude pour me dire que. Mais ceux qui fonctionnent comme ça vis-à-vis de l'entraînement, ils ne s'entraînent pas ou ils ne coachent pas des athlètes ou ils n'ont pas coaché quelqu'un assez longtemps pour se rendre compte que Tu peux pas juste te baser sur une méthode de travail. Il faut... Avoir une vision complète, il faut attaquer les différents angles selon les besoins, selon le moment de la saison, selon les contraintes du sport, selon le type de compétition, etc. Il faut savoir évoluer dans sa pratique. On ne va pas juste faire le 4x4 norvégien parce qu'une étude a dit que c'était le meilleur entraînement de VO2max qui existait. Et d'ailleurs, si tu regardes les entraînements des meilleurs athlètes en endurance, ils font 4x4 VO2max une fois de temps en temps, mais ce n'est pas le truc qu'ils font toutes les semaines. donc quand tu te retrouves sur le terrain tu vois que ce n'est pas aussi clair que tel entraînement est mieux qu'un autre. Donc, il faut de la base, il faut de la VO2 max. Concrètement, il faut s'organiser pour que tu arrives à avoir un entraînement qui soit régulier, comme je l'ai dit avant. Et ça, ça devrait être le seul prisme par lequel tu réfléchis. Donc, si ça veut dire qu'à l'heure actuelle, tu peux encaisser deux séances de haute intensité par semaine parce que tu te sens bien, parce que tu dors bien, parce que peut-être que tu avais déjà fait, je ne sais pas, disons que tu avais fait une prépa marathon avant, et donc tu as une... tu as une énorme base parce que tu as fait beaucoup de volume et beaucoup de basse intensité, peut-être que pendant quelques semaines, tu peux tolérer deux séances ou trois séances de haute intensité et faire que ça parce que tu avais déjà la caisse avant. Mais ça ne va pas durer pour toujours. Et donc, dans trois semaines, dans six semaines, dans huit semaines, il faut se dire, là, je commence à fatiguer un peu, les séances ne sont plus aussi productives qu'avant, ça commence à me demander trop par rapport à ce que ça me redonne derrière. Là, il faut peut-être commencer à équilibrer les choses et au lieu de faire deux ou trois grosses intensités dans la semaine, il faut en faire plus qu'une avec deux. séances qui vont redevenir de la basse intensité en soutien et que tu vas pouvoir moduler ça dans le temps, encore une fois, selon ton état de forme. Des fois, c'est une dure, des fois, c'est deux dures dans la semaine, mais toujours avec un petit socle d'endurance fondamentale qui va t'aider à récupérer, qui va t'aider à soutenir. Mais après, c'est vraiment très, très individuel dans la manière de l'appliquer, mais on peut le faire au ressenti. On peut le faire au ressenti comme je l'ai expliqué ici brièvement, mais c'est vrai qu'il faut quand même avoir des connaissances de base sur l'entraînement pour le faire intelligemment. Sinon, c'est pour ça que c'est intéressant de travailler avec des pros, de se faire encadrer. Et même si on sait déjà ce qu'on fait, avoir un œil externe sur le programme qu'on a écrit pour soi-même, sur ce qu'on aimerait faire par rapport à nos objectifs, c'est toujours très enrichissant d'avoir un œil externe. Moi, je le fais fréquemment, que ce soit pour des projets dans le sport ou les projets professionnels. Je vais demander conseil. Là, j'ai une grosse transition qui est en cours au niveau perso et au niveau pro. J'ai déjà fait... quatre ou cinq consultations avec différents coachs, différents professionnels pour aider à m'orienter, pour m'assurer que je n'ai rien oublié sur ma liste sur ma checklist à moi, parce que on ne sait jamais ce qu'on ne sait pas. On a tous des angles morts et le meilleur moyen de les dévoiler, c'est de s'appuyer sur la perspective de quelqu'un d'autre qui ne sera pas assis exactement là où on est pour voir un certain sujet ou un certain projet sur lequel on travaille.

  • Bryan Umana

    La moyenne intensité ? Moi j'ai vraiment connu la course à pied en 2018 suite à deux tendinites au coude que je m'étais faite. Et la seule chose que je pouvais faire c'était courir. Et la course pour moi c'était à l'époque... Une souffrance absolue que je m'infligeais, une fois par mois, un truc comme ça. J'avais fait pas mal de crossfit en 2012, quelque chose comme ça, 2012. Donc évidemment, il y avait un peu de course, mais tout était... assez restreint. C'est des petits WOD, des petits entraînements. Walk out of the day pour les gens qui ne connaîtraient pas le terme WOD. Et donc voilà, la course faisait partie du truc, ok, mais ça s'arrêtait là, c'était que de la haute intensité. Et de temps en temps... une fois, t'es à la maison dimanche je me dis bon allez je vais faire un petit 30 minutes et tu t'exploses la gueule la course est trop dure fin 2018 j'ai ces deux dans le dynite j'ai un beau frère qui fait beaucoup d'endurance Je parle un peu avec lui, un pote aussi qui, à l'époque, faisait beaucoup d'endurance, une connaissance plutôt. Et puis, il me dit tiens, va voir ce site et suis ce programme. Par contre, quand il mentionne la zone 2 ou l'EF, vraiment, tu dois respecter. Déjà, c'est quoi l'EF ? C'est un rythme auquel tu dois pouvoir parler avec quelqu'un et tu dois être bien. Tu verras au début, c'est un peu compliqué parce que tu as l'impression de rien faire. mais Mais ça marche. Crois-moi, ça marche. Et s'il y a un peu de montée, de dénivelé, il faudra peut-être que tu marches. Donc bon, je commence le truc. Effectivement, ce n'était pas si facile que ça au début. Mais c'est ce qui m'a donné du plaisir à courir. Parce que, comme tu l'as mentionné, quand tu parles d'hôte intensité, au-delà du fait qu'effectivement, à un moment donné, tu vas peut-être te rendre compte que ta session n'est pas si productive que ça. que tu es plus fatigué pendant la semaine, etc. Mentalement, ça te détruit. Si tu vas courir trois fois par semaine, en prenant la course à pied, tu vas courir trois fois par semaine, et ces trois sessions, tu les fais à bloc, mais à chaque fois que tu vas faire ta session, tu as la boule au ventre, tu as le truc pré-wod, un fran, tu te dis...

  • Sean Seale

    Tu sais à quel point ça va faire mal et tu n'es pas sûr d'avoir très très envie de le faire.

  • Bryan Umana

    Exactement. Un frêne très connu dans le monde du crossfit. En tout cas, à l'époque, je n'en fais plus du tout depuis très longtemps. Tu vois, c'est les marqueurs, c'est ce qui m'a marqué. Et donc, je reviens sur ce que je disais et la question que j'allais te poser. Donc, j'ai appris à courir, plus ou moins, à un modeste niveau. Et puis, moi, ce que je lisais ou ce que j'entendais, c'était... C'était du 80-20, 80% en zone 2 en basse intensité et 20% justement aller bosser cette VO2 max avec de la haute intensité. Et donc, si je prends les zones, mais toi, tu parles plutôt justement en basse, moyenne, haute et très haute.

  • Sean Seale

    On peut le convertir si on parle de zone d'entraînement. Typiquement, on va dire que la zone 1 et la zone 2, c'est à basse intensité. La zone 3, 4 à moyenne intensité, la zone 5 à haute intensité. Après, il y aura d'autres zones au-dessus. On peut parler soit en basse, moyenne, haute, soit en cinq zones qui vont être découpées comme je l'ai décrit là.

  • Bryan Umana

    Quand on parle de ces zones, et après je reviens sur ma question, on parle des zones par rapport à la fréquence cardiaque, c'est juste ?

  • Sean Seale

    Pour moi, c'est avant tout des zones d'intensité. Si les zones cardiaques sont calibrées sur un... profilage physiologique ou un test d'effort, là, on peut parler de zone cardiaque et on peut se baser dessus. Mais il y a un gros problème si on... Il y a plusieurs gros problèmes si on prend les zones cardiaques des montres, par exemple. C'est que typiquement, ça va être calculé sur une FCmax estimée. Typiquement, les pourcentages qui vont être utilisés pour les différentes zones, ils sont fixes. Et même si la moyenne de population... pour le haut de la zone 2, c'est 70% de la FCmax, il faut se dire que la distribution, l'ampleur des possibilités pour une personne donnée va de 55 à 80%. Ah, sérieux ? Oui. En tout cas, c'est les data que j'ai sur les centaines de tests que j'ai fait passer à des gens. C'est-à-dire que la moyenne, d'ailleurs chez les hommes, la moyenne est de 0,70. Donc, elle est bien à 70%. Pour les femmes, c'est un tout petit peu plus haut, 71-72%. la distribution va de 55 à 80%. Donc, ton 70%, si t'as du bol et que t'es pile poil dessus, ça tombe bien. Mais sinon, tu vas être trop haut ou trop bas. Donc, c'est pour ça que je mets beaucoup l'emphase sur le ressenti, parce que ça te permet de pallier à ces problèmes de calcul et ces problèmes de généralisation, en fait. Mais on ne peut pas appliquer des moyennes à un individu. La moyenne, c'est personne, concrètement. On est un point dans la distribution, mais la moyenne, qui est l'agrégat de toutes les informations, c'est personne. Donc on ne peut pas juste l'appliquer à soi-même. Il y a ces problèmes-là. Il y a encore une fois le problème que ce n'est pas calibré par rapport à ton effort à toi. Et il y a surtout le problème que durant un entraînement, au-delà de la basse intensité, on va avoir ce qu'on appelle une dérive cardiaque. C'est-à-dire que ta fréquence cardiaque, elle va monter progressivement au cours de l'intervalle ou alors au cours de la séance si c'est une course en continu. Et ça, c'est tout à fait naturel. Et ça, ça va forcément être réduit avec l'entraînement. Ça va être amplifié avec la chaleur. Ça va être amplifié avec l'intensité aussi. Donc, si tu fais une séance, disons, prenons la zone 4, une séance de seuil, tu fais par exemple 3 fois 6 minutes avec une 30 de repos à un RPE de 6 ou 7. C'est une séance de seuil très, très classique en course à pied. Et bien, même si au début de ta séance, ton premier intervalle, ta fréquence cardiaque était entre guillemets dans la bonne zone, une fois que tu auras fait ton troisième intervalle de 6 minutes, je te garantis que tu n'auras pas la même FC que ce que tu avais au début du premier intervalle. Mais ça ne veut pas dire que tu n'es plus dans la bonne zone. Ça veut juste dire que ton corps, il fatigue et tu as une accumulation de chaleur, tu as une accumulation de fatigue. Et ça, ça engendre une dérive cardiaque, ce qui est tout à fait naturel. Mais ça ne veut pas dire qu'on n'est plus dans la bonne zone. Parce que si on mesurait ton lactate, par exemple, on pourrait dire qu'on est toujours dans un état stable au niveau interne, ce qu'on avait défini comme paramètre pour la moyenne intensité. On a un équilibre systémique. Donc, si on mesure le lactate, il ne devrait pas monter drastiquement d'intervalle en intervalle parce qu'on veut rester dans un environnement qui est stable, qui est contrôlé. Donc, la fréquence cardiaque, je pense que c'est un très bon outil, mais c'est seulement un très bon outil s'il est utilisé de manière complémentaire. à la charge externe, que ce soit l'allure ou la puissance, donc le travail que tu effectues, et la charge interne perceptive, donc ce que toi tu perçois. Pour moi, l'AFC, il faut l'ajouter à ces deux composantes. Il ne faut pas commencer avec l'AFC. Parce que sinon, tu as trop de paramètres, comme j'ai décrit ici, tu as trop de moyens de te retrouver complètement dans la mauvaise zone ou de faire un travail qui n'est pas adapté à ce que tu essayes de faire, juste parce que tu as dit, ah oui, mais la montre, elle m'a dit que je devais être à temps de battement, donc je vais me mettre à temps de battement. Et tu laisses complètement de côté ce que tu ressens, parce que la montre a dit que... Non, c'est ce qu'on a dit au tout début du podcast. La technologie, elle est là pour compléter ce que nous, on peut déjà faire avec notre corps. Mais on veut commencer avec le ressenti, corréler ce ressenti à cette charge externe, donc que ce soit une vitesse en km heure, une allure en minutes par km, une puissance en watts sur un vélo. On veut mettre les deux ensemble, comprendre, OK, pour moi, je sais que quand je fais une endurance fondamentale sur le vélo, je vais être entre 110 et 120 watts, et je vais pouvoir faire ça pendant une heure facile, sans dérive cardiaque. Et dès que je vais passer dans du 170, 180 watts, je sais que je vais être dans un effort qui commence à être soutenu. Si je suis à 220 watts, c'est bien soutenu et ça commence à devenir difficile. Dès que je passe à 250, je suis déjà à haute intensité. Et je sais à quoi ces différents niveaux d'intensité correspondent en termes de ressenti. Et après, je peux rajouter la fréquence Kodak par-dessus. Donc l'AFC, encore une fois, c'est un très bon outil. Mais si tu commences uniquement avec ça et si tu n'as pas les autres référentiels importants, ça peut vraiment te mener dans la mauvaise direction à l'entraînement.

  • Bryan Umana

    J'ai plein de questions qui viennent. Mais j'ai noté, je ne sais pas si tu remarques des fois, j'ai oublié mon petit carnet de range, un stylo, un carnet, pour éviter le truc. Il n'y a pas de souci. J'ai noté ici, parce que la base de la question que je voulais te poser... C'était la moyenne intensité. Je te parlais de mon expérience de début de course à pied et autres. Et ce 80-20, donc 80% en endurance fondamentale zone 2 et 20% de haute intensité. Et je croyais que la moyenne intensité n'était en fait pas un outil pertinent. pour justement travailler de manière adéquate. Et pendant très longtemps, j'ai cru ça et j'ai entendu aussi. Je ne pourrais pas citer de personnes comme ça. Et donc, j'ai vraiment... Après, j'allais dire, j'ai vraiment fonctionné de cette façon. Alors bon, j'avais suivi un programme à l'époque, c'était pour un marathon. Et je l'avais suivi selon... Alors, ce n'était pas du tout personnalisé. Donc là, on pourrait challenger le truc. c'est plutôt pour... C'est une moyenne. Ça s'était bien passé pour moi. Mais donc, je te pose la question. Qu'en est-il de la moyenne d'intensité ? Quel rôle est là ? Est-ce que là, aujourd'hui... Après, j'aimerais que tu crées un ou deux programmes pour les gens qui nous écoutent. Tu as une personne qui s'entraînerait trois fois par semaine et l'autre qui s'entraînerait cinq fois par semaine. Mais typiquement, tu t'entraînes 5 fois par semaine mais que 2 voire 3 max en endurance est-ce que tu mets aussi de la moyenne intensité là-dedans ?

  • Sean Seale

    Je commence par le début de ta question c'est intéressant parce que j'y pensais encore hier essayer de réfléchir à pourquoi est-ce que pendant très longtemps ou encore aujourd'hui certains disent que la moyenne intensité ça sert à rien ou que c'est même délétère il y a un endroit où ça a du sens et ça c'est Merci. dans, on en a parlé avant, c'est dans le sprint. Quand tu parles de sprint, eh bien, ton objectif, c'est la vitesse maximale que tu vas pouvoir exprimer. Et pour les sprints courts, notamment, 60 mètres, 100 mètres, etc., c'est un des paramètres de performance les plus importants. Et le problème avec la moyenne intensité dans ce contexte de sprint, c'est que... C'est trop lent pour avoir un véritable effet sur ta Vmax, mais c'est trop intense pour pouvoir en récupérer en 24 heures et donc pouvoir t'entraîner le lendemain comme si de rien n'était. Et donc, c'est un petit peu, tu as un peu le cul entre deux chaises. Et dans ce contexte-là, ce n'est pas le plus intéressant des entraînements. C'est pour ça que les sprinteurs vont favoriser soit du sprint, du vrai sprint. Alors, il y a du développement technique, il y a la vitesse en elle-même, il y a plein de choses à faire dans la catégorie sprint. Ou alors ils vont faire, typiquement, ça dépend des écoles aussi, mais ils vont travailler avec ce qu'on appelle des courses tempo. C'est pas le même tempo zone 3 qu'on va faire pour un marathon ou un semi-marathon, c'est, on peut appeler ça du tempo fractionné, c'est-à-dire qu'ils vont faire 100 mètres. 120 mètres, 150 mètres, à 70% de leur effort max. Donc, ce n'est pas un sprint, mais la foulée commence à ressembler à un sprint. Et donc ça, c'est très utile pour accumuler des mètres et des mètres et des centaines de mètres d'effort qui vont commencer à ressembler au niveau du pattern à du sprint, mais qui ne vont pas engendrer la même fatigue que si tu faisais des intervalles de 10 minutes ou même de 5 minutes pour ces sportifs-là qui ne sont pas du tout adaptés pour ce genre de travail soutenu. Donc dans ce contexte-là, ça a beaucoup de sens de dire la moyenne intensité, ce n'est pas intéressant et de se concentrer soit sur des efforts max, soit sur des efforts faciles. Parce que les efforts faciles, tu sais que 24 heures après, tu as récupéré. Tu peux enchaîner avec une séance difficile ou avec autre chose. La séance intense de sprint, tu vas prendre 48 heures, peut-être même 72 heures pour en récupérer complètement. Donc tu adaptes ton entraînement de cette manière-là, mais tu n'as pas vraiment ce milieu de terrain ou cette moyenne intensité. où tu ne vas pas vraiment bénéficier de ton sprint max, et ça va être trop fatigant pour pouvoir refaire quelque chose de dur le lendemain. Donc dans ce contexte-là, pour moi, ça a tout à fait du sens de dire que la moyenne intensité, ce n'est pas le meilleur type d'entraînement, en tout cas pas la majeure partie du temps. Mais dès qu'on commence à parler course à pied ou vélo, il faut se rendre compte que quand tu fais un semi-marathon, tu es en plein dans cette moyenne intensité. Quand tu fais un 10 kills, si tu n'as pas un niveau d'extraterrestre, tu es aussi dans cette moyenne intensité. Et donc à un moment donné... Il faut faire à l'entraînement ce que tu vas devoir faire en compétition. Et si tu as passé tout ton temps à faire que du polarisé, donc basse et haute intensité avec très peu, voire pas du tout de moyenne intensité, et que tu dois ensuite courir à moyenne intensité dans ta course, il y a de grandes chances que ça ne se passe pas super bien. Ou alors que tu n'atteignes pas les mêmes niveaux que si tu t'étais entraîné de manière plus spécifique. Donc pour moi, la moyenne intensité, elle a une place dans tous les programmes d'entraînement, peut-être pas tout le temps, parce que comme je l'ai dit avant, selon ton sport. selon qui tu es, selon quand se déroulera ta prochaine compétition, selon la structure de ta saison, et bien on va alterner entre différentes phases d'entraînement. Donc on peut avoir une phase qui va être, comme tu as dit ici, polarisée, avec de la basse et de la haute intensité, mais si je prends deux exemples concrets, on va prendre une personne qui s'entraîne pour le marathon d'un côté, une personne qui s'entraîne pour un 5 kills de l'autre. Donc marathon, on va être typiquement à basse intensité sur le spectre d'intensité en termes de vitesse. Alors oui, ta FC, elle monte vite et elle reste haute tout le long, mais ça veut pas dire que t'as couru de p***. 4 heures en zone 5. Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. Tu as couru 4 heures à une intensité, si on faisait un test physiologique sur toi, qui va être un petit peu en dessous de ton premier seuil, voire un petit peu en dessous si tu as un bon niveau déjà. Parce que forcément, le temps de course va affecter là où tu te situes par rapport à cette intensité. Petite parenthèse, c'est comme le IROX. Ceux qui sont les plus rapides, ils courent leur IROX aux alentours de leur deuxième seuil. Donc, proche de cette transition entre la moyenne et la haute intensité. Là où quelqu'un qui le court en 1h30 ou 2h, ou prend 1h30 ou 2h pour le compléter, sera plutôt sur le bas de la moyenne intensité. Parce que ce n'est pas le même temps de course, ce n'est pas la même intensité qu'on va pouvoir soutenir. Donc si on revient à notre exemple avec le marathonien et la personne qui s'entraîne pour un 5K, si on pense à la haute intensité, la basse, elle reste constante. Si on parle d'endurance, pour moi, la basse intensité, ça reste une constante dans la programmation. Certainement, certains moments de l'année, on peut en enlever un petit peu, par exemple proche des compétitions, parce qu'on sait qu'on va venir baisser le volume, affûter et être prêt pour la compète et qu'on peut s'en passer pendant un petit peu de temps. Mais sinon, ça reste une constante dans l'entraînement. Et après, est-ce qu'on va plutôt utiliser de la moyenne ou de la haute intensité ? Pour la personne qui s'entraîne pour un 5 km, qui va donc courir à haute intensité pendant son 5K, on va vouloir... mettre ce genre d'entraînement plutôt proche de la compétition, donc dans la deuxième phase de sa préparation. Alors que pour la personne qui prépare un marathon, ce n'est pas l'intensité qu'elle va exprimer durant le marathon. Par contre, la VO2max, on l'a dit, reste une qualité intéressante et importante. Ça reste la fondation du développement de l'endurance. Donc si tu n'en fais jamais, là aussi, il va sûrement te manquer un petit truc dans ta boîte à outils. Donc en début de préparation pour la personne qui vise le marathon, on va faire peut-être... des entraînements un petit peu plus polarisés, donc de la basse intensité toujours, et de la haute intensité pour développer ce moteur, pour développer ce VO2max. Mais ensuite, plus on se rapproche de la compétition, plus on va transformer ces entraînements de haute intensité sur des entraînements de moyenne intensité, voire même ensuite sur des intensités spécifiques à la vitesse de course qu'on va viser durant notre marathon, parce que comme ça, ça nous permet de se préparer de manière spécifique à l'événement. Et à contrario, pour la personne qui prépare le 5K, en début de préparation, on aura ce qu'on appelle une distribution pyramidale, donc de la basse et de la moyenne intensité en priorité. Et ensuite, on bascule sur polariser et voir même, encore une fois, avec vitesse ou allure spécifique de course, selon ce qu'on va vouloir faire dans la préparation, selon ce qu'on va vouloir viser durant notre compétition. Et donc ça, ça nous permet d'avoir une vision globale sur l'entraînement, de comprendre l'intérêt des différentes intensités. et après de les appliquer de manière stratégique, au bon moment, selon ce qu'on essaie de préparer.

  • Bryan Umana

    Avant tout ça, on parlait des zones, et comment, si justement on mesurait le lactate lors d'un effort, on pouvait justement identifier la zone en question. Les tests d'effort que tu fais, ils sont, par exemple, pour une personne comme moi, Ciao ! Je ne suis pas du tout pro, je fais du sport. Est-ce que c'est intéressant ? Est-ce que c'est pertinent ?

  • Sean Seale

    C'est intéressant si tu es intéressé. Et je pense que c'est notamment un très bon moyen de faire le lien entre une intensité d'effort, son ressenti et ce qui se passe véritablement à l'intérieur. On a parlé de... Ça vient d'un concept amené par Steven Seiler, qui est un des grands messieurs de la recherche dans les sports d'endurance. et qui parle des 3 P. On a performance, physiologie et perception. Et ces 3 P, ça te permet d'avoir vraiment un œil très très complet sur l'entraînement que tu fais. Donc performance, c'est les watts, c'est la charge externe, c'est les watts, les kilomètres heure ou les minutes par kilomètre. La physiologie, ça peut être la fréquence cadavre dont on a parlé, le lactate, la VO2. et la perception, on en a parlé déjà, donc c'est ton ressenti de difficulté, que ce soit dans les jambes, que ce soit au niveau de la respiration, que ce soit au niveau global, on peut l'interpréter à différents niveaux et ils sont tous complémentaires. Mais en gros, une fois que tu as ces trois P et que tu comprends et que tu sais comment les utiliser, là on va pouvoir avoir une approche qui est vraiment holistique au niveau de l'entraînement, tant au niveau de la planification que de l'exécution des séances. Moi, quand je note une séance, forcément il y a la structure de la séance en termes de temps, les intervalles, le repos, etc. mais on a une charge externe visée, donc ça peut être des watts sur un vélo ou des minutes par kilomètre ou une fourchette de watts ou une fourchette d'allure, et toujours un ressenti qui est donné aussi. Et après, qu'est-ce qui se passe au niveau exact de la FC ou du lactate ? Ça peut dépendre un petit peu de la forme du jour aussi. Mais on sait que si on a la charge externe qui est notée en connaissance de cause pour la personne, bien entendu, et si on a le ressenti visé ou espéré, on sait qu'on va pouvoir contrôler la séance. Donc, pour revenir à ta question vis-à-vis d'un profilage physiologique, ça va te permettre de te rendre compte, là je ressens ça, il se passe ça dans mon corps et je suis à telle intensité. Là il se passe ça, je ressens comme ça, ok, maintenant je peux faire le lien. Je sais que quand je suis à 4 sur 10, je sais que là c'est typiquement où je dépasse mon premier seuil, donc je sais que je bascule de la basse à la moyenne intensité. Et je sais à quoi ça ressemble pour moi. Et ça te donne aussi... Un cadre qui te permet de retester à l'avenir et de quantifier tes progrès. Sur le plan physiologique pur, il faut à mon avis bien faire la différence entre un test de labo ou un test physio et une performance de terrain. C'est deux choses différentes, c'est deux choses importantes qui sont complémentaires. Encore une fois, on n'est pas dans le où, on est dans le et. Le test d'effort, c'est mesurer ta physiologie, c'est mesurer comment ton corps fonctionne vis-à-vis de l'intensité sur un protocole donné. Mais après, il y a qu'est-ce que tu fais au niveau de la performance de course. Et ce n'est pas parce que tu as fait un super test d'effort que tu vas faire une super course. Parce qu'il y a d'autres paramètres qui jouent dans la course qu'on n'a pas exploré dans le test en lui-même. Et ça, c'est très, très important à comprendre. Je fais depuis trois ans maintenant les tests physio avec tous les coureurs du Lausanne Sport, avec mon collègue Maxime Balt. Donc, on teste 15 coureurs de son groupe chaque année. et... On regarde l'évolution d'un côté du test physio, des paramètres, des seuils, du lactate, etc. Mais de l'autre côté, leur performance de course. Et certaines années, il y en a qui vont augmenter ou baisser leur temps et augmenter leur performance en course. Mais il n'y a rien qui va bouger au niveau physio. Au contraire, des fois, c'est la physio qui bouge, mais la course qui ne bouge pas trop. Des fois, c'est les deux qui vont dans le même sens. Donc, on doit avoir cet œil sur les deux versants. On a notre état de condition général. et après la performance en test. Donc oui, c'est pertinent si quelqu'un est intéressé à en savoir plus sur comment son corps fonctionne, sur comment faire le lien entre un ressenti et ce qui se passe véritablement à l'intérieur et avoir une mesure qui va être reproductible. qu'on va pouvoir réitérer à l'avenir et comparer avec le même protocole. Parce que c'est important de se dire, c'est un petit peu comme les courses, tu ne peux pas comparer le 10 kg de Lausanne avec un 10 kg qui va être super plat. Ce n'est pas la même course. Et tu ne peux pas dire, j'ai fait un moins bon temps à Lausanne, donc j'ai baissé mon niveau. Non, ce n'est pas le même parcours. Il faut comparer le 10 kg de Lausanne en 2024 au 10 kg de Lausanne en 2025. Là, tu peux comparer si c'était le même tracé et si c'était les mêmes conditions météo. Parce que si une fois il faisait 10 degrés et l'autre fois il faisait 30, là aussi on n'a pas les mêmes paramètres avec lesquels jouer. Donc le contexte, j'y reviens, c'est l'élément le plus important à considérer pour interpréter quoi que ce soit. Et aujourd'hui on veut laisser le contexte de côté et juste prendre les choses en isolation, mais on ne peut pas. Il faut prendre le contexte pour comprendre. Et je pense que comprendre comment fonctionne son corps à l'effort, c'est un des paramètres du contexte qui nous permet ensuite de s'entraîner plus intelligemment, d'être plus à l'écoute et plus... De mieux être informé peut-être sur ce qui va se passer avec certaines intensités, certains entraînements, et pourquoi on va faire de la moyenne intensité, et pourquoi on va faire de la haute intensité, etc.

  • Bryan Umana

    On parle beaucoup d'endurance ici. On a cité le crossfit, l'aerox. L'aerox qui prend de plus en plus beaucoup d'ampleur. Que les gens commencent à entendre aussi de plus en plus. On voit les... C'est quoi les... C'est les... Je bug. Les élites 15, un truc comme ça. C'est les 15 meilleurs qui se qualifient pour les Mondiaux, etc. Quand on les voit, ils sont quand même assez... Physiquement, ils sont plutôt fit. On voit qu'il y a un travail musculaire également. Et que ce n'est pas que de l'endurance. En tout cas, comme on peut l'imaginer. On entend de plus en plus parler d'athlètes hybrides, on en voit de plus en plus aussi. Les athlètes hybrides, en vrai c'est un grand mot pour dire peu de choses, mais généralement sur les réseaux sociaux quand on les voit ou sur YouTube... du boat, c'est des... Alors moi, je vois plus de gars, ça c'est les algos, j'imagine. Des gars très costauds et qui font des performances aussi assez costauds que ce soit en vélo, enfin typiquement en... comment... j'allais dire triathlétisme, ça se dit pas.

  • Sean Seale

    En triathlon.

  • Bryan Umana

    Voilà, en triathlon, merci, course à pied, natation. Est-ce que pour toi, c'est le futur du fitness ?

  • Sean Seale

    Pour moi, c'est le passé du fitness et le futur du fitness. C'est-à-dire qu'il y a depuis toujours des gens qui font de la force et de l'endurance. Maintenant, c'est médiatisé, c'est poussé forcément au niveau de l'image et au niveau de ce que les gens vont chercher à faire, faire un back squat le matin et un marathon l'après-midi et des défis comme ça, ce que je trouve génial. C'est super de sortir de cette case. et de... mais... On sort d'une case pour se remettre dans une autre. On sort de la case, moi je fais que de l'endurance, et on sort de la case, moi je fais que de la force, puis on rentre dans la case, moi je fais les deux. Et puis l'athlète hybride, c'est nouveau sur les réseaux, mais ça fait depuis toujours que ça existe. Et je veux dire, le crossfit était un des précurseurs aussi de cette idée de pouvoir travailler sur toutes les modalités, d'être un généraliste complet, et de pouvoir bosser sur tous les plans. Je pense que forcément... Vu la nature de la compétition CrossFit aujourd'hui, qui est quand même très raccourcie en termes de durée, ça laisse un énorme panel accessible en termes de durée d'effort, que ce soit sur la compétition IROX, que ce soit pour les courses 10, 20, 40K et au-delà. Et donc forcément, c'est des choses qui évoluent. Je pense que c'est indispensable que les gens comprennent que la force et l'endurance sont deux qualités centrales centrale pour non seulement la perf, mais pour la longévité et la santé. Parce que, pour simplifier, et ça c'est un collègue que j'ai eu la chance d'interviewer sur mon podcast, le docteur Virgil Pinelli, qui a dit que, et très justement, la force est ta fonction et l'endurance est ta longévité. Donc, si tu veux vivre une vie qui est longue et de grande qualité, tu veux de l'endurance, parce que c'est ça qui va te permettre de durer. et de la force qui va maintenir ta fonction. Parce que tu peux avoir la plus grande VO2 max du monde quand tu as 80 piges, si tu ne peux plus te lever de ta chaise, il y a un problème. Donc la force, elle est absolument nécessaire. Et donc c'est très important à mon avis que les gens se rendent compte qu'on peut travailler les deux. On n'a pas besoin de faire partie d'un clan ou d'un autre, qu'on peut être endurant et fort en même temps, et que c'est véritablement l'avenir du développement athlétique à mon avis, parce que... Je pense que c'est tellement problématique de rester coincé dans un seul sport, notamment quand on est jeune. Et j'espère, avec maintenant la panoplie de sports qui sont accessibles, que les parents comprennent l'intérêt d'un enfant qui pratique différents sports ou qui évolue chaque année et qui explore d'autres disciplines sportives, plutôt que d'essayer d'ultra spécialiser les gamins parce qu'on a envie qu'ils gagnent la médaille quand ils ont 8 ans. Mais la médaille à 8 ans, ils la gagnent pour toi, ils ne la gagnent pas pour eux. Et je pense qu'il faut comprendre que le meilleur cadeau qu'on puisse faire aux enfants, c'est de développer leur envie de s'entraîner en perpétuité. Donc qu'est-ce qu'on peut faire pour qu'ils veuillent s'entraîner pour le reste de leur vie ? Ça c'est le plus grand cadeau que tu puisses faire à un enfant. C'est lui inculquer le plaisir de s'entraîner d'une pratique sportive ou d'une autre, idéalement de plusieurs pratiques sportives, parce que tu sais que c'est ça qu'il va faire qu'il sera en santé, et c'est ça qui pourra fonctionner, il pourra s'exprimer ensuite de la manière dont il souhaite. Donc oui, c'est l'avenir de ce côté-là. Il faut qu'on comprenne l'intérêt de la force et de l'endurance et pas qu'on choisisse un camp parce que ça nous convient bien ou parce qu'on est plus à l'aise dans l'un que dans l'autre. Non, il faut sortir des sentiers battus, il faut sortir de sa zone de confort aussi. Et pour quelqu'un qui ne fait que de l'endurance et qui déteste aller à la salle, se faire encadrer ou y aller avec un collègue ou essayer de sortir un petit peu de ça. Et pareil pour celui ou celle qui ne fait que de la muscu tout le temps, et bien Pose ton cul sur un vélo, pédale un petit peu, regarde ce que ça fait après quelques semaines. Je te garantis que ta force s'en tirera grandie, au moins du fait que tu pourras faire des séances plus longues, tu pourras mieux récupérer après tes séries, tu pourras t'entraîner plus fréquemment. Dans un sens comme dans l'autre, il y a énormément de bénéfices et ça, c'est important de le mettre en avant.

  • Bryan Umana

    C'est vrai que quand je t'ai posé cette question, je n'avais pas... Penser au crossfit directement alors qu'effectivement, le crossfit est l'un des, j'allais dire, précurseurs. Ou en tout cas, c'est celui qui a imagé et montré qu'effectivement, on pouvait faire les deux. Et je n'ai pas pensé au crossfit simplement parce que, comme tu l'as dit, finalement, on reste sur du... temps assez court. Alors oui, il y a certaines épreuves...

  • Sean Seale

    Sauf sur la première épreuve des Games 2025.

  • Bryan Umana

    Ouais, comme je t'ai dit, je ne suis plus...

  • Sean Seale

    J'ai aucune idée de ce qui se passe. C'est un 6,5 km course, 3K rameur et 3 km course derrière. Ok.

  • Bryan Umana

    Ça fait 50 minutes d'effort à peu de choses. Ce que je trouve intéressant avec ces... Ces personnes qu'on voit qui se disent « hybrid athletes » , c'est que justement, tu vas voir des… Ils font une activité, un sport qui est accessible à tout le monde. Alors que le crossfit, ce n'est pas accessible à tout le monde. Il y a eu la vague crossfit.

  • Sean Seale

    Et je pense que c'est important de le préciser. Désolé de te couper. C'est important de le préciser. Le crossfit, ce n'est pas un truc. Le crossfit, c'est une méthodologie d'un côté et c'est un sport de l'autre. Et ça, on n'en parle pas assez. Et malheureusement, quand on dit crossfit, il y a tout qui tombe sous le même chapiteau. On porte le marque. Tout. Alors que le crossfit qui est pratiqué dans les box de crossfit, il est adapté et accessible à tout le monde. La compétition du sport du crossfit ne l'est pas. Il y a des prérequis, il y a des mouvements que tu dois pouvoir faire, il y a une certaine capacité que tu dois avoir, sinon tu ne peux pas t'exprimer, tu ne peux pas terminer tes épreuves en compétition. Mais on peut adapter la méthodologie et la philosophie du crossfit à chacun. Mais ça, c'est fait par des coachs compétents, dans des structures, qui vont être, encore une fois, adaptées aux gens qu'ils ont devant eux. Mais c'est vrai que la compétition du crossfit, elle, elle est très sélective de par les prérequis. Et comme tu l'as dit, elle est restreinte à un domaine temporel qui est assez étroit, typiquement entre 3 et 15 minutes. Pour la vaste majorité des épreuves, il y en a qui me disent « Ouais, mais des fois, il y a des Hero Awards qui durent une heure. » Ouais, des fois. Mais la majorité du temps, tu te mets une pépite sur 10 minutes parce que ça passe bien en fin de séance. Et ça marche très, très bien au début. Je ne suis pas là pour taper du sucre sur le dos de CrossFit. Ça marche très bien quand c'est nouveau. Typiquement, c'est les gens qui s'entraînent en CrossFit depuis 3 à 5 ans qui vont voir que ça ne paye plus comme avant. on en revient à ce qu'on disait tout à l'heure Et là, c'est le moment de changer d'approche. C'est d'instaurer plus de basse intensité, c'est de faire des entraînements plus longs et un petit peu moins intenses. C'est de développer cette capacité, redévelopper ce châssis, parce qu'on a un moteur qui est trop gros par rapport au châssis qu'on avait précédemment. Donc, je voulais juste faire cette distinction entre les deux crossfit, entre guillemets, parce que c'est un amalgame qu'on fait trop souvent, que moi, je fais aussi parfois. Et on n'est pas assez clair quand on veut parler du crossfit, parce qu'il y a le crossfit qui est pratiqué par Monsieur et Madame Tout-le-Monde. qui vient de la philosophie, la méthodologie du crossfit, qui est phénoménale et qui a même une tangente de doses minimales effectives qui est très, très intéressante. Alors que le sport du crossfit, c'est presque l'inverse. Avec combien de volume tu peux bouffer sans te faire démonter. Donc, c'est le même nom, mais c'est deux choses qui sont presque diamétralement opposées dans l'application pratique.

  • Bryan Umana

    Et donc, juste pour les personnes qui nous écoutent. Toi, tu coaches encore des athlètes crossfit.

  • Sean Seale

    Je bosse avec Claudia encore.

  • Bryan Umana

    Voilà, exact. Claudia, qui est ?

  • Sean Seale

    Claudia Gluck, qui est la numéro une française, qui vient de se qualifier pour la deuxième fois pour les Games, qui est le championnat du monde, on va dire, du crossfit. Donc là, c'est la plus grosse compétition de l'année. L'année dernière, il y avait 40 personnes sélectionnées. Elle a été qualifiée. Cette année, il n'y en a que 30. Elle s'est qualifiée à Montpellier il y a deux week-ends en arrière. On est allé la voir avec ma femme, c'était un très beau moment de compétition. J'ai la chance de faire partie de son staff. Ce n'est pas moi son coach, on est 4-5 dans son équipe de coach. Il y a Luc Millier de Millionaire Programming qui est son coach principal. Il y a Basile, son partenaire de vie et qui s'occupe aussi de toute la partie renfaux spécifiques, chaînes postes et prévention de blessures. Max, mon collègue que j'ai cité tout à l'heure qui intervient sur toute la partie course à pied. qui m'aide aussi sur toute la programmation et la progression du monostructurel, donc la course à pied et les ergots, et moi qui gère les ergots et également la partie entraînement respiratoire, en essayant de garder un œil sur la globalité des entraînements, comme en tous un brique, depuis maintenant 4 ans, et c'est une chouette aventure de pouvoir accompagner une athlète de ce niveau-là, avec une équipe aussi solide. je souris parce qu'il y a trois jours on a fait un call avec tous les coachs justement et avec Claudia pour planifier les semaines qui viennent jusqu'aux Games et on a passé une heure à se marrer alors on a bossé un petit peu quand même on a fait les plans mais c'est

  • Bryan Umana

    toujours dans la bonne humeur et c'est cool de pouvoir bosser avec des gens comme ça magnifique et justement je voulais juste que tu en parles pour que les gens comprennent bien que c'est la raison pour laquelle j'ai amené le CrossFit de cette façon parce que je savais que tu allais pouvoir rebondir que t'es... que tu es bien calé sur ce sujet-là. Maintenant, je vois que le temps passe beaucoup trop vite.

  • Sean Seale

    Toujours.

  • Bryan Umana

    Et en plus, ici, on est dans un studio que j'ai loué à Lausanne. Donc malheureusement, on est vraiment limité. Alors que généralement, j'essaye de me limiter,

  • Sean Seale

    mais au pire... On peut demander une extension. Je peux toujours l'appeler et lui demander.

  • Bryan Umana

    Si tu veux, je l'appelle. Non, non. On verra. Mais je ne sais pas après s'il y a quelqu'un. C'est ça le problème.

  • Sean Seale

    Parce que lui demander.

  • Bryan Umana

    On regarde pour l'instant. Continuons. et puis après toi niveau

  • Sean Seale

    Moi, niveau temps, c'est bon. Si tu veux qu'on fasse un peu plus long, si tu veux qu'on étende d'une heure, on peut.

  • Bryan Umana

    Écoute, continuons, et puis on regarde où on en est. Donc, on parle... Tu as parlé d'endurance, on a parlé de muscu, ou PPG, préparation physique générale. Est-ce que... Tu pourrais nous créer un petit programme d'entraînement pour une personne ? Le profil des auditeurs et auditrices, c'est plutôt manager, dirigeant, dirigeante d'entreprise. Donc généralement, et là je vais me citer moi, un stress global élevé, voire très élevé. un sommeil on va dire ok, des longues journées quasiment de lundi à dimanche Et donc, typiquement, moi, je suis conscient qu'on parlait d'hautes intensités, de faire trop de hautes intensités alors que j'ai déjà du stress constant. Ce n'est pas forcément ce qui est le mieux ou ce qui va me permettre de soulager mon corps. On a parlé de VO2 max, de basse intensité, de muscu. Si j'ai idéalement cinq jours, mais parfois que trois jours, comment est-ce que tu structurerais ça pour rester en forme, disons dans la meilleure forme physique possible, avec les bienfaits au niveau de la santé ?

  • Sean Seale

    La première chose, c'est qu'avant même de parler de l'entraînement, je ferais en sorte de passer du temps au soleil tous les jours. de marcher tous les jours. Ça, c'est deux inconditionnels qui doivent faire partie d'un plan de vie pour tous les êtres humains. On n'est pas fait pour vivre dans des boîtes, on n'est pas fait pour vivre sous des lumières artificielles, on est fait pour vivre au soleil, on est fait pour être dehors. On vient de la nature, on est la nature, on fait partie de la nature, et ça, il faut s'en rendre compte. et si tu t'en rends pas compte c'est ton corps qui te le fera savoir assez rapidement donc ça c'est la première chose pour le soleil là t'es en train de me dire qu'il faut que je retourne en Colombie si tu peux tu seras mieux là-bas qu'ici en tout cas ça c'est sûr parce qu'à Neuchâtel en hiver c'est compliqué c'est compliqué bah d'ailleurs j'ai entendu un docteur dire qu'il n'y a pas de saison de la grippe il y a juste une saison de déficit de vitamine D vitamine D qui est donc une hormone qui est créée via l'exposition au soleil et qui, il semblerait, n'est pas la même vitamine D que ce que tu prends en complément alimentaire.

  • Bryan Umana

    J'allais dire.

  • Sean Seale

    Le complément est intéressant, mais ça ne remplace pas complètement l'effet de la lumière. Donc en gros, il faut passer du temps au soleil. Et pour ceux qui me disent, ouais, mais moi je brûle au soleil, moi je brûlais aussi au soleil parce que j'ai une peau d'irlandais. C'est clair que si tu passes ta vie à l'intérieur et que tu vas te mettre au soleil le 15 juillet, tu vas brûler, ça c'est normal. C'est comme avec l'entraînement, il faut de la basse intensité pour gérer la haute intensité. Donc il faut passer du temps au soleil. Dès le moment où tu commences à créer de la vitamine D, mi-février ici, à notre latitude, il faut que tu commences à passer du temps dehors dans la journée, au soleil. Maintenant quand il fait chaud, il faut que le matin, première chose, tu sortes et tu passes du temps au soleil. À midi dans ta pause, tu peux aller prendre un petit peu le soleil, si ce n'est pas trop long, tu ne vas pas cramer. Si tu as des appels à faire, tu les fais en marchant à l'extérieur. plutôt que de les faire assis à ton bureau. Donc ça, ça va être les deux premières choses à instaurer pour qu'on puisse rester en santé et dans la bonne humeur pour le plus longtemps possible. Soleil et déplacement, mouvement.

  • Bryan Umana

    Mais ça, ça ne marche pas pour tout le monde. Dans le sens où tu ne penses pas que tu es biaisé un peu ? Moi, je pourrais pas tout le temps, mais assez souvent. Parce qu'en partie, mais pas que, je peux organiser mes journées aussi, plus ou moins assez fréquemment. Toi, je sais qu'aussi. Mais tu vois... Je ne sais pas. J'ai quand même l'impression qu'il y a pas mal de personnes qui ont une contrainte. Que ce soit parce que tu dois badger, que ce soit parce que, je ne sais pas, tu es dans une immense multinationale. Enfin, je n'en sais rien, mais tu vois, je ne suis pas sûr que ce soit la réalité pour tout le monde.

  • Sean Seale

    Je ne sais pas que tout le monde peut sortir à n'importe quelle heure de la journée et puis aller au soleil quand il vole. Je sais très bien qu'on a tous des contraintes, mais on a des choix aussi à faire. Et à un moment donné, si ton rythme de vie, il te convient pas et que t'as le moral dans les chaussettes et que t'es malade et que t'es tout le temps en PLS, il faut te poser la question, est-ce que c'est ce que je veux garder ? Et forcément, il y a des choix à faire et c'est pas des choix qui sont faciles. Il n'y a pas de facilité dans la vie, il y a toujours des choix. Mais après, c'est qu'est-ce que tu veux, toi ? Est-ce que tu veux être en santé ? Est-ce que tu veux te sentir bien tous les jours ? Ou est-ce que tu veux absolument décrocher ce job ou cette promotion ou ce truc et du coup, il faut que tu fasses 12 heures par jour dans des conditions dégueulasses pendant des années ? Moi aussi, je suis passé par des années où j'ai bouffé de la merde, où j'ai fait 16 heures de travail par jour, où j'ai complètement mis de côté ma santé, mais derrière, je l'ai payé. Et je sais qu'aujourd'hui, je suis plus prêt à faire cette transaction-là et que ma santé, ça reste la chose la plus importante. Donc oui, forcément, je suis biaisé parce que je suis passé par là et j'en suis sorti. Par besoin et par choix aussi. Mais je sais aussi que j'y étais à un moment donné. Je sais aussi que je n'étais pas conscient de ces choses-là. Donc, même si les gens qui écoutent se disent « Ouais, il est bien gentil Sean, mais moi, je n'ai pas le temps de faire tout ça. » D'accord, mais qu'est-ce que tu peux faire dans ton contexte à toi ? Est-ce que tu peux ouvrir la fenêtre le matin quand il y a le soleil qui rentre et volontairement te mettre au soleil pendant même 20 minutes ? Est-ce que tu peux t'arrêter une station de bus avant, partir un petit peu plus tôt du boulot et marcher pendant... 15 minutes de plus. Est-ce que tu peux regarder un petit peu moins de Netflix et sortir marcher le soir après que tu aies mangé et voir le coucher de soleil ? Est-ce qu'il y a des petites choses qu'on peut faire au quotidien qui vont peut-être pas être le truc parfait, mais qui vont nous emmener dans la bonne direction ? C'est de ça dont je parle. C'est pas de faire le truc de je switch, je commence à bosser depuis chez moi, et puis maintenant j'oublie tout. Non, t'as des factures à payer, t'as des gamins, t'as des devoirs, t'as des choses que tu dois faire. Mais après, il faut se poser la question. Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Et si tu n'arrives pas à rester en santé à cause de ton job, est-ce que c'est le bon job pour toi ? Ça, c'est à chacun de faire son choix. Moi, je ne suis pas là pour dire ça, c'est un mauvais job, ça, c'est un bon job. Chacun a une mission dans la vie. Et c'est à chacun de trouver cette mission et dans la mesure du possible de s'aligner avec cette mission pour pouvoir la compléter. Moi, je ne savais pas ce qu'était ma mission jusqu'à ce que j'ai 30 balais. Donc ça prend du temps. Il y en a peut-être qui ne la trouveront jamais, il y en a qui le trouvent très jeune. Mais chacun doit savoir ce qu'il veut faire dans sa vie. Et on a le choix. On a des contraintes. Je ne dis pas que la vie, elle est facile et qu'on peut choisir du jour au lendemain d'avoir une vie qui est excellente. Mais il y a des choix qu'on peut faire et il y a des choses qu'on peut faire pour arriver à une meilleure situation si on le souhaite. Et si on pense que le jour en vaut la chandelle de ce côté-là. Donc non, je ne suis pas un absolutiste en disant, il faut absolument que tu fasses ça. Il y en a qui le disent. Moi, je ne le dis pas. Je dis... essaye de voir le soleil le plus possible dans la journée, essaye de marcher le plus possible dans la journée parce que les séances de sport c'est bien mais si tu es assis à la maison, assis dans ta voiture, assis au bureau, tu as beau aller faire une heure de sport tu es sédentaire, tu es sédentaire. L'humain il y a 200 ans bougeait entre 6 et 8 heures par jour ça c'est notre niveau d'activité de base donc Kilian Jornet c'est l'expression d'un homme moyen d'il y a 200 ans en arrière alors forcément poussé à son extrême avec son niveau d'entraînement mais Je suis convaincu que toutes les maladies du 21e siècle, elles sont en grande partie dues à notre vie sédentaire. Parce qu'au centre de l'endurance, il y a quoi ? Il y a les mitochondries, dont j'ai parlé brièvement. Et quand tu fais de l'endurance, quand tu marches, quand tu cours, quand tu fais du vélo, tu développes ces mitochondries. Et ces mitochondries, ce n'est pas juste le truc qui t'aide à faire de l'endurance. Non, c'est littéralement le truc qui respire. C'est-à-dire que dans le corps humain, sans les mitochondries, tu ne peux pas utiliser l'oxygène. C'est les centrales énergétiques de tes cellules, c'est le circuit électrique de tes cellules, c'est là que tout se passe et tu peux les développer avec l'entraînement, notamment avec l'endurance, qui aura une répercussion non seulement sur ta condition physique, mais avant tout sur ta santé. Aujourd'hui, les mitochondries, j'ai un collègue qui m'a envoyé, petit clin d'œil à David Florence, qui m'a envoyé encore ce matin un papier qui dit qu'aujourd'hui, les mitochondries sont considérées comme des cellules immunitaires. Ça fait partie de ton système immunitaire. Donc, tu tombes tout le temps malade, tu as tout le temps le moral dans les chaussettes, eh bien, il faut faire quelque chose. Et la réponse, ce n'est pas un médicament, ce n'est pas une intervention chirurgicale ou autre. Alors, pour certains, peut-être, dans certains cas isolés, je ne vous le souhaite pas, mais la réponse pour tout le monde, c'est plus de temps au soleil et plus de mouvements. Ça, c'est les deux choses. Donc, je ne pense pas qu'on puisse parler d'entraînement et de santé sans parler de ces choses-là. Et oui, dans un monde où on est enfermé dans un bureau toute la journée, on est dans nos voitures, on est en transport public, et on nous fait peur parce qu'on nous dit que le soleil, c'est pas bien, qu'on va tous choper le cancer, qu'il faut mettre des lunettes, de la crème solaire et compagnie. Je comprends que ce soit compliqué, mais il faut se dire qu'on peut apprendre, on peut voir les choses un petit peu différemment. Et moi, je sais que la vision que j'ai aujourd'hui, c'est pas celle que j'avais il y a trois ans, ou il y a cinq ans, ou il y a dix ans en arrière. et j'ai appris et j'ai lu des bouquins et j'ai lu des études et j'ai... expérimenté aussi sur moi. Et je sais aujourd'hui que le mouvement et le soleil, c'est deux choses qui sont absolument centrales à la santé. Donc, on peut parler du plan d'entraînement et de quoi faire en endurance et de quoi faire en force, mais si on n'a pas cette fondation d'anti-sédentarité et d'exposition à notre environnement naturel, la lumière naturelle du soleil, à mon avis, c'est une conversation qui va être en complète.

  • Bryan Umana

    Et juste... J'aimerais quand même que tu nous fasses un petit progrès.

  • Sean Seale

    Oui, bien sûr.

  • Bryan Umana

    Je trouve intéressant, tu vois, le chemin que tu as parcouru et qui t'a fait te rendre compte que tu ne voulais plus continuer sur ce chemin-là. Parce que ce chemin, justement...

  • Sean Seale

    souvent, je crois, même tout le temps, ou en tout cas dans la majorité des cas, on a besoin de passer par ce chemin pour justement...

  • Bryan Umana

    Se rendre compte. S'en rendre compte.

  • Sean Seale

    Et ensuite dire, ok, maintenant je...

  • Bryan Umana

    Il avait raison, il fait chier.

  • Sean Seale

    Exactement.

  • Bryan Umana

    Moi aussi, c'est des trucs que j'avais entendus avant, que j'ai dit, ouais, c'est bon, j'en ai pas besoin maintenant. Je suis allé droit dans le mur. Et une fois que tu commences à ramasser les petits morceaux, là, tu te dis, ok, peut-être qu'il fallait que j'écoute.

  • Sean Seale

    Mais tu vois, c'est comme... les milliardaires qui vont dire c'est pas l'argent qui va te rendre heureux ça sert à rien de bosser 16h par jour etc eux le disent post expérience post sacrifice on

  • Bryan Umana

    a pas le choix il faut qu'on partage moi il faut que je partage ces leçons et je pourrais peut-être pas prévenir le fait que ça t'arrive à celui ou celle qui nous écoute mais Merci. tu pourras pas dire que tu savais pas. Et même si t'as un petit peu de chance, et si tu sais t'écouter, tu sauras le voir venir juste avant que ce soit trop tard, et tu pourras commencer à mettre les choses en place pour adapter, pour essayer d'y faire face.

  • Sean Seale

    Est-ce que tu ne penses pas... J'aime pas trop commencer les questions comme ça, mais je te guide déjà, mais je vais essayer de reformuler. Si... Tu n'étais pas passé par ce chemin ? Je repars sur une question avec de la négation, mais bref. Moi, j'ai l'impression que c'est quasiment un passage obligé pour arriver à une étape. Si tu ne t'étais pas donné comme tu t'es donné, est-ce que tu serais là ? Pas ici, pas en face de moi, mais dans ta vie,

  • Bryan Umana

    par rapport au projet que tu as,

  • Sean Seale

    par rapport à la liberté que tu as aujourd'hui, par rapport à tout ça.

  • Bryan Umana

    En tant qu'éternel optimiste. Tu penses que oui ? J'aime à penser que certains vont pouvoir passer entre les gouttes et changer leur comportement avant d'aller droit dans le mur. J'espère. Et je le souhaite de tout cœur. Parce que je suis passé par là et plein de gens autour de moi sont passés par là et je ne le souhaite à personne. Donc, j'espère, en transmettant tout ça, que certains auront la présence d'esprit, la curiosité de s'intéresser à ces sujets-là avant que ce soit trop tard. Avant qu'on ait déjà passé ce cap-là et T'as raison, il y a énormément de monde que je connais d'ailleurs, et qui j'ai parlé pas plus tard qu'hier, des gens qui sont des entrepreneurs, qui sont, on a mis le curseur x1000 depuis le Covid, et on ne s'est pas arrêté, on ne s'est pas posé la question de « Ah ouais, pourquoi je ne sors plus avec mes potes ? Pourquoi je n'ai plus de vie sociale ? Pourquoi je ne passe plus de temps dehors ? » Et les gens, ils sont soit, déjà ils viennent de taper le mur, soit ils sont sur la remontante, soit ils y vont gaiement et le mur, il n'est plus très loin. J'ai peu de gens dans mon entourage qui sont entrepreneurs et qui ne sont pas dans une de ces trois étapes à l'heure actuelle. Et c'est malheureux parce que j'aimerais bien qu'on puisse avoir plus de conscience de ce qu'on fait au quotidien, qu'on puisse vivre de notre passion, mais sans s'écraser la santé en parallèle. Parce qu'encore une fois, ce n'est pas tenable comme rythme. Et à un moment donné, encore une fois, il faut choisir ce qu'on veut. et si on prend l'analogie de l'entraînement et bien L'entraînement, c'est un marathon, ce n'est pas un sprint. C'est comment est-ce qu'on peut mettre les bonnes pièces dans le bon ordre et s'entraîner en perpétuité. Parce qu'on sait que c'est ça qui va être productif. Pour nous, c'est pareil. Ce n'est pas combien de boulot je peux accumuler en une année, deux ans, trois ans. C'est 10, 15, 20, 30 ans. Parce qu'on sait que si on veut vraiment construire quelque chose de grand, si on a des ambitions en tant qu'entrepreneur et qu'on a notre curseur sur dans six mois, on n'a pas le bon curseur. Le vrai curseur, c'est 5 ans, 10 ans, 15 ans, 20 ans. Si tu veux vraiment être entrepreneur et tu veux développer quelque chose de périn, c'est sur cette échelle de temps-là qu'il faut voir. Ce n'est pas combien j'arrive à faire pendant trois mois à bloc sans dormir, sans penser à ma santé, etc. Parce qu'on va de toute façon aller dans le mur. Donc, je pense que ça nécessite un changement de perspective important. Je conçois très bien que moi, je suis déjà passé par là. Je me suis déjà cassé les dents. Et donc, je suis de l'autre côté en train de parler à ceux qui sont encore en train de sprinter vers le mur. et que c'est pas facile de se rendre compte de la vitesse à laquelle on bouge et de la vitesse à laquelle arrive le mur surtout et des dégâts que ça va faire quand on rentre dedans mais j'espère, encore une fois j'espère que certains pourront prendre ces éléments là et se poser la question ok où est-ce que j'en suis et est-ce que ce que je suis en train de vivre maintenant c'est durable et si ça l'est pas à un moment donné tu vas payer et est-ce que t'es prêt à payer ça, c'est ça la question

  • Sean Seale

    Cela étant dit, un petit programme ?

  • Bryan Umana

    Un petit programme d'entraînement. Donc on a dit 3 à 5 séances par semaine, équilibrées, endurance, force. Donc déjà, ce que je ferais, c'est que je penserais en segment de 2 à 3 mois. C'est-à-dire que tous les 2 à 3 mois, ton entraînement, il va changer, pas à 100%, mais il va y avoir une altération importante entre différents aspects de la préparation. Ce que je veux dire par là, c'est par exemple, sur les 3 premiers mois, on va se dire, OK, on va mettre l'emphase sur la force, parce que je n'ai pas fait beaucoup de force dernièrement. Donc sur... 5 séances, on va faire entre 3 et 4 séances de force dans la semaine. Et ça, pour monsieur, madame, tout le monde, une approche corps complet avec les différents patterns de mouvements polyarticulaires, squat, pivot, hinge au niveau des hanches, donc chaîne antérieure, chaîne postérieure. Ça peut être un squat.

