- Speaker #0
Ça va bien au-delà de juste une page web, ça peut gérer tout un écosystème, une app, et du coup, je suppose, juste ce que tu viens de dire, ça peut aussi aller se brancher à d'autres parties de mon écosystème.
- Speaker #1
Salut à tous, on se retrouve pour un nouvel épisode de Café Clatch. Salut Antoine, salut Patou.
- Speaker #0
Salut Naïm.
- Speaker #2
T'as déjà oublié mon prénom.
- Speaker #1
Salut à tous, on se retrouve pour un nouvel épisode de Café Clatch, accompagné de mes meilleurs amis du marketing. Salut Antoine, salut Patou !
- Speaker #0
Salut Naïm !
- Speaker #1
Alors on s'était dit qu'aujourd'hui on parlerait d'un sujet qui est très à la mode pour le moment, mais déjà depuis quelques années, c'est le no-code. Est-ce que vous êtes déjà familier avec ça déjà ? Est-ce que vous avez déjà utilisé des outils no-code, low-code ?
- Speaker #2
On l'a peut-être déjà fait sans vraiment savoir que c'était un outil no-code.
- Speaker #0
Je pense que l'avoir déjà fait, c'est des trucs comme par exemple... Des CMS style Shopify, WordPress, des outils comme Make.org, des trucs qui te permettent de développer des petits systèmes, mais sans avoir à taper de code.
- Speaker #1
C'est exactement ça. Le principe du no-code, c'est de pouvoir utiliser des outils qui permettent d'arriver à un résultat pour lequel normalement il faudrait du code, mais ces outils facilitent le déploiement de projets pour les personnes qui n'ont pas forcément de notion de bagage technique.
- Speaker #0
Et du coup, ils codent à ta place, c'est ça ? Tu leur donnes des ordres ?
- Speaker #1
Alors, dans le meilleur des mondes, ça pourrait arriver. On rigole, mais j'ai vu pas mal d'outils qui proposaient Powered by IA, qui te proposent de construire des blocs, typiquement des blocs d'automation par exemple, on va en parler plus tard, mais avec des outils comme Make, etc., qui permettent de faire des automations. Maintenant, tous ces outils proposent des IA intégrés qui permettent de construire les blocs par IA.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Donc l'idée du no code, c'est quoi ? C'est aussi de pouvoir lancer des projets complets ou bien juste des proof of concept. Demain, j'ai une idée de startup, je ne suis pas développeur, je n'ai pas de notion de code. Par contre, je suis certain que mon appli, elle va cartonner, je vais la présenter à des investisseurs. En quelques heures, voire quelques jours seulement sur un outil de no code, je vais pouvoir avoir un concept et montrer mon application à des investisseurs. Pour discuter un peu de ce sujet-là, j'avais prévu quelques petites affirmations qu'on peut trouver sur Internet. Et ? J'ai envie qu'on...
- Speaker #2
Sur les idées reçues.
- Speaker #1
Sur les idées reçues, exactement. Ça va être mytho-réalité et on va débattre de toutes ces affirmations. Est-ce qu'elles sont correctes, pas correctes ? Est-ce qu'il y a au moins un petit peu de correct dedans ?
- Speaker #2
T'as mis des pièges.
- Speaker #1
Il n'y a pas de pièges, mais par contre, il y a beaucoup d'affirmations à débat. C'est un sujet qui fait beaucoup débat. J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de personnes qui sont vraiment pro-no-code et il y a beaucoup de personnes qui sont pro-code. Et c'est pour ça que c'est très intéressant aussi comme débat. Et c'est un milieu qui évolue aussi beaucoup.
- Speaker #0
La question qui se pose toujours quand il y a des questions comme ça, c'est est-ce qu'on joue ensemble ou séparément ?
- Speaker #1
Il n'y a pas de point à avoir. Il n'y a pas vraiment de point à avoir parce qu'il n'y a pas vraiment un qui est meilleur que l'autre. Je crois que c'est en fonction des situations, mais ça, évidemment, on va le voir au fur et à mesure du débat.
- Speaker #2
Mais vu la discussion qu'on a eue en haut, Antoine et moi, je ne pense pas qu'on va jouer ensemble. Bisous, je t'aime.
- Speaker #0
C'est bientôt la fin.
