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Bulles de vie : le podcast qui parle du handicap et bien +

S2E6 : Quand voyager devient un parcours du combattant

S2E6 : Quand voyager devient un parcours du combattant

12min |11/06/2025|

89

Play
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12min |11/06/2025|

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Description

Pour cet épisode, je change de format. Pas d'invité cette fois, mais un récit direct de ce que je viens de vivre à Lisbonne. Une expérience qui résume à elle seule les défis quotidiens auxquels nous faisons face en 2025.


Le voyage impossible :1000 km en voiture plutôt que l'avion (risque de fauteuil détruit en soute) ✨ Hôtels "accessibles" qui ne le sont pas vraiment ✨ Une ville magnifique mais impraticable en fauteuil roulant


Au programme de cet épisode authentique : Je vous raconte sans filtre ces 50 mètres de trottoir qui m'ont donné plus de fil à retordre que 1000 kilomètres d'autoroute. Cette panne de fauteuil qui aurait pu tout gâcher. Ces pavés lisboètes qui transforment chaque déplacement en mission périlleuse.


🎯 Comment nos choix deviennent des non-choix ?

🎯 Pourquoi l'accessibilité reste-t-elle un défi majeur dans l'Union Européenne ?

🎯 Comment transformer ces galères en opportunités business ?


Un épisode qui interpelle directement : Commerçants, hôteliers, organisateurs d'événements : je vous explique comment créer une accessibilité qui fonctionne vraiment, pas seulement sur le papier.


Parce que l'accessibilité, ce n'est pas un luxe, c'est un droit.


