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Spectrobes - Quand Disney tenta de détrôner Pokémon cover
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Chronique d'un Jeu Oublié

Spectrobes - Quand Disney tenta de détrôner Pokémon

Spectrobes - Quand Disney tenta de détrôner Pokémon

15min |13/04/2025
Play
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Chronique d'un Jeu Oublié

Spectrobes - Quand Disney tenta de détrôner Pokémon

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15min |13/04/2025
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Description

La Nintendo DS a été une console marquante avec ses nouvelles fonctionnalités prometteuses et un line up de départ très solide.

La console a été un succès dès ses premiers jours et nombreux sont ceux qui ont voulu profiter de ses innovations pour proposer des expériences nouvelles.

Parmi eux, Disney et quelques têtes pensantes se lancèrent dans un projet, celui de toucher le public qui joue au phénomène Pokémon.

La compagnie s'associe avec le studio japonais Jupiter ayant déjà travaillé pour eux sur d'autres projets pour lancer une toute nouvelle licence de captures de monstres, Spectrobes.



Toutes les musiques utilisées sont tirées de la bande originale du jeu évoqué.


Site : https://podcast.ausha.co/chronique-d-un-jeu-oublie


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L'émission est aussi disponible sur Youtube: http://www.youtube.com/@ChroniquedunJeuOubli%C3%A9


Tout ce qui est dit dans ce podcast reflète le point de vue du chroniqueur et en aucun cas celui de son employeur.





Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, et bienvenue dans ce nouvel épisode de la chronique d'un jeu oublié, le podcast qui vous parle de ces jeux vidéo que vous n'avez pas eu la chance de découvrir. Le but est de vous donner envie de les découvrir par vous-même, sans vous dévoiler tout le scénario. Pour cet épisode, j'ai envie de vous parler du jeu de Disney, qui est allé affronter une des licences les plus imposantes du jeu vidéo sur son terrain. Destination, la lointaine galaxie de Nanairo, où deux héros vont devoir ressusciter d'anciennes créatures pour lutter contre une menace alien. Aujourd'hui, c'est Spectrobes. Si je vous parle d'une des licences les plus imposantes du jeu vidéo, beaucoup de noms peuvent vous venir à l'esprit. Mario, Final Fantasy, GTA, Starcraft, League of Legends... Les exemples ne manquent pas pour parler de ces franchises qui ont su traverser les années dans le jeu vidéo. Mais ces licences ne s'adressent pas à celui qui intéresse Disney. Disney, c'est les spécialistes de l'animation pour enfants, qui parlent à un plus large public, mais le cœur visé, c'est les enfants entre 8 et 14 ans. Or, dans le jeu vidéo, ces enfants aiment beaucoup une autre licence, Pokémon. Véritable phénomène de société, la licence attire toujours plus d'enfants dans les griffes de son univers. A tel point qu'en 2005, le dernier épisode de Pokémon avait déjà atteint plusieurs millions de ventes et est le jeu le plus vendu de la Game Boy Advance. Le jeu de collection de monstres avait de quoi faire des envieux, surtout qu'il marchait sur les plates-bandes de Disney avec son dessin animé, ses peluches et ses mangas. Disney s'est donc décidé, en usant des outils à sa disposition, pour lancer lui aussi son jeu de collection de monstres. Ainsi, la société à la souris alla défier Pokémon sur son territoire. La division chargée des jeux chez Disney, nommée Buena Vista Game, se met donc en mission pour réaliser le Pokémon Killer de l'entreprise. Ils font appel à un studio basé à Kyoto au Japon, spécialiste des jeux sur console portable, Jupiter. Connu principalement pour réaliser des jeux de puzzle, Jupiter a réalisé notamment Pokémon Pinball sur Game Boy. Mais il a aussi travaillé avec Disney sur le jeu Kingdom Hearts Chain of Memories sur Game Boy Advance. Le studio remplissait toutes les cases pour réaliser un jeu action-RPG sur la nouvelle console à succès de Nintendo, sortie depuis 2005, la Nintendo DS. Après des années de travail, Spectrobes sort au mois de mars 2007 dans le monde. Le jeu se déroule dans un univers de science-fiction où les vaisseaux spatiaux traversent leur propre système solaire à grande vitesse et où les cités futuristes possèdent des bâtiments défiant les limites de leur ciel. On y incarne Rallen, assistée de sa partenaire Jeena, deux patrouilleurs galactiques chargés de voyager entre les planètes du système solaire de Nanairo pour assurer la sécurité de la population. Classique presque cliché du jeu de rôle japonais, Rallen est le jeune homme étourdi, toujours plein d'entrain et partant pour l'aventure, alors que Jeena est la coéquipière intelligente un peu maladroite, mais toujours sérieuse. Recevant une mission de leur commandant, nos héros se rendent sur la planète Daichi pour enquêter sur la chute d'un objet inconnu. Leur vaisseau file à travers le système pour rejoindre leur destination. Prenant le contrôle de notre héros avec une vue isométrique, on remarque rapidement que les personnages sont en 2D au milieu de l'environnement en 3D à explorer. Avec la taille des écrans de la Nintendo DS, ce n'est pas choquant et on s'en satisfait tout à fait. La DS étant une console à deux écrans, dans le cas de Spectrobes, c'est l'écran inférieur qui va être le plus sollicité. Le cœur de l'action s'y déroule, que ce soit l'exploration, les dialogues, les combats ou les autres phases de jeu. L'écran supérieur, lui, sert à titre informatif. Que ce soit donner une vue de la planète durant l'exploration, ou bien les points de vie des personnages en combat, il reste en retrait dans l'ensemble du jeu. Explorant la planète verdoyante, on découvre rapidement l'objet échoué, qui s'avère être une sorte de capsule de survie dans laquelle on trouve un homme endormi. A côté de son vaisseau, on ramasse un étrange appareil appelé Prismod, mais pas le temps de réfléchir qu'une étrange tornade violette nous fonce dessus. Le jeu prend alors le temps de nous afficher les différentes actions de combat possibles, sans vraiment nous expliquer le système en lui-même. et nous lance dans notre premier affrontement. Nous voilà dans une arène entourée par les bords sombres de la tornade, justifiant l'aspect circulaire de la zone de combat. Cette fois, la caméra descend un peu pour se mettre derrière notre personnage, et tous les participants sont entièrement en 3D, libres de se déplacer dans l'arène. Rallen se retrouve accompagné de deux créatures pour faire face aux monstres qui l'attaquent. Dans Spectrobes, chaque attaque passe par le chargement d'une barre, se remplissant avec le temps. Une fois pleine, l'attaque consomme la barre, et on doit attendre un nouveau chargement pour lancer une nouvelle attaque tout en esquivant les assauts ennemis. Ici, pas d'option pour se protéger, on peut uniquement se déplacer pour éviter les coups, que ce soit pour notre personnage ou pour les créatures qui combattent à nos côtés. La seule option pour réduire les dégâts est de rester immobile, ce qui peut sembler un peu contre-intuitif, surtout que finir à 0 points de vie avec Rallen signifie la défaite. En donnant l'ordre d'attaquer à nos créatures, on appréhende un peu mieux leur comportement et assez rapidement, on remporte notre premier combat. Victorieux, on ramène à notre vaisseau la capsule avec son locataire, attendant que ce dernier se réveille. Une fois debout, Aldous se présente à nous et nous explique l'essence du scénario. Il vient d'un loin d'un système qui s'avère disparu depuis 16 ans et qui affrontait une menace appelée Krawl. Et surtout, seuls les spectrobes peuvent combattre cette menace alien. Aldous est venu dans le système solaire de Nanairo pour pouvoir en trouver, car, coup de chance, les spectrobes, c'est pas ce qui manque ici, ce sont des fossiles, mais on peut les réanimer. Rallen étant le seul avec l'objet permettant de combattre avec les spectrobes, le fameux Prismod, le voilà investi de son rôle de héros de circonstance devant réanimer des spectrobes et partir affronter la menace Krawl avant qu'elle ne détruise le système solaire. On va pas se mentir, le scénario est ici un prétexte pour l'aventure, et il n'y aura que peu de surprises. S'ouvre alors l'aspect principal de Spectrobes, l'élevage de monstres. Pour élever tes Spectrobes, le jeu propose plusieurs phases. La première qui nous est introduite est le fait de réveiller les créatures. Pour cela, en exposant un fossile à la lumière, vous devez utiliser le micro de la console pour émettre un son qui sera au juste niveau pour réveiller votre compagnon. Vous voilà avec une forme enfant sur les bras et deux adultes déjà prêts à combattre. Les spectrobes ont trois états, enfant, adulte et évolué. La forme adulte, on la connait déjà, elle permet de combattre les Krawls. La forme évoluée, obtenue plus tard dans le jeu, vous offre une créature plus puissante à qui vous pouvez donner de nouveaux ordres, pour être plus adapté en combat. Et enfin, la forme enfant, toute mignonne, qui permet de faire la recherche de fossiles et de ressources. Avec une équipe sommaire, vous pouvez donc vous lancer à la recherche de spectrobes en revisitant la planète. Lorsque vous explorez, l'enfant spectrobe vous suit et peut déployer une zone de recherche pour vous indiquer si des fossiles ou des ressources se trouvent sous terre. Il y a deux types de ressources à trouver. D'abord, les minérocs. Ce sont des cristaux pour nourrir vos créatures et améliorer une de leurs trois statistiques entre points de vie, attaque et défense. Les minirocs permettent de rendre vos créatures plus fortes sans passer par de fastidieuses phases de combat. Ensuite, on peut trouver des cubes. Ces objets sont des sources d'informations sur l'univers du jeu et permettent de débloquer de nouvelles fonctionnalités comme la forme évoluée mais aussi les combats en wifi ou le système de cartes. Pour déterrer les objets, il faut passer par une phase d'excavation où, avec le stylet, on doit creuser dans la terre pour déterrer l'objet enfoui sans le casser. Se transformant alors en archéologue, on ressent cette petite sensation vibrante à chaque trouvaille et on fait le maximum pour la sortir de terre. En plus, le jeu récompense grandement les joueurs précautionneux. Si vous retirez un fossile dans un très bon état, vous avez plus de chances d'avoir des bonus lors de l'éveil, voire des accessoires pour équiper les évolutions de votre créature et la rendre encore plus forte. Maintenant qu'on a récolté suffisamment de ressources, on peut prendre notre vaisseau et reprendre l'histoire. Bien que nous ayons un vaisseau spatial, nos trajets dans l'espace se limitent à choisir le lieu où l'on souhaite atterrir sur la planète choisie, et le vaisseau fait le trajet à notre place. Renforçant ainsi l'immersion d'un voyage à travers le système, on prend plaisir au fil de l'aventure à faire le tour de différentes planètes pour rejoindre la zone qui nous attend. Ainsi, une planète qu'on a déjà visitée peut avoir un tout nouveau traitement par l'équipe de développement et la faire apparaître sous un autre aspect et donner plus de personnalité à l'univers. Le jeu va nous donner au fur et à mesure de nouvelles destinations à parcourir pour atteindre des objectifs donnés, et notamment la victoire sur le grand ennemi du jeu. L'aventure reste simple, car ce qui est important, c'est ce qu'il y a autour, notamment l'exploration des planètes et les spectrobes. Chaque spectrobe est décliné dans ses trois stades d'évolution et modélisé en 3D. En tout, le jeu propose 25 familles, soit 75 créatures à collectionner. A titre de comparaison, Pokémon devra attendre la version X et Y en 2013, 6 ans plus tard, pour avoir des créatures en 3D sur console portable. Les spectrobes sont répartis entre trois éléments, Corona, Aurora et Flash, que les épisodes suivants remplaceront respectivement par feu, plante et eau. Leur force et faiblesse est classique d'un pierre-feuille-ciseau. Inspirés du folklore japonais et autres créatures mythologiques, les spectrobes se distinguent tous visuellement. Que ce soit un scarabée géant avec une corne en forme de canon, un bernard l'ermite armé comme un chevalier médiéval ou encore un imposant shisa, animal mythique japonais à mi-chemin entre le lion et le chien, chaque joueur peut trouver des créatures qui lui conviennent. D'autant plus que les accessoires modifient visuellement nos créatures, accentuant la sensation de personnalisation. Enfin, la composition d'équipe est un élément important du jeu. On peut utiliser deux créatures en combat et avoir jusqu'à quatre monstres en réserve lors de nos expéditions. Il y a deux paramètres importants à prendre en compte. Déjà, à l'exception des objets coûtant cher, on ne peut se soigner qu'à notre vaisseau. Ensuite, le choix de monstres mis dans la réserve donne des avantages passifs en combat en fonction de l'espèce choisie. Ainsi, chaque sortie de vaisseau revient à bien se préparer pour être sûr de ne pas se retrouver dans une position délicate nous obligeant à revenir en arrière. Si on regarde dans l'ensemble, Spectrobes est un jeu posant beaucoup de base d'un univers de science-fiction. Mélangeant l'action RPG avec un aspect gestion, le titre apporte beaucoup de fraîcheur au genre de la collecte de monstres après des jeux comme Digimon ou Jade Cocoon. Restant simple dans son approche du combat, il n'en reste pas moins retors avec sa gestion des déplacements en 3D et parfois un peu ennuyeux à cause du rythme des actions. Mais on peut y voir les prémices d'un jeu comme Pokémon Arceus où notre personnage est trop faible face à la menace et il faut agir méticuleusement avec l'aide de ses créatures. C'est à l'artiste Masahiro Kimura que l'on doit la bande-son de Spectrobes. Faisant partie de l'équipe son de Konami, qui s'était nommée le Konami Square Wave Club, le compositeur est principalement connu pour ses compositions sur des jeux Castlevania ou Suikoden, des licences phares de Konami. Il quitta le dit Club pour travailler spécifiquement sur Spectrobes, et il parvint à produire une trentaine de pistes qui illustrent à merveille le voyage que le jeu nous offre parvenant à faire monter l'intensité musicale à mesure que l'on progresse dans l'aventure. Une réussite qu'il reproduira dans son dernier projet et suite de Spectrobes, l'épisode Beyond the Portals. L'homme arrêtera la musique dans le jeu vidéo après cela pour devenir un artiste indépendant. Malgré une critique mitigée reprochant un combat parfois frustrant et un scénario presque banal, on acclamera le jeu sur sa tentative de faire face à Pokémon et de proposer des idées nouvelles. Sur une console cumulant près de 35 millions de joueurs fin 2006, Spectrones parviendra à faire un très beau démarrage avec 700 000 unités vendues le premier mois et atteindra le million de ventes à la fin de l'année de sa sortie. Un départ très convaincant malgré l'arrivée un mois après sa sortie, en avril 2007, du quatrième membre de la licence Pokémon, les épisodes Diamant et Perle, qui iront culminer jusqu'à 17 millions d'unités vendues au total. Ce premier succès était suffisant pour permettre à Disney de croire en cette licence. De plus, Spectrobes use pleinement de toutes les fonctionnalités apportées par la DS. Micro, connexion Wi-Fi et en ligne, écran tactile, mais aussi cartes à collectionner donnant de nouvelles créatures, accessoires et autres avantages. Le concept est poussé suffisamment loin pour espérer faire concurrence à Pokémon sur le long terme. Créant une licence traversant les médias, Disney publiera des mangas, un jeu mobile, mais aussi 10 épisodes animés en 3D diffusés sur le web pour faire la promotion de son univers et du jeu comme pilier principal de la licence. Spectrobes connaîtra deux suites. La première, Beyond the Portals, toujours développée par Jupiter sur DS, passera entièrement en 3D et corrigera beaucoup de défauts du premier titre. Accompagné de nouveaux épisodes animés pour sa sortie, le jeu atterrira deux ans plus tard en Europe, en février 2009, et atteindra 550 000 unités dans le monde. La deuxième, Origins, développée par un autre studio sur Wii, proposera un lot d'idées intéressantes, mais se perdra dans une histoire cassant avec ce que ses deux prédécesseurs auront bâti. Sortant en Europe en septembre 2009, il n'atteindra que 250 000 unités dans le monde. Aujourd'hui, si vous cherchez une version de Spectrobes, on en trouve entre 10 et 60 euros. Malgré le fait qu'on pouvait y voir une belle licence en devenir, qui s'améliorait d'épisode en épisode tout en faisant face au mastodonte Pokémon, le succès ne fut pas suffisant pour Disney. Ce dernier mit fin à la série au grand désespoir des fans qui espèrent un jour voir un archéologue de Disney déterrer Spectrobes pour le ramener à la vie. Surtout qu'aujourd'hui, la collecte de monstres est revenue en force. Sur PC, Temtem, Cassette Beats ou encore Palworld ont conquis le cœur des joueurs. Et que dire du jeu sur mobile, où se multiplient les jeux free-to-play avec de la collecte de personnages jusqu'à en avoir des centaines. Spectrobes avait tout l'air d'un David contre Goliath. Un David tout de même solidement armé par Disney. mais dont l'histoire retiendra qu'il est tombé face au géant. Mais vous, pensez-vous que cette défaite est justifiée ? Est-ce qu'au final, il n'a pas ouvert la brèche pour les autres ? Pour en être sûr, une seule chose à faire, jouer à Spectrobes. C'est tout pour cet épisode de la chronique d'un jeu oublié, merci d'avoir suivi jusqu'ici. Je serais vraiment content d'avoir vos retours sur le jeu ou sur cette chronique, cela ne peut que m'aider à m'améliorer. Si vous aimez la chronique, n'hésitez pas à vous abonner à la chaîne sur votre plateforme d'écoute. Et si l'épisode vous a plu, commentez, notez-le sur votre plateforme d'écoute, partagez-le avec vos amis dresseurs de monstres et surtout, jouez à Spectrobes. A bientôt pour le prochain épisode. Salut !

