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Décide

[Mini Série] "La dévalorisation dans nos relations" - #2 La relation aux émotions

[Mini Série] "La dévalorisation dans nos relations" - #2 La relation aux émotions

27min |22/01/2025|

166

Play
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[Mini Série] "La dévalorisation dans nos relations" - #2 La relation aux émotions

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Description

Dans ce nouvel épisode, je t’embarque dans une exploration essentielle d’un sujet qui nous concerne toutes, souvent sans qu’on s’en rende vraiment compte : notre relation aux émotions.

Avant de comprendre comment la dévalorisation s’exprime dans nos relations aux autres, il est indispensable d’aller voir ce qu’elle dit de notre relation à nous-mêmes. Et tout commence par nos émotions.


Je te guide à travers :
Les différents niveaux de maturité émotionnelle – pourquoi c’est la clé d’une autonomie émotionnelle apaisée.
- Le décryptage des schémas émotionnels répétitifs – et comment ils peuvent devenir des dépendances insidieuses.
- Une invitation à revisiter la relation que tu as construite, parfois à ton insu, avec tes émotions au fil des années.


On parlera aussi des conséquences de cette relation parfois compliquée :

  • Ces cycles de contrôle, de peur et d’évitement qui nous enferment.

  • La tentation de "masquer" ou "évacuer" nos émotions, ce que j’appelle le “junkie time”.

  • Et surtout, comment tout cela affecte notre audace, nos choix et nos relations.


Si tu veux reprendre le pouvoir sur tes émotions, sans les subir ni les nier, cet épisode est fait pour toi. C’est une opportunité d’introspection pour transformer non seulement ton rapport à toi-même, mais aussi la qualité de tes échanges avec les autres.


