- Speaker #0
Bienvenue dans ce nouvel épisode de Cherbon. Aujourd'hui, j'ai l'immense privilège d'accueillir un invité d'exception, le chef lyonnais Davy Tissot. Si son nom vous dit quelque chose, c'est bien normal, il a longtemps travaillé dans les meilleurs établissements lyonnais, mais surtout, il a remporté l'un des prix les plus prestigieux au monde, le Bocuse d'or en 2021. Aujourd'hui, il est avec nous, sur Cherbon, pour nous parler de son parcours, de sa relation avec M. Paul Bocuse, de sa victoire et de son rôle. en tant que président du comité international d'organisation du Bocuse d'or. C'est un moment rare que nous allons partager ensemble, alors je vous souhaite une bonne écoute sur Cherbon. ...
- Speaker #1
Eh ben...
- Speaker #0
Je ne sais même pas par quoi commencer tellement c'est immense pour moi.
- Speaker #1
On a déjà commencé là.
- Speaker #0
On a déjà commencé. Bonjour, Davy. Bonsoir. Je peux vous appeler par votre prénom ? Ah oui,
- Speaker #1
bien sûr.
- Speaker #0
Bah, enfin oui, c'est mieux, effectivement.
- Speaker #1
C'est mieux.
- Speaker #0
Voilà, je suis déstabilisée. Je suis très heureuse de vous avoir sur le podcast. Cher Bon, c'est un podcast 100% lyonnais où je mets en avant, enfin, on met en avant des chefs.
- Speaker #1
100% lyonnais. Et bien,
- Speaker #0
c'est pour ça que vous êtes là et c'est trop bien. Est-ce que, je pense que vous avez l'habitude qu'on vous présente, mais est-ce que vous... vous pouvez, avec vos mots, vous présenter en quelques mots.
- Speaker #1
Davy Tissot, cuisinier, voilà. Non, c'est toujours dur de se présenter. Mais bon, meilleur ouvrier de France 2004 et Bocuse d'or 2021. Maintenant, président du comité international pour les Bocuse d'or.
- Speaker #0
Rien que ça, rien que ça. Et j'avais très, très hâte de vous avoir, parce que vous êtes le premier Lyonnais à avoir remporté le Bocuse d'or, si je ne me trompe pas. Et ouais, c'est énorme en vrai.
- Speaker #1
J'aime bien être le premier.
- Speaker #0
Bravo, je comprends.
- Speaker #1
Non, c'est une certaine fierté. En plus, c'est vrai que ma première maison était à l'auberge chez Monsieur Paul. Après, entre des années se sont écoulées, parce qu'il y a eu presque 35 ans.
- Speaker #0
C'était en quelle année que vous êtes rentré à l'auberge ? C'était en 90. Ok, en tant que chef-chef.
- Speaker #1
Ah non, non, non, j'ai commencé comme commis.
- Speaker #0
Ah ouais !
- Speaker #1
Donc c'était le matin, à 7h, 7h30, on croisait Monsieur Paul. Il était avec ses chiens, alors soit il partait à la chasse, soit au jardin. Quand il revenait, il sortait des canards de ses poches, il fallait aller les plumer, les cardons épluchés, les pommes de terre. Non, non, ça a été un bel apprentissage.
- Speaker #0
C'est lui qui vous a donné ce goût, cet amour pour la cuisine ?
- Speaker #1
Alors, je vais dire, c'est pas tout à fait un amour pour la cuisine. Ah ouais ? Voilà, parce que moi j'aime pas cuisiner. J'aime pas manger du moins.
- Speaker #0
Ok, surprenant, ouais.
- Speaker #1
J'aime faire plaisir. Il m'a surtout donné l'envie, parce que la première fois, je raconte toujours cette anecdote, parce que la première fois que je l'ai croisé, je l'ai croisé de dos. Il était avec sa veste, avec son col bleu-blanc-rouge. Et en tout cas, c'est lui qui m'a donné l'envie de devenir meilleur bruit de France. Avant d'être chef.
- Speaker #0
C'est drôle. La envie d'avoir ce col, plus que tout.
- Speaker #1
Pour moi, je voulais faire du sport à haut niveau. Quel sport ? athlétisme. Mais bon, j'ai fait un petit peu pas mal de sport dans différentes disciplines, mais c'était ma prédilection. Et c'est vrai que quand je l'ai croisé de dos, je suis allé le voir, je lui ai dit qui vous êtes ? Et là, il m'a répondu, je suis le pape de la gastronomie.