  • Sean Seale

    Tu as des programmes, toi,

  • Bryan Umana

    à ce niveau ? Pas force, pas encore. Mais vu que je bossais là-dedans avant, je me... Je me pose la question de si je devrais mettre quelque chose en place de ce côté-là, parce que j'ai une librairie avec plus de 1000 exercices que j'ai filmés au cours des années.

  • Sean Seale

    Aujourd'hui, c'est Kaysuiz, quoi.

  • Bryan Umana

    Aujourd'hui, c'est Kaysuiz qui fait le premier volet de ce côté-là. Ouais, exactement, sur le côté fort. Mais en gros, une approche corps complet, où tu vas cocher toutes les cases dans la séance. Il y a même une méthode d'entraînement qui s'appelle le 1 par 20, où en gros, tu vas faire une série de 20 répétitions sur 10 ou 15 machines différentes. Ça, j'ai un programme gratuit. Si tu en cherches un par vingt, une fois vingt sur ma chaîne YouTube, ils le trouveront. Donc, ça, c'est extrêmement simple à mettre en place et on va faire ça trois fois par semaine et on va peut-être commencer le premier mois avec plus de répétitions, entre 15 et 20 répétitions. Puis après, sur le deuxième mois, on va passer sur plutôt du 8 à 15 et puis après, on va passer sur du 5 à 8 répétitions sur le troisième mois et on va faire évoluer nos charges, évoluer l'entraînement comme ça sur le côté force. En parallèle, l'endurance On a une à deux séances dans la semaine, une qui reste à basse intensité et la deuxième qui peut être soit basse intensité, soit moyenne, soit haute intensité. Et honnêtement, si je devais choisir, je ferais un roulement sur trois semaines où on a cette basse intensité qui reste constante. Mais la deuxième séance, la semaine une, c'est basse intensité de nouveau. La semaine deux, c'est moyenne intensité. La semaine trois, c'est haute intensité. Et après, je recommence mon cycle. Et je fais ça. Et là,

  • Sean Seale

    combien de temps ?

  • Bryan Umana

    Ça va dépendre du format de la séance. mais typiquement... Pour une séance de haute intensité, pour une personne qui est déjà capable de le faire, on ne va pas par exemple faire de la haute intensité en course à pied si on ne sait pas courir une demi-heure en continu. On va progresser les choses. Mais pour quelqu'un qui s'entraîne, c'est peut-être six ou sept fois deux minutes de course avec une minute de marche à un effort de 8, 9 sur 10. Ça peut être une séance de haute intensité. Là, on a 12, 14 minutes de temps de travail effectif. Ça fait déjà une bonne séance. Et pour la moyenne intensité, on peut avoir... On peut avoir un 3x6 minutes ou un 3x8 minutes si on fait du seuil à 6, 7 sur 10. On peut avoir 2 à 3x12, 15 minutes si on fait du tempo à intensité 4, 5 maximum. Donc ça, ça va être dans les grands actes, les formats de séance. Et ça, donc, ça nous couvre déjà 3 mois d'entraînement.

  • Sean Seale

    Et juste la basse, tu ferais quoi ? 45, 1 heure ?

  • Bryan Umana

    Oui, quelque chose comme ça. Après, on bascule sur le mois suivant et là, on va remettre l'emphase sur l'endurance. Donc, on va passer à deux séances de force et on va passer à trois à quatre séances d'endurance. Sur les trois à quatre, idéalement, on en a deux qui restent à basse intensité. Et ensuite, peut-être que sur les deux premiers mois de ce cycle de trois mois, les deux intenses, on va les faire à moyenne intensité. Quand je dis intense, ça peut être moyenne, haute, très haute intensité. En gros, c'est d'un côté la basse intensité, la constante dont j'ai parlé tout à l'heure, et de l'autre côté, le reste. que ce soit moyen, haut ou très haut, pour moi, ça rentre dans le bocal de l'intensité. Et donc, peut-être pendant deux mois ou pendant six semaines, la moitié, on va faire deux séances de moyenne intensité. Et après, pendant les quatre dernières semaines ou les six dernières semaines, on va faire plutôt de la haute intensité. Ce qui fait que sur les trois mois, on a touché un petit peu à tout. On avait un équilibre déjà entre la basse et le reste, et on a touché à tout au niveau des intensités, de manière un petit peu plus ciblée par phase d'entraînement. Et après, tu recommences. C'est-à-dire que tu reviens sur ton cycle axé force et tu ne reprends pas au tout début de là où tu étais dans les trois mois de force précédents parce que tu as progressé et tu as pu maintenir une grande partie des qualités que tu avais développées, même si tu t'es focalisé sur l'endurance pendant trois mois, parce que tu as gardé ces deux séances de renfort. Peut-être même des fois, tu n'en as fait qu'une. Ce n'est pas grave, tu vas maintenir la majorité de tes qualités. Donc, tu vas pouvoir reprendre peut-être 5 ou 10 kilos plus haut sur tout par rapport à ce que tu avais fait il y a six mois en arrière. Et honnêtement, tu peux prendre les mêmes et recommencer les mêmes exercices, les mêmes répétitions et progresser ça petit à petit sur de nouveaux trois mois en faisant le même roulement de séance d'endurance en parallèle, en sachant que là aussi, tu auras augmenté de 5, 10, 15, 20 watts par rapport aux intensités que tu avais initialement. et si tu fais ça intelligemment sur une année et là c'est dans un contexte où tu n'as pas d'objectif de performance ou de compétition tu fais ça sur une année tu verras que quand tu reprends le cycle suivant et bien tu auras passé pas mal de niveaux déjà et t'auras développé de manière équilibrée ton endurance et ta force. Après, peut-être que l'année d'après, t'as envie d'orienter un peu plus sur la force, par exemple. Ok, et bien cette fois-ci, au lieu de faire 3 plus 3, tu fais 4 mois plutôt axé force et 2 mois plutôt axé endurance. Et tu répètes ça une deuxième fois dans l'année, donc là on va avoir une emphase un peu plus force, ou alors tu fais l'inverse. Tu fais 4 mois avec un peu plus d'endurance et 2 mois avec un petit peu plus de force, ce qui te permet de maintenir ces qualités dans l'année. Et après, il y a une infinité de... de composition possible selon ce que tu veux faire et selon les objectifs que tu as et selon tes paramètres d'entraînement, forcément. Mais l'idée, c'est toujours de penser dans ces grandes lignes et de penser en semaines et en mois, et pas juste de penser en entraînement. Les entraînements, c'est du détail. Et forcément, ils sont importants. Mais tant que tu respectes ces grandes lignes et ces intensités dont on a parlé, basse intensité en dessous de 4 sur 10, moyenne intensité entre 4 et 7 sur 10, haute intensité 8 et au-delà. Si tu respectes ça sur tes séances d'endurance, tu seras déjà bien, bien plus avancé que la majorité des gens qui s'entraînent aujourd'hui où ça n'y que n'y tête, où ça prend une séance sur Instagram parce qu'on pense que c'est cool. On fait une séance à la mort parce qu'on pense que c'est ça qui va nous faire évoluer. Et je ne dis pas qu'il ne faut pas s'entraîner dur. L'entraînement, c'est dur. Et il faut savoir se mettre dans le rougi. Il faut savoir se dépasser. Et il y a des moments où il faut aller au charbon et il faut aller se faire mal. il faudrait se faire du mal sans se faire mal mais il faut savoir répartir ça intelligemment, s'écouter, savoir quand ton corps dit « Non, ça, c'est trop, il faut que j'en fasse un petit peu moins. » Ou là, j'avais prévu cette grosse séance, mais en fait, il faut plutôt que je fasse une séance de récup aujourd'hui et je ferai ma grosse séance en fin de semaine quand j'aurai dormi un petit peu plus. Donc, il faut savoir équilibrer tout ça, mais de manière générale, le plan lui-même, c'est l'approche la plus simple, je dirais, si on a ces paramètres-là.

  • Sean Seale

    Et maintenant, si tu avais uniquement dix exercices à faire à vie,

  • Bryan Umana

    quels seraient ? ou tout combiner tout combiner elle serait-il c'est une question d'un podcast que j'ai entendu que ça va bien aussi moi j'aime j'aime beaucoup écouter ces modèles wisdom ouais il a posé j'adore j'adore j'adore chris et tout ce qu'il fait il est vraiment super intéressant et super inspirant comme comme bonhomme c'est un de mes podcast heures préférées à l'heure actuelle aussi très très admiratif de son travail je pense que je ferai course à pied vélo natation pour l'endurance. Après, il nous en reste 7. Un squat. Je pense que je prendrais un Bulgarian split squat parce que chaîne antérieure, chaîne postérieure, stabilité du tronc, tout ce qui va avec. Je pense que je prendrais ça. Soit un soulevé de terre, soit un hip thrust pour tout ce qui est postérieur. Et après, je ferais... pompe, traction et les trois derniers je prendrai trois exercices de force du du tronc, stabilité de la sangle abdominale donc un gainage normal, un gainage latéral et un pal of press en rotation donc en gros on a couvert les trois grandes modalités d'endurance vélo course à pied natation parce que si j'avais pas mis la natation on aurait pas eu le haut du corps en endurance et ça m'aurait posé problème et après on a rameur pourquoi la natation et pas rameur ? parce que parce que c'est corps complet c'est moins contraignant sur la chaîne post carrière le rameur c'est super mais c'est pas pour rien que tous les rameurs élite ils ont mal soit enfin ils ont des blessures soit au dos soit aux côtes parce que la zone lombaire elle est très sollicitée et c'est pas mauvais c'est juste la nature du sport et de la position donc c'est pas Ce ne serait pas ma modalité de choix pour cette raison-là. Et donc après, on a deux exercices bas du corps, chaîne antérieure, chaîne postérieure, deux exercices haut du corps, poussé, tiré, et après la sangle abdominale, c'est déjà pas mal.

  • Sean Seale

    Magnifique, merci. Ça me fait une petite... J'avais posé la question à KSwiss. Je ne sais pas, tu connais ? Tu as déjà entendu parler de Barthélémy Fent ? Ça te dit quelque chose ? Non. Le podcast extraterrien ?

  • Bryan Umana

    Oui, bien sûr. Oui, oui, Barth, oui, oui.

  • Sean Seale

    J'avais fait un épisode avec lui. Je vais poser aussi la question. J'essaie de poser la question à tous les sportifs ou ceux qui travaillent dans ce secteur-là. Ça me permet aussi de faire ma petite bibliothèque. Et Sean, je vais passer aux questions un peu plus scriptées. Est-ce que tu as des recommandations de livres, de podcasts ou autres, que ce soit en lien avec ton domaine ou toute autre recommandation ?

  • Bryan Umana

    Les douze lois pour la vie, les douze règles pour la vie de Jordan Peterson, le livre que je recommande grandement. C'est un monsieur qui a eu énormément d'impact sur moi il y a quelques années, encore aujourd'hui. Et je pense qu'il a une manière de voir le monde via son prisme de la psychologie et sa compréhension très détaillée des systèmes de pensée religieuse. et une intersection entre ces deux mondes qui est extrêmement intéressante. Et pour ceux qui veulent aller un cran plus loin, il faut aller regarder sa série de vidéos sur YouTube qui s'appelle « The Psychological Significance of the Biblical Stories » , donc la signifiance ou l'importance d'un point de vue de la psychologie des histoires bibliques. Et c'est une série de présentations qui est très très intéressante. Il faut être prêt à mettre son chapeau avec la petite hélice là, il faut être prêt à réfléchir. Mais c'est des vidéos très très intéressantes. Et vu que je suis sur son créneau, toutes les vidéos qu'il a faites sur ses lectures de psychologie, de personnalité notamment, de traits de personnalité. Très très intéressant pour savoir se connaître un petit peu mieux aussi. D'ailleurs il y a un test que tu peux faire en ligne qui s'appelle Understand Yourself. C'est un truc qui coûte 10 euros, quelque chose comme ça. C'est un questionnaire qui est basé sur le modèle des Big Five. C'est un modèle de trait de personnalité qui est, en gros, j'ai parlé des détails, mais qui découle de la méthode statistique. Et je pourrais trouver plus de références pour ceux que ça intéresse. Mais en gros, c'est une manière de catégoriser les traits de personnalité et de te placer sur un spectre entre 0 et 100 par rapport à une moyenne de population. Par exemple, c'est grâce à ça qu'on a compris avec ma femme que c'est pas que moi j'étais bordélique. et qu'elle était tout le temps sur mon dos parce qu'au final, moi, j'ai une tolérance au bordel qui n'est pas aussi importante que la majorité de la population. on va dire, moins bordélique que la majorité ou que la moyenne de la population. Mais c'est juste qu'elle, elle a une tolérance qui est encore plus basse que la mienne. Donc, c'est tout le temps elle qui va déclencher en premier quand il y a un peu trop dans la maison. Mais il suffit, s'il n'était pas là, un ou deux jours plus tard, moi, j'aurais de toute façon fait quelque chose parce que ça aurait été trop. Mais c'est tout le temps elle qui va déclencher avant parce qu'elle est juste un petit peu au-dessus de moi. Et donc, ça, c'est le genre de choses qu'on peut comprendre vis-à-vis de soi-même mais vis-à-vis des gens avec qui on vit, qui peut être très, très intéressante. donc je partirai là dessus et après pour finir parce que c'est aussi Peterson c'est toute sa série de vidéos qui s'appelle Maps of Meaning qui est donc les cartes du sens si on veut bien du sens de la vie de comment l'humain fonctionne vis-à-vis du sens et vis-à-vis de la direction que l'on prend et comment on interprète le monde autour de nous et c'est issu de son premier bouquin qui s'appelle Maps of Meaning qui est très très dur à lire je ne le conseillerais pas parce que c'est Merci. parce que c'est des longues phrases et c'est technique et même moi j'ai eu de la peine je l'ai pas terminé d'ailleurs ce bouquin par contre la série de vidéos qu'il a fait qui s'appelle Maps of Meaning il y a une vingtaine d'heures de vidéos en tout et j'ai regardé 4 ou 5 fois déjà donc voilà, recommandation full Jordan Peterson, si ça vous intéresse pas intéressez-vous parce que c'est fascinant ok,

  • Sean Seale

    merci j'ai une question qu'a une ancienne invitée m'a posé, a posé à un futur invité. Quand ressens-tu ton bonheur le plus fort ?

  • Bryan Umana

    C'est quand je vois des gens... qui trouvent du sens dans quelque chose que j'ai pu leur partager, que ce soit en direct ou via mes contenus, et qui l'appliquent, et qui voient vraiment les effets positifs que ça a sur eux, et que je... J'ai le sentiment, et c'est pas un sentiment du point de vue égoïste, c'est vraiment du bonheur pour moi de voir quand quelqu'un fait quelque chose de différent de ce qu'il faisait avant et que ça leur apporte à eux du bonheur. que ça leur permette d'aller dans une direction qui est positive et de se développer. Et de savoir que j'ai pu contribuer à ma petite échelle à faire avancer les choses pour cette personne d'une manière ou d'une autre, ça, ça me rend extrêmement heureux. Et d'ailleurs, c'est tout à fait dans la lignée de l'objectif que j'ai toujours eu avec Upside Strength, qui a toujours été, et ça, je l'ai dit avant même que j'ai un podcast, une communauté en ligne, quoi que ce soit, mon objectif, quand j'ai commencé à coacher, il y a plus de dix ans maintenant, ça a toujours été, je veux aider le plus de monde possible. et donc Dès que je peux aider quelqu'un d'une manière ou d'une autre, à petite ou à grande échelle, moi ça me rend heureux et c'est pour ça que je fais ce métier. C'est pour essayer d'aider un maximum de monde, encore une fois à ma modeste échelle, avec les quelques éléments que j'ai apportés sur les quelques sujets que je pense maîtriser. Mais ça, ça me rend extrêmement heureux quand quelqu'un peut, en gros... Mettre en application quelque chose et voir les retours et le ressentir et ensuite être impacté à une telle échelle qu'eux veulent commencer à le retransmettre aussi autour d'eux, ça je trouve que c'est beau, c'est le virus positif. Et donc si je peux transmettre ce virus positif, je... J'en suis grandi.

  • Sean Seale

    Est-ce que ça n'a pas déjà joué contre toi, le fait de trop, enfin je dis trop, peut-être que ce n'est pas le bon mot, mais vouloir donner, transmettre ou aider ? J'ai un pote qui m'a dit une fois, justement, qu'il est très bienveillant, à toujours vouloir donner, aider les gens. Et puis une fois, en parlant, il m'a dit... Je me suis rendu compte que je donnais trop et que certaines personnes ne se rendent pas compte à quel point je leur donne. Et une fois, il avait besoin d'un service X ou Y, un petit truc. Et en fait, la personne n'était pas là. Et donc là, il s'est dit, OK, peut-être qu'il faut que je freine ou alors que je donne vraiment aux gens. Je ne crois pas qu'il ait dit qu'il mérite, mais... Voilà, les personnes qui sont à même et qui répondront d'une certaine façon.

  • Bryan Umana

    Ce que je dis toujours, c'est que je ne suis pas dans le business de convaincre qui que ce soit. Donc, si les gens ne sont pas intéressés à écouter ce que j'ai à dire, ça ne me dérange pas du tout. Et je ne pense pas non plus être adapté à tout le monde. Je ne dis pas que tout le monde doit m'écouter ou devrait m'écouter. Si les gens trouvent un intérêt dans ce que je dis, qu'ils m'écoutent. Après... À mon avis, en tout cas, ma solution à ce que tu as dit là, à ce problème-là, c'est que je n'attends rien en retour. Parce que dès que tu attends quelque chose en retour, forcément, si ça ne se manifeste pas, tu vas être déçu. Et tu vas remettre en question le fait de donner. Mais moi, je sais que c'est par là que ça passe. C'est par le fait de partager et de donner. Je sais que c'est ce pour quoi moi, je suis fait. Et donc, je sais que c'est ce que je dois faire en perpétuité. là où j'ai pu m'écarter un petit peu de ce chemin dans le passé, c'est quand moi, je me suis négligé dans le processus. C'est-à-dire quand moi, j'ai dit oui à trop de choses, dit oui à trop de séminaires, dit oui à trop de déplacements et que ma santé en a pris un coup et que de ce fait-là, moi, je n'étais plus en capacité de donner comme je veux donner. Mais si moi, je me gère correctement, si je dors le soir, si je passe du temps au soleil, si je marche tous les jours, si je gère mon stress, si je prends un bain quand j'ai besoin de prendre un bain et arrêter de travailler. Je sais que je vais pouvoir continuer à faire ça dans la durée et ne pas moi m'oublier dans le processus. Mais le fait que les gens ne me donnent pas en retour ou qu'ils n'apprécient pas, ça m'est complètement égal parce que je ne donne pas pour recevoir quelque chose. Je donne parce que c'est ma raison d'être et c'est ce qui me donne envie de me lever le matin et c'est ce que je vais continuer à faire pour toujours, indépendamment de ce que les autres font en retour ou pas. Ceux qui sont autour de moi, à qui je peux demander des services, etc., c'est mes amis, c'est ma famille, c'est ceux qui... Et je connais leur nom et je sais que si je leur demande quelque chose, ils seront là pour moi. Mais je ne donne pas en espérant avoir quelque chose en retour le jour où j'en aurai besoin.

  • Sean Seale

    Et finalement Sean, qu'est-ce que le succès pour toi ?

  • Bryan Umana

    C'est tout ce dont on a parlé aujourd'hui pour le reste de ma vie. C'est-à-dire le fait de pouvoir... être heureux dans ce que je fais au quotidien, de pouvoir rester en santé et même de grandir de ce point de vue-là, de pouvoir continuer à m'exprimer dans le sport, de pouvoir continuer à m'exprimer sur des podcasts comme le tien. Merci beaucoup de m'avoir reçu, de m'avoir donné l'opportunité de partager un petit peu. C'est de pouvoir passer du temps avec mon fils, avec mes fils, avec ma femme, avec notre chien, avec nos futurs animaux et essayer de continuer à transmettre un maximum. et de, je l'espère, trouver l'analogie ou l'explication qui fera que les gens qui en ont besoin puissent prendre ce que je dis et puissent l'appliquer dans leur vie et, encore une fois, en retirer quelque chose de positif. Le nom Upside, en anglais, c'est le côté positif d'eux. Et ça n'avait pas commencé comme ça au départ au niveau du nom que j'ai imaginé. Pour moi, c'était le nom de l'entreprise que j'avais créé au départ. j'étais plutôt axé sur le développement de la force, sur le coaching privé, etc. Mais aujourd'hui, je me rends compte que le mot upside, ça correspond tout à fait à ma personnalité aussi. Je suis quelqu'un d'éternel positif, je l'ai dit avant. Et c'est une force que je veux garder et que je veux continuer à transmettre. Et donc, pour moi, c'est ça le succès, c'est pouvoir continuer à faire tout ça avec les gens que j'aime autour de moi. avec des personnes positives et qui sont prêtes à grandir et à évoluer, ça pour moi c'est le succès.

  • Sean Seale

    En tout cas merci, merci beaucoup pour tout ce que tu fais, tout ce que tu donnes, parce qu'il y a énormément de contenu, je sais plus si c'était en off ou on enregistrait déjà mais voilà, par ton podcast, par les podcasts dans lesquels tu es apparu ta chaîne YouTube, ton site tu offres des programmes aussi gratuitement D'ailleurs, on tape Upside Strength et on te trouve partout. .com

  • Bryan Umana

    .com pour le site, oui.

  • Sean Seale

    Insta, c'est pareil. YouTube, c'est pareil. Spotify, Apple Podcasts, c'est pareil. Sinon, est-ce que tu aurais un dernier élément à ajouter ? Un truc que tu voudrais absolument dire dont on n'aurait pas parlé ?

  • Bryan Umana

    Si les gens qui ont écouté ont trouvé ce podcast intéressant, je leur conseille de prendre un petit calepin et un stylo et de le remettre au début et de le réécouter une deuxième fois. Pas parce que j'aime bien le son de ma voix, mais je suis convaincu du fait qu'on passe trop vite sur les informations. Et moi, je sais que récemment, quand j'ai trouvé une étude intéressante, un podcast intéressant, une vidéo intéressante, j'en ai retiré beaucoup plus en le regardant ou en le lisant plusieurs fois d'affilée. Pas tout de suite, tout de suite, mais là, il y a un papier, par exemple, auquel je pense. qui parle notamment du lien entre le vivant et la lumière, qui retrace l'idée de l'émission de ce qu'on appelle des biophotons. En gros, c'est de la lumière qui est mise à très très faible intensité par le vivant, que ce soit des plantes, des animaux ou les humains, et qui retrace l'histoire de ces recherches. Ça a plus de 100 ans, ça a été découvert en 1923, donc ce n'est pas nouveau. Et ce papier, je l'ai lu cinq fois et je vais continuer à le relire pour continuer à comprendre différents éléments. Je pense que quand on trouve quelque chose d'intéressant, on s'y attarde pas assez. Donc ça peut être ce podcast, mais ça peut être un bouquin qu'ils sont en train de lire ou une série de vidéos qu'ils sont en train de lire ou une présentation ou autre. Regarder les choses plusieurs fois, parce que la relecture ou le revisionnage fait qu'on l'aborde complètement différemment de la première fois. Donc c'est pas le même podcast que t'écoutes en fait. Parce que vu que tu l'as déjà écouté, t'as des points d'accroche, y'a des choses que t'as bien comprises, y'en a d'autres que t'as un peu moins bien comprises. Et il ne faut pas juste le balayer et le passer à la suite, parce que ça, malheureusement, c'est le petit cirque de la dopamine de l'information. C'est-à-dire qu'on consomme l'information et après on la jette rapidement. C'est du fast-food de l'information. Mais si on veut vraiment intégrer les choses, il faut passer du temps avec. Et donc j'encourage les gens à passer plus de temps à lire ou écouter la même chose, si c'est intéressant pour eux, pour vraiment s'en imprégner et en retirer un maximum.

  • Sean Seale

    Merci pour cette recommandation, j'en prends note aussi.

  • Bryan Umana

    Avec plaisir.

  • Sean Seale

    Merci beaucoup Sean.

  • Bryan Umana

    Merci à toi.

  • Sean Seale

    A tout bientôt.

  • Bryan Umana

    A bientôt. Ciao ciao. Ciao.

  • Sean Seale

    Merci d'avoir écouté l'épisode dans l'entier et pour m'aider à continuer, je te demande une seule chose. Abonne-toi au podcast sur ta plateforme préférée, sur Spotify ou Apple Podcast par exemple, et sur YouTube. N'oublie pas de donner ton avis en le notant avec la meilleure note possible et de le partager autour de toi, c'est ce qui m'aide à continuer. Rendez-vous début août pour un nouvel épisode dans lequel on parlera avec la cofondatrice d'une chaîne de fitness suisse. Ciao ciao !

Description

Dans cet épisode, j’échange avec Sean Seale, préparateur physique suisse et formateur spécialisé dans l’endurance et la respiration. Fondateur de l ‘entreprise et du média Upside Strength, il accompagne des athlètes et des professionnels du sport à mieux structurer leur entraînement et à réconcilier performance et ressenti.


Dans cet épisode, on parle d’entraînement polarisé, de VO2 max, de fréquence cardiaque, de moyenne intensité, mais surtout : de ressenti. Sean partage une approche nuancée, loin des excès technologiques et des méthodes toutes faites. Il insiste sur l’importance de l'écoute du corps, que ce soit dans le sport ou dans la vie personnelle.


Sujets abordés :

- Le rôle du ressenti dans la performance

- Zone 2, moyenne intensité, VO2 max : comment s’y retrouver ?

- Pourquoi la fréquence cardiaque ne suffit pas

- Endurance fondamentale et intensité : les bons dosages

- L’importance de la régularité dans l’entraînement

- Parallèles entre entraînement sportif et équilibre de vie

- Athlètes hybrides et avenir du fitness


Cet échange s’adresse autant aux passionnés de sport qu’aux entrepreneurs suisses ou francophones et professionnels en quête de développement personnel.


Sommaire de l'épisode:

(00:00) Intro

(00:52) Intro Bryan

(02:28) Début de l’épisode

(10:30) Utilisation du ressenti

(19:10) Qui est Sean ?

(22:23) Concept d’endurance

(37:46) Quelle importance de la VO2 max

(45:43) Les zones d’intensité

(52:51) La moyenne intensité

(01:00:10) Utilité du test effort

(01:05:45) athlète hybride (force-endurance)

(01:17:50) Les bases pour la santé

(01:33:53) Proposition de programme d’entraînement

(01:40:58) Les 10 exercices à faire à vie

(01:43:40) Des sources qu’il recommande

(01:47:18) Question d'un-e ancien-e invité-e

(01:52:23) Le succès

(01:54:40) Fin


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et retrouve tout ce dont on a parlé sur la fiche de l'épisode : https://bit.ly/ep57-sean-seale


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens ✌️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Sean Seale

    Il n'y a rien qui va fonctionner pour toujours, c'est-à-dire qu'il faut savoir changer la manière dont tu t'entraînes, il faut savoir changer le type d'entraînement que tu vas faire, mais dans ce contexte-là, il te faut de la basse intensité, il te faut de la haute intensité aussi, il te faut de la moyenne intensité, il te faut de la très haute intensité. Toi,

  • Bryan Umana

    tu compares la VO2max comme étant le moteur de notre corps et la zone 2 serait le châssis, typiquement. Est-ce que tu peux un peu plus détailler ces deux concepts de cette façon-là ? Stupide.

  • Sean Seale

    Il faut, à mon avis, bien faire la différence entre un test de labo ou un test physio et une performance de terrain. C'est deux choses différentes, c'est deux choses importantes. Tant qu'éternel optimiste, j'aime à penser que certains vont pouvoir changer leur comportement avant d'aller droit dans le mur. J'espère. La fréquence cardiaque, je pense que c'est un très bon outil, mais seulement s'il est utilisé de manière complémentaire à la charge externe, que ce soit l'allure ou la puissance, le travail que tu effectues, et la charge interne perceptive, ce que toi tu perçois.

  • Bryan Umana

    Salut les amis et bienvenue sur mon podcast. Dans mes épisodes, j'échange librement avec des entrepreneurs, des experts passionnés sur des thèmes variés comme le sport, l'éducation et la santé. Je suis Bryan Umana, associé gérant dans l'entreprise wilight telecoms, spécialiste en infrastructures informatiques et téléphonie, COO et associé de la startup Solarsplit, une plateforme qui veut démocratiser l'investissement dans l'énergie solaire, enthousiaste de sport et de développement personnel. Pourquoi ce podcast ? Pour apprendre, être inspiré et partager tout ça avec toi. Dans cet épisode, j'échange avec Sean Seal, il est préparateur physique spécialisé dans le travail de conditioning, donc d'endurance, et de respiration pour tout sportif, athlète ou coach qui souhaite optimiser sa pratique. C'est le fondateur de l'entreprise Upside Strength et d'ailleurs, il a un podcast et une chaîne YouTube qui portent le même nom. On parle de comment utiliser son ressenti, de l'endurance de manière générale, de la basse à la moyenne à la haute intensité, de l'importance de la VO2max, des athlètes hybrides, donc de l'entraînement pour la force et l'endurance, et bien d'autres sujets. Je ne te retiens pas plus longtemps, mais avant, pour m'aider à grandir et à continuer, je te demande une seule chose, c'est de t'abonner à la plateforme de podcast sur laquelle tu l'écoutes, donc Spotify ou Apple Podcast par exemple, de laisser la meilleure note possible, c'est-à-dire 5 étoiles, et de commenter. C'est ce qui fait grandir le podcast et qui me permet d'inviter plus de personnes. Je suis aussi sur Instagram, et notre nouveau site internet est en ligne. Tu y trouveras toutes les références citées durant l'épisode. Bienvenue dans mon podcast et bonne écoute ! Sean, tu as dit, dans un podcast, le ressenti, c'est une des armes les plus redoutables qu'on puisse développer en tant que sportif, que ce soit amateur ou athlète. Pourquoi ?

  • Sean Seale

    Parce que dans un monde où tout tourne autour des datas et de la technologie, on oublie que la technologie la plus avancée qu'on connaisse à l'heure actuelle, ça reste le corps humain et notre interaction avec notre environnement. Et si on apprend à mieux l'utiliser, on peut complémenter toutes les datas de la technologie qui sont disponibles et véritablement intégrer notre approche. vis-à-vis de la pratique sportive parce qu'on n'est pas des machines, on est des êtres vivants, on est des êtres très très dynamiques qui sont influencés par tout ce qui se passe autour de nous et à l'intérieur de nous aussi. Et si on ne prend pas cet énorme paramètre en compte, il manque une grosse grosse part de l'équation. Et je pense que... Ça se voit à tous les niveaux. Ceux et celles qui savent mieux s'écouter, savent mieux se gérer, que ce soit sur un entraînement, que ce soit sur une semaine, sur un mois, sur une année, sur une carrière. Et aujourd'hui, je pense que c'est un des facteurs qui peut permettre de faire la différence.

  • Bryan Umana

    Et comment est-ce qu'on apprend à mieux s'écouter, à ressentir son corps ?

  • Sean Seale

    Il faut y prêter attention. Il faut pratiquer. C'est comme tout, il faut faire des répétitions. Quand mon fils fait quelque chose pour la première fois, je dis toujours c'est bien, refais-le une fois. C'est bien, refais-le une fois. Tu voulais faire un dessin de manga, le premier ce sera le moins bien de tout ce que tu vas dessiner en tête. Donc il y a le premier, mais il y a surtout le deuxième, il y a le dixième. mais il y a le centième et le ressenti, c'est pareil. Il faut juste pratiquer, il faut le mettre en application. Donc, il faut se poser la question quand on fait un certain effort, à quel point c'était difficile pour moi ? Combien de reps je peux faire encore ? Combien de minutes je pourrais faire encore à cette intensité ? Et c'est simplement avec la pratique qu'on arrive à aiguiser son ressenti et faire en sorte que le ressenti devienne de plus en plus précis et cohérent pour soi-même. Ça, c'est important. Il ne faut pas... comparer le ressenti d'une personne avec le ressenti d'une autre parce que chacun vit différemment les choses. Certaines personnes auront toujours des ressentis qui sont assez bas entre 1 et 10, d'autres toujours assez haut entre 1 et 10. Mais le but c'est pas de les comparer entre eux, le but c'est simplement de se dire que chaque personne a sa propre échelle et chaque personne peut apprendre à mieux utiliser cette échelle afin de mieux ressentir et mieux gérer ses efforts.

  • Bryan Umana

    Mais pour monsieur, madame, tout le monde, j'avais justement, en faisant mes recherches pour cet épisode, tu donnais un exemple assez parlant, je crois, pour tout le monde. Typiquement, tu vas à la salle, tu fais X exercices, prenant un exercice, prenant, même pas à la salle, des pompes. Tout le monde connaît les pompes. Tu dis, voilà, tu fais 10 pompes, 20 pompes, peu importe. Et quand t'arrives à 20 ou à 30, tu te dis dans ta tête, ok, j'aurais pu en faire 6 de plus ou 7 de plus. Et ensuite, à la deuxième série, tu vas faire ces 6 ou 7 de plus. Et si en fait, t'aurais pu encore en faire 7, c'est que t'es vraiment loin de ton ressenti. Et puis, ainsi de suite. Et chaque fois que tu t'entraînes, tu le fais de cette façon pour justement aiguiser ce ressenti.

  • Sean Seale

    C'est ça. Donc chaque fois que tu te poses la question... Combien de reps il me restait sur cette série, combien de minutes ou de secondes il me restait sur tel effort en endurance, par exemple. À chaque fois que tu te poses la question, tu te rapproches un peu plus de la vérité, de ta vérité, ou en tout cas d'être bien calibré par rapport à ce que peut faire ton corps. Parce que c'est ça, en fait, c'est apprendre à savoir que le corps, il a des limites et savoir où tu te situes par rapport à cette limite, sur l'exercice que tu es en train de faire. Forcément, ça va changer si tu es en train de faire des pompes, si tu es en train de faire un squat, si tu fais du vélo, si tu fais de la course à pied. Il faut le pratiquer dans toutes les modalités, dans toutes les situations. Véritablement, avec ça, tu peux tendre vers un outil qui devient extrêmement robuste, extrêmement fiable à utiliser au quotidien, qui va te permettre de te rendre compte quand tu es fatigué, quand ça va bien. Je me rappelle quand je faisais de la compète en rameur indoor, même sans parler de la compète, juste l'entraînement, où je m'entraînais quatre fois par semaine sur le rameur, j'avais exactement le même échauffement à chaque entraînement. Et je savais ce que je devais ressentir en termes de difficultés sur chaque segment de l'échauffement. Et je savais ce que je devais voir comme Watt ou comme Split sur l'écran pour chaque ressenti donné. Et ça me permettait de savoir, dans les 15 minutes d'échauffement, où est-ce que je me situais par rapport à un jour normal. Est-ce que j'étais bien dans le milieu, où je voyais les chiffres que je voyais d'habitude. Est-ce que pour un ressenti donné, je voyais des chiffres plus bas. Donc typiquement, je n'étais peut-être pas super en forme ce jour-là. Ou alors au contraire, est-ce que j'avais des chiffres qui étaient un petit peu plus haut que ce que j'avais l'habitude de voir pour la même force appliquée, la même intention d'effort venant de moi. Et là, je savais qu'il y avait peut-être un jour pour aller chercher un PB sur la séance ou faire quelque chose. Et à contrario, quand j'avais des chiffres qui étaient plus bas, je savais qu'il fallait faire la séance, mais il ne fallait pas s'attendre à de grandes performances. Parce que c'est ça la réalité du terrain, c'est que tu n'es pas tous les jours dans le même état. Et si tu peux gérer ton effort du jour en fonction de ton état, on aura déjà des meilleures sensations, parce que tu ne vas pas avoir des attentes qui sont démesurées par rapport à ta capacité du jour. Donc plus de réussite. Et dans la durée, on aura un entraînement qui est plus engageant et qui va produire de meilleurs résultats aussi.

  • Bryan Umana

    PB, Personal Best ? Pour les personnes,

  • Sean Seale

    jamais.

  • Bryan Umana

    Donc un petit record.

  • Sean Seale

    Un petit record personnel sur la séance, par exemple.

  • Bryan Umana

    Donc, OK, ressenti par rapport au sport. Donc, essayer de revenir sur soi-même. Chose que j'ai essayé de... Enfin, que je fais maintenant depuis... depuis que j'ai écouté justement un épisode où tu as parlé de attends j'ai un petit blanc le ressenti, la mesure le RPE, merci j'étais en train de lui parler de ça et donc j'ai voulu regarder un petit peu en plus c'est une période où ma ceinture de fréquence cardiaque déconnait un petit peu et donc ça m'embêtait donc je me suis dit c'est très bien c'est parfait, je ne la mets pas j'y vais, je cours ... et puis je vais au feeling et quand je fais de la zone 2, l'endurance fondamentale je sais que je dois être bas je sais que je dois pouvoir respirer même inspirer et expirer par le nez, ça doit pas me poser problème Effectivement, je me connais un petit peu, je sais plus ou moins en termes de kills par minute où j'en suis et autres. Et dans l'intensité, finalement, je ne sais pas, tu me le diras, mais là, j'étais plus quand je faisais l'intensité. J'ai fait un Irox il y a une semaine. Je n'ai juste plus la date en tête, 18 mai. Cet épisode sortira probablement en juillet, je pense. Donc pour remettre dans le contexte, et lors de cette haute intensité... Tu me diras, en fait, je ne me suis pas trop posé la question où est-ce que je mets cette haute intensité, dans le sens, est-ce que c'est 90% sans deep ? Non, j'allais juste à bloc. Et puis, de toute façon, c'était assez court. Et donc, je le faisais de cette façon. Et c'est comme ça que je me disais, là, j'entraîne mon ressenti. Maintenant, Le ressenti, de manière générale, hors sport, est-ce que toi, tu l'appliques aussi ? Toi qui a frôlé un burn-out, toi qui es dans le sport, justement, et c'est comme dans tout, on avait pas mal, j'allais dire, on avait pas mal parlé avec KSwiss Fit, que tu connais bien, tout ce qu'on peut utiliser dans le sport, tous les protocoles, peut assez souvent tirer des parallèles dans la vie de tous les jours. Et donc, le ressenti dans la vie de tous les jours, comment est-ce qu'on exerce le ressenti dans la vie de tous les jours ? Tu vois, typiquement... Je crois que ça m'arrive assez peu de me lever en me disant « purée, là, je pète la forme » . Souvent, les cinq premières minutes, je suis quand même assez fatigué. Je sais, je n'ai pas forcément dormi suffisamment. Pourtant, tu te lèves, tu continues, tu fais ton truc. Comment est-ce qu'on apprend à s'écouter ?

  • Sean Seale

    Je pense qu'on va faire un parallèle avec l'entraînement. C'est-à-dire qu'il faut se poser la question déjà. et spéciale dédicace à Lynn, ma femme, qui dit toujours que toi, tu parles du RPE dans l'entraînement, mais il faut qu'on parle du RPE dans la vie de tous les jours. Donc, on est là et on parle du RPE dans la vie de tous les jours.

  • Bryan Umana

    C'est elle que j'aurais dû inviter en scène.

  • Sean Seale

    C'est elle que tu aurais dû inviter. La prochaine fois, c'est elle qu'il faudra inviter. Et de ce côté-là, il faut se poser la question. Comment je me sens aujourd'hui ? Et forcément, il y a des contraintes avec lesquelles on doit jouer. C'est-à-dire qu'il y a des intangibles. On doit aller au travail, on doit faire ce qu'on doit faire, on doit s'occuper de ses enfants, on doit faire à manger. il y a des choses que tu n'as pas le choix, il faut les faire. Mais dans ça, tu as le choix dans ta manière d'approcher la journée et selon ton ressenti, selon ton niveau d'énergie, selon tes besoins, tu peux potentiellement ajuster un petit peu ton approche. Moi, je sais que si on me donne l'option, je travaille dès que je me lève et jusqu'à ce que j'aille me coucher parce que j'adore ce que je fais et j'apprends quotidiennement dans ce que je fais dans mon métier. en plus de ça L'entreprise, elle évolue, donc mon métier, il évolue, donc je dois apprendre de nouvelles choses, mettre en place de nouvelles choses. Et c'est extrêmement enrichissant comme processus. J'ai le « luxe » de pouvoir décider quand je travaille. Donc aujourd'hui, je sais que si je ne me sens pas bien pour une raison ou une autre, je peux prendre une demi-journée, je peux prendre la journée, je peux m'arrêter un petit peu plus tôt et aller faire mon sport ou aller faire un petit peu de batterie parce que je sens que j'ai besoin de m'arrêter, de switcher. Et ça, c'est quelque chose que je ne faisais jamais avant. Avant, c'était non, je faisais… Je pratiquais l'haltérophilie quand j'étais au Canada. Et c'était, non, il faut que j'aille deux heures, quatre fois par semaine à la salle pour faire mon haltéro. Si je ne fais pas deux heures, mon entraînement, il est ruiné. Ma semaine, elle est ruinée. Ça ne servira à rien. J'étais vraiment comme ça. C'était 100% ou zéro. Et ça, c'est vraiment quelque chose que j'ai essayé d'inculquer à mon fils, Avri. Et c'est que 100%, c'est un idéal. Mais il ne faut vraiment pas perdre trop d'énergie pour essayer d'atteindre le 100%. Il faut tendre vers le 100%. Mais typiquement, sur un très bon jour, tu tomberas à 95%, 98% peut-être, si tu as tout fait exactement comme tu voulais. Mais finalement, si tu as 80, 85, 90% et que tu fais ça tous les jours, dans la durée, c'est là où tu auras les résultats. Et donc, avec mon fils, la manière dont ça se manifeste, c'est quand lui, il veut un truc. il veut absolument faire un truc ou il veut avoir un truc et il y a une option qui est un petit peu le meilleur des deux mondes par rapport à ce que lui veut et ce qui par exemple doit se passer dans la journée ou dans le contexte par exemple il me dit ouais je veux une glace et je veux cette glace là et je veux l'acheter dans ce magasin là et ben peut-être que la solution c'est alors tu peux avoir une glace mais ça va pas être celle là puis on va pas l'acheter là-bas on va l'acheter autre part par contre t'auras une glace mais elle sera pas de ce magasin là elle sera pas maintenant tout de suite elle sera peut-être pas la glace que tu voulais Mais t'auras une glace. Et donc, des fois, il faut savoir prendre le 80-85% et pas trop perdre de sommeil sur « non, je veux le 100% absolument » . Et ça, c'est quelque chose avec lequel j'avais beaucoup, beaucoup de peine au début. Et c'est grâce à ma femme notamment qui m'a appris à me calmer et à m'écouter. que maintenant j'arrive à dire, tu sais quoi, là, je ne suis pas très bien, là j'ai besoin, j'ai un petit peu de brouillard dans la tête, ça nous arrive à tous, et là, je vais prendre une heure et je vais aller prendre un bain, je vais aller marcher avec mon chien un peu plus longtemps que ce que j'avais prévu, ou alors je vais aller prendre un café en ville avec ma femme, parce qu'on a besoin de nous aussi rester connectés l'un à l'autre, parce qu'on travaille ensemble, parce qu'on vit ensemble. parce qu'on a des gros projets ensemble et si on n'est pas aligné, si on n'est pas coordonné, les choses elles tirent dans le mauvais sens. Donc des fois il faut savoir prendre un pas de recul parce que ça va te permettre de prendre deux pas pour mieux avancer après. Mais pour ça il faut avoir la présence d'esprit déjà de se poser la question comment est ce que je me sens aujourd'hui, de quoi j'ai besoin aujourd'hui. Et encore une fois des choses que tu peux pas changer dans ta journée mais il y a plein de choses que tu peux changer et des fois il faut savoir est ce que j'ai besoin de me mettre en travers sur une séance de vélo aujourd'hui. Ou est-ce qu'aujourd'hui, j'ai besoin de faire une séance tranquille, voire même faire 20 minutes de stretching, puis aller prendre un bain. Je le mets bien chaud, comme ça, je transpire un petit peu. Et je sais que ça, ça va me faire du bien aussi. Mais ce n'est pas la même approche selon ton besoin du jour. Après, forcément, il y a aussi le côté où tu passes tout ton temps à t'écouter et du coup, tu ne fais plus rien. Donc, il faut trouver un entre-deux.

  • Bryan Umana

    C'est pas très David Goggins friendly tout ça.

  • Sean Seale

    Ouais, je suis là. I'm back, motherfucker ! La vidéo préférée de l'Internet.

  • Bryan Umana

    Les gens pourront chercher.

  • Sean Seale

    Les gens pourront chercher. Tu pourras leur mettre le petit clip de... Mais non, c'est pas très David Goggins. Parce que Goggins, il n'a plus de genoux, il n'a plus de cartilage. Il ne sait pas jusqu'à quel âge il va vivre. Moi, je pense que l'idée d'être... J'admire sa passion pour ce qu'il fait, j'admire son état d'esprit, mais si c'est au détriment de ta santé et de ta longévité, ça commence à me poser un petit peu de soucis. Donc de ce côté-là, il faut savoir s'écouter, mais après, il faut faire la part des choses aussi. Moi, je sais que si tous les jours, tu te lèves dans la semaine et que ça ne va pas, et que tous les jours, tu as besoin de ne pas t'entraîner et de prendre un bain, il y a peut-être autre chose qui ne va pas. Peut-être que... c'est ton emploi du temps qui ne va pas, peut-être c'est tes priorités qui ne vont pas, peut-être c'est ta gestion du stress qui ne va pas. Il y a d'autres choses peut-être à adresser si tous les jours, tu es obligé de moduler ce que tu avais prévu de faire, ou alors tu avais des attentes qui étaient démesurées par rapport à ce que tu es capable de faire. Si tous les jours, tu dis « mon entraînement ne s'est pas passé comme prévu » ou « je n'ai pas pu faire tout ce que je voulais dans ma journée de travail » , peut-être que ta liste était trop longue et peut-être que tu as des attentes qui sont démesurées. Et moi, ce que j'essaie de faire pour parer à ça maintenant, notamment vis-à-vis du travail, c'est que le matin, si j'ai une liste de choses à faire, je me pose le matin devant ma liste. Je note à côté de chaque élément le temps que ça va me prendre approximativement. Peut-être que c'est un email, c'est 15 minutes. Peut-être que c'est des vidéos, c'est deux heures. Mais je mets les heures ou le temps et après, j'y vais et j'essaie de me tenir au temps. Si je ne tiens pas, ce n'est pas grave. si je finis pas tout je sais que je m'ai fait 5 sur 6 et que le lendemain je pourrais rattraper celui d'après Mais si tous les jours, j'ai 20 trucs et que j'arrive qu'à en faire 5 ou 6 et que tous les jours, je suis frustré, il y a un problème avec le planning. Et c'est pareil avec l'entraînement. Si tu n'arrives pas à faire les entraînements tous les jours que tu avais prévus, est-ce que les entraînements sont adaptés par rapport à ton niveau actuel, par rapport à tes possibilités actuelles, par rapport à ton niveau de récupération actuel ? Donc, il faut toujours contextualiser les choses. Et ça, je sais que c'est dur parce que ça demande à réfléchir. Et aujourd'hui, les gens, ils aiment bien les raccourcis, ils aiment bien les hacks, qu'ils aiment bien les trucs qui vont vite, où il ne faut pas réfléchir. Et on peut juste prendre un truc, copier-coller et le faire exactement comme ça. Mais c'est ton contexte qui définit comment tu vas devoir agir. C'est ton contexte qui définit quel plan d'entraînement va être adapté à toi. Combien d'années ça fait que tu t'entraînes dans une modalité ou une autre ? Combien de séances par semaine tu as fait ces trois derniers mois ? Quel est ton niveau de sommeil, récupération, gestion du stress ? Comment est-ce que tu manges ? Comment est-ce que tu bois ? Et ça, ça va nous dire, ok, est-ce qu'il faut un plan avec trois séances semaine, cinq séances semaine, beaucoup d'intensité, peu d'intensité ? Mais sans le contexte, on ne peut pas définir ces choses-là. On ne peut pas juste les faire tomber du ciel. Et c'est pareil pour le travail. Il faut savoir où tu en es actuellement. Il faut savoir qu'est-ce que tu dois faire pour avancer. Et à partir de là, on peut s'organiser.

  • Bryan Umana

    Peut-être avant qu'on continue et qu'on se planche dans ton monde, on a parlé de sport. Tu as cité le Canada. Qu'est-ce qu'on a dit d'autre ?

  • Sean Seale

    Le Canada, la Suisse, parce qu'on y est pour l'instant.

  • Bryan Umana

    Bref, ce que j'allais te demander, Sean, c'est de savoir qui tu es.

  • Sean Seale

    Qui je suis ? Je suis quelqu'un qui a toujours été passionné par le sport, depuis que j'étais enfant. J'ai toujours pratiqué un sport ou un autre. J'ai fait du foot étant petit, j'ai fait judo, karaté, kung fu au début de mon adolescence. Après, j'ai basculé sur le rugby, j'ai fait l'haltérophilie, j'ai fait du rameur indoor. Tous ces sports à des niveaux modérés. Je n'ai pas été un athlète hors pair ou quoi que ce soit, mais j'ai toujours adoré le sport. Ça a toujours été mon moyen d'expression personnel. Et aujourd'hui, j'ai la chance de pouvoir le transmettre aux autres. Via ma pratique en tant que coach sportif préparateur physique, ça fait plus de dix ans maintenant que j'ai commencé à coacher. Aujourd'hui, je me retrouve aussi à donner de la formation pour les professionnels du sport et de la santé, coach sportif, préparateur physique, kiné, autour des concepts de l'endurance, autour de l'entraînement. Et avec ma femme, on a fait grandir, on a développé Upside Strength, qui est notre entreprise aujourd'hui et sous laquelle, on va dire, on regroupe toutes ces activités. et je partage ma vie avec Lynn, ma femme. Ça fait plus de 12 ans qu'on est mariés. On a un enfant qui a bientôt 11 ans. Il aura 11 ans quand ce podcast sera publié. Le 3 juin prochain. On essaie de faire coïncider nos passions respectives. Pour moi, le sport, pour Madame, c'est tout ce qui touche à la nature, que ce soit la nutrition, la permaculture. Le développement personnel de ce point de vue là aussi, elle m'apporte énormément sur ce créneau là. Et on essaye de faire notre petit bout de chemin en partageant nos expériences et nos apprentissages avec un maximum de gens. Si je devais définir ce que je fais, je pense que je suis formateur dans l'âme avant tout, même si j'ai ma casquette de coach et je la garde et je l'adore. J'adore transmettre avant tout. J'adore partager, c'est pour ça que ça me faisait très très plaisir de venir faire le podcast avec toi. Et si je peux, avec ma modeste expérience, donner quelques pistes ou même quelques idées qui peuvent allumer une petite étincelle et faire que quelqu'un puisse être plus actif ou peut-être trouver un mode de fonctionnement dans sa vie qui lui permet de prendre plus de plaisir, d'être plus heureux, parce qu'au final, c'est ça qu'on veut tous aussi, c'est s'épanouir dans ce qu'on fait, ça je pense que c'est très très important. Donc je dirais qu'aujourd'hui, j'essaie vraiment de rester très à l'écoute de ce dont j'ai besoin et de ce que j'ai envie de faire et essayer de vivre au travers de ces axes-là.

  • Bryan Umana

    Justement, tu as cité l'endurance. Quand on pense endurance, on pense à différents types de sports. On a parlé de la haute intensité, de la zone 2, de l'endurance fondamentale, donc la basse intensité. Toi, et d'autres personnes, comparent le ou la VO2max comme étant le moteur de notre corps et la zone 2 serait le châssis, typiquement. Est-ce que tu peux un peu plus détailler ces deux concepts de cette façon-là, s'il te plaît ?

  • Sean Seale

    Avec plaisir. Je pense que pour comprendre l'endurance, il faut se dire qu'il y a tout un spectre d'intensité qu'on peut explorer. Et ça va de, on va dire, si on prend la course à pied comme exemple, ça va de la marche, la marche très très lente, jusqu'au sprint, qu'on peut tenir sur peut-être quelques secondes au grand maximum. Et il y a tout un monde entre ces deux intensités. C'est pareil sur un vélo, tu te mets sur un vélo, tu pédales le plus lentement possible, tu vas peut-être pousser 10, 20 ou 30 watts, et après tu as le sprint où tu vas essayer de taper le maximum de puissance, même si c'est juste pendant quelques secondes. Et ce qu'il faut comprendre, c'est que sur ce spectre, il y a en gros quatre niveaux d'intensité différentes. En physiologie, on appelle ça les domaines d'intensité. Mais niveau d'intensité, ça suffit largement pour comprendre le concept. Et il faut se dire qu'il y a la basse, la moyenne, la haute et la très haute intensité. Et ces domaines, on peut les départager au niveau physiologique, mais on n'a pas besoin d'aller jusque là. On peut simplifier les choses et se dire que la basse intensité, c'est un effort qui est très facile. C'est un effort qui est soutenable pendant virtuellement des heures, dans la mesure où on est entraîné à le faire, bien entendu. Et on peut se dire que c'est un effort qui va être localisé au niveau du muscle en question. Alors, bien entendu, le cœur, il pompe le sang, il y a tout le corps qui est investi, mais au niveau de la gestion de l'effort, de l'intensité de l'effort, c'est vraiment le muscle qui arrive à tout gérer en interne. Et à ce niveau-là, on a... principalement ce qu'on appelle les fibres lentes qui sont recrutées. On a deux types de fibres pour simplifier grandement. On a les fibres lentes et les fibres rapides. Et en gros, les fibres lentes, elles sont plus économes au niveau énergétique parce qu'elles ont plus de capillaires, un meilleur rapport sanguin, plus de mitochondries aussi. Alors que les fibres rapides, elles, elles ont en contrepartie moins de mitochondries, moins de capillaires, mais elles ont une capacité de production de puissance plus importante. Mais elles sont aussi moins économes au niveau énergétique. Et il faut se dire que... ces deux types de fibres, elles interagissent et elles fonctionnent ensemble. Comme tout dans le corps humain, tout est fait pour fonctionner ensemble. Par exemple, les fibres rapides qui produisent beaucoup de puissance, elles produisent aussi des produits métaboliques dérivés qui peuvent engendrer la fatigue. Donc, on a les fibres lentes qui sont là pour les recycler. En gros, c'est cette interaction qui se passe. Donc, si on revient à notre spectre d'intensité, au premier niveau, à basse intensité, on a principalement les fibres lentes qui sont sollicitées. Donc encore une fois, on a un effort qui est très économe, qui est très facile à gérer. Une fois qu'on passe à moyenne intensité, on commence à recruter un petit peu plus de fibres. Forcément, pour produire plus de force, on a besoin de recruter plus de masse musculaire. Et plus on monte en fait sur cette échelle, et plus on va taper dans les fibres rapides. C'est comme ça qu'on peut le conceptualiser. À moyenne intensité, on a un peu de fibres rapides qui sont sollicitées, plus de fibres lentes que ce qu'on avait au départ à basse intensité. Et là, on peut dire que l'effort, il est toujours en gestion, toujours stable. mais cette fois-ci au niveau global, au niveau systémique. Donc c'est le corps complet qui va gérer cet effort. Mais on arrive toujours à maintenir ce qu'on appelle l'homéostasie, donc l'équilibre interne, malgré cet effort qu'on doit produire en continu. Une fois qu'on bascule à haute intensité, c'est typiquement là où on va parler de développer la VO2max, et là on a maintenant encore plus de fibres musculaires qui sont recrutées qu'avant, encore plus de fibres rapides également, et la grande distinction à comprendre entre la moyenne intensité et la haute intensité, c'est qu'une fois qu'on dépasse ce qu'on appelle ce deuxième seuil, qui se trouve entre la moyenne et la haute intensité, une fois qu'on dépasse cette frontière importante, on se retrouve dans un état interne qu'on n'arrive plus à stabiliser. Donc on va typiquement rapidement tendre vers l'échec ou alors devoir ralentir. Et ça, on peut s'en rendre compte simplement, encore une fois, avec le RPE dont on a parlé tout à l'heure, quand tu fais un entraînement et que tu fais un effort qui est soutenu, mais soutenable, Donc tu as peut-être un ressenti qui est à 6 sur 10, donc tu sens que c'est difficile, mais tu sens que tu arrives à te gérer et que tu vas pouvoir continuer à un bon moment comme ça. Et si tu accélères juste un petit peu, et que tu te mets peut-être à 8, 8,5 sur 10, là tu vas sentir une grande différence entre ces deux intensités, qu'elles soient sur un vélo ou en course à pied, ou dans la deuxième, tu vas avoir les jambes qui brûlent beaucoup plus, et tu vas voir que la respiration ne va plus vraiment être en gestion, tu vas avoir tendance à vouloir hyperventiler. Et là, tu sens la différence entre ces deux états internes. Donc ça, c'est une distinction très, très importante à comprendre. Et au final, ces deux types d'intensité ne vont pas avoir le même effet sur le corps. Maintenant, on laisse la très haute intensité de côté pour l'instant. En gros, c'est des efforts qui sont très courts et très intenses. Mais on a donc exploré nos quatre niveaux d'intensité. Basse, moyenne, haute, très haute intensité. On a compris que plus on monte et plus on va recruter de masse musculaire, plus on va impliquer les fibres rapides et moins l'effort est durable, pour faire simple. Et donc pour revenir à ton analogie, le châssis c'est la basse intensité, le châssis c'est donc les fibres lentes, si on veut le caractériser comme ça. C'est la base qui va te permettre de soutenir toute l'intensité que tu vas vouloir mettre par-dessus. C'est pour ça qu'une grande proportion d'entraînement chez tous les athlètes en sport d'endurance, c'est de la basse intensité. Parce que ça te permet de mieux encaisser la haute intensité, ça te permet d'en faire plus, ça te permet de récupérer plus vite et de mieux performer aussi. Donc on a ce socle, ces fibres lentes qui sont développées via la basse intensité et on a la VO2max qui est en gros l'expression maximale de notre capacité à utiliser l'oxygène. Et ça, on va le développer non seulement à basse intensité, mais aussi sur toutes les autres intensités du spectre. Donc oui, on dit typiquement qu'il faut s'entraîner à VO2max pour augmenter la VO2max. Et ta VO2max est un déterminant ou un prérequis important si tu veux performer en endurance. C'est-à-dire qu'il n'y a aucun athlète de haut niveau en endurance qui a une VO2max qui est toute faible. Par contre, juste avoir une grande VO2max, ça ne suffit pas pour performer dans un sport d'endurance. En gros, c'est le prérequis pour arriver à s'exprimer avec les autres. Mais après, il y a d'autres paramètres qui viennent. rentrer en ligne de compte. Et ça, ça dépend aussi beaucoup du type d'événement. Parce que si on est sur une course qui fait 6 minutes ou une course qui fait 6 heures, ce ne sont pas les mêmes qualités d'endurance qui vont nous permettre de performer. Donc, l'AVO de max, oui, c'est comme le moteur. parce que c'est la base avec laquelle tu vas travailler au niveau de ta condition physique. Je pense que ça, ce serait un terme que j'aime bien utiliser vis-à-vis de la VO2max, c'est ta condition physique. C'est la condition physique globale et on sait que la basse intensité y contribue, comme la haute et la très haute intensité y contribuent également, parce que le but, c'est d'aider ton corps à consommer un maximum d'oxygène et au final aussi pouvoir produire une certaine intensité et pouvoir soutenir ses efforts le plus longtemps possible.

