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Cerveau en rodage

#14 Apprendre Ă  avoir peur autrement

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18min |24/07/2025
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Description

🎙️ Épisode 14 — Apprivoiser ses peurs : comprendre pour mieux avancer

Et si ce n’était pas la peur qui nous bloquait… mais la peur d’avoir peur ?

Dans cet épisode, on plonge au cœur d’une émotion universelle, puissante, parfois paralysante, parfois stimulante : la peur. On explore les multiples visages qu’elle peut prendre, les stratégies qu’on met (souvent malgré nous) en place pour l’éviter… et ce que ça change quand on choisit de l’écouter.

đź’­ On parle de :

  • La relation paradoxale que nous avons avec la peur

  • Les quatre grandes peurs existentielles qui influencent nos choix : la finitude, le manque de sens, la solitude et la libertĂ©

  • Ce que la prĂ©paration mentale peut apporter pour mieux comprendre et apprivoiser ses peurs

  • Pourquoi il ne s’agit pas de supprimer la peur, mais d’apprendre Ă  marcher avec elle

📓 Un épisode introspectif et concret, pour t’aider à mieux cerner ce qui te freine… et ouvrir des chemins nouveaux.

Bonne écoute ✨


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si comme moi tu as été un champion du monde de l'entraînement, à qui on a souvent répété « fais attention » ou « concentre-toi » , mais que t'as jamais vraiment su ce que ça voulait dire de « se concentrer » ou de « faire attention » , ou si t'es un élève stressé à l'approche d'un examen qui entend souvent « ne stresse pas » ou « n'aie pas peur » , mais que tu ne sais pas vraiment ce que ça veut dire de ne pas être stressé ou de ne pas avoir peur, puisqu'après tout, ça a toujours fait partie de toi, alors tu l'auras remarqué, si on a tous été livrés avec le même cerveau, on n'est visiblement pas tous les mêmes. tous livrés avec le même tuto. Si tu te reconnais dans ce que je viens de dire, alors peut-être que ce podcast est fait pour toi. Cerveau en rodage, c'est un podcast dédié à la préparation mentale pour tous les curieux, désireux d'en connaître plus sur ce qu'il se passe entre nos deux oreilles. C'est un nouvel espace de discussion pour répondre à vos questions et aborder des outils simples pour qu'ensemble nous puissions sortir du rodage. Je m'appelle Florian Gobot, je suis le préparateur mental et je te souhaite la bienvenue dans Cerveau en rodage. Et bonjour et bienvenue dans cet épisode 14 de cerveau en rodage, épisode 14 dans lequel on va revenir sur une émotion, une seule, une émotion universelle, fondamentale, très intéressante, la peur. Je pense pas être le seul qui a du mal avec cette émotion là, je pense que c'est quelque chose de relativement universel tu vois, c'est peut-être quelque chose avec lequel on a du mal à négocier, la peur. Et dans cet épisode on va revenir sur le fait que on peut faire face à plusieurs types de peurs qui auront chacune un impact différent. sur nos comportements. On reviendra enfin sur le fait que être performant, c'est pas ne pas avoir peur, mais c'est les connaître à la perfection et avancer malgré elle. Mais avant toute chose, on va s'intéresser à notre relation, un petit peu, avec la peur. Parce qu'en tant qu'être humain, on vit souvent une relation paradoxale avec la peur. Parfois elle nous fige, parfois elle nous empêche d'avancer, parfois même on va fuir les situations qui nous font peur, et d'autres fois on va la rechercher, on va la provoquer. Comme quand on devient addict à l'adrénaline, tu sais, comme quand on a l'impression que se confronter à la peur, c'est se sentir exister. C'est un peu étrange, non ? Parfois, tu peux avoir peur d'échouer, tu peux avoir peur d'être jugé, tu peux avoir peur que tout s'arrête, et en même temps, tu vas aller te payer un saut à l'élastique pour ressentir cette peur, un saut en parachute. Tu vas aller dans un parc d'attraction, tu vas faire des descentes engagées en ski, en vélo, en ce que tu veux. On se rend bien compte donc qu'une peur, ça peut être à la fois un puissant moteur et à la fois un grand boulet. Et quand la peur devient un grand boulet, on peut mettre en place différentes stratégies. La majorité du temps, comme je l'ai dit en introduction, on va quand même passer notre temps à éviter nos peurs, à éviter et à fuir les situations qui sont susceptibles de réveiller nos peurs. C'est une stratégie. Mais on pourrait aussi l'aigner, faire comme si elle n'existait pas. Je me confronte à la situation, je fais comme si elle n'était pas là, or elle est bien là. Ça se voit dans ton attitude, tu vois. On a tous vécu des situations comme ça dans lesquelles tu dis « Non, non, j'ai pas peur » , mais en fait tout chez toi transpire la peur. Et on pourrait enfin se laisser totalement dépasser par nos peurs, c'est-à-dire que bien malgré nous, elles vont venir dicter nos comportements, ce qu'on fait dans la situation. Ce qui est étonnant en tout état de cause, c'est que bien souvent, c'est pas la peur qui nous fait peur, mais c'est la peur d'avoir peur. On est dans l'anticipation de ce qu'on va ressentir, et donc ce qui nous fait peur, c'est pas la situation qui nous fait peur en tant que telle, mais c'est d'avoir peur de nous confronter à cette situation et de ressentir cette peur. Tout comme si on parle d'émotions beaucoup plus agréables, tu vois, comme le fait d'aller manger une glace qui peut te faire du bien, et bien c'est pas le bonheur potentiel que tu vas ressentir en mangeant cette glace qui te donne envie d'aller la manger, mais c'est le souvenir des bonheurs passés que tu as ressenti en mangeant cette glace. Tu es dans l'anticipation de ce que tu vas ressentir. Et ce qui est étonnant, on va le voir, c'est que bien souvent... En se protégeant de nos peurs, en ayant peur d'avoir peur et en repoussant nos peurs, ben en fait on s'empêche de les connaître vraiment, on s'empêche de les comprendre et du coup on leur laisse un tout petit peu de pouvoir. C'est comme si quelque part, plus on cherchait à ne pas les regarder, plus on les laissait gagner, parce qu'elles vont s'installer un tout petit peu plus. Avant de revenir plus dans le détail sur ce sujet-là, on va revenir tout d'abord sur ce que c'est qu'une peur. Parce que quand on parle de peur, on peut parler de plein de choses. Il y a déjà les peurs les plus évidentes, tu vois, qui sont quelque part les peurs à l'apprentissage. Tu tombes, tu tombes d'un vélo, tu tombes d'un cheval, tu tombes de ce que tu veux, tu vas peut-être pas d'un moment donné avoir peur du vélo, avoir peur du cheval, tu vois. Ton premier réflexe pourrait être de te dire, ben non, j'ai plus envie de remonter dessus, tout simplement. Et ce sont des peurs qui sont tout à fait normales, tu vois, puisqu'elles nous permettent quand même, malgré tout, de nous garder en vie. C'est ça le rôle profond d'une peur, c'est de nous maintenir en vie le... plus longtemps possible. Et donc quand je vis quelque chose qui n'est pas nécessairement bon pour moi, je vais mettre en place une série d'habitudes pour me permettre de ne plus revivre ce que j'ai vécu jusqu'à maintenant. Même si c'est... parfois très envahissant et très pénalisant, à la base c'est un mécanisme qui est très sain et qui n'est pas très dur à travailler. Parce que si c'est quelque chose de relativement léger ou modéré, si tu as des gens qui sont pédagogues autour de toi, tu vas pouvoir réussir à passer au-dessus ou en mettant en place de la pédagogie pure et simple, c'est-à-dire qu'on refait face à la même situation mais de manière un tout petit peu arrangée pour que ça nous fasse moins peur, pour qu'on dédramatise un tout petit peu. petit peu la situation comme savent le faire tous les professeurs ou tous les entraîneurs du monde pour que quelqu'un puisse réussir à faire face à une peur et tu peux aussi bien sûr utiliser des outils de préparation mentale comme de la visualisation, comme de la relaxation pour te permettre de pouvoir faire face à cette peur. Ce qui va nous intéresser aujourd'hui c'est pas ces peurs là parce qu'on en parle tout le temps partout et vous pourrez trouver plein de trucs pour faire face, encore une fois, à ces peurs-là. Ce qui va nous intéresser, nous, c'est des peurs qui sont plus profondes, qui sont quelque part un tout petit peu plus existentielles, qui nous saisissent sans trop savoir pourquoi. Elles sont là, on sent bien qu'il y a un truc en arrière-plan qui guide nos comportements, mais on ne sait pas trop ce que c'est. Encore une fois, ce sont des peurs existentielles. On va prendre un exemple tout simple. La peur de parler en public. La peur de parler en public, c'est l'une des peurs les plus développées, les plus connues, les plus communes chez l'être humain. parfois même plus que la peur de mourir. Mais est-ce que c'est vraiment avoir peur de parler à un public qui nous fait peur ? Ou est-ce que c'est la peur du jugement, c'est la peur de faire une erreur, c'est la peur de ne pas être à la hauteur ? Je pense que vous commencez à voir le principe, c'est-à-dire que derrière une peur qu'on semble avoir, parfois il s'en cache une autre. Et le but de la préparation mentale, le but de la thérapie de manière générale, parfois c'est d'aller partir à la recherche de cette... peur fondamentale, de cette peur qui nous habite et qui guide un petit peu nos comportements malgré nous au quotidien. Et on se rend compte quand même globalement qu'on retombe toujours sur les mêmes peurs. Alors nous aujourd'hui on va parler de quatre peurs qui comme ça peuvent guider un petit peu nos comportements malgré nous. La première c'est la peur de la finitude, le fait de savoir que tout a une fin, un projet, une carrière, une relation. On tente d'éviter cette fin, on tente de la nier le plus possible, et parfois même plus on est confronté au fait que ça va se terminer, plus on n'a pas envie que ça se termine. Donc plus on fait en sorte que ça dure le plus possible, parfois même pour notre plus grand malheur. Parce qu'en fait, la vraie question c'est, est-ce que je vais tenir debout quand tout autour de moi va s'arrêter ? Quand ce truc pour lequel je me suis battu pendant tant d'années va s'arrêter, parfois même malgré moi, parce que c'est la fin d'une carrière, c'est un départ en retraite, c'est tout ce que vous voulez. Et on n'accepte pas. Ce truc-là, on n'accepte pas cette fin. Après tout, on parle de deuil quand même, souvent. Tu vois, que ce soit d'une personne, que ce soit d'une carrière ou que ce soit d'un projet, c'est un moment de deuil, c'est un moment où tu dois accepter ce qui se passe. On en a beaucoup parlé, par exemple, pendant les Jeux Olympiques, avec le blues post-Jeux Olympiques, tu vois. Tu t'es entraîné pendant 4 ans, t'as participé au JO, parfois même t'as vécu des trucs incroyables parce que t'as été médaillé, peut-être même dans une discipline dans laquelle t'étais pas si médiatisé que ça d'habitude, tu t'es retrouvé en... pleine lumière, t'as eu plein de trucs et ce truc là il s'est arrêté du jour au lendemain et ça, ça peut être excessivement difficile et la peur de la finitude, d'accepter que tout