Chapters

  • Introduction

    00:01

  • Contexte de création & début de jeu

    00:26

  • Gameplay & Scénario

    03:02

  • Les Spectrobes

    06:03

  • Progression & Collection

    08:17

  • Points clé & compositeur

    10:42

  • Réception du jeu & Avenir de la licence

    12:06

  • Outro

    14:58

Description

La Nintendo DS a été une console marquante avec ses nouvelles fonctionnalités prometteuses et un line up de départ très solide.

La console a été un succès dès ses premiers jours et nombreux sont ceux qui ont voulu profiter de ses innovations pour proposer des expériences nouvelles.

Parmi eux, Disney et quelques têtes pensantes se lancèrent dans un projet, celui de toucher le public qui joue au phénomène Pokémon.

La compagnie s'associe avec le studio japonais Jupiter ayant déjà travaillé pour eux sur d'autres projets pour lancer une toute nouvelle licence de captures de monstres, Spectrobes.



Toutes les musiques utilisées sont tirées de la bande originale du jeu évoqué.


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Tout ce qui est dit dans ce podcast reflète le point de vue du chroniqueur et en aucun cas celui de son employeur.





Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, et bienvenue dans ce nouvel épisode de la chronique d'un jeu oublié, le podcast qui vous parle de ces jeux vidéo que vous n'avez pas eu la chance de découvrir. Le but est de vous donner envie de les découvrir par vous-même, sans vous dévoiler tout le scénario. Pour cet épisode, j'ai envie de vous parler du jeu de Disney, qui est allé affronter une des licences les plus imposantes du jeu vidéo sur son terrain. Destination, la lointaine galaxie de Nanairo, où deux héros vont devoir ressusciter d'anciennes créatures pour lutter contre une menace alien. Aujourd'hui, c'est Spectrobes. Si je vous parle d'une des licences les plus imposantes du jeu vidéo, beaucoup de noms peuvent vous venir à l'esprit. Mario, Final Fantasy, GTA, Starcraft, League of Legends... Les exemples ne manquent pas pour parler de ces franchises qui ont su traverser les années dans le jeu vidéo. Mais ces licences ne s'adressent pas à celui qui intéresse Disney. Disney, c'est les spécialistes de l'animation pour enfants, qui parlent à un plus large public, mais le cœur visé, c'est les enfants entre 8 et 14 ans. Or, dans le jeu vidéo, ces enfants aiment beaucoup une autre licence, Pokémon. Véritable phénomène de société, la licence attire toujours plus d'enfants dans les griffes de son univers. A tel point qu'en 2005, le dernier épisode de Pokémon avait déjà atteint plusieurs millions de ventes et est le jeu le plus vendu de la Game Boy Advance. Le jeu de collection de monstres avait de quoi faire des envieux, surtout qu'il marchait sur les plates-bandes de Disney avec son dessin animé, ses peluches et ses mangas. Disney s'est donc décidé, en usant des outils à sa disposition, pour lancer lui aussi son jeu de collection de monstres. Ainsi, la société à la souris alla défier Pokémon sur son territoire. La division chargée des jeux chez Disney, nommée Buena Vista Game, se met donc en mission pour réaliser le Pokémon Killer de l'entreprise. Ils font appel à un studio basé à Kyoto au Japon, spécialiste des jeux sur console portable, Jupiter. Connu principalement pour réaliser des jeux de puzzle, Jupiter a réalisé notamment Pokémon Pinball sur Game Boy. Mais il a aussi travaillé avec Disney sur le jeu Kingdom Hearts Chain of Memories sur Game Boy Advance. Le studio remplissait toutes les cases pour réaliser un jeu action-RPG sur la nouvelle console à succès de Nintendo, sortie depuis 2005, la Nintendo DS. Après des années de travail, Spectrobes sort au mois de mars 2007 dans le monde. Le jeu se déroule dans un univers de science-fiction où les vaisseaux spatiaux traversent leur propre système solaire à grande vitesse et où les cités futuristes possèdent des bâtiments défiant les limites de leur ciel. On y incarne Rallen, assistée de sa partenaire Jeena, deux patrouilleurs galactiques chargés de voyager entre les planètes du système solaire de Nanairo pour assurer la sécurité de la population. Classique presque cliché du jeu de rôle japonais, Rallen est le jeune homme étourdi, toujours plein d'entrain et partant pour l'aventure, alors que Jeena est la coéquipière intelligente un peu maladroite, mais toujours sérieuse. Recevant une mission de leur commandant, nos héros se rendent sur la planète Daichi pour enquêter sur la chute d'un objet inconnu. Leur vaisseau file à travers le système pour rejoindre leur destination. Prenant le contrôle de notre héros avec une vue isométrique, on remarque rapidement que les personnages sont en 2D au milieu de l'environnement en 3D à explorer. Avec la taille des écrans de la Nintendo DS, ce n'est pas choquant et on s'en satisfait tout à fait. La DS étant une console à deux écrans, dans le cas de Spectrobes, c'est l'écran inférieur qui va être le plus sollicité. Le cœur de l'action s'y déroule, que ce soit l'exploration, les dialogues, les combats ou les autres phases de jeu. L'écran supérieur, lui, sert à titre informatif. Que ce soit donner une vue de la planète durant l'exploration, ou bien les points de vie des personnages en combat, il reste en retrait dans l'ensemble du jeu. Explorant la planète verdoyante, on découvre rapidement l'objet échoué, qui s'avère être une sorte de capsule de survie dans laquelle on trouve un homme endormi. A côté de son vaisseau, on ramasse un étrange appareil appelé Prismod, mais pas le temps de réfléchir qu'une étrange tornade violette nous fonce dessus. Le jeu prend alors le temps de nous afficher les différentes actions de combat possibles, sans vraiment nous expliquer le système en lui-même. et nous lance dans notre premier affrontement. Nous voilà dans une arène entourée par les bords sombres de la tornade, justifiant l'aspect circulaire de la zone de combat. Cette fois, la caméra descend un peu pour se mettre derrière notre personnage, et tous les participants sont entièrement en 3D, libres de se déplacer dans l'arène. Rallen se retrouve accompagné de deux créatures pour faire face aux monstres qui l'attaquent. Dans Spectrobes, chaque attaque passe par le chargement d'une barre, se remplissant avec le temps. Une fois pleine, l'attaque consomme la barre, et on doit attendre un nouveau chargement pour lancer une nouvelle attaque tout en esquivant les assauts ennemis. Ici, pas d'option pour se protéger, on peut uniquement se déplacer pour éviter les coups, que ce soit pour notre personnage ou pour les créatures qui combattent à nos côtés. La seule option pour réduire les dégâts est de rester immobile, ce qui peut sembler un peu contre-intuitif, surtout que finir à 0 points de vie avec Rallen signifie la défaite. En donnant l'ordre d'attaquer à nos créatures, on appréhende un peu mieux leur comportement et assez rapidement, on remporte notre premier combat. Victorieux, on ramène à notre vaisseau la capsule avec son locataire, attendant que ce dernier se réveille. Une fois debout, Aldous se présente à nous et nous explique l'essence du scénario. Il vient d'un loin d'un système qui s'avère disparu depuis 16 ans et qui affrontait une menace appelée Krawl. Et surtout, seuls les spectrobes peuvent combattre cette menace alien. Aldous est venu dans le système solaire de Nanairo pour pouvoir en trouver, car, coup de chance, les spectrobes, c'est pas ce qui manque ici, ce sont des fossiles, mais on peut les réanimer. Rallen étant le seul avec l'objet permettant de combattre avec les spectrobes, le fameux Prismod, le voilà investi de son rôle de héros de circonstance devant réanimer des spectrobes et partir affronter la menace Krawl avant qu'elle ne détruise le système solaire. On va pas se mentir, le scénario est ici un prétexte pour l'aventure, et il n'y aura que peu de surprises. S'ouvre alors l'aspect principal de Spectrobes, l'élevage de monstres. Pour élever tes Spectrobes, le jeu propose plusieurs phases. La première qui nous est introduite est le fait de réveiller les créatures. Pour cela, en exposant un fossile à la lumière, vous devez utiliser le micro de la console pour émettre un son qui sera au juste niveau pour réveiller votre compagnon. Vous voilà avec une forme enfant sur les bras et deux adultes déjà prêts à combattre. Les spectrobes ont trois états, enfant, adulte et évolué. La forme adulte, on la connait déjà, elle permet de combattre les Krawls. La forme évoluée, obtenue plus tard dans le jeu, vous offre une créature plus puissante à qui vous pouvez donner de nouveaux ordres, pour être plus adapté en combat. Et enfin, la forme enfant, toute mignonne, qui permet de faire la recherche de fossiles et de ressources. Avec une équipe sommaire, vous pouvez donc vous lancer à la recherche de spectrobes en revisitant