  • Bryan Umana

    Et justement, pour amener un exemple parlant de personnes, athlètes, à ce que tu viens de dire par rapport à la VO2max. Je ne sais pas si tu sais, c'est une question que je vais te poser, mais à laquelle je n'ai pas du tout la réponse. Usain Bolt, tu connais plus ou moins, ou disons les sprinters, de manière générale, tu connais un peu plus ou moins leur VO2max comme ça ?

  • Sean Seale

    C'est une très bonne question, je ne m'y suis jamais intéressé. Mais pour des sprinters, on va quand même être... Alors, c'est des athlètes d'élite, du plus haut niveau. Bien sûr,

  • Bryan Umana

    bien sûr.

  • Sean Seale

    Mais je pense que... Je ne serais pas surpris de voir une VO2 max entre 50 et 65 ml par kg par minute. Et encore, parce que les sprinteurs sont typiquement assez lourds au niveau du poids de corps, avec leur masse musculaire, donc peut-être qu'on va plutôt être dans les... Je dirais, je serais surpris s'ils avaient en dessous de 50 à 60. Je serais surpris. Cela étant dit, encore une fois, de par leur profil et de par leur spécialisation. Et on en revient aux fibres musculaires, parce que quand on parle sprinter, on parle de personnes qui ont typiquement une très grande proportion de masse musculaire. D'ailleurs, tu le vois dans la manière dont ils sont construits, anatomiquement parlant. Tu mets un sprinter à côté d'un marathonien, tu peux dire qu'il y en a un qui a une large proportion de fibres rapides, donc le sprinter, et l'autre a une large proportion de fibres lentes. Chose qui s'entraîne dans une certaine mesure. c'est à dire que d'après les dernières infos que j'ai trouvées à peu près 50% de ce qu'on appelle ta typologie musculaire, donc la manière dont tes fibres sont réparties entre lentes et rapides, environ 50% tu hérites au niveau génétique.

  • Bryan Umana

    50% ?

  • Sean Seale

    Ouais.

  • Bryan Umana

    Énorme.

  • Sean Seale

    Et donc, tu as quand même une distribution de base. Mais après, si on veut aller un cran plus loin, parce que j'ai parlé des deux types de fibres, lentes et rapides, il s'avère que dans la catégorie rapide, il y en a deux, il y a les deux A et les deux X. C'est deux sous-types de fibres, si on veut bien. Et donc, on a ces trois types de fibres. Type 1, qui est fibre lente. Type 2A, qui est rapide. Et type 2X, qui est rapide également. Type 2A, qui est un peu une fibre intermédiaire, parce qu'elle a quand même pas mal de mitochondries, mais elle est typiquement plus grosse et elle a une meilleure production de puissance que les fibres lentes. Mais en contrepartie, pas la même économie. Et il s'avère qu'entre ces trois catégories différentes, il y a... des fibres hybrides intermédiaires qui se trouvent entre les deux, donc entre les 1 et 2A il y a 1 slash 2A et entre les 2A et 2X il y a 2A slash 2X et celles-ci, elles peuvent être directement influencées par l'entraînement. Et donc tu vas pouvoir les faire basculer d'un côté ou de l'autre, selon le type d'entraînement que tu effectues. Typiquement, on va dire que tout type d'entraînement en endurance va changer tes fibres vers le bas. C'est-à-dire que les hybrides rapides vont aller plutôt vers le 2A, les hybrides lentes vont aller plutôt vers les fibres de type 1, alors que le désentraînement, la sédentarité et le vieillissement nous font tendre vers la droite. Ça ne veut pas dire que tu deviens un golgote et que tu as plein de fibres rapides quand tu ne fais rien, mais c'est simplement que si on ne sollicite pas les fibres lentes, si on ne développe pas cette capacité qu'on appelle aérobie, on la perd assez rapidement. donc il faut savoir qu'on a une grande influence sur tout ça via l'entraînement. Mais pour revenir au sprinter, je serais très intéressé d'avoir ce chiffre, si tu le trouves une fois, n'hésite pas à me l'envoyer.

  • Bryan Umana

    Je le mettrai directement, je ne vais pas le chercher maintenant, mais je le mettrai directement dans la description. Et juste peut-être, parce qu'on a balancé ces chiffres comme ça, je suis bien conscient, enfin, toi tu as l'habitude, parce que tu es formateur, Merci. Moi, j'ai un peu moins l'habitude, mais justement, je travaille là-dessus par le biais du podcast et aussi avec ma casquette, on va dire, business développeur ou commercial dans la startup Solar Speed dans laquelle je suis et dans l'entreprise Will.i.télécoms aussi. de justement vulgariser ou en tout cas pas amener trop de détails techniques et là on a tu as mentionné Une VO2 max entre 50, 60 ou 50, 65. Qu'est-ce que ça représente, monsieur, madame, tout le monde, plus ou moins comme une personne qui s'entraîne trois fois par semaine maximum, qui va une fois à la salle et qui court deux fois ?

  • Sean Seale

    Typiquement, on sera dans des VO2 max de peut-être 40, 45. On va sur le 50 quand on commence à être bien entraîné. Après, on a les élites qui vont monter jusqu'à

  • Bryan Umana

    90. J'allais te prendre quand je te disais sprinter, Usain Bolt. Ouais versus un typiquement j'allais prendre comme exemple

  • Sean Seale

    Killian Jornet ouais qui est dans les ... dans les hauts de 80, voire 90, si je ne me sens pas de tête. Ce qui est absolument incroyable, c'est qu'ils ne sont pas faits comme nous. Et je pense qu'il faut prendre en compte la part génétique, mais il faut surtout prendre en compte la part de travail que ça demande. C'est pas... Kylian Jornet, c'est pas un gars qui est juste né comme ça et qui a eu de la chance depuis qu'il était gamin. Non, ce qu'il a fait depuis qu'il était gamin, c'est qu'il a escaladé des montagnes. Tous les jours, il a passé des journées dehors. des heures et des heures chaque jour. Et c'est d'ailleurs, je pense, un truc qui nous manque aujourd'hui. C'est le problème de notre vie sédentaire. C'est que les gamins, ils courent une fois par semaine. C'est à la salle de sport, à l'école. Mais autrement, ils ne sont pas dehors. Moi, quand j'étais gamin, je me faisais sortir de la maison par ma mère. Et c'était, allez, va jouer dehors, casse-toi, je ne veux pas te voir, rentre pour le souper. Et encore, elle avait de la peine à me faire rentrer pour le souper d'habitude. Et je pense que quand tu étends ça à quelqu'un qui fait ça depuis qu'il est tout petit et qui fait ça toute la journée, Et bien forcément, tu te retrouves avec un gars qui peut rivaliser avec les chevreuils et qui peut courir en montant comme en descendant, comme une flèche. Donc je pense qu'il ne faut pas se leurrer et se dire que de toute façon, c'est toute la génétique. Et puis moi, je n'y arriverai jamais parce que je ne suis pas fait comme ça. Mais si j'avais la génétique, j'aurais pu le faire. Ces gens-là, ils ont avant tout une éthique de travail qui est absolument démesurée. Et au-delà de l'éthique de travail, la régularité. On en a parlé brièvement avant, mais il faut se dire que les meilleurs résultats, tu ne les atteins pas parce que tu as fait une séance de dingue. C'est parce que tu as été régulier dans tes entraînements pendant des semaines, des mois et des années. Et c'est cette échelle-là qu'il faut prendre comme point d'accroche. Ça, c'est très, très dur parce que souvent, on se focalise sur « Ouais, là, j'ai fait une séance de dingue. Ouais, là, j'ai fait une séance de dingue. » Ouais, mais après, tu t'es arrêté trois semaines parce que tu étais blessé ou parce que tu en as trop fait ou parce que x, y, z raison. mais la vérité c'est que si tu veux avoir les meilleurs résultats il faut être régulier. Et c'est pas sexy, c'est pas cool à dire, c'est encore plus chiant à mettre en place. Mais si quelqu'un veut véritablement atteindre des objectifs, il faut juste de la régularité. C'est ce que je disais avant. Même si t'es pas à 100% tous les jours, tu n'arrives pas à faire 100% des choses que tu veux, si tu fais 80-90% tous les jours, et que tu le fais dans la continuité, dans la durée, et que tu rates pas de jours, et que tu le fais pendant assez longtemps, tu vas arriver à quelque chose. Mais il faut pas mettre de côté. l'importance du travail et l'importance de l'entraînement et du temps et de la dédication et de la discipline que ça demande aussi.

  • Bryan Umana

    C'est clair. Pour revenir sur la VO2max, est-ce que c'est important pour monsieur et madame Tout-le-Monde ? Quelle importance entre justement la base et la VO2max, encore une fois, pour monsieur et madame Tout-le-Monde ?

  • Sean Seale

    Les deux sont importants. Je pense qu'on est dans un monde où on veut toujours choisir un truc ou l'autre, et il faut commencer à comprendre qu'on peut mettre un « et » à la place du « ou » et que ça se passe beaucoup mieux comme ça. Donc il faut les deux. Il faut de la haute intensité, il faut de la basse intensité. Et c'est en ayant une approche équilibrée dans ton entraînement que tu auras les meilleurs résultats dans la durée. Parce que... tu peux faire qu'un seul truc et ça va marcher tant que ça marche. Mais le jour où ça marche pas, la solution, c'est pas juste d'en faire deux fois plus de ce que tu faisais déjà avant. C'est de changer de mode opératoire, c'est de changer de type d'entraînement. Et ce que je dis souvent avec l'endurance, c'est que le spectre qu'on a balayé tout à l'heure, basse, moyenne, haute, très haute intensité, il faudrait toucher à toutes les cases au cours de l'année. Après, comment tu organises tes entraînements exactement, à quelle période de l'année, etc., ça va dépendre. Est-ce que t'as des courses, est-ce que t'as des objectifs de performance ? Est-ce que tu t'entraînes juste pour la santé ? Auquel cas... Tu peux organiser de manière, j'allais dire aléatoire, c'est pas le bon terme, mais tu as plus de liberté dans la manière dont tu organises tes différents cycles d'entraînement. Mais il faut se dire qu'il n'y a rien qui va fonctionner pour toujours. C'est-à-dire qu'il faut savoir changer la manière dont tu t'entraînes, il faut savoir changer le type d'entraînement que tu vas faire. Mais dans ce contexte-là, il te faut de la basse intensité, il te faut de la haute intensité aussi, il te faut de la moyenne intensité, il te faut de la très haute intensité. Je pense qu'on a avantage à essayer d'explorer ce spectre dans sa totalité plutôt que de dire tel entraînement est meilleur que celui-là parce que telle étude a dit que. C'est toujours facile de trouver des études qui disent que l'entraînement que j'aime bien faire, il est mieux que les autres entraînements, donc je ne vais faire que ça. Et je vais dire, regarde, moi j'ai une étude pour me dire que. Mais ceux qui fonctionnent comme ça vis-à-vis de l'entraînement, ils ne s'entraînent pas ou ils ne coachent pas des athlètes ou ils n'ont pas coaché quelqu'un assez longtemps pour se rendre compte que Tu peux pas juste te baser sur une méthode de travail. Il faut... Avoir une vision complète, il faut attaquer les différents angles selon les besoins, selon le moment de la saison, selon les contraintes du sport, selon le type de compétition, etc. Il faut savoir évoluer dans sa pratique. On ne va pas juste faire le 4x4 norvégien parce qu'une étude a dit que c'était le meilleur entraînement de VO2max qui existait. Et d'ailleurs, si tu regardes les entraînements des meilleurs athlètes en endurance, ils font 4x4 VO2max une fois de temps en temps, mais ce n'est pas le truc qu'ils font toutes les semaines. donc quand tu te retrouves sur le terrain tu vois que ce n'est pas aussi clair que tel entraînement est mieux qu'un autre. Donc, il faut de la base, il faut de la VO2 max. Concrètement, il faut s'organiser pour que tu arrives à avoir un entraînement qui soit régulier, comme je l'ai dit avant. Et ça, ça devrait être le seul prisme par lequel tu réfléchis. Donc, si ça veut dire qu'à l'heure actuelle, tu peux encaisser deux séances de haute intensité par semaine parce que tu te sens bien, parce que tu dors bien, parce que peut-être que tu avais déjà fait, je ne sais pas, disons que tu avais fait une prépa marathon avant, et donc tu as une... tu as une énorme base parce que tu as fait beaucoup de volume et beaucoup de basse intensité, peut-être que pendant quelques semaines, tu peux tolérer deux séances ou trois séances de haute intensité et faire que ça parce que tu avais déjà la caisse avant. Mais ça ne va pas durer pour toujours. Et donc, dans trois semaines, dans six semaines, dans huit semaines, il faut se dire, là, je commence à fatiguer un peu, les séances ne sont plus aussi productives qu'avant, ça commence à me demander trop par rapport à ce que ça me redonne derrière. Là, il faut peut-être commencer à équilibrer les choses et au lieu de faire deux ou trois grosses intensités dans la semaine, il faut en faire plus qu'une avec deux. séances qui vont redevenir de la basse intensité en soutien et que tu vas pouvoir moduler ça dans le temps, encore une fois, selon ton état de forme. Des fois, c'est une dure, des fois, c'est deux dures dans la semaine, mais toujours avec un petit socle d'endurance fondamentale qui va t'aider à récupérer, qui va t'aider à soutenir. Mais après, c'est vraiment très, très individuel dans la manière de l'appliquer, mais on peut le faire au ressenti. On peut le faire au ressenti comme je l'ai expliqué ici brièvement, mais c'est vrai qu'il faut quand même avoir des connaissances de base sur l'entraînement pour le faire intelligemment. Sinon, c'est pour ça que c'est intéressant de travailler avec des pros, de se faire encadrer. Et même si on sait déjà ce qu'on fait, avoir un œil externe sur le programme qu'on a écrit pour soi-même, sur ce qu'on aimerait faire par rapport à nos objectifs, c'est toujours très enrichissant d'avoir un œil externe. Moi, je le fais fréquemment, que ce soit pour des projets dans le sport ou les projets professionnels. Je vais demander conseil. Là, j'ai une grosse transition qui est en cours au niveau perso et au niveau pro. J'ai déjà fait... quatre ou cinq consultations avec différents coachs, différents professionnels pour aider à m'orienter, pour m'assurer que je n'ai rien oublié sur ma liste sur ma checklist à moi, parce que on ne sait jamais ce qu'on ne sait pas. On a tous des angles morts et le meilleur moyen de les dévoiler, c'est de s'appuyer sur la perspective de quelqu'un d'autre qui ne sera pas assis exactement là où on est pour voir un certain sujet ou un certain projet sur lequel on travaille.

  • Bryan Umana

    La moyenne intensité ? Moi j'ai vraiment connu la course à pied en 2018 suite à deux tendinites au coude que je m'étais faite. Et la seule chose que je pouvais faire c'était courir. Et la course pour moi c'était à l'époque... Une souffrance absolue que je m'infligeais, une fois par mois, un truc comme ça. J'avais fait pas mal de crossfit en 2012, quelque chose comme ça, 2012. Donc évidemment, il y avait un peu de course, mais tout était... assez restreint. C'est des petits WOD, des petits entraînements. Walk out of the day pour les gens qui ne connaîtraient pas le terme WOD. Et donc voilà, la course faisait partie du truc, ok, mais ça s'arrêtait là, c'était que de la haute intensité. Et de temps en temps... une fois, t'es à la maison dimanche je me dis bon allez je vais faire un petit 30 minutes et tu t'exploses la gueule la course est trop dure fin 2018 j'ai ces deux dans le dynite j'ai un beau frère qui fait beaucoup d'endurance Je parle un peu avec lui, un pote aussi qui, à l'époque, faisait beaucoup d'endurance, une connaissance plutôt. Et puis, il me dit tiens, va voir ce site et suis ce programme. Par contre, quand il mentionne la zone 2 ou l'EF, vraiment, tu dois respecter. Déjà, c'est quoi l'EF ? C'est un rythme auquel tu dois pouvoir parler avec quelqu'un et tu dois être bien. Tu verras au début, c'est un peu compliqué parce que tu as l'impression de rien faire. mais Mais ça marche. Crois-moi, ça marche. Et s'il y a un peu de montée, de dénivelé, il faudra peut-être que tu marches. Donc bon, je commence le truc. Effectivement, ce n'était pas si facile que ça au début. Mais c'est ce qui m'a donné du plaisir à courir. Parce que, comme tu l'as mentionné, quand tu parles d'hôte intensité, au-delà du fait qu'effectivement, à un moment donné, tu vas peut-être te rendre compte que ta session n'est pas si productive que ça. que tu es plus fatigué pendant la semaine, etc. Mentalement, ça te détruit. Si tu vas courir trois fois par semaine, en prenant la course à pied, tu vas courir trois fois par semaine, et ces trois sessions, tu les fais à bloc, mais à chaque fois que tu vas faire ta session, tu as la boule au ventre, tu as le truc pré-wod, un fran, tu te dis...

  • Sean Seale

    Tu sais à quel point ça va faire mal et tu n'es pas sûr d'avoir très très envie de le faire.

  • Bryan Umana

    Exactement. Un frêne très connu dans le monde du crossfit. En tout cas, à l'époque, je n'en fais plus du tout depuis très longtemps. Tu vois, c'est les marqueurs, c'est ce qui m'a marqué. Et donc, je reviens sur ce que je disais et la question que j'allais te poser. Donc, j'ai appris à courir, plus ou moins, à un modeste niveau. Et puis, moi, ce que je lisais ou ce que j'entendais, c'était... C'était du 80-20, 80% en zone 2 en basse intensité et 20% justement aller bosser cette VO2 max avec de la haute intensité. Et donc, si je prends les zones, mais toi, tu parles plutôt justement en basse, moyenne, haute et très haute.

  • Sean Seale

    On peut le convertir si on parle de zone d'entraînement. Typiquement, on va dire que la zone 1 et la zone 2, c'est à basse intensité. La zone 3, 4 à moyenne intensité, la zone 5 à haute intensité. Après, il y aura d'autres zones au-dessus. On peut parler soit en basse, moyenne, haute, soit en cinq zones qui vont être découpées comme je l'ai décrit là.

  • Bryan Umana

    Quand on parle de ces zones, et après je reviens sur ma question, on parle des zones par rapport à la fréquence cardiaque, c'est juste ?

  • Sean Seale

    Pour moi, c'est avant tout des zones d'intensité. Si les zones cardiaques sont calibrées sur un... profilage physiologique ou un test d'effort, là, on peut parler de zone cardiaque et on peut se baser dessus. Mais il y a un gros problème si on... Il y a plusieurs gros problèmes si on prend les zones cardiaques des montres, par exemple. C'est que typiquement, ça va être calculé sur une FCmax estimée. Typiquement, les pourcentages qui vont être utilisés pour les différentes zones, ils sont fixes. Et même si la moyenne de population... pour le haut de la zone 2, c'est 70% de la FCmax, il faut se dire que la distribution, l'ampleur des possibilités pour une personne donnée va de 55 à 80%. Ah, sérieux ? Oui. En tout cas, c'est les data que j'ai sur les centaines de tests que j'ai fait passer à des gens. C'est-à-dire que la moyenne, d'ailleurs chez les hommes, la moyenne est de 0,70. Donc, elle est bien à 70%. Pour les femmes, c'est un tout petit peu plus haut, 71-72%. la distribution va de 55 à 80%. Donc, ton 70%, si t'as du bol et que t'es pile poil dessus, ça tombe bien. Mais sinon, tu vas être trop haut ou trop bas. Donc, c'est pour ça que je mets beaucoup l'emphase sur le ressenti, parce que ça te permet de pallier à ces problèmes de calcul et ces problèmes de généralisation, en fait. Mais on ne peut pas appliquer des moyennes à un individu. La moyenne, c'est personne, concrètement. On est un point dans la distribution, mais la moyenne, qui est l'agrégat de toutes les informations, c'est personne. Donc on ne peut pas juste l'appliquer à soi-même. Il y a ces problèmes-là. Il y a encore une fois le problème que ce n'est pas calibré par rapport à ton effort à toi. Et il y a surtout le problème que durant un entraînement, au-delà de la basse intensité, on va avoir ce qu'on appelle une dérive cardiaque. C'est-à-dire que ta fréquence cardiaque, elle va monter progressivement au cours de l'intervalle ou alors au cours de la séance si c'est une course en continu. Et ça, c'est tout à fait naturel. Et ça, ça va forcément être réduit avec l'entraînement. Ça va être amplifié avec la chaleur. Ça va être amplifié avec l'intensité aussi. Donc, si tu fais une séance, disons, prenons la zone 4, une séance de seuil, tu fais par exemple 3 fois 6 minutes avec une 30 de repos à un RPE de 6 ou 7. C'est une séance de seuil très, très classique en course à pied. Et bien, même si au début de ta séance, ton premier intervalle, ta fréquence cardiaque était entre guillemets dans la bonne zone, une fois que tu auras fait ton troisième intervalle de 6 minutes, je te garantis que tu n'auras pas la même FC que ce que tu avais au début du premier intervalle. Mais ça ne veut pas dire que tu n'es plus dans la bonne zone. Ça veut juste dire que ton corps, il fatigue et tu as une accumulation de chaleur, tu as une accumulation de fatigue. Et ça, ça engendre une dérive cardiaque, ce qui est tout à fait naturel. Mais ça ne veut pas dire qu'on n'est plus dans la bonne zone. Parce que si on mesurait ton lactate, par exemple, on pourrait dire qu'on est toujours dans un état stable au niveau interne, ce qu'on avait défini comme paramètre pour la moyenne intensité. On a un équilibre systémique. Donc, si on mesure le lactate, il ne devrait pas monter drastiquement d'intervalle en intervalle parce qu'on veut rester dans un environnement qui est stable, qui est contrôlé. Donc, la fréquence cardiaque, je pense que c'est un très bon outil, mais c'est seulement un très bon outil s'il est utilisé de manière complémentaire. à la charge externe, que ce soit l'allure ou la puissance, donc le travail que tu effectues, et la charge interne perceptive, donc ce que toi tu perçois. Pour moi, l'AFC, il faut l'ajouter à ces deux composantes. Il ne faut pas commencer avec l'AFC. Parce que sinon, tu as trop de paramètres, comme j'ai décrit ici, tu as trop de moyens de te retrouver complètement dans la mauvaise zone ou de faire un travail qui n'est pas adapté à ce que tu essayes de faire, juste parce que tu as dit, ah oui, mais la montre, elle m'a dit que je devais être à temps de battement, donc je vais me mettre à temps de battement. Et tu laisses complètement de côté ce que tu ressens, parce que la montre a dit que... Non, c'est ce qu'on a dit au tout début du podcast. La technologie, elle est là pour compléter ce que nous, on peut déjà faire avec notre corps. Mais on veut commencer avec le ressenti, corréler ce ressenti à cette charge externe, donc que ce soit une vitesse en km heure, une allure en minutes par km, une puissance en watts sur un vélo. On veut mettre les deux ensemble, comprendre, OK, pour moi, je sais que quand je fais une endurance fondamentale sur le vélo, je vais être entre 110 et 120 watts, et je vais pouvoir faire ça pendant une heure facile, sans dérive cardiaque. Et dès que je vais passer dans du 170, 180 watts, je sais que je vais être dans un effort qui commence à être soutenu. Si je suis à 220 watts, c'est bien soutenu et ça commence à devenir difficile. Dès que je passe à 250, je suis déjà à haute intensité. Et je sais à quoi ces différents niveaux d'intensité correspondent en termes de ressenti. Et après, je peux rajouter la fréquence Kodak par-dessus. Donc l'AFC, encore une fois, c'est un très bon outil. Mais si tu commences uniquement avec ça et si tu n'as pas les autres référentiels importants, ça peut vraiment te mener dans la mauvaise direction à l'entraînement.

  • Bryan Umana

    J'ai plein de questions qui viennent. Mais j'ai noté, je ne sais pas si tu remarques des fois, j'ai oublié mon petit carnet de range, un stylo, un carnet, pour éviter le truc. Il n'y a pas de souci. J'ai noté ici, parce que la base de la question que je voulais te poser... C'était la moyenne intensité. Je te parlais de mon expérience de début de course à pied et autres. Et ce 80-20, donc 80% en endurance fondamentale zone 2 et 20% de haute intensité. Et je croyais que la moyenne intensité n'était en fait pas un outil pertinent. pour justement travailler de manière adéquate. Et pendant très longtemps, j'ai cru ça et j'ai entendu aussi. Je ne pourrais pas citer de personnes comme ça. Et donc, j'ai vraiment... Après, j'allais dire, j'ai vraiment fonctionné de cette façon. Alors bon, j'avais suivi un programme à l'époque, c'était pour un marathon. Et je l'avais suivi selon... Alors, ce n'était pas du tout personnalisé. Donc là, on pourrait challenger le truc. c'est plutôt pour... C'est une moyenne. Ça s'était bien passé pour moi. Mais donc, je te pose la question. Qu'en est-il de la moyenne d'intensité ? Quel rôle est là ? Est-ce que là, aujourd'hui... Après, j'aimerais que tu crées un ou deux programmes pour les gens qui nous écoutent. Tu as une personne qui s'entraînerait trois fois par semaine et l'autre qui s'entraînerait cinq fois par semaine. Mais typiquement, tu t'entraînes 5 fois par semaine mais que 2 voire 3 max en endurance est-ce que tu mets aussi de la moyenne intensité là-dedans ?

  • Sean Seale

    Je commence par le début de ta question c'est intéressant parce que j'y pensais encore hier essayer de réfléchir à pourquoi est-ce que pendant très longtemps ou encore aujourd'hui certains disent que la moyenne intensité ça sert à rien ou que c'est même délétère il y a un endroit où ça a du sens et ça c'est Merci. dans, on en a parlé avant, c'est dans le sprint. Quand tu parles de sprint, eh bien, ton objectif, c'est la vitesse maximale que tu vas pouvoir exprimer. Et pour les sprints courts, notamment, 60 mètres, 100 mètres, etc., c'est un des paramètres de performance les plus importants. Et le problème avec la moyenne intensité dans ce contexte de sprint, c'est que... C'est trop lent pour avoir un véritable effet sur ta Vmax, mais c'est trop intense pour pouvoir en récupérer en 24 heures et donc pouvoir t'entraîner le lendemain comme si de rien n'était. Et donc, c'est un petit peu, tu as un peu le cul entre deux chaises. Et dans ce contexte-là, ce n'est pas le plus intéressant des entraînements. C'est pour ça que les sprinteurs vont favoriser soit du sprint, du vrai sprint. Alors, il y a du développement technique, il y a la vitesse en elle-même, il y a plein de choses à faire dans la catégorie sprint. Ou alors ils vont faire, typiquement, ça dépend des écoles aussi, mais ils vont travailler avec ce qu'on appelle des courses tempo. C'est pas le même tempo zone 3 qu'on va faire pour un marathon ou un semi-marathon, c'est, on peut appeler ça du tempo fractionné, c'est-à-dire qu'ils vont faire 100 mètres. 120 mètres, 150 mètres, à 70% de leur effort max. Donc, ce n'est pas un sprint, mais la foulée commence à ressembler à un sprint. Et donc ça, c'est très utile pour accumuler des mètres et des mètres et des centaines de mètres d'effort qui vont commencer à ressembler au niveau du pattern à du sprint, mais qui ne vont pas engendrer la même fatigue que si tu faisais des intervalles de 10 minutes ou même de 5 minutes pour ces sportifs-là qui ne sont pas du tout adaptés pour ce genre de travail soutenu. Donc dans ce contexte-là, ça a beaucoup de sens de dire la moyenne intensité, ce n'est pas intéressant et de se concentrer soit sur des efforts max, soit sur des efforts faciles. Parce que les efforts faciles, tu sais que 24 heures après, tu as récupéré. Tu peux enchaîner avec une séance difficile ou avec autre chose. La séance intense de sprint, tu vas prendre 48 heures, peut-être même 72 heures pour en récupérer complètement. Donc tu adaptes ton entraînement de cette manière-là, mais tu n'as pas vraiment ce milieu de terrain ou cette moyenne intensité. où tu ne vas pas vraiment bénéficier de ton sprint max, et ça va être trop fatigant pour pouvoir refaire quelque chose de dur le lendemain. Donc dans ce contexte-là, pour moi, ça a tout à fait du sens de dire que la moyenne intensité, ce n'est pas le meilleur type d'entraînement, en tout cas pas la majeure partie du temps. Mais dès qu'on commence à parler course à pied ou vélo, il faut se rendre compte que quand tu fais un semi-marathon, tu es en plein dans cette moyenne intensité. Quand tu fais un 10 kills, si tu n'as pas un niveau d'extraterrestre, tu es aussi dans cette moyenne intensité. Et donc à un moment donné... Il faut faire à l'entraînement ce que tu vas devoir faire en compétition. Et si tu as passé tout ton temps à faire que du polarisé, donc basse et haute intensité avec très peu, voire pas du tout de moyenne intensité, et que tu dois ensuite courir à moyenne intensité dans ta course, il y a de grandes chances que ça ne se passe pas super bien. Ou alors que tu n'atteignes pas les mêmes niveaux que si tu t'étais entraîné de manière plus spécifique. Donc pour moi, la moyenne intensité, elle a une place dans tous les programmes d'entraînement, peut-être pas tout le temps, parce que comme je l'ai dit avant, selon ton sport. selon qui tu es, selon quand se déroulera ta prochaine compétition, selon la structure de ta saison, et bien on va alterner entre différentes phases d'entraînement. Donc on peut avoir une phase qui va être, comme tu as dit ici, polarisée, avec de la basse et de la haute intensité, mais si je prends deux exemples concrets, on va prendre une personne qui s'entraîne pour le marathon d'un côté, une personne qui s'entraîne pour un 5 kills de l'autre. Donc marathon, on va être typiquement à basse intensité sur le spectre d'intensité en termes de vitesse. Alors oui, ta FC, elle monte vite et elle reste haute tout le long, mais ça veut pas dire que t'as couru de p***. 4 heures en zone 5. Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. Tu as couru 4 heures à une intensité, si on faisait un test physiologique sur toi, qui va être un petit peu en dessous de ton premier seuil, voire un petit peu en dessous si tu as un bon niveau déjà. Parce que forcément, le temps de course va affecter là où tu te situes par rapport à cette intensité. Petite parenthèse, c'est comme le IROX. Ceux qui sont les plus rapides, ils courent leur IROX aux alentours de leur deuxième seuil. Donc, proche de cette transition entre la moyenne et la haute intensité. Là où quelqu'un qui le court en 1h30 ou 2h, ou prend 1h30 ou 2h pour le compléter, sera plutôt sur le bas de la moyenne intensité. Parce que ce n'est pas le même temps de course, ce n'est pas la même intensité qu'on va pouvoir soutenir. Donc si on revient à notre exemple avec le marathonien et la personne qui s'entraîne pour un 5K, si on pense à la haute intensité, la basse, elle reste constante. Si on parle d'endurance, pour moi, la basse intensité, ça reste une constante dans la programmation. Certainement, certains moments de l'année, on peut en enlever un petit peu, par exemple proche des compétitions, parce qu'on sait qu'on va venir baisser le volume, affûter et être prêt pour la compète et qu'on peut s'en passer pendant un petit peu de temps. Mais sinon, ça reste une constante dans l'entraînement. Et après, est-ce qu'on va plutôt utiliser de la moyenne ou de la haute intensité ? Pour la personne qui s'entraîne pour un 5 km, qui va donc courir à haute intensité pendant son 5K, on va vouloir... mettre ce genre d'entraînement plutôt proche de la compétition, donc dans la deuxième phase de sa préparation. Alors que pour la personne qui prépare un marathon, ce n'est pas l'intensité qu'elle va exprimer durant le marathon. Par contre, la VO2max, on l'a dit, reste une qualité intéressante et importante. Ça reste la fondation du développement de l'endurance. Donc si tu n'en fais jamais, là aussi, il va sûrement te manquer un petit truc dans ta boîte à outils. Donc en début de préparation pour la personne qui vise le marathon, on va faire peut-être... des entraînements un petit peu plus polarisés, donc de la basse intensité toujours, et de la haute intensité pour développer ce moteur, pour développer ce VO2max. Mais ensuite, plus on se rapproche de la compétition, plus on va transformer ces entraînements de haute intensité sur des entraînements de moyenne intensité, voire même ensuite sur des intensités spécifiques à la vitesse de course qu'on va viser durant notre marathon, parce que comme ça, ça nous permet de se préparer de manière spécifique à l'événement. Et à contrario, pour la personne qui prépare le 5K, en début de préparation, on aura ce qu'on appelle une distribution pyramidale, donc de la basse et de la moyenne intensité en priorité. Et ensuite, on bascule sur polariser et voir même, encore une fois, avec vitesse ou allure spécifique de course, selon ce qu'on va vouloir faire dans la préparation, selon ce qu'on va vouloir viser durant notre compétition. Et donc ça, ça nous permet d'avoir une vision globale sur l'entraînement, de comprendre l'intérêt des différentes intensités. et après de les appliquer de manière stratégique, au bon moment, selon ce qu'on essaie de préparer.

  • Bryan Umana

    Avant tout ça, on parlait des zones, et comment, si justement on mesurait le lactate lors d'un effort, on pouvait justement identifier la zone en question. Les tests d'effort que tu fais, ils sont, par exemple, pour une personne comme moi, Ciao ! Je ne suis pas du tout pro, je fais du sport. Est-ce que c'est intéressant ? Est-ce que c'est pertinent ?

  • Sean Seale

    C'est intéressant si tu es intéressé. Et je pense que c'est notamment un très bon moyen de faire le lien entre une intensité d'effort, son ressenti et ce qui se passe véritablement à l'intérieur. On a parlé de... Ça vient d'un concept amené par Steven Seiler, qui est un des grands messieurs de la recherche dans les sports d'endurance. et qui parle des 3 P. On a performance, physiologie et perception. Et ces 3 P, ça te permet d'avoir vraiment un œil très très complet sur l'entraînement que tu fais. Donc performance, c'est les watts, c'est la charge externe, c'est les watts, les kilomètres heure ou les minutes par kilomètre. La physiologie, ça peut être la fréquence cadavre dont on a parlé, le lactate, la VO2. et la perception, on en a parlé déjà, donc c'est ton ressenti de difficulté, que ce soit dans les jambes, que ce soit au niveau de la respiration, que ce soit au niveau global, on peut l'interpréter à différents niveaux et ils sont tous complémentaires. Mais en gros, une fois que tu as ces trois P et que tu comprends et que tu sais comment les utiliser, là on va pouvoir avoir une approche qui est vraiment holistique au niveau de l'entraînement, tant au niveau de la planification que de l'exécution des séances. Moi, quand je note une séance, forcément il y a la structure de la séance en termes de temps, les intervalles, le repos, etc. mais on a une charge externe visée, donc ça peut être des watts sur un vélo ou des minutes par kilomètre ou une fourchette de watts ou une fourchette d'allure, et toujours un ressenti qui est donné aussi. Et après, qu'est-ce qui se passe au niveau exact de la FC ou du lactate ? Ça peut dépendre un petit peu de la forme du jour aussi. Mais on sait que si on a la charge externe qui est notée en connaissance de cause pour la personne, bien entendu, et si on a le ressenti visé ou espéré, on sait qu'on va pouvoir contrôler la séance. Donc, pour revenir à ta question vis-à-vis d'un profilage physiologique, ça va te permettre de te rendre compte, là je ressens ça, il se passe ça dans mon corps et je suis à telle intensité. Là il se passe ça, je ressens comme ça, ok, maintenant je peux faire le lien. Je sais que quand je suis à 4 sur 10, je sais que là c'est typiquement où je dépasse mon premier seuil, donc je sais que je bascule de la basse à la moyenne intensité. Et je sais à quoi ça ressemble pour moi. Et ça te donne aussi... Un cadre qui te permet de retester à l'avenir et de quantifier tes progrès. Sur le plan physiologique pur, il faut à mon avis bien faire la différence entre un test de labo ou un test physio et une performance de terrain. C'est deux choses différentes, c'est deux choses importantes qui sont complémentaires. Encore une fois, on n'est pas dans le où, on est dans le et. Le test d'effort, c'est mesurer ta physiologie, c'est mesurer comment ton corps fonctionne vis-à-vis de l'intensité sur un protocole donné. Mais après, il y a qu'est-ce que tu fais au niveau de la performance de course. Et ce n'est pas parce que tu as fait un super test d'effort que tu vas faire une super course. Parce qu'il y a d'autres paramètres qui jouent dans la course qu'on n'a pas exploré dans le test en lui-même. Et ça, c'est très, très important à comprendre. Je fais depuis trois ans maintenant les tests physio avec tous les coureurs du Lausanne Sport, avec mon collègue Maxime Balt. Donc, on teste 15 coureurs de son groupe chaque année. et... On regarde l'évolution d'un côté du test physio, des paramètres, des seuils, du lactate, etc. Mais de l'autre côté, leur performance de course. Et certaines années, il y en a qui vont augmenter ou baisser leur temps et augmenter leur performance en course. Mais il n'y a rien qui va bouger au niveau physio. Au contraire, des fois, c'est la physio qui bouge, mais la course qui ne bouge pas trop. Des fois, c'est les deux qui vont dans le même sens. Donc, on doit avoir cet œil sur les deux versants. On a notre état de condition général. et après la performance en test. Donc oui, c'est pertinent si quelqu'un est intéressé à en savoir plus sur comment son corps fonctionne, sur comment faire le lien entre un ressenti et ce qui se passe véritablement à l'intérieur et avoir une mesure qui va être reproductible. qu'on va pouvoir réitérer à l'avenir et comparer avec le même protocole. Parce que c'est important de se dire, c'est un petit peu comme les courses, tu ne peux pas comparer le 10 kg de Lausanne avec un 10 kg qui va être super plat. Ce n'est pas la même course. Et tu ne peux pas dire, j'ai fait un moins bon temps à Lausanne, donc j'ai baissé mon niveau. Non, ce n'est pas le même parcours. Il faut comparer le 10 kg de Lausanne en 2024 au 10 kg de Lausanne en 2025. Là, tu peux comparer si c'était le même tracé et si c'était les mêmes conditions météo. Parce que si une fois il faisait 10 degrés et l'autre fois il faisait 30, là aussi on n'a pas les mêmes paramètres avec lesquels jouer. Donc le contexte, j'y reviens, c'est l'élément le plus important à considérer pour interpréter quoi que ce soit. Et aujourd'hui on veut laisser le contexte de côté et juste prendre les choses en isolation, mais on ne peut pas. Il faut prendre le contexte pour comprendre. Et je pense que comprendre comment fonctionne son corps à l'effort, c'est un des paramètres du contexte qui nous permet ensuite de s'entraîner plus intelligemment, d'être plus à l'écoute et plus... De mieux être informé peut-être sur ce qui va se passer avec certaines intensités, certains entraînements, et pourquoi on va faire de la moyenne intensité, et pourquoi on va faire de la haute intensité, etc.

  • Bryan Umana

    On parle beaucoup d'endurance ici. On a cité le crossfit, l'aerox. L'aerox qui prend de plus en plus beaucoup d'ampleur. Que les gens commencent à entendre aussi de plus en plus. On voit les... C'est quoi les... C'est les... Je bug. Les élites 15, un truc comme ça. C'est les 15 meilleurs qui se qualifient pour les Mondiaux, etc. Quand on les voit, ils sont quand même assez... Physiquement, ils sont plutôt fit. On voit qu'il y a un travail musculaire également. Et que ce n'est pas que de l'endurance. En tout cas, comme on peut l'imaginer. On entend de plus en plus parler d'athlètes hybrides, on en voit de plus en plus aussi. Les athlètes hybrides, en vrai c'est un grand mot pour dire peu de choses, mais généralement sur les réseaux sociaux quand on les voit ou sur YouTube... du boat, c'est des... Alors moi, je vois plus de gars, ça c'est les algos, j'imagine. Des gars très costauds et qui font des performances aussi assez costauds que ce soit en vélo, enfin typiquement en... comment... j'allais dire triathlétisme, ça se dit pas.

  • Sean Seale

    En triathlon.

  • Bryan Umana

    Voilà, en triathlon, merci, course à pied, natation. Est-ce que pour toi, c'est le futur du fitness ?

  • Sean Seale

    Pour moi, c'est le passé du fitness et le futur du fitness. C'est-à-dire qu'il y a depuis toujours des gens qui font de la force et de l'endurance. Maintenant, c'est médiatisé, c'est poussé forcément au niveau de l'image et au niveau de ce que les gens vont chercher à faire, faire un back squat le matin et un marathon l'après-midi et des défis comme ça, ce que je trouve génial. C'est super de sortir de cette case. et de... mais... On sort d'une case pour se remettre dans une autre. On sort de la case, moi je fais que de l'endurance, et on sort de la case, moi je fais que de la force, puis on rentre dans la case, moi je fais les deux. Et puis l'athlète hybride, c'est nouveau sur les réseaux, mais ça fait depuis toujours que ça existe. Et je veux dire, le crossfit était un des précurseurs aussi de cette idée de pouvoir travailler sur toutes les modalités, d'être un généraliste complet, et de pouvoir bosser sur tous les plans. Je pense que forcément... Vu la nature de la compétition CrossFit aujourd'hui, qui est quand même très raccourcie en termes de durée, ça laisse un énorme panel accessible en termes de durée d'effort, que ce soit sur la compétition IROX, que ce soit pour les courses 10, 20, 40K et au-delà. Et donc forcément, c'est des choses qui évoluent. Je pense que c'est indispensable que les gens comprennent que la force et l'endurance sont deux qualités centrales centrale pour non seulement la perf, mais pour la longévité et la santé. Parce que, pour simplifier, et ça c'est un collègue que j'ai eu la chance d'interviewer sur mon podcast, le docteur Virgil Pinelli, qui a dit que, et très justement, la force est ta fonction et l'endurance est ta longévité. Donc, si tu veux vivre une vie qui est longue et de grande qualité, tu veux de l'endurance, parce que c'est ça qui va te permettre de durer. et de la force qui va maintenir ta fonction. Parce que tu peux avoir la plus grande VO2 max du monde quand tu as 80 piges, si tu ne peux plus te lever de ta chaise, il y a un problème. Donc la force, elle est absolument nécessaire. Et donc c'est très important à mon avis que les gens se rendent compte qu'on peut travailler les deux. On n'a pas besoin de faire partie d'un clan ou d'un autre, qu'on peut être endurant et fort en même temps, et que c'est véritablement l'avenir du développement athlétique à mon avis, parce que... Je pense que c'est tellement problématique de rester coincé dans un seul sport, notamment quand on est jeune. Et j'espère, avec maintenant la panoplie de sports qui sont accessibles, que les parents comprennent l'intérêt d'un enfant qui pratique différents sports ou qui évolue chaque année et qui explore d'autres disciplines sportives, plutôt que d'essayer d'ultra spécialiser les gamins parce qu'on a envie qu'ils gagnent la médaille quand ils ont 8 ans. Mais la médaille à 8 ans, ils la gagnent pour toi, ils ne la gagnent pas pour eux. Et je pense qu'il faut comprendre que le meilleur cadeau qu'on puisse faire aux enfants, c'est de développer leur envie de s'entraîner en perpétuité. Donc qu'est-ce qu'on peut faire pour qu'ils veuillent s'entraîner pour le reste de leur vie ? Ça c'est le plus grand cadeau que tu puisses faire à un enfant. C'est lui inculquer le plaisir de s'entraîner d'une pratique sportive ou d'une autre, idéalement de plusieurs pratiques sportives, parce que tu sais que c'est ça qu'il va faire qu'il sera en santé, et c'est ça qui pourra fonctionner, il pourra s'exprimer ensuite de la manière dont il souhaite. Donc oui, c'est l'avenir de ce côté-là. Il faut qu'on comprenne l'intérêt de la force et de l'endurance et pas qu'on choisisse un camp parce que ça nous convient bien ou parce qu'on est plus à l'aise dans l'un que dans l'autre. Non, il faut sortir des sentiers battus, il faut sortir de sa zone de confort aussi. Et pour quelqu'un qui ne fait que de l'endurance et qui déteste aller à la salle, se faire encadrer ou y aller avec un collègue ou essayer de sortir un petit peu de ça. Et pareil pour celui ou celle qui ne fait que de la muscu tout le temps, et bien Pose ton cul sur un vélo, pédale un petit peu, regarde ce que ça fait après quelques semaines. Je te garantis que ta force s'en tirera grandie, au moins du fait que tu pourras faire des séances plus longues, tu pourras mieux récupérer après tes séries, tu pourras t'entraîner plus fréquemment. Dans un sens comme dans l'autre, il y a énormément de bénéfices et ça, c'est important de le mettre en avant.

  • Bryan Umana

    C'est vrai que quand je t'ai posé cette question, je n'avais pas... Penser au crossfit directement alors qu'effectivement, le crossfit est l'un des, j'allais dire, précurseurs. Ou en tout cas, c'est celui qui a imagé et montré qu'effectivement, on pouvait faire les deux. Et je n'ai pas pensé au crossfit simplement parce que, comme tu l'as dit, finalement, on reste sur du... temps assez court. Alors oui, il y a certaines épreuves...

  • Sean Seale

    Sauf sur la première épreuve des Games 2025.

  • Bryan Umana

    Ouais, comme je t'ai dit, je ne suis plus...

  • Sean Seale

    J'ai aucune idée de ce qui se passe. C'est un 6,5 km course, 3K rameur et 3 km course derrière. Ok.

  • Bryan Umana

    Ça fait 50 minutes d'effort à peu de choses. Ce que je trouve intéressant avec ces... Ces personnes qu'on voit qui se disent « hybrid athletes » , c'est que justement, tu vas voir des… Ils font une activité, un sport qui est accessible à tout le monde. Alors que le crossfit, ce n'est pas accessible à tout le monde. Il y a eu la vague crossfit.

  • Sean Seale

    Et je pense que c'est important de le préciser. Désolé de te couper. C'est important de le préciser. Le crossfit, ce n'est pas un truc. Le crossfit, c'est une méthodologie d'un côté et c'est un sport de l'autre. Et ça, on n'en parle pas assez. Et malheureusement, quand on dit crossfit, il y a tout qui tombe sous le même chapiteau. On porte le marque. Tout. Alors que le crossfit qui est pratiqué dans les box de crossfit, il est adapté et accessible à tout le monde. La compétition du sport du crossfit ne l'est pas. Il y a des prérequis, il y a des mouvements que tu dois pouvoir faire, il y a une certaine capacité que tu dois avoir, sinon tu ne peux pas t'exprimer, tu ne peux pas terminer tes épreuves en compétition. Mais on peut adapter la méthodologie et la philosophie du crossfit à chacun. Mais ça, c'est fait par des coachs compétents, dans des structures, qui vont être, encore une fois, adaptées aux gens qu'ils ont devant eux. Mais c'est vrai que la compétition du crossfit, elle, elle est très sélective de par les prérequis. Et comme tu l'as dit, elle est restreinte à un domaine temporel qui est assez étroit, typiquement entre 3 et 15 minutes. Pour la vaste majorité des épreuves, il y en a qui me disent « Ouais, mais des fois, il y a des Hero Awards qui durent une heure. » Ouais, des fois. Mais la majorité du temps, tu te mets une pépite sur 10 minutes parce que ça passe bien en fin de séance. Et ça marche très, très bien au début. Je ne suis pas là pour taper du sucre sur le dos de CrossFit. Ça marche très bien quand c'est nouveau. Typiquement, c'est les gens qui s'entraînent en CrossFit depuis 3 à 5 ans qui vont voir que ça ne paye plus comme avant. on en revient à ce qu'on disait tout à l'heure Et là, c'est le moment de changer d'approche. C'est d'instaurer plus de basse intensité, c'est de faire des entraînements plus longs et un petit peu moins intenses. C'est de développer cette capacité, redévelopper ce châssis, parce qu'on a un moteur qui est trop gros par rapport au châssis qu'on avait précédemment. Donc, je voulais juste faire cette distinction entre les deux crossfit, entre guillemets, parce que c'est un amalgame qu'on fait trop souvent, que moi, je fais aussi parfois. Et on n'est pas assez clair quand on veut parler du crossfit, parce qu'il y a le crossfit qui est pratiqué par Monsieur et Madame Tout-le-Monde. qui vient de la philosophie, la méthodologie du crossfit, qui est phénoménale et qui a même une tangente de doses minimales effectives qui est très, très intéressante. Alors que le sport du crossfit, c'est presque l'inverse. Avec combien de volume tu peux bouffer sans te faire démonter. Donc, c'est le même nom, mais c'est deux choses qui sont presque diamétralement opposées dans l'application pratique.

  • Bryan Umana

    Et donc, juste pour les personnes qui nous écoutent. Toi, tu coaches encore des athlètes crossfit.

  • Sean Seale

    Je bosse avec Claudia encore.

  • Bryan Umana

    Voilà, exact. Claudia, qui est ?

  • Sean Seale

    Claudia Gluck, qui est la numéro une française, qui vient de se qualifier pour la deuxième fois pour les Games, qui est le championnat du monde, on va dire, du crossfit. Donc là, c'est la plus grosse compétition de l'année. L'année dernière, il y avait 40 personnes sélectionnées. Elle a été qualifiée. Cette année, il n'y en a que 30. Elle s'est qualifiée à Montpellier il y a deux week-ends en arrière. On est allé la voir avec ma femme, c'était un très beau moment de compétition. J'ai la chance de faire partie de son staff. Ce n'est pas moi son coach, on est 4-5 dans son équipe de coach. Il y a Luc Millier de Millionaire Programming qui est son coach principal. Il y a Basile, son partenaire de vie et qui s'occupe aussi de toute la partie renfaux spécifiques, chaînes postes et prévention de blessures. Max, mon collègue que j'ai cité tout à l'heure qui intervient sur toute la partie course à pied. qui m'aide aussi sur toute la programmation et la progression du monostructurel, donc la course à pied et les ergots, et moi qui gère les ergots et également la partie entraînement respiratoire, en essayant de garder un œil sur la globalité des entraînements, comme en tous un brique, depuis maintenant 4 ans, et c'est une chouette aventure de pouvoir accompagner une athlète de ce niveau-là, avec une équipe aussi solide. je souris parce qu'il y a trois jours on a fait un call avec tous les coachs justement et avec Claudia pour planifier les semaines qui viennent jusqu'aux Games et on a passé une heure à se marrer alors on a bossé un petit peu quand même on a fait les plans mais c'est

  • Bryan Umana

    toujours dans la bonne humeur et c'est cool de pouvoir bosser avec des gens comme ça magnifique et justement je voulais juste que tu en parles pour que les gens comprennent bien que c'est la raison pour laquelle j'ai amené le CrossFit de cette façon parce que je savais que tu allais pouvoir rebondir que t'es... que tu es bien calé sur ce sujet-là. Maintenant, je vois que le temps passe beaucoup trop vite.

  • Sean Seale

    Toujours.

  • Bryan Umana

    Et en plus, ici, on est dans un studio que j'ai loué à Lausanne. Donc malheureusement, on est vraiment limité. Alors que généralement, j'essaye de me limiter,

  • Sean Seale

    mais au pire... On peut demander une extension. Je peux toujours l'appeler et lui demander.

  • Bryan Umana

    Si tu veux, je l'appelle. Non, non. On verra. Mais je ne sais pas après s'il y a quelqu'un. C'est ça le problème.

  • Sean Seale

    Parce que lui demander.

  • Bryan Umana

    On regarde pour l'instant. Continuons. et puis après toi niveau

  • Sean Seale

    Moi, niveau temps, c'est bon. Si tu veux qu'on fasse un peu plus long, si tu veux qu'on étende d'une heure, on peut.

  • Bryan Umana

    Écoute, continuons, et puis on regarde où on en est. Donc, on parle... Tu as parlé d'endurance, on a parlé de muscu, ou PPG, préparation physique générale. Est-ce que... Tu pourrais nous créer un petit programme d'entraînement pour une personne ? Le profil des auditeurs et auditrices, c'est plutôt manager, dirigeant, dirigeante d'entreprise. Donc généralement, et là je vais me citer moi, un stress global élevé, voire très élevé. un sommeil on va dire ok, des longues journées quasiment de lundi à dimanche Et donc, typiquement, moi, je suis conscient qu'on parlait d'hautes intensités, de faire trop de hautes intensités alors que j'ai déjà du stress constant. Ce n'est pas forcément ce qui est le mieux ou ce qui va me permettre de soulager mon corps. On a parlé de VO2 max, de basse intensité, de muscu. Si j'ai idéalement cinq jours, mais parfois que trois jours, comment est-ce que tu structurerais ça pour rester en forme, disons dans la meilleure forme physique possible, avec les bienfaits au niveau de la santé ?

  • Sean Seale

    La première chose, c'est qu'avant même de parler de l'entraînement, je ferais en sorte de passer du temps au soleil tous les jours. de marcher tous les jours. Ça, c'est deux inconditionnels qui doivent faire partie d'un plan de vie pour tous les êtres humains. On n'est pas fait pour vivre dans des boîtes, on n'est pas fait pour vivre sous des lumières artificielles, on est fait pour vivre au soleil, on est fait pour être dehors. On vient de la nature, on est la nature, on fait partie de la nature, et ça, il faut s'en rendre compte. et si tu t'en rends pas compte c'est ton corps qui te le fera savoir assez rapidement donc ça c'est la première chose pour le soleil là t'es en train de me dire qu'il faut que je retourne en Colombie si tu peux tu seras mieux là-bas qu'ici en tout cas ça c'est sûr parce qu'à Neuchâtel en hiver c'est compliqué c'est compliqué bah d'ailleurs j'ai entendu un docteur dire qu'il n'y a pas de saison de la grippe il y a juste une saison de déficit de vitamine D vitamine D qui est donc une hormone qui est créée via l'exposition au soleil et qui, il semblerait, n'est pas la même vitamine D que ce que tu prends en complément alimentaire.

  • Bryan Umana

    J'allais dire.

  • Sean Seale

    Le complément est intéressant, mais ça ne remplace pas complètement l'effet de la lumière. Donc en gros, il faut passer du temps au soleil. Et pour ceux qui me disent, ouais, mais moi je brûle au soleil, moi je brûlais aussi au soleil parce que j'ai une peau d'irlandais. C'est clair que si tu passes ta vie à l'intérieur et que tu vas te mettre au soleil le 15 juillet, tu vas brûler, ça c'est normal. C'est comme avec l'entraînement, il faut de la basse intensité pour gérer la haute intensité. Donc il faut passer du temps au soleil. Dès le moment où tu commences à créer de la vitamine D, mi-février ici, à notre latitude, il faut que tu commences à passer du temps dehors dans la journée, au soleil. Maintenant quand il fait chaud, il faut que le matin, première chose, tu sortes et tu passes du temps au soleil. À midi dans ta pause, tu peux aller prendre un petit peu le soleil, si ce n'est pas trop long, tu ne vas pas cramer. Si tu as des appels à faire, tu les fais en marchant à l'extérieur. plutôt que de les faire assis à ton bureau. Donc ça, ça va être les deux premières choses à instaurer pour qu'on puisse rester en santé et dans la bonne humeur pour le plus longtemps possible. Soleil et déplacement, mouvement.

  • Bryan Umana

    Mais ça, ça ne marche pas pour tout le monde. Dans le sens où tu ne penses pas que tu es biaisé un peu ? Moi, je pourrais pas tout le temps, mais assez souvent. Parce qu'en partie, mais pas que, je peux organiser mes journées aussi, plus ou moins assez fréquemment. Toi, je sais qu'aussi. Mais tu vois... Je ne sais pas. J'ai quand même l'impression qu'il y a pas mal de personnes qui ont une contrainte. Que ce soit parce que tu dois badger, que ce soit parce que, je ne sais pas, tu es dans une immense multinationale. Enfin, je n'en sais rien, mais tu vois, je ne suis pas sûr que ce soit la réalité pour tout le monde.