a une fin c'est quelque chose qui nous fait peur et que souvent on cherche à nier, il y a beaucoup de croyances qui se développent et beaucoup de choses qu'on met en place pour nier ce truc là si on prend quelque chose d'un tout petit peu plus spirituel pour certains certains croient en la réincarnation quelque part croire en la réincarnation c'est ne pas accepter que ta vie se termine quand même au bout d'un moment aussi Merci. Alors qu'il va peut-être falloir l'accepter, tu vois, c'est beaucoup moins noble qu'il n'y paraît. Et sans aller dans ces sujets-là, nous aussi au quotidien, vous l'avez tous vécu, quand on arrive à la fin de quelque chose qui compte vraiment pour toi, ça va être un sentiment un tout petit peu particulier, contre lequel il est difficile de se battre. Peut-être qu'à ce moment-là, la vraie question c'est pas est-ce que ça va se finir ou pas, c'est qu'est-ce que je vais choisir de faire de cette peur-là, aussi difficile que soit ce moment-là. Je dis pas que c'est évident. Je ne dis pas que c'est quelque chose de facile à mettre en place, je dis juste qu'il nous faut commencer par reconnaître cette évidence, que tout a une fin. La deuxième peur existentielle à laquelle on se confronte souvent, c'est le manque de sens. Le fait de ne pas savoir pourquoi on fait ce qu'on fait. C'est une peur vicieuse un petit peu, le manque de sens, parce qu'aujourd'hui, on est confronté à une injonction de sens. On devrait trouver du sens partout, tout le temps. Notamment dans le secteur de l'entreprise. Tout le monde te rabâche ce truc-là, tu dois savoir pourquoi tu fais ce que tu fais. Or, il y a des moments dans notre vie de tous les jours dans lesquels tu dois admettre que la situation que tu es en train de vivre n'a aucun sens. Et c'est peut-être même épuisant de vouloir trouver absolument un sens à quelque chose qui n'a pas de sens, par définition. Peut-être que quand tu te blesses, par exemple dans un sport, il n'y a pas de message caché derrière ta blessure, contrairement à ce qu'on pourrait te faire croire. Et que dans les faits, le seul truc à faire dans ces moments-là, c'est peut-être d'accepter que cette situation-là n'a aucun sens. Et en acceptant que la situation que je vis n'a aucun sens, je me laisse la possibilité d'en trouver un, de me dire face à cette situation qui n'a aucun sens, Qu'est-ce que cette situation attend de moi ? Qu'est-ce que j'ai envie de vivre dans ce moment-là ? C'est ce qui est intéressant, je trouve. La troisième grande peur, c'est la peur de la solitude. Dans le sport, souvent, cette peur-là, elle va être très sournoise, un petit peu cachée. Parce qu'en fait, pour ne pas être seul, il faut bien se rendre compte que, dans l'histoire de l'humanité, on a préféré la mort à la solitude. On préférait être pendu, brûlé, plutôt que d'être excommunié, de se retrouver... tout seul. Donc la peur de la solitude, c'est quand même quelque chose de profondément ancré, tu vois. Et si on prend ça de manière un tout petit peu plus commune dans la vie de tous les jours, la peur de la solitude, elle peut se cacher derrière une espèce de suradaptation, c'est-à-dire que pour exister, pour appartenir à un groupe, pour être reconnu, pour ne pas être seul, tu vas faire tout ce qu'on te demande et tout ce qui est en ton pouvoir pour être accepté, reconnu par les autres. jusqu'à parfois t'oublier toi et oublier ce qui est vraiment important pour toi. Parce que t'as plus peur d'être seul que de faire quelque chose qui te correspond pas vraiment. J'en ai parlé par exemple avec un tennisman qui voulait vraiment faire du haut niveau, sauf qu'un ce matin il se réveille en se rendant compte que le tennis c'est pas fondamentalement une passion finalement, qu'il a toujours fait ça parce que son père voulait qu'il fasse ça, parce que son entraîneur voulait qu'il fasse du haut niveau, parce qu'il était doué pour ça. Et lui, ça lui permettait de se sentir reconnu, ça lui a permis d'avoir des potes, mais est-ce que j'aime ça fondamentalement ? La réponse est non. Et quand tu te réveilles un matin de finale et que tu te rends compte de ça, et que tu te rends compte que j'aime pas vraiment ça, manque de sens, je sais pas vraiment pourquoi je le fais, et je me dis que si jamais j'arrête le tennis, je vais me retrouver tout seul parce que tout le monde va me renier, bah ça va foutre un peu la trouille. Mais comme pour la peur du manque de sens et comme pour la peur de la finitude, la première des choses à faire peut-être peut-être qu'au bout d'un moment, c'est de reconnaître que c'est là. Et parce que je reconnais que c'est là, quelque part, je me lève déjà un tout petit peu la place d'avancer avec cette peur-là. Et la dernière peur existentielle sur laquelle on va revenir, c'est la peur de la liberté. Celle-là, je l'aime tout particulièrement, moi, parce qu'on peut avoir quelquefois l'illusion que la liberté, c'est quelque chose de fondamentalement chouette et bien, tu vois. On ne peut que se sentir bien à partir du moment où on est libre. Or, non. La liberté, ça peut foutre la trouille. Parce qu'être libre... c'est aussi être responsable. C'est un peu la phrase de Ben Parker dans Spider-Man. Avoir de grands pouvoirs implique de grandes responsabilités. C'est un peu pareil. Le pouvoir en question, là, c'est la liberté, et donc avoir un haut niveau de liberté, ça implique un haut niveau de responsabilité. Je dois être responsable de ce que je choisis, de ce que je veux faire, de ce que je ne veux plus faire, et je suis responsable de tous mes choix. Et ça, ça peut être vertigineux, dans la vie de tous les jours, comme dans n'importe quelle activité. C'est pour ça que souvent... On préférera vivre dans un cadre rigide, oppressant, limitant, où de l'extérieur on peut se dire, mais en fait, tu te contrains quand même pas mal la vie, tu te pourris pas mal la vie et tu vis dans un cadre qui n'est pas bon pour toi, et aussi mauvais que ce cadre soit pour nous parce qu'on se pose beaucoup de limites, au fond, il est extrêmement rassurant, parce qu'il nous permet d'évoluer dans un terrain connu, dans lequel on se prive un tout petit peu de liberté, parce que... C'est plus évident pour nous. Je ne sais pas vous, mais moi, la situation qui représente le mieux cette peur de la liberté, c'est le premier trajet que j'ai fait en voiture à partir du moment où j'ai eu le permis. Tu as 18 ans, tu as ton permis, tu as ta voiture, et pour la première fois, tu n'es plus en conduite accompagnée, tu es dans ta propre voiture, tu n'as plus besoin de permission, d'autorisation, tu fais ce que tu veux, comme tu veux, et à ce moment-là, tu ne sais pas où tu veux aller. Tu sembles un petit peu perdu. tant tu as face à toi énormément de choix à faire et à assumer. Et ça, ça peut être un tout petit peu flippant. Et ça se comprend encore une fois. Du coup, comment on fait pour faire face à ces peurs-là ? Ben, je vous ai déjà donné une partie de la solution. Le but, c'est pas de faire comme si elles n'étaient pas là, mais c'est au contraire d'accepter qu'avoir peur, c'est tout à fait normal et universel. Et qu'on se doit d'apprendre à connaître, à cartographier ces peurs, pas pour les faire disparaître mais pour élargir l'espace dans lequel on peut agir malgré elle. Et peut-être que la première étape, c'est de regarder nos peurs en face. sans jugement, sans avis, sans essayer de lutter contre, simplement essayer de les accepter, de leur donner un nom, de leur donner une forme et de leur donner un contexte. C'est ce qu'on fait encore une fois dans le cadre d'un suivi en préparation mentale. On va passer du temps, parfois, à parler pour identifier ses peurs, leur donner un nom, une forme, un contexte. C'est ce que vous ferez aussi en thérapie, aller chercher la peur qui se cache derrière la peur. Mais c'est aussi quelque chose qu'on peut faire seul, Seul avec un petit carnet sur lequel on note ce qui se passe. passe pour nous dans un moment calme tu vois tu fais une sorte de conversation avec toi même et essaye d'être le plus curieux possible de ce qui se passe de ce que tu vis et essaye de comprendre ce que tu vis en profondeur parce que la gestion des peurs elle commence par là tu peux pas vraiment connaître quelque chose après tout si tu prends pas le temps de rentrer à l'intérieur de ce que tu as envie de connaître tu vois je peux pas connaître moi par exemple le contenu d'une pièce si je reste à l'entrée de la pièce Pour une peur, c'est un petit peu la même chose. On ne les connaît pas vraiment tant qu'on les regarde de loin avec un air méfiant. Si on a envie de connaître une peur, si on a envie de la comprendre, on se doit de créer les conditions nécessaires pour nous permettre de nous en rapprocher le plus possible pour mieux la connaître et mieux la comprendre. Ça implique un cadre un tout petit peu sécuritaire que peut offrir la préparation mentale, le psychologue ou l'hypnose par exemple. Mais c'est important de se créer ce cadre-là et de se créer un moment dans lequel... Je me crée les conditions pour pouvoir reconnaître et accepter ce qui me fait peur. Et quand tu comprends ta peur, en fait, déjà, à ce moment-là, t'en es plus le prisonnier. Tu peux comprendre, tu peux composer avec elle, tu peux coopérer avec elle, et ce qui te semblait insurmontable jusque-là peut devenir un parfait terrain d'exploration pour la suite. Donc pour conclure, la peur, ça se combat pas dans les faits, ça se fait pas péter, contrairement à ce qu'on pourrait dire. La peur, ça s'écoute, ça se comprend et parfois ça s'apprivoise. Ce n'est pas en finir avec la peur qui compte, c'est réussir à marcher avec elle, en avoir conscience et choisir les moments dans lesquels elles ont raison de nous guider et les moments dans lesquels elles n'ont pas à avoir le dernier mot. C'est ce qui conclura cet épisode. Merci de l'avoir écouté. Si le sujet t'a parlé, prends le temps... de repenser un contexte dans lequel tu as une peur comme ça. Tu as quelque chose qui te bloque, qui te limite. Demande-toi un petit peu ce que c'est, comment elle est, quel nom elle porte. Qu'est-ce qui se cache derrière ce sentiment de se sentir bloqué ? Et demande-toi ce qu'elle te permet d'éviter, mais demande-toi aussi ce dont elle te prive. Qu'est-ce qu'elle t'empêche de faire ? Qu'est-ce qu'elle t'empêche de développer ? Pour essayer de trouver le terrain le plus favorable pour ton évolution. Et demande-toi aussi si cette peur... En soi, ce n'était pas un problème, mais c'était début d'une réflexion ou d'un chemin qui va pouvoir te permettre de pouvoir faire des choses cool quand même dans le futur. C'est tout pour cet épisode. Quant à moi, je vous dis à la prochaine. Prenez soin de vous. Ciao ! Et c'est la fin de cet épisode de Cerveau Enrodage. Si tu souhaites devenir un acteur privilégié d'un des futurs épisodes, n'hésite pas à m'envoyer tes questions par mail à l'adresse cerveauenrodage.com Et si après ça tu ne sais pas... toujours pas quoi faire, tu peux également me rejoindre sur ma page Instagram Cerveau Enrodage. C'est tout pour cette semaine. Quant à moi, je vous dis à la semaine prochaine. Prenez soin de vous. Ciao !

