- Speaker #0
Et bienvenue dans un nouvel épisode de Ce n'est que du cinéma, le podcast qui réunit les amoureux de cinéma autour d'une table afin de commenter l'actualité des sorties, vous faire découvrir ou redécouvrir des pépites enfouies dans le passé ainsi que nos coups de cœur du moment. Aujourd'hui, j'ai la chance d'être accompagné de Jess, Gabriel et de Jérémy. et Edouard.
- Speaker #1
Comment ça va les copains ?
- Speaker #0
Hello !
- Speaker #1
Le passage à l'automne est dur, la transition.
- Speaker #0
C'est une petite dépression automnale.
- Speaker #2
C'est bien, on va repasser du temps dans les salles de cinéma, on a une excuse.
- Speaker #0
C'est bientôt la saison des films d'horreur en plus. Est-ce que c'est un teaser pour quelque chose qui arrive bientôt ? On ne sait pas. Bon, très très bien. Juste avant de vous présenter le programme de la semaine, j'aimerais remercier notre... partenaire officiel de The Podcast, Sooner. Sooner est une plateforme de streaming belge conçue par et pour les amoureux de cinéma. Avec un large catalogue de films riches et variés, Sooner propose des alternatives locales aux plateformes internationales, et offre un regard unique sur la richesse du cinéma européen et mondial. La plateforme réunit des films intemporels, mais aussi des films primés dans les plus grands festivals, des trésors cachés, mais aussi les toutes dernières sorties cinéma. Vous vous rappelez aussi que si vous ne voulez rien rater de nos aventures, foncez vous abonner à notre Instagram et TikTok, ce n'est que du cinéma, c'est là-bas qu'on couvre les coulisses du podcast et qu'on organise notamment des concours pour gagner des places de cinéma. Et puis si le podcast vous plaît, n'hésitez pas à lui mettre 5 étoiles sur Spotify et Apple ou quelle que soit la plateforme que vous utilisez. Laissez-nous un petit commentaire, ça nous donne un maximum de force et d'énergie pour vous proposer toujours plus de magie cinéma. Alors cette semaine les amis, une sélection sous le signe de la France et du cinéma évidemment. On vous parlera du nouveau film de Cédric Jiménez, Chien 51 avec Adèle Exarchopoulos et Gilles Lelouch. entre autres. Ensuite, on se plongera dans le cinéma de la Nouvelle Vague avec le nouveau film de Richard Linklater qui s'appelle...
- Speaker #2
Quelle c'est ce film ? La Nouvelle Vague ?
- Speaker #0
Vous avez été zébrés. Non,
- Speaker #2
c'est bien, c'est pour voir si on suivait, c'est parfait.
- Speaker #0
Exactement, c'est pour voir si je les ai pas encore endormis avec tout ce préambule de l'épisode. Et puis cette semaine, du coup, c'est Edouard qui nous amène une pépite, qui est considérée d'ailleurs comme l'un des premiers longs-métrages de la Nouvelle Vague. Sorti en 1958, on vous parlera de ascenseur pour l'échafaud. Et là, on voit un petit peu dans nos auditeurs, auditrices... connaissiez ce film, dites-le nous directement sur les réseaux sociaux. Et tout ça, tout ça, tout ça, sans oublier nos coups de cœur de la semaine. Est-ce que vous êtes prêts ?
- Speaker #3
Yes ! Oui ! Ready !
- Speaker #0
C'est parti !
- Speaker #4
Le programme Alma et son inventeur Georges Kessel sont les ennemis du peuple.
- Speaker #5
Alma, reconstitution.
- Speaker #6
On m'a verrouillé avec une flic de la zone 2, il faut que je m'enquête avec elle.
- Speaker #5
On a ce sac qui est seul.
- Speaker #7
On a pris en chasse un véhicule noir, pas d'identité associée.
- Speaker #8
Nous allons construire une société meilleure.
- Speaker #7
Regarde-moi, sale merde !
- Speaker #8
Plus juste. Plus sûr.
- Speaker #0
Alors, chien 51 pour le petit pitch. Dans un futur proche, Paris a été divisé en trois zones qui séparent les classes sociales et où l'intelligence artificielle dénommé Alma, a révolutionné le travail de la police. Jusqu'à ce que son inventeur soit assassiné et que Salia et Zem, deux policiers que tout oppose, soient forcés de collaborer pour mener l'enquête. Donc nouveau film de Cédric Jiménez qui avait fait notamment Bac Nord, La French, et puis je ne sais jamais comment vous prononcez mais HHHH.
- Speaker #1
Novembre aussi je pense.
- Speaker #2
Il a fait Novembre et Bac Nord effectivement.
- Speaker #0
Exactement, donc avec Gilles Lelouch, Adèle Exarchopoulos, Louis Garrel et même une petite tête de Romain Duris, on peut le dire. Tout à fait. Et bien très vite d'abord un petit tour de table Qu'est-ce qu'on a pensé très rapidement de ce film ? Oui, non ? Est-ce qu'on en attendait quelque chose ? Gabriel,
- Speaker #1
d'abord Moi j'étais hypé par le concept au début Par l'idée de voir un film de science-fiction français Mais j'ai pas aimé, j'ai décroché
- Speaker #0
C'est vrai que j'ai oublié de le dire, adapté d'un roman De Laurent Godet
- Speaker #1
Non, j'étais assez déçu J'aurais vite oublié ce film je pense D'accord,
- Speaker #0
ok, et toi Jess ?
- Speaker #2
Ben moi disons que je... on sent un petit peu dans le film qu'ils ont mis le budget et on sent un peu une envie de vouloir faire un petit peu je trouve du Minority Report, un petit peu du Blade Runner 2049, un petit peu avec en plus cette envie de faire un film policier comme Cédric Jiménez aime bien le faire mais pour moi il n'y arrive pas. Je me suis un petit peu ennuyé, pour moi le film ne n'arrive pas à proposer de manière crédible et pertinente ce qu'il a envie de faire.
- Speaker #1
Il ne décolle pas à aucun moment en fait.
- Speaker #0
Contrairement au drone du film qui décolle très bien. Il y a peut-être quelqu'un dans la pièce pour sauver un petit peu ce film. Toi, Edouard, qu'est-ce que tu en as pensé rapidement ?
- Speaker #3
Moi, j'ai vraiment bien aimé.
- Speaker #0
C'est cool,
- Speaker #2
on a besoin d'avis différents justement.
- Speaker #3
Moi, j'ai bien aimé. J'étais très content de voir de la SF française déjà parce que c'est rare quand même. Franchement, il y a eu Planet B récemment je crois. Il y a eu l'Empire, il n'y a pas très très longtemps, mais ça remonte quand même. J'arrive pas à en citer mille, depuis que Luc n'est plus le bienvenu. J'étais content d'aller voir un truc comme ça. J'aime beaucoup ce que Gilles Lelouch propose ces temps-ci, qu'on aime ou qu'on n'aime pas. Au moins il essaie plein de trucs, et ça c'est un nouvel essai que je trouve pour ma part transformé. Bien que moi je n'ai pas du tout vu le travail de Cédric Gimenez, c'est la première fois que je regarde un film de lui. Donc Bac Nord, Novembre, etc. je n'ai pas vu. Il y a toujours des manifs, pour ceux qui aiment bien les manifs, ça y va. Mais non, moi j'ai trouvé ça très intéressant. C'est vrai qu'on sent qu'il y a du budget.
- Speaker #0
42 millions, c'est le deuxième objet de l'année. Et juste après, Luc Besson dans son Dracula de 45 millions. Je ne comprends pas qui a budgété ce truc. Oui, c'est fou. Mais donc justement, pour renvoyer sur Luc, c'est le deuxième plus gros budget, 42 millions. C'est plus que les trois mousquetaires de l'année passée.
- Speaker #1
Produit par Netflix aussi, il y a beaucoup de sponsors Lacoste et tout ça au début,
- Speaker #0
tu vois la liste de sponsors Il y a des crocodiles qui apparaissent dans le film C'est un petit peu bizarre d'ailleurs
- Speaker #3
Il y a un plan étrange, c'est vrai qu'il y a un plan bizarre où il pose et il y a le truc Lacoste et ça dure 3 ans Il faut bien ce qu'il faut pour avoir de la thune C'est lui de la proposition J'ai vraiment un peu, je vais pas dire de préniclac non plus mais pour de la France, je trouve ça vraiment correct, en tout cas l'univers dans lequel ils nous foutent Je trouve ça vraiment super sympa beaucoup de lumière, beaucoup de néon un Paris ville-lumière au final, on ne le dit jamais assez mais qui est cette fois-ci ville-néon plutôt.
