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#55 partie 2: Ex-forces spéciales suisses, Bertrand Saugy : Prendre soin plutôt que réussir cover
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Bryan Umana | Des parcours inspirants

#55 partie 2: Ex-forces spéciales suisses, Bertrand Saugy : Prendre soin plutôt que réussir

#55 partie 2: Ex-forces spéciales suisses, Bertrand Saugy : Prendre soin plutôt que réussir

1h02 |25/05/2025
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Bryan Umana | Des parcours inspirants

#55 partie 2: Ex-forces spéciales suisses, Bertrand Saugy : Prendre soin plutôt que réussir

#55 partie 2: Ex-forces spéciales suisses, Bertrand Saugy : Prendre soin plutôt que réussir

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Description

Dans cette deuxième partie d’épisode de mon podcast suisse romand, Bertrand Saugy, ancien membre des forces spéciales suisses (DRA10) et aujourd’hui préparateur physique et mental, partage sa vision: celle d’une vie guidée non par la performance, mais par le soin, la présence, et la conscience de l’impermanence.


À contre-courant des discours dominants, il nous invite à redéfinir la force, le leadership et le confort. À travers son parcours inspirant et ses réflexions profondes, Bertrand explore comment la mort, l’échec et l’incertitude peuvent devenir des moteurs de transformation.


Une conversation sincère et profonde, qui parle autant aux entrepreneurs suisses et francophones qu’à toute personne en quête de sens.


Thèmes abordés :

- “Prendre soin” : une posture de vie

- Impermanence, mort et lucidité

- Le mythe de la “zone de confort”

- La force intérieure et la performance durable

- Leadership par l’écoute et la présence

- Spiritualité vécue et pleine conscience


Sommaire de l'épisode:

(00:00) Intro

(00:43) Intro Bryan

(02:06) Projet de vie et début partie 2

(12:59) Réflexion sur la mort – la zone de confort

(42:13) Des personnes qui l’ont inspiré

(53:29) Question d'un-e ancien-e invité-e

(56:04) Le succès

(58:22) Fin


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et pour les références citées dans l’épisode, voici le lien de notre page: https://bit.ly/ep55-bertrand-saugy


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens.


Je te donne rendez-vous dans le 23 juin pour un nouvel épisode!✌️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Bertrand Saugy

    Quand tu n'es pas à l'aise dans un domaine, tu es beaucoup plus en contact avec l'impermanence, avec l'insatisfaction, avec la frustration. Donc à moi, un idéal de « je veux ça » , il y a plutôt « ce qui m'est proposé, j'en prends soin et je développe plein de compétences » .

  • Speaker #1

    Ce qui est parfois, je trouve, paradoxal avec cette voie du milieu.

  • Bertrand Saugy

    Si ce n'est pas paradoxal, ce n'est pas la vérité. La vérité n'a pas de teinture. C'est très inspirant comme phrase. Il y a une tendance à croire que sortir de sa zone de confort, c'est pousser les limites du corps. Et là, on n'en prend plus soin du tout. J'ai un message, c'est de sortir de sa zone de confort, c'est de prendre soin de son corps.

  • Speaker #1

    Salut les amis et même sur un podcast. Dans mes épisodes, j'échange librement avec des entrepreneurs ou des experts passionnés sur des thèmes variés comme le sport, l'éducation et la santé. Je suis BrYan Umana, associé gérant de l'entreprise Wilight Telecoms, spécialiste en infrastructure informatique et téléphonie, COO et associé de la startup Solarsplit, une plateforme qui veut démocratiser l'investissement dans l'énergie solaire, enthousiaste de sport et de développement personnel. Pourquoi ce podcast ? Pour apprendre. être inspiré et partager tout ça avec toi. Dans cet épisode, j'échange avec Bertrand Sourgy, ancien membre des forces spéciales suisses, du DRA10 plus précisément, et il est aujourd'hui préparateur physique et mental. C'est la partie 2, et si tu n'as pas écouté la partie 1, je t'invite à le faire. Ici, on parle d'une vie guidée non pas par la performance, mais par le soin, la présence et la conscience de l'impermanence. Il nous invite à redéfinir la force, le leadership et le confort. A travers son parcours et ses réflexions profondes, On explore comment la mort, l'échec et l'incertitude peuvent devenir des moteurs de transformation. Je ne te retiens pas plus longtemps, mais avant, pour m'aider à grandir et à continuer, je te demande une seule chose. C'est de t'abonner à la plateforme de podcast sur laquelle tu l'écoutes, de laisser ta meilleure note possible, c'est-à-dire 5 étoiles, et de commenter. C'est ce qui fait grandir le podcast et qui me permet d'inviter plus de personnes. Je suis aussi sur Instagram, et notre nouveau site internet est en ligne. Tu y trouveras... toutes les références citées durant l'épisode. Bienvenue dans mon podcast et bonne écoute. Tu as tout ce qu'il faut en termes de crédibilité, en termes de bagage sportif, professionnel pour vraiment avoir une marque forte. Et donc c'est pour ça que moi je te pose la question en fait, est-ce que tu veux en vivre ? Parce que si tu voulais, je suis persuadé, et honnêtement, je sais pas, j'allais dire honnêtement, moi c'est avec plaisir qu'on brainstorm un peu, on se dit ok comment tu vas te mettre en avant etc. parce que bon déjà parce que avec L'heure qu'on passe maintenant et ce que j'ai pu écouter, rechercher, c'est difficile à dire parce qu'on ne se connaît pas, si ce n'est l'interaction qu'on a maintenant. En tout cas, j'apprécie ton humanité, ton côté humain. et pour moi c'est autant plus inspirant quand je vois des invités et que je continue à les voir évoluer. Moi, je me dis, il continue, il faut y aller, il faut continuer. Il y a de l'amour. Oui, c'est ça.

  • Bertrand Saugy

    Ido, il est à fond aussi. Oui,

  • Speaker #1

    écoute, j'en suis sûr.

  • Bertrand Saugy

    Mais encore une fois, c'est ce qui nous est proposé. Je te coupe un peu, mais qu'est-ce que j'aimerais concrètement ? C'est ce qui m'est proposé de plus en plus. Qu'est-ce qui m'est proposé en fait ? J'aime beaucoup... Le terme « prendre soin » . Est-ce que je prends soin de ce qui m'est proposé ? Aujourd'hui, tu m'as proposé un podcast. On ne se connaît pas, un petit message, tu viens à la gare. Est-ce que maintenant, on a pris soin de ce moment ensemble ? La réponse est oui, clairement. On a pris... Je pense... Enfin non, je suis sûr. On a pris soin de ce qu'on a dit, de la manière dont on le dit. Donc, est-ce que... Qu'est-ce que je souhaite, moi, c'est de prendre soin de ce qu'il m'a proposé. Et c'est moins une impulse de ce que je veux, parce qu'en fait, je vois qu'avec du recul, tout ce que j'ai voulu, j'ai très peu obtenu de ce que je voulais, en fait. Je voulais pas... Un enfant, c'était pas genre, je veux un enfant. Il est venu, l'enfant. C'est incroyable. Je veux être un bon papa. Je sais pas ce que c'est un bon papa. Du coup, j'ai lâché... J'ai essayé de lâcher prise, et en fait, je me découvre papa. j'ai pas une connotation du papa, tu vois, une idée préconçue du papa. Et ce que je souhaite, c'est pas de vivre mon entreprise, non, c'est de prendre soin de ce qui m'est proposé. Et je remarque dans la vie, ce qu'on me propose de plus en plus, c'est de... d'amener du bien, d'amener de l'évolution, d'amener de la conscience aux gens. Je pense que mon rôle, il est de plus en plus actuel, mon rôle, il est là-dedans. Donc grâce au fait que j'ai eu beaucoup d'échecs, grâce à tout ce que j'ai, ça me permet aujourd'hui de véhiculer ce message d'impermanence, d'imprévisibilité à rendre prévisible. Qu'est-ce qu'on a dit ? Prendre soin, de la pleine conscience, des outils qui ne sont pas un absolu. Tout ça, je peux le dire aujourd'hui parce que je l'ai pleinement vécu. Donc tout est un cadeau pour moi de ce que j'ai eu. Donc de force, je pourrais forcer et développer mon entreprise. Je connais beaucoup de gens. Mais c'est de nouveau quelque chose qui vient de moi. Et je suis plutôt dans une tendance à qu'est-ce qui m'est proposé. Je trouve ça génial, c'est une aventure chaque jour. Je me réveille le matin, déjà, c'est la surprise. Comment je me réveille ? Est-ce que je me réveille vivant déjà ? Ça commence là, à cultiver. J'ai des clients qui ont des AVC, des grands sportifs. On a fait un AVC de la moelle épinière, grand sportif. Moelle épinière, il s'est réveillé à l'hôpital comme ça. Ça, c'est la proposition. Est-ce que je prends soin de ça ? Et à ce client-là, du coup, je lui ai dit, maintenant, tu prends soin de ta réhabilitation. C'est dur, c'est un grand sportif, qui est très connu aussi d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Tu peux le citer ?

  • Bertrand Saugy

    Non. Non, non, ce serait... Non, mais c'est pas... C'est pour des questions de... Non, ça servira à rien. Mais c'est une personne qui... Très connue dans le sens... Dans le milieu où il est,

  • Speaker #1

    il est très connu.

  • Bertrand Saugy

    Et du coup, je lui ai dit, maintenant, il y a une chose que tu peux faire. Le reste, c'est du fantasme, c'est du romantisme. Ouais, je veux remarcher, je veux recourir. Et encore une fois, c'est facile à dire, difficile à faire. Mais il y a une chose que tu peux, c'est de prendre soin de ta réhabilitation. Le gars aujourd'hui, il vient de faire des trails en Corse, il est au taquet. six mois après son AVC. Je ne veux pas faire une happy end ou bien des histoires sexy qu'on vend sur le marché et du coup on vend des millions de livres. J'ai aussi un client qui a fait un AVC qui a beaucoup de difficultés deux ans après, je ne dis pas. Mais même ce client qui a fait un AVC, il prend soin. Et ça, ça fait toute la différence. Parce qu'il y a plein de compétences à développer quand on prend soin. Tu vois ? Donc il y a moins un idéal de je veux ça, il y a plutôt ce qui m'est proposé, j'en prends soin et je développe plein de compétences. Et moi, dans mon chemin de vie, ce que je souhaite, c'est de pouvoir aider les autres. Vraiment, de manière temporaire, certes, mais d'amener plus de bonheur, d'amener plus, de développer les compétences aux autres. D'une part, en faisant ça, j'en développe énorme. Je suis quand même conscient de ça. C'est pas que je suis... La fausse modestie, c'est de l'orgueil aussi. Mais d'aider les autres, pour moi, c'est de voir que l'être humain... des animaux, ils ont des compétences intrinsèques inouïes et ça, ça me botte. Donc si maintenant je dois aller postuler au chômage, je vais continuer à prendre soin de chômage puis je vais rencontrer d'autres personnes et puis on va discuter. C'est tellement chouette. Alors oui, il y a la notion qu'il faut payer ses factures. Oui, je dois nourrir ma famille. Il faut prendre ça en considération sinon on est dans une époque post 68 arde où il y a un idéal de nouveau c'est pas ça que je veux dire mais c'est prendre soin donc faut prendre soin aussi de ramener de l'argent en fin de mois il faut que je prenne soin de ça ouais voilà ouais non c'est prendre soin take care ouais parce que Combien de fois dans la journée on a ce qu'on veut ? Et là on reparle de l'insatisfaction du départ. Jamais, il y a toujours quelque chose qui fait chier. Et en fait on se dit, quand je serai là, ou ce soir je prendrai soin, je ferai ma médite, je ferai ma mobilité. Quand je rentre ce soir, je prendrai du temps avec le petit. Tout ça c'est du romantisme. Est-ce que maintenant, je peux prendre soin avec qui je suis assis à côté dans le train ? S'il veut parler. Est-ce que je peux prendre soin de bien écouter ma musique si j'écoute la musique dans le train ? Et de m'intéresser aux instruments. Et en fait, ça ne s'arrête jamais après. C'est un peu à quoi j'aspire, en fait. Peut-être. Et ça explique pourquoi il y a ces changes. Tu m'avais parlé, tu as fait beaucoup de choses dans ta vie et tout. J'ai des causes et conditions. J'ai planté des graines dans une vie passée, si on y croit ou pas. Mais dans cette vie qui font que je suis toujours en contact plutôt dans ce qui m'est proposé. J'y vais, je suis attiré. plutôt que je force, je suis attiré. Pourquoi j'ai fait du powerlifting, du strongman et de l'haltérophilie ? On pourrait dire pourquoi j'ai fait du crossfit, mais pendant le crossfit, je voyais que mes faiblesses, c'était les sports de force. Et du coup, j'ai dit, pour être un meilleur crossfitter, je vais développer la force. Pourquoi je voulais être un meilleur crossfitter ? Parce que je voulais en faire mon entreprise. Pourquoi je voulais en faire mon entreprise ? Parce que je voulais aider les gens à apprendre à bouger. Pourquoi je voulais apprendre aux gens à bouger ? Parce que je voulais qu'ils soient un peu plus heureux et qu'ils développent cette... cette prévisibilité tu vois ce chemin puis du coup en allant dans les sports de force je commence à être qualifié pour les championnats d'Europe en powerlifting par exemple en Lituanie et là je vois qu'il y a une zone de confort aussi qui s'installe il y a une routine il y a ok j'ai vu le truc peut-être et tout d'un coup il y a quelque chose on me propose une nouveauté et là je me dis waouh j'ai tellement de progression là-dedans et j'ai tellement exploré là-dedans que chut Ça passe à autre chose. C'est très mouvant, en fait. C'est un peu mon chemin de vie. Mais ce qui fait que ces compétences intrinsèques d'adaptation, elles sont toujours développées, de résilience, de se connaître qui est le soi et d'être en contact avec l'impermanence. Quand tu n'es pas à l'aise dans un domaine, tu es beaucoup plus en contact avec l'impermanence, avec l'insatisfaction, avec la frustration. Quand tu es sur tes lauriers... C'est qui qui est content ? L'orgueil seulement. La zone confort, c'est de l'orgueil. On l'a tous. Je suis bien, j'ai un bureau, j'ai une paye, j'ai une famille. Ok ? C'est qui qui est vraiment... En fait, c'est comme si tu cherches le contact avec l'impermanence des situations, parce que tu sais qu'il y a quelque chose à comprendre là-dedans. Ça va, je n'ai pas trop loin ?

  • Speaker #1

    Non, non, non.

  • Bertrand Saugy

    Et je dois dire, une dernière source de motivation, oui, L'amour et compassion, ces qualités intrinsèques. Il y a la mort dans tout ça, qui pour moi est très forte. Et ça, quand tu es en contact avec la permanence, tu es en contact avec la mort. Qu'est-ce que c'est la mort ? Quand tu as des proches qui commencent à mourir, tu commences à te poser des questions.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Bertrand Saugy

    Alors quand c'est des personnes de 90 ans, tu dis, ouais, c'est dans leur... Ouais, j'ai le temps. J'ai 40 ans. Et quand c'est un jeune qui meurt, c'est quoi, pourquoi ? Et là tu te dis, quand je meurs, tout ce que j'ai fait, à quoi ça sert ? Alors c'est facile, il faut se mettre dedans, mais c'est flippant d'abord. Je meurs, c'est comme ça, c'est fini, tu ne prends rien avec. Rien. Puis d'ailleurs, c'est quoi la mort ? Il y a quoi après la mort ? Et tout ça m'amène à me rappeler que l'impermanence, il faut en prendre soin, parce que c'est une motivation en fait. Qu'est-ce que je veux à la mort ? Quand tu as des regrets à la mort, c'est vraiment dur. Tu as une souffrance extrême, ça c'est sûr. Et après, si tu crois à quelque chose après la mort, il y a des choses qui peuvent se passer dans cette vie-là.

  • Speaker #1

    Oui, on est le 1er mai aujourd'hui. Comme tu l'as bien remarqué, Anne Chatel se fait rire. D'ailleurs, j'ai oublié, mais je remercie Micro City qui est... Donc le lieu où on est aujourd'hui et qui nous accueille, Microsté qui est le pôle innovation du canton de Neuchâtel. Et donc, ce n'est pas ça ce que je veux dire. Je veux dire, on est le 1er mai. Et dans le mois d'avril, j'ai eu deux funérailles. Et je n'en ai pas eu beaucoup dans ma vie. Et puis là, c'était ma tante, donc jeune. 55 je crois, mort d'un cancer, soeur de mon père et le frère d'un de mes collègues qui lui avait 29 ans ou 28 ans, qui malheureusement a eu un accident de route montagne il y a une semaine, quelque chose comme ça. Et donc, comme tu l'as dit, deux personnes, une personne de 55 ans. qui reste jeune, et une autre de 29 ans, qui est encore plus jeune. Et c'est vrai que ça remet en cause, enfin en tout cas, ça fait poser des questions. Mais après, ce qui est compliqué je trouve, c'est que j'ai l'impression que si on se pose trop de questions par rapport à ça, on pourrait ne plus rien faire. Tu sais, maintenant tu parles de l'impermanence. Si j'ai bien compris, la permanence finalement c'est cette sortie de la zone de confort. C'est ça, hein ?

  • Bertrand Saugy

    Je pense que la conséquence de l'impermanence, comme on la vit, c'est... Attends, t'as fait un cheminement rapide, là.

  • Speaker #1

    Ouais, mais...

  • Bertrand Saugy

    C'est une réponse à l'impermanence. C'est de se familiariser avec l'imprévisibilité.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Bertrand Saugy

    Vu que tout change constamment, on s'entraîne à rendre les choses prévisibles. C'est ça ?

  • Speaker #1

    Exact.

  • Bertrand Saugy

    En sortant de sa zone de confort.

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc, c'est quand même le chemin... souhaité. En tout cas, toi, c'est le chemin que tu as choisi de...

  • Bertrand Saugy

    C'est une réponse à le stress de la permanence, peut-être. C'est déjà un début de réponse à « purée, je fais quoi ? » Ouais, ça oui.

  • Speaker #1

    Et maintenant, tu as cité ton grand-père, qui lui, justement, n'était pas dans cette permanence.

  • Bertrand Saugy

    Pas plus que ça, je pense. C'était mon avis. Ouais, ouais. C'était la belle époque. Oui, oui. Le marché qui ne fait que croître.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement. Effectivement. J'ai beaucoup de personnes dans ma famille qui sont là-dedans, dans un schéma très classique. Donc, c'est sans jugement que je dis ça. Mais en fait, j'aimerais rebondir là-dessus parce que je trouve très intéressant. Justement, il ne sait pas potentiellement... le mot... Parlons pas de ton grand-père parce que je le connais pas. Mais une personne qui justement a vécu d'une manière très sereine, tout s'est bien passé dans sa vie, jamais rencontré de...

  • Bertrand Saugy

    Physiquement,

  • Speaker #1

    entrainement,

  • Bertrand Saugy

    boulot, femme.

  • Speaker #1

    Exact. Mais voilà, tranquille.

  • Bertrand Saugy

    Maison.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis une fois, boum, sa femme ou un de ses enfants qui décède, accident ou autre. Et là, justement, si on s'est pas entraîné un minimum... Et après, ça...

  • Bertrand Saugy

    Je sais pas si on... c'est vrai que c'est hyper complexe parce que si on ne s'est pas posé la question plus tôt on tombe de haut ça oui je pense quand même on ne peut pas se préparer à l'ensemble c'est vrai je suis d'accord d'ailleurs j'ai un bon ami qui a pratiqué presque toute sa vie qui a perdu son fils dans un accident de scooter il était effondré par contre il a eu des réponses à tout ça Il est en paix maintenant parce qu'il a des réponses grâce à son entraînement. Donc ça, oui, je pense.

  • Speaker #1

    C'est vrai que tu as raison.

  • Bertrand Saugy

    Il peut passer à autre chose.

  • Speaker #1

    Le niveau est tellement complexe, il y a tellement de chemins neuronaux qui se font. Par contre, neurologiquement et scientifiquement, c'est quand même prouvé que plus tu vas créer de chemins, par exemple dans l'inconfort, plus ce sera facile dans une situation d'inconfort. Et là, on en revient à une grande partie de notre échange d'aujourd'hui. Et c'est là où, en fait, moi, une de mes motivations pour sortir de la zone de confort, c'est justement de ne pas arrêter de m'entraîner, bien que je travaille beaucoup. La facilité pour moi, ce serait clairement de me dire, aujourd'hui j'ai trop de travail, généralement je me lève vers 5h du matin, et je m'entraîne à 6h du matin. Je me suis parfois, souvent dit, je me lève à la même heure, quand il pleut dehors, et je me suis dit que j'allais courir, ou en hiver, il neige, il fait froid, t'as pas envie, des fois ça me passe par la tête de me dire, je vais bosser, je compense. Et en vrai, je suis... Je ne vais pas glander ou je ne vais pas me recoucher ou je ne vais pas regarder la télé. Non, je vais bosser. Je vais bosser. Je veux dire, je vais bosser pour les boîtes. Donc, je ne fais pas rien. Pourtant, c'est plus facile d'aller bosser plutôt que de sortir quand il fait froid. Ou pareil, les dimanches, on va se baigner avec ma femme, avec ma mère, ma belle-mère. J'ai des oncles, on va se baigner en hiver, tous les dimanches dans le lac de Neuch. Quand il pleut, il neige. je préférais bosser je pourrais me dire je vais bosser je vais pas regarder une série et tu vas là-bas et moi je suis persuadé mais peut-être aussi parce que je le crois peut-être ça m'aide dans ce sens là c'est une motivation qui fait que ma vie elle est facile j'habite en Suisse je bosse dans des entreprises dans lesquelles je suis associé Alors évidemment, il y a des hauts, des bas, il faut gérer les liquidités, il y a des gens qui partent, etc. Mais fondamentalement, j'ai un toit, j'ai à manger, je ne me pose pas trop de questions pour manger le soir. Tu vois ce que je veux dire ? Tout est facile. Je pourrais être dans cet confort. Et je pense que d'aller courir en hiver, de prendre la douche froide du matin quand on ne veut pas prendre, de s'entraîner bien quand on ne veut pas s'entraîner, ça m'entraîne et mentalement à potentiellement des épreuves qui pourraient arriver dans ma vie comme la perte vraiment d'un être cher. Et moi je pense que ça... ça pourrait m'aider ou ça m'aidera dans 50 ans quand l'un de mes parents partira. Je me dis que tout ça, c'est pour le jour où.

  • Bertrand Saugy

    C'est intéressant. Première chose intéressante. Quand une personne décède, on a l'occasion de prendre soin de nouveau. Dans la plupart du cas, on ne veut pas voir la mort de face. On ne veut pas la voir. Je ne sais pas si tu connais Monty Python, Monty Python, les Flying Circus. Moi, j'ai des origines anglaises, mais les Monty Python, en français, on dit que c'est des êtres de lumière, ils sont intelligents, doués, philosophie, machin, tout. Puis ils en ont fait de l'humour noir. Tu connais Alain Chabat ? Oui. Alain Chabat, sa référence, c'est les Monty Python, par exemple. Ça s'appelait comment ? Les Nuls. Tu n'as pas connu ? Non. Sur Canal+. Non. Ça vient aussi de là. Bref, la mort, elle toque à la porte. Ils sont en train de faire un repas. Puis la mort, avec la faux, elle toque à la porte. Puis tu fais, c'est qui ? C'est la mort. Et puis, oh non, mais on n'a invité personne. On finit le repas et dit, c'est la mort. Non mais vous revenez plus tard, là, on est en train de manger, on veut pas être dérangé et tout. Puis après, la mort, elle vient. Il dit, maintenant, vous êtes morts. Puis après, ils disent... Elle est magnifique, cette scène. Il dit, non mais, s'il vous plaît, juste finir le repas, le dessert, et puis après, on rediscute. C'est vraiment... Puis après, bah, tout le monde meurt, quoi. Il a dit, dans votre repas, il y a eu du poids, c'était empoisonné, vous meurez tous maintenant. Puis c'est fini. Pour dire que... Ça me touche quand je dis ça. En fait, quand... Pour moi... Quel est le cadeau, quelle est la bénédiction, quelle est la proposition quand il y a la mort proche de chez toi ? C'est de s'y intéresser. c'est de prendre soin d'être avec la personne de souffrir avec la personne on a tendance à que la mort soit tabou en fait dans nos sociétés étaient d'accord avec ça enfin je ne rentre pas en fait le cadre le cadeau de la mort je dis pas que le amour c'est cool du tout mais je dis que ce qu'on peut avoir comme opportunité à la mort c'est de s'intéresser nous à la permanence et de de se dire, wow, mais c'est quelque chose. Et du coup, ça peut avoir une influence sur toute notre vie. Quand mon grand-papa, il est décédé, très âgé, presque à 100 ans, chaque fois que je vais le voir, On a mis ses cendres dans la forêt. En fait, c'est ça la proposition pour moi. C'est grand-papa, tu me donnes une leçon là. Tu me dis que ça va être moi tôt ou tard. Un jour de moins. Chaque jour, c'est un jour de moins. En plus, la mort, c'est qu'on n'a que cette vie-là qui nous est donnée. C'est ouf quand tu penses. Tout ce qu'on fait, c'est ça la proposition, c'est la seule. Après, on n'en sait rien. On ne sait pas si on va au paradis, si on a une nouvelle vie. On ne sait pas concrètement, on ne le sait pas. C'est des érudits qui ont dit d'après eux, d'après leurs expériences. Mais tout ce qu'on a, c'est maintenant. On a le choix de prendre soin ou alors on pourrait dire, si j'ai que maintenant, je profite et puis je me bourre la gueule et tout. Ça, c'est des tendances, du coup. Je ne dis pas que c'est juste ou faux. Mais dans mon cheminement, dans ma réflexion, c'est de plus en plus de... Wow, quelle vie, quelle préciosité de la vie humaine, en fait. Avec ce développement de compétence, la capacité de comprendre les autres, d'être avec les autres, de grandir ensemble. Voilà, c'est comme ça que je le vois. Maintenant, je voulais rebondir sur un point, c'était sortir de cette zone de confort qui est très commerciale. Sortir de sa zone de confort, tu vois là les omnéandertals qui font du ski-erg dans la forêt en slip, qui font du benchpress sur un banc rogue au milieu de la forêt, ça part dans tous les sens. C'est du consumerisme, ça fait vendre, tant mieux, les gens bougent. Mais... Il y a une tendance à croire que sortir de sa zone de confort, c'est de pousser les limites du corps. Et là, on n'en prend plus soin du tout. J'ai un message, c'est de sortir de sa zone de confort, c'est de prendre soin de son corps. Prendre soin de son corps, c'est pouvoir être là pour les autres quand il y aura besoin, durer un maximum dans le temps comme on peut. C'est ça pour moi. Maintenant, les gens qui m'écoutent disent « Bertrand, tu as fait tellement de choses de ouf dans ta vie » . J'en ai fait tellement. Mais plus j'ai fait d'activités, plus j'ai vu qu'en fait, c'était quoi sortir de sa zone de confort ? C'est d'être dans l'inaction, plus en plus. C'est quoi d'être dans l'inaction ? Ça, c'est sortir de sa zone de confort, quand tu parles de rien faire. C'est intéressant. C'est pour ça que cette retraite en silence m'a vraiment ouvert les œillères. je sais pas, 15 jours, je sais plus, 12 jours, en silence, assis, à observer ton souffle. Ça, c'était ça, là ! Le vrai challenge Wim Hof, et puis... Tu vois ? Donc je pense que t'as une phase dans la vie où tu vas explorer tes capacités physiques, tu vas explorer le monde et tout, mais petit à petit, tu vas voir que de savoir qui tu es vraiment et quelles sont tes qualités, c'est dans l'inaction, c'est d'être... Et là vient la méditation par exemple. Et tout ce chemin en fait, tu peux faire le tour du monde en étant dans l'inaction, en étant juste là et d'observer. Et tout va sortir. Parce qu'à la fin quand tu dis j'ai pas envie de courir dans le froid, c'est quoi l'émotion, c'est quoi qui te fait que tu veux pas courir dans l'eau froide ? T'arrives à le dire ? C'est de l'aversion ? C'est que t'as pas envie. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Bertrand Saugy

    T'as envie de te mettre face à un mur, assis, ou sur une chaise, face à un mur, à observer ton souffle 20 minutes.

  • Speaker #1

    Je pense une fois comme ça, oui, après...

  • Bertrand Saugy

    Tu le fais chaque jour. Ouais, c'est ça. T'as la même aversion. En fait, on voit que toutes ces hyperactivités physiques extrêmes, il y a la mode des trails, des ultras et tout, c'est bien de passer par là, mais après on voit qu'en fait... on a tout chez nous à la maison, on a tous les outils pour développer cette résilience mentale. Tu vois ce que je veux dire ? Pareil pour la résilience physique, je vois que le temps... grâce à Ido notamment et à Dr Cobb, j'ai étudié la neurologie fonctionnelle grâce à Dr Cobb, en fait, regarde l'isométrique. Et Kaysuiz, je l'adore pour ça, il travaille beaucoup avec son corps aussi. Tu fais de l'isométrique, tu n'as pas de la résilience physique et mentale en même temps. Qui veut faire de l'isométrique ? Et là j'en suis à travailler par exemple des postures, toi qui as fait du Jeet Kune Do, qui vient à la base des arts martiaux chinois, ou du Qigong aussi, de tenir la position de l'arbre 20 minutes. Mais qu'est-ce que c'est intéressant, qu'est-ce que c'est chiant, qu'est-ce que c'est dû ! tu sais ces positions que tu tiens, tai chi tout ça. Et en fait je vois que on a tout aussi pour développer une résilience physique avec le corps, avec des exercices peut-être complexes, un handstand, c'est magnifique d'être sur les mains. Mais pour maîtriser un handstand, tu as tout. Tu as de la force, tu as de l'équilibre, tu as de la mobilité, force plus souplesse. Et tu as de la patience, tu as du prendre soin, tu as de la vigilance, tu as tout dedans. Et je pense que de nouveau, d'abord tu explores les montagnes, tu vas gravir l'Everest. Et après, peut-être petit à petit, si tes tendances sont celles-là, tu vas petit à petit voir qu'en fait, que tu as tout là, ici, dans cette pièce. Et c'est là où c'est incroyable, en fait. Donc, après, tu te réjouis de chaque opportunité, parce que chaque opportunité est une proposition de grandir, d'élargir, d'accueillir, en fait. Ça te parle ?

  • Speaker #1

    Oui. Et puis, c'est vrai qu'il y a...

  • Bertrand Saugy

    Excuse-moi, je te comprends encore une fois, parce que ça m'a marqué quand tu as dit « je vais aller courir là, je vais faire ça, je vais faire ça » . Tu vas t'user et après, tu vas compenser avec le sucre, avec l'alcool. Plus les gens vont dans les extrêmes, plus ils ont des systèmes de compensation. Est-ce que c'est ça de sortir de sa zone de confort ? Je ne suis pas sûr. Pour moi, Bertrand Piccard, qui est une source pour moi, vous connaissez Bertrand Piccard, le psychiatre et l'éclairateur, il a dit une fois, si un jour tu es fatigué, tu ne bois pas de café et le soir tu vas au lit plus tôt. J'adore cette phrase. Tu arrives à te dire, ce soir, je coupe les écrans à 18h et puis je vais au lit à 20h. Ça, c'est sortir de sa zone de confort. Donc, l'hyprasexy, pour moi, sortir de ma zone de confort, c'est d'aller en ville, je ne sais pas, à Paris avec ma famille. Ça, c'est sortir de ma zone de confort, faire du shopping, prendre le train. Il n'y a pas besoin d'aller... Peut-être pour certains, il y a besoin d'aller en forêt, des gars qui sont dans les bureaux, ouais, allez-y. Mais souvent, ce mythe du viking, ça me fait rire, moi, avec une hache là, on voit de tout. Est-ce qu'il est vraiment en train de sortir de sa zone de confort, le gars ?

