- Speaker #0
L'intelligence artificielle s'invite dans le coaching. Pour certains, c'est une menace, pour d'autres, une curiosité, et pour quelques-uns déjà, une vraie promesse. Mais une question t'arrode, collaborateurs, managers et directions, peut-on vraiment confier son développement à une machine ? C'est précisément ce que nous allons explorer dans le Café sans filtre avec ton RH, le podcast sans tabou du monde du travail d'aujourd'hui. Vous le savez, notre mission est de prendre le temps de regarder en face ceux qui changent, ceux qui bousculent et ceux qui ouvrent de nouvelles possibilités. Pour cet épisode, j'ai le plaisir d'accueillir Christelle Galissier, fondatrice de Pépite, cofondatrice et CTO de My Positive Booster, catalyseur de talents individuels et collectifs, mais surtout exploratrice de données stratégiques. Elle est aussi engagée auprès de la Fédération Internationale de Coaching, ICF, référence mondiale du coaching professionnel. Autant vous dire qu'elle connaît de l'intérieur les mutations en cours. Avec Christelle, nous allons comprendre ce que l'IA peut réellement apporter au coaching, où sont ses limites, notamment dans le périmètre RH, et comment chacun, collaborateurs, managers, directions, peut s'approprier ces outils sans perdre l'essence de l'accompagnement humain et la dimension éthique qui l'entoure. Alors, ouvrez grand vos oreilles, prenez votre tasse de café, le podcast commence maintenant. Bonjour Christelle.
- Speaker #1
Bonjour Jennifer.
- Speaker #0
Est-ce que vous pouvez vous présenter pour nos auditeurs ?
- Speaker #1
Avec plaisir et merci de m'accueillir parmi vous pour le Café sans filtre. Personnellement, j'ai un parcours que je qualifierais d'un peu atypique dans le monde du coaching. J'ai un master 2 en statistique et en économétrie, donc mon métier de base consiste à utiliser l'intelligence artificielle traditionnelle. pour développer la performance des entreprises et améliorer leur efficacité opérationnelle. Il y a une quinzaine d'années environ, à l'ère du fameux Big Data, dont vous avez forcément entendu parler aussi, j'ai réalisé que l'humain devait être au cœur des projets visant à utiliser ces données via des modèles mathématiques et que sans humain, sans envie d'y aller, ça allait être impossible malgré les avancées technologiques que l'on avait. C'est pourquoi je me suis tournée vers le coaching. D'abord vers le coaching collectif, là où souvent on vient d'abord par l'individuel et du collectif. Je me suis intéressée à l'individuel puisqu'effectivement chacun d'entre nous peut être moteur ou frein dans les transformations. Je pense que vous rencontrez souvent cela.
- Speaker #0
Absolument, c'est un peu mon quotidien je dirais.
- Speaker #1
Donc c'est pourquoi j'ai monté ensuite mon cabinet Pépi, puisque nous sommes tous individuellement et collectivement des petites pépites. pour accompagner durablement ces transformations. Et ensuite, My Positive Booster, qui est une plateforme de coaching, puisque je me suis dit, quitte à militer pour un usage éthique de l'IA dans le domaine RH comme vous, je pense, et plus spécifiquement dans le domaine du coaching, autant avoir des outils qui soient adaptés, qui soient modélisants et qui incarnent ce pourquoi je milite au quotidien. Donc, voilà.
- Speaker #0
On va apprendre plein, plein de choses hyper intéressantes. D'ailleurs, quelle est votre actualité en ce moment ?
- Speaker #1
Alors, dans l'actualité, avec ICF notamment, je suis coprésidente d'antenne en Occitanie. Peut-être ma voix, mon accent,
- Speaker #0
on l'entend un petit peu.
- Speaker #1
Notre actualité, c'est de préparer une journée de professionnalisation justement sur IA et coaching. Donc, j'étais ravie d'avoir l'occasion d'en parler en amont avec vous. Cette journée de professionnalisation aura lieu à Marseille le 5 et le 6 novembre prochains. donc elle sera ouverte RH coach professionnel, affilié à notre association ou pas. Donc c'est vraiment un moment qui se veut rassembler et peut-être qu'on rentrera encore plus dans le détail de ce que nous allons partager ensemble aujourd'hui.
- Speaker #0
Qu'on soit tous d'accord et qu'on comprenne bien le sujet, est-ce que Christelle, vous pourriez nous partager une définition assez simple du coaching ?
- Speaker #1
Alors on peut essayer, Jennifer, de partager une définition assez simple. Très souvent, on dit que le coaching professionnel est un accompagnement structuré et confidentiel, puisque c'est un espace dans lequel tout ce qui se passe reste dans cet espace-là. On aura peut-être l'occasion d'en rediscuter autour de l'IA. Donc, c'est un accompagnement qui aide une personne ou une équipe, quand on est dans le cadre de coaching collectif, à développer ses ressources, à clarifier ses objectifs, ses modes de fonctionnement, pour mieux libérer son potentiel et atteindre des résultats concrets et durables. On oublie assez souvent que le coaching est quelque chose de concret, en fait, et de mesurable derrière.