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🎙️ Épisode 14 — Apprivoiser ses peurs : comprendre pour mieux avancer

Et si ce n’était pas la peur qui nous bloquait… mais la peur d’avoir peur ?

Dans cet épisode, on plonge au cœur d’une émotion universelle, puissante, parfois paralysante, parfois stimulante : la peur. On explore les multiples visages qu’elle peut prendre, les stratégies qu’on met (souvent malgré nous) en place pour l’éviter… et ce que ça change quand on choisit de l’écouter.

đź’­ On parle de :

  • La relation paradoxale que nous avons avec la peur

  • Les quatre grandes peurs existentielles qui influencent nos choix : la finitude, le manque de sens, la solitude et la libertĂ©

  • Ce que la prĂ©paration mentale peut apporter pour mieux comprendre et apprivoiser ses peurs

  • Pourquoi il ne s’agit pas de supprimer la peur, mais d’apprendre Ă  marcher avec elle

📓 Un épisode introspectif et concret, pour t’aider à mieux cerner ce qui te freine… et ouvrir des chemins nouveaux.

Bonne écoute ✨


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si comme moi tu as été un champion du monde de l'entraînement, à qui on a souvent répété « fais attention » ou « concentre-toi » , mais que t'as jamais vraiment su ce que ça voulait dire de « se concentrer » ou de « faire attention » , ou si t'es un élève stressé à l'approche d'un examen qui entend souvent « ne stresse pas » ou « n'aie pas peur » , mais que tu ne sais pas vraiment ce que ça veut dire de ne pas être stressé ou de ne pas avoir peur, puisqu'après tout, ça a toujours fait partie de toi, alors tu l'auras remarqué, si on a tous été livrés avec le même cerveau, on n'est visiblement pas tous les mêmes. tous livrés avec le même tuto. Si tu te reconnais dans ce que je viens de dire, alors peut-être que ce podcast est fait pour toi. Cerveau en rodage, c'est un podcast dédié à la préparation mentale pour tous les curieux, désireux d'en connaître plus sur ce qu'il se passe entre nos deux oreilles. C'est un nouvel espace de discussion pour répondre à vos questions et aborder des outils simples pour qu'ensemble nous puissions sortir du rodage. Je m'appelle Florian Gobot, je suis le préparateur mental et je te souhaite la bienvenue dans Cerveau en rodage. Et bonjour et bienvenue dans cet épisode 14 de cerveau en rodage, épisode 14 dans lequel on va revenir sur une émotion, une seule, une émotion universelle, fondamentale, très intéressante, la peur. Je pense pas être le seul qui a du mal avec cette émotion là, je pense que c'est quelque chose de relativement universel tu vois, c'est peut-être quelque chose avec lequel on a du mal à négocier, la peur. Et dans cet épisode on va revenir sur le fait que on peut faire face à plusieurs types de peurs qui auront chacune un impact différent. sur nos comportements. On reviendra enfin sur le fait que être performant, c'est pas ne pas avoir peur, mais c'est les connaître à la perfection et avancer malgré elle. Mais avant toute chose, on va s'intéresser à notre relation, un petit peu, avec la peur. Parce qu'en tant qu'être humain, on vit souvent une relation paradoxale avec la peur. Parfois elle nous fige, parfois elle nous empêche d'avancer, parfois même on va fuir les situations qui nous font peur, et d'autres fois on va la rechercher, on va la provoquer. Comme quand on devient addict à l'adrénaline, tu sais, comme quand on a l'impression que se confronter à la peur, c'est se sentir exister. C'est un peu étrange, non ? Parfois, tu peux avoir peur d'échouer, tu peux avoir peur d'être jugé, tu peux avoir peur que tout s'arrête, et en même temps, tu vas aller te payer un saut à l'élastique pour ressentir cette peur, un saut en parachute. Tu vas aller dans un parc d'attraction, tu vas faire des descentes engagées en ski, en vélo, en ce que tu veux. On se rend bien compte donc qu'une peur, ça peut être à la fois un puissant moteur et à la fois un grand boulet. Et quand la peur devient un grand boulet, on peut mettre en place différentes stratégies. La majorité du temps, comme je l'ai dit en introduction, on va quand même passer notre temps à éviter nos peurs, à éviter et à fuir les situations qui sont susceptibles de réveiller nos peurs. C'est une stratégie. Mais on pourrait aussi l'aigner, faire comme si elle n'existait pas. Je me confronte à la situation, je fais comme si elle n'était pas là, or elle est bien là. Ça se voit dans ton attitude, tu vois. On a tous vécu des situations comme ça dans lesquelles tu dis « Non, non, j'ai pas peur » , mais en fait tout chez toi transpire la peur. Et on pourrait enfin se laisser totalement dépasser par nos peurs, c'est-à-dire que bien malgré nous, elles vont venir dicter nos comportements, ce qu'on fait dans la situation. Ce qui est étonnant en tout état de cause, c'est que bien souvent, c'est pas la peur qui nous fait peur, mais c'est la peur d'avoir peur. On est dans l'anticipation de ce qu'on va ressentir, et donc ce qui nous fait peur, c'est pas la situation qui nous fait peur en tant que telle, mais c'est d'avoir peur de nous confronter à cette situation et de ressentir cette peur. Tout comme si on parle d'émotions beaucoup plus agréables, tu vois, comme le fait d'aller manger une glace qui peut te faire du bien, et bien c'est pas le bonheur potentiel que tu vas ressentir en mangeant cette glace qui te donne envie d'aller la manger, mais c'est le souvenir des bonheurs passés que tu as ressenti en mangeant cette glace. Tu es dans l'anticipation de ce que tu vas ressentir. Et ce qui est étonnant, on va le voir, c'est que bien souvent... En se protégeant de nos peurs, en ayant peur d'avoir peur et en repoussant nos peurs, ben en fait on s'empêche de les connaître vraiment, on s'empêche de les comprendre et du coup on leur laisse un tout petit peu de pouvoir. C'est comme si quelque part, plus on cherchait à ne pas les regarder, plus on les laissait gagner, parce qu'elles vont s'installer un tout petit peu plus. Avant de revenir plus dans le détail sur ce sujet-là, on va revenir tout d'abord sur ce que c'est qu'une peur. Parce que quand on parle de peur, on peut parler de plein de choses. Il y a déjà les peurs les plus évidentes, tu vois, qui sont quelque part les peurs à l'apprentissage. Tu tombes, tu tombes d'un vélo, tu tombes d'un cheval, tu tombes de ce que tu veux, tu vas peut-être pas d'un moment donné avoir peur du vélo, avoir peur du cheval, tu vois. Ton premier réflexe pourrait être de te dire, ben non, j'ai plus envie de remonter dessus, tout simplement. Et ce sont des peurs qui sont tout à fait normales, tu vois, puisqu'elles nous permettent quand même, malgré tout, de nous garder en vie. C'est ça le rôle profond d'une peur, c'est de nous maintenir en vie le... plus longtemps possible. Et donc quand je vis quelque chose qui n'est pas nécessairement bon pour moi, je vais mettre en place une série d'habitudes pour me permettre de ne plus revivre ce que j'ai vécu jusqu'à maintenant. Même si c'est... parfois très envahissant et très pénalisant, à la base c'est un mécanisme qui est très sain et qui n'est pas très dur à travailler. Parce que si c'est quelque chose de relativement léger ou modéré, si tu as des gens qui sont pédagogues autour de toi, tu vas pouvoir réussir à passer au-dessus ou en mettant en place de la pédagogie pure et simple, c'est-à-dire qu'on refait face à la même situation mais de manière un tout petit peu arrangée pour que ça nous fasse moins peur, pour qu'on dédramatise un tout petit peu. petit peu la situation comme savent le faire tous les professeurs ou tous les entraîneurs du monde pour que quelqu'un puisse réussir à faire face à une peur et tu peux aussi bien sûr utiliser des outils de préparation mentale comme de la visualisation, comme de la relaxation pour te permettre de pouvoir faire face à cette peur. Ce qui va nous intéresser aujourd'hui c'est pas ces peurs là parce qu'on en parle tout le temps partout et vous pourrez trouver plein de trucs pour faire face, encore une fois, à ces peurs-là. Ce qui va nous intéresser, nous, c'est des peurs qui sont plus profondes, qui sont quelque part un tout petit peu plus existentielles, qui nous saisissent sans trop savoir pourquoi. Elles sont là, on sent bien qu'il y a un truc en arrière-plan qui guide nos comportements, mais on ne sait pas trop ce que c'est. Encore une fois, ce sont des peurs existentielles. On va prendre un exemple tout simple. La peur de parler en public. La peur de parler en public, c'est l'une des peurs les plus développées, les plus connues, les plus communes chez l'être humain. parfois même plus que la peur de mourir. Mais est-ce que c'est vraiment avoir peur de parler à un public qui nous fait peur ? Ou est-ce que c'est la peur du jugement, c'est la peur de faire une erreur, c'est la peur de ne pas être à la hauteur ? Je pense que vous commencez à voir le principe, c'est-à-dire que derrière une peur qu'on semble avoir, parfois il s'en cache une autre. Et le but de la préparation mentale, le but de la thérapie de manière générale, parfois c'est d'aller partir à la recherche de cette... peur fondamentale, de cette peur qui nous habite et qui guide un petit peu nos comportements malgré nous au quotidien. Et on se rend compte quand même globalement qu'on retombe toujours sur les mêmes peurs. Alors nous aujourd'hui on va parler de quatre peurs qui comme ça peuvent guider un petit peu nos comportements malgré nous. La première c'est la peur de la finitude, le fait de savoir que tout a une fin, un projet, une carrière, une relation. On tente d'éviter cette fin, on tente de la nier le plus possible, et parfois même plus on est confronté au fait que ça va se terminer, plus on n'a pas envie que ça se termine. Donc plus on fait en sorte que ça dure le plus possible, parfois même pour notre plus grand malheur. Parce qu'en fait, la vraie question c'est, est-ce que je vais tenir debout quand tout autour de moi va s'arrêter ? Quand ce truc pour lequel je me suis battu pendant tant d'années va s'arrêter, parfois même malgré moi, parce que c'est la fin d'une carrière, c'est un départ en retraite, c'est tout ce que vous voulez. Et on n'accepte pas. Ce truc-là, on n'accepte pas cette fin. Après tout, on parle de deuil quand même, souvent. Tu vois, que ce soit d'une personne, que ce soit d'une carrière ou que ce soit d'un projet, c'est un moment de deuil, c'est un moment où tu dois accepter ce qui se passe. On en a beaucoup parlé, par exemple, pendant les Jeux Olympiques, avec le blues post-Jeux Olympiques, tu vois. Tu t'es entraîné pendant 4 ans, t'as participé au JO, parfois même t'as vécu des trucs incroyables parce que t'as été médaillé, peut-être même dans une discipline dans laquelle t'étais pas si médiatisé que ça d'habitude, tu t'es retrouvé en... pleine lumière, t'as eu plein de trucs et ce truc là il s'est arrêté du jour au lendemain et ça, ça peut être excessivement difficile et la peur de la finitude, d'accepter que tout a une fin c'est quelque chose qui nous fait peur et que souvent on cherche à nier, il y a beaucoup