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EP15 : LE SENS DE LA FÊTE feat Flo & Matt cover
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CHER BON !

EP15 : LE SENS DE LA FÊTE feat Flo & Matt

EP15 : LE SENS DE LA FÊTE feat Flo & Matt

1h19 |01/01/2025
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EP15 : LE SENS DE LA FÊTE feat Flo & Matt

EP15 : LE SENS DE LA FÊTE feat Flo & Matt

1h19 |01/01/2025
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Description

Coucouuuu, bienvenue sur ce nouvel épisode de Cher Bon! Aujourd’hui je vous emmène à la rencontre de Flo et Matt, les deux copains derrière Le Troquet, une adresse phare du quartier d’Ainay depuis plus de 15 ans. Amis de longue date, Flo et Matt se sont rencontrés chez GL Events avant de se lancer ensemble dans une aventure culinaire et festive en ouvrant ce lieu très apprécié des lyonnais.


Avant de devenir le Troquet que l’on connaît et ADORE aujourd’hui, ce lieu a connu une belle évolution. À ses débuts, Flo et Matt avaient imaginé un concept original où les 5 sens étaient mis à l’honneur : des concerts, des expos, et même des massages réalisés par Flo lui-même. Sacrée époque !!


Au fil des années, et grâce à leur créativité et leur vision, le Troquet a grandi, cherchant son identité tout en s’adaptant aux attentes de sa clientèle. Aujourd’hui, c’est une adresse emblématique à Lyon, reconnue pour sa convivialité, sa bonne cuisine et ses bons canons !


Le Troquet c’est avant tout une histoire d’adaptation, d’amitié, d’amour et de passion qui fait de ce lieu bien plus qu’un simple restaurant.💛


Flo et Matt nous racontent leur parcours atypique, les défis qu’ils ont surmontés, et comment leur esprit festif et unique a marqué l’identité du Troquet. Ils reviennent sur les soirées mémorables et sur ce qui fait de leur adresse un rendez-vous pour les bons vivants de Lyon.🍷


Un épisode qui célèbre l’amitié, la fête, et le goût des bonnes choses. Tout ce qu’on aime finalement.

Merci Matt, merci Flo, pour votre bonne humeur communicative, votre générosité et vos bonnes énergies. On se sent si bien au Troquet, bravo pour tout ce que vous faites et bravo à toute l’équipe. Longue vie!!❤️‍🔥

————————

Merci merci d’avoir écouté cet épisode. Bisous et à très vite sur Cher Bon !💖

Louison



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, bienvenue dans ce quinzième épisode qui est aussi le dernier de l'année 2024. J'avais prévu de finir en beauté avec cet épisode parce que les deux personnes que vous allez rencontrer sont des dinosaures. Alors attention, c'est eux qui se sont présentés comme ça quand je les ai rencontrés, mais c'est surtout qu'ils régalent les Lyonnais depuis plus de 15 ans avec une adresse devenue incontournable. Ils sont très appréciés de tous, très respectés et je suis honorée de les avoir aujourd'hui sur Cherbon, d'autant plus qu'on a passé un moment génial. Un peu barrés même je dirais, mais je comprends maintenant pourquoi ils sont aussi appréciés à Lyon. Bon allez, je m'arrête de causer et je vous laisse avec Flo et Matt du Troquet.

  • Speaker #1

    Salut !

  • Speaker #2

    Bonjour, bonjour !

  • Speaker #1

    Encore bonjour !

  • Speaker #3

    Ça enregistre, ça y est, il ne faut pas arrêter de rire.

  • Speaker #2

    Non mais allez-y, c'est un petit délire. Allez-y. Soyez surtout naturels. Ok,

  • Speaker #1

    très bien.

  • Speaker #2

    On a une petite deadline du coup ?

  • Speaker #1

    15h30 ? Ouais, plutôt, ouais. On a une heure.

  • Speaker #2

    14h34. On a une heure. Il est obligé. Si jamais...

  • Speaker #3

    Quelqu'un doit partir en courant.

  • Speaker #2

    Oui, voilà. Tu peux partir en courant.

  • Speaker #3

    Ok, très bien.

  • Speaker #2

    On te dira au revoir quand même.

  • Speaker #1

    Très très vite. Ok, je vous dirai au revoir aussi.

  • Speaker #2

    Mais voilà, sinon on va y arriver en une heure.

  • Speaker #1

    Oui, je pense.

  • Speaker #2

    Ça va le faire.

  • Speaker #1

    15 ans qu'on est là, mais on va essayer de résumer ça en une heure.

  • Speaker #2

    Ça va aller vite alors, parfait. Bonjour à tous et bienvenue aux 34 rues des Rampard-Denay, dans le deuxième arrondissement. Si vous êtes très forts, vous avez compris, on est au Troquet. Et j'ai aujourd'hui la chance d'avoir deux invités. C'est la première fois.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est la première fois pour nous.

  • Speaker #2

    Donc bienvenue Mathieu et Flo. Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien. On a la forme.

  • Speaker #2

    Je vois. Vous êtes excités et moi aussi je suis trop contente et surexcitée parce que j'ai beaucoup entendu parler de vous, évidemment. Je suis déjà venue plusieurs fois manger chez vous et j'ai adoré. Et j'ai l'impression que vous êtes...

  • Speaker #3

    Faire un reportage photo même un soir.

  • Speaker #2

    Aussi, d'ailleurs il faut que je vous envoie les photos.

  • Speaker #1

    Eh oui !

  • Speaker #2

    Parce qu'elles sont sympas. Voilà, bon bref. Et je sais que vous êtes une référence à Lyon. Donc j'ai hâte d'en savoir plus sur votre histoire qui dure maintenant, depuis un petit moment.

  • Speaker #1

    15 ans.

  • Speaker #2

    15 ans.

  • Speaker #1

    2009, c'est ça ? Ça y est,

  • Speaker #3

    on est les vieux. Les vieux de Lyon.

  • Speaker #1

    Mi-vieux, quoi.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    ça commence.

  • Speaker #2

    Bon, alors, racontez-moi un petit peu. Déjà, est-ce que vous pouvez chacun, à votre tour, vous présenter ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, je commence. Moi, je suis celui Mathieu, l'associé de Florian. On a commencé l'aventure en ouvrant en août 2009. J'avais, moi, à l'époque, pile 30 ans. Je suis venu d'avoir 30 ans. Donc, on sortait de chez GL Events. où on a bossé un petit moment au secteur mobilier, qu'on installait les salons, en stand, tout ça. Et puis moi, je suis un peu du commerce, où j'ai fait un bac pro EBTS Action Co. Et avant ça, j'avais fait une formation en pâtisserie. Donc là, ça commence à remonter. Mais j'ai fait un BEP pâtisserie. Donc du coup, deux ans. Et après, embauché deux ans après chez le patron. Donc voilà, j'ai eu l'expérience un petit peu de ce domaine-là pour moi faire les desserts ici.

  • Speaker #2

    Ok, donc tu fais les desserts ?

  • Speaker #1

    Moi je fais les desserts, dans la partie pâtisserie.

  • Speaker #2

    Donc toi ton rôle ici c'est la salle et les desserts ?

  • Speaker #1

    Et la salle et les desserts le matin, et puis après je fais les desserts jusqu'à ce qu'on mange toute l'équipe. Et puis au moment où le service commence, je passe en salle, et puis de temps en temps un petit peu de relance l'après-midi avant le service du soir. Mais sinon je suis en salle, ouais.

  • Speaker #2

    Donc au départ tu étais parti dans la pâtisserie, après tu t'es réorienté ?

  • Speaker #1

    Je me suis réorienté parce que la pâtisserie c'était un peu compliqué quand t'as 16 ans. Se lever à 3 ou 4 heures du matin, c'est un peu compliqué. Surtout travailler les dimanches, les jours de fêtes, les Noëls, tout ça. Bon, c'était un peu compliqué. Et puis, chez le patron, je ne sais pas, il y avait une forme un peu d'angoisse.

  • Speaker #2

    Mais chez le patron, attends,

  • Speaker #1

    c'est quoi chez le patron ? En fait,

  • Speaker #2

    chez quelqu'un,

  • Speaker #1

    oui. Exactement, chez quelqu'un, oui. Et puis, t'as 16 ans, t'es quand même un peu jeune. Tu ne sais pas trop ce que tu as envie de faire. Et en fait, au bout d'un moment, tu te rends compte que ce n'est pas ça. Donc au bout d'un moment, j'ai complètement changé en m'orientant vers la vente. Voilà où j'ai commencé par un BEP, vente, action. Donc c'est très rap, enfin voilà, en un an je l'ai fait. Et puis ensuite voilà, Bac Pro, BTS et encore une fois, pareil, un petit peu marre de la vente. Et puis là je connaissais Florian déjà depuis un petit moment. Je savais qu'il bossait dans l'événementiel. Et lors d'une fête, je lui ai parlé et je lui ai dit que j'en avais marre de la vente. Et s'ils pouvaient me faire rentrer dans cette société. Et ce qui a été fait ultra rapide, parce que je crois que la semaine d'après, ou deux semaines après, je rentrais chez Ellen. Pour un thème, direct. Quatre thèmes. Et là, on a été tous les deux, donc secteur mobilier, on a pris vraiment du bon temps, des gros fourrières. Et voilà, et puis pour la petite histoire, on va y venir après, c'est là où est née un peu l'idée de venir ici.

  • Speaker #2

    Donc amitié de longue date.

  • Speaker #1

    Amitié de longue date, ouais, parce que là, ça fait une grosse vingtaine d'années. Vingtaine d'années, ouais. 15 ans de troquet, 4 ans de JL et on se connaissait avant, donc un peu plus de 20 ans.

  • Speaker #2

    Magnifique. Vas-y Flo, à toi.

  • Speaker #3

    Présente-toi. Moi donc Florian Béal, l'associé de Mathieu Nuel.

  • Speaker #1

    J'ai pas dit mon nom, Mathieu Nuel moi.

  • Speaker #3

    Vous m'entendez bien,

  • Speaker #1

    pardon.

  • Speaker #3

    Florian Béal, pareil, moi pas du tout issu des métiers de bouche, de la restauration, tout ça. Juste un jour l'idée de faire un truc moi-même en fait.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #3

    événementiel pendant pendant sept ans donc ouais chez GL events à Brigny un frère un de mes frères restaurateur à Lyon quand même une maman qui a qui a toujours beaucoup fait à manger pour une très grande famille donc toujours aimé manger et boire du bon vin et puis ensuite le projet avec maths est mis en place donc pendant qu'on bosse ensemble chez GL mais voilà tout a pris sur place tout

  • Speaker #2

    C'est assez fou d'avoir aucune formation dans la restauration.

  • Speaker #3

    Aujourd'hui, c'est plus si fou que ça parce que... Bon, après, il faut savoir qu'on a ouvert... Quand on a ouvert ici il y a 15 ans, ce n'est pas l'offre qu'on propose aujourd'hui, ce n'est pas ce qu'on propose à l'époque.

  • Speaker #1

    Mais ça évolue. On était un quartier,

  • Speaker #3

    on faisait les cafés le matin, un petit déjeuner, cuisine simple, très simple midi même. Le soir, c'était des planches charcuterie fromage. Donc, c'était à la portée, on va dire, de tout le monde. Et c'est avec le temps, petit à petit, qu'on a accès.

  • Speaker #2

    Ça reviendra sur l'évolution.

  • Speaker #3

    Exactement. Mais voilà pour Parcours Pro. Alors moi, je n'ai jamais trop aimé l'école. J'ai toujours été une buse. J'ai quand même eu mon bac pro. Je tiens le précédent. Bravo. Mon bac pro. Vente action marchande, c'était à l'époque. Donc quand même des petits...

  • Speaker #1

    Le bac pro au commerce.

  • Speaker #3

    Le bac pro... VAM, ça s'appelait, je crois.

  • Speaker #1

    Ça, c'est le BEP. Ah oui,

  • Speaker #3

    le BEP.

  • Speaker #1

    Ah voilà.

  • Speaker #3

    Il connaît mieux mes études que moi.

  • Speaker #1

    Et le bac pro, c'était le bac pro commerce.

  • Speaker #3

    Ah voilà, avec Sicarelle. Donc là ça s'est plutôt bien passé, mais parti de la base sans aucune idée après mon bac pro. J'ai fait différents petits jobs en intérim jusqu'à l'idée du travail.

  • Speaker #2

    Alors comment est née l'idée ? Vous aviez tous les deux envie de créer un restaurant ?

  • Speaker #1

    Oui, plus ou moins, parce que moi ça faisait longtemps que j'en parlais aussi.

  • Speaker #3

    Un bistrot,

  • Speaker #1

    un restau.

  • Speaker #3

    Plus bistrot, on s'était dit quand même au début. Plus un bistrot,

  • Speaker #1

    oui, il y avait plein d'idées.

  • Speaker #3

    L'idée a été très large. Il faut savoir que le projet n'était pas du tout... Initialement et pas du tout ce que c'est devenu.

  • Speaker #1

    Ouais non, c'était complètement différent. Pour le redire pour une...

  • Speaker #3

    Est-ce qu'on pourrait vraiment dire ce qu'on voulait faire ?

  • Speaker #1

    En fait, on sortait d'un salon où ce jour-là... On sortait du CIRA, donc le salon...

  • Speaker #3

    On était dans l'événementiel.

  • Speaker #1

    Eurixpo, qui a eu lieu tous les deux ans. Et on était d'abstrainte ce jour-là. Et le soir, on termine et puis on était avec notre petite camionnette de meubles derrière. Et puis en sortant, on a mis beaucoup de temps à sortir parce qu'on est sortis en même temps que les autres. Il y avait la queue... Il y avait vraiment beaucoup de temps avant de sortir. Et là, on a commencé à parler d'un endroit qu'on aurait voulu créer. Et surtout aussi un petit peu partir de GL. Parce que GL, au bout de 4 et 7 ans, ça commençait à suffire un petit peu. Décharger les semis, installer des salons, c'était marrant. Mais au bout d'un moment, on avait envie de faire autre chose. Et là est née l'idée de monter à un endroit. On ne savait pas trop ce qu'on voulait faire au départ. En tout cas, on voulait proposer à manger. Et surtout, on était quand même... assez jeune et tout et assez festif donc l'idée du bar déjà était là de faire un peu de bar, du cocktail du concert aussi, du hook un lieu de vie voilà et on est vite tout est tourné autour en début on voulait inclure le mot cinq sens dans le nom du resto et là du coup tu as regroupé, là ça se coince un peu on voulait regrouper des projets incroyables cinq sens ok,

  • Speaker #3

    on devait faire des massages parce que moi entre là entre l'événementiel et le bistrot j'ai fait des formations à sage donc on voulait intégrer un moment pour un chien de massage qui s'appelle à ma massage le toucher vous voulez un massage et debout le concept est par des trucs on devait faire des smoothies avait on voulait on a fait des soucis on voulait même mettre un moment des diffuseurs de brume comme chez cerise et potiron si je peux citer ce pour ça

  • Speaker #1

    Ouais, pour qu'on se sente bien.

  • Speaker #3

    Ouais, non, pour les... Pour réfléchir. Exactement.

  • Speaker #1

    Et nous on voulait que ça sente un peu.

  • Speaker #3

    On voulait que ça sente, alors on voulait torréfier du café. Il fallait faire les cinq sens. Donc on avait Louis les concerts, le toucher, le massage,

  • Speaker #1

    l'odorat,

  • Speaker #3

    les cafés, etc.

  • Speaker #1

    Non mais c'est un délire.

  • Speaker #2

    Non mais c'est une idée.

  • Speaker #1

    Mais c'est une idée, mais tant mieux parce qu'en fait ça nous a amené un peu là aujourd'hui.

  • Speaker #3

    Voilà, c'est ça. Petit à petit.

  • Speaker #1

    Et puis on a fait plein de choses.

  • Speaker #3

    Mais on a quand même fait avec des smoothies, les massages et tout. Ça a duré une année.

  • Speaker #1

    Il y a eu deux massages quand même. Il y a eu deux massages la première année. Au premier bilan. Voilà, ça représentait 0,00001% du chiffre d'affaires.

  • Speaker #3

    Vous n'êtes pas obligé de continuer. Très bien.

  • Speaker #1

    Mais c'était bien parce qu'on a...

  • Speaker #3

    Un ancien collègue de GL, peut-être une petite vieille du quartier.

  • Speaker #1

    Ou un pote aussi.

  • Speaker #2

    Et ils s'en souviennent encore.

  • Speaker #1

    Oui, je pense. C'était très particulier parce que quand on demandait à qui masse, c'est un des deux patrons.

  • Speaker #3

    Entre deux planches de saucisson. On offrait une petite tisane.

  • Speaker #1

    Un petit thé à la fin. Quand même.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #3

    L'idée du départ...

  • Speaker #1

    Au début, c'était beaucoup de concerts. Donc il y avait des groupes qui venaient tous les mois. Donc on est passé par pas mal de choses. Le jeudi jazzy, on a fait du rock. On a fait beaucoup de choses.

  • Speaker #3

    Tout ce qui est avec le voisinage.

  • Speaker #1

    Un peu de soucis avec le voisinage au début parce qu'on faisait quand même beaucoup la fête. On faisait les soirées à thème, on faisait les soirées déguisées avec certaines personnes du quartier. Qu'on peut nommer. Vincent Necto. Monsieur Vincent Necto. Nous.

  • Speaker #3

    On habite dans la rue là.

  • Speaker #1

    On a fait des événements avec lui, lui a emmené ses copains, c'est un gars qui a une soixantaine d'années. Nous on a amené nos potes. On connait plein de gens,

  • Speaker #3

    plein de monde dans le cinéma, tout ça,

  • Speaker #1

    on connait beaucoup de gens. Et puis on se déguisait, on dentait. Franchement c'était hyper sympa.

  • Speaker #3

    Mais beaucoup de soucis avec le voisinage.

  • Speaker #1

    Et puis beaucoup d'orgas aussi, à un moment donné on a arrêté les quantités à les expos.

  • Speaker #3

    Pour se consacrer vraiment à la bouffe et au bar.

  • Speaker #1

    Et là on a commencé à faire de plus en plus de vins et ça a commencé à être un petit peu plus sérieux.

  • Speaker #3

    On a toujours fait un peu de vins dès le début. Dès le début on avait quelques références sympas mais la carte était assez limitée. Et rapidement on a rencontré après les bonnes personnes du vin.

  • Speaker #1

    Qui ? Vin nature.

  • Speaker #3

    D'Arribaud pour les cités qui sont des amis de longue date. Et puis ensuite il y a eu toute l'équipe d'Ardèche.

  • Speaker #1

    L'équipe d'Ardèche.

  • Speaker #3

    Parce qu'il y a eu Andréa Calais, Sylvain Bocq, après les copains du Beaujolais. Ok. Ça a grandi assez vite, la carte des vins a grandi assez vite. Mais dès le début, on avait des vins, on va dire, bio, quelques vins nature, mais une carte plutôt réduite. Ouais.

  • Speaker #2

    Et donc, c'est au bout de combien de temps que vous vous êtes dit, on va se concentrer sur la restauration plutôt ?

  • Speaker #3

    Je pense que ça s'est fait un peu tout seul. Moi, je sais que c'est le plus qu'il m'a. 2004,

  • Speaker #1

    2005, je pense qu'on a commencé vraiment à sortir vers la...

  • Speaker #3

    On avait des amis qui venaient boire ici et manger un petit bout. Au bout d'un moment, ils partaient. pour aller manger une pizza ou quelque chose chez un voisin et pour revenir ici boire. Donc à un moment on s'est dit putain merde si même nos amis en ont marre de la charcuterie du fromage il va peut-être falloir qu'on fasse quelque chose. Donc l'outil qu'on avait ici, on y reviendra aussi sûrement au début, mais l'outil ne permettait pas non plus de faire des folies. Oui parce que vous avez tout refait après le Covid. Bon on avait acheté ça à l'époque, on avait fait les travaux un peu nous-mêmes avec des amis, un peu de briquet de braque ça avait été... C'était sympa,

  • Speaker #1

    mais voilà. Pour cuisiner, à ses limites.

  • Speaker #3

    Donc on proposait en fonction de ce qu'on pouvait faire aussi et de ce qu'on savait faire. Donc après, on a fait un petit peu de cuisson quand même, quelques petites assiettes un peu chaudes le soir. Mais voilà, au bout d'un moment, il fallait qu'on...

  • Speaker #1

    Les plats du jour qui ont commencé à... On a commencé à parler des plats du jour, mais assez rapidement après les tartines. Ça commence à faire des gratins de ravioles, des viandes en sauce.

  • Speaker #3

    Oui, parce que l'hiver, on a des gens qui venaient tous les jours et qui nous disaient qu'on aimerait bien avoir...

  • Speaker #1

    Ça commence à suffire. Vous n'avez pas beaucoup de couverts, donc on se rendait compte qu'il fallait qu'on fasse quelque chose. Et le soir, pareil, en plus des charcuteries fromage, il a fallu quand même qu'on fasse un peu de tapas. On a commencé à faire de trois assiettes.

  • Speaker #3

    Notre étude de marché ne nous a servi à rien, parce qu'on a fait une étude de marché très scolaire. On a fait ce que je pense que plus personne ne fait.

  • Speaker #1

    Les questionnaires,

  • Speaker #3

    la concurrence, les questionnaires dans la rue,

  • Speaker #1

    oui ça se fait encore.

  • Speaker #3

    C'était vraiment comme on avait appris à l'école. Alors par contre, on allait voir tous les commerçants, tous les voisins.

  • Speaker #1

    Du démarchage dans la rue, on plaçait les cours, on demandait si les victories...

  • Speaker #3

    On a vraiment fait ça, c'était drôle. Mais c'est bien ! Aujourd'hui,

  • Speaker #1

    le dossier, franchement, le dossier-là, il était très bien ficelé. Après, on a mis beaucoup de temps. à faire ce dossier, je vous rappelle, et même la personne qui nous a vendu le lieu, Alexandre Gény, il l'avait allé chiner, il l'a gardé comme exemple pour les autres.

  • Speaker #3

    Final, il faut quand même savoir que les banques regardent surtout le prévisionnel que vous leur proposez.

  • Speaker #2

    C'est ce que j'allais dire en 2009, est-ce que les banques étaient aussi chiantes qu'aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    C'était bien plus facile. C'était beaucoup plus simple, il y avait moins d'argent à amener,

  • Speaker #3

    on en avait un peu total,

  • Speaker #1

    et je crois qu'il y a deux seuls qui ont refusé. Après, on avait le choix entre trois. Et on a pu, nous, faire notre choix. Ce qui doit être rare.

  • Speaker #3

    L'agent qui s'était occupé de nous nous a accompagnés dans ces démarches-là. On le remercie encore parce qu'on était deux jeunes, on ne connaissait pas grand-chose.

  • Speaker #2

    C'est quoi ça ? Un agent immobilier ?

  • Speaker #3

    Un agent immobilier. Un agent indépendant, oui. On avait acheté des costumes,

  • Speaker #1

    des petites sacs.

  • Speaker #3

    On a une photo qui est incroyable. Quand on est retourné faire les prix pour les travaux ici, c'était basket et survêtres.

  • Speaker #1

    Oui, on n'était pas en costard.

  • Speaker #3

    On est allé tranquillement, mais là, au début, c'était vraiment...

  • Speaker #2

    Fallait être sérieux.

  • Speaker #1

    Les banques, oui, puis nous, on était jeunes, on n'était pas non plus gamins, on avait 30 ans et 27 toits, donc on n'était pas non plus des gamins, mais on passe devant les banques, c'est notre premier achat,

  • Speaker #3

    un lieu...

  • Speaker #1

    Vous avez bien la compagnie. Donc c'était un petit peu stressant et nous, on ne savait pas trop les codes. Il nous a bien accompagné, il nous a bien aidé.

  • Speaker #3

    Petite histoire, on a une des banques qui nous a refusé, je la nomme pas non plus, donc la banque Ronald, rue de la Charité, qui nous avait dit non, mais assez rapidement.

  • Speaker #1

    Vous n'allez jamais y arriver,

  • Speaker #3

    vous réaliserez jamais votre prévisionnel, c'est pas un quartier pour ça, de ça, machin. Enfin, il nous avait descendu.

  • Speaker #1

    Et ça a été magnifique parce qu'on a fait le prévisionnel tout de suite, la première année.

  • Speaker #3

    On l'a même légèrement... Non. Et alors quelques années après, ils sont venus manger ici. C'est temps vraiment de savoir, je pense que c'est nous. Je me souviens, ils étaient dans la table numéro 5 qui est en bas là.

  • Speaker #2

    Donc toi tu te trouvais bien.

  • Speaker #3

    On parle un peu avec eux et machin. Bon, on travaille dans le quartier. Oui, la Banque Ronald. Mais c'est vous qui nous avez refusé le prix il y a cinq ans. Donc voilà, ça fait cinq ans qu'on est là.

  • Speaker #2

    Le quartier avant, à l'époque, il était...

  • Speaker #1

    Alors c'était pas du quartier.

  • Speaker #3

    C'était un quartier brocanteur, antiquaire, bistrot de quartier, beaucoup de bistrots de quartier. Quand même quelques restaurants sympas. Il y a Thomas, des restaurants Thomas à rue Laurent V qui étaient déjà là. En face à l'époque, il y avait la plage. Attends, il y a des trucs dans le quartier, on les a vu changer cinq ou six fois. C'est vraiment là qu'on se rend compte qu'on est là depuis longtemps. La boulangerie qui est à côté, c'est la troisième boulangerie. Avant, ça a été un antiquaire. Enfin, on les a tous...

  • Speaker #1

    La malanglaise avant.

  • Speaker #3

    C'était vraiment un quartier de brocanteurs antiquaires, très bistrot de quartier. Des fois... bizarrement mais un petit peu malfamés des fois. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Bah les gros canteurs surtout.

  • Speaker #3

    Des fois c'était un peu magouillé complètement.

  • Speaker #1

    C'était la mafia en plus. Ouais carrément.

  • Speaker #3

    Pas vraiment mafia mais voilà il y avait un côté.

  • Speaker #1

    Nous on les avait en tant que clients au début. Ça se disait beaucoup quoi. Et c'était pas terrible terrible. Enfin ils réglaient un peu leur compte ici. Ouais ouais. Ils arrivaient pas mal. Nous on prenait un peu tout le monde en fait. On avait pas de... On prenait un peu tout le monde. Il y avait même un certain nombre de bars. C'était un peu compliqué ça au début.

  • Speaker #3

    On a eu des périodes un peu compliquées par rapport à ça ouais. Mais c'était pas le quartier que c'est devenu quoi. Aujourd'hui, il y a les meilleurs bouchers, il y a Bello, il y a plein de restos, il y a des étoilés, il y a Rustic, il y a l'établi, il y a tous les restaurants de Thomas, il y a Jaja, Antoine et Chloé.

  • Speaker #1

    Le quartier a changé énormément.

  • Speaker #3

    Des épiceries fines, des magasins bio, des chocolatiers, il y a Monstre, les fromagers, enfin vraiment.

  • Speaker #2

    Vous avez eu du pif, pourquoi vous avez voulu être là ? Alors...

  • Speaker #1

    En fait, on ne voulait pas être là au début. On a cherché au moins pendant un an un fonds de commerce, on ne trouvait pas du tout. Il y en a un qui nous a un peu échappé dans le Vieux-Lyon. C'est vraiment un lieu qu'on voulait avoir absolument. La vente n'était pas faite. Et en plus, on ne peut pas y être aujourd'hui parce que c'est vraiment une clientèle de passage. Il n'y a pas du tout de clientèle là-bas. C'est un bar à bière et on était vers la place Saint-Paul. C'était le Beers.

  • Speaker #3

    Pas très loin de Soma, la copine.

  • Speaker #1

    Mais le lieu nous plaisait énormément, ça nous correspondait bien. Mais au final, maintenant avec le temps, on est vraiment content de... En fait,

  • Speaker #3

    on avait des critères. On voulait une mezzanine, on voulait une petite cuisine, on voulait une terrasse. Notre comptable, on le remercie encore, mais nous avait dit, il vous faut absolument une vraie extraction. Parce que si un jour vous voulez faire de la cuisine, il vous la faut. Donc ça... Et voilà, on avait quelques points sur lesquels on ne voulait pas... Voilà, il les fallait. Donc on a visité plein de choses, on a trouvé ici et ici il y avait un peu tout.

  • Speaker #1

    Ici il y avait un peu tout mais on ne voulait pas être là dans ce quartier parce que c'était un quartier où on ne bougeait pas trop. Personne ne venait ici. Personne ne venait ici, je ne venais jamais là pour boire un verre. Et le lieu par contre nous plaisait beaucoup. Donc la première fois on est venu là quand même pour le visiter, on s'est dit c'est cool mais on ne veut pas être là. Donc on continue à chercher et à un moment donné en fait, il fallait qu'on démarre. et on s'est dit bon il n'y a rien d'autre qu'ici allez on tente on part ici on avait un petit bistrot en répand aussi Café Lecture Lévoras alors ça oui par contre c'est pareil notre comptable heureusement qu'il était là parce que c'était vous êtes de doux rêveurs c'était très mal placé perdu dans une petite rue le lieu était hyper grand mais il y avait des travaux à faire de dingue et puis c'était un bistrot enfin c'était un truc associatif on n'aurait jamais réussi à faire notre vie là-bas Tandis que là, il y avait déjà une vraie vie de quartier. Il y avait quand même pas mal de commerce autour de nous déjà.

  • Speaker #3

    On ne s'attendait pas que ça se transforme comme ça. Oui, c'était un Paris quand même. On a pris du pif quoi. On a vu qu'on se passe contre la Farousse dans une toute petite rue.

  • Speaker #1

    Il y a la rue de la Charité à côté. Il y a le métro Ampère qui n'est pas loin. C'est quand même un lieu où ça bouge un peu quand même. Oui,

  • Speaker #2

    c'est bien.

  • Speaker #3

    Vous avez beaucoup aimé un truc aussi qui s'appelait le Little, non ?

  • Speaker #1

    Le... à côté de... Derrière la place Bellecour.

  • Speaker #3

    Oui, c'était ça. Ah, c'était le petit côté du... toute petite affaire. On s'y voyait bien dedans. Mais encore une fois...

  • Speaker #1

    Il y avait 20 mètres carrés, je crois, un truc comme ça.

  • Speaker #3

    On n'est pas allés là-bas non plus.

  • Speaker #2

    Même pour faire les massages. Oh là là !

  • Speaker #3

    Et toi aussi ! Aujourd'hui, vraiment, on se demande, pour moi, on a vraiment trouvé le meilleur endroit. Je me demande aujourd'hui où je serais mieux qu'ici. On aime beaucoup le 7e, tout ça, mais il se passe plein de trucs.

  • Speaker #1

    Le 7e, c'est très jeune. Ici,

  • Speaker #3

    c'est hyper agréable. Et pour que les gens viennent ici, il faut qu'ils se déplacent un petit peu, il faut qu'ils viennent à nous. Donc vraiment, on se sent bien dans ce quartier. Et puis on est potes avec tous les copains. Il y a un super esprit ici. Vraiment top.

  • Speaker #2

    C'est beau, nickel. C'était un petit pari quand même.

  • Speaker #1

    C'était un petit pari, oui.

  • Speaker #2

    Puis c'est aussi grâce à vous, enfin, grâce à des établissements comme vous, que le quartier a évolué aussi ?

  • Speaker #3

    Oui, je pense, oui. Oui, peut-être, oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Parce que c'est vrai que ça a ouvert pas mal de choses. Après nous, en fait, Bélo a ouvert un an après nous. Il y avait déjà des bistrots de quartier, comme tu disais tout à l'heure. Il y avait une glace, des choix de la, des pions. Et puis après, en bar de quartier, il y avait le Spline, qui était là depuis hyper longtemps. Il y avait le Bon Cru sur la place derrière.

  • Speaker #3

    Le bar de quartier qui faisait des petits plats du jour, les choses comme ça. Ok, oui. Il y avait ce qui est maintenant le poêlon d'or. Le charité aussi. Marie-Daniel.

  • Speaker #1

    Marie-Daniel.

  • Speaker #3

    C'était l'entraînement d'or.

  • Speaker #1

    Ouais. Il y avait le charité aussi. Le charité qui était tenu par Marie. Bref, ça c'est...

  • Speaker #3

    Il y avait un gars bien qui avait repris un truc après.

  • Speaker #2

    Ils ne sont plus là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Non, ils ne sont plus là.

  • Speaker #3

    Mais ils sont caractérisés.

  • Speaker #1

    On se formait ça en resto un peu plus cool, un peu plus branché. Ouais. Plus le petit plat du jour.

  • Speaker #2

    Oui, peut-être plus qualitatif.

  • Speaker #1

    Plus qualitatif. Ouais. Ouais, ouais, exactement.

  • Speaker #3

    Rien à voir.

  • Speaker #1

    Et à partir de ça, le quartier a vraiment progressé dans cette direction.

  • Speaker #3

    Je ne sais pas si c'est nous, quand même pas. On arrive au début en tout cas.

  • Speaker #2

    C'est trop bien. Comment vous définiriez le troquet, les valeurs du troquet ?

  • Speaker #3

    C'est la convivialité.

  • Speaker #1

    Convivialité,

  • Speaker #3

    plus laise.

  • Speaker #1

    En fait, nous, on nous a toujours dit que l'ambiance qu'on dégageait ici, parce qu'on est une équipe depuis le début en fait, Alors, on a été beaucoup tous les deux au début.

  • Speaker #3

    Les premières années, on n'était que tous les deux.

  • Speaker #1

    Chaque personne qui a bossé ici pour nous, ça a été des potes. Donc en fait, il y a une vraie ambiance décontracte et comme à la maison. On rigole en cuisine, on prend des fous rires, les gens nous entendent. Mais en fait, c'est vraiment hyper positif. Et souvent, on nous dit, on se sent bien ici parce qu'on vous entend rire, on est décontracté. Le service est à l'aise.

  • Speaker #3

    Les gens qui sont venus travailler ici sans qu'on les connaisse vraiment avant, c'est devenu des amis. Jeannot, Anon, tout ça c'est... Nous on n'a pas trop de soucis de salariés ici. On a de la chance par rapport à plein d'amis restaurateurs qui ont beaucoup de mal. Après on n'est pas une grande équipe non plus. Les gens qui viennent bosser avec nous, ils restent longtemps.

  • Speaker #1

    Et là on est une équipe vraiment... Alors là depuis trois ans qu'on a réouvert, on est plus qu'avant. Parce que là maintenant on est cinq en effectif total. Avant on était trois... Six même ! Six maintenant, oui. Avec un contrat de... un bac pro qu'on a embauché il n'y a pas longtemps. Qui s'appelle Dean. Et là l'équipe c'est vraiment famille parce que donc du coup on est tous les deux. Il y a mon frère qui bosse avec nous en cuisine qui est avec Flo. Il y a Benjamin, on se connaît pareil depuis 20-25 ans, qui est à la fois en cuisine et à la fois avec moi en salle. Benjamin il est polyvalent. Et enfin il y a Manon qui bosse avec nous depuis deux ans. Pareil c'est devenu une super pote et c'est un super élément. Moi je suis très content de l'avoir en salle avec moi. Et voilà c'est très soudé, c'est vraiment une équipe familiale. On part beaucoup. On perd des contacts et on se marre beaucoup.

  • Speaker #2

    Ça se ressent.

  • Speaker #3

    Donc c'est ça, je pense, le troc. La convivialité. S'il y avait un mot, je pense que c'est ça.

  • Speaker #2

    Ok. Et est-ce que vous pouvez me parler justement des changements que vous avez dû un peu opérer pendant ces 15 ans ?

  • Speaker #3

    Ça s'est fait vraiment petit à petit. C'est pour ça que je pense qu'on n'est pas encore blasé. On est encore très heureux de venir travailler pour le temps parce qu'il y a une vraie évolution de ce que c'était au début et ce que c'est aujourd'hui. Et ça s'est fait vraiment petit à petit. Comme on disait au début, c'était les bars, le bistrot, les cafés, les trucs comme ça.

  • Speaker #1

    On faisait 8h à 1h du matin.

  • Speaker #3

    On faisait 8h à 1h, 6 sur 7.

  • Speaker #1

    Donc on savait bien que quand on passait à table, il y en a un des deux qui gérait les gars qui arrivaient pour boire une bière. Et on continuait à manger, mais on ne fermait pas. L'après-midi, après manger, on faisait une sieste chacun. Donc il y en a un qui montait à l'étage, qui dormait une demi-heure, une heure. L'autre, il bossait en bas. Ils étaient fous. Alors on espérait que personne ne monte.

  • Speaker #3

    On fumait, on buvait, on éhançait.

  • Speaker #1

    On faisait la fête. Et même en 101h du matin... Donc, continuer à rester un peu ici avec les copains. Mais c'était un rythme de vie de dingue. On faisait 90 heures par semaine chacun.

  • Speaker #2

    L'âge aussi ?

  • Speaker #1

    C'est pas clairement. C'est ton bébé, t'es là, il faut bosser.

  • Speaker #3

    Les amis,

  • Speaker #1

    j'étais tout le temps ici.

  • Speaker #3

    Les copains qui ouvrent un bistrot, un bar. Donc, tout le monde venait faire la fête ici. On était là tout le temps. Manger ici, on dormait ici.

  • Speaker #1

    Avec le dimanche, parce qu'on était ouverts du lundi au samedi.

  • Speaker #3

    Pas d'enfants.

  • Speaker #1

    Et le dimanche, on dormait toute la journée. Tu faisais n'importe quoi, tu t'endormais. T'étais très fatigué quand même. Mais le lundi, on revenait à fond. Et là ça a été un an ou deux comme ça vraiment à cet emploi ?

  • Speaker #3

    On a déclenché des cafés le matin, au bout d'un moment on s'est dit bon allez on va arrêter d'ouvrir pour 8 euros. Arrêter d'ouvrir à 8 heures. Si tu fais les cafés, il faut être à l'heure. Si tu ouvres à 8 heures, il faut ouvrir à 8 heures. S'il te voit à 8h15, le gars qui vient boire son café à 8h, il voit que t'es pas là.

  • Speaker #1

    T'en as un paquet qui viennent le boire tôt le café.

  • Speaker #3

    Donc des fois, on n'est pas venu le matin.

  • Speaker #1

    Les bispos de quartier font très bien ça.

  • Speaker #2

    Ouais, les gens avant d'aller bosser, ils passent chez vous.

  • Speaker #3

    C'est hyper agréable. Ben qui tenait le café Marmot avant de la charité, il le faisait. C'est hyper agréable de faire les cafés le matin. C'est une super impression. Par contre,

  • Speaker #1

    tu vois vite que de 8h à midi, tu fais pas grand chose. Ouais, c'est ça. Et puis ça t'enlève quand même une grosse... Enfin, t'es fatigué quoi ! Donc on a commencé à arrêter.

  • Speaker #3

    Une heure ou deux en plus, c'était pas mal.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #3

    Pour perdre 30 euros, on gagnait une heure de sommeil. En fait,

  • Speaker #1

    au sein des années, tu vois vraiment où il faut être présent et ouvert. Donc là, à midi, pour le service du midi, c'est ce qu'il fallait qu'on fasse. Avec une pause le midi, après on a commencé à fermer aussi l'après-midi. Ouais,

  • Speaker #3

    parce qu'on restait ouvert l'après-midi aussi, longtemps. Et puis au bout d'un moment, on s'est dit, allez, si on rentre à 17h. Pareil, tu faisais un coca,

  • Speaker #1

    tu faisais trois bières. Ouais,

  • Speaker #2

    il ne se passe pas grand-chose.

  • Speaker #3

    Ou une bière des fois, mais sur une seule personne. Donc pas terrible non plus.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça aussi. C'est les problèmes qu'on devait gérer, tu vois. Ah non, on en a vu un sacré paquet. Mais voilà, après, on s'est vraiment concentrés sur les services. Ok. Du midi et du soir, en se mettant un peu en place avant chaque service, évidemment. Mais voilà, on a réduit énormément les heures. On est obligés.

  • Speaker #2

    Oui, ça s'affine au bout d'un moment. On sait quand est-ce que ça marche. Et à partir de quand vous avez commencé à être reconnu pour votre bonne cuisine ?

  • Speaker #3

    Ah bah à partir du Nouveau Troquet surtout je pense.

  • Speaker #1

    Ouais bah beaucoup à partir du Nouveau Troquet, évidemment parce que la cuisine est complètement différente.

  • Speaker #2

    Après les travaux ?

  • Speaker #3

    Ouais,

  • Speaker #1

    mais...

  • Speaker #3

    C'est des brons qu'on faisait avant. Ouais, alors c'est surtout les vins, les vins ça fait plus longtemps. On a une belle carte des vins depuis...

  • Speaker #1

    Écoute, on nous a toujours dit que les gratins de ravioles étaient magnifiques.

  • Speaker #3

    C'est vrai que les gratins de ravioles, je vous les recommande vivement.

  • Speaker #1

    Et le soir, on bossait soit avec de la charcuterie et du fromage, mais c'était des super bons produits.

  • Speaker #3

    Ouais,

  • Speaker #1

    ouais. C'est pareil, ils aimaient bien quand même. Mais non, vraiment, réellement, où la cuisine a changé et il y a eu une énorme progression, c'est il y a trois ans. À la réouverture en octobre 2021.

  • Speaker #3

    Beaucoup de doutes au début quand même.

  • Speaker #2

    Et pourquoi justement cette progression ?

  • Speaker #3

    Parce qu'en fait,

  • Speaker #1

    au bout de dix ans,

  • Speaker #3

    on avait fait le tour.

  • Speaker #1

    Et puis t'es limité à un chiffre d'affaires, t'es limité à ce que tu sais faire. Tu travailles dans un endroit où... Bon bah voilà, en fait, au bout d'un moment, t'en as marre, c'est vieux, tout tombe en panne, l'électricité était toute à refaire, puis le lieu à la fin ne nous plaisait plus du tout.

  • Speaker #3

    On s'en sentait à peu près capables. Moi, mon gros challenge, c'était le midi. Pourquoi ? Parce qu'il y a deux formules ici. Il y a le midi, un menu qui change toutes les semaines, avec, on va dire, deux entrées de plats de dessert. Matt s'occupe des desserts. Et le soir, où c'est des assiettes à partager, avec une vingtaine d'assiettes à peu près, 15-20 assiettes. qui changent au gré des saisons. Les assiettes du soir, j'avais beaucoup d'idées. Je me sentais plutôt capable de faire ça. Mais vu que je ne suis pas du tout issu de la restauration, je faisais ici un plat de la semaine. C'était un plat qu'on faisait toute la semaine. Au début, avant les travaux, on faisait des plats du jour, mais qui duraient plusieurs jours.

  • Speaker #1

    Il y avait un choix entre une ou deux tartines. C'était ça, un plat et un plat en tuyau, une viande en sauce.

  • Speaker #3

    Pour moi, perso, c'était un vrai challenge.

  • Speaker #2

    Il fallait que tu te doves, tu travailles encore plus sur ta...

  • Speaker #3

    Complètement. Les idées,

  • Speaker #1

    toutes les semaines, tu vois, de faire les sangliers.

  • Speaker #3

    Là, ça, c'était vraiment ce qui m'a fait le plus peur.

  • Speaker #0

    Et c'est un rythme à prendre. Et puis surtout, chaque année, chaque semaine, il faut se remettre en question. Il faut trouver un autre plat, une autre entrée qui change quand même.

  • Speaker #1

    Alors, on a la chance, on en parlait tout à l'heure. On a un pote qui tient le Mouton Noir, un super restaurant à Issy-Rak, au sud de l'Ardèche, début du Gard. Un jour, il m'a dit, il est autodidacte aussi, vraiment un super chef. Et un jour, il m'a dit, toi et moi, on est pareil, on est des cuisiniers YouTube. C'est-à-dire que la première fois qu'on a dû... Levé un filet, faire un jus, faire une sauce, un truc comme ça. Vu qu'on n'a pas eu de maître d'apprentissage ou de...

  • Speaker #2

    Tu regardes des tutos.

  • Speaker #1

    Eh ben, les premières fois, c'était Internet.

  • Speaker #0

    Tu apprends par les tutos.

  • Speaker #1

    Avant, c'était les lits. Bon, on a encore des livres. On lit, on lit, on goûte chez les autres copains, on s'inspire, on prend des lits, des choses comme ça. Mais on a la chance d'avoir maintenant Internet. Tout le monde, maintenant, s'il se bouge un petit peu, peut faire un bon plat. Ouais. Donc, les bases, c'est Internet un peu qui nous les a données. Et puis après, si tu as une certaine sensibilité, chacun...

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça, il faut que naturellement aussi, ce soit un kiff.

  • Speaker #1

    Exactement, tu copies rarement quelque chose au pied à la lettre.

  • Speaker #2

    Donc tu t'es inspiré de quoi ? Parce que quand je vois aujourd'hui la cuisine du troquet, c'est quand même hyper...

  • Speaker #1

    Je pense de maman à la base quand même, vraiment de la cuisine familiale à la base. Et puis après, je ne sais pas, je ne saurais pas trop dire.

  • Speaker #2

    C'est avec comme ça, naturellement, c'est venu au fur et à mesure.

  • Speaker #0

    Après, oui, je sais que les desserts aussi, je suis... J'ai pas mal d'idées aussi par Insta, je veux dire, il y a tellement de trucs. Ouais,

  • Speaker #1

    tu vois.

  • Speaker #0

    Tu es souvent inspirée, tu vois, et puis ça te donne une idée. Alors, comme tu dis Flo, tu ne vas pas refaire à la lettre ce qu'a fait le gars, mais ça peut te donner des idées.

  • Speaker #2

    Tu prends des idées par-dessus par-dessus.

  • Speaker #0

    Tu vois un truc passer, tu te dis Ah, c'est cool, c'est beau, et puis est-ce que je vais pouvoir le faire ? Est-ce que c'est faisable ? Et puis tu changes, tu le mets à ta sauce.

  • Speaker #1

    On a un peu plus le temps maintenant aussi d'aller manger chez les autres. Ouais. Chose qu'on n'avait pas du tout le temps avant,

  • Speaker #2

    quoi. Oui, parce que du coup, maintenant, vous êtes fermé tout le week-end.

  • Speaker #0

    On est ouvert du lundi au vendredi, donc on a tout le samedi et le dimanche pour nous.

  • Speaker #1

    Et puis l'équipe, on a deux demi-journées par semaine, en plus du week-end. Et puis nous, on a une ou deux demi-journées, en plus soirée, chacun dans la semaine.

  • Speaker #0

    Ou là, tu peux aller manger.

  • Speaker #2

    Oui, parce que du coup, vous arrivez à être...

  • Speaker #0

    Avec l'équipe, maintenant qu'on est cinq, on peut rouler. En fait, on est tout le temps quatre, toute la semaine, sauf le vendredi soir, où on se retrouve tous les cinq. Mais du coup, chacun a une demi-journée. Donc ça peut être le service du midi ou ça peut être le soir.

  • Speaker #2

    Vous avez trouvé un confort quand même.

  • Speaker #0

    Ouais, carrément. Avec les années,

  • Speaker #1

    il faut.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que dans la restauration, on a vraiment un confort.

  • Speaker #1

    On fait grand, nos femmes, tout ça.

  • Speaker #0

    On a vachement des sons de laser et on est plus là.

  • Speaker #1

    Il doit y en avoir encore. Mais les anciens cuisiniers qui passaient leur vie en cuisine n'ont pas vu leurs enfants grandir. La priorité est différente. On trouve un équilibre.

  • Speaker #0

    Et puis c'est très important de rentrer en dehors un petit peu de ça, du boulot, profiter de la famille et pouvoir partir un petit peu.

  • Speaker #2

    Pour toujours se plaire et s'épanouir dans son travail.

  • Speaker #1

    Exactement,

  • Speaker #0

    il faut savoir se plaire un peu.

  • Speaker #2

    C'est pas pour rien que ça fait 15 ans que vous faites le troquet. C'est qu'il faut trouver l'équilibre. Est-ce que vous avez eu des moments un peu difficiles pendant ces 15 années ?

  • Speaker #0

    Oui, évidemment. Le moment le plus difficile, ça a été quand j'ai pensé arrêter ici. Et puis, je ne sais même pas penser. On avait convenu que moi, j'arrêtais.

  • Speaker #1

    On a failli arrêter.

  • Speaker #0

    Et c'était avant le Covid. On venait de fêter les 10 ans. Et puis, grosse lassitude. Grosse lassitude mais je savais pas du tout ce que j'allais faire derrière. Et puis voilà, j'étais de plus en plus désintéressé, j'avais plus trop le goût. Puis ça se ressentait pas mal. Jusqu'au jour où on en a parlé et en retour de vacances, quand on a rattaqué une rentrée en septembre. Donc voilà, c'était le truc, je devais partir. Ça ne se fait pas non plus du jour au lendemain, donc je m'étais quand même laissé un petit peu de temps pour me retourner. Et puis donc, on a continué un petit peu le troquet comme ça jusqu'à ce qu'en fait, le début du Covid, mars après, six mois après, il y a eu le Covid qui est arrivé. Donc là, il y a eu au moins un an et demi, deux ans de fermeture pour nous, les restaurateurs. Et en fait, là, j'ai eu beaucoup, beaucoup de temps pour réfléchir, pour me resituer. On s'est retrouvés à la fin du premier Covid, on avait pu rouvrir je crois au mois de juin, je sais plus. Là on a pu rebosser un tout petit peu. Là on a reparlé un peu tous les deux. Et on s'est dit, écoute, on repart, par contre il faut qu'on change tout. Et qu'on reparte sur un nouveau challenge. C'était sale.

  • Speaker #1

    C'était bien tombé ce Covid. Voilà, grave. On a adoré le Covid.

  • Speaker #0

    Moi j'étais en coloc, j'étais avec ma chérie. Ah c'était très chouette. Ah ouais, c'était génial.

  • Speaker #1

    Beaucoup de gens ont aimé. C'était un final. On a parlé de coup de restaurant.

  • Speaker #0

    J'étais sur un petit nuage, on se faisait des bouffes tous les jours, des énormes moutes.

  • Speaker #2

    C'était génial.

  • Speaker #0

    On trouvait des bonnes bouteilles.

  • Speaker #1

    À part les devoirs pour les enfants.

  • Speaker #0

    C'était des vacances. Moi, je n'avais pas de gamin encore à cette époque. Donc, c'était plus la fête pour moi chez moi là-bas. Moi,

  • Speaker #2

    je n'avais pas école non plus. Il savait pas faire du visio du coup.

  • Speaker #0

    Ah ouais. Ah non mais c'était le sport. C'était le sport. Ah ouais ouais.

  • Speaker #2

    Je faisais de la cuisine et tout avec ma sœur. C'était trop bien.

  • Speaker #0

    Moi des fois je me doutais même un peu que tu vois la vie normale revienne. Je me disais. Mais oui. Tu te disais ça va. Reprendre toutes les habitudes.

  • Speaker #1

    On avait mis deux trois trucs en place quand même. On livrait un peu de bon vin. Parce qu'on avait une belle cave. On livrait un peu à des gens qu'on connaissait.

  • Speaker #0

    des boudins, des poêles...

  • Speaker #2

    Vous n'êtes pas totalement arrêté ?

  • Speaker #1

    Non. Juste à la cave aussi ici, on se rencontre...

  • Speaker #0

    Parce qu'on faisait ça deux fois par semaine, des livraisons, mais oui on se retrouvait avec les copains dans la cave à se faire cuire des côtes de meubles.

  • Speaker #2

    Alors j'ai entendu, alors je sais pas si peut-être vous allez me prendre pour une folle, mais j'étais à Genève il y a quelques jours, et j'ai rencontré un certain Gilles.

  • Speaker #1

    Oui !

  • Speaker #0

    De Charon ! Oui c'est ça ! À Carouges !

  • Speaker #1

    La cave 20G ! Gilou ! C'est merveilleux !

  • Speaker #2

    Gilou,

  • Speaker #1

    voilà si tu nous écoutes... On t'aime Gilles !

  • Speaker #2

    Il m'a dit parle-leur de moi parce que j'ai une amie qui fait son alternance là-bas, à la cave 20G.

  • Speaker #1

    Elle est bien tombée, elle est faite là-bas.

  • Speaker #2

    Du coup on a passé une petite soirée ensemble et c'était trop bien.

  • Speaker #1

    C'est un peu le George Dos Santos de...

  • Speaker #0

    pour ceux qui connaissent...

  • Speaker #2

    Et il m'a parlé d'une pièce secrète.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    on est allé à la cave avec lui. Ce n'est pas si secret, il y a beaucoup de...

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de centres de clients. On a une carte de vin, mais il y a beaucoup de choses qui ne sont pas dessus. Et du coup, tout est exposé. Et pareil, pendant le Covid, pour revenir au Covid, on a eu le temps de... de construire cette cave s'aménager la cave s'aménager la cave avec deux trois copains où on a avec Bébert merci Bébert du gravier merci Bébert on a fait des belles ouais vraiment on a fait un truc quand tu descends c'est vraiment cool c'est vraiment joli et tout est bien présenté donc

  • Speaker #1

    quand il y a des belles tables vous les faites descendre vous les faites descendre ouais sympa ça on a installé des fois des gens aussi en bas mais ça demande un peu de petite table privative un peu de boulot en plus en bas on ne nous demandait plus ça

  • Speaker #0

    Ouais, non, il faut descendre les assiettes et tout ça. L'escalier est un peu con.

  • Speaker #2

    Restez au...

  • Speaker #0

    Ouais, restez ici, là.

  • Speaker #1

    Ouais, Covid. On était sur le Covid, c'est ça, ouais. Et du coup,

  • Speaker #0

    pour revenir à ça, c'était pour revenir... On s'est dit, bon, on repart tous les deux, mais on repart à 2-0.

  • Speaker #2

    Donc là, vraiment, vous vous êtes dit,

  • Speaker #1

    on continue pas sur ce qu'on était. Redossier, demande de prêt.

  • Speaker #2

    Pour les travaux ?

  • Speaker #1

    Pour les travaux. Ah ouais,

  • Speaker #0

    il y a eu 200 000 euros de travaux. Plus important que le prêt initial.

  • Speaker #1

    Quand on a acheté le fonds de compte.

  • Speaker #0

    En fait, on est reparti vraiment de zéro.

  • Speaker #1

    C'était 120 000.

  • Speaker #0

    On a 120 000 ici d'achat et on avait dû emprunter...

  • Speaker #1

    20 000 pour les travaux, un truc comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être 140 000.

  • Speaker #1

    140.

  • Speaker #0

    60 000 peut-être à l'époque. Mais bon, là, c'est 200 pour les travaux. Donc, du coup, c'était vraiment repartir de zéro.

  • Speaker #1

    Repartir sur un challenge parce qu'on avait une vie, les affaires fonctionnaient bien. Oui. On avait des crédits, on n'avait pas de passe salariale.

  • Speaker #0

    Pas de problème quelconque. C'est vraiment un peu...

  • Speaker #1

    Il fallait se lancer un nouveau challenge.

  • Speaker #2

    Un nouvel écrin.

  • Speaker #0

    Ça fait du bien, oui.

  • Speaker #1

    Et l'écrin est magnifique. On remercie Joanie, le SAP, qui a fait un boulot de dingue, qui nous a accompagnés. Enfin, voilà, quand on bosse avec un professionnel... Et surtout,

  • Speaker #0

    le challenge d'avoir fait aussi de nouvelles choses. Toi, la cuisine, moi, la pâtisserie. Moi, les pâtisseries, avant, j'achetais mes fonds de tarte chez Promocash. Je faisais... Enfin, je faisais les pralines.

  • Speaker #1

    Énorme progrès pour les pâtisseries.

  • Speaker #0

    Pour faire les desserts, j'arrivais, les fois, c'était 10h, 10h30. Il n'y avait pas de recherche du tout, c'était des trucs très simples. Là, il y a beaucoup de repères, beaucoup plus de temps.

  • Speaker #1

    Et on sait l'importance d'un bon dessert.

  • Speaker #2

    Vous avez cette envie tous les deux de faire de... Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Et surtout, tous les deux, je pense qu'on a vraiment ça aussi, c'est d'avoir... d'être pas sûr au début. Et en fait, tu vois que tu es capable de faire des trucs comme ça. Et en fait, ça te donne...

  • Speaker #1

    Il faut du temps pour s'en rendre compte. Il faut du temps pour s'en rendre compte.

  • Speaker #0

    Il faut du temps, oui. Mais c'est hyper bien d'arriver à se dire, putain, j'ai fait ça, c'est trop bien. Et ça plaît. Et les gens, on a des super retours. Ça motive pour continuer.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que vous préférez dans cette nouvelle déco ?

  • Speaker #0

    La cave. Pas en bas,

  • Speaker #1

    mais la belle cave de service qu'on a fait faire.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    le meuble.

  • Speaker #0

    Le cave. C'est beau. Ça, c'est la pièce météo.

  • Speaker #1

    On s'était dit qu'on ferait un truc comme ça. On a de la chance. Matt, il a un bon copain avec qui il a fait des études.