- Speaker #0
Super, on va pouvoir rentrer tout de suite dans le vif du sujet. Dans quels besoins, selon vous, l'IA permet-elle de couvrir ? que le coaching classique peine à adresser ?
- Speaker #1
C'est une vaste question que vous me posez là. Si on devait résumer, peut-être, la réponse serait autour de quatre besoins. L'accessibilité, l'immédiateté, la compatibilité coach-coaché et la scalabilité d'une démarche d'accompagnement. Autour de l'accessibilité, je dirais deux choses importantes. La première chose, ce que cela permet C'est notamment une accessibilité, quelle que soit la temporalité, c'est 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, quel que soit le lieu géographique dans lequel on se trouve, au fin fond de mon arriège profonde, on peut être coaché à 23 heures si on en a envie via de l'IA par exemple. Et il y a aussi au terme de l'accessibilité le côté linguistique en fait. Je suis polonaise, j'ai besoin d'être coaché à 23 heures au fin fond de l'ariège. Aucun problème avec de l'intelligence artificielle. Donc l'accessibilité, il y a ce point-là. Et il y a aussi un deuxième point qui est tarifaire souvent. Une IA, c'est le même tarif, 7, 7, 24, 24. Nous, les coachs, notre tarif va peut-être être différent en fonction de notre parcours, de notre professionnalisation, d'un certain nombre de critères, des profils que l'on accompagne. Et donc cette accessibilité, elle peut être peut-être plus limitée versus de l'IA n'importe où, n'importe quand, au même tarif. Donc voilà. Pour le premier point, sur l'accessibilité, le second, c'est l'immédiateté, ce qu'on s'est dit, c'est quand je veux ou je veux, assez facile. Le troisième est peut-être plus complexe, sur la compatibilité coach-coacher. Via un coaching, on va dire traditionnel, en général, ce que l'on nous demande, c'est de présenter deux coachs et c'est le minimum. Quand j'interviens dans une entreprise, je sais qu'un de mes confrères ou une de mes confrères est proposé en même temps que moi et que le coaché va devoir choisir. Finalement, ce choix est limité. Nous sommes deux et souvent nous sommes deux issus du réseau, de l'entreprise, du ou de la DRH qui a contribué à la prescription de ce coaching. Avec l'IA, les potentialités sont démultipliées. Ce n'est pas un ou deux profils que je vais présenter, ça peut être parmi 50 ou 100. En fonction de question, je vais choisir la réponse, le profil ou les profils qui sont les plus appétants du coup. à échanger avec ce coaché-là et le mettre rapidement en confiance. Bien évidemment, dans le respect de non-discrimination et autres, dont nous aurons l'occasion de rediscuter.
- Speaker #0
On est des gens sérieux.
- Speaker #1
Voilà. On oublie souvent ce côté coach-coaché-matching, mais je crois qu'aujourd'hui, c'est ce qui est le plus testé en France, y compris autour de l'usage de l'IA dans le coaching. Et le dernier, très simple, la scalabilité. Le fait de pouvoir être disponible n'importe où, n'importe quand. À un certain prix, ça peut donner la possibilité d'avoir pour chacun des salariés, par exemple en entreprise, un coach à disposition. Là où aujourd'hui, c'est quelques-uns qui ont la chance d'être accompagnés, puisqu'un coaching est toujours un cadeau, contrairement à ce que parfois on croit.
- Speaker #0
Bien sûr. Non, mais c'est très intéressant. Moi, je reste très marquée par le côté accessibilité et coût. qui n'est pas du tout négligeable aujourd'hui. Il y a une enquête justement de l'ICF de 2023 qui fait remonter que le prix moyen d'une séance de coaching est de l'ordre de 260 euros de l'heure. Je parle de coaching classique. Toutes les entreprises ne peuvent pas se permettre d'offrir ce cadeau à leurs collaborateurs. Donc c'est un point qui est effectivement non négligeable. Du coup... Christelle, comment l'IA peut-elle favoriser l'autocoaching et l'introspection quotidienne ?