la planète. Lorsque vous explorez, l'enfant spectrobe vous suit et peut déployer une zone de recherche pour vous indiquer si des fossiles ou des ressources se trouvent sous terre. Il y a deux types de ressources à trouver. D'abord, les minérocs. Ce sont des cristaux pour nourrir vos créatures et améliorer une de leurs trois statistiques entre points de vie, attaque et défense. Les minirocs permettent de rendre vos créatures plus fortes sans passer par de fastidieuses phases de combat. Ensuite, on peut trouver des cubes. Ces objets sont des sources d'informations sur l'univers du jeu et permettent de débloquer de nouvelles fonctionnalités comme la forme évoluée mais aussi les combats en wifi ou le système de cartes. Pour déterrer les objets, il faut passer par une phase d'excavation où, avec le stylet, on doit creuser dans la terre pour déterrer l'objet enfoui sans le casser. Se transformant alors en archéologue, on ressent cette petite sensation vibrante à chaque trouvaille et on fait le maximum pour la sortir de terre. En plus, le jeu récompense grandement les joueurs précautionneux. Si vous retirez un fossile dans un très bon état, vous avez plus de chances d'avoir des bonus lors de l'éveil, voire des accessoires pour équiper les évolutions de votre créature et la rendre encore plus forte. Maintenant qu'on a récolté suffisamment de ressources, on peut prendre notre vaisseau et reprendre l'histoire. Bien que nous ayons un vaisseau spatial, nos trajets dans l'espace se limitent à choisir le lieu où l'on souhaite atterrir sur la planète choisie, et le vaisseau fait le trajet à notre place. Renforçant ainsi l'immersion d'un voyage à travers le système, on prend plaisir au fil de l'aventure à faire le tour de différentes planètes pour rejoindre la zone qui nous attend. Ainsi, une planète qu'on a déjà visitée peut avoir un tout nouveau traitement par l'équipe de développement et la faire apparaître sous un autre aspect et donner plus de personnalité à l'univers. Le jeu va nous donner au fur et à mesure de nouvelles destinations à parcourir pour atteindre des objectifs donnés, et notamment la victoire sur le grand ennemi du jeu. L'aventure reste simple, car ce qui est important, c'est ce qu'il y a autour, notamment l'exploration des planètes et les spectrobes. Chaque spectrobe est décliné dans ses trois stades d'évolution et modélisé en 3D. En tout, le jeu propose 25 familles, soit 75 créatures à collectionner. A titre de comparaison, Pokémon devra attendre la version X et Y en 2013, 6 ans plus tard, pour avoir des créatures en 3D sur console portable. Les spectrobes sont répartis entre trois éléments, Corona, Aurora et Flash, que les épisodes suivants remplaceront respectivement par feu, plante et eau. Leur force et faiblesse est classique d'un pierre-feuille-ciseau. Inspirés du folklore japonais et autres créatures mythologiques, les spectrobes se distinguent tous visuellement. Que ce soit un scarabée géant avec une corne en forme de canon, un bernard l'ermite armé comme un chevalier médiéval ou encore un imposant shisa, animal mythique japonais à mi-chemin entre le lion et le chien, chaque joueur peut trouver des créatures qui lui conviennent. D'autant plus que les accessoires modifient visuellement nos créatures, accentuant la sensation de personnalisation. Enfin, la composition d'équipe est un élément important du jeu. On peut utiliser deux créatures en combat et avoir jusqu'à quatre monstres en réserve lors de nos expéditions. Il y a deux paramètres importants à prendre en compte. Déjà, à l'exception des objets coûtant cher, on ne peut se soigner qu'à notre vaisseau. Ensuite, le choix de monstres mis dans la réserve donne des avantages passifs en combat en fonction de l'espèce choisie. Ainsi, chaque sortie de vaisseau revient à bien se préparer pour être sûr de ne pas se retrouver dans une position délicate nous obligeant à revenir en arrière. Si on regarde dans l'ensemble, Spectrobes est un jeu posant beaucoup de base d'un univers de science-fiction. Mélangeant l'action RPG avec un aspect gestion, le titre apporte beaucoup de fraîcheur au genre de la collecte de monstres après des jeux comme Digimon ou Jade Cocoon. Restant simple dans son approche du combat, il n'en reste pas moins retors avec sa gestion des déplacements en 3D et parfois un peu ennuyeux à cause du rythme des actions. Mais on peut y voir les prémices d'un jeu comme Pokémon Arceus où notre personnage est trop faible face à la menace et il faut agir méticuleusement avec l'aide de ses créatures. C'est à l'artiste Masahiro Kimura que l'on doit la bande-son de Spectrobes. Faisant partie de l'équipe son de Konami, qui s'était nommée le Konami Square Wave Club, le compositeur est principalement connu pour ses compositions sur des jeux Castlevania ou Suikoden, des licences phares de Konami. Il quitta le dit Club pour travailler spécifiquement sur Spectrobes, et il parvint à produire une trentaine de pistes qui illustrent à merveille le voyage que le jeu nous offre parvenant à faire monter l'intensité musicale à mesure que l'on progresse dans l'aventure. Une réussite qu'il reproduira dans son dernier projet et suite de Spectrobes, l'épisode Beyond the Portals. L'homme arrêtera la musique dans le jeu vidéo après cela pour devenir un artiste indépendant. Malgré une critique mitigée reprochant un combat parfois frustrant et un scénario presque banal, on acclamera le jeu sur sa tentative de faire face à Pokémon et de proposer des idées nouvelles. Sur une console cumulant près de 35 millions de joueurs fin 2006, Spectrones parviendra à faire un très beau démarrage avec 700 000 unités vendues le premier mois et atteindra le million de ventes à la fin de l'année de sa sortie. Un départ très convaincant malgré l'arrivée un mois après sa sortie, en avril 2007, du quatrième membre de la licence Pokémon, les épisodes Diamant et Perle, qui iront culminer jusqu'à 17 millions d'unités vendues au total. Ce premier succès était suffisant pour permettre à Disney de croire en cette licence. De plus, Spectrobes use pleinement de toutes les fonctionnalités apportées par la DS. Micro, connexion Wi-Fi et en ligne, écran tactile, mais aussi cartes à collectionner donnant de nouvelles créatures, accessoires et autres avantages. Le concept est poussé suffisamment loin pour espérer faire concurrence à Pokémon sur le long terme. Créant une licence traversant les médias, Disney publiera des mangas, un jeu mobile, mais aussi 10 épisodes animés en 3D diffusés sur le web pour faire la promotion de son univers et du jeu comme pilier principal de la licence. Spectrobes connaîtra deux suites. La première, Beyond the Portals, toujours développée par Jupiter sur DS, passera entièrement en 3D et corrigera beaucoup de défauts du premier titre. Accompagné de nouveaux épisodes animés pour sa sortie, le jeu atterrira deux ans plus tard en Europe, en février 2009, et atteindra 550 000 unités dans le monde. La deuxième, Origins, développée par un autre studio sur Wii, proposera un lot d'idées intéressantes, mais se perdra dans une histoire cassant avec ce que ses deux prédécesseurs auront bâti. Sortant en Europe en septembre 2009, il n'atteindra que 250 000 unités dans le monde. Aujourd'hui, si vous cherchez une version de Spectrobes, on en trouve entre 10 et 60 euros. Malgré le fait qu'on pouvait y voir une belle licence en devenir, qui s'améliorait d'épisode en épisode tout en faisant face au mastodonte Pokémon, le succès ne fut pas suffisant pour Disney. Ce dernier mit fin à la série au grand désespoir des fans qui espèrent un jour voir un archéologue de Disney déterrer Spectrobes pour le ramener à la vie. Surtout qu'aujourd'hui, la collecte de monstres est revenue en force. Sur PC, Temtem, Cassette Beats ou encore Palworld ont conquis le cœur des joueurs. Et que dire du jeu sur mobile, où se multiplient les jeux free-to-play avec de la collecte de personnages jusqu'à en avoir des centaines. Spectrobes avait tout l'air d'un David contre Goliath. Un David tout de même solidement armé par Disney. mais dont l'histoire retiendra qu'il est tombé face au géant. Mais vous, pensez-vous que cette défaite est justifiée ? Est-ce qu'au final, il n'a pas ouvert la brèche pour les autres ? Pour en être sûr, une seule chose à faire, jouer à Spectrobes. C'est tout pour cet épisode de la chronique d'un jeu oublié, merci d'avoir suivi jusqu'ici. Je serais vraiment content d'avoir vos retours sur le jeu ou sur cette chronique, cela ne peut que m'aider à m'améliorer. Si vous aimez la chronique, n'hésitez pas à vous abonner à la chaîne sur votre plateforme d'écoute. Et si l'épisode vous a plu, commentez, notez-le sur votre plateforme d'écoute, partagez-le avec vos amis dresseurs de monstres et surtout, jouez à Spectrobes. A bientôt pour le prochain épisode. Salut !