- Speaker #1
C'est un peu frustrant parce que pendant les épisodes, on est tout le temps d'accord. Quand on parle de marketing, on a l'impression qu'on se parle du sujet du marketing.
- Speaker #0
Alors qu'on ne se parle même quasiment pas dans la vraie vie.
- Speaker #1
J'ai dit que je vous adorais, mais en fait, je vous l'ai dit. Donc, la première affirmation, c'est le no code rend le développement accessible pour tout le monde.
- Speaker #2
Vrai ou faux ?
- Speaker #1
Ce n'est pas tellement vrai ou faux. Ça peut être vrai ou faux, mais ça peut être parfaitement vrai et parfaitement faux.
- Speaker #0
En fait, ça permet à tout le monde de...
- Speaker #2
Ça ouvre des portes.
- Speaker #0
Ouais, enfin, je ne sais pas comment dire, mais de prendre une voie alternative, en fait, parce que du coup, tu ne développes pas. Par contre, alors je dirais que ça te permet d'obtenir des résultats du développement, mais toi, tu ne vas pas t'ouvrir, tu ne vas pas t'améliorer en développement, tu ne vas pas devenir expert en développement en utilisant des outils no code. Par contre, ça va te permettre de sauter directement à l'étape du résultat avec, je pense, quand même quelques... Quelques points négatifs ou quelques points faibles. Disons que le no-code, je pense, a tendance à produire à peu près des trucs calibrés, pas des trucs personnalisés, je pense. Donc en gros, tu n'auras pas la possibilité de personnaliser le résultat parce que tu ne peux pas aller taper dans le code comme tu le voudrais.
- Speaker #2
C'est une technologie qui a le mérite d'exister, qui je pense va être utile pour de nombreuses personnes. Donc ça ouvre de nombreuses opportunités. Maintenant, tout dépend du contexte. Tout dépend des besoins. Et comme l'a dit Antoine, si tu as besoin peut-être de quelque chose de rapide ou un mock-up, un résultat assez avancé, mais pas totalement abouti, à mon sens, de l'utilisation d'une no-code, ça peut être quelque chose de très pertinent.
- Speaker #1
Oui, évidemment, je trouve ça, même en tant que développeur, je le dis, le no-code, c'est très pertinent. Ça ouvre l'accès à des proof of concept et même à des produits finis pour des gens qui n'ont pas forcément de bagage technique, mais qui ont une idée. Donc ça, c'est vachement intéressant, mais ça vient aussi avec tous les défauts que ça peut avoir. C'est-à-dire que la personne qui n'a pas de bagage technique, comment va-t-elle sélectionner son outil de base de données ? Comment va-t-elle lier ses différentes tables, ses différentes bases de données à son application ? Va-t-elle pouvoir avoir le bagage pour créer une interface qui soit UI, UX ? C'est ça aussi qu'il faut prendre en compte. L'avantage de certains outils de no-code, là je pense beaucoup aux outils de no-code, pour la création de sites web ou d'applications, on a des blocs pré-construits qu'on va assembler. Donc on a déjà une liaison qui est déjà préfaite avec des outils comme Rtable, par exemple, qui peuvent servir de base de données, qu'on peut connecter à un front-end, donc qui est lié à l'outil, et il y a plein d'outils qui le font. Est-ce que la personne qui veut créer son proof of concept aura les compétences pour choisir le meilleur outil ? Ici, j'en ai sélectionné quelques-uns parce que je trouvais que ces outils avaient le mérite d'être mentionnés. Si vous n'avez pas du tout de notion de dev, moi, je considérerais Bubble comme une très bonne alternative.
- Speaker #0
C'est un des plus connus.
- Speaker #1
C'est un des plus connus qui a eu une grosse hype il y a quelques années. Et même sur la landing page, l'argument, c'est un peu construisez une application sans une ligne de code.
- Speaker #2
Et ça fonctionne comment ? Moi, j'ouvre un cabinet de sophrologie. Je veux faire une landing page très rapide. Donc, j'ai zéro budget, donc je vais le faire moi. J'utilise Bubble,
- Speaker #1
par exemple, et ça va créer une espèce de web app ou même une app que tu pourras déployer sur les différentes plateformes iOS et Android. Et dans cette interface logicielle, tu vas pouvoir assembler des blocs, donc tu vas pouvoir créer des scénarios. C'est-à-dire que quand la personne cliquera sur mon application « Prendre un rendez-vous » , tu arriveras sur un calendrier. Quand il sélectionne un jour, le calendrier doit vérifier si je suis disponible à 16h ce jour-là. Et si ces deux conditions sont remplies, quand il va réserver son créneau, moi je recevrai une notification lui aussi et ça intégrera la réservation dans mon calendrier.