- Speaker #0
Ah oui,
- Speaker #1
humble. Tant de vous recroiser. Non, mais c'était bien dit. Et pour moi, ça restera quand vous avez à peu près 14 ans et puis que cette personne... Moi, j'ai grandi dans une banlieue, donc c'est vrai que les couverts en argent, les cloches et la gastronomie, ce n'était pas ça. Et c'est vrai que quand il vous dit ça, ça assoit le truc.
- Speaker #0
Ça fait rêver un peu.
- Speaker #1
Ça fait rêver, effectivement. Et après, quand je lui dis « mais pourquoi vous avez un col bleu blanc rouge ? » , il me répond « ça, c'est l'excellence » . Et de là, mon choix était fait de devenir meilleur ouvrier de France.
- Speaker #0
Ok, belle anecdote. Donc, il y a eu l'auberge, après l'auberge...
- Speaker #1
Il y a eu plein de maisons. Il y a eu Bruno à l'Orgue. J'ai travaillé un petit peu à l'étranger. J'ai travaillé chez Régis Marcon, à la Rotonde aussi. Beaucoup de 2, de 3 étoiles. À Lyon, à Bagnoles aussi, Ausha de Bagnoles à l'époque. Il y a pas mal de petites maisons.
- Speaker #0
Jusqu'à arriver au restaurant Saison, le restaurant d'application.
- Speaker #1
Non, avant, non. Non, non, en 2000... En 2004, j'ai le titre de meilleur ouvrier de France. En 2005, jusqu'en fin 2015, j'ai pris les règnes du restaurant Les Terrasses de Lyon, la Villa Florentine, pendant un an, où j'ai eu une étoile d'abord. Bravo ! Voilà. Et puis après, changement de destination, avec un vrai challenge, puisque j'ai repris les règnes du restaurant Saison. Oui. Avec le petit challenge qu'effectivement c'est un restaurant qui est dans une école. Mais je te dis que j'ai toujours dit qu'on critiquait souvent les jeunes. Moi-même j'ai critiqué les jeunes aussi. Pourtant je ne suis pas bien vu. Non mais avec l'envie de dire, avec les jeunes on peut faire des choses. Et c'est vrai qu'on était le premier restaurant à avoir une étoile Michelin dans le restaurant d'une école.
- Speaker #0
Ça, ça me fascine quand même. Un restaurant avec que des jeunes et... qui arrivent à avoir une étoile, je trouve ça extrêmement fort.
- Speaker #1
Oui, c'est fort, mais c'est bien parce que ça prouve que la jeunesse, ils sont là, ils nous poussent un peu, d'ailleurs. C'est vrai ? Oui, c'était pour rester jeune que je fais ça. Voilà, dans le nom, il y avait ce challenge et puis vraiment de les mettre dans des conditions de travail et qui sont comme dans un restaurant. C'était l'idée de créer un sas entre le monde scolaire et la réalité. Souvent, il y a un grand pont entre les deux. Oui,
- Speaker #0
c'est sûr.
- Speaker #1
Et voilà, Saison a été placée là. Et c'est vrai que c'était une belle expérience. De beaux moments. Oui, j'imagine. Et puis, c'est vrai que je changeais, puisque tous les mois, on changeait d'équipe. Oui. Donc, c'est aussi... Alors, pas toute l'équipe, mais en tout cas, les piliers étaient là. Et puis après, les jeunes arrivaient pendant un mois. Donc, c'était top. Intense. C'était intense. Voilà. En plus, des jeunes du monde entier. Donc avec différentes cultures aussi. Intense et intéressant.
- Speaker #0
C'est énorme. Et donc à quel moment arrive le Bocuse d'Or ?
- Speaker #1
On va dire que c'est un petit peu une target qui se trouve entre 2019 et 2020. On vient d'avoir l'étoile. Je marche quand même beaucoup aux objectifs et c'est vrai que là, ce pro... Je reçois un coup de téléphone en me disant « Déby, on sait que tu rêves de faire les Bocuse d'or » . Je dis « Oui, d'accord, mais on va avoir un petit problème parce que je suis meilleur ouvrier de France. Ça faisait 20 ans que je n'avais pas fait de concours. Oui, je suis le premier meilleur ouvrier de France à avoir fait le Bocuse d'or. »
- Speaker #0
Mais bravo, mais dis donc ! Première place dans plein de choses.