Chapters

  • Introduction

    00:01

  • Contexte de création & début de jeu

    00:26

  • Gameplay & Scénario

    03:02

  • Les Spectrobes

    06:03

  • Progression & Collection

    08:17

  • Points clé & compositeur

    10:42

  • Réception du jeu & Avenir de la licence

    12:06

  • Outro

    14:58

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Description

La Nintendo DS a été une console marquante avec ses nouvelles fonctionnalités prometteuses et un line up de départ très solide.

La console a été un succès dès ses premiers jours et nombreux sont ceux qui ont voulu profiter de ses innovations pour proposer des expériences nouvelles.

Parmi eux, Disney et quelques têtes pensantes se lancèrent dans un projet, celui de toucher le public qui joue au phénomène Pokémon.

La compagnie s'associe avec le studio japonais Jupiter ayant déjà travaillé pour eux sur d'autres projets pour lancer une toute nouvelle licence de captures de monstres, Spectrobes.



Toutes les musiques utilisées sont tirées de la bande originale du jeu évoqué.


Site : https://podcast.ausha.co/chronique-d-un-jeu-oublie


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L'émission est aussi disponible sur Youtube: http://www.youtube.com/@ChroniquedunJeuOubli%C3%A9


Tout ce qui est dit dans ce podcast reflète le point de vue du chroniqueur et en aucun cas celui de son employeur.





Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, et bienvenue dans ce nouvel épisode de la chronique d'un jeu oublié, le podcast qui vous parle de ces jeux vidéo que vous n'avez pas eu la chance de découvrir. Le but est de vous donner envie de les découvrir par vous-même, sans vous dévoiler tout le scénario. Pour cet épisode, j'ai envie de vous parler du jeu de Disney, qui est allé affronter une des licences les plus imposantes du jeu vidéo sur son terrain. Destination, la lointaine galaxie de Nanairo, où deux héros vont devoir ressusciter d'anciennes créatures pour lutter contre une menace alien. Aujourd'hui, c'est Spectrobes. Si je vous parle d'une des licences les plus imposantes du jeu vidéo, beaucoup de noms peuvent vous venir à l'esprit. Mario, Final Fantasy, GTA, Starcraft, League of Legends... Les exemples ne manquent pas pour parler de ces franchises qui ont su traverser les années dans le jeu vidéo. Mais ces licences ne s'adressent pas à celui qui intéresse Disney. Disney, c'est les spécialistes de l'animation pour enfants, qui parlent à un plus large public, mais le cœur visé, c'est les enfants entre 8 et 14 ans. Or, dans le jeu vidéo, ces enfants aiment beaucoup une autre licence, Pokémon. Véritable phénomène de société, la licence attire toujours plus d'enfants dans les griffes de son univers. A tel point qu'en 2005, le dernier épisode de Pokémon avait déjà atteint plusieurs millions de ventes et est le jeu le plus vendu de la Game Boy Advance. Le jeu de collection de monstres avait de quoi faire des envieux, surtout qu'il marchait sur les plates-bandes de Disney avec son dessin animé, ses peluches et ses mangas. Disney s'est donc décidé, en usant des outils à sa disposition, pour lancer lui aussi son jeu de collection de monstres. Ainsi, la société à la souris alla défier Pokémon sur son territoire. La division chargée des jeux chez Disney, nommée Buena Vista Game, se met donc en mission pour réaliser le Pokémon Killer de l'entreprise. Ils font appel à un studio basé à Kyoto au Japon, spécialiste des jeux sur console portable, Jupiter. Connu principalement pour réaliser des jeux de puzzle, Jupiter a réalisé notamment Pokémon Pinball sur Game Boy. Mais il a aussi travaillé avec Disney sur le jeu Kingdom Hearts Chain of Memories sur Game Boy Advance. Le studio remplissait toutes les cases pour réaliser un jeu action-RPG sur la nouvelle console à succès de Nintendo, sortie depuis 2005, la Nintendo DS. Après des années de travail, Spectrobes sort au mois de mars 2007 dans le monde. Le jeu se déroule dans un univers de science-fiction où les vaisseaux spatiaux traversent leur propre système solaire à grande vitesse et où les cités futuristes possèdent des bâtiments défiant les limites de leur ciel. On y incarne Rallen, assistée de sa partenaire Jeena, deux patrouilleurs galactiques chargés de voyager entre les planètes du système solaire de Nanairo pour assurer la sécurité de la population. Classique presque cliché du jeu de rôle japonais, Rallen est le jeune homme étourdi, toujours plein d'entrain et partant pour l'aventure, alors que Jeena est la coéquipière intelligente un peu maladroite, mais toujours sérieuse. Recevant une mission de leur commandant, nos héros se rendent sur la planète Daichi pour enquêter sur la chute d'un objet inconnu. Leur vaisseau file à travers le système pour rejoindre leur destination. Prenant le contrôle de notre héros avec une vue isométrique, on remarque rapidement que les personnages sont en 2D au milieu de l'environnement en 3D à explorer. Avec la taille des écrans de la Nintendo DS, ce n'est pas choquant et on s'en satisfait tout à fait. La DS étant une console à deux écrans, dans le cas de Spectrobes, c'est l'écran inférieur qui va être le plus sollicité. Le cœur de l'action s'y déroule, que ce soit l'exploration, les dialogues, les combats ou les autres phases de jeu. L'écran supérieur, lui, sert à titre informatif. Que ce soit donner une vue de la planète durant l'exploration, ou bien les points de vie des personnages en combat, il reste en retrait dans l'ensemble du jeu. Explorant la planète verdoyante, on découvre rapidement l'objet échoué, qui s'avère être une sorte de capsule de survie dans laquelle on trouve un homme endormi. A côté de son vaisseau, on ramasse un étrange appareil appelé Prismod, mais pas le temps de réfléchir qu'une étrange tornade violette nous fonce dessus. Le jeu prend alors le temps de nous afficher les différentes actions de combat possibles, sans vraiment nous expliquer le système en lui-même. et nous lance dans notre premier affrontement. Nous voilà dans une arène entourée par les bords sombres de la tornade, justifiant l'aspect circulaire de la zone de combat. Cette fois, la caméra descend un peu pour se mettre derrière notre personnage, et tous les participants sont entièrement en 3D, libres de se déplacer dans l'arène. Rallen se retrouve accompagné de deux créatures pour faire face aux monstres qui l'attaquent. Dans Spectrobes, chaque attaque passe par le chargement d'une barre, se remplissant avec le temps. Une fois pleine, l'attaque consomme la barre, et on doit attendre un nouveau chargement pour lancer une nouvelle attaque tout en esquivant les assauts ennemis. Ici, pas d'option pour se protéger, on peut uniquement se déplacer pour éviter les coups, que ce soit pour notre personnage ou pour les créatures qui combattent à nos côtés. La seule option pour réduire les dégâts est de rester immobile, ce qui peut sembler un peu contre-intuitif, surtout que finir à 0 points de vie avec Rallen signifie la défaite. En donnant l'ordre d'attaquer à nos créatures, on appréhende un peu mieux leur comportement et assez rapidement, on remporte notre premier combat. Victorieux, on ramène à notre vaisseau la capsule avec son locataire, attendant que ce dernier se réveille. Une fois debout, Aldous se présente à nous et nous explique l'essence du scénario. Il vient d'un loin d'un système qui s'avère disparu depuis 16 ans et qui affrontait une menace appelée Krawl. Et surtout, seuls les spectrobes peuvent combattre cette menace alien. Aldous est venu dans le système solaire de Nanairo pour pouvoir en trouver, car, coup de chance, les spectrobes, c'est pas ce qui manque ici, ce sont des fossiles, mais on peut les réanimer. Rallen étant le seul avec l'objet permettant de combattre avec les spectrobes, le fameux Prismod, le voilà investi de son rôle de héros de circonstance devant réanimer des spectrobes et partir affronter la menace Krawl avant qu'elle ne détruise le système solaire. On va pas se mentir, le scénario est ici un prétexte pour l'aventure, et il n'y aura que peu de surprises. S'ouvre alors l'aspect principal de Spectrobes, l'élevage de monstres. Pour élever tes Spectrobes, le jeu propose plusieurs phases. La première qui nous est introduite est le fait de réveiller les créatures. Pour cela, en exposant un fossile à la lumière, vous devez utiliser le micro de la console pour émettre un son qui sera au juste niveau pour réveiller votre compagnon. Vous voilà avec une forme enfant sur les bras et deux adultes déjà prêts à combattre. Les spectrobes ont trois états, enfant, adulte et évolué. La forme adulte, on la connait déjà, elle permet de combattre les Krawls. La forme évoluée, obtenue plus tard dans le jeu, vous offre une créature plus puissante à qui vous pouvez donner de nouveaux ordres, pour être plus adapté en combat. Et enfin, la forme enfant, toute mignonne, qui permet de faire la recherche de fossiles et de ressources. Avec une équipe sommaire, vous pouvez donc vous lancer à la recherche de spectrobes en revisitant la planète. Lorsque vous explorez, l'enfant spectrobe vous suit et peut déployer une zone de recherche pour vous indiquer si des fossiles ou des ressources se trouvent sous terre. Il y a deux types de ressources à trouver. D'abord, les minérocs. Ce sont des cristaux pour nourrir vos créatures et améliorer une de leurs trois statistiques entre points de vie, attaque et défense. Les minirocs permettent de rendre vos créatures plus fortes sans passer par de fastidieuses phases de combat. Ensuite, on peut trouver des cubes. Ces objets sont des sources d'informations sur l'univers du jeu et permettent de débloquer de nouvelles fonctionnalités comme la forme évoluée mais aussi les combats en wifi ou le système de cartes. Pour déterrer les objets, il faut passer par une phase d'excavation où, avec le stylet, on doit creuser dans la terre pour déterrer l'objet enfoui sans le casser. Se transformant alors en archéologue, on ressent cette petite sensation vibrante à chaque trouvaille et on fait le maximum pour la sortir de terre. En plus, le jeu récompense grandement les joueurs précautionneux. Si vous retirez un fossile dans un très bon état, vous avez plus de chances d'avoir des bonus lors de l'éveil, voire des accessoires pour équiper les évolutions de votre créature et la rendre encore plus forte. Maintenant qu'on a récolté suffisamment de ressources, on peut prendre notre vaisseau et reprendre l'histoire. Bien que nous ayons un vaisseau spatial, nos trajets dans l'espace se limitent à choisir le lieu où l'on souhaite atterrir sur la planète choisie, et le vaisseau fait le trajet à notre place. Renforçant ainsi l'immersion d'un voyage à travers le système, on prend plaisir au fil de l'aventure à faire le tour de différentes planètes pour rejoindre la zone qui nous attend. Ainsi, une planète qu'on a déjà visitée peut avoir un tout nouveau traitement par l'équipe de développement et la faire apparaître sous un autre aspect et donner plus de personnalité à l'univers. Le jeu va nous donner au fur et à mesure de nouvelles destinations à parcourir pour atteindre des objectifs donnés, et notamment la victoire sur le grand ennemi du jeu. L'aventure reste simple, car ce qui est important, c'est ce qu'il y a autour, notamment l'exploration des planètes et les spectrobes. Chaque spectrobe est décliné dans ses trois stades d'évolution et modélisé en 3D. En tout, le jeu propose 25 familles, soit 75 créatures à collectionner. A titre de comparaison, Pokémon devra attendre la version X et Y en 2013, 6 ans plus tard, pour avoir des créatures en 3D sur console portable. Les spectrobes sont répartis entre trois éléments, Corona, Aurora et Flash, que les épisodes suivants remplaceront respectivement par feu, plante et eau. Leur force et faiblesse est classique d'un pierre-feuille-ciseau. Inspirés du folklore japonais et autres créatures mythologiques, les spectrobes se distinguent tous visuellement. Que ce soit un scarabée géant avec une corne en forme de canon, un bernard l'ermite armé comme un chevalier médiéval ou encore un imposant shisa, animal mythique japonais à mi-chemin entre le lion et le chien, chaque joueur peut trouver des créatures qui lui conviennent. D'autant plus que les accessoires modifient visuellement nos créatures, accentuant la sensation de personnalisation. Enfin, la composition d'équipe est un élément important du jeu. On peut utiliser deux créatures en combat et avoir jusqu'à quatre monstres en réserve lors de nos expéditions. Il y a deux paramètres importants à prendre en compte. Déjà, à l'exception des objets coûtant cher, on ne peut se soigner qu'à notre vaisseau. Ensuite, le choix de monstres mis dans la réserve donne des avantages passifs en combat en fonction de l'espèce choisie. Ainsi, chaque sortie de vaisseau revient à bien se préparer pour être sûr de ne pas se retrouver dans une position délicate nous obligeant à revenir en arrière. Si on regarde dans l'ensemble, Spectrobes est un jeu posant beaucoup de base d'un univers de science-fiction. Mélangeant l'action RPG avec un aspect gestion, le titre apporte beaucoup de fraîcheur au genre de la collecte de monstres après des jeux comme Digimon ou Jade Cocoon. Restant simple dans son approche du combat, il n'en reste pas moins retors avec sa gestion des déplacements en 3D et parfois un peu ennuyeux à cause du rythme des actions. Mais on peut y voir les prémices d'un jeu comme Pokémon Arceus où notre personnage est trop faible face à la menace et il faut agir méticuleusement avec l'aide de ses créatures. C'est à l'artiste Masahiro Kimura que l'on doit la bande-son de Spectrobes. Faisant partie de l'équipe son de Konami, qui s'était nommée le Konami Square Wave Club, le compositeur est principalement connu pour ses compositions sur des jeux Castlevania ou Suikoden, des licences phares de Konami. Il quitta le dit Club pour travailler spécifiquement sur Spectrobes, et il parvint à produire une trentaine de pistes qui illustrent à merveille le voyage que le jeu nous offre parvenant à faire monter l'intensité musicale à mesure que l'on progresse dans l'aventure. Une réussite qu'il reproduira dans son dernier projet et suite de Spectrobes, l'épisode Beyond the Portals. L'homme arrêtera la musique dans le jeu vidéo après cela pour devenir un artiste indépendant. Malgré une critique mitigée reprochant un combat parfois frustrant et un scénario presque banal, on acclamera le jeu sur sa tentative de faire face à Pokémon et de proposer des idées nouvelles. Sur une console cumulant près de 35 millions de joueurs fin 2006, Spectrones parviendra à faire un très beau démarrage avec 700 000 unités vendues le premier mois et atteindra le million de ventes à la fin de l'année de sa sortie. Un départ très convaincant malgré l'arrivée un mois après sa sortie, en avril 2007, du quatrième membre de la licence Pokémon, les épisodes Diamant et Perle, qui iront culminer jusqu'à 17 millions d'unités vendues au total. Ce premier succès était suffisant pour permettre à Disney de croire en cette licence. De plus, Spectrobes use pleinement de toutes les fonctionnalités apportées par la DS. Micro, connexion Wi-Fi et en ligne, écran tactile, mais aussi cartes à collectionner donnant de nouvelles créatures, accessoires et autres avantages. Le concept est poussé suffisamment loin pour espérer faire concurrence à Pokémon sur le long terme. Créant une licence traversant les médias, Disney publiera des mangas, un jeu mobile, mais aussi 10 épisodes animés en 3D diffusés sur le web pour faire la promotion de son univers et du jeu comme pilier principal de la licence. Spectrobes connaîtra deux suites. La première, Beyond the Portals, toujours développée par Jupiter sur DS, passera entièrement en 3D et corrigera beaucoup de défauts du premier titre. Accompagné de nouveaux épisodes animés pour sa sortie, le jeu atterrira deux ans plus tard en Europe, en février 2009, et atteindra 550 000 unités dans le monde. La deuxième, Origins, développée par un autre studio sur Wii, proposera un lot d'idées intéressantes, mais se perdra dans une histoire cassant avec ce que ses deux prédécesseurs auront bâti. Sortant en Europe en septembre 2009, il n'atteindra que 250 000 unités dans le monde. Aujourd'hui, si vous cherchez une version de Spectrobes, on en trouve entre 10 et 60 euros. Malgré le fait qu'on pouvait y voir une belle licence en devenir, qui s'améliorait d'épisode en épisode tout en faisant face au mastodonte Pokémon, le succès ne fut pas suffisant pour Disney. Ce dernier mit fin à la série au grand désespoir des fans qui espèrent un jour voir un archéologue de Disney déterrer Spectrobes pour le ramener à la vie. Surtout qu'aujourd'hui, la collecte de monstres est revenue en force. Sur PC, Temtem, Cassette Beats ou encore Palworld ont conquis le cœur des joueurs. Et que dire du jeu sur mobile, où se multiplient les jeux free-to-play avec de la collecte de personnages jusqu'à en avoir des centaines. Spectrobes avait tout l'air d'un David contre Goliath. Un David tout de même solidement armé par Disney. mais dont l'histoire retiendra qu'il est tombé face au géant. Mais vous, pensez-vous que cette défaite est justifiée ? Est-ce qu'au final, il n'a pas ouvert la brèche pour les autres ? Pour en être sûr, une seule chose à faire, jouer à Spectrobes. C'est tout pour cet épisode de la chronique d'un jeu oublié, merci d'avoir suivi jusqu'ici. Je serais vraiment content d'avoir vos retours sur le jeu ou sur cette chronique, cela ne peut que m'aider à m'améliorer. Si vous aimez la chronique, n'hésitez pas à vous abonner à la chaîne sur votre plateforme d'écoute. Et si l'épisode vous a plu, commentez, notez-le sur votre plateforme d'écoute, partagez-le avec vos amis dresseurs de monstres et surtout, jouez à Spectrobes. A bientôt pour le prochain épisode. Salut !