- Speaker #0
Donc ça va bien au-delà de juste une page web, ça peut gérer tout un écosystème, une app. Et du coup, je suppose juste ce que tu viens de dire, ça peut aussi aller se brancher à d'autres parties de mon écosystème. Puisque pour vérifier que je suis dispo aujourd'hui, Cette information doit se trouver dans mon agenda sur Outlook ou autre. Et du coup, ça se branche en plus. Donc, ça crée des ponts, en fait.
- Speaker #1
Ça crée des ponts pour plein d'applications. C'est pour ça, et même la manière dont on va agencer les blocs, quand un développeur va voir ça, il va se dire, en fait, c'est une logique de développement, mais avec une interface graphique.
- Speaker #0
C'est quoi ? En général, je ne sais pas si tous les trucs sont faits pareil, mais ça va être des environnements de drag and drop, avec des boîtes à outils.
- Speaker #1
C'est exactement ça. Donc ça va être un environnement sous forme de drag and drop en général, avec plein de blocs préfaits. Ce qui est cool, c'est qu'à peu près toutes les alternatives...
- Speaker #0
Tirer et déposer.
- Speaker #1
Tirer et déposer ?
- Speaker #0
Pour le drag and drop.
- Speaker #1
Je n'ai pas compris de ces langues ici.
- Speaker #2
On essaie d'éviter...
- Speaker #1
Oui, comment tu dis ? Tirer et déposer ?
- Speaker #0
Tirer et déposer, je crois, c'est ça ?
- Speaker #1
Glisser et déposer ? Glisser et déposer,
- Speaker #0
oui.
- Speaker #1
Oui, ça fonctionne beaucoup comme ça. Et donc, on a parlé de l'outil Bubble, qui, du coup, met en avant sur sa landing page, déjà sans une ligne de code. Un niveau au-dessus, je vais dire, si vous avez... Si vous êtes un peu bidouilleur, si vous avez quelques capacités techniques, il y a un outil qui s'appelle Softer, qui est plus complet, et qui permet aussi de faire du low-code. Donc on ne l'a pas défini, il y a le no-code, N-O-Code, donc pas de code.
- Speaker #0
Donc là c'est zéro ligne de code, et quand bien même tu voudrais changer un truc, tu ne peux pas parce que tu n'as pas accès au...
- Speaker #1
En fait, oui voilà, le no-code par définition c'est ça, donc c'est qu'on ne peut se miser que ce que tu as. On n'écrit pas un no-code. Aujourd'hui, presque tous les outils proposent de rajouter du code custom. En tout cas, Bubble met très en avant le fait que tu n'es pas... pas obligé de le faire. Softr va un cran plus loin, il te dit bon si tu veux on fait pas une seule ligne de code mais si tu remarques qu'il y a des blocs qui te manquent ou des liaisons à certaines applications, typiquement une liaison par exemple à un calerie qui serait pas compatible avec Softr, tu peux coder ton propre bloc dans l'automatisation. Donc ça c'est ce qu'on appelle du low code. Donc ça veut dire que tu as une interface graphique, tu peux tout faire sans code mais tu peux quand même intégrer un peu de code si besoin.
- Speaker #0
Donc en fait ça, ça te permet de gagner en tant que dev, ça te permet de gagner je suppose énormément de temps parce que tant que tout roule... et que tu as ce que tu veux avec la boîte à outils dispo, en gros, tu alignes les trucs et tu n'as pas besoin de perdre du temps à coder. Et les moments où, toi, ton talent de codeur intervient, ils ne sont réduits qu'au moment où on a besoin de ça. Oui,
- Speaker #1
c'est vraiment ça.
- Speaker #2
C'est hébergé comment ? En fait, tu fais tout en ligne et l'outil te propose également l'hébergement de ta LP ou ton application. Tu décharge un truc, tu fais tout en local.