- Speaker #0
Edouard et Poète.
- Speaker #3
Et non le duo est étrange je trouve, ça c'est clair que Gilles Lelouch, Adèle Xercopoulos, ils sont très bankables mais ça fait un truc bizarre qu'on n'a pas vu depuis un moment et j'étais curieux de voir ce que ça allait donner vraiment. notamment avec du Louis Garrel que j'aime toujours voir dans le cinéma français et là qui a un rôle très particulier, on va pas se mentir. Et voilà, moi j'ai kiffé, j'ai trouvé ça très intéressant.
- Speaker #0
Avant que vous attaquiez plus le film, rebondir sur peut-être, moi j'ai trouvé une chose qui fonctionne plutôt bien, c'est l'alchimie entre les deux acteurs. Est-ce que vous êtes d'accord que ça fonctionne ? C'est des gens qui ont beaucoup travaillé ensemble, on l'a vu dans L'Amour Ouf et dans plein d'autres projets, ils ont été je crois 4-5 fois sur le même plateau, soit en tant qu'acteurs tous les deux, soit avec réalisateur quand Lelouch avait fait son film L'Amour Ouf. Est-ce que ça marche ou même ça, ça ne vous a pas convaincu ?
- Speaker #1
Les personnages, comme ils ne sont pas très bien écrits, on ne s'y attache pas, je trouve. Ils n'ont pas vraiment de personnalité. C'est dommage pour un roman, qu'il ne soit pas bien écrit. C'est un peu insipide, je trouve. Et donc, on ne s'attache pas aux personnages, on les présente trop vite. Le personnage d'Alexar Copoulos, trop vite. On s'en fout un peu de ce qui leur arrive et on n'arrive pas à les cerner, je trouve.
- Speaker #2
Oui, je te rejoins un peu là-dessus. Il y a peut-être un problème d'écriture. Et alors, c'est le problème aussi, effectivement, pour l'instant, ce sont clairement les deux acteurs bankables du moment, entre autres. Et donc, on les voit beaucoup, on les voit partout, Dax Arsopoulos et Gilles Lelouch aussi. Donc du coup, moi, je les vois trop. Je vois trop Gilles Lelouch et Adèle. Alors, ils ont tous les deux beau être bons. L'alchimie, moi, je ne trouve pas à 100%. Je ne trouve pas qu'il y ait une super alchimie. D'ailleurs, oui, spoiler alert, tu couperas son bon montage, mais je vais le dire. Moi, deux acteurs avec 20 ans. Des cars qui n'ont pas d'alchimie de ouf Est-ce que c'était nécessaire qu'il se paie chaud ? Pour moi pas C'est un peu bizarre Désolé pour le petit spoil
- Speaker #1
C'est pas utile La scène du karaoké est un peu bizarre aussi
- Speaker #0
Tu te dis ah bon ok voilà A part que c'est une jolie idée de mise en scène visuelle Je trouvais que c'était pas mal Le karaoké de l'année 2030 ressemblera peut-être à ça Et ça je trouvais ça vraiment pas mal Mais je suis d'accord que l'alchimie En fait à un moment donné dans le film j'ai dit ah c'est sympa petite vibe Lost in Translation la très jeune et le vieux, puis mine de rien, qui vont quand même affronter la nuit, j'aime bien ces scènes de nuit comme dans le Tokyo du film de Sofia Coppola, et puis là là ça va trop loin et soi-disant ils vont se pécho, et on n'y croit pas, ça je suis d'accord mais s'ils n'avaient pas fait ce faux pas là quand même, les scènes qu'ils ont à deux, je trouve que ça va mais bon...
- Speaker #1
Mais ils ne prennent pas assez de temps pour les présenter et nous montrer qui ils sont plutôt que le dire en fait parce qu'on comprend qui est Adele Xarcopoulos son personnage, quand un personnage le dit, ah oui je connais ton passé et ils le disent Merci. Ils ne prennent pas le temps de montrer leurs défauts, leurs qualités, ce qui ferait qu'on pourrait s'attacher à eux.
- Speaker #0
Le film, j'ai trouvé qu'il était trop court, bizarrement. Pas que j'avais envie d'en voir plus, mais je pense qu'il manque des scènes, il manque un peu de temps long, de temps de développement. Il y a une scène au tout début que je trouve super, où justement ils sont en patrouille et ils arrêtent une dame qui pense être une suspecte. Et là, on voit un peu de science-fiction, on voit un peu ce monde. Tu sais, un peu dans les taudis de la zone 3, un petit peu comme ça. Et tu te dis, ok, et puis il n'y a plus vraiment ça. C'est vrai qu'il y a des trucs pas tout à fait aboutis. Allez, prends ton temps, tu as un bel univers. C'est peut-être une des forces du film. J'essaie de vous faire dire des choses positives, mais l'univers est pas mal au niveau de la déco, des décors, de l'ambiance. Ça passe.
- Speaker #1
C'est très balisé, je trouve, aussi, les scènes avec les checkpoints. T'as vraiment l'impression qu'ils ont eu du budget juste pour faire le checkpoint. Et le reste, allez, quand je vois de la science-fiction, j'ai envie de voir un univers en fait et qu'on me fasse découvrir cet univers Paris est séparé en trois zones J'ai envie de comprendre un peu la sociologie, les rapports de force dans cet univers et tout ça. Et en fait, on ne le voit presque pas parce que je pense que faute de budget.
- Speaker #2
C'est ce que j'ai noté aussi. Effectivement, j'ai même noté les bofs, c'est-à-dire les trucs que j'ai trouvé bofs dans le film. J'ai noté plusieurs trucs. j'ai noté le louche en perso principal avec des cheveux blonds Un peu vibe de Bruce Willis dans le cinquième élément, qui se réveille aussi tout seul dans son appart. Ils ont voulu faire ça, je pense. Oui, on sent qu'ils ont voulu faire ça, mais en moins crédible, je trouve. Bon, en même temps, comparé à Bruce Willis, voilà. Non, j'ai pas aimé. Le bof aussi, c'est la perruque d'Adèle Xarchopoulos. Je sais pas pourquoi je l'ai trouvé bof. Et la scène des karaokés aussi, un peu bof. Et aussi, je te rejoins, du coup, pour te rejoindre, Gabriel. Je trouve que ça manque de contexte un peu au début du film. Oui, c'est Paris futuriste, mais pas totalement. Est-ce que c'est qu'à Paris ? Est-ce que c'est dans le monde ? J'imagine que oui. On a effectivement ces trois zones qui sont délimitées, zone 1, zone 2, zone 3. des checkpoints, mais on a l'impression qu'ils se sont un peu arrêtés là. Donc moi, j'ai été un peu en manque de contexte. C'était un peu flou pour moi, je trouve, le contexte géopolitique et temporel.
- Speaker #3
Du coup, c'est là où... Moi je me suis laissé prendre au jeu, c'est-à-dire que tu débarques dans le film, t'es 30 secondes avec un man dans une bagnole, il sort de la caisse, il se fait buter direct et tu te dis « Oulala, ok, où est-ce qu'on est ? » Et d'ailleurs, alors je ne sais pas, je n'ai pas vérifié, je n'ai pas vérifié mais je crois que c'est Thomas Bangalter de Daft Punk, tout à fait, qui joue Kessler, le mec qui se fait buter au début. Et en fait, moi j'aimais bien justement tous ces petits détails de science-fiction dans le sens où les drones déjà, c'est clair que... C'est clair qu'on va y arriver des trucs dans ce style là, enfin peut-être pas à ce point là, on va pas déconner non plus, mais il y a déjà des drones l'ivoire, etc. Donc on va vers là-bas, donc c'est intéressant comme point de vue. Le truc pour scanner les yeux, etc. Très minose Ritty Report. Voilà, c'est ça, et en fait ils ont mis vraiment, je trouve, l'identité un peu au centre de ces science-fiction là. Donc le fait d'absolument savoir qui est qui, qui a fait quoi, et en fait en un petit scan d'œil tu as... toute la vie du mec ou de la meuf en l'occurrence et par des petits trucs comme ça moi je me suis fait avoir en fait et je trouve justement que c'est vrai que le film est court si on voulait extrapoler sur les zones etc c'est sûr, d'un autre côté je le trouve ultra bien rythmé, c'est à dire qu'il n'y a pas trop de moments où je me suis fait chier du tout c'est vrai que la scène de karaoke est toujours très bizarre c'est vraiment, moi je me suis dit ah putain qu'est-ce que ça fout là et puis ils chantent pas très bien et puis bon après c'est un karaoke tu vas me dire mais ils chantent
- Speaker #0
plutôt bien. Quand Gilles Lelouch prend le micro, je m'attendais à la casserole. Il a voulu montrer qu'il sait chanter.