  • Speaker #0

    Jean-Michel Girardet.

  • Speaker #1

    Michel, magnifique. La verrerie française. La verrerie française. Avec qui on a fait ça. Et oui, c'est vraiment un élément central dès qu'on rentre dans le bifo. On voit ça en face.

  • Speaker #0

    Tous les gens, d'ailleurs, ils se dirigent direct.

  • Speaker #2

    Les connaisseurs,

  • Speaker #0

    les amateurs, ils se dirigent direct devant la cave.

  • Speaker #1

    Ça parle beaucoup, surtout les étiquettes, les vins avec lesquels on travaille. Il y a souvent des étiquettes assez sympas.

  • Speaker #2

    Alors justement, par exemple... Parlez-moi un petit peu de ces vins.

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est Flou qui va te parler.

  • Speaker #1

    Ils peuvent être des vins nature, on va dire. Une fois qu'on tombe dedans, c'est difficile de faire machine arrière. Nous on est tombés dedans assez vite. Moi personnellement, c'est le côté famille. J'ai à l'époque un beau frère, quelqu'un qui était avec une de mes sœurs, qui s'appelle Rico, un ami auvergnat, qui connaissait un peu tout le monde dans le monde du vin nature, que ce soit en Beaujolais, en Auvergne, en Ardèche, et c'est lui rapidement qui nous a fait goûter ses vins. C'est lui qui nous a emmenés avec ma famille la première fois chez Dararibo. Ok.

  • Speaker #0

    Grâce à lui qu'on a toutes ces cartes un peu naturelles. Oui,

  • Speaker #1

    c'est la base qui nous a fait goûter tout ça. Au début,

  • Speaker #0

    c'est lui qui nous a présenté pas mal de gens.

  • Speaker #1

    2005-2006, les premières fois qu'on allait chez Dararibo, qu'on découvrait ça. Et puis effectivement, une fois qu'on goûte un vin nature, si on accroche, même si on n'accroche pas au début, souvent ça vient quand même petit à petit. Et puis une fois que c'est pris, c'est vraiment difficile de faire machine arrière. Un vin un petit peu technique derrière. On trouve du charme dans les défauts du vin naturel, alors qu'on ne trouve plus aucun charme dans la standardisation des vins classiques. Aucun. Oui,

  • Speaker #2

    tu ne t'amuses plus trop avec...

  • Speaker #1

    Alors que là, un vin qui va perler, ou un vin qui aura un petit défaut, un petit truc, ça peut nous faire au moins parler, rire, en discuter, alors qu'un vin standard... Oui,

  • Speaker #2

    ça met tout le monde... Enfin, c'est facile.

  • Speaker #0

    Les vins faciles, c'est des vins de copains. pour la plupart.

  • Speaker #1

    La bouteille se boit facilement, rapidement, elle fait parler.

  • Speaker #0

    Le lendemain, t'as pas la part.

  • Speaker #1

    Et voilà,

  • Speaker #0

    c'est la convivialité, pour revenir aussi sur la convivialité.

  • Speaker #1

    Ça va avec le lieu. Complètement,

  • Speaker #0

    ça va avec le lieu.

  • Speaker #1

    Et puis l'euphorie du vin naturel est différente d'un vin conventionnel, je trouve.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu peux m'expliquer ? Parce que je sais qu'il y en a plein qui écoutent le podcast et qui sont pas forcément dans le milieu du vin.

  • Speaker #1

    Vous allez faire ça, regardez. Vous allez aller chez un ami caviste, on vous en recommandera quelques-uns après. Vous leur prenez une bouteille et à côté vous allez dans un supermarché.

  • Speaker #0

    Chez Nicolas ou chez Nicolas.

  • Speaker #1

    Chez Nicolas ou chez Nicolas. Vous vous buvez avec votre compagnon ou votre compagne. Une bouteille d'un vin, mettons de la Vallée du Rhône, conventionnelle. Et moi, personnellement, ça m'essouffle, ça me fatigue.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement.

  • Speaker #1

    Je prends une barre, j'ai la tête qui chauffe. Mais même plus petit, même quand j'étais jeune, le vin rouge m'épuisait. Et un vin naturel, même si ce n'est pas un vin léger, un peu concentré, tout ça, va m'emmener à une euphorie, quelque chose de plus léger, de vraiment plus agréable. Et puis effectivement, on peut en boire aussi également plus.

  • Speaker #0

    Et on peut en boire plus, oui.

  • Speaker #1

    Ça se boit facilement, c'est frais, même quand il y a des vins complexes plus puissants, le vin se vide plus facilement et l'effet est plus léger.

  • Speaker #2

    Ok, donc plus... J'allais dire c'est plus naturel, mais ouais, c'est ça, tu te sens moins assommé par...

  • Speaker #0

    Oui, complètement, oui.

  • Speaker #1

    Il faut savoir qu'un vin conventionnel, il peut y avoir... Je crois que c'est des suites......alimentaires qu'on mange tous les jours. Il y a plein de restrictions, mais dans le vin, il y a des listes folles, quoi. Alors que les gens, un individu lambda, pense que du vin, c'est du raisin fermenté, tout simplement. Mais non, la liste, elle est dingue. Elle est dingue. Donc, ça devrait être ça le vin, ça devrait être un jus fermenté qui fait parler son terroir. Ça devrait s'arrêter là. Et puis ça devrait s'arrêter là quoi. Donc ici, voilà, vin naturel, on aime quand même. Et ça, on a fait un chemin là-dessus et je pense que les vignerons aussi ont beaucoup évolué. On aime quand même les vins bien faits, les vins naturels, mais sans défaut.

  • Speaker #0

    Un peu plus complexe, t'as des trucs, c'est vraiment pas le fruit, c'est très facile.

  • Speaker #1

    Il y a des domaines avec qui on travaillait des fois à l'époque, c'est pareil, c'était leur prémisse. Donc ils tâtonnaient, ils essayaient et des fois il y avait des vins qui n'allaient pas. Aujourd'hui, on aime les vins qui goûtent plutôt bien. On fait des vins nature, mais on veut que ça goûte bien.

  • Speaker #2

    Un vin nature avec des défauts, mais pas des défauts dégueux. Voilà,

  • Speaker #1

    pas des défauts dégueux. On est contre les grosses souris, les trompets, tout ça. On veut que ça goûte bien. Et puis, il faut aussi que ça plaise. Ça fait deux jours qu'on a une clientèle de connaisseurs qui vient ici pour ça, mais on a aussi surtout le midi, une clientèle de quartier à qui on propose des vins naturels, mais on ne peut pas leur proposer non plus des choses trop funky, trop rock'n'roll.

  • Speaker #0

    On a eu des vautours quand même déjà, il y en a qui sont quand même un peu... On n'a pas ouvert quand même à tout le monde non plus.

  • Speaker #2

    Oui parce que tu peux te fermer à une grosse clientèle quand même.

  • Speaker #0

    Complètement, et il y a des gars qui viennent manger là très souvent, deux à trois, quatre fois par semaine. Oui, ils nous ont fait la remarque. Là, ils disaient, le midi, franchement, moi, j'ai pas envie de boire ça, quoi. Et attention à ce que vous vendez. Alors, le soir, on s'éclate, on met une sélection, il n'y a pas de souci. Mais le midi, non, il faut qu'on fasse plus attention. Ça reste des vins naturels. Ça reste des vins naturels,

  • Speaker #1

    en biodynamie.

  • Speaker #0

    Mais voilà, il ne faut pas que ça soit trop déviant. Il faut que ça soit quand même... assez standard pour tout le monde.

  • Speaker #2

    Juste avant, je vous avais demandé vos moments difficiles. Maintenant, vos meilleurs moments. Euh... Qui vous ont marqué ?

  • Speaker #0

    Alors moi...

  • Speaker #1

    Les fêtes ? Ouais, au début. Les carpentures, les choses comme ça ? Au début,

  • Speaker #0

    les fêtes, les concerts. En fait, on a fait des trucs quand même de ouf ici parce que on a toujours avec Vincent Michaud et il était lui complètement fou aussi. On a quand même mis des tapis rouges dans la rue, a demandé des autorisations de fermeture de la rue. Il voulait faire venir un cheval. Il voulait faire venir un cheval un jour en mettant de la paille sur la terrasse pour une soirée cow-boy. Bon, ça, on ne l'a pas fait. Mais on a fait beaucoup de choses grâce à lui. Et ça, j'adorais parce qu'il y a vraiment une effervescence entre lui, ses potes et les nôtres. Et ça marchait hyper bien. Il avait un pote qui était DJ, qui mettait du son, Robert Lapassade, qui était magnifique. Il avait un groupe quand il était plus jeune, je ne sais plus comment ça s'appelait. On a vraiment fait des soirées à thème vraiment géniales où ça dansait, on a quelques vidéos, mais vraiment c'était fou quoi. On se retrouve trop retrouvés aujourd'hui. On était plus tranquille aussi je pense, là maintenant tu fais moins de choses qu'il y a 10-12 ans. Mais pour moi je pense que c'est mes meilleurs souvenirs. C'est pas mes meilleurs souvenirs,

  • Speaker #1

    c'est une source de stress pour moi. Le Matt il en profitait, il se sentait mieux que moi dans les moments comme ça. Moi j'étais un peu stressé.

  • Speaker #2

    Ah c'est drôle, j'aurais dit l'inverse.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #2

    Toi plus sérieux et Flo plus...

  • Speaker #0

    Ah bah non, c'est un peu l'inverse quand même.

  • Speaker #1

    Ce genre de soirée là... Non, non,

  • Speaker #0

    non. C'est plus ça. Ça dépend des trucs,

  • Speaker #1

    ouais. Les fermetures ici quoi, parce qu'on avait un rideau métallique à l'époque et bon bah aussi on avait beaucoup d'amis qui passaient à l'époque. Ouais. Et quand la soirée était finie, on tirait le rideau et là il se passait des... Il y avait des grosses fêtes.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Ça reste des bons souvenirs.

  • Speaker #0

    Ouais, ça reste des très très bons souvenirs.

  • Speaker #2

    Avec qui ?

  • Speaker #0

    Avec notre bande de potes. Alors on fermait un peu avec les clients, mais c'était surtout avec nos potes, et on était quand même une bonne bande, parce que vraiment le cœur, c'était déjà direct 15-18 personnes, qui étaient très très bons amis. Donc on s'est retrouvés là à mettre du son à fond, et danser tous, en fait en ayant des plaintes de la petite mamie qui était au-dessus de chez nous. La mère Samuel. La mère Samuel, reste Rip, Madame Samuel. Mais on lui a emmené des fleurs et du chocolat le lendemain. Tu vois, on savait se faire pardonner. Bien sûr. Mais les meilleurs moments, c'est ça, franchement. C'est vraiment l'insouciance, un peu, tu vois. Bon, déjà, t'as pas d'enfants. J'en ai eu tard, des enfants, moi. Mais pas de copines attitrées. T'es jeune. Enfin, voilà, c'était vraiment l'insouciance. Et puis d'avoir trouvé un petit peu son truc, son boulot que t'aimes bien. La GL, la vente, la pâtisserie, je ne m'étais jamais trop épanoui dans un boulot. Et là, on était chez nous, on faisait un peu ce qu'on voulait et il n'y avait pas de gars qui nous faisaient ce qu'il fallait qu'on fasse.

  • Speaker #1

    Votre bébé.

  • Speaker #0

    Oui, mon bébé. Et voilà, moi, c'est mes meilleurs souvenirs. Après, il y en a plein d'autres. Il y en a vraiment plein d'autres.

  • Speaker #2

    Vous avez un souvenir avec un client, un truc un peu mémorable ?

  • Speaker #1

    La fois où on m'a chié sur le tabouret, un matin, ou sur le sac. Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Il y en a un paquet des tops. Là, on pourrait partir sur 4 heures d'explications.

  • Speaker #2

    C'était l'époque où vous ouvriez pour les cafés ? Oui.

  • Speaker #0

    On avait un peu des moitiés clous doux.

  • Speaker #2

    Des spécimens.

  • Speaker #0

    On n'osait pas dire un non à des gens qui rentraient. Je vais te dire que des fois, on regrettait. Non, mais non, non. Un super souvenir avec un client aussi. Moi aussi, j'en ai un quand même. C'est un gars qui s'appelle Salvador. Et ça a été notre premier client. On n'avait pas ouvert, on faisait les travaux.

  • Speaker #1

    Il est venu boire un café et je voulais lui offrir.

  • Speaker #0

    Et il m'a dit Tu vas me l'encaisser, je suis ton premier client. Donc, il m'a donné son 1 euro. Et ce gars-là,

  • Speaker #1

    il était pieu de ligne. Revendeur de livres rares.

  • Speaker #0

    Revendeur de vieux livres. Et il était dans la rue, là. Et il nous a emmenés chacun notre tour faire du planeur. Et putain, c'était génial.

  • Speaker #1

    Il avait un planeur.

  • Speaker #0

    Il avait emmené un planeur. Parce que je crois que tu avais eu une petite rupture.

  • Speaker #1

    Et il t'avait dit,

  • Speaker #0

    allez, pour te consoler, je t'emmène. Et moi, j'adore ces sports. J'adore les trucs dans l'air. Et je lui ai dit, moi, je n'ai pas de peine d'amour, mais je veux bien. Je me suis dit que je veux vraiment aussi aller avec toi. Et il nous avait emmené chacun notre tour dans son planeur. Et je pense que c'est un des, moi, mon meilleur souvenir avec un client d'ici.

  • Speaker #2

    Au-delà du client, c'est vraiment des relations que tu crées.

  • Speaker #0

    Ouais, et il vient toujours nous voir au bout de 15 ans. Il n'habite plus dans le quartier, mais on le voit de temps en temps. Il passe et il est génial, ce gars. Il a un peu son caractère, mais en tout cas, c'est toujours bien passé avec nous. Et voilà, c'est mon meilleur souvenir avec un client.

  • Speaker #2

    Et toi Flo,

  • Speaker #1

    à part le tabouret ? J'ai réfléchi, le tabouret c'était pas un bon moment.

  • Speaker #0

    Non, non, non.

  • Speaker #1

    Sur le moment,

  • Speaker #0

    c'était pas... On a bien rigolé, mais c'était pas ton meilleur souvenir je pense.

  • Speaker #1

    Je sais pas, je pense que c'est quand il y a des fois des copains restaurateurs ou vignerons qui viennent ici, des gars pour qui j'ai beaucoup d'estime et qui m'impressionnent beaucoup dans leur cuisine ou dans leur façon de faire les vins. Quand ils viennent ici et qu'ils passent un bon moment, je pense que c'est... C'est très agréable.

  • Speaker #2

    Ça va être marrant. Sur les 15 dernières années, vous avez l'impression de... Non, attends, c'est pas ça ma question. Qu'est-ce qui vous rend heureux dans tout ce que vous avez accompli ? Non, c'est pas ça ma question.

  • Speaker #0

    Si, ça peut être pas.

  • Speaker #2

    Je l'ai noté, elle était bien. Dans tout ce que vous avez accompli, qu'est-ce qui vous rend le plus heureux ? Voilà,

  • Speaker #0

    c'est plutôt ça. Dans tout ce qu'on a fait depuis 15 ans ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui nous a rendu le plus heureux ?

  • Speaker #1

    Ouais. L'association tous les deux, quand même ? Oui, qui tient depuis 15 ans. C'est le pilier. On ne connaît pas de couple qui tienne depuis 15 ans.

  • Speaker #0

    Franchement, c'est rare quand même. Une association dans 15 ans, c'est quand même beaucoup.

  • Speaker #2

    Qui a failli s'arrêter, mais vous avez réussi.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Un couple aussi.

  • Speaker #0

    On n'a pas vu de spécialiste, mais on s'est débrouillé.

  • Speaker #1

    Non, on n'a pas vu de...

  • Speaker #0

    Noël, non ? Qu'est-ce qu'on a accompli ? Vous pouvez regarder la question, s'il vous plaît ? Qu'est-ce qu'on a accompli ? Depuis 15 ans, qui nous a rendus le plus heureux ? Je pense que c'est la notoriété qu'on a finalement eue depuis toutes ces années. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai que ça fait agréable.

  • Speaker #0

    Et que les gens se sentent bien.

  • Speaker #1

    On te remercie de ce que tu fais, que les gens ont bien mangé, ont bien bu, des choses comme ça. Mais les critiques positives comme ça, des fois, tu ne les entends pas vraiment. Tu dis merci, merci, ça passe, c'est étonnant. Et des fois, c'est... tu les prends par contre plus fort.

  • Speaker #2

    Plus personnellement.

  • Speaker #1

    Plus personnellement, ouais.

  • Speaker #2

    Elles résonnent plus.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Ça ne vient pas spécialement d'une personne, parce que tu peux avoir un très bon cuisinier, un chef étoilé qui va te dire qu'il s'est régalé, et puis bon, voilà. Et puis tu vas avoir quelqu'un qui va dire, ah merci, le flan que vous m'avez fait, ça me rappelle celui de ma grand-mère.

  • Speaker #0

    Ouais, ça c'est beau ça.

  • Speaker #1

    Et là, c'est un peu bateau ce que je dis, mais c'est vrai que ça marche quoi.

  • Speaker #0

    ça me rappelle le plat que mais le plat que m'avait fait ma mère quand tu peux pas avoir meilleur comment quand on dit un truc pareil c'est quand même vraiment parce que le but enfin moi je vais parler là personnellement je

  • Speaker #1

    me suis rendu compte après avoir fait une analyse sur moi même que j'ai souvent fait des jeux je prends du plaisir en essayant d'en donner aux autres donc tout gamin j'avais J'organisais des soirées tout petit quand j'étais gamin, j'organisais des spectacles, des choses comme ça. Après dans mon village j'avais monté une sono, on organisait des fêtes avec la sono pour faire plaisir un peu aux gens. Après on a monté un centre d'hygiène, on a organisé des parties pendant des années pour faire danser les gens, pour qu'ils prennent du plaisir et pour au final au retour, moi en prendre, je suis content de faire plaisir.

  • Speaker #2

    Ouais tu te nourris de ça.

  • Speaker #1

    Et au final c'est une bonne continuité de faire à manger et de vendre du bon vin. Parce que tu fais, tu... Et puis c'est instantané. Je ne suis pas quelqu'un de très patient. Je ne pourrais pas mettre des heures à faire quelque chose pour en tirer un plaisir. Et pour ça, la cuisine, c'est génial parce que tu reçois un produit brut. Et deux heures après, il est transformé, il est dans une assiette. Donc, c'est un plaisir instantané. Et après, la personne a mangé en cinq minutes. Et peut-être qu'il s'en souviendra, ça se trouve, pendant un petit moment. Donc, les plaisirs instantanés comme ça me plaisent. que les gens prennent du plaisir à venir ici me rend heureux. Donc c'est...

  • Speaker #2

    C'est ça ton kiff, c'est...

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #2

    Créer de l'émotion chez les autres.

  • Speaker #1

    Et justement, ça me fasse plaisir aussi quoi.

  • Speaker #0

    Il nous a fait quand même quelques petites dégustations. Flo, il achète pas mal de vins. Faut pas le dire à Dodo.

  • Speaker #1

    Non, je rigole. Tu m'entends ?

  • Speaker #0

    Non, mais il achète beaucoup de vin. Il adore acheter du vin et surtout des trucs un peu rares. Et il nous a fait ça deux, trois fois en réunissant des compotes. En dehors du resto. Et ça a été avec deux, trois bons clients qui sont devenus amis. Mais vraiment, au départ, c'est vraiment notre bande de potes où il a organisé des dégustations autour d'un vin un peu rare. Où il a pu avoir une verticale de plusieurs millésimes. Une soirée brutale. Là où ça a été quand même complètement fou. où il avait, on a, ça fait quoi ? 18, non, 42 bouteilles.

  • Speaker #1

    42 cuvées brutales. On les connaissait, deux vignerons différents.

  • Speaker #0

    On les connaissait, deux brutales. Il n'y en a pas énormément, mais voilà, c'est un style de vin que beaucoup de vignerons ont fait. C'était à Paris.

  • Speaker #2

    Attends, mais c'est quoi, Brutale ?

  • Speaker #0

    C'est le nom d'une bouteille.

  • Speaker #1

    C'est une langue expliquée, mais grosso modo, c'est des cuvées que font certains vignerons, qu'ont fait certains vignerons.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Qui changent un petit peu de ce qu'ils font d'habitude.

  • Speaker #0

    De ce qu'ils font d'ordinaire. hyper barré,

  • Speaker #1

    souvent assez barré quand même et puis qui font souvent qu'ils fonctionnent une seule fois un essai,

  • Speaker #0

    une pièce et il y a eu des espagnols, il y a eu des français, il y a eu une quarantaine de vignerons du coup je me suis pris un peu d'amour pour ces bouteilles,

  • Speaker #1

    j'en ai cherché pendant des années longtemps et un jour location d'un endroit,

  • Speaker #0

    un chalet et on a dégusté ces 42 bouteilles tous ensemble donc voilà on n'était pas beaucoup, on était vite, mais sur un week-end

  • Speaker #2

    Comité restreint quoi. Ok, maintenant, est-ce que ça vous dit qu'on parle un peu de Lyon ? Parce que je sais, l'heure il est, oui il est 32. Tu es sûr ? Oui, on attendra en même temps un petit peu. Je ne sais pas, on se dépêche, mais après si tu dois filer,

  • Speaker #0

    tu files. J'ai encore tenu le temps.

  • Speaker #2

    Ok, bon, c'est gentil, on se dépêche. Lyon, qu'est-ce que représente Lyon pour vous ? Est-ce que vous êtes de Lyon ou pas ?

  • Speaker #0

    Moi je suis lyonnais, je suis même de Tassin à Demilune. Mes parents sont encore à Tassin. Tassin-Linois. Tassin-Linois. Mais j'ai toujours été à Lyon. J'ai été à Tassin jusqu'à 17 ans, 18 ans je crois. Et puis après j'ai commencé à partir dans le centre de Lyon. Et depuis que j'ai 18-19 piges, je suis dans Lyon centre. Je suis lyonnais 100%.

  • Speaker #2

    Donc c'était évident pour toi d'ouvrir, si tu ouvrais un resto c'était à Lyon ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que je n'avais pas de raison de partir quelque part. J'ai fait mes études ici, j'avais mes potes ici, toute ma famille ici. Donc maintenant... Je voudrais partir de Lyon, ce serait plus pour des raisons familiales et partir un peu du centre-ville, peut-être partir plus au vert. Alors avec le trocquet, c'est un peu compliqué, il ne faudrait pas que je parte loin, tu vois, pour pouvoir venir ici sans difficulté. Mais en tout cas, non, non, c'était sûr que ce soit sur Lyon et dans le centre de Lyon. Pas en périphérie, pas à Tassin par exemple, ou dans l'Ouest lyonnais. C'était vraiment dans le centre de Lyon, évidemment.

  • Speaker #2

    Et toi Flo, t'es de Lyon ?

  • Speaker #1

    Non pas du tout, moi je suis natif d'Ardèche, beaucoup de familles du côté d'Aubenas, Vauguet, tout ça. Mais grandi côté Drôme. Donc je suis un peu comme si j'étais un Stéphanois lyonnais un peu. Drôme-Ardèche, il y a une espèce de guéguerre entre moi, je ne sais pas pourquoi. Mais voilà, j'ai le cœur un peu partagé entre la Drôme et l'Ardèche. Et par contre du nord de la Drôme, donc pas très loin de Lyon, un petit bled qui s'appelle Mantes. Donc quand on était gamin... Mantes-Mars, oui. Quand on allait en ville, on venait plus facilement à Lyon qu'à Valence, qui est une petite ville où il n'y a pas grand chose à faire au final. Mes frères et sœurs, j'en ai beaucoup, ont fait leurs études à Lyon, moi aussi. Donc c'est toujours une ville qu'on a aimée. Et puis Lyon, c'est génial.

  • Speaker #0

    C'est la plus grande ville.

  • Speaker #1

    Juste à côté, c'est à l'intérieur, c'est juste là où j'ai grandi. Donc c'est vite fait.

  • Speaker #0

    Et puis Lyon, c'est cool quand même.

  • Speaker #1

    Lyon, c'est une belle ville, on y mange bien. Les gens sont sympas. Franchement, tout le monde se connaît assez vite à Lyon.

  • Speaker #0

    On n'a pas vraiment d'ennemis ici.

  • Speaker #1

    On a beaucoup d'amis dans la restauration. On a des loulis aussi.

  • Speaker #0

    Moi, j'habitais pendant un bon moment dans le 5e, dans le Vieux-Lyon. Et quand je rentrais d'ici le soir, ça faisait toujours le même effet. Quand j'arrivais sur la passerelle de Saint-Georges, parce que j'habitais vraiment sur les quais vers Saint-Georges, et c'est magnifique. Tout était... Tout est allumé, fourvière.

  • Speaker #1

    Il est vraiment beau.

  • Speaker #0

    Il est hyper beau, la pastèlerie, la matade, la surlérée.

  • Speaker #1

    Et des fois, il faut aller un peu ailleurs, voir ce qui se passe un peu ailleurs, pour se rendre compte, pour revenir et te dire, Ma ville, elle est trop belle ! C'est un petit Paris.

  • Speaker #0

    C'est un peu comme... Ça ressemble un peu à Paris, je trouve, mais en plus petit, plus abordable, et où tu fais plus vite le tour. Paris, t'es complètement paumé. Là, c'est un peu l'angoisse.

  • Speaker #1

    Ici, c'est vite. Tu peux traverser,

  • Speaker #0

    tu peux faire des chiennes ici,

  • Speaker #1

    pour une demi-heure.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et puis tu as des ambiances différentes, tu as la Croix-Rouge, le plateau, le

  • Speaker #0

    7ème. Carrément, c'est carrément des belles choses.

  • Speaker #1

    À l'autre, tu sens que tu es un peu...

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr, la Croix-Rouge c'est très particulier. J'étais le week-end dernier, ça me faisait... D'ailleurs, bien plaisir d'y retourner parce que ça fait longtemps que je n'y étais pas allé.

  • Speaker #1

    Tu comprends pourquoi les Croix-Roussiens ne descendent pas trop ici ? Oui, oui. Ils sont bien chez eux.

  • Speaker #0

    C'est un vrai village, sur une colline.

  • Speaker #1

    Descendez nous voir les Croix-Roussiens.

  • Speaker #0

    Venez quand même.

  • Speaker #2

    Comme nous, on ne va pas trop là-bas.

  • Speaker #0

    Non, voilà,

  • Speaker #1

    c'est vrai. On est contents, mais je pense qu'aussi quand ils descendent, ils sont contents. On y va pour...

  • Speaker #2

    C'est vraiment à 20 minutes.

  • Speaker #1

    Mais clairement, c'est juste à côté.

  • Speaker #2

    C'est quoi vos quartiers préférés ?

  • Speaker #0

    Septième. 7e ? Oui 7e. Je pense que c'est le 7e.

  • Speaker #1

    T'es comme toi ouais.

  • Speaker #0

    Ouais parce que le 1er, le 2e, la Presqu'île, y'a trop de monde.

  • Speaker #1

    Ouais moi c'est là pour moi. J'ai découvert Lyon par là-bas.

  • Speaker #0

    C'est un peu impertinelle pour moi.

  • Speaker #1

    Avec la rue Major Martin vers la place des Thérault donc c'est là-bas que j'aime aller. Quand je vais en ville, c'est là-bas que je vais. J'ai mes repères, mes vieux magasins.

  • Speaker #0

    Bah pour acheter des vêtements, pour faire les achats, c'est sûr que c'est trop bien d'aller en Presqu'île. Après le 7e j'y ai habité aussi longtemps. Et c'est un peu plus populaire. J'adore Jean Masset, la place Saint-Louis. J'habite juste à côté de la place Saint-Louis. Tu as des petits marchés de quartier. Tu as des belles adresses, tu as des beaux magasins.

  • Speaker #1

    Je suis très marqué Saint-Louis. Moi,

  • Speaker #0

    c'est plus marqué Saint-Louis. J'aime bien, j'adore le 7e. Pour moi, le meilleur du quartier de Lyon, c'est le 7.

  • Speaker #2

    Ok,

  • Speaker #0

    d'accord. Tu as beaucoup de choses dans le 7. Moi, j'habite à Gerland. C'est carrément moins cool déjà. Mais de plus en plus, le 7e, ça s'étend.

  • Speaker #2

    Tout le monde me parle du 7ème

  • Speaker #0

    Et t'as plein d'endroits de bars Et des restos un peu Un peu comme nous

  • Speaker #2

    Qui se voient le jour Il y a quelques années il se passait pas grand chose C'est ce que Connie du Kitchen Quand j'ai fait un enregistrement elle m'avait dit ça Connie par exemple elle est là

  • Speaker #0

    Pour moi elle est dans le meilleur quartier La rue Chevreul

  • Speaker #1

    Il y avait Ishida La cave à vin nature

  • Speaker #0

    En mai fais ce qu'il te plaît C'est hyper vivant ce petit secteur là Tu vois vraiment Jean-Mathé, Chaudreul Là pour moi c'est le 700 Comme dirait un pote

  • Speaker #1

    Ouais ouais non mais c'est hyper à l'oeuvre, c'est vrai que le quartier

  • Speaker #2

    Ok, donc toi plutôt premier,

  • Speaker #1

    deuxième Plutôt premier historiquement ouais Parce que c'est là-bas que je suis arrivé quoi Ok d'accord,

  • Speaker #2

    c'est bien J'en profite avant que tu doives filer J'aime bien la faire dans mes derniers épisodes Une espèce de boîte à questions Où c'est des questions hyper rapides et vous me répondez Un peu du tac au tac Vous êtes chaud ? C'est parti Alors votre... votre top 3 adresses lyonnaises. Je sais que c'est dur parce que vous avez plein de copains, mais ça peut être des adresses tout confondues, n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Alors... Tu me bats toi ?

  • Speaker #1

    On est dans le même temps ?

  • Speaker #2

    Chacun votre tour, comme ça vous me dites...

  • Speaker #1

    Bah, Jaja, Antoine et Chloé... On va être d'accord,

  • Speaker #0

    je pense.

  • Speaker #1

    Parce que les chèques sont plus flancs.

  • Speaker #2

    Oui, les chèques sont un peu durs.

  • Speaker #1

    Steven,

  • Speaker #0

    Leptine, ouais... Et puis...

  • Speaker #1

    Moi, énorme claque dans l'assiette. Vraiment dans l'assiette, sur la carte des vins, je suis un petit peu moins, mais chez Roguin.

  • Speaker #0

    Ah bah j'allais dire aussi. Franchement, c'est la pièce à lui. Pour moi, c'est ma meilleure claque des derniers moments.

  • Speaker #1

    À Rustique, chez Maxime et Hélène. Bon bah après je sais que la liste est bien faite.

  • Speaker #0

    C'est trop dur, c'est trop dur. On va y revenir là pour un bon moment. Regarde, regarde, énorme claque.

  • Speaker #1

    Dans les assiettes.

  • Speaker #0

    Et au final, moi je compte te le dire,

  • Speaker #1

    on avait trop de bonheur. Tu ne te mets pas à l'inverse sur la claque.

  • Speaker #2

    Après c'est sûr que ça n'a rien à voir avec ce que vous avez.

  • Speaker #0

    Non mais c'est pas le même style. Eux c'est quand même, voilà c'est le plus gros, c'est le presque étoilé.

  • Speaker #1

    On va avoir une carte folle dans ce resto. Oui oui. Les assiettes c'est dingue. Steven pour la créativité. C'est un délire lui.

  • Speaker #2

    Ok, bah trop bien. Votre spot préféré à Lyon ?

  • Speaker #0

    Tu veux dire...

  • Speaker #1

    L'endroit où on aime bien être ?

  • Speaker #2

    Vous dites comme tu disais, le quai...

  • Speaker #0

    Ouais, bah je vais te dire ça, le quai de Saône alors. Le quai Fulchiron. Mais plus du côté vers Saint-Pierre.

  • Speaker #2

    Ok. Et toi Flo ?

  • Speaker #0

    J'aime bien là-bas, c'est les vacances un peu on dirait, tu sais, comme si t'arrives...

  • Speaker #1

    Bon mais là,

  • Speaker #0

    l'île, la vie... Ouais, ouais, moi je suis bien là-bas, ouais.

  • Speaker #1

    Eh ben un petit peu plus haut moi, mais côté Rhône. Un petit peu direction vers Chez Beno, direction l'île Barbe, les trucs comme ça là, quand t'arrives par là-bas. Ok,

  • Speaker #2

    donc plutôt Saint-Rambert, Califre... Ouais,

  • Speaker #1

    c'était ça. C'est beau là.

  • Speaker #2

    Sympa, sympa. Une adresse peu connue mais qui mérite de l'être plus ?

  • Speaker #0

    Oh... Je vais te dire le dernier resto que j'ai fait peut-être.

  • Speaker #1

    Vas-y. À Lyon, il faut que ce soit à Lyon.

  • Speaker #2

    En vrai, n'importe. Si c'est à Lyon, c'est encore mieux.

  • Speaker #0

    Écoute-moi, je vais te dire le dernier, parce que je n'ai pas trop d'idées, mais le dernier resto que j'ai fait, c'est Accentué, rue de Gerland dans le 7e. Ce n'est pas vraiment connu, mais vraiment, on y a été il n'y a pas longtemps là. Et grosse surprise. OK. Rapport qualité-prix énorme, très intéressant. Alors par contre, le vin, ce n'est pas notre délire du tout. Oui, oui. Mais il mériterait d'être beaucoup plus connu parce que c'est très, très bon.

  • Speaker #2

    OK.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #2

    Très bien.

  • Speaker #1

    Je n'arrive pas à trouver. Je vais dire un truc plus vers chez moi. Alors, la Poule Grasse, un restaurant dans la Drôme. C'est marrant, personne ne connaît. Ah ouais ? Ouais, vers Blanchelaine, là-bas, pas très loin de chez...

  • Speaker #0

    De chez Derréribaud.

  • Speaker #1

    Ouais, un tout petit restaurant tenu par un couple. Ils produisent tout sur place, cuisson au feu de bois. ou quand ils veulent un petit peu. Très agréable. Poule grasse. J'ai été vers chez moi ce week-end avec mes amis du village, personne ne connaît.

  • Speaker #2

    Même dans le coin,

  • Speaker #1

    personne ne connaît ? Non, en tout cas pas mes amis. Je vous recommande la poule grasse, j'avais trouvé sur Rézyn.

  • Speaker #0

    Alors à la poule grasse.

  • Speaker #2

    Un accord méhévin que vous trouvez magique ?

  • Speaker #1

    Je trouve ça un peu chiant les accords méhévin. En fait,

  • Speaker #0

    je pense que chacun voit un peu le mâcon que j'ai vu avec mes huîtres à la Croix-Rousse. Ah ben voilà,

  • Speaker #1

    un bon mâcon des lieux avec une bonne gilarde.

  • Speaker #0

    Il faut qu'il soit des lieux le mâcon, mais bien frais et en pot lyonnais. Là, c'est magnifique.

  • Speaker #1

    Un petit glaçon avec votre mâcon ?

  • Speaker #2

    Ça,

  • Speaker #0

    c'est magique. Il faut que l'huître soit quand même très très bonne.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Franchement, pour moi, c'est mon meilleur accord. Le dimanche matin, tu es un peu fatigué. Un bon verre de mâcon bien froid avec une magnifique huître, c'est mon accord.

  • Speaker #1

    Ok. J'ai besoin de réfléchir un petit peu. Je pourrais te redire tout à l'heure ?

  • Speaker #2

    Tu me le dis quand tu es prêt.

  • Speaker #0

    Ou alors je pourrais partir sur Julien Guyot parce que j'ai eu des claques sur les accords avec des plats. Mais ça restera l'huître.

  • Speaker #2

    Allez, on reste sur l'huître. Votre péché mignon culinaire, même si c'est monteux, on accepte.

  • Speaker #1

    Ah putain...

  • Speaker #2

    Je pensais pas que mes questions seraient aussi dures.

  • Speaker #1

    Il faut pas trop de ou pas spécialement ?

  • Speaker #2

    Pas spécialement, mais tu vois par exemple si tu me dis une cuillère de Nutella... Bah,

  • Speaker #0

    mes fruits de mer, pour moi.

  • Speaker #2

    Ok. Pêché mignon.

  • Speaker #0

    Ouais, vraiment ouais. Tu m'amènes devant un... Un buffet à volonté de fruits de mer, je suis comme un fou quoi. Ah ouais. Tout va.

  • Speaker #1

    Un bon ramen moi.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    un bon ramen.

  • Speaker #0

    Comment ça s'appelle déjà ? Les oursins. Sauf les oursins.

  • Speaker #1

    Ah, il est pas oursin. Alors que moi aussi. Ah mon dieu, j'adore ça.

  • Speaker #2

    Un jour, on s'est foutu de ma gueule parce que j'ai dit j'aime tout sauf les oursins. Il m'a dit bah ça va, tu te fais pas chier.

  • Speaker #0

    Moi, c'est pareil. C'est pas bon. Ah ouais, bah je n'aime pas les oursins, mais j'aime tous les autres trucs de la mer.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il mange tout de la mer lui.

  • Speaker #2

    Sauf les oursins. Sauf les oursins. La texture, elle est chelou.

  • Speaker #0

    C'est trop iodé

  • Speaker #2

    Je suis d'accord avec toi Et donc Flo les ramène C'est quoi le meilleur ramène ?

  • Speaker #0

    Il fait très bien le ramène Il le fait très très bon D'ailleurs il n'a jamais fait ici Depuis la réouverture C'est long C'est un peu du boulot

  • Speaker #1

    Alors je ne me tiens pas trop au goût du jour Je vois qu'il y a des trucs qui ouvrent Moi j'aimais Je trouvais bon celui qu'il y a en face de chez Didier En attendant septembre Oui Tu vois, je ne sais plus comment il s'appelle, je pense que je ne suis pas très bon sur les...

  • Speaker #2

    Ok, non mais tu n'as pas un endroit particulier.

  • Speaker #1

    Il y en avait un à côté du Vox aussi, sur les quais là, qui était très bon. Je ne sais pas s'il existe encore, un tout petit truc. Juste après le Vox, quand tu remontes un tout petit peu les quais, nos très chers auditeurs... Peut-être qu'ils le tueront. Peut-être, peut-être. Et voilà. Mais c'est vrai que, alors, à un moment, j'ai l'impression qu'on était très pauvres à Lyon. À Paris, il y a des endroits qui pètent, des quartiers entiers. Ouais,

  • Speaker #2

    c'est vrai.

  • Speaker #1

    de ramène, mais je n'aurai pas une adresse comme ça à donner. Ok,

  • Speaker #2

    tant pis, pour la prochaine fois.

  • Speaker #1

    Comme mon accord.

  • Speaker #2

    J'ai fini ma petite boîte à questions.

  • Speaker #0

    Ok, première boîte à questions.

  • Speaker #2

    Et franchement, si tu dois filer, on a fait quasiment... Tu vois, j'avais pété... En 10 minutes,

  • Speaker #0

    non ! J'ai un tout petit rendez-vous, en fait. Il faut que je sois chez moi à 16h30, tu vois.

  • Speaker #2

    Mais tu ne devais pas aller récupérer ta fille ?

  • Speaker #0

    Non, mais ma fille, le mardi, elle est chez mes parents. Donc tranquille, c'est juste qu'il y a un rendez-vous. En fait, je ne sais pas si ça intéresse. Mais vas-y, fais-toi plaisir. J'ai une révision de chaudière.

  • Speaker #1

    J'ai mon accord.

  • Speaker #0

    Ah, il attend.

  • Speaker #2

    Ça y est. C'est la chaudière.

  • Speaker #1

    C'est l'accord. Non, ce n'est pas la chaudière. Je réfléchis, c'est autre chose. Mon père chasse la bécasse. Ah ! Et chaque année...

  • Speaker #2

    C'est le nom d'une cuvée.

  • Speaker #1

    Et chaque année, il fait une ou deux bécasses en début d'hiver.

  • Speaker #2

    OK.

  • Speaker #1

    Et on le mange religieusement. Clairement, avec tous mes frères et sœurs, mes neveux, mes nièces, chaque année pour Noël, sur un petit toast avec un cornas de Thierry Allemand, souvent assez vieux, au moins une dizaine d'années, et voilà, voilà, ça c'est un moment vieux cornas et bécasse.

  • Speaker #2

    Ok, oh ça donne envie ! Bon les huîtres aussi avec le macon ça te fait envie ?

  • Speaker #0

    Ouais, ça te fait envie aussi. Non.

  • Speaker #2

    Ah si, j'ai une petite question, en dehors du troquet, c'est quoi vos petits kiffs de la vie ?

  • Speaker #0

    Oh putain, il y en a un paquet aussi.

  • Speaker #1

    Lui, il aime les sports, il aime la chute libre, les choses comme ça. Il est très... Il a fait du parapente, il a fait du paragliding,

  • Speaker #0

    le ski, la glisse. Je kiffe totalement le ski et les montagnes. Non, pas vraiment casse-cou, mais un jour, on s'est pris dedans avec mon frangin, on a fait un saut en tandem en parachute et vraiment... tombé dedans. Après, on a fait plein de formations. Formations de chute libre, de speed riding, de parapente. Et j'adore ça, vraiment. Mais je dirais que plus le ski à la montagne l'hiver, là, c'est mon kiff ultime. Vraiment. Je comprends. Ça, j'adore. Partout où il y a l'année ? Là où il reste deux années. Là où on peut aller très vite. Non, je skie où ? Je skie beaucoup à la Clusaz. Je vais beaucoup dans les Trois-Vallées aussi, côté de Val Thorens, de Val Tho et des Ménuirs. Voilà. Et puis, là, non, je crois que là où je préfère être, c'est à Grécent-Vercors. C'est une petite station familiale qui est au-dessus de Grenoble. On y va avec mon frère depuis...

  • Speaker #1

    Pas pour ses pistes.

  • Speaker #0

    On est tout petit, pas pour ses pistes, parce que c'est une toute petite. Mais c'est là où j'ai appris à skier. Et on y va. Moi, j'y vais depuis que j'ai 5 ans. Et on y est allé tous les hivers et tous les étés pendant des années. Et là, on continue à y aller encore quand on peut. Et c'est vraiment le lieu où je préfère être. Et où je suis bien. Ah, mais totalement. Et ouais, ouais. Vidé de tout. Rien ne peut m'arriver là-bas.

  • Speaker #1

    Comme de la montagne.

  • Speaker #2

    Et toi, Flo, c'est quoi tes kiffes en dehors du troquet ?

  • Speaker #1

    Danser, je pense.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    Ouais, danser.

  • Speaker #2

    Tu fais des cours ?

  • Speaker #1

    Ah totalement ! Non, non, mais j'adore danser soirées électro ou autre. Je pense que c'est là que je me sens le mieux. Tu veux bouger quoi ? Ouais, bouger ouais. Du corps qui s'explique.

  • Speaker #0

    J'aime bien danser. Carrément,

  • Speaker #1

    avec tes amis aussi. Bah où ?

  • Speaker #2

    Une soirée où ?

  • Speaker #1

    Euh, on sort. C'était la dernière soirée qu'on a pu faire, c'était le sucre, on fait les nuits sonores, les trucs comme ça. Mais ce week-end, j'étais dans une grange chez les amis dans la Drôme, on a dansé toute la nuit sur des vieux morceaux. Là où on peut danser, n'importe où, j'ai pas d'endroit à conseiller.

  • Speaker #2

    C'est ton truc la danse,

  • Speaker #1

    taper du pied. J'adore taper du pied.

  • Speaker #0

    On était une bonne bande à aimer taper du pied quand même.

  • Speaker #1

    J'aime beaucoup ça.

  • Speaker #2

    C'est agréable, surtout au sucre. J'ai l'impression que tous les chefs, tous les restaurateurs me disent c'est de sucre Ah ouais,

  • Speaker #1

    il y en a beaucoup qui vont le dimanche aussi, tu sais, quand ceux qui ne travaillent pas le lundi, parce qu'ils se font les trucs jusqu'à minuit.

  • Speaker #0

    C'est bien ce qu'ils font d'ailleurs. On va y aller quand même. On va y aller, parce que ça ne finit pas trop tard.

  • Speaker #1

    On est un peu vieux.

  • Speaker #2

    Non, non, vraiment. Est-ce que vous avez des rêves non réalisés ? Ou non ? Est-ce que vous avez des projets pour le troquer ? La cuisine, les choses que vous aimeriez faire dans les années à venir ?

  • Speaker #1

    Alors moi,

  • Speaker #0

    je... Je te dirais, non, j'ai pas d'idée quelconque.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime un petit peu ma routine de cuisine, mes habitudes, les trucs comme ça. J'aime bien ça. Et des fois, de sortir un petit peu de mes habitudes et de mon confort, je ne le fais pas souvent, mais les quelques fois où on le fait, tu vois la soirée qu'on a faite la dernière fois avec Bébert, Ganva, Vinister, Sanguin, tout ça, ça fait du bien des fois. On a été invités aussi à la grande débouche, ou au vin et tout ça. Voilà, ça fait du bien un petit peu, ça casse un peu la routine. ça rajoute un peu du boulot en plus il ne faut pas caler tous les week-ends ça fait du bien ça casse la routine donc pourquoi pas des fois faire des trucs comme ça on nous proposait des fois des quatre mains j'ai rarement donné suite mais pourquoi pas des fois le faire dans des lieux associés un peu comme ça c'est

  • Speaker #2

    cool justement est-ce que vous pouvez me parler rapidement de cet événement qu'il y a eu avec Sanguin ici à Ganva j'ai pu faire un enregistrement ce soir là mais j'étais très mal organisée Et je n'ai pas réussi. Toi,

  • Speaker #1

    tu n'as surtout pas beaucoup goûté les vins. Tu aurais dû plus boire.

  • Speaker #2

    Tu rigoles ? J'ai beaucoup bu. Ah si, je suis rentrée chez moi.

  • Speaker #1

    Je t'ai donné quelques canons, mais je ne t'ai pas vu beaucoup boire et pas beaucoup manger non plus.

  • Speaker #2

    Manger, ouais.

  • Speaker #1

    Je t'ai plus bu avec ton appareil photo que avec pourchette.

  • Speaker #2

    C'était l'objectif. Après, vous m'avez quand même fait un...

  • Speaker #1

    Un bouillon avec de l'échine. C'était excellent. C'est Jeannot qui nous a dit qu'il faut qu'on le nourrisse quand même.

  • Speaker #2

    Non, mais merci Jeannot.

  • Speaker #1

    Bien sûr, merci Jeannot.

  • Speaker #0

    Tout le monde dit merci. Merci Jeannot.

  • Speaker #2

    Non, mais c'était très bien. Si, j'ai bien bu quand même.

  • Speaker #1

    C'est Vinister qui nous a proposé ça, parce qu'effectivement, on ne travaillait que depuis des années, même avant que ce soit cette équipe, l'équipe qu'on connaît là. Et rapidement, on a eu les Zoologues Ganva grâce à eux. Et ils nous ont proposé un jour assez naturellement, comme ça, ils stockent pas mal de vin, ils gardent du vin. Et puis il y a cette cuvée emblématique du domaine, les vignes de mon père. Ils en ont gardé sur plusieurs millésimes, ce qu'on appelle donc une verticale. Là, c'était 3, 5, 7. Et ça leur faisait plaisir de nous proposer ça à nous, qu'on le fasse ensemble. Avec Sanga, bien sûr, parce que c'est la partie événementielle de l'équipe. Donc ça s'est fait assez rapidement, naturellement on ne s'est pas pris la tête. Il fallait que les choses soient simples de toute façon. On avait ni l'envie de se prendre la tête, ni le temps. Donc, on a fait les choses simplement. On a appelé Bébert parce que ses racines sont jurassiennes et parce que c'est notre bébert.

  • Speaker #2

    C'est important d'avoir Bébert pour l'occasion.

  • Speaker #1

    C'est plus important d'avoir Bébert avec soi. Donc, on a fait l'événement. Voilà, c'est naturellement comme ça. Ils avaient prévu une quarantaine d'invités. Au final, on a été un peu moins, mais c'était très bien. J'ai trouvé ça hyper convivial.

  • Speaker #2

    Ah ouais, carrément.

  • Speaker #1

    Voilà quelques assiettes, quelques plats, quelques plats partagés, l'équipe du Domaine Magnifique qui a emmené des kifols. Et puis voilà ça s'est fait, naturellement. C'était très sympa, comme un peu une soirée au croquet, un truc classique. Avec des ambiances...

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #1

    et avec des vins, je ne pense pas qu'on puisse reboire ça un jour. Moi je pense que c'est la première fois. Moi qui leur en reste quelques unes et qui voudrait qu'on se les refasse en petit comité avec eux, donc on va voir si on les regoutte quand même.

  • Speaker #2

    Appelez-moi !

  • Speaker #1

    Tu les connais bien je crois.

  • Speaker #2

    Bah oui, d'ailleurs je leur fais des gros bisous. Ils m'écoutent,

  • Speaker #0

    j'espère qu'ils m'écoutent. Nous aussi on vous fait des gros bisous Ministère.

  • Speaker #2

    Bon normalement ils devraient écouter cet épisode, si c'est avec vous surtout. Et bah écoutez, petit mot de la fin, qu'est-ce que vous aimeriez dire à vos clients fidèles ou à vos futurs clients ?

  • Speaker #0

    Merci. Vous n'êtes plus.

  • Speaker #2

    C'est nous tranquille.

  • Speaker #0

    Non, merci. Merci, merci. Continuez l'avenir. Et puis, voilà, on continue.

  • Speaker #1

    Et on boit des bons Ausha.

  • Speaker #0

    Vous régalez, quoi.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #2

    Magnifique. Et comme j'ai l'habitude de faire, et là, vous allez vous amuser, quelle adresse, quel chef vous verriez sur Cherbon ?

  • Speaker #0

    Ah, prochainement ? Ouais.

  • Speaker #1

    Vous avez des chefs à conseiller J'ai écouté tes podcasts Donc je vois qui t'a fait venir Moi j'aimerais bien que t'ailles voir Thomas Du restaurant Thomas C'est marrant parce que Thomas On parle plus trop de lui Mais c'est un monstre ce gars là C'est un énorme chef C'est vraiment ce qu'on a pour moi C'est vraiment un vrai chef Le gars ça fait plus de 20 ans qu'il est là On l'appelle chef Il est en cuisine à 7h le matin Le soir, il rentre à minuit, il fait tous ses jus, les produits sont magnifiques, tout est juste.

  • Speaker #0

    Et il est tout seul, lui, avec une énorme équipe. Il ne compte que sur lui.

  • Speaker #1

    C'est vraiment, pour moi, c'est notre goutte. C'est lui, quand on a besoin d'un conseil, un truc comme ça.

  • Speaker #0

    C'est très marrant de le voir. Sortir un peu de cette ambiance.

  • Speaker #1

    Jeune chef, il n'est pas vieux. Non, il n'est pas vieux,

  • Speaker #0

    mais c'est un peu plus traditionnel.

  • Speaker #2

    Cherbon et tout vert.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    À tout.

  • Speaker #2

    Tant que c'est des...

  • Speaker #1

    Moi, je dirais Thomas.

  • Speaker #2

    OK.

  • Speaker #1

    Thomas, des restaurants Thomas.

  • Speaker #2

    En plus, c'est Guillaume de Vinisterre qui adore le restaurant Thomas. C'est sûr.

  • Speaker #0

    Il adore. C'est vrai que ça fait longtemps qu'on n'a pas eu des vins.

  • Speaker #1

    Carte des vins pour un côté conventionnel. Et puis, si tu veux boire du nature, tu peux t'éclater aussi.

  • Speaker #2

    C'est son dessert. Il a un pape vert.

  • Speaker #1

    c'est ça c'est sa signature de dessert et bon lièvre à la royale aussi en ce moment et pareil on a fait des sacrés moments avec lui et Max de Rusnik aussi j'aimerais bien parce que c'est quelqu'un de très vrai la paysannerie c'est vraiment pas péjoratif du tout j'ai jamais trouvé ça péjoratif mais voilà c'est pas un chef urbain c'est un vrai gars près de ses produits près de la terre Un vrai gars de notre Loire qui parle vrai et avec l'entraide évidemment.

  • Speaker #2

    Maxime il s'appelle ? Maxime,

  • Speaker #1

    ouais. Maxime Laurentson.

  • Speaker #2

    Ok, trop bien. Et toi Mathieu, tu en as ?

  • Speaker #0

    Non, je ne vois pas.

  • Speaker #2

    Sur le même logisque flow ?

  • Speaker #0

    Oui, complètement.

  • Speaker #2

    Ok,

  • Speaker #0

    bah super. Thomas, très belle idée. Thomas, tu peux aller le voir carrément.

  • Speaker #1

    Un quartier très sympa d'ailleurs.

  • Speaker #2

    Et ben ça y est, ça y est,

  • Speaker #0

    on est à la fin.

  • Speaker #2

    On a un peu dépassé,

  • Speaker #0

    mais c'était très intéressant. Oui, je suis à l'heure. Je ne suis pas loin de chez moi. Mais en tout cas, c'était très intéressant. Oui,

  • Speaker #1

    très bien. C'était super. Ta voix passe nickel.

  • Speaker #0

    Très agréable.

  • Speaker #1

    Les sons sont nickel.

  • Speaker #2

    Oh, merci.

  • Speaker #1

    Top.

  • Speaker #0

    Et puis on était à l'aise.

  • Speaker #1

    On a la bite. On a été interviewés.

  • Speaker #2

    Tous les jours. Tous les jours, il y a des gens avec des micros qui viennent nous voir. Si vous plaît,

  • Speaker #1

    c'est super mieux.

  • Speaker #2

    C'est très agréable.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #2

    Merci à vous. Et ça sortira en décembre. Je crois que vous êtes le dernier épisode de décembre.

  • Speaker #1

    C'est beau.

  • Speaker #0

    C'est pour Noël.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #2

    on va finir l'année avec vous.

  • Speaker #1

    Tu as fait... Comment s'appelle ce resto ? Celui qui a remplacé le Prairie Hall, là ? Il n'y a pas longtemps ?

  • Speaker #0

    Circle. Circle ? Oui,

  • Speaker #2

    c'était génial.

  • Speaker #1

    Ah ouais. Ce n'est pas encore fait, tu vois, Circle. J'ai vu qu'il y avait Made In qui était là-bas aujourd'hui. Parce qu'on l'a vu... J'étais en famille vendredi soir, on est allé voir La Haine. Et Medine est monté un moment sur scène à la fin. Donc je me suis dit, il est sur Lyon. Et il a mangé chez Circle.

  • Speaker #2

    Il est passé chez Circle, ouais. Exactement.

  • Speaker #1

    Donc, une adresse à faire, ça.

  • Speaker #0

    Circle, ok. Attends, je vais le noter, si on a des trucs à faire.

  • Speaker #2

    Circle, du chef Bastien Regarde.

  • Speaker #1

    C'est l'ancien impérial, ouais.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #2

    Et ça a l'air incroyable.

  • Speaker #0

    Circle.

  • Speaker #1

    Ouais, nous, on a eu des bons retours. Franchement.

  • Speaker #2

    Mais j'ai tellement...

  • Speaker #1

    Ça a l'air d'être très, très beau.

  • Speaker #0

    Ben,

  • Speaker #2

    l'épisode avec lui...

  • Speaker #1

    J'ai vu.

  • Speaker #2

    Et il est génial, Bastien. Cool. Bon, allez, moi, je vous fais des bisous. Merci. Et merci à vous.

  • Speaker #1

    Nous aussi, on vous fait des bisous. Oui, on vous fait des bisous. Arrêtez de venir par le gilouillon, il n'y en a plus.

  • Speaker #2

    Et voilà, c'est déjà la fin de cet épisode. Un grand merci à Flo et Mathieu de nous avoir ouvert les portes du Troquet. Comme vous avez pu le voir, le Troquet, c'est plus qu'un restaurant, même si aujourd'hui ils font plus de massages. C'est une expérience où la convivialité, la créativité et surtout l'amour se rencontrent dans une ambiance chaleureuse portée par des hôtes passionnés. Si cet échange vous a donné envie de découvrir leur cuisine ou de trinquer autour d'un verre, rendez-vous au cœur du quartier des Nets à Lyon. Vous pouvez les suivre sur Instagram. D'ailleurs, ils se sont fait pirater il n'y a pas longtemps. Donc, donnez-leur de la force. N'oubliez pas de partager cet épisode avec vos amis, votre famille. De nous laisser un petit avis sur votre plateforme d'écoute préférée. Ça nous aide énormément. Voilà, je voulais vous remercier pour ce mois de décembre complètement fou. On a multiplié les écoutes. Vous êtes d'une fidélité. Je n'en reviens pas. Et surtout, vous êtes de plus en plus nombreux. Donc, merci de nous écouter. L'année 2024, ça a été fou. ça met la barre très très haute je vous avoue, on a rencontré des gens exceptionnels, formidables mais je sais que 2025 ce sera tout aussi fou parce que Lyon regorge de personnes passionnantes voilà, donc j'ai hâte de commencer cette année avec vous on se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode de Cherbon, en janvier il y aura quelques surprises des épisodes avec encore plus d'histoires, de passions et de gourmandises voilà, prenez soin de vous merci de nous écouter et à très vite sur Cherbon bisous

Description

Coucouuuu, bienvenue sur ce nouvel épisode de Cher Bon! Aujourd’hui je vous emmène à la rencontre de Flo et Matt, les deux copains derrière Le Troquet, une adresse phare du quartier d’Ainay depuis plus de 15 ans. Amis de longue date, Flo et Matt se sont rencontrés chez GL Events avant de se lancer ensemble dans une aventure culinaire et festive en ouvrant ce lieu très apprécié des lyonnais.