  • Speaker #1

    Non, s'il est là-dedans tout le temps, c'est sa zone.

  • Bertrand Saugy

    Et du coup, tant mieux pour lui, il fait vibrer plein de gens, je ne dis pas, c'est vraiment bien, ça fait bouger les gens, ça découvre la nature, le froid. Mais lui-même, il... Il ne fait pas ce qu'il vend, en fait. Et là, j'ai un problème dans ce qui se vend souvent sur le marché, c'est que le cordonnier est le plus mal chaussé. Ido, il en parle beaucoup. Souvent, le sensei, il a un gros bide. Les senseis en JJB, en karaté, ils ont des gros bides. Et lui, il dit qu'il ne comprend pas. Et je pense que ce viking, super, il a développé une méthode de sortir de sa zone de confort et tout, ouga ouga, très bien. Mais lui-même, qu'est-ce qu'il fait, lui ? Alors oui, il aide les autres, c'est bien, mais lui aussi devrait explorer sa hors-zone de confort.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est intéressant. C'est vrai que dans mon cas... je pense qu'il ya alors pour les personnes par an qui bossent beaucoup parce qu'elle développe des entreprises ont enfin tout comme moi j'ai accepté depuis quelques années d'investir du temps beaucoup de temps dans ces entreprises en question Finalement, on n'a pas parlé de sacrifice. On en a parlé en offre rapidement en disant que ce serait intéressant de parler de ça. Je ne l'appelle pas sacrifice, c'est une contrepartie aujourd'hui que j'ai décidé d'appliquer. Mais par contre, l'aspect physique reste important pour moi. Le sport, je suis un enthousiaste de sport et j'aime le sport. Donc, c'est ma façon à moi de sortir de ma zone de confort. Alors, effectivement, je pourrais, par exemple, on m'avait recommandé, pour x ou y raison, de méditer tous les jours pendant 20 minutes et de passer à 40 minutes. J'ai commencé et en fait, le matin, ça faisait que je ne pouvais plus m'entraîner à 6 heures. Donc, soit je ne m'entraînais pas physiquement, soit j'allais plus tard au bureau, chose que je ne voulais pas. Donc, j'ai coupé la méditation et j'ai continué mon sport. C'est une phase dans laquelle je suis aujourd'hui. En tout cas, mentalement, ça me fait plus du bien aujourd'hui. Alors, ça fait que je suis moins dans mes émotions et dans le ressenti parce que je ne médite pas. Mais ce sport que je fais est une sorte de besoin où en tout cas, je me sens mieux. quand je l'ai fait et ça me permet aussi, c'est même une question de confiance en soi, tu sais quand tu as fait ton sport, tu te sens capable, on dirait, tu vois. Ouais,

  • Bertrand Saugy

    c'est important.

  • Speaker #1

    Mais par contre effectivement, ça je suis complètement d'accord avec toi, c'est une chose que je ne fais pas. Après si d'un autre côté tu compenses, et typiquement, je ne savais pas que Bertrand Piccard disait ça, mais c'est marrant parce que chaque fois si j'ai une petite nuit, X ou Y raison, que ce soit un voyage, tu reviens, t'as mal dormi, tu t'es fatigué, je ne vais pas prendre de café. Je ne le prends pas, mais c'est aussi parce que je n'ai pas l'impression que ça me stimule comme peut-être certaines personnes. Moi, je bois du café parce que j'aime, j'aime vraiment le goût du café. D'ailleurs, je n'en bois pas plus que deux, voire trois au plus grand maximum par jour. Je n'en ai pas bu aujourd'hui. Mais donc voilà, effectivement, je suis d'accord avec toi. où il y a peut-être... Un romantisme qu'on amène sur le fait de sortir de sa zone de confort et peut-être attention à ne pas rentrer dans des extrêmes. Toutefois, moi j'apprécie le fait de... C'est exactement ce que tu disais avant en fait. C'est de faire des choses qu'on ne veut pas faire. Et c'est assez rare. Peut-être ça m'intéresse d'avoir ton retour, mais ta réflexion. Non, ça arrive que je veuille m'entraîner. Mais souvent, étant donné que je me lève tôt, si je pouvais ou si j'avais choisi autrement, moi j'aimerais bien dormir un peu plus. En plus, en termes de santé, c'est incroyable. Enfin, tu vois, je veux dire, c'est... C'est pas de la paresse de dormir plus. On a besoin de dormir plus, il faut dormir plus. Pourtant, je sacrifie des heures de sommeil sans que ce soit dans la mauvaise santé. Je me suis un petit peu perdu, je dois t'avouer.

  • Bertrand Saugy

    Non, c'est bien.

  • Speaker #1

    Je suis perdu dans ce que je disais.

  • Bertrand Saugy

    Tu sacrifies... Tu préfères faire du sport que dormir un peu plus.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Bertrand Saugy

    Je vais te demander mon avis sur...

  • Speaker #1

    Oui, justement, j'ai perdu le fil.

  • Bertrand Saugy

    Ça va revenir, mais je peux déjà rebondir sur...

  • Speaker #1

    Oui, volontiers.

  • Bertrand Saugy

    Méditation. Méditation, se familiariser avec l'esprit, on peut dire déjà, comme définition. Méditation, c'est pas... Il y a... Prendre soin, c'est méditer. Prendre soin, c'est méditer. Si tu peux faire du sport en prenant soin de tes mouvements, si tu es pleinement présent dans ta course à pied, le souffle, respirer avec le ventre, respiration nasale, le regard devant, le mouvement de bras relâché, rétroversion du bassin, et vous en connaissez mieux que moi dans la course à pied, tu prends déjà soin, tu es pleinement présent, tu es vigilant à ton corps. C'est rien de plus que de la méditation entre guillemets. Donc faut pas croire encore une fois, on met trop d'activités une sur l'autre. D'abord je médite et après je fais du sport. Pour moi ça fait... Oui je médite formellement tous les jours, oui, Oui, mais de plus en plus, je vois que la méditation, elle est... Si on prend soin, on médite en fait. Et là, on est en train de méditer les deux. Il y a des émotions, il y a des signes non-verbaux, il y a tout qui est là. C'est intéressant. Et on est single-pointed, il y a différentes méditations. Là, je ne pense même pas à mon téléphone, à dehors. Tu as vu comment on est ? On est bien. Il fait chaud, on a envie de bouger. Il y a tout ça qui vient. Il y a des pensées. Est-ce qu'on est dans les temps ? J'espère que je n'ai pas dit de conneries. On médite. Donc, il faut enlever ce mythe de je dois méditer 20 minutes, puis après, je dois sacrifier. Non, non, non. Tu as besoin de sport, bouge. Mais bouge en prenant soin de ce que tu fais. Et pose-toi la question, est-ce que ça fait du sens ? Est-ce que je le fais pour moi ou pour quelque chose, je ne vais pas dire vertueux, mais utile ? Ou est-ce que c'est juste un truc, une distraction ? Oui, une distraction. Si c'est utile, si tu prends soin, tu vas apprendre de cette expérience de sport. Sport, déjà. Et en plus, le deuxième point, c'est sport. Ce n'est pas que ça m'agace, mais c'est marrant de dire, je fais du sport, je ne fais pas du sport. Quand tu vas marcher, c'est du mouvement.

  • Speaker #1

    Oui, du mouvement.

  • Bertrand Saugy

    C'est du mouvement. Donc, pour moi, il y a de moins en moins de « je fais mon sport là » . Oui, je fais aussi mes cycles et tout. Mais au quotidien, on peut bouger. Dans les pauses café, on peut bouger. On peut faire des squats, on peut boire le café en squat. On peut aller dehors. On peut intégrer le mouvement toute la journée. C'est ce qui fait que je me sens très en forme parce que je fais ça par petits blocs. Et là, on parle de neuroplasticité, neurologie fonctionnelle, de le faire à petite dose, mais régulièrement. Si régulièrement, on prend soin, c'est beaucoup mieux que de faire une médite de 40 minutes une fois par semaine. Ou alors, c'est mon day off, je fais du yoga ou du stretching. Je sais pas si... Peut-être des mots d'espoir que je dis, mais...

  • Speaker #1

    Non, non, je pense pas. Il y a, hein ? Oui, bien sûr.

  • Bertrand Saugy

    Quatre jours on, un jour off, machin. Bien sûr. En fait, si tu fais... Et K-Swiss, je pense qu'il dirait la même chose, c'est de faire à petite dose, mais régule. Ouais. Tu veux faire le grand écart ? Tu le fais régule, à petite dose. Vraiment. Maintenant, qu'est-ce que tu as dit ? C'est sur le fait de... Oui. Nous, en Occident, on a été... C'est pas biaisé. On a une tendance... On sait... On a... industrialiser le sport et le culte du muscle. Schwarzenegger, les prots, les machines. C'est incroyable quand tu regardes. C'est incroyable. Et à la fin... Toi, tu as fait du parkour, street workout. Tu as vu les gars ? Ils sont en forme. Alors, si tu dis, je veux un beach body, moi, je pense que je vais faire du calisthenique, en tout cas. Tu es d'accord avec moi ? Pourtant, on est hyper influencé en pensant que c'est les machines et tout qui vont faire le boulot. C'est incroyable. Les chaussures vont faire le boulot, l'équipement. Tu vois les gars qui vont faire du vélo, la plupart, ils ont tout l'équipement. Ils ne savent pas pédaler. Ça, c'est mon côté rustique, pardon, je m'emballe. Mais en fait, on est biaisé, on est influencé, pas biaisé, mais influencé dans cette commercialisation d'équipements, de machines, et surtout d'activités sympathiques. Ça fait vendre. C'est quoi les activités sympathiques ? C'est tout ce qui fait... Tu connais, hein ? Oui,

  • Speaker #1

    le pari sympathique.

  • Bertrand Saugy

    Le sympathique.

  • Speaker #1

    Le sympathique, c'est ce qui te stimule.

  • Bertrand Saugy

    Oui, alors que l'homéostasie, elle devrait être dans un équilibre. para et sympathique. On le sait tous, mais personne ne le fait. Je préfère faire mon sport que de dormir. Je préfère faire des benchpress que de faire ma mobilité. Kaysu, s'il nous entend, il serait content. Et en fait, si on prend soin, si on se pose les questions, si on se pose et on remet en question les choses, on va gentiment pouvoir voir ces choses et se dire, mais en fait, je suis un mouton, là. Tu vois ce que je veux dire ? Alors oui, on a tous des tendances. On doit vivre dans une société. Je ne le dis pas, c'est normal. Mais se dire, est-ce que je peux, est-ce que la progression, la performance ne passe pas par le parasympathique ? Tout le monde le sait que c'est oui. Personne ne le fait. Tu vois ? Et en fait, je reviens sur le fait de prendre soin de cette vigilance à ce que je fais, et de voir, comprendre ce que je fais, m'aide à prendre un autre chemin, ou plus adapté à. mes souhaits, mes objectifs. Si maintenant je veux être un Golgoth et je veux plaire aux filles, on a passé par cette phase. Moi je voulais plaire aux filles aussi. Je veux toujours plaire entre guillemets aux filles, c'est intrinsèque peut-être à l'homme et femme pour l'homme. Mais j'ai compris que si je veux avoir un six pack, je l'ai compris aujourd'hui, je dois faire du calisthenique. Puis cette machine là au fitness, vous savez avec la barre, on l'a tous fait, à la chouard semégaire. Et pourquoi ? Parce qu'on a vu Schwarzenegger musclé et puis on se dit, je vais faire comme lui. Et là, maintenant, on voit des athlètes de parkour, de street workout, ils sont...

  • Speaker #1

    c'est ce que je voulais rebondir en tout cas moi je me souviens plus finalement de ce que je voulais dire après j'ai mon iPad qui a lâché et là tu parlais de est-ce qu'on est encore dans les temps on a passé beaucoup plus de temps que ce que je pensais pour moi c'est un plaisir je te propose que Après, je vais juste aller prendre mon mobile parce que j'ai juste une question d'un ancien invité. Après, je vais te demander, mais ce sera un off, une question pour un futur invité. Mais il, elle ne sait pas de qui est cette question. Donc là, la personne qui a posé la question, elle ne savait pas que ça allait tomber sur toi. Après, je prends mon mobile pour pouvoir te poser la question. Sinon, je te propose juste maintenant, on passe assez brièvement à une partie plus scriptée. Or, t'as... Parler de pas mal de personnes qui t'inspirent ou qui t'ont inspiré, je pense à Bertrand Piccard, à Edo Portal, à... Mike Horn. Voilà, Mike Horn, Joe Dispenza et autres. Donc ça, je crois que... Est-ce qu'il y a une autre personne que tu aurais comme ça en tête ? On a fait le tour des personnes qui t'ont inspiré, marqué. Sylvie Ronstallot, Rambo.

  • Bertrand Saugy

    Non, c'est pas comme...

  • Speaker #1

    Je rigole. Ça reste des personnes qui ont marqué, quoi.

  • Bertrand Saugy

    Pour moi, ces personnes que tu as citées, c'était des inspirations que j'ai eues dans le passé qui m'ont tiré dans des expériences. Actuellement, des inspirations pour moi plus profondes ou spirituelles, je dirais. Oui, bien sûr. Pour rester simple avec cette question, pour moi, une personne vraiment qui... C'est des personnes que les gens doivent connaître, sinon ça n'a pas de grande...

  • Speaker #1

    Non, pas forcément. Après, on mettra le tout dans la description, dans les notes de l'épisode, et puis les gens pourront regarder.

  • Bertrand Saugy

    Pour moi, actuellement, depuis plusieurs années, une inspiration, une personne qu'il faut s'intéresser, c'est le Bouddha Shakyamuni. Ça, ça paraît bizarre, ce que je vais dire là. Mais quand on parle d'impermanence, quand on parle de prendre soin de pleine conscience, de la mort, de la précieuse existence humaine, je fais un récapitulatif du cours, de la loi de Causail. fait c'est ce que le bouddha chakramuni s'est intéressé et le bouddha chakramuni il a différentes formes ou histoire est ce que c'est une légende on sait pas mais en fait dans ses récits il ya beaucoup de choses qui me sont très inspirante et qui est pour moi le bouddha chakramuni c'est Il est toujours au sommet. Je le souhaite de l'avoir toujours au sommet de ma tête. C'est une expression qu'on dit. Ou alors dans mon cœur. Parce qu'il est passé par... C'est très intéressant dans sa vie. Je ne sais pas si tu connais. Non. Il était un prince au début. Il avait tout ce qu'il voulait. Et puis après, il voulait voir ce qu'il y avait en dehors du palais. Puis son père, il dit non, tu n'as pas besoin. Il voulait le protéger, tu sais. C'était genre reste dans ta zone de confort. Tout ce qu'on a dit, ça résume en fait. Reste dans ta zone de confort, t'as tout pour être roi, t'auras des femmes, t'auras de la bouffe, t'auras la santé, t'auras les médecins. Et lui, il y a eu un truc, et c'est ça que je te dis, ça vient pas chez tout le monde. Et lui, c'est venu, il y a quoi dehors des murs ? T'imagines l'Inde ancienne, il y a 2500 ans. Et après, il est allé discrétos par-dessus les murs, il a organisé un... Il s'est un peu enfui, et il voit... des personnes âgées, des personnes malades, lèpres, des gens morts, il voit ces trois choses. Et là, ça fait « Waouh ! Qu'est-ce que je fais là dans mes murs, dans ma zone de confort ? » Et il a commencé à se poser la question « Mais du coup, c'est le chemin pour mon enfant, pour ma femme, pour moi. » C'est assez inspirant peut-être ce que je dis, dans le sens que tout ce qu'on a discuté, en fait, ça vient aussi de ce récit. Et après, il va faire ce chemin, il va passer par de l'ascétisme dur, tu sais, où il va sortir de sa zone de confort de manière physique. il va faire marcher sur le feu, il va faire des trucs de yogi incroyables et il voit petit à petit que ce n'est pas les extrêmes qui lui amènent à la réponse de qu'est-ce que c'est, de qu'est-ce qu'il y a à faire et il voit que c'est cette voie du milieu qui l'amène au-delà d'être dans sa zone de confort et au-delà de l'extrême et c'est ça le chemin du Bouddha en fait. Ça m'inspire beaucoup.

  • Speaker #1

    Ce qui est parfois, je trouve, paradoxal avec cette voix du milieu.

  • Bertrand Saugy

    Si ce n'est pas paradoxal, ce n'est pas la vérité.

  • Speaker #1

    Intéressant.

  • Bertrand Saugy

    La vérité n'a pas de teinture. Excuse-moi, je te coupe. C'est très inspirant comme phrase. Tout ce qui est juste ou faux n'est pas la vérité. C'est ça la voie du milieu. Vas-y, continue.

  • Speaker #1

    Justement, tu vois, comme Bouddha, si maintenant on parle de toi, tu es passé, si on peut définir, ton expérience, ton parcours, par des extrêmes.

  • Bertrand Saugy

    Oui.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, tu...

  • Bertrand Saugy

    Et encore aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et encore aujourd'hui, et tu essayes de te recentrer.

  • Bertrand Saugy

    J'aspire.

  • Speaker #1

    Voilà, tu aspires. Et maintenant, tu vois, si on prend... Quand tu citais un Infomaniak que Boris, que j'ai eu sur le podcast... D'ailleurs, c'est marrant, petite parenthèse. Donc tu utilises un faux maniaque depuis longtemps, mais tu ne savais pas que c'était suisse.

  • Bertrand Saugy

    Je suis très content avec Afomaniac. Ça fait plus de dix ans.

  • Speaker #1

    Ils sont basés à Genève. Boris est biennois. Ah non, attends. Ses parents sont biennois. Il est né à Genève, je crois. Je crois que c'est ça. Mais voilà. Vous avez des origines communes. Et donc, alors Boris... Ce n'est pas le cas de Boris, mais... Tu sais, un Bill Gates, il a donné pour des... Côte noble, 99%, 98%, je ne sais pas combien de sa fortune. Et puis après, quand il est où il est, il dit, mais ce n'est pas l'argent qui fait le bonheur. Et on entend souvent, quand tu écoutes un peu des podcasts et autres, de personnes qui ont fait ou créé des boîtes énormes, ou autres qui ont eu du succès, financier en tout cas, ou de manière entrepreneuriale avec des entreprises. souvent on va entendre, mais ce n'est pas la finalité. On ne doit pas tendre à ça. Mais en fait, ces personnes-là sont passées par là, et c'est ensuite qu'elles vont dire ça. Maintenant, on prend Bouddha. Tu l'as dit, je ne le savais pas, il a marché sur le feu, il a fait des trucs de yogi extrêmes, etc.

  • Bertrand Saugy

    Pas manger, pas boire.

  • Speaker #1

    Et après, il se dit, non, mais en fait, ce n'est pas ça.

  • Bertrand Saugy

    Il voyait qu'il n'avançait plus. Voilà. Quoi bon ?

  • Speaker #1

    C'est ça. Et ensuite, il s'est recentré, boum, la voie du milieu. Toi, tu as été dans l'élite sportive, ensuite l'élite de l'armée suisse.

  • Bertrand Saugy

    Et dans la sécurité privée.

  • Speaker #1

    Et dans la sécurité privée.

  • Bertrand Saugy

    Dans l'élite, parce qu'on a aussi une équipe d'élite.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Bertrand Saugy

    Actuellement.

  • Speaker #1

    Et là, tu continues aussi, tu as une famille, tu as ton entreprise et autres. Maintenant tu dis, ouais mais tu vois, le sport, tu ne parles plus de sport, tu parles de mouvement, tu dis voilà, il ne faut peut-être pas avoir comme objectif de squatter comme toi tu le faisais à 220 kilos, de faire des clean-hungers, c'était quoi, 140,

  • Bertrand Saugy

    135 ?

  • Speaker #1

    140, trois fois je pense.

  • Bertrand Saugy

    135, trois fois peut-être.

  • Speaker #1

    Quand t'étais assez jeune Benchpress combien ? 150 ?

  • Bertrand Saugy

    J'ai de la peine avec les chiffres.

  • Speaker #1

    On dirait,

  • Bertrand Saugy

    ouais.

  • Speaker #1

    Et donc, tu vois, aujourd'hui...

  • Bertrand Saugy

    Presque 300.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, tu vas peut-être dire aux gens « Mais ça sert à rien et autres. » Pourtant, je crois et je m'inclus là-dedans, on a peut-être une insatisfaction tant qu'on n'est pas passé par là. Et une fois qu'on est passé par là... Ensuite, on peut se dire, OK, effectivement, peut-être que ça ne servait à rien, entre guillemets. Et puis maintenant, j'ai fait, je connais et maintenant, je peux passer par la voie du milieu. Tu vois, et ça, c'est justement, c'est paradoxal.

  • Bertrand Saugy

    Alors, pour moi, il y a différentes tendances. On a tous des tendances d'ancienne vie ou de cette vie. Il y a des gens qui apprennent par le sensoriel, heuristique, linéaire et kinesthésique. J'apprends en faisant, en touchant, en goûtant. Tu vois ? Et tu en fais partie, en fait. Et j'en fais partie. Je suis très tactile. Donc, tu as besoin de l'expérience pour comprendre quelque chose. Il y a des gens, ils sont très scolaires, scolastiques. Par exemple... Et le Bouddha a commencé à créer des méthodes pour les moines, où les moines étudiaient en fait. Et étudier suffisait à être inspiré par la voie du milieu. Mais le Bouddha, encore une fois, il a proposé différents chemins. C'est ça qui est incroyablement trop bien. Je m'emballe peut-être un peu, mais... C'est une spiritualité qui propose différents chemins pour arriver au même but. Donc les gens qui vont goûter, ils vont apprendre beaucoup. ma compagne par exemple on lui dit elle fait bah je t'avais dit pourquoi tu le fais elle me dit souvent ça je l'avais dit pourtant pourquoi tu pourquoi tu dois le faire parce que j'ai besoin de goûter et en fait partie il ya beaucoup de gens comme ça il ya des gens tu leur dis où tu leur explique puis c'est bon quoi moi j'ai eu besoin de faire la fête à bien on en a fait la fête je peux dire à la braderie des after jusqu'à midi on en a fait jusqu'à midi ah ouais bah au legend ça s'appelait on finissait la discothèque c'était quoi 5 6 heures 5 heures après il fallait attendre deux heures dans la rue je crois que après ça ouvrait l'after de 8 à midi on a fait la fête et j'ai dû passer par là peut-être je repasserai par là mais et voilà pour répondre à toi question ça c'est pour ça des gens maintenant les clients qui viennent je les encourage à je veux développer mes pecs ok on va développer des pecs allez on fait des flys Pour moi c'est dur. Mais j'essaie. C'est pour ça que KSW m'inspire parce que je pense que Nelson, ils ont la capacité d'offrir au public ce qu'ils veulent. Et pas ce qu'ils pensent qui est le mieux. Tu vois ? Ouais. Ouais, voilà. Donc tu veux aller te baigner avec une barbe et une hache, bah vas-y. Et peut-être que tu vas comprendre des choses.

  • Speaker #1

    Ouais. Ok. Bertrand, je pense qu'on pourrait encore parler pas mal d'heures, parce qu'il y a pas mal de sujets, les sacrifices dont on n'a pas parlé, pas mal de sujets dont on n'a pas parlé finalement. Malheureusement, il faut quand même qu'on s'arrête un jour. Et donc je vais te poser, comme je te disais avant, une question d'un ancien invité. Quels sont les éléments qui te permettent de dire que tu es fier de toi ?

  • Bertrand Saugy

    Elle me travaille la question. Tu vois, sortir de sa zone de confort, c'est des mots, c'est incroyable. J'aime pas cette notion « fier de moi » , mais je l'aime pas. C'est intéressant du coup, pourquoi je l'aime pas. Je pense que la notion de moi, de moi, elle est plus large avec le temps. Donc, tu vois, le petit moi, mon nombril, je suis fier de moi. En fait, je ne l'ai pas forcément... Je ne le prends pas beaucoup en considération, tu vois. Par contre, du résultat, je suis fier de ce que j'ai pu... Ce n'est pas moi, encore une fois, mais je suis fier de ce... que quelques personnes ont pu vraiment grandir et faire le bien autour d'eux et grandir développer des compétences ça c'est une fierté que j'ai pu aider des gens directement ou indirectement qui trouvent leur voie qu'ils soient bien qu'ils ont qu'ils ont quelque chose en fait qu'ils sont sortis d'une impasse ça je suis fier ça ça te va comme réponse oui oui ben écoute j'ai J'ai des jeunes ados. Un ado qui fera deux ados, là. Faire pleurer. Puis là, en tant qu'AD2 ado, il va beaucoup mieux. Ça, je suis fier, tu vois. Je ne sais pas si c'est le mot « fierté » .

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est un mot…

  • Bertrand Saugy

    Mais ça donne du sens à ce que je fais. Ça me donne envie de continuer, ça, oui. Ouais.

  • Speaker #1

    Donc là, en termes d'éléments… Ce serait un élément externe ? Oui.

  • Bertrand Saugy

    Je ne sais pas. Moi, non, je n'ai pas. Voir mon fils, ma compagne, voir mon père, mes clients, mes collègues, voir qu'il y a... Tu sais, il y a... Imprint. Il y a une imprénation un peu de... de prendre soin de tout ce qu'on a parlé. Cette imprénation autour de moi me rend fier. Voilà.

  • Speaker #1

    OK. toi qui qui apprécient les mots, j'en ai un autre pour toi. C'est la dernière question que je vais te poser. Qu'est-ce que le succès ?

  • Bertrand Saugy

    Quel est le sacrifice ? On pourrait faire un podcast. Quel est le succès ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que le succès pour toi ?

  • Bertrand Saugy

    Bon, je réponds. Pour moi, un succès, c'est d'ouvrir son cœur, s'ouvrir aux autres, ce qui n'est pas facile, et pour moi le premier, hein. Assez égocentrique de base, sportif d'élite et tout. D'ouvrir son cœur... Ouvrir à l'amour et compassion, c'est un succès. Prendre soin de ses parents déjà, qui t'ont éduqué. Ils se sont fait chier pour nous. Ils n'ont fait qu'amour. Donc je pense que le succès, c'est l'amour et la compassion. Et ensuite, de continuer avec ses enfants, ses clients. Tu vois ? Ce n'est pas facile. Et pour moi, le deuxième succès, c'est de comprendre ce qui est. De voir l'impermanence et d'en tirer des conséquences. Qu'est-ce que je fais avec ça ? De voir les choses, c'est un succès. D'avoir le courage d'ouvrir les yeux et de voir. C'est des questions que tu n'attendais pas ?

  • Speaker #1

    Je m'attends à tout. Tu m'attends à rien.

  • Bertrand Saugy

    Ça s'appelle la conscience attentive. Ouais.

  • Speaker #1

    Et je rebondis souvent en reposant une question pour savoir si, selon ta définition du succès...

  • Bertrand Saugy

    Je suis content de ça.

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu considères que tu as du succès ?

  • Bertrand Saugy

    C'est tellement dur, j'ai de la peine à me voir, tu vois. Je sais que je fais un chemin de succès. Je suis sur le chemin de succès. Parce que ce succès, il ne va jamais se finir. Il va toujours plus s'agrandir, en fait. Et je suis sur le chemin de ce succès, oui.

  • Speaker #1

    Ok. Bertrand, c'est la fin de...

  • Bertrand Saugy

    Voilà, j'espère que j'ai pu...

  • Speaker #1

    Oui, est-ce que toi, il y a un élément où tu te dis merde, je voulais absolument dire quelque chose et puis en fait, on n'en a pas parlé. Est-ce que tu t'attendais à autre chose ?

  • Bertrand Saugy

    Non, comme je t'ai dit, tu sais, je pense qu'il y a deux manières de... de prendre soin, soit d'une manière single-pointed, je prépare un discours à l'avance, tu me poses des questions, je réponds, c'est très cadré et canalisé. Ça, c'est de la vigilance, de la concentration, de la mindfulness pour moi. Et l'autre mode, c'est la conscience attentive, qu'on appelle, c'est une conscience élargie. Et c'est exactement ce qu'on a fait aujourd'hui. Donc, on est très ouverts l'un l'autre, on débat, mais c'est... très pertinent à mon avis. Mais il n'y a pas d'espoir ou de pronostics ou de prévision. Et ça, c'est une manière d'être aussi dans la conscience attentive. Et je pense que j'encourage les entrepreneurs, notamment, à développer autant cette capacité canalisée single-pointed, tu comprends single-pointed ? Oui, oui. Focalisée sur les chiffres d'affaires, sur les employés, sur les différents secteurs. Mais tout autant en restant dans... L'inespoir, j'adore ce terme. Espoir égale désespoir. On n'aura jamais ce qu'on veut. L'inespoir n'a pas d'attente. Sans attente. Ça,

  • Speaker #1

    j'aime beaucoup.

  • Bertrand Saugy

    Mais si tu n'es que dans la sans attente, tu ne vas pas non plus guider ton train. Donc, il faut les deux. Sinon, on va de nouveau dans un extrême. Sans attente, je me pose à la gare et je me laisse mourir, en gros. Ce n'est pas ça. Il y a une aspiration profonde. Je veux développer mon business, mon entreprise. Il faut des objectifs. des rails tout en étant ouvert à la proposition. Voilà ce que je voulais terminer.

  • Speaker #1

    Magnifique, merci. Et Bertrand, comment est-ce que les gens peuvent te contacter ou où est-ce qu'ils peuvent te trouver ?

  • Bertrand Saugy

    Donc voilà, mon entreprise, Bertrand Soji Coach, j'ai Instagram, Facebook où j'alimente comme je peux et j'ai un site internet www.bertrandsojicoach.com Et j'aide vraiment des gens qui sont dans des AVC, problèmes cardiaques. Parkinson, c'est quelque chose qui me passionne aussi, c'est intéressant. J'ai des sportifs d'élite. Je coache Marc Ausha, par exemple. qui est top 30 mondial et j'ai des militaires aussi futurs militaires donc c'est assez j'ai même des entrepreneurs aussi et mon approche elle va permettre vraiment de se poser et de définir les besoins les objectifs et aller dans une approche qui prend soin autant du corps que de l'esprit Pourquoi je ne suis pas motivé ? Pourquoi je n'ai pas envie de faire ça ? Pourquoi j'ai mal ? Qu'est-ce que je peux faire ? Des alternatives. Donc, c'est vraiment... C'est des conseils qui sont vraiment individualisés, qui prennent soin de la personne. Ok. Voilà.

  • Speaker #1

    Super.

  • Bertrand Saugy

    Merci.

  • Speaker #1

    Merci à toi, Bertrand.

