Speaker #0Bienvenue dans CosFinance, le podcast qui rend la finance à la fois simple et accessible, spécialement conçu pour toutes les femmes à la recherche d'informations faciles à mettre en place. Moi c'est Sophie, à la barre de SDS Conseil, et je serai ta partenaire dans cette aventure financière. Hello, bonjour, j'espère que tu vas bien. Comme à l'accoutumée, j'ai une petite requête à te faire. Si tu aimes ce podcast et que tu veux m'aider à le faire grandir, si ce n'est pas déjà fait, est-ce que tu pourrais prendre 30 secondes là maintenant pour t'abonner ? Et si tu as deux petites minutes devant toi, laisse-moi un commentaire pour me dire ce que tu en penses, ça compte vraiment vraiment beaucoup pour moi d'avoir vos retours. Aujourd'hui je voulais te parler de petites victoires financières, mais pas de celles dont tout le monde parle sur Instagram. Ces posts où on te dit « célèbre chaque euro épargné, sois fière de toi, chaque petit pas compte » , c'est mignon, c'est motivant, moi-même je le répète souvent, mais au bout d'un moment ça sonne parfois un peu creux et on a envie de plus. Parce que dans la vraie vie, c'est plus compliqué que ça. Parfois, tu as l'impression de célébrer des trucs qui ne sont pas vraiment des victoires, ou au contraire, tu passes complètement à côté de vraies avancées, parce que tu ne les reconnais même pas. Et puis, il y a ce truc bizarre qui arrive, plus tu célèbres tes petites victoires, plus tu as tendance à te donner des permissions pour craquer juste après. Genre, ça fait 3 mois que j'épargne 50€ par mois, je peux bien faire plaisir avec 100€ ce mois-ci. Alors, aujourd'hui, on va parler des petites victoires financières qui font vraiment la différence. Celles qu'on ne célèbre pas forcément, mais qui changent beaucoup de choses. celles qui peuvent te saboter si tu ne fais pas attention, et surtout comment identifier tes vraies victoires, pas celles qu'on te dit de célébrer. Parce que toutes les petites victoires ne se valent pas, et certaines sont même des pièges déguisés. Commençons par un truc dont peu de gens parlent, les victoires invisibles. Ces moments où tu fais quelque chose de bien, mais que personne ne remarque, même pas toi. Parce qu'on a tendance à célébrer ce qui est visible, mesurable, quantifiable. J'ai épargné 100 euros, j'ai investi pour la première fois, j'ai fait mon budget, mais il y a plein de victoires qui ne se mesurent pas en euros, et pourtant elles comptent autant, voire plus. La première victoire invisible, c'est de résister à l'envie de regarder tes comptes par anxiété. Ce moment où tu as eu une grosse dépense, où tu stresses, où tu as envie d'ouvrir ton appli bancaire juste pour vérifier, et te faire encore plus peur. Résister à cette impulsion, c'est énorme. Parce que regarder tes comptes dans cet état d'esprit, ça ne sert à rien. Ça ne va rien changer à ta situation, ça va juste amplifier ton stress. Mais personne ne célèbre ça. Personne ne poste sur les réseaux sociaux « Aujourd'hui, je n'ai pas regardé mes comptes par anxiété et je suis fière de moi » . Pourtant, c'est une vraie victoire. Ça veut dire que tu commences à comprendre que tes finances, ce n'est pas juste des chiffres qui montent et qui descendent, c'est aussi ta relation émotionnelle à l'argent. La deuxième victoire invisible, c'est de ne pas parler d'argent quand tu es stressé. Imagine que tu viens de recevoir une facture imprévue, un truc que tu avais complètement oublié dans un coin de ta tête, tu es énervée, frustrée. Et là, t'as envie d'appeler ta meilleure amie, ta mère, ta sœur pour te plaindre, ou de poster un message dans un groupe pour dire « je suis totalement nul avec l'argent » . Mais tu ne le fais pas, tu attends d'être plus calme pour en parler. Et ça aussi, c'est