Description
CITYZAN vox propose un épisode centré sur l’agriculture urbaine, en s’appuyant sur l’expérience locale des jardins familiaux à Ris-Orangis dont nous parle Gil Melin, adjoint au maire chargé de l’aménagement durable, de la Transition écologique, de l’Écopolis et de la Démocratie locale. Avec les enjeux sur la sobriété foncière et la qualité des sols en milieux urbains, l’agriculture urbaine est une des solutions à privilégier pour un aménagement durable des territoires.
L’idée n’est pourtant pas neuve. On peut même dire qu’elle est très ancienne si on considère qu’elle se caractérise par son développement à proximité de la ville… Au fil du temps, l’agriculture urbaine s’est colorée de très nombreuses acceptions et désigne désormais une diversité de réalité dans les territoires : depuis les fermes urbaines en passant par les jardins familiaux jusqu’aux jardins partagés.
L’agriculture urbaine trouve un nouvel essor à la fin du 19ème siècle. C’est alors une activité capable d’alléger un peu le travail pénible et intense des usines et qui permet d’améliorer le cadre de vie d’une urbanisation qui se densifie pour y accueillir les ouvriers. En France, les premiers jardins ouvriers en France naissent en 1896 sous l’impulsion de l’abbé Jules Lemire, député du Nord, qui fonde la « Ligue Française du Coin de Terre et du Foyer ».
Puis dans l’entre-deux guerres, ce sont les cités-jardins qui se développent sous l’impulsion d’Henri Sellier, Maire de Suresnes, également Président du Conseil général de la Seine qui y voit une nouvelle manière d’articuler l’urbain et le social. Le concept de Garden-city a été créé par le Britannique Ebenezer Howard dans son ouvrage « Demain. Une voie pacifiste vers la réforme réelle » publié en 1898. Puis enfin, c’est la notion de jardins familiaux qui s’impose. En 1952 le terme de « jardins familiaux » rentre dans le code rural et remplace celui de jardins ouvriers.
La commune de Ris-Orangis a créé les jardins familiaux en 1998, une initiative qui a immédiatement rencontré un grand succès. Dans le cadre de son contrat de ville, 80 parcelles de 100m2 seront livrées et très rapidement attribuées aux familles. Une très nombreuse liste d’attente engage la mairie à relancer un chantier quelques mois plus tard pour 80 parcelles supplémentaires livrées en janvier 2001, avec un atelier de stockage, un espace de détente et un verger collectif, puis encore 90 nouvelles parcelles en 2013 pour atteindre un site de 6 hectares. Aujourd’hui encore l’engouement pour les jardins restent intact comme l’atteste la liste d’attente qui ne se réduit pas. Les jardins sont désormais perçus comme une institution dans la ville. Les nombreux effets positifs sur le plan social et environnemental (mixité sociale, santé, contribution à l’alimentation de qualité, au pouvoir d’achat) ont encouragé la municipalité à se saisir du ZAN comme une opportunité pour déployer une politique globale en faveur des sols-urbain et une action de préservation de ses espaces riches en biodiversité. A suivre.
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