- Speaker #0
Bonjour à tous et bienvenue sur Comme et Cru, le podcast sans chichi dédié à la communication et au marketing des acteurs innovants du vin, des spiritueux et du sans alcool. Je m'appelle Eva Crétois et je suis la fondatrice de l'agence Comme et Cru. Et depuis trois ans avec Comme et Cru, on accompagne des marques de vin, de spiritueux et de sans alcool à créer des marques fortes, ancrées dans la réalité du terrain. et les attentes des consommateurs d'aujourd'hui et de demain. Dans ce nouvel épisode, vous allez voir qu'on s'attaque à un très gros morceau, à savoir comment s'adapter aux nouvelles tendances de consommation sans trahir son ADN.
- Speaker #1
Notre singularité, c'est la mise en avant au final de cette pluralité de vigneronnes et vigneronnes, de coopérateurs et coopératrices. C'est vraiment notre ADN.
- Speaker #0
Vous le savez en fait, dès que le contexte se complique, c'est souvent la panique, c'est le moment où on commence à courir dans tous les sens comme des poulets sans tête et qu'on commence avec la fameuse liste du Yaka Faucon. Il n'y a qu'à simplifier notre discours pour être plus accessible. Il n'y a qu'à produire du vin sans alcool, même si on crache plus ou moins ouvertement sur le sans alcool devant les clients ou que cela ne colle absolument pas avec le positionnement de la marque. Il n'y a qu'à travailler notre stratégie et nos tourismes pour attirer des clients dans les vignes, alors qu'on n'a pas le temps, qu'on n'a pas les forces vives en interne et encore moins deux stratégies définies. Il n'y a qu'à aller sur TikTok, parce que c'est là où sont les jeunes, mais pas forcément vos clients. Le vigneron, à chaque fois, il est là en disant « j'ai pas le temps, j'ai pas envie » , ce qui est absolument légitime. Néanmoins, force est de constater que c'est grâce à lui ou à elle que les ventes aussi se font. Bref, est-ce qu'au lieu de faire cette liste, on ne prendrait pas 5 minutes pour s'assurer que toutes ces actions collent avec votre positionnement, votre image de marque s'il vous plaît ? Pour répondre à cette question, la question étant comment s'adapter aux nouvelles tendances sans trahir son ADN, j'ai reçu Khadija Mezoud, responsable marketing du Célia de Demoiselles, une cave coopérative audoise installée à Saint-Laurent de la Cabreurisse au milieu des Corbières.
- Speaker #1
Que ce soit avec le gibier chassé par Tonton le dimanche, non, non. Si vous voulez vous arrêter à ça, vous ne vendrez plus le vin, parce qu'il n'y a plus beaucoup de monde peut-être qui mange le gibier de Tonton.
- Speaker #0
Alors parce que oui, comment rester en phase avec votre ADN quand le marché vous pousse à évoluer rapidement, trop rapidement ? Dans cet épisode, Khadija va nous partager tout ce qui a été mis en place au cours de ces dernières années pour suivre le mouvement sans renier l'essentiel. Et vous allez voir qu'il s'agit quand même d'un sacré défi quand on porte pas moins de 100 mots en histoire sur les épaules. Mais je ne vous en dis pas plus et je laisse place à ma conversation avec Khadija Mezout. Khadija, pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter rapidement et nous raconter un peu ce qui t'a amenée à travailler dans le vin et plus précisément au Célier des Demoiselles ?
- Speaker #1
Comme tu l'as dit, je m'appelle Khadija, je suis responsable marketing au Célier des Demoiselles, une petite cave coopérative dans les Corbières. ce qui m'a amenée euh à À travailler dans le vin, je dirais que c'est mon entourage amical. J'ai des amis qui travaillent dans le monde du vin pour des gros domaines. Et c'est vrai qu'à force de les fréquenter, de discuter avec eux, ça m'a donné envie aussi de découvrir le monde du vin, d'en savoir un peu plus. C'est quand même un secteur qui est celui de l'art de vivre à la française, mais c'est aussi un secteur qui est quand même plutôt cool. J'ai repris des études parce que je me viens. pas du tout du monde du vin. J'ai eu l'occasion de reprendre des études pendant le Covid. J'ai eu un questionnement sur ma raison d'être et ce que je faisais. Je me suis lancée dans un master en marketing digital. Et il s'avère que ce master se faisait en alternance. Et pour la petite anecdote, ce qui est drôle du coup, ce qui m'a menée au Célier des Demoiselles, c'est qu'il y a une dizaine d'années, j'ai travaillé dans un petit village qui s'appelle Saint-Laurent-de-la-Cabrevis, pour un grand groupe aux Céliers. C'est là que j'ai connu cette cave. J'envoyais mes clients déguster là-bas et le hasard a voulu que je n'aie jamais oublié cette cave et que pour moi, reprendre mes études en alternance, c'était un peu une opportunité pour intégrer le monde du vin, pour apprendre. Moi qui n'avais pas de connaissances dans ce secteur-là, je me suis dit pourquoi ne pas contacter la cave, envoyer une candidature spontanée. Et des fois, c'est marrant parce que les astres s'alignent plutôt bien. Ils cherchaient à cette période. une alternance en marketing. Donc au final, eux, ils avaient une demande, moi j'avais l'offre et voilà, on s'est retrouvés comme ça et ils m'ont intégrée dans leur équipe pour mes deux ans d'alternance. Et ça s'est tellement bien passé que j'y suis toujours, depuis bientôt cinq ans.
- Speaker #0
Depuis cinq ans, waouh. Ah ouais, comme quoi le hasard fait bien les choses. Pour ceux et celles qui ne connaîtraient pas encore cette CAF COP qui est le cilier de Demoiselles à Saint-Laurent-de-la-Cabaurice, est-ce que tu pourrais nous raconter de manière super succincte ce qui fait, selon toi, la singularité de cette CAF COP ?
- Speaker #1
Le Cellier des Demoiselles, c'est une cave dans les Corbières, donc dans le Languedoc, pour ceux qui ne connaissent pas. C'est une cave qui a 110 ans. Ton nom est un hommage aux premières femmes qui ont pris le relais de leurs hommes qui sont partis au front pendant la Première Guerre mondiale. Donc voilà, déjà le nom, c'est un nom auquel on est très attaché. Et la singularité, je dirais, de cette cave, ce qu'on nous dit souvent, c'est qu'on est un peu un mélange entre une cave coopérative et un vigneron indépendant. Il faut savoir que nous, chez nous, on a une quinzaine de grandes familles Dans une famille, il peut y avoir 1, 2, 3, 4, 5 vignerons, mais on reste quand même petit parmi les grands. Ça a toujours été une volonté de l'être et de le rester. Et voilà, notre singularité, c'est la mise en avant au final de cette pluralité de vignerons et vigneronnes, de coopérateurs et coopératrices. C'est vraiment notre ADN. C'est ça qui nous a différenciés, et c'est ça notre singularité par rapport à d'autres caves coopératives.
- Speaker #0
Ok. Ok, très très clair. D'ailleurs, je tiens à préciser aux auditeurs que là, on fait comme si on ne se connaissait pas, mais avec Khadija, on se connaît très bien. Un peu comme Khadija, j'ai une expérience et j'ai une histoire personnelle avec le Célier des Demoiselles et notamment Saint-Laurent de la Cabouris, puisque quand j'étais enfant, mon père était un client, enfin là, il ne l'est plus, mais il était un client du Célier des Demoiselles. Et donc, quand j'ai rencontré Khadija et que j'ai redécouvert le Célier des Demoiselles et Saint-Laurent de la Cabouris, j'étais absolument super contente. Et je dirais qu'au niveau de votre singularité, c'est clairement votre histoire. Aujourd'hui, vous avez su garder et conserver cet ADN, tout en arrivant à lui faire traverser le siècle avec grâce et à l'adapter un peu avec le temps, sans tomber dans le travers un peu racoleur que peut être le marketing. Mais ça, ce sera pour la seconde partie de l'entretien. Khadija, tu nous as dit que tu es la responsable marketing du Célier des Demoiselles. Moi, j'ai une petite... question à te poser concernant les grandes lignes de ta stratégie marketing aujourd'hui pour le Célib des Demoiselles. Quels enjeux, toi, tu travailles en priorité ? Est-ce que ce sont des objectifs de notoriété, d'image, de conquête, de fidélisation ? Raconte-nous un peu.
- Speaker #1
On a différents enjeux en fonction, j'ai envie de dire, du secteur géographique et de notre typologie de client. On va avoir des enjeux plutôt de notoriété, notamment localement, nous, chez nous, dans l'Aude et le Narbonnet, parce que nous sommes à côté d'une grande ville qui s'appelle Narbonne. Là, on va mettre en place des actions de notoriété. C'est en cours, ça sort le mois prochain, c'est en cours, ça va être des actions d'affichage, d'affichage digital, couplées à une action pareille de SMA, donc de publicité sur les réseaux sociaux online. À ça, on met en place des actions avec nos distributeurs, donc Restaurateur, Caviste, GD. Ça, c'est pour la partie notoriété. On a également un enjeu de conquête. On souhaite se développer régionalement parlant. Le secteur du vin, sans vouloir être pessimiste et négatif, est assez compliqué en ce moment. On cherche aussi à se rapprocher un peu plus de notre clientèle de proximité, on va dire. Donc la clientèle régionale. On a recruté une personne au niveau du commerce sur la région toulousaine qui vient compléter les actions qu'on avait déjà, les forces qui étaient déjà en place sur cette région-là. Et après, on a aussi, comme tout le monde, des enjeux de fidélisation. Là, ce sera plus... Au niveau des particuliers, au niveau de notre caveau, on a des enjeux de fidélisation par le fait que nos clients ont des comptes fidélité, donc avec des tarifs préférentiels, des ventes flash préférentielles pour eux. Et là, depuis peu, ça faisait déjà des années qu'on y réfléchissait, on a mis en place une sorte de club VIP. C'est pour nos meilleurs clients. Et en fait, le but, c'est de leur faire déguster les cuvées en avant-première, les premières mises. Je pense à pendant les vendanges, justement, où on a les premiers jus. leur faire découvrir. Et le but étant d'en faire des brand ambassadors qui puissent, eux, porter, on va dire, la bonne parole du cellier des demoiselles auprès d'autres consommateurs et futurs consommateurs.