- Speaker #2
C'est peut-être ça. Il s'est fait un petit kiff. Après, je te rejoins. Je n'ai pas tout détesté dans le film. Cédric Jiménez sait faire des scènes d'action.
- Speaker #1
Les scènes de poursuite sont pas mal. Au niveau du son, c'est prenant.
- Speaker #2
C'est sûr que ça marche bien.
- Speaker #3
Tu vois qu'il y a plein de petites astuces pour faire paraître quelque chose un peu SF. Notamment au niveau des lumières. il y a un moment où où ils sont dans un entrepôt, et ils traversent un entrepôt, et tu as des espèces de bac à linge Ikea, avec une lumière bleue dedans, et tu te dis, mais qu'est-ce que c'est que ces trucs-là ? Et en fait, ça permet de te mettre dans un truc de, ok, on arrive dans un monde que personne ne connaît ici apparemment, vu qu'on est en 2030, 35, un truc comme ça.
- Speaker #0
Je ne sais même pas si c'est précisé la date,
- Speaker #3
mais on sent que c'est un futur proche. Dans pas longtemps, mais dans quand même un petit moment. Et tout ça permet de te mettre un peu dans le bain de, ok, on a passé une époque, on a pris un virage et aussi de confier moi j'aime bien il y a un petit twist à la fin notamment une scène entre Gilles Lelouch et Romain Duris j'en dirai pas plus pour ne pas spoiler mais et ça j'avoue que je ne l'ai pas vu venir je ne m'y attendais pas je me suis dit ah ok d'accord tu penses un truc et tu te rends compte en fait que pas du tout et ça j'ai trouvé ça vraiment intéressant de tourner jusqu'à ce point là d'avoir un twist que je n'attendais pas tout simplement je pensais que ça allait être la résolution à un grand méchant machin et en fait c'est autre chose.
- Speaker #2
J'ai été moins emballé par les enjeux du film, justement je croyais que le film n'allait pas si loin que ça dans la réflexion aussi. Je me suis dit, le pitch est cool, en vrai l'histoire est chouette, il aurait pu aller un peu plus loin, je ne sais pas ce que vous en pensez.
- Speaker #0
C'est un peu chat GPT pour les boomers, je trouve que c'est un peu les enjeux, il va nous arriver des trucs mais c'est un peu la crainte, je trouve que ça ne va pas assez loin dans ce que... devrait être l'IA et puis il y a vraiment un côté... Enfin oui, on peut pas... J'allais spoiler, on peut pas spoiler évidemment mais...
- Speaker #1
L'enquête m'a pas intéressé moi aussi. Le duo de flics que tout oppose, qui doivent faire alliance... Et on sait pourquoi il s'appelle Chien51 ?
- Speaker #0
Qui sait pourquoi il s'appelle Chien51 ?
- Speaker #2
Il dit que son matricule c'est C51, Agile Lelouch ? Pas mal,
- Speaker #0
t'as la moitié de la réponse.
- Speaker #1
On appelle les flics les chiens, c'est ça j'entends ? Non,
- Speaker #0
c'est parce que comme il y a une hiérarchie de ouf au niveau des commissariats, en fait quand... parce qu'en fait... En gros dans ce monde là quand tu es sur la scène du crime Tu deviens verrouillé à cette enquête là Mais quelle que soit ta zone si tu veux Donc si t'es zone 3 et que l'enquête est grave Comme c'est le cas tu vas être mis avec quelqu'un de la zone 2 Mais du coup tu seras son clébard Je serai ton clébard C'est à dire qu'en fait la personne de la zone 2 La fliquette de la zone 2 elle a toute la puissance De commandement sur lui Et comme il est plus âgé il fait un peu mec masculin Bon classique un peu jiménez comme ça Ça l'emmerde et du coup c'est le chien 51 De son matricule 51 quoi C'était pas évident dans le film, c'est le chien 51. Mais c'est typique de Jiménez, chaque fois c'est un peu l'homme un peu cow-boy, il aime bien ça, enfin un peu qui a les valeurs un peu à l'ancienne, mais qui est courageux, qui est un peu costaud, qui est un peu autour de la cinquantaine, c'est un peu son genre, et c'est toujours l'homme versus le système. Et dans tous ses films c'est ça, quand vous aviez le film Bac Nord, c'était l'individu face à la machine judiciaire, quand à Novembre c'est l'individu face à la machine terroriste, quand il y avait la French c'était l'individu face à la machine mafieuse. Et là, tu as l'individu face à la machine, il y a quoi, si tu veux. Et c'est vraiment ça qui l'intéresse, c'est de voir un peu comment tu peux te faufiler entre les mailles d'un filet, qui est un système oppressif pour mille raisons ou toxique pour mille raisons. Et donc ça, il était dans ses cordes, même si c'est la première fois qu'il fait de la science-fiction, vraiment. Mais du coup, je ne suis pas sûr que... On sent que ce n'est pas son genre de prédilection. À mon avis, il rate un petit peu quand même le coche. En tout cas, pour 42 millions, je trouve que c'est un peu raté.
- Speaker #2
donc toi t'es à moitié convaincu aussi par le film ?
- Speaker #0
moi je suis carrément pas trop convaincu je mettrais 5 sur 10 mais juste parce que il y a quand même C'est audacieux.
- Speaker #1
Ils ont osé. Il y a des bonnes choses en film. Mais c'est un peu trop ambitieux. Un truc que je trouve dommage, c'est ne faites pas une copie de Minority Report. Tu vois trop que c'est de la SF à l'américaine. et faites plutôt de la SF française. Ils ont quand même de la matière avec, comment il s'appelle, Jules Verne et tout ça. Faites quelque chose d'un peu plus culturel français dans votre style, mais n'imitez pas les Américains, je trouve ça un peu dommage.
- Speaker #2
Absolument, c'est le problème, vu que nous on a grandi avec la pop culture américaine et qu'on a vu des films SF américains, hollywoodiens vraiment, qui ont de la gueule. Forcément, c'est compliqué pour eux d'arriver au même niveau. Donc forcément, on va comparer et forcément, c'est un peu moins bien.
- Speaker #0
Ok, top. En tout cas, dites-nous si vous avez aimé ce film, Chien 51. On vous encourage à vous faire votre avis Et puis potentiellement vu que c'est quand même assez joli Peut-être que ça vaut le coup d'aller au cinéma sur grand écran Moi je l'ai vu au Grand Eldorado de l'UGC Donc c'était quand même pas mal avec un bon petit son qui va bien Visuellement il ne travaillait pas que bien Il est quand même bien maîtrisé Il y a sûrement plein de techniciens qui ont bien bossé sur les effets spéciaux Et rien que pour ça allons soutenir l'industrie des effets spéciaux Allez sans plus attendre On va passer à la deuxième sortie de notre épisode On va passer à Nouvelle Vague
- Speaker #5
Celui qui est au milieu c'est Truffaut ... A sa gauche, disons, sur le machabrol. Et celui avec les lunettes noires, c'est Jean-Luc. Caudard. C'est lui le vrai génie. Du moins, c'est ce qu'il te dira.
- Speaker #9
Moi, je le crée à réaliser. Maintenant.
- Speaker #10
Aujourd'hui,
- Speaker #9
tout le monde adore la Nouvelle Vague. Tout ce dont on a besoin pour faire un film,
- Speaker #11
c'est d'une fille et un flingue.
- Speaker #10
On n'aura jamais de J.T. Berg.
- Speaker #12
Voici le film en résumé.
- Speaker #11
Je ne montre ça à personne.
- Speaker #0
Alors, Nouvelle Vague, pour le petit pitch, vous allez vous marrer, sur Allociné, c'est écrit « Ceci est l'histoire de Godard tournant à bout de souffle, racontée dans le style et l'esprit de Godard tournant à bout de souffle. » Après c'est ça ! En fait c'est tout à fait ça.
- Speaker #1
Inception.
