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Reprendre le groupe familial à moins de 30 ans - Maxime RIDEAU - Episode 1 cover
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Confidences d'Entrepreneurs

Reprendre le groupe familial à moins de 30 ans - Maxime RIDEAU - Episode 1

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41min |03/12/2024
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Description

Pour ce premier épisode je vous présente Maxime Rideau, président du Groupe Herencia. Groupe familiale de Gestion Privée qui est le l'union de 8 cabinets spécialisés dans la gestion du patrimoine privé et professionnel qu’il a intégré très jeune en apprentissage pour ensuite en prendre les reines en rachetant les parts de son père et de ses sœurs à moins de 30 ans.


Nous allons revenir sur son parcours, sur ses choix stratégiques, managériaux, familiaux pour découvrir ce qui fait de Maxime une véritable force tranquille.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Confidence d'entrepreneur. Ici, on vous dévoile de l'intérieur ce qu'un entrepreneur traverse lors d'une opération marquante de son parcours. Je suis Thomas Fertin, entrepreneur et surtout conseil en stratégie financière depuis près de 10 ans. Je dirige le cabinet Conseil, Finance et Transmission, cabinet de fusion-acquisition basé à Bordeaux. J'ai eu la chance au cours de mon parcours de rencontrer des centaines de chefs d'entreprise avec des histoires et des itinéraires incroyables. Et j'ai ressenti le besoin de créer ce podcast afin de pouvoir les mettre en lumière. Dans ce podcast, on désacralise le mythe de l'entrepreneur à succès. La vie d'un entrepreneur, c'est souvent des réussites et des moments de satisfaction, mais il ne faut pas oublier qu'aussi, chacun d'entre nous traverse parfois des moments de crainte ou de difficulté. Chaque mois, je vous plonge au cœur du récit d'un invité qui nous raconte son parcours à travers une opération marquante. Cela peut être une vente, une acquisition, une association ou même l'ouverture d'une procédure collective. L'objectif sera de comprendre le contexte, la stratégie et la construction de cette opération tout en se mettant dans la peau du dirigeant pour mieux saisir ce qu'il a vécu. Aujourd'hui, pour ce premier épisode, je vous présente Maxime Rideau, président du groupe Erencia, société familiale qu'il a intégré très jeune en apprentissage, pour ensuite en prendre les rênes en rachetant les parts de son père et de ses sœurs. Nous allons revenir sur son parcours, ses choix stratégiques, managériaux, familiaux, pour découvrir ce qui fait de Maxime une véritable force tranquille. Si vous aimez le contenu, n'oubliez pas de vous abonner, de nous laisser une note sur votre plateforme préférée. Cela nous aide vraiment à faire connaître notre travail et nous encourage à dénicher des histoires toujours plus intéressantes autour de parcours uniques d'entrepreneurs. Dernière chose avant de passer au podcast, je tiens personnellement à remercier Maxime d'avoir accepté mon invitation. Je sais qu'il n'aime pas se mettre en valeur et qu'il fait cet exercice pour nous aider. Mais également l'agence 16h33 qui nous accompagne dans la mise en place de ce concept. Et enfin, les équipes de conseils, finances et transmissions qui portent ce projet pour mettre en lumière des parcours toujours plus intéressants.

  • Speaker #1

    Bonjour Maxime !

  • Speaker #2

    Bonjour Thomas.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup de m'accueillir chez toi, merci d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #2

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter assez rapidement ?

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #3

    donc Maxime Rideau, j'ai 32 ans,

  • Speaker #2

    je suis marié avec Marion, j'ai deux enfants, Jules et Lola. J'habite à Angoulême et je travaille à Angoulême, je fais de la gestion de patrimoine, j'ai la double cassiette, gestion de patrimoine pour la partie conseil et courtier pour la partie professionnelle. Voilà, et j'ai racheté le cabinet de mon père.

  • Speaker #1

    Super. Quel est le cheminement qui t'a conduit jusqu'à ta position actuelle ?

  • Speaker #3

    Comme beaucoup de jeunes à

  • Speaker #2

    18 ans, je ne savais pas trop ce que je voulais faire. J'étais en terminale,

  • Speaker #3

    je savais plus ou moins que je voulais être dans le commerce et tout.

  • Speaker #2

    Et puis j'ai toujours dit que j'ai eu deux chances dans ma vie. La première, c'est que j'avais mon père qui avait sa boîte.

  • Speaker #3

    Mon père me dit,

  • Speaker #2

    je suis parti sur un BTS, une négociation relation client, donc un truc un peu pour la vente. Et mon père me dit, si tu ne trouves pas de boulot, Au pire, tu viendras dans la boîte. Puis à 17 ans et demi, forcément, je n'ai pas trouvé de boulot. Le chemin était fait.

  • Speaker #3

    Donc, première chance, c'est que mon père avait sa boîte.

  • Speaker #2

    Et puis, je suis arrivé en septembre dans sa boîte. Et puis, je n'avais pas trop d'idées de ce qu'il faisait. Et la seconde chance que j'ai eue, c'est que j'ai eu deux ans pour découvrir et j'ai kiffé. Vraiment, c'était ce que je voulais faire. J'ai eu le temps de découvrir sereinement et puis de tomber amoureux du métier. Et là, ces deux années-là, me faisant découvrir le métier, j'ai su que je voulais faire ça. et continuer.

  • Speaker #1

    Top. Donc, tu as duré deux ans,

  • Speaker #0

    après tu es parti ?

  • Speaker #2

    Deux ans. Après, je voulais voir ailleurs, j'étais en licence, licence banque d'assurance que j'ai fait au Créacol. Je pensais faire beaucoup plus longtemps au Créacol, je savais que je reviendrais travailler avec mon père, mais je ne pensais pas que je reviendrais si vite. J'ai fait un an au Créacol et l'esprit grand groupe, alors là, c'est un super employeur, je ne critique pas du tout le Créacol, bien au contraire, j'aimais beaucoup le directeur général à l'époque et tout. Mais l'esprit grand groupe ne me plaisait pas, ne me convenait pas, surtout ayant déjà fait deux ans dans un cabinet avec mon père. Je voyais, j'ai su ce que je voulais faire tout de suite. Donc, dès la licence finie, je suis venu voir mon père et j'ai dit Papa, j'aimerais bien revenir travailler avec toi Donc, ça s'est fait comme ça.

  • Speaker #1

    C'est l'esprit petite entreprise ou c'est… parce que ça faisait quelle taille à l'époque, la boîte de ton père ?

  • Speaker #2

    Combien on était ? On était une dizaine, je pense, à l'époque.

  • Speaker #1

    C'est déjà pas mal.

  • Speaker #3

    Ouais, entre… Ça aussi,

  • Speaker #2

    parce que comme il y a des mandataires, des fois il y a des mandataires et tout. Entre 8 et 10.

  • Speaker #1

    Et c'était quoi ? C'était la boîte familiale qui te manquait ?

  • Speaker #2

    Il y avait ça. Je savais que c'est ce que je voulais faire. Déjà dans mon projet, j'avais prévu de revenir. Et c'est surtout... J'ai su ce que je ne voulais pas faire. Et le problème des grands groupes, en tout cas du Créal-Col, ce que j'ai ressenti, c'est que...

  • Speaker #3

    On te met dans des cases,

  • Speaker #2

    on te dit toi tes compétences c'est ça,

  • Speaker #3

    et tu ne peux pas dépasser ces compétences.

  • Speaker #2

    Et on a un outil informatique aujourd'hui qui en plus te le rappelle tous les jours à chaque minute,

  • Speaker #3

    ou dès que tu veux aller faire un peu plus... que ce que tu sais faire,

  • Speaker #2

    sans sait faire en tout cas. Et moi, comme j'étais déjà passé dans le cabinet de mon père, il y a des sujets que je connaissais. Et en fait, tu as cet outil informatique qui te rappelle constamment non, tu ne peux pas aller là, tu as un blocage et tout.

  • Speaker #3

    Donc du coup,

  • Speaker #2

    je me sentais frustré et restreint dans mon développement personnel et professionnel. Et c'est cet esprit là que je n'ai pas aimé. Il y en a beaucoup que ça rassure et qui aiment ça. ça ne m'allait pas pour moi.

  • Speaker #1

    Tu as besoin d'une vision plus globale du projet.

  • Speaker #2

    Me laisser m'exprimer, c'est ce que j'aime.

  • Speaker #3

    Un peu ce côté,

  • Speaker #2

    si j'ai envie de toucher à ça, j'y vais, je développe là, et puis ça ne marche pas, je vais voir ailleurs.

  • Speaker #3

    Libérer l'esprit et juste aller là où tu as envie. Dans les petits cabinets,

  • Speaker #2

    l'esprit indépendant me correspondait beaucoup plus. Je ne pensais pas revenir aussi vite, mais je suis revenu vite travailler chez mon père.

  • Speaker #1

    Donc tu reviens chez ton père, tu as trouvé ta place assez facilement, il y avait une poste qui t'attendait, ou vous avez fait une créa de poste ?

  • Speaker #3

    Non, le cabinet,

  • Speaker #2

    il y avait déjà pas mal de clients, pas mal d'encours, il y avait besoin de collaborateurs. Donc ça, ça n'a pas été un sujet, oui, c'était une création de poste évidente. Il y avait pas mal de clients, un cabinet qu'on avait racheté en 2011 sur Bourse Franc. Donc voilà. Il y avait largement les clients pour aller voir. Ça s'est fait comme ça.

  • Speaker #1

    Ta légitimité, c'est un bien grand mot, mais le fait d'être intégré dans la boîte de papa, tu as trouvé ta place, tu as dû justifier, montrer quelque chose de particulier, ou ça s'est fait naturellement ?

  • Speaker #3

    Non,

  • Speaker #2

    ça s'est fait naturellement. Quand je suis revenu, j'avais 21 ans, 22 ans. Ça s'est fait naturellement avec l'équipe dont tu me connaissais en plus depuis longtemps.

  • Speaker #3

    j'avais déjà fait deux ans et voilà il y en a beaucoup aujourd'hui qui sont encore dans l'entreprise et aujourd'hui voilà l'évolution a été naturelle et pas forcée voilà même dès qu'on a rencontré d'autres réseaux,

  • Speaker #2

    d'autres gestionnaires de patrimoine même là moi je les côtoie depuis que j'ai 18 ans puisqu'ils me voyaient j'allais aux réunions déjà donc non ça j'ai pas...

  • Speaker #3

    Ça n'a jamais été trop un problème. C'est plus à la limite avec les compagnies d'assurance,

  • Speaker #2

    les fournisseurs avec qui ça peut être parfois compliqué. Je peux plus le ressentir en tout cas.

  • Speaker #3

    Mais non,

  • Speaker #2

    l'équipe, ça n'a pas été un problème. Là où ça a été plus costaud,

  • Speaker #3

    et ça n'a rien à voir avec la famille,

  • Speaker #2

    c'était avec les clients. Puisque j'ai rencontré pas mal de clients où à 20 ans, 21 ans, tu viens parler du patrimoine, tu viens parler d'argent et tout. Mais c'est trop jeune pour commencer. J'en ai conscience. Je suis passé par là, il a fallu sortir les rames, c'était compliqué.

  • Speaker #3

    Donc,

  • Speaker #2

    c'est pour ça que c'est un métier, généralement, où on y va plus autour de 35-40 ans. Je sais pourquoi.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, tu as des jeunes dans ton équipe ? Comment ils font ?

  • Speaker #2

    J'ai des jeunes.

  • Speaker #3

    Damien nous a rejoints il y a deux ans.

  • Speaker #2

    Il a à peu près le même âge que moi. Il est venu ici il y a déjà 30 ans, et puis 10 ans d'expérience, donc c'est pas tellement un sujet. Et après, c'est des apprentis. Ouais.

  • Speaker #1

    Et tu leur fais faire du commerce ou pas encore ?

  • Speaker #3

    Oui,

  • Speaker #2

    j'ai des apprentis.

  • Speaker #3

    L'idée,

  • Speaker #2

    le dernier apprenti, je l'ai pris même assez jeune, il est en BTS, NDRC, en 10 mètres,

  • Speaker #3

    comme moi. Et là...

  • Speaker #2

    L'objectif avec lui, c'est qu'on évolue sur 5 ans et qu'il aille jusqu'à un bac plus 5. Donc, ça ferait 5 ans de potentiel d'alternance. C'est une vision long terme. C'est comme ça que je vois les choses et c'est ce que je lui ai expliqué. Et il a à peu près la même projection. Donc, espérons que ça fonctionne bien. Et après, j'ai une autre apprentie,

  • Speaker #3

    mais elle est sur l'IMO. Tu es apprenti immobilière ? Oui.

  • Speaker #1

    Alors, ça tombe bien. C'est justement là où je voulais t'amener. Aujourd'hui, donc, groupe errantien, parce que je ne crois pas que tu l'aies cité.

  • Speaker #3

    Oui,

  • Speaker #2

    c'est vrai,

  • Speaker #1

    je ne l'ai pas dit. C'est ta société, c'est ton groupe ? Qu'est-ce que vous faites ? Quel est votre domaine d'activité ?

  • Speaker #3

    Alors, on a, comme je disais, historiquement la double casquette,

  • Speaker #2

    donc gestion de patrimoine pour toute la partie conseil. Donc, conseiller les clients sur leur détention de patrimoine, l'optimisation fiscale du patrimoine, successorale, tout cet aspect-là. Donc ça, c'est vraiment la casquette de conseil en gestion de patrimoine. Et après,

  • Speaker #3

    on a la casquette historique de courtier.

  • Speaker #2

    et on fait principalement 95% de l'épargne. Voilà, assurance vie, capitalisation et autres, pour les particuliers et pour les entreprises. Et on a développé cette année. La partie immobilier,

  • Speaker #3

    j'ai

  • Speaker #2

    Alexandra qui m'a rejoint et qui est dans l'immobilier depuis plus de 15 ans. Elle voulait se retrouver dans une équipe. Ça a été assez évident qu'on travaille ensemble et donc on a créé cette agence cette année, cette agence immobilière.

  • Speaker #3

    L'objectif ayant la clientèle,

  • Speaker #2

    c'est de vendre les biens de nos clients. On a la confiance de nos clients et donc autant ils sont contents de pouvoir nous confier leurs biens à vendre. Et donc, ça se développe plutôt bien, ça.

  • Speaker #1

    D'un point de vue stratégique, pour toi, c'était quoi le but ? C'était une opportunité qui a fait le larron ? Ou tu avais ça dans un coin de ta tête, à te dire, il faut que j'arrive à diversifier ou à apporter du service en plus à mes clients ?

  • Speaker #3

    Alors,

  • Speaker #2

    non, c'est même pas pour une question de service en plus. Oui, bien sûr, indirectement.

  • Speaker #3

    Mais moi, je suis plutôt un amoureux de l'immobilier.

  • Speaker #2

    J'ai toujours aimé ça. J'aime bien le faire d'une certaine façon.

  • Speaker #3

    C'est compliqué pour moi de tout faire. Il y en a beaucoup qui veulent faire l'immobilier et de l'épargne.

  • Speaker #2

    Ce n'est pas possible. Moi, je n'y crois pas trop. Je suis plutôt à rajouter des compétences en interne. Et chacun ses forces. Et faire une vraie équipe.

  • Speaker #3

    Donc, l'immobilier,

  • Speaker #2

    par appétence, je voulais y aller. On a commencé à le faire avec Alain sur Périgueux, qui est un autre salarié.

  • Speaker #3

    Et puis, j'ai voulu accélérer et professionnaliser tout ça.

  • Speaker #2

    Donc,

  • Speaker #3

    c'est l'occasion qui a fait et l'amour. Par contre,

  • Speaker #2

    l'envie de développer cette partie-là. Je ne me suis pas senti forcé de le faire en disant, il faut que je diversifie ou quelque chose comme ça. C'est plus là où j'ai envie d'aller et m'éclater. On y va.

  • Speaker #1

    Tu as parlé d'Angoulême, tu viens de parler de Périgueux. Il me semble que peut-être que Poitiers est passé par là, mais aujourd'hui, vous êtes multidépartement.

  • Speaker #3

    On a quatre bureaux. On a quatre bureaux.

  • Speaker #2

    On est présent sur Bordeaux, Poitiers, Angoulême, Périgueux.

  • Speaker #3

    Et puis,

  • Speaker #2

    on n'a pas de bureau, mais on est également en Charente-Maritime. J'ai Damien, un collaborateur qui est en Charente-Maritime.

  • Speaker #1

    Et c'est le format salarial, le format associé ? Comment tu as développé ?

  • Speaker #2

    J'ai un peu de tout. En association, je suis plutôt... plutôt tout seul, j'ai un associé qui est sur Poitiers et ensuite sur... Après j'ai des salariés et j'ai des mandataires, comme des agents de conversion.

  • Speaker #3

    J'ai pas un format défini,

  • Speaker #2

    type je suis plutôt ouvert à la discussion et au profil de la personne, il y a des choses qui conviennent plus à certaines personnes, d'autres à d'autres, il faut s'adapter.

  • Speaker #1

    Tu t'adaptes plutôt que de créer un moule dans lequel tu essaies de faire entrer tout le monde au fait ?

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Ok. Aujourd'hui, qu'est-ce qui fait que tes clients viennent voir vous ? Il y a pas mal de CGP sur la place, il y a pas mal de mandataires. Qu'est-ce qui fait que quelqu'un vient voir le groupe Rensua ?

  • Speaker #2

    Nous, on fonctionne actuellement à la recommandation. Les clients doivent être satisfaits, j'imagine,

  • Speaker #3

    s'ils nous recommandent.

  • Speaker #2

    Mais on ne développe pas de stratégie sur Internet. Voilà, c'est vraiment... Le modèle qu'a conçu mon père il y a 25 ans, il est parti de là, il est parti de zéro et il a créé un cabinet où aujourd'hui on gère 220 millions d'euros pour nos clients. C'est un modèle qui fonctionne, donc il faut continuer. Uniquement la recommandation et ça fait des recommandations de qualité.

  • Speaker #1

    Du coup, vu de l'extérieur, qu'est-ce qui fait la valeur, le diamant brut que tu exploites finalement vu de l'extérieur par rapport à ta société ?

  • Speaker #3

    On est un métier, la gestion de patrimoine, c'est un métier qui fonctionne beaucoup à l'humain.

  • Speaker #2

    C'est un métier d'indépendant pour moi.

  • Speaker #3

    J'ai beaucoup de mal à croire que demain,

  • Speaker #2

    et pourtant c'est ce qui est en train de se faire sur le secteur, que tout le monde se rassemble et font des grands groupes.

  • Speaker #3

    Pour moi,

  • Speaker #2

    c'est pas comme ça que je vois le métier, c'est de l'humain, il faut connaître la personne. J'explique toujours qu'on a un peu le métier du banquier d'il y a 30 ans. Quand j'étais recréé à l'école, quand je discutais avec les banquiers qui étaient plus sur la fin que sur le début, la façon dont ils me parlaient de leur métier, d'arriver à l'agence, de prendre les papiers, puis après d'aller faire le tour de tous ses clients et tout,

  • Speaker #3

    et ils les connaissaient depuis 15 ans,

  • Speaker #2

    20 ans, c'est ni plus ni moins ce qu'on fait aujourd'hui. J'ai des clients qui m'ont connu tout petit, parce que... J'avais 8 ans et aujourd'hui ils sont toujours clients du cabinet. On a les grands-parents, on a les parents, on a les petits-enfants.

  • Speaker #3

    C'est un métier qui touche l'humain.

  • Speaker #1

    de la sincérité et fait de la sincérité auprès de nos clients c'est ce qui fait que si on est apprécié nous recommande c'est et je vois pas le métier différemment si demain il devait être différent je ferai autre chose aujourd'hui c'est un sujet d'actualité moi sur lequel j'aime beaucoup faire un peu discuter les gens en termes d'organisation de travail bon ici on est chez toi on est aussi dans tes bureaux tu as fait un mix des deux comment est ce que tu arrives à Faire coïncider ta vie de dirigeant d'entreprise. On n'en a pas encore trop parlé, mais on y reviendra par rapport au fait que tu as pris la direction du groupe. Comment est-ce que tu arrives aujourd'hui à faire coïncider ta vie de dirigeant avec justement ta vie personnelle ? Tu l'as dit, tu es marié, tu as des enfants, tu es impliqué personnellement. Comment est-ce que tu arrives à trouver ton équilibre ?

  • Speaker #2

    C'est des choses sur lesquelles on tâte toujours.

  • Speaker #3

    C'est compliqué de trouver la bonne organisation,

  • Speaker #2

    parce qu'il faut trouver le bon équilibre. J'ai toujours vu mon père beaucoup travailler, beaucoup,

  • Speaker #3

    beaucoup,

  • Speaker #2

    faire beaucoup d'heures. Je ne suis pas un finant, je ne fais pas mal d'heures.

  • Speaker #3

    Après,

  • Speaker #2

    quand j'ai racheté, j'ai essayé de trouver et de réfléchir à ce que je voulais. On tâte toujours à trouver la bonne organisation, comment ça fonctionne et tout, pour trouver le bon équilibre.

  • Speaker #3

    Donc, pour moi,

  • Speaker #2

    il n'y a pas un bon modèle. Je pense avoir trouvé mon modèle aujourd'hui, mon organisation. Et voilà, sinon, il faut chercher.

  • Speaker #3

    En 2019,

  • Speaker #2

    quand j'ai repris,

  • Speaker #3

    je disais, j'ai vu ce que mon père a fait. J'ai essayé de me dire,

  • Speaker #2

    OK, je vais essayer de gagner des heures, là où je peux y gagner, et des heures qui sont potentiellement improductives. La voiture, on fait beaucoup de voitures, on a une clientèle qui va... qui est assez éparpillé sur le grand ouest je me suis dit tiens ce que je vais faire c'est que je vais commencer à faire un peu comme lui en étant salarié j'avais beaucoup sur achat entre maritime au début je me suis dit allez on va essayer de faire autre chose je vais recruter quelqu'un sur achat entre maritime et moi curieusement on était assez peu implanté à Angoulême on a une clientèle qui était surtout autour d'Angoulême mais à Angoulême on était assez peu connu Donc je me suis dit, moi je vais développer Angoulême,

  • Speaker #3

    en plus c'est ce que j'aime,

  • Speaker #2

    aller voir des nouveaux clients. Donc ça fait depuis 2019 que je développe le marché anglo-moisin, comme ça je suis chez moi tous les soirs, c'est plus facile, moins de route.

  • Speaker #3

    Donc ça me convenait,

  • Speaker #2

    et j'essaie de développer ça pour tous mes collaborateurs. Donc j'ai recruté quelqu'un en local pour gérer l'achat en maritime. et pas prendre de quelqu'un dans Goulême pour aller en charlotte maritime. Et voilà, donc c'est un peu cette vision-là d'avoir des personnes dans tous les départements. C'est mieux, voilà. Ça sert à rien de faire... Il faut essayer d'optimiser ses heures en productives et c'est celle-là que je passe avec ma famille. Parce que voilà, je suis très proche de ma famille,

  • Speaker #3

    j'ai besoin de dire au revoir,

  • Speaker #2

    bonne nuit à mes enfants tous les soirs. Donc il faut que je sois rentré, il faut que je sois rentré. Donc je suis plutôt du matin, je travaille beaucoup le matin. Et le soir, j'essaie de ne pas débaucher trop tard. Je débauche un peu trop tard encore au goût de ma femme, mais j'essaie de...

  • Speaker #1

    Ouais, on est un peu tous pareils.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui,

  • Speaker #1

    tu es satisfait de ce que tu as mis en place ? Est-ce que, d'un point de vue, encore une fois, organisation perso, alors tu me dis parfois je finis un peu trop tard, mais au niveau des équipes, de ta stratégie, de ton développement, est-ce que, ouais, c'est cool ? C'est bien ce qui se passe ? Ouais,

  • Speaker #2

    franchement, j'ai trouvé l'équilibre.

  • Speaker #1

    T'as trouvé l'équilibre ?

  • Speaker #3

    Ouais,

  • Speaker #2

    aujourd'hui, j'ai trouvé l'équilibre, ouais. C'est...

  • Speaker #3

    Là,

  • Speaker #2

    aujourd'hui, je m'éclate. Je n'ai ni l'impression de passer trop de temps au travail. J'ai l'impression de profiter de la famille. Je me suis remis au sport depuis deux ans. J'ai le bon équilibre en soi. Ça fait 15 ans que je le cherchais. On finit par tuer, je pense.