- Speaker #1
Justement, ça... tu soulèves deux grands problèmes. C'était très intelligent comme question. Donc, le premier truc que tu as mentionné, c'est la base de données. Alors, la base de données, comme je disais au début, il faut pouvoir la choisir. En général, ces outils ne proposent pas réellement de base de données à proprement parler. Donc il va falloir le lier soit à une vraie base de données, base MyAdmin, un truc comme ça. Soit à une base de données avec une interface graphique, typiquement un Rtable, un Notion. Il faut être capable de juger ces outils pour savoir lequel est le plus abouti pour ce qu'on a envie de faire. La deuxième chose, c'était est-ce que je travaille en local ? Alors ça, c'est un des deuxièmes défauts du no-code et du low-code. C'est qu'il n'y a pas de système de versionning. Donc il faut savoir que s'il y en a parfois, mais ils sont un peu compliqués à mettre en place. Et je ne crois pas qu'une personne qui ne vient pas du monde du dev ait conscience de l'importance du système de versioning.
- Speaker #0
Oui, du coup, tu peux expliquer ce que c'est le versioning.
- Speaker #1
Donc, en dev, presque tous les développeurs du monde, en tout cas, j'espère, utilisent des outils de versioning. On utilise beaucoup Git, par exemple. Et en fait, ça permet de... Je développe une fonctionnalité et je l'enregistre sur le web en la nommant. Typiquement, j'ai une application de réservation. Je crée la synchronisation avec un calendrier Outlook. Je vais publier cette modification en ligne en disant... synchronisation Outlook. Comme ça, après, dans six mois, si je veux revenir dessus, revoir ce que j'ai fait avant pour l'améliorer ou pour voir ce qui a été fait, je peux voir quand ça a été fait, le code que j'ai ajouté et potentiellement l'historique de ce code.
- Speaker #0
Ça permet aussi de détecter si des fonctionnalités commencent, s'il y a des conflits ou des fonctionnalités cassent. Tu sais que ça a cassé tel jour quand tu as ajouté tel ou tel code, donc tu peux un peu...
- Speaker #1
Exactement, et ça permet aussi de roll back.
- Speaker #2
Mais est-ce que ce n'est pas déjà là qu'on perd les gens qui ont zéro technique ? parce qu'on disait au tout début, il n'y a même pas dix minutes, que c'était surtout ouvert aux gens qui n'ont pas du tout de compétences techniques. Tu parles déjà de MyAdmin de base de données. Moi, tu m'as déjà perdu en tant qu'entrepreneur en sophrologie.
- Speaker #1
C'est un peu le piège de ces outils qui vendent un peu le fait que tout le monde peut le faire. Alors oui, tout le monde peut le faire, mais il faut être prêt à se plonger, à mettre les mains dans le cambouis, même si on fait du pur no-code. Et même le système de versionning, si je reviens vite fait sur ça, une des fonctionnalités qui est très utile dans des moments d'urgence, c'est de pouvoir faire un rollback. C'est-à-dire qu'avec un système de versionning, il y a un retour en l'air, il y a en ligne quelque chose, et que l'application plante complètement. C'est très malencontreux quand c'est ta seule source de revenus. Donc, tu es bien content de, en quelques minutes, pouvoir revenir à la version d'avant ton patch, publier la version d'avant ton patch, et puis après corriger.
- Speaker #0
Et le problème est réglé,
- Speaker #1
en tout cas pour les utilisateurs. Quand tu n'as pas de système de versionning, et que tu pousses une douille, bonne chance pour revenir à une version d'avant et corriger ce que tu as fait. Alors oui, ces solutions, elles proposent des similis systèmes de versionning.
- Speaker #2
Pour créer des prototypes. Et après, tu te dis, non, si maintenant je veux mon résultat bien...
- Speaker #1
En général, c'est ce qui arrive. En général, c'est ce qui arrive.
- Speaker #2
Tu passes par du dev.
- Speaker #1
Exact. En général, c'est ce qui arrive. Et c'est pour ça que je disais, avec Softr, tu peux rajouter du code et tu as même l'extrême du low code. C'est avec Flutter Flow. Et donc là, c'est un outil... qui se veut low-code, où l'outil va quand même te pousser à faire beaucoup de code. Donc, en fait, l'outil te propose des blocs déjà préfets que tu peux utiliser pour gagner du temps. C'est des blocs aussi, on n'en a pas parlé, mais quand tu veux publier une application sur les stores, que ce soit iOS ou Android, il y a plein de standards à respecter. Tu dois avoir des images dans tel format, tu ne peux pas avoir tel type de code, tu dois avoir telle information, etc. Et tous ces blocs sont déjà préfets pour être publiés sur les outils d'application. Donc, ça permet d'être validé plus facilement aussi par les...