Un témoignage brut qui vous fera comprendre pourquoi nous devons encore nous battre pour notre place dans la société, et comment vous pouvez nous aider à y arriver.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Bulle de Vie, le podcast qui parle du handicap et bien plus. Je suis Jenny Madani, Online Business Manager, ou si vous préférez, bras droit, nouvelle génération, et consultante en handicap. Aujourd'hui, je change un peu de format. D'habitude, je vous propose des interviews, des échanges, avec des invités qui partagent leurs expériences. Mais cette fois, j'ai décidé de vous raconter directement quelque chose que je viens de vivre. Une expérience qui m'a marquée et qui, je pense, mérite d'être partagée. Je vous emmène avec moi à Lisbonne, où je viens de vivre un séminaire riche en enseignements et en défis du quotidien. Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans Bulles de Vie, le podcast qui parle du handicap. et bien plus. Je suis Jenny Madani, maman, femme en fauteuil roulant électrique, entrepreneuse depuis 2018, online business manager et consultante handicap. Ce podcast s'adresse en priorité aux personnes valides qui ne connaissent pas grand-chose au handicap. Ma mission ? Vous faire découvrir un monde que vous ignorez peut-être et vous montrer que ce n'est pas si compliqué que ça. À chaque épisode... Nous explorons ensemble les vraies questions. L'éducation, la parentalité, l'emploi, l'entrepreneuriat, les relations, tout ce qui fait notre quotidien, avec transparence et authenticité. Pour vous aider à comprendre que derrière le handicap, il y a des personnes comme vous, avec les mêmes envies, les mêmes rêves. Je veux vous montrer que chaque petit geste de votre part peut nous faire un bien fou. Un sourire, une porte tenue, une question posée avec respect, ces détails qui changent tout. Que vous soyez curieux, mal à l'aise, ou simplement désireux de mieux comprendre, ce podcast est fait pour vous. Ici, chaque question peut être posée sans jugement, dans un espace de dialogue sincère. L'huile de vie c'est plus qu'un podcast, c'est un pont entre nos mondes, une invitation à découvrir que nos différences nous enrichissent tous. Abonnez-vous pour ne rater aucun épisode et rejoignez-moi dans cette belle aventure humaine où l'empathie et la compréhension guident chaque conversation. Il y a quelques jours, je prenais la route pour Lisbonne. Oui, la route, pas l'avion. Pourquoi ? Parce que voyager en avion avec un fauteuil roulant électrique, c'est prendre le risque de le retrouver complètement abîmé en soute. Et sans mon fauteuil en état de marche, je ne peux tout simplement pas me déplacer. Alors j'ai fait le choix de prendre ma voiture. 1000 km en une journée pour rejoindre Lisbonne. Vous imaginez la fatigue ? Les frais d'essence ? D'autoroute, d'usure du véhicule, mais je n'avais pas le choix. C'était ça ou renoncer à ce séminaire sur la nouvelle génération de bras droits qui me tenait à cœur. Ce trajet, c'est déjà un combat en soi, mais c'est le prix à payer quand on refuse de subir les dysfonctionnements du transport aérien pour les personnes en fauteuil. Comme à chaque déplacement, j'avais pris mes précautions. Hôtel avec chambre, soit disant, adapté aux personnes à mobilité réduite, selon leur site web. Après 1000 km de route, j'avais hâte de me poser. Premier choc, l'hôtel, soit disant, accessible. Une marche dès l'entrée, aucune rampe en vue. Heureusement, j'avais apporté la mienne. Le réceptionniste, en voyant mon fauteuil électrique, change immédiatement de chambre. Première bonne nouvelle, me dis-je. Mais même cette chambre adaptée, impossible de prendre une douche après ces heures de route. Il y avait une baignoire. Pour les transferts en toilette, pas assez d'espace. Vous voyez le tableau. Après mille kilomètres, je rêvais d'une douche. Le séminaire promettait d'être passionnant. Et il l'était. Contenu riche, échanges intenses, émotions fortes, mais le matin même, catastrophe. Le boîtier de mon fauteuil était descendu. Impossible de conduire dans cette position. Vous imaginez, après tout ce trajet, avoir un problème technique qui vous immobilise ? J'ai demandé de l'aide à la réception. L'accueil n'était pas très réceptif. Heureusement, j'avais ma voiture pour rejoindre le lieu du séminaire. Parce que Lisbonne à pied dans ces conditions, c'était impensable. Lisbonne, c'est magnifique, mais c'est aussi un parcours du combattant pour un fauteuil roulant. La ville ne fait que monter et descendre, avec des pavés qui ont bougé avec le temps. qui ne sont plus droits, qui glissent. En temps normal, les côtes ne me dérangent pas. Mais avec ces pavés instables, c'est une mission impossible. Et puis il y a les routes, complètement défoncées pour la plupart. Ce à quoi on ne pense pas souvent, c'est l'impact de l'état des routes quand on a des problèmes de dos ou de cou. Chaque nid de poules, chaque revêtement abîmé se ressent directement dans le corps. Mon cours en a énormément souffert pendant tout le séjour. Entre les deux hôtels du séminaire, celui des conférences et celui du repas, il y avait 50 mètres. 50 mètres ! J'ai galéré comme jamais pour parcourir cette distance. Tout ce trajet en voiture pour buter sur 50 mètres de trottoir. Pour mon boîtier de fauteuil, heureusement, J'ai trouvé un organisateur formidable qui m'a tout réparé. Sans lui, j'étais bloquée après avoir fait 1000 kilomètres. C'est le moment où vous réalisez à quel point vous dépendez de la bienveillance d'un connu. Le soir, rendez-vous sur un toit terrasse. L'organisatrice avait bien précisé qu'il y avait une personne en fauteuil électrique dans le groupe. Deux jours avant le séminaire, coup de fil. Finalement, ce n'est pas possible. L'ascenseur s'arrête au 8ème étage. Il faut encore monter un palier. Ils auraient pu le préciser au début, non ? Imaginez faire 1000 km pour me retrouver exclue d'une partie du programme. Cette sensation de déception, de mise à l'écart, beaucoup d'entre vous la connaissent. Heureusement, j'avais une organisatrice formidable qui a fait en sorte que je ne me sente pas trop seule et qui a envoyé du monde pour venir parler avec moi, échanger. Mais bon, c'est pas pareil. Et puis, il y a eu cette histoire de réservation. Je m'étais trompée dans les dates. Ça arrive à tout le monde. Le matin, je dispute avec le réceptionniste et la manager de leur aménagement qui ne correspondent pas du tout à ce qui est annoncé sur leur site. Ils me proposent de changer de chambre. Je refuse, je ne vais pas déménager pour une nuit. À 13h, alors que je me balade tranquillement dans Lisbonne, Coup de fil urgent. Venez vite, vous n'avez plus de réservation. Hôtel complet, aucune autre chambre disponible. Retour avant 15h, sinon mes affaires à la rue. Bonjour, accueil bienveillant. Quand on a fait 1000 km pour en être là, j'en avais tellement assez que j'ai décidé d'aller de l'autre côté du pont, dans la ville nouvelle. Plus plat, mais tout aussi chaotique, avec ces pavés instables sur les trottoirs. Pourquoi installer des revêtements qui ne tiennent pas ? L'hôtel n'était pas équipé non plus, mais au moins les chambres étaient plus spacieuses. Et nous avons trouvé un petit restaurant merveilleux, spécialisé dans les fruits de mer et poissons frais. Ces moments de grâce qui rattrapent le reste. Malgré tout cela, j'ai trouvé Lisbonne chatoyante. Ses couleurs sur les murs, ses lumières particulières. La ville a un charme fou. Mais voilà ma question, comment se fait-il qu'en 2025, dans l'Union Européenne, l'accessibilité reste encore un défi aussi énorme ? Je n'ai vu pratiquement aucun magasin sans marche, même dans la ville nouvelle qui se veut moderne. Et surtout, pourquoi faut-il encore choisir entre prendre l'avion au risque d'avoir son matériel détruit, ou faire 1000 km en voiture ? avec tous les frais et la fatigue que cela représente. Cette expérience me confirme plusieurs choses. D'abord que nos choix sont souvent des non-choix. Ensuite, l'importance de vérifier, revérifier et encore vérifier avant tout déplacement. Mais surtout, elle me rappelle pourquoi notre combat pour l'inclusion est si important. Chaque kilomètre supplémentaire que nous devons... parcourir, chaque route défoncée qui nous malmène le corps, chaque marche non équipée d'une rampe, chaque... Désolée, finalement, ce n'est pas possible. nous renvoie à cette réalité. Nous devons encore nous battre pour notre place dans la société. Avant de vous quitter, j'aimerais m'adresser directement aux commerçants, aux hôteliers, à tous ceux qui proposent des services au public et qui souhaitent sincèrement améliorer leur accessibilité. Vous savez, je ne vous raconte pas cette expérience pour critiquer ou pointer du doigt. Je la raconte parce que je crois profondément qu'on peut faire mieux Ensemble. Si vous êtes gérant d'hôtel, propriétaire de restaurant, responsable d'un lieu d'événement, et que vous voulez vraiment rendre votre établissement accessible, sachez que je suis prête à vous accompagner. Mon expérience du terrain, mes 20 ans à naviguer dans un monde pas toujours adapté, peuvent vous aider à créer une accessibilité naturelle et efficace. Je vous propose mes services pour auditer vos espaces, vous conseiller sur les aménagements les plus pertinents, Et cela à un tarif accessible. Parce que l'inclusion, ça se construit ensemble, pas à pas. L'accessibilité, ce n'est pas seulement respecter une réglementation. C'est ouvrir ses portes à tous, naturellement. Et je peux vous aider à y arriver. 1000 km pour un séminaire, c'est le choix que j'ai dû faire. Parce que l'accessibilité, ce n'est pas un luxe, c'est un droit. Et tant qu'il faudra être un... héros pour voyager sereinement ou pour parcourir 50 mètres sur un trottoir, nous aurons du travail. Si vous aussi vous avez vécu ce genre d'expérience, n'hésitez pas à les partager. Et si vous êtes professionnel et que mon message vous touche, contactez-moi. Construisons ensemble un monde plus accessible. Je vous retrouve très bientôt pour un nouvel épisode de Bulles de Vie. En attendant, prenez soin de vous et n'oubliez jamais. Vos défis ne définissent pas vos limites.