- Speaker #0
Donc film de Richard Linklater que moi je connaissais bien pour la trilogie du Before, donc Before Sunset, Before Sunrise et j'ai oublié le troisième mais vous voyez ce que je disais. Voilà, Before Midnight et il faudra absolument qu'on en parle dans la hors-série d'ailleurs. Super trilogie effectivement. Et donc avec Guillaume Marbec, oui c'est ça, donc tout le casting est très très très inconnu évidemment dans le style Nouvelle Vague. Donc Guillaume Marbec qui joue Godard, Zoé Dutch qui joue Jean Seberg. et Aubry Delin qui joue Bebel du coup notre Jean-Paul Belmondo très rapidement d'abord ce Nouvelle Vague qu'est-ce qu'on en a pensé je vais tourner dans l'autre sens toi Edouard moi j'ai adoré ça franchement c'est quel claque enfin c'est pas ça m'a pas comment dire ça m'a pas percuté mais
- Speaker #3
quel kiff de débarquer au ciné de voir du noir et blanc bien foutu très à l'ancienne du bon jazz pour les oreilles ça fait trop du bien de voir ça on va en reparler du jazz bientôt je vous refais un deuxième teaser
- Speaker #0
Et toi Jess, qu'est-ce que t'as pensé de ce Nouvelle Vague ?
- Speaker #2
Moi aussi, je dois avouer que j'ai adoré ce film. J'étais vraiment dans du coton en fait. Je savais pas du tout à quoi m'attendre. Alors j'avais vu à bout de souffle dans ma jeunesse, je crois que ça aide pour comprendre le film, on va pas se mentir. Mais vraiment hyper chouette, vintage, mais en même temps feel good, chouettes acteurs. C'est drôle aussi. Donc vraiment pour moi, super bon moment. J'étais vraiment dans mon cocon et je me suis vraiment fermée au monde réel. Et j'étais dans ma petite bulle, j'ai passé un très bon moment.
- Speaker #0
La vague arrive jusqu'à toi à un moment. Oui,
- Speaker #1
la nouvelle vague. J'ai bien aimé, franchement. J'ai eu un petit peu de mal à rentrer dedans au début. Parce que c'est souvent les films où il y a des personnages connus. L'acteur qui faisait Godard. À un moment, je voyais plus un acteur qui imitait Godard que vraiment la façon dont il parlait. Ça faisait un peu Chirac, Banger. Le jeu particulier, oui. Ce n'est pas facile. Je ne connais pas des actrices qui ont joué des rôles de gens très connus. qui y arrive bien sans tomber dans la caricature. Et celui qui fait Belmondo aussi,
- Speaker #0
tu te dis... Au début,
- Speaker #1
ça m'a sorti un petit peu du film, mais après, je suis vraiment rentré dedans et il est vraiment très bon.
- Speaker #0
Bah moi j'ai adoré aussi en fait En fait c'est vrai qu'il faut dire aux auditeurs Chaque fois qu'on veut parler de film On ne se donne pas de spoilers sur ce qu'on a pensé Donc là on découvre en direct qu'on a tous les 4 vraiment bien aimés Ouais j'ai pas grand chose à dire De négatif sur le film Parce que c'était vraiment vraiment très bien Ah peut-être la seule chose c'est que On est très nous branchés cinéma Donc il y a un côté c'est un peu du cinéphile d'entre soi Qui s'auto-congratule On pourrait même aller jusqu'à dire ça s'auto-paluche Peut-être un petit peu Mais en même temps tellement un tournant historique dans l'histoire du cinéma. Et là, pour le coup, la France a vraiment été précurseuse, je ne sais pas si c'est le bon adjectif, mais à l'avant-garde de ce mouvement-là. Et donc, je trouve que Richard Linklater le fait avec... Forcément, il y a des égaux. On voit Truffaut, on voit Godard, on voit Chabrol, on voit tous ces gars qui ont quand même des égaux aussi. C'était à la base des critiques de ciné. Ça me fait penser à un peu à notre podcast, peut-être qu'un jour, tous les quatre, on sera réalisateurs, réalisatrices. Mais en même temps, je trouve que je me suis dit, comment tu fais ce film ? en le faisant avec moins d'égo que ça, en fait, il n'y a pas moyen. C'est très bien, c'est bien dosé, c'est bien juste. Ça montre les personnages tels qu'ils sont, tels qu'ils étaient. Et je trouve, parce qu'on cite les deux imitateurs, si tu veux, Godard et Bebel, mais je trouve que Zoé Dutch, dans le rôle de Jean Seberg, moi, j'étais bouleversé. Vraiment, ils sont tous bons et on se marre bien. Et puis, il y a une phrase, s'il y a une phrase à retenir du film, c'est quand il est tout excité, parce qu'il va avoir son premier film, et il y a genre, oh c'est un rêve ! Et il y a genre, premier jour de tournage, fin du rêve. Il y a un côté, ouais, si t'as connu des tournages, c'est vraiment genre, ouais, c'est le bordel un tournage. Donc vraiment, voilà. J'ai adoré. Qui veut en brayer un petit peu plus en détail sur ça ?
- Speaker #1
Un petit point négatif, c'est le seul que je dirais aussi, c'est qu'il y a beaucoup de name dropping aussi. Il faut quand même avoir pas mal de prérequis en cinéma pour comprendre qui sont tous les réalisateurs, les réalisatrices qui passent. Parce qu'ils sont face caméra, à chaque fois on met leur nom. Mais à un moment, au début, il y en avait plein. Mais moi qui ai du délai de cinéma, je ne connaissais pas la moitié.
- Speaker #2
Ah oui, moi je connaissais pas non plus, enfin je connaissais les personnages principaux qui ont fait A bout de souffle, mais il y a plein de noms que je connaissais pas, je suis passé outre moi, perso.
- Speaker #0
Moi je l'ai vu comme une chose positive, je me suis dit, il y avait beaucoup de noms de femmes qui apparaissent, et je me suis dit, ah c'est pas mal aussi, je pense qu'il y a une vraie volonté de remontrer toutes les artisantes. Il y avait les actrices déjà, mais il y a aussi toutes les artisantes, la monteuse, etc. Tu vois que c'est que des femmes qui vont mettre leur... leur énergie à monter ce film, en plus à écouter les caprices d'un Godard qui était quand même capricieux pour le dire comme ça et donc ça je trouvais ça pas mal, toutes ces femmes qui réapparaissent parce que globalement on dit nouvelle vague bon en gros c'est Truffaut, Chabrol, Godard et 45 autres mecs de l'époque, c'était aussi l'époque ça je trouvais ça sympa,
- Speaker #1
enfin je trouvais ça juste Pour le grand public si tu connais rien en cinéma je trouve pas ça hyper accessible C'est ce que tu disais y'a un côté entre soi
- Speaker #3
C'est un peu, c'est un peu c'est pas le seul défaut, quoi que si peut-être bien En fait, c'est vraiment un film, je pense, pour les gens qui adorent le cinéma. Je crois que si tu y vas sans vraiment connaître ou aimer, apprécier un peu ce genre de choses, tu ne vas pas forcément apprécier parce qu'on dirait vraiment un making-of. Ça ressemble vraiment au making-of d'About Souf, je ne peux pas dire mieux. Il y a d'autres scènes dans des soirées, etc. Mais globalement, on est principalement sur le tournage, un peu avant, un peu après. Et j'aime aussi beaucoup la manière dont ils ont traité le personnage de Godard. qui a d'ailleurs, pour faire le lien avec Chien 51, été joué par Louis Garrel dans Le Redoutable. Tout à fait, de la Zanavisius. Il en fait un portrait dégueulasse et odieux et abominable quand même comme gars. Il est toujours négatif comme ça. Et en fait, dans ce film-là, c'est vrai qu'il a sa manière de penser, ça on va pas se mentir, mais il le met plus à l'honneur, je trouve, dans le sens où c'est juste un mec qui savait ce qu'il voulait et qui allait le faire exactement comme lui l'entendait. ... Et c'est vrai que c'est à ça à quoi on peut s'attendre quand on voit un vrai réalisateur, un vrai mec qui a les choses dans ses mains, même si des fois, il débarque sur le tournage et dit « bon, c'est fini pour aujourd'hui » , alors qu'il n'y a pas une scène qui a été tournée. Donc c'est clair que ça peut, je pense que ça peut vraiment mettre des gens sur la touche. Par contre, techniquement parlant, c'est super, c'est nickel chrome. Et le noir et blanc est beau. Le noir et blanc est léché, les performances elles sont super. Comme tu le disais juste avant, l'acteur qui joue Belmondo, c'est hallucinant comment ils ont réussi à le faire ressembler autant à Belmondo jeune. Je ne sais même pas comment ils ont fait. Est-ce qu'il a vraiment cette tête-là ? Je n'arrive pas à y croire. Quand j'étais devant la gueule du mec, je me disais que je n'arrive pas à y croire qu'il n'y a rien, qu'il n'y a pas d'artifice. S'il n'y a pas d'artifice, c'est fou. Et puis après, tu as aussi des interventions de mecs très importants, par exemple Melville ou des mecs comme ça. Juste un peu avant la nouvelle vague, ou pendant, ou après, Bresson, ça parle beaucoup aux gens qui ont eu des cours. C'est clair que si t'as eu des cours de cinéma, tu les as vus, tu viens d'entendre parler mille fois de ses films, notamment à bout de souffle. Un pan vraiment très important pour le cinéma qu'on a aujourd'hui, tout simplement. Quelque chose qui est ultra rythmé. Là où à l'époque, les scènes, tu les laisses durer pendant 15 ans, et il y a des plans qui durent 10 minutes, et tu as deux mecs qui discutent. Et en fait, là, c'est très cut, parce que les jeunes avaient envie de faire très cut. Et que oui, on va couper dans toutes les scènes. Il le dit à un moment dans le film, dans le montage. Et les filles sont là mais t'es sûr ? T'es sûr qu'on coupe dans toutes les scènes ? Oui oui on va couper dans toutes les scènes, tu vas voir ça va être super Et on s'en fout de ce que les gens pensent, qu'on va juste faire ce que moi je veux et basta quoi Il y a un côté vent de liberté,
- Speaker #0
quoi, qui... Moi, je trouve qu'il résonne encore et qu'aujourd'hui, ça donne envie de refaire une espèce de nouvelle vague. de cinéma aussi en 1925.