- Speaker #0
J'adore, c'est presque un travail d'évangélisation, ça me plaît beaucoup.
- Speaker #1
On est dans l'actualité, là.
- Speaker #0
Oui, j'adore, c'est clair. Avec tout ce que tu viens de me dire, il y a quand même quelque chose qui me saute aux yeux, c'est-à-dire la manière dont, aujourd'hui, tu continues à construire le plan marketing du cellier des demoiselles. C'est plus comme une marque et non comme une cave coopérative puisque tu cherches vraiment à développer ce qu'on appelle la préférence de marque. Il y a des gros enjeux de notoriété et, je crois comprendre, de perception. Est-ce que tu peux nous expliquer aujourd'hui à quoi sont dus ces enjeux de notoriété et de perception ? Est-ce que c'est dû à la nature de l'entreprise ? Parce que c'est une cave coopérative. Dis-nous en plus.
- Speaker #1
Je pense qu'il y a plusieurs facteurs. Tu as mentionné un point qui est assez intéressant sur le fait de parler de marque. C'est vrai qu'aujourd'hui, quand on consomme du vin, on va soit consommer une marque, soit on va consommer une appellation, soit on va consommer un cépage. Et c'est vrai que nous, ce manque de notoriété a été flagrant alors qu'on a investi dans la communication, dans le marketing, en créant mon poste. Parce que je rappelle que mon poste n'existait pas avant mon arrivée au Célier des Demoiselles. Et c'est vrai qu'on se rend compte de plus en plus que les gens boivent du Demoiselles. C'est plus on boit du vin de casque opérative, on boit du Demoiselles. Des fois, ils arrivent même à associer le blanc au coopérateur qui est derrière la bouteille. C'est pour ça que je dis qu'on nous dit qu'on est entre une cave coopérative et un vigneron indépendant, parce qu'on a cette réflexion de développer notre marque comme un vigneron indépendant, de développer sa propre marque autour de son personnage, par exemple. Ici, nous, on le développe sous la marque Ombrelle, c'est lié des demoiselles, mais avec plusieurs personnages en dessous. Voilà, donc nos coopérateurs, notre communication qui est liée à ça. Donc la notoriété passe, oui, par une marque, et une marque forte et puissante. Et c'est ce qu'on essaye de faire petit à petit, et déjà localement pour être de plus en plus ancré.
- Speaker #0
Ok. Hyper intéressant. Et je vais rebondir sur quelque chose, parce que tu as parlé de marques, tu as parlé de coopérateurs, des vignerons coopérateurs, aujourd'hui, sachant que pour avoir travaillé et pour encore travailler avec des vignerons, parfois, les inciter à se mettre en avant et à communiquer autour de ce qu'ils font, de leur activité, c'est compliqué. J'aimerais savoir, est-ce que tu as une petite botte secrète pour les motiver, justement, à participer aux actions, qu'elles soient com ou market, parce que ça, c'est vraiment le truc qui pêche. dans n'importe quelle organisation, au contact de vignerons. Le vigneron, à chaque fois, il est là en disant « j'ai pas le temps, j'ai pas envie » , ce qui est absolument légitime. Néanmoins, force est de constater que c'est grâce à lui ou à elle que les ventes aussi se font.
- Speaker #1
Au début, on avait du mal. Quand je suis arrivée, on avait du mal à les prendre en photo, à les faire parler, à essayer de faire quelque chose avec eux. Et petit à petit, ce qu'on a essayé de leur expliquer aussi, c'est qu'actuellement, vendre du vin, ça ne suffit plus. Les gens veulent en savoir plus. Les gens veulent savoir qui est derrière la bouteille. Comment la bouteille est faite ? Si elle est locale, où est-ce que c'est ? Ils veulent en fait des émotions, c'est aussi simple. Les émotions sont le vecteur d'achat. C'est ce qu'on a essayé de leur expliquer, c'est que vendre vos bouteilles, c'est facile. Il faut qu'on sache qui est derrière la bouteille. Donc vous. Et petit à petit, en fait, à force de les intégrer dans ces actions de communication, quand on a des journalistes des fois, quand on a des influenceurs, peu importe, des photos pour les réseaux sociaux tout simplement, en fait ils se sont rendus compte bah que ça commençait à les valoriser. Ils se rendent compte que des fois, c'est véridique, sur le Narbonné, on les reconnaît. À force de les mettre sur nos réseaux sociaux, d'associer un vigneron ou une vigneronne à une cuvée, ils sont de plus en plus reconnus. Et puis, ça flatte l'ego aussi. Il faut dire les choses, ça flatte l'ego. Et plus ça flatte l'ego, plus ils sont, on va dire, plus enclins à être plus présents sur tous nos supports de communication, pour les photos, etc.
- Speaker #0
Donc en fait, parce qu'ils se sont rendus compte que la communication pouvait avoir de réelles retombées, aujourd'hui, ils sont convaincus que les actions de communication menées par le cellier des demoiselles créent des retombées, quoi. Créent quelque chose.
- Speaker #1
Ben oui,
- Speaker #0
c'est ça. Et ils sont convaincus. Ok, c'est ultra intéressant. C'est drôle parce qu'effectivement, pour savoir que la communication, et je dirais même en amont de la communication, t'as toute la stratégie marketing à mettre en avant, pour savoir que la communication génère des retombées, ben fatalement, il faut s'y essayer, quoi. Il faut prendre des risques. à savoir sortir de sa zone de confort, peut-être être accepté d'être sur quelques clichés, accepté d'être pris en photo, d'être pris en vidéo. Mais il n'y a que comme ça, au final, que tu peux savoir que ça marche. C'est super intéressant comme retour que tu viens de nous faire. On parlait tout à l'heure de votre ADN. Moi, je le sais. Mais maintenant, ce que j'aimerais que les auditeurs arrivent à comprendre, c'est quelle est vraiment la nature de votre ADN, parce que votre ADN est un peu hybride. Innover dans une cave-cope centenaire, ce n'est pas anodin. Ce n'est pas facile non plus. Est-ce que tu peux nous expliquer comment au quotidien tu innoves tout en respectant ce qui a été fait auparavant ?
- Speaker #1
Je pense que déjà pour innover et respecter son ADN, il faut être cohérent avec son histoire, cohérent avec son positionnement aussi de marché. Parce que parfois... On a tendance peut-être à voir un truc qui marche et à vouloir aller copier le copain ou le concurrent. Je prends un exemple bête, mais je ne sais pas, moi. Il y a un vin, là, je n'ai pas d'exemple concret, mais il y a un vin qui est super, mais qui coûte 40 balles et je veux faire la même chose. Alors que nous, par exemple, on est dans la convivialité, on propose des vins très accessibles. On est sur de l'entrée et du moyen de gamme. Donc, innover. Pour nous, à la finalité, c'était aussi dans notre ADN. Pourquoi ? Parce que rien que le début de l'histoire, des femmes qui sont à la tête d'une cave coopérative, c'est plutôt rebelle quand même. Les corbières sont connues quand même pour leur rouge. Et dans les années 80, quand il y a eu les premiers blancs, le Célide et Demoiselle en faisaient partie. Donc au final, on n'a jamais cessé d'innover à différentes époques de la vie de la cave. Et c'est pour ça que nous, on a sorti des produits. où déjà, on a voulu peut-être retranscrire le savoir-faire qu'on avait déjà, le savoir-faire de nos coopérateurs aussi dans leur vigne, et proposer un produit déjà qu'on soit capable de produire, qui soit bon, et avec le positionnement qu'on avait déjà. Des vins à bon rapport qualité-prix, quoi.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a des choix que vous ne pouvez pas faire ? Par exemple, parce que vous avez un ADN bien particulier, est-ce qu'il y a des actions stratégiques ? Parce qu'encore une fois, quand on a une stratégie de marque bien définie, on a un cap stratégique bien défini, donc tu disais qu'effectivement, vous avez un ADN plutôt convivial. Est-ce qu'il y a un moment où vous vous êtes dit « Bon, ben voilà, on va lancer justement cette idée de QV à 40 euros » et vous vous êtes dit « Ben en fait, non, parce que ce n'est pas notre ADN » . Mais est-ce que tu as d'autres exemples comme ça d'actions que vous avez voulu mettre en place et qui, au final, n'ont pas été mises en place parce que vous vous êtes rendu compte que ça ne matchait pas du tout avec... qui vous êtes ?
- Speaker #1
Comme ça, non. J'essaie de réfléchir, mais comme ça...
- Speaker #0
C'est une bonne nouvelle. Ça veut dire que la plateforme de marque et la stratégie de marque est forte.
- Speaker #1
On réfléchit beaucoup. En plus, nous, le processus de création et d'innovation est assez drôle chez nous parce qu'on a des personnes, que ce soit les coopérateurs, Baptiste qui est notre président, Annaëlle qui est le directeur. On a un système de création, de brainstorming qui est assez drôle parce qu'en général, quelqu'un arrive avec une idée. parce que tout le monde aime déguster un peu tout, voir ce qui se passe, même hors secteur du vin. L'inspiration ne se fait pas que dans le secteur du vin, elle peut se faire dans les spirites, les bières, hors alcool, hors boisson. Et donc, chacun donne un peu son point de vue, on réfléchit à ça. Et après, c'est vrai qu'on interroge aussi beaucoup le marché via nos agents commerciaux, via nos distributeurs pros. Donc, on bosse comme ça dans un premier temps. et en fait On a créé une gamme il y a quelques années qu'on appelle, pour rigoler, on aime bien l'appeler recherche et développement.