Chapters

  • Introduction

    00:01

  • Contexte de création & début de jeu

    00:26

  • Gameplay & Scénario

    03:02

  • Les Spectrobes

    06:03

  • Progression & Collection

    08:17

  • Points clé & compositeur

    10:42

  • Réception du jeu & Avenir de la licence

    12:06

  • Outro

    14:58

Description

La Nintendo DS a été une console marquante avec ses nouvelles fonctionnalités prometteuses et un line up de départ très solide.

La console a été un succès dès ses premiers jours et nombreux sont ceux qui ont voulu profiter de ses innovations pour proposer des expériences nouvelles.

Parmi eux, Disney et quelques têtes pensantes se lancèrent dans un projet, celui de toucher le public qui joue au phénomène Pokémon.

La compagnie s'associe avec le studio japonais Jupiter ayant déjà travaillé pour eux sur d'autres projets pour lancer une toute nouvelle licence de captures de monstres, Spectrobes.



Toutes les musiques utilisées sont tirées de la bande originale du jeu évoqué.


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L'émission est aussi disponible sur Youtube: http://www.youtube.com/@ChroniquedunJeuOubli%C3%A9


Tout ce qui est dit dans ce podcast reflète le point de vue du chroniqueur et en aucun cas celui de son employeur.





Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, et bienvenue dans ce nouvel épisode de la chronique d'un jeu oublié, le podcast qui vous parle de ces jeux vidéo que vous n'avez pas eu la chance de découvrir. Le but est de vous donner envie de les découvrir par vous-même, sans vous dévoiler tout le scénario. Pour cet épisode, j'ai envie de vous parler du jeu de Disney, qui est allé affronter une des licences les plus imposantes du jeu vidéo sur son terrain. Destination, la lointaine galaxie de Nanairo, où deux héros vont devoir ressusciter d'anciennes créatures pour lutter contre une menace alien. Aujourd'hui, c'est Spectrobes. Si je vous parle d'une des licences les plus imposantes du jeu vidéo, beaucoup de noms peuvent vous venir à l'esprit. Mario, Final Fantasy, GTA, Starcraft, League of Legends... Les exemples ne manquent pas pour parler de ces franchises qui ont su traverser les années dans le jeu vidéo. Mais ces licences ne s'adressent pas à celui qui intéresse Disney. Disney, c'est les spécialistes de l'animation pour enfants, qui parlent à un plus large public, mais le cœur visé, c'est les enfants entre 8 et 14 ans. Or, dans le jeu vidéo, ces enfants aiment beaucoup une autre licence, Pokémon. Véritable phénomène de société, la licence attire toujours plus d'enfants dans les griffes de son univers. A tel point qu'en 2005, le dernier épisode de Pokémon avait déjà atteint plusieurs millions de ventes et est le jeu le plus vendu de la Game Boy Advance. Le jeu de collection de monstres avait de quoi faire des envieux, surtout qu'il marchait sur les plates-bandes de Disney avec son dessin animé, ses peluches et ses mangas. Disney s'est donc décidé, en usant des outils à sa disposition, pour lancer lui aussi son jeu de collection de monstres. Ainsi, la société à la souris alla défier Pokémon sur son territoire. La division chargée des jeux chez Disney, nommée Buena Vista Game, se met donc en mission pour réaliser le Pokémon Killer de l'entreprise. Ils font appel à un studio basé à Kyoto au Japon, spécialiste des jeux sur console portable, Jupiter. Connu principalement pour réaliser des jeux de puzzle, Jupiter a réalisé notamment Pokémon Pinball sur Game Boy. Mais il a aussi travaillé avec Disney sur le jeu Kingdom Hearts Chain of Memories sur Game Boy Advance. Le studio remplissait toutes les cases pour réaliser un jeu action-RPG sur la nouvelle console à succès de Nintendo, sortie depuis 2005, la Nintendo DS. Après des années de travail, Spectrobes sort au mois de mars 2007 dans le monde. Le jeu se déroule dans un univers de science-fiction où les vaisseaux spatiaux traversent leur propre système solaire à grande vitesse et où les cités futuristes possèdent des bâtiments défiant les limites de leur ciel. On y incarne Rallen, assistée de sa partenaire Jeena, deux patrouilleurs galactiques chargés de voyager entre les planètes du système solaire de Nanairo pour assurer la sécurité de la population. Classique presque cliché du jeu de rôle japonais, Rallen est le jeune homme étourdi, toujours plein d'entrain et partant pour l'aventure, alors que Jeena est la coéquipière intelligente un peu maladroite, mais toujours sérieuse. Recevant une mission de leur commandant, nos héros se rendent sur la planète Daichi pour enquêter sur la chute d'un objet inconnu. Leur vaisseau file à travers le système pour rejoindre leur destination. Prenant le contrôle de notre héros avec une vue isométrique, on remarque rapidement que les personnages sont en 2D au milieu de l'environnement en 3D à explorer. Avec la taille des écrans de la Nintendo DS, ce n'est pas choquant et on s'en satisfait tout à fait. La DS étant une console à deux écrans, dans le cas de Spectrobes, c'est l'écran inférieur qui va être le plus sollicité. Le cœur de l'action s'y déroule, que ce soit l'exploration, les dialogues, les combats ou les autres phases de jeu. L'écran supérieur, lui, sert à titre informatif. Que ce soit donner une vue de la planète durant l'exploration, ou bien les points de vie des personnages en combat, il reste en retrait dans l'ensemble du jeu. Explorant la planète verdoyante, on découvre rapidement l'objet échoué, qui s'avère être une sorte de capsule de survie dans laquelle on trouve un homme endormi. A côté de son vaisseau, on ramasse un étrange appareil appelé Prismod, mais pas le temps de réfléchir qu'une étrange tornade violette nous fonce dessus. Le jeu prend alors le temps de nous afficher les différentes actions de combat possibles, sans vraiment nous expliquer le système en lui-même. et nous lance dans notre premier affrontement. Nous voilà dans une arène entourée par les bords sombres de la tornade, justifiant l'aspect circulaire de la zone de combat. Cette fois, la caméra descend un peu pour se mettre derrière notre personnage, et tous les participants sont entièrement en 3D, libres de se déplacer dans l'arène. Rallen se retrouve accompagné de deux créatures pour faire face aux monstres qui l'attaquent. Dans Spectrobes, chaque attaque passe par le chargement d'une barre, se remplissant avec le temps. Une fois pleine, l'attaque consomme la barre, et on doit attendre un nouveau chargement pour lancer une nouvelle attaque tout en esquivant les assauts ennemis. Ici, pas d'option pour se protéger, on peut uniquement se déplacer pour éviter les coups, que ce soit pour notre personnage ou pour les créatures qui combattent à nos côtés. La seule option pour réduire les dégâts est de rester immobile, ce qui peut sembler un peu contre-intuitif, surtout que finir à 0 points de vie avec Rallen signifie la défaite. En donnant l'ordre d'attaquer à nos créatures, on appréhende un peu mieux leur comportement et assez rapidement, on remporte notre premier combat. Victorieux, on ramène à notre vaisseau la capsule avec son locataire, attendant que ce dernier se réveille. Une fois debout, Aldous se présente à nous et nous explique l'essence du scénario. Il vient d'un loin d'un système qui s'avère disparu depuis 16 ans et qui affrontait une menace appelée Krawl. Et surtout, seuls les spectrobes peuvent combattre cette menace alien. Aldous est venu dans le système solaire de Nanairo pour pouvoir en trouver, car, coup de chance, les spectrobes, c'est pas ce qui manque ici, ce sont des fossiles, mais on peut les réanimer. Rallen étant le seul avec l'objet permettant de combattre avec les spectrobes, le fameux Prismod, le voilà investi de son rôle de héros de circonstance devant réanimer des spectrobes et partir affronter la menace Krawl avant qu'elle ne détruise le système solaire. On va pas se mentir, le scénario est ici un prétexte pour l'aventure, et il n'y aura que peu de surprises. S'ouvre alors l'aspect principal de Spectrobes, l'élevage de monstres. Pour élever tes Spectrobes, le jeu propose plusieurs phases. La première qui nous est introduite est le fait de réveiller les créatures. Pour cela, en exposant un fossile à la lumière, vous devez utiliser le micro de la console pour émettre un son qui sera au juste niveau pour réveiller votre compagnon. Vous voilà avec une forme enfant sur les bras et deux adultes déjà prêts à combattre. Les spectrobes ont trois états, enfant, adulte et évolué. La forme adulte, on la connait déjà, elle permet de combattre les Krawls. La forme évoluée, obtenue plus tard dans le jeu, vous offre une créature plus puissante à qui vous pouvez donner de nouveaux ordres, pour être plus adapté en combat. Et enfin, la forme enfant, toute mignonne, qui permet de faire la recherche de fossiles et de ressources. Avec une équipe sommaire, vous pouvez donc vous lancer à la recherche de spectrobes en revisitant la planète. Lorsque vous explorez, l'enfant spectrobe vous suit et peut déployer une zone de recherche pour vous indiquer si des fossiles