Description

Pour cet épisode, je change de format. Pas d'invité cette fois, mais un récit direct de ce que je viens de vivre à Lisbonne. Une expérience qui résume à elle seule les défis quotidiens auxquels nous faisons face en 2025.


Le voyage impossible :1000 km en voiture plutôt que l'avion (risque de fauteuil détruit en soute) ✨ Hôtels "accessibles" qui ne le sont pas vraiment ✨ Une ville magnifique mais impraticable en fauteuil roulant


Au programme de cet épisode authentique : Je vous raconte sans filtre ces 50 mètres de trottoir qui m'ont donné plus de fil à retordre que 1000 kilomètres d'autoroute. Cette panne de fauteuil qui aurait pu tout gâcher. Ces pavés lisboètes qui transforment chaque déplacement en mission périlleuse.


🎯 Comment nos choix deviennent des non-choix ?

🎯 Pourquoi l'accessibilité reste-t-elle un défi majeur dans l'Union Européenne ?

🎯 Comment transformer ces galères en opportunités business ?


Un épisode qui interpelle directement : Commerçants, hôteliers, organisateurs d'événements : je vous explique comment créer une accessibilité qui fonctionne vraiment, pas seulement sur le papier.


Parce que l'accessibilité, ce n'est pas un luxe, c'est un droit.