- Speaker #2
Je peux poser une question de piège ? Vas-y. La cible de ces produits-là, est-ce que c'est... plutôt des profils comme celui que je viens d'évoquer, un entrepreneur qui n'a pas forcément le budget, mais qui a besoin peut-être rapidement d'une application, d'une page et qui peut faire ça rapidement, mais qui risque d'être coincé s'il a besoin, peut-être même très rapidement, de personnaliser l'application, enfin ce que tu produis, ou est-ce que c'est plus ciblé ou ça intéresse plus des devs qui vont...
- Speaker #0
Qui veulent gagner du temps.
- Speaker #2
Inspirer, voilà, et gagner du temps avec ces outils.
- Speaker #1
Il y a plusieurs usages en réalité. Je crois qu'un entrepreneur qui est un peu motivé, mais s'il n'a pas le passé technique, aujourd'hui, il y a plein de formations en ligne qui sont 100% gratuites, que ce soit sur YouTube ou autre, ou même directement sur ces plateformes. En général, ils ont ce qu'ils appellent des académies, donc des suites de vidéos et de documentations pour aider les gens qui partent de zéro. C'est très utile pour faire des proof of concept, potentiellement des MVP, potentiellement des apps déployées qui fonctionnent très bien si elles sont très simples. Mais on va vite se retrouver bloqué parce qu'on est contraint par le scope. si tu veux, de ce qui est proposé par ces outils.
- Speaker #0
Ou alors, dans un autre format de pensée, tu pourrais dire que toi, en tant qu'entrepreneur, tu vas adapter ta vision à ce qui est réalisable dans ces outils.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Plutôt que de dire, moi, j'aurais voulu que ce truc-là soit, je ne sais pas, en bas à gauche. Là, je ne peux pas. Du coup, ce n'est pas grave, il sera au milieu à droite et je roule avec ça.
- Speaker #1
Exactement. Et d'ailleurs, en préparant cette émission, j'ai regardé une émission de Micode qu'on pourra mettre dans la description où il avait un invité. Vous avez sûrement déjà entendu parler du NoCode, cette promesse révolutionnaire qui permettrait de créer n'importe quelle application sans écrire une seule ligne de code. qui avait une idée d'application, on pourrait presque appeler ça une application métier, c'était pour gérer les événements équestres. Et il expliquait qu'au début, il rencontrait un grand succès parce que c'était un des seuls à faire ça, que la MVP qu'il avait faite, je crois que lui l'avait faite sur Softair de mémoire, elle fonctionnait plus ou moins bien. Et une fois qu'il a commencé à se développer, les coûts de ses SaaS, donc à la fois des SaaS d'hébergement, de base de données comme Airtable par exemple, et... en plus des coûts de l'usinocode, ça devenait tellement cher qu'il n'était même plus rentable en réalité.
- Speaker #0
Ok, et du coup, les coûts de ces plateformes, elles augmentent avec ton succès ou avec ton graphique,
- Speaker #1
etc. Ça dépend un peu de toutes les plateformes, en fait. Toutes les plateformes ont un peu leur stratégie de pricing. C'est pour ça que c'est important de savoir, dès le moment zéro, quelle plateforme choisir en fonction de ce qu'on a envie de faire.
- Speaker #0
Si jamais tu décolles dans six mois, prévoir un peu en disant si je passais de 10 visiteurs à 5 000...
- Speaker #2
C'est là où je dis, moi, je pense que là, tu perds déjà... les gens qui ont besoin des entrepreneurs qui n'ont aucune compétence technique, je pense que tu les perds déjà à ce moment-là parce que s'ils ne savent déjà pas à la fin ce qu'ils veulent, comment tu veux choisir le bon outil et savoir quelles sont les options ?
- Speaker #0
En dédiant du temps à la formation parce qu'en fait je pense que ces outils-là de ce que je comprends ne vont pas en fait ils vont te permettre de... C'est là qu'à mon avis il faut faire ton calcul de rentabilité parce que... Mais je pense que ça va te permettre d'éviter d'avoir à apprendre un langage entier, voire deux langages entiers.
- Speaker #1
Pour un entrepreneur, ce serait pas possible.
