Speaker #0Bienvenue dans CosyFinance™, le podcast qui rend la finance à la fois simple et accessible, spécialement conçu pour toutes les femmes à la recherche d'informations faciles à mettre en place. Moi c'est Sophie, à la barre de SDS Conseil, et je serai ta partenaire dans cette aventure financière. Hello, bonjour, j'espère que tu vas bien. Comme à l'accoutumée, j'ai une petite requête à te faire. Si tu aimes ce podcast et que tu veux m'aider à le faire grandir, et si ce n'est pas déjà fait, est-ce que tu pourrais prendre 30 secondes, là maintenant, pour t'abonner ? Et si tu as deux petites minutes devant toi, laisse-moi un commentaire pour me dire ce que tu en penses, ça compte vraiment vraiment beaucoup pour moi d'avoir vos retours. Bon, maintenant qu'on a réglé ça, parlons du sujet du jour, l'investissement sur les marchés financiers, comme notamment l'investissement en Bourse. Cette forme d'investissement a souvent mauvaise réputation. Beaucoup pensent qu'avant de se lancer, il faut être experte, avoir des milliers d'euros, maîtriser parfaitement tous les rouages, et je connais même des personnes qui trouvent ça moralement discutable ou qui pensent que ça ne profite qu'aux riches. Pourtant, investir repose sur quelques principes simples qui n'ont pas changé depuis des décennies. Des principes accessibles à toutes et à tous, contrairement aux idées reçues et qui fonctionnent, peu importe les modes financières du moment. Dans cet épisode, je vais d'abord déconstruire ces différentes idées reçues qui nous bloquent, qu'elles soient techniques ou morales, puis explorer les trois piliers sur lesquels repose tout investissement réussi. Et enfin, concrètement, comment savoir si tu es prête et par où commencer. Parce que l'investissement, ce n'est pas de la magie, c'est juste une compétence qu'on peut apprendre comme toutes les autres. Avant de te dire ce qu'est l'investissement, j'aimerais commencer par ce qu'il n'est pas, parce que c'est souvent ces fausses croyances qui nous paralysent. Tout d'abord, l'investissement n'est pas un casino. C'est probablement l'idée reçue la plus répandue. Investir, c'est jouer en Bourse, c'est du hasard, on peut tout perdre du jour au lendemain. Et cette image vient en grande partie des films où on voit des traders stressés crier devant des écrans, ou des histoires de krachs boursiers qu'on entend aux infos. Mais investir, ce n'est pas parier sur le rouge ou le noir, c'est acheter des parts d'entreprise qui créent de la valeur, qui emploient des gens, qui développent des produits ou des services. Et quand tu investis par exemple dans un ETF World, tu deviens propriétaire d'une petite partie de milliers d'entreprises dans le monde entier. Et au cas où tu n'as jamais entendu ce terme, un ETF c'est un Exchange Traded Fund, autrement dit un panier d'actions qui réplique un indice boursier. Imagine que tu veuilles acheter des actions de toutes les grandes entreprises mondiales telles que Apple, Microsoft, Nestlé, LVMH et ainsi de suite, individuellement, ça te coûterait des dizaines de milliers d'euros. Avec un ETF World, tu achètes une seule part qui contient automatiquement des petites portions de plein d'entreprises différentes. C'est comme acheter un assortiment de carrés de chocolat plutôt qu'une tablette de chaque chocolat séparément. Et la différence avec un casino, c'est que là-bas, quand tu perds, ton argent disparaît dans les poches du casino. C'est la banque qui ramasse tout. Alors que quand tu investis et que les marchés baissent temporairement, ton argent il est toujours là, il est investi dans des entreprises réelles qui continuent de fonctionner, d'innover, de générer des revenus. Et si ton investissement a été bien pensé en amont, ça peut remonter. Ensuite, non, investir n'est pas réservé aux riches. Certaines personnes se disent qu'il faut avoir des milliers d'euros pour commencer, et ceci est archi faux. Aujourd'hui, tu peux commencer à investir avec 50 euros par mois. Certaines plateformes permettent même d'investir avec moi. Et ce qui compte ? Ce n'est pas le montant de départ, c'est la régularité. Et cette croyance vient du fait qu'avant, pour acheter des actions, il fallait passer par un courtier traditionnel avec des frais fixes élevés. Si tu voulais acheter par exemple pour 100 euros d'actions, et que les frais étaient de 20 euros, tu perdais déjà 20% de ton investissement avant