Un témoignage brut qui vous fera comprendre pourquoi nous devons encore nous battre pour notre place dans la société, et comment vous pouvez nous aider à y arriver.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Bulle de Vie, le podcast qui parle du handicap et bien plus. Je suis Jenny Madani, Online Business Manager, ou si vous préférez, bras droit, nouvelle génération, et consultante en handicap. Aujourd'hui, je change un peu de format. D'habitude, je vous propose des interviews, des échanges, avec des invités qui partagent leurs expériences. Mais cette fois, j'ai décidé de vous raconter directement quelque chose que je viens de vivre. Une expérience qui m'a marquée et qui, je pense, mérite d'être partagée. Je vous emmène avec moi à Lisbonne, où je viens de vivre un séminaire riche en enseignements et en défis du quotidien. Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans Bulles de Vie, le podcast qui parle du handicap. et bien plus. Je suis Jenny Madani, maman, femme en fauteuil roulant électrique, entrepreneuse depuis 2018, online business manager et consultante handicap. Ce podcast s'adresse en priorité aux personnes valides qui ne connaissent pas grand-chose au handicap. Ma mission ? Vous faire découvrir un monde que vous ignorez peut-être et vous montrer que ce n'est pas si compliqué que ça. À chaque épisode... Nous explorons ensemble les vraies questions. L'éducation, la parentalité, l'emploi, l'entrepreneuriat, les relations, tout ce qui fait notre quotidien, avec transparence et authenticité. Pour vous aider à comprendre que derrière le handicap, il y a des personnes comme vous, avec les mêmes envies, les mêmes rêves. Je veux vous montrer que chaque petit geste de votre part peut nous faire un bien fou. Un sourire, une porte tenue, une question posée avec respect, ces détails qui changent tout. Que vous soyez curieux, mal à l'aise, ou simplement désireux de mieux comprendre, ce podcast est fait pour vous. Ici, chaque question peut être posée sans jugement, dans un espace de dialogue sincère. L'huile de vie c'est plus qu'un podcast, c'est un pont entre nos mondes, une invitation à découvrir que nos différences nous enrichissent tous. Abonnez-vous pour ne rater aucun épisode et rejoignez-moi dans cette belle aventure humaine où l'empathie et la compréhension guident chaque conversation. Il y a quelques jours, je prenais la route pour Lisbonne. Oui, la route, pas l'avion. Pourquoi ? Parce que voyager en avion avec un fauteuil roulant électrique, c'est prendre le risque de le retrouver complètement abîmé en soute. Et sans mon fauteuil en état de marche, je ne peux tout simplement pas me déplacer. Alors j'ai fait le choix de prendre ma voiture. 1000 km en une journée pour rejoindre Lisbonne. Vous imaginez la fatigue ? Les frais d'essence ? D'autoroute, d'usure du véhicule, mais je n'avais pas le choix. C'était ça ou renoncer à ce séminaire sur la nouvelle génération de bras droits qui me tenait à cœur. Ce trajet, c'est déjà un combat en soi, mais c'est le prix à payer quand on refuse de subir les dysfonctionnements du transport aérien pour les personnes en fauteuil. Comme à chaque déplacement, j'avais pris mes précautions. Hôtel avec chambre, soit disant, adapté aux personnes à mobilité réduite, selon leur site web. Après 1000 km de route, j'avais hâte de me poser. Premier choc, l'hôtel, soit disant, accessible. Une marche dès l'entrée, aucune rampe en vue. Heureusement, j'avais apporté la mienne. Le réceptionniste, en voyant mon fauteuil électrique, change immédiatement de chambre. Première bonne nouvelle, me dis-je. Mais même cette chambre adaptée, impossible de prendre une douche après ces heures de route. Il y avait une baignoire. Pour les transferts en toilette, pas assez d'espace. Vous voyez le tableau. Après mille kilomètres, je rêvais d'une douche. Le séminaire promettait d'être passionnant. Et il l'était. Contenu riche, échanges intenses, émotions fortes, mais le matin même, catastrophe. Le boîtier de mon fauteuil était descendu. Impossible de conduire dans cette position. Vous imaginez, après tout ce trajet, avoir un problème technique qui vous immobilise ? J'ai demandé de l'aide à la réception. L'accueil n'était pas très réceptif. Heureusement, j'avais ma voiture pour rejoindre le lieu du séminaire. Parce que Lisbonne à pied dans ces conditions, c'était impensable. Lisbonne, c'est magnifique, mais c'est aussi un parcours du combattant pour un fauteuil roulant. La ville ne fait que monter et descendre, avec des pavés qui ont bougé avec le temps. qui ne sont plus droits, qui glissent. En temps normal, les côtes ne me dérangent pas. Mais avec ces pavés instables, c'est une mission impossible. Et puis il y a les routes, complètement défoncées pour la plupart. Ce à quoi on ne pense pas souvent, c'est l'impact de l'état des routes quand on a des problèmes de dos ou de cou. Chaque nid de poules, chaque revêtement abîmé se ressent directement dans le corps. Mon cours en a énormément souffert pendant tout le séjour. Entre les deux hôtels du séminaire, celui des conférences et celui du repas, il y avait 50 mètres. 50 mètres ! J'ai galéré comme jamais pour parcourir cette distance. Tout ce trajet en voiture pour buter sur 50 mètres de trottoir. Pour mon boîtier de fauteuil, heureusement, J'ai trouvé un organisateur formidable qui m'a tout réparé. Sans lui, j'étais bloquée après avoir fait 1000 kilomètres. C'est le moment où vous réalisez à quel point vous dépendez de la bienveillance d'un connu. Le soir, rendez-vous sur un toit terrasse. L'organisatrice avait bien précisé qu'il y avait une personne en fauteuil électrique dans le groupe. Deux jours avant le séminaire, coup de fil. Finalement, ce n'est pas possible. L'ascenseur s'arrête au 8ème étage. Il faut encore monter un palier. Ils auraient pu le préciser au début, non ? Imaginez faire 1000 km pour me retrouver exclue d'une partie du programme. Cette sensation de déception, de mise à l'écart, beaucoup d'entre vous la connaissent. Heureusement, j'avais une organisatrice formidable qui a fait en sorte que je ne me sente pas trop seule et qui a envoyé du monde pour venir parler avec moi, échanger. Mais bon, c'est pas pareil. Et puis, il y a eu cette histoire de réservation. Je m'étais trompée dans les dates. Ça arrive à tout le monde. Le matin, je dispute avec le réceptionniste et la manager de leur aménagement qui ne correspondent pas du tout à ce qui est annoncé sur leur site. Ils me proposent de changer de chambre. Je refuse, je ne vais pas déménager pour une nuit. À 13h, alors que je me balade tranquillement dans Lisbonne, Coup de fil urgent. Venez vite, vous n'avez plus de réservation. Hôtel complet, aucune autre chambre disponible. Retour avant 15h, sinon mes affaires à la rue. Bonjour, accueil bienveillant. Quand on a fait 1000 km pour en être là, j'en avais tellement assez que j'ai décidé d'aller de l'autre côté du pont, dans la ville nouvelle. Plus plat, mais tout aussi chaotique, avec ces pavés instables sur les trottoirs. Pourquoi installer des revêtements qui ne tiennent pas ? L'hôtel n'était pas équipé non plus, mais au moins les chambres étaient plus spacieuses. Et nous avons trouvé un petit restaurant merveilleux, spécialisé dans les fruits de mer et poissons frais. Ces moments de grâce qui rattrapent le reste. Malgré tout cela, j'ai trouvé Lisbonne chatoyante. Ses couleurs sur les murs, ses lumières particulières. La ville a un charme fou. Mais voilà ma question, comment se fait-il qu'en 2025, dans l'Union Européenne, l'accessibilité reste encore un défi aussi énorme ? Je n'ai vu pratiquement aucun magasin sans marche, même dans la ville nouvelle qui se veut moderne. Et surtout, pourquoi faut-il encore choisir entre prendre l'avion au risque d'avoir son matériel détruit, ou faire 1000 km en voiture ? avec tous les frais et la fatigue que cela représente. Cette expérience me confirme plusieurs choses. D'abord que nos choix sont souvent des non-choix. Ensuite, l'importance de vérifier, revérifier et encore vérifier avant tout déplacement. Mais surtout, elle me rappelle pourquoi notre combat pour l'inclusion est si important. Chaque kilomètre supplémentaire que nous devons... parcourir, chaque route défoncée qui nous malmène le corps, chaque marche non équipée d'une rampe, chaque... Désolée, finalement, ce n'est pas possible. nous renvoie à cette réalité. Nous devons encore nous battre pour notre place dans la société. Avant de vous quitter, j'aimerais m'adresser directement aux commerçants, aux hôteliers, à tous ceux qui proposent des services au public et qui souhaitent sincèrement améliorer leur accessibilité. Vous savez, je ne vous raconte pas cette expérience pour critiquer ou pointer du doigt. Je la raconte parce que je crois profondément qu'on peut faire mieux Ensemble. Si vous êtes gérant d'hôtel, propriétaire de restaurant, responsable d'un lieu d'événement, et que vous voulez vraiment rendre votre établissement accessible, sachez que je suis prête à vous accompagner. Mon expérience du terrain, mes 20 ans à naviguer dans un monde pas toujours adapté, peuvent vous aider à créer une accessibilité naturelle et efficace. Je vous propose mes services pour auditer vos espaces, vous conseiller sur les aménagements les plus pertinents, Et cela à un tarif accessible. Parce que l'inclusion, ça se construit ensemble, pas à pas. L'accessibilité, ce n'est pas seulement respecter une réglementation. C'est ouvrir ses portes à tous, naturellement. Et je peux vous aider à y arriver. 1000 km pour un séminaire, c'est le choix que j'ai dû faire. Parce que l'accessibilité, ce n'est pas un luxe, c'est un droit. Et tant qu'il faudra être un... héros pour voyager sereinement ou pour parcourir 50 mètres sur un trottoir, nous aurons du travail. Si vous aussi vous avez vécu ce genre d'expérience, n'hésitez pas à les partager. Et si vous êtes professionnel et que mon message vous touche, contactez-moi. Construisons ensemble un monde plus accessible. Je vous retrouve très bientôt pour un nouvel épisode de Bulles de Vie. En attendant, prenez soin de vous et n'oubliez jamais. Vos défis ne définissent pas vos limites.