Avant de devenir le Troquet que l’on connaît et ADORE aujourd’hui, ce lieu a connu une belle évolution. À ses débuts, Flo et Matt avaient imaginé un concept original où les 5 sens étaient mis à l’honneur : des concerts, des expos, et même des massages réalisés par Flo lui-même. Sacrée époque !!


Au fil des années, et grâce à leur créativité et leur vision, le Troquet a grandi, cherchant son identité tout en s’adaptant aux attentes de sa clientèle. Aujourd’hui, c’est une adresse emblématique à Lyon, reconnue pour sa convivialité, sa bonne cuisine et ses bons canons !


Le Troquet c’est avant tout une histoire d’adaptation, d’amitié, d’amour et de passion qui fait de ce lieu bien plus qu’un simple restaurant.💛


Flo et Matt nous racontent leur parcours atypique, les défis qu’ils ont surmontés, et comment leur esprit festif et unique a marqué l’identité du Troquet. Ils reviennent sur les soirées mémorables et sur ce qui fait de leur adresse un rendez-vous pour les bons vivants de Lyon.🍷


Un épisode qui célèbre l’amitié, la fête, et le goût des bonnes choses. Tout ce qu’on aime finalement.

Merci Matt, merci Flo, pour votre bonne humeur communicative, votre générosité et vos bonnes énergies. On se sent si bien au Troquet, bravo pour tout ce que vous faites et bravo à toute l’équipe. Longue vie!!❤️‍🔥

————————

Merci merci d’avoir écouté cet épisode. Bisous et à très vite sur Cher Bon !💖

Louison



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, bienvenue dans ce quinzième épisode qui est aussi le dernier de l'année 2024. J'avais prévu de finir en beauté avec cet épisode parce que les deux personnes que vous allez rencontrer sont des dinosaures. Alors attention, c'est eux qui se sont présentés comme ça quand je les ai rencontrés, mais c'est surtout qu'ils régalent les Lyonnais depuis plus de 15 ans avec une adresse devenue incontournable. Ils sont très appréciés de tous, très respectés et je suis honorée de les avoir aujourd'hui sur Cherbon, d'autant plus qu'on a passé un moment génial. Un peu barrés même je dirais, mais je comprends maintenant pourquoi ils sont aussi appréciés à Lyon. Bon allez, je m'arrête de causer et je vous laisse avec Flo et Matt du Troquet.

  • Speaker #1

    Salut !

  • Speaker #2

    Bonjour, bonjour !

  • Speaker #1

    Encore bonjour !

  • Speaker #3

    Ça enregistre, ça y est, il ne faut pas arrêter de rire.

  • Speaker #2

    Non mais allez-y, c'est un petit délire. Allez-y. Soyez surtout naturels. Ok,

  • Speaker #1

    très bien.

  • Speaker #2

    On a une petite deadline du coup ?

  • Speaker #1

    15h30 ? Ouais, plutôt, ouais. On a une heure.

  • Speaker #2

    14h34. On a une heure. Il est obligé. Si jamais...

  • Speaker #3

    Quelqu'un doit partir en courant.

  • Speaker #2

    Oui, voilà. Tu peux partir en courant.

  • Speaker #3

    Ok, très bien.

  • Speaker #2

    On te dira au revoir quand même.

  • Speaker #1

    Très très vite. Ok, je vous dirai au revoir aussi.

  • Speaker #2

    Mais voilà, sinon on va y arriver en une heure.

  • Speaker #1

    Oui, je pense.

  • Speaker #2

    Ça va le faire.

  • Speaker #1

    15 ans qu'on est là, mais on va essayer de résumer ça en une heure.

  • Speaker #2

    Ça va aller vite alors, parfait. Bonjour à tous et bienvenue aux 34 rues des Rampard-Denay, dans le deuxième arrondissement. Si vous êtes très forts, vous avez compris, on est au Troquet. Et j'ai aujourd'hui la chance d'avoir deux invités. C'est la première fois.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est la première fois pour nous.

  • Speaker #2

    Donc bienvenue Mathieu et Flo. Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien. On a la forme.

  • Speaker #2

    Je vois. Vous êtes excités et moi aussi je suis trop contente et surexcitée parce que j'ai beaucoup entendu parler de vous, évidemment. Je suis déjà venue plusieurs fois manger chez vous et j'ai adoré. Et j'ai l'impression que vous êtes...

  • Speaker #3

    Faire un reportage photo même un soir.

  • Speaker #2

    Aussi, d'ailleurs il faut que je vous envoie les photos.

  • Speaker #1

    Eh oui !

  • Speaker #2

    Parce qu'elles sont sympas. Voilà, bon bref. Et je sais que vous êtes une référence à Lyon. Donc j'ai hâte d'en savoir plus sur votre histoire qui dure maintenant, depuis un petit moment.

  • Speaker #1

    15 ans.

  • Speaker #2

    15 ans.

  • Speaker #1

    2009, c'est ça ? Ça y est,

  • Speaker #3

    on est les vieux. Les vieux de Lyon.

  • Speaker #1

    Mi-vieux, quoi.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    ça commence.

  • Speaker #2

    Bon, alors, racontez-moi un petit peu. Déjà, est-ce que vous pouvez chacun, à votre tour, vous présenter ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, je commence. Moi, je suis celui Mathieu, l'associé de Florian. On a commencé l'aventure en ouvrant en août 2009. J'avais, moi, à l'époque, pile 30 ans. Je suis venu d'avoir 30 ans. Donc, on sortait de chez GL Events. où on a bossé un petit moment au secteur mobilier, qu'on installait les salons, en stand, tout ça. Et puis moi, je suis un peu du commerce, où j'ai fait un bac pro EBTS Action Co. Et avant ça, j'avais fait une formation en pâtisserie. Donc là, ça commence à remonter. Mais j'ai fait un BEP pâtisserie. Donc du coup, deux ans. Et après, embauché deux ans après chez le patron. Donc voilà, j'ai eu l'expérience un petit peu de ce domaine-là pour moi faire les desserts ici.

  • Speaker #2

    Ok, donc tu fais les desserts ?

  • Speaker #1

    Moi je fais les desserts, dans la partie pâtisserie.

  • Speaker #2

    Donc toi ton rôle ici c'est la salle et les desserts ?

  • Speaker #1

    Et la salle et les desserts le matin, et puis après je fais les desserts jusqu'à ce qu'on mange toute l'équipe. Et puis au moment où le service commence, je passe en salle, et puis de temps en temps un petit peu de relance l'après-midi avant le service du soir. Mais sinon je suis en salle, ouais.

  • Speaker #2

    Donc au départ tu étais parti dans la pâtisserie, après tu t'es réorienté ?

  • Speaker #1

    Je me suis réorienté parce que la pâtisserie c'était un peu compliqué quand t'as 16 ans. Se lever à 3 ou 4 heures du matin, c'est un peu compliqué. Surtout travailler les dimanches, les jours de fêtes, les Noëls, tout ça. Bon, c'était un peu compliqué. Et puis, chez le patron, je ne sais pas, il y avait une forme un peu d'angoisse.

  • Speaker #2

    Mais chez le patron, attends,

  • Speaker #1

    c'est quoi chez le patron ? En fait,

  • Speaker #2

    chez quelqu'un,

  • Speaker #1

    oui. Exactement, chez quelqu'un, oui. Et puis, t'as 16 ans, t'es quand même un peu jeune. Tu ne sais pas trop ce que tu as envie de faire. Et en fait, au bout d'un moment, tu te rends compte que ce n'est pas ça. Donc au bout d'un moment, j'ai complètement changé en m'orientant vers la vente. Voilà où j'ai commencé par un BEP, vente, action. Donc c'est très rap, enfin voilà, en un an je l'ai fait. Et puis ensuite voilà, Bac Pro, BTS et encore une fois, pareil, un petit peu marre de la vente. Et puis là je connaissais Florian déjà depuis un petit moment. Je savais qu'il bossait dans l'événementiel. Et lors d'une fête, je lui ai parlé et je lui ai dit que j'en avais marre de la vente. Et s'ils pouvaient me faire rentrer dans cette société. Et ce qui a été fait ultra rapide, parce que je crois que la semaine d'après, ou deux semaines après, je rentrais chez Ellen. Pour un thème, direct. Quatre thèmes. Et là, on a été tous les deux, donc secteur mobilier, on a pris vraiment du bon temps, des gros fourrières. Et voilà, et puis pour la petite histoire, on va y venir après, c'est là où est née un peu l'idée de venir ici.

  • Speaker #2

    Donc amitié de longue date.

  • Speaker #1

    Amitié de longue date, ouais, parce que là, ça fait une grosse vingtaine d'années. Vingtaine d'années, ouais. 15 ans de troquet, 4 ans de JL et on se connaissait avant, donc un peu plus de 20 ans.

  • Speaker #2

    Magnifique. Vas-y Flo, à toi.

  • Speaker #3

    Présente-toi. Moi donc Florian Béal, l'associé de Mathieu Nuel.

  • Speaker #1

    J'ai pas dit mon nom, Mathieu Nuel moi.

  • Speaker #3

    Vous m'entendez bien,

  • Speaker #1

    pardon.

  • Speaker #3

    Florian Béal, pareil, moi pas du tout issu des métiers de bouche, de la restauration, tout ça. Juste un jour l'idée de faire un truc moi-même en fait.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #3

    événementiel pendant pendant sept ans donc ouais chez GL events à Brigny un frère un de mes frères restaurateur à Lyon quand même une maman qui a qui a toujours beaucoup fait à manger pour une très grande famille donc toujours aimé manger et boire du bon vin et puis ensuite le projet avec maths est mis en place donc pendant qu'on bosse ensemble chez GL mais voilà tout a pris sur place tout

  • Speaker #2

    C'est assez fou d'avoir aucune formation dans la restauration.

  • Speaker #3

    Aujourd'hui, c'est plus si fou que ça parce que... Bon, après, il faut savoir qu'on a ouvert... Quand on a ouvert ici il y a 15 ans, ce n'est pas l'offre qu'on propose aujourd'hui, ce n'est pas ce qu'on propose à l'époque.

  • Speaker #1

    Mais ça évolue. On était un quartier,

  • Speaker #3

    on faisait les cafés le matin, un petit déjeuner, cuisine simple, très simple midi même. Le soir, c'était des planches charcuterie fromage. Donc, c'était à la portée, on va dire, de tout le monde. Et c'est avec le temps, petit à petit, qu'on a accès.

  • Speaker #2

    Ça reviendra sur l'évolution.

  • Speaker #3

    Exactement. Mais voilà pour Parcours Pro. Alors moi, je n'ai jamais trop aimé l'école. J'ai toujours été une buse. J'ai quand même eu mon bac pro. Je tiens le précédent. Bravo. Mon bac pro. Vente action marchande, c'était à l'époque. Donc quand même des petits...

  • Speaker #1

    Le bac pro au commerce.

  • Speaker #3

    Le bac pro... VAM, ça s'appelait, je crois.

  • Speaker #1

    Ça, c'est le BEP. Ah oui,

  • Speaker #3

    le BEP.

  • Speaker #1

    Ah voilà.

  • Speaker #3

    Il connaît mieux mes études que moi.

  • Speaker #1

    Et le bac pro, c'était le bac pro commerce.

  • Speaker #3

    Ah voilà, avec Sicarelle. Donc là ça s'est plutôt bien passé, mais parti de la base sans aucune idée après mon bac pro. J'ai fait différents petits jobs en intérim jusqu'à l'idée du travail.

  • Speaker #2

    Alors comment est née l'idée ? Vous aviez tous les deux envie de créer un restaurant ?

  • Speaker #1

    Oui, plus ou moins, parce que moi ça faisait longtemps que j'en parlais aussi.

  • Speaker #3

    Un bistrot,

  • Speaker #1

    un restau.

  • Speaker #3

    Plus bistrot, on s'était dit quand même au début. Plus un bistrot,

  • Speaker #1

    oui, il y avait plein d'idées.

  • Speaker #3

    L'idée a été très large. Il faut savoir que le projet n'était pas du tout... Initialement et pas du tout ce que c'est devenu.

  • Speaker #1

    Ouais non, c'était complètement différent. Pour le redire pour une...

  • Speaker #3

    Est-ce qu'on pourrait vraiment dire ce qu'on voulait faire ?

  • Speaker #1

    En fait, on sortait d'un salon où ce jour-là... On sortait du CIRA, donc le salon...

  • Speaker #3

    On était dans l'événementiel.

  • Speaker #1

    Eurixpo, qui a eu lieu tous les deux ans. Et on était d'abstrainte ce jour-là. Et le soir, on termine et puis on était avec notre petite camionnette de meubles derrière. Et puis en sortant, on a mis beaucoup de temps à sortir parce qu'on est sortis en même temps que les autres. Il y avait la queue... Il y avait vraiment beaucoup de temps avant de sortir. Et là, on a commencé à parler d'un endroit qu'on aurait voulu créer. Et surtout aussi un petit peu partir de GL. Parce que GL, au bout de 4 et 7 ans, ça commençait à suffire un petit peu. Décharger les semis, installer des salons, c'était marrant. Mais au bout d'un moment, on avait envie de faire autre chose. Et là est née l'idée de monter à un endroit. On ne savait pas trop ce qu'on voulait faire au départ. En tout cas, on voulait proposer à manger. Et surtout, on était quand même... assez jeune et tout et assez festif donc l'idée du bar déjà était là de faire un peu de bar, du cocktail du concert aussi, du hook un lieu de vie voilà et on est vite tout est tourné autour en début on voulait inclure le mot cinq sens dans le nom du resto et là du coup tu as regroupé, là ça se coince un peu on voulait regrouper des projets incroyables cinq sens ok,

  • Speaker #3

    on devait faire des massages parce que moi entre là entre l'événementiel et le bistrot j'ai fait des formations à sage donc on voulait intégrer un moment pour un chien de massage qui s'appelle à ma massage le toucher vous voulez un massage et debout le concept est par des trucs on devait faire des smoothies avait on voulait on a fait des soucis on voulait même mettre un moment des diffuseurs de brume comme chez cerise et potiron si je peux citer ce pour ça

  • Speaker #1

    Ouais, pour qu'on se sente bien.

  • Speaker #3

    Ouais, non, pour les... Pour réfléchir. Exactement.

  • Speaker #1

    Et nous on voulait que ça sente un peu.

  • Speaker #3

    On voulait que ça sente, alors on voulait torréfier du café. Il fallait faire les cinq sens. Donc on avait Louis les concerts, le toucher, le massage,

  • Speaker #1

    l'odorat,

  • Speaker #3

    les cafés, etc.

  • Speaker #1

    Non mais c'est un délire.

  • Speaker #2

    Non mais c'est une idée.

  • Speaker #1

    Mais c'est une idée, mais tant mieux parce qu'en fait ça nous a amené un peu là aujourd'hui.

  • Speaker #3

    Voilà, c'est ça. Petit à petit.

  • Speaker #1

    Et puis on a fait plein de choses.

  • Speaker #3

    Mais on a quand même fait avec des smoothies, les massages et tout. Ça a duré une année.

  • Speaker #1

    Il y a eu deux massages quand même. Il y a eu deux massages la première année. Au premier bilan. Voilà, ça représentait 0,00001% du chiffre d'affaires.

  • Speaker #3

    Vous n'êtes pas obligé de continuer. Très bien.

  • Speaker #1

    Mais c'était bien parce qu'on a...

  • Speaker #3

    Un ancien collègue de GL, peut-être une petite vieille du quartier.

  • Speaker #1

    Ou un pote aussi.

  • Speaker #2

    Et ils s'en souviennent encore.

  • Speaker #1

    Oui, je pense. C'était très particulier parce que quand on demandait à qui masse, c'est un des deux patrons.

  • Speaker #3

    Entre deux planches de saucisson. On offrait une petite tisane.

  • Speaker #1

    Un petit thé à la fin. Quand même.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #3

    L'idée du départ...

  • Speaker #1

    Au début, c'était beaucoup de concerts. Donc il y avait des groupes qui venaient tous les mois. Donc on est passé par pas mal de choses. Le jeudi jazzy, on a fait du rock. On a fait beaucoup de choses.

  • Speaker #3

    Tout ce qui est avec le voisinage.

  • Speaker #1

    Un peu de soucis avec le voisinage au début parce qu'on faisait quand même beaucoup la fête. On faisait les soirées à thème, on faisait les soirées déguisées avec certaines personnes du quartier. Qu'on peut nommer. Vincent Necto. Monsieur Vincent Necto. Nous.

  • Speaker #3

    On habite dans la rue là.

  • Speaker #1

    On a fait des événements avec lui, lui a emmené ses copains, c'est un gars qui a une soixantaine d'années. Nous on a amené nos potes. On connait plein de gens,

  • Speaker #3

    plein de monde dans le cinéma, tout ça,

  • Speaker #1

    on connait beaucoup de gens. Et puis on se déguisait, on dentait. Franchement c'était hyper sympa.

  • Speaker #3

    Mais beaucoup de soucis avec le voisinage.

  • Speaker #1

    Et puis beaucoup d'orgas aussi, à un moment donné on a arrêté les quantités à les expos.

  • Speaker #3

    Pour se consacrer vraiment à la bouffe et au bar.

  • Speaker #1

    Et là on a commencé à faire de plus en plus de vins et ça a commencé à être un petit peu plus sérieux.

  • Speaker #3

    On a toujours fait un peu de vins dès le début. Dès le début on avait quelques références sympas mais la carte était assez limitée. Et rapidement on a rencontré après les bonnes personnes du vin.

  • Speaker #1

    Qui ? Vin nature.

  • Speaker #3

    D'Arribaud pour les cités qui sont des amis de longue date. Et puis ensuite il y a eu toute l'équipe d'Ardèche.

  • Speaker #1

    L'équipe d'Ardèche.

  • Speaker #3

    Parce qu'il y a eu Andréa Calais, Sylvain Bocq, après les copains du Beaujolais. Ok. Ça a grandi assez vite, la carte des vins a grandi assez vite. Mais dès le début, on avait des vins, on va dire, bio, quelques vins nature, mais une carte plutôt réduite. Ouais.

  • Speaker #2

    Et donc, c'est au bout de combien de temps que vous vous êtes dit, on va se concentrer sur la restauration plutôt ?

  • Speaker #3

    Je pense que ça s'est fait un peu tout seul. Moi, je sais que c'est le plus qu'il m'a. 2004,

  • Speaker #1

    2005, je pense qu'on a commencé vraiment à sortir vers la...

  • Speaker #3

    On avait des amis qui venaient boire ici et manger un petit bout. Au bout d'un moment, ils partaient. pour aller manger une pizza ou quelque chose chez un voisin et pour revenir ici boire. Donc à un moment on s'est dit putain merde si même nos amis en ont marre de la charcuterie du fromage il va peut-être falloir qu'on fasse quelque chose. Donc l'outil qu'on avait ici, on y reviendra aussi sûrement au début, mais l'outil ne permettait pas non plus de faire des folies. Oui parce que vous avez tout refait après le Covid. Bon on avait acheté ça à l'époque, on avait fait les travaux un peu nous-mêmes avec des amis, un peu de briquet de braque ça avait été... C'était sympa,

  • Speaker #1

    mais voilà. Pour cuisiner, à ses limites.

  • Speaker #3

    Donc on proposait en fonction de ce qu'on pouvait faire aussi et de ce qu'on savait faire. Donc après, on a fait un petit peu de cuisson quand même, quelques petites assiettes un peu chaudes le soir. Mais voilà, au bout d'un moment, il fallait qu'on...

  • Speaker #1

    Les plats du jour qui ont commencé à... On a commencé à parler des plats du jour, mais assez rapidement après les tartines. Ça commence à faire des gratins de ravioles, des viandes en sauce.

  • Speaker #3

    Oui, parce que l'hiver, on a des gens qui venaient tous les jours et qui nous disaient qu'on aimerait bien avoir...

  • Speaker #1

    Ça commence à suffire. Vous n'avez pas beaucoup de couverts, donc on se rendait compte qu'il fallait qu'on fasse quelque chose. Et le soir, pareil, en plus des charcuteries fromage, il a fallu quand même qu'on fasse un peu de tapas. On a commencé à faire de trois assiettes.

  • Speaker #3

    Notre étude de marché ne nous a servi à rien, parce qu'on a fait une étude de marché très scolaire. On a fait ce que je pense que plus personne ne fait.

  • Speaker #1

    Les questionnaires,

  • Speaker #3

    la concurrence, les questionnaires dans la rue,

  • Speaker #1

    oui ça se fait encore.

  • Speaker #3

    C'était vraiment comme on avait appris à l'école. Alors par contre, on allait voir tous les commerçants, tous les voisins.

  • Speaker #1

    Du démarchage dans la rue, on plaçait les cours, on demandait si les victories...

  • Speaker #3

    On a vraiment fait ça, c'était drôle. Mais c'est bien ! Aujourd'hui,

  • Speaker #1

    le dossier, franchement, le dossier-là, il était très bien ficelé. Après, on a mis beaucoup de temps. à faire ce dossier, je vous rappelle, et même la personne qui nous a vendu le lieu, Alexandre Gény, il l'avait allé chiner, il l'a gardé comme exemple pour les autres.

  • Speaker #3

    Final, il faut quand même savoir que les banques regardent surtout le prévisionnel que vous leur proposez.

  • Speaker #2

    C'est ce que j'allais dire en 2009, est-ce que les banques étaient aussi chiantes qu'aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    C'était bien plus facile. C'était beaucoup plus simple, il y avait moins d'argent à amener,

  • Speaker #3

    on en avait un peu total,

  • Speaker #1

    et je crois qu'il y a deux seuls qui ont refusé. Après, on avait le choix entre trois. Et on a pu, nous, faire notre choix. Ce qui doit être rare.

  • Speaker #3

    L'agent qui s'était occupé de nous nous a accompagnés dans ces démarches-là. On le remercie encore parce qu'on était deux jeunes, on ne connaissait pas grand-chose.

  • Speaker #2

    C'est quoi ça ? Un agent immobilier ?

  • Speaker #3

    Un agent immobilier. Un agent indépendant, oui. On avait acheté des costumes,

  • Speaker #1

    des petites sacs.

  • Speaker #3

    On a une photo qui est incroyable. Quand on est retourné faire les prix pour les travaux ici, c'était basket et survêtres.

  • Speaker #1

    Oui, on n'était pas en costard.

  • Speaker #3

    On est allé tranquillement, mais là, au début, c'était vraiment...

  • Speaker #2

    Fallait être sérieux.

  • Speaker #1

    Les banques, oui, puis nous, on était jeunes, on n'était pas non plus gamins, on avait 30 ans et 27 toits, donc on n'était pas non plus des gamins, mais on passe devant les banques, c'est notre premier achat,

  • Speaker #3

    un lieu...

  • Speaker #1

    Vous avez bien la compagnie. Donc c'était un petit peu stressant et nous, on ne savait pas trop les codes. Il nous a bien accompagné, il nous a bien aidé.

  • Speaker #3

    Petite histoire, on a une des banques qui nous a refusé, je la nomme pas non plus, donc la banque Ronald, rue de la Charité, qui nous avait dit non, mais assez rapidement.

  • Speaker #1

    Vous n'allez jamais y arriver,

  • Speaker #3

    vous réaliserez jamais votre prévisionnel, c'est pas un quartier pour ça, de ça, machin. Enfin, il nous avait descendu.

  • Speaker #1

    Et ça a été magnifique parce qu'on a fait le prévisionnel tout de suite, la première année.

  • Speaker #3

    On l'a même légèrement... Non. Et alors quelques années après, ils sont venus manger ici. C'est temps vraiment de savoir, je pense que c'est nous. Je me souviens, ils étaient dans la table numéro 5 qui est en bas là.

  • Speaker #2

    Donc toi tu te trouvais bien.

  • Speaker #3

    On parle un peu avec eux et machin. Bon, on travaille dans le quartier. Oui, la Banque Ronald. Mais c'est vous qui nous avez refusé le prix il y a cinq ans. Donc voilà, ça fait cinq ans qu'on est là.

  • Speaker #2

    Le quartier avant, à l'époque, il était...

  • Speaker #1

    Alors c'était pas du quartier.

  • Speaker #3

    C'était un quartier brocanteur, antiquaire, bistrot de quartier, beaucoup de bistrots de quartier. Quand même quelques restaurants sympas. Il y a Thomas, des restaurants Thomas à rue Laurent V qui étaient déjà là. En face à l'époque, il y avait la plage. Attends, il y a des trucs dans le quartier, on les a vu changer cinq ou six fois. C'est vraiment là qu'on se rend compte qu'on est là depuis longtemps. La boulangerie qui est à côté, c'est la troisième boulangerie. Avant, ça a été un antiquaire. Enfin, on les a tous...

  • Speaker #1

    La malanglaise avant.

  • Speaker #3

    C'était vraiment un quartier de brocanteurs antiquaires, très bistrot de quartier. Des fois... bizarrement mais un petit peu malfamés des fois. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Bah les gros canteurs surtout.

  • Speaker #3

    Des fois c'était un peu magouillé complètement.

  • Speaker #1

    C'était la mafia en plus. Ouais carrément.

  • Speaker #3

    Pas vraiment mafia mais voilà il y avait un côté.

  • Speaker #1

    Nous on les avait en tant que clients au début. Ça se disait beaucoup quoi. Et c'était pas terrible terrible. Enfin ils réglaient un peu leur compte ici. Ouais ouais. Ils arrivaient pas mal. Nous on prenait un peu tout le monde en fait. On avait pas de... On prenait un peu tout le monde. Il y avait même un certain nombre de bars. C'était un peu compliqué ça au début.

  • Speaker #3

    On a eu des périodes un peu compliquées par rapport à ça ouais. Mais c'était pas le quartier que c'est devenu quoi. Aujourd'hui, il y a les meilleurs bouchers, il y a Bello, il y a plein de restos, il y a des étoilés, il y a Rustic, il y a l'établi, il y a tous les restaurants de Thomas, il y a Jaja, Antoine et Chloé.

  • Speaker #1

    Le quartier a changé énormément.

  • Speaker #3

    Des épiceries fines, des magasins bio, des chocolatiers, il y a Monstre, les fromagers, enfin vraiment.

  • Speaker #2

    Vous avez eu du pif, pourquoi vous avez voulu être là ? Alors...

  • Speaker #1

    En fait, on ne voulait pas être là au début. On a cherché au moins pendant un an un fonds de commerce, on ne trouvait pas du tout. Il y en a un qui nous a un peu échappé dans le Vieux-Lyon. C'est vraiment un lieu qu'on voulait avoir absolument. La vente n'était pas faite. Et en plus, on ne peut pas y être aujourd'hui parce que c'est vraiment une clientèle de passage. Il n'y a pas du tout de clientèle là-bas. C'est un bar à bière et on était vers la place Saint-Paul. C'était le Beers.

  • Speaker #3

    Pas très loin de Soma, la copine.

  • Speaker #1

    Mais le lieu nous plaisait énormément, ça nous correspondait bien. Mais au final, maintenant avec le temps, on est vraiment content de... En fait,

  • Speaker #3

    on avait des critères. On voulait une mezzanine, on voulait une petite cuisine, on voulait une terrasse. Notre comptable, on le remercie encore, mais nous avait dit, il vous faut absolument une vraie extraction. Parce que si un jour vous voulez faire de la cuisine, il vous la faut. Donc ça... Et voilà, on avait quelques points sur lesquels on ne voulait pas... Voilà, il les fallait. Donc on a visité plein de choses, on a trouvé ici et ici il y avait un peu tout.

  • Speaker #1

    Ici il y avait un peu tout mais on ne voulait pas être là dans ce quartier parce que c'était un quartier où on ne bougeait pas trop. Personne ne venait ici. Personne ne venait ici, je ne venais jamais là pour boire un verre. Et le lieu par contre nous plaisait beaucoup. Donc la première fois on est venu là quand même pour le visiter, on s'est dit c'est cool mais on ne veut pas être là. Donc on continue à chercher et à un moment donné en fait, il fallait qu'on démarre. et on s'est dit bon il n'y a rien d'autre qu'ici allez on tente on part ici on avait un petit bistrot en répand aussi Café Lecture Lévoras alors ça oui par contre c'est pareil notre comptable heureusement qu'il était là parce que c'était vous êtes de doux rêveurs c'était très mal placé perdu dans une petite rue le lieu était hyper grand mais il y avait des travaux à faire de dingue et puis c'était un bistrot enfin c'était un truc associatif on n'aurait jamais réussi à faire notre vie là-bas Tandis que là, il y avait déjà une vraie vie de quartier. Il y avait quand même pas mal de commerce autour de nous déjà.

  • Speaker #3

    On ne s'attendait pas que ça se transforme comme ça. Oui, c'était un Paris quand même. On a pris du pif quoi. On a vu qu'on se passe contre la Farousse dans une toute petite rue.

  • Speaker #1

    Il y a la rue de la Charité à côté. Il y a le métro Ampère qui n'est pas loin. C'est quand même un lieu où ça bouge un peu quand même. Oui,

  • Speaker #2

    c'est bien.

  • Speaker #3

    Vous avez beaucoup aimé un truc aussi qui s'appelait le Little, non ?

  • Speaker #1

    Le... à côté de... Derrière la place Bellecour.

  • Speaker #3

    Oui, c'était ça. Ah, c'était le petit côté du... toute petite affaire. On s'y voyait bien dedans. Mais encore une fois...

  • Speaker #1

    Il y avait 20 mètres carrés, je crois, un truc comme ça.

  • Speaker #3

    On n'est pas allés là-bas non plus.

  • Speaker #2

    Même pour faire les massages. Oh là là !

  • Speaker #3

    Et toi aussi ! Aujourd'hui, vraiment, on se demande, pour moi, on a vraiment trouvé le meilleur endroit. Je me demande aujourd'hui où je serais mieux qu'ici. On aime beaucoup le 7e, tout ça, mais il se passe plein de trucs.

  • Speaker #1

    Le 7e, c'est très jeune. Ici,

  • Speaker #3

    c'est hyper agréable. Et pour que les gens viennent ici, il faut qu'ils se déplacent un petit peu, il faut qu'ils viennent à nous. Donc vraiment, on se sent bien dans ce quartier. Et puis on est potes avec tous les copains. Il y a un super esprit ici. Vraiment top.

  • Speaker #2

    C'est beau, nickel. C'était un petit pari quand même.

  • Speaker #1

    C'était un petit pari, oui.

  • Speaker #2

    Puis c'est aussi grâce à vous, enfin, grâce à des établissements comme vous, que le quartier a évolué aussi ?

  • Speaker #3

    Oui, je pense, oui. Oui, peut-être, oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Parce que c'est vrai que ça a ouvert pas mal de choses. Après nous, en fait, Bélo a ouvert un an après nous. Il y avait déjà des bistrots de quartier, comme tu disais tout à l'heure. Il y avait une glace, des choix de la, des pions. Et puis après, en bar de quartier, il y avait le Spline, qui était là depuis hyper longtemps. Il y avait le Bon Cru sur la place derrière.

  • Speaker #3

    Le bar de quartier qui faisait des petits plats du jour, les choses comme ça. Ok, oui. Il y avait ce qui est maintenant le poêlon d'or. Le charité aussi. Marie-Daniel.

  • Speaker #1

    Marie-Daniel.

  • Speaker #3

    C'était l'entraînement d'or.

  • Speaker #1

    Ouais. Il y avait le charité aussi. Le charité qui était tenu par Marie. Bref, ça c'est...

  • Speaker #3

    Il y avait un gars bien qui avait repris un truc après.

  • Speaker #2

    Ils ne sont plus là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Non, ils ne sont plus là.

  • Speaker #3

    Mais ils sont caractérisés.

  • Speaker #1

    On se formait ça en resto un peu plus cool, un peu plus branché. Ouais. Plus le petit plat du jour.

  • Speaker #2

    Oui, peut-être plus qualitatif.

  • Speaker #1

    Plus qualitatif. Ouais. Ouais, ouais, exactement.

  • Speaker #3

    Rien à voir.

  • Speaker #1

    Et à partir de ça, le quartier a vraiment progressé dans cette direction.

  • Speaker #3

    Je ne sais pas si c'est nous, quand même pas. On arrive au début en tout cas.

  • Speaker #2

    C'est trop bien. Comment vous définiriez le troquet, les valeurs du troquet ?

  • Speaker #3

    C'est la convivialité.

  • Speaker #1

    Convivialité,

  • Speaker #3

    plus laise.

  • Speaker #1

    En fait, nous, on nous a toujours dit que l'ambiance qu'on dégageait ici, parce qu'on est une équipe depuis le début en fait, Alors, on a été beaucoup tous les deux au début.

  • Speaker #3

    Les premières années, on n'était que tous les deux.

  • Speaker #1

    Chaque personne qui a bossé ici pour nous, ça a été des potes. Donc en fait, il y a une vraie ambiance décontracte et comme à la maison. On rigole en cuisine, on prend des fous rires, les gens nous entendent. Mais en fait, c'est vraiment hyper positif. Et souvent, on nous dit, on se sent bien ici parce qu'on vous entend rire, on est décontracté. Le service est à l'aise.

  • Speaker #3

    Les gens qui sont venus travailler ici sans qu'on les connaisse vraiment avant, c'est devenu des amis. Jeannot, Anon, tout ça c'est... Nous on n'a pas trop de soucis de salariés ici. On a de la chance par rapport à plein d'amis restaurateurs qui ont beaucoup de mal. Après on n'est pas une grande équipe non plus. Les gens qui viennent bosser avec nous, ils restent longtemps.

  • Speaker #1

    Et là on est une équipe vraiment... Alors là depuis trois ans qu'on a réouvert, on est plus qu'avant. Parce que là maintenant on est cinq en effectif total. Avant on était trois... Six même ! Six maintenant, oui. Avec un contrat de... un bac pro qu'on a embauché il n'y a pas longtemps. Qui s'appelle Dean. Et là l'équipe c'est vraiment famille parce que donc du coup on est tous les deux. Il y a mon frère qui bosse avec nous en cuisine qui est avec Flo. Il y a Benjamin, on se connaît pareil depuis 20-25 ans, qui est à la fois en cuisine et à la fois avec moi en salle. Benjamin il est polyvalent. Et enfin il y a Manon qui bosse avec nous depuis deux ans. Pareil c'est devenu une super pote et c'est un super élément. Moi je suis très content de l'avoir en salle avec moi. Et voilà c'est très soudé, c'est vraiment une équipe familiale. On part beaucoup. On perd des contacts et on se marre beaucoup.

  • Speaker #2

    Ça se ressent.

  • Speaker #3

    Donc c'est ça, je pense, le troc. La convivialité. S'il y avait un mot, je pense que c'est ça.

  • Speaker #2

    Ok. Et est-ce que vous pouvez me parler justement des changements que vous avez dû un peu opérer pendant ces 15 ans ?

  • Speaker #3

    Ça s'est fait vraiment petit à petit. C'est pour ça que je pense qu'on n'est pas encore blasé. On est encore très heureux de venir travailler pour le temps parce qu'il y a une vraie évolution de ce que c'était au début et ce que c'est aujourd'hui. Et ça s'est fait vraiment petit à petit. Comme on disait au début, c'était les bars, le bistrot, les cafés, les trucs comme ça.

  • Speaker #1

    On faisait 8h à 1h du matin.

  • Speaker #3

    On faisait 8h à 1h, 6 sur 7.

  • Speaker #1

    Donc on savait bien que quand on passait à table, il y en a un des deux qui gérait les gars qui arrivaient pour boire une bière. Et on continuait à manger, mais on ne fermait pas. L'après-midi, après manger, on faisait une sieste chacun. Donc il y en a un qui montait à l'étage, qui dormait une demi-heure, une heure. L'autre, il bossait en bas. Ils étaient fous. Alors on espérait que personne ne monte.

  • Speaker #3

    On fumait, on buvait, on éhançait.

  • Speaker #1

    On faisait la fête. Et même en 101h du matin... Donc, continuer à rester un peu ici avec les copains. Mais c'était un rythme de vie de dingue. On faisait 90 heures par semaine chacun.

  • Speaker #2

    L'âge aussi ?

  • Speaker #1

    C'est pas clairement. C'est ton bébé, t'es là, il faut bosser.

  • Speaker #3

    Les amis,

  • Speaker #1

    j'étais tout le temps ici.

  • Speaker #3

    Les copains qui ouvrent un bistrot, un bar. Donc, tout le monde venait faire la fête ici. On était là tout le temps. Manger ici, on dormait ici.

  • Speaker #1

    Avec le dimanche, parce qu'on était ouverts du lundi au samedi.

  • Speaker #3

    Pas d'enfants.

  • Speaker #1

    Et le dimanche, on dormait toute la journée. Tu faisais n'importe quoi, tu t'endormais. T'étais très fatigué quand même. Mais le lundi, on revenait à fond. Et là ça a été un an ou deux comme ça vraiment à cet emploi ?

  • Speaker #3

    On a déclenché des cafés le matin, au bout d'un moment on s'est dit bon allez on va arrêter d'ouvrir pour 8 euros. Arrêter d'ouvrir à 8 heures. Si tu fais les cafés, il faut être à l'heure. Si tu ouvres à 8 heures, il faut ouvrir à 8 heures. S'il te voit à 8h15, le gars qui vient boire son café à 8h, il voit que t'es pas là.

  • Speaker #1

    T'en as un paquet qui viennent le boire tôt le café.

  • Speaker #3

    Donc des fois, on n'est pas venu le matin.

  • Speaker #1

    Les bispos de quartier font très bien ça.

  • Speaker #2

    Ouais, les gens avant d'aller bosser, ils passent chez vous.

  • Speaker #3

    C'est hyper agréable. Ben qui tenait le café Marmot avant de la charité, il le faisait. C'est hyper agréable de faire les cafés le matin. C'est une super impression. Par contre,

  • Speaker #1

    tu vois vite que de 8h à midi, tu fais pas grand chose. Ouais, c'est ça. Et puis ça t'enlève quand même une grosse... Enfin, t'es fatigué quoi ! Donc on a commencé à arrêter.

  • Speaker #3

    Une heure ou deux en plus, c'était pas mal.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #3

    Pour perdre 30 euros, on gagnait une heure de sommeil. En fait,

  • Speaker #1

    au sein des années, tu vois vraiment où il faut être présent et ouvert. Donc là, à midi, pour le service du midi, c'est ce qu'il fallait qu'on fasse. Avec une pause le midi, après on a commencé à fermer aussi l'après-midi. Ouais,

  • Speaker #3

    parce qu'on restait ouvert l'après-midi aussi, longtemps. Et puis au bout d'un moment, on s'est dit, allez, si on rentre à 17h. Pareil, tu faisais un coca,

  • Speaker #1

    tu faisais trois bières. Ouais,

  • Speaker #2

    il ne se passe pas grand-chose.

  • Speaker #3

    Ou une bière des fois, mais sur une seule personne. Donc pas terrible non plus.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça aussi. C'est les problèmes qu'on devait gérer, tu vois. Ah non, on en a vu un sacré paquet. Mais voilà, après, on s'est vraiment concentrés sur les services. Ok. Du midi et du soir, en se mettant un peu en place avant chaque service, évidemment. Mais voilà, on a réduit énormément les heures. On est obligés.

  • Speaker #2

    Oui, ça s'affine au bout d'un moment. On sait quand est-ce que ça marche. Et à partir de quand vous avez commencé à être reconnu pour votre bonne cuisine ?

  • Speaker #3

    Ah bah à partir du Nouveau Troquet surtout je pense.

  • Speaker #1

    Ouais bah beaucoup à partir du Nouveau Troquet, évidemment parce que la cuisine est complètement différente.

  • Speaker #2

    Après les travaux ?

  • Speaker #3

    Ouais,

  • Speaker #1

    mais...

  • Speaker #3

    C'est des brons qu'on faisait avant. Ouais, alors c'est surtout les vins, les vins ça fait plus longtemps. On a une belle carte des vins depuis...

  • Speaker #1

    Écoute, on nous a toujours dit que les gratins de ravioles étaient magnifiques.

  • Speaker #3

    C'est vrai que les gratins de ravioles, je vous les recommande vivement.

  • Speaker #1

    Et le soir, on bossait soit avec de la charcuterie et du fromage, mais c'était des super bons produits.

  • Speaker #3

    Ouais,

  • Speaker #1

    ouais. C'est pareil, ils aimaient bien quand même. Mais non, vraiment, réellement, où la cuisine a changé et il y a eu une énorme progression, c'est il y a trois ans. À la réouverture en octobre 2021.

  • Speaker #3

    Beaucoup de doutes au début quand même.

  • Speaker #2

    Et pourquoi justement cette progression ?

  • Speaker #3

    Parce qu'en fait,

  • Speaker #1

    au bout de dix ans,

  • Speaker #3

    on avait fait le tour.

  • Speaker #1

    Et puis t'es limité à un chiffre d'affaires, t'es limité à ce que tu sais faire. Tu travailles dans un endroit où... Bon bah voilà, en fait, au bout d'un moment, t'en as marre, c'est vieux, tout tombe en panne, l'électricité était toute à refaire, puis le lieu à la fin ne nous plaisait plus du tout.

  • Speaker #3

    On s'en sentait à peu près capables. Moi, mon gros challenge, c'était le midi. Pourquoi ? Parce qu'il y a deux formules ici. Il y a le midi, un menu qui change toutes les semaines, avec, on va dire, deux entrées de plats de dessert. Matt s'occupe des desserts. Et le soir, où c'est des assiettes à partager, avec une vingtaine d'assiettes à peu près, 15-20 assiettes. qui changent au gré des saisons. Les assiettes du soir, j'avais beaucoup d'idées. Je me sentais plutôt capable de faire ça. Mais vu que je ne suis pas du tout issu de la restauration, je faisais ici un plat de la semaine. C'était un plat qu'on faisait toute la semaine. Au début, avant les travaux, on faisait des plats du jour, mais qui duraient plusieurs jours.

  • Speaker #1

    Il y avait un choix entre une ou deux tartines. C'était ça, un plat et un plat en tuyau, une viande en sauce.

  • Speaker #3

    Pour moi, perso, c'était un vrai challenge.

  • Speaker #2

    Il fallait que tu te doves, tu travailles encore plus sur ta...

  • Speaker #3

    Complètement. Les idées,

  • Speaker #1

    toutes les semaines, tu vois, de faire les sangliers.

  • Speaker #3

    Là, ça, c'était vraiment ce qui m'a fait le plus peur.

  • Speaker #0

    Et c'est un rythme à prendre. Et puis surtout, chaque année, chaque semaine, il faut se remettre en question. Il faut trouver un autre plat, une autre entrée qui change quand même.

  • Speaker #1

    Alors, on a la chance, on en parlait tout à l'heure. On a un pote qui tient le Mouton Noir, un super restaurant à Issy-Rak, au sud de l'Ardèche, début du Gard. Un jour, il m'a dit, il est autodidacte aussi, vraiment un super chef. Et un jour, il m'a dit, toi et moi, on est pareil, on est des cuisiniers YouTube. C'est-à-dire que la première fois qu'on a dû... Levé un filet, faire un jus, faire une sauce, un truc comme ça. Vu qu'on n'a pas eu de maître d'apprentissage ou de...

  • Speaker #2

    Tu regardes des tutos.

  • Speaker #1

    Eh ben, les premières fois, c'était Internet.

  • Speaker #0

    Tu apprends par les tutos.

  • Speaker #1

    Avant, c'était les lits. Bon, on a encore des livres. On lit, on lit, on goûte chez les autres copains, on s'inspire, on prend des lits, des choses comme ça. Mais on a la chance d'avoir maintenant Internet. Tout le monde, maintenant, s'il se bouge un petit peu, peut faire un bon plat. Ouais. Donc, les bases, c'est Internet un peu qui nous les a données. Et puis après, si tu as une certaine sensibilité, chacun...

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça, il faut que naturellement aussi, ce soit un kiff.

  • Speaker #1

    Exactement, tu copies rarement quelque chose au pied à la lettre.

  • Speaker #2

    Donc tu t'es inspiré de quoi ? Parce que quand je vois aujourd'hui la cuisine du troquet, c'est quand même hyper...

  • Speaker #1

    Je pense de maman à la base quand même, vraiment de la cuisine familiale à la base. Et puis après, je ne sais pas, je ne saurais pas trop dire.

  • Speaker #2

    C'est avec comme ça, naturellement, c'est venu au fur et à mesure.

  • Speaker #0

    Après, oui, je sais que les desserts aussi, je suis... J'ai pas mal d'idées aussi par Insta, je veux dire, il y a tellement de trucs. Ouais,

  • Speaker #1

    tu vois.

  • Speaker #0

    Tu es souvent inspirée, tu vois, et puis ça te donne une idée. Alors, comme tu dis Flo, tu ne vas pas refaire à la lettre ce qu'a fait le gars, mais ça peut te donner des idées.

  • Speaker #2

    Tu prends des idées par-dessus par-dessus.

  • Speaker #0

    Tu vois un truc passer, tu te dis Ah, c'est cool, c'est beau, et puis est-ce que je vais pouvoir le faire ? Est-ce que c'est faisable ? Et puis tu changes, tu le mets à ta sauce.

  • Speaker #1

    On a un peu plus le temps maintenant aussi d'aller manger chez les autres. Ouais. Chose qu'on n'avait pas du tout le temps avant,

  • Speaker #2

    quoi. Oui, parce que du coup, maintenant, vous êtes fermé tout le week-end.

  • Speaker #0

    On est ouvert du lundi au vendredi, donc on a tout le samedi et le dimanche pour nous.

  • Speaker #1

    Et puis l'équipe, on a deux demi-journées par semaine, en plus du week-end. Et puis nous, on a une ou deux demi-journées, en plus soirée, chacun dans la semaine.

  • Speaker #0

    Ou là, tu peux aller manger.

  • Speaker #2

    Oui, parce que du coup, vous arrivez à être...

  • Speaker #0

    Avec l'équipe, maintenant qu'on est cinq, on peut rouler. En fait, on est tout le temps quatre, toute la semaine, sauf le vendredi soir, où on se retrouve tous les cinq. Mais du coup, chacun a une demi-journée. Donc ça peut être le service du midi ou ça peut être le soir.

  • Speaker #2

    Vous avez trouvé un confort quand même.

  • Speaker #0

    Ouais, carrément. Avec les années,

  • Speaker #1

    il faut.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que dans la restauration, on a vraiment un confort.

  • Speaker #1

    On fait grand, nos femmes, tout ça.

  • Speaker #0

    On a vachement des sons de laser et on est plus là.

  • Speaker #1

    Il doit y en avoir encore. Mais les anciens cuisiniers qui passaient leur vie en cuisine n'ont pas vu leurs enfants grandir. La priorité est différente. On trouve un équilibre.

  • Speaker #0

    Et puis c'est très important de rentrer en dehors un petit peu de ça, du boulot, profiter de la famille et pouvoir partir un petit peu.

  • Speaker #2

    Pour toujours se plaire et s'épanouir dans son travail.

  • Speaker #1

    Exactement,

  • Speaker #0

    il faut savoir se plaire un peu.

  • Speaker #2

    C'est pas pour rien que ça fait 15 ans que vous faites le troquet. C'est qu'il faut trouver l'équilibre. Est-ce que vous avez eu des moments un peu difficiles pendant ces 15 années ?

  • Speaker #0

    Oui, évidemment. Le moment le plus difficile, ça a été quand j'ai pensé arrêter ici. Et puis, je ne sais même pas penser. On avait convenu que moi, j'arrêtais.

  • Speaker #1

    On a failli arrêter.

  • Speaker #0

    Et c'était avant le Covid. On venait de fêter les 10 ans. Et puis, grosse lassitude. Grosse lassitude mais je savais pas du tout ce que j'allais faire derrière. Et puis voilà, j'étais de plus en plus désintéressé, j'avais plus trop le goût. Puis ça se ressentait pas mal. Jusqu'au jour où on en a parlé et en retour de vacances, quand on a rattaqué une rentrée en septembre. Donc voilà, c'était le truc, je devais partir. Ça ne se fait pas non plus du jour au lendemain, donc je m'étais quand même laissé un petit peu de temps pour me retourner. Et puis donc, on a continué un petit peu le troquet comme ça jusqu'à ce qu'en fait, le début du Covid, mars après, six mois après, il y a eu le Covid qui est arrivé. Donc là, il y a eu au moins un an et demi, deux ans de fermeture pour nous, les restaurateurs. Et en fait, là, j'ai eu beaucoup, beaucoup de temps pour réfléchir, pour me resituer. On s'est retrouvés à la fin du premier Covid, on avait pu rouvrir je crois au mois de juin, je sais plus. Là on a pu rebosser un tout petit peu. Là on a reparlé un peu tous les deux. Et on s'est dit, écoute, on repart, par contre il faut qu'on change tout. Et qu'on reparte sur un nouveau challenge. C'était sale.

  • Speaker #1

    C'était bien tombé ce Covid. Voilà, grave. On a adoré le Covid.

  • Speaker #0

    Moi j'étais en coloc, j'étais avec ma chérie. Ah c'était très chouette. Ah ouais, c'était génial.

  • Speaker #1

    Beaucoup de gens ont aimé. C'était un final. On a parlé de coup de restaurant.

  • Speaker #0

    J'étais sur un petit nuage, on se faisait des bouffes tous les jours, des énormes moutes.

  • Speaker #2

    C'était génial.

  • Speaker #0

    On trouvait des bonnes bouteilles.

  • Speaker #1

    À part les devoirs pour les enfants.

  • Speaker #0

    C'était des vacances. Moi, je n'avais pas de gamin encore à cette époque. Donc, c'était plus la fête pour moi chez moi là-bas. Moi,

  • Speaker #2

    je n'avais pas école non plus. Il savait pas faire du visio du coup.

  • Speaker #0

    Ah ouais. Ah non mais c'était le sport. C'était le sport. Ah ouais ouais.

  • Speaker #2

    Je faisais de la cuisine et tout avec ma sœur. C'était trop bien.

  • Speaker #0

    Moi des fois je me doutais même un peu que tu vois la vie normale revienne. Je me disais. Mais oui. Tu te disais ça va. Reprendre toutes les habitudes.

  • Speaker #1

    On avait mis deux trois trucs en place quand même. On livrait un peu de bon vin. Parce qu'on avait une belle cave. On livrait un peu à des gens qu'on connaissait.

  • Speaker #0

    des boudins, des poêles...

  • Speaker #2

    Vous n'êtes pas totalement arrêté ?

  • Speaker #1

    Non. Juste à la cave aussi ici, on se rencontre...

  • Speaker #0

    Parce qu'on faisait ça deux fois par semaine, des livraisons, mais oui on se retrouvait avec les copains dans la cave à se faire cuire des côtes de meubles.

  • Speaker #2

    Alors j'ai entendu, alors je sais pas si peut-être vous allez me prendre pour une folle, mais j'étais à Genève il y a quelques jours, et j'ai rencontré un certain Gilles.

  • Speaker #1

    Oui !

  • Speaker #0

    De Charon ! Oui c'est ça ! À Carouges !

  • Speaker #1

    La cave 20G ! Gilou ! C'est merveilleux !

  • Speaker #2

    Gilou,

  • Speaker #1

    voilà si tu nous écoutes... On t'aime Gilles !

  • Speaker #2

    Il m'a dit parle-leur de moi parce que j'ai une amie qui fait son alternance là-bas, à la cave 20G.

  • Speaker #1

    Elle est bien tombée, elle est faite là-bas.

  • Speaker #2

    Du coup on a passé une petite soirée ensemble et c'était trop bien.

  • Speaker #1

    C'est un peu le George Dos Santos de...

  • Speaker #0

    pour ceux qui connaissent...

  • Speaker #2

    Et il m'a parlé d'une pièce secrète.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    on est allé à la cave avec lui. Ce n'est pas si secret, il y a beaucoup de...

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de centres de clients. On a une carte de vin, mais il y a beaucoup de choses qui ne sont pas dessus. Et du coup, tout est exposé. Et pareil, pendant le Covid, pour revenir au Covid, on a eu le temps de... de construire cette cave s'aménager la cave s'aménager la cave avec deux trois copains où on a avec Bébert merci Bébert du gravier merci Bébert on a fait des belles ouais vraiment on a fait un truc quand tu descends c'est vraiment cool c'est vraiment joli et tout est bien présenté donc

  • Speaker #1

    quand il y a des belles tables vous les faites descendre vous les faites descendre ouais sympa ça on a installé des fois des gens aussi en bas mais ça demande un peu de petite table privative un peu de boulot en plus en bas on ne nous demandait plus ça

  • Speaker #0

    Ouais, non, il faut descendre les assiettes et tout ça. L'escalier est un peu con.

  • Speaker #2

    Restez au...

  • Speaker #0

    Ouais, restez ici, là.

  • Speaker #1

    Ouais, Covid. On était sur le Covid, c'est ça, ouais. Et du coup,

  • Speaker #0

    pour revenir à ça, c'était pour revenir... On s'est dit, bon, on repart tous les deux, mais on repart à 2-0.

  • Speaker #2

    Donc là, vraiment, vous vous êtes dit,

  • Speaker #1

    on continue pas sur ce qu'on était. Redossier, demande de prêt.

  • Speaker #2

    Pour les travaux ?

  • Speaker #1

    Pour les travaux. Ah ouais,

  • Speaker #0

    il y a eu 200 000 euros de travaux. Plus important que le prêt initial.

  • Speaker #1

    Quand on a acheté le fonds de compte.

  • Speaker #0

    En fait, on est reparti vraiment de zéro.

  • Speaker #1

    C'était 120 000.

  • Speaker #0

    On a 120 000 ici d'achat et on avait dû emprunter...

  • Speaker #1

    20 000 pour les travaux, un truc comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être 140 000.

  • Speaker #1

    140.

  • Speaker #0

    60 000 peut-être à l'époque. Mais bon, là, c'est 200 pour les travaux. Donc, du coup, c'était vraiment repartir de zéro.

  • Speaker #1

    Repartir sur un challenge parce qu'on avait une vie, les affaires fonctionnaient bien. Oui. On avait des crédits, on n'avait pas de passe salariale.

  • Speaker #0

    Pas de problème quelconque. C'est vraiment un peu...

  • Speaker #1

    Il fallait se lancer un nouveau challenge.

  • Speaker #2

    Un nouvel écrin.

  • Speaker #0

    Ça fait du bien, oui.

  • Speaker #1

    Et l'écrin est magnifique. On remercie Joanie, le SAP, qui a fait un boulot de dingue, qui nous a accompagnés. Enfin, voilà, quand on bosse avec un professionnel... Et surtout,

  • Speaker #0

    le challenge d'avoir fait aussi de nouvelles choses. Toi, la cuisine, moi, la pâtisserie. Moi, les pâtisseries, avant, j'achetais mes fonds de tarte chez Promocash. Je faisais... Enfin, je faisais les pralines.

  • Speaker #1

    Énorme progrès pour les pâtisseries.

  • Speaker #0

    Pour faire les desserts, j'arrivais, les fois, c'était 10h, 10h30. Il n'y avait pas de recherche du tout, c'était des trucs très simples. Là, il y a beaucoup de repères, beaucoup plus de temps.

  • Speaker #1

    Et on sait l'importance d'un bon dessert.

  • Speaker #2

    Vous avez cette envie tous les deux de faire de... Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Et surtout, tous les deux, je pense qu'on a vraiment ça aussi, c'est d'avoir... d'être pas sûr au début. Et en fait, tu vois que tu es capable de faire des trucs comme ça. Et en fait, ça te donne...

  • Speaker #1

    Il faut du temps pour s'en rendre compte. Il faut du temps pour s'en rendre compte.

  • Speaker #0

    Il faut du temps, oui. Mais c'est hyper bien d'arriver à se dire, putain, j'ai fait ça, c'est trop bien. Et ça plaît. Et les gens, on a des super retours. Ça motive pour continuer.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que vous préférez dans cette nouvelle déco ?

  • Speaker #0

    La cave. Pas en bas,

  • Speaker #1

    mais la belle cave de service qu'on a fait faire.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    le meuble.

  • Speaker #0

    Le cave. C'est beau. Ça, c'est la pièce météo.

  • Speaker #1

    On s'était dit qu'on ferait un truc comme ça. On a de la chance. Matt, il a un bon copain avec qui il a fait des études.

  • Speaker #0

    Jean-Michel Girardet.