  • Bertrand Saugy

    Merci, Brian.

  • Speaker #1

    Et puis, à tout bientôt. Ciao, ciao. Merci d'avoir écouté l'épisode de l'entier. Et pour m'aider à continuer, je te demande une seule chose. Abonne-toi au podcast sur ta plateforme préférée et sur YouTube. N'oublie pas de donner ton avis en le notant et de le partager autour de toi. C'est ce qui mène à continuer. Rendez-vous le 23 juin pour un nouvel épisode où on parlera intelligence artificielle avec un expert suisse. Ciao, ciao !

Description

Dans cette deuxième partie d’épisode de mon podcast suisse romand, Bertrand Saugy, ancien membre des forces spéciales suisses (DRA10) et aujourd’hui préparateur physique et mental, partage sa vision: celle d’une vie guidée non par la performance, mais par le soin, la présence, et la conscience de l’impermanence.


À contre-courant des discours dominants, il nous invite à redéfinir la force, le leadership et le confort. À travers son parcours inspirant et ses réflexions profondes, Bertrand explore comment la mort, l’échec et l’incertitude peuvent devenir des moteurs de transformation.


Une conversation sincère et profonde, qui parle autant aux entrepreneurs suisses et francophones qu’à toute personne en quête de sens.


Thèmes abordés :

- “Prendre soin” : une posture de vie

- Impermanence, mort et lucidité

- Le mythe de la “zone de confort”

- La force intérieure et la performance durable

- Leadership par l’écoute et la présence

- Spiritualité vécue et pleine conscience


Sommaire de l'épisode:

(00:00) Intro

(00:43) Intro Bryan

(02:06) Projet de vie et début partie 2

(12:59) Réflexion sur la mort – la zone de confort

(42:13) Des personnes qui l’ont inspiré

(53:29) Question d'un-e ancien-e invité-e

(56:04) Le succès

(58:22) Fin


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et pour les références citées dans l’épisode, voici le lien de notre page: https://bit.ly/ep55-bertrand-saugy


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens.


Je te donne rendez-vous dans le 23 juin pour un nouvel épisode!✌️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Bertrand Saugy

    Quand tu n'es pas à l'aise dans un domaine, tu es beaucoup plus en contact avec l'impermanence, avec l'insatisfaction, avec la frustration. Donc à moi, un idéal de « je veux ça » , il y a plutôt « ce qui m'est proposé, j'en prends soin et je développe plein de compétences » .

  • Speaker #1

    Ce qui est parfois, je trouve, paradoxal avec cette voie du milieu.

  • Bertrand Saugy

    Si ce n'est pas paradoxal, ce n'est pas la vérité. La vérité n'a pas de teinture. C'est très inspirant comme phrase. Il y a une tendance à croire que sortir de sa zone de confort, c'est pousser les limites du corps. Et là, on n'en prend plus soin du tout. J'ai un message, c'est de sortir de sa zone de confort, c'est de prendre soin de son corps.

  • Speaker #1

    Salut les amis et même sur un podcast. Dans mes épisodes, j'échange librement avec des entrepreneurs ou des experts passionnés sur des thèmes variés comme le sport, l'éducation et la santé. Je suis BrYan Umana, associé gérant de l'entreprise Wilight Telecoms, spécialiste en infrastructure informatique et téléphonie, COO et associé de la startup Solarsplit, une plateforme qui veut démocratiser l'investissement dans l'énergie solaire, enthousiaste de sport et de développement personnel. Pourquoi ce podcast ? Pour apprendre. être inspiré et partager tout ça avec toi. Dans cet épisode, j'échange avec Bertrand Sourgy, ancien membre des forces spéciales suisses, du DRA10 plus précisément, et il est aujourd'hui préparateur physique et mental. C'est la partie 2, et si tu n'as pas écouté la partie 1, je t'invite à le faire. Ici, on parle d'une vie guidée non pas par la performance, mais par le soin, la présence et la conscience de l'impermanence. Il nous invite à redéfinir la force, le leadership et le confort. A travers son parcours et ses réflexions profondes, On explore comment la mort, l'échec et l'incertitude peuvent devenir des moteurs de transformation. Je ne te retiens pas plus longtemps, mais avant, pour m'aider à grandir et à continuer, je te demande une seule chose. C'est de t'abonner à la plateforme de podcast sur laquelle tu l'écoutes, de laisser ta meilleure note possible, c'est-à-dire 5 étoiles, et de commenter. C'est ce qui fait grandir le podcast et qui me permet d'inviter plus de personnes. Je suis aussi sur Instagram, et notre nouveau site internet est en ligne. Tu y trouveras... toutes les références citées durant l'épisode. Bienvenue dans mon podcast et bonne écoute. Tu as tout ce qu'il faut en termes de crédibilité, en termes de bagage sportif, professionnel pour vraiment avoir une marque forte. Et donc c'est pour ça que moi je te pose la question en fait, est-ce que tu veux en vivre ? Parce que si tu voulais, je suis persuadé, et honnêtement, je sais pas, j'allais dire honnêtement, moi c'est avec plaisir qu'on brainstorm un peu, on se dit ok comment tu vas te mettre en avant etc. parce que bon déjà parce que avec L'heure qu'on passe maintenant et ce que j'ai pu écouter, rechercher, c'est difficile à dire parce qu'on ne se connaît pas, si ce n'est l'interaction qu'on a maintenant. En tout cas, j'apprécie ton humanité, ton côté humain. et pour moi c'est autant plus inspirant quand je vois des invités et que je continue à les voir évoluer. Moi, je me dis, il continue, il faut y aller, il faut continuer. Il y a de l'amour. Oui, c'est ça.

  • Bertrand Saugy

    Ido, il est à fond aussi. Oui,

  • Speaker #1

    écoute, j'en suis sûr.

  • Bertrand Saugy

    Mais encore une fois, c'est ce qui nous est proposé. Je te coupe un peu, mais qu'est-ce que j'aimerais concrètement ? C'est ce qui m'est proposé de plus en plus. Qu'est-ce qui m'est proposé en fait ? J'aime beaucoup... Le terme « prendre soin » . Est-ce que je prends soin de ce qui m'est proposé ? Aujourd'hui, tu m'as proposé un podcast. On ne se connaît pas, un petit message, tu viens à la gare. Est-ce que maintenant, on a pris soin de ce moment ensemble ? La réponse est oui, clairement. On a pris... Je pense... Enfin non, je suis sûr. On a pris soin de ce qu'on a dit, de la manière dont on le dit. Donc, est-ce que... Qu'est-ce que je souhaite, moi, c'est de prendre soin de ce qu'il m'a proposé. Et c'est moins une impulse de ce que je veux, parce qu'en fait, je vois qu'avec du recul, tout ce que j'ai voulu, j'ai très peu obtenu de ce que je voulais, en fait. Je voulais pas... Un enfant, c'était pas genre, je veux un enfant. Il est venu, l'enfant. C'est incroyable. Je veux être un bon papa. Je sais pas ce que c'est un bon papa. Du coup, j'ai lâché... J'ai essayé de lâcher prise, et en fait, je me découvre papa. j'ai pas une connotation du papa, tu vois, une idée préconçue du papa. Et ce que je souhaite, c'est pas de vivre mon entreprise, non, c'est de prendre soin de ce qui m'est proposé. Et je remarque dans la vie, ce qu'on me propose de plus en plus, c'est de... d'amener du bien, d'amener de l'évolution, d'amener de la conscience aux gens. Je pense que mon rôle, il est de plus en plus actuel, mon rôle, il est là-dedans. Donc grâce au fait que j'ai eu beaucoup d'échecs, grâce à tout ce que j'ai, ça me permet aujourd'hui de véhiculer ce message d'impermanence, d'imprévisibilité à rendre prévisible. Qu'est-ce qu'on a dit ? Prendre soin, de la pleine conscience, des outils qui ne sont pas un absolu. Tout ça, je peux le dire aujourd'hui parce que je l'ai pleinement vécu. Donc tout est un cadeau pour moi de ce que j'ai eu. Donc de force, je pourrais forcer et développer mon entreprise. Je connais beaucoup de gens. Mais c'est de nouveau quelque chose qui vient de moi. Et je suis plutôt dans une tendance à qu'est-ce qui m'est proposé. Je trouve ça génial, c'est une aventure chaque jour. Je me réveille le matin, déjà, c'est la surprise. Comment je me réveille ? Est-ce que je me réveille vivant déjà ? Ça commence là, à cultiver. J'ai des clients qui ont des AVC, des grands sportifs. On a fait un AVC de la moelle épinière, grand sportif. Moelle épinière, il s'est réveillé à l'hôpital comme ça. Ça, c'est la proposition. Est-ce que je prends soin de ça ? Et à ce client-là, du coup, je lui ai dit, maintenant, tu prends soin de ta réhabilitation. C'est dur, c'est un grand sportif, qui est très connu aussi d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Tu peux le citer ?

  • Bertrand Saugy

    Non. Non, non, ce serait... Non, mais c'est pas... C'est pour des questions de... Non, ça servira à rien. Mais c'est une personne qui... Très connue dans le sens... Dans le milieu où il est,

  • Speaker #1

    il est très connu.

  • Bertrand Saugy

    Et du coup, je lui ai dit, maintenant, il y a une chose que tu peux faire. Le reste, c'est du fantasme, c'est du romantisme. Ouais, je veux remarcher, je veux recourir. Et encore une fois, c'est facile à dire, difficile à faire. Mais il y a une chose que tu peux, c'est de prendre soin de ta réhabilitation. Le gars aujourd'hui, il vient de faire des trails en Corse, il est au taquet. six mois après son AVC. Je ne veux pas faire une happy end ou bien des histoires sexy qu'on vend sur le marché et du coup on vend des millions de livres. J'ai aussi un client qui a fait un AVC qui a beaucoup de difficultés deux ans après, je ne dis pas. Mais même ce client qui a fait un AVC, il prend soin. Et ça, ça fait toute la différence. Parce qu'il y a plein de compétences à développer quand on prend soin. Tu vois ? Donc il y a moins un idéal de je veux ça, il y a plutôt ce qui m'est proposé, j'en prends soin et je développe plein de compétences. Et moi, dans mon chemin de vie, ce que je souhaite, c'est de pouvoir aider les autres. Vraiment, de manière temporaire, certes, mais d'amener plus de bonheur, d'amener plus, de développer les compétences aux autres. D'une part, en faisant ça, j'en développe énorme. Je suis quand même conscient de ça. C'est pas que je suis... La fausse modestie, c'est de l'orgueil aussi. Mais d'aider les autres, pour moi, c'est de voir que l'être humain... des animaux, ils ont des compétences intrinsèques inouïes et ça, ça me botte. Donc si maintenant je dois aller postuler au chômage, je vais continuer à prendre soin de chômage puis je vais rencontrer d'autres personnes et puis on va discuter. C'est tellement chouette. Alors oui, il y a la notion qu'il faut payer ses factures. Oui, je dois nourrir ma famille. Il faut prendre ça en considération sinon on est dans une époque post 68 arde où il y a un idéal de nouveau c'est pas ça que je veux dire mais c'est prendre soin donc faut prendre soin aussi de ramener de l'argent en fin de mois il faut que je prenne soin de ça ouais voilà ouais non c'est prendre soin take care ouais parce que Combien de fois dans la journée on a ce qu'on veut ? Et là on reparle de l'insatisfaction du départ. Jamais, il y a toujours quelque chose qui fait chier. Et en fait on se dit, quand je serai là, ou ce soir je prendrai soin, je ferai ma médite, je ferai ma mobilité. Quand je rentre ce soir, je prendrai du temps avec le petit. Tout ça c'est du romantisme. Est-ce que maintenant, je peux prendre soin avec qui je suis assis à côté dans le train ? S'il veut parler. Est-ce que je peux prendre soin de bien écouter ma musique si j'écoute la musique dans le train ? Et de m'intéresser aux instruments. Et en fait, ça ne s'arrête jamais après. C'est un peu à quoi j'aspire, en fait. Peut-être. Et ça explique pourquoi il y a ces changes. Tu m'avais parlé, tu as fait beaucoup de choses dans ta vie et tout. J'ai des causes et conditions. J'ai planté des graines dans une vie passée, si on y croit ou pas. Mais dans cette vie qui font que je suis toujours en contact plutôt dans ce qui m'est proposé. J'y vais, je suis attiré. plutôt que je force, je suis attiré. Pourquoi j'ai fait du powerlifting, du strongman et de l'haltérophilie ? On pourrait dire pourquoi j'ai fait du crossfit, mais pendant le crossfit, je voyais que mes faiblesses, c'était les sports de force. Et du coup, j'ai dit, pour être un meilleur crossfitter, je vais développer la force. Pourquoi je voulais être un meilleur crossfitter ? Parce que je voulais en faire mon entreprise. Pourquoi je voulais en faire mon entreprise ? Parce que je voulais aider les gens à apprendre à bouger. Pourquoi je voulais apprendre aux gens à bouger ? Parce que je voulais qu'ils soient un peu plus heureux et qu'ils développent cette... cette prévisibilité tu vois ce chemin puis du coup en allant dans les sports de force je commence à être qualifié pour les championnats d'Europe en powerlifting par exemple en Lituanie et là je vois qu'il y a une zone de confort aussi qui s'installe il y a une routine il y a ok j'ai vu le truc peut-être et tout d'un coup il y a quelque chose on me propose une nouveauté et là je me dis waouh j'ai tellement de progression là-dedans et j'ai tellement exploré là-dedans que chut Ça passe à autre chose. C'est très mouvant, en fait. C'est un peu mon chemin de vie. Mais ce qui fait que ces compétences intrinsèques d'adaptation, elles sont toujours développées, de résilience, de se connaître qui est le soi et d'être en contact avec l'impermanence. Quand tu n'es pas à l'aise dans un domaine, tu es beaucoup plus en contact avec l'impermanence, avec l'insatisfaction, avec la frustration. Quand tu es sur tes lauriers... C'est qui qui est content ? L'orgueil seulement. La zone confort, c'est de l'orgueil. On l'a tous. Je suis bien, j'ai un bureau, j'ai une paye, j'ai une famille. Ok ? C'est qui qui est vraiment... En fait, c'est comme si tu cherches le contact avec l'impermanence des situations, parce que tu sais qu'il y a quelque chose à comprendre là-dedans. Ça va, je n'ai pas trop loin ?

  • Speaker #1

    Non, non, non.

  • Bertrand Saugy

    Et je dois dire, une dernière source de motivation, oui, L'amour et compassion, ces qualités intrinsèques. Il y a la mort dans tout ça, qui pour moi est très forte. Et ça, quand tu es en contact avec la permanence, tu es en contact avec la mort. Qu'est-ce que c'est la mort ? Quand tu as des proches qui commencent à mourir, tu commences à te poser des questions.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Bertrand Saugy

    Alors quand c'est des personnes de 90 ans, tu dis, ouais, c'est dans leur... Ouais, j'ai le temps. J'ai 40 ans. Et quand c'est un jeune qui meurt, c'est quoi, pourquoi ? Et là tu te dis, quand je meurs, tout ce que j'ai fait, à quoi ça sert ? Alors c'est facile, il faut se mettre dedans, mais c'est flippant d'abord. Je meurs, c'est comme ça, c'est fini, tu ne prends rien avec. Rien. Puis d'ailleurs, c'est quoi la mort ? Il y a quoi après la mort ? Et tout ça m'amène à me rappeler que l'impermanence, il faut en prendre soin, parce que c'est une motivation en fait. Qu'est-ce que je veux à la mort ? Quand tu as des regrets à la mort, c'est vraiment dur. Tu as une souffrance extrême, ça c'est sûr. Et après, si tu crois à quelque chose après la mort, il y a des choses qui peuvent se passer dans cette vie-là.

  • Speaker #1

    Oui, on est le 1er mai aujourd'hui. Comme tu l'as bien remarqué, Anne Chatel se fait rire. D'ailleurs, j'ai oublié, mais je remercie Micro City qui est... Donc le lieu où on est aujourd'hui et qui nous accueille, Microsté qui est le pôle innovation du canton de Neuchâtel. Et donc, ce n'est pas ça ce que je veux dire. Je veux dire, on est le 1er mai. Et dans le mois d'avril, j'ai eu deux funérailles. Et je n'en ai pas eu beaucoup dans ma vie. Et puis là, c'était ma tante, donc jeune. 55 je crois, mort d'un cancer, soeur de mon père et le frère d'un de mes collègues qui lui avait 29 ans ou 28 ans, qui malheureusement a eu un accident de route montagne il y a une semaine, quelque chose comme ça. Et donc, comme tu l'as dit, deux personnes, une personne de 55 ans. qui reste jeune, et une autre de 29 ans, qui est encore plus jeune. Et c'est vrai que ça remet en cause, enfin en tout cas, ça fait poser des questions. Mais après, ce qui est compliqué je trouve, c'est que j'ai l'impression que si on se pose trop de questions par rapport à ça, on pourrait ne plus rien faire. Tu sais, maintenant tu parles de l'impermanence. Si j'ai bien compris, la permanence finalement c'est cette sortie de la zone de confort. C'est ça, hein ?

  • Bertrand Saugy

    Je pense que la conséquence de l'impermanence, comme on la vit, c'est... Attends, t'as fait un cheminement rapide, là.

  • Speaker #1

    Ouais, mais...

  • Bertrand Saugy

    C'est une réponse à l'impermanence. C'est de se familiariser avec l'imprévisibilité.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Bertrand Saugy

    Vu que tout change constamment, on s'entraîne à rendre les choses prévisibles. C'est ça ?

  • Speaker #1

    Exact.

  • Bertrand Saugy

    En sortant de sa zone de confort.

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc, c'est quand même le chemin... souhaité. En tout cas, toi, c'est le chemin que tu as choisi de...

  • Bertrand Saugy

    C'est une réponse à le stress de la permanence, peut-être. C'est déjà un début de réponse à « purée, je fais quoi ? » Ouais, ça oui.

  • Speaker #1

    Et maintenant, tu as cité ton grand-père, qui lui, justement, n'était pas dans cette permanence.

  • Bertrand Saugy

    Pas plus que ça, je pense. C'était mon avis. Ouais, ouais. C'était la belle époque. Oui, oui. Le marché qui ne fait que croître.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement. Effectivement. J'ai beaucoup de personnes dans ma famille qui sont là-dedans, dans un schéma très classique. Donc, c'est sans jugement que je dis ça. Mais en fait, j'aimerais rebondir là-dessus parce que je trouve très intéressant. Justement, il ne sait pas potentiellement... le mot... Parlons pas de ton grand-père parce que je le connais pas. Mais une personne qui justement a vécu d'une manière très sereine, tout s'est bien passé dans sa vie, jamais rencontré de...

  • Bertrand Saugy

    Physiquement,

  • Speaker #1

    entrainement,

  • Bertrand Saugy

    boulot, femme.

  • Speaker #1

    Exact. Mais voilà, tranquille.

  • Bertrand Saugy

    Maison.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis une fois, boum, sa femme ou un de ses enfants qui décède, accident ou autre. Et là, justement, si on s'est pas entraîné un minimum... Et après, ça...

  • Bertrand Saugy

    Je sais pas si on... c'est vrai que c'est hyper complexe parce que si on ne s'est pas posé la question plus tôt on tombe de haut ça oui je pense quand même on ne peut pas se préparer à l'ensemble c'est vrai je suis d'accord d'ailleurs j'ai un bon ami qui a pratiqué presque toute sa vie qui a perdu son fils dans un accident de scooter il était effondré par contre il a eu des réponses à tout ça Il est en paix maintenant parce qu'il a des réponses grâce à son entraînement. Donc ça, oui, je pense.

  • Speaker #1

    C'est vrai que tu as raison.

  • Bertrand Saugy

    Il peut passer à autre chose.

  • Speaker #1

    Le niveau est tellement complexe, il y a tellement de chemins neuronaux qui se font. Par contre, neurologiquement et scientifiquement, c'est quand même prouvé que plus tu vas créer de chemins, par exemple dans l'inconfort, plus ce sera facile dans une situation d'inconfort. Et là, on en revient à une grande partie de notre échange d'aujourd'hui. Et c'est là où, en fait, moi, une de mes motivations pour sortir de la zone de confort, c'est justement de ne pas arrêter de m'entraîner, bien que je travaille beaucoup. La facilité pour moi, ce serait clairement de me dire, aujourd'hui j'ai trop de travail, généralement je me lève vers 5h du matin, et je m'entraîne à 6h du matin. Je me suis parfois, souvent dit, je me lève à la même heure, quand il pleut dehors, et je me suis dit que j'allais courir, ou en hiver, il neige, il fait froid, t'as pas envie, des fois ça me passe par la tête de me dire, je vais bosser, je compense. Et en vrai, je suis... Je ne vais pas glander ou je ne vais pas me recoucher ou je ne vais pas regarder la télé. Non, je vais bosser. Je vais bosser. Je veux dire, je vais bosser pour les boîtes. Donc, je ne fais pas rien. Pourtant, c'est plus facile d'aller bosser plutôt que de sortir quand il fait froid. Ou pareil, les dimanches, on va se baigner avec ma femme, avec ma mère, ma belle-mère. J'ai des oncles, on va se baigner en hiver, tous les dimanches dans le lac de Neuch. Quand il pleut, il neige. je préférais bosser je pourrais me dire je vais bosser je vais pas regarder une série et tu vas là-bas et moi je suis persuadé mais peut-être aussi parce que je le crois peut-être ça m'aide dans ce sens là c'est une motivation qui fait que ma vie elle est facile j'habite en Suisse je bosse dans des entreprises dans lesquelles je suis associé Alors évidemment, il y a des hauts, des bas, il faut gérer les liquidités, il y a des gens qui partent, etc. Mais fondamentalement, j'ai un toit, j'ai à manger, je ne me pose pas trop de questions pour manger le soir. Tu vois ce que je veux dire ? Tout est facile. Je pourrais être dans cet confort. Et je pense que d'aller courir en hiver, de prendre la douche froide du matin quand on ne veut pas prendre, de s'entraîner bien quand on ne veut pas s'entraîner, ça m'entraîne et mentalement à potentiellement des épreuves qui pourraient arriver dans ma vie comme la perte vraiment d'un être cher. Et moi je pense que ça... ça pourrait m'aider ou ça m'aidera dans 50 ans quand l'un de mes parents partira. Je me dis que tout ça, c'est pour le jour où.

  • Bertrand Saugy

    C'est intéressant. Première chose intéressante. Quand une personne décède, on a l'occasion de prendre soin de nouveau. Dans la plupart du cas, on ne veut pas voir la mort de face. On ne veut pas la voir. Je ne sais pas si tu connais Monty Python, Monty Python, les Flying Circus. Moi, j'ai des origines anglaises, mais les Monty Python, en français, on dit que c'est des êtres de lumière, ils sont intelligents, doués, philosophie, machin, tout. Puis ils en ont fait de l'humour noir. Tu connais Alain Chabat ? Oui. Alain Chabat, sa référence, c'est les Monty Python, par exemple. Ça s'appelait comment ? Les Nuls. Tu n'as pas connu ? Non. Sur Canal+. Non. Ça vient aussi de là. Bref, la mort, elle toque à la porte. Ils sont en train de faire un repas. Puis la mort, avec la faux, elle toque à la porte. Puis tu fais, c'est qui ? C'est la mort. Et puis, oh non, mais on n'a invité personne. On finit le repas et dit, c'est la mort. Non mais vous revenez plus tard, là, on est en train de manger, on veut pas être dérangé et tout. Puis après, la mort, elle vient. Il dit, maintenant, vous êtes morts. Puis après, ils disent... Elle est magnifique, cette scène. Il dit, non mais, s'il vous plaît, juste finir le repas, le dessert, et puis après, on rediscute. C'est vraiment... Puis après, bah, tout le monde meurt, quoi. Il a dit, dans votre repas, il y a eu du poids, c'était empoisonné, vous meurez tous maintenant. Puis c'est fini. Pour dire que... Ça me touche quand je dis ça. En fait, quand... Pour moi... Quel est le cadeau, quelle est la bénédiction, quelle est la proposition quand il y a la mort proche de chez toi ? C'est de s'y intéresser. c'est de prendre soin d'être avec la personne de souffrir avec la personne on a tendance à que la mort soit tabou en fait dans nos sociétés étaient d'accord avec ça enfin je ne rentre pas en fait le cadre le cadeau de la mort je dis pas que le amour c'est cool du tout mais je dis que ce qu'on peut avoir comme opportunité à la mort c'est de s'intéresser nous à la permanence et de de se dire, wow, mais c'est quelque chose. Et du coup, ça peut avoir une influence sur toute notre vie. Quand mon grand-papa, il est décédé, très âgé, presque à 100 ans, chaque fois que je vais le voir, On a mis ses cendres dans la forêt. En fait, c'est ça la proposition pour moi. C'est grand-papa, tu me donnes une leçon là. Tu me dis que ça va être moi tôt ou tard. Un jour de moins. Chaque jour, c'est un jour de moins. En plus, la mort, c'est qu'on n'a que cette vie-là qui nous est donnée. C'est ouf quand tu penses. Tout ce qu'on fait, c'est ça la proposition, c'est la seule. Après, on n'en sait rien. On ne sait pas si on va au paradis, si on a une nouvelle vie. On ne sait pas concrètement, on ne le sait pas. C'est des érudits qui ont dit d'après eux, d'après leurs expériences. Mais tout ce qu'on a, c'est maintenant. On a le choix de prendre soin ou alors on pourrait dire, si j'ai que maintenant, je profite et puis je me bourre la gueule et tout. Ça, c'est des tendances, du coup. Je ne dis pas que c'est juste ou faux. Mais dans mon cheminement, dans ma réflexion, c'est de plus en plus de... Wow, quelle vie, quelle préciosité de la vie humaine, en fait. Avec ce développement de compétence, la capacité de comprendre les autres, d'être avec les autres, de grandir ensemble. Voilà, c'est comme ça que je le vois. Maintenant, je voulais rebondir sur un point, c'était sortir de cette zone de confort qui est très commerciale. Sortir de sa zone de confort, tu vois là les omnéandertals qui font du ski-erg dans la forêt en slip, qui font du benchpress sur un banc rogue au milieu de la forêt, ça part dans tous les sens. C'est du consumerisme, ça fait vendre, tant mieux, les gens bougent. Mais... Il y a une tendance à croire que sortir de sa zone de confort, c'est de pousser les limites du corps. Et là, on n'en prend plus soin du tout. J'ai un message, c'est de sortir de sa zone de confort, c'est de prendre soin de son corps. Prendre soin de son corps, c'est pouvoir être là pour les autres quand il y aura besoin, durer un maximum dans le temps comme on peut. C'est ça pour moi. Maintenant, les gens qui m'écoutent disent « Bertrand, tu as fait tellement de choses de ouf dans ta vie » . J'en ai fait tellement. Mais plus j'ai fait d'activités, plus j'ai vu qu'en fait, c'était quoi sortir de sa zone de confort ? C'est d'être dans l'inaction, plus en plus. C'est quoi d'être dans l'inaction ? Ça, c'est sortir de sa zone de confort, quand tu parles de rien faire. C'est intéressant. C'est pour ça que cette retraite en silence m'a vraiment ouvert les œillères. je sais pas, 15 jours, je sais plus, 12 jours, en silence, assis, à observer ton souffle. Ça, c'était ça, là ! Le vrai challenge Wim Hof, et puis... Tu vois ? Donc je pense que t'as une phase dans la vie où tu vas explorer tes capacités physiques, tu vas explorer le monde et tout, mais petit à petit, tu vas voir que de savoir qui tu es vraiment et quelles sont tes qualités, c'est dans l'inaction, c'est d'être... Et là vient la méditation par exemple. Et tout ce chemin en fait, tu peux faire le tour du monde en étant dans l'inaction, en étant juste là et d'observer. Et tout va sortir. Parce qu'à la fin quand tu dis j'ai pas envie de courir dans le froid, c'est quoi l'émotion, c'est quoi qui te fait que tu veux pas courir dans l'eau froide ? T'arrives à le dire ? C'est de l'aversion ? C'est que t'as pas envie. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Bertrand Saugy

    T'as envie de te mettre face à un mur, assis, ou sur une chaise, face à un mur, à observer ton souffle 20 minutes.

  • Speaker #1

    Je pense une fois comme ça, oui, après...

  • Bertrand Saugy

    Tu le fais chaque jour. Ouais, c'est ça. T'as la même aversion. En fait, on voit que toutes ces hyperactivités physiques extrêmes, il y a la mode des trails, des ultras et tout, c'est bien de passer par là, mais après on voit qu'en fait... on a tout chez nous à la maison, on a tous les outils pour développer cette résilience mentale. Tu vois ce que je veux dire ? Pareil pour la résilience physique, je vois que le temps... grâce à Ido notamment et à Dr Cobb, j'ai étudié la neurologie fonctionnelle grâce à Dr Cobb, en fait, regarde l'isométrique. Et Kaysuiz, je l'adore pour ça, il travaille beaucoup avec son corps aussi. Tu fais de l'isométrique, tu n'as pas de la résilience physique et mentale en même temps. Qui veut faire de l'isométrique ? Et là j'en suis à travailler par exemple des postures, toi qui as fait du Jeet Kune Do, qui vient à la base des arts martiaux chinois, ou du Qigong aussi, de tenir la position de l'arbre 20 minutes. Mais qu'est-ce que c'est intéressant, qu'est-ce que c'est chiant, qu'est-ce que c'est dû ! tu sais ces positions que tu tiens, tai chi tout ça. Et en fait je vois que on a tout aussi pour développer une résilience physique avec le corps, avec des exercices peut-être complexes, un handstand, c'est magnifique d'être sur les mains. Mais pour maîtriser un handstand, tu as tout. Tu as de la force, tu as de l'équilibre, tu as de la mobilité, force plus souplesse. Et tu as de la patience, tu as du prendre soin, tu as de la vigilance, tu as tout dedans. Et je pense que de nouveau, d'abord tu explores les montagnes, tu vas gravir l'Everest. Et après, peut-être petit à petit, si tes tendances sont celles-là, tu vas petit à petit voir qu'en fait, que tu as tout là, ici, dans cette pièce. Et c'est là où c'est incroyable, en fait. Donc, après, tu te réjouis de chaque opportunité, parce que chaque opportunité est une proposition de grandir, d'élargir, d'accueillir, en fait. Ça te parle ?

  • Speaker #1

    Oui. Et puis, c'est vrai qu'il y a...

  • Bertrand Saugy

    Excuse-moi, je te comprends encore une fois, parce que ça m'a marqué quand tu as dit « je vais aller courir là, je vais faire ça, je vais faire ça » . Tu vas t'user et après, tu vas compenser avec le sucre, avec l'alcool. Plus les gens vont dans les extrêmes, plus ils ont des systèmes de compensation. Est-ce que c'est ça de sortir de sa zone de confort ? Je ne suis pas sûr. Pour moi, Bertrand Piccard, qui est une source pour moi, vous connaissez Bertrand Piccard, le psychiatre et l'éclairateur, il a dit une fois, si un jour tu es fatigué, tu ne bois pas de café et le soir tu vas au lit plus tôt. J'adore cette phrase. Tu arrives à te dire, ce soir, je coupe les écrans à 18h et puis je vais au lit à 20h. Ça, c'est sortir de sa zone de confort. Donc, l'hyprasexy, pour moi, sortir de ma zone de confort, c'est d'aller en ville, je ne sais pas, à Paris avec ma famille. Ça, c'est sortir de ma zone de confort, faire du shopping, prendre le train. Il n'y a pas besoin d'aller... Peut-être pour certains, il y a besoin d'aller en forêt, des gars qui sont dans les bureaux, ouais, allez-y. Mais souvent, ce mythe du viking, ça me fait rire, moi, avec une hache là, on voit de tout. Est-ce qu'il est vraiment en train de sortir de sa zone de confort, le gars ?

