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Cerveau en rodage

#13 Avancer sans objectif : une hérésie ? (Spoiler : pas forcément.)

#13 Avancer sans objectif : une hérésie ? (Spoiler : pas forcément.)

18min |17/07/2025
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#13 Avancer sans objectif : une hérésie ? (Spoiler : pas forcément.)

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18min |17/07/2025
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Description

Je m’appelle Florian. Je suis préparateur mental depuis 2017. Si je le suis devenu, c’est d’abord parce que j’étais un vrai champion du monde de l’entrainement incapable de gérer son stress et le poids de l’enjeux. Le cliché de la personne de qui on pourrait dire « il n’a pas de mentale ». Longtemps persuadé que cette étiquette allait me coller à la peau j’ai ensuite compris que le mentale c’est comme tout ça s’apprend… j’ai fini par me former à l’univers sans fin de la préparation mentale. Cerveau en rodage, c’est le podcast que j’aurais aimé écouter à l’époque. C’est un espace pour ceux qui partent de zéro, pour ceux qui veulent enfin comprendre leur mental sans se perdre dans des termes complexe ou des grands discours. Ici, je partage des outils concrets, des réflexions sans filtre, et des méthodes accessibles, pour vous aider à apprivoiser ce qui se passe entre nos deux oreilles. Si tu à envie d’apprendre, de comprendre pour sortir du rodage alors bienvenue dans cerveau en rodage.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si comme moi tu as été un champion du monde de l'entraînement, à qui on a souvent répété « fais attention » ou « concentre-toi » , mais que t'as jamais vraiment su ce que ça voulait dire de « se concentrer » ou de « faire attention » , ou si t'es un élève stressé à l'approche d'un examen qui entend souvent « ne stresse pas » ou « n'aie pas peur » , mais que tu ne sais pas vraiment ce que ça veut dire de ne pas être stressé ou de ne pas avoir peur, puisqu'après tout, ça a toujours fait partie de toi, alors tu l'auras remarqué, si on a tous été livrés avec le même cerveau, on n'est visiblement pas tous livrés avec le même tuto. Si tu te reconnais dans ce que je viens de dire, alors peut-être que ce podcast est fait pour toi. Cerveau en rodage, c'est un podcast dédié à la préparation mentale pour tous les curieux, désireux d'en connaître plus sur ce qu'il se passe entre nos deux oreilles. C'est un nouvel espace de discussion pour répondre à vos questions et aborder des outils simples pour qu'ensemble, nous puissions sortir du rodage. Je m'appelle Florian Gobot, je suis préparateur mental et je te souhaite la bienvenue dans Cerveau en rodage.