- Speaker #1
Personnellement, je trouve que c'est quand on en a un usage conscient que c'est l'un des apports majeurs de l'IA aujourd'hui dans le coaching. Et pour les coachés... Pour les coachs, c'est là où je trouve que c'est intéressant sur ces deux axes. Pour un coaché, par exemple, en fin de journée, je peux dialoguer avec une IA générative de ma journée passée, de ce qui a été positif ou à l'inverse de je n'ai rien vu de positif et l'IA générative peut nous aider à avoir du positif, par exemple, et donc d'aller sur des apprentissages. et créer des réflexes quotidiens. Donc, du coup, le dialogue va être assez facile. Et donc, il y a à coacher, auto-coaching, introspection quotidienne, de gros apports. Et pourquoi côté coach aussi ? Je sais que personnellement, après une séance, je vais partager, par exemple, la liste des questions que j'ai posées. Et j'ai demandé à une IA générative de m'aider à les formuler différemment, peut-être de façon plus impactante, plus courte ou plus adaptée au contexte de la personne que j'ai accompagnée. Et donc, en faisant ça, ça a deux effets pour moi. Un, bien sûr, ça m'aide à améliorer mes pratiques, notamment sur la puissance du questionnement qui est clé dans nos métiers d'accompagnement. Mais ça m'aide aussi à prendre du recul sur cette séance et de prendre un recul différent. Donc, ça facilite mon introspection de se dire, tiens, qu'est-ce qui s'est joué ? Comment ça s'est passé ? Donc, ce que me renvoie Léa en termes de questionnement, m'aide à moi, dans mon introspection, à la fois sur ce qui s'est joué dans la séance, mais dans ma posture de coach. Et donc, ça, ça ne veut surtout pas dire qu'on n'a plus besoin de supervision, mais ça veut dire que dans ma supervision mensuelle, j'ai un questionnement qui est différent avec mon superviseur et qui est encore plus profond en termes d'introspection et de connaissance de soi, plutôt que d'être sur les fondamentaux de mon métier.
- Speaker #0
Bien sûr. Et vous m'avez coupé l'herbe sous le pied parce que j'allais vous poser la question. Non, mais c'est très bien. Au niveau de la supervision, du coup, comment ça se passe ? Et vous avez tout à fait mis le doigt dessus. Ce n'est pas parce qu'on utilise l'IA qu'on n'a plus besoin de supervision dans sa pratique du coaching. Bien au contraire.
- Speaker #1
Au contraire, oui, tout à fait. Surtout en supervision collective. Moi, je sais que j'alterne souvent supervision collective et individuelle. Je trouve que les deux sont très riches, ont des apports différents. En supervision collective... Quand on a pris ce réflexe d'interroger l'IA à côté, ça nous permet en supervision collective d'aborder des sujets de plus en plus profonds. On va dire que les fondamentaux de notre métier, l'IA nous aide à prendre du recul dessus. Et donc, les questions que l'on se pose aussi en supervision, elles sont de plus en plus puissantes. Moi, je vois une vraie transformation de ce côté-là, avec des coachs qui utilisent l'IA à côté d'eux, comme outil d'aide à la progression et qui ne le fuient pas. On dit souvent, nous, de plus en plus, que l'IA, c'est une sorte de sparring partner pour le coaché, le RH. Donc peut-être que ça peut être intéressant de le souligner. Je trouve que c'est souvent un terme intéressant.
- Speaker #0
Oui, oui, ça est aujourd'hui où je trouve que le monde du travail est assez individualiste. Ça peut être intéressant de rajouter quelqu'un dans l'équipe, ce fameux sparring partner.
- Speaker #1
C'est ça, qui va intégrer le trio. qui vous tient à cœur, je pense, du salarié, du manager et du directeur de la direction. Finalement, il y a un nouveau sparring partner, je pense, qui va s'inviter, qui doit s'inviter de façon consciente et mesurée. C'est l'intelligence artificielle générative.
- Speaker #0
Et dans quelle situation l'IA pourrait-elle être plus pertinente qu'un coach humain ?
- Speaker #1
Très honnêtement, cette question-là, elle est difficile. spontanément j'aurais tendance à dire aucune situation, à part la disponibilité, l'immédiateté, ce dont on a parlé en début de notre échange. Bien évidemment, j'imagine que si je vous dis ça, ça ne va pas vous satisfaire. Donc, j'ai réfléchi un petit peu plus et je me suis dit que peut-être que l'IA peut être plus pertinente qu'un coach humain sur certaines problématiques. Ce qui m'est venu, c'est notamment tout ce qui est autour du syndrome de l'imposteur ou de la confiance en soi, par exemple. Pourquoi ? Parce que du coup, ce sont des sujets sur lesquels la prise de recul, la régularité dans l'auto-évaluation, la prise de conscience dans ce qu'on fait de bien, c'est important en fait. Et l'IA générative permet finalement cela. Donc du coup, ça peut aider à factualiser certaines observations, tenir un journal de bord intelligent, par exemple, des choses de cet ordre-là et mettre en place des routines régulières. Donc je dirais, sur certaines situations de cet ordre-là... L'IA peut être pertinente. Peut-être aussi sur certains enjeux du quotidien. Je me pose une question là, j'ai une réunion tout à l'heure dans deux heures importantes. Je me questionne sur la posture à adopter. Est-ce que j'ai besoin d'un coach pour cela ? Ou est-ce que si je pose deux, trois questions à l'IA, ça peut m'aider juste à avoir le recul suffisant pour choisir une posture à adopter finalement ? Et je trouve que quand on va sur ce terrain-là, ça devient aussi intéressant puisque la limite du métier de coach, on ne fait pas de conseil en fait, c'est un autre métier. Et donc parfois la frontière dans ces urgences du quotidien... Elle est un peu délicate pour nous. Et dans ce cas-là, je trouve intéressant que l'IA générative puisse prendre le relais, répondre à une question, aider à choisir une posture rapidement et de plutôt nous être ensuite dans le débrief de ce qui s'est joué dans cette réunion-là plutôt que de la préparer une heure ou deux avant.