une victoire. Parce que parler d'argent dans un état émotionnel intense, ça ne mène jamais à rien constructif. Ça amplifie juste tes émotions négatives, et ça peut même créer des tensions avec ton entourage. Et ceci d'ailleurs vaut pour n'importe quel sujet en réalité. La troisième victoire invisible, c'est de laisser passer une promo sans acheter. Tu reçois un mail qui te dit « profitez des dernières heures avec ces moins 40% sur tous nos produits ». Tu as envie de cliquer, de regarder, juste pour voir. Et pourtant, tu fermes le mail, tu supprimes même la notification. Personne ne le saura jamais, il n'y a pas de badge « j'ai résisté à 47 promos ce mois-ci » , mais c'est une victoire énorme. Parce que résister à l'urgence artificielle, à la pression marketing, c'est reprendre le contrôle. C'est décidé que tu choisis Quand tu dépenses, pas une marque qui veut créer un sentiment de manque. La quatrième victoire invisible, c'est d'accepter de ne pas tout comprendre en finance. Tu lis un article sur les ETF, l'ACPI, l'assurance vie, et tu ne comprends pas tout. T'as envie de tout laisser tomber en te disant que c'est trop compliqué pour toi. Et au lieu de ça, tu te dis, ok, je ne comprends pas encore, mais je vais y revenir plus tard. Ou je vais chercher une explication plus simple, ou même je vais demander de l'aide. Accepter de ne pas savoir, sans te juger, sans abandonner, c'est une victoire. Parce que ça veut dire que tu sépares ton estime de toi, de tes connaissances financières. Tu n'es pas nul parce que tu ne comprends pas un concept, tu es juste en cours d'apprentissage. Et la cinquième victoire invisible, c'est de dire je ne sais pas au lieu de faire semblant. Quelqu'un te demande ton avis sur un placement, sur un crédit, sur une stratégie d'investissement, et tu n'en as aucune idée. Au lieu d'inventer une réponse ou de répéter ce que tu as lu quelque part sans vraiment le comprendre, tu dis simplement je ne sais pas. Ça peut paraître anodin, mais c'est encore une fois énorme. Parce qu'on vit dans un monde où tout le monde fait semblant de tout savoir, surtout sur l'argent. Admettre qu'on ne sait pas, c'est faire preuve d'honnêteté intellectuelle. Et c'est la base pour vraiment apprendre. Maintenant, je vais te proposer un exercice un peu inhabituel, le journal des refus. L'idée c'est de noter tout ce que tu ne fais pas, toutes les tentations auxquelles tu résistes. Parce qu'on a l'habitude de noter ce qu'on fait, du genre j'ai épargné 50 euros, j'ai fait mon budget, j'ai investi 100 euros, mais on ne note jamais ce qu'on ne fait pas. Et pourtant c'est souvent là que se trouvent les vraies victoires. Pendant une semaine, note chaque fois que tu résistes à quelque chose. Ça peut être, je n'ai pas acheté ce pull en solde, je n'ai pas commandé à manger alors que j'avais la flemme de cuisiner, je n'ai pas cliqué sur cette pub Insta, ou encore je n'ai pas comparé mes finances à celles de mes copines. Au bout d'une semaine, tu vas peut-être être surprise. Tu vas te rendre compte que tu résistes à beaucoup plus de choses que tu ne le penses, et que ces résistances, c'est ça qui fait vraiment la différence sur le long terme. Parce que la finance, ce n'est pas juste ce que tu fais avec ton argent, c'est aussi tout ce que tu ne fais pas. En parallèle de toutes ces victoires invisibles, il y a des victoires qu'on n'ose pas célébrer parce qu'on pense que c'est juste la base, ou que tout le monde fait ça, ou encore que ce n'est pas assez impressionnant. Et je les appelle les victoires honteuses. Pas parce qu'on devrait en avoir honte, Mais parce qu'on a l'impression qu'on devrait. Prenons par exemple le fait de payer ses factures à temps. Ça peut paraître basique, mais si tu as déjà eu des périodes où tu avais plein de