- Speaker #0
J'adore, la gamme crash test.
- Speaker #1
Oui, exactement. Et en fait, c'est une gamme où on teste un peu ce qu'on a envie de tester.
- Speaker #0
Très bien, c'est votre laboratoire d'expérimentation.
- Speaker #1
Exactement. On teste un peu ce qu'on a envie de tester. Ça marche, cool, on le refait. Ça ne marche pas, soit on ajuste les paramètres, soit on abandonne, ce qui est normal. sur je ne sais pas combien de produits qu'on peut inventer, combien vraiment marchent ou résistent. Donc c'est vrai que cette gamme nous aide vraiment à exprimer notre créativité, notre liberté, notre façon de faire aussi.
- Speaker #0
Tout à l'heure, tu disais que vous avez un ADN un peu rebelle, et justement, j'aimerais bien qu'on aille sur la rebelle, à savoir votre vin qui est à 11 degrés. Donc j'aimerais que tu nous parles de cette cuvée, que tu nous expliques comment est né le projet, et quel était le besoin ou l'intuition de départ.
- Speaker #1
Alors, la Rebelle, c'est un rouge à 11 degrés qui se boit légèrement frais.
- Speaker #0
Qui est très très bon, je le tiens à préciser. C'est vraiment très très bon. Ça se boit très facilement.
- Speaker #1
En fait, il y a eu plusieurs facteurs du pourquoi, du comment de la Rebelle. Déjà, la création du produit en tant que tel. Ça faisait des années qu'on souhaitait proposer un rouge léger de par les attentes des consommateurs qui ont changé,
- Speaker #0
qui veulent consommer des vins,
- Speaker #1
pas que des rouges, mais des vins plus légers. et c'est vrai que Les remarques aussi, on prend tous les jours les remarques qu'on a, que ce soit des particuliers ou des pros. On nous disait souvent quand même, vos rouges sont bons, mais qu'est-ce qu'ils sont forts.
- Speaker #0
C'est vrai que ça t'atteint, mais en même temps, le soleil, fatalement...
- Speaker #1
Les rouges, bien qu'on va, tous les producteurs de corps à bière, je ne parle pas qu'en nom du Céline Desdemoiselles, on va sur des produits qui sont de plus en plus légers quand même. On n'est plus sur le bon vieux 15 degrés d'il y a quelques années. Et du coup, c'est vrai qu'on a voulu... On a voulu proposer un rouge léger, et puis aussi parce qu'on est des faiseurs de rouge, ce n'est pas une mauvaise chose, c'est une qualité, ou bien au contraire. On est des faiseurs de rouge et on voulait peut-être, face à une déconsommation du vin rouge, peut-être essayer de le proposer différemment, autrement, d'aller voir pourquoi il n'était pas consommé tel quel, et peut-être que les nouvelles générations ou les nouveaux consommateurs voulaient voir autre chose. Et la deuxième chose, c'est qu'on avait déjà un blanc qui n'est pas du tout dans le même gamme, mais qu'on avait déjà un blanc à faible degré qui est le Bourboulin, qui est un cépage assez intéressant, qui titre à 10,5 et max 11. Et c'est vrai qu'on avait déjà ce blanc-là et on se disait pourquoi pas rajouter un rouge. On aurait pu proposer un rosé, mais c'est vrai qu'on était plus dans notre ADN de rouge. On voulait voir ce qu'on pouvait faire avec un rouge un peu plus différenciant, un peu plus léger, un peu plus frais, un peu plus fun, on va dire.
- Speaker #0
Pourquoi vous avez fait le choix d'un vin à faible degré d'alcool alors que vous auriez pu aller directement, Franco, vers un vin désalcoolisé ? Qu'est-ce que révèle ce choix en fait ?
- Speaker #1
C'est quelque chose aussi auquel on pensait le vin désalcoolisé, sauf qu'il faut savoir que le vin désalcoolisé, c'est toute une technique, c'est tout un savoir-faire.
- Speaker #0
On ne s'improvise pas.
- Speaker #1
Exactement. Donc on fait appel à des prestataires externes pour ça. On voulait aussi peut-être avoir un premier step dans du vin plus léger. Avant de voir comment nous, notre clientèle à nous. comment elle allait l'accepter et le recevoir avant de passer potentiellement peut-être sur un vin 100% désalcoolisé. Il faut savoir que la Rebelle, cette année, fête ses deux ans, il y a eu deux versions de la Rebelle. Et la première a été justement partiellement désalcoolisée. Donc on a fait appel à un prestataire pour ça. On est passé de 13 à 11 degrés. Et la difficulté avec le vin qu'on désalcoolise partiellement, c'est que ça déstructure le vin.
- Speaker #0
Absolument, ça le décharne. Voilà.
- Speaker #1
Donc, il a fallu derrière le reconstruire. Donc, on l'a reconstruit en rajoutant du grenage pour apporter un peu plus de fruits, etc. L'accueil a été plutôt positif, mais en mode, tu vois, tes lèvres moyens peuvent mieux faire.
- Speaker #0
D'accord, ok. De la part des conso particuliers, et des pros aussi ?
- Speaker #1
Particuliers, peut-être un peu moins, parce qu'ils ne connaissaient pas ce type de vin. Mais les pros, plus.
- Speaker #0
D'accord, ok.
- Speaker #1
Et du coup, cette année, on a travaillé bien avant les vendanges, donc avec nos coopérateurs et coopératrices, avec notre maître de chez. Ils sont allés faire une sélection parcellaire, vraiment des rouges potentiellement qui pourraient convenir. Donc, on a changé aussi la formule, on va dire. On a changé les cépages. Ils ont fait un choix que moi, je trouve bon parce que le résultat fait que... La Rebelle version 2, j'aime bien dire version 2, saison 2, est pour moi meilleure. Et c'est le premier rouge, enfin c'est le premier vin, c'est même pas le premier rouge, qu'on a rentré cette année pendant les vendanges, donc en août. Regardez cette fraîcheur, ce niveau d'alcool plus bas que ce qu'on pourrait retrouver dans nos rouges.
- Speaker #0
Ok, et cette année, l'accueil de la saison 2 de la Rebelle, il était comment ?
- Speaker #1
Alors, meilleur pour plusieurs raisons. Meilleur déjà en termes de goût. Le goût était au rendez-vous. Les gens ont apprécié. Ceux qui avaient déjà aimé la Rebelle l'année dernière l'ont encore plus aimé cette année. Des pros, ça ne sera pas en termes de goût que l'accueil a été super. Ça sera, on va parler, plus indication.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
La Rebelle, l'année dernière, était en vins de France. De par la désalcoolisation, on ne pouvait pas la passer en IGP. Et cette année, on a fait le choix de la passer en IGP. Et là, l'accueil a été meilleur de la part de nos cavistes, de la part de nos grossistes et de la GD, parce qu'on est aussi en GD. Parce que c'est vrai que le vin de France, j'ai l'impression des fois un peu que c'est Persona non grata, alors que les gens sont encore attachés aux appellations et aux indications.
- Speaker #0
Ok, d'accord. Voilà.
- Speaker #1
Déjà pour les pros, de le passer en IGP, ça a été comme si on le mettait dans un niveau supérieur, tu vois, on le valorisait plus.
- Speaker #0
Ok, mais en termes de volume écoulé, est-ce qu'il y a eu plus de volume écoulé quand c'était en 20 de France, VS, IGP ? Vous avez des chiffres par rapport à ça ? Parce que je te demande ça pour une seule et bonne raison, c'est que parfois, la perception des pros VS, la perception des consommateurs n'est pas du tout la même. Et je pense que le calcul qui se sont fait, c'est que l'étiquette de la rebelle, vous irez la voir, je vous renverrai vers le site de la CAF du Célier de Demoiselles où vous pourrez consulter l'étiquette. Je me dis, si tu as une étiquette un peu décalée comme ça, et en plus, tu as marqué vin de France, ils ont dû se dire, ah ben non, non, mais ça, c'est un vin trop funky. Il faut absolument qu'il y ait une indication géographique pour un peu sécuriser le truc. Sauf que le consommateur, je ne suis même pas sûre qu'il ait fait attention à ça. Non,
- Speaker #1
voilà, c'est pour ça que je dis au niveau des pros. C'est pour ça que je ne te dis pas les particuliers, c'est vraiment les pros. Parce que les particuliers, que ce soit l'année dernière en vin de France ou cette année en IGP, c'est le goût qui leur a plu. Ça n'a rien à voir avec l'appellation.
- Speaker #0
Certains n'ont même pas fait la différence entre... la première version et la seconde version. Et après,
- Speaker #1
en termes, tu me parlais de production. L'année dernière, comme c'était la première année, on a fait une petite quantité. On a fait, je pense, 3000 bouteilles, quelque chose comme ça.
- Speaker #0
Ah ouais, ok.
- Speaker #1
Et cette année, on a doublé la production. On est à entre 6000 et 7000 cols. Ah oui,
- Speaker #0
effectivement. Et aujourd'hui, quel rôle joue ce produit dans votre gamme ? Toi, tu envisages quel avenir pour ce produit ? Est-ce que c'est un produit flagship ? Est-ce que c'est un produit d'image ? Est-ce que c'est un produit test and learn qui a vocation à disparaître au profit d'une autre cuvée ? Comment tu vois la suite ?