de croyances qui se développent et beaucoup de choses qu'on met en place pour nier ce truc là si on prend quelque chose d'un tout petit peu plus spirituel pour certains certains croient en la réincarnation quelque part croire en la réincarnation c'est ne pas accepter que ta vie se termine quand même au bout d'un moment aussi Merci. Alors qu'il va peut-être falloir l'accepter, tu vois, c'est beaucoup moins noble qu'il n'y paraît. Et sans aller dans ces sujets-là, nous aussi au quotidien, vous l'avez tous vécu, quand on arrive à la fin de quelque chose qui compte vraiment pour toi, ça va être un sentiment un tout petit peu particulier, contre lequel il est difficile de se battre. Peut-être qu'à ce moment-là, la vraie question c'est pas est-ce que ça va se finir ou pas, c'est qu'est-ce que je vais choisir de faire de cette peur-là, aussi difficile que soit ce moment-là. Je dis pas que c'est évident. Je ne dis pas que c'est quelque chose de facile à mettre en place, je dis juste qu'il nous faut commencer par reconnaître cette évidence, que tout a une fin. La deuxième peur existentielle à laquelle on se confronte souvent, c'est le manque de sens. Le fait de ne pas savoir pourquoi on fait ce qu'on fait. C'est une peur vicieuse un petit peu, le manque de sens, parce qu'aujourd'hui, on est confronté à une injonction de sens. On devrait trouver du sens partout, tout le temps. Notamment dans le secteur de l'entreprise. Tout le monde te rabâche ce truc-là, tu dois savoir pourquoi tu fais ce que tu fais. Or, il y a des moments dans notre vie de tous les jours dans lesquels tu dois admettre que la situation que tu es en train de vivre n'a aucun sens. Et c'est peut-être même épuisant de vouloir trouver absolument un sens à quelque chose qui n'a pas de sens, par définition. Peut-être que quand tu te blesses, par exemple dans un sport, il n'y a pas de message caché derrière ta blessure, contrairement à ce qu'on pourrait te faire croire. Et que dans les faits, le seul truc à faire dans ces moments-là, c'est peut-être d'accepter que cette situation-là n'a aucun sens. Et en acceptant que la situation que je vis n'a aucun sens, je me laisse la possibilité d'en trouver un, de me dire face à cette situation qui n'a aucun sens, Qu'est-ce que cette situation attend de moi ? Qu'est-ce que j'ai envie de vivre dans ce moment-là ? C'est ce qui est intéressant, je trouve. La troisième grande peur, c'est la peur de la solitude. Dans le sport, souvent, cette peur-là, elle va être très sournoise, un petit peu cachée. Parce qu'en fait, pour ne pas être seul, il faut bien se rendre compte que, dans l'histoire de l'humanité, on a préféré la mort à la solitude. On préférait être pendu, brûlé, plutôt que d'être excommunié, de se retrouver... tout seul. Donc la peur de la solitude, c'est quand même quelque chose de profondément ancré, tu vois. Et si on prend ça de manière un tout petit peu plus commune dans la vie de tous les jours, la peur de la solitude, elle peut se cacher derrière une espèce de suradaptation, c'est-à-dire que pour exister, pour appartenir à un groupe, pour être reconnu, pour ne pas être seul, tu vas faire tout ce qu'on te demande et tout ce qui est en ton pouvoir pour être accepté, reconnu par les autres. jusqu'à parfois t'oublier toi et oublier ce qui est vraiment important pour toi. Parce que t'as plus peur d'être seul que de faire quelque chose qui te correspond pas vraiment. J'en ai parlé par exemple avec un tennisman qui voulait vraiment faire du haut niveau, sauf qu'un ce matin il se réveille en se rendant compte que le tennis c'est pas fondamentalement une passion finalement, qu'il a toujours fait ça parce que son père voulait qu'il fasse ça, parce que son entraîneur voulait qu'il fasse du haut niveau, parce qu'il était doué pour ça. Et lui, ça lui permettait de se sentir reconnu, ça lui a permis d'avoir des potes, mais est-ce que j'aime ça fondamentalement ? La réponse est non. Et quand tu te réveilles un matin de finale et que tu te rends compte de ça, et que tu te rends compte que j'aime pas vraiment ça, manque de sens, je sais pas vraiment pourquoi je le fais, et je me dis que si jamais j'arrête le tennis, je vais me retrouver tout seul parce que tout le monde va me renier, bah ça va foutre un peu la trouille. Mais comme pour la peur du manque de sens et comme pour la peur de la finitude, la première des choses à faire peut-être peut-être qu'au bout d'un moment, c'est de reconnaître que c'est là. Et parce que je reconnais que c'est là, quelque part, je me lève déjà un tout petit peu la place d'avancer avec cette peur-là. Et la dernière peur existentielle sur laquelle on va revenir, c'est la peur de la liberté. Celle-là, je l'aime tout particulièrement, moi, parce qu'on peut avoir quelquefois l'illusion que la liberté, c'est quelque chose de fondamentalement chouette et bien, tu vois. On ne peut que se sentir bien à partir du moment où on est libre. Or, non. La liberté, ça peut foutre la trouille. Parce qu'être libre... c'est aussi être responsable. C'est un peu la phrase de Ben Parker dans Spider-Man. Avoir de grands pouvoirs implique de grandes responsabilités. C'est un peu pareil. Le pouvoir en question, là, c'est la liberté, et donc avoir un haut niveau de liberté, ça implique un haut niveau de responsabilité. Je dois être responsable de ce que je choisis, de ce que je veux faire, de ce que je ne veux plus faire, et je suis responsable de tous mes choix. Et ça, ça peut être vertigineux, dans la vie de tous les jours, comme dans n'importe quelle activité. C'est pour ça que souvent... On préférera vivre dans un cadre rigide, oppressant, limitant, où de l'extérieur on peut se dire, mais en fait, tu te contrains quand même pas mal la vie, tu te pourris pas mal la vie et tu vis dans un cadre qui n'est pas bon pour toi, et aussi mauvais que ce cadre soit pour nous parce qu'on se pose beaucoup de limites, au fond, il est extrêmement rassurant, parce qu'il nous permet d'évoluer dans un terrain connu, dans lequel on se prive un tout petit peu de liberté, parce que... C'est plus évident pour nous. Je ne sais pas vous, mais moi, la situation qui représente le mieux cette peur de la liberté, c'est le premier trajet que j'ai fait en voiture à partir du moment où j'ai eu le permis. Tu as 18 ans, tu as ton permis, tu as ta voiture, et pour la première fois, tu n'es plus en conduite accompagnée, tu es dans ta propre voiture, tu n'as plus besoin de permission, d'autorisation, tu fais ce que tu veux, comme tu veux, et à ce moment-là, tu ne sais pas où tu veux aller. Tu sembles un petit peu perdu. tant tu as face à toi énormément de choix à faire et à assumer. Et ça, ça peut être un tout petit peu flippant. Et ça se comprend encore une fois. Du coup, comment on fait pour faire face à ces peurs-là ? Ben, je vous ai déjà donné une partie de la solution. Le but, c'est pas de faire comme si elles n'étaient pas là, mais c'est au contraire d'accepter qu'avoir peur, c'est tout à fait normal et universel. Et qu'on se doit d'apprendre à connaître, à cartographier ces peurs, pas pour les faire disparaître mais pour élargir l'espace dans lequel on peut agir malgré elle. Et peut-être que la première étape, c'est de regarder nos peurs en face. sans jugement, sans avis, sans essayer de lutter contre, simplement essayer de les accepter, de leur donner un nom, de leur donner une forme et de leur donner un contexte. C'est ce qu'on fait encore une fois dans le cadre d'un suivi en préparation mentale. On va passer du temps, parfois, à parler pour identifier ses peurs, leur donner un nom, une forme, un contexte. C'est ce que vous ferez aussi en thérapie, aller chercher la peur qui se cache derrière la peur. Mais c'est aussi quelque chose qu'on peut faire seul, Seul avec un petit carnet sur lequel on note ce qui se passe. passe pour nous dans un moment calme tu vois tu fais une sorte de conversation avec toi même et essaye d'être le plus curieux possible de ce qui se passe de ce que tu vis et essaye de comprendre ce que tu vis en profondeur parce que la gestion des peurs elle commence par là tu peux pas vraiment connaître quelque chose après tout si tu prends pas le temps de rentrer à l'intérieur de ce que tu as envie de connaître tu vois je peux pas connaître moi par exemple le contenu d'une pièce si je reste à l'entrée de la pièce Pour une peur, c'est un petit peu la même chose. On ne les connaît pas vraiment tant qu'on les regarde de loin avec un air méfiant. Si on a envie de connaître une peur, si on a envie de la comprendre, on se doit de créer les conditions nécessaires pour nous permettre de nous en rapprocher le plus possible pour mieux la connaître et mieux la comprendre. Ça implique un cadre un tout petit peu sécuritaire que peut offrir la préparation mentale, le psychologue ou l'hypnose par exemple. Mais c'est important de se créer ce cadre-là et de se créer un moment dans lequel... Je me crée les conditions pour pouvoir reconnaître et accepter ce qui me fait peur. Et quand tu comprends ta peur, en fait, déjà, à ce moment-là, t'en es plus le prisonnier. Tu peux comprendre, tu peux composer avec elle, tu peux coopérer avec elle, et ce qui te semblait insurmontable jusque-là peut devenir un parfait terrain d'exploration pour la suite. Donc pour conclure, la peur, ça se combat pas dans les faits, ça se fait pas péter, contrairement à ce qu'on pourrait dire. La peur, ça s'écoute, ça se comprend et parfois ça s'apprivoise. Ce n'est pas en finir avec la peur qui compte, c'est réussir à marcher avec elle, en avoir conscience et choisir les moments dans lesquels elles ont raison de nous guider et les moments dans lesquels elles n'ont pas à avoir le dernier mot. C'est ce qui conclura cet épisode. Merci de l'avoir écouté. Si le sujet t'a parlé, prends le temps... de repenser un contexte dans lequel tu as une peur comme ça. Tu as quelque chose qui te bloque, qui te limite. Demande-toi un petit peu ce que c'est, comment elle est, quel nom elle porte. Qu'est-ce qui se cache derrière ce sentiment de se sentir bloqué ? Et demande-toi ce qu'elle te permet d'éviter, mais demande-toi aussi ce dont elle te prive. Qu'est-ce qu'elle t'empêche de faire ? Qu'est-ce qu'elle t'empêche de développer ? Pour essayer de trouver le terrain le plus favorable pour ton évolution. Et demande-toi aussi si cette peur... En soi, ce n'était pas un problème, mais c'était début d'une réflexion ou d'un chemin qui va pouvoir te permettre de pouvoir faire des choses cool quand même dans le futur. C'est tout pour cet épisode. Quant à moi, je vous dis à la prochaine. Prenez soin de vous. Ciao ! Et c'est la fin de cet épisode de Cerveau Enrodage. Si tu souhaites devenir un acteur privilégié d'un des futurs épisodes, n'hésite pas à m'envoyer tes questions par mail à l'adresse cerveauenrodage.com Et si après ça tu ne sais pas... toujours pas quoi faire, tu peux également me rejoindre sur ma page Instagram Cerveau Enrodage. C'est tout pour cette semaine. Quant à moi, je vous dis à la semaine prochaine. Prenez soin de vous. Ciao !