  • Sean Seale

    Je ne sais pas que tout le monde peut sortir à n'importe quelle heure de la journée et puis aller au soleil quand il vole. Je sais très bien qu'on a tous des contraintes, mais on a des choix aussi à faire. Et à un moment donné, si ton rythme de vie, il te convient pas et que t'as le moral dans les chaussettes et que t'es malade et que t'es tout le temps en PLS, il faut te poser la question, est-ce que c'est ce que je veux garder ? Et forcément, il y a des choix à faire et c'est pas des choix qui sont faciles. Il n'y a pas de facilité dans la vie, il y a toujours des choix. Mais après, c'est qu'est-ce que tu veux, toi ? Est-ce que tu veux être en santé ? Est-ce que tu veux te sentir bien tous les jours ? Ou est-ce que tu veux absolument décrocher ce job ou cette promotion ou ce truc et du coup, il faut que tu fasses 12 heures par jour dans des conditions dégueulasses pendant des années ? Moi aussi, je suis passé par des années où j'ai bouffé de la merde, où j'ai fait 16 heures de travail par jour, où j'ai complètement mis de côté ma santé, mais derrière, je l'ai payé. Et je sais qu'aujourd'hui, je suis plus prêt à faire cette transaction-là et que ma santé, ça reste la chose la plus importante. Donc oui, forcément, je suis biaisé parce que je suis passé par là et j'en suis sorti. Par besoin et par choix aussi. Mais je sais aussi que j'y étais à un moment donné. Je sais aussi que je n'étais pas conscient de ces choses-là. Donc, même si les gens qui écoutent se disent « Ouais, il est bien gentil Sean, mais moi, je n'ai pas le temps de faire tout ça. » D'accord, mais qu'est-ce que tu peux faire dans ton contexte à toi ? Est-ce que tu peux ouvrir la fenêtre le matin quand il y a le soleil qui rentre et volontairement te mettre au soleil pendant même 20 minutes ? Est-ce que tu peux t'arrêter une station de bus avant, partir un petit peu plus tôt du boulot et marcher pendant... 15 minutes de plus. Est-ce que tu peux regarder un petit peu moins de Netflix et sortir marcher le soir après que tu aies mangé et voir le coucher de soleil ? Est-ce qu'il y a des petites choses qu'on peut faire au quotidien qui vont peut-être pas être le truc parfait, mais qui vont nous emmener dans la bonne direction ? C'est de ça dont je parle. C'est pas de faire le truc de je switch, je commence à bosser depuis chez moi, et puis maintenant j'oublie tout. Non, t'as des factures à payer, t'as des gamins, t'as des devoirs, t'as des choses que tu dois faire. Mais après, il faut se poser la question. Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Et si tu n'arrives pas à rester en santé à cause de ton job, est-ce que c'est le bon job pour toi ? Ça, c'est à chacun de faire son choix. Moi, je ne suis pas là pour dire ça, c'est un mauvais job, ça, c'est un bon job. Chacun a une mission dans la vie. Et c'est à chacun de trouver cette mission et dans la mesure du possible de s'aligner avec cette mission pour pouvoir la compléter. Moi, je ne savais pas ce qu'était ma mission jusqu'à ce que j'ai 30 balais. Donc ça prend du temps. Il y en a peut-être qui ne la trouveront jamais, il y en a qui le trouvent très jeune. Mais chacun doit savoir ce qu'il veut faire dans sa vie. Et on a le choix. On a des contraintes. Je ne dis pas que la vie, elle est facile et qu'on peut choisir du jour au lendemain d'avoir une vie qui est excellente. Mais il y a des choix qu'on peut faire et il y a des choses qu'on peut faire pour arriver à une meilleure situation si on le souhaite. Et si on pense que le jour en vaut la chandelle de ce côté-là. Donc non, je ne suis pas un absolutiste en disant, il faut absolument que tu fasses ça. Il y en a qui le disent. Moi, je ne le dis pas. Je dis... essaye de voir le soleil le plus possible dans la journée, essaye de marcher le plus possible dans la journée parce que les séances de sport c'est bien mais si tu es assis à la maison, assis dans ta voiture, assis au bureau, tu as beau aller faire une heure de sport tu es sédentaire, tu es sédentaire. L'humain il y a 200 ans bougeait entre 6 et 8 heures par jour ça c'est notre niveau d'activité de base donc Kilian Jornet c'est l'expression d'un homme moyen d'il y a 200 ans en arrière alors forcément poussé à son extrême avec son niveau d'entraînement mais Je suis convaincu que toutes les maladies du 21e siècle, elles sont en grande partie dues à notre vie sédentaire. Parce qu'au centre de l'endurance, il y a quoi ? Il y a les mitochondries, dont j'ai parlé brièvement. Et quand tu fais de l'endurance, quand tu marches, quand tu cours, quand tu fais du vélo, tu développes ces mitochondries. Et ces mitochondries, ce n'est pas juste le truc qui t'aide à faire de l'endurance. Non, c'est littéralement le truc qui respire. C'est-à-dire que dans le corps humain, sans les mitochondries, tu ne peux pas utiliser l'oxygène. C'est les centrales énergétiques de tes cellules, c'est le circuit électrique de tes cellules, c'est là que tout se passe et tu peux les développer avec l'entraînement, notamment avec l'endurance, qui aura une répercussion non seulement sur ta condition physique, mais avant tout sur ta santé. Aujourd'hui, les mitochondries, j'ai un collègue qui m'a envoyé, petit clin d'œil à David Florence, qui m'a envoyé encore ce matin un papier qui dit qu'aujourd'hui, les mitochondries sont considérées comme des cellules immunitaires. Ça fait partie de ton système immunitaire. Donc, tu tombes tout le temps malade, tu as tout le temps le moral dans les chaussettes, eh bien, il faut faire quelque chose. Et la réponse, ce n'est pas un médicament, ce n'est pas une intervention chirurgicale ou autre. Alors, pour certains, peut-être, dans certains cas isolés, je ne vous le souhaite pas, mais la réponse pour tout le monde, c'est plus de temps au soleil et plus de mouvements. Ça, c'est les deux choses. Donc, je ne pense pas qu'on puisse parler d'entraînement et de santé sans parler de ces choses-là. Et oui, dans un monde où on est enfermé dans un bureau toute la journée, on est dans nos voitures, on est en transport public, et on nous fait peur parce qu'on nous dit que le soleil, c'est pas bien, qu'on va tous choper le cancer, qu'il faut mettre des lunettes, de la crème solaire et compagnie. Je comprends que ce soit compliqué, mais il faut se dire qu'on peut apprendre, on peut voir les choses un petit peu différemment. Et moi, je sais que la vision que j'ai aujourd'hui, c'est pas celle que j'avais il y a trois ans, ou il y a cinq ans, ou il y a dix ans en arrière. et j'ai appris et j'ai lu des bouquins et j'ai lu des études et j'ai... expérimenté aussi sur moi. Et je sais aujourd'hui que le mouvement et le soleil, c'est deux choses qui sont absolument centrales à la santé. Donc, on peut parler du plan d'entraînement et de quoi faire en endurance et de quoi faire en force, mais si on n'a pas cette fondation d'anti-sédentarité et d'exposition à notre environnement naturel, la lumière naturelle du soleil, à mon avis, c'est une conversation qui va être en complète.

  • Bryan Umana

    Et juste... J'aimerais quand même que tu nous fasses un petit progrès.

  • Sean Seale

    Oui, bien sûr.

  • Bryan Umana

    Je trouve intéressant, tu vois, le chemin que tu as parcouru et qui t'a fait te rendre compte que tu ne voulais plus continuer sur ce chemin-là. Parce que ce chemin, justement...

  • Sean Seale

    souvent, je crois, même tout le temps, ou en tout cas dans la majorité des cas, on a besoin de passer par ce chemin pour justement...

  • Bryan Umana

    Se rendre compte. S'en rendre compte.

  • Sean Seale

    Et ensuite dire, ok, maintenant je...

  • Bryan Umana

    Il avait raison, il fait chier.

  • Sean Seale

    Exactement.

  • Bryan Umana

    Moi aussi, c'est des trucs que j'avais entendus avant, que j'ai dit, ouais, c'est bon, j'en ai pas besoin maintenant. Je suis allé droit dans le mur. Et une fois que tu commences à ramasser les petits morceaux, là, tu te dis, ok, peut-être qu'il fallait que j'écoute.

  • Sean Seale

    Mais tu vois, c'est comme... les milliardaires qui vont dire c'est pas l'argent qui va te rendre heureux ça sert à rien de bosser 16h par jour etc eux le disent post expérience post sacrifice on

  • Bryan Umana

    a pas le choix il faut qu'on partage moi il faut que je partage ces leçons et je pourrais peut-être pas prévenir le fait que ça t'arrive à celui ou celle qui nous écoute mais Merci. tu pourras pas dire que tu savais pas. Et même si t'as un petit peu de chance, et si tu sais t'écouter, tu sauras le voir venir juste avant que ce soit trop tard, et tu pourras commencer à mettre les choses en place pour adapter, pour essayer d'y faire face.

  • Sean Seale

    Est-ce que tu ne penses pas... J'aime pas trop commencer les questions comme ça, mais je te guide déjà, mais je vais essayer de reformuler. Si... Tu n'étais pas passé par ce chemin ? Je repars sur une question avec de la négation, mais bref. Moi, j'ai l'impression que c'est quasiment un passage obligé pour arriver à une étape. Si tu ne t'étais pas donné comme tu t'es donné, est-ce que tu serais là ? Pas ici, pas en face de moi, mais dans ta vie,

  • Bryan Umana

    par rapport au projet que tu as,

  • Sean Seale

    par rapport à la liberté que tu as aujourd'hui, par rapport à tout ça.

  • Bryan Umana

    En tant qu'éternel optimiste. Tu penses que oui ? J'aime à penser que certains vont pouvoir passer entre les gouttes et changer leur comportement avant d'aller droit dans le mur. J'espère. Et je le souhaite de tout cœur. Parce que je suis passé par là et plein de gens autour de moi sont passés par là et je ne le souhaite à personne. Donc, j'espère, en transmettant tout ça, que certains auront la présence d'esprit, la curiosité de s'intéresser à ces sujets-là avant que ce soit trop tard. Avant qu'on ait déjà passé ce cap-là et T'as raison, il y a énormément de monde que je connais d'ailleurs, et qui j'ai parlé pas plus tard qu'hier, des gens qui sont des entrepreneurs, qui sont, on a mis le curseur x1000 depuis le Covid, et on ne s'est pas arrêté, on ne s'est pas posé la question de « Ah ouais, pourquoi je ne sors plus avec mes potes ? Pourquoi je n'ai plus de vie sociale ? Pourquoi je ne passe plus de temps dehors ? » Et les gens, ils sont soit, déjà ils viennent de taper le mur, soit ils sont sur la remontante, soit ils y vont gaiement et le mur, il n'est plus très loin. J'ai peu de gens dans mon entourage qui sont entrepreneurs et qui ne sont pas dans une de ces trois étapes à l'heure actuelle. Et c'est malheureux parce que j'aimerais bien qu'on puisse avoir plus de conscience de ce qu'on fait au quotidien, qu'on puisse vivre de notre passion, mais sans s'écraser la santé en parallèle. Parce qu'encore une fois, ce n'est pas tenable comme rythme. Et à un moment donné, encore une fois, il faut choisir ce qu'on veut. et si on prend l'analogie de l'entraînement et bien L'entraînement, c'est un marathon, ce n'est pas un sprint. C'est comment est-ce qu'on peut mettre les bonnes pièces dans le bon ordre et s'entraîner en perpétuité. Parce qu'on sait que c'est ça qui va être productif. Pour nous, c'est pareil. Ce n'est pas combien de boulot je peux accumuler en une année, deux ans, trois ans. C'est 10, 15, 20, 30 ans. Parce qu'on sait que si on veut vraiment construire quelque chose de grand, si on a des ambitions en tant qu'entrepreneur et qu'on a notre curseur sur dans six mois, on n'a pas le bon curseur. Le vrai curseur, c'est 5 ans, 10 ans, 15 ans, 20 ans. Si tu veux vraiment être entrepreneur et tu veux développer quelque chose de périn, c'est sur cette échelle de temps-là qu'il faut voir. Ce n'est pas combien j'arrive à faire pendant trois mois à bloc sans dormir, sans penser à ma santé, etc. Parce qu'on va de toute façon aller dans le mur. Donc, je pense que ça nécessite un changement de perspective important. Je conçois très bien que moi, je suis déjà passé par là. Je me suis déjà cassé les dents. Et donc, je suis de l'autre côté en train de parler à ceux qui sont encore en train de sprinter vers le mur. et que c'est pas facile de se rendre compte de la vitesse à laquelle on bouge et de la vitesse à laquelle arrive le mur surtout et des dégâts que ça va faire quand on rentre dedans mais j'espère, encore une fois j'espère que certains pourront prendre ces éléments là et se poser la question ok où est-ce que j'en suis et est-ce que ce que je suis en train de vivre maintenant c'est durable et si ça l'est pas à un moment donné tu vas payer et est-ce que t'es prêt à payer ça, c'est ça la question

  • Sean Seale

    Cela étant dit, un petit programme ?

  • Bryan Umana

    Un petit programme d'entraînement. Donc on a dit 3 à 5 séances par semaine, équilibrées, endurance, force. Donc déjà, ce que je ferais, c'est que je penserais en segment de 2 à 3 mois. C'est-à-dire que tous les 2 à 3 mois, ton entraînement, il va changer, pas à 100%, mais il va y avoir une altération importante entre différents aspects de la préparation. Ce que je veux dire par là, c'est par exemple, sur les 3 premiers mois, on va se dire, OK, on va mettre l'emphase sur la force, parce que je n'ai pas fait beaucoup de force dernièrement. Donc sur... 5 séances, on va faire entre 3 et 4 séances de force dans la semaine. Et ça, pour monsieur, madame, tout le monde, une approche corps complet avec les différents patterns de mouvements polyarticulaires, squat, pivot, hinge au niveau des hanches, donc chaîne antérieure, chaîne postérieure. Ça peut être un squat.

  • Sean Seale

    Tu as des programmes, toi,

  • Bryan Umana

    à ce niveau ? Pas force, pas encore. Mais vu que je bossais là-dedans avant, je me... Je me pose la question de si je devrais mettre quelque chose en place de ce côté-là, parce que j'ai une librairie avec plus de 1000 exercices que j'ai filmés au cours des années.

  • Sean Seale

    Aujourd'hui, c'est Kaysuiz, quoi.

  • Bryan Umana

    Aujourd'hui, c'est Kaysuiz qui fait le premier volet de ce côté-là. Ouais, exactement, sur le côté fort. Mais en gros, une approche corps complet, où tu vas cocher toutes les cases dans la séance. Il y a même une méthode d'entraînement qui s'appelle le 1 par 20, où en gros, tu vas faire une série de 20 répétitions sur 10 ou 15 machines différentes. Ça, j'ai un programme gratuit. Si tu en cherches un par vingt, une fois vingt sur ma chaîne YouTube, ils le trouveront. Donc, ça, c'est extrêmement simple à mettre en place et on va faire ça trois fois par semaine et on va peut-être commencer le premier mois avec plus de répétitions, entre 15 et 20 répétitions. Puis après, sur le deuxième mois, on va passer sur plutôt du 8 à 15 et puis après, on va passer sur du 5 à 8 répétitions sur le troisième mois et on va faire évoluer nos charges, évoluer l'entraînement comme ça sur le côté force. En parallèle, l'endurance On a une à deux séances dans la semaine, une qui reste à basse intensité et la deuxième qui peut être soit basse intensité, soit moyenne, soit haute intensité. Et honnêtement, si je devais choisir, je ferais un roulement sur trois semaines où on a cette basse intensité qui reste constante. Mais la deuxième séance, la semaine une, c'est basse intensité de nouveau. La semaine deux, c'est moyenne intensité. La semaine trois, c'est haute intensité. Et après, je recommence mon cycle. Et je fais ça. Et là,

  • Sean Seale

    combien de temps ?

  • Bryan Umana

    Ça va dépendre du format de la séance. mais typiquement... Pour une séance de haute intensité, pour une personne qui est déjà capable de le faire, on ne va pas par exemple faire de la haute intensité en course à pied si on ne sait pas courir une demi-heure en continu. On va progresser les choses. Mais pour quelqu'un qui s'entraîne, c'est peut-être six ou sept fois deux minutes de course avec une minute de marche à un effort de 8, 9 sur 10. Ça peut être une séance de haute intensité. Là, on a 12, 14 minutes de temps de travail effectif. Ça fait déjà une bonne séance. Et pour la moyenne intensité, on peut avoir... On peut avoir un 3x6 minutes ou un 3x8 minutes si on fait du seuil à 6, 7 sur 10. On peut avoir 2 à 3x12, 15 minutes si on fait du tempo à intensité 4, 5 maximum. Donc ça, ça va être dans les grands actes, les formats de séance. Et ça, donc, ça nous couvre déjà 3 mois d'entraînement.

  • Sean Seale

    Et juste la basse, tu ferais quoi ? 45, 1 heure ?

  • Bryan Umana

    Oui, quelque chose comme ça. Après, on bascule sur le mois suivant et là, on va remettre l'emphase sur l'endurance. Donc, on va passer à deux séances de force et on va passer à trois à quatre séances d'endurance. Sur les trois à quatre, idéalement, on en a deux qui restent à basse intensité. Et ensuite, peut-être que sur les deux premiers mois de ce cycle de trois mois, les deux intenses, on va les faire à moyenne intensité. Quand je dis intense, ça peut être moyenne, haute, très haute intensité. En gros, c'est d'un côté la basse intensité, la constante dont j'ai parlé tout à l'heure, et de l'autre côté, le reste. que ce soit moyen, haut ou très haut, pour moi, ça rentre dans le bocal de l'intensité. Et donc, peut-être pendant deux mois ou pendant six semaines, la moitié, on va faire deux séances de moyenne intensité. Et après, pendant les quatre dernières semaines ou les six dernières semaines, on va faire plutôt de la haute intensité. Ce qui fait que sur les trois mois, on a touché un petit peu à tout. On avait un équilibre déjà entre la basse et le reste, et on a touché à tout au niveau des intensités, de manière un petit peu plus ciblée par phase d'entraînement. Et après, tu recommences. C'est-à-dire que tu reviens sur ton cycle axé force et tu ne reprends pas au tout début de là où tu étais dans les trois mois de force précédents parce que tu as progressé et tu as pu maintenir une grande partie des qualités que tu avais développées, même si tu t'es focalisé sur l'endurance pendant trois mois, parce que tu as gardé ces deux séances de renfort. Peut-être même des fois, tu n'en as fait qu'une. Ce n'est pas grave, tu vas maintenir la majorité de tes qualités. Donc, tu vas pouvoir reprendre peut-être 5 ou 10 kilos plus haut sur tout par rapport à ce que tu avais fait il y a six mois en arrière. Et honnêtement, tu peux prendre les mêmes et recommencer les mêmes exercices, les mêmes répétitions et progresser ça petit à petit sur de nouveaux trois mois en faisant le même roulement de séance d'endurance en parallèle, en sachant que là aussi, tu auras augmenté de 5, 10, 15, 20 watts par rapport aux intensités que tu avais initialement. et si tu fais ça intelligemment sur une année et là c'est dans un contexte où tu n'as pas d'objectif de performance ou de compétition tu fais ça sur une année tu verras que quand tu reprends le cycle suivant et bien tu auras passé pas mal de niveaux déjà et t'auras développé de manière équilibrée ton endurance et ta force. Après, peut-être que l'année d'après, t'as envie d'orienter un peu plus sur la force, par exemple. Ok, et bien cette fois-ci, au lieu de faire 3 plus 3, tu fais 4 mois plutôt axé force et 2 mois plutôt axé endurance. Et tu répètes ça une deuxième fois dans l'année, donc là on va avoir une emphase un peu plus force, ou alors tu fais l'inverse. Tu fais 4 mois avec un peu plus d'endurance et 2 mois avec un petit peu plus de force, ce qui te permet de maintenir ces qualités dans l'année. Et après, il y a une infinité de... de composition possible selon ce que tu veux faire et selon les objectifs que tu as et selon tes paramètres d'entraînement, forcément. Mais l'idée, c'est toujours de penser dans ces grandes lignes et de penser en semaines et en mois, et pas juste de penser en entraînement. Les entraînements, c'est du détail. Et forcément, ils sont importants. Mais tant que tu respectes ces grandes lignes et ces intensités dont on a parlé, basse intensité en dessous de 4 sur 10, moyenne intensité entre 4 et 7 sur 10, haute intensité 8 et au-delà. Si tu respectes ça sur tes séances d'endurance, tu seras déjà bien, bien plus avancé que la majorité des gens qui s'entraînent aujourd'hui où ça n'y que n'y tête, où ça prend une séance sur Instagram parce qu'on pense que c'est cool. On fait une séance à la mort parce qu'on pense que c'est ça qui va nous faire évoluer. Et je ne dis pas qu'il ne faut pas s'entraîner dur. L'entraînement, c'est dur. Et il faut savoir se mettre dans le rougi. Il faut savoir se dépasser. Et il y a des moments où il faut aller au charbon et il faut aller se faire mal. il faudrait se faire du mal sans se faire mal mais il faut savoir répartir ça intelligemment, s'écouter, savoir quand ton corps dit « Non, ça, c'est trop, il faut que j'en fasse un petit peu moins. » Ou là, j'avais prévu cette grosse séance, mais en fait, il faut plutôt que je fasse une séance de récup aujourd'hui et je ferai ma grosse séance en fin de semaine quand j'aurai dormi un petit peu plus. Donc, il faut savoir équilibrer tout ça, mais de manière générale, le plan lui-même, c'est l'approche la plus simple, je dirais, si on a ces paramètres-là.

  • Sean Seale

    Et maintenant, si tu avais uniquement dix exercices à faire à vie,

  • Bryan Umana

    quels seraient ? ou tout combiner tout combiner elle serait-il c'est une question d'un podcast que j'ai entendu que ça va bien aussi moi j'aime j'aime beaucoup écouter ces modèles wisdom ouais il a posé j'adore j'adore j'adore chris et tout ce qu'il fait il est vraiment super intéressant et super inspirant comme comme bonhomme c'est un de mes podcast heures préférées à l'heure actuelle aussi très très admiratif de son travail je pense que je ferai course à pied vélo natation pour l'endurance. Après, il nous en reste 7. Un squat. Je pense que je prendrais un Bulgarian split squat parce que chaîne antérieure, chaîne postérieure, stabilité du tronc, tout ce qui va avec. Je pense que je prendrais ça. Soit un soulevé de terre, soit un hip thrust pour tout ce qui est postérieur. Et après, je ferais... pompe, traction et les trois derniers je prendrai trois exercices de force du du tronc, stabilité de la sangle abdominale donc un gainage normal, un gainage latéral et un pal of press en rotation donc en gros on a couvert les trois grandes modalités d'endurance vélo course à pied natation parce que si j'avais pas mis la natation on aurait pas eu le haut du corps en endurance et ça m'aurait posé problème et après on a rameur pourquoi la natation et pas rameur ? parce que parce que c'est corps complet c'est moins contraignant sur la chaîne post carrière le rameur c'est super mais c'est pas pour rien que tous les rameurs élite ils ont mal soit enfin ils ont des blessures soit au dos soit aux côtes parce que la zone lombaire elle est très sollicitée et c'est pas mauvais c'est juste la nature du sport et de la position donc c'est pas Ce ne serait pas ma modalité de choix pour cette raison-là. Et donc après, on a deux exercices bas du corps, chaîne antérieure, chaîne postérieure, deux exercices haut du corps, poussé, tiré, et après la sangle abdominale, c'est déjà pas mal.

  • Sean Seale

    Magnifique, merci. Ça me fait une petite... J'avais posé la question à KSwiss. Je ne sais pas, tu connais ? Tu as déjà entendu parler de Barthélémy Fent ? Ça te dit quelque chose ? Non. Le podcast extraterrien ?

  • Bryan Umana

    Oui, bien sûr. Oui, oui, Barth, oui, oui.

  • Sean Seale

    J'avais fait un épisode avec lui. Je vais poser aussi la question. J'essaie de poser la question à tous les sportifs ou ceux qui travaillent dans ce secteur-là. Ça me permet aussi de faire ma petite bibliothèque. Et Sean, je vais passer aux questions un peu plus scriptées. Est-ce que tu as des recommandations de livres, de podcasts ou autres, que ce soit en lien avec ton domaine ou toute autre recommandation ?

  • Bryan Umana

    Les douze lois pour la vie, les douze règles pour la vie de Jordan Peterson, le livre que je recommande grandement. C'est un monsieur qui a eu énormément d'impact sur moi il y a quelques années, encore aujourd'hui. Et je pense qu'il a une manière de voir le monde via son prisme de la psychologie et sa compréhension très détaillée des systèmes de pensée religieuse. et une intersection entre ces deux mondes qui est extrêmement intéressante. Et pour ceux qui veulent aller un cran plus loin, il faut aller regarder sa série de vidéos sur YouTube qui s'appelle « The Psychological Significance of the Biblical Stories » , donc la signifiance ou l'importance d'un point de vue de la psychologie des histoires bibliques. Et c'est une série de présentations qui est très très intéressante. Il faut être prêt à mettre son chapeau avec la petite hélice là, il faut être prêt à réfléchir. Mais c'est des vidéos très très intéressantes. Et vu que je suis sur son créneau, toutes les vidéos qu'il a faites sur ses lectures de psychologie, de personnalité notamment, de traits de personnalité. Très très intéressant pour savoir se connaître un petit peu mieux aussi. D'ailleurs il y a un test que tu peux faire en ligne qui s'appelle Understand Yourself. C'est un truc qui coûte 10 euros, quelque chose comme ça. C'est un questionnaire qui est basé sur le modèle des Big Five. C'est un modèle de trait de personnalité qui est, en gros, j'ai parlé des détails, mais qui découle de la méthode statistique. Et je pourrais trouver plus de références pour ceux que ça intéresse. Mais en gros, c'est une manière de catégoriser les traits de personnalité et de te placer sur un spectre entre 0 et 100 par rapport à une moyenne de population. Par exemple, c'est grâce à ça qu'on a compris avec ma femme que c'est pas que moi j'étais bordélique. et qu'elle était tout le temps sur mon dos parce qu'au final, moi, j'ai une tolérance au bordel qui n'est pas aussi importante que la majorité de la population. on va dire, moins bordélique que la majorité ou que la moyenne de la population. Mais c'est juste qu'elle, elle a une tolérance qui est encore plus basse que la mienne. Donc, c'est tout le temps elle qui va déclencher en premier quand il y a un peu trop dans la maison. Mais il suffit, s'il n'était pas là, un ou deux jours plus tard, moi, j'aurais de toute façon fait quelque chose parce que ça aurait été trop. Mais c'est tout le temps elle qui va déclencher avant parce qu'elle est juste un petit peu au-dessus de moi. Et donc, ça, c'est le genre de choses qu'on peut comprendre vis-à-vis de soi-même mais vis-à-vis des gens avec qui on vit, qui peut être très, très intéressante. donc je partirai là dessus et après pour finir parce que c'est aussi Peterson c'est toute sa série de vidéos qui s'appelle Maps of Meaning qui est donc les cartes du sens si on veut bien du sens de la vie de comment l'humain fonctionne vis-à-vis du sens et vis-à-vis de la direction que l'on prend et comment on interprète le monde autour de nous et c'est issu de son premier bouquin qui s'appelle Maps of Meaning qui est très très dur à lire je ne le conseillerais pas parce que c'est Merci. parce que c'est des longues phrases et c'est technique et même moi j'ai eu de la peine je l'ai pas terminé d'ailleurs ce bouquin par contre la série de vidéos qu'il a fait qui s'appelle Maps of Meaning il y a une vingtaine d'heures de vidéos en tout et j'ai regardé 4 ou 5 fois déjà donc voilà, recommandation full Jordan Peterson, si ça vous intéresse pas intéressez-vous parce que c'est fascinant ok,

  • Sean Seale

    merci j'ai une question qu'a une ancienne invitée m'a posé, a posé à un futur invité. Quand ressens-tu ton bonheur le plus fort ?

  • Bryan Umana

    C'est quand je vois des gens... qui trouvent du sens dans quelque chose que j'ai pu leur partager, que ce soit en direct ou via mes contenus, et qui l'appliquent, et qui voient vraiment les effets positifs que ça a sur eux, et que je... J'ai le sentiment, et c'est pas un sentiment du point de vue égoïste, c'est vraiment du bonheur pour moi de voir quand quelqu'un fait quelque chose de différent de ce qu'il faisait avant et que ça leur apporte à eux du bonheur. que ça leur permette d'aller dans une direction qui est positive et de se développer. Et de savoir que j'ai pu contribuer à ma petite échelle à faire avancer les choses pour cette personne d'une manière ou d'une autre, ça, ça me rend extrêmement heureux. Et d'ailleurs, c'est tout à fait dans la lignée de l'objectif que j'ai toujours eu avec Upside Strength, qui a toujours été, et ça, je l'ai dit avant même que j'ai un podcast, une communauté en ligne, quoi que ce soit, mon objectif, quand j'ai commencé à coacher, il y a plus de dix ans maintenant, ça a toujours été, je veux aider le plus de monde possible. et donc Dès que je peux aider quelqu'un d'une manière ou d'une autre, à petite ou à grande échelle, moi ça me rend heureux et c'est pour ça que je fais ce métier. C'est pour essayer d'aider un maximum de monde, encore une fois à ma modeste échelle, avec les quelques éléments que j'ai apportés sur les quelques sujets que je pense maîtriser. Mais ça, ça me rend extrêmement heureux quand quelqu'un peut, en gros... Mettre en application quelque chose et voir les retours et le ressentir et ensuite être impacté à une telle échelle qu'eux veulent commencer à le retransmettre aussi autour d'eux, ça je trouve que c'est beau, c'est le virus positif. Et donc si je peux transmettre ce virus positif, je... J'en suis grandi.

  • Sean Seale

    Est-ce que ça n'a pas déjà joué contre toi, le fait de trop, enfin je dis trop, peut-être que ce n'est pas le bon mot, mais vouloir donner, transmettre ou aider ? J'ai un pote qui m'a dit une fois, justement, qu'il est très bienveillant, à toujours vouloir donner, aider les gens. Et puis une fois, en parlant, il m'a dit... Je me suis rendu compte que je donnais trop et que certaines personnes ne se rendent pas compte à quel point je leur donne. Et une fois, il avait besoin d'un service X ou Y, un petit truc. Et en fait, la personne n'était pas là. Et donc là, il s'est dit, OK, peut-être qu'il faut que je freine ou alors que je donne vraiment aux gens. Je ne crois pas qu'il ait dit qu'il mérite, mais... Voilà, les personnes qui sont à même et qui répondront d'une certaine façon.

  • Bryan Umana

    Ce que je dis toujours, c'est que je ne suis pas dans le business de convaincre qui que ce soit. Donc, si les gens ne sont pas intéressés à écouter ce que j'ai à dire, ça ne me dérange pas du tout. Et je ne pense pas non plus être adapté à tout le monde. Je ne dis pas que tout le monde doit m'écouter ou devrait m'écouter. Si les gens trouvent un intérêt dans ce que je dis, qu'ils m'écoutent. Après... À mon avis, en tout cas, ma solution à ce que tu as dit là, à ce problème-là, c'est que je n'attends rien en retour. Parce que dès que tu attends quelque chose en retour, forcément, si ça ne se manifeste pas, tu vas être déçu. Et tu vas remettre en question le fait de donner. Mais moi, je sais que c'est par là que ça passe. C'est par le fait de partager et de donner. Je sais que c'est ce pour quoi moi, je suis fait. Et donc, je sais que c'est ce que je dois faire en perpétuité. là où j'ai pu m'écarter un petit peu de ce chemin dans le passé, c'est quand moi, je me suis négligé dans le processus. C'est-à-dire quand moi, j'ai dit oui à trop de choses, dit oui à trop de séminaires, dit oui à trop de déplacements et que ma santé en a pris un coup et que de ce fait-là, moi, je n'étais plus en capacité de donner comme je veux donner. Mais si moi, je me gère correctement, si je dors le soir, si je passe du temps au soleil, si je marche tous les jours, si je gère mon stress, si je prends un bain quand j'ai besoin de prendre un bain et arrêter de travailler. Je sais que je vais pouvoir continuer à faire ça dans la durée et ne pas moi m'oublier dans le processus. Mais le fait que les gens ne me donnent pas en retour ou qu'ils n'apprécient pas, ça m'est complètement égal parce que je ne donne pas pour recevoir quelque chose. Je donne parce que c'est ma raison d'être et c'est ce qui me donne envie de me lever le matin et c'est ce que je vais continuer à faire pour toujours, indépendamment de ce que les autres font en retour ou pas. Ceux qui sont autour de moi, à qui je peux demander des services, etc., c'est mes amis, c'est ma famille, c'est ceux qui... Et je connais leur nom et je sais que si je leur demande quelque chose, ils seront là pour moi. Mais je ne donne pas en espérant avoir quelque chose en retour le jour où j'en aurai besoin.

  • Sean Seale

    Et finalement Sean, qu'est-ce que le succès pour toi ?

  • Bryan Umana

    C'est tout ce dont on a parlé aujourd'hui pour le reste de ma vie. C'est-à-dire le fait de pouvoir... être heureux dans ce que je fais au quotidien, de pouvoir rester en santé et même de grandir de ce point de vue-là, de pouvoir continuer à m'exprimer dans le sport, de pouvoir continuer à m'exprimer sur des podcasts comme le tien. Merci beaucoup de m'avoir reçu, de m'avoir donné l'opportunité de partager un petit peu. C'est de pouvoir passer du temps avec mon fils, avec mes fils, avec ma femme, avec notre chien, avec nos futurs animaux et essayer de continuer à transmettre un maximum. et de, je l'espère, trouver l'analogie ou l'explication qui fera que les gens qui en ont besoin puissent prendre ce que je dis et puissent l'appliquer dans leur vie et, encore une fois, en retirer quelque chose de positif. Le nom Upside, en anglais, c'est le côté positif d'eux. Et ça n'avait pas commencé comme ça au départ au niveau du nom que j'ai imaginé. Pour moi, c'était le nom de l'entreprise que j'avais créé au départ. j'étais plutôt axé sur le développement de la force, sur le coaching privé, etc. Mais aujourd'hui, je me rends compte que le mot upside, ça correspond tout à fait à ma personnalité aussi. Je suis quelqu'un d'éternel positif, je l'ai dit avant. Et c'est une force que je veux garder et que je veux continuer à transmettre. Et donc, pour moi, c'est ça le succès, c'est pouvoir continuer à faire tout ça avec les gens que j'aime autour de moi. avec des personnes positives et qui sont prêtes à grandir et à évoluer, ça pour moi c'est le succès.

  • Sean Seale

    En tout cas merci, merci beaucoup pour tout ce que tu fais, tout ce que tu donnes, parce qu'il y a énormément de contenu, je sais plus si c'était en off ou on enregistrait déjà mais voilà, par ton podcast, par les podcasts dans lesquels tu es apparu ta chaîne YouTube, ton site tu offres des programmes aussi gratuitement D'ailleurs, on tape Upside Strength et on te trouve partout. .com

  • Bryan Umana

    .com pour le site, oui.

  • Sean Seale

    Insta, c'est pareil. YouTube, c'est pareil. Spotify, Apple Podcasts, c'est pareil. Sinon, est-ce que tu aurais un dernier élément à ajouter ? Un truc que tu voudrais absolument dire dont on n'aurait pas parlé ?

  • Bryan Umana

    Si les gens qui ont écouté ont trouvé ce podcast intéressant, je leur conseille de prendre un petit calepin et un stylo et de le remettre au début et de le réécouter une deuxième fois. Pas parce que j'aime bien le son de ma voix, mais je suis convaincu du fait qu'on passe trop vite sur les informations. Et moi, je sais que récemment, quand j'ai trouvé une étude intéressante, un podcast intéressant, une vidéo intéressante, j'en ai retiré beaucoup plus en le regardant ou en le lisant plusieurs fois d'affilée. Pas tout de suite, tout de suite, mais là, il y a un papier, par exemple, auquel je pense. qui parle notamment du lien entre le vivant et la lumière, qui retrace l'idée de l'émission de ce qu'on appelle des biophotons. En gros, c'est de la lumière qui est mise à très très faible intensité par le vivant, que ce soit des plantes, des animaux ou les humains, et qui retrace l'histoire de ces recherches. Ça a plus de 100 ans, ça a été découvert en 1923, donc ce n'est pas nouveau. Et ce papier, je l'ai lu cinq fois et je vais continuer à le relire pour continuer à comprendre différents éléments. Je pense que quand on trouve quelque chose d'intéressant, on s'y attarde pas assez. Donc ça peut être ce podcast, mais ça peut être un bouquin qu'ils sont en train de lire ou une série de vidéos qu'ils sont en train de lire ou une présentation ou autre. Regarder les choses plusieurs fois, parce que la relecture ou le revisionnage fait qu'on l'aborde complètement différemment de la première fois. Donc c'est pas le même podcast que t'écoutes en fait. Parce que vu que tu l'as déjà écouté, t'as des points d'accroche, y'a des choses que t'as bien comprises, y'en a d'autres que t'as un peu moins bien comprises. Et il ne faut pas juste le balayer et le passer à la suite, parce que ça, malheureusement, c'est le petit cirque de la dopamine de l'information. C'est-à-dire qu'on consomme l'information et après on la jette rapidement. C'est du fast-food de l'information. Mais si on veut vraiment intégrer les choses, il faut passer du temps avec. Et donc j'encourage les gens à passer plus de temps à lire ou écouter la même chose, si c'est intéressant pour eux, pour vraiment s'en imprégner et en retirer un maximum.

  • Sean Seale

    Merci pour cette recommandation, j'en prends note aussi.

  • Bryan Umana

    Avec plaisir.

  • Sean Seale

    Merci beaucoup Sean.

  • Bryan Umana

    Merci à toi.

  • Sean Seale

    A tout bientôt.

  • Bryan Umana

    A bientôt. Ciao ciao. Ciao.

  • Sean Seale

    Merci d'avoir écouté l'épisode dans l'entier et pour m'aider à continuer, je te demande une seule chose. Abonne-toi au podcast sur ta plateforme préférée, sur Spotify ou Apple Podcast par exemple, et sur YouTube. N'oublie pas de donner ton avis en le notant avec la meilleure note possible et de le partager autour de toi, c'est ce qui m'aide à continuer. Rendez-vous début août pour un nouvel épisode dans lequel on parlera avec la cofondatrice d'une chaîne de fitness suisse. Ciao ciao !

Share

Embed

You may also like

Description

Dans cet épisode, j’échange avec Sean Seale, préparateur physique suisse et formateur spécialisé dans l’endurance et la respiration. Fondateur de l ‘entreprise et du média Upside Strength, il accompagne des athlètes et des professionnels du sport à mieux structurer leur entraînement et à réconcilier performance et ressenti.


Dans cet épisode, on parle d’entraînement polarisé, de VO2 max, de fréquence cardiaque, de moyenne intensité, mais surtout : de ressenti. Sean partage une approche nuancée, loin des excès technologiques et des méthodes toutes faites. Il insiste sur l’importance de l'écoute du corps, que ce soit dans le sport ou dans la vie personnelle.


Sujets abordés :

- Le rôle du ressenti dans la performance

- Zone 2, moyenne intensité, VO2 max : comment s’y retrouver ?

- Pourquoi la fréquence cardiaque ne suffit pas

- Endurance fondamentale et intensité : les bons dosages

- L’importance de la régularité dans l’entraînement

- Parallèles entre entraînement sportif et équilibre de vie

- Athlètes hybrides et avenir du fitness


Cet échange s’adresse autant aux passionnés de sport qu’aux entrepreneurs suisses ou francophones et professionnels en quête de développement personnel.


Sommaire de l'épisode:

(00:00) Intro

(00:52) Intro Bryan

(02:28) Début de l’épisode

(10:30) Utilisation du ressenti

(19:10) Qui est Sean ?

(22:23) Concept d’endurance

(37:46) Quelle importance de la VO2 max

(45:43) Les zones d’intensité

(52:51) La moyenne intensité

(01:00:10) Utilité du test effort

(01:05:45) athlète hybride (force-endurance)

(01:17:50) Les bases pour la santé

(01:33:53) Proposition de programme d’entraînement

(01:40:58) Les 10 exercices à faire à vie

(01:43:40) Des sources qu’il recommande

(01:47:18) Question d'un-e ancien-e invité-e

(01:52:23) Le succès

(01:54:40) Fin


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et retrouve tout ce dont on a parlé sur la fiche de l'épisode : https://bit.ly/ep57-sean-seale


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens ✌️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Sean Seale

    Il n'y a rien qui va fonctionner pour toujours, c'est-à-dire qu'il faut savoir changer la manière dont tu t'entraînes, il faut savoir changer le type d'entraînement que tu vas faire, mais dans ce contexte-là, il te faut de la basse intensité, il te faut de la haute intensité aussi, il te faut de la moyenne intensité, il te faut de la très haute intensité. Toi,

  • Bryan Umana

    tu compares la VO2max comme étant le moteur de notre corps et la zone 2 serait le châssis, typiquement. Est-ce que tu peux un peu plus détailler ces deux concepts de cette façon-là ? Stupide.

  • Sean Seale

    Il faut, à mon avis, bien faire la différence entre un test de labo ou un test physio et une performance de terrain. C'est deux choses différentes, c'est deux choses importantes. Tant qu'éternel optimiste, j'aime à penser que certains vont pouvoir changer leur comportement avant d'aller droit dans le mur. J'espère. La fréquence cardiaque, je pense que c'est un très bon outil, mais seulement s'il est utilisé de manière complémentaire à la charge externe, que ce soit l'allure ou la puissance, le travail que tu effectues, et la charge interne perceptive, ce que toi tu perçois.

  • Bryan Umana

    Salut les amis et bienvenue sur mon podcast. Dans mes épisodes, j'échange librement avec des entrepreneurs, des experts passionnés sur des thèmes variés comme le sport, l'éducation et la santé. Je suis Bryan Umana, associé gérant dans l'entreprise wilight telecoms, spécialiste en infrastructures informatiques et téléphonie, COO et associé de la startup Solarsplit, une plateforme qui veut démocratiser l'investissement dans l'énergie solaire, enthousiaste de sport et de développement personnel. Pourquoi ce podcast ? Pour apprendre, être inspiré et partager tout ça avec toi. Dans cet épisode, j'échange avec Sean Seal, il est préparateur physique spécialisé dans le travail de conditioning, donc d'endurance, et de respiration pour tout sportif, athlète ou coach qui souhaite optimiser sa pratique. C'est le fondateur de l'entreprise Upside Strength et d'ailleurs, il a un podcast et une chaîne YouTube qui portent le même nom. On parle de comment utiliser son ressenti, de l'endurance de manière générale, de la basse à la moyenne à la haute intensité, de l'importance de la VO2max, des athlètes hybrides, donc de l'entraînement pour la force et l'endurance, et bien d'autres sujets. Je ne te retiens pas plus longtemps, mais avant, pour m'aider à grandir et à continuer, je te demande une seule chose, c'est de t'abonner à la plateforme de podcast sur laquelle tu l'écoutes, donc Spotify ou Apple Podcast par exemple, de laisser la meilleure note possible, c'est-à-dire 5 étoiles, et de commenter. C'est ce qui fait grandir le podcast et qui me permet d'inviter plus de personnes. Je suis aussi sur Instagram, et notre nouveau site internet est en ligne. Tu y trouveras toutes les références citées durant l'épisode. Bienvenue dans mon podcast et bonne écoute ! Sean, tu as dit, dans un podcast, le ressenti, c'est une des armes les plus redoutables qu'on puisse développer en tant que sportif, que ce soit amateur ou athlète. Pourquoi ?

  • Sean Seale

    Parce que dans un monde où tout tourne autour des datas et de la technologie, on oublie que la technologie la plus avancée qu'on connaisse à l'heure actuelle, ça reste le corps humain et notre interaction avec notre environnement. Et si on apprend à mieux l'utiliser, on peut complémenter toutes les datas de la technologie qui sont disponibles et véritablement intégrer notre approche. vis-à-vis de la pratique sportive parce qu'on n'est pas des machines, on est des êtres vivants, on est des êtres très très dynamiques qui sont influencés par tout ce qui se passe autour de nous et à l'intérieur de nous aussi. Et si on ne prend pas cet énorme paramètre en compte, il manque une grosse grosse part de l'équation. Et je pense que... Ça se voit à tous les niveaux. Ceux et celles qui savent mieux s'écouter, savent mieux se gérer, que ce soit sur un entraînement, que ce soit sur une semaine, sur un mois, sur une année, sur une carrière. Et aujourd'hui, je pense que c'est un des facteurs qui peut permettre de faire la différence.

  • Bryan Umana

    Et comment est-ce qu'on apprend à mieux s'écouter, à ressentir son corps ?

  • Sean Seale

    Il faut y prêter attention. Il faut pratiquer. C'est comme tout, il faut faire des répétitions. Quand mon fils fait quelque chose pour la première fois, je dis toujours c'est bien, refais-le une fois. C'est bien, refais-le une fois. Tu voulais faire un dessin de manga, le premier ce sera le moins bien de tout ce que tu vas dessiner en tête. Donc il y a le premier, mais il y a surtout le deuxième, il y a le dixième. mais il y a le centième et le ressenti, c'est pareil. Il faut juste pratiquer, il faut le mettre en application. Donc, il faut se poser la question quand on fait un certain effort, à quel point c'était difficile pour moi ? Combien de reps je peux faire encore ? Combien de minutes je pourrais faire encore à cette intensité ? Et c'est simplement avec la pratique qu'on arrive à aiguiser son ressenti et faire en sorte que le ressenti devienne de plus en plus précis et cohérent pour soi-même. Ça, c'est important. Il ne faut pas... comparer le ressenti d'une personne avec le ressenti d'une autre parce que chacun vit différemment les choses. Certaines personnes auront toujours des ressentis qui sont assez bas entre 1 et 10, d'autres toujours assez haut entre 1 et 10. Mais le but c'est pas de les comparer entre eux, le but c'est simplement de se dire que chaque personne a sa propre échelle et chaque personne peut apprendre à mieux utiliser cette échelle afin de mieux ressentir et mieux gérer ses efforts.

  • Bryan Umana

    Mais pour monsieur, madame, tout le monde, j'avais justement, en faisant mes recherches pour cet épisode, tu donnais un exemple assez parlant, je crois, pour tout le monde. Typiquement, tu vas à la salle, tu fais X exercices, prenant un exercice, prenant, même pas à la salle, des pompes. Tout le monde connaît les pompes. Tu dis, voilà, tu fais 10 pompes, 20 pompes, peu importe. Et quand t'arrives à 20 ou à 30, tu te dis dans ta tête, ok, j'aurais pu en faire 6 de plus ou 7 de plus. Et ensuite, à la deuxième série, tu vas faire ces 6 ou 7 de plus. Et si en fait, t'aurais pu encore en faire 7, c'est que t'es vraiment loin de ton ressenti. Et puis, ainsi de suite. Et chaque fois que tu t'entraînes, tu le fais de cette façon pour justement aiguiser ce ressenti.

  • Sean Seale

    C'est ça. Donc chaque fois que tu te poses la question... Combien de reps il me restait sur cette série, combien de minutes ou de secondes il me restait sur tel effort en endurance, par exemple. À chaque fois que tu te poses la question, tu te rapproches un peu plus de la vérité, de ta vérité, ou en tout cas d'être bien calibré par rapport à ce que peut faire ton corps. Parce que c'est ça, en fait, c'est apprendre à savoir que le corps, il a des limites et savoir où tu te situes par rapport à cette limite, sur l'exercice que tu es en train de faire. Forcément, ça va changer si tu es en train de faire des pompes, si tu es en train de faire un squat, si tu fais du vélo, si tu fais de la course à pied. Il faut le pratiquer dans toutes les modalités, dans toutes les situations. Véritablement, avec ça, tu peux tendre vers un outil qui devient extrêmement robuste, extrêmement fiable à utiliser au quotidien, qui va te permettre de te rendre compte quand tu es fatigué, quand ça va bien. Je me rappelle quand je faisais de la compète en rameur indoor, même sans parler de la compète, juste l'entraînement, où je m'entraînais quatre fois par semaine sur le rameur, j'avais exactement le même échauffement à chaque entraînement. Et je savais ce que je devais ressentir en termes de difficultés sur chaque segment de l'échauffement. Et je savais ce que je devais voir comme Watt ou comme Split sur l'écran pour chaque ressenti donné. Et ça me permettait de savoir, dans les 15 minutes d'échauffement, où est-ce que je me situais par rapport à un jour normal. Est-ce que j'étais bien dans le milieu, où je voyais les chiffres que je voyais d'habitude. Est-ce que pour un ressenti donné, je voyais des chiffres plus bas. Donc typiquement, je n'étais peut-être pas super en forme ce jour-là. Ou alors au contraire, est-ce que j'avais des chiffres qui étaient un petit peu plus haut que ce que j'avais l'habitude de voir pour la même force appliquée, la même intention d'effort venant de moi. Et là, je savais qu'il y avait peut-être un jour pour aller chercher un PB sur la séance ou faire quelque chose. Et à contrario, quand j'avais des chiffres qui étaient plus bas, je savais qu'il fallait faire la séance, mais il ne fallait pas s'attendre à de grandes performances. Parce que c'est ça la réalité du terrain, c'est que tu n'es pas tous les jours dans le même état. Et si tu peux gérer ton effort du jour en fonction de ton état, on aura déjà des meilleures sensations, parce que tu ne vas pas avoir des attentes qui sont démesurées par rapport à ta capacité du jour. Donc plus de réussite. Et dans la durée, on aura un entraînement qui est plus engageant et qui va produire de meilleurs résultats aussi.

  • Bryan Umana

    PB, Personal Best ? Pour les personnes,

  • Sean Seale

    jamais.

  • Bryan Umana

    Donc un petit record.

  • Sean Seale

    Un petit record personnel sur la séance, par exemple.

  • Bryan Umana

    Donc, OK, ressenti par rapport au sport. Donc, essayer de revenir sur soi-même. Chose que j'ai essayé de... Enfin, que je fais maintenant depuis... depuis que j'ai écouté justement un épisode où tu as parlé de attends j'ai un petit blanc le ressenti, la mesure le RPE, merci j'étais en train de lui parler de ça et donc j'ai voulu regarder un petit peu en plus c'est une période où ma ceinture de fréquence cardiaque déconnait un petit peu et donc ça m'embêtait donc je me suis dit c'est très bien c'est parfait, je ne la mets pas j'y vais, je cours ... et puis je vais au feeling et quand je fais de la zone 2, l'endurance fondamentale je sais que je dois être bas je sais que je dois pouvoir respirer même inspirer et expirer par le nez, ça doit pas me poser problème Effectivement, je me connais un petit peu, je sais plus ou moins en termes de kills par minute où j'en suis et autres. Et dans l'intensité, finalement, je ne sais pas, tu me le diras, mais là, j'étais plus quand je faisais l'intensité. J'ai fait un Irox il y a une semaine. Je n'ai juste plus la date en tête, 18 mai. Cet épisode sortira probablement en juillet, je pense. Donc pour remettre dans le contexte, et lors de cette haute intensité... Tu me diras, en fait, je ne me suis pas trop posé la question où est-ce que je mets cette haute intensité, dans le sens, est-ce que c'est 90% sans deep ? Non, j'allais juste à bloc. Et puis, de toute façon, c'était assez court. Et donc, je le faisais de cette façon. Et c'est comme ça que je me disais, là, j'entraîne mon ressenti. Maintenant, Le ressenti, de manière générale, hors sport, est-ce que toi, tu l'appliques aussi ? Toi qui a frôlé un burn-out, toi qui es dans le sport, justement, et c'est comme dans tout, on avait pas mal, j'allais dire, on avait pas mal parlé avec KSwiss Fit, que tu connais bien, tout ce qu'on peut utiliser dans le sport, tous les protocoles, peut assez souvent tirer des parallèles dans la vie de tous les jours. Et donc, le ressenti dans la vie de tous les jours, comment est-ce qu'on exerce le ressenti dans la vie de tous les jours ? Tu vois, typiquement... Je crois que ça m'arrive assez peu de me lever en me disant « purée, là, je pète la forme » . Souvent, les cinq premières minutes, je suis quand même assez fatigué. Je sais, je n'ai pas forcément dormi suffisamment. Pourtant, tu te lèves, tu continues, tu fais ton truc. Comment est-ce qu'on apprend à s'écouter ?

  • Sean Seale

    Je pense qu'on va faire un parallèle avec l'entraînement. C'est-à-dire qu'il faut se poser la question déjà. et spéciale dédicace à Lynn, ma femme, qui dit toujours que toi, tu parles du RPE dans l'entraînement, mais il faut qu'on parle du RPE dans la vie de tous les jours. Donc, on est là et on parle du RPE dans la vie de tous les jours.

  • Bryan Umana

    C'est elle que j'aurais dû inviter en scène.

  • Sean Seale

    C'est elle que tu aurais dû inviter. La prochaine fois, c'est elle qu'il faudra inviter. Et de ce côté-là, il faut se poser la question. Comment je me sens aujourd'hui ? Et forcément, il y a des contraintes avec lesquelles on doit jouer. C'est-à-dire qu'il y a des intangibles. On doit aller au travail, on doit faire ce qu'on doit faire, on doit s'occuper de ses enfants, on doit faire à manger. il y a des choses que tu n'as pas le choix, il faut les faire. Mais dans ça, tu as le choix dans ta manière d'approcher la journée et selon ton ressenti, selon ton niveau d'énergie, selon tes besoins, tu peux potentiellement ajuster un petit peu ton approche. Moi, je sais que si on me donne l'option, je travaille dès que je me lève et jusqu'à ce que j'aille me coucher parce que j'adore ce que je fais et j'apprends quotidiennement dans ce que je fais dans mon métier. en plus de ça L'entreprise, elle évolue, donc mon métier, il évolue, donc je dois apprendre de nouvelles choses, mettre en place de nouvelles choses. Et c'est extrêmement enrichissant comme processus. J'ai le « luxe » de pouvoir décider quand je travaille. Donc aujourd'hui, je sais que si je ne me sens pas bien pour une raison ou une autre, je peux prendre une demi-journée, je peux prendre la journée, je peux m'arrêter un petit peu plus tôt et aller faire mon sport ou aller faire un petit peu de batterie parce que je sens que j'ai besoin de m'arrêter, de switcher. Et ça, c'est quelque chose que je ne faisais jamais avant. Avant, c'était non, je faisais… Je pratiquais l'haltérophilie quand j'étais au Canada. Et c'était, non, il faut que j'aille deux heures, quatre fois par semaine à la salle pour faire mon haltéro. Si je ne fais pas deux heures, mon entraînement, il est ruiné. Ma semaine, elle est ruinée. Ça ne servira à rien. J'étais vraiment comme ça. C'était 100% ou zéro. Et ça, c'est vraiment quelque chose que j'ai essayé d'inculquer à mon fils, Avri. Et c'est que 100%, c'est un idéal. Mais il ne faut vraiment pas perdre trop d'énergie pour essayer d'atteindre le 100%. Il faut tendre vers le 100%. Mais typiquement, sur un très bon jour, tu tomberas à 95%, 98% peut-être, si tu as tout fait exactement comme tu voulais. Mais finalement, si tu as 80, 85, 90% et que tu fais ça tous les jours, dans la durée, c'est là où tu auras les résultats. Et donc, avec mon fils, la manière dont ça se manifeste, c'est quand lui, il veut un truc. il veut absolument faire un truc ou il veut avoir un truc et il y a une option qui est un petit peu le meilleur des deux mondes par rapport à ce que lui veut et ce qui par exemple doit se passer dans la journée ou dans le contexte par exemple il me dit ouais je veux une glace et je veux cette glace là et je veux l'acheter dans ce magasin là et ben peut-être que la solution c'est alors tu peux avoir une glace mais ça va pas être celle là puis on va pas l'acheter là-bas on va l'acheter autre part par contre t'auras une glace mais elle sera pas de ce magasin là elle sera pas maintenant tout de suite elle sera peut-être pas la glace que tu voulais Mais t'auras une glace. Et donc, des fois, il faut savoir prendre le 80-85% et pas trop perdre de sommeil sur « non, je veux le 100% absolument » . Et ça, c'est quelque chose avec lequel j'avais beaucoup, beaucoup de peine au début. Et c'est grâce à ma femme notamment qui m'a appris à me calmer et à m'écouter. que maintenant j'arrive à dire, tu sais quoi, là, je ne suis pas très bien, là j'ai besoin, j'ai un petit peu de brouillard dans la tête, ça nous arrive à tous, et là, je vais prendre une heure et je vais aller prendre un bain, je vais aller marcher avec mon chien un peu plus longtemps que ce que j'avais prévu, ou alors je vais aller prendre un café en ville avec ma femme, parce qu'on a besoin de nous aussi rester connectés l'un à l'autre, parce qu'on travaille ensemble, parce qu'on vit ensemble. parce qu'on a des gros projets ensemble et si on n'est pas aligné, si on n'est pas coordonné, les choses elles tirent dans le mauvais sens. Donc des fois il faut savoir prendre un pas de recul parce que ça va te permettre de prendre deux pas pour mieux avancer après. Mais pour ça il faut avoir la présence d'esprit déjà de se poser la question comment est ce que je me sens aujourd'hui, de quoi j'ai besoin aujourd'hui. Et encore une fois des choses que tu peux pas changer dans ta journée mais il y a plein de choses que tu peux changer et des fois il faut savoir est ce que j'ai besoin de me mettre en travers sur une séance de vélo aujourd'hui. Ou est-ce qu'aujourd'hui, j'ai besoin de faire une séance tranquille, voire même faire 20 minutes de stretching, puis aller prendre un bain. Je le mets bien chaud, comme ça, je transpire un petit peu. Et je sais que ça, ça va me faire du bien aussi. Mais ce n'est pas la même approche selon ton besoin du jour. Après, forcément, il y a aussi le côté où tu passes tout ton temps à t'écouter et du coup, tu ne fais plus rien. Donc, il faut trouver un entre-deux.

  • Bryan Umana

    C'est pas très David Goggins friendly tout ça.

  • Sean Seale

    Ouais, je suis là. I'm back, motherfucker ! La vidéo préférée de l'Internet.

  • Bryan Umana

    Les gens pourront chercher.

  • Sean Seale

    Les gens pourront chercher. Tu pourras leur mettre le petit clip de... Mais non, c'est pas très David Goggins. Parce que Goggins, il n'a plus de genoux, il n'a plus de cartilage. Il ne sait pas jusqu'à quel âge il va vivre. Moi, je pense que l'idée d'être... J'admire sa passion pour ce qu'il fait, j'admire son état d'esprit, mais si c'est au détriment de ta santé et de ta longévité, ça commence à me poser un petit peu de soucis. Donc de ce côté-là, il faut savoir s'écouter, mais après, il faut faire la part des choses aussi. Moi, je sais que si tous les jours, tu te lèves dans la semaine et que ça ne va pas, et que tous les jours, tu as besoin de ne pas t'entraîner et de prendre un bain, il y a peut-être autre chose qui ne va pas. Peut-être que... c'est ton emploi du temps qui ne va pas, peut-être c'est tes priorités qui ne vont pas, peut-être c'est ta gestion du stress qui ne va pas. Il y a d'autres choses peut-être à adresser si tous les jours, tu es obligé de moduler ce que tu avais prévu de faire, ou alors tu avais des attentes qui étaient démesurées par rapport à ce que tu es capable de faire. Si tous les jours, tu dis « mon entraînement ne s'est pas passé comme prévu » ou « je n'ai pas pu faire tout ce que je voulais dans ma journée de travail » , peut-être que ta liste était trop longue et peut-être que tu as des attentes qui sont démesurées. Et moi, ce que j'essaie de faire pour parer à ça maintenant, notamment vis-à-vis du travail, c'est que le matin, si j'ai une liste de choses à faire, je me pose le matin devant ma liste. Je note à côté de chaque élément le temps que ça va me prendre approximativement. Peut-être que c'est un email, c'est 15 minutes. Peut-être que c'est des vidéos, c'est deux heures. Mais je mets les heures ou le temps et après, j'y vais et j'essaie de me tenir au temps. Si je ne tiens pas, ce n'est pas grave. si je finis pas tout je sais que je m'ai fait 5 sur 6 et que le lendemain je pourrais rattraper celui d'après Mais si tous les jours, j'ai 20 trucs et que j'arrive qu'à en faire 5 ou 6 et que tous les jours, je suis frustré, il y a un problème avec le planning. Et c'est pareil avec l'entraînement. Si tu n'arrives pas à faire les entraînements tous les jours que tu avais prévus, est-ce que les entraînements sont adaptés par rapport à ton niveau actuel, par rapport à tes possibilités actuelles, par rapport à ton niveau de récupération actuel ? Donc, il faut toujours contextualiser les choses. Et ça, je sais que c'est dur parce que ça demande à réfléchir. Et aujourd'hui, les gens, ils aiment bien les raccourcis, ils aiment bien les hacks, qu'ils aiment bien les trucs qui vont vite, où il ne faut pas réfléchir. Et on peut juste prendre un truc, copier-coller et le faire exactement comme ça. Mais c'est ton contexte qui définit comment tu vas devoir agir. C'est ton contexte qui définit quel plan d'entraînement va être adapté à toi. Combien d'années ça fait que tu t'entraînes dans une modalité ou une autre ? Combien de séances par semaine tu as fait ces trois derniers mois ? Quel est ton niveau de sommeil, récupération, gestion du stress ? Comment est-ce que tu manges ? Comment est-ce que tu bois ? Et ça, ça va nous dire, ok, est-ce qu'il faut un plan avec trois séances semaine, cinq séances semaine, beaucoup d'intensité, peu d'intensité ? Mais sans le contexte, on ne peut pas définir ces choses-là. On ne peut pas juste les faire tomber du ciel. Et c'est pareil pour le travail. Il faut savoir où tu en es actuellement. Il faut savoir qu'est-ce que tu dois faire pour avancer. Et à partir de là, on peut s'organiser.