  • Speaker #1

    Comme tu le sais, mon métier depuis une dizaine d'années, c'est de conseiller les dirigeants dans leurs opérations financières. Je suis particulièrement attaché à pouvoir mettre en lumière et mettre en valeur des parcours entrepreneuriaux. Parce que, bon, alors moi c'est très égoïste, ça fait dix ans que je les prends pour moi, j'en rencontre un certain nombre tous les ans, et on a des belles histoires que j'ai envie de mettre en lumière sur des thèmes un peu spécifiques. Le but de ce podcast, c'est de parler sans langue de bois. On a toujours l'image au restaurant, on a une belle assiette, le serveur est aimable et agréable, le vin est bon, il est à bonne température. Ce qu'on ne voit pas, c'est que dans la cuisine, parfois, le chef s'est pété le pied, il y a un comique qui n'est pas là, il y a le four qui est tombé en panne en plein milieu du service. Voilà, le but, c'est de... Parler des aspects positifs, c'est très important, mais également, parfois, il y a des moments de doute, il y a des moments un peu plus difficiles, il y a des freins. Et l'enjeu, c'est justement de parler un peu de cet autre côté de la barrière qu'on a une fâcheuse tendance à mettre un peu de côté. Et voilà, tout le monde a du succès, bien entendu, mais les étapes de succès, parfois, il y a des étapes, des épreuves à franchir. Et donc, le but du jeu, c'est ça, c'est de... d'arriver à lever le voile un peu sur ces sept aspects là les aspects positifs mais également parler un peu des aspects de questionnement la vie de dirigeant je passe tu iras dans mon sens mais on se pose beaucoup de questions tout le temps et le but du jeu c'est de parler aussi de cet aspect là pour les gens qui ont envie d'entreprendre et qui se rendent compte d'étonnant et aboutissant tu l'aï dit tu as racheté la société à ton père on n'en a pas trop parlé mais tu avais d'autres membres de ta famille au sein de la société Je t'ai questionné un petit peu tout à l'heure sur comment s'est passée ton intégration, elle a été bonne. Aujourd'hui, est-ce qu'il y a d'autres membres de ta famille qui sont toujours là pour commencer ? Et puis après, on va peut-être parler du cheminement que tu as suivi justement pour le rachat. Comment c'est venu finalement ?

  • Speaker #2

    On est aujourd'hui encore quatre de la famille dans la boîte. Non, trois. Il y avait ma mère qui était là mais qui a ouvert un restaurant, repris un restaurant avec une autre de mes sœurs l'année dernière, donc qui est partie. J'ai ma sœur Manon qui travaille avec moi toujours et il y a mon père qui est toujours dans l'entreprise. Il y en a encore trois. Il y a beaucoup plus dans les boîtes. J'ai cinq frères et sœurs en tout. On est trois dans l'entreprise aujourd'hui. Et on était quatre.

  • Speaker #1

    Et donc, tu l'as dit, toi, tu as pris le choix de racheter. Donc, en 2019, tu l'as fait en deux temps, je pense. Comment ça t'est venu ? Alors, en 2019, tu étais jeune, tu n'avais pas 30 ans. Comment tu t'es levé un matin en disant je vais racheter les parts de mon père ?

  • Speaker #3

    Je suis plutôt une personnalité à vouloir aller vite. Tout le monde me le dit,

  • Speaker #2

    me le reproche pas forcément, mais il faut me suivre, ça c'est sûr. J'ai toujours eu cette pression. J'ai une anecdote. Ma femme, quand elle est sortie des études, professeure des écoles, elle n'avait pas commencé à travailler. Elle a eu son diplôme en juin. Elle n'avait pas commencé à travailler, elle avait déjà signé un compromis au mois d'août pour acheter une maison. La pauvre, il faut qu'elle s'accroche. et j'ai toujours tendance à voir aller vite et faire les... Je suis assez pressé.

  • Speaker #3

    Donc du coup,

  • Speaker #2

    je ne suis pas étonné d'avoir racheté la société avant 30 ans. Alors je commence à la racheter, j'ai été voir mon père en 2018. Je lui ai dit écoute, j'étais en train de faire, parce que j'ai fait un master, un diplôme universitaire à l'OREP, un expert en gestion de patrimoine.

  • Speaker #3

    Et pendant que je faisais le diplôme,

  • Speaker #2

    je me suis dit mais je sais ce qu'on va faire, c'est de le racheter. Je proposais à mon père de racheter ses parts. Lui, il va garder des parts,

  • Speaker #3

    mais au moins,

  • Speaker #2

    il va pouvoir déjà en profiter un petit peu. Moi, je vais monter mon capital. Je vais pouvoir commencer à mettre mon organisation. Lui,

  • Speaker #3

    il a toujours eu une vision plus de...

  • Speaker #2

    C'est un indépendant dans l'âme. C'est un indépendant qui a très bien réussi, donc il a fini par se structurer en société. mais surtout avec un esprit d'indépendant. Donc du coup,

  • Speaker #3

    je lui ai proposé de...

  • Speaker #2

    Je lui ai dit, écoute,

  • Speaker #3

    je prends la majorité,

  • Speaker #2

    je rachète. Toi, tu gardes des parts.

  • Speaker #3

    L'idée,

  • Speaker #2

    c'est que je suis tes clients. Et tu t'amuses, tu fais ce que tu aimes. Allez voir tes clients.

  • Speaker #3

    Et moi,

  • Speaker #2

    ça me laisse le temps de m'organiser, de structurer, de faire mon équipe. Voilà, donc le deal a été là. Et puis ça, mon père n'est pas trop... J'ai une grande chance à ce niveau-là. Il me fait une grande confiance et il me dit tu ne dois pas réfléchir, vas-y, banco, on y va Et ça lui allait bien. C'est comme ça qu'on s'est lancé en 2019. Je me sentais prêt, je ne me suis même pas posé la question, c'était plutôt évident. Je ne me suis jamais posé la question de mon âge. Comme dit Mbappé, ce n'est pas une question d'âge. C'est pareil pour moi. J'étais voir mon père, on a racheté. J'ai commencé à mettre en place mon équipe à partir de 2019. ma vision avec mes erreurs, mais je me suis raté sur certaines choses.

  • Speaker #3

    Il y a des choses qui ont bien fonctionné,

  • Speaker #2

    sinon ce serait beaucoup plus compliqué aujourd'hui. Mais au moins, je fais mes erreurs et j'avance tranquillement.

  • Speaker #1

    Alors c'est très drôle parce que tu dis, je suis impatient, j'ai envie d'aller vite. Et d'un autre côté, tu as une façon, on va dire à la papa, de gérer la boîte, où tu dis, moi c'est de la recommandation, on n'a pas de stratégie de croissance particulière. Comment est-ce que tu arrives à faire ce delta entre ta façon de gérer ta vie perso, finalement, parce que c'est du personnel, je suis une société, et ta façon de gérer ta société où vous êtes la force tranquille, la force quand même, parce que vous êtes en croissance et tu as toujours des nouveaux projets, mais on n'a pas l'impression d'avoir le même dynamisme, en fait.

  • Speaker #2

    Ça se développe bien.

  • Speaker #3

    Comme je disais,

  • Speaker #2

    le souci qu'on a commercialement, c'est que demain,

  • Speaker #3

    je ne voudrais pas être à la tête d'une société où j'ai

  • Speaker #2

    30 salariés et que je n'ai plus le temps d'aller voir des clients. C'est ce que j'aime, aller voir mes clients. Déjà, il faut développer intelligemment pour pouvoir garder cette partie-là.

  • Speaker #3

    C'est plus par volonté à ce niveau-là.

  • Speaker #2

    Après, la difficulté qu'il y a dans mon métier,

  • Speaker #3

    comme je disais, c'est que c'est surtout un métier de personne. Ça veut dire que les clients ont confiance dans les conseillers qu'ils peuvent avoir en face.

  • Speaker #2

    Il n'y a rien de pire pour moi que le turnover. Si je dois mettre demain un collaborateur chez un client et que six mois après c'est un nouveau collaborateur qui vient, on va perdre la confiance des clients. Donc je prends le temps, je développe et ce n'est pas évident de trouver les bonnes personnes au bon endroit. Ça c'est la difficulté, j'y arrive de plus en plus. Je suis content du recrutement de Damien en Charente-Maritime,

  • Speaker #3

    tout se développe bien. C'est plus une question d'opportunité.

  • Speaker #2

    Je rencontre quelqu'un, je me dis Tiens, c'est la bonne personne, banco, on y va.

  • Speaker #3

    Mais je n'ai pas envie de recruter, recruter, recruter,

  • Speaker #2

    prendre beaucoup de gadins à ce niveau-là. Ça fera plus de tort à mon entreprise qu'autre chose. Donc, en termes d'évolution,

  • Speaker #3

    il vaut mieux être,

  • Speaker #2

    comme tu dis, une force tranquille et évoluer tranquillement à ce niveau-là. Sinon, on peut faire des erreurs et les erreurs peuvent être... plus catastrophique qu'autre chose. C'est plus facile de développer sur des activités annexes, comme l'immobilier.

  • Speaker #1

    Et comment tu fais pour arriver à fidéliser tes collabs ? Est-ce que tu as une méthode particulière ?

  • Speaker #2

    Sérieux, tu ferais poser la question ?

  • Speaker #3

    J'estime avoir une équipe qui ne tourne pas, comme je disais.

  • Speaker #2

    On parlait plutôt des conseillers,

  • Speaker #3

    mais même le recrutement que j'ai fait,

  • Speaker #2

    c'est ma principale réussite.

  • Speaker #3

    d'avoir mis une équipe pour répondre aux clients en office,

  • Speaker #2

    en middle office comme on dit, performante. Et je suis content de ce que j'ai mis en place à ce niveau-là et des recrutements que j'ai fait à Alessandra,

  • Speaker #3

    Lorraine,

  • Speaker #2

    entre autres.

  • Speaker #3

    Et du coup, je considère que les salariés,

  • Speaker #2

    c'est la principale force d'un cabinet.

  • Speaker #3

    Si demain,

  • Speaker #2

    j'ai un salarié qui devait partir... Je le prendrais très mal personnellement parce que je me dirais que j'ai loupé quelque chose.

  • Speaker #3

    Et ma vision idéale du métier,

  • Speaker #2

    ce serait de partir dans 30 ans et que tous les salariés que j'ai recrutés sont encore là 30 ans après.

  • Speaker #3

    Ça,

  • Speaker #2

    ce serait ma principale réussite. Ce n'est pas une question d'évolution, de passer de tant de chiffres d'affaires à tant de chiffres d'affaires. C'est des chiffres et on ne sait pas où est-ce qu'on ira. Mais par contre, avoir une équipe qui reste autour de moi et de dire, tiens, je mets salariés qui sont là depuis tant de temps et tout. Ça, ce serait franchement une très grande réussite pour moi. Ça me ferait vraiment plaisir.

  • Speaker #3

    Donc déjà, ayant cet état d'esprit, j'imagine que ça facilite plutôt la fidélisation,

  • Speaker #2

    parce que j'estime mes salariés.

  • Speaker #3

    Je ne considère jamais que... Je ne suis pas trop sur le descendant.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est une désordre.

  • Speaker #3

    J'aime bien plutôt...

  • Speaker #2

    Je suis plutôt sur une collaboration. Quand j'ai des choses à dire, forcément, je le dis.

  • Speaker #3

    Mais je fais beaucoup confiance à mes équipes.

  • Speaker #2

    J'estime que je paye bien. Ils diront peut-être l'inverse,

  • Speaker #3

    mais j'estime que je paye bien.

  • Speaker #2

    Mais il n'y a pas que ça. Il y a l'état d'esprit qu'on fait. Aujourd'hui, des personnes sont là depuis que je les ai recrutées. Pour l'instant, ça marche et j'espère que ça va continuer.

  • Speaker #1

    Ton père t'a laissé naturellement les clés du camion ou t'as dû affirmer un peu ta position ?

  • Speaker #2

    Ça c'est génial.

  • Speaker #3

    À partir du moment où il a dit banco, il a toujours été là pour me dire quand j'avais besoin.

  • Speaker #2

    C'est plus moi qui le consulte en tant que conseil. Il me dit t'en penses quoi ? Je pense à ça, j'aimerais bien avoir ton avis. Plus tard qu'il y a deux jours, je lui rends compte que je l'ai encore été le voir. Je lui dis tiens, je veux faire ça. Comment tu vois les choses toi ? J'aime beaucoup. Par contre,

  • Speaker #3

    à partir du moment où il a dit je t'ai vendu,

  • Speaker #2

    je ne l'ai pas il a fait ses erreurs. Et ça, c'est génial. La chance que j'ai, c'est qu'il m'a tout de suite fait confiance. Je le sais vite quand il n'est pas d'accord.

  • Speaker #3

    Mais s'il n'est pas d'accord,

  • Speaker #2

    il n'ira pas intervenir et dire non, tu ne fais pas comme ça. Je ne suis pas d'accord, fais-le. Si tu as fait une connerie, tu as fait ta connerie. Et voilà, il m'a laissé tout de suite les clés du canon. Et quand j'ai besoin, il est là.

  • Speaker #1

    Comment tu as fait au départ pour te dire la première action, ce sera celle-ci. La première bêtise, ce sera celle-là. Qu'est-ce que tu as fait, par exemple ? La première bêtise, la première erreur que tu as commise ?

  • Speaker #2

    La première erreur, ça a été la gestion. On a déménagé en même temps. On a déménagé les bureaux en même temps. J'ai pas du tout aimé la façon dont c'est fait. Ça a été précipité. Donc, c'est cette partie-là, la première erreur, qu'il a failli avoir des conséquences à plus long terme sur Alexandra, qui était arrivée à l'époque. Je voyais bien que ça,

  • Speaker #3

    elle était pas...

  • Speaker #2

    heureuse de son arrivée, on n'en a jamais spécialement parlé mais je l'ai vu.

  • Speaker #3

    Donc ouais, tu vois, c'est prendre le temps, prendre le temps, il y a plus de temps,

  • Speaker #2

    il faut prendre plus de temps et faire les choses un par un, voilà. La première erreur était là et ça a failli avoir des effets néfastes.

  • Speaker #1

    T'as racheté la majorité donc en 2019, aujourd'hui tu es totalitaire, quasiment totalitaire, il me semble.

  • Speaker #2

    J'ai racheté la seconde partie de mon père à l'époque l'année dernière. On a failli se rapprocher d'un groupe l'année dernière,

  • Speaker #3

    on a eu une proposition, une belle somme qui nous proposait. Mon père, lui, il est quand même proche de la retraite,

  • Speaker #2

    j'avais pas envie de lui refuser ça. Donc la proposition qu'il faisait, c'est qu'il nous rachetait et je restais dirigeant, directeur en tout cas de la société.

  • Speaker #3

    Au début, j'ai accepté. Et puis, après réflexion, et quand on est dans le jeu quotidien,

  • Speaker #2

    on n'a pas le temps de sortir un peu la tête de l'eau, c'est dur de réfléchir.

  • Speaker #3

    Et au début, j'ai accepté. Et puis, à un moment donné,

  • Speaker #2

    j'ai réussi à sortir un peu la tête de l'eau, un peu forcé, mais d'avoir le temps de réfléchir. Et j'ai changé d'avis, j'ai décidé de racheter les parts à ce moment-là. J'étais avec mon père, je lui ai dit Non, en fait, je ne vends pas, je te rachète. Et je t'ai racheté au prix qu'ils nous proposaient.

  • Speaker #1

    Ah, prix fort, du coup.

  • Speaker #3

    Ouais, ouais,

  • Speaker #2

    prix fort, ouais.

  • Speaker #1

    C'est quoi ? C'est une question de respect pour ton père ? C'est te prouver aussi que tu étais capable de payer ce prix-là ?

  • Speaker #2

    C'est une question de respect. J'ai des frères et sœurs. Quand j'ai racheté en 2019, on n'avait jamais passé par donation, déjà pour faciliter les choses, mais comme ça, il n'y a pas de débat avec les frères et sœurs. On est une famille très proche et il faut faire tout ce qu'il faut pour... pour ça reste et je voulais pas que ça ça devienne un sujet un jour sur entre nous donc au moins j'ai racheté c'est clair on en profitera tous à la fin et voilà et on en profite déjà parce que le fruit des rachats ils ont acheté une belle maison on y va tous tous les étés on s'y retrouve donc voilà donc au moins donc et puis le prix fort bas parce que je peux je peux pas être avantagé par rapport à mes frères et soeurs j'ai dû faire j'ai dû m'aligner et puis c'était ma décision donc c'est normal que ça ne lui coûte pas à lui que ce soit à moi de faire l'effort

  • Speaker #1

    C'est étonnant, dans quelqu'un qui fait du patrimoine, on a plutôt le principe de l'utilisation, etc.

  • Speaker #2

    Ouais, mais le patrimoine, c'est aussi la famille.

  • Speaker #3

    Dans le patrimoine,

  • Speaker #2

    il y a la famille. Donc, il faut tout prendre en compte.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui a fait le phénomène vraiment déclenchant pour toi, où tu t'es dit, non, je ne peux pas vendre, il faut que je rachète, il faut que je sois chez moi ? Je pense que tu t'es dit que tu n'avais pas fini l'histoire, déjà, pour commencer.

  • Speaker #3

    Alors, ouais,

  • Speaker #2

    ça tout à fait.

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #2

    ce qui s'est passé,

  • Speaker #3

    c'est qu'on avait... Pour l'anecdote,

  • Speaker #2

    triste anecdote, mon père avait un des gros soucis de santé l'année dernière.

  • Speaker #3

    Un très gros et on l'a rejoint et il était à l'hôpital le lendemain.

  • Speaker #2

    On a reçu la loi le lendemain de son problème, la lettre d'intention d'achat. Et forcément je ne pouvais pas lui en parler à ce moment-là. J'ai discuté avec le groupe et leur ai dit écoutez on va reporter les discussions parce que là voilà ce qui s'est passé et on se donne rendez-vous un peu plus tard.

  • Speaker #3

    Forcément ils ont compris donc et en fait la chance dans ce malheur là tout s'est vite amélioré et tant mieux au niveau familial.

  • Speaker #2

    Mais la chance que ça a eu pour moi c'est que ça m'a donné un mois pour réfléchir. C'était l'été donc j'étais plus tranquille et j'ai eu le temps de réfléchir sur ce que je voulais. et j'ai sorti la tête de haut et en fait je me suis rendu compte que non, je voulais surtout pas ça je voulais rester indépendant, je voulais continuer de travailler comme je voulais développer comme je l'entendais donc Le sachant et prendre le temps de réfléchir m'a permis d'aller voir mon père et de dire Papa, en fait non, je refuse la vente et je te rachète. Par contre, c'est ma décision, ce n'est pas à toi de se le coûter. Ça s'est fait comme ça. Bravo,

  • Speaker #1

    en tous les cas. C'est un bel exemple d'avoir envie de se sortir. Enfin voilà, on ne dira pas la suite.

  • Speaker #2

    Je ne me voyais pas demander mes vacances.

  • Speaker #1

    aller sur une plateforme et dire tiens j'aimerais bien partir en vacances cette semaine là c'est bête mais c'est pas bête je comprends tout à fait sans trop rentrer dans le détail c'est un groupe tu as dit 230 millions 220 pardon 220 millions dans le cours ça se valorise bien comme activité comment est-ce que t'es allé voir les banques comment est-ce que t'as convaincu les banques sur ta vision, sur tes capacités à rembourser cette dette ? Parce que 2019, 2023, tu n'avais pas fini de payer ta première dette, je pense ?

  • Speaker #2

    Non, elle n'est toujours pas finie.

  • Speaker #1

    Elle n'est toujours pas finie, donc là tu as les deux qui s'accumulent. Premièrement, est-ce que tu as eu des craintes particulières où tu t'es dit de toute façon, il faut que ça marche, donc on y va, go ? Et comment tu as réussi à convaincre tes banques ? Parce que c'est quand même une période un peu particulière. Bon, tu avais déjà plus de la moitié du capital, mais néanmoins, ça reste quand même un bel exercice à 31 ans,

  • Speaker #3

    mine de rien. Si j'ai eu une chance de...

  • Speaker #2

    D'ailleurs, c'était tout anticipé, j'y ai pensé en 2019. C'est pour ça que j'avais fait cette proposition aussi à mon père.

  • Speaker #3

    Mais si j'ai profité de quelque chose sur l'aspect familial...

  • Speaker #2

    c'est que à partir du moment où je rachetais et que mon père était encore présent en 2019, ça sécurisait les banques. Donc ça a été facile d'avoir l'emprunt à ce moment-là, parce qu'il y avait une logique de transmission. Donc ça, ça m'a favorisé les choses. En 2019, ça m'a aidé.

  • Speaker #3

    Et aujourd'hui,

  • Speaker #2

    cinq ans après, les choses se passent bien, voire très bien. Forcément,

  • Speaker #3

    ça n'a pas été plus que ça compliqué pour emprunter. Au moyen-temps,

  • Speaker #2

    on a trouvé un arrangement avec mon père pour justement compenser la dette que je n'ai pas. On est passé d'une partie en crédit vendeur, parce que l'accumulation en dédié aurait été compliquée. Une partie s'est élevée en crédit vendeur, donc j'ai demandé à mon père, et une partie qui s'est faite en crédit classique auprès d'une banque.

  • Speaker #1

    La négo sur le crédit vendeur, c'est venu naturellement entre vous deux ?

  • Speaker #3

    Oui, encore une fois, quand on s'est vu à la rentrée en septembre l'année dernière,

  • Speaker #2

    je lui vois comment je vois les choses et puis mon père me dit ok

  • Speaker #3

    Donc il n'est pas chiant pour ça.

  • Speaker #1

    Vous êtes tout le temps comme ça ?

  • Speaker #2

    Oui, franchement j'ai de la chance.

  • Speaker #1

    Je serais au chômage mais pour moi ce serait plus facile. Vis-à-vis de cette opération, j'imagine que tu es satisfait. Est-ce que tu aurais changé quelque chose ?

  • Speaker #2

    Non. Franchement,

  • Speaker #3

    tout se passe bien,

  • Speaker #2

    ça se passe comme j'avais anticipé. La boîte évolue comme il faut. Maintenant, franchement, je touche du bois, ça se passe super bien.

  • Speaker #1

    On est dans une période un peu étonnante, pour ne pas dire autre chose. On n'a pas vraiment de gouvernement, on a des élections répétées, on n'a pas de majorité. On a tous les deux un métier qui est assez lié, mine de rien, à l'économie, la politique, à la fois nationale et internationale. Est-ce qu'il y a un élément sous-jacent, toi, aujourd'hui, où tu te dis que l'avenir est incertain, un peu gris, ou tout va bien sous le soleil ?

  • Speaker #2

    Alors, déjà, je pense que sur deux ou trois ans, on est à l'abri. C'est un peu ma conviction. Je ne vois rien bouger pendant trois ans, assez peu. Donc, on est plutôt tranquille pendant trois ans, jusqu'aux prochaines éditions. Par contre, celui qui me dit ce qui va se passer dans trois ans, franchement, je lui tire mon chapeau. J'ai un peu peur de ce qui va se passer dans trois ans.

  • Speaker #1

    C'est ça, le... Pour toi, le point de risque, finalement ?

  • Speaker #3

    Ce n'est pas tellement un risque,

  • Speaker #2

    parce que ça n'aura pas des conséquences financières sur ma société. Je ne pense pas, en tout cas. Je ne vois pas trop comment ça pourrait avoir des conséquences, mais ça aura des conséquences sur mes clients, par contre. Donc,

  • Speaker #3

    ce n'est pas impossible que le métier change à ce moment-là.

  • Speaker #2

    Ça dépendra qui passe.

  • Speaker #1

    Il y a une question que les journalistes aiment bien en période d'élection, et j'avoue que je l'aime bien aussi, mais tu penses à quoi quand tu te rases ? Alors pas, les gens ne peuvent pas le voir, mais quand tu ne te rases pas le matin, qu'est-ce qui fait que tu te lèves toi aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    J'aime ce que je fais, je m'éclate, donc ce n'est pas un souci. Tu sais, au moins tu aimes ce que tu fais, tu aimes ta journée.

  • Speaker #3

    J'écoute très très peu les médias, donc ce qui se passe,

  • Speaker #2

    je ne l'entends pas. Je lis plutôt les médias professionnels liés à mon métier, mais je lis très peu les médias parce que je peux plus... J'ai beaucoup de mal à les entendre. Voilà, je leur reproche beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    Et enfin, quel est ton prochain objectif ? Qu'est-ce que... C'est quoi les prochains projets que tu as en tête ?

  • Speaker #2

    Professionnel ou personnel ? Les deux. Personnel, j'ai une course assez sympa dans un mois. Je fais la Diagonale des Fous. Et professionnel, je suis en train de faire l'acquisition pour la fin de l'année des parts de mon associé, Vincent, que je suis en train de racheter pour 2025. Donc ça continue toujours dans la ligne directrice que j'ai tracée pour la société.

  • Speaker #1

    Ça fait quand même des journées pleines entre l'entraînement pour la Diagonale des Fous et un rachat.

  • Speaker #2

    On s'ennuie pas et puis il y a même d'autres projets à moyen terme, personnels et professionnels. Pour...

  • Speaker #1

    faut que ma femme me suive c'est pas facile pour elle j'imagine merci beaucoup Maxime merci Thomas merci avec plaisir j'ai beaucoup aimé et puis je te souhaite de réussir du coup dans tes projets à la fois sportifs personnels et professionnels merci Thomas merci à toi bonne journée un grand merci à vous de nous avoir écouté jusqu'ici encore

  • Speaker #0

    une fois merci aux partenaires de cette émission l'agence 16h33 pour la mise en place technique de ce podcast et conseil finance et transmission pour son soutien si cet épisode vous a plu pensez à vous abonner à laisser une note et surtout à partager ce podcast autour de vous. Votre soutien nous aide énormément à continuer d'explorer ces histoires fascinantes d'entrepreneurs. Si vous avez des questions, des suggestions ou des thèmes que vous souhaitez aborder pour les prochains épisodes, n'hésitez pas à me contacter sur LinkedIn ou par e-mail. J'adore l'idée que ce podcast puisse être collaboratif dans sa ligne éditoriale.