dates de prélèvements différentes sur le mois, où tu attendais le dernier moment, où tu stressais à chaque échéance, ben payer tes factures à temps sans stress, c'est une vraie victoire. Ou alors ne pas être à découvert. Même si tu n'épargnes pas encore, même si tu finis le mois avec 50€ sur ton compte, ne pas être dans le rouge, c'est déjà énorme pour certaines personnes. Ça veut dire que tu as réussi à équilibrer tes dépenses et tes revenus. C'est la base, oui, mais c'est une base solide. Et je rappelle que même des personnes gagnant très bien leur vie avec plusieurs milliers d'euros de salaire mensuel peuvent régulièrement être à découvert. Un découvert n'est pas toujours une question de montant, mais d'état d'esprit. Il y a aussi le fait de n'avoir que 200 euros de côté. Pas 1000, pas 5000, juste 200 euros. Tu as peut-être l'impression que ce n'est rien, que tu devrais avoir plus, que ce n'est pas assez pour être fière. Mais 200 euros, c'est déjà un petit matelas. C'est déjà de quoi faire face à une petite urgence sans paniquer. C'est déjà la preuve que tu es capable de mettre de l'argent de côté. Et que dire du moment où tu comprends enfin ce qu'est un taux d'intérêt, ou ce que veut dire capitalisation, ou comment fonctionnent les impôts. Ces petites compréhensions qui te font dire « Ah oui, ok, je vois. » On n'ose pas les célébrer parce qu'on se dit « J'aurais dû savoir ça depuis longtemps. » Mais peu importe quand tu l'apprends. Ce qui compte, c'est que maintenant, tu sais. Toutes ces victoires honteuses, elles méritent d'être reconnues. Parce qu'elles sont la preuve que tu avances, même si ce n'est pas au rythme que tu aimerais, même si ce n'est pas aussi spectaculaire que ce que tu vois sur Insta. Parlons maintenant d'un truc un peu moins glorieux, les fausses victoires. Ces moments où tu penses avoir bien fait, alors qu'en réalité, tu viens tout simplement de te raconter une belle histoire. Et pour ça, bienvenue dans le monde du girl math. Si tu ne connais pas cette expression, qu'on peut littéralement traduire par mathématiques de filles, c'est une logique un peu tordue qu'on utilise parfois pour justifier nos achats ou nos décisions financières. C'est devenu un phénomène sur le réseau ces dernières années, souvent présenté avec humour, mais en vrai, c'est aussi un piège redoutable. Voici 5 exemples pour que tu voies bien de quoi je parle. Si c'est en solde à moins 50%, alors j'ai économisé 50€ sur 100€. Non, tu as dépensé 50€, tu n'as rien économisé du tout. Si je retourne cet article, au final, j'ai gagné de l'argent. Non, tu as juste arrêté de perdre de l'argent. Si j'utilise une carte cadeau, c'est gratuit. Non, quelqu'un a payé cette carte cadeau. L'argent a bien été dépensé, juste pas par toi à ce moment-là. Les achats avec de l'argent liquide ne comptent pas. Si, ils comptent, ton cerveau fait juste semblant de ne pas les voir. Et encore, si je le veux depuis longtemps, c'est un investissement. Non, c'est un achat, un investissement c'est quelque chose qui te rapporte de l'argent ou qui prend de la valeur dans le temps. Tu vois le principe ? C'est drôle, c'est léger, on en rit entre copines, mais derrière il y a un vrai problème. On se ment à nous-mêmes et parfois on voit ces mensonges comme des victoires. Et ça nous amène à un phénomène psychologique qu'on connaît toutes sans le savoir. L'effet de licence morale. C'est simple, quand tu fais quelque chose de bien, ton cerveau te donne automatiquement la permission de faire quelque chose de moins bien juste après. Tu as épargné 50 euros ce mois-ci, ton cerveau te dit bravo, tu peux bien te faire plaisir avec 100 euros maintenant, tu l'as bien mérité. Tu as résisté à un achat impulsif hier, super, aujourd'hui tu peux craquer, t'as été sage hier. Tu