  • Bryan Umana

    Peut-être avant qu'on continue et qu'on se planche dans ton monde, on a parlé de sport. Tu as cité le Canada. Qu'est-ce qu'on a dit d'autre ?

  • Sean Seale

    Le Canada, la Suisse, parce qu'on y est pour l'instant.

  • Bryan Umana

    Bref, ce que j'allais te demander, Sean, c'est de savoir qui tu es.

  • Sean Seale

    Qui je suis ? Je suis quelqu'un qui a toujours été passionné par le sport, depuis que j'étais enfant. J'ai toujours pratiqué un sport ou un autre. J'ai fait du foot étant petit, j'ai fait judo, karaté, kung fu au début de mon adolescence. Après, j'ai basculé sur le rugby, j'ai fait l'haltérophilie, j'ai fait du rameur indoor. Tous ces sports à des niveaux modérés. Je n'ai pas été un athlète hors pair ou quoi que ce soit, mais j'ai toujours adoré le sport. Ça a toujours été mon moyen d'expression personnel. Et aujourd'hui, j'ai la chance de pouvoir le transmettre aux autres. Via ma pratique en tant que coach sportif préparateur physique, ça fait plus de dix ans maintenant que j'ai commencé à coacher. Aujourd'hui, je me retrouve aussi à donner de la formation pour les professionnels du sport et de la santé, coach sportif, préparateur physique, kiné, autour des concepts de l'endurance, autour de l'entraînement. Et avec ma femme, on a fait grandir, on a développé Upside Strength, qui est notre entreprise aujourd'hui et sous laquelle, on va dire, on regroupe toutes ces activités. et je partage ma vie avec Lynn, ma femme. Ça fait plus de 12 ans qu'on est mariés. On a un enfant qui a bientôt 11 ans. Il aura 11 ans quand ce podcast sera publié. Le 3 juin prochain. On essaie de faire coïncider nos passions respectives. Pour moi, le sport, pour Madame, c'est tout ce qui touche à la nature, que ce soit la nutrition, la permaculture. Le développement personnel de ce point de vue là aussi, elle m'apporte énormément sur ce créneau là. Et on essaye de faire notre petit bout de chemin en partageant nos expériences et nos apprentissages avec un maximum de gens. Si je devais définir ce que je fais, je pense que je suis formateur dans l'âme avant tout, même si j'ai ma casquette de coach et je la garde et je l'adore. J'adore transmettre avant tout. J'adore partager, c'est pour ça que ça me faisait très très plaisir de venir faire le podcast avec toi. Et si je peux, avec ma modeste expérience, donner quelques pistes ou même quelques idées qui peuvent allumer une petite étincelle et faire que quelqu'un puisse être plus actif ou peut-être trouver un mode de fonctionnement dans sa vie qui lui permet de prendre plus de plaisir, d'être plus heureux, parce qu'au final, c'est ça qu'on veut tous aussi, c'est s'épanouir dans ce qu'on fait, ça je pense que c'est très très important. Donc je dirais qu'aujourd'hui, j'essaie vraiment de rester très à l'écoute de ce dont j'ai besoin et de ce que j'ai envie de faire et essayer de vivre au travers de ces axes-là.

  • Bryan Umana

    Justement, tu as cité l'endurance. Quand on pense endurance, on pense à différents types de sports. On a parlé de la haute intensité, de la zone 2, de l'endurance fondamentale, donc la basse intensité. Toi, et d'autres personnes, comparent le ou la VO2max comme étant le moteur de notre corps et la zone 2 serait le châssis, typiquement. Est-ce que tu peux un peu plus détailler ces deux concepts de cette façon-là, s'il te plaît ?

  • Sean Seale

    Avec plaisir. Je pense que pour comprendre l'endurance, il faut se dire qu'il y a tout un spectre d'intensité qu'on peut explorer. Et ça va de, on va dire, si on prend la course à pied comme exemple, ça va de la marche, la marche très très lente, jusqu'au sprint, qu'on peut tenir sur peut-être quelques secondes au grand maximum. Et il y a tout un monde entre ces deux intensités. C'est pareil sur un vélo, tu te mets sur un vélo, tu pédales le plus lentement possible, tu vas peut-être pousser 10, 20 ou 30 watts, et après tu as le sprint où tu vas essayer de taper le maximum de puissance, même si c'est juste pendant quelques secondes. Et ce qu'il faut comprendre, c'est que sur ce spectre, il y a en gros quatre niveaux d'intensité différentes. En physiologie, on appelle ça les domaines d'intensité. Mais niveau d'intensité, ça suffit largement pour comprendre le concept. Et il faut se dire qu'il y a la basse, la moyenne, la haute et la très haute intensité. Et ces domaines, on peut les départager au niveau physiologique, mais on n'a pas besoin d'aller jusque là. On peut simplifier les choses et se dire que la basse intensité, c'est un effort qui est très facile. C'est un effort qui est soutenable pendant virtuellement des heures, dans la mesure où on est entraîné à le faire, bien entendu. Et on peut se dire que c'est un effort qui va être localisé au niveau du muscle en question. Alors, bien entendu, le cœur, il pompe le sang, il y a tout le corps qui est investi, mais au niveau de la gestion de l'effort, de l'intensité de l'effort, c'est vraiment le muscle qui arrive à tout gérer en interne. Et à ce niveau-là, on a... principalement ce qu'on appelle les fibres lentes qui sont recrutées. On a deux types de fibres pour simplifier grandement. On a les fibres lentes et les fibres rapides. Et en gros, les fibres lentes, elles sont plus économes au niveau énergétique parce qu'elles ont plus de capillaires, un meilleur rapport sanguin, plus de mitochondries aussi. Alors que les fibres rapides, elles, elles ont en contrepartie moins de mitochondries, moins de capillaires, mais elles ont une capacité de production de puissance plus importante. Mais elles sont aussi moins économes au niveau énergétique. Et il faut se dire que... ces deux types de fibres, elles interagissent et elles fonctionnent ensemble. Comme tout dans le corps humain, tout est fait pour fonctionner ensemble. Par exemple, les fibres rapides qui produisent beaucoup de puissance, elles produisent aussi des produits métaboliques dérivés qui peuvent engendrer la fatigue. Donc, on a les fibres lentes qui sont là pour les recycler. En gros, c'est cette interaction qui se passe. Donc, si on revient à notre spectre d'intensité, au premier niveau, à basse intensité, on a principalement les fibres lentes qui sont sollicitées. Donc encore une fois, on a un effort qui est très économe, qui est très facile à gérer. Une fois qu'on passe à moyenne intensité, on commence à recruter un petit peu plus de fibres. Forcément, pour produire plus de force, on a besoin de recruter plus de masse musculaire. Et plus on monte en fait sur cette échelle, et plus on va taper dans les fibres rapides. C'est comme ça qu'on peut le conceptualiser. À moyenne intensité, on a un peu de fibres rapides qui sont sollicitées, plus de fibres lentes que ce qu'on avait au départ à basse intensité. Et là, on peut dire que l'effort, il est toujours en gestion, toujours stable. mais cette fois-ci au niveau global, au niveau systémique. Donc c'est le corps complet qui va gérer cet effort. Mais on arrive toujours à maintenir ce qu'on appelle l'homéostasie, donc l'équilibre interne, malgré cet effort qu'on doit produire en continu. Une fois qu'on bascule à haute intensité, c'est typiquement là où on va parler de développer la VO2max, et là on a maintenant encore plus de fibres musculaires qui sont recrutées qu'avant, encore plus de fibres rapides également, et la grande distinction à comprendre entre la moyenne intensité et la haute intensité, c'est qu'une fois qu'on dépasse ce qu'on appelle ce deuxième seuil, qui se trouve entre la moyenne et la haute intensité, une fois qu'on dépasse cette frontière importante, on se retrouve dans un état interne qu'on n'arrive plus à stabiliser. Donc on va typiquement rapidement tendre vers l'échec ou alors devoir ralentir. Et ça, on peut s'en rendre compte simplement, encore une fois, avec le RPE dont on a parlé tout à l'heure, quand tu fais un entraînement et que tu fais un effort qui est soutenu, mais soutenable, Donc tu as peut-être un ressenti qui est à 6 sur 10, donc tu sens que c'est difficile, mais tu sens que tu arrives à te gérer et que tu vas pouvoir continuer à un bon moment comme ça. Et si tu accélères juste un petit peu, et que tu te mets peut-être à 8, 8,5 sur 10, là tu vas sentir une grande différence entre ces deux intensités, qu'elles soient sur un vélo ou en course à pied, ou dans la deuxième, tu vas avoir les jambes qui brûlent beaucoup plus, et tu vas voir que la respiration ne va plus vraiment être en gestion, tu vas avoir tendance à vouloir hyperventiler. Et là, tu sens la différence entre ces deux états internes. Donc ça, c'est une distinction très, très importante à comprendre. Et au final, ces deux types d'intensité ne vont pas avoir le même effet sur le corps. Maintenant, on laisse la très haute intensité de côté pour l'instant. En gros, c'est des efforts qui sont très courts et très intenses. Mais on a donc exploré nos quatre niveaux d'intensité. Basse, moyenne, haute, très haute intensité. On a compris que plus on monte et plus on va recruter de masse musculaire, plus on va impliquer les fibres rapides et moins l'effort est durable, pour faire simple. Et donc pour revenir à ton analogie, le châssis c'est la basse intensité, le châssis c'est donc les fibres lentes, si on veut le caractériser comme ça. C'est la base qui va te permettre de soutenir toute l'intensité que tu vas vouloir mettre par-dessus. C'est pour ça qu'une grande proportion d'entraînement chez tous les athlètes en sport d'endurance, c'est de la basse intensité. Parce que ça te permet de mieux encaisser la haute intensité, ça te permet d'en faire plus, ça te permet de récupérer plus vite et de mieux performer aussi. Donc on a ce socle, ces fibres lentes qui sont développées via la basse intensité et on a la VO2max qui est en gros l'expression maximale de notre capacité à utiliser l'oxygène. Et ça, on va le développer non seulement à basse intensité, mais aussi sur toutes les autres intensités du spectre. Donc oui, on dit typiquement qu'il faut s'entraîner à VO2max pour augmenter la VO2max. Et ta VO2max est un déterminant ou un prérequis important si tu veux performer en endurance. C'est-à-dire qu'il n'y a aucun athlète de haut niveau en endurance qui a une VO2max qui est toute faible. Par contre, juste avoir une grande VO2max, ça ne suffit pas pour performer dans un sport d'endurance. En gros, c'est le prérequis pour arriver à s'exprimer avec les autres. Mais après, il y a d'autres paramètres qui viennent. rentrer en ligne de compte. Et ça, ça dépend aussi beaucoup du type d'événement. Parce que si on est sur une course qui fait 6 minutes ou une course qui fait 6 heures, ce ne sont pas les mêmes qualités d'endurance qui vont nous permettre de performer. Donc, l'AVO de max, oui, c'est comme le moteur. parce que c'est la base avec laquelle tu vas travailler au niveau de ta condition physique. Je pense que ça, ce serait un terme que j'aime bien utiliser vis-à-vis de la VO2max, c'est ta condition physique. C'est la condition physique globale et on sait que la basse intensité y contribue, comme la haute et la très haute intensité y contribuent également, parce que le but, c'est d'aider ton corps à consommer un maximum d'oxygène et au final aussi pouvoir produire une certaine intensité et pouvoir soutenir ses efforts le plus longtemps possible.

  • Bryan Umana

    Et justement, pour amener un exemple parlant de personnes, athlètes, à ce que tu viens de dire par rapport à la VO2max. Je ne sais pas si tu sais, c'est une question que je vais te poser, mais à laquelle je n'ai pas du tout la réponse. Usain Bolt, tu connais plus ou moins, ou disons les sprinters, de manière générale, tu connais un peu plus ou moins leur VO2max comme ça ?

  • Sean Seale

    C'est une très bonne question, je ne m'y suis jamais intéressé. Mais pour des sprinters, on va quand même être... Alors, c'est des athlètes d'élite, du plus haut niveau. Bien sûr,

  • Bryan Umana

    bien sûr.

  • Sean Seale

    Mais je pense que... Je ne serais pas surpris de voir une VO2 max entre 50 et 65 ml par kg par minute. Et encore, parce que les sprinteurs sont typiquement assez lourds au niveau du poids de corps, avec leur masse musculaire, donc peut-être qu'on va plutôt être dans les... Je dirais, je serais surpris s'ils avaient en dessous de 50 à 60. Je serais surpris. Cela étant dit, encore une fois, de par leur profil et de par leur spécialisation. Et on en revient aux fibres musculaires, parce que quand on parle sprinter, on parle de personnes qui ont typiquement une très grande proportion de masse musculaire. D'ailleurs, tu le vois dans la manière dont ils sont construits, anatomiquement parlant. Tu mets un sprinter à côté d'un marathonien, tu peux dire qu'il y en a un qui a une large proportion de fibres rapides, donc le sprinter, et l'autre a une large proportion de fibres lentes. Chose qui s'entraîne dans une certaine mesure. c'est à dire que d'après les dernières infos que j'ai trouvées à peu près 50% de ce qu'on appelle ta typologie musculaire, donc la manière dont tes fibres sont réparties entre lentes et rapides, environ 50% tu hérites au niveau génétique.

  • Bryan Umana

    50% ?

  • Sean Seale

    Ouais.

  • Bryan Umana

    Énorme.

  • Sean Seale

    Et donc, tu as quand même une distribution de base. Mais après, si on veut aller un cran plus loin, parce que j'ai parlé des deux types de fibres, lentes et rapides, il s'avère que dans la catégorie rapide, il y en a deux, il y a les deux A et les deux X. C'est deux sous-types de fibres, si on veut bien. Et donc, on a ces trois types de fibres. Type 1, qui est fibre lente. Type 2A, qui est rapide. Et type 2X, qui est rapide également. Type 2A, qui est un peu une fibre intermédiaire, parce qu'elle a quand même pas mal de mitochondries, mais elle est typiquement plus grosse et elle a une meilleure production de puissance que les fibres lentes. Mais en contrepartie, pas la même économie. Et il s'avère qu'entre ces trois catégories différentes, il y a... des fibres hybrides intermédiaires qui se trouvent entre les deux, donc entre les 1 et 2A il y a 1 slash 2A et entre les 2A et 2X il y a 2A slash 2X et celles-ci, elles peuvent être directement influencées par l'entraînement. Et donc tu vas pouvoir les faire basculer d'un côté ou de l'autre, selon le type d'entraînement que tu effectues. Typiquement, on va dire que tout type d'entraînement en endurance va changer tes fibres vers le bas. C'est-à-dire que les hybrides rapides vont aller plutôt vers le 2A, les hybrides lentes vont aller plutôt vers les fibres de type 1, alors que le désentraînement, la sédentarité et le vieillissement nous font tendre vers la droite. Ça ne veut pas dire que tu deviens un golgote et que tu as plein de fibres rapides quand tu ne fais rien, mais c'est simplement que si on ne sollicite pas les fibres lentes, si on ne développe pas cette capacité qu'on appelle aérobie, on la perd assez rapidement. donc il faut savoir qu'on a une grande influence sur tout ça via l'entraînement. Mais pour revenir au sprinter, je serais très intéressé d'avoir ce chiffre, si tu le trouves une fois, n'hésite pas à me l'envoyer.

  • Bryan Umana

    Je le mettrai directement, je ne vais pas le chercher maintenant, mais je le mettrai directement dans la description. Et juste peut-être, parce qu'on a balancé ces chiffres comme ça, je suis bien conscient, enfin, toi tu as l'habitude, parce que tu es formateur, Merci. Moi, j'ai un peu moins l'habitude, mais justement, je travaille là-dessus par le biais du podcast et aussi avec ma casquette, on va dire, business développeur ou commercial dans la startup Solar Speed dans laquelle je suis et dans l'entreprise Will.i.télécoms aussi. de justement vulgariser ou en tout cas pas amener trop de détails techniques et là on a tu as mentionné Une VO2 max entre 50, 60 ou 50, 65. Qu'est-ce que ça représente, monsieur, madame, tout le monde, plus ou moins comme une personne qui s'entraîne trois fois par semaine maximum, qui va une fois à la salle et qui court deux fois ?

  • Sean Seale

    Typiquement, on sera dans des VO2 max de peut-être 40, 45. On va sur le 50 quand on commence à être bien entraîné. Après, on a les élites qui vont monter jusqu'à

  • Bryan Umana

    90. J'allais te prendre quand je te disais sprinter, Usain Bolt. Ouais versus un typiquement j'allais prendre comme exemple

  • Sean Seale

    Killian Jornet ouais qui est dans les ... dans les hauts de 80, voire 90, si je ne me sens pas de tête. Ce qui est absolument incroyable, c'est qu'ils ne sont pas faits comme nous. Et je pense qu'il faut prendre en compte la part génétique, mais il faut surtout prendre en compte la part de travail que ça demande. C'est pas... Kylian Jornet, c'est pas un gars qui est juste né comme ça et qui a eu de la chance depuis qu'il était gamin. Non, ce qu'il a fait depuis qu'il était gamin, c'est qu'il a escaladé des montagnes. Tous les jours, il a passé des journées dehors. des heures et des heures chaque jour. Et c'est d'ailleurs, je pense, un truc qui nous manque aujourd'hui. C'est le problème de notre vie sédentaire. C'est que les gamins, ils courent une fois par semaine. C'est à la salle de sport, à l'école. Mais autrement, ils ne sont pas dehors. Moi, quand j'étais gamin, je me faisais sortir de la maison par ma mère. Et c'était, allez, va jouer dehors, casse-toi, je ne veux pas te voir, rentre pour le souper. Et encore, elle avait de la peine à me faire rentrer pour le souper d'habitude. Et je pense que quand tu étends ça à quelqu'un qui fait ça depuis qu'il est tout petit et qui fait ça toute la journée, Et bien forcément, tu te retrouves avec un gars qui peut rivaliser avec les chevreuils et qui peut courir en montant comme en descendant, comme une flèche. Donc je pense qu'il ne faut pas se leurrer et se dire que de toute façon, c'est toute la génétique. Et puis moi, je n'y arriverai jamais parce que je ne suis pas fait comme ça. Mais si j'avais la génétique, j'aurais pu le faire. Ces gens-là, ils ont avant tout une éthique de travail qui est absolument démesurée. Et au-delà de l'éthique de travail, la régularité. On en a parlé brièvement avant, mais il faut se dire que les meilleurs résultats, tu ne les atteins pas parce que tu as fait une séance de dingue. C'est parce que tu as été régulier dans tes entraînements pendant des semaines, des mois et des années. Et c'est cette échelle-là qu'il faut prendre comme point d'accroche. Ça, c'est très, très dur parce que souvent, on se focalise sur « Ouais, là, j'ai fait une séance de dingue. Ouais, là, j'ai fait une séance de dingue. » Ouais, mais après, tu t'es arrêté trois semaines parce que tu étais blessé ou parce que tu en as trop fait ou parce que x, y, z raison. mais la vérité c'est que si tu veux avoir les meilleurs résultats il faut être régulier. Et c'est pas sexy, c'est pas cool à dire, c'est encore plus chiant à mettre en place. Mais si quelqu'un veut véritablement atteindre des objectifs, il faut juste de la régularité. C'est ce que je disais avant. Même si t'es pas à 100% tous les jours, tu n'arrives pas à faire 100% des choses que tu veux, si tu fais 80-90% tous les jours, et que tu le fais dans la continuité, dans la durée, et que tu rates pas de jours, et que tu le fais pendant assez longtemps, tu vas arriver à quelque chose. Mais il faut pas mettre de côté. l'importance du travail et l'importance de l'entraînement et du temps et de la dédication et de la discipline que ça demande aussi.

  • Bryan Umana

    C'est clair. Pour revenir sur la VO2max, est-ce que c'est important pour monsieur et madame Tout-le-Monde ? Quelle importance entre justement la base et la VO2max, encore une fois, pour monsieur et madame Tout-le-Monde ?

  • Sean Seale

    Les deux sont importants. Je pense qu'on est dans un monde où on veut toujours choisir un truc ou l'autre, et il faut commencer à comprendre qu'on peut mettre un « et » à la place du « ou » et que ça se passe beaucoup mieux comme ça. Donc il faut les deux. Il faut de la haute intensité, il faut de la basse intensité. Et c'est en ayant une approche équilibrée dans ton entraînement que tu auras les meilleurs résultats dans la durée. Parce que... tu peux faire qu'un seul truc et ça va marcher tant que ça marche. Mais le jour où ça marche pas, la solution, c'est pas juste d'en faire deux fois plus de ce que tu faisais déjà avant. C'est de changer de mode opératoire, c'est de changer de type d'entraînement. Et ce que je dis souvent avec l'endurance, c'est que le spectre qu'on a balayé tout à l'heure, basse, moyenne, haute, très haute intensité, il faudrait toucher à toutes les cases au cours de l'année. Après, comment tu organises tes entraînements exactement, à quelle période de l'année, etc., ça va dépendre. Est-ce que t'as des courses, est-ce que t'as des objectifs de performance ? Est-ce que tu t'entraînes juste pour la santé ? Auquel cas... Tu peux organiser de manière, j'allais dire aléatoire, c'est pas le bon terme, mais tu as plus de liberté dans la manière dont tu organises tes différents cycles d'entraînement. Mais il faut se dire qu'il n'y a rien qui va fonctionner pour toujours. C'est-à-dire qu'il faut savoir changer la manière dont tu t'entraînes, il faut savoir changer le type d'entraînement que tu vas faire. Mais dans ce contexte-là, il te faut de la basse intensité, il te faut de la haute intensité aussi, il te faut de la moyenne intensité, il te faut de la très haute intensité. Je pense qu'on a avantage à essayer d'explorer ce spectre dans sa totalité plutôt que de dire tel entraînement est meilleur que celui-là parce que telle étude a dit que. C'est toujours facile de trouver des études qui disent que l'entraînement que j'aime bien faire, il est mieux que les autres entraînements, donc je ne vais faire que ça. Et je vais dire, regarde, moi j'ai une étude pour me dire que. Mais ceux qui fonctionnent comme ça vis-à-vis de l'entraînement, ils ne s'entraînent pas ou ils ne coachent pas des athlètes ou ils n'ont pas coaché quelqu'un assez longtemps pour se rendre compte que Tu peux pas juste te baser sur une méthode de travail. Il faut... Avoir une vision complète, il faut attaquer les différents angles selon les besoins, selon le moment de la saison, selon les contraintes du sport, selon le type de compétition, etc. Il faut savoir évoluer dans sa pratique. On ne va pas juste faire le 4x4 norvégien parce qu'une étude a dit que c'était le meilleur entraînement de VO2max qui existait. Et d'ailleurs, si tu regardes les entraînements des meilleurs athlètes en endurance, ils font 4x4 VO2max une fois de temps en temps, mais ce n'est pas le truc qu'ils font toutes les semaines. donc quand tu te retrouves sur le terrain tu vois que ce n'est pas aussi clair que tel entraînement est mieux qu'un autre. Donc, il faut de la base, il faut de la VO2 max. Concrètement, il faut s'organiser pour que tu arrives à avoir un entraînement qui soit régulier, comme je l'ai dit avant. Et ça, ça devrait être le seul prisme par lequel tu réfléchis. Donc, si ça veut dire qu'à l'heure actuelle, tu peux encaisser deux séances de haute intensité par semaine parce que tu te sens bien, parce que tu dors bien, parce que peut-être que tu avais déjà fait, je ne sais pas, disons que tu avais fait une prépa marathon avant, et donc tu as une... tu as une énorme base parce que tu as fait beaucoup de volume et beaucoup de basse intensité, peut-être que pendant quelques semaines, tu peux tolérer deux séances ou trois séances de haute intensité et faire que ça parce que tu avais déjà la caisse avant. Mais ça ne va pas durer pour toujours. Et donc, dans trois semaines, dans six semaines, dans huit semaines, il faut se dire, là, je commence à fatiguer un peu, les séances ne sont plus aussi productives qu'avant, ça commence à me demander trop par rapport à ce que ça me redonne derrière. Là, il faut peut-être commencer à équilibrer les choses et au lieu de faire deux ou trois grosses intensités dans la semaine, il faut en faire plus qu'une avec deux. séances qui vont redevenir de la basse intensité en soutien et que tu vas pouvoir moduler ça dans le temps, encore une fois, selon ton état de forme. Des fois, c'est une dure, des fois, c'est deux dures dans la semaine, mais toujours avec un petit socle d'endurance fondamentale qui va t'aider à récupérer, qui va t'aider à soutenir. Mais après, c'est vraiment très, très individuel dans la manière de l'appliquer, mais on peut le faire au ressenti. On peut le faire au ressenti comme je l'ai expliqué ici brièvement, mais c'est vrai qu'il faut quand même avoir des connaissances de base sur l'entraînement pour le faire intelligemment. Sinon, c'est pour ça que c'est intéressant de travailler avec des pros, de se faire encadrer. Et même si on sait déjà ce qu'on fait, avoir un œil externe sur le programme qu'on a écrit pour soi-même, sur ce qu'on aimerait faire par rapport à nos objectifs, c'est toujours très enrichissant d'avoir un œil externe. Moi, je le fais fréquemment, que ce soit pour des projets dans le sport ou les projets professionnels. Je vais demander conseil. Là, j'ai une grosse transition qui est en cours au niveau perso et au niveau pro. J'ai déjà fait... quatre ou cinq consultations avec différents coachs, différents professionnels pour aider à m'orienter, pour m'assurer que je n'ai rien oublié sur ma liste sur ma checklist à moi, parce que on ne sait jamais ce qu'on ne sait pas. On a tous des angles morts et le meilleur moyen de les dévoiler, c'est de s'appuyer sur la perspective de quelqu'un d'autre qui ne sera pas assis exactement là où on est pour voir un certain sujet ou un certain projet sur lequel on travaille.

  • Bryan Umana

    La moyenne intensité ? Moi j'ai vraiment connu la course à pied en 2018 suite à deux tendinites au coude que je m'étais faite. Et la seule chose que je pouvais faire c'était courir. Et la course pour moi c'était à l'époque... Une souffrance absolue que je m'infligeais, une fois par mois, un truc comme ça. J'avais fait pas mal de crossfit en 2012, quelque chose comme ça, 2012. Donc évidemment, il y avait un peu de course, mais tout était... assez restreint. C'est des petits WOD, des petits entraînements. Walk out of the day pour les gens qui ne connaîtraient pas le terme WOD. Et donc voilà, la course faisait partie du truc, ok, mais ça s'arrêtait là, c'était que de la haute intensité. Et de temps en temps... une fois, t'es à la maison dimanche je me dis bon allez je vais faire un petit 30 minutes et tu t'exploses la gueule la course est trop dure fin 2018 j'ai ces deux dans le dynite j'ai un beau frère qui fait beaucoup d'endurance Je parle un peu avec lui, un pote aussi qui, à l'époque, faisait beaucoup d'endurance, une connaissance plutôt. Et puis, il me dit tiens, va voir ce site et suis ce programme. Par contre, quand il mentionne la zone 2 ou l'EF, vraiment, tu dois respecter. Déjà, c'est quoi l'EF ? C'est un rythme auquel tu dois pouvoir parler avec quelqu'un et tu dois être bien. Tu verras au début, c'est un peu compliqué parce que tu as l'impression de rien faire. mais Mais ça marche. Crois-moi, ça marche. Et s'il y a un peu de montée, de dénivelé, il faudra peut-être que tu marches. Donc bon, je commence le truc. Effectivement, ce n'était pas si facile que ça au début. Mais c'est ce qui m'a donné du plaisir à courir. Parce que, comme tu l'as mentionné, quand tu parles d'hôte intensité, au-delà du fait qu'effectivement, à un moment donné, tu vas peut-être te rendre compte que ta session n'est pas si productive que ça. que tu es plus fatigué pendant la semaine, etc. Mentalement, ça te détruit. Si tu vas courir trois fois par semaine, en prenant la course à pied, tu vas courir trois fois par semaine, et ces trois sessions, tu les fais à bloc, mais à chaque fois que tu vas faire ta session, tu as la boule au ventre, tu as le truc pré-wod, un fran, tu te dis...

  • Sean Seale

    Tu sais à quel point ça va faire mal et tu n'es pas sûr d'avoir très très envie de le faire.

  • Bryan Umana

    Exactement. Un frêne très connu dans le monde du crossfit. En tout cas, à l'époque, je n'en fais plus du tout depuis très longtemps. Tu vois, c'est les marqueurs, c'est ce qui m'a marqué. Et donc, je reviens sur ce que je disais et la question que j'allais te poser. Donc, j'ai appris à courir, plus ou moins, à un modeste niveau. Et puis, moi, ce que je lisais ou ce que j'entendais, c'était... C'était du 80-20, 80% en zone 2 en basse intensité et 20% justement aller bosser cette VO2 max avec de la haute intensité. Et donc, si je prends les zones, mais toi, tu parles plutôt justement en basse, moyenne, haute et très haute.

  • Sean Seale

    On peut le convertir si on parle de zone d'entraînement. Typiquement, on va dire que la zone 1 et la zone 2, c'est à basse intensité. La zone 3, 4 à moyenne intensité, la zone 5 à haute intensité. Après, il y aura d'autres zones au-dessus. On peut parler soit en basse, moyenne, haute, soit en cinq zones qui vont être découpées comme je l'ai décrit là.

  • Bryan Umana

    Quand on parle de ces zones, et après je reviens sur ma question, on parle des zones par rapport à la fréquence cardiaque, c'est juste ?

  • Sean Seale

    Pour moi, c'est avant tout des zones d'intensité. Si les zones cardiaques sont calibrées sur un... profilage physiologique ou un test d'effort, là, on peut parler de zone cardiaque et on peut se baser dessus. Mais il y a un gros problème si on... Il y a plusieurs gros problèmes si on prend les zones cardiaques des montres, par exemple. C'est que typiquement, ça va être calculé sur une FCmax estimée. Typiquement, les pourcentages qui vont être utilisés pour les différentes zones, ils sont fixes. Et même si la moyenne de population... pour le haut de la zone 2, c'est 70% de la FCmax, il faut se dire que la distribution, l'ampleur des possibilités pour une personne donnée va de 55 à 80%. Ah, sérieux ? Oui. En tout cas, c'est les data que j'ai sur les centaines de tests que j'ai fait passer à des gens. C'est-à-dire que la moyenne, d'ailleurs chez les hommes, la moyenne est de 0,70. Donc, elle est bien à 70%. Pour les femmes, c'est un tout petit peu plus haut, 71-72%. la distribution va de 55 à 80%. Donc, ton 70%, si t'as du bol et que t'es pile poil dessus, ça tombe bien. Mais sinon, tu vas être trop haut ou trop bas. Donc, c'est pour ça que je mets beaucoup l'emphase sur le ressenti, parce que ça te permet de pallier à ces problèmes de calcul et ces problèmes de généralisation, en fait. Mais on ne peut pas appliquer des moyennes à un individu. La moyenne, c'est personne, concrètement. On est un point dans la distribution, mais la moyenne, qui est l'agrégat de toutes les informations, c'est personne. Donc on ne peut pas juste l'appliquer à soi-même. Il y a ces problèmes-là. Il y a encore une fois le problème que ce n'est pas calibré par rapport à ton effort à toi. Et il y a surtout le problème que durant un entraînement, au-delà de la basse intensité, on va avoir ce qu'on appelle une dérive cardiaque. C'est-à-dire que ta fréquence cardiaque, elle va monter progressivement au cours de l'intervalle ou alors au cours de la séance si c'est une course en continu. Et ça, c'est tout à fait naturel. Et ça, ça va forcément être réduit avec l'entraînement. Ça va être amplifié avec la chaleur. Ça va être amplifié avec l'intensité aussi. Donc, si tu fais une séance, disons, prenons la zone 4, une séance de seuil, tu fais par exemple 3 fois 6 minutes avec une 30 de repos à un RPE de 6 ou 7. C'est une séance de seuil très, très classique en course à pied. Et bien, même si au début de ta séance, ton premier intervalle, ta fréquence cardiaque était entre guillemets dans la bonne zone, une fois que tu auras fait ton troisième intervalle de 6 minutes, je te garantis que tu n'auras pas la même FC que ce que tu avais au début du premier intervalle. Mais ça ne veut pas dire que tu n'es plus dans la bonne zone. Ça veut juste dire que ton corps, il fatigue et tu as une accumulation de chaleur, tu as une accumulation de fatigue. Et ça, ça engendre une dérive cardiaque, ce qui est tout à fait naturel. Mais ça ne veut pas dire qu'on n'est plus dans la bonne zone. Parce que si on mesurait ton lactate, par exemple, on pourrait dire qu'on est toujours dans un état stable au niveau interne, ce qu'on avait défini comme paramètre pour la moyenne intensité. On a un équilibre systémique. Donc, si on mesure le lactate, il ne devrait pas monter drastiquement d'intervalle en intervalle parce qu'on veut rester dans un environnement qui est stable, qui est contrôlé. Donc, la fréquence cardiaque, je pense que c'est un très bon outil, mais c'est seulement un très bon outil s'il est utilisé de manière complémentaire. à la charge externe, que ce soit l'allure ou la puissance, donc le travail que tu effectues, et la charge interne perceptive, donc ce que toi tu perçois. Pour moi, l'AFC, il faut l'ajouter à ces deux composantes. Il ne faut pas commencer avec l'AFC. Parce que sinon, tu as trop de paramètres, comme j'ai décrit ici, tu as trop de moyens de te retrouver complètement dans la mauvaise zone ou de faire un travail qui n'est pas adapté à ce que tu essayes de faire, juste parce que tu as dit, ah oui, mais la montre, elle m'a dit que je devais être à temps de battement, donc je vais me mettre à temps de battement. Et tu laisses complètement de côté ce que tu ressens, parce que la montre a dit que... Non, c'est ce qu'on a dit au tout début du podcast. La technologie, elle est là pour compléter ce que nous, on peut déjà faire avec notre corps. Mais on veut commencer avec le ressenti, corréler ce ressenti à cette charge externe, donc que ce soit une vitesse en km heure, une allure en minutes par km, une puissance en watts sur un vélo. On veut mettre les deux ensemble, comprendre, OK, pour moi, je sais que quand je fais une endurance fondamentale sur le vélo, je vais être entre 110 et 120 watts, et je vais pouvoir faire ça pendant une heure facile, sans dérive cardiaque. Et dès que je vais passer dans du 170, 180 watts, je sais que je vais être dans un effort qui commence à être soutenu. Si je suis à 220 watts, c'est bien soutenu et ça commence à devenir difficile. Dès que je passe à 250, je suis déjà à haute intensité. Et je sais à quoi ces différents niveaux d'intensité correspondent en termes de ressenti. Et après, je peux rajouter la fréquence Kodak par-dessus. Donc l'AFC, encore une fois, c'est un très bon outil. Mais si tu commences uniquement avec ça et si tu n'as pas les autres référentiels importants, ça peut vraiment te mener dans la mauvaise direction à l'entraînement.

  • Bryan Umana

    J'ai plein de questions qui viennent. Mais j'ai noté, je ne sais pas si tu remarques des fois, j'ai oublié mon petit carnet de range, un stylo, un carnet, pour éviter le truc. Il n'y a pas de souci. J'ai noté ici, parce que la base de la question que je voulais te poser... C'était la moyenne intensité. Je te parlais de mon expérience de début de course à pied et autres. Et ce 80-20, donc 80% en endurance fondamentale zone 2 et 20% de haute intensité. Et je croyais que la moyenne intensité n'était en fait pas un outil pertinent. pour justement travailler de manière adéquate. Et pendant très longtemps, j'ai cru ça et j'ai entendu aussi. Je ne pourrais pas citer de personnes comme ça. Et donc, j'ai vraiment... Après, j'allais dire, j'ai vraiment fonctionné de cette façon. Alors bon, j'avais suivi un programme à l'époque, c'était pour un marathon. Et je l'avais suivi selon... Alors, ce n'était pas du tout personnalisé. Donc là, on pourrait challenger le truc. c'est plutôt pour... C'est une moyenne. Ça s'était bien passé pour moi. Mais donc, je te pose la question. Qu'en est-il de la moyenne d'intensité ? Quel rôle est là ? Est-ce que là, aujourd'hui... Après, j'aimerais que tu crées un ou deux programmes pour les gens qui nous écoutent. Tu as une personne qui s'entraînerait trois fois par semaine et l'autre qui s'entraînerait cinq fois par semaine. Mais typiquement, tu t'entraînes 5 fois par semaine mais que 2 voire 3 max en endurance est-ce que tu mets aussi de la moyenne intensité là-dedans ?

  • Sean Seale

    Je commence par le début de ta question c'est intéressant parce que j'y pensais encore hier essayer de réfléchir à pourquoi est-ce que pendant très longtemps ou encore aujourd'hui certains disent que la moyenne intensité ça sert à rien ou que c'est même délétère il y a un endroit où ça a du sens et ça c'est Merci. dans, on en a parlé avant, c'est dans le sprint. Quand tu parles de sprint, eh bien, ton objectif, c'est la vitesse maximale que tu vas pouvoir exprimer. Et pour les sprints courts, notamment, 60 mètres, 100 mètres, etc., c'est un des paramètres de performance les plus importants. Et le problème avec la moyenne intensité dans ce contexte de sprint, c'est que... C'est trop lent pour avoir un véritable effet sur ta Vmax, mais c'est trop intense pour pouvoir en récupérer en 24 heures et donc pouvoir t'entraîner le lendemain comme si de rien n'était. Et donc, c'est un petit peu, tu as un peu le cul entre deux chaises. Et dans ce contexte-là, ce n'est pas le plus intéressant des entraînements. C'est pour ça que les sprinteurs vont favoriser soit du sprint, du vrai sprint. Alors, il y a du développement technique, il y a la vitesse en elle-même, il y a plein de choses à faire dans la catégorie sprint. Ou alors ils vont faire, typiquement, ça dépend des écoles aussi, mais ils vont travailler avec ce qu'on appelle des courses tempo. C'est pas le même tempo zone 3 qu'on va faire pour un marathon ou un semi-marathon, c'est, on peut appeler ça du tempo fractionné, c'est-à-dire qu'ils vont faire 100 mètres. 120 mètres, 150 mètres, à 70% de leur effort max. Donc, ce n'est pas un sprint, mais la foulée commence à ressembler à un sprint. Et donc ça, c'est très utile pour accumuler des mètres et des mètres et des centaines de mètres d'effort qui vont commencer à ressembler au niveau du pattern à du sprint, mais qui ne vont pas engendrer la même fatigue que si tu faisais des intervalles de 10 minutes ou même de 5 minutes pour ces sportifs-là qui ne sont pas du tout adaptés pour ce genre de travail soutenu. Donc dans ce contexte-là, ça a beaucoup de sens de dire la moyenne intensité, ce n'est pas intéressant et de se concentrer soit sur des efforts max, soit sur des efforts faciles. Parce que les efforts faciles, tu sais que 24 heures après, tu as récupéré. Tu peux enchaîner avec une séance difficile ou avec autre chose. La séance intense de sprint, tu vas prendre 48 heures, peut-être même 72 heures pour en récupérer complètement. Donc tu adaptes ton entraînement de cette manière-là, mais tu n'as pas vraiment ce milieu de terrain ou cette moyenne intensité. où tu ne vas pas vraiment bénéficier de ton sprint max, et ça va être trop fatigant pour pouvoir refaire quelque chose de dur le lendemain. Donc dans ce contexte-là, pour moi, ça a tout à fait du sens de dire que la moyenne intensité, ce n'est pas le meilleur type d'entraînement, en tout cas pas la majeure partie du temps. Mais dès qu'on commence à parler course à pied ou vélo, il faut se rendre compte que quand tu fais un semi-marathon, tu es en plein dans cette moyenne intensité. Quand tu fais un 10 kills, si tu n'as pas un niveau d'extraterrestre, tu es aussi dans cette moyenne intensité. Et donc à un moment donné... Il faut faire à l'entraînement ce que tu vas devoir faire en compétition. Et si tu as passé tout ton temps à faire que du polarisé, donc basse et haute intensité avec très peu, voire pas du tout de moyenne intensité, et que tu dois ensuite courir à moyenne intensité dans ta course, il y a de grandes chances que ça ne se passe pas super bien. Ou alors que tu n'atteignes pas les mêmes niveaux que si tu t'étais entraîné de manière plus spécifique. Donc pour moi, la moyenne intensité, elle a une place dans tous les programmes d'entraînement, peut-être pas tout le temps, parce que comme je l'ai dit avant, selon ton sport. selon qui tu es, selon quand se déroulera ta prochaine compétition, selon la structure de ta saison, et bien on va alterner entre différentes phases d'entraînement. Donc on peut avoir une phase qui va être, comme tu as dit ici, polarisée, avec de la basse et de la haute intensité, mais si je prends deux exemples concrets, on va prendre une personne qui s'entraîne pour le marathon d'un côté, une personne qui s'entraîne pour un 5 kills de l'autre. Donc marathon, on va être typiquement à basse intensité sur le spectre d'intensité en termes de vitesse. Alors oui, ta FC, elle monte vite et elle reste haute tout le long, mais ça veut pas dire que t'as couru de p***. 4 heures en zone 5. Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. Tu as couru 4 heures à une intensité, si on faisait un test physiologique sur toi, qui va être un petit peu en dessous de ton premier seuil, voire un petit peu en dessous si tu as un bon niveau déjà. Parce que forcément, le temps de course va affecter là où tu te situes par rapport à cette intensité. Petite parenthèse, c'est comme le IROX. Ceux qui sont les plus rapides, ils courent leur IROX aux alentours de leur deuxième seuil. Donc, proche de cette transition entre la moyenne et la haute intensité. Là où quelqu'un qui le court en 1h30 ou 2h, ou prend 1h30 ou 2h pour le compléter, sera plutôt sur le bas de la moyenne intensité. Parce que ce n'est pas le même temps de course, ce n'est pas la même intensité qu'on va pouvoir soutenir. Donc si on revient à notre exemple avec le marathonien et la personne qui s'entraîne pour un 5K, si on pense à la haute intensité, la basse, elle reste constante. Si on parle d'endurance, pour moi, la basse intensité, ça reste une constante dans la programmation. Certainement, certains moments de l'année, on peut en enlever un petit peu, par exemple proche des compétitions, parce qu'on sait qu'on va venir baisser le volume, affûter et être prêt pour la compète et qu'on peut s'en passer pendant un petit peu de temps. Mais sinon, ça reste une constante dans l'entraînement. Et après, est-ce qu'on va plutôt utiliser de la moyenne ou de la haute intensité ? Pour la personne qui s'entraîne pour un 5 km, qui va donc courir à haute intensité pendant son 5K, on va vouloir... mettre ce genre d'entraînement plutôt proche de la compétition, donc dans la deuxième phase de sa préparation. Alors que pour la personne qui prépare un marathon, ce n'est pas l'intensité qu'elle va exprimer durant le marathon. Par contre, la VO2max, on l'a dit, reste une qualité intéressante et importante. Ça reste la fondation du développement de l'endurance. Donc si tu n'en fais jamais, là aussi, il va sûrement te manquer un petit truc dans ta boîte à outils. Donc en début de préparation pour la personne qui vise le marathon, on va faire peut-être... des entraînements un petit peu plus polarisés, donc de la basse intensité toujours, et de la haute intensité pour développer ce moteur, pour développer ce VO2max. Mais ensuite, plus on se rapproche de la compétition, plus on va transformer ces entraînements de haute intensité sur des entraînements de moyenne intensité, voire même ensuite sur des intensités spécifiques à la vitesse de course qu'on va viser durant notre marathon, parce que comme ça, ça nous permet de se préparer de manière spécifique à l'événement. Et à contrario, pour la personne qui prépare le 5K, en début de préparation, on aura ce qu'on appelle une distribution pyramidale, donc de la basse et de la moyenne intensité en priorité. Et ensuite, on bascule sur polariser et voir même, encore une fois, avec vitesse ou allure spécifique de course, selon ce qu'on va vouloir faire dans la préparation, selon ce qu'on va vouloir viser durant notre compétition. Et donc ça, ça nous permet d'avoir une vision globale sur l'entraînement, de comprendre l'intérêt des différentes intensités. et après de les appliquer de manière stratégique, au bon moment, selon ce qu'on essaie de préparer.

  • Bryan Umana

    Avant tout ça, on parlait des zones, et comment, si justement on mesurait le lactate lors d'un effort, on pouvait justement identifier la zone en question. Les tests d'effort que tu fais, ils sont, par exemple, pour une personne comme moi, Ciao ! Je ne suis pas du tout pro, je fais du sport. Est-ce que c'est intéressant ? Est-ce que c'est pertinent ?

  • Sean Seale

    C'est intéressant si tu es intéressé. Et je pense que c'est notamment un très bon moyen de faire le lien entre une intensité d'effort, son ressenti et ce qui se passe véritablement à l'intérieur. On a parlé de... Ça vient d'un concept amené par Steven Seiler, qui est un des grands messieurs de la recherche dans les sports d'endurance. et qui parle des 3 P. On a performance, physiologie et perception. Et ces 3 P, ça te permet d'avoir vraiment un œil très très complet sur l'entraînement que tu fais. Donc performance, c'est les watts, c'est la charge externe, c'est les watts, les kilomètres heure ou les minutes par kilomètre. La physiologie, ça peut être la fréquence cadavre dont on a parlé, le lactate, la VO2. et la perception, on en a parlé déjà, donc c'est ton ressenti de difficulté, que ce soit dans les jambes, que ce soit au niveau de la respiration, que ce soit au niveau global, on peut l'interpréter à différents niveaux et ils sont tous complémentaires. Mais en gros, une fois que tu as ces trois P et que tu comprends et que tu sais comment les utiliser, là on va pouvoir avoir une approche qui est vraiment holistique au niveau de l'entraînement, tant au niveau de la planification que de l'exécution des séances. Moi, quand je note une séance, forcément il y a la structure de la séance en termes de temps, les intervalles, le repos, etc. mais on a une charge externe visée, donc ça peut être des watts sur un vélo ou des minutes par kilomètre ou une fourchette de watts ou une fourchette d'allure, et toujours un ressenti qui est donné aussi. Et après, qu'est-ce qui se passe au niveau exact de la FC ou du lactate ? Ça peut dépendre un petit peu de la forme du jour aussi. Mais on sait que si on a la charge externe qui est notée en connaissance de cause pour la personne, bien entendu, et si on a le ressenti visé ou espéré, on sait qu'on va pouvoir contrôler la séance. Donc, pour revenir à ta question vis-à-vis d'un profilage physiologique, ça va te permettre de te rendre compte, là je ressens ça, il se passe ça dans mon corps et je suis à telle intensité. Là il se passe ça, je ressens comme ça, ok, maintenant je peux faire le lien. Je sais que quand je suis à 4 sur 10, je sais que là c'est typiquement où je dépasse mon premier seuil, donc je sais que je bascule de la basse à la moyenne intensité. Et je sais à quoi ça ressemble pour moi. Et ça te donne aussi... Un cadre qui te permet de retester à l'avenir et de quantifier tes progrès. Sur le plan physiologique pur, il faut à mon avis bien faire la différence entre un test de labo ou un test physio et une performance de terrain. C'est deux choses différentes, c'est deux choses importantes qui sont complémentaires. Encore une fois, on n'est pas dans le où, on est dans le et. Le test d'effort, c'est mesurer ta physiologie, c'est mesurer comment ton corps fonctionne vis-à-vis de l'intensité sur un protocole donné. Mais après, il y a qu'est-ce que tu fais au niveau de la performance de course. Et ce n'est pas parce que tu as fait un super test d'effort que tu vas faire une super course. Parce qu'il y a d'autres paramètres qui jouent dans la course qu'on n'a pas exploré dans le test en lui-même. Et ça, c'est très, très important à comprendre. Je fais depuis trois ans maintenant les tests physio avec tous les coureurs du Lausanne Sport, avec mon collègue Maxime Balt. Donc, on teste 15 coureurs de son groupe chaque année. et... On regarde l'évolution d'un côté du test physio, des paramètres, des seuils, du lactate, etc. Mais de l'autre côté, leur performance de course. Et certaines années, il y en a qui vont augmenter ou baisser leur temps et augmenter leur performance en course. Mais il n'y a rien qui va bouger au niveau physio. Au contraire, des fois, c'est la physio qui bouge, mais la course qui ne bouge pas trop. Des fois, c'est les deux qui vont dans le même sens. Donc, on doit avoir cet œil sur les deux versants. On a notre état de condition général. et après la performance en test. Donc oui, c'est pertinent si quelqu'un est intéressé à en savoir plus sur comment son corps fonctionne, sur comment faire le lien entre un ressenti et ce qui se passe véritablement à l'intérieur et avoir une mesure qui va être reproductible. qu'on va pouvoir réitérer à l'avenir et comparer avec le même protocole. Parce que c'est important de se dire, c'est un petit peu comme les courses, tu ne peux pas comparer le 10 kg de Lausanne avec un 10 kg qui va être super plat. Ce n'est pas la même course. Et tu ne peux pas dire, j'ai fait un moins bon temps à Lausanne, donc j'ai baissé mon niveau. Non, ce n'est pas le même parcours. Il faut comparer le 10 kg de Lausanne en 2024 au 10 kg de Lausanne en 2025. Là, tu peux comparer si c'était le même tracé et si c'était les mêmes conditions météo. Parce que si une fois il faisait 10 degrés et l'autre fois il faisait 30, là aussi on n'a pas les mêmes paramètres avec lesquels jouer. Donc le contexte, j'y reviens, c'est l'élément le plus important à considérer pour interpréter quoi que ce soit. Et aujourd'hui on veut laisser le contexte de côté et juste prendre les choses en isolation, mais on ne peut pas. Il faut prendre le contexte pour comprendre. Et je pense que comprendre comment fonctionne son corps à l'effort, c'est un des paramètres du contexte qui nous permet ensuite de s'entraîner plus intelligemment, d'être plus à l'écoute et plus... De mieux être informé peut-être sur ce qui va se passer avec certaines intensités, certains entraînements, et pourquoi on va faire de la moyenne intensité, et pourquoi on va faire de la haute intensité, etc.

  • Bryan Umana

    On parle beaucoup d'endurance ici. On a cité le crossfit, l'aerox. L'aerox qui prend de plus en plus beaucoup d'ampleur. Que les gens commencent à entendre aussi de plus en plus. On voit les... C'est quoi les... C'est les... Je bug. Les élites 15, un truc comme ça. C'est les 15 meilleurs qui se qualifient pour les Mondiaux, etc. Quand on les voit, ils sont quand même assez... Physiquement, ils sont plutôt fit. On voit qu'il y a un travail musculaire également. Et que ce n'est pas que de l'endurance. En tout cas, comme on peut l'imaginer. On entend de plus en plus parler d'athlètes hybrides, on en voit de plus en plus aussi. Les athlètes hybrides, en vrai c'est un grand mot pour dire peu de choses, mais généralement sur les réseaux sociaux quand on les voit ou sur YouTube... du boat, c'est des... Alors moi, je vois plus de gars, ça c'est les algos, j'imagine. Des gars très costauds et qui font des performances aussi assez costauds que ce soit en vélo, enfin typiquement en... comment... j'allais dire triathlétisme, ça se dit pas.

  • Sean Seale

    En triathlon.

  • Bryan Umana

    Voilà, en triathlon, merci, course à pied, natation. Est-ce que pour toi, c'est le futur du fitness ?

  • Sean Seale

    Pour moi, c'est le passé du fitness et le futur du fitness. C'est-à-dire qu'il y a depuis toujours des gens qui font de la force et de l'endurance. Maintenant, c'est médiatisé, c'est poussé forcément au niveau de l'image et au niveau de ce que les gens vont chercher à faire, faire un back squat le matin et un marathon l'après-midi et des défis comme ça, ce que je trouve génial. C'est super de sortir de cette case. et de... mais... On sort d'une case pour se remettre dans une autre. On sort de la case, moi je fais que de l'endurance, et on sort de la case, moi je fais que de la force, puis on rentre dans la case, moi je fais les deux. Et puis l'athlète hybride, c'est nouveau sur les réseaux, mais ça fait depuis toujours que ça existe. Et je veux dire, le crossfit était un des précurseurs aussi de cette idée de pouvoir travailler sur toutes les modalités, d'être un généraliste complet, et de pouvoir bosser sur tous les plans. Je pense que forcément... Vu la nature de la compétition CrossFit aujourd'hui, qui est quand même très raccourcie en termes de durée, ça laisse un énorme panel accessible en termes de durée d'effort, que ce soit sur la compétition IROX, que ce soit pour les courses 10, 20, 40K et au-delà. Et donc forcément, c'est des choses qui évoluent. Je pense que c'est indispensable que les gens comprennent que la force et l'endurance sont deux qualités centrales centrale pour non seulement la perf, mais pour la longévité et la santé. Parce que, pour simplifier, et ça c'est un collègue que j'ai eu la chance d'interviewer sur mon podcast, le docteur Virgil Pinelli, qui a dit que, et très justement, la force est ta fonction et l'endurance est ta longévité. Donc, si tu veux vivre une vie qui est longue et de grande qualité, tu veux de l'endurance, parce que c'est ça qui va te permettre de durer. et de la force qui va maintenir ta fonction. Parce que tu peux avoir la plus grande VO2 max du monde quand tu as 80 piges, si tu ne peux plus te lever de ta chaise, il y a un problème. Donc la force, elle est absolument nécessaire. Et donc c'est très important à mon avis que les gens se rendent compte qu'on peut travailler les deux. On n'a pas besoin de faire partie d'un clan ou d'un autre, qu'on peut être endurant et fort en même temps, et que c'est véritablement l'avenir du développement athlétique à mon avis, parce que... Je pense que c'est tellement problématique de rester coincé dans un seul sport, notamment quand on est jeune. Et j'espère, avec maintenant la panoplie de sports qui sont accessibles, que les parents comprennent l'intérêt d'un enfant qui pratique différents sports ou qui évolue chaque année et qui explore d'autres disciplines sportives, plutôt que d'essayer d'ultra spécialiser les gamins parce qu'on a envie qu'ils gagnent la médaille quand ils ont 8 ans. Mais la médaille à 8 ans, ils la gagnent pour toi, ils ne la gagnent pas pour eux. Et je pense qu'il faut comprendre que le meilleur cadeau qu'on puisse faire aux enfants, c'est de développer leur envie de s'entraîner en perpétuité. Donc qu'est-ce qu'on peut faire pour qu'ils veuillent s'entraîner pour le reste de leur vie ? Ça c'est le plus grand cadeau que tu puisses faire à un enfant. C'est lui inculquer le plaisir de s'entraîner d'une pratique sportive ou d'une autre, idéalement de plusieurs pratiques sportives, parce que tu sais que c'est ça qu'il va faire qu'il sera en santé, et c'est ça qui pourra fonctionner, il pourra s'exprimer ensuite de la manière dont il souhaite. Donc oui, c'est l'avenir de ce côté-là. Il faut qu'on comprenne l'intérêt de la force et de l'endurance et pas qu'on choisisse un camp parce que ça nous convient bien ou parce qu'on est plus à l'aise dans l'un que dans l'autre. Non, il faut sortir des sentiers battus, il faut sortir de sa zone de confort aussi. Et pour quelqu'un qui ne fait que de l'endurance et qui déteste aller à la salle, se faire encadrer ou y aller avec un collègue ou essayer de sortir un petit peu de ça. Et pareil pour celui ou celle qui ne fait que de la muscu tout le temps, et bien Pose ton cul sur un vélo, pédale un petit peu, regarde ce que ça fait après quelques semaines. Je te garantis que ta force s'en tirera grandie, au moins du fait que tu pourras faire des séances plus longues, tu pourras mieux récupérer après tes séries, tu pourras t'entraîner plus fréquemment. Dans un sens comme dans l'autre, il y a énormément de bénéfices et ça, c'est important de le mettre en avant.

  • Bryan Umana

    C'est vrai que quand je t'ai posé cette question, je n'avais pas... Penser au crossfit directement alors qu'effectivement, le crossfit est l'un des, j'allais dire, précurseurs. Ou en tout cas, c'est celui qui a imagé et montré qu'effectivement, on pouvait faire les deux. Et je n'ai pas pensé au crossfit simplement parce que, comme tu l'as dit, finalement, on reste sur du... temps assez court. Alors oui, il y a certaines épreuves...

  • Sean Seale

    Sauf sur la première épreuve des Games 2025.

  • Bryan Umana

    Ouais, comme je t'ai dit, je ne suis plus...

  • Sean Seale

    J'ai aucune idée de ce qui se passe. C'est un 6,5 km course, 3K rameur et 3 km course derrière. Ok.

  • Bryan Umana

    Ça fait 50 minutes d'effort à peu de choses. Ce que je trouve intéressant avec ces... Ces personnes qu'on voit qui se disent « hybrid athletes » , c'est que justement, tu vas voir des… Ils font une activité, un sport qui est accessible à tout le monde. Alors que le crossfit, ce n'est pas accessible à tout le monde. Il y a eu la vague crossfit.