- Speaker #2
À la base, c'est supposé remplacer une connaissance technique que tu n'as pas en développement, mais qu'à la place, tu perds du temps à te former à comprendre comment fonctionnent nos codes.
- Speaker #0
Oui, mais ce sera beaucoup plus rapide de se former à comprendre comment fonctionnent nos codes,
- Speaker #1
je pense. Si tu as une idée d'application et que tu veux, dans une semaine, la présenter à des investisseurs, t'as pas le temps d'aller débaucher un dev, potentiellement pas l'argent non plus, tu vas peut-être voir...
- Speaker #0
Et il y en a de moins, enfin il y a aussi une petite pénurie. Des fois t'as plus le choix en fait de travailler avec des devs,
- Speaker #1
tout simplement parce que t'en trouves pas. En France, un développeur avec un profil Medior, c'est 500€ la journée.
- Speaker #2
Ça peut être une solution court terme par rapport à, comme tu disais tout à l'heure, un produit pas complètement abouti.
- Speaker #1
Il y a beaucoup de templates aussi, ça on en a pas parlé, mais si... Tu as un business model, disons un e-commerce. Tu te dis, j'ai un e-commerce, il est très cool, il tourne déjà sur un site web, j'ai engagé des devs, etc. Ça marche très bien, mais je trouve ça très sexy d'avoir une app, on peut envoyer des notifications push, etc. C'est vachement intéressant. En taux de clic, il y a déjà des templates préfets que tu peux juste télécharger, adapter, il y a ta base de données de produits. Et puis après, tu laisses. Et si ça ne te dérange pas d'avoir le même template que tout le monde, tu peux avoir un template déjà préfet, une app déjà préfète, pour un template qui va te coûter 100 ou 200 euros, ce qui est imbattable.
- Speaker #0
La learning curve, tu dirais qu'elle est... Parce que, est-ce que tu as la possibilité aussi, tu vois, en me disant, je commence avec ces plateformes de no-code, low-code, et je commence avec un truc, je fais ce que je peux, en fait, typiquement, et après, moi, je vais grandir avec ma plateforme au fur et à mesure. Donc, tu vois, avec la vie de mon entreprise, je vais me former en même temps à ces plateformes, en me disant, ben voilà, là, j'ai lancé mon minimum viable, maintenant, je voudrais rajouter une fonction de prise de rendez-vous. Tu vois, je considère que le temps que j'investis, je ne sais pas, 10-15 minutes ou 10 heures pour apprendre à faire cette fonction en no-code, ça fait partie de l'investissement d'une boîte et c'est possiblement moins cher qu'un dev. Mais par contre, c'est vrai que ça, je te rejoins sur la complexité, c'est des calculs, beaucoup de paramètres à prendre en compte.
- Speaker #1
Il y a énormément de choses à prendre en compte et c'est ça que je trouve un peu pervers dans le marketing que font ces outils. Alors, c'est vrai qu'ils sont... excellent ces outils, les trois que j'ai cités sont excellents dans leur domaine chacun, mais ils vendent un peu le truc n'importe qui peut le faire. Alors oui, n'importe qui peut le faire, mais il faut que ce n'importe qui se forme d'abord, surtout s'il n'a pas de bagage technique, parce que c'est quand même pas extrêmement...
- Speaker #0
Tous ces outils, ils ont très souvent tendance effectivement à... c'est un peu leur hook, tu vois, leur méthode pour attraper, pour accrocher du client, c'est de leur dire sans ligne de code, sans rien savoir... Et ça, en fait, c'est vrai. Je pense en général, moi, j'avais l'habitude de ça, peut-être avec des outils comme Elementor ou Webflow. En fait, ça, c'est vrai pendant les cinq premières heures d'utilisation. Oui, créer ma première section avec mon titre, mon sous-titre, mon image. Fine, il n'y a pas de souci. Par contre, à un moment où là, je commence à vouloir mettre une image en background qui serait découpée sous une forme abstraite, etc. Là, je me rends compte qu'en fait, c'est plus...