👉 Écoute dès maintenant et découvre des clés qui pourraient bien tout changer.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu n'as pas le choix. On ne peut pas tout avoir. Ne cherche pas. Fais comme tout le monde. Stop. Décide. Ce podcast, c'est le repère des esprits libres, de ceux qui veulent bousculer les normes, remettre en question les limites, les modèles, qui en ont marre qu'on leur dise quoi faire ou que ce n'est pas possible. Je m'appelle Joy et je serai votre hôte. Ici, on va parler sans tabou de tout ce qui peut brider ou pimper notre vie. Dans ce podcast, on va booster ton courage et ta sincérité pour oser ne pas plaire à tout le monde, assumer tes choix et cesser de chercher la normalité, la conformité ou le sans erreur. Parce qu'être libre, ça se décide. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de la mini-série La dévalorisation dans nos relations Pour tout vous dire, cet épisode n'était pas prévu au programme, c'est suite à des échanges que j'ai pu avoir avec vous, et je vous en remercie infiniment, que j'ai eu envie de l'ajouter. Parce qu'effectivement, avant même d'aller explorer ce qu'il se passe à l'extérieur en termes de relations, il me semblait précieux d'aller voir ce qui se niche en nous. Et aujourd'hui, on va parler de la relation aux émotions. Alors je sais, c'est un vaste sujet et je vais tenter d'être pragmatique et de vous amener un éclairage sur cette relation qui est avec nous depuis toujours et qui conditionne Ausha, nos relations, nos décisions. Et donc vous allez le voir aujourd'hui, je vais parler à la fois de schémas émotionnels que l'on reproduit, de dépendance, mais aussi de maturité émotionnelle et de... tous les impacts que ça peut avoir d'avoir une relation avec nos émotions qui peut être totalement dysfonctionnelle. Oui, je dis dysfonctionnelle. Parce que pour beaucoup, eh bien, on a une relation avec nos émotions que l'on stigmatise, que l'on dévalorise, que l'on classifie. On se permet de dire que certaines émotions sont bonnes ou mauvaises, positives ou négatives, qu'on est trop sensible, trop entière, qu'on se laisse totalement submergée, embarquée par elle. Et donc déjà, la première chose que j'ai envie de rappeler, c'est qu'une émotion, au départ, n'est qu'une réaction chimique et biologique à un stimuli, qui ensuite peut devenir une problématique si on la recycle mentalement. Il y a une étude récente qui est sortie en Belgique qui nous indique qu'une émotion, à proprement dit, physiologiquement, elle ne dure que 90 secondes. Si on la laisse s'exprimer. Mais c'est nous, après, dans notre tête, où on va ruminer, où on va se re-raconter l'histoire, où on va juger, où on va apporter de nouveaux éléments. Mais tu te rends compte, il m'a dit ça, c'est pas normal, mais c'est injuste. Et là, le petit vélo commence à partir. Et c'est ça que j'ai envie qu'on pointe du doigt, comme étant une vraie dévalorisation de notre potentiel. Tant sur notre capacité de discernement, que sur notre confiance de réguler nos émotions. Ça nous fait tellement peur que cette émotion, elle soit trop forte, qu'on puisse pas se relever. Ou alors que cette émotion, elle attire l'attention, elle génère du jugement, elle génère une réaction qu'on n'a pas envie de déclencher chez l'autre, qu'on préfère s'en couper, on préfère la cacher. Et du coup, ça engendre une difficulté à reconnaître ce que l'on vit, ce que l'on ressent en plein. On finit par s'excuser même parfois. d'être triste, de ressentir une émotion de culpabilité, de honte, de frustration, comme si ça n'était pas normal. Et j'ai vraiment envie de ramener de la neutralité, aujourd'hui, sur notre relation avec nos émotions. Parce qu'une émotion, au départ, elle est neutre. C'est nous qui lui collons une étiquette. Et les conséquences sont multiples, d'avoir une relation avec nos émotions qui est totalement dysfonctionnelle et dévalorisatrice. La première, c'est qu'on ne maîtrise pas nos émotions. On est totalement soumis à elles. On les subit. Et j'entends très souvent, et je me le dis même moi aussi, mais comment je peux avoir ce type de réaction qui semble si disproportionnée ? On fait le yo-yo en permanence. Un coup ça va, un coup ça va pas. Et ça engendre une dévalorisation de notre valeur. C'est-à-dire que quand tout va bien, on aime la vie, on s'aime et tout roule. Mais par contre, quand tout va mal, Enfin, soi-disant. C'est-à-dire, quand on ressent des émotions désagréables, c'est comme si la vie nous en voulait. Alors qu'en fait, c'est juste des émotions qui sont confortables et des émotions qui sont inconfortables. Est-ce que pour autant on doit remettre notre vie en question quand on vit des émotions inconfortables ? Je ne crois pas et c'est là où vraiment on va aller explorer les choses. Ensuite, en termes de conséquences, il va y avoir cette dépendance. Et vous allez voir, je vais en parler plus longuement, parce que ça se traduit généralement par ce que j'appelle moi le junkie time. C'est-à-dire les endroits où on agit comme des junkies, où on va aller chercher notre dose, notre dose d'émotions fortes. qui bien évidemment sont associés à un cocktail hormonal, vous vous doutez bien. Ça n'arrive pas comme ça par magie de Oh, là je suis dans mon junk in time et je n'ai absolument pas d'hormones qui m'invitent à ça Si, si, c'est tout un processus qui nous amène à être dans l'excès de bouffe, de sport, d'alcool, de clopes, de relations toxiques. Bref, mettez tout ce que vous voulez derrière, mais généralement c'est pas des trucs qui nous font du bien. Ça va aussi avoir un impact sur notre audace. On va reproduire les mêmes schémas, on va avoir peur des mêmes conséquences, on va refuser de vivre des endroits où on n'est pas confortable parce qu'on s'est déjà planté avant. Et donc du coup, on va être dans un contrôle ultime. Et ça, je vous en ai déjà parlé dans l'épisode précédent. Être dans le contrôle ultime, ça ne nous amène pas à une relation à soi qui est saine. Et le dernier point que j'ai envie de rappeler aussi, et cette liste est non exhaustive évidemment, c'est le refus d'être dans une vulnérabilité. parce qu'encore une fois on a mis une étiquette sur la vulnérabilité et donc c'est devenu presque un prétexte de non moi je veux pas être vulnérable juste pour nous protéger. Et encore une fois c'est pour moi une reproduction de schéma parce qu'être vulnérable c'est être vu comme être faible. Donc du coup j'ai envie de désacraliser le fait qu'il y a des émotions qui n'ont pas leur place. J'ai envie de désacraliser aussi le fait qu'on est comme ça et on sera toujours comme ça. On n'est pas né avec ces schémas, on n'est pas né avec ces dépendances. On les a construits au fil des blessures qu'on a pu avoir, des traumas, mais au départ, ça n'était pas là. Et donc, du coup, on peut reprendre notre responsabilité pour en changer. Et c'est pour ça que j'ai vraiment envie de parler à la fois de schémas émotionnels que l'on reproduit et de dépendances, parce que les deux sont liés. Déjà, l'une des choses qui me semblent essentielles à rappeler, c'est que... On a grandi dans une société avec une éducation qui nous a totalement conditionnés sur notre rapport aux émotions. On a fait le focus sur nos peurs, sur notre stress, sur notre anxiété. Ça a nourri une sorte de mal-être. Aujourd'hui, quand vous regardez les gens à l'extérieur, on voit qu'il y a un mal-être profond. Que ce soit par les réactions, que ce soit par le taux de burn-out qu'il peut y avoir ou de dépression. En fait, on voit que notre société aujourd'hui, elle est malade. Elle n'est pas bien, on ne peut pas dire le contraire. Est-ce que nous, on fait partie du problème ou de la solution ? Ça, c'est la question que chacun peut se poser. Et je pense qu'on a tellement stigmatisé certaines émotions que ça nous a conduit à avoir de la normalité où moi, j'en vois plus aujourd'hui. C'est-à-dire que pleurer, c'est assimiler comme de la faiblesse. Parler de paix, c'est être un hippie ou un utopiste. Faire peur, c'est de la prévention. Alors qu'en fait... On va venir nourrir des choses qui vont nous maintenir dans une maturité émotionnelle basse. Je m'explique. On retrouve grâce à différentes approches, que ce soit l'intelligence émotionnelle ou le développement cognitif ou même l'IFS, différents niveaux de maturité émotionnelle. Le premier niveau, c'est le niveau réactif, où on subit les émotions. En gros, il n'y a pas de discernement, il n'y a pas de prise de recul, il n'y a pas de hauteur, c'est on y va, franco, on fonce dedans. Stimuli. réaction, point barre, on est un petit rat de laboratoire. Dans ce niveau-là, on vit les émotions de manière totalement brute, incontrôlée, on réagit de façon impulsive, il n'y a pas de réflexion, on est totalement déconnecté de la partie rationnelle de notre cerveau, on n'arrive même plus à différencier quel type d'émotions on a, on ne sait pas les nommer à ce moment-là, puisqu'on est dedans, on est en train de le vivre. Et du coup, ça génère une espèce de dépendance aux autres pour pouvoir gérer l'émotionnel ou apaiser nos émotions. On attend de l'autre qu'il vienne... Faire du bien à cette impulsivité. Et donc ça donne des schémas de pensée ou même des expressions du genre tu me rends en colère, c'est de ta faute, tu m'as dit ça, donc du coup c'est normal que je réagisse comme ça etc. Vous les connaissez comme moi, je pense. Ensuite, il y a le deuxième niveau qui est plutôt un niveau adaptatif, on va dire, où là on prend conscience qu'il y a différentes émotions à l'intérieur de nous, mais on va justement leur coller des étiquettes de bonnes, mauvaises. Donc, elles sont gérées avec un mécanisme qu'on connaît bien, souvent un mécanisme d'évitement ou de contrôle. Donc on va compenser, on va être dans le déni, ou on va utiliser des petites distractions, du genre la bouffe, ou se noyer dans le travail. Et donc du coup... On sait voir qu'il peut y avoir, je sais pas, un sentiment de solitude, ou une tristesse, ou une colère, mais on n'a pas envie de la vivre, donc du coup, on va essayer d'orienter ça autrement. Pour moi, ce niveau-là, il est important, parce que c'est vraiment les débuts de l'autonomie émotionnelle, où on se rend compte qu'on peut reprendre le pouvoir dessus, puisqu'on peut détourner l'émotion, mais on cherche pas à la vivre en plein. Et là, c'est vraiment l'étape où on essaye de ne pas ressentir ce qui est désagréable. Et alors attention, sur ces différents niveaux, il n'y a pas de jugement. C'est-à-dire que si vous vous reconnaissez dans certaines situations, dans le niveau réactif et à d'autres dans le niveau adaptatif, il n'y a aucun problème. Moi, la première, parfois, j'ai une maturité d'un enfant de 5 ans et je suis niveau réactif. Le tout, c'est de le voir avec un autre regard aujourd'hui. Le troisième niveau, c'est le niveau conscient. Alors évidemment, c'est la direction dans laquelle on aimerait tous tendre. C'est là où on arrive à identifier les émotions et à les accepter comme vraiment des signaux, des boussoles, qu'elles soient agréables ou désagréables. On arrive davantage dans cette phase à mettre des mots, des ressentis, même parfois des couleurs, des sensations. Et donc du coup les réactions elles sont beaucoup moins impulsives, puisqu'on a une compréhension de ce qu'on appelle dans le jargon de nos triggers, c'est-à-dire ce qui vient nous déclencher de ok En fait cette personne elle a dit ça. Je sens dans mon corps que ça génère une émotion de tristesse, de colère, de frustration, de honte. Et donc je vais réussir à le nommer et je vais surtout me poser la question, mais pourquoi je ressens ça ? Ça vient toucher quoi ? Donc on arrive à ressentir par exemple une anxiété et à faire le chemin mental de, ok peut-être qu'il y a la peur de l'échec derrière, peut-être que c'est lié à un manque d'organisation. En tout cas, on arrive. à la ressentir et à comprendre pourquoi elle est là. Ce qui nous amène généralement à aller à un niveau supérieur qui est plus mature, où là, les émotions sont perçues comme neutres, donc ni bonnes ni mauvaises, mais elles vont guider nos actions. Elles vont être utiles pour nous orienter. Et on va être en capacité de les réguler, même dans les situations stressantes. Alors ça ne veut pas dire qu'on devient instantanément Bouddha. quand il nous arrive une merde, mais ça veut dire qu'on est en capacité de justement faire preuve de discernement. Et c'est là où la relation avec nos émotions, elle devient intéressante. Parce qu'on est en capacité de ressentir de la colère, mais de l'exprimer sainement. Oui, j'ai bien dit ça. Parce que moi, la première, la colère, c'est l'un de mes meilleurs canals. Sauf que quand j'ai appris qu'en fait, l'expression de ma colère était plutôt toxique, c'est-à-dire je déverse mon venin sur l'autre, j'ai rapidement compris que je devais être au niveau réactif plutôt qu'au niveau mature. Parce que c'est pas parce que je suis capable de dire oui, je suis en colère que ça y est, je suis mature. C'est quand je suis en capacité d'être en colère et de le dire en posant mes limites de façon saine, franche et assumée plutôt qu'en cherchant à culpabiliser l'autre ou à avoir raison. C'est là une très très grande différence. entre le niveau réactif et le niveau mature. C'est qu'on est en capacité de ressentir l'émotion, mais de ne pas se laisser driver par elle. Ce qui nous amène au dernier niveau, qui est évidemment le saint Graal, le niveau du résilient, où là, on maîtrise totalement nos émotions, on l'a intégré dans notre système interne, on est capable de faire face aux émotions intenses. même la souffrance et donc du coup on est totalement en capacité de rebondir face aux épreuves. Ça pourrait être par exemple on traverse une période difficile où on ressent de la douleur mais où on continue d'avancer avec clarté, calme, parce qu'en fait on sait dissocier l'émotion de nos actions. Et c'est vraiment un espace où on arrive à agir à partir de nos valeurs. plutôt qu'à partir de nos émotions. Ce qui est intéressant avec ces différents niveaux de maturité émotionnelle, c'est que ça nous donne une grille de lecture pour savoir où est-ce qu'on se situe. Parce que très souvent, ce que je remarque chez moi ou chez ceux que j'accompagne, c'est qu'on pense que ça y est, la situation elle est réglée, que émotionnellement tout va bien. Et donc on pense être dans la dernière phase de résilience. Alors qu'en fait, on se situe dans la phase adaptative où on a simplement détourné l'émotion de sa trajectoire, où on n'a pas cherché à la ressentir en plein, à la comprendre, à la décortiquer et à la traiter. Et ça nous a invités à développer une stratégie pour ne pas la ressentir. Et généralement, ça découle sur une addiction. Donc je vous laisse vous poser la question, quelles sont les addictions que vous pouvez avoir, même si ces addictions sont saines au premier abord, qui viennent cacher, camoufler des émotions que vous ne voulez pas ressentir ? C'est important d'en prendre conscience. Parce que très souvent, si on reste dans le déni, quand la situation se représente, quand le stimuli est réactivé, on est renvoyé directement à la case réactif. Et donc là où on se laisse totalement submergé par l'émotion. Parce que ça va être un cercle vicieux sur les premiers niveaux. Si je ne prends pas conscience que je suis en train de me détourner de ce que je ressens, je vais repasser par le niveau réactif et hop, ensuite je vais recréer une activité pour m'en détourner, etc. Pensant que ce processus, il est normal. Et c'est là que je voulais vous parler de schémas émotionnels que l'on reproduit. Je vous parlais tout à l'heure de ma colère qui est l'une des émotions que... j'arrive à appréhender le plus. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que dans mon enfance, c'était le canal le plus utilisé. C'était un moyen de défense, c'était un moyen de se faire entendre, c'était un moyen d'avoir le dernier mot. Mais tout ça, c'était fait avec une maturité de niveau 1. Et du coup, l'utilisation de la colère, elle est totalement détournée puisqu'elle ne cherche pas à poser une limite saine, elle cherche à écraser l'autre, à avoir le dernier mot. Et c'est là où ça devient intéressant, c'est de constater les différents espaces où j'ai pu utiliser cette colère de la même façon. J'ai pu constater ça principalement lorsque j'étais en couple. Et en fait, le fait d'avoir cette grille de lecture et de me rendre compte que j'étais à un niveau de maturité qui n'était pas à la hauteur de la personne que j'avais envie d'être, eh ben j'ai commencé à décortiquer ce qui était en train de se jouer. J'ai commencé à prendre conscience que j'étais pas du tout en train de poser des limites saine, claire, mais que j'étais plutôt en train d'accuser l'autre et de chercher à sortir toute ma tristesse. Parce qu'évidemment, toutes les émotions sont liées et derrière la colère, il y a cette tristesse. Et une fois que j'avais compris le niveau de maturité dans lequel j'étais, que j'avais compris les enjeux de mes émotions et pourquoi elles étaient là, déjà j'ai compris que j'avais gagné en maturité, mais surtout j'ai commencé à pouvoir... voir qu'il était possible de m'exprimer autrement, qu'il était possible de laisser la place à certaines émotions que je n'avais pas voulu ressentir jusqu'à présent. Alors ça ne s'est pas fait du jour au lendemain. J'ai été maintes et maintes fois dans le mode réactif. J'ai été en colère maintes et maintes fois. Mais en fait, quand je me suis surprise à chaque fois, en étant à cet endroit-là, je me suis dit je ne veux plus réagir de cette façon. Comment je peux faire autrement ? Donc j'ai commencé... à essayer d'appréhender mes émotions, de les comprendre. Et ça ne passe pas par de la théorie, ça passe vraiment par de la pratique. Donc moi, ce qui m'a le plus aidée, c'est vraiment les accompagnements, la thérapie, les stages. Tout ce qui me permet d'aller vraiment explorer ce qu'il y a à l'intérieur. Tous ces espaces bienveillants où on peut vraiment sortir toutes ces émotions refoulées pour pouvoir les voir autrement. mais ne serait-ce que déjà les voir et ensuite leur permettre de s'exprimer de façon plus saine, plus noble. Parce qu'aujourd'hui, ça ne veut pas dire que je ne suis plus en colère. Ça veut dire que j'utilise ma colère depuis un espace beaucoup plus sain. Ça ne veut pas dire non plus que je suis devenue une experte en expressivité authentique quand je suis triste. Non, je galère, je suis maladroite, mais j'ai la conscience pour pouvoir me réajuster ensuite. Et donc la personne que j'étais il y a quelques années, donc je vous dis c'est principalement dans mes couples quand même, où j'avais une difficulté à être triste devant l'autre, où il était impossible pour moi d'exprimer des mots quand je suis triste, je me refermais sur ma coquille, bah aujourd'hui j'arrive à m'exprimer, certes en larmes, mais je m'exprime. Et pour moi c'est un vrai apprentissage avec le temps. Donc c'est une invitation que j'ai envie de vous faire, peut-être qu'il y a certaines émotions que vous n'avez pas envie de vivre, Commencez par des tout petits endroits où vous pouvez les exprimer en toute sécurité. Aujourd'hui, il existe tellement de propositions, que ce soit des thérapies, des cercles de paroles, des cercles de pardon, des stages pour que vous puissiez aller voir ce qui se niche à l'intérieur de vous, que vraiment, ça serait dommage de vous en couper. Parce que très clairement, si on ne va jamais explorer ça, ça va nous conduire à ce que j'appelle aujourd'hui cette dépendance émotionnelle. et qui peut être franchement dévastatrice. Même si évidemment ça peut être des schémas émotionnels totalement sains et bénéfiques, ceux qu'on ne voudra plus reproduire, c'est évidemment ceux qui vont avoir tendance à être malsains, toxiques. Et généralement on ne les voit pas au premier abord parce qu'on a grandi avec. Si dans votre enfance il était préférable de se taire pour être bien vu, pour être aimé, vous allez le reproduire. S'il était préférable de se battre pour pouvoir être entendu ou compris, et donc finalement... pour avoir l'attention et être aimé, vous allez également le reproduire. S'il était préférable de faire la personne bien sous tout rapport, qui est tout le temps d'accord avec l'autre, pour ne surtout pas faire de vagues, c'est également ce que vous allez reproduire. Et donc dès qu'on va vous proposer des situations où ça va vous demander soit de sortir du silence, soit du combat ou de ce rôle de people-player, vous allez être déstabilisé. Comme on est tellement habitué par répétition et intensité émotionnelle à être confortable dans un certain inconfort, on va préférer reproduire les schémas d'avant plutôt qu'en créer des nouveaux. Et c'est ça qui crée des dysfonctionnements dans les relations et j'en reparlerai. C'est qu'en fait, on préfère ces schémas où les doses d'hormones sont tellement hautes qu'elles nous ont fait croire que c'était devenu un moteur de vie. qu'on va aller se mettre dans des couples où finalement on n'est pas pleinement épanoui, on va rester dans des jobs par sécurité, on va choisir une vie qui ne va pas trop dénoter, pour rester dans ce que l'on connaît. Alors posez-vous la question, est-ce que dans vos schémas émotionnels, dans les comportements que vous avez pu vivre et ressentir lorsque vous étiez enfant, est-ce qu'il y en a certains que vous n'avez plus envie de revivre ? Quel schéma vous avez envie de déconstruire aujourd'hui ? Moi je sais que dans mes relations principalement de couple, je n'ai plus envie d'avoir des espaces où il n'y a pas de place pour la vulnérabilité, où il n'y a pas de place pour l'empathie. Où avant c'était un espace de colère et d'agressivité, j'ai envie que ce soit un espace d'échange et de discussion. Mais avant de pouvoir vivre ça, je peux vous assurer que je suis allée chercher des relations où c'était ultra agressif, très violent. pour pouvoir me rendre compte que je reproduisais ce schéma et que j'allais chercher finalement ce que je connaissais. J'ai été longtemps tiraillée entre ces sensations, ces émotions qui me font me sentir vivante tellement elles sont intenses et tellement je les connais, que j'ai même fini par croire à un moment donné que c'était ça le moteur de la vie, le moteur d'une relation, ça devait se construire comme ça. Et d'un autre côté, il y avait ma raison qui me disait non, c'est pas sain Et du coup, je naviguais entre les deux de ouais, mais ça, je connais, du coup, je suis à l'aise avec cette façon de fonctionner, et en même temps, je n'ai pas envie de tendre vers ça Et ce qui m'a permis de faire le choix, c'est de me rendre compte du schéma émotionnel qu'il y avait derrière, et de me poser la question de est-ce que j'ai envie de vivre ça de cette façon ? Avec ce niveau de maturité-là. Parce que très souvent, les schémas émotionnels que l'on reproduit, on est dans des schémas réactifs. Donc, enfant de 5 ans. On n'est pas dans des schémas plus élevés. Alors plutôt que d'être dans mes phases de junkie time où je vais aller chercher des relations chaotiques, où je vais m'empiffrer de sucre pour pouvoir me sentir bien, j'ai préféré déconstruire ces schémas. J'ai préféré en prendre conscience pour reprendre ma responsabilité et grandir. Parce que si on reste dans ces schémas, dans cette dépendance émotionnelle, on ne va même plus voir Les red flags chez l'autre. On va s'engouffrer par ce qu'on connaît. On va se mettre dans des relations dans lesquelles on n'est pas bien et on va y rester, voire même parfois s'enterrer. On va même plus être en capacité de poser ses limites. On va se contenter du minimum, par peur de ressentir cette douleur, par peur de se retrouver seule, par peur de ne pas savoir gérer. Et c'est là où la dévalorisation s'invite, je vous le rappelle encore une fois. On est capable d'être résilient. et de gagner en maturité émotionnelle et gérer ce qui se présente à nous. On peut être en capacité de sortir de ces schémas, de cette dépendance, pour se respecter davantage, pour ne plus avoir des substituts à des émotions qu'on n'a pas voulu ressentir. Je pense que personne ici qui m'écoute n'a envie d'être dans une addiction quelle qu'elle soit. On a tous envie d'avoir une vie paisible, sereine, dénuée de dissonance, de boulet qu'on s'est traîné au pied depuis des années. Mais qu'est-ce qu'on fait ? Pour avoir ça, est-ce qu'on continue à reproduire les mêmes choses ou est-ce qu'on décide de mettre des actions concrètes en place ? On peut tous et toutes choisir demain de commencer un accompagnement. On peut tous et toutes choisir d'agir depuis nos valeurs plutôt que depuis nos réactions émotionnelles, nos pulsions. On peut tous et toutes demain avoir une hygiène émotionnelle comme on a une hygiène corporelle. Et on est tous et toutes en capacité, quels que soient nos âges, quels que soient nos vies, nos antécédents, d'apprendre ce que c'est l'intelligence émotionnelle, d'apprendre à mieux se connaître, se comprendre. Et c'est là où ça fait lien avec la relation à soi du premier épisode, qui vous avez envie d'être pour vous-même. Alors pour finir cet épisode, j'aimerais vous demander quelle émotion vous avez mis sous le tapis, ou vous avez redirigé par une activité, quelle qu'elle soit, qu'il est temps d'aller explorer, qu'il est temps d'aller comprendre. Qu'est-ce que vous avez refoulé depuis tant d'années, par peur de ? Quels sont ces schémas que vous reproduisez, sans même en avoir conscience, que vous décidez de mettre en lumière aujourd'hui ? Et pour ça, vous avez simplement à regarder ceux qui vous ont éduqués, à voir les réactions que vous avez eues envers eux. Si vous avez des journaux intimes, c'est du pain béni, évidemment, comme j'ai pu le faire moi. Mais vous pouvez juste être observateur de vos réactions. Et vous poser la question, est-ce que ça me convient d'être comme ça ? Et observez-vous dans les différentes réactions que vous avez, en vous demandant, tiens, à quel niveau de maturité je suis là en cet instant ? J'espère que cet épisode vous aura fait réfléchir, vous aura apporté un éclairage supplémentaire sur votre monde intérieur. N'hésitez vraiment pas à me partager ce qu'il a généré chez vous. Je prends aussi en compte ce que vous vivez et vos réactions pour pouvoir vous proposer du contenu adapté. Et comme d'habitude, si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à laisser un commentaire sur Apple Podcasts et Spotify. Et s'il peut inspirer quelqu'un de votre entourage, n'hésitez pas à le partager. Je vous donne rendez-vous dans le prochain épisode. Je vous embrasse. Décide.