même de commencer. Aujourd'hui, avec les plateformes en ligne, les frais ont considérablement baissé. Prenons un exemple concret. Avec 50 euros par mois, soit moins de 2 euros par jour, le prix d'un café à la machine, Tu peux investir dans un ETF diversifié. Au bout de 20 ans, avec une performance moyenne de 7% par an, ces 50 euros mensuels se transforment en environ 26 000 euros. Et tu n'auras investi que 12 000 euros de ta poche. Les 14 000 euros restants, c'est le travail des intérêts composés, donc lorsque les intérêts génèrent eux-mêmes des intérêts. Une nouvelle croyance, c'est : l'investissement est compliqué. Si tu te dis qu'il faut être experte en finance, comprendre tous les ratios financiers, analyser les bilans d'entreprise, pour investir... Je te réponds non. Tu n'as pas besoin d'être une analyste financière pour investir intelligemment. Les stratégies les plus efficaces sont souvent les plus simples. Warren Buffett, l'un des investisseurs les plus célèbres au monde, recommande aux particuliers d'investir par exemple dans des fonds indiciels diversifiés, les ETF dont je te parlais il y a quelques instants. Ça peut être un fonds qui reproduit automatiquement la performance d'un indice boursier, comme le CAC 40 en France, qui est composé des 40 plus grandes capitalisations, ou le S&P 500, les 500 plus grandes sociétés cotées en Bourse aux États-Unis. Et donc tu l'auras compris, pas besoin de faire de l'analyse technique poussée ou de suivre les actualités économiques à la minute pour faire ça. D'ailleurs, de nombreuses études montrent que même les investisseurs pros qui passent leur journée à analyser les marchés n'arrivent pas forcément à battre régulièrement la performance des indices. Moins de 13% des fonds gérés activement arrivent à surperformer leur indice de référence sur 10 ans. Alors pourquoi se compliquer la vie ? La complexité vient souvent du fait qu'on mélange investissement et spéculation. Spéculer, c'est essayer de deviner si une action va monter ou descendre à court terme, alors qu'investir, c'est acheter des parts d'entreprise solides et de les investir et les garder longtemps pour profiter de leur croissance. Une autre croyance, c'est penser qu'investir est immoral. J'entends parfois qu'investir c'est du capitalisme sauvage, ça ne profite qu'aux riches, ça exploite les travailleurs. Je comprends cette réaction, vraiment, mais c'est une vision très réductrice. Quand tu investis en Bourse, tu participes à un écosystème qui finance l'économie réelle. Et même si tu achètes des actions sur le marché secondaire, donc des actions qui existent déjà, tu contribues à maintenir leur valeur. Et cette valorisation permet aux entreprises de lever des fonds plus facilement quand elles en ont besoin, soit par de nouvelles émissions d'actions, soit en utilisant leurs actions comme garantie pour emprunter. Et plus une entreprise a une valorisation stable et élevée, plus elle pourra facilement financer sa croissance, embaucher et innover. Et tu peux même choisir d'investir de façon responsable, en privilégiant les entreprises qui respectent des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. Il existe des ETF ESG, pour donc Environnement, Social, Gouvernance, qui excluent automatiquement les entreprises polluantes, celles qui produisent des armes ou celles qui ne respectent pas les droits humains. D'ailleurs, en réalité, ne pas investir, c'est laisser ton argent perdre de la valeur à cause de l'inflation. C'est subir le système plutôt que d'en faire partie. Si l'inflation est à 3% et que ton livret A rapporte 3%, ton pouvoir d'achat stagne. Et même si aujourd'hui l'inflation s'est stabilisée, les taux d'épargne baissent eux aussi. Et pendant tout ce temps, ceux qui investissent voient leur patrimoine croître. Il y a un autre aspect important à prendre en compte. nos retraites futures seront très très probablement plus faibles que celles de nos parents. Tu le sais, tu en entends parler, mais tu ne sais peut-être pas tout simplement quoi faire de cette information. Et le système par répartition montre ses limites avec le vieillissement de la population. Donc investir, c'est aussi préparer son avenir financier. Ensuite, il faut bien comprendre que l'investissement n'est pas du court terme. Penser qu'il faut surveiller ses investissements tous les jours, acheter et vendre exactement au bon moment, au plus bas et