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🧨 HOUSE OF DYNAMITE, BUGONIA, L'ÉTRANGER & POINT BREAK cover
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Ce n'est que du cinéma

🧨 HOUSE OF DYNAMITE, BUGONIA, L'ÉTRANGER & POINT BREAK

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58min |05/11/2025|

198

Play
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58min |05/11/2025|

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Description

Cette semaine, on vous parle de BUGONIA de Yorgos Lanthimos, L’ÉTRANGER de Francois Ozon et de THE HOUSE OF DYNAMITE de Kathryn Bigelow. Et qui dit cinéma de Kathryn Bigelow dit une pépite du passé POINT BREAK, film sorti en 1991 et qui donc s’apprête à fêter ses 35 ans. Et le tout sans oublier nos coups de cœur de la semaine ! Bonne écoute !


Avec Jessica Matthys, Édouard Lack & Martin Maréchal


Programme:

(2:34) : Bugonia

(16:46) : L'étranger

(28:42) : House of Dynamite (Netflix)

(39:41) : Point Break (1991)

(52:27) : Une vie démente (SOONER)

(54:25) : Le Schpountz (1938)

(56:30) : Marcel et Monsieur Pagnol


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Transcription

  • Speaker #0

    Mais qu'est-ce qu'il a de plus ton cinéma par là, hein ?

  • Speaker #1

    Grâce à la caméra, je pourrais m'envoler dans les airs. Je ne serais plus limité par les dimensions de la salle. Je pourrais montrer un visage à 50 cm pour y voir couler une larme.

  • Speaker #0

    Euh, que je meurs.

  • Speaker #2

    Et bienvenue dans un nouvel épisode de Ce n'est que du cinéma, le podcast qui réunit des amoureux de cinéma autour d'une table afin de commenter l'actualité des sorties, vous faire découvrir ou redécouvrir des pépites enfouies dans le passé, ainsi que le coup de cœur du moment. Aujourd'hui, j'ai la chance d'être accompagné de Jess et Edouard. Comment ça va les amis ?

  • Speaker #3

    Super et toi ?

  • Speaker #4

    Hello, hello, bonsoir, bonjour, bonjour, bonsoir Ă  tous les deux.

  • Speaker #2

    Ça dépend à quelle heure les gens nous écoutent, on ne sait pas.

  • Speaker #3

    Bon petit déjeuner à tous.

  • Speaker #2

    Peut-être qu'il y a des gens qui nous écoutent à 5h du matin, on va en prendre soirée, on ne sait pas, ça serait cool en vrai.

  • Speaker #3

    On l'envoie, on l'envoie.

  • Speaker #2

    Dites-nous un petit peu à quelle heure vous nous écoutez habituellement, ça nous intéresse. Exactement, on va faire un sondage. Un petit sondage. Bon alors les petits amis, avant de vous présenter le programme de la semaine j'aimerais évidemment remercier notre partenaire officiel de ce podcast Sooner, Sooner c'est une plateforme de streaming belge conçue pour et pour par les amoureux de cinéma. Avec un large catalogue riche et varié, Sooner propose une alternative locale aux plateformes internationales et offre un regard unique sur la richesse du cinéma européen et mondial. La plateforme réunit des films intemporels ainsi que des films primés dans les plus grands festivals, on sait quelque chose, Jess, ainsi que des trésors cachés aussi et des toutes dernières sorties cinéma également disponibles à la location. Alors vous rappelez aussi que si vous ne voulez rien rater de nos aventures, foncez vous abonner sur notre Instagram et TikTok, ce n'est que du cinéma. C'est là-bas qu'on vous ouvre les couilles. les coulisses du podcast et qu'on organise régulièrement des concours pour vous faire gagner des places de cinéma. Et puis, si ce podcast vous plaît, n'hésitez pas à lui mettre 5 étoiles sur Spotify et Apple, quelle que soit la plateforme avec laquelle vous nous écoutez. Laissez-nous un petit commentaire, ça nous donne un max de force pour vous proposer toujours plus de magie cinéma. Alors les amis, cette semaine, une sélection grand écart entre Bougonia de Yorgos Lanthimos, L'étranger de François Ozon et House of Dynamite de Catherine Bigelow sur Netflix. Mais sachez cependant qu'il y a un point commun entre ces films. J'ai trouvé un point commun, c'est vrai.

  • Speaker #4

    T'as trouvé un point commun.

  • Speaker #3

    Tout Ă  fait.

  • Speaker #2

    Ils étaient tous les trois nommés en compétition du meilleur long-métrage à la Mostra de Venise de 2025.

  • Speaker #4

    Oui, juste, exact, c'est vrai. Tous les trois.

  • Speaker #2

    Et même si c'est finalement le film Father, Mother, Sister, Brother de Jim Jarmusch qui a remporté le Lyon cette année, on a quand même décidé de vous parler de ces films. Alors, en plus, qui dit cinéma de Catherine Bigelow dit Pépite. Pépite du passé, Pépite du passé Point Break, qui est sorti en 1991, ça veut dire qu'il s'apprête à fêter. C'est 35 ans, ça ne nous rajeunit pas. Mais on a vraiment hâte de vous parler de ce film. Et le tout évidemment sans oublier nos coups de cœur de la semaine. Est-ce que vous êtes prêts ?

  • Speaker #5

    On est prĂŞts. Oui. C'est parti.

  • Speaker #2

    Alors Bougonia pour le petit pitch. Deux hommes obsédés par la conspiration kidnappent une grande PDG absolument convaincue qu'elle est une extraterrestre qui a l'intention de détruire la terre. Donc voilà le pitch, le décor est planté, donc nouveau film de Yorgos Lanthimos, d'ailleurs dans le podcast on avait parlé de Poor Things il y a un an ou deux déjà. Donc film avec Emma Stone et Jesse Plemons notamment, globalement c'est ces deux acteurs là. Qu'est-ce qu'on en a pensé très rapidement d'abord Jess ?

  • Speaker #4

    Très rapidement, dans l'ensemble je dirais que c'est plutôt oui pour moi. J'ai relativement été convaincue par le film, même si mon ton... Je dirais qu'il m'a manqué un petit truc. Je ne sais pas exactement quoi, je vous le dirai peut-être plus tard. Donc dans l'ensemble c'est pas mal.

  • Speaker #2

    Et toi ?

  • Speaker #3

    Je dirais que oui aussi quand mĂŞme, globalement. Mais il y a des trucs...

  • Speaker #4

    Que j'ai spent ?

  • Speaker #2

    Mais ouais exactement, moi aussi j'ai bien aimé, en fait on l'a vu ensemble, plus en vision presse, Jess, bien aimé, bien aimé, parce que Your Ghost, voilà, c'est jamais, c'est pas toujours accessible à un degré absolument total, j'ai trouvé que ce film-là était finalement assez accessible et que c'était au milieu, en termes de folie de la part du réalisateur, on était un peu au milieu, pile au milieu, sans trop en révéler, donc moi j'ai bien aimé, globalement. Mais peut-être, bah Jess, vas-y, plus en détail, toi, ce film.

  • Speaker #4

    Avec Bugonia, on a un petit peu cette impression qu'après Paul Thomas Anderson et son One Battle After Another, on a un nouveau grand réalisateur qui nous propose une comédie dramatique, un thriller, enfin là c'est plus une fable de science-fiction, un petit peu grinçante sur l'Amérique, avoir beaucoup fracturé aujourd'hui. Alors j'ai cru au début que le film allait un petit peu vraiment partir là-dessus sur le côté On dénonce de nouveau, on a les riches versus les pauvres, le capitalisme versus le prolétariat Et en fait le film va un petit peu au-delà de ça, c'est pas juste ça Donc tu l'as dit, on retrouve Emma Stone et Jesse Plemons au casting Alors je trouve que dans l'ensemble, l'univers est plutôt réussi Ça parle de conspiration, d'écologie, de pouvoir des grandes entreprises Ça parle de paranoïa sociale, ça parle de plein de trucs Et peut-être un peu trop de choses d'ailleurs Mais je ne sais pas pourquoi, je trouve que dans l'ensemble, il m'a manqué un petit truc. Je ne sais pas si Leur Constantinos aurait pu aller un peu plus loin dans le côté satire, dans le côté décalé ou dans le côté engagé ou le côté politique. Enfin, je ne sais pas. J'ai trouvé que le film était... J'ai passé un bon moment, mais il m'a manqué un petit truc. Et je dois avouer que si je n'étais pas dérangée, mais il y va fort quand même. Moi, j'ai été dérangée par l'une ou l'autre scène de violence quand même. Je ne sais pas ce que vous en pensez. Il y a quand même Emma Stone qui se fait torturer quand même un petit peu dans le film. C'était crispant, on va dire. Voilà, le film est crispant. Et je veux dire... Yorgos Lanthimos est clairement le réalisateur du... le maître du cinéma bizarre qui nous sort un petit peu nos zones de confort, toujours de manière intelligente. Là, je trouve qu'il le fait une nouvelle fois, mais il manque d'un petit truc original pour vraiment me convaincre à 100%.

  • Speaker #3

    C'était vachement bien dit,

  • Speaker #0

    dis donc.

  • Speaker #3

    C'est vrai qu'il y a beaucoup de choses. Et d'un autre côté, c'est vraiment, je pense, selon moi, plutôt axé vers le problème écologique. que nous rencontrons depuis déjà un moment et qui ne fait que s'empirer au fur et à mesure des années. On ne va pas mourir tout de suite, c'est cool. Mais on y va. On y va doucement, malheureusement. Je trouve ça bien. Pour les gens qui ne le savent pas, c'est un remake d'un film coréen de 2003 qui s'intitule Save the Green Planet. Pour ceux qui ne l'ont pas vu, l'histoire est globalement la même. Il y a quelques changements de genre. Par exemple, ce n'est pas une PDG, Merci. un PDG par exemple, mais bon, ça n'a pas beaucoup d'incidence en tout cas sur ce qu'il a raconté. Par contre, je trouve que déjà, grande performance des deux acteurs, franchement je les ai trouvés irréprochables. Vraiment, les deux sont fantastiques.

  • Speaker #4

    Quand tu parles des deux,

  • Speaker #2

    vu qu'il y a pour moi trois... J.C. Plymouth et Emma Stone. Oui, voilĂ ,

  • Speaker #3

    après le cousin était vraiment en retrait par rapport à... Pour moi, J.C.

  • Speaker #2

    Plymouth fait sa meilleure performance. Ah ouais,

  • Speaker #3

    de ouf. Emma Stone,

  • Speaker #2

    pas, mais c'est parce qu'elle a... tellement de quoi choisir pour la dernière performance. Puis il a déjà deux Oscars, bon elle est très bonne. Elle joue, elle est impeccable comme chaque fois, mais Jesse Plemons pour moi c'est son meilleur rôle. J'étais jamais trop impressionné, pour moi c'est toujours un second couteau, là, il vient vraiment de prendre du galon dans ce truc là, il est terrifiant, t'as l'impression vraiment qu'il est ce personnage.

  • Speaker #3

    Non, il est vraiment excellent et en fait moi je me suis laissé carrément emporter par des, enfin on peut appeler ça un film de séquestration, où quelqu'un garde quelqu'un, ça m'a rappelé un petit peu Saw vite fait, bon un peu moins glauque. Et du coup, il m'a manqué un peu justement, tu parlais de violence, il m'en a manqué un peu moi, parce que, par exemple, pour parler vite fait du remake, il est beaucoup plus graphique dans le remake, en tout cas, il se laisse vraiment beaucoup plus porter par... Enfin, le personnage, par exemple, de Jesse Pimmons ici est quand même relativement dans la retenue, si je peux dire.

  • Speaker #2

    Tu veux dire pas le remake, l'original était plus graphique ? Oui, l'original. L'original coréen était plus violent, ok.

  • Speaker #3

    Enfin, en fait, ils hésitent moins, quoi, il y avait plus de... plus de grands angles, un peu plus près, ça nous rendait une image un peu crado. C'est vrai que la scène de torpure dont je parle, on ne voit pas grand chose. C'est souvent hors champ.

  • Speaker #4

    Et c'est le côté hors champ qui crise parce que c'est encore pire parfois de montrer la violence en hors champ.

  • Speaker #3

    Je l'ai trouvé très bien, mais vraiment, le grand point noir pour moi, c'est les deux dernières scènes qui m'ont presque gâché le film.

  • Speaker #2

    On n'en a pas eu le pas.

  • Speaker #3

    Non, je ne spoil pas, mais les deux dernières scènes m'ont gâché le film au premier degré. il avait une très bonne note dans ma tête jusqu'à ce moment là et je me suis dit c'est très bien ils ont fait tout comme il fallait j'avais pris autant de plaisir que devant l'original jusqu'à un moment où ça part en yuck c'est

  • Speaker #4

    la mĂŞme fin que dans l'original ?

  • Speaker #3

    plus ou moins mais ici c'est vraiment on tapait au marteau on a compris le thème de l'écologie ça parle des abeilles c'est quand même un truc vachement important de... actuelle quoi que on sait tous si les abeilles s'éteignent nous nous éteignons également avec elle donc voilà je mais par contre c'est bien de venir je me suis posé la question de pourquoi ce remake déjà parce que c'est un film obscur coréen donc légitime de le ramener 22 ans après mais aussi ça retape un clou sur la question de l'écologie en fait ça remet ça un peu sur le devant pas que pas qu'on ait besoin d'Yorgos pour s'en sortir évidemment mais ça peut ça va remettre un peu dans la tête des gens et notamment la tête des américains que bah il y a une urgence quoi Et ça c'est un peu important selon moi.

  • Speaker #2

    Ouais, pour pouvoir justement... C'est parfait, je suis assez d'accord avec ce que vous dites, mais je vais embrayer tout de suite sur le fait que justement, certes, l'écologie, mais en fait on le comprend un peu en filigrane. C'est un peu mentionné au début, il y a une scène au milieu de repas, où vraiment je trouve que là ça parle vraiment du... C'est un vrai débat politique, c'est un débat présidentiel entre les deux candidats. Il y a un côté avec deux visions très différentes. Mais je trouve qu'en fait on l'oublie assez vite, et c'est peut-être... Je rejoins un peu Jess, et politiquement c'est un peu... Je vais pas dire ambigu parce que peut-être on pourrait lui reprocher de ne pas prendre de partie mais un peu quelque part alors oui c'est un remake donc il est forcément tenu à un truc qui existe déjà mais je me demandais un peu à la fin genre mais à nouveau sans spoiler il y a un côté genre mais en fait c'est quoi ce que tu veux dire c'est à dire et c'est marrant parce que d'un côté comme c'est du Yorgos Lanthimos t'attendais le moment où il lâche les chiens quoi il y a un côté il lâche les reines on y va et j'étais rav... Moi cette fin m'a plu, on va même dire la troisième acte vraiment génial parce que c'est complètement dingo, c'est une fable comme l'a dit Jess. Mais Nora par exemple qui l'a vu aussi, qui n'est pas ici dans le podcast pour en parler, mais qui m'a envoyé un voice en me disant comment tu peux dire que c'est si bien Bugonia, la scène de France. Elle n'a pas du tout aimé à part. Donc en fait Jess et moi on est plutôt team finalement même la fin, ok on adhère à ce truc et toi et Nora visiblement ça a... ça l'a pas fait et donc moi franchement les auditeurs très curieux si vous l'avez vu de savoir ce que vous vous pensez de cette fin de film mais sinon ouais non un super bon ride c'est juste que politiquement j'ai l'impression qu'il dit lui trop son propos dans plein de trucs soit c'est vraiment les abeilles mais c'est pas tellement les abeilles il y a un côté séquestration, il y a un côté complot toutes les théories du complot y passent d'ailleurs elles sont toutes mentionnées de l'Atlantide à la Terre plate il y a un truc qui y va donc j'ai l'impression que c'est un hommage aux complotistes mais en se moquant d'eux, une espèce d'hommage moqué, c'est un roast C'est un roast en direct des complotistes en fait, c'est ça le film. Et je sais pas si c'est si malin politiquement, et puis surtout, est-ce qu'il y a même un seul complotiste qui va aller voir le film en se disant « Ah bah je suis vraiment bête, merci Yorgos, grâce à toi j'ai compris que la Terre était pas plate. » Je ne sais pas. Et donc en fait je ne sais pas à qui ça s'adresse. Est-ce que ça s'adresse à une bien-pensance un peu un télo qui va se dire « Oh quand même ils sont bien ridicules ces gens-là. » Est-ce que ça s'adresse à des gens de gauche qui vont se dire Ouais, quand même, la PDG un peu dans le pharma, c'est horrible. Je ne sais pas. Et politiquement, et vraiment ça j'ouvre le débat Je veux pas qu'on rentre dans un débat politique mais qu'est-ce que tu penses ?

  • Speaker #3

    Très rapidement, moi ce que j'aime beaucoup Avec le personnage de Jesse Plumon c'est qu'en fait Quand il s'exprime, tu peux le croire Tu vois ce que je veux dire ? Voilà c'est ça tout à fait Et en fait tu comprends très rapidement Pourquoi il est autant en souffrance et pourquoi il en veut autant A cette PDG parce que voilà Sa mère à lui C'est pas un spoil ça c'est vite dans l'histoire Il en veut pour des raisons personnelles Voilà des raisons personnelles en effet et Et ça, on ne peut pas lui en vouloir d'avoir construit son esprit autour de ça. C'est vrai qu'il a un côté un peu « j'ai pété un plomb et je suis parti trop loin » , mais en fait, il a tellement réfléchi et le film finit par plus ou moins lui donner pas tant tort que ça. Mais c'est quand même intéressant de voir ce personnage-là qui n'est pas du tout comme nous tous, c'est vraiment un grand complotiste. Mais d'un autre côté, qui... Où a-t-il tort et à partir de quand ? Parce que sur l'écologie, c'est vraiment ça.

  • Speaker #4

    C'est une des forces du film aussi. C'est vrai que les personnages sont quand même assez nuancés. En fait, finalement, même Emma Stone, qui est une PDG, on comprend qu'elle est hyper opportuniste et qu'elle a fait des mauvaises actions. On le comprend très vite, même si on ne sait pas exactement. Finalement, moi, j'avais quand même pitié d'elle aussi dans ce qui lui arrive. Elle est quand même aussi intelligente. Et pareil pour les deux frères, même si ils sont un peu retardés, complètement complotistes. Finalement, tu comprends aussi leur motivation. Ce qui est intéressant, c'est que les personnages sont... un peu nuancé.

  • Speaker #2

    Les deux sont à la fois victimes et bourreaux dans les deux cas et le film joue un petit peu comme un match de tennis dans les rapports de force. À un moment donné c'est un qui a l'ascendant et puis à un moment donné l'ascendant va changer. Il y a cette scène où elle va crier « I'm a winner, you're a loser » . Il y a un moment donné où ça se retaille et donc on voit le monstre qui réapparaît. le monstre redevient victime et ça c'est assez bien joué justement pendant tout le film. En fait c'est la partie que je préfère, c'est un jeu de ping-pong.

  • Speaker #3

    La manipulation contre la conviction, surtout les deux sûrs.

  • Speaker #4

    C'est vrai qu'il y a des thèmes très lourds mais je trouve peut-être pas abordés suffisamment en profondeur et ça m'étonnerait pas que cette fin, qu'on va pas spoiler, ne mette pas tout le monde d'accord. J'ai été surprise moi pendant les premières secondes, à un moment donné le dernier acte j'ai fait « Oula ! » et puis après tu dis « Ok, c'est George Los Lanthimos » .

  • Speaker #3

    Toi tu t'étais dit « Oula ! » moi je me suis dit « Oh non ! »

  • Speaker #2

    Autre le fait qu'on peut s'accorder qu'il y a une très belle photographie sur le premier plan Il y a un point dans un bassin rouge Là t'as l'impression que t'es dans un film Rien que pour l'image, elle est sublime cette image Mais quand on en parlait avec les collègues journalistes qui sortaient de la vision de presse A nouveau, pas d'accord tous, on était tous avec des visions un peu différentes C'est bien en fait un film qui fait ça aussi donc finalement oui.

  • Speaker #3

    Par contre visuellement parlant c'est reprochable. Et mise en scène parfaite aussi. Evidemment.

  • Speaker #4

    Et l'investissement corporel quand même de Emma Stone, elle s'est quasiment rasée vraiment pour le film. Elle se prend plein de choses dans la gueule.

  • Speaker #2

    Oui parce que les cheveux servent d'antenne pour contacter le modern ship quoi, le vaisseau-mère des aliens, il faut bien le savoir c'est très important.

  • Speaker #3

    Oui c'est super important évidemment donc ça c'est ce que le personnage nous dit. Moi j'ai aussi un tout petit, comment dire, petite retenue. Par rapport aux deux autres personnages, il y a quatre vrais personnages. Il y a la PDG, Jesse Plemons, son cousin qui est un peu inexistant, qui ne sert pas à grand-chose en réalité. Qui est sous-exploitant. Et le flic qui lui... Par exemple, dans l'original, c'est un gars qui met une enquête. Ils essayent de retrouver ce mec-là. Donc on suit le gars qui essaie de retrouver ce mec-là. C'est pas le poste ici. Parce qu'en fait, je pense qu'ils sont beaucoup moins entichés de leur police. On les comprend. et ils voulaient les rendre ridicules comme d'habitude, on les comprend. Là où en Corée c'est plus des vraies motivations les flics, tu vois, et qui doivent toujours retrouver ce qui ne va pas et là où ça a merdé. Mais il y a une petite relation entre les deux. comme dans celui-ci mais dans l'original je trouve bien mieux amené et ça aussi te fait suivre un autre point de vue que d'être tout le temps avec eux il y a un truc vraiment intéressant au cas où Bugunia c'est vraiment sympa si vous trouvez Save the Green Planet allez-y c'est vraiment super

  • Speaker #2

    Bon, mais en tout cas, dites-nous ce que vous avez pensé de ce film Bougonia. Et juste avant de passer au deuxième film de notre sélection, peut-être un petit tour de table. Votre Yorgos Lanthimos préféré, si vous en avez un. Peut-être Jess ? Moi,

  • Speaker #4

    mon préféré de Yorgos Lanthimos, même si j'ai beaucoup aimé The Favourite, ça reste The Lobster avec Colin Farrell, qui est à la fois une comédie romantique, mais sans romantisme. Une satire du couple moderne et une espèce de réflexion sur la liberté d'aimer. Et surtout, c'est bien décalé, bien barré. Moi, j'aime beaucoup The Lobster.

  • Speaker #3

    et toi Edouard Eh bien moi, j'ai adoré Pool Things qui était un peu un mélange entre les décors de Alouette Sanderson et un truc vraiment très étrange, très typique de Yorgos, c'est le plaisir quoi, un pur plaisir.

  • Speaker #2

    Et pour moi ça sera, mais je l'ai plus en anglais, c'est mise à mort du cerf sacré, c'est ça ?

  • Speaker #3

    The killing of the sacred deer.

  • Speaker #2

    Bah voilĂ , juste parce que Colin Farrell, parce que Nicole Kidman, mais surtout Barry Keoghan, je suis absolument amoureux de tout ce qu'il fait, il est neuf. performance.

  • Speaker #3

    C'est un peu la révélation à ce moment-là.

  • Speaker #2

    D'ailleurs, avec Colin Farrell et lui, ils se sont retrouvés aussi dans les Banshees of Inisherin, enfin bref, le Barry qui regarde juste, voilà, donc absolument génial. D'ailleurs, je crois que la mise à mort du cerf-sacré est disponible sur Sooner, donc c'est le moment peut-être de refaire un petit wing-wing à notre plateforme Sooner. Donc vous avez, je crois, trois, quatre films dispo. Le Lobster est dessus, je vois que Canine est dessus, et je vois la mise à mort du cerf-sacré. Faites-vous plaisir. Franchement, ça vaut vraiment le coup. Bon allez, nous on passe tout de suite à l'étranger.

  • Speaker #6

    Aujourd'hui, je suis retournée au bain. J'ai fermé les yeux et j'ai senti ta tête posée sur mon tronc. J'ai ouvert les yeux et tu n'étais pas là. Pourquoi as-tu tué cet homme ? Pourquoi avoir brisé ce bonheur qui nous attendait ?

  • Speaker #2

    Alors, L'étranger, adaptation évidemment du livre éponyme d'Albert Camus, sorti en 1942. Mais pour ceux qui ne connaissent quand même pas le pitch de ce roman et de ce film, nous sommes à Alger en 1938. Meursault, un jeune homme d'une trentaine d'années, modeste, employé, enterre sa maman. sans manifester la moindre émotion. Le lendemain, il entame une liaison avec Marie, une collègue de bureau. Et puis il reprend sa vie de tous les jours. Mais son voisin, Raymond Sintes, vient perturber son quotidien en l'entraînant dans des histoires louches, jusqu'à un drame sur une plage, sous un soleil de plomb. Donc, film réalisé par François Ozon, avec Benjamin Voisin, Rebecca Marder et Pierre Lotin pour les trois principaux. D'abord, petit tour de table, très rapidement. Qu'est-ce qu'on a pensé ? Peut-être que je commence par Edouard, sur ce qu'on a vu tous les trois hier au cinéma. Eh oui, en effet.

  • Speaker #4

    C'est une petite sortie ensemble.

  • Speaker #3

    Petite sortie. L'étranger, pour moi, c'est un grand oui. J'ai passé vraiment un moment, je ne sais pas si on dirait un bon moment, mais en tout cas, un vrai moment de cinéma, ça c'est sûr et certain. Je ne pense pas que j'ai envie de revoir le film tout de suite, mais par contre, c'est un grand film quand même, je trouve.

  • Speaker #2

    Et toi Jess ?

  • Speaker #4

    Moi aussi, c'est vrai que je n'y allais pas reculons, mais pas non plus avec un enthousiasme débordant, en me disant, voilà, Camus adapté en noir et blanc au cinéma. Ça fait vraiment pire. Non mais par exemple,

  • Speaker #2

    ça ne vend pas du vin.

  • Speaker #4

    Pardon, j'avoue. Mais c'était aussi un dimanche soir. Et surtout, le côté intrigant de se dire Paris audacieux de la part de Ozon, de se dire je vais adapter un roman aussi célèbre.

  • Speaker #2

    Il s'est dit Ozon le faire.

  • Speaker #3

    Oh lĂ  lĂ , on y est, on y est, on y est. On garde.

  • Speaker #4

    Ça fait longtemps un petit peu de mal. Comment tu les prépares en plus. C'était très bien placé. Eh bien finalement, je dois dire aussi que j'ai passé, malgré quelques longueurs, je trouve que c'était plutôt réussi ce pari risqué pareil que toi,

  • Speaker #2

    c'est vrai que ça fait un peu plus de deux heures j'ai trouvé ça un petit peu long heureusement il y a à nouveau, j'adore ces films qui ont un troisième acte avec un procès, ça remet du pep c'est un peu le procès, c'est toujours un peu sympa comme Anatomie d'une chute, il y en a encore d'autres des films comme ça ça c'est sympa, mais c'est vrai qu'au milieu il y a un deuxième acte un peu genre je trouve que Le Noir et Blanc est beau mais après Nouvelle Vague je trouve qu'il était un peu moins maîtrisé Oui, qui veut ? La nouvelle vague était léchée mais vraiment de fûts de Linklater. J'ai trouvé qu'il y a notamment des moments où ils sont habillés en blanc sur blanc, sur des murs blancs. J'ai l'impression que c'est jamais blanc ce qu'ils portent. Ils portent des couleurs dans la vraie vie qui vont faire un noir et blanc hyper travaillé. C'est un petit détail mais vraiment excellent, hyper captivant. Et puis ben j'aime un voisin mais genre la claque absolue. Franchement on l'avait déjà vu dans été 85. Avec Ozon également. De Ozon aussi et donc voilà vraiment au top. Mais donc du coup Edouard je te donne la parole. Plus sur ce film, toi t'en attendais quelque chose ? T'avais déjà vu des films de Ozon ?

  • Speaker #3

    Alors Ozon je suis quand même pas mal familier, j'ai dû en voir 4 ou 5, un truc comme ça. Par contre, j'étais pas parti des gens qui avaient lu L'étranger de Camus. Bien que c'est vraiment le livre j'ai l'impression qu'on rabâche à tout le monde et que tous nos amis français ont eu à lire à l'école. Je sais pas si vous vous avez eu à lire en Belgique ici mais...

  • Speaker #2

    Moi ma prof elle avait choisi La Peste donc c'était juste c'était l'un ou l'autre quoi mais donc...

  • Speaker #4

    T'inquiète je ne l'ai pas lu non plus et on m'a pas fait lire.

  • Speaker #2

    C'était La Peste mais par contre c'était le roman, un des romans les plus vendus à l'international aussi. Genre apparemment l'ensemble du globe connaît vraiment l'étranger. C'est une référence, c'est vraiment genre top 5 des films, enfin des livres français les plus exportés.

  • Speaker #4

    Et c'est pour ça qu'Ozon a dit en interview que ça lui a foutu la pression de ouf parce qu'il s'est vraiment rendu compte que tout le monde avait lu ce bouquet en fait.

  • Speaker #3

    Edouard,

  • Speaker #2

    toi qui me disais en off que justement Ozon, ce qui est génial avec lui, c'est que tu ne sais jamais où tu vas l'attendre au tournant la première fois. Il fait chaque fois des genres très différents et tu m'avais dit ce film-là, en vrai, si tu ne sais pas que c'est lui, il n'y a pas une patte par rapport à ses autres films.

  • Speaker #3

    Oui, c'est ça que j'ai trouvé très intéressant, c'est qu'en fait, on n'est vraiment pas du tout dans du Ozon classique, on va dire. Est-ce qu'il y a vraiment du ozon classique ? Ça, c'est une autre question. Mais non, on est dans quelque chose de vraiment lancinant. Et en fait, comme je te le disais, du coup, notamment en off, c'est que techniquement, il n'y a pas grand-chose qui se passe. C'est relativement simple quand même. Et pour autant, j'étais tout le temps, tout le temps, tout le temps agrippé. Et je n'ai pas tourné de l'œil à un moment. Je n'ai pas regardé mon tel. Il n'y a rien. J'étais vraiment à fond avec ce personnage-là qui, en fait... techniquement on veut juste qu'on lui foute la paix et vivre ça vite. Il n'y a rien de plus.

  • Speaker #4

    C'est un bon résumé.

  • Speaker #3

    C'est un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un un peu un un un un un un un un un un un un J'ai pris le rail de... C'est pas un roller coaster du tout. C'est les petites voitures pour les enfants dans les parcs d'attraction. C'est la voiture de Oui Oui. Oui, c'est ça. Tu as un petit circuit. Je l'ai pris, ce petit circuit. Je me suis dit, c'est quand même beau et tout. C'est quand même sympa. Et notamment, on a parlé beaucoup de Benjamin Voisin, mais les performances annexes, donc celle de Pierre Lotin, fantastique. Celle de... La méga Marder. Superbe également. Et aussi de son voisin, qui n'est autre que Denis Lavant. Oui, oui. L'acteur clé de l'éos Carax. On l'a vu dans Holy Motors. Holy Motors, les amants du pont Neuf, ce genre de génie.

  • Speaker #2

    Et il y a même une petite tête de Swan Harlow qui vient de faire un coup à la fin du film. C'est toujours agréable de le voir. On l'avait aussi vu dans Anatomie d'une chute.

  • Speaker #3

    Qui sera bientôt dans un film qui s'intitule Notre Salut, sur lequel j'ai eu la chance de travailler. Excellent. Voilà, ça tease un peu. Mais non, c'était vraiment très agréable, j'ai envie de dire.

  • Speaker #4

    Moi qui... n'ai jamais lu. L'étranger de Camus, c'était, je trouve, une façon intéressante et cool, en fait, de découvrir... et intéressante de découvrir l'histoire. Et ce récit, malgré tout, est toujours d'actualité aussi. C'est ça qui est intéressant de voir, c'est que ce récit qui date de 1942, où finalement, effectivement, c'est cet homme qui n'a aucune émotion, qui finit par commettre un meurtre absurde, on imagine, pour essayer de ressentir quelque chose. Moi, c'est comme ça que je l'analyse. Et finalement, ce n'est pas pour son crime qu'il va être jugé, mais presque pour son absence d'émotion. On a l'impression que c'est vraiment ça qui est vraiment jugé. Donc c'est intéressant, effectivement, la fille qui découvre Camus. Bonjour !

  • Speaker #2

    Non, c'est vrai.

  • Speaker #4

    Je trouve qu'Ozon, il a su garder un peu l'esprit de Camus et en même temps, il a modernisé un peu la chose. Noir et blanc, les jus d'ombre et de lumière sont quand même super beaux.

  • Speaker #3

    Notamment dans la scène du prêtre.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #4

    complètement.

  • Speaker #2

    Qui est la première scène qu'ils ont filmée. Ils ont commencé par ça.

  • Speaker #4

    Ouais dans la prison c'est super

  • Speaker #2

    Et c'est d'ailleurs une vraie anecdote Du coup j'en profite pour la glisser maintenant Ce qui est génial c'est que comme le personnage Enfin il y a beaucoup de choses qui ne sont pas dites dans le roman Ils ont dû expliciter un petit peu plus Il y a des personnages qui ont maintenant un prénom, un nom, une identité plus grande Alors que ce n'était pas le cas dans le roman Lui le personnage principal n'a pas de nom Enfin pas de prénom en tout cas, c'est assez mystérieux Bref ils ont commencé par cette scène Qui est la seule scène où il a un peu d'émotion Il pète un peu un câble, il gueule un peu dans son truc Et du coup ils l'ont enregistré sous toutes les coutures Une scène où il gueule, une scène où il pleure Ils ont fait toutes les confrontations possibles avec le prêtre Parce qu'ils commençaient par ça et qu'ils ne savaient pas Ce que le reste du film, là où ça allait les emmener Parce qu'ils ont filmé un peu au feeling Un peu façon nouvelle vague Ils ont filmé 4 façons de le faire La scène parce qu'en fonction de comment Le personnage allait être dans le reste du film, il fallait que ça puisse coller Et que ce soit pas complètement Out of character pour dire ça en mauvais français Et donc c'est assez fascinant Parce que c'est un peu expérimental de le faire C'est la première fois que François Ozon ... D'ailleurs lui qui d'habitude était assez sûr de ses prises et tout, bah là le soir il montrait les rushs à Benjamin Voisin en disant, il regardait à deux en disant bon c'est quoi le truc ? Et dans les interviews Benjamin Voisin explique qu'il y a des scènes et ils ont dû les couper, ils les ont pas faites, ça marchait pas. Soit c'est la prose qui collait pas avec la scène, soit il fallait faire la mise en scène, soit il fallait la refaire etc etc parce qu'ils doivent coller au texte aussi dans certains moments. C'était assez fascinant comme processus créatif aussi. et du coup voilà c'est marrant de filmer cette première scène avec Swanard en mode violent. Finalement c'est celle-là qu'ils ont retenue mais il y avait trois autres qu'on ne verra jamais.

  • Speaker #4

    Et comme tu l'as dit, Ozon a voulu quand même ajouter quelque chose en plus pour répondre un peu à aujourd'hui 2025. Effectivement il a suivi le bouquin mais il a voulu, comme tu l'as dit, la sœur de la victime. En fait elle a un nom, elle a des dialogues, elle a des phrases, elle existe vraiment. Donc il a voulu quand même ajouter quelque chose pour correspondre un plus aux codes. au contexte sociétal, géopolitique d'aujourd'hui. Françaises,

  • Speaker #2

    polonisées, etc.

  • Speaker #4

    Donc oui, quelques petits points négatifs quand même. Effectivement, le film est très beau, c'est très bien joué. Benjamin Voisin, j'adore, je peux le regarder boire du café et fumer des clubs toute la journée s'il faut. Seul dans son lit, torse nu. Mais par contre, c'est un des défis. Un des défis par contre du film, effectivement, c'est de mettre en scène le héros principal du film qui n'a absolument aucune émotion. C'est quand même un gros talent. Et qui n'est pas aimable. Du tout. Alors qu'au cinéma, ça joue sur l'empathie. On a quand même besoin d'avoir des héros et des héroïnes qui nous font vibrer. On doit comprendre un peu quelque chose, ce qui les drive. Et là, on a quand même un mec, quand sa petite copine lui demande « veux-tu m'épouser ? » Il répond quand même « comme tu veux » . Ça ne peut rien dire, je ne sais pas trop.

  • Speaker #2

    Si c'était une autre femme qui a demandé j'aurais dit oui aussi. Dakshov. C'est vrai qu'il a pas d'évolution de personnage. Il est du début à la fin la même personne. Comme si c'était un observateur sur terre mais qui était pas impliqué dans le jeu social. Il est comme un observateur du monde.

  • Speaker #3

    Il y a comme une sorte de pur spectateurisme de quelqu'un qui ne vit pas vraiment sa vie. En vrai qui est juste la regarde passée presque.

  • Speaker #2

    Il refuse de jouer le jeu social. Quand il faut être triste, il faut être triste. Quand il faut être en colère, il ne le fait pas.

  • Speaker #4

    Donc du coup je trouve que ça peut rendre par moment pour certains spectateurs peut-être le film un peu lent parce qu'il y a comme ce côté un peu introspectif quand même il se passe pas mille trucs à la seconde donc voilà moi c'est peut-être un petit défaut que je peux dire mais après voilà ça reste très philosophique finalement comme question c'est un peu le côté le film questionne un peu l'absurdité de la vie effectivement ce mec là en fait s'en fout de tout Ouais mais tu vois pour aller un peu avec ce que tu dis c'est vrai que comme

  • Speaker #3

    je l'ai dit il se passe pas grand chose etc mais ce qui rend du coup les scènes qui peuvent Merci. qui aurait paru un peu très banal dans n'importe quel autre film sont là les scènes clés donc notamment il invite son voisin joué par Denis Lavan à boire un café chez lui et il lui raconte l'histoire de son chien et techniquement on t'en a rien à foutre mais il était pris par ce gars là parce que lui il a que ça dans sa vie des petits échanges de ce style là et donc je ne sais pas moi ça m'a vraiment happé alors que c'est pas des trucs dans n'importe quel autre film des scènes comme ça Bon. à la rigueur couplée, parce qu'on s'en fout. Mais dans ce billet-là, en l'occurrence, c'est tellement plat dans le global que ces petites aspérités font vraiment plaisir à voir. Et je ne sais pas, on a des vraies scènes de... Ça remet un peu le champ contre champ, qui est vraiment la base du cinéma, un peu au goût du jour et un peu au firmament. Ça fait vraiment plaisir de les voir interagir.