- Speaker #0
Oui, bien sûr. Hyper intéressant. Et désolée pour cette question un peu difficile.
- Speaker #1
Difficile,
- Speaker #0
mais il fallait que je la pose.
- Speaker #1
Alors, si vous m'autorisez, peut-être que dans la journée de professionnalisation dont on a parlé, Je la poserai parce que j'aimerais bien avoir des retours de confrères.
- Speaker #0
Complètement. Donc, c'était les 5 et 6 novembre.
- Speaker #1
Exactement. Et je n'hésiterai pas, du coup, peut-être en commentaire de votre podcast, à partager des retours.
- Speaker #0
On attend la réponse, les autres réponses.
- Speaker #1
Avec plaisir.
- Speaker #0
Avant de poursuivre notre discussion avec notre invité, j'aimerais prendre un moment pour vous adresser un message très spécial. Si vous aimez ce que vous entendez jusqu'à présent et que vous trouvez notre podcast Café sans filtre avec ton RH, informatifs et enrichissants. Je vous serai extrêmement reconnaissante si vous preniez quelques instants pour nous soutenir. Il vous suffit de partager ce podcast avec vos amis, collègues et proches qui pourraient également bénéficier de ces conversations sans tabou. Votre soutien nous aide à toucher davantage de personnes et à continuer à produire du contenu de qualité. Vous pouvez aussi nous laisser une évaluation positive avec 5 étoiles sur la plateforme de podcast de votre choix. Cela nous aide Merci. énormément à mieux être référencés et à atteindre de nouveaux auditeurs passionnés comme vous.
- Speaker #1
Merci infiniment pour votre soutien. L'interview continue.
- Speaker #0
Donc là, on vient de voir les promesses de l'IA dans le coaching. Maintenant, ce qui m'intéresserait, c'est aussi une démarche d'honnêteté intellectuelle, on va voir quelles sont les limites et les dangers d'un coaching par l'IA. Et la première question que j'ai envie de vous poser, c'est est-ce que l'IA est capable
- Speaker #1
La réponse est plutôt oui. Aujourd'hui, certaines IA sont notamment capables de détecter des signaux faibles dans le langage écrit ou oral. Il y a beaucoup de chercheurs du MIT associés à Microsoft qui ont montré que l'IA pouvait analyser des micro-changements dans la voix, notamment. et repérer des mots pour détecter de l'anxiété ou de la détresse. Ces modèles-là fonctionnent plutôt bien. Donc, on sent qu'on va vers une tendance où l'IA veut être de plus en plus en capacité de détecter ces signaux faibles, et donc à partir de la voix ou de mots fréquemment employés, et ça semble vouloir fonctionner plutôt bien. Des tests sont aussi menés sur le non-verbal. Si on fronce les sourcils toutes les deux, ou si on arrive, on dit bonjour, en n'étant pas trop souriante, contrairement à d'habitude. L'IA pourrait, des tests en tout cas depuis pas mal de temps, sont menés pour essayer de détecter justement des signaux faibles à partir de notre non-verbal. Là, c'est beaucoup plus difficile en fait. Donc la réponse est plutôt oui dans l'écrit et l'oral, pas encore sur le non-verbal. Et dans tous les cas, il faut bien avoir conscience, vous parliez de limites, que l'IA générative, derrière, ce sont des modèles statistiques. Donc, ça fonctionne sur des probabilités. Donc, probabilité que j'ai dit ce mot-là ou que j'ai une micro-vibration dans ma voix, probabilité que je sois en situation de stress, d'anxiété ou autre. Donc, qui dit probabilité, ça veut quand même dire risque d'erreur. Il faut aussi qu'on se le dise et on aura l'occasion sûrement d'en rediscuter. Donc... On tend vers ça, mais je pense que sur la détection de signaux faibles, l'intuition humaine, plus que jamais, doit continuer à primer et que c'est dans la relation que l'on a, dans la connexion que l'on a aussi de l'un à l'autre, que ce soit d'ailleurs en présentiel ou en distanciel, qu'on peut vraiment les détecter ces signaux faibles-là pleinement.
- Speaker #0
Très clair et rassurant, j'ai envie de dire. Du coup, qu'est-ce qui se passe quand une IA propose une orientation, ou une action qu'on pourrait dire un peu... Risquer, qui est responsable ?
