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Chronique d'un Jeu Oublié

Deadly Creatures - Quand la Wii vous fait jouer une araignée et un scorpion

Deadly Creatures - Quand la Wii vous fait jouer une araignée et un scorpion

14min |02/03/2025
Play
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Deadly Creatures - Quand la Wii vous fait jouer une araignée et un scorpion

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14min |02/03/2025
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Description

Février 2009 voit sortir sur la console grand public à succès de Nintendo, Deadly Creatures.

Un beat'em up atypique dont la promesse est de nous faire jouer une mygale et un scorpion au beau milieu d'un désert.

Un jeu étonnamment mature qui vise le réalisme sur une console qui pourtant ne brille ni par sa puissance ni par son public cible.


C'est par ce jeu que j'ai décidé de démarrer ce podcast de la Chronique d'un Jeu Oublié, le premier épisode de sa première saison.

Plongeons ensemble dans ce qui rend ce titre si singulier, appartenant aujourd'hui aux souvenirs du jeu vidéo.

Laissons nous porter par le vent aride du désert qui tente d'emmener avec lui une tentative de changement pour une console, un genre mais aussi, son studio de développement.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, je suis très heureux de vous accueillir dans le premier épisode de la chronique d'un jeu oublié. C'est le podcast qui vous parle de ces jeux vidéo que vous n'avez pas eu la chance de découvrir. Si vous pensez que je vais vous raconter l'histoire d'un personnage ou d'une licence maintes fois racontée, laissez-moi vous surprendre. Le monde du jeu vidéo est vaste et il est difficile de tous les connaître. Nombreux d'entre eux vous ont sûrement échappé. Et dans cette chronique, on va rendre hommage à ces titres peu connus qui se révèlent être de petits plaisirs vidéoludiques. Le but est de vous faire découvrir des titres sans vous dévoiler tout le scénario et vous laisser le plaisir de les découvrir par vous-même. Durant cet épisode ensemble, nous allons remettre un peu de contexte à ces jeux, puis on racontera le point de départ du scénario, et si besoin quelques éléments phares, attendez-vous donc à un peu de spoil, mais c'est pour mieux vous donner envie d'y jouer. Ensuite, on abordera le gameplay, les mécaniques du jeu qui sortent un peu du lot, on fera un détour sur les graphismes, même si ici ce sera difficile de vous faire votre propre avis, et le tout sera servi par la bande originale du jeu. Vous êtes prêts ? Alors installez-vous confortablement dans votre canapé, réglez votre tapis de course, faites tranquillement votre ménage, bref, mettez-vous à l'aise. C'est parti pour ce premier épisode dédié à un jeu animalier où une migale et un scorpion vont s'allier pour faire régner la tranquillité dans leur territoire. Aujourd'hui, c'est Deadly Creatures. Alors, Deadly Creatures est un jeu sorti entre le 9 février en Amérique et le 13 février 2009 en Europe sur la console Wii de Nintendo. Il est développé par Rainbow Studios, un studio créé en 1995 et sera racheté en 2001 par THQ. Il devient alors un studio de développement interne de l'éditeur qui publiera ses jeux dès lors. Et Deadly Creatures, c'est un titre original pour le studio à plusieurs niveaux. En effet, Rainbow Studios est plus connu pour développer des jeux de course, que ce soit Motocross, Quad ou encore BMX. Or, ici, pour ce 19ème jeu du studio, on parle de Beats'em up et d'Animaux Mortels. L'idée de départ vient de leur lead designer, Jordan Itkovitz, un vétéran du studio qui souhaite utiliser la manette de la Wii pour contrôler un serpent. Après quelques avancées dans le développement, c'est finalement un scorpion et une migale qui seront au cœur du jeu. Et au-delà de ces deux sympathiques bestioles, on ressent bien que la recherche sur les animaux et insectes du désert a été poussée. Et ce, dès l'écran titre. Sur un fond verdâtre, diverses bêtes se pavanent devant vous pendant que vous naviguez dans les menus du jeu. Les voyant d'assez près, on remarque déjà que les modèles ont été soignés pour de la Wii pour un résultat agréable à l'œil. Le jeu commence dans le désert de Sonora, la grande région désertique de l'Amérique du Nord qui s'étend entre les Etats-Unis et le Mexique. La police arrive pour enquêter sur une station-service qui a explosé en plein milieu du désert. Deux chercheurs de trésors sont retrouvés, calcinés. Le pompiste, seul survivant du drame, semble devenu hystérique et parle de créatures mortelles. On se retrouve ensuite deux jours plus tôt, où nos animaux à contrôler se préparent à s'affronter, juste avant d'être séparés par les chercheurs d'un trésor espagnol encore en vie. Ce beat them up en 3D nous donne d'abord le contrôle de la mygale. On découvre comment se déplacer, ramper sur les murs, se battre, etc. Et assez rapidement, on affronte le boss récurrent du jeu, le serpent. Viennent alors nos premiers QTE qui ponctueront les affrontements, que ce soit de boss ou d'ennemis en général. Pour les néophytes, les QTE pour Quick Time Event sont des moments de gameplay où le jeu vous demande d'appuyer rapidement sur un bouton ou d'agiter votre manette pour réussir une action. Et ici, le jeu nous demande d'utiliser les spécificités de la Wiimote pour agir. Après avoir mis le serpent en déroute, la mygale reprend sa progression plus tranquillement jusqu'à ce qu'on retrouve le scorpion pour l'affronter à son tour. Le combat se termine avec le scorpion, fuyant, en s'enfouissant dans le sable. Et un nouveau chapitre commence, où l'on va contrôler le scorpion pour la première fois, juste après la sortie de son affrontement avec l'araignée. La structure du jeu consistera ainsi à alterner entre la migale et le scorpion à chaque nouveau chapitre, reprenant le contrôle de la créature là où on l'avait laissé la dernière fois. Comme ces bestioles ne parlent pas, c'est le jeu qui nous donne nos objectifs et une direction à suivre, ce qui casse un peu l'aspect découverte. Mais cela permet de se passer de dialogues et de scénarios qui ne sont que des prétextes pour avancer dans ce genre de jeu. Que ce soit fuir le serpent ou poursuivre les chercheurs, ce que l'on veut dans Deadly Creatures, c'est affronter d'autres créatures du désert et se sentir un peu plus à leur place, à la fois proie et prédateur. Car le prédateur principal, c'est le