au plus haut, est faux. Tu n'as pas besoin d'y consacrer tout ton temps libre. Les meilleurs investisseurs sont souvent ceux qui investissent sur le long terme et qui ne touchent à rien. D'ailleurs, cette obsession du timing parfait fait perdre plus d'argent qu'elle n'en fait gagner. Le marché monte et descend, c'est normal, mais sur le long terme, il a toujours fini par remonter. Depuis sa création en 1957, l'indice S&P 500 a connu 13 récessions. C'est-à-dire 13 périodes où les marchés ont flûté parfois de 20, 30, voire 50%. Mais à chaque fois, il a fini par retrouver ses niveaux d'avant-crise et il les a même dépassés. Le problème du court terme, c'est qu'on essaie de chronométrer les marchés en se disant « je vais attendre que ça baisse pour acheter ». Mais quand ça baisse, on a peur et on attend que ça baisse encore plus. Et quand ça remonte, on se dit que c'est spontané. Résultat, on ne fait jamais rien. Il y a une étude qui montre que si tu avais investi 10 000 dollars dans le S&P 500 entre 1980 et 2022, tu aurais eu plus d'un million de dollars. Mais si tu avais raté seulement les 5 meilleurs jours, autant dire une goutte d'eau sur 42 ans, tu aurais perdu 38% de tes gains. Et si tu avais raté les 10 meilleurs jours, tu aurais perdu plus de la moitié de tes rendements. Le problème, c'est qu'on ne sait jamais quand ces meilleurs jours vont arriver. Et souvent, ils arrivent juste après les pires jours, quand tout le monde a peur et vend. Et c'est pourquoi la meilleure stratégie, c'est de rester investi quoi qu'il arrive. Et enfin, dernière idée reçue, l'investissement n'est pas une garantie de richesse rapide. Alors oui, bien évidemment, on peut s'enrichir en investissant, sinon on ne le ferait pas, mais ça prend du temps. Beaucoup de temps. Et les intérêts composés, c'est magique, oui, mais ça ne marche que sur la durée. Toutes ces promesses de devenir millionnaire en 5 ans ou de doubler son argent rapidement, c'est du marketing. La réalité, c'est que l'investissement, c'est un marathon, pas un sprint. Comme je le disais tout à l'heure, les intérêts composés, c'est quand tes gains génèrent eux-mêmes des gains. Si tu investis 1000 euros avec un rendement de 7% par an, au bout d'un an, tu as 1070 euros. L'année suivante, ce ne sont plus 1000 euros qui travaillent pour toi, mais 1070. Et ainsi de suite. Donc au bout de 10 ans, tes 1000 euros sont devenus environ 1967 euros, au bout de 20, 3870, au bout de 30, 7612. Là, t'as l'impression que ça ne représente pas grand-chose, car je prends un exemple simple, mais si tu ajoutes tous les mois, ne serait-ce que 50 euros, ça peut faire une sacrée différence. C'est pour ça qu'Einstein aurait dit que les intérêts composés sont la 8ème merveille du monde. Mais il faut du temps pour que la magie opère. Au final, ces idées reçues ont tout un point commun. Elles nous font peur ou nous donnent de faux espoirs. Elles nous empêchent de voir l'investissement pour ce qu'il est vraiment. Un outil simple, mais également accessible, pour faire fructifier son argent sur le long terme. Et maintenant qu'on a fait le ménage dans ces croyances, on peut s'attaquer aux vrais fondamentaux de l'investissement. Il y a trois piliers sur lesquels repose tout investissement réussi. Trois principes qui n'ont pas changé depuis des décennies et qui ne changeront pas demain. Le premier pilier, c'est le temps. Mais pas tout à fait comme on le pense. Quand on parle de temps en investissement, la plupart des gens pensent qu'il faut investir longtemps. C'est vrai, mais c'est incomplet. Le temps en investissement, c'est bien plus nuancé que ça. D'abord, il y a le temps de détention. Plus tu gardes tes investissements longtemps, plus tu laisses aux entreprises le temps de créer de la valeur. Une entreprise qui innove, qui se développe, qui attaque de nouveaux marchés, ça ne se fait pas en 6 mois. Ça peut prendre des années. Prenons l'exemple d'Apple. Si tu avais acheté des actions Apple en 2007 quand l'iPhone est sorti, tu aurais peut-être trouvé que ça n'évoluait pas assez vite les premiers mois. Mais si tu avais gardé ces actions jusqu'à aujourd'hui, tu aurais multiplié ton investissement par plus de 40. Oui, 40. pas 40%, mais x40. Parce que tu auras laissé le temps à l'entreprise de révolutionner plusieurs secteurs. Mais il y a aussi le temps de récupération. Les marchés financiers passent par des cycles. Parfois ça