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Le parcours

    01:55

  • La société

    09:09

  • L'organisation vie perso / vie pro

    15:18

  • L'opération / la stratégie / le rachat

    19:13

  • Conclusion

    38:32

  • Outro

    41:22

Description

Pour ce premier épisode je vous présente Maxime Rideau, président du Groupe Herencia. Groupe familiale de Gestion Privée qui est le l'union de 8 cabinets spécialisés dans la gestion du patrimoine privé et professionnel qu’il a intégré très jeune en apprentissage pour ensuite en prendre les reines en rachetant les parts de son père et de ses sœurs à moins de 30 ans.


Nous allons revenir sur son parcours, sur ses choix stratégiques, managériaux, familiaux pour découvrir ce qui fait de Maxime une véritable force tranquille.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Confidence d'entrepreneur. Ici, on vous dévoile de l'intérieur ce qu'un entrepreneur traverse lors d'une opération marquante de son parcours. Je suis Thomas Fertin, entrepreneur et surtout conseil en stratégie financière depuis près de 10 ans. Je dirige le cabinet Conseil, Finance et Transmission, cabinet de fusion-acquisition basé à Bordeaux. J'ai eu la chance au cours de mon parcours de rencontrer des centaines de chefs d'entreprise avec des histoires et des itinéraires incroyables. Et j'ai ressenti le besoin de créer ce podcast afin de pouvoir les mettre en lumière. Dans ce podcast, on désacralise le mythe de l'entrepreneur à succès. La vie d'un entrepreneur, c'est souvent des réussites et des moments de satisfaction, mais il ne faut pas oublier qu'aussi, chacun d'entre nous traverse parfois des moments de crainte ou de difficulté. Chaque mois, je vous plonge au cœur du récit d'un invité qui nous raconte son parcours à travers une opération marquante. Cela peut être une vente, une acquisition, une association ou même l'ouverture d'une procédure collective. L'objectif sera de comprendre le contexte, la stratégie et la construction de cette opération tout en se mettant dans la peau du dirigeant pour mieux saisir ce qu'il a vécu. Aujourd'hui, pour ce premier épisode, je vous présente Maxime Rideau, président du groupe Erencia, société familiale qu'il a intégré très jeune en apprentissage, pour ensuite en prendre les rênes en rachetant les parts de son père et de ses sœurs. Nous allons revenir sur son parcours, ses choix stratégiques, managériaux, familiaux, pour découvrir ce qui fait de Maxime une véritable force tranquille. Si vous aimez le contenu, n'oubliez pas de vous abonner, de nous laisser une note sur votre plateforme préférée. Cela nous aide vraiment à faire connaître notre travail et nous encourage à dénicher des histoires toujours plus intéressantes autour de parcours uniques d'entrepreneurs. Dernière chose avant de passer au podcast, je tiens personnellement à remercier Maxime d'avoir accepté mon invitation. Je sais qu'il n'aime pas se mettre en valeur et qu'il fait cet exercice pour nous aider. Mais également l'agence 16h33 qui nous accompagne dans la mise en place de ce concept. Et enfin, les équipes de conseils, finances et transmissions qui portent ce projet pour mettre en lumière des parcours toujours plus intéressants.

  • Speaker #1

    Bonjour Maxime !

  • Speaker #2

    Bonjour Thomas.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup de m'accueillir chez toi, merci d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #2

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter assez rapidement ?

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #3

    donc Maxime Rideau, j'ai 32 ans,

  • Speaker #2

    je suis marié avec Marion, j'ai deux enfants, Jules et Lola. J'habite à Angoulême et je travaille à Angoulême, je fais de la gestion de patrimoine, j'ai la double cassiette, gestion de patrimoine pour la partie conseil et courtier pour la partie professionnelle. Voilà, et j'ai racheté le cabinet de mon père.

  • Speaker #1

    Super. Quel est le cheminement qui t'a conduit jusqu'à ta position actuelle ?

  • Speaker #3

    Comme beaucoup de jeunes à

  • Speaker #2

    18 ans, je ne savais pas trop ce que je voulais faire. J'étais en terminale,

  • Speaker #3

    je savais plus ou moins que je voulais être dans le commerce et tout.

  • Speaker #2

    Et puis j'ai toujours dit que j'ai eu deux chances dans ma vie. La première, c'est que j'avais mon père qui avait sa boîte.

  • Speaker #3

    Mon père me dit,

  • Speaker #2

    je suis parti sur un BTS, une négociation relation client, donc un truc un peu pour la vente. Et mon père me dit, si tu ne trouves pas de boulot, Au pire, tu viendras dans la boîte. Puis à 17 ans et demi, forcément, je n'ai pas trouvé de boulot. Le chemin était fait.

  • Speaker #3

    Donc, première chance, c'est que mon père avait sa boîte.

  • Speaker #2

    Et puis, je suis arrivé en septembre dans sa boîte. Et puis, je n'avais pas trop d'idées de ce qu'il faisait. Et la seconde chance que j'ai eue, c'est que j'ai eu deux ans pour découvrir et j'ai kiffé. Vraiment, c'était ce que je voulais faire. J'ai eu le temps de découvrir sereinement et puis de tomber amoureux du métier. Et là, ces deux années-là, me faisant découvrir le métier, j'ai su que je voulais faire ça. et continuer.

  • Speaker #1

    Top. Donc, tu as duré deux ans,

  • Speaker #0

    après tu es parti ?

  • Speaker #2

    Deux ans. Après, je voulais voir ailleurs, j'étais en licence, licence banque d'assurance que j'ai fait au Créacol. Je pensais faire beaucoup plus longtemps au Créacol, je savais que je reviendrais travailler avec mon père, mais je ne pensais pas que je reviendrais si vite. J'ai fait un an au Créacol et l'esprit grand groupe, alors là, c'est un super employeur, je ne critique pas du tout le Créacol, bien au contraire, j'aimais beaucoup le directeur général à l'époque et tout. Mais l'esprit grand groupe ne me plaisait pas, ne me convenait pas, surtout ayant déjà fait deux ans dans un cabinet avec mon père. Je voyais, j'ai su ce que je voulais faire tout de suite. Donc, dès la licence finie, je suis venu voir mon père et j'ai dit Papa, j'aimerais bien revenir travailler avec toi Donc, ça s'est fait comme ça.

  • Speaker #1

    C'est l'esprit petite entreprise ou c'est… parce que ça faisait quelle taille à l'époque, la boîte de ton père ?

  • Speaker #2

    Combien on était ? On était une dizaine, je pense, à l'époque.

  • Speaker #1

    C'est déjà pas mal.

  • Speaker #3

    Ouais, entre… Ça aussi,

  • Speaker #2

    parce que comme il y a des mandataires, des fois il y a des mandataires et tout. Entre 8 et 10.

  • Speaker #1

    Et c'était quoi ? C'était la boîte familiale qui te manquait ?

  • Speaker #2

    Il y avait ça. Je savais que c'est ce que je voulais faire. Déjà dans mon projet, j'avais prévu de revenir. Et c'est surtout... J'ai su ce que je ne voulais pas faire. Et le problème des grands groupes, en tout cas du Créal-Col, ce que j'ai ressenti, c'est que...

  • Speaker #3

    On te met dans des cases,

  • Speaker #2

    on te dit toi tes compétences c'est ça,

  • Speaker #3

    et tu ne peux pas dépasser ces compétences.

  • Speaker #2

    Et on a un outil informatique aujourd'hui qui en plus te le rappelle tous les jours à chaque minute,

  • Speaker #3

    ou dès que tu veux aller faire un peu plus... que ce que tu sais faire,

  • Speaker #2

    sans sait faire en tout cas. Et moi, comme j'étais déjà passé dans le cabinet de mon père, il y a des sujets que je connaissais. Et en fait, tu as cet outil informatique qui te rappelle constamment non, tu ne peux pas aller là, tu as un blocage et tout.

  • Speaker #3

    Donc du coup,

  • Speaker #2

    je me sentais frustré et restreint dans mon développement personnel et professionnel. Et c'est cet esprit là que je n'ai pas aimé. Il y en a beaucoup que ça rassure et qui aiment ça. ça ne m'allait pas pour moi.

  • Speaker #1

    Tu as besoin d'une vision plus globale du projet.

  • Speaker #2

    Me laisser m'exprimer, c'est ce que j'aime.

  • Speaker #3

    Un peu ce côté,

  • Speaker #2

    si j'ai envie de toucher à ça, j'y vais, je développe là, et puis ça ne marche pas, je vais voir ailleurs.

  • Speaker #3

    Libérer l'esprit et juste aller là où tu as envie. Dans les petits cabinets,

  • Speaker #2

    l'esprit indépendant me correspondait beaucoup plus. Je ne pensais pas revenir aussi vite, mais je suis revenu vite travailler chez mon père.

  • Speaker #1

    Donc tu reviens chez ton père, tu as trouvé ta place assez facilement, il y avait une poste qui t'attendait, ou vous avez fait une créa de poste ?

  • Speaker #3

    Non, le cabinet,

  • Speaker #2

    il y avait déjà pas mal de clients, pas mal d'encours, il y avait besoin de collaborateurs. Donc ça, ça n'a pas été un sujet, oui, c'était une création de poste évidente. Il y avait pas mal de clients, un cabinet qu'on avait racheté en 2011 sur Bourse Franc. Donc voilà. Il y avait largement les clients pour aller voir. Ça s'est fait comme ça.

  • Speaker #1

    Ta légitimité, c'est un bien grand mot, mais le fait d'être intégré dans la boîte de papa, tu as trouvé ta place, tu as dû justifier, montrer quelque chose de particulier, ou ça s'est fait naturellement ?

  • Speaker #3

    Non,

  • Speaker #2

    ça s'est fait naturellement. Quand je suis revenu, j'avais 21 ans, 22 ans. Ça s'est fait naturellement avec l'équipe dont tu me connaissais en plus depuis longtemps.

  • Speaker #3

    j'avais déjà fait deux ans et voilà il y en a beaucoup aujourd'hui qui sont encore dans l'entreprise et aujourd'hui voilà l'évolution a été naturelle et pas forcée voilà même dès qu'on a rencontré d'autres réseaux,

  • Speaker #2

    d'autres gestionnaires de patrimoine même là moi je les côtoie depuis que j'ai 18 ans puisqu'ils me voyaient j'allais aux réunions déjà donc non ça j'ai pas...

  • Speaker #3

    Ça n'a jamais été trop un problème. C'est plus à la limite avec les compagnies d'assurance,

  • Speaker #2

    les fournisseurs avec qui ça peut être parfois compliqué. Je peux plus le ressentir en tout cas.

  • Speaker #3

    Mais non,

  • Speaker #2

    l'équipe, ça n'a pas été un problème. Là où ça a été plus costaud,

  • Speaker #3

    et ça n'a rien à voir avec la famille,

  • Speaker #2

    c'était avec les clients. Puisque j'ai rencontré pas mal de clients où à 20 ans, 21 ans, tu viens parler du patrimoine, tu viens parler d'argent et tout. Mais c'est trop jeune pour commencer. J'en ai conscience. Je suis passé par là, il a fallu sortir les rames, c'était compliqué.

  • Speaker #3

    Donc,

  • Speaker #2

    c'est pour ça que c'est un métier, généralement, où on y va plus autour de 35-40 ans. Je sais pourquoi.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, tu as des jeunes dans ton équipe ? Comment ils font ?

  • Speaker #2

    J'ai des jeunes.

  • Speaker #3

    Damien nous a rejoints il y a deux ans.

  • Speaker #2

    Il a à peu près le même âge que moi. Il est venu ici il y a déjà 30 ans, et puis 10 ans d'expérience, donc c'est pas tellement un sujet. Et après, c'est des apprentis. Ouais.

  • Speaker #1

    Et tu leur fais faire du commerce ou pas encore ?

  • Speaker #3

    Oui,

  • Speaker #2

    j'ai des apprentis.

  • Speaker #3

    L'idée,

  • Speaker #2

    le dernier apprenti, je l'ai pris même assez jeune, il est en BTS, NDRC, en 10 mètres,

  • Speaker #3

    comme moi. Et là...

  • Speaker #2

    L'objectif avec lui, c'est qu'on évolue sur 5 ans et qu'il aille jusqu'à un bac plus 5. Donc, ça ferait 5 ans de potentiel d'alternance. C'est une vision long terme. C'est comme ça que je vois les choses et c'est ce que je lui ai expliqué. Et il a à peu près la même projection. Donc, espérons que ça fonctionne bien. Et après, j'ai une autre apprentie,

  • Speaker #3

    mais elle est sur l'IMO. Tu es apprenti immobilière ? Oui.

  • Speaker #1

    Alors, ça tombe bien. C'est justement là où je voulais t'amener. Aujourd'hui, donc, groupe errantien, parce que je ne crois pas que tu l'aies cité.

  • Speaker #3

    Oui,

  • Speaker #2

    c'est vrai,

  • Speaker #1

    je ne l'ai pas dit. C'est ta société, c'est ton groupe ? Qu'est-ce que vous faites ? Quel est votre domaine d'activité ?

  • Speaker #3

    Alors, on a, comme je disais, historiquement la double casquette,

  • Speaker #2

    donc gestion de patrimoine pour toute la partie conseil. Donc, conseiller les clients sur leur détention de patrimoine, l'optimisation fiscale du patrimoine, successorale, tout cet aspect-là. Donc ça, c'est vraiment la casquette de conseil en gestion de patrimoine. Et après,

  • Speaker #3

    on a la casquette historique de courtier.

  • Speaker #2

    et on fait principalement 95% de l'épargne. Voilà, assurance vie, capitalisation et autres, pour les particuliers et pour les entreprises. Et on a développé cette année. La partie immobilier,

  • Speaker #3

    j'ai

  • Speaker #2

    Alexandra qui m'a rejoint et qui est dans l'immobilier depuis plus de 15 ans. Elle voulait se retrouver dans une équipe. Ça a été assez évident qu'on travaille ensemble et donc on a créé cette agence cette année, cette agence immobilière.

  • Speaker #3

    L'objectif ayant la clientèle,

  • Speaker #2

    c'est de vendre les biens de nos clients. On a la confiance de nos clients et donc autant ils sont contents de pouvoir nous confier leurs biens à vendre. Et donc, ça se développe plutôt bien, ça.

  • Speaker #1

    D'un point de vue stratégique, pour toi, c'était quoi le but ? C'était une opportunité qui a fait le larron ? Ou tu avais ça dans un coin de ta tête, à te dire, il faut que j'arrive à diversifier ou à apporter du service en plus à mes clients ?

  • Speaker #3

    Alors,

  • Speaker #2

    non, c'est même pas pour une question de service en plus. Oui, bien sûr, indirectement.

  • Speaker #3

    Mais moi, je suis plutôt un amoureux de l'immobilier.

  • Speaker #2

    J'ai toujours aimé ça. J'aime bien le faire d'une certaine façon.

  • Speaker #3

    C'est compliqué pour moi de tout faire. Il y en a beaucoup qui veulent faire l'immobilier et de l'épargne.

  • Speaker #2

    Ce n'est pas possible. Moi, je n'y crois pas trop. Je suis plutôt à rajouter des compétences en interne. Et chacun ses forces. Et faire une vraie équipe.

  • Speaker #3

    Donc, l'immobilier,

  • Speaker #2

    par appétence, je voulais y aller. On a commencé à le faire avec Alain sur Périgueux, qui est un autre salarié.

  • Speaker #3

    Et puis, j'ai voulu accélérer et professionnaliser tout ça.

  • Speaker #2

    Donc,

  • Speaker #3

    c'est l'occasion qui a fait et l'amour. Par contre,

  • Speaker #2

    l'envie de développer cette partie-là. Je ne me suis pas senti forcé de le faire en disant, il faut que je diversifie ou quelque chose comme ça. C'est plus là où j'ai envie d'aller et m'éclater. On y va.

  • Speaker #1

    Tu as parlé d'Angoulême, tu viens de parler de Périgueux. Il me semble que peut-être que Poitiers est passé par là, mais aujourd'hui, vous êtes multidépartement.

  • Speaker #3

    On a quatre bureaux. On a quatre bureaux.

  • Speaker #2

    On est présent sur Bordeaux, Poitiers, Angoulême, Périgueux.

  • Speaker #3

    Et puis,

  • Speaker #2

    on n'a pas de bureau, mais on est également en Charente-Maritime. J'ai Damien, un collaborateur qui est en Charente-Maritime.

  • Speaker #1

    Et c'est le format salarial, le format associé ? Comment tu as développé ?

  • Speaker #2

    J'ai un peu de tout. En association, je suis plutôt... plutôt tout seul, j'ai un associé qui est sur Poitiers et ensuite sur... Après j'ai des salariés et j'ai des mandataires, comme des agents de conversion.

  • Speaker #3

    J'ai pas un format défini,

  • Speaker #2

    type je suis plutôt ouvert à la discussion et au profil de la personne, il y a des choses qui conviennent plus à certaines personnes, d'autres à d'autres, il faut s'adapter.

  • Speaker #1

    Tu t'adaptes plutôt que de créer un moule dans lequel tu essaies de faire entrer tout le monde au fait ?

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Ok. Aujourd'hui, qu'est-ce qui fait que tes clients viennent voir vous ? Il y a pas mal de CGP sur la place, il y a pas mal de mandataires. Qu'est-ce qui fait que quelqu'un vient voir le groupe Rensua ?

  • Speaker #2

    Nous, on fonctionne actuellement à la recommandation. Les clients doivent être satisfaits, j'imagine,

  • Speaker #3

    s'ils nous recommandent.

  • Speaker #2

    Mais on ne développe pas de stratégie sur Internet. Voilà, c'est vraiment... Le modèle qu'a conçu mon père il y a 25 ans, il est parti de là, il est parti de zéro et il a créé un cabinet où aujourd'hui on gère 220 millions d'euros pour nos clients. C'est un modèle qui fonctionne, donc il faut continuer. Uniquement la recommandation et ça fait des recommandations de qualité.

  • Speaker #1

    Du coup, vu de l'extérieur, qu'est-ce qui fait la valeur, le diamant brut que tu exploites finalement vu de l'extérieur par rapport à ta société ?

  • Speaker #3

    On est un métier, la gestion de patrimoine, c'est un métier qui fonctionne beaucoup à l'humain.

  • Speaker #2

    C'est un métier d'indépendant pour moi.

  • Speaker #3

    J'ai beaucoup de mal à croire que demain,

  • Speaker #2

    et pourtant c'est ce qui est en train de se faire sur le secteur, que tout le monde se rassemble et font des grands groupes.

  • Speaker #3

    Pour moi,

  • Speaker #2

    c'est pas comme ça que je vois le métier, c'est de l'humain, il faut connaître la personne. J'explique toujours qu'on a un peu le métier du banquier d'il y a 30 ans. Quand j'étais recréé à l'école, quand je discutais avec les banquiers qui étaient plus sur la fin que sur le début, la façon dont ils me parlaient de leur métier, d'arriver à l'agence, de prendre les papiers, puis après d'aller faire le tour de tous ses clients et tout,

  • Speaker #3

    et ils les connaissaient depuis 15 ans,

  • Speaker #2

    20 ans, c'est ni plus ni moins ce qu'on fait aujourd'hui. J'ai des clients qui m'ont connu tout petit, parce que... J'avais 8 ans et aujourd'hui ils sont toujours clients du cabinet. On a les grands-parents, on a les parents, on a les petits-enfants.

  • Speaker #3

    C'est un métier qui touche l'humain.

  • Speaker #1

    de la sincérité et fait de la sincérité auprès de nos clients c'est ce qui fait que si on est apprécié nous recommande c'est et je vois pas le métier différemment si demain il devait être différent je ferai autre chose aujourd'hui c'est un sujet d'actualité moi sur lequel j'aime beaucoup faire un peu discuter les gens en termes d'organisation de travail bon ici on est chez toi on est aussi dans tes bureaux tu as fait un mix des deux comment est ce que tu arrives à Faire coïncider ta vie de dirigeant d'entreprise. On n'en a pas encore trop parlé, mais on y reviendra par rapport au fait que tu as pris la direction du groupe. Comment est-ce que tu arrives aujourd'hui à faire coïncider ta vie de dirigeant avec justement ta vie personnelle ? Tu l'as dit, tu es marié, tu as des enfants, tu es impliqué personnellement. Comment est-ce que tu arrives à trouver ton équilibre ?

  • Speaker #2

    C'est des choses sur lesquelles on tâte toujours.

  • Speaker #3

    C'est compliqué de trouver la bonne organisation,

  • Speaker #2

    parce qu'il faut trouver le bon équilibre. J'ai toujours vu mon père beaucoup travailler, beaucoup,

  • Speaker #3

    beaucoup,

  • Speaker #2

    faire beaucoup d'heures. Je ne suis pas un finant, je ne fais pas mal d'heures.

  • Speaker #3

    Après,

  • Speaker #2

    quand j'ai racheté, j'ai essayé de trouver et de réfléchir à ce que je voulais. On tâte toujours à trouver la bonne organisation, comment ça fonctionne et tout, pour trouver le bon équilibre.

  • Speaker #3

    Donc, pour moi,

  • Speaker #2

    il n'y a pas un bon modèle. Je pense avoir trouvé mon modèle aujourd'hui, mon organisation. Et voilà, sinon, il faut chercher.

  • Speaker #3

    En 2019,

  • Speaker #2

    quand j'ai repris,

  • Speaker #3

    je disais, j'ai vu ce que mon père a fait. J'ai essayé de me dire,

  • Speaker #2

    OK, je vais essayer de gagner des heures, là où je peux y gagner, et des heures qui sont potentiellement improductives. La voiture, on fait beaucoup de voitures, on a une clientèle qui va... qui est assez éparpillé sur le grand ouest je me suis dit tiens ce que je vais faire c'est que je vais commencer à faire un peu comme lui en étant salarié j'avais beaucoup sur achat entre maritime au début je me suis dit allez on va essayer de faire autre chose je vais recruter quelqu'un sur achat entre maritime et moi curieusement on était assez peu implanté à Angoulême on a une clientèle qui était surtout autour d'Angoulême mais à Angoulême on était assez peu connu Donc je me suis dit, moi je vais développer Angoulême,

  • Speaker #3

    en plus c'est ce que j'aime,

  • Speaker #2

    aller voir des nouveaux clients. Donc ça fait depuis 2019 que je développe le marché anglo-moisin, comme ça je suis chez moi tous les soirs, c'est plus facile, moins de route.

  • Speaker #3

    Donc ça me convenait,

  • Speaker #2

    et j'essaie de développer ça pour tous mes collaborateurs. Donc j'ai recruté quelqu'un en local pour gérer l'achat en maritime. et pas prendre de quelqu'un dans Goulême pour aller en charlotte maritime. Et voilà, donc c'est un peu cette vision-là d'avoir des personnes dans tous les départements. C'est mieux, voilà. Ça sert à rien de faire... Il faut essayer d'optimiser ses heures en productives et c'est celle-là que je passe avec ma famille. Parce que voilà, je suis très proche de ma famille,

  • Speaker #3

    j'ai besoin de dire au revoir,

  • Speaker #2

    bonne nuit à mes enfants tous les soirs. Donc il faut que je sois rentré, il faut que je sois rentré. Donc je suis plutôt du matin, je travaille beaucoup le matin. Et le soir, j'essaie de ne pas débaucher trop tard. Je débauche un peu trop tard encore au goût de ma femme, mais j'essaie de...

  • Speaker #1

    Ouais, on est un peu tous pareils.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui,

  • Speaker #1

    tu es satisfait de ce que tu as mis en place ? Est-ce que, d'un point de vue, encore une fois, organisation perso, alors tu me dis parfois je finis un peu trop tard, mais au niveau des équipes, de ta stratégie, de ton développement, est-ce que, ouais, c'est cool ? C'est bien ce qui se passe ? Ouais,

  • Speaker #2

    franchement, j'ai trouvé l'équilibre.

  • Speaker #1

    T'as trouvé l'équilibre ?

  • Speaker #3

    Ouais,

  • Speaker #2

    aujourd'hui, j'ai trouvé l'équilibre, ouais. C'est...

  • Speaker #3

    Là,

  • Speaker #2

    aujourd'hui, je m'éclate. Je n'ai ni l'impression de passer trop de temps au travail. J'ai l'impression de profiter de la famille. Je me suis remis au sport depuis deux ans. J'ai le bon équilibre en soi. Ça fait 15 ans que je le cherchais. On finit par tuer, je pense.

