- Speaker #0
You know what freedom is ?
- Speaker #1
No fear,
- Speaker #2
just like Tom Cruise. Et bienvenue dans un nouvel épisode de ce Naked Cut du cinéma, le podcast qui réunit des amoureux de cinéma autour d'une table afin de commenter l'actualité des sorties, vous faire découvrir ou redécouvrir des pépites enfouies dans le passé ainsi que nos coups de cœur du moment. Aujourd'hui j'ai la chance d'être accompagné de Julie, Nora et Sacha, comment ça va les amis ? Coucou ! Coucou !
- Speaker #1
On remonte le groupe mec, ça va être trop bien !
- Speaker #2
C'est vraiment les Beatles quoi !
- Speaker #1
Allez on va refaire un tour de piste !
- Speaker #2
Mais en plus c'est vrai parce que Nora, souviens-toi, on avait annoncé la prophétie, donc c'est le troisième épisode de la saison 4. Premier épisode on avait donc Gabriel et Jess, deuxième fois Nora et Edouard. Et puis là maintenant j'avais dit ce serait quand même super d'avoir Julie et Sacha pour le troisième et ils ont dit oui.
- Speaker #3
Vous avez manifesté le destin.
- Speaker #0
Voilà, on avait envie que la prophétie se réalise, on est venus.
- Speaker #1
pour vous. Les textes anciens en parlent, les textes sacrés, on parlait du vieux groupe. Ils se remettent ensemble pour parler de PTA.
- Speaker #2
Surtout toi, c'était quoi Julie ? Tu nous as dit depuis janvier que tu n'étais plus venue autour du micro.
- Speaker #0
Eh oui, car la prophétie m'a éloignée.
- Speaker #3
Mais je suis revenue.
- Speaker #2
Trop, trop bien. En tout cas, nous, on est super contents. Alors les amis, juste avant de vous présenter le programme de la semaine, j'en profite pour remercier le partenaire officiel de notre podcast, la plateforme Sooner. Sooner, c'est une plateforme de producteurs et distributeurs belges qui propose un riche catalogue de films. mettant l'accent sur le cinéma indépendant belge, européen et au-delà. 100% des films sont des pépites et sur Sooner, vous avez la possibilité de voir ou de revoir ces films et en plus, ça coûte la moitié du prix d'un abonnement Netflix. Est-ce que c'est pas beau ça ?
- Speaker #1
C'est pas dégueu quoi. C'est génial. C'est plutôt sympa. Foncez.
- Speaker #2
C'est plutôt sympa.
- Speaker #0
Quelle programmation.
- Speaker #2
Merci à eux. Alors également, vous rappelez que si vous ne voulez rien rater de nos aventures, foncez vous abonner sur notre Instagram et TikTok. ce n'est que du cinéma, c'est là-bas qu'on vous ouvre les coulisses du podcast et qu'on organise notamment des concours pour faire gagner des places de cinéma. Et puis si ce podcast vous plaît, n'hésitez pas à lui mettre 5 étoiles sur Spotify, Apple ou quelle que soit la plateforme que vous utilisez. Laissez-nous un petit commentaire, ça nous donne un maximum de force d'énergie pour vous proposer toujours plus de magie cinéma. Alors les amis, cette semaine, on vous parlera du film franco-iranien qui a remporté la Palme d'Or. Et on y était d'ailleurs, Nora, je te regarde,
- Speaker #3
à la Palme d'Or.
- Speaker #2
Et on avait eu pas de bol, parce qu'on se souvient de toi.
- Speaker #3
Je m'en donnais que tu disais qu'on y était en Iran, pas du tout.
- Speaker #2
Non, en Iran, non, sinon ce n'est pas ressorti qu'on peut en parler Il y a des professeurs d'UNIF, ils ont essayé, ça s'est pas bien passé.
- Speaker #3
Ça s'est pas bien passé.
- Speaker #2
Non, on était à Cannes, et pour la petite histoire, cette Palme d'Or, on n'avait pas pu la voir. On avait vu 14 films sur les 22 en sélection, mais celui-là a été diffusé un peu dans les derniers jours, et paf, pas de chance pour nous. C'est tombé dans le tiers qu'on n'avait pas vu. Donc le film, évidemment, vous l'aurez reconnu, un simple accident de Jafar Panahi. Et puis c'est important aussi d'en parler, je pense, ici, parce que bientôt on va rentrer dans cette catégorie des Oscars et des Golden Globes et toutes les récompenses. Et c'est officiel, la France a décidé d'envoyer ce film-là comme son film étranger, enfin film français du coup, franco-iranien, au niveau du meilleur film étranger dans la compétition chez les Américains. Donc à voir, à suivre, à mon avis ce film on va encore en entendre parler. Ensuite, et c'était inévitable pour nous, on vous parlera du nouveau film de Paul Thomas Anderson, One Battle After Another. Cette semaine en plus du coup, pas une, pas deux, pas trois, mais quatre pépites du passé évidemment, puisque chacun de nous a voulu vous sélectionner un film de... Paul Thomas Anderson, entre Boogie Nights, Magnolia, The Master, Licorice et Pizza. Évidemment, il en reste encore beaucoup, mais il a fallu faire des choix. Mais nous, on a très hâte de vous parler de tout ça. Et tout ça sans oublier nos coups de cœur de la semaine. Est-ce que vous êtes prêts ? Oui,
- Speaker #0
on est prêts !
- Speaker #2
Show, pas d'acte ! Let's go ! Nous sommes ici pour remercier Steven Lockjaw avec le medal d'honneur.
- Speaker #1
Vous devez comprendre Willa. Moi et maman,
- Speaker #0
on se rendait et on faisait des choses vraiment mauvaises. Ils ont été blessés.
- Speaker #2
Maintenant, ils viennent après nous.
- Speaker #0
Désolé.
- Speaker #1
Je n'ai pas demandé pour ça, c'est juste comment les cartes sont envoyées pour moi.
- Speaker #2
Ce n'est pas des cartes, vous ne roulez pas des cartes,
- Speaker #3
c'est des dices. Père, qu'est-ce qui te dérange ?
- Speaker #2
Tu as raison, allons-y. Alors, One Battle After Another, Paul Petitpitch, ancien révolutionnaire désabusé et paranoïaque, Bob vit en marge de la société avec sa fille Willa, indépendante et pleine de ressources. Mais quand son ennemi juré refait surface après 16 ans et que Willa disparaît, Bob remue ciel et terre pour la retrouver, affrontant pour la première fois les conséquences de son passé. Donc, film de Paul Thomas Anderson avec Leonardo DiCaprio, Benicio Del Toro, Sean Penn, Teyana Taylor avec Infinity Chase... Ce film, d'abord, petit tour de table très rapidement. Qu'est-ce qu'on en a pensé ? Je commence par toi, Julie.
- Speaker #0
Eh bien, moi, je suis assez mitigée parce que je trouve que ça partait hyper bien, hyper fort. J'étais très emballée. Je trouve que les plans léchés, la musique, l'atmosphère. Et je trouve qu'à un moment, on perd un des personnages principaux et le film plonge et ça s'essouffle. Et je l'ai trouvé un peu lent et lourdingue.
- Speaker #2
Ok, mitigée. Ok, et toi, Nora ?
- Speaker #3
Pas du tout d'accord. Moi, j'ai adoré. Je trouve que c'est passionnant. C'est impressionnant, viscéral, ça t'accroche à ton siège du début à la fin. Pour moi, c'est du vrai bon cinéma et ça fait vraiment plaisir. C'est très original, je trouve.
- Speaker #2
Et Sacha ?
- Speaker #1
Moi, j'ai vraiment adoré. C'est un très grand oui. Ça se vendait comme un blockbuster, mais je suis très grand fan de cette proposition.
- Speaker #2
C'est la première fois que les studios lui donnent autant d'argent. Pitié. Il a fait péter.
- Speaker #3
C'est un gros pari.
- Speaker #2
Il est quelque chose à 130 millions, alors que la plupart de ses films ne sont pas rentables. Le dernier film qui a été rentable, c'était There Will Be Blood en 2007. Et encore, on dit rentable, il avait coûté 20 millions, rapporté 67. C'est rentable, mais ça n'a pas fait 400 millions. Pour moi, ce n'est pas compliqué, c'est mon film préféré de l'année. Ça a détrôné...
- Speaker #1
Je ne comprends pas, pourtant, tu as vu Alain Normulus ?
- Speaker #2
C'était l'année passée encore, je crois.
- Speaker #3
C'était novembre l'année passée.
- Speaker #2
Non, par contre, mon film préféré avant ça, et ça restera dans le top, c'était 28 ans plus tard, de Danny Boyle, que j'avais vraiment bien aimé. Et là, Pitié vient de le détrôner, mais gentiment. Mais vraiment, Jean, tu m'excuses, je prends la place. Merci.
- Speaker #3
J'avoue que c'est peut-être mon film préféré de l'année aussi.
- Speaker #2
En bientôt on fera notre classement Sacha je me retourne vers toi Tu voulais commencer sur ce film Puisque tu as adoré ce Pitié Est-ce que tu l'attendais ? Est-ce que tu savais à quoi tu allais ?