  • Speaker #1

    Michel, magnifique. La verrerie française. La verrerie française. Avec qui on a fait ça. Et oui, c'est vraiment un élément central dès qu'on rentre dans le bifo. On voit ça en face.

  • Speaker #0

    Tous les gens, d'ailleurs, ils se dirigent direct.

  • Speaker #2

    Les connaisseurs,

  • Speaker #0

    les amateurs, ils se dirigent direct devant la cave.

  • Speaker #1

    Ça parle beaucoup, surtout les étiquettes, les vins avec lesquels on travaille. Il y a souvent des étiquettes assez sympas.

  • Speaker #2

    Alors justement, par exemple... Parlez-moi un petit peu de ces vins.

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est Flou qui va te parler.

  • Speaker #1

    Ils peuvent être des vins nature, on va dire. Une fois qu'on tombe dedans, c'est difficile de faire machine arrière. Nous on est tombés dedans assez vite. Moi personnellement, c'est le côté famille. J'ai à l'époque un beau frère, quelqu'un qui était avec une de mes sœurs, qui s'appelle Rico, un ami auvergnat, qui connaissait un peu tout le monde dans le monde du vin nature, que ce soit en Beaujolais, en Auvergne, en Ardèche, et c'est lui rapidement qui nous a fait goûter ses vins. C'est lui qui nous a emmenés avec ma famille la première fois chez Dararibo. Ok.

  • Speaker #0

    Grâce à lui qu'on a toutes ces cartes un peu naturelles. Oui,

  • Speaker #1

    c'est la base qui nous a fait goûter tout ça. Au début,

  • Speaker #0

    c'est lui qui nous a présenté pas mal de gens.

  • Speaker #1

    2005-2006, les premières fois qu'on allait chez Dararibo, qu'on découvrait ça. Et puis effectivement, une fois qu'on goûte un vin nature, si on accroche, même si on n'accroche pas au début, souvent ça vient quand même petit à petit. Et puis une fois que c'est pris, c'est vraiment difficile de faire machine arrière. Un vin un petit peu technique derrière. On trouve du charme dans les défauts du vin naturel, alors qu'on ne trouve plus aucun charme dans la standardisation des vins classiques. Aucun. Oui,

  • Speaker #2

    tu ne t'amuses plus trop avec...

  • Speaker #1

    Alors que là, un vin qui va perler, ou un vin qui aura un petit défaut, un petit truc, ça peut nous faire au moins parler, rire, en discuter, alors qu'un vin standard... Oui,

  • Speaker #2

    ça met tout le monde... Enfin, c'est facile.

  • Speaker #0

    Les vins faciles, c'est des vins de copains. pour la plupart.

  • Speaker #1

    La bouteille se boit facilement, rapidement, elle fait parler.

  • Speaker #0

    Le lendemain, t'as pas la part.

  • Speaker #1

    Et voilà,

  • Speaker #0

    c'est la convivialité, pour revenir aussi sur la convivialité.

  • Speaker #1

    Ça va avec le lieu. Complètement,

  • Speaker #0

    ça va avec le lieu.

  • Speaker #1

    Et puis l'euphorie du vin naturel est différente d'un vin conventionnel, je trouve.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu peux m'expliquer ? Parce que je sais qu'il y en a plein qui écoutent le podcast et qui sont pas forcément dans le milieu du vin.

  • Speaker #1

    Vous allez faire ça, regardez. Vous allez aller chez un ami caviste, on vous en recommandera quelques-uns après. Vous leur prenez une bouteille et à côté vous allez dans un supermarché.

  • Speaker #0

    Chez Nicolas ou chez Nicolas.

  • Speaker #1

    Chez Nicolas ou chez Nicolas. Vous vous buvez avec votre compagnon ou votre compagne. Une bouteille d'un vin, mettons de la Vallée du Rhône, conventionnelle. Et moi, personnellement, ça m'essouffle, ça me fatigue.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement.

  • Speaker #1

    Je prends une barre, j'ai la tête qui chauffe. Mais même plus petit, même quand j'étais jeune, le vin rouge m'épuisait. Et un vin naturel, même si ce n'est pas un vin léger, un peu concentré, tout ça, va m'emmener à une euphorie, quelque chose de plus léger, de vraiment plus agréable. Et puis effectivement, on peut en boire aussi également plus.

  • Speaker #0

    Et on peut en boire plus, oui.

  • Speaker #1

    Ça se boit facilement, c'est frais, même quand il y a des vins complexes plus puissants, le vin se vide plus facilement et l'effet est plus léger.

  • Speaker #2

    Ok, donc plus... J'allais dire c'est plus naturel, mais ouais, c'est ça, tu te sens moins assommé par...

  • Speaker #0

    Oui, complètement, oui.

  • Speaker #1

    Il faut savoir qu'un vin conventionnel, il peut y avoir... Je crois que c'est des suites......alimentaires qu'on mange tous les jours. Il y a plein de restrictions, mais dans le vin, il y a des listes folles, quoi. Alors que les gens, un individu lambda, pense que du vin, c'est du raisin fermenté, tout simplement. Mais non, la liste, elle est dingue. Elle est dingue. Donc, ça devrait être ça le vin, ça devrait être un jus fermenté qui fait parler son terroir. Ça devrait s'arrêter là. Et puis ça devrait s'arrêter là quoi. Donc ici, voilà, vin naturel, on aime quand même. Et ça, on a fait un chemin là-dessus et je pense que les vignerons aussi ont beaucoup évolué. On aime quand même les vins bien faits, les vins naturels, mais sans défaut.

  • Speaker #0

    Un peu plus complexe, t'as des trucs, c'est vraiment pas le fruit, c'est très facile.

  • Speaker #1

    Il y a des domaines avec qui on travaillait des fois à l'époque, c'est pareil, c'était leur prémisse. Donc ils tâtonnaient, ils essayaient et des fois il y avait des vins qui n'allaient pas. Aujourd'hui, on aime les vins qui goûtent plutôt bien. On fait des vins nature, mais on veut que ça goûte bien.

  • Speaker #2

    Un vin nature avec des défauts, mais pas des défauts dégueux. Voilà,

  • Speaker #1

    pas des défauts dégueux. On est contre les grosses souris, les trompets, tout ça. On veut que ça goûte bien. Et puis, il faut aussi que ça plaise. Ça fait deux jours qu'on a une clientèle de connaisseurs qui vient ici pour ça, mais on a aussi surtout le midi, une clientèle de quartier à qui on propose des vins naturels, mais on ne peut pas leur proposer non plus des choses trop funky, trop rock'n'roll.

  • Speaker #0

    On a eu des vautours quand même déjà, il y en a qui sont quand même un peu... On n'a pas ouvert quand même à tout le monde non plus.

  • Speaker #2

    Oui parce que tu peux te fermer à une grosse clientèle quand même.

  • Speaker #0

    Complètement, et il y a des gars qui viennent manger là très souvent, deux à trois, quatre fois par semaine. Oui, ils nous ont fait la remarque. Là, ils disaient, le midi, franchement, moi, j'ai pas envie de boire ça, quoi. Et attention à ce que vous vendez. Alors, le soir, on s'éclate, on met une sélection, il n'y a pas de souci. Mais le midi, non, il faut qu'on fasse plus attention. Ça reste des vins naturels. Ça reste des vins naturels,

  • Speaker #1

    en biodynamie.

  • Speaker #0

    Mais voilà, il ne faut pas que ça soit trop déviant. Il faut que ça soit quand même... assez standard pour tout le monde.

  • Speaker #2

    Juste avant, je vous avais demandé vos moments difficiles. Maintenant, vos meilleurs moments. Euh... Qui vous ont marqué ?

  • Speaker #0

    Alors moi...

  • Speaker #1

    Les fêtes ? Ouais, au début. Les carpentures, les choses comme ça ? Au début,

  • Speaker #0

    les fêtes, les concerts. En fait, on a fait des trucs quand même de ouf ici parce que on a toujours avec Vincent Michaud et il était lui complètement fou aussi. On a quand même mis des tapis rouges dans la rue, a demandé des autorisations de fermeture de la rue. Il voulait faire venir un cheval. Il voulait faire venir un cheval un jour en mettant de la paille sur la terrasse pour une soirée cow-boy. Bon, ça, on ne l'a pas fait. Mais on a fait beaucoup de choses grâce à lui. Et ça, j'adorais parce qu'il y a vraiment une effervescence entre lui, ses potes et les nôtres. Et ça marchait hyper bien. Il avait un pote qui était DJ, qui mettait du son, Robert Lapassade, qui était magnifique. Il avait un groupe quand il était plus jeune, je ne sais plus comment ça s'appelait. On a vraiment fait des soirées à thème vraiment géniales où ça dansait, on a quelques vidéos, mais vraiment c'était fou quoi. On se retrouve trop retrouvés aujourd'hui. On était plus tranquille aussi je pense, là maintenant tu fais moins de choses qu'il y a 10-12 ans. Mais pour moi je pense que c'est mes meilleurs souvenirs. C'est pas mes meilleurs souvenirs,

  • Speaker #1

    c'est une source de stress pour moi. Le Matt il en profitait, il se sentait mieux que moi dans les moments comme ça. Moi j'étais un peu stressé.

  • Speaker #2

    Ah c'est drôle, j'aurais dit l'inverse.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #2

    Toi plus sérieux et Flo plus...

  • Speaker #0

    Ah bah non, c'est un peu l'inverse quand même.

  • Speaker #1

    Ce genre de soirée là... Non, non,

  • Speaker #0

    non. C'est plus ça. Ça dépend des trucs,

  • Speaker #1

    ouais. Les fermetures ici quoi, parce qu'on avait un rideau métallique à l'époque et bon bah aussi on avait beaucoup d'amis qui passaient à l'époque. Ouais. Et quand la soirée était finie, on tirait le rideau et là il se passait des... Il y avait des grosses fêtes.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Ça reste des bons souvenirs.

  • Speaker #0

    Ouais, ça reste des très très bons souvenirs.

  • Speaker #2

    Avec qui ?

  • Speaker #0

    Avec notre bande de potes. Alors on fermait un peu avec les clients, mais c'était surtout avec nos potes, et on était quand même une bonne bande, parce que vraiment le cœur, c'était déjà direct 15-18 personnes, qui étaient très très bons amis. Donc on s'est retrouvés là à mettre du son à fond, et danser tous, en fait en ayant des plaintes de la petite mamie qui était au-dessus de chez nous. La mère Samuel. La mère Samuel, reste Rip, Madame Samuel. Mais on lui a emmené des fleurs et du chocolat le lendemain. Tu vois, on savait se faire pardonner. Bien sûr. Mais les meilleurs moments, c'est ça, franchement. C'est vraiment l'insouciance, un peu, tu vois. Bon, déjà, t'as pas d'enfants. J'en ai eu tard, des enfants, moi. Mais pas de copines attitrées. T'es jeune. Enfin, voilà, c'était vraiment l'insouciance. Et puis d'avoir trouvé un petit peu son truc, son boulot que t'aimes bien. La GL, la vente, la pâtisserie, je ne m'étais jamais trop épanoui dans un boulot. Et là, on était chez nous, on faisait un peu ce qu'on voulait et il n'y avait pas de gars qui nous faisaient ce qu'il fallait qu'on fasse.

  • Speaker #1

    Votre bébé.

  • Speaker #0

    Oui, mon bébé. Et voilà, moi, c'est mes meilleurs souvenirs. Après, il y en a plein d'autres. Il y en a vraiment plein d'autres.

  • Speaker #2

    Vous avez un souvenir avec un client, un truc un peu mémorable ?

  • Speaker #1

    La fois où on m'a chié sur le tabouret, un matin, ou sur le sac. Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Il y en a un paquet des tops. Là, on pourrait partir sur 4 heures d'explications.

  • Speaker #2

    C'était l'époque où vous ouvriez pour les cafés ? Oui.

  • Speaker #0

    On avait un peu des moitiés clous doux.

  • Speaker #2

    Des spécimens.

  • Speaker #0

    On n'osait pas dire un non à des gens qui rentraient. Je vais te dire que des fois, on regrettait. Non, mais non, non. Un super souvenir avec un client aussi. Moi aussi, j'en ai un quand même. C'est un gars qui s'appelle Salvador. Et ça a été notre premier client. On n'avait pas ouvert, on faisait les travaux.

  • Speaker #1

    Il est venu boire un café et je voulais lui offrir.

  • Speaker #0

    Et il m'a dit Tu vas me l'encaisser, je suis ton premier client. Donc, il m'a donné son 1 euro. Et ce gars-là,

  • Speaker #1

    il était pieu de ligne. Revendeur de livres rares.

  • Speaker #0

    Revendeur de vieux livres. Et il était dans la rue, là. Et il nous a emmenés chacun notre tour faire du planeur. Et putain, c'était génial.

  • Speaker #1

    Il avait un planeur.

  • Speaker #0

    Il avait emmené un planeur. Parce que je crois que tu avais eu une petite rupture.

  • Speaker #1

    Et il t'avait dit,

  • Speaker #0

    allez, pour te consoler, je t'emmène. Et moi, j'adore ces sports. J'adore les trucs dans l'air. Et je lui ai dit, moi, je n'ai pas de peine d'amour, mais je veux bien. Je me suis dit que je veux vraiment aussi aller avec toi. Et il nous avait emmené chacun notre tour dans son planeur. Et je pense que c'est un des, moi, mon meilleur souvenir avec un client d'ici.

  • Speaker #2

    Au-delà du client, c'est vraiment des relations que tu crées.

  • Speaker #0

    Ouais, et il vient toujours nous voir au bout de 15 ans. Il n'habite plus dans le quartier, mais on le voit de temps en temps. Il passe et il est génial, ce gars. Il a un peu son caractère, mais en tout cas, c'est toujours bien passé avec nous. Et voilà, c'est mon meilleur souvenir avec un client.

  • Speaker #2

    Et toi Flo,

  • Speaker #1

    à part le tabouret ? J'ai réfléchi, le tabouret c'était pas un bon moment.

  • Speaker #0

    Non, non, non.

  • Speaker #1

    Sur le moment,

  • Speaker #0

    c'était pas... On a bien rigolé, mais c'était pas ton meilleur souvenir je pense.

  • Speaker #1

    Je sais pas, je pense que c'est quand il y a des fois des copains restaurateurs ou vignerons qui viennent ici, des gars pour qui j'ai beaucoup d'estime et qui m'impressionnent beaucoup dans leur cuisine ou dans leur façon de faire les vins. Quand ils viennent ici et qu'ils passent un bon moment, je pense que c'est... C'est très agréable.

  • Speaker #2

    Ça va être marrant. Sur les 15 dernières années, vous avez l'impression de... Non, attends, c'est pas ça ma question. Qu'est-ce qui vous rend heureux dans tout ce que vous avez accompli ? Non, c'est pas ça ma question.

  • Speaker #0

    Si, ça peut être pas.

  • Speaker #2

    Je l'ai noté, elle était bien. Dans tout ce que vous avez accompli, qu'est-ce qui vous rend le plus heureux ? Voilà,

  • Speaker #0

    c'est plutôt ça. Dans tout ce qu'on a fait depuis 15 ans ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui nous a rendu le plus heureux ?

  • Speaker #1

    Ouais. L'association tous les deux, quand même ? Oui, qui tient depuis 15 ans. C'est le pilier. On ne connaît pas de couple qui tienne depuis 15 ans.

  • Speaker #0

    Franchement, c'est rare quand même. Une association dans 15 ans, c'est quand même beaucoup.

  • Speaker #2

    Qui a failli s'arrêter, mais vous avez réussi.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Un couple aussi.

  • Speaker #0

    On n'a pas vu de spécialiste, mais on s'est débrouillé.

  • Speaker #1

    Non, on n'a pas vu de...

  • Speaker #0

    Noël, non ? Qu'est-ce qu'on a accompli ? Vous pouvez regarder la question, s'il vous plaît ? Qu'est-ce qu'on a accompli ? Depuis 15 ans, qui nous a rendus le plus heureux ? Je pense que c'est la notoriété qu'on a finalement eue depuis toutes ces années. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai que ça fait agréable.

  • Speaker #0

    Et que les gens se sentent bien.

  • Speaker #1

    On te remercie de ce que tu fais, que les gens ont bien mangé, ont bien bu, des choses comme ça. Mais les critiques positives comme ça, des fois, tu ne les entends pas vraiment. Tu dis merci, merci, ça passe, c'est étonnant. Et des fois, c'est... tu les prends par contre plus fort.

  • Speaker #2

    Plus personnellement.

  • Speaker #1

    Plus personnellement, ouais.

  • Speaker #2

    Elles résonnent plus.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Ça ne vient pas spécialement d'une personne, parce que tu peux avoir un très bon cuisinier, un chef étoilé qui va te dire qu'il s'est régalé, et puis bon, voilà. Et puis tu vas avoir quelqu'un qui va dire, ah merci, le flan que vous m'avez fait, ça me rappelle celui de ma grand-mère.

  • Speaker #0

    Ouais, ça c'est beau ça.

  • Speaker #1

    Et là, c'est un peu bateau ce que je dis, mais c'est vrai que ça marche quoi.

  • Speaker #0

    ça me rappelle le plat que mais le plat que m'avait fait ma mère quand tu peux pas avoir meilleur comment quand on dit un truc pareil c'est quand même vraiment parce que le but enfin moi je vais parler là personnellement je

  • Speaker #1

    me suis rendu compte après avoir fait une analyse sur moi même que j'ai souvent fait des jeux je prends du plaisir en essayant d'en donner aux autres donc tout gamin j'avais J'organisais des soirées tout petit quand j'étais gamin, j'organisais des spectacles, des choses comme ça. Après dans mon village j'avais monté une sono, on organisait des fêtes avec la sono pour faire plaisir un peu aux gens. Après on a monté un centre d'hygiène, on a organisé des parties pendant des années pour faire danser les gens, pour qu'ils prennent du plaisir et pour au final au retour, moi en prendre, je suis content de faire plaisir.

  • Speaker #2

    Ouais tu te nourris de ça.

  • Speaker #1

    Et au final c'est une bonne continuité de faire à manger et de vendre du bon vin. Parce que tu fais, tu... Et puis c'est instantané. Je ne suis pas quelqu'un de très patient. Je ne pourrais pas mettre des heures à faire quelque chose pour en tirer un plaisir. Et pour ça, la cuisine, c'est génial parce que tu reçois un produit brut. Et deux heures après, il est transformé, il est dans une assiette. Donc, c'est un plaisir instantané. Et après, la personne a mangé en cinq minutes. Et peut-être qu'il s'en souviendra, ça se trouve, pendant un petit moment. Donc, les plaisirs instantanés comme ça me plaisent. que les gens prennent du plaisir à venir ici me rend heureux. Donc c'est...

  • Speaker #2

    C'est ça ton kiff, c'est...

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #2

    Créer de l'émotion chez les autres.

  • Speaker #1

    Et justement, ça me fasse plaisir aussi quoi.

  • Speaker #0

    Il nous a fait quand même quelques petites dégustations. Flo, il achète pas mal de vins. Faut pas le dire à Dodo.

  • Speaker #1

    Non, je rigole. Tu m'entends ?

  • Speaker #0

    Non, mais il achète beaucoup de vin. Il adore acheter du vin et surtout des trucs un peu rares. Et il nous a fait ça deux, trois fois en réunissant des compotes. En dehors du resto. Et ça a été avec deux, trois bons clients qui sont devenus amis. Mais vraiment, au départ, c'est vraiment notre bande de potes où il a organisé des dégustations autour d'un vin un peu rare. Où il a pu avoir une verticale de plusieurs millésimes. Une soirée brutale. Là où ça a été quand même complètement fou. où il avait, on a, ça fait quoi ? 18, non, 42 bouteilles.

  • Speaker #1

    42 cuvées brutales. On les connaissait, deux vignerons différents.

  • Speaker #0

    On les connaissait, deux brutales. Il n'y en a pas énormément, mais voilà, c'est un style de vin que beaucoup de vignerons ont fait. C'était à Paris.

  • Speaker #2

    Attends, mais c'est quoi, Brutale ?

  • Speaker #0

    C'est le nom d'une bouteille.

  • Speaker #1

    C'est une langue expliquée, mais grosso modo, c'est des cuvées que font certains vignerons, qu'ont fait certains vignerons.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Qui changent un petit peu de ce qu'ils font d'habitude.

  • Speaker #0

    De ce qu'ils font d'ordinaire. hyper barré,

  • Speaker #1

    souvent assez barré quand même et puis qui font souvent qu'ils fonctionnent une seule fois un essai,

  • Speaker #0

    une pièce et il y a eu des espagnols, il y a eu des français, il y a eu une quarantaine de vignerons du coup je me suis pris un peu d'amour pour ces bouteilles,

  • Speaker #1

    j'en ai cherché pendant des années longtemps et un jour location d'un endroit,

  • Speaker #0

    un chalet et on a dégusté ces 42 bouteilles tous ensemble donc voilà on n'était pas beaucoup, on était vite, mais sur un week-end

  • Speaker #2

    Comité restreint quoi. Ok, maintenant, est-ce que ça vous dit qu'on parle un peu de Lyon ? Parce que je sais, l'heure il est, oui il est 32. Tu es sûr ? Oui, on attendra en même temps un petit peu. Je ne sais pas, on se dépêche, mais après si tu dois filer,

  • Speaker #0

    tu files. J'ai encore tenu le temps.

  • Speaker #2

    Ok, bon, c'est gentil, on se dépêche. Lyon, qu'est-ce que représente Lyon pour vous ? Est-ce que vous êtes de Lyon ou pas ?

  • Speaker #0

    Moi je suis lyonnais, je suis même de Tassin à Demilune. Mes parents sont encore à Tassin. Tassin-Linois. Tassin-Linois. Mais j'ai toujours été à Lyon. J'ai été à Tassin jusqu'à 17 ans, 18 ans je crois. Et puis après j'ai commencé à partir dans le centre de Lyon. Et depuis que j'ai 18-19 piges, je suis dans Lyon centre. Je suis lyonnais 100%.

  • Speaker #2

    Donc c'était évident pour toi d'ouvrir, si tu ouvrais un resto c'était à Lyon ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que je n'avais pas de raison de partir quelque part. J'ai fait mes études ici, j'avais mes potes ici, toute ma famille ici. Donc maintenant... Je voudrais partir de Lyon, ce serait plus pour des raisons familiales et partir un peu du centre-ville, peut-être partir plus au vert. Alors avec le trocquet, c'est un peu compliqué, il ne faudrait pas que je parte loin, tu vois, pour pouvoir venir ici sans difficulté. Mais en tout cas, non, non, c'était sûr que ce soit sur Lyon et dans le centre de Lyon. Pas en périphérie, pas à Tassin par exemple, ou dans l'Ouest lyonnais. C'était vraiment dans le centre de Lyon, évidemment.

  • Speaker #2

    Et toi Flo, t'es de Lyon ?

  • Speaker #1

    Non pas du tout, moi je suis natif d'Ardèche, beaucoup de familles du côté d'Aubenas, Vauguet, tout ça. Mais grandi côté Drôme. Donc je suis un peu comme si j'étais un Stéphanois lyonnais un peu. Drôme-Ardèche, il y a une espèce de guéguerre entre moi, je ne sais pas pourquoi. Mais voilà, j'ai le cœur un peu partagé entre la Drôme et l'Ardèche. Et par contre du nord de la Drôme, donc pas très loin de Lyon, un petit bled qui s'appelle Mantes. Donc quand on était gamin... Mantes-Mars, oui. Quand on allait en ville, on venait plus facilement à Lyon qu'à Valence, qui est une petite ville où il n'y a pas grand chose à faire au final. Mes frères et sœurs, j'en ai beaucoup, ont fait leurs études à Lyon, moi aussi. Donc c'est toujours une ville qu'on a aimée. Et puis Lyon, c'est génial.

  • Speaker #0

    C'est la plus grande ville.

  • Speaker #1

    Juste à côté, c'est à l'intérieur, c'est juste là où j'ai grandi. Donc c'est vite fait.

  • Speaker #0

    Et puis Lyon, c'est cool quand même.

  • Speaker #1

    Lyon, c'est une belle ville, on y mange bien. Les gens sont sympas. Franchement, tout le monde se connaît assez vite à Lyon.

  • Speaker #0

    On n'a pas vraiment d'ennemis ici.

  • Speaker #1

    On a beaucoup d'amis dans la restauration. On a des loulis aussi.

  • Speaker #0

    Moi, j'habitais pendant un bon moment dans le 5e, dans le Vieux-Lyon. Et quand je rentrais d'ici le soir, ça faisait toujours le même effet. Quand j'arrivais sur la passerelle de Saint-Georges, parce que j'habitais vraiment sur les quais vers Saint-Georges, et c'est magnifique. Tout était... Tout est allumé, fourvière.

  • Speaker #1

    Il est vraiment beau.

  • Speaker #0

    Il est hyper beau, la pastèlerie, la matade, la surlérée.

  • Speaker #1

    Et des fois, il faut aller un peu ailleurs, voir ce qui se passe un peu ailleurs, pour se rendre compte, pour revenir et te dire, Ma ville, elle est trop belle ! C'est un petit Paris.

  • Speaker #0

    C'est un peu comme... Ça ressemble un peu à Paris, je trouve, mais en plus petit, plus abordable, et où tu fais plus vite le tour. Paris, t'es complètement paumé. Là, c'est un peu l'angoisse.

  • Speaker #1

    Ici, c'est vite. Tu peux traverser,

  • Speaker #0

    tu peux faire des chiennes ici,

  • Speaker #1

    pour une demi-heure.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et puis tu as des ambiances différentes, tu as la Croix-Rouge, le plateau, le

  • Speaker #0

    7ème. Carrément, c'est carrément des belles choses.

  • Speaker #1

    À l'autre, tu sens que tu es un peu...

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr, la Croix-Rouge c'est très particulier. J'étais le week-end dernier, ça me faisait... D'ailleurs, bien plaisir d'y retourner parce que ça fait longtemps que je n'y étais pas allé.

  • Speaker #1

    Tu comprends pourquoi les Croix-Roussiens ne descendent pas trop ici ? Oui, oui. Ils sont bien chez eux.

  • Speaker #0

    C'est un vrai village, sur une colline.

  • Speaker #1

    Descendez nous voir les Croix-Roussiens.

  • Speaker #0

    Venez quand même.

  • Speaker #2

    Comme nous, on ne va pas trop là-bas.

  • Speaker #0

    Non, voilà,

  • Speaker #1

    c'est vrai. On est contents, mais je pense qu'aussi quand ils descendent, ils sont contents. On y va pour...

  • Speaker #2

    C'est vraiment à 20 minutes.

  • Speaker #1

    Mais clairement, c'est juste à côté.

  • Speaker #2

    C'est quoi vos quartiers préférés ?

  • Speaker #0

    Septième. 7e ? Oui 7e. Je pense que c'est le 7e.

  • Speaker #1

    T'es comme toi ouais.

  • Speaker #0

    Ouais parce que le 1er, le 2e, la Presqu'île, y'a trop de monde.

  • Speaker #1

    Ouais moi c'est là pour moi. J'ai découvert Lyon par là-bas.

  • Speaker #0

    C'est un peu impertinelle pour moi.

  • Speaker #1

    Avec la rue Major Martin vers la place des Thérault donc c'est là-bas que j'aime aller. Quand je vais en ville, c'est là-bas que je vais. J'ai mes repères, mes vieux magasins.

  • Speaker #0

    Bah pour acheter des vêtements, pour faire les achats, c'est sûr que c'est trop bien d'aller en Presqu'île. Après le 7e j'y ai habité aussi longtemps. Et c'est un peu plus populaire. J'adore Jean Masset, la place Saint-Louis. J'habite juste à côté de la place Saint-Louis. Tu as des petits marchés de quartier. Tu as des belles adresses, tu as des beaux magasins.

  • Speaker #1

    Je suis très marqué Saint-Louis. Moi,

  • Speaker #0

    c'est plus marqué Saint-Louis. J'aime bien, j'adore le 7e. Pour moi, le meilleur du quartier de Lyon, c'est le 7.

  • Speaker #2

    Ok,

  • Speaker #0

    d'accord. Tu as beaucoup de choses dans le 7. Moi, j'habite à Gerland. C'est carrément moins cool déjà. Mais de plus en plus, le 7e, ça s'étend.

  • Speaker #2

    Tout le monde me parle du 7ème

  • Speaker #0

    Et t'as plein d'endroits de bars Et des restos un peu Un peu comme nous

  • Speaker #2

    Qui se voient le jour Il y a quelques années il se passait pas grand chose C'est ce que Connie du Kitchen Quand j'ai fait un enregistrement elle m'avait dit ça Connie par exemple elle est là

  • Speaker #0

    Pour moi elle est dans le meilleur quartier La rue Chevreul

  • Speaker #1

    Il y avait Ishida La cave à vin nature

  • Speaker #0

    En mai fais ce qu'il te plaît C'est hyper vivant ce petit secteur là Tu vois vraiment Jean-Mathé, Chaudreul Là pour moi c'est le 700 Comme dirait un pote

  • Speaker #1

    Ouais ouais non mais c'est hyper à l'oeuvre, c'est vrai que le quartier

  • Speaker #2

    Ok, donc toi plutôt premier,

  • Speaker #1

    deuxième Plutôt premier historiquement ouais Parce que c'est là-bas que je suis arrivé quoi Ok d'accord,

  • Speaker #2

    c'est bien J'en profite avant que tu doives filer J'aime bien la faire dans mes derniers épisodes Une espèce de boîte à questions Où c'est des questions hyper rapides et vous me répondez Un peu du tac au tac Vous êtes chaud ? C'est parti Alors votre... votre top 3 adresses lyonnaises. Je sais que c'est dur parce que vous avez plein de copains, mais ça peut être des adresses tout confondues, n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Alors... Tu me bats toi ?

  • Speaker #1

    On est dans le même temps ?

  • Speaker #2

    Chacun votre tour, comme ça vous me dites...

  • Speaker #1

    Bah, Jaja, Antoine et Chloé... On va être d'accord,

  • Speaker #0

    je pense.

  • Speaker #1

    Parce que les chèques sont plus flancs.

  • Speaker #2

    Oui, les chèques sont un peu durs.

  • Speaker #1

    Steven,

  • Speaker #0

    Leptine, ouais... Et puis...

  • Speaker #1

    Moi, énorme claque dans l'assiette. Vraiment dans l'assiette, sur la carte des vins, je suis un petit peu moins, mais chez Roguin.

  • Speaker #0

    Ah bah j'allais dire aussi. Franchement, c'est la pièce à lui. Pour moi, c'est ma meilleure claque des derniers moments.

  • Speaker #1

    À Rustique, chez Maxime et Hélène. Bon bah après je sais que la liste est bien faite.

  • Speaker #0

    C'est trop dur, c'est trop dur. On va y revenir là pour un bon moment. Regarde, regarde, énorme claque.

  • Speaker #1

    Dans les assiettes.

  • Speaker #0

    Et au final, moi je compte te le dire,

  • Speaker #1

    on avait trop de bonheur. Tu ne te mets pas à l'inverse sur la claque.

  • Speaker #2

    Après c'est sûr que ça n'a rien à voir avec ce que vous avez.

  • Speaker #0

    Non mais c'est pas le même style. Eux c'est quand même, voilà c'est le plus gros, c'est le presque étoilé.

  • Speaker #1

    On va avoir une carte folle dans ce resto. Oui oui. Les assiettes c'est dingue. Steven pour la créativité. C'est un délire lui.

  • Speaker #2

    Ok, bah trop bien. Votre spot préféré à Lyon ?

  • Speaker #0

    Tu veux dire...

  • Speaker #1

    L'endroit où on aime bien être ?

  • Speaker #2

    Vous dites comme tu disais, le quai...

  • Speaker #0

    Ouais, bah je vais te dire ça, le quai de Saône alors. Le quai Fulchiron. Mais plus du côté vers Saint-Pierre.

  • Speaker #2

    Ok. Et toi Flo ?

  • Speaker #0

    J'aime bien là-bas, c'est les vacances un peu on dirait, tu sais, comme si t'arrives...

  • Speaker #1

    Bon mais là,

  • Speaker #0

    l'île, la vie... Ouais, ouais, moi je suis bien là-bas, ouais.

  • Speaker #1

    Eh ben un petit peu plus haut moi, mais côté Rhône. Un petit peu direction vers Chez Beno, direction l'île Barbe, les trucs comme ça là, quand t'arrives par là-bas. Ok,

  • Speaker #2

    donc plutôt Saint-Rambert, Califre... Ouais,

  • Speaker #1

    c'était ça. C'est beau là.

  • Speaker #2

    Sympa, sympa. Une adresse peu connue mais qui mérite de l'être plus ?

  • Speaker #0

    Oh... Je vais te dire le dernier resto que j'ai fait peut-être.

  • Speaker #1

    Vas-y. À Lyon, il faut que ce soit à Lyon.

  • Speaker #2

    En vrai, n'importe. Si c'est à Lyon, c'est encore mieux.

  • Speaker #0

    Écoute-moi, je vais te dire le dernier, parce que je n'ai pas trop d'idées, mais le dernier resto que j'ai fait, c'est Accentué, rue de Gerland dans le 7e. Ce n'est pas vraiment connu, mais vraiment, on y a été il n'y a pas longtemps là. Et grosse surprise. OK. Rapport qualité-prix énorme, très intéressant. Alors par contre, le vin, ce n'est pas notre délire du tout. Oui, oui. Mais il mériterait d'être beaucoup plus connu parce que c'est très, très bon.

  • Speaker #2

    OK.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #2

    Très bien.

  • Speaker #1

    Je n'arrive pas à trouver. Je vais dire un truc plus vers chez moi. Alors, la Poule Grasse, un restaurant dans la Drôme. C'est marrant, personne ne connaît. Ah ouais ? Ouais, vers Blanchelaine, là-bas, pas très loin de chez...

  • Speaker #0

    De chez Derréribaud.

  • Speaker #1

    Ouais, un tout petit restaurant tenu par un couple. Ils produisent tout sur place, cuisson au feu de bois. ou quand ils veulent un petit peu. Très agréable. Poule grasse. J'ai été vers chez moi ce week-end avec mes amis du village, personne ne connaît.

  • Speaker #2

    Même dans le coin,

  • Speaker #1

    personne ne connaît ? Non, en tout cas pas mes amis. Je vous recommande la poule grasse, j'avais trouvé sur Rézyn.

  • Speaker #0

    Alors à la poule grasse.

  • Speaker #2

    Un accord méhévin que vous trouvez magique ?

  • Speaker #1

    Je trouve ça un peu chiant les accords méhévin. En fait,

  • Speaker #0

    je pense que chacun voit un peu le mâcon que j'ai vu avec mes huîtres à la Croix-Rousse. Ah ben voilà,

  • Speaker #1

    un bon mâcon des lieux avec une bonne gilarde.

  • Speaker #0

    Il faut qu'il soit des lieux le mâcon, mais bien frais et en pot lyonnais. Là, c'est magnifique.

  • Speaker #1

    Un petit glaçon avec votre mâcon ?

  • Speaker #2

    Ça,

  • Speaker #0

    c'est magique. Il faut que l'huître soit quand même très très bonne.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Franchement, pour moi, c'est mon meilleur accord. Le dimanche matin, tu es un peu fatigué. Un bon verre de mâcon bien froid avec une magnifique huître, c'est mon accord.

  • Speaker #1

    Ok. J'ai besoin de réfléchir un petit peu. Je pourrais te redire tout à l'heure ?

  • Speaker #2

    Tu me le dis quand tu es prêt.

  • Speaker #0

    Ou alors je pourrais partir sur Julien Guyot parce que j'ai eu des claques sur les accords avec des plats. Mais ça restera l'huître.

  • Speaker #2

    Allez, on reste sur l'huître. Votre péché mignon culinaire, même si c'est monteux, on accepte.

  • Speaker #1

    Ah putain...

  • Speaker #2

    Je pensais pas que mes questions seraient aussi dures.

  • Speaker #1

    Il faut pas trop de ou pas spécialement ?

  • Speaker #2

    Pas spécialement, mais tu vois par exemple si tu me dis une cuillère de Nutella... Bah,

  • Speaker #0

    mes fruits de mer, pour moi.

  • Speaker #2

    Ok. Pêché mignon.

  • Speaker #0

    Ouais, vraiment ouais. Tu m'amènes devant un... Un buffet à volonté de fruits de mer, je suis comme un fou quoi. Ah ouais. Tout va.

  • Speaker #1

    Un bon ramen moi.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    un bon ramen.

  • Speaker #0

    Comment ça s'appelle déjà ? Les oursins. Sauf les oursins.

  • Speaker #1

    Ah, il est pas oursin. Alors que moi aussi. Ah mon dieu, j'adore ça.

  • Speaker #2

    Un jour, on s'est foutu de ma gueule parce que j'ai dit j'aime tout sauf les oursins. Il m'a dit bah ça va, tu te fais pas chier.

  • Speaker #0

    Moi, c'est pareil. C'est pas bon. Ah ouais, bah je n'aime pas les oursins, mais j'aime tous les autres trucs de la mer.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il mange tout de la mer lui.

  • Speaker #2

    Sauf les oursins. Sauf les oursins. La texture, elle est chelou.

  • Speaker #0

    C'est trop iodé

  • Speaker #2

    Je suis d'accord avec toi Et donc Flo les ramène C'est quoi le meilleur ramène ?

  • Speaker #0

    Il fait très bien le ramène Il le fait très très bon D'ailleurs il n'a jamais fait ici Depuis la réouverture C'est long C'est un peu du boulot

  • Speaker #1

    Alors je ne me tiens pas trop au goût du jour Je vois qu'il y a des trucs qui ouvrent Moi j'aimais Je trouvais bon celui qu'il y a en face de chez Didier En attendant septembre Oui Tu vois, je ne sais plus comment il s'appelle, je pense que je ne suis pas très bon sur les...

  • Speaker #2

    Ok, non mais tu n'as pas un endroit particulier.

  • Speaker #1

    Il y en avait un à côté du Vox aussi, sur les quais là, qui était très bon. Je ne sais pas s'il existe encore, un tout petit truc. Juste après le Vox, quand tu remontes un tout petit peu les quais, nos très chers auditeurs... Peut-être qu'ils le tueront. Peut-être, peut-être. Et voilà. Mais c'est vrai que, alors, à un moment, j'ai l'impression qu'on était très pauvres à Lyon. À Paris, il y a des endroits qui pètent, des quartiers entiers. Ouais,

  • Speaker #2

    c'est vrai.

  • Speaker #1

    de ramène, mais je n'aurai pas une adresse comme ça à donner. Ok,

  • Speaker #2

    tant pis, pour la prochaine fois.

  • Speaker #1

    Comme mon accord.

  • Speaker #2

    J'ai fini ma petite boîte à questions.

  • Speaker #0

    Ok, première boîte à questions.

  • Speaker #2

    Et franchement, si tu dois filer, on a fait quasiment... Tu vois, j'avais pété... En 10 minutes,

  • Speaker #0

    non ! J'ai un tout petit rendez-vous, en fait. Il faut que je sois chez moi à 16h30, tu vois.

  • Speaker #2

    Mais tu ne devais pas aller récupérer ta fille ?

  • Speaker #0

    Non, mais ma fille, le mardi, elle est chez mes parents. Donc tranquille, c'est juste qu'il y a un rendez-vous. En fait, je ne sais pas si ça intéresse. Mais vas-y, fais-toi plaisir. J'ai une révision de chaudière.

  • Speaker #1

    J'ai mon accord.

  • Speaker #0

    Ah, il attend.

  • Speaker #2

    Ça y est. C'est la chaudière.

  • Speaker #1

    C'est l'accord. Non, ce n'est pas la chaudière. Je réfléchis, c'est autre chose. Mon père chasse la bécasse. Ah ! Et chaque année...

  • Speaker #2

    C'est le nom d'une cuvée.

  • Speaker #1

    Et chaque année, il fait une ou deux bécasses en début d'hiver.

  • Speaker #2

    OK.

  • Speaker #1

    Et on le mange religieusement. Clairement, avec tous mes frères et sœurs, mes neveux, mes nièces, chaque année pour Noël, sur un petit toast avec un cornas de Thierry Allemand, souvent assez vieux, au moins une dizaine d'années, et voilà, voilà, ça c'est un moment vieux cornas et bécasse.

  • Speaker #2

    Ok, oh ça donne envie ! Bon les huîtres aussi avec le macon ça te fait envie ?

  • Speaker #0

    Ouais, ça te fait envie aussi. Non.

  • Speaker #2

    Ah si, j'ai une petite question, en dehors du troquet, c'est quoi vos petits kiffs de la vie ?

  • Speaker #0

    Oh putain, il y en a un paquet aussi.

  • Speaker #1

    Lui, il aime les sports, il aime la chute libre, les choses comme ça. Il est très... Il a fait du parapente, il a fait du paragliding,

  • Speaker #0

    le ski, la glisse. Je kiffe totalement le ski et les montagnes. Non, pas vraiment casse-cou, mais un jour, on s'est pris dedans avec mon frangin, on a fait un saut en tandem en parachute et vraiment... tombé dedans. Après, on a fait plein de formations. Formations de chute libre, de speed riding, de parapente. Et j'adore ça, vraiment. Mais je dirais que plus le ski à la montagne l'hiver, là, c'est mon kiff ultime. Vraiment. Je comprends. Ça, j'adore. Partout où il y a l'année ? Là où il reste deux années. Là où on peut aller très vite. Non, je skie où ? Je skie beaucoup à la Clusaz. Je vais beaucoup dans les Trois-Vallées aussi, côté de Val Thorens, de Val Tho et des Ménuirs. Voilà. Et puis, là, non, je crois que là où je préfère être, c'est à Grécent-Vercors. C'est une petite station familiale qui est au-dessus de Grenoble. On y va avec mon frère depuis...

  • Speaker #1

    Pas pour ses pistes.

  • Speaker #0

    On est tout petit, pas pour ses pistes, parce que c'est une toute petite. Mais c'est là où j'ai appris à skier. Et on y va. Moi, j'y vais depuis que j'ai 5 ans. Et on y est allé tous les hivers et tous les étés pendant des années. Et là, on continue à y aller encore quand on peut. Et c'est vraiment le lieu où je préfère être. Et où je suis bien. Ah, mais totalement. Et ouais, ouais. Vidé de tout. Rien ne peut m'arriver là-bas.

  • Speaker #1

    Comme de la montagne.

  • Speaker #2

    Et toi, Flo, c'est quoi tes kiffes en dehors du troquet ?

  • Speaker #1

    Danser, je pense.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    Ouais, danser.

  • Speaker #2

    Tu fais des cours ?

  • Speaker #1

    Ah totalement ! Non, non, mais j'adore danser soirées électro ou autre. Je pense que c'est là que je me sens le mieux. Tu veux bouger quoi ? Ouais, bouger ouais. Du corps qui s'explique.

  • Speaker #0

    J'aime bien danser. Carrément,

  • Speaker #1

    avec tes amis aussi. Bah où ?

  • Speaker #2

    Une soirée où ?

  • Speaker #1

    Euh, on sort. C'était la dernière soirée qu'on a pu faire, c'était le sucre, on fait les nuits sonores, les trucs comme ça. Mais ce week-end, j'étais dans une grange chez les amis dans la Drôme, on a dansé toute la nuit sur des vieux morceaux. Là où on peut danser, n'importe où, j'ai pas d'endroit à conseiller.

  • Speaker #2

    C'est ton truc la danse,

  • Speaker #1

    taper du pied. J'adore taper du pied.

  • Speaker #0

    On était une bonne bande à aimer taper du pied quand même.

  • Speaker #1

    J'aime beaucoup ça.

  • Speaker #2

    C'est agréable, surtout au sucre. J'ai l'impression que tous les chefs, tous les restaurateurs me disent c'est de sucre Ah ouais,

  • Speaker #1

    il y en a beaucoup qui vont le dimanche aussi, tu sais, quand ceux qui ne travaillent pas le lundi, parce qu'ils se font les trucs jusqu'à minuit.

  • Speaker #0

    C'est bien ce qu'ils font d'ailleurs. On va y aller quand même. On va y aller, parce que ça ne finit pas trop tard.

  • Speaker #1

    On est un peu vieux.

  • Speaker #2

    Non, non, vraiment. Est-ce que vous avez des rêves non réalisés ? Ou non ? Est-ce que vous avez des projets pour le troquer ? La cuisine, les choses que vous aimeriez faire dans les années à venir ?

  • Speaker #1

    Alors moi,

  • Speaker #0

    je... Je te dirais, non, j'ai pas d'idée quelconque.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime un petit peu ma routine de cuisine, mes habitudes, les trucs comme ça. J'aime bien ça. Et des fois, de sortir un petit peu de mes habitudes et de mon confort, je ne le fais pas souvent, mais les quelques fois où on le fait, tu vois la soirée qu'on a faite la dernière fois avec Bébert, Ganva, Vinister, Sanguin, tout ça, ça fait du bien des fois. On a été invités aussi à la grande débouche, ou au vin et tout ça. Voilà, ça fait du bien un petit peu, ça casse un peu la routine. ça rajoute un peu du boulot en plus il ne faut pas caler tous les week-ends ça fait du bien ça casse la routine donc pourquoi pas des fois faire des trucs comme ça on nous proposait des fois des quatre mains j'ai rarement donné suite mais pourquoi pas des fois le faire dans des lieux associés un peu comme ça c'est

  • Speaker #2

    cool justement est-ce que vous pouvez me parler rapidement de cet événement qu'il y a eu avec Sanguin ici à Ganva j'ai pu faire un enregistrement ce soir là mais j'étais très mal organisée Et je n'ai pas réussi. Toi,

  • Speaker #1

    tu n'as surtout pas beaucoup goûté les vins. Tu aurais dû plus boire.

  • Speaker #2

    Tu rigoles ? J'ai beaucoup bu. Ah si, je suis rentrée chez moi.

  • Speaker #1

    Je t'ai donné quelques canons, mais je ne t'ai pas vu beaucoup boire et pas beaucoup manger non plus.

  • Speaker #2

    Manger, ouais.

  • Speaker #1

    Je t'ai plus bu avec ton appareil photo que avec pourchette.

  • Speaker #2

    C'était l'objectif. Après, vous m'avez quand même fait un...

  • Speaker #1

    Un bouillon avec de l'échine. C'était excellent. C'est Jeannot qui nous a dit qu'il faut qu'on le nourrisse quand même.

  • Speaker #2

    Non, mais merci Jeannot.

  • Speaker #1

    Bien sûr, merci Jeannot.

  • Speaker #0

    Tout le monde dit merci. Merci Jeannot.

  • Speaker #2

    Non, mais c'était très bien. Si, j'ai bien bu quand même.

  • Speaker #1

    C'est Vinister qui nous a proposé ça, parce qu'effectivement, on ne travaillait que depuis des années, même avant que ce soit cette équipe, l'équipe qu'on connaît là. Et rapidement, on a eu les Zoologues Ganva grâce à eux. Et ils nous ont proposé un jour assez naturellement, comme ça, ils stockent pas mal de vin, ils gardent du vin. Et puis il y a cette cuvée emblématique du domaine, les vignes de mon père. Ils en ont gardé sur plusieurs millésimes, ce qu'on appelle donc une verticale. Là, c'était 3, 5, 7. Et ça leur faisait plaisir de nous proposer ça à nous, qu'on le fasse ensemble. Avec Sanga, bien sûr, parce que c'est la partie événementielle de l'équipe. Donc ça s'est fait assez rapidement, naturellement on ne s'est pas pris la tête. Il fallait que les choses soient simples de toute façon. On avait ni l'envie de se prendre la tête, ni le temps. Donc, on a fait les choses simplement. On a appelé Bébert parce que ses racines sont jurassiennes et parce que c'est notre bébert.

  • Speaker #2

    C'est important d'avoir Bébert pour l'occasion.

  • Speaker #1

    C'est plus important d'avoir Bébert avec soi. Donc, on a fait l'événement. Voilà, c'est naturellement comme ça. Ils avaient prévu une quarantaine d'invités. Au final, on a été un peu moins, mais c'était très bien. J'ai trouvé ça hyper convivial.

  • Speaker #2

    Ah ouais, carrément.

  • Speaker #1

    Voilà quelques assiettes, quelques plats, quelques plats partagés, l'équipe du Domaine Magnifique qui a emmené des kifols. Et puis voilà ça s'est fait, naturellement. C'était très sympa, comme un peu une soirée au croquet, un truc classique. Avec des ambiances...

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #1

    et avec des vins, je ne pense pas qu'on puisse reboire ça un jour. Moi je pense que c'est la première fois. Moi qui leur en reste quelques unes et qui voudrait qu'on se les refasse en petit comité avec eux, donc on va voir si on les regoutte quand même.

  • Speaker #2

    Appelez-moi !

  • Speaker #1

    Tu les connais bien je crois.

  • Speaker #2

    Bah oui, d'ailleurs je leur fais des gros bisous. Ils m'écoutent,

  • Speaker #0

    j'espère qu'ils m'écoutent. Nous aussi on vous fait des gros bisous Ministère.

  • Speaker #2

    Bon normalement ils devraient écouter cet épisode, si c'est avec vous surtout. Et bah écoutez, petit mot de la fin, qu'est-ce que vous aimeriez dire à vos clients fidèles ou à vos futurs clients ?

  • Speaker #0

    Merci. Vous n'êtes plus.

  • Speaker #2

    C'est nous tranquille.

  • Speaker #0

    Non, merci. Merci, merci. Continuez l'avenir. Et puis, voilà, on continue.

  • Speaker #1

    Et on boit des bons Ausha.

  • Speaker #0

    Vous régalez, quoi.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #2

    Magnifique. Et comme j'ai l'habitude de faire, et là, vous allez vous amuser, quelle adresse, quel chef vous verriez sur Cherbon ?

  • Speaker #0

    Ah, prochainement ? Ouais.

  • Speaker #1

    Vous avez des chefs à conseiller J'ai écouté tes podcasts Donc je vois qui t'a fait venir Moi j'aimerais bien que t'ailles voir Thomas Du restaurant Thomas C'est marrant parce que Thomas On parle plus trop de lui Mais c'est un monstre ce gars là C'est un énorme chef C'est vraiment ce qu'on a pour moi C'est vraiment un vrai chef Le gars ça fait plus de 20 ans qu'il est là On l'appelle chef Il est en cuisine à 7h le matin Le soir, il rentre à minuit, il fait tous ses jus, les produits sont magnifiques, tout est juste.

  • Speaker #0

    Et il est tout seul, lui, avec une énorme équipe. Il ne compte que sur lui.

  • Speaker #1

    C'est vraiment, pour moi, c'est notre goutte. C'est lui, quand on a besoin d'un conseil, un truc comme ça.

  • Speaker #0

    C'est très marrant de le voir. Sortir un peu de cette ambiance.

  • Speaker #1

    Jeune chef, il n'est pas vieux. Non, il n'est pas vieux,

  • Speaker #0

    mais c'est un peu plus traditionnel.

  • Speaker #2

    Cherbon et tout vert.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    À tout.

  • Speaker #2

    Tant que c'est des...

  • Speaker #1

    Moi, je dirais Thomas.

  • Speaker #2

    OK.

  • Speaker #1

    Thomas, des restaurants Thomas.

  • Speaker #2

    En plus, c'est Guillaume de Vinisterre qui adore le restaurant Thomas. C'est sûr.

  • Speaker #0

    Il adore. C'est vrai que ça fait longtemps qu'on n'a pas eu des vins.

  • Speaker #1

    Carte des vins pour un côté conventionnel. Et puis, si tu veux boire du nature, tu peux t'éclater aussi.

  • Speaker #2

    C'est son dessert. Il a un pape vert.

  • Speaker #1

    c'est ça c'est sa signature de dessert et bon lièvre à la royale aussi en ce moment et pareil on a fait des sacrés moments avec lui et Max de Rusnik aussi j'aimerais bien parce que c'est quelqu'un de très vrai la paysannerie c'est vraiment pas péjoratif du tout j'ai jamais trouvé ça péjoratif mais voilà c'est pas un chef urbain c'est un vrai gars près de ses produits près de la terre Un vrai gars de notre Loire qui parle vrai et avec l'entraide évidemment.

  • Speaker #2

    Maxime il s'appelle ? Maxime,

  • Speaker #1

    ouais. Maxime Laurentson.

  • Speaker #2

    Ok, trop bien. Et toi Mathieu, tu en as ?

  • Speaker #0

    Non, je ne vois pas.

  • Speaker #2

    Sur le même logisque flow ?

  • Speaker #0

    Oui, complètement.

  • Speaker #2

    Ok,

  • Speaker #0

    bah super. Thomas, très belle idée. Thomas, tu peux aller le voir carrément.

  • Speaker #1

    Un quartier très sympa d'ailleurs.

  • Speaker #2

    Et ben ça y est, ça y est,

  • Speaker #0

    on est à la fin.

  • Speaker #2

    On a un peu dépassé,

  • Speaker #0

    mais c'était très intéressant. Oui, je suis à l'heure. Je ne suis pas loin de chez moi. Mais en tout cas, c'était très intéressant. Oui,

  • Speaker #1

    très bien. C'était super. Ta voix passe nickel.

  • Speaker #0

    Très agréable.

  • Speaker #1

    Les sons sont nickel.

  • Speaker #2

    Oh, merci.

  • Speaker #1

    Top.

  • Speaker #0

    Et puis on était à l'aise.

  • Speaker #1

    On a la bite. On a été interviewés.

  • Speaker #2

    Tous les jours. Tous les jours, il y a des gens avec des micros qui viennent nous voir. Si vous plaît,

  • Speaker #1

    c'est super mieux.

  • Speaker #2

    C'est très agréable.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #2

    Merci à vous. Et ça sortira en décembre. Je crois que vous êtes le dernier épisode de décembre.

  • Speaker #1

    C'est beau.

  • Speaker #0

    C'est pour Noël.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #2

    on va finir l'année avec vous.

  • Speaker #1

    Tu as fait... Comment s'appelle ce resto ? Celui qui a remplacé le Prairie Hall, là ? Il n'y a pas longtemps ?

  • Speaker #0

    Circle. Circle ? Oui,

  • Speaker #2

    c'était génial.

  • Speaker #1

    Ah ouais. Ce n'est pas encore fait, tu vois, Circle. J'ai vu qu'il y avait Made In qui était là-bas aujourd'hui. Parce qu'on l'a vu... J'étais en famille vendredi soir, on est allé voir La Haine. Et Medine est monté un moment sur scène à la fin. Donc je me suis dit, il est sur Lyon. Et il a mangé chez Circle.

  • Speaker #2

    Il est passé chez Circle, ouais. Exactement.

  • Speaker #1

    Donc, une adresse à faire, ça.

  • Speaker #0

    Circle, ok. Attends, je vais le noter, si on a des trucs à faire.

  • Speaker #2

    Circle, du chef Bastien Regarde.

  • Speaker #1

    C'est l'ancien impérial, ouais.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #2

    Et ça a l'air incroyable.

  • Speaker #0

    Circle.

  • Speaker #1

    Ouais, nous, on a eu des bons retours. Franchement.

  • Speaker #2

    Mais j'ai tellement...

  • Speaker #1

    Ça a l'air d'être très, très beau.

  • Speaker #0

    Ben,

  • Speaker #2

    l'épisode avec lui...

  • Speaker #1

    J'ai vu.

  • Speaker #2

    Et il est génial, Bastien. Cool. Bon, allez, moi, je vous fais des bisous. Merci. Et merci à vous.

  • Speaker #1

    Nous aussi, on vous fait des bisous. Oui, on vous fait des bisous. Arrêtez de venir par le gilouillon, il n'y en a plus.

  • Speaker #2

    Et voilà, c'est déjà la fin de cet épisode. Un grand merci à Flo et Mathieu de nous avoir ouvert les portes du Troquet. Comme vous avez pu le voir, le Troquet, c'est plus qu'un restaurant, même si aujourd'hui ils font plus de massages. C'est une expérience où la convivialité, la créativité et surtout l'amour se rencontrent dans une ambiance chaleureuse portée par des hôtes passionnés. Si cet échange vous a donné envie de découvrir leur cuisine ou de trinquer autour d'un verre, rendez-vous au cœur du quartier des Nets à Lyon. Vous pouvez les suivre sur Instagram. D'ailleurs, ils se sont fait pirater il n'y a pas longtemps. Donc, donnez-leur de la force. N'oubliez pas de partager cet épisode avec vos amis, votre famille. De nous laisser un petit avis sur votre plateforme d'écoute préférée. Ça nous aide énormément. Voilà, je voulais vous remercier pour ce mois de décembre complètement fou. On a multiplié les écoutes. Vous êtes d'une fidélité. Je n'en reviens pas. Et surtout, vous êtes de plus en plus nombreux. Donc, merci de nous écouter. L'année 2024, ça a été fou. ça met la barre très très haute je vous avoue, on a rencontré des gens exceptionnels, formidables mais je sais que 2025 ce sera tout aussi fou parce que Lyon regorge de personnes passionnantes voilà, donc j'ai hâte de commencer cette année avec vous on se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode de Cherbon, en janvier il y aura quelques surprises des épisodes avec encore plus d'histoires, de passions et de gourmandises voilà, prenez soin de vous merci de nous écouter et à très vite sur Cherbon bisous

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Description

Coucouuuu, bienvenue sur ce nouvel épisode de Cher Bon! Aujourd’hui je vous emmène à la rencontre de Flo et Matt, les deux copains derrière Le Troquet, une adresse phare du quartier d’Ainay depuis plus de 15 ans. Amis de longue date, Flo et Matt se sont rencontrés chez GL Events avant de se lancer ensemble dans une aventure culinaire et festive en ouvrant ce lieu très apprécié des lyonnais.