  • Speaker #1

    Non, s'il est là-dedans tout le temps, c'est sa zone.

  • Bertrand Saugy

    Et du coup, tant mieux pour lui, il fait vibrer plein de gens, je ne dis pas, c'est vraiment bien, ça fait bouger les gens, ça découvre la nature, le froid. Mais lui-même, il... Il ne fait pas ce qu'il vend, en fait. Et là, j'ai un problème dans ce qui se vend souvent sur le marché, c'est que le cordonnier est le plus mal chaussé. Ido, il en parle beaucoup. Souvent, le sensei, il a un gros bide. Les senseis en JJB, en karaté, ils ont des gros bides. Et lui, il dit qu'il ne comprend pas. Et je pense que ce viking, super, il a développé une méthode de sortir de sa zone de confort et tout, ouga ouga, très bien. Mais lui-même, qu'est-ce qu'il fait, lui ? Alors oui, il aide les autres, c'est bien, mais lui aussi devrait explorer sa hors-zone de confort.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est intéressant. C'est vrai que dans mon cas... je pense qu'il ya alors pour les personnes par an qui bossent beaucoup parce qu'elle développe des entreprises ont enfin tout comme moi j'ai accepté depuis quelques années d'investir du temps beaucoup de temps dans ces entreprises en question Finalement, on n'a pas parlé de sacrifice. On en a parlé en offre rapidement en disant que ce serait intéressant de parler de ça. Je ne l'appelle pas sacrifice, c'est une contrepartie aujourd'hui que j'ai décidé d'appliquer. Mais par contre, l'aspect physique reste important pour moi. Le sport, je suis un enthousiaste de sport et j'aime le sport. Donc, c'est ma façon à moi de sortir de ma zone de confort. Alors, effectivement, je pourrais, par exemple, on m'avait recommandé, pour x ou y raison, de méditer tous les jours pendant 20 minutes et de passer à 40 minutes. J'ai commencé et en fait, le matin, ça faisait que je ne pouvais plus m'entraîner à 6 heures. Donc, soit je ne m'entraînais pas physiquement, soit j'allais plus tard au bureau, chose que je ne voulais pas. Donc, j'ai coupé la méditation et j'ai continué mon sport. C'est une phase dans laquelle je suis aujourd'hui. En tout cas, mentalement, ça me fait plus du bien aujourd'hui. Alors, ça fait que je suis moins dans mes émotions et dans le ressenti parce que je ne médite pas. Mais ce sport que je fais est une sorte de besoin où en tout cas, je me sens mieux. quand je l'ai fait et ça me permet aussi, c'est même une question de confiance en soi, tu sais quand tu as fait ton sport, tu te sens capable, on dirait, tu vois. Ouais,

  • Bertrand Saugy

    c'est important.

  • Speaker #1

    Mais par contre effectivement, ça je suis complètement d'accord avec toi, c'est une chose que je ne fais pas. Après si d'un autre côté tu compenses, et typiquement, je ne savais pas que Bertrand Piccard disait ça, mais c'est marrant parce que chaque fois si j'ai une petite nuit, X ou Y raison, que ce soit un voyage, tu reviens, t'as mal dormi, tu t'es fatigué, je ne vais pas prendre de café. Je ne le prends pas, mais c'est aussi parce que je n'ai pas l'impression que ça me stimule comme peut-être certaines personnes. Moi, je bois du café parce que j'aime, j'aime vraiment le goût du café. D'ailleurs, je n'en bois pas plus que deux, voire trois au plus grand maximum par jour. Je n'en ai pas bu aujourd'hui. Mais donc voilà, effectivement, je suis d'accord avec toi. où il y a peut-être... Un romantisme qu'on amène sur le fait de sortir de sa zone de confort et peut-être attention à ne pas rentrer dans des extrêmes. Toutefois, moi j'apprécie le fait de... C'est exactement ce que tu disais avant en fait. C'est de faire des choses qu'on ne veut pas faire. Et c'est assez rare. Peut-être ça m'intéresse d'avoir ton retour, mais ta réflexion. Non, ça arrive que je veuille m'entraîner. Mais souvent, étant donné que je me lève tôt, si je pouvais ou si j'avais choisi autrement, moi j'aimerais bien dormir un peu plus. En plus, en termes de santé, c'est incroyable. Enfin, tu vois, je veux dire, c'est... C'est pas de la paresse de dormir plus. On a besoin de dormir plus, il faut dormir plus. Pourtant, je sacrifie des heures de sommeil sans que ce soit dans la mauvaise santé. Je me suis un petit peu perdu, je dois t'avouer.

  • Bertrand Saugy

    Non, c'est bien.

  • Speaker #1

    Je suis perdu dans ce que je disais.

  • Bertrand Saugy

    Tu sacrifies... Tu préfères faire du sport que dormir un peu plus.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Bertrand Saugy

    Je vais te demander mon avis sur...

  • Speaker #1

    Oui, justement, j'ai perdu le fil.

  • Bertrand Saugy

    Ça va revenir, mais je peux déjà rebondir sur...

  • Speaker #1

    Oui, volontiers.

  • Bertrand Saugy

    Méditation. Méditation, se familiariser avec l'esprit, on peut dire déjà, comme définition. Méditation, c'est pas... Il y a... Prendre soin, c'est méditer. Prendre soin, c'est méditer. Si tu peux faire du sport en prenant soin de tes mouvements, si tu es pleinement présent dans ta course à pied, le souffle, respirer avec le ventre, respiration nasale, le regard devant, le mouvement de bras relâché, rétroversion du bassin, et vous en connaissez mieux que moi dans la course à pied, tu prends déjà soin, tu es pleinement présent, tu es vigilant à ton corps. C'est rien de plus que de la méditation entre guillemets. Donc faut pas croire encore une fois, on met trop d'activités une sur l'autre. D'abord je médite et après je fais du sport. Pour moi ça fait... Oui je médite formellement tous les jours, oui, Oui, mais de plus en plus, je vois que la méditation, elle est... Si on prend soin, on médite en fait. Et là, on est en train de méditer les deux. Il y a des émotions, il y a des signes non-verbaux, il y a tout qui est là. C'est intéressant. Et on est single-pointed, il y a différentes méditations. Là, je ne pense même pas à mon téléphone, à dehors. Tu as vu comment on est ? On est bien. Il fait chaud, on a envie de bouger. Il y a tout ça qui vient. Il y a des pensées. Est-ce qu'on est dans les temps ? J'espère que je n'ai pas dit de conneries. On médite. Donc, il faut enlever ce mythe de je dois méditer 20 minutes, puis après, je dois sacrifier. Non, non, non. Tu as besoin de sport, bouge. Mais bouge en prenant soin de ce que tu fais. Et pose-toi la question, est-ce que ça fait du sens ? Est-ce que je le fais pour moi ou pour quelque chose, je ne vais pas dire vertueux, mais utile ? Ou est-ce que c'est juste un truc, une distraction ? Oui, une distraction. Si c'est utile, si tu prends soin, tu vas apprendre de cette expérience de sport. Sport, déjà. Et en plus, le deuxième point, c'est sport. Ce n'est pas que ça m'agace, mais c'est marrant de dire, je fais du sport, je ne fais pas du sport. Quand tu vas marcher, c'est du mouvement.

  • Speaker #1

    Oui, du mouvement.

  • Bertrand Saugy

    C'est du mouvement. Donc, pour moi, il y a de moins en moins de « je fais mon sport là » . Oui, je fais aussi mes cycles et tout. Mais au quotidien, on peut bouger. Dans les pauses café, on peut bouger. On peut faire des squats, on peut boire le café en squat. On peut aller dehors. On peut intégrer le mouvement toute la journée. C'est ce qui fait que je me sens très en forme parce que je fais ça par petits blocs. Et là, on parle de neuroplasticité, neurologie fonctionnelle, de le faire à petite dose, mais régulièrement. Si régulièrement, on prend soin, c'est beaucoup mieux que de faire une médite de 40 minutes une fois par semaine. Ou alors, c'est mon day off, je fais du yoga ou du stretching. Je sais pas si... Peut-être des mots d'espoir que je dis, mais...

  • Speaker #1

    Non, non, je pense pas. Il y a, hein ? Oui, bien sûr.

  • Bertrand Saugy

    Quatre jours on, un jour off, machin. Bien sûr. En fait, si tu fais... Et K-Swiss, je pense qu'il dirait la même chose, c'est de faire à petite dose, mais régule. Ouais. Tu veux faire le grand écart ? Tu le fais régule, à petite dose. Vraiment. Maintenant, qu'est-ce que tu as dit ? C'est sur le fait de... Oui. Nous, en Occident, on a été... C'est pas biaisé. On a une tendance... On sait... On a... industrialiser le sport et le culte du muscle. Schwarzenegger, les prots, les machines. C'est incroyable quand tu regardes. C'est incroyable. Et à la fin... Toi, tu as fait du parkour, street workout. Tu as vu les gars ? Ils sont en forme. Alors, si tu dis, je veux un beach body, moi, je pense que je vais faire du calisthenique, en tout cas. Tu es d'accord avec moi ? Pourtant, on est hyper influencé en pensant que c'est les machines et tout qui vont faire le boulot. C'est incroyable. Les chaussures vont faire le boulot, l'équipement. Tu vois les gars qui vont faire du vélo, la plupart, ils ont tout l'équipement. Ils ne savent pas pédaler. Ça, c'est mon côté rustique, pardon, je m'emballe. Mais en fait, on est biaisé, on est influencé, pas biaisé, mais influencé dans cette commercialisation d'équipements, de machines, et surtout d'activités sympathiques. Ça fait vendre. C'est quoi les activités sympathiques ? C'est tout ce qui fait... Tu connais, hein ? Oui,

  • Speaker #1

    le pari sympathique.

  • Bertrand Saugy

    Le sympathique.

  • Speaker #1

    Le sympathique, c'est ce qui te stimule.

  • Bertrand Saugy

    Oui, alors que l'homéostasie, elle devrait être dans un équilibre. para et sympathique. On le sait tous, mais personne ne le fait. Je préfère faire mon sport que de dormir. Je préfère faire des benchpress que de faire ma mobilité. Kaysu, s'il nous entend, il serait content. Et en fait, si on prend soin, si on se pose les questions, si on se pose et on remet en question les choses, on va gentiment pouvoir voir ces choses et se dire, mais en fait, je suis un mouton, là. Tu vois ce que je veux dire ? Alors oui, on a tous des tendances. On doit vivre dans une société. Je ne le dis pas, c'est normal. Mais se dire, est-ce que je peux, est-ce que la progression, la performance ne passe pas par le parasympathique ? Tout le monde le sait que c'est oui. Personne ne le fait. Tu vois ? Et en fait, je reviens sur le fait de prendre soin de cette vigilance à ce que je fais, et de voir, comprendre ce que je fais, m'aide à prendre un autre chemin, ou plus adapté à. mes souhaits, mes objectifs. Si maintenant je veux être un Golgoth et je veux plaire aux filles, on a passé par cette phase. Moi je voulais plaire aux filles aussi. Je veux toujours plaire entre guillemets aux filles, c'est intrinsèque peut-être à l'homme et femme pour l'homme. Mais j'ai compris que si je veux avoir un six pack, je l'ai compris aujourd'hui, je dois faire du calisthenique. Puis cette machine là au fitness, vous savez avec la barre, on l'a tous fait, à la chouard semégaire. Et pourquoi ? Parce qu'on a vu Schwarzenegger musclé et puis on se dit, je vais faire comme lui. Et là, maintenant, on voit des athlètes de parkour, de street workout, ils sont...

  • Speaker #1

    c'est ce que je voulais rebondir en tout cas moi je me souviens plus finalement de ce que je voulais dire après j'ai mon iPad qui a lâché et là tu parlais de est-ce qu'on est encore dans les temps on a passé beaucoup plus de temps que ce que je pensais pour moi c'est un plaisir je te propose que Après, je vais juste aller prendre mon mobile parce que j'ai juste une question d'un ancien invité. Après, je vais te demander, mais ce sera un off, une question pour un futur invité. Mais il, elle ne sait pas de qui est cette question. Donc là, la personne qui a posé la question, elle ne savait pas que ça allait tomber sur toi. Après, je prends mon mobile pour pouvoir te poser la question. Sinon, je te propose juste maintenant, on passe assez brièvement à une partie plus scriptée. Or, t'as... Parler de pas mal de personnes qui t'inspirent ou qui t'ont inspiré, je pense à Bertrand Piccard, à Edo Portal, à... Mike Horn. Voilà, Mike Horn, Joe Dispenza et autres. Donc ça, je crois que... Est-ce qu'il y a une autre personne que tu aurais comme ça en tête ? On a fait le tour des personnes qui t'ont inspiré, marqué. Sylvie Ronstallot, Rambo.

  • Bertrand Saugy

    Non, c'est pas comme...

  • Speaker #1

    Je rigole. Ça reste des personnes qui ont marqué, quoi.

  • Bertrand Saugy

    Pour moi, ces personnes que tu as citées, c'était des inspirations que j'ai eues dans le passé qui m'ont tiré dans des expériences. Actuellement, des inspirations pour moi plus profondes ou spirituelles, je dirais. Oui, bien sûr. Pour rester simple avec cette question, pour moi, une personne vraiment qui... C'est des personnes que les gens doivent connaître, sinon ça n'a pas de grande...

  • Speaker #1

    Non, pas forcément. Après, on mettra le tout dans la description, dans les notes de l'épisode, et puis les gens pourront regarder.

  • Bertrand Saugy

    Pour moi, actuellement, depuis plusieurs années, une inspiration, une personne qu'il faut s'intéresser, c'est le Bouddha Shakyamuni. Ça, ça paraît bizarre, ce que je vais dire là. Mais quand on parle d'impermanence, quand on parle de prendre soin de pleine conscience, de la mort, de la précieuse existence humaine, je fais un récapitulatif du cours, de la loi de Causail. fait c'est ce que le bouddha chakramuni s'est intéressé et le bouddha chakramuni il a différentes formes ou histoire est ce que c'est une légende on sait pas mais en fait dans ses récits il ya beaucoup de choses qui me sont très inspirante et qui est pour moi le bouddha chakramuni c'est Il est toujours au sommet. Je le souhaite de l'avoir toujours au sommet de ma tête. C'est une expression qu'on dit. Ou alors dans mon cœur. Parce qu'il est passé par... C'est très intéressant dans sa vie. Je ne sais pas si tu connais. Non. Il était un prince au début. Il avait tout ce qu'il voulait. Et puis après, il voulait voir ce qu'il y avait en dehors du palais. Puis son père, il dit non, tu n'as pas besoin. Il voulait le protéger, tu sais. C'était genre reste dans ta zone de confort. Tout ce qu'on a dit, ça résume en fait. Reste dans ta zone de confort, t'as tout pour être roi, t'auras des femmes, t'auras de la bouffe, t'auras la santé, t'auras les médecins. Et lui, il y a eu un truc, et c'est ça que je te dis, ça vient pas chez tout le monde. Et lui, c'est venu, il y a quoi dehors des murs ? T'imagines l'Inde ancienne, il y a 2500 ans. Et après, il est allé discrétos par-dessus les murs, il a organisé un... Il s'est un peu enfui, et il voit... des personnes âgées, des personnes malades, lèpres, des gens morts, il voit ces trois choses. Et là, ça fait « Waouh ! Qu'est-ce que je fais là dans mes murs, dans ma zone de confort ? » Et il a commencé à se poser la question « Mais du coup, c'est le chemin pour mon enfant, pour ma femme, pour moi. » C'est assez inspirant peut-être ce que je dis, dans le sens que tout ce qu'on a discuté, en fait, ça vient aussi de ce récit. Et après, il va faire ce chemin, il va passer par de l'ascétisme dur, tu sais, où il va sortir de sa zone de confort de manière physique. il va faire marcher sur le feu, il va faire des trucs de yogi incroyables et il voit petit à petit que ce n'est pas les extrêmes qui lui amènent à la réponse de qu'est-ce que c'est, de qu'est-ce qu'il y a à faire et il voit que c'est cette voie du milieu qui l'amène au-delà d'être dans sa zone de confort et au-delà de l'extrême et c'est ça le chemin du Bouddha en fait. Ça m'inspire beaucoup.

  • Speaker #1

    Ce qui est parfois, je trouve, paradoxal avec cette voix du milieu.

  • Bertrand Saugy

    Si ce n'est pas paradoxal, ce n'est pas la vérité.

  • Speaker #1

    Intéressant.

  • Bertrand Saugy

    La vérité n'a pas de teinture. Excuse-moi, je te coupe. C'est très inspirant comme phrase. Tout ce qui est juste ou faux n'est pas la vérité. C'est ça la voie du milieu. Vas-y, continue.

  • Speaker #1

    Justement, tu vois, comme Bouddha, si maintenant on parle de toi, tu es passé, si on peut définir, ton expérience, ton parcours, par des extrêmes.

  • Bertrand Saugy

    Oui.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, tu...

  • Bertrand Saugy

    Et encore aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et encore aujourd'hui, et tu essayes de te recentrer.

  • Bertrand Saugy

    J'aspire.

  • Speaker #1

    Voilà, tu aspires. Et maintenant, tu vois, si on prend... Quand tu citais un Infomaniak que Boris, que j'ai eu sur le podcast... D'ailleurs, c'est marrant, petite parenthèse. Donc tu utilises un faux maniaque depuis longtemps, mais tu ne savais pas que c'était suisse.

  • Bertrand Saugy

    Je suis très content avec Afomaniac. Ça fait plus de dix ans.

  • Speaker #1

    Ils sont basés à Genève. Boris est biennois. Ah non, attends. Ses parents sont biennois. Il est né à Genève, je crois. Je crois que c'est ça. Mais voilà. Vous avez des origines communes. Et donc, alors Boris... Ce n'est pas le cas de Boris, mais... Tu sais, un Bill Gates, il a donné pour des... Côte noble, 99%, 98%, je ne sais pas combien de sa fortune. Et puis après, quand il est où il est, il dit, mais ce n'est pas l'argent qui fait le bonheur. Et on entend souvent, quand tu écoutes un peu des podcasts et autres, de personnes qui ont fait ou créé des boîtes énormes, ou autres qui ont eu du succès, financier en tout cas, ou de manière entrepreneuriale avec des entreprises. souvent on va entendre, mais ce n'est pas la finalité. On ne doit pas tendre à ça. Mais en fait, ces personnes-là sont passées par là, et c'est ensuite qu'elles vont dire ça. Maintenant, on prend Bouddha. Tu l'as dit, je ne le savais pas, il a marché sur le feu, il a fait des trucs de yogi extrêmes, etc.

  • Bertrand Saugy

    Pas manger, pas boire.

  • Speaker #1

    Et après, il se dit, non, mais en fait, ce n'est pas ça.

  • Bertrand Saugy

    Il voyait qu'il n'avançait plus. Voilà. Quoi bon ?

  • Speaker #1

    C'est ça. Et ensuite, il s'est recentré, boum, la voie du milieu. Toi, tu as été dans l'élite sportive, ensuite l'élite de l'armée suisse.

  • Bertrand Saugy

    Et dans la sécurité privée.

  • Speaker #1

    Et dans la sécurité privée.

  • Bertrand Saugy

    Dans l'élite, parce qu'on a aussi une équipe d'élite.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Bertrand Saugy

    Actuellement.

  • Speaker #1

    Et là, tu continues aussi, tu as une famille, tu as ton entreprise et autres. Maintenant tu dis, ouais mais tu vois, le sport, tu ne parles plus de sport, tu parles de mouvement, tu dis voilà, il ne faut peut-être pas avoir comme objectif de squatter comme toi tu le faisais à 220 kilos, de faire des clean-hungers, c'était quoi, 140,

  • Bertrand Saugy

    135 ?

  • Speaker #1

    140, trois fois je pense.

  • Bertrand Saugy

    135, trois fois peut-être.

  • Speaker #1

    Quand t'étais assez jeune Benchpress combien ? 150 ?

  • Bertrand Saugy

    J'ai de la peine avec les chiffres.

  • Speaker #1

    On dirait,

  • Bertrand Saugy

    ouais.

  • Speaker #1

    Et donc, tu vois, aujourd'hui...

  • Bertrand Saugy

    Presque 300.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, tu vas peut-être dire aux gens « Mais ça sert à rien et autres. » Pourtant, je crois et je m'inclus là-dedans, on a peut-être une insatisfaction tant qu'on n'est pas passé par là. Et une fois qu'on est passé par là... Ensuite, on peut se dire, OK, effectivement, peut-être que ça ne servait à rien, entre guillemets. Et puis maintenant, j'ai fait, je connais et maintenant, je peux passer par la voie du milieu. Tu vois, et ça, c'est justement, c'est paradoxal.

  • Bertrand Saugy

    Alors, pour moi, il y a différentes tendances. On a tous des tendances d'ancienne vie ou de cette vie. Il y a des gens qui apprennent par le sensoriel, heuristique, linéaire et kinesthésique. J'apprends en faisant, en touchant, en goûtant. Tu vois ? Et tu en fais partie, en fait. Et j'en fais partie. Je suis très tactile. Donc, tu as besoin de l'expérience pour comprendre quelque chose. Il y a des gens, ils sont très scolaires, scolastiques. Par exemple... Et le Bouddha a commencé à créer des méthodes pour les moines, où les moines étudiaient en fait. Et étudier suffisait à être inspiré par la voie du milieu. Mais le Bouddha, encore une fois, il a proposé différents chemins. C'est ça qui est incroyablement trop bien. Je m'emballe peut-être un peu, mais... C'est une spiritualité qui propose différents chemins pour arriver au même but. Donc les gens qui vont goûter, ils vont apprendre beaucoup. ma compagne par exemple on lui dit elle fait bah je t'avais dit pourquoi tu le fais elle me dit souvent ça je l'avais dit pourtant pourquoi tu pourquoi tu dois le faire parce que j'ai besoin de goûter et en fait partie il ya beaucoup de gens comme ça il ya des gens tu leur dis où tu leur explique puis c'est bon quoi moi j'ai eu besoin de faire la fête à bien on en a fait la fête je peux dire à la braderie des after jusqu'à midi on en a fait jusqu'à midi ah ouais bah au legend ça s'appelait on finissait la discothèque c'était quoi 5 6 heures 5 heures après il fallait attendre deux heures dans la rue je crois que après ça ouvrait l'after de 8 à midi on a fait la fête et j'ai dû passer par là peut-être je repasserai par là mais et voilà pour répondre à toi question ça c'est pour ça des gens maintenant les clients qui viennent je les encourage à je veux développer mes pecs ok on va développer des pecs allez on fait des flys Pour moi c'est dur. Mais j'essaie. C'est pour ça que KSW m'inspire parce que je pense que Nelson, ils ont la capacité d'offrir au public ce qu'ils veulent. Et pas ce qu'ils pensent qui est le mieux. Tu vois ? Ouais. Ouais, voilà. Donc tu veux aller te baigner avec une barbe et une hache, bah vas-y. Et peut-être que tu vas comprendre des choses.

  • Speaker #1

    Ouais. Ok. Bertrand, je pense qu'on pourrait encore parler pas mal d'heures, parce qu'il y a pas mal de sujets, les sacrifices dont on n'a pas parlé, pas mal de sujets dont on n'a pas parlé finalement. Malheureusement, il faut quand même qu'on s'arrête un jour. Et donc je vais te poser, comme je te disais avant, une question d'un ancien invité. Quels sont les éléments qui te permettent de dire que tu es fier de toi ?

  • Bertrand Saugy

    Elle me travaille la question. Tu vois, sortir de sa zone de confort, c'est des mots, c'est incroyable. J'aime pas cette notion « fier de moi » , mais je l'aime pas. C'est intéressant du coup, pourquoi je l'aime pas. Je pense que la notion de moi, de moi, elle est plus large avec le temps. Donc, tu vois, le petit moi, mon nombril, je suis fier de moi. En fait, je ne l'ai pas forcément... Je ne le prends pas beaucoup en considération, tu vois. Par contre, du résultat, je suis fier de ce que j'ai pu... Ce n'est pas moi, encore une fois, mais je suis fier de ce... que quelques personnes ont pu vraiment grandir et faire le bien autour d'eux et grandir développer des compétences ça c'est une fierté que j'ai pu aider des gens directement ou indirectement qui trouvent leur voie qu'ils soient bien qu'ils ont qu'ils ont quelque chose en fait qu'ils sont sortis d'une impasse ça je suis fier ça ça te va comme réponse oui oui ben écoute j'ai J'ai des jeunes ados. Un ado qui fera deux ados, là. Faire pleurer. Puis là, en tant qu'AD2 ado, il va beaucoup mieux. Ça, je suis fier, tu vois. Je ne sais pas si c'est le mot « fierté » .

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est un mot…

  • Bertrand Saugy

    Mais ça donne du sens à ce que je fais. Ça me donne envie de continuer, ça, oui. Ouais.

  • Speaker #1

    Donc là, en termes d'éléments… Ce serait un élément externe ? Oui.

  • Bertrand Saugy

    Je ne sais pas. Moi, non, je n'ai pas. Voir mon fils, ma compagne, voir mon père, mes clients, mes collègues, voir qu'il y a... Tu sais, il y a... Imprint. Il y a une imprénation un peu de... de prendre soin de tout ce qu'on a parlé. Cette imprénation autour de moi me rend fier. Voilà.

  • Speaker #1

    OK. toi qui qui apprécient les mots, j'en ai un autre pour toi. C'est la dernière question que je vais te poser. Qu'est-ce que le succès ?

  • Bertrand Saugy

    Quel est le sacrifice ? On pourrait faire un podcast. Quel est le succès ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que le succès pour toi ?

  • Bertrand Saugy

    Bon, je réponds. Pour moi, un succès, c'est d'ouvrir son cœur, s'ouvrir aux autres, ce qui n'est pas facile, et pour moi le premier, hein. Assez égocentrique de base, sportif d'élite et tout. D'ouvrir son cœur... Ouvrir à l'amour et compassion, c'est un succès. Prendre soin de ses parents déjà, qui t'ont éduqué. Ils se sont fait chier pour nous. Ils n'ont fait qu'amour. Donc je pense que le succès, c'est l'amour et la compassion. Et ensuite, de continuer avec ses enfants, ses clients. Tu vois ? Ce n'est pas facile. Et pour moi, le deuxième succès, c'est de comprendre ce qui est. De voir l'impermanence et d'en tirer des conséquences. Qu'est-ce que je fais avec ça ? De voir les choses, c'est un succès. D'avoir le courage d'ouvrir les yeux et de voir. C'est des questions que tu n'attendais pas ?

  • Speaker #1

    Je m'attends à tout. Tu m'attends à rien.

  • Bertrand Saugy

    Ça s'appelle la conscience attentive. Ouais.

  • Speaker #1

    Et je rebondis souvent en reposant une question pour savoir si, selon ta définition du succès...

  • Bertrand Saugy

    Je suis content de ça.

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu considères que tu as du succès ?

  • Bertrand Saugy

    C'est tellement dur, j'ai de la peine à me voir, tu vois. Je sais que je fais un chemin de succès. Je suis sur le chemin de succès. Parce que ce succès, il ne va jamais se finir. Il va toujours plus s'agrandir, en fait. Et je suis sur le chemin de ce succès, oui.

  • Speaker #1

    Ok. Bertrand, c'est la fin de...

  • Bertrand Saugy

    Voilà, j'espère que j'ai pu...

  • Speaker #1

    Oui, est-ce que toi, il y a un élément où tu te dis merde, je voulais absolument dire quelque chose et puis en fait, on n'en a pas parlé. Est-ce que tu t'attendais à autre chose ?

  • Bertrand Saugy

    Non, comme je t'ai dit, tu sais, je pense qu'il y a deux manières de... de prendre soin, soit d'une manière single-pointed, je prépare un discours à l'avance, tu me poses des questions, je réponds, c'est très cadré et canalisé. Ça, c'est de la vigilance, de la concentration, de la mindfulness pour moi. Et l'autre mode, c'est la conscience attentive, qu'on appelle, c'est une conscience élargie. Et c'est exactement ce qu'on a fait aujourd'hui. Donc, on est très ouverts l'un l'autre, on débat, mais c'est... très pertinent à mon avis. Mais il n'y a pas d'espoir ou de pronostics ou de prévision. Et ça, c'est une manière d'être aussi dans la conscience attentive. Et je pense que j'encourage les entrepreneurs, notamment, à développer autant cette capacité canalisée single-pointed, tu comprends single-pointed ? Oui, oui. Focalisée sur les chiffres d'affaires, sur les employés, sur les différents secteurs. Mais tout autant en restant dans... L'inespoir, j'adore ce terme. Espoir égale désespoir. On n'aura jamais ce qu'on veut. L'inespoir n'a pas d'attente. Sans attente. Ça,

  • Speaker #1

    j'aime beaucoup.

  • Bertrand Saugy

    Mais si tu n'es que dans la sans attente, tu ne vas pas non plus guider ton train. Donc, il faut les deux. Sinon, on va de nouveau dans un extrême. Sans attente, je me pose à la gare et je me laisse mourir, en gros. Ce n'est pas ça. Il y a une aspiration profonde. Je veux développer mon business, mon entreprise. Il faut des objectifs. des rails tout en étant ouvert à la proposition. Voilà ce que je voulais terminer.

  • Speaker #1

    Magnifique, merci. Et Bertrand, comment est-ce que les gens peuvent te contacter ou où est-ce qu'ils peuvent te trouver ?

  • Bertrand Saugy

    Donc voilà, mon entreprise, Bertrand Soji Coach, j'ai Instagram, Facebook où j'alimente comme je peux et j'ai un site internet www.bertrandsojicoach.com Et j'aide vraiment des gens qui sont dans des AVC, problèmes cardiaques. Parkinson, c'est quelque chose qui me passionne aussi, c'est intéressant. J'ai des sportifs d'élite. Je coache Marc Ausha, par exemple. qui est top 30 mondial et j'ai des militaires aussi futurs militaires donc c'est assez j'ai même des entrepreneurs aussi et mon approche elle va permettre vraiment de se poser et de définir les besoins les objectifs et aller dans une approche qui prend soin autant du corps que de l'esprit Pourquoi je ne suis pas motivé ? Pourquoi je n'ai pas envie de faire ça ? Pourquoi j'ai mal ? Qu'est-ce que je peux faire ? Des alternatives. Donc, c'est vraiment... C'est des conseils qui sont vraiment individualisés, qui prennent soin de la personne. Ok. Voilà.

  • Speaker #1

    Super.

  • Bertrand Saugy

    Merci.

  • Speaker #1

    Merci à toi, Bertrand.

  • Bertrand Saugy

    Merci, Brian.