  • Speaker #2

    là où lui n'interagit jamais c'est très intéressant je sais pas comment dire ça mieux mais cette scène là avec denis lavant elle est enfin moi je ne sais pas bien comme acteur mais tellement bien j'étais j'étais si et quoi quelque

  • Speaker #3

    chose vraiment il n'a pas le comment dire il n'y a pas la réputation qui mérite c'est un grand comédien selon moi bon bah très bien en tout cas n'hésitez pas à nous dire ce que vous avez pensé de ce

  • Speaker #2

    l'étranger de cette adaptation de l'étranger et nous on va passer au troisième film de cette sélection on va passer à House of Dynamite Alors, House of Dynamite, le petit pitch. Lorsqu'un missile de provenance inconnue est lancé sur les Etats-Unis, une course s'engage pour déterminer... qui est responsable et surtout comment réagir. Pitch très énigmatique, mais finalement ça résume assez bien l'histoire. Film de Catherine Bigelow, on l'a dit évidemment, avec Rebecca Ferguson, il y a un casting de fou, mais donc Rebecca Ferguson, Idriss Elba, Greta Lee, même Gabrielle Basso, que moi j'avais découvert en Gilly Vance dans une ode américaine, qui était aussi sur Netflix. Il y a Anthony Ramos, je suis obligé de le citer parce que les gens ne le connaissent pas, mais il a été révélé par Hamilton. et dans In the Heights aussi, c'est un acteur que j'adore qui joue un des militaires dans le film bref, film sur un film de point de vue un petit peu, c'est les mêmes scènes, ces mêmes 20 minutes qui vont être vues sous 3 ou 4 angles différents, dans différentes pièces aux Etats-Unis comment est-ce qu'on fait, le pitch extrêmement simple, petit tour de table qu'est-ce qu'on a pensé de House of Dynamite Pour tout, est-ce qu'on n'a pas envie d'aller se planquer dans un bunker ?

  • Speaker #4

    Je t'en prie, toi d'abord. Moi j'étais assez contente à l'idée de retrouver Catherine Bigelow qui a quand même eu quelques années d'absence. Là elle revient à son registre thriller géopolitique sous haute tension. Et je dirais dans l'absolu, pour moi j'étais agréablement surprise. Voilà, j'ai passé un bon moment de cinéma.

  • Speaker #3

    Un bon moment de plateforme tu veux dire ?

  • Speaker #4

    De plateforme absolument, oui.

  • Speaker #3

    Non, pour moi... beaucoup moins enjoué. J'ai pas du tout, du tout, du tout apprécié la proposition de notre chère Catherine. Désolé, Kat, si tu regardes, mais pour moi, c'est non.

  • Speaker #2

    Eh bien, moi, je suis pilant de vous deux. J'ai une réserve quand même,

  • Speaker #4

    j'ai pas tout aimé.

  • Speaker #2

    Mais, ouais. En fait oui, à partir du moment où tu as les mêmes 20 minutes qui sont exprimées pour la troisième fois, je suis en mode, en fait non, j'ai un peu envie de... Il faut avancer un moment monsieur, il ne faut pas rester là en fait. Et du coup, madame... Mais en même temps, c'est important, ces 20 minutes, on a besoin de les ressentir, on a besoin de sentir cette escalade dans la situation. Mais ouais, pile au milieu, moi je mettrais un 5, peut-être un 6, je ne sais pas. Peut-être que si je l'avais vu au cinéma, ça aurait été plus prenant. Donc 5, 5,5, voilà 5,5.

  • Speaker #3

    5,5 tu mets je pense qu'on est du côté du 3 pour moi la parole est à l'attaque

  • Speaker #2

    House of Dynamite qui clairement s'inscrit dans les films beaucoup plus récents les Catherine Bigelow sont vraiment critiques des Etats-Unis même si c'est une patriote avant tout c'est clair, America first mais par contre très critique sur les Etats-Unis, on l'a vu dans ses films Détroit ou Zero Night's City on est vraiment sur ces films là donc ce House of Dynamite,

  • Speaker #3

    bof notamment cette répétition qui ne me dérange pas d'habitude on peut noter des films dans Weapons par exemple dans The Last Duel il y a plein de films qui font ça et qui me semblent très bien celui-là je pense que dès la deuxième redondance je me suis dit bah non en fait je n'ai pas envie de savoir d'où vient ce missile je m'en fous s'il tombe sur Chicago parce que déjà c'est une ville donc vous en avez 4 milliards on l'a prendé les 20 premières minutes oui ça va relativement vite non mais voilà et en fait je J'aime bien les acteurs qui y sont, franchement. Il y en a qui sont très bien, notamment ce monsieur qui joue dans Tchernobyl dont je n'ai pas le nom, qui est toujours super. Mais je n'ai pas réussi pour aucun d'entre eux à avoir ne serait-ce qu'un tantinet d'empathie. Ils ont essayé un peu de relier à chaque fois un proche avec chacun des personnages principaux. Il y a une femme enceinte, blablabla. Il y a mon petit garçon, ma fille, elle habite là-bas. Alors que déjà, il l'appelle, elle en a rien à foutre, il ne se parle plus. Excusez-moi, mais... Il est fâché,

  • Speaker #2

    il est fâché ! Il a le droit,

  • Speaker #4

    il a le droit, on est en safe space.

  • Speaker #3

    Vous me connaissez, sympa, mais cette fois-ci, je suis déniéreux. Je suis collé, je suis collé. Non, voilà, moi, j'ai vraiment... Et puis même, cette façon de filmer, avec beaucoup de zoom, etc., pour nous faire genre, c'est un docu, mais pas vraiment, parce que l'image est bien trop belle. En fait, j'ai réussi à croire en rien, et donc voilà, je suis navré, c'est non, en total.

  • Speaker #2

    Comme le missile nucléaire, le film t'est passé au-dessus.

  • Speaker #3

    Tout Ă  fait, tout Ă  fait.

  • Speaker #4

    Mais vous n'arrĂŞtez pas de spoiler, non je regarde pas du tout.

  • Speaker #2

    Ah il passe pas vraiment au-dessus le missile. Très bien, à toi.

  • Speaker #4

    Écoute, moi je suis peut-être moins dur, le film est loin d'être parfait et je crois pas que je vais avoir besoin de le voir une deuxième fois, il va peut-être pas me laisser une empreinte incroyable. Mais après justement... en le regardant et déjà en voyant le titre House of Dynamite qui d'ailleurs a été choisi qui est effectivement pour nous expliquer que le monde dans lequel on vit est une maison pleine de dynamite donc c'est pas tout à fait faux du coup je me suis dit tiens de nouveau un gros film américain on suit les Etats-Unis on voit la maison blanche et puis et du coup on est en train de suivre effectivement comment on appelle ça on est en train de suivre ce missile qui est détecté ça va être la fin du monde on va devoir sauver les Etats-Unis enfin Merci. Du coup je me suis dit, on a déjà vu ça plein de fois au cinéma, c'est Catherine Bigelow, on sait qu'elle est pro-USA. Du coup j'étais pas hyper emballée au début et puis finalement je me suis retrouvée à être agrippée par le suspense du film. En fait j'étais là, ah mince, qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui va se passer avec les personnages ? Qui fait quoi ? J'étais sous tension, j'étais prise un peu par le stress donc elle m'a eu. Après je trouve qu'effectivement le côté répétitif... En fait ça devient fort bavard et on s'arrête sur le côté un peu stratégie. Et les personnages parlent beaucoup et elles laissent pas assez de place effectivement à l'émotion alors qu'elles essayent comme tu le dis de mettre un peu des proches et de mettre des personnages secondaires pour qu'on ait un ressenti un peu faible. Et donc du coup je trouve que le sujet contemporain et le côté menace nucléaire, ça nous parle tout ça effectivement. Ça c'est intéressant, le côté fragilité des systèmes de... défense, ça questionne tout ça mais pas du tout à fond. Mais oui le film devient fort bavard et les scènes en fait deviennent... il y a un côté un peu répétitif.

  • Speaker #3

    Puis il y a un peu des trucs un peu old school en mode des numéros, des trajectoires de... Bip bip bip et t'es là... Mais oui d'accord bah super.

  • Speaker #2

    Ouais mais ceci dit dans la technologie nucléaire il y a beaucoup de choses qui sont analogiques justement pour qu'elles puissent être protégées du hacking moderne donc il y a beaucoup de choses qui sont même pas en MS-DOS, c'est des trucs avec des clés, c'est mécanique.

  • Speaker #4

    depuis les années 70-80 J'étais prise par le truc j'étais sous tension j'avais envie de savoir ce qu'il allait se passer Moi j'ai trouvé qu'il y avait une petite vibe Don't look up C'est littéralement ce que j'ai fait Celui-là ça marchait mieux Edgar Wright lui était tout à fait parti pris de Edgar Wright

  • Speaker #2

    Allez tricher notre trilogie Cornetto Oui bien sûr

  • Speaker #3

    Une Jennifer Lawrence qu'on a jamais vue Un DiCaprio dans un rôle qu'on a jamais vu ... un Timothée Chalamet qui pop comme ça mais qui est quand même au même époque mais génial un Jonah Hill abominable toutes ses formes et en fait tu vois ce genre de film je l'ai trouvé beaucoup plus alarmant là tu sens bon après c'est moins la fin de Chicago c'est plus la fin du monde donc c'est un peu une échelle différente c'est certes mais j'étais plus emballé tu vois dans un truc qui propose des différentes visions et on on ne te met pas ça comme ça dans la tranche de ah oui on a des familles,

  • Speaker #2

    bon ça va mec ouais donc j'ai un peu cette vibe dans le look up mais en moins bien et alors moi ce qui m'embête mais c'est classique Bigelow, donc Bigelow elle est toujours très très bien renseignée, donc il faut savoir qu'il y a 3 de ses les 3 derniers films avant avaient été co-scriptés avec un journaliste d'investigation qui est hyper bien renseigné et du coup il y a un côté tu sens qu'elle a un amour de la technique, elle aime bien que ce soit précis, tu vois dans le truc du démineur par exemple, tu vois de Hurt Locker en anglais mais donc les démineurs il y a un côté c'est précis, c'est quelqu'un de l'armée qui regarderait ça, il y a un côté yes c'est comme ça parce qu'elle refuse de faire de l'à peu près, dans ses films il y a toujours des gens qui sont des professionnels de ce qu'ils font on va en parler dans Point Break, c'est un gars qui est excellent dans son boulot, c'est toujours des gens qui sont excellents dans leur boulot et qu'on va mettre en avant et c'est un peu le truc qui m'embête, c'est qu'effectivement il y a un côté un peu émotion mais en fait je trouve qu'il y a une espèce d'admiration un peu malsaine de la technique à l'américaine, de tous les protocoles et les processus. pour quelqu'un qui serait geek de ça je trouve que c'est assez intéressant mais en même temps j'étais un peu genre ça devrait pas être ça l'enjeu justement il y a quelques scènes de diplomatie ça c'est intéressant, il y a un dialogue notamment avec la Russie ok let's go là il y a quelque chose là il y a un peu d'émotion et avec cet acteur que moi je trouve super Gabriel Basso qui joue le jeune conseiller politique qui est finalement le seul qui peut prendre le téléphone à ce moment là pour x raisons qu'on va expliquer et donc ça j'aime bien donc moi très très bof et honnêtement je vous recommande Un film qui est bien meilleur que ça, qui parle exactement de la même chose mais en bien mieux, et ça a été fait il y a plus de 40 ans, c'est War Games de 1983. On en avait parlé dans le podcast, Miguel si tu nous écoutes, on en avait parlé avec toi, c'était une pépite de lui d'ailleurs. C'est beaucoup mieux, c'est beaucoup mieux. C'est pas tout à fait exactement le même pitch mais on est vraiment dans cette panique nucléaire avec justement qu'est-ce qui se passe si l'un des deux refuse de tourner la clé, etc. Enfin un peu la chain of command plus la menace nucléaire qui est quand même assez réelle dans le film aussi. C'est tellement mieux, enfin aller voir Wargame c'est juste mieux que de voir House of Dynamite Même si c'est pas un mauvais film, c'est pas honteux et Catherine elle a quasi jamais fait un mauvais film dans sa carrière Mais là c'est peut-être le côté production Netflix C'est loin d'être son meilleur,

  • Speaker #4

    ça c'est sûr Et à titre personnel, si moi je peux en recommander un, moi j'ai beaucoup aimé à l'époque Zero Dark Thirty Avec Jessica Chastain qui était beaucoup mieux construit aussi C'est pas son meilleur non plus mais moi je me souviens que j'avais bien aimé Je pense que tu sens,

  • Speaker #3

    ça se sent cette influence plateforme qui a, je pense, qui a un peu, potentiellement, formaté un peu le truc, je crois. D'accord. C'est dommage. Ça aurait vraiment pu être très intéressant, je crois, de faire quelque chose qui est vraiment, genre, en last minute et tu n'as que... Mais j'aurais préféré, potentiellement, qu'on soit en temps réel, carrément, tu vois. Tu fais la dernière heure et demie avant un pacte, tu vois.

  • Speaker #2

    Mais ça ne marche pas pour un missile, parce qu'on sait que c'est plutôt une demi-heure, un truc comme ça, si un missile partait de là. Vraiment,

  • Speaker #4

    je trouve qu'elle proposait quelque chose de pas si inintéressant, de se dire que ça va être les 20 minutes avant de plusieurs... point de vue. Je crois que ce n'était pas inintéressant. Après, dans l'exécution, ce n'est pas parfait. Et aussi à noter que la fin pourra peut-être frustrer certaines personnes parce que ce fut le cas des personnes avec qui j'ai regardé le film.

  • Speaker #3

    Pourquoi pas une mini-série à ce moment-là ? Il y a d'autres moyens de raconter des choses.

  • Speaker #2

    Tu veux dire encore plus de temps pour parler de ces trucs ? Chaque épisode, c'est 20 minutes de la même histoire. C'est super. Vous l'avez compris, en tout cas, ce film pour nous, ce n'est pas vraiment de la bombe. Oh oui, il revient à la charge.

  • Speaker #4

    Il est fort, Martin.

  • Speaker #2

    Allez, très très bien. Nous, on va passer à notre pépite du passé. On va passer à Point Break. Bonjour ! Alors point break pour le petit pitch, film sorti en 1991 pour retrouver les braqueurs responsables de 26 attaques de banque, Johnny Utah, déjà ce nom, Johnny Utah, joué par Keanu Reeves, jeune inspecteur du FBI inexpérimenté et naïf, s'infiltre dans le milieu des surfers de Los Angeles. Voilà donc le film de Catherine Bigelow, le film a presque 35 ans maintenant, avec Patrick Swayze, petit ange parti trop tôt, Nora, si tu as la ref, tu penseras à nous. Keanu Reeves et Gary Bussy notamment. Il y a même les Red Hot Chili Peppers qui font un petit caméo quand ils agressent Keanu Reeves et les Red Hot Chili Peppers. Ils apparaissent dans plein de super bons films d'ailleurs. Oui, toujours. Allez voir sur YouTube, il y a une vidéo, les Red Chili Peppers dans les films de cinéma, c'est assez marrant. Bref, pourquoi c'est ma pépite, c'est notre pépite, en tout cas on était plutôt unanime sur ça. On a visité un petit peu pas moins avec Blue Steel parce qu'on avait envie aussi de parler un peu de Jamie Lee Curtis. C'est un an avant un Blue Steel, mais finalement Point Break, voilà. J'ai une petite confession à faire avant de... Avant de rentrer dans le débat, moi j'ai découvert Point Break à travers Brice Denys.

  • Speaker #3

    Bah bien sûr !

  • Speaker #2

    C'est sûr, tu vois, moi j'avais 3 ans quand le film est sorti, donc évidemment je n'ai pas vu à sa sortie.

  • Speaker #4

    C'est quoi la rĂŞve du coup ?

  • Speaker #2

    En fait Brice Denys, le surfeur wannabe avec sa virgule Nike à l'envers et son t-shirt, tu vois, il est complètement comme ça, je t'ai cassé quoi, pour ceux qui ont la rêve. Oh là ça ne nous en gênait pas. Donc jouant du jardin, et en fait il est fan et il regarde que... Tous les jours Point Break ? Il regarde Point Break tous les jours avec la fameuse... Dans le film, pas dans les sketchs ? Non, non, non, non, mais en fait, il y a un film, un vrai café. Et comme il est surfeur, il se base sur ce film de surf. C'est vrai qu'il n'y a pas non plus 45 millions de films sur le surf. Et certainement, c'est le seul de sa catégorie qui est la catégorie braqueur surfeur. C'est la seule catégorie. Il n'y en a aucun autre. Et lui regardait ça, donc il y avait des extraits de Point Break dedans. Mais Point Break est référencé dans des tonnes de films. Il apparaît soit dans les télévisions de plein de films. On avait parlé dans Hot Fuzz de Edgar Wright. À un moment donné, il propose de regarder entre mecs Point Break. Et en fait, j'étais un genre, mais ce Point Break, j'ai tourné autour tel un surfeur autour d'une vague, mais je ne l'avais jamais vraiment vu. Et donc je me suis dit, là c'est le moment, on y va. Surtout des Big Lodge, je les avais quasi tous vus. Ce Point Break, je l'avais vu une fois il y a une dizaine d'années, mais je ne m'en souvenais pas bien. Ça m'a fait plaisir de me replonger, sans mauvais jeu de mots, dans l'océan de ce film. Et c'était vraiment très très très bien. C'est culte, en fait, c'est pas compliqué. C'est difficile de même... Mais c'est beau, c'est bourré d'action. Les scènes de saut en parachute. D'ailleurs, vraie anecdote, Patrice Weisy le faisait tout à fait dans la vraie vie. donc il n'y a aucune cascade doublure pour lui,

  • Speaker #4

    il fait tout ça une dizaine de fois plus. Ouais c'est ça,

  • Speaker #2

    parce que le gars il adorait faire ça il dit ouais pas de soucis Catherine, on y va tu me mets juste un petit parachute et c'est parti quoi. Et donc non c'est très bien, il y a des répliques cultes tout le temps, je trouve qu'on est encore dans cette période où Keanu Reeves ne joue pas très bien en fait mais ça marche de tout. Je trouve qu'il a vraiment pris du niveau après mais il est encore dans la période où il est encore tout vert tu vois, c'est encore une petite ça cherche encore. Ça cherche encore, tu vois il y a une scène où il dit I'm a FBI agent mais il a dit c'est bien et en fait c'est devenu culte le côté imper... imparfait du film. Patrick Swayze, probablement une de ses meilleures performances, en fait, vraiment, de toute sa carrière.

  • Speaker #3

    En nuance, en fait.

  • Speaker #2

    En nuance, vraiment, et le film est bien, il y a plein de lignes de lecture dans le film, mais voilà, mais vous, ce point break, vous l'aviez déjà vu, vous l'avez revu pour le film. Toi, Edouard, je sais que tu l'as découvert pour le podcast.

  • Speaker #3

    Voilà, je l'ai découvert un peu ce matin, un peu en après-midi, un peu dans le bus pour Grigny.

  • Speaker #2

    Waouh, on est très professionnels dans ce genre de podcast.

  • Speaker #3

    Extrêmement consciencieusement, attention, j'étais agrippé, vraiment, j'ai failli raté mon arrêt, évidemment. parce que non, moi voilà évidemment le côté Brice Denis, bien sûr et donc c'est vrai qu'il en parlait tellement et du coup comme tu le disais c'est un peu un film qui est depuis 2006 sur ma liste et auquel je n'ai jamais donné suite et enfin merci beaucoup parce que c'est un de ces kiffs mais vraiment c'est des films d'action comme il n'y en a plus, enfin j'ai pas envie de dire ça comme un vieux gars tu sais mais en réalité il y a vraiment quelque chose de Il y a même ce truc de rookie avec un gars plus expérimenté, mais où l'équipe fonctionne dès le départ. On suit des potes, en fait. Et le problème, c'est ça. C'est que Keanu Reeves, c'est trop un bon pote. C'est ça le problème. Et en fait, du coup, tu es totalement avec lui. Non seulement avec lui, mais avec le FBI qui cherche à coincer des gars. Tu es aussi avec les surfers. Donc en fait, tu as de l'empathie. pour tout le monde là où en fait de nos jours on aurait plus tendance à dire lui il est méchant etc non en fait tout le monde n'est pas que méchant et que gentil en fait il y a de la nuance et c'est ça que ce film apporte et aussi des super scènes d'action en veux tu en vois là des

  • Speaker #2

    poursuites de caisse du parachute du surf il y en a pour tout le monde vraiment la scène du raid dans la maison je trouve que c'est une des meilleures les scènes de banque quand ils interviennent dans la maison je te la mets what toutes les scènes de banque le fait de mettre

  • Speaker #3

    des masques de président, c'est iconique, y'a tout qui est iconique dans ce film.

  • Speaker #4

    C'est pas encore l'époque des green keys et des studios, du coup tout sonne hyper authentique.

  • Speaker #2

    Y'a vraiment ce grain qui colle à la peau, encore fin 80, début 90, techniquement un film de 91 mais tu sens qu'elle est tout à fait dans ses territages, 80, fin 80, ça sent plus presque la fin des 80 ce truc-là, et c'est trop bien. Moi j'ai adoré, toi Jess ? Tu l'avais déjà vu toi ?

  • Speaker #4

    Alors je l'avais déjà vu mais y'a un bon bout de temps. Même, j'ai dû le voir il y a 15 ans et donc là je l'ai revu pour le podcast et je dois avouer que j'ai pris du plaisir. Franchement, je me suis bien amusée aussi parce que j'ai ri un petit peu parce que le film, je dirais pas qu'il a vieilli, mais certains dialogues ont peut-être un peu vieilli. Oui,

  • Speaker #2

    c'est nanar un peu presque.

  • Speaker #4

    Même à l'époque, certains dialogues étaient un petit peu cucu quand même. Il y a un petit côté premier degré, parfois un peu rigolo et délicieusement vintage. Après, ça reste effectivement... hyper culte et on comprend pourquoi parce que c'est hyper spectaculaire, les scènes d'action sont juste dingues ça a bien veillé à ce niveau là quand tu revois le film aujourd'hui tu te dis pas que c'est mal fait, non c'est hyper bien fait l'histoire, on vous l'avait dit, reste hyper cool en soi effectivement t'as ce côté de filtration liberté versus l'autorité t'as quand même le milieu du surf versus le milieu judiciaire parce que c'est absurde en soi sur papier quand il dit je suis avocat il lui répond genre y'a aucun avocat qui fait du surf Celle-ci le fait. Il y a trop de testostérone ici. Le film c'est vraiment effectivement ce côté dualité et concurrence entre les deux mecs, entre Johnny Utah et Buddy. C'est vraiment une histoire de loyauté, ils sont potes mais en même temps il y a cette rivalité entre eux. Et c'est la testostérone, on va sauter en parachute, on va aller faire du surf, moi je suis un flic mega badass, on va faire une course poursuite qui va durer des heures. Mais en même temps c'est ça qu'on kiffe aussi dans le film.

  • Speaker #2

    Celui qui va ride la plus haut. haute vague aussi, il y a un côté celui qui a les balls de vraiment oser prendre la vague.

  • Speaker #4

    Et de tout donner pour ta passion, quitte à en mourir s'il faut, voilà un côté hyper...

  • Speaker #3

    On est que dans le fait de oser en fait, c'est genre oser braquer, oser faire ci, oser faire ça, enfin... Osons !

  • Speaker #2

    Osons ! Bien avancé !

  • Speaker #4

    Mais on est vraiment dans le culte de l'adrénaline et de la transgression. Mais il y a vraiment plein de thèmes. Effectivement, le côté liberté contre l'autorité, le dépassement de soi, une espèce de quête spirituelle à travers le sport extrême, et puis l'amitié masculine un petit peu ambiguë. Enfin, voilà. Donc, je trouve que...

  • Speaker #2

    Ce n'est pas très loin d'un match de volet de Top Gun, clairement.

  • Speaker #4

    C'est vrai.

  • Speaker #2

    You feel the need, the need for speed.

  • Speaker #4

    Laisse-moi juste la dernière vague. Il y a vraiment des phrases tellement kitsch. Ou quand il engueule son collègue au tout début. Son collègue. Il y a Johnny Huta qui l'engueule en disant « Ouais, t'es fâché, ouais, ça te fait du bien, ouais, tu le sens en vie, ouais » . Cette phrase n'est pas du tout crédible, ce dialogue n'est pas du tout crédible. C'est super. C'est hyper kitsch. Donc j'ai beaucoup ri un peu quand même.

  • Speaker #3

    Ça me fait un peu penser à ce mème qui est de la poignée de main de genre... De Schwarzenegger, de... Avec des énormes muscles comme ça. C'est un peu ça tout le long du film.

  • Speaker #2

    Bah oui, années 80.

  • Speaker #3

    Voilà, c'est ça. C'est genre que des mecs extrêmement bien foutus. Tout le monde est torse nu tout le temps. Il y a un peu de sable, il y a un peu de bagnole. Il y a un peu de gun, il y a un peu de braquage. Si t'es vraiment un mec qui a de la testostérone à balle, regarde ça, tu vas te faire kiffer un max. Mais pourtant, ce qui est drôle, c'est que c'est réalisé par une femme. À mon avis, le too much testostérone, c'est peut-être un truc qu'elle s'est dit elle-même.

  • Speaker #4

    Et puis la façon dont les corps des hommes sont filmés, je me dis, tiens, est-ce qu'il n'y a pas un peu du female gaze là-dedans ? Il faut savoir aussi qu'elle était mariée à l'époque à James Cameron.

  • Speaker #2

    qui produit le film et voilà je crois qu'ils cherchaient à l'époque tous les deux un projet sur lequel bosser et puis il s'est dit vas-y chéri Et non ils ont beaucoup co-écrit ensemble vraiment donc c'est toujours un peu difficile de savoir parce que c'est un peu sur l'oreiller mais quelle est l'idée de qui quand quoi On entend bien qu'il y a un côté une patte James Cameron, ne fût-ce que même au niveau de l'image cet amour du bleu Ouais l'aquatique quoi C'est l'aquatique, plans mais comme dans Terminator de 90 Terminator 2 du coup qui est en fait la même année donc avec James Cameron de l'autre côté il y a cet amour des éclairs bleus de ces plans bleus un petit peu toujours un petit peu dans la brume et la buée et la fumée c'est toujours un peu comme ça donc ouais non non c'était un power couple d'ailleurs c'est un couple qui a continué de travailler et de s'aider même quand ils étaient en divorce ça a été je ne sais pas leur vie privée mais même je sais pas si ça a été à l'amiable ou pas mais en tout cas ils avaient un tel respect créatif l'un pour l'autre que ils ont continué à travailler aussi après c'est cool mais c'est vrai que c'était une belle rencontre les deux je pense s'entendaient très très bien sur leur vision de faire du cinéma c'est vrai qu'elle a une façon un peu presque masculine de faire du cinéma, d'ailleurs on a failli parler de Blue Steel il y a un côté, c'est la fliquette mais qui est en mode c'est une bonne homme, enfin il y a un côté comme ça est-ce que c'est la sortie de ces années 80 qui faisait que c'était peut-être pas tellement possible de faire vraiment autre chose, on était encore sur ça ou est-ce que c'est aussi une espèce de d'entendre.

  • Speaker #4

    Il y a peut-être un peu cette pression pour une femme de dire si je veux percer je dois peut-être faire un peu plus des films musclés peut-être

  • Speaker #3

    magnifique. C'est-à-dire qu'il y a vraiment un truc où elle s'est dit, vas-y, je me fais kiffer. Je vais juste prendre la cam et faire des plans délicieux parce que t'as des scènes où on s'en fout total, ils font du surf bon ok, mais pendant 3 minutes t'as des plans extrêmement beaux de gars qui font du surf, qu'ils soient torsoyaux ou pas ça je le laisse au spectateur, mais juste des beaux plans quoi, il y a vraiment des très belles idées de plans, des très belles idées de couleurs, de vitesse de comment dire, je sais pas il y a quelque chose de vraiment...

  • Speaker #2

    où tu sens que quelqu'un derrière la caméra s'est vraiment fait plaisir à faire de belles images et même honnêtement les scènes de saut en parachute je n'arrive pas à capter comment elle filme ça aussi bien ça m'a calmé parce que je me souviens d'avoir regardé un behind the scenes de Mission Impossible où il y a aussi une scène similaire et Tom Cruise se la racontait comme il fait souvent comme si c'était la première fois qu'on avait filmé aussi bien dans le 6 avec Henry Cavill le méchant il y a une scène où il saute comme ça et il raconte Mon texte était fait en vrai, c'est vrai il l'a fait en vrai, et c'est filmé. mais en fait c'est moins bien filmé qu'en 91 cette scène là J'ai dit une bêtise ?

  • Speaker #3

    Non, mais je tiens Ă  rappeler que dans Baby Stick 2, ils le font aussi. Ouais, je comprends.

  • Speaker #2

    Non, mais c'est ça, dans le sens, c'est hyper bien réussi.

  • Speaker #4

    Et ce côté sans coupe, j'ai l'impression qu'il y a ce côté scène, la séquence de chute libre sans coupe est une des plus célèbres, je trouve, du cinéma. Franchement, c'est génial. Et en fait, finalement, Point Break est un peu un chef-d'oeuvre de mise en scène physique. Ouais, c'est ça. C'est assez ouf.

  • Speaker #2

    J'ai des petites anecdotes, si vous voulez. Allons-y, allons-y. Sachiez-vous. que avant que ce soit Catherine Bigelow qui jette son dévolu sur le scénario, parce que c'est un scénario écrit par Peter Leaf, c'était Ridley Scott qui était présenté. Ah oui, bien sûr. Pour faire Point Break, évidemment.

  • Speaker #3

    Ça aurait probablement été super également. Il aurait dû être pas mal, ouais.

  • Speaker #2

    C'était des années encore où il était bon Papy Scott. Ouais,

  • Speaker #3

    bien sûr. Je pense que c'était un peu ces années Banger, quasiment.

  • Speaker #2

    Autre chose, préparation du rôle pour Keanu Reeves, quand il a dû se préparer pour jouer Johnny Utah, il a... a pris des cours de football américain. On parlait du volet en torse nu, mais lui, il y avait une scène de nuit de football américain et il s'est entraîné avec le vrai entraîneur de UCLA en mode let's go. Il voulait que ce soit crédible quand il joue ça. Mais donc voilà les petits amis, on va arriver à la fin de cet épisode, mais pas avant de passer à nos petits coups de cœur de la semaine.

  • Speaker #6

    Ah c'est bien. C'est bien, ouais.

  • Speaker #1

    Ça vous plaît ?

  • Speaker #6

    Ouais.

  • Speaker #7

    C'est un type parce que ta mère était malade on n'avait pas le droit de s'amuser, qu'on n'avait pas le droit de vivre en fait.

  • Speaker #8

    J'arrive pas Ă  avoir quel niveau, j'arrive juste Ă  voir que c'est plus elle.

  • Speaker #4

    Il y a moi mon petit coup de coeur cette semaine dont j'ai envie de vous parler, il s'agit d'un film belge, à la fois drôle, tendre et bouleversant, ça s'appelle Une vie démente et ça a été réalisé par Anne Ciro et Raphaël Balboni et oui, c'est du belge. Alors on suit Suzanne qui est donc une femme qui est atteinte de démence sémantique Merci. Cette maladie la rend un peu imprévisible, joyeuse, un peu folle. Son fils Alex et sa compagne Noémie sont en plein projet bébé et vont devoir s'occuper d'elle. Leur projet bébé est un peu postposé. Au lieu de s'occuper de l'arrivée de l'enfant, ils vont devoir s'occuper de la démence de leur mère et belle-mère. Le film raconte ce switch, ce renversement avec beaucoup d'humour, sans jamais juger. On rit beaucoup, on est émus. Et puis on se reconnaît aussi un petit peu dans ce couple débordé qui essaie de garder un petit peu la tête hors de l'eau. Alors ce que j'ai adoré dans le film, c'est la performance de l'actrice Jo Désert. Elle est incroyable dans le rôle de Suzanne. Elle irradie, elle fait peur, elle fait rire. Enfin voilà, un peu de tout ça à la fois. Et ce que j'adore aussi dans Une vie démente, et c'est pourquoi je vous le conseille, c'est son ton qui est à la fois léger et profond. parler de la maladie, mais sans pathos, et il le fait avec humanité. Donc voilà, c'est un film sur la famille, sur la perte de contrôle, mais surtout, c'est important de le dire, un film sur l'amour. Voilà, c'est celui qu'on invente quand la vie déraille, donc l'amour familial, l'amour du couple. Donc voilà, un petit film doux, amer, lumineux, que je vous recommande, et si vous le voulez voir, sachez qu'Une vie démente est disponible sur la plateforme Suneur.

  • Speaker #9

    Le sponge est arrivé. Il y a un sponge par ici, c'est vous le sponge ?

  • Speaker #3

    Nous avons donc été voir avec mes compères et moi-même l'étranger dont nous venons de vous parler. Et en fait, pendant le film, les personnages vont... voir un film qui s'intitule Le Spunt de 1938 avec Fernandel en acteur principal. Et en fait il se trouve que je l'ai vu il n'y a pas moins de deux semaines, assez étrangement, et j'ai trouvé que c'était un film formidable. Donc je fais un petit coucou à mon papa qui me l'a montré. J'étais pas forcément chaud de voir un film de 1938, une soirée comme ça, mais bon il me l'a mis et je me suis dit allez on y va. Et en fait c'est tout à fait super. C'est un film qui dure 2h07, donc déjà à l'époque c'était long, et c'est un peu plus long encore actuellement parce que le rythme est différent, mais ça raconte l'histoire d'un gars qui a pour ambition de faire du beau, de devenir acteur en fait, et les gens se moquent de lui parce qu'à l'époque, ça n'existe pas mon cher Irénée, c'est le nom de son personnage, mais lui, il a peur de rien, et en fait il va juste aller rencontrer les gens qui font un film à côté. et leur parler, et puis aller au studio, et puis en fait, il lâche jamais l'affaire, et en fait, le Spoon, c'est un gars duquel on se moque, parce qu'il est trop ambitieux, et je trouve que dans ce film-là, non seulement on voit à quel point Fernand L est un acteur exceptionnel, parce qu'il a des... il y a un moment où il joue des émotions, et en fait, je sais pas, c'est magnifique, c'est vraiment un film qui, je trouve, on n'en parle presque jamais, d'ailleurs, et de Fernand L non plus, mais voilà, si jamais vous avez envie de découvrir un petit film... Bien à l'ancienne, comme on n'en fait plus, le Spoonz de 1938 de Marcel Pagnol, ça vaut vraiment le coup.

  • Speaker #10

    Et pourquoi tu n'écrirais pas une pièce qui se passerait chez toi, à Marseille ?

  • Speaker #0

    J'ai le point. Ce Marius, c'était chef d'oeuvre !

  • Speaker #10

    Ce succès n'a pas l'air de te faire plaisir, Marcel.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je vais faire maintenant ? Et action !

  • Speaker #2

    Eh bien, quant à moi, je vais vous parler de Marcel et Monsieur Pagnol. Et comme quoi, les grands esprits se rencontrent, on vous jure, les auditeurs, auditrices, qu'on ne s'est pas concertés pour parler de ça. C'était un film duquel je voulais parler déjà, donc film de Sylvain Chomet. connu notamment pour faire les triplettes de Belleville, avec les voix de Laurent Lafitte, Géraldine Payas et Thierry Garcia. Donc c'est en gros un film en animation qui va retracer la vie de Marcel Pagnol, mais avec dès le début du film une espèce de duo en fait, où le petit Marcel enfant va se détacher du corps, un peu comme une espèce de fantôme qui va l'accompagner et le conseiller tout au long de la vie du coup de Marcel Pagnol, Monsieur Pagnol. C'est pour ça que le film s'appelle Marcel et Monsieur Pagnol, comme si c'était deux personnages séparés. Ça faisait longtemps que je voulais vous en parler et je me suis dit bah oui vu qu'il y a un film de Pagnol qui apparaît dans le film de Ozon Alors c'est quand même fou qu'on pense à ça Et d'ailleurs notamment dans le film d'animation Fernandelle apparaît, il est croqué évidemment avec ce sourire, cette ganache, ces dents, ce râtelier que dis-je, cette péninsule de dents qu'il a C'est vraiment génial Evidemment certains lui reprochent au film d'être un petit peu une bâche Wikipédia qui suit la vie de Pagnol Moi j'ai pas du tout vu ça, peut-être parce que je la connaissais pas si bien que ça Mais j'ai trouvé ça fascinant, hyper touchant, j'ai eu des larmes à la fin parce que je trouve que ça touche à l'essentiel, à l'universel. C'est un amour de la Provence, un amour de Marseille et c'est vraiment très très beau. Et vraiment, ça m'a bouleversé, je n'ai aucun doute que ça va arriver bientôt sur Sooner. Il n'y est pas encore mais il va arriver, c'est sûr et certain. Bizarrement, le film n'a pas vraiment de sortie en Belgique tout de suite, donc je l'ai pu le voir dans des festivals, notamment au film historique de Waterloo. Je ne sais pas trop quand il sort, donc j'espère que les distributeurs, si vous nous écoutez, mettez-le à l'affiche, ça vaut vraiment le coup. Il était à Cannes aussi, tu te souviens Jess ? On l'avait vu à Cannes. Et du coup voilà, c'était vraiment très très bien. Je vous recommande ce petit Marcel et Monsieur Pagnol. Bon et bien en tout cas c'est tout pour nous les amis. On espère que cet épisode vous a plu. Si ça vous a plu, n'hésitez pas à nous mettre 5 étoiles. C'est très important de faire tourner la machine des algorithmes. Laissez-nous un commentaire, ça nous fait hyper plaisir, ça nous donne un max de force. Et nous on se retrouve très très bientôt pour un prochain épisode. A ciao ciao !