serpent, qui nous traque inlassablement, et nous lui échappons toujours... en suivant la trace des chercheurs de trésors. Chacune des deux créatures a ses spécificités. Le scorpion peut bloquer les attaques, retourner ses ennemis sur le dos en profitant des avantages de la Wiimote en motion gaming pour frapper. La mygale, elle, peut sauter, paralyser ses ennemis ou les empoisonner, étant un peu plus faible au corps à corps que le scorpion. Et il en va de même pour l'exploration, bien que limitée par la progression linéaire du jeu. On peut passer par exemple en vue à la première personne avec l'araignée. pour viser une toile ou s'accrocher, et se déplacer vers une autre zone du jeu. En soi, Deadly Creatures est un beat'em up qui n'a d'original que son choix d'univers et de personnages jouables. Bien qu'il y ait quelques phases de plateforme où l'on doit utiliser les capacités de nos créatures pour progresser, ou des zones un peu plus vastes pour fouiller les recoins, le jeu reste une belle ligne droite. Et la seule quête secondaire disponible donnant un peu d'intérêt est une chasse aux larves vous donnant accès à des artworks du jeu. On pourrait se plaindre également de quelques mouvements de caméra qui semblent paniquer par moment. Mais en dehors de cela, le jeu reste plutôt bon, il est facile à prendre en main, et il est même plutôt beau avec ses graphismes réalistes pour de la Wii. L'ambiance est vraiment prenante avec l'énorme travail sur les créatures que l'on rencontre qui participent à cette ambiance de désert sauvage et mortel. Il arrive souvent que le jeu se passe de musique, pour nous laisser avec le son du vent, seulement couvert par le bruit de nos nombreuses pattes et autres bestioles qu'on dévore pour se nourrir et regagner de l'énergie. On ressent là bien plus encore la sensation de ces petites bêtes grouillantes dans la nature. La bande originale du jeu est plutôt réduite. 7 morceaux seulement, composés par Dave Lowe Miller, un autre vétéran du studio avec Jordan Hickovitz. Et lorsqu'on regarde le parcours du personnage, on pourrait penser que Deadly Creatures a marqué un véritable tournant dans sa carrière. Si l'immense part de son travail précédent était sur les jeux de course du studio, les jeux suivants seront dans la voie ouverte par Deadly Creatures. Les Dead Space 2 et 3, Battlefield 4 et Hardline, ou encore Doom 2016, L'homme a pu ainsi parcourir de nouveaux genres plus matures. Et au vu de ce qu'on a pu écouter ensemble depuis le début, Dave savait déjà comment habiller l'expérience de jeu avec son ton lugubre, et on l'en remercie. Plus récemment, on le retrouve à travailler sur le jeu Harry Potter, l'héritage de Poudlard. Mais Deadly Creatures, comme expliqué plus tôt dans l'épisode, c'est un peu une anomalie à Rainbow Studios. Pas seulement pour son compositeur ou son lead designer, qui d'ailleurs quitteront le studio quelques temps après ce projet, C'est une anomalie pour l'histoire du studio lui-même. En effet, avec 32 jeux à son actif, Deadly Creatures est l'un des 5 jeux à ne pas être un jeu de course. Avant cela, il faut remonter en 1996, 13 ans en arrière, avec Ravage DCX, pour trouver un titre qui ne nous demande pas de piloter un engin motorisé. Deadly Creatures était donc une idée vraiment originale pour sortir le studio de ses projets traditionnels. Et il en sera un des derniers. avec le jeu La Grande Aventure de Dood, sorti l'année suivante, utilisant la tablette U-Draw. C'est un accessoire créé pour la Wii et imaginé par THQ, qui ne se vendra qu'à 1 million d'exemplaires, rendant les ventes du jeu très difficiles. On pourrait presque penser que Daily Creatures est vraiment la dernière tentative accessible de Rainbow Studios, avant que les équipes ne reviennent à des expériences qu'ils maîtrisent depuis de longues années et qu'ils continuent de créer encore aujourd'hui après avoir intégré THQ Nordic. Concernant le succès du jeu, l'ensemble de la critique a reconnu un titre agréable et surprenant malgré le genre beat'em up très classique. Le site Metacritic, qui rassemble les avis de la presse, lui donne une moyenne de 72%, mais c'est plutôt côté public que le jeu ne l'a pas pris. En effet, début 2009, la Wii s'était vendue à près de 45 millions d'exemplaires dans le monde, et pourtant, Deadly Creatures trouvera seulement 220 000 preneurs, faisant du jeu un échec commercial pour le studio. Le jeu a même disparu du site internet de Rainbow Studios. Si vous souhaitez vous le procurer aujourd'hui, sachez qu'il n'est disponible que sur Wii, qu'aucun remaster ou remake ne semble en chemin, et il faut compter une vingtaine, voire une quarantaine d'euros pour l'obtenir dans un bon état. Mais Deadly Creatures, c'est aussi une anomalie pour l'industrie vidéoludique. C'était l'époque 2009, où la Wii était bien installée depuis sa sortie en 2006, Les développeurs essayaient d'atteindre ce large marché de joueurs en créant des jeux à l'ambiance glauque, mais surtout avec des graphismes réalistes pour une console pourtant connue pour sa puissance vraiment faible, surtout par rapport à ce qui se faisait en face. Obscure 2, Resident Evil 4, Dead Rising, Cursed Mountain ou encore Mad World, dont j'espère vous parler un jour, ces jeux sont venus se faire une place dans la ludothèque mature de la Wii. Et parmi eux, un titre prend le parti de nous faire jouer deux arachnides pour se faufiler dans la masse de héros humains et se démarquer. Deadly creatures, c'est une expérience originale qui vous fera découvrir que certaines menaces n'ont pas besoin d'être très grandes pour être vraiment dangereuses. Voilà pour ce premier épisode de cette chronique d'un jeu oublié, j'espère qu'il vous a plu. N'hésitez pas à partager vos anecdotes sur ce jeu si vous y avez déjà joué ou quand vous y aurez joué, et si l'épisode vous a plu, je vous invite à le noter sur votre plateforme d'écoute, ou mieux, à partager ce podcast à votre entourage qui rêverait d'entendre parler de petites bestioles qui grouillent. Merci de m'avoir écouté, on se dit à très bientôt pour un prochain épisode. Salut !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Contexte

    01:30

  • Gameplay

    04:09

  • Mécaniques, Progression & Ambiance

    06:29

  • Compositeur et Studio

    08:52

  • Réception du jeu

    11:29

  • Outro

    13:54

Description

Février 2009 voit sortir sur la console grand public à succès de Nintendo, Deadly Creatures.