  • Speaker #1

    Et bonjour et bienvenue dans l'épisode... 13 du podcast, épisode 13 dans lequel on va revenir sur un concept fondamental, la définition d'objectif. La définition d'objectif, c'est quelque chose qu'on fait tous, tout le temps, sans s'en rendre compte et qu'on nous a, encore une fois, jamais vraiment appris à faire. Et c'est pour ça que, bien souvent, même si on sait ce qu'il faut faire, on le fait mal, pour plein de raisons sur lesquelles on va revenir au cours de cet épisode. Pour commencer sur la définition d'objectif, on va déjà revenir sur ce que c'est qu'une définition d'objectif. Définir un objectif, en vrai, c'est comme faire un plat. comme faire un gâteau, c'est-à-dire que je vais avoir une représentation mentale du gâteau que j'ai envie de créer, et compte tenu de cette représentation mentale, je vais définir un certain nombre d'étapes qui vont me permettre de réussir à concevoir ce gâteau. Dit comme ça, on se rend bien compte que la définition d'objectif, c'est quelque chose de relativement courant, que l'on fait tous les jours, de manière plus ou moins consciente, de manière plus ou moins précise, concise, aboutie, mais c'est quelque chose que l'on met en place à partir du moment où on désire. fabriquer la représentation mentale qu'on fait naître à l'intérieur de notre tête. Que ce soit la réussite d'un examen, que ce soit la réussite d'une compétition, ce que vous voulez. Maintenant, ce qui va être hyper intéressant, c'est que ce sujet de la définition d'objectif, tu peux t'apercevoir qu'il divise un petit peu. Parce que si t'en parles par exemple à un entraîneur à haut niveau, lui va te dire que la définition d'objectif, pour monsieur, madame, tout le monde, ça ne sert à rien. Si tu veux courir un 10 km en 50 minutes, tu n'as pas besoin de définir d'objectif. Tu as besoin de motivation et tu as besoin de discipline. C'est ce que va te dire un entraîneur à haut niveau. Parce que lui, quand il parle définition d'objectif, il parle planification, périodisation, programmation de l'entraînement, et encore une fois, tout ça, monsieur, madame, tout le monde, n'en a pas besoin. Il faut juste qu'il se bouge et qu'il sache pourquoi il se bouge. Et je trouve que c'est un point de vue qui se défend quand même pas mal. Même si ce discours peut paraître dur, j'en ai conscience. Tu peux aussi trouver une autre catégorie de gens qui va te dire « Mais en fait, moi je trouve que la définition d'objectif, ça sert à rien parce que j'ai jamais vraiment eu besoin de me poser. » pour définir comment j'allais faire pour obtenir quelque chose que je voulais. Je savais que j'avais envie de l'avoir, point barre. Ça suffit. Tu peux aussi avoir des gens qui ont toujours plus ou moins poursuivi des objectifs qu'on leur donnait. C'est quand tu poursuis les objectifs que tes parents te donnent, que ton entraîneur te donne, que tes profs te donnent, que ta fédération te donne, etc. On n'est pas là pour dire si c'est bien ou si c'est pas bien. C'est juste une manière de fonctionner vis-à-vis de la définition d'objectif. Et tu peux enfin avoir des gens ... Pour qui la définition d'objectif c'est indispensable ? C'est-à-dire qu'à chaque fois qu'ils vont faire quelque chose, ils vont se poser la question de la destination qu'ils veulent atteindre et de comment ils vont l'atteindre. Parce que ça leur permet de créer le cadre nécessaire à leur réussite. Et quand on regarde ces différentes visions de la définition d'objectif, on s'aperçoit que ça pourrait être des points de vue qui s'affrontent. Alors qu'en vrai, je pense que c'est des points de vue qui se complètent infiniment bien. On pourrait même voir la définition d'objectif comme une pyramide à trois niveaux. Le niveau zéro, c'est le niveau auquel on n'a pas besoin de se poser trop de questions pour réussir à faire quelque chose. On a tous connu ça, on a tous des contextes dans lesquels c'est facile pour nous. On a confiance, on sait faire, on sait qu'on sait faire, on sait que ce qu'on va faire ne nous paraît pas inaccessible, et ça se fait quelque part tout seul. Je vous donne un exemple personnel, moi le 10 km en moins de 45 minutes, pour moi c'est quelque chose de facile. Je n'ai pas besoin de m'entraîner beaucoup, c'est naturellement évident de souffrir un petit peu, de courir régulièrement, je n'ai pas besoin d'y réfléchir. Et on a tous comme ça des contextes et des capacités plus ou moins grandes à réaliser des choses plus ou moins complexes sans forcément avoir besoin de se poser pour définir comment on va y arriver. Et je tiens juste à souligner que dans ce cas de figure précis, c'est pas une histoire de volonté. On n'y arrive pas mieux parce qu'on veut plus les choses que quelqu'un d'autre. C'est faux de penser ça. Ce qui fait qu'on y arrive mieux, c'est qu'on a moins de peur, on a plus confiance, on sait exactement ce qu'on veut faire et on sait exactement comment y arriver. C'est comme si les rouages à l'intérieur de nous étaient parfaitement alignés et la machine roule. On a quelque part aucun mérite. A ce moment là, à réussir à faire quelque chose, aussi complexe soit ce qu'on arrive à réussir sans forcément se poser de questions sur notre manière d'y arriver sauf que on va arriver comme ça un plafond de verre c'est à dire qu'au bout d'un moment si on veut en faire un tout petit peu plus ou si on vieillit un peu et on commence à faire face à des problèmes il va falloir qu'on se pose et qu'on commence à réfléchir à ce qu'on doit faire pour continuer à réussir à obtenir le même résultat ou à avoir plus que ce qu'on fait habituellement et Et au moment où on en arrive là, on peut avoir des réactions totalement différentes et opposées. C'est-à-dire que certains d'entre nous vont se dire, ok, par exemple, je cours le 10 km en 42 minutes, moi, j'aimerais une fois dans ma vie franchir la barrière des 40 et viser l'année prochaine un 10 km en 37. Et cet objectif-là, il a du sens pour moi, donc je vais m'y prendre un tout petit peu sérieusement, je vais m'entourer d'un coach, etc. Mais tu pourrais aussi avoir des gens qui vont se dire, bah non en fait j'ai pas forcément besoin de me prendre la tête, si je veux passer de 45 à 38 minutes, bah je vais juste en faire plus et ça suffira. Sauf que non, la majorité du temps ça peut ne pas suffire. Tout comme ça peut suffire, en fait c'est un faux plafond de verre. Mais quand même, on peut se dire que globalement quand tu fais plus de la même chose et sans forcément réfléchir aux conséquences de faire plus de la même chose, et ben t'as de grandes chances de te flinguer aussi. rentrer dans de l'épuisement, dans de la blessure, etc. Et tu vas avoir une certaine partie de la population aussi qui va tout simplement tourner le dos à son objectif. C'est-à-dire que tu arrives encore une fois à un plafond de verre ou à un moment où pour en savoir plus, pour en avoir plus ou pour faire face, pour atteindre la destination que tu t'es fixée, il va falloir que tu enjambes un certain nombre de problèmes et de difficultés auxquels tu vas être confronté et tu trouves ça trop dur. Et tu trouves ça trop dur pas parce que t'es Merci. Trop bête, mais parce que ça fait partie quelque part un tout petit peu de ta personnalité, de ta construction personnelle. C'est-à-dire qu'à ce moment-là, où l'objectif qu'on s'est fixé n'est peut-être pas si important que ça pour nous, ou alors il l'est, mais c'est excessivement douloureux pour nous de prendre en considération les coûts, les efforts que ça va demander, et le risque de tout perdre pour obtenir quelque chose qui certes est important, mais qui est moins important que de perdre beaucoup de choses. Ce qu'il faut comprendre c'est que quand... T'as un faible niveau d'estime par exemple, tourner le dos à un objectif important, c'est plus sécurisant que de se poser pour définir les étapes qui vont te permettre d'y arriver. En tout état de cause, la question à se poser, c'est pas de savoir si la définition d'objectif est indispensable, puisqu'elle va venir s'imposer à nous à partir du moment où on souhaite réaliser quelque chose qui est plus difficile ou plus important que ce qu'on sait faire naturellement. On va y être confronté, donc autant s'intéresser à ce qui compose une bonne définition d'objectif. Donc maintenant qu'on a défini ce que c'était, quelle vision on peut avoir de la définition d'objectif, on va s'intéresser à ce qui compose une définition d'objectif. La première étape qui compose une définition d'objectif, c'est de définir la ligne d'arrivée, c'est de définir ce qu'on a envie de créer, c'est de définir le gâteau qu'on a envie de fabriquer. Et déjà là, il y a beaucoup de questions qui se posent, parce qu'on peut faire beaucoup d'erreurs. Je sais pas vous, mais moi, il m'est arrivé de me définir comme objectif des choses que je ne souhaitais plus revivre. Je souhaite plus perdre en carte finale, je souhaite plus être le dernier de la classe, je souhaite plus... Qu'est-ce qu'on pourrait dire d'autre ? Je souhaite plus tomber, je souhaite plus prendre de la vitesse, etc. C'est comme si on montait dans un taxi et on disait au chauffeur « Je sais que j'ai pas envie d'aller à la piscine, j'ai pas envie d'aller au parc, j'ai pas envie d'aller au supermarché. Allez, roulez ! » et là le chauffeur pourrait te dire c'est très bien mais ça me dit pas où tu veux aller mais en fait c'est exactement le même problème pour nous c'est à dire que ça constitue un bon point de départ pour réfléchir à là où on a envie d'aller ce qu'on a envie d'avoir à la place mais ça constitue pas un objectif en soi de savoir ce que l'on ne veut plus ensuite on peut avoir tendance aussi en vrai à définir des objectifs un peu trop flous c'est à dire qu'on se dit je veux progresser de c'est quoi progresser, déjà. Ça veut dire quoi, tu veux aller où, et tu veux faire quoi. Un petit peu la même chose, tu vois, on monte dans un taxi, et on dit au chauffeur, je veux aller dans le sud. Roule, je te dirais bien, quand on arrive dans un endroit sympa. Une fois encore, c'est un bon point de départ pour réfléchir à ce qu'on veut, mais ça ne définit pas ce qu'on veut, et avoir un objectif flou, ça va impacter de manière plus ou moins certaine notre motivation, parce qu'en vrai, on ne va pas vraiment savoir pourquoi on est là, Et qu'est-ce qu'on fait là ? Donc, définir ce que l'on veut, ça veut dire réfléchir à une destination précise, un minimum, positive, un minimum, qui ait du sens pour nous, ça c'est quand même fondamentalement important, pour nous permettre de créer de la motivation. Parce que oui, quand on parle de définition d'objectif, on parle de création de motivation. La définition d'objectif, c'est un des leviers pour créer de la motivation, qui est très important. Maintenant, ce qui est important de comprendre, c'est que tu peux te fixer un objectif qui est super précis, super positif, super ambitieux, qui a vraiment beaucoup de sens pour toi, que tu te sens capable de réaliser, et là tu vas faire face à un autre type de problème qui est l'idéalisation. C'est-à-dire que tu vas partir du principe que parce que cet objectif est positif, ambitieux, bien sous tout rapport, il est forcément bon pour toi. Oh ! Quand on est dans ce cas de figure là, parfois, on fait face à un biais cognitif qu'on pourrait appeler l'effet de halo. C'est à dire que parce qu'on voit que les bons côtés, on voit pas tous les mauvais côtés. On voit pas tous les coups que va comporter notre objectif. Dans l'univers de la définition d'objectif, on appelle ça l'écologie. L'écologie c'est tous les petits freins auxquels je vais me retrouver confronté. Ça peut être par exemple le fait de se rendre compte que je vais aller passer un diplôme que pour passer ce diplôme, je vais être loin de ma famille, et qu'en fait, ce truc-là, je le vis mal. Je le vis beaucoup plus mal que je l'aurais imaginé. Ça peut être vouloir être champion du monde et se rendre compte que je vais faire face à une exposition médiatique absolument démesurée, et j'y suis pas préparé. Et vous vous rendez bien compte que là, quand on va se confronter à nos problèmes, il y a un moment donné où ça va coincer, où on va se dérober, on va se trouver des excuses, ça va venir à bout de notre motivation, parce que ces problèmes-là, on les a pas anticipés, et on sait pas vraiment comment faire face. tout ça et ça va être compliqué de faire le bilan de tous ces petits freins là en amont tu vois tu pourras pas tous les identifier mais si tu prends le temps en amont quand tu définis ton objectif de réfléchir à tous les freins qui peut comporter tous les problèmes auxquels tu vas être confronté toutes les peurs que tu vas rencontrer ben quand même déjà tu peux t'organiser pour essayer de faire en sorte de passer au dessus des difficultés que tu vas rencontrer si cet objectif là il compte vraiment pour toi. Je vous donne un exemple concret, dans mon diplôme ski pour aller à la fin du diplôme il faut passer un examen hors piste et moi cet examen à la fin il me faisait peur tu vois, j'avais peur de l'inconnu parce que jusqu'à maintenant je préparais des examens 5 années et à la fin de cet examen là j'allais être diplômé, c'est à dire que j'allais faire quoi après, j'allais donner des cours mais ça allait être chiant parce que j'allais plus avoir d'exam, j'allais plus avoir de carottes qui me motivaient donc tu vois, un petit peu peur de l'inconnu Merci. Peur de la nouveauté aussi parce que j'allais être diplômé et j'allais avoir en face de moi des cours hors piste. Et globalement, ça me faisait un peu peur. Ça me faisait du coup peur de la responsabilité, peur d'emmener des gens hors piste parce que je trouve ça dangereux. Et j'ai peur d'emmener des gens hors piste et je trouve ça dangereux parce que je ne me sens pas prêt à ça. Mais malgré tout, j'ai envie d'avoir mon diplôme. Donc toutes ces questions-là, c'est autant de questions auxquelles il faut que je réponde. dans ma définition d'objectif, à la base, quand je me lance dans ce truc-là, quand je me lance dans la préparation de cet examen-là, et seulement quand j'ai défini une destination précise, positive, ambitieuse, qui a du sens pour moi, et que j'ai fait le tour de tous ces problèmes-là, de toutes ces peurs, de tous ces petits prins qui peuvent m'empêcher d'atteindre ma destination, seulement quand j'ai fait ça, j'ai terminé ma définition d'objectif, et je peux me lancer dans la création de mon plan d'action. Comme je vous l'ai dit dans l'introduction de ce podcast, quand tu fais un gâteau au chocolat, la recette est indissociable du gâteau. Si tu veux faire quelque chose, au bout d'un moment, il faut que tu saches comment le faire. Et quand tu te lances dans un objectif pour lequel tu as besoin de te poser parce que tu vas faire face à des peurs, tu vas faire face à des croyances, à des trucs comme ça, il va falloir que tu définisses un plan d'action. Dans l'univers sportif, on donne plein de noms à ce truc-là. Dans l'univers de la prêpe physique, par exemple, on appelle ça, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, planification, périodisation, programmation. Dans l'univers de la prêpe mentale aussi, par exemple, pour définir des séances, etc. Tous ces termes-là, dans les faits, ils veulent dire la même chose. Ça consiste à expliquer le même concept, qui est de découper le temps qui passe en une succession de blocs, plus ou moins grands, plus ou moins précis, plus ou moins difficiles, plus ou moins importants, Et tous ces blocs... y constitueront autant de sous-objectifs et de points de passage obligatoires par lesquels je dois passer pour me donner un maximum de chances d'atteindre la destination que je me suis fixé. C'est-à-dire que l'objectif de la définition d'objectif, c'est de bien définir mon objectif, quelque chose de précis, d'ambitieux, etc., pour ensuite l'oublier et me concentrer sur la prochaine étape qui va me permettre d'atteindre la destination que je me suis fixé. Ceux d'entre vous qui sont le plus familier de la gestion de projet, on appelle ça un diagramme de Gantt. Ça définit ça. Quelles tâches j'ai à réaliser ? Combien de temps va me prendre chacune de ces tâches ? Quelles vont être les problématiques que je peux rencontrer ? Comment j'organise le tout ? Et du coup, en combien de temps je vais arriver à destination ? Et ça, encore une fois, c'est un indispensable de la définition d'objectif. Ça contribue à la création de ma recette. Je ne peux pas faire sans. Parce qu'en fait, quand je fais une belle planification, quand je fais une belle définition d'objectif, un beau plan d'action, le but c'est de remplacer l'inquiétude par une procédure. La question c'est plus de savoir est-ce que je vais arriver à atteindre la destination que je me suis fixée, c'est de me poser la question pour essayer de définir est-ce que j'ai passé toutes les étapes que je devais passer pour atteindre la destination que je me suis fixée. Est-ce que je me suis questionné sur toutes mes peurs, sur tous mes doutes ? Est-ce que je ne me suis pas dérobé ? Est-ce que j'ai fait face à toutes les difficultés auxquelles je devais faire face pour me donner un maximum de chance d'atteindre la destination que je me suis fixée ? Ça devient une suite logique. Et cette suite logique, en soi, cette recette, c'est elle qui va constituer notre motivation, c'est elle qui va constituer notre discipline, notre cadre de travail. C'est elle qui devient la plus intéressante. parce qu'en vrai, de vous à moi, un objectif aussi important soit-il... Au moment où tu l'atteins, t'es ultra satisfait, mais t'es ultra satisfait combien de temps ? Allez, quelques jours, quelques semaines, quelques mois tout au plus, et ça suffit derrière à en déclencher d'autres, tu vois, à avoir d'autres envies, à vouloir autre chose, puisque c'est comme ça que notre circuit de la récompense fonctionne. Donc pour conclure, j'espère vous avoir fait comprendre que la définition d'objectif, c'est pas se prendre la tête, en vrai. Comme je vous l'ai dit... La question, ce n'est pas de savoir si la définition d'objectif est indispensable, c'est à quel moment elle va s'imposer à nous, et quand elle s'impose à nous, ce n'est pas se prendre la tête que de réfléchir à ce qui va être important pour moi pour atteindre la destination que je me suis fixée. Définir un objectif, ce n'est pas une science exacte, ça ne veut pas dire que je vais arriver à la destination que je me suis fixée, mais ça permet de mettre à plat le cadre dont on a besoin pour pouvoir avancer un tout petit peu tous les jours. Donc prendre le temps de réfléchir à ce que je veux faire, à ce que je veux construire, aux problèmes que je vais rencontrer, c'est déjà faire preuve de maturité et de responsabilité face à mon objectif et c'est certainement le plus beau cadeau que l'on peut se faire. C'est ce qui conclura cet épisode sur la définition d'objectif. Si t'as envie de mettre en pratique tout ça, je t'invite, pour commencer, à prendre un stylo, une feuille, à réfléchir à un contexte. dans lequel tu as un objectif important pour toi et à te poser toutes ces questions-là. Est-ce que mon objectif, il est suffisamment précis ? Qu'est-ce qui va me demander ? En quoi il est important pour moi ? De quoi je serais fier même si je venais à ne pas réussir ? Par quoi je dois commencer ? Quelles sont toutes les étapes qui vont me permettre d'y arriver ? Et comment je les organise ? Quant à moi, je vous dis à la semaine prochaine. Prenez soin de vous. Ciao !

  • Speaker #0

    Et c'est la fin de cet épisode de Cerveau en Rodage.