  • Speaker #1

    Comme tu le sais, mon métier depuis une dizaine d'années, c'est de conseiller les dirigeants dans leurs opérations financières. Je suis particulièrement attaché à pouvoir mettre en lumière et mettre en valeur des parcours entrepreneuriaux. Parce que, bon, alors moi c'est très égoïste, ça fait dix ans que je les prends pour moi, j'en rencontre un certain nombre tous les ans, et on a des belles histoires que j'ai envie de mettre en lumière sur des thèmes un peu spécifiques. Le but de ce podcast, c'est de parler sans langue de bois. On a toujours l'image au restaurant, on a une belle assiette, le serveur est aimable et agréable, le vin est bon, il est à bonne température. Ce qu'on ne voit pas, c'est que dans la cuisine, parfois, le chef s'est pété le pied, il y a un comique qui n'est pas là, il y a le four qui est tombé en panne en plein milieu du service. Voilà, le but, c'est de... Parler des aspects positifs, c'est très important, mais également, parfois, il y a des moments de doute, il y a des moments un peu plus difficiles, il y a des freins. Et l'enjeu, c'est justement de parler un peu de cet autre côté de la barrière qu'on a une fâcheuse tendance à mettre un peu de côté. Et voilà, tout le monde a du succès, bien entendu, mais les étapes de succès, parfois, il y a des étapes, des épreuves à franchir. Et donc, le but du jeu, c'est ça, c'est de... d'arriver à lever le voile un peu sur ces sept aspects là les aspects positifs mais également parler un peu des aspects de questionnement la vie de dirigeant je passe tu iras dans mon sens mais on se pose beaucoup de questions tout le temps et le but du jeu c'est de parler aussi de cet aspect là pour les gens qui ont envie d'entreprendre et qui se rendent compte d'étonnant et aboutissant tu l'aï dit tu as racheté la société à ton père on n'en a pas trop parlé mais tu avais d'autres membres de ta famille au sein de la société Je t'ai questionné un petit peu tout à l'heure sur comment s'est passée ton intégration, elle a été bonne. Aujourd'hui, est-ce qu'il y a d'autres membres de ta famille qui sont toujours là pour commencer ? Et puis après, on va peut-être parler du cheminement que tu as suivi justement pour le rachat. Comment c'est venu finalement ?

  • Speaker #2

    On est aujourd'hui encore quatre de la famille dans la boîte. Non, trois. Il y avait ma mère qui était là mais qui a ouvert un restaurant, repris un restaurant avec une autre de mes sœurs l'année dernière, donc qui est partie. J'ai ma sœur Manon qui travaille avec moi toujours et il y a mon père qui est toujours dans l'entreprise. Il y en a encore trois. Il y a beaucoup plus dans les boîtes. J'ai cinq frères et sœurs en tout. On est trois dans l'entreprise aujourd'hui. Et on était quatre.

  • Speaker #1

    Et donc, tu l'as dit, toi, tu as pris le choix de racheter. Donc, en 2019, tu l'as fait en deux temps, je pense. Comment ça t'est venu ? Alors, en 2019, tu étais jeune, tu n'avais pas 30 ans. Comment tu t'es levé un matin en disant je vais racheter les parts de mon père ?

  • Speaker #3

    Je suis plutôt une personnalité à vouloir aller vite. Tout le monde me le dit,

  • Speaker #2

    me le reproche pas forcément, mais il faut me suivre, ça c'est sûr. J'ai toujours eu cette pression. J'ai une anecdote. Ma femme, quand elle est sortie des études, professeure des écoles, elle n'avait pas commencé à travailler. Elle a eu son diplôme en juin. Elle n'avait pas commencé à travailler, elle avait déjà signé un compromis au mois d'août pour acheter une maison. La pauvre, il faut qu'elle s'accroche. et j'ai toujours tendance à voir aller vite et faire les... Je suis assez pressé.

  • Speaker #3

    Donc du coup,

  • Speaker #2

    je ne suis pas étonné d'avoir racheté la société avant 30 ans. Alors je commence à la racheter, j'ai été voir mon père en 2018. Je lui ai dit écoute, j'étais en train de faire, parce que j'ai fait un master, un diplôme universitaire à l'OREP, un expert en gestion de patrimoine.

  • Speaker #3

    Et pendant que je faisais le diplôme,

  • Speaker #2

    je me suis dit mais je sais ce qu'on va faire, c'est de le racheter. Je proposais à mon père de racheter ses parts. Lui, il va garder des parts,

  • Speaker #3

    mais au moins,

  • Speaker #2

    il va pouvoir déjà en profiter un petit peu. Moi, je vais monter mon capital. Je vais pouvoir commencer à mettre mon organisation. Lui,

  • Speaker #3

    il a toujours eu une vision plus de...

  • Speaker #2

    C'est un indépendant dans l'âme. C'est un indépendant qui a très bien réussi, donc il a fini par se structurer en société. mais surtout avec un esprit d'indépendant. Donc du coup,

  • Speaker #3

    je lui ai proposé de...

  • Speaker #2

    Je lui ai dit, écoute,

  • Speaker #3

    je prends la majorité,

  • Speaker #2

    je rachète. Toi, tu gardes des parts.

  • Speaker #3

    L'idée,

  • Speaker #2

    c'est que je suis tes clients. Et tu t'amuses, tu fais ce que tu aimes. Allez voir tes clients.

  • Speaker #3

    Et moi,

  • Speaker #2

    ça me laisse le temps de m'organiser, de structurer, de faire mon équipe. Voilà, donc le deal a été là. Et puis ça, mon père n'est pas trop... J'ai une grande chance à ce niveau-là. Il me fait une grande confiance et il me dit tu ne dois pas réfléchir, vas-y, banco, on y va Et ça lui allait bien. C'est comme ça qu'on s'est lancé en 2019. Je me sentais prêt, je ne me suis même pas posé la question, c'était plutôt évident. Je ne me suis jamais posé la question de mon âge. Comme dit Mbappé, ce n'est pas une question d'âge. C'est pareil pour moi. J'étais voir mon père, on a racheté. J'ai commencé à mettre en place mon équipe à partir de 2019. ma vision avec mes erreurs, mais je me suis raté sur certaines choses.

  • Speaker #3

    Il y a des choses qui ont bien fonctionné,

  • Speaker #2

    sinon ce serait beaucoup plus compliqué aujourd'hui. Mais au moins, je fais mes erreurs et j'avance tranquillement.

  • Speaker #1

    Alors c'est très drôle parce que tu dis, je suis impatient, j'ai envie d'aller vite. Et d'un autre côté, tu as une façon, on va dire à la papa, de gérer la boîte, où tu dis, moi c'est de la recommandation, on n'a pas de stratégie de croissance particulière. Comment est-ce que tu arrives à faire ce delta entre ta façon de gérer ta vie perso, finalement, parce que c'est du personnel, je suis une société, et ta façon de gérer ta société où vous êtes la force tranquille, la force quand même, parce que vous êtes en croissance et tu as toujours des nouveaux projets, mais on n'a pas l'impression d'avoir le même dynamisme, en fait.

  • Speaker #2

    Ça se développe bien.

  • Speaker #3

    Comme je disais,

  • Speaker #2

    le souci qu'on a commercialement, c'est que demain,

  • Speaker #3

    je ne voudrais pas être à la tête d'une société où j'ai

  • Speaker #2

    30 salariés et que je n'ai plus le temps d'aller voir des clients. C'est ce que j'aime, aller voir mes clients. Déjà, il faut développer intelligemment pour pouvoir garder cette partie-là.

  • Speaker #3

    C'est plus par volonté à ce niveau-là.

  • Speaker #2

    Après, la difficulté qu'il y a dans mon métier,

  • Speaker #3

    comme je disais, c'est que c'est surtout un métier de personne. Ça veut dire que les clients ont confiance dans les conseillers qu'ils peuvent avoir en face.

  • Speaker #2

    Il n'y a rien de pire pour moi que le turnover. Si je dois mettre demain un collaborateur chez un client et que six mois après c'est un nouveau collaborateur qui vient, on va perdre la confiance des clients. Donc je prends le temps, je développe et ce n'est pas évident de trouver les bonnes personnes au bon endroit. Ça c'est la difficulté, j'y arrive de plus en plus. Je suis content du recrutement de Damien en Charente-Maritime,

  • Speaker #3

    tout se développe bien. C'est plus une question d'opportunité.

  • Speaker #2

    Je rencontre quelqu'un, je me dis Tiens, c'est la bonne personne, banco, on y va.

  • Speaker #3

    Mais je n'ai pas envie de recruter, recruter, recruter,

  • Speaker #2

    prendre beaucoup de gadins à ce niveau-là. Ça fera plus de tort à mon entreprise qu'autre chose. Donc, en termes d'évolution,

  • Speaker #3

    il vaut mieux être,

  • Speaker #2

    comme tu dis, une force tranquille et évoluer tranquillement à ce niveau-là. Sinon, on peut faire des erreurs et les erreurs peuvent être... plus catastrophique qu'autre chose. C'est plus facile de développer sur des activités annexes, comme l'immobilier.

  • Speaker #1

    Et comment tu fais pour arriver à fidéliser tes collabs ? Est-ce que tu as une méthode particulière ?

  • Speaker #2

    Sérieux, tu ferais poser la question ?

  • Speaker #3

    J'estime avoir une équipe qui ne tourne pas, comme je disais.

  • Speaker #2

    On parlait plutôt des conseillers,

  • Speaker #3

    mais même le recrutement que j'ai fait,

  • Speaker #2

    c'est ma principale réussite.

  • Speaker #3

    d'avoir mis une équipe pour répondre aux clients en office,

  • Speaker #2

    en middle office comme on dit, performante. Et je suis content de ce que j'ai mis en place à ce niveau-là et des recrutements que j'ai fait à Alessandra,

  • Speaker #3

    Lorraine,

  • Speaker #2

    entre autres.

  • Speaker #3

    Et du coup, je considère que les salariés,

  • Speaker #2

    c'est la principale force d'un cabinet.

  • Speaker #3

    Si demain,

  • Speaker #2

    j'ai un salarié qui devait partir... Je le prendrais très mal personnellement parce que je me dirais que j'ai loupé quelque chose.

  • Speaker #3

    Et ma vision idéale du métier,

  • Speaker #2

    ce serait de partir dans 30 ans et que tous les salariés que j'ai recrutés sont encore là 30 ans après.

  • Speaker #3

    Ça,

  • Speaker #2

    ce serait ma principale réussite. Ce n'est pas une question d'évolution, de passer de tant de chiffres d'affaires à tant de chiffres d'affaires. C'est des chiffres et on ne sait pas où est-ce qu'on ira. Mais par contre, avoir une équipe qui reste autour de moi et de dire, tiens, je mets salariés qui sont là depuis tant de temps et tout. Ça, ce serait franchement une très grande réussite pour moi. Ça me ferait vraiment plaisir.

  • Speaker #3

    Donc déjà, ayant cet état d'esprit, j'imagine que ça facilite plutôt la fidélisation,

  • Speaker #2

    parce que j'estime mes salariés.

  • Speaker #3

    Je ne considère jamais que... Je ne suis pas trop sur le descendant.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est une désordre.

  • Speaker #3

    J'aime bien plutôt...

  • Speaker #2

    Je suis plutôt sur une collaboration. Quand j'ai des choses à dire, forcément, je le dis.

  • Speaker #3

    Mais je fais beaucoup confiance à mes équipes.

  • Speaker #2

    J'estime que je paye bien. Ils diront peut-être l'inverse,

  • Speaker #3

    mais j'estime que je paye bien.

  • Speaker #2

    Mais il n'y a pas que ça. Il y a l'état d'esprit qu'on fait. Aujourd'hui, des personnes sont là depuis que je les ai recrutées. Pour l'instant, ça marche et j'espère que ça va continuer.

  • Speaker #1

    Ton père t'a laissé naturellement les clés du camion ou t'as dû affirmer un peu ta position ?

  • Speaker #2

    Ça c'est génial.

  • Speaker #3

    À partir du moment où il a dit banco, il a toujours été là pour me dire quand j'avais besoin.

  • Speaker #2

    C'est plus moi qui le consulte en tant que conseil. Il me dit t'en penses quoi ? Je pense à ça, j'aimerais bien avoir ton avis. Plus tard qu'il y a deux jours, je lui rends compte que je l'ai encore été le voir. Je lui dis tiens, je veux faire ça. Comment tu vois les choses toi ? J'aime beaucoup. Par contre,

  • Speaker #3

    à partir du moment où il a dit je t'ai vendu,

  • Speaker #2

    je ne l'ai pas il a fait ses erreurs. Et ça, c'est génial. La chance que j'ai, c'est qu'il m'a tout de suite fait confiance. Je le sais vite quand il n'est pas d'accord.

  • Speaker #3

    Mais s'il n'est pas d'accord,

  • Speaker #2

    il n'ira pas intervenir et dire non, tu ne fais pas comme ça. Je ne suis pas d'accord, fais-le. Si tu as fait une connerie, tu as fait ta connerie. Et voilà, il m'a laissé tout de suite les clés du canon. Et quand j'ai besoin, il est là.

  • Speaker #1

    Comment tu as fait au départ pour te dire la première action, ce sera celle-ci. La première bêtise, ce sera celle-là. Qu'est-ce que tu as fait, par exemple ? La première bêtise, la première erreur que tu as commise ?

  • Speaker #2

    La première erreur, ça a été la gestion. On a déménagé en même temps. On a déménagé les bureaux en même temps. J'ai pas du tout aimé la façon dont c'est fait. Ça a été précipité. Donc, c'est cette partie-là, la première erreur, qu'il a failli avoir des conséquences à plus long terme sur Alexandra, qui était arrivée à l'époque. Je voyais bien que ça,

  • Speaker #3

    elle était pas...

  • Speaker #2

    heureuse de son arrivée, on n'en a jamais spécialement parlé mais je l'ai vu.

  • Speaker #3

    Donc ouais, tu vois, c'est prendre le temps, prendre le temps, il y a plus de temps,

  • Speaker #2

    il faut prendre plus de temps et faire les choses un par un, voilà. La première erreur était là et ça a failli avoir des effets néfastes.

  • Speaker #1

    T'as racheté la majorité donc en 2019, aujourd'hui tu es totalitaire, quasiment totalitaire, il me semble.

  • Speaker #2

    J'ai racheté la seconde partie de mon père à l'époque l'année dernière. On a failli se rapprocher d'un groupe l'année dernière,

  • Speaker #3

    on a eu une proposition, une belle somme qui nous proposait. Mon père, lui, il est quand même proche de la retraite,

  • Speaker #2

    j'avais pas envie de lui refuser ça. Donc la proposition qu'il faisait, c'est qu'il nous rachetait et je restais dirigeant, directeur en tout cas de la société.

  • Speaker #3

    Au début, j'ai accepté. Et puis, après réflexion, et quand on est dans le jeu quotidien,

  • Speaker #2

    on n'a pas le temps de sortir un peu la tête de l'eau, c'est dur de réfléchir.

  • Speaker #3

    Et au début, j'ai accepté. Et puis, à un moment donné,

  • Speaker #2

    j'ai réussi à sortir un peu la tête de l'eau, un peu forcé, mais d'avoir le temps de réfléchir. Et j'ai changé d'avis, j'ai décidé de racheter les parts à ce moment-là. J'étais avec mon père, je lui ai dit Non, en fait, je ne vends pas, je te rachète. Et je t'ai racheté au prix qu'ils nous proposaient.

  • Speaker #1

    Ah, prix fort, du coup.

  • Speaker #3

    Ouais, ouais,

  • Speaker #2

    prix fort, ouais.

  • Speaker #1

    C'est quoi ? C'est une question de respect pour ton père ? C'est te prouver aussi que tu étais capable de payer ce prix-là ?

  • Speaker #2

    C'est une question de respect. J'ai des frères et sœurs. Quand j'ai racheté en 2019, on n'avait jamais passé par donation, déjà pour faciliter les choses, mais comme ça, il n'y a pas de débat avec les frères et sœurs. On est une famille très proche et il faut faire tout ce qu'il faut pour... pour ça reste et je voulais pas que ça ça devienne un sujet un jour sur entre nous donc au moins j'ai racheté c'est clair on en profitera tous à la fin et voilà et on en profite déjà parce que le fruit des rachats ils ont acheté une belle maison on y va tous tous les étés on s'y retrouve donc voilà donc au moins donc et puis le prix fort bas parce que je peux je peux pas être avantagé par rapport à mes frères et soeurs j'ai dû faire j'ai dû m'aligner et puis c'était ma décision donc c'est normal que ça ne lui coûte pas à lui que ce soit à moi de faire l'effort

  • Speaker #1

    C'est étonnant, dans quelqu'un qui fait du patrimoine, on a plutôt le principe de l'utilisation, etc.

  • Speaker #2

    Ouais, mais le patrimoine, c'est aussi la famille.

  • Speaker #3

    Dans le patrimoine,

  • Speaker #2

    il y a la famille. Donc, il faut tout prendre en compte.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui a fait le phénomène vraiment déclenchant pour toi, où tu t'es dit, non, je ne peux pas vendre, il faut que je rachète, il faut que je sois chez moi ? Je pense que tu t'es dit que tu n'avais pas fini l'histoire, déjà, pour commencer.

  • Speaker #3

    Alors, ouais,

  • Speaker #2

    ça tout à fait.

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #2

    ce qui s'est passé,

  • Speaker #3

    c'est qu'on avait... Pour l'anecdote,

  • Speaker #2

    triste anecdote, mon père avait un des gros soucis de santé l'année dernière.

  • Speaker #3

    Un très gros et on l'a rejoint et il était à l'hôpital le lendemain.

  • Speaker #2

    On a reçu la loi le lendemain de son problème, la lettre d'intention d'achat. Et forcément je ne pouvais pas lui en parler à ce moment-là. J'ai discuté avec le groupe et leur ai dit écoutez on va reporter les discussions parce que là voilà ce qui s'est passé et on se donne rendez-vous un peu plus tard.

  • Speaker #3

    Forcément ils ont compris donc et en fait la chance dans ce malheur là tout s'est vite amélioré et tant mieux au niveau familial.

  • Speaker #2

    Mais la chance que ça a eu pour moi c'est que ça m'a donné un mois pour réfléchir. C'était l'été donc j'étais plus tranquille et j'ai eu le temps de réfléchir sur ce que je voulais. et j'ai sorti la tête de haut et en fait je me suis rendu compte que non, je voulais surtout pas ça je voulais rester indépendant, je voulais continuer de travailler comme je voulais développer comme je l'entendais donc Le sachant et prendre le temps de réfléchir m'a permis d'aller voir mon père et de dire Papa, en fait non, je refuse la vente et je te rachète. Par contre, c'est ma décision, ce n'est pas à toi de se le coûter. Ça s'est fait comme ça. Bravo,

  • Speaker #1

    en tous les cas. C'est un bel exemple d'avoir envie de se sortir. Enfin voilà, on ne dira pas la suite.

  • Speaker #2

    Je ne me voyais pas demander mes vacances.

  • Speaker #1

    aller sur une plateforme et dire tiens j'aimerais bien partir en vacances cette semaine là c'est bête mais c'est pas bête je comprends tout à fait sans trop rentrer dans le détail c'est un groupe tu as dit 230 millions 220 pardon 220 millions dans le cours ça se valorise bien comme activité comment est-ce que t'es allé voir les banques comment est-ce que t'as convaincu les banques sur ta vision, sur tes capacités à rembourser cette dette ? Parce que 2019, 2023, tu n'avais pas fini de payer ta première dette, je pense ?

  • Speaker #2

    Non, elle n'est toujours pas finie.

  • Speaker #1

    Elle n'est toujours pas finie, donc là tu as les deux qui s'accumulent. Premièrement, est-ce que tu as eu des craintes particulières où tu t'es dit de toute façon, il faut que ça marche, donc on y va, go ? Et comment tu as réussi à convaincre tes banques ? Parce que c'est quand même une période un peu particulière. Bon, tu avais déjà plus de la moitié du capital, mais néanmoins, ça reste quand même un bel exercice à 31 ans,

  • Speaker #3

    mine de rien. Si j'ai eu une chance de...

  • Speaker #2

    D'ailleurs, c'était tout anticipé, j'y ai pensé en 2019. C'est pour ça que j'avais fait cette proposition aussi à mon père.

  • Speaker #3

    Mais si j'ai profité de quelque chose sur l'aspect familial...

  • Speaker #2

    c'est que à partir du moment où je rachetais et que mon père était encore présent en 2019, ça sécurisait les banques. Donc ça a été facile d'avoir l'emprunt à ce moment-là, parce qu'il y avait une logique de transmission. Donc ça, ça m'a favorisé les choses. En 2019, ça m'a aidé.

  • Speaker #3

    Et aujourd'hui,

  • Speaker #2

    cinq ans après, les choses se passent bien, voire très bien. Forcément,

  • Speaker #3

    ça n'a pas été plus que ça compliqué pour emprunter. Au moyen-temps,

  • Speaker #2

    on a trouvé un arrangement avec mon père pour justement compenser la dette que je n'ai pas. On est passé d'une partie en crédit vendeur, parce que l'accumulation en dédié aurait été compliquée. Une partie s'est élevée en crédit vendeur, donc j'ai demandé à mon père, et une partie qui s'est faite en crédit classique auprès d'une banque.

  • Speaker #1

    La négo sur le crédit vendeur, c'est venu naturellement entre vous deux ?

  • Speaker #3

    Oui, encore une fois, quand on s'est vu à la rentrée en septembre l'année dernière,

  • Speaker #2

    je lui vois comment je vois les choses et puis mon père me dit ok

  • Speaker #3

    Donc il n'est pas chiant pour ça.

  • Speaker #1

    Vous êtes tout le temps comme ça ?

  • Speaker #2

    Oui, franchement j'ai de la chance.

  • Speaker #1

    Je serais au chômage mais pour moi ce serait plus facile. Vis-à-vis de cette opération, j'imagine que tu es satisfait. Est-ce que tu aurais changé quelque chose ?

  • Speaker #2

    Non. Franchement,

  • Speaker #3

    tout se passe bien,

  • Speaker #2

    ça se passe comme j'avais anticipé. La boîte évolue comme il faut. Maintenant, franchement, je touche du bois, ça se passe super bien.

  • Speaker #1

    On est dans une période un peu étonnante, pour ne pas dire autre chose. On n'a pas vraiment de gouvernement, on a des élections répétées, on n'a pas de majorité. On a tous les deux un métier qui est assez lié, mine de rien, à l'économie, la politique, à la fois nationale et internationale. Est-ce qu'il y a un élément sous-jacent, toi, aujourd'hui, où tu te dis que l'avenir est incertain, un peu gris, ou tout va bien sous le soleil ?

  • Speaker #2

    Alors, déjà, je pense que sur deux ou trois ans, on est à l'abri. C'est un peu ma conviction. Je ne vois rien bouger pendant trois ans, assez peu. Donc, on est plutôt tranquille pendant trois ans, jusqu'aux prochaines éditions. Par contre, celui qui me dit ce qui va se passer dans trois ans, franchement, je lui tire mon chapeau. J'ai un peu peur de ce qui va se passer dans trois ans.

  • Speaker #1

    C'est ça, le... Pour toi, le point de risque, finalement ?

  • Speaker #3

    Ce n'est pas tellement un risque,

  • Speaker #2

    parce que ça n'aura pas des conséquences financières sur ma société. Je ne pense pas, en tout cas. Je ne vois pas trop comment ça pourrait avoir des conséquences, mais ça aura des conséquences sur mes clients, par contre. Donc,

  • Speaker #3

    ce n'est pas impossible que le métier change à ce moment-là.

  • Speaker #2

    Ça dépendra qui passe.

  • Speaker #1

    Il y a une question que les journalistes aiment bien en période d'élection, et j'avoue que je l'aime bien aussi, mais tu penses à quoi quand tu te rases ? Alors pas, les gens ne peuvent pas le voir, mais quand tu ne te rases pas le matin, qu'est-ce qui fait que tu te lèves toi aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    J'aime ce que je fais, je m'éclate, donc ce n'est pas un souci. Tu sais, au moins tu aimes ce que tu fais, tu aimes ta journée.

  • Speaker #3

    J'écoute très très peu les médias, donc ce qui se passe,

  • Speaker #2

    je ne l'entends pas. Je lis plutôt les médias professionnels liés à mon métier, mais je lis très peu les médias parce que je peux plus... J'ai beaucoup de mal à les entendre. Voilà, je leur reproche beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    Et enfin, quel est ton prochain objectif ? Qu'est-ce que... C'est quoi les prochains projets que tu as en tête ?

  • Speaker #2

    Professionnel ou personnel ? Les deux. Personnel, j'ai une course assez sympa dans un mois. Je fais la Diagonale des Fous. Et professionnel, je suis en train de faire l'acquisition pour la fin de l'année des parts de mon associé, Vincent, que je suis en train de racheter pour 2025. Donc ça continue toujours dans la ligne directrice que j'ai tracée pour la société.

  • Speaker #1

    Ça fait quand même des journées pleines entre l'entraînement pour la Diagonale des Fous et un rachat.

  • Speaker #2

    On s'ennuie pas et puis il y a même d'autres projets à moyen terme, personnels et professionnels. Pour...

  • Speaker #1

    faut que ma femme me suive c'est pas facile pour elle j'imagine merci beaucoup Maxime merci Thomas merci avec plaisir j'ai beaucoup aimé et puis je te souhaite de réussir du coup dans tes projets à la fois sportifs personnels et professionnels merci Thomas merci à toi bonne journée un grand merci à vous de nous avoir écouté jusqu'ici encore

  • Speaker #0

    une fois merci aux partenaires de cette émission l'agence 16h33 pour la mise en place technique de ce podcast et conseil finance et transmission pour son soutien si cet épisode vous a plu pensez à vous abonner à laisser une note et surtout à partager ce podcast autour de vous. Votre soutien nous aide énormément à continuer d'explorer ces histoires fascinantes d'entrepreneurs. Si vous avez des questions, des suggestions ou des thèmes que vous souhaitez aborder pour les prochains épisodes, n'hésitez pas à me contacter sur LinkedIn ou par e-mail. J'adore l'idée que ce podcast puisse être collaboratif dans sa ligne éditoriale.