- Speaker #1
Comme je te disais, la gamme dans laquelle La Rebelle est, c'est une gamme où on teste les choses, voir ce qui prend, ce qui ne prend pas. Pour être honnête, à la base, c'était un peu un produit d'appel. Tu sais pourquoi un produit d'appel ? Parce que déjà, c'était pour attirer des générations un peu plus jeunes avec un vin rouge qui était... plus léger, plus facile à boire et de leur permettre d'avoir un premier pied pour ceux qui ne l'avaient pas dans le monde du vin. Et aussi, c'était de le proposer à des personnes qui ne boivent pas de rouge classique, parce qu'on a des personnes qui ne boivent pas du rouge qu'on connaît tous, mais qui consomment la Rebelle, parce que c'est un produit qui est différent. Ça avait vocation à être un produit d'appel pour après faire découvrir le reste de la gamme, le reste de l'histoire du Célia de Demoiselles. Et ce qui est marrant, ce qu'on est en train de se rendre compte en fait à la finalité, c'est ce qu'il ne faut pas oublier aussi dans l'histoire du vin et des caves coopératives, c'est qu'à l'époque, les vins des grands-parents et des arrière-grands-parents, ce n'étaient pas des rouges aussi forts que ce qu'on pourrait penser.
- Speaker #0
Et ils le coupaient même des fois avec l'eau.
- Speaker #1
Justement, c'était des vins plutôt dilués à 8-9 degrés, des rouges plutôt dilués. Et on s'est rendu compte, ce qui est plutôt marrant, c'est qu'aucun produit ne fait l'unanimité, ça c'est impossible. Mais c'est un produit qui est consommé par des générations plus jeunes et qui est consommé par des anciennes générations qui leur rappellent les vins qu'ils buvaient.
- Speaker #0
C'est un produit intergénérationnel, j'adore.
- Speaker #1
Exactement. Et en fait, on s'est rendu compte qu'il y avait un pont intergénérationnel. Il y avait un lien qui était en train de se créer et ce lien, c'était la rebelle. Et on a trouvé ça mythique. On trouve ça fabuleux. Ça veut dire que pendant un repas de famille, tu peux avoir le papier... l'arrière-grand-père, en face de son petit-fils ou de sa petite-fille, on va pas être sexiste, en train de consommer le même vin et de l'apprécier à sa juste valeur. Et ça, on trouve que c'est incroyable.
- Speaker #0
Et probablement de raconter des histoires que l'arrière-grand-père ou l'arrière-grand-mère est en mesure de raconter des histoires de quand lui ou elle dégustait du vin, que ça lui rappelle le vin qu'elle buvait auparavant.
- Speaker #1
Exactement. Alors, à la finalité, est-ce que c'est un peu comme la mode ? tu vois Ça revient, le vin, les modes de consommation, les différents profils de vin, est-ce qu'ils ne sont pas en train de revenir aussi ? Parce qu'à la finalité, ces vins qu'on fait à faible degré, peut-être que ce n'est pas une innovation tant que ça.
- Speaker #0
Mais pas du tout. Au final, les vins coupés à l'eau ou les vins limés, les vins, tu sais, ont rajouté de la limonade. Moi, ma grand-mère, elle appelait ça le vin espagnol. Pas espagnol du tout, mais elle rajoutait de la limonade dedans. Et donc, je me dis, si ça marchait, il est fort probable qu'aujourd'hui ça marche. Tu mets deux produits qualitatifs ensemble, mais c'est certain que ça va fonctionner. C'est certain qu'il y a une cible. Il suffit juste de trouver la cible. Là, dans tout ce que tu me dis, on a bien compris que La Rebelle, produit innovant, produit intergénérationnel, produit qui à la base n'était pas là pour rester, mais peut-être que vous allez le conserver dans la somme. Dans tout ce que tu m'as dit, on n'a pas encore abordé la communication, c'est-à-dire comment vous communiquez de manière très concrète aussi les demoiselles. Et j'ai une question à te poser par rapport au fait d'arriver à moderniser sa communication sans tomber dans le jeunisme, puisque on entend souvent dire que le monde du vin est très plan-plan et souffre de cette image très tradie, très déconnectée de la réalité des consommateurs. Vous, en tant que CAF coopérative, qu'est-ce que vous mettez en place pour limiter cette déconnexion avec les consommateurs ?
- Speaker #1
Nous, ce qu'on a mis en place, c'est ce que je t'ai dit, c'est de mettre en avant les coopérateurs et les coopératrices. Ça, ça a été le premier...
- Speaker #0
Point important pour nous, qu'en fait, à la finalité, le consommateur puisse peut-être aussi créer du lien avec ces personnes, avec ces producteurs-là, pour essayer de capter peut-être une nouvelle génération. C'est qu'on a la chance d'avoir des coopérateurs et coopératrices qui sont jeunes, donc des visages auxquels ils peuvent s'associer aussi. Donc, on essaye de les mettre en avant, de faciliter le message aussi, de vulgariser. rendre plus accessibles nos contenus, parce que parfois le vin est tellement sacralisé qu'il fait peur à certains consommateurs, qu'ils soient jeunes ou pas, mais certains ont peur de se lancer en se disant « je me retrouvais trop bête, je ne comprends pas » . Donc je trouve qu'il y a beaucoup de freins qu'il faut essayer de lever via la communication, en respectant bien sûr la loi Evin, en créant du lien et de la proximité, et moi, à mon avis personnel... Créer du lien et de la proximité, ça passe par mettre l'humain en avant. Une bouteille, ce n'est pas qu'une bouteille de vin, c'est toute une histoire. Chaque domaine, chaque cave coopérative, chacun a sa propre histoire. Et c'est ça que je trouve génial. On a des personnes qui sont des descendants de vignerons depuis, je ne sais pas, cinq générations. On a d'autres qui viennent de s'installer. Et c'est ça qui est beau, c'est de raconter ces histoires différentes grâce aux celliers et grâce aux cuvées qu'ils peuvent faire.
- Speaker #1
Je te pose cette question parce qu'on parle beaucoup d'il faut moderniser sa communication. Et donc, quand je t'ai demandé comment vous, vous modernisez votre communication, c'est parce qu'effectivement, en fonction des propriétés, en fonction des entreprises, des caves, que sais-je, cette définition de moderniser ne sera pas la même. On modernise selon qui on est, selon plein de choses différentes. La raison pour laquelle je te pose cette question, c'est qu'on dit qu'il faut moderniser le discours et que parfois, il y a certaines entreprises qui tombent dans un travers. qui est de trop vouloir moderniser, de vouloir jouer la carte du jeunisme, et ça en devient un peu, comme disent les jeunes, cringe, c'est malaisant, ça ne fait pas spontané, et ça crée un décalage entre la cible réelle et la cible qu'on veut atteindre. Et ce que j'observe aussi, c'est qu'on parle beaucoup des nouvelles générations comme étant le nouvel Eldorado pour le monde du vin. Je ne sais pas toi, mais de mon côté, j'ai commencé à boire du vin. J'avais 21-22 ans et avant ça, je buvais des vins moelleux pas très très bons. C'était du registre des vins très très sucrés pour Winnie l'ourson. Donc pas incroyable. Et je me dis qu'à force de se dire non mais il faut absolument cibler les jeunes, on oublie aussi toute une frange de la population qui n'est pas forcément jeune mais qui elle aussi est à la recherche de liens, qui est à la recherche d'histoire, d'acheter un produit qui reflète. l'histoire du producteur, tu vois. On oublie totalement ses consommateurs et je trouve que vous, en l'occurrence, vous n'êtes pas tombé dans ce travers, puisque justement la preuve en est, la Rebelle, qui est un produit intergénérationnel, vous avez effectivement modernisé votre discours, entre guillemets, pour une cave coopérative, c'est-à-dire que vous mettez en avant vos coopérateurs, mais vous assumez absolument votre ADN. Oui, on innove, mais on n'est pas non plus des grands foufous. Et c'est très bien aussi de garder cet ADN très... familial et convivial, et de l'assumer, de l'incarner, et ça, ça en devient en fait différenciant. Au quotidien, comment tu vas choisir les supports, les mots, les visuels qui vont parler à vos consommateurs ? Donc comme on le disait, c'est pas que des jeunes, ce sont des consommateurs qui cherchent des vins convivants.
- Speaker #0
On communique déjà sur nos réseaux sociaux, donc en ligne, chaque réseau a sa propre stratégie, à sa propre... Nous avons trois piliers de communication. Un pilier historique par rapport à nos 110 ans et à tout ce qui s'est passé. Un pilier convivial par rapport à tous nos vins qui sont des vins pensés au juste prix mais pour être présents dans tous les moments de vie de nos consommateurs. Et un pilier engagé avec tout ce qui est innovation, tout ce qui est bio, les démarches de conduite de vignoble. aussi tout ce qui est protection de nos vieux cépages la vendange manuelle qu'on s'efforce de continuer et pour lequel on est très attaché et donc en fonction de chaque type de réseau déjà on va avoir une stratégie différente on va pas communiquer sur facebook comme on va communiquer sur instagram déjà dans un premier temps parce que la cible n'est pas du tout la même Et après, on communique, là, ce que je te disais, via une campagne d'affichage qui va arriver. On s'est beaucoup posé la question de ce qu'on allait dire, ce qu'on allait communiquer. Et en fait, à la finalité, nous, on le décline différemment. Mais je reviens encore sur ça. Mais on a nos humains, on communique sur eux et on décline différentes histoires via ses coopérateurs et ses coopératrices. Je prends l'exemple sur... Instagram, on va mettre des belles photos, c'est ça qui marche le mieux et on va choisir des instants esthétiques. Sur Facebook, on va être plus sur peut-être raconter l'histoire, on va être plus sur raconter ce qui se passe dans le vignoble, mais pas des choses, on va dire, inintéressantes ou des choses qui permettent de créer du lien, d'essayer de comprendre facilement et clairement, avant d'arriver dans la bouteille, ce qui se passe.