- Speaker #1
Mais en fait, parce qu'à l'époque, il se disait qu'un meilleur ouvrier de France ne pouvait pas faire d'autres concours.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Ce qui était vrai peut-être avant, parce qu'il n'y avait pas d'autres concours au même niveau. Et en même temps, ce n'est pas la même chose, puisque le meilleur ouvrier de France, c'est ce qui a marqué sur ma médaille, enseignement, joie et travail.
- Speaker #0
Joie et travail.
- Speaker #1
Voilà. Donc, on est vraiment dans la transmission du geste, du savoir-faire et du savoir-être. Le Bocuse d'or est complètement différent, puisque là, c'est une compétition internationale avec différents pays. Sur une finale monde, il y a 24 pays. Donc, il y avait toute une remise aussi en question. On reprend une page blanche, on recommence, tu ne sais rien. Tu oublies tes 35 ans de carrière et tu repars à zéro. Et c'était un vrai challenge. À partir de 2019 ? 2019, je décide en avril 2019. Les sélections, la sélection France, c'est en septembre, fin septembre 2019. Là, sur cette sélection-là... Donc un peu comme un sportif qui se remet dans le ring ou sur les pistes. Mais bon, il y a 20 ans qu'ils se sont écoulés. Là, je gagne d'un point. Ah ouais ? Ah ben, ils étaient jeunes, ils poussaient. Pour une fois, j'étais... D'habitude, en général, j'étais souvent le plus jeune dans les concours. Et là, je me suis retrouvé de l'autre côté. Le plus vieux. Voilà, le plus vieux. Donc c'était assez intéressant. Et puis... Vraiment avec la motivation de se remettre dans le bain, de réapprendre. Parce que les temps changent. On n'a plus les mêmes visions. Donc ça, c'était super intéressant. Ensuite, cette victoire-là, pendant deux mois, j'ai fait le tour du monde. OK. Voilà, pour aller voir... Les concurrents que j'allais croiser après sur la finale européenne et sur la finale de l'an.
- Speaker #0
Ça, toutes les équipes le font ou c'était propre à l'ex de France ?
- Speaker #1
C'était propre à vous. Moi, j'avais besoin. Il m'a toujours dit, il faut toujours connaître son adversaire.
- Speaker #0
Il a pris au pied de la lettre.
- Speaker #1
Donc, non, non. Et puis, c'était surtout pour connaître un peu leur Madeleine de Proust, on va dire. Malin ! Donc voilà, j'ai fait un petit tour comme ça, j'ai fait un restaurant 2 ou 3 étoiles tous les jours. J'en ai fait qu'un. Mais ça a été une belle expérience parce que j'ai eu beaucoup de choses, j'ai appris beaucoup de choses aussi. Et j'ai croisé beaucoup de chefs aussi à l'international. Puisque le lendemain, en général, je restais dans les cuisines pour observer, pour voir comment ils travaillaient.
- Speaker #0
Le temps de comprendre.
- Speaker #1
Et après ça, il y a eu la sélection Europe.
- Speaker #0
Ah oui, c'est vrai qu'il n'y a pas que la sélection.
- Speaker #1
Maintenant, la compétition, elle s'est agrandie. C'est pendant un an et demi, deux ans. Moi, j'ai eu deux ans parce qu'il y a eu le Covid aussi au milieu.
- Speaker #0
OK.
- Speaker #1
Et sélection Europe, je fais le plus mauvais score de la France, sixième.
- Speaker #0
Ah, je l'ai vu passer, ça.
- Speaker #1
Premier encore. Donc, voilà. Mais je fais sixième. Après, on est à 140 points du premier. En général, les Français font... 4 ou 5, mais ils sont à 5-600 points du premier. Ah oui,
- Speaker #0
c'était pas si mal.
- Speaker #1
Donc, on va dire que c'est pas mal. L'objectif était atteint. Moi, c'est ce que je recherchais. Alors, c'était d'avoir un billet pour venir ici à Lyon pour la Coupe du Monde, on va dire. La finale, oui. Donc, c'est ce qu'on a réussi à faire. Là, pareil, grosse remise en question. On rentre, on est dans l'avion. On met tout le monde autour d'une table le lendemain. Feuille blanche pour tout le monde. Et bon. Comment on fait pour gagner ? Qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce qu'on a mal fait ? Qu'est-ce qui a fonctionné ? Et puis, ça a été un vrai travail d'équipe, d'échange avec des chefs, monde de la science aussi, des scientifiques, des architectes, des designers.