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Le parcours

    01:55

  • La société

    09:09

  • L'organisation vie perso / vie pro

    15:18

  • L'opération / la stratégie / le rachat

    19:13

  • Conclusion

    38:32

  • Outro

    41:22

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Description

Pour ce premier épisode je vous présente Maxime Rideau, président du Groupe Herencia. Groupe familiale de Gestion Privée qui est le l'union de 8 cabinets spécialisés dans la gestion du patrimoine privé et professionnel qu’il a intégré très jeune en apprentissage pour ensuite en prendre les reines en rachetant les parts de son père et de ses sœurs à moins de 30 ans.


Nous allons revenir sur son parcours, sur ses choix stratégiques, managériaux, familiaux pour découvrir ce qui fait de Maxime une véritable force tranquille.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Confidence d'entrepreneur. Ici, on vous dévoile de l'intérieur ce qu'un entrepreneur traverse lors d'une opération marquante de son parcours. Je suis Thomas Fertin, entrepreneur et surtout conseil en stratégie financière depuis près de 10 ans. Je dirige le cabinet Conseil, Finance et Transmission, cabinet de fusion-acquisition basé à Bordeaux. J'ai eu la chance au cours de mon parcours de rencontrer des centaines de chefs d'entreprise avec des histoires et des itinéraires incroyables. Et j'ai ressenti le besoin de créer ce podcast afin de pouvoir les mettre en lumière. Dans ce podcast, on désacralise le mythe de l'entrepreneur à succès. La vie d'un entrepreneur, c'est souvent des réussites et des moments de satisfaction, mais il ne faut pas oublier qu'aussi, chacun d'entre nous traverse parfois des moments de crainte ou de difficulté. Chaque mois, je vous plonge au cœur du récit d'un invité qui nous raconte son parcours à travers une opération marquante. Cela peut être une vente, une acquisition, une association ou même l'ouverture d'une procédure collective. L'objectif sera de comprendre le contexte, la stratégie et la construction de cette opération tout en se mettant dans la peau du dirigeant pour mieux saisir ce qu'il a vécu. Aujourd'hui, pour ce premier épisode, je vous présente Maxime Rideau, président du groupe Erencia, société familiale qu'il a intégré très jeune en apprentissage, pour ensuite en prendre les rênes en rachetant les parts de son père et de ses sœurs. Nous allons revenir sur son parcours, ses choix stratégiques, managériaux, familiaux, pour découvrir ce qui fait de Maxime une véritable force tranquille. Si vous aimez le contenu, n'oubliez pas de vous abonner, de nous laisser une note sur votre plateforme préférée. Cela nous aide vraiment à faire connaître notre travail et nous encourage à dénicher des histoires toujours plus intéressantes autour de parcours uniques d'entrepreneurs. Dernière chose avant de passer au podcast, je tiens personnellement à remercier Maxime d'avoir accepté mon invitation. Je sais qu'il n'aime pas se mettre en valeur et qu'il fait cet exercice pour nous aider. Mais également l'agence 16h33 qui nous accompagne dans la mise en place de ce concept. Et enfin, les équipes de conseils, finances et transmissions qui portent ce projet pour mettre en lumière des parcours toujours plus intéressants.

  • Speaker #1

    Bonjour Maxime !

  • Speaker #2

    Bonjour Thomas.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup de m'accueillir chez toi, merci d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #2

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter assez rapidement ?

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #3

    donc Maxime Rideau, j'ai 32 ans,

  • Speaker #2

    je suis marié avec Marion, j'ai deux enfants, Jules et Lola. J'habite à Angoulême et je travaille à Angoulême, je fais de la gestion de patrimoine, j'ai la double cassiette, gestion de patrimoine pour la partie conseil et courtier pour la partie professionnelle. Voilà, et j'ai racheté le cabinet de mon père.

  • Speaker #1

    Super. Quel est le cheminement qui t'a conduit jusqu'à ta position actuelle ?

  • Speaker #3

    Comme beaucoup de jeunes à

  • Speaker #2

    18 ans, je ne savais pas trop ce que je voulais faire. J'étais en terminale,

  • Speaker #3

    je savais plus ou moins que je voulais être dans le commerce et tout.

  • Speaker #2

    Et puis j'ai toujours dit que j'ai eu deux chances dans ma vie. La première, c'est que j'avais mon père qui avait sa boîte.

  • Speaker #3

    Mon père me dit,

  • Speaker #2

    je suis parti sur un BTS, une négociation relation client, donc un truc un peu pour la vente. Et mon père me dit, si tu ne trouves pas de boulot, Au pire, tu viendras dans la boîte. Puis à 17 ans et demi, forcément, je n'ai pas trouvé de boulot. Le chemin était fait.

  • Speaker #3

    Donc, première chance, c'est que mon père avait sa boîte.

  • Speaker #2

    Et puis, je suis arrivé en septembre dans sa boîte. Et puis, je n'avais pas trop d'idées de ce qu'il faisait. Et la seconde chance que j'ai eue, c'est que j'ai eu deux ans pour découvrir et j'ai kiffé. Vraiment, c'était ce que je voulais faire. J'ai eu le temps de découvrir sereinement et puis de tomber amoureux du métier. Et là, ces deux années-là, me faisant découvrir le métier, j'ai su que je voulais faire ça. et continuer.

  • Speaker #1

    Top. Donc, tu as duré deux ans,

  • Speaker #0

    après tu es parti ?

  • Speaker #2

    Deux ans. Après, je voulais voir ailleurs, j'étais en licence, licence banque d'assurance que j'ai fait au Créacol. Je pensais faire beaucoup plus longtemps au Créacol, je savais que je reviendrais travailler avec mon père, mais je ne pensais pas que je reviendrais si vite. J'ai fait un an au Créacol et l'esprit grand groupe, alors là, c'est un super employeur, je ne critique pas du tout le Créacol, bien au contraire, j'aimais beaucoup le directeur général à l'époque et tout. Mais l'esprit grand groupe ne me plaisait pas, ne me convenait pas, surtout ayant déjà fait deux ans dans un cabinet avec mon père. Je voyais, j'ai su ce que je voulais faire tout de suite. Donc, dès la licence finie, je suis venu voir mon père et j'ai dit Papa, j'aimerais bien revenir travailler avec toi Donc, ça s'est fait comme ça.

  • Speaker #1

    C'est l'esprit petite entreprise ou c'est… parce que ça faisait quelle taille à l'époque, la boîte de ton père ?

  • Speaker #2

    Combien on était ? On était une dizaine, je pense, à l'époque.

  • Speaker #1

    C'est déjà pas mal.

  • Speaker #3

    Ouais, entre… Ça aussi,

  • Speaker #2

    parce que comme il y a des mandataires, des fois il y a des mandataires et tout. Entre 8 et 10.

  • Speaker #1

    Et c'était quoi ? C'était la boîte familiale qui te manquait ?

  • Speaker #2

    Il y avait ça. Je savais que c'est ce que je voulais faire. Déjà dans mon projet, j'avais prévu de revenir. Et c'est surtout... J'ai su ce que je ne voulais pas faire. Et le problème des grands groupes, en tout cas du Créal-Col, ce que j'ai ressenti, c'est que...

  • Speaker #3

    On te met dans des cases,

  • Speaker #2

    on te dit toi tes compétences c'est ça,

  • Speaker #3

    et tu ne peux pas dépasser ces compétences.

  • Speaker #2

    Et on a un outil informatique aujourd'hui qui en plus te le rappelle tous les jours à chaque minute,

  • Speaker #3

    ou dès que tu veux aller faire un peu plus... que ce que tu sais faire,

  • Speaker #2

    sans sait faire en tout cas. Et moi, comme j'étais déjà passé dans le cabinet de mon père, il y a des sujets que je connaissais. Et en fait, tu as cet outil informatique qui te rappelle constamment non, tu ne peux pas aller là, tu as un blocage et tout.

  • Speaker #3

    Donc du coup,

  • Speaker #2

    je me sentais frustré et restreint dans mon développement personnel et professionnel. Et c'est cet esprit là que je n'ai pas aimé. Il y en a beaucoup que ça rassure et qui aiment ça. ça ne m'allait pas pour moi.

  • Speaker #1

    Tu as besoin d'une vision plus globale du projet.

  • Speaker #2

    Me laisser m'exprimer, c'est ce que j'aime.

  • Speaker #3

    Un peu ce côté,

  • Speaker #2

    si j'ai envie de toucher à ça, j'y vais, je développe là, et puis ça ne marche pas, je vais voir ailleurs.

  • Speaker #3

    Libérer l'esprit et juste aller là où tu as envie. Dans les petits cabinets,

  • Speaker #2

    l'esprit indépendant me correspondait beaucoup plus. Je ne pensais pas revenir aussi vite, mais je suis revenu vite travailler chez mon père.

  • Speaker #1

    Donc tu reviens chez ton père, tu as trouvé ta place assez facilement, il y avait une poste qui t'attendait, ou vous avez fait une créa de poste ?

  • Speaker #3

    Non, le cabinet,

  • Speaker #2

    il y avait déjà pas mal de clients, pas mal d'encours, il y avait besoin de collaborateurs. Donc ça, ça n'a pas été un sujet, oui, c'était une création de poste évidente. Il y avait pas mal de clients, un cabinet qu'on avait racheté en 2011 sur Bourse Franc. Donc voilà. Il y avait largement les clients pour aller voir. Ça s'est fait comme ça.

  • Speaker #1

    Ta légitimité, c'est un bien grand mot, mais le fait d'être intégré dans la boîte de papa, tu as trouvé ta place, tu as dû justifier, montrer quelque chose de particulier, ou ça s'est fait naturellement ?

  • Speaker #3

    Non,

  • Speaker #2

    ça s'est fait naturellement. Quand je suis revenu, j'avais 21 ans, 22 ans. Ça s'est fait naturellement avec l'équipe dont tu me connaissais en plus depuis longtemps.

  • Speaker #3

    j'avais déjà fait deux ans et voilà il y en a beaucoup aujourd'hui qui sont encore dans l'entreprise et aujourd'hui voilà l'évolution a été naturelle et pas forcée voilà même dès qu'on a rencontré d'autres réseaux,

  • Speaker #2

    d'autres gestionnaires de patrimoine même là moi je les côtoie depuis que j'ai 18 ans puisqu'ils me voyaient j'allais aux réunions déjà donc non ça j'ai pas...

  • Speaker #3

    Ça n'a jamais été trop un problème. C'est plus à la limite avec les compagnies d'assurance,

  • Speaker #2

    les fournisseurs avec qui ça peut être parfois compliqué. Je peux plus le ressentir en tout cas.

  • Speaker #3

    Mais non,

  • Speaker #2

    l'équipe, ça n'a pas été un problème. Là où ça a été plus costaud,

  • Speaker #3

    et ça n'a rien à voir avec la famille,

  • Speaker #2

    c'était avec les clients. Puisque j'ai rencontré pas mal de clients où à 20 ans, 21 ans, tu viens parler du patrimoine, tu viens parler d'argent et tout. Mais c'est trop jeune pour commencer. J'en ai conscience. Je suis passé par là, il a fallu sortir les rames, c'était compliqué.

  • Speaker #3

    Donc,

  • Speaker #2

    c'est pour ça que c'est un métier, généralement, où on y va plus autour de 35-40 ans. Je sais pourquoi.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, tu as des jeunes dans ton équipe ? Comment ils font ?

  • Speaker #2

    J'ai des jeunes.

  • Speaker #3

    Damien nous a rejoints il y a deux ans.

  • Speaker #2

    Il a à peu près le même âge que moi. Il est venu ici il y a déjà 30 ans, et puis 10 ans d'expérience, donc c'est pas tellement un sujet. Et après, c'est des apprentis. Ouais.

  • Speaker #1

    Et tu leur fais faire du commerce ou pas encore ?

  • Speaker #3

    Oui,

  • Speaker #2

    j'ai des apprentis.

  • Speaker #3

    L'idée,

  • Speaker #2

    le dernier apprenti, je l'ai pris même assez jeune, il est en BTS, NDRC, en 10 mètres,

  • Speaker #3

    comme moi. Et là...

  • Speaker #2

    L'objectif avec lui, c'est qu'on évolue sur 5 ans et qu'il aille jusqu'à un bac plus 5. Donc, ça ferait 5 ans de potentiel d'alternance. C'est une vision long terme. C'est comme ça que je vois les choses et c'est ce que je lui ai expliqué. Et il a à peu près la même projection. Donc, espérons que ça fonctionne bien. Et après, j'ai une autre apprentie,

  • Speaker #3

    mais elle est sur l'IMO. Tu es apprenti immobilière ? Oui.

  • Speaker #1

    Alors, ça tombe bien. C'est justement là où je voulais t'amener. Aujourd'hui, donc, groupe errantien, parce que je ne crois pas que tu l'aies cité.

  • Speaker #3

    Oui,

  • Speaker #2

    c'est vrai,

  • Speaker #1

    je ne l'ai pas dit. C'est ta société, c'est ton groupe ? Qu'est-ce que vous faites ? Quel est votre domaine d'activité ?

  • Speaker #3

    Alors, on a, comme je disais, historiquement la double casquette,

  • Speaker #2

    donc gestion de patrimoine pour toute la partie conseil. Donc, conseiller les clients sur leur détention de patrimoine, l'optimisation fiscale du patrimoine, successorale, tout cet aspect-là. Donc ça, c'est vraiment la casquette de conseil en gestion de patrimoine. Et après,

  • Speaker #3

    on a la casquette historique de courtier.

  • Speaker #2

    et on fait principalement 95% de l'épargne. Voilà, assurance vie, capitalisation et autres, pour les particuliers et pour les entreprises. Et on a développé cette année. La partie immobilier,

  • Speaker #3

    j'ai

  • Speaker #2

    Alexandra qui m'a rejoint et qui est dans l'immobilier depuis plus de 15 ans. Elle voulait se retrouver dans une équipe. Ça a été assez évident qu'on travaille ensemble et donc on a créé cette agence cette année, cette agence immobilière.

  • Speaker #3

    L'objectif ayant la clientèle,

  • Speaker #2

    c'est de vendre les biens de nos clients. On a la confiance de nos clients et donc autant ils sont contents de pouvoir nous confier leurs biens à vendre. Et donc, ça se développe plutôt bien, ça.

  • Speaker #1

    D'un point de vue stratégique, pour toi, c'était quoi le but ? C'était une opportunité qui a fait le larron ? Ou tu avais ça dans un coin de ta tête, à te dire, il faut que j'arrive à diversifier ou à apporter du service en plus à mes clients ?

  • Speaker #3

    Alors,

  • Speaker #2

    non, c'est même pas pour une question de service en plus. Oui, bien sûr, indirectement.

  • Speaker #3

    Mais moi, je suis plutôt un amoureux de l'immobilier.

  • Speaker #2

    J'ai toujours aimé ça. J'aime bien le faire d'une certaine façon.

  • Speaker #3

    C'est compliqué pour moi de tout faire. Il y en a beaucoup qui veulent faire l'immobilier et de l'épargne.

  • Speaker #2

    Ce n'est pas possible. Moi, je n'y crois pas trop. Je suis plutôt à rajouter des compétences en interne. Et chacun ses forces. Et faire une vraie équipe.

  • Speaker #3

    Donc, l'immobilier,

  • Speaker #2

    par appétence, je voulais y aller. On a commencé à le faire avec Alain sur Périgueux, qui est un autre salarié.

  • Speaker #3

    Et puis, j'ai voulu accélérer et professionnaliser tout ça.

  • Speaker #2

    Donc,

  • Speaker #3

    c'est l'occasion qui a fait et l'amour. Par contre,

  • Speaker #2

    l'envie de développer cette partie-là. Je ne me suis pas senti forcé de le faire en disant, il faut que je diversifie ou quelque chose comme ça. C'est plus là où j'ai envie d'aller et m'éclater. On y va.

  • Speaker #1

    Tu as parlé d'Angoulême, tu viens de parler de Périgueux. Il me semble que peut-être que Poitiers est passé par là, mais aujourd'hui, vous êtes multidépartement.

  • Speaker #3

    On a quatre bureaux. On a quatre bureaux.

  • Speaker #2

    On est présent sur Bordeaux, Poitiers, Angoulême, Périgueux.

  • Speaker #3

    Et puis,

  • Speaker #2

    on n'a pas de bureau, mais on est également en Charente-Maritime. J'ai Damien, un collaborateur qui est en Charente-Maritime.

  • Speaker #1

    Et c'est le format salarial, le format associé ? Comment tu as développé ?

  • Speaker #2

    J'ai un peu de tout. En association, je suis plutôt... plutôt tout seul, j'ai un associé qui est sur Poitiers et ensuite sur... Après j'ai des salariés et j'ai des mandataires, comme des agents de conversion.

  • Speaker #3

    J'ai pas un format défini,

  • Speaker #2

    type je suis plutôt ouvert à la discussion et au profil de la personne, il y a des choses qui conviennent plus à certaines personnes, d'autres à d'autres, il faut s'adapter.

  • Speaker #1

    Tu t'adaptes plutôt que de créer un moule dans lequel tu essaies de faire entrer tout le monde au fait ?

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Ok. Aujourd'hui, qu'est-ce qui fait que tes clients viennent voir vous ? Il y a pas mal de CGP sur la place, il y a pas mal de mandataires. Qu'est-ce qui fait que quelqu'un vient voir le groupe Rensua ?

  • Speaker #2

    Nous, on fonctionne actuellement à la recommandation. Les clients doivent être satisfaits, j'imagine,

  • Speaker #3

    s'ils nous recommandent.

  • Speaker #2

    Mais on ne développe pas de stratégie sur Internet. Voilà, c'est vraiment... Le modèle qu'a conçu mon père il y a 25 ans, il est parti de là, il est parti de zéro et il a créé un cabinet où aujourd'hui on gère 220 millions d'euros pour nos clients. C'est un modèle qui fonctionne, donc il faut continuer. Uniquement la recommandation et ça fait des recommandations de qualité.

  • Speaker #1

    Du coup, vu de l'extérieur, qu'est-ce qui fait la valeur, le diamant brut que tu exploites finalement vu de l'extérieur par rapport à ta société ?

  • Speaker #3

    On est un métier, la gestion de patrimoine, c'est un métier qui fonctionne beaucoup à l'humain.

  • Speaker #2

    C'est un métier d'indépendant pour moi.

  • Speaker #3

    J'ai beaucoup de mal à croire que demain,

  • Speaker #2

    et pourtant c'est ce qui est en train de se faire sur le secteur, que tout le monde se rassemble et font des grands groupes.

  • Speaker #3

    Pour moi,

  • Speaker #2

    c'est pas comme ça que je vois le métier, c'est de l'humain, il faut connaître la personne. J'explique toujours qu'on a un peu le métier du banquier d'il y a 30 ans. Quand j'étais recréé à l'école, quand je discutais avec les banquiers qui étaient plus sur la fin que sur le début, la façon dont ils me parlaient de leur métier, d'arriver à l'agence, de prendre les papiers, puis après d'aller faire le tour de tous ses clients et tout,

  • Speaker #3

    et ils les connaissaient depuis 15 ans,

  • Speaker #2

    20 ans, c'est ni plus ni moins ce qu'on fait aujourd'hui. J'ai des clients qui m'ont connu tout petit, parce que... J'avais 8 ans et aujourd'hui ils sont toujours clients du cabinet. On a les grands-parents, on a les parents, on a les petits-enfants.

  • Speaker #3

    C'est un métier qui touche l'humain.

  • Speaker #1

    de la sincérité et fait de la sincérité auprès de nos clients c'est ce qui fait que si on est apprécié nous recommande c'est et je vois pas le métier différemment si demain il devait être différent je ferai autre chose aujourd'hui c'est un sujet d'actualité moi sur lequel j'aime beaucoup faire un peu discuter les gens en termes d'organisation de travail bon ici on est chez toi on est aussi dans tes bureaux tu as fait un mix des deux comment est ce que tu arrives à Faire coïncider ta vie de dirigeant d'entreprise. On n'en a pas encore trop parlé, mais on y reviendra par rapport au fait que tu as pris la direction du groupe. Comment est-ce que tu arrives aujourd'hui à faire coïncider ta vie de dirigeant avec justement ta vie personnelle ? Tu l'as dit, tu es marié, tu as des enfants, tu es impliqué personnellement. Comment est-ce que tu arrives à trouver ton équilibre ?

  • Speaker #2

    C'est des choses sur lesquelles on tâte toujours.

  • Speaker #3

    C'est compliqué de trouver la bonne organisation,

  • Speaker #2

    parce qu'il faut trouver le bon équilibre. J'ai toujours vu mon père beaucoup travailler, beaucoup,

  • Speaker #3

    beaucoup,

  • Speaker #2

    faire beaucoup d'heures. Je ne suis pas un finant, je ne fais pas mal d'heures.

  • Speaker #3

    Après,

  • Speaker #2

    quand j'ai racheté, j'ai essayé de trouver et de réfléchir à ce que je voulais. On tâte toujours à trouver la bonne organisation, comment ça fonctionne et tout, pour trouver le bon équilibre.

  • Speaker #3

    Donc, pour moi,

  • Speaker #2

    il n'y a pas un bon modèle. Je pense avoir trouvé mon modèle aujourd'hui, mon organisation. Et voilà, sinon, il faut chercher.

  • Speaker #3

    En 2019,

  • Speaker #2

    quand j'ai repris,

  • Speaker #3

    je disais, j'ai vu ce que mon père a fait. J'ai essayé de me dire,

  • Speaker #2

    OK, je vais essayer de gagner des heures, là où je peux y gagner, et des heures qui sont potentiellement improductives. La voiture, on fait beaucoup de voitures, on a une clientèle qui va... qui est assez éparpillé sur le grand ouest je me suis dit tiens ce que je vais faire c'est que je vais commencer à faire un peu comme lui en étant salarié j'avais beaucoup sur achat entre maritime au début je me suis dit allez on va essayer de faire autre chose je vais recruter quelqu'un sur achat entre maritime et moi curieusement on était assez peu implanté à Angoulême on a une clientèle qui était surtout autour d'Angoulême mais à Angoulême on était assez peu connu Donc je me suis dit, moi je vais développer Angoulême,

  • Speaker #3

    en plus c'est ce que j'aime,

  • Speaker #2

    aller voir des nouveaux clients. Donc ça fait depuis 2019 que je développe le marché anglo-moisin, comme ça je suis chez moi tous les soirs, c'est plus facile, moins de route.

  • Speaker #3

    Donc ça me convenait,

  • Speaker #2

    et j'essaie de développer ça pour tous mes collaborateurs. Donc j'ai recruté quelqu'un en local pour gérer l'achat en maritime. et pas prendre de quelqu'un dans Goulême pour aller en charlotte maritime. Et voilà, donc c'est un peu cette vision-là d'avoir des personnes dans tous les départements. C'est mieux, voilà. Ça sert à rien de faire... Il faut essayer d'optimiser ses heures en productives et c'est celle-là que je passe avec ma famille. Parce que voilà, je suis très proche de ma famille,

  • Speaker #3

    j'ai besoin de dire au revoir,

  • Speaker #2

    bonne nuit à mes enfants tous les soirs. Donc il faut que je sois rentré, il faut que je sois rentré. Donc je suis plutôt du matin, je travaille beaucoup le matin. Et le soir, j'essaie de ne pas débaucher trop tard. Je débauche un peu trop tard encore au goût de ma femme, mais j'essaie de...

  • Speaker #1

    Ouais, on est un peu tous pareils.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui,

  • Speaker #1

    tu es satisfait de ce que tu as mis en place ? Est-ce que, d'un point de vue, encore une fois, organisation perso, alors tu me dis parfois je finis un peu trop tard, mais au niveau des équipes, de ta stratégie, de ton développement, est-ce que, ouais, c'est cool ? C'est bien ce qui se passe ? Ouais,

  • Speaker #2

    franchement, j'ai trouvé l'équilibre.

  • Speaker #1

    T'as trouvé l'équilibre ?

  • Speaker #3

    Ouais,

  • Speaker #2

    aujourd'hui, j'ai trouvé l'équilibre, ouais. C'est...

  • Speaker #3

    Là,

  • Speaker #2

    aujourd'hui, je m'éclate. Je n'ai ni l'impression de passer trop de temps au travail. J'ai l'impression de profiter de la famille. Je me suis remis au sport depuis deux ans. J'ai le bon équilibre en soi. Ça fait 15 ans que je le cherchais. On finit par tuer, je pense.