- Speaker #1
Pour le vin, bien sûr. Sachant en plus que Facebook, il y a un gros avantage par rapport à Instagram, même si tous les deux font partie de Meta, c'est que Facebook, on peut créer des événements. Et encore une fois, vous avez un ancrage local qui est quand même très, très, très fort. Vous organisez des événements. Il y a des trucs qui sont faits à la cave. Donc, évidemment, à communiquer de manière régulière sur Facebook, pour vous, c'est tout à fait raccord avec votre ADN, encore une fois, parce que vous avez ce côté très proche. de vos clients. Vous connaissez absolument vos clients et votre cible. Sachant que, alors je ne dirais pas jusqu'à dire que Facebook, c'est pour les vieux, mais les chiffres ont parlé. Effectivement, autant les milléniaux sont encore capables d'avoir l'application Messenger sur leur téléphone, autant utiliser Facebook, à part pour les événements, c'est beaucoup plus les plus de 50 ans qui utilisent Facebook au quotidien. Et c'est très intéressant parce que quand on est une marque-lieu, c'est-à-dire qu'on a un lieu de réception, C'est super bien pour traquer les venues, pour faire des événements et que sais-je. Tu parlais de convivialité. Je te pose cette question avant de l'oublier. Comment aujourd'hui, alors qu'il y a une pression hygiéniste incommensurable, on parle de convivialité tout en respectant la loi Evin ? C'est la question à 1000 euros.
- Speaker #0
C'est compliqué parce que la loi Evin encadre le monde du vin pour pas qu'il y ait d'abus, chose qui est normale. On a des portes de sortie sur lesquelles on peut communiquer. La convivialité ne l'est pas, mais on peut détourner via ce qu'on appelle les accords, les accords mévins. On est dedans, ça ne fait pas plusieurs années qu'on le fait. On arrive à communiquer la convivialité via les moments de consommation. Les moments de consommation, c'est un peu pour moi le nouveau accord mévin. Absolument. On a trop vu les accords mévins classico-classiques, le boeuf bourguignon.
- Speaker #1
Oui, le lait à vire à la royale, bien sûr.
- Speaker #0
Sauf qu'il faut aussi se rendre compte dans des choses, merci la mondialisation, on mange plus de McDo que de, malheureusement pour certains, que de boeuf bourguignon de chez mamie ou de chez maman. La convivialité, c'est essayer aussi de positionner entre guillemets nos vins. dans des instants de consommation dans la vie des consommateurs. Et pour ce faire, c'est de proposer ces nouveaux styles d'accord mais vin à nos consommateurs via la communication, sur nos étiquettes, sur nos contres étiquettes, c'est ce qu'on fait. À la place du vieux accord mais vin qu'on pouvait voir, nous on va dire par exemple soirée italienne entre copains, soirée Netflix and chill avec des sushis. On a essayé d'adapter tous nos vins. à des moments, on va dire, un peu plus réalistes dans la vie des gens.
- Speaker #1
Et universels, oui, bien sûr. Voilà. Bien sûr, bien sûr, pour les projeter dans le moment de consommation. Et tu vois, il y a un autre truc que vous avez fait, parce qu'on n'en a pas parlé encore, mais vous avez aussi des wine spritzers, donc des effervescents à base de vin, donc le Ruch et le Rosat. Et vous en avez fait, notamment à Wine Paris cette année, sur votre stand, vous en avez fait un cocktail. Et ça, pour moi, ça fait partie des usages qui sont encore sous. exploité au sein de la filière vin. C'est-à-dire que ça ne pose absolument pas de problème qu'un spiritueux soit utilisé en mixologie. Par contre, quand on utilise du vin, on crie au sacrilège. Et je trouve que ce que vous avez fait avec le Routes et le Rosatte, et donc le Gin, c'est fantastique.
- Speaker #0
Malheureusement, ce que je disais, c'est que le monde du vin est plutôt classique, et que parfois, quand on veut un peu sortir Merci. des sentiers battus et casser un peu les codes, on se fait un peu taper dessus comme quoi on gaspille le vin, ça c'est pas du vin, c'est un peu des fois la chasse aux sorcières malheureusement. C'est vrai que nous on a tendance à proposer certains produits. dont tu parlais Rucci Rosat en cocktail, La Rebelle aussi, on a fait cette année des recettes pour en faire des cocktails, et c'est vrai que nous on croit beaucoup aux cocktails, on croit beaucoup à ces choses-là. La chance qu'on a, c'est qu'on est, je pense, pour une cave coopérative, que certains peuvent penser, on est assez ouvert d'esprit. Si les vins maintenant ils doivent être consommés avec des cocktails, ok, il n'y a aucun souci, la finalité des choses c'est que ça va être consommé. On est malheureusement dans une période où... C'est compliqué pour le monde du vin, mais il faut rester optimiste, peut-être en étant ouvert d'esprit aussi. Ce n'est pas un sacrilège de boire du vin en cocktail, ce n'est pas un sacrilège de faire des boissons à base de vin pétillantes et d'en faire un cocktail avec des spirits. Non, au contraire, moi je me dis que c'est plus peut-être une mutualisation de moyens en faisant des cocktails avec du gin, un gin notamment qui est local. On essaye d'avancer un peu main dans la main et pas se tirer une balle dans le pied. Je parle en France, c'est un créneau qu'on a du mal à prendre. Je fais une généralité parce qu'il y a des personnes qui le font très bien. Mais l'Italie a bien su prendre ce filon-là, je pense au Prosecco.
- Speaker #1
Avec le Spritz, oui, bien sûr.
- Speaker #0
Les quantités de Prosecco qui sont vendues chaque année, c'est aberrant, enfin aberrant, tant mieux pour eux. Moi, j'adore, je suis une grande fan du Saint-Germain Spritz, mais le Saint-Germain, c'est un produit français, on le fait avec quoi ? Avec du Prosecco.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Pas avec du champagne, parce que c'est pas assez noble pour les champenois. Là, par exemple, je pense à ça. Nous, on fait pas de pétillant, ni de blanquette, ni de crément, donc ça nous concerne pas, mais je pense à ça. Je me dis que localement, pour l'Aude, je pense à Limoux. Je me dis qu'il y a quelque chose à faire avec le crément et la blanquette, au niveau des cocktails, encore mieux et encore plus poussé que peut-être le vin, tu vois. Il y a des choses, mais il faut oser. Il faut oser et... Les Français sont très forts pour critiquer et pour ne pas faire, malheureusement, là où le nouveau monde est en train de nous surpasser.
- Speaker #1
Oui, alors après, je me dis que là, du fait de cette crise qui est sans précédent, certains ne vont pas avoir de choix que de mettre de l'eau dans leur vin, si je ne m'abuse, tu vois.
- Speaker #0
Je pense que ça va faire un tri, ça va faire un effet en ton noir, et c'est soit tu t'adaptes...
- Speaker #1
Ça sera marche ou crève.
- Speaker #0
Voilà, soit malheureusement... Tu laisses ta place.
- Speaker #1
Toi, quand tu regardes un petit peu la manière dont les consommateurs consomment du vin aujourd'hui, tu observes quoi comme évolution forte dans leurs attentes ?
- Speaker #0
Je pense que tu as dû peut-être faire le constat dans les restaurants. Est-ce que, je ne sais pas toi, si par exemple, quand tu viens manger, est-ce que tu regardes un peu s'il y a du vin à table ?
- Speaker #1
Si, j'en vois de moins en moins. J'en vois au verre. Et en fait, les gens aujourd'hui prennent du vin au verre et plus à la bouteille. Et je vais te dire, même aujourd'hui... Je crois que je préfère prendre du vin au verre et plus à la bouteille. Pourquoi ? Parce qu'en fait, ça me permet de prendre plusieurs verres de différents vins au cours de mon repas.
- Speaker #0
Et du coup, les attentes, c'est ce qu'on disait, c'est que les gens sont à la recherche de vins sans alcool. Ça, c'est le constat que j'ai fait, parce qu'on a de plus en plus de demandes de vins sans alcool. On le voit sur Wine Paris. Pour ceux qui montent, il y a quand même les espaces pour les vins sans alcool sont en train de se... Développer, c'est un truc de dingue. Il y a une cible parce que les gens sont au sacrilège en se disant que le vin sans alcool, déjà, ce n'est pas du vin, puis c'est pour nuire au vrai vin, alors que les consommateurs de vin sans alcool, ce ne sont pas les consommateurs de vin.
- Speaker #1
Alors, attends, attends. Ça, par contre, moi, je le nuance parce qu'aujourd'hui, on a ce qu'on appelle les flexitariens du vin. Et ces flexitariens du vin, ce sont des gens qui sont autant capables de boire du vin sans alcool que du vin avec alcool. Et en fait, la plus grosse partie... des consommateurs de vin sans alcool sont aussi des consommateurs de vin. Parce que typiquement, ça c'est un truc qu'on ne dit pas trop au sujet du vin sans alcool, mais pour des personnes qui ont un vrai problème d'addiction, qui sont alcoolodépendants, le vin sans alcool, c'est la pire connerie à faire. C'est-à-dire que tu te retrouves avec un verre qui te donne l'impression de boire de l'alcool, tu trinques, le moment social est le même et donc tu peux replonger dedans. Ce sont des stimuli en fait. qui peuvent te replonger dans une situation d'addiction. Donc, c'est pour ça qu'effectivement, tu as une part quand même de gens qui ne boivent pas d'alcool, mais tu as aussi des gens qui souhaitent juste modérer leur consommation. Et je vais te dire, pas que le vin. Aujourd'hui, ce qui est en train de monter, c'est tout ce qui est boisson sans alcool, mais qui n'a rien à voir avec le vin. Tout ce qui est ready to drink désalcoolisé, ça, c'est les vrais trucs qui intéressent les gens. À la rigueur, la proportion. de vin sans alcool, de vin slash désalcoolisé, elle est minime, c'est un marché de niche.
- Speaker #0
Oui, c'est un marché de niche. Et il y a tellement de raisons aussi, en dehors de ce que tu as dit, de consommer aussi du vin sans alcool, que ce soit pour des questions religieuses, de santé, parce qu'on est malade ou parce qu'on est enceinte. Ou juste, il y en a, t'en as aussi, juste pour, comme tu disais, le moment de convivialité où je pense qu'ils en ont marre de boire des sodas et qu'ils veulent boire autre chose aussi.