Description

Dans ce nouvel épisode, je t’embarque dans une exploration essentielle d’un sujet qui nous concerne toutes, souvent sans qu’on s’en rende vraiment compte : notre relation aux émotions.

Avant de comprendre comment la dévalorisation s’exprime dans nos relations aux autres, il est indispensable d’aller voir ce qu’elle dit de notre relation à nous-mêmes. Et tout commence par nos émotions.


Je te guide à travers :
Les différents niveaux de maturité émotionnelle – pourquoi c’est la clé d’une autonomie émotionnelle apaisée.
- Le décryptage des schémas émotionnels répétitifs – et comment ils peuvent devenir des dépendances insidieuses.
- Une invitation à revisiter la relation que tu as construite, parfois à ton insu, avec tes émotions au fil des années.


On parlera aussi des conséquences de cette relation parfois compliquée :

  • Ces cycles de contrôle, de peur et d’évitement qui nous enferment.

  • La tentation de "masquer" ou "évacuer" nos émotions, ce que j’appelle le “junkie time”.

  • Et surtout, comment tout cela affecte notre audace, nos choix et nos relations.


Si tu veux reprendre le pouvoir sur tes émotions, sans les subir ni les nier, cet épisode est fait pour toi. C’est une opportunité d’introspection pour transformer non seulement ton rapport à toi-même, mais aussi la qualité de tes échanges avec les autres.