Un beat'em up atypique dont la promesse est de nous faire jouer une mygale et un scorpion au beau milieu d'un désert.

Un jeu étonnamment mature qui vise le réalisme sur une console qui pourtant ne brille ni par sa puissance ni par son public cible.


C'est par ce jeu que j'ai décidé de démarrer ce podcast de la Chronique d'un Jeu Oublié, le premier épisode de sa première saison.

Plongeons ensemble dans ce qui rend ce titre si singulier, appartenant aujourd'hui aux souvenirs du jeu vidéo.

Laissons nous porter par le vent aride du désert qui tente d'emmener avec lui une tentative de changement pour une console, un genre mais aussi, son studio de développement.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, je suis très heureux de vous accueillir dans le premier épisode de la chronique d'un jeu oublié. C'est le podcast qui vous parle de ces jeux vidéo que vous n'avez pas eu la chance de découvrir. Si vous pensez que je vais vous raconter l'histoire d'un personnage ou d'une licence maintes fois racontée, laissez-moi vous surprendre. Le monde du jeu vidéo est vaste et il est difficile de tous les connaître. Nombreux d'entre eux vous ont sûrement échappé. Et dans cette chronique, on va rendre hommage à ces titres peu connus qui se révèlent être de petits plaisirs vidéoludiques. Le but est de vous faire découvrir des titres sans vous dévoiler tout le scénario et vous laisser le plaisir de les découvrir par vous-même. Durant cet épisode ensemble, nous allons remettre un peu de contexte à ces jeux, puis on racontera le point de départ du scénario, et si besoin quelques éléments phares, attendez-vous donc à un peu de spoil, mais c'est pour mieux vous donner envie d'y jouer. Ensuite, on abordera le gameplay, les mécaniques du jeu qui sortent un peu du lot, on fera un détour sur les graphismes, même si ici ce sera difficile de vous faire votre propre avis, et le tout sera servi par la bande originale du jeu. Vous êtes prêts ? Alors installez-vous confortablement dans votre canapé, réglez votre tapis de course, faites tranquillement votre ménage, bref, mettez-vous à l'aise. C'est parti pour ce premier épisode dédié à un jeu animalier où une migale et un scorpion vont s'allier pour faire régner la tranquillité dans leur territoire. Aujourd'hui, c'est Deadly Creatures. Alors, Deadly Creatures est un jeu sorti entre le 9 février en Amérique et le 13 février 2009 en Europe sur la console Wii de Nintendo. Il est développé par Rainbow Studios, un studio créé en 1995 et sera racheté en 2001 par THQ. Il devient alors un studio de développement interne de l'éditeur qui publiera ses jeux dès lors. Et Deadly Creatures, c'est un titre original pour le studio à plusieurs niveaux. En effet, Rainbow Studios est plus connu pour développer des jeux de course, que ce soit Motocross, Quad ou encore BMX. Or, ici, pour ce 19ème jeu du studio, on parle de Beats'em up et d'Animaux Mortels. L'idée de départ vient de leur lead designer, Jordan Itkovitz, un vétéran du studio qui souhaite utiliser la manette de la Wii pour contrôler un serpent. Après quelques avancées dans le développement, c'est finalement un scorpion et une migale qui seront au cœur du jeu. Et au-delà de ces deux sympathiques bestioles, on ressent bien que la recherche sur les animaux et insectes du désert a été poussée. Et ce, dès l'écran titre. Sur un fond verdâtre, diverses bêtes se pavanent devant vous pendant que vous naviguez dans les menus du jeu. Les voyant d'assez près, on remarque déjà que les modèles ont été soignés pour de la Wii pour un résultat agréable à l'œil. Le jeu commence dans le désert de Sonora, la grande région désertique de l'Amérique du Nord qui s'étend entre les Etats-Unis et le Mexique. La police arrive pour enquêter sur une station-service qui a explosé en plein milieu du désert. Deux chercheurs de trésors sont retrouvés, calcinés. Le pompiste, seul survivant du drame, semble devenu hystérique et parle de créatures mortelles. On se retrouve ensuite deux jours plus tôt, où nos animaux à contrôler se préparent à s'affronter, juste avant d'être séparés par les chercheurs d'un trésor espagnol encore en vie. Ce beat them up en 3D nous donne d'abord le contrôle de la mygale. On découvre comment se déplacer, ramper sur les murs, se battre, etc. Et assez rapidement, on affronte le boss récurrent du jeu, le serpent. Viennent alors nos premiers QTE qui ponctueront les affrontements, que ce soit de boss ou d'ennemis en général. Pour les néophytes, les QTE pour Quick Time Event sont des moments de gameplay où le jeu vous demande d'appuyer rapidement sur un bouton ou d'agiter votre manette pour réussir une action. Et ici, le jeu nous demande d'utiliser les spécificités de la Wiimote pour agir. Après avoir mis le serpent en déroute, la mygale reprend sa progression plus tranquillement jusqu'à ce qu'on retrouve le scorpion pour l'affronter à son tour. Le combat se termine avec le scorpion, fuyant, en s'enfouissant dans le sable. Et un nouveau chapitre commence, où l'on va contrôler le scorpion pour la première fois, juste après la sortie de son affrontement avec l'araignée. La structure du jeu consistera ainsi à alterner entre la migale et le scorpion à chaque nouveau chapitre, reprenant le contrôle de la créature là où on l'avait laissé la dernière fois. Comme ces bestioles ne parlent pas, c'est le jeu qui nous donne nos objectifs et une direction à suivre, ce qui casse un peu l'aspect découverte. Mais cela permet de se passer de dialogues et de scénarios qui ne sont que des prétextes pour avancer dans ce genre de jeu. Que ce soit fuir le serpent ou poursuivre les chercheurs, ce que l'on veut dans Deadly Creatures, c'est affronter d'autres créatures du désert et se sentir un peu plus à leur place, à la fois proie et prédateur. Car le prédateur principal, c'est le serpent, qui nous traque inlassablement, et nous lui échappons toujours... en suivant la trace des chercheurs de trésors. Chacune des deux créatures a ses spécificités. Le scorpion peut bloquer les attaques, retourner ses ennemis sur le dos en profitant des avantages de la Wiimote en motion gaming pour frapper. La mygale, elle, peut