- Speaker #0
Tu peux raconter un exercice, un moment qui t'a marqué, qui a été difficile, où peut-être il y a eu tellement de doutes et peut-être de douleurs physiques ou mentales que tu as voulu arrêter et puis finalement tu n'as pas arrêté.
- Speaker #1
Déjà, j'ai pu forger un mental grâce peut-être à une certaine génétique de mes parents. J'ai une éducation aussi d'avoir un bon mental ou solide qui n'abandonne pas. Et j'ai eu une fois, ce n'était pas un doute, mais c'était une proposition, je me souviens bien. Alors, je vais prendre soin de ne pas rentrer dans les détails que je ne peux pas. Mais bien sûr, durant une marche, ce n'est pas un secret qu'il y a plein de marches tout le temps avec des gros sacs. Et en plus, il n'y a qu'à regarder les reportages qui se font sur la télé YouTube.
- Speaker #0
Il y a eu un nouveau...
- Speaker #1
Donc, on est là-dedans, pas autre chose. Mais une fois, je me suis trompé de chemin. Je n'ai jamais été très doué pour la navigation, pour l'orientation dans l'espace. Voilà, on a tous nos compétences. Moi, là-dedans, je ne sais pas ce que j'ai. Et du coup, je me souviens bien, il y avait... En fait, ça montait, il y avait un dénivelé, ça montait avec un petit chemin en zigzag. Et puis après, sur la carte, il y avait un chemin qui redescendait. Puis moi, je me suis dit, je monte là, parce que ça allait plus vite en fait. Moi, je suis assez physique. Puis après, je redescends là. Sauf que ce chemin, il était là en réalité. Donc j'arrivais en haut de la montagne, mais en haut de la montagne, il y avait un gouffre. Donc j'ai dû tout redescendre et faire le tour pour reprendre ce chemin-là. Et quand j'ai réalisé ça, j'ai appelé à la radio et j'ai dit voilà, je vais arriver un jour, je ne sais pas quand, je dois tournée descendre, faire le tour. Donc deux options, soit on arrête là ou soit vous m'attendez. Mais ça allait long, j'étais vraiment en retard je pense sur les autres. Là c'était vraiment, alors je me souviens bien, j'ai enlevé mon sac, je me suis mis à torse nu, je me suis fait à manger, à boire. Et puis après, j'ai appelé à la radio. Non, c'était le contraire. J'ai appelé à la radio, j'ai proposé ça. Soit on arrête, soit vous m'attendez. Puis eux, ils m'avaient dit, c'est toi qui décide. Puis du coup, OK. Alors là, je me souviens, je me suis mis en slip au milieu de la forêt. J'ai mangé et bu. Je me suis reposé un petit coup. Puis après, c'est reparti. Puis après, tu assumes parce que tu es en retard par rapport sur les autres. Ça veut dire que tu dors moins. C'est dur après. C'était très dur.
- Speaker #0
OK.
- Speaker #1
Mais toujours prendre comme un jeu et ça se passe bien. Et t'as toujours le sourire, tout se passe bien.
- Speaker #0
Ouais, c'est vrai. Après, c'est là...
- Speaker #1
Trois semaines. Si tu relativises vite, tu sais. Je pense que les sources d'inspiration comme Mike Horn, je le cite beaucoup, que je l'ai pu rencontrer aussi, ça inspire des gens qui tirent vers le haut, des lectures. Il y en a plein maintenant. Et te rappeler que ces mecs, ils ont fait bien plus que trois semaines. dans le noir, dans le froid, à moins 40, avec des ours polaires. Pourquoi tu te plains ? C'est que trois semaines. Tu peux y arriver. Il a deux jambes, deux bras, comme toi. Et ce qui différencie Mike Horn de beaucoup d'autres, c'est son aspect là. Oui, c'est clair. Enfin, je le pointe là, mais... Ou le mental, je ne sais pas où il est, mais... Oui. La conscience, oui.
- Speaker #0
D'ailleurs, on parle de Mike Horn et de personnes qui tirent vers le haut. Tu suis un petit peu les... Tu as parlé de Jody Spencer, donc j'imagine que tu as un petit peu d'influence. Ah oui, mais je sais aussi, tu as Ido Portal, que je suis un petit référent. Un docteur dont je n'ai plus... Cobbs, c'est ça ? Oui,
- Speaker #1
incroyable ce qu'il fait.
- Speaker #0
David Goggins, tu connais David Goggins ?
- Speaker #1
On en a beaucoup parlé, mais je ne l'ai pas lu. À force d'en parler, je connais toute l'histoire.
- Speaker #0
Oui, j'imagine. Voilà, c'est une petite aparté. Par rapport aux opérateurs des forces spéciales, dans le cadre du DRA10, j'ai entendu dire que pour toi, une personne des forces spéciales est un généraliste.
- Speaker #1
Moi, j'aime bien ça, ça fait longtemps que je n'en parle plus.
- Speaker #0
Ah, très bien. Et je trouve intéressant parce que je ne suis pas sûr que quand on parle de forces spéciales, on s'imagine directement. une personne des forces spéciales est un généraliste parce qu'on va quand même les voir tu vois dans une unité tu as une force spéciale et on a plus parfois l'image mais en fait c'est des spécialistes là dedans alors
- Speaker #1
devrait pas non effectivement et donc pourquoi pourquoi ce sont des généralistes pourquoi dans mon idéal le protecteur est un généraliste mais c'est mon idée à la moins ça veut pas dire que c'est de nouveau ma perception Après, il y a des spécialistes chez les forces spéciales, j'en doute pas, ou dans les groupes d'intervention. Mais j'ai toujours cette image, j'ai pu rencontrer des SAS, aussi, tu vois, tu fais un Swiss Red Commando, tu rencontres des unités étrangères.