- Speaker #1
Je l'attendais beaucoup pour deux raisons Parce que Pitié, j'ai jamais été le plus grand fan de ce monsieur Paul Thomas Anderson Pour ceux qui ne l'ont pas encore quitté On va dire que Pitié mais à partir de maintenant Parce que si on dit Mr Anderson ça fait penser à Matrix Et
- Speaker #3
Wes Anderson aussi pour ceux qui l'ont
- Speaker #1
Donc disais-je, je l'attendais beaucoup parce que je n'avais pas spécialement aimé ses propositions plus vieilles, mais j'avais beaucoup aimé Licorice Pizza, on en parlera plus tard, vous allez comprendre pourquoi. Et je me suis dit, ce monsieur sait y faire, et j'attendais de voir qu'il soit confirmé au très grand public en faisant un énorme budget, avec une énorme production. Et quand la Warner Studio, qui varie entre les petits mouvements de salopios et les très très bonnes propositions originales comme Sinners, je me demandais vraiment ce qu'ils allaient faire avec BTS, ce qu'ils allaient censurer. Est-ce qu'ils allaient lui donner plein de thunes en mode débrouille-toi ? Et proposition 2, ils lui ont filé 120 millions, ils lui ont dit pitié, toi qui n'as jamais fait de très grands blockbusters, tu nous en fais un. Et donc on reste sur les cinémas d'auteurs puisqu'il a été à l'écriture et à la réalisation et on voit selon moi du pitié pur jus, si ce n'est qu'il a soigné son plus gros défaut, selon moi une fois de plus, à savoir le rythme. La plupart de ses films sont très barbatifs, ils sont lents à un moment, tu as le temps de regarder ton monde. Là, c'est le plus gros point fort de film selon moi, 2h30, j'ai pas regardé. une seule fois ma montre, c'est prenant c'est vraiment tout du long c'est nerveux, ça te reprend quand tu penses te perdre dans tes pensées le film vient te rechercher avec une autre proposition une autre narration c'est vraiment selon moi du génie de réalisation et de scénario dans un premier avis
- Speaker #2
Let's go, toi Nora
- Speaker #3
Je suis assez d'accord avec ce que dit Sacha je m'attendais à rien parce que je ne suis pas aussi une grande fan de Pitié c'est un réalisateur, je me suis rendu compte que je connais assez peu ... donc j'ai essayé de rattraper un petit peu pour cet épisode mais je trouve que le rythme génial est super intense et en fait on passe entre des moments de tension extrême à des séquences absurdes, parfois comiques parfois tragiques et en fait ça s'essouffle jamais moi ça a été ma perception, c'est que je me suis absolument pas ennuyée, j'étais vraiment dans le film je trouve que les personnages fonctionnent très bien donc Bob à la fois c'est un anti-ro, usé, plein de regrets et tout ça, mais c'est aussi un père aimant et déterminé, il va tout faire pour sauver sa fille, donc il y a un peu ce mélange qui fonctionne super bien. Il y a beaucoup d'humour aussi dans le film et qui est distillé à des moments très intelligents pour qu'on respire dans le film et qu'on ait des moments de pause. Je trouve que les scènes d'action sont super, c'est magnifique. Visuellement aussi, l'utilisation du 70 mm, c'est super beau à regarder. Moi, j'en ai pris plein les yeux. Au début, j'étais là, quel plaisir d'avoir ces images là au cinéma. C'est un film qu'il faut absolument voir au cinéma, je trouve, pour vraiment profiter au maximum. Je trouve aussi que ce fond... Vraiment, quelle prouesse d'avoir fait un film d'action, tout en mêlant un propos politique très très fort, qui fait écho énormément à l'actualité aux Etats-Unis. Ça,
- Speaker #1
on ne s'est pas loupé non plus.
- Speaker #3
Oui, vraiment, la question de... Et puis, il y a un côté politique, il y a un côté profondément humain. Moi, j'ai adoré le personnage incarné par Benicio Del Toro, par exemple, en prof de karaté qui cache plein de migrants. C'est super bien alminé. Donc, en fait, c'est assez caricatural dans l'ensemble. Je pense qu'il y a des gens qui ne vont pas aimer, parce que ça va les sortir, parce que c'est très très caricatural. Il y a un côté un peu vulgaire que je trouve pas nécessaire, mais ça m'a pas gâché le film du tout. Mais il y a quand même plein de mix de thèmes, et à la fois c'est pas lourd, je trouve que ça passe hyper bien. Donc en fait, je suis sortie du cinéma et je me suis dit, c'est pour ça que j'aime le cinéma, ça m'a passé un super bon moment, j'étais vraiment dans le film et c'était super haletant, et c'est hyper bien incarné. Moi je suis une grande fan de Leonardo DiCaprio, je trouve que de nouveau c'est une prouesse d'acteur incroyable. et alors... Le personnage aussi de Willa, qui est vraiment la révélation du film, qui amène aussi cette note de fraîcheur dans le film. Bref, génial, génial.
- Speaker #2
Bon, la parole va être à l'attaque un petit peu. Donc la personne qu'elle moins aimait autour du micro,
- Speaker #0
Julie. Alors moi, vraiment, à chaque fois, tu disais c'est pas lourd. Moi, je regardais ma feuille, j'ai marqué c'est lourd dingue. Tu disais c'est pas très vulgaire. Je me disais mais quelle vulgarité. Non, non,
- Speaker #3
c'est vulgaire.
- Speaker #0
J'ai trouvé que c'était vulgaire, que c'était lourd. que ça se répétait mais qu'il n'y avait pas de réelle progression en fait. Et donc au début, moi je trouve que le film en voie, que le premier plan est assez incroyable quand elle est au-dessus du camp de migrants. Je trouve que Tiana Tyler est génialissime, je trouve qu'elle a un charisme de dingue. Et vraiment pour moi c'est... Vraiment la révélation du film, Sean Penn aussi magistral, Leonardo DiCaprio, moi j'étais un peu déçue de sa prestation, mais je pense que j'ai du mal avec les personnages de losers, un peu Big Lebowski par exemple, Big Lebowski je l'ai détesté. Wow,
- Speaker #3
je ne vais pas te le dire de fou !
- Speaker #2
C'est un très beau « je ne vais pas te le dire » .
- Speaker #0
Et du coup je me dis en fait, c'est un héros comme un Big Lebowski à qui il arrive que des merdes pendant tout le film. Et du coup, je trouve que ça se perd, qu'on perd le propos, qu'au début, c'est viscéral, il y a la révolution, on est à fond, il y a du feu, il fait tout péter. Et puis, à un moment, le personnage de cette femme disparaît, le laisse avec son enfant, et commence le film, entre guillemets. Et en fait, une heure s'est passée, et il y a un nouveau propos qui arrive, et moi, je me dis, je suis un peu perdue. Et donc, on me montre un peu une Amérique fracturée, il y a un côté aussi un peu Eddington, des personnages qui ne savent pas trop ce qu'ils foutent là. Des combats entre deux mondes, mais au final, ça me perd. Et donc, il y a une course poursuite qui est certes très belle. Je trouve que ça a des plans absolument géniaux dans le désert avec les montées et les descentes des caméras. Il y a des idées qui sont vachement intéressantes, mais j'ai trouvé ça hyper caricatural. Et je trouve que du coup, ça ne me touche pas. Je ne suis pas emmenée. Il n'y a pas d'évolution des personnages. En fait, les personnages sont d'un point A à un point A. Il n'y a pas d'évolution. Leonardo, à la fin, il continue à boire ses bières. Il est toujours dans le mal. Sa fille a un peu évolué. Mais je ne vois pas assez d'évolution. Du coup, je n'arrive pas vraiment à m'attacher au personnage. Et à un moment, je quitte gentiment le navire. Et moi, j'ai trouvé qu'il y avait un grand problème de rythme. Et qu'il y avait plein de moments où je décrochais un peu. Je n'ai pas regardé ma montre, mais je trouve qu'il y a un problème de rythme.
- Speaker #3
Martin.
- Speaker #2
Moi j'ai adoré, j'ai adoré parce que Paul Thomas Anderson, s'il faut retenir une chose de lui, c'est que c'est un excellent cuisinier. C'est quelqu'un qui est capable de prendre différents genres de cinéma, de les mélanger avec une espèce de maestria. C'est-à-dire que tu vois pas le côté comédie venir et pourtant il y a de la comédie. Tu vois pas le drame mais il y a du drame. T'as l'impression que c'est un gros blockbuster parce qu'il faut dire aussi que le trailer avait un petit peu vraiment orienté sur les scènes d'action. en réalité il n'y a pas tant de scènes d'action que ça mais celles qu'il y a elles sont incroyables et notamment Tout ce système où avec Benicio Del Toro, le sensei qui doit protéger tout le monde, il y a tout un truc avec une caméra en plan séquence qui continue dans les couloirs et c'est hyper bien fait, c'est hyper lisible. Il y a une scène où, je ne vais pas révéler, mais où Leonardo DiCaprio se casse la tronche, vous voyez tous à laquelle je pensais, éclat de rire général dans la salle. Donc il y a un sens du rythme, il y a un sens de l'absurde aussi. Et alors en plus d'être un excellent cuisinier, Paul Thomas Anderson c'est quelqu'un qui, derrière un air de pas trop étouché, en fait arrive à parler de tout, de toutes les thématiques qui traversent l'Amérique aujourd'hui, même qui traversent le monde. Il y a une sous-thématique qui est vraiment le moderne contre l'ancien, avec les références au vieux téléphone 1G, puis les 5G qui vous surveillent, les vieilles voitures, il y a une voiture toute moderne et des vieilles voitures analogiques. Tu as le père et sa fille, quand les amis arrivent, est-ce que c'est il, elle, il, elle, je ne sais plus. Il y a un truc vraiment des générations qui se parlent, des anciens combattants, des anciens révolutionnaires, et puis la nouvelle génération de révolutionnaires qui veulent faire les choses différemment. Willa et son père au début ne se comprennent pas. et puis c'est tout cet arc là aussi il y a un rapport à la paternité aussi dans le cinéma de Paul Thomas Anderson Maliolia c'est vraiment classiquement ça et donc c'est très beau parce que tout ça est mélangé et en plus moi je suis persuadé il se permet de faire un hommage à Matrix peut-être parce que c'est Mr. Anderson qui gère toute la scène sur les toits où il fuit justement, ce qui sont littéralement les agents en fait c'est la même histoire que Matrix, One Battle After Another c'est des agents, c'est le système qui te poursuit ils sont omniprésents, ils sont ultra armés, ils sont imbattables, puisque tu as vu les armes qu'ils ont, les équipements qu'ils ont, et tous les autres sont des espèces de rebelles, les seuls qui sont un peu débranchés de la matrice, qui doivent fuir. Et il y a tout ce visuel à la matrice, des couloirs, des portes qui s'ouvrent, des clés, des trucs qui s'enchaînent, arriver à s'entraider par des réseaux de rebelles, et tu as le gouvernement implacable qui les poursuit de façon harassante jusqu'au dernier moment, comme des agents. Enfin moi j'ai trouvé ça vraiment... Pour moi c'est clair, mais peut-être que je vois un peu trop loin là-dedans. Moi ça m'a bouleversé, c'était génial. Et puis c'est d'une poésie infinie. Tu parlais de la scène avec la route qui sont en fait littéralement, c'est le sensei qui le dit, c'est Ocean Waves, c'est Ocean Waves in the Desert. Et c'est vraiment ça, c'est la vie, tu dois toujours avancer, tu sais ce qui te poursuit, tu sais pas ce qu'il y a devant, mais tu dois continuer. Et je pourrais encore parler pendant des heures, parce que ça m'a vraiment hanté ce film. Il faut le revoir une deuxième fois, comme la plupart je pense des films de Paul Thomas Anderson qu'il faut au moins voir deux fois. donc vraiment moi c'est un énorme oui tout à fait d'accord avec Nora qu'il faut absolument aller le voir au cinéma parce que c'est filmé en 70 pas d'invision trop bien donc let's go c'est tellement beau on le voit directement moi j'ai pas du tout un oeil technique c'est pas le genre de truc où
- Speaker #3
j'ai une analyse très poussée à ce niveau là mais vraiment c'est un plaisir pour les yeux et même les autres films que j'ai rattrapés de pitié aussi qui sont filmés de la même manière c'est esthétiquement magnifique mais non seulement c'est beau
- Speaker #1
mais en plus il s'en sert vraiment bien de ce qu'il a c'est à dire que c'est vraiment de base un génie de mise en scène tout du long de ce film quand on reprend sans être désagréable Si on ne prend pas les thèmes qu'il annonce et les propos qu'il tient à mettre, le scénario n'est pas bien complexe. Si on peut le résumer en une page à cinq. Mais, mais, mais, mais, mais...