  • Speaker #1

    Si tu souhaites devenir un acteur privilégié d'un des futurs épisodes,

  • Speaker #0

    n'hésite pas. pas à m'envoyer tes questions par mail à l'adresse cerveauenrodage.com. Et si après ça tu ne sais toujours pas quoi faire,

  • Speaker #1

    tu peux également me rejoindre sur ma page Instagram

  • Speaker #0

    Cerveau Enrodage. C'est tout pour cette semaine. Quant à moi, je vous dis à la semaine prochaine. Prenez soin de vous.

  • Speaker #1

    Ciao !

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Je m’appelle Florian. Je suis préparateur mental depuis 2017. Si je le suis devenu, c’est d’abord parce que j’étais un vrai champion du monde de l’entrainement incapable de gérer son stress et le poids de l’enjeux. Le cliché de la personne de qui on pourrait dire « il n’a pas de mentale ». Longtemps persuadé que cette étiquette allait me coller à la peau j’ai ensuite compris que le mentale c’est comme tout ça s’apprend… j’ai fini par me former à l’univers sans fin de la préparation mentale. Cerveau en rodage, c’est le podcast que j’aurais aimé écouter à l’époque. C’est un espace pour ceux qui partent de zéro, pour ceux qui veulent enfin comprendre leur mental sans se perdre dans des termes complexe ou des grands discours. Ici, je partage des outils concrets, des réflexions sans filtre, et des méthodes accessibles, pour vous aider à apprivoiser ce qui se passe entre nos deux oreilles. Si tu à envie d’apprendre, de comprendre pour sortir du rodage alors bienvenue dans cerveau en rodage.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Si comme moi tu as été un champion du monde de l'entraînement, à qui on a souvent répété « fais attention » ou « concentre-toi » , mais que t'as jamais vraiment su ce que ça voulait dire de « se concentrer » ou de « faire attention » , ou si t'es un élève stressé à l'approche d'un examen qui entend souvent « ne stresse pas » ou « n'aie pas peur » , mais que tu ne sais pas vraiment ce que ça veut dire de ne pas être stressé ou de ne pas avoir peur, puisqu'après tout, ça a toujours fait partie de toi, alors tu l'auras remarqué, si on a tous été livrés avec le même cerveau, on n'est visiblement pas tous livrés avec le même tuto. Si tu te reconnais dans ce que je viens de dire, alors peut-être que ce podcast est fait pour toi. Cerveau en rodage, c'est un podcast dédié à la préparation mentale pour tous les curieux, désireux d'en connaître plus sur ce qu'il se passe entre nos deux oreilles. C'est un nouvel espace de discussion pour répondre à vos questions et aborder des outils simples pour qu'ensemble, nous puissions sortir du rodage. Je m'appelle Florian Gobot, je suis préparateur mental et je te souhaite la bienvenue dans Cerveau en rodage.