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Pour cet épisode, je change de format. Pas d'invité cette fois, mais un récit direct de ce que je viens de vivre à Lisbonne. Une expérience qui résume à elle seule les défis quotidiens auxquels nous faisons face en 2025.


Le voyage impossible :1000 km en voiture plutôt que l'avion (risque de fauteuil détruit en soute) ✨ Hôtels "accessibles" qui ne le sont pas vraiment ✨ Une ville magnifique mais impraticable en fauteuil roulant


Au programme de cet épisode authentique : Je vous raconte sans filtre ces 50 mètres de trottoir qui m'ont donné plus de fil à retordre que 1000 kilomètres d'autoroute. Cette panne de fauteuil qui aurait pu tout gâcher. Ces pavés lisboètes qui transforment chaque déplacement en mission périlleuse.


🎯 Comment nos choix deviennent des non-choix ?

🎯 Pourquoi l'accessibilité reste-t-elle un défi majeur dans l'Union Européenne ?

🎯 Comment transformer ces galères en opportunités business ?


Un épisode qui interpelle directement : Commerçants, hôteliers, organisateurs d'événements : je vous explique comment créer une accessibilité qui fonctionne vraiment, pas seulement sur le papier.


Parce que l'accessibilité, ce n'est pas un luxe, c'est un droit.