  • Speaker #4

    Salut Ă  tous

Description

Cette semaine, on vous parle de BUGONIA de Yorgos Lanthimos, L’ÉTRANGER de Francois Ozon et de THE HOUSE OF DYNAMITE de Kathryn Bigelow. Et qui dit cinéma de Kathryn Bigelow dit une pépite du passé POINT BREAK, film sorti en 1991 et qui donc s’apprête à fêter ses 35 ans. Et le tout sans oublier nos coups de cœur de la semaine ! Bonne écoute !


Avec Jessica Matthys, Édouard Lack & Martin Maréchal


Programme:

(2:34) : Bugonia

(16:46) : L'étranger

(28:42) : House of Dynamite (Netflix)

(39:41) : Point Break (1991)

(52:27) : Une vie démente (SOONER)

(54:25) : Le Schpountz (1938)

(56:30) : Marcel et Monsieur Pagnol


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Transcription

  • Speaker #0

    Mais qu'est-ce qu'il a de plus ton cinéma par là, hein ?

  • Speaker #1

    Grâce à la caméra, je pourrais m'envoler dans les airs. Je ne serais plus limité par les dimensions de la salle. Je pourrais montrer un visage à 50 cm pour y voir couler une larme.

  • Speaker #0

    Euh, que je meurs.

  • Speaker #2

    Et bienvenue dans un nouvel épisode de Ce n'est que du cinéma, le podcast qui réunit des amoureux de cinéma autour d'une table afin de commenter l'actualité des sorties, vous faire découvrir ou redécouvrir des pépites enfouies dans le passé, ainsi que le coup de cœur du moment. Aujourd'hui, j'ai la chance d'être accompagné de Jess et Edouard. Comment ça va les amis ?

  • Speaker #3

    Super et toi ?

  • Speaker #4

    Hello, hello, bonsoir, bonjour, bonjour, bonsoir Ă  tous les deux.

  • Speaker #2

    Ça dépend à quelle heure les gens nous écoutent, on ne sait pas.

  • Speaker #3

    Bon petit déjeuner à tous.

  • Speaker #2

    Peut-être qu'il y a des gens qui nous écoutent à 5h du matin, on va en prendre soirée, on ne sait pas, ça serait cool en vrai.

  • Speaker #3

    On l'envoie, on l'envoie.

  • Speaker #2

    Dites-nous un petit peu à quelle heure vous nous écoutez habituellement, ça nous intéresse. Exactement, on va faire un sondage. Un petit sondage. Bon alors les petits amis, avant de vous présenter le programme de la semaine j'aimerais évidemment remercier notre partenaire officiel de ce podcast Sooner, Sooner c'est une plateforme de streaming belge conçue pour et pour par les amoureux de cinéma. Avec un large catalogue riche et varié, Sooner propose une alternative locale aux plateformes internationales et offre un regard unique sur la richesse du cinéma européen et mondial. La plateforme réunit des films intemporels ainsi que des films primés dans les plus grands festivals, on sait quelque chose, Jess, ainsi que des trésors cachés aussi et des toutes dernières sorties cinéma également disponibles à la location. Alors vous rappelez aussi que si vous ne voulez rien rater de nos aventures, foncez vous abonner sur notre Instagram et TikTok, ce n'est que du cinéma. C'est là-bas qu'on vous ouvre les couilles. les coulisses du podcast et qu'on organise régulièrement des concours pour vous faire gagner des places de cinéma. Et puis, si ce podcast vous plaît, n'hésitez pas à lui mettre 5 étoiles sur Spotify et Apple, quelle que soit la plateforme avec laquelle vous nous écoutez. Laissez-nous un petit commentaire, ça nous donne un max de force pour vous proposer toujours plus de magie cinéma. Alors les amis, cette semaine, une sélection grand écart entre Bougonia de Yorgos Lanthimos, L'étranger de François Ozon et House of Dynamite de Catherine Bigelow sur Netflix. Mais sachez cependant qu'il y a un point commun entre ces films. J'ai trouvé un point commun, c'est vrai.

  • Speaker #4

    T'as trouvé un point commun.

  • Speaker #3

    Tout Ă  fait.

  • Speaker #2

    Ils étaient tous les trois nommés en compétition du meilleur long-métrage à la Mostra de Venise de 2025.

  • Speaker #4

    Oui, juste, exact, c'est vrai. Tous les trois.

  • Speaker #2

    Et même si c'est finalement le film Father, Mother, Sister, Brother de Jim Jarmusch qui a remporté le Lyon cette année, on a quand même décidé de vous parler de ces films. Alors, en plus, qui dit cinéma de Catherine Bigelow dit Pépite. Pépite du passé, Pépite du passé Point Break, qui est sorti en 1991, ça veut dire qu'il s'apprête à fêter. C'est 35 ans, ça ne nous rajeunit pas. Mais on a vraiment hâte de vous parler de ce film. Et le tout évidemment sans oublier nos coups de cœur de la semaine. Est-ce que vous êtes prêts ?

  • Speaker #5

    On est prĂŞts. Oui. C'est parti.

  • Speaker #2

    Alors Bougonia pour le petit pitch. Deux hommes obsédés par la conspiration kidnappent une grande PDG absolument convaincue qu'elle est une extraterrestre qui a l'intention de détruire la terre. Donc voilà le pitch, le décor est planté, donc nouveau film de Yorgos Lanthimos, d'ailleurs dans le podcast on avait parlé de Poor Things il y a un an ou deux déjà. Donc film avec Emma Stone et Jesse Plemons notamment, globalement c'est ces deux acteurs là. Qu'est-ce qu'on en a pensé très rapidement d'abord Jess ?

  • Speaker #4

    Très rapidement, dans l'ensemble je dirais que c'est plutôt oui pour moi. J'ai relativement été convaincue par le film, même si mon ton... Je dirais qu'il m'a manqué un petit truc. Je ne sais pas exactement quoi, je vous le dirai peut-être plus tard. Donc dans l'ensemble c'est pas mal.

  • Speaker #2

    Et toi ?

  • Speaker #3

    Je dirais que oui aussi quand mĂŞme, globalement. Mais il y a des trucs...

  • Speaker #4

    Que j'ai spent ?

  • Speaker #2

    Mais ouais exactement, moi aussi j'ai bien aimé, en fait on l'a vu ensemble, plus en vision presse, Jess, bien aimé, bien aimé, parce que Your Ghost, voilà, c'est jamais, c'est pas toujours accessible à un degré absolument total, j'ai trouvé que ce film-là était finalement assez accessible et que c'était au milieu, en termes de folie de la part du réalisateur, on était un peu au milieu, pile au milieu, sans trop en révéler, donc moi j'ai bien aimé, globalement. Mais peut-être, bah Jess, vas-y, plus en détail, toi, ce film.

  • Speaker #4

    Avec Bugonia, on a un petit peu cette impression qu'après Paul Thomas Anderson et son One Battle After Another, on a un nouveau grand réalisateur qui nous propose une comédie dramatique, un thriller, enfin là c'est plus une fable de science-fiction, un petit peu grinçante sur l'Amérique, avoir beaucoup fracturé aujourd'hui. Alors j'ai cru au début que le film allait un petit peu vraiment partir là-dessus sur le côté On dénonce de nouveau, on a les riches versus les pauvres, le capitalisme versus le prolétariat Et en fait le film va un petit peu au-delà de ça, c'est pas juste ça Donc tu l'as dit, on retrouve Emma Stone et Jesse Plemons au casting Alors je trouve que dans l'ensemble, l'univers est plutôt réussi Ça parle de conspiration, d'écologie, de pouvoir des grandes entreprises Ça parle de paranoïa sociale, ça parle de plein de trucs Et peut-être un peu trop de choses d'ailleurs Mais je ne sais pas pourquoi, je trouve que dans l'ensemble, il m'a manqué un petit truc. Je ne sais pas si Leur Constantinos aurait pu aller un peu plus loin dans le côté satire, dans le côté décalé ou dans le côté engagé ou le côté politique. Enfin, je ne sais pas. J'ai trouvé que le film était... J'ai passé un bon moment, mais il m'a manqué un petit truc. Et je dois avouer que si je n'étais pas dérangée, mais il y va fort quand même. Moi, j'ai été dérangée par l'une ou l'autre scène de violence quand même. Je ne sais pas ce que vous en pensez. Il y a quand même Emma Stone qui se fait torturer quand même un petit peu dans le film. C'était crispant, on va dire. Voilà, le film est crispant. Et je veux dire... Yorgos Lanthimos est clairement le réalisateur du... le maître du cinéma bizarre qui nous sort un petit peu nos zones de confort, toujours de manière intelligente. Là, je trouve qu'il le fait une nouvelle fois, mais il manque d'un petit truc original pour vraiment me convaincre à 100%.

  • Speaker #3

    C'était vachement bien dit,

  • Speaker #0

    dis donc.

  • Speaker #3

    C'est vrai qu'il y a beaucoup de choses. Et d'un autre côté, c'est vraiment, je pense, selon moi, plutôt axé vers le problème écologique. que nous rencontrons depuis déjà un moment et qui ne fait que s'empirer au fur et à mesure des années. On ne va pas mourir tout de suite, c'est cool. Mais on y va. On y va doucement, malheureusement. Je trouve ça bien. Pour les gens qui ne le savent pas, c'est un remake d'un film coréen de 2003 qui s'intitule Save the Green Planet. Pour ceux qui ne l'ont pas vu, l'histoire est globalement la même. Il y a quelques changements de genre. Par exemple, ce n'est pas une PDG, Merci. un PDG par exemple, mais bon, ça n'a pas beaucoup d'incidence en tout cas sur ce qu'il a raconté. Par contre, je trouve que déjà, grande performance des deux acteurs, franchement je les ai trouvés irréprochables. Vraiment, les deux sont fantastiques.

  • Speaker #4

    Quand tu parles des deux,

  • Speaker #2

    vu qu'il y a pour moi trois... J.C. Plymouth et Emma Stone. Oui, voilĂ ,

  • Speaker #3

    après le cousin était vraiment en retrait par rapport à... Pour moi, J.C.

  • Speaker #2

    Plymouth fait sa meilleure performance. Ah ouais,

  • Speaker #3

    de ouf. Emma Stone,

  • Speaker #2

    pas, mais c'est parce qu'elle a... tellement de quoi choisir pour la dernière performance. Puis il a déjà deux Oscars, bon elle est très bonne. Elle joue, elle est impeccable comme chaque fois, mais Jesse Plemons pour moi c'est son meilleur rôle. J'étais jamais trop impressionné, pour moi c'est toujours un second couteau, là, il vient vraiment de prendre du galon dans ce truc là, il est terrifiant, t'as l'impression vraiment qu'il est ce personnage.

  • Speaker #3

    Non, il est vraiment excellent et en fait moi je me suis laissé carrément emporter par des, enfin on peut appeler ça un film de séquestration, où quelqu'un garde quelqu'un, ça m'a rappelé un petit peu Saw vite fait, bon un peu moins glauque. Et du coup, il m'a manqué un peu justement, tu parlais de violence, il m'en a manqué un peu moi, parce que, par exemple, pour parler vite fait du remake, il est beaucoup plus graphique dans le remake, en tout cas, il se laisse vraiment beaucoup plus porter par... Enfin, le personnage, par exemple, de Jesse Pimmons ici est quand même relativement dans la retenue, si je peux dire.

  • Speaker #2

    Tu veux dire pas le remake, l'original était plus graphique ? Oui, l'original. L'original coréen était plus violent, ok.

  • Speaker #3

    Enfin, en fait, ils hésitent moins, quoi, il y avait plus de... plus de grands angles, un peu plus près, ça nous rendait une image un peu crado. C'est vrai que la scène de torpure dont je parle, on ne voit pas grand chose. C'est souvent hors champ.

  • Speaker #4

    Et c'est le côté hors champ qui crise parce que c'est encore pire parfois de montrer la violence en hors champ.

  • Speaker #3

    Je l'ai trouvé très bien, mais vraiment, le grand point noir pour moi, c'est les deux dernières scènes qui m'ont presque gâché le film.

  • Speaker #2

    On n'en a pas eu le pas.

  • Speaker #3

    Non, je ne spoil pas, mais les deux dernières scènes m'ont gâché le film au premier degré. il avait une très bonne note dans ma tête jusqu'à ce moment là et je me suis dit c'est très bien ils ont fait tout comme il fallait j'avais pris autant de plaisir que devant l'original jusqu'à un moment où ça part en yuck c'est

  • Speaker #4

    la mĂŞme fin que dans l'original ?

  • Speaker #3

    plus ou moins mais ici c'est vraiment on tapait au marteau on a compris le thème de l'écologie ça parle des abeilles c'est quand même un truc vachement important de... actuelle quoi que on sait tous si les abeilles s'éteignent nous nous éteignons également avec elle donc voilà je mais par contre c'est bien de venir je me suis posé la question de pourquoi ce remake déjà parce que c'est un film obscur coréen donc légitime de le ramener 22 ans après mais aussi ça retape un clou sur la question de l'écologie en fait ça remet ça un peu sur le devant pas que pas qu'on ait besoin d'Yorgos pour s'en sortir évidemment mais ça peut ça va remettre un peu dans la tête des gens et notamment la tête des américains que bah il y a une urgence quoi Et ça c'est un peu important selon moi.

  • Speaker #2

    Ouais, pour pouvoir justement... C'est parfait, je suis assez d'accord avec ce que vous dites, mais je vais embrayer tout de suite sur le fait que justement, certes, l'écologie, mais en fait on le comprend un peu en filigrane. C'est un peu mentionné au début, il y a une scène au milieu de repas, où vraiment je trouve que là ça parle vraiment du... C'est un vrai débat politique, c'est un débat présidentiel entre les deux candidats. Il y a un côté avec deux visions très différentes. Mais je trouve qu'en fait on l'oublie assez vite, et c'est peut-être... Je rejoins un peu Jess, et politiquement c'est un peu... Je vais pas dire ambigu parce que peut-être on pourrait lui reprocher de ne pas prendre de partie mais un peu quelque part alors oui c'est un remake donc il est forcément tenu à un truc qui existe déjà mais je me demandais un peu à la fin genre mais à nouveau sans spoiler il y a un côté genre mais en fait c'est quoi ce que tu veux dire c'est à dire et c'est marrant parce que d'un côté comme c'est du Yorgos Lanthimos t'attendais le moment où il lâche les chiens quoi il y a un côté il lâche les reines on y va et j'étais rav... Moi cette fin m'a plu, on va même dire la troisième acte vraiment génial parce que c'est complètement dingo, c'est une fable comme l'a dit Jess. Mais Nora par exemple qui l'a vu aussi, qui n'est pas ici dans le podcast pour en parler, mais qui m'a envoyé un voice en me disant comment tu peux dire que c'est si bien Bugonia, la scène de France. Elle n'a pas du tout aimé à part. Donc en fait Jess et moi on est plutôt team finalement même la fin, ok on adhère à ce truc et toi et Nora visiblement ça a... ça l'a pas fait et donc moi franchement les auditeurs très curieux si vous l'avez vu de savoir ce que vous vous pensez de cette fin de film mais sinon ouais non un super bon ride c'est juste que politiquement j'ai l'impression qu'il dit lui trop son propos dans plein de trucs soit c'est vraiment les abeilles mais c'est pas tellement les abeilles il y a un côté séquestration, il y a un côté complot toutes les théories du complot y passent d'ailleurs elles sont toutes mentionnées de l'Atlantide à la Terre plate il y a un truc qui y va donc j'ai l'impression que c'est un hommage aux complotistes mais en se moquant d'eux, une espèce d'hommage moqué, c'est un roast C'est un roast en direct des complotistes en fait, c'est ça le film. Et je sais pas si c'est si malin politiquement, et puis surtout, est-ce qu'il y a même un seul complotiste qui va aller voir le film en se disant « Ah bah je suis vraiment bête, merci Yorgos, grâce à toi j'ai compris que la Terre était pas plate. » Je ne sais pas. Et donc en fait je ne sais pas à qui ça s'adresse. Est-ce que ça s'adresse à une bien-pensance un peu un télo qui va se dire « Oh quand même ils sont bien ridicules ces gens-là. » Est-ce que ça s'adresse à des gens de gauche qui vont se dire Ouais, quand même, la PDG un peu dans le pharma, c'est horrible. Je ne sais pas. Et politiquement, et vraiment ça j'ouvre le débat Je veux pas qu'on rentre dans un débat politique mais qu'est-ce que tu penses ?

  • Speaker #3

    Très rapidement, moi ce que j'aime beaucoup Avec le personnage de Jesse Plumon c'est qu'en fait Quand il s'exprime, tu peux le croire Tu vois ce que je veux dire ? Voilà c'est ça tout à fait Et en fait tu comprends très rapidement Pourquoi il est autant en souffrance et pourquoi il en veut autant A cette PDG parce que voilà Sa mère à lui C'est pas un spoil ça c'est vite dans l'histoire Il en veut pour des raisons personnelles Voilà des raisons personnelles en effet et Et ça, on ne peut pas lui en vouloir d'avoir construit son esprit autour de ça. C'est vrai qu'il a un côté un peu « j'ai pété un plomb et je suis parti trop loin » , mais en fait, il a tellement réfléchi et le film finit par plus ou moins lui donner pas tant tort que ça. Mais c'est quand même intéressant de voir ce personnage-là qui n'est pas du tout comme nous tous, c'est vraiment un grand complotiste. Mais d'un autre côté, qui... Où a-t-il tort et à partir de quand ? Parce que sur l'écologie, c'est vraiment ça.

  • Speaker #4

    C'est une des forces du film aussi. C'est vrai que les personnages sont quand même assez nuancés. En fait, finalement, même Emma Stone, qui est une PDG, on comprend qu'elle est hyper opportuniste et qu'elle a fait des mauvaises actions. On le comprend très vite, même si on ne sait pas exactement. Finalement, moi, j'avais quand même pitié d'elle aussi dans ce qui lui arrive. Elle est quand même aussi intelligente. Et pareil pour les deux frères, même si ils sont un peu retardés, complètement complotistes. Finalement, tu comprends aussi leur motivation. Ce qui est intéressant, c'est que les personnages sont... un peu nuancé.

  • Speaker #2

    Les deux sont à la fois victimes et bourreaux dans les deux cas et le film joue un petit peu comme un match de tennis dans les rapports de force. À un moment donné c'est un qui a l'ascendant et puis à un moment donné l'ascendant va changer. Il y a cette scène où elle va crier « I'm a winner, you're a loser » . Il y a un moment donné où ça se retaille et donc on voit le monstre qui réapparaît. le monstre redevient victime et ça c'est assez bien joué justement pendant tout le film. En fait c'est la partie que je préfère, c'est un jeu de ping-pong.

  • Speaker #3

    La manipulation contre la conviction, surtout les deux sûrs.

  • Speaker #4

    C'est vrai qu'il y a des thèmes très lourds mais je trouve peut-être pas abordés suffisamment en profondeur et ça m'étonnerait pas que cette fin, qu'on va pas spoiler, ne mette pas tout le monde d'accord. J'ai été surprise moi pendant les premières secondes, à un moment donné le dernier acte j'ai fait « Oula ! » et puis après tu dis « Ok, c'est George Los Lanthimos » .

  • Speaker #3

    Toi tu t'étais dit « Oula ! » moi je me suis dit « Oh non ! »

  • Speaker #2

    Autre le fait qu'on peut s'accorder qu'il y a une très belle photographie sur le premier plan Il y a un point dans un bassin rouge Là t'as l'impression que t'es dans un film Rien que pour l'image, elle est sublime cette image Mais quand on en parlait avec les collègues journalistes qui sortaient de la vision de presse A nouveau, pas d'accord tous, on était tous avec des visions un peu différentes C'est bien en fait un film qui fait ça aussi donc finalement oui.

  • Speaker #3

    Par contre visuellement parlant c'est reprochable. Et mise en scène parfaite aussi. Evidemment.

  • Speaker #4

    Et l'investissement corporel quand même de Emma Stone, elle s'est quasiment rasée vraiment pour le film. Elle se prend plein de choses dans la gueule.

  • Speaker #2

    Oui parce que les cheveux servent d'antenne pour contacter le modern ship quoi, le vaisseau-mère des aliens, il faut bien le savoir c'est très important.

  • Speaker #3

    Oui c'est super important évidemment donc ça c'est ce que le personnage nous dit. Moi j'ai aussi un tout petit, comment dire, petite retenue. Par rapport aux deux autres personnages, il y a quatre vrais personnages. Il y a la PDG, Jesse Plemons, son cousin qui est un peu inexistant, qui ne sert pas à grand-chose en réalité. Qui est sous-exploitant. Et le flic qui lui... Par exemple, dans l'original, c'est un gars qui met une enquête. Ils essayent de retrouver ce mec-là. Donc on suit le gars qui essaie de retrouver ce mec-là. C'est pas le poste ici. Parce qu'en fait, je pense qu'ils sont beaucoup moins entichés de leur police. On les comprend. et ils voulaient les rendre ridicules comme d'habitude, on les comprend. Là où en Corée c'est plus des vraies motivations les flics, tu vois, et qui doivent toujours retrouver ce qui ne va pas et là où ça a merdé. Mais il y a une petite relation entre les deux. comme dans celui-ci mais dans l'original je trouve bien mieux amené et ça aussi te fait suivre un autre point de vue que d'être tout le temps avec eux il y a un truc vraiment intéressant au cas où Bugunia c'est vraiment sympa si vous trouvez Save the Green Planet allez-y c'est vraiment super

  • Speaker #2

    Bon, mais en tout cas, dites-nous ce que vous avez pensé de ce film Bougonia. Et juste avant de passer au deuxième film de notre sélection, peut-être un petit tour de table. Votre Yorgos Lanthimos préféré, si vous en avez un. Peut-être Jess ? Moi,

  • Speaker #4

    mon préféré de Yorgos Lanthimos, même si j'ai beaucoup aimé The Favourite, ça reste The Lobster avec Colin Farrell, qui est à la fois une comédie romantique, mais sans romantisme. Une satire du couple moderne et une espèce de réflexion sur la liberté d'aimer. Et surtout, c'est bien décalé, bien barré. Moi, j'aime beaucoup The Lobster.

  • Speaker #3

    et toi Edouard Eh bien moi, j'ai adoré Pool Things qui était un peu un mélange entre les décors de Alouette Sanderson et un truc vraiment très étrange, très typique de Yorgos, c'est le plaisir quoi, un pur plaisir.

  • Speaker #2

    Et pour moi ça sera, mais je l'ai plus en anglais, c'est mise à mort du cerf sacré, c'est ça ?

  • Speaker #3

    The killing of the sacred deer.

  • Speaker #2

    Bah voilĂ , juste parce que Colin Farrell, parce que Nicole Kidman, mais surtout Barry Keoghan, je suis absolument amoureux de tout ce qu'il fait, il est neuf. performance.

  • Speaker #3

    C'est un peu la révélation à ce moment-là.

  • Speaker #2

    D'ailleurs, avec Colin Farrell et lui, ils se sont retrouvés aussi dans les Banshees of Inisherin, enfin bref, le Barry qui regarde juste, voilà, donc absolument génial. D'ailleurs, je crois que la mise à mort du cerf-sacré est disponible sur Sooner, donc c'est le moment peut-être de refaire un petit wing-wing à notre plateforme Sooner. Donc vous avez, je crois, trois, quatre films dispo. Le Lobster est dessus, je vois que Canine est dessus, et je vois la mise à mort du cerf-sacré. Faites-vous plaisir. Franchement, ça vaut vraiment le coup. Bon allez, nous on passe tout de suite à l'étranger.

  • Speaker #6

    Aujourd'hui, je suis retournée au bain. J'ai fermé les yeux et j'ai senti ta tête posée sur mon tronc. J'ai ouvert les yeux et tu n'étais pas là. Pourquoi as-tu tué cet homme ? Pourquoi avoir brisé ce bonheur qui nous attendait ?

  • Speaker #2

    Alors, L'étranger, adaptation évidemment du livre éponyme d'Albert Camus, sorti en 1942. Mais pour ceux qui ne connaissent quand même pas le pitch de ce roman et de ce film, nous sommes à Alger en 1938. Meursault, un jeune homme d'une trentaine d'années, modeste, employé, enterre sa maman. sans manifester la moindre émotion. Le lendemain, il entame une liaison avec Marie, une collègue de bureau. Et puis il reprend sa vie de tous les jours. Mais son voisin, Raymond Sintes, vient perturber son quotidien en l'entraînant dans des histoires louches, jusqu'à un drame sur une plage, sous un soleil de plomb. Donc, film réalisé par François Ozon, avec Benjamin Voisin, Rebecca Marder et Pierre Lotin pour les trois principaux. D'abord, petit tour de table, très rapidement. Qu'est-ce qu'on a pensé ? Peut-être que je commence par Edouard, sur ce qu'on a vu tous les trois hier au cinéma. Eh oui, en effet.

  • Speaker #4

    C'est une petite sortie ensemble.

  • Speaker #3

    Petite sortie. L'étranger, pour moi, c'est un grand oui. J'ai passé vraiment un moment, je ne sais pas si on dirait un bon moment, mais en tout cas, un vrai moment de cinéma, ça c'est sûr et certain. Je ne pense pas que j'ai envie de revoir le film tout de suite, mais par contre, c'est un grand film quand même, je trouve.

  • Speaker #2

    Et toi Jess ?

  • Speaker #4

    Moi aussi, c'est vrai que je n'y allais pas reculons, mais pas non plus avec un enthousiasme débordant, en me disant, voilà, Camus adapté en noir et blanc au cinéma. Ça fait vraiment pire. Non mais par exemple,

  • Speaker #2

    ça ne vend pas du vin.

  • Speaker #4

    Pardon, j'avoue. Mais c'était aussi un dimanche soir. Et surtout, le côté intrigant de se dire Paris audacieux de la part de Ozon, de se dire je vais adapter un roman aussi célèbre.

  • Speaker #2

    Il s'est dit Ozon le faire.

  • Speaker #3

    Oh lĂ  lĂ , on y est, on y est, on y est. On garde.

  • Speaker #4

    Ça fait longtemps un petit peu de mal. Comment tu les prépares en plus. C'était très bien placé. Eh bien finalement, je dois dire aussi que j'ai passé, malgré quelques longueurs, je trouve que c'était plutôt réussi ce pari risqué pareil que toi,

  • Speaker #2

    c'est vrai que ça fait un peu plus de deux heures j'ai trouvé ça un petit peu long heureusement il y a à nouveau, j'adore ces films qui ont un troisième acte avec un procès, ça remet du pep c'est un peu le procès, c'est toujours un peu sympa comme Anatomie d'une chute, il y en a encore d'autres des films comme ça ça c'est sympa, mais c'est vrai qu'au milieu il y a un deuxième acte un peu genre je trouve que Le Noir et Blanc est beau mais après Nouvelle Vague je trouve qu'il était un peu moins maîtrisé Oui, qui veut ? La nouvelle vague était léchée mais vraiment de fûts de Linklater. J'ai trouvé qu'il y a notamment des moments où ils sont habillés en blanc sur blanc, sur des murs blancs. J'ai l'impression que c'est jamais blanc ce qu'ils portent. Ils portent des couleurs dans la vraie vie qui vont faire un noir et blanc hyper travaillé. C'est un petit détail mais vraiment excellent, hyper captivant. Et puis ben j'aime un voisin mais genre la claque absolue. Franchement on l'avait déjà vu dans été 85. Avec Ozon également. De Ozon aussi et donc voilà vraiment au top. Mais donc du coup Edouard je te donne la parole. Plus sur ce film, toi t'en attendais quelque chose ? T'avais déjà vu des films de Ozon ?

  • Speaker #3

    Alors Ozon je suis quand même pas mal familier, j'ai dû en voir 4 ou 5, un truc comme ça. Par contre, j'étais pas parti des gens qui avaient lu L'étranger de Camus. Bien que c'est vraiment le livre j'ai l'impression qu'on rabâche à tout le monde et que tous nos amis français ont eu à lire à l'école. Je sais pas si vous vous avez eu à lire en Belgique ici mais...

  • Speaker #2

    Moi ma prof elle avait choisi La Peste donc c'était juste c'était l'un ou l'autre quoi mais donc...

  • Speaker #4

    T'inquiète je ne l'ai pas lu non plus et on m'a pas fait lire.

  • Speaker #2

    C'était La Peste mais par contre c'était le roman, un des romans les plus vendus à l'international aussi. Genre apparemment l'ensemble du globe connaît vraiment l'étranger. C'est une référence, c'est vraiment genre top 5 des films, enfin des livres français les plus exportés.

  • Speaker #4

    Et c'est pour ça qu'Ozon a dit en interview que ça lui a foutu la pression de ouf parce qu'il s'est vraiment rendu compte que tout le monde avait lu ce bouquet en fait.

  • Speaker #3

    Edouard,

  • Speaker #2

    toi qui me disais en off que justement Ozon, ce qui est génial avec lui, c'est que tu ne sais jamais où tu vas l'attendre au tournant la première fois. Il fait chaque fois des genres très différents et tu m'avais dit ce film-là, en vrai, si tu ne sais pas que c'est lui, il n'y a pas une patte par rapport à ses autres films.

  • Speaker #3

    Oui, c'est ça que j'ai trouvé très intéressant, c'est qu'en fait, on n'est vraiment pas du tout dans du Ozon classique, on va dire. Est-ce qu'il y a vraiment du ozon classique ? Ça, c'est une autre question. Mais non, on est dans quelque chose de vraiment lancinant. Et en fait, comme je te le disais, du coup, notamment en off, c'est que techniquement, il n'y a pas grand-chose qui se passe. C'est relativement simple quand même. Et pour autant, j'étais tout le temps, tout le temps, tout le temps agrippé. Et je n'ai pas tourné de l'œil à un moment. Je n'ai pas regardé mon tel. Il n'y a rien. J'étais vraiment à fond avec ce personnage-là qui, en fait... techniquement on veut juste qu'on lui foute la paix et vivre ça vite. Il n'y a rien de plus.

  • Speaker #4

    C'est un bon résumé.

  • Speaker #3

    C'est un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un un peu un un un un un un un un un un un un J'ai pris le rail de... C'est pas un roller coaster du tout. C'est les petites voitures pour les enfants dans les parcs d'attraction. C'est la voiture de Oui Oui. Oui, c'est ça. Tu as un petit circuit. Je l'ai pris, ce petit circuit. Je me suis dit, c'est quand même beau et tout. C'est quand même sympa. Et notamment, on a parlé beaucoup de Benjamin Voisin, mais les performances annexes, donc celle de Pierre Lotin, fantastique. Celle de... La méga Marder. Superbe également. Et aussi de son voisin, qui n'est autre que Denis Lavant. Oui, oui. L'acteur clé de l'éos Carax. On l'a vu dans Holy Motors. Holy Motors, les amants du pont Neuf, ce genre de génie.

  • Speaker #2

    Et il y a même une petite tête de Swan Harlow qui vient de faire un coup à la fin du film. C'est toujours agréable de le voir. On l'avait aussi vu dans Anatomie d'une chute.

  • Speaker #3

    Qui sera bientôt dans un film qui s'intitule Notre Salut, sur lequel j'ai eu la chance de travailler. Excellent. Voilà, ça tease un peu. Mais non, c'était vraiment très agréable, j'ai envie de dire.

  • Speaker #4

    Moi qui... n'ai jamais lu. L'étranger de Camus, c'était, je trouve, une façon intéressante et cool, en fait, de découvrir... et intéressante de découvrir l'histoire. Et ce récit, malgré tout, est toujours d'actualité aussi. C'est ça qui est intéressant de voir, c'est que ce récit qui date de 1942, où finalement, effectivement, c'est cet homme qui n'a aucune émotion, qui finit par commettre un meurtre absurde, on imagine, pour essayer de ressentir quelque chose. Moi, c'est comme ça que je l'analyse. Et finalement, ce n'est pas pour son crime qu'il va être jugé, mais presque pour son absence d'émotion. On a l'impression que c'est vraiment ça qui est vraiment jugé. Donc c'est intéressant, effectivement, la fille qui découvre Camus. Bonjour !

  • Speaker #2

    Non, c'est vrai.

  • Speaker #4

    Je trouve qu'Ozon, il a su garder un peu l'esprit de Camus et en même temps, il a modernisé un peu la chose. Noir et blanc, les jus d'ombre et de lumière sont quand même super beaux.

  • Speaker #3

    Notamment dans la scène du prêtre.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #4

    complètement.

  • Speaker #2

    Qui est la première scène qu'ils ont filmée. Ils ont commencé par ça.

  • Speaker #4

    Ouais dans la prison c'est super

  • Speaker #2

    Et c'est d'ailleurs une vraie anecdote Du coup j'en profite pour la glisser maintenant Ce qui est génial c'est que comme le personnage Enfin il y a beaucoup de choses qui ne sont pas dites dans le roman Ils ont dû expliciter un petit peu plus Il y a des personnages qui ont maintenant un prénom, un nom, une identité plus grande Alors que ce n'était pas le cas dans le roman Lui le personnage principal n'a pas de nom Enfin pas de prénom en tout cas, c'est assez mystérieux Bref ils ont commencé par cette scène Qui est la seule scène où il a un peu d'émotion Il pète un peu un câble, il gueule un peu dans son truc Et du coup ils l'ont enregistré sous toutes les coutures Une scène où il gueule, une scène où il pleure Ils ont fait toutes les confrontations possibles avec le prêtre Parce qu'ils commençaient par ça et qu'ils ne savaient pas Ce que le reste du film, là où ça allait les emmener Parce qu'ils ont filmé un peu au feeling Un peu façon nouvelle vague Ils ont filmé 4 façons de le faire La scène parce qu'en fonction de comment Le personnage allait être dans le reste du film, il fallait que ça puisse coller Et que ce soit pas complètement Out of character pour dire ça en mauvais français Et donc c'est assez fascinant Parce que c'est un peu expérimental de le faire C'est la première fois que François Ozon ... D'ailleurs lui qui d'habitude était assez sûr de ses prises et tout, bah là le soir il montrait les rushs à Benjamin Voisin en disant, il regardait à deux en disant bon c'est quoi le truc ? Et dans les interviews Benjamin Voisin explique qu'il y a des scènes et ils ont dû les couper, ils les ont pas faites, ça marchait pas. Soit c'est la prose qui collait pas avec la scène, soit il fallait faire la mise en scène, soit il fallait la refaire etc etc parce qu'ils doivent coller au texte aussi dans certains moments. C'était assez fascinant comme processus créatif aussi. et du coup voilà c'est marrant de filmer cette première scène avec Swanard en mode violent. Finalement c'est celle-là qu'ils ont retenue mais il y avait trois autres qu'on ne verra jamais.

  • Speaker #4

    Et comme tu l'as dit, Ozon a voulu quand même ajouter quelque chose en plus pour répondre un peu à aujourd'hui 2025. Effectivement il a suivi le bouquin mais il a voulu, comme tu l'as dit, la sœur de la victime. En fait elle a un nom, elle a des dialogues, elle a des phrases, elle existe vraiment. Donc il a voulu quand même ajouter quelque chose pour correspondre un plus aux codes. au contexte sociétal, géopolitique d'aujourd'hui. Françaises,

  • Speaker #2

    polonisées, etc.

  • Speaker #4

    Donc oui, quelques petits points négatifs quand même. Effectivement, le film est très beau, c'est très bien joué. Benjamin Voisin, j'adore, je peux le regarder boire du café et fumer des clubs toute la journée s'il faut. Seul dans son lit, torse nu. Mais par contre, c'est un des défis. Un des défis par contre du film, effectivement, c'est de mettre en scène le héros principal du film qui n'a absolument aucune émotion. C'est quand même un gros talent. Et qui n'est pas aimable. Du tout. Alors qu'au cinéma, ça joue sur l'empathie. On a quand même besoin d'avoir des héros et des héroïnes qui nous font vibrer. On doit comprendre un peu quelque chose, ce qui les drive. Et là, on a quand même un mec, quand sa petite copine lui demande « veux-tu m'épouser ? » Il répond quand même « comme tu veux » . Ça ne peut rien dire, je ne sais pas trop.

  • Speaker #2

    Si c'était une autre femme qui a demandé j'aurais dit oui aussi. Dakshov. C'est vrai qu'il a pas d'évolution de personnage. Il est du début à la fin la même personne. Comme si c'était un observateur sur terre mais qui était pas impliqué dans le jeu social. Il est comme un observateur du monde.

  • Speaker #3

    Il y a comme une sorte de pur spectateurisme de quelqu'un qui ne vit pas vraiment sa vie. En vrai qui est juste la regarde passée presque.

  • Speaker #2

    Il refuse de jouer le jeu social. Quand il faut être triste, il faut être triste. Quand il faut être en colère, il ne le fait pas.

  • Speaker #4

    Donc du coup je trouve que ça peut rendre par moment pour certains spectateurs peut-être le film un peu lent parce qu'il y a comme ce côté un peu introspectif quand même il se passe pas mille trucs à la seconde donc voilà moi c'est peut-être un petit défaut que je peux dire mais après voilà ça reste très philosophique finalement comme question c'est un peu le côté le film questionne un peu l'absurdité de la vie effectivement ce mec là en fait s'en fout de tout Ouais mais tu vois pour aller un peu avec ce que tu dis c'est vrai que comme

  • Speaker #3

    je l'ai dit il se passe pas grand chose etc mais ce qui rend du coup les scènes qui peuvent Merci. qui aurait paru un peu très banal dans n'importe quel autre film sont là les scènes clés donc notamment il invite son voisin joué par Denis Lavan à boire un café chez lui et il lui raconte l'histoire de son chien et techniquement on t'en a rien à foutre mais il était pris par ce gars là parce que lui il a que ça dans sa vie des petits échanges de ce style là et donc je ne sais pas moi ça m'a vraiment happé alors que c'est pas des trucs dans n'importe quel autre film des scènes comme ça Bon. à la rigueur couplée, parce qu'on s'en fout. Mais dans ce billet-là, en l'occurrence, c'est tellement plat dans le global que ces petites aspérités font vraiment plaisir à voir. Et je ne sais pas, on a des vraies scènes de... Ça remet un peu le champ contre champ, qui est vraiment la base du cinéma, un peu au goût du jour et un peu au firmament. Ça fait vraiment plaisir de les voir interagir.