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Description

🎙️ Épisode 14 — Apprivoiser ses peurs : comprendre pour mieux avancer

Et si ce n’était pas la peur qui nous bloquait… mais la peur d’avoir peur ?

Dans cet épisode, on plonge au cœur d’une émotion universelle, puissante, parfois paralysante, parfois stimulante : la peur. On explore les multiples visages qu’elle peut prendre, les stratégies qu’on met (souvent malgré nous) en place pour l’éviter… et ce que ça change quand on choisit de l’écouter.

đź’­ On parle de :

  • La relation paradoxale que nous avons avec la peur

  • Les quatre grandes peurs existentielles qui influencent nos choix : la finitude, le manque de sens, la solitude et la libertĂ©

  • Ce que la prĂ©paration mentale peut apporter pour mieux comprendre et apprivoiser ses peurs

  • Pourquoi il ne s’agit pas de supprimer la peur, mais d’apprendre Ă  marcher avec elle

📓 Un épisode introspectif et concret, pour t’aider à mieux cerner ce qui te freine… et ouvrir des chemins nouveaux.

Bonne écoute ✨


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si comme moi tu as été un champion du monde de l'entraînement, à qui on a souvent répété « fais attention » ou « concentre-toi » , mais que t'as jamais vraiment su ce que ça voulait dire de « se concentrer » ou de « faire attention » , ou si t'es un élève stressé à l'approche d'un examen qui entend souvent « ne stresse pas » ou « n'aie pas peur » , mais que tu ne sais pas vraiment ce que ça veut dire de ne pas être stressé ou de ne pas avoir peur, puisqu'après tout, ça a toujours fait partie de toi, alors tu l'auras remarqué, si on a tous été livrés avec le même cerveau, on n'est visiblement pas tous les mêmes. tous livrés avec le même tuto. Si tu te reconnais dans ce que je viens de dire, alors peut-être que ce podcast est fait pour toi. Cerveau en rodage, c'est un podcast dédié à la préparation mentale pour tous les curieux, désireux d'en connaître plus sur ce qu'il se passe entre nos deux oreilles. C'est un nouvel espace de discussion pour répondre à vos questions et aborder des outils simples pour qu'ensemble nous puissions sortir du rodage. Je m'appelle Florian Gobot, je suis le préparateur mental et je te souhaite la bienvenue dans Cerveau en rodage. Et bonjour et bienvenue dans cet épisode 14 de cerveau en rodage, épisode 14 dans lequel on va revenir sur une émotion, une seule, une émotion universelle, fondamentale, très intéressante, la peur. Je pense pas être le seul qui a du mal avec cette émotion là, je pense que c'est quelque chose de relativement universel tu vois, c'est peut-être quelque chose avec lequel on a du mal à négocier, la peur. Et dans cet épisode on va revenir sur le fait que on peut faire face à plusieurs types de peurs qui auront chacune un impact différent. sur nos comportements. On reviendra enfin sur le fait que être performant, c'est pas ne pas avoir peur, mais c'est les connaître à la perfection et avancer malgré elle. Mais avant toute chose, on va s'intéresser à notre relation, un petit peu, avec la peur. Parce qu'en tant qu'être humain, on vit souvent une relation paradoxale avec la peur. Parfois elle nous fige, parfois elle nous empêche d'avancer, parfois même on va fuir les situations qui nous font peur, et d'autres fois on va la rechercher, on va la provoquer. Comme quand on devient addict à l'adrénaline, tu sais, comme quand on a l'impression que se confronter à la peur, c'est se sentir exister. C'est un peu étrange, non ? Parfois, tu peux avoir peur d'échouer, tu peux avoir peur d'être jugé, tu peux avoir peur que tout s'arrête, et en même temps, tu vas aller te payer un saut à l'élastique pour ressentir cette peur, un saut en parachute. Tu vas aller dans un parc d'attraction, tu vas faire des descentes engagées en ski, en vélo, en ce que tu veux. On se rend bien compte donc qu'une peur, ça peut être à la fois un puissant moteur et à la fois un grand boulet. Et quand la peur devient un grand boulet, on peut mettre en place différentes stratégies. La majorité du temps, comme je l'ai dit en introduction, on va quand même passer notre temps à éviter nos peurs, à éviter et à fuir les situations qui sont susceptibles de réveiller nos peurs. C'est une stratégie. Mais on pourrait aussi l'aigner, faire comme si elle n'existait pas. Je me confronte à la situation, je fais comme si elle n'était pas là, or elle est bien là. Ça se voit dans ton attitude, tu vois. On a tous vécu des situations comme ça dans lesquelles tu dis « Non, non, j'ai pas peur » , mais en fait tout chez toi transpire la peur. Et on pourrait enfin se laisser totalement dépasser par nos peurs, c'est-à-dire que bien malgré nous, elles vont venir dicter nos comportements, ce qu'on fait dans la situation. Ce qui est étonnant en tout état de cause, c'est que bien souvent, c'est pas la peur qui nous fait peur, mais c'est la peur d'avoir peur. On est dans l'anticipation de ce qu'on va ressentir, et donc ce qui nous fait peur, c'est pas la situation qui nous fait peur en tant que telle, mais c'est d'avoir peur de nous confronter à cette situation et de ressentir cette peur. Tout comme si on parle d'émotions beaucoup plus agréables, tu vois, comme le fait d'aller manger une glace qui peut te faire du bien, et bien c'est pas le bonheur potentiel que tu vas ressentir en mangeant cette glace qui te donne envie d'aller la manger, mais c'est le souvenir des bonheurs passés que tu as ressenti en mangeant cette glace. Tu es dans l'anticipation de ce que tu vas ressentir. Et ce qui est étonnant, on va le voir, c'est que bien souvent... En se protégeant de nos peurs, en ayant peur d'avoir peur et en repoussant nos peurs, ben en fait on s'empêche de les connaître vraiment, on s'empêche de les comprendre et du coup on leur laisse un tout petit peu de pouvoir. C'est comme si quelque part, plus on cherchait à ne pas les regarder, plus on les laissait gagner, parce qu'elles vont s'installer un tout petit peu plus. Avant de revenir plus dans le détail sur ce sujet-là, on va revenir tout d'abord sur ce que c'est qu'une peur. Parce que quand on parle de peur, on peut parler de plein de choses. Il y a déjà les peurs les plus évidentes, tu vois, qui sont quelque part les peurs à l'apprentissage. Tu tombes, tu tombes d'un vélo, tu tombes d'un cheval, tu tombes de ce que tu veux, tu vas peut-être pas d'un moment donné avoir peur du vélo, avoir peur du cheval, tu vois. Ton premier réflexe pourrait être de te dire, ben non, j'ai plus envie de remonter dessus, tout simplement. Et ce sont des peurs qui sont tout à fait normales, tu vois, puisqu'elles nous permettent quand même, malgré tout, de nous garder en vie. C'est ça le rôle profond d'une peur, c'est de nous maintenir en vie le... plus longtemps possible. Et donc quand je vis quelque chose qui n'est pas nécessairement bon pour moi, je vais mettre en place une série d'habitudes pour me permettre de ne plus revivre ce que j'ai vécu jusqu'à maintenant. Même si c'est... parfois très envahissant et très pénalisant, à la base c'est un mécanisme qui est très sain et qui n'est pas très dur à travailler. Parce que si c'est quelque chose de relativement léger ou modéré, si tu as des gens qui sont pédagogues autour de toi, tu vas pouvoir réussir à passer au-dessus ou en mettant en place de la pédagogie pure et simple, c'est-à-dire qu'on refait face à la même situation mais de manière un tout petit peu arrangée pour que ça nous fasse moins peur, pour qu'on dédramatise un tout petit peu. petit peu la situation comme savent le faire tous les professeurs ou tous les entraîneurs du monde pour que quelqu'un puisse réussir à faire face à une peur et tu peux aussi bien sûr utiliser des outils de préparation mentale comme de la visualisation, comme de la relaxation pour te permettre de pouvoir faire face à cette peur. Ce qui va nous intéresser aujourd'hui c'est pas ces peurs là parce qu'on en parle tout le temps partout et vous pourrez trouver plein de trucs pour faire face, encore une fois, à ces peurs-là. Ce qui va nous intéresser, nous, c'est des peurs qui sont plus profondes, qui sont quelque part un tout petit peu plus existentielles, qui nous saisissent sans trop savoir pourquoi. Elles sont là, on sent bien qu'il y a un truc en arrière-plan qui guide nos comportements, mais on ne sait pas trop ce que c'est. Encore une fois, ce sont des peurs existentielles. On va prendre un exemple tout simple. La peur de parler en public. La peur de parler en public, c'est l'une des peurs les plus développées, les plus connues, les plus communes chez l'être humain. parfois même plus que la peur de mourir. Mais est-ce que c'est vraiment avoir peur de parler à un public qui nous fait peur ? Ou est-ce que c'est la peur du jugement, c'est la peur de faire une erreur, c'est la peur de ne pas être à la hauteur ? Je pense que vous commencez à voir le principe, c'est-à-dire que derrière une peur qu'on semble avoir, parfois il s'en cache une autre. Et le but de la préparation mentale, le but de la thérapie de manière générale, parfois c'est d'aller partir à la recherche de cette... peur fondamentale, de cette peur qui nous habite et qui guide un petit peu nos comportements malgré nous au quotidien. Et on se rend compte quand même globalement qu'on retombe toujours sur les mêmes peurs. Alors nous aujourd'hui on va parler de quatre peurs qui comme ça peuvent guider un petit peu nos comportements malgré nous. La première c'est la peur de la finitude, le fait de savoir que tout a une fin, un projet, une carrière, une relation. On tente d'éviter cette fin, on tente de la nier le plus possible, et parfois même plus on est confronté au fait que ça va se terminer, plus on n'a pas envie que ça se termine. Donc plus on fait en sorte que ça dure le plus possible, parfois même pour notre plus grand malheur. Parce qu'en fait, la vraie question c'est, est-ce que je vais tenir debout quand tout autour de moi va s'arrêter ? Quand ce truc pour lequel je me suis battu pendant tant d'années va s'arrêter, parfois même malgré moi, parce que c'est la fin d'une carrière, c'est un départ en retraite, c'est tout ce que vous voulez. Et on n'accepte pas. Ce truc-là, on n'accepte pas cette fin. Après tout, on parle de deuil quand même, souvent. Tu vois, que ce soit d'une personne, que ce soit d'une carrière ou que ce soit d'un projet, c'est un moment de deuil, c'est un moment où tu dois accepter ce qui se passe. On en a beaucoup parlé, par exemple, pendant les Jeux Olympiques, avec le blues post-Jeux Olympiques, tu vois. Tu t'es entraîné pendant 4 ans, t'as participé au JO, parfois même t'as vécu des trucs incroyables parce que t'as été médaillé, peut-être même dans une discipline dans laquelle t'étais pas si médiatisé que ça d'habitude, tu t'es retrouvé en... pleine lumière, t'as eu plein de trucs et ce truc là il s'est arrêté du jour au lendemain et ça, ça peut être excessivement difficile et la peur de la finitude, d'accepter que tout a une fin c'est quelque chose qui nous fait peur et que souvent on cherche à nier, il y a