- Speaker #3
À cinq, pas à quatre. Non, non, j'aime bien la précision du à cinq.
- Speaker #1
C'est une carte postale. C'est une carte postale, c'est un art de pitié. Non plus, sérieusement. Si on oublie tout ça, on pourrait s'ennuyer pendant ce film. Mais à chaque fois, il vient nous récupérer avec des scènes et des stratégies de mise en scène. Typiquement, tu parlais de cette petite... cascade que nous fait le personnage de Le Capri en moment, c'est le meilleur exemple, on pourrait s'attendre ok c'est le moment où il va faire un truc classique de course poursuite, pas du tout ! pas du tout je finis même pas ma phrase comme pitié, il va te cueillir là où tu l'attends pas et il te propose un propos complètement différent, un tournoi à 90 degrés et il fait ça tout du long de ce film tu parlais de les ocean waves, c'est pareil c'est une meilleure course poursuite que j'ai jamais vu dans le cinéma récemment la référence à Hitchcock est flagrante quoi, comment tu arrives à mettre une ligne droite What ? intéressante, pleine de tension durant les 20 minutes de cette scène, pas de soucis tiens ma berge, je m'en occupe, aucun souci et cette scène c'est du génie, c'est juste trois bagnoles qui se poursuivent mais grâce à un procédé de mise en scène et de vision de point de vue, tu tiens tout du long et tu te demandes vraiment comment ça se termine, parce que là j'ai failli m'ennuyer, et là j'étais content, j'étais là yes je vais pouvoir dire des trucs désagréables sur le film pas du tout, même là il m'a dit non t'inquiète, je m'en occupe, je m'en occupe bonhomme à fond,
- Speaker #2
à fond,
- Speaker #3
mais je comprends les réserves de Julie. Je comprends, en fait, la réserve de Julie. Je pense qu'aussi... Il y a des personnes autour de moi qui n'ont pas du tout aimé, qui ont trouvé ça gros, caricatural, qui ne sont pas du tout rentrés dans le film. Moi, je disais, il y a un petit côté vulgaire. Je pense quand même, après avoir vu plusieurs films, que je pense que ce monsieur a un petit souci. Il y a quand même un côté vraiment lié au sexe qui est un peu bizarre dans sa filmo. Mais à part ça, ça ne m'a pas trop gênée par rapport au film. Mais je comprends les critiques de Julie aussi. C'est juste que non, pour moi, ça a super bien fonctionné.
- Speaker #0
Mais moi, ce n'est pas ce qui me choque le plus. Mais comme tu disais, c'est un cuisinier. Moi, je trouve qu'il rate un peu son plat. Je trouve qu'il y a trop d'ingrédients.
- Speaker #2
La punchline, elle est bien.
- Speaker #0
Je trouve qu'il y a trop d'ingrédients et que la sauce ne prend pas.
- Speaker #3
Tu gagnes presque la battle. Et en même temps,
- Speaker #0
je vous entends et je me dis en effet, les plans sont beaux. Mais la BO pour moi était un peu insupportable avec ces petites notes de piano. C'est vrai que la musique est omniprésente. et n'apporte pas grand-chose à part... Oui, coup dur.
- Speaker #3
Mais souvent, la musique est omniprésente. Oui, il adore la martelée.
- Speaker #0
C'est merveilleuse, mais voilà.
- Speaker #2
Non, mais très bien. C'est bien. Si on était quatre à dire que c'est notre meilleur film de l'année, on serait un peu tristes.
- Speaker #0
Ce serait un peu retraitant. Non, mais justement, des fois, je me dis est-ce que j'ai loupé quelque chose ? Non, t'es pas la seule. Mais on l'attendait, en fait, ce film et on s'est dit ça va être le moment où on va en prendre plein la vue et du coup, il y avait quand même une déception.
- Speaker #1
Ah oula,
- Speaker #2
oui d'accord. je voulais vous interroger sur mon son spécial pour Sean Penn je suis le seul à avoir été complètement bouleversé par le rôle parce que moi Sean Penn c'est quelqu'un que j'avais vraiment oublié, j'ai décidé sciemment d'oublier ce garçon parce que ça fait vraiment 20 ans qu'il vient juste chercher ses chèques sur les plateaux, il a réalisé quelques films, c'est quand même jamais vraiment des belles réussites et là, je sais pas ce qui se passe il est hyper content d'être là il joue hyper bien, franchement je trouve que c'est même la performance la plus intéressante encore de tout, de jouer ce Ce méchant, on va pas en dire trop évidemment, parce que son arc aussi à lui est hyper intéressant. La fin, avec des images graphiques dont on ne parlera pas, évidemment, pour pas vous spoiler, mais clairement c'est In Your Face, la PTA, il vient vraiment nous rappeler à quoi on a affaire aujourd'hui en 2025 et quels sont les risques réels d'un gouvernement oppressif et fascisant. C'est excellent, je trouve que son rôle est vraiment sublime, et en même temps il y a à nouveau un père presque touchant dans son truc bizarre de père. wow, il y a un truc de fou je suis le seul à avoir complètement triper sur lui ? Enfin, ils sont tous très bons, mais peut-être que j'exagère.
- Speaker #3
Je pense, je pense. T'es peut-être le seul. Je ne sens pas l'enthousiasme autour de la table. Est-ce que c'est parce que je n'aime pas du tout le personnage, tu vois ? Que moi, il m'a moins marqué. Enfin, je l'ai trouvé que c'était un personnage très, très dérangeant. Très, très dérangeant, très malsain, très glauque. Enfin, voilà. Donc, c'est vrai que ça m'a... Tu vois ? Mais c'est sans doute pour ça.
- Speaker #2
Il faut savoir le jouer, c'est ça. Oui,
- Speaker #3
il faut savoir vraiment le jouer et l'incarner. et en effet il le fait très bien
- Speaker #1
il est effectivement très caricatural mais moi je te rejoins Martin, j'étais vraiment très impressionné par ce monsieur Penn je m'attendais à ce qu'on voit un énième méchant qui représente une fois de plus la méga droite des Etats-Unis il représente très bien la méga droite des Etats-Unis mais il a quand même quelques couches cet oignon pourri il a quand même quelques couches il reste dans la cuisine les amis, j'ai lancé une traite il a quand même quelques couches tu sens, c'est pas il y a un peu plus d'erreur, c'est du génie de scénario parce que moi à un moment je me suis dit selon moi c'est carrément le personnage principal de ce film parce que ok on a tout misé sur le star system de DiCaprio mais Mais quand il pense, le brave monsieur, il n'a pas autant de temps d'écran que les autres, voire moins. Et surtout, lui, et ça, c'est mon prochain point, il subit tout du long de ce film. Et je pense que c'est ça le vrai point de ce film, de Pitié, parce que, on ne va pas se mentir, c'est un film quand même très politisé. Et c'est ça que j'ai vraiment adoré avec ce point de vue politisé, c'est qu'il ne te l'enfonce pas à coup de marteau. c'est subtil, c'est à toi de le comprendre c'est à toi de vouloir chercher ce que tu veux un peu partout et c'est à toi de te faire une propre opinion moi c'est très clair, en voyant ce film j'avais envie de Montez sur les barricades, vive la révolution ! Et DiCaprio représente exactement ce personnage qui subit en fait, c'est vraiment une feuille au vent et qui... Son personnage s'est rangé, les 30 premières nuits du film je l'admets que c'est vraiment un acteur de cette révolution mais après son personnage se range et toute la suite de ce film, il fait que subir en fait, mais dans sa tête c'est lui le main character et à un moment le personnage de Benicio Del Toro lui dit, tu sais tout tourne pas autour de toi quoi C'est vrai que je trouvais ça très fort, c'est bien vu, pitié quoi. C'est pas lui qui est au centre de tout ça, c'est pas lui le véritable problème des Etats-Unis en ce moment quoi. Et ce personnage de Daniel Toro le montre, le représente et rappelle, allez on va le dire à ce blanc hétéro aussi genre, mec c'est pas toi, c'est pas toi qui est au centre de tout ça quoi. Et c'est ça que je trouvais vraiment très très fort. Et Sean Penn, il le rend l'antéchrist quoi. Et il le représente terriblement bien.