  • Speaker #2

    là où lui n'interagit jamais c'est très intéressant je sais pas comment dire ça mieux mais cette scène là avec denis lavant elle est enfin moi je ne sais pas bien comme acteur mais tellement bien j'étais j'étais si et quoi quelque

  • Speaker #3

    chose vraiment il n'a pas le comment dire il n'y a pas la réputation qui mérite c'est un grand comédien selon moi bon bah très bien en tout cas n'hésitez pas à nous dire ce que vous avez pensé de ce

  • Speaker #2

    l'étranger de cette adaptation de l'étranger et nous on va passer au troisième film de cette sélection on va passer à House of Dynamite Alors, House of Dynamite, le petit pitch. Lorsqu'un missile de provenance inconnue est lancé sur les Etats-Unis, une course s'engage pour déterminer... qui est responsable et surtout comment réagir. Pitch très énigmatique, mais finalement ça résume assez bien l'histoire. Film de Catherine Bigelow, on l'a dit évidemment, avec Rebecca Ferguson, il y a un casting de fou, mais donc Rebecca Ferguson, Idriss Elba, Greta Lee, même Gabrielle Basso, que moi j'avais découvert en Gilly Vance dans une ode américaine, qui était aussi sur Netflix. Il y a Anthony Ramos, je suis obligé de le citer parce que les gens ne le connaissent pas, mais il a été révélé par Hamilton. et dans In the Heights aussi, c'est un acteur que j'adore qui joue un des militaires dans le film bref, film sur un film de point de vue un petit peu, c'est les mêmes scènes, ces mêmes 20 minutes qui vont être vues sous 3 ou 4 angles différents, dans différentes pièces aux Etats-Unis comment est-ce qu'on fait, le pitch extrêmement simple, petit tour de table qu'est-ce qu'on a pensé de House of Dynamite Pour tout, est-ce qu'on n'a pas envie d'aller se planquer dans un bunker ?

  • Speaker #4

    Je t'en prie, toi d'abord. Moi j'étais assez contente à l'idée de retrouver Catherine Bigelow qui a quand même eu quelques années d'absence. Là elle revient à son registre thriller géopolitique sous haute tension. Et je dirais dans l'absolu, pour moi j'étais agréablement surprise. Voilà, j'ai passé un bon moment de cinéma.

  • Speaker #3

    Un bon moment de plateforme tu veux dire ?

  • Speaker #4

    De plateforme absolument, oui.

  • Speaker #3

    Non, pour moi... beaucoup moins enjoué. J'ai pas du tout, du tout, du tout apprécié la proposition de notre chère Catherine. Désolé, Kat, si tu regardes, mais pour moi, c'est non.

  • Speaker #2

    Eh bien, moi, je suis pilant de vous deux. J'ai une réserve quand même,

  • Speaker #4

    j'ai pas tout aimé.

  • Speaker #2

    Mais, ouais. En fait oui, à partir du moment où tu as les mêmes 20 minutes qui sont exprimées pour la troisième fois, je suis en mode, en fait non, j'ai un peu envie de... Il faut avancer un moment monsieur, il ne faut pas rester là en fait. Et du coup, madame... Mais en même temps, c'est important, ces 20 minutes, on a besoin de les ressentir, on a besoin de sentir cette escalade dans la situation. Mais ouais, pile au milieu, moi je mettrais un 5, peut-être un 6, je ne sais pas. Peut-être que si je l'avais vu au cinéma, ça aurait été plus prenant. Donc 5, 5,5, voilà 5,5.

  • Speaker #3

    5,5 tu mets je pense qu'on est du côté du 3 pour moi la parole est à l'attaque

  • Speaker #2

    House of Dynamite qui clairement s'inscrit dans les films beaucoup plus récents les Catherine Bigelow sont vraiment critiques des Etats-Unis même si c'est une patriote avant tout c'est clair, America first mais par contre très critique sur les Etats-Unis, on l'a vu dans ses films Détroit ou Zero Night's City on est vraiment sur ces films là donc ce House of Dynamite,

  • Speaker #3

    bof notamment cette répétition qui ne me dérange pas d'habitude on peut noter des films dans Weapons par exemple dans The Last Duel il y a plein de films qui font ça et qui me semblent très bien celui-là je pense que dès la deuxième redondance je me suis dit bah non en fait je n'ai pas envie de savoir d'où vient ce missile je m'en fous s'il tombe sur Chicago parce que déjà c'est une ville donc vous en avez 4 milliards on l'a prendé les 20 premières minutes oui ça va relativement vite non mais voilà et en fait je J'aime bien les acteurs qui y sont, franchement. Il y en a qui sont très bien, notamment ce monsieur qui joue dans Tchernobyl dont je n'ai pas le nom, qui est toujours super. Mais je n'ai pas réussi pour aucun d'entre eux à avoir ne serait-ce qu'un tantinet d'empathie. Ils ont essayé un peu de relier à chaque fois un proche avec chacun des personnages principaux. Il y a une femme enceinte, blablabla. Il y a mon petit garçon, ma fille, elle habite là-bas. Alors que déjà, il l'appelle, elle en a rien à foutre, il ne se parle plus. Excusez-moi, mais... Il est fâché,

  • Speaker #2

    il est fâché ! Il a le droit,

  • Speaker #4

    il a le droit, on est en safe space.

  • Speaker #3

    Vous me connaissez, sympa, mais cette fois-ci, je suis déniéreux. Je suis collé, je suis collé. Non, voilà, moi, j'ai vraiment... Et puis même, cette façon de filmer, avec beaucoup de zoom, etc., pour nous faire genre, c'est un docu, mais pas vraiment, parce que l'image est bien trop belle. En fait, j'ai réussi à croire en rien, et donc voilà, je suis navré, c'est non, en total.

  • Speaker #2

    Comme le missile nucléaire, le film t'est passé au-dessus.

  • Speaker #3

    Tout Ă  fait, tout Ă  fait.

  • Speaker #4

    Mais vous n'arrĂŞtez pas de spoiler, non je regarde pas du tout.

  • Speaker #2

    Ah il passe pas vraiment au-dessus le missile. Très bien, à toi.

  • Speaker #4

    Écoute, moi je suis peut-être moins dur, le film est loin d'être parfait et je crois pas que je vais avoir besoin de le voir une deuxième fois, il va peut-être pas me laisser une empreinte incroyable. Mais après justement... en le regardant et déjà en voyant le titre House of Dynamite qui d'ailleurs a été choisi qui est effectivement pour nous expliquer que le monde dans lequel on vit est une maison pleine de dynamite donc c'est pas tout à fait faux du coup je me suis dit tiens de nouveau un gros film américain on suit les Etats-Unis on voit la maison blanche et puis et du coup on est en train de suivre effectivement comment on appelle ça on est en train de suivre ce missile qui est détecté ça va être la fin du monde on va devoir sauver les Etats-Unis enfin Merci. Du coup je me suis dit, on a déjà vu ça plein de fois au cinéma, c'est Catherine Bigelow, on sait qu'elle est pro-USA. Du coup j'étais pas hyper emballée au début et puis finalement je me suis retrouvée à être agrippée par le suspense du film. En fait j'étais là, ah mince, qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui va se passer avec les personnages ? Qui fait quoi ? J'étais sous tension, j'étais prise un peu par le stress donc elle m'a eu. Après je trouve qu'effectivement le côté répétitif... En fait ça devient fort bavard et on s'arrête sur le côté un peu stratégie. Et les personnages parlent beaucoup et elles laissent pas assez de place effectivement à l'émotion alors qu'elles essayent comme tu le dis de mettre un peu des proches et de mettre des personnages secondaires pour qu'on ait un ressenti un peu faible. Et donc du coup je trouve que le sujet contemporain et le côté menace nucléaire, ça nous parle tout ça effectivement. Ça c'est intéressant, le côté fragilité des systèmes de... défense, ça questionne tout ça mais pas du tout à fond. Mais oui le film devient fort bavard et les scènes en fait deviennent... il y a un côté un peu répétitif.

  • Speaker #3

    Puis il y a un peu des trucs un peu old school en mode des numéros, des trajectoires de... Bip bip bip et t'es là... Mais oui d'accord bah super.

  • Speaker #2

    Ouais mais ceci dit dans la technologie nucléaire il y a beaucoup de choses qui sont analogiques justement pour qu'elles puissent être protégées du hacking moderne donc il y a beaucoup de choses qui sont même pas en MS-DOS, c'est des trucs avec des clés, c'est mécanique.

  • Speaker #4

    depuis les années 70-80 J'étais prise par le truc j'étais sous tension j'avais envie de savoir ce qu'il allait se passer Moi j'ai trouvé qu'il y avait une petite vibe Don't look up C'est littéralement ce que j'ai fait Celui-là ça marchait mieux Edgar Wright lui était tout à fait parti pris de Edgar Wright

  • Speaker #2

    Allez tricher notre trilogie Cornetto Oui bien sûr

  • Speaker #3

    Une Jennifer Lawrence qu'on a jamais vue Un DiCaprio dans un rôle qu'on a jamais vu ... un Timothée Chalamet qui pop comme ça mais qui est quand même au même époque mais génial un Jonah Hill abominable toutes ses formes et en fait tu vois ce genre de film je l'ai trouvé beaucoup plus alarmant là tu sens bon après c'est moins la fin de Chicago c'est plus la fin du monde donc c'est un peu une échelle différente c'est certes mais j'étais plus emballé tu vois dans un truc qui propose des différentes visions et on on ne te met pas ça comme ça dans la tranche de ah oui on a des familles,

  • Speaker #2

    bon ça va mec ouais donc j'ai un peu cette vibe dans le look up mais en moins bien et alors moi ce qui m'embête mais c'est classique Bigelow, donc Bigelow elle est toujours très très bien renseignée, donc il faut savoir qu'il y a 3 de ses les 3 derniers films avant avaient été co-scriptés avec un journaliste d'investigation qui est hyper bien renseigné et du coup il y a un côté tu sens qu'elle a un amour de la technique, elle aime bien que ce soit précis, tu vois dans le truc du démineur par exemple, tu vois de Hurt Locker en anglais mais donc les démineurs il y a un côté c'est précis, c'est quelqu'un de l'armée qui regarderait ça, il y a un côté yes c'est comme ça parce qu'elle refuse de faire de l'à peu près, dans ses films il y a toujours des gens qui sont des professionnels de ce qu'ils font on va en parler dans Point Break, c'est un gars qui est excellent dans son boulot, c'est toujours des gens qui sont excellents dans leur boulot et qu'on va mettre en avant et c'est un peu le truc qui m'embête, c'est qu'effectivement il y a un côté un peu émotion mais en fait je trouve qu'il y a une espèce d'admiration un peu malsaine de la technique à l'américaine, de tous les protocoles et les processus. pour quelqu'un qui serait geek de ça je trouve que c'est assez intéressant mais en même temps j'étais un peu genre ça devrait pas être ça l'enjeu justement il y a quelques scènes de diplomatie ça c'est intéressant, il y a un dialogue notamment avec la Russie ok let's go là il y a quelque chose là il y a un peu d'émotion et avec cet acteur que moi je trouve super Gabriel Basso qui joue le jeune conseiller politique qui est finalement le seul qui peut prendre le téléphone à ce moment là pour x raisons qu'on va expliquer et donc ça j'aime bien donc moi très très bof et honnêtement je vous recommande Un film qui est bien meilleur que ça, qui parle exactement de la même chose mais en bien mieux, et ça a été fait il y a plus de 40 ans, c'est War Games de 1983. On en avait parlé dans le podcast, Miguel si tu nous écoutes, on en avait parlé avec toi, c'était une pépite de lui d'ailleurs. C'est beaucoup mieux, c'est beaucoup mieux. C'est pas tout à fait exactement le même pitch mais on est vraiment dans cette panique nucléaire avec justement qu'est-ce qui se passe si l'un des deux refuse de tourner la clé, etc. Enfin un peu la chain of command plus la menace nucléaire qui est quand même assez réelle dans le film aussi. C'est tellement mieux, enfin aller voir Wargame c'est juste mieux que de voir House of Dynamite Même si c'est pas un mauvais film, c'est pas honteux et Catherine elle a quasi jamais fait un mauvais film dans sa carrière Mais là c'est peut-être le côté production Netflix C'est loin d'être son meilleur,

  • Speaker #4

    ça c'est sûr Et à titre personnel, si moi je peux en recommander un, moi j'ai beaucoup aimé à l'époque Zero Dark Thirty Avec Jessica Chastain qui était beaucoup mieux construit aussi C'est pas son meilleur non plus mais moi je me souviens que j'avais bien aimé Je pense que tu sens,

  • Speaker #3

    ça se sent cette influence plateforme qui a, je pense, qui a un peu, potentiellement, formaté un peu le truc, je crois. D'accord. C'est dommage. Ça aurait vraiment pu être très intéressant, je crois, de faire quelque chose qui est vraiment, genre, en last minute et tu n'as que... Mais j'aurais préféré, potentiellement, qu'on soit en temps réel, carrément, tu vois. Tu fais la dernière heure et demie avant un pacte, tu vois.

  • Speaker #2

    Mais ça ne marche pas pour un missile, parce qu'on sait que c'est plutôt une demi-heure, un truc comme ça, si un missile partait de là. Vraiment,

  • Speaker #4

    je trouve qu'elle proposait quelque chose de pas si inintéressant, de se dire que ça va être les 20 minutes avant de plusieurs... point de vue. Je crois que ce n'était pas inintéressant. Après, dans l'exécution, ce n'est pas parfait. Et aussi à noter que la fin pourra peut-être frustrer certaines personnes parce que ce fut le cas des personnes avec qui j'ai regardé le film.

  • Speaker #3

    Pourquoi pas une mini-série à ce moment-là ? Il y a d'autres moyens de raconter des choses.

  • Speaker #2

    Tu veux dire encore plus de temps pour parler de ces trucs ? Chaque épisode, c'est 20 minutes de la même histoire. C'est super. Vous l'avez compris, en tout cas, ce film pour nous, ce n'est pas vraiment de la bombe. Oh oui, il revient à la charge.

  • Speaker #4

    Il est fort, Martin.

  • Speaker #2

    Allez, très très bien. Nous, on va passer à notre pépite du passé. On va passer à Point Break. Bonjour ! Alors point break pour le petit pitch, film sorti en 1991 pour retrouver les braqueurs responsables de 26 attaques de banque, Johnny Utah, déjà ce nom, Johnny Utah, joué par Keanu Reeves, jeune inspecteur du FBI inexpérimenté et naïf, s'infiltre dans le milieu des surfers de Los Angeles. Voilà donc le film de Catherine Bigelow, le film a presque 35 ans maintenant, avec Patrick Swayze, petit ange parti trop tôt, Nora, si tu as la ref, tu penseras à nous. Keanu Reeves et Gary Bussy notamment. Il y a même les Red Hot Chili Peppers qui font un petit caméo quand ils agressent Keanu Reeves et les Red Hot Chili Peppers. Ils apparaissent dans plein de super bons films d'ailleurs. Oui, toujours. Allez voir sur YouTube, il y a une vidéo, les Red Chili Peppers dans les films de cinéma, c'est assez marrant. Bref, pourquoi c'est ma pépite, c'est notre pépite, en tout cas on était plutôt unanime sur ça. On a visité un petit peu pas moins avec Blue Steel parce qu'on avait envie aussi de parler un peu de Jamie Lee Curtis. C'est un an avant un Blue Steel, mais finalement Point Break, voilà. J'ai une petite confession à faire avant de... Avant de rentrer dans le débat, moi j'ai découvert Point Break à travers Brice Denys.

  • Speaker #3

    Bah bien sûr !

  • Speaker #2

    C'est sûr, tu vois, moi j'avais 3 ans quand le film est sorti, donc évidemment je n'ai pas vu à sa sortie.

  • Speaker #4

    C'est quoi la rĂŞve du coup ?

  • Speaker #2

    En fait Brice Denys, le surfeur wannabe avec sa virgule Nike à l'envers et son t-shirt, tu vois, il est complètement comme ça, je t'ai cassé quoi, pour ceux qui ont la rêve. Oh là ça ne nous en gênait pas. Donc jouant du jardin, et en fait il est fan et il regarde que... Tous les jours Point Break ? Il regarde Point Break tous les jours avec la fameuse... Dans le film, pas dans les sketchs ? Non, non, non, non, mais en fait, il y a un film, un vrai café. Et comme il est surfeur, il se base sur ce film de surf. C'est vrai qu'il n'y a pas non plus 45 millions de films sur le surf. Et certainement, c'est le seul de sa catégorie qui est la catégorie braqueur surfeur. C'est la seule catégorie. Il n'y en a aucun autre. Et lui regardait ça, donc il y avait des extraits de Point Break dedans. Mais Point Break est référencé dans des tonnes de films. Il apparaît soit dans les télévisions de plein de films. On avait parlé dans Hot Fuzz de Edgar Wright. À un moment donné, il propose de regarder entre mecs Point Break. Et en fait, j'étais un genre, mais ce Point Break, j'ai tourné autour tel un surfeur autour d'une vague, mais je ne l'avais jamais vraiment vu. Et donc je me suis dit, là c'est le moment, on y va. Surtout des Big Lodge, je les avais quasi tous vus. Ce Point Break, je l'avais vu une fois il y a une dizaine d'années, mais je ne m'en souvenais pas bien. Ça m'a fait plaisir de me replonger, sans mauvais jeu de mots, dans l'océan de ce film. Et c'était vraiment très très très bien. C'est culte, en fait, c'est pas compliqué. C'est difficile de même... Mais c'est beau, c'est bourré d'action. Les scènes de saut en parachute. D'ailleurs, vraie anecdote, Patrice Weisy le faisait tout à fait dans la vraie vie. donc il n'y a aucune cascade doublure pour lui,

  • Speaker #4

    il fait tout ça une dizaine de fois plus. Ouais c'est ça,

  • Speaker #2

    parce que le gars il adorait faire ça il dit ouais pas de soucis Catherine, on y va tu me mets juste un petit parachute et c'est parti quoi. Et donc non c'est très bien, il y a des répliques cultes tout le temps, je trouve qu'on est encore dans cette période où Keanu Reeves ne joue pas très bien en fait mais ça marche de tout. Je trouve qu'il a vraiment pris du niveau après mais il est encore dans la période où il est encore tout vert tu vois, c'est encore une petite ça cherche encore. Ça cherche encore, tu vois il y a une scène où il dit I'm a FBI agent mais il a dit c'est bien et en fait c'est devenu culte le côté imper... imparfait du film. Patrick Swayze, probablement une de ses meilleures performances, en fait, vraiment, de toute sa carrière.

  • Speaker #3

    En nuance, en fait.

  • Speaker #2

    En nuance, vraiment, et le film est bien, il y a plein de lignes de lecture dans le film, mais voilà, mais vous, ce point break, vous l'aviez déjà vu, vous l'avez revu pour le film. Toi, Edouard, je sais que tu l'as découvert pour le podcast.

  • Speaker #3

    Voilà, je l'ai découvert un peu ce matin, un peu en après-midi, un peu dans le bus pour Grigny.

  • Speaker #2

    Waouh, on est très professionnels dans ce genre de podcast.

  • Speaker #3

    Extrêmement consciencieusement, attention, j'étais agrippé, vraiment, j'ai failli raté mon arrêt, évidemment. parce que non, moi voilà évidemment le côté Brice Denis, bien sûr et donc c'est vrai qu'il en parlait tellement et du coup comme tu le disais c'est un peu un film qui est depuis 2006 sur ma liste et auquel je n'ai jamais donné suite et enfin merci beaucoup parce que c'est un de ces kiffs mais vraiment c'est des films d'action comme il n'y en a plus, enfin j'ai pas envie de dire ça comme un vieux gars tu sais mais en réalité il y a vraiment quelque chose de Il y a même ce truc de rookie avec un gars plus expérimenté, mais où l'équipe fonctionne dès le départ. On suit des potes, en fait. Et le problème, c'est ça. C'est que Keanu Reeves, c'est trop un bon pote. C'est ça le problème. Et en fait, du coup, tu es totalement avec lui. Non seulement avec lui, mais avec le FBI qui cherche à coincer des gars. Tu es aussi avec les surfers. Donc en fait, tu as de l'empathie. pour tout le monde là où en fait de nos jours on aurait plus tendance à dire lui il est méchant etc non en fait tout le monde n'est pas que méchant et que gentil en fait il y a de la nuance et c'est ça que ce film apporte et aussi des super scènes d'action en veux tu en vois là des

  • Speaker #2

    poursuites de caisse du parachute du surf il y en a pour tout le monde vraiment la scène du raid dans la maison je trouve que c'est une des meilleures les scènes de banque quand ils interviennent dans la maison je te la mets what toutes les scènes de banque le fait de mettre

  • Speaker #3

    des masques de président, c'est iconique, y'a tout qui est iconique dans ce film.

  • Speaker #4

    C'est pas encore l'époque des green keys et des studios, du coup tout sonne hyper authentique.

  • Speaker #2

    Y'a vraiment ce grain qui colle à la peau, encore fin 80, début 90, techniquement un film de 91 mais tu sens qu'elle est tout à fait dans ses territages, 80, fin 80, ça sent plus presque la fin des 80 ce truc-là, et c'est trop bien. Moi j'ai adoré, toi Jess ? Tu l'avais déjà vu toi ?

  • Speaker #4

    Alors je l'avais déjà vu mais y'a un bon bout de temps. Même, j'ai dû le voir il y a 15 ans et donc là je l'ai revu pour le podcast et je dois avouer que j'ai pris du plaisir. Franchement, je me suis bien amusée aussi parce que j'ai ri un petit peu parce que le film, je dirais pas qu'il a vieilli, mais certains dialogues ont peut-être un peu vieilli. Oui,

  • Speaker #2

    c'est nanar un peu presque.

  • Speaker #4

    Même à l'époque, certains dialogues étaient un petit peu cucu quand même. Il y a un petit côté premier degré, parfois un peu rigolo et délicieusement vintage. Après, ça reste effectivement... hyper culte et on comprend pourquoi parce que c'est hyper spectaculaire, les scènes d'action sont juste dingues ça a bien veillé à ce niveau là quand tu revois le film aujourd'hui tu te dis pas que c'est mal fait, non c'est hyper bien fait l'histoire, on vous l'avait dit, reste hyper cool en soi effectivement t'as ce côté de filtration liberté versus l'autorité t'as quand même le milieu du surf versus le milieu judiciaire parce que c'est absurde en soi sur papier quand il dit je suis avocat il lui répond genre y'a aucun avocat qui fait du surf Celle-ci le fait. Il y a trop de testostérone ici. Le film c'est vraiment effectivement ce côté dualité et concurrence entre les deux mecs, entre Johnny Utah et Buddy. C'est vraiment une histoire de loyauté, ils sont potes mais en même temps il y a cette rivalité entre eux. Et c'est la testostérone, on va sauter en parachute, on va aller faire du surf, moi je suis un flic mega badass, on va faire une course poursuite qui va durer des heures. Mais en même temps c'est ça qu'on kiffe aussi dans le film.

  • Speaker #2

    Celui qui va ride la plus haut. haute vague aussi, il y a un côté celui qui a les balls de vraiment oser prendre la vague.

  • Speaker #4

    Et de tout donner pour ta passion, quitte à en mourir s'il faut, voilà un côté hyper...

  • Speaker #3

    On est que dans le fait de oser en fait, c'est genre oser braquer, oser faire ci, oser faire ça, enfin... Osons !

  • Speaker #2

    Osons ! Bien avancé !

  • Speaker #4

    Mais on est vraiment dans le culte de l'adrénaline et de la transgression. Mais il y a vraiment plein de thèmes. Effectivement, le côté liberté contre l'autorité, le dépassement de soi, une espèce de quête spirituelle à travers le sport extrême, et puis l'amitié masculine un petit peu ambiguë. Enfin, voilà. Donc, je trouve que...

  • Speaker #2

    Ce n'est pas très loin d'un match de volet de Top Gun, clairement.

  • Speaker #4

    C'est vrai.

  • Speaker #2

    You feel the need, the need for speed.

  • Speaker #4

    Laisse-moi juste la dernière vague. Il y a vraiment des phrases tellement kitsch. Ou quand il engueule son collègue au tout début. Son collègue. Il y a Johnny Huta qui l'engueule en disant « Ouais, t'es fâché, ouais, ça te fait du bien, ouais, tu le sens en vie, ouais » . Cette phrase n'est pas du tout crédible, ce dialogue n'est pas du tout crédible. C'est super. C'est hyper kitsch. Donc j'ai beaucoup ri un peu quand même.

  • Speaker #3

    Ça me fait un peu penser à ce mème qui est de la poignée de main de genre... De Schwarzenegger, de... Avec des énormes muscles comme ça. C'est un peu ça tout le long du film.

  • Speaker #2

    Bah oui, années 80.

  • Speaker #3

    Voilà, c'est ça. C'est genre que des mecs extrêmement bien foutus. Tout le monde est torse nu tout le temps. Il y a un peu de sable, il y a un peu de bagnole. Il y a un peu de gun, il y a un peu de braquage. Si t'es vraiment un mec qui a de la testostérone à balle, regarde ça, tu vas te faire kiffer un max. Mais pourtant, ce qui est drôle, c'est que c'est réalisé par une femme. À mon avis, le too much testostérone, c'est peut-être un truc qu'elle s'est dit elle-même.

  • Speaker #4

    Et puis la façon dont les corps des hommes sont filmés, je me dis, tiens, est-ce qu'il n'y a pas un peu du female gaze là-dedans ? Il faut savoir aussi qu'elle était mariée à l'époque à James Cameron.

  • Speaker #2

    qui produit le film et voilà je crois qu'ils cherchaient à l'époque tous les deux un projet sur lequel bosser et puis il s'est dit vas-y chéri Et non ils ont beaucoup co-écrit ensemble vraiment donc c'est toujours un peu difficile de savoir parce que c'est un peu sur l'oreiller mais quelle est l'idée de qui quand quoi On entend bien qu'il y a un côté une patte James Cameron, ne fût-ce que même au niveau de l'image cet amour du bleu Ouais l'aquatique quoi C'est l'aquatique, plans mais comme dans Terminator de 90 Terminator 2 du coup qui est en fait la même année donc avec James Cameron de l'autre côté il y a cet amour des éclairs bleus de ces plans bleus un petit peu toujours un petit peu dans la brume et la buée et la fumée c'est toujours un peu comme ça donc ouais non non c'était un power couple d'ailleurs c'est un couple qui a continué de travailler et de s'aider même quand ils étaient en divorce ça a été je ne sais pas leur vie privée mais même je sais pas si ça a été à l'amiable ou pas mais en tout cas ils avaient un tel respect créatif l'un pour l'autre que ils ont continué à travailler aussi après c'est cool mais c'est vrai que c'était une belle rencontre les deux je pense s'entendaient très très bien sur leur vision de faire du cinéma c'est vrai qu'elle a une façon un peu presque masculine de faire du cinéma, d'ailleurs on a failli parler de Blue Steel il y a un côté, c'est la fliquette mais qui est en mode c'est une bonne homme, enfin il y a un côté comme ça est-ce que c'est la sortie de ces années 80 qui faisait que c'était peut-être pas tellement possible de faire vraiment autre chose, on était encore sur ça ou est-ce que c'est aussi une espèce de d'entendre.

  • Speaker #4

    Il y a peut-être un peu cette pression pour une femme de dire si je veux percer je dois peut-être faire un peu plus des films musclés peut-être

  • Speaker #3

    magnifique. C'est-à-dire qu'il y a vraiment un truc où elle s'est dit, vas-y, je me fais kiffer. Je vais juste prendre la cam et faire des plans délicieux parce que t'as des scènes où on s'en fout total, ils font du surf bon ok, mais pendant 3 minutes t'as des plans extrêmement beaux de gars qui font du surf, qu'ils soient torsoyaux ou pas ça je le laisse au spectateur, mais juste des beaux plans quoi, il y a vraiment des très belles idées de plans, des très belles idées de couleurs, de vitesse de comment dire, je sais pas il y a quelque chose de vraiment...

  • Speaker #2

    où tu sens que quelqu'un derrière la caméra s'est vraiment fait plaisir à faire de belles images et même honnêtement les scènes de saut en parachute je n'arrive pas à capter comment elle filme ça aussi bien ça m'a calmé parce que je me souviens d'avoir regardé un behind the scenes de Mission Impossible où il y a aussi une scène similaire et Tom Cruise se la racontait comme il fait souvent comme si c'était la première fois qu'on avait filmé aussi bien dans le 6 avec Henry Cavill le méchant il y a une scène où il saute comme ça et il raconte Mon texte était fait en vrai, c'est vrai il l'a fait en vrai, et c'est filmé. mais en fait c'est moins bien filmé qu'en 91 cette scène là J'ai dit une bêtise ?

  • Speaker #3

    Non, mais je tiens Ă  rappeler que dans Baby Stick 2, ils le font aussi. Ouais, je comprends.

  • Speaker #2

    Non, mais c'est ça, dans le sens, c'est hyper bien réussi.

  • Speaker #4

    Et ce côté sans coupe, j'ai l'impression qu'il y a ce côté scène, la séquence de chute libre sans coupe est une des plus célèbres, je trouve, du cinéma. Franchement, c'est génial. Et en fait, finalement, Point Break est un peu un chef-d'oeuvre de mise en scène physique. Ouais, c'est ça. C'est assez ouf.

  • Speaker #2

    J'ai des petites anecdotes, si vous voulez. Allons-y, allons-y. Sachiez-vous. que avant que ce soit Catherine Bigelow qui jette son dévolu sur le scénario, parce que c'est un scénario écrit par Peter Leaf, c'était Ridley Scott qui était présenté. Ah oui, bien sûr. Pour faire Point Break, évidemment.

  • Speaker #3

    Ça aurait probablement été super également. Il aurait dû être pas mal, ouais.

  • Speaker #2

    C'était des années encore où il était bon Papy Scott. Ouais,

  • Speaker #3

    bien sûr. Je pense que c'était un peu ces années Banger, quasiment.

  • Speaker #2

    Autre chose, préparation du rôle pour Keanu Reeves, quand il a dû se préparer pour jouer Johnny Utah, il a... a pris des cours de football américain. On parlait du volet en torse nu, mais lui, il y avait une scène de nuit de football américain et il s'est entraîné avec le vrai entraîneur de UCLA en mode let's go. Il voulait que ce soit crédible quand il joue ça. Mais donc voilà les petits amis, on va arriver à la fin de cet épisode, mais pas avant de passer à nos petits coups de cœur de la semaine.

  • Speaker #6

    Ah c'est bien. C'est bien, ouais.

  • Speaker #1

    Ça vous plaît ?

  • Speaker #6

    Ouais.

  • Speaker #7

    C'est un type parce que ta mère était malade on n'avait pas le droit de s'amuser, qu'on n'avait pas le droit de vivre en fait.

  • Speaker #8

    J'arrive pas Ă  avoir quel niveau, j'arrive juste Ă  voir que c'est plus elle.

  • Speaker #4

    Il y a moi mon petit coup de coeur cette semaine dont j'ai envie de vous parler, il s'agit d'un film belge, à la fois drôle, tendre et bouleversant, ça s'appelle Une vie démente et ça a été réalisé par Anne Ciro et Raphaël Balboni et oui, c'est du belge. Alors on suit Suzanne qui est donc une femme qui est atteinte de démence sémantique Merci. Cette maladie la rend un peu imprévisible, joyeuse, un peu folle. Son fils Alex et sa compagne Noémie sont en plein projet bébé et vont devoir s'occuper d'elle. Leur projet bébé est un peu postposé. Au lieu de s'occuper de l'arrivée de l'enfant, ils vont devoir s'occuper de la démence de leur mère et belle-mère. Le film raconte ce switch, ce renversement avec beaucoup d'humour, sans jamais juger. On rit beaucoup, on est émus. Et puis on se reconnaît aussi un petit peu dans ce couple débordé qui essaie de garder un petit peu la tête hors de l'eau. Alors ce que j'ai adoré dans le film, c'est la performance de l'actrice Jo Désert. Elle est incroyable dans le rôle de Suzanne. Elle irradie, elle fait peur, elle fait rire. Enfin voilà, un peu de tout ça à la fois. Et ce que j'adore aussi dans Une vie démente, et c'est pourquoi je vous le conseille, c'est son ton qui est à la fois léger et profond. parler de la maladie, mais sans pathos, et il le fait avec humanité. Donc voilà, c'est un film sur la famille, sur la perte de contrôle, mais surtout, c'est important de le dire, un film sur l'amour. Voilà, c'est celui qu'on invente quand la vie déraille, donc l'amour familial, l'amour du couple. Donc voilà, un petit film doux, amer, lumineux, que je vous recommande, et si vous le voulez voir, sachez qu'Une vie démente est disponible sur la plateforme Suneur.

  • Speaker #9

    Le sponge est arrivé. Il y a un sponge par ici, c'est vous le sponge ?

  • Speaker #3

    Nous avons donc été voir avec mes compères et moi-même l'étranger dont nous venons de vous parler. Et en fait, pendant le film, les personnages vont... voir un film qui s'intitule Le Spunt de 1938 avec Fernandel en acteur principal. Et en fait il se trouve que je l'ai vu il n'y a pas moins de deux semaines, assez étrangement, et j'ai trouvé que c'était un film formidable. Donc je fais un petit coucou à mon papa qui me l'a montré. J'étais pas forcément chaud de voir un film de 1938, une soirée comme ça, mais bon il me l'a mis et je me suis dit allez on y va. Et en fait c'est tout à fait super. C'est un film qui dure 2h07, donc déjà à l'époque c'était long, et c'est un peu plus long encore actuellement parce que le rythme est différent, mais ça raconte l'histoire d'un gars qui a pour ambition de faire du beau, de devenir acteur en fait, et les gens se moquent de lui parce qu'à l'époque, ça n'existe pas mon cher Irénée, c'est le nom de son personnage, mais lui, il a peur de rien, et en fait il va juste aller rencontrer les gens qui font un film à côté. et leur parler, et puis aller au studio, et puis en fait, il lâche jamais l'affaire, et en fait, le Spoon, c'est un gars duquel on se moque, parce qu'il est trop ambitieux, et je trouve que dans ce film-là, non seulement on voit à quel point Fernand L est un acteur exceptionnel, parce qu'il a des... il y a un moment où il joue des émotions, et en fait, je sais pas, c'est magnifique, c'est vraiment un film qui, je trouve, on n'en parle presque jamais, d'ailleurs, et de Fernand L non plus, mais voilà, si jamais vous avez envie de découvrir un petit film... Bien à l'ancienne, comme on n'en fait plus, le Spoonz de 1938 de Marcel Pagnol, ça vaut vraiment le coup.

  • Speaker #10

    Et pourquoi tu n'écrirais pas une pièce qui se passerait chez toi, à Marseille ?

  • Speaker #0

    J'ai le point. Ce Marius, c'était chef d'oeuvre !

  • Speaker #10

    Ce succès n'a pas l'air de te faire plaisir, Marcel.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je vais faire maintenant ? Et action !

  • Speaker #2

    Eh bien, quant à moi, je vais vous parler de Marcel et Monsieur Pagnol. Et comme quoi, les grands esprits se rencontrent, on vous jure, les auditeurs, auditrices, qu'on ne s'est pas concertés pour parler de ça. C'était un film duquel je voulais parler déjà, donc film de Sylvain Chomet. connu notamment pour faire les triplettes de Belleville, avec les voix de Laurent Lafitte, Géraldine Payas et Thierry Garcia. Donc c'est en gros un film en animation qui va retracer la vie de Marcel Pagnol, mais avec dès le début du film une espèce de duo en fait, où le petit Marcel enfant va se détacher du corps, un peu comme une espèce de fantôme qui va l'accompagner et le conseiller tout au long de la vie du coup de Marcel Pagnol, Monsieur Pagnol. C'est pour ça que le film s'appelle Marcel et Monsieur Pagnol, comme si c'était deux personnages séparés. Ça faisait longtemps que je voulais vous en parler et je me suis dit bah oui vu qu'il y a un film de Pagnol qui apparaît dans le film de Ozon Alors c'est quand même fou qu'on pense à ça Et d'ailleurs notamment dans le film d'animation Fernandelle apparaît, il est croqué évidemment avec ce sourire, cette ganache, ces dents, ce râtelier que dis-je, cette péninsule de dents qu'il a C'est vraiment génial Evidemment certains lui reprochent au film d'être un petit peu une bâche Wikipédia qui suit la vie de Pagnol Moi j'ai pas du tout vu ça, peut-être parce que je la connaissais pas si bien que ça Mais j'ai trouvé ça fascinant, hyper touchant, j'ai eu des larmes à la fin parce que je trouve que ça touche à l'essentiel, à l'universel. C'est un amour de la Provence, un amour de Marseille et c'est vraiment très très beau. Et vraiment, ça m'a bouleversé, je n'ai aucun doute que ça va arriver bientôt sur Sooner. Il n'y est pas encore mais il va arriver, c'est sûr et certain. Bizarrement, le film n'a pas vraiment de sortie en Belgique tout de suite, donc je l'ai pu le voir dans des festivals, notamment au film historique de Waterloo. Je ne sais pas trop quand il sort, donc j'espère que les distributeurs, si vous nous écoutez, mettez-le à l'affiche, ça vaut vraiment le coup. Il était à Cannes aussi, tu te souviens Jess ? On l'avait vu à Cannes. Et du coup voilà, c'était vraiment très très bien. Je vous recommande ce petit Marcel et Monsieur Pagnol. Bon et bien en tout cas c'est tout pour nous les amis. On espère que cet épisode vous a plu. Si ça vous a plu, n'hésitez pas à nous mettre 5 étoiles. C'est très important de faire tourner la machine des algorithmes. Laissez-nous un commentaire, ça nous fait hyper plaisir, ça nous donne un max de force. Et nous on se retrouve très très bientôt pour un prochain épisode. A ciao ciao !