  • Speaker #1

    Comme tu le sais, mon métier depuis une dizaine d'années, c'est de conseiller les dirigeants dans leurs opérations financières. Je suis particulièrement attaché à pouvoir mettre en lumière et mettre en valeur des parcours entrepreneuriaux. Parce que, bon, alors moi c'est très égoïste, ça fait dix ans que je les prends pour moi, j'en rencontre un certain nombre tous les ans, et on a des belles histoires que j'ai envie de mettre en lumière sur des thèmes un peu spécifiques. Le but de ce podcast, c'est de parler sans langue de bois. On a toujours l'image au restaurant, on a une belle assiette, le serveur est aimable et agréable, le vin est bon, il est à bonne température. Ce qu'on ne voit pas, c'est que dans la cuisine, parfois, le chef s'est pété le pied, il y a un comique qui n'est pas là, il y a le four qui est tombé en panne en plein milieu du service. Voilà, le but, c'est de... Parler des aspects positifs, c'est très important, mais également, parfois, il y a des moments de doute, il y a des moments un peu plus difficiles, il y a des freins. Et l'enjeu, c'est justement de parler un peu de cet autre côté de la barrière qu'on a une fâcheuse tendance à mettre un peu de côté. Et voilà, tout le monde a du succès, bien entendu, mais les étapes de succès, parfois, il y a des étapes, des épreuves à franchir. Et donc, le but du jeu, c'est ça, c'est de... d'arriver à lever le voile un peu sur ces sept aspects là les aspects positifs mais également parler un peu des aspects de questionnement la vie de dirigeant je passe tu iras dans mon sens mais on se pose beaucoup de questions tout le temps et le but du jeu c'est de parler aussi de cet aspect là pour les gens qui ont envie d'entreprendre et qui se rendent compte d'étonnant et aboutissant tu l'aï dit tu as racheté la société à ton père on n'en a pas trop parlé mais tu avais d'autres membres de ta famille au sein de la société Je t'ai questionné un petit peu tout à l'heure sur comment s'est passée ton intégration, elle a été bonne. Aujourd'hui, est-ce qu'il y a d'autres membres de ta famille qui sont toujours là pour commencer ? Et puis après, on va peut-être parler du cheminement que tu as suivi justement pour le rachat. Comment c'est venu finalement ?

  • Speaker #2

    On est aujourd'hui encore quatre de la famille dans la boîte. Non, trois. Il y avait ma mère qui était là mais qui a ouvert un restaurant, repris un restaurant avec une autre de mes sœurs l'année dernière, donc qui est partie. J'ai ma sœur Manon qui travaille avec moi toujours et il y a mon père qui est toujours dans l'entreprise. Il y en a encore trois. Il y a beaucoup plus dans les boîtes. J'ai cinq frères et sœurs en tout. On est trois dans l'entreprise aujourd'hui. Et on était quatre.

  • Speaker #1

    Et donc, tu l'as dit, toi, tu as pris le choix de racheter. Donc, en 2019, tu l'as fait en deux temps, je pense. Comment ça t'est venu ? Alors, en 2019, tu étais jeune, tu n'avais pas 30 ans. Comment tu t'es levé un matin en disant je vais racheter les parts de mon père ?

  • Speaker #3

    Je suis plutôt une personnalité à vouloir aller vite. Tout le monde me le dit,

  • Speaker #2

    me le reproche pas forcément, mais il faut me suivre, ça c'est sûr. J'ai toujours eu cette pression. J'ai une anecdote. Ma femme, quand elle est sortie des études, professeure des écoles, elle n'avait pas commencé à travailler. Elle a eu son diplôme en juin. Elle n'avait pas commencé à travailler, elle avait déjà signé un compromis au mois d'août pour acheter une maison. La pauvre, il faut qu'elle s'accroche. et j'ai toujours tendance à voir aller vite et faire les... Je suis assez pressé.

  • Speaker #3

    Donc du coup,

  • Speaker #2

    je ne suis pas étonné d'avoir racheté la société avant 30 ans. Alors je commence à la racheter, j'ai été voir mon père en 2018. Je lui ai dit écoute, j'étais en train de faire, parce que j'ai fait un master, un diplôme universitaire à l'OREP, un expert en gestion de patrimoine.

  • Speaker #3

    Et pendant que je faisais le diplôme,

  • Speaker #2

    je me suis dit mais je sais ce qu'on va faire, c'est de le racheter. Je proposais à mon père de racheter ses parts. Lui, il va garder des parts,

  • Speaker #3

    mais au moins,

  • Speaker #2

    il va pouvoir déjà en profiter un petit peu. Moi, je vais monter mon capital. Je vais pouvoir commencer à mettre mon organisation. Lui,

  • Speaker #3

    il a toujours eu une vision plus de...

  • Speaker #2

    C'est un indépendant dans l'âme. C'est un indépendant qui a très bien réussi, donc il a fini par se structurer en société. mais surtout avec un esprit d'indépendant. Donc du coup,

  • Speaker #3

    je lui ai proposé de...

  • Speaker #2

    Je lui ai dit, écoute,

  • Speaker #3

    je prends la majorité,

  • Speaker #2

    je rachète. Toi, tu gardes des parts.

  • Speaker #3

    L'idée,

  • Speaker #2

    c'est que je suis tes clients. Et tu t'amuses, tu fais ce que tu aimes. Allez voir tes clients.

  • Speaker #3

    Et moi,

  • Speaker #2

    ça me laisse le temps de m'organiser, de structurer, de faire mon équipe. Voilà, donc le deal a été là. Et puis ça, mon père n'est pas trop... J'ai une grande chance à ce niveau-là. Il me fait une grande confiance et il me dit tu ne dois pas réfléchir, vas-y, banco, on y va Et ça lui allait bien. C'est comme ça qu'on s'est lancé en 2019. Je me sentais prêt, je ne me suis même pas posé la question, c'était plutôt évident. Je ne me suis jamais posé la question de mon âge. Comme dit Mbappé, ce n'est pas une question d'âge. C'est pareil pour moi. J'étais voir mon père, on a racheté. J'ai commencé à mettre en place mon équipe à partir de 2019. ma vision avec mes erreurs, mais je me suis raté sur certaines choses.

  • Speaker #3

    Il y a des choses qui ont bien fonctionné,

  • Speaker #2

    sinon ce serait beaucoup plus compliqué aujourd'hui. Mais au moins, je fais mes erreurs et j'avance tranquillement.

  • Speaker #1

    Alors c'est très drôle parce que tu dis, je suis impatient, j'ai envie d'aller vite. Et d'un autre côté, tu as une façon, on va dire à la papa, de gérer la boîte, où tu dis, moi c'est de la recommandation, on n'a pas de stratégie de croissance particulière. Comment est-ce que tu arrives à faire ce delta entre ta façon de gérer ta vie perso, finalement, parce que c'est du personnel, je suis une société, et ta façon de gérer ta société où vous êtes la force tranquille, la force quand même, parce que vous êtes en croissance et tu as toujours des nouveaux projets, mais on n'a pas l'impression d'avoir le même dynamisme, en fait.

  • Speaker #2

    Ça se développe bien.

  • Speaker #3

    Comme je disais,

  • Speaker #2

    le souci qu'on a commercialement, c'est que demain,

  • Speaker #3

    je ne voudrais pas être à la tête d'une société où j'ai

  • Speaker #2

    30 salariés et que je n'ai plus le temps d'aller voir des clients. C'est ce que j'aime, aller voir mes clients. Déjà, il faut développer intelligemment pour pouvoir garder cette partie-là.

  • Speaker #3

    C'est plus par volonté à ce niveau-là.

  • Speaker #2

    Après, la difficulté qu'il y a dans mon métier,

  • Speaker #3

    comme je disais, c'est que c'est surtout un métier de personne. Ça veut dire que les clients ont confiance dans les conseillers qu'ils peuvent avoir en face.

  • Speaker #2

    Il n'y a rien de pire pour moi que le turnover. Si je dois mettre demain un collaborateur chez un client et que six mois après c'est un nouveau collaborateur qui vient, on va perdre la confiance des clients. Donc je prends le temps, je développe et ce n'est pas évident de trouver les bonnes personnes au bon endroit. Ça c'est la difficulté, j'y arrive de plus en plus. Je suis content du recrutement de Damien en Charente-Maritime,

  • Speaker #3

    tout se développe bien. C'est plus une question d'opportunité.

  • Speaker #2

    Je rencontre quelqu'un, je me dis Tiens, c'est la bonne personne, banco, on y va.

  • Speaker #3

    Mais je n'ai pas envie de recruter, recruter, recruter,

  • Speaker #2

    prendre beaucoup de gadins à ce niveau-là. Ça fera plus de tort à mon entreprise qu'autre chose. Donc, en termes d'évolution,

  • Speaker #3

    il vaut mieux être,

  • Speaker #2

    comme tu dis, une force tranquille et évoluer tranquillement à ce niveau-là. Sinon, on peut faire des erreurs et les erreurs peuvent être... plus catastrophique qu'autre chose. C'est plus facile de développer sur des activités annexes, comme l'immobilier.

  • Speaker #1

    Et comment tu fais pour arriver à fidéliser tes collabs ? Est-ce que tu as une méthode particulière ?

  • Speaker #2

    Sérieux, tu ferais poser la question ?

  • Speaker #3

    J'estime avoir une équipe qui ne tourne pas, comme je disais.

  • Speaker #2

    On parlait plutôt des conseillers,

  • Speaker #3

    mais même le recrutement que j'ai fait,

  • Speaker #2

    c'est ma principale réussite.

  • Speaker #3

    d'avoir mis une équipe pour répondre aux clients en office,

  • Speaker #2

    en middle office comme on dit, performante. Et je suis content de ce que j'ai mis en place à ce niveau-là et des recrutements que j'ai fait à Alessandra,

  • Speaker #3

    Lorraine,

  • Speaker #2

    entre autres.

  • Speaker #3

    Et du coup, je considère que les salariés,

  • Speaker #2

    c'est la principale force d'un cabinet.

  • Speaker #3

    Si demain,

  • Speaker #2

    j'ai un salarié qui devait partir... Je le prendrais très mal personnellement parce que je me dirais que j'ai loupé quelque chose.

  • Speaker #3

    Et ma vision idéale du métier,

  • Speaker #2

    ce serait de partir dans 30 ans et que tous les salariés que j'ai recrutés sont encore là 30 ans après.

  • Speaker #3

    Ça,

  • Speaker #2

    ce serait ma principale réussite. Ce n'est pas une question d'évolution, de passer de tant de chiffres d'affaires à tant de chiffres d'affaires. C'est des chiffres et on ne sait pas où est-ce qu'on ira. Mais par contre, avoir une équipe qui reste autour de moi et de dire, tiens, je mets salariés qui sont là depuis tant de temps et tout. Ça, ce serait franchement une très grande réussite pour moi. Ça me ferait vraiment plaisir.

  • Speaker #3

    Donc déjà, ayant cet état d'esprit, j'imagine que ça facilite plutôt la fidélisation,

  • Speaker #2

    parce que j'estime mes salariés.

  • Speaker #3

    Je ne considère jamais que... Je ne suis pas trop sur le descendant.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est une désordre.

  • Speaker #3

    J'aime bien plutôt...

  • Speaker #2

    Je suis plutôt sur une collaboration. Quand j'ai des choses à dire, forcément, je le dis.

  • Speaker #3

    Mais je fais beaucoup confiance à mes équipes.

  • Speaker #2

    J'estime que je paye bien. Ils diront peut-être l'inverse,

  • Speaker #3

    mais j'estime que je paye bien.

  • Speaker #2

    Mais il n'y a pas que ça. Il y a l'état d'esprit qu'on fait. Aujourd'hui, des personnes sont là depuis que je les ai recrutées. Pour l'instant, ça marche et j'espère que ça va continuer.

  • Speaker #1

    Ton père t'a laissé naturellement les clés du camion ou t'as dû affirmer un peu ta position ?

  • Speaker #2

    Ça c'est génial.

  • Speaker #3

    À partir du moment où il a dit banco, il a toujours été là pour me dire quand j'avais besoin.

  • Speaker #2

    C'est plus moi qui le consulte en tant que conseil. Il me dit t'en penses quoi ? Je pense à ça, j'aimerais bien avoir ton avis. Plus tard qu'il y a deux jours, je lui rends compte que je l'ai encore été le voir. Je lui dis tiens, je veux faire ça. Comment tu vois les choses toi ? J'aime beaucoup. Par contre,

  • Speaker #3

    à partir du moment où il a dit je t'ai vendu,

  • Speaker #2

    je ne l'ai pas il a fait ses erreurs. Et ça, c'est génial. La chance que j'ai, c'est qu'il m'a tout de suite fait confiance. Je le sais vite quand il n'est pas d'accord.

  • Speaker #3

    Mais s'il n'est pas d'accord,

  • Speaker #2

    il n'ira pas intervenir et dire non, tu ne fais pas comme ça. Je ne suis pas d'accord, fais-le. Si tu as fait une connerie, tu as fait ta connerie. Et voilà, il m'a laissé tout de suite les clés du canon. Et quand j'ai besoin, il est là.

  • Speaker #1

    Comment tu as fait au départ pour te dire la première action, ce sera celle-ci. La première bêtise, ce sera celle-là. Qu'est-ce que tu as fait, par exemple ? La première bêtise, la première erreur que tu as commise ?

  • Speaker #2

    La première erreur, ça a été la gestion. On a déménagé en même temps. On a déménagé les bureaux en même temps. J'ai pas du tout aimé la façon dont c'est fait. Ça a été précipité. Donc, c'est cette partie-là, la première erreur, qu'il a failli avoir des conséquences à plus long terme sur Alexandra, qui était arrivée à l'époque. Je voyais bien que ça,

  • Speaker #3

    elle était pas...

  • Speaker #2

    heureuse de son arrivée, on n'en a jamais spécialement parlé mais je l'ai vu.

  • Speaker #3

    Donc ouais, tu vois, c'est prendre le temps, prendre le temps, il y a plus de temps,

  • Speaker #2

    il faut prendre plus de temps et faire les choses un par un, voilà. La première erreur était là et ça a failli avoir des effets néfastes.

  • Speaker #1

    T'as racheté la majorité donc en 2019, aujourd'hui tu es totalitaire, quasiment totalitaire, il me semble.

  • Speaker #2

    J'ai racheté la seconde partie de mon père à l'époque l'année dernière. On a failli se rapprocher d'un groupe l'année dernière,

  • Speaker #3

    on a eu une proposition, une belle somme qui nous proposait. Mon père, lui, il est quand même proche de la retraite,

  • Speaker #2

    j'avais pas envie de lui refuser ça. Donc la proposition qu'il faisait, c'est qu'il nous rachetait et je restais dirigeant, directeur en tout cas de la société.

  • Speaker #3

    Au début, j'ai accepté. Et puis, après réflexion, et quand on est dans le jeu quotidien,

  • Speaker #2

    on n'a pas le temps de sortir un peu la tête de l'eau, c'est dur de réfléchir.

  • Speaker #3

    Et au début, j'ai accepté. Et puis, à un moment donné,

  • Speaker #2

    j'ai réussi à sortir un peu la tête de l'eau, un peu forcé, mais d'avoir le temps de réfléchir. Et j'ai changé d'avis, j'ai décidé de racheter les parts à ce moment-là. J'étais avec mon père, je lui ai dit Non, en fait, je ne vends pas, je te rachète. Et je t'ai racheté au prix qu'ils nous proposaient.

  • Speaker #1

    Ah, prix fort, du coup.

  • Speaker #3

    Ouais, ouais,

  • Speaker #2

    prix fort, ouais.

  • Speaker #1

    C'est quoi ? C'est une question de respect pour ton père ? C'est te prouver aussi que tu étais capable de payer ce prix-là ?

  • Speaker #2

    C'est une question de respect. J'ai des frères et sœurs. Quand j'ai racheté en 2019, on n'avait jamais passé par donation, déjà pour faciliter les choses, mais comme ça, il n'y a pas de débat avec les frères et sœurs. On est une famille très proche et il faut faire tout ce qu'il faut pour... pour ça reste et je voulais pas que ça ça devienne un sujet un jour sur entre nous donc au moins j'ai racheté c'est clair on en profitera tous à la fin et voilà et on en profite déjà parce que le fruit des rachats ils ont acheté une belle maison on y va tous tous les étés on s'y retrouve donc voilà donc au moins donc et puis le prix fort bas parce que je peux je peux pas être avantagé par rapport à mes frères et soeurs j'ai dû faire j'ai dû m'aligner et puis c'était ma décision donc c'est normal que ça ne lui coûte pas à lui que ce soit à moi de faire l'effort

  • Speaker #1

    C'est étonnant, dans quelqu'un qui fait du patrimoine, on a plutôt le principe de l'utilisation, etc.

  • Speaker #2

    Ouais, mais le patrimoine, c'est aussi la famille.

  • Speaker #3

    Dans le patrimoine,

  • Speaker #2

    il y a la famille. Donc, il faut tout prendre en compte.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui a fait le phénomène vraiment déclenchant pour toi, où tu t'es dit, non, je ne peux pas vendre, il faut que je rachète, il faut que je sois chez moi ? Je pense que tu t'es dit que tu n'avais pas fini l'histoire, déjà, pour commencer.

  • Speaker #3

    Alors, ouais,

  • Speaker #2

    ça tout à fait.

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #2

    ce qui s'est passé,

  • Speaker #3

    c'est qu'on avait... Pour l'anecdote,

  • Speaker #2

    triste anecdote, mon père avait un des gros soucis de santé l'année dernière.

  • Speaker #3

    Un très gros et on l'a rejoint et il était à l'hôpital le lendemain.

  • Speaker #2

    On a reçu la loi le lendemain de son problème, la lettre d'intention d'achat. Et forcément je ne pouvais pas lui en parler à ce moment-là. J'ai discuté avec le groupe et leur ai dit écoutez on va reporter les discussions parce que là voilà ce qui s'est passé et on se donne rendez-vous un peu plus tard.

  • Speaker #3

    Forcément ils ont compris donc et en fait la chance dans ce malheur là tout s'est vite amélioré et tant mieux au niveau familial.

  • Speaker #2

    Mais la chance que ça a eu pour moi c'est que ça m'a donné un mois pour réfléchir. C'était l'été donc j'étais plus tranquille et j'ai eu le temps de réfléchir sur ce que je voulais. et j'ai sorti la tête de haut et en fait je me suis rendu compte que non, je voulais surtout pas ça je voulais rester indépendant, je voulais continuer de travailler comme je voulais développer comme je l'entendais donc Le sachant et prendre le temps de réfléchir m'a permis d'aller voir mon père et de dire Papa, en fait non, je refuse la vente et je te rachète. Par contre, c'est ma décision, ce n'est pas à toi de se le coûter. Ça s'est fait comme ça. Bravo,

  • Speaker #1

    en tous les cas. C'est un bel exemple d'avoir envie de se sortir. Enfin voilà, on ne dira pas la suite.

  • Speaker #2

    Je ne me voyais pas demander mes vacances.

  • Speaker #1

    aller sur une plateforme et dire tiens j'aimerais bien partir en vacances cette semaine là c'est bête mais c'est pas bête je comprends tout à fait sans trop rentrer dans le détail c'est un groupe tu as dit 230 millions 220 pardon 220 millions dans le cours ça se valorise bien comme activité comment est-ce que t'es allé voir les banques comment est-ce que t'as convaincu les banques sur ta vision, sur tes capacités à rembourser cette dette ? Parce que 2019, 2023, tu n'avais pas fini de payer ta première dette, je pense ?

  • Speaker #2

    Non, elle n'est toujours pas finie.

  • Speaker #1

    Elle n'est toujours pas finie, donc là tu as les deux qui s'accumulent. Premièrement, est-ce que tu as eu des craintes particulières où tu t'es dit de toute façon, il faut que ça marche, donc on y va, go ? Et comment tu as réussi à convaincre tes banques ? Parce que c'est quand même une période un peu particulière. Bon, tu avais déjà plus de la moitié du capital, mais néanmoins, ça reste quand même un bel exercice à 31 ans,

  • Speaker #3

    mine de rien. Si j'ai eu une chance de...

  • Speaker #2

    D'ailleurs, c'était tout anticipé, j'y ai pensé en 2019. C'est pour ça que j'avais fait cette proposition aussi à mon père.

  • Speaker #3

    Mais si j'ai profité de quelque chose sur l'aspect familial...

  • Speaker #2

    c'est que à partir du moment où je rachetais et que mon père était encore présent en 2019, ça sécurisait les banques. Donc ça a été facile d'avoir l'emprunt à ce moment-là, parce qu'il y avait une logique de transmission. Donc ça, ça m'a favorisé les choses. En 2019, ça m'a aidé.

  • Speaker #3

    Et aujourd'hui,

  • Speaker #2

    cinq ans après, les choses se passent bien, voire très bien. Forcément,

  • Speaker #3

    ça n'a pas été plus que ça compliqué pour emprunter. Au moyen-temps,

  • Speaker #2

    on a trouvé un arrangement avec mon père pour justement compenser la dette que je n'ai pas. On est passé d'une partie en crédit vendeur, parce que l'accumulation en dédié aurait été compliquée. Une partie s'est élevée en crédit vendeur, donc j'ai demandé à mon père, et une partie qui s'est faite en crédit classique auprès d'une banque.

  • Speaker #1

    La négo sur le crédit vendeur, c'est venu naturellement entre vous deux ?

  • Speaker #3

    Oui, encore une fois, quand on s'est vu à la rentrée en septembre l'année dernière,

  • Speaker #2

    je lui vois comment je vois les choses et puis mon père me dit ok

  • Speaker #3

    Donc il n'est pas chiant pour ça.

  • Speaker #1

    Vous êtes tout le temps comme ça ?

  • Speaker #2

    Oui, franchement j'ai de la chance.

  • Speaker #1

    Je serais au chômage mais pour moi ce serait plus facile. Vis-à-vis de cette opération, j'imagine que tu es satisfait. Est-ce que tu aurais changé quelque chose ?

  • Speaker #2

    Non. Franchement,

  • Speaker #3

    tout se passe bien,

  • Speaker #2

    ça se passe comme j'avais anticipé. La boîte évolue comme il faut. Maintenant, franchement, je touche du bois, ça se passe super bien.

  • Speaker #1

    On est dans une période un peu étonnante, pour ne pas dire autre chose. On n'a pas vraiment de gouvernement, on a des élections répétées, on n'a pas de majorité. On a tous les deux un métier qui est assez lié, mine de rien, à l'économie, la politique, à la fois nationale et internationale. Est-ce qu'il y a un élément sous-jacent, toi, aujourd'hui, où tu te dis que l'avenir est incertain, un peu gris, ou tout va bien sous le soleil ?

  • Speaker #2

    Alors, déjà, je pense que sur deux ou trois ans, on est à l'abri. C'est un peu ma conviction. Je ne vois rien bouger pendant trois ans, assez peu. Donc, on est plutôt tranquille pendant trois ans, jusqu'aux prochaines éditions. Par contre, celui qui me dit ce qui va se passer dans trois ans, franchement, je lui tire mon chapeau. J'ai un peu peur de ce qui va se passer dans trois ans.

  • Speaker #1

    C'est ça, le... Pour toi, le point de risque, finalement ?

  • Speaker #3

    Ce n'est pas tellement un risque,

  • Speaker #2

    parce que ça n'aura pas des conséquences financières sur ma société. Je ne pense pas, en tout cas. Je ne vois pas trop comment ça pourrait avoir des conséquences, mais ça aura des conséquences sur mes clients, par contre. Donc,

  • Speaker #3

    ce n'est pas impossible que le métier change à ce moment-là.

  • Speaker #2

    Ça dépendra qui passe.

  • Speaker #1

    Il y a une question que les journalistes aiment bien en période d'élection, et j'avoue que je l'aime bien aussi, mais tu penses à quoi quand tu te rases ? Alors pas, les gens ne peuvent pas le voir, mais quand tu ne te rases pas le matin, qu'est-ce qui fait que tu te lèves toi aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    J'aime ce que je fais, je m'éclate, donc ce n'est pas un souci. Tu sais, au moins tu aimes ce que tu fais, tu aimes ta journée.

  • Speaker #3

    J'écoute très très peu les médias, donc ce qui se passe,

  • Speaker #2

    je ne l'entends pas. Je lis plutôt les médias professionnels liés à mon métier, mais je lis très peu les médias parce que je peux plus... J'ai beaucoup de mal à les entendre. Voilà, je leur reproche beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    Et enfin, quel est ton prochain objectif ? Qu'est-ce que... C'est quoi les prochains projets que tu as en tête ?

  • Speaker #2

    Professionnel ou personnel ? Les deux. Personnel, j'ai une course assez sympa dans un mois. Je fais la Diagonale des Fous. Et professionnel, je suis en train de faire l'acquisition pour la fin de l'année des parts de mon associé, Vincent, que je suis en train de racheter pour 2025. Donc ça continue toujours dans la ligne directrice que j'ai tracée pour la société.

  • Speaker #1

    Ça fait quand même des journées pleines entre l'entraînement pour la Diagonale des Fous et un rachat.

  • Speaker #2

    On s'ennuie pas et puis il y a même d'autres projets à moyen terme, personnels et professionnels. Pour...

  • Speaker #1

    faut que ma femme me suive c'est pas facile pour elle j'imagine merci beaucoup Maxime merci Thomas merci avec plaisir j'ai beaucoup aimé et puis je te souhaite de réussir du coup dans tes projets à la fois sportifs personnels et professionnels merci Thomas merci à toi bonne journée un grand merci à vous de nous avoir écouté jusqu'ici encore

  • Speaker #0

    une fois merci aux partenaires de cette émission l'agence 16h33 pour la mise en place technique de ce podcast et conseil finance et transmission pour son soutien si cet épisode vous a plu pensez à vous abonner à laisser une note et surtout à partager ce podcast autour de vous. Votre soutien nous aide énormément à continuer d'explorer ces histoires fascinantes d'entrepreneurs. Si vous avez des questions, des suggestions ou des thèmes que vous souhaitez aborder pour les prochains épisodes, n'hésitez pas à me contacter sur LinkedIn ou par e-mail. J'adore l'idée que ce podcast puisse être collaboratif dans sa ligne éditoriale.