Un témoignage brut qui vous fera comprendre pourquoi nous devons encore nous battre pour notre place dans la société, et comment vous pouvez nous aider à y arriver.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Bulle de Vie, le podcast qui parle du handicap et bien plus. Je suis Jenny Madani, Online Business Manager, ou si vous préférez, bras droit, nouvelle génération, et consultante en handicap. Aujourd'hui, je change un peu de format. D'habitude, je vous propose des interviews, des échanges, avec des invités qui partagent leurs expériences. Mais cette fois, j'ai décidé de vous raconter directement quelque chose que je viens de vivre. Une expérience qui m'a marquée et qui, je pense, mérite d'être partagée. Je vous emmène avec moi à Lisbonne, où je viens de vivre un séminaire riche en enseignements et en défis du quotidien. Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans Bulles de Vie, le podcast qui parle du handicap. et bien plus. Je suis Jenny Madani, maman, femme en fauteuil roulant électrique, entrepreneuse depuis 2018, online business manager et consultante handicap. Ce podcast s'adresse en priorité aux personnes valides qui ne connaissent pas grand-chose au handicap. Ma mission ? Vous faire découvrir un monde que vous ignorez peut-être et vous montrer que ce n'est pas si compliqué que ça. À chaque épisode... Nous explorons ensemble les vraies questions. L'éducation, la parentalité, l'emploi, l'entrepreneuriat, les relations, tout ce qui fait notre quotidien, avec transparence et authenticité. Pour vous aider à comprendre que derrière le handicap, il y a des personnes comme vous, avec les mêmes envies, les mêmes rêves. Je veux vous montrer que chaque petit geste de votre part peut nous faire un bien fou. Un sourire, une porte tenue, une question posée avec respect, ces détails qui changent tout. Que vous soyez curieux, mal à l'aise, ou simplement désireux de mieux comprendre, ce podcast est fait pour vous. Ici, chaque question peut être posée sans jugement, dans un espace de dialogue sincère. L'huile de vie c'est plus qu'un podcast, c'est un pont entre nos mondes, une invitation à découvrir que nos différences nous enrichissent tous. Abonnez-vous pour ne rater aucun épisode et rejoignez-moi dans cette belle aventure humaine où l'empathie et la compréhension guident chaque conversation. Il y a quelques jours, je prenais la route pour Lisbonne. Oui, la route, pas l'avion. Pourquoi ? Parce que voyager en avion avec un fauteuil roulant électrique, c'est prendre le risque de le retrouver complètement abîmé en soute. Et sans mon fauteuil en état de marche, je ne peux tout simplement pas me déplacer. Alors j'ai fait le choix de prendre ma voiture. 1000 km en une journée pour rejoindre Lisbonne. Vous imaginez la fatigue ? Les frais d'essence ? D'autoroute, d'usure du véhicule, mais je n'avais pas le choix. C'était ça ou renoncer à ce séminaire sur la nouvelle génération de bras droits qui me tenait à cœur. Ce trajet, c'est déjà un combat en soi, mais c'est le prix à payer quand on refuse de subir les dysfonctionnements du transport aérien pour les personnes en fauteuil. Comme à chaque déplacement, j'avais pris mes précautions. Hôtel avec chambre, soit disant, adapté aux personnes à mobilité réduite, selon leur site web. Après 1000 km de route, j'avais hâte de me poser. Premier choc, l'hôtel, soit disant, accessible. Une marche dès l'entrée, aucune rampe en vue. Heureusement, j'avais apporté la mienne. Le réceptionniste, en voyant mon fauteuil électrique, change immédiatement de chambre. Première bonne nouvelle, me dis-je. Mais même cette chambre adaptée, impossible de prendre une douche après ces heures de route. Il y avait une baignoire. Pour les transferts en toilette, pas assez d'espace. Vous voyez le tableau. Après mille kilomètres, je rêvais d'une douche. Le séminaire promettait d'être passionnant. Et il l'était. Contenu riche, échanges intenses, émotions fortes, mais le matin même, catastrophe. Le boîtier de mon fauteuil était descendu. Impossible de conduire dans cette position. Vous imaginez, après tout ce trajet, avoir un problème technique qui vous immobilise ? J'ai demandé de l'aide à la réception. L'accueil n'était pas très réceptif. Heureusement, j'avais ma voiture pour rejoindre le lieu du séminaire. Parce que Lisbonne à pied dans ces conditions, c'était impensable. Lisbonne, c'est magnifique, mais c'est aussi un parcours du combattant pour un fauteuil roulant. La ville ne fait que monter et descendre, avec des pavés qui ont bougé avec le temps. qui ne sont plus droits, qui glissent. En temps normal, les côtes ne me dérangent pas. Mais avec ces pavés instables, c'est une mission impossible. Et puis il y a les routes, complètement défoncées pour la plupart. Ce à quoi on ne pense pas souvent, c'est l'impact de l'état des routes quand on a des problèmes de dos ou de cou. Chaque nid de poules, chaque revêtement abîmé se ressent directement dans le corps. Mon cours en a énormément souffert pendant tout le séjour. Entre les deux hôtels du séminaire, celui des conférences et celui du repas, il y avait 50 mètres. 50 mètres ! J'ai galéré comme jamais pour parcourir cette distance. Tout ce trajet en voiture pour buter sur 50 mètres de trottoir. Pour mon boîtier de fauteuil, heureusement, J'ai trouvé un organisateur formidable qui m'a tout réparé. Sans lui, j'étais bloquée après avoir fait 1000 kilomètres. C'est le moment où vous réalisez à quel point vous dépendez de la bienveillance d'un connu. Le soir, rendez-vous sur un toit terrasse. L'organisatrice avait bien précisé qu'il y avait une personne en fauteuil électrique dans le groupe. Deux jours avant le séminaire, coup de fil. Finalement, ce n'est pas possible. L'ascenseur s'arrête au 8ème étage. Il faut encore monter un palier. Ils auraient pu le préciser au début, non ? Imaginez faire 1000 km pour me retrouver exclue d'une partie du programme. Cette sensation de déception, de mise à l'écart, beaucoup d'entre vous la connaissent. Heureusement, j'avais une organisatrice formidable qui a fait en sorte que je ne me sente pas trop seule et qui a envoyé du monde pour venir parler avec moi, échanger. Mais bon, c'est pas pareil. Et puis, il y a eu cette histoire de réservation. Je m'étais trompée dans les dates. Ça arrive à tout le monde. Le matin, je dispute avec le réceptionniste et la manager de leur aménagement qui ne correspondent pas du tout à ce qui est annoncé sur leur site. Ils me proposent de changer de chambre. Je refuse, je ne vais pas déménager pour une nuit. À 13h, alors que je me balade tranquillement dans Lisbonne, Coup de fil urgent. Venez vite, vous n'avez plus de réservation. Hôtel complet, aucune autre chambre disponible. Retour avant 15h, sinon mes affaires à la rue. Bonjour, accueil bienveillant. Quand on a fait 1000 km pour en être là, j'en avais tellement assez que j'ai décidé d'aller de l'autre côté du pont, dans la ville nouvelle. Plus plat, mais tout aussi chaotique, avec ces pavés instables sur les trottoirs. Pourquoi installer des revêtements qui ne tiennent pas ? L'hôtel n'était pas équipé non plus, mais au moins les chambres étaient plus spacieuses. Et nous avons trouvé un petit restaurant merveilleux, spécialisé dans les fruits de mer et poissons frais. Ces moments de grâce qui rattrapent le reste. Malgré tout cela, j'ai trouvé Lisbonne chatoyante. Ses couleurs sur les murs, ses lumières particulières. La ville a un charme fou. Mais voilà ma question, comment se fait-il qu'en 2025, dans l'Union Européenne, l'accessibilité reste encore un défi aussi énorme ? Je n'ai vu pratiquement aucun magasin sans marche, même dans la ville nouvelle qui se veut moderne. Et surtout, pourquoi faut-il encore choisir entre prendre l'avion au risque d'avoir son matériel détruit, ou faire 1000 km en voiture ? avec tous les frais et la fatigue que cela représente. Cette expérience me confirme plusieurs choses. D'abord que nos choix sont souvent des non-choix. Ensuite, l'importance de vérifier, revérifier et encore vérifier avant tout déplacement. Mais surtout, elle me rappelle pourquoi notre combat pour l'inclusion est si important. Chaque kilomètre supplémentaire que nous devons... parcourir, chaque route défoncée qui nous malmène le corps, chaque marche non équipée d'une rampe, chaque... Désolée, finalement, ce n'est pas possible. nous renvoie à cette réalité. Nous devons encore nous battre pour notre place dans la société. Avant de vous quitter, j'aimerais m'adresser directement aux commerçants, aux hôteliers, à tous ceux qui proposent des services au public et qui souhaitent sincèrement améliorer leur accessibilité. Vous savez, je ne vous raconte pas cette expérience pour critiquer ou pointer du doigt. Je la raconte parce que je crois profondément qu'on peut faire mieux Ensemble. Si vous êtes gérant d'hôtel, propriétaire de restaurant, responsable d'un lieu d'événement, et que vous voulez vraiment rendre votre établissement accessible, sachez que je suis prête à vous accompagner. Mon expérience du terrain, mes 20 ans à naviguer dans un monde pas toujours adapté, peuvent vous aider à créer une accessibilité naturelle et efficace. Je vous propose mes services pour auditer vos espaces, vous conseiller sur les aménagements les plus pertinents, Et cela à un tarif accessible. Parce que l'inclusion, ça se construit ensemble, pas à pas. L'accessibilité, ce n'est pas seulement respecter une réglementation. C'est ouvrir ses portes à tous, naturellement. Et je peux vous aider à y arriver. 1000 km pour un séminaire, c'est le choix que j'ai dû faire. Parce que l'accessibilité, ce n'est pas un luxe, c'est un droit. Et tant qu'il faudra être un... héros pour voyager sereinement ou pour parcourir 50 mètres sur un trottoir, nous aurons du travail. Si vous aussi vous avez vécu ce genre d'expérience, n'hésitez pas à les partager. Et si vous êtes professionnel et que mon message vous touche, contactez-moi. Construisons ensemble un monde plus accessible. Je vous retrouve très bientôt pour un nouvel épisode de Bulles de Vie. En attendant, prenez soin de vous et n'oubliez jamais. Vos défis ne définissent pas vos limites.