as fait ton budget dimanche, génial, tu peux te détendre, cette semaine tu as déjà fait l'effort. Le problème, c'est que ces permissions qu'on se donne peuvent t'annuler complètement l'effort initial. Et parfois, elles font même pire que l'annuler. Imagine que tu épargnes 50 euros. Tu es contente, tu te dis que tu mérites une récompense et là, tu dépenses 100 euros en petit plaisir. Au final, tu es à moins 50 euros par rapport à avant. Ta victoire t'as coûté de l'argent. Et le pire, c'est qu'on ne s'en rend même pas toujours compte. Parce qu'on est tellement focalisé sur la première action, épargner 50 euros, qu'on ne voit pas la deuxième, dépenser 100, comme liée à la première. Dans notre tête, ce sont deux événements séparés. Mais en réalité, le deuxième est une conséquence directe du premier. Il y a aussi toutes ces économies qu'on célèbre alors qu'on vient juste de dépenser. Tu achètes un manteau à 80 euros au lieu de 150 euros, tu es contente. Tu as économisé 70 euros. Tu le dis même à tes copines, regarde, je l'ai eu en solde, j'ai économisé 70 euros. Mais en vrai, tu n'as rien économisé. Tu as dépensé 80, et les 70 que tu n'as pas dépensés, ils n'ont jamais existé dans ton budget. C'est juste une référence mentale. La vraie question c'est, est-ce que tu aurais acheté ce manteau à 80 euros s'il n'avait jamais coûté 150 ? Est-ce que tu en avais vraiment besoin ? Est-ce que ces 80 euros étaient prévus dans ton budget ? Si la réponse est non, alors ce n'est pas une économie. C'est juste une dépense que tu as justifiée avec une remise. Et c'est pareil pour les offres du type « achetez-en deux, le troisième est offert ». Tu achètes trois produits alors que tu n'en voulais qu'un seul et tu te dis que tu as fait une bonne affaire. Mais tu as dépensé le prix de deux produits pour avoir trois produits dont tu n'avais peut-être pas besoin. Ce n'est pas une économie, c'est même parfois dans certains cas du gaspillage déguisé en bonne affaire. Mais revenons à cet effet de licence morale, parce que c'est vraiment le piège le plus fréquent. Le problème, c'est qu'on traite parfois nos finances comme un système de points. J'ai été sage, j'ai gagné des points, maintenant je peux les dépenser. Mais tes finances, ce n'est pas un jeu vidéo. Il n'y a pas de barre de points de sagesse qui se remplit et que tu peux dépenser ensuite. Chaque décision financière est indépendante. Le fait que tu aies hésité à un achat hier ne change rien à la pertinence de l'achat d'aujourd'hui. Si tu n'avais pas besoin de ces chaussures hier, tu n'en as pas plus besoin aujourd'hui sous prétexte que tu as été sage la veille. Et surtout, résister à une tentation, ce n'est pas un effort qui mérite une récompense. C'est juste ne pas dépenser. C'est l'état par défaut en fait. Désolée mais je veux vraiment être totalement honnête avec toi. Tu ne mérites pas de médaille pour ne pas avoir acheté quelque chose dont tu n'avais pas besoin. Je sais, dit comme ça, ça peut paraître un peu dur mais c'est important de le réaliser. Parce que tant qu'on fonctionne avec ce système de récompense, on sabote nos propres efforts. Alors, comment on fait pour arrêter de se mentir et de célébrer des fausses victoires. D'abord, on arrête de calculer en économie et en calculant dépenses réelles. Tu n'as pas économisé 70 euros sur ce manteau, tu as dépensé 80 euros, point. Si ces 80 euros étaient prévus et que tu avais besoin du manteau, c'est une bonne décision. Sinon, c'est juste une dépense impulsive justifiée par une remise. Ensuite, on sépare les actions et les récompenses. Épargner 50 euros, ce n'est pas un effort qui mérite récompense. C'est un choix que tu fais pour toi, pour ton futur. La récompense, elle viendra plus tard, quand tu pourras utiliser cette épargne pour