Avant de devenir le Troquet que l’on connaît et ADORE aujourd’hui, ce lieu a connu une belle évolution. À ses débuts, Flo et Matt avaient imaginé un concept original où les 5 sens étaient mis à l’honneur : des concerts, des expos, et même des massages réalisés par Flo lui-même. Sacrée époque !!


Au fil des années, et grâce à leur créativité et leur vision, le Troquet a grandi, cherchant son identité tout en s’adaptant aux attentes de sa clientèle. Aujourd’hui, c’est une adresse emblématique à Lyon, reconnue pour sa convivialité, sa bonne cuisine et ses bons canons !


Le Troquet c’est avant tout une histoire d’adaptation, d’amitié, d’amour et de passion qui fait de ce lieu bien plus qu’un simple restaurant.💛


Flo et Matt nous racontent leur parcours atypique, les défis qu’ils ont surmontés, et comment leur esprit festif et unique a marqué l’identité du Troquet. Ils reviennent sur les soirées mémorables et sur ce qui fait de leur adresse un rendez-vous pour les bons vivants de Lyon.🍷


Un épisode qui célèbre l’amitié, la fête, et le goût des bonnes choses. Tout ce qu’on aime finalement.

Merci Matt, merci Flo, pour votre bonne humeur communicative, votre générosité et vos bonnes énergies. On se sent si bien au Troquet, bravo pour tout ce que vous faites et bravo à toute l’équipe. Longue vie!!❤️‍🔥

————————

Merci merci d’avoir écouté cet épisode. Bisous et à très vite sur Cher Bon !💖

Louison



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, bienvenue dans ce quinzième épisode qui est aussi le dernier de l'année 2024. J'avais prévu de finir en beauté avec cet épisode parce que les deux personnes que vous allez rencontrer sont des dinosaures. Alors attention, c'est eux qui se sont présentés comme ça quand je les ai rencontrés, mais c'est surtout qu'ils régalent les Lyonnais depuis plus de 15 ans avec une adresse devenue incontournable. Ils sont très appréciés de tous, très respectés et je suis honorée de les avoir aujourd'hui sur Cherbon, d'autant plus qu'on a passé un moment génial. Un peu barrés même je dirais, mais je comprends maintenant pourquoi ils sont aussi appréciés à Lyon. Bon allez, je m'arrête de causer et je vous laisse avec Flo et Matt du Troquet.

  • Speaker #1

    Salut !

  • Speaker #2

    Bonjour, bonjour !

  • Speaker #1

    Encore bonjour !

  • Speaker #3

    Ça enregistre, ça y est, il ne faut pas arrêter de rire.

  • Speaker #2

    Non mais allez-y, c'est un petit délire. Allez-y. Soyez surtout naturels. Ok,

  • Speaker #1

    très bien.

  • Speaker #2

    On a une petite deadline du coup ?

  • Speaker #1

    15h30 ? Ouais, plutôt, ouais. On a une heure.

  • Speaker #2

    14h34. On a une heure. Il est obligé. Si jamais...

  • Speaker #3

    Quelqu'un doit partir en courant.

  • Speaker #2

    Oui, voilà. Tu peux partir en courant.

  • Speaker #3

    Ok, très bien.

  • Speaker #2

    On te dira au revoir quand même.

  • Speaker #1

    Très très vite. Ok, je vous dirai au revoir aussi.

  • Speaker #2

    Mais voilà, sinon on va y arriver en une heure.

  • Speaker #1

    Oui, je pense.

  • Speaker #2

    Ça va le faire.

  • Speaker #1

    15 ans qu'on est là, mais on va essayer de résumer ça en une heure.

  • Speaker #2

    Ça va aller vite alors, parfait. Bonjour à tous et bienvenue aux 34 rues des Rampard-Denay, dans le deuxième arrondissement. Si vous êtes très forts, vous avez compris, on est au Troquet. Et j'ai aujourd'hui la chance d'avoir deux invités. C'est la première fois.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est la première fois pour nous.

  • Speaker #2

    Donc bienvenue Mathieu et Flo. Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien. On a la forme.

  • Speaker #2

    Je vois. Vous êtes excités et moi aussi je suis trop contente et surexcitée parce que j'ai beaucoup entendu parler de vous, évidemment. Je suis déjà venue plusieurs fois manger chez vous et j'ai adoré. Et j'ai l'impression que vous êtes...

  • Speaker #3

    Faire un reportage photo même un soir.

  • Speaker #2

    Aussi, d'ailleurs il faut que je vous envoie les photos.

  • Speaker #1

    Eh oui !

  • Speaker #2

    Parce qu'elles sont sympas. Voilà, bon bref. Et je sais que vous êtes une référence à Lyon. Donc j'ai hâte d'en savoir plus sur votre histoire qui dure maintenant, depuis un petit moment.

  • Speaker #1

    15 ans.

  • Speaker #2

    15 ans.

  • Speaker #1

    2009, c'est ça ? Ça y est,

  • Speaker #3

    on est les vieux. Les vieux de Lyon.

  • Speaker #1

    Mi-vieux, quoi.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    ça commence.

  • Speaker #2

    Bon, alors, racontez-moi un petit peu. Déjà, est-ce que vous pouvez chacun, à votre tour, vous présenter ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, je commence. Moi, je suis celui Mathieu, l'associé de Florian. On a commencé l'aventure en ouvrant en août 2009. J'avais, moi, à l'époque, pile 30 ans. Je suis venu d'avoir 30 ans. Donc, on sortait de chez GL Events. où on a bossé un petit moment au secteur mobilier, qu'on installait les salons, en stand, tout ça. Et puis moi, je suis un peu du commerce, où j'ai fait un bac pro EBTS Action Co. Et avant ça, j'avais fait une formation en pâtisserie. Donc là, ça commence à remonter. Mais j'ai fait un BEP pâtisserie. Donc du coup, deux ans. Et après, embauché deux ans après chez le patron. Donc voilà, j'ai eu l'expérience un petit peu de ce domaine-là pour moi faire les desserts ici.

  • Speaker #2

    Ok, donc tu fais les desserts ?

  • Speaker #1

    Moi je fais les desserts, dans la partie pâtisserie.

  • Speaker #2

    Donc toi ton rôle ici c'est la salle et les desserts ?

  • Speaker #1

    Et la salle et les desserts le matin, et puis après je fais les desserts jusqu'à ce qu'on mange toute l'équipe. Et puis au moment où le service commence, je passe en salle, et puis de temps en temps un petit peu de relance l'après-midi avant le service du soir. Mais sinon je suis en salle, ouais.

  • Speaker #2

    Donc au départ tu étais parti dans la pâtisserie, après tu t'es réorienté ?

  • Speaker #1

    Je me suis réorienté parce que la pâtisserie c'était un peu compliqué quand t'as 16 ans. Se lever à 3 ou 4 heures du matin, c'est un peu compliqué. Surtout travailler les dimanches, les jours de fêtes, les Noëls, tout ça. Bon, c'était un peu compliqué. Et puis, chez le patron, je ne sais pas, il y avait une forme un peu d'angoisse.

  • Speaker #2

    Mais chez le patron, attends,

  • Speaker #1

    c'est quoi chez le patron ? En fait,

  • Speaker #2

    chez quelqu'un,

  • Speaker #1

    oui. Exactement, chez quelqu'un, oui. Et puis, t'as 16 ans, t'es quand même un peu jeune. Tu ne sais pas trop ce que tu as envie de faire. Et en fait, au bout d'un moment, tu te rends compte que ce n'est pas ça. Donc au bout d'un moment, j'ai complètement changé en m'orientant vers la vente. Voilà où j'ai commencé par un BEP, vente, action. Donc c'est très rap, enfin voilà, en un an je l'ai fait. Et puis ensuite voilà, Bac Pro, BTS et encore une fois, pareil, un petit peu marre de la vente. Et puis là je connaissais Florian déjà depuis un petit moment. Je savais qu'il bossait dans l'événementiel. Et lors d'une fête, je lui ai parlé et je lui ai dit que j'en avais marre de la vente. Et s'ils pouvaient me faire rentrer dans cette société. Et ce qui a été fait ultra rapide, parce que je crois que la semaine d'après, ou deux semaines après, je rentrais chez Ellen. Pour un thème, direct. Quatre thèmes. Et là, on a été tous les deux, donc secteur mobilier, on a pris vraiment du bon temps, des gros fourrières. Et voilà, et puis pour la petite histoire, on va y venir après, c'est là où est née un peu l'idée de venir ici.

  • Speaker #2

    Donc amitié de longue date.

  • Speaker #1

    Amitié de longue date, ouais, parce que là, ça fait une grosse vingtaine d'années. Vingtaine d'années, ouais. 15 ans de troquet, 4 ans de JL et on se connaissait avant, donc un peu plus de 20 ans.

  • Speaker #2

    Magnifique. Vas-y Flo, à toi.

  • Speaker #3

    Présente-toi. Moi donc Florian Béal, l'associé de Mathieu Nuel.

  • Speaker #1

    J'ai pas dit mon nom, Mathieu Nuel moi.

  • Speaker #3

    Vous m'entendez bien,

  • Speaker #1

    pardon.

  • Speaker #3

    Florian Béal, pareil, moi pas du tout issu des métiers de bouche, de la restauration, tout ça. Juste un jour l'idée de faire un truc moi-même en fait.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #3

    événementiel pendant pendant sept ans donc ouais chez GL events à Brigny un frère un de mes frères restaurateur à Lyon quand même une maman qui a qui a toujours beaucoup fait à manger pour une très grande famille donc toujours aimé manger et boire du bon vin et puis ensuite le projet avec maths est mis en place donc pendant qu'on bosse ensemble chez GL mais voilà tout a pris sur place tout

  • Speaker #2

    C'est assez fou d'avoir aucune formation dans la restauration.

  • Speaker #3

    Aujourd'hui, c'est plus si fou que ça parce que... Bon, après, il faut savoir qu'on a ouvert... Quand on a ouvert ici il y a 15 ans, ce n'est pas l'offre qu'on propose aujourd'hui, ce n'est pas ce qu'on propose à l'époque.

  • Speaker #1

    Mais ça évolue. On était un quartier,

  • Speaker #3

    on faisait les cafés le matin, un petit déjeuner, cuisine simple, très simple midi même. Le soir, c'était des planches charcuterie fromage. Donc, c'était à la portée, on va dire, de tout le monde. Et c'est avec le temps, petit à petit, qu'on a accès.

  • Speaker #2

    Ça reviendra sur l'évolution.

  • Speaker #3

    Exactement. Mais voilà pour Parcours Pro. Alors moi, je n'ai jamais trop aimé l'école. J'ai toujours été une buse. J'ai quand même eu mon bac pro. Je tiens le précédent. Bravo. Mon bac pro. Vente action marchande, c'était à l'époque. Donc quand même des petits...

  • Speaker #1

    Le bac pro au commerce.

  • Speaker #3

    Le bac pro... VAM, ça s'appelait, je crois.

  • Speaker #1

    Ça, c'est le BEP. Ah oui,

  • Speaker #3

    le BEP.

  • Speaker #1

    Ah voilà.

  • Speaker #3

    Il connaît mieux mes études que moi.

  • Speaker #1

    Et le bac pro, c'était le bac pro commerce.

  • Speaker #3

    Ah voilà, avec Sicarelle. Donc là ça s'est plutôt bien passé, mais parti de la base sans aucune idée après mon bac pro. J'ai fait différents petits jobs en intérim jusqu'à l'idée du travail.

  • Speaker #2

    Alors comment est née l'idée ? Vous aviez tous les deux envie de créer un restaurant ?

  • Speaker #1

    Oui, plus ou moins, parce que moi ça faisait longtemps que j'en parlais aussi.

  • Speaker #3

    Un bistrot,

  • Speaker #1

    un restau.

  • Speaker #3

    Plus bistrot, on s'était dit quand même au début. Plus un bistrot,

  • Speaker #1

    oui, il y avait plein d'idées.

  • Speaker #3

    L'idée a été très large. Il faut savoir que le projet n'était pas du tout... Initialement et pas du tout ce que c'est devenu.

  • Speaker #1

    Ouais non, c'était complètement différent. Pour le redire pour une...

  • Speaker #3

    Est-ce qu'on pourrait vraiment dire ce qu'on voulait faire ?

  • Speaker #1

    En fait, on sortait d'un salon où ce jour-là... On sortait du CIRA, donc le salon...

  • Speaker #3

    On était dans l'événementiel.

  • Speaker #1

    Eurixpo, qui a eu lieu tous les deux ans. Et on était d'abstrainte ce jour-là. Et le soir, on termine et puis on était avec notre petite camionnette de meubles derrière. Et puis en sortant, on a mis beaucoup de temps à sortir parce qu'on est sortis en même temps que les autres. Il y avait la queue... Il y avait vraiment beaucoup de temps avant de sortir. Et là, on a commencé à parler d'un endroit qu'on aurait voulu créer. Et surtout aussi un petit peu partir de GL. Parce que GL, au bout de 4 et 7 ans, ça commençait à suffire un petit peu. Décharger les semis, installer des salons, c'était marrant. Mais au bout d'un moment, on avait envie de faire autre chose. Et là est née l'idée de monter à un endroit. On ne savait pas trop ce qu'on voulait faire au départ. En tout cas, on voulait proposer à manger. Et surtout, on était quand même... assez jeune et tout et assez festif donc l'idée du bar déjà était là de faire un peu de bar, du cocktail du concert aussi, du hook un lieu de vie voilà et on est vite tout est tourné autour en début on voulait inclure le mot cinq sens dans le nom du resto et là du coup tu as regroupé, là ça se coince un peu on voulait regrouper des projets incroyables cinq sens ok,

  • Speaker #3

    on devait faire des massages parce que moi entre là entre l'événementiel et le bistrot j'ai fait des formations à sage donc on voulait intégrer un moment pour un chien de massage qui s'appelle à ma massage le toucher vous voulez un massage et debout le concept est par des trucs on devait faire des smoothies avait on voulait on a fait des soucis on voulait même mettre un moment des diffuseurs de brume comme chez cerise et potiron si je peux citer ce pour ça

  • Speaker #1

    Ouais, pour qu'on se sente bien.

  • Speaker #3

    Ouais, non, pour les... Pour réfléchir. Exactement.

  • Speaker #1

    Et nous on voulait que ça sente un peu.

  • Speaker #3

    On voulait que ça sente, alors on voulait torréfier du café. Il fallait faire les cinq sens. Donc on avait Louis les concerts, le toucher, le massage,

  • Speaker #1

    l'odorat,

  • Speaker #3

    les cafés, etc.

  • Speaker #1

    Non mais c'est un délire.

  • Speaker #2

    Non mais c'est une idée.

  • Speaker #1

    Mais c'est une idée, mais tant mieux parce qu'en fait ça nous a amené un peu là aujourd'hui.

  • Speaker #3

    Voilà, c'est ça. Petit à petit.

  • Speaker #1

    Et puis on a fait plein de choses.

  • Speaker #3

    Mais on a quand même fait avec des smoothies, les massages et tout. Ça a duré une année.

  • Speaker #1

    Il y a eu deux massages quand même. Il y a eu deux massages la première année. Au premier bilan. Voilà, ça représentait 0,00001% du chiffre d'affaires.

  • Speaker #3

    Vous n'êtes pas obligé de continuer. Très bien.

  • Speaker #1

    Mais c'était bien parce qu'on a...

  • Speaker #3

    Un ancien collègue de GL, peut-être une petite vieille du quartier.

  • Speaker #1

    Ou un pote aussi.

  • Speaker #2

    Et ils s'en souviennent encore.

  • Speaker #1

    Oui, je pense. C'était très particulier parce que quand on demandait à qui masse, c'est un des deux patrons.

  • Speaker #3

    Entre deux planches de saucisson. On offrait une petite tisane.

  • Speaker #1

    Un petit thé à la fin. Quand même.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #3

    L'idée du départ...

  • Speaker #1

    Au début, c'était beaucoup de concerts. Donc il y avait des groupes qui venaient tous les mois. Donc on est passé par pas mal de choses. Le jeudi jazzy, on a fait du rock. On a fait beaucoup de choses.

  • Speaker #3

    Tout ce qui est avec le voisinage.

  • Speaker #1

    Un peu de soucis avec le voisinage au début parce qu'on faisait quand même beaucoup la fête. On faisait les soirées à thème, on faisait les soirées déguisées avec certaines personnes du quartier. Qu'on peut nommer. Vincent Necto. Monsieur Vincent Necto. Nous.

  • Speaker #3

    On habite dans la rue là.

  • Speaker #1

    On a fait des événements avec lui, lui a emmené ses copains, c'est un gars qui a une soixantaine d'années. Nous on a amené nos potes. On connait plein de gens,

  • Speaker #3

    plein de monde dans le cinéma, tout ça,

  • Speaker #1

    on connait beaucoup de gens. Et puis on se déguisait, on dentait. Franchement c'était hyper sympa.

  • Speaker #3

    Mais beaucoup de soucis avec le voisinage.

  • Speaker #1

    Et puis beaucoup d'orgas aussi, à un moment donné on a arrêté les quantités à les expos.

  • Speaker #3

    Pour se consacrer vraiment à la bouffe et au bar.

  • Speaker #1

    Et là on a commencé à faire de plus en plus de vins et ça a commencé à être un petit peu plus sérieux.

  • Speaker #3

    On a toujours fait un peu de vins dès le début. Dès le début on avait quelques références sympas mais la carte était assez limitée. Et rapidement on a rencontré après les bonnes personnes du vin.

  • Speaker #1

    Qui ? Vin nature.

  • Speaker #3

    D'Arribaud pour les cités qui sont des amis de longue date. Et puis ensuite il y a eu toute l'équipe d'Ardèche.

  • Speaker #1

    L'équipe d'Ardèche.

  • Speaker #3

    Parce qu'il y a eu Andréa Calais, Sylvain Bocq, après les copains du Beaujolais. Ok. Ça a grandi assez vite, la carte des vins a grandi assez vite. Mais dès le début, on avait des vins, on va dire, bio, quelques vins nature, mais une carte plutôt réduite. Ouais.

  • Speaker #2

    Et donc, c'est au bout de combien de temps que vous vous êtes dit, on va se concentrer sur la restauration plutôt ?

  • Speaker #3

    Je pense que ça s'est fait un peu tout seul. Moi, je sais que c'est le plus qu'il m'a. 2004,

  • Speaker #1

    2005, je pense qu'on a commencé vraiment à sortir vers la...

  • Speaker #3

    On avait des amis qui venaient boire ici et manger un petit bout. Au bout d'un moment, ils partaient. pour aller manger une pizza ou quelque chose chez un voisin et pour revenir ici boire. Donc à un moment on s'est dit putain merde si même nos amis en ont marre de la charcuterie du fromage il va peut-être falloir qu'on fasse quelque chose. Donc l'outil qu'on avait ici, on y reviendra aussi sûrement au début, mais l'outil ne permettait pas non plus de faire des folies. Oui parce que vous avez tout refait après le Covid. Bon on avait acheté ça à l'époque, on avait fait les travaux un peu nous-mêmes avec des amis, un peu de briquet de braque ça avait été... C'était sympa,

  • Speaker #1

    mais voilà. Pour cuisiner, à ses limites.

  • Speaker #3

    Donc on proposait en fonction de ce qu'on pouvait faire aussi et de ce qu'on savait faire. Donc après, on a fait un petit peu de cuisson quand même, quelques petites assiettes un peu chaudes le soir. Mais voilà, au bout d'un moment, il fallait qu'on...

  • Speaker #1

    Les plats du jour qui ont commencé à... On a commencé à parler des plats du jour, mais assez rapidement après les tartines. Ça commence à faire des gratins de ravioles, des viandes en sauce.

  • Speaker #3

    Oui, parce que l'hiver, on a des gens qui venaient tous les jours et qui nous disaient qu'on aimerait bien avoir...

  • Speaker #1

    Ça commence à suffire. Vous n'avez pas beaucoup de couverts, donc on se rendait compte qu'il fallait qu'on fasse quelque chose. Et le soir, pareil, en plus des charcuteries fromage, il a fallu quand même qu'on fasse un peu de tapas. On a commencé à faire de trois assiettes.

  • Speaker #3

    Notre étude de marché ne nous a servi à rien, parce qu'on a fait une étude de marché très scolaire. On a fait ce que je pense que plus personne ne fait.

  • Speaker #1

    Les questionnaires,

  • Speaker #3

    la concurrence, les questionnaires dans la rue,

  • Speaker #1

    oui ça se fait encore.

  • Speaker #3

    C'était vraiment comme on avait appris à l'école. Alors par contre, on allait voir tous les commerçants, tous les voisins.

  • Speaker #1

    Du démarchage dans la rue, on plaçait les cours, on demandait si les victories...

  • Speaker #3

    On a vraiment fait ça, c'était drôle. Mais c'est bien ! Aujourd'hui,

  • Speaker #1

    le dossier, franchement, le dossier-là, il était très bien ficelé. Après, on a mis beaucoup de temps. à faire ce dossier, je vous rappelle, et même la personne qui nous a vendu le lieu, Alexandre Gény, il l'avait allé chiner, il l'a gardé comme exemple pour les autres.

  • Speaker #3

    Final, il faut quand même savoir que les banques regardent surtout le prévisionnel que vous leur proposez.

  • Speaker #2

    C'est ce que j'allais dire en 2009, est-ce que les banques étaient aussi chiantes qu'aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    C'était bien plus facile. C'était beaucoup plus simple, il y avait moins d'argent à amener,

  • Speaker #3

    on en avait un peu total,

  • Speaker #1

    et je crois qu'il y a deux seuls qui ont refusé. Après, on avait le choix entre trois. Et on a pu, nous, faire notre choix. Ce qui doit être rare.

  • Speaker #3

    L'agent qui s'était occupé de nous nous a accompagnés dans ces démarches-là. On le remercie encore parce qu'on était deux jeunes, on ne connaissait pas grand-chose.

  • Speaker #2

    C'est quoi ça ? Un agent immobilier ?

  • Speaker #3

    Un agent immobilier. Un agent indépendant, oui. On avait acheté des costumes,

  • Speaker #1

    des petites sacs.

  • Speaker #3

    On a une photo qui est incroyable. Quand on est retourné faire les prix pour les travaux ici, c'était basket et survêtres.

  • Speaker #1

    Oui, on n'était pas en costard.

  • Speaker #3

    On est allé tranquillement, mais là, au début, c'était vraiment...

  • Speaker #2

    Fallait être sérieux.

  • Speaker #1

    Les banques, oui, puis nous, on était jeunes, on n'était pas non plus gamins, on avait 30 ans et 27 toits, donc on n'était pas non plus des gamins, mais on passe devant les banques, c'est notre premier achat,

  • Speaker #3

    un lieu...

  • Speaker #1

    Vous avez bien la compagnie. Donc c'était un petit peu stressant et nous, on ne savait pas trop les codes. Il nous a bien accompagné, il nous a bien aidé.

  • Speaker #3

    Petite histoire, on a une des banques qui nous a refusé, je la nomme pas non plus, donc la banque Ronald, rue de la Charité, qui nous avait dit non, mais assez rapidement.

  • Speaker #1

    Vous n'allez jamais y arriver,

  • Speaker #3

    vous réaliserez jamais votre prévisionnel, c'est pas un quartier pour ça, de ça, machin. Enfin, il nous avait descendu.

  • Speaker #1

    Et ça a été magnifique parce qu'on a fait le prévisionnel tout de suite, la première année.

  • Speaker #3

    On l'a même légèrement... Non. Et alors quelques années après, ils sont venus manger ici. C'est temps vraiment de savoir, je pense que c'est nous. Je me souviens, ils étaient dans la table numéro 5 qui est en bas là.

  • Speaker #2

    Donc toi tu te trouvais bien.

  • Speaker #3

    On parle un peu avec eux et machin. Bon, on travaille dans le quartier. Oui, la Banque Ronald. Mais c'est vous qui nous avez refusé le prix il y a cinq ans. Donc voilà, ça fait cinq ans qu'on est là.

  • Speaker #2

    Le quartier avant, à l'époque, il était...

  • Speaker #1

    Alors c'était pas du quartier.

  • Speaker #3

    C'était un quartier brocanteur, antiquaire, bistrot de quartier, beaucoup de bistrots de quartier. Quand même quelques restaurants sympas. Il y a Thomas, des restaurants Thomas à rue Laurent V qui étaient déjà là. En face à l'époque, il y avait la plage. Attends, il y a des trucs dans le quartier, on les a vu changer cinq ou six fois. C'est vraiment là qu'on se rend compte qu'on est là depuis longtemps. La boulangerie qui est à côté, c'est la troisième boulangerie. Avant, ça a été un antiquaire. Enfin, on les a tous...

  • Speaker #1

    La malanglaise avant.

  • Speaker #3

    C'était vraiment un quartier de brocanteurs antiquaires, très bistrot de quartier. Des fois... bizarrement mais un petit peu malfamés des fois. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Bah les gros canteurs surtout.

  • Speaker #3

    Des fois c'était un peu magouillé complètement.

  • Speaker #1

    C'était la mafia en plus. Ouais carrément.

  • Speaker #3

    Pas vraiment mafia mais voilà il y avait un côté.

  • Speaker #1

    Nous on les avait en tant que clients au début. Ça se disait beaucoup quoi. Et c'était pas terrible terrible. Enfin ils réglaient un peu leur compte ici. Ouais ouais. Ils arrivaient pas mal. Nous on prenait un peu tout le monde en fait. On avait pas de... On prenait un peu tout le monde. Il y avait même un certain nombre de bars. C'était un peu compliqué ça au début.

  • Speaker #3

    On a eu des périodes un peu compliquées par rapport à ça ouais. Mais c'était pas le quartier que c'est devenu quoi. Aujourd'hui, il y a les meilleurs bouchers, il y a Bello, il y a plein de restos, il y a des étoilés, il y a Rustic, il y a l'établi, il y a tous les restaurants de Thomas, il y a Jaja, Antoine et Chloé.

  • Speaker #1

    Le quartier a changé énormément.

  • Speaker #3

    Des épiceries fines, des magasins bio, des chocolatiers, il y a Monstre, les fromagers, enfin vraiment.

  • Speaker #2

    Vous avez eu du pif, pourquoi vous avez voulu être là ? Alors...

  • Speaker #1

    En fait, on ne voulait pas être là au début. On a cherché au moins pendant un an un fonds de commerce, on ne trouvait pas du tout. Il y en a un qui nous a un peu échappé dans le Vieux-Lyon. C'est vraiment un lieu qu'on voulait avoir absolument. La vente n'était pas faite. Et en plus, on ne peut pas y être aujourd'hui parce que c'est vraiment une clientèle de passage. Il n'y a pas du tout de clientèle là-bas. C'est un bar à bière et on était vers la place Saint-Paul. C'était le Beers.

  • Speaker #3

    Pas très loin de Soma, la copine.

  • Speaker #1

    Mais le lieu nous plaisait énormément, ça nous correspondait bien. Mais au final, maintenant avec le temps, on est vraiment content de... En fait,

  • Speaker #3

    on avait des critères. On voulait une mezzanine, on voulait une petite cuisine, on voulait une terrasse. Notre comptable, on le remercie encore, mais nous avait dit, il vous faut absolument une vraie extraction. Parce que si un jour vous voulez faire de la cuisine, il vous la faut. Donc ça... Et voilà, on avait quelques points sur lesquels on ne voulait pas... Voilà, il les fallait. Donc on a visité plein de choses, on a trouvé ici et ici il y avait un peu tout.

  • Speaker #1

    Ici il y avait un peu tout mais on ne voulait pas être là dans ce quartier parce que c'était un quartier où on ne bougeait pas trop. Personne ne venait ici. Personne ne venait ici, je ne venais jamais là pour boire un verre. Et le lieu par contre nous plaisait beaucoup. Donc la première fois on est venu là quand même pour le visiter, on s'est dit c'est cool mais on ne veut pas être là. Donc on continue à chercher et à un moment donné en fait, il fallait qu'on démarre. et on s'est dit bon il n'y a rien d'autre qu'ici allez on tente on part ici on avait un petit bistrot en répand aussi Café Lecture Lévoras alors ça oui par contre c'est pareil notre comptable heureusement qu'il était là parce que c'était vous êtes de doux rêveurs c'était très mal placé perdu dans une petite rue le lieu était hyper grand mais il y avait des travaux à faire de dingue et puis c'était un bistrot enfin c'était un truc associatif on n'aurait jamais réussi à faire notre vie là-bas Tandis que là, il y avait déjà une vraie vie de quartier. Il y avait quand même pas mal de commerce autour de nous déjà.

  • Speaker #3

    On ne s'attendait pas que ça se transforme comme ça. Oui, c'était un Paris quand même. On a pris du pif quoi. On a vu qu'on se passe contre la Farousse dans une toute petite rue.

  • Speaker #1

    Il y a la rue de la Charité à côté. Il y a le métro Ampère qui n'est pas loin. C'est quand même un lieu où ça bouge un peu quand même. Oui,

  • Speaker #2

    c'est bien.

  • Speaker #3

    Vous avez beaucoup aimé un truc aussi qui s'appelait le Little, non ?

  • Speaker #1

    Le... à côté de... Derrière la place Bellecour.

  • Speaker #3

    Oui, c'était ça. Ah, c'était le petit côté du... toute petite affaire. On s'y voyait bien dedans. Mais encore une fois...

  • Speaker #1

    Il y avait 20 mètres carrés, je crois, un truc comme ça.

  • Speaker #3

    On n'est pas allés là-bas non plus.

  • Speaker #2

    Même pour faire les massages. Oh là là !

  • Speaker #3

    Et toi aussi ! Aujourd'hui, vraiment, on se demande, pour moi, on a vraiment trouvé le meilleur endroit. Je me demande aujourd'hui où je serais mieux qu'ici. On aime beaucoup le 7e, tout ça, mais il se passe plein de trucs.

  • Speaker #1

    Le 7e, c'est très jeune. Ici,

  • Speaker #3

    c'est hyper agréable. Et pour que les gens viennent ici, il faut qu'ils se déplacent un petit peu, il faut qu'ils viennent à nous. Donc vraiment, on se sent bien dans ce quartier. Et puis on est potes avec tous les copains. Il y a un super esprit ici. Vraiment top.

  • Speaker #2

    C'est beau, nickel. C'était un petit pari quand même.

  • Speaker #1

    C'était un petit pari, oui.

  • Speaker #2

    Puis c'est aussi grâce à vous, enfin, grâce à des établissements comme vous, que le quartier a évolué aussi ?

  • Speaker #3

    Oui, je pense, oui. Oui, peut-être, oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Parce que c'est vrai que ça a ouvert pas mal de choses. Après nous, en fait, Bélo a ouvert un an après nous. Il y avait déjà des bistrots de quartier, comme tu disais tout à l'heure. Il y avait une glace, des choix de la, des pions. Et puis après, en bar de quartier, il y avait le Spline, qui était là depuis hyper longtemps. Il y avait le Bon Cru sur la place derrière.

  • Speaker #3

    Le bar de quartier qui faisait des petits plats du jour, les choses comme ça. Ok, oui. Il y avait ce qui est maintenant le poêlon d'or. Le charité aussi. Marie-Daniel.

  • Speaker #1

    Marie-Daniel.

  • Speaker #3

    C'était l'entraînement d'or.

  • Speaker #1

    Ouais. Il y avait le charité aussi. Le charité qui était tenu par Marie. Bref, ça c'est...

  • Speaker #3

    Il y avait un gars bien qui avait repris un truc après.

  • Speaker #2

    Ils ne sont plus là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Non, ils ne sont plus là.

  • Speaker #3

    Mais ils sont caractérisés.

  • Speaker #1

    On se formait ça en resto un peu plus cool, un peu plus branché. Ouais. Plus le petit plat du jour.

  • Speaker #2

    Oui, peut-être plus qualitatif.

  • Speaker #1

    Plus qualitatif. Ouais. Ouais, ouais, exactement.

  • Speaker #3

    Rien à voir.

  • Speaker #1

    Et à partir de ça, le quartier a vraiment progressé dans cette direction.

  • Speaker #3

    Je ne sais pas si c'est nous, quand même pas. On arrive au début en tout cas.

  • Speaker #2

    C'est trop bien. Comment vous définiriez le troquet, les valeurs du troquet ?

  • Speaker #3

    C'est la convivialité.

  • Speaker #1

    Convivialité,

  • Speaker #3

    plus laise.

  • Speaker #1

    En fait, nous, on nous a toujours dit que l'ambiance qu'on dégageait ici, parce qu'on est une équipe depuis le début en fait, Alors, on a été beaucoup tous les deux au début.

  • Speaker #3

    Les premières années, on n'était que tous les deux.

  • Speaker #1

    Chaque personne qui a bossé ici pour nous, ça a été des potes. Donc en fait, il y a une vraie ambiance décontracte et comme à la maison. On rigole en cuisine, on prend des fous rires, les gens nous entendent. Mais en fait, c'est vraiment hyper positif. Et souvent, on nous dit, on se sent bien ici parce qu'on vous entend rire, on est décontracté. Le service est à l'aise.

  • Speaker #3

    Les gens qui sont venus travailler ici sans qu'on les connaisse vraiment avant, c'est devenu des amis. Jeannot, Anon, tout ça c'est... Nous on n'a pas trop de soucis de salariés ici. On a de la chance par rapport à plein d'amis restaurateurs qui ont beaucoup de mal. Après on n'est pas une grande équipe non plus. Les gens qui viennent bosser avec nous, ils restent longtemps.

  • Speaker #1

    Et là on est une équipe vraiment... Alors là depuis trois ans qu'on a réouvert, on est plus qu'avant. Parce que là maintenant on est cinq en effectif total. Avant on était trois... Six même ! Six maintenant, oui. Avec un contrat de... un bac pro qu'on a embauché il n'y a pas longtemps. Qui s'appelle Dean. Et là l'équipe c'est vraiment famille parce que donc du coup on est tous les deux. Il y a mon frère qui bosse avec nous en cuisine qui est avec Flo. Il y a Benjamin, on se connaît pareil depuis 20-25 ans, qui est à la fois en cuisine et à la fois avec moi en salle. Benjamin il est polyvalent. Et enfin il y a Manon qui bosse avec nous depuis deux ans. Pareil c'est devenu une super pote et c'est un super élément. Moi je suis très content de l'avoir en salle avec moi. Et voilà c'est très soudé, c'est vraiment une équipe familiale. On part beaucoup. On perd des contacts et on se marre beaucoup.

  • Speaker #2

    Ça se ressent.

  • Speaker #3

    Donc c'est ça, je pense, le troc. La convivialité. S'il y avait un mot, je pense que c'est ça.

  • Speaker #2

    Ok. Et est-ce que vous pouvez me parler justement des changements que vous avez dû un peu opérer pendant ces 15 ans ?

  • Speaker #3

    Ça s'est fait vraiment petit à petit. C'est pour ça que je pense qu'on n'est pas encore blasé. On est encore très heureux de venir travailler pour le temps parce qu'il y a une vraie évolution de ce que c'était au début et ce que c'est aujourd'hui. Et ça s'est fait vraiment petit à petit. Comme on disait au début, c'était les bars, le bistrot, les cafés, les trucs comme ça.

  • Speaker #1

    On faisait 8h à 1h du matin.

  • Speaker #3

    On faisait 8h à 1h, 6 sur 7.

  • Speaker #1

    Donc on savait bien que quand on passait à table, il y en a un des deux qui gérait les gars qui arrivaient pour boire une bière. Et on continuait à manger, mais on ne fermait pas. L'après-midi, après manger, on faisait une sieste chacun. Donc il y en a un qui montait à l'étage, qui dormait une demi-heure, une heure. L'autre, il bossait en bas. Ils étaient fous. Alors on espérait que personne ne monte.

  • Speaker #3

    On fumait, on buvait, on éhançait.

  • Speaker #1

    On faisait la fête. Et même en 101h du matin... Donc, continuer à rester un peu ici avec les copains. Mais c'était un rythme de vie de dingue. On faisait 90 heures par semaine chacun.

  • Speaker #2

    L'âge aussi ?

  • Speaker #1

    C'est pas clairement. C'est ton bébé, t'es là, il faut bosser.

  • Speaker #3

    Les amis,

  • Speaker #1

    j'étais tout le temps ici.

  • Speaker #3

    Les copains qui ouvrent un bistrot, un bar. Donc, tout le monde venait faire la fête ici. On était là tout le temps. Manger ici, on dormait ici.

  • Speaker #1

    Avec le dimanche, parce qu'on était ouverts du lundi au samedi.

  • Speaker #3

    Pas d'enfants.

  • Speaker #1

    Et le dimanche, on dormait toute la journée. Tu faisais n'importe quoi, tu t'endormais. T'étais très fatigué quand même. Mais le lundi, on revenait à fond. Et là ça a été un an ou deux comme ça vraiment à cet emploi ?

  • Speaker #3

    On a déclenché des cafés le matin, au bout d'un moment on s'est dit bon allez on va arrêter d'ouvrir pour 8 euros. Arrêter d'ouvrir à 8 heures. Si tu fais les cafés, il faut être à l'heure. Si tu ouvres à 8 heures, il faut ouvrir à 8 heures. S'il te voit à 8h15, le gars qui vient boire son café à 8h, il voit que t'es pas là.

  • Speaker #1

    T'en as un paquet qui viennent le boire tôt le café.

  • Speaker #3

    Donc des fois, on n'est pas venu le matin.

  • Speaker #1

    Les bispos de quartier font très bien ça.

  • Speaker #2

    Ouais, les gens avant d'aller bosser, ils passent chez vous.

  • Speaker #3

    C'est hyper agréable. Ben qui tenait le café Marmot avant de la charité, il le faisait. C'est hyper agréable de faire les cafés le matin. C'est une super impression. Par contre,

  • Speaker #1

    tu vois vite que de 8h à midi, tu fais pas grand chose. Ouais, c'est ça. Et puis ça t'enlève quand même une grosse... Enfin, t'es fatigué quoi ! Donc on a commencé à arrêter.

  • Speaker #3

    Une heure ou deux en plus, c'était pas mal.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #3

    Pour perdre 30 euros, on gagnait une heure de sommeil. En fait,

  • Speaker #1

    au sein des années, tu vois vraiment où il faut être présent et ouvert. Donc là, à midi, pour le service du midi, c'est ce qu'il fallait qu'on fasse. Avec une pause le midi, après on a commencé à fermer aussi l'après-midi. Ouais,

  • Speaker #3

    parce qu'on restait ouvert l'après-midi aussi, longtemps. Et puis au bout d'un moment, on s'est dit, allez, si on rentre à 17h. Pareil, tu faisais un coca,

  • Speaker #1

    tu faisais trois bières. Ouais,

  • Speaker #2

    il ne se passe pas grand-chose.

  • Speaker #3

    Ou une bière des fois, mais sur une seule personne. Donc pas terrible non plus.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça aussi. C'est les problèmes qu'on devait gérer, tu vois. Ah non, on en a vu un sacré paquet. Mais voilà, après, on s'est vraiment concentrés sur les services. Ok. Du midi et du soir, en se mettant un peu en place avant chaque service, évidemment. Mais voilà, on a réduit énormément les heures. On est obligés.

  • Speaker #2

    Oui, ça s'affine au bout d'un moment. On sait quand est-ce que ça marche. Et à partir de quand vous avez commencé à être reconnu pour votre bonne cuisine ?

  • Speaker #3

    Ah bah à partir du Nouveau Troquet surtout je pense.

  • Speaker #1

    Ouais bah beaucoup à partir du Nouveau Troquet, évidemment parce que la cuisine est complètement différente.

  • Speaker #2

    Après les travaux ?

  • Speaker #3

    Ouais,

  • Speaker #1

    mais...

  • Speaker #3

    C'est des brons qu'on faisait avant. Ouais, alors c'est surtout les vins, les vins ça fait plus longtemps. On a une belle carte des vins depuis...

  • Speaker #1

    Écoute, on nous a toujours dit que les gratins de ravioles étaient magnifiques.

  • Speaker #3

    C'est vrai que les gratins de ravioles, je vous les recommande vivement.

  • Speaker #1

    Et le soir, on bossait soit avec de la charcuterie et du fromage, mais c'était des super bons produits.

  • Speaker #3

    Ouais,

  • Speaker #1

    ouais. C'est pareil, ils aimaient bien quand même. Mais non, vraiment, réellement, où la cuisine a changé et il y a eu une énorme progression, c'est il y a trois ans. À la réouverture en octobre 2021.

  • Speaker #3

    Beaucoup de doutes au début quand même.

  • Speaker #2

    Et pourquoi justement cette progression ?

  • Speaker #3

    Parce qu'en fait,

  • Speaker #1

    au bout de dix ans,

  • Speaker #3

    on avait fait le tour.

  • Speaker #1

    Et puis t'es limité à un chiffre d'affaires, t'es limité à ce que tu sais faire. Tu travailles dans un endroit où... Bon bah voilà, en fait, au bout d'un moment, t'en as marre, c'est vieux, tout tombe en panne, l'électricité était toute à refaire, puis le lieu à la fin ne nous plaisait plus du tout.

  • Speaker #3

    On s'en sentait à peu près capables. Moi, mon gros challenge, c'était le midi. Pourquoi ? Parce qu'il y a deux formules ici. Il y a le midi, un menu qui change toutes les semaines, avec, on va dire, deux entrées de plats de dessert. Matt s'occupe des desserts. Et le soir, où c'est des assiettes à partager, avec une vingtaine d'assiettes à peu près, 15-20 assiettes. qui changent au gré des saisons. Les assiettes du soir, j'avais beaucoup d'idées. Je me sentais plutôt capable de faire ça. Mais vu que je ne suis pas du tout issu de la restauration, je faisais ici un plat de la semaine. C'était un plat qu'on faisait toute la semaine. Au début, avant les travaux, on faisait des plats du jour, mais qui duraient plusieurs jours.

  • Speaker #1

    Il y avait un choix entre une ou deux tartines. C'était ça, un plat et un plat en tuyau, une viande en sauce.

  • Speaker #3

    Pour moi, perso, c'était un vrai challenge.

  • Speaker #2

    Il fallait que tu te doves, tu travailles encore plus sur ta...

  • Speaker #3

    Complètement. Les idées,

  • Speaker #1

    toutes les semaines, tu vois, de faire les sangliers.

  • Speaker #3

    Là, ça, c'était vraiment ce qui m'a fait le plus peur.

  • Speaker #0

    Et c'est un rythme à prendre. Et puis surtout, chaque année, chaque semaine, il faut se remettre en question. Il faut trouver un autre plat, une autre entrée qui change quand même.

  • Speaker #1

    Alors, on a la chance, on en parlait tout à l'heure. On a un pote qui tient le Mouton Noir, un super restaurant à Issy-Rak, au sud de l'Ardèche, début du Gard. Un jour, il m'a dit, il est autodidacte aussi, vraiment un super chef. Et un jour, il m'a dit, toi et moi, on est pareil, on est des cuisiniers YouTube. C'est-à-dire que la première fois qu'on a dû... Levé un filet, faire un jus, faire une sauce, un truc comme ça. Vu qu'on n'a pas eu de maître d'apprentissage ou de...

  • Speaker #2

    Tu regardes des tutos.

  • Speaker #1

    Eh ben, les premières fois, c'était Internet.

  • Speaker #0

    Tu apprends par les tutos.

  • Speaker #1

    Avant, c'était les lits. Bon, on a encore des livres. On lit, on lit, on goûte chez les autres copains, on s'inspire, on prend des lits, des choses comme ça. Mais on a la chance d'avoir maintenant Internet. Tout le monde, maintenant, s'il se bouge un petit peu, peut faire un bon plat. Ouais. Donc, les bases, c'est Internet un peu qui nous les a données. Et puis après, si tu as une certaine sensibilité, chacun...

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça, il faut que naturellement aussi, ce soit un kiff.

  • Speaker #1

    Exactement, tu copies rarement quelque chose au pied à la lettre.

  • Speaker #2

    Donc tu t'es inspiré de quoi ? Parce que quand je vois aujourd'hui la cuisine du troquet, c'est quand même hyper...

  • Speaker #1

    Je pense de maman à la base quand même, vraiment de la cuisine familiale à la base. Et puis après, je ne sais pas, je ne saurais pas trop dire.

  • Speaker #2

    C'est avec comme ça, naturellement, c'est venu au fur et à mesure.

  • Speaker #0

    Après, oui, je sais que les desserts aussi, je suis... J'ai pas mal d'idées aussi par Insta, je veux dire, il y a tellement de trucs. Ouais,

  • Speaker #1

    tu vois.

  • Speaker #0

    Tu es souvent inspirée, tu vois, et puis ça te donne une idée. Alors, comme tu dis Flo, tu ne vas pas refaire à la lettre ce qu'a fait le gars, mais ça peut te donner des idées.

  • Speaker #2

    Tu prends des idées par-dessus par-dessus.

  • Speaker #0

    Tu vois un truc passer, tu te dis Ah, c'est cool, c'est beau, et puis est-ce que je vais pouvoir le faire ? Est-ce que c'est faisable ? Et puis tu changes, tu le mets à ta sauce.

  • Speaker #1

    On a un peu plus le temps maintenant aussi d'aller manger chez les autres. Ouais. Chose qu'on n'avait pas du tout le temps avant,

  • Speaker #2

    quoi. Oui, parce que du coup, maintenant, vous êtes fermé tout le week-end.

  • Speaker #0

    On est ouvert du lundi au vendredi, donc on a tout le samedi et le dimanche pour nous.

  • Speaker #1

    Et puis l'équipe, on a deux demi-journées par semaine, en plus du week-end. Et puis nous, on a une ou deux demi-journées, en plus soirée, chacun dans la semaine.

  • Speaker #0

    Ou là, tu peux aller manger.

  • Speaker #2

    Oui, parce que du coup, vous arrivez à être...

  • Speaker #0

    Avec l'équipe, maintenant qu'on est cinq, on peut rouler. En fait, on est tout le temps quatre, toute la semaine, sauf le vendredi soir, où on se retrouve tous les cinq. Mais du coup, chacun a une demi-journée. Donc ça peut être le service du midi ou ça peut être le soir.

  • Speaker #2

    Vous avez trouvé un confort quand même.

  • Speaker #0

    Ouais, carrément. Avec les années,

  • Speaker #1

    il faut.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que dans la restauration, on a vraiment un confort.

  • Speaker #1

    On fait grand, nos femmes, tout ça.

  • Speaker #0

    On a vachement des sons de laser et on est plus là.

  • Speaker #1

    Il doit y en avoir encore. Mais les anciens cuisiniers qui passaient leur vie en cuisine n'ont pas vu leurs enfants grandir. La priorité est différente. On trouve un équilibre.

  • Speaker #0

    Et puis c'est très important de rentrer en dehors un petit peu de ça, du boulot, profiter de la famille et pouvoir partir un petit peu.

  • Speaker #2

    Pour toujours se plaire et s'épanouir dans son travail.

  • Speaker #1

    Exactement,

  • Speaker #0

    il faut savoir se plaire un peu.

  • Speaker #2

    C'est pas pour rien que ça fait 15 ans que vous faites le troquet. C'est qu'il faut trouver l'équilibre. Est-ce que vous avez eu des moments un peu difficiles pendant ces 15 années ?

  • Speaker #0

    Oui, évidemment. Le moment le plus difficile, ça a été quand j'ai pensé arrêter ici. Et puis, je ne sais même pas penser. On avait convenu que moi, j'arrêtais.

  • Speaker #1

    On a failli arrêter.

  • Speaker #0

    Et c'était avant le Covid. On venait de fêter les 10 ans. Et puis, grosse lassitude. Grosse lassitude mais je savais pas du tout ce que j'allais faire derrière. Et puis voilà, j'étais de plus en plus désintéressé, j'avais plus trop le goût. Puis ça se ressentait pas mal. Jusqu'au jour où on en a parlé et en retour de vacances, quand on a rattaqué une rentrée en septembre. Donc voilà, c'était le truc, je devais partir. Ça ne se fait pas non plus du jour au lendemain, donc je m'étais quand même laissé un petit peu de temps pour me retourner. Et puis donc, on a continué un petit peu le troquet comme ça jusqu'à ce qu'en fait, le début du Covid, mars après, six mois après, il y a eu le Covid qui est arrivé. Donc là, il y a eu au moins un an et demi, deux ans de fermeture pour nous, les restaurateurs. Et en fait, là, j'ai eu beaucoup, beaucoup de temps pour réfléchir, pour me resituer. On s'est retrouvés à la fin du premier Covid, on avait pu rouvrir je crois au mois de juin, je sais plus. Là on a pu rebosser un tout petit peu. Là on a reparlé un peu tous les deux. Et on s'est dit, écoute, on repart, par contre il faut qu'on change tout. Et qu'on reparte sur un nouveau challenge. C'était sale.

  • Speaker #1

    C'était bien tombé ce Covid. Voilà, grave. On a adoré le Covid.

  • Speaker #0

    Moi j'étais en coloc, j'étais avec ma chérie. Ah c'était très chouette. Ah ouais, c'était génial.

  • Speaker #1

    Beaucoup de gens ont aimé. C'était un final. On a parlé de coup de restaurant.

  • Speaker #0

    J'étais sur un petit nuage, on se faisait des bouffes tous les jours, des énormes moutes.

  • Speaker #2

    C'était génial.

  • Speaker #0

    On trouvait des bonnes bouteilles.

  • Speaker #1

    À part les devoirs pour les enfants.

  • Speaker #0

    C'était des vacances. Moi, je n'avais pas de gamin encore à cette époque. Donc, c'était plus la fête pour moi chez moi là-bas. Moi,

  • Speaker #2

    je n'avais pas école non plus. Il savait pas faire du visio du coup.

  • Speaker #0

    Ah ouais. Ah non mais c'était le sport. C'était le sport. Ah ouais ouais.

  • Speaker #2

    Je faisais de la cuisine et tout avec ma sœur. C'était trop bien.

  • Speaker #0

    Moi des fois je me doutais même un peu que tu vois la vie normale revienne. Je me disais. Mais oui. Tu te disais ça va. Reprendre toutes les habitudes.

  • Speaker #1

    On avait mis deux trois trucs en place quand même. On livrait un peu de bon vin. Parce qu'on avait une belle cave. On livrait un peu à des gens qu'on connaissait.

  • Speaker #0

    des boudins, des poêles...

  • Speaker #2

    Vous n'êtes pas totalement arrêté ?

  • Speaker #1

    Non. Juste à la cave aussi ici, on se rencontre...

  • Speaker #0

    Parce qu'on faisait ça deux fois par semaine, des livraisons, mais oui on se retrouvait avec les copains dans la cave à se faire cuire des côtes de meubles.

  • Speaker #2

    Alors j'ai entendu, alors je sais pas si peut-être vous allez me prendre pour une folle, mais j'étais à Genève il y a quelques jours, et j'ai rencontré un certain Gilles.

  • Speaker #1

    Oui !

  • Speaker #0

    De Charon ! Oui c'est ça ! À Carouges !

  • Speaker #1

    La cave 20G ! Gilou ! C'est merveilleux !

  • Speaker #2

    Gilou,

  • Speaker #1

    voilà si tu nous écoutes... On t'aime Gilles !

  • Speaker #2

    Il m'a dit parle-leur de moi parce que j'ai une amie qui fait son alternance là-bas, à la cave 20G.

  • Speaker #1

    Elle est bien tombée, elle est faite là-bas.

  • Speaker #2

    Du coup on a passé une petite soirée ensemble et c'était trop bien.

  • Speaker #1

    C'est un peu le George Dos Santos de...

  • Speaker #0

    pour ceux qui connaissent...

  • Speaker #2

    Et il m'a parlé d'une pièce secrète.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    on est allé à la cave avec lui. Ce n'est pas si secret, il y a beaucoup de...

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de centres de clients. On a une carte de vin, mais il y a beaucoup de choses qui ne sont pas dessus. Et du coup, tout est exposé. Et pareil, pendant le Covid, pour revenir au Covid, on a eu le temps de... de construire cette cave s'aménager la cave s'aménager la cave avec deux trois copains où on a avec Bébert merci Bébert du gravier merci Bébert on a fait des belles ouais vraiment on a fait un truc quand tu descends c'est vraiment cool c'est vraiment joli et tout est bien présenté donc

  • Speaker #1

    quand il y a des belles tables vous les faites descendre vous les faites descendre ouais sympa ça on a installé des fois des gens aussi en bas mais ça demande un peu de petite table privative un peu de boulot en plus en bas on ne nous demandait plus ça

  • Speaker #0

    Ouais, non, il faut descendre les assiettes et tout ça. L'escalier est un peu con.

  • Speaker #2

    Restez au...

  • Speaker #0

    Ouais, restez ici, là.

  • Speaker #1

    Ouais, Covid. On était sur le Covid, c'est ça, ouais. Et du coup,

  • Speaker #0

    pour revenir à ça, c'était pour revenir... On s'est dit, bon, on repart tous les deux, mais on repart à 2-0.

  • Speaker #2

    Donc là, vraiment, vous vous êtes dit,

  • Speaker #1

    on continue pas sur ce qu'on était. Redossier, demande de prêt.

  • Speaker #2

    Pour les travaux ?

  • Speaker #1

    Pour les travaux. Ah ouais,

  • Speaker #0

    il y a eu 200 000 euros de travaux. Plus important que le prêt initial.

  • Speaker #1

    Quand on a acheté le fonds de compte.

  • Speaker #0

    En fait, on est reparti vraiment de zéro.

  • Speaker #1

    C'était 120 000.

  • Speaker #0

    On a 120 000 ici d'achat et on avait dû emprunter...

  • Speaker #1

    20 000 pour les travaux, un truc comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être 140 000.

  • Speaker #1

    140.

  • Speaker #0

    60 000 peut-être à l'époque. Mais bon, là, c'est 200 pour les travaux. Donc, du coup, c'était vraiment repartir de zéro.

  • Speaker #1

    Repartir sur un challenge parce qu'on avait une vie, les affaires fonctionnaient bien. Oui. On avait des crédits, on n'avait pas de passe salariale.

  • Speaker #0

    Pas de problème quelconque. C'est vraiment un peu...

  • Speaker #1

    Il fallait se lancer un nouveau challenge.

  • Speaker #2

    Un nouvel écrin.

  • Speaker #0

    Ça fait du bien, oui.

  • Speaker #1

    Et l'écrin est magnifique. On remercie Joanie, le SAP, qui a fait un boulot de dingue, qui nous a accompagnés. Enfin, voilà, quand on bosse avec un professionnel... Et surtout,

  • Speaker #0

    le challenge d'avoir fait aussi de nouvelles choses. Toi, la cuisine, moi, la pâtisserie. Moi, les pâtisseries, avant, j'achetais mes fonds de tarte chez Promocash. Je faisais... Enfin, je faisais les pralines.

  • Speaker #1

    Énorme progrès pour les pâtisseries.

  • Speaker #0

    Pour faire les desserts, j'arrivais, les fois, c'était 10h, 10h30. Il n'y avait pas de recherche du tout, c'était des trucs très simples. Là, il y a beaucoup de repères, beaucoup plus de temps.

  • Speaker #1

    Et on sait l'importance d'un bon dessert.

  • Speaker #2

    Vous avez cette envie tous les deux de faire de... Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Et surtout, tous les deux, je pense qu'on a vraiment ça aussi, c'est d'avoir... d'être pas sûr au début. Et en fait, tu vois que tu es capable de faire des trucs comme ça. Et en fait, ça te donne...

  • Speaker #1

    Il faut du temps pour s'en rendre compte. Il faut du temps pour s'en rendre compte.

  • Speaker #0

    Il faut du temps, oui. Mais c'est hyper bien d'arriver à se dire, putain, j'ai fait ça, c'est trop bien. Et ça plaît. Et les gens, on a des super retours. Ça motive pour continuer.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que vous préférez dans cette nouvelle déco ?

  • Speaker #0

    La cave. Pas en bas,

  • Speaker #1

    mais la belle cave de service qu'on a fait faire.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    le meuble.

  • Speaker #0

    Le cave. C'est beau. Ça, c'est la pièce météo.

  • Speaker #1

    On s'était dit qu'on ferait un truc comme ça. On a de la chance. Matt, il a un bon copain avec qui il a fait des études.

  • Speaker #0

    Jean-Michel Girardet.

  • Speaker #1

    Michel, magnifique. La verrerie française. La verrerie française. Avec qui on a fait ça. Et oui, c'est vraiment un élément central dès qu'on rentre dans le bifo. On voit ça en face.