  • Speaker #1

    Et puis, à tout bientôt. Ciao, ciao. Merci d'avoir écouté l'épisode de l'entier. Et pour m'aider à continuer, je te demande une seule chose. Abonne-toi au podcast sur ta plateforme préférée et sur YouTube. N'oublie pas de donner ton avis en le notant et de le partager autour de toi. C'est ce qui mène à continuer. Rendez-vous le 23 juin pour un nouvel épisode où on parlera intelligence artificielle avec un expert suisse. Ciao, ciao !

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Description

Dans cette deuxième partie d’épisode de mon podcast suisse romand, Bertrand Saugy, ancien membre des forces spéciales suisses (DRA10) et aujourd’hui préparateur physique et mental, partage sa vision: celle d’une vie guidée non par la performance, mais par le soin, la présence, et la conscience de l’impermanence.


À contre-courant des discours dominants, il nous invite à redéfinir la force, le leadership et le confort. À travers son parcours inspirant et ses réflexions profondes, Bertrand explore comment la mort, l’échec et l’incertitude peuvent devenir des moteurs de transformation.


Une conversation sincère et profonde, qui parle autant aux entrepreneurs suisses et francophones qu’à toute personne en quête de sens.


Thèmes abordés :

- “Prendre soin” : une posture de vie

- Impermanence, mort et lucidité

- Le mythe de la “zone de confort”

- La force intérieure et la performance durable

- Leadership par l’écoute et la présence

- Spiritualité vécue et pleine conscience


Sommaire de l'épisode:

(00:00) Intro

(00:43) Intro Bryan

(02:06) Projet de vie et début partie 2

(12:59) Réflexion sur la mort – la zone de confort

(42:13) Des personnes qui l’ont inspiré

(53:29) Question d'un-e ancien-e invité-e

(56:04) Le succès

(58:22) Fin


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et pour les références citées dans l’épisode, voici le lien de notre page: https://bit.ly/ep55-bertrand-saugy


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens.


Je te donne rendez-vous dans le 23 juin pour un nouvel épisode!✌️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Bertrand Saugy

    Quand tu n'es pas à l'aise dans un domaine, tu es beaucoup plus en contact avec l'impermanence, avec l'insatisfaction, avec la frustration. Donc à moi, un idéal de « je veux ça » , il y a plutôt « ce qui m'est proposé, j'en prends soin et je développe plein de compétences » .

  • Speaker #1

    Ce qui est parfois, je trouve, paradoxal avec cette voie du milieu.

  • Bertrand Saugy

    Si ce n'est pas paradoxal, ce n'est pas la vérité. La vérité n'a pas de teinture. C'est très inspirant comme phrase. Il y a une tendance à croire que sortir de sa zone de confort, c'est pousser les limites du corps. Et là, on n'en prend plus soin du tout. J'ai un message, c'est de sortir de sa zone de confort, c'est de prendre soin de son corps.

  • Speaker #1

    Salut les amis et même sur un podcast. Dans mes épisodes, j'échange librement avec des entrepreneurs ou des experts passionnés sur des thèmes variés comme le sport, l'éducation et la santé. Je suis BrYan Umana, associé gérant de l'entreprise Wilight Telecoms, spécialiste en infrastructure informatique et téléphonie, COO et associé de la startup Solarsplit, une plateforme qui veut démocratiser l'investissement dans l'énergie solaire, enthousiaste de sport et de développement personnel. Pourquoi ce podcast ? Pour apprendre. être inspiré et partager tout ça avec toi. Dans cet épisode, j'échange avec Bertrand Sourgy, ancien membre des forces spéciales suisses, du DRA10 plus précisément, et il est aujourd'hui préparateur physique et mental. C'est la partie 2, et si tu n'as pas écouté la partie 1, je t'invite à le faire. Ici, on parle d'une vie guidée non pas par la performance, mais par le soin, la présence et la conscience de l'impermanence. Il nous invite à redéfinir la force, le leadership et le confort. A travers son parcours et ses réflexions profondes, On explore comment la mort, l'échec et l'incertitude peuvent devenir des moteurs de transformation. Je ne te retiens pas plus longtemps, mais avant, pour m'aider à grandir et à continuer, je te demande une seule chose. C'est de t'abonner à la plateforme de podcast sur laquelle tu l'écoutes, de laisser ta meilleure note possible, c'est-à-dire 5 étoiles, et de commenter. C'est ce qui fait grandir le podcast et qui me permet d'inviter plus de personnes. Je suis aussi sur Instagram, et notre nouveau site internet est en ligne. Tu y trouveras... toutes les références citées durant l'épisode. Bienvenue dans mon podcast et bonne écoute. Tu as tout ce qu'il faut en termes de crédibilité, en termes de bagage sportif, professionnel pour vraiment avoir une marque forte. Et donc c'est pour ça que moi je te pose la question en fait, est-ce que tu veux en vivre ? Parce que si tu voulais, je suis persuadé, et honnêtement, je sais pas, j'allais dire honnêtement, moi c'est avec plaisir qu'on brainstorm un peu, on se dit ok comment tu vas te mettre en avant etc. parce que bon déjà parce que avec L'heure qu'on passe maintenant et ce que j'ai pu écouter, rechercher, c'est difficile à dire parce qu'on ne se connaît pas, si ce n'est l'interaction qu'on a maintenant. En tout cas, j'apprécie ton humanité, ton côté humain. et pour moi c'est autant plus inspirant quand je vois des invités et que je continue à les voir évoluer. Moi, je me dis, il continue, il faut y aller, il faut continuer. Il y a de l'amour. Oui, c'est ça.

  • Bertrand Saugy

    Ido, il est à fond aussi. Oui,

  • Speaker #1

    écoute, j'en suis sûr.

  • Bertrand Saugy

    Mais encore une fois, c'est ce qui nous est proposé. Je te coupe un peu, mais qu'est-ce que j'aimerais concrètement ? C'est ce qui m'est proposé de plus en plus. Qu'est-ce qui m'est proposé en fait ? J'aime beaucoup... Le terme « prendre soin » . Est-ce que je prends soin de ce qui m'est proposé ? Aujourd'hui, tu m'as proposé un podcast. On ne se connaît pas, un petit message, tu viens à la gare. Est-ce que maintenant, on a pris soin de ce moment ensemble ? La réponse est oui, clairement. On a pris... Je pense... Enfin non, je suis sûr. On a pris soin de ce qu'on a dit, de la manière dont on le dit. Donc, est-ce que... Qu'est-ce que je souhaite, moi, c'est de prendre soin de ce qu'il m'a proposé. Et c'est moins une impulse de ce que je veux, parce qu'en fait, je vois qu'avec du recul, tout ce que j'ai voulu, j'ai très peu obtenu de ce que je voulais, en fait. Je voulais pas... Un enfant, c'était pas genre, je veux un enfant. Il est venu, l'enfant. C'est incroyable. Je veux être un bon papa. Je sais pas ce que c'est un bon papa. Du coup, j'ai lâché... J'ai essayé de lâcher prise, et en fait, je me découvre papa. j'ai pas une connotation du papa, tu vois, une idée préconçue du papa. Et ce que je souhaite, c'est pas de vivre mon entreprise, non, c'est de prendre soin de ce qui m'est proposé. Et je remarque dans la vie, ce qu'on me propose de plus en plus, c'est de... d'amener du bien, d'amener de l'évolution, d'amener de la conscience aux gens. Je pense que mon rôle, il est de plus en plus actuel, mon rôle, il est là-dedans. Donc grâce au fait que j'ai eu beaucoup d'échecs, grâce à tout ce que j'ai, ça me permet aujourd'hui de véhiculer ce message d'impermanence, d'imprévisibilité à rendre prévisible. Qu'est-ce qu'on a dit ? Prendre soin, de la pleine conscience, des outils qui ne sont pas un absolu. Tout ça, je peux le dire aujourd'hui parce que je l'ai pleinement vécu. Donc tout est un cadeau pour moi de ce que j'ai eu. Donc de force, je pourrais forcer et développer mon entreprise. Je connais beaucoup de gens. Mais c'est de nouveau quelque chose qui vient de moi. Et je suis plutôt dans une tendance à qu'est-ce qui m'est proposé. Je trouve ça génial, c'est une aventure chaque jour. Je me réveille le matin, déjà, c'est la surprise. Comment je me réveille ? Est-ce que je me réveille vivant déjà ? Ça commence là, à cultiver. J'ai des clients qui ont des AVC, des grands sportifs. On a fait un AVC de la moelle épinière, grand sportif. Moelle épinière, il s'est réveillé à l'hôpital comme ça. Ça, c'est la proposition. Est-ce que je prends soin de ça ? Et à ce client-là, du coup, je lui ai dit, maintenant, tu prends soin de ta réhabilitation. C'est dur, c'est un grand sportif, qui est très connu aussi d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Tu peux le citer ?

  • Bertrand Saugy

    Non. Non, non, ce serait... Non, mais c'est pas... C'est pour des questions de... Non, ça servira à rien. Mais c'est une personne qui... Très connue dans le sens... Dans le milieu où il est,

  • Speaker #1

    il est très connu.

  • Bertrand Saugy

    Et du coup, je lui ai dit, maintenant, il y a une chose que tu peux faire. Le reste, c'est du fantasme, c'est du romantisme. Ouais, je veux remarcher, je veux recourir. Et encore une fois, c'est facile à dire, difficile à faire. Mais il y a une chose que tu peux, c'est de prendre soin de ta réhabilitation. Le gars aujourd'hui, il vient de faire des trails en Corse, il est au taquet. six mois après son AVC. Je ne veux pas faire une happy end ou bien des histoires sexy qu'on vend sur le marché et du coup on vend des millions de livres. J'ai aussi un client qui a fait un AVC qui a beaucoup de difficultés deux ans après, je ne dis pas. Mais même ce client qui a fait un AVC, il prend soin. Et ça, ça fait toute la différence. Parce qu'il y a plein de compétences à développer quand on prend soin. Tu vois ? Donc il y a moins un idéal de je veux ça, il y a plutôt ce qui m'est proposé, j'en prends soin et je développe plein de compétences. Et moi, dans mon chemin de vie, ce que je souhaite, c'est de pouvoir aider les autres. Vraiment, de manière temporaire, certes, mais d'amener plus de bonheur, d'amener plus, de développer les compétences aux autres. D'une part, en faisant ça, j'en développe énorme. Je suis quand même conscient de ça. C'est pas que je suis... La fausse modestie, c'est de l'orgueil aussi. Mais d'aider les autres, pour moi, c'est de voir que l'être humain... des animaux, ils ont des compétences intrinsèques inouïes et ça, ça me botte. Donc si maintenant je dois aller postuler au chômage, je vais continuer à prendre soin de chômage puis je vais rencontrer d'autres personnes et puis on va discuter. C'est tellement chouette. Alors oui, il y a la notion qu'il faut payer ses factures. Oui, je dois nourrir ma famille. Il faut prendre ça en considération sinon on est dans une époque post 68 arde où il y a un idéal de nouveau c'est pas ça que je veux dire mais c'est prendre soin donc faut prendre soin aussi de ramener de l'argent en fin de mois il faut que je prenne soin de ça ouais voilà ouais non c'est prendre soin take care ouais parce que Combien de fois dans la journée on a ce qu'on veut ? Et là on reparle de l'insatisfaction du départ. Jamais, il y a toujours quelque chose qui fait chier. Et en fait on se dit, quand je serai là, ou ce soir je prendrai soin, je ferai ma médite, je ferai ma mobilité. Quand je rentre ce soir, je prendrai du temps avec le petit. Tout ça c'est du romantisme. Est-ce que maintenant, je peux prendre soin avec qui je suis assis à côté dans le train ? S'il veut parler. Est-ce que je peux prendre soin de bien écouter ma musique si j'écoute la musique dans le train ? Et de m'intéresser aux instruments. Et en fait, ça ne s'arrête jamais après. C'est un peu à quoi j'aspire, en fait. Peut-être. Et ça explique pourquoi il y a ces changes. Tu m'avais parlé, tu as fait beaucoup de choses dans ta vie et tout. J'ai des causes et conditions. J'ai planté des graines dans une vie passée, si on y croit ou pas. Mais dans cette vie qui font que je suis toujours en contact plutôt dans ce qui m'est proposé. J'y vais, je suis attiré. plutôt que je force, je suis attiré. Pourquoi j'ai fait du powerlifting, du strongman et de l'haltérophilie ? On pourrait dire pourquoi j'ai fait du crossfit, mais pendant le crossfit, je voyais que mes faiblesses, c'était les sports de force. Et du coup, j'ai dit, pour être un meilleur crossfitter, je vais développer la force. Pourquoi je voulais être un meilleur crossfitter ? Parce que je voulais en faire mon entreprise. Pourquoi je voulais en faire mon entreprise ? Parce que je voulais aider les gens à apprendre à bouger. Pourquoi je voulais apprendre aux gens à bouger ? Parce que je voulais qu'ils soient un peu plus heureux et qu'ils développent cette... cette prévisibilité tu vois ce chemin puis du coup en allant dans les sports de force je commence à être qualifié pour les championnats d'Europe en powerlifting par exemple en Lituanie et là je vois qu'il y a une zone de confort aussi qui s'installe il y a une routine il y a ok j'ai vu le truc peut-être et tout d'un coup il y a quelque chose on me propose une nouveauté et là je me dis waouh j'ai tellement de progression là-dedans et j'ai tellement exploré là-dedans que chut Ça passe à autre chose. C'est très mouvant, en fait. C'est un peu mon chemin de vie. Mais ce qui fait que ces compétences intrinsèques d'adaptation, elles sont toujours développées, de résilience, de se connaître qui est le soi et d'être en contact avec l'impermanence. Quand tu n'es pas à l'aise dans un domaine, tu es beaucoup plus en contact avec l'impermanence, avec l'insatisfaction, avec la frustration. Quand tu es sur tes lauriers... C'est qui qui est content ? L'orgueil seulement. La zone confort, c'est de l'orgueil. On l'a tous. Je suis bien, j'ai un bureau, j'ai une paye, j'ai une famille. Ok ? C'est qui qui est vraiment... En fait, c'est comme si tu cherches le contact avec l'impermanence des situations, parce que tu sais qu'il y a quelque chose à comprendre là-dedans. Ça va, je n'ai pas trop loin ?

  • Speaker #1

    Non, non, non.

  • Bertrand Saugy

    Et je dois dire, une dernière source de motivation, oui, L'amour et compassion, ces qualités intrinsèques. Il y a la mort dans tout ça, qui pour moi est très forte. Et ça, quand tu es en contact avec la permanence, tu es en contact avec la mort. Qu'est-ce que c'est la mort ? Quand tu as des proches qui commencent à mourir, tu commences à te poser des questions.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Bertrand Saugy

    Alors quand c'est des personnes de 90 ans, tu dis, ouais, c'est dans leur... Ouais, j'ai le temps. J'ai 40 ans. Et quand c'est un jeune qui meurt, c'est quoi, pourquoi ? Et là tu te dis, quand je meurs, tout ce que j'ai fait, à quoi ça sert ? Alors c'est facile, il faut se mettre dedans, mais c'est flippant d'abord. Je meurs, c'est comme ça, c'est fini, tu ne prends rien avec. Rien. Puis d'ailleurs, c'est quoi la mort ? Il y a quoi après la mort ? Et tout ça m'amène à me rappeler que l'impermanence, il faut en prendre soin, parce que c'est une motivation en fait. Qu'est-ce que je veux à la mort ? Quand tu as des regrets à la mort, c'est vraiment dur. Tu as une souffrance extrême, ça c'est sûr. Et après, si tu crois à quelque chose après la mort, il y a des choses qui peuvent se passer dans cette vie-là.

  • Speaker #1

    Oui, on est le 1er mai aujourd'hui. Comme tu l'as bien remarqué, Anne Chatel se fait rire. D'ailleurs, j'ai oublié, mais je remercie Micro City qui est... Donc le lieu où on est aujourd'hui et qui nous accueille, Microsté qui est le pôle innovation du canton de Neuchâtel. Et donc, ce n'est pas ça ce que je veux dire. Je veux dire, on est le 1er mai. Et dans le mois d'avril, j'ai eu deux funérailles. Et je n'en ai pas eu beaucoup dans ma vie. Et puis là, c'était ma tante, donc jeune. 55 je crois, mort d'un cancer, soeur de mon père et le frère d'un de mes collègues qui lui avait 29 ans ou 28 ans, qui malheureusement a eu un accident de route montagne il y a une semaine, quelque chose comme ça. Et donc, comme tu l'as dit, deux personnes, une personne de 55 ans. qui reste jeune, et une autre de 29 ans, qui est encore plus jeune. Et c'est vrai que ça remet en cause, enfin en tout cas, ça fait poser des questions. Mais après, ce qui est compliqué je trouve, c'est que j'ai l'impression que si on se pose trop de questions par rapport à ça, on pourrait ne plus rien faire. Tu sais, maintenant tu parles de l'impermanence. Si j'ai bien compris, la permanence finalement c'est cette sortie de la zone de confort. C'est ça, hein ?

  • Bertrand Saugy

    Je pense que la conséquence de l'impermanence, comme on la vit, c'est... Attends, t'as fait un cheminement rapide, là.

  • Speaker #1

    Ouais, mais...

  • Bertrand Saugy

    C'est une réponse à l'impermanence. C'est de se familiariser avec l'imprévisibilité.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Bertrand Saugy

    Vu que tout change constamment, on s'entraîne à rendre les choses prévisibles. C'est ça ?

  • Speaker #1

    Exact.

  • Bertrand Saugy

    En sortant de sa zone de confort.

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc, c'est quand même le chemin... souhaité. En tout cas, toi, c'est le chemin que tu as choisi de...

  • Bertrand Saugy

    C'est une réponse à le stress de la permanence, peut-être. C'est déjà un début de réponse à « purée, je fais quoi ? » Ouais, ça oui.

  • Speaker #1

    Et maintenant, tu as cité ton grand-père, qui lui, justement, n'était pas dans cette permanence.

  • Bertrand Saugy

    Pas plus que ça, je pense. C'était mon avis. Ouais, ouais. C'était la belle époque. Oui, oui. Le marché qui ne fait que croître.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement. Effectivement. J'ai beaucoup de personnes dans ma famille qui sont là-dedans, dans un schéma très classique. Donc, c'est sans jugement que je dis ça. Mais en fait, j'aimerais rebondir là-dessus parce que je trouve très intéressant. Justement, il ne sait pas potentiellement... le mot... Parlons pas de ton grand-père parce que je le connais pas. Mais une personne qui justement a vécu d'une manière très sereine, tout s'est bien passé dans sa vie, jamais rencontré de...

  • Bertrand Saugy

    Physiquement,

  • Speaker #1

    entrainement,

  • Bertrand Saugy

    boulot, femme.

  • Speaker #1

    Exact. Mais voilà, tranquille.

  • Bertrand Saugy

    Maison.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis une fois, boum, sa femme ou un de ses enfants qui décède, accident ou autre. Et là, justement, si on s'est pas entraîné un minimum... Et après, ça...

  • Bertrand Saugy

    Je sais pas si on... c'est vrai que c'est hyper complexe parce que si on ne s'est pas posé la question plus tôt on tombe de haut ça oui je pense quand même on ne peut pas se préparer à l'ensemble c'est vrai je suis d'accord d'ailleurs j'ai un bon ami qui a pratiqué presque toute sa vie qui a perdu son fils dans un accident de scooter il était effondré par contre il a eu des réponses à tout ça Il est en paix maintenant parce qu'il a des réponses grâce à son entraînement. Donc ça, oui, je pense.

  • Speaker #1

    C'est vrai que tu as raison.

  • Bertrand Saugy

    Il peut passer à autre chose.

  • Speaker #1

    Le niveau est tellement complexe, il y a tellement de chemins neuronaux qui se font. Par contre, neurologiquement et scientifiquement, c'est quand même prouvé que plus tu vas créer de chemins, par exemple dans l'inconfort, plus ce sera facile dans une situation d'inconfort. Et là, on en revient à une grande partie de notre échange d'aujourd'hui. Et c'est là où, en fait, moi, une de mes motivations pour sortir de la zone de confort, c'est justement de ne pas arrêter de m'entraîner, bien que je travaille beaucoup. La facilité pour moi, ce serait clairement de me dire, aujourd'hui j'ai trop de travail, généralement je me lève vers 5h du matin, et je m'entraîne à 6h du matin. Je me suis parfois, souvent dit, je me lève à la même heure, quand il pleut dehors, et je me suis dit que j'allais courir, ou en hiver, il neige, il fait froid, t'as pas envie, des fois ça me passe par la tête de me dire, je vais bosser, je compense. Et en vrai, je suis... Je ne vais pas glander ou je ne vais pas me recoucher ou je ne vais pas regarder la télé. Non, je vais bosser. Je vais bosser. Je veux dire, je vais bosser pour les boîtes. Donc, je ne fais pas rien. Pourtant, c'est plus facile d'aller bosser plutôt que de sortir quand il fait froid. Ou pareil, les dimanches, on va se baigner avec ma femme, avec ma mère, ma belle-mère. J'ai des oncles, on va se baigner en hiver, tous les dimanches dans le lac de Neuch. Quand il pleut, il neige. je préférais bosser je pourrais me dire je vais bosser je vais pas regarder une série et tu vas là-bas et moi je suis persuadé mais peut-être aussi parce que je le crois peut-être ça m'aide dans ce sens là c'est une motivation qui fait que ma vie elle est facile j'habite en Suisse je bosse dans des entreprises dans lesquelles je suis associé Alors évidemment, il y a des hauts, des bas, il faut gérer les liquidités, il y a des gens qui partent, etc. Mais fondamentalement, j'ai un toit, j'ai à manger, je ne me pose pas trop de questions pour manger le soir. Tu vois ce que je veux dire ? Tout est facile. Je pourrais être dans cet confort. Et je pense que d'aller courir en hiver, de prendre la douche froide du matin quand on ne veut pas prendre, de s'entraîner bien quand on ne veut pas s'entraîner, ça m'entraîne et mentalement à potentiellement des épreuves qui pourraient arriver dans ma vie comme la perte vraiment d'un être cher. Et moi je pense que ça... ça pourrait m'aider ou ça m'aidera dans 50 ans quand l'un de mes parents partira. Je me dis que tout ça, c'est pour le jour où.

  • Bertrand Saugy

    C'est intéressant. Première chose intéressante. Quand une personne décède, on a l'occasion de prendre soin de nouveau. Dans la plupart du cas, on ne veut pas voir la mort de face. On ne veut pas la voir. Je ne sais pas si tu connais Monty Python, Monty Python, les Flying Circus. Moi, j'ai des origines anglaises, mais les Monty Python, en français, on dit que c'est des êtres de lumière, ils sont intelligents, doués, philosophie, machin, tout. Puis ils en ont fait de l'humour noir. Tu connais Alain Chabat ? Oui. Alain Chabat, sa référence, c'est les Monty Python, par exemple. Ça s'appelait comment ? Les Nuls. Tu n'as pas connu ? Non. Sur Canal+. Non. Ça vient aussi de là. Bref, la mort, elle toque à la porte. Ils sont en train de faire un repas. Puis la mort, avec la faux, elle toque à la porte. Puis tu fais, c'est qui ? C'est la mort. Et puis, oh non, mais on n'a invité personne. On finit le repas et dit, c'est la mort. Non mais vous revenez plus tard, là, on est en train de manger, on veut pas être dérangé et tout. Puis après, la mort, elle vient. Il dit, maintenant, vous êtes morts. Puis après, ils disent... Elle est magnifique, cette scène. Il dit, non mais, s'il vous plaît, juste finir le repas, le dessert, et puis après, on rediscute. C'est vraiment... Puis après, bah, tout le monde meurt, quoi. Il a dit, dans votre repas, il y a eu du poids, c'était empoisonné, vous meurez tous maintenant. Puis c'est fini. Pour dire que... Ça me touche quand je dis ça. En fait, quand... Pour moi... Quel est le cadeau, quelle est la bénédiction, quelle est la proposition quand il y a la mort proche de chez toi ? C'est de s'y intéresser. c'est de prendre soin d'être avec la personne de souffrir avec la personne on a tendance à que la mort soit tabou en fait dans nos sociétés étaient d'accord avec ça enfin je ne rentre pas en fait le cadre le cadeau de la mort je dis pas que le amour c'est cool du tout mais je dis que ce qu'on peut avoir comme opportunité à la mort c'est de s'intéresser nous à la permanence et de de se dire, wow, mais c'est quelque chose. Et du coup, ça peut avoir une influence sur toute notre vie. Quand mon grand-papa, il est décédé, très âgé, presque à 100 ans, chaque fois que je vais le voir, On a mis ses cendres dans la forêt. En fait, c'est ça la proposition pour moi. C'est grand-papa, tu me donnes une leçon là. Tu me dis que ça va être moi tôt ou tard. Un jour de moins. Chaque jour, c'est un jour de moins. En plus, la mort, c'est qu'on n'a que cette vie-là qui nous est donnée. C'est ouf quand tu penses. Tout ce qu'on fait, c'est ça la proposition, c'est la seule. Après, on n'en sait rien. On ne sait pas si on va au paradis, si on a une nouvelle vie. On ne sait pas concrètement, on ne le sait pas. C'est des érudits qui ont dit d'après eux, d'après leurs expériences. Mais tout ce qu'on a, c'est maintenant. On a le choix de prendre soin ou alors on pourrait dire, si j'ai que maintenant, je profite et puis je me bourre la gueule et tout. Ça, c'est des tendances, du coup. Je ne dis pas que c'est juste ou faux. Mais dans mon cheminement, dans ma réflexion, c'est de plus en plus de... Wow, quelle vie, quelle préciosité de la vie humaine, en fait. Avec ce développement de compétence, la capacité de comprendre les autres, d'être avec les autres, de grandir ensemble. Voilà, c'est comme ça que je le vois. Maintenant, je voulais rebondir sur un point, c'était sortir de cette zone de confort qui est très commerciale. Sortir de sa zone de confort, tu vois là les omnéandertals qui font du ski-erg dans la forêt en slip, qui font du benchpress sur un banc rogue au milieu de la forêt, ça part dans tous les sens. C'est du consumerisme, ça fait vendre, tant mieux, les gens bougent. Mais... Il y a une tendance à croire que sortir de sa zone de confort, c'est de pousser les limites du corps. Et là, on n'en prend plus soin du tout. J'ai un message, c'est de sortir de sa zone de confort, c'est de prendre soin de son corps. Prendre soin de son corps, c'est pouvoir être là pour les autres quand il y aura besoin, durer un maximum dans le temps comme on peut. C'est ça pour moi. Maintenant, les gens qui m'écoutent disent « Bertrand, tu as fait tellement de choses de ouf dans ta vie » . J'en ai fait tellement. Mais plus j'ai fait d'activités, plus j'ai vu qu'en fait, c'était quoi sortir de sa zone de confort ? C'est d'être dans l'inaction, plus en plus. C'est quoi d'être dans l'inaction ? Ça, c'est sortir de sa zone de confort, quand tu parles de rien faire. C'est intéressant. C'est pour ça que cette retraite en silence m'a vraiment ouvert les œillères. je sais pas, 15 jours, je sais plus, 12 jours, en silence, assis, à observer ton souffle. Ça, c'était ça, là ! Le vrai challenge Wim Hof, et puis... Tu vois ? Donc je pense que t'as une phase dans la vie où tu vas explorer tes capacités physiques, tu vas explorer le monde et tout, mais petit à petit, tu vas voir que de savoir qui tu es vraiment et quelles sont tes qualités, c'est dans l'inaction, c'est d'être... Et là vient la méditation par exemple. Et tout ce chemin en fait, tu peux faire le tour du monde en étant dans l'inaction, en étant juste là et d'observer. Et tout va sortir. Parce qu'à la fin quand tu dis j'ai pas envie de courir dans le froid, c'est quoi l'émotion, c'est quoi qui te fait que tu veux pas courir dans l'eau froide ? T'arrives à le dire ? C'est de l'aversion ? C'est que t'as pas envie. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Bertrand Saugy

    T'as envie de te mettre face à un mur, assis, ou sur une chaise, face à un mur, à observer ton souffle 20 minutes.

  • Speaker #1

    Je pense une fois comme ça, oui, après...

  • Bertrand Saugy

    Tu le fais chaque jour. Ouais, c'est ça. T'as la même aversion. En fait, on voit que toutes ces hyperactivités physiques extrêmes, il y a la mode des trails, des ultras et tout, c'est bien de passer par là, mais après on voit qu'en fait... on a tout chez nous à la maison, on a tous les outils pour développer cette résilience mentale. Tu vois ce que je veux dire ? Pareil pour la résilience physique, je vois que le temps... grâce à Ido notamment et à Dr Cobb, j'ai étudié la neurologie fonctionnelle grâce à Dr Cobb, en fait, regarde l'isométrique. Et Kaysuiz, je l'adore pour ça, il travaille beaucoup avec son corps aussi. Tu fais de l'isométrique, tu n'as pas de la résilience physique et mentale en même temps. Qui veut faire de l'isométrique ? Et là j'en suis à travailler par exemple des postures, toi qui as fait du Jeet Kune Do, qui vient à la base des arts martiaux chinois, ou du Qigong aussi, de tenir la position de l'arbre 20 minutes. Mais qu'est-ce que c'est intéressant, qu'est-ce que c'est chiant, qu'est-ce que c'est dû ! tu sais ces positions que tu tiens, tai chi tout ça. Et en fait je vois que on a tout aussi pour développer une résilience physique avec le corps, avec des exercices peut-être complexes, un handstand, c'est magnifique d'être sur les mains. Mais pour maîtriser un handstand, tu as tout. Tu as de la force, tu as de l'équilibre, tu as de la mobilité, force plus souplesse. Et tu as de la patience, tu as du prendre soin, tu as de la vigilance, tu as tout dedans. Et je pense que de nouveau, d'abord tu explores les montagnes, tu vas gravir l'Everest. Et après, peut-être petit à petit, si tes tendances sont celles-là, tu vas petit à petit voir qu'en fait, que tu as tout là, ici, dans cette pièce. Et c'est là où c'est incroyable, en fait. Donc, après, tu te réjouis de chaque opportunité, parce que chaque opportunité est une proposition de grandir, d'élargir, d'accueillir, en fait. Ça te parle ?

  • Speaker #1

    Oui. Et puis, c'est vrai qu'il y a...

  • Bertrand Saugy

    Excuse-moi, je te comprends encore une fois, parce que ça m'a marqué quand tu as dit « je vais aller courir là, je vais faire ça, je vais faire ça » . Tu vas t'user et après, tu vas compenser avec le sucre, avec l'alcool. Plus les gens vont dans les extrêmes, plus ils ont des systèmes de compensation. Est-ce que c'est ça de sortir de sa zone de confort ? Je ne suis pas sûr. Pour moi, Bertrand Piccard, qui est une source pour moi, vous connaissez Bertrand Piccard, le psychiatre et l'éclairateur, il a dit une fois, si un jour tu es fatigué, tu ne bois pas de café et le soir tu vas au lit plus tôt. J'adore cette phrase. Tu arrives à te dire, ce soir, je coupe les écrans à 18h et puis je vais au lit à 20h. Ça, c'est sortir de sa zone de confort. Donc, l'hyprasexy, pour moi, sortir de ma zone de confort, c'est d'aller en ville, je ne sais pas, à Paris avec ma famille. Ça, c'est sortir de ma zone de confort, faire du shopping, prendre le train. Il n'y a pas besoin d'aller... Peut-être pour certains, il y a besoin d'aller en forêt, des gars qui sont dans les bureaux, ouais, allez-y. Mais souvent, ce mythe du viking, ça me fait rire, moi, avec une hache là, on voit de tout. Est-ce qu'il est vraiment en train de sortir de sa zone de confort, le gars ?