beaucoup de croyances qui se développent et beaucoup de choses qu'on met en place pour nier ce truc là si on prend quelque chose d'un tout petit peu plus spirituel pour certains certains croient en la réincarnation quelque part croire en la réincarnation c'est ne pas accepter que ta vie se termine quand même au bout d'un moment aussi Merci. Alors qu'il va peut-être falloir l'accepter, tu vois, c'est beaucoup moins noble qu'il n'y paraît. Et sans aller dans ces sujets-là, nous aussi au quotidien, vous l'avez tous vécu, quand on arrive à la fin de quelque chose qui compte vraiment pour toi, ça va être un sentiment un tout petit peu particulier, contre lequel il est difficile de se battre. Peut-être qu'à ce moment-là, la vraie question c'est pas est-ce que ça va se finir ou pas, c'est qu'est-ce que je vais choisir de faire de cette peur-là, aussi difficile que soit ce moment-là. Je dis pas que c'est évident. Je ne dis pas que c'est quelque chose de facile à mettre en place, je dis juste qu'il nous faut commencer par reconnaître cette évidence, que tout a une fin. La deuxième peur existentielle à laquelle on se confronte souvent, c'est le manque de sens. Le fait de ne pas savoir pourquoi on fait ce qu'on fait. C'est une peur vicieuse un petit peu, le manque de sens, parce qu'aujourd'hui, on est confronté à une injonction de sens. On devrait trouver du sens partout, tout le temps. Notamment dans le secteur de l'entreprise. Tout le monde te rabâche ce truc-là, tu dois savoir pourquoi tu fais ce que tu fais. Or, il y a des moments dans notre vie de tous les jours dans lesquels tu dois admettre que la situation que tu es en train de vivre n'a aucun sens. Et c'est peut-être même épuisant de vouloir trouver absolument un sens à quelque chose qui n'a pas de sens, par définition. Peut-être que quand tu te blesses, par exemple dans un sport, il n'y a pas de message caché derrière ta blessure, contrairement à ce qu'on pourrait te faire croire. Et que dans les faits, le seul truc à faire dans ces moments-là, c'est peut-être d'accepter que cette situation-là n'a aucun sens. Et en acceptant que la situation que je vis n'a aucun sens, je me laisse la possibilité d'en trouver un, de me dire face à cette situation qui n'a aucun sens, Qu'est-ce que cette situation attend de moi ? Qu'est-ce que j'ai envie de vivre dans ce moment-là ? C'est ce qui est intéressant, je trouve. La troisième grande peur, c'est la peur de la solitude. Dans le sport, souvent, cette peur-là, elle va être très sournoise, un petit peu cachée. Parce qu'en fait, pour ne pas être seul, il faut bien se rendre compte que, dans l'histoire de l'humanité, on a préféré la mort à la solitude. On préférait être pendu, brûlé, plutôt que d'être excommunié, de se retrouver... tout seul. Donc la peur de la solitude, c'est quand même quelque chose de profondément ancré, tu vois. Et si on prend ça de manière un tout petit peu plus commune dans la vie de tous les jours, la peur de la solitude, elle peut se cacher derrière une espèce de suradaptation, c'est-à-dire que pour exister, pour appartenir à un groupe, pour être reconnu, pour ne pas être seul, tu vas faire tout ce qu'on te demande et tout ce qui est en ton pouvoir pour être accepté, reconnu par les autres. jusqu'à parfois t'oublier toi et oublier ce qui est vraiment important pour toi. Parce que t'as plus peur d'être seul que de faire quelque chose qui te correspond pas vraiment. J'en ai parlé par exemple avec un tennisman qui voulait vraiment faire du haut niveau, sauf qu'un ce matin il se réveille en se rendant compte que le tennis c'est pas fondamentalement une passion finalement, qu'il a toujours fait ça parce que son père voulait qu'il fasse ça, parce que son entraîneur voulait qu'il fasse du haut niveau, parce qu'il était doué pour ça. Et lui, ça lui permettait de se sentir reconnu, ça lui a permis d'avoir des potes, mais est-ce que j'aime ça fondamentalement ? La réponse est non. Et quand tu te réveilles un matin de finale et que tu te rends compte de ça, et que tu te rends compte que j'aime pas vraiment ça, manque de sens, je sais pas vraiment pourquoi je le fais, et je me dis que si jamais j'arrête le tennis, je vais me retrouver tout seul parce que tout le monde va me renier, bah ça va foutre un peu la trouille. Mais comme pour la peur du manque de sens et comme pour la peur de la finitude, la première des choses à faire peut-être peut-être qu'au bout d'un moment, c'est de reconnaître que c'est là. Et parce que je reconnais que c'est là, quelque part, je me lève déjà un tout petit peu la place d'avancer avec cette peur-là. Et la dernière peur existentielle sur laquelle on va revenir, c'est la peur de la liberté. Celle-là, je l'aime tout particulièrement, moi, parce qu'on peut avoir quelquefois l'illusion que la liberté, c'est quelque chose de fondamentalement chouette et bien, tu vois. On ne peut que se sentir bien à partir du moment où on est libre. Or, non. La liberté, ça peut foutre la trouille. Parce qu'être libre... c'est aussi être responsable. C'est un peu la phrase de Ben Parker dans Spider-Man. Avoir de grands pouvoirs implique de grandes responsabilités. C'est un peu pareil. Le pouvoir en question, là, c'est la liberté, et donc avoir un haut niveau de liberté, ça implique un haut niveau de responsabilité. Je dois être responsable de ce que je choisis, de ce que je veux faire, de ce que je ne veux plus faire, et je suis responsable de tous mes choix. Et ça, ça peut être vertigineux, dans la vie de tous les jours, comme dans n'importe quelle activité. C'est pour ça que souvent... On préférera vivre dans un cadre rigide, oppressant, limitant, où de l'extérieur on peut se dire, mais en fait, tu te contrains quand même pas mal la vie, tu te pourris pas mal la vie et tu vis dans un cadre qui n'est pas bon pour toi, et aussi mauvais que ce cadre soit pour nous parce qu'on se pose beaucoup de limites, au fond, il est extrêmement rassurant, parce qu'il nous permet d'évoluer dans un terrain connu, dans lequel on se prive un tout petit peu de liberté, parce que... C'est plus évident pour nous. Je ne sais pas vous, mais moi, la situation qui représente le mieux cette peur de la liberté, c'est le premier trajet que j'ai fait en voiture à partir du moment où j'ai eu le permis. Tu as 18 ans, tu as ton permis, tu as ta voiture, et pour la première fois, tu n'es plus en conduite accompagnée, tu es dans ta propre voiture, tu n'as plus besoin de permission, d'autorisation, tu fais ce que tu veux, comme tu veux, et à ce moment-là, tu ne sais pas où tu veux aller. Tu sembles un petit peu perdu. tant tu as face à toi énormément de choix à faire et à assumer. Et ça, ça peut être un tout petit peu flippant. Et ça se comprend encore une fois. Du coup, comment on fait pour faire face à ces peurs-là ? Ben, je vous ai déjà donné une partie de la solution. Le but, c'est pas de faire comme si elles n'étaient pas là, mais c'est au contraire d'accepter qu'avoir peur, c'est tout à fait normal et universel. Et qu'on se doit d'apprendre à connaître, à cartographier ces peurs, pas pour les faire disparaître mais pour élargir l'espace dans lequel on peut agir malgré elle. Et peut-être que la première étape, c'est de regarder nos peurs en face. sans jugement, sans avis, sans essayer de lutter contre, simplement essayer de les accepter, de leur donner un nom, de leur donner une forme et de leur donner un contexte. C'est ce qu'on fait encore une fois dans le cadre d'un suivi en préparation mentale. On va passer du temps, parfois, à parler pour identifier ses peurs, leur donner un nom, une forme, un contexte. C'est ce que vous ferez aussi en thérapie, aller chercher la peur qui se cache derrière la peur. Mais c'est aussi quelque chose qu'on peut faire seul, Seul avec un petit carnet sur lequel on note ce qui se passe. passe pour nous dans un moment calme tu vois tu fais une sorte de conversation avec toi même et essaye d'être le plus curieux possible de ce qui se passe de ce que tu vis et essaye de comprendre ce que tu vis en profondeur parce que la gestion des peurs elle commence par là tu peux pas vraiment connaître quelque chose après tout si tu prends pas le temps de rentrer à l'intérieur de ce que tu as envie de connaître tu vois je peux pas connaître moi par exemple le contenu d'une pièce si je reste à l'entrée de la pièce Pour une peur, c'est un petit peu la même chose. On ne les connaît pas vraiment tant qu'on les regarde de loin avec un air méfiant. Si on a envie de connaître une peur, si on a envie de la comprendre, on se doit de créer les conditions nécessaires pour nous permettre de nous en rapprocher le plus possible pour mieux la connaître et mieux la comprendre. Ça implique un cadre un tout petit peu sécuritaire que peut offrir la préparation mentale, le psychologue ou l'hypnose par exemple. Mais c'est important de se créer ce cadre-là et de se créer un moment dans lequel... Je me crée les conditions pour pouvoir reconnaître et accepter ce qui me fait peur. Et quand tu comprends ta peur, en fait, déjà, à ce moment-là, t'en es plus le prisonnier. Tu peux comprendre, tu peux composer avec elle, tu peux coopérer avec elle, et ce qui te semblait insurmontable jusque-là peut devenir un parfait terrain d'exploration pour la suite. Donc pour conclure, la peur, ça se combat pas dans les faits, ça se fait pas péter, contrairement à ce qu'on pourrait dire. La peur, ça s'écoute, ça se comprend et parfois ça s'apprivoise. Ce n'est pas en finir avec la peur qui compte, c'est réussir à marcher avec elle, en avoir conscience et choisir les moments dans lesquels elles ont raison de nous guider et les moments dans lesquels elles n'ont pas à avoir le dernier mot. C'est ce qui conclura cet épisode. Merci de l'avoir écouté. Si le sujet t'a parlé, prends le temps... de repenser un contexte dans lequel tu as une peur comme ça. Tu as quelque chose qui te bloque, qui te limite. Demande-toi un petit peu ce que c'est, comment elle est, quel nom elle porte. Qu'est-ce qui se cache derrière ce sentiment de se sentir bloqué ? Et demande-toi ce qu'elle te permet d'éviter, mais demande-toi aussi ce dont elle te prive. Qu'est-ce qu'elle t'empêche de faire ? Qu'est-ce qu'elle t'empêche de développer ? Pour essayer de trouver le terrain le plus favorable pour ton évolution. Et demande-toi aussi si cette peur... En soi, ce n'était pas un problème, mais c'était début d'une réflexion ou d'un chemin qui va pouvoir te permettre de pouvoir faire des choses cool quand même dans le futur. C'est tout pour cet épisode. Quant à moi, je vous dis à la prochaine. Prenez soin de vous. Ciao ! Et c'est la fin de cet épisode de Cerveau Enrodage. Si tu souhaites devenir un acteur privilégié d'un des futurs épisodes, n'hésite pas à m'envoyer tes questions par mail à l'adresse cerveauenrodage.com Et si après ça tu ne sais pas... toujours pas quoi faire, tu peux également me rejoindre sur ma page Instagram Cerveau Enrodage. C'est tout pour cette semaine. Quant à moi, je vous dis à la semaine prochaine. Prenez soin de vous. Ciao !