- Speaker #0
Oui, parce qu'au final, ça touche plein de domaines. La présentation des plats,
- Speaker #1
c'est fascinant. Le plus dur, c'est ça aussi, cette richesse-là, c'est que... Ça va de l'artisan puisqu'il y a le produit qu'on va mettre dans l'assiette, mais ça va aussi de l'artisan qui va confectionner les plats, des joailliers, tout ça. C'est vrai que c'est des vraies œuvres d'art.
- Speaker #0
Et donc 2021, la finale ?
- Speaker #1
2021, la finale.
- Speaker #0
Au CIRA à Lyon.
- Speaker #1
Le CIRA à Lyon, le 27 septembre, la victoire. Et ça... Un gros moment, parce que là, on doit dérouler 5h30 d'épreuve. Mais bon, c'est deux ans de préparation, deux ans de remise en question, d'écoute, de progression et puis d'apprentissage, en fait. Et comme quoi, on apprend à tout âge.
- Speaker #0
On apprend tous les jours.
- Speaker #1
Et ça, non, ça a été formidable. Puis surtout le résultat. Puis surtout le... Le fait de pouvoir gagner et puis de le partager avec les équipes aussi. Parce qu'on n'a pas toujours été sympa avec les équipes non plus.
- Speaker #0
C'est bien de l'avouer.
- Speaker #1
Je m'en excuse. Non, mais après, c'est des moments où il y a des hauts, il y a des bas, il y a des moments de doute. Il y a plein de moments qui sont intenses. Et quand on déroule la partition et que ça se passe bien. Voilà, on ne peut que remercier les équipes avec qui on a partagé ça, le public, la ville de Lyon.
- Speaker #0
Cette anecdote, je me souviens, après votre victoire, j'étais allée, alors peut-être le jour même ou le jour d'après, j'étais allée voir un match au groupe AMA et il y avait une immense banderole avec votre nom et je l'ai prise en photo.
- Speaker #1
C'est vrai.
- Speaker #0
Je suis très heureuse de vous avoir face à moi aujourd'hui.
- Speaker #1
On fait ça deux fois.
- Speaker #0
C'est vrai.
- Speaker #1
Une fois en amont pour m'encourager. Et une autre fois, puisqu'après j'ai fait l'OL à l'époque, ils m'avaient invité pour faire le début de match. OK.
- Speaker #0
Et là,
- Speaker #1
ils avaient remis une grosse banderole pour me féliciter. C'est vrai qu'on avait passé un bon moment dans le Virage Nord. On avait chanté avec eux, c'était vraiment sympa. Beau moment. On avait ramené Monsieur Paul, je me souviens, sur le Virage Nord. C'était top. C'est vrai ? Ouais, beau moment.
- Speaker #0
Des bons souvenirs. Et Lyon ? Lyon était fier à ce moment-là.
- Speaker #1
Oui, comme je dis toujours, c'est le trophée des Lyonnais, le trophée des Français. Les plaques à Coulonche, c'est les miennes. Mais bon, voilà, c'est une fierté.
- Speaker #0
Qu'est-ce que ça apporte aujourd'hui pour vous d'avoir reçu, d'avoir gagné le Bocuse d'or ?
- Speaker #1
Il y a quelque chose. Il y a déjà... Ça me replonge aussi un petit peu en arrière, au début de ma carrière, quand je voyais... Monsieur Paul, le matin à 7h, 7h30. Là, je le vois toujours, on prend le café ensemble puisque le trophée est sur ma table de la cuisine. Voilà, ça m'a ouvert des portes sur l'international qui sont encore... Oui, c'est assez fort puisque j'ai la chance de voyager beaucoup, de croiser encore beaucoup de chefs, de cuisiner aussi pour beaucoup de gens à l'étranger. Une vision différente de mon métier aussi. Oui. Une façon de pratiquer mon métier qui est un petit peu différente puisque aujourd'hui, je n'ai plus de fourneau, on va dire fixe. J'aime bien dire que je suis un petit peu le nomade de la cuisine. Non, mais c'est ce que j'aime aussi.
- Speaker #0
Parce que du coup, aujourd'hui, vous êtes le président international du Bocuse d'Or depuis pas très longtemps.