monte, parfois ça descend. Et plus ton horizon d'investissement est long, plus tu auras de chances de traverser plusieurs cycles et ainsi de lisser les variations. Historiquement, sur n'importe quelle période de 15 ans, les marchés actions ont toujours été positifs. Même en incluant les crises de 1929, 2008 ou même la pandémie de 2020. Ça ne veut pas dire que ça sera toujours le cas à l'avenir, mais ça donne une idée de la puissance du temps. Il y a également le temps d'apprentissage. Plus tu investis longtemps, plus tu apprends à connaître tes réactions face aux fluctuations. Tu découvres ton vrai profil de risque, pas celui que tu imagines avoir. Et tu apprends à ne pas paniquer quand ça baisse, à ne pas être euphorique quand ça monte. Et puis, il y a bien sûr le temps des intérêts composés. Je rabâche, je rabâche, mais c'est tellement important que ça mérite que j'y revienne. Les intérêts composés, tu l'auras bien compris, c'est quand tes gains génèrent eux-mêmes des gains, donc plus le temps passe, plus cet effet s'accélère. Imagine que tu investisses 200 euros par mois pendant 30 ans, avec un rendement de moyen de 7% par an. Les 10 premières années, tu accumules environ 35 000 euros. Les 10 années suivantes, tu passes à 105 000 euros. Et les 10 dernières années, tu arrives à 242 000 euros. Tu vois comme l'accélération est spectaculaire ? Et c'est pour ça qu'il vaut mieux commencer à investir 50 euros par mois à 25 ans, plutôt que 200 par mois à 45. Car avec 50 euros par mois entre 25 et 65 ans, tu pourrais obtenir 128 000 en 40 ans. Alors qu'avec 200 entre 45 ans et 65 ans, tu n'obtiendrais que, entre guillemets, 105 000 euros. Le temps fait ici vraiment plus que compenser la différence de montant. Mais attention, le temps ne fait pas tout. Il faut aussi que ce temps soit bien utilisé. Et c'est là qu'intervient le deuxième pilier, la diversification. La diversification, c'est le moyen le plus efficace de réduire tes risques sans réduire tes rendements. L'idée est simple, tu répartis tes investissements pour ne pas dépendre d'une seule source. Mais comme souvent, le diable se cache dans les détails. Il y a plusieurs niveaux de diversification. D'abord, la diversification géographique. Il ne faut pas investir que dans un seul pays. Dans notre cas, par exemple. L'économie française ne représente qu'environ 3% de l'économie mondiale. Et si tu n'investis qu'en France, tu passes à côté de 97% des opportunités mondiales. Ensuite vient la diversification sectorielle. Attention à ne pas investir que dans un seul secteur, même si c'est celui que tu connais le mieux. Les secteurs passent par des modes, et dans les années 2000 par exemple, tout le monde voulait investir dans les télécoms. Puis ce fut l'immobilier, puis les biotechs, puis la tech, et aujourd'hui c'est l'intelligence artificielle. Demain, ce sera forcément autre chose. Il y a aussi la diversification par taille d'entreprise. Les grandes entreprises et les petites entreprises n'évoluent pas de la même façon. Les grandes sont plus stables mais croissent moins vite. Les petites sont plus volatiles mais ont plus de potentiel de croissance. Et puis, il y a la diversification temporelle. C'est investir régulièrement plutôt qu'en une seule fois. Ça s'appelle l'investissement programmé ou DCA pour Dollar Cost Averaging en anglais. Si tu as une somme d'argent à placer, au lieu d’investir d'un coup, tu investis le même montant tous les mois pendant un x mois. Et comme ça, tu achètes parfois quand c'est cher, parfois quand c'est moins cher et tu lisses ton prix d'achat. Tu peux bien évidemment acheter en une seule fois, rien ne t'en empêche, ça sera juste une autre stratégie. Mais alors, comment faire concrètement pour diversifier ? Est-ce qu'il faut acheter des actions de 50 entreprises différentes ? Non. Et c'est là que je vais à nouveau te parler des ETF. Un ETF World par exemple, contient automatiquement des actions de plus de 1500 entreprises dans 23 pays développés. D'un seul coup, tu es diversifié géographiquement sectoriellement et par taille d'entreprise. Tu possèdes des parts de Nvidia, de Netflix, de Microsoft, de Safran sans avoir à les acheter individuellement. Et il existe des ETF pour tous les goûts, des ETF pays émergents, des ETF sectoriels, des ETF obligataires, des ETF immobiliers. Mais attention à ne pas tomber dans le piège de la surdiversification. Avoir 15 