  • Speaker #4

    Salut Ă  tous

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Description

Cette semaine, on vous parle de BUGONIA de Yorgos Lanthimos, L’ÉTRANGER de Francois Ozon et de THE HOUSE OF DYNAMITE de Kathryn Bigelow. Et qui dit cinéma de Kathryn Bigelow dit une pépite du passé POINT BREAK, film sorti en 1991 et qui donc s’apprête à fêter ses 35 ans. Et le tout sans oublier nos coups de cœur de la semaine ! Bonne écoute !


Avec Jessica Matthys, Édouard Lack & Martin Maréchal


Programme:

(2:34) : Bugonia

(16:46) : L'étranger

(28:42) : House of Dynamite (Netflix)

(39:41) : Point Break (1991)

(52:27) : Une vie démente (SOONER)

(54:25) : Le Schpountz (1938)

(56:30) : Marcel et Monsieur Pagnol


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Transcription

  • Speaker #0

    Mais qu'est-ce qu'il a de plus ton cinéma par là, hein ?

  • Speaker #1

    Grâce à la caméra, je pourrais m'envoler dans les airs. Je ne serais plus limité par les dimensions de la salle. Je pourrais montrer un visage à 50 cm pour y voir couler une larme.

  • Speaker #0

    Euh, que je meurs.

  • Speaker #2

    Et bienvenue dans un nouvel épisode de Ce n'est que du cinéma, le podcast qui réunit des amoureux de cinéma autour d'une table afin de commenter l'actualité des sorties, vous faire découvrir ou redécouvrir des pépites enfouies dans le passé, ainsi que le coup de cœur du moment. Aujourd'hui, j'ai la chance d'être accompagné de Jess et Edouard. Comment ça va les amis ?

  • Speaker #3

    Super et toi ?

  • Speaker #4

    Hello, hello, bonsoir, bonjour, bonjour, bonsoir Ă  tous les deux.

  • Speaker #2

    Ça dépend à quelle heure les gens nous écoutent, on ne sait pas.

  • Speaker #3

    Bon petit déjeuner à tous.

  • Speaker #2

    Peut-être qu'il y a des gens qui nous écoutent à 5h du matin, on va en prendre soirée, on ne sait pas, ça serait cool en vrai.

  • Speaker #3

    On l'envoie, on l'envoie.

  • Speaker #2

    Dites-nous un petit peu à quelle heure vous nous écoutez habituellement, ça nous intéresse. Exactement, on va faire un sondage. Un petit sondage. Bon alors les petits amis, avant de vous présenter le programme de la semaine j'aimerais évidemment remercier notre partenaire officiel de ce podcast Sooner, Sooner c'est une plateforme de streaming belge conçue pour et pour par les amoureux de cinéma. Avec un large catalogue riche et varié, Sooner propose une alternative locale aux plateformes internationales et offre un regard unique sur la richesse du cinéma européen et mondial. La plateforme réunit des films intemporels ainsi que des films primés dans les plus grands festivals, on sait quelque chose, Jess, ainsi que des trésors cachés aussi et des toutes dernières sorties cinéma également disponibles à la location. Alors vous rappelez aussi que si vous ne voulez rien rater de nos aventures, foncez vous abonner sur notre Instagram et TikTok, ce n'est que du cinéma. C'est là-bas qu'on vous ouvre les couilles. les coulisses du podcast et qu'on organise régulièrement des concours pour vous faire gagner des places de cinéma. Et puis, si ce podcast vous plaît, n'hésitez pas à lui mettre 5 étoiles sur Spotify et Apple, quelle que soit la plateforme avec laquelle vous nous écoutez. Laissez-nous un petit commentaire, ça nous donne un max de force pour vous proposer toujours plus de magie cinéma. Alors les amis, cette semaine, une sélection grand écart entre Bougonia de Yorgos Lanthimos, L'étranger de François Ozon et House of Dynamite de Catherine Bigelow sur Netflix. Mais sachez cependant qu'il y a un point commun entre ces films. J'ai trouvé un point commun, c'est vrai.

  • Speaker #4

    T'as trouvé un point commun.

  • Speaker #3

    Tout Ă  fait.

  • Speaker #2

    Ils étaient tous les trois nommés en compétition du meilleur long-métrage à la Mostra de Venise de 2025.

  • Speaker #4

    Oui, juste, exact, c'est vrai. Tous les trois.

  • Speaker #2

    Et même si c'est finalement le film Father, Mother, Sister, Brother de Jim Jarmusch qui a remporté le Lyon cette année, on a quand même décidé de vous parler de ces films. Alors, en plus, qui dit cinéma de Catherine Bigelow dit Pépite. Pépite du passé, Pépite du passé Point Break, qui est sorti en 1991, ça veut dire qu'il s'apprête à fêter. C'est 35 ans, ça ne nous rajeunit pas. Mais on a vraiment hâte de vous parler de ce film. Et le tout évidemment sans oublier nos coups de cœur de la semaine. Est-ce que vous êtes prêts ?

  • Speaker #5

    On est prĂŞts. Oui. C'est parti.

  • Speaker #2

    Alors Bougonia pour le petit pitch. Deux hommes obsédés par la conspiration kidnappent une grande PDG absolument convaincue qu'elle est une extraterrestre qui a l'intention de détruire la terre. Donc voilà le pitch, le décor est planté, donc nouveau film de Yorgos Lanthimos, d'ailleurs dans le podcast on avait parlé de Poor Things il y a un an ou deux déjà. Donc film avec Emma Stone et Jesse Plemons notamment, globalement c'est ces deux acteurs là. Qu'est-ce qu'on en a pensé très rapidement d'abord Jess ?

  • Speaker #4

    Très rapidement, dans l'ensemble je dirais que c'est plutôt oui pour moi. J'ai relativement été convaincue par le film, même si mon ton... Je dirais qu'il m'a manqué un petit truc. Je ne sais pas exactement quoi, je vous le dirai peut-être plus tard. Donc dans l'ensemble c'est pas mal.

  • Speaker #2

    Et toi ?

  • Speaker #3

    Je dirais que oui aussi quand mĂŞme, globalement. Mais il y a des trucs...

  • Speaker #4

    Que j'ai spent ?

  • Speaker #2

    Mais ouais exactement, moi aussi j'ai bien aimé, en fait on l'a vu ensemble, plus en vision presse, Jess, bien aimé, bien aimé, parce que Your Ghost, voilà, c'est jamais, c'est pas toujours accessible à un degré absolument total, j'ai trouvé que ce film-là était finalement assez accessible et que c'était au milieu, en termes de folie de la part du réalisateur, on était un peu au milieu, pile au milieu, sans trop en révéler, donc moi j'ai bien aimé, globalement. Mais peut-être, bah Jess, vas-y, plus en détail, toi, ce film.

  • Speaker #4

    Avec Bugonia, on a un petit peu cette impression qu'après Paul Thomas Anderson et son One Battle After Another, on a un nouveau grand réalisateur qui nous propose une comédie dramatique, un thriller, enfin là c'est plus une fable de science-fiction, un petit peu grinçante sur l'Amérique, avoir beaucoup fracturé aujourd'hui. Alors j'ai cru au début que le film allait un petit peu vraiment partir là-dessus sur le côté On dénonce de nouveau, on a les riches versus les pauvres, le capitalisme versus le prolétariat Et en fait le film va un petit peu au-delà de ça, c'est pas juste ça Donc tu l'as dit, on retrouve Emma Stone et Jesse Plemons au casting Alors je trouve que dans l'ensemble, l'univers est plutôt réussi Ça parle de conspiration, d'écologie, de pouvoir des grandes entreprises Ça parle de paranoïa sociale, ça parle de plein de trucs Et peut-être un peu trop de choses d'ailleurs Mais je ne sais pas pourquoi, je trouve que dans l'ensemble, il m'a manqué un petit truc. Je ne sais pas si Leur Constantinos aurait pu aller un peu plus loin dans le côté satire, dans le côté décalé ou dans le côté engagé ou le côté politique. Enfin, je ne sais pas. J'ai trouvé que le film était... J'ai passé un bon moment, mais il m'a manqué un petit truc. Et je dois avouer que si je n'étais pas dérangée, mais il y va fort quand même. Moi, j'ai été dérangée par l'une ou l'autre scène de violence quand même. Je ne sais pas ce que vous en pensez. Il y a quand même Emma Stone qui se fait torturer quand même un petit peu dans le film. C'était crispant, on va dire. Voilà, le film est crispant. Et je veux dire... Yorgos Lanthimos est clairement le réalisateur du... le maître du cinéma bizarre qui nous sort un petit peu nos zones de confort, toujours de manière intelligente. Là, je trouve qu'il le fait une nouvelle fois, mais il manque d'un petit truc original pour vraiment me convaincre à 100%.

  • Speaker #3

    C'était vachement bien dit,

  • Speaker #0

    dis donc.

  • Speaker #3

    C'est vrai qu'il y a beaucoup de choses. Et d'un autre côté, c'est vraiment, je pense, selon moi, plutôt axé vers le problème écologique. que nous rencontrons depuis déjà un moment et qui ne fait que s'empirer au fur et à mesure des années. On ne va pas mourir tout de suite, c'est cool. Mais on y va. On y va doucement, malheureusement. Je trouve ça bien. Pour les gens qui ne le savent pas, c'est un remake d'un film coréen de 2003 qui s'intitule Save the Green Planet. Pour ceux qui ne l'ont pas vu, l'histoire est globalement la même. Il y a quelques changements de genre. Par exemple, ce n'est pas une PDG, Merci. un PDG par exemple, mais bon, ça n'a pas beaucoup d'incidence en tout cas sur ce qu'il a raconté. Par contre, je trouve que déjà, grande performance des deux acteurs, franchement je les ai trouvés irréprochables. Vraiment, les deux sont fantastiques.

  • Speaker #4

    Quand tu parles des deux,

  • Speaker #2

    vu qu'il y a pour moi trois... J.C. Plymouth et Emma Stone. Oui, voilĂ ,

  • Speaker #3

    après le cousin était vraiment en retrait par rapport à... Pour moi, J.C.

  • Speaker #2

    Plymouth fait sa meilleure performance. Ah ouais,

  • Speaker #3

    de ouf. Emma Stone,

  • Speaker #2

    pas, mais c'est parce qu'elle a... tellement de quoi choisir pour la dernière performance. Puis il a déjà deux Oscars, bon elle est très bonne. Elle joue, elle est impeccable comme chaque fois, mais Jesse Plemons pour moi c'est son meilleur rôle. J'étais jamais trop impressionné, pour moi c'est toujours un second couteau, là, il vient vraiment de prendre du galon dans ce truc là, il est terrifiant, t'as l'impression vraiment qu'il est ce personnage.

  • Speaker #3

    Non, il est vraiment excellent et en fait moi je me suis laissé carrément emporter par des, enfin on peut appeler ça un film de séquestration, où quelqu'un garde quelqu'un, ça m'a rappelé un petit peu Saw vite fait, bon un peu moins glauque. Et du coup, il m'a manqué un peu justement, tu parlais de violence, il m'en a manqué un peu moi, parce que, par exemple, pour parler vite fait du remake, il est beaucoup plus graphique dans le remake, en tout cas, il se laisse vraiment beaucoup plus porter par... Enfin, le personnage, par exemple, de Jesse Pimmons ici est quand même relativement dans la retenue, si je peux dire.

  • Speaker #2

    Tu veux dire pas le remake, l'original était plus graphique ? Oui, l'original. L'original coréen était plus violent, ok.

  • Speaker #3

    Enfin, en fait, ils hésitent moins, quoi, il y avait plus de... plus de grands angles, un peu plus près, ça nous rendait une image un peu crado. C'est vrai que la scène de torpure dont je parle, on ne voit pas grand chose. C'est souvent hors champ.

  • Speaker #4

    Et c'est le côté hors champ qui crise parce que c'est encore pire parfois de montrer la violence en hors champ.

  • Speaker #3

    Je l'ai trouvé très bien, mais vraiment, le grand point noir pour moi, c'est les deux dernières scènes qui m'ont presque gâché le film.

  • Speaker #2

    On n'en a pas eu le pas.

  • Speaker #3

    Non, je ne spoil pas, mais les deux dernières scènes m'ont gâché le film au premier degré. il avait une très bonne note dans ma tête jusqu'à ce moment là et je me suis dit c'est très bien ils ont fait tout comme il fallait j'avais pris autant de plaisir que devant l'original jusqu'à un moment où ça part en yuck c'est

  • Speaker #4

    la mĂŞme fin que dans l'original ?

  • Speaker #3

    plus ou moins mais ici c'est vraiment on tapait au marteau on a compris le thème de l'écologie ça parle des abeilles c'est quand même un truc vachement important de... actuelle quoi que on sait tous si les abeilles s'éteignent nous nous éteignons également avec elle donc voilà je mais par contre c'est bien de venir je me suis posé la question de pourquoi ce remake déjà parce que c'est un film obscur coréen donc légitime de le ramener 22 ans après mais aussi ça retape un clou sur la question de l'écologie en fait ça remet ça un peu sur le devant pas que pas qu'on ait besoin d'Yorgos pour s'en sortir évidemment mais ça peut ça va remettre un peu dans la tête des gens et notamment la tête des américains que bah il y a une urgence quoi Et ça c'est un peu important selon moi.

  • Speaker #2

    Ouais, pour pouvoir justement... C'est parfait, je suis assez d'accord avec ce que vous dites, mais je vais embrayer tout de suite sur le fait que justement, certes, l'écologie, mais en fait on le comprend un peu en filigrane. C'est un peu mentionné au début, il y a une scène au milieu de repas, où vraiment je trouve que là ça parle vraiment du... C'est un vrai débat politique, c'est un débat présidentiel entre les deux candidats. Il y a un côté avec deux visions très différentes. Mais je trouve qu'en fait on l'oublie assez vite, et c'est peut-être... Je rejoins un peu Jess, et politiquement c'est un peu... Je vais pas dire ambigu parce que peut-être on pourrait lui reprocher de ne pas prendre de partie mais un peu quelque part alors oui c'est un remake donc il est forcément tenu à un truc qui existe déjà mais je me demandais un peu à la fin genre mais à nouveau sans spoiler il y a un côté genre mais en fait c'est quoi ce que tu veux dire c'est à dire et c'est marrant parce que d'un côté comme c'est du Yorgos Lanthimos t'attendais le moment où il lâche les chiens quoi il y a un côté il lâche les reines on y va et j'étais rav... Moi cette fin m'a plu, on va même dire la troisième acte vraiment génial parce que c'est complètement dingo, c'est une fable comme l'a dit Jess. Mais Nora par exemple qui l'a vu aussi, qui n'est pas ici dans le podcast pour en parler, mais qui m'a envoyé un voice en me disant comment tu peux dire que c'est si bien Bugonia, la scène de France. Elle n'a pas du tout aimé à part. Donc en fait Jess et moi on est plutôt team finalement même la fin, ok on adhère à ce truc et toi et Nora visiblement ça a... ça l'a pas fait et donc moi franchement les auditeurs très curieux si vous l'avez vu de savoir ce que vous vous pensez de cette fin de film mais sinon ouais non un super bon ride c'est juste que politiquement j'ai l'impression qu'il dit lui trop son propos dans plein de trucs soit c'est vraiment les abeilles mais c'est pas tellement les abeilles il y a un côté séquestration, il y a un côté complot toutes les théories du complot y passent d'ailleurs elles sont toutes mentionnées de l'Atlantide à la Terre plate il y a un truc qui y va donc j'ai l'impression que c'est un hommage aux complotistes mais en se moquant d'eux, une espèce d'hommage moqué, c'est un roast C'est un roast en direct des complotistes en fait, c'est ça le film. Et je sais pas si c'est si malin politiquement, et puis surtout, est-ce qu'il y a même un seul complotiste qui va aller voir le film en se disant « Ah bah je suis vraiment bête, merci Yorgos, grâce à toi j'ai compris que la Terre était pas plate. » Je ne sais pas. Et donc en fait je ne sais pas à qui ça s'adresse. Est-ce que ça s'adresse à une bien-pensance un peu un télo qui va se dire « Oh quand même ils sont bien ridicules ces gens-là. » Est-ce que ça s'adresse à des gens de gauche qui vont se dire Ouais, quand même, la PDG un peu dans le pharma, c'est horrible. Je ne sais pas. Et politiquement, et vraiment ça j'ouvre le débat Je veux pas qu'on rentre dans un débat politique mais qu'est-ce que tu penses ?

  • Speaker #3

    Très rapidement, moi ce que j'aime beaucoup Avec le personnage de Jesse Plumon c'est qu'en fait Quand il s'exprime, tu peux le croire Tu vois ce que je veux dire ? Voilà c'est ça tout à fait Et en fait tu comprends très rapidement Pourquoi il est autant en souffrance et pourquoi il en veut autant A cette PDG parce que voilà Sa mère à lui C'est pas un spoil ça c'est vite dans l'histoire Il en veut pour des raisons personnelles Voilà des raisons personnelles en effet et Et ça, on ne peut pas lui en vouloir d'avoir construit son esprit autour de ça. C'est vrai qu'il a un côté un peu « j'ai pété un plomb et je suis parti trop loin » , mais en fait, il a tellement réfléchi et le film finit par plus ou moins lui donner pas tant tort que ça. Mais c'est quand même intéressant de voir ce personnage-là qui n'est pas du tout comme nous tous, c'est vraiment un grand complotiste. Mais d'un autre côté, qui... Où a-t-il tort et à partir de quand ? Parce que sur l'écologie, c'est vraiment ça.

  • Speaker #4

    C'est une des forces du film aussi. C'est vrai que les personnages sont quand même assez nuancés. En fait, finalement, même Emma Stone, qui est une PDG, on comprend qu'elle est hyper opportuniste et qu'elle a fait des mauvaises actions. On le comprend très vite, même si on ne sait pas exactement. Finalement, moi, j'avais quand même pitié d'elle aussi dans ce qui lui arrive. Elle est quand même aussi intelligente. Et pareil pour les deux frères, même si ils sont un peu retardés, complètement complotistes. Finalement, tu comprends aussi leur motivation. Ce qui est intéressant, c'est que les personnages sont... un peu nuancé.

  • Speaker #2

    Les deux sont à la fois victimes et bourreaux dans les deux cas et le film joue un petit peu comme un match de tennis dans les rapports de force. À un moment donné c'est un qui a l'ascendant et puis à un moment donné l'ascendant va changer. Il y a cette scène où elle va crier « I'm a winner, you're a loser » . Il y a un moment donné où ça se retaille et donc on voit le monstre qui réapparaît. le monstre redevient victime et ça c'est assez bien joué justement pendant tout le film. En fait c'est la partie que je préfère, c'est un jeu de ping-pong.

  • Speaker #3

    La manipulation contre la conviction, surtout les deux sûrs.

  • Speaker #4

    C'est vrai qu'il y a des thèmes très lourds mais je trouve peut-être pas abordés suffisamment en profondeur et ça m'étonnerait pas que cette fin, qu'on va pas spoiler, ne mette pas tout le monde d'accord. J'ai été surprise moi pendant les premières secondes, à un moment donné le dernier acte j'ai fait « Oula ! » et puis après tu dis « Ok, c'est George Los Lanthimos » .

  • Speaker #3

    Toi tu t'étais dit « Oula ! » moi je me suis dit « Oh non ! »

  • Speaker #2

    Autre le fait qu'on peut s'accorder qu'il y a une très belle photographie sur le premier plan Il y a un point dans un bassin rouge Là t'as l'impression que t'es dans un film Rien que pour l'image, elle est sublime cette image Mais quand on en parlait avec les collègues journalistes qui sortaient de la vision de presse A nouveau, pas d'accord tous, on était tous avec des visions un peu différentes C'est bien en fait un film qui fait ça aussi donc finalement oui.

  • Speaker #3

    Par contre visuellement parlant c'est reprochable. Et mise en scène parfaite aussi. Evidemment.

  • Speaker #4

    Et l'investissement corporel quand même de Emma Stone, elle s'est quasiment rasée vraiment pour le film. Elle se prend plein de choses dans la gueule.

  • Speaker #2

    Oui parce que les cheveux servent d'antenne pour contacter le modern ship quoi, le vaisseau-mère des aliens, il faut bien le savoir c'est très important.

  • Speaker #3

    Oui c'est super important évidemment donc ça c'est ce que le personnage nous dit. Moi j'ai aussi un tout petit, comment dire, petite retenue. Par rapport aux deux autres personnages, il y a quatre vrais personnages. Il y a la PDG, Jesse Plemons, son cousin qui est un peu inexistant, qui ne sert pas à grand-chose en réalité. Qui est sous-exploitant. Et le flic qui lui... Par exemple, dans l'original, c'est un gars qui met une enquête. Ils essayent de retrouver ce mec-là. Donc on suit le gars qui essaie de retrouver ce mec-là. C'est pas le poste ici. Parce qu'en fait, je pense qu'ils sont beaucoup moins entichés de leur police. On les comprend. et ils voulaient les rendre ridicules comme d'habitude, on les comprend. Là où en Corée c'est plus des vraies motivations les flics, tu vois, et qui doivent toujours retrouver ce qui ne va pas et là où ça a merdé. Mais il y a une petite relation entre les deux. comme dans celui-ci mais dans l'original je trouve bien mieux amené et ça aussi te fait suivre un autre point de vue que d'être tout le temps avec eux il y a un truc vraiment intéressant au cas où Bugunia c'est vraiment sympa si vous trouvez Save the Green Planet allez-y c'est vraiment super

  • Speaker #2

    Bon, mais en tout cas, dites-nous ce que vous avez pensé de ce film Bougonia. Et juste avant de passer au deuxième film de notre sélection, peut-être un petit tour de table. Votre Yorgos Lanthimos préféré, si vous en avez un. Peut-être Jess ? Moi,

  • Speaker #4

    mon préféré de Yorgos Lanthimos, même si j'ai beaucoup aimé The Favourite, ça reste The Lobster avec Colin Farrell, qui est à la fois une comédie romantique, mais sans romantisme. Une satire du couple moderne et une espèce de réflexion sur la liberté d'aimer. Et surtout, c'est bien décalé, bien barré. Moi, j'aime beaucoup The Lobster.

  • Speaker #3

    et toi Edouard Eh bien moi, j'ai adoré Pool Things qui était un peu un mélange entre les décors de Alouette Sanderson et un truc vraiment très étrange, très typique de Yorgos, c'est le plaisir quoi, un pur plaisir.

  • Speaker #2

    Et pour moi ça sera, mais je l'ai plus en anglais, c'est mise à mort du cerf sacré, c'est ça ?

  • Speaker #3

    The killing of the sacred deer.

  • Speaker #2

    Bah voilĂ , juste parce que Colin Farrell, parce que Nicole Kidman, mais surtout Barry Keoghan, je suis absolument amoureux de tout ce qu'il fait, il est neuf. performance.

  • Speaker #3

    C'est un peu la révélation à ce moment-là.

  • Speaker #2

    D'ailleurs, avec Colin Farrell et lui, ils se sont retrouvés aussi dans les Banshees of Inisherin, enfin bref, le Barry qui regarde juste, voilà, donc absolument génial. D'ailleurs, je crois que la mise à mort du cerf-sacré est disponible sur Sooner, donc c'est le moment peut-être de refaire un petit wing-wing à notre plateforme Sooner. Donc vous avez, je crois, trois, quatre films dispo. Le Lobster est dessus, je vois que Canine est dessus, et je vois la mise à mort du cerf-sacré. Faites-vous plaisir. Franchement, ça vaut vraiment le coup. Bon allez, nous on passe tout de suite à l'étranger.

  • Speaker #6

    Aujourd'hui, je suis retournée au bain. J'ai fermé les yeux et j'ai senti ta tête posée sur mon tronc. J'ai ouvert les yeux et tu n'étais pas là. Pourquoi as-tu tué cet homme ? Pourquoi avoir brisé ce bonheur qui nous attendait ?

  • Speaker #2

    Alors, L'étranger, adaptation évidemment du livre éponyme d'Albert Camus, sorti en 1942. Mais pour ceux qui ne connaissent quand même pas le pitch de ce roman et de ce film, nous sommes à Alger en 1938. Meursault, un jeune homme d'une trentaine d'années, modeste, employé, enterre sa maman. sans manifester la moindre émotion. Le lendemain, il entame une liaison avec Marie, une collègue de bureau. Et puis il reprend sa vie de tous les jours. Mais son voisin, Raymond Sintes, vient perturber son quotidien en l'entraînant dans des histoires louches, jusqu'à un drame sur une plage, sous un soleil de plomb. Donc, film réalisé par François Ozon, avec Benjamin Voisin, Rebecca Marder et Pierre Lotin pour les trois principaux. D'abord, petit tour de table, très rapidement. Qu'est-ce qu'on a pensé ? Peut-être que je commence par Edouard, sur ce qu'on a vu tous les trois hier au cinéma. Eh oui, en effet.

  • Speaker #4

    C'est une petite sortie ensemble.

  • Speaker #3

    Petite sortie. L'étranger, pour moi, c'est un grand oui. J'ai passé vraiment un moment, je ne sais pas si on dirait un bon moment, mais en tout cas, un vrai moment de cinéma, ça c'est sûr et certain. Je ne pense pas que j'ai envie de revoir le film tout de suite, mais par contre, c'est un grand film quand même, je trouve.

  • Speaker #2

    Et toi Jess ?

  • Speaker #4

    Moi aussi, c'est vrai que je n'y allais pas reculons, mais pas non plus avec un enthousiasme débordant, en me disant, voilà, Camus adapté en noir et blanc au cinéma. Ça fait vraiment pire. Non mais par exemple,

  • Speaker #2

    ça ne vend pas du vin.

  • Speaker #4

    Pardon, j'avoue. Mais c'était aussi un dimanche soir. Et surtout, le côté intrigant de se dire Paris audacieux de la part de Ozon, de se dire je vais adapter un roman aussi célèbre.

  • Speaker #2

    Il s'est dit Ozon le faire.

  • Speaker #3

    Oh lĂ  lĂ , on y est, on y est, on y est. On garde.

  • Speaker #4

    Ça fait longtemps un petit peu de mal. Comment tu les prépares en plus. C'était très bien placé. Eh bien finalement, je dois dire aussi que j'ai passé, malgré quelques longueurs, je trouve que c'était plutôt réussi ce pari risqué pareil que toi,

  • Speaker #2

    c'est vrai que ça fait un peu plus de deux heures j'ai trouvé ça un petit peu long heureusement il y a à nouveau, j'adore ces films qui ont un troisième acte avec un procès, ça remet du pep c'est un peu le procès, c'est toujours un peu sympa comme Anatomie d'une chute, il y en a encore d'autres des films comme ça ça c'est sympa, mais c'est vrai qu'au milieu il y a un deuxième acte un peu genre je trouve que Le Noir et Blanc est beau mais après Nouvelle Vague je trouve qu'il était un peu moins maîtrisé Oui, qui veut ? La nouvelle vague était léchée mais vraiment de fûts de Linklater. J'ai trouvé qu'il y a notamment des moments où ils sont habillés en blanc sur blanc, sur des murs blancs. J'ai l'impression que c'est jamais blanc ce qu'ils portent. Ils portent des couleurs dans la vraie vie qui vont faire un noir et blanc hyper travaillé. C'est un petit détail mais vraiment excellent, hyper captivant. Et puis ben j'aime un voisin mais genre la claque absolue. Franchement on l'avait déjà vu dans été 85. Avec Ozon également. De Ozon aussi et donc voilà vraiment au top. Mais donc du coup Edouard je te donne la parole. Plus sur ce film, toi t'en attendais quelque chose ? T'avais déjà vu des films de Ozon ?

  • Speaker #3

    Alors Ozon je suis quand même pas mal familier, j'ai dû en voir 4 ou 5, un truc comme ça. Par contre, j'étais pas parti des gens qui avaient lu L'étranger de Camus. Bien que c'est vraiment le livre j'ai l'impression qu'on rabâche à tout le monde et que tous nos amis français ont eu à lire à l'école. Je sais pas si vous vous avez eu à lire en Belgique ici mais...

  • Speaker #2

    Moi ma prof elle avait choisi La Peste donc c'était juste c'était l'un ou l'autre quoi mais donc...

  • Speaker #4

    T'inquiète je ne l'ai pas lu non plus et on m'a pas fait lire.

  • Speaker #2

    C'était La Peste mais par contre c'était le roman, un des romans les plus vendus à l'international aussi. Genre apparemment l'ensemble du globe connaît vraiment l'étranger. C'est une référence, c'est vraiment genre top 5 des films, enfin des livres français les plus exportés.

  • Speaker #4

    Et c'est pour ça qu'Ozon a dit en interview que ça lui a foutu la pression de ouf parce qu'il s'est vraiment rendu compte que tout le monde avait lu ce bouquet en fait.

  • Speaker #3

    Edouard,

  • Speaker #2

    toi qui me disais en off que justement Ozon, ce qui est génial avec lui, c'est que tu ne sais jamais où tu vas l'attendre au tournant la première fois. Il fait chaque fois des genres très différents et tu m'avais dit ce film-là, en vrai, si tu ne sais pas que c'est lui, il n'y a pas une patte par rapport à ses autres films.

  • Speaker #3

    Oui, c'est ça que j'ai trouvé très intéressant, c'est qu'en fait, on n'est vraiment pas du tout dans du Ozon classique, on va dire. Est-ce qu'il y a vraiment du ozon classique ? Ça, c'est une autre question. Mais non, on est dans quelque chose de vraiment lancinant. Et en fait, comme je te le disais, du coup, notamment en off, c'est que techniquement, il n'y a pas grand-chose qui se passe. C'est relativement simple quand même. Et pour autant, j'étais tout le temps, tout le temps, tout le temps agrippé. Et je n'ai pas tourné de l'œil à un moment. Je n'ai pas regardé mon tel. Il n'y a rien. J'étais vraiment à fond avec ce personnage-là qui, en fait... techniquement on veut juste qu'on lui foute la paix et vivre ça vite. Il n'y a rien de plus.

  • Speaker #4

    C'est un bon résumé.

  • Speaker #3

    C'est un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un un peu un un un un un un un un un un un un J'ai pris le rail de... C'est pas un roller coaster du tout. C'est les petites voitures pour les enfants dans les parcs d'attraction. C'est la voiture de Oui Oui. Oui, c'est ça. Tu as un petit circuit. Je l'ai pris, ce petit circuit. Je me suis dit, c'est quand même beau et tout. C'est quand même sympa. Et notamment, on a parlé beaucoup de Benjamin Voisin, mais les performances annexes, donc celle de Pierre Lotin, fantastique. Celle de... La méga Marder. Superbe également. Et aussi de son voisin, qui n'est autre que Denis Lavant. Oui, oui. L'acteur clé de l'éos Carax. On l'a vu dans Holy Motors. Holy Motors, les amants du pont Neuf, ce genre de génie.

  • Speaker #2

    Et il y a même une petite tête de Swan Harlow qui vient de faire un coup à la fin du film. C'est toujours agréable de le voir. On l'avait aussi vu dans Anatomie d'une chute.

  • Speaker #3

    Qui sera bientôt dans un film qui s'intitule Notre Salut, sur lequel j'ai eu la chance de travailler. Excellent. Voilà, ça tease un peu. Mais non, c'était vraiment très agréable, j'ai envie de dire.

  • Speaker #4

    Moi qui... n'ai jamais lu. L'étranger de Camus, c'était, je trouve, une façon intéressante et cool, en fait, de découvrir... et intéressante de découvrir l'histoire. Et ce récit, malgré tout, est toujours d'actualité aussi. C'est ça qui est intéressant de voir, c'est que ce récit qui date de 1942, où finalement, effectivement, c'est cet homme qui n'a aucune émotion, qui finit par commettre un meurtre absurde, on imagine, pour essayer de ressentir quelque chose. Moi, c'est comme ça que je l'analyse. Et finalement, ce n'est pas pour son crime qu'il va être jugé, mais presque pour son absence d'émotion. On a l'impression que c'est vraiment ça qui est vraiment jugé. Donc c'est intéressant, effectivement, la fille qui découvre Camus. Bonjour !

  • Speaker #2

    Non, c'est vrai.

  • Speaker #4

    Je trouve qu'Ozon, il a su garder un peu l'esprit de Camus et en même temps, il a modernisé un peu la chose. Noir et blanc, les jus d'ombre et de lumière sont quand même super beaux.

  • Speaker #3

    Notamment dans la scène du prêtre.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #4

    complètement.

  • Speaker #2

    Qui est la première scène qu'ils ont filmée. Ils ont commencé par ça.

  • Speaker #4

    Ouais dans la prison c'est super

  • Speaker #2

    Et c'est d'ailleurs une vraie anecdote Du coup j'en profite pour la glisser maintenant Ce qui est génial c'est que comme le personnage Enfin il y a beaucoup de choses qui ne sont pas dites dans le roman Ils ont dû expliciter un petit peu plus Il y a des personnages qui ont maintenant un prénom, un nom, une identité plus grande Alors que ce n'était pas le cas dans le roman Lui le personnage principal n'a pas de nom Enfin pas de prénom en tout cas, c'est assez mystérieux Bref ils ont commencé par cette scène Qui est la seule scène où il a un peu d'émotion Il pète un peu un câble, il gueule un peu dans son truc Et du coup ils l'ont enregistré sous toutes les coutures Une scène où il gueule, une scène où il pleure Ils ont fait toutes les confrontations possibles avec le prêtre Parce qu'ils commençaient par ça et qu'ils ne savaient pas Ce que le reste du film, là où ça allait les emmener Parce qu'ils ont filmé un peu au feeling Un peu façon nouvelle vague Ils ont filmé 4 façons de le faire La scène parce qu'en fonction de comment Le personnage allait être dans le reste du film, il fallait que ça puisse coller Et que ce soit pas complètement Out of character pour dire ça en mauvais français Et donc c'est assez fascinant Parce que c'est un peu expérimental de le faire C'est la première fois que François Ozon ... D'ailleurs lui qui d'habitude était assez sûr de ses prises et tout, bah là le soir il montrait les rushs à Benjamin Voisin en disant, il regardait à deux en disant bon c'est quoi le truc ? Et dans les interviews Benjamin Voisin explique qu'il y a des scènes et ils ont dû les couper, ils les ont pas faites, ça marchait pas. Soit c'est la prose qui collait pas avec la scène, soit il fallait faire la mise en scène, soit il fallait la refaire etc etc parce qu'ils doivent coller au texte aussi dans certains moments. C'était assez fascinant comme processus créatif aussi. et du coup voilà c'est marrant de filmer cette première scène avec Swanard en mode violent. Finalement c'est celle-là qu'ils ont retenue mais il y avait trois autres qu'on ne verra jamais.

  • Speaker #4

    Et comme tu l'as dit, Ozon a voulu quand même ajouter quelque chose en plus pour répondre un peu à aujourd'hui 2025. Effectivement il a suivi le bouquin mais il a voulu, comme tu l'as dit, la sœur de la victime. En fait elle a un nom, elle a des dialogues, elle a des phrases, elle existe vraiment. Donc il a voulu quand même ajouter quelque chose pour correspondre un plus aux codes. au contexte sociétal, géopolitique d'aujourd'hui. Françaises,

  • Speaker #2

    polonisées, etc.

  • Speaker #4

    Donc oui, quelques petits points négatifs quand même. Effectivement, le film est très beau, c'est très bien joué. Benjamin Voisin, j'adore, je peux le regarder boire du café et fumer des clubs toute la journée s'il faut. Seul dans son lit, torse nu. Mais par contre, c'est un des défis. Un des défis par contre du film, effectivement, c'est de mettre en scène le héros principal du film qui n'a absolument aucune émotion. C'est quand même un gros talent. Et qui n'est pas aimable. Du tout. Alors qu'au cinéma, ça joue sur l'empathie. On a quand même besoin d'avoir des héros et des héroïnes qui nous font vibrer. On doit comprendre un peu quelque chose, ce qui les drive. Et là, on a quand même un mec, quand sa petite copine lui demande « veux-tu m'épouser ? » Il répond quand même « comme tu veux » . Ça ne peut rien dire, je ne sais pas trop.

  • Speaker #2

    Si c'était une autre femme qui a demandé j'aurais dit oui aussi. Dakshov. C'est vrai qu'il a pas d'évolution de personnage. Il est du début à la fin la même personne. Comme si c'était un observateur sur terre mais qui était pas impliqué dans le jeu social. Il est comme un observateur du monde.

  • Speaker #3

    Il y a comme une sorte de pur spectateurisme de quelqu'un qui ne vit pas vraiment sa vie. En vrai qui est juste la regarde passée presque.

  • Speaker #2

    Il refuse de jouer le jeu social. Quand il faut être triste, il faut être triste. Quand il faut être en colère, il ne le fait pas.

  • Speaker #4

    Donc du coup je trouve que ça peut rendre par moment pour certains spectateurs peut-être le film un peu lent parce qu'il y a comme ce côté un peu introspectif quand même il se passe pas mille trucs à la seconde donc voilà moi c'est peut-être un petit défaut que je peux dire mais après voilà ça reste très philosophique finalement comme question c'est un peu le côté le film questionne un peu l'absurdité de la vie effectivement ce mec là en fait s'en fout de tout Ouais mais tu vois pour aller un peu avec ce que tu dis c'est vrai que comme

  • Speaker #3

    je l'ai dit il se passe pas grand chose etc mais ce qui rend du coup les scènes qui peuvent Merci. qui aurait paru un peu très banal dans n'importe quel autre film sont là les scènes clés donc notamment il invite son voisin joué par Denis Lavan à boire un café chez lui et il lui raconte l'histoire de son chien et techniquement on t'en a rien à foutre mais il était pris par ce gars là parce que lui il a que ça dans sa vie des petits échanges de ce style là et donc je ne sais pas moi ça m'a vraiment happé alors que c'est pas des trucs dans n'importe quel autre film des scènes comme ça Bon. à la rigueur couplée, parce qu'on s'en fout. Mais dans ce billet-là, en l'occurrence, c'est tellement plat dans le global que ces petites aspérités font vraiment plaisir à voir. Et je ne sais pas, on a des vraies scènes de... Ça remet un peu le champ contre champ, qui est vraiment la base du cinéma, un peu au goût du jour et un peu au firmament. Ça fait vraiment plaisir de les voir interagir.