  • Speaker #0

    Tous les gens, d'ailleurs, ils se dirigent direct.

  • Speaker #2

    Les connaisseurs,

  • Speaker #0

    les amateurs, ils se dirigent direct devant la cave.

  • Speaker #1

    Ça parle beaucoup, surtout les étiquettes, les vins avec lesquels on travaille. Il y a souvent des étiquettes assez sympas.

  • Speaker #2

    Alors justement, par exemple... Parlez-moi un petit peu de ces vins.

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est Flou qui va te parler.

  • Speaker #1

    Ils peuvent être des vins nature, on va dire. Une fois qu'on tombe dedans, c'est difficile de faire machine arrière. Nous on est tombés dedans assez vite. Moi personnellement, c'est le côté famille. J'ai à l'époque un beau frère, quelqu'un qui était avec une de mes sœurs, qui s'appelle Rico, un ami auvergnat, qui connaissait un peu tout le monde dans le monde du vin nature, que ce soit en Beaujolais, en Auvergne, en Ardèche, et c'est lui rapidement qui nous a fait goûter ses vins. C'est lui qui nous a emmenés avec ma famille la première fois chez Dararibo. Ok.

  • Speaker #0

    Grâce à lui qu'on a toutes ces cartes un peu naturelles. Oui,

  • Speaker #1

    c'est la base qui nous a fait goûter tout ça. Au début,

  • Speaker #0

    c'est lui qui nous a présenté pas mal de gens.

  • Speaker #1

    2005-2006, les premières fois qu'on allait chez Dararibo, qu'on découvrait ça. Et puis effectivement, une fois qu'on goûte un vin nature, si on accroche, même si on n'accroche pas au début, souvent ça vient quand même petit à petit. Et puis une fois que c'est pris, c'est vraiment difficile de faire machine arrière. Un vin un petit peu technique derrière. On trouve du charme dans les défauts du vin naturel, alors qu'on ne trouve plus aucun charme dans la standardisation des vins classiques. Aucun. Oui,

  • Speaker #2

    tu ne t'amuses plus trop avec...

  • Speaker #1

    Alors que là, un vin qui va perler, ou un vin qui aura un petit défaut, un petit truc, ça peut nous faire au moins parler, rire, en discuter, alors qu'un vin standard... Oui,

  • Speaker #2

    ça met tout le monde... Enfin, c'est facile.

  • Speaker #0

    Les vins faciles, c'est des vins de copains. pour la plupart.

  • Speaker #1

    La bouteille se boit facilement, rapidement, elle fait parler.

  • Speaker #0

    Le lendemain, t'as pas la part.

  • Speaker #1

    Et voilà,

  • Speaker #0

    c'est la convivialité, pour revenir aussi sur la convivialité.

  • Speaker #1

    Ça va avec le lieu. Complètement,

  • Speaker #0

    ça va avec le lieu.

  • Speaker #1

    Et puis l'euphorie du vin naturel est différente d'un vin conventionnel, je trouve.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu peux m'expliquer ? Parce que je sais qu'il y en a plein qui écoutent le podcast et qui sont pas forcément dans le milieu du vin.

  • Speaker #1

    Vous allez faire ça, regardez. Vous allez aller chez un ami caviste, on vous en recommandera quelques-uns après. Vous leur prenez une bouteille et à côté vous allez dans un supermarché.

  • Speaker #0

    Chez Nicolas ou chez Nicolas.

  • Speaker #1

    Chez Nicolas ou chez Nicolas. Vous vous buvez avec votre compagnon ou votre compagne. Une bouteille d'un vin, mettons de la Vallée du Rhône, conventionnelle. Et moi, personnellement, ça m'essouffle, ça me fatigue.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement.

  • Speaker #1

    Je prends une barre, j'ai la tête qui chauffe. Mais même plus petit, même quand j'étais jeune, le vin rouge m'épuisait. Et un vin naturel, même si ce n'est pas un vin léger, un peu concentré, tout ça, va m'emmener à une euphorie, quelque chose de plus léger, de vraiment plus agréable. Et puis effectivement, on peut en boire aussi également plus.

  • Speaker #0

    Et on peut en boire plus, oui.

  • Speaker #1

    Ça se boit facilement, c'est frais, même quand il y a des vins complexes plus puissants, le vin se vide plus facilement et l'effet est plus léger.

  • Speaker #2

    Ok, donc plus... J'allais dire c'est plus naturel, mais ouais, c'est ça, tu te sens moins assommé par...

  • Speaker #0

    Oui, complètement, oui.

  • Speaker #1

    Il faut savoir qu'un vin conventionnel, il peut y avoir... Je crois que c'est des suites......alimentaires qu'on mange tous les jours. Il y a plein de restrictions, mais dans le vin, il y a des listes folles, quoi. Alors que les gens, un individu lambda, pense que du vin, c'est du raisin fermenté, tout simplement. Mais non, la liste, elle est dingue. Elle est dingue. Donc, ça devrait être ça le vin, ça devrait être un jus fermenté qui fait parler son terroir. Ça devrait s'arrêter là. Et puis ça devrait s'arrêter là quoi. Donc ici, voilà, vin naturel, on aime quand même. Et ça, on a fait un chemin là-dessus et je pense que les vignerons aussi ont beaucoup évolué. On aime quand même les vins bien faits, les vins naturels, mais sans défaut.

  • Speaker #0

    Un peu plus complexe, t'as des trucs, c'est vraiment pas le fruit, c'est très facile.

  • Speaker #1

    Il y a des domaines avec qui on travaillait des fois à l'époque, c'est pareil, c'était leur prémisse. Donc ils tâtonnaient, ils essayaient et des fois il y avait des vins qui n'allaient pas. Aujourd'hui, on aime les vins qui goûtent plutôt bien. On fait des vins nature, mais on veut que ça goûte bien.

  • Speaker #2

    Un vin nature avec des défauts, mais pas des défauts dégueux. Voilà,

  • Speaker #1

    pas des défauts dégueux. On est contre les grosses souris, les trompets, tout ça. On veut que ça goûte bien. Et puis, il faut aussi que ça plaise. Ça fait deux jours qu'on a une clientèle de connaisseurs qui vient ici pour ça, mais on a aussi surtout le midi, une clientèle de quartier à qui on propose des vins naturels, mais on ne peut pas leur proposer non plus des choses trop funky, trop rock'n'roll.

  • Speaker #0

    On a eu des vautours quand même déjà, il y en a qui sont quand même un peu... On n'a pas ouvert quand même à tout le monde non plus.

  • Speaker #2

    Oui parce que tu peux te fermer à une grosse clientèle quand même.

  • Speaker #0

    Complètement, et il y a des gars qui viennent manger là très souvent, deux à trois, quatre fois par semaine. Oui, ils nous ont fait la remarque. Là, ils disaient, le midi, franchement, moi, j'ai pas envie de boire ça, quoi. Et attention à ce que vous vendez. Alors, le soir, on s'éclate, on met une sélection, il n'y a pas de souci. Mais le midi, non, il faut qu'on fasse plus attention. Ça reste des vins naturels. Ça reste des vins naturels,

  • Speaker #1

    en biodynamie.

  • Speaker #0

    Mais voilà, il ne faut pas que ça soit trop déviant. Il faut que ça soit quand même... assez standard pour tout le monde.

  • Speaker #2

    Juste avant, je vous avais demandé vos moments difficiles. Maintenant, vos meilleurs moments. Euh... Qui vous ont marqué ?

  • Speaker #0

    Alors moi...

  • Speaker #1

    Les fêtes ? Ouais, au début. Les carpentures, les choses comme ça ? Au début,

  • Speaker #0

    les fêtes, les concerts. En fait, on a fait des trucs quand même de ouf ici parce que on a toujours avec Vincent Michaud et il était lui complètement fou aussi. On a quand même mis des tapis rouges dans la rue, a demandé des autorisations de fermeture de la rue. Il voulait faire venir un cheval. Il voulait faire venir un cheval un jour en mettant de la paille sur la terrasse pour une soirée cow-boy. Bon, ça, on ne l'a pas fait. Mais on a fait beaucoup de choses grâce à lui. Et ça, j'adorais parce qu'il y a vraiment une effervescence entre lui, ses potes et les nôtres. Et ça marchait hyper bien. Il avait un pote qui était DJ, qui mettait du son, Robert Lapassade, qui était magnifique. Il avait un groupe quand il était plus jeune, je ne sais plus comment ça s'appelait. On a vraiment fait des soirées à thème vraiment géniales où ça dansait, on a quelques vidéos, mais vraiment c'était fou quoi. On se retrouve trop retrouvés aujourd'hui. On était plus tranquille aussi je pense, là maintenant tu fais moins de choses qu'il y a 10-12 ans. Mais pour moi je pense que c'est mes meilleurs souvenirs. C'est pas mes meilleurs souvenirs,

  • Speaker #1

    c'est une source de stress pour moi. Le Matt il en profitait, il se sentait mieux que moi dans les moments comme ça. Moi j'étais un peu stressé.

  • Speaker #2

    Ah c'est drôle, j'aurais dit l'inverse.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #2

    Toi plus sérieux et Flo plus...

  • Speaker #0

    Ah bah non, c'est un peu l'inverse quand même.

  • Speaker #1

    Ce genre de soirée là... Non, non,

  • Speaker #0

    non. C'est plus ça. Ça dépend des trucs,

  • Speaker #1

    ouais. Les fermetures ici quoi, parce qu'on avait un rideau métallique à l'époque et bon bah aussi on avait beaucoup d'amis qui passaient à l'époque. Ouais. Et quand la soirée était finie, on tirait le rideau et là il se passait des... Il y avait des grosses fêtes.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Ça reste des bons souvenirs.

  • Speaker #0

    Ouais, ça reste des très très bons souvenirs.

  • Speaker #2

    Avec qui ?

  • Speaker #0

    Avec notre bande de potes. Alors on fermait un peu avec les clients, mais c'était surtout avec nos potes, et on était quand même une bonne bande, parce que vraiment le cœur, c'était déjà direct 15-18 personnes, qui étaient très très bons amis. Donc on s'est retrouvés là à mettre du son à fond, et danser tous, en fait en ayant des plaintes de la petite mamie qui était au-dessus de chez nous. La mère Samuel. La mère Samuel, reste Rip, Madame Samuel. Mais on lui a emmené des fleurs et du chocolat le lendemain. Tu vois, on savait se faire pardonner. Bien sûr. Mais les meilleurs moments, c'est ça, franchement. C'est vraiment l'insouciance, un peu, tu vois. Bon, déjà, t'as pas d'enfants. J'en ai eu tard, des enfants, moi. Mais pas de copines attitrées. T'es jeune. Enfin, voilà, c'était vraiment l'insouciance. Et puis d'avoir trouvé un petit peu son truc, son boulot que t'aimes bien. La GL, la vente, la pâtisserie, je ne m'étais jamais trop épanoui dans un boulot. Et là, on était chez nous, on faisait un peu ce qu'on voulait et il n'y avait pas de gars qui nous faisaient ce qu'il fallait qu'on fasse.

  • Speaker #1

    Votre bébé.

  • Speaker #0

    Oui, mon bébé. Et voilà, moi, c'est mes meilleurs souvenirs. Après, il y en a plein d'autres. Il y en a vraiment plein d'autres.

  • Speaker #2

    Vous avez un souvenir avec un client, un truc un peu mémorable ?

  • Speaker #1

    La fois où on m'a chié sur le tabouret, un matin, ou sur le sac. Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Il y en a un paquet des tops. Là, on pourrait partir sur 4 heures d'explications.

  • Speaker #2

    C'était l'époque où vous ouvriez pour les cafés ? Oui.

  • Speaker #0

    On avait un peu des moitiés clous doux.

  • Speaker #2

    Des spécimens.

  • Speaker #0

    On n'osait pas dire un non à des gens qui rentraient. Je vais te dire que des fois, on regrettait. Non, mais non, non. Un super souvenir avec un client aussi. Moi aussi, j'en ai un quand même. C'est un gars qui s'appelle Salvador. Et ça a été notre premier client. On n'avait pas ouvert, on faisait les travaux.

  • Speaker #1

    Il est venu boire un café et je voulais lui offrir.

  • Speaker #0

    Et il m'a dit Tu vas me l'encaisser, je suis ton premier client. Donc, il m'a donné son 1 euro. Et ce gars-là,

  • Speaker #1

    il était pieu de ligne. Revendeur de livres rares.

  • Speaker #0

    Revendeur de vieux livres. Et il était dans la rue, là. Et il nous a emmenés chacun notre tour faire du planeur. Et putain, c'était génial.

  • Speaker #1

    Il avait un planeur.

  • Speaker #0

    Il avait emmené un planeur. Parce que je crois que tu avais eu une petite rupture.

  • Speaker #1

    Et il t'avait dit,

  • Speaker #0

    allez, pour te consoler, je t'emmène. Et moi, j'adore ces sports. J'adore les trucs dans l'air. Et je lui ai dit, moi, je n'ai pas de peine d'amour, mais je veux bien. Je me suis dit que je veux vraiment aussi aller avec toi. Et il nous avait emmené chacun notre tour dans son planeur. Et je pense que c'est un des, moi, mon meilleur souvenir avec un client d'ici.

  • Speaker #2

    Au-delà du client, c'est vraiment des relations que tu crées.

  • Speaker #0

    Ouais, et il vient toujours nous voir au bout de 15 ans. Il n'habite plus dans le quartier, mais on le voit de temps en temps. Il passe et il est génial, ce gars. Il a un peu son caractère, mais en tout cas, c'est toujours bien passé avec nous. Et voilà, c'est mon meilleur souvenir avec un client.

  • Speaker #2

    Et toi Flo,

  • Speaker #1

    à part le tabouret ? J'ai réfléchi, le tabouret c'était pas un bon moment.

  • Speaker #0

    Non, non, non.

  • Speaker #1

    Sur le moment,

  • Speaker #0

    c'était pas... On a bien rigolé, mais c'était pas ton meilleur souvenir je pense.

  • Speaker #1

    Je sais pas, je pense que c'est quand il y a des fois des copains restaurateurs ou vignerons qui viennent ici, des gars pour qui j'ai beaucoup d'estime et qui m'impressionnent beaucoup dans leur cuisine ou dans leur façon de faire les vins. Quand ils viennent ici et qu'ils passent un bon moment, je pense que c'est... C'est très agréable.

  • Speaker #2

    Ça va être marrant. Sur les 15 dernières années, vous avez l'impression de... Non, attends, c'est pas ça ma question. Qu'est-ce qui vous rend heureux dans tout ce que vous avez accompli ? Non, c'est pas ça ma question.

  • Speaker #0

    Si, ça peut être pas.

  • Speaker #2

    Je l'ai noté, elle était bien. Dans tout ce que vous avez accompli, qu'est-ce qui vous rend le plus heureux ? Voilà,

  • Speaker #0

    c'est plutôt ça. Dans tout ce qu'on a fait depuis 15 ans ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui nous a rendu le plus heureux ?

  • Speaker #1

    Ouais. L'association tous les deux, quand même ? Oui, qui tient depuis 15 ans. C'est le pilier. On ne connaît pas de couple qui tienne depuis 15 ans.

  • Speaker #0

    Franchement, c'est rare quand même. Une association dans 15 ans, c'est quand même beaucoup.

  • Speaker #2

    Qui a failli s'arrêter, mais vous avez réussi.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Un couple aussi.

  • Speaker #0

    On n'a pas vu de spécialiste, mais on s'est débrouillé.

  • Speaker #1

    Non, on n'a pas vu de...

  • Speaker #0

    Noël, non ? Qu'est-ce qu'on a accompli ? Vous pouvez regarder la question, s'il vous plaît ? Qu'est-ce qu'on a accompli ? Depuis 15 ans, qui nous a rendus le plus heureux ? Je pense que c'est la notoriété qu'on a finalement eue depuis toutes ces années. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai que ça fait agréable.

  • Speaker #0

    Et que les gens se sentent bien.

  • Speaker #1

    On te remercie de ce que tu fais, que les gens ont bien mangé, ont bien bu, des choses comme ça. Mais les critiques positives comme ça, des fois, tu ne les entends pas vraiment. Tu dis merci, merci, ça passe, c'est étonnant. Et des fois, c'est... tu les prends par contre plus fort.

  • Speaker #2

    Plus personnellement.

  • Speaker #1

    Plus personnellement, ouais.

  • Speaker #2

    Elles résonnent plus.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Ça ne vient pas spécialement d'une personne, parce que tu peux avoir un très bon cuisinier, un chef étoilé qui va te dire qu'il s'est régalé, et puis bon, voilà. Et puis tu vas avoir quelqu'un qui va dire, ah merci, le flan que vous m'avez fait, ça me rappelle celui de ma grand-mère.

  • Speaker #0

    Ouais, ça c'est beau ça.

  • Speaker #1

    Et là, c'est un peu bateau ce que je dis, mais c'est vrai que ça marche quoi.

  • Speaker #0

    ça me rappelle le plat que mais le plat que m'avait fait ma mère quand tu peux pas avoir meilleur comment quand on dit un truc pareil c'est quand même vraiment parce que le but enfin moi je vais parler là personnellement je

  • Speaker #1

    me suis rendu compte après avoir fait une analyse sur moi même que j'ai souvent fait des jeux je prends du plaisir en essayant d'en donner aux autres donc tout gamin j'avais J'organisais des soirées tout petit quand j'étais gamin, j'organisais des spectacles, des choses comme ça. Après dans mon village j'avais monté une sono, on organisait des fêtes avec la sono pour faire plaisir un peu aux gens. Après on a monté un centre d'hygiène, on a organisé des parties pendant des années pour faire danser les gens, pour qu'ils prennent du plaisir et pour au final au retour, moi en prendre, je suis content de faire plaisir.

  • Speaker #2

    Ouais tu te nourris de ça.

  • Speaker #1

    Et au final c'est une bonne continuité de faire à manger et de vendre du bon vin. Parce que tu fais, tu... Et puis c'est instantané. Je ne suis pas quelqu'un de très patient. Je ne pourrais pas mettre des heures à faire quelque chose pour en tirer un plaisir. Et pour ça, la cuisine, c'est génial parce que tu reçois un produit brut. Et deux heures après, il est transformé, il est dans une assiette. Donc, c'est un plaisir instantané. Et après, la personne a mangé en cinq minutes. Et peut-être qu'il s'en souviendra, ça se trouve, pendant un petit moment. Donc, les plaisirs instantanés comme ça me plaisent. que les gens prennent du plaisir à venir ici me rend heureux. Donc c'est...

  • Speaker #2

    C'est ça ton kiff, c'est...

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #2

    Créer de l'émotion chez les autres.

  • Speaker #1

    Et justement, ça me fasse plaisir aussi quoi.

  • Speaker #0

    Il nous a fait quand même quelques petites dégustations. Flo, il achète pas mal de vins. Faut pas le dire à Dodo.

  • Speaker #1

    Non, je rigole. Tu m'entends ?

  • Speaker #0

    Non, mais il achète beaucoup de vin. Il adore acheter du vin et surtout des trucs un peu rares. Et il nous a fait ça deux, trois fois en réunissant des compotes. En dehors du resto. Et ça a été avec deux, trois bons clients qui sont devenus amis. Mais vraiment, au départ, c'est vraiment notre bande de potes où il a organisé des dégustations autour d'un vin un peu rare. Où il a pu avoir une verticale de plusieurs millésimes. Une soirée brutale. Là où ça a été quand même complètement fou. où il avait, on a, ça fait quoi ? 18, non, 42 bouteilles.

  • Speaker #1

    42 cuvées brutales. On les connaissait, deux vignerons différents.

  • Speaker #0

    On les connaissait, deux brutales. Il n'y en a pas énormément, mais voilà, c'est un style de vin que beaucoup de vignerons ont fait. C'était à Paris.

  • Speaker #2

    Attends, mais c'est quoi, Brutale ?

  • Speaker #0

    C'est le nom d'une bouteille.

  • Speaker #1

    C'est une langue expliquée, mais grosso modo, c'est des cuvées que font certains vignerons, qu'ont fait certains vignerons.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Qui changent un petit peu de ce qu'ils font d'habitude.

  • Speaker #0

    De ce qu'ils font d'ordinaire. hyper barré,

  • Speaker #1

    souvent assez barré quand même et puis qui font souvent qu'ils fonctionnent une seule fois un essai,

  • Speaker #0

    une pièce et il y a eu des espagnols, il y a eu des français, il y a eu une quarantaine de vignerons du coup je me suis pris un peu d'amour pour ces bouteilles,

  • Speaker #1

    j'en ai cherché pendant des années longtemps et un jour location d'un endroit,

  • Speaker #0

    un chalet et on a dégusté ces 42 bouteilles tous ensemble donc voilà on n'était pas beaucoup, on était vite, mais sur un week-end

  • Speaker #2

    Comité restreint quoi. Ok, maintenant, est-ce que ça vous dit qu'on parle un peu de Lyon ? Parce que je sais, l'heure il est, oui il est 32. Tu es sûr ? Oui, on attendra en même temps un petit peu. Je ne sais pas, on se dépêche, mais après si tu dois filer,

  • Speaker #0

    tu files. J'ai encore tenu le temps.

  • Speaker #2

    Ok, bon, c'est gentil, on se dépêche. Lyon, qu'est-ce que représente Lyon pour vous ? Est-ce que vous êtes de Lyon ou pas ?

  • Speaker #0

    Moi je suis lyonnais, je suis même de Tassin à Demilune. Mes parents sont encore à Tassin. Tassin-Linois. Tassin-Linois. Mais j'ai toujours été à Lyon. J'ai été à Tassin jusqu'à 17 ans, 18 ans je crois. Et puis après j'ai commencé à partir dans le centre de Lyon. Et depuis que j'ai 18-19 piges, je suis dans Lyon centre. Je suis lyonnais 100%.

  • Speaker #2

    Donc c'était évident pour toi d'ouvrir, si tu ouvrais un resto c'était à Lyon ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que je n'avais pas de raison de partir quelque part. J'ai fait mes études ici, j'avais mes potes ici, toute ma famille ici. Donc maintenant... Je voudrais partir de Lyon, ce serait plus pour des raisons familiales et partir un peu du centre-ville, peut-être partir plus au vert. Alors avec le trocquet, c'est un peu compliqué, il ne faudrait pas que je parte loin, tu vois, pour pouvoir venir ici sans difficulté. Mais en tout cas, non, non, c'était sûr que ce soit sur Lyon et dans le centre de Lyon. Pas en périphérie, pas à Tassin par exemple, ou dans l'Ouest lyonnais. C'était vraiment dans le centre de Lyon, évidemment.

  • Speaker #2

    Et toi Flo, t'es de Lyon ?

  • Speaker #1

    Non pas du tout, moi je suis natif d'Ardèche, beaucoup de familles du côté d'Aubenas, Vauguet, tout ça. Mais grandi côté Drôme. Donc je suis un peu comme si j'étais un Stéphanois lyonnais un peu. Drôme-Ardèche, il y a une espèce de guéguerre entre moi, je ne sais pas pourquoi. Mais voilà, j'ai le cœur un peu partagé entre la Drôme et l'Ardèche. Et par contre du nord de la Drôme, donc pas très loin de Lyon, un petit bled qui s'appelle Mantes. Donc quand on était gamin... Mantes-Mars, oui. Quand on allait en ville, on venait plus facilement à Lyon qu'à Valence, qui est une petite ville où il n'y a pas grand chose à faire au final. Mes frères et sœurs, j'en ai beaucoup, ont fait leurs études à Lyon, moi aussi. Donc c'est toujours une ville qu'on a aimée. Et puis Lyon, c'est génial.

  • Speaker #0

    C'est la plus grande ville.

  • Speaker #1

    Juste à côté, c'est à l'intérieur, c'est juste là où j'ai grandi. Donc c'est vite fait.

  • Speaker #0

    Et puis Lyon, c'est cool quand même.

  • Speaker #1

    Lyon, c'est une belle ville, on y mange bien. Les gens sont sympas. Franchement, tout le monde se connaît assez vite à Lyon.

  • Speaker #0

    On n'a pas vraiment d'ennemis ici.

  • Speaker #1

    On a beaucoup d'amis dans la restauration. On a des loulis aussi.

  • Speaker #0

    Moi, j'habitais pendant un bon moment dans le 5e, dans le Vieux-Lyon. Et quand je rentrais d'ici le soir, ça faisait toujours le même effet. Quand j'arrivais sur la passerelle de Saint-Georges, parce que j'habitais vraiment sur les quais vers Saint-Georges, et c'est magnifique. Tout était... Tout est allumé, fourvière.

  • Speaker #1

    Il est vraiment beau.

  • Speaker #0

    Il est hyper beau, la pastèlerie, la matade, la surlérée.

  • Speaker #1

    Et des fois, il faut aller un peu ailleurs, voir ce qui se passe un peu ailleurs, pour se rendre compte, pour revenir et te dire, Ma ville, elle est trop belle ! C'est un petit Paris.

  • Speaker #0

    C'est un peu comme... Ça ressemble un peu à Paris, je trouve, mais en plus petit, plus abordable, et où tu fais plus vite le tour. Paris, t'es complètement paumé. Là, c'est un peu l'angoisse.

  • Speaker #1

    Ici, c'est vite. Tu peux traverser,

  • Speaker #0

    tu peux faire des chiennes ici,

  • Speaker #1

    pour une demi-heure.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et puis tu as des ambiances différentes, tu as la Croix-Rouge, le plateau, le

  • Speaker #0

    7ème. Carrément, c'est carrément des belles choses.

  • Speaker #1

    À l'autre, tu sens que tu es un peu...

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr, la Croix-Rouge c'est très particulier. J'étais le week-end dernier, ça me faisait... D'ailleurs, bien plaisir d'y retourner parce que ça fait longtemps que je n'y étais pas allé.

  • Speaker #1

    Tu comprends pourquoi les Croix-Roussiens ne descendent pas trop ici ? Oui, oui. Ils sont bien chez eux.

  • Speaker #0

    C'est un vrai village, sur une colline.

  • Speaker #1

    Descendez nous voir les Croix-Roussiens.

  • Speaker #0

    Venez quand même.

  • Speaker #2

    Comme nous, on ne va pas trop là-bas.

  • Speaker #0

    Non, voilà,

  • Speaker #1

    c'est vrai. On est contents, mais je pense qu'aussi quand ils descendent, ils sont contents. On y va pour...

  • Speaker #2

    C'est vraiment à 20 minutes.

  • Speaker #1

    Mais clairement, c'est juste à côté.

  • Speaker #2

    C'est quoi vos quartiers préférés ?

  • Speaker #0

    Septième. 7e ? Oui 7e. Je pense que c'est le 7e.

  • Speaker #1

    T'es comme toi ouais.

  • Speaker #0

    Ouais parce que le 1er, le 2e, la Presqu'île, y'a trop de monde.

  • Speaker #1

    Ouais moi c'est là pour moi. J'ai découvert Lyon par là-bas.

  • Speaker #0

    C'est un peu impertinelle pour moi.

  • Speaker #1

    Avec la rue Major Martin vers la place des Thérault donc c'est là-bas que j'aime aller. Quand je vais en ville, c'est là-bas que je vais. J'ai mes repères, mes vieux magasins.

  • Speaker #0

    Bah pour acheter des vêtements, pour faire les achats, c'est sûr que c'est trop bien d'aller en Presqu'île. Après le 7e j'y ai habité aussi longtemps. Et c'est un peu plus populaire. J'adore Jean Masset, la place Saint-Louis. J'habite juste à côté de la place Saint-Louis. Tu as des petits marchés de quartier. Tu as des belles adresses, tu as des beaux magasins.

  • Speaker #1

    Je suis très marqué Saint-Louis. Moi,

  • Speaker #0

    c'est plus marqué Saint-Louis. J'aime bien, j'adore le 7e. Pour moi, le meilleur du quartier de Lyon, c'est le 7.

  • Speaker #2

    Ok,

  • Speaker #0

    d'accord. Tu as beaucoup de choses dans le 7. Moi, j'habite à Gerland. C'est carrément moins cool déjà. Mais de plus en plus, le 7e, ça s'étend.

  • Speaker #2

    Tout le monde me parle du 7ème

  • Speaker #0

    Et t'as plein d'endroits de bars Et des restos un peu Un peu comme nous

  • Speaker #2

    Qui se voient le jour Il y a quelques années il se passait pas grand chose C'est ce que Connie du Kitchen Quand j'ai fait un enregistrement elle m'avait dit ça Connie par exemple elle est là

  • Speaker #0

    Pour moi elle est dans le meilleur quartier La rue Chevreul

  • Speaker #1

    Il y avait Ishida La cave à vin nature

  • Speaker #0

    En mai fais ce qu'il te plaît C'est hyper vivant ce petit secteur là Tu vois vraiment Jean-Mathé, Chaudreul Là pour moi c'est le 700 Comme dirait un pote

  • Speaker #1

    Ouais ouais non mais c'est hyper à l'oeuvre, c'est vrai que le quartier

  • Speaker #2

    Ok, donc toi plutôt premier,

  • Speaker #1

    deuxième Plutôt premier historiquement ouais Parce que c'est là-bas que je suis arrivé quoi Ok d'accord,

  • Speaker #2

    c'est bien J'en profite avant que tu doives filer J'aime bien la faire dans mes derniers épisodes Une espèce de boîte à questions Où c'est des questions hyper rapides et vous me répondez Un peu du tac au tac Vous êtes chaud ? C'est parti Alors votre... votre top 3 adresses lyonnaises. Je sais que c'est dur parce que vous avez plein de copains, mais ça peut être des adresses tout confondues, n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Alors... Tu me bats toi ?

  • Speaker #1

    On est dans le même temps ?

  • Speaker #2

    Chacun votre tour, comme ça vous me dites...

  • Speaker #1

    Bah, Jaja, Antoine et Chloé... On va être d'accord,

  • Speaker #0

    je pense.

  • Speaker #1

    Parce que les chèques sont plus flancs.

  • Speaker #2

    Oui, les chèques sont un peu durs.

  • Speaker #1

    Steven,

  • Speaker #0

    Leptine, ouais... Et puis...

  • Speaker #1

    Moi, énorme claque dans l'assiette. Vraiment dans l'assiette, sur la carte des vins, je suis un petit peu moins, mais chez Roguin.

  • Speaker #0

    Ah bah j'allais dire aussi. Franchement, c'est la pièce à lui. Pour moi, c'est ma meilleure claque des derniers moments.

  • Speaker #1

    À Rustique, chez Maxime et Hélène. Bon bah après je sais que la liste est bien faite.

  • Speaker #0

    C'est trop dur, c'est trop dur. On va y revenir là pour un bon moment. Regarde, regarde, énorme claque.

  • Speaker #1

    Dans les assiettes.

  • Speaker #0

    Et au final, moi je compte te le dire,

  • Speaker #1

    on avait trop de bonheur. Tu ne te mets pas à l'inverse sur la claque.

  • Speaker #2

    Après c'est sûr que ça n'a rien à voir avec ce que vous avez.

  • Speaker #0

    Non mais c'est pas le même style. Eux c'est quand même, voilà c'est le plus gros, c'est le presque étoilé.

  • Speaker #1

    On va avoir une carte folle dans ce resto. Oui oui. Les assiettes c'est dingue. Steven pour la créativité. C'est un délire lui.

  • Speaker #2

    Ok, bah trop bien. Votre spot préféré à Lyon ?

  • Speaker #0

    Tu veux dire...

  • Speaker #1

    L'endroit où on aime bien être ?

  • Speaker #2

    Vous dites comme tu disais, le quai...

  • Speaker #0

    Ouais, bah je vais te dire ça, le quai de Saône alors. Le quai Fulchiron. Mais plus du côté vers Saint-Pierre.

  • Speaker #2

    Ok. Et toi Flo ?

  • Speaker #0

    J'aime bien là-bas, c'est les vacances un peu on dirait, tu sais, comme si t'arrives...

  • Speaker #1

    Bon mais là,

  • Speaker #0

    l'île, la vie... Ouais, ouais, moi je suis bien là-bas, ouais.

  • Speaker #1

    Eh ben un petit peu plus haut moi, mais côté Rhône. Un petit peu direction vers Chez Beno, direction l'île Barbe, les trucs comme ça là, quand t'arrives par là-bas. Ok,

  • Speaker #2

    donc plutôt Saint-Rambert, Califre... Ouais,

  • Speaker #1

    c'était ça. C'est beau là.

  • Speaker #2

    Sympa, sympa. Une adresse peu connue mais qui mérite de l'être plus ?

  • Speaker #0

    Oh... Je vais te dire le dernier resto que j'ai fait peut-être.

  • Speaker #1

    Vas-y. À Lyon, il faut que ce soit à Lyon.

  • Speaker #2

    En vrai, n'importe. Si c'est à Lyon, c'est encore mieux.

  • Speaker #0

    Écoute-moi, je vais te dire le dernier, parce que je n'ai pas trop d'idées, mais le dernier resto que j'ai fait, c'est Accentué, rue de Gerland dans le 7e. Ce n'est pas vraiment connu, mais vraiment, on y a été il n'y a pas longtemps là. Et grosse surprise. OK. Rapport qualité-prix énorme, très intéressant. Alors par contre, le vin, ce n'est pas notre délire du tout. Oui, oui. Mais il mériterait d'être beaucoup plus connu parce que c'est très, très bon.

  • Speaker #2

    OK.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #2

    Très bien.

  • Speaker #1

    Je n'arrive pas à trouver. Je vais dire un truc plus vers chez moi. Alors, la Poule Grasse, un restaurant dans la Drôme. C'est marrant, personne ne connaît. Ah ouais ? Ouais, vers Blanchelaine, là-bas, pas très loin de chez...

  • Speaker #0

    De chez Derréribaud.

  • Speaker #1

    Ouais, un tout petit restaurant tenu par un couple. Ils produisent tout sur place, cuisson au feu de bois. ou quand ils veulent un petit peu. Très agréable. Poule grasse. J'ai été vers chez moi ce week-end avec mes amis du village, personne ne connaît.

  • Speaker #2

    Même dans le coin,

  • Speaker #1

    personne ne connaît ? Non, en tout cas pas mes amis. Je vous recommande la poule grasse, j'avais trouvé sur Rézyn.

  • Speaker #0

    Alors à la poule grasse.

  • Speaker #2

    Un accord méhévin que vous trouvez magique ?

  • Speaker #1

    Je trouve ça un peu chiant les accords méhévin. En fait,

  • Speaker #0

    je pense que chacun voit un peu le mâcon que j'ai vu avec mes huîtres à la Croix-Rousse. Ah ben voilà,

  • Speaker #1

    un bon mâcon des lieux avec une bonne gilarde.

  • Speaker #0

    Il faut qu'il soit des lieux le mâcon, mais bien frais et en pot lyonnais. Là, c'est magnifique.

  • Speaker #1

    Un petit glaçon avec votre mâcon ?

  • Speaker #2

    Ça,

  • Speaker #0

    c'est magique. Il faut que l'huître soit quand même très très bonne.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Franchement, pour moi, c'est mon meilleur accord. Le dimanche matin, tu es un peu fatigué. Un bon verre de mâcon bien froid avec une magnifique huître, c'est mon accord.

  • Speaker #1

    Ok. J'ai besoin de réfléchir un petit peu. Je pourrais te redire tout à l'heure ?

  • Speaker #2

    Tu me le dis quand tu es prêt.

  • Speaker #0

    Ou alors je pourrais partir sur Julien Guyot parce que j'ai eu des claques sur les accords avec des plats. Mais ça restera l'huître.

  • Speaker #2

    Allez, on reste sur l'huître. Votre péché mignon culinaire, même si c'est monteux, on accepte.

  • Speaker #1

    Ah putain...

  • Speaker #2

    Je pensais pas que mes questions seraient aussi dures.

  • Speaker #1

    Il faut pas trop de ou pas spécialement ?

  • Speaker #2

    Pas spécialement, mais tu vois par exemple si tu me dis une cuillère de Nutella... Bah,

  • Speaker #0

    mes fruits de mer, pour moi.

  • Speaker #2

    Ok. Pêché mignon.

  • Speaker #0

    Ouais, vraiment ouais. Tu m'amènes devant un... Un buffet à volonté de fruits de mer, je suis comme un fou quoi. Ah ouais. Tout va.

  • Speaker #1

    Un bon ramen moi.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    un bon ramen.

  • Speaker #0

    Comment ça s'appelle déjà ? Les oursins. Sauf les oursins.

  • Speaker #1

    Ah, il est pas oursin. Alors que moi aussi. Ah mon dieu, j'adore ça.

  • Speaker #2

    Un jour, on s'est foutu de ma gueule parce que j'ai dit j'aime tout sauf les oursins. Il m'a dit bah ça va, tu te fais pas chier.

  • Speaker #0

    Moi, c'est pareil. C'est pas bon. Ah ouais, bah je n'aime pas les oursins, mais j'aime tous les autres trucs de la mer.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il mange tout de la mer lui.

  • Speaker #2

    Sauf les oursins. Sauf les oursins. La texture, elle est chelou.

  • Speaker #0

    C'est trop iodé

  • Speaker #2

    Je suis d'accord avec toi Et donc Flo les ramène C'est quoi le meilleur ramène ?

  • Speaker #0

    Il fait très bien le ramène Il le fait très très bon D'ailleurs il n'a jamais fait ici Depuis la réouverture C'est long C'est un peu du boulot

  • Speaker #1

    Alors je ne me tiens pas trop au goût du jour Je vois qu'il y a des trucs qui ouvrent Moi j'aimais Je trouvais bon celui qu'il y a en face de chez Didier En attendant septembre Oui Tu vois, je ne sais plus comment il s'appelle, je pense que je ne suis pas très bon sur les...

  • Speaker #2

    Ok, non mais tu n'as pas un endroit particulier.

  • Speaker #1

    Il y en avait un à côté du Vox aussi, sur les quais là, qui était très bon. Je ne sais pas s'il existe encore, un tout petit truc. Juste après le Vox, quand tu remontes un tout petit peu les quais, nos très chers auditeurs... Peut-être qu'ils le tueront. Peut-être, peut-être. Et voilà. Mais c'est vrai que, alors, à un moment, j'ai l'impression qu'on était très pauvres à Lyon. À Paris, il y a des endroits qui pètent, des quartiers entiers. Ouais,

  • Speaker #2

    c'est vrai.

  • Speaker #1

    de ramène, mais je n'aurai pas une adresse comme ça à donner. Ok,

  • Speaker #2

    tant pis, pour la prochaine fois.

  • Speaker #1

    Comme mon accord.

  • Speaker #2

    J'ai fini ma petite boîte à questions.

  • Speaker #0

    Ok, première boîte à questions.

  • Speaker #2

    Et franchement, si tu dois filer, on a fait quasiment... Tu vois, j'avais pété... En 10 minutes,

  • Speaker #0

    non ! J'ai un tout petit rendez-vous, en fait. Il faut que je sois chez moi à 16h30, tu vois.

  • Speaker #2

    Mais tu ne devais pas aller récupérer ta fille ?

  • Speaker #0

    Non, mais ma fille, le mardi, elle est chez mes parents. Donc tranquille, c'est juste qu'il y a un rendez-vous. En fait, je ne sais pas si ça intéresse. Mais vas-y, fais-toi plaisir. J'ai une révision de chaudière.

  • Speaker #1

    J'ai mon accord.

  • Speaker #0

    Ah, il attend.

  • Speaker #2

    Ça y est. C'est la chaudière.

  • Speaker #1

    C'est l'accord. Non, ce n'est pas la chaudière. Je réfléchis, c'est autre chose. Mon père chasse la bécasse. Ah ! Et chaque année...

  • Speaker #2

    C'est le nom d'une cuvée.

  • Speaker #1

    Et chaque année, il fait une ou deux bécasses en début d'hiver.

  • Speaker #2

    OK.

  • Speaker #1

    Et on le mange religieusement. Clairement, avec tous mes frères et sœurs, mes neveux, mes nièces, chaque année pour Noël, sur un petit toast avec un cornas de Thierry Allemand, souvent assez vieux, au moins une dizaine d'années, et voilà, voilà, ça c'est un moment vieux cornas et bécasse.

  • Speaker #2

    Ok, oh ça donne envie ! Bon les huîtres aussi avec le macon ça te fait envie ?

  • Speaker #0

    Ouais, ça te fait envie aussi. Non.

  • Speaker #2

    Ah si, j'ai une petite question, en dehors du troquet, c'est quoi vos petits kiffs de la vie ?

  • Speaker #0

    Oh putain, il y en a un paquet aussi.

  • Speaker #1

    Lui, il aime les sports, il aime la chute libre, les choses comme ça. Il est très... Il a fait du parapente, il a fait du paragliding,

  • Speaker #0

    le ski, la glisse. Je kiffe totalement le ski et les montagnes. Non, pas vraiment casse-cou, mais un jour, on s'est pris dedans avec mon frangin, on a fait un saut en tandem en parachute et vraiment... tombé dedans. Après, on a fait plein de formations. Formations de chute libre, de speed riding, de parapente. Et j'adore ça, vraiment. Mais je dirais que plus le ski à la montagne l'hiver, là, c'est mon kiff ultime. Vraiment. Je comprends. Ça, j'adore. Partout où il y a l'année ? Là où il reste deux années. Là où on peut aller très vite. Non, je skie où ? Je skie beaucoup à la Clusaz. Je vais beaucoup dans les Trois-Vallées aussi, côté de Val Thorens, de Val Tho et des Ménuirs. Voilà. Et puis, là, non, je crois que là où je préfère être, c'est à Grécent-Vercors. C'est une petite station familiale qui est au-dessus de Grenoble. On y va avec mon frère depuis...

  • Speaker #1

    Pas pour ses pistes.

  • Speaker #0

    On est tout petit, pas pour ses pistes, parce que c'est une toute petite. Mais c'est là où j'ai appris à skier. Et on y va. Moi, j'y vais depuis que j'ai 5 ans. Et on y est allé tous les hivers et tous les étés pendant des années. Et là, on continue à y aller encore quand on peut. Et c'est vraiment le lieu où je préfère être. Et où je suis bien. Ah, mais totalement. Et ouais, ouais. Vidé de tout. Rien ne peut m'arriver là-bas.

  • Speaker #1

    Comme de la montagne.

  • Speaker #2

    Et toi, Flo, c'est quoi tes kiffes en dehors du troquet ?

  • Speaker #1

    Danser, je pense.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    Ouais, danser.

  • Speaker #2

    Tu fais des cours ?

  • Speaker #1

    Ah totalement ! Non, non, mais j'adore danser soirées électro ou autre. Je pense que c'est là que je me sens le mieux. Tu veux bouger quoi ? Ouais, bouger ouais. Du corps qui s'explique.

  • Speaker #0

    J'aime bien danser. Carrément,

  • Speaker #1

    avec tes amis aussi. Bah où ?

  • Speaker #2

    Une soirée où ?

  • Speaker #1

    Euh, on sort. C'était la dernière soirée qu'on a pu faire, c'était le sucre, on fait les nuits sonores, les trucs comme ça. Mais ce week-end, j'étais dans une grange chez les amis dans la Drôme, on a dansé toute la nuit sur des vieux morceaux. Là où on peut danser, n'importe où, j'ai pas d'endroit à conseiller.

  • Speaker #2

    C'est ton truc la danse,

  • Speaker #1

    taper du pied. J'adore taper du pied.

  • Speaker #0

    On était une bonne bande à aimer taper du pied quand même.

  • Speaker #1

    J'aime beaucoup ça.

  • Speaker #2

    C'est agréable, surtout au sucre. J'ai l'impression que tous les chefs, tous les restaurateurs me disent c'est de sucre Ah ouais,

  • Speaker #1

    il y en a beaucoup qui vont le dimanche aussi, tu sais, quand ceux qui ne travaillent pas le lundi, parce qu'ils se font les trucs jusqu'à minuit.

  • Speaker #0

    C'est bien ce qu'ils font d'ailleurs. On va y aller quand même. On va y aller, parce que ça ne finit pas trop tard.

  • Speaker #1

    On est un peu vieux.

  • Speaker #2

    Non, non, vraiment. Est-ce que vous avez des rêves non réalisés ? Ou non ? Est-ce que vous avez des projets pour le troquer ? La cuisine, les choses que vous aimeriez faire dans les années à venir ?

  • Speaker #1

    Alors moi,

  • Speaker #0

    je... Je te dirais, non, j'ai pas d'idée quelconque.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime un petit peu ma routine de cuisine, mes habitudes, les trucs comme ça. J'aime bien ça. Et des fois, de sortir un petit peu de mes habitudes et de mon confort, je ne le fais pas souvent, mais les quelques fois où on le fait, tu vois la soirée qu'on a faite la dernière fois avec Bébert, Ganva, Vinister, Sanguin, tout ça, ça fait du bien des fois. On a été invités aussi à la grande débouche, ou au vin et tout ça. Voilà, ça fait du bien un petit peu, ça casse un peu la routine. ça rajoute un peu du boulot en plus il ne faut pas caler tous les week-ends ça fait du bien ça casse la routine donc pourquoi pas des fois faire des trucs comme ça on nous proposait des fois des quatre mains j'ai rarement donné suite mais pourquoi pas des fois le faire dans des lieux associés un peu comme ça c'est

  • Speaker #2

    cool justement est-ce que vous pouvez me parler rapidement de cet événement qu'il y a eu avec Sanguin ici à Ganva j'ai pu faire un enregistrement ce soir là mais j'étais très mal organisée Et je n'ai pas réussi. Toi,

  • Speaker #1

    tu n'as surtout pas beaucoup goûté les vins. Tu aurais dû plus boire.

  • Speaker #2

    Tu rigoles ? J'ai beaucoup bu. Ah si, je suis rentrée chez moi.

  • Speaker #1

    Je t'ai donné quelques canons, mais je ne t'ai pas vu beaucoup boire et pas beaucoup manger non plus.

  • Speaker #2

    Manger, ouais.

  • Speaker #1

    Je t'ai plus bu avec ton appareil photo que avec pourchette.

  • Speaker #2

    C'était l'objectif. Après, vous m'avez quand même fait un...

  • Speaker #1

    Un bouillon avec de l'échine. C'était excellent. C'est Jeannot qui nous a dit qu'il faut qu'on le nourrisse quand même.

  • Speaker #2

    Non, mais merci Jeannot.

  • Speaker #1

    Bien sûr, merci Jeannot.

  • Speaker #0

    Tout le monde dit merci. Merci Jeannot.

  • Speaker #2

    Non, mais c'était très bien. Si, j'ai bien bu quand même.

  • Speaker #1

    C'est Vinister qui nous a proposé ça, parce qu'effectivement, on ne travaillait que depuis des années, même avant que ce soit cette équipe, l'équipe qu'on connaît là. Et rapidement, on a eu les Zoologues Ganva grâce à eux. Et ils nous ont proposé un jour assez naturellement, comme ça, ils stockent pas mal de vin, ils gardent du vin. Et puis il y a cette cuvée emblématique du domaine, les vignes de mon père. Ils en ont gardé sur plusieurs millésimes, ce qu'on appelle donc une verticale. Là, c'était 3, 5, 7. Et ça leur faisait plaisir de nous proposer ça à nous, qu'on le fasse ensemble. Avec Sanga, bien sûr, parce que c'est la partie événementielle de l'équipe. Donc ça s'est fait assez rapidement, naturellement on ne s'est pas pris la tête. Il fallait que les choses soient simples de toute façon. On avait ni l'envie de se prendre la tête, ni le temps. Donc, on a fait les choses simplement. On a appelé Bébert parce que ses racines sont jurassiennes et parce que c'est notre bébert.

  • Speaker #2

    C'est important d'avoir Bébert pour l'occasion.

  • Speaker #1

    C'est plus important d'avoir Bébert avec soi. Donc, on a fait l'événement. Voilà, c'est naturellement comme ça. Ils avaient prévu une quarantaine d'invités. Au final, on a été un peu moins, mais c'était très bien. J'ai trouvé ça hyper convivial.

  • Speaker #2

    Ah ouais, carrément.

  • Speaker #1

    Voilà quelques assiettes, quelques plats, quelques plats partagés, l'équipe du Domaine Magnifique qui a emmené des kifols. Et puis voilà ça s'est fait, naturellement. C'était très sympa, comme un peu une soirée au croquet, un truc classique. Avec des ambiances...

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #1

    et avec des vins, je ne pense pas qu'on puisse reboire ça un jour. Moi je pense que c'est la première fois. Moi qui leur en reste quelques unes et qui voudrait qu'on se les refasse en petit comité avec eux, donc on va voir si on les regoutte quand même.

  • Speaker #2

    Appelez-moi !

  • Speaker #1

    Tu les connais bien je crois.

  • Speaker #2

    Bah oui, d'ailleurs je leur fais des gros bisous. Ils m'écoutent,

  • Speaker #0

    j'espère qu'ils m'écoutent. Nous aussi on vous fait des gros bisous Ministère.

  • Speaker #2

    Bon normalement ils devraient écouter cet épisode, si c'est avec vous surtout. Et bah écoutez, petit mot de la fin, qu'est-ce que vous aimeriez dire à vos clients fidèles ou à vos futurs clients ?

  • Speaker #0

    Merci. Vous n'êtes plus.

  • Speaker #2

    C'est nous tranquille.

  • Speaker #0

    Non, merci. Merci, merci. Continuez l'avenir. Et puis, voilà, on continue.

  • Speaker #1

    Et on boit des bons Ausha.

  • Speaker #0

    Vous régalez, quoi.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #2

    Magnifique. Et comme j'ai l'habitude de faire, et là, vous allez vous amuser, quelle adresse, quel chef vous verriez sur Cherbon ?

  • Speaker #0

    Ah, prochainement ? Ouais.

  • Speaker #1

    Vous avez des chefs à conseiller J'ai écouté tes podcasts Donc je vois qui t'a fait venir Moi j'aimerais bien que t'ailles voir Thomas Du restaurant Thomas C'est marrant parce que Thomas On parle plus trop de lui Mais c'est un monstre ce gars là C'est un énorme chef C'est vraiment ce qu'on a pour moi C'est vraiment un vrai chef Le gars ça fait plus de 20 ans qu'il est là On l'appelle chef Il est en cuisine à 7h le matin Le soir, il rentre à minuit, il fait tous ses jus, les produits sont magnifiques, tout est juste.

  • Speaker #0

    Et il est tout seul, lui, avec une énorme équipe. Il ne compte que sur lui.

  • Speaker #1

    C'est vraiment, pour moi, c'est notre goutte. C'est lui, quand on a besoin d'un conseil, un truc comme ça.

  • Speaker #0

    C'est très marrant de le voir. Sortir un peu de cette ambiance.

  • Speaker #1

    Jeune chef, il n'est pas vieux. Non, il n'est pas vieux,

  • Speaker #0

    mais c'est un peu plus traditionnel.

  • Speaker #2

    Cherbon et tout vert.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    À tout.

  • Speaker #2

    Tant que c'est des...

  • Speaker #1

    Moi, je dirais Thomas.

  • Speaker #2

    OK.

  • Speaker #1

    Thomas, des restaurants Thomas.

  • Speaker #2

    En plus, c'est Guillaume de Vinisterre qui adore le restaurant Thomas. C'est sûr.

  • Speaker #0

    Il adore. C'est vrai que ça fait longtemps qu'on n'a pas eu des vins.

  • Speaker #1

    Carte des vins pour un côté conventionnel. Et puis, si tu veux boire du nature, tu peux t'éclater aussi.

  • Speaker #2

    C'est son dessert. Il a un pape vert.

  • Speaker #1

    c'est ça c'est sa signature de dessert et bon lièvre à la royale aussi en ce moment et pareil on a fait des sacrés moments avec lui et Max de Rusnik aussi j'aimerais bien parce que c'est quelqu'un de très vrai la paysannerie c'est vraiment pas péjoratif du tout j'ai jamais trouvé ça péjoratif mais voilà c'est pas un chef urbain c'est un vrai gars près de ses produits près de la terre Un vrai gars de notre Loire qui parle vrai et avec l'entraide évidemment.

  • Speaker #2

    Maxime il s'appelle ? Maxime,

  • Speaker #1

    ouais. Maxime Laurentson.

  • Speaker #2

    Ok, trop bien. Et toi Mathieu, tu en as ?

  • Speaker #0

    Non, je ne vois pas.

  • Speaker #2

    Sur le même logisque flow ?

  • Speaker #0

    Oui, complètement.

  • Speaker #2

    Ok,

  • Speaker #0

    bah super. Thomas, très belle idée. Thomas, tu peux aller le voir carrément.

  • Speaker #1

    Un quartier très sympa d'ailleurs.

  • Speaker #2

    Et ben ça y est, ça y est,

  • Speaker #0

    on est à la fin.

  • Speaker #2

    On a un peu dépassé,

  • Speaker #0

    mais c'était très intéressant. Oui, je suis à l'heure. Je ne suis pas loin de chez moi. Mais en tout cas, c'était très intéressant. Oui,

  • Speaker #1

    très bien. C'était super. Ta voix passe nickel.

  • Speaker #0

    Très agréable.

  • Speaker #1

    Les sons sont nickel.

  • Speaker #2

    Oh, merci.

  • Speaker #1

    Top.

  • Speaker #0

    Et puis on était à l'aise.

  • Speaker #1

    On a la bite. On a été interviewés.

  • Speaker #2

    Tous les jours. Tous les jours, il y a des gens avec des micros qui viennent nous voir. Si vous plaît,

  • Speaker #1

    c'est super mieux.

  • Speaker #2

    C'est très agréable.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #2

    Merci à vous. Et ça sortira en décembre. Je crois que vous êtes le dernier épisode de décembre.

  • Speaker #1

    C'est beau.

  • Speaker #0

    C'est pour Noël.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #2

    on va finir l'année avec vous.

  • Speaker #1

    Tu as fait... Comment s'appelle ce resto ? Celui qui a remplacé le Prairie Hall, là ? Il n'y a pas longtemps ?

  • Speaker #0

    Circle. Circle ? Oui,

  • Speaker #2

    c'était génial.

  • Speaker #1

    Ah ouais. Ce n'est pas encore fait, tu vois, Circle. J'ai vu qu'il y avait Made In qui était là-bas aujourd'hui. Parce qu'on l'a vu... J'étais en famille vendredi soir, on est allé voir La Haine. Et Medine est monté un moment sur scène à la fin. Donc je me suis dit, il est sur Lyon. Et il a mangé chez Circle.

  • Speaker #2

    Il est passé chez Circle, ouais. Exactement.

  • Speaker #1

    Donc, une adresse à faire, ça.

  • Speaker #0

    Circle, ok. Attends, je vais le noter, si on a des trucs à faire.

  • Speaker #2

    Circle, du chef Bastien Regarde.

  • Speaker #1

    C'est l'ancien impérial, ouais.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #2

    Et ça a l'air incroyable.

  • Speaker #0

    Circle.

  • Speaker #1

    Ouais, nous, on a eu des bons retours. Franchement.

  • Speaker #2

    Mais j'ai tellement...

  • Speaker #1

    Ça a l'air d'être très, très beau.

  • Speaker #0

    Ben,

  • Speaker #2

    l'épisode avec lui...

  • Speaker #1

    J'ai vu.

  • Speaker #2

    Et il est génial, Bastien. Cool. Bon, allez, moi, je vous fais des bisous. Merci. Et merci à vous.

  • Speaker #1

    Nous aussi, on vous fait des bisous. Oui, on vous fait des bisous. Arrêtez de venir par le gilouillon, il n'y en a plus.

  • Speaker #2

    Et voilà, c'est déjà la fin de cet épisode. Un grand merci à Flo et Mathieu de nous avoir ouvert les portes du Troquet. Comme vous avez pu le voir, le Troquet, c'est plus qu'un restaurant, même si aujourd'hui ils font plus de massages. C'est une expérience où la convivialité, la créativité et surtout l'amour se rencontrent dans une ambiance chaleureuse portée par des hôtes passionnés. Si cet échange vous a donné envie de découvrir leur cuisine ou de trinquer autour d'un verre, rendez-vous au cœur du quartier des Nets à Lyon. Vous pouvez les suivre sur Instagram. D'ailleurs, ils se sont fait pirater il n'y a pas longtemps. Donc, donnez-leur de la force. N'oubliez pas de partager cet épisode avec vos amis, votre famille. De nous laisser un petit avis sur votre plateforme d'écoute préférée. Ça nous aide énormément. Voilà, je voulais vous remercier pour ce mois de décembre complètement fou. On a multiplié les écoutes. Vous êtes d'une fidélité. Je n'en reviens pas. Et surtout, vous êtes de plus en plus nombreux. Donc, merci de nous écouter. L'année 2024, ça a été fou. ça met la barre très très haute je vous avoue, on a rencontré des gens exceptionnels, formidables mais je sais que 2025 ce sera tout aussi fou parce que Lyon regorge de personnes passionnantes voilà, donc j'ai hâte de commencer cette année avec vous on se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode de Cherbon, en janvier il y aura quelques surprises des épisodes avec encore plus d'histoires, de passions et de gourmandises voilà, prenez soin de vous merci de nous écouter et à très vite sur Cherbon bisous

Description

Coucouuuu, bienvenue sur ce nouvel épisode de Cher Bon! Aujourd’hui je vous emmène à la rencontre de Flo et Matt, les deux copains derrière Le Troquet, une adresse phare du quartier d’Ainay depuis plus de 15 ans. Amis de longue date, Flo et Matt se sont rencontrés chez GL Events avant de se lancer ensemble dans une aventure culinaire et festive en ouvrant ce lieu très apprécié des lyonnais.