- Speaker #1
Une action risquée, il y en a peut-être de deux types qu'on peut partager. Il y en a qui peuvent paraître drôles. Je ne sais pas si vous aviez vu l'outil, je ne vais peut-être pas donner le nom de cette IA générative-là, mais une IA générative très en vue, qui l'an dernier a proposé de rajouter de la colle glu sur la sauce pizza pour qu'elle tienne mieux. Ah bon ? Là, on était dans le cadre d'hallucinations. On peut trouver ça drôle. Et en fait, l'IA, comme elle fonctionne sur des bases probabilistes, avec une base de connaissances, elle avait intégré un commentaire avec de l'humour d'une personne et l'avait pris en tant que tel. Donc là, on se doute bien que dans ce contexte-là, la personne s'est bien dit, glu dans ma sauce à pizza. Non, j'y vais pas. Donc, le risque était limité. Ce qui est plus incroyable, qui est temps et qui est plus grave, c'est qu'on voit apparaître depuis, je dirais, 18 mois peut-être maintenant, ou deux ans, des suicides, en fait. Ils sont en partie liés à des conversations, a priori, à des conversations entre une personne et une IA générative. Là, on va dans des zones qui sont inquiétantes. On peut se dire, ça nous paraît loin, c'est aux Etats-Unis, les exemples les plus fréquents. On a des cas en Europe. Et là, on a le cas récemment d'un père de famille qui était très inquiet sur les aspects écologiques et environnementaux, qui a discuté avec une IA. Et l'IA, factuellement, n'a fait que renforcer ses inquiétudes. Et donc, ce père de famille s'est suicidé, a mis fin à ses jours. Et donc, son épouse attribue la responsabilité à ses échanges avec l'IA. On peut aller loin dans cet échange-là, mais qui est vraiment responsable ? C'était votre question. En Europe, on a la chance d'avoir un IA Act. Je dis de la chance parce que certaines entreprises le prennent comme quelque chose de très contraignant. Mais la réalité, c'est qu'il faut encadrer justement ce type de démarche. Donc, l'IA Act en Europe, il a été adopté en 2004. Il est appliqué progressivement. Il dit quoi de façon très simple ? L'éditeur. Il est responsable de la conception, de la transparence et de l'avertissement sur les limites. C'est peut-être pour ça que vous avez vu apparaître, je ne sais pas si vous avez fait attention, sur ChatGPT par exemple, on a maintenant en bas un petit commentaire qui nous dit « ChatGPT peut commettre des erreurs. Il est recommandé de vérifier les informations importantes. » Ça, c'est parce que l'IA Act impose ça, parce que l'éditeur a cette responsabilité-là de nous informer. Une fois que ça s'est fait, Par contre, l'utilisateur reste ensuite responsable de ses choix. Donc, on voit qu'il y a encore des zones grises et l'Europe travaille à clarifier plus pleinement les responsabilités. Mais en Europe, on tend quand même vers un encadrement et une précision des responsabilités, puisque les exemples que l'on a pris en introduction peuvent être hélas de plus en plus fréquents. Moi, je suis scotchéen sur ça. Je ne sais pas si vous avez vu le film R, par exemple, qui est sorti en 2013. Donc, 2013, on se dit, voilà, c'était il y a longtemps. Et c'est un homme qui devient amoureux de son IA. Amoureux de son IA.
- Speaker #0
Oui, oui, bien sûr.
- Speaker #1
Et du coup, on se dit, c'était 2013. Là, on y est et on va même encore plus loin. Donc, bien évidemment qu'il faut encadrer ça parce que c'est plus de la science-fiction. Ça va encore continuer à progresser.
- Speaker #0
Bien sûr, et puis il faut prendre en compte que chacun a plus ou moins des fragilités sur certains sujets. On n'est pas tous égaux face à la vie et donc effectivement, c'est plutôt rassurant qu'il y ait un cadre. Après, comme je dis, le cadre, il doit être là pour protéger, mais aussi ne pas brimer certaines initiatives. Donc c'est un exercice d'équilibre, ce qui n'est pas évident.
- Speaker #1
Oui, et qui souvent impacte d'ailleurs les RH. Moi, je vois en entreprise parce qu'on demande du coup aux équipes RH, et vous intervenez peut-être dans ce cadre-là aussi, de faire des sessions d'acculturation auprès des salariés. Et donc, on voit bien que le cadre n'est pas complètement clair et on demande quand même à l'entreprise pour un usage dans l'entreprise. de prendre cette responsabilité-là. Et je trouve qu'elle incombe de plus en plus au RH d'avoir des plans d'acculturation, de formation autour d'un usage de l'IA éclairé.
- Speaker #0
Tout à fait. Et cette acculturation, en général, elle se passe bien quand on crée vraiment un climat de confiance. J'ai eu l'occasion d'intervenir chez des clients où, effectivement, il y avait beaucoup d'investissements qui avaient été faits au niveau de l'IA. malheureusement pas assez sur la maturité de l'équipe et la confiance dans l'organisation pour pouvoir faire des requêtes qui... Parce qu'il y a une vraie peur que ce qu'on demande nous revienne en boomerang. C'est un vrai travail, le cadre, ça se travaille et ça se travaille dans le temps, j'ai envie de le dire. Il ne faut pas espérer que tout fonctionne tout de suite, du premier coup, et qu'on n'est pas dans un monde idéal et donc il faut accepter de marcher, de tomber, de se relever.