- Speaker #1
Il faut vraiment se dire ce que c'était la révolution à cette époque-là, parce que ce qui était à la mode à ce moment-là, c'était des Bénures, des Cléopâdes, enfin tous des films très classiques, très littéraires.
- Speaker #2
De studio, très cinéma de papa comme ça.
- Speaker #1
Et là, tu as Godard qui arrive avec une petite caméra, hop hop hop, et c'était vraiment une rupture. Ça n'avait jamais été fait, et donc tu vois son équipe qui est stressée, et son producteur, parce qu'ils n'ont aucun point de comparaison en fait.
- Speaker #0
Et lui a tenu, et comme tu dis, il a eu sa vision, il a tenu.
- Speaker #1
C'est vrai que c'était pas mal de le rappeler pour les gens qui voudraient peut-être découvrir le film, que c'était bien de rappeler effectivement la nouvelle vague, c'était vraiment un moment clé dans le cinéma fin des années 50, début des années 60. Comme tu viens de le dire, c'était envie de se détacher des gros studios et des tournages un peu figés. Et là du coup, ces nouveaux réalisateurs vont tourner à l'extérieur, à la lumière naturelle, avec une caméra embarquée, une caméra plus légère, avec une plus petite équipe. et donc du coup il y a vraiment une sorte de De nouveaux formats de films qui arrivent et ça peut être déconcertant je trouve si on n'a jamais vu un film de la nouvelle vague, si on n'a jamais vu A bout de souffle ou d'autres trucs, il y a une narration qui est complètement éclatée en fait, il y a un jeu qui est différent, effectivement on est sur des montages un peu saccadés, il y a des sauts de coupe, donc je pense que le film c'est bien de le mentionner, il faut peut-être avoir un petit peu en tête ce qu'est la nouvelle vague et clairement peut-être avoir vu A bout de souffle avant de voir le film, mais c'est clair qu'ici avec ce film Richard Linklater il fait vraiment un hommage au cinéma. le film en tout cas Nouvelle Vague est un hommage au cinéma par un amoureux du cinéma je trouve il fait une sorte de cadeau aux cinéphiles donc je sais pas si c'est pour tout le monde le film peut plaire absolument à tout le monde il est justement très accessible mais ça peut être perturbant je trouve ce côté un peu narration éclatée le fait qu'il emprunte des choses à Nouvelle Vague pour faire son film mais du coup il rend Nouvelle Vague accessible c'est ça qui fait la force du film aussi il y a beaucoup d'humour je trouve dans les situations et dans les dialogues c'est ça qui m'a beaucoup plu aussi ... on l'a dit effectivement c'est tourné en noir et blanc avec un ratio 4 tiers pour mieux rappeler un peu la période et c'est impressionnant de se dire qu'il a tourné majoritairement en français alors que c'est un réalisateur américain franchement c'est impressionnant et c'est là que tu vois aussi qu'à bout de souffle à quel point ça a influencé le cinéma américain aussi et notamment Tarantino parce
- Speaker #0
que Tarantino sa boîte de prod s'appelle A Band Apart et c'est un film de Godard en fait il l'a nommé comme ça en hommage à Godard et quand tu vois Pulp Fiction qui est un de mes films préférés Tu vois les influences d'A bout de souffle très fort, d'avoir des personnages qui bavardent de tout et de rien. Dans Pulp Fiction, ils parlent d'Hamburger et tout ça. Et dans A bout de souffle, ils font ça aussi. Ils prennent le temps de discuter sur le lit, de bavarder. Donc c'est des personnages qui existent et pas seulement pour faire avancer l'intrigue. Et ça, c'est très godarien.
- Speaker #1
Le film peut être un bon pont entre la culture cinéphile de Godard et un plus large public.
- Speaker #2
on peut aussi le mettre un peu en parallèle je viens d'y penser donc peut-être que ça sera pas concret mais avec par exemple du Sean Baker qui fait son tangerine avec un iPhone et toute cette vague de gens qui font des trucs avec presque rien Danny Boyle avec 20 jours plus tard avec des caméscopes etc je pense que ça va être cyclique, il y aura toujours un moment un retour à un truc très simple comme ça et ça fonctionne ça marche parce qu'en fait c'est le c'est l'honnêteté de thé, c'est ça en fait lui, et tu le vois dans le film d'ailleurs, pour ceux qui connaissent pas bien le cinéma, tu te fais pas qu'une prise en général t'en fais 2, 3, 4, 10 et là lui il en fait une, ouais c'est bon et on passe à la suite, l'assistant réel il se dit bon bah d'accord mec, on passe à la suite, y'a pas de soucis, et au final ça devient un peu une habitude et puis ce que j'ai beaucoup aimé aussi c'est la mise en avant des différents techniciens tu vois vraiment la script qui a une importance, l'assistant réel qui a une importance le... le chef-op, cameraman, Raoul Coutard, qui est son chef-op, cameraman, etc. Il se rend compte, il y a des vraies discussions, il y a une vraie ambiance de colo, en fait, que quand tu fais des films, c'est vraiment ça. Et là, encore plus, étant donné que c'est vraiment une petite équipe, comme dans du documentaire ou un truc comme ça. Et c'est un plaisir, en fait. C'est juste, tu vis avec eux.
- Speaker #1
C'est vrai que Linklater se contente pas juste de raconter les coulisses du film, mais il fait vraiment le... le choix aussi d'un ton un peu plus libre, un peu sympa. Et je trouve que c'est fou de se dire qu'on ne fait plus des films comme ça aujourd'hui. Là, on était entre guillemets en 1958. Tu vois que même, il construit son scénario. Il réfléchit à ce que les personnages vont dire durant le tournage. Ce qui est fou. Ce qui est fou. Je ne sais pas à quel point c'est proche de l'arité, mais ils avaient quand même apparemment des notes de l'époque. Au tournage, Linklater s'est documenté. Il y avait quand même des notes du film à l'époque. Donc, ils se sont documentés quand même pas mal. Donc, franchement, le film est un vrai plaisir, je trouve, visuel. et à l'état de niveau.
- Speaker #0
La reconstitution est impressionnante des années 50, de la fin des années 50 aussi. Je ne sais pas comment ils ont fait avec des fonds verts et tout ça. Avec des voitures, tu y crois vraiment. Et comme c'est en noir et blanc...
- Speaker #2
C'est vrai qu'on ne voit aucune, tu ne les vois vraiment pas.
- Speaker #0
C'est impressionnant.
- Speaker #1
Je ne sais pas s'ils ont utilisé des fonds verts pour le film, ce serait surprenant, mais pas impossible.
- Speaker #2
Des fois,
- Speaker #0
c'est sur des boulevards, tu dis que c'est tellement bien fait.
- Speaker #2
Ce serait compliqué à mettre en place. Je pense qu'il doit y avoir du fond vert, mais vu que c'est noir et blanc, c'est plus facile à gommer j'imagine que dans de la couleur mais Mais bravo à lui, franchement, super film, c'était un plaisir de fou.
- Speaker #3
Et bersi, bersi. Une réussite. Est-ce que vous voulez une petite anecdote ? Deux petites anecdotes.