- Speaker #2
Ouais, on va en avoir un fond. après Jean je te rejoins sur un petit peu le rôle de Bob, en fait au début quand il est jeune c'était son moment, c'était lui le maître en explosif etc donc là il est au top mais il y a toute la question de les gens qui ont cette énergie à 20 ans, à 25 ans, à 30 ans de militer, d'aller justement libérer des migrants qui sont enfermés dans des camps et des choses comme ça qu'est-ce qu'il se passe quand t'as 50 ans, tu restes militant il l'est toujours mais évidemment il y a aussi des traumas enfin il s'est quand même quitté par sa femme, il s'est retrouvé tout seul, papa, etc. Et donc le gars fume pour oublier, boit pour oublier, et donc évidemment qu'il vieillit et il se laisse un peu aller, mais en même temps c'est assez touchant de voir ça. Je veux dire, toutes les personnes qui nous écoutent ici, qui ont fait des manifs pour le climat quand elles ont 20 ans, elles seront où quand elles auront 40 et 50 ans ? Est-ce qu'elles seront toujours militantes ? Est-ce qu'elles seront toujours engagées ? À quel degré ? À quel niveau ? Comment tu fais ? Comment tu le transmets à tes enfants ? C'est aussi la passation de la lutte aussi, et je trouve que ça c'est très bien montré avec beaucoup de... Il est pas parfait ce personnage, et ça qui est bien aussi, c'est aussi de pas être complaisant dans l'autre sens. Et Tiet tombe pas dans le piège d'avoir ce point de vue angélique de dire que la gauche ou l'extrême gauche serait absolument parfaite et angélique. Non, il y a des accidents, il y a des bavures, il y a des violences, il y a des meurtres. La lutte c'est violent. D'ailleurs, ils le disent dans le film, la lutte c'est violent quand la violence en face est tellement au-delà de tout qu'il n'y a plus que ça comme dernier recours. Je trouve qu'il tombe pas dans le cliché. Et le Bob, justement, il est parfait dans ce personnage de 50-55 ans un peu perdu. Et c'est pour ça que Willa est si touchante aussi, la nouvelle génération. Et la dernière scène qu'on ne révélera pas est vraiment parfaitement le flambeau de ça.
- Speaker #1
Je vois ce que tu veux dire.
- Speaker #3
Je suis complètement d'accord avec toi.
- Speaker #1
A votre avis, dans 20 ans, pourquoi on se rappellera de ce film ?
- Speaker #3
Pour le peignoir.
- Speaker #2
Pour Sean Penn.
- Speaker #1
Sean Penn, moi, je pense que dans 20 ans, on se rappellera juste pour la scène...
- Speaker #3
de Bob qui passe un coup c'est la meilleure scène ça et la cabine de téléphone mais le mieux c'est dans l'appartement de Benicio c'est trop bien ça c'est la meilleure scène parce que c'est toute l'absurdité aussi de la bureaucratie et de parfois la rigidité la rigidité aussi des systèmes le mec qui se livre alors
- Speaker #2
c'est hilarant je trouve c'est hilarant non cette scène est géniale cette scène est géniale j'avoue tout très très bien en tout cas dites nous ce que vous avez pensé de ce One Battle After Another et nous sans plus attendre on va passer à la deuxième sortie de la semaine Un simple accident. Alors un simple accident pour le petit pitch. Iran, de nos jours, un homme croise par hasard celui qu'il croit être son ancien tortionnaire. Mais face à ce père de famille qui nie farouchement avoir été son bourreau, le doute s'installe. Donc, film de Jafar Panahi, avec Wahid Moubasseri, avec Myriam Afshari et Ibrahim Azizi, notamment. Film qui a été filmé dans des conditions très compliquées, on sait, Jafar Panahi n'est pas du tout, du tout, du tout apprécié du gouvernement iranien, et donc il a dû filmer sans autorisation, ça s'est pas passé tout seul, tout seul, il a lui-même été incarcéré. D'ailleurs, l'idée du film lui vient un petit peu de ces années qu'il a passées en prison. il s'est aussi entouré de gens qui ont passé encore plus d'années que lui en prison pour avoir l'ensemble un petit peu des... des méthodes de torture, d'interrogatoire, enfin un petit peu tout ce qui a cours dans l'Iran actuel. C'est le film qui a été récompensé par la Palme d'Or, donc 2025, on l'a dit en introduction. Je me tourne vers Julie, parce que Julie et moi, on a pu voir ce film. Qu'est-ce que t'as pensé, toi Julie, de ce Un Simple Accident ?
- Speaker #0
Eh bien moi, je trouve que c'est un film assez simple en fait. Voilà, le film commence, il y a un simple accident et donc le personnage principal va être amené chez un garagiste pour faire réparer sa voiture suite à l'accident. Et là, le garagiste va croire reconnaître son bourreau. Et c'est du simple accident que va découler tout le film et tout l'arc narratif. Donc c'est assez intéressant, c'est assez théâtral, parce qu'il y a plein de personnages qui vont arriver. Et moi, j'ai trouvé que le temps passait assez vite, c'est finalement assez rapide pour un propos d'une telle envergure. C'est très politique, c'est assez fort, c'est finalement assez drôle. Et voilà, c'est vraiment un dilemme, en fait, une quête de justice. C'est est-ce que si je reconnaissais mon tortionnaire, est-ce que je voudrais me faire vengeance ou pas ? Et je trouve que c'est assez fort parce qu'on déroule plusieurs personnages dont la vie a été gâchée. Il y a une mariée, il y a une photographe, il y a un autre homme, on ne sait pas trop quel est son métier, ce garagiste. Il y a des scènes assez fortes, très touchantes, les personnages vont se livrer. C'est assez beau, c'est assez simple, c'est assez émouvant.
- Speaker #2
Un simple film comme Un simple accident.
- Speaker #0
Un simple film, Un simple accident, Une simple palme d'or. Je n'ai pas trouvé ça bouleversant. Il y a une scène que je ne vais pas révéler à la fin, mais qui est très très forte. Et la dernière scène du film, le dernier plan, est aussi très fort et très glaçant. Donc voilà comment vivre avec ces traumatismes, je trouve ça assez intéressant.
- Speaker #2
Moi ce qui m'a impressionné, je dois avouer que je n'ai pas encore vu de film de Jafar Panaï, et pourtant il y a un Taxi à Téhéran qui était sorti en 2015, dont j'avais beaucoup entendu parler, c'est sur ma liste, je vais aller le rattraper. Mais moi je trouve que ce qui m'a impressionné dans ce film, c'est quand tu sais justement qu'il l'a fait sans autorisation, que ça a été filmé pendant des années pour pouvoir avoir tous les segments du film, qu'il a été empêché de diverses façons par le gouvernement. Moi ce que je trouve hyper impressionnant, c'est d'arriver à faire ça avec ces tensions, avec vraiment deux bouts de ficelle c'est vraiment tu vois le talent qu'il y a derrière le réalisateur pour pouvoir faire des plans comme ça il arrive à tirer le meilleur parti vraiment 100%, 120% de ce qu'il a en main que ce soit un soleil qui se couche il va juste arriver à bien capter ça alors qu'il a peut-être qu'une seule nuit où il pouvait être sur ce parking là avant de se faire arrêter c'est vraiment assez impressionnant et je pense que c'est très important de juger ce film avec euh... comment dire, les limitations techniques et d'autorisation qu'il a eues, parce que forcément, oui, c'est pas le meilleur film que j'ai vu de ma vie, c'est pas à la hauteur d'autres palmes d'or de l'histoire des palmes, c'est évident, enfin je veux dire, à un moment donné, si tu le regardes vraiment d'un point de vue objectif, mais quand tu sais tout ça, quand tu sais aussi tout le poids politique qu'il y a derrière, je trouve qu'en fait c'est assez sublime, et c'est peut-être ça qu'ils ont récompensé aussi, évidemment il y a un coup de pouce politique, et pour pouvoir parler de ce film, et pouvoir lui permettre d'avoir ce speech qu'il a pu avoir aussi à Cannes cette année. Mais il y a aussi, et je pense que là, je peux rejoindre la décision de la Palme d'Or, en termes de « fais-moi le meilleur film possible avec si peu de moyens » , c'est probablement de l'ordre du extrêmement talentueux. Et l'histoire est toute en tension. Évidemment, il y a des petits moments de longueur, il y a des moments où ça fait plus pièce de théâtre, on le sent, parce qu'il n'a pas beaucoup de capacité de pouvoir bouger dans l'espace et donc de profiter vraiment du média cinéma. Donc il va se retrouver avec quelque chose de plus fixe. Et pourtant, il en tire la meilleure partie. Il y a un côté un peu en attendant Godot, d'ailleurs, la pièce est citée, donc je pense qu'il le sait. Mais tout ça amène à cette scène finale qui est à nouveau un plan fixe.
- Speaker #0
d'un plan séquence incroyable avec un acting qui vraiment te bouleverse et encore c'est dans une langue dont je comprends même pas un mot à part le mot merci qui apparemment est le même qu'en français pour dire merci et c'est hyper fort et en plus tu te demandes toujours à chaque moment c'est marrant j'entendais dans la salle des gens qui réagissent et en disant mais qu'est ce qu'ils sont bêtes il devrait être beaucoup plus violent aussi et puis d'autres qui dit mais non mais non tu comprends pas c'est ça et tout et je trouve ça hyper fort en fait en fait l'histoire tient sur un post-it clairement mais c'est ça c'est qu'est ce que tu fais tu trouves ton bourreau qui t'a ruiné ta vie pendant cinq ans qu'est ce que tu fais et est-ce que la violence doit engendrer la violence ? Est-ce que c'est le talion ? Est-ce que c'est pas le talion ? Qu'est-ce qui se passe ? Et le dernier plan évidemment est glaçant parce qu'il te donne raison ou pas raison on sait pas parce que c'est ouvert et c'est horrible et c'est génial en fait j'ai bien aimé, j'ai pas passé le meilleur moment cinéma de ma vie, c'est pas le meilleur film que j'ai vu de ma vie mais il faut aller voir ce film, il faut aller voir ce film vraiment. Vous donnez vachement envie en tout cas c'est vrai et là 1h40 c'est hyper bien ça passe.