  • Speaker #2

    là où lui n'interagit jamais c'est très intéressant je sais pas comment dire ça mieux mais cette scène là avec denis lavant elle est enfin moi je ne sais pas bien comme acteur mais tellement bien j'étais j'étais si et quoi quelque

  • Speaker #3

    chose vraiment il n'a pas le comment dire il n'y a pas la réputation qui mérite c'est un grand comédien selon moi bon bah très bien en tout cas n'hésitez pas à nous dire ce que vous avez pensé de ce

  • Speaker #2

    l'étranger de cette adaptation de l'étranger et nous on va passer au troisième film de cette sélection on va passer à House of Dynamite Alors, House of Dynamite, le petit pitch. Lorsqu'un missile de provenance inconnue est lancé sur les Etats-Unis, une course s'engage pour déterminer... qui est responsable et surtout comment réagir. Pitch très énigmatique, mais finalement ça résume assez bien l'histoire. Film de Catherine Bigelow, on l'a dit évidemment, avec Rebecca Ferguson, il y a un casting de fou, mais donc Rebecca Ferguson, Idriss Elba, Greta Lee, même Gabrielle Basso, que moi j'avais découvert en Gilly Vance dans une ode américaine, qui était aussi sur Netflix. Il y a Anthony Ramos, je suis obligé de le citer parce que les gens ne le connaissent pas, mais il a été révélé par Hamilton. et dans In the Heights aussi, c'est un acteur que j'adore qui joue un des militaires dans le film bref, film sur un film de point de vue un petit peu, c'est les mêmes scènes, ces mêmes 20 minutes qui vont être vues sous 3 ou 4 angles différents, dans différentes pièces aux Etats-Unis comment est-ce qu'on fait, le pitch extrêmement simple, petit tour de table qu'est-ce qu'on a pensé de House of Dynamite Pour tout, est-ce qu'on n'a pas envie d'aller se planquer dans un bunker ?

  • Speaker #4

    Je t'en prie, toi d'abord. Moi j'étais assez contente à l'idée de retrouver Catherine Bigelow qui a quand même eu quelques années d'absence. Là elle revient à son registre thriller géopolitique sous haute tension. Et je dirais dans l'absolu, pour moi j'étais agréablement surprise. Voilà, j'ai passé un bon moment de cinéma.

  • Speaker #3

    Un bon moment de plateforme tu veux dire ?

  • Speaker #4

    De plateforme absolument, oui.

  • Speaker #3

    Non, pour moi... beaucoup moins enjoué. J'ai pas du tout, du tout, du tout apprécié la proposition de notre chère Catherine. Désolé, Kat, si tu regardes, mais pour moi, c'est non.

  • Speaker #2

    Eh bien, moi, je suis pilant de vous deux. J'ai une réserve quand même,

  • Speaker #4

    j'ai pas tout aimé.

  • Speaker #2

    Mais, ouais. En fait oui, à partir du moment où tu as les mêmes 20 minutes qui sont exprimées pour la troisième fois, je suis en mode, en fait non, j'ai un peu envie de... Il faut avancer un moment monsieur, il ne faut pas rester là en fait. Et du coup, madame... Mais en même temps, c'est important, ces 20 minutes, on a besoin de les ressentir, on a besoin de sentir cette escalade dans la situation. Mais ouais, pile au milieu, moi je mettrais un 5, peut-être un 6, je ne sais pas. Peut-être que si je l'avais vu au cinéma, ça aurait été plus prenant. Donc 5, 5,5, voilà 5,5.

  • Speaker #3

    5,5 tu mets je pense qu'on est du côté du 3 pour moi la parole est à l'attaque

  • Speaker #2

    House of Dynamite qui clairement s'inscrit dans les films beaucoup plus récents les Catherine Bigelow sont vraiment critiques des Etats-Unis même si c'est une patriote avant tout c'est clair, America first mais par contre très critique sur les Etats-Unis, on l'a vu dans ses films Détroit ou Zero Night's City on est vraiment sur ces films là donc ce House of Dynamite,

  • Speaker #3

    bof notamment cette répétition qui ne me dérange pas d'habitude on peut noter des films dans Weapons par exemple dans The Last Duel il y a plein de films qui font ça et qui me semblent très bien celui-là je pense que dès la deuxième redondance je me suis dit bah non en fait je n'ai pas envie de savoir d'où vient ce missile je m'en fous s'il tombe sur Chicago parce que déjà c'est une ville donc vous en avez 4 milliards on l'a prendé les 20 premières minutes oui ça va relativement vite non mais voilà et en fait je J'aime bien les acteurs qui y sont, franchement. Il y en a qui sont très bien, notamment ce monsieur qui joue dans Tchernobyl dont je n'ai pas le nom, qui est toujours super. Mais je n'ai pas réussi pour aucun d'entre eux à avoir ne serait-ce qu'un tantinet d'empathie. Ils ont essayé un peu de relier à chaque fois un proche avec chacun des personnages principaux. Il y a une femme enceinte, blablabla. Il y a mon petit garçon, ma fille, elle habite là-bas. Alors que déjà, il l'appelle, elle en a rien à foutre, il ne se parle plus. Excusez-moi, mais... Il est fâché,

  • Speaker #2

    il est fâché ! Il a le droit,

  • Speaker #4

    il a le droit, on est en safe space.

  • Speaker #3

    Vous me connaissez, sympa, mais cette fois-ci, je suis déniéreux. Je suis collé, je suis collé. Non, voilà, moi, j'ai vraiment... Et puis même, cette façon de filmer, avec beaucoup de zoom, etc., pour nous faire genre, c'est un docu, mais pas vraiment, parce que l'image est bien trop belle. En fait, j'ai réussi à croire en rien, et donc voilà, je suis navré, c'est non, en total.

  • Speaker #2

    Comme le missile nucléaire, le film t'est passé au-dessus.

  • Speaker #3

    Tout Ă  fait, tout Ă  fait.

  • Speaker #4

    Mais vous n'arrĂŞtez pas de spoiler, non je regarde pas du tout.

  • Speaker #2

    Ah il passe pas vraiment au-dessus le missile. Très bien, à toi.

  • Speaker #4

    Écoute, moi je suis peut-être moins dur, le film est loin d'être parfait et je crois pas que je vais avoir besoin de le voir une deuxième fois, il va peut-être pas me laisser une empreinte incroyable. Mais après justement... en le regardant et déjà en voyant le titre House of Dynamite qui d'ailleurs a été choisi qui est effectivement pour nous expliquer que le monde dans lequel on vit est une maison pleine de dynamite donc c'est pas tout à fait faux du coup je me suis dit tiens de nouveau un gros film américain on suit les Etats-Unis on voit la maison blanche et puis et du coup on est en train de suivre effectivement comment on appelle ça on est en train de suivre ce missile qui est détecté ça va être la fin du monde on va devoir sauver les Etats-Unis enfin Merci. Du coup je me suis dit, on a déjà vu ça plein de fois au cinéma, c'est Catherine Bigelow, on sait qu'elle est pro-USA. Du coup j'étais pas hyper emballée au début et puis finalement je me suis retrouvée à être agrippée par le suspense du film. En fait j'étais là, ah mince, qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui va se passer avec les personnages ? Qui fait quoi ? J'étais sous tension, j'étais prise un peu par le stress donc elle m'a eu. Après je trouve qu'effectivement le côté répétitif... En fait ça devient fort bavard et on s'arrête sur le côté un peu stratégie. Et les personnages parlent beaucoup et elles laissent pas assez de place effectivement à l'émotion alors qu'elles essayent comme tu le dis de mettre un peu des proches et de mettre des personnages secondaires pour qu'on ait un ressenti un peu faible. Et donc du coup je trouve que le sujet contemporain et le côté menace nucléaire, ça nous parle tout ça effectivement. Ça c'est intéressant, le côté fragilité des systèmes de... défense, ça questionne tout ça mais pas du tout à fond. Mais oui le film devient fort bavard et les scènes en fait deviennent... il y a un côté un peu répétitif.

  • Speaker #3

    Puis il y a un peu des trucs un peu old school en mode des numéros, des trajectoires de... Bip bip bip et t'es là... Mais oui d'accord bah super.

  • Speaker #2

    Ouais mais ceci dit dans la technologie nucléaire il y a beaucoup de choses qui sont analogiques justement pour qu'elles puissent être protégées du hacking moderne donc il y a beaucoup de choses qui sont même pas en MS-DOS, c'est des trucs avec des clés, c'est mécanique.

  • Speaker #4

    depuis les années 70-80 J'étais prise par le truc j'étais sous tension j'avais envie de savoir ce qu'il allait se passer Moi j'ai trouvé qu'il y avait une petite vibe Don't look up C'est littéralement ce que j'ai fait Celui-là ça marchait mieux Edgar Wright lui était tout à fait parti pris de Edgar Wright

  • Speaker #2

    Allez tricher notre trilogie Cornetto Oui bien sûr

  • Speaker #3

    Une Jennifer Lawrence qu'on a jamais vue Un DiCaprio dans un rôle qu'on a jamais vu ... un Timothée Chalamet qui pop comme ça mais qui est quand même au même époque mais génial un Jonah Hill abominable toutes ses formes et en fait tu vois ce genre de film je l'ai trouvé beaucoup plus alarmant là tu sens bon après c'est moins la fin de Chicago c'est plus la fin du monde donc c'est un peu une échelle différente c'est certes mais j'étais plus emballé tu vois dans un truc qui propose des différentes visions et on on ne te met pas ça comme ça dans la tranche de ah oui on a des familles,

  • Speaker #2

    bon ça va mec ouais donc j'ai un peu cette vibe dans le look up mais en moins bien et alors moi ce qui m'embête mais c'est classique Bigelow, donc Bigelow elle est toujours très très bien renseignée, donc il faut savoir qu'il y a 3 de ses les 3 derniers films avant avaient été co-scriptés avec un journaliste d'investigation qui est hyper bien renseigné et du coup il y a un côté tu sens qu'elle a un amour de la technique, elle aime bien que ce soit précis, tu vois dans le truc du démineur par exemple, tu vois de Hurt Locker en anglais mais donc les démineurs il y a un côté c'est précis, c'est quelqu'un de l'armée qui regarderait ça, il y a un côté yes c'est comme ça parce qu'elle refuse de faire de l'à peu près, dans ses films il y a toujours des gens qui sont des professionnels de ce qu'ils font on va en parler dans Point Break, c'est un gars qui est excellent dans son boulot, c'est toujours des gens qui sont excellents dans leur boulot et qu'on va mettre en avant et c'est un peu le truc qui m'embête, c'est qu'effectivement il y a un côté un peu émotion mais en fait je trouve qu'il y a une espèce d'admiration un peu malsaine de la technique à l'américaine, de tous les protocoles et les processus. pour quelqu'un qui serait geek de ça je trouve que c'est assez intéressant mais en même temps j'étais un peu genre ça devrait pas être ça l'enjeu justement il y a quelques scènes de diplomatie ça c'est intéressant, il y a un dialogue notamment avec la Russie ok let's go là il y a quelque chose là il y a un peu d'émotion et avec cet acteur que moi je trouve super Gabriel Basso qui joue le jeune conseiller politique qui est finalement le seul qui peut prendre le téléphone à ce moment là pour x raisons qu'on va expliquer et donc ça j'aime bien donc moi très très bof et honnêtement je vous recommande Un film qui est bien meilleur que ça, qui parle exactement de la même chose mais en bien mieux, et ça a été fait il y a plus de 40 ans, c'est War Games de 1983. On en avait parlé dans le podcast, Miguel si tu nous écoutes, on en avait parlé avec toi, c'était une pépite de lui d'ailleurs. C'est beaucoup mieux, c'est beaucoup mieux. C'est pas tout à fait exactement le même pitch mais on est vraiment dans cette panique nucléaire avec justement qu'est-ce qui se passe si l'un des deux refuse de tourner la clé, etc. Enfin un peu la chain of command plus la menace nucléaire qui est quand même assez réelle dans le film aussi. C'est tellement mieux, enfin aller voir Wargame c'est juste mieux que de voir House of Dynamite Même si c'est pas un mauvais film, c'est pas honteux et Catherine elle a quasi jamais fait un mauvais film dans sa carrière Mais là c'est peut-être le côté production Netflix C'est loin d'être son meilleur,

  • Speaker #4

    ça c'est sûr Et à titre personnel, si moi je peux en recommander un, moi j'ai beaucoup aimé à l'époque Zero Dark Thirty Avec Jessica Chastain qui était beaucoup mieux construit aussi C'est pas son meilleur non plus mais moi je me souviens que j'avais bien aimé Je pense que tu sens,

  • Speaker #3

    ça se sent cette influence plateforme qui a, je pense, qui a un peu, potentiellement, formaté un peu le truc, je crois. D'accord. C'est dommage. Ça aurait vraiment pu être très intéressant, je crois, de faire quelque chose qui est vraiment, genre, en last minute et tu n'as que... Mais j'aurais préféré, potentiellement, qu'on soit en temps réel, carrément, tu vois. Tu fais la dernière heure et demie avant un pacte, tu vois.

  • Speaker #2

    Mais ça ne marche pas pour un missile, parce qu'on sait que c'est plutôt une demi-heure, un truc comme ça, si un missile partait de là. Vraiment,

  • Speaker #4

    je trouve qu'elle proposait quelque chose de pas si inintéressant, de se dire que ça va être les 20 minutes avant de plusieurs... point de vue. Je crois que ce n'était pas inintéressant. Après, dans l'exécution, ce n'est pas parfait. Et aussi à noter que la fin pourra peut-être frustrer certaines personnes parce que ce fut le cas des personnes avec qui j'ai regardé le film.

  • Speaker #3

    Pourquoi pas une mini-série à ce moment-là ? Il y a d'autres moyens de raconter des choses.

  • Speaker #2

    Tu veux dire encore plus de temps pour parler de ces trucs ? Chaque épisode, c'est 20 minutes de la même histoire. C'est super. Vous l'avez compris, en tout cas, ce film pour nous, ce n'est pas vraiment de la bombe. Oh oui, il revient à la charge.

  • Speaker #4

    Il est fort, Martin.

  • Speaker #2

    Allez, très très bien. Nous, on va passer à notre pépite du passé. On va passer à Point Break. Bonjour ! Alors point break pour le petit pitch, film sorti en 1991 pour retrouver les braqueurs responsables de 26 attaques de banque, Johnny Utah, déjà ce nom, Johnny Utah, joué par Keanu Reeves, jeune inspecteur du FBI inexpérimenté et naïf, s'infiltre dans le milieu des surfers de Los Angeles. Voilà donc le film de Catherine Bigelow, le film a presque 35 ans maintenant, avec Patrick Swayze, petit ange parti trop tôt, Nora, si tu as la ref, tu penseras à nous. Keanu Reeves et Gary Bussy notamment. Il y a même les Red Hot Chili Peppers qui font un petit caméo quand ils agressent Keanu Reeves et les Red Hot Chili Peppers. Ils apparaissent dans plein de super bons films d'ailleurs. Oui, toujours. Allez voir sur YouTube, il y a une vidéo, les Red Chili Peppers dans les films de cinéma, c'est assez marrant. Bref, pourquoi c'est ma pépite, c'est notre pépite, en tout cas on était plutôt unanime sur ça. On a visité un petit peu pas moins avec Blue Steel parce qu'on avait envie aussi de parler un peu de Jamie Lee Curtis. C'est un an avant un Blue Steel, mais finalement Point Break, voilà. J'ai une petite confession à faire avant de... Avant de rentrer dans le débat, moi j'ai découvert Point Break à travers Brice Denys.

  • Speaker #3

    Bah bien sûr !

  • Speaker #2

    C'est sûr, tu vois, moi j'avais 3 ans quand le film est sorti, donc évidemment je n'ai pas vu à sa sortie.

  • Speaker #4

    C'est quoi la rĂŞve du coup ?

  • Speaker #2

    En fait Brice Denys, le surfeur wannabe avec sa virgule Nike à l'envers et son t-shirt, tu vois, il est complètement comme ça, je t'ai cassé quoi, pour ceux qui ont la rêve. Oh là ça ne nous en gênait pas. Donc jouant du jardin, et en fait il est fan et il regarde que... Tous les jours Point Break ? Il regarde Point Break tous les jours avec la fameuse... Dans le film, pas dans les sketchs ? Non, non, non, non, mais en fait, il y a un film, un vrai café. Et comme il est surfeur, il se base sur ce film de surf. C'est vrai qu'il n'y a pas non plus 45 millions de films sur le surf. Et certainement, c'est le seul de sa catégorie qui est la catégorie braqueur surfeur. C'est la seule catégorie. Il n'y en a aucun autre. Et lui regardait ça, donc il y avait des extraits de Point Break dedans. Mais Point Break est référencé dans des tonnes de films. Il apparaît soit dans les télévisions de plein de films. On avait parlé dans Hot Fuzz de Edgar Wright. À un moment donné, il propose de regarder entre mecs Point Break. Et en fait, j'étais un genre, mais ce Point Break, j'ai tourné autour tel un surfeur autour d'une vague, mais je ne l'avais jamais vraiment vu. Et donc je me suis dit, là c'est le moment, on y va. Surtout des Big Lodge, je les avais quasi tous vus. Ce Point Break, je l'avais vu une fois il y a une dizaine d'années, mais je ne m'en souvenais pas bien. Ça m'a fait plaisir de me replonger, sans mauvais jeu de mots, dans l'océan de ce film. Et c'était vraiment très très très bien. C'est culte, en fait, c'est pas compliqué. C'est difficile de même... Mais c'est beau, c'est bourré d'action. Les scènes de saut en parachute. D'ailleurs, vraie anecdote, Patrice Weisy le faisait tout à fait dans la vraie vie. donc il n'y a aucune cascade doublure pour lui,

  • Speaker #4

    il fait tout ça une dizaine de fois plus. Ouais c'est ça,

  • Speaker #2

    parce que le gars il adorait faire ça il dit ouais pas de soucis Catherine, on y va tu me mets juste un petit parachute et c'est parti quoi. Et donc non c'est très bien, il y a des répliques cultes tout le temps, je trouve qu'on est encore dans cette période où Keanu Reeves ne joue pas très bien en fait mais ça marche de tout. Je trouve qu'il a vraiment pris du niveau après mais il est encore dans la période où il est encore tout vert tu vois, c'est encore une petite ça cherche encore. Ça cherche encore, tu vois il y a une scène où il dit I'm a FBI agent mais il a dit c'est bien et en fait c'est devenu culte le côté imper... imparfait du film. Patrick Swayze, probablement une de ses meilleures performances, en fait, vraiment, de toute sa carrière.

  • Speaker #3

    En nuance, en fait.

  • Speaker #2

    En nuance, vraiment, et le film est bien, il y a plein de lignes de lecture dans le film, mais voilà, mais vous, ce point break, vous l'aviez déjà vu, vous l'avez revu pour le film. Toi, Edouard, je sais que tu l'as découvert pour le podcast.

  • Speaker #3

    Voilà, je l'ai découvert un peu ce matin, un peu en après-midi, un peu dans le bus pour Grigny.

  • Speaker #2

    Waouh, on est très professionnels dans ce genre de podcast.

  • Speaker #3

    Extrêmement consciencieusement, attention, j'étais agrippé, vraiment, j'ai failli raté mon arrêt, évidemment. parce que non, moi voilà évidemment le côté Brice Denis, bien sûr et donc c'est vrai qu'il en parlait tellement et du coup comme tu le disais c'est un peu un film qui est depuis 2006 sur ma liste et auquel je n'ai jamais donné suite et enfin merci beaucoup parce que c'est un de ces kiffs mais vraiment c'est des films d'action comme il n'y en a plus, enfin j'ai pas envie de dire ça comme un vieux gars tu sais mais en réalité il y a vraiment quelque chose de Il y a même ce truc de rookie avec un gars plus expérimenté, mais où l'équipe fonctionne dès le départ. On suit des potes, en fait. Et le problème, c'est ça. C'est que Keanu Reeves, c'est trop un bon pote. C'est ça le problème. Et en fait, du coup, tu es totalement avec lui. Non seulement avec lui, mais avec le FBI qui cherche à coincer des gars. Tu es aussi avec les surfers. Donc en fait, tu as de l'empathie. pour tout le monde là où en fait de nos jours on aurait plus tendance à dire lui il est méchant etc non en fait tout le monde n'est pas que méchant et que gentil en fait il y a de la nuance et c'est ça que ce film apporte et aussi des super scènes d'action en veux tu en vois là des

  • Speaker #2

    poursuites de caisse du parachute du surf il y en a pour tout le monde vraiment la scène du raid dans la maison je trouve que c'est une des meilleures les scènes de banque quand ils interviennent dans la maison je te la mets what toutes les scènes de banque le fait de mettre

  • Speaker #3

    des masques de président, c'est iconique, y'a tout qui est iconique dans ce film.

  • Speaker #4

    C'est pas encore l'époque des green keys et des studios, du coup tout sonne hyper authentique.

  • Speaker #2

    Y'a vraiment ce grain qui colle à la peau, encore fin 80, début 90, techniquement un film de 91 mais tu sens qu'elle est tout à fait dans ses territages, 80, fin 80, ça sent plus presque la fin des 80 ce truc-là, et c'est trop bien. Moi j'ai adoré, toi Jess ? Tu l'avais déjà vu toi ?

  • Speaker #4

    Alors je l'avais déjà vu mais y'a un bon bout de temps. Même, j'ai dû le voir il y a 15 ans et donc là je l'ai revu pour le podcast et je dois avouer que j'ai pris du plaisir. Franchement, je me suis bien amusée aussi parce que j'ai ri un petit peu parce que le film, je dirais pas qu'il a vieilli, mais certains dialogues ont peut-être un peu vieilli. Oui,

  • Speaker #2

    c'est nanar un peu presque.

  • Speaker #4

    Même à l'époque, certains dialogues étaient un petit peu cucu quand même. Il y a un petit côté premier degré, parfois un peu rigolo et délicieusement vintage. Après, ça reste effectivement... hyper culte et on comprend pourquoi parce que c'est hyper spectaculaire, les scènes d'action sont juste dingues ça a bien veillé à ce niveau là quand tu revois le film aujourd'hui tu te dis pas que c'est mal fait, non c'est hyper bien fait l'histoire, on vous l'avait dit, reste hyper cool en soi effectivement t'as ce côté de filtration liberté versus l'autorité t'as quand même le milieu du surf versus le milieu judiciaire parce que c'est absurde en soi sur papier quand il dit je suis avocat il lui répond genre y'a aucun avocat qui fait du surf Celle-ci le fait. Il y a trop de testostérone ici. Le film c'est vraiment effectivement ce côté dualité et concurrence entre les deux mecs, entre Johnny Utah et Buddy. C'est vraiment une histoire de loyauté, ils sont potes mais en même temps il y a cette rivalité entre eux. Et c'est la testostérone, on va sauter en parachute, on va aller faire du surf, moi je suis un flic mega badass, on va faire une course poursuite qui va durer des heures. Mais en même temps c'est ça qu'on kiffe aussi dans le film.

  • Speaker #2

    Celui qui va ride la plus haut. haute vague aussi, il y a un côté celui qui a les balls de vraiment oser prendre la vague.

  • Speaker #4

    Et de tout donner pour ta passion, quitte à en mourir s'il faut, voilà un côté hyper...

  • Speaker #3

    On est que dans le fait de oser en fait, c'est genre oser braquer, oser faire ci, oser faire ça, enfin... Osons !

  • Speaker #2

    Osons ! Bien avancé !

  • Speaker #4

    Mais on est vraiment dans le culte de l'adrénaline et de la transgression. Mais il y a vraiment plein de thèmes. Effectivement, le côté liberté contre l'autorité, le dépassement de soi, une espèce de quête spirituelle à travers le sport extrême, et puis l'amitié masculine un petit peu ambiguë. Enfin, voilà. Donc, je trouve que...

  • Speaker #2

    Ce n'est pas très loin d'un match de volet de Top Gun, clairement.

  • Speaker #4

    C'est vrai.

  • Speaker #2

    You feel the need, the need for speed.

  • Speaker #4

    Laisse-moi juste la dernière vague. Il y a vraiment des phrases tellement kitsch. Ou quand il engueule son collègue au tout début. Son collègue. Il y a Johnny Huta qui l'engueule en disant « Ouais, t'es fâché, ouais, ça te fait du bien, ouais, tu le sens en vie, ouais » . Cette phrase n'est pas du tout crédible, ce dialogue n'est pas du tout crédible. C'est super. C'est hyper kitsch. Donc j'ai beaucoup ri un peu quand même.

  • Speaker #3

    Ça me fait un peu penser à ce mème qui est de la poignée de main de genre... De Schwarzenegger, de... Avec des énormes muscles comme ça. C'est un peu ça tout le long du film.

  • Speaker #2

    Bah oui, années 80.

  • Speaker #3

    Voilà, c'est ça. C'est genre que des mecs extrêmement bien foutus. Tout le monde est torse nu tout le temps. Il y a un peu de sable, il y a un peu de bagnole. Il y a un peu de gun, il y a un peu de braquage. Si t'es vraiment un mec qui a de la testostérone à balle, regarde ça, tu vas te faire kiffer un max. Mais pourtant, ce qui est drôle, c'est que c'est réalisé par une femme. À mon avis, le too much testostérone, c'est peut-être un truc qu'elle s'est dit elle-même.

  • Speaker #4

    Et puis la façon dont les corps des hommes sont filmés, je me dis, tiens, est-ce qu'il n'y a pas un peu du female gaze là-dedans ? Il faut savoir aussi qu'elle était mariée à l'époque à James Cameron.

  • Speaker #2

    qui produit le film et voilà je crois qu'ils cherchaient à l'époque tous les deux un projet sur lequel bosser et puis il s'est dit vas-y chéri Et non ils ont beaucoup co-écrit ensemble vraiment donc c'est toujours un peu difficile de savoir parce que c'est un peu sur l'oreiller mais quelle est l'idée de qui quand quoi On entend bien qu'il y a un côté une patte James Cameron, ne fût-ce que même au niveau de l'image cet amour du bleu Ouais l'aquatique quoi C'est l'aquatique, plans mais comme dans Terminator de 90 Terminator 2 du coup qui est en fait la même année donc avec James Cameron de l'autre côté il y a cet amour des éclairs bleus de ces plans bleus un petit peu toujours un petit peu dans la brume et la buée et la fumée c'est toujours un peu comme ça donc ouais non non c'était un power couple d'ailleurs c'est un couple qui a continué de travailler et de s'aider même quand ils étaient en divorce ça a été je ne sais pas leur vie privée mais même je sais pas si ça a été à l'amiable ou pas mais en tout cas ils avaient un tel respect créatif l'un pour l'autre que ils ont continué à travailler aussi après c'est cool mais c'est vrai que c'était une belle rencontre les deux je pense s'entendaient très très bien sur leur vision de faire du cinéma c'est vrai qu'elle a une façon un peu presque masculine de faire du cinéma, d'ailleurs on a failli parler de Blue Steel il y a un côté, c'est la fliquette mais qui est en mode c'est une bonne homme, enfin il y a un côté comme ça est-ce que c'est la sortie de ces années 80 qui faisait que c'était peut-être pas tellement possible de faire vraiment autre chose, on était encore sur ça ou est-ce que c'est aussi une espèce de d'entendre.

  • Speaker #4

    Il y a peut-être un peu cette pression pour une femme de dire si je veux percer je dois peut-être faire un peu plus des films musclés peut-être

  • Speaker #3

    magnifique. C'est-à-dire qu'il y a vraiment un truc où elle s'est dit, vas-y, je me fais kiffer. Je vais juste prendre la cam et faire des plans délicieux parce que t'as des scènes où on s'en fout total, ils font du surf bon ok, mais pendant 3 minutes t'as des plans extrêmement beaux de gars qui font du surf, qu'ils soient torsoyaux ou pas ça je le laisse au spectateur, mais juste des beaux plans quoi, il y a vraiment des très belles idées de plans, des très belles idées de couleurs, de vitesse de comment dire, je sais pas il y a quelque chose de vraiment...

  • Speaker #2

    où tu sens que quelqu'un derrière la caméra s'est vraiment fait plaisir à faire de belles images et même honnêtement les scènes de saut en parachute je n'arrive pas à capter comment elle filme ça aussi bien ça m'a calmé parce que je me souviens d'avoir regardé un behind the scenes de Mission Impossible où il y a aussi une scène similaire et Tom Cruise se la racontait comme il fait souvent comme si c'était la première fois qu'on avait filmé aussi bien dans le 6 avec Henry Cavill le méchant il y a une scène où il saute comme ça et il raconte Mon texte était fait en vrai, c'est vrai il l'a fait en vrai, et c'est filmé. mais en fait c'est moins bien filmé qu'en 91 cette scène là J'ai dit une bêtise ?

  • Speaker #3

    Non, mais je tiens Ă  rappeler que dans Baby Stick 2, ils le font aussi. Ouais, je comprends.

  • Speaker #2

    Non, mais c'est ça, dans le sens, c'est hyper bien réussi.

  • Speaker #4

    Et ce côté sans coupe, j'ai l'impression qu'il y a ce côté scène, la séquence de chute libre sans coupe est une des plus célèbres, je trouve, du cinéma. Franchement, c'est génial. Et en fait, finalement, Point Break est un peu un chef-d'oeuvre de mise en scène physique. Ouais, c'est ça. C'est assez ouf.

  • Speaker #2

    J'ai des petites anecdotes, si vous voulez. Allons-y, allons-y. Sachiez-vous. que avant que ce soit Catherine Bigelow qui jette son dévolu sur le scénario, parce que c'est un scénario écrit par Peter Leaf, c'était Ridley Scott qui était présenté. Ah oui, bien sûr. Pour faire Point Break, évidemment.

  • Speaker #3

    Ça aurait probablement été super également. Il aurait dû être pas mal, ouais.

  • Speaker #2

    C'était des années encore où il était bon Papy Scott. Ouais,

  • Speaker #3

    bien sûr. Je pense que c'était un peu ces années Banger, quasiment.

  • Speaker #2

    Autre chose, préparation du rôle pour Keanu Reeves, quand il a dû se préparer pour jouer Johnny Utah, il a... a pris des cours de football américain. On parlait du volet en torse nu, mais lui, il y avait une scène de nuit de football américain et il s'est entraîné avec le vrai entraîneur de UCLA en mode let's go. Il voulait que ce soit crédible quand il joue ça. Mais donc voilà les petits amis, on va arriver à la fin de cet épisode, mais pas avant de passer à nos petits coups de cœur de la semaine.

  • Speaker #6

    Ah c'est bien. C'est bien, ouais.

  • Speaker #1

    Ça vous plaît ?

  • Speaker #6

    Ouais.

  • Speaker #7

    C'est un type parce que ta mère était malade on n'avait pas le droit de s'amuser, qu'on n'avait pas le droit de vivre en fait.

  • Speaker #8

    J'arrive pas Ă  avoir quel niveau, j'arrive juste Ă  voir que c'est plus elle.

  • Speaker #4

    Il y a moi mon petit coup de coeur cette semaine dont j'ai envie de vous parler, il s'agit d'un film belge, à la fois drôle, tendre et bouleversant, ça s'appelle Une vie démente et ça a été réalisé par Anne Ciro et Raphaël Balboni et oui, c'est du belge. Alors on suit Suzanne qui est donc une femme qui est atteinte de démence sémantique Merci. Cette maladie la rend un peu imprévisible, joyeuse, un peu folle. Son fils Alex et sa compagne Noémie sont en plein projet bébé et vont devoir s'occuper d'elle. Leur projet bébé est un peu postposé. Au lieu de s'occuper de l'arrivée de l'enfant, ils vont devoir s'occuper de la démence de leur mère et belle-mère. Le film raconte ce switch, ce renversement avec beaucoup d'humour, sans jamais juger. On rit beaucoup, on est émus. Et puis on se reconnaît aussi un petit peu dans ce couple débordé qui essaie de garder un petit peu la tête hors de l'eau. Alors ce que j'ai adoré dans le film, c'est la performance de l'actrice Jo Désert. Elle est incroyable dans le rôle de Suzanne. Elle irradie, elle fait peur, elle fait rire. Enfin voilà, un peu de tout ça à la fois. Et ce que j'adore aussi dans Une vie démente, et c'est pourquoi je vous le conseille, c'est son ton qui est à la fois léger et profond. parler de la maladie, mais sans pathos, et il le fait avec humanité. Donc voilà, c'est un film sur la famille, sur la perte de contrôle, mais surtout, c'est important de le dire, un film sur l'amour. Voilà, c'est celui qu'on invente quand la vie déraille, donc l'amour familial, l'amour du couple. Donc voilà, un petit film doux, amer, lumineux, que je vous recommande, et si vous le voulez voir, sachez qu'Une vie démente est disponible sur la plateforme Suneur.

  • Speaker #9

    Le sponge est arrivé. Il y a un sponge par ici, c'est vous le sponge ?

  • Speaker #3

    Nous avons donc été voir avec mes compères et moi-même l'étranger dont nous venons de vous parler. Et en fait, pendant le film, les personnages vont... voir un film qui s'intitule Le Spunt de 1938 avec Fernandel en acteur principal. Et en fait il se trouve que je l'ai vu il n'y a pas moins de deux semaines, assez étrangement, et j'ai trouvé que c'était un film formidable. Donc je fais un petit coucou à mon papa qui me l'a montré. J'étais pas forcément chaud de voir un film de 1938, une soirée comme ça, mais bon il me l'a mis et je me suis dit allez on y va. Et en fait c'est tout à fait super. C'est un film qui dure 2h07, donc déjà à l'époque c'était long, et c'est un peu plus long encore actuellement parce que le rythme est différent, mais ça raconte l'histoire d'un gars qui a pour ambition de faire du beau, de devenir acteur en fait, et les gens se moquent de lui parce qu'à l'époque, ça n'existe pas mon cher Irénée, c'est le nom de son personnage, mais lui, il a peur de rien, et en fait il va juste aller rencontrer les gens qui font un film à côté. et leur parler, et puis aller au studio, et puis en fait, il lâche jamais l'affaire, et en fait, le Spoon, c'est un gars duquel on se moque, parce qu'il est trop ambitieux, et je trouve que dans ce film-là, non seulement on voit à quel point Fernand L est un acteur exceptionnel, parce qu'il a des... il y a un moment où il joue des émotions, et en fait, je sais pas, c'est magnifique, c'est vraiment un film qui, je trouve, on n'en parle presque jamais, d'ailleurs, et de Fernand L non plus, mais voilà, si jamais vous avez envie de découvrir un petit film... Bien à l'ancienne, comme on n'en fait plus, le Spoonz de 1938 de Marcel Pagnol, ça vaut vraiment le coup.

  • Speaker #10

    Et pourquoi tu n'écrirais pas une pièce qui se passerait chez toi, à Marseille ?

  • Speaker #0

    J'ai le point. Ce Marius, c'était chef d'oeuvre !

  • Speaker #10

    Ce succès n'a pas l'air de te faire plaisir, Marcel.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je vais faire maintenant ? Et action !

  • Speaker #2

    Eh bien, quant à moi, je vais vous parler de Marcel et Monsieur Pagnol. Et comme quoi, les grands esprits se rencontrent, on vous jure, les auditeurs, auditrices, qu'on ne s'est pas concertés pour parler de ça. C'était un film duquel je voulais parler déjà, donc film de Sylvain Chomet. connu notamment pour faire les triplettes de Belleville, avec les voix de Laurent Lafitte, Géraldine Payas et Thierry Garcia. Donc c'est en gros un film en animation qui va retracer la vie de Marcel Pagnol, mais avec dès le début du film une espèce de duo en fait, où le petit Marcel enfant va se détacher du corps, un peu comme une espèce de fantôme qui va l'accompagner et le conseiller tout au long de la vie du coup de Marcel Pagnol, Monsieur Pagnol. C'est pour ça que le film s'appelle Marcel et Monsieur Pagnol, comme si c'était deux personnages séparés. Ça faisait longtemps que je voulais vous en parler et je me suis dit bah oui vu qu'il y a un film de Pagnol qui apparaît dans le film de Ozon Alors c'est quand même fou qu'on pense à ça Et d'ailleurs notamment dans le film d'animation Fernandelle apparaît, il est croqué évidemment avec ce sourire, cette ganache, ces dents, ce râtelier que dis-je, cette péninsule de dents qu'il a C'est vraiment génial Evidemment certains lui reprochent au film d'être un petit peu une bâche Wikipédia qui suit la vie de Pagnol Moi j'ai pas du tout vu ça, peut-être parce que je la connaissais pas si bien que ça Mais j'ai trouvé ça fascinant, hyper touchant, j'ai eu des larmes à la fin parce que je trouve que ça touche à l'essentiel, à l'universel. C'est un amour de la Provence, un amour de Marseille et c'est vraiment très très beau. Et vraiment, ça m'a bouleversé, je n'ai aucun doute que ça va arriver bientôt sur Sooner. Il n'y est pas encore mais il va arriver, c'est sûr et certain. Bizarrement, le film n'a pas vraiment de sortie en Belgique tout de suite, donc je l'ai pu le voir dans des festivals, notamment au film historique de Waterloo. Je ne sais pas trop quand il sort, donc j'espère que les distributeurs, si vous nous écoutez, mettez-le à l'affiche, ça vaut vraiment le coup. Il était à Cannes aussi, tu te souviens Jess ? On l'avait vu à Cannes. Et du coup voilà, c'était vraiment très très bien. Je vous recommande ce petit Marcel et Monsieur Pagnol. Bon et bien en tout cas c'est tout pour nous les amis. On espère que cet épisode vous a plu. Si ça vous a plu, n'hésitez pas à nous mettre 5 étoiles. C'est très important de faire tourner la machine des algorithmes. Laissez-nous un commentaire, ça nous fait hyper plaisir, ça nous donne un max de force. Et nous on se retrouve très très bientôt pour un prochain épisode. A ciao ciao !