- Speaker #1
Depuis octobre 2024.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Voilà. Avec la mission de développer le concours aussi à l'international, d'agrandir le cercle du comité. Parce qu'aujourd'hui, on a annoncé le comité exécutif. qui va être de quelques membres internationaux, des hommes et des femmes. Il y a Giovanna Grossio qui est brésilienne. Il y a Anne-Sophie Pic qui est française, mais qui est quand même aussi sur l'international, puisqu'elle a aussi une grosse vision dans différents restaurants à l'international. Il y a un chef japonais qui est Amada, qui est Bocuse de Bronze 2013, il me semble. Il y a un chef américain qui est Matthew Peter, qui est beaucoup plus d'or 2017.
- Speaker #0
Ah oui, du beau monde.
- Speaker #1
Voilà, il y a une belle brochette et tout ce petit monde va travailler sur l'évolution du concours. Avec une vision plus large. Ce que j'ai envie de dire aujourd'hui, je suis lyonnais, mais je suis citoyen du monde aussi. Et je pense que tous ces jurys-là sont aussi, enfin ce comité est là aussi pour apporter son expertise et puis sa culture. Et je suis un petit peu là aussi pour être le garant de l'ADN du Bocuse d'Or, de ce que voulait Monsieur Paul aussi. Donc ça c'est aussi important. Et on va travailler sur les thèmes, on va travailler sur plein de choses. L'accompagnement aussi des équipes qui vont rentrer, qui ne connaissent pas forcément le Bocuse d'Or, qu'il va falloir aussi aider, faire avancer. Il y a les winners aussi qui sont là et on va essayer de tous travailler. pour un même but, qui est le Bocuse d'or.
- Speaker #0
Donc le Bocuse d'or, ça démarre demain, dimanche. Demain, oui.
- Speaker #1
J'ai envie de dire que ça commence un petit peu aujourd'hui, parce que ce matin, on a contrôlé la marchandise qui est arrivée. OK. Voilà, tout à l'heure, on va accueillir les candidats. Ah oui. On va faire un petit brief. Ça commence aujourd'hui. Mais le vide du sujet et les équipes en action, ça va vraiment être demain matin à partir de 5h, puisqu'on va les accueillir à partir de 5h.
- Speaker #0
Ah ouais,
- Speaker #1
5 heures quand même. C'est ça, ça va piquer un peu, mais ce n'est pas grave.
- Speaker #0
Ça doit être exceptionnel. La Team France passe lundi.
- Speaker #1
La Team France passe lundi.
- Speaker #0
Qu'est-ce que vous avez un petit mot à dire sur la Team France ?
- Speaker #1
La Team France…
- Speaker #0
J'imagine que vous les avez un peu coachés.
- Speaker #1
Alors, non, je les ai accompagnés forcément jusqu'à certains moments, puisque je n'avais pas pris mes fonctions. Après un moment, aujourd'hui, avec les fonctions que j'ai, je ne les ai pas accompagnées. Parce que maintenant, je suis président, on va dire, de toutes les équipes. Donc, j'ai devoir de neutralité.
- Speaker #0
De ne pas avantager.
- Speaker #1
Voilà, de ne pas avantager la France. Mais ils n'ont pas besoin de ça, en fait. J'ai envie de dire, toutes les équipes qui sont là sont fortes. Tout le monde va faire bon. Maintenant, il va falloir juste... savoir qui va mettre le cran au-dessus pour faire la différence. Bon, maintenant, j'ai envie de dire que le meilleur gagne. Bon, allez, mon cœur est quand même un petit peu français, donc on va faire un peu de chauvinisme. Bon, j'ai un peu le droit. Allez. Et non, non, ça va être une belle compétition. Moi, j'ai pu étudier avec le comité, on a étudié les recettes. On a vu de très belles choses sur le papier. Maintenant, il va falloir dérouler la partition. L'application. Voilà. Mais en plus, ils ne nous ont pas tout dit sur les recettes, donc ils nous ont gardé quelques surprises. Je pense qu'on va avoir de belles surprises.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
j'imagine. J'aimerais bien voir des pays un petit peu différents qu'on a l'habitude de voir sur les podiums. Ça serait sympa. J'ai un petit coup de cœur. J'en ai deux, trois. Je ne vais pas les donner.
- Speaker #0
Après, en off.