  • Sean Seale

    Et je pense que c'est important de le préciser. Désolé de te couper. C'est important de le préciser. Le crossfit, ce n'est pas un truc. Le crossfit, c'est une méthodologie d'un côté et c'est un sport de l'autre. Et ça, on n'en parle pas assez. Et malheureusement, quand on dit crossfit, il y a tout qui tombe sous le même chapiteau. On porte le marque. Tout. Alors que le crossfit qui est pratiqué dans les box de crossfit, il est adapté et accessible à tout le monde. La compétition du sport du crossfit ne l'est pas. Il y a des prérequis, il y a des mouvements que tu dois pouvoir faire, il y a une certaine capacité que tu dois avoir, sinon tu ne peux pas t'exprimer, tu ne peux pas terminer tes épreuves en compétition. Mais on peut adapter la méthodologie et la philosophie du crossfit à chacun. Mais ça, c'est fait par des coachs compétents, dans des structures, qui vont être, encore une fois, adaptées aux gens qu'ils ont devant eux. Mais c'est vrai que la compétition du crossfit, elle, elle est très sélective de par les prérequis. Et comme tu l'as dit, elle est restreinte à un domaine temporel qui est assez étroit, typiquement entre 3 et 15 minutes. Pour la vaste majorité des épreuves, il y en a qui me disent « Ouais, mais des fois, il y a des Hero Awards qui durent une heure. » Ouais, des fois. Mais la majorité du temps, tu te mets une pépite sur 10 minutes parce que ça passe bien en fin de séance. Et ça marche très, très bien au début. Je ne suis pas là pour taper du sucre sur le dos de CrossFit. Ça marche très bien quand c'est nouveau. Typiquement, c'est les gens qui s'entraînent en CrossFit depuis 3 à 5 ans qui vont voir que ça ne paye plus comme avant. on en revient à ce qu'on disait tout à l'heure Et là, c'est le moment de changer d'approche. C'est d'instaurer plus de basse intensité, c'est de faire des entraînements plus longs et un petit peu moins intenses. C'est de développer cette capacité, redévelopper ce châssis, parce qu'on a un moteur qui est trop gros par rapport au châssis qu'on avait précédemment. Donc, je voulais juste faire cette distinction entre les deux crossfit, entre guillemets, parce que c'est un amalgame qu'on fait trop souvent, que moi, je fais aussi parfois. Et on n'est pas assez clair quand on veut parler du crossfit, parce qu'il y a le crossfit qui est pratiqué par Monsieur et Madame Tout-le-Monde. qui vient de la philosophie, la méthodologie du crossfit, qui est phénoménale et qui a même une tangente de doses minimales effectives qui est très, très intéressante. Alors que le sport du crossfit, c'est presque l'inverse. Avec combien de volume tu peux bouffer sans te faire démonter. Donc, c'est le même nom, mais c'est deux choses qui sont presque diamétralement opposées dans l'application pratique.

  • Bryan Umana

    Et donc, juste pour les personnes qui nous écoutent. Toi, tu coaches encore des athlètes crossfit.

  • Sean Seale

    Je bosse avec Claudia encore.

  • Bryan Umana

    Voilà, exact. Claudia, qui est ?

  • Sean Seale

    Claudia Gluck, qui est la numéro une française, qui vient de se qualifier pour la deuxième fois pour les Games, qui est le championnat du monde, on va dire, du crossfit. Donc là, c'est la plus grosse compétition de l'année. L'année dernière, il y avait 40 personnes sélectionnées. Elle a été qualifiée. Cette année, il n'y en a que 30. Elle s'est qualifiée à Montpellier il y a deux week-ends en arrière. On est allé la voir avec ma femme, c'était un très beau moment de compétition. J'ai la chance de faire partie de son staff. Ce n'est pas moi son coach, on est 4-5 dans son équipe de coach. Il y a Luc Millier de Millionaire Programming qui est son coach principal. Il y a Basile, son partenaire de vie et qui s'occupe aussi de toute la partie renfaux spécifiques, chaînes postes et prévention de blessures. Max, mon collègue que j'ai cité tout à l'heure qui intervient sur toute la partie course à pied. qui m'aide aussi sur toute la programmation et la progression du monostructurel, donc la course à pied et les ergots, et moi qui gère les ergots et également la partie entraînement respiratoire, en essayant de garder un œil sur la globalité des entraînements, comme en tous un brique, depuis maintenant 4 ans, et c'est une chouette aventure de pouvoir accompagner une athlète de ce niveau-là, avec une équipe aussi solide. je souris parce qu'il y a trois jours on a fait un call avec tous les coachs justement et avec Claudia pour planifier les semaines qui viennent jusqu'aux Games et on a passé une heure à se marrer alors on a bossé un petit peu quand même on a fait les plans mais c'est

  • Bryan Umana

    toujours dans la bonne humeur et c'est cool de pouvoir bosser avec des gens comme ça magnifique et justement je voulais juste que tu en parles pour que les gens comprennent bien que c'est la raison pour laquelle j'ai amené le CrossFit de cette façon parce que je savais que tu allais pouvoir rebondir que t'es... que tu es bien calé sur ce sujet-là. Maintenant, je vois que le temps passe beaucoup trop vite.

  • Sean Seale

    Toujours.

  • Bryan Umana

    Et en plus, ici, on est dans un studio que j'ai loué à Lausanne. Donc malheureusement, on est vraiment limité. Alors que généralement, j'essaye de me limiter,

  • Sean Seale

    mais au pire... On peut demander une extension. Je peux toujours l'appeler et lui demander.

  • Bryan Umana

    Si tu veux, je l'appelle. Non, non. On verra. Mais je ne sais pas après s'il y a quelqu'un. C'est ça le problème.

  • Sean Seale

    Parce que lui demander.

  • Bryan Umana

    On regarde pour l'instant. Continuons. et puis après toi niveau

  • Sean Seale

    Moi, niveau temps, c'est bon. Si tu veux qu'on fasse un peu plus long, si tu veux qu'on étende d'une heure, on peut.

  • Bryan Umana

    Écoute, continuons, et puis on regarde où on en est. Donc, on parle... Tu as parlé d'endurance, on a parlé de muscu, ou PPG, préparation physique générale. Est-ce que... Tu pourrais nous créer un petit programme d'entraînement pour une personne ? Le profil des auditeurs et auditrices, c'est plutôt manager, dirigeant, dirigeante d'entreprise. Donc généralement, et là je vais me citer moi, un stress global élevé, voire très élevé. un sommeil on va dire ok, des longues journées quasiment de lundi à dimanche Et donc, typiquement, moi, je suis conscient qu'on parlait d'hautes intensités, de faire trop de hautes intensités alors que j'ai déjà du stress constant. Ce n'est pas forcément ce qui est le mieux ou ce qui va me permettre de soulager mon corps. On a parlé de VO2 max, de basse intensité, de muscu. Si j'ai idéalement cinq jours, mais parfois que trois jours, comment est-ce que tu structurerais ça pour rester en forme, disons dans la meilleure forme physique possible, avec les bienfaits au niveau de la santé ?

  • Sean Seale

    La première chose, c'est qu'avant même de parler de l'entraînement, je ferais en sorte de passer du temps au soleil tous les jours. de marcher tous les jours. Ça, c'est deux inconditionnels qui doivent faire partie d'un plan de vie pour tous les êtres humains. On n'est pas fait pour vivre dans des boîtes, on n'est pas fait pour vivre sous des lumières artificielles, on est fait pour vivre au soleil, on est fait pour être dehors. On vient de la nature, on est la nature, on fait partie de la nature, et ça, il faut s'en rendre compte. et si tu t'en rends pas compte c'est ton corps qui te le fera savoir assez rapidement donc ça c'est la première chose pour le soleil là t'es en train de me dire qu'il faut que je retourne en Colombie si tu peux tu seras mieux là-bas qu'ici en tout cas ça c'est sûr parce qu'à Neuchâtel en hiver c'est compliqué c'est compliqué bah d'ailleurs j'ai entendu un docteur dire qu'il n'y a pas de saison de la grippe il y a juste une saison de déficit de vitamine D vitamine D qui est donc une hormone qui est créée via l'exposition au soleil et qui, il semblerait, n'est pas la même vitamine D que ce que tu prends en complément alimentaire.

  • Bryan Umana

    J'allais dire.

  • Sean Seale

    Le complément est intéressant, mais ça ne remplace pas complètement l'effet de la lumière. Donc en gros, il faut passer du temps au soleil. Et pour ceux qui me disent, ouais, mais moi je brûle au soleil, moi je brûlais aussi au soleil parce que j'ai une peau d'irlandais. C'est clair que si tu passes ta vie à l'intérieur et que tu vas te mettre au soleil le 15 juillet, tu vas brûler, ça c'est normal. C'est comme avec l'entraînement, il faut de la basse intensité pour gérer la haute intensité. Donc il faut passer du temps au soleil. Dès le moment où tu commences à créer de la vitamine D, mi-février ici, à notre latitude, il faut que tu commences à passer du temps dehors dans la journée, au soleil. Maintenant quand il fait chaud, il faut que le matin, première chose, tu sortes et tu passes du temps au soleil. À midi dans ta pause, tu peux aller prendre un petit peu le soleil, si ce n'est pas trop long, tu ne vas pas cramer. Si tu as des appels à faire, tu les fais en marchant à l'extérieur. plutôt que de les faire assis à ton bureau. Donc ça, ça va être les deux premières choses à instaurer pour qu'on puisse rester en santé et dans la bonne humeur pour le plus longtemps possible. Soleil et déplacement, mouvement.

  • Bryan Umana

    Mais ça, ça ne marche pas pour tout le monde. Dans le sens où tu ne penses pas que tu es biaisé un peu ? Moi, je pourrais pas tout le temps, mais assez souvent. Parce qu'en partie, mais pas que, je peux organiser mes journées aussi, plus ou moins assez fréquemment. Toi, je sais qu'aussi. Mais tu vois... Je ne sais pas. J'ai quand même l'impression qu'il y a pas mal de personnes qui ont une contrainte. Que ce soit parce que tu dois badger, que ce soit parce que, je ne sais pas, tu es dans une immense multinationale. Enfin, je n'en sais rien, mais tu vois, je ne suis pas sûr que ce soit la réalité pour tout le monde.

  • Sean Seale

    Je ne sais pas que tout le monde peut sortir à n'importe quelle heure de la journée et puis aller au soleil quand il vole. Je sais très bien qu'on a tous des contraintes, mais on a des choix aussi à faire. Et à un moment donné, si ton rythme de vie, il te convient pas et que t'as le moral dans les chaussettes et que t'es malade et que t'es tout le temps en PLS, il faut te poser la question, est-ce que c'est ce que je veux garder ? Et forcément, il y a des choix à faire et c'est pas des choix qui sont faciles. Il n'y a pas de facilité dans la vie, il y a toujours des choix. Mais après, c'est qu'est-ce que tu veux, toi ? Est-ce que tu veux être en santé ? Est-ce que tu veux te sentir bien tous les jours ? Ou est-ce que tu veux absolument décrocher ce job ou cette promotion ou ce truc et du coup, il faut que tu fasses 12 heures par jour dans des conditions dégueulasses pendant des années ? Moi aussi, je suis passé par des années où j'ai bouffé de la merde, où j'ai fait 16 heures de travail par jour, où j'ai complètement mis de côté ma santé, mais derrière, je l'ai payé. Et je sais qu'aujourd'hui, je suis plus prêt à faire cette transaction-là et que ma santé, ça reste la chose la plus importante. Donc oui, forcément, je suis biaisé parce que je suis passé par là et j'en suis sorti. Par besoin et par choix aussi. Mais je sais aussi que j'y étais à un moment donné. Je sais aussi que je n'étais pas conscient de ces choses-là. Donc, même si les gens qui écoutent se disent « Ouais, il est bien gentil Sean, mais moi, je n'ai pas le temps de faire tout ça. » D'accord, mais qu'est-ce que tu peux faire dans ton contexte à toi ? Est-ce que tu peux ouvrir la fenêtre le matin quand il y a le soleil qui rentre et volontairement te mettre au soleil pendant même 20 minutes ? Est-ce que tu peux t'arrêter une station de bus avant, partir un petit peu plus tôt du boulot et marcher pendant... 15 minutes de plus. Est-ce que tu peux regarder un petit peu moins de Netflix et sortir marcher le soir après que tu aies mangé et voir le coucher de soleil ? Est-ce qu'il y a des petites choses qu'on peut faire au quotidien qui vont peut-être pas être le truc parfait, mais qui vont nous emmener dans la bonne direction ? C'est de ça dont je parle. C'est pas de faire le truc de je switch, je commence à bosser depuis chez moi, et puis maintenant j'oublie tout. Non, t'as des factures à payer, t'as des gamins, t'as des devoirs, t'as des choses que tu dois faire. Mais après, il faut se poser la question. Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Et si tu n'arrives pas à rester en santé à cause de ton job, est-ce que c'est le bon job pour toi ? Ça, c'est à chacun de faire son choix. Moi, je ne suis pas là pour dire ça, c'est un mauvais job, ça, c'est un bon job. Chacun a une mission dans la vie. Et c'est à chacun de trouver cette mission et dans la mesure du possible de s'aligner avec cette mission pour pouvoir la compléter. Moi, je ne savais pas ce qu'était ma mission jusqu'à ce que j'ai 30 balais. Donc ça prend du temps. Il y en a peut-être qui ne la trouveront jamais, il y en a qui le trouvent très jeune. Mais chacun doit savoir ce qu'il veut faire dans sa vie. Et on a le choix. On a des contraintes. Je ne dis pas que la vie, elle est facile et qu'on peut choisir du jour au lendemain d'avoir une vie qui est excellente. Mais il y a des choix qu'on peut faire et il y a des choses qu'on peut faire pour arriver à une meilleure situation si on le souhaite. Et si on pense que le jour en vaut la chandelle de ce côté-là. Donc non, je ne suis pas un absolutiste en disant, il faut absolument que tu fasses ça. Il y en a qui le disent. Moi, je ne le dis pas. Je dis... essaye de voir le soleil le plus possible dans la journée, essaye de marcher le plus possible dans la journée parce que les séances de sport c'est bien mais si tu es assis à la maison, assis dans ta voiture, assis au bureau, tu as beau aller faire une heure de sport tu es sédentaire, tu es sédentaire. L'humain il y a 200 ans bougeait entre 6 et 8 heures par jour ça c'est notre niveau d'activité de base donc Kilian Jornet c'est l'expression d'un homme moyen d'il y a 200 ans en arrière alors forcément poussé à son extrême avec son niveau d'entraînement mais Je suis convaincu que toutes les maladies du 21e siècle, elles sont en grande partie dues à notre vie sédentaire. Parce qu'au centre de l'endurance, il y a quoi ? Il y a les mitochondries, dont j'ai parlé brièvement. Et quand tu fais de l'endurance, quand tu marches, quand tu cours, quand tu fais du vélo, tu développes ces mitochondries. Et ces mitochondries, ce n'est pas juste le truc qui t'aide à faire de l'endurance. Non, c'est littéralement le truc qui respire. C'est-à-dire que dans le corps humain, sans les mitochondries, tu ne peux pas utiliser l'oxygène. C'est les centrales énergétiques de tes cellules, c'est le circuit électrique de tes cellules, c'est là que tout se passe et tu peux les développer avec l'entraînement, notamment avec l'endurance, qui aura une répercussion non seulement sur ta condition physique, mais avant tout sur ta santé. Aujourd'hui, les mitochondries, j'ai un collègue qui m'a envoyé, petit clin d'œil à David Florence, qui m'a envoyé encore ce matin un papier qui dit qu'aujourd'hui, les mitochondries sont considérées comme des cellules immunitaires. Ça fait partie de ton système immunitaire. Donc, tu tombes tout le temps malade, tu as tout le temps le moral dans les chaussettes, eh bien, il faut faire quelque chose. Et la réponse, ce n'est pas un médicament, ce n'est pas une intervention chirurgicale ou autre. Alors, pour certains, peut-être, dans certains cas isolés, je ne vous le souhaite pas, mais la réponse pour tout le monde, c'est plus de temps au soleil et plus de mouvements. Ça, c'est les deux choses. Donc, je ne pense pas qu'on puisse parler d'entraînement et de santé sans parler de ces choses-là. Et oui, dans un monde où on est enfermé dans un bureau toute la journée, on est dans nos voitures, on est en transport public, et on nous fait peur parce qu'on nous dit que le soleil, c'est pas bien, qu'on va tous choper le cancer, qu'il faut mettre des lunettes, de la crème solaire et compagnie. Je comprends que ce soit compliqué, mais il faut se dire qu'on peut apprendre, on peut voir les choses un petit peu différemment. Et moi, je sais que la vision que j'ai aujourd'hui, c'est pas celle que j'avais il y a trois ans, ou il y a cinq ans, ou il y a dix ans en arrière. et j'ai appris et j'ai lu des bouquins et j'ai lu des études et j'ai... expérimenté aussi sur moi. Et je sais aujourd'hui que le mouvement et le soleil, c'est deux choses qui sont absolument centrales à la santé. Donc, on peut parler du plan d'entraînement et de quoi faire en endurance et de quoi faire en force, mais si on n'a pas cette fondation d'anti-sédentarité et d'exposition à notre environnement naturel, la lumière naturelle du soleil, à mon avis, c'est une conversation qui va être en complète.

  • Bryan Umana

    Et juste... J'aimerais quand même que tu nous fasses un petit progrès.

  • Sean Seale

    Oui, bien sûr.

  • Bryan Umana

    Je trouve intéressant, tu vois, le chemin que tu as parcouru et qui t'a fait te rendre compte que tu ne voulais plus continuer sur ce chemin-là. Parce que ce chemin, justement...

  • Sean Seale

    souvent, je crois, même tout le temps, ou en tout cas dans la majorité des cas, on a besoin de passer par ce chemin pour justement...

  • Bryan Umana

    Se rendre compte. S'en rendre compte.

  • Sean Seale

    Et ensuite dire, ok, maintenant je...

  • Bryan Umana

    Il avait raison, il fait chier.

  • Sean Seale

    Exactement.

  • Bryan Umana

    Moi aussi, c'est des trucs que j'avais entendus avant, que j'ai dit, ouais, c'est bon, j'en ai pas besoin maintenant. Je suis allé droit dans le mur. Et une fois que tu commences à ramasser les petits morceaux, là, tu te dis, ok, peut-être qu'il fallait que j'écoute.

  • Sean Seale

    Mais tu vois, c'est comme... les milliardaires qui vont dire c'est pas l'argent qui va te rendre heureux ça sert à rien de bosser 16h par jour etc eux le disent post expérience post sacrifice on

  • Bryan Umana

    a pas le choix il faut qu'on partage moi il faut que je partage ces leçons et je pourrais peut-être pas prévenir le fait que ça t'arrive à celui ou celle qui nous écoute mais Merci. tu pourras pas dire que tu savais pas. Et même si t'as un petit peu de chance, et si tu sais t'écouter, tu sauras le voir venir juste avant que ce soit trop tard, et tu pourras commencer à mettre les choses en place pour adapter, pour essayer d'y faire face.

  • Sean Seale

    Est-ce que tu ne penses pas... J'aime pas trop commencer les questions comme ça, mais je te guide déjà, mais je vais essayer de reformuler. Si... Tu n'étais pas passé par ce chemin ? Je repars sur une question avec de la négation, mais bref. Moi, j'ai l'impression que c'est quasiment un passage obligé pour arriver à une étape. Si tu ne t'étais pas donné comme tu t'es donné, est-ce que tu serais là ? Pas ici, pas en face de moi, mais dans ta vie,

  • Bryan Umana

    par rapport au projet que tu as,

  • Sean Seale

    par rapport à la liberté que tu as aujourd'hui, par rapport à tout ça.

  • Bryan Umana

    En tant qu'éternel optimiste. Tu penses que oui ? J'aime à penser que certains vont pouvoir passer entre les gouttes et changer leur comportement avant d'aller droit dans le mur. J'espère. Et je le souhaite de tout cœur. Parce que je suis passé par là et plein de gens autour de moi sont passés par là et je ne le souhaite à personne. Donc, j'espère, en transmettant tout ça, que certains auront la présence d'esprit, la curiosité de s'intéresser à ces sujets-là avant que ce soit trop tard. Avant qu'on ait déjà passé ce cap-là et T'as raison, il y a énormément de monde que je connais d'ailleurs, et qui j'ai parlé pas plus tard qu'hier, des gens qui sont des entrepreneurs, qui sont, on a mis le curseur x1000 depuis le Covid, et on ne s'est pas arrêté, on ne s'est pas posé la question de « Ah ouais, pourquoi je ne sors plus avec mes potes ? Pourquoi je n'ai plus de vie sociale ? Pourquoi je ne passe plus de temps dehors ? » Et les gens, ils sont soit, déjà ils viennent de taper le mur, soit ils sont sur la remontante, soit ils y vont gaiement et le mur, il n'est plus très loin. J'ai peu de gens dans mon entourage qui sont entrepreneurs et qui ne sont pas dans une de ces trois étapes à l'heure actuelle. Et c'est malheureux parce que j'aimerais bien qu'on puisse avoir plus de conscience de ce qu'on fait au quotidien, qu'on puisse vivre de notre passion, mais sans s'écraser la santé en parallèle. Parce qu'encore une fois, ce n'est pas tenable comme rythme. Et à un moment donné, encore une fois, il faut choisir ce qu'on veut. et si on prend l'analogie de l'entraînement et bien L'entraînement, c'est un marathon, ce n'est pas un sprint. C'est comment est-ce qu'on peut mettre les bonnes pièces dans le bon ordre et s'entraîner en perpétuité. Parce qu'on sait que c'est ça qui va être productif. Pour nous, c'est pareil. Ce n'est pas combien de boulot je peux accumuler en une année, deux ans, trois ans. C'est 10, 15, 20, 30 ans. Parce qu'on sait que si on veut vraiment construire quelque chose de grand, si on a des ambitions en tant qu'entrepreneur et qu'on a notre curseur sur dans six mois, on n'a pas le bon curseur. Le vrai curseur, c'est 5 ans, 10 ans, 15 ans, 20 ans. Si tu veux vraiment être entrepreneur et tu veux développer quelque chose de périn, c'est sur cette échelle de temps-là qu'il faut voir. Ce n'est pas combien j'arrive à faire pendant trois mois à bloc sans dormir, sans penser à ma santé, etc. Parce qu'on va de toute façon aller dans le mur. Donc, je pense que ça nécessite un changement de perspective important. Je conçois très bien que moi, je suis déjà passé par là. Je me suis déjà cassé les dents. Et donc, je suis de l'autre côté en train de parler à ceux qui sont encore en train de sprinter vers le mur. et que c'est pas facile de se rendre compte de la vitesse à laquelle on bouge et de la vitesse à laquelle arrive le mur surtout et des dégâts que ça va faire quand on rentre dedans mais j'espère, encore une fois j'espère que certains pourront prendre ces éléments là et se poser la question ok où est-ce que j'en suis et est-ce que ce que je suis en train de vivre maintenant c'est durable et si ça l'est pas à un moment donné tu vas payer et est-ce que t'es prêt à payer ça, c'est ça la question

  • Sean Seale

    Cela étant dit, un petit programme ?

  • Bryan Umana

    Un petit programme d'entraînement. Donc on a dit 3 à 5 séances par semaine, équilibrées, endurance, force. Donc déjà, ce que je ferais, c'est que je penserais en segment de 2 à 3 mois. C'est-à-dire que tous les 2 à 3 mois, ton entraînement, il va changer, pas à 100%, mais il va y avoir une altération importante entre différents aspects de la préparation. Ce que je veux dire par là, c'est par exemple, sur les 3 premiers mois, on va se dire, OK, on va mettre l'emphase sur la force, parce que je n'ai pas fait beaucoup de force dernièrement. Donc sur... 5 séances, on va faire entre 3 et 4 séances de force dans la semaine. Et ça, pour monsieur, madame, tout le monde, une approche corps complet avec les différents patterns de mouvements polyarticulaires, squat, pivot, hinge au niveau des hanches, donc chaîne antérieure, chaîne postérieure. Ça peut être un squat.

  • Sean Seale

    Tu as des programmes, toi,

  • Bryan Umana

    à ce niveau ? Pas force, pas encore. Mais vu que je bossais là-dedans avant, je me... Je me pose la question de si je devrais mettre quelque chose en place de ce côté-là, parce que j'ai une librairie avec plus de 1000 exercices que j'ai filmés au cours des années.

  • Sean Seale

    Aujourd'hui, c'est Kaysuiz, quoi.

  • Bryan Umana

    Aujourd'hui, c'est Kaysuiz qui fait le premier volet de ce côté-là. Ouais, exactement, sur le côté fort. Mais en gros, une approche corps complet, où tu vas cocher toutes les cases dans la séance. Il y a même une méthode d'entraînement qui s'appelle le 1 par 20, où en gros, tu vas faire une série de 20 répétitions sur 10 ou 15 machines différentes. Ça, j'ai un programme gratuit. Si tu en cherches un par vingt, une fois vingt sur ma chaîne YouTube, ils le trouveront. Donc, ça, c'est extrêmement simple à mettre en place et on va faire ça trois fois par semaine et on va peut-être commencer le premier mois avec plus de répétitions, entre 15 et 20 répétitions. Puis après, sur le deuxième mois, on va passer sur plutôt du 8 à 15 et puis après, on va passer sur du 5 à 8 répétitions sur le troisième mois et on va faire évoluer nos charges, évoluer l'entraînement comme ça sur le côté force. En parallèle, l'endurance On a une à deux séances dans la semaine, une qui reste à basse intensité et la deuxième qui peut être soit basse intensité, soit moyenne, soit haute intensité. Et honnêtement, si je devais choisir, je ferais un roulement sur trois semaines où on a cette basse intensité qui reste constante. Mais la deuxième séance, la semaine une, c'est basse intensité de nouveau. La semaine deux, c'est moyenne intensité. La semaine trois, c'est haute intensité. Et après, je recommence mon cycle. Et je fais ça. Et là,

  • Sean Seale

    combien de temps ?

  • Bryan Umana

    Ça va dépendre du format de la séance. mais typiquement... Pour une séance de haute intensité, pour une personne qui est déjà capable de le faire, on ne va pas par exemple faire de la haute intensité en course à pied si on ne sait pas courir une demi-heure en continu. On va progresser les choses. Mais pour quelqu'un qui s'entraîne, c'est peut-être six ou sept fois deux minutes de course avec une minute de marche à un effort de 8, 9 sur 10. Ça peut être une séance de haute intensité. Là, on a 12, 14 minutes de temps de travail effectif. Ça fait déjà une bonne séance. Et pour la moyenne intensité, on peut avoir... On peut avoir un 3x6 minutes ou un 3x8 minutes si on fait du seuil à 6, 7 sur 10. On peut avoir 2 à 3x12, 15 minutes si on fait du tempo à intensité 4, 5 maximum. Donc ça, ça va être dans les grands actes, les formats de séance. Et ça, donc, ça nous couvre déjà 3 mois d'entraînement.

  • Sean Seale

    Et juste la basse, tu ferais quoi ? 45, 1 heure ?

  • Bryan Umana

    Oui, quelque chose comme ça. Après, on bascule sur le mois suivant et là, on va remettre l'emphase sur l'endurance. Donc, on va passer à deux séances de force et on va passer à trois à quatre séances d'endurance. Sur les trois à quatre, idéalement, on en a deux qui restent à basse intensité. Et ensuite, peut-être que sur les deux premiers mois de ce cycle de trois mois, les deux intenses, on va les faire à moyenne intensité. Quand je dis intense, ça peut être moyenne, haute, très haute intensité. En gros, c'est d'un côté la basse intensité, la constante dont j'ai parlé tout à l'heure, et de l'autre côté, le reste. que ce soit moyen, haut ou très haut, pour moi, ça rentre dans le bocal de l'intensité. Et donc, peut-être pendant deux mois ou pendant six semaines, la moitié, on va faire deux séances de moyenne intensité. Et après, pendant les quatre dernières semaines ou les six dernières semaines, on va faire plutôt de la haute intensité. Ce qui fait que sur les trois mois, on a touché un petit peu à tout. On avait un équilibre déjà entre la basse et le reste, et on a touché à tout au niveau des intensités, de manière un petit peu plus ciblée par phase d'entraînement. Et après, tu recommences. C'est-à-dire que tu reviens sur ton cycle axé force et tu ne reprends pas au tout début de là où tu étais dans les trois mois de force précédents parce que tu as progressé et tu as pu maintenir une grande partie des qualités que tu avais développées, même si tu t'es focalisé sur l'endurance pendant trois mois, parce que tu as gardé ces deux séances de renfort. Peut-être même des fois, tu n'en as fait qu'une. Ce n'est pas grave, tu vas maintenir la majorité de tes qualités. Donc, tu vas pouvoir reprendre peut-être 5 ou 10 kilos plus haut sur tout par rapport à ce que tu avais fait il y a six mois en arrière. Et honnêtement, tu peux prendre les mêmes et recommencer les mêmes exercices, les mêmes répétitions et progresser ça petit à petit sur de nouveaux trois mois en faisant le même roulement de séance d'endurance en parallèle, en sachant que là aussi, tu auras augmenté de 5, 10, 15, 20 watts par rapport aux intensités que tu avais initialement. et si tu fais ça intelligemment sur une année et là c'est dans un contexte où tu n'as pas d'objectif de performance ou de compétition tu fais ça sur une année tu verras que quand tu reprends le cycle suivant et bien tu auras passé pas mal de niveaux déjà et t'auras développé de manière équilibrée ton endurance et ta force. Après, peut-être que l'année d'après, t'as envie d'orienter un peu plus sur la force, par exemple. Ok, et bien cette fois-ci, au lieu de faire 3 plus 3, tu fais 4 mois plutôt axé force et 2 mois plutôt axé endurance. Et tu répètes ça une deuxième fois dans l'année, donc là on va avoir une emphase un peu plus force, ou alors tu fais l'inverse. Tu fais 4 mois avec un peu plus d'endurance et 2 mois avec un petit peu plus de force, ce qui te permet de maintenir ces qualités dans l'année. Et après, il y a une infinité de... de composition possible selon ce que tu veux faire et selon les objectifs que tu as et selon tes paramètres d'entraînement, forcément. Mais l'idée, c'est toujours de penser dans ces grandes lignes et de penser en semaines et en mois, et pas juste de penser en entraînement. Les entraînements, c'est du détail. Et forcément, ils sont importants. Mais tant que tu respectes ces grandes lignes et ces intensités dont on a parlé, basse intensité en dessous de 4 sur 10, moyenne intensité entre 4 et 7 sur 10, haute intensité 8 et au-delà. Si tu respectes ça sur tes séances d'endurance, tu seras déjà bien, bien plus avancé que la majorité des gens qui s'entraînent aujourd'hui où ça n'y que n'y tête, où ça prend une séance sur Instagram parce qu'on pense que c'est cool. On fait une séance à la mort parce qu'on pense que c'est ça qui va nous faire évoluer. Et je ne dis pas qu'il ne faut pas s'entraîner dur. L'entraînement, c'est dur. Et il faut savoir se mettre dans le rougi. Il faut savoir se dépasser. Et il y a des moments où il faut aller au charbon et il faut aller se faire mal. il faudrait se faire du mal sans se faire mal mais il faut savoir répartir ça intelligemment, s'écouter, savoir quand ton corps dit « Non, ça, c'est trop, il faut que j'en fasse un petit peu moins. » Ou là, j'avais prévu cette grosse séance, mais en fait, il faut plutôt que je fasse une séance de récup aujourd'hui et je ferai ma grosse séance en fin de semaine quand j'aurai dormi un petit peu plus. Donc, il faut savoir équilibrer tout ça, mais de manière générale, le plan lui-même, c'est l'approche la plus simple, je dirais, si on a ces paramètres-là.

  • Sean Seale

    Et maintenant, si tu avais uniquement dix exercices à faire à vie,

  • Bryan Umana

    quels seraient ? ou tout combiner tout combiner elle serait-il c'est une question d'un podcast que j'ai entendu que ça va bien aussi moi j'aime j'aime beaucoup écouter ces modèles wisdom ouais il a posé j'adore j'adore j'adore chris et tout ce qu'il fait il est vraiment super intéressant et super inspirant comme comme bonhomme c'est un de mes podcast heures préférées à l'heure actuelle aussi très très admiratif de son travail je pense que je ferai course à pied vélo natation pour l'endurance. Après, il nous en reste 7. Un squat. Je pense que je prendrais un Bulgarian split squat parce que chaîne antérieure, chaîne postérieure, stabilité du tronc, tout ce qui va avec. Je pense que je prendrais ça. Soit un soulevé de terre, soit un hip thrust pour tout ce qui est postérieur. Et après, je ferais... pompe, traction et les trois derniers je prendrai trois exercices de force du du tronc, stabilité de la sangle abdominale donc un gainage normal, un gainage latéral et un pal of press en rotation donc en gros on a couvert les trois grandes modalités d'endurance vélo course à pied natation parce que si j'avais pas mis la natation on aurait pas eu le haut du corps en endurance et ça m'aurait posé problème et après on a rameur pourquoi la natation et pas rameur ? parce que parce que c'est corps complet c'est moins contraignant sur la chaîne post carrière le rameur c'est super mais c'est pas pour rien que tous les rameurs élite ils ont mal soit enfin ils ont des blessures soit au dos soit aux côtes parce que la zone lombaire elle est très sollicitée et c'est pas mauvais c'est juste la nature du sport et de la position donc c'est pas Ce ne serait pas ma modalité de choix pour cette raison-là. Et donc après, on a deux exercices bas du corps, chaîne antérieure, chaîne postérieure, deux exercices haut du corps, poussé, tiré, et après la sangle abdominale, c'est déjà pas mal.

  • Sean Seale

    Magnifique, merci. Ça me fait une petite... J'avais posé la question à KSwiss. Je ne sais pas, tu connais ? Tu as déjà entendu parler de Barthélémy Fent ? Ça te dit quelque chose ? Non. Le podcast extraterrien ?

  • Bryan Umana

    Oui, bien sûr. Oui, oui, Barth, oui, oui.

  • Sean Seale

    J'avais fait un épisode avec lui. Je vais poser aussi la question. J'essaie de poser la question à tous les sportifs ou ceux qui travaillent dans ce secteur-là. Ça me permet aussi de faire ma petite bibliothèque. Et Sean, je vais passer aux questions un peu plus scriptées. Est-ce que tu as des recommandations de livres, de podcasts ou autres, que ce soit en lien avec ton domaine ou toute autre recommandation ?

  • Bryan Umana

    Les douze lois pour la vie, les douze règles pour la vie de Jordan Peterson, le livre que je recommande grandement. C'est un monsieur qui a eu énormément d'impact sur moi il y a quelques années, encore aujourd'hui. Et je pense qu'il a une manière de voir le monde via son prisme de la psychologie et sa compréhension très détaillée des systèmes de pensée religieuse. et une intersection entre ces deux mondes qui est extrêmement intéressante. Et pour ceux qui veulent aller un cran plus loin, il faut aller regarder sa série de vidéos sur YouTube qui s'appelle « The Psychological Significance of the Biblical Stories » , donc la signifiance ou l'importance d'un point de vue de la psychologie des histoires bibliques. Et c'est une série de présentations qui est très très intéressante. Il faut être prêt à mettre son chapeau avec la petite hélice là, il faut être prêt à réfléchir. Mais c'est des vidéos très très intéressantes. Et vu que je suis sur son créneau, toutes les vidéos qu'il a faites sur ses lectures de psychologie, de personnalité notamment, de traits de personnalité. Très très intéressant pour savoir se connaître un petit peu mieux aussi. D'ailleurs il y a un test que tu peux faire en ligne qui s'appelle Understand Yourself. C'est un truc qui coûte 10 euros, quelque chose comme ça. C'est un questionnaire qui est basé sur le modèle des Big Five. C'est un modèle de trait de personnalité qui est, en gros, j'ai parlé des détails, mais qui découle de la méthode statistique. Et je pourrais trouver plus de références pour ceux que ça intéresse. Mais en gros, c'est une manière de catégoriser les traits de personnalité et de te placer sur un spectre entre 0 et 100 par rapport à une moyenne de population. Par exemple, c'est grâce à ça qu'on a compris avec ma femme que c'est pas que moi j'étais bordélique. et qu'elle était tout le temps sur mon dos parce qu'au final, moi, j'ai une tolérance au bordel qui n'est pas aussi importante que la majorité de la population. on va dire, moins bordélique que la majorité ou que la moyenne de la population. Mais c'est juste qu'elle, elle a une tolérance qui est encore plus basse que la mienne. Donc, c'est tout le temps elle qui va déclencher en premier quand il y a un peu trop dans la maison. Mais il suffit, s'il n'était pas là, un ou deux jours plus tard, moi, j'aurais de toute façon fait quelque chose parce que ça aurait été trop. Mais c'est tout le temps elle qui va déclencher avant parce qu'elle est juste un petit peu au-dessus de moi. Et donc, ça, c'est le genre de choses qu'on peut comprendre vis-à-vis de soi-même mais vis-à-vis des gens avec qui on vit, qui peut être très, très intéressante. donc je partirai là dessus et après pour finir parce que c'est aussi Peterson c'est toute sa série de vidéos qui s'appelle Maps of Meaning qui est donc les cartes du sens si on veut bien du sens de la vie de comment l'humain fonctionne vis-à-vis du sens et vis-à-vis de la direction que l'on prend et comment on interprète le monde autour de nous et c'est issu de son premier bouquin qui s'appelle Maps of Meaning qui est très très dur à lire je ne le conseillerais pas parce que c'est Merci. parce que c'est des longues phrases et c'est technique et même moi j'ai eu de la peine je l'ai pas terminé d'ailleurs ce bouquin par contre la série de vidéos qu'il a fait qui s'appelle Maps of Meaning il y a une vingtaine d'heures de vidéos en tout et j'ai regardé 4 ou 5 fois déjà donc voilà, recommandation full Jordan Peterson, si ça vous intéresse pas intéressez-vous parce que c'est fascinant ok,

  • Sean Seale

    merci j'ai une question qu'a une ancienne invitée m'a posé, a posé à un futur invité. Quand ressens-tu ton bonheur le plus fort ?

  • Bryan Umana

    C'est quand je vois des gens... qui trouvent du sens dans quelque chose que j'ai pu leur partager, que ce soit en direct ou via mes contenus, et qui l'appliquent, et qui voient vraiment les effets positifs que ça a sur eux, et que je... J'ai le sentiment, et c'est pas un sentiment du point de vue égoïste, c'est vraiment du bonheur pour moi de voir quand quelqu'un fait quelque chose de différent de ce qu'il faisait avant et que ça leur apporte à eux du bonheur. que ça leur permette d'aller dans une direction qui est positive et de se développer. Et de savoir que j'ai pu contribuer à ma petite échelle à faire avancer les choses pour cette personne d'une manière ou d'une autre, ça, ça me rend extrêmement heureux. Et d'ailleurs, c'est tout à fait dans la lignée de l'objectif que j'ai toujours eu avec Upside Strength, qui a toujours été, et ça, je l'ai dit avant même que j'ai un podcast, une communauté en ligne, quoi que ce soit, mon objectif, quand j'ai commencé à coacher, il y a plus de dix ans maintenant, ça a toujours été, je veux aider le plus de monde possible. et donc Dès que je peux aider quelqu'un d'une manière ou d'une autre, à petite ou à grande échelle, moi ça me rend heureux et c'est pour ça que je fais ce métier. C'est pour essayer d'aider un maximum de monde, encore une fois à ma modeste échelle, avec les quelques éléments que j'ai apportés sur les quelques sujets que je pense maîtriser. Mais ça, ça me rend extrêmement heureux quand quelqu'un peut, en gros... Mettre en application quelque chose et voir les retours et le ressentir et ensuite être impacté à une telle échelle qu'eux veulent commencer à le retransmettre aussi autour d'eux, ça je trouve que c'est beau, c'est le virus positif. Et donc si je peux transmettre ce virus positif, je... J'en suis grandi.

  • Sean Seale

    Est-ce que ça n'a pas déjà joué contre toi, le fait de trop, enfin je dis trop, peut-être que ce n'est pas le bon mot, mais vouloir donner, transmettre ou aider ? J'ai un pote qui m'a dit une fois, justement, qu'il est très bienveillant, à toujours vouloir donner, aider les gens. Et puis une fois, en parlant, il m'a dit... Je me suis rendu compte que je donnais trop et que certaines personnes ne se rendent pas compte à quel point je leur donne. Et une fois, il avait besoin d'un service X ou Y, un petit truc. Et en fait, la personne n'était pas là. Et donc là, il s'est dit, OK, peut-être qu'il faut que je freine ou alors que je donne vraiment aux gens. Je ne crois pas qu'il ait dit qu'il mérite, mais... Voilà, les personnes qui sont à même et qui répondront d'une certaine façon.

  • Bryan Umana

    Ce que je dis toujours, c'est que je ne suis pas dans le business de convaincre qui que ce soit. Donc, si les gens ne sont pas intéressés à écouter ce que j'ai à dire, ça ne me dérange pas du tout. Et je ne pense pas non plus être adapté à tout le monde. Je ne dis pas que tout le monde doit m'écouter ou devrait m'écouter. Si les gens trouvent un intérêt dans ce que je dis, qu'ils m'écoutent. Après... À mon avis, en tout cas, ma solution à ce que tu as dit là, à ce problème-là, c'est que je n'attends rien en retour. Parce que dès que tu attends quelque chose en retour, forcément, si ça ne se manifeste pas, tu vas être déçu. Et tu vas remettre en question le fait de donner. Mais moi, je sais que c'est par là que ça passe. C'est par le fait de partager et de donner. Je sais que c'est ce pour quoi moi, je suis fait. Et donc, je sais que c'est ce que je dois faire en perpétuité. là où j'ai pu m'écarter un petit peu de ce chemin dans le passé, c'est quand moi, je me suis négligé dans le processus. C'est-à-dire quand moi, j'ai dit oui à trop de choses, dit oui à trop de séminaires, dit oui à trop de déplacements et que ma santé en a pris un coup et que de ce fait-là, moi, je n'étais plus en capacité de donner comme je veux donner. Mais si moi, je me gère correctement, si je dors le soir, si je passe du temps au soleil, si je marche tous les jours, si je gère mon stress, si je prends un bain quand j'ai besoin de prendre un bain et arrêter de travailler. Je sais que je vais pouvoir continuer à faire ça dans la durée et ne pas moi m'oublier dans le processus. Mais le fait que les gens ne me donnent pas en retour ou qu'ils n'apprécient pas, ça m'est complètement égal parce que je ne donne pas pour recevoir quelque chose. Je donne parce que c'est ma raison d'être et c'est ce qui me donne envie de me lever le matin et c'est ce que je vais continuer à faire pour toujours, indépendamment de ce que les autres font en retour ou pas. Ceux qui sont autour de moi, à qui je peux demander des services, etc., c'est mes amis, c'est ma famille, c'est ceux qui... Et je connais leur nom et je sais que si je leur demande quelque chose, ils seront là pour moi. Mais je ne donne pas en espérant avoir quelque chose en retour le jour où j'en aurai besoin.

  • Sean Seale

    Et finalement Sean, qu'est-ce que le succès pour toi ?

  • Bryan Umana

    C'est tout ce dont on a parlé aujourd'hui pour le reste de ma vie. C'est-à-dire le fait de pouvoir... être heureux dans ce que je fais au quotidien, de pouvoir rester en santé et même de grandir de ce point de vue-là, de pouvoir continuer à m'exprimer dans le sport, de pouvoir continuer à m'exprimer sur des podcasts comme le tien. Merci beaucoup de m'avoir reçu, de m'avoir donné l'opportunité de partager un petit peu. C'est de pouvoir passer du temps avec mon fils, avec mes fils, avec ma femme, avec notre chien, avec nos futurs animaux et essayer de continuer à transmettre un maximum. et de, je l'espère, trouver l'analogie ou l'explication qui fera que les gens qui en ont besoin puissent prendre ce que je dis et puissent l'appliquer dans leur vie et, encore une fois, en retirer quelque chose de positif. Le nom Upside, en anglais, c'est le côté positif d'eux. Et ça n'avait pas commencé comme ça au départ au niveau du nom que j'ai imaginé. Pour moi, c'était le nom de l'entreprise que j'avais créé au départ. j'étais plutôt axé sur le développement de la force, sur le coaching privé, etc. Mais aujourd'hui, je me rends compte que le mot upside, ça correspond tout à fait à ma personnalité aussi. Je suis quelqu'un d'éternel positif, je l'ai dit avant. Et c'est une force que je veux garder et que je veux continuer à transmettre. Et donc, pour moi, c'est ça le succès, c'est pouvoir continuer à faire tout ça avec les gens que j'aime autour de moi. avec des personnes positives et qui sont prêtes à grandir et à évoluer, ça pour moi c'est le succès.

  • Sean Seale

    En tout cas merci, merci beaucoup pour tout ce que tu fais, tout ce que tu donnes, parce qu'il y a énormément de contenu, je sais plus si c'était en off ou on enregistrait déjà mais voilà, par ton podcast, par les podcasts dans lesquels tu es apparu ta chaîne YouTube, ton site tu offres des programmes aussi gratuitement D'ailleurs, on tape Upside Strength et on te trouve partout. .com

  • Bryan Umana

    .com pour le site, oui.

  • Sean Seale

    Insta, c'est pareil. YouTube, c'est pareil. Spotify, Apple Podcasts, c'est pareil. Sinon, est-ce que tu aurais un dernier élément à ajouter ? Un truc que tu voudrais absolument dire dont on n'aurait pas parlé ?

  • Bryan Umana

    Si les gens qui ont écouté ont trouvé ce podcast intéressant, je leur conseille de prendre un petit calepin et un stylo et de le remettre au début et de le réécouter une deuxième fois. Pas parce que j'aime bien le son de ma voix, mais je suis convaincu du fait qu'on passe trop vite sur les informations. Et moi, je sais que récemment, quand j'ai trouvé une étude intéressante, un podcast intéressant, une vidéo intéressante, j'en ai retiré beaucoup plus en le regardant ou en le lisant plusieurs fois d'affilée. Pas tout de suite, tout de suite, mais là, il y a un papier, par exemple, auquel je pense. qui parle notamment du lien entre le vivant et la lumière, qui retrace l'idée de l'émission de ce qu'on appelle des biophotons. En gros, c'est de la lumière qui est mise à très très faible intensité par le vivant, que ce soit des plantes, des animaux ou les humains, et qui retrace l'histoire de ces recherches. Ça a plus de 100 ans, ça a été découvert en 1923, donc ce n'est pas nouveau. Et ce papier, je l'ai lu cinq fois et je vais continuer à le relire pour continuer à comprendre différents éléments. Je pense que quand on trouve quelque chose d'intéressant, on s'y attarde pas assez. Donc ça peut être ce podcast, mais ça peut être un bouquin qu'ils sont en train de lire ou une série de vidéos qu'ils sont en train de lire ou une présentation ou autre. Regarder les choses plusieurs fois, parce que la relecture ou le revisionnage fait qu'on l'aborde complètement différemment de la première fois. Donc c'est pas le même podcast que t'écoutes en fait. Parce que vu que tu l'as déjà écouté, t'as des points d'accroche, y'a des choses que t'as bien comprises, y'en a d'autres que t'as un peu moins bien comprises. Et il ne faut pas juste le balayer et le passer à la suite, parce que ça, malheureusement, c'est le petit cirque de la dopamine de l'information. C'est-à-dire qu'on consomme l'information et après on la jette rapidement. C'est du fast-food de l'information. Mais si on veut vraiment intégrer les choses, il faut passer du temps avec. Et donc j'encourage les gens à passer plus de temps à lire ou écouter la même chose, si c'est intéressant pour eux, pour vraiment s'en imprégner et en retirer un maximum.

  • Sean Seale

    Merci pour cette recommandation, j'en prends note aussi.

  • Bryan Umana

    Avec plaisir.

  • Sean Seale

    Merci beaucoup Sean.

  • Bryan Umana

    Merci à toi.

  • Sean Seale

    A tout bientôt.

  • Bryan Umana

    A bientôt. Ciao ciao. Ciao.

  • Sean Seale

    Merci d'avoir écouté l'épisode dans l'entier et pour m'aider à continuer, je te demande une seule chose. Abonne-toi au podcast sur ta plateforme préférée, sur Spotify ou Apple Podcast par exemple, et sur YouTube. N'oublie pas de donner ton avis en le notant avec la meilleure note possible et de le partager autour de toi, c'est ce qui m'aide à continuer. Rendez-vous début août pour un nouvel épisode dans lequel on parlera avec la cofondatrice d'une chaîne de fitness suisse. Ciao ciao !

Description

Dans cet épisode, j’échange avec Sean Seale, préparateur physique suisse et formateur spécialisé dans l’endurance et la respiration. Fondateur de l ‘entreprise et du média Upside Strength, il accompagne des athlètes et des professionnels du sport à mieux structurer leur entraînement et à réconcilier performance et ressenti.


Dans cet épisode, on parle d’entraînement polarisé, de VO2 max, de fréquence cardiaque, de moyenne intensité, mais surtout : de ressenti. Sean partage une approche nuancée, loin des excès technologiques et des méthodes toutes faites. Il insiste sur l’importance de l'écoute du corps, que ce soit dans le sport ou dans la vie personnelle.


Sujets abordés :

- Le rôle du ressenti dans la performance

- Zone 2, moyenne intensité, VO2 max : comment s’y retrouver ?

- Pourquoi la fréquence cardiaque ne suffit pas

- Endurance fondamentale et intensité : les bons dosages

- L’importance de la régularité dans l’entraînement

- Parallèles entre entraînement sportif et équilibre de vie

- Athlètes hybrides et avenir du fitness


Cet échange s’adresse autant aux passionnés de sport qu’aux entrepreneurs suisses ou francophones et professionnels en quête de développement personnel.


Sommaire de l'épisode:

(00:00) Intro

(00:52) Intro Bryan

(02:28) Début de l’épisode

(10:30) Utilisation du ressenti

(19:10) Qui est Sean ?

(22:23) Concept d’endurance

(37:46) Quelle importance de la VO2 max

(45:43) Les zones d’intensité

(52:51) La moyenne intensité

(01:00:10) Utilité du test effort

(01:05:45) athlète hybride (force-endurance)

(01:17:50) Les bases pour la santé

(01:33:53) Proposition de programme d’entraînement

(01:40:58) Les 10 exercices à faire à vie

(01:43:40) Des sources qu’il recommande

(01:47:18) Question d'un-e ancien-e invité-e

(01:52:23) Le succès

(01:54:40) Fin


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et retrouve tout ce dont on a parlé sur la fiche de l'épisode : https://bit.ly/ep57-sean-seale


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens ✌️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Sean Seale

    Il n'y a rien qui va fonctionner pour toujours, c'est-à-dire qu'il faut savoir changer la manière dont tu t'entraînes, il faut savoir changer le type d'entraînement que tu vas faire, mais dans ce contexte-là, il te faut de la basse intensité, il te faut de la haute intensité aussi, il te faut de la moyenne intensité, il te faut de la très haute intensité. Toi,

  • Bryan Umana

    tu compares la VO2max comme étant le moteur de notre corps et la zone 2 serait le châssis, typiquement. Est-ce que tu peux un peu plus détailler ces deux concepts de cette façon-là ? Stupide.

  • Sean Seale

    Il faut, à mon avis, bien faire la différence entre un test de labo ou un test physio et une performance de terrain. C'est deux choses différentes, c'est deux choses importantes. Tant qu'éternel optimiste, j'aime à penser que certains vont pouvoir changer leur comportement avant d'aller droit dans le mur. J'espère. La fréquence cardiaque, je pense que c'est un très bon outil, mais seulement s'il est utilisé de manière complémentaire à la charge externe, que ce soit l'allure ou la puissance, le travail que tu effectues, et la charge interne perceptive, ce que toi tu perçois.

  • Bryan Umana

    Salut les amis et bienvenue sur mon podcast. Dans mes épisodes, j'échange librement avec des entrepreneurs, des experts passionnés sur des thèmes variés comme le sport, l'éducation et la santé. Je suis Bryan Umana, associé gérant dans l'entreprise wilight telecoms, spécialiste en infrastructures informatiques et téléphonie, COO et associé de la startup Solarsplit, une plateforme qui veut démocratiser l'investissement dans l'énergie solaire, enthousiaste de sport et de développement personnel. Pourquoi ce podcast ? Pour apprendre, être inspiré et partager tout ça avec toi. Dans cet épisode, j'échange avec Sean Seal, il est préparateur physique spécialisé dans le travail de conditioning, donc d'endurance, et de respiration pour tout sportif, athlète ou coach qui souhaite optimiser sa pratique. C'est le fondateur de l'entreprise Upside Strength et d'ailleurs, il a un podcast et une chaîne YouTube qui portent le même nom. On parle de comment utiliser son ressenti, de l'endurance de manière générale, de la basse à la moyenne à la haute intensité, de l'importance de la VO2max, des athlètes hybrides, donc de l'entraînement pour la force et l'endurance, et bien d'autres sujets. Je ne te retiens pas plus longtemps, mais avant, pour m'aider à grandir et à continuer, je te demande une seule chose, c'est de t'abonner à la plateforme de podcast sur laquelle tu l'écoutes, donc Spotify ou Apple Podcast par exemple, de laisser la meilleure note possible, c'est-à-dire 5 étoiles, et de commenter. C'est ce qui fait grandir le podcast et qui me permet d'inviter plus de personnes. Je suis aussi sur Instagram, et notre nouveau site internet est en ligne. Tu y trouveras toutes les références citées durant l'épisode. Bienvenue dans mon podcast et bonne écoute ! Sean, tu as dit, dans un podcast, le ressenti, c'est une des armes les plus redoutables qu'on puisse développer en tant que sportif, que ce soit amateur ou athlète. Pourquoi ?

  • Sean Seale

    Parce que dans un monde où tout tourne autour des datas et de la technologie, on oublie que la technologie la plus avancée qu'on connaisse à l'heure actuelle, ça reste le corps humain et notre interaction avec notre environnement. Et si on apprend à mieux l'utiliser, on peut complémenter toutes les datas de la technologie qui sont disponibles et véritablement intégrer notre approche. vis-à-vis de la pratique sportive parce qu'on n'est pas des machines, on est des êtres vivants, on est des êtres très très dynamiques qui sont influencés par tout ce qui se passe autour de nous et à l'intérieur de nous aussi. Et si on ne prend pas cet énorme paramètre en compte, il manque une grosse grosse part de l'équation. Et je pense que... Ça se voit à tous les niveaux. Ceux et celles qui savent mieux s'écouter, savent mieux se gérer, que ce soit sur un entraînement, que ce soit sur une semaine, sur un mois, sur une année, sur une carrière. Et aujourd'hui, je pense que c'est un des facteurs qui peut permettre de faire la différence.

  • Bryan Umana

    Et comment est-ce qu'on apprend à mieux s'écouter, à ressentir son corps ?

  • Sean Seale

    Il faut y prêter attention. Il faut pratiquer. C'est comme tout, il faut faire des répétitions. Quand mon fils fait quelque chose pour la première fois, je dis toujours c'est bien, refais-le une fois. C'est bien, refais-le une fois. Tu voulais faire un dessin de manga, le premier ce sera le moins bien de tout ce que tu vas dessiner en tête. Donc il y a le premier, mais il y a surtout le deuxième, il y a le dixième. mais il y a le centième et le ressenti, c'est pareil. Il faut juste pratiquer, il faut le mettre en application. Donc, il faut se poser la question quand on fait un certain effort, à quel point c'était difficile pour moi ? Combien de reps je peux faire encore ? Combien de minutes je pourrais faire encore à cette intensité ? Et c'est simplement avec la pratique qu'on arrive à aiguiser son ressenti et faire en sorte que le ressenti devienne de plus en plus précis et cohérent pour soi-même. Ça, c'est important. Il ne faut pas... comparer le ressenti d'une personne avec le ressenti d'une autre parce que chacun vit différemment les choses. Certaines personnes auront toujours des ressentis qui sont assez bas entre 1 et 10, d'autres toujours assez haut entre 1 et 10. Mais le but c'est pas de les comparer entre eux, le but c'est simplement de se dire que chaque personne a sa propre échelle et chaque personne peut apprendre à mieux utiliser cette échelle afin de mieux ressentir et mieux gérer ses efforts.

  • Bryan Umana

    Mais pour monsieur, madame, tout le monde, j'avais justement, en faisant mes recherches pour cet épisode, tu donnais un exemple assez parlant, je crois, pour tout le monde. Typiquement, tu vas à la salle, tu fais X exercices, prenant un exercice, prenant, même pas à la salle, des pompes. Tout le monde connaît les pompes. Tu dis, voilà, tu fais 10 pompes, 20 pompes, peu importe. Et quand t'arrives à 20 ou à 30, tu te dis dans ta tête, ok, j'aurais pu en faire 6 de plus ou 7 de plus. Et ensuite, à la deuxième série, tu vas faire ces 6 ou 7 de plus. Et si en fait, t'aurais pu encore en faire 7, c'est que t'es vraiment loin de ton ressenti. Et puis, ainsi de suite. Et chaque fois que tu t'entraînes, tu le fais de cette façon pour justement aiguiser ce ressenti.

  • Sean Seale

    C'est ça. Donc chaque fois que tu te poses la question... Combien de reps il me restait sur cette série, combien de minutes ou de secondes il me restait sur tel effort en endurance, par exemple. À chaque fois que tu te poses la question, tu te rapproches un peu plus de la vérité, de ta vérité, ou en tout cas d'être bien calibré par rapport à ce que peut faire ton corps. Parce que c'est ça, en fait, c'est apprendre à savoir que le corps, il a des limites et savoir où tu te situes par rapport à cette limite, sur l'exercice que tu es en train de faire. Forcément, ça va changer si tu es en train de faire des pompes, si tu es en train de faire un squat, si tu fais du vélo, si tu fais de la course à pied. Il faut le pratiquer dans toutes les modalités, dans toutes les situations. Véritablement, avec ça, tu peux tendre vers un outil qui devient extrêmement robuste, extrêmement fiable à utiliser au quotidien, qui va te permettre de te rendre compte quand tu es fatigué, quand ça va bien. Je me rappelle quand je faisais de la compète en rameur indoor, même sans parler de la compète, juste l'entraînement, où je m'entraînais quatre fois par semaine sur le rameur, j'avais exactement le même échauffement à chaque entraînement. Et je savais ce que je devais ressentir en termes de difficultés sur chaque segment de l'échauffement. Et je savais ce que je devais voir comme Watt ou comme Split sur l'écran pour chaque ressenti donné. Et ça me permettait de savoir, dans les 15 minutes d'échauffement, où est-ce que je me situais par rapport à un jour normal. Est-ce que j'étais bien dans le milieu, où je voyais les chiffres que je voyais d'habitude. Est-ce que pour un ressenti donné, je voyais des chiffres plus bas. Donc typiquement, je n'étais peut-être pas super en forme ce jour-là. Ou alors au contraire, est-ce que j'avais des chiffres qui étaient un petit peu plus haut que ce que j'avais l'habitude de voir pour la même force appliquée, la même intention d'effort venant de moi. Et là, je savais qu'il y avait peut-être un jour pour aller chercher un PB sur la séance ou faire quelque chose. Et à contrario, quand j'avais des chiffres qui étaient plus bas, je savais qu'il fallait faire la séance, mais il ne fallait pas s'attendre à de grandes performances. Parce que c'est ça la réalité du terrain, c'est que tu n'es pas tous les jours dans le même état. Et si tu peux gérer ton effort du jour en fonction de ton état, on aura déjà des meilleures sensations, parce que tu ne vas pas avoir des attentes qui sont démesurées par rapport à ta capacité du jour. Donc plus de réussite. Et dans la durée, on aura un entraînement qui est plus engageant et qui va produire de meilleurs résultats aussi.

  • Bryan Umana

    PB, Personal Best ? Pour les personnes,

  • Sean Seale

    jamais.

  • Bryan Umana

    Donc un petit record.