Avant de devenir le Troquet que l’on connaît et ADORE aujourd’hui, ce lieu a connu une belle évolution. À ses débuts, Flo et Matt avaient imaginé un concept original où les 5 sens étaient mis à l’honneur : des concerts, des expos, et même des massages réalisés par Flo lui-même. Sacrée époque !!


Au fil des années, et grâce à leur créativité et leur vision, le Troquet a grandi, cherchant son identité tout en s’adaptant aux attentes de sa clientèle. Aujourd’hui, c’est une adresse emblématique à Lyon, reconnue pour sa convivialité, sa bonne cuisine et ses bons canons !


Le Troquet c’est avant tout une histoire d’adaptation, d’amitié, d’amour et de passion qui fait de ce lieu bien plus qu’un simple restaurant.💛


Flo et Matt nous racontent leur parcours atypique, les défis qu’ils ont surmontés, et comment leur esprit festif et unique a marqué l’identité du Troquet. Ils reviennent sur les soirées mémorables et sur ce qui fait de leur adresse un rendez-vous pour les bons vivants de Lyon.🍷


Un épisode qui célèbre l’amitié, la fête, et le goût des bonnes choses. Tout ce qu’on aime finalement.

Merci Matt, merci Flo, pour votre bonne humeur communicative, votre générosité et vos bonnes énergies. On se sent si bien au Troquet, bravo pour tout ce que vous faites et bravo à toute l’équipe. Longue vie!!❤️‍🔥

————————

Merci merci d’avoir écouté cet épisode. Bisous et à très vite sur Cher Bon !💖

Louison



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, bienvenue dans ce quinzième épisode qui est aussi le dernier de l'année 2024. J'avais prévu de finir en beauté avec cet épisode parce que les deux personnes que vous allez rencontrer sont des dinosaures. Alors attention, c'est eux qui se sont présentés comme ça quand je les ai rencontrés, mais c'est surtout qu'ils régalent les Lyonnais depuis plus de 15 ans avec une adresse devenue incontournable. Ils sont très appréciés de tous, très respectés et je suis honorée de les avoir aujourd'hui sur Cherbon, d'autant plus qu'on a passé un moment génial. Un peu barrés même je dirais, mais je comprends maintenant pourquoi ils sont aussi appréciés à Lyon. Bon allez, je m'arrête de causer et je vous laisse avec Flo et Matt du Troquet.

  • Speaker #1

    Salut !

  • Speaker #2

    Bonjour, bonjour !

  • Speaker #1

    Encore bonjour !

  • Speaker #3

    Ça enregistre, ça y est, il ne faut pas arrêter de rire.

  • Speaker #2

    Non mais allez-y, c'est un petit délire. Allez-y. Soyez surtout naturels. Ok,

  • Speaker #1

    très bien.

  • Speaker #2

    On a une petite deadline du coup ?

  • Speaker #1

    15h30 ? Ouais, plutôt, ouais. On a une heure.

  • Speaker #2

    14h34. On a une heure. Il est obligé. Si jamais...

  • Speaker #3

    Quelqu'un doit partir en courant.

  • Speaker #2

    Oui, voilà. Tu peux partir en courant.

  • Speaker #3

    Ok, très bien.

  • Speaker #2

    On te dira au revoir quand même.

  • Speaker #1

    Très très vite. Ok, je vous dirai au revoir aussi.

  • Speaker #2

    Mais voilà, sinon on va y arriver en une heure.

  • Speaker #1

    Oui, je pense.

  • Speaker #2

    Ça va le faire.

  • Speaker #1

    15 ans qu'on est là, mais on va essayer de résumer ça en une heure.

  • Speaker #2

    Ça va aller vite alors, parfait. Bonjour à tous et bienvenue aux 34 rues des Rampard-Denay, dans le deuxième arrondissement. Si vous êtes très forts, vous avez compris, on est au Troquet. Et j'ai aujourd'hui la chance d'avoir deux invités. C'est la première fois.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est la première fois pour nous.

  • Speaker #2

    Donc bienvenue Mathieu et Flo. Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien. On a la forme.

  • Speaker #2

    Je vois. Vous êtes excités et moi aussi je suis trop contente et surexcitée parce que j'ai beaucoup entendu parler de vous, évidemment. Je suis déjà venue plusieurs fois manger chez vous et j'ai adoré. Et j'ai l'impression que vous êtes...

  • Speaker #3

    Faire un reportage photo même un soir.

  • Speaker #2

    Aussi, d'ailleurs il faut que je vous envoie les photos.

  • Speaker #1

    Eh oui !

  • Speaker #2

    Parce qu'elles sont sympas. Voilà, bon bref. Et je sais que vous êtes une référence à Lyon. Donc j'ai hâte d'en savoir plus sur votre histoire qui dure maintenant, depuis un petit moment.

  • Speaker #1

    15 ans.

  • Speaker #2

    15 ans.

  • Speaker #1

    2009, c'est ça ? Ça y est,

  • Speaker #3

    on est les vieux. Les vieux de Lyon.

  • Speaker #1

    Mi-vieux, quoi.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    ça commence.

  • Speaker #2

    Bon, alors, racontez-moi un petit peu. Déjà, est-ce que vous pouvez chacun, à votre tour, vous présenter ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, je commence. Moi, je suis celui Mathieu, l'associé de Florian. On a commencé l'aventure en ouvrant en août 2009. J'avais, moi, à l'époque, pile 30 ans. Je suis venu d'avoir 30 ans. Donc, on sortait de chez GL Events. où on a bossé un petit moment au secteur mobilier, qu'on installait les salons, en stand, tout ça. Et puis moi, je suis un peu du commerce, où j'ai fait un bac pro EBTS Action Co. Et avant ça, j'avais fait une formation en pâtisserie. Donc là, ça commence à remonter. Mais j'ai fait un BEP pâtisserie. Donc du coup, deux ans. Et après, embauché deux ans après chez le patron. Donc voilà, j'ai eu l'expérience un petit peu de ce domaine-là pour moi faire les desserts ici.

  • Speaker #2

    Ok, donc tu fais les desserts ?

  • Speaker #1

    Moi je fais les desserts, dans la partie pâtisserie.

  • Speaker #2

    Donc toi ton rôle ici c'est la salle et les desserts ?

  • Speaker #1

    Et la salle et les desserts le matin, et puis après je fais les desserts jusqu'à ce qu'on mange toute l'équipe. Et puis au moment où le service commence, je passe en salle, et puis de temps en temps un petit peu de relance l'après-midi avant le service du soir. Mais sinon je suis en salle, ouais.

  • Speaker #2

    Donc au départ tu étais parti dans la pâtisserie, après tu t'es réorienté ?

  • Speaker #1

    Je me suis réorienté parce que la pâtisserie c'était un peu compliqué quand t'as 16 ans. Se lever à 3 ou 4 heures du matin, c'est un peu compliqué. Surtout travailler les dimanches, les jours de fêtes, les Noëls, tout ça. Bon, c'était un peu compliqué. Et puis, chez le patron, je ne sais pas, il y avait une forme un peu d'angoisse.

  • Speaker #2

    Mais chez le patron, attends,

  • Speaker #1

    c'est quoi chez le patron ? En fait,

  • Speaker #2

    chez quelqu'un,

  • Speaker #1

    oui. Exactement, chez quelqu'un, oui. Et puis, t'as 16 ans, t'es quand même un peu jeune. Tu ne sais pas trop ce que tu as envie de faire. Et en fait, au bout d'un moment, tu te rends compte que ce n'est pas ça. Donc au bout d'un moment, j'ai complètement changé en m'orientant vers la vente. Voilà où j'ai commencé par un BEP, vente, action. Donc c'est très rap, enfin voilà, en un an je l'ai fait. Et puis ensuite voilà, Bac Pro, BTS et encore une fois, pareil, un petit peu marre de la vente. Et puis là je connaissais Florian déjà depuis un petit moment. Je savais qu'il bossait dans l'événementiel. Et lors d'une fête, je lui ai parlé et je lui ai dit que j'en avais marre de la vente. Et s'ils pouvaient me faire rentrer dans cette société. Et ce qui a été fait ultra rapide, parce que je crois que la semaine d'après, ou deux semaines après, je rentrais chez Ellen. Pour un thème, direct. Quatre thèmes. Et là, on a été tous les deux, donc secteur mobilier, on a pris vraiment du bon temps, des gros fourrières. Et voilà, et puis pour la petite histoire, on va y venir après, c'est là où est née un peu l'idée de venir ici.

  • Speaker #2

    Donc amitié de longue date.

  • Speaker #1

    Amitié de longue date, ouais, parce que là, ça fait une grosse vingtaine d'années. Vingtaine d'années, ouais. 15 ans de troquet, 4 ans de JL et on se connaissait avant, donc un peu plus de 20 ans.

  • Speaker #2

    Magnifique. Vas-y Flo, à toi.

  • Speaker #3

    Présente-toi. Moi donc Florian Béal, l'associé de Mathieu Nuel.

  • Speaker #1

    J'ai pas dit mon nom, Mathieu Nuel moi.

  • Speaker #3

    Vous m'entendez bien,

  • Speaker #1

    pardon.

  • Speaker #3

    Florian Béal, pareil, moi pas du tout issu des métiers de bouche, de la restauration, tout ça. Juste un jour l'idée de faire un truc moi-même en fait.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #3

    événementiel pendant pendant sept ans donc ouais chez GL events à Brigny un frère un de mes frères restaurateur à Lyon quand même une maman qui a qui a toujours beaucoup fait à manger pour une très grande famille donc toujours aimé manger et boire du bon vin et puis ensuite le projet avec maths est mis en place donc pendant qu'on bosse ensemble chez GL mais voilà tout a pris sur place tout

  • Speaker #2

    C'est assez fou d'avoir aucune formation dans la restauration.

  • Speaker #3

    Aujourd'hui, c'est plus si fou que ça parce que... Bon, après, il faut savoir qu'on a ouvert... Quand on a ouvert ici il y a 15 ans, ce n'est pas l'offre qu'on propose aujourd'hui, ce n'est pas ce qu'on propose à l'époque.

  • Speaker #1

    Mais ça évolue. On était un quartier,

  • Speaker #3

    on faisait les cafés le matin, un petit déjeuner, cuisine simple, très simple midi même. Le soir, c'était des planches charcuterie fromage. Donc, c'était à la portée, on va dire, de tout le monde. Et c'est avec le temps, petit à petit, qu'on a accès.

  • Speaker #2

    Ça reviendra sur l'évolution.

  • Speaker #3

    Exactement. Mais voilà pour Parcours Pro. Alors moi, je n'ai jamais trop aimé l'école. J'ai toujours été une buse. J'ai quand même eu mon bac pro. Je tiens le précédent. Bravo. Mon bac pro. Vente action marchande, c'était à l'époque. Donc quand même des petits...

  • Speaker #1

    Le bac pro au commerce.

  • Speaker #3

    Le bac pro... VAM, ça s'appelait, je crois.

  • Speaker #1

    Ça, c'est le BEP. Ah oui,

  • Speaker #3

    le BEP.

  • Speaker #1

    Ah voilà.

  • Speaker #3

    Il connaît mieux mes études que moi.

  • Speaker #1

    Et le bac pro, c'était le bac pro commerce.

  • Speaker #3

    Ah voilà, avec Sicarelle. Donc là ça s'est plutôt bien passé, mais parti de la base sans aucune idée après mon bac pro. J'ai fait différents petits jobs en intérim jusqu'à l'idée du travail.

  • Speaker #2

    Alors comment est née l'idée ? Vous aviez tous les deux envie de créer un restaurant ?

  • Speaker #1

    Oui, plus ou moins, parce que moi ça faisait longtemps que j'en parlais aussi.

  • Speaker #3

    Un bistrot,

  • Speaker #1

    un restau.

  • Speaker #3

    Plus bistrot, on s'était dit quand même au début. Plus un bistrot,

  • Speaker #1

    oui, il y avait plein d'idées.

  • Speaker #3

    L'idée a été très large. Il faut savoir que le projet n'était pas du tout... Initialement et pas du tout ce que c'est devenu.

  • Speaker #1

    Ouais non, c'était complètement différent. Pour le redire pour une...

  • Speaker #3

    Est-ce qu'on pourrait vraiment dire ce qu'on voulait faire ?

  • Speaker #1

    En fait, on sortait d'un salon où ce jour-là... On sortait du CIRA, donc le salon...

  • Speaker #3

    On était dans l'événementiel.

  • Speaker #1

    Eurixpo, qui a eu lieu tous les deux ans. Et on était d'abstrainte ce jour-là. Et le soir, on termine et puis on était avec notre petite camionnette de meubles derrière. Et puis en sortant, on a mis beaucoup de temps à sortir parce qu'on est sortis en même temps que les autres. Il y avait la queue... Il y avait vraiment beaucoup de temps avant de sortir. Et là, on a commencé à parler d'un endroit qu'on aurait voulu créer. Et surtout aussi un petit peu partir de GL. Parce que GL, au bout de 4 et 7 ans, ça commençait à suffire un petit peu. Décharger les semis, installer des salons, c'était marrant. Mais au bout d'un moment, on avait envie de faire autre chose. Et là est née l'idée de monter à un endroit. On ne savait pas trop ce qu'on voulait faire au départ. En tout cas, on voulait proposer à manger. Et surtout, on était quand même... assez jeune et tout et assez festif donc l'idée du bar déjà était là de faire un peu de bar, du cocktail du concert aussi, du hook un lieu de vie voilà et on est vite tout est tourné autour en début on voulait inclure le mot cinq sens dans le nom du resto et là du coup tu as regroupé, là ça se coince un peu on voulait regrouper des projets incroyables cinq sens ok,

  • Speaker #3

    on devait faire des massages parce que moi entre là entre l'événementiel et le bistrot j'ai fait des formations à sage donc on voulait intégrer un moment pour un chien de massage qui s'appelle à ma massage le toucher vous voulez un massage et debout le concept est par des trucs on devait faire des smoothies avait on voulait on a fait des soucis on voulait même mettre un moment des diffuseurs de brume comme chez cerise et potiron si je peux citer ce pour ça

  • Speaker #1

    Ouais, pour qu'on se sente bien.

  • Speaker #3

    Ouais, non, pour les... Pour réfléchir. Exactement.

  • Speaker #1

    Et nous on voulait que ça sente un peu.

  • Speaker #3

    On voulait que ça sente, alors on voulait torréfier du café. Il fallait faire les cinq sens. Donc on avait Louis les concerts, le toucher, le massage,

  • Speaker #1

    l'odorat,

  • Speaker #3

    les cafés, etc.

  • Speaker #1

    Non mais c'est un délire.

  • Speaker #2

    Non mais c'est une idée.

  • Speaker #1

    Mais c'est une idée, mais tant mieux parce qu'en fait ça nous a amené un peu là aujourd'hui.

  • Speaker #3

    Voilà, c'est ça. Petit à petit.

  • Speaker #1

    Et puis on a fait plein de choses.

  • Speaker #3

    Mais on a quand même fait avec des smoothies, les massages et tout. Ça a duré une année.

  • Speaker #1

    Il y a eu deux massages quand même. Il y a eu deux massages la première année. Au premier bilan. Voilà, ça représentait 0,00001% du chiffre d'affaires.

  • Speaker #3

    Vous n'êtes pas obligé de continuer. Très bien.

  • Speaker #1

    Mais c'était bien parce qu'on a...

  • Speaker #3

    Un ancien collègue de GL, peut-être une petite vieille du quartier.

  • Speaker #1

    Ou un pote aussi.

  • Speaker #2

    Et ils s'en souviennent encore.

  • Speaker #1

    Oui, je pense. C'était très particulier parce que quand on demandait à qui masse, c'est un des deux patrons.

  • Speaker #3

    Entre deux planches de saucisson. On offrait une petite tisane.

  • Speaker #1

    Un petit thé à la fin. Quand même.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #3

    L'idée du départ...

  • Speaker #1

    Au début, c'était beaucoup de concerts. Donc il y avait des groupes qui venaient tous les mois. Donc on est passé par pas mal de choses. Le jeudi jazzy, on a fait du rock. On a fait beaucoup de choses.

  • Speaker #3

    Tout ce qui est avec le voisinage.

  • Speaker #1

    Un peu de soucis avec le voisinage au début parce qu'on faisait quand même beaucoup la fête. On faisait les soirées à thème, on faisait les soirées déguisées avec certaines personnes du quartier. Qu'on peut nommer. Vincent Necto. Monsieur Vincent Necto. Nous.

  • Speaker #3

    On habite dans la rue là.

  • Speaker #1

    On a fait des événements avec lui, lui a emmené ses copains, c'est un gars qui a une soixantaine d'années. Nous on a amené nos potes. On connait plein de gens,

  • Speaker #3

    plein de monde dans le cinéma, tout ça,

  • Speaker #1

    on connait beaucoup de gens. Et puis on se déguisait, on dentait. Franchement c'était hyper sympa.

  • Speaker #3

    Mais beaucoup de soucis avec le voisinage.

  • Speaker #1

    Et puis beaucoup d'orgas aussi, à un moment donné on a arrêté les quantités à les expos.

  • Speaker #3

    Pour se consacrer vraiment à la bouffe et au bar.

  • Speaker #1

    Et là on a commencé à faire de plus en plus de vins et ça a commencé à être un petit peu plus sérieux.

  • Speaker #3

    On a toujours fait un peu de vins dès le début. Dès le début on avait quelques références sympas mais la carte était assez limitée. Et rapidement on a rencontré après les bonnes personnes du vin.

  • Speaker #1

    Qui ? Vin nature.

  • Speaker #3

    D'Arribaud pour les cités qui sont des amis de longue date. Et puis ensuite il y a eu toute l'équipe d'Ardèche.

  • Speaker #1

    L'équipe d'Ardèche.

  • Speaker #3

    Parce qu'il y a eu Andréa Calais, Sylvain Bocq, après les copains du Beaujolais. Ok. Ça a grandi assez vite, la carte des vins a grandi assez vite. Mais dès le début, on avait des vins, on va dire, bio, quelques vins nature, mais une carte plutôt réduite. Ouais.

  • Speaker #2

    Et donc, c'est au bout de combien de temps que vous vous êtes dit, on va se concentrer sur la restauration plutôt ?

  • Speaker #3

    Je pense que ça s'est fait un peu tout seul. Moi, je sais que c'est le plus qu'il m'a. 2004,

  • Speaker #1

    2005, je pense qu'on a commencé vraiment à sortir vers la...

  • Speaker #3

    On avait des amis qui venaient boire ici et manger un petit bout. Au bout d'un moment, ils partaient. pour aller manger une pizza ou quelque chose chez un voisin et pour revenir ici boire. Donc à un moment on s'est dit putain merde si même nos amis en ont marre de la charcuterie du fromage il va peut-être falloir qu'on fasse quelque chose. Donc l'outil qu'on avait ici, on y reviendra aussi sûrement au début, mais l'outil ne permettait pas non plus de faire des folies. Oui parce que vous avez tout refait après le Covid. Bon on avait acheté ça à l'époque, on avait fait les travaux un peu nous-mêmes avec des amis, un peu de briquet de braque ça avait été... C'était sympa,

  • Speaker #1

    mais voilà. Pour cuisiner, à ses limites.

  • Speaker #3

    Donc on proposait en fonction de ce qu'on pouvait faire aussi et de ce qu'on savait faire. Donc après, on a fait un petit peu de cuisson quand même, quelques petites assiettes un peu chaudes le soir. Mais voilà, au bout d'un moment, il fallait qu'on...

  • Speaker #1

    Les plats du jour qui ont commencé à... On a commencé à parler des plats du jour, mais assez rapidement après les tartines. Ça commence à faire des gratins de ravioles, des viandes en sauce.

  • Speaker #3

    Oui, parce que l'hiver, on a des gens qui venaient tous les jours et qui nous disaient qu'on aimerait bien avoir...

  • Speaker #1

    Ça commence à suffire. Vous n'avez pas beaucoup de couverts, donc on se rendait compte qu'il fallait qu'on fasse quelque chose. Et le soir, pareil, en plus des charcuteries fromage, il a fallu quand même qu'on fasse un peu de tapas. On a commencé à faire de trois assiettes.

  • Speaker #3

    Notre étude de marché ne nous a servi à rien, parce qu'on a fait une étude de marché très scolaire. On a fait ce que je pense que plus personne ne fait.

  • Speaker #1

    Les questionnaires,

  • Speaker #3

    la concurrence, les questionnaires dans la rue,

  • Speaker #1

    oui ça se fait encore.

  • Speaker #3

    C'était vraiment comme on avait appris à l'école. Alors par contre, on allait voir tous les commerçants, tous les voisins.

  • Speaker #1

    Du démarchage dans la rue, on plaçait les cours, on demandait si les victories...

  • Speaker #3

    On a vraiment fait ça, c'était drôle. Mais c'est bien ! Aujourd'hui,

  • Speaker #1

    le dossier, franchement, le dossier-là, il était très bien ficelé. Après, on a mis beaucoup de temps. à faire ce dossier, je vous rappelle, et même la personne qui nous a vendu le lieu, Alexandre Gény, il l'avait allé chiner, il l'a gardé comme exemple pour les autres.

  • Speaker #3

    Final, il faut quand même savoir que les banques regardent surtout le prévisionnel que vous leur proposez.

  • Speaker #2

    C'est ce que j'allais dire en 2009, est-ce que les banques étaient aussi chiantes qu'aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    C'était bien plus facile. C'était beaucoup plus simple, il y avait moins d'argent à amener,

  • Speaker #3

    on en avait un peu total,

  • Speaker #1

    et je crois qu'il y a deux seuls qui ont refusé. Après, on avait le choix entre trois. Et on a pu, nous, faire notre choix. Ce qui doit être rare.

  • Speaker #3

    L'agent qui s'était occupé de nous nous a accompagnés dans ces démarches-là. On le remercie encore parce qu'on était deux jeunes, on ne connaissait pas grand-chose.

  • Speaker #2

    C'est quoi ça ? Un agent immobilier ?

  • Speaker #3

    Un agent immobilier. Un agent indépendant, oui. On avait acheté des costumes,

  • Speaker #1

    des petites sacs.

  • Speaker #3

    On a une photo qui est incroyable. Quand on est retourné faire les prix pour les travaux ici, c'était basket et survêtres.

  • Speaker #1

    Oui, on n'était pas en costard.

  • Speaker #3

    On est allé tranquillement, mais là, au début, c'était vraiment...

  • Speaker #2

    Fallait être sérieux.

  • Speaker #1

    Les banques, oui, puis nous, on était jeunes, on n'était pas non plus gamins, on avait 30 ans et 27 toits, donc on n'était pas non plus des gamins, mais on passe devant les banques, c'est notre premier achat,

  • Speaker #3

    un lieu...

  • Speaker #1

    Vous avez bien la compagnie. Donc c'était un petit peu stressant et nous, on ne savait pas trop les codes. Il nous a bien accompagné, il nous a bien aidé.

  • Speaker #3

    Petite histoire, on a une des banques qui nous a refusé, je la nomme pas non plus, donc la banque Ronald, rue de la Charité, qui nous avait dit non, mais assez rapidement.

  • Speaker #1

    Vous n'allez jamais y arriver,

  • Speaker #3

    vous réaliserez jamais votre prévisionnel, c'est pas un quartier pour ça, de ça, machin. Enfin, il nous avait descendu.

  • Speaker #1

    Et ça a été magnifique parce qu'on a fait le prévisionnel tout de suite, la première année.

  • Speaker #3

    On l'a même légèrement... Non. Et alors quelques années après, ils sont venus manger ici. C'est temps vraiment de savoir, je pense que c'est nous. Je me souviens, ils étaient dans la table numéro 5 qui est en bas là.

  • Speaker #2

    Donc toi tu te trouvais bien.

  • Speaker #3

    On parle un peu avec eux et machin. Bon, on travaille dans le quartier. Oui, la Banque Ronald. Mais c'est vous qui nous avez refusé le prix il y a cinq ans. Donc voilà, ça fait cinq ans qu'on est là.

  • Speaker #2

    Le quartier avant, à l'époque, il était...

  • Speaker #1

    Alors c'était pas du quartier.

  • Speaker #3

    C'était un quartier brocanteur, antiquaire, bistrot de quartier, beaucoup de bistrots de quartier. Quand même quelques restaurants sympas. Il y a Thomas, des restaurants Thomas à rue Laurent V qui étaient déjà là. En face à l'époque, il y avait la plage. Attends, il y a des trucs dans le quartier, on les a vu changer cinq ou six fois. C'est vraiment là qu'on se rend compte qu'on est là depuis longtemps. La boulangerie qui est à côté, c'est la troisième boulangerie. Avant, ça a été un antiquaire. Enfin, on les a tous...

  • Speaker #1

    La malanglaise avant.

  • Speaker #3

    C'était vraiment un quartier de brocanteurs antiquaires, très bistrot de quartier. Des fois... bizarrement mais un petit peu malfamés des fois. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Bah les gros canteurs surtout.

  • Speaker #3

    Des fois c'était un peu magouillé complètement.

  • Speaker #1

    C'était la mafia en plus. Ouais carrément.

  • Speaker #3

    Pas vraiment mafia mais voilà il y avait un côté.

  • Speaker #1

    Nous on les avait en tant que clients au début. Ça se disait beaucoup quoi. Et c'était pas terrible terrible. Enfin ils réglaient un peu leur compte ici. Ouais ouais. Ils arrivaient pas mal. Nous on prenait un peu tout le monde en fait. On avait pas de... On prenait un peu tout le monde. Il y avait même un certain nombre de bars. C'était un peu compliqué ça au début.

  • Speaker #3

    On a eu des périodes un peu compliquées par rapport à ça ouais. Mais c'était pas le quartier que c'est devenu quoi. Aujourd'hui, il y a les meilleurs bouchers, il y a Bello, il y a plein de restos, il y a des étoilés, il y a Rustic, il y a l'établi, il y a tous les restaurants de Thomas, il y a Jaja, Antoine et Chloé.

  • Speaker #1

    Le quartier a changé énormément.

  • Speaker #3

    Des épiceries fines, des magasins bio, des chocolatiers, il y a Monstre, les fromagers, enfin vraiment.

  • Speaker #2

    Vous avez eu du pif, pourquoi vous avez voulu être là ? Alors...

  • Speaker #1

    En fait, on ne voulait pas être là au début. On a cherché au moins pendant un an un fonds de commerce, on ne trouvait pas du tout. Il y en a un qui nous a un peu échappé dans le Vieux-Lyon. C'est vraiment un lieu qu'on voulait avoir absolument. La vente n'était pas faite. Et en plus, on ne peut pas y être aujourd'hui parce que c'est vraiment une clientèle de passage. Il n'y a pas du tout de clientèle là-bas. C'est un bar à bière et on était vers la place Saint-Paul. C'était le Beers.

  • Speaker #3

    Pas très loin de Soma, la copine.

  • Speaker #1

    Mais le lieu nous plaisait énormément, ça nous correspondait bien. Mais au final, maintenant avec le temps, on est vraiment content de... En fait,

  • Speaker #3

    on avait des critères. On voulait une mezzanine, on voulait une petite cuisine, on voulait une terrasse. Notre comptable, on le remercie encore, mais nous avait dit, il vous faut absolument une vraie extraction. Parce que si un jour vous voulez faire de la cuisine, il vous la faut. Donc ça... Et voilà, on avait quelques points sur lesquels on ne voulait pas... Voilà, il les fallait. Donc on a visité plein de choses, on a trouvé ici et ici il y avait un peu tout.

  • Speaker #1

    Ici il y avait un peu tout mais on ne voulait pas être là dans ce quartier parce que c'était un quartier où on ne bougeait pas trop. Personne ne venait ici. Personne ne venait ici, je ne venais jamais là pour boire un verre. Et le lieu par contre nous plaisait beaucoup. Donc la première fois on est venu là quand même pour le visiter, on s'est dit c'est cool mais on ne veut pas être là. Donc on continue à chercher et à un moment donné en fait, il fallait qu'on démarre. et on s'est dit bon il n'y a rien d'autre qu'ici allez on tente on part ici on avait un petit bistrot en répand aussi Café Lecture Lévoras alors ça oui par contre c'est pareil notre comptable heureusement qu'il était là parce que c'était vous êtes de doux rêveurs c'était très mal placé perdu dans une petite rue le lieu était hyper grand mais il y avait des travaux à faire de dingue et puis c'était un bistrot enfin c'était un truc associatif on n'aurait jamais réussi à faire notre vie là-bas Tandis que là, il y avait déjà une vraie vie de quartier. Il y avait quand même pas mal de commerce autour de nous déjà.

  • Speaker #3

    On ne s'attendait pas que ça se transforme comme ça. Oui, c'était un Paris quand même. On a pris du pif quoi. On a vu qu'on se passe contre la Farousse dans une toute petite rue.

  • Speaker #1

    Il y a la rue de la Charité à côté. Il y a le métro Ampère qui n'est pas loin. C'est quand même un lieu où ça bouge un peu quand même. Oui,

  • Speaker #2

    c'est bien.

  • Speaker #3

    Vous avez beaucoup aimé un truc aussi qui s'appelait le Little, non ?

  • Speaker #1

    Le... à côté de... Derrière la place Bellecour.

  • Speaker #3

    Oui, c'était ça. Ah, c'était le petit côté du... toute petite affaire. On s'y voyait bien dedans. Mais encore une fois...

  • Speaker #1

    Il y avait 20 mètres carrés, je crois, un truc comme ça.

  • Speaker #3

    On n'est pas allés là-bas non plus.

  • Speaker #2

    Même pour faire les massages. Oh là là !

  • Speaker #3

    Et toi aussi ! Aujourd'hui, vraiment, on se demande, pour moi, on a vraiment trouvé le meilleur endroit. Je me demande aujourd'hui où je serais mieux qu'ici. On aime beaucoup le 7e, tout ça, mais il se passe plein de trucs.

  • Speaker #1

    Le 7e, c'est très jeune. Ici,

  • Speaker #3

    c'est hyper agréable. Et pour que les gens viennent ici, il faut qu'ils se déplacent un petit peu, il faut qu'ils viennent à nous. Donc vraiment, on se sent bien dans ce quartier. Et puis on est potes avec tous les copains. Il y a un super esprit ici. Vraiment top.

  • Speaker #2

    C'est beau, nickel. C'était un petit pari quand même.

  • Speaker #1

    C'était un petit pari, oui.

  • Speaker #2

    Puis c'est aussi grâce à vous, enfin, grâce à des établissements comme vous, que le quartier a évolué aussi ?

  • Speaker #3

    Oui, je pense, oui. Oui, peut-être, oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Parce que c'est vrai que ça a ouvert pas mal de choses. Après nous, en fait, Bélo a ouvert un an après nous. Il y avait déjà des bistrots de quartier, comme tu disais tout à l'heure. Il y avait une glace, des choix de la, des pions. Et puis après, en bar de quartier, il y avait le Spline, qui était là depuis hyper longtemps. Il y avait le Bon Cru sur la place derrière.

  • Speaker #3

    Le bar de quartier qui faisait des petits plats du jour, les choses comme ça. Ok, oui. Il y avait ce qui est maintenant le poêlon d'or. Le charité aussi. Marie-Daniel.

  • Speaker #1

    Marie-Daniel.

  • Speaker #3

    C'était l'entraînement d'or.

  • Speaker #1

    Ouais. Il y avait le charité aussi. Le charité qui était tenu par Marie. Bref, ça c'est...

  • Speaker #3

    Il y avait un gars bien qui avait repris un truc après.

  • Speaker #2

    Ils ne sont plus là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Non, ils ne sont plus là.

  • Speaker #3

    Mais ils sont caractérisés.

  • Speaker #1

    On se formait ça en resto un peu plus cool, un peu plus branché. Ouais. Plus le petit plat du jour.

  • Speaker #2

    Oui, peut-être plus qualitatif.

  • Speaker #1

    Plus qualitatif. Ouais. Ouais, ouais, exactement.

  • Speaker #3

    Rien à voir.

  • Speaker #1

    Et à partir de ça, le quartier a vraiment progressé dans cette direction.

  • Speaker #3

    Je ne sais pas si c'est nous, quand même pas. On arrive au début en tout cas.

  • Speaker #2

    C'est trop bien. Comment vous définiriez le troquet, les valeurs du troquet ?

  • Speaker #3

    C'est la convivialité.

  • Speaker #1

    Convivialité,

  • Speaker #3

    plus laise.

  • Speaker #1

    En fait, nous, on nous a toujours dit que l'ambiance qu'on dégageait ici, parce qu'on est une équipe depuis le début en fait, Alors, on a été beaucoup tous les deux au début.

  • Speaker #3

    Les premières années, on n'était que tous les deux.

  • Speaker #1

    Chaque personne qui a bossé ici pour nous, ça a été des potes. Donc en fait, il y a une vraie ambiance décontracte et comme à la maison. On rigole en cuisine, on prend des fous rires, les gens nous entendent. Mais en fait, c'est vraiment hyper positif. Et souvent, on nous dit, on se sent bien ici parce qu'on vous entend rire, on est décontracté. Le service est à l'aise.

  • Speaker #3

    Les gens qui sont venus travailler ici sans qu'on les connaisse vraiment avant, c'est devenu des amis. Jeannot, Anon, tout ça c'est... Nous on n'a pas trop de soucis de salariés ici. On a de la chance par rapport à plein d'amis restaurateurs qui ont beaucoup de mal. Après on n'est pas une grande équipe non plus. Les gens qui viennent bosser avec nous, ils restent longtemps.

  • Speaker #1

    Et là on est une équipe vraiment... Alors là depuis trois ans qu'on a réouvert, on est plus qu'avant. Parce que là maintenant on est cinq en effectif total. Avant on était trois... Six même ! Six maintenant, oui. Avec un contrat de... un bac pro qu'on a embauché il n'y a pas longtemps. Qui s'appelle Dean. Et là l'équipe c'est vraiment famille parce que donc du coup on est tous les deux. Il y a mon frère qui bosse avec nous en cuisine qui est avec Flo. Il y a Benjamin, on se connaît pareil depuis 20-25 ans, qui est à la fois en cuisine et à la fois avec moi en salle. Benjamin il est polyvalent. Et enfin il y a Manon qui bosse avec nous depuis deux ans. Pareil c'est devenu une super pote et c'est un super élément. Moi je suis très content de l'avoir en salle avec moi. Et voilà c'est très soudé, c'est vraiment une équipe familiale. On part beaucoup. On perd des contacts et on se marre beaucoup.

  • Speaker #2

    Ça se ressent.

  • Speaker #3

    Donc c'est ça, je pense, le troc. La convivialité. S'il y avait un mot, je pense que c'est ça.

  • Speaker #2

    Ok. Et est-ce que vous pouvez me parler justement des changements que vous avez dû un peu opérer pendant ces 15 ans ?

  • Speaker #3

    Ça s'est fait vraiment petit à petit. C'est pour ça que je pense qu'on n'est pas encore blasé. On est encore très heureux de venir travailler pour le temps parce qu'il y a une vraie évolution de ce que c'était au début et ce que c'est aujourd'hui. Et ça s'est fait vraiment petit à petit. Comme on disait au début, c'était les bars, le bistrot, les cafés, les trucs comme ça.

  • Speaker #1

    On faisait 8h à 1h du matin.

  • Speaker #3

    On faisait 8h à 1h, 6 sur 7.

  • Speaker #1

    Donc on savait bien que quand on passait à table, il y en a un des deux qui gérait les gars qui arrivaient pour boire une bière. Et on continuait à manger, mais on ne fermait pas. L'après-midi, après manger, on faisait une sieste chacun. Donc il y en a un qui montait à l'étage, qui dormait une demi-heure, une heure. L'autre, il bossait en bas. Ils étaient fous. Alors on espérait que personne ne monte.

  • Speaker #3

    On fumait, on buvait, on éhançait.

  • Speaker #1

    On faisait la fête. Et même en 101h du matin... Donc, continuer à rester un peu ici avec les copains. Mais c'était un rythme de vie de dingue. On faisait 90 heures par semaine chacun.

  • Speaker #2

    L'âge aussi ?

  • Speaker #1

    C'est pas clairement. C'est ton bébé, t'es là, il faut bosser.

  • Speaker #3

    Les amis,

  • Speaker #1

    j'étais tout le temps ici.

  • Speaker #3

    Les copains qui ouvrent un bistrot, un bar. Donc, tout le monde venait faire la fête ici. On était là tout le temps. Manger ici, on dormait ici.

  • Speaker #1

    Avec le dimanche, parce qu'on était ouverts du lundi au samedi.

  • Speaker #3

    Pas d'enfants.

  • Speaker #1

    Et le dimanche, on dormait toute la journée. Tu faisais n'importe quoi, tu t'endormais. T'étais très fatigué quand même. Mais le lundi, on revenait à fond. Et là ça a été un an ou deux comme ça vraiment à cet emploi ?

  • Speaker #3

    On a déclenché des cafés le matin, au bout d'un moment on s'est dit bon allez on va arrêter d'ouvrir pour 8 euros. Arrêter d'ouvrir à 8 heures. Si tu fais les cafés, il faut être à l'heure. Si tu ouvres à 8 heures, il faut ouvrir à 8 heures. S'il te voit à 8h15, le gars qui vient boire son café à 8h, il voit que t'es pas là.

  • Speaker #1

    T'en as un paquet qui viennent le boire tôt le café.

  • Speaker #3

    Donc des fois, on n'est pas venu le matin.

  • Speaker #1

    Les bispos de quartier font très bien ça.

  • Speaker #2

    Ouais, les gens avant d'aller bosser, ils passent chez vous.

  • Speaker #3

    C'est hyper agréable. Ben qui tenait le café Marmot avant de la charité, il le faisait. C'est hyper agréable de faire les cafés le matin. C'est une super impression. Par contre,

  • Speaker #1

    tu vois vite que de 8h à midi, tu fais pas grand chose. Ouais, c'est ça. Et puis ça t'enlève quand même une grosse... Enfin, t'es fatigué quoi ! Donc on a commencé à arrêter.

  • Speaker #3

    Une heure ou deux en plus, c'était pas mal.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #3

    Pour perdre 30 euros, on gagnait une heure de sommeil. En fait,

  • Speaker #1

    au sein des années, tu vois vraiment où il faut être présent et ouvert. Donc là, à midi, pour le service du midi, c'est ce qu'il fallait qu'on fasse. Avec une pause le midi, après on a commencé à fermer aussi l'après-midi. Ouais,

  • Speaker #3

    parce qu'on restait ouvert l'après-midi aussi, longtemps. Et puis au bout d'un moment, on s'est dit, allez, si on rentre à 17h. Pareil, tu faisais un coca,

  • Speaker #1

    tu faisais trois bières. Ouais,

  • Speaker #2

    il ne se passe pas grand-chose.

  • Speaker #3

    Ou une bière des fois, mais sur une seule personne. Donc pas terrible non plus.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça aussi. C'est les problèmes qu'on devait gérer, tu vois. Ah non, on en a vu un sacré paquet. Mais voilà, après, on s'est vraiment concentrés sur les services. Ok. Du midi et du soir, en se mettant un peu en place avant chaque service, évidemment. Mais voilà, on a réduit énormément les heures. On est obligés.

  • Speaker #2

    Oui, ça s'affine au bout d'un moment. On sait quand est-ce que ça marche. Et à partir de quand vous avez commencé à être reconnu pour votre bonne cuisine ?

  • Speaker #3

    Ah bah à partir du Nouveau Troquet surtout je pense.

  • Speaker #1

    Ouais bah beaucoup à partir du Nouveau Troquet, évidemment parce que la cuisine est complètement différente.

  • Speaker #2

    Après les travaux ?

  • Speaker #3

    Ouais,

  • Speaker #1

    mais...

  • Speaker #3

    C'est des brons qu'on faisait avant. Ouais, alors c'est surtout les vins, les vins ça fait plus longtemps. On a une belle carte des vins depuis...

  • Speaker #1

    Écoute, on nous a toujours dit que les gratins de ravioles étaient magnifiques.

  • Speaker #3

    C'est vrai que les gratins de ravioles, je vous les recommande vivement.

  • Speaker #1

    Et le soir, on bossait soit avec de la charcuterie et du fromage, mais c'était des super bons produits.

  • Speaker #3

    Ouais,

  • Speaker #1

    ouais. C'est pareil, ils aimaient bien quand même. Mais non, vraiment, réellement, où la cuisine a changé et il y a eu une énorme progression, c'est il y a trois ans. À la réouverture en octobre 2021.

  • Speaker #3

    Beaucoup de doutes au début quand même.

  • Speaker #2

    Et pourquoi justement cette progression ?

  • Speaker #3

    Parce qu'en fait,

  • Speaker #1

    au bout de dix ans,

  • Speaker #3

    on avait fait le tour.

  • Speaker #1

    Et puis t'es limité à un chiffre d'affaires, t'es limité à ce que tu sais faire. Tu travailles dans un endroit où... Bon bah voilà, en fait, au bout d'un moment, t'en as marre, c'est vieux, tout tombe en panne, l'électricité était toute à refaire, puis le lieu à la fin ne nous plaisait plus du tout.

  • Speaker #3

    On s'en sentait à peu près capables. Moi, mon gros challenge, c'était le midi. Pourquoi ? Parce qu'il y a deux formules ici. Il y a le midi, un menu qui change toutes les semaines, avec, on va dire, deux entrées de plats de dessert. Matt s'occupe des desserts. Et le soir, où c'est des assiettes à partager, avec une vingtaine d'assiettes à peu près, 15-20 assiettes. qui changent au gré des saisons. Les assiettes du soir, j'avais beaucoup d'idées. Je me sentais plutôt capable de faire ça. Mais vu que je ne suis pas du tout issu de la restauration, je faisais ici un plat de la semaine. C'était un plat qu'on faisait toute la semaine. Au début, avant les travaux, on faisait des plats du jour, mais qui duraient plusieurs jours.

  • Speaker #1

    Il y avait un choix entre une ou deux tartines. C'était ça, un plat et un plat en tuyau, une viande en sauce.

  • Speaker #3

    Pour moi, perso, c'était un vrai challenge.

  • Speaker #2

    Il fallait que tu te doves, tu travailles encore plus sur ta...

  • Speaker #3

    Complètement. Les idées,

  • Speaker #1

    toutes les semaines, tu vois, de faire les sangliers.

  • Speaker #3

    Là, ça, c'était vraiment ce qui m'a fait le plus peur.

  • Speaker #0

    Et c'est un rythme à prendre. Et puis surtout, chaque année, chaque semaine, il faut se remettre en question. Il faut trouver un autre plat, une autre entrée qui change quand même.

  • Speaker #1

    Alors, on a la chance, on en parlait tout à l'heure. On a un pote qui tient le Mouton Noir, un super restaurant à Issy-Rak, au sud de l'Ardèche, début du Gard. Un jour, il m'a dit, il est autodidacte aussi, vraiment un super chef. Et un jour, il m'a dit, toi et moi, on est pareil, on est des cuisiniers YouTube. C'est-à-dire que la première fois qu'on a dû... Levé un filet, faire un jus, faire une sauce, un truc comme ça. Vu qu'on n'a pas eu de maître d'apprentissage ou de...

  • Speaker #2

    Tu regardes des tutos.

  • Speaker #1

    Eh ben, les premières fois, c'était Internet.

  • Speaker #0

    Tu apprends par les tutos.

  • Speaker #1

    Avant, c'était les lits. Bon, on a encore des livres. On lit, on lit, on goûte chez les autres copains, on s'inspire, on prend des lits, des choses comme ça. Mais on a la chance d'avoir maintenant Internet. Tout le monde, maintenant, s'il se bouge un petit peu, peut faire un bon plat. Ouais. Donc, les bases, c'est Internet un peu qui nous les a données. Et puis après, si tu as une certaine sensibilité, chacun...

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça, il faut que naturellement aussi, ce soit un kiff.

  • Speaker #1

    Exactement, tu copies rarement quelque chose au pied à la lettre.

  • Speaker #2

    Donc tu t'es inspiré de quoi ? Parce que quand je vois aujourd'hui la cuisine du troquet, c'est quand même hyper...

  • Speaker #1

    Je pense de maman à la base quand même, vraiment de la cuisine familiale à la base. Et puis après, je ne sais pas, je ne saurais pas trop dire.

  • Speaker #2

    C'est avec comme ça, naturellement, c'est venu au fur et à mesure.

  • Speaker #0

    Après, oui, je sais que les desserts aussi, je suis... J'ai pas mal d'idées aussi par Insta, je veux dire, il y a tellement de trucs. Ouais,

  • Speaker #1

    tu vois.

  • Speaker #0

    Tu es souvent inspirée, tu vois, et puis ça te donne une idée. Alors, comme tu dis Flo, tu ne vas pas refaire à la lettre ce qu'a fait le gars, mais ça peut te donner des idées.

  • Speaker #2

    Tu prends des idées par-dessus par-dessus.

  • Speaker #0

    Tu vois un truc passer, tu te dis Ah, c'est cool, c'est beau, et puis est-ce que je vais pouvoir le faire ? Est-ce que c'est faisable ? Et puis tu changes, tu le mets à ta sauce.

  • Speaker #1

    On a un peu plus le temps maintenant aussi d'aller manger chez les autres. Ouais. Chose qu'on n'avait pas du tout le temps avant,

  • Speaker #2

    quoi. Oui, parce que du coup, maintenant, vous êtes fermé tout le week-end.

  • Speaker #0

    On est ouvert du lundi au vendredi, donc on a tout le samedi et le dimanche pour nous.

  • Speaker #1

    Et puis l'équipe, on a deux demi-journées par semaine, en plus du week-end. Et puis nous, on a une ou deux demi-journées, en plus soirée, chacun dans la semaine.

  • Speaker #0

    Ou là, tu peux aller manger.

  • Speaker #2

    Oui, parce que du coup, vous arrivez à être...

  • Speaker #0

    Avec l'équipe, maintenant qu'on est cinq, on peut rouler. En fait, on est tout le temps quatre, toute la semaine, sauf le vendredi soir, où on se retrouve tous les cinq. Mais du coup, chacun a une demi-journée. Donc ça peut être le service du midi ou ça peut être le soir.

  • Speaker #2

    Vous avez trouvé un confort quand même.

  • Speaker #0

    Ouais, carrément. Avec les années,

  • Speaker #1

    il faut.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que dans la restauration, on a vraiment un confort.

  • Speaker #1

    On fait grand, nos femmes, tout ça.

  • Speaker #0

    On a vachement des sons de laser et on est plus là.

  • Speaker #1

    Il doit y en avoir encore. Mais les anciens cuisiniers qui passaient leur vie en cuisine n'ont pas vu leurs enfants grandir. La priorité est différente. On trouve un équilibre.

  • Speaker #0

    Et puis c'est très important de rentrer en dehors un petit peu de ça, du boulot, profiter de la famille et pouvoir partir un petit peu.

  • Speaker #2

    Pour toujours se plaire et s'épanouir dans son travail.

  • Speaker #1

    Exactement,

  • Speaker #0

    il faut savoir se plaire un peu.

  • Speaker #2

    C'est pas pour rien que ça fait 15 ans que vous faites le troquet. C'est qu'il faut trouver l'équilibre. Est-ce que vous avez eu des moments un peu difficiles pendant ces 15 années ?

  • Speaker #0

    Oui, évidemment. Le moment le plus difficile, ça a été quand j'ai pensé arrêter ici. Et puis, je ne sais même pas penser. On avait convenu que moi, j'arrêtais.

  • Speaker #1

    On a failli arrêter.

  • Speaker #0

    Et c'était avant le Covid. On venait de fêter les 10 ans. Et puis, grosse lassitude. Grosse lassitude mais je savais pas du tout ce que j'allais faire derrière. Et puis voilà, j'étais de plus en plus désintéressé, j'avais plus trop le goût. Puis ça se ressentait pas mal. Jusqu'au jour où on en a parlé et en retour de vacances, quand on a rattaqué une rentrée en septembre. Donc voilà, c'était le truc, je devais partir. Ça ne se fait pas non plus du jour au lendemain, donc je m'étais quand même laissé un petit peu de temps pour me retourner. Et puis donc, on a continué un petit peu le troquet comme ça jusqu'à ce qu'en fait, le début du Covid, mars après, six mois après, il y a eu le Covid qui est arrivé. Donc là, il y a eu au moins un an et demi, deux ans de fermeture pour nous, les restaurateurs. Et en fait, là, j'ai eu beaucoup, beaucoup de temps pour réfléchir, pour me resituer. On s'est retrouvés à la fin du premier Covid, on avait pu rouvrir je crois au mois de juin, je sais plus. Là on a pu rebosser un tout petit peu. Là on a reparlé un peu tous les deux. Et on s'est dit, écoute, on repart, par contre il faut qu'on change tout. Et qu'on reparte sur un nouveau challenge. C'était sale.

  • Speaker #1

    C'était bien tombé ce Covid. Voilà, grave. On a adoré le Covid.

  • Speaker #0

    Moi j'étais en coloc, j'étais avec ma chérie. Ah c'était très chouette. Ah ouais, c'était génial.

  • Speaker #1

    Beaucoup de gens ont aimé. C'était un final. On a parlé de coup de restaurant.

  • Speaker #0

    J'étais sur un petit nuage, on se faisait des bouffes tous les jours, des énormes moutes.

  • Speaker #2

    C'était génial.

  • Speaker #0

    On trouvait des bonnes bouteilles.

  • Speaker #1

    À part les devoirs pour les enfants.

  • Speaker #0

    C'était des vacances. Moi, je n'avais pas de gamin encore à cette époque. Donc, c'était plus la fête pour moi chez moi là-bas. Moi,

  • Speaker #2

    je n'avais pas école non plus. Il savait pas faire du visio du coup.

  • Speaker #0

    Ah ouais. Ah non mais c'était le sport. C'était le sport. Ah ouais ouais.

  • Speaker #2

    Je faisais de la cuisine et tout avec ma sœur. C'était trop bien.

  • Speaker #0

    Moi des fois je me doutais même un peu que tu vois la vie normale revienne. Je me disais. Mais oui. Tu te disais ça va. Reprendre toutes les habitudes.

  • Speaker #1

    On avait mis deux trois trucs en place quand même. On livrait un peu de bon vin. Parce qu'on avait une belle cave. On livrait un peu à des gens qu'on connaissait.

  • Speaker #0

    des boudins, des poêles...

  • Speaker #2

    Vous n'êtes pas totalement arrêté ?

  • Speaker #1

    Non. Juste à la cave aussi ici, on se rencontre...

  • Speaker #0

    Parce qu'on faisait ça deux fois par semaine, des livraisons, mais oui on se retrouvait avec les copains dans la cave à se faire cuire des côtes de meubles.

  • Speaker #2

    Alors j'ai entendu, alors je sais pas si peut-être vous allez me prendre pour une folle, mais j'étais à Genève il y a quelques jours, et j'ai rencontré un certain Gilles.

  • Speaker #1

    Oui !

  • Speaker #0

    De Charon ! Oui c'est ça ! À Carouges !

  • Speaker #1

    La cave 20G ! Gilou ! C'est merveilleux !

  • Speaker #2

    Gilou,

  • Speaker #1

    voilà si tu nous écoutes... On t'aime Gilles !

  • Speaker #2

    Il m'a dit parle-leur de moi parce que j'ai une amie qui fait son alternance là-bas, à la cave 20G.

  • Speaker #1

    Elle est bien tombée, elle est faite là-bas.

  • Speaker #2

    Du coup on a passé une petite soirée ensemble et c'était trop bien.

  • Speaker #1

    C'est un peu le George Dos Santos de...

  • Speaker #0

    pour ceux qui connaissent...

  • Speaker #2

    Et il m'a parlé d'une pièce secrète.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    on est allé à la cave avec lui. Ce n'est pas si secret, il y a beaucoup de...

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de centres de clients. On a une carte de vin, mais il y a beaucoup de choses qui ne sont pas dessus. Et du coup, tout est exposé. Et pareil, pendant le Covid, pour revenir au Covid, on a eu le temps de... de construire cette cave s'aménager la cave s'aménager la cave avec deux trois copains où on a avec Bébert merci Bébert du gravier merci Bébert on a fait des belles ouais vraiment on a fait un truc quand tu descends c'est vraiment cool c'est vraiment joli et tout est bien présenté donc

  • Speaker #1

    quand il y a des belles tables vous les faites descendre vous les faites descendre ouais sympa ça on a installé des fois des gens aussi en bas mais ça demande un peu de petite table privative un peu de boulot en plus en bas on ne nous demandait plus ça

  • Speaker #0

    Ouais, non, il faut descendre les assiettes et tout ça. L'escalier est un peu con.

  • Speaker #2

    Restez au...

  • Speaker #0

    Ouais, restez ici, là.

  • Speaker #1

    Ouais, Covid. On était sur le Covid, c'est ça, ouais. Et du coup,

  • Speaker #0

    pour revenir à ça, c'était pour revenir... On s'est dit, bon, on repart tous les deux, mais on repart à 2-0.

  • Speaker #2

    Donc là, vraiment, vous vous êtes dit,

  • Speaker #1

    on continue pas sur ce qu'on était. Redossier, demande de prêt.

  • Speaker #2

    Pour les travaux ?

  • Speaker #1

    Pour les travaux. Ah ouais,

  • Speaker #0

    il y a eu 200 000 euros de travaux. Plus important que le prêt initial.

  • Speaker #1

    Quand on a acheté le fonds de compte.

  • Speaker #0

    En fait, on est reparti vraiment de zéro.

  • Speaker #1

    C'était 120 000.

  • Speaker #0

    On a 120 000 ici d'achat et on avait dû emprunter...

  • Speaker #1

    20 000 pour les travaux, un truc comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être 140 000.

  • Speaker #1

    140.

  • Speaker #0

    60 000 peut-être à l'époque. Mais bon, là, c'est 200 pour les travaux. Donc, du coup, c'était vraiment repartir de zéro.

  • Speaker #1

    Repartir sur un challenge parce qu'on avait une vie, les affaires fonctionnaient bien. Oui. On avait des crédits, on n'avait pas de passe salariale.

  • Speaker #0

    Pas de problème quelconque. C'est vraiment un peu...

  • Speaker #1

    Il fallait se lancer un nouveau challenge.

  • Speaker #2

    Un nouvel écrin.

  • Speaker #0

    Ça fait du bien, oui.

  • Speaker #1

    Et l'écrin est magnifique. On remercie Joanie, le SAP, qui a fait un boulot de dingue, qui nous a accompagnés. Enfin, voilà, quand on bosse avec un professionnel... Et surtout,

  • Speaker #0

    le challenge d'avoir fait aussi de nouvelles choses. Toi, la cuisine, moi, la pâtisserie. Moi, les pâtisseries, avant, j'achetais mes fonds de tarte chez Promocash. Je faisais... Enfin, je faisais les pralines.

  • Speaker #1

    Énorme progrès pour les pâtisseries.

  • Speaker #0

    Pour faire les desserts, j'arrivais, les fois, c'était 10h, 10h30. Il n'y avait pas de recherche du tout, c'était des trucs très simples. Là, il y a beaucoup de repères, beaucoup plus de temps.

  • Speaker #1

    Et on sait l'importance d'un bon dessert.

  • Speaker #2

    Vous avez cette envie tous les deux de faire de... Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Et surtout, tous les deux, je pense qu'on a vraiment ça aussi, c'est d'avoir... d'être pas sûr au début. Et en fait, tu vois que tu es capable de faire des trucs comme ça. Et en fait, ça te donne...

  • Speaker #1

    Il faut du temps pour s'en rendre compte. Il faut du temps pour s'en rendre compte.

  • Speaker #0

    Il faut du temps, oui. Mais c'est hyper bien d'arriver à se dire, putain, j'ai fait ça, c'est trop bien. Et ça plaît. Et les gens, on a des super retours. Ça motive pour continuer.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que vous préférez dans cette nouvelle déco ?

  • Speaker #0

    La cave. Pas en bas,

  • Speaker #1

    mais la belle cave de service qu'on a fait faire.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    le meuble.

  • Speaker #0

    Le cave. C'est beau. Ça, c'est la pièce météo.

  • Speaker #1

    On s'était dit qu'on ferait un truc comme ça. On a de la chance. Matt, il a un bon copain avec qui il a fait des études.

  • Speaker #0

    Jean-Michel Girardet.

  • Speaker #1

    Michel, magnifique. La verrerie française. La verrerie française. Avec qui on a fait ça. Et oui, c'est vraiment un élément central dès qu'on rentre dans le bifo. On voit ça en face.