- Speaker #1
J'ai trouvé ça rapide j'ai trouvé qu'il y avait plein de scènes un peu drôles vraiment c'est un film politique mais en même temps assez comique Il y a vraiment des scènes. Et moi, j'ai trouvé que l'acting, le jeu est incroyable.
- Speaker #0
La moitié des acteurs ne sont pas pros, en plus.
- Speaker #1
Mais je trouve que c'est hyper investi. Je ne sais pas si c'était des prisonniers, s'ils ont déjà vécu ça, mais pour moi, vraiment, on y croit. Et c'est vrai que le réalisateur a été en prison pendant sept mois. Il a pu revenir à Cannes après 14 ans. Donc, moi, je pense que ça a été aussi remercié.
- Speaker #0
pas encouragé et c'est important qu'il y ait des films comme ça qui soient là et que ça continue à exister et c'est fort c'est fort donc n'hésitez pas à rattraper allez le voir il est sorti il y a quelques jours maintenant donc Un Simple Accident et dites nous ce que vous en avez pensé sur Ce n'est que du cinéma et nous sans plus attendre on va passer à la pépite que dis-je aux pépites du passé c'est parti
- Speaker #2
Mon nom, oui. Diggler ! Dirk
- Speaker #0
Diggler ! Dirk Diggler !
- Speaker #1
Je suis qui je suis parce que j'ai été né de cette façon.
- Speaker #2
J'ai un cadeau et j'essaie de ne pas être selfish, mais d'utiliser le cadeau. Et si vous voulez me tuer pour ça,
- Speaker #1
c'est votre propre problème.
- Speaker #2
Je suis en train de vous mettre dans un endroit.
- Speaker #1
Alors moi j'ai choisi de parler de Boogie Nights. Et pour la petite anecdote, quand j'étais plus jeune... Le film est sorti en 1997. Ma mère l'avait dans sa bibliothèque. Je voyais Boogie Nights. Je ne sais pas si vous voyez l'image. Il y a le torse nu de Mark Wahlberg. Il est en train d'ouvrir sa braguette. Je me disais, quel est ce film qui a l'air très crapuleux. J'avais vraiment envie de le voir. Il y avait un peu un goût d'interdit. Je me suis dit, un jour, je serai assez vieille pour voir ce film. Pour moi, dès que je l'ai découvert, il y avait un goût un peu de plaisir. vraiment j'avais attendu des dix une dizaine d'années, je pense, pour enfin le voir. Et je n'ai pas été déçue. Je trouve que déjà, il y a un casting assez phénoménal. Donc, plus les acteurs arrivent dans le film, plus on se dit, il y a Philip Seymour Hoffman, il y a Mark Wahlberg, il y a Julianne Moore, il y a Bert Reynolds.
- Speaker #0
John C. Reilly.
- Speaker #1
Et puis, Don Cheadle et Iza Graham, qui est absolument génial en Roller Girl, pour moi, qui est un des meilleurs rôles. Et en fait, il y a... C'est un grand film choral, la musique est extraordinaire, moi j'adore la musique des années 70. Ça retrace un peu, fin des années 70, l'univers du porno et un peu la descente aux enfers, la drogue. Ça commence hyper bien, hyper bon enfant, il joue au bord de la piscine. Le porno est très bon enfant, en fait c'est génial.
- Speaker #2
C'est génial le porno !
- Speaker #1
C'est génial le porno ! Non mais il y a un côté hyper...
- Speaker #0
C'est la transition d'une époque, donc ça va être la fin du porno qui est cinéma dans les salles de cinéma, vers la VHS des années 80 et les années un peu Reagan, on s'en rendait dans cette transition de là. Comme tu dis, ça a l'air un peu tout rose, mais bon, tout rose littéralement, tout rose. C'est tout rose, mais c'est pas tout rose.
- Speaker #1
Mais au début, en fait, c'est vraiment bonne ambiance, il y a un esprit très familial, parce qu'il faut savoir que le personnage, donc on suit le personnage de Mark Wahlberg, qui est Eddie Adams, qui après va devenir une grande star du porno et va se faire appeler... Dick Diggler putain c'est fin ça et apparemment il aurait un pénis absolument gigantesque ça fait partie du non pas Dick Dirk pardon excusez-moi je fais des faux jeux de mots et on suit donc ce personnage qui est dans une famille hyper dysfonctionnelle avec une mère horrible et lui en fait son rêve c'est de de marcher de devenir une grande star et donc il va se présenter à Jack Horner qui est le réalisateur de films pornos de l'époque Merci. Et ils vont grandir ensemble, lui faire une carrière phénoménale, jusqu'à ce qu'il y ait un coup de feu et que tout parte en cacahuètes. Et donc, c'est un peu un film à success story, où on voit... Les réalisations, tout se passe super bien jusqu'à ce que tout...
- Speaker #0
Ne se passe pas super bien.
- Speaker #1
Et du coup, moi j'ai trouvé que la réalisation était magistrale, ça prend le temps vraiment de se dévoiler, tous les personnages sont hyper attachants, moi j'ai adoré chaque personnage, et ça je trouve que ça manque au cinéma actuel, de vraiment prendre le temps d'aimer nos personnages. Moi par exemple, j'ai adoré Roller Girl, j'ai adoré... Le personnage joué par Julianne Moore, qui est un peu la maman du groupe, à qui on a enlevé son enfant. Je trouve qu'il y a une vraie psychologie. Il y a des scènes super belles, avec Rollerger et Julianne Moore, où elles prennent de la coke, elles sont complètement défoncées. On voit que c'est déjà le début du ravage, mais c'est assez fort. Mark Wahlberg, qui devient complètement fou à la fin. Pour moi, c'est un film pépite à voir. Pour découvrir un peu l'univers du porno, pour découvrir cette époque-là.
- Speaker #0
Ça vous intéresse de découvrir un petit peu l'univers du porno ?
- Speaker #1
Non mais en fait,
- Speaker #3
ça me donne super envie.
- Speaker #2
Franchement, je vais mettre un de ces pornos en rentrant, merci Julie, ça m'a donné envie.
- Speaker #1
Non mais je ne regarde pas de porno mais j'aime bien, en fait j'aime bien découvrir... Salut nous, on regarde pas !
- Speaker #0
Tu fais bien ce que tu veux Julie !
- Speaker #2
Tu fais ce que tu veux, tu sais bonhomme !
- Speaker #3
Attendez que ça ne termine pas en session de comment... c'est quoi notre rapport au porno ici monsieur ?
- Speaker #0
Petit tour de table rapide de qu'est-ce qu'on en a pensé !
- Speaker #2
Alors qu'est-ce qu'on a pensé ? Il faut savoir qu'à mettre raison...
- Speaker #0
Sacha,
- Speaker #1
on a dit non !
- Speaker #0
Mais en plus Paul-Thomas Anderson il a 26 ans quand il fait ce film-là, donc c'est son deuxième long, ce qui est assez impressionnant et il se permet, et ça il faut quand même voir qu'à l'époque c'était vraiment... exceptionnel, tu te souviens qu'au tout début ça ouvre sur un plan séquence dans une boîte de nuit mais ce plan, tu regardes, tu fais genre comment 97, genre les gens dans la salle de cinéma avec cette musique de fou ces néons roses, tout ce truc dans la salle de nuit avec Roller Girl qui apparaît pour la première fois qui passe avec sa commande et tout parce que Roller Girl elle est tout le temps en roller dans tout le film quel que soit le moment de la journée elle est en roller probablement qu'elle dort en pyjama et en roller aussi et c'est juste trop trop bien, et puis il y a un autre plan séquence autour de la piscine qui est aussi la scène absolument culte déjà combien de caméos et de figurants sont dans cette scène et tout ça fonctionne, t'as vraiment l'impression de filmer en vrai cette vie là des années fin de 70 du porno, c'est fou et surtout à nouveau, on avait parlé pour les dents de la mer Spielberg il avait 26-27 ans à nouveau on est sur, qu'est-ce que nous on faisait à 26 ans pas ça et c'est assez impressionnant j'adore Boogie Nights, on en avait parlé dans l'épisode 2 ou 3 du podcast, donc il y a longtemps Miguel s'il nous écoute, nous avait amené ça comme pépite du passé pour lui Et je l'avais découvert grâce à Miguel à l'époque. Moi, je l'ai vu il n'y a que trois ans, du coup. Et c'est trop bien. C'est vraiment très, très, très bien, Boogie Nice. En faisant un peu mes recherches, Paul Thomas Anderson, beaucoup de gens disent que ça reste pour eux le meilleur Paul Thomas Anderson. Oui,
- Speaker #3
il est noté comme un des meilleurs.
- Speaker #1
Mais après, il est assez différent, je trouve, des autres. Mais pour moi, c'est un peu un film des années 90. Un cinéma que j'aime, où on prend le temps, on a des personnages attachants, qu'on aime, pas des gens qui font tout le temps la gueule.