- Speaker #1
Bien sûr, mais parce que regarde, imagine, t'es consommateur, t'es majeur, t'es en âge de consommer de l'alcool et tu te retrouves avec ton pauvre pulco ou ton jus de betterave là. Et tout le monde est en train de trinquer. Toi aussi, tout le monde est en train de trinquer avec un verre dans lequel il y a du rouge. Toi aussi, tu as envie de trinquer avec quelque chose qui est rouge dans ton verre. C'est normal.
- Speaker #0
Ça rapporte un sentiment d'appartenance aussi, d'appartenir à un groupe et d'avoir un produit qui peut-être est différent, mais qui ressemble beaucoup au vin. Ces nouvelles attentes de consommation, nous, avec La Rebelle, avec les vins à faible degré, on s'est engouffrés dans ça. Les gens veulent peut-être... Il y a une part qui veut consommer moins, mais mieux.
- Speaker #1
Oui, absolument.
- Speaker #0
Et il y a une peur, je pense, qui est curieuse aussi, qui veut consommer, mais qui n'ose pas, qui a peur de créer ces moments de consommation plus, ce qu'on disait, plus accessibles, plus au fait de tous les jours. Ce que tu manges, des fois, ça va être des sushis, ça va être... Et de créer, en fait, des moments de consommation avec nos vins, avec ces plats qui sont plus, on va dire, plus actuels, ça aide peut-être aussi, on va dire, à attirer des consommateurs, à attirer des nouvelles personnes. J'aime bien, moi, parce que je regarde les vidéos TikTok de Jonathan, le sommelier. Oui,
- Speaker #1
moi aussi, Jonathan Bellassène.
- Speaker #0
Il a fait, il n'y a pas si longtemps que ça, une dégustation avec un McDo des vins. Quel rouge irait le mieux avec un McDo, tu vois ? Ce qu'on disait tout à l'heure, c'est que le vin est tellement sacralisé, et je trouve que de le sacraliser trop, ça ferme des opportunités, et ça en fait un marché de niche, alors que non, en fait, il peut y avoir des vins pour tous et pour tout le monde.
- Speaker #1
Ah non, c'est clair, c'est clair. Tu vois, c'était il y a deux ans que le CIVB avait sorti une campagne de communication. C'est une campagne d'affichage avec un verre de Bordeaux et des mets assez contemporains. Et j'avais fait étudier ça à des étudiants. Et il y avait une ancienne étudiante au sommellerie qui avait balisé sur le fait qu'on proposait des sushis avec un vin rouge. Et elle était là en disant, c'est pas possible. C'est pas possible, il va se retrouver avec un goût de fer dans la bouche, c'est pas possible, c'est pas un accord qui fonctionne. Et je lui avais dit, non, non, mais écoute, c'est pas la question, c'est plutôt, qu'est-ce que vous pensez de l'accord ? Elle me dit, des personnes qui aiment le vin ne feront pas cet accord, parce qu'ils savent que ça marchera pas. Et je lui dis, oui, mais encore une fois, il faut s'imaginer que cette campagne s'adresse à des gens qui, peut-être, ne connaissent pas le vin ou ont du mal à se projeter. en revanche ce que tu disais là par rapport à Jonathan Mélassène, j'aimerais et j'attends le jour où on verra une interpro faire une campagne d'affichage en mettant en avant des coquillettes, un jambon coquillette, des plats qu'on peut faire, les plats de la flemme, tu vois ?
- Speaker #0
Mais c'est ça !
- Speaker #1
Des plats universels, des pâtes bolo.
- Speaker #0
Voilà, des fois c'est même une pizza surgelée que tu fous avec ton verre de rouge. C'est ça, la réalité des choses, ce n'est pas d'avoir un rouge avec un super plat, non. Il y a des rouges pour tout, il y a des blancs pour tout, il y a des rosés pour tout, il y a des vins pour tout. Et la plupart du temps, chez nous, je pense comme la majorité des gens, on boit du vin à l'apéro, on boit du vin avec nos repas quotidiens, classiques, comme tu dis, les coquillettes, coquillettes jambon, la pizza.
- Speaker #1
Le bol de chips, tu vois, il y a plein plein de choses.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Et t'as l'impression que quand tu proposes ça, en fait, c'est pêché. Le vin,
- Speaker #1
c'est noble.
- Speaker #0
Le vin, c'est noble. Il faut que ce soit avec le gibier chassé par Tonton le dimanche. Non, non. Si vous voulez vous arrêter à ça, vous ne vendrez plus le vin. Parce qu'il n'y a plus beaucoup de monde peut-être qui mange le gibier de Tonton.
- Speaker #1
C'est drôle que tu me dises ça parce qu'il y a quelques mois, je discutais avec une vigneronne chambenoise et je lui dis ton vin, tu me le recommandes avec quoi ? Elle me dit objectivement, tu sais quoi ? Je ne vais pas te mentir. Des chips. Chips. fleurs de sel et on n'en parle plus. Elle me dit, si tu veux les faire toi, tant mieux. Mais objectivement, rien que les Tyrells, moi je suis ravie.
- Speaker #0
Ouais, franchement, c'est ça.
- Speaker #1
Pas besoin de plus. Et j'étais là, ah d'accord. Elle me dit, t'as l'air surprise. Je dis, ah oui, c'est vrai, je ne m'attendais pas de la part d'une vigneronne. Elle me dit, ah non, non, mais il n'y a pas besoin de... C'est du champagne, ça reste du vin. En champagne, ils ont le problème inverse. C'est-à-dire que leur produit, il est tellement exceptionnel et tellement réservé à des occasions qui sont rares, des gros moments de vie. qu'au final, tu as ta bouteille de champagne et tu n'oses pas l'ouvrir sur des chips, typiquement, tu vois. Parce que ce n'est pas un vin, le petit vin du quotidien, entre guillemets. Et je trouvais ça très intéressant comme remarque. On va bientôt passer aux dernières questions. On en a encore une petite dizaine. Mais avant d'aller dans les questions un peu plus inspiration et veille, j'aurais bien aimé te poser une question au sujet des caves coopératives. Parce qu'on sait que dans le Languedoc, il y a quand même beaucoup de caves coopératives. Mais on sait que les caves coopératives, surtout dans le Languedoc, souffrent d'un délit de sale gueule. Et j'aimerais que tu me dises, selon toi, à quoi c'est dû ? Et comment aujourd'hui on peut faire pour, j'allais dire, pas éradiquer le problème, mais... résorber un peu cette encore une fois, cette image peu reluisante qui colle à la peau des caf-cop.
- Speaker #0
Je pense que c'est le fait d'avoir longtemps été des vraqueurs, donc faire du vin en grande quantité et la grande quantité, il met avec peu de qualité. Puis le sud, malheureusement, et le Languedoc, on a cette image, qu'on soit caf-coopératif ou venir en indépendant, on a cette image de vin de cantine. C'était à l'époque, on disait ça, vin de cantine, donc pas... pas spécialement très agréable, pas bon quoi. Et c'est vrai qu'on commence déjà, de façon générale, les vignerons indépendants se démarquent beaucoup, on a des grands noms quand même dans le Languedoc en termes de qualité de vin, et les caves coopératives, comment elles peuvent justement s'éloigner de cette image-là ? Pour moi, c'est déjà en communiquant, en étant transparente avec leur consommateur final, en innovant à leur niveau. comme on peut nous faire. En fait, il y a beaucoup, je pense, de caves coopératives qui ont juste besoin de se faire connaître. On trouve de très bons produits. Et pour savoir qu'il y a de très bons produits, il faut le dire.
- Speaker #1
Je trouve qu'en termes de perception, les caves coop, indépendamment de la région languedossienne, c'est quelque chose dont je parlerais pour la France en général, je trouve que les caves coopératives n'ont pas assez joué sur le format collectif. Sur le format entraide, sur le format mosaïque de terroir, sur le format on a du vin pour tous les goûts.
- Speaker #0
Oui, sur la pluralité, ouais.
- Speaker #1
Exactement, mais la pluralité des vins, la pluralité des terroirs, la pluralité des gens, il y a tellement, tellement de choses à dire. Au final, le modèle de Kafka, c'est un modèle très vertueux.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Il dérisque la production. qui permet aux vignerons de vivre. Parce que clairement, il y a des vignerons coopérateurs, ils vivent mieux en coopérative que s'ils étaient vignerons indépendants.
- Speaker #0
C'est ça. On oublie souvent que la cave coopérative, c'est une utilisation de force et d'outils. C'est un outil pour ses adhérents, pour ses coopérateurs. Comme tu dis, nous, on a des familles qui pourraient être en domaine particulier. Elles pourraient l'être. Elles ont les quantités. Non, parce que ça leur va bien d'être... d'être sous la cave coopérative, d'autant plus que ce qu'on disait, c'est que nous, ils sont valorisés, ils peuvent faire leur propre cuvée de façon individuelle, parce que ce que je te disais, je pense notamment peut-être au Domaine des Vals, au Château d'Urfort, où c'est une famille ou un seul producteur, en fait ils le font comme s'ils étaient sous leur propre entité, sous leur propre cave particulière, et l'avantage c'est qu'eux, ils vont juste se focus sur les vignes, enfin voilà le développement de leurs vignobles et tout. Et nous, on va être là pour les aider à produire, à commercialiser, à communiquer. C'est des compétences qu'eux n'ont pas et que nous, on leur apporte, nous, à la finalité. On est juste là derrière eux pour les pousser, pour les soutenir. Et ça, c'est plutôt que de se dire « Oh, cave coopérative, la croix en mode satanas, etc. » Non, en fait, ce qu'on ne comprend pas, c'est que, justement, la cave coopérative permet à la fois à plusieurs coopérateurs de les élever et de les aider et de proposer leur vin plutôt que peut-être de se lancer seul et de mourir ou pas j'en sais rien mais voilà c'est une entité juridique, c'est une façon notre façon de faire, comme tu disais tout à l'heure il y a un peu un côté communiste mais voilà c'est un lien qui est assez fort, c'est pas péjoratif d'être un cave coopératif, c'est pas péjoratif d'être un vigneron coopérateur, bien au contraire Non,
- Speaker #1
le seul truc c'est qu'aujourd'hui cave coopérative objectivement, et c'est drôle parce que on est en train de travailler sur ça, sur la perception d'une cave coopérative dans le Languedoc. Et ce qui est très intéressant, c'est de voir à quel point les clients finaux, donc B2C, les consommateurs, ne savent absolument pas ce que c'est qu'une cave coopérative. Mais comment se coopérer en même temps entre vigneron, vigneron indépendant, négociant, récoltant, cave coopérative, vigneron coopérateur, mais enfin je veux dire... C'est le bingo des noms qu'ils ne maîtrisent pas, tu vois.