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Le parcours

    01:55

  • La société

    09:09

  • L'organisation vie perso / vie pro

    15:18

  • L'opération / la stratégie / le rachat

    19:13

  • Conclusion

    38:32

  • Outro

    41:22

Description

Pour ce premier épisode je vous présente Maxime Rideau, président du Groupe Herencia. Groupe familiale de Gestion Privée qui est le l'union de 8 cabinets spécialisés dans la gestion du patrimoine privé et professionnel qu’il a intégré très jeune en apprentissage pour ensuite en prendre les reines en rachetant les parts de son père et de ses sœurs à moins de 30 ans.


Nous allons revenir sur son parcours, sur ses choix stratégiques, managériaux, familiaux pour découvrir ce qui fait de Maxime une véritable force tranquille.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Confidence d'entrepreneur. Ici, on vous dévoile de l'intérieur ce qu'un entrepreneur traverse lors d'une opération marquante de son parcours. Je suis Thomas Fertin, entrepreneur et surtout conseil en stratégie financière depuis près de 10 ans. Je dirige le cabinet Conseil, Finance et Transmission, cabinet de fusion-acquisition basé à Bordeaux. J'ai eu la chance au cours de mon parcours de rencontrer des centaines de chefs d'entreprise avec des histoires et des itinéraires incroyables. Et j'ai ressenti le besoin de créer ce podcast afin de pouvoir les mettre en lumière. Dans ce podcast, on désacralise le mythe de l'entrepreneur à succès. La vie d'un entrepreneur, c'est souvent des réussites et des moments de satisfaction, mais il ne faut pas oublier qu'aussi, chacun d'entre nous traverse parfois des moments de crainte ou de difficulté. Chaque mois, je vous plonge au cœur du récit d'un invité qui nous raconte son parcours à travers une opération marquante. Cela peut être une vente, une acquisition, une association ou même l'ouverture d'une procédure collective. L'objectif sera de comprendre le contexte, la stratégie et la construction de cette opération tout en se mettant dans la peau du dirigeant pour mieux saisir ce qu'il a vécu. Aujourd'hui, pour ce premier épisode, je vous présente Maxime Rideau, président du groupe Erencia, société familiale qu'il a intégré très jeune en apprentissage, pour ensuite en prendre les rênes en rachetant les parts de son père et de ses sœurs. Nous allons revenir sur son parcours, ses choix stratégiques, managériaux, familiaux, pour découvrir ce qui fait de Maxime une véritable force tranquille. Si vous aimez le contenu, n'oubliez pas de vous abonner, de nous laisser une note sur votre plateforme préférée. Cela nous aide vraiment à faire connaître notre travail et nous encourage à dénicher des histoires toujours plus intéressantes autour de parcours uniques d'entrepreneurs. Dernière chose avant de passer au podcast, je tiens personnellement à remercier Maxime d'avoir accepté mon invitation. Je sais qu'il n'aime pas se mettre en valeur et qu'il fait cet exercice pour nous aider. Mais également l'agence 16h33 qui nous accompagne dans la mise en place de ce concept. Et enfin, les équipes de conseils, finances et transmissions qui portent ce projet pour mettre en lumière des parcours toujours plus intéressants.

  • Speaker #1

    Bonjour Maxime !

  • Speaker #2

    Bonjour Thomas.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup de m'accueillir chez toi, merci d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #2

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter assez rapidement ?

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #3

    donc Maxime Rideau, j'ai 32 ans,

  • Speaker #2

    je suis marié avec Marion, j'ai deux enfants, Jules et Lola. J'habite à Angoulême et je travaille à Angoulême, je fais de la gestion de patrimoine, j'ai la double cassiette, gestion de patrimoine pour la partie conseil et courtier pour la partie professionnelle. Voilà, et j'ai racheté le cabinet de mon père.

  • Speaker #1

    Super. Quel est le cheminement qui t'a conduit jusqu'à ta position actuelle ?

  • Speaker #3

    Comme beaucoup de jeunes à

  • Speaker #2

    18 ans, je ne savais pas trop ce que je voulais faire. J'étais en terminale,

  • Speaker #3

    je savais plus ou moins que je voulais être dans le commerce et tout.

  • Speaker #2

    Et puis j'ai toujours dit que j'ai eu deux chances dans ma vie. La première, c'est que j'avais mon père qui avait sa boîte.

  • Speaker #3

    Mon père me dit,

  • Speaker #2

    je suis parti sur un BTS, une négociation relation client, donc un truc un peu pour la vente. Et mon père me dit, si tu ne trouves pas de boulot, Au pire, tu viendras dans la boîte. Puis à 17 ans et demi, forcément, je n'ai pas trouvé de boulot. Le chemin était fait.

  • Speaker #3

    Donc, première chance, c'est que mon père avait sa boîte.

  • Speaker #2

    Et puis, je suis arrivé en septembre dans sa boîte. Et puis, je n'avais pas trop d'idées de ce qu'il faisait. Et la seconde chance que j'ai eue, c'est que j'ai eu deux ans pour découvrir et j'ai kiffé. Vraiment, c'était ce que je voulais faire. J'ai eu le temps de découvrir sereinement et puis de tomber amoureux du métier. Et là, ces deux années-là, me faisant découvrir le métier, j'ai su que je voulais faire ça. et continuer.

  • Speaker #1

    Top. Donc, tu as duré deux ans,

  • Speaker #0

    après tu es parti ?

  • Speaker #2

    Deux ans. Après, je voulais voir ailleurs, j'étais en licence, licence banque d'assurance que j'ai fait au Créacol. Je pensais faire beaucoup plus longtemps au Créacol, je savais que je reviendrais travailler avec mon père, mais je ne pensais pas que je reviendrais si vite. J'ai fait un an au Créacol et l'esprit grand groupe, alors là, c'est un super employeur, je ne critique pas du tout le Créacol, bien au contraire, j'aimais beaucoup le directeur général à l'époque et tout. Mais l'esprit grand groupe ne me plaisait pas, ne me convenait pas, surtout ayant déjà fait deux ans dans un cabinet avec mon père. Je voyais, j'ai su ce que je voulais faire tout de suite. Donc, dès la licence finie, je suis venu voir mon père et j'ai dit Papa, j'aimerais bien revenir travailler avec toi Donc, ça s'est fait comme ça.

  • Speaker #1

    C'est l'esprit petite entreprise ou c'est… parce que ça faisait quelle taille à l'époque, la boîte de ton père ?

  • Speaker #2

    Combien on était ? On était une dizaine, je pense, à l'époque.

  • Speaker #1

    C'est déjà pas mal.

  • Speaker #3

    Ouais, entre… Ça aussi,

  • Speaker #2

    parce que comme il y a des mandataires, des fois il y a des mandataires et tout. Entre 8 et 10.

  • Speaker #1

    Et c'était quoi ? C'était la boîte familiale qui te manquait ?

  • Speaker #2

    Il y avait ça. Je savais que c'est ce que je voulais faire. Déjà dans mon projet, j'avais prévu de revenir. Et c'est surtout... J'ai su ce que je ne voulais pas faire. Et le problème des grands groupes, en tout cas du Créal-Col, ce que j'ai ressenti, c'est que...

  • Speaker #3

    On te met dans des cases,

  • Speaker #2

    on te dit toi tes compétences c'est ça,

  • Speaker #3

    et tu ne peux pas dépasser ces compétences.

  • Speaker #2

    Et on a un outil informatique aujourd'hui qui en plus te le rappelle tous les jours à chaque minute,

  • Speaker #3

    ou dès que tu veux aller faire un peu plus... que ce que tu sais faire,

  • Speaker #2

    sans sait faire en tout cas. Et moi, comme j'étais déjà passé dans le cabinet de mon père, il y a des sujets que je connaissais. Et en fait, tu as cet outil informatique qui te rappelle constamment non, tu ne peux pas aller là, tu as un blocage et tout.

  • Speaker #3

    Donc du coup,

  • Speaker #2

    je me sentais frustré et restreint dans mon développement personnel et professionnel. Et c'est cet esprit là que je n'ai pas aimé. Il y en a beaucoup que ça rassure et qui aiment ça. ça ne m'allait pas pour moi.

  • Speaker #1

    Tu as besoin d'une vision plus globale du projet.

  • Speaker #2

    Me laisser m'exprimer, c'est ce que j'aime.

  • Speaker #3

    Un peu ce côté,

  • Speaker #2

    si j'ai envie de toucher à ça, j'y vais, je développe là, et puis ça ne marche pas, je vais voir ailleurs.

  • Speaker #3

    Libérer l'esprit et juste aller là où tu as envie. Dans les petits cabinets,

  • Speaker #2

    l'esprit indépendant me correspondait beaucoup plus. Je ne pensais pas revenir aussi vite, mais je suis revenu vite travailler chez mon père.

  • Speaker #1

    Donc tu reviens chez ton père, tu as trouvé ta place assez facilement, il y avait une poste qui t'attendait, ou vous avez fait une créa de poste ?

  • Speaker #3

    Non, le cabinet,

  • Speaker #2

    il y avait déjà pas mal de clients, pas mal d'encours, il y avait besoin de collaborateurs. Donc ça, ça n'a pas été un sujet, oui, c'était une création de poste évidente. Il y avait pas mal de clients, un cabinet qu'on avait racheté en 2011 sur Bourse Franc. Donc voilà. Il y avait largement les clients pour aller voir. Ça s'est fait comme ça.

  • Speaker #1

    Ta légitimité, c'est un bien grand mot, mais le fait d'être intégré dans la boîte de papa, tu as trouvé ta place, tu as dû justifier, montrer quelque chose de particulier, ou ça s'est fait naturellement ?

  • Speaker #3

    Non,

  • Speaker #2

    ça s'est fait naturellement. Quand je suis revenu, j'avais 21 ans, 22 ans. Ça s'est fait naturellement avec l'équipe dont tu me connaissais en plus depuis longtemps.

  • Speaker #3

    j'avais déjà fait deux ans et voilà il y en a beaucoup aujourd'hui qui sont encore dans l'entreprise et aujourd'hui voilà l'évolution a été naturelle et pas forcée voilà même dès qu'on a rencontré d'autres réseaux,

  • Speaker #2

    d'autres gestionnaires de patrimoine même là moi je les côtoie depuis que j'ai 18 ans puisqu'ils me voyaient j'allais aux réunions déjà donc non ça j'ai pas...

  • Speaker #3

    Ça n'a jamais été trop un problème. C'est plus à la limite avec les compagnies d'assurance,

  • Speaker #2

    les fournisseurs avec qui ça peut être parfois compliqué. Je peux plus le ressentir en tout cas.

  • Speaker #3

    Mais non,

  • Speaker #2

    l'équipe, ça n'a pas été un problème. Là où ça a été plus costaud,

  • Speaker #3

    et ça n'a rien à voir avec la famille,

  • Speaker #2

    c'était avec les clients. Puisque j'ai rencontré pas mal de clients où à 20 ans, 21 ans, tu viens parler du patrimoine, tu viens parler d'argent et tout. Mais c'est trop jeune pour commencer. J'en ai conscience. Je suis passé par là, il a fallu sortir les rames, c'était compliqué.

  • Speaker #3

    Donc,

  • Speaker #2

    c'est pour ça que c'est un métier, généralement, où on y va plus autour de 35-40 ans. Je sais pourquoi.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, tu as des jeunes dans ton équipe ? Comment ils font ?

  • Speaker #2

    J'ai des jeunes.

  • Speaker #3

    Damien nous a rejoints il y a deux ans.

  • Speaker #2

    Il a à peu près le même âge que moi. Il est venu ici il y a déjà 30 ans, et puis 10 ans d'expérience, donc c'est pas tellement un sujet. Et après, c'est des apprentis. Ouais.

  • Speaker #1

    Et tu leur fais faire du commerce ou pas encore ?

  • Speaker #3

    Oui,

  • Speaker #2

    j'ai des apprentis.

  • Speaker #3

    L'idée,

  • Speaker #2

    le dernier apprenti, je l'ai pris même assez jeune, il est en BTS, NDRC, en 10 mètres,

  • Speaker #3

    comme moi. Et là...

  • Speaker #2

    L'objectif avec lui, c'est qu'on évolue sur 5 ans et qu'il aille jusqu'à un bac plus 5. Donc, ça ferait 5 ans de potentiel d'alternance. C'est une vision long terme. C'est comme ça que je vois les choses et c'est ce que je lui ai expliqué. Et il a à peu près la même projection. Donc, espérons que ça fonctionne bien. Et après, j'ai une autre apprentie,

  • Speaker #3

    mais elle est sur l'IMO. Tu es apprenti immobilière ? Oui.

  • Speaker #1

    Alors, ça tombe bien. C'est justement là où je voulais t'amener. Aujourd'hui, donc, groupe errantien, parce que je ne crois pas que tu l'aies cité.

  • Speaker #3

    Oui,

  • Speaker #2

    c'est vrai,

  • Speaker #1

    je ne l'ai pas dit. C'est ta société, c'est ton groupe ? Qu'est-ce que vous faites ? Quel est votre domaine d'activité ?

  • Speaker #3

    Alors, on a, comme je disais, historiquement la double casquette,

  • Speaker #2

    donc gestion de patrimoine pour toute la partie conseil. Donc, conseiller les clients sur leur détention de patrimoine, l'optimisation fiscale du patrimoine, successorale, tout cet aspect-là. Donc ça, c'est vraiment la casquette de conseil en gestion de patrimoine. Et après,

  • Speaker #3

    on a la casquette historique de courtier.

  • Speaker #2

    et on fait principalement 95% de l'épargne. Voilà, assurance vie, capitalisation et autres, pour les particuliers et pour les entreprises. Et on a développé cette année. La partie immobilier,

  • Speaker #3

    j'ai

  • Speaker #2

    Alexandra qui m'a rejoint et qui est dans l'immobilier depuis plus de 15 ans. Elle voulait se retrouver dans une équipe. Ça a été assez évident qu'on travaille ensemble et donc on a créé cette agence cette année, cette agence immobilière.

  • Speaker #3

    L'objectif ayant la clientèle,

  • Speaker #2

    c'est de vendre les biens de nos clients. On a la confiance de nos clients et donc autant ils sont contents de pouvoir nous confier leurs biens à vendre. Et donc, ça se développe plutôt bien, ça.

  • Speaker #1

    D'un point de vue stratégique, pour toi, c'était quoi le but ? C'était une opportunité qui a fait le larron ? Ou tu avais ça dans un coin de ta tête, à te dire, il faut que j'arrive à diversifier ou à apporter du service en plus à mes clients ?

  • Speaker #3

    Alors,

  • Speaker #2

    non, c'est même pas pour une question de service en plus. Oui, bien sûr, indirectement.

  • Speaker #3

    Mais moi, je suis plutôt un amoureux de l'immobilier.

  • Speaker #2

    J'ai toujours aimé ça. J'aime bien le faire d'une certaine façon.

  • Speaker #3

    C'est compliqué pour moi de tout faire. Il y en a beaucoup qui veulent faire l'immobilier et de l'épargne.

  • Speaker #2

    Ce n'est pas possible. Moi, je n'y crois pas trop. Je suis plutôt à rajouter des compétences en interne. Et chacun ses forces. Et faire une vraie équipe.

  • Speaker #3

    Donc, l'immobilier,

  • Speaker #2

    par appétence, je voulais y aller. On a commencé à le faire avec Alain sur Périgueux, qui est un autre salarié.

  • Speaker #3

    Et puis, j'ai voulu accélérer et professionnaliser tout ça.

  • Speaker #2

    Donc,

  • Speaker #3

    c'est l'occasion qui a fait et l'amour. Par contre,

  • Speaker #2

    l'envie de développer cette partie-là. Je ne me suis pas senti forcé de le faire en disant, il faut que je diversifie ou quelque chose comme ça. C'est plus là où j'ai envie d'aller et m'éclater. On y va.

  • Speaker #1

    Tu as parlé d'Angoulême, tu viens de parler de Périgueux. Il me semble que peut-être que Poitiers est passé par là, mais aujourd'hui, vous êtes multidépartement.

  • Speaker #3

    On a quatre bureaux. On a quatre bureaux.

  • Speaker #2

    On est présent sur Bordeaux, Poitiers, Angoulême, Périgueux.

  • Speaker #3

    Et puis,

  • Speaker #2

    on n'a pas de bureau, mais on est également en Charente-Maritime. J'ai Damien, un collaborateur qui est en Charente-Maritime.

  • Speaker #1

    Et c'est le format salarial, le format associé ? Comment tu as développé ?

  • Speaker #2

    J'ai un peu de tout. En association, je suis plutôt... plutôt tout seul, j'ai un associé qui est sur Poitiers et ensuite sur... Après j'ai des salariés et j'ai des mandataires, comme des agents de conversion.

  • Speaker #3

    J'ai pas un format défini,

  • Speaker #2

    type je suis plutôt ouvert à la discussion et au profil de la personne, il y a des choses qui conviennent plus à certaines personnes, d'autres à d'autres, il faut s'adapter.

  • Speaker #1

    Tu t'adaptes plutôt que de créer un moule dans lequel tu essaies de faire entrer tout le monde au fait ?

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Ok. Aujourd'hui, qu'est-ce qui fait que tes clients viennent voir vous ? Il y a pas mal de CGP sur la place, il y a pas mal de mandataires. Qu'est-ce qui fait que quelqu'un vient voir le groupe Rensua ?

  • Speaker #2

    Nous, on fonctionne actuellement à la recommandation. Les clients doivent être satisfaits, j'imagine,

  • Speaker #3

    s'ils nous recommandent.

  • Speaker #2

    Mais on ne développe pas de stratégie sur Internet. Voilà, c'est vraiment... Le modèle qu'a conçu mon père il y a 25 ans, il est parti de là, il est parti de zéro et il a créé un cabinet où aujourd'hui on gère 220 millions d'euros pour nos clients. C'est un modèle qui fonctionne, donc il faut continuer. Uniquement la recommandation et ça fait des recommandations de qualité.

  • Speaker #1

    Du coup, vu de l'extérieur, qu'est-ce qui fait la valeur, le diamant brut que tu exploites finalement vu de l'extérieur par rapport à ta société ?

  • Speaker #3

    On est un métier, la gestion de patrimoine, c'est un métier qui fonctionne beaucoup à l'humain.

  • Speaker #2

    C'est un métier d'indépendant pour moi.

  • Speaker #3

    J'ai beaucoup de mal à croire que demain,

  • Speaker #2

    et pourtant c'est ce qui est en train de se faire sur le secteur, que tout le monde se rassemble et font des grands groupes.

  • Speaker #3

    Pour moi,

  • Speaker #2

    c'est pas comme ça que je vois le métier, c'est de l'humain, il faut connaître la personne. J'explique toujours qu'on a un peu le métier du banquier d'il y a 30 ans. Quand j'étais recréé à l'école, quand je discutais avec les banquiers qui étaient plus sur la fin que sur le début, la façon dont ils me parlaient de leur métier, d'arriver à l'agence, de prendre les papiers, puis après d'aller faire le tour de tous ses clients et tout,

  • Speaker #3

    et ils les connaissaient depuis 15 ans,

  • Speaker #2

    20 ans, c'est ni plus ni moins ce qu'on fait aujourd'hui. J'ai des clients qui m'ont connu tout petit, parce que... J'avais 8 ans et aujourd'hui ils sont toujours clients du cabinet. On a les grands-parents, on a les parents, on a les petits-enfants.

  • Speaker #3

    C'est un métier qui touche l'humain.

  • Speaker #1

    de la sincérité et fait de la sincérité auprès de nos clients c'est ce qui fait que si on est apprécié nous recommande c'est et je vois pas le métier différemment si demain il devait être différent je ferai autre chose aujourd'hui c'est un sujet d'actualité moi sur lequel j'aime beaucoup faire un peu discuter les gens en termes d'organisation de travail bon ici on est chez toi on est aussi dans tes bureaux tu as fait un mix des deux comment est ce que tu arrives à Faire coïncider ta vie de dirigeant d'entreprise. On n'en a pas encore trop parlé, mais on y reviendra par rapport au fait que tu as pris la direction du groupe. Comment est-ce que tu arrives aujourd'hui à faire coïncider ta vie de dirigeant avec justement ta vie personnelle ? Tu l'as dit, tu es marié, tu as des enfants, tu es impliqué personnellement. Comment est-ce que tu arrives à trouver ton équilibre ?

  • Speaker #2

    C'est des choses sur lesquelles on tâte toujours.

  • Speaker #3

    C'est compliqué de trouver la bonne organisation,

  • Speaker #2

    parce qu'il faut trouver le bon équilibre. J'ai toujours vu mon père beaucoup travailler, beaucoup,

  • Speaker #3

    beaucoup,

  • Speaker #2

    faire beaucoup d'heures. Je ne suis pas un finant, je ne fais pas mal d'heures.

  • Speaker #3

    Après,

  • Speaker #2

    quand j'ai racheté, j'ai essayé de trouver et de réfléchir à ce que je voulais. On tâte toujours à trouver la bonne organisation, comment ça fonctionne et tout, pour trouver le bon équilibre.

  • Speaker #3

    Donc, pour moi,

  • Speaker #2

    il n'y a pas un bon modèle. Je pense avoir trouvé mon modèle aujourd'hui, mon organisation. Et voilà, sinon, il faut chercher.

  • Speaker #3

    En 2019,

  • Speaker #2

    quand j'ai repris,

  • Speaker #3

    je disais, j'ai vu ce que mon père a fait. J'ai essayé de me dire,

  • Speaker #2

    OK, je vais essayer de gagner des heures, là où je peux y gagner, et des heures qui sont potentiellement improductives. La voiture, on fait beaucoup de voitures, on a une clientèle qui va... qui est assez éparpillé sur le grand ouest je me suis dit tiens ce que je vais faire c'est que je vais commencer à faire un peu comme lui en étant salarié j'avais beaucoup sur achat entre maritime au début je me suis dit allez on va essayer de faire autre chose je vais recruter quelqu'un sur achat entre maritime et moi curieusement on était assez peu implanté à Angoulême on a une clientèle qui était surtout autour d'Angoulême mais à Angoulême on était assez peu connu Donc je me suis dit, moi je vais développer Angoulême,

  • Speaker #3

    en plus c'est ce que j'aime,

  • Speaker #2

    aller voir des nouveaux clients. Donc ça fait depuis 2019 que je développe le marché anglo-moisin, comme ça je suis chez moi tous les soirs, c'est plus facile, moins de route.

  • Speaker #3

    Donc ça me convenait,

  • Speaker #2

    et j'essaie de développer ça pour tous mes collaborateurs. Donc j'ai recruté quelqu'un en local pour gérer l'achat en maritime. et pas prendre de quelqu'un dans Goulême pour aller en charlotte maritime. Et voilà, donc c'est un peu cette vision-là d'avoir des personnes dans tous les départements. C'est mieux, voilà. Ça sert à rien de faire... Il faut essayer d'optimiser ses heures en productives et c'est celle-là que je passe avec ma famille. Parce que voilà, je suis très proche de ma famille,

  • Speaker #3

    j'ai besoin de dire au revoir,

  • Speaker #2

    bonne nuit à mes enfants tous les soirs. Donc il faut que je sois rentré, il faut que je sois rentré. Donc je suis plutôt du matin, je travaille beaucoup le matin. Et le soir, j'essaie de ne pas débaucher trop tard. Je débauche un peu trop tard encore au goût de ma femme, mais j'essaie de...

  • Speaker #1

    Ouais, on est un peu tous pareils.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui,

  • Speaker #1

    tu es satisfait de ce que tu as mis en place ? Est-ce que, d'un point de vue, encore une fois, organisation perso, alors tu me dis parfois je finis un peu trop tard, mais au niveau des équipes, de ta stratégie, de ton développement, est-ce que, ouais, c'est cool ? C'est bien ce qui se passe ? Ouais,

  • Speaker #2

    franchement, j'ai trouvé l'équilibre.

  • Speaker #1

    T'as trouvé l'équilibre ?

  • Speaker #3

    Ouais,

  • Speaker #2

    aujourd'hui, j'ai trouvé l'équilibre, ouais. C'est...

  • Speaker #3

    Là,

  • Speaker #2

    aujourd'hui, je m'éclate. Je n'ai ni l'impression de passer trop de temps au travail. J'ai l'impression de profiter de la famille. Je me suis remis au sport depuis deux ans. J'ai le bon équilibre en soi. Ça fait 15 ans que je le cherchais. On finit par tuer, je pense.