👉 Écoute dès maintenant et découvre des clés qui pourraient bien tout changer.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu n'as pas le choix. On ne peut pas tout avoir. Ne cherche pas. Fais comme tout le monde. Stop. Décide. Ce podcast, c'est le repère des esprits libres, de ceux qui veulent bousculer les normes, remettre en question les limites, les modèles, qui en ont marre qu'on leur dise quoi faire ou que ce n'est pas possible. Je m'appelle Joy et je serai votre hôte. Ici, on va parler sans tabou de tout ce qui peut brider ou pimper notre vie. Dans ce podcast, on va booster ton courage et ta sincérité pour oser ne pas plaire à tout le monde, assumer tes choix et cesser de chercher la normalité, la conformité ou le sans erreur. Parce qu'être libre, ça se décide. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de la mini-série La dévalorisation dans nos relations Pour tout vous dire, cet épisode n'était pas prévu au programme, c'est suite à des échanges que j'ai pu avoir avec vous, et je vous en remercie infiniment, que j'ai eu envie de l'ajouter. Parce qu'effectivement, avant même d'aller explorer ce qu'il se passe à l'extérieur en termes de relations, il me semblait précieux d'aller voir ce qui se niche en nous. Et aujourd'hui, on va parler de la relation aux émotions. Alors je sais, c'est un vaste sujet et je vais tenter d'être pragmatique et de vous amener un éclairage sur cette relation qui est avec nous depuis toujours et qui conditionne Ausha, nos relations, nos décisions. Et donc vous allez le voir aujourd'hui, je vais parler à la fois de schémas émotionnels que l'on reproduit, de dépendance, mais aussi de maturité émotionnelle et de... tous les impacts que ça peut avoir d'avoir une relation avec nos émotions qui peut être totalement dysfonctionnelle. Oui, je dis dysfonctionnelle. Parce que pour beaucoup, eh bien, on a une relation avec nos émotions que l'on stigmatise, que l'on dévalorise, que l'on classifie. On se permet de dire que certaines émotions sont bonnes ou mauvaises, positives ou négatives, qu'on est trop sensible, trop entière, qu'on se laisse totalement submergée, embarquée par elle. Et donc déjà, la première chose que j'ai envie de rappeler, c'est qu'une émotion, au départ, n'est qu'une réaction chimique et biologique à un stimuli, qui ensuite peut devenir une problématique si on la recycle mentalement. Il y a une étude récente qui est sortie en Belgique qui nous indique qu'une émotion, à proprement dit, physiologiquement, elle ne dure que 90 secondes. Si on la laisse s'exprimer. Mais c'est nous, après, dans notre tête, où on va ruminer, où on va se re-raconter l'histoire, où on va juger, où on va apporter de nouveaux éléments. Mais tu te rends compte, il m'a dit ça, c'est pas normal, mais c'est injuste. Et là, le petit vélo commence à partir. Et c'est ça que j'ai envie qu'on pointe du doigt, comme étant une vraie dévalorisation de notre potentiel. Tant sur notre capacité de discernement, que sur notre confiance de réguler nos émotions. Ça nous fait tellement peur que cette émotion, elle soit trop forte, qu'on puisse pas se relever. Ou alors que cette émotion, elle attire l'attention, elle génère du jugement, elle génère une réaction qu'on n'a pas envie de déclencher chez l'autre, qu'on préfère s'en couper, on préfère la cacher. Et du coup, ça engendre une difficulté à reconnaître ce que l'on vit, ce que l'on ressent en plein. On finit par s'excuser même parfois. d'être triste, de ressentir une émotion de culpabilité, de honte, de frustration, comme si ça n'était pas normal. Et j'ai vraiment envie de ramener de la neutralité, aujourd'hui, sur notre relation avec nos émotions. Parce qu'une émotion, au départ, elle est neutre. C'est nous qui lui collons une étiquette. Et les conséquences sont multiples, d'avoir une relation avec nos émotions qui est totalement dysfonctionnelle et dévalorisatrice. La première, c'est qu'on ne maîtrise pas nos émotions. On est totalement soumis à elles. On les subit. Et j'entends très souvent, et je me le dis même moi aussi, mais comment je peux avoir ce type de réaction qui semble si disproportionnée ? On fait le yo-yo en permanence. Un coup ça va, un coup ça va pas. Et ça engendre une dévalorisation de notre valeur. C'est-à-dire que quand tout va bien, on aime la vie, on s'aime et tout roule. Mais par contre, quand tout va mal, Enfin, soi-disant. C'est-à-dire, quand on ressent des émotions désagréables, c'est comme si la vie nous en voulait. Alors qu'en fait, c'est juste des émotions qui sont confortables et des émotions qui sont inconfortables. Est-ce que pour autant on doit remettre notre vie en question quand on vit des émotions inconfortables ? Je ne crois pas et c'est là où vraiment on va aller explorer les choses. Ensuite, en termes de conséquences, il va y avoir cette dépendance. Et vous allez voir, je vais en parler plus longuement, parce que ça se traduit généralement par ce que j'appelle moi le junkie time. C'est-à-dire les endroits où on agit comme des junkies, où on va aller chercher notre dose, notre dose d'émotions fortes. qui bien évidemment sont associés à un cocktail hormonal, vous vous doutez bien. Ça n'arrive pas comme ça par magie de Oh, là je suis dans mon junk in time et je n'ai absolument pas d'hormones qui m'invitent à ça Si, si, c'est tout un processus qui nous amène à être dans l'excès de bouffe, de sport, d'alcool, de clopes, de relations toxiques. Bref, mettez tout ce que vous voulez derrière, mais généralement c'est pas des trucs qui nous font du bien. Ça va aussi avoir un impact sur notre audace. On va reproduire les mêmes schémas, on va avoir peur des mêmes conséquences, on va refuser de vivre des endroits où on n'est pas confortable parce qu'on s'est déjà planté avant. Et donc du coup, on va être dans un contrôle ultime. Et ça, je vous en ai déjà parlé dans l'épisode précédent. Être dans le contrôle ultime, ça ne nous amène pas à une relation à soi qui est saine. Et le dernier point que j'ai envie de rappeler aussi, et cette liste est non exhaustive évidemment, c'est le refus d'être dans une vulnérabilité. parce qu'encore une fois on a mis une étiquette sur la vulnérabilité et donc c'est devenu presque un prétexte de non moi je veux pas être vulnérable juste pour nous protéger. Et encore une fois c'est pour moi une reproduction de schéma parce qu'être vulnérable c'est être vu comme être faible. Donc du coup j'ai envie de désacraliser le fait qu'il y a des émotions qui n'ont pas leur place. J'ai envie de désacraliser aussi le fait qu'on est comme ça et on sera toujours comme ça. On n'est pas né avec ces schémas, on n'est pas né avec ces dépendances. On les a construits au fil des blessures qu'on a pu avoir, des traumas, mais au départ, ça n'était pas là. Et donc, du coup, on peut reprendre notre responsabilité pour en changer. Et c'est pour ça que j'ai vraiment envie de parler à la fois de schémas émotionnels que l'on reproduit et de dépendances, parce que les deux sont liés. Déjà, l'une des choses qui me semblent essentielles à rappeler, c'est que... On a grandi dans une société avec une éducation qui nous a totalement conditionnés sur notre rapport aux émotions. On a fait le focus sur nos peurs, sur notre stress, sur notre anxiété. Ça a nourri une sorte de mal-être. Aujourd'hui, quand vous regardez les gens à l'extérieur, on voit qu'il y a un mal-être profond. Que ce soit par les réactions, que ce soit par le taux de burn-out qu'il peut y avoir ou de dépression. En fait, on voit que notre société aujourd'hui, elle est malade. Elle n'est pas bien, on ne peut pas dire le contraire. Est-ce que nous, on fait partie du problème ou de la solution ? Ça, c'est la question que chacun peut se poser. Et je pense qu'on a tellement stigmatisé certaines émotions que ça nous a conduit à avoir de la normalité où moi, j'en vois plus aujourd'hui. C'est-à-dire que pleurer, c'est assimiler comme de la faiblesse. Parler de paix, c'est être un hippie ou un utopiste. Faire peur, c'est de la prévention. Alors qu'en fait... On va venir nourrir des choses qui vont nous maintenir dans une maturité émotionnelle basse. Je m'explique. On retrouve grâce à différentes approches, que ce soit l'intelligence émotionnelle ou le développement cognitif ou même l'IFS, différents niveaux de maturité émotionnelle. Le premier niveau, c'est le niveau réactif, où on subit les émotions. En gros, il n'y a pas de discernement, il n'y a pas de prise de recul, il n'y a pas de hauteur, c'est on y va, franco, on fonce dedans. Stimuli. réaction, point barre, on est un petit rat de laboratoire. Dans ce niveau-là, on vit les émotions de manière totalement brute, incontrôlée, on réagit de façon impulsive, il n'y a pas de réflexion, on est totalement déconnecté de la partie rationnelle de notre cerveau, on n'arrive même plus à différencier quel type d'émotions on a, on ne sait pas les nommer à ce moment-là, puisqu'on est dedans, on est en train de le vivre. Et du coup, ça génère une espèce de dépendance aux autres pour pouvoir gérer l'émotionnel ou apaiser nos émotions. On attend de l'autre qu'il vienne... Faire du bien à cette impulsivité. Et donc ça donne des schémas de pensée ou même des expressions du genre tu me rends en colère, c'est de ta faute, tu m'as dit ça, donc du coup c'est normal que je réagisse comme ça etc. Vous les connaissez comme moi, je pense. Ensuite, il y a le deuxième niveau qui est plutôt un niveau adaptatif, on va dire, où là on prend conscience qu'il y a différentes émotions à l'intérieur de nous, mais on va justement leur coller des étiquettes de bonnes, mauvaises. Donc, elles sont gérées avec un mécanisme qu'on connaît bien, souvent un mécanisme d'évitement ou de contrôle. Donc on va compenser, on va être dans le déni, ou on va utiliser des petites distractions, du genre la bouffe, ou se noyer dans le travail. Et donc du coup... On sait voir qu'il peut y avoir, je sais pas, un sentiment de solitude, ou une tristesse, ou une colère, mais on n'a pas envie de la vivre, donc du coup, on va essayer d'orienter ça autrement. Pour moi, ce niveau-là, il est important, parce que c'est vraiment les débuts de l'autonomie émotionnelle, où on se rend compte qu'on peut reprendre le pouvoir dessus, puisqu'on peut détourner l'émotion, mais on cherche pas à la vivre en plein. Et là, c'est vraiment l'étape où on essaye de ne pas ressentir ce qui est désagréable. Et alors attention, sur ces différents niveaux, il n'y a pas de jugement. C'est-à-dire que si vous vous reconnaissez dans certaines situations, dans le niveau réactif et à d'autres dans le niveau adaptatif, il n'y a aucun problème. Moi, la première, parfois, j'ai une maturité d'un enfant de 5 ans et je suis niveau réactif. Le tout, c'est de le voir avec un autre regard aujourd'hui. Le troisième niveau, c'est le niveau conscient. Alors évidemment, c'est la direction dans laquelle on aimerait tous tendre. C'est là où on arrive à identifier les émotions et à les accepter comme vraiment des signaux, des boussoles, qu'elles soient agréables ou désagréables. On arrive davantage dans cette phase à mettre des mots, des ressentis, même parfois des couleurs, des sensations. Et donc du coup les réactions elles sont beaucoup moins impulsives, puisqu'on a une compréhension de ce qu'on appelle dans le jargon de nos triggers, c'est-à-dire ce qui vient nous déclencher de ok En fait cette personne elle a dit ça. Je sens dans mon corps que ça génère une émotion de tristesse, de colère, de frustration, de honte. Et donc je vais réussir à le nommer et je vais surtout me poser la question, mais pourquoi je ressens ça ? Ça vient toucher quoi ? Donc on arrive à ressentir par exemple une anxiété et à faire le chemin mental de, ok peut-être qu'il y a la peur de l'échec derrière, peut-être que c'est lié à un manque d'organisation. En tout cas, on arrive. à la ressentir et à comprendre pourquoi elle est là. Ce qui nous amène généralement à aller à un niveau supérieur qui est plus mature, où là, les émotions sont perçues comme neutres, donc ni bonnes ni mauvaises, mais elles vont guider nos actions. Elles vont être utiles pour nous orienter. Et on va être en capacité de les réguler, même dans les situations stressantes. Alors ça ne veut pas dire qu'on devient instantanément Bouddha. quand il nous arrive une merde, mais ça veut dire qu'on est en capacité de justement faire preuve de discernement. Et c'est là où la relation avec nos émotions, elle devient intéressante. Parce qu'on est en capacité de ressentir de la colère, mais de l'exprimer sainement. Oui, j'ai bien dit ça. Parce que moi, la première, la colère, c'est l'un de mes meilleurs canals. Sauf que quand j'ai appris qu'en fait, l'expression de ma colère était plutôt toxique, c'est-à-dire je déverse mon venin sur l'autre, j'ai rapidement compris que je devais être au niveau réactif plutôt qu'au niveau mature. Parce que c'est pas parce que je suis capable de dire oui, je suis en colère que ça y est, je suis mature. C'est quand je suis en capacité d'être en colère et de le dire en posant mes limites de façon saine, franche et assumée plutôt qu'en cherchant à culpabiliser l'autre ou à avoir raison. C'est là une très très grande différence. entre le niveau réactif et le niveau mature. C'est qu'on est en capacité de ressentir l'émotion, mais de ne pas se laisser driver par elle. Ce qui nous amène au dernier niveau, qui est évidemment le saint Graal, le niveau du résilient, où là, on maîtrise totalement nos émotions, on l'a intégré dans notre système interne, on est capable de faire face aux émotions intenses. même la souffrance et donc du coup on est totalement en capacité de rebondir face aux épreuves. Ça pourrait être par exemple on traverse une période difficile où on ressent de la douleur mais où on continue d'avancer avec clarté, calme, parce qu'en fait on sait dissocier l'émotion de nos actions. Et c'est vraiment un espace où on arrive à agir à partir de nos valeurs. plutôt qu'à partir de nos émotions. Ce qui est intéressant avec ces différents niveaux de maturité émotionnelle, c'est que ça nous donne une grille de lecture pour savoir où est-ce qu'on se situe. Parce que très souvent, ce que je remarque chez moi ou chez ceux que j'accompagne, c'est qu'on pense que ça y est, la situation elle est réglée, que émotionnellement tout va bien. Et donc on pense être dans la dernière phase de résilience. Alors qu'en fait, on se situe dans la phase adaptative où on a simplement détourné l'émotion de sa trajectoire, où on n'a pas cherché à la ressentir en plein, à la comprendre, à la décortiquer et à la traiter. Et ça nous a invités à développer une stratégie pour ne pas la ressentir. Et généralement, ça découle sur une addiction. Donc je vous laisse vous poser la question, quelles sont les addictions que vous pouvez avoir, même si ces addictions sont saines au premier abord, qui viennent cacher, camoufler des émotions que vous ne voulez pas ressentir ? C'est important d'en prendre conscience. Parce que très souvent, si on reste dans le déni, quand la situation se représente, quand le stimuli est réactivé, on est renvoyé directement à la case réactif. Et donc là où on se laisse totalement submergé par l'émotion. Parce que ça va être un cercle vicieux sur les premiers niveaux. Si je ne prends pas conscience que je suis en train de me détourner de ce que je ressens, je vais repasser par le niveau réactif et hop, ensuite je vais recréer une activité pour m'en détourner, etc. Pensant que ce processus, il est normal. Et c'est là que je voulais vous parler de schémas émotionnels que l'on reproduit. Je vous parlais tout à l'heure de ma colère qui est l'une des émotions que... j'arrive à appréhender le plus. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que dans mon enfance, c'était le canal le plus utilisé. C'était un moyen de défense, c'était un moyen de se faire entendre, c'était un moyen d'avoir le dernier mot. Mais tout ça, c'était fait avec une maturité de niveau 1. Et du coup, l'utilisation de la colère, elle est totalement détournée puisqu'elle ne cherche pas à poser une limite saine, elle cherche à écraser l'autre, à avoir le dernier mot. Et c'est là où ça devient intéressant, c'est de constater les différents espaces où j'ai pu utiliser cette colère de la même façon. J'ai pu constater ça principalement lorsque j'étais en couple. Et en fait, le fait d'avoir cette grille de lecture et de me rendre compte que j'étais à un niveau de maturité qui n'était pas à la hauteur de la personne que j'avais envie d'être, eh ben j'ai commencé à décortiquer ce qui était en train de se jouer. J'ai commencé à prendre conscience que j'étais pas du tout en train de poser des limites saine, claire, mais que j'étais plutôt en train d'accuser l'autre et de chercher à sortir toute ma tristesse. Parce qu'évidemment, toutes les émotions sont liées et derrière la colère, il y a cette tristesse. Et une fois que j'avais compris le niveau de maturité dans lequel j'étais, que j'avais compris les enjeux de mes émotions et pourquoi elles étaient là, déjà j'ai compris que j'avais gagné en maturité, mais surtout j'ai commencé à pouvoir... voir qu'il était possible de m'exprimer autrement, qu'il était possible de laisser la place à certaines émotions que je n'avais pas voulu ressentir jusqu'à présent. Alors ça ne s'est pas fait du jour au lendemain. J'ai été maintes et maintes fois dans le mode réactif. J'ai été en colère maintes et maintes fois. Mais en fait, quand je me suis surprise à chaque fois, en étant à cet endroit-là, je me suis dit je ne veux plus réagir de cette façon. Comment je peux faire autrement ? Donc j'ai commencé... à essayer d'appréhender mes émotions, de les comprendre. Et ça ne passe pas par de la théorie, ça passe vraiment par de la pratique. Donc moi, ce qui m'a le plus aidée, c'est vraiment les accompagnements, la thérapie, les stages. Tout ce qui me permet d'aller vraiment explorer ce qu'il y a à l'intérieur. Tous ces espaces bienveillants où on peut vraiment sortir toutes ces émotions refoulées pour pouvoir les voir autrement. mais ne serait-ce que déjà les voir et ensuite leur permettre de s'exprimer de façon plus saine, plus noble. Parce qu'aujourd'hui, ça ne veut pas dire que je ne suis plus en colère. Ça veut dire que j'utilise ma colère depuis un espace beaucoup plus sain. Ça ne veut pas dire non plus que je suis devenue une experte en expressivité authentique quand je suis triste. Non, je galère, je suis maladroite, mais j'ai la conscience pour pouvoir me réajuster ensuite. Et donc la personne que j'étais il y a quelques années, donc je vous dis c'est principalement dans mes couples quand même, où j'avais une difficulté à être triste devant l'autre, où il était impossible pour moi d'exprimer des mots quand je suis triste, je me refermais sur ma coquille, bah aujourd'hui j'arrive à m'exprimer, certes en larmes, mais je m'exprime. Et pour moi c'est un vrai apprentissage avec le temps. Donc c'est une invitation que j'ai envie de vous faire, peut-être qu'il y a certaines émotions que vous n'avez pas envie de vivre, Commencez par des tout petits endroits où vous pouvez les exprimer en toute sécurité. Aujourd'hui, il existe tellement de propositions, que ce soit des thérapies, des cercles de paroles, des cercles de pardon, des stages pour que vous puissiez aller voir ce qui se niche à l'intérieur de vous, que vraiment, ça serait dommage de vous en couper. Parce que très clairement, si on ne va jamais explorer ça, ça va nous conduire à ce que j'appelle aujourd'hui cette dépendance émotionnelle. et qui peut être franchement dévastatrice. Même si évidemment ça peut être des schémas émotionnels totalement sains et bénéfiques, ceux qu'on ne voudra plus reproduire, c'est évidemment ceux qui vont avoir tendance à être malsains, toxiques. Et généralement on ne les voit pas au premier abord parce qu'on a grandi avec. Si dans votre enfance il était préférable de se taire pour être bien vu, pour être aimé, vous allez le reproduire. S'il était préférable de se battre pour pouvoir être entendu ou compris, et donc finalement... pour avoir l'attention et être aimé, vous allez également le reproduire. S'il était préférable de faire la personne bien sous tout rapport, qui est tout le temps d'accord avec l'autre, pour ne surtout pas faire de vagues, c'est également ce que vous allez reproduire. Et donc dès qu'on va vous proposer des situations où ça va vous demander soit de sortir du silence, soit du combat ou de ce rôle de people-player, vous allez être déstabilisé. Comme on est tellement habitué par répétition et intensité émotionnelle à être confortable dans un certain inconfort, on va préférer reproduire les schémas d'avant plutôt qu'en créer des nouveaux. Et c'est ça qui crée des dysfonctionnements dans les relations et j'en reparlerai. C'est qu'en fait, on préfère ces schémas où les doses d'hormones sont tellement hautes qu'elles nous ont fait croire que c'était devenu un moteur de vie. qu'on va aller se mettre dans des couples où finalement on n'est pas pleinement épanoui, on va rester dans des jobs par sécurité, on va choisir une vie qui ne va pas trop dénoter, pour rester dans ce que l'on connaît. Alors posez-vous la question, est-ce que dans vos schémas émotionnels, dans les comportements que vous avez pu vivre et ressentir lorsque vous étiez enfant, est-ce qu'il y en a certains que vous n'avez plus envie de revivre ? Quel schéma vous avez envie de déconstruire aujourd'hui ? Moi je sais que dans mes relations principalement de couple, je n'ai plus envie d'avoir des espaces où il n'y a pas de place pour la vulnérabilité, où il n'y a pas de place pour l'empathie. Où avant c'était un espace de colère et d'agressivité, j'ai envie que ce soit un espace d'échange et de discussion. Mais avant de pouvoir vivre ça, je peux vous assurer que je suis allée chercher des relations où c'était ultra agressif, très violent. pour pouvoir me rendre compte que je reproduisais ce schéma et que j'allais chercher finalement ce que je connaissais. J'ai été longtemps tiraillée entre ces sensations, ces émotions qui me font me sentir vivante tellement elles sont intenses et tellement je les connais, que j'ai même fini par croire à un moment donné que c'était ça le moteur de la vie, le moteur d'une relation, ça devait se construire comme ça. Et d'un autre côté, il y avait ma raison qui me disait non, c'est pas sain Et du coup, je naviguais entre les deux de ouais, mais ça, je connais, du coup, je suis à l'aise avec cette façon de fonctionner, et en même temps, je n'ai pas envie de tendre vers ça Et ce qui m'a permis de faire le choix, c'est de me rendre compte du schéma émotionnel qu'il y avait derrière, et de me poser la question de est-ce que j'ai envie de vivre ça de cette façon ? Avec ce niveau de maturité-là. Parce que très souvent, les schémas émotionnels que l'on reproduit, on est dans des schémas réactifs. Donc, enfant de 5 ans. On n'est pas dans des schémas plus élevés. Alors plutôt que d'être dans mes phases de junkie time où je vais aller chercher des relations chaotiques, où je vais m'empiffrer de sucre pour pouvoir me sentir bien, j'ai préféré déconstruire ces schémas. J'ai préféré en prendre conscience pour reprendre ma responsabilité et grandir. Parce que si on reste dans ces schémas, dans cette dépendance émotionnelle, on ne va même plus voir Les red flags chez l'autre. On va s'engouffrer par ce qu'on connaît. On va se mettre dans des relations dans lesquelles on n'est pas bien et on va y rester, voire même parfois s'enterrer. On va même plus être en capacité de poser ses limites. On va se contenter du minimum, par peur de ressentir cette douleur, par peur de se retrouver seule, par peur de ne pas savoir gérer. Et c'est là où la dévalorisation s'invite, je vous le rappelle encore une fois. On est capable d'être résilient. et de gagner en maturité émotionnelle et gérer ce qui se présente à nous. On peut être en capacité de sortir de ces schémas, de cette dépendance, pour se respecter davantage, pour ne plus avoir des substituts à des émotions qu'on n'a pas voulu ressentir. Je pense que personne ici qui m'écoute n'a envie d'être dans une addiction quelle qu'elle soit. On a tous envie d'avoir une vie paisible, sereine, dénuée de dissonance, de boulet qu'on s'est traîné au pied depuis des années. Mais qu'est-ce qu'on fait ? Pour avoir ça, est-ce qu'on continue à reproduire les mêmes choses ou est-ce qu'on décide de mettre des actions concrètes en place ? On peut tous et toutes choisir demain de commencer un accompagnement. On peut tous et toutes choisir d'agir depuis nos valeurs plutôt que depuis nos réactions émotionnelles, nos pulsions. On peut tous et toutes demain avoir une hygiène émotionnelle comme on a une hygiène corporelle. Et on est tous et toutes en capacité, quels que soient nos âges, quels que soient nos vies, nos antécédents, d'apprendre ce que c'est l'intelligence émotionnelle, d'apprendre à mieux se connaître, se comprendre. Et c'est là où ça fait lien avec la relation à soi du premier épisode, qui vous avez envie d'être pour vous-même. Alors pour finir cet épisode, j'aimerais vous demander quelle émotion vous avez mis sous le tapis, ou vous avez redirigé par une activité, quelle qu'elle soit, qu'il est temps d'aller explorer, qu'il est temps d'aller comprendre. Qu'est-ce que vous avez refoulé depuis tant d'années, par peur de ? Quels sont ces schémas que vous reproduisez, sans même en avoir conscience, que vous décidez de mettre en lumière aujourd'hui ? Et pour ça, vous avez simplement à regarder ceux qui vous ont éduqués, à voir les réactions que vous avez eues envers eux. Si vous avez des journaux intimes, c'est du pain béni, évidemment, comme j'ai pu le faire moi. Mais vous pouvez juste être observateur de vos réactions. Et vous poser la question, est-ce que ça me convient d'être comme ça ? Et observez-vous dans les différentes réactions que vous avez, en vous demandant, tiens, à quel niveau de maturité je suis là en cet instant ? J'espère que cet épisode vous aura fait réfléchir, vous aura apporté un éclairage supplémentaire sur votre monde intérieur. N'hésitez vraiment pas à me partager ce qu'il a généré chez vous. Je prends aussi en compte ce que vous vivez et vos réactions pour pouvoir vous proposer du contenu adapté. Et comme d'habitude, si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à laisser un commentaire sur Apple Podcasts et Spotify. Et s'il peut inspirer quelqu'un de votre entourage, n'hésitez pas à le partager. Je vous donne rendez-vous dans le prochain épisode. Je vous embrasse. Décide.