  • Speaker #0

    Tous les gens, d'ailleurs, ils se dirigent direct.

  • Speaker #2

    Les connaisseurs,

  • Speaker #0

    les amateurs, ils se dirigent direct devant la cave.

  • Speaker #1

    Ça parle beaucoup, surtout les étiquettes, les vins avec lesquels on travaille. Il y a souvent des étiquettes assez sympas.

  • Speaker #2

    Alors justement, par exemple... Parlez-moi un petit peu de ces vins.

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est Flou qui va te parler.

  • Speaker #1

    Ils peuvent être des vins nature, on va dire. Une fois qu'on tombe dedans, c'est difficile de faire machine arrière. Nous on est tombés dedans assez vite. Moi personnellement, c'est le côté famille. J'ai à l'époque un beau frère, quelqu'un qui était avec une de mes sœurs, qui s'appelle Rico, un ami auvergnat, qui connaissait un peu tout le monde dans le monde du vin nature, que ce soit en Beaujolais, en Auvergne, en Ardèche, et c'est lui rapidement qui nous a fait goûter ses vins. C'est lui qui nous a emmenés avec ma famille la première fois chez Dararibo. Ok.

  • Speaker #0

    Grâce à lui qu'on a toutes ces cartes un peu naturelles. Oui,

  • Speaker #1

    c'est la base qui nous a fait goûter tout ça. Au début,

  • Speaker #0

    c'est lui qui nous a présenté pas mal de gens.

  • Speaker #1

    2005-2006, les premières fois qu'on allait chez Dararibo, qu'on découvrait ça. Et puis effectivement, une fois qu'on goûte un vin nature, si on accroche, même si on n'accroche pas au début, souvent ça vient quand même petit à petit. Et puis une fois que c'est pris, c'est vraiment difficile de faire machine arrière. Un vin un petit peu technique derrière. On trouve du charme dans les défauts du vin naturel, alors qu'on ne trouve plus aucun charme dans la standardisation des vins classiques. Aucun. Oui,

  • Speaker #2

    tu ne t'amuses plus trop avec...

  • Speaker #1

    Alors que là, un vin qui va perler, ou un vin qui aura un petit défaut, un petit truc, ça peut nous faire au moins parler, rire, en discuter, alors qu'un vin standard... Oui,

  • Speaker #2

    ça met tout le monde... Enfin, c'est facile.

  • Speaker #0

    Les vins faciles, c'est des vins de copains. pour la plupart.

  • Speaker #1

    La bouteille se boit facilement, rapidement, elle fait parler.

  • Speaker #0

    Le lendemain, t'as pas la part.

  • Speaker #1

    Et voilà,

  • Speaker #0

    c'est la convivialité, pour revenir aussi sur la convivialité.

  • Speaker #1

    Ça va avec le lieu. Complètement,

  • Speaker #0

    ça va avec le lieu.

  • Speaker #1

    Et puis l'euphorie du vin naturel est différente d'un vin conventionnel, je trouve.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu peux m'expliquer ? Parce que je sais qu'il y en a plein qui écoutent le podcast et qui sont pas forcément dans le milieu du vin.

  • Speaker #1

    Vous allez faire ça, regardez. Vous allez aller chez un ami caviste, on vous en recommandera quelques-uns après. Vous leur prenez une bouteille et à côté vous allez dans un supermarché.

  • Speaker #0

    Chez Nicolas ou chez Nicolas.

  • Speaker #1

    Chez Nicolas ou chez Nicolas. Vous vous buvez avec votre compagnon ou votre compagne. Une bouteille d'un vin, mettons de la Vallée du Rhône, conventionnelle. Et moi, personnellement, ça m'essouffle, ça me fatigue.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement.

  • Speaker #1

    Je prends une barre, j'ai la tête qui chauffe. Mais même plus petit, même quand j'étais jeune, le vin rouge m'épuisait. Et un vin naturel, même si ce n'est pas un vin léger, un peu concentré, tout ça, va m'emmener à une euphorie, quelque chose de plus léger, de vraiment plus agréable. Et puis effectivement, on peut en boire aussi également plus.

  • Speaker #0

    Et on peut en boire plus, oui.

  • Speaker #1

    Ça se boit facilement, c'est frais, même quand il y a des vins complexes plus puissants, le vin se vide plus facilement et l'effet est plus léger.

  • Speaker #2

    Ok, donc plus... J'allais dire c'est plus naturel, mais ouais, c'est ça, tu te sens moins assommé par...

  • Speaker #0

    Oui, complètement, oui.

  • Speaker #1

    Il faut savoir qu'un vin conventionnel, il peut y avoir... Je crois que c'est des suites......alimentaires qu'on mange tous les jours. Il y a plein de restrictions, mais dans le vin, il y a des listes folles, quoi. Alors que les gens, un individu lambda, pense que du vin, c'est du raisin fermenté, tout simplement. Mais non, la liste, elle est dingue. Elle est dingue. Donc, ça devrait être ça le vin, ça devrait être un jus fermenté qui fait parler son terroir. Ça devrait s'arrêter là. Et puis ça devrait s'arrêter là quoi. Donc ici, voilà, vin naturel, on aime quand même. Et ça, on a fait un chemin là-dessus et je pense que les vignerons aussi ont beaucoup évolué. On aime quand même les vins bien faits, les vins naturels, mais sans défaut.

  • Speaker #0

    Un peu plus complexe, t'as des trucs, c'est vraiment pas le fruit, c'est très facile.

  • Speaker #1

    Il y a des domaines avec qui on travaillait des fois à l'époque, c'est pareil, c'était leur prémisse. Donc ils tâtonnaient, ils essayaient et des fois il y avait des vins qui n'allaient pas. Aujourd'hui, on aime les vins qui goûtent plutôt bien. On fait des vins nature, mais on veut que ça goûte bien.

  • Speaker #2

    Un vin nature avec des défauts, mais pas des défauts dégueux. Voilà,

  • Speaker #1

    pas des défauts dégueux. On est contre les grosses souris, les trompets, tout ça. On veut que ça goûte bien. Et puis, il faut aussi que ça plaise. Ça fait deux jours qu'on a une clientèle de connaisseurs qui vient ici pour ça, mais on a aussi surtout le midi, une clientèle de quartier à qui on propose des vins naturels, mais on ne peut pas leur proposer non plus des choses trop funky, trop rock'n'roll.

  • Speaker #0

    On a eu des vautours quand même déjà, il y en a qui sont quand même un peu... On n'a pas ouvert quand même à tout le monde non plus.

  • Speaker #2

    Oui parce que tu peux te fermer à une grosse clientèle quand même.

  • Speaker #0

    Complètement, et il y a des gars qui viennent manger là très souvent, deux à trois, quatre fois par semaine. Oui, ils nous ont fait la remarque. Là, ils disaient, le midi, franchement, moi, j'ai pas envie de boire ça, quoi. Et attention à ce que vous vendez. Alors, le soir, on s'éclate, on met une sélection, il n'y a pas de souci. Mais le midi, non, il faut qu'on fasse plus attention. Ça reste des vins naturels. Ça reste des vins naturels,

  • Speaker #1

    en biodynamie.

  • Speaker #0

    Mais voilà, il ne faut pas que ça soit trop déviant. Il faut que ça soit quand même... assez standard pour tout le monde.

  • Speaker #2

    Juste avant, je vous avais demandé vos moments difficiles. Maintenant, vos meilleurs moments. Euh... Qui vous ont marqué ?

  • Speaker #0

    Alors moi...

  • Speaker #1

    Les fêtes ? Ouais, au début. Les carpentures, les choses comme ça ? Au début,

  • Speaker #0

    les fêtes, les concerts. En fait, on a fait des trucs quand même de ouf ici parce que on a toujours avec Vincent Michaud et il était lui complètement fou aussi. On a quand même mis des tapis rouges dans la rue, a demandé des autorisations de fermeture de la rue. Il voulait faire venir un cheval. Il voulait faire venir un cheval un jour en mettant de la paille sur la terrasse pour une soirée cow-boy. Bon, ça, on ne l'a pas fait. Mais on a fait beaucoup de choses grâce à lui. Et ça, j'adorais parce qu'il y a vraiment une effervescence entre lui, ses potes et les nôtres. Et ça marchait hyper bien. Il avait un pote qui était DJ, qui mettait du son, Robert Lapassade, qui était magnifique. Il avait un groupe quand il était plus jeune, je ne sais plus comment ça s'appelait. On a vraiment fait des soirées à thème vraiment géniales où ça dansait, on a quelques vidéos, mais vraiment c'était fou quoi. On se retrouve trop retrouvés aujourd'hui. On était plus tranquille aussi je pense, là maintenant tu fais moins de choses qu'il y a 10-12 ans. Mais pour moi je pense que c'est mes meilleurs souvenirs. C'est pas mes meilleurs souvenirs,

  • Speaker #1

    c'est une source de stress pour moi. Le Matt il en profitait, il se sentait mieux que moi dans les moments comme ça. Moi j'étais un peu stressé.

  • Speaker #2

    Ah c'est drôle, j'aurais dit l'inverse.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #2

    Toi plus sérieux et Flo plus...

  • Speaker #0

    Ah bah non, c'est un peu l'inverse quand même.

  • Speaker #1

    Ce genre de soirée là... Non, non,

  • Speaker #0

    non. C'est plus ça. Ça dépend des trucs,

  • Speaker #1

    ouais. Les fermetures ici quoi, parce qu'on avait un rideau métallique à l'époque et bon bah aussi on avait beaucoup d'amis qui passaient à l'époque. Ouais. Et quand la soirée était finie, on tirait le rideau et là il se passait des... Il y avait des grosses fêtes.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Ça reste des bons souvenirs.

  • Speaker #0

    Ouais, ça reste des très très bons souvenirs.

  • Speaker #2

    Avec qui ?

  • Speaker #0

    Avec notre bande de potes. Alors on fermait un peu avec les clients, mais c'était surtout avec nos potes, et on était quand même une bonne bande, parce que vraiment le cœur, c'était déjà direct 15-18 personnes, qui étaient très très bons amis. Donc on s'est retrouvés là à mettre du son à fond, et danser tous, en fait en ayant des plaintes de la petite mamie qui était au-dessus de chez nous. La mère Samuel. La mère Samuel, reste Rip, Madame Samuel. Mais on lui a emmené des fleurs et du chocolat le lendemain. Tu vois, on savait se faire pardonner. Bien sûr. Mais les meilleurs moments, c'est ça, franchement. C'est vraiment l'insouciance, un peu, tu vois. Bon, déjà, t'as pas d'enfants. J'en ai eu tard, des enfants, moi. Mais pas de copines attitrées. T'es jeune. Enfin, voilà, c'était vraiment l'insouciance. Et puis d'avoir trouvé un petit peu son truc, son boulot que t'aimes bien. La GL, la vente, la pâtisserie, je ne m'étais jamais trop épanoui dans un boulot. Et là, on était chez nous, on faisait un peu ce qu'on voulait et il n'y avait pas de gars qui nous faisaient ce qu'il fallait qu'on fasse.

  • Speaker #1

    Votre bébé.

  • Speaker #0

    Oui, mon bébé. Et voilà, moi, c'est mes meilleurs souvenirs. Après, il y en a plein d'autres. Il y en a vraiment plein d'autres.

  • Speaker #2

    Vous avez un souvenir avec un client, un truc un peu mémorable ?

  • Speaker #1

    La fois où on m'a chié sur le tabouret, un matin, ou sur le sac. Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Il y en a un paquet des tops. Là, on pourrait partir sur 4 heures d'explications.

  • Speaker #2

    C'était l'époque où vous ouvriez pour les cafés ? Oui.

  • Speaker #0

    On avait un peu des moitiés clous doux.

  • Speaker #2

    Des spécimens.

  • Speaker #0

    On n'osait pas dire un non à des gens qui rentraient. Je vais te dire que des fois, on regrettait. Non, mais non, non. Un super souvenir avec un client aussi. Moi aussi, j'en ai un quand même. C'est un gars qui s'appelle Salvador. Et ça a été notre premier client. On n'avait pas ouvert, on faisait les travaux.

  • Speaker #1

    Il est venu boire un café et je voulais lui offrir.

  • Speaker #0

    Et il m'a dit Tu vas me l'encaisser, je suis ton premier client. Donc, il m'a donné son 1 euro. Et ce gars-là,

  • Speaker #1

    il était pieu de ligne. Revendeur de livres rares.

  • Speaker #0

    Revendeur de vieux livres. Et il était dans la rue, là. Et il nous a emmenés chacun notre tour faire du planeur. Et putain, c'était génial.

  • Speaker #1

    Il avait un planeur.

  • Speaker #0

    Il avait emmené un planeur. Parce que je crois que tu avais eu une petite rupture.

  • Speaker #1

    Et il t'avait dit,

  • Speaker #0

    allez, pour te consoler, je t'emmène. Et moi, j'adore ces sports. J'adore les trucs dans l'air. Et je lui ai dit, moi, je n'ai pas de peine d'amour, mais je veux bien. Je me suis dit que je veux vraiment aussi aller avec toi. Et il nous avait emmené chacun notre tour dans son planeur. Et je pense que c'est un des, moi, mon meilleur souvenir avec un client d'ici.

  • Speaker #2

    Au-delà du client, c'est vraiment des relations que tu crées.

  • Speaker #0

    Ouais, et il vient toujours nous voir au bout de 15 ans. Il n'habite plus dans le quartier, mais on le voit de temps en temps. Il passe et il est génial, ce gars. Il a un peu son caractère, mais en tout cas, c'est toujours bien passé avec nous. Et voilà, c'est mon meilleur souvenir avec un client.

  • Speaker #2

    Et toi Flo,

  • Speaker #1

    à part le tabouret ? J'ai réfléchi, le tabouret c'était pas un bon moment.

  • Speaker #0

    Non, non, non.

  • Speaker #1

    Sur le moment,

  • Speaker #0

    c'était pas... On a bien rigolé, mais c'était pas ton meilleur souvenir je pense.

  • Speaker #1

    Je sais pas, je pense que c'est quand il y a des fois des copains restaurateurs ou vignerons qui viennent ici, des gars pour qui j'ai beaucoup d'estime et qui m'impressionnent beaucoup dans leur cuisine ou dans leur façon de faire les vins. Quand ils viennent ici et qu'ils passent un bon moment, je pense que c'est... C'est très agréable.

  • Speaker #2

    Ça va être marrant. Sur les 15 dernières années, vous avez l'impression de... Non, attends, c'est pas ça ma question. Qu'est-ce qui vous rend heureux dans tout ce que vous avez accompli ? Non, c'est pas ça ma question.

  • Speaker #0

    Si, ça peut être pas.

  • Speaker #2

    Je l'ai noté, elle était bien. Dans tout ce que vous avez accompli, qu'est-ce qui vous rend le plus heureux ? Voilà,

  • Speaker #0

    c'est plutôt ça. Dans tout ce qu'on a fait depuis 15 ans ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui nous a rendu le plus heureux ?

  • Speaker #1

    Ouais. L'association tous les deux, quand même ? Oui, qui tient depuis 15 ans. C'est le pilier. On ne connaît pas de couple qui tienne depuis 15 ans.

  • Speaker #0

    Franchement, c'est rare quand même. Une association dans 15 ans, c'est quand même beaucoup.

  • Speaker #2

    Qui a failli s'arrêter, mais vous avez réussi.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Un couple aussi.

  • Speaker #0

    On n'a pas vu de spécialiste, mais on s'est débrouillé.

  • Speaker #1

    Non, on n'a pas vu de...

  • Speaker #0

    Noël, non ? Qu'est-ce qu'on a accompli ? Vous pouvez regarder la question, s'il vous plaît ? Qu'est-ce qu'on a accompli ? Depuis 15 ans, qui nous a rendus le plus heureux ? Je pense que c'est la notoriété qu'on a finalement eue depuis toutes ces années. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai que ça fait agréable.

  • Speaker #0

    Et que les gens se sentent bien.

  • Speaker #1

    On te remercie de ce que tu fais, que les gens ont bien mangé, ont bien bu, des choses comme ça. Mais les critiques positives comme ça, des fois, tu ne les entends pas vraiment. Tu dis merci, merci, ça passe, c'est étonnant. Et des fois, c'est... tu les prends par contre plus fort.

  • Speaker #2

    Plus personnellement.

  • Speaker #1

    Plus personnellement, ouais.

  • Speaker #2

    Elles résonnent plus.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Ça ne vient pas spécialement d'une personne, parce que tu peux avoir un très bon cuisinier, un chef étoilé qui va te dire qu'il s'est régalé, et puis bon, voilà. Et puis tu vas avoir quelqu'un qui va dire, ah merci, le flan que vous m'avez fait, ça me rappelle celui de ma grand-mère.

  • Speaker #0

    Ouais, ça c'est beau ça.

  • Speaker #1

    Et là, c'est un peu bateau ce que je dis, mais c'est vrai que ça marche quoi.

  • Speaker #0

    ça me rappelle le plat que mais le plat que m'avait fait ma mère quand tu peux pas avoir meilleur comment quand on dit un truc pareil c'est quand même vraiment parce que le but enfin moi je vais parler là personnellement je

  • Speaker #1

    me suis rendu compte après avoir fait une analyse sur moi même que j'ai souvent fait des jeux je prends du plaisir en essayant d'en donner aux autres donc tout gamin j'avais J'organisais des soirées tout petit quand j'étais gamin, j'organisais des spectacles, des choses comme ça. Après dans mon village j'avais monté une sono, on organisait des fêtes avec la sono pour faire plaisir un peu aux gens. Après on a monté un centre d'hygiène, on a organisé des parties pendant des années pour faire danser les gens, pour qu'ils prennent du plaisir et pour au final au retour, moi en prendre, je suis content de faire plaisir.

  • Speaker #2

    Ouais tu te nourris de ça.

  • Speaker #1

    Et au final c'est une bonne continuité de faire à manger et de vendre du bon vin. Parce que tu fais, tu... Et puis c'est instantané. Je ne suis pas quelqu'un de très patient. Je ne pourrais pas mettre des heures à faire quelque chose pour en tirer un plaisir. Et pour ça, la cuisine, c'est génial parce que tu reçois un produit brut. Et deux heures après, il est transformé, il est dans une assiette. Donc, c'est un plaisir instantané. Et après, la personne a mangé en cinq minutes. Et peut-être qu'il s'en souviendra, ça se trouve, pendant un petit moment. Donc, les plaisirs instantanés comme ça me plaisent. que les gens prennent du plaisir à venir ici me rend heureux. Donc c'est...

  • Speaker #2

    C'est ça ton kiff, c'est...

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #2

    Créer de l'émotion chez les autres.

  • Speaker #1

    Et justement, ça me fasse plaisir aussi quoi.

  • Speaker #0

    Il nous a fait quand même quelques petites dégustations. Flo, il achète pas mal de vins. Faut pas le dire à Dodo.

  • Speaker #1

    Non, je rigole. Tu m'entends ?

  • Speaker #0

    Non, mais il achète beaucoup de vin. Il adore acheter du vin et surtout des trucs un peu rares. Et il nous a fait ça deux, trois fois en réunissant des compotes. En dehors du resto. Et ça a été avec deux, trois bons clients qui sont devenus amis. Mais vraiment, au départ, c'est vraiment notre bande de potes où il a organisé des dégustations autour d'un vin un peu rare. Où il a pu avoir une verticale de plusieurs millésimes. Une soirée brutale. Là où ça a été quand même complètement fou. où il avait, on a, ça fait quoi ? 18, non, 42 bouteilles.

  • Speaker #1

    42 cuvées brutales. On les connaissait, deux vignerons différents.

  • Speaker #0

    On les connaissait, deux brutales. Il n'y en a pas énormément, mais voilà, c'est un style de vin que beaucoup de vignerons ont fait. C'était à Paris.

  • Speaker #2

    Attends, mais c'est quoi, Brutale ?

  • Speaker #0

    C'est le nom d'une bouteille.

  • Speaker #1

    C'est une langue expliquée, mais grosso modo, c'est des cuvées que font certains vignerons, qu'ont fait certains vignerons.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Qui changent un petit peu de ce qu'ils font d'habitude.

  • Speaker #0

    De ce qu'ils font d'ordinaire. hyper barré,

  • Speaker #1

    souvent assez barré quand même et puis qui font souvent qu'ils fonctionnent une seule fois un essai,

  • Speaker #0

    une pièce et il y a eu des espagnols, il y a eu des français, il y a eu une quarantaine de vignerons du coup je me suis pris un peu d'amour pour ces bouteilles,

  • Speaker #1

    j'en ai cherché pendant des années longtemps et un jour location d'un endroit,

  • Speaker #0

    un chalet et on a dégusté ces 42 bouteilles tous ensemble donc voilà on n'était pas beaucoup, on était vite, mais sur un week-end

  • Speaker #2

    Comité restreint quoi. Ok, maintenant, est-ce que ça vous dit qu'on parle un peu de Lyon ? Parce que je sais, l'heure il est, oui il est 32. Tu es sûr ? Oui, on attendra en même temps un petit peu. Je ne sais pas, on se dépêche, mais après si tu dois filer,

  • Speaker #0

    tu files. J'ai encore tenu le temps.

  • Speaker #2

    Ok, bon, c'est gentil, on se dépêche. Lyon, qu'est-ce que représente Lyon pour vous ? Est-ce que vous êtes de Lyon ou pas ?

  • Speaker #0

    Moi je suis lyonnais, je suis même de Tassin à Demilune. Mes parents sont encore à Tassin. Tassin-Linois. Tassin-Linois. Mais j'ai toujours été à Lyon. J'ai été à Tassin jusqu'à 17 ans, 18 ans je crois. Et puis après j'ai commencé à partir dans le centre de Lyon. Et depuis que j'ai 18-19 piges, je suis dans Lyon centre. Je suis lyonnais 100%.

  • Speaker #2

    Donc c'était évident pour toi d'ouvrir, si tu ouvrais un resto c'était à Lyon ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que je n'avais pas de raison de partir quelque part. J'ai fait mes études ici, j'avais mes potes ici, toute ma famille ici. Donc maintenant... Je voudrais partir de Lyon, ce serait plus pour des raisons familiales et partir un peu du centre-ville, peut-être partir plus au vert. Alors avec le trocquet, c'est un peu compliqué, il ne faudrait pas que je parte loin, tu vois, pour pouvoir venir ici sans difficulté. Mais en tout cas, non, non, c'était sûr que ce soit sur Lyon et dans le centre de Lyon. Pas en périphérie, pas à Tassin par exemple, ou dans l'Ouest lyonnais. C'était vraiment dans le centre de Lyon, évidemment.

  • Speaker #2

    Et toi Flo, t'es de Lyon ?

  • Speaker #1

    Non pas du tout, moi je suis natif d'Ardèche, beaucoup de familles du côté d'Aubenas, Vauguet, tout ça. Mais grandi côté Drôme. Donc je suis un peu comme si j'étais un Stéphanois lyonnais un peu. Drôme-Ardèche, il y a une espèce de guéguerre entre moi, je ne sais pas pourquoi. Mais voilà, j'ai le cœur un peu partagé entre la Drôme et l'Ardèche. Et par contre du nord de la Drôme, donc pas très loin de Lyon, un petit bled qui s'appelle Mantes. Donc quand on était gamin... Mantes-Mars, oui. Quand on allait en ville, on venait plus facilement à Lyon qu'à Valence, qui est une petite ville où il n'y a pas grand chose à faire au final. Mes frères et sœurs, j'en ai beaucoup, ont fait leurs études à Lyon, moi aussi. Donc c'est toujours une ville qu'on a aimée. Et puis Lyon, c'est génial.

  • Speaker #0

    C'est la plus grande ville.

  • Speaker #1

    Juste à côté, c'est à l'intérieur, c'est juste là où j'ai grandi. Donc c'est vite fait.

  • Speaker #0

    Et puis Lyon, c'est cool quand même.

  • Speaker #1

    Lyon, c'est une belle ville, on y mange bien. Les gens sont sympas. Franchement, tout le monde se connaît assez vite à Lyon.

  • Speaker #0

    On n'a pas vraiment d'ennemis ici.

  • Speaker #1

    On a beaucoup d'amis dans la restauration. On a des loulis aussi.

  • Speaker #0

    Moi, j'habitais pendant un bon moment dans le 5e, dans le Vieux-Lyon. Et quand je rentrais d'ici le soir, ça faisait toujours le même effet. Quand j'arrivais sur la passerelle de Saint-Georges, parce que j'habitais vraiment sur les quais vers Saint-Georges, et c'est magnifique. Tout était... Tout est allumé, fourvière.

  • Speaker #1

    Il est vraiment beau.

  • Speaker #0

    Il est hyper beau, la pastèlerie, la matade, la surlérée.

  • Speaker #1

    Et des fois, il faut aller un peu ailleurs, voir ce qui se passe un peu ailleurs, pour se rendre compte, pour revenir et te dire, Ma ville, elle est trop belle ! C'est un petit Paris.

  • Speaker #0

    C'est un peu comme... Ça ressemble un peu à Paris, je trouve, mais en plus petit, plus abordable, et où tu fais plus vite le tour. Paris, t'es complètement paumé. Là, c'est un peu l'angoisse.

  • Speaker #1

    Ici, c'est vite. Tu peux traverser,

  • Speaker #0

    tu peux faire des chiennes ici,

  • Speaker #1

    pour une demi-heure.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et puis tu as des ambiances différentes, tu as la Croix-Rouge, le plateau, le

  • Speaker #0

    7ème. Carrément, c'est carrément des belles choses.

  • Speaker #1

    À l'autre, tu sens que tu es un peu...

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr, la Croix-Rouge c'est très particulier. J'étais le week-end dernier, ça me faisait... D'ailleurs, bien plaisir d'y retourner parce que ça fait longtemps que je n'y étais pas allé.

  • Speaker #1

    Tu comprends pourquoi les Croix-Roussiens ne descendent pas trop ici ? Oui, oui. Ils sont bien chez eux.

  • Speaker #0

    C'est un vrai village, sur une colline.

  • Speaker #1

    Descendez nous voir les Croix-Roussiens.

  • Speaker #0

    Venez quand même.

  • Speaker #2

    Comme nous, on ne va pas trop là-bas.

  • Speaker #0

    Non, voilà,

  • Speaker #1

    c'est vrai. On est contents, mais je pense qu'aussi quand ils descendent, ils sont contents. On y va pour...

  • Speaker #2

    C'est vraiment à 20 minutes.

  • Speaker #1

    Mais clairement, c'est juste à côté.

  • Speaker #2

    C'est quoi vos quartiers préférés ?

  • Speaker #0

    Septième. 7e ? Oui 7e. Je pense que c'est le 7e.

  • Speaker #1

    T'es comme toi ouais.

  • Speaker #0

    Ouais parce que le 1er, le 2e, la Presqu'île, y'a trop de monde.

  • Speaker #1

    Ouais moi c'est là pour moi. J'ai découvert Lyon par là-bas.

  • Speaker #0

    C'est un peu impertinelle pour moi.

  • Speaker #1

    Avec la rue Major Martin vers la place des Thérault donc c'est là-bas que j'aime aller. Quand je vais en ville, c'est là-bas que je vais. J'ai mes repères, mes vieux magasins.

  • Speaker #0

    Bah pour acheter des vêtements, pour faire les achats, c'est sûr que c'est trop bien d'aller en Presqu'île. Après le 7e j'y ai habité aussi longtemps. Et c'est un peu plus populaire. J'adore Jean Masset, la place Saint-Louis. J'habite juste à côté de la place Saint-Louis. Tu as des petits marchés de quartier. Tu as des belles adresses, tu as des beaux magasins.

  • Speaker #1

    Je suis très marqué Saint-Louis. Moi,

  • Speaker #0

    c'est plus marqué Saint-Louis. J'aime bien, j'adore le 7e. Pour moi, le meilleur du quartier de Lyon, c'est le 7.

  • Speaker #2

    Ok,

  • Speaker #0

    d'accord. Tu as beaucoup de choses dans le 7. Moi, j'habite à Gerland. C'est carrément moins cool déjà. Mais de plus en plus, le 7e, ça s'étend.

  • Speaker #2

    Tout le monde me parle du 7ème

  • Speaker #0

    Et t'as plein d'endroits de bars Et des restos un peu Un peu comme nous

  • Speaker #2

    Qui se voient le jour Il y a quelques années il se passait pas grand chose C'est ce que Connie du Kitchen Quand j'ai fait un enregistrement elle m'avait dit ça Connie par exemple elle est là

  • Speaker #0

    Pour moi elle est dans le meilleur quartier La rue Chevreul

  • Speaker #1

    Il y avait Ishida La cave à vin nature

  • Speaker #0

    En mai fais ce qu'il te plaît C'est hyper vivant ce petit secteur là Tu vois vraiment Jean-Mathé, Chaudreul Là pour moi c'est le 700 Comme dirait un pote

  • Speaker #1

    Ouais ouais non mais c'est hyper à l'oeuvre, c'est vrai que le quartier

  • Speaker #2

    Ok, donc toi plutôt premier,

  • Speaker #1

    deuxième Plutôt premier historiquement ouais Parce que c'est là-bas que je suis arrivé quoi Ok d'accord,

  • Speaker #2

    c'est bien J'en profite avant que tu doives filer J'aime bien la faire dans mes derniers épisodes Une espèce de boîte à questions Où c'est des questions hyper rapides et vous me répondez Un peu du tac au tac Vous êtes chaud ? C'est parti Alors votre... votre top 3 adresses lyonnaises. Je sais que c'est dur parce que vous avez plein de copains, mais ça peut être des adresses tout confondues, n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Alors... Tu me bats toi ?

  • Speaker #1

    On est dans le même temps ?

  • Speaker #2

    Chacun votre tour, comme ça vous me dites...

  • Speaker #1

    Bah, Jaja, Antoine et Chloé... On va être d'accord,

  • Speaker #0

    je pense.

  • Speaker #1

    Parce que les chèques sont plus flancs.

  • Speaker #2

    Oui, les chèques sont un peu durs.

  • Speaker #1

    Steven,

  • Speaker #0

    Leptine, ouais... Et puis...

  • Speaker #1

    Moi, énorme claque dans l'assiette. Vraiment dans l'assiette, sur la carte des vins, je suis un petit peu moins, mais chez Roguin.

  • Speaker #0

    Ah bah j'allais dire aussi. Franchement, c'est la pièce à lui. Pour moi, c'est ma meilleure claque des derniers moments.

  • Speaker #1

    À Rustique, chez Maxime et Hélène. Bon bah après je sais que la liste est bien faite.

  • Speaker #0

    C'est trop dur, c'est trop dur. On va y revenir là pour un bon moment. Regarde, regarde, énorme claque.

  • Speaker #1

    Dans les assiettes.

  • Speaker #0

    Et au final, moi je compte te le dire,

  • Speaker #1

    on avait trop de bonheur. Tu ne te mets pas à l'inverse sur la claque.

  • Speaker #2

    Après c'est sûr que ça n'a rien à voir avec ce que vous avez.

  • Speaker #0

    Non mais c'est pas le même style. Eux c'est quand même, voilà c'est le plus gros, c'est le presque étoilé.

  • Speaker #1

    On va avoir une carte folle dans ce resto. Oui oui. Les assiettes c'est dingue. Steven pour la créativité. C'est un délire lui.

  • Speaker #2

    Ok, bah trop bien. Votre spot préféré à Lyon ?

  • Speaker #0

    Tu veux dire...

  • Speaker #1

    L'endroit où on aime bien être ?

  • Speaker #2

    Vous dites comme tu disais, le quai...

  • Speaker #0

    Ouais, bah je vais te dire ça, le quai de Saône alors. Le quai Fulchiron. Mais plus du côté vers Saint-Pierre.

  • Speaker #2

    Ok. Et toi Flo ?

  • Speaker #0

    J'aime bien là-bas, c'est les vacances un peu on dirait, tu sais, comme si t'arrives...

  • Speaker #1

    Bon mais là,

  • Speaker #0

    l'île, la vie... Ouais, ouais, moi je suis bien là-bas, ouais.

  • Speaker #1

    Eh ben un petit peu plus haut moi, mais côté Rhône. Un petit peu direction vers Chez Beno, direction l'île Barbe, les trucs comme ça là, quand t'arrives par là-bas. Ok,

  • Speaker #2

    donc plutôt Saint-Rambert, Califre... Ouais,

  • Speaker #1

    c'était ça. C'est beau là.

  • Speaker #2

    Sympa, sympa. Une adresse peu connue mais qui mérite de l'être plus ?

  • Speaker #0

    Oh... Je vais te dire le dernier resto que j'ai fait peut-être.

  • Speaker #1

    Vas-y. À Lyon, il faut que ce soit à Lyon.

  • Speaker #2

    En vrai, n'importe. Si c'est à Lyon, c'est encore mieux.

  • Speaker #0

    Écoute-moi, je vais te dire le dernier, parce que je n'ai pas trop d'idées, mais le dernier resto que j'ai fait, c'est Accentué, rue de Gerland dans le 7e. Ce n'est pas vraiment connu, mais vraiment, on y a été il n'y a pas longtemps là. Et grosse surprise. OK. Rapport qualité-prix énorme, très intéressant. Alors par contre, le vin, ce n'est pas notre délire du tout. Oui, oui. Mais il mériterait d'être beaucoup plus connu parce que c'est très, très bon.

  • Speaker #2

    OK.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #2

    Très bien.

  • Speaker #1

    Je n'arrive pas à trouver. Je vais dire un truc plus vers chez moi. Alors, la Poule Grasse, un restaurant dans la Drôme. C'est marrant, personne ne connaît. Ah ouais ? Ouais, vers Blanchelaine, là-bas, pas très loin de chez...

  • Speaker #0

    De chez Derréribaud.

  • Speaker #1

    Ouais, un tout petit restaurant tenu par un couple. Ils produisent tout sur place, cuisson au feu de bois. ou quand ils veulent un petit peu. Très agréable. Poule grasse. J'ai été vers chez moi ce week-end avec mes amis du village, personne ne connaît.

  • Speaker #2

    Même dans le coin,

  • Speaker #1

    personne ne connaît ? Non, en tout cas pas mes amis. Je vous recommande la poule grasse, j'avais trouvé sur Rézyn.

  • Speaker #0

    Alors à la poule grasse.

  • Speaker #2

    Un accord méhévin que vous trouvez magique ?

  • Speaker #1

    Je trouve ça un peu chiant les accords méhévin. En fait,

  • Speaker #0

    je pense que chacun voit un peu le mâcon que j'ai vu avec mes huîtres à la Croix-Rousse. Ah ben voilà,

  • Speaker #1

    un bon mâcon des lieux avec une bonne gilarde.

  • Speaker #0

    Il faut qu'il soit des lieux le mâcon, mais bien frais et en pot lyonnais. Là, c'est magnifique.

  • Speaker #1

    Un petit glaçon avec votre mâcon ?

  • Speaker #2

    Ça,

  • Speaker #0

    c'est magique. Il faut que l'huître soit quand même très très bonne.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Franchement, pour moi, c'est mon meilleur accord. Le dimanche matin, tu es un peu fatigué. Un bon verre de mâcon bien froid avec une magnifique huître, c'est mon accord.

  • Speaker #1

    Ok. J'ai besoin de réfléchir un petit peu. Je pourrais te redire tout à l'heure ?

  • Speaker #2

    Tu me le dis quand tu es prêt.

  • Speaker #0

    Ou alors je pourrais partir sur Julien Guyot parce que j'ai eu des claques sur les accords avec des plats. Mais ça restera l'huître.

  • Speaker #2

    Allez, on reste sur l'huître. Votre péché mignon culinaire, même si c'est monteux, on accepte.

  • Speaker #1

    Ah putain...

  • Speaker #2

    Je pensais pas que mes questions seraient aussi dures.

  • Speaker #1

    Il faut pas trop de ou pas spécialement ?

  • Speaker #2

    Pas spécialement, mais tu vois par exemple si tu me dis une cuillère de Nutella... Bah,

  • Speaker #0

    mes fruits de mer, pour moi.

  • Speaker #2

    Ok. Pêché mignon.

  • Speaker #0

    Ouais, vraiment ouais. Tu m'amènes devant un... Un buffet à volonté de fruits de mer, je suis comme un fou quoi. Ah ouais. Tout va.

  • Speaker #1

    Un bon ramen moi.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    un bon ramen.

  • Speaker #0

    Comment ça s'appelle déjà ? Les oursins. Sauf les oursins.

  • Speaker #1

    Ah, il est pas oursin. Alors que moi aussi. Ah mon dieu, j'adore ça.

  • Speaker #2

    Un jour, on s'est foutu de ma gueule parce que j'ai dit j'aime tout sauf les oursins. Il m'a dit bah ça va, tu te fais pas chier.

  • Speaker #0

    Moi, c'est pareil. C'est pas bon. Ah ouais, bah je n'aime pas les oursins, mais j'aime tous les autres trucs de la mer.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il mange tout de la mer lui.

  • Speaker #2

    Sauf les oursins. Sauf les oursins. La texture, elle est chelou.

  • Speaker #0

    C'est trop iodé

  • Speaker #2

    Je suis d'accord avec toi Et donc Flo les ramène C'est quoi le meilleur ramène ?

  • Speaker #0

    Il fait très bien le ramène Il le fait très très bon D'ailleurs il n'a jamais fait ici Depuis la réouverture C'est long C'est un peu du boulot

  • Speaker #1

    Alors je ne me tiens pas trop au goût du jour Je vois qu'il y a des trucs qui ouvrent Moi j'aimais Je trouvais bon celui qu'il y a en face de chez Didier En attendant septembre Oui Tu vois, je ne sais plus comment il s'appelle, je pense que je ne suis pas très bon sur les...

  • Speaker #2

    Ok, non mais tu n'as pas un endroit particulier.

  • Speaker #1

    Il y en avait un à côté du Vox aussi, sur les quais là, qui était très bon. Je ne sais pas s'il existe encore, un tout petit truc. Juste après le Vox, quand tu remontes un tout petit peu les quais, nos très chers auditeurs... Peut-être qu'ils le tueront. Peut-être, peut-être. Et voilà. Mais c'est vrai que, alors, à un moment, j'ai l'impression qu'on était très pauvres à Lyon. À Paris, il y a des endroits qui pètent, des quartiers entiers. Ouais,

  • Speaker #2

    c'est vrai.

  • Speaker #1

    de ramène, mais je n'aurai pas une adresse comme ça à donner. Ok,

  • Speaker #2

    tant pis, pour la prochaine fois.

  • Speaker #1

    Comme mon accord.

  • Speaker #2

    J'ai fini ma petite boîte à questions.

  • Speaker #0

    Ok, première boîte à questions.

  • Speaker #2

    Et franchement, si tu dois filer, on a fait quasiment... Tu vois, j'avais pété... En 10 minutes,

  • Speaker #0

    non ! J'ai un tout petit rendez-vous, en fait. Il faut que je sois chez moi à 16h30, tu vois.

  • Speaker #2

    Mais tu ne devais pas aller récupérer ta fille ?

  • Speaker #0

    Non, mais ma fille, le mardi, elle est chez mes parents. Donc tranquille, c'est juste qu'il y a un rendez-vous. En fait, je ne sais pas si ça intéresse. Mais vas-y, fais-toi plaisir. J'ai une révision de chaudière.

  • Speaker #1

    J'ai mon accord.

  • Speaker #0

    Ah, il attend.

  • Speaker #2

    Ça y est. C'est la chaudière.

  • Speaker #1

    C'est l'accord. Non, ce n'est pas la chaudière. Je réfléchis, c'est autre chose. Mon père chasse la bécasse. Ah ! Et chaque année...

  • Speaker #2

    C'est le nom d'une cuvée.

  • Speaker #1

    Et chaque année, il fait une ou deux bécasses en début d'hiver.

  • Speaker #2

    OK.

  • Speaker #1

    Et on le mange religieusement. Clairement, avec tous mes frères et sœurs, mes neveux, mes nièces, chaque année pour Noël, sur un petit toast avec un cornas de Thierry Allemand, souvent assez vieux, au moins une dizaine d'années, et voilà, voilà, ça c'est un moment vieux cornas et bécasse.

  • Speaker #2

    Ok, oh ça donne envie ! Bon les huîtres aussi avec le macon ça te fait envie ?

  • Speaker #0

    Ouais, ça te fait envie aussi. Non.

  • Speaker #2

    Ah si, j'ai une petite question, en dehors du troquet, c'est quoi vos petits kiffs de la vie ?

  • Speaker #0

    Oh putain, il y en a un paquet aussi.

  • Speaker #1

    Lui, il aime les sports, il aime la chute libre, les choses comme ça. Il est très... Il a fait du parapente, il a fait du paragliding,

  • Speaker #0

    le ski, la glisse. Je kiffe totalement le ski et les montagnes. Non, pas vraiment casse-cou, mais un jour, on s'est pris dedans avec mon frangin, on a fait un saut en tandem en parachute et vraiment... tombé dedans. Après, on a fait plein de formations. Formations de chute libre, de speed riding, de parapente. Et j'adore ça, vraiment. Mais je dirais que plus le ski à la montagne l'hiver, là, c'est mon kiff ultime. Vraiment. Je comprends. Ça, j'adore. Partout où il y a l'année ? Là où il reste deux années. Là où on peut aller très vite. Non, je skie où ? Je skie beaucoup à la Clusaz. Je vais beaucoup dans les Trois-Vallées aussi, côté de Val Thorens, de Val Tho et des Ménuirs. Voilà. Et puis, là, non, je crois que là où je préfère être, c'est à Grécent-Vercors. C'est une petite station familiale qui est au-dessus de Grenoble. On y va avec mon frère depuis...

  • Speaker #1

    Pas pour ses pistes.

  • Speaker #0

    On est tout petit, pas pour ses pistes, parce que c'est une toute petite. Mais c'est là où j'ai appris à skier. Et on y va. Moi, j'y vais depuis que j'ai 5 ans. Et on y est allé tous les hivers et tous les étés pendant des années. Et là, on continue à y aller encore quand on peut. Et c'est vraiment le lieu où je préfère être. Et où je suis bien. Ah, mais totalement. Et ouais, ouais. Vidé de tout. Rien ne peut m'arriver là-bas.

  • Speaker #1

    Comme de la montagne.

  • Speaker #2

    Et toi, Flo, c'est quoi tes kiffes en dehors du troquet ?

  • Speaker #1

    Danser, je pense.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    Ouais, danser.

  • Speaker #2

    Tu fais des cours ?

  • Speaker #1

    Ah totalement ! Non, non, mais j'adore danser soirées électro ou autre. Je pense que c'est là que je me sens le mieux. Tu veux bouger quoi ? Ouais, bouger ouais. Du corps qui s'explique.

  • Speaker #0

    J'aime bien danser. Carrément,

  • Speaker #1

    avec tes amis aussi. Bah où ?

  • Speaker #2

    Une soirée où ?

  • Speaker #1

    Euh, on sort. C'était la dernière soirée qu'on a pu faire, c'était le sucre, on fait les nuits sonores, les trucs comme ça. Mais ce week-end, j'étais dans une grange chez les amis dans la Drôme, on a dansé toute la nuit sur des vieux morceaux. Là où on peut danser, n'importe où, j'ai pas d'endroit à conseiller.

  • Speaker #2

    C'est ton truc la danse,

  • Speaker #1

    taper du pied. J'adore taper du pied.

  • Speaker #0

    On était une bonne bande à aimer taper du pied quand même.

  • Speaker #1

    J'aime beaucoup ça.

  • Speaker #2

    C'est agréable, surtout au sucre. J'ai l'impression que tous les chefs, tous les restaurateurs me disent c'est de sucre Ah ouais,

  • Speaker #1

    il y en a beaucoup qui vont le dimanche aussi, tu sais, quand ceux qui ne travaillent pas le lundi, parce qu'ils se font les trucs jusqu'à minuit.

  • Speaker #0

    C'est bien ce qu'ils font d'ailleurs. On va y aller quand même. On va y aller, parce que ça ne finit pas trop tard.

  • Speaker #1

    On est un peu vieux.

  • Speaker #2

    Non, non, vraiment. Est-ce que vous avez des rêves non réalisés ? Ou non ? Est-ce que vous avez des projets pour le troquer ? La cuisine, les choses que vous aimeriez faire dans les années à venir ?

  • Speaker #1

    Alors moi,

  • Speaker #0

    je... Je te dirais, non, j'ai pas d'idée quelconque.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime un petit peu ma routine de cuisine, mes habitudes, les trucs comme ça. J'aime bien ça. Et des fois, de sortir un petit peu de mes habitudes et de mon confort, je ne le fais pas souvent, mais les quelques fois où on le fait, tu vois la soirée qu'on a faite la dernière fois avec Bébert, Ganva, Vinister, Sanguin, tout ça, ça fait du bien des fois. On a été invités aussi à la grande débouche, ou au vin et tout ça. Voilà, ça fait du bien un petit peu, ça casse un peu la routine. ça rajoute un peu du boulot en plus il ne faut pas caler tous les week-ends ça fait du bien ça casse la routine donc pourquoi pas des fois faire des trucs comme ça on nous proposait des fois des quatre mains j'ai rarement donné suite mais pourquoi pas des fois le faire dans des lieux associés un peu comme ça c'est

  • Speaker #2

    cool justement est-ce que vous pouvez me parler rapidement de cet événement qu'il y a eu avec Sanguin ici à Ganva j'ai pu faire un enregistrement ce soir là mais j'étais très mal organisée Et je n'ai pas réussi. Toi,

  • Speaker #1

    tu n'as surtout pas beaucoup goûté les vins. Tu aurais dû plus boire.

  • Speaker #2

    Tu rigoles ? J'ai beaucoup bu. Ah si, je suis rentrée chez moi.

  • Speaker #1

    Je t'ai donné quelques canons, mais je ne t'ai pas vu beaucoup boire et pas beaucoup manger non plus.

  • Speaker #2

    Manger, ouais.

  • Speaker #1

    Je t'ai plus bu avec ton appareil photo que avec pourchette.

  • Speaker #2

    C'était l'objectif. Après, vous m'avez quand même fait un...

  • Speaker #1

    Un bouillon avec de l'échine. C'était excellent. C'est Jeannot qui nous a dit qu'il faut qu'on le nourrisse quand même.

  • Speaker #2

    Non, mais merci Jeannot.

  • Speaker #1

    Bien sûr, merci Jeannot.

  • Speaker #0

    Tout le monde dit merci. Merci Jeannot.

  • Speaker #2

    Non, mais c'était très bien. Si, j'ai bien bu quand même.

  • Speaker #1

    C'est Vinister qui nous a proposé ça, parce qu'effectivement, on ne travaillait que depuis des années, même avant que ce soit cette équipe, l'équipe qu'on connaît là. Et rapidement, on a eu les Zoologues Ganva grâce à eux. Et ils nous ont proposé un jour assez naturellement, comme ça, ils stockent pas mal de vin, ils gardent du vin. Et puis il y a cette cuvée emblématique du domaine, les vignes de mon père. Ils en ont gardé sur plusieurs millésimes, ce qu'on appelle donc une verticale. Là, c'était 3, 5, 7. Et ça leur faisait plaisir de nous proposer ça à nous, qu'on le fasse ensemble. Avec Sanga, bien sûr, parce que c'est la partie événementielle de l'équipe. Donc ça s'est fait assez rapidement, naturellement on ne s'est pas pris la tête. Il fallait que les choses soient simples de toute façon. On avait ni l'envie de se prendre la tête, ni le temps. Donc, on a fait les choses simplement. On a appelé Bébert parce que ses racines sont jurassiennes et parce que c'est notre bébert.

  • Speaker #2

    C'est important d'avoir Bébert pour l'occasion.

  • Speaker #1

    C'est plus important d'avoir Bébert avec soi. Donc, on a fait l'événement. Voilà, c'est naturellement comme ça. Ils avaient prévu une quarantaine d'invités. Au final, on a été un peu moins, mais c'était très bien. J'ai trouvé ça hyper convivial.

  • Speaker #2

    Ah ouais, carrément.

  • Speaker #1

    Voilà quelques assiettes, quelques plats, quelques plats partagés, l'équipe du Domaine Magnifique qui a emmené des kifols. Et puis voilà ça s'est fait, naturellement. C'était très sympa, comme un peu une soirée au croquet, un truc classique. Avec des ambiances...

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #1

    et avec des vins, je ne pense pas qu'on puisse reboire ça un jour. Moi je pense que c'est la première fois. Moi qui leur en reste quelques unes et qui voudrait qu'on se les refasse en petit comité avec eux, donc on va voir si on les regoutte quand même.

  • Speaker #2

    Appelez-moi !

  • Speaker #1

    Tu les connais bien je crois.

  • Speaker #2

    Bah oui, d'ailleurs je leur fais des gros bisous. Ils m'écoutent,

  • Speaker #0

    j'espère qu'ils m'écoutent. Nous aussi on vous fait des gros bisous Ministère.

  • Speaker #2

    Bon normalement ils devraient écouter cet épisode, si c'est avec vous surtout. Et bah écoutez, petit mot de la fin, qu'est-ce que vous aimeriez dire à vos clients fidèles ou à vos futurs clients ?

  • Speaker #0

    Merci. Vous n'êtes plus.

  • Speaker #2

    C'est nous tranquille.

  • Speaker #0

    Non, merci. Merci, merci. Continuez l'avenir. Et puis, voilà, on continue.

  • Speaker #1

    Et on boit des bons Ausha.

  • Speaker #0

    Vous régalez, quoi.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #2

    Magnifique. Et comme j'ai l'habitude de faire, et là, vous allez vous amuser, quelle adresse, quel chef vous verriez sur Cherbon ?

  • Speaker #0

    Ah, prochainement ? Ouais.

  • Speaker #1

    Vous avez des chefs à conseiller J'ai écouté tes podcasts Donc je vois qui t'a fait venir Moi j'aimerais bien que t'ailles voir Thomas Du restaurant Thomas C'est marrant parce que Thomas On parle plus trop de lui Mais c'est un monstre ce gars là C'est un énorme chef C'est vraiment ce qu'on a pour moi C'est vraiment un vrai chef Le gars ça fait plus de 20 ans qu'il est là On l'appelle chef Il est en cuisine à 7h le matin Le soir, il rentre à minuit, il fait tous ses jus, les produits sont magnifiques, tout est juste.

  • Speaker #0

    Et il est tout seul, lui, avec une énorme équipe. Il ne compte que sur lui.

  • Speaker #1

    C'est vraiment, pour moi, c'est notre goutte. C'est lui, quand on a besoin d'un conseil, un truc comme ça.

  • Speaker #0

    C'est très marrant de le voir. Sortir un peu de cette ambiance.

  • Speaker #1

    Jeune chef, il n'est pas vieux. Non, il n'est pas vieux,

  • Speaker #0

    mais c'est un peu plus traditionnel.

  • Speaker #2

    Cherbon et tout vert.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    À tout.

  • Speaker #2

    Tant que c'est des...

  • Speaker #1

    Moi, je dirais Thomas.

  • Speaker #2

    OK.

  • Speaker #1

    Thomas, des restaurants Thomas.

  • Speaker #2

    En plus, c'est Guillaume de Vinisterre qui adore le restaurant Thomas. C'est sûr.

  • Speaker #0

    Il adore. C'est vrai que ça fait longtemps qu'on n'a pas eu des vins.

  • Speaker #1

    Carte des vins pour un côté conventionnel. Et puis, si tu veux boire du nature, tu peux t'éclater aussi.

  • Speaker #2

    C'est son dessert. Il a un pape vert.

  • Speaker #1

    c'est ça c'est sa signature de dessert et bon lièvre à la royale aussi en ce moment et pareil on a fait des sacrés moments avec lui et Max de Rusnik aussi j'aimerais bien parce que c'est quelqu'un de très vrai la paysannerie c'est vraiment pas péjoratif du tout j'ai jamais trouvé ça péjoratif mais voilà c'est pas un chef urbain c'est un vrai gars près de ses produits près de la terre Un vrai gars de notre Loire qui parle vrai et avec l'entraide évidemment.

  • Speaker #2

    Maxime il s'appelle ? Maxime,

  • Speaker #1

    ouais. Maxime Laurentson.

  • Speaker #2

    Ok, trop bien. Et toi Mathieu, tu en as ?

  • Speaker #0

    Non, je ne vois pas.

  • Speaker #2

    Sur le même logisque flow ?

  • Speaker #0

    Oui, complètement.

  • Speaker #2

    Ok,

  • Speaker #0

    bah super. Thomas, très belle idée. Thomas, tu peux aller le voir carrément.

  • Speaker #1

    Un quartier très sympa d'ailleurs.

  • Speaker #2

    Et ben ça y est, ça y est,

  • Speaker #0

    on est à la fin.

  • Speaker #2

    On a un peu dépassé,

  • Speaker #0

    mais c'était très intéressant. Oui, je suis à l'heure. Je ne suis pas loin de chez moi. Mais en tout cas, c'était très intéressant. Oui,

  • Speaker #1

    très bien. C'était super. Ta voix passe nickel.

  • Speaker #0

    Très agréable.

  • Speaker #1

    Les sons sont nickel.

  • Speaker #2

    Oh, merci.

  • Speaker #1

    Top.

  • Speaker #0

    Et puis on était à l'aise.

  • Speaker #1

    On a la bite. On a été interviewés.

  • Speaker #2

    Tous les jours. Tous les jours, il y a des gens avec des micros qui viennent nous voir. Si vous plaît,

  • Speaker #1

    c'est super mieux.

  • Speaker #2

    C'est très agréable.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #2

    Merci à vous. Et ça sortira en décembre. Je crois que vous êtes le dernier épisode de décembre.

  • Speaker #1

    C'est beau.

  • Speaker #0

    C'est pour Noël.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #2

    on va finir l'année avec vous.

  • Speaker #1

    Tu as fait... Comment s'appelle ce resto ? Celui qui a remplacé le Prairie Hall, là ? Il n'y a pas longtemps ?

  • Speaker #0

    Circle. Circle ? Oui,

  • Speaker #2

    c'était génial.

  • Speaker #1

    Ah ouais. Ce n'est pas encore fait, tu vois, Circle. J'ai vu qu'il y avait Made In qui était là-bas aujourd'hui. Parce qu'on l'a vu... J'étais en famille vendredi soir, on est allé voir La Haine. Et Medine est monté un moment sur scène à la fin. Donc je me suis dit, il est sur Lyon. Et il a mangé chez Circle.

  • Speaker #2

    Il est passé chez Circle, ouais. Exactement.

  • Speaker #1

    Donc, une adresse à faire, ça.

  • Speaker #0

    Circle, ok. Attends, je vais le noter, si on a des trucs à faire.

  • Speaker #2

    Circle, du chef Bastien Regarde.

  • Speaker #1

    C'est l'ancien impérial, ouais.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #2

    Et ça a l'air incroyable.

  • Speaker #0

    Circle.

  • Speaker #1

    Ouais, nous, on a eu des bons retours. Franchement.

  • Speaker #2

    Mais j'ai tellement...

  • Speaker #1

    Ça a l'air d'être très, très beau.

  • Speaker #0

    Ben,

  • Speaker #2

    l'épisode avec lui...

  • Speaker #1

    J'ai vu.

  • Speaker #2

    Et il est génial, Bastien. Cool. Bon, allez, moi, je vous fais des bisous. Merci. Et merci à vous.

  • Speaker #1

    Nous aussi, on vous fait des bisous. Oui, on vous fait des bisous. Arrêtez de venir par le gilouillon, il n'y en a plus.

  • Speaker #2

    Et voilà, c'est déjà la fin de cet épisode. Un grand merci à Flo et Mathieu de nous avoir ouvert les portes du Troquet. Comme vous avez pu le voir, le Troquet, c'est plus qu'un restaurant, même si aujourd'hui ils font plus de massages. C'est une expérience où la convivialité, la créativité et surtout l'amour se rencontrent dans une ambiance chaleureuse portée par des hôtes passionnés. Si cet échange vous a donné envie de découvrir leur cuisine ou de trinquer autour d'un verre, rendez-vous au cœur du quartier des Nets à Lyon. Vous pouvez les suivre sur Instagram. D'ailleurs, ils se sont fait pirater il n'y a pas longtemps. Donc, donnez-leur de la force. N'oubliez pas de partager cet épisode avec vos amis, votre famille. De nous laisser un petit avis sur votre plateforme d'écoute préférée. Ça nous aide énormément. Voilà, je voulais vous remercier pour ce mois de décembre complètement fou. On a multiplié les écoutes. Vous êtes d'une fidélité. Je n'en reviens pas. Et surtout, vous êtes de plus en plus nombreux. Donc, merci de nous écouter. L'année 2024, ça a été fou. ça met la barre très très haute je vous avoue, on a rencontré des gens exceptionnels, formidables mais je sais que 2025 ce sera tout aussi fou parce que Lyon regorge de personnes passionnantes voilà, donc j'ai hâte de commencer cette année avec vous on se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode de Cherbon, en janvier il y aura quelques surprises des épisodes avec encore plus d'histoires, de passions et de gourmandises voilà, prenez soin de vous merci de nous écouter et à très vite sur Cherbon bisous

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