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    Et bonjour et bienvenue dans l'épisode... 13 du podcast, épisode 13 dans lequel on va revenir sur un concept fondamental, la définition d'objectif. La définition d'objectif, c'est quelque chose qu'on fait tous, tout le temps, sans s'en rendre compte et qu'on nous a, encore une fois, jamais vraiment appris à faire. Et c'est pour ça que, bien souvent, même si on sait ce qu'il faut faire, on le fait mal, pour plein de raisons sur lesquelles on va revenir au cours de cet épisode. Pour commencer sur la définition d'objectif, on va déjà revenir sur ce que c'est qu'une définition d'objectif. Définir un objectif, en vrai, c'est comme faire un plat. comme faire un gâteau, c'est-à-dire que je vais avoir une représentation mentale du gâteau que j'ai envie de créer, et compte tenu de cette représentation mentale, je vais définir un certain nombre d'étapes qui vont me permettre de réussir à concevoir ce gâteau. Dit comme ça, on se rend bien compte que la définition d'objectif, c'est quelque chose de relativement courant, que l'on fait tous les jours, de manière plus ou moins consciente, de manière plus ou moins précise, concise, aboutie, mais c'est quelque chose que l'on met en place à partir du moment où on désire. fabriquer la représentation mentale qu'on fait naître à l'intérieur de notre tête. Que ce soit la réussite d'un examen, que ce soit la réussite d'une compétition, ce que vous voulez. Maintenant, ce qui va être hyper intéressant, c'est que ce sujet de la définition d'objectif, tu peux t'apercevoir qu'il divise un petit peu. Parce que si t'en parles par exemple à un entraîneur à haut niveau, lui va te dire que la définition d'objectif, pour monsieur, madame, tout le monde, ça ne sert à rien. Si tu veux courir un 10 km en 50 minutes, tu n'as pas besoin de définir d'objectif. Tu as besoin de motivation et tu as besoin de discipline. C'est ce que va te dire un entraîneur à haut niveau. Parce que lui, quand il parle définition d'objectif, il parle planification, périodisation, programmation de l'entraînement, et encore une fois, tout ça, monsieur, madame, tout le monde, n'en a pas besoin. Il faut juste qu'il se bouge et qu'il sache pourquoi il se bouge. Et je trouve que c'est un point de vue qui se défend quand même pas mal. Même si ce discours peut paraître dur, j'en ai conscience. Tu peux aussi trouver une autre catégorie de gens qui va te dire « Mais en fait, moi je trouve que la définition d'objectif, ça sert à rien parce que j'ai jamais vraiment eu besoin de me poser. » pour définir comment j'allais faire pour obtenir quelque chose que je voulais. Je savais que j'avais envie de l'avoir, point barre. Ça suffit. Tu peux aussi avoir des gens qui ont toujours plus ou moins poursuivi des objectifs qu'on leur donnait. C'est quand tu poursuis les objectifs que tes parents te donnent, que ton entraîneur te donne, que tes profs te donnent, que ta fédération te donne, etc. On n'est pas là pour dire si c'est bien ou si c'est pas bien. C'est juste une manière de fonctionner vis-à-vis de la définition d'objectif. Et tu peux enfin avoir des gens ... Pour qui la définition d'objectif c'est indispensable ? C'est-à-dire qu'à chaque fois qu'ils vont faire quelque chose, ils vont se poser la question de la destination qu'ils veulent atteindre et de comment ils vont l'atteindre. Parce que ça leur permet de créer le cadre nécessaire à leur réussite. Et quand on regarde ces différentes visions de la définition d'objectif, on s'aperçoit que ça pourrait être des points de vue qui s'affrontent. Alors qu'en vrai, je pense que c'est des points de vue qui se complètent infiniment bien. On pourrait même voir la définition d'objectif comme une pyramide à trois niveaux. Le niveau zéro, c'est le niveau auquel on n'a pas besoin de se poser trop de questions pour réussir à faire quelque chose. On a tous connu ça, on a tous des contextes dans lesquels c'est facile pour nous. On a confiance, on sait faire, on sait qu'on sait faire, on sait que ce qu'on va faire ne nous paraît pas inaccessible, et ça se fait quelque part tout seul. Je vous donne un exemple personnel, moi le 10 km en moins de 45 minutes, pour moi c'est quelque chose de facile. Je n'ai pas besoin de m'entraîner beaucoup, c'est naturellement évident de souffrir un petit peu, de courir régulièrement, je n'ai pas besoin d'y réfléchir. Et on a tous comme ça des contextes et des capacités plus ou moins grandes à réaliser des choses plus ou moins complexes sans forcément avoir besoin de se poser pour définir comment on va y arriver. Et je tiens juste à souligner que dans ce cas de figure précis, c'est pas une histoire de volonté. On n'y arrive pas mieux parce qu'on veut plus les choses que quelqu'un d'autre. C'est faux de penser ça. Ce qui fait qu'on y arrive mieux, c'est qu'on a moins de peur, on a plus confiance, on sait exactement ce qu'on veut faire et on sait exactement comment y arriver. C'est comme si les rouages à l'intérieur de nous étaient parfaitement alignés et la machine roule. On a quelque part aucun mérite. A ce moment là, à réussir à faire quelque chose, aussi complexe soit ce qu'on arrive à réussir sans forcément se poser de questions sur notre manière d'y arriver sauf que on va arriver comme ça un plafond de verre c'est à dire qu'au bout d'un moment si on veut en faire un tout petit peu plus ou si on vieillit un peu et on commence à faire face à des problèmes il va falloir qu'on se pose et qu'on commence à réfléchir à ce qu'on doit faire pour continuer à réussir à obtenir le même résultat ou à avoir plus que ce qu'on fait habituellement et Et au moment où on en arrive là, on peut avoir des réactions totalement différentes et opposées. C'est-à-dire que certains d'entre nous vont se dire, ok, par exemple, je cours le 10 km en 42 minutes, moi, j'aimerais une fois dans ma vie franchir la barrière des 40 et viser l'année prochaine un 10 km en 37. Et cet objectif-là, il a du sens pour moi, donc je vais m'y prendre un tout petit peu sérieusement, je vais m'entourer d'un coach, etc. Mais tu pourrais aussi avoir des gens qui vont se dire, bah non en fait j'ai pas forcément besoin de me prendre la tête, si je veux passer de 45 à 38 minutes, bah je vais juste en faire plus et ça suffira. Sauf que non, la majorité du temps ça peut ne pas suffire. Tout comme ça peut suffire, en fait c'est un faux plafond de verre. Mais quand même, on peut se dire que globalement quand tu fais plus de la même chose et sans forcément réfléchir aux conséquences de faire plus de la même chose, et ben t'as de grandes chances de te flinguer aussi. rentrer dans de l'épuisement, dans de la blessure, etc. Et tu vas avoir une certaine partie de la population aussi qui va tout simplement tourner le dos à son objectif. C'est-à-dire que tu arrives encore une fois à un plafond de verre ou à un moment où pour en savoir plus, pour en avoir plus ou pour faire face, pour atteindre la destination que tu t'es fixée, il va falloir que tu enjambes un certain nombre de problèmes et de difficultés auxquels tu vas être confronté et tu trouves ça trop dur. Et tu trouves ça trop dur pas parce que t'es Merci. Trop bête, mais parce que ça fait partie quelque part un tout petit peu de ta personnalité, de ta construction personnelle. C'est-à-dire qu'à ce moment-là, où l'objectif qu'on s'est fixé n'est peut-être pas si important que ça pour nous, ou alors il l'est, mais c'est excessivement douloureux pour nous de prendre en considération les coûts, les efforts que ça va demander, et le risque de tout perdre pour obtenir quelque chose qui certes est important, mais qui est moins important que de perdre beaucoup de choses. Ce qu'il faut comprendre c'est que quand... T'as un faible niveau d'estime par exemple, tourner le dos à un objectif important, c'est plus sécurisant que de se poser pour définir les étapes qui vont te permettre d'y arriver. En tout état de cause, la question à se poser, c'est pas de savoir si la définition d'objectif est indispensable, puisqu'elle va venir s'imposer à nous à partir du moment où on souhaite réaliser quelque chose qui est plus difficile ou plus important que ce qu'on sait faire naturellement. On va y être confronté, donc autant s'intéresser à ce qui compose une bonne définition d'objectif. Donc maintenant qu'on a défini ce que c'était, quelle vision on peut avoir de la définition d'objectif, on va s'intéresser à ce qui compose une définition d'objectif. La première étape qui compose une définition d'objectif, c'est de définir la ligne d'arrivée, c'est de définir ce qu'on a envie de créer, c'est de définir le gâteau qu'on a envie de fabriquer. Et déjà là, il y a beaucoup de questions qui se posent, parce qu'on peut faire beaucoup d'erreurs. Je sais pas vous, mais moi, il m'est arrivé de me définir comme objectif des choses que je ne souhaitais plus revivre. Je souhaite plus perdre en carte finale, je souhaite plus être le dernier de la classe, je souhaite plus... Qu'est-ce qu'on pourrait dire d'autre ? Je souhaite plus tomber, je souhaite plus prendre de la vitesse, etc. C'est comme si on montait dans un taxi et on disait au chauffeur « Je sais que j'ai pas envie d'aller à la piscine, j'ai pas envie d'aller au parc, j'ai pas envie d'aller au supermarché. Allez, roulez ! » et là le chauffeur pourrait te dire c'est très bien mais ça me dit pas où tu veux aller mais en fait c'est exactement le même problème pour nous c'est à dire que ça constitue un bon point de départ pour réfléchir à là où on a envie d'aller ce qu'on a envie d'avoir à la place mais ça constitue pas un objectif en soi de savoir ce que l'on ne veut plus ensuite on peut avoir tendance aussi en vrai à définir des objectifs un peu trop flous c'est à dire qu'on se dit je veux progresser de c'est quoi progresser, déjà. Ça veut dire quoi, tu veux aller où, et tu veux faire quoi. Un petit peu la même chose, tu vois, on monte dans un taxi, et on dit au chauffeur, je veux aller dans le sud. Roule, je te dirais bien, quand on arrive dans un endroit sympa. Une fois encore, c'est un bon point de départ pour réfléchir à ce qu'on veut, mais ça ne définit pas ce qu'on veut, et avoir un objectif flou, ça va impacter de manière plus ou moins certaine notre motivation, parce qu'en vrai, on ne va pas vraiment savoir pourquoi on est là, Et qu'est-ce qu'on fait là ? Donc, définir ce que l'on veut, ça veut dire réfléchir à une destination précise, un minimum, positive, un minimum, qui ait du sens pour nous, ça c'est quand même fondamentalement important, pour nous permettre de créer de la motivation. Parce que oui, quand on parle de définition d'objectif, on parle de création de motivation. La définition d'objectif, c'est un des leviers pour créer de la motivation, qui est très important. Maintenant, ce qui est important de comprendre, c'est que tu peux te fixer un objectif qui est super précis, super positif, super ambitieux, qui a vraiment beaucoup de sens pour toi, que tu te sens capable de réaliser, et là tu vas faire face à un autre type de problème qui est l'idéalisation. C'est-à-dire que tu vas partir du principe que parce que cet objectif est positif, ambitieux, bien sous tout rapport, il est forcément bon pour toi. Oh ! Quand on est dans ce cas de figure là, parfois, on fait face à un biais cognitif qu'on pourrait appeler l'effet de halo. C'est à dire que parce qu'on voit que les bons côtés, on voit pas tous les mauvais côtés. On voit pas tous les coups que va comporter notre objectif. Dans l'univers de la définition d'objectif, on appelle ça l'écologie. L'écologie c'est tous les petits freins auxquels je vais me retrouver confronté. Ça peut être par exemple le fait de se rendre compte que je vais aller passer un diplôme que pour passer ce diplôme, je vais être loin de ma famille, et qu'en fait, ce truc-là, je le vis mal. Je le vis beaucoup plus mal que je l'aurais imaginé. Ça peut être vouloir être champion du monde et se rendre compte que je vais faire face à une exposition médiatique absolument démesurée, et j'y suis pas préparé. Et vous vous rendez bien compte que là, quand on va se confronter à nos problèmes, il y a un moment donné où ça va coincer, où on va se dérober, on va se trouver des excuses, ça va venir à bout de notre motivation, parce que ces problèmes-là, on les a pas anticipés, et on sait pas vraiment comment faire face. tout ça et ça va être compliqué de faire le bilan de tous ces petits freins là en amont tu vois tu pourras pas tous les identifier mais si tu prends le temps en amont quand tu définis ton objectif de réfléchir à tous les freins qui peut comporter tous les problèmes auxquels tu vas être confronté toutes les peurs que tu vas rencontrer ben quand même déjà tu peux t'organiser pour essayer de faire en sorte de passer au dessus des difficultés que tu vas rencontrer si cet objectif là il compte vraiment pour toi. Je vous donne un exemple concret, dans mon diplôme ski pour aller à la fin du diplôme il faut passer un examen hors piste et moi cet examen à la fin il me faisait peur tu vois, j'avais peur de l'inconnu parce que jusqu'à maintenant je préparais des examens 5 années et à la fin de cet examen là j'allais être diplômé, c'est à dire que j'allais faire quoi après, j'allais donner des cours mais ça allait être chiant parce que j'allais plus avoir d'exam, j'allais plus avoir de carottes qui me motivaient donc tu vois, un petit peu peur de l'inconnu Merci. Peur de la nouveauté aussi parce que j'allais être diplômé et j'allais avoir en face de moi des cours hors piste. Et globalement, ça me faisait un peu peur. Ça me faisait du coup peur de la responsabilité, peur d'emmener des gens hors piste parce que je trouve ça dangereux. Et j'ai peur d'emmener des gens hors piste et je trouve ça dangereux parce que je ne me sens pas prêt à ça. Mais malgré tout, j'ai envie d'avoir mon diplôme. Donc toutes ces questions-là, c'est autant de questions auxquelles il faut que je réponde. dans ma définition d'objectif, à la base, quand je me lance dans ce truc-là, quand je me lance dans la préparation de cet examen-là, et seulement quand j'ai défini une destination précise, positive, ambitieuse, qui a du sens pour moi, et que j'ai fait le tour de tous ces problèmes-là, de toutes ces peurs, de tous ces petits prins qui peuvent m'empêcher d'atteindre ma destination, seulement quand j'ai fait ça, j'ai terminé ma définition d'objectif, et je peux me lancer dans la création de mon plan d'action. Comme je vous l'ai dit dans l'introduction de ce podcast, quand tu fais un gâteau au chocolat, la recette est indissociable du gâteau. Si tu veux faire quelque chose, au bout d'un moment, il faut que tu saches comment le faire. Et quand tu te lances dans un objectif pour lequel tu as besoin de te poser parce que tu vas faire face à des peurs, tu vas faire face à des croyances, à des trucs comme ça, il va falloir que tu définisses un plan d'action. Dans l'univers sportif, on donne plein de noms à ce truc-là. Dans l'univers de la prêpe physique, par exemple, on appelle ça, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, planification, périodisation, programmation. Dans l'univers de la prêpe mentale aussi, par exemple, pour définir des séances, etc. Tous ces termes-là, dans les faits, ils veulent dire la même chose. Ça consiste à expliquer le même concept, qui est de découper le temps qui passe en une succession de blocs, plus ou moins grands, plus ou moins précis, plus ou moins difficiles, plus ou moins importants, Et tous ces blocs... y constitueront autant de sous-objectifs et de points de passage obligatoires par lesquels je dois passer pour me donner un maximum de chances d'atteindre la destination que je me suis fixé. C'est-à-dire que l'objectif de la définition d'objectif, c'est de bien définir mon objectif, quelque chose de précis, d'ambitieux, etc., pour ensuite l'oublier et me concentrer sur la prochaine étape qui va me permettre d'atteindre la destination que je me suis fixé. Ceux d'entre vous qui sont le plus familier de la gestion de projet, on appelle ça un diagramme de Gantt. Ça définit ça. Quelles tâches j'ai à réaliser ? Combien de temps va me prendre chacune de ces tâches ? Quelles vont être les problématiques que je peux rencontrer ? Comment j'organise le tout ? Et du coup, en combien de temps je vais arriver à destination ? Et ça, encore une fois, c'est un indispensable de la définition d'objectif. Ça contribue à la création de ma recette. Je ne peux pas faire sans. Parce qu'en fait, quand je fais une belle planification, quand je fais une belle définition d'objectif, un beau plan d'action, le but c'est de remplacer l'inquiétude par une procédure. La question c'est plus de savoir est-ce que je vais arriver à atteindre la destination que je me suis fixée, c'est de me poser la question pour essayer de définir est-ce que j'ai passé toutes les étapes que je devais passer pour atteindre la destination que je me suis fixée. Est-ce que je me suis questionné sur toutes mes peurs, sur tous mes doutes ? Est-ce que je ne me suis pas dérobé ? Est-ce que j'ai fait face à toutes les difficultés auxquelles je devais faire face pour me donner un maximum de chance d'atteindre la destination que je me suis fixée ? Ça devient une suite logique. Et cette suite logique, en soi, cette recette, c'est elle qui va constituer notre motivation, c'est elle qui va constituer notre discipline, notre cadre de travail. C'est elle qui devient la plus intéressante. parce qu'en vrai, de vous à moi, un objectif aussi important soit-il... Au moment où tu l'atteins, t'es ultra satisfait, mais t'es ultra satisfait combien de temps ? Allez, quelques jours, quelques semaines, quelques mois tout au plus, et ça suffit derrière à en déclencher d'autres, tu vois, à avoir d'autres envies, à vouloir autre chose, puisque c'est comme ça que notre circuit de la récompense fonctionne. Donc pour conclure, j'espère vous avoir fait comprendre que la définition d'objectif, c'est pas se prendre la tête, en vrai. Comme je vous l'ai dit... La question, ce n'est pas de savoir si la définition d'objectif est indispensable, c'est à quel moment elle va s'imposer à nous, et quand elle s'impose à nous, ce n'est pas se prendre la tête que de réfléchir à ce qui va être important pour moi pour atteindre la destination que je me suis fixée. Définir un objectif, ce n'est pas une science exacte, ça ne veut pas dire que je vais arriver à la destination que je me suis fixée, mais ça permet de mettre à plat le cadre dont on a besoin pour pouvoir avancer un tout petit peu tous les jours. Donc prendre le temps de réfléchir à ce que je veux faire, à ce que je veux construire, aux problèmes que je vais rencontrer, c'est déjà faire preuve de maturité et de responsabilité face à mon objectif et c'est certainement le plus beau cadeau que l'on peut se faire. C'est ce qui conclura cet épisode sur la définition d'objectif. Si t'as envie de mettre en pratique tout ça, je t'invite, pour commencer, à prendre un stylo, une feuille, à réfléchir à un contexte. dans lequel tu as un objectif important pour toi et à te poser toutes ces questions-là. Est-ce que mon objectif, il est suffisamment précis ? Qu'est-ce qui va me demander ? En quoi il est important pour moi ? De quoi je serais fier même si je venais à ne pas réussir ? Par quoi je dois commencer ? Quelles sont toutes les étapes qui vont me permettre d'y arriver ? Et comment je les organise ? Quant à moi, je vous dis à la semaine prochaine. Prenez soin de vous. Ciao !

  • Speaker #0

    Et c'est la fin de cet épisode de Cerveau en Rodage.