quelque chose qui compte vraiment pour toi. On arrête aussi de se donner des permissions automatiques. Avant de craquer sur un achat, demande-toi « Est-ce que je ferais cet achat même si je n'avais rien fait de bien cette semaine ? » Si la réponse est non, alors tu es en train de te donner une permission, pas de faire un vrai choix. Et surtout, on devient honnête avec soi-même. Quand tu te surprends à utiliser du girl math, ne te juge pas. Tu peux même en rire, c'est ok, mais reconnais-le pour ce que c'est. Une justification, pas une réalité. Tu peux te dire « Ok, j'ai envie de cet achat, je vais le faire, mais je sais que ce n'est pas une économie, c'est juste une dépense plaisir. » Au moins, tu es clair avec toi-même. Parce qu'au final, le problème ce n'est pas de dépenser, c'est de dépenser en se racontant des histoires. C'est de célébrer des fausses victoires qui nous empêchent de voir nos vrais progrès. Bon, on a fait le tour des victoires invisibles et des pièges du girl math. Parlons maintenant des vraies victoires, celles qui font vraiment la différence sur le long terme. Et ce ne sont pas forcément celles auxquelles tu penses. Parce qu'une vraie victoire financière, ce n'est pas juste un chiffre sur ton compte en branque, c'est une action qui en déclenche d'autres. C'est un petit changement qui crée un effet domino dans toute ta vie. Je vais te donner un exemple concret. Imagine que tu refuses un achat impulsif, juste un. Ces chaussures à 80€ que tu voulais acheter sur un coup de tête. Sur le moment, ça peut paraître anodin, tu as économisé 80€, ok c'est bien, mais ce n'est pas ça la vraie victoire. La vraie victoire, c'est ce qui se passe après dans ta tête. Tu réalises que tu es capable de dire non à une envie. Que tu peux ressentir le désir d'acheter quelque chose sans forcément passer à l'acte. Et cette prise de conscience, elle change quelque chose en toi. La prochaine fois que tu as envie d'acheter quelque chose, tu vas peut-être te souvenir de ce moment. Tu vas te dire, j'ai déjà résisté une fois, je peux le refaire. Et petit à petit, tu deviens plus sélective. Pas seulement avec tes achats, mais dans tous les domaines de ta vie. Tu apprends à faire la différence entre ce que tu veux vraiment et ce que tu veux juste sur le moment. Et ça, c'est un effet domino. Une petite action qui en déclenche plein d'autres qui transforme progressivement ta relation à l'argent et même ta relation au désir en général. Et voici un autre exemple. Tu décides de regarder tes comptes tous les lundis matin, juste deux minutes pendant ton café. Au début, c'est juste une habitude, tu regardes, tu vois où tu en es et c'est tout. Mais au fil des semaines, quelque chose change. Tu commences à anticiper. Le dimanche soir, avant de faire ton drive de la semaine par exemple, tu te dis, tiens, demain je vais regarder mes comptes, je vais voir où j'en suis. Du coup, tu fais peut-être tes courses différemment. Tu es plus attentive au prix. Tu évites les achats impulsifs. Et puis, peut-être que tu te rends compte que certaines dépenses reviennent tous les mois. Tu commences alors à les prévoir, à ajuster, à optimiser. Et cette simple habitude de regarder tes comptes 2 minutes par semaine a créé tout un système de conscience financière. Sans que tu aies besoin de faire un budget compliqué, sans que tu aies besoin de tout noter. Et c'est ça, une vraie victoire. Ce n'est pas l'action elle-même qui compte, c'est tout ce qu'elle déclenche derrière. Et il y a aussi ces moments où tu changes ta façon de parler d'argent. Au lieu de dire « je n'ai pas les moyens » , tu commences à dire « ce n'est pas une priorité pour moi en ce moment ». Ça peut paraître juste une question de formulation, mais en vrai ça change beaucoup de choses. Dire « je n'ai pas les moyens » , ça te met en position de victime. Ça te donne l'impression que tu subis ta situation financière. Alors que « ce n'est pas une priorité pour moi » , ça te remet aux commandes. Ça veut dire que tu as fait un choix, que tu as décidé de dépenser ton argent autrement. Et ce changement de vocabulaire, il modifie ta perception de toi-même. Tu passes d'une certaine façon d'une mentalité de « je suis pauvre » à « je fais des choix ». Et ça, ça change complètement ta relation à l'argent. Parce que quand tu te sens aux commandes, tu prends de meilleures décisions. Tu ne subis plus. Tu choisis. Et chaque choix conscient renforce ta confiance en toi. Le truc, c'est que tes vraies victoires ne ressemblent pas forcément à celles des autres. Ce qui est une victoire pour ta copine ne l'est peut-être pas pour toi. Alors, comment tu fais pour identifier tes vraies victoires, celles qui vont vraiment faire la différence pour toi ? Déjà, pose-toi cette question. Qu'est-ce qui te coûte le plus d'efforts en ce moment avec tes finances ? Pas en termes d'argent, mais en termes d'énergie mentale, de stress ou d'émotion. C'est peut-être de regarder tes comptes sans paniquer, ou de résister à des achats impulsifs ou de parler d'argent avec ton conjoint sans que ça dégénère, ou encore d'épargner régulièrement même si c'est juste 20 euros. Ce qui te coûte le plus d'efforts, c'est là que se trouvent tes vraies victoires potentielles, parce que c'est là que tu as le plus de marge de progression. Ensuite, demande-toi, qu'est-ce qui changerait dans ma vie si je réussissais à faire ça sans effort ? Si regarder tes comptes devenait aussi naturel que de brosser les dents, qu'est-ce que ça changerait ? Si résister à des achats impulsifs devenait automatique, qu'est-ce que ça t'apporterait ? Les vraies victoires, ce sont celles qui ont un impact au-delà de l'action elle-même. Celle qui transforme quelque chose en toi, dans ta façon de penser, dans ta relation à l'argent. Et puis il y a un autre critère important, une vraie victoire, c'est quelque chose que tu peux reproduire. Ce n'est pas un coup de chance, ce n'est pas un événement exceptionnel, c'est une action que tu peux refaire, encore et encore, jusqu'à ce qu'elle devienne naturelle. Par exemple, recevoir une prime de 1000 euros, ce n'est pas une victoire, c'est une chance, c'est cool, mais tu ne contrôles pas ça. Par contre, décider de mettre la moitié de cette prime de côté, au lieu de tout dépenser, Ça c'est une victoire, parce que c'est un choix que tu as fait et que tu peux refaire la prochaine fois. Et ça nous amène au dernier point important, comment célébrer tes vraies victoires sans tomber dans le piège du girl math ou de l'effet de licence morale. La clé, c'est d'être honnête sur ce que tu célèbres. Tu ne célèbres pas le résultat, tu célèbres le processus. Tu ne célèbres pas les 50€ que tu as épargnés, tu célèbres le fait que tu as réussi à mettre de l'argent de côté malgré les tentations. Tu ne célèbres pas le fait d'avoir résisté à un achat, tu célèbres le fait que tu as pris le temps de réfléchir avant d'acheter. Tu vois la nuance ? Dans un cas, tu célèbres un chiffre, un événement ponctuel. Dans l'autre, tu célèbres un changement de comportement et quelque chose qui va durer. Et quand tu célèbres un changement de comportement, tu ne ressens pas le besoin de te récompenser avec une nouvelle dépense parce que le changement lui-même est la récompense. Autre chose importante, célèbre tes victoires sans les comparer à celles des autres. Ta victoire, c'est peut-être d'avoir réussi à épargner 20 euros ce mois-ci, celle de ta copine c'est peut-être d'avoir investi 500 euros. Les deux sont valables, les deux méritent d'être célébrés. Parce que ce qui compte, ce