Speaker #0Ce que j'ai du mal à comprendre, c'est à quel point la peur du risque, elle est présente chez les gens et à quel point ça dicte leur vie. Parce que quand je vois la plupart des personnes autour de moi, je vois plein de gens au final qui ont vécu une vie entière, dictée par les choix des autres, dictée par leur propre peur. Et ils arrivent en se disant « mais j'ai jamais vraiment fait ce que je voulais » . Et pour certains, ils ne s'en rendent même pas compte de ça parce qu'en fait, c'est devenu la norme d'avoir une vie qui est dictée par les autres. La problématique de ça, c'est que vu que c'est ancré dans leurs normes, ils vont te le donner comme croyance. Et du coup, ces personnes-là vont commencer à donner des conseils à des personnes qui souhaitent lancer des projets, etc. En disant non, fais gaffe, c'est risqué, c'est dangereux et ne te lance pas, etc. Et moi, j'ai l'exemple avec mes parents. Alors, mes parents étaient entrepreneurs. Mon père avait un restaurant, notamment dans une petite ville qui s'appelle Bourgoin-Jailleux, à côté de Lyon. Il a eu plusieurs restaurants. Et il s'est lancé en tant qu'entrepreneur, mais il a eu ce truc-là avec un sujet un peu différent. C'est quand j'ai commencé à investir en bourse. Quand j'ai commencé à investir en bourse, j'étais plutôt jeune. Et je me suis dit, allez, je vais me former, je vais investir dans des actions. Et eux, ils m'ont dit, non, fais gaffe, c'est risqué. Pourquoi c'est risqué ? Parce que j'avais un cousin qui avait investi dans l'action Disneyland Paris. Sauf qu'il avait mal investi, il s'était renseigné sur rien du tout. Il pensait que parce qu'il l'avait vu à la télé, ça allait être bon. Et forcément, il a perdu de l'argent, il a dû investir 20 000 euros, il n'en a récupéré que... 10 000 ou 15 000, donc il a perdu 5 à 10 000 euros. Et du coup, c'était leur référence. Et vu que c'est quelque chose qu'ils ne comprenaient pas, qu'ils ne maîtrisaient pas, mes parents, la bourse, ils se sont dit, OK, fais gaffe, c'est dangereux. Et je ne dis pas du tout que c'est illégitime, mais ce qui est marrant, c'est que plusieurs années après, j'avais gagné pas mal d'argent. C'était pendant la période du Covid. Donc j'avais gagné pas mal d'argent vu que j'avais investi au plus bas. Et du coup, j'avais revendu quand ça avait remonté. Pour moi, ça me paraissait logique. Et du coup, j'avais fait x2 sur mon investissement. Donc j'avais mis 10 000 euros. et j'avais dû gagner à peu près 10 000 euros si je ne me trompe pas, et j'avais retiré vu que c'était un PEA, bon j'avais eu un peu de taxes dessus, mais j'avais fait x2 sur mon investissement, et mes parents du coup ils avaient vendu la petite pizzeria qu'ils avaient, et ils disaient ok tu vas peut-être m'aider à placer l'argent. Et en fait plus généralement, le truc que je trouve fou, c'est un exemple pour illustrer ça, mais c'est que la plupart des gens que je vois, et même des entrepreneurs, et notamment des entrepreneurs qui ont envie de débuter, en fait leur vie entière, et dictés par leurs émotions, leurs peurs, et certains, j'ai l'impression qu'ils ne prennent pas de recul sur leur situation. En fait, les gens, ça me paraît fou des fois, mais je vois des gens agir comme des, j'appelle ça des PNJ, c'est-à-dire pour ceux qui ne jouent pas aux jeux vidéo, des personnages non joueurs. En fait, quand on joue à un jeu vidéo, on a ce qu'on appelle des PNJ, donc on a des personnages qui sont dans le jeu pour nous aider, pour faire quelque chose, mais ce n'est pas des personnages vivants, c'est-à-dire que ce n'est pas d'autres joueurs en ligne, en fait, c'est des gens qui sont là uniquement pour une tâche en particulier. Et des fois, quand je regarde autour de moi, je me dis mais ce n'est pas possible, je suis dans un jeu vidéo et les gens, ils ont été programmés pour faire cette tâche, c'est