  • Speaker #1

    Si tu souhaites devenir un acteur privilégié d'un des futurs épisodes,

  • Speaker #0

    n'hésite pas. pas à m'envoyer tes questions par mail à l'adresse cerveauenrodage.com. Et si après ça tu ne sais toujours pas quoi faire,

  • Speaker #1

    tu peux également me rejoindre sur ma page Instagram

  • Speaker #0

    Cerveau Enrodage. C'est tout pour cette semaine. Quant à moi, je vous dis à la semaine prochaine. Prenez soin de vous.

  • Speaker #1

    Ciao !

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Je m’appelle Florian. Je suis préparateur mental depuis 2017. Si je le suis devenu, c’est d’abord parce que j’étais un vrai champion du monde de l’entrainement incapable de gérer son stress et le poids de l’enjeux. Le cliché de la personne de qui on pourrait dire « il n’a pas de mentale ». Longtemps persuadé que cette étiquette allait me coller à la peau j’ai ensuite compris que le mentale c’est comme tout ça s’apprend… j’ai fini par me former à l’univers sans fin de la préparation mentale. Cerveau en rodage, c’est le podcast que j’aurais aimé écouter à l’époque. C’est un espace pour ceux qui partent de zéro, pour ceux qui veulent enfin comprendre leur mental sans se perdre dans des termes complexe ou des grands discours. Ici, je partage des outils concrets, des réflexions sans filtre, et des méthodes accessibles, pour vous aider à apprivoiser ce qui se passe entre nos deux oreilles. Si tu à envie d’apprendre, de comprendre pour sortir du rodage alors bienvenue dans cerveau en rodage.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Si comme moi tu as été un champion du monde de l'entraînement, à qui on a souvent répété « fais attention » ou « concentre-toi » , mais que t'as jamais vraiment su ce que ça voulait dire de « se concentrer » ou de « faire attention » , ou si t'es un élève stressé à l'approche d'un examen qui entend souvent « ne stresse pas » ou « n'aie pas peur » , mais que tu ne sais pas vraiment ce que ça veut dire de ne pas être stressé ou de ne pas avoir peur, puisqu'après tout, ça a toujours fait partie de toi, alors tu l'auras remarqué, si on a tous été livrés avec le même cerveau, on n'est visiblement pas tous livrés avec le même tuto. Si tu te reconnais dans ce que je viens de dire, alors peut-être que ce podcast est fait pour toi. Cerveau en rodage, c'est un podcast dédié à la préparation mentale pour tous les curieux, désireux d'en connaître plus sur ce qu'il se passe entre nos deux oreilles. C'est un nouvel espace de discussion pour répondre à vos questions et aborder des outils simples pour qu'ensemble, nous puissions sortir du rodage. Je m'appelle Florian Gobot, je suis préparateur mental et je te souhaite la bienvenue dans Cerveau en rodage.