  • Speaker #1

    Non, s'il est là-dedans tout le temps, c'est sa zone.

  • Bertrand Saugy

    Et du coup, tant mieux pour lui, il fait vibrer plein de gens, je ne dis pas, c'est vraiment bien, ça fait bouger les gens, ça découvre la nature, le froid. Mais lui-même, il... Il ne fait pas ce qu'il vend, en fait. Et là, j'ai un problème dans ce qui se vend souvent sur le marché, c'est que le cordonnier est le plus mal chaussé. Ido, il en parle beaucoup. Souvent, le sensei, il a un gros bide. Les senseis en JJB, en karaté, ils ont des gros bides. Et lui, il dit qu'il ne comprend pas. Et je pense que ce viking, super, il a développé une méthode de sortir de sa zone de confort et tout, ouga ouga, très bien. Mais lui-même, qu'est-ce qu'il fait, lui ? Alors oui, il aide les autres, c'est bien, mais lui aussi devrait explorer sa hors-zone de confort.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est intéressant. C'est vrai que dans mon cas... je pense qu'il ya alors pour les personnes par an qui bossent beaucoup parce qu'elle développe des entreprises ont enfin tout comme moi j'ai accepté depuis quelques années d'investir du temps beaucoup de temps dans ces entreprises en question Finalement, on n'a pas parlé de sacrifice. On en a parlé en offre rapidement en disant que ce serait intéressant de parler de ça. Je ne l'appelle pas sacrifice, c'est une contrepartie aujourd'hui que j'ai décidé d'appliquer. Mais par contre, l'aspect physique reste important pour moi. Le sport, je suis un enthousiaste de sport et j'aime le sport. Donc, c'est ma façon à moi de sortir de ma zone de confort. Alors, effectivement, je pourrais, par exemple, on m'avait recommandé, pour x ou y raison, de méditer tous les jours pendant 20 minutes et de passer à 40 minutes. J'ai commencé et en fait, le matin, ça faisait que je ne pouvais plus m'entraîner à 6 heures. Donc, soit je ne m'entraînais pas physiquement, soit j'allais plus tard au bureau, chose que je ne voulais pas. Donc, j'ai coupé la méditation et j'ai continué mon sport. C'est une phase dans laquelle je suis aujourd'hui. En tout cas, mentalement, ça me fait plus du bien aujourd'hui. Alors, ça fait que je suis moins dans mes émotions et dans le ressenti parce que je ne médite pas. Mais ce sport que je fais est une sorte de besoin où en tout cas, je me sens mieux. quand je l'ai fait et ça me permet aussi, c'est même une question de confiance en soi, tu sais quand tu as fait ton sport, tu te sens capable, on dirait, tu vois. Ouais,

  • Bertrand Saugy

    c'est important.

  • Speaker #1

    Mais par contre effectivement, ça je suis complètement d'accord avec toi, c'est une chose que je ne fais pas. Après si d'un autre côté tu compenses, et typiquement, je ne savais pas que Bertrand Piccard disait ça, mais c'est marrant parce que chaque fois si j'ai une petite nuit, X ou Y raison, que ce soit un voyage, tu reviens, t'as mal dormi, tu t'es fatigué, je ne vais pas prendre de café. Je ne le prends pas, mais c'est aussi parce que je n'ai pas l'impression que ça me stimule comme peut-être certaines personnes. Moi, je bois du café parce que j'aime, j'aime vraiment le goût du café. D'ailleurs, je n'en bois pas plus que deux, voire trois au plus grand maximum par jour. Je n'en ai pas bu aujourd'hui. Mais donc voilà, effectivement, je suis d'accord avec toi. où il y a peut-être... Un romantisme qu'on amène sur le fait de sortir de sa zone de confort et peut-être attention à ne pas rentrer dans des extrêmes. Toutefois, moi j'apprécie le fait de... C'est exactement ce que tu disais avant en fait. C'est de faire des choses qu'on ne veut pas faire. Et c'est assez rare. Peut-être ça m'intéresse d'avoir ton retour, mais ta réflexion. Non, ça arrive que je veuille m'entraîner. Mais souvent, étant donné que je me lève tôt, si je pouvais ou si j'avais choisi autrement, moi j'aimerais bien dormir un peu plus. En plus, en termes de santé, c'est incroyable. Enfin, tu vois, je veux dire, c'est... C'est pas de la paresse de dormir plus. On a besoin de dormir plus, il faut dormir plus. Pourtant, je sacrifie des heures de sommeil sans que ce soit dans la mauvaise santé. Je me suis un petit peu perdu, je dois t'avouer.

  • Bertrand Saugy

    Non, c'est bien.

  • Speaker #1

    Je suis perdu dans ce que je disais.

  • Bertrand Saugy

    Tu sacrifies... Tu préfères faire du sport que dormir un peu plus.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Bertrand Saugy

    Je vais te demander mon avis sur...

  • Speaker #1

    Oui, justement, j'ai perdu le fil.

  • Bertrand Saugy

    Ça va revenir, mais je peux déjà rebondir sur...

  • Speaker #1

    Oui, volontiers.

  • Bertrand Saugy

    Méditation. Méditation, se familiariser avec l'esprit, on peut dire déjà, comme définition. Méditation, c'est pas... Il y a... Prendre soin, c'est méditer. Prendre soin, c'est méditer. Si tu peux faire du sport en prenant soin de tes mouvements, si tu es pleinement présent dans ta course à pied, le souffle, respirer avec le ventre, respiration nasale, le regard devant, le mouvement de bras relâché, rétroversion du bassin, et vous en connaissez mieux que moi dans la course à pied, tu prends déjà soin, tu es pleinement présent, tu es vigilant à ton corps. C'est rien de plus que de la méditation entre guillemets. Donc faut pas croire encore une fois, on met trop d'activités une sur l'autre. D'abord je médite et après je fais du sport. Pour moi ça fait... Oui je médite formellement tous les jours, oui, Oui, mais de plus en plus, je vois que la méditation, elle est... Si on prend soin, on médite en fait. Et là, on est en train de méditer les deux. Il y a des émotions, il y a des signes non-verbaux, il y a tout qui est là. C'est intéressant. Et on est single-pointed, il y a différentes méditations. Là, je ne pense même pas à mon téléphone, à dehors. Tu as vu comment on est ? On est bien. Il fait chaud, on a envie de bouger. Il y a tout ça qui vient. Il y a des pensées. Est-ce qu'on est dans les temps ? J'espère que je n'ai pas dit de conneries. On médite. Donc, il faut enlever ce mythe de je dois méditer 20 minutes, puis après, je dois sacrifier. Non, non, non. Tu as besoin de sport, bouge. Mais bouge en prenant soin de ce que tu fais. Et pose-toi la question, est-ce que ça fait du sens ? Est-ce que je le fais pour moi ou pour quelque chose, je ne vais pas dire vertueux, mais utile ? Ou est-ce que c'est juste un truc, une distraction ? Oui, une distraction. Si c'est utile, si tu prends soin, tu vas apprendre de cette expérience de sport. Sport, déjà. Et en plus, le deuxième point, c'est sport. Ce n'est pas que ça m'agace, mais c'est marrant de dire, je fais du sport, je ne fais pas du sport. Quand tu vas marcher, c'est du mouvement.

  • Speaker #1

    Oui, du mouvement.

  • Bertrand Saugy

    C'est du mouvement. Donc, pour moi, il y a de moins en moins de « je fais mon sport là » . Oui, je fais aussi mes cycles et tout. Mais au quotidien, on peut bouger. Dans les pauses café, on peut bouger. On peut faire des squats, on peut boire le café en squat. On peut aller dehors. On peut intégrer le mouvement toute la journée. C'est ce qui fait que je me sens très en forme parce que je fais ça par petits blocs. Et là, on parle de neuroplasticité, neurologie fonctionnelle, de le faire à petite dose, mais régulièrement. Si régulièrement, on prend soin, c'est beaucoup mieux que de faire une médite de 40 minutes une fois par semaine. Ou alors, c'est mon day off, je fais du yoga ou du stretching. Je sais pas si... Peut-être des mots d'espoir que je dis, mais...

  • Speaker #1

    Non, non, je pense pas. Il y a, hein ? Oui, bien sûr.

  • Bertrand Saugy

    Quatre jours on, un jour off, machin. Bien sûr. En fait, si tu fais... Et K-Swiss, je pense qu'il dirait la même chose, c'est de faire à petite dose, mais régule. Ouais. Tu veux faire le grand écart ? Tu le fais régule, à petite dose. Vraiment. Maintenant, qu'est-ce que tu as dit ? C'est sur le fait de... Oui. Nous, en Occident, on a été... C'est pas biaisé. On a une tendance... On sait... On a... industrialiser le sport et le culte du muscle. Schwarzenegger, les prots, les machines. C'est incroyable quand tu regardes. C'est incroyable. Et à la fin... Toi, tu as fait du parkour, street workout. Tu as vu les gars ? Ils sont en forme. Alors, si tu dis, je veux un beach body, moi, je pense que je vais faire du calisthenique, en tout cas. Tu es d'accord avec moi ? Pourtant, on est hyper influencé en pensant que c'est les machines et tout qui vont faire le boulot. C'est incroyable. Les chaussures vont faire le boulot, l'équipement. Tu vois les gars qui vont faire du vélo, la plupart, ils ont tout l'équipement. Ils ne savent pas pédaler. Ça, c'est mon côté rustique, pardon, je m'emballe. Mais en fait, on est biaisé, on est influencé, pas biaisé, mais influencé dans cette commercialisation d'équipements, de machines, et surtout d'activités sympathiques. Ça fait vendre. C'est quoi les activités sympathiques ? C'est tout ce qui fait... Tu connais, hein ? Oui,

  • Speaker #1

    le pari sympathique.

  • Bertrand Saugy

    Le sympathique.

  • Speaker #1

    Le sympathique, c'est ce qui te stimule.

  • Bertrand Saugy

    Oui, alors que l'homéostasie, elle devrait être dans un équilibre. para et sympathique. On le sait tous, mais personne ne le fait. Je préfère faire mon sport que de dormir. Je préfère faire des benchpress que de faire ma mobilité. Kaysu, s'il nous entend, il serait content. Et en fait, si on prend soin, si on se pose les questions, si on se pose et on remet en question les choses, on va gentiment pouvoir voir ces choses et se dire, mais en fait, je suis un mouton, là. Tu vois ce que je veux dire ? Alors oui, on a tous des tendances. On doit vivre dans une société. Je ne le dis pas, c'est normal. Mais se dire, est-ce que je peux, est-ce que la progression, la performance ne passe pas par le parasympathique ? Tout le monde le sait que c'est oui. Personne ne le fait. Tu vois ? Et en fait, je reviens sur le fait de prendre soin de cette vigilance à ce que je fais, et de voir, comprendre ce que je fais, m'aide à prendre un autre chemin, ou plus adapté à. mes souhaits, mes objectifs. Si maintenant je veux être un Golgoth et je veux plaire aux filles, on a passé par cette phase. Moi je voulais plaire aux filles aussi. Je veux toujours plaire entre guillemets aux filles, c'est intrinsèque peut-être à l'homme et femme pour l'homme. Mais j'ai compris que si je veux avoir un six pack, je l'ai compris aujourd'hui, je dois faire du calisthenique. Puis cette machine là au fitness, vous savez avec la barre, on l'a tous fait, à la chouard semégaire. Et pourquoi ? Parce qu'on a vu Schwarzenegger musclé et puis on se dit, je vais faire comme lui. Et là, maintenant, on voit des athlètes de parkour, de street workout, ils sont...

  • Speaker #1

    c'est ce que je voulais rebondir en tout cas moi je me souviens plus finalement de ce que je voulais dire après j'ai mon iPad qui a lâché et là tu parlais de est-ce qu'on est encore dans les temps on a passé beaucoup plus de temps que ce que je pensais pour moi c'est un plaisir je te propose que Après, je vais juste aller prendre mon mobile parce que j'ai juste une question d'un ancien invité. Après, je vais te demander, mais ce sera un off, une question pour un futur invité. Mais il, elle ne sait pas de qui est cette question. Donc là, la personne qui a posé la question, elle ne savait pas que ça allait tomber sur toi. Après, je prends mon mobile pour pouvoir te poser la question. Sinon, je te propose juste maintenant, on passe assez brièvement à une partie plus scriptée. Or, t'as... Parler de pas mal de personnes qui t'inspirent ou qui t'ont inspiré, je pense à Bertrand Piccard, à Edo Portal, à... Mike Horn. Voilà, Mike Horn, Joe Dispenza et autres. Donc ça, je crois que... Est-ce qu'il y a une autre personne que tu aurais comme ça en tête ? On a fait le tour des personnes qui t'ont inspiré, marqué. Sylvie Ronstallot, Rambo.

  • Bertrand Saugy

    Non, c'est pas comme...

  • Speaker #1

    Je rigole. Ça reste des personnes qui ont marqué, quoi.

  • Bertrand Saugy

    Pour moi, ces personnes que tu as citées, c'était des inspirations que j'ai eues dans le passé qui m'ont tiré dans des expériences. Actuellement, des inspirations pour moi plus profondes ou spirituelles, je dirais. Oui, bien sûr. Pour rester simple avec cette question, pour moi, une personne vraiment qui... C'est des personnes que les gens doivent connaître, sinon ça n'a pas de grande...

  • Speaker #1

    Non, pas forcément. Après, on mettra le tout dans la description, dans les notes de l'épisode, et puis les gens pourront regarder.

  • Bertrand Saugy

    Pour moi, actuellement, depuis plusieurs années, une inspiration, une personne qu'il faut s'intéresser, c'est le Bouddha Shakyamuni. Ça, ça paraît bizarre, ce que je vais dire là. Mais quand on parle d'impermanence, quand on parle de prendre soin de pleine conscience, de la mort, de la précieuse existence humaine, je fais un récapitulatif du cours, de la loi de Causail. fait c'est ce que le bouddha chakramuni s'est intéressé et le bouddha chakramuni il a différentes formes ou histoire est ce que c'est une légende on sait pas mais en fait dans ses récits il ya beaucoup de choses qui me sont très inspirante et qui est pour moi le bouddha chakramuni c'est Il est toujours au sommet. Je le souhaite de l'avoir toujours au sommet de ma tête. C'est une expression qu'on dit. Ou alors dans mon cœur. Parce qu'il est passé par... C'est très intéressant dans sa vie. Je ne sais pas si tu connais. Non. Il était un prince au début. Il avait tout ce qu'il voulait. Et puis après, il voulait voir ce qu'il y avait en dehors du palais. Puis son père, il dit non, tu n'as pas besoin. Il voulait le protéger, tu sais. C'était genre reste dans ta zone de confort. Tout ce qu'on a dit, ça résume en fait. Reste dans ta zone de confort, t'as tout pour être roi, t'auras des femmes, t'auras de la bouffe, t'auras la santé, t'auras les médecins. Et lui, il y a eu un truc, et c'est ça que je te dis, ça vient pas chez tout le monde. Et lui, c'est venu, il y a quoi dehors des murs ? T'imagines l'Inde ancienne, il y a 2500 ans. Et après, il est allé discrétos par-dessus les murs, il a organisé un... Il s'est un peu enfui, et il voit... des personnes âgées, des personnes malades, lèpres, des gens morts, il voit ces trois choses. Et là, ça fait « Waouh ! Qu'est-ce que je fais là dans mes murs, dans ma zone de confort ? » Et il a commencé à se poser la question « Mais du coup, c'est le chemin pour mon enfant, pour ma femme, pour moi. » C'est assez inspirant peut-être ce que je dis, dans le sens que tout ce qu'on a discuté, en fait, ça vient aussi de ce récit. Et après, il va faire ce chemin, il va passer par de l'ascétisme dur, tu sais, où il va sortir de sa zone de confort de manière physique. il va faire marcher sur le feu, il va faire des trucs de yogi incroyables et il voit petit à petit que ce n'est pas les extrêmes qui lui amènent à la réponse de qu'est-ce que c'est, de qu'est-ce qu'il y a à faire et il voit que c'est cette voie du milieu qui l'amène au-delà d'être dans sa zone de confort et au-delà de l'extrême et c'est ça le chemin du Bouddha en fait. Ça m'inspire beaucoup.

  • Speaker #1

    Ce qui est parfois, je trouve, paradoxal avec cette voix du milieu.

  • Bertrand Saugy

    Si ce n'est pas paradoxal, ce n'est pas la vérité.

  • Speaker #1

    Intéressant.

  • Bertrand Saugy

    La vérité n'a pas de teinture. Excuse-moi, je te coupe. C'est très inspirant comme phrase. Tout ce qui est juste ou faux n'est pas la vérité. C'est ça la voie du milieu. Vas-y, continue.

  • Speaker #1

    Justement, tu vois, comme Bouddha, si maintenant on parle de toi, tu es passé, si on peut définir, ton expérience, ton parcours, par des extrêmes.

  • Bertrand Saugy

    Oui.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, tu...

  • Bertrand Saugy

    Et encore aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et encore aujourd'hui, et tu essayes de te recentrer.

  • Bertrand Saugy

    J'aspire.

  • Speaker #1

    Voilà, tu aspires. Et maintenant, tu vois, si on prend... Quand tu citais un Infomaniak que Boris, que j'ai eu sur le podcast... D'ailleurs, c'est marrant, petite parenthèse. Donc tu utilises un faux maniaque depuis longtemps, mais tu ne savais pas que c'était suisse.

  • Bertrand Saugy

    Je suis très content avec Afomaniac. Ça fait plus de dix ans.

  • Speaker #1

    Ils sont basés à Genève. Boris est biennois. Ah non, attends. Ses parents sont biennois. Il est né à Genève, je crois. Je crois que c'est ça. Mais voilà. Vous avez des origines communes. Et donc, alors Boris... Ce n'est pas le cas de Boris, mais... Tu sais, un Bill Gates, il a donné pour des... Côte noble, 99%, 98%, je ne sais pas combien de sa fortune. Et puis après, quand il est où il est, il dit, mais ce n'est pas l'argent qui fait le bonheur. Et on entend souvent, quand tu écoutes un peu des podcasts et autres, de personnes qui ont fait ou créé des boîtes énormes, ou autres qui ont eu du succès, financier en tout cas, ou de manière entrepreneuriale avec des entreprises. souvent on va entendre, mais ce n'est pas la finalité. On ne doit pas tendre à ça. Mais en fait, ces personnes-là sont passées par là, et c'est ensuite qu'elles vont dire ça. Maintenant, on prend Bouddha. Tu l'as dit, je ne le savais pas, il a marché sur le feu, il a fait des trucs de yogi extrêmes, etc.

  • Bertrand Saugy

    Pas manger, pas boire.

  • Speaker #1

    Et après, il se dit, non, mais en fait, ce n'est pas ça.

  • Bertrand Saugy

    Il voyait qu'il n'avançait plus. Voilà. Quoi bon ?

  • Speaker #1

    C'est ça. Et ensuite, il s'est recentré, boum, la voie du milieu. Toi, tu as été dans l'élite sportive, ensuite l'élite de l'armée suisse.

  • Bertrand Saugy

    Et dans la sécurité privée.

  • Speaker #1

    Et dans la sécurité privée.

  • Bertrand Saugy

    Dans l'élite, parce qu'on a aussi une équipe d'élite.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Bertrand Saugy

    Actuellement.

  • Speaker #1

    Et là, tu continues aussi, tu as une famille, tu as ton entreprise et autres. Maintenant tu dis, ouais mais tu vois, le sport, tu ne parles plus de sport, tu parles de mouvement, tu dis voilà, il ne faut peut-être pas avoir comme objectif de squatter comme toi tu le faisais à 220 kilos, de faire des clean-hungers, c'était quoi, 140,

  • Bertrand Saugy

    135 ?

  • Speaker #1

    140, trois fois je pense.

  • Bertrand Saugy

    135, trois fois peut-être.

  • Speaker #1

    Quand t'étais assez jeune Benchpress combien ? 150 ?

  • Bertrand Saugy

    J'ai de la peine avec les chiffres.

  • Speaker #1

    On dirait,

  • Bertrand Saugy

    ouais.

  • Speaker #1

    Et donc, tu vois, aujourd'hui...

  • Bertrand Saugy

    Presque 300.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, tu vas peut-être dire aux gens « Mais ça sert à rien et autres. » Pourtant, je crois et je m'inclus là-dedans, on a peut-être une insatisfaction tant qu'on n'est pas passé par là. Et une fois qu'on est passé par là... Ensuite, on peut se dire, OK, effectivement, peut-être que ça ne servait à rien, entre guillemets. Et puis maintenant, j'ai fait, je connais et maintenant, je peux passer par la voie du milieu. Tu vois, et ça, c'est justement, c'est paradoxal.

  • Bertrand Saugy

    Alors, pour moi, il y a différentes tendances. On a tous des tendances d'ancienne vie ou de cette vie. Il y a des gens qui apprennent par le sensoriel, heuristique, linéaire et kinesthésique. J'apprends en faisant, en touchant, en goûtant. Tu vois ? Et tu en fais partie, en fait. Et j'en fais partie. Je suis très tactile. Donc, tu as besoin de l'expérience pour comprendre quelque chose. Il y a des gens, ils sont très scolaires, scolastiques. Par exemple... Et le Bouddha a commencé à créer des méthodes pour les moines, où les moines étudiaient en fait. Et étudier suffisait à être inspiré par la voie du milieu. Mais le Bouddha, encore une fois, il a proposé différents chemins. C'est ça qui est incroyablement trop bien. Je m'emballe peut-être un peu, mais... C'est une spiritualité qui propose différents chemins pour arriver au même but. Donc les gens qui vont goûter, ils vont apprendre beaucoup. ma compagne par exemple on lui dit elle fait bah je t'avais dit pourquoi tu le fais elle me dit souvent ça je l'avais dit pourtant pourquoi tu pourquoi tu dois le faire parce que j'ai besoin de goûter et en fait partie il ya beaucoup de gens comme ça il ya des gens tu leur dis où tu leur explique puis c'est bon quoi moi j'ai eu besoin de faire la fête à bien on en a fait la fête je peux dire à la braderie des after jusqu'à midi on en a fait jusqu'à midi ah ouais bah au legend ça s'appelait on finissait la discothèque c'était quoi 5 6 heures 5 heures après il fallait attendre deux heures dans la rue je crois que après ça ouvrait l'after de 8 à midi on a fait la fête et j'ai dû passer par là peut-être je repasserai par là mais et voilà pour répondre à toi question ça c'est pour ça des gens maintenant les clients qui viennent je les encourage à je veux développer mes pecs ok on va développer des pecs allez on fait des flys Pour moi c'est dur. Mais j'essaie. C'est pour ça que KSW m'inspire parce que je pense que Nelson, ils ont la capacité d'offrir au public ce qu'ils veulent. Et pas ce qu'ils pensent qui est le mieux. Tu vois ? Ouais. Ouais, voilà. Donc tu veux aller te baigner avec une barbe et une hache, bah vas-y. Et peut-être que tu vas comprendre des choses.

  • Speaker #1

    Ouais. Ok. Bertrand, je pense qu'on pourrait encore parler pas mal d'heures, parce qu'il y a pas mal de sujets, les sacrifices dont on n'a pas parlé, pas mal de sujets dont on n'a pas parlé finalement. Malheureusement, il faut quand même qu'on s'arrête un jour. Et donc je vais te poser, comme je te disais avant, une question d'un ancien invité. Quels sont les éléments qui te permettent de dire que tu es fier de toi ?

  • Bertrand Saugy

    Elle me travaille la question. Tu vois, sortir de sa zone de confort, c'est des mots, c'est incroyable. J'aime pas cette notion « fier de moi » , mais je l'aime pas. C'est intéressant du coup, pourquoi je l'aime pas. Je pense que la notion de moi, de moi, elle est plus large avec le temps. Donc, tu vois, le petit moi, mon nombril, je suis fier de moi. En fait, je ne l'ai pas forcément... Je ne le prends pas beaucoup en considération, tu vois. Par contre, du résultat, je suis fier de ce que j'ai pu... Ce n'est pas moi, encore une fois, mais je suis fier de ce... que quelques personnes ont pu vraiment grandir et faire le bien autour d'eux et grandir développer des compétences ça c'est une fierté que j'ai pu aider des gens directement ou indirectement qui trouvent leur voie qu'ils soient bien qu'ils ont qu'ils ont quelque chose en fait qu'ils sont sortis d'une impasse ça je suis fier ça ça te va comme réponse oui oui ben écoute j'ai J'ai des jeunes ados. Un ado qui fera deux ados, là. Faire pleurer. Puis là, en tant qu'AD2 ado, il va beaucoup mieux. Ça, je suis fier, tu vois. Je ne sais pas si c'est le mot « fierté » .

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est un mot…

  • Bertrand Saugy

    Mais ça donne du sens à ce que je fais. Ça me donne envie de continuer, ça, oui. Ouais.

  • Speaker #1

    Donc là, en termes d'éléments… Ce serait un élément externe ? Oui.

  • Bertrand Saugy

    Je ne sais pas. Moi, non, je n'ai pas. Voir mon fils, ma compagne, voir mon père, mes clients, mes collègues, voir qu'il y a... Tu sais, il y a... Imprint. Il y a une imprénation un peu de... de prendre soin de tout ce qu'on a parlé. Cette imprénation autour de moi me rend fier. Voilà.

  • Speaker #1

    OK. toi qui qui apprécient les mots, j'en ai un autre pour toi. C'est la dernière question que je vais te poser. Qu'est-ce que le succès ?

  • Bertrand Saugy

    Quel est le sacrifice ? On pourrait faire un podcast. Quel est le succès ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que le succès pour toi ?

  • Bertrand Saugy

    Bon, je réponds. Pour moi, un succès, c'est d'ouvrir son cœur, s'ouvrir aux autres, ce qui n'est pas facile, et pour moi le premier, hein. Assez égocentrique de base, sportif d'élite et tout. D'ouvrir son cœur... Ouvrir à l'amour et compassion, c'est un succès. Prendre soin de ses parents déjà, qui t'ont éduqué. Ils se sont fait chier pour nous. Ils n'ont fait qu'amour. Donc je pense que le succès, c'est l'amour et la compassion. Et ensuite, de continuer avec ses enfants, ses clients. Tu vois ? Ce n'est pas facile. Et pour moi, le deuxième succès, c'est de comprendre ce qui est. De voir l'impermanence et d'en tirer des conséquences. Qu'est-ce que je fais avec ça ? De voir les choses, c'est un succès. D'avoir le courage d'ouvrir les yeux et de voir. C'est des questions que tu n'attendais pas ?

  • Speaker #1

    Je m'attends à tout. Tu m'attends à rien.

  • Bertrand Saugy

    Ça s'appelle la conscience attentive. Ouais.

  • Speaker #1

    Et je rebondis souvent en reposant une question pour savoir si, selon ta définition du succès...

  • Bertrand Saugy

    Je suis content de ça.

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu considères que tu as du succès ?

  • Bertrand Saugy

    C'est tellement dur, j'ai de la peine à me voir, tu vois. Je sais que je fais un chemin de succès. Je suis sur le chemin de succès. Parce que ce succès, il ne va jamais se finir. Il va toujours plus s'agrandir, en fait. Et je suis sur le chemin de ce succès, oui.

  • Speaker #1

    Ok. Bertrand, c'est la fin de...

  • Bertrand Saugy

    Voilà, j'espère que j'ai pu...

  • Speaker #1

    Oui, est-ce que toi, il y a un élément où tu te dis merde, je voulais absolument dire quelque chose et puis en fait, on n'en a pas parlé. Est-ce que tu t'attendais à autre chose ?

  • Bertrand Saugy

    Non, comme je t'ai dit, tu sais, je pense qu'il y a deux manières de... de prendre soin, soit d'une manière single-pointed, je prépare un discours à l'avance, tu me poses des questions, je réponds, c'est très cadré et canalisé. Ça, c'est de la vigilance, de la concentration, de la mindfulness pour moi. Et l'autre mode, c'est la conscience attentive, qu'on appelle, c'est une conscience élargie. Et c'est exactement ce qu'on a fait aujourd'hui. Donc, on est très ouverts l'un l'autre, on débat, mais c'est... très pertinent à mon avis. Mais il n'y a pas d'espoir ou de pronostics ou de prévision. Et ça, c'est une manière d'être aussi dans la conscience attentive. Et je pense que j'encourage les entrepreneurs, notamment, à développer autant cette capacité canalisée single-pointed, tu comprends single-pointed ? Oui, oui. Focalisée sur les chiffres d'affaires, sur les employés, sur les différents secteurs. Mais tout autant en restant dans... L'inespoir, j'adore ce terme. Espoir égale désespoir. On n'aura jamais ce qu'on veut. L'inespoir n'a pas d'attente. Sans attente. Ça,

  • Speaker #1

    j'aime beaucoup.

  • Bertrand Saugy

    Mais si tu n'es que dans la sans attente, tu ne vas pas non plus guider ton train. Donc, il faut les deux. Sinon, on va de nouveau dans un extrême. Sans attente, je me pose à la gare et je me laisse mourir, en gros. Ce n'est pas ça. Il y a une aspiration profonde. Je veux développer mon business, mon entreprise. Il faut des objectifs. des rails tout en étant ouvert à la proposition. Voilà ce que je voulais terminer.

  • Speaker #1

    Magnifique, merci. Et Bertrand, comment est-ce que les gens peuvent te contacter ou où est-ce qu'ils peuvent te trouver ?

  • Bertrand Saugy

    Donc voilà, mon entreprise, Bertrand Soji Coach, j'ai Instagram, Facebook où j'alimente comme je peux et j'ai un site internet www.bertrandsojicoach.com Et j'aide vraiment des gens qui sont dans des AVC, problèmes cardiaques. Parkinson, c'est quelque chose qui me passionne aussi, c'est intéressant. J'ai des sportifs d'élite. Je coache Marc Ausha, par exemple. qui est top 30 mondial et j'ai des militaires aussi futurs militaires donc c'est assez j'ai même des entrepreneurs aussi et mon approche elle va permettre vraiment de se poser et de définir les besoins les objectifs et aller dans une approche qui prend soin autant du corps que de l'esprit Pourquoi je ne suis pas motivé ? Pourquoi je n'ai pas envie de faire ça ? Pourquoi j'ai mal ? Qu'est-ce que je peux faire ? Des alternatives. Donc, c'est vraiment... C'est des conseils qui sont vraiment individualisés, qui prennent soin de la personne. Ok. Voilà.

  • Speaker #1

    Super.

  • Bertrand Saugy

    Merci.

  • Speaker #1

    Merci à toi, Bertrand.

  • Bertrand Saugy

    Merci, Brian.

  • Speaker #1

    Et puis, à tout bientôt. Ciao, ciao. Merci d'avoir écouté l'épisode de l'entier. Et pour m'aider à continuer, je te demande une seule chose. Abonne-toi au podcast sur ta plateforme préférée et sur YouTube. N'oublie pas de donner ton avis en le notant et de le partager autour de toi. C'est ce qui mène à continuer. Rendez-vous le 23 juin pour un nouvel épisode où on parlera intelligence artificielle avec un expert suisse. Ciao, ciao !