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Description

Dans ce nouvel épisode, je t’embarque dans une exploration essentielle d’un sujet qui nous concerne toutes, souvent sans qu’on s’en rende vraiment compte : notre relation aux émotions.

Avant de comprendre comment la dévalorisation s’exprime dans nos relations aux autres, il est indispensable d’aller voir ce qu’elle dit de notre relation à nous-mêmes. Et tout commence par nos émotions.


Je te guide à travers :
Les différents niveaux de maturité émotionnelle – pourquoi c’est la clé d’une autonomie émotionnelle apaisée.
- Le décryptage des schémas émotionnels répétitifs – et comment ils peuvent devenir des dépendances insidieuses.
- Une invitation à revisiter la relation que tu as construite, parfois à ton insu, avec tes émotions au fil des années.


On parlera aussi des conséquences de cette relation parfois compliquée :

  • Ces cycles de contrôle, de peur et d’évitement qui nous enferment.

  • La tentation de "masquer" ou "évacuer" nos émotions, ce que j’appelle le “junkie time”.

  • Et surtout, comment tout cela affecte notre audace, nos choix et nos relations.


Si tu veux reprendre le pouvoir sur tes émotions, sans les subir ni les nier, cet épisode est fait pour toi. C’est une opportunité d’introspection pour transformer non seulement ton rapport à toi-même, mais aussi la qualité de tes échanges avec les autres.