  • Sean Seale

    Un petit record personnel sur la séance, par exemple.

  • Bryan Umana

    Donc, OK, ressenti par rapport au sport. Donc, essayer de revenir sur soi-même. Chose que j'ai essayé de... Enfin, que je fais maintenant depuis... depuis que j'ai écouté justement un épisode où tu as parlé de attends j'ai un petit blanc le ressenti, la mesure le RPE, merci j'étais en train de lui parler de ça et donc j'ai voulu regarder un petit peu en plus c'est une période où ma ceinture de fréquence cardiaque déconnait un petit peu et donc ça m'embêtait donc je me suis dit c'est très bien c'est parfait, je ne la mets pas j'y vais, je cours ... et puis je vais au feeling et quand je fais de la zone 2, l'endurance fondamentale je sais que je dois être bas je sais que je dois pouvoir respirer même inspirer et expirer par le nez, ça doit pas me poser problème Effectivement, je me connais un petit peu, je sais plus ou moins en termes de kills par minute où j'en suis et autres. Et dans l'intensité, finalement, je ne sais pas, tu me le diras, mais là, j'étais plus quand je faisais l'intensité. J'ai fait un Irox il y a une semaine. Je n'ai juste plus la date en tête, 18 mai. Cet épisode sortira probablement en juillet, je pense. Donc pour remettre dans le contexte, et lors de cette haute intensité... Tu me diras, en fait, je ne me suis pas trop posé la question où est-ce que je mets cette haute intensité, dans le sens, est-ce que c'est 90% sans deep ? Non, j'allais juste à bloc. Et puis, de toute façon, c'était assez court. Et donc, je le faisais de cette façon. Et c'est comme ça que je me disais, là, j'entraîne mon ressenti. Maintenant, Le ressenti, de manière générale, hors sport, est-ce que toi, tu l'appliques aussi ? Toi qui a frôlé un burn-out, toi qui es dans le sport, justement, et c'est comme dans tout, on avait pas mal, j'allais dire, on avait pas mal parlé avec KSwiss Fit, que tu connais bien, tout ce qu'on peut utiliser dans le sport, tous les protocoles, peut assez souvent tirer des parallèles dans la vie de tous les jours. Et donc, le ressenti dans la vie de tous les jours, comment est-ce qu'on exerce le ressenti dans la vie de tous les jours ? Tu vois, typiquement... Je crois que ça m'arrive assez peu de me lever en me disant « purée, là, je pète la forme » . Souvent, les cinq premières minutes, je suis quand même assez fatigué. Je sais, je n'ai pas forcément dormi suffisamment. Pourtant, tu te lèves, tu continues, tu fais ton truc. Comment est-ce qu'on apprend à s'écouter ?

  • Sean Seale

    Je pense qu'on va faire un parallèle avec l'entraînement. C'est-à-dire qu'il faut se poser la question déjà. et spéciale dédicace à Lynn, ma femme, qui dit toujours que toi, tu parles du RPE dans l'entraînement, mais il faut qu'on parle du RPE dans la vie de tous les jours. Donc, on est là et on parle du RPE dans la vie de tous les jours.

  • Bryan Umana

    C'est elle que j'aurais dû inviter en scène.

  • Sean Seale

    C'est elle que tu aurais dû inviter. La prochaine fois, c'est elle qu'il faudra inviter. Et de ce côté-là, il faut se poser la question. Comment je me sens aujourd'hui ? Et forcément, il y a des contraintes avec lesquelles on doit jouer. C'est-à-dire qu'il y a des intangibles. On doit aller au travail, on doit faire ce qu'on doit faire, on doit s'occuper de ses enfants, on doit faire à manger. il y a des choses que tu n'as pas le choix, il faut les faire. Mais dans ça, tu as le choix dans ta manière d'approcher la journée et selon ton ressenti, selon ton niveau d'énergie, selon tes besoins, tu peux potentiellement ajuster un petit peu ton approche. Moi, je sais que si on me donne l'option, je travaille dès que je me lève et jusqu'à ce que j'aille me coucher parce que j'adore ce que je fais et j'apprends quotidiennement dans ce que je fais dans mon métier. en plus de ça L'entreprise, elle évolue, donc mon métier, il évolue, donc je dois apprendre de nouvelles choses, mettre en place de nouvelles choses. Et c'est extrêmement enrichissant comme processus. J'ai le « luxe » de pouvoir décider quand je travaille. Donc aujourd'hui, je sais que si je ne me sens pas bien pour une raison ou une autre, je peux prendre une demi-journée, je peux prendre la journée, je peux m'arrêter un petit peu plus tôt et aller faire mon sport ou aller faire un petit peu de batterie parce que je sens que j'ai besoin de m'arrêter, de switcher. Et ça, c'est quelque chose que je ne faisais jamais avant. Avant, c'était non, je faisais… Je pratiquais l'haltérophilie quand j'étais au Canada. Et c'était, non, il faut que j'aille deux heures, quatre fois par semaine à la salle pour faire mon haltéro. Si je ne fais pas deux heures, mon entraînement, il est ruiné. Ma semaine, elle est ruinée. Ça ne servira à rien. J'étais vraiment comme ça. C'était 100% ou zéro. Et ça, c'est vraiment quelque chose que j'ai essayé d'inculquer à mon fils, Avri. Et c'est que 100%, c'est un idéal. Mais il ne faut vraiment pas perdre trop d'énergie pour essayer d'atteindre le 100%. Il faut tendre vers le 100%. Mais typiquement, sur un très bon jour, tu tomberas à 95%, 98% peut-être, si tu as tout fait exactement comme tu voulais. Mais finalement, si tu as 80, 85, 90% et que tu fais ça tous les jours, dans la durée, c'est là où tu auras les résultats. Et donc, avec mon fils, la manière dont ça se manifeste, c'est quand lui, il veut un truc. il veut absolument faire un truc ou il veut avoir un truc et il y a une option qui est un petit peu le meilleur des deux mondes par rapport à ce que lui veut et ce qui par exemple doit se passer dans la journée ou dans le contexte par exemple il me dit ouais je veux une glace et je veux cette glace là et je veux l'acheter dans ce magasin là et ben peut-être que la solution c'est alors tu peux avoir une glace mais ça va pas être celle là puis on va pas l'acheter là-bas on va l'acheter autre part par contre t'auras une glace mais elle sera pas de ce magasin là elle sera pas maintenant tout de suite elle sera peut-être pas la glace que tu voulais Mais t'auras une glace. Et donc, des fois, il faut savoir prendre le 80-85% et pas trop perdre de sommeil sur « non, je veux le 100% absolument » . Et ça, c'est quelque chose avec lequel j'avais beaucoup, beaucoup de peine au début. Et c'est grâce à ma femme notamment qui m'a appris à me calmer et à m'écouter. que maintenant j'arrive à dire, tu sais quoi, là, je ne suis pas très bien, là j'ai besoin, j'ai un petit peu de brouillard dans la tête, ça nous arrive à tous, et là, je vais prendre une heure et je vais aller prendre un bain, je vais aller marcher avec mon chien un peu plus longtemps que ce que j'avais prévu, ou alors je vais aller prendre un café en ville avec ma femme, parce qu'on a besoin de nous aussi rester connectés l'un à l'autre, parce qu'on travaille ensemble, parce qu'on vit ensemble. parce qu'on a des gros projets ensemble et si on n'est pas aligné, si on n'est pas coordonné, les choses elles tirent dans le mauvais sens. Donc des fois il faut savoir prendre un pas de recul parce que ça va te permettre de prendre deux pas pour mieux avancer après. Mais pour ça il faut avoir la présence d'esprit déjà de se poser la question comment est ce que je me sens aujourd'hui, de quoi j'ai besoin aujourd'hui. Et encore une fois des choses que tu peux pas changer dans ta journée mais il y a plein de choses que tu peux changer et des fois il faut savoir est ce que j'ai besoin de me mettre en travers sur une séance de vélo aujourd'hui. Ou est-ce qu'aujourd'hui, j'ai besoin de faire une séance tranquille, voire même faire 20 minutes de stretching, puis aller prendre un bain. Je le mets bien chaud, comme ça, je transpire un petit peu. Et je sais que ça, ça va me faire du bien aussi. Mais ce n'est pas la même approche selon ton besoin du jour. Après, forcément, il y a aussi le côté où tu passes tout ton temps à t'écouter et du coup, tu ne fais plus rien. Donc, il faut trouver un entre-deux.

  • Bryan Umana

    C'est pas très David Goggins friendly tout ça.

  • Sean Seale

    Ouais, je suis là. I'm back, motherfucker ! La vidéo préférée de l'Internet.

  • Bryan Umana

    Les gens pourront chercher.

  • Sean Seale

    Les gens pourront chercher. Tu pourras leur mettre le petit clip de... Mais non, c'est pas très David Goggins. Parce que Goggins, il n'a plus de genoux, il n'a plus de cartilage. Il ne sait pas jusqu'à quel âge il va vivre. Moi, je pense que l'idée d'être... J'admire sa passion pour ce qu'il fait, j'admire son état d'esprit, mais si c'est au détriment de ta santé et de ta longévité, ça commence à me poser un petit peu de soucis. Donc de ce côté-là, il faut savoir s'écouter, mais après, il faut faire la part des choses aussi. Moi, je sais que si tous les jours, tu te lèves dans la semaine et que ça ne va pas, et que tous les jours, tu as besoin de ne pas t'entraîner et de prendre un bain, il y a peut-être autre chose qui ne va pas. Peut-être que... c'est ton emploi du temps qui ne va pas, peut-être c'est tes priorités qui ne vont pas, peut-être c'est ta gestion du stress qui ne va pas. Il y a d'autres choses peut-être à adresser si tous les jours, tu es obligé de moduler ce que tu avais prévu de faire, ou alors tu avais des attentes qui étaient démesurées par rapport à ce que tu es capable de faire. Si tous les jours, tu dis « mon entraînement ne s'est pas passé comme prévu » ou « je n'ai pas pu faire tout ce que je voulais dans ma journée de travail » , peut-être que ta liste était trop longue et peut-être que tu as des attentes qui sont démesurées. Et moi, ce que j'essaie de faire pour parer à ça maintenant, notamment vis-à-vis du travail, c'est que le matin, si j'ai une liste de choses à faire, je me pose le matin devant ma liste. Je note à côté de chaque élément le temps que ça va me prendre approximativement. Peut-être que c'est un email, c'est 15 minutes. Peut-être que c'est des vidéos, c'est deux heures. Mais je mets les heures ou le temps et après, j'y vais et j'essaie de me tenir au temps. Si je ne tiens pas, ce n'est pas grave. si je finis pas tout je sais que je m'ai fait 5 sur 6 et que le lendemain je pourrais rattraper celui d'après Mais si tous les jours, j'ai 20 trucs et que j'arrive qu'à en faire 5 ou 6 et que tous les jours, je suis frustré, il y a un problème avec le planning. Et c'est pareil avec l'entraînement. Si tu n'arrives pas à faire les entraînements tous les jours que tu avais prévus, est-ce que les entraînements sont adaptés par rapport à ton niveau actuel, par rapport à tes possibilités actuelles, par rapport à ton niveau de récupération actuel ? Donc, il faut toujours contextualiser les choses. Et ça, je sais que c'est dur parce que ça demande à réfléchir. Et aujourd'hui, les gens, ils aiment bien les raccourcis, ils aiment bien les hacks, qu'ils aiment bien les trucs qui vont vite, où il ne faut pas réfléchir. Et on peut juste prendre un truc, copier-coller et le faire exactement comme ça. Mais c'est ton contexte qui définit comment tu vas devoir agir. C'est ton contexte qui définit quel plan d'entraînement va être adapté à toi. Combien d'années ça fait que tu t'entraînes dans une modalité ou une autre ? Combien de séances par semaine tu as fait ces trois derniers mois ? Quel est ton niveau de sommeil, récupération, gestion du stress ? Comment est-ce que tu manges ? Comment est-ce que tu bois ? Et ça, ça va nous dire, ok, est-ce qu'il faut un plan avec trois séances semaine, cinq séances semaine, beaucoup d'intensité, peu d'intensité ? Mais sans le contexte, on ne peut pas définir ces choses-là. On ne peut pas juste les faire tomber du ciel. Et c'est pareil pour le travail. Il faut savoir où tu en es actuellement. Il faut savoir qu'est-ce que tu dois faire pour avancer. Et à partir de là, on peut s'organiser.

  • Bryan Umana

    Peut-être avant qu'on continue et qu'on se planche dans ton monde, on a parlé de sport. Tu as cité le Canada. Qu'est-ce qu'on a dit d'autre ?

  • Sean Seale

    Le Canada, la Suisse, parce qu'on y est pour l'instant.

  • Bryan Umana

    Bref, ce que j'allais te demander, Sean, c'est de savoir qui tu es.

  • Sean Seale

    Qui je suis ? Je suis quelqu'un qui a toujours été passionné par le sport, depuis que j'étais enfant. J'ai toujours pratiqué un sport ou un autre. J'ai fait du foot étant petit, j'ai fait judo, karaté, kung fu au début de mon adolescence. Après, j'ai basculé sur le rugby, j'ai fait l'haltérophilie, j'ai fait du rameur indoor. Tous ces sports à des niveaux modérés. Je n'ai pas été un athlète hors pair ou quoi que ce soit, mais j'ai toujours adoré le sport. Ça a toujours été mon moyen d'expression personnel. Et aujourd'hui, j'ai la chance de pouvoir le transmettre aux autres. Via ma pratique en tant que coach sportif préparateur physique, ça fait plus de dix ans maintenant que j'ai commencé à coacher. Aujourd'hui, je me retrouve aussi à donner de la formation pour les professionnels du sport et de la santé, coach sportif, préparateur physique, kiné, autour des concepts de l'endurance, autour de l'entraînement. Et avec ma femme, on a fait grandir, on a développé Upside Strength, qui est notre entreprise aujourd'hui et sous laquelle, on va dire, on regroupe toutes ces activités. et je partage ma vie avec Lynn, ma femme. Ça fait plus de 12 ans qu'on est mariés. On a un enfant qui a bientôt 11 ans. Il aura 11 ans quand ce podcast sera publié. Le 3 juin prochain. On essaie de faire coïncider nos passions respectives. Pour moi, le sport, pour Madame, c'est tout ce qui touche à la nature, que ce soit la nutrition, la permaculture. Le développement personnel de ce point de vue là aussi, elle m'apporte énormément sur ce créneau là. Et on essaye de faire notre petit bout de chemin en partageant nos expériences et nos apprentissages avec un maximum de gens. Si je devais définir ce que je fais, je pense que je suis formateur dans l'âme avant tout, même si j'ai ma casquette de coach et je la garde et je l'adore. J'adore transmettre avant tout. J'adore partager, c'est pour ça que ça me faisait très très plaisir de venir faire le podcast avec toi. Et si je peux, avec ma modeste expérience, donner quelques pistes ou même quelques idées qui peuvent allumer une petite étincelle et faire que quelqu'un puisse être plus actif ou peut-être trouver un mode de fonctionnement dans sa vie qui lui permet de prendre plus de plaisir, d'être plus heureux, parce qu'au final, c'est ça qu'on veut tous aussi, c'est s'épanouir dans ce qu'on fait, ça je pense que c'est très très important. Donc je dirais qu'aujourd'hui, j'essaie vraiment de rester très à l'écoute de ce dont j'ai besoin et de ce que j'ai envie de faire et essayer de vivre au travers de ces axes-là.

  • Bryan Umana

    Justement, tu as cité l'endurance. Quand on pense endurance, on pense à différents types de sports. On a parlé de la haute intensité, de la zone 2, de l'endurance fondamentale, donc la basse intensité. Toi, et d'autres personnes, comparent le ou la VO2max comme étant le moteur de notre corps et la zone 2 serait le châssis, typiquement. Est-ce que tu peux un peu plus détailler ces deux concepts de cette façon-là, s'il te plaît ?

  • Sean Seale

    Avec plaisir. Je pense que pour comprendre l'endurance, il faut se dire qu'il y a tout un spectre d'intensité qu'on peut explorer. Et ça va de, on va dire, si on prend la course à pied comme exemple, ça va de la marche, la marche très très lente, jusqu'au sprint, qu'on peut tenir sur peut-être quelques secondes au grand maximum. Et il y a tout un monde entre ces deux intensités. C'est pareil sur un vélo, tu te mets sur un vélo, tu pédales le plus lentement possible, tu vas peut-être pousser 10, 20 ou 30 watts, et après tu as le sprint où tu vas essayer de taper le maximum de puissance, même si c'est juste pendant quelques secondes. Et ce qu'il faut comprendre, c'est que sur ce spectre, il y a en gros quatre niveaux d'intensité différentes. En physiologie, on appelle ça les domaines d'intensité. Mais niveau d'intensité, ça suffit largement pour comprendre le concept. Et il faut se dire qu'il y a la basse, la moyenne, la haute et la très haute intensité. Et ces domaines, on peut les départager au niveau physiologique, mais on n'a pas besoin d'aller jusque là. On peut simplifier les choses et se dire que la basse intensité, c'est un effort qui est très facile. C'est un effort qui est soutenable pendant virtuellement des heures, dans la mesure où on est entraîné à le faire, bien entendu. Et on peut se dire que c'est un effort qui va être localisé au niveau du muscle en question. Alors, bien entendu, le cœur, il pompe le sang, il y a tout le corps qui est investi, mais au niveau de la gestion de l'effort, de l'intensité de l'effort, c'est vraiment le muscle qui arrive à tout gérer en interne. Et à ce niveau-là, on a... principalement ce qu'on appelle les fibres lentes qui sont recrutées. On a deux types de fibres pour simplifier grandement. On a les fibres lentes et les fibres rapides. Et en gros, les fibres lentes, elles sont plus économes au niveau énergétique parce qu'elles ont plus de capillaires, un meilleur rapport sanguin, plus de mitochondries aussi. Alors que les fibres rapides, elles, elles ont en contrepartie moins de mitochondries, moins de capillaires, mais elles ont une capacité de production de puissance plus importante. Mais elles sont aussi moins économes au niveau énergétique. Et il faut se dire que... ces deux types de fibres, elles interagissent et elles fonctionnent ensemble. Comme tout dans le corps humain, tout est fait pour fonctionner ensemble. Par exemple, les fibres rapides qui produisent beaucoup de puissance, elles produisent aussi des produits métaboliques dérivés qui peuvent engendrer la fatigue. Donc, on a les fibres lentes qui sont là pour les recycler. En gros, c'est cette interaction qui se passe. Donc, si on revient à notre spectre d'intensité, au premier niveau, à basse intensité, on a principalement les fibres lentes qui sont sollicitées. Donc encore une fois, on a un effort qui est très économe, qui est très facile à gérer. Une fois qu'on passe à moyenne intensité, on commence à recruter un petit peu plus de fibres. Forcément, pour produire plus de force, on a besoin de recruter plus de masse musculaire. Et plus on monte en fait sur cette échelle, et plus on va taper dans les fibres rapides. C'est comme ça qu'on peut le conceptualiser. À moyenne intensité, on a un peu de fibres rapides qui sont sollicitées, plus de fibres lentes que ce qu'on avait au départ à basse intensité. Et là, on peut dire que l'effort, il est toujours en gestion, toujours stable. mais cette fois-ci au niveau global, au niveau systémique. Donc c'est le corps complet qui va gérer cet effort. Mais on arrive toujours à maintenir ce qu'on appelle l'homéostasie, donc l'équilibre interne, malgré cet effort qu'on doit produire en continu. Une fois qu'on bascule à haute intensité, c'est typiquement là où on va parler de développer la VO2max, et là on a maintenant encore plus de fibres musculaires qui sont recrutées qu'avant, encore plus de fibres rapides également, et la grande distinction à comprendre entre la moyenne intensité et la haute intensité, c'est qu'une fois qu'on dépasse ce qu'on appelle ce deuxième seuil, qui se trouve entre la moyenne et la haute intensité, une fois qu'on dépasse cette frontière importante, on se retrouve dans un état interne qu'on n'arrive plus à stabiliser. Donc on va typiquement rapidement tendre vers l'échec ou alors devoir ralentir. Et ça, on peut s'en rendre compte simplement, encore une fois, avec le RPE dont on a parlé tout à l'heure, quand tu fais un entraînement et que tu fais un effort qui est soutenu, mais soutenable, Donc tu as peut-être un ressenti qui est à 6 sur 10, donc tu sens que c'est difficile, mais tu sens que tu arrives à te gérer et que tu vas pouvoir continuer à un bon moment comme ça. Et si tu accélères juste un petit peu, et que tu te mets peut-être à 8, 8,5 sur 10, là tu vas sentir une grande différence entre ces deux intensités, qu'elles soient sur un vélo ou en course à pied, ou dans la deuxième, tu vas avoir les jambes qui brûlent beaucoup plus, et tu vas voir que la respiration ne va plus vraiment être en gestion, tu vas avoir tendance à vouloir hyperventiler. Et là, tu sens la différence entre ces deux états internes. Donc ça, c'est une distinction très, très importante à comprendre. Et au final, ces deux types d'intensité ne vont pas avoir le même effet sur le corps. Maintenant, on laisse la très haute intensité de côté pour l'instant. En gros, c'est des efforts qui sont très courts et très intenses. Mais on a donc exploré nos quatre niveaux d'intensité. Basse, moyenne, haute, très haute intensité. On a compris que plus on monte et plus on va recruter de masse musculaire, plus on va impliquer les fibres rapides et moins l'effort est durable, pour faire simple. Et donc pour revenir à ton analogie, le châssis c'est la basse intensité, le châssis c'est donc les fibres lentes, si on veut le caractériser comme ça. C'est la base qui va te permettre de soutenir toute l'intensité que tu vas vouloir mettre par-dessus. C'est pour ça qu'une grande proportion d'entraînement chez tous les athlètes en sport d'endurance, c'est de la basse intensité. Parce que ça te permet de mieux encaisser la haute intensité, ça te permet d'en faire plus, ça te permet de récupérer plus vite et de mieux performer aussi. Donc on a ce socle, ces fibres lentes qui sont développées via la basse intensité et on a la VO2max qui est en gros l'expression maximale de notre capacité à utiliser l'oxygène. Et ça, on va le développer non seulement à basse intensité, mais aussi sur toutes les autres intensités du spectre. Donc oui, on dit typiquement qu'il faut s'entraîner à VO2max pour augmenter la VO2max. Et ta VO2max est un déterminant ou un prérequis important si tu veux performer en endurance. C'est-à-dire qu'il n'y a aucun athlète de haut niveau en endurance qui a une VO2max qui est toute faible. Par contre, juste avoir une grande VO2max, ça ne suffit pas pour performer dans un sport d'endurance. En gros, c'est le prérequis pour arriver à s'exprimer avec les autres. Mais après, il y a d'autres paramètres qui viennent. rentrer en ligne de compte. Et ça, ça dépend aussi beaucoup du type d'événement. Parce que si on est sur une course qui fait 6 minutes ou une course qui fait 6 heures, ce ne sont pas les mêmes qualités d'endurance qui vont nous permettre de performer. Donc, l'AVO de max, oui, c'est comme le moteur. parce que c'est la base avec laquelle tu vas travailler au niveau de ta condition physique. Je pense que ça, ce serait un terme que j'aime bien utiliser vis-à-vis de la VO2max, c'est ta condition physique. C'est la condition physique globale et on sait que la basse intensité y contribue, comme la haute et la très haute intensité y contribuent également, parce que le but, c'est d'aider ton corps à consommer un maximum d'oxygène et au final aussi pouvoir produire une certaine intensité et pouvoir soutenir ses efforts le plus longtemps possible.

  • Bryan Umana

    Et justement, pour amener un exemple parlant de personnes, athlètes, à ce que tu viens de dire par rapport à la VO2max. Je ne sais pas si tu sais, c'est une question que je vais te poser, mais à laquelle je n'ai pas du tout la réponse. Usain Bolt, tu connais plus ou moins, ou disons les sprinters, de manière générale, tu connais un peu plus ou moins leur VO2max comme ça ?

  • Sean Seale

    C'est une très bonne question, je ne m'y suis jamais intéressé. Mais pour des sprinters, on va quand même être... Alors, c'est des athlètes d'élite, du plus haut niveau. Bien sûr,

  • Bryan Umana

    bien sûr.

  • Sean Seale

    Mais je pense que... Je ne serais pas surpris de voir une VO2 max entre 50 et 65 ml par kg par minute. Et encore, parce que les sprinteurs sont typiquement assez lourds au niveau du poids de corps, avec leur masse musculaire, donc peut-être qu'on va plutôt être dans les... Je dirais, je serais surpris s'ils avaient en dessous de 50 à 60. Je serais surpris. Cela étant dit, encore une fois, de par leur profil et de par leur spécialisation. Et on en revient aux fibres musculaires, parce que quand on parle sprinter, on parle de personnes qui ont typiquement une très grande proportion de masse musculaire. D'ailleurs, tu le vois dans la manière dont ils sont construits, anatomiquement parlant. Tu mets un sprinter à côté d'un marathonien, tu peux dire qu'il y en a un qui a une large proportion de fibres rapides, donc le sprinter, et l'autre a une large proportion de fibres lentes. Chose qui s'entraîne dans une certaine mesure. c'est à dire que d'après les dernières infos que j'ai trouvées à peu près 50% de ce qu'on appelle ta typologie musculaire, donc la manière dont tes fibres sont réparties entre lentes et rapides, environ 50% tu hérites au niveau génétique.

  • Bryan Umana

    50% ?

  • Sean Seale

    Ouais.

  • Bryan Umana

    Énorme.

  • Sean Seale

    Et donc, tu as quand même une distribution de base. Mais après, si on veut aller un cran plus loin, parce que j'ai parlé des deux types de fibres, lentes et rapides, il s'avère que dans la catégorie rapide, il y en a deux, il y a les deux A et les deux X. C'est deux sous-types de fibres, si on veut bien. Et donc, on a ces trois types de fibres. Type 1, qui est fibre lente. Type 2A, qui est rapide. Et type 2X, qui est rapide également. Type 2A, qui est un peu une fibre intermédiaire, parce qu'elle a quand même pas mal de mitochondries, mais elle est typiquement plus grosse et elle a une meilleure production de puissance que les fibres lentes. Mais en contrepartie, pas la même économie. Et il s'avère qu'entre ces trois catégories différentes, il y a... des fibres hybrides intermédiaires qui se trouvent entre les deux, donc entre les 1 et 2A il y a 1 slash 2A et entre les 2A et 2X il y a 2A slash 2X et celles-ci, elles peuvent être directement influencées par l'entraînement. Et donc tu vas pouvoir les faire basculer d'un côté ou de l'autre, selon le type d'entraînement que tu effectues. Typiquement, on va dire que tout type d'entraînement en endurance va changer tes fibres vers le bas. C'est-à-dire que les hybrides rapides vont aller plutôt vers le 2A, les hybrides lentes vont aller plutôt vers les fibres de type 1, alors que le désentraînement, la sédentarité et le vieillissement nous font tendre vers la droite. Ça ne veut pas dire que tu deviens un golgote et que tu as plein de fibres rapides quand tu ne fais rien, mais c'est simplement que si on ne sollicite pas les fibres lentes, si on ne développe pas cette capacité qu'on appelle aérobie, on la perd assez rapidement. donc il faut savoir qu'on a une grande influence sur tout ça via l'entraînement. Mais pour revenir au sprinter, je serais très intéressé d'avoir ce chiffre, si tu le trouves une fois, n'hésite pas à me l'envoyer.

  • Bryan Umana

    Je le mettrai directement, je ne vais pas le chercher maintenant, mais je le mettrai directement dans la description. Et juste peut-être, parce qu'on a balancé ces chiffres comme ça, je suis bien conscient, enfin, toi tu as l'habitude, parce que tu es formateur, Merci. Moi, j'ai un peu moins l'habitude, mais justement, je travaille là-dessus par le biais du podcast et aussi avec ma casquette, on va dire, business développeur ou commercial dans la startup Solar Speed dans laquelle je suis et dans l'entreprise Will.i.télécoms aussi. de justement vulgariser ou en tout cas pas amener trop de détails techniques et là on a tu as mentionné Une VO2 max entre 50, 60 ou 50, 65. Qu'est-ce que ça représente, monsieur, madame, tout le monde, plus ou moins comme une personne qui s'entraîne trois fois par semaine maximum, qui va une fois à la salle et qui court deux fois ?

  • Sean Seale

    Typiquement, on sera dans des VO2 max de peut-être 40, 45. On va sur le 50 quand on commence à être bien entraîné. Après, on a les élites qui vont monter jusqu'à

  • Bryan Umana

    90. J'allais te prendre quand je te disais sprinter, Usain Bolt. Ouais versus un typiquement j'allais prendre comme exemple

  • Sean Seale

    Killian Jornet ouais qui est dans les ... dans les hauts de 80, voire 90, si je ne me sens pas de tête. Ce qui est absolument incroyable, c'est qu'ils ne sont pas faits comme nous. Et je pense qu'il faut prendre en compte la part génétique, mais il faut surtout prendre en compte la part de travail que ça demande. C'est pas... Kylian Jornet, c'est pas un gars qui est juste né comme ça et qui a eu de la chance depuis qu'il était gamin. Non, ce qu'il a fait depuis qu'il était gamin, c'est qu'il a escaladé des montagnes. Tous les jours, il a passé des journées dehors. des heures et des heures chaque jour. Et c'est d'ailleurs, je pense, un truc qui nous manque aujourd'hui. C'est le problème de notre vie sédentaire. C'est que les gamins, ils courent une fois par semaine. C'est à la salle de sport, à l'école. Mais autrement, ils ne sont pas dehors. Moi, quand j'étais gamin, je me faisais sortir de la maison par ma mère. Et c'était, allez, va jouer dehors, casse-toi, je ne veux pas te voir, rentre pour le souper. Et encore, elle avait de la peine à me faire rentrer pour le souper d'habitude. Et je pense que quand tu étends ça à quelqu'un qui fait ça depuis qu'il est tout petit et qui fait ça toute la journée, Et bien forcément, tu te retrouves avec un gars qui peut rivaliser avec les chevreuils et qui peut courir en montant comme en descendant, comme une flèche. Donc je pense qu'il ne faut pas se leurrer et se dire que de toute façon, c'est toute la génétique. Et puis moi, je n'y arriverai jamais parce que je ne suis pas fait comme ça. Mais si j'avais la génétique, j'aurais pu le faire. Ces gens-là, ils ont avant tout une éthique de travail qui est absolument démesurée. Et au-delà de l'éthique de travail, la régularité. On en a parlé brièvement avant, mais il faut se dire que les meilleurs résultats, tu ne les atteins pas parce que tu as fait une séance de dingue. C'est parce que tu as été régulier dans tes entraînements pendant des semaines, des mois et des années. Et c'est cette échelle-là qu'il faut prendre comme point d'accroche. Ça, c'est très, très dur parce que souvent, on se focalise sur « Ouais, là, j'ai fait une séance de dingue. Ouais, là, j'ai fait une séance de dingue. » Ouais, mais après, tu t'es arrêté trois semaines parce que tu étais blessé ou parce que tu en as trop fait ou parce que x, y, z raison. mais la vérité c'est que si tu veux avoir les meilleurs résultats il faut être régulier. Et c'est pas sexy, c'est pas cool à dire, c'est encore plus chiant à mettre en place. Mais si quelqu'un veut véritablement atteindre des objectifs, il faut juste de la régularité. C'est ce que je disais avant. Même si t'es pas à 100% tous les jours, tu n'arrives pas à faire 100% des choses que tu veux, si tu fais 80-90% tous les jours, et que tu le fais dans la continuité, dans la durée, et que tu rates pas de jours, et que tu le fais pendant assez longtemps, tu vas arriver à quelque chose. Mais il faut pas mettre de côté. l'importance du travail et l'importance de l'entraînement et du temps et de la dédication et de la discipline que ça demande aussi.

  • Bryan Umana

    C'est clair. Pour revenir sur la VO2max, est-ce que c'est important pour monsieur et madame Tout-le-Monde ? Quelle importance entre justement la base et la VO2max, encore une fois, pour monsieur et madame Tout-le-Monde ?

  • Sean Seale

    Les deux sont importants. Je pense qu'on est dans un monde où on veut toujours choisir un truc ou l'autre, et il faut commencer à comprendre qu'on peut mettre un « et » à la place du « ou » et que ça se passe beaucoup mieux comme ça. Donc il faut les deux. Il faut de la haute intensité, il faut de la basse intensité. Et c'est en ayant une approche équilibrée dans ton entraînement que tu auras les meilleurs résultats dans la durée. Parce que... tu peux faire qu'un seul truc et ça va marcher tant que ça marche. Mais le jour où ça marche pas, la solution, c'est pas juste d'en faire deux fois plus de ce que tu faisais déjà avant. C'est de changer de mode opératoire, c'est de changer de type d'entraînement. Et ce que je dis souvent avec l'endurance, c'est que le spectre qu'on a balayé tout à l'heure, basse, moyenne, haute, très haute intensité, il faudrait toucher à toutes les cases au cours de l'année. Après, comment tu organises tes entraînements exactement, à quelle période de l'année, etc., ça va dépendre. Est-ce que t'as des courses, est-ce que t'as des objectifs de performance ? Est-ce que tu t'entraînes juste pour la santé ? Auquel cas... Tu peux organiser de manière, j'allais dire aléatoire, c'est pas le bon terme, mais tu as plus de liberté dans la manière dont tu organises tes différents cycles d'entraînement. Mais il faut se dire qu'il n'y a rien qui va fonctionner pour toujours. C'est-à-dire qu'il faut savoir changer la manière dont tu t'entraînes, il faut savoir changer le type d'entraînement que tu vas faire. Mais dans ce contexte-là, il te faut de la basse intensité, il te faut de la haute intensité aussi, il te faut de la moyenne intensité, il te faut de la très haute intensité. Je pense qu'on a avantage à essayer d'explorer ce spectre dans sa totalité plutôt que de dire tel entraînement est meilleur que celui-là parce que telle étude a dit que. C'est toujours facile de trouver des études qui disent que l'entraînement que j'aime bien faire, il est mieux que les autres entraînements, donc je ne vais faire que ça. Et je vais dire, regarde, moi j'ai une étude pour me dire que. Mais ceux qui fonctionnent comme ça vis-à-vis de l'entraînement, ils ne s'entraînent pas ou ils ne coachent pas des athlètes ou ils n'ont pas coaché quelqu'un assez longtemps pour se rendre compte que Tu peux pas juste te baser sur une méthode de travail. Il faut... Avoir une vision complète, il faut attaquer les différents angles selon les besoins, selon le moment de la saison, selon les contraintes du sport, selon le type de compétition, etc. Il faut savoir évoluer dans sa pratique. On ne va pas juste faire le 4x4 norvégien parce qu'une étude a dit que c'était le meilleur entraînement de VO2max qui existait. Et d'ailleurs, si tu regardes les entraînements des meilleurs athlètes en endurance, ils font 4x4 VO2max une fois de temps en temps, mais ce n'est pas le truc qu'ils font toutes les semaines. donc quand tu te retrouves sur le terrain tu vois que ce n'est pas aussi clair que tel entraînement est mieux qu'un autre. Donc, il faut de la base, il faut de la VO2 max. Concrètement, il faut s'organiser pour que tu arrives à avoir un entraînement qui soit régulier, comme je l'ai dit avant. Et ça, ça devrait être le seul prisme par lequel tu réfléchis. Donc, si ça veut dire qu'à l'heure actuelle, tu peux encaisser deux séances de haute intensité par semaine parce que tu te sens bien, parce que tu dors bien, parce que peut-être que tu avais déjà fait, je ne sais pas, disons que tu avais fait une prépa marathon avant, et donc tu as une... tu as une énorme base parce que tu as fait beaucoup de volume et beaucoup de basse intensité, peut-être que pendant quelques semaines, tu peux tolérer deux séances ou trois séances de haute intensité et faire que ça parce que tu avais déjà la caisse avant. Mais ça ne va pas durer pour toujours. Et donc, dans trois semaines, dans six semaines, dans huit semaines, il faut se dire, là, je commence à fatiguer un peu, les séances ne sont plus aussi productives qu'avant, ça commence à me demander trop par rapport à ce que ça me redonne derrière. Là, il faut peut-être commencer à équilibrer les choses et au lieu de faire deux ou trois grosses intensités dans la semaine, il faut en faire plus qu'une avec deux. séances qui vont redevenir de la basse intensité en soutien et que tu vas pouvoir moduler ça dans le temps, encore une fois, selon ton état de forme. Des fois, c'est une dure, des fois, c'est deux dures dans la semaine, mais toujours avec un petit socle d'endurance fondamentale qui va t'aider à récupérer, qui va t'aider à soutenir. Mais après, c'est vraiment très, très individuel dans la manière de l'appliquer, mais on peut le faire au ressenti. On peut le faire au ressenti comme je l'ai expliqué ici brièvement, mais c'est vrai qu'il faut quand même avoir des connaissances de base sur l'entraînement pour le faire intelligemment. Sinon, c'est pour ça que c'est intéressant de travailler avec des pros, de se faire encadrer. Et même si on sait déjà ce qu'on fait, avoir un œil externe sur le programme qu'on a écrit pour soi-même, sur ce qu'on aimerait faire par rapport à nos objectifs, c'est toujours très enrichissant d'avoir un œil externe. Moi, je le fais fréquemment, que ce soit pour des projets dans le sport ou les projets professionnels. Je vais demander conseil. Là, j'ai une grosse transition qui est en cours au niveau perso et au niveau pro. J'ai déjà fait... quatre ou cinq consultations avec différents coachs, différents professionnels pour aider à m'orienter, pour m'assurer que je n'ai rien oublié sur ma liste sur ma checklist à moi, parce que on ne sait jamais ce qu'on ne sait pas. On a tous des angles morts et le meilleur moyen de les dévoiler, c'est de s'appuyer sur la perspective de quelqu'un d'autre qui ne sera pas assis exactement là où on est pour voir un certain sujet ou un certain projet sur lequel on travaille.

  • Bryan Umana

    La moyenne intensité ? Moi j'ai vraiment connu la course à pied en 2018 suite à deux tendinites au coude que je m'étais faite. Et la seule chose que je pouvais faire c'était courir. Et la course pour moi c'était à l'époque... Une souffrance absolue que je m'infligeais, une fois par mois, un truc comme ça. J'avais fait pas mal de crossfit en 2012, quelque chose comme ça, 2012. Donc évidemment, il y avait un peu de course, mais tout était... assez restreint. C'est des petits WOD, des petits entraînements. Walk out of the day pour les gens qui ne connaîtraient pas le terme WOD. Et donc voilà, la course faisait partie du truc, ok, mais ça s'arrêtait là, c'était que de la haute intensité. Et de temps en temps... une fois, t'es à la maison dimanche je me dis bon allez je vais faire un petit 30 minutes et tu t'exploses la gueule la course est trop dure fin 2018 j'ai ces deux dans le dynite j'ai un beau frère qui fait beaucoup d'endurance Je parle un peu avec lui, un pote aussi qui, à l'époque, faisait beaucoup d'endurance, une connaissance plutôt. Et puis, il me dit tiens, va voir ce site et suis ce programme. Par contre, quand il mentionne la zone 2 ou l'EF, vraiment, tu dois respecter. Déjà, c'est quoi l'EF ? C'est un rythme auquel tu dois pouvoir parler avec quelqu'un et tu dois être bien. Tu verras au début, c'est un peu compliqué parce que tu as l'impression de rien faire. mais Mais ça marche. Crois-moi, ça marche. Et s'il y a un peu de montée, de dénivelé, il faudra peut-être que tu marches. Donc bon, je commence le truc. Effectivement, ce n'était pas si facile que ça au début. Mais c'est ce qui m'a donné du plaisir à courir. Parce que, comme tu l'as mentionné, quand tu parles d'hôte intensité, au-delà du fait qu'effectivement, à un moment donné, tu vas peut-être te rendre compte que ta session n'est pas si productive que ça. que tu es plus fatigué pendant la semaine, etc. Mentalement, ça te détruit. Si tu vas courir trois fois par semaine, en prenant la course à pied, tu vas courir trois fois par semaine, et ces trois sessions, tu les fais à bloc, mais à chaque fois que tu vas faire ta session, tu as la boule au ventre, tu as le truc pré-wod, un fran, tu te dis...

  • Sean Seale

    Tu sais à quel point ça va faire mal et tu n'es pas sûr d'avoir très très envie de le faire.

  • Bryan Umana

    Exactement. Un frêne très connu dans le monde du crossfit. En tout cas, à l'époque, je n'en fais plus du tout depuis très longtemps. Tu vois, c'est les marqueurs, c'est ce qui m'a marqué. Et donc, je reviens sur ce que je disais et la question que j'allais te poser. Donc, j'ai appris à courir, plus ou moins, à un modeste niveau. Et puis, moi, ce que je lisais ou ce que j'entendais, c'était... C'était du 80-20, 80% en zone 2 en basse intensité et 20% justement aller bosser cette VO2 max avec de la haute intensité. Et donc, si je prends les zones, mais toi, tu parles plutôt justement en basse, moyenne, haute et très haute.

  • Sean Seale

    On peut le convertir si on parle de zone d'entraînement. Typiquement, on va dire que la zone 1 et la zone 2, c'est à basse intensité. La zone 3, 4 à moyenne intensité, la zone 5 à haute intensité. Après, il y aura d'autres zones au-dessus. On peut parler soit en basse, moyenne, haute, soit en cinq zones qui vont être découpées comme je l'ai décrit là.

  • Bryan Umana

    Quand on parle de ces zones, et après je reviens sur ma question, on parle des zones par rapport à la fréquence cardiaque, c'est juste ?

  • Sean Seale

    Pour moi, c'est avant tout des zones d'intensité. Si les zones cardiaques sont calibrées sur un... profilage physiologique ou un test d'effort, là, on peut parler de zone cardiaque et on peut se baser dessus. Mais il y a un gros problème si on... Il y a plusieurs gros problèmes si on prend les zones cardiaques des montres, par exemple. C'est que typiquement, ça va être calculé sur une FCmax estimée. Typiquement, les pourcentages qui vont être utilisés pour les différentes zones, ils sont fixes. Et même si la moyenne de population... pour le haut de la zone 2, c'est 70% de la FCmax, il faut se dire que la distribution, l'ampleur des possibilités pour une personne donnée va de 55 à 80%. Ah, sérieux ? Oui. En tout cas, c'est les data que j'ai sur les centaines de tests que j'ai fait passer à des gens. C'est-à-dire que la moyenne, d'ailleurs chez les hommes, la moyenne est de 0,70. Donc, elle est bien à 70%. Pour les femmes, c'est un tout petit peu plus haut, 71-72%. la distribution va de 55 à 80%. Donc, ton 70%, si t'as du bol et que t'es pile poil dessus, ça tombe bien. Mais sinon, tu vas être trop haut ou trop bas. Donc, c'est pour ça que je mets beaucoup l'emphase sur le ressenti, parce que ça te permet de pallier à ces problèmes de calcul et ces problèmes de généralisation, en fait. Mais on ne peut pas appliquer des moyennes à un individu. La moyenne, c'est personne, concrètement. On est un point dans la distribution, mais la moyenne, qui est l'agrégat de toutes les informations, c'est personne. Donc on ne peut pas juste l'appliquer à soi-même. Il y a ces problèmes-là. Il y a encore une fois le problème que ce n'est pas calibré par rapport à ton effort à toi. Et il y a surtout le problème que durant un entraînement, au-delà de la basse intensité, on va avoir ce qu'on appelle une dérive cardiaque. C'est-à-dire que ta fréquence cardiaque, elle va monter progressivement au cours de l'intervalle ou alors au cours de la séance si c'est une course en continu. Et ça, c'est tout à fait naturel. Et ça, ça va forcément être réduit avec l'entraînement. Ça va être amplifié avec la chaleur. Ça va être amplifié avec l'intensité aussi. Donc, si tu fais une séance, disons, prenons la zone 4, une séance de seuil, tu fais par exemple 3 fois 6 minutes avec une 30 de repos à un RPE de 6 ou 7. C'est une séance de seuil très, très classique en course à pied. Et bien, même si au début de ta séance, ton premier intervalle, ta fréquence cardiaque était entre guillemets dans la bonne zone, une fois que tu auras fait ton troisième intervalle de 6 minutes, je te garantis que tu n'auras pas la même FC que ce que tu avais au début du premier intervalle. Mais ça ne veut pas dire que tu n'es plus dans la bonne zone. Ça veut juste dire que ton corps, il fatigue et tu as une accumulation de chaleur, tu as une accumulation de fatigue. Et ça, ça engendre une dérive cardiaque, ce qui est tout à fait naturel. Mais ça ne veut pas dire qu'on n'est plus dans la bonne zone. Parce que si on mesurait ton lactate, par exemple, on pourrait dire qu'on est toujours dans un état stable au niveau interne, ce qu'on avait défini comme paramètre pour la moyenne intensité. On a un équilibre systémique. Donc, si on mesure le lactate, il ne devrait pas monter drastiquement d'intervalle en intervalle parce qu'on veut rester dans un environnement qui est stable, qui est contrôlé. Donc, la fréquence cardiaque, je pense que c'est un très bon outil, mais c'est seulement un très bon outil s'il est utilisé de manière complémentaire. à la charge externe, que ce soit l'allure ou la puissance, donc le travail que tu effectues, et la charge interne perceptive, donc ce que toi tu perçois. Pour moi, l'AFC, il faut l'ajouter à ces deux composantes. Il ne faut pas commencer avec l'AFC. Parce que sinon, tu as trop de paramètres, comme j'ai décrit ici, tu as trop de moyens de te retrouver complètement dans la mauvaise zone ou de faire un travail qui n'est pas adapté à ce que tu essayes de faire, juste parce que tu as dit, ah oui, mais la montre, elle m'a dit que je devais être à temps de battement, donc je vais me mettre à temps de battement. Et tu laisses complètement de côté ce que tu ressens, parce que la montre a dit que... Non, c'est ce qu'on a dit au tout début du podcast. La technologie, elle est là pour compléter ce que nous, on peut déjà faire avec notre corps. Mais on veut commencer avec le ressenti, corréler ce ressenti à cette charge externe, donc que ce soit une vitesse en km heure, une allure en minutes par km, une puissance en watts sur un vélo. On veut mettre les deux ensemble, comprendre, OK, pour moi, je sais que quand je fais une endurance fondamentale sur le vélo, je vais être entre 110 et 120 watts, et je vais pouvoir faire ça pendant une heure facile, sans dérive cardiaque. Et dès que je vais passer dans du 170, 180 watts, je sais que je vais être dans un effort qui commence à être soutenu. Si je suis à 220 watts, c'est bien soutenu et ça commence à devenir difficile. Dès que je passe à 250, je suis déjà à haute intensité. Et je sais à quoi ces différents niveaux d'intensité correspondent en termes de ressenti. Et après, je peux rajouter la fréquence Kodak par-dessus. Donc l'AFC, encore une fois, c'est un très bon outil. Mais si tu commences uniquement avec ça et si tu n'as pas les autres référentiels importants, ça peut vraiment te mener dans la mauvaise direction à l'entraînement.

  • Bryan Umana

    J'ai plein de questions qui viennent. Mais j'ai noté, je ne sais pas si tu remarques des fois, j'ai oublié mon petit carnet de range, un stylo, un carnet, pour éviter le truc. Il n'y a pas de souci. J'ai noté ici, parce que la base de la question que je voulais te poser... C'était la moyenne intensité. Je te parlais de mon expérience de début de course à pied et autres. Et ce 80-20, donc 80% en endurance fondamentale zone 2 et 20% de haute intensité. Et je croyais que la moyenne intensité n'était en fait pas un outil pertinent. pour justement travailler de manière adéquate. Et pendant très longtemps, j'ai cru ça et j'ai entendu aussi. Je ne pourrais pas citer de personnes comme ça. Et donc, j'ai vraiment... Après, j'allais dire, j'ai vraiment fonctionné de cette façon. Alors bon, j'avais suivi un programme à l'époque, c'était pour un marathon. Et je l'avais suivi selon... Alors, ce n'était pas du tout personnalisé. Donc là, on pourrait challenger le truc. c'est plutôt pour... C'est une moyenne. Ça s'était bien passé pour moi. Mais donc, je te pose la question. Qu'en est-il de la moyenne d'intensité ? Quel rôle est là ? Est-ce que là, aujourd'hui... Après, j'aimerais que tu crées un ou deux programmes pour les gens qui nous écoutent. Tu as une personne qui s'entraînerait trois fois par semaine et l'autre qui s'entraînerait cinq fois par semaine. Mais typiquement, tu t'entraînes 5 fois par semaine mais que 2 voire 3 max en endurance est-ce que tu mets aussi de la moyenne intensité là-dedans ?

  • Sean Seale

    Je commence par le début de ta question c'est intéressant parce que j'y pensais encore hier essayer de réfléchir à pourquoi est-ce que pendant très longtemps ou encore aujourd'hui certains disent que la moyenne intensité ça sert à rien ou que c'est même délétère il y a un endroit où ça a du sens et ça c'est Merci. dans, on en a parlé avant, c'est dans le sprint. Quand tu parles de sprint, eh bien, ton objectif, c'est la vitesse maximale que tu vas pouvoir exprimer. Et pour les sprints courts, notamment, 60 mètres, 100 mètres, etc., c'est un des paramètres de performance les plus importants. Et le problème avec la moyenne intensité dans ce contexte de sprint, c'est que... C'est trop lent pour avoir un véritable effet sur ta Vmax, mais c'est trop intense pour pouvoir en récupérer en 24 heures et donc pouvoir t'entraîner le lendemain comme si de rien n'était. Et donc, c'est un petit peu, tu as un peu le cul entre deux chaises. Et dans ce contexte-là, ce n'est pas le plus intéressant des entraînements. C'est pour ça que les sprinteurs vont favoriser soit du sprint, du vrai sprint. Alors, il y a du développement technique, il y a la vitesse en elle-même, il y a plein de choses à faire dans la catégorie sprint. Ou alors ils vont faire, typiquement, ça dépend des écoles aussi, mais ils vont travailler avec ce qu'on appelle des courses tempo. C'est pas le même tempo zone 3 qu'on va faire pour un marathon ou un semi-marathon, c'est, on peut appeler ça du tempo fractionné, c'est-à-dire qu'ils vont faire 100 mètres. 120 mètres, 150 mètres, à 70% de leur effort max. Donc, ce n'est pas un sprint, mais la foulée commence à ressembler à un sprint. Et donc ça, c'est très utile pour accumuler des mètres et des mètres et des centaines de mètres d'effort qui vont commencer à ressembler au niveau du pattern à du sprint, mais qui ne vont pas engendrer la même fatigue que si tu faisais des intervalles de 10 minutes ou même de 5 minutes pour ces sportifs-là qui ne sont pas du tout adaptés pour ce genre de travail soutenu. Donc dans ce contexte-là, ça a beaucoup de sens de dire la moyenne intensité, ce n'est pas intéressant et de se concentrer soit sur des efforts max, soit sur des efforts faciles. Parce que les efforts faciles, tu sais que 24 heures après, tu as récupéré. Tu peux enchaîner avec une séance difficile ou avec autre chose. La séance intense de sprint, tu vas prendre 48 heures, peut-être même 72 heures pour en récupérer complètement. Donc tu adaptes ton entraînement de cette manière-là, mais tu n'as pas vraiment ce milieu de terrain ou cette moyenne intensité. où tu ne vas pas vraiment bénéficier de ton sprint max, et ça va être trop fatigant pour pouvoir refaire quelque chose de dur le lendemain. Donc dans ce contexte-là, pour moi, ça a tout à fait du sens de dire que la moyenne intensité, ce n'est pas le meilleur type d'entraînement, en tout cas pas la majeure partie du temps. Mais dès qu'on commence à parler course à pied ou vélo, il faut se rendre compte que quand tu fais un semi-marathon, tu es en plein dans cette moyenne intensité. Quand tu fais un 10 kills, si tu n'as pas un niveau d'extraterrestre, tu es aussi dans cette moyenne intensité. Et donc à un moment donné... Il faut faire à l'entraînement ce que tu vas devoir faire en compétition. Et si tu as passé tout ton temps à faire que du polarisé, donc basse et haute intensité avec très peu, voire pas du tout de moyenne intensité, et que tu dois ensuite courir à moyenne intensité dans ta course, il y a de grandes chances que ça ne se passe pas super bien. Ou alors que tu n'atteignes pas les mêmes niveaux que si tu t'étais entraîné de manière plus spécifique. Donc pour moi, la moyenne intensité, elle a une place dans tous les programmes d'entraînement, peut-être pas tout le temps, parce que comme je l'ai dit avant, selon ton sport. selon qui tu es, selon quand se déroulera ta prochaine compétition, selon la structure de ta saison, et bien on va alterner entre différentes phases d'entraînement. Donc on peut avoir une phase qui va être, comme tu as dit ici, polarisée, avec de la basse et de la haute intensité, mais si je prends deux exemples concrets, on va prendre une personne qui s'entraîne pour le marathon d'un côté, une personne qui s'entraîne pour un 5 kills de l'autre. Donc marathon, on va être typiquement à basse intensité sur le spectre d'intensité en termes de vitesse. Alors oui, ta FC, elle monte vite et elle reste haute tout le long, mais ça veut pas dire que t'as couru de p***. 4 heures en zone 5. Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. Tu as couru 4 heures à une intensité, si on faisait un test physiologique sur toi, qui va être un petit peu en dessous de ton premier seuil, voire un petit peu en dessous si tu as un bon niveau déjà. Parce que forcément, le temps de course va affecter là où tu te situes par rapport à cette intensité. Petite parenthèse, c'est comme le IROX. Ceux qui sont les plus rapides, ils courent leur IROX aux alentours de leur deuxième seuil. Donc, proche de cette transition entre la moyenne et la haute intensité. Là où quelqu'un qui le court en 1h30 ou 2h, ou prend 1h30 ou 2h pour le compléter, sera plutôt sur le bas de la moyenne intensité. Parce que ce n'est pas le même temps de course, ce n'est pas la même intensité qu'on va pouvoir soutenir. Donc si on revient à notre exemple avec le marathonien et la personne qui s'entraîne pour un 5K, si on pense à la haute intensité, la basse, elle reste constante. Si on parle d'endurance, pour moi, la basse intensité, ça reste une constante dans la programmation. Certainement, certains moments de l'année, on peut en enlever un petit peu, par exemple proche des compétitions, parce qu'on sait qu'on va venir baisser le volume, affûter et être prêt pour la compète et qu'on peut s'en passer pendant un petit peu de temps. Mais sinon, ça reste une constante dans l'entraînement. Et après, est-ce qu'on va plutôt utiliser de la moyenne ou de la haute intensité ? Pour la personne qui s'entraîne pour un 5 km, qui va donc courir à haute intensité pendant son 5K, on va vouloir... mettre ce genre d'entraînement plutôt proche de la compétition, donc dans la deuxième phase de sa préparation. Alors que pour la personne qui prépare un marathon, ce n'est pas l'intensité qu'elle va exprimer durant le marathon. Par contre, la VO2max, on l'a dit, reste une qualité intéressante et importante. Ça reste la fondation du développement de l'endurance. Donc si tu n'en fais jamais, là aussi, il va sûrement te manquer un petit truc dans ta boîte à outils. Donc en début de préparation pour la personne qui vise le marathon, on va faire peut-être... des entraînements un petit peu plus polarisés, donc de la basse intensité toujours, et de la haute intensité pour développer ce moteur, pour développer ce VO2max. Mais ensuite, plus on se rapproche de la compétition, plus on va transformer ces entraînements de haute intensité sur des entraînements de moyenne intensité, voire même ensuite sur des intensités spécifiques à la vitesse de course qu'on va viser durant notre marathon, parce que comme ça, ça nous permet de se préparer de manière spécifique à l'événement. Et à contrario, pour la personne qui prépare le 5K, en début de préparation, on aura ce qu'on appelle une distribution pyramidale, donc de la basse et de la moyenne intensité en priorité. Et ensuite, on bascule sur polariser et voir même, encore une fois, avec vitesse ou allure spécifique de course, selon ce qu'on va vouloir faire dans la préparation, selon ce qu'on va vouloir viser durant notre compétition. Et donc ça, ça nous permet d'avoir une vision globale sur l'entraînement, de comprendre l'intérêt des différentes intensités. et après de les appliquer de manière stratégique, au bon moment, selon ce qu'on essaie de préparer.

  • Bryan Umana

    Avant tout ça, on parlait des zones, et comment, si justement on mesurait le lactate lors d'un effort, on pouvait justement identifier la zone en question. Les tests d'effort que tu fais, ils sont, par exemple, pour une personne comme moi, Ciao ! Je ne suis pas du tout pro, je fais du sport. Est-ce que c'est intéressant ? Est-ce que c'est pertinent ?

