Speaker #0Aujourd'hui, on parle d'un sujet, un sujet dont on n'a pas forcément conscience, mais je suis là pour justement mettre le doigt dessus. Ce que j'aimerais te dire aujourd'hui, c'est que ce n'est pas ta voix qui bloque, c'est véritablement ton mental qui la retient. Et je vais te donner un contexte fort et vrai qui va très certainement te parler. Tu t'es déjà très certainement retrouvé dans cette situation où tu as préparé ton discours, tu maîtrises ton sujet et tu t'es dit « C'est bon, cette fois, je vais y arriver. » Et puis ça coince, tu perds tes mots. Ta voix monte sans prévenir, elle se perche dans les aigus, tu te mets à parler beaucoup trop vite et intérieurement c'est le chaos total. Tu t'en veux, le blackout n'est pas très loin et tu te dis que tu n'es pas prête, tu n'es pas prête, que tu dois encore bosser ta voix, que tu es victime du stress, que tu t'auto-sabotes, que tu as le syndrome de l'imposteur. Mais si je te disais que c'est précisément ton mental qui t'empêche de parler, de chanter, de t'exprimer. Le premier point que je veux voir avec toi dans cet épisode, c'est que le mindset, c'est un saboteur qui se déguise en maîtrise. On croit que le mindset, c'est de la force mentale, du contrôle, de la visualisation, de la confiance, répéter des phrases devant son miroir, mais pas du tout. En réalité, le mindset, c'est vraiment... On n'a pas de mot en français pour traduire ça, état d'esprit, mais ce n'est pas tout à fait ça. Le mindset, c'est cette relation que tu entretiens avec toi-même au moment de t'exprimer. C'est ce discours intérieur qui passe en boucle dans tes pensées. Rappelle-toi, nos pensées engendrent des émotions, ces émotions engendrent des actions et ces actions provoquent des résultats. Si tes pensées, ton mindset ne sont pas adaptés aux résultats que tu cherches à obtenir, ça ne va pas fonctionner. Donc le mindset, c'est véritablement cette relation que tu entretiens avec toi-même au moment de t'exprimer. Et ce que je vois chez les leaders, les artistes, les femmes puissantes, c'est souvent un excès de vigilance, c'est souvent un ego qui a... peur d'être blessé, d'être déçu, de mal faire. Et ce qu'on me dit très souvent, le problème, ce n'est pas le regard des autres. Le problème, c'est mon propre regard sur moi-même, sur ce que je vais faire. Est-ce que je vais être fier de ce que je vais proposer ? Oui ou non. Et cet excès de vigilance, cet excès de jugement, ce juge interne fort t'empêche de briller, de performer et de véritablement utiliser toutes les compétences et l'expertise que tu as en toi. Tu penses à chaque mot, tu veux bien dire, mais pas trop en dire. Ne pas m'adire, tu veux t'adapter à l'audience, être impactant, impactante, faire mouche. Tu veux gérer l'image que tu renvoies, mais sans le savoir, quand tu es dans ce process là, tu quittes ta voix. Tu quittes ta voix parce qu'à ce moment là, tu n'es plus dans l'expression, tu es dans la réaction, tu es dans la gestion du risque, tu es dans le jugement, tu es dans ta tête et pas dans l'action. Et il y a une phrase que j'aime énormément, c'est celle de Tony Robbins, coach de renommée internationale, qui dit quand tu es dans ta tête. you're dead et c'est tellement vrai quand tu es dans ta tête tu es mort alors par mort il entend à l'arrêt tu n'es pas en mouvement tu es au point mort quand tu es dans ta tête tu n'es pas dans l'action et quand tu es dans ta tête tu ne peux pas rayonner parce que ton cerveau lui pense danger mais parce qu'il n'a pas les clés pour activer le bon process ce que disent les neurosciences sur le mode survie c'est que quand tu montes sur scène ou que tu prends la parole ton système, lui, est en train d'analyser en temps réel ce qui se passe. Est-ce que je suis en sécurité ? Est-ce que je risque quelque chose ? Et si ta mémoire émotionnelle associe le fait de parler en public à une mauvaise expérience passée, que ce soit des moqueries dans la cour, des moqueries quand tu étais à l'école, que tu t'es exprimé au tableau en face de tout le monde, ou alors un oubli sur scène lors d'un spectacle, ou alors on t'a dit d'arrêter de faire le piètre, que tu en faisais trop, ou alors on t'a dit d'arrêter de faire ta belle, de prendre tout l'espace, que ce soit des moqueries, du rejet, de l'humiliation ou des échecs, Ton corps a une mémoire et ton amygdale, elle, qui connaît ça, déclenche une alerte. Et là, tu passes en mode survie. Et dans la survie, ton cerveau cherche à te faire fuir. Quand tu es en mode survie, tu respires mal. Quand tu es en mode survie, tu perds le