sauter, paralyser ses ennemis ou les empoisonner, étant un peu plus faible au corps à corps que le scorpion. Et il en va de même pour l'exploration, bien que limitée par la progression linéaire du jeu. On peut passer par exemple en vue à la première personne avec l'araignée. pour viser une toile ou s'accrocher, et se déplacer vers une autre zone du jeu. En soi, Deadly Creatures est un beat'em up qui n'a d'original que son choix d'univers et de personnages jouables. Bien qu'il y ait quelques phases de plateforme où l'on doit utiliser les capacités de nos créatures pour progresser, ou des zones un peu plus vastes pour fouiller les recoins, le jeu reste une belle ligne droite. Et la seule quête secondaire disponible donnant un peu d'intérêt est une chasse aux larves vous donnant accès à des artworks du jeu. On pourrait se plaindre également de quelques mouvements de caméra qui semblent paniquer par moment. Mais en dehors de cela, le jeu reste plutôt bon, il est facile à prendre en main, et il est même plutôt beau avec ses graphismes réalistes pour de la Wii. L'ambiance est vraiment prenante avec l'énorme travail sur les créatures que l'on rencontre qui participent à cette ambiance de désert sauvage et mortel. Il arrive souvent que le jeu se passe de musique, pour nous laisser avec le son du vent, seulement couvert par le bruit de nos nombreuses pattes et autres bestioles qu'on dévore pour se nourrir et regagner de l'énergie. On ressent là bien plus encore la sensation de ces petites bêtes grouillantes dans la nature. La bande originale du jeu est plutôt réduite. 7 morceaux seulement, composés par Dave Lowe Miller, un autre vétéran du studio avec Jordan Hickovitz. Et lorsqu'on regarde le parcours du personnage, on pourrait penser que Deadly Creatures a marqué un véritable tournant dans sa carrière. Si l'immense part de son travail précédent était sur les jeux de course du studio, les jeux suivants seront dans la voie ouverte par Deadly Creatures. Les Dead Space 2 et 3, Battlefield 4 et Hardline, ou encore Doom 2016, L'homme a pu ainsi parcourir de nouveaux genres plus matures. Et au vu de ce qu'on a pu écouter ensemble depuis le début, Dave savait déjà comment habiller l'expérience de jeu avec son ton lugubre, et on l'en remercie. Plus récemment, on le retrouve à travailler sur le jeu Harry Potter, l'héritage de Poudlard. Mais Deadly Creatures, comme expliqué plus tôt dans l'épisode, c'est un peu une anomalie à Rainbow Studios. Pas seulement pour son compositeur ou son lead designer, qui d'ailleurs quitteront le studio quelques temps après ce projet, C'est une anomalie pour l'histoire du studio lui-même. En effet, avec 32 jeux à son actif, Deadly Creatures est l'un des 5 jeux à ne pas être un jeu de course. Avant cela, il faut remonter en 1996, 13 ans en arrière, avec Ravage DCX, pour trouver un titre qui ne nous demande pas de piloter un engin motorisé. Deadly Creatures était donc une idée vraiment originale pour sortir le studio de ses projets traditionnels. Et il en sera un des derniers. avec le jeu La Grande Aventure de Dood, sorti l'année suivante, utilisant la tablette U-Draw. C'est un accessoire créé pour la Wii et imaginé par THQ, qui ne se vendra qu'à 1 million d'exemplaires, rendant les ventes du jeu très difficiles. On pourrait presque penser que Daily Creatures est vraiment la dernière tentative accessible de Rainbow Studios, avant que les équipes ne reviennent à des expériences qu'ils maîtrisent depuis de longues années et qu'ils continuent de créer encore aujourd'hui après avoir intégré THQ Nordic. Concernant le succès du jeu, l'ensemble de la critique a reconnu un titre agréable et surprenant malgré le genre beat'em up très classique. Le site Metacritic, qui rassemble les avis de la presse, lui donne une moyenne de 72%, mais c'est plutôt côté public que le jeu ne l'a pas pris. En effet, début 2009, la Wii s'était vendue à près de 45 millions d'exemplaires dans le monde, et pourtant, Deadly Creatures trouvera seulement 220 000 preneurs, faisant du jeu un échec commercial pour le studio. Le jeu a même disparu du site internet de Rainbow Studios. Si vous souhaitez vous le procurer aujourd'hui, sachez qu'il n'est disponible que sur Wii, qu'aucun remaster ou remake ne semble en chemin, et il faut compter une vingtaine, voire une quarantaine d'euros pour l'obtenir dans un bon état. Mais Deadly Creatures, c'est aussi une anomalie pour l'industrie vidéoludique. C'était l'époque 2009, où la Wii était bien installée depuis sa sortie en 2006, Les développeurs essayaient d'atteindre ce large marché de joueurs en créant des jeux à l'ambiance glauque, mais surtout avec des graphismes réalistes pour une console pourtant connue pour sa puissance vraiment faible, surtout par rapport à ce qui se faisait en face. Obscure 2, Resident Evil 4, Dead Rising, Cursed Mountain ou encore Mad World, dont j'espère vous parler un jour, ces jeux sont venus se faire une place dans la ludothèque mature de la Wii. Et parmi eux, un titre prend le parti de nous faire jouer deux arachnides pour se faufiler dans la masse de héros humains et se démarquer. Deadly creatures, c'est une expérience originale qui vous fera découvrir que certaines menaces n'ont pas besoin d'être très grandes pour être vraiment dangereuses. Voilà pour ce premier épisode de cette chronique d'un jeu oublié, j'espère qu'il vous a plu. N'hésitez pas à partager vos anecdotes sur ce jeu si vous y avez déjà joué ou quand vous y aurez joué, et si l'épisode vous a plu, je vous invite à le noter sur votre plateforme d'écoute, ou mieux, à partager ce podcast à votre entourage qui rêverait d'entendre parler de petites bestioles qui grouillent. Merci de m'avoir écouté, on se dit à très bientôt pour un prochain épisode. Salut !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Contexte

    01:30

  • Gameplay

    04:09

  • Mécaniques, Progression & Ambiance

    06:29

  • Compositeur et Studio

    08:52

  • Réception du jeu

    11:29

  • Outro

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Février 2009 voit sortir sur la console grand public à succès de Nintendo, Deadly Creatures.