- Speaker #2
Allez, on s'en va.
- Speaker #3
Ce film a le record du nombre d'argent qu'a déboursé Netflix pour en acheter les droits de diffusion. 4 millions, ce qui en fait le record de la somme dépensée pour avoir les droits de diffusion du film pour un film en langue française. Alors, il achète un film d'un Américain, mais quand même, c'est le record.
- Speaker #1
C'est surprenant que Netflix s'intéresse à ce point-là à la nouvelle vague. Oui, je crois qu'il... J'imagine que le nom de Linklater, forcément.
- Speaker #3
C'est ça. et deuxième petite anecdote mais ça a du sens vu le résultat des castings c'est que Richard Littentor c'est un gars très prolixe il a toujours un projet sous le feu, il fait au moins un film par an là il a pris du temps et en fait ce qui a pris le plus de temps pour son film c'est le casting plus de 6 mois de recherche pour trouver les bonnes personnes pour vraiment faire ça 6 mois c'est énorme en casting trouver la pépite et même dans le cas de Bebel il y avait un autre gars qui était un très bon imitateur aussi et puis au dernier moment on lui a préféré Aubry Dulin voilà pour ce rôle et c'est génial. En même temps,
- Speaker #1
ça fait complètement sens avec le cinéma de Linklater, que ce soit dans Boyhood ou dans la trilogie Before, il a toujours ces films qui parlent du temps, il y a des rencontres, c'est des films pour lesquels il prend du temps, donc ce n'est pas surprenant finalement.
- Speaker #0
Je pensais que c'était un film français de base, et puis j'ai appris après que c'était un américain qui avait réalisé. D'ailleurs,
- Speaker #3
c'est la deuxième fois, ça faisait plus de 20 ans qu'il n'était plus allé à Paris filmer, c'était notamment son Before Sunset qui se passait à Paris, donc c'est après 20 ans qu'il renoue avec les... pavé parisien. Et Boyhood,
- Speaker #1
il a quand même tourné sur 12 ans le film. Oui, voilà ça que je voulais dire. Ça,
- Speaker #3
c'était un concept.
- Speaker #1
C'était le concept du film. C'est un monsieur qui a beaucoup de patience, c'est très bien.
- Speaker #3
Bon, très très bien. En tout cas, on vous encourage très très chaudement à aller voir ce film, Nouvelle Vague, et franchement, allez le voir au cinéma. Je pense qu'il y a un effet un peu Inception, de voir le cinéma dans le cinéma. Il y a quelque chose d'assez magique, honnêtement. Je pense que ça vaut vraiment le coup. Et puis, nous, on va passer à la pépite
- Speaker #4
Si je n'entendais pas ta voix, je serais perdu dans un pays de silence.
- Speaker #5
Je t'attends. Je n'attends que toi.
- Speaker #6
Vous n'avez pas vu M. Tavernier ce soir ?
- Speaker #7
Non, madame.
- Speaker #3
Florence aime Julien Tavernier, que son mari, Simon Caralla, un homme riche et redoutable, a pris dans ses affaires. Ils préméditent alors ensemble à un crime. parfait. Julien fabrique un alibi indiscutable. Alors, petit pitch, on ne va pas en dire plus sur le pitch à l'eau ciné, il y a un peu plus d'informations mais on s'est dit que ça avait spoilé trop le film. Donc, film de Louis Malle avec Jeanne Moreau, Maurice Renet et Georges Poujouli. C'est à pépites, mon bon Edouard, dis-nous tout. Pourquoi c'est que c'est à pépites ?
- Speaker #2
Eh bien, du coup, déjà, on fait un petit lien que je pensais important à la nouvelle vague parce que quand on pense nouvelle vague, quand on parle nouvelle vague, On pense souvent à trois personnes, les personnes d'art évidemment, Truffaut juste avant, et par exemple Agnès Varda. Je trouve les trois un peu figure de pro de cette nouvelle vague et de ce qu'elle a pu nous amener. Mais on mentionne, et d'ailleurs dans le film il n'apparaît même pas, ce bon Louis Mal qui en 1958, donc là c'est deux ans avant Abou Tsouf, nous sort à Saint-Saëns pour l'échafaud. pour la petite anecdote, c'était période Covid, donc voilà, 5 ans déjà. C'était aussi une nouvelle vague, ça. Voilà, c'est ça. Bien vu. On relit toutes les vagues qui sont liées. Et donc, pendant cette merveilleuse vague qui était beaucoup moins bien que la nouvelle, eh bien, j'ai découvert le cinéma de Louis Mal en général. Et c'est là où je me suis dit, on va aller dans la chronologie. J'ai commencé par celui-ci, en l'occurrence.
- Speaker #3
Il avait 25 ans.
- Speaker #2
Voilà. Et donc déjà, extrêmement impressionnant. Je ne sais pas quoi dire de plus parce que c'est parfait en fait. C'est un film qui ne se fait jamais attendre, qui a un rythme... En fait dans les années 50, le rythme n'était pas du tout celui-là, comme je l'ai déjà dit précédemment. Où c'était beaucoup plus lent, beaucoup plus lancinant, on gardait beaucoup trop les plans. Alors qu'ici, tout est vraiment suggéré et c'est assez truculent même dans le scénario où tout se répond tout à une importance à un moment ou à un autre. Et le fait étant que ça joue un peu de... comment dire... Merci. de coïncidence, ça joue un peu de malchance, ça joue un peu de tout ça et c'est au final malgré tout ça, les gens parlent de thriller, moi je trouve que c'est plutôt une belle histoire d'amour finalement même si les personnages sont très séparés et on a du coup ces deux couples donc ça on l'a pas encore mentionné mais il y a deux petits jeunes qui sont également qui font partie de ce film et c'est là où on voit un peu une Il y a comme une fougue en fait, le film il a une certaine fougue que j'apprécie beaucoup et que je trouve qu'on retrouve pas assez récemment et des histoires qui sont à la fois simples et à la fois étriquées, mais bien racontées, toujours sur deux plans, tous répondent, c'est fabuleux, j'adore celui-là.
- Speaker #3
Eh bien, moi je l'ai découvert grâce à toi, Edouard, est-ce que quelqu'un veut faire un petit tour ? Vous connaissiez ce film ? On l'a tous vu pour préparer la pépite d'Edouard ?
- Speaker #2
Je ne connaissais pas.
- Speaker #1
Alors évidemment, c'est un titre super connu, Ascenseur pour l'échafaud, je vais recommencer. Alors évidemment, j'avais déjà entendu parler d'Ascenseur pour l'échafaud, film culte mais que j'avais jamais vu donc merci Edouard parce que grâce à toi du coup je l'ai regardé sur mon grand écran personnel et si vous avez vu la tête qu'elle vient de faire pour dire ça c'était un bruit de rire et du coup sacré pépite ouais que je suis ravie d'avoir découvert surtout les plans en fait de Jeanne Moreau qui se balade seule dans les rues de Paris à la recherche de son amour pour pas en dire trop non plus qui sont des plans cultes là je suis contente de pouvoir maintenant les rallier à ce film que j'ai vu du coup Aussi une sorte d'OVNI un petit peu je dirais parce que maintenant le revoir je sais pas combien d'années, combien de dessinés après sa sortie ça reste toujours... Quasi 70 ans plus tard. 70 ans. Presque. Voilà de nouveau au niveau de la narration on prend le temps de raconter les choses aussi, t'as des scènes qui prennent vraiment beaucoup de temps donc c'est parfois un peu surprenant de se replonger dans des films comme ça qui ont une réalisation, qui ont une narration comme ça. Mais superbe, c'était un peu hors du temps de nouveau donc vraiment génial d'avoir découvert ce film culte.
- Speaker #3
Et toi Gabriel ?
- Speaker #0
J'aimerais bien avoir votre enthousiasme, moi j'ai eu un peu du mal.
- Speaker #1
C'est un peu long sur la fin, j'ai ressenti un petit peu des petites longueurs.
- Speaker #0
J'aurais bien voulu faire le cinéphile, oui nouvelle vague, mais j'ai pas réussi. T'inquiète, vas-y. Mais tu vois vraiment que c'est une autre époque dans les années 50, le rythme, le sens du rythme. Maintenant on est tellement habitué avec les réseaux sociaux, le zapping, ça va aller vite, Youtube, tatatata. Et là il y a du réalisme, mais en fait ils coupent pas. Parce que des fois, ils montent bêtement l'ascenseur, ils vont montrer toute la scène de A à Z, et il y a un petit silence où on entend les pas.