👉 Écoute dès maintenant et découvre des clés qui pourraient bien tout changer.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Tu n'as pas le choix. On ne peut pas tout avoir. Ne cherche pas. Fais comme tout le monde. Stop. Décide. Ce podcast, c'est le repère des esprits libres, de ceux qui veulent bousculer les normes, remettre en question les limites, les modèles, qui en ont marre qu'on leur dise quoi faire ou que ce n'est pas possible. Je m'appelle Joy et je serai votre hôte. Ici, on va parler sans tabou de tout ce qui peut brider ou pimper notre vie. Dans ce podcast, on va booster ton courage et ta sincérité pour oser ne pas plaire à tout le monde, assumer tes choix et cesser de chercher la normalité, la conformité ou le sans erreur. Parce qu'être libre, ça se décide. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de la mini-série La dévalorisation dans nos relations Pour tout vous dire, cet épisode n'était pas prévu au programme, c'est suite à des échanges que j'ai pu avoir avec vous, et je vous en remercie infiniment, que j'ai eu envie de l'ajouter. Parce qu'effectivement, avant même d'aller explorer ce qu'il se passe à l'extérieur en termes de relations, il me semblait précieux d'aller voir ce qui se niche en nous. Et aujourd'hui, on va parler de la relation aux émotions. Alors je sais, c'est un vaste sujet et je vais tenter d'être pragmatique et de vous amener un éclairage sur cette relation qui est avec nous depuis toujours et qui conditionne Ausha, nos relations, nos décisions. Et donc vous allez le voir aujourd'hui, je vais parler à la fois de schémas émotionnels que l'on reproduit, de dépendance, mais aussi de maturité émotionnelle et de... tous les impacts que ça peut avoir d'avoir une relation avec nos émotions qui peut être totalement dysfonctionnelle. Oui, je dis dysfonctionnelle. Parce que pour beaucoup, eh bien, on a une relation avec nos émotions que l'on stigmatise, que l'on dévalorise, que l'on classifie. On se permet de dire que certaines émotions sont bonnes ou mauvaises, positives ou négatives, qu'on est trop sensible, trop entière, qu'on se laisse totalement submergée, embarquée par elle. Et donc déjà, la première chose que j'ai envie de rappeler, c'est qu'une émotion, au départ, n'est qu'une réaction chimique et biologique à un stimuli, qui ensuite peut devenir une problématique si on la recycle mentalement. Il y a une étude récente qui est sortie en Belgique qui nous indique qu'une émotion, à proprement dit, physiologiquement, elle ne dure que 90 secondes. Si on la laisse s'exprimer. Mais c'est nous, après, dans notre tête, où on va ruminer, où on va se re-raconter l'histoire, où on va juger, où on va apporter de nouveaux éléments. Mais tu te rends compte, il m'a dit ça, c'est pas normal, mais c'est injuste. Et là, le petit vélo commence à partir. Et c'est ça que j'ai envie qu'on pointe du doigt, comme étant une vraie dévalorisation de notre potentiel. Tant sur notre capacité de discernement, que sur notre confiance de réguler nos émotions. Ça nous fait tellement peur que cette émotion, elle soit trop forte, qu'on puisse pas se relever. Ou alors que cette émotion, elle attire l'attention, elle génère du jugement, elle génère une réaction qu'on n'a pas envie de déclencher chez l'autre, qu'on préfère s'en couper, on préfère la cacher. Et du coup, ça engendre une difficulté à reconnaître ce que l'on vit, ce que l'on ressent en plein. On finit par s'excuser même parfois. d'être triste, de ressentir une émotion de culpabilité, de honte, de frustration, comme si ça n'était pas normal. Et j'ai vraiment envie de ramener de la neutralité, aujourd'hui, sur notre relation avec nos émotions. Parce qu'une émotion, au départ, elle est neutre. C'est nous qui lui collons une étiquette. Et les conséquences sont multiples, d'avoir une relation avec nos émotions qui est totalement dysfonctionnelle et dévalorisatrice. La première, c'est qu'on ne maîtrise pas nos émotions. On est totalement soumis à elles. On les subit. Et j'entends très souvent, et je me le dis même moi aussi, mais comment je peux avoir ce type de réaction qui semble si disproportionnée ? On fait le yo-yo en permanence. Un coup ça va, un coup ça va pas. Et ça engendre une dévalorisation de notre valeur. C'est-à-dire que quand tout va bien, on aime la vie, on s'aime et tout roule. Mais par contre, quand tout va mal, Enfin, soi-disant. C'est-à-dire, quand on ressent des émotions désagréables, c'est comme si la vie nous en voulait. Alors qu'en fait, c'est juste des émotions qui sont confortables et des émotions qui sont inconfortables. Est-ce que pour autant on doit remettre notre vie en question quand on vit des émotions inconfortables ? Je ne crois pas et c'est là où vraiment on va aller explorer les choses. Ensuite, en termes de conséquences, il va y avoir cette dépendance. Et vous allez voir, je vais en parler plus longuement, parce que ça se traduit généralement par ce que j'appelle moi le junkie time. C'est-à-dire les endroits où on agit comme des junkies, où on va aller chercher notre dose, notre dose d'émotions fortes. qui bien évidemment sont associés à un cocktail hormonal, vous vous doutez bien. Ça n'arrive pas comme ça par magie de Oh, là je suis dans mon junk in time et je n'ai absolument pas d'hormones qui m'invitent à ça Si, si, c'est tout un processus qui nous amène à être dans l'excès de bouffe, de sport, d'alcool, de clopes, de relations toxiques. Bref, mettez tout ce que vous voulez derrière, mais généralement c'est pas des trucs qui nous font du bien. Ça va aussi avoir un impact sur notre audace. On va reproduire les mêmes schémas, on va avoir peur des mêmes conséquences, on va refuser de vivre des endroits où on n'est pas confortable parce qu'on s'est déjà planté avant. Et donc du coup, on va être dans un contrôle ultime. Et ça, je vous en ai déjà parlé dans l'épisode précédent. Être dans le contrôle ultime, ça ne nous amène pas à une relation à soi qui est saine. Et le dernier point que j'ai envie de rappeler aussi, et cette liste est non exhaustive évidemment, c'est le refus d'être dans une vulnérabilité. parce qu'encore une fois on a mis une étiquette sur la vulnérabilité et donc c'est devenu presque un prétexte de non moi je veux pas être vulnérable juste pour nous protéger. Et encore une fois c'est pour moi une reproduction de schéma parce qu'être vulnérable c'est être vu comme être faible. Donc du coup j'ai envie de désacraliser le fait qu'il y a des émotions qui n'ont pas leur place. J'ai envie de désacraliser aussi le fait qu'on est comme ça et on sera toujours comme ça. On n'est pas né avec ces schémas, on n'est pas né avec ces dépendances. On les a construits au fil des blessures qu'on a pu avoir, des traumas, mais au départ, ça n'était pas là. Et donc, du coup, on peut reprendre notre responsabilité pour en changer. Et c'est pour ça que j'ai vraiment envie de parler à la fois de schémas émotionnels que l'on reproduit et de dépendances, parce que les deux sont liés. Déjà, l'une des choses qui me semblent essentielles à rappeler, c'est que... On a grandi dans une société avec une éducation qui nous a totalement conditionnés sur notre rapport aux émotions. On a fait le focus sur nos peurs, sur notre stress, sur notre anxiété. Ça a nourri une sorte de mal-être. Aujourd'hui, quand vous regardez les gens à l'extérieur, on voit qu'il y a un mal-être profond. Que ce soit par les réactions, que ce soit par le taux de burn-out qu'il peut y avoir ou de dépression. En fait, on voit que notre société aujourd'hui, elle est malade. Elle n'est pas bien, on ne peut pas dire le contraire. Est-ce que nous, on fait partie du problème ou de la solution ? Ça, c'est la question que chacun peut se poser. Et je pense qu'on a tellement stigmatisé certaines émotions que ça nous a conduit à avoir de la normalité où moi, j'en vois plus aujourd'hui. C'est-à-dire que pleurer, c'est assimiler comme de la faiblesse. Parler de paix, c'est être un hippie ou un utopiste. Faire peur, c'est de la prévention. Alors qu'en fait... On va venir nourrir des choses qui vont nous maintenir dans une maturité émotionnelle basse. Je m'explique. On retrouve grâce à différentes approches, que ce soit l'intelligence émotionnelle ou le développement cognitif ou même l'IFS, différents niveaux de maturité émotionnelle. Le premier niveau, c'est le niveau réactif, où on subit les émotions. En gros, il n'y a pas de discernement, il n'y a pas de prise de recul, il n'y a pas de hauteur, c'est on y va, franco, on fonce dedans. Stimuli. réaction, point barre, on est un petit rat de laboratoire. Dans ce niveau-là, on vit les émotions de manière totalement brute, incontrôlée, on réagit de façon impulsive, il n'y a pas de réflexion, on est totalement déconnecté de la partie rationnelle de notre cerveau, on n'arrive même plus à différencier quel type d'émotions on a, on ne sait pas les nommer à ce moment-là, puisqu'on est dedans, on est en train de le vivre. Et du coup, ça génère une espèce de dépendance aux autres pour pouvoir gérer l'émotionnel ou apaiser nos émotions. On attend de l'autre qu'il vienne... Faire du bien à cette impulsivité. Et donc ça donne des schémas de pensée ou même des expressions du genre tu me rends en colère, c'est de ta faute, tu m'as dit ça, donc du coup c'est normal que je réagisse comme ça etc. Vous les connaissez comme moi, je pense. Ensuite, il y a le deuxième niveau qui est plutôt un niveau adaptatif, on va dire, où là on prend conscience qu'il y a différentes émotions à l'intérieur de nous, mais on va justement leur coller des étiquettes de bonnes, mauvaises. Donc, elles sont gérées avec un mécanisme qu'on connaît bien, souvent un mécanisme d'évitement ou de contrôle. Donc on va compenser, on va être dans le déni, ou on va utiliser des petites distractions, du genre la bouffe, ou se noyer dans le travail. Et donc du coup... On sait voir qu'il peut y avoir, je sais pas, un sentiment de solitude, ou une tristesse, ou une colère, mais on n'a pas envie de la vivre, donc du coup, on va essayer d'orienter ça autrement. Pour moi, ce niveau-là, il est important, parce que c'est vraiment les débuts de l'autonomie émotionnelle, où on se rend compte qu'on peut reprendre le pouvoir dessus, puisqu'on peut détourner l'émotion, mais on cherche pas à la vivre en plein. Et là, c'est vraiment l'étape où on essaye de ne pas ressentir ce qui est désagréable. Et alors attention, sur ces différents niveaux, il n'y a pas de jugement. C'est-à-dire que si vous vous reconnaissez dans certaines situations, dans le niveau réactif et à d'autres dans le niveau adaptatif, il n'y a aucun problème. Moi, la première, parfois, j'ai une maturité d'un enfant de 5 ans et je suis niveau réactif. Le tout, c'est de le voir avec un autre regard aujourd'hui. Le troisième niveau, c'est le niveau conscient. Alors évidemment, c'est la direction dans laquelle on aimerait tous tendre. C'est là où on arrive à identifier les émotions et à les accepter comme vraiment des signaux, des boussoles, qu'elles soient agréables ou désagréables. On arrive davantage dans cette phase à mettre des mots, des ressentis, même parfois des couleurs, des sensations. Et donc du coup les réactions elles sont beaucoup moins impulsives, puisqu'on a une compréhension de ce qu'on appelle dans le jargon de nos triggers, c'est-à-dire ce qui vient nous déclencher de ok En fait cette personne elle a dit ça. Je sens dans mon corps que ça génère une émotion de tristesse, de colère, de frustration, de honte. Et donc je vais réussir à le nommer et je vais surtout me poser la question, mais pourquoi je ressens ça ? Ça vient toucher quoi ? Donc on arrive à ressentir par exemple une anxiété et à faire le chemin mental de, ok peut-être qu'il y a la peur de l'échec derrière, peut-être que c'est lié à un manque d'organisation. En tout cas, on arrive. à la ressentir et à comprendre pourquoi elle est là. Ce qui nous amène généralement à aller à un niveau supérieur qui est plus mature, où là, les émotions sont perçues comme neutres, donc ni bonnes ni mauvaises, mais elles vont guider nos actions. Elles vont être utiles pour nous orienter. Et on va être en capacité de les réguler, même dans les situations stressantes. Alors ça ne veut pas dire qu'on devient instantanément Bouddha. quand il nous arrive une merde, mais ça veut dire qu'on est en capacité de justement faire preuve de discernement. Et c'est là où la relation avec nos émotions, elle devient intéressante. Parce qu'on est en capacité de ressentir de la colère, mais de l'exprimer sainement. Oui, j'ai bien dit ça. Parce que moi, la première, la colère, c'est l'un de mes meilleurs canals. Sauf que quand j'ai appris qu'en fait, l'expression de ma colère était plutôt toxique, c'est-à-dire je déverse mon venin sur l'autre, j'ai rapidement compris que je devais être au niveau réactif plutôt qu'au niveau mature. Parce que c'est pas parce que je suis capable de dire oui, je suis en colère que ça y est, je suis mature. C'est quand je suis en capacité d'être en colère et de le dire en posant mes limites de façon saine, franche et assumée plutôt qu'en cherchant à culpabiliser l'autre ou à avoir raison. C'est là une très très grande différence. entre le niveau réactif et le niveau mature. C'est qu'on est en capacité de ressentir