Un beat'em up atypique dont la promesse est de nous faire jouer une mygale et un scorpion au beau milieu d'un désert.

Un jeu étonnamment mature qui vise le réalisme sur une console qui pourtant ne brille ni par sa puissance ni par son public cible.


C'est par ce jeu que j'ai décidé de démarrer ce podcast de la Chronique d'un Jeu Oublié, le premier épisode de sa première saison.

Plongeons ensemble dans ce qui rend ce titre si singulier, appartenant aujourd'hui aux souvenirs du jeu vidéo.

Laissons nous porter par le vent aride du désert qui tente d'emmener avec lui une tentative de changement pour une console, un genre mais aussi, son studio de développement.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, je suis très heureux de vous accueillir dans le premier épisode de la chronique d'un jeu oublié. C'est le podcast qui vous parle de ces jeux vidéo que vous n'avez pas eu la chance de découvrir. Si vous pensez que je vais vous raconter l'histoire d'un personnage ou d'une licence maintes fois racontée, laissez-moi vous surprendre. Le monde du jeu vidéo est vaste et il est difficile de tous les connaître. Nombreux d'entre eux vous ont sûrement échappé. Et dans cette chronique, on va rendre hommage à ces titres peu connus qui se révèlent être de petits plaisirs vidéoludiques. Le but est de vous faire découvrir des titres sans vous dévoiler tout le scénario et vous laisser le plaisir de les découvrir par vous-même. Durant cet épisode ensemble, nous allons remettre un peu de contexte à ces jeux, puis on racontera le point de départ du scénario, et si besoin quelques éléments phares, attendez-vous donc à un peu de spoil, mais c'est pour mieux vous donner envie d'y jouer. Ensuite, on abordera le gameplay, les mécaniques du jeu qui sortent un peu du lot, on fera un détour sur les graphismes, même si ici ce sera difficile de vous faire votre propre avis, et le tout sera servi par la bande originale du jeu. Vous êtes prêts ? Alors installez-vous confortablement dans votre canapé, réglez votre tapis de course, faites tranquillement votre ménage, bref, mettez-vous à l'aise. C'est parti pour ce premier épisode dédié à un jeu animalier où une migale et un scorpion vont s'allier pour faire régner la tranquillité dans leur territoire. Aujourd'hui, c'est Deadly Creatures. Alors, Deadly Creatures est un jeu sorti entre le 9 février en Amérique et le 13 février 2009 en Europe sur la console Wii de Nintendo. Il est développé par Rainbow Studios, un studio créé en 1995 et sera racheté en 2001 par THQ. Il devient alors un studio de développement interne de l'éditeur qui publiera ses jeux dès lors. Et Deadly Creatures, c'est un titre original pour le studio à plusieurs niveaux. En effet, Rainbow Studios est plus connu pour développer des jeux de course, que ce soit Motocross, Quad ou encore BMX. Or, ici, pour ce 19ème jeu du studio, on parle de Beats'em up et d'Animaux Mortels. L'idée de départ vient de leur lead designer, Jordan Itkovitz, un vétéran du studio qui souhaite utiliser la manette de la Wii pour contrôler un serpent. Après quelques avancées dans le développement, c'est finalement un scorpion et une migale qui seront au cœur du jeu. Et au-delà de ces deux sympathiques bestioles, on ressent bien que la recherche sur les animaux et insectes du désert a été poussée. Et ce, dès l'écran titre. Sur un fond verdâtre, diverses bêtes se pavanent devant vous pendant que vous naviguez dans les menus du jeu. Les voyant d'assez près, on remarque déjà que les modèles ont été soignés pour de la Wii pour un résultat agréable à l'œil. Le jeu commence dans le désert de Sonora, la grande région désertique de l'Amérique du Nord qui s'étend entre les Etats-Unis et le Mexique. La police arrive pour enquêter sur une station-service qui a explosé en plein milieu du désert. Deux chercheurs de trésors sont retrouvés, calcinés. Le pompiste, seul survivant du drame, semble devenu hystérique et parle de créatures mortelles. On se retrouve ensuite deux jours plus tôt, où nos animaux à contrôler se préparent à s'affronter, juste avant d'être séparés par les chercheurs d'un trésor espagnol encore en vie. Ce beat them up en 3D nous donne d'abord le contrôle de la mygale. On découvre comment se déplacer, ramper sur les murs, se battre, etc. Et assez rapidement, on affronte le boss récurrent du jeu, le serpent. Viennent alors nos premiers QTE qui ponctueront les affrontements, que ce soit de boss ou d'ennemis en général. Pour les néophytes, les QTE pour Quick Time Event sont des moments de gameplay où le jeu vous demande d'appuyer rapidement sur un bouton ou d'agiter votre manette pour réussir une action. Et ici, le jeu nous demande d'utiliser les spécificités de la Wiimote pour agir. Après avoir mis le serpent en déroute, la mygale reprend sa progression plus tranquillement jusqu'à ce qu'on retrouve le scorpion pour l'affronter à son tour. Le combat se termine avec le scorpion, fuyant, en s'enfouissant dans le sable. Et un nouveau chapitre commence, où l'on va contrôler le scorpion pour la première fois, juste après la sortie de son affrontement avec l'araignée. La structure du jeu consistera ainsi à alterner entre la migale et le scorpion à chaque nouveau chapitre, reprenant le contrôle de la créature là où on l'avait laissé la dernière fois. Comme ces bestioles ne parlent pas, c'est le jeu qui nous donne nos objectifs et une direction à suivre, ce qui casse un peu l'aspect découverte. Mais cela permet de se passer de dialogues et de scénarios qui ne sont que des prétextes pour avancer dans ce genre de jeu. Que ce soit fuir le serpent ou poursuivre les chercheurs, ce que l'on veut dans Deadly Creatures, c'est affronter d'autres créatures du désert et se sentir un peu plus à leur place, à la fois proie et prédateur. Car le prédateur principal, c'est le serpent, qui nous traque inlassablement, et nous lui échappons toujours... en suivant la trace des chercheurs de trésors. Chacune des deux créatures a ses spécificités. Le scorpion peut bloquer les attaques, retourner ses ennemis sur le dos en profitant des avantages de la Wiimote en motion gaming pour frapper. La