- Speaker #1
Et finalement, je suis tout à fait d'accord avec vous, ce que vous partagez là. On se retrouve dans des transformations classiques, ce qu'on a vécu pour le digital, peut-être pour l'arrivée de l'Internet, peut-être plus vieille que vous. Et donc, je trouve que c'est intéressant quand on le voit sous cet angle-là. C'est que finalement, on est dans une conduite du changement classique. En fait, ce n'est pas bien évidemment derrière la technologie et les choses révolutionnaires, mais comme d'autres avancées qu'on vient de citer l'ont été. Et donc, ça nécessite de garder les bons réflexes, de se cadrer, de prendre le temps, d'acculturer. et c'est clair que ça va être clé. pour un usage efficace derrière.
- Speaker #0
C'est sûr.
- Speaker #1
Donc, merci à nos amis RH de... De vrai.
- Speaker #0
C'est gentil, ça fait plaisir. Christelle, est-ce que l'IA peut créer une illusion de relation, voire une forme de dépendance qui soit affective ou cognitive ?
- Speaker #1
Oui, très clairement. Je pense que la réponse est un grand oui, hélas. Pourquoi ? Parce que l'IA vous répondra toujours. C'est le fameux 7-7-24-24 qu'on a évoqué. Et vous répondra plutôt toujours avec bienveillance. Donc c'est toujours merci d'avoir posé cette question. Très intéressant comme sujet posé. Si vous lui dites pour la challenge un peu, mais non, là, tu te trompes ou je ne suis pas d'accord. Tu as tout à fait raison et on nous propose autre chose. Donc ce fait qu'on puisse nous répondre tout le temps plutôt que nous, être humain. Ben non, je suis occupé, je n'ai pas le temps, on prend rendez-vous dans mon agenda. qu'on nous dise tout le temps que notre question posée est une bonne question et que l'on nous réponde tout le temps quelque chose, on commence à constater qu'il y a des biais cognitifs qui se mettent en place et donc on pense que l'IA est plus bienveillante que certains êtres humains, que l'IA ne va pas nous juger. Et donc ça, ça crée une forme de dépendance affective. Si on peut me répondre tout le temps, quand je veux et avec bienveillance. du coup, il y a une substitution relationnelle qui se fait où on peut aller chercher dans l'IA une écoute qu'on pense ne plus trouver dans le monde humain. Et ça, c'est une vraie inquiétude qui amène notamment aux dérives qu'on évoquait tout à l'heure.
- Speaker #0
Bien sûr, c'est une limite vraiment importante à avoir et peut-être qu'il faudrait se mettre des gardes fous et se dire qu'une fois que j'ai fait ma requête auprès de ChatGPT, de lui dire de se mettre dans la place de quelqu'un qui... n'a pas forcément beaucoup de bienveillance envers moi ou mon projet et de me dire qu'est-ce que dirait cette personne pour justement se préparer et essayer de ne plus avoir cette fragilité et ce confort du oui qui fait du bien, dont on a besoin de temps en temps, mais qui n'est pas toujours productif. On a déjà mis le doigt sur pas mal de limites. et de garde-fous qu'il faut avoir par rapport au coaching par l'IA. Christelle, est-ce que vous voyez d'autres dangers face à la pénurie de liens humains que couvrirait le coaching par l'IA ?
- Speaker #1
Oui, effectivement, on commence à avoir certains dangers, j'allais dire dérives, entre dangers et dérives. Très clairement, aujourd'hui, il peut arriver que certaines entreprises se disent aussi je mets à disposition de chacun de mes salariés une possibilité de coaching, notamment via des plateformes avec IA. Je délègue la responsabilité de risques psychosociaux, de santé mentale, des sujets qui sont de plus en plus forts au sein des entreprises. Et donc, puisqu'ils ont un coach, ce sera le coach, la plateforme qui va gérer ces sujets-là. Et là, bien évidemment, je pense qu'on sera d'accord, on ne peut pas nous accepter. On doit vraiment sensibiliser les personnes et on doit tenir tous ensemble contre ce type de pratiques et donc de dérives. Elles ne doivent pas arriver avec ou sans IA, avec ou sans coaching. L'employeur reste responsable de la santé mentale, des risques psychosociaux dans son organisation.
- Speaker #0
Tout à fait, vous avez complètement raison. On a bien vu les promesses de l'IA. On a mis le doigt sur les limites et les dangers. Maintenant, est-ce qu'on n'irait pas vers une hybridation, c'est-à-dire l'IA comme un partenaire du coach humain ? Comment on peut imaginer une collaboration qui serait fluide entre un coach humain et une IA dans une même séance ?