ETF différents, c'est souvent moins efficace qu'en avoir 2 ou 3 bien choisis. Une allocation simple et efficace pour débuter, ça peut être 70% d'ETF World pour les pays développés, 20% d'ETF pays émergents et 10% d'ETF obligataires. Ou encore plus simple, 100% ETF World. Attention, ce n'est pas du conseil en investissement personnalisé, à toi de faire tes propres recherches, ne va pas appliquer bêtement tout ça. Si tu veux d'ailleurs un accompagnement personnalisé, tu peux toujours prendre un premier rendez-vous découverte gratuit de 30 minutes. Et je te mets le lien dans la description de cet épisode. La diversification, c'est aussi accepter que certains de tes investissements performent moins bien que d'autres. Si tu as 1500 entreprises dans ton portefeuille, certaines vont très bien marcher, d'autres moins bien, quelques-unes vont peut-être même faire faillite. Mais globalement, l'ensemble progresse. C'est contre-intuitif parce qu'on a tendance à vouloir ne garder que les gagnants, mais en réalité, personne ne sait à l'avance quelles seront les entreprises qui vont performer le mieux. Et même les pros peuvent se tromper. Le troisième pilier, c'est la régularité. Et c'est probablement le plus important des trois parce que c'est celui qui dépend entièrement de toi. La régularité, c'est investir de façon constante, peu importe ce qui se passe sur les marchés. Que ça monte, que ça baisse, que les actualités soient bonnes ou mauvaises, tu continues à investir ton temps prévu. Et pourquoi c'est puissant ? Tout simplement… parce que ça supprime le facteur émotionnel. Quand les marchés montent, on a tendance à être optimiste et à vouloir investir plus. Quand ils baissent, on a peur et on veut arrêter d'investir. Et c'est exactement l'inverse de ce qu'il faudrait faire. La régularité, ça force à acheter quand c'est cher et quand c'est moins cher. Au final, ça liste ton prix d'achat et ça évite de faire des erreurs de timing. Il y a une étude de Dalbar, une référence en finances comportementales, qui montre des résultats impressionnants à ce sujet. Sur 20 ans, les investisseurs individuels, donc comme toi et moi, n'ont gagné que 8,7% par an en moyenne en faisant du stock picking, ce qui veut dire sélectionner une à une chaque action, alors que le S&P 500 faisait bien mieux. Sur une si longue période, même un point d'écart peut faire une énorme différence. Et cet écart, il s'explique tout simplement parce qu'ils achetaient au mauvais moment et vendaient au mauvais moment. Ils laissaient leurs émotions guider leurs décisions. Et la régularité, c'est aussi ce qui rend l'investissement accessible. Tu n'as pas besoin d'avoir 10 000 euros d'un coup pour commencer. Tu peux commencer avec 50 euros par mois et augmenter progressivement. Mais la régularité, ce n'est pas que la fréquence. C'est aussi la constance dans la stratégie. Une fois que tu as choisi ton allocation, tu t'y tiens. Tu ne changes pas de stratégie tous les 6 mois parce que tu as lu un article qui recommande autre chose. Et c'est aussi la constance dans les montants. Si tu décides d'investir 100 euros par mois, tu investis 100 euros par mois. Pas 51 mois parce que tu as eu des dépenses imprévues. puis 200 euros le mois suivant pour rattraper. Si tu ne peux pas investir 100 euros de façon constante, mieux vaut commencer par 50. Il y a aussi la constance dans la durée. Je le dis souvent, mais l'investissement, c'est un marathon, pas un sprint. Tu ne vas pas investir pendant deux ans, puis arrêter parce que ça ne va pas assez vite. Tu investis pendant des décennies. Et la régularité, c'est au final ce qui transforme l'investissement en habitude. Comme se brosser les dents ou faire du sport, au début, il faut y penser, puis ça devient automatique. Ces trois piliers, le temps, la diversification et la régularité, sont les fondations de tout investissement réussi. Ils ne promettent pas de richesses rapides, mais ils fonctionnent. Ils ont fonctionné pendant des décennies, ils fonctionnent aujourd'hui et ils fonctionneront demain. Et le plus beau, c'est qu'ils sont à la portée de tout le monde. Tu n'as pas besoin d'être experte en finance pour les appliquer, tu n'as pas besoin d'avoir des milliers d'euros pour commencer, tu as juste besoin de comprendre ces principes et de les appliquer avec patience et discipline. Maintenant qu'on a vu les trois piliers de l'investissement, La question