Description

🎙️ Épisode 14 — Apprivoiser ses peurs : comprendre pour mieux avancer

Et si ce n’était pas la peur qui nous bloquait… mais la peur d’avoir peur ?

Dans cet épisode, on plonge au cœur d’une émotion universelle, puissante, parfois paralysante, parfois stimulante : la peur. On explore les multiples visages qu’elle peut prendre, les stratégies qu’on met (souvent malgré nous) en place pour l’éviter… et ce que ça change quand on choisit de l’écouter.

đź’­ On parle de :

  • La relation paradoxale que nous avons avec la peur

  • Les quatre grandes peurs existentielles qui influencent nos choix : la finitude, le manque de sens, la solitude et la libertĂ©

  • Ce que la prĂ©paration mentale peut apporter pour mieux comprendre et apprivoiser ses peurs

  • Pourquoi il ne s’agit pas de supprimer la peur, mais d’apprendre Ă  marcher avec elle

📓 Un épisode introspectif et concret, pour t’aider à mieux cerner ce qui te freine… et ouvrir des chemins nouveaux.

Bonne écoute ✨


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si comme moi tu as été un champion du monde de l'entraînement, à qui on a souvent répété « fais attention » ou « concentre-toi » , mais que t'as jamais vraiment su ce que ça voulait dire de « se concentrer » ou de « faire attention » , ou si t'es un élève stressé à l'approche d'un examen qui entend souvent « ne stresse pas » ou « n'aie pas peur » , mais que tu ne sais pas vraiment ce que ça veut dire de ne pas être stressé ou de ne pas avoir peur, puisqu'après tout, ça a toujours fait partie de toi, alors tu l'auras remarqué, si on a tous été livrés avec le même cerveau, on n'est visiblement pas tous les mêmes. tous livrés avec le même tuto. Si tu te reconnais dans ce que je viens de dire, alors peut-être que ce podcast est fait pour toi. Cerveau en rodage, c'est un podcast dédié à la préparation mentale pour tous les curieux, désireux d'en connaître plus sur ce qu'il se passe entre nos deux oreilles. C'est un nouvel espace de discussion pour répondre à vos questions et aborder des outils simples pour qu'ensemble nous puissions sortir du rodage. Je m'appelle Florian Gobot, je suis le préparateur mental et je te souhaite la bienvenue dans Cerveau en rodage. Et bonjour et bienvenue dans cet épisode 14 de cerveau en rodage, épisode 14 dans lequel on va revenir sur une émotion, une seule, une émotion universelle, fondamentale, très intéressante, la peur. Je pense pas être le seul qui a du mal avec cette émotion là, je pense que c'est quelque chose de relativement universel tu vois, c'est peut-être quelque chose avec lequel on a du mal à négocier, la peur. Et dans cet épisode on va revenir sur le fait que on peut faire face à plusieurs types de peurs qui auront chacune un impact différent. sur nos comportements. On reviendra enfin sur le fait que être performant, c'est pas ne pas avoir peur, mais c'est les connaître à la perfection et avancer malgré elle. Mais avant toute chose, on va s'intéresser à notre relation, un petit peu, avec la peur. Parce qu'en tant qu'être humain, on vit souvent une relation paradoxale avec la peur. Parfois elle nous fige, parfois elle nous empêche d'avancer, parfois même on va fuir les situations qui nous font peur, et d'autres fois on va la rechercher, on va la provoquer. Comme quand on devient addict à l'adrénaline, tu sais, comme quand on a l'impression que se confronter à la peur, c'est se sentir exister. C'est un peu étrange, non ? Parfois, tu peux avoir peur d'échouer, tu peux avoir peur d'être jugé, tu peux avoir peur que tout s'arrête, et en même temps, tu vas aller te payer un saut à l'élastique pour ressentir cette peur, un saut en parachute. Tu vas aller dans un parc d'attraction, tu vas faire des descentes engagées en ski, en vélo, en ce que tu veux. On se rend bien compte donc qu'une peur, ça peut être à la fois un puissant moteur et à la fois un grand boulet. Et quand la peur devient un grand boulet, on peut mettre en place différentes stratégies. La majorité du temps, comme je l'ai dit en introduction, on va quand même passer notre temps à éviter nos peurs, à éviter et à fuir les situations qui sont susceptibles de réveiller nos peurs. C'est une stratégie. Mais on pourrait aussi l'aigner, faire comme si elle n'existait pas. Je me confronte à la situation, je fais comme si elle n'était pas là, or elle est bien là. Ça se voit dans ton attitude, tu vois. On a tous vécu des situations comme ça dans lesquelles tu dis « Non, non, j'ai pas peur » , mais en fait tout chez toi transpire la peur. Et on pourrait enfin se laisser totalement dépasser par nos peurs, c'est-à-dire que bien malgré nous, elles vont venir dicter nos comportements, ce qu'on fait dans la situation. Ce qui est étonnant en tout état de cause, c'est que bien souvent, c'est pas la peur qui nous fait peur, mais c'est la peur d'avoir peur. On est dans l'anticipation de ce qu'on va ressentir, et donc ce qui nous fait peur, c'est pas la situation qui nous fait peur en tant que telle, mais c'est d'avoir peur de nous confronter à cette situation et de ressentir cette peur. Tout comme si on parle d'émotions beaucoup plus agréables, tu vois, comme le fait d'aller manger une glace qui peut te faire du bien, et bien c'est pas le bonheur potentiel que tu vas ressentir en mangeant cette glace qui te donne envie d'aller la manger, mais c'est le souvenir des bonheurs passés que tu as ressenti en mangeant cette glace. Tu es dans l'anticipation de ce que tu vas ressentir. Et ce qui est étonnant, on va le voir, c'est que bien souvent... En se protégeant de nos peurs, en ayant peur d'avoir peur et en repoussant nos peurs, ben en fait on s'empêche de les connaître vraiment, on s'empêche de les comprendre et du coup on leur laisse un tout petit peu de pouvoir. C'est comme si quelque part, plus on cherchait à ne pas les regarder, plus on les laissait gagner, parce qu'elles vont s'installer un tout petit peu plus. Avant de revenir plus dans le détail sur ce sujet-là, on va revenir tout d'abord sur ce que c'est qu'une peur. Parce que quand on parle de peur, on peut parler de plein de choses. Il y a déjà les peurs les plus évidentes, tu vois, qui sont quelque part les peurs à l'apprentissage. Tu tombes, tu tombes d'un vélo, tu tombes d'un cheval, tu tombes de ce que tu veux, tu vas peut-être pas d'un moment donné avoir peur du vélo, avoir peur du cheval, tu vois. Ton premier réflexe pourrait être de te dire, ben non, j'ai plus envie de remonter dessus, tout simplement. Et ce sont des peurs qui sont tout à fait normales, tu vois, puisqu'elles nous permettent quand même, malgré tout, de nous garder en vie. C'est ça le rôle profond d'une peur, c'est de nous maintenir en vie le... plus longtemps possible. Et donc quand je vis quelque chose qui n'est pas nécessairement bon pour moi, je vais mettre en place une série d'habitudes pour me permettre de ne plus revivre ce que j'ai vécu jusqu'à maintenant. Même si c'est... parfois très envahissant et très pénalisant, à la base c'est un mécanisme qui est très sain et qui n'est pas très dur à travailler. Parce que si c'est quelque chose de relativement léger ou modéré, si tu as des gens qui sont pédagogues autour de toi, tu vas pouvoir réussir à passer au-dessus ou en mettant en place de la pédagogie pure et simple, c'est-à-dire qu'on refait face à la même situation mais de manière un tout petit peu arrangée pour que ça nous fasse moins peur, pour qu'on dédramatise un tout petit peu. petit peu la situation comme savent le faire tous les professeurs ou tous les entraîneurs du monde pour que quelqu'un puisse réussir à faire face à une peur et tu peux aussi bien sûr utiliser des outils de préparation mentale comme de la visualisation, comme de la relaxation pour te permettre de pouvoir faire face à cette peur. Ce qui va nous intéresser aujourd'hui c'est pas ces peurs là parce qu'on en parle tout le temps partout et vous pourrez trouver plein de trucs pour faire face, encore une fois, à ces peurs-là. Ce qui va nous intéresser, nous, c'est des peurs qui sont plus profondes, qui sont quelque part un tout petit peu plus existentielles, qui nous saisissent sans trop savoir pourquoi. Elles sont là, on sent bien qu'il y a un truc en arrière-plan qui guide nos comportements, mais on ne sait pas trop ce que c'est. Encore une fois, ce sont des peurs existentielles. On va prendre un exemple tout simple. La peur de parler en public. La peur de parler en public, c'est l'une des peurs les plus développées, les plus connues, les plus communes chez l'être humain. parfois même plus que la peur de mourir. Mais est-ce que c'est vraiment avoir peur de parler à un public qui nous fait peur ? Ou est-ce que c'est la peur du jugement, c'est la peur de faire une erreur, c'est la peur de ne pas être à la hauteur ? Je pense que vous commencez à voir le principe, c'est-à-dire que derrière une peur qu'on semble avoir, parfois il s'en cache une autre. Et le but de la préparation mentale, le but de la thérapie de manière générale, parfois c'est d'aller partir à la recherche de cette... peur fondamentale, de cette peur qui nous habite et qui guide un petit peu nos comportements malgré nous au quotidien. Et on se rend compte quand même globalement qu'on retombe toujours sur les mêmes peurs. Alors nous aujourd'hui on va parler de quatre peurs qui comme ça peuvent guider un petit peu nos comportements malgré nous. La première c'est la peur de la finitude, le fait de savoir que tout a une fin, un projet, une carrière, une relation. On tente d'éviter cette fin, on tente de la nier le plus possible, et parfois même plus on est confronté au fait que ça va se terminer, plus on n'a pas envie que ça se termine. Donc plus on fait en sorte que ça dure le plus possible, parfois même pour notre plus grand malheur. Parce qu'en fait, la vraie question c'est, est-ce que je vais tenir debout quand tout autour de moi va s'arrêter ? Quand ce truc pour lequel je me suis battu pendant tant d'années va s'arrêter, parfois même malgré moi, parce que c'est la fin d'une carrière, c'est un départ en retraite, c'est tout ce que vous voulez. Et on n'accepte pas. Ce truc-là, on n'accepte pas cette fin. Après tout, on parle de deuil quand même, souvent. Tu vois, que ce soit d'une personne, que ce soit d'une carrière ou que ce soit d'un projet, c'est un moment de deuil, c'est un moment où tu dois accepter ce qui se passe. On en a beaucoup parlé, par exemple, pendant les Jeux Olympiques, avec le blues post-Jeux Olympiques, tu vois. Tu t'es entraîné pendant 4 ans, t'as participé au JO, parfois même t'as vécu des trucs incroyables parce que t'as été médaillé, peut-être même dans une discipline dans laquelle t'étais pas si médiatisé que ça d'habitude, tu t'es retrouvé en... pleine lumière, t'as eu plein de trucs et ce truc là il s'est arrêté du jour au lendemain et ça, ça peut être excessivement difficile et la peur de la finitude, d'accepter que tout a une fin c'est quelque chose qui nous fait peur et que souvent on cherche à nier, il y a beaucoup de croyances qui se développent et beaucoup