une ligne de code. Et en fait, ils font toujours la même chose et ils agissent toujours de la même façon, ils se plaignent toujours des mêmes trucs sans jamais que ça avance et juste ça tourne en rond quoi. Et si les gens sont OK avec ça, moi, je n'ai aucun mal. Moi, je ne suis pas du tout le genre de personne à dire non, tu devrais te lancer dans l'entrepreneuriat, c'est mieux, etc. Il y a des gens qui sont entrepreneurs qui sont malheureux, il y a des personnes qui sont salariées qui sont très heureux et c'est très bien comme ça. . Par contre, quand je vois des gens qui me disent « Ok, j'ai tel objectif, j'ai telle ambition » et qui font tout de travers. Pourquoi ? Parce qu'en fait, elles ne font pas les choses justes et elles le savent qu'elles ne font pas les choses justes. Elles font les choses uniquement par peur. Je me dis que c'est dommage parce qu'on a cette culture de l'échec qui n'est pas forcément valorisée. On a plutôt une culture de l'échec en France, j'ai l'impression. Alors que moi, je ne comprends pas trop parce que ça fait des années que je suis entrepreneur et j'ai l'impression de ne pas vraiment avoir goûté à ça. Et pour moi, ça me paraissait très logique. d'échouer pour réussir et je voyais ça un petit peu comme un vélo, c'est-à-dire que plus vite on tombait quand on faisait du vélo, quand on apprend à faire du vélo, plus vite on tombe, plus vite on se relève, donc plus vite on sait faire du vélo. Et pour moi, je cherche à échouer, je cherche à échouer, en fait je cherche à faire des trucs rapidement et je sais que je vais échouer parce qu'en fait plus vite je vais échouer, plus vite je vais comprendre pourquoi je vais échouer et plus vite je vais pouvoir éviter de faire ces erreurs et plus vite je vais réussir à faire la chose pourquoi je m'étais lancé de base. Mais quand je vois la plupart des gens, je vois que ce truc de l'échec, il bloque tellement de monde. Et comme je le disais, même des personnes qui essaient de lancer des projets, où en fait, elles vont rester à faire des business plans, à créer une offre pendant un an, sans jamais la confronter au marché, alors que ce qui va vous faire vendre, c'est faire en sorte que, enfin, ce qui va vous faire développer votre boîte au début, c'est faire en sorte qu'il y a des gens qui payent pour vos produits, vos services que vous vendez. Donc, faire en sorte d'aller confronter votre offre au marché, et se confronter au marché, c'est aussi de se dire, ok, peut-être que ça ne va pas plaire, peut-être que je devrais changer des choses, mais plus vite j'en prends conscience, plus vite je pourrais le changer, plus vite je pourrais améliorer. Et j'ai l'impression que certains, ça fait des années qu'ils restent dans un genre de fantasme de « je vais faire ci, je vais faire ça » , essayer de faire des tâches un peu qui jugent miracle, mais sans que ça avance réellement parce qu'en fait, ce qu'ils vendent, ça ne les plaît juste pas. Et même s'ils ont le meilleur compte Instagram au monde, et même s'ils ont plein de choses, juste ça ne vendra pas. Donc, il y a peut-être un angle différent à trouver en termes de communication, une façon de faire les choses différentes. Et quand je vois même plein de gens qui… Là, j'ai un exemple d'une personne que j'ai eue en rendez-vous il y a peu de temps. Et cette personne elle me dit je vends des... je fais des coloriages et je lui ai dit C'est quoi concrètement ta vision et c'est quoi ton objectif avec cette boîte ? Est-ce qu'aujourd'hui... Parce qu'elle me disait qu'elle avait 20 minutes par jour. Développer une boîte avec 20 minutes par jour, c'est chaud. Et je lui ai dit, est-ce qu'aujourd'hui, c'est quelque chose véritablement qui est important pour toi, développer cette activité ou pas ? Et elle m'a dit, ouais, ouais, c'est important, etc. Et j'ai dit, à quel point c'est important ? Parce que si