Description

Pour cet épisode, je change de format. Pas d'invité cette fois, mais un récit direct de ce que je viens de vivre à Lisbonne. Une expérience qui résume à elle seule les défis quotidiens auxquels nous faisons face en 2025.


Le voyage impossible :1000 km en voiture plutôt que l'avion (risque de fauteuil détruit en soute) ✨ Hôtels "accessibles" qui ne le sont pas vraiment ✨ Une ville magnifique mais impraticable en fauteuil roulant


Au programme de cet épisode authentique : Je vous raconte sans filtre ces 50 mètres de trottoir qui m'ont donné plus de fil à retordre que 1000 kilomètres d'autoroute. Cette panne de fauteuil qui aurait pu tout gâcher. Ces pavés lisboètes qui transforment chaque déplacement en mission périlleuse.


🎯 Comment nos choix deviennent des non-choix ?

🎯 Pourquoi l'accessibilité reste-t-elle un défi majeur dans l'Union Européenne ?

🎯 Comment transformer ces galères en opportunités business ?


Un épisode qui interpelle directement : Commerçants, hôteliers, organisateurs d'événements : je vous explique comment créer une accessibilité qui fonctionne vraiment, pas seulement sur le papier.


Parce que l'accessibilité, ce n'est pas un luxe, c'est un droit.