- Speaker #1
Tu vas être contraint par ton application. Et en parlant de contrainte, je reviens sur l'épisode de Micode. Je suis vraiment désolé pour l'invité de Micode. J'ai plus de temps dans la tête, je ne vais pas pouvoir le citer. Il expliquait d'abord cette première chose, qu'il était plus rentable avec son application parce que les coûts de ses SaaS étaient trop élevés. Mais le deuxième problème, c'est que quand il s'est décidé à engager des développeurs pour créer une application, tu ne peux pas exporter toutes les données de ses applications. Ou en tout cas, il te... t'empêche du mieux possible de le faire pour te garder chez eux. Et donc quand tu dois extraire toutes ces données pour les récupérer dans une application que tu auras développée toi-même, ça va être extrêmement compliqué. Donc ça aussi, il faut bien regarder aux outils qu'on choisit pour voir si les données sont exportables facilement.
- Speaker #0
Et alors exportables, ça me fait penser, est-ce que tu as des connaissances de plateforme où par exemple ce que tu développes sur la plateforme de NoCode appartient à la plateforme de NoCode ? Ou genre ton propre code ne t'appartiendrait pas ?
- Speaker #1
Ça ce serait...
- Speaker #0
Ce serait horrible quand même. Donc en fait, ce cas n'existe pas. Ça peut être plus ou moins chiant, plus ou moins partiel dans les ports. Mais par contre, il n'y a personne qui va dire non, non, ce truc a été fait sur telle appli, donc ça appartient à son propriétaire.
- Speaker #1
En fait, c'est pas tellement ça.
- Speaker #0
Adobe a des trucs comme ça.
- Speaker #1
Oui, il y a plein d'outils qui ont des trucs comme ça. Mais après là, je ne crois pas que ce soit dans le sens ça leur appartient. C'est plutôt dans le sens qu'ils ne vont pas développer la feature. d'export. Oui, parce que ce serait faire des clients.
- Speaker #0
Ça pousserait des gens vers la sortie,
- Speaker #1
en fait. Exactement. Et donc, c'est ce qu'il expliquait aussi. Et donc, ça lui a pris un temps dingue, un argent dingue, du coup, de à la fois développer une application dédiée, mais aussi à la fois de rapatrier toutes ces données à la main, ce qui n'est pas vachement pratique. Donc, c'est un peu les choses à regarder quand on choisit des outils de no-com. Mais je crois aussi, à l'inverse, que si le business model, c'est un business model qui n'est pas une start-up, qui n'est pas forcément novateur, si on a un e-commerce, si on a une agence, si on veut juste prendre des rendez-vous, il y a plein de templates qui sont disponibles en ligne en chaque fois et qu'on peut réutiliser. Si ça ne nous dérange pas d'avoir exactement le même design et le même niveau de fonctionnalité que le mec de rue plus loin et que 3000 personnes dans le monde qui ont le même template, fine, ça marche très bien comme ça.
- Speaker #0
Ça a l'air vachement intéressant, moi, quand on parle comme ça. Je vois surtout, en fait, tu sais, dans l'évolution du business. Admettons, moi, tu vois, j'ai déjà ma base. Par exemple, j'ai mon site e-commerce ou autre. Et je voudrais rajouter un petit truc à gauche, une petite tape pour prendre rendez-vous, je ne sais pas, pour avoir une visio de une heure avec quelqu'un pour t'expliquer mon produit, etc. Parce qu'en fait, comment tu arrives à faire ton choix entre je vais faire ce truc, alors il y a déjà en full code, ensuite en no ou en low code, et ensuite en passant directement par un SaaS qui propose ce truc, tu vois. Admettons, là je parlais de prise de rendez-vous, comment je fais le choix de ne pas aller chez Calendly ? et plutôt développer mon truc. En général, ils sont moins chers, je suppose, les outils no-code par rapport à un SaaS.
- Speaker #2
La seule et unique feature que tu veux,
- Speaker #1
c'est juste que les gens puissent prendre rendez-vous. C'est clair que ça ne sert à rien de développer une app juste pour ça. Donc, on va directement aller vers une SaaS, pour moi, qui propose que ça. Il y a même des alternatives à Calendly qui sont 100% open source et gratuit. Mais ça, ça s'adresse aussi à des développeurs. Donc,
- Speaker #0
l'outil no-code est quand même là pour... à terme accoucher d'un écosystème de plusieurs fonctionnalités, pas juste un tout petit truc.
- Speaker #2
En conclusion, qu'est-ce qu'on peut retenir du no-code ? Le code et tous les trucs en code.