  • Speaker #1

    Et bonjour et bienvenue dans l'épisode... 13 du podcast, épisode 13 dans lequel on va revenir sur un concept fondamental, la définition d'objectif. La définition d'objectif, c'est quelque chose qu'on fait tous, tout le temps, sans s'en rendre compte et qu'on nous a, encore une fois, jamais vraiment appris à faire. Et c'est pour ça que, bien souvent, même si on sait ce qu'il faut faire, on le fait mal, pour plein de raisons sur lesquelles on va revenir au cours de cet épisode. Pour commencer sur la définition d'objectif, on va déjà revenir sur ce que c'est qu'une définition d'objectif. Définir un objectif, en vrai, c'est comme faire un plat. comme faire un gâteau, c'est-à-dire que je vais avoir une représentation mentale du gâteau que j'ai envie de créer, et compte tenu de cette représentation mentale, je vais définir un certain nombre d'étapes qui vont me permettre de réussir à concevoir ce gâteau. Dit comme ça, on se rend bien compte que la définition d'objectif, c'est quelque chose de relativement courant, que l'on fait tous les jours, de manière plus ou moins consciente, de manière plus ou moins précise, concise, aboutie, mais c'est quelque chose que l'on met en place à partir du moment où on désire. fabriquer la représentation mentale qu'on fait naître à l'intérieur de notre tête. Que ce soit la réussite d'un examen, que ce soit la réussite d'une compétition, ce que vous voulez. Maintenant, ce qui va être hyper intéressant, c'est que ce sujet de la définition d'objectif, tu peux t'apercevoir qu'il divise un petit peu. Parce que si t'en parles par exemple à un entraîneur à haut niveau, lui va te dire que la définition d'objectif, pour monsieur, madame, tout le monde, ça ne sert à rien. Si tu veux courir un 10 km en 50 minutes, tu n'as pas besoin de définir d'objectif. Tu as besoin de motivation et tu as besoin de discipline. C'est ce que va te dire un entraîneur à haut niveau. Parce que lui, quand il parle définition d'objectif, il parle planification, périodisation, programmation de l'entraînement, et encore une fois, tout ça, monsieur, madame, tout le monde, n'en a pas besoin. Il faut juste qu'il se bouge et qu'il sache pourquoi il se bouge. Et je trouve que c'est un point de vue qui se défend quand même pas mal. Même si ce discours peut paraître dur, j'en ai conscience. Tu peux aussi trouver une autre catégorie de gens qui va te dire « Mais en fait, moi je trouve que la définition d'objectif, ça sert à rien parce que j'ai jamais vraiment eu besoin de me poser. » pour définir comment j'allais faire pour obtenir quelque chose que je voulais. Je savais que j'avais envie de l'avoir, point barre. Ça suffit. Tu peux aussi avoir des gens qui ont toujours plus ou moins poursuivi des objectifs qu'on leur donnait. C'est quand tu poursuis les objectifs que tes parents te donnent, que ton entraîneur te donne, que tes profs te donnent, que ta fédération te donne, etc. On n'est pas là pour dire si c'est bien ou si c'est pas bien. C'est juste une manière de fonctionner vis-à-vis de la définition d'objectif. Et tu peux enfin avoir des gens ... Pour qui la définition d'objectif c'est indispensable ? C'est-à-dire qu'à chaque fois qu'ils vont faire quelque chose, ils vont se poser la question de la destination qu'ils veulent atteindre et de comment ils vont l'atteindre. Parce que ça leur permet de créer le cadre nécessaire à leur réussite. Et quand on regarde ces différentes visions de la définition d'objectif, on s'aperçoit que ça pourrait être des points de vue qui s'affrontent. Alors qu'en vrai, je pense que c'est des points de vue qui se complètent infiniment bien. On pourrait même voir la définition d'objectif comme une pyramide à trois niveaux. Le niveau zéro, c'est le niveau auquel on n'a pas besoin de se poser trop de questions pour réussir à faire quelque chose. On a tous connu ça, on a tous des contextes dans lesquels c'est facile pour nous. On a confiance, on sait faire, on sait qu'on sait faire, on sait que ce qu'on va faire ne nous paraît pas inaccessible, et ça se fait quelque part tout seul. Je vous donne un exemple personnel, moi le 10 km en moins de 45 minutes, pour moi c'est quelque chose de facile. Je n'ai pas besoin de m'entraîner beaucoup, c'est naturellement évident de souffrir un petit peu, de courir régulièrement, je n'ai pas besoin d'y réfléchir. Et on a tous comme ça des contextes et des capacités plus ou moins grandes à réaliser des choses plus ou moins complexes sans forcément avoir besoin de se poser pour définir comment on va y arriver. Et je tiens juste à souligner que dans ce cas de figure précis, c'est pas une histoire de volonté. On n'y arrive pas mieux parce qu'on veut plus les choses que quelqu'un d'autre. C'est faux de penser ça. Ce qui fait qu'on y arrive mieux, c'est qu'on a moins de peur, on a plus confiance, on sait exactement ce qu'on veut faire et on sait exactement comment y arriver. C'est comme si les rouages à l'intérieur de nous étaient parfaitement alignés et la machine roule. On a quelque part aucun mérite. A ce moment là, à réussir à faire quelque chose, aussi complexe soit ce qu'on arrive à réussir sans forcément se poser de questions sur notre manière d'y arriver sauf que on va arriver comme ça un plafond de verre c'est à dire qu'au bout d'un moment si on veut en faire un tout petit peu plus ou si on vieillit un peu et on commence à faire face à des problèmes il va falloir qu'on se pose et qu'on commence à réfléchir à ce qu'on doit faire pour continuer à réussir à obtenir le même résultat ou à avoir plus que ce qu'on fait habituellement et Et au moment où on en arrive là, on peut avoir des réactions totalement différentes et opposées. C'est-à-dire que certains d'entre nous vont se dire, ok, par exemple, je cours le 10 km en 42 minutes, moi, j'aimerais une fois dans ma vie franchir la barrière des 40 et viser l'année prochaine un 10 km en 37. Et cet objectif-là, il a du sens pour moi, donc je vais m'y prendre un tout petit peu sérieusement, je vais m'entourer d'un coach, etc. Mais tu pourrais aussi avoir des gens qui vont se dire, bah non en fait j'ai pas forcément besoin de me prendre la tête, si je veux passer de 45 à 38 minutes, bah je vais juste en faire plus et ça suffira. Sauf que non, la majorité du temps ça peut ne pas suffire. Tout comme ça peut suffire, en fait c'est un faux plafond de verre. Mais quand même, on peut se dire que globalement quand tu fais plus de la même chose et sans forcément réfléchir aux conséquences de faire plus de la même chose, et ben t'as de grandes chances de te flinguer aussi. rentrer dans de l'épuisement, dans de la blessure, etc. Et tu vas avoir une certaine partie de la population aussi qui va tout simplement tourner le dos à son objectif. C'est-à-dire que tu arrives encore une fois à un plafond de verre ou à un moment où pour en savoir plus, pour en avoir plus ou pour faire face, pour atteindre la destination que tu t'es fixée, il va falloir que tu enjambes un certain nombre de problèmes et de difficultés auxquels tu vas être confronté et tu trouves ça trop dur. Et tu trouves ça trop dur pas parce que t'es Merci. Trop bête, mais parce que ça fait partie quelque part un tout petit peu de ta personnalité, de ta construction personnelle. C'est-à-dire qu'à ce moment-là, où l'objectif qu'on s'est fixé n'est peut-être pas si important que ça pour nous, ou alors il l'est, mais c'est excessivement douloureux pour nous de prendre en considération les coûts, les efforts que ça va demander, et le risque de tout perdre pour obtenir quelque chose qui certes est important, mais qui est moins important que de perdre beaucoup de choses. Ce qu'il faut comprendre c'est que quand... T'as un faible niveau d'estime par exemple, tourner le dos à un objectif important, c'est plus sécurisant que de se poser pour définir les étapes qui vont te permettre d'y arriver. En tout état de cause, la question à se poser, c'est pas de savoir si la définition d'objectif est indispensable, puisqu'elle va venir s'imposer à nous à partir du moment où on souhaite réaliser quelque chose qui est plus difficile ou plus important que ce qu'on sait faire naturellement. On va y être confronté, donc autant s'intéresser à ce qui compose une bonne définition d'objectif. Donc maintenant qu'on a défini ce que c'était, quelle vision on peut avoir de la définition d'objectif, on va s'intéresser à ce qui compose une définition d'objectif. La première étape qui compose une définition d'objectif, c'est de définir la ligne d'arrivée, c'est de définir ce qu'on a envie de créer, c'est de définir le gâteau qu'on a envie de fabriquer. Et déjà là, il y a beaucoup de questions qui se posent, parce qu'on peut faire beaucoup d'erreurs. Je sais pas vous, mais moi, il m'est arrivé de me définir comme objectif des choses que je ne souhaitais plus revivre. Je souhaite plus perdre en carte finale, je souhaite plus être le dernier de la classe, je souhaite plus... Qu'est-ce qu'on pourrait dire d'autre ? Je souhaite plus tomber, je souhaite plus prendre de la vitesse, etc. C'est comme si on montait dans un taxi et on disait au chauffeur « Je sais que j'ai pas envie d'aller à la piscine, j'ai pas envie d'aller au parc, j'ai pas envie d'aller au supermarché. Allez, roulez ! » et là le chauffeur pourrait te dire c'est très bien mais ça me dit pas où tu veux aller mais en fait c'est exactement le même problème pour nous c'est à dire que ça constitue un bon point de départ pour réfléchir à là où on a envie d'aller ce qu'on a envie d'avoir à la place mais ça constitue pas un objectif en soi de savoir ce que l'on ne veut plus ensuite on peut avoir tendance aussi en vrai à définir des objectifs un peu trop flous c'est à dire qu'on se dit je veux progresser de c'est quoi progresser, déjà. Ça veut dire quoi, tu veux aller où, et tu veux faire quoi. Un petit peu la même chose, tu vois, on monte dans un taxi, et on dit au chauffeur, je veux aller dans le sud. Roule, je te dirais bien, quand on arrive dans un endroit sympa. Une fois encore, c'est un bon point de départ pour réfléchir à ce qu'on veut, mais ça ne définit pas ce qu'on veut, et avoir un objectif flou, ça va impacter de manière plus ou moins certaine notre motivation, parce qu'en vrai, on ne va pas vraiment savoir pourquoi on est là, Et qu'est-ce qu'on fait là ? Donc, définir ce que l'on veut, ça veut dire réfléchir à une destination précise, un minimum, positive, un minimum, qui ait du sens pour nous, ça c'est quand même fondamentalement important, pour nous permettre de créer de la motivation. Parce que oui, quand on parle de définition d'objectif, on parle de création de motivation. La définition d'objectif, c'est un des leviers pour créer de la motivation, qui est très important. Maintenant, ce qui est important de comprendre, c'est que tu peux te fixer un objectif qui est super précis, super positif, super ambitieux, qui a vraiment beaucoup de sens pour toi, que tu te sens capable de réaliser, et là tu vas faire face à un autre type de problème qui est l'idéalisation. C'est-à-dire que tu vas partir du principe que parce que cet objectif est positif, ambitieux, bien sous tout rapport, il est forcément bon pour toi. Oh ! Quand on est dans ce cas de figure là, parfois, on fait face à un biais cognitif qu'on pourrait appeler l'effet de halo. C'est à dire que parce qu'on voit que les bons côtés, on voit pas tous les mauvais côtés. On voit pas tous les coups que va comporter notre objectif. Dans l'univers de la définition d'objectif, on appelle ça l'écologie. L'écologie c'est tous les petits freins auxquels je vais me retrouver confronté. Ça peut être par exemple le fait de se rendre compte que je vais aller passer un diplôme que pour passer ce diplôme, je vais être loin de ma famille, et qu'en fait, ce truc-là, je le vis mal. Je le vis beaucoup plus mal que je l'aurais imaginé. Ça peut être vouloir être champion du monde et se rendre compte que je vais faire face à une exposition médiatique absolument démesurée, et j'y suis pas préparé. Et vous vous rendez bien compte que là, quand on va se confronter à nos problèmes, il y a un moment donné où ça va coincer, où on va se dérober, on va se trouver des excuses, ça va venir à bout de notre motivation, parce que ces problèmes-là, on les a pas anticipés, et on sait pas vraiment comment faire face. tout ça et ça va être compliqué de faire le bilan de tous ces petits freins là en amont tu vois tu pourras pas tous les identifier mais si tu prends le temps en amont quand tu définis ton objectif de réfléchir à tous les freins qui peut comporter tous les problèmes auxquels tu vas être confronté toutes les peurs que tu vas rencontrer ben quand même déjà tu peux t'organiser pour essayer de faire en sorte de passer au dessus des difficultés que tu vas rencontrer si cet objectif là il compte vraiment pour toi. Je vous donne un exemple concret, dans mon diplôme ski pour aller à la fin du diplôme il faut passer un examen hors piste et moi cet examen à la fin il me faisait peur tu vois, j'avais peur de l'inconnu parce que jusqu'à maintenant je préparais des examens 5 années et à la fin de cet examen là j'allais être diplômé, c'est à dire que j'allais faire quoi après, j'allais donner des cours mais ça allait être chiant parce que j'allais plus avoir d'exam, j'allais plus avoir de carottes qui me motivaient donc tu vois, un petit peu peur de l'inconnu Merci. Peur de la nouveauté aussi parce que j'allais être diplômé et j'allais avoir en face de moi des cours hors piste. Et globalement, ça me faisait un peu peur. Ça me faisait du coup peur de la responsabilité, peur d'emmener des gens hors piste parce que je trouve ça dangereux. Et j'ai peur d'emmener des gens hors piste et je trouve ça dangereux parce que je ne me sens pas prêt à ça. Mais malgré tout, j'ai envie d'avoir mon diplôme. Donc toutes ces questions-là, c'est autant de questions auxquelles il faut que je réponde. dans ma définition d'objectif, à la base, quand je me lance dans ce truc-là, quand je me lance dans la préparation de cet examen-là, et seulement quand j'ai défini une destination précise, positive, ambitieuse, qui a du sens pour moi, et que j'ai fait le tour de tous ces problèmes-là, de toutes ces peurs, de tous ces petits prins qui peuvent m'empêcher d'atteindre ma destination, seulement quand j'ai fait ça, j'ai terminé ma définition d'objectif, et je peux me lancer dans la création de mon plan d'action. Comme je vous l'ai dit dans l'introduction de ce podcast, quand tu fais un gâteau au chocolat, la recette est indissociable du gâteau. Si tu veux faire quelque chose, au bout d'un moment, il faut que tu saches comment le faire. Et quand tu te lances dans un objectif pour lequel tu as besoin de te poser parce que tu vas faire face à des peurs, tu vas faire face à des croyances, à des trucs comme ça, il va falloir que tu définisses un plan d'action. Dans l'univers sportif, on donne plein de noms à ce truc-là. Dans l'univers de la prêpe physique, par exemple, on appelle ça, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, planification, périodisation, programmation. Dans l'univers de la prêpe mentale aussi, par exemple, pour définir des séances, etc. Tous ces termes-là, dans les faits, ils veulent dire la même chose. Ça consiste à expliquer le même concept, qui est de découper le temps qui passe en une succession de blocs, plus ou moins grands, plus ou moins précis, plus ou moins difficiles, plus ou moins importants, Et tous ces blocs... y constitueront autant de sous-objectifs et de points de passage obligatoires par lesquels je dois passer pour me donner un maximum de chances d'atteindre la destination que je me suis fixé. C'est-à-dire que l'objectif de la définition d'objectif, c'est de bien définir mon objectif, quelque chose de précis, d'ambitieux, etc., pour ensuite l'oublier et me concentrer sur la prochaine étape qui va me permettre d'atteindre la destination que je me suis fixé. Ceux d'entre vous qui sont le plus familier de la gestion de projet, on appelle ça un diagramme de Gantt. Ça définit ça. Quelles tâches j'ai à réaliser ? Combien de temps va me prendre chacune de ces tâches ? Quelles vont être les problématiques que je peux rencontrer ? Comment j'organise le tout ? Et du coup, en combien de temps je vais arriver à destination ? Et ça, encore une fois, c'est un indispensable de la définition d'objectif. Ça contribue à la création de ma recette. Je ne peux pas faire sans. Parce qu'en fait, quand je fais une belle planification, quand je fais une belle définition d'objectif, un beau plan d'action, le but c'est de remplacer l'inquiétude par une procédure. La question c'est plus de savoir est-ce que je vais arriver à atteindre la destination que je me suis fixée, c'est de me poser la question pour essayer de définir est-ce que j'ai passé toutes les étapes que je devais passer pour atteindre la destination que je me suis fixée. Est-ce que je me suis questionné sur toutes mes peurs, sur tous mes doutes ? Est-ce que je ne me suis pas dérobé ? Est-ce que j'ai fait face à toutes les difficultés auxquelles je devais faire face pour me donner un maximum de chance d'atteindre la destination que je me suis fixée ? Ça devient une suite logique. Et cette suite logique, en soi, cette recette, c'est elle qui va constituer notre motivation, c'est elle qui va constituer notre discipline, notre cadre de travail. C'est elle qui devient la plus intéressante. parce qu'en vrai, de vous à moi, un objectif aussi important soit-il... Au moment où tu l'atteins, t'es ultra satisfait, mais t'es ultra satisfait combien de temps ? Allez, quelques jours, quelques semaines, quelques mois tout au plus, et ça suffit derrière à en déclencher d'autres, tu vois, à avoir d'autres envies, à vouloir autre chose, puisque c'est comme ça que notre circuit de la récompense fonctionne. Donc pour conclure, j'espère vous avoir fait comprendre que la définition d'objectif, c'est pas se prendre la tête, en vrai. Comme je vous l'ai dit... La question, ce n'est pas de savoir si la définition d'objectif est indispensable, c'est à quel moment elle va s'imposer à nous, et quand elle s'impose à nous, ce n'est pas se prendre la tête que de réfléchir à ce qui va être important pour moi pour atteindre la destination que je me suis fixée. Définir un objectif, ce n'est pas une science exacte, ça ne veut pas dire que je vais arriver à la destination que je me suis fixée, mais ça permet de mettre à plat le cadre dont on a besoin pour pouvoir avancer un tout petit peu tous les jours. Donc prendre le temps de réfléchir à ce que je veux faire, à ce que je veux construire, aux problèmes que je vais rencontrer, c'est déjà faire preuve de maturité et de responsabilité face à mon objectif et c'est certainement le plus beau cadeau que l'on peut se faire. C'est ce qui conclura cet épisode sur la définition d'objectif. Si t'as envie de mettre en pratique tout ça, je t'invite, pour commencer, à prendre un stylo, une feuille, à réfléchir à un contexte. dans lequel tu as un objectif important pour toi et à te poser toutes ces questions-là. Est-ce que mon objectif, il est suffisamment précis ? Qu'est-ce qui va me demander ? En quoi il est important pour moi ? De quoi je serais fier même si je venais à ne pas réussir ? Par quoi je dois commencer ? Quelles sont toutes les étapes qui vont me permettre d'y arriver ? Et comment je les organise ? Quant à moi, je vous dis à la semaine prochaine. Prenez soin de vous. Ciao !

  • Speaker #0

    Et c'est la fin de cet épisode de Cerveau en Rodage.