n'est pas le montant, c'est l'effort que ça t'a demandé, le chemin que tu as parcouru pour y arriver. Et si épargner 20 euros t'a demandé de renoncer à des choses, de faire des choix difficiles, de changer tes habitudes, alors c'est une énorme victoire. Et peu importe que quelqu'un d'autre épargne plus que toi, avec moins d'effort. Et enfin, célèbre tes victoires en les ancrant dans le réel. Note-les quelque part dans un carnet, dans ton téléphone, peu importe, mais garde une trace. Pas pour te vanter, pas pour les montrer aux autres, juste pour toi. Pour que les jours où tu as l'impression de ne pas avancer, où tu doutes, où tu te dis que tu n'y arriveras jamais, tu puisses relire cette liste et te rappeler tout ce que tu as déjà accompli. Parce que les vraies victoires, ce sont celles qui te construisent, celles qui petit à petit transforment ta relation à l'argent, celles qui font que dans 6 mois, dans 1 an, tu ne seras plus la même personne financièrement. Et ça, ça ne se mesure pas en euros, ça se mesure en confiance, en sérénité, en liberté de choix. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. On arrive au bout de cet épisode sur les petites victoires financières qui font vraiment la différence. Et j'espère que tu réalises maintenant que toutes les victoires ne se valent pas. Qu'il y a des victoires invisibles que tu ne célèbres jamais alors qu'elles comptent énormément. Des fausses victoires que tu célèbres alors qu'elles te sabotent. Et des vraies victoires qui créent un effet domino dans toute ta vie. Ce qui compte, ce n'est pas de célébrer chaque euro épargné ou chaque petit effort, c'est de reconnaître les actions qui te transforment vraiment, celles qui changent ta relation à l'argent en profondeur. Alors concrètement, qu'est-ce que tu peux retenir de cet épisode ? D'abord, commence à noter tes victoires invisibles. Toutes ces fois où tu résistes à une tentation, où tu ne regardes pas tes comptes par anxiété, où tu acceptes de ne pas tout comprendre. Ces victoires-là comptent autant, voire plus, que les chiffres sur ton compte. Ensuite, si ce n'est pas déjà le cas, deviens honnête avec toi-même. Quand tu te surprends à justifier un achat avec une logique un peu tordue comme le girl math, risant, mais reconnais-le. Arrête de célébrer des économies qui sont en fait des dépenses déguisées. Et surtout, identifie tes vraies victoires. Pas celles qu'on te dit de célébrer sur Insta, mais celles qui ont un impact réel sur ta vie. Celles qui créent un effet domino, qui changent ta façon de penser, qui te construisent. Parce qu'au final, la finance, encore une fois, ce n'est pas une question de chiffres, c'est une question de comportement, de choix, de conscience. Et chaque petite victoire authentique, c'est un pas de plus vers une relation plus saine, plus sereine, plus libre avec ton argent. Si cet épisode t'a aidé, n'hésite pas à le partager avec une amie qui a besoin d'entendre qu'elle fait déjà plein de choses bien, même si elle ne s'en rend pas forcément compte. Et si tu veux aller plus loin, si tu as besoin d'aide pour identifier tes vraies victoires ou sortir des pièges dont j'ai parlé, n'hésite pas à réserver un appel découverte gratuite 30 minutes. On pourra faire le point ensemble sur ta situation et voir comment je peux t'accompagner. Tu trouveras le lien dans la description. Merci d'avoir été là pour ce nouvel épisode. N'oublie pas de t'abonner pour ne pas louper les prochains, de partager ce podcast autour de toi, de laisser un petit commentaire ou même de m'envoyer tes questions. Et surtout, reste à l'écoute pour le prochain épisode. D'ici là, prends soin de toi et de tes finances. Je te souhaite une très belle journée et je te dis à très bientôt pour de nouvelles aventures financières.