- Speaker #3
Tu fais très bien les pas.
- Speaker #0
Et voilà, c'est vraiment, il y a une sorte de réalisme. On dirait qu'à l'époque, ils ne voulaient pas trop couper. Mais je pense que si c'était différent, parce qu'à la pellicule, il faut les couper, et c'était galère de faire du montage à l'époque en fait. On n'était pas comme en numérique maintenant. Et donc j'ai vraiment eu ce décalage générationnel où j'ai eu un peu du mal, j'avoue.
- Speaker #1
Allez on va dire que le jeu parfois aussi vu qu'on est... Il y a sept ans, enfin vu qu'on est, je vais y arriver, le jeu c'est des acteurs, il y a un petit côté un peu théâtral je trouve qui peut parfois être un peu perturbant. Moi finalement j'ai fini par m'y habituer, mais voilà le jeu était aussi un peu plus particulier.
- Speaker #3
Moi j'ai vraiment adoré, pour moi ça a été vraiment une super belle découverte. Oui c'est sûr, il y a sept ans qui nous séparent du film, c'est un peu déstabilisant clairement. Mais ce que j'adore déjà c'est que je ne sais pas du tout où le film va. Je trouve que l'histoire déjà est hyper... Il y a un côté libre, tu ne sais pas quelle va être la prochaine scène, tu ne comprends pas où ça va. Il y a une espèce de liberté et en même temps, il y a une métaphore. L'ascenseur, l'échafaud, tout ça, c'est des mots qui ne sont pas choisis au hasard dans le titre du film, je vous dis que ça ne vaut pas spoiler. Et en même temps, les déambulations de Jeanne Moreau sur les Champs-Élysées, qui cherche partout, il y a quelque chose de l'amour, quelque chose de brûlant, de pur. On ne comprend pas tout de suite l'histoire, on ne comprend pas exactement tout ce qui se passe. Il y a un côté lent et rapide. qui prend toujours à deux vitesses c'est vrai qu'il y a parfois des plans qui sont non coupés on voit bien tout et en même temps il y a des moments où t'as carrément presque des morceaux d'infos qui manquent il y a à un moment donné une corde qui apparaît à un autre endroit du film et en fait il manque un peu une scène pour comprendre pourquoi elle est là à ce moment là et c'est presque fait exprès, après on comprend le truc mais c'est parfois déstabilisé dans ce sens là et alors vraiment il y a une scène interrogatoire avec Lino Ventura qui vient piquer une petite tête complètement dans le noir Merci. et ce dialogue là est succulent du début à la fin je vais voir si pour des raisons de droit j'ai le droit de mettre un extrait dans le podcast ce serait vraiment bien parce que cette scène est juste merveilleuse et alors autre chose pour moi c'est la scène de l'ascenseur comment tu pour pas spoiler comment tu analyses l'environnement de l'ascenseur pour essayer un peu de te dépatouiller de là c'était super bien franchement c'est presque un film d'action dans ce sens là j'étais là genre mais quoi Et avec la métaphore de l'échafaud, enfin voilà, y'aille, y'aille, y'aille, y'aille, y'aille, y'aille, y'aille, le film. Vraiment, il n'est pas génial pour rien. Vraiment, merci, merci Edouard de parfaire ma culture, d'ajouter une pierre, parce que parfaire, ce serait vraiment ambitieux, mais d'ajouter une pierre à l'édifice de la connaissance.
- Speaker #2
Et puis, il y a même des trucs, c'est ça qu'on le rappelle encore une fois, ça a presque 70 ans, donc faire des trucs, par exemple, où vous avez une scène où Jeanne Moreau est toute seule à un café. Elle se fait interrompre par un mec qui la reconnaît et elle n'en a rien à foutre du gars. Comment tu montes ça ? Eh bien, en fait, sa parole se diminue, on ne l'entend presque plus. Et puis, on entend les pensées de Jeanne Moreau, qui parle à elle-même, où tu es, je te cherche, qu'est-ce que tu fais, etc. Et à la toute fin, on entend juste le mec dire, oh bien, je vais vous laisser, Madame Carla, Madame Scarla, je ne sais plus c'est quoi le nom du mari. Et du coup, tu te dis, ok, donc elle, c'est le mari de lui, qui, etc. Et du coup, tu raccroches les wagons par quelque chose qui non seulement te fait comprendre dans quel état le personnage est intérieurement tu entends sa parole ce qui n'est pas toujours le cas du tout à l'époque même Et en plus de ça, tu as une info cruciale pour comprendre ce qui va se passer par la suite, ou en tout cas pourquoi ça a été fait, et tu commences à renouer les fils toi-même. Et c'est ça aussi que j'aime bien, c'est que même si c'est un film qui a de l'âge, c'est un film qui ne prend pas du tout le spectateur pour un idiot. C'est-à-dire que même l'inverse, on te laisse vraiment faire le chemin toi-même, essayer de deviner, essayer de voir où ça va, et c'est là où t'as raison de le dire, c'est qu'on a d'une part le personnage de Jeanne Moreau, L'une part le personnage de Maurice, l'une part les deux jeunes, et en fait tu as ces trois situations-là qui s'entremêlent dans le montage et qu'on suit au fur et à mesure. Il n'y a pas trop de notion de temporalité, on a l'impression que c'est un peu une journée, une nuit qui n'en finit jamais, ce qui est le cas. Notamment là on a encore un indice de temps qui est super, et ces deux jeunes on les voit un peu comme ce que rêverait d'être l'autre couple qui se joue à l'écran. Il y a un truc dans le film lui-même qui se répond. L'innoventura, c'est vraiment la cerise sur le gâteau. C'est génial.
- Speaker #3
Et alors, il y a une autre raison absolument majeure de voir ce film, c'est la musique. Qui veut nous en dire plus un peu sur cette musique ?
- Speaker #2
Est-ce qu'on ne serait pas sur l'un des plus grands musiciens de l'histoire ? En tout cas, du jazz, ça c'est sûr et certain. Et l'anecdote est bien tue-la, Martin. Je vois que tu bouilles un peu l'envie de la dire. Dis-le, dis-le.
- Speaker #3
Louis Mal profite d'un petit... passage à Paris de Miles Davis pour lui proposer de faire la musique et c'est vraiment genre il va du coup prendre son quintet pour improviser totalement l'accompagnement musical donc il lui a montré une version du film donc en studio sans dialogue juste les images et ils ont joué quasi non-stop pendant une heure et demie enfin pas une heure et demie mais en tout cas ils ont fait toute la bande son comme ça en improvisation avec vraiment cette espèce de suivre en direct un peu comme un doubleur mais qui n'aurait même pas vraiment le dialogue à la base juste à l'émotion Et encore aujourd'hui, pour les fans de Miles Davis, cet album, Ascenseur pour l'échafaud, est une des bandes-sons les plus connues et encore les plus écoutées aujourd'hui. Et en fait, en plus, le film ne se rend pas compte qu'en faisant ça, il va sceller, parce qu'on n'a pas encore dit ça, mais il y a toute l'influence du film noir, et donc ça va sceller ce lien un peu presque pacte avec le diable entre le jazz et le film noir. Il ne savait même pas, mais c'est pour ça aussi que c'est précurseur. Donc cette musique de... Malheureusement, c'est sûr que pour les droits, je ne pourrais pas mettre du Miles Davis. On va se faire flaguer, sinon, sur tous les réseaux. Mais écoutez absolument cette musique. Ne fût-ce que pour ça, le film est envoûtant et magique.
- Speaker #2
Et voilà, moi, je voulais aussi surtout vraiment remettre le nom de Louis Mal au firmament. Parce que c'est quand même un super cinéaste qui a fait d'autres films du style Le Feu Follé, notamment encore avec Maurice René. Tout à fait, en 1963. Voilà, et c'est un réal qui a vraiment... plein de films à son actif, des extraordinaires comme des beaucoup plus étranges. Mais je recommande à tous les gens qui connaissent plus Truffaut ou plus Godard ou plus Varda d'aller explorer Louis Mels, parce que c'est vraiment super et il mérite qu'on parle plus de lui.
- Speaker #3
À fond. Merci beaucoup, Edouard. Nous, on arrive à la fin de cet épisode, mais pas avant de vous parler de nos coups de cœur de la semaine.
- Speaker #8
C'est bon,
- Speaker #9
c'est bon. C'est bon, c'est bon. C'est bon,
- Speaker #8
c'est bon.