de choses qu'on met en place pour nier ce truc là si on prend quelque chose d'un tout petit peu plus spirituel pour certains certains croient en la réincarnation quelque part croire en la réincarnation c'est ne pas accepter que ta vie se termine quand même au bout d'un moment aussi Merci. Alors qu'il va peut-être falloir l'accepter, tu vois, c'est beaucoup moins noble qu'il n'y paraît. Et sans aller dans ces sujets-là, nous aussi au quotidien, vous l'avez tous vécu, quand on arrive à la fin de quelque chose qui compte vraiment pour toi, ça va être un sentiment un tout petit peu particulier, contre lequel il est difficile de se battre. Peut-être qu'à ce moment-là, la vraie question c'est pas est-ce que ça va se finir ou pas, c'est qu'est-ce que je vais choisir de faire de cette peur-là, aussi difficile que soit ce moment-là. Je dis pas que c'est évident. Je ne dis pas que c'est quelque chose de facile à mettre en place, je dis juste qu'il nous faut commencer par reconnaître cette évidence, que tout a une fin. La deuxième peur existentielle à laquelle on se confronte souvent, c'est le manque de sens. Le fait de ne pas savoir pourquoi on fait ce qu'on fait. C'est une peur vicieuse un petit peu, le manque de sens, parce qu'aujourd'hui, on est confronté à une injonction de sens. On devrait trouver du sens partout, tout le temps. Notamment dans le secteur de l'entreprise. Tout le monde te rabâche ce truc-là, tu dois savoir pourquoi tu fais ce que tu fais. Or, il y a des moments dans notre vie de tous les jours dans lesquels tu dois admettre que la situation que tu es en train de vivre n'a aucun sens. Et c'est peut-être même épuisant de vouloir trouver absolument un sens à quelque chose qui n'a pas de sens, par définition. Peut-être que quand tu te blesses, par exemple dans un sport, il n'y a pas de message caché derrière ta blessure, contrairement à ce qu'on pourrait te faire croire. Et que dans les faits, le seul truc à faire dans ces moments-là, c'est peut-être d'accepter que cette situation-là n'a aucun sens. Et en acceptant que la situation que je vis n'a aucun sens, je me laisse la possibilité d'en trouver un, de me dire face à cette situation qui n'a aucun sens, Qu'est-ce que cette situation attend de moi ? Qu'est-ce que j'ai envie de vivre dans ce moment-là ? C'est ce qui est intéressant, je trouve. La troisième grande peur, c'est la peur de la solitude. Dans le sport, souvent, cette peur-là, elle va être très sournoise, un petit peu cachée. Parce qu'en fait, pour ne pas être seul, il faut bien se rendre compte que, dans l'histoire de l'humanité, on a préféré la mort à la solitude. On préférait être pendu, brûlé, plutôt que d'être excommunié, de se retrouver... tout seul. Donc la peur de la solitude, c'est quand même quelque chose de profondément ancré, tu vois. Et si on prend ça de manière un tout petit peu plus commune dans la vie de tous les jours, la peur de la solitude, elle peut se cacher derrière une espèce de suradaptation, c'est-à-dire que pour exister, pour appartenir à un groupe, pour être reconnu, pour ne pas être seul, tu vas faire tout ce qu'on te demande et tout ce qui est en ton pouvoir pour être accepté, reconnu par les autres. jusqu'à parfois t'oublier toi et oublier ce qui est vraiment important pour toi. Parce que t'as plus peur d'être seul que de faire quelque chose qui te correspond pas vraiment. J'en ai parlé par exemple avec un tennisman qui voulait vraiment faire du haut niveau, sauf qu'un ce matin il se réveille en se rendant compte que le tennis c'est pas fondamentalement une passion finalement, qu'il a toujours fait ça parce que son père voulait qu'il fasse ça, parce que son entraîneur voulait qu'il fasse du haut niveau, parce qu'il était doué pour ça. Et lui, ça lui permettait de se sentir reconnu, ça lui a permis d'avoir des potes, mais est-ce que j'aime ça fondamentalement ? La réponse est non. Et quand tu te réveilles un matin de finale et que tu te rends compte de ça, et que tu te rends compte que j'aime pas vraiment ça, manque de sens, je sais pas vraiment pourquoi je le fais, et je me dis que si jamais j'arrête le tennis, je vais me retrouver tout seul parce que tout le monde va me renier, bah ça va foutre un peu la trouille. Mais comme pour la peur du manque de sens et comme pour la peur de la finitude, la première des choses à faire peut-être peut-être qu'au bout d'un moment, c'est de reconnaître que c'est là. Et parce que je reconnais que c'est là, quelque part, je me lève déjà un tout petit peu la place d'avancer avec cette peur-là. Et la dernière peur existentielle sur laquelle on va revenir, c'est la peur de la liberté. Celle-là, je l'aime tout particulièrement, moi, parce qu'on peut avoir quelquefois l'illusion que la liberté, c'est quelque chose de fondamentalement chouette et bien, tu vois. On ne peut que se sentir bien à partir du moment où on est libre. Or, non. La liberté, ça peut foutre la trouille. Parce qu'être libre... c'est aussi être responsable. C'est un peu la phrase de Ben Parker dans Spider-Man. Avoir de grands pouvoirs implique de grandes responsabilités. C'est un peu pareil. Le pouvoir en question, là, c'est la liberté, et donc avoir un haut niveau de liberté, ça implique un haut niveau de responsabilité. Je dois être responsable de ce que je choisis, de ce que je veux faire, de ce que je ne veux plus faire, et je suis responsable de tous mes choix. Et ça, ça peut être vertigineux, dans la vie de tous les jours, comme dans n'importe quelle activité. C'est pour ça que souvent... On préférera vivre dans un cadre rigide, oppressant, limitant, où de l'extérieur on peut se dire, mais en fait, tu te contrains quand même pas mal la vie, tu te pourris pas mal la vie et tu vis dans un cadre qui n'est pas bon pour toi, et aussi mauvais que ce cadre soit pour nous parce qu'on se pose beaucoup de limites, au fond, il est extrêmement rassurant, parce qu'il nous permet d'évoluer dans un terrain connu, dans lequel on se prive un tout petit peu de liberté, parce que... C'est plus évident pour nous. Je ne sais pas vous, mais moi, la situation qui représente le mieux cette peur de la liberté, c'est le premier trajet que j'ai fait en voiture à partir du moment où j'ai eu le permis. Tu as 18 ans, tu as ton permis, tu as ta voiture, et pour la première fois, tu n'es plus en conduite accompagnée, tu es dans ta propre voiture, tu n'as plus besoin de permission, d'autorisation, tu fais ce que tu veux, comme tu veux, et à ce moment-là, tu ne sais pas où tu veux aller. Tu sembles un petit peu perdu. tant tu as face à toi énormément de choix à faire et à assumer. Et ça, ça peut être un tout petit peu flippant. Et ça se comprend encore une fois. Du coup, comment on fait pour faire face à ces peurs-là ? Ben, je vous ai déjà donné une partie de la solution. Le but, c'est pas de faire comme si elles n'étaient pas là, mais c'est au contraire d'accepter qu'avoir peur, c'est tout à fait normal et universel. Et qu'on se doit d'apprendre à connaître, à cartographier ces peurs, pas pour les faire disparaître mais pour élargir l'espace dans lequel on peut agir malgré elle. Et peut-être que la première étape, c'est de regarder nos peurs en face. sans jugement, sans avis, sans essayer de lutter contre, simplement essayer de les accepter, de leur donner un nom, de leur donner une forme et de leur donner un contexte. C'est ce qu'on fait encore une fois dans le cadre d'un suivi en préparation mentale. On va passer du temps, parfois, à parler pour identifier ses peurs, leur donner un nom, une forme, un contexte. C'est ce que vous ferez aussi en thérapie, aller chercher la peur qui se cache derrière la peur. Mais c'est aussi quelque chose qu'on peut faire seul, Seul avec un petit carnet sur lequel on note ce qui se passe. passe pour nous dans un moment calme tu vois tu fais une sorte de conversation avec toi même et essaye d'être le plus curieux possible de ce qui se passe de ce que tu vis et essaye de comprendre ce que tu vis en profondeur parce que la gestion des peurs elle commence par là tu peux pas vraiment connaître quelque chose après tout si tu prends pas le temps de rentrer à l'intérieur de ce que tu as envie de connaître tu vois je peux pas connaître moi par exemple le contenu d'une pièce si je reste à l'entrée de la pièce Pour une peur, c'est un petit peu la même chose. On ne les connaît pas vraiment tant qu'on les regarde de loin avec un air méfiant. Si on a envie de connaître une peur, si on a envie de la comprendre, on se doit de créer les conditions nécessaires pour nous permettre de nous en rapprocher le plus possible pour mieux la connaître et mieux la comprendre. Ça implique un cadre un tout petit peu sécuritaire que peut offrir la préparation mentale, le psychologue ou l'hypnose par exemple. Mais c'est important de se créer ce cadre-là et de se créer un moment dans lequel... Je me crée les conditions pour pouvoir reconnaître et accepter ce qui me fait peur. Et quand tu comprends ta peur, en fait, déjà, à ce moment-là, t'en es plus le prisonnier. Tu peux comprendre, tu peux composer avec elle, tu peux coopérer avec elle, et ce qui te semblait insurmontable jusque-là peut devenir un parfait terrain d'exploration pour la suite. Donc pour conclure, la peur, ça se combat pas dans les faits, ça se fait pas péter, contrairement à ce qu'on pourrait dire. La peur, ça s'écoute, ça se comprend et parfois ça s'apprivoise. Ce n'est pas en finir avec la peur qui compte, c'est réussir à marcher avec elle, en avoir conscience et choisir les moments dans lesquels elles ont raison de nous guider et les moments dans lesquels elles n'ont pas à avoir le dernier mot. C'est ce qui conclura cet épisode. Merci de l'avoir écouté. Si le sujet t'a parlé, prends le temps... de repenser un contexte dans lequel tu as une peur comme ça. Tu as quelque chose qui te bloque, qui te limite. Demande-toi un petit peu ce que c'est, comment elle est, quel nom elle porte. Qu'est-ce qui se cache derrière ce sentiment de se sentir bloqué ? Et demande-toi ce qu'elle te permet d'éviter, mais demande-toi aussi ce dont elle te prive. Qu'est-ce qu'elle t'empêche de faire ? Qu'est-ce qu'elle t'empêche de développer ? Pour essayer de trouver le terrain le plus favorable pour ton évolution. Et demande-toi aussi si cette peur... En soi, ce n'était pas un problème, mais c'était début d'une réflexion ou d'un chemin qui va pouvoir te permettre de pouvoir faire des choses cool quand même dans le futur. C'est tout pour cet épisode. Quant à moi, je vous dis à la prochaine. Prenez soin de vous. Ciao ! Et c'est la fin de cet épisode de Cerveau Enrodage. Si tu souhaites devenir un acteur privilégié d'un des futurs épisodes, n'hésite pas à m'envoyer tes questions par mail à l'adresse cerveauenrodage.com Et si après ça tu ne sais pas... toujours pas quoi faire, tu peux également me rejoindre sur ma page Instagram Cerveau Enrodage. C'est tout pour cette semaine. Quant à moi, je vous dis à la semaine prochaine. Prenez soin de vous. Ciao !

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