c'était si important que ça, même si tu as des contraintes, sachant que cette personne était au chômage, elle avait un enfant en bas âge, et je comprends que ça puisse être compliqué, mais même si tu as des contraintes, tu vas trouver des solutions. Elle reprenait un job six mois après. Et en fait, dans ce job-là, forcément, elle allait devoir trouver des solutions parce qu'elle n'allait pas pouvoir être avec son enfant. Et ce que je trouve dingue, c'est que du coup, les gens sont matrixés dans une manière de penser où essayer de trouver une solution pour te libérer du temps, pour développer ton activité, vivre une vie qui t'inspire vraiment parce que c'est ça qu'elle voulait faire au fond d'elle. Mais sauf qu'elle n'osait pas vraiment me le dire parce qu'elle avait trop peur que ça ne fonctionne pas. Elle avait trop peur que ci, ça, ça. Sauf qu'en fait, ces peurs-là l'empêchaient d'avancer. Et au final, il y avait un genre de prophétie autoréalisatrice où vu qu'elle ne faisait rien, elle n'avançait pas vraiment. Et elle préfère s'empêtrer dans ce job-là, quitte à trouver des solutions là, parce que c'est quelque chose qu'elle sera, entre guillemets, obligée de faire, parce que c'est quelque chose qui est un peu dans sa zone de confort, et parce qu'elle l'a déjà fait, et parce que c'est la norme de la société, etc. Et je me dis, il y a tellement de gens qui... Et je ne dis pas que c'est simple. Je ne dis pas du tout que c'est simple comme situation. Il y a tellement de gens qui ont des rêves, des objectifs, et juste qui laissent ça de côté toute leur vie, que c'est juste trop dommage. C'est vraiment trop dommage. Et si vous êtes dans cette situation, je pense que j'ai eu de la chance d'avoir aussi cet état d'esprit, de me dire, j'en ai absolument rien à faire si je perds tout, si je me retrouve à la rue. Alors j'ai la chance d'avoir... Enfin, j'ai la chance, entre guillemets, de ne pas avoir d'enfant, etc. Donc ça n'engage que moi et moi-même. si un jour je me retrouve à la rue mais je suis prêt à absolument tout faire pour atteindre mes rêves et c'est comme ça et pas autrement et j'ai juste envie de tout faire pour atteindre mes objectifs et je vois ma vie comme ça et j'ai envie de vivre ma vie de la manière dont je la conçois et j'ai des objectifs et j'ai des ambitions élevées que j'ai envie d'atteindre parce que je me dis c'est juste, je me vois pas vivre pour moi c'est même pas concevable de faire des choses de tout le temps rester dans la même situation, de jamais évoluer, de jamais avancer, d'être tout le temps avec les mêmes problèmes toute notre vie, ou même pendant des mois ou des années. Et je me dis, malheureusement, la plupart des gens vivent comme ça. En fait, c'est une prise de conscience que j'ai eue. Et encore une fois, je ne dis pas que c'est simple. Je ne suis pas en train d'avoir un discours moralisateur en disant « Regardez, c'est pas bien. Regardez-eux, ils ont toujours les mêmes problèmes, ils n'avancent pas. » Parce que je ne pense pas que c'est aider de faire ça. Je pense qu'il y a aussi une grande partie des gens qui n'en ont pas conscience et pour qui c'est plus compliqué aussi de sortir. Mais si vous m'écoutez là aujourd'hui, ça veut dire que d'un certain côté, vous pouvez en avoir conscience. Et peu importe, ça peut être vis-à-vis de votre activité, mais ça peut être vis-à-vis de plein d'autres choses. Donc, donnez-vous les moyens de réussir et dites-vous que tous les choix qui vous approchent de votre activité, qui vous rapprochent de là où vous voulez aller. Il peut y avoir un effet boule de neige de dingue parce que moi, au début, je ne visais pas tout ça. Je n'avais pas une vision aussi grande et je ne voulais pas créer tout ça. Au début, moi, je voulais juste créer une petite activité. Je me suis dit, vas-y, ça peut être intéressant. Et du coup, de fil en aiguille, j'ai