- Speaker #0
Donc moi, mon coup de cœur de la semaine, ça va être le film Together de Michael Chang, je pense. Et donc c'est avec Dave Franco qui est le frère de James Franco et Alison Brie. Et en fait, c'est un body horror vraiment dans la suite. de Cronenberg et si vous avez aimé The Substance vous allez bien aimer Together et en fait c'est simplement un couple qui bat de l'aile et qui parvient à la campagne et puis ils vont faire une randonnée et ils vont être pris par une force surnaturelle, j'en dirais pas plus c'est vraiment un film impressionnant au niveau du sound design je trouve, il y a des moments très dérangeants et oui ça parle un peu des relations fusionnelles dans le couple donc c'est cool quand des films d'horreur comme ça parlent d'autres thèmes donc je vous conseille vraiment de voir Together Mais il faut être bien accroché quand même.
- Speaker #7
Ça va faire du bien, une nouvelle psychiatre.
- Speaker #10
Ah ouais, pourquoi ?
- Speaker #7
Parce que l'LD, c'est un peu l'unité fourre-tout.
- Speaker #11
Un endroit comme ça, c'est un peu la poubelle de la société, non ?
- Speaker #7
C'est des cas psychiatriques souvent désespérés.
- Speaker #10
Ça me ressemble, moi aussi je suis un peu désespérée.
- Speaker #7
C'est moi qui vais vous accompagner dans vos déplacements.
- Speaker #10
Mais je peux très bien me déplacer toute seule. Je vous souhaite une bonne journée. Pas moi ! Moi j'ai pas beaucoup d'amis. En fait j'en ai pas du tout. Donc t'as moins maintenant ?
- Speaker #1
Alors moi mon petit coup de coeur dont je vais vous parler aujourd'hui c'est une série qui s'appelle Empathie. C'est une série québécoise qui a été créée par Florence Longpré qui joue le rôle principal aussi dans la série. Alors l'intrigue c'est quoi ? On suit Suzanne qui est une ancienne criminologue. qui est devenue psychiatre et donc elle rejoint un nouvel institut. Elle est confrontée à un univers exigeant, celui des patients qui sont dans l'établissement psychiatrique, qui sont parfois même des gens qui ont commis des crimes, mais qui sont au niveau mental, qui doivent être internés, mais qui ont commis des crimes. Elle forme aussi un duo avec Mortimer, qui est aussi un employé sur place, qui doit tout le temps la suivre dans ses déplacements professionnels. Mortimer est incarné par Thomas Engjoll. Quelqu'un qu'on connaît du stand-up et du Jamel Comedy Club et qui est là dans un rôle plus sérieux, mais il est vraiment très bien. Alors pourquoi cette série vous le coup d'œil ? Parce qu'elle explore le quotidien des patients, donc les tabous un petit peu autour de la psychiatrie, la vie personnelle de Suzanne, la psychiatre, et on finit par apprendre petit à petit un peu ses traumatismes aussi et sa solitude, les démons avec lesquels elle se bat. Et on découvre aussi les relations entre soignants, institutions et les familles, et l'équilibre entre empathie, vulnérabilité et responsabilité. donc vraiment il y a plein de choses chouettes dans la série donc c'est le casting qui est super chouette l'autrice qui a écrit la série joue dedans Florence Longpré joue dedans et elle est très très bien elle forme un très bon duo avec Thomas Engjoll est-ce que je prononce bien ? Engjoll elle a un très chouette duo avec Thomas Engjoll un vrai souffle différent qui enrichit je trouve le duo la série vaut le coup d'oeil je l'ai dit le traitement de la santé mentale je trouve qu'on parle de plein de choses tabou et sans tomber dans le sensationnalisme et ce qui est chouette C'est le... thème de l'empathie, donc il donne son nom à la série. C'est un thème universel, mais qui est quand même rarement représenté de cette façon. Donc on parle de l'empathie, de l'écoute et du lien humain dans un environnement institutionnel, c'est-à-dire qui est souvent froid ou stigmatisé. Donc franchement, série hyper intelligente, avec des moments plus difficiles et des moments aussi plus légers, avec des personnages bien travaillés, mélange drame, humour et rebondissement. Franchement, il y a des rebondissements assez dingues. Donc si vous voulez découvrir Empathie, c'est en ce moment sur Prime Vidéo.
- Speaker #2
Eh bien moi, je vais vous parler cette semaine de mon petit coup de cœur qui s'intitule Universal Language. C'est un film qui est sorti en 2024, donc très récemment en réalité. Je l'ai vu au cinéma à mon avis en toute fin d'exploitation il y a quelque chose comme deux semaines. C'est un film à mi-chemin entre le Canada et l'Iran. Pour le petit pitch, quelque part entre Téhéran et Winnipeg, Negin et Nazgul trouvent un billet de banque gelé dans une glace et cherchent une façon de l'extraire. Massoud guide un groupe de touristes confus à travers les monuments et sites historiques de plus en plus absurdes de Winnipeg. Vous n'avez rien compris, c'est normal. C'est parce qu'en fait, le film est un peu comme une fresque d'une ville ou d'une partie de ville, d'une partie de pays. plonger dans la neige comme c'est souvent le cas au Canada avec des personnages très hauts en couleur on est vraiment dans un mix même pas comment l'expliquer mais genre du Wes Anderson très linéaire il y a vraiment beaucoup de plans très lissés, très calmes, très doux et en fait on ne te dit jamais où tu es dans la temporalité et tu vas également encore une fois un peu comme dans Assassin pour les Ausha faire le chemin toi-même de te dire ah oui ok on était à ce moment là ça ça se relie à ça, ce personnage il va là-bas ... Et en fait c'est extrêmement intéressant parce que ça parle aussi beaucoup d'une aliénation que tu peux avoir si jamais tu pars travailler quelque part et que tu reviens 5 ans plus tard et que tu ne reconnais plus rien et plus personne. Mais pour autant ça transpire une vraie humanité. Là où c'est de plus en plus le bordel partout dans le monde actuellement, dans ce film-là on prône vraiment quelque chose de très amour, de très peace. Très agréable à regarder, j'ai pris un monstrueux pied à regarder ce film et je pense qu'il n'a pas eu le succès qu'il mérite. On n'en a pas parlé autant, alors voilà. Universal Language de Matthew Rankin, c'est... Oui, oui, c'est ça.
- Speaker #3
Quant à moi, je vais vous parler de Decision to Leave, qui est sorti en 2022, film coréen de Park Chang-wook, s'il faut quand même le citer. Je ne vais pas essayer d'écorcher le nom de tous les acteurs qui jouent dedans, parce que ce serait rater ça d'avance, mais il faut savoir que le film a gagné le prix de la mise en scène à Cannes en 2022. Pour le petit pitch, on va suivre Hang Jun, qui est un détective chevronné qui doit enquêter sur la mort suspecte d'un homme survenu au sommet d'une montagne. Mais bientôt, il commence à soupçonner Soré, la femme du défunt, mais tout en étant tout à fait déstabilisé par son attirance pour elle. Et donc, vous allez suivre vraiment une espèce de thriller comme rarement on peut les maîtriser. Et c'est vrai que, pour le coup, Park Chan-wook, là, il signe un coup de maître, Decision to Leave, parce que pendant l'ensemble du long métrage de deux heures, on n'arrive jamais à savoir vraiment, déjà, ce qui s'est passé. Est-ce que c'est vraiment la femme qui a fait le coup ou pas ? en même temps il y a une histoire d'amour qui est hyper intéressante à suivre c'est un thriller à suspense mais tout en légèreté tout en non-dit, tout en indice aussi, donc c'est à la fois une enquête policière pour le spectateur c'est une enquête policière devant nous, c'est une histoire d'amour c'est une forme de femme fatale mais à la coréenne que je trouve absolument génialissime, tout le monde joue hyper hyper bien donc vraiment, Decision to Leave qui est sorti en 2022 je vous encourage très très fort à la rattraper et c'est disponible sur Suneur
- Speaker #1
Et voilà, merci à tous d'avoir écouté ce nouvel épisode de Ce n'est que du cinéma. Alors si vous avez aimé, n'hésitez pas à vous abonner au podcast sur les différentes plateformes, à nous mettre des petites étoiles ou des petits commentaires, ça nous donne plein de force, ça nous donne envie de continuer à vous faire des chouettes épisodes. Et on vous retrouve très bientôt pour un nouvel épisode de Ce n'est que du cinéma.
- Speaker #3
Et merci, merci. A bientôt. Ciao, ciao les amis. Ciao, ciao.
- Speaker #9
S'ils veulent la nouvelle vague, donnons-leur un raz-de-marée.