- Speaker #0
Oui, certains disent que c'est un peu la période... cocaïne de Paul Thomas Anderson et du coup c'est plus fun par rapport à certains films plus lents qu'il a fait après d'ailleurs j'arrive avec The Master c'est le changement d'ambiance c'est fun,
- Speaker #1
c'est nerveux moi ça me plaît beaucoup bon bah très bien,
- Speaker #0
sans plus attendre on va passer au deuxième film de Paul Thomas Anderson troisième de cet épisode, on va passer à Magnolia pas au pouce, Magnus au pouce, c'est ça sa grande oeuvre, son film fleuve je parle pas italien, latin il fait 3h06 et donc ce manulet de quoi ça parle, on va suivre Earl Patridge qui est âgé, malade, mourant on peut le dire, et qui va demander à son fidèle infirmier, joué par Philippe Seymour Hoffman de retrouver son fils, qu'il a jadis abandonné, au moment de mourir les pères parfois, les mauvais pères ont parfois des moments d'un petit peu de rédemption en même moment vous avez sa jeune épouse qui est jouée par Julianne Moore, qu'on voit de sa fortune ou en tout cas on... pense et qui devrait en fait se réjouir de la mort de ce monsieur, mais finalement, n'arrive pas à se réjouir. On ne comprend pas trop pourquoi elle est sous-anxiolytique, on ne comprend pas bien ce personnage, et on a l'impression que ces histoires ne sont pas connectées. Et puis de l'autre côté, vous avez Frank Mackey, joué par Tom Cruise dans un rôle complètement à contre-emploi. Certains disent que c'est la meilleure performance de Tom Cruise de tous les temps. A l'époque, il était connu vraiment pour l'émission Impossible, et puis il se retrouve dans ce magnolia, on n'a pas trop compris. Il joue un jeune gourou masculiniste absolument incel, horrible, mais du coup... un peu à mourir de rire et en même temps terrifiant, surtout quand on voit 2025 aujourd'hui, mais en même temps qui ment sur sa vie, on se rend compte lors d'une interview. Et on se va se demander rapidement combien de temps tous ces masques vont pouvoir tenir, résister, parce que toutes ces vies finalement sont connectées. Et encore, je ne vous ai pas dans le pitch présenté tous les personnages, c'est un classique de Paul Thomas Anderson de prendre des pièces de puzzle qui n'ont l'air de ne pas être connectées et puis de les connecter gentiment entre elles. Et puis, il y a même un moment donné, il va pleuvoir des grenouilles. Voilà, pour ceux qui ont vu le film, vous savez, c'est la seule scène de pluie de grenouilles de l'histoire du cinéma. Et ça a du sens, ou ça n'en a pas, mais en tout cas c'est génial. C'est pas un film facile, je me souviens que la première fois que je l'avais vu il y a 10-15 ans, pas tout à fait à sa sortie mais un petit peu après, j'avais un peu de mal, c'était épais, 3h06, il faut vraiment être bien concentré, bien pris votre café avant, il faut pouvoir rentrer un petit peu dans le délire, on a l'impression que les choses ne sont pas connectées au début, donc c'est un petit peu frustrant, on n'est pas sur du David Lynch, mais quand même on se demande un petit peu où est-ce qu'il nous amène. et puis ensuite quand les choses se connectent notamment il y a un monologue hyper touchant de Tom Cruise, il y a des scènes de Julianne Moore absolument incroyables, notamment la pharmacie pour ceux qui ont vu le film. Bref, il y a des moments absolument... incroyable dans ce film. C'est difficile de le décrire vraiment comme ça, c'est pour ça que je voulais pas forcément m'y attaquer parce que c'est probablement celui dont le film de toute sa filmo, dont il n'y a pas vraiment de linéarité, c'est des moments, c'est des vies qui se croisent, on finit par comprendre. Mais c'est absolument sublime. Paul Thomas Anderson, il a probablement pas fait mieux depuis. Et c'est un film qui continue d'intriguer, d'être regardé, d'être vraiment analysé. Donc c'est trop fort ce Magnolia. C'est un peu exigeant, mais euh Je pense vraiment que si vous êtes cinéphile, vous voulez l'être, vous voulez parfaire votre culture de cinéma, Manuela, c'est absolument, absolument indispensable. La science, par définition, permet plus d'une opinion. Sinon, vous avez seulement la volonté d'un homme, qui est la base du culte. Et c'est là où nous sommes.
- Speaker #1
Nous devons nous expliquer.
- Speaker #0
Pour quoi ?
- Speaker #1
La seule façon de nous défendre,
- Speaker #0
c'est d'attaquer.
- Speaker #2
Tu sais,
- Speaker #0
tu devrais te réveiller, Val. Ton père parle, tu pourrais apprendre quelque chose.
- Speaker #2
Il fait tout ça en s'en allant. Tu ne vois pas ça ?
- Speaker #3
J'ai choisi The Master, qui est sorti en 2012, qui est souvent présenté comme un chef-d'oeuvre. Pour le pitch, on suit Freddy Quell, un vétéran de la Seconde Guerre mondiale, qui est abîmé, alcoolique, violent, paumé, qui est incarné par un Joaquin Phoenix complètement hallucinant. Il tombe sous l'influence de Lancaster Dodd, un gourou charismatique, on retrouve certains thèmes de pitié, vous voyez déjà, qui est joué par Philip Serumour-Hoffman, aussi un acteur fétiche du réalisateur. Figure qui rappelle clairement Elrond Hubbard, le fondateur de la Scientologie. Entre les deux personnages, c'est une relation d'attraction, de domination et de dépendance, sur fond de quête de sens et de pouvoir. On retrouve également Amy Adams, Laura Dern et également un très jeune Jesse Plemons. Deux Masters, j'ai adoré pour sa réalisation de nouveau. C'est un film vraiment hypnotique. C'est magnifique esthétiquement parce que c'est aussi tourné en 70 mm. Donc c'est des images sublimes, vraiment vous pouvez faire arrêt sur l'image, imprimer, mettre dans votre salon, c'est absolument hyper beau au niveau de l'esthétique et de l'image. C'est aussi hyper bon pour l'interprétation. Joaquin Phoenix est complètement habité, complètement tordu, imprévisible, torturé. D'ailleurs j'ai retrouvé vraiment les prémices de ce qu'il va créer, ce qu'il va utiliser pour le personnage du Joker plus tard. Notamment également le rire un petit peu malade, je me suis vraiment fait la réflexion quand j'ai vu le film. Philippe Serumour Hoffman est excellentissime, en charisme, en autorité tranquille. Et alors Amy Adams, glaçante, en épouse qui tire les ficelles dans l'ombre. Le film explore des thèmes qui traversent tout le cinéma, j'ai l'impression de pitié. Le besoin d'appartenance, la manipulation, la dépendance, le rapport entre les individus et le pouvoir. Ici, on est vraiment du côté de l'intime, du psychologique, du sectaire. Donc c'est dense, c'est parfois difficile, c'est aussi assez exigeant qu'un film. Mais c'est assez inoubliable. Et justement, le 70 millimètres, il est souvent utilisé pour des choses assez grandioses, des déserts, dans l'histoire du cinéma, c'était vraiment plutôt pour des paysages. Ici, on en prend plein la gueule aussi, parce qu'en fait, il filme les visages. Donc on est vraiment dans l'introspection psychologique dans ce film. Attention, c'est quand même un film lent. Donc comme je dis, c'est assez exigeant. Tout repose entre la tension, entre les personnages. D'ailleurs, il n'y a aucun beau personnage. Il n'y a aucun personnage auquel on s'attache, dans le sens personnage qu'on aime. Ici, il s'agit vraiment d'un film sur comment les idéologies nous façonnent, voire nous détruisent. Malgré sa lenteur, c'est vraiment un film radical et c'est vraiment un sommet d'interprétation. C'est de nouveau du grand cinéma de Master.
- Speaker #2
Ok, d'accord.
- Speaker #1
Moi, je suis d'accord.
- Speaker #0
Je l'ai vu aussi. C'est marrant, je me souviens moins de Joachim Fenix dedans que de Philippe Simon-Rothman. Moi, je me souviens que c'était probablement sa plus belle...
- Speaker #3
belle performance ever de tout ce que j'ai vu de lui de master genre ok d'accord merci tu as vu Mission Impossible 3 tu veux dire le pire de la franchise en fait il sauve le film à lui tout seul Simor Othman moi je l'ai adoré aussi dans le film avec Meryl Streep où il jouait aussi un prêtre qui est accusé de pédophilie avec Kelly Adams aussi où en fait il est accusé de pédophilie et le doute plane pendant tout le film c'est un très très bon film aussi et en fait c'est un peu le même rôle d'autorité. Là, c'est religieuse. Ici, c'est en effet d'un culte. Et je trouve que, de nouveau, Pitié, dans ce film, il aborde hyper bien les thématiques de l'emprise, en fait. Mais sans en faire trop. Sans que ça soit lourd, je trouve.
- Speaker #1
Moi, je me rappelle de Joachim Phoenix et je me rappelle de cette scène dans le bateau. Un moment, quand il est au sol. Et je me disais, quelle prestation incroyable. Mais Amy Adams aussi. Et justement, en revoyant Boogie Nights avec Philippe Seymour Hoffman, je trouvais ça très drôle parce que... Dans Boogie Nights, il a vraiment un rôle un peu perché, il n'est pas très charismatique. Et je me disais, c'est dingue de se dire quel acteur formidable. Après, on va retrouver dans plein d'autres films, comme Truman Capote.
- Speaker #3
Ce que j'adore dans sa prestation, c'est vraiment le côté de l'autorité, du charisme qui transparaît. Et à quel point, vite, ça tourne en violence. À quel point il y a des scènes où tu sens toute la violence derrière, c'est assez magistral.
- Speaker #0
Eh bien très bien, sans plus attendre, on va passer au quatrième, la quatrième pépite du passé, avec notre bon Sacha, qui va nous parler de l'Ikori Tsepitsa.
- Speaker #3
Alors,
- Speaker #1
du passé, du passé,
- Speaker #0
pas tant que ça,
- Speaker #2
vu que c'était en 2022, hein, grand Max ? Donc c'est le passé... C'est un gentil passé. C'est un petit passé. Moi, dans tous ces films qui parlent de sujets très denses, très ambitieux, qui dénoncent, moi, j'ai une petite histoire d'amour à vous proposer. Une petite histoire de cœur, un petit truc sympa. Et France au-delà. Vraiment, on arrête les gros thèmes, les gros méchants, les gros trucs pleins de... Maintenant, on parle d'une petite histoire d'amour sous fond des Etats-Unis des années 70 et qui, mine de rien, ne paye pas de mine. Pour le petit pitch, en fait, Licorice Pizza, écrit et réalisé par Paul Thomas Anderson, PTA pour les intimes, 2022-2023, je ne sais plus, bref. C'est littéralement une histoire d'amour entre le petit Gary, qui vous allez voir, touche beaucoup, et la plus âgée Alana. Alana qui a dans le film son personnage à 25 ans et le Gary en a 15. Tous deux sont campés par des acteurs qui n'ont pas encore vraiment fait leur preuve dans le cinéma. On a le petit Gary qui est... Joué par le rejeton du regretté Philippe Simou-Rothmann.