- Speaker #0
Les SAS qui sont les forces spéciales anglaises.
- Speaker #1
Voilà, tu rencontres d'autres FS, tu vois, tu vois vraiment des gens qui sont vraiment normales, des généralistes. Ils sont bons nulle part, ils touchent à tout. Mais ils ont aussi l'aspect du cœur qui est en considération. Et je reste à penser qu'un fort spécial, il doit être un généraliste, il doit être un multitool, un couteau suisse. Il doit s'adapter à tous les environnements. On avait l'image du Rambo qui... C'était un Rambo, c'était un gars qui devait combattre dans la jungle au Vietnam à la base. Ça, c'est un spécialiste. Il doit survivre, il doit se faire emprisonner. C'est une machine. Il n'a pas de contact avec les civils, pratiquement. Il doit combattre sur le front, tu vois. Mais les temps ont changé, les terrains d'opération ont changé. On est en contact constant avec la population civile. Et on doit comprendre les autres cultures, les autres religions, les langues, les mœurs, la communication, verbale, non-verbale. Tout ça fait qu'on doit ouvrir notre... d'autres boîtes à outils. Je le vois toujours comme ça, oui. Par exemple, là, je fais aussi des protections de personnes dans le métier où je bosse actuellement. Et je vois que l'aspect interrelationnel, il est hyper important pour obtenir plus d'informations, pour connaître les habitudes du client et pouvoir ainsi mieux le protéger. Si tu es juste une arme en ras-glace... C'est dangereux, en fait, parce que tu ne reçois pas d'infos. Tu ne connais pas la personne. Tu ne peux pas anticiper. Ouais.
- Speaker #0
Tu as cité Rambo. Ouais,
- Speaker #1
parce que je regardais ses films quand je t'ai vu.
- Speaker #0
Bien sûr, moi aussi. Mais justement, je pense qu'il y a quand même un espèce de... de fantasmes, d'idées sur les forces spéciales parce que il y a eu Schwarzenegger aussi dans quoi ? Predator par exemple c'était le gars des forces spéciales aussi, Jean-Claude Van Damme je suis sûr qu'aussi il a été une fois dans sa carrière un militaire des forces spéciales tellement de films aussi justement ou c'est un film et donc tu te dis waouh, le héros est cette personne-là, donc ça t'inspire exactement. Quelles idées est-ce que tu aimerais ?
- Speaker #1
déconstruire je pense que tu vas me dire si je me trompe mais Walker Texas Ranger je crois qu'il y avait un message du coeur, un message spirituel c'est un pratiquant Chuck Norris, un croyant Il a cet aspect protecteur qu'on ne peut pas remettre en doute. Il est doué, il est bon. Il a aussi cette dose d'humour. Il est hyper doué dans le business. Il a une grande famille. Et dans Walker Texans Changer, il me semble qu'il allait... faire la loi, mais pas sans en abuser. C'est un shérif. Et je pense que ça, c'est le genre d'idéal qu'aujourd'hui... Tu me comprends, que je ciblerais. C'est un peu gnangnang, peut-être, ce que je dis là. Mais faire attention que ces idoles, ces jeux vidéo, ça peut nous tirer vers le haut, ça m'a tiré vers le haut. Rambo, c'est ce qui m'a tiré vers le haut. Mais après, on voit que c'est juste une... C'est pas un idole, c'est fake. Mais on est construit par du fake et on est attiré par du fake. Donc ça fait partie du game.
- Speaker #0
Mais justement, est-ce qu'il y a quand même un élément qui est vrai ou pas du tout ?
- Speaker #1
Dans le fait de ?
- Speaker #0
dans cette image qu'on a tu vois là tu parles de coeur tu parles d'amour tu dis que tu as rencontré on va dire des homologues anglais qui avait qui eux aussi étaient des personnes de coeur ouais parfois je crois On pourrait se dire, une personne des forces spéciales, c'est un gars, je dis c'est un gars, c'est quand même majoritairement des hommes, qui sont hyper sérieux, il n'y a pas de place pour l'humour, enfin tu vois, c'est carré, exactement. Et donc, qu'est-ce qui est faux là-dedans ?
- Speaker #1
Je ne pense pas qu'à juste et faux, il y a des tendances. Comme je te dis, il y a des forces spéciales. spécialistes qui sont en mode Rambo, je vais tout détruire, muscu, machin. Et il y en a qui sont des nobles protecteurs. Il n'y a pas juste, pas faux, mais moi, dans mes tendances, dans ma perception du monde, j'aspire aux nobles protecteurs, aux nobles samouraïs, tu vois. Et on en revient au code Bushido. C'est magnifique. J'aspire et je souhaite que les jeunes puissent être influencés par cet aspect d'une haute protecteur, qui protège le pays, qui protège sa famille. Tu sais le citoyen soldat, le livret qui a été fait pendant la Deuxième Guerre mondiale ? C'est un magnifique livret.
- Speaker #0
Je ne l'ai jamais lu.
- Speaker #1
C'est magnifique parce qu'il y a ces aspects. On comprend pourquoi on est un protecteur. Ce n'est pas juste pour tirer sur des gens en quelle horreur. Voyager à l'étranger, il y a vraiment une motivation qui est profonde et qui est noble derrière le noble soldat, le soldat citoyen, le livret du soldat, je ne sais plus comment il s'appelle.
- Speaker #0
Oui, soldat citoyen. Le soldat citoyen,
- Speaker #1
je crois.