  • Speaker #1

    Si tu souhaites devenir un acteur privilégié d'un des futurs épisodes,

  • Speaker #0

    n'hésite pas. pas à m'envoyer tes questions par mail à l'adresse cerveauenrodage.com. Et si après ça tu ne sais toujours pas quoi faire,

  • Speaker #1

    tu peux également me rejoindre sur ma page Instagram

  • Speaker #0

    Cerveau Enrodage. C'est tout pour cette semaine. Quant à moi, je vous dis à la semaine prochaine. Prenez soin de vous.

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    Ciao !

Description

Je m’appelle Florian. Je suis préparateur mental depuis 2017. Si je le suis devenu, c’est d’abord parce que j’étais un vrai champion du monde de l’entrainement incapable de gérer son stress et le poids de l’enjeux. Le cliché de la personne de qui on pourrait dire « il n’a pas de mentale ». Longtemps persuadé que cette étiquette allait me coller à la peau j’ai ensuite compris que le mentale c’est comme tout ça s’apprend… j’ai fini par me former à l’univers sans fin de la préparation mentale. Cerveau en rodage, c’est le podcast que j’aurais aimé écouter à l’époque. C’est un espace pour ceux qui partent de zéro, pour ceux qui veulent enfin comprendre leur mental sans se perdre dans des termes complexe ou des grands discours. Ici, je partage des outils concrets, des réflexions sans filtre, et des méthodes accessibles, pour vous aider à apprivoiser ce qui se passe entre nos deux oreilles. Si tu à envie d’apprendre, de comprendre pour sortir du rodage alors bienvenue dans cerveau en rodage.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si comme moi tu as été un champion du monde de l'entraînement, à qui on a souvent répété « fais attention » ou « concentre-toi » , mais que t'as jamais vraiment su ce que ça voulait dire de « se concentrer » ou de « faire attention » , ou si t'es un élève stressé à l'approche d'un examen qui entend souvent « ne stresse pas » ou « n'aie pas peur » , mais que tu ne sais pas vraiment ce que ça veut dire de ne pas être stressé ou de ne pas avoir peur, puisqu'après tout, ça a toujours fait partie de toi, alors tu l'auras remarqué, si on a tous été livrés avec le même cerveau, on n'est visiblement pas tous livrés avec le même tuto. Si tu te reconnais dans ce que je viens de dire, alors peut-être que ce podcast est fait pour toi. Cerveau en rodage, c'est un podcast dédié à la préparation mentale pour tous les curieux, désireux d'en connaître plus sur ce qu'il se passe entre nos deux oreilles. C'est un nouvel espace de discussion pour répondre à vos questions et aborder des outils simples pour qu'ensemble, nous puissions sortir du rodage. Je m'appelle Florian Gobot, je suis préparateur mental et je te souhaite la bienvenue dans Cerveau en rodage.