Description

Dans cette deuxième partie d’épisode de mon podcast suisse romand, Bertrand Saugy, ancien membre des forces spéciales suisses (DRA10) et aujourd’hui préparateur physique et mental, partage sa vision: celle d’une vie guidée non par la performance, mais par le soin, la présence, et la conscience de l’impermanence.


À contre-courant des discours dominants, il nous invite à redéfinir la force, le leadership et le confort. À travers son parcours inspirant et ses réflexions profondes, Bertrand explore comment la mort, l’échec et l’incertitude peuvent devenir des moteurs de transformation.


Une conversation sincère et profonde, qui parle autant aux entrepreneurs suisses et francophones qu’à toute personne en quête de sens.


Thèmes abordés :

- “Prendre soin” : une posture de vie

- Impermanence, mort et lucidité

- Le mythe de la “zone de confort”

- La force intérieure et la performance durable

- Leadership par l’écoute et la présence

- Spiritualité vécue et pleine conscience


Sommaire de l'épisode:

(00:00) Intro

(00:43) Intro Bryan

(02:06) Projet de vie et début partie 2

(12:59) Réflexion sur la mort – la zone de confort

(42:13) Des personnes qui l’ont inspiré

(53:29) Question d'un-e ancien-e invité-e

(56:04) Le succès

(58:22) Fin


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et pour les références citées dans l’épisode, voici le lien de notre page: https://bit.ly/ep55-bertrand-saugy


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens.


Je te donne rendez-vous dans le 23 juin pour un nouvel épisode!✌️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Bertrand Saugy

    Quand tu n'es pas à l'aise dans un domaine, tu es beaucoup plus en contact avec l'impermanence, avec l'insatisfaction, avec la frustration. Donc à moi, un idéal de « je veux ça » , il y a plutôt « ce qui m'est proposé, j'en prends soin et je développe plein de compétences » .

  • Speaker #1

    Ce qui est parfois, je trouve, paradoxal avec cette voie du milieu.

  • Bertrand Saugy

    Si ce n'est pas paradoxal, ce n'est pas la vérité. La vérité n'a pas de teinture. C'est très inspirant comme phrase. Il y a une tendance à croire que sortir de sa zone de confort, c'est pousser les limites du corps. Et là, on n'en prend plus soin du tout. J'ai un message, c'est de sortir de sa zone de confort, c'est de prendre soin de son corps.

  • Speaker #1

    Salut les amis et même sur un podcast. Dans mes épisodes, j'échange librement avec des entrepreneurs ou des experts passionnés sur des thèmes variés comme le sport, l'éducation et la santé. Je suis BrYan Umana, associé gérant de l'entreprise Wilight Telecoms, spécialiste en infrastructure informatique et téléphonie, COO et associé de la startup Solarsplit, une plateforme qui veut démocratiser l'investissement dans l'énergie solaire, enthousiaste de sport et de développement personnel. Pourquoi ce podcast ? Pour apprendre. être inspiré et partager tout ça avec toi. Dans cet épisode, j'échange avec Bertrand Sourgy, ancien membre des forces spéciales suisses, du DRA10 plus précisément, et il est aujourd'hui préparateur physique et mental. C'est la partie 2, et si tu n'as pas écouté la partie 1, je t'invite à le faire. Ici, on parle d'une vie guidée non pas par la performance, mais par le soin, la présence et la conscience de l'impermanence. Il nous invite à redéfinir la force, le leadership et le confort. A travers son parcours et ses réflexions profondes, On explore comment la mort, l'échec et l'incertitude peuvent devenir des moteurs de transformation. Je ne te retiens pas plus longtemps, mais avant, pour m'aider à grandir et à continuer, je te demande une seule chose. C'est de t'abonner à la plateforme de podcast sur laquelle tu l'écoutes, de laisser ta meilleure note possible, c'est-à-dire 5 étoiles, et de commenter. C'est ce qui fait grandir le podcast et qui me permet d'inviter plus de personnes. Je suis aussi sur Instagram, et notre nouveau site internet est en ligne. Tu y trouveras... toutes les références citées durant l'épisode. Bienvenue dans mon podcast et bonne écoute. Tu as tout ce qu'il faut en termes de crédibilité, en termes de bagage sportif, professionnel pour vraiment avoir une marque forte. Et donc c'est pour ça que moi je te pose la question en fait, est-ce que tu veux en vivre ? Parce que si tu voulais, je suis persuadé, et honnêtement, je sais pas, j'allais dire honnêtement, moi c'est avec plaisir qu'on brainstorm un peu, on se dit ok comment tu vas te mettre en avant etc. parce que bon déjà parce que avec L'heure qu'on passe maintenant et ce que j'ai pu écouter, rechercher, c'est difficile à dire parce qu'on ne se connaît pas, si ce n'est l'interaction qu'on a maintenant. En tout cas, j'apprécie ton humanité, ton côté humain. et pour moi c'est autant plus inspirant quand je vois des invités et que je continue à les voir évoluer. Moi, je me dis, il continue, il faut y aller, il faut continuer. Il y a de l'amour. Oui, c'est ça.

  • Bertrand Saugy

    Ido, il est à fond aussi. Oui,

  • Speaker #1

    écoute, j'en suis sûr.

  • Bertrand Saugy

    Mais encore une fois, c'est ce qui nous est proposé. Je te coupe un peu, mais qu'est-ce que j'aimerais concrètement ? C'est ce qui m'est proposé de plus en plus. Qu'est-ce qui m'est proposé en fait ? J'aime beaucoup... Le terme « prendre soin » . Est-ce que je prends soin de ce qui m'est proposé ? Aujourd'hui, tu m'as proposé un podcast. On ne se connaît pas, un petit message, tu viens à la gare. Est-ce que maintenant, on a pris soin de ce moment ensemble ? La réponse est oui, clairement. On a pris... Je pense... Enfin non, je suis sûr. On a pris soin de ce qu'on a dit, de la manière dont on le dit. Donc, est-ce que... Qu'est-ce que je souhaite, moi, c'est de prendre soin de ce qu'il m'a proposé. Et c'est moins une impulse de ce que je veux, parce qu'en fait, je vois qu'avec du recul, tout ce que j'ai voulu, j'ai très peu obtenu de ce que je voulais, en fait. Je voulais pas... Un enfant, c'était pas genre, je veux un enfant. Il est venu, l'enfant. C'est incroyable. Je veux être un bon papa. Je sais pas ce que c'est un bon papa. Du coup, j'ai lâché... J'ai essayé de lâcher prise, et en fait, je me découvre papa. j'ai pas une connotation du papa, tu vois, une idée préconçue du papa. Et ce que je souhaite, c'est pas de vivre mon entreprise, non, c'est de prendre soin de ce qui m'est proposé. Et je remarque dans la vie, ce qu'on me propose de plus en plus, c'est de... d'amener du bien, d'amener de l'évolution, d'amener de la conscience aux gens. Je pense que mon rôle, il est de plus en plus actuel, mon rôle, il est là-dedans. Donc grâce au fait que j'ai eu beaucoup d'échecs, grâce à tout ce que j'ai, ça me permet aujourd'hui de véhiculer ce message d'impermanence, d'imprévisibilité à rendre prévisible. Qu'est-ce qu'on a dit ? Prendre soin, de la pleine conscience, des outils qui ne sont pas un absolu. Tout ça, je peux le dire aujourd'hui parce que je l'ai pleinement vécu. Donc tout est un cadeau pour moi de ce que j'ai eu. Donc de force, je pourrais forcer et développer mon entreprise. Je connais beaucoup de gens. Mais c'est de nouveau quelque chose qui vient de moi. Et je suis plutôt dans une tendance à qu'est-ce qui m'est proposé. Je trouve ça génial, c'est une aventure chaque jour. Je me réveille le matin, déjà, c'est la surprise. Comment je me réveille ? Est-ce que je me réveille vivant déjà ? Ça commence là, à cultiver. J'ai des clients qui ont des AVC, des grands sportifs. On a fait un AVC de la moelle épinière, grand sportif. Moelle épinière, il s'est réveillé à l'hôpital comme ça. Ça, c'est la proposition. Est-ce que je prends soin de ça ? Et à ce client-là, du coup, je lui ai dit, maintenant, tu prends soin de ta réhabilitation. C'est dur, c'est un grand sportif, qui est très connu aussi d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Tu peux le citer ?

  • Bertrand Saugy

    Non. Non, non, ce serait... Non, mais c'est pas... C'est pour des questions de... Non, ça servira à rien. Mais c'est une personne qui... Très connue dans le sens... Dans le milieu où il est,

  • Speaker #1

    il est très connu.

  • Bertrand Saugy

    Et du coup, je lui ai dit, maintenant, il y a une chose que tu peux faire. Le reste, c'est du fantasme, c'est du romantisme. Ouais, je veux remarcher, je veux recourir. Et encore une fois, c'est facile à dire, difficile à faire. Mais il y a une chose que tu peux, c'est de prendre soin de ta réhabilitation. Le gars aujourd'hui, il vient de faire des trails en Corse, il est au taquet. six mois après son AVC. Je ne veux pas faire une happy end ou bien des histoires sexy qu'on vend sur le marché et du coup on vend des millions de livres. J'ai aussi un client qui a fait un AVC qui a beaucoup de difficultés deux ans après, je ne dis pas. Mais même ce client qui a fait un AVC, il prend soin. Et ça, ça fait toute la différence. Parce qu'il y a plein de compétences à développer quand on prend soin. Tu vois ? Donc il y a moins un idéal de je veux ça, il y a plutôt ce qui m'est proposé, j'en prends soin et je développe plein de compétences. Et moi, dans mon chemin de vie, ce que je souhaite, c'est de pouvoir aider les autres. Vraiment, de manière temporaire, certes, mais d'amener plus de bonheur, d'amener plus, de développer les compétences aux autres. D'une part, en faisant ça, j'en développe énorme. Je suis quand même conscient de ça. C'est pas que je suis... La fausse modestie, c'est de l'orgueil aussi. Mais d'aider les autres, pour moi, c'est de voir que l'être humain... des animaux, ils ont des compétences intrinsèques inouïes et ça, ça me botte. Donc si maintenant je dois aller postuler au chômage, je vais continuer à prendre soin de chômage puis je vais rencontrer d'autres personnes et puis on va discuter. C'est tellement chouette. Alors oui, il y a la notion qu'il faut payer ses factures. Oui, je dois nourrir ma famille. Il faut prendre ça en considération sinon on est dans une époque post 68 arde où il y a un idéal de nouveau c'est pas ça que je veux dire mais c'est prendre soin donc faut prendre soin aussi de ramener de l'argent en fin de mois il faut que je prenne soin de ça ouais voilà ouais non c'est prendre soin take care ouais parce que Combien de fois dans la journée on a ce qu'on veut ? Et là on reparle de l'insatisfaction du départ. Jamais, il y a toujours quelque chose qui fait chier. Et en fait on se dit, quand je serai là, ou ce soir je prendrai soin, je ferai ma médite, je ferai ma mobilité. Quand je rentre ce soir, je prendrai du temps avec le petit. Tout ça c'est du romantisme. Est-ce que maintenant, je peux prendre soin avec qui je suis assis à côté dans le train ? S'il veut parler. Est-ce que je peux prendre soin de bien écouter ma musique si j'écoute la musique dans le train ? Et de m'intéresser aux instruments. Et en fait, ça ne s'arrête jamais après. C'est un peu à quoi j'aspire, en fait. Peut-être. Et ça explique pourquoi il y a ces changes. Tu m'avais parlé, tu as fait beaucoup de choses dans ta vie et tout. J'ai des causes et conditions. J'ai planté des graines dans une vie passée, si on y croit ou pas. Mais dans cette vie qui font que je suis toujours en contact plutôt dans ce qui m'est proposé. J'y vais, je suis attiré. plutôt que je force, je suis attiré. Pourquoi j'ai fait du powerlifting, du strongman et de l'haltérophilie ? On pourrait dire pourquoi j'ai fait du crossfit, mais pendant le crossfit, je voyais que mes faiblesses, c'était les sports de force. Et du coup, j'ai dit, pour être un meilleur crossfitter, je vais développer la force. Pourquoi je voulais être un meilleur crossfitter ? Parce que je voulais en faire mon entreprise. Pourquoi je voulais en faire mon entreprise ? Parce que je voulais aider les gens à apprendre à bouger. Pourquoi je voulais apprendre aux gens à bouger ? Parce que je voulais qu'ils soient un peu plus heureux et qu'ils développent cette... cette prévisibilité tu vois ce chemin puis du coup en allant dans les sports de force je commence à être qualifié pour les championnats d'Europe en powerlifting par exemple en Lituanie et là je vois qu'il y a une zone de confort aussi qui s'installe il y a une routine il y a ok j'ai vu le truc peut-être et tout d'un coup il y a quelque chose on me propose une nouveauté et là je me dis waouh j'ai tellement de progression là-dedans et j'ai tellement exploré là-dedans que chut Ça passe à autre chose. C'est très mouvant, en fait. C'est un peu mon chemin de vie. Mais ce qui fait que ces compétences intrinsèques d'adaptation, elles sont toujours développées, de résilience, de se connaître qui est le soi et d'être en contact avec l'impermanence. Quand tu n'es pas à l'aise dans un domaine, tu es beaucoup plus en contact avec l'impermanence, avec l'insatisfaction, avec la frustration. Quand tu es sur tes lauriers... C'est qui qui est content ? L'orgueil seulement. La zone confort, c'est de l'orgueil. On l'a tous. Je suis bien, j'ai un bureau, j'ai une paye, j'ai une famille. Ok ? C'est qui qui est vraiment... En fait, c'est comme si tu cherches le contact avec l'impermanence des situations, parce que tu sais qu'il y a quelque chose à comprendre là-dedans. Ça va, je n'ai pas trop loin ?

  • Speaker #1

    Non, non, non.

  • Bertrand Saugy

    Et je dois dire, une dernière source de motivation, oui, L'amour et compassion, ces qualités intrinsèques. Il y a la mort dans tout ça, qui pour moi est très forte. Et ça, quand tu es en contact avec la permanence, tu es en contact avec la mort. Qu'est-ce que c'est la mort ? Quand tu as des proches qui commencent à mourir, tu commences à te poser des questions.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Bertrand Saugy

    Alors quand c'est des personnes de 90 ans, tu dis, ouais, c'est dans leur... Ouais, j'ai le temps. J'ai 40 ans. Et quand c'est un jeune qui meurt, c'est quoi, pourquoi ? Et là tu te dis, quand je meurs, tout ce que j'ai fait, à quoi ça sert ? Alors c'est facile, il faut se mettre dedans, mais c'est flippant d'abord. Je meurs, c'est comme ça, c'est fini, tu ne prends rien avec. Rien. Puis d'ailleurs, c'est quoi la mort ? Il y a quoi après la mort ? Et tout ça m'amène à me rappeler que l'impermanence, il faut en prendre soin, parce que c'est une motivation en fait. Qu'est-ce que je veux à la mort ? Quand tu as des regrets à la mort, c'est vraiment dur. Tu as une souffrance extrême, ça c'est sûr. Et après, si tu crois à quelque chose après la mort, il y a des choses qui peuvent se passer dans cette vie-là.

  • Speaker #1

    Oui, on est le 1er mai aujourd'hui. Comme tu l'as bien remarqué, Anne Chatel se fait rire. D'ailleurs, j'ai oublié, mais je remercie Micro City qui est... Donc le lieu où on est aujourd'hui et qui nous accueille, Microsté qui est le pôle innovation du canton de Neuchâtel. Et donc, ce n'est pas ça ce que je veux dire. Je veux dire, on est le 1er mai. Et dans le mois d'avril, j'ai eu deux funérailles. Et je n'en ai pas eu beaucoup dans ma vie. Et puis là, c'était ma tante, donc jeune. 55 je crois, mort d'un cancer, soeur de mon père et le frère d'un de mes collègues qui lui avait 29 ans ou 28 ans, qui malheureusement a eu un accident de route montagne il y a une semaine, quelque chose comme ça. Et donc, comme tu l'as dit, deux personnes, une personne de 55 ans. qui reste jeune, et une autre de 29 ans, qui est encore plus jeune. Et c'est vrai que ça remet en cause, enfin en tout cas, ça fait poser des questions. Mais après, ce qui est compliqué je trouve, c'est que j'ai l'impression que si on se pose trop de questions par rapport à ça, on pourrait ne plus rien faire. Tu sais, maintenant tu parles de l'impermanence. Si j'ai bien compris, la permanence finalement c'est cette sortie de la zone de confort. C'est ça, hein ?

  • Bertrand Saugy

    Je pense que la conséquence de l'impermanence, comme on la vit, c'est... Attends, t'as fait un cheminement rapide, là.

  • Speaker #1

    Ouais, mais...

  • Bertrand Saugy

    C'est une réponse à l'impermanence. C'est de se familiariser avec l'imprévisibilité.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Bertrand Saugy

    Vu que tout change constamment, on s'entraîne à rendre les choses prévisibles. C'est ça ?

  • Speaker #1

    Exact.

  • Bertrand Saugy

    En sortant de sa zone de confort.

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc, c'est quand même le chemin... souhaité. En tout cas, toi, c'est le chemin que tu as choisi de...

  • Bertrand Saugy

    C'est une réponse à le stress de la permanence, peut-être. C'est déjà un début de réponse à « purée, je fais quoi ? » Ouais, ça oui.

  • Speaker #1

    Et maintenant, tu as cité ton grand-père, qui lui, justement, n'était pas dans cette permanence.

  • Bertrand Saugy

    Pas plus que ça, je pense. C'était mon avis. Ouais, ouais. C'était la belle époque. Oui, oui. Le marché qui ne fait que croître.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement. Effectivement. J'ai beaucoup de personnes dans ma famille qui sont là-dedans, dans un schéma très classique. Donc, c'est sans jugement que je dis ça. Mais en fait, j'aimerais rebondir là-dessus parce que je trouve très intéressant. Justement, il ne sait pas potentiellement... le mot... Parlons pas de ton grand-père parce que je le connais pas. Mais une personne qui justement a vécu d'une manière très sereine, tout s'est bien passé dans sa vie, jamais rencontré de...

  • Bertrand Saugy

    Physiquement,

  • Speaker #1

    entrainement,

  • Bertrand Saugy

    boulot, femme.

  • Speaker #1

    Exact. Mais voilà, tranquille.

  • Bertrand Saugy

    Maison.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis une fois, boum, sa femme ou un de ses enfants qui décède, accident ou autre. Et là, justement, si on s'est pas entraîné un minimum... Et après, ça...

  • Bertrand Saugy

    Je sais pas si on... c'est vrai que c'est hyper complexe parce que si on ne s'est pas posé la question plus tôt on tombe de haut ça oui je pense quand même on ne peut pas se préparer à l'ensemble c'est vrai je suis d'accord d'ailleurs j'ai un bon ami qui a pratiqué presque toute sa vie qui a perdu son fils dans un accident de scooter il était effondré par contre il a eu des réponses à tout ça Il est en paix maintenant parce qu'il a des réponses grâce à son entraînement. Donc ça, oui, je pense.

  • Speaker #1

    C'est vrai que tu as raison.

  • Bertrand Saugy

    Il peut passer à autre chose.

  • Speaker #1

    Le niveau est tellement complexe, il y a tellement de chemins neuronaux qui se font. Par contre, neurologiquement et scientifiquement, c'est quand même prouvé que plus tu vas créer de chemins, par exemple dans l'inconfort, plus ce sera facile dans une situation d'inconfort. Et là, on en revient à une grande partie de notre échange d'aujourd'hui. Et c'est là où, en fait, moi, une de mes motivations pour sortir de la zone de confort, c'est justement de ne pas arrêter de m'entraîner, bien que je travaille beaucoup. La facilité pour moi, ce serait clairement de me dire, aujourd'hui j'ai trop de travail, généralement je me lève vers 5h du matin, et je m'entraîne à 6h du matin. Je me suis parfois, souvent dit, je me lève à la même heure, quand il pleut dehors, et je me suis dit que j'allais courir, ou en hiver, il neige, il fait froid, t'as pas envie, des fois ça me passe par la tête de me dire, je vais bosser, je compense. Et en vrai, je suis... Je ne vais pas glander ou je ne vais pas me recoucher ou je ne vais pas regarder la télé. Non, je vais bosser. Je vais bosser. Je veux dire, je vais bosser pour les boîtes. Donc, je ne fais pas rien. Pourtant, c'est plus facile d'aller bosser plutôt que de sortir quand il fait froid. Ou pareil, les dimanches, on va se baigner avec ma femme, avec ma mère, ma belle-mère. J'ai des oncles, on va se baigner en hiver, tous les dimanches dans le lac de Neuch. Quand il pleut, il neige. je préférais bosser je pourrais me dire je vais bosser je vais pas regarder une série et tu vas là-bas et moi je suis persuadé mais peut-être aussi parce que je le crois peut-être ça m'aide dans ce sens là c'est une motivation qui fait que ma vie elle est facile j'habite en Suisse je bosse dans des entreprises dans lesquelles je suis associé Alors évidemment, il y a des hauts, des bas, il faut gérer les liquidités, il y a des gens qui partent, etc. Mais fondamentalement, j'ai un toit, j'ai à manger, je ne me pose pas trop de questions pour manger le soir. Tu vois ce que je veux dire ? Tout est facile. Je pourrais être dans cet confort. Et je pense que d'aller courir en hiver, de prendre la douche froide du matin quand on ne veut pas prendre, de s'entraîner bien quand on ne veut pas s'entraîner, ça m'entraîne et mentalement à potentiellement des épreuves qui pourraient arriver dans ma vie comme la perte vraiment d'un être cher. Et moi je pense que ça... ça pourrait m'aider ou ça m'aidera dans 50 ans quand l'un de mes parents partira. Je me dis que tout ça, c'est pour le jour où.

  • Bertrand Saugy

    C'est intéressant. Première chose intéressante. Quand une personne décède, on a l'occasion de prendre soin de nouveau. Dans la plupart du cas, on ne veut pas voir la mort de face. On ne veut pas la voir. Je ne sais pas si tu connais Monty Python, Monty Python, les Flying Circus. Moi, j'ai des origines anglaises, mais les Monty Python, en français, on dit que c'est des êtres de lumière, ils sont intelligents, doués, philosophie, machin, tout. Puis ils en ont fait de l'humour noir. Tu connais Alain Chabat ? Oui. Alain Chabat, sa référence, c'est les Monty Python, par exemple. Ça s'appelait comment ? Les Nuls. Tu n'as pas connu ? Non. Sur Canal+. Non. Ça vient aussi de là. Bref, la mort, elle toque à la porte. Ils sont en train de faire un repas. Puis la mort, avec la faux, elle toque à la porte. Puis tu fais, c'est qui ? C'est la mort. Et puis, oh non, mais on n'a invité personne. On finit le repas et dit, c'est la mort. Non mais vous revenez plus tard, là, on est en train de manger, on veut pas être dérangé et tout. Puis après, la mort, elle vient. Il dit, maintenant, vous êtes morts. Puis après, ils disent... Elle est magnifique, cette scène. Il dit, non mais, s'il vous plaît, juste finir le repas, le dessert, et puis après, on rediscute. C'est vraiment... Puis après, bah, tout le monde meurt, quoi. Il a dit, dans votre repas, il y a eu du poids, c'était empoisonné, vous meurez tous maintenant. Puis c'est fini. Pour dire que... Ça me touche quand je dis ça. En fait, quand... Pour moi... Quel est le cadeau, quelle est la bénédiction, quelle est la proposition quand il y a la mort proche de chez toi ? C'est de s'y intéresser. c'est de prendre soin d'être avec la personne de souffrir avec la personne on a tendance à que la mort soit tabou en fait dans nos sociétés étaient d'accord avec ça enfin je ne rentre pas en fait le cadre le cadeau de la mort je dis pas que le amour c'est cool du tout mais je dis que ce qu'on peut avoir comme opportunité à la mort c'est de s'intéresser nous à la permanence et de de se dire, wow, mais c'est quelque chose. Et du coup, ça peut avoir une influence sur toute notre vie. Quand mon grand-papa, il est décédé, très âgé, presque à 100 ans, chaque fois que je vais le voir, On a mis ses cendres dans la forêt. En fait, c'est ça la proposition pour moi. C'est grand-papa, tu me donnes une leçon là. Tu me dis que ça va être moi tôt ou tard. Un jour de moins. Chaque jour, c'est un jour de moins. En plus, la mort, c'est qu'on n'a que cette vie-là qui nous est donnée. C'est ouf quand tu penses. Tout ce qu'on fait, c'est ça la proposition, c'est la seule. Après, on n'en sait rien. On ne sait pas si on va au paradis, si on a une nouvelle vie. On ne sait pas concrètement, on ne le sait pas. C'est des érudits qui ont dit d'après eux, d'après leurs expériences. Mais tout ce qu'on a, c'est maintenant. On a le choix de prendre soin ou alors on pourrait dire, si j'ai que maintenant, je profite et puis je me bourre la gueule et tout. Ça, c'est des tendances, du coup. Je ne dis pas que c'est juste ou faux. Mais dans mon cheminement, dans ma réflexion, c'est de plus en plus de... Wow, quelle vie, quelle préciosité de la vie humaine, en fait. Avec ce développement de compétence, la capacité de comprendre les autres, d'être avec les autres, de grandir ensemble. Voilà, c'est comme ça que je le vois. Maintenant, je voulais rebondir sur un point, c'était sortir de cette zone de confort qui est très commerciale. Sortir de sa zone de confort, tu vois là les omnéandertals qui font du ski-erg dans la forêt en slip, qui font du benchpress sur un banc rogue au milieu de la forêt, ça part dans tous les sens. C'est du consumerisme, ça fait vendre, tant mieux, les gens bougent. Mais... Il y a une tendance à croire que sortir de sa zone de confort, c'est de pousser les limites du corps. Et là, on n'en prend plus soin du tout. J'ai un message, c'est de sortir de sa zone de confort, c'est de prendre soin de son corps. Prendre soin de son corps, c'est pouvoir être là pour les autres quand il y aura besoin, durer un maximum dans le temps comme on peut. C'est ça pour moi. Maintenant, les gens qui m'écoutent disent « Bertrand, tu as fait tellement de choses de ouf dans ta vie » . J'en ai fait tellement. Mais plus j'ai fait d'activités, plus j'ai vu qu'en fait, c'était quoi sortir de sa zone de confort ? C'est d'être dans l'inaction, plus en plus. C'est quoi d'être dans l'inaction ? Ça, c'est sortir de sa zone de confort, quand tu parles de rien faire. C'est intéressant. C'est pour ça que cette retraite en silence m'a vraiment ouvert les œillères. je sais pas, 15 jours, je sais plus, 12 jours, en silence, assis, à observer ton souffle. Ça, c'était ça, là ! Le vrai challenge Wim Hof, et puis... Tu vois ? Donc je pense que t'as une phase dans la vie où tu vas explorer tes capacités physiques, tu vas explorer le monde et tout, mais petit à petit, tu vas voir que de savoir qui tu es vraiment et quelles sont tes qualités, c'est dans l'inaction, c'est d'être... Et là vient la méditation par exemple. Et tout ce chemin en fait, tu peux faire le tour du monde en étant dans l'inaction, en étant juste là et d'observer. Et tout va sortir. Parce qu'à la fin quand tu dis j'ai pas envie de courir dans le froid, c'est quoi l'émotion, c'est quoi qui te fait que tu veux pas courir dans l'eau froide ? T'arrives à le dire ? C'est de l'aversion ? C'est que t'as pas envie. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Bertrand Saugy

    T'as envie de te mettre face à un mur, assis, ou sur une chaise, face à un mur, à observer ton souffle 20 minutes.

  • Speaker #1

    Je pense une fois comme ça, oui, après...

  • Bertrand Saugy

    Tu le fais chaque jour. Ouais, c'est ça. T'as la même aversion. En fait, on voit que toutes ces hyperactivités physiques extrêmes, il y a la mode des trails, des ultras et tout, c'est bien de passer par là, mais après on voit qu'en fait... on a tout chez nous à la maison, on a tous les outils pour développer cette résilience mentale. Tu vois ce que je veux dire ? Pareil pour la résilience physique, je vois que le temps... grâce à Ido notamment et à Dr Cobb, j'ai étudié la neurologie fonctionnelle grâce à Dr Cobb, en fait, regarde l'isométrique. Et Kaysuiz, je l'adore pour ça, il travaille beaucoup avec son corps aussi. Tu fais de l'isométrique, tu n'as pas de la résilience physique et mentale en même temps. Qui veut faire de l'isométrique ? Et là j'en suis à travailler par exemple des postures, toi qui as fait du Jeet Kune Do, qui vient à la base des arts martiaux chinois, ou du Qigong aussi, de tenir la position de l'arbre 20 minutes. Mais qu'est-ce que c'est intéressant, qu'est-ce que c'est chiant, qu'est-ce que c'est dû ! tu sais ces positions que tu tiens, tai chi tout ça. Et en fait je vois que on a tout aussi pour développer une résilience physique avec le corps, avec des exercices peut-être complexes, un handstand, c'est magnifique d'être sur les mains. Mais pour maîtriser un handstand, tu as tout. Tu as de la force, tu as de l'équilibre, tu as de la mobilité, force plus souplesse. Et tu as de la patience, tu as du prendre soin, tu as de la vigilance, tu as tout dedans. Et je pense que de nouveau, d'abord tu explores les montagnes, tu vas gravir l'Everest. Et après, peut-être petit à petit, si tes tendances sont celles-là, tu vas petit à petit voir qu'en fait, que tu as tout là, ici, dans cette pièce. Et c'est là où c'est incroyable, en fait. Donc, après, tu te réjouis de chaque opportunité, parce que chaque opportunité est une proposition de grandir, d'élargir, d'accueillir, en fait. Ça te parle ?

  • Speaker #1

    Oui. Et puis, c'est vrai qu'il y a...

  • Bertrand Saugy

    Excuse-moi, je te comprends encore une fois, parce que ça m'a marqué quand tu as dit « je vais aller courir là, je vais faire ça, je vais faire ça » . Tu vas t'user et après, tu vas compenser avec le sucre, avec l'alcool. Plus les gens vont dans les extrêmes, plus ils ont des systèmes de compensation. Est-ce que c'est ça de sortir de sa zone de confort ? Je ne suis pas sûr. Pour moi, Bertrand Piccard, qui est une source pour moi, vous connaissez Bertrand Piccard, le psychiatre et l'éclairateur, il a dit une fois, si un jour tu es fatigué, tu ne bois pas de café et le soir tu vas au lit plus tôt. J'adore cette phrase. Tu arrives à te dire, ce soir, je coupe les écrans à 18h et puis je vais au lit à 20h. Ça, c'est sortir de sa zone de confort. Donc, l'hyprasexy, pour moi, sortir de ma zone de confort, c'est d'aller en ville, je ne sais pas, à Paris avec ma famille. Ça, c'est sortir de ma zone de confort, faire du shopping, prendre le train. Il n'y a pas besoin d'aller... Peut-être pour certains, il y a besoin d'aller en forêt, des gars qui sont dans les bureaux, ouais, allez-y. Mais souvent, ce mythe du viking, ça me fait rire, moi, avec une hache là, on voit de tout. Est-ce qu'il est vraiment en train de sortir de sa zone de confort, le gars ?