mygale, elle, peut sauter, paralyser ses ennemis ou les empoisonner, étant un peu plus faible au corps à corps que le scorpion. Et il en va de même pour l'exploration, bien que limitée par la progression linéaire du jeu. On peut passer par exemple en vue à la première personne avec l'araignée. pour viser une toile ou s'accrocher, et se déplacer vers une autre zone du jeu. En soi, Deadly Creatures est un beat'em up qui n'a d'original que son choix d'univers et de personnages jouables. Bien qu'il y ait quelques phases de plateforme où l'on doit utiliser les capacités de nos créatures pour progresser, ou des zones un peu plus vastes pour fouiller les recoins, le jeu reste une belle ligne droite. Et la seule quête secondaire disponible donnant un peu d'intérêt est une chasse aux larves vous donnant accès à des artworks du jeu. On pourrait se plaindre également de quelques mouvements de caméra qui semblent paniquer par moment. Mais en dehors de cela, le jeu reste plutôt bon, il est facile à prendre en main, et il est même plutôt beau avec ses graphismes réalistes pour de la Wii. L'ambiance est vraiment prenante avec l'énorme travail sur les créatures que l'on rencontre qui participent à cette ambiance de désert sauvage et mortel. Il arrive souvent que le jeu se passe de musique, pour nous laisser avec le son du vent, seulement couvert par le bruit de nos nombreuses pattes et autres bestioles qu'on dévore pour se nourrir et regagner de l'énergie. On ressent là bien plus encore la sensation de ces petites bêtes grouillantes dans la nature. La bande originale du jeu est plutôt réduite. 7 morceaux seulement, composés par Dave Lowe Miller, un autre vétéran du studio avec Jordan Hickovitz. Et lorsqu'on regarde le parcours du personnage, on pourrait penser que Deadly Creatures a marqué un véritable tournant dans sa carrière. Si l'immense part de son travail précédent était sur les jeux de course du studio, les jeux suivants seront dans la voie ouverte par Deadly Creatures. Les Dead Space 2 et 3, Battlefield 4 et Hardline, ou encore Doom 2016, L'homme a pu ainsi parcourir de nouveaux genres plus matures. Et au vu de ce qu'on a pu écouter ensemble depuis le début, Dave savait déjà comment habiller l'expérience de jeu avec son ton lugubre, et on l'en remercie. Plus récemment, on le retrouve à travailler sur le jeu Harry Potter, l'héritage de Poudlard. Mais Deadly Creatures, comme expliqué plus tôt dans l'épisode, c'est un peu une anomalie à Rainbow Studios. Pas seulement pour son compositeur ou son lead designer, qui d'ailleurs quitteront le studio quelques temps après ce projet, C'est une anomalie pour l'histoire du studio lui-même. En effet, avec 32 jeux à son actif, Deadly Creatures est l'un des 5 jeux à ne pas être un jeu de course. Avant cela, il faut remonter en 1996, 13 ans en arrière, avec Ravage DCX, pour trouver un titre qui ne nous demande pas de piloter un engin motorisé. Deadly Creatures était donc une idée vraiment originale pour sortir le studio de ses projets traditionnels. Et il en sera un des derniers. avec le jeu La Grande Aventure de Dood, sorti l'année suivante, utilisant la tablette U-Draw. C'est un accessoire créé pour la Wii et imaginé par THQ, qui ne se vendra qu'à 1 million d'exemplaires, rendant les ventes du jeu très difficiles. On pourrait presque penser que Daily Creatures est vraiment la dernière tentative accessible de Rainbow Studios, avant que les équipes ne reviennent à des expériences qu'ils maîtrisent depuis de longues années et qu'ils continuent de créer encore aujourd'hui après avoir intégré THQ Nordic. Concernant le succès du jeu, l'ensemble de la critique a reconnu un titre agréable et surprenant malgré le genre beat'em up très classique. Le site Metacritic, qui rassemble les avis de la presse, lui donne une moyenne de 72%, mais c'est plutôt côté public que le jeu ne l'a pas pris. En effet, début 2009, la Wii s'était vendue à près de 45 millions d'exemplaires dans le monde, et pourtant, Deadly Creatures trouvera seulement 220 000 preneurs, faisant du jeu un échec commercial pour le studio. Le jeu a même disparu du site internet de Rainbow Studios. Si vous souhaitez vous le procurer aujourd'hui, sachez qu'il n'est disponible que sur Wii, qu'aucun remaster ou remake ne semble en chemin, et il faut compter une vingtaine, voire une quarantaine d'euros pour l'obtenir dans un bon état. Mais Deadly Creatures, c'est aussi une anomalie pour l'industrie vidéoludique. C'était l'époque 2009, où la Wii était bien installée depuis sa sortie en 2006, Les développeurs essayaient d'atteindre ce large marché de joueurs en créant des jeux à l'ambiance glauque, mais surtout avec des graphismes réalistes pour une console pourtant connue pour sa puissance vraiment faible, surtout par rapport à ce qui se faisait en face. Obscure 2, Resident Evil 4, Dead Rising, Cursed Mountain ou encore Mad World, dont j'espère vous parler un jour, ces jeux sont venus se faire une place dans la ludothèque mature de la Wii. Et parmi eux, un titre prend le parti de nous faire jouer deux arachnides pour se faufiler dans la masse de héros humains et se démarquer. Deadly creatures, c'est une expérience originale qui vous fera découvrir que certaines menaces n'ont pas besoin d'être très grandes pour être vraiment dangereuses. Voilà pour ce premier épisode de cette chronique d'un jeu oublié, j'espère qu'il vous a plu. N'hésitez pas à partager vos anecdotes sur ce jeu si vous y avez déjà joué ou quand vous y aurez joué, et si l'épisode vous a plu, je vous invite à le noter sur votre plateforme d'écoute, ou mieux, à partager ce podcast à votre entourage qui rêverait d'entendre parler de petites bestioles qui grouillent. Merci de m'avoir écouté, on se dit à très bientôt pour un prochain épisode. Salut !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Contexte

    01:30

  • Gameplay

    04:09

  • Mécaniques, Progression & Ambiance

    06:29

  • Compositeur et Studio

    08:52

  • Réception du jeu

    11:29

  • Outro

    13:54

Description

Février 2009 voit sortir sur la console grand public à succès de Nintendo, Deadly Creatures.