- Speaker #0
C'est ça qui est fou, c'est qu'il prend le fils. C'est fou. Parce qu'on a perdu un peu à son âme à Philippe, mais du coup c'est son fils maintenant qui continue avec pitié, c'est trop bien.
- Speaker #2
Qui mine rien, tu sens qu'il a les mêmes gènes que son père. Quoi, il touche, il touche bien. Et on a Alana.
- Speaker #3
Je connaissais pas cette expression, il touche. Je me disais, il touche quoi ? Il touche du bois.
- Speaker #2
Il touche son sujet. Un menuisier, il touche son sujet, il touche du bois. D'accord, non, non,
- Speaker #3
mais c'est là que tu vois la différence de génération. J'apprends des expressions.
- Speaker #2
Disais-je. c'est fou c'est ma rubrique tout le monde rigole tout le monde papote je t'en prie donc disais-je et Alana par contre qui est de son vrai nom Alana aussi en fait monsieur Paul Thomas Anderson il a réalisé tous les clips du groupe de musique de la madame Alana je sais plus comment ça s'appelle je crois que c'est Aim mais bref donc on va suivre la trajectoire en fait de ces deux personnages qui vont se croiser mais jamais vraiment se lier tout le long c'est une fresque en fait c'est vraiment une fresque de vie ça se passe genre entre 5 et 10 ans, grand max. Et à travers cette histoire d'amour, il va nous montrer les Etats-Unis qui deviennent de plus en plus capitalistes. Cette époque des malls où tout le monde disait tout le temps, il faut aller au centre commercial. C'est génial le centre commercial, vous savez pas ce que t'allais faire mais t'y allais. Et à travers ça, il montre quand même les Etats-Unis qui grandissent, ces deux destins qui finalement se rejoignent vraiment jamais et t'es frustré parce que t'as envie que nulle chose et les gars, allez, un petit bisou. Ça mange pas de pain. Soyez ensemble, vous êtes faits l'un pour l'autre, mais bref. On ne l'a pas tout de suite sans trop vous spoiler. Et évidemment, comme tout bon PTA, il y a plein de caméos, de plein de copains à lui qui viennent faire des personnages complètement abracadabra... Abracadabra, c'est pas facile à dire.
- Speaker #0
Abracadabra. Abracadabra.
- Speaker #2
Il vient de faire plein de personnages comme ça. Je pense notamment à Sean Penn qui fait son petit caméo. Bradley Cooper qui vient plus que chercher son petit chèque parce qu'il a quand même un personnage très haut en couleurs.
- Speaker #3
Génial. Et qui existait vraiment. C'est mon moment préféré du film.
- Speaker #2
Barbara Streisand c'est mon moment préféré du film il est vraiment incroyable et là on retrouve déjà ce que je disais plus tôt dans One Battle After Another quand tu sens que tu vas t'ennuyer il va te proposer un petit caméo un petit retour scénaristique une petite mise en scène et je trouve que dans ce film tu sens que c'est vraiment le moment où il commence à faire ses pas à se dire ok en fait ce type de mise en scène peut marcher et en fait pour moi c'est les prémices de One Battle After Another et d'ailleurs c'est très drôle parce que maintenant que j'y pense tous les films de BTS se passent pas au XXIe siècle. A chaque fois, il fait ça il y a 20 ans, il y a 30 ans. Et c'est chouette parce qu'il se connaît vraiment là-dedans. Et du coup, ça se passe dans les années 70 des Etats-Unis. Eh bien, tu as vraiment le décor des années 70 des Etats-Unis. C'est très chouette. Moi, j'aime bien les films à costume, à décor. Eh bien là, voilà, c'est peut-être pas des chevaliers, mais c'est comment on s'habille à 100 ans. Je trouve ça trop rigolo à voir.
- Speaker #1
C'est nostalgique.
- Speaker #2
Voilà, c'est vraiment un film nostalgique.
- Speaker #3
C'est un film nostalgique.
- Speaker #0
C'est là où il a grandi.
- Speaker #3
C'est un peu frais. Mais moi, ça ne m'avait pas vraiment convaincue. J'étais allée le voir parce que je ne connaissais rien de pitié. Honnêtement, j'étais allée voir l'Icorice Pizza parce que ça avait l'air intéressant, ça avait l'air chouette. J'ai trouvé ça sympa, mais je ne savais pas où on voulait m'emmener. Donc je suis sortie un petit peu sur ma faim. Mais il y a un côté, en effet, comme picture d'époque. Piqueture d'époque, pas du tout. Pichet d'époque.
- Speaker #2
C'est vraiment, il prend une... Je sais pas comment on dit, on appelle ça...
- Speaker #3
Ambiance d'époque.
- Speaker #0
Une tranche d'époque.
- Speaker #3
Une épopée... Pas du tout.
- Speaker #1
Une tranche d'époque. Pas du tout.
- Speaker #2
Pas du tout.
- Speaker #1
Une épopée.
- Speaker #0
D'ailleurs, Licorice Pizza, littéralement traduit, c'est la pizza de réglisse, mais donc c'était un des surnoms pour appeler un 33 tours, puisque ça ressemble un peu à une pizza de réglisse.
- Speaker #2
Merci Père Castor.
- Speaker #0
Parce que je me suis demandé c'est quoi ce titre à coucher dehors.
- Speaker #3
C'est bien que tu le mentionnes parce que je pense qu'à l'époque j'avais regardé en me disant mais c'est quoi le lien.
- Speaker #0
Et c'était peut-être aussi le nom d'un magasin connu d'une franchise à l'époque. Il y avait plusieurs sens mais à la base c'était un mot slang pour décrire un 33 tours. Mais oui pareil un peu que Nora, je l'avais vu au cinéma en me disant trop bien en plus il y a pas de les coupeurs on y va, on y va, on y va, let's go. ça m'avait un peu moins c'est probablement pour moi ça va être Parce que c'est très dur à classer, le mec il a fait 11 longs métrages ou 12 longs métrages, il n'y en a pas un mauvais, objectivement, vraiment, il n'y a pas un mauvais, il n'y a pas un raté, ce qui est extrêmement impressionnant pour une carrière. Celui-là, probablement pour moi, il serait peut-être un peu plus bas dans le classement, pas dernier mais plus bas, à part effectivement Bradley Cooper, la scène Bradley Cooper vraiment là, là je trouve qu'il touche un peu à, tu sens qu'il fait un clin d'œil à son meilleur rival, d'ailleurs on n'en a pas parlé, mais Quentin Tarantino, en fait ils se sont toujours tirés la bourse, ces deux talents qui ont à peu près le même âge, qui sont tous les deux des méga... méga fan de cinéma avant d'en faire, c'est surtout des gens qui ont bouffé des milliards de films et des cassettes toutes plus obscures les unes que les autres et son film Nikkoritsa Pizza pour moi est son film le plus tarantinesque dans la façon dont les scènes absurdes se passent dans ces villas de voilà de Californie ou de je sais pas où il est mais il y a un côté un peu presque c'est quoi son dernier film avec Brad Pitt là et DiCaprio ? Once Upon a Time Il y a un moment donné la scène avec Bradley Cooper c'est ça, c'est un morceau de Once Upon a Time, ça aurait pu être couplé à ce truc là dans une autre époque Et d'ailleurs, j'ai oublié de le dire, mais dans ton film Boogie Night, Julie, tu sais qui avait été pressentie pour jouer Mark Wahlberg ? Et qui a refusé ? Non, DiCaprio. DiCaprio était normalement le premier choix pour jouer l'homme au pénis gigantesque.
- Speaker #1
Il a raté sa carrière.
- Speaker #0
Et en fait, il était occupé sur Titanic, en fait, à cette année-là. Ah ouais, il a eu en face,
- Speaker #1
il a eu en face.
- Speaker #0
Donc là, pour le coup, ça va, bonne excuse. En vrai, il a un petit mot des parents, ça va, tu vois, bonne excuse.
- Speaker #1
On accepte.
- Speaker #2
En plus, ce qu'on dit pas, c'est qu'on va suivre ces deux acteurs. il y en a une des deux qui veut devenir une star et l'autre Je trouve ça hilarant de penser à ça comme sujet. C'était un enfant acteur. C'est-à-dire que tu vois ce jeune adolescent qui a 15 ans, donc son corps va commencer à se transformer, et tu le vois qui joue encore dans des pubs de coussins et tout. Je trouve ça hyper hilarant de prendre ce point de vue-là, de dire, en fait, ça raconte quoi, les enfants stars qui sont dans les agences et qui font dans les pubs de nounours et tout ça ? Eh bien, la première demi-heure de l'arc narratif de Gary, c'est ça. Et je trouve ça très rigolo de parler de ça.
- Speaker #0
Et tu sens que c'est un thème aussi qu'il aime bien, parce que dans Maniolia, tu es un des personnages, il y a cet enfant qui était un champion de, tu sais, What Kids Know, donc c'est ces jeux où les enfants sont surdoués, ils répondent à toutes les questions, ils sont pour un champion, un peu comme ça, et donc il y a ensuite ce gamin qui était un génie, génie, génie, et tout mignon, et tout le monde l'adorait, il avait gagné 14 semaines de suite, il était indétrônable, et puis on le suit en tant qu'adulte, et il est devenu un peu un loser, il y a ce truc un peu de la gloire de l'enfant qui a été mis dans le show business sous la lumière trop tôt, souvent avec des parents du coup qui les ont poussés, et donc ils ont un peu traumatisé à être des... des enfants géniaux. Et donc, il y a tout ce rapport. Tu sens que, dans le cas de P.T.A., c'est pas tout à fait loin de la maison parce que lui, il avait un papa qui était connu, qui était dans le show business aussi. Et donc, il a à la fois une admiration et probablement de droits de romare réclés à travers ses films avec son papa, qui était quelqu'un de très connu aussi à Hollywood à ce moment-là.