développé tout ça. La vision s'est élargie et en fait, j'ai fait de plus en plus de choses. Mais en fait, si j'avais fait l'inverse, si je m'étais dit, non, c'est trop risqué, je vais continuer mes études, comme ça, je suis sûr, etc. Mais je me serais empêtré dans un truc. Moi, l'exemple que je prends souvent, c'est un arbre. C'est comme si on avait un arbre. et que les racines, elles s'enracinaient. Et plus les racines, elles deviennent profondes, plus c'est difficile de le déraciner. Donc, plus on va rester, plus il y a de chances qu'on reste toute notre vie comme ça. Et donc, plus on attend, plus ça va être compliqué. Et cette personne-là, qui avait un enfant, c'est ce que je lui ai dit. Je lui ai dit, mais en fait, ce que tu vois pas, c'est que c'est pas juste un job que t'es en train de prendre comme ça pour faire de l'argent. Ce que tu vois pas, c'est que tu vas t'embarquer dans un job, mais quand t'es dans un job et quand t'as un enfant, etc., à nourrir, bah, ça va devenir beaucoup plus compliqué parce que tu pourras pas quitter ton job du jour au lendemain. Donc, en fait... tu risques de t'embarquer dedans, de rester 2 ans, 3 ans, 5 ans, 10 ans. Et en fait, d'ici une dizaine d'années, tu vas te dire « Putain, c'est pas du tout ce que je voulais faire, j'ai raté ma vie. » Mais en fait, tu vas continuer à être dans ce truc-là parce que plus tu vas attendre, plus ça va être difficile d'en sortir, plus tu vas construire des croyances autour de ça et plus ta « prison » mentale va se refermer et plus ça va être compliqué. Donc peu importe là où on est, l'idée c'est toujours d'être dans cette situation, d'avancer, d'évoluer, de pouvoir aller de l'avant et c'est ça qui va aussi faire toute la différence. pour éviter d'être dans cette situation justement dans laquelle on est juste bloqué. Et dites-vous que toutes les décisions que vous prenez, si vous avez votre objectif, votre vision à lanterne, toutes les décisions que vous prenez qui vous rapprochent de cet objectif, même si c'est une petite décision, elle peut avoir un impact énorme et faire un effet boule de neige énorme. Par contre, toutes les décisions que vous prenez par peur ou autre qui vous éloignent de cet objectif, là ça peut devenir beaucoup plus compliqué parce que vous ne le voyez pas, mais c'est en train de vous enraciner dans quelque chose que vous ne voulez pas. Et en fait, plus vous allez avancer, plus ça va être difficile d'en sortir. Et il n'y a pas de meilleur moment pour faire les choses que maintenant. Et tout le reste, c'est juste par peur que vous le dites. Et même moi, des fois, je vois des gens qui me disent, « Ouais, mais moi, j'ai une galère, etc. » Des entrepreneurs qui me disent, « Ouais, mais là, c'est plus compliqué de me mettre dedans, d'investir ou de faire ci ou de faire ça parce que j'ai une galère, etc. » Ouais, mais si tu n'es pas capable de prendre des décisions challengeantes et d'avancer quand tu as des galères, c'est ça la vie d'entrepreneur. Et c'est ça, quand on souhaite développer des projets qui sortent un peu de la norme et de la moyenne, on va dire. On en aura toujours des galères, sauf que si tu n'es pas capable de prendre des décisions, d'avancer malgré ces galères, la grosse problématique, c'est que tu vas juste stagner, rester au même niveau, il n'y a jamais rien qui va se passer. Et puis voilà, donc ce n'est même pas une excuse en fait. Là, l'idée, c'est plutôt d'être dans une situation de, je sais que ce n'est pas facile, mais de trouver des solutions en se disant, putain, mais à quel point je suis capable et j'ai envie d'avancer, et qu'est-ce que je fais là, même si ça me fait peur ? Et là... ça devient beaucoup plus intéressant. J'espère que ça vous a inspiré. J'espère que ce n'était pas trop décousu comme podcast. Moi, je vous souhaite une très belle journée. Je vous dis à très vite.