  • Speaker #1

    Comme tu le sais, mon métier depuis une dizaine d'années, c'est de conseiller les dirigeants dans leurs opérations financières. Je suis particulièrement attaché à pouvoir mettre en lumière et mettre en valeur des parcours entrepreneuriaux. Parce que, bon, alors moi c'est très égoïste, ça fait dix ans que je les prends pour moi, j'en rencontre un certain nombre tous les ans, et on a des belles histoires que j'ai envie de mettre en lumière sur des thèmes un peu spécifiques. Le but de ce podcast, c'est de parler sans langue de bois. On a toujours l'image au restaurant, on a une belle assiette, le serveur est aimable et agréable, le vin est bon, il est à bonne température. Ce qu'on ne voit pas, c'est que dans la cuisine, parfois, le chef s'est pété le pied, il y a un comique qui n'est pas là, il y a le four qui est tombé en panne en plein milieu du service. Voilà, le but, c'est de... Parler des aspects positifs, c'est très important, mais également, parfois, il y a des moments de doute, il y a des moments un peu plus difficiles, il y a des freins. Et l'enjeu, c'est justement de parler un peu de cet autre côté de la barrière qu'on a une fâcheuse tendance à mettre un peu de côté. Et voilà, tout le monde a du succès, bien entendu, mais les étapes de succès, parfois, il y a des étapes, des épreuves à franchir. Et donc, le but du jeu, c'est ça, c'est de... d'arriver à lever le voile un peu sur ces sept aspects là les aspects positifs mais également parler un peu des aspects de questionnement la vie de dirigeant je passe tu iras dans mon sens mais on se pose beaucoup de questions tout le temps et le but du jeu c'est de parler aussi de cet aspect là pour les gens qui ont envie d'entreprendre et qui se rendent compte d'étonnant et aboutissant tu l'aï dit tu as racheté la société à ton père on n'en a pas trop parlé mais tu avais d'autres membres de ta famille au sein de la société Je t'ai questionné un petit peu tout à l'heure sur comment s'est passée ton intégration, elle a été bonne. Aujourd'hui, est-ce qu'il y a d'autres membres de ta famille qui sont toujours là pour commencer ? Et puis après, on va peut-être parler du cheminement que tu as suivi justement pour le rachat. Comment c'est venu finalement ?

  • Speaker #2

    On est aujourd'hui encore quatre de la famille dans la boîte. Non, trois. Il y avait ma mère qui était là mais qui a ouvert un restaurant, repris un restaurant avec une autre de mes sœurs l'année dernière, donc qui est partie. J'ai ma sœur Manon qui travaille avec moi toujours et il y a mon père qui est toujours dans l'entreprise. Il y en a encore trois. Il y a beaucoup plus dans les boîtes. J'ai cinq frères et sœurs en tout. On est trois dans l'entreprise aujourd'hui. Et on était quatre.

  • Speaker #1

    Et donc, tu l'as dit, toi, tu as pris le choix de racheter. Donc, en 2019, tu l'as fait en deux temps, je pense. Comment ça t'est venu ? Alors, en 2019, tu étais jeune, tu n'avais pas 30 ans. Comment tu t'es levé un matin en disant je vais racheter les parts de mon père ?

  • Speaker #3

    Je suis plutôt une personnalité à vouloir aller vite. Tout le monde me le dit,

  • Speaker #2

    me le reproche pas forcément, mais il faut me suivre, ça c'est sûr. J'ai toujours eu cette pression. J'ai une anecdote. Ma femme, quand elle est sortie des études, professeure des écoles, elle n'avait pas commencé à travailler. Elle a eu son diplôme en juin. Elle n'avait pas commencé à travailler, elle avait déjà signé un compromis au mois d'août pour acheter une maison. La pauvre, il faut qu'elle s'accroche. et j'ai toujours tendance à voir aller vite et faire les... Je suis assez pressé.

  • Speaker #3

    Donc du coup,

  • Speaker #2

    je ne suis pas étonné d'avoir racheté la société avant 30 ans. Alors je commence à la racheter, j'ai été voir mon père en 2018. Je lui ai dit écoute, j'étais en train de faire, parce que j'ai fait un master, un diplôme universitaire à l'OREP, un expert en gestion de patrimoine.

  • Speaker #3

    Et pendant que je faisais le diplôme,

  • Speaker #2

    je me suis dit mais je sais ce qu'on va faire, c'est de le racheter. Je proposais à mon père de racheter ses parts. Lui, il va garder des parts,

  • Speaker #3

    mais au moins,

  • Speaker #2

    il va pouvoir déjà en profiter un petit peu. Moi, je vais monter mon capital. Je vais pouvoir commencer à mettre mon organisation. Lui,

  • Speaker #3

    il a toujours eu une vision plus de...

  • Speaker #2

    C'est un indépendant dans l'âme. C'est un indépendant qui a très bien réussi, donc il a fini par se structurer en société. mais surtout avec un esprit d'indépendant. Donc du coup,

  • Speaker #3

    je lui ai proposé de...

  • Speaker #2

    Je lui ai dit, écoute,

  • Speaker #3

    je prends la majorité,

  • Speaker #2

    je rachète. Toi, tu gardes des parts.

  • Speaker #3

    L'idée,

  • Speaker #2

    c'est que je suis tes clients. Et tu t'amuses, tu fais ce que tu aimes. Allez voir tes clients.

  • Speaker #3

    Et moi,

  • Speaker #2

    ça me laisse le temps de m'organiser, de structurer, de faire mon équipe. Voilà, donc le deal a été là. Et puis ça, mon père n'est pas trop... J'ai une grande chance à ce niveau-là. Il me fait une grande confiance et il me dit tu ne dois pas réfléchir, vas-y, banco, on y va Et ça lui allait bien. C'est comme ça qu'on s'est lancé en 2019. Je me sentais prêt, je ne me suis même pas posé la question, c'était plutôt évident. Je ne me suis jamais posé la question de mon âge. Comme dit Mbappé, ce n'est pas une question d'âge. C'est pareil pour moi. J'étais voir mon père, on a racheté. J'ai commencé à mettre en place mon équipe à partir de 2019. ma vision avec mes erreurs, mais je me suis raté sur certaines choses.

  • Speaker #3

    Il y a des choses qui ont bien fonctionné,

  • Speaker #2

    sinon ce serait beaucoup plus compliqué aujourd'hui. Mais au moins, je fais mes erreurs et j'avance tranquillement.

  • Speaker #1

    Alors c'est très drôle parce que tu dis, je suis impatient, j'ai envie d'aller vite. Et d'un autre côté, tu as une façon, on va dire à la papa, de gérer la boîte, où tu dis, moi c'est de la recommandation, on n'a pas de stratégie de croissance particulière. Comment est-ce que tu arrives à faire ce delta entre ta façon de gérer ta vie perso, finalement, parce que c'est du personnel, je suis une société, et ta façon de gérer ta société où vous êtes la force tranquille, la force quand même, parce que vous êtes en croissance et tu as toujours des nouveaux projets, mais on n'a pas l'impression d'avoir le même dynamisme, en fait.

  • Speaker #2

    Ça se développe bien.

  • Speaker #3

    Comme je disais,

  • Speaker #2

    le souci qu'on a commercialement, c'est que demain,

  • Speaker #3

    je ne voudrais pas être à la tête d'une société où j'ai

  • Speaker #2

    30 salariés et que je n'ai plus le temps d'aller voir des clients. C'est ce que j'aime, aller voir mes clients. Déjà, il faut développer intelligemment pour pouvoir garder cette partie-là.

  • Speaker #3

    C'est plus par volonté à ce niveau-là.

  • Speaker #2

    Après, la difficulté qu'il y a dans mon métier,

  • Speaker #3

    comme je disais, c'est que c'est surtout un métier de personne. Ça veut dire que les clients ont confiance dans les conseillers qu'ils peuvent avoir en face.

  • Speaker #2

    Il n'y a rien de pire pour moi que le turnover. Si je dois mettre demain un collaborateur chez un client et que six mois après c'est un nouveau collaborateur qui vient, on va perdre la confiance des clients. Donc je prends le temps, je développe et ce n'est pas évident de trouver les bonnes personnes au bon endroit. Ça c'est la difficulté, j'y arrive de plus en plus. Je suis content du recrutement de Damien en Charente-Maritime,

  • Speaker #3

    tout se développe bien. C'est plus une question d'opportunité.

  • Speaker #2

    Je rencontre quelqu'un, je me dis Tiens, c'est la bonne personne, banco, on y va.

  • Speaker #3

    Mais je n'ai pas envie de recruter, recruter, recruter,

  • Speaker #2

    prendre beaucoup de gadins à ce niveau-là. Ça fera plus de tort à mon entreprise qu'autre chose. Donc, en termes d'évolution,

  • Speaker #3

    il vaut mieux être,

  • Speaker #2

    comme tu dis, une force tranquille et évoluer tranquillement à ce niveau-là. Sinon, on peut faire des erreurs et les erreurs peuvent être... plus catastrophique qu'autre chose. C'est plus facile de développer sur des activités annexes, comme l'immobilier.

  • Speaker #1

    Et comment tu fais pour arriver à fidéliser tes collabs ? Est-ce que tu as une méthode particulière ?

  • Speaker #2

    Sérieux, tu ferais poser la question ?

  • Speaker #3

    J'estime avoir une équipe qui ne tourne pas, comme je disais.

  • Speaker #2

    On parlait plutôt des conseillers,

  • Speaker #3

    mais même le recrutement que j'ai fait,

  • Speaker #2

    c'est ma principale réussite.

  • Speaker #3

    d'avoir mis une équipe pour répondre aux clients en office,

  • Speaker #2

    en middle office comme on dit, performante. Et je suis content de ce que j'ai mis en place à ce niveau-là et des recrutements que j'ai fait à Alessandra,

  • Speaker #3

    Lorraine,

  • Speaker #2

    entre autres.

  • Speaker #3

    Et du coup, je considère que les salariés,

  • Speaker #2

    c'est la principale force d'un cabinet.

  • Speaker #3

    Si demain,

  • Speaker #2

    j'ai un salarié qui devait partir... Je le prendrais très mal personnellement parce que je me dirais que j'ai loupé quelque chose.

  • Speaker #3

    Et ma vision idéale du métier,

  • Speaker #2

    ce serait de partir dans 30 ans et que tous les salariés que j'ai recrutés sont encore là 30 ans après.

  • Speaker #3

    Ça,

  • Speaker #2

    ce serait ma principale réussite. Ce n'est pas une question d'évolution, de passer de tant de chiffres d'affaires à tant de chiffres d'affaires. C'est des chiffres et on ne sait pas où est-ce qu'on ira. Mais par contre, avoir une équipe qui reste autour de moi et de dire, tiens, je mets salariés qui sont là depuis tant de temps et tout. Ça, ce serait franchement une très grande réussite pour moi. Ça me ferait vraiment plaisir.

  • Speaker #3

    Donc déjà, ayant cet état d'esprit, j'imagine que ça facilite plutôt la fidélisation,

  • Speaker #2

    parce que j'estime mes salariés.

  • Speaker #3

    Je ne considère jamais que... Je ne suis pas trop sur le descendant.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est une désordre.

  • Speaker #3

    J'aime bien plutôt...

  • Speaker #2

    Je suis plutôt sur une collaboration. Quand j'ai des choses à dire, forcément, je le dis.

  • Speaker #3

    Mais je fais beaucoup confiance à mes équipes.

  • Speaker #2

    J'estime que je paye bien. Ils diront peut-être l'inverse,

  • Speaker #3

    mais j'estime que je paye bien.

  • Speaker #2

    Mais il n'y a pas que ça. Il y a l'état d'esprit qu'on fait. Aujourd'hui, des personnes sont là depuis que je les ai recrutées. Pour l'instant, ça marche et j'espère que ça va continuer.

  • Speaker #1

    Ton père t'a laissé naturellement les clés du camion ou t'as dû affirmer un peu ta position ?

  • Speaker #2

    Ça c'est génial.

  • Speaker #3

    À partir du moment où il a dit banco, il a toujours été là pour me dire quand j'avais besoin.

  • Speaker #2

    C'est plus moi qui le consulte en tant que conseil. Il me dit t'en penses quoi ? Je pense à ça, j'aimerais bien avoir ton avis. Plus tard qu'il y a deux jours, je lui rends compte que je l'ai encore été le voir. Je lui dis tiens, je veux faire ça. Comment tu vois les choses toi ? J'aime beaucoup. Par contre,

  • Speaker #3

    à partir du moment où il a dit je t'ai vendu,

  • Speaker #2

    je ne l'ai pas il a fait ses erreurs. Et ça, c'est génial. La chance que j'ai, c'est qu'il m'a tout de suite fait confiance. Je le sais vite quand il n'est pas d'accord.

  • Speaker #3

    Mais s'il n'est pas d'accord,

  • Speaker #2

    il n'ira pas intervenir et dire non, tu ne fais pas comme ça. Je ne suis pas d'accord, fais-le. Si tu as fait une connerie, tu as fait ta connerie. Et voilà, il m'a laissé tout de suite les clés du canon. Et quand j'ai besoin, il est là.

  • Speaker #1

    Comment tu as fait au départ pour te dire la première action, ce sera celle-ci. La première bêtise, ce sera celle-là. Qu'est-ce que tu as fait, par exemple ? La première bêtise, la première erreur que tu as commise ?

  • Speaker #2

    La première erreur, ça a été la gestion. On a déménagé en même temps. On a déménagé les bureaux en même temps. J'ai pas du tout aimé la façon dont c'est fait. Ça a été précipité. Donc, c'est cette partie-là, la première erreur, qu'il a failli avoir des conséquences à plus long terme sur Alexandra, qui était arrivée à l'époque. Je voyais bien que ça,

  • Speaker #3

    elle était pas...

  • Speaker #2

    heureuse de son arrivée, on n'en a jamais spécialement parlé mais je l'ai vu.

  • Speaker #3

    Donc ouais, tu vois, c'est prendre le temps, prendre le temps, il y a plus de temps,

  • Speaker #2

    il faut prendre plus de temps et faire les choses un par un, voilà. La première erreur était là et ça a failli avoir des effets néfastes.

  • Speaker #1

    T'as racheté la majorité donc en 2019, aujourd'hui tu es totalitaire, quasiment totalitaire, il me semble.

  • Speaker #2

    J'ai racheté la seconde partie de mon père à l'époque l'année dernière. On a failli se rapprocher d'un groupe l'année dernière,

  • Speaker #3

    on a eu une proposition, une belle somme qui nous proposait. Mon père, lui, il est quand même proche de la retraite,

  • Speaker #2

    j'avais pas envie de lui refuser ça. Donc la proposition qu'il faisait, c'est qu'il nous rachetait et je restais dirigeant, directeur en tout cas de la société.

  • Speaker #3

    Au début, j'ai accepté. Et puis, après réflexion, et quand on est dans le jeu quotidien,

  • Speaker #2

    on n'a pas le temps de sortir un peu la tête de l'eau, c'est dur de réfléchir.

  • Speaker #3

    Et au début, j'ai accepté. Et puis, à un moment donné,

  • Speaker #2

    j'ai réussi à sortir un peu la tête de l'eau, un peu forcé, mais d'avoir le temps de réfléchir. Et j'ai changé d'avis, j'ai décidé de racheter les parts à ce moment-là. J'étais avec mon père, je lui ai dit Non, en fait, je ne vends pas, je te rachète. Et je t'ai racheté au prix qu'ils nous proposaient.

  • Speaker #1

    Ah, prix fort, du coup.

  • Speaker #3

    Ouais, ouais,

  • Speaker #2

    prix fort, ouais.

  • Speaker #1

    C'est quoi ? C'est une question de respect pour ton père ? C'est te prouver aussi que tu étais capable de payer ce prix-là ?

  • Speaker #2

    C'est une question de respect. J'ai des frères et sœurs. Quand j'ai racheté en 2019, on n'avait jamais passé par donation, déjà pour faciliter les choses, mais comme ça, il n'y a pas de débat avec les frères et sœurs. On est une famille très proche et il faut faire tout ce qu'il faut pour... pour ça reste et je voulais pas que ça ça devienne un sujet un jour sur entre nous donc au moins j'ai racheté c'est clair on en profitera tous à la fin et voilà et on en profite déjà parce que le fruit des rachats ils ont acheté une belle maison on y va tous tous les étés on s'y retrouve donc voilà donc au moins donc et puis le prix fort bas parce que je peux je peux pas être avantagé par rapport à mes frères et soeurs j'ai dû faire j'ai dû m'aligner et puis c'était ma décision donc c'est normal que ça ne lui coûte pas à lui que ce soit à moi de faire l'effort

  • Speaker #1

    C'est étonnant, dans quelqu'un qui fait du patrimoine, on a plutôt le principe de l'utilisation, etc.

  • Speaker #2

    Ouais, mais le patrimoine, c'est aussi la famille.

  • Speaker #3

    Dans le patrimoine,

  • Speaker #2

    il y a la famille. Donc, il faut tout prendre en compte.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui a fait le phénomène vraiment déclenchant pour toi, où tu t'es dit, non, je ne peux pas vendre, il faut que je rachète, il faut que je sois chez moi ? Je pense que tu t'es dit que tu n'avais pas fini l'histoire, déjà, pour commencer.

  • Speaker #3

    Alors, ouais,

  • Speaker #2

    ça tout à fait.

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #2

    ce qui s'est passé,

  • Speaker #3

    c'est qu'on avait... Pour l'anecdote,

  • Speaker #2

    triste anecdote, mon père avait un des gros soucis de santé l'année dernière.

  • Speaker #3

    Un très gros et on l'a rejoint et il était à l'hôpital le lendemain.

  • Speaker #2

    On a reçu la loi le lendemain de son problème, la lettre d'intention d'achat. Et forcément je ne pouvais pas lui en parler à ce moment-là. J'ai discuté avec le groupe et leur ai dit écoutez on va reporter les discussions parce que là voilà ce qui s'est passé et on se donne rendez-vous un peu plus tard.

  • Speaker #3

    Forcément ils ont compris donc et en fait la chance dans ce malheur là tout s'est vite amélioré et tant mieux au niveau familial.

  • Speaker #2

    Mais la chance que ça a eu pour moi c'est que ça m'a donné un mois pour réfléchir. C'était l'été donc j'étais plus tranquille et j'ai eu le temps de réfléchir sur ce que je voulais. et j'ai sorti la tête de haut et en fait je me suis rendu compte que non, je voulais surtout pas ça je voulais rester indépendant, je voulais continuer de travailler comme je voulais développer comme je l'entendais donc Le sachant et prendre le temps de réfléchir m'a permis d'aller voir mon père et de dire Papa, en fait non, je refuse la vente et je te rachète. Par contre, c'est ma décision, ce n'est pas à toi de se le coûter. Ça s'est fait comme ça. Bravo,

  • Speaker #1

    en tous les cas. C'est un bel exemple d'avoir envie de se sortir. Enfin voilà, on ne dira pas la suite.

  • Speaker #2

    Je ne me voyais pas demander mes vacances.

  • Speaker #1

    aller sur une plateforme et dire tiens j'aimerais bien partir en vacances cette semaine là c'est bête mais c'est pas bête je comprends tout à fait sans trop rentrer dans le détail c'est un groupe tu as dit 230 millions 220 pardon 220 millions dans le cours ça se valorise bien comme activité comment est-ce que t'es allé voir les banques comment est-ce que t'as convaincu les banques sur ta vision, sur tes capacités à rembourser cette dette ? Parce que 2019, 2023, tu n'avais pas fini de payer ta première dette, je pense ?

  • Speaker #2

    Non, elle n'est toujours pas finie.

  • Speaker #1

    Elle n'est toujours pas finie, donc là tu as les deux qui s'accumulent. Premièrement, est-ce que tu as eu des craintes particulières où tu t'es dit de toute façon, il faut que ça marche, donc on y va, go ? Et comment tu as réussi à convaincre tes banques ? Parce que c'est quand même une période un peu particulière. Bon, tu avais déjà plus de la moitié du capital, mais néanmoins, ça reste quand même un bel exercice à 31 ans,

  • Speaker #3

    mine de rien. Si j'ai eu une chance de...

  • Speaker #2

    D'ailleurs, c'était tout anticipé, j'y ai pensé en 2019. C'est pour ça que j'avais fait cette proposition aussi à mon père.

  • Speaker #3

    Mais si j'ai profité de quelque chose sur l'aspect familial...

  • Speaker #2

    c'est que à partir du moment où je rachetais et que mon père était encore présent en 2019, ça sécurisait les banques. Donc ça a été facile d'avoir l'emprunt à ce moment-là, parce qu'il y avait une logique de transmission. Donc ça, ça m'a favorisé les choses. En 2019, ça m'a aidé.

  • Speaker #3

    Et aujourd'hui,

  • Speaker #2

    cinq ans après, les choses se passent bien, voire très bien. Forcément,

  • Speaker #3

    ça n'a pas été plus que ça compliqué pour emprunter. Au moyen-temps,

  • Speaker #2

    on a trouvé un arrangement avec mon père pour justement compenser la dette que je n'ai pas. On est passé d'une partie en crédit vendeur, parce que l'accumulation en dédié aurait été compliquée. Une partie s'est élevée en crédit vendeur, donc j'ai demandé à mon père, et une partie qui s'est faite en crédit classique auprès d'une banque.

  • Speaker #1

    La négo sur le crédit vendeur, c'est venu naturellement entre vous deux ?

  • Speaker #3

    Oui, encore une fois, quand on s'est vu à la rentrée en septembre l'année dernière,

  • Speaker #2

    je lui vois comment je vois les choses et puis mon père me dit ok

  • Speaker #3

    Donc il n'est pas chiant pour ça.

  • Speaker #1

    Vous êtes tout le temps comme ça ?

  • Speaker #2

    Oui, franchement j'ai de la chance.

  • Speaker #1

    Je serais au chômage mais pour moi ce serait plus facile. Vis-à-vis de cette opération, j'imagine que tu es satisfait. Est-ce que tu aurais changé quelque chose ?

  • Speaker #2

    Non. Franchement,

  • Speaker #3

    tout se passe bien,

  • Speaker #2

    ça se passe comme j'avais anticipé. La boîte évolue comme il faut. Maintenant, franchement, je touche du bois, ça se passe super bien.

  • Speaker #1

    On est dans une période un peu étonnante, pour ne pas dire autre chose. On n'a pas vraiment de gouvernement, on a des élections répétées, on n'a pas de majorité. On a tous les deux un métier qui est assez lié, mine de rien, à l'économie, la politique, à la fois nationale et internationale. Est-ce qu'il y a un élément sous-jacent, toi, aujourd'hui, où tu te dis que l'avenir est incertain, un peu gris, ou tout va bien sous le soleil ?

  • Speaker #2

    Alors, déjà, je pense que sur deux ou trois ans, on est à l'abri. C'est un peu ma conviction. Je ne vois rien bouger pendant trois ans, assez peu. Donc, on est plutôt tranquille pendant trois ans, jusqu'aux prochaines éditions. Par contre, celui qui me dit ce qui va se passer dans trois ans, franchement, je lui tire mon chapeau. J'ai un peu peur de ce qui va se passer dans trois ans.

  • Speaker #1

    C'est ça, le... Pour toi, le point de risque, finalement ?

  • Speaker #3

    Ce n'est pas tellement un risque,

  • Speaker #2

    parce que ça n'aura pas des conséquences financières sur ma société. Je ne pense pas, en tout cas. Je ne vois pas trop comment ça pourrait avoir des conséquences, mais ça aura des conséquences sur mes clients, par contre. Donc,

  • Speaker #3

    ce n'est pas impossible que le métier change à ce moment-là.

  • Speaker #2

    Ça dépendra qui passe.

  • Speaker #1

    Il y a une question que les journalistes aiment bien en période d'élection, et j'avoue que je l'aime bien aussi, mais tu penses à quoi quand tu te rases ? Alors pas, les gens ne peuvent pas le voir, mais quand tu ne te rases pas le matin, qu'est-ce qui fait que tu te lèves toi aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    J'aime ce que je fais, je m'éclate, donc ce n'est pas un souci. Tu sais, au moins tu aimes ce que tu fais, tu aimes ta journée.

  • Speaker #3

    J'écoute très très peu les médias, donc ce qui se passe,

  • Speaker #2

    je ne l'entends pas. Je lis plutôt les médias professionnels liés à mon métier, mais je lis très peu les médias parce que je peux plus... J'ai beaucoup de mal à les entendre. Voilà, je leur reproche beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    Et enfin, quel est ton prochain objectif ? Qu'est-ce que... C'est quoi les prochains projets que tu as en tête ?

  • Speaker #2

    Professionnel ou personnel ? Les deux. Personnel, j'ai une course assez sympa dans un mois. Je fais la Diagonale des Fous. Et professionnel, je suis en train de faire l'acquisition pour la fin de l'année des parts de mon associé, Vincent, que je suis en train de racheter pour 2025. Donc ça continue toujours dans la ligne directrice que j'ai tracée pour la société.

  • Speaker #1

    Ça fait quand même des journées pleines entre l'entraînement pour la Diagonale des Fous et un rachat.

  • Speaker #2

    On s'ennuie pas et puis il y a même d'autres projets à moyen terme, personnels et professionnels. Pour...

  • Speaker #1

    faut que ma femme me suive c'est pas facile pour elle j'imagine merci beaucoup Maxime merci Thomas merci avec plaisir j'ai beaucoup aimé et puis je te souhaite de réussir du coup dans tes projets à la fois sportifs personnels et professionnels merci Thomas merci à toi bonne journée un grand merci à vous de nous avoir écouté jusqu'ici encore

  • Speaker #0

    une fois merci aux partenaires de cette émission l'agence 16h33 pour la mise en place technique de ce podcast et conseil finance et transmission pour son soutien si cet épisode vous a plu pensez à vous abonner à laisser une note et surtout à partager ce podcast autour de vous. Votre soutien nous aide énormément à continuer d'explorer ces histoires fascinantes d'entrepreneurs. Si vous avez des questions, des suggestions ou des thèmes que vous souhaitez aborder pour les prochains épisodes, n'hésitez pas à me contacter sur LinkedIn ou par e-mail. J'adore l'idée que ce podcast puisse être collaboratif dans sa ligne éditoriale.

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Le parcours

    01:55

  • La société

    09:09

  • L'organisation vie perso / vie pro

    15:18

  • L'opération / la stratégie / le rachat

    19:13

  • Conclusion

    38:32

  • Outro

    41:22

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