ou des ressources se trouvent sous terre. Il y a deux types de ressources à trouver. D'abord, les minérocs. Ce sont des cristaux pour nourrir vos créatures et améliorer une de leurs trois statistiques entre points de vie, attaque et défense. Les minirocs permettent de rendre vos créatures plus fortes sans passer par de fastidieuses phases de combat. Ensuite, on peut trouver des cubes. Ces objets sont des sources d'informations sur l'univers du jeu et permettent de débloquer de nouvelles fonctionnalités comme la forme évoluée mais aussi les combats en wifi ou le système de cartes. Pour déterrer les objets, il faut passer par une phase d'excavation où, avec le stylet, on doit creuser dans la terre pour déterrer l'objet enfoui sans le casser. Se transformant alors en archéologue, on ressent cette petite sensation vibrante à chaque trouvaille et on fait le maximum pour la sortir de terre. En plus, le jeu récompense grandement les joueurs précautionneux. Si vous retirez un fossile dans un très bon état, vous avez plus de chances d'avoir des bonus lors de l'éveil, voire des accessoires pour équiper les évolutions de votre créature et la rendre encore plus forte. Maintenant qu'on a récolté suffisamment de ressources, on peut prendre notre vaisseau et reprendre l'histoire. Bien que nous ayons un vaisseau spatial, nos trajets dans l'espace se limitent à choisir le lieu où l'on souhaite atterrir sur la planète choisie, et le vaisseau fait le trajet à notre place. Renforçant ainsi l'immersion d'un voyage à travers le système, on prend plaisir au fil de l'aventure à faire le tour de différentes planètes pour rejoindre la zone qui nous attend. Ainsi, une planète qu'on a déjà visitée peut avoir un tout nouveau traitement par l'équipe de développement et la faire apparaître sous un autre aspect et donner plus de personnalité à l'univers. Le jeu va nous donner au fur et à mesure de nouvelles destinations à parcourir pour atteindre des objectifs donnés, et notamment la victoire sur le grand ennemi du jeu. L'aventure reste simple, car ce qui est important, c'est ce qu'il y a autour, notamment l'exploration des planètes et les spectrobes. Chaque spectrobe est décliné dans ses trois stades d'évolution et modélisé en 3D. En tout, le jeu propose 25 familles, soit 75 créatures à collectionner. A titre de comparaison, Pokémon devra attendre la version X et Y en 2013, 6 ans plus tard, pour avoir des créatures en 3D sur console portable. Les spectrobes sont répartis entre trois éléments, Corona, Aurora et Flash, que les épisodes suivants remplaceront respectivement par feu, plante et eau. Leur force et faiblesse est classique d'un pierre-feuille-ciseau. Inspirés du folklore japonais et autres créatures mythologiques, les spectrobes se distinguent tous visuellement. Que ce soit un scarabée géant avec une corne en forme de canon, un bernard l'ermite armé comme un chevalier médiéval ou encore un imposant shisa, animal mythique japonais à mi-chemin entre le lion et le chien, chaque joueur peut trouver des créatures qui lui conviennent. D'autant plus que les accessoires modifient visuellement nos créatures, accentuant la sensation de personnalisation. Enfin, la composition d'équipe est un élément important du jeu. On peut utiliser deux créatures en combat et avoir jusqu'à quatre monstres en réserve lors de nos expéditions. Il y a deux paramètres importants à prendre en compte. Déjà, à l'exception des objets coûtant cher, on ne peut se soigner qu'à notre vaisseau. Ensuite, le choix de monstres mis dans la réserve donne des avantages passifs en combat en fonction de l'espèce choisie. Ainsi, chaque sortie de vaisseau revient à bien se préparer pour être sûr de ne pas se retrouver dans une position délicate nous obligeant à revenir en arrière. Si on regarde dans l'ensemble, Spectrobes est un jeu posant beaucoup de base d'un univers de science-fiction. Mélangeant l'action RPG avec un aspect gestion, le titre apporte beaucoup de fraîcheur au genre de la collecte de monstres après des jeux comme Digimon ou Jade Cocoon. Restant simple dans son approche du combat, il n'en reste pas moins retors avec sa gestion des déplacements en 3D et parfois un peu ennuyeux à cause du rythme des actions. Mais on peut y voir les prémices d'un jeu comme Pokémon Arceus où notre personnage est trop faible face à la menace et il faut agir méticuleusement avec l'aide de ses créatures. C'est à l'artiste Masahiro Kimura que l'on doit la bande-son de Spectrobes. Faisant partie de l'équipe son de Konami, qui s'était nommée le Konami Square Wave Club, le compositeur est principalement connu pour ses compositions sur des jeux Castlevania ou Suikoden, des licences phares de Konami. Il quitta le dit Club pour travailler spécifiquement sur Spectrobes, et il parvint à produire une trentaine de pistes qui illustrent à merveille le voyage que le jeu nous offre parvenant à faire monter l'intensité musicale à mesure que l'on progresse dans l'aventure. Une réussite qu'il reproduira dans son dernier projet et suite de Spectrobes, l'épisode Beyond the Portals. L'homme arrêtera la musique dans le jeu vidéo après cela pour devenir un artiste indépendant. Malgré une critique mitigée reprochant un combat parfois frustrant et un scénario presque banal, on acclamera le jeu sur sa tentative de faire face à Pokémon et de proposer des idées nouvelles. Sur une console cumulant près de 35 millions de joueurs fin 2006, Spectrones parviendra à faire un très beau démarrage avec 700 000 unités vendues le premier mois et atteindra le million de ventes à la fin de l'année de sa sortie. Un départ très convaincant malgré l'arrivée un mois après sa sortie, en avril 2007, du quatrième membre de la licence Pokémon, les épisodes Diamant et Perle, qui iront culminer jusqu'à 17 millions d'unités vendues au total. Ce premier succès était suffisant pour permettre à Disney de croire en cette licence. De plus, Spectrobes use pleinement de toutes les fonctionnalités apportées par la DS. Micro, connexion Wi-Fi et en ligne, écran tactile, mais aussi cartes à collectionner donnant de nouvelles créatures, accessoires et autres avantages. Le concept est poussé suffisamment loin pour espérer faire concurrence à Pokémon sur le long terme. Créant une licence traversant les médias, Disney publiera des mangas, un jeu mobile, mais aussi 10 épisodes animés en 3D diffusés sur le web pour faire la promotion de son univers et du jeu comme pilier principal de la licence. Spectrobes connaîtra deux suites. La première, Beyond the Portals, toujours développée par Jupiter sur DS, passera entièrement en 3D et corrigera beaucoup de défauts du premier titre. Accompagné de nouveaux épisodes animés pour sa sortie, le jeu atterrira deux ans plus tard en Europe, en février 2009, et atteindra 550 000 unités dans le monde. La deuxième, Origins, développée par un autre studio sur Wii, proposera un lot d'idées intéressantes, mais se perdra dans une histoire cassant avec ce que ses deux prédécesseurs auront bâti. Sortant en Europe en septembre 2009, il n'atteindra que 250 000 unités dans le monde. Aujourd'hui, si vous cherchez une version de Spectrobes, on en trouve entre 10 et 60 euros. Malgré le fait qu'on pouvait y voir une belle licence en devenir, qui s'améliorait d'épisode en épisode tout en faisant face au mastodonte Pokémon, le succès ne fut pas suffisant pour Disney. Ce dernier mit fin à la série au grand désespoir des fans qui espèrent un jour voir un archéologue de Disney déterrer Spectrobes pour le ramener à la vie. Surtout qu'aujourd'hui, la collecte de monstres est revenue en force. Sur PC, Temtem, Cassette Beats ou encore Palworld ont conquis le cœur des joueurs. Et que dire du jeu sur mobile, où se multiplient les jeux free-to-play avec de la collecte de personnages jusqu'à en avoir des centaines. Spectrobes avait tout l'air d'un David contre Goliath. Un David tout de même solidement armé par Disney. mais dont l'histoire retiendra qu'il est tombé face au géant. Mais vous, pensez-vous que cette défaite est justifiée ? Est-ce qu'au final, il n'a pas ouvert la brèche pour les autres ? Pour en être sûr, une seule chose à faire, jouer à Spectrobes. C'est tout pour cet épisode de la chronique d'un jeu oublié, merci d'avoir suivi jusqu'ici. Je serais vraiment content d'avoir vos retours sur le jeu ou sur cette chronique, cela ne peut que m'aider à m'améliorer. Si vous aimez la chronique, n'hésitez pas à vous abonner à la chaîne sur votre plateforme d'écoute. Et si l'épisode vous a plu, commentez, notez-le sur votre plateforme d'écoute, partagez-le avec vos amis dresseurs de monstres et surtout, jouez à Spectrobes. A bientôt pour le prochain épisode. Salut !

Chapters

  • Introduction

    00:01

  • Contexte de création & début de jeu

    00:26

  • Gameplay & Scénario

    03:02

  • Les Spectrobes

    06:03

  • Progression & Collection

    08:17

  • Points clé & compositeur

    10:42

  • Réception du jeu & Avenir de la licence

    12:06

  • Outro

    14:58

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