qui se pose naturellement c'est comment savoir si je suis prête à investir ? Et surtout, par où commencer concrètement ? Je vais donc parler ici de prérequis. Et contrairement à ce qu'on entend souvent, tu n'as pas besoin de tout savoir sur tout pour commencer à investir. Tu n'as pas besoin d'avoir lu 20 livres sur l'investissement ou de suivre les actualités économiques tous les jours. Les vrais prérequis sont beaucoup plus simples et terre à terre. Le premier, c'est tout simplement d'avoir une épargne de précaution. Avant d'investir, tu dois avoir mis de côté l'équivalent de 3 à 6 mois de revenus sur un livret. Cette épargne de précaution, c'est ton filet de sécurité. Si tu as un imprévu, genre panne de voiture, problème de santé, perte d'emploi ou même ton frigo qui te lâche, tu ne seras pas obligé de vendre tes investissements au mauvais moment. C'est important parce que les investissements, ça fluctue. Si tu investis de l'argent dont tu pourrais avoir besoin dans les 6 mois et que les marchés baissent de 20% à ce moment-là, tu seras obligé de vendre, peut-être à perte. L'épargne de précaution évite ce piège. Ensuite, le deuxième prérequis concerne ton budget. Tu ne peux pas investir si tu es déjà dans le rouge tous les mois. L'investissement, c'est pour l'argent en surplus, pas pour l'argent nécessaire à tes dépenses courantes. Ça ne veut pas dire que tu dois avoir un budget parfait au centime près, mais tu dois avoir une vision claire de tes revenus et de tes dépenses, et surtout dégager un surplus régulier. Le troisième prérequis, c'est qu'il faut avoir remboursé tes crédits à la consommation. Si tu as des crédits à 10-15% d'intérêt, il vaut mieux les rembourser avant d'investir. De toute façon, mathématiquement, tu seras d'accord que c'est plus rentable de rembourser un crédit à 10%. que d'espérer gagner 7% en face en investissant. Attention, je parle bien ici des crédits à la conso, pas d'un crédit immobilier. Un crédit immo à 2 ou 3%, tu peux très bien l'avoir en parallèle de tes investissements. Et enfin, pour le quatrième prérequis, assure-toi d'avoir un horizon d'investissement de moins 5 ans. Si tu sais que tu vas avoir besoin de cet argent dans 2 ans, pour acheter une voiture ou financer un projet, ne l'investis pas dans quelque chose de non liquide. Ça veut dire dans quelque chose que tu ne peux pas vendre facilement. Et c'est tout ! Tu vois, ce n'est pas si compliqué. Pas besoin d'avoir un master en finance ou 50 000 euros sur ton compte. Une fois que tu as vérifié ces 4 points, une autre question importante se pose. Quel niveau de risque es-tu vraiment prêt à accepter ? Et c'est là qu'on va voir comment évaluer ton profil de risque réellement. C'est un concept dont tu as peut-être déjà entendu parler, mais que tu n'as peut-être pas très bien compris. Ton profil de risque, ce n'est pas juste répondre à un questionnaire en ligne avec des questions comme « Que feriez-vous si votre portefeuille perdait 20% en un mois ? » Parce que c'est facile de dire « Je garderais mes positions » quand c'est théorique. Mais c'est beaucoup plus dur quand c'est ton vrai argent qui est en jeu. Ton profil de risque, c'est finalement la combinaison de trois éléments. Tout d'abord, ta capacité de risque. C'est ta situation financière objective. Si tu as 25 ans, un emploi stable, pas d'enfants, une épargne de précaution solide, tu as une forte capacité de risque. Si tu as 55 ans, des enfants à charge, un emploi précaire, ta capacité de risque est forcément plus faible. Et bien ensuite, ton besoin de risque. C'est le niveau de performance dont tu as besoin pour atteindre tes objectifs. Si tu veux juste préserver ton pouvoir d'achat, tu n'as pas besoin de prendre beaucoup de risques. Par contre, si tu veux constituer un capital important pour ta retraite, tu vas peut-être devoir accepter plus de volatilité. Puis, ta tolérance aux risques, c'est ta capacité psychologique à supporter les fluctuations. Certaines personnes dorment très bien même si leur portefeuille perd 30% et d'autres paniquent dès que ça baisse de 5%. Le piège, c'est de surestimer sa tolérance aux risques. Quand les marchés montent, tout le monde se sent courageux. Et c'est quand ça baisse qu'on découvre son vrai niveau de tolérance. Donc mon conseil, c'est de commencer prudemment. Mieux vaut commencer avec une allocation plutôt conservatrice et l'ajuster progressivement