  • Speaker #1

    Et bonjour et bienvenue dans l'épisode... 13 du podcast, épisode 13 dans lequel on va revenir sur un concept fondamental, la définition d'objectif. La définition d'objectif, c'est quelque chose qu'on fait tous, tout le temps, sans s'en rendre compte et qu'on nous a, encore une fois, jamais vraiment appris à faire. Et c'est pour ça que, bien souvent, même si on sait ce qu'il faut faire, on le fait mal, pour plein de raisons sur lesquelles on va revenir au cours de cet épisode. Pour commencer sur la définition d'objectif, on va déjà revenir sur ce que c'est qu'une définition d'objectif. Définir un objectif, en vrai, c'est comme faire un plat. comme faire un gâteau, c'est-à-dire que je vais avoir une représentation mentale du gâteau que j'ai envie de créer, et compte tenu de cette représentation mentale, je vais définir un certain nombre d'étapes qui vont me permettre de réussir à concevoir ce gâteau. Dit comme ça, on se rend bien compte que la définition d'objectif, c'est quelque chose de relativement courant, que l'on fait tous les jours, de manière plus ou moins consciente, de manière plus ou moins précise, concise, aboutie, mais c'est quelque chose que l'on met en place à partir du moment où on désire. fabriquer la représentation mentale qu'on fait naître à l'intérieur de notre tête. Que ce soit la réussite d'un examen, que ce soit la réussite d'une compétition, ce que vous voulez. Maintenant, ce qui va être hyper intéressant, c'est que ce sujet de la définition d'objectif, tu peux t'apercevoir qu'il divise un petit peu. Parce que si t'en parles par exemple à un entraîneur à haut niveau, lui va te dire que la définition d'objectif, pour monsieur, madame, tout le monde, ça ne sert à rien. Si tu veux courir un 10 km en 50 minutes, tu n'as pas besoin de définir d'objectif. Tu as besoin de motivation et tu as besoin de discipline. C'est ce que va te dire un entraîneur à haut niveau. Parce que lui, quand il parle définition d'objectif, il parle planification, périodisation, programmation de l'entraînement, et encore une fois, tout ça, monsieur, madame, tout le monde, n'en a pas besoin. Il faut juste qu'il se bouge et qu'il sache pourquoi il se bouge. Et je trouve que c'est un point de vue qui se défend quand même pas mal. Même si ce discours peut paraître dur, j'en ai conscience. Tu peux aussi trouver une autre catégorie de gens qui va te dire « Mais en fait, moi je trouve que la définition d'objectif, ça sert à rien parce que j'ai jamais vraiment eu besoin de me poser. » pour définir comment j'allais faire pour obtenir quelque chose que je voulais. Je savais que j'avais envie de l'avoir, point barre. Ça suffit. Tu peux aussi avoir des gens qui ont toujours plus ou moins poursuivi des objectifs qu'on leur donnait. C'est quand tu poursuis les objectifs que tes parents te donnent, que ton entraîneur te donne, que tes profs te donnent, que ta fédération te donne, etc. On n'est pas là pour dire si c'est bien ou si c'est pas bien. C'est juste une manière de fonctionner vis-à-vis de la définition d'objectif. Et tu peux enfin avoir des gens ... Pour qui la définition d'objectif c'est indispensable ? C'est-à-dire qu'à chaque fois qu'ils vont faire quelque chose, ils vont se poser la question de la destination qu'ils veulent atteindre et de comment ils vont l'atteindre. Parce que ça leur permet de créer le cadre nécessaire à leur réussite. Et quand on regarde ces différentes visions de la définition d'objectif, on s'aperçoit que ça pourrait être des points de vue qui s'affrontent. Alors qu'en vrai, je pense que c'est des points de vue qui se complètent infiniment bien. On pourrait même voir la définition d'objectif comme une pyramide à trois niveaux. Le niveau zéro, c'est le niveau auquel on n'a pas besoin de se poser trop de questions pour réussir à faire quelque chose. On a tous connu ça, on a tous des contextes dans lesquels c'est facile pour nous. On a confiance, on sait faire, on sait qu'on sait faire, on sait que ce qu'on va faire ne nous paraît pas inaccessible, et ça se fait quelque part tout seul. Je vous donne un exemple personnel, moi le 10 km en moins de 45 minutes, pour moi c'est quelque chose de facile. Je n'ai pas besoin de m'entraîner beaucoup, c'est naturellement évident de souffrir un petit peu, de courir régulièrement, je n'ai pas besoin d'y réfléchir. Et on a tous comme ça des contextes et des capacités plus ou moins grandes à réaliser des choses plus ou moins complexes sans forcément avoir besoin de se poser pour définir comment on va y arriver. Et je tiens juste à souligner que dans ce cas de figure précis, c'est pas une histoire de volonté. On n'y arrive pas mieux parce qu'on veut plus les choses que quelqu'un d'autre. C'est faux de penser ça. Ce qui fait qu'on y arrive mieux, c'est qu'on a moins de peur, on a plus confiance, on sait exactement ce qu'on veut faire et on sait exactement comment y arriver. C'est comme si les rouages à l'intérieur de nous étaient parfaitement alignés et la machine roule. On a quelque part aucun mérite. A ce moment là, à réussir à faire quelque chose, aussi complexe soit ce qu'on arrive à réussir sans forcément se poser de questions sur notre manière d'y arriver sauf que on va arriver comme ça un plafond de verre c'est à dire qu'au bout d'un moment si on veut en faire un tout petit peu plus ou si on vieillit un peu et on commence à faire face à des problèmes il va falloir qu'on se pose et qu'on commence à réfléchir à ce qu'on doit faire pour continuer à réussir à obtenir le même résultat ou à avoir plus que ce qu'on fait habituellement et Et au moment où on en arrive là, on peut avoir des réactions totalement différentes et opposées. C'est-à-dire que certains d'entre nous vont se dire, ok, par exemple, je cours le 10 km en 42 minutes, moi, j'aimerais une fois dans ma vie franchir la barrière des 40 et viser l'année prochaine un 10 km en 37. Et cet objectif-là, il a du sens pour moi, donc je vais m'y prendre un tout petit peu sérieusement, je vais m'entourer d'un coach, etc. Mais tu pourrais aussi avoir des gens qui vont se dire, bah non en fait j'ai pas forcément besoin de me prendre la tête, si je veux passer de 45 à 38 minutes, bah je vais juste en faire plus et ça suffira. Sauf que non, la majorité du temps ça peut ne pas suffire. Tout comme ça peut suffire, en fait c'est un faux plafond de verre. Mais quand même, on peut se dire que globalement quand tu fais plus de la même chose et sans forcément réfléchir aux conséquences de faire plus de la même chose, et ben t'as de grandes chances de te flinguer aussi. rentrer dans de l'épuisement, dans de la blessure, etc. Et tu vas avoir une certaine partie de la population aussi qui va tout simplement tourner le dos à son objectif. C'est-à-dire que tu arrives encore une fois à un plafond de verre ou à un moment où pour en savoir plus, pour en avoir plus ou pour faire face, pour atteindre la destination que tu t'es fixée, il va falloir que tu enjambes un certain nombre de problèmes et de difficultés auxquels tu vas être confronté et tu trouves ça trop dur. Et tu trouves ça trop dur pas parce que t'es Merci. Trop bête, mais parce que ça fait partie quelque part un tout petit peu de ta personnalité, de ta construction personnelle. C'est-à-dire qu'à ce moment-là, où l'objectif qu'on s'est fixé n'est peut-être pas si important que ça pour nous, ou alors il l'est, mais c'est excessivement douloureux pour nous de prendre en considération les coûts, les efforts que ça va demander, et le risque de tout perdre pour obtenir quelque chose qui certes est important, mais qui est moins important que de perdre beaucoup de choses. Ce qu'il faut comprendre c'est que quand... T'as un faible niveau d'estime par exemple, tourner le dos à un objectif important, c'est plus sécurisant que de se poser pour définir les étapes qui vont te permettre d'y arriver. En tout état de cause, la question à se poser, c'est pas de savoir si la définition d'objectif est indispensable, puisqu'elle va venir s'imposer à nous à partir du moment où on souhaite réaliser quelque chose qui est plus difficile ou plus important que ce qu'on sait faire naturellement. On va y être confronté, donc autant s'intéresser à ce qui compose une bonne définition d'objectif. Donc maintenant qu'on a défini ce que c'était, quelle vision on peut avoir de la définition d'objectif, on va s'intéresser à ce qui compose une définition d'objectif. La première étape qui compose une définition d'objectif, c'est de définir la ligne d'arrivée, c'est de définir ce qu'on a envie de créer, c'est de définir le gâteau qu'on a envie de fabriquer. Et déjà là, il y a beaucoup de questions qui se posent, parce qu'on peut faire beaucoup d'erreurs. Je sais pas vous, mais moi, il m'est arrivé de me définir comme objectif des choses que je ne souhaitais plus revivre. Je souhaite plus perdre en carte finale, je souhaite plus être le dernier de la classe, je souhaite plus... Qu'est-ce qu'on pourrait dire d'autre ? Je souhaite plus tomber, je souhaite plus prendre de la vitesse, etc. C'est comme si on montait dans un taxi et on disait au chauffeur « Je sais que j'ai pas envie d'aller à la piscine, j'ai pas envie d'aller au parc, j'ai pas envie d'aller au supermarché. Allez, roulez ! » et là le chauffeur pourrait te dire c'est très bien mais ça me dit pas où tu veux aller mais en fait c'est exactement le même problème pour nous c'est à dire que ça constitue un bon point de départ pour réfléchir à là où on a envie d'aller ce qu'on a envie d'avoir à la place mais ça constitue pas un objectif en soi de savoir ce que l'on ne veut plus ensuite on peut avoir tendance aussi en vrai à définir des objectifs un peu trop flous c'est à dire qu'on se dit je veux progresser de c'est quoi progresser, déjà. Ça veut dire quoi, tu veux aller où, et tu veux faire quoi. Un petit peu la même chose, tu vois, on monte dans un taxi, et on dit au chauffeur, je veux aller dans le sud. Roule, je te dirais bien, quand on arrive dans un endroit sympa. Une fois encore, c'est un bon point de départ pour réfléchir à ce qu'on veut, mais ça ne définit pas ce qu'on veut, et avoir un objectif flou, ça va impacter de manière plus ou moins certaine notre motivation, parce qu'en vrai, on ne va pas vraiment savoir pourquoi on est là, Et qu'est-ce qu'on fait là ? Donc, définir ce que l'on veut, ça veut dire réfléchir à une destination précise, un minimum, positive, un minimum, qui ait du sens pour nous, ça c'est quand même fondamentalement important, pour nous permettre de créer de la motivation. Parce que oui, quand on parle de définition d'objectif, on parle de création de motivation. La définition d'objectif, c'est un des leviers pour créer de la motivation, qui est très important. Maintenant, ce qui est important de comprendre, c'est que tu peux te fixer un objectif qui est super précis, super positif, super ambitieux, qui a vraiment beaucoup de sens pour toi, que tu te sens capable de réaliser, et là tu vas faire face à un autre type de problème qui est l'idéalisation. C'est-à-dire que tu vas partir du principe que parce que cet objectif est positif, ambitieux, bien sous tout rapport, il est forcément bon pour toi. Oh ! Quand on est dans ce cas de figure là, parfois, on fait face à un biais cognitif qu'on pourrait appeler l'effet de halo. C'est à dire que parce qu'on voit que les bons côtés, on voit pas tous les mauvais côtés. On voit pas tous les coups que va comporter notre objectif. Dans l'univers de la définition d'objectif, on appelle ça l'écologie. L'écologie c'est tous les petits freins auxquels je vais me retrouver confronté. Ça peut être par exemple le fait de se rendre compte que je vais aller passer un diplôme que pour passer ce diplôme, je vais être loin de ma famille, et qu'en fait, ce truc-là, je le vis mal. Je le vis beaucoup plus mal que je l'aurais imaginé. Ça peut être vouloir être champion du monde et se rendre compte que je vais faire face à une exposition médiatique absolument démesurée, et j'y suis pas préparé. Et vous vous rendez bien compte que là, quand on va se confronter à nos problèmes, il y a un moment donné où ça va coincer, où on va se dérober, on va se trouver des excuses, ça va venir à bout de notre motivation, parce que ces problèmes-là, on les a pas anticipés, et on sait pas vraiment comment faire face. tout ça et ça va être compliqué de faire le bilan de tous ces petits freins là en amont tu vois tu pourras pas tous les identifier mais si tu prends le temps en amont quand tu définis ton objectif de réfléchir à tous les freins qui peut comporter tous les problèmes auxquels tu vas être confronté toutes les peurs que tu vas rencontrer ben quand même déjà tu peux t'organiser pour essayer de faire en sorte de passer au dessus des difficultés que tu vas rencontrer si cet objectif là il compte vraiment pour toi. Je vous donne un exemple concret, dans mon diplôme ski pour aller à la fin du diplôme il faut passer un examen hors piste et moi cet examen à la fin il me faisait peur tu vois, j'avais peur de l'inconnu parce que jusqu'à maintenant je préparais des examens 5 années et à la fin de cet examen là j'allais être diplômé, c'est à dire que j'allais faire quoi après, j'allais donner des cours mais ça allait être chiant parce que j'allais plus avoir d'exam, j'allais plus avoir de carottes qui me motivaient donc tu vois, un petit peu peur de l'inconnu Merci. Peur de la nouveauté aussi parce que j'allais être diplômé et j'allais avoir en face de moi des cours hors piste. Et globalement, ça me faisait un peu peur. Ça me faisait du coup peur de la responsabilité, peur d'emmener des gens hors piste parce que je trouve ça dangereux. Et j'ai peur d'emmener des gens hors piste et je trouve ça dangereux parce que je ne me sens pas prêt à ça. Mais malgré tout, j'ai envie d'avoir mon diplôme. Donc toutes ces questions-là, c'est autant de questions auxquelles il faut que je réponde. dans ma définition d'objectif, à la base, quand je me lance dans ce truc-là, quand je me lance dans la préparation de cet examen-là, et seulement quand j'ai défini une destination précise, positive, ambitieuse, qui a du sens pour moi, et que j'ai fait le tour de tous ces problèmes-là, de toutes ces peurs, de tous ces petits prins qui peuvent m'empêcher d'atteindre ma destination, seulement quand j'ai fait ça, j'ai terminé ma définition d'objectif, et je peux me lancer dans la création de mon plan d'action. Comme je vous l'ai dit dans l'introduction de ce podcast, quand tu fais un gâteau au chocolat, la recette est indissociable du gâteau. Si tu veux faire quelque chose, au bout d'un moment, il faut que tu saches comment le faire. Et quand tu te lances dans un objectif pour lequel tu as besoin de te poser parce que tu vas faire face à des peurs, tu vas faire face à des croyances, à des trucs comme ça, il va falloir que tu définisses un plan d'action. Dans l'univers sportif, on donne plein de noms à ce truc-là. Dans l'univers de la prêpe physique, par exemple, on appelle ça, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, planification, périodisation, programmation. Dans l'univers de la prêpe mentale aussi, par exemple, pour définir des séances, etc. Tous ces termes-là, dans les faits, ils veulent dire la même chose. Ça consiste à expliquer le même concept, qui est de découper le temps qui passe en une succession de blocs, plus ou moins grands, plus ou moins précis, plus ou moins difficiles, plus ou moins importants, Et tous ces blocs... y constitueront autant de sous-objectifs et de points de passage obligatoires par lesquels je dois passer pour me donner un maximum de chances d'atteindre la destination que je me suis fixé. C'est-à-dire que l'objectif de la définition d'objectif, c'est de bien définir mon objectif, quelque chose de précis, d'ambitieux, etc., pour ensuite l'oublier et me concentrer sur la prochaine étape qui va me permettre d'atteindre la destination que je me suis fixé. Ceux d'entre vous qui sont le plus familier de la gestion de projet, on appelle ça un diagramme de Gantt. Ça définit ça. Quelles tâches j'ai à réaliser ? Combien de temps va me prendre chacune de ces tâches ? Quelles vont être les problématiques que je peux rencontrer ? Comment j'organise le tout ? Et du coup, en combien de temps je vais arriver à destination ? Et ça, encore une fois, c'est un indispensable de la définition d'objectif. Ça contribue à la création de ma recette. Je ne peux pas faire sans. Parce qu'en fait, quand je fais une belle planification, quand je fais une belle définition d'objectif, un beau plan d'action, le but c'est de remplacer l'inquiétude par une procédure. La question c'est plus de savoir est-ce que je vais arriver à atteindre la destination que je me suis fixée, c'est de me poser la question pour essayer de définir est-ce que j'ai passé toutes les étapes que je devais passer pour atteindre la destination que je me suis fixée. Est-ce que je me suis questionné sur toutes mes peurs, sur tous mes doutes ? Est-ce que je ne me suis pas dérobé ? Est-ce que j'ai fait face à toutes les difficultés auxquelles je devais faire face pour me donner un maximum de chance d'atteindre la destination que je me suis fixée ? Ça devient une suite logique. Et cette suite logique, en soi, cette recette, c'est elle qui va constituer notre motivation, c'est elle qui va constituer notre discipline, notre cadre de travail. C'est elle qui devient la plus intéressante. parce qu'en vrai, de vous à moi, un objectif aussi important soit-il... Au moment où tu l'atteins, t'es ultra satisfait, mais t'es ultra satisfait combien de temps ? Allez, quelques jours, quelques semaines, quelques mois tout au plus, et ça suffit derrière à en déclencher d'autres, tu vois, à avoir d'autres envies, à vouloir autre chose, puisque c'est comme ça que notre circuit de la récompense fonctionne. Donc pour conclure, j'espère vous avoir fait comprendre que la définition d'objectif, c'est pas se prendre la tête, en vrai. Comme je vous l'ai dit... La question, ce n'est pas de savoir si la définition d'objectif est indispensable, c'est à quel moment elle va s'imposer à nous, et quand elle s'impose à nous, ce n'est pas se prendre la tête que de réfléchir à ce qui va être important pour moi pour atteindre la destination que je me suis fixée. Définir un objectif, ce n'est pas une science exacte, ça ne veut pas dire que je vais arriver à la destination que je me suis fixée, mais ça permet de mettre à plat le cadre dont on a besoin pour pouvoir avancer un tout petit peu tous les jours. Donc prendre le temps de réfléchir à ce que je veux faire, à ce que je veux construire, aux problèmes que je vais rencontrer, c'est déjà faire preuve de maturité et de responsabilité face à mon objectif et c'est certainement le plus beau cadeau que l'on peut se faire. C'est ce qui conclura cet épisode sur la définition d'objectif. Si t'as envie de mettre en pratique tout ça, je t'invite, pour commencer, à prendre un stylo, une feuille, à réfléchir à un contexte. dans lequel tu as un objectif important pour toi et à te poser toutes ces questions-là. Est-ce que mon objectif, il est suffisamment précis ? Qu'est-ce qui va me demander ? En quoi il est important pour moi ? De quoi je serais fier même si je venais à ne pas réussir ? Par quoi je dois commencer ? Quelles sont toutes les étapes qui vont me permettre d'y arriver ? Et comment je les organise ? Quant à moi, je vous dis à la semaine prochaine. Prenez soin de vous. Ciao !

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    Et c'est la fin de cet épisode de Cerveau en Rodage.

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