l'émotion, mais de ne pas se laisser driver par elle. Ce qui nous amène au dernier niveau, qui est évidemment le saint Graal, le niveau du résilient, où là, on maîtrise totalement nos émotions, on l'a intégré dans notre système interne, on est capable de faire face aux émotions intenses. même la souffrance et donc du coup on est totalement en capacité de rebondir face aux épreuves. Ça pourrait être par exemple on traverse une période difficile où on ressent de la douleur mais où on continue d'avancer avec clarté, calme, parce qu'en fait on sait dissocier l'émotion de nos actions. Et c'est vraiment un espace où on arrive à agir à partir de nos valeurs. plutôt qu'à partir de nos émotions. Ce qui est intéressant avec ces différents niveaux de maturité émotionnelle, c'est que ça nous donne une grille de lecture pour savoir où est-ce qu'on se situe. Parce que très souvent, ce que je remarque chez moi ou chez ceux que j'accompagne, c'est qu'on pense que ça y est, la situation elle est réglée, que émotionnellement tout va bien. Et donc on pense être dans la dernière phase de résilience. Alors qu'en fait, on se situe dans la phase adaptative où on a simplement détourné l'émotion de sa trajectoire, où on n'a pas cherché à la ressentir en plein, à la comprendre, à la décortiquer et à la traiter. Et ça nous a invités à développer une stratégie pour ne pas la ressentir. Et généralement, ça découle sur une addiction. Donc je vous laisse vous poser la question, quelles sont les addictions que vous pouvez avoir, même si ces addictions sont saines au premier abord, qui viennent cacher, camoufler des émotions que vous ne voulez pas ressentir ? C'est important d'en prendre conscience. Parce que très souvent, si on reste dans le déni, quand la situation se représente, quand le stimuli est réactivé, on est renvoyé directement à la case réactif. Et donc là où on se laisse totalement submergé par l'émotion. Parce que ça va être un cercle vicieux sur les premiers niveaux. Si je ne prends pas conscience que je suis en train de me détourner de ce que je ressens, je vais repasser par le niveau réactif et hop, ensuite je vais recréer une activité pour m'en détourner, etc. Pensant que ce processus, il est normal. Et c'est là que je voulais vous parler de schémas émotionnels que l'on reproduit. Je vous parlais tout à l'heure de ma colère qui est l'une des émotions que... j'arrive à appréhender le plus. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que dans mon enfance, c'était le canal le plus utilisé. C'était un moyen de défense, c'était un moyen de se faire entendre, c'était un moyen d'avoir le dernier mot. Mais tout ça, c'était fait avec une maturité de niveau 1. Et du coup, l'utilisation de la colère, elle est totalement détournée puisqu'elle ne cherche pas à poser une limite saine, elle cherche à écraser l'autre, à avoir le dernier mot. Et c'est là où ça devient intéressant, c'est de constater les différents espaces où j'ai pu utiliser cette colère de la même façon. J'ai pu constater ça principalement lorsque j'étais en couple. Et en fait, le fait d'avoir cette grille de lecture et de me rendre compte que j'étais à un niveau de maturité qui n'était pas à la hauteur de la personne que j'avais envie d'être, eh ben j'ai commencé à décortiquer ce qui était en train de se jouer. J'ai commencé à prendre conscience que j'étais pas du tout en train de poser des limites saine, claire, mais que j'étais plutôt en train d'accuser l'autre et de chercher à sortir toute ma tristesse. Parce qu'évidemment, toutes les émotions sont liées et derrière la colère, il y a cette tristesse. Et une fois que j'avais compris le niveau de maturité dans lequel j'étais, que j'avais compris les enjeux de mes émotions et pourquoi elles étaient là, déjà j'ai compris que j'avais gagné en maturité, mais surtout j'ai commencé à pouvoir... voir qu'il était possible de m'exprimer autrement, qu'il était possible de laisser la place à certaines émotions que je n'avais pas voulu ressentir jusqu'à présent. Alors ça ne s'est pas fait du jour au lendemain. J'ai été maintes et maintes fois dans le mode réactif. J'ai été en colère maintes et maintes fois. Mais en fait, quand je me suis surprise à chaque fois, en étant à cet endroit-là, je me suis dit je ne veux plus réagir de cette façon. Comment je peux faire autrement ? Donc j'ai commencé... à essayer d'appréhender mes émotions, de les comprendre. Et ça ne passe pas par de la théorie, ça passe vraiment par de la pratique. Donc moi, ce qui m'a le plus aidée, c'est vraiment les accompagnements, la thérapie, les stages. Tout ce qui me permet d'aller vraiment explorer ce qu'il y a à l'intérieur. Tous ces espaces bienveillants où on peut vraiment sortir toutes ces émotions refoulées pour pouvoir les voir autrement. mais ne serait-ce que déjà les voir et ensuite leur permettre de s'exprimer de façon plus saine, plus noble. Parce qu'aujourd'hui, ça ne veut pas dire que je ne suis plus en colère. Ça veut dire que j'utilise ma colère depuis un espace beaucoup plus sain. Ça ne veut pas dire non plus que je suis devenue une experte en expressivité authentique quand je suis triste. Non, je galère, je suis maladroite, mais j'ai la conscience pour pouvoir me réajuster ensuite. Et donc la personne que j'étais il y a quelques années, donc je vous dis c'est principalement dans mes couples quand même, où j'avais une difficulté à être triste devant l'autre, où il était impossible pour moi d'exprimer des mots quand je suis triste, je me refermais sur ma coquille, bah aujourd'hui j'arrive à m'exprimer, certes en larmes, mais je m'exprime. Et pour moi c'est un vrai apprentissage avec le temps. Donc c'est une invitation que j'ai envie de vous faire, peut-être qu'il y a certaines émotions que vous n'avez pas envie de vivre, Commencez par des tout petits endroits où vous pouvez les exprimer en toute sécurité. Aujourd'hui, il existe tellement de propositions, que ce soit des thérapies, des cercles de paroles, des cercles de pardon, des stages pour que vous puissiez aller voir ce qui se niche à l'intérieur de vous, que vraiment, ça serait dommage de vous en couper. Parce que très clairement, si on ne va jamais explorer ça, ça va nous conduire à ce que j'appelle aujourd'hui cette dépendance émotionnelle. et qui peut être franchement dévastatrice. Même si évidemment ça peut être des schémas émotionnels totalement sains et bénéfiques, ceux qu'on ne voudra plus reproduire, c'est évidemment ceux qui vont avoir tendance à être malsains, toxiques. Et généralement on ne les voit pas au premier abord parce qu'on a grandi avec. Si dans votre enfance il était préférable de se taire pour être bien vu, pour être aimé, vous allez le reproduire. S'il était préférable de se battre pour pouvoir être entendu ou compris, et donc finalement... pour avoir l'attention et être aimé, vous allez également le reproduire. S'il était préférable de faire la personne bien sous tout rapport, qui est tout le temps d'accord avec l'autre, pour ne surtout pas faire de vagues, c'est également ce que vous allez reproduire. Et donc dès qu'on va vous proposer des situations où ça va vous demander soit de sortir du silence, soit du combat ou de ce rôle de people-player, vous allez être déstabilisé. Comme on est tellement habitué par répétition et intensité émotionnelle à être confortable dans un certain inconfort, on va préférer reproduire les schémas d'avant plutôt qu'en créer des nouveaux. Et c'est ça qui crée des dysfonctionnements dans les relations et j'en reparlerai. C'est qu'en fait, on préfère ces schémas où les doses d'hormones sont tellement hautes qu'elles nous ont fait croire que c'était devenu un moteur de vie. qu'on va aller se mettre dans des couples où finalement on n'est pas pleinement épanoui, on va rester dans des jobs par sécurité, on va choisir une vie qui ne va pas trop dénoter, pour rester dans ce que l'on connaît. Alors posez-vous la question, est-ce que dans vos schémas émotionnels, dans les comportements que vous avez pu vivre et ressentir lorsque vous étiez enfant, est-ce qu'il y en a certains que vous n'avez plus envie de revivre ? Quel schéma vous avez envie de déconstruire aujourd'hui ? Moi je sais que dans mes relations principalement de couple, je n'ai plus envie d'avoir des espaces où il n'y a pas de place pour la vulnérabilité, où il n'y a pas de place pour l'empathie. Où avant c'était un espace de colère et d'agressivité, j'ai envie que ce soit un espace d'échange et de discussion. Mais avant de pouvoir vivre ça, je peux vous assurer que je suis allée chercher des relations où c'était ultra agressif, très violent. pour pouvoir me rendre compte que je reproduisais ce schéma et que j'allais chercher finalement ce que je connaissais. J'ai été longtemps tiraillée entre ces sensations, ces émotions qui me font me sentir vivante tellement elles sont intenses et tellement je les connais, que j'ai même fini par croire à un moment donné que c'était ça le moteur de la vie, le moteur d'une relation, ça devait se construire comme ça. Et d'un autre côté, il y avait ma raison qui me disait non, c'est pas sain Et du coup, je naviguais entre les deux de ouais, mais ça, je connais, du coup, je suis à l'aise avec cette façon de fonctionner, et en même temps, je n'ai pas envie de tendre vers ça Et ce qui m'a permis de faire le choix, c'est de me rendre compte du schéma émotionnel qu'il y avait derrière, et de me poser la question de est-ce que j'ai envie de vivre ça de cette façon ? Avec ce niveau de maturité-là. Parce que très souvent, les schémas émotionnels que l'on reproduit, on est dans des schémas réactifs. Donc, enfant de 5 ans. On n'est pas dans des schémas plus élevés. Alors plutôt que d'être dans mes phases de junkie time où je vais aller chercher des relations chaotiques, où je vais m'empiffrer de sucre pour pouvoir me sentir bien, j'ai préféré déconstruire ces schémas. J'ai préféré en prendre conscience pour reprendre ma responsabilité et grandir. Parce que si on reste dans ces schémas, dans cette dépendance émotionnelle, on ne va même plus voir Les red flags chez l'autre. On va s'engouffrer par ce qu'on connaît. On va se mettre dans des relations dans lesquelles on n'est pas bien et on va y rester, voire même parfois s'enterrer. On va même plus être en capacité de poser ses limites. On va se contenter du minimum, par peur de ressentir cette douleur, par peur de se retrouver seule, par peur de ne pas savoir gérer. Et c'est là où la dévalorisation s'invite, je vous le rappelle encore une fois. On est capable d'être résilient. et de gagner en maturité émotionnelle et gérer ce qui se présente à nous. On peut être en capacité de sortir de ces schémas, de cette dépendance, pour se respecter davantage, pour ne plus avoir des substituts à des émotions qu'on n'a pas voulu ressentir. Je pense que personne ici qui m'écoute n'a envie d'être dans une addiction quelle qu'elle soit. On a tous envie d'avoir une vie paisible, sereine, dénuée de dissonance, de boulet qu'on s'est traîné au pied depuis des années. Mais qu'est-ce qu'on fait ? Pour avoir ça, est-ce qu'on continue à reproduire les mêmes choses ou est-ce qu'on décide de mettre des actions concrètes en place ? On peut tous et toutes choisir demain de commencer un accompagnement. On peut tous et toutes choisir d'agir depuis nos valeurs plutôt que depuis nos réactions émotionnelles, nos pulsions. On peut tous et toutes demain avoir une hygiène émotionnelle comme on a une hygiène corporelle. Et on est tous et toutes en capacité, quels que soient nos âges, quels que soient nos vies, nos antécédents, d'apprendre ce que c'est l'intelligence émotionnelle, d'apprendre à mieux se connaître, se comprendre. Et c'est là où ça fait lien avec la relation à soi du premier épisode, qui vous avez envie d'être pour vous-même. Alors pour finir cet épisode, j'aimerais vous demander quelle émotion vous avez mis sous le tapis, ou vous avez redirigé par une activité, quelle qu'elle soit, qu'il est temps d'aller explorer, qu'il est temps d'aller comprendre. Qu'est-ce que vous avez refoulé depuis tant d'années, par peur de ? Quels sont ces schémas que vous reproduisez, sans même en avoir conscience, que vous décidez de mettre en lumière aujourd'hui ? Et pour ça, vous avez simplement à regarder ceux qui vous ont éduqués, à voir les réactions que vous avez eues envers eux. Si vous avez des journaux intimes, c'est du pain béni, évidemment, comme j'ai pu le faire moi. Mais vous pouvez juste être observateur de vos réactions. Et vous poser la question, est-ce que ça me convient d'être comme ça ? Et observez-vous dans les différentes réactions que vous avez, en vous demandant, tiens, à quel niveau de maturité je suis là en cet instant ? J'espère que cet épisode vous aura fait réfléchir, vous aura apporté un éclairage supplémentaire sur votre monde intérieur. N'hésitez vraiment pas à me partager ce qu'il a généré chez vous. Je prends aussi en compte ce que vous vivez et vos réactions pour pouvoir vous proposer du contenu adapté. Et comme d'habitude, si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à laisser un commentaire sur Apple Podcasts et Spotify. Et s'il peut inspirer quelqu'un de votre entourage, n'hésitez pas à le partager. Je vous donne rendez-vous dans le prochain épisode. Je vous embrasse. Décide.