- Speaker #2
Une thérapie, ça coûte moins cher.
- Speaker #3
120 millions.
- Speaker #0
Ça rapporte moins d'argent en box-office.
- Speaker #2
Et on remercie P.T.A.
- Speaker #0
Pour vous être très bien, écoutez, on arrive à la fin de cet épisode, mais pas avant de vous faire un petit tour de nos coups de cœur de la semaine.
- Speaker #3
Eh bien moi, dans cet épisode très politique, j'ai choisi l'histoire de Souleymane, réalisée par Boris Lushkin. Donc on suit Souleymane, un jeune migrant guinéen installé à Paris, qui vit une véritable fuite en avant. Donc sa survie, elle dépend d'une échéance précise, l'entretien à l'OFPRA, l'office français chargé d'accorder ou non le statut de réfugié. Donc comment va-t-il raconter son histoire ? Comment va-t-il trouver les mots justes pour convaincre un système administratif froid et impitoyable ? Le film se concentre sur cette tension. et chaque minute résonne vraiment comme une étape dans une course vitale contre le monde. La grande force du film, c'est son réalisme. Boris Loshkin a travaillé longtemps avec des associations d'aide aux migrants et ça se sent dans chaque détail. L'angoisse des procédures, la solitude, les récits recomposés pour survivre, rien n'est exagéré et tout est juste. Il faut aussi souligner la performance incroyable d'Abu Sangaré qui incarne Suleymane avec une intensité bouleversante. Il a reçu d'ailleurs le César du meilleur espoir masculin. Visuellement, la mise en scène est épurée. C'est presque documentaire, donc la caméra reste collée à Suleymane à hauteur d'homme pour nous faire ressentir toute son attente, sa fatigue, son stress. Donc en conclusion, l'histoire de Suleymane, c'est un film sobre, nécessaire, qui donne un visage à ce qu'on appelle trop souvent les migrants, très simplement. Et c'est très touchant et dispose sourceneur.
- Speaker #1
Parfois,
- Speaker #2
le monde des morts se mélange avec le monde de l'vivant. Comme vous pouvez le voir,
- Speaker #3
le travail de la maison a été plutôt négligé depuis que les serviteurs sont disparus il y a presque une semaine.
- Speaker #1
Vous voulez dire qu'ils sont juste disparus ? Dans le vent.
- Speaker #2
Comment fais-tu, enfants ? Je suis votre nouveau nanny. Vous allez nous laisser aussi ? Pourquoi dois-je vous laisser ? Les autres ont dit qu'ils ne le feraient pas, mais ils l'ont fait. Et puis ça s'est passé. Et en fait, c'est une sorte de manoir entouré de brume et où les trois servants rencontrent Nicole Kidman et ses deux enfants. Et ils se rendent vite compte que quelque chose ne va pas, quelque chose cloche. Et bien, ce film qui a déjà 20 ans maintenant, je l'ai trouvé absolument terrifiant, très simple, très linéaire. Mais pourtant, jusqu'au bout du film, tu le regardes parce que tu as envie de savoir ce qui se passe, pourquoi c'est comme ça, qu'est-ce qu'il y a vraiment derrière ce manoir hanté, ce manoir bizarre. J'en ai vu mille des genres comme ça et pourtant, celui-là a réussi à me surprendre et à m'étonner. Donc je le recommence sincèrement, The Other avec Nicole Kidman ou les autres. Je crois qu'il est sur Netflix, je sais pas si c'est sur Netflix mais je suis certain qu'il est sur HBO Max pour ceux qui veulent.
- Speaker #1
C'est gentil, mais violent. Eh bien, moi, je vais vous parler de The Girlfriend, la nouvelle série, une mini-série de Robin White, aux commandes, que l'on retrouve dans un rôle incroyable de la belle-mère. Et donc, c'est un duo d'actrices hyper réjouissant avec Olivia Cooke. Donc, pour le petit pitch, c'est l'histoire de Daniel, un petit-fils chéri, qui rencontre Cherry, une... une nana, sommes toutes, assez sympathique et qu'il va présenter à sa mère Laura, galériste, très riche et qui voit l'arrivée de cette chérie d'un très mauvais oeil. A partir de ce moment-là, le récit va se dérouler en deux parties. On voit la perception par rapport à une même situation des deux personnages. On va voir toute une partie Laura, toute une partie de chérie et quel est le point de vue. C'est génial de découvrir la perception. On ne sait jamais ce qui est vraiment vrai parce Merci. qu'on voit à chaque fois d'un point de vue d'une ou de l'autre. Ce qu'il faut savoir c'est qu'elles sont complètement tarées toutes les deux, qu'elles ne lâchent pas le morceau, qu'elles sont autour de ce personnage de Daniel qui est un personnage assez insipide mais le duo est absolument jouissif. Les dialogues, le jeu d'acteur Robin White franchement est magique, phénoménal. Olivia Cooke que moi j'avais adoré dans Son of Metal, là elle est géniale, un petit ami un peu déluré, un peu sexuel Et aussi qui a bien un grain, qui est assez obsessionnel. Enfin voilà, l'histoire, c'est six épisodes, ça se dévore, c'est à voir. Ce n'est pas sur Sooner, désolée, mais c'est vraiment génial.
- Speaker #0
Bienvenue, frères. Bonjour.
- Speaker #1
Salam alaykom,
- Speaker #0
Jessica. Vous les recevrez quand vous quitterez la maison. ...
- Speaker #2
Installez-vous ici, c'est le coin des Françaises.
- Speaker #0
Vous l'avez déjà vue ? Madame ? Oui.
- Speaker #2
Si Allah devait avoir une femme, ce serait elle.
- Speaker #0
Vous avez accompli votre hijra en vous rejoignant pour les Mujahideen dans cette halibut. Vous êtes venus ici pour partager votre vie avec eux. ...
- Speaker #3
Et quant à moi, je vais vous parler d'un autre film qui est aussi disponible sur Sooner, mais que j'avais pu voir au cinéma à sa sortie, donc Rabia. Pour le petit pitch, Rabia, c'est pas un sujet facile, je vous préviens, poussée par les promesses d'une nouvelle vie, Jessica, qui est une Française de 19 ans, part en Syrie pour rejoindre Daesh. Arrivée une fois à Raqqa, elle intègre une maison, des futures épouses, des combattants et des martyrs, et se retrouve vite prisonnière de Madame, la charismatique directrice qui tient les lieux d'une main de fer. Il faut savoir que Madame est jouée par Loubna Azabal et que c'est à nouveau une de ses performances. C'est pas compliqué, il n'y a pas un mauvais film avec Loubna Azabal. Vous vous souvenez peut-être que la semaine passée ou l'épisode précédent, je vous avais parlé de Incendie de Denis Villeneuve aussi avec cette actrice exceptionnelle. Donc celle-là, c'est un film réalisé par Mareik Engelhardt. Je ne sais pas comment il faut le dire, Engelhardt. Je ne sais pas l'accent, mais en tout cas, c'est très très fort, Rabia, parce que le sujet est très lourd et en même temps, le film est en fait assez... Simple à regarder, même si ce qui s'y passe est un peu horrible, mais c'est bien réalisé, c'est hyper documenté, parce qu'en fait avant de faire le film, la réalisatrice s'est vraiment plongée dans les dossiers qui sont en courbe, il faut savoir qu'il y a des procès de ces femmes qui sont rentrées en France ou en Europe de façon générale, mais c'est vrai que la France a été particulièrement pourvoyeuse de combattants et de combattantes, parce qu'il fallait bien les deux, et donc qu'est-ce qu'on fait aussi des enfants de ces bébés qui sont nés ? sous Daesh, là-bas, qui sont français, qui ont éventuellement le droit de rentrer en France. Il y a tout le problème de la radicalisation, de la déradicalisation potentielle. On n'est pas dans Homeland, mais ça pose des questions. Est-ce que la personne revient vraiment avec un mea culpa ou est-ce qu'elle est encore endoctrinée ? Tout ça est traité dans ce film. C'est absolument bouleversant. C'est assez fascinant. On a rarement ce côté-là des femmes qui ont été menées le... mener la guerre pour le califat, comprendre un petit peu les motivations aussi de ces femmes, montrer aussi tout l'endoctrinement qui a lieu. En tout cas, Rabia, c'est maintenant disponible sur Sooner et donc moi ça m'avait mis une claque énorme au cinéma et donc je vous recommande très très chaudement de le rattraper sur la plateforme Sooner, ça vaut vraiment le coup et vous n'aurez jamais vu rien de tel.
- Speaker #1
Et toi ? Oui, toi. Merci d'avoir écouté notre nouvel épisode. J'espère qu'il t'a plu, plu et vraiment plu. N'hésite pas à nous mettre 5 étoiles, faire des petits commentaires et en parler tout autour de toi, sur TikTok, sur Instagram, partout, pour qu'on devienne des stars, parce qu'on est un podcast vraiment génial. Et on remercie bien évidemment Sounar, notre super partenaire.
- Speaker #3
Trop, trop bien. En tout cas, merci beaucoup pour nous avoir écoutés. On espère que ça vous a plu et puis nous, on se retrouve très, très bientôt. A tchao tchao les copains !
- Speaker #1
A bientôt ! Bisous !
- Speaker #3
Prenez soin de vous, allez au cinéma !
- Speaker #4
Il a pas pu s'empêcher. J'ai pas pu s'empêcher.
- Speaker #3
Il a tenu pendant une heure et puis voilà.
- Speaker #4
Cette saison, ce sera cette voix tout le temps. Soyez prêts. Soyez prêts les copains !
- Speaker #3
Les médicaments font plus effet.
- Speaker #0
Thank you sensei, thank you ! God damn it ! Vive la révolution !