Un beat'em up atypique dont la promesse est de nous faire jouer une mygale et un scorpion au beau milieu d'un désert.

Un jeu étonnamment mature qui vise le réalisme sur une console qui pourtant ne brille ni par sa puissance ni par son public cible.


C'est par ce jeu que j'ai décidé de démarrer ce podcast de la Chronique d'un Jeu Oublié, le premier épisode de sa première saison.

Plongeons ensemble dans ce qui rend ce titre si singulier, appartenant aujourd'hui aux souvenirs du jeu vidéo.

Laissons nous porter par le vent aride du désert qui tente d'emmener avec lui une tentative de changement pour une console, un genre mais aussi, son studio de développement.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, je suis très heureux de vous accueillir dans le premier épisode de la chronique d'un jeu oublié. C'est le podcast qui vous parle de ces jeux vidéo que vous n'avez pas eu la chance de découvrir. Si vous pensez que je vais vous raconter l'histoire d'un personnage ou d'une licence maintes fois racontée, laissez-moi vous surprendre. Le monde du jeu vidéo est vaste et il est difficile de tous les connaître. Nombreux d'entre eux vous ont sûrement échappé. Et dans cette chronique, on va rendre hommage à ces titres peu connus qui se révèlent être de petits plaisirs vidéoludiques. Le but est de vous faire découvrir des titres sans vous dévoiler tout le scénario et vous laisser le plaisir de les découvrir par vous-même. Durant cet épisode ensemble, nous allons remettre un peu de contexte à ces jeux, puis on racontera le point de départ du scénario, et si besoin quelques éléments phares, attendez-vous donc à un peu de spoil, mais c'est pour mieux vous donner envie d'y jouer. Ensuite, on abordera le gameplay, les mécaniques du jeu qui sortent un peu du lot, on fera un détour sur les graphismes, même si ici ce sera difficile de vous faire votre propre avis, et le tout sera servi par la bande originale du jeu. Vous êtes prêts ? Alors installez-vous confortablement dans votre canapé, réglez votre tapis de course, faites tranquillement votre ménage, bref, mettez-vous à l'aise. C'est parti pour ce premier épisode dédié à un jeu animalier où une migale et un scorpion vont s'allier pour faire régner la tranquillité dans leur territoire. Aujourd'hui, c'est Deadly Creatures. Alors, Deadly Creatures est un jeu sorti entre le 9 février en Amérique et le 13 février 2009 en Europe sur la console Wii de Nintendo. Il est développé par Rainbow Studios, un studio créé en 1995 et sera racheté en 2001 par THQ. Il devient alors un studio de développement interne de l'éditeur qui publiera ses jeux dès lors. Et Deadly Creatures, c'est un titre original pour le studio à plusieurs niveaux. En effet, Rainbow Studios est plus connu pour développer des jeux de course, que ce soit Motocross, Quad ou encore BMX. Or, ici, pour ce 19ème jeu du studio, on parle de Beats'em up et d'Animaux Mortels. L'idée de départ vient de leur lead designer, Jordan Itkovitz, un vétéran du studio qui souhaite utiliser la manette de la Wii pour contrôler un serpent. Après quelques avancées dans le développement, c'est finalement un scorpion et une migale qui seront au cœur du jeu. Et au-delà de ces deux sympathiques bestioles, on ressent bien que la recherche sur les animaux et insectes du désert a été poussée. Et ce, dès l'écran titre. Sur un fond verdâtre, diverses bêtes se pavanent devant vous pendant que vous naviguez dans les menus du jeu. Les voyant d'assez près, on remarque déjà que les modèles ont été soignés pour de la Wii pour un résultat agréable à l'œil. Le jeu commence dans le désert de Sonora, la grande région désertique de l'Amérique du Nord qui s'étend entre les Etats-Unis et le Mexique. La police arrive pour enquêter sur une station-service qui a explosé en plein milieu du désert. Deux chercheurs de trésors sont retrouvés, calcinés. Le pompiste, seul survivant du drame, semble devenu hystérique et parle de créatures mortelles. On se retrouve ensuite deux jours plus tôt, où nos animaux à contrôler se préparent à s'affronter, juste avant d'être séparés par les chercheurs d'un trésor espagnol encore en vie. Ce beat them up en 3D nous donne d'abord le contrôle de la mygale. On découvre comment se déplacer, ramper sur les murs, se battre, etc. Et assez rapidement, on affronte le boss récurrent du jeu, le serpent. Viennent alors nos premiers QTE qui ponctueront les affrontements, que ce soit de boss ou d'ennemis en général. Pour les néophytes, les QTE pour Quick Time Event sont des moments de gameplay où le jeu vous demande d'appuyer rapidement sur un bouton ou d'agiter votre manette pour réussir une action. Et ici, le jeu nous demande d'utiliser les spécificités de la Wiimote pour agir. Après avoir mis le serpent en déroute, la mygale reprend sa progression plus tranquillement jusqu'à ce qu'on retrouve le scorpion pour l'affronter à son tour. Le combat se termine avec le scorpion, fuyant, en s'enfouissant dans le sable. Et un nouveau chapitre commence, où l'on va contrôler le scorpion pour la première fois, juste après la sortie de son affrontement avec l'araignée. La structure du jeu consistera ainsi à alterner entre la migale et le scorpion à chaque nouveau chapitre, reprenant le contrôle de la créature là où on l'avait laissé la dernière fois. Comme ces bestioles ne parlent pas, c'est le jeu qui nous donne nos objectifs et une direction à suivre, ce qui casse un peu l'aspect découverte. Mais cela permet de se passer de dialogues et de scénarios qui ne sont que des prétextes pour avancer dans ce genre de jeu. Que ce soit fuir le serpent ou poursuivre les chercheurs, ce que l'on veut dans Deadly Creatures, c'est affronter d'autres créatures du désert et se sentir un peu plus à leur place, à la fois proie et prédateur. Car le prédateur principal, c'est le serpent, qui nous traque inlassablement, et nous lui échappons toujours... en suivant la trace des chercheurs de trésors. Chacune des deux créatures a ses spécificités. Le scorpion peut bloquer les attaques, retourner ses ennemis sur le dos en profitant des avantages de la Wiimote en