que de commencer trop agressivement et de tout vendre à la première baisse des marchés. Tu as fait le point sur tes prérequis, tu as une idée plus claire de ton profil de risque, il est temps de passer aux choses plus concrètes. Comment commencer ? Et je vais te donner une méthode simple en 5 étapes. Étape 1, choisis ta plateforme. Pour investir sur les marchés financiers, tu auras besoin d'un compte-titres ou d'un PEA, donc un plan d'épargne en action, et il y a différentes plateformes intéressantes en France, comme par exemple Boursorama, Fortuneo, Bourse Direct ou encore Trade Republic. Ton choix va dépendre de différents critères comme le service client, les frais, l'ergonomie générale, la simplicité et bien d'autres. Et tu peux tout à fait choisir d'ouvrir à la fois un CTO et un PEA, ce dernier proposant des avantages fiscaux intéressants après 5 ans de détention. Et dans tous les cas, Avoir les deux te permet l'accès à des produits différents et donc à une meilleure diversification. Étape 2, définis ton montant mensuel. Comme évoqué juste avant, ne va pas investir l'argent dont tu as besoin. Et ensuite, cherche à investir un montant régulier tous les mois. Tu peux donc commencer petit, même 25 euros par mois, c'est un début. L'important c'est de commencer et de prendre l'habitude. Tu pourras toujours augmenter progressivement ce montant par la suite. Étape 3, choisis ton premier ETF. Pour débuter, un seul suffit. Par exemple, un bon ETF World fera l'affaire si tu ne sais pas quoi choisir. Mais tu peux faire tes recherches et ta sélection en utilisant le site JustETF. Je mets le lien dans la description de l'épisode. Et dans tous les cas, ne te complique pas la vie avec 10 ETF différents. Un seul ETF bien diversifié, c'est largement suffisant pour commencer. Étape 4, automatise. Programme un virement automatique de ton compte courant, celui où tu reçois ton salaire, vers ton compte d'investissement à une date donnée chaque mois. Puis si la plateforme que tu as choisi le permet, programme un ordre d'achat automatique de ton ETF. Comme ça, tu n'auras plus à y penser. Et justement, étape 5, oublie. Une fois que tout est en place, oublie. Ne regarde pas ton portefeuille tous les jours, ni même une fois par semaine. En vrai, une fois par trimestre, c'est largement suffisant. Ceci afin de ne pas t'inquiéter inutilement. Ces 5 étapes te donnent un cadre pour démarrer, mais il y a quelques erreurs qui peuvent te faire dérailler dès le début. Donc voici une liste des 10 pièges à éviter quand on débute. Erreur numéro 1, vouloir tout comprendre avant de commencer. Tu peux passer des années à lire des livres sur l'investissement sans jamais passer à l'action. À un moment, il faut se lancer, tu apprendras en faisant. Erreur 2, Commencez trop gros. Ne mets pas toutes tes économies en bourse d'un coup. Commence petit, habitue-toi aux fluctuations puis augmente progressivement. Erreur 3, vouloir diversifier à tout prix. Acheter 15 ETF différents, ce n'est pas mieux qu'en acheter 2 ou 3 bien choisis. La surdiversification peut même être contre-productive. Erreur 4, regarder son portefeuille tous les jours. Plus tu regardes, plus tu as envie d'agir. Et plus tu agis, plus tu risques de faire des erreurs. Encore une fois, l'investissement C'est un marathon, pas un sprint. Erreur 5, paniquer à la première baisse. Les marchés montent et descendent, c'est normal. Si tu vends dès que ça baisse, tu cristallises tes pertes. Si tu gardes, tu as une chance de tout récupérer. Erreur 6, suivre les conseils à la mode. Il faut investir dans l'intelligence artificielle, les crypto-monnaies vont exploser, l'immobilier c'est fini. Ces conseils changent tous les 6 mois, concentre-toi sur les fondamentaux. Erreur 7, ne pas avoir d'objectif clair. Pourquoi tu investis ? Pour ta retraite ? pour acheter une résidence secondaire pour l'éducation de tes enfants, tes objectifs déterminent ta stratégie. Erreur 8. Comparer ses performances à court terme. Mon voisin a gagné 30% cette année avec ses actions tech. Tant mieux pour lui. Mais l'investissement, ce n'est pas une compétition. Ce qui compte, c'est d'atteindre tes objectifs personnels. Erreur 9. Ne pas réajuster avec le temps. Tes objectifs évoluent, ta situation change, il faut revoir ton allocation périodiquement. Pas tous les mois, mais tous les ans ou tous les deux ans. Erreur 10. abandonner au premier