- Speaker #1
Je crois que ce qu'il faut retenir, c'est déjà avoir une idée très claire des fonctionnalités qu'on veut à l'instant T et qu'on voudra dans le futur. Pour savoir si on ne se dirige pas réellement vers du développement tout de suite. Si les features qu'on veut sont très simples et qu'on pense pouvoir se débrouiller avec les outils no-code, c'est déjà un bon point. Maintenant, après,
- Speaker #2
il faut assumer que ce ne soit pas forcément flexible le long terme.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
C'est toi qui es flexible.
- Speaker #1
C'est toi qui es flexible. Après, deuxième chose, choisir le bon outil no code. N'hésitez pas à vous faire accompagner, quitte à engager même un développeur pour choisir les outils no code qui pourra, lui, au mieux vous aiguiller si vous n'avez pas de bagage tech.
- Speaker #0
Oui, sous forme de consulting, lui, il saura te l'aiguiller et ça te coûtera moins cher qu'un développement.
- Speaker #1
Oui, et ça coûtera moins cher que de faire une erreur. Voilà, et puis les outils no code sont très bien, ils peuvent convenir à plein d'usages et ils peuvent aussi surtout convenir à des usages de proof of concept et de MVP qui peuvent être facilement déployés par des gens qui n'ont pas de bagage tech. Et même des gens qui ont des bagages techniques, il y a des gens qui ont des bagages techniques et qui aiment les outils comme par exemple Flutter Flow, qui sont un très bon compromis pour les gens qui sont déjà développeurs à la base. Et donc voilà, c'était un plaisir de pouvoir... Moi,
- Speaker #2
ça ne m'a pas du tout convaincu. Non, non, honnêtement, objectivement. Ça ne m'a pas du tout convaincu en tant qu'entrepreneur. En fait, ça me fait plus peur maintenant. de me dire est-ce que je ne vais pas être pris au piège par l'outil qui me promet tellement de belles choses parce qu'il se peut que je n'ai pas pensé à tout au début de mon projet et que je vais me retrouver avec un outil dont je vais être esclave et si je vais devoir faire machine arrière je
- Speaker #1
vais avoir des regrets de ne pas avoir un tout petit peu plus de temps au début Je peux comprendre le positionnement de l'entrepreneur qui pèse un peu le pour et le contre et qui voit d'un côté développeur médiocre qui lui demande 15 à 20 000 euros pour une application, et de l'autre côté, il voit que la somme de tous les outils no-code qu'il devrait utiliser pour avoir ce qu'il pense être les mêmes fonctionnalités, à 60 euros par mois, disons, si on prend deux outils, je crois que l'entrepreneur, il a peur, surtout au début d'un projet, de mettre 15 à 20 000 euros. Oui,
- Speaker #2
oui, oui.
- Speaker #1
Je peux comprendre. Mais c'est vraiment un sujet à bien réfléchir.
- Speaker #0
En fait, ça doit faire presque partie de ton business plan de savoir, tu vois, au début, je vais commencer avec du no-code, du low-code. Et à partir du moment où j'arriverai peut-être à atteindre tel plafond ou tel niveau de cash flow, de recurring revenue, comme on en parlait avec Eric la dernière fois, de là me dire, tiens, ça, ça va être le point de bascule où je vais sortir avant d'avoir une plateforme de 15 millions d'utilisateurs qui me coûtent des milliers et des milliers d'euros en frais SaaS. Du coup, je sais qu'à un moment, j'ai calculé qu'à partir de tant d'utilisateurs, de tant de connexions par mois, ça deviendra plus rentable de sortir de ces plateformes et d'aller voir un développeur.
- Speaker #1
Oui, clairement. Je crois qu'on a fait une belle conclusion.
- Speaker #0
En tout cas, merci Naïm, c'était très intéressant. On a appris beaucoup de choses.
- Speaker #1
Merci à vous, je vous aime, mais les personnes que j'aime encore plus, c'est vous, les auditeurs de Café Clatch.
- Speaker #0
Ça a quel failleux !
- Speaker #1
N'hésitez pas à venir nous suivre sur LinkedIn, on balance de temps en temps des petites exclus, et pour tout vous dire et pour vous mettre dans la confidence, on va commencer à poster de plus en plus de petites vidéos exclusives à certains réseaux sociaux, donc n'hésitez pas à nous suivre aussi sur YouTube et sur TikTok. Allez, bonne journée à tous.
- Speaker #0
A la prochaine. Ciao.