- Speaker #0
C'est ça. Mais c'est pour ça que c'est tellement complexe que ce soit, tu vois, ce que tu dis, en termes de producteurs, tu as les metteurs, tu as aussi les négociants. En termes d'appellations, c'est tellement complexe que même nous, en travaillant dans le vin, il y a des fois où tu te perds. C'est ce qui est normal. Tu te perds dans les appellations, tu te perds entre les syndicats, les ODG. Et c'est vrai que le client final, pour lui... Que ce soit un vigneron indépendant ou une cave coopérative, est-ce que c'est si important que ça, tant que le produit correspond à ce que je veux te dire ?
- Speaker #1
Bien sûr, absolument pas. Je pense qu'il s'en fout comme de l'an 40, lui.
- Speaker #0
Aussi, moi, ce que j'ai fait face à plusieurs reprises, c'est que nous, tu sais, on a un système qui fait... On a certains cavistes en direct, mais on a beaucoup... On a surtout des fois des grossistes. Donc, à part au caveau, on n'est pas face au client final la plupart du temps. Et ça nous est arrivé aussi, tu vois, de... Que ce soit face à qui nous sommes, donc CAF coopérative ou nos produits, ça nous est arrivé d'avoir des barrières. Des barrières, dans un premier temps, parce qu'on est une CAF coopérative, donc ça nous est déjà arrivé, enfin plusieurs fois, j'ai plusieurs exemples, où tu te présentes et ben non, en fait, je ne prends pas de CAF coopérative.
- Speaker #1
C'est fou parce que les pros sont les pires à ce niveau-là.
- Speaker #0
Ça nous est arrivé une fois à Marseille parce qu'on a été sélectionné via, tu sais, le CIVL.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
pour proposer le blanc des demoiselles à un caviste, je crois que c'était le CIVL qui prenait en charge, il offrait deux cartons de blanc des demoiselles, il y avait une action sur l'été où le caviste devait faire goûter le vin, etc. Donc j'ai le CIVL qui m'appelle, il faut contacter un tel pour envoyer vos vins. Elle a goûté vos vins, elle a sélectionné, elle veut ceux-là. Pas de souci. Donc moi je fais passer le message à mon directeur et tout, il appelle, et ben... Quand il s'est présenté, qu'il a dit « C'est les deux demoiselles comme coopérative » , elle a dit « Non, je veux pas votre vin » . « Comment ça, vous voulez pas ? » « Ah ben non, je savais pas que c'était du vin de coopérative, alors j'en veux pas » . Mais il lui dit « Vous l'avez goûté, vous l'avez aimé, oui, mais j'en veux pas » .
- Speaker #1
Et pas de justification. Non. À part « C'est du vin de coopérative » . Ce qui ne veut absolument rien dire, c'est absolument pas un argument en soi.
- Speaker #0
Non, non, mais ça, ça m'est arrivé d'aller des marchés des cadistes, en plus... Des fois, je me dis que les gens sont un peu bébêtes, ils ne vont pas au fond des choses. Une caviste locale, dont je tairai le nom, qui nous suit sur les réseaux depuis quelques temps, je me dis, on va la démarcher avec une de mes collègues pour essayer de se développer. Elle nous regarde. Non, je ne prends pas de vins de coopérative. Mais vous ne l'avez pas goûté ? Non, je ne prends pas de vins de coopérative. Ben écoute, tant mieux. Pareil. Des exemples comme ça de discrimination. face aux coopératives, mais il y en a plein entre nous et le client. Au final, on a tellement de barrières, on a ces barrières-là, on a les barrières pour revenir aux produits innovants quand on sort des produits un peu plus, on va dire plutôt différenciants. Je pense à Rucci Rosat, je pense à La Rebelle. Même si La Rebelle en a moins empathie que Rucci Rosat, quand tu vois, pareil, parler à certains distributeurs, je ne fais pas une généralité, mais à certains pros, on va te dire, ah mais non, mais ça, je n'aime pas. Tu essaies d'expliquer, mais ce n'est pas fait pour que toi, tu aimes. En fait... Ce produit a une cible qui est jeune. Je ne veux pas te vexer, mais tu n'es pas jeune. Donc, c'est normal que tu n'aimes pas. Mais à un moment donné, donne-lui la chance. Tu ne peux pas avoir que des produits que tu aimes. Sinon, ça veut dire que tu auras qui comme client ? Toi, tu t'achèteras ton propre produit. Non, il faut des vins pour chaque typologie de client. Et ça, tu as beaucoup de pros qui ne le comprennent pas. Ils veulent, eux, aimer avant le produit, avant de le proposer.
- Speaker #1
Est-ce que je comprends ? Parce que fatalement, si tu aimes le produit, tu seras plus à même d'en parler. Mais faire de la discrimination en disant non, je ne prends pas du vin de CAF-COP alors que le vin est très bon et que tu l'as noté, que tu l'as accepté et que tu as dit oui, je le veux, ça n'a pas de sens.
- Speaker #0
Et s'ils savaient parfois que les CAF-COP, comme les vignes indépendantes, vendaient... Leur vin a des gros domaines, mais parce que sur l'étiquette, il y a écrit machin, qu'il connaît, qu'il connaît, il aime bien la marque et qu'il achète. Et alors, s'il savait que derrière, en fait, c'était du vin de coopérative, c'est ça, ce côté un peu hypocrite qui fait du mal. Parfois, je me dis qu'on devrait s'entraider parce que si la consommation baisse, ce n'est pas que pour les producteurs de vin que c'est compliqué.
- Speaker #1
Pour les revendeurs aussi.
- Speaker #0
Donc, plutôt que des fois, se tirer une balle dans le pied. Et se cracher dessus, c'est plus s'entraider qu'il faudrait faire.
- Speaker #1
Sachant que là, en plus, avec tout ce que tu viens de me dire, au final, je te disais tout à l'heure, oui, vous avez développé une marque, mais au final, avez-vous seulement le choix ? Vous n'avez pas le choix que de développer une marque forte. Oui. C'est-à-dire que c'est le seul moyen pour vous de vous démarquer et de vous faire entendre dans un monde qui ne prend pas au sérieux les caves coopératives. Parce que là, on parle de perception. Maintenant, si on parle des prix, je sais très bien que pour les caves coopératives, c'est la bataille du prix, dans tous les cas. Surtout sur des conditionnements, là on parle de bouteilles. Maintenant, si on va sur des formats bag in box, alors là, n'en parlons même pas, c'est le prix le plus bas parce que ce sont des produits qui ne sont pas du tout valorisés. Mais encore une fois, ce que tu disais justement, c'est parce que les revendeurs ne les valorisent pas. Oui.
- Speaker #0
On va passer sur la partie inspiration-éveil, puisque tout à l'heure, tu disais que tu regardais un peu ce qui se passait dans le monde du vin, des spirituels, mais aussi de la boisson. Et effectivement, je suis d'accord avec toi, ça fait du bien d'ouvrir ses chakras et d'aller voir ce qui se passe au-delà du monde du vin et des spirituels. Est-ce qu'il y a des marques, des univers ou même des secteurs hors vin qui nourrissent ton approche ?
- Speaker #1
Le monde de la bière. c'est classique, mais les spirits qui sont un peu plus en termes de communication, de packaging un peu plus fun, on va dire, que le monde du vin. En boisson, j'avais regardé pas mal les... Je vais pas réussir à dire le nom, les Art Seltzer.
- Speaker #0
Oui, les Art Seltzer, ouais.
- Speaker #1
En termes plus de packaging coloré pour m'inspirer, notamment pour Rucci et Rosat, pour expliquer rapidement ces deux boissons à base de vin pétillant. qu'on a fait avec un brasseur et c'est sous format de 33cl comme une bière en fait. Et donc il fallait aussi réfléchir à un packaging pas classique du vin, déjà par le format de la bouteille, mais aussi pour la cible qu'on voulait, donc on a réfléchi à des étiquettes assez colorées, assez fun, voilà. Et donc je suis allée m'inspirer un peu pour, là notamment pour ça, je suis allée un peu m'inspirer du secteur de la bière et des hard seltzers. Et après, je regarde un peu les bonnes pratiques qui se font un peu partout, pas spécialement dans le monde du vin, dans le monde de l'automobile, dans le monde des fois. Maintenant, ce qu'on voit, par exemple, les voitures, on te fait des pubs pour les voitures, on te vend la voiture sans te parler de la voiture. Tu vois ce que je veux te dire ?
- Speaker #0
Absolument. J'ai la pub qui avait été reprise par VNB. Ouais. Je crois que c'est la pub Bentley. Tu sais, avec une nana qui tapote et qui fait Bentley, il y avait V&B qui l'avait fait en fermant le frigo, en disant V&B. Ça, ça marche, tout ce qui est ASMR, tout ce qui est détourné d'une action de communication, d'une action de promotion, au final, de la marque. Ça marche énormément. Tu suis quoi ou qui pour rester en veille sur tout ce qui est tendance conso, marketing, communication ?