- Speaker #1
Après, en off. Mais non, non. J'ai envie. Il y a des équipes qui sont là, qui... qui viennent d'arriver.
- Speaker #0
Comme qui qui viennent d'arriver ? Ça va être eux vos chouettes.
- Speaker #1
Je ne peux pas dire parce que là, on va garder le surprise.
- Speaker #0
On garde la surprise, on regardera.
- Speaker #1
On verra s'ils sont dans les 5-6 premiers. Mais je pose les doigts pour eux.
- Speaker #0
Bah ouais.
- Speaker #1
Même s'ils arrivent à toucher le podium, ça me ferait plaisir.
- Speaker #0
Ok. J'ai hâte de savoir qui c'est.
- Speaker #1
Maintenant que le meilleur gagne.
- Speaker #0
Mais oui, surtout que le meilleur gagne. Ce que j'aime bien faire dans mes podcasts, et j'imagine que vous n'avez pas beaucoup de temps parce que vous êtes très pris, j'aime bien faire juste quelques petites questions à la fin où on répond du tac au tac. On y va. Votre péché mignon culinaire, même si vous n'aimez pas beaucoup manger.
- Speaker #1
L'éclair au chocolat. Ok. Je vais même rajouter, j'ai un souvenir d'un chef qui m'avait fait un éclair. Ah, j'ai mangé le nom, c'est pas grave. Ça reviendra. Christophe Michelac.
- Speaker #0
C'est lui auquel vous pensiez ?
- Speaker #1
Ouais, c'est pas lui que je pense, c'est son éclair au chocolat.
- Speaker #0
Particulièrement celui-là.
- Speaker #1
Particulièrement très bon et d'en parler, j'ai encore la… Ah ouais. Voilà.
- Speaker #0
Ok. Votre top 3 restaurants préférés à Lyon ?
- Speaker #1
Top 3 restaurants à Lyon ? Je ne vais pas beaucoup à Lyon au restaurant.
- Speaker #0
Oh là là ! Oui, mais il faut revenir un peu à Lyon quand même.
- Speaker #1
Je vais revenir là pour quelques mois.
- Speaker #0
On reviendra vous voir pour vous demander dans quelques secondes.
- Speaker #1
Non, les restaurants préférés à Lyon. Daniel et Denise, j'aime bien le côté bouchon, l'auberge.
- Speaker #0
Évidemment. Voilà,
- Speaker #1
ça c'est mon côté nostalgique, mais en même temps, les chefs qui y sont font avancer les choses, et ça c'est bien. Le troisième, le troisième... à la maison.
- Speaker #0
Bien sûr. Petite dernière question, la meilleure musique pour cuisiner ?
- Speaker #1
Pour moi ? Ouais. I Am, Samouraï.
- Speaker #0
Ok, je n'ai pas la ref, mais je l'écouterai juste après. J'imagine qu'elle est...
- Speaker #1
La petite anecdote, c'est celle que je me passais en boucle quand je me préparais et à 4h du matin, quand je suis arrivé ici, je l'écoutais en boucle. Voilà. pour vous donner de la participation. J'adore les paroles, j'adore ce qui est dit dedans. Ça me représente un petit peu.
- Speaker #0
Magnifique. Merci beaucoup, Davy.
- Speaker #1
Il faut aller voir la ref.
- Speaker #0
Je vais y aller tout de suite parce que là, je ne comprends pas. Merci beaucoup, Davy. Je suis très contente de vous avoir eu sur Cherbon. Avec plaisir. Il faudra écouter les podcasts aussi.
- Speaker #1
Voilà, je vais les écouter et on reviendra voir si mes coups de cœur sont dans le top 5.
- Speaker #0
Merci beaucoup Davy, bon Sirha et bon Bocuse d'Or. A très vite. A très vite. Merci d'avoir écouté cet épisode. Je suis très heureuse d'avoir eu la chance de papoter avec Davy, qui avait un programme très très chargé. C'était un peu stressant et fou à la fois. Il y avait beaucoup de monde autour de nous. Finalement, je n'ai fait attention à personne. J'avais Davy en face de moi. Merci aux équipes du Sirha, à Lyssandre. Merci à Camille de l'agence Camille Carlier de m'avoir permis de réaliser cette interview. Et surtout... Merci Davy. Merci à vous aussi de nous écouter et je vous dis à très bientôt sur Cherbon. Bisous !