- Speaker #1
La fluidité, à mon avis, elle vient du fait que l'IA est un outil de support et jamais un interlocuteur concurrent. Je m'explique, vous me demandez dans une séance. Dans une séance aujourd'hui avec l'IA, il y a deux choses qui peuvent se passer. Un, la séance est enregistrée avec consentement, bien évidemment, éclairé de la personne. Si elle est enregistrée, l'IA va pouvoir utiliser en temps réel les mots-clés, les rythmes de parole, peut-être certains types d'émotions, comme on en a parlé. précédemment avec une limite, et donc fournir des suggestions au coach et fournir aussi éventuellement des propositions d'exploration ou de revenir sur certains sujets. Donc ça, si la séance est enregistrée, c'est intéressant parce que c'est dans l'immédiateté. Si la séance n'est pas enregistrée, ce qui se passe, moi je sais que j'explore beaucoup ça, c'est que pendant la séance, si elle est en digital, bien sûr, si elle n'est pas en présentiel, je vais avoir à côté mon IA générative. Et je vais parfois...
- Speaker #0
formuler une question rapidement parce que je reste connectée à la relation. Et donc, je vais formuler une question rapidement peut-être pour demander quelles questions je pourrais poser ou ce que j'explore beaucoup en ce moment, c'est une métaphore. Je trouve que les métaphores parlent beaucoup aux personnes qu'on accompagne. Trouver une métaphore personnalisée peut-être à quelqu'un dont le centre d'intérêt est le cinéma. Moi, ce n'est pas trop mon truc. Ça va être difficile. Par contre, si je demande ça à mon lien génératif, très forte. Et donc, j'explore beaucoup ce côté métaphore, en fait. Merci. Et ça donne des résultats hyper intéressants. Donc, c'est un outil à côté qui m'aide. Par contre, pour faire ça, on parle beaucoup et on fait des formations en ce sens, de l'art de prompter. Il faut poser la bonne question et vite, tout en étant connecté dans la relation. Donc, si on apprend l'art de prompter, pendant, c'est intéressant aussi, sous cet angle-là, pour nourrir la relation coach-coacher et être dans cette hybridation dont vous parlez.
- Speaker #1
Hyper intéressant. Et en plus, ça me donne envie de me faire coacher avec Lia.
- Speaker #0
Alors, je fais des petits ateliers, si vous voulez,
- Speaker #1
Jennifer,
- Speaker #0
ouvert au RH d'une heure et demie où l'art de prompter n'a plus de secret pour vous.
- Speaker #1
Génial, je suis preneuse. Autre question, toujours concernant l'hybridation. L'IA peut-elle améliorer la qualité des questions ou des feedbacks en appui au coach ?
- Speaker #0
La qualité des questions, oui. On en a parlé un petit peu déjà à travers les questions posées, les améliorer. Les feedbacks, très clairement. Quand la séance est enregistrée, on va se retrouver dans cette logique-là, de dire quels étaient les mots les plus employés. Tiens, ça fait trois séances d'affilée qu'il se passe ça. Donc, ça nous rend plus puissants encore dans les feedbacks que l'on peut faire à nos coachés. Et moi, ça m'arrive de demander, quand les séances sont enregistrées, toujours avec consentement, un feedback sur ma pratique à moi. Je ne vais pas prendre pour un argent comptant ce que l'IA Générative va me dire, mais le pas de côté, il est souvent intéressant et il fait réfléchir. Donc, dans un usage individuel de séance, c'est intéressant. Mais moi, je crois beaucoup au feedback et l'IA va nous aider à ça, grâce à l'IA, dans la mesure de la valeur ajoutée du coaching. Aujourd'hui, le coaching, pour beaucoup d'entreprises, il a un coût, mais on a du mal à dire ce que cela rapporte. Et donc, on est quelques-uns à tester, dont je fais partie, des modèles mathématiques, donc l'application de l'IA plus traditionnelle, sur la récolte de tous ces feedbacks anonymisés. Mais pour pouvoir dire, mesurer un peu mieux qu'est-ce que rapporte véritablement le coaching, en fait. Et aujourd'hui, je pense que l'IA et l'analyse de ces feedbacks peuvent nous aider à mesurer un peu plus quantitativement la valeur ajoutée du coaching. Et on en a besoin pour continuer à en prescrire de qualité.
- Speaker #1
Oui, c'est hyper intéressant parce qu'on a exactement le même raisonnement avec la formation. La formation, c'est souvent vu comme un... un poste de dépense plutôt qu'un investissement. Et je serais hyper intéressée de savoir comment avoir les retours que permettent d'avoir le coaching. C'est aussi pour ça que la fonction RH n'est pas qu'une fonction support ou qu'une ligne de coût dans un bilan.
- Speaker #0
Et je pense que de façon globale, l'IA va vous aider justement à mieux valoriser En tant que RH, vous avez raison, c'est des expériences de formation, des expériences de coaching, parce que les feedbacks que l'on va pouvoir récolter, on va déjà les récolter de façon plus précise, mais aussi on va pouvoir en faire une modélisation et une analyse plus puissante derrière. Donc, de feedback individuel, on va pouvoir les sommer, en tirer des tendances et faire des estimations de gains ensuite dans le temps pour l'entreprise. Les retours à chaud, à froid. Moi, je travaille beaucoup sur ça et ça donne des résultats intéressants.
- Speaker #1
Alors Christelle, je vais vous embêter avec une question pas facile. Quel nouveau métier ou posture pourrait du coup émerger de cette hybridation entre technologie et accompagnement ?