- Speaker #1
Alors, ce n'est pas pour te faire de la pub, mais déjà sur LinkedIn, c'est toi que je suis.
- Speaker #0
Merci, madame.
- Speaker #1
J'en suis plusieurs aussi sur LinkedIn. Après, je vais suivre des agences type So Wine, etc.
- Speaker #0
Oui, bien sûr.
- Speaker #1
Qui sont très intéressantes. Après, écouter aussi pas mal de podcasts, des chaînes aussi TikTok qui sont spécialisées dans le vin, dans tout ce qui se fait. Après, j'aime beaucoup aussi regarder, alors ça n'est pas atypique, mais... J'aime beaucoup regarder les photographes de bouteilles de vignerons à l'étranger. Et du coup, à chaque fois, ça me fait aller sur les domaines, sur les produits étrangers. Et ça, je trouve ça assez sympathique. Après, comme je t'ai dit, je regarde un peu ce qui marche dans les autres secteurs, que ce soit parfois en termes de communication, ou que ce soit dans les façons de parler, les façons de faire.
- Speaker #0
Ok. Ok, ok. Sur TikTok notamment, tu parlais de Jonathan Bellassène. Est-ce que tu as d'autres comptes comme ça que tu pourrais nous recommander qui parlent de vin ? Ou pas forcément d'ailleurs, des comptes inspirants. Mais parce que dans le vin, à part des influenceurs, il y a très peu de producteurs qui communiquent bien sur TikTok, je trouve.
- Speaker #1
MyBeersLocal en Arbonne, ils font pas mal justement de TikTok un peu comme ça, où ils reprennent des trends assez marins. Donc MyBeers, c'est beaucoup de bière. ils ont un peu de vin mais c'est beaucoup de bière donc ils mettent en avant la bière mais de façon drôle pas inciter à la consommation et c'est ce côté que la bière a d'être ancienne mais d'être jeune, d'être moderne et de savoir communiquer de façon fraîche agréable, facile alors eux je les suis ils se sont lancés il y a peu je les suis beaucoup je mettrai le lien dans la description de l'épisode après c'est complexe aussi c'est un secteur qui est quand même encadré par la loi Evin, donc c'est aussi difficile de parler de tes produits, d'être fun, parce que si t'es un peu trop fun ou un peu trop convivial, tu vas te faire taper sur les doigts, ce qui aussi peut se comprendre. Attention, je ne crache pas sur la loi Evin, qu'on ne vienne pas m'attraper la veste. Mais c'est compliqué aussi, à l'époque, ce que j'aimais beaucoup, mais est-ce que j'aimais ça parce que je venais d'intégrer le monde du vin, ou est-ce que, pour en savoir plus, c'était... Emile, je crois, Emile le vigneron.
- Speaker #0
Emile Codin, c'était en plein pendant le Covid. Donc lui, il a explosé pendant le Covid.
- Speaker #1
J'aimais beaucoup ce qu'il faisait parce que c'était intéressant. Il montrait la vie dans un domaine. Et je trouvais que ses mots étaient clairs, simples, vulgarisés. Il donnait des tips, ça c'est cool. C'est ce que fait aussi des fois Jonathan. Donner des tips pour apprendre à servir, à ouvrir une bouteille. Enfin, pas mal de petits trucs. Et c'est ce qui, peut-être, nous manque aussi actuellement dans le secteur.
- Speaker #0
Et tu vois, il y a une nana que je suivais, je ne me souviens pas du nom là, donc je vous glisserai son nom sur TikTok en description de l'épisode, mais elle, elle raconte son quotidien. Et je suis aussi d'autres agriculteurs qui montrent, bon, aujourd'hui, on s'occupe des vaches, aujourd'hui, on va tondre les moutons. Et en fait, je trouve que ce genre de contenu, déjà ça contribue à redonner de la valeur au travail des agriculteurs et les vignerons sont aussi des agriculteurs et à montrer en fait tout ce qui... Tout ce qu'on ne voit pas sur l'étiquette. Le travail, parce que nous, on a juste le produit fini, entre guillemets. On a le fruit du travail avec la bouteille, elle est finie, elle est étiquetée et tout. Mais on ne voit pas tout ce qu'il y a eu en amont de la production. Et je trouve que c'est dommage, tu vois. Et j'aimerais voir plus de vignerons communiquer de cette manière. Il y en a, c'est vrai, mais parfois, la qualité rend le TikTok peu digeste, malheureusement. Quelles erreurs, Khadija, tu vois souvent dans la com du vin et que toi, tu évites scrupuleusement ?
- Speaker #1
Le côté peut-être un peu trop classique, un peu trop vieux sur les accords, les choses comme ça. Ça reste mon avis propre et personnel. Communiquer de façon trop technique envers le public, ça, je le vois quand même beaucoup passer. On va parler avec des termes... Encore aujourd'hui ? Oui, encore aujourd'hui, je le vois passer. Encore aujourd'hui, je le vois passer. Pour la partie plus réseau, sociaux, alors ça me... Pique les yeux à chaque fois, c'est pareil, ça reste mon avis propre. Que ce soit les caves coopératives ou des vignerons, là je ne fais pas d'amalgame, etc. Ils sont présents sur pas mal de réseaux, donc sur pas mal de supports de communication digitale. Et malheureusement, ils vont dupliquer le même poste d'un réseau à un autre. Exactement, c'est vraiment... J'ai coché la case publiée aussi sur Instagram.
- Speaker #0
Petit et grand, indépendamment vraiment de la taille du domaine, ils font tout ça.
- Speaker #1
Ah oui, ils font tout ça. Et puis... Et puis pas que les domaines, ça monte des fois un peu plus aussi aux syndicats, etc. C'est pas que les domaines. Et ça, ça me pique en tant que communicante, j'avoue que ça me pique beaucoup les yeux. Nous on essaye, des fois on va avoir la même info peut-être, parce qu'on va juger que cette info est importante sur les deux réseaux, sinon en général, la majorité du temps, chaque réseau a ses infos propres. Sinon quel est l'intérêt d'être présent sur tous les réseaux si c'est pour dupliquer ? C'est mon avis. Mais quand on est obligé d'annoncer la même chose via deux réseaux différents, on va le faire, mais on va s'adapter au réseau. En proposant un contenu plus différent, faire plus de souris, par exemple, sur Instagram, être plus sur des contenus chauds que des contenus froids. Et ça, c'est ce que je reproche aussi à la filière, parce qu'au final, c'est bien, ils veulent être sur... en ligne sur les réseaux, etc., mais ils le font mal.
- Speaker #0
Je suis d'accord avec toi, sachant aujourd'hui qu'en plus, avec ChatGPT, on peut réadapter du contenu pour les différents réseaux. Et que, encore une fois, vous n'avez absolument pas besoin de communiquer sur Instagram tous les jours, sur Facebook tous les jours. Je dirais même qu'aujourd'hui, si vous devez communiquer sur Instagram, communiquez en story, communiquez pas forcément en post fixe, ou alors vous faites deux post fixes par mois, et c'est bien suffisant. Après, c'est un conseil généraliste et ça dépend de la stratégie que vous souhaitez adopter, bien entendu. Mais aujourd'hui, Instagram, c'est la vitrine de votre domaine. C'est un peu le mood board de votre domaine. Autre réseau qui, je pense, a un gros avenir pour la filière, qui peut être très porteur, c'est Pinterest, qui est encore sous-exploité. Mais bon, nous verrons. Il y a déjà, on a assez de vin sur la planche.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Il y a déjà dernière question avant qu'on se quitte. Si tu devais me recommander une personne du monde du vin et des spiritueux pour un entretien autour du marketing et de la communication, qui serait cette personne ?
- Speaker #1
Alors, pas de nom, mais peut-être plus une personne en fonction de son poste. Alors, je défends mes couleurs de la coopération. Peut-être directement une femme, parce que ça me tient à cœur, et une coopératrice, peut-être, pour avoir... Sa version en tant que pas vigneronne indépendante, de comment elle perçoit le monde du vin, comment elle perçoit ce que font les caves coopératives pour elle, comment elle se compare à des vigneronnes indépendantes. Je pense que ça pourrait être intéressant. Donc je ne te donnerai pas un nom, mais je te donnerai, on va dire entre guillemets, un statut, une coopératrice.
- Speaker #0
Ok, d'accord. Super intéressant. Bon, on va voir ça. Dans tous les cas, merci beaucoup d'avoir pris le temps de répondre à toutes mes questions, Khadija. C'était un vrai plaisir. Et dans tous les cas, on se voit très bientôt.
- Speaker #1
Merci à toi. Très bientôt.
- Speaker #0
Et voilà, c'est la fin de cet épisode de Comme Écrit, le podcast sans chichi dédié à la com et au marketing des acteurs innovants du vin, des spiritueux et du sans alcool. J'espère que cet échange avec Khadija vous a plu autant qu'à moi. Vous l'aurez compris, vous pouvez retrouver Khadija directement sur LinkedIn. D'ailleurs, n'hésitez pas à lui envoyer un petit message si l'épisode vous a plu. Je suis sûre que ça lui fera. très plaisir. Vous pouvez également retrouver le Célier des Demoiselles via leur site web et sur Instagram. Je vais vous mettre tous les liens en description, comme d'habitude. Si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à me laisser une note sur Spotify ou Apple Podcast. Vos retours me sont très précieux et ils sont surtout hyper importants pour le développement du podcast. Pour ne pas manquer les prochains épisodes, abonnez-vous. Et si jamais vous avez une question, un feedback ou vous souhaitez me suggérer un nouvel invité, vous pouvez me contacter directement sur LinkedIn ou Instagram. Je vous dis à très vite.