  • Sean Seale

    C'est intéressant si tu es intéressé. Et je pense que c'est notamment un très bon moyen de faire le lien entre une intensité d'effort, son ressenti et ce qui se passe véritablement à l'intérieur. On a parlé de... Ça vient d'un concept amené par Steven Seiler, qui est un des grands messieurs de la recherche dans les sports d'endurance. et qui parle des 3 P. On a performance, physiologie et perception. Et ces 3 P, ça te permet d'avoir vraiment un œil très très complet sur l'entraînement que tu fais. Donc performance, c'est les watts, c'est la charge externe, c'est les watts, les kilomètres heure ou les minutes par kilomètre. La physiologie, ça peut être la fréquence cadavre dont on a parlé, le lactate, la VO2. et la perception, on en a parlé déjà, donc c'est ton ressenti de difficulté, que ce soit dans les jambes, que ce soit au niveau de la respiration, que ce soit au niveau global, on peut l'interpréter à différents niveaux et ils sont tous complémentaires. Mais en gros, une fois que tu as ces trois P et que tu comprends et que tu sais comment les utiliser, là on va pouvoir avoir une approche qui est vraiment holistique au niveau de l'entraînement, tant au niveau de la planification que de l'exécution des séances. Moi, quand je note une séance, forcément il y a la structure de la séance en termes de temps, les intervalles, le repos, etc. mais on a une charge externe visée, donc ça peut être des watts sur un vélo ou des minutes par kilomètre ou une fourchette de watts ou une fourchette d'allure, et toujours un ressenti qui est donné aussi. Et après, qu'est-ce qui se passe au niveau exact de la FC ou du lactate ? Ça peut dépendre un petit peu de la forme du jour aussi. Mais on sait que si on a la charge externe qui est notée en connaissance de cause pour la personne, bien entendu, et si on a le ressenti visé ou espéré, on sait qu'on va pouvoir contrôler la séance. Donc, pour revenir à ta question vis-à-vis d'un profilage physiologique, ça va te permettre de te rendre compte, là je ressens ça, il se passe ça dans mon corps et je suis à telle intensité. Là il se passe ça, je ressens comme ça, ok, maintenant je peux faire le lien. Je sais que quand je suis à 4 sur 10, je sais que là c'est typiquement où je dépasse mon premier seuil, donc je sais que je bascule de la basse à la moyenne intensité. Et je sais à quoi ça ressemble pour moi. Et ça te donne aussi... Un cadre qui te permet de retester à l'avenir et de quantifier tes progrès. Sur le plan physiologique pur, il faut à mon avis bien faire la différence entre un test de labo ou un test physio et une performance de terrain. C'est deux choses différentes, c'est deux choses importantes qui sont complémentaires. Encore une fois, on n'est pas dans le où, on est dans le et. Le test d'effort, c'est mesurer ta physiologie, c'est mesurer comment ton corps fonctionne vis-à-vis de l'intensité sur un protocole donné. Mais après, il y a qu'est-ce que tu fais au niveau de la performance de course. Et ce n'est pas parce que tu as fait un super test d'effort que tu vas faire une super course. Parce qu'il y a d'autres paramètres qui jouent dans la course qu'on n'a pas exploré dans le test en lui-même. Et ça, c'est très, très important à comprendre. Je fais depuis trois ans maintenant les tests physio avec tous les coureurs du Lausanne Sport, avec mon collègue Maxime Balt. Donc, on teste 15 coureurs de son groupe chaque année. et... On regarde l'évolution d'un côté du test physio, des paramètres, des seuils, du lactate, etc. Mais de l'autre côté, leur performance de course. Et certaines années, il y en a qui vont augmenter ou baisser leur temps et augmenter leur performance en course. Mais il n'y a rien qui va bouger au niveau physio. Au contraire, des fois, c'est la physio qui bouge, mais la course qui ne bouge pas trop. Des fois, c'est les deux qui vont dans le même sens. Donc, on doit avoir cet œil sur les deux versants. On a notre état de condition général. et après la performance en test. Donc oui, c'est pertinent si quelqu'un est intéressé à en savoir plus sur comment son corps fonctionne, sur comment faire le lien entre un ressenti et ce qui se passe véritablement à l'intérieur et avoir une mesure qui va être reproductible. qu'on va pouvoir réitérer à l'avenir et comparer avec le même protocole. Parce que c'est important de se dire, c'est un petit peu comme les courses, tu ne peux pas comparer le 10 kg de Lausanne avec un 10 kg qui va être super plat. Ce n'est pas la même course. Et tu ne peux pas dire, j'ai fait un moins bon temps à Lausanne, donc j'ai baissé mon niveau. Non, ce n'est pas le même parcours. Il faut comparer le 10 kg de Lausanne en 2024 au 10 kg de Lausanne en 2025. Là, tu peux comparer si c'était le même tracé et si c'était les mêmes conditions météo. Parce que si une fois il faisait 10 degrés et l'autre fois il faisait 30, là aussi on n'a pas les mêmes paramètres avec lesquels jouer. Donc le contexte, j'y reviens, c'est l'élément le plus important à considérer pour interpréter quoi que ce soit. Et aujourd'hui on veut laisser le contexte de côté et juste prendre les choses en isolation, mais on ne peut pas. Il faut prendre le contexte pour comprendre. Et je pense que comprendre comment fonctionne son corps à l'effort, c'est un des paramètres du contexte qui nous permet ensuite de s'entraîner plus intelligemment, d'être plus à l'écoute et plus... De mieux être informé peut-être sur ce qui va se passer avec certaines intensités, certains entraînements, et pourquoi on va faire de la moyenne intensité, et pourquoi on va faire de la haute intensité, etc.

  • Bryan Umana

    On parle beaucoup d'endurance ici. On a cité le crossfit, l'aerox. L'aerox qui prend de plus en plus beaucoup d'ampleur. Que les gens commencent à entendre aussi de plus en plus. On voit les... C'est quoi les... C'est les... Je bug. Les élites 15, un truc comme ça. C'est les 15 meilleurs qui se qualifient pour les Mondiaux, etc. Quand on les voit, ils sont quand même assez... Physiquement, ils sont plutôt fit. On voit qu'il y a un travail musculaire également. Et que ce n'est pas que de l'endurance. En tout cas, comme on peut l'imaginer. On entend de plus en plus parler d'athlètes hybrides, on en voit de plus en plus aussi. Les athlètes hybrides, en vrai c'est un grand mot pour dire peu de choses, mais généralement sur les réseaux sociaux quand on les voit ou sur YouTube... du boat, c'est des... Alors moi, je vois plus de gars, ça c'est les algos, j'imagine. Des gars très costauds et qui font des performances aussi assez costauds que ce soit en vélo, enfin typiquement en... comment... j'allais dire triathlétisme, ça se dit pas.

  • Sean Seale

    En triathlon.

  • Bryan Umana

    Voilà, en triathlon, merci, course à pied, natation. Est-ce que pour toi, c'est le futur du fitness ?

  • Sean Seale

    Pour moi, c'est le passé du fitness et le futur du fitness. C'est-à-dire qu'il y a depuis toujours des gens qui font de la force et de l'endurance. Maintenant, c'est médiatisé, c'est poussé forcément au niveau de l'image et au niveau de ce que les gens vont chercher à faire, faire un back squat le matin et un marathon l'après-midi et des défis comme ça, ce que je trouve génial. C'est super de sortir de cette case. et de... mais... On sort d'une case pour se remettre dans une autre. On sort de la case, moi je fais que de l'endurance, et on sort de la case, moi je fais que de la force, puis on rentre dans la case, moi je fais les deux. Et puis l'athlète hybride, c'est nouveau sur les réseaux, mais ça fait depuis toujours que ça existe. Et je veux dire, le crossfit était un des précurseurs aussi de cette idée de pouvoir travailler sur toutes les modalités, d'être un généraliste complet, et de pouvoir bosser sur tous les plans. Je pense que forcément... Vu la nature de la compétition CrossFit aujourd'hui, qui est quand même très raccourcie en termes de durée, ça laisse un énorme panel accessible en termes de durée d'effort, que ce soit sur la compétition IROX, que ce soit pour les courses 10, 20, 40K et au-delà. Et donc forcément, c'est des choses qui évoluent. Je pense que c'est indispensable que les gens comprennent que la force et l'endurance sont deux qualités centrales centrale pour non seulement la perf, mais pour la longévité et la santé. Parce que, pour simplifier, et ça c'est un collègue que j'ai eu la chance d'interviewer sur mon podcast, le docteur Virgil Pinelli, qui a dit que, et très justement, la force est ta fonction et l'endurance est ta longévité. Donc, si tu veux vivre une vie qui est longue et de grande qualité, tu veux de l'endurance, parce que c'est ça qui va te permettre de durer. et de la force qui va maintenir ta fonction. Parce que tu peux avoir la plus grande VO2 max du monde quand tu as 80 piges, si tu ne peux plus te lever de ta chaise, il y a un problème. Donc la force, elle est absolument nécessaire. Et donc c'est très important à mon avis que les gens se rendent compte qu'on peut travailler les deux. On n'a pas besoin de faire partie d'un clan ou d'un autre, qu'on peut être endurant et fort en même temps, et que c'est véritablement l'avenir du développement athlétique à mon avis, parce que... Je pense que c'est tellement problématique de rester coincé dans un seul sport, notamment quand on est jeune. Et j'espère, avec maintenant la panoplie de sports qui sont accessibles, que les parents comprennent l'intérêt d'un enfant qui pratique différents sports ou qui évolue chaque année et qui explore d'autres disciplines sportives, plutôt que d'essayer d'ultra spécialiser les gamins parce qu'on a envie qu'ils gagnent la médaille quand ils ont 8 ans. Mais la médaille à 8 ans, ils la gagnent pour toi, ils ne la gagnent pas pour eux. Et je pense qu'il faut comprendre que le meilleur cadeau qu'on puisse faire aux enfants, c'est de développer leur envie de s'entraîner en perpétuité. Donc qu'est-ce qu'on peut faire pour qu'ils veuillent s'entraîner pour le reste de leur vie ? Ça c'est le plus grand cadeau que tu puisses faire à un enfant. C'est lui inculquer le plaisir de s'entraîner d'une pratique sportive ou d'une autre, idéalement de plusieurs pratiques sportives, parce que tu sais que c'est ça qu'il va faire qu'il sera en santé, et c'est ça qui pourra fonctionner, il pourra s'exprimer ensuite de la manière dont il souhaite. Donc oui, c'est l'avenir de ce côté-là. Il faut qu'on comprenne l'intérêt de la force et de l'endurance et pas qu'on choisisse un camp parce que ça nous convient bien ou parce qu'on est plus à l'aise dans l'un que dans l'autre. Non, il faut sortir des sentiers battus, il faut sortir de sa zone de confort aussi. Et pour quelqu'un qui ne fait que de l'endurance et qui déteste aller à la salle, se faire encadrer ou y aller avec un collègue ou essayer de sortir un petit peu de ça. Et pareil pour celui ou celle qui ne fait que de la muscu tout le temps, et bien Pose ton cul sur un vélo, pédale un petit peu, regarde ce que ça fait après quelques semaines. Je te garantis que ta force s'en tirera grandie, au moins du fait que tu pourras faire des séances plus longues, tu pourras mieux récupérer après tes séries, tu pourras t'entraîner plus fréquemment. Dans un sens comme dans l'autre, il y a énormément de bénéfices et ça, c'est important de le mettre en avant.

  • Bryan Umana

    C'est vrai que quand je t'ai posé cette question, je n'avais pas... Penser au crossfit directement alors qu'effectivement, le crossfit est l'un des, j'allais dire, précurseurs. Ou en tout cas, c'est celui qui a imagé et montré qu'effectivement, on pouvait faire les deux. Et je n'ai pas pensé au crossfit simplement parce que, comme tu l'as dit, finalement, on reste sur du... temps assez court. Alors oui, il y a certaines épreuves...

  • Sean Seale

    Sauf sur la première épreuve des Games 2025.

  • Bryan Umana

    Ouais, comme je t'ai dit, je ne suis plus...

  • Sean Seale

    J'ai aucune idée de ce qui se passe. C'est un 6,5 km course, 3K rameur et 3 km course derrière. Ok.

  • Bryan Umana

    Ça fait 50 minutes d'effort à peu de choses. Ce que je trouve intéressant avec ces... Ces personnes qu'on voit qui se disent « hybrid athletes » , c'est que justement, tu vas voir des… Ils font une activité, un sport qui est accessible à tout le monde. Alors que le crossfit, ce n'est pas accessible à tout le monde. Il y a eu la vague crossfit.

  • Sean Seale

    Et je pense que c'est important de le préciser. Désolé de te couper. C'est important de le préciser. Le crossfit, ce n'est pas un truc. Le crossfit, c'est une méthodologie d'un côté et c'est un sport de l'autre. Et ça, on n'en parle pas assez. Et malheureusement, quand on dit crossfit, il y a tout qui tombe sous le même chapiteau. On porte le marque. Tout. Alors que le crossfit qui est pratiqué dans les box de crossfit, il est adapté et accessible à tout le monde. La compétition du sport du crossfit ne l'est pas. Il y a des prérequis, il y a des mouvements que tu dois pouvoir faire, il y a une certaine capacité que tu dois avoir, sinon tu ne peux pas t'exprimer, tu ne peux pas terminer tes épreuves en compétition. Mais on peut adapter la méthodologie et la philosophie du crossfit à chacun. Mais ça, c'est fait par des coachs compétents, dans des structures, qui vont être, encore une fois, adaptées aux gens qu'ils ont devant eux. Mais c'est vrai que la compétition du crossfit, elle, elle est très sélective de par les prérequis. Et comme tu l'as dit, elle est restreinte à un domaine temporel qui est assez étroit, typiquement entre 3 et 15 minutes. Pour la vaste majorité des épreuves, il y en a qui me disent « Ouais, mais des fois, il y a des Hero Awards qui durent une heure. » Ouais, des fois. Mais la majorité du temps, tu te mets une pépite sur 10 minutes parce que ça passe bien en fin de séance. Et ça marche très, très bien au début. Je ne suis pas là pour taper du sucre sur le dos de CrossFit. Ça marche très bien quand c'est nouveau. Typiquement, c'est les gens qui s'entraînent en CrossFit depuis 3 à 5 ans qui vont voir que ça ne paye plus comme avant. on en revient à ce qu'on disait tout à l'heure Et là, c'est le moment de changer d'approche. C'est d'instaurer plus de basse intensité, c'est de faire des entraînements plus longs et un petit peu moins intenses. C'est de développer cette capacité, redévelopper ce châssis, parce qu'on a un moteur qui est trop gros par rapport au châssis qu'on avait précédemment. Donc, je voulais juste faire cette distinction entre les deux crossfit, entre guillemets, parce que c'est un amalgame qu'on fait trop souvent, que moi, je fais aussi parfois. Et on n'est pas assez clair quand on veut parler du crossfit, parce qu'il y a le crossfit qui est pratiqué par Monsieur et Madame Tout-le-Monde. qui vient de la philosophie, la méthodologie du crossfit, qui est phénoménale et qui a même une tangente de doses minimales effectives qui est très, très intéressante. Alors que le sport du crossfit, c'est presque l'inverse. Avec combien de volume tu peux bouffer sans te faire démonter. Donc, c'est le même nom, mais c'est deux choses qui sont presque diamétralement opposées dans l'application pratique.

  • Bryan Umana

    Et donc, juste pour les personnes qui nous écoutent. Toi, tu coaches encore des athlètes crossfit.

  • Sean Seale

    Je bosse avec Claudia encore.

  • Bryan Umana

    Voilà, exact. Claudia, qui est ?

  • Sean Seale

    Claudia Gluck, qui est la numéro une française, qui vient de se qualifier pour la deuxième fois pour les Games, qui est le championnat du monde, on va dire, du crossfit. Donc là, c'est la plus grosse compétition de l'année. L'année dernière, il y avait 40 personnes sélectionnées. Elle a été qualifiée. Cette année, il n'y en a que 30. Elle s'est qualifiée à Montpellier il y a deux week-ends en arrière. On est allé la voir avec ma femme, c'était un très beau moment de compétition. J'ai la chance de faire partie de son staff. Ce n'est pas moi son coach, on est 4-5 dans son équipe de coach. Il y a Luc Millier de Millionaire Programming qui est son coach principal. Il y a Basile, son partenaire de vie et qui s'occupe aussi de toute la partie renfaux spécifiques, chaînes postes et prévention de blessures. Max, mon collègue que j'ai cité tout à l'heure qui intervient sur toute la partie course à pied. qui m'aide aussi sur toute la programmation et la progression du monostructurel, donc la course à pied et les ergots, et moi qui gère les ergots et également la partie entraînement respiratoire, en essayant de garder un œil sur la globalité des entraînements, comme en tous un brique, depuis maintenant 4 ans, et c'est une chouette aventure de pouvoir accompagner une athlète de ce niveau-là, avec une équipe aussi solide. je souris parce qu'il y a trois jours on a fait un call avec tous les coachs justement et avec Claudia pour planifier les semaines qui viennent jusqu'aux Games et on a passé une heure à se marrer alors on a bossé un petit peu quand même on a fait les plans mais c'est

  • Bryan Umana

    toujours dans la bonne humeur et c'est cool de pouvoir bosser avec des gens comme ça magnifique et justement je voulais juste que tu en parles pour que les gens comprennent bien que c'est la raison pour laquelle j'ai amené le CrossFit de cette façon parce que je savais que tu allais pouvoir rebondir que t'es... que tu es bien calé sur ce sujet-là. Maintenant, je vois que le temps passe beaucoup trop vite.

  • Sean Seale

    Toujours.

  • Bryan Umana

    Et en plus, ici, on est dans un studio que j'ai loué à Lausanne. Donc malheureusement, on est vraiment limité. Alors que généralement, j'essaye de me limiter,

  • Sean Seale

    mais au pire... On peut demander une extension. Je peux toujours l'appeler et lui demander.

  • Bryan Umana

    Si tu veux, je l'appelle. Non, non. On verra. Mais je ne sais pas après s'il y a quelqu'un. C'est ça le problème.

  • Sean Seale

    Parce que lui demander.

  • Bryan Umana

    On regarde pour l'instant. Continuons. et puis après toi niveau

  • Sean Seale

    Moi, niveau temps, c'est bon. Si tu veux qu'on fasse un peu plus long, si tu veux qu'on étende d'une heure, on peut.

  • Bryan Umana

    Écoute, continuons, et puis on regarde où on en est. Donc, on parle... Tu as parlé d'endurance, on a parlé de muscu, ou PPG, préparation physique générale. Est-ce que... Tu pourrais nous créer un petit programme d'entraînement pour une personne ? Le profil des auditeurs et auditrices, c'est plutôt manager, dirigeant, dirigeante d'entreprise. Donc généralement, et là je vais me citer moi, un stress global élevé, voire très élevé. un sommeil on va dire ok, des longues journées quasiment de lundi à dimanche Et donc, typiquement, moi, je suis conscient qu'on parlait d'hautes intensités, de faire trop de hautes intensités alors que j'ai déjà du stress constant. Ce n'est pas forcément ce qui est le mieux ou ce qui va me permettre de soulager mon corps. On a parlé de VO2 max, de basse intensité, de muscu. Si j'ai idéalement cinq jours, mais parfois que trois jours, comment est-ce que tu structurerais ça pour rester en forme, disons dans la meilleure forme physique possible, avec les bienfaits au niveau de la santé ?

  • Sean Seale

    La première chose, c'est qu'avant même de parler de l'entraînement, je ferais en sorte de passer du temps au soleil tous les jours. de marcher tous les jours. Ça, c'est deux inconditionnels qui doivent faire partie d'un plan de vie pour tous les êtres humains. On n'est pas fait pour vivre dans des boîtes, on n'est pas fait pour vivre sous des lumières artificielles, on est fait pour vivre au soleil, on est fait pour être dehors. On vient de la nature, on est la nature, on fait partie de la nature, et ça, il faut s'en rendre compte. et si tu t'en rends pas compte c'est ton corps qui te le fera savoir assez rapidement donc ça c'est la première chose pour le soleil là t'es en train de me dire qu'il faut que je retourne en Colombie si tu peux tu seras mieux là-bas qu'ici en tout cas ça c'est sûr parce qu'à Neuchâtel en hiver c'est compliqué c'est compliqué bah d'ailleurs j'ai entendu un docteur dire qu'il n'y a pas de saison de la grippe il y a juste une saison de déficit de vitamine D vitamine D qui est donc une hormone qui est créée via l'exposition au soleil et qui, il semblerait, n'est pas la même vitamine D que ce que tu prends en complément alimentaire.

  • Bryan Umana

    J'allais dire.

  • Sean Seale

    Le complément est intéressant, mais ça ne remplace pas complètement l'effet de la lumière. Donc en gros, il faut passer du temps au soleil. Et pour ceux qui me disent, ouais, mais moi je brûle au soleil, moi je brûlais aussi au soleil parce que j'ai une peau d'irlandais. C'est clair que si tu passes ta vie à l'intérieur et que tu vas te mettre au soleil le 15 juillet, tu vas brûler, ça c'est normal. C'est comme avec l'entraînement, il faut de la basse intensité pour gérer la haute intensité. Donc il faut passer du temps au soleil. Dès le moment où tu commences à créer de la vitamine D, mi-février ici, à notre latitude, il faut que tu commences à passer du temps dehors dans la journée, au soleil. Maintenant quand il fait chaud, il faut que le matin, première chose, tu sortes et tu passes du temps au soleil. À midi dans ta pause, tu peux aller prendre un petit peu le soleil, si ce n'est pas trop long, tu ne vas pas cramer. Si tu as des appels à faire, tu les fais en marchant à l'extérieur. plutôt que de les faire assis à ton bureau. Donc ça, ça va être les deux premières choses à instaurer pour qu'on puisse rester en santé et dans la bonne humeur pour le plus longtemps possible. Soleil et déplacement, mouvement.

  • Bryan Umana

    Mais ça, ça ne marche pas pour tout le monde. Dans le sens où tu ne penses pas que tu es biaisé un peu ? Moi, je pourrais pas tout le temps, mais assez souvent. Parce qu'en partie, mais pas que, je peux organiser mes journées aussi, plus ou moins assez fréquemment. Toi, je sais qu'aussi. Mais tu vois... Je ne sais pas. J'ai quand même l'impression qu'il y a pas mal de personnes qui ont une contrainte. Que ce soit parce que tu dois badger, que ce soit parce que, je ne sais pas, tu es dans une immense multinationale. Enfin, je n'en sais rien, mais tu vois, je ne suis pas sûr que ce soit la réalité pour tout le monde.

  • Sean Seale

    Je ne sais pas que tout le monde peut sortir à n'importe quelle heure de la journée et puis aller au soleil quand il vole. Je sais très bien qu'on a tous des contraintes, mais on a des choix aussi à faire. Et à un moment donné, si ton rythme de vie, il te convient pas et que t'as le moral dans les chaussettes et que t'es malade et que t'es tout le temps en PLS, il faut te poser la question, est-ce que c'est ce que je veux garder ? Et forcément, il y a des choix à faire et c'est pas des choix qui sont faciles. Il n'y a pas de facilité dans la vie, il y a toujours des choix. Mais après, c'est qu'est-ce que tu veux, toi ? Est-ce que tu veux être en santé ? Est-ce que tu veux te sentir bien tous les jours ? Ou est-ce que tu veux absolument décrocher ce job ou cette promotion ou ce truc et du coup, il faut que tu fasses 12 heures par jour dans des conditions dégueulasses pendant des années ? Moi aussi, je suis passé par des années où j'ai bouffé de la merde, où j'ai fait 16 heures de travail par jour, où j'ai complètement mis de côté ma santé, mais derrière, je l'ai payé. Et je sais qu'aujourd'hui, je suis plus prêt à faire cette transaction-là et que ma santé, ça reste la chose la plus importante. Donc oui, forcément, je suis biaisé parce que je suis passé par là et j'en suis sorti. Par besoin et par choix aussi. Mais je sais aussi que j'y étais à un moment donné. Je sais aussi que je n'étais pas conscient de ces choses-là. Donc, même si les gens qui écoutent se disent « Ouais, il est bien gentil Sean, mais moi, je n'ai pas le temps de faire tout ça. » D'accord, mais qu'est-ce que tu peux faire dans ton contexte à toi ? Est-ce que tu peux ouvrir la fenêtre le matin quand il y a le soleil qui rentre et volontairement te mettre au soleil pendant même 20 minutes ? Est-ce que tu peux t'arrêter une station de bus avant, partir un petit peu plus tôt du boulot et marcher pendant... 15 minutes de plus. Est-ce que tu peux regarder un petit peu moins de Netflix et sortir marcher le soir après que tu aies mangé et voir le coucher de soleil ? Est-ce qu'il y a des petites choses qu'on peut faire au quotidien qui vont peut-être pas être le truc parfait, mais qui vont nous emmener dans la bonne direction ? C'est de ça dont je parle. C'est pas de faire le truc de je switch, je commence à bosser depuis chez moi, et puis maintenant j'oublie tout. Non, t'as des factures à payer, t'as des gamins, t'as des devoirs, t'as des choses que tu dois faire. Mais après, il faut se poser la question. Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Et si tu n'arrives pas à rester en santé à cause de ton job, est-ce que c'est le bon job pour toi ? Ça, c'est à chacun de faire son choix. Moi, je ne suis pas là pour dire ça, c'est un mauvais job, ça, c'est un bon job. Chacun a une mission dans la vie. Et c'est à chacun de trouver cette mission et dans la mesure du possible de s'aligner avec cette mission pour pouvoir la compléter. Moi, je ne savais pas ce qu'était ma mission jusqu'à ce que j'ai 30 balais. Donc ça prend du temps. Il y en a peut-être qui ne la trouveront jamais, il y en a qui le trouvent très jeune. Mais chacun doit savoir ce qu'il veut faire dans sa vie. Et on a le choix. On a des contraintes. Je ne dis pas que la vie, elle est facile et qu'on peut choisir du jour au lendemain d'avoir une vie qui est excellente. Mais il y a des choix qu'on peut faire et il y a des choses qu'on peut faire pour arriver à une meilleure situation si on le souhaite. Et si on pense que le jour en vaut la chandelle de ce côté-là. Donc non, je ne suis pas un absolutiste en disant, il faut absolument que tu fasses ça. Il y en a qui le disent. Moi, je ne le dis pas. Je dis... essaye de voir le soleil le plus possible dans la journée, essaye de marcher le plus possible dans la journée parce que les séances de sport c'est bien mais si tu es assis à la maison, assis dans ta voiture, assis au bureau, tu as beau aller faire une heure de sport tu es sédentaire, tu es sédentaire. L'humain il y a 200 ans bougeait entre 6 et 8 heures par jour ça c'est notre niveau d'activité de base donc Kilian Jornet c'est l'expression d'un homme moyen d'il y a 200 ans en arrière alors forcément poussé à son extrême avec son niveau d'entraînement mais Je suis convaincu que toutes les maladies du 21e siècle, elles sont en grande partie dues à notre vie sédentaire. Parce qu'au centre de l'endurance, il y a quoi ? Il y a les mitochondries, dont j'ai parlé brièvement. Et quand tu fais de l'endurance, quand tu marches, quand tu cours, quand tu fais du vélo, tu développes ces mitochondries. Et ces mitochondries, ce n'est pas juste le truc qui t'aide à faire de l'endurance. Non, c'est littéralement le truc qui respire. C'est-à-dire que dans le corps humain, sans les mitochondries, tu ne peux pas utiliser l'oxygène. C'est les centrales énergétiques de tes cellules, c'est le circuit électrique de tes cellules, c'est là que tout se passe et tu peux les développer avec l'entraînement, notamment avec l'endurance, qui aura une répercussion non seulement sur ta condition physique, mais avant tout sur ta santé. Aujourd'hui, les mitochondries, j'ai un collègue qui m'a envoyé, petit clin d'œil à David Florence, qui m'a envoyé encore ce matin un papier qui dit qu'aujourd'hui, les mitochondries sont considérées comme des cellules immunitaires. Ça fait partie de ton système immunitaire. Donc, tu tombes tout le temps malade, tu as tout le temps le moral dans les chaussettes, eh bien, il faut faire quelque chose. Et la réponse, ce n'est pas un médicament, ce n'est pas une intervention chirurgicale ou autre. Alors, pour certains, peut-être, dans certains cas isolés, je ne vous le souhaite pas, mais la réponse pour tout le monde, c'est plus de temps au soleil et plus de mouvements. Ça, c'est les deux choses. Donc, je ne pense pas qu'on puisse parler d'entraînement et de santé sans parler de ces choses-là. Et oui, dans un monde où on est enfermé dans un bureau toute la journée, on est dans nos voitures, on est en transport public, et on nous fait peur parce qu'on nous dit que le soleil, c'est pas bien, qu'on va tous choper le cancer, qu'il faut mettre des lunettes, de la crème solaire et compagnie. Je comprends que ce soit compliqué, mais il faut se dire qu'on peut apprendre, on peut voir les choses un petit peu différemment. Et moi, je sais que la vision que j'ai aujourd'hui, c'est pas celle que j'avais il y a trois ans, ou il y a cinq ans, ou il y a dix ans en arrière. et j'ai appris et j'ai lu des bouquins et j'ai lu des études et j'ai... expérimenté aussi sur moi. Et je sais aujourd'hui que le mouvement et le soleil, c'est deux choses qui sont absolument centrales à la santé. Donc, on peut parler du plan d'entraînement et de quoi faire en endurance et de quoi faire en force, mais si on n'a pas cette fondation d'anti-sédentarité et d'exposition à notre environnement naturel, la lumière naturelle du soleil, à mon avis, c'est une conversation qui va être en complète.

  • Bryan Umana

    Et juste... J'aimerais quand même que tu nous fasses un petit progrès.

  • Sean Seale

    Oui, bien sûr.

  • Bryan Umana

    Je trouve intéressant, tu vois, le chemin que tu as parcouru et qui t'a fait te rendre compte que tu ne voulais plus continuer sur ce chemin-là. Parce que ce chemin, justement...

  • Sean Seale

    souvent, je crois, même tout le temps, ou en tout cas dans la majorité des cas, on a besoin de passer par ce chemin pour justement...

  • Bryan Umana

    Se rendre compte. S'en rendre compte.

  • Sean Seale

    Et ensuite dire, ok, maintenant je...

  • Bryan Umana

    Il avait raison, il fait chier.

  • Sean Seale

    Exactement.

  • Bryan Umana

    Moi aussi, c'est des trucs que j'avais entendus avant, que j'ai dit, ouais, c'est bon, j'en ai pas besoin maintenant. Je suis allé droit dans le mur. Et une fois que tu commences à ramasser les petits morceaux, là, tu te dis, ok, peut-être qu'il fallait que j'écoute.

  • Sean Seale

    Mais tu vois, c'est comme... les milliardaires qui vont dire c'est pas l'argent qui va te rendre heureux ça sert à rien de bosser 16h par jour etc eux le disent post expérience post sacrifice on

  • Bryan Umana

    a pas le choix il faut qu'on partage moi il faut que je partage ces leçons et je pourrais peut-être pas prévenir le fait que ça t'arrive à celui ou celle qui nous écoute mais Merci. tu pourras pas dire que tu savais pas. Et même si t'as un petit peu de chance, et si tu sais t'écouter, tu sauras le voir venir juste avant que ce soit trop tard, et tu pourras commencer à mettre les choses en place pour adapter, pour essayer d'y faire face.

  • Sean Seale

    Est-ce que tu ne penses pas... J'aime pas trop commencer les questions comme ça, mais je te guide déjà, mais je vais essayer de reformuler. Si... Tu n'étais pas passé par ce chemin ? Je repars sur une question avec de la négation, mais bref. Moi, j'ai l'impression que c'est quasiment un passage obligé pour arriver à une étape. Si tu ne t'étais pas donné comme tu t'es donné, est-ce que tu serais là ? Pas ici, pas en face de moi, mais dans ta vie,

  • Bryan Umana

    par rapport au projet que tu as,

  • Sean Seale

    par rapport à la liberté que tu as aujourd'hui, par rapport à tout ça.

  • Bryan Umana

    En tant qu'éternel optimiste. Tu penses que oui ? J'aime à penser que certains vont pouvoir passer entre les gouttes et changer leur comportement avant d'aller droit dans le mur. J'espère. Et je le souhaite de tout cœur. Parce que je suis passé par là et plein de gens autour de moi sont passés par là et je ne le souhaite à personne. Donc, j'espère, en transmettant tout ça, que certains auront la présence d'esprit, la curiosité de s'intéresser à ces sujets-là avant que ce soit trop tard. Avant qu'on ait déjà passé ce cap-là et T'as raison, il y a énormément de monde que je connais d'ailleurs, et qui j'ai parlé pas plus tard qu'hier, des gens qui sont des entrepreneurs, qui sont, on a mis le curseur x1000 depuis le Covid, et on ne s'est pas arrêté, on ne s'est pas posé la question de « Ah ouais, pourquoi je ne sors plus avec mes potes ? Pourquoi je n'ai plus de vie sociale ? Pourquoi je ne passe plus de temps dehors ? » Et les gens, ils sont soit, déjà ils viennent de taper le mur, soit ils sont sur la remontante, soit ils y vont gaiement et le mur, il n'est plus très loin. J'ai peu de gens dans mon entourage qui sont entrepreneurs et qui ne sont pas dans une de ces trois étapes à l'heure actuelle. Et c'est malheureux parce que j'aimerais bien qu'on puisse avoir plus de conscience de ce qu'on fait au quotidien, qu'on puisse vivre de notre passion, mais sans s'écraser la santé en parallèle. Parce qu'encore une fois, ce n'est pas tenable comme rythme. Et à un moment donné, encore une fois, il faut choisir ce qu'on veut. et si on prend l'analogie de l'entraînement et bien L'entraînement, c'est un marathon, ce n'est pas un sprint. C'est comment est-ce qu'on peut mettre les bonnes pièces dans le bon ordre et s'entraîner en perpétuité. Parce qu'on sait que c'est ça qui va être productif. Pour nous, c'est pareil. Ce n'est pas combien de boulot je peux accumuler en une année, deux ans, trois ans. C'est 10, 15, 20, 30 ans. Parce qu'on sait que si on veut vraiment construire quelque chose de grand, si on a des ambitions en tant qu'entrepreneur et qu'on a notre curseur sur dans six mois, on n'a pas le bon curseur. Le vrai curseur, c'est 5 ans, 10 ans, 15 ans, 20 ans. Si tu veux vraiment être entrepreneur et tu veux développer quelque chose de périn, c'est sur cette échelle de temps-là qu'il faut voir. Ce n'est pas combien j'arrive à faire pendant trois mois à bloc sans dormir, sans penser à ma santé, etc. Parce qu'on va de toute façon aller dans le mur. Donc, je pense que ça nécessite un changement de perspective important. Je conçois très bien que moi, je suis déjà passé par là. Je me suis déjà cassé les dents. Et donc, je suis de l'autre côté en train de parler à ceux qui sont encore en train de sprinter vers le mur. et que c'est pas facile de se rendre compte de la vitesse à laquelle on bouge et de la vitesse à laquelle arrive le mur surtout et des dégâts que ça va faire quand on rentre dedans mais j'espère, encore une fois j'espère que certains pourront prendre ces éléments là et se poser la question ok où est-ce que j'en suis et est-ce que ce que je suis en train de vivre maintenant c'est durable et si ça l'est pas à un moment donné tu vas payer et est-ce que t'es prêt à payer ça, c'est ça la question

  • Sean Seale

    Cela étant dit, un petit programme ?

  • Bryan Umana

    Un petit programme d'entraînement. Donc on a dit 3 à 5 séances par semaine, équilibrées, endurance, force. Donc déjà, ce que je ferais, c'est que je penserais en segment de 2 à 3 mois. C'est-à-dire que tous les 2 à 3 mois, ton entraînement, il va changer, pas à 100%, mais il va y avoir une altération importante entre différents aspects de la préparation. Ce que je veux dire par là, c'est par exemple, sur les 3 premiers mois, on va se dire, OK, on va mettre l'emphase sur la force, parce que je n'ai pas fait beaucoup de force dernièrement. Donc sur... 5 séances, on va faire entre 3 et 4 séances de force dans la semaine. Et ça, pour monsieur, madame, tout le monde, une approche corps complet avec les différents patterns de mouvements polyarticulaires, squat, pivot, hinge au niveau des hanches, donc chaîne antérieure, chaîne postérieure. Ça peut être un squat.

  • Sean Seale

    Tu as des programmes, toi,

  • Bryan Umana

    à ce niveau ? Pas force, pas encore. Mais vu que je bossais là-dedans avant, je me... Je me pose la question de si je devrais mettre quelque chose en place de ce côté-là, parce que j'ai une librairie avec plus de 1000 exercices que j'ai filmés au cours des années.

  • Sean Seale

    Aujourd'hui, c'est Kaysuiz, quoi.

  • Bryan Umana

    Aujourd'hui, c'est Kaysuiz qui fait le premier volet de ce côté-là. Ouais, exactement, sur le côté fort. Mais en gros, une approche corps complet, où tu vas cocher toutes les cases dans la séance. Il y a même une méthode d'entraînement qui s'appelle le 1 par 20, où en gros, tu vas faire une série de 20 répétitions sur 10 ou 15 machines différentes. Ça, j'ai un programme gratuit. Si tu en cherches un par vingt, une fois vingt sur ma chaîne YouTube, ils le trouveront. Donc, ça, c'est extrêmement simple à mettre en place et on va faire ça trois fois par semaine et on va peut-être commencer le premier mois avec plus de répétitions, entre 15 et 20 répétitions. Puis après, sur le deuxième mois, on va passer sur plutôt du 8 à 15 et puis après, on va passer sur du 5 à 8 répétitions sur le troisième mois et on va faire évoluer nos charges, évoluer l'entraînement comme ça sur le côté force. En parallèle, l'endurance On a une à deux séances dans la semaine, une qui reste à basse intensité et la deuxième qui peut être soit basse intensité, soit moyenne, soit haute intensité. Et honnêtement, si je devais choisir, je ferais un roulement sur trois semaines où on a cette basse intensité qui reste constante. Mais la deuxième séance, la semaine une, c'est basse intensité de nouveau. La semaine deux, c'est moyenne intensité. La semaine trois, c'est haute intensité. Et après, je recommence mon cycle. Et je fais ça. Et là,

  • Sean Seale

    combien de temps ?

  • Bryan Umana

    Ça va dépendre du format de la séance. mais typiquement... Pour une séance de haute intensité, pour une personne qui est déjà capable de le faire, on ne va pas par exemple faire de la haute intensité en course à pied si on ne sait pas courir une demi-heure en continu. On va progresser les choses. Mais pour quelqu'un qui s'entraîne, c'est peut-être six ou sept fois deux minutes de course avec une minute de marche à un effort de 8, 9 sur 10. Ça peut être une séance de haute intensité. Là, on a 12, 14 minutes de temps de travail effectif. Ça fait déjà une bonne séance. Et pour la moyenne intensité, on peut avoir... On peut avoir un 3x6 minutes ou un 3x8 minutes si on fait du seuil à 6, 7 sur 10. On peut avoir 2 à 3x12, 15 minutes si on fait du tempo à intensité 4, 5 maximum. Donc ça, ça va être dans les grands actes, les formats de séance. Et ça, donc, ça nous couvre déjà 3 mois d'entraînement.

  • Sean Seale

    Et juste la basse, tu ferais quoi ? 45, 1 heure ?

  • Bryan Umana

    Oui, quelque chose comme ça. Après, on bascule sur le mois suivant et là, on va remettre l'emphase sur l'endurance. Donc, on va passer à deux séances de force et on va passer à trois à quatre séances d'endurance. Sur les trois à quatre, idéalement, on en a deux qui restent à basse intensité. Et ensuite, peut-être que sur les deux premiers mois de ce cycle de trois mois, les deux intenses, on va les faire à moyenne intensité. Quand je dis intense, ça peut être moyenne, haute, très haute intensité. En gros, c'est d'un côté la basse intensité, la constante dont j'ai parlé tout à l'heure, et de l'autre côté, le reste. que ce soit moyen, haut ou très haut, pour moi, ça rentre dans le bocal de l'intensité. Et donc, peut-être pendant deux mois ou pendant six semaines, la moitié, on va faire deux séances de moyenne intensité. Et après, pendant les quatre dernières semaines ou les six dernières semaines, on va faire plutôt de la haute intensité. Ce qui fait que sur les trois mois, on a touché un petit peu à tout. On avait un équilibre déjà entre la basse et le reste, et on a touché à tout au niveau des intensités, de manière un petit peu plus ciblée par phase d'entraînement. Et après, tu recommences. C'est-à-dire que tu reviens sur ton cycle axé force et tu ne reprends pas au tout début de là où tu étais dans les trois mois de force précédents parce que tu as progressé et tu as pu maintenir une grande partie des qualités que tu avais développées, même si tu t'es focalisé sur l'endurance pendant trois mois, parce que tu as gardé ces deux séances de renfort. Peut-être même des fois, tu n'en as fait qu'une. Ce n'est pas grave, tu vas maintenir la majorité de tes qualités. Donc, tu vas pouvoir reprendre peut-être 5 ou 10 kilos plus haut sur tout par rapport à ce que tu avais fait il y a six mois en arrière. Et honnêtement, tu peux prendre les mêmes et recommencer les mêmes exercices, les mêmes répétitions et progresser ça petit à petit sur de nouveaux trois mois en faisant le même roulement de séance d'endurance en parallèle, en sachant que là aussi, tu auras augmenté de 5, 10, 15, 20 watts par rapport aux intensités que tu avais initialement. et si tu fais ça intelligemment sur une année et là c'est dans un contexte où tu n'as pas d'objectif de performance ou de compétition tu fais ça sur une année tu verras que quand tu reprends le cycle suivant et bien tu auras passé pas mal de niveaux déjà et t'auras développé de manière équilibrée ton endurance et ta force. Après, peut-être que l'année d'après, t'as envie d'orienter un peu plus sur la force, par exemple. Ok, et bien cette fois-ci, au lieu de faire 3 plus 3, tu fais 4 mois plutôt axé force et 2 mois plutôt axé endurance. Et tu répètes ça une deuxième fois dans l'année, donc là on va avoir une emphase un peu plus force, ou alors tu fais l'inverse. Tu fais 4 mois avec un peu plus d'endurance et 2 mois avec un petit peu plus de force, ce qui te permet de maintenir ces qualités dans l'année. Et après, il y a une infinité de... de composition possible selon ce que tu veux faire et selon les objectifs que tu as et selon tes paramètres d'entraînement, forcément. Mais l'idée, c'est toujours de penser dans ces grandes lignes et de penser en semaines et en mois, et pas juste de penser en entraînement. Les entraînements, c'est du détail. Et forcément, ils sont importants. Mais tant que tu respectes ces grandes lignes et ces intensités dont on a parlé, basse intensité en dessous de 4 sur 10, moyenne intensité entre 4 et 7 sur 10, haute intensité 8 et au-delà. Si tu respectes ça sur tes séances d'endurance, tu seras déjà bien, bien plus avancé que la majorité des gens qui s'entraînent aujourd'hui où ça n'y que n'y tête, où ça prend une séance sur Instagram parce qu'on pense que c'est cool. On fait une séance à la mort parce qu'on pense que c'est ça qui va nous faire évoluer. Et je ne dis pas qu'il ne faut pas s'entraîner dur. L'entraînement, c'est dur. Et il faut savoir se mettre dans le rougi. Il faut savoir se dépasser. Et il y a des moments où il faut aller au charbon et il faut aller se faire mal. il faudrait se faire du mal sans se faire mal mais il faut savoir répartir ça intelligemment, s'écouter, savoir quand ton corps dit « Non, ça, c'est trop, il faut que j'en fasse un petit peu moins. » Ou là, j'avais prévu cette grosse séance, mais en fait, il faut plutôt que je fasse une séance de récup aujourd'hui et je ferai ma grosse séance en fin de semaine quand j'aurai dormi un petit peu plus. Donc, il faut savoir équilibrer tout ça, mais de manière générale, le plan lui-même, c'est l'approche la plus simple, je dirais, si on a ces paramètres-là.

  • Sean Seale

    Et maintenant, si tu avais uniquement dix exercices à faire à vie,

  • Bryan Umana

    quels seraient ? ou tout combiner tout combiner elle serait-il c'est une question d'un podcast que j'ai entendu que ça va bien aussi moi j'aime j'aime beaucoup écouter ces modèles wisdom ouais il a posé j'adore j'adore j'adore chris et tout ce qu'il fait il est vraiment super intéressant et super inspirant comme comme bonhomme c'est un de mes podcast heures préférées à l'heure actuelle aussi très très admiratif de son travail je pense que je ferai course à pied vélo natation pour l'endurance. Après, il nous en reste 7. Un squat. Je pense que je prendrais un Bulgarian split squat parce que chaîne antérieure, chaîne postérieure, stabilité du tronc, tout ce qui va avec. Je pense que je prendrais ça. Soit un soulevé de terre, soit un hip thrust pour tout ce qui est postérieur. Et après, je ferais... pompe, traction et les trois derniers je prendrai trois exercices de force du du tronc, stabilité de la sangle abdominale donc un gainage normal, un gainage latéral et un pal of press en rotation donc en gros on a couvert les trois grandes modalités d'endurance vélo course à pied natation parce que si j'avais pas mis la natation on aurait pas eu le haut du corps en endurance et ça m'aurait posé problème et après on a rameur pourquoi la natation et pas rameur ? parce que parce que c'est corps complet c'est moins contraignant sur la chaîne post carrière le rameur c'est super mais c'est pas pour rien que tous les rameurs élite ils ont mal soit enfin ils ont des blessures soit au dos soit aux côtes parce que la zone lombaire elle est très sollicitée et c'est pas mauvais c'est juste la nature du sport et de la position donc c'est pas Ce ne serait pas ma modalité de choix pour cette raison-là. Et donc après, on a deux exercices bas du corps, chaîne antérieure, chaîne postérieure, deux exercices haut du corps, poussé, tiré, et après la sangle abdominale, c'est déjà pas mal.

  • Sean Seale

    Magnifique, merci. Ça me fait une petite... J'avais posé la question à KSwiss. Je ne sais pas, tu connais ? Tu as déjà entendu parler de Barthélémy Fent ? Ça te dit quelque chose ? Non. Le podcast extraterrien ?

  • Bryan Umana

    Oui, bien sûr. Oui, oui, Barth, oui, oui.

  • Sean Seale

    J'avais fait un épisode avec lui. Je vais poser aussi la question. J'essaie de poser la question à tous les sportifs ou ceux qui travaillent dans ce secteur-là. Ça me permet aussi de faire ma petite bibliothèque. Et Sean, je vais passer aux questions un peu plus scriptées. Est-ce que tu as des recommandations de livres, de podcasts ou autres, que ce soit en lien avec ton domaine ou toute autre recommandation ?

  • Bryan Umana

    Les douze lois pour la vie, les douze règles pour la vie de Jordan Peterson, le livre que je recommande grandement. C'est un monsieur qui a eu énormément d'impact sur moi il y a quelques années, encore aujourd'hui. Et je pense qu'il a une manière de voir le monde via son prisme de la psychologie et sa compréhension très détaillée des systèmes de pensée religieuse. et une intersection entre ces deux mondes qui est extrêmement intéressante. Et pour ceux qui veulent aller un cran plus loin, il faut aller regarder sa série de vidéos sur YouTube qui s'appelle « The Psychological Significance of the Biblical Stories » , donc la signifiance ou l'importance d'un point de vue de la psychologie des histoires bibliques. Et c'est une série de présentations qui est très très intéressante. Il faut être prêt à mettre son chapeau avec la petite hélice là, il faut être prêt à réfléchir. Mais c'est des vidéos très très intéressantes. Et vu que je suis sur son créneau, toutes les vidéos qu'il a faites sur ses lectures de psychologie, de personnalité notamment, de traits de personnalité. Très très intéressant pour savoir se connaître un petit peu mieux aussi. D'ailleurs il y a un test que tu peux faire en ligne qui s'appelle Understand Yourself. C'est un truc qui coûte 10 euros, quelque chose comme ça. C'est un questionnaire qui est basé sur le modèle des Big Five. C'est un modèle de trait de personnalité qui est, en gros, j'ai parlé des détails, mais qui découle de la méthode statistique. Et je pourrais trouver plus de références pour ceux que ça intéresse. Mais en gros, c'est une manière de catégoriser les traits de personnalité et de te placer sur un spectre entre 0 et 100 par rapport à une moyenne de population. Par exemple, c'est grâce à ça qu'on a compris avec ma femme que c'est pas que moi j'étais bordélique. et qu'elle était tout le temps sur mon dos parce qu'au final, moi, j'ai une tolérance au bordel qui n'est pas aussi importante que la majorité de la population. on va dire, moins bordélique que la majorité ou que la moyenne de la population. Mais c'est juste qu'elle, elle a une tolérance qui est encore plus basse que la mienne. Donc, c'est tout le temps elle qui va déclencher en premier quand il y a un peu trop dans la maison. Mais il suffit, s'il n'était pas là, un ou deux jours plus tard, moi, j'aurais de toute façon fait quelque chose parce que ça aurait été trop. Mais c'est tout le temps elle qui va déclencher avant parce qu'elle est juste un petit peu au-dessus de moi. Et donc, ça, c'est le genre de choses qu'on peut comprendre vis-à-vis de soi-même mais vis-à-vis des gens avec qui on vit, qui peut être très, très intéressante. donc je partirai là dessus et après pour finir parce que c'est aussi Peterson c'est toute sa série de vidéos qui s'appelle Maps of Meaning qui est donc les cartes du sens si on veut bien du sens de la vie de comment l'humain fonctionne vis-à-vis du sens et vis-à-vis de la direction que l'on prend et comment on interprète le monde autour de nous et c'est issu de son premier bouquin qui s'appelle Maps of Meaning qui est très très dur à lire je ne le conseillerais pas parce que c'est Merci. parce que c'est des longues phrases et c'est technique et même moi j'ai eu de la peine je l'ai pas terminé d'ailleurs ce bouquin par contre la série de vidéos qu'il a fait qui s'appelle Maps of Meaning il y a une vingtaine d'heures de vidéos en tout et j'ai regardé 4 ou 5 fois déjà donc voilà, recommandation full Jordan Peterson, si ça vous intéresse pas intéressez-vous parce que c'est fascinant ok,

  • Sean Seale

    merci j'ai une question qu'a une ancienne invitée m'a posé, a posé à un futur invité. Quand ressens-tu ton bonheur le plus fort ?

  • Bryan Umana

    C'est quand je vois des gens... qui trouvent du sens dans quelque chose que j'ai pu leur partager, que ce soit en direct ou via mes contenus, et qui l'appliquent, et qui voient vraiment les effets positifs que ça a sur eux, et que je... J'ai le sentiment, et c'est pas un sentiment du point de vue égoïste, c'est vraiment du bonheur pour moi de voir quand quelqu'un fait quelque chose de différent de ce qu'il faisait avant et que ça leur apporte à eux du bonheur. que ça leur permette d'aller dans une direction qui est positive et de se développer. Et de savoir que j'ai pu contribuer à ma petite échelle à faire avancer les choses pour cette personne d'une manière ou d'une autre, ça, ça me rend extrêmement heureux. Et d'ailleurs, c'est tout à fait dans la lignée de l'objectif que j'ai toujours eu avec Upside Strength, qui a toujours été, et ça, je l'ai dit avant même que j'ai un podcast, une communauté en ligne, quoi que ce soit, mon objectif, quand j'ai commencé à coacher, il y a plus de dix ans maintenant, ça a toujours été, je veux aider le plus de monde possible. et donc Dès que je peux aider quelqu'un d'une manière ou d'une autre, à petite ou à grande échelle, moi ça me rend heureux et c'est pour ça que je fais ce métier. C'est pour essayer d'aider un maximum de monde, encore une fois à ma modeste échelle, avec les quelques éléments que j'ai apportés sur les quelques sujets que je pense maîtriser. Mais ça, ça me rend extrêmement heureux quand quelqu'un peut, en gros... Mettre en application quelque chose et voir les retours et le ressentir et ensuite être impacté à une telle échelle qu'eux veulent commencer à le retransmettre aussi autour d'eux, ça je trouve que c'est beau, c'est le virus positif. Et donc si je peux transmettre ce virus positif, je... J'en suis grandi.

  • Sean Seale

    Est-ce que ça n'a pas déjà joué contre toi, le fait de trop, enfin je dis trop, peut-être que ce n'est pas le bon mot, mais vouloir donner, transmettre ou aider ? J'ai un pote qui m'a dit une fois, justement, qu'il est très bienveillant, à toujours vouloir donner, aider les gens. Et puis une fois, en parlant, il m'a dit... Je me suis rendu compte que je donnais trop et que certaines personnes ne se rendent pas compte à quel point je leur donne. Et une fois, il avait besoin d'un service X ou Y, un petit truc. Et en fait, la personne n'était pas là. Et donc là, il s'est dit, OK, peut-être qu'il faut que je freine ou alors que je donne vraiment aux gens. Je ne crois pas qu'il ait dit qu'il mérite, mais... Voilà, les personnes qui sont à même et qui répondront d'une certaine façon.

  • Bryan Umana

    Ce que je dis toujours, c'est que je ne suis pas dans le business de convaincre qui que ce soit. Donc, si les gens ne sont pas intéressés à écouter ce que j'ai à dire, ça ne me dérange pas du tout. Et je ne pense pas non plus être adapté à tout le monde. Je ne dis pas que tout le monde doit m'écouter ou devrait m'écouter. Si les gens trouvent un intérêt dans ce que je dis, qu'ils m'écoutent. Après... À mon avis, en tout cas, ma solution à ce que tu as dit là, à ce problème-là, c'est que je n'attends rien en retour. Parce que dès que tu attends quelque chose en retour, forcément, si ça ne se manifeste pas, tu vas être déçu. Et tu vas remettre en question le fait de donner. Mais moi, je sais que c'est par là que ça passe. C'est par le fait de partager et de donner. Je sais que c'est ce pour quoi moi, je suis fait. Et donc, je sais que c'est ce que je dois faire en perpétuité. là où j'ai pu m'écarter un petit peu de ce chemin dans le passé, c'est quand moi, je me suis négligé dans le processus. C'est-à-dire quand moi, j'ai dit oui à trop de choses, dit oui à trop de séminaires, dit oui à trop de déplacements et que ma santé en a pris un coup et que de ce fait-là, moi, je n'étais plus en capacité de donner comme je veux donner. Mais si moi, je me gère correctement, si je dors le soir, si je passe du temps au soleil, si je marche tous les jours, si je gère mon stress, si je prends un bain quand j'ai besoin de prendre un bain et arrêter de travailler. Je sais que je vais pouvoir continuer à faire ça dans la durée et ne pas moi m'oublier dans le processus. Mais le fait que les gens ne me donnent pas en retour ou qu'ils n'apprécient pas, ça m'est complètement égal parce que je ne donne pas pour recevoir quelque chose. Je donne parce que c'est ma raison d'être et c'est ce qui me donne envie de me lever le matin et c'est ce que je vais continuer à faire pour toujours, indépendamment de ce que les autres font en retour ou pas. Ceux qui sont autour de moi, à qui je peux demander des services, etc., c'est mes amis, c'est ma famille, c'est ceux qui... Et je connais leur nom et je sais que si je leur demande quelque chose, ils seront là pour moi. Mais je ne donne pas en espérant avoir quelque chose en retour le jour où j'en aurai besoin.

  • Sean Seale

    Et finalement Sean, qu'est-ce que le succès pour toi ?

  • Bryan Umana

    C'est tout ce dont on a parlé aujourd'hui pour le reste de ma vie. C'est-à-dire le fait de pouvoir... être heureux dans ce que je fais au quotidien, de pouvoir rester en santé et même de grandir de ce point de vue-là, de pouvoir continuer à m'exprimer dans le sport, de pouvoir continuer à m'exprimer sur des podcasts comme le tien. Merci beaucoup de m'avoir reçu, de m'avoir donné l'opportunité de partager un petit peu. C'est de pouvoir passer du temps avec mon fils, avec mes fils, avec ma femme, avec notre chien, avec nos futurs animaux et essayer de continuer à transmettre un maximum. et de, je l'espère, trouver l'analogie ou l'explication qui fera que les gens qui en ont besoin puissent prendre ce que je dis et puissent l'appliquer dans leur vie et, encore une fois, en retirer quelque chose de positif. Le nom Upside, en anglais, c'est le côté positif d'eux. Et ça n'avait pas commencé comme ça au départ au niveau du nom que j'ai imaginé. Pour moi, c'était le nom de l'entreprise que j'avais créé au départ. j'étais plutôt axé sur le développement de la force, sur le coaching privé, etc. Mais aujourd'hui, je me rends compte que le mot upside, ça correspond tout à fait à ma personnalité aussi. Je suis quelqu'un d'éternel positif, je l'ai dit avant. Et c'est une force que je veux garder et que je veux continuer à transmettre. Et donc, pour moi, c'est ça le succès, c'est pouvoir continuer à faire tout ça avec les gens que j'aime autour de moi. avec des personnes positives et qui sont prêtes à grandir et à évoluer, ça pour moi c'est le succès.

  • Sean Seale

    En tout cas merci, merci beaucoup pour tout ce que tu fais, tout ce que tu donnes, parce qu'il y a énormément de contenu, je sais plus si c'était en off ou on enregistrait déjà mais voilà, par ton podcast, par les podcasts dans lesquels tu es apparu ta chaîne YouTube, ton site tu offres des programmes aussi gratuitement D'ailleurs, on tape Upside Strength et on te trouve partout. .com

  • Bryan Umana

    .com pour le site, oui.

  • Sean Seale

    Insta, c'est pareil. YouTube, c'est pareil. Spotify, Apple Podcasts, c'est pareil. Sinon, est-ce que tu aurais un dernier élément à ajouter ? Un truc que tu voudrais absolument dire dont on n'aurait pas parlé ?

  • Bryan Umana

    Si les gens qui ont écouté ont trouvé ce podcast intéressant, je leur conseille de prendre un petit calepin et un stylo et de le remettre au début et de le réécouter une deuxième fois. Pas parce que j'aime bien le son de ma voix, mais je suis convaincu du fait qu'on passe trop vite sur les informations. Et moi, je sais que récemment, quand j'ai trouvé une étude intéressante, un podcast intéressant, une vidéo intéressante, j'en ai retiré beaucoup plus en le regardant ou en le lisant plusieurs fois d'affilée. Pas tout de suite, tout de suite, mais là, il y a un papier, par exemple, auquel je pense. qui parle notamment du lien entre le vivant et la lumière, qui retrace l'idée de l'émission de ce qu'on appelle des biophotons. En gros, c'est de la lumière qui est mise à très très faible intensité par le vivant, que ce soit des plantes, des animaux ou les humains, et qui retrace l'histoire de ces recherches. Ça a plus de 100 ans, ça a été découvert en 1923, donc ce n'est pas nouveau. Et ce papier, je l'ai lu cinq fois et je vais continuer à le relire pour continuer à comprendre différents éléments. Je pense que quand on trouve quelque chose d'intéressant, on s'y attarde pas assez. Donc ça peut être ce podcast, mais ça peut être un bouquin qu'ils sont en train de lire ou une série de vidéos qu'ils sont en train de lire ou une présentation ou autre. Regarder les choses plusieurs fois, parce que la relecture ou le revisionnage fait qu'on l'aborde complètement différemment de la première fois. Donc c'est pas le même podcast que t'écoutes en fait. Parce que vu que tu l'as déjà écouté, t'as des points d'accroche, y'a des choses que t'as bien comprises, y'en a d'autres que t'as un peu moins bien comprises. Et il ne faut pas juste le balayer et le passer à la suite, parce que ça, malheureusement, c'est le petit cirque de la dopamine de l'information. C'est-à-dire qu'on consomme l'information et après on la jette rapidement. C'est du fast-food de l'information. Mais si on veut vraiment intégrer les choses, il faut passer du temps avec. Et donc j'encourage les gens à passer plus de temps à lire ou écouter la même chose, si c'est intéressant pour eux, pour vraiment s'en imprégner et en retirer un maximum.

  • Sean Seale

    Merci pour cette recommandation, j'en prends note aussi.

  • Bryan Umana

    Avec plaisir.

  • Sean Seale

    Merci beaucoup Sean.

  • Bryan Umana

    Merci à toi.

  • Sean Seale

    A tout bientôt.

  • Bryan Umana

    A bientôt. Ciao ciao. Ciao.

  • Sean Seale

    Merci d'avoir écouté l'épisode dans l'entier et pour m'aider à continuer, je te demande une seule chose. Abonne-toi au podcast sur ta plateforme préférée, sur Spotify ou Apple Podcast par exemple, et sur YouTube. N'oublie pas de donner ton avis en le notant avec la meilleure note possible et de le partager autour de toi, c'est ce qui m'aide à continuer. Rendez-vous début août pour un nouvel épisode dans lequel on parlera avec la cofondatrice d'une chaîne de fitness suisse. Ciao ciao !

Share

Embed

You may also like