  • Speaker #1

    Non, s'il est là-dedans tout le temps, c'est sa zone.

  • Bertrand Saugy

    Et du coup, tant mieux pour lui, il fait vibrer plein de gens, je ne dis pas, c'est vraiment bien, ça fait bouger les gens, ça découvre la nature, le froid. Mais lui-même, il... Il ne fait pas ce qu'il vend, en fait. Et là, j'ai un problème dans ce qui se vend souvent sur le marché, c'est que le cordonnier est le plus mal chaussé. Ido, il en parle beaucoup. Souvent, le sensei, il a un gros bide. Les senseis en JJB, en karaté, ils ont des gros bides. Et lui, il dit qu'il ne comprend pas. Et je pense que ce viking, super, il a développé une méthode de sortir de sa zone de confort et tout, ouga ouga, très bien. Mais lui-même, qu'est-ce qu'il fait, lui ? Alors oui, il aide les autres, c'est bien, mais lui aussi devrait explorer sa hors-zone de confort.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est intéressant. C'est vrai que dans mon cas... je pense qu'il ya alors pour les personnes par an qui bossent beaucoup parce qu'elle développe des entreprises ont enfin tout comme moi j'ai accepté depuis quelques années d'investir du temps beaucoup de temps dans ces entreprises en question Finalement, on n'a pas parlé de sacrifice. On en a parlé en offre rapidement en disant que ce serait intéressant de parler de ça. Je ne l'appelle pas sacrifice, c'est une contrepartie aujourd'hui que j'ai décidé d'appliquer. Mais par contre, l'aspect physique reste important pour moi. Le sport, je suis un enthousiaste de sport et j'aime le sport. Donc, c'est ma façon à moi de sortir de ma zone de confort. Alors, effectivement, je pourrais, par exemple, on m'avait recommandé, pour x ou y raison, de méditer tous les jours pendant 20 minutes et de passer à 40 minutes. J'ai commencé et en fait, le matin, ça faisait que je ne pouvais plus m'entraîner à 6 heures. Donc, soit je ne m'entraînais pas physiquement, soit j'allais plus tard au bureau, chose que je ne voulais pas. Donc, j'ai coupé la méditation et j'ai continué mon sport. C'est une phase dans laquelle je suis aujourd'hui. En tout cas, mentalement, ça me fait plus du bien aujourd'hui. Alors, ça fait que je suis moins dans mes émotions et dans le ressenti parce que je ne médite pas. Mais ce sport que je fais est une sorte de besoin où en tout cas, je me sens mieux. quand je l'ai fait et ça me permet aussi, c'est même une question de confiance en soi, tu sais quand tu as fait ton sport, tu te sens capable, on dirait, tu vois. Ouais,

  • Bertrand Saugy

    c'est important.

  • Speaker #1

    Mais par contre effectivement, ça je suis complètement d'accord avec toi, c'est une chose que je ne fais pas. Après si d'un autre côté tu compenses, et typiquement, je ne savais pas que Bertrand Piccard disait ça, mais c'est marrant parce que chaque fois si j'ai une petite nuit, X ou Y raison, que ce soit un voyage, tu reviens, t'as mal dormi, tu t'es fatigué, je ne vais pas prendre de café. Je ne le prends pas, mais c'est aussi parce que je n'ai pas l'impression que ça me stimule comme peut-être certaines personnes. Moi, je bois du café parce que j'aime, j'aime vraiment le goût du café. D'ailleurs, je n'en bois pas plus que deux, voire trois au plus grand maximum par jour. Je n'en ai pas bu aujourd'hui. Mais donc voilà, effectivement, je suis d'accord avec toi. où il y a peut-être... Un romantisme qu'on amène sur le fait de sortir de sa zone de confort et peut-être attention à ne pas rentrer dans des extrêmes. Toutefois, moi j'apprécie le fait de... C'est exactement ce que tu disais avant en fait. C'est de faire des choses qu'on ne veut pas faire. Et c'est assez rare. Peut-être ça m'intéresse d'avoir ton retour, mais ta réflexion. Non, ça arrive que je veuille m'entraîner. Mais souvent, étant donné que je me lève tôt, si je pouvais ou si j'avais choisi autrement, moi j'aimerais bien dormir un peu plus. En plus, en termes de santé, c'est incroyable. Enfin, tu vois, je veux dire, c'est... C'est pas de la paresse de dormir plus. On a besoin de dormir plus, il faut dormir plus. Pourtant, je sacrifie des heures de sommeil sans que ce soit dans la mauvaise santé. Je me suis un petit peu perdu, je dois t'avouer.

  • Bertrand Saugy

    Non, c'est bien.

  • Speaker #1

    Je suis perdu dans ce que je disais.

  • Bertrand Saugy

    Tu sacrifies... Tu préfères faire du sport que dormir un peu plus.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Bertrand Saugy

    Je vais te demander mon avis sur...

  • Speaker #1

    Oui, justement, j'ai perdu le fil.

  • Bertrand Saugy

    Ça va revenir, mais je peux déjà rebondir sur...

  • Speaker #1

    Oui, volontiers.

  • Bertrand Saugy

    Méditation. Méditation, se familiariser avec l'esprit, on peut dire déjà, comme définition. Méditation, c'est pas... Il y a... Prendre soin, c'est méditer. Prendre soin, c'est méditer. Si tu peux faire du sport en prenant soin de tes mouvements, si tu es pleinement présent dans ta course à pied, le souffle, respirer avec le ventre, respiration nasale, le regard devant, le mouvement de bras relâché, rétroversion du bassin, et vous en connaissez mieux que moi dans la course à pied, tu prends déjà soin, tu es pleinement présent, tu es vigilant à ton corps. C'est rien de plus que de la méditation entre guillemets. Donc faut pas croire encore une fois, on met trop d'activités une sur l'autre. D'abord je médite et après je fais du sport. Pour moi ça fait... Oui je médite formellement tous les jours, oui, Oui, mais de plus en plus, je vois que la méditation, elle est... Si on prend soin, on médite en fait. Et là, on est en train de méditer les deux. Il y a des émotions, il y a des signes non-verbaux, il y a tout qui est là. C'est intéressant. Et on est single-pointed, il y a différentes méditations. Là, je ne pense même pas à mon téléphone, à dehors. Tu as vu comment on est ? On est bien. Il fait chaud, on a envie de bouger. Il y a tout ça qui vient. Il y a des pensées. Est-ce qu'on est dans les temps ? J'espère que je n'ai pas dit de conneries. On médite. Donc, il faut enlever ce mythe de je dois méditer 20 minutes, puis après, je dois sacrifier. Non, non, non. Tu as besoin de sport, bouge. Mais bouge en prenant soin de ce que tu fais. Et pose-toi la question, est-ce que ça fait du sens ? Est-ce que je le fais pour moi ou pour quelque chose, je ne vais pas dire vertueux, mais utile ? Ou est-ce que c'est juste un truc, une distraction ? Oui, une distraction. Si c'est utile, si tu prends soin, tu vas apprendre de cette expérience de sport. Sport, déjà. Et en plus, le deuxième point, c'est sport. Ce n'est pas que ça m'agace, mais c'est marrant de dire, je fais du sport, je ne fais pas du sport. Quand tu vas marcher, c'est du mouvement.

  • Speaker #1

    Oui, du mouvement.

  • Bertrand Saugy

    C'est du mouvement. Donc, pour moi, il y a de moins en moins de « je fais mon sport là » . Oui, je fais aussi mes cycles et tout. Mais au quotidien, on peut bouger. Dans les pauses café, on peut bouger. On peut faire des squats, on peut boire le café en squat. On peut aller dehors. On peut intégrer le mouvement toute la journée. C'est ce qui fait que je me sens très en forme parce que je fais ça par petits blocs. Et là, on parle de neuroplasticité, neurologie fonctionnelle, de le faire à petite dose, mais régulièrement. Si régulièrement, on prend soin, c'est beaucoup mieux que de faire une médite de 40 minutes une fois par semaine. Ou alors, c'est mon day off, je fais du yoga ou du stretching. Je sais pas si... Peut-être des mots d'espoir que je dis, mais...

  • Speaker #1

    Non, non, je pense pas. Il y a, hein ? Oui, bien sûr.

  • Bertrand Saugy

    Quatre jours on, un jour off, machin. Bien sûr. En fait, si tu fais... Et K-Swiss, je pense qu'il dirait la même chose, c'est de faire à petite dose, mais régule. Ouais. Tu veux faire le grand écart ? Tu le fais régule, à petite dose. Vraiment. Maintenant, qu'est-ce que tu as dit ? C'est sur le fait de... Oui. Nous, en Occident, on a été... C'est pas biaisé. On a une tendance... On sait... On a... industrialiser le sport et le culte du muscle. Schwarzenegger, les prots, les machines. C'est incroyable quand tu regardes. C'est incroyable. Et à la fin... Toi, tu as fait du parkour, street workout. Tu as vu les gars ? Ils sont en forme. Alors, si tu dis, je veux un beach body, moi, je pense que je vais faire du calisthenique, en tout cas. Tu es d'accord avec moi ? Pourtant, on est hyper influencé en pensant que c'est les machines et tout qui vont faire le boulot. C'est incroyable. Les chaussures vont faire le boulot, l'équipement. Tu vois les gars qui vont faire du vélo, la plupart, ils ont tout l'équipement. Ils ne savent pas pédaler. Ça, c'est mon côté rustique, pardon, je m'emballe. Mais en fait, on est biaisé, on est influencé, pas biaisé, mais influencé dans cette commercialisation d'équipements, de machines, et surtout d'activités sympathiques. Ça fait vendre. C'est quoi les activités sympathiques ? C'est tout ce qui fait... Tu connais, hein ? Oui,

  • Speaker #1

    le pari sympathique.

  • Bertrand Saugy

    Le sympathique.

  • Speaker #1

    Le sympathique, c'est ce qui te stimule.

  • Bertrand Saugy

    Oui, alors que l'homéostasie, elle devrait être dans un équilibre. para et sympathique. On le sait tous, mais personne ne le fait. Je préfère faire mon sport que de dormir. Je préfère faire des benchpress que de faire ma mobilité. Kaysu, s'il nous entend, il serait content. Et en fait, si on prend soin, si on se pose les questions, si on se pose et on remet en question les choses, on va gentiment pouvoir voir ces choses et se dire, mais en fait, je suis un mouton, là. Tu vois ce que je veux dire ? Alors oui, on a tous des tendances. On doit vivre dans une société. Je ne le dis pas, c'est normal. Mais se dire, est-ce que je peux, est-ce que la progression, la performance ne passe pas par le parasympathique ? Tout le monde le sait que c'est oui. Personne ne le fait. Tu vois ? Et en fait, je reviens sur le fait de prendre soin de cette vigilance à ce que je fais, et de voir, comprendre ce que je fais, m'aide à prendre un autre chemin, ou plus adapté à. mes souhaits, mes objectifs. Si maintenant je veux être un Golgoth et je veux plaire aux filles, on a passé par cette phase. Moi je voulais plaire aux filles aussi. Je veux toujours plaire entre guillemets aux filles, c'est intrinsèque peut-être à l'homme et femme pour l'homme. Mais j'ai compris que si je veux avoir un six pack, je l'ai compris aujourd'hui, je dois faire du calisthenique. Puis cette machine là au fitness, vous savez avec la barre, on l'a tous fait, à la chouard semégaire. Et pourquoi ? Parce qu'on a vu Schwarzenegger musclé et puis on se dit, je vais faire comme lui. Et là, maintenant, on voit des athlètes de parkour, de street workout, ils sont...

  • Speaker #1

    c'est ce que je voulais rebondir en tout cas moi je me souviens plus finalement de ce que je voulais dire après j'ai mon iPad qui a lâché et là tu parlais de est-ce qu'on est encore dans les temps on a passé beaucoup plus de temps que ce que je pensais pour moi c'est un plaisir je te propose que Après, je vais juste aller prendre mon mobile parce que j'ai juste une question d'un ancien invité. Après, je vais te demander, mais ce sera un off, une question pour un futur invité. Mais il, elle ne sait pas de qui est cette question. Donc là, la personne qui a posé la question, elle ne savait pas que ça allait tomber sur toi. Après, je prends mon mobile pour pouvoir te poser la question. Sinon, je te propose juste maintenant, on passe assez brièvement à une partie plus scriptée. Or, t'as... Parler de pas mal de personnes qui t'inspirent ou qui t'ont inspiré, je pense à Bertrand Piccard, à Edo Portal, à... Mike Horn. Voilà, Mike Horn, Joe Dispenza et autres. Donc ça, je crois que... Est-ce qu'il y a une autre personne que tu aurais comme ça en tête ? On a fait le tour des personnes qui t'ont inspiré, marqué. Sylvie Ronstallot, Rambo.

  • Bertrand Saugy

    Non, c'est pas comme...

  • Speaker #1

    Je rigole. Ça reste des personnes qui ont marqué, quoi.

  • Bertrand Saugy

    Pour moi, ces personnes que tu as citées, c'était des inspirations que j'ai eues dans le passé qui m'ont tiré dans des expériences. Actuellement, des inspirations pour moi plus profondes ou spirituelles, je dirais. Oui, bien sûr. Pour rester simple avec cette question, pour moi, une personne vraiment qui... C'est des personnes que les gens doivent connaître, sinon ça n'a pas de grande...

  • Speaker #1

    Non, pas forcément. Après, on mettra le tout dans la description, dans les notes de l'épisode, et puis les gens pourront regarder.

  • Bertrand Saugy

    Pour moi, actuellement, depuis plusieurs années, une inspiration, une personne qu'il faut s'intéresser, c'est le Bouddha Shakyamuni. Ça, ça paraît bizarre, ce que je vais dire là. Mais quand on parle d'impermanence, quand on parle de prendre soin de pleine conscience, de la mort, de la précieuse existence humaine, je fais un récapitulatif du cours, de la loi de Causail. fait c'est ce que le bouddha chakramuni s'est intéressé et le bouddha chakramuni il a différentes formes ou histoire est ce que c'est une légende on sait pas mais en fait dans ses récits il ya beaucoup de choses qui me sont très inspirante et qui est pour moi le bouddha chakramuni c'est Il est toujours au sommet. Je le souhaite de l'avoir toujours au sommet de ma tête. C'est une expression qu'on dit. Ou alors dans mon cœur. Parce qu'il est passé par... C'est très intéressant dans sa vie. Je ne sais pas si tu connais. Non. Il était un prince au début. Il avait tout ce qu'il voulait. Et puis après, il voulait voir ce qu'il y avait en dehors du palais. Puis son père, il dit non, tu n'as pas besoin. Il voulait le protéger, tu sais. C'était genre reste dans ta zone de confort. Tout ce qu'on a dit, ça résume en fait. Reste dans ta zone de confort, t'as tout pour être roi, t'auras des femmes, t'auras de la bouffe, t'auras la santé, t'auras les médecins. Et lui, il y a eu un truc, et c'est ça que je te dis, ça vient pas chez tout le monde. Et lui, c'est venu, il y a quoi dehors des murs ? T'imagines l'Inde ancienne, il y a 2500 ans. Et après, il est allé discrétos par-dessus les murs, il a organisé un... Il s'est un peu enfui, et il voit... des personnes âgées, des personnes malades, lèpres, des gens morts, il voit ces trois choses. Et là, ça fait « Waouh ! Qu'est-ce que je fais là dans mes murs, dans ma zone de confort ? » Et il a commencé à se poser la question « Mais du coup, c'est le chemin pour mon enfant, pour ma femme, pour moi. » C'est assez inspirant peut-être ce que je dis, dans le sens que tout ce qu'on a discuté, en fait, ça vient aussi de ce récit. Et après, il va faire ce chemin, il va passer par de l'ascétisme dur, tu sais, où il va sortir de sa zone de confort de manière physique. il va faire marcher sur le feu, il va faire des trucs de yogi incroyables et il voit petit à petit que ce n'est pas les extrêmes qui lui amènent à la réponse de qu'est-ce que c'est, de qu'est-ce qu'il y a à faire et il voit que c'est cette voie du milieu qui l'amène au-delà d'être dans sa zone de confort et au-delà de l'extrême et c'est ça le chemin du Bouddha en fait. Ça m'inspire beaucoup.

  • Speaker #1

    Ce qui est parfois, je trouve, paradoxal avec cette voix du milieu.

  • Bertrand Saugy

    Si ce n'est pas paradoxal, ce n'est pas la vérité.

  • Speaker #1

    Intéressant.

  • Bertrand Saugy

    La vérité n'a pas de teinture. Excuse-moi, je te coupe. C'est très inspirant comme phrase. Tout ce qui est juste ou faux n'est pas la vérité. C'est ça la voie du milieu. Vas-y, continue.

  • Speaker #1

    Justement, tu vois, comme Bouddha, si maintenant on parle de toi, tu es passé, si on peut définir, ton expérience, ton parcours, par des extrêmes.

  • Bertrand Saugy

    Oui.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, tu...

  • Bertrand Saugy

    Et encore aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et encore aujourd'hui, et tu essayes de te recentrer.

  • Bertrand Saugy

    J'aspire.

  • Speaker #1

    Voilà, tu aspires. Et maintenant, tu vois, si on prend... Quand tu citais un Infomaniak que Boris, que j'ai eu sur le podcast... D'ailleurs, c'est marrant, petite parenthèse. Donc tu utilises un faux maniaque depuis longtemps, mais tu ne savais pas que c'était suisse.

  • Bertrand Saugy

    Je suis très content avec Afomaniac. Ça fait plus de dix ans.

  • Speaker #1

    Ils sont basés à Genève. Boris est biennois. Ah non, attends. Ses parents sont biennois. Il est né à Genève, je crois. Je crois que c'est ça. Mais voilà. Vous avez des origines communes. Et donc, alors Boris... Ce n'est pas le cas de Boris, mais... Tu sais, un Bill Gates, il a donné pour des... Côte noble, 99%, 98%, je ne sais pas combien de sa fortune. Et puis après, quand il est où il est, il dit, mais ce n'est pas l'argent qui fait le bonheur. Et on entend souvent, quand tu écoutes un peu des podcasts et autres, de personnes qui ont fait ou créé des boîtes énormes, ou autres qui ont eu du succès, financier en tout cas, ou de manière entrepreneuriale avec des entreprises. souvent on va entendre, mais ce n'est pas la finalité. On ne doit pas tendre à ça. Mais en fait, ces personnes-là sont passées par là, et c'est ensuite qu'elles vont dire ça. Maintenant, on prend Bouddha. Tu l'as dit, je ne le savais pas, il a marché sur le feu, il a fait des trucs de yogi extrêmes, etc.

  • Bertrand Saugy

    Pas manger, pas boire.

  • Speaker #1

    Et après, il se dit, non, mais en fait, ce n'est pas ça.

  • Bertrand Saugy

    Il voyait qu'il n'avançait plus. Voilà. Quoi bon ?

  • Speaker #1

    C'est ça. Et ensuite, il s'est recentré, boum, la voie du milieu. Toi, tu as été dans l'élite sportive, ensuite l'élite de l'armée suisse.

  • Bertrand Saugy

    Et dans la sécurité privée.

  • Speaker #1

    Et dans la sécurité privée.

  • Bertrand Saugy

    Dans l'élite, parce qu'on a aussi une équipe d'élite.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Bertrand Saugy

    Actuellement.

  • Speaker #1

    Et là, tu continues aussi, tu as une famille, tu as ton entreprise et autres. Maintenant tu dis, ouais mais tu vois, le sport, tu ne parles plus de sport, tu parles de mouvement, tu dis voilà, il ne faut peut-être pas avoir comme objectif de squatter comme toi tu le faisais à 220 kilos, de faire des clean-hungers, c'était quoi, 140,

  • Bertrand Saugy

    135 ?

  • Speaker #1

    140, trois fois je pense.

  • Bertrand Saugy

    135, trois fois peut-être.

  • Speaker #1

    Quand t'étais assez jeune Benchpress combien ? 150 ?

  • Bertrand Saugy

    J'ai de la peine avec les chiffres.

  • Speaker #1

    On dirait,

  • Bertrand Saugy

    ouais.

  • Speaker #1

    Et donc, tu vois, aujourd'hui...

  • Bertrand Saugy

    Presque 300.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, tu vas peut-être dire aux gens « Mais ça sert à rien et autres. » Pourtant, je crois et je m'inclus là-dedans, on a peut-être une insatisfaction tant qu'on n'est pas passé par là. Et une fois qu'on est passé par là... Ensuite, on peut se dire, OK, effectivement, peut-être que ça ne servait à rien, entre guillemets. Et puis maintenant, j'ai fait, je connais et maintenant, je peux passer par la voie du milieu. Tu vois, et ça, c'est justement, c'est paradoxal.

  • Bertrand Saugy

    Alors, pour moi, il y a différentes tendances. On a tous des tendances d'ancienne vie ou de cette vie. Il y a des gens qui apprennent par le sensoriel, heuristique, linéaire et kinesthésique. J'apprends en faisant, en touchant, en goûtant. Tu vois ? Et tu en fais partie, en fait. Et j'en fais partie. Je suis très tactile. Donc, tu as besoin de l'expérience pour comprendre quelque chose. Il y a des gens, ils sont très scolaires, scolastiques. Par exemple... Et le Bouddha a commencé à créer des méthodes pour les moines, où les moines étudiaient en fait. Et étudier suffisait à être inspiré par la voie du milieu. Mais le Bouddha, encore une fois, il a proposé différents chemins. C'est ça qui est incroyablement trop bien. Je m'emballe peut-être un peu, mais... C'est une spiritualité qui propose différents chemins pour arriver au même but. Donc les gens qui vont goûter, ils vont apprendre beaucoup. ma compagne par exemple on lui dit elle fait bah je t'avais dit pourquoi tu le fais elle me dit souvent ça je l'avais dit pourtant pourquoi tu pourquoi tu dois le faire parce que j'ai besoin de goûter et en fait partie il ya beaucoup de gens comme ça il ya des gens tu leur dis où tu leur explique puis c'est bon quoi moi j'ai eu besoin de faire la fête à bien on en a fait la fête je peux dire à la braderie des after jusqu'à midi on en a fait jusqu'à midi ah ouais bah au legend ça s'appelait on finissait la discothèque c'était quoi 5 6 heures 5 heures après il fallait attendre deux heures dans la rue je crois que après ça ouvrait l'after de 8 à midi on a fait la fête et j'ai dû passer par là peut-être je repasserai par là mais et voilà pour répondre à toi question ça c'est pour ça des gens maintenant les clients qui viennent je les encourage à je veux développer mes pecs ok on va développer des pecs allez on fait des flys Pour moi c'est dur. Mais j'essaie. C'est pour ça que KSW m'inspire parce que je pense que Nelson, ils ont la capacité d'offrir au public ce qu'ils veulent. Et pas ce qu'ils pensent qui est le mieux. Tu vois ? Ouais. Ouais, voilà. Donc tu veux aller te baigner avec une barbe et une hache, bah vas-y. Et peut-être que tu vas comprendre des choses.

  • Speaker #1

    Ouais. Ok. Bertrand, je pense qu'on pourrait encore parler pas mal d'heures, parce qu'il y a pas mal de sujets, les sacrifices dont on n'a pas parlé, pas mal de sujets dont on n'a pas parlé finalement. Malheureusement, il faut quand même qu'on s'arrête un jour. Et donc je vais te poser, comme je te disais avant, une question d'un ancien invité. Quels sont les éléments qui te permettent de dire que tu es fier de toi ?

  • Bertrand Saugy

    Elle me travaille la question. Tu vois, sortir de sa zone de confort, c'est des mots, c'est incroyable. J'aime pas cette notion « fier de moi » , mais je l'aime pas. C'est intéressant du coup, pourquoi je l'aime pas. Je pense que la notion de moi, de moi, elle est plus large avec le temps. Donc, tu vois, le petit moi, mon nombril, je suis fier de moi. En fait, je ne l'ai pas forcément... Je ne le prends pas beaucoup en considération, tu vois. Par contre, du résultat, je suis fier de ce que j'ai pu... Ce n'est pas moi, encore une fois, mais je suis fier de ce... que quelques personnes ont pu vraiment grandir et faire le bien autour d'eux et grandir développer des compétences ça c'est une fierté que j'ai pu aider des gens directement ou indirectement qui trouvent leur voie qu'ils soient bien qu'ils ont qu'ils ont quelque chose en fait qu'ils sont sortis d'une impasse ça je suis fier ça ça te va comme réponse oui oui ben écoute j'ai J'ai des jeunes ados. Un ado qui fera deux ados, là. Faire pleurer. Puis là, en tant qu'AD2 ado, il va beaucoup mieux. Ça, je suis fier, tu vois. Je ne sais pas si c'est le mot « fierté » .

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est un mot…

  • Bertrand Saugy

    Mais ça donne du sens à ce que je fais. Ça me donne envie de continuer, ça, oui. Ouais.

  • Speaker #1

    Donc là, en termes d'éléments… Ce serait un élément externe ? Oui.

  • Bertrand Saugy

    Je ne sais pas. Moi, non, je n'ai pas. Voir mon fils, ma compagne, voir mon père, mes clients, mes collègues, voir qu'il y a... Tu sais, il y a... Imprint. Il y a une imprénation un peu de... de prendre soin de tout ce qu'on a parlé. Cette imprénation autour de moi me rend fier. Voilà.

  • Speaker #1

    OK. toi qui qui apprécient les mots, j'en ai un autre pour toi. C'est la dernière question que je vais te poser. Qu'est-ce que le succès ?

  • Bertrand Saugy

    Quel est le sacrifice ? On pourrait faire un podcast. Quel est le succès ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que le succès pour toi ?

  • Bertrand Saugy

    Bon, je réponds. Pour moi, un succès, c'est d'ouvrir son cœur, s'ouvrir aux autres, ce qui n'est pas facile, et pour moi le premier, hein. Assez égocentrique de base, sportif d'élite et tout. D'ouvrir son cœur... Ouvrir à l'amour et compassion, c'est un succès. Prendre soin de ses parents déjà, qui t'ont éduqué. Ils se sont fait chier pour nous. Ils n'ont fait qu'amour. Donc je pense que le succès, c'est l'amour et la compassion. Et ensuite, de continuer avec ses enfants, ses clients. Tu vois ? Ce n'est pas facile. Et pour moi, le deuxième succès, c'est de comprendre ce qui est. De voir l'impermanence et d'en tirer des conséquences. Qu'est-ce que je fais avec ça ? De voir les choses, c'est un succès. D'avoir le courage d'ouvrir les yeux et de voir. C'est des questions que tu n'attendais pas ?

  • Speaker #1

    Je m'attends à tout. Tu m'attends à rien.

  • Bertrand Saugy

    Ça s'appelle la conscience attentive. Ouais.

  • Speaker #1

    Et je rebondis souvent en reposant une question pour savoir si, selon ta définition du succès...

  • Bertrand Saugy

    Je suis content de ça.

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu considères que tu as du succès ?

  • Bertrand Saugy

    C'est tellement dur, j'ai de la peine à me voir, tu vois. Je sais que je fais un chemin de succès. Je suis sur le chemin de succès. Parce que ce succès, il ne va jamais se finir. Il va toujours plus s'agrandir, en fait. Et je suis sur le chemin de ce succès, oui.

  • Speaker #1

    Ok. Bertrand, c'est la fin de...

  • Bertrand Saugy

    Voilà, j'espère que j'ai pu...

  • Speaker #1

    Oui, est-ce que toi, il y a un élément où tu te dis merde, je voulais absolument dire quelque chose et puis en fait, on n'en a pas parlé. Est-ce que tu t'attendais à autre chose ?

  • Bertrand Saugy

    Non, comme je t'ai dit, tu sais, je pense qu'il y a deux manières de... de prendre soin, soit d'une manière single-pointed, je prépare un discours à l'avance, tu me poses des questions, je réponds, c'est très cadré et canalisé. Ça, c'est de la vigilance, de la concentration, de la mindfulness pour moi. Et l'autre mode, c'est la conscience attentive, qu'on appelle, c'est une conscience élargie. Et c'est exactement ce qu'on a fait aujourd'hui. Donc, on est très ouverts l'un l'autre, on débat, mais c'est... très pertinent à mon avis. Mais il n'y a pas d'espoir ou de pronostics ou de prévision. Et ça, c'est une manière d'être aussi dans la conscience attentive. Et je pense que j'encourage les entrepreneurs, notamment, à développer autant cette capacité canalisée single-pointed, tu comprends single-pointed ? Oui, oui. Focalisée sur les chiffres d'affaires, sur les employés, sur les différents secteurs. Mais tout autant en restant dans... L'inespoir, j'adore ce terme. Espoir égale désespoir. On n'aura jamais ce qu'on veut. L'inespoir n'a pas d'attente. Sans attente. Ça,

  • Speaker #1

    j'aime beaucoup.

  • Bertrand Saugy

    Mais si tu n'es que dans la sans attente, tu ne vas pas non plus guider ton train. Donc, il faut les deux. Sinon, on va de nouveau dans un extrême. Sans attente, je me pose à la gare et je me laisse mourir, en gros. Ce n'est pas ça. Il y a une aspiration profonde. Je veux développer mon business, mon entreprise. Il faut des objectifs. des rails tout en étant ouvert à la proposition. Voilà ce que je voulais terminer.

  • Speaker #1

    Magnifique, merci. Et Bertrand, comment est-ce que les gens peuvent te contacter ou où est-ce qu'ils peuvent te trouver ?

  • Bertrand Saugy

    Donc voilà, mon entreprise, Bertrand Soji Coach, j'ai Instagram, Facebook où j'alimente comme je peux et j'ai un site internet www.bertrandsojicoach.com Et j'aide vraiment des gens qui sont dans des AVC, problèmes cardiaques. Parkinson, c'est quelque chose qui me passionne aussi, c'est intéressant. J'ai des sportifs d'élite. Je coache Marc Ausha, par exemple. qui est top 30 mondial et j'ai des militaires aussi futurs militaires donc c'est assez j'ai même des entrepreneurs aussi et mon approche elle va permettre vraiment de se poser et de définir les besoins les objectifs et aller dans une approche qui prend soin autant du corps que de l'esprit Pourquoi je ne suis pas motivé ? Pourquoi je n'ai pas envie de faire ça ? Pourquoi j'ai mal ? Qu'est-ce que je peux faire ? Des alternatives. Donc, c'est vraiment... C'est des conseils qui sont vraiment individualisés, qui prennent soin de la personne. Ok. Voilà.

  • Speaker #1

    Super.

  • Bertrand Saugy

    Merci.

  • Speaker #1

    Merci à toi, Bertrand.

  • Bertrand Saugy

    Merci, Brian.

  • Speaker #1

    Et puis, à tout bientôt. Ciao, ciao. Merci d'avoir écouté l'épisode de l'entier. Et pour m'aider à continuer, je te demande une seule chose. Abonne-toi au podcast sur ta plateforme préférée et sur YouTube. N'oublie pas de donner ton avis en le notant et de le partager autour de toi. C'est ce qui mène à continuer. Rendez-vous le 23 juin pour un nouvel épisode où on parlera intelligence artificielle avec un expert suisse. Ciao, ciao !

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