- Speaker #0
Alors question pas facile, effectivement, Jennifer. Je dirais peut-être que plusieurs choses vont apparaître. D'abord, on parle beaucoup du rôle du coach augmenté. On voit bien avec l'art de prompté ou autre, je pense qu'on doit aller vers un coach qui maîtrise l'usage de l'IA comme un outil de support, d'aide à la décision, de prise de recul et qui finalement en tire une profondeur supplémentaire dans ses séances. Pour moi, le coach augmenté, ça doit être une réalité. Il ne faut pas qu'on lutte contre ça, il faut qu'on choisisse comment est-ce qu'on va y aller. C'est la première chose. Ensuite, je pense que dans le domaine RH, on va voir apparaître, et je crois qu'il y a déjà des learning designers dans certaines entreprises, des concepteurs d'expérience hybride, si je le dis en français. Et ça, je crois beaucoup à ça, parce qu'on voit que l'hybridation dans notre échange, il ne faut pas qu'on lutte contre ça, elle est clé, elle est intéressante, elle est importante. Et donc, du coup, ces concepteurs d'expérience hybride, ils vont mixer. Moi, je le vois dans certaines entreprises. La formation que vous évoquiez, coaching, on fait de plus en plus de coaching avant ou pendant des parcours de formation manager, par exemple, parce que quand je sors de ma formation, je me repose peut-être des questions, j'ai besoin d'être en situation et donc du coup, j'ai besoin d'échanger avec un coach. Est-ce que c'est un coach, j'allais dire, traditionnel ou est-ce que ça peut être un coach augmenté avec tout ce qu'on a vu jusqu'à présent ? C'est plutôt un coach augmenté. Du coup, comment est-ce que je coordonne tout ça ? Comment j'en fais une expérience collaborateur fluide ? Je pense qu'on va avoir des concepteurs d'expériences hybrides de plus en plus. Ensuite, je pense qu'on va avoir des superviseurs d'IA spécifiques pour le coaching. On en a déjà, c'est des métiers qui apparaissent où on va encadrer, vérifier que les modèles apprennent bien, qu'ils n'aient pas d'hallucinations. Superviseurs d'IA, on aura ça. Et enfin, je crois que vous voyez de plus en plus de chefs de projet SIRH, de data analyst RH. Et pour moi, eux vont avoir un rôle clé à jouer. Plus que jamais, là où aujourd'hui on voit que ce n'est pas complètement établi dans plein d'entreprises, puisque eux, une partie de leur travail va aider à nourrir des bases de connaissances spécifiques aux entreprises, à certaines problématiques dans les entreprises. Et donc, leurs bases vont rendre les modèles d'IA plus pertinents encore.
- Speaker #1
Génial, donc le futur du travail est devant nous.
- Speaker #0
Voilà, sans oublier le consommateur éclairé, bien sûr. de ces outils pour ne pas aller dans la dépendance, notamment, dont on a parlé.
- Speaker #1
Tout à fait, c'est important de le répéter. Christelle, on arrive à la fin de notre podcast. Je vais vous poser la question signature du podcast qui est, Christelle, est-ce qu'il y a une question que je ne vous ai pas posée et que vous auriez aimé que je vous pose ?
- Speaker #0
Vous êtes prête à une minute de philosophie ?
- Speaker #1
C'est parti ! D'ailleurs... on a un épisode qui va arriver et il est fait avec une philosophe sur le monde du travail d'aujourd'hui. Donc, vous êtes en plein dedans.
- Speaker #0
Ah bah super, alors je serai preneuse de sa réponse. Mais moi, je me dis, qu'est-ce que l'alliance entre l'intelligence artificielle et l'humain nous dit finalement de notre propre manière de concevoir la relation ? Si je suis prête à aller jusqu'à une substitution relationnelle de quelqu'un qui ne me contredit pas, qui est disponible tout le temps, qu'est-ce que ça dit de notre vision des relations humaines, en fait ?
- Speaker #1
Très profond. Eh bien, ça sera le mot de la fin. Christelle, c'était vraiment un plaisir d'échanger avec vous. Chaque auditeur, je pense, repartira avec de la sagesse de ce que vous avez pu nous partager sur l'IA, sur le... coaching et les relations en entreprise et je les invite à nous partager leur retour sur ce qu'ils ont pu apprendre, comprendre et mettre en action grâce à cet épisode.
- Speaker #0
Merci à vous pour votre accueil, c'est pour ce moment stimulant et en même temps plein de douceur, c'est un plaisir d'échanger avec vous.
- Speaker #1
Merci beaucoup. Merci à vous d'avoir écouté cet épisode de notre podcast. Pour rester informé sur nos prochains épisodes et bénéficier de contenus exclusifs, inscrivez-vous à notre newsletter. De plus, votre soutien est crucial. Laissez-nous un avis positif sur votre plateforme d'écoute préférée pour nous aider à toucher davantage de personnes. Ensemble, agissons pour un monde professionnel plus sain et plus épanouissant. Merci.