contact avec ton corps. Ta voix monte, se casse, se perche, se brise. Ton message devient flou. Quand tu es en mode survie, tu n'es plus dans le présent. Tu es dans l'anticipation du danger. Et le pire, c'est que personne ne le voit. Parce que tu continues à sourire, à essayer de performer, à dire ce qu'il faut, à gérer le bateau en pleine tempête pour éviter qu'il ne coule. Mais ta voix, elle, elle sait. Elle craque, elle trahit. Elle dit ce que toi, tu n'oses pas dire. Ta voix parle beaucoup plus fort que tes mots. Et ça, j'aimerais vraiment que tu puisses en prendre conscience. Ta voix parle beaucoup plus fort que tes mots. Ta voix a un impact qui va au-delà de tes mots. Ta voix traduit. c'est le reflet de ce qui se passe à l'intérieur de toi. C'est ce miroir qui reflète tout ce que tes mots ne disent pas, mais que le public capte, quelle que soit sa taille. Je vais te parler de Claire, une directrice d'agence. Elle était charismatique, respectée, mais dès qu'il fallait parler de manière vulnérable, poser sa voix sur une vision, assumer un projet, une émotion. Tout devenait très fragile à l'intérieur. Et elle me disait, pourtant, j'ai bossé, j'ai bossé mon mindset, j'ai fait du coaching depuis deux ans avec un coach, mais c'est inévitable. Dès que c'est important, dès que ça me touche, je perds ma voix. Alors on a creusé et ce qu'on a trouvé, c'est qu'il y avait un schéma profondément ancré. C'est-à-dire que Claire se disait que si je montre ce que je ressens, c'est fini pour moi, je perds le contrôle, on va me cribler de balles. Et si je perds le contrôle, on va me juger. Et tout ça vient de ses pensées, d'une expérience, de choses qu'elle avait vécues, enfant, et qui se sont répétées ensuite, à l'âge adulte. Sa voix n'était pas bloquée par un manque de technique, même si grâce à la technique, on a vraiment pu sécuriser son cerveau, sécuriser les choses, elle avait les clés et maintenant c'est terminé tout ça. Mais elle était aussi principalement retenue par une peur ancienne, logée dans son inconscient et qui dictait un chose. Quand on a commencé à libérer ce lien entre voix et contrôle, Là, elle a pu poser une voix stable, une voix souple, une voix pleine. Pas parce qu'elle l'avait travaillée, mais parce qu'elle avait changé de rapport à elle-même. J'aimerais que tu retiennes ça. C'est que le vrai mindset vocal, ce n'est pas d'apprendre à dominer ta voix. C'est d'apprendre à lui faire confiance. Tu ne récupéreras jamais ta puissance vocale tant que tu resteras dans ta tête. Tu dois absolument redescendre dans ton corps, c'est fondamental. Et pour ça, tu dois commencer par lâcher les pensées qui te gardent en cage. Tu dois commencer par identifier aussi ces histoires traumatiques qui restent là et qui t'empêchent d'avancer. Tu es brillant, tu es brillante. Mais tant que tu voudras maîtriser ton image à chaque geste, à chaque mot, ta voix, elle restera limitée. Tu n'as pas besoin de contrôle, je te le garantis. Même si je comprends ce que tu vis, parce que j'y étais moi aussi. Tu n'as pas besoin de contrôle, tu as besoin de présence. Tu as besoin de sécurité intérieure et de liberté. Et ça, tu vas le trouver parce que ton cerveau aura les clés. Ton cerveau saura comment gérer les choses, gérer le process vocal, gérer le geste pour te permettre de performer sans être ni ridicule, sans te vautrer, sans honte, ni rien du tout. Moi, je suis Laetitia, je suis coach en puissance vocale et leadership et je suis là pour t'aider à sortir du mode mental et à retrouver, reconnecter avec cette vraie voix. Dans le prochain épisode, on va parler de présence vocale parce que tu crois que tu dois en faire plus pour qu'on t'écoute. Je vais te montrer pourquoi c'est faux. Tu crois que tu dois en faire plus. toujours plus, encore plus, et encore et encore plus, que ça doit être dur pour qu'on t'écoute. Mais je vais te montrer pourquoi c'est faux. Parce que la vraie autorité, elle, je te le garantis, ne crie jamais. Elle résonne, elle se ressent, elle se transmet. Et c'est là que se déploie la véritable puissance. Un immense merci d'avoir été avec moi sur cet épisode. Si là, maintenant, tout de suite, tu penses à une personne à qui cet épisode pourrait parler, envoie-lui. Clique sur le bouton partager. Laisse un commentaire aussi au podcast, ça permet de faire vivre le podcast et de le faire découvrir à d'autres personnes. Et si tu n'es pas encore abonné, abonne-toi parce que la série de l'été n'est pas terminée. On va avancer ensemble vers cette voie de plus en plus alignée à qui tu es. A très vite !