  • Speaker #4

    Salut Ă  tous

Description

Cette semaine, on vous parle de BUGONIA de Yorgos Lanthimos, L’ÉTRANGER de Francois Ozon et de THE HOUSE OF DYNAMITE de Kathryn Bigelow. Et qui dit cinéma de Kathryn Bigelow dit une pépite du passé POINT BREAK, film sorti en 1991 et qui donc s’apprête à fêter ses 35 ans. Et le tout sans oublier nos coups de cœur de la semaine ! Bonne écoute !


Avec Jessica Matthys, Édouard Lack & Martin Maréchal


Programme:

(2:34) : Bugonia

(16:46) : L'étranger

(28:42) : House of Dynamite (Netflix)

(39:41) : Point Break (1991)

(52:27) : Une vie démente (SOONER)

(54:25) : Le Schpountz (1938)

(56:30) : Marcel et Monsieur Pagnol


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Transcription

  • Speaker #0

    Mais qu'est-ce qu'il a de plus ton cinéma par là, hein ?

  • Speaker #1

    Grâce à la caméra, je pourrais m'envoler dans les airs. Je ne serais plus limité par les dimensions de la salle. Je pourrais montrer un visage à 50 cm pour y voir couler une larme.

  • Speaker #0

    Euh, que je meurs.

  • Speaker #2

    Et bienvenue dans un nouvel épisode de Ce n'est que du cinéma, le podcast qui réunit des amoureux de cinéma autour d'une table afin de commenter l'actualité des sorties, vous faire découvrir ou redécouvrir des pépites enfouies dans le passé, ainsi que le coup de cœur du moment. Aujourd'hui, j'ai la chance d'être accompagné de Jess et Edouard. Comment ça va les amis ?

  • Speaker #3

    Super et toi ?

  • Speaker #4

    Hello, hello, bonsoir, bonjour, bonjour, bonsoir Ă  tous les deux.

  • Speaker #2

    Ça dépend à quelle heure les gens nous écoutent, on ne sait pas.

  • Speaker #3

    Bon petit déjeuner à tous.

  • Speaker #2

    Peut-être qu'il y a des gens qui nous écoutent à 5h du matin, on va en prendre soirée, on ne sait pas, ça serait cool en vrai.

  • Speaker #3

    On l'envoie, on l'envoie.

  • Speaker #2

    Dites-nous un petit peu à quelle heure vous nous écoutez habituellement, ça nous intéresse. Exactement, on va faire un sondage. Un petit sondage. Bon alors les petits amis, avant de vous présenter le programme de la semaine j'aimerais évidemment remercier notre partenaire officiel de ce podcast Sooner, Sooner c'est une plateforme de streaming belge conçue pour et pour par les amoureux de cinéma. Avec un large catalogue riche et varié, Sooner propose une alternative locale aux plateformes internationales et offre un regard unique sur la richesse du cinéma européen et mondial. La plateforme réunit des films intemporels ainsi que des films primés dans les plus grands festivals, on sait quelque chose, Jess, ainsi que des trésors cachés aussi et des toutes dernières sorties cinéma également disponibles à la location. Alors vous rappelez aussi que si vous ne voulez rien rater de nos aventures, foncez vous abonner sur notre Instagram et TikTok, ce n'est que du cinéma. C'est là-bas qu'on vous ouvre les couilles. les coulisses du podcast et qu'on organise régulièrement des concours pour vous faire gagner des places de cinéma. Et puis, si ce podcast vous plaît, n'hésitez pas à lui mettre 5 étoiles sur Spotify et Apple, quelle que soit la plateforme avec laquelle vous nous écoutez. Laissez-nous un petit commentaire, ça nous donne un max de force pour vous proposer toujours plus de magie cinéma. Alors les amis, cette semaine, une sélection grand écart entre Bougonia de Yorgos Lanthimos, L'étranger de François Ozon et House of Dynamite de Catherine Bigelow sur Netflix. Mais sachez cependant qu'il y a un point commun entre ces films. J'ai trouvé un point commun, c'est vrai.

  • Speaker #4

    T'as trouvé un point commun.

  • Speaker #3

    Tout Ă  fait.

  • Speaker #2

    Ils étaient tous les trois nommés en compétition du meilleur long-métrage à la Mostra de Venise de 2025.

  • Speaker #4

    Oui, juste, exact, c'est vrai. Tous les trois.

  • Speaker #2

    Et même si c'est finalement le film Father, Mother, Sister, Brother de Jim Jarmusch qui a remporté le Lyon cette année, on a quand même décidé de vous parler de ces films. Alors, en plus, qui dit cinéma de Catherine Bigelow dit Pépite. Pépite du passé, Pépite du passé Point Break, qui est sorti en 1991, ça veut dire qu'il s'apprête à fêter. C'est 35 ans, ça ne nous rajeunit pas. Mais on a vraiment hâte de vous parler de ce film. Et le tout évidemment sans oublier nos coups de cœur de la semaine. Est-ce que vous êtes prêts ?

  • Speaker #5

    On est prĂŞts. Oui. C'est parti.

  • Speaker #2

    Alors Bougonia pour le petit pitch. Deux hommes obsédés par la conspiration kidnappent une grande PDG absolument convaincue qu'elle est une extraterrestre qui a l'intention de détruire la terre. Donc voilà le pitch, le décor est planté, donc nouveau film de Yorgos Lanthimos, d'ailleurs dans le podcast on avait parlé de Poor Things il y a un an ou deux déjà. Donc film avec Emma Stone et Jesse Plemons notamment, globalement c'est ces deux acteurs là. Qu'est-ce qu'on en a pensé très rapidement d'abord Jess ?

  • Speaker #4

    Très rapidement, dans l'ensemble je dirais que c'est plutôt oui pour moi. J'ai relativement été convaincue par le film, même si mon ton... Je dirais qu'il m'a manqué un petit truc. Je ne sais pas exactement quoi, je vous le dirai peut-être plus tard. Donc dans l'ensemble c'est pas mal.

  • Speaker #2

    Et toi ?

  • Speaker #3

    Je dirais que oui aussi quand mĂŞme, globalement. Mais il y a des trucs...

  • Speaker #4

    Que j'ai spent ?

  • Speaker #2

    Mais ouais exactement, moi aussi j'ai bien aimé, en fait on l'a vu ensemble, plus en vision presse, Jess, bien aimé, bien aimé, parce que Your Ghost, voilà, c'est jamais, c'est pas toujours accessible à un degré absolument total, j'ai trouvé que ce film-là était finalement assez accessible et que c'était au milieu, en termes de folie de la part du réalisateur, on était un peu au milieu, pile au milieu, sans trop en révéler, donc moi j'ai bien aimé, globalement. Mais peut-être, bah Jess, vas-y, plus en détail, toi, ce film.

  • Speaker #4

    Avec Bugonia, on a un petit peu cette impression qu'après Paul Thomas Anderson et son One Battle After Another, on a un nouveau grand réalisateur qui nous propose une comédie dramatique, un thriller, enfin là c'est plus une fable de science-fiction, un petit peu grinçante sur l'Amérique, avoir beaucoup fracturé aujourd'hui. Alors j'ai cru au début que le film allait un petit peu vraiment partir là-dessus sur le côté On dénonce de nouveau, on a les riches versus les pauvres, le capitalisme versus le prolétariat Et en fait le film va un petit peu au-delà de ça, c'est pas juste ça Donc tu l'as dit, on retrouve Emma Stone et Jesse Plemons au casting Alors je trouve que dans l'ensemble, l'univers est plutôt réussi Ça parle de conspiration, d'écologie, de pouvoir des grandes entreprises Ça parle de paranoïa sociale, ça parle de plein de trucs Et peut-être un peu trop de choses d'ailleurs Mais je ne sais pas pourquoi, je trouve que dans l'ensemble, il m'a manqué un petit truc. Je ne sais pas si Leur Constantinos aurait pu aller un peu plus loin dans le côté satire, dans le côté décalé ou dans le côté engagé ou le côté politique. Enfin, je ne sais pas. J'ai trouvé que le film était... J'ai passé un bon moment, mais il m'a manqué un petit truc. Et je dois avouer que si je n'étais pas dérangée, mais il y va fort quand même. Moi, j'ai été dérangée par l'une ou l'autre scène de violence quand même. Je ne sais pas ce que vous en pensez. Il y a quand même Emma Stone qui se fait torturer quand même un petit peu dans le film. C'était crispant, on va dire. Voilà, le film est crispant. Et je veux dire... Yorgos Lanthimos est clairement le réalisateur du... le maître du cinéma bizarre qui nous sort un petit peu nos zones de confort, toujours de manière intelligente. Là, je trouve qu'il le fait une nouvelle fois, mais il manque d'un petit truc original pour vraiment me convaincre à 100%.

  • Speaker #3

    C'était vachement bien dit,

  • Speaker #0

    dis donc.

  • Speaker #3

    C'est vrai qu'il y a beaucoup de choses. Et d'un autre côté, c'est vraiment, je pense, selon moi, plutôt axé vers le problème écologique. que nous rencontrons depuis déjà un moment et qui ne fait que s'empirer au fur et à mesure des années. On ne va pas mourir tout de suite, c'est cool. Mais on y va. On y va doucement, malheureusement. Je trouve ça bien. Pour les gens qui ne le savent pas, c'est un remake d'un film coréen de 2003 qui s'intitule Save the Green Planet. Pour ceux qui ne l'ont pas vu, l'histoire est globalement la même. Il y a quelques changements de genre. Par exemple, ce n'est pas une PDG, Merci. un PDG par exemple, mais bon, ça n'a pas beaucoup d'incidence en tout cas sur ce qu'il a raconté. Par contre, je trouve que déjà, grande performance des deux acteurs, franchement je les ai trouvés irréprochables. Vraiment, les deux sont fantastiques.

  • Speaker #4

    Quand tu parles des deux,

  • Speaker #2

    vu qu'il y a pour moi trois... J.C. Plymouth et Emma Stone. Oui, voilĂ ,

  • Speaker #3

    après le cousin était vraiment en retrait par rapport à... Pour moi, J.C.

  • Speaker #2

    Plymouth fait sa meilleure performance. Ah ouais,

  • Speaker #3

    de ouf. Emma Stone,

  • Speaker #2

    pas, mais c'est parce qu'elle a... tellement de quoi choisir pour la dernière performance. Puis il a déjà deux Oscars, bon elle est très bonne. Elle joue, elle est impeccable comme chaque fois, mais Jesse Plemons pour moi c'est son meilleur rôle. J'étais jamais trop impressionné, pour moi c'est toujours un second couteau, là, il vient vraiment de prendre du galon dans ce truc là, il est terrifiant, t'as l'impression vraiment qu'il est ce personnage.

  • Speaker #3

    Non, il est vraiment excellent et en fait moi je me suis laissé carrément emporter par des, enfin on peut appeler ça un film de séquestration, où quelqu'un garde quelqu'un, ça m'a rappelé un petit peu Saw vite fait, bon un peu moins glauque. Et du coup, il m'a manqué un peu justement, tu parlais de violence, il m'en a manqué un peu moi, parce que, par exemple, pour parler vite fait du remake, il est beaucoup plus graphique dans le remake, en tout cas, il se laisse vraiment beaucoup plus porter par... Enfin, le personnage, par exemple, de Jesse Pimmons ici est quand même relativement dans la retenue, si je peux dire.

  • Speaker #2

    Tu veux dire pas le remake, l'original était plus graphique ? Oui, l'original. L'original coréen était plus violent, ok.

  • Speaker #3

    Enfin, en fait, ils hésitent moins, quoi, il y avait plus de... plus de grands angles, un peu plus près, ça nous rendait une image un peu crado. C'est vrai que la scène de torpure dont je parle, on ne voit pas grand chose. C'est souvent hors champ.

  • Speaker #4

    Et c'est le côté hors champ qui crise parce que c'est encore pire parfois de montrer la violence en hors champ.

  • Speaker #3

    Je l'ai trouvé très bien, mais vraiment, le grand point noir pour moi, c'est les deux dernières scènes qui m'ont presque gâché le film.

  • Speaker #2

    On n'en a pas eu le pas.

  • Speaker #3

    Non, je ne spoil pas, mais les deux dernières scènes m'ont gâché le film au premier degré. il avait une très bonne note dans ma tête jusqu'à ce moment là et je me suis dit c'est très bien ils ont fait tout comme il fallait j'avais pris autant de plaisir que devant l'original jusqu'à un moment où ça part en yuck c'est

  • Speaker #4

    la mĂŞme fin que dans l'original ?

  • Speaker #3

    plus ou moins mais ici c'est vraiment on tapait au marteau on a compris le thème de l'écologie ça parle des abeilles c'est quand même un truc vachement important de... actuelle quoi que on sait tous si les abeilles s'éteignent nous nous éteignons également avec elle donc voilà je mais par contre c'est bien de venir je me suis posé la question de pourquoi ce remake déjà parce que c'est un film obscur coréen donc légitime de le ramener 22 ans après mais aussi ça retape un clou sur la question de l'écologie en fait ça remet ça un peu sur le devant pas que pas qu'on ait besoin d'Yorgos pour s'en sortir évidemment mais ça peut ça va remettre un peu dans la tête des gens et notamment la tête des américains que bah il y a une urgence quoi Et ça c'est un peu important selon moi.

  • Speaker #2

    Ouais, pour pouvoir justement... C'est parfait, je suis assez d'accord avec ce que vous dites, mais je vais embrayer tout de suite sur le fait que justement, certes, l'écologie, mais en fait on le comprend un peu en filigrane. C'est un peu mentionné au début, il y a une scène au milieu de repas, où vraiment je trouve que là ça parle vraiment du... C'est un vrai débat politique, c'est un débat présidentiel entre les deux candidats. Il y a un côté avec deux visions très différentes. Mais je trouve qu'en fait on l'oublie assez vite, et c'est peut-être... Je rejoins un peu Jess, et politiquement c'est un peu... Je vais pas dire ambigu parce que peut-être on pourrait lui reprocher de ne pas prendre de partie mais un peu quelque part alors oui c'est un remake donc il est forcément tenu à un truc qui existe déjà mais je me demandais un peu à la fin genre mais à nouveau sans spoiler il y a un côté genre mais en fait c'est quoi ce que tu veux dire c'est à dire et c'est marrant parce que d'un côté comme c'est du Yorgos Lanthimos t'attendais le moment où il lâche les chiens quoi il y a un côté il lâche les reines on y va et j'étais rav... Moi cette fin m'a plu, on va même dire la troisième acte vraiment génial parce que c'est complètement dingo, c'est une fable comme l'a dit Jess. Mais Nora par exemple qui l'a vu aussi, qui n'est pas ici dans le podcast pour en parler, mais qui m'a envoyé un voice en me disant comment tu peux dire que c'est si bien Bugonia, la scène de France. Elle n'a pas du tout aimé à part. Donc en fait Jess et moi on est plutôt team finalement même la fin, ok on adhère à ce truc et toi et Nora visiblement ça a... ça l'a pas fait et donc moi franchement les auditeurs très curieux si vous l'avez vu de savoir ce que vous vous pensez de cette fin de film mais sinon ouais non un super bon ride c'est juste que politiquement j'ai l'impression qu'il dit lui trop son propos dans plein de trucs soit c'est vraiment les abeilles mais c'est pas tellement les abeilles il y a un côté séquestration, il y a un côté complot toutes les théories du complot y passent d'ailleurs elles sont toutes mentionnées de l'Atlantide à la Terre plate il y a un truc qui y va donc j'ai l'impression que c'est un hommage aux complotistes mais en se moquant d'eux, une espèce d'hommage moqué, c'est un roast C'est un roast en direct des complotistes en fait, c'est ça le film. Et je sais pas si c'est si malin politiquement, et puis surtout, est-ce qu'il y a même un seul complotiste qui va aller voir le film en se disant « Ah bah je suis vraiment bête, merci Yorgos, grâce à toi j'ai compris que la Terre était pas plate. » Je ne sais pas. Et donc en fait je ne sais pas à qui ça s'adresse. Est-ce que ça s'adresse à une bien-pensance un peu un télo qui va se dire « Oh quand même ils sont bien ridicules ces gens-là. » Est-ce que ça s'adresse à des gens de gauche qui vont se dire Ouais, quand même, la PDG un peu dans le pharma, c'est horrible. Je ne sais pas. Et politiquement, et vraiment ça j'ouvre le débat Je veux pas qu'on rentre dans un débat politique mais qu'est-ce que tu penses ?

  • Speaker #3

    Très rapidement, moi ce que j'aime beaucoup Avec le personnage de Jesse Plumon c'est qu'en fait Quand il s'exprime, tu peux le croire Tu vois ce que je veux dire ? Voilà c'est ça tout à fait Et en fait tu comprends très rapidement Pourquoi il est autant en souffrance et pourquoi il en veut autant A cette PDG parce que voilà Sa mère à lui C'est pas un spoil ça c'est vite dans l'histoire Il en veut pour des raisons personnelles Voilà des raisons personnelles en effet et Et ça, on ne peut pas lui en vouloir d'avoir construit son esprit autour de ça. C'est vrai qu'il a un côté un peu « j'ai pété un plomb et je suis parti trop loin » , mais en fait, il a tellement réfléchi et le film finit par plus ou moins lui donner pas tant tort que ça. Mais c'est quand même intéressant de voir ce personnage-là qui n'est pas du tout comme nous tous, c'est vraiment un grand complotiste. Mais d'un autre côté, qui... Où a-t-il tort et à partir de quand ? Parce que sur l'écologie, c'est vraiment ça.

  • Speaker #4

    C'est une des forces du film aussi. C'est vrai que les personnages sont quand même assez nuancés. En fait, finalement, même Emma Stone, qui est une PDG, on comprend qu'elle est hyper opportuniste et qu'elle a fait des mauvaises actions. On le comprend très vite, même si on ne sait pas exactement. Finalement, moi, j'avais quand même pitié d'elle aussi dans ce qui lui arrive. Elle est quand même aussi intelligente. Et pareil pour les deux frères, même si ils sont un peu retardés, complètement complotistes. Finalement, tu comprends aussi leur motivation. Ce qui est intéressant, c'est que les personnages sont... un peu nuancé.

  • Speaker #2

    Les deux sont à la fois victimes et bourreaux dans les deux cas et le film joue un petit peu comme un match de tennis dans les rapports de force. À un moment donné c'est un qui a l'ascendant et puis à un moment donné l'ascendant va changer. Il y a cette scène où elle va crier « I'm a winner, you're a loser » . Il y a un moment donné où ça se retaille et donc on voit le monstre qui réapparaît. le monstre redevient victime et ça c'est assez bien joué justement pendant tout le film. En fait c'est la partie que je préfère, c'est un jeu de ping-pong.

  • Speaker #3

    La manipulation contre la conviction, surtout les deux sûrs.

  • Speaker #4

    C'est vrai qu'il y a des thèmes très lourds mais je trouve peut-être pas abordés suffisamment en profondeur et ça m'étonnerait pas que cette fin, qu'on va pas spoiler, ne mette pas tout le monde d'accord. J'ai été surprise moi pendant les premières secondes, à un moment donné le dernier acte j'ai fait « Oula ! » et puis après tu dis « Ok, c'est George Los Lanthimos » .

  • Speaker #3

    Toi tu t'étais dit « Oula ! » moi je me suis dit « Oh non ! »

  • Speaker #2

    Autre le fait qu'on peut s'accorder qu'il y a une très belle photographie sur le premier plan Il y a un point dans un bassin rouge Là t'as l'impression que t'es dans un film Rien que pour l'image, elle est sublime cette image Mais quand on en parlait avec les collègues journalistes qui sortaient de la vision de presse A nouveau, pas d'accord tous, on était tous avec des visions un peu différentes C'est bien en fait un film qui fait ça aussi donc finalement oui.

  • Speaker #3

    Par contre visuellement parlant c'est reprochable. Et mise en scène parfaite aussi. Evidemment.

  • Speaker #4

    Et l'investissement corporel quand même de Emma Stone, elle s'est quasiment rasée vraiment pour le film. Elle se prend plein de choses dans la gueule.

  • Speaker #2

    Oui parce que les cheveux servent d'antenne pour contacter le modern ship quoi, le vaisseau-mère des aliens, il faut bien le savoir c'est très important.

  • Speaker #3

    Oui c'est super important évidemment donc ça c'est ce que le personnage nous dit. Moi j'ai aussi un tout petit, comment dire, petite retenue. Par rapport aux deux autres personnages, il y a quatre vrais personnages. Il y a la PDG, Jesse Plemons, son cousin qui est un peu inexistant, qui ne sert pas à grand-chose en réalité. Qui est sous-exploitant. Et le flic qui lui... Par exemple, dans l'original, c'est un gars qui met une enquête. Ils essayent de retrouver ce mec-là. Donc on suit le gars qui essaie de retrouver ce mec-là. C'est pas le poste ici. Parce qu'en fait, je pense qu'ils sont beaucoup moins entichés de leur police. On les comprend. et ils voulaient les rendre ridicules comme d'habitude, on les comprend. Là où en Corée c'est plus des vraies motivations les flics, tu vois, et qui doivent toujours retrouver ce qui ne va pas et là où ça a merdé. Mais il y a une petite relation entre les deux. comme dans celui-ci mais dans l'original je trouve bien mieux amené et ça aussi te fait suivre un autre point de vue que d'être tout le temps avec eux il y a un truc vraiment intéressant au cas où Bugunia c'est vraiment sympa si vous trouvez Save the Green Planet allez-y c'est vraiment super

  • Speaker #2

    Bon, mais en tout cas, dites-nous ce que vous avez pensé de ce film Bougonia. Et juste avant de passer au deuxième film de notre sélection, peut-être un petit tour de table. Votre Yorgos Lanthimos préféré, si vous en avez un. Peut-être Jess ? Moi,

  • Speaker #4

    mon préféré de Yorgos Lanthimos, même si j'ai beaucoup aimé The Favourite, ça reste The Lobster avec Colin Farrell, qui est à la fois une comédie romantique, mais sans romantisme. Une satire du couple moderne et une espèce de réflexion sur la liberté d'aimer. Et surtout, c'est bien décalé, bien barré. Moi, j'aime beaucoup The Lobster.

  • Speaker #3

    et toi Edouard Eh bien moi, j'ai adoré Pool Things qui était un peu un mélange entre les décors de Alouette Sanderson et un truc vraiment très étrange, très typique de Yorgos, c'est le plaisir quoi, un pur plaisir.

  • Speaker #2

    Et pour moi ça sera, mais je l'ai plus en anglais, c'est mise à mort du cerf sacré, c'est ça ?

  • Speaker #3

    The killing of the sacred deer.

  • Speaker #2

    Bah voilĂ , juste parce que Colin Farrell, parce que Nicole Kidman, mais surtout Barry Keoghan, je suis absolument amoureux de tout ce qu'il fait, il est neuf. performance.

  • Speaker #3

    C'est un peu la révélation à ce moment-là.

  • Speaker #2

    D'ailleurs, avec Colin Farrell et lui, ils se sont retrouvés aussi dans les Banshees of Inisherin, enfin bref, le Barry qui regarde juste, voilà, donc absolument génial. D'ailleurs, je crois que la mise à mort du cerf-sacré est disponible sur Sooner, donc c'est le moment peut-être de refaire un petit wing-wing à notre plateforme Sooner. Donc vous avez, je crois, trois, quatre films dispo. Le Lobster est dessus, je vois que Canine est dessus, et je vois la mise à mort du cerf-sacré. Faites-vous plaisir. Franchement, ça vaut vraiment le coup. Bon allez, nous on passe tout de suite à l'étranger.

  • Speaker #6

    Aujourd'hui, je suis retournée au bain. J'ai fermé les yeux et j'ai senti ta tête posée sur mon tronc. J'ai ouvert les yeux et tu n'étais pas là. Pourquoi as-tu tué cet homme ? Pourquoi avoir brisé ce bonheur qui nous attendait ?

  • Speaker #2

    Alors, L'étranger, adaptation évidemment du livre éponyme d'Albert Camus, sorti en 1942. Mais pour ceux qui ne connaissent quand même pas le pitch de ce roman et de ce film, nous sommes à Alger en 1938. Meursault, un jeune homme d'une trentaine d'années, modeste, employé, enterre sa maman. sans manifester la moindre émotion. Le lendemain, il entame une liaison avec Marie, une collègue de bureau. Et puis il reprend sa vie de tous les jours. Mais son voisin, Raymond Sintes, vient perturber son quotidien en l'entraînant dans des histoires louches, jusqu'à un drame sur une plage, sous un soleil de plomb. Donc, film réalisé par François Ozon, avec Benjamin Voisin, Rebecca Marder et Pierre Lotin pour les trois principaux. D'abord, petit tour de table, très rapidement. Qu'est-ce qu'on a pensé ? Peut-être que je commence par Edouard, sur ce qu'on a vu tous les trois hier au cinéma. Eh oui, en effet.

  • Speaker #4

    C'est une petite sortie ensemble.

  • Speaker #3

    Petite sortie. L'étranger, pour moi, c'est un grand oui. J'ai passé vraiment un moment, je ne sais pas si on dirait un bon moment, mais en tout cas, un vrai moment de cinéma, ça c'est sûr et certain. Je ne pense pas que j'ai envie de revoir le film tout de suite, mais par contre, c'est un grand film quand même, je trouve.

  • Speaker #2

    Et toi Jess ?

  • Speaker #4

    Moi aussi, c'est vrai que je n'y allais pas reculons, mais pas non plus avec un enthousiasme débordant, en me disant, voilà, Camus adapté en noir et blanc au cinéma. Ça fait vraiment pire. Non mais par exemple,

  • Speaker #2

    ça ne vend pas du vin.

  • Speaker #4

    Pardon, j'avoue. Mais c'était aussi un dimanche soir. Et surtout, le côté intrigant de se dire Paris audacieux de la part de Ozon, de se dire je vais adapter un roman aussi célèbre.

  • Speaker #2

    Il s'est dit Ozon le faire.

  • Speaker #3

    Oh lĂ  lĂ , on y est, on y est, on y est. On garde.

  • Speaker #4

    Ça fait longtemps un petit peu de mal. Comment tu les prépares en plus. C'était très bien placé. Eh bien finalement, je dois dire aussi que j'ai passé, malgré quelques longueurs, je trouve que c'était plutôt réussi ce pari risqué pareil que toi,

  • Speaker #2

    c'est vrai que ça fait un peu plus de deux heures j'ai trouvé ça un petit peu long heureusement il y a à nouveau, j'adore ces films qui ont un troisième acte avec un procès, ça remet du pep c'est un peu le procès, c'est toujours un peu sympa comme Anatomie d'une chute, il y en a encore d'autres des films comme ça ça c'est sympa, mais c'est vrai qu'au milieu il y a un deuxième acte un peu genre je trouve que Le Noir et Blanc est beau mais après Nouvelle Vague je trouve qu'il était un peu moins maîtrisé Oui, qui veut ? La nouvelle vague était léchée mais vraiment de fûts de Linklater. J'ai trouvé qu'il y a notamment des moments où ils sont habillés en blanc sur blanc, sur des murs blancs. J'ai l'impression que c'est jamais blanc ce qu'ils portent. Ils portent des couleurs dans la vraie vie qui vont faire un noir et blanc hyper travaillé. C'est un petit détail mais vraiment excellent, hyper captivant. Et puis ben j'aime un voisin mais genre la claque absolue. Franchement on l'avait déjà vu dans été 85. Avec Ozon également. De Ozon aussi et donc voilà vraiment au top. Mais donc du coup Edouard je te donne la parole. Plus sur ce film, toi t'en attendais quelque chose ? T'avais déjà vu des films de Ozon ?

  • Speaker #3

    Alors Ozon je suis quand même pas mal familier, j'ai dû en voir 4 ou 5, un truc comme ça. Par contre, j'étais pas parti des gens qui avaient lu L'étranger de Camus. Bien que c'est vraiment le livre j'ai l'impression qu'on rabâche à tout le monde et que tous nos amis français ont eu à lire à l'école. Je sais pas si vous vous avez eu à lire en Belgique ici mais...

  • Speaker #2

    Moi ma prof elle avait choisi La Peste donc c'était juste c'était l'un ou l'autre quoi mais donc...

  • Speaker #4

    T'inquiète je ne l'ai pas lu non plus et on m'a pas fait lire.

  • Speaker #2

    C'était La Peste mais par contre c'était le roman, un des romans les plus vendus à l'international aussi. Genre apparemment l'ensemble du globe connaît vraiment l'étranger. C'est une référence, c'est vraiment genre top 5 des films, enfin des livres français les plus exportés.

  • Speaker #4

    Et c'est pour ça qu'Ozon a dit en interview que ça lui a foutu la pression de ouf parce qu'il s'est vraiment rendu compte que tout le monde avait lu ce bouquet en fait.

  • Speaker #3

    Edouard,

  • Speaker #2

    toi qui me disais en off que justement Ozon, ce qui est génial avec lui, c'est que tu ne sais jamais où tu vas l'attendre au tournant la première fois. Il fait chaque fois des genres très différents et tu m'avais dit ce film-là, en vrai, si tu ne sais pas que c'est lui, il n'y a pas une patte par rapport à ses autres films.

  • Speaker #3

    Oui, c'est ça que j'ai trouvé très intéressant, c'est qu'en fait, on n'est vraiment pas du tout dans du Ozon classique, on va dire. Est-ce qu'il y a vraiment du ozon classique ? Ça, c'est une autre question. Mais non, on est dans quelque chose de vraiment lancinant. Et en fait, comme je te le disais, du coup, notamment en off, c'est que techniquement, il n'y a pas grand-chose qui se passe. C'est relativement simple quand même. Et pour autant, j'étais tout le temps, tout le temps, tout le temps agrippé. Et je n'ai pas tourné de l'œil à un moment. Je n'ai pas regardé mon tel. Il n'y a rien. J'étais vraiment à fond avec ce personnage-là qui, en fait... techniquement on veut juste qu'on lui foute la paix et vivre ça vite. Il n'y a rien de plus.

  • Speaker #4

    C'est un bon résumé.

  • Speaker #3

    C'est un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un un peu un peu un peu un un peu un un un un un un un un un un un un J'ai pris le rail de... C'est pas un roller coaster du tout. C'est les petites voitures pour les enfants dans les parcs d'attraction. C'est la voiture de Oui Oui. Oui, c'est ça. Tu as un petit circuit. Je l'ai pris, ce petit circuit. Je me suis dit, c'est quand même beau et tout. C'est quand même sympa. Et notamment, on a parlé beaucoup de Benjamin Voisin, mais les performances annexes, donc celle de Pierre Lotin, fantastique. Celle de... La méga Marder. Superbe également. Et aussi de son voisin, qui n'est autre que Denis Lavant. Oui, oui. L'acteur clé de l'éos Carax. On l'a vu dans Holy Motors. Holy Motors, les amants du pont Neuf, ce genre de génie.

  • Speaker #2

    Et il y a même une petite tête de Swan Harlow qui vient de faire un coup à la fin du film. C'est toujours agréable de le voir. On l'avait aussi vu dans Anatomie d'une chute.

  • Speaker #3

    Qui sera bientôt dans un film qui s'intitule Notre Salut, sur lequel j'ai eu la chance de travailler. Excellent. Voilà, ça tease un peu. Mais non, c'était vraiment très agréable, j'ai envie de dire.

  • Speaker #4

    Moi qui... n'ai jamais lu. L'étranger de Camus, c'était, je trouve, une façon intéressante et cool, en fait, de découvrir... et intéressante de découvrir l'histoire. Et ce récit, malgré tout, est toujours d'actualité aussi. C'est ça qui est intéressant de voir, c'est que ce récit qui date de 1942, où finalement, effectivement, c'est cet homme qui n'a aucune émotion, qui finit par commettre un meurtre absurde, on imagine, pour essayer de ressentir quelque chose. Moi, c'est comme ça que je l'analyse. Et finalement, ce n'est pas pour son crime qu'il va être jugé, mais presque pour son absence d'émotion. On a l'impression que c'est vraiment ça qui est vraiment jugé. Donc c'est intéressant, effectivement, la fille qui découvre Camus. Bonjour !

  • Speaker #2

    Non, c'est vrai.

  • Speaker #4

    Je trouve qu'Ozon, il a su garder un peu l'esprit de Camus et en même temps, il a modernisé un peu la chose. Noir et blanc, les jus d'ombre et de lumière sont quand même super beaux.

  • Speaker #3

    Notamment dans la scène du prêtre.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #4

    complètement.

  • Speaker #2

    Qui est la première scène qu'ils ont filmée. Ils ont commencé par ça.

  • Speaker #4

    Ouais dans la prison c'est super

  • Speaker #2

    Et c'est d'ailleurs une vraie anecdote Du coup j'en profite pour la glisser maintenant Ce qui est génial c'est que comme le personnage Enfin il y a beaucoup de choses qui ne sont pas dites dans le roman Ils ont dû expliciter un petit peu plus Il y a des personnages qui ont maintenant un prénom, un nom, une identité plus grande Alors que ce n'était pas le cas dans le roman Lui le personnage principal n'a pas de nom Enfin pas de prénom en tout cas, c'est assez mystérieux Bref ils ont commencé par cette scène Qui est la seule scène où il a un peu d'émotion Il pète un peu un câble, il gueule un peu dans son truc Et du coup ils l'ont enregistré sous toutes les coutures Une scène où il gueule, une scène où il pleure Ils ont fait toutes les confrontations possibles avec le prêtre Parce qu'ils commençaient par ça et qu'ils ne savaient pas Ce que le reste du film, là où ça allait les emmener Parce qu'ils ont filmé un peu au feeling Un peu façon nouvelle vague Ils ont filmé 4 façons de le faire La scène parce qu'en fonction de comment Le personnage allait être dans le reste du film, il fallait que ça puisse coller Et que ce soit pas complètement Out of character pour dire ça en mauvais français Et donc c'est assez fascinant Parce que c'est un peu expérimental de le faire C'est la première fois que François Ozon ... D'ailleurs lui qui d'habitude était assez sûr de ses prises et tout, bah là le soir il montrait les rushs à Benjamin Voisin en disant, il regardait à deux en disant bon c'est quoi le truc ? Et dans les interviews Benjamin Voisin explique qu'il y a des scènes et ils ont dû les couper, ils les ont pas faites, ça marchait pas. Soit c'est la prose qui collait pas avec la scène, soit il fallait faire la mise en scène, soit il fallait la refaire etc etc parce qu'ils doivent coller au texte aussi dans certains moments. C'était assez fascinant comme processus créatif aussi. et du coup voilà c'est marrant de filmer cette première scène avec Swanard en mode violent. Finalement c'est celle-là qu'ils ont retenue mais il y avait trois autres qu'on ne verra jamais.

  • Speaker #4

    Et comme tu l'as dit, Ozon a voulu quand même ajouter quelque chose en plus pour répondre un peu à aujourd'hui 2025. Effectivement il a suivi le bouquin mais il a voulu, comme tu l'as dit, la sœur de la victime. En fait elle a un nom, elle a des dialogues, elle a des phrases, elle existe vraiment. Donc il a voulu quand même ajouter quelque chose pour correspondre un plus aux codes. au contexte sociétal, géopolitique d'aujourd'hui. Françaises,

  • Speaker #2

    polonisées, etc.

  • Speaker #4

    Donc oui, quelques petits points négatifs quand même. Effectivement, le film est très beau, c'est très bien joué. Benjamin Voisin, j'adore, je peux le regarder boire du café et fumer des clubs toute la journée s'il faut. Seul dans son lit, torse nu. Mais par contre, c'est un des défis. Un des défis par contre du film, effectivement, c'est de mettre en scène le héros principal du film qui n'a absolument aucune émotion. C'est quand même un gros talent. Et qui n'est pas aimable. Du tout. Alors qu'au cinéma, ça joue sur l'empathie. On a quand même besoin d'avoir des héros et des héroïnes qui nous font vibrer. On doit comprendre un peu quelque chose, ce qui les drive. Et là, on a quand même un mec, quand sa petite copine lui demande « veux-tu m'épouser ? » Il répond quand même « comme tu veux » . Ça ne peut rien dire, je ne sais pas trop.

  • Speaker #2

    Si c'était une autre femme qui a demandé j'aurais dit oui aussi. Dakshov. C'est vrai qu'il a pas d'évolution de personnage. Il est du début à la fin la même personne. Comme si c'était un observateur sur terre mais qui était pas impliqué dans le jeu social. Il est comme un observateur du monde.

  • Speaker #3

    Il y a comme une sorte de pur spectateurisme de quelqu'un qui ne vit pas vraiment sa vie. En vrai qui est juste la regarde passée presque.

  • Speaker #2

    Il refuse de jouer le jeu social. Quand il faut être triste, il faut être triste. Quand il faut être en colère, il ne le fait pas.

  • Speaker #4

    Donc du coup je trouve que ça peut rendre par moment pour certains spectateurs peut-être le film un peu lent parce qu'il y a comme ce côté un peu introspectif quand même il se passe pas mille trucs à la seconde donc voilà moi c'est peut-être un petit défaut que je peux dire mais après voilà ça reste très philosophique finalement comme question c'est un peu le côté le film questionne un peu l'absurdité de la vie effectivement ce mec là en fait s'en fout de tout Ouais mais tu vois pour aller un peu avec ce que tu dis c'est vrai que comme

  • Speaker #3

    je l'ai dit il se passe pas grand chose etc mais ce qui rend du coup les scènes qui peuvent Merci. qui aurait paru un peu très banal dans n'importe quel autre film sont là les scènes clés donc notamment il invite son voisin joué par Denis Lavan à boire un café chez lui et il lui raconte l'histoire de son chien et techniquement on t'en a rien à foutre mais il était pris par ce gars là parce que lui il a que ça dans sa vie des petits échanges de ce style là et donc je ne sais pas moi ça m'a vraiment happé alors que c'est pas des trucs dans n'importe quel autre film des scènes comme ça Bon. à la rigueur couplée, parce qu'on s'en fout. Mais dans ce billet-là, en l'occurrence, c'est tellement plat dans le global que ces petites aspérités font vraiment plaisir à voir. Et je ne sais pas, on a des vraies scènes de... Ça remet un peu le champ contre champ, qui est vraiment la base du cinéma, un peu au goût du jour et un peu au firmament. Ça fait vraiment plaisir de les voir interagir.