obstacle. Tu vas faire des erreurs, c'est normal. Tu vas peut-être acheter au mauvais moment, choisir un ETF pas optimal. L'important, c'est d'apprendre et de continuer. Bon, je viens de te sortir une liste d'erreurs longue comme le bras, mais ne panique pas, pour t'aider à éviter ces pièges et à passer vraiment à l'action, tu peux suivre dès demain ce plan concret en 4 semaines top chrono. En semaine 1, fais ton bilan. Calcule ton épargne de précaution. Est-ce que tu as déjà des 3 à 6 mois de revenus de côté ? Fais le point sur tes crédits. As-tu des crédits à la conso à rembourser en priorité ? Et surtout, définis ton budget mensuel disponible pour investir. En semaine 2, choisis tes outils. Compare 2-3 plateformes d'investissement, fais le choix entre ouvrir un PEA et un compte-titres, ou les deux selon ta situation, puis ouvre ton compte. Ça prend vraiment très très peu de temps. En semaine 3, définis ta stratégie. Choisis ton premier ETF, un seul pour commencer, et planifie ton premier achat. Et en semaine 4, passe à l'action. Effectue ton premier investissement, programme tes virements automatiques, puis note la date dans ton agenda pour faire le point. dans 3 mois. Et voilà, en un mois, tu peux passer de « je ne sais pas comment investir » à « j'ai commencé à investir » . Et ce n'est vraiment pas plus compliqué que ça. Je le répète pour que ça rentre bien, investir n'est pas réservé aux experts. C'est accessible à toutes celles qui sont prêtes à apprendre les bases et à faire preuve de patience. Et les 3 piliers qu'on a vus, le temps, la diversification et la régularité, sont à la portée de tout le monde. Il ne te reste plus qu'à franchir le pas. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. J'espère que désormais c'est plus clair dans ton esprit. Investir, ce n'est pas très sorcier, ce n'est pas réservé aux génies de la finance ou aux personnes qui ont des milliers d'euros à placer. Ce qu'on a vu ensemble, c'est que l'investissement repose sur des principes simples, mais qui restent très efficaces. Le temps, qui transforme de petites sommes en capital plus important grâce aux intérêts composés, la diversification qui te protège sans que tu aies besoin de devenir experte, et la régularité qui fait toute la différence entre celles qui réussissent Merci. et celles qui abandonnent. Les mythes qu'on a démontés au tout début, comme il faut être riche pour commencer, c'est trop risqué ou c'est trop compliqué, ce sont exactement ça, uniquement des mythes. En réalité, tu peux commencer avec 25 euros par mois, le risque se maîtrise avec la diversification et le temps, puis la complexité disparaît quand tu te concentres sur l'essentiel. Ton profil de risque, tes prérequis, ta stratégie, tout ça peut sembler intimidant de prime abord, mais quand tu décomposes, quand tu prends les choses étape par étape, ça devient accessible. Et surtout, ça devient concret. Le plan d'action de 30 jours que je t'ai donné, c'est exactement ça. Transformer l'intention en action. Parce que le meilleur investissement, c'est celui que tu fais vraiment, pas celui que tu reportes indéfiniment. Alors oui, tu vas faire des erreurs. Oui, tu vas peut-être acheter au mauvais moment ou choisir un ETF qui n'est pas forcément top top. Et alors, l'important c'est de commencer, d'apprendre et de persévérer. Et dans quelques années, quand tu regarderas ton portefeuille, tu te souviendras peut-être de cet épisode, tu te souviendras du moment où tu as décidé de franchir le pas. Et tu seras fier de cette version de toi qui a osé commencer. Si cet épisode t'a donné envie de passer à l'action, partage-le autour de toi. Parce que l'investissement, c'est aussi une question de mentalité collective. Plus on sera nombreux à investir, plus on pourra s'entraider et partager nos expériences. Et si tu te sens un peu perdu ou si tu as besoin d'aide pour adapter ces conseils à ta situation personnelle, je t'invite à réserver un appel découverte gratuit de 30 minutes. Et pendant cet échange, nous pourrons explorer tes défis financiers actuels, et voir si un accompagnement personnalisé serait adapté pour t'aider à atteindre tes objectifs. Tu trouveras le lien pour réserver ce premier rendez-vous dans la description de l'épisode. D'ici là, concentre-toi et de tes finances. Je te souhaite une très belle journée et je te dis à très bientôt pour de nouvelles aventures. Tu l'en sais.