Un témoignage brut qui vous fera comprendre pourquoi nous devons encore nous battre pour notre place dans la société, et comment vous pouvez nous aider à y arriver.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Bulle de Vie, le podcast qui parle du handicap et bien plus. Je suis Jenny Madani, Online Business Manager, ou si vous préférez, bras droit, nouvelle génération, et consultante en handicap. Aujourd'hui, je change un peu de format. D'habitude, je vous propose des interviews, des échanges, avec des invités qui partagent leurs expériences. Mais cette fois, j'ai décidé de vous raconter directement quelque chose que je viens de vivre. Une expérience qui m'a marquée et qui, je pense, mérite d'être partagée. Je vous emmène avec moi à Lisbonne, où je viens de vivre un séminaire riche en enseignements et en défis du quotidien. Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans Bulles de Vie, le podcast qui parle du handicap. et bien plus. Je suis Jenny Madani, maman, femme en fauteuil roulant électrique, entrepreneuse depuis 2018, online business manager et consultante handicap. Ce podcast s'adresse en priorité aux personnes valides qui ne connaissent pas grand-chose au handicap. Ma mission ? Vous faire découvrir un monde que vous ignorez peut-être et vous montrer que ce n'est pas si compliqué que ça. À chaque épisode... Nous explorons ensemble les vraies questions. L'éducation, la parentalité, l'emploi, l'entrepreneuriat, les relations, tout ce qui fait notre quotidien, avec transparence et authenticité. Pour vous aider à comprendre que derrière le handicap, il y a des personnes comme vous, avec les mêmes envies, les mêmes rêves. Je veux vous montrer que chaque petit geste de votre part peut nous faire un bien fou. Un sourire, une porte tenue, une question posée avec respect, ces détails qui changent tout. Que vous soyez curieux, mal à l'aise, ou simplement désireux de mieux comprendre, ce podcast est fait pour vous. Ici, chaque question peut être posée sans jugement, dans un espace de dialogue sincère. L'huile de vie c'est plus qu'un podcast, c'est un pont entre nos mondes, une invitation à découvrir que nos différences nous enrichissent tous. Abonnez-vous pour ne rater aucun épisode et rejoignez-moi dans cette belle aventure humaine où l'empathie et la compréhension guident chaque conversation. Il y a quelques jours, je prenais la route pour Lisbonne. Oui, la route, pas l'avion. Pourquoi ? Parce que voyager en avion avec un fauteuil roulant électrique, c'est prendre le risque de le retrouver complètement abîmé en soute. Et sans mon fauteuil en état de marche, je ne peux tout simplement pas me déplacer. Alors j'ai fait le choix de prendre ma voiture. 1000 km en une journée pour rejoindre Lisbonne. Vous imaginez la fatigue ? Les frais d'essence ? D'autoroute, d'usure du véhicule, mais je n'avais pas le choix. C'était ça ou renoncer à ce séminaire sur la nouvelle génération de bras droits qui me tenait à cœur. Ce trajet, c'est déjà un combat en soi, mais c'est le prix à payer quand on refuse de subir les dysfonctionnements du transport aérien pour les personnes en fauteuil. Comme à chaque déplacement, j'avais pris mes précautions. Hôtel avec chambre, soit disant, adapté aux personnes à mobilité réduite, selon leur site web. Après 1000 km de route, j'avais hâte de me poser. Premier choc, l'hôtel, soit disant, accessible. Une marche dès l'entrée, aucune rampe en vue. Heureusement, j'avais apporté la mienne. Le réceptionniste, en voyant mon fauteuil électrique, change immédiatement de chambre. Première bonne nouvelle, me dis-je. Mais même cette chambre adaptée, impossible de prendre une douche après ces heures de route. Il y avait une baignoire. Pour les transferts en toilette, pas assez d'espace. Vous voyez le tableau. Après mille kilomètres, je rêvais d'une douche. Le séminaire promettait d'être passionnant. Et il l'était. Contenu riche, échanges intenses, émotions fortes, mais le matin même, catastrophe. Le boîtier de mon fauteuil était descendu. Impossible de conduire dans cette position. Vous imaginez, après tout ce trajet, avoir un problème technique qui vous immobilise ? J'ai demandé de l'aide à la réception. L'accueil n'était pas très réceptif. Heureusement, j'avais ma voiture pour rejoindre le lieu du séminaire. Parce que Lisbonne à pied dans ces conditions, c'était impensable. Lisbonne, c'est magnifique, mais c'est aussi un parcours du combattant pour un fauteuil roulant. La ville ne fait que monter et descendre, avec des pavés qui ont bougé avec le temps. qui ne sont plus droits, qui glissent. En temps normal, les côtes ne me dérangent pas. Mais avec ces pavés instables, c'est une mission impossible. Et puis il y a les routes, complètement défoncées pour la plupart. Ce à quoi on ne pense pas souvent, c'est l'impact de l'état des routes quand on a des problèmes de dos ou de cou. Chaque nid de poules, chaque revêtement abîmé se ressent directement dans le corps. Mon cours en a énormément souffert pendant tout le séjour. Entre les deux hôtels du séminaire, celui des conférences et celui du repas, il y avait 50 mètres. 50 mètres ! J'ai galéré comme jamais pour parcourir cette distance. Tout ce trajet en voiture pour buter sur 50 mètres de trottoir. Pour mon boîtier de fauteuil, heureusement, J'ai trouvé un organisateur formidable qui m'a tout réparé. Sans lui, j'étais bloquée après avoir fait 1000 kilomètres. C'est le moment où vous réalisez à quel point vous dépendez de la bienveillance d'un connu. Le soir, rendez-vous sur un toit terrasse. L'organisatrice avait bien précisé qu'il y avait une personne en fauteuil électrique dans le groupe. Deux jours avant le séminaire, coup de fil. Finalement, ce n'est pas possible. L'ascenseur s'arrête au 8ème étage. Il faut encore monter un palier. Ils auraient pu le préciser au début, non ? Imaginez faire 1000 km pour me retrouver exclue d'une partie du programme. Cette sensation de déception, de mise à l'écart, beaucoup d'entre vous la connaissent. Heureusement, j'avais une organisatrice formidable qui a fait en sorte que je ne me sente pas trop seule et qui a envoyé du monde pour venir parler avec moi, échanger. Mais bon, c'est pas pareil. Et puis, il y a eu cette histoire de réservation. Je m'étais trompée dans les dates. Ça arrive à tout le monde. Le matin, je dispute avec le réceptionniste et la manager de leur aménagement qui ne correspondent pas du tout à ce qui est annoncé sur leur site. Ils me proposent de changer de chambre. Je refuse, je ne vais pas déménager pour une nuit. À 13h, alors que je me balade tranquillement dans Lisbonne, Coup de fil urgent. Venez vite, vous n'avez plus de réservation. Hôtel complet, aucune autre chambre disponible. Retour avant 15h, sinon mes affaires à la rue. Bonjour, accueil bienveillant. Quand on a fait 1000 km pour en être là, j'en avais tellement assez que j'ai décidé d'aller de l'autre côté du pont, dans la ville nouvelle. Plus plat, mais tout aussi chaotique, avec ces pavés instables sur les trottoirs. Pourquoi installer des revêtements qui ne tiennent pas ? L'hôtel n'était pas équipé non plus, mais au moins les chambres étaient plus spacieuses. Et nous avons trouvé un petit restaurant merveilleux, spécialisé dans les fruits de mer et poissons frais. Ces moments de grâce qui rattrapent le reste. Malgré tout cela, j'ai trouvé Lisbonne chatoyante. Ses couleurs sur les murs, ses lumières particulières. La ville a un charme fou. Mais voilà ma question, comment se fait-il qu'en 2025, dans l'Union Européenne, l'accessibilité reste encore un défi aussi énorme ? Je n'ai vu pratiquement aucun magasin sans marche, même dans la ville nouvelle qui se veut moderne. Et surtout, pourquoi faut-il encore choisir entre prendre l'avion au risque d'avoir son matériel détruit, ou faire 1000 km en voiture ? avec tous les frais et la fatigue que cela représente. Cette expérience me confirme plusieurs choses. D'abord que nos choix sont souvent des non-choix. Ensuite, l'importance de vérifier, revérifier et encore vérifier avant tout déplacement. Mais surtout, elle me rappelle pourquoi notre combat pour l'inclusion est si important. Chaque kilomètre supplémentaire que nous devons... parcourir, chaque route défoncée qui nous malmène le corps, chaque marche non équipée d'une rampe, chaque... Désolée, finalement, ce n'est pas possible. nous renvoie à cette réalité. Nous devons encore nous battre pour notre place dans la société. Avant de vous quitter, j'aimerais m'adresser directement aux commerçants, aux hôteliers, à tous ceux qui proposent des services au public et qui souhaitent sincèrement améliorer leur accessibilité. Vous savez, je ne vous raconte pas cette expérience pour critiquer ou pointer du doigt. Je la raconte parce que je crois profondément qu'on peut faire mieux Ensemble. Si vous êtes gérant d'hôtel, propriétaire de restaurant, responsable d'un lieu d'événement, et que vous voulez vraiment rendre votre établissement accessible, sachez que je suis prête à vous accompagner. Mon expérience du terrain, mes 20 ans à naviguer dans un monde pas toujours adapté, peuvent vous aider à créer une accessibilité naturelle et efficace. Je vous propose mes services pour auditer vos espaces, vous conseiller sur les aménagements les plus pertinents, Et cela à un tarif accessible. Parce que l'inclusion, ça se construit ensemble, pas à pas. L'accessibilité, ce n'est pas seulement respecter une réglementation. C'est ouvrir ses portes à tous, naturellement. Et je peux vous aider à y arriver. 1000 km pour un séminaire, c'est le choix que j'ai dû faire. Parce que l'accessibilité, ce n'est pas un luxe, c'est un droit. Et tant qu'il faudra être un... héros pour voyager sereinement ou pour parcourir 50 mètres sur un trottoir, nous aurons du travail. Si vous aussi vous avez vécu ce genre d'expérience, n'hésitez pas à les partager. Et si vous êtes professionnel et que mon message vous touche, contactez-moi. Construisons ensemble un monde plus accessible. Je vous retrouve très bientôt pour un nouvel épisode de Bulles de Vie. En attendant, prenez soin de vous et n'oubliez jamais. Vos défis ne définissent pas vos limites.

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