  • Speaker #2

    là où lui n'interagit jamais c'est très intéressant je sais pas comment dire ça mieux mais cette scène là avec denis lavant elle est enfin moi je ne sais pas bien comme acteur mais tellement bien j'étais j'étais si et quoi quelque

  • Speaker #3

    chose vraiment il n'a pas le comment dire il n'y a pas la réputation qui mérite c'est un grand comédien selon moi bon bah très bien en tout cas n'hésitez pas à nous dire ce que vous avez pensé de ce

  • Speaker #2

    l'étranger de cette adaptation de l'étranger et nous on va passer au troisième film de cette sélection on va passer à House of Dynamite Alors, House of Dynamite, le petit pitch. Lorsqu'un missile de provenance inconnue est lancé sur les Etats-Unis, une course s'engage pour déterminer... qui est responsable et surtout comment réagir. Pitch très énigmatique, mais finalement ça résume assez bien l'histoire. Film de Catherine Bigelow, on l'a dit évidemment, avec Rebecca Ferguson, il y a un casting de fou, mais donc Rebecca Ferguson, Idriss Elba, Greta Lee, même Gabrielle Basso, que moi j'avais découvert en Gilly Vance dans une ode américaine, qui était aussi sur Netflix. Il y a Anthony Ramos, je suis obligé de le citer parce que les gens ne le connaissent pas, mais il a été révélé par Hamilton. et dans In the Heights aussi, c'est un acteur que j'adore qui joue un des militaires dans le film bref, film sur un film de point de vue un petit peu, c'est les mêmes scènes, ces mêmes 20 minutes qui vont être vues sous 3 ou 4 angles différents, dans différentes pièces aux Etats-Unis comment est-ce qu'on fait, le pitch extrêmement simple, petit tour de table qu'est-ce qu'on a pensé de House of Dynamite Pour tout, est-ce qu'on n'a pas envie d'aller se planquer dans un bunker ?

  • Speaker #4

    Je t'en prie, toi d'abord. Moi j'étais assez contente à l'idée de retrouver Catherine Bigelow qui a quand même eu quelques années d'absence. Là elle revient à son registre thriller géopolitique sous haute tension. Et je dirais dans l'absolu, pour moi j'étais agréablement surprise. Voilà, j'ai passé un bon moment de cinéma.

  • Speaker #3

    Un bon moment de plateforme tu veux dire ?

  • Speaker #4

    De plateforme absolument, oui.

  • Speaker #3

    Non, pour moi... beaucoup moins enjoué. J'ai pas du tout, du tout, du tout apprécié la proposition de notre chère Catherine. Désolé, Kat, si tu regardes, mais pour moi, c'est non.

  • Speaker #2

    Eh bien, moi, je suis pilant de vous deux. J'ai une réserve quand même,

  • Speaker #4

    j'ai pas tout aimé.

  • Speaker #2

    Mais, ouais. En fait oui, à partir du moment où tu as les mêmes 20 minutes qui sont exprimées pour la troisième fois, je suis en mode, en fait non, j'ai un peu envie de... Il faut avancer un moment monsieur, il ne faut pas rester là en fait. Et du coup, madame... Mais en même temps, c'est important, ces 20 minutes, on a besoin de les ressentir, on a besoin de sentir cette escalade dans la situation. Mais ouais, pile au milieu, moi je mettrais un 5, peut-être un 6, je ne sais pas. Peut-être que si je l'avais vu au cinéma, ça aurait été plus prenant. Donc 5, 5,5, voilà 5,5.

  • Speaker #3

    5,5 tu mets je pense qu'on est du côté du 3 pour moi la parole est à l'attaque

  • Speaker #2

    House of Dynamite qui clairement s'inscrit dans les films beaucoup plus récents les Catherine Bigelow sont vraiment critiques des Etats-Unis même si c'est une patriote avant tout c'est clair, America first mais par contre très critique sur les Etats-Unis, on l'a vu dans ses films Détroit ou Zero Night's City on est vraiment sur ces films là donc ce House of Dynamite,

  • Speaker #3

    bof notamment cette répétition qui ne me dérange pas d'habitude on peut noter des films dans Weapons par exemple dans The Last Duel il y a plein de films qui font ça et qui me semblent très bien celui-là je pense que dès la deuxième redondance je me suis dit bah non en fait je n'ai pas envie de savoir d'où vient ce missile je m'en fous s'il tombe sur Chicago parce que déjà c'est une ville donc vous en avez 4 milliards on l'a prendé les 20 premières minutes oui ça va relativement vite non mais voilà et en fait je J'aime bien les acteurs qui y sont, franchement. Il y en a qui sont très bien, notamment ce monsieur qui joue dans Tchernobyl dont je n'ai pas le nom, qui est toujours super. Mais je n'ai pas réussi pour aucun d'entre eux à avoir ne serait-ce qu'un tantinet d'empathie. Ils ont essayé un peu de relier à chaque fois un proche avec chacun des personnages principaux. Il y a une femme enceinte, blablabla. Il y a mon petit garçon, ma fille, elle habite là-bas. Alors que déjà, il l'appelle, elle en a rien à foutre, il ne se parle plus. Excusez-moi, mais... Il est fâché,

  • Speaker #2

    il est fâché ! Il a le droit,

  • Speaker #4

    il a le droit, on est en safe space.

  • Speaker #3

    Vous me connaissez, sympa, mais cette fois-ci, je suis déniéreux. Je suis collé, je suis collé. Non, voilà, moi, j'ai vraiment... Et puis même, cette façon de filmer, avec beaucoup de zoom, etc., pour nous faire genre, c'est un docu, mais pas vraiment, parce que l'image est bien trop belle. En fait, j'ai réussi à croire en rien, et donc voilà, je suis navré, c'est non, en total.

  • Speaker #2

    Comme le missile nucléaire, le film t'est passé au-dessus.

  • Speaker #3

    Tout Ă  fait, tout Ă  fait.

  • Speaker #4

    Mais vous n'arrĂŞtez pas de spoiler, non je regarde pas du tout.

  • Speaker #2

    Ah il passe pas vraiment au-dessus le missile. Très bien, à toi.

  • Speaker #4

    Écoute, moi je suis peut-être moins dur, le film est loin d'être parfait et je crois pas que je vais avoir besoin de le voir une deuxième fois, il va peut-être pas me laisser une empreinte incroyable. Mais après justement... en le regardant et déjà en voyant le titre House of Dynamite qui d'ailleurs a été choisi qui est effectivement pour nous expliquer que le monde dans lequel on vit est une maison pleine de dynamite donc c'est pas tout à fait faux du coup je me suis dit tiens de nouveau un gros film américain on suit les Etats-Unis on voit la maison blanche et puis et du coup on est en train de suivre effectivement comment on appelle ça on est en train de suivre ce missile qui est détecté ça va être la fin du monde on va devoir sauver les Etats-Unis enfin Merci. Du coup je me suis dit, on a déjà vu ça plein de fois au cinéma, c'est Catherine Bigelow, on sait qu'elle est pro-USA. Du coup j'étais pas hyper emballée au début et puis finalement je me suis retrouvée à être agrippée par le suspense du film. En fait j'étais là, ah mince, qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui va se passer avec les personnages ? Qui fait quoi ? J'étais sous tension, j'étais prise un peu par le stress donc elle m'a eu. Après je trouve qu'effectivement le côté répétitif... En fait ça devient fort bavard et on s'arrête sur le côté un peu stratégie. Et les personnages parlent beaucoup et elles laissent pas assez de place effectivement à l'émotion alors qu'elles essayent comme tu le dis de mettre un peu des proches et de mettre des personnages secondaires pour qu'on ait un ressenti un peu faible. Et donc du coup je trouve que le sujet contemporain et le côté menace nucléaire, ça nous parle tout ça effectivement. Ça c'est intéressant, le côté fragilité des systèmes de... défense, ça questionne tout ça mais pas du tout à fond. Mais oui le film devient fort bavard et les scènes en fait deviennent... il y a un côté un peu répétitif.

  • Speaker #3

    Puis il y a un peu des trucs un peu old school en mode des numéros, des trajectoires de... Bip bip bip et t'es là... Mais oui d'accord bah super.

  • Speaker #2

    Ouais mais ceci dit dans la technologie nucléaire il y a beaucoup de choses qui sont analogiques justement pour qu'elles puissent être protégées du hacking moderne donc il y a beaucoup de choses qui sont même pas en MS-DOS, c'est des trucs avec des clés, c'est mécanique.

  • Speaker #4

    depuis les années 70-80 J'étais prise par le truc j'étais sous tension j'avais envie de savoir ce qu'il allait se passer Moi j'ai trouvé qu'il y avait une petite vibe Don't look up C'est littéralement ce que j'ai fait Celui-là ça marchait mieux Edgar Wright lui était tout à fait parti pris de Edgar Wright

  • Speaker #2

    Allez tricher notre trilogie Cornetto Oui bien sûr

  • Speaker #3

    Une Jennifer Lawrence qu'on a jamais vue Un DiCaprio dans un rôle qu'on a jamais vu ... un Timothée Chalamet qui pop comme ça mais qui est quand même au même époque mais génial un Jonah Hill abominable toutes ses formes et en fait tu vois ce genre de film je l'ai trouvé beaucoup plus alarmant là tu sens bon après c'est moins la fin de Chicago c'est plus la fin du monde donc c'est un peu une échelle différente c'est certes mais j'étais plus emballé tu vois dans un truc qui propose des différentes visions et on on ne te met pas ça comme ça dans la tranche de ah oui on a des familles,

  • Speaker #2

    bon ça va mec ouais donc j'ai un peu cette vibe dans le look up mais en moins bien et alors moi ce qui m'embête mais c'est classique Bigelow, donc Bigelow elle est toujours très très bien renseignée, donc il faut savoir qu'il y a 3 de ses les 3 derniers films avant avaient été co-scriptés avec un journaliste d'investigation qui est hyper bien renseigné et du coup il y a un côté tu sens qu'elle a un amour de la technique, elle aime bien que ce soit précis, tu vois dans le truc du démineur par exemple, tu vois de Hurt Locker en anglais mais donc les démineurs il y a un côté c'est précis, c'est quelqu'un de l'armée qui regarderait ça, il y a un côté yes c'est comme ça parce qu'elle refuse de faire de l'à peu près, dans ses films il y a toujours des gens qui sont des professionnels de ce qu'ils font on va en parler dans Point Break, c'est un gars qui est excellent dans son boulot, c'est toujours des gens qui sont excellents dans leur boulot et qu'on va mettre en avant et c'est un peu le truc qui m'embête, c'est qu'effectivement il y a un côté un peu émotion mais en fait je trouve qu'il y a une espèce d'admiration un peu malsaine de la technique à l'américaine, de tous les protocoles et les processus. pour quelqu'un qui serait geek de ça je trouve que c'est assez intéressant mais en même temps j'étais un peu genre ça devrait pas être ça l'enjeu justement il y a quelques scènes de diplomatie ça c'est intéressant, il y a un dialogue notamment avec la Russie ok let's go là il y a quelque chose là il y a un peu d'émotion et avec cet acteur que moi je trouve super Gabriel Basso qui joue le jeune conseiller politique qui est finalement le seul qui peut prendre le téléphone à ce moment là pour x raisons qu'on va expliquer et donc ça j'aime bien donc moi très très bof et honnêtement je vous recommande Un film qui est bien meilleur que ça, qui parle exactement de la même chose mais en bien mieux, et ça a été fait il y a plus de 40 ans, c'est War Games de 1983. On en avait parlé dans le podcast, Miguel si tu nous écoutes, on en avait parlé avec toi, c'était une pépite de lui d'ailleurs. C'est beaucoup mieux, c'est beaucoup mieux. C'est pas tout à fait exactement le même pitch mais on est vraiment dans cette panique nucléaire avec justement qu'est-ce qui se passe si l'un des deux refuse de tourner la clé, etc. Enfin un peu la chain of command plus la menace nucléaire qui est quand même assez réelle dans le film aussi. C'est tellement mieux, enfin aller voir Wargame c'est juste mieux que de voir House of Dynamite Même si c'est pas un mauvais film, c'est pas honteux et Catherine elle a quasi jamais fait un mauvais film dans sa carrière Mais là c'est peut-être le côté production Netflix C'est loin d'être son meilleur,

  • Speaker #4

    ça c'est sûr Et à titre personnel, si moi je peux en recommander un, moi j'ai beaucoup aimé à l'époque Zero Dark Thirty Avec Jessica Chastain qui était beaucoup mieux construit aussi C'est pas son meilleur non plus mais moi je me souviens que j'avais bien aimé Je pense que tu sens,

  • Speaker #3

    ça se sent cette influence plateforme qui a, je pense, qui a un peu, potentiellement, formaté un peu le truc, je crois. D'accord. C'est dommage. Ça aurait vraiment pu être très intéressant, je crois, de faire quelque chose qui est vraiment, genre, en last minute et tu n'as que... Mais j'aurais préféré, potentiellement, qu'on soit en temps réel, carrément, tu vois. Tu fais la dernière heure et demie avant un pacte, tu vois.

  • Speaker #2

    Mais ça ne marche pas pour un missile, parce qu'on sait que c'est plutôt une demi-heure, un truc comme ça, si un missile partait de là. Vraiment,

  • Speaker #4

    je trouve qu'elle proposait quelque chose de pas si inintéressant, de se dire que ça va être les 20 minutes avant de plusieurs... point de vue. Je crois que ce n'était pas inintéressant. Après, dans l'exécution, ce n'est pas parfait. Et aussi à noter que la fin pourra peut-être frustrer certaines personnes parce que ce fut le cas des personnes avec qui j'ai regardé le film.

  • Speaker #3

    Pourquoi pas une mini-série à ce moment-là ? Il y a d'autres moyens de raconter des choses.

  • Speaker #2

    Tu veux dire encore plus de temps pour parler de ces trucs ? Chaque épisode, c'est 20 minutes de la même histoire. C'est super. Vous l'avez compris, en tout cas, ce film pour nous, ce n'est pas vraiment de la bombe. Oh oui, il revient à la charge.

  • Speaker #4

    Il est fort, Martin.

  • Speaker #2

    Allez, très très bien. Nous, on va passer à notre pépite du passé. On va passer à Point Break. Bonjour ! Alors point break pour le petit pitch, film sorti en 1991 pour retrouver les braqueurs responsables de 26 attaques de banque, Johnny Utah, déjà ce nom, Johnny Utah, joué par Keanu Reeves, jeune inspecteur du FBI inexpérimenté et naïf, s'infiltre dans le milieu des surfers de Los Angeles. Voilà donc le film de Catherine Bigelow, le film a presque 35 ans maintenant, avec Patrick Swayze, petit ange parti trop tôt, Nora, si tu as la ref, tu penseras à nous. Keanu Reeves et Gary Bussy notamment. Il y a même les Red Hot Chili Peppers qui font un petit caméo quand ils agressent Keanu Reeves et les Red Hot Chili Peppers. Ils apparaissent dans plein de super bons films d'ailleurs. Oui, toujours. Allez voir sur YouTube, il y a une vidéo, les Red Chili Peppers dans les films de cinéma, c'est assez marrant. Bref, pourquoi c'est ma pépite, c'est notre pépite, en tout cas on était plutôt unanime sur ça. On a visité un petit peu pas moins avec Blue Steel parce qu'on avait envie aussi de parler un peu de Jamie Lee Curtis. C'est un an avant un Blue Steel, mais finalement Point Break, voilà. J'ai une petite confession à faire avant de... Avant de rentrer dans le débat, moi j'ai découvert Point Break à travers Brice Denys.

  • Speaker #3

    Bah bien sûr !

  • Speaker #2

    C'est sûr, tu vois, moi j'avais 3 ans quand le film est sorti, donc évidemment je n'ai pas vu à sa sortie.

  • Speaker #4

    C'est quoi la rĂŞve du coup ?

  • Speaker #2

    En fait Brice Denys, le surfeur wannabe avec sa virgule Nike à l'envers et son t-shirt, tu vois, il est complètement comme ça, je t'ai cassé quoi, pour ceux qui ont la rêve. Oh là ça ne nous en gênait pas. Donc jouant du jardin, et en fait il est fan et il regarde que... Tous les jours Point Break ? Il regarde Point Break tous les jours avec la fameuse... Dans le film, pas dans les sketchs ? Non, non, non, non, mais en fait, il y a un film, un vrai café. Et comme il est surfeur, il se base sur ce film de surf. C'est vrai qu'il n'y a pas non plus 45 millions de films sur le surf. Et certainement, c'est le seul de sa catégorie qui est la catégorie braqueur surfeur. C'est la seule catégorie. Il n'y en a aucun autre. Et lui regardait ça, donc il y avait des extraits de Point Break dedans. Mais Point Break est référencé dans des tonnes de films. Il apparaît soit dans les télévisions de plein de films. On avait parlé dans Hot Fuzz de Edgar Wright. À un moment donné, il propose de regarder entre mecs Point Break. Et en fait, j'étais un genre, mais ce Point Break, j'ai tourné autour tel un surfeur autour d'une vague, mais je ne l'avais jamais vraiment vu. Et donc je me suis dit, là c'est le moment, on y va. Surtout des Big Lodge, je les avais quasi tous vus. Ce Point Break, je l'avais vu une fois il y a une dizaine d'années, mais je ne m'en souvenais pas bien. Ça m'a fait plaisir de me replonger, sans mauvais jeu de mots, dans l'océan de ce film. Et c'était vraiment très très très bien. C'est culte, en fait, c'est pas compliqué. C'est difficile de même... Mais c'est beau, c'est bourré d'action. Les scènes de saut en parachute. D'ailleurs, vraie anecdote, Patrice Weisy le faisait tout à fait dans la vraie vie. donc il n'y a aucune cascade doublure pour lui,

  • Speaker #4

    il fait tout ça une dizaine de fois plus. Ouais c'est ça,

  • Speaker #2

    parce que le gars il adorait faire ça il dit ouais pas de soucis Catherine, on y va tu me mets juste un petit parachute et c'est parti quoi. Et donc non c'est très bien, il y a des répliques cultes tout le temps, je trouve qu'on est encore dans cette période où Keanu Reeves ne joue pas très bien en fait mais ça marche de tout. Je trouve qu'il a vraiment pris du niveau après mais il est encore dans la période où il est encore tout vert tu vois, c'est encore une petite ça cherche encore. Ça cherche encore, tu vois il y a une scène où il dit I'm a FBI agent mais il a dit c'est bien et en fait c'est devenu culte le côté imper... imparfait du film. Patrick Swayze, probablement une de ses meilleures performances, en fait, vraiment, de toute sa carrière.

  • Speaker #3

    En nuance, en fait.

  • Speaker #2

    En nuance, vraiment, et le film est bien, il y a plein de lignes de lecture dans le film, mais voilà, mais vous, ce point break, vous l'aviez déjà vu, vous l'avez revu pour le film. Toi, Edouard, je sais que tu l'as découvert pour le podcast.

  • Speaker #3

    Voilà, je l'ai découvert un peu ce matin, un peu en après-midi, un peu dans le bus pour Grigny.

  • Speaker #2

    Waouh, on est très professionnels dans ce genre de podcast.

  • Speaker #3

    Extrêmement consciencieusement, attention, j'étais agrippé, vraiment, j'ai failli raté mon arrêt, évidemment. parce que non, moi voilà évidemment le côté Brice Denis, bien sûr et donc c'est vrai qu'il en parlait tellement et du coup comme tu le disais c'est un peu un film qui est depuis 2006 sur ma liste et auquel je n'ai jamais donné suite et enfin merci beaucoup parce que c'est un de ces kiffs mais vraiment c'est des films d'action comme il n'y en a plus, enfin j'ai pas envie de dire ça comme un vieux gars tu sais mais en réalité il y a vraiment quelque chose de Il y a même ce truc de rookie avec un gars plus expérimenté, mais où l'équipe fonctionne dès le départ. On suit des potes, en fait. Et le problème, c'est ça. C'est que Keanu Reeves, c'est trop un bon pote. C'est ça le problème. Et en fait, du coup, tu es totalement avec lui. Non seulement avec lui, mais avec le FBI qui cherche à coincer des gars. Tu es aussi avec les surfers. Donc en fait, tu as de l'empathie. pour tout le monde là où en fait de nos jours on aurait plus tendance à dire lui il est méchant etc non en fait tout le monde n'est pas que méchant et que gentil en fait il y a de la nuance et c'est ça que ce film apporte et aussi des super scènes d'action en veux tu en vois là des

  • Speaker #2

    poursuites de caisse du parachute du surf il y en a pour tout le monde vraiment la scène du raid dans la maison je trouve que c'est une des meilleures les scènes de banque quand ils interviennent dans la maison je te la mets what toutes les scènes de banque le fait de mettre

  • Speaker #3

    des masques de président, c'est iconique, y'a tout qui est iconique dans ce film.

  • Speaker #4

    C'est pas encore l'époque des green keys et des studios, du coup tout sonne hyper authentique.

  • Speaker #2

    Y'a vraiment ce grain qui colle à la peau, encore fin 80, début 90, techniquement un film de 91 mais tu sens qu'elle est tout à fait dans ses territages, 80, fin 80, ça sent plus presque la fin des 80 ce truc-là, et c'est trop bien. Moi j'ai adoré, toi Jess ? Tu l'avais déjà vu toi ?

  • Speaker #4

    Alors je l'avais déjà vu mais y'a un bon bout de temps. Même, j'ai dû le voir il y a 15 ans et donc là je l'ai revu pour le podcast et je dois avouer que j'ai pris du plaisir. Franchement, je me suis bien amusée aussi parce que j'ai ri un petit peu parce que le film, je dirais pas qu'il a vieilli, mais certains dialogues ont peut-être un peu vieilli. Oui,

  • Speaker #2

    c'est nanar un peu presque.

  • Speaker #4

    Même à l'époque, certains dialogues étaient un petit peu cucu quand même. Il y a un petit côté premier degré, parfois un peu rigolo et délicieusement vintage. Après, ça reste effectivement... hyper culte et on comprend pourquoi parce que c'est hyper spectaculaire, les scènes d'action sont juste dingues ça a bien veillé à ce niveau là quand tu revois le film aujourd'hui tu te dis pas que c'est mal fait, non c'est hyper bien fait l'histoire, on vous l'avait dit, reste hyper cool en soi effectivement t'as ce côté de filtration liberté versus l'autorité t'as quand même le milieu du surf versus le milieu judiciaire parce que c'est absurde en soi sur papier quand il dit je suis avocat il lui répond genre y'a aucun avocat qui fait du surf Celle-ci le fait. Il y a trop de testostérone ici. Le film c'est vraiment effectivement ce côté dualité et concurrence entre les deux mecs, entre Johnny Utah et Buddy. C'est vraiment une histoire de loyauté, ils sont potes mais en même temps il y a cette rivalité entre eux. Et c'est la testostérone, on va sauter en parachute, on va aller faire du surf, moi je suis un flic mega badass, on va faire une course poursuite qui va durer des heures. Mais en même temps c'est ça qu'on kiffe aussi dans le film.

  • Speaker #2

    Celui qui va ride la plus haut. haute vague aussi, il y a un côté celui qui a les balls de vraiment oser prendre la vague.

  • Speaker #4

    Et de tout donner pour ta passion, quitte à en mourir s'il faut, voilà un côté hyper...

  • Speaker #3

    On est que dans le fait de oser en fait, c'est genre oser braquer, oser faire ci, oser faire ça, enfin... Osons !

  • Speaker #2

    Osons ! Bien avancé !

  • Speaker #4

    Mais on est vraiment dans le culte de l'adrénaline et de la transgression. Mais il y a vraiment plein de thèmes. Effectivement, le côté liberté contre l'autorité, le dépassement de soi, une espèce de quête spirituelle à travers le sport extrême, et puis l'amitié masculine un petit peu ambiguë. Enfin, voilà. Donc, je trouve que...

  • Speaker #2

    Ce n'est pas très loin d'un match de volet de Top Gun, clairement.

  • Speaker #4

    C'est vrai.

  • Speaker #2

    You feel the need, the need for speed.

  • Speaker #4

    Laisse-moi juste la dernière vague. Il y a vraiment des phrases tellement kitsch. Ou quand il engueule son collègue au tout début. Son collègue. Il y a Johnny Huta qui l'engueule en disant « Ouais, t'es fâché, ouais, ça te fait du bien, ouais, tu le sens en vie, ouais » . Cette phrase n'est pas du tout crédible, ce dialogue n'est pas du tout crédible. C'est super. C'est hyper kitsch. Donc j'ai beaucoup ri un peu quand même.

  • Speaker #3

    Ça me fait un peu penser à ce mème qui est de la poignée de main de genre... De Schwarzenegger, de... Avec des énormes muscles comme ça. C'est un peu ça tout le long du film.

  • Speaker #2

    Bah oui, années 80.

  • Speaker #3

    Voilà, c'est ça. C'est genre que des mecs extrêmement bien foutus. Tout le monde est torse nu tout le temps. Il y a un peu de sable, il y a un peu de bagnole. Il y a un peu de gun, il y a un peu de braquage. Si t'es vraiment un mec qui a de la testostérone à balle, regarde ça, tu vas te faire kiffer un max. Mais pourtant, ce qui est drôle, c'est que c'est réalisé par une femme. À mon avis, le too much testostérone, c'est peut-être un truc qu'elle s'est dit elle-même.

  • Speaker #4

    Et puis la façon dont les corps des hommes sont filmés, je me dis, tiens, est-ce qu'il n'y a pas un peu du female gaze là-dedans ? Il faut savoir aussi qu'elle était mariée à l'époque à James Cameron.

  • Speaker #2

    qui produit le film et voilà je crois qu'ils cherchaient à l'époque tous les deux un projet sur lequel bosser et puis il s'est dit vas-y chéri Et non ils ont beaucoup co-écrit ensemble vraiment donc c'est toujours un peu difficile de savoir parce que c'est un peu sur l'oreiller mais quelle est l'idée de qui quand quoi On entend bien qu'il y a un côté une patte James Cameron, ne fût-ce que même au niveau de l'image cet amour du bleu Ouais l'aquatique quoi C'est l'aquatique, plans mais comme dans Terminator de 90 Terminator 2 du coup qui est en fait la même année donc avec James Cameron de l'autre côté il y a cet amour des éclairs bleus de ces plans bleus un petit peu toujours un petit peu dans la brume et la buée et la fumée c'est toujours un peu comme ça donc ouais non non c'était un power couple d'ailleurs c'est un couple qui a continué de travailler et de s'aider même quand ils étaient en divorce ça a été je ne sais pas leur vie privée mais même je sais pas si ça a été à l'amiable ou pas mais en tout cas ils avaient un tel respect créatif l'un pour l'autre que ils ont continué à travailler aussi après c'est cool mais c'est vrai que c'était une belle rencontre les deux je pense s'entendaient très très bien sur leur vision de faire du cinéma c'est vrai qu'elle a une façon un peu presque masculine de faire du cinéma, d'ailleurs on a failli parler de Blue Steel il y a un côté, c'est la fliquette mais qui est en mode c'est une bonne homme, enfin il y a un côté comme ça est-ce que c'est la sortie de ces années 80 qui faisait que c'était peut-être pas tellement possible de faire vraiment autre chose, on était encore sur ça ou est-ce que c'est aussi une espèce de d'entendre.

  • Speaker #4

    Il y a peut-être un peu cette pression pour une femme de dire si je veux percer je dois peut-être faire un peu plus des films musclés peut-être

  • Speaker #3

    magnifique. C'est-à-dire qu'il y a vraiment un truc où elle s'est dit, vas-y, je me fais kiffer. Je vais juste prendre la cam et faire des plans délicieux parce que t'as des scènes où on s'en fout total, ils font du surf bon ok, mais pendant 3 minutes t'as des plans extrêmement beaux de gars qui font du surf, qu'ils soient torsoyaux ou pas ça je le laisse au spectateur, mais juste des beaux plans quoi, il y a vraiment des très belles idées de plans, des très belles idées de couleurs, de vitesse de comment dire, je sais pas il y a quelque chose de vraiment...

  • Speaker #2

    où tu sens que quelqu'un derrière la caméra s'est vraiment fait plaisir à faire de belles images et même honnêtement les scènes de saut en parachute je n'arrive pas à capter comment elle filme ça aussi bien ça m'a calmé parce que je me souviens d'avoir regardé un behind the scenes de Mission Impossible où il y a aussi une scène similaire et Tom Cruise se la racontait comme il fait souvent comme si c'était la première fois qu'on avait filmé aussi bien dans le 6 avec Henry Cavill le méchant il y a une scène où il saute comme ça et il raconte Mon texte était fait en vrai, c'est vrai il l'a fait en vrai, et c'est filmé. mais en fait c'est moins bien filmé qu'en 91 cette scène là J'ai dit une bêtise ?

  • Speaker #3

    Non, mais je tiens Ă  rappeler que dans Baby Stick 2, ils le font aussi. Ouais, je comprends.

  • Speaker #2

    Non, mais c'est ça, dans le sens, c'est hyper bien réussi.

  • Speaker #4

    Et ce côté sans coupe, j'ai l'impression qu'il y a ce côté scène, la séquence de chute libre sans coupe est une des plus célèbres, je trouve, du cinéma. Franchement, c'est génial. Et en fait, finalement, Point Break est un peu un chef-d'oeuvre de mise en scène physique. Ouais, c'est ça. C'est assez ouf.

  • Speaker #2

    J'ai des petites anecdotes, si vous voulez. Allons-y, allons-y. Sachiez-vous. que avant que ce soit Catherine Bigelow qui jette son dévolu sur le scénario, parce que c'est un scénario écrit par Peter Leaf, c'était Ridley Scott qui était présenté. Ah oui, bien sûr. Pour faire Point Break, évidemment.

  • Speaker #3

    Ça aurait probablement été super également. Il aurait dû être pas mal, ouais.

  • Speaker #2

    C'était des années encore où il était bon Papy Scott. Ouais,

  • Speaker #3

    bien sûr. Je pense que c'était un peu ces années Banger, quasiment.

  • Speaker #2

    Autre chose, préparation du rôle pour Keanu Reeves, quand il a dû se préparer pour jouer Johnny Utah, il a... a pris des cours de football américain. On parlait du volet en torse nu, mais lui, il y avait une scène de nuit de football américain et il s'est entraîné avec le vrai entraîneur de UCLA en mode let's go. Il voulait que ce soit crédible quand il joue ça. Mais donc voilà les petits amis, on va arriver à la fin de cet épisode, mais pas avant de passer à nos petits coups de cœur de la semaine.

  • Speaker #6

    Ah c'est bien. C'est bien, ouais.

  • Speaker #1

    Ça vous plaît ?

  • Speaker #6

    Ouais.

  • Speaker #7

    C'est un type parce que ta mère était malade on n'avait pas le droit de s'amuser, qu'on n'avait pas le droit de vivre en fait.

  • Speaker #8

    J'arrive pas Ă  avoir quel niveau, j'arrive juste Ă  voir que c'est plus elle.

  • Speaker #4

    Il y a moi mon petit coup de coeur cette semaine dont j'ai envie de vous parler, il s'agit d'un film belge, à la fois drôle, tendre et bouleversant, ça s'appelle Une vie démente et ça a été réalisé par Anne Ciro et Raphaël Balboni et oui, c'est du belge. Alors on suit Suzanne qui est donc une femme qui est atteinte de démence sémantique Merci. Cette maladie la rend un peu imprévisible, joyeuse, un peu folle. Son fils Alex et sa compagne Noémie sont en plein projet bébé et vont devoir s'occuper d'elle. Leur projet bébé est un peu postposé. Au lieu de s'occuper de l'arrivée de l'enfant, ils vont devoir s'occuper de la démence de leur mère et belle-mère. Le film raconte ce switch, ce renversement avec beaucoup d'humour, sans jamais juger. On rit beaucoup, on est émus. Et puis on se reconnaît aussi un petit peu dans ce couple débordé qui essaie de garder un petit peu la tête hors de l'eau. Alors ce que j'ai adoré dans le film, c'est la performance de l'actrice Jo Désert. Elle est incroyable dans le rôle de Suzanne. Elle irradie, elle fait peur, elle fait rire. Enfin voilà, un peu de tout ça à la fois. Et ce que j'adore aussi dans Une vie démente, et c'est pourquoi je vous le conseille, c'est son ton qui est à la fois léger et profond. parler de la maladie, mais sans pathos, et il le fait avec humanité. Donc voilà, c'est un film sur la famille, sur la perte de contrôle, mais surtout, c'est important de le dire, un film sur l'amour. Voilà, c'est celui qu'on invente quand la vie déraille, donc l'amour familial, l'amour du couple. Donc voilà, un petit film doux, amer, lumineux, que je vous recommande, et si vous le voulez voir, sachez qu'Une vie démente est disponible sur la plateforme Suneur.

  • Speaker #9

    Le sponge est arrivé. Il y a un sponge par ici, c'est vous le sponge ?

  • Speaker #3

    Nous avons donc été voir avec mes compères et moi-même l'étranger dont nous venons de vous parler. Et en fait, pendant le film, les personnages vont... voir un film qui s'intitule Le Spunt de 1938 avec Fernandel en acteur principal. Et en fait il se trouve que je l'ai vu il n'y a pas moins de deux semaines, assez étrangement, et j'ai trouvé que c'était un film formidable. Donc je fais un petit coucou à mon papa qui me l'a montré. J'étais pas forcément chaud de voir un film de 1938, une soirée comme ça, mais bon il me l'a mis et je me suis dit allez on y va. Et en fait c'est tout à fait super. C'est un film qui dure 2h07, donc déjà à l'époque c'était long, et c'est un peu plus long encore actuellement parce que le rythme est différent, mais ça raconte l'histoire d'un gars qui a pour ambition de faire du beau, de devenir acteur en fait, et les gens se moquent de lui parce qu'à l'époque, ça n'existe pas mon cher Irénée, c'est le nom de son personnage, mais lui, il a peur de rien, et en fait il va juste aller rencontrer les gens qui font un film à côté. et leur parler, et puis aller au studio, et puis en fait, il lâche jamais l'affaire, et en fait, le Spoon, c'est un gars duquel on se moque, parce qu'il est trop ambitieux, et je trouve que dans ce film-là, non seulement on voit à quel point Fernand L est un acteur exceptionnel, parce qu'il a des... il y a un moment où il joue des émotions, et en fait, je sais pas, c'est magnifique, c'est vraiment un film qui, je trouve, on n'en parle presque jamais, d'ailleurs, et de Fernand L non plus, mais voilà, si jamais vous avez envie de découvrir un petit film... Bien à l'ancienne, comme on n'en fait plus, le Spoonz de 1938 de Marcel Pagnol, ça vaut vraiment le coup.

  • Speaker #10

    Et pourquoi tu n'écrirais pas une pièce qui se passerait chez toi, à Marseille ?

  • Speaker #0

    J'ai le point. Ce Marius, c'était chef d'oeuvre !

  • Speaker #10

    Ce succès n'a pas l'air de te faire plaisir, Marcel.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je vais faire maintenant ? Et action !

  • Speaker #2

    Eh bien, quant à moi, je vais vous parler de Marcel et Monsieur Pagnol. Et comme quoi, les grands esprits se rencontrent, on vous jure, les auditeurs, auditrices, qu'on ne s'est pas concertés pour parler de ça. C'était un film duquel je voulais parler déjà, donc film de Sylvain Chomet. connu notamment pour faire les triplettes de Belleville, avec les voix de Laurent Lafitte, Géraldine Payas et Thierry Garcia. Donc c'est en gros un film en animation qui va retracer la vie de Marcel Pagnol, mais avec dès le début du film une espèce de duo en fait, où le petit Marcel enfant va se détacher du corps, un peu comme une espèce de fantôme qui va l'accompagner et le conseiller tout au long de la vie du coup de Marcel Pagnol, Monsieur Pagnol. C'est pour ça que le film s'appelle Marcel et Monsieur Pagnol, comme si c'était deux personnages séparés. Ça faisait longtemps que je voulais vous en parler et je me suis dit bah oui vu qu'il y a un film de Pagnol qui apparaît dans le film de Ozon Alors c'est quand même fou qu'on pense à ça Et d'ailleurs notamment dans le film d'animation Fernandelle apparaît, il est croqué évidemment avec ce sourire, cette ganache, ces dents, ce râtelier que dis-je, cette péninsule de dents qu'il a C'est vraiment génial Evidemment certains lui reprochent au film d'être un petit peu une bâche Wikipédia qui suit la vie de Pagnol Moi j'ai pas du tout vu ça, peut-être parce que je la connaissais pas si bien que ça Mais j'ai trouvé ça fascinant, hyper touchant, j'ai eu des larmes à la fin parce que je trouve que ça touche à l'essentiel, à l'universel. C'est un amour de la Provence, un amour de Marseille et c'est vraiment très très beau. Et vraiment, ça m'a bouleversé, je n'ai aucun doute que ça va arriver bientôt sur Sooner. Il n'y est pas encore mais il va arriver, c'est sûr et certain. Bizarrement, le film n'a pas vraiment de sortie en Belgique tout de suite, donc je l'ai pu le voir dans des festivals, notamment au film historique de Waterloo. Je ne sais pas trop quand il sort, donc j'espère que les distributeurs, si vous nous écoutez, mettez-le à l'affiche, ça vaut vraiment le coup. Il était à Cannes aussi, tu te souviens Jess ? On l'avait vu à Cannes. Et du coup voilà, c'était vraiment très très bien. Je vous recommande ce petit Marcel et Monsieur Pagnol. Bon et bien en tout cas c'est tout pour nous les amis. On espère que cet épisode vous a plu. Si ça vous a plu, n'hésitez pas à nous mettre 5 étoiles. C'est très important de faire tourner la machine des algorithmes. Laissez-nous un commentaire, ça nous fait hyper plaisir, ça nous donne un max de force. Et nous on se retrouve très très bientôt pour un prochain épisode. A ciao ciao !

  • Speaker #4

    Salut Ă  tous

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