motion gaming pour frapper. La mygale, elle, peut sauter, paralyser ses ennemis ou les empoisonner, étant un peu plus faible au corps à corps que le scorpion. Et il en va de même pour l'exploration, bien que limitée par la progression linéaire du jeu. On peut passer par exemple en vue à la première personne avec l'araignée. pour viser une toile ou s'accrocher, et se déplacer vers une autre zone du jeu. En soi, Deadly Creatures est un beat'em up qui n'a d'original que son choix d'univers et de personnages jouables. Bien qu'il y ait quelques phases de plateforme où l'on doit utiliser les capacités de nos créatures pour progresser, ou des zones un peu plus vastes pour fouiller les recoins, le jeu reste une belle ligne droite. Et la seule quête secondaire disponible donnant un peu d'intérêt est une chasse aux larves vous donnant accès à des artworks du jeu. On pourrait se plaindre également de quelques mouvements de caméra qui semblent paniquer par moment. Mais en dehors de cela, le jeu reste plutôt bon, il est facile à prendre en main, et il est même plutôt beau avec ses graphismes réalistes pour de la Wii. L'ambiance est vraiment prenante avec l'énorme travail sur les créatures que l'on rencontre qui participent à cette ambiance de désert sauvage et mortel. Il arrive souvent que le jeu se passe de musique, pour nous laisser avec le son du vent, seulement couvert par le bruit de nos nombreuses pattes et autres bestioles qu'on dévore pour se nourrir et regagner de l'énergie. On ressent là bien plus encore la sensation de ces petites bêtes grouillantes dans la nature. La bande originale du jeu est plutôt réduite. 7 morceaux seulement, composés par Dave Lowe Miller, un autre vétéran du studio avec Jordan Hickovitz. Et lorsqu'on regarde le parcours du personnage, on pourrait penser que Deadly Creatures a marqué un véritable tournant dans sa carrière. Si l'immense part de son travail précédent était sur les jeux de course du studio, les jeux suivants seront dans la voie ouverte par Deadly Creatures. Les Dead Space 2 et 3, Battlefield 4 et Hardline, ou encore Doom 2016, L'homme a pu ainsi parcourir de nouveaux genres plus matures. Et au vu de ce qu'on a pu écouter ensemble depuis le début, Dave savait déjà comment habiller l'expérience de jeu avec son ton lugubre, et on l'en remercie. Plus récemment, on le retrouve à travailler sur le jeu Harry Potter, l'héritage de Poudlard. Mais Deadly Creatures, comme expliqué plus tôt dans l'épisode, c'est un peu une anomalie à Rainbow Studios. Pas seulement pour son compositeur ou son lead designer, qui d'ailleurs quitteront le studio quelques temps après ce projet, C'est une anomalie pour l'histoire du studio lui-même. En effet, avec 32 jeux à son actif, Deadly Creatures est l'un des 5 jeux à ne pas être un jeu de course. Avant cela, il faut remonter en 1996, 13 ans en arrière, avec Ravage DCX, pour trouver un titre qui ne nous demande pas de piloter un engin motorisé. Deadly Creatures était donc une idée vraiment originale pour sortir le studio de ses projets traditionnels. Et il en sera un des derniers. avec le jeu La Grande Aventure de Dood, sorti l'année suivante, utilisant la tablette U-Draw. C'est un accessoire créé pour la Wii et imaginé par THQ, qui ne se vendra qu'à 1 million d'exemplaires, rendant les ventes du jeu très difficiles. On pourrait presque penser que Daily Creatures est vraiment la dernière tentative accessible de Rainbow Studios, avant que les équipes ne reviennent à des expériences qu'ils maîtrisent depuis de longues années et qu'ils continuent de créer encore aujourd'hui après avoir intégré THQ Nordic. Concernant le succès du jeu, l'ensemble de la critique a reconnu un titre agréable et surprenant malgré le genre beat'em up très classique. Le site Metacritic, qui rassemble les avis de la presse, lui donne une moyenne de 72%, mais c'est plutôt côté public que le jeu ne l'a pas pris. En effet, début 2009, la Wii s'était vendue à près de 45 millions d'exemplaires dans le monde, et pourtant, Deadly Creatures trouvera seulement 220 000 preneurs, faisant du jeu un échec commercial pour le studio. Le jeu a même disparu du site internet de Rainbow Studios. Si vous souhaitez vous le procurer aujourd'hui, sachez qu'il n'est disponible que sur Wii, qu'aucun remaster ou remake ne semble en chemin, et il faut compter une vingtaine, voire une quarantaine d'euros pour l'obtenir dans un bon état. Mais Deadly Creatures, c'est aussi une anomalie pour l'industrie vidéoludique. C'était l'époque 2009, où la Wii était bien installée depuis sa sortie en 2006, Les développeurs essayaient d'atteindre ce large marché de joueurs en créant des jeux à l'ambiance glauque, mais surtout avec des graphismes réalistes pour une console pourtant connue pour sa puissance vraiment faible, surtout par rapport à ce qui se faisait en face. Obscure 2, Resident Evil 4, Dead Rising, Cursed Mountain ou encore Mad World, dont j'espère vous parler un jour, ces jeux sont venus se faire une place dans la ludothèque mature de la Wii. Et parmi eux, un titre prend le parti de nous faire jouer deux arachnides pour se faufiler dans la masse de héros humains et se démarquer. Deadly creatures, c'est une expérience originale qui vous fera découvrir que certaines menaces n'ont pas besoin d'être très grandes pour être vraiment dangereuses. Voilà pour ce premier épisode de cette chronique d'un jeu oublié, j'espère qu'il vous a plu. N'hésitez pas à partager vos anecdotes sur ce jeu si vous y avez déjà joué ou quand vous y aurez joué, et si l'épisode vous a plu, je vous invite à le noter sur votre plateforme d'écoute, ou mieux, à partager ce podcast à votre entourage qui rêverait d'entendre parler de petites bestioles qui grouillent. Merci de m'avoir écouté, on se dit à très bientôt pour un prochain épisode. Salut !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Contexte

    01:30

  • Gameplay

    04:09

  • Mécaniques, Progression & Ambiance

    06:29

  • Compositeur et Studio

    08:52

  • Réception du jeu

    11:29

  • Outro

    13:54

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