Description

Dans ce nouvel épisode, je t’embarque dans une exploration essentielle d’un sujet qui nous concerne toutes, souvent sans qu’on s’en rende vraiment compte : notre relation aux émotions.

Avant de comprendre comment la dévalorisation s’exprime dans nos relations aux autres, il est indispensable d’aller voir ce qu’elle dit de notre relation à nous-mêmes. Et tout commence par nos émotions.


Je te guide à travers :
Les différents niveaux de maturité émotionnelle – pourquoi c’est la clé d’une autonomie émotionnelle apaisée.
- Le décryptage des schémas émotionnels répétitifs – et comment ils peuvent devenir des dépendances insidieuses.
- Une invitation à revisiter la relation que tu as construite, parfois à ton insu, avec tes émotions au fil des années.


On parlera aussi des conséquences de cette relation parfois compliquée :

  • Ces cycles de contrôle, de peur et d’évitement qui nous enferment.

  • La tentation de "masquer" ou "évacuer" nos émotions, ce que j’appelle le “junkie time”.

  • Et surtout, comment tout cela affecte notre audace, nos choix et nos relations.


Si tu veux reprendre le pouvoir sur tes émotions, sans les subir ni les nier, cet épisode est fait pour toi. C’est une opportunité d’introspection pour transformer non seulement ton rapport à toi-même, mais aussi la qualité de tes échanges avec les autres.


👉 Écoute dès maintenant et découvre des clés qui pourraient bien tout changer.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu n'as pas le choix. On ne peut pas tout avoir. Ne cherche pas. Fais comme tout le monde. Stop. Décide. Ce podcast, c'est le repère des esprits libres, de ceux qui veulent bousculer les normes, remettre en question les limites, les modèles, qui en ont marre qu'on leur dise quoi faire ou que ce n'est pas possible. Je m'appelle Joy et je serai votre hôte. Ici, on va parler sans tabou de tout ce qui peut brider ou pimper notre vie. Dans ce podcast, on va booster ton courage et ta sincérité pour oser ne pas plaire à tout le monde, assumer tes choix et cesser de chercher la normalité, la conformité ou le sans erreur. Parce qu'être libre, ça se décide. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de la mini-série La dévalorisation dans nos relations Pour tout vous dire, cet épisode n'était pas prévu au programme, c'est suite à des échanges que j'ai pu avoir avec vous, et je vous en remercie infiniment, que j'ai eu envie de l'ajouter. Parce qu'effectivement, avant même d'aller explorer ce qu'il se passe à l'extérieur en termes de relations, il me semblait précieux d'aller voir ce qui se niche en nous. Et aujourd'hui, on va parler de la relation aux émotions. Alors je sais, c'est un vaste sujet et je vais tenter d'être pragmatique et de vous amener un éclairage sur cette relation qui est avec nous depuis toujours et qui conditionne Ausha, nos relations, nos décisions. Et donc vous allez le voir aujourd'hui, je vais parler à la fois de schémas émotionnels que l'on reproduit, de dépendance, mais aussi de maturité émotionnelle et de... tous les impacts que ça peut avoir d'avoir une relation avec nos émotions qui peut être totalement dysfonctionnelle. Oui, je dis dysfonctionnelle. Parce que pour beaucoup, eh bien, on a une relation avec nos émotions que l'on stigmatise, que l'on dévalorise, que l'on classifie. On se permet de dire que certaines émotions sont bonnes ou mauvaises, positives ou négatives, qu'on est trop sensible, trop entière, qu'on se laisse totalement submergée, embarquée par elle. Et donc déjà, la première chose que j'ai envie de rappeler, c'est qu'une émotion, au départ, n'est qu'une réaction chimique et biologique à un stimuli, qui ensuite peut devenir une problématique si on la recycle mentalement. Il y a une étude récente qui est sortie en Belgique qui nous indique qu'une émotion, à proprement dit, physiologiquement, elle ne dure que 90 secondes. Si on la laisse s'exprimer. Mais c'est nous, après, dans notre tête, où on va ruminer, où on va se re-raconter l'histoire, où on va juger, où on va apporter de nouveaux éléments. Mais tu te rends compte, il m'a dit ça, c'est pas normal, mais c'est injuste. Et là, le petit vélo commence à partir. Et c'est ça que j'ai envie qu'on pointe du doigt, comme étant une vraie dévalorisation de notre potentiel. Tant sur notre capacité de discernement, que sur notre confiance de réguler nos émotions. Ça nous fait tellement peur que cette émotion, elle soit trop forte, qu'on puisse pas se relever. Ou alors que cette émotion, elle attire l'attention, elle génère du jugement, elle génère une réaction qu'on n'a pas envie de déclencher chez l'autre, qu'on préfère s'en couper, on préfère la cacher. Et du coup, ça engendre une difficulté à reconnaître ce que l'on vit, ce que l'on ressent en plein. On finit par s'excuser même parfois. d'être triste, de ressentir une émotion de culpabilité, de honte, de frustration, comme si ça n'était pas normal. Et j'ai vraiment envie de ramener de la neutralité, aujourd'hui, sur notre relation avec nos émotions. Parce qu'une émotion, au départ, elle est neutre. C'est nous qui lui collons une étiquette. Et les conséquences sont multiples, d'avoir une relation avec nos émotions qui est totalement dysfonctionnelle et dévalorisatrice. La première, c'est qu'on ne maîtrise pas nos émotions. On est totalement soumis à elles. On les subit. Et j'entends très souvent, et je me le dis même moi aussi, mais comment je peux avoir ce type de réaction qui semble si disproportionnée ? On fait le yo-yo en permanence. Un coup ça va, un coup ça va pas. Et ça engendre une dévalorisation de notre valeur. C'est-à-dire que quand tout va bien, on aime la vie, on s'aime et tout roule. Mais par contre, quand tout va mal, Enfin, soi-disant. C'est-à-dire, quand on ressent des émotions désagréables, c'est comme si la vie nous en voulait. Alors qu'en fait, c'est juste des émotions qui sont confortables et des émotions qui sont inconfortables. Est-ce que pour autant on doit remettre notre vie en question quand on vit des émotions inconfortables ? Je ne crois pas et c'est là où vraiment on va aller explorer les choses. Ensuite, en termes de conséquences, il va y avoir cette dépendance. Et vous allez voir, je vais en parler plus longuement, parce que ça se traduit généralement par ce que j'appelle moi le junkie time. C'est-à-dire les endroits où on agit comme des junkies, où on va aller chercher notre dose, notre dose d'émotions fortes. qui bien évidemment sont associés à un cocktail hormonal, vous vous doutez bien. Ça n'arrive pas comme ça par magie de Oh, là je suis dans mon junk in time et je n'ai absolument pas d'hormones qui m'invitent à ça Si, si, c'est tout un processus qui nous amène à être dans l'excès de bouffe, de sport, d'alcool, de clopes, de relations toxiques. Bref, mettez tout ce que vous voulez derrière, mais généralement c'est pas des trucs qui nous font du bien. Ça va aussi avoir un impact sur notre audace. On va reproduire les mêmes schémas, on va avoir peur des mêmes conséquences, on va refuser de vivre des endroits où on n'est pas confortable parce qu'on s'est déjà planté avant. Et donc du coup, on va être dans un contrôle ultime. Et ça, je vous en ai déjà parlé dans l'épisode précédent. Être dans le contrôle ultime, ça ne nous amène pas à une relation à soi qui est saine. Et le dernier point que j'ai envie de rappeler aussi, et cette liste est non exhaustive évidemment, c'est le refus d'être dans une vulnérabilité. parce qu'encore une fois on a mis une étiquette sur la vulnérabilité et donc c'est devenu presque un prétexte de non moi je veux pas être vulnérable juste pour nous protéger. Et encore une fois c'est pour moi une reproduction de schéma parce qu'être vulnérable c'est être vu comme être faible. Donc du coup j'ai envie de désacraliser le fait qu'il y a des émotions qui n'ont pas leur place. J'ai envie de désacraliser aussi le fait qu'on est comme ça et on sera toujours comme ça. On n'est pas né avec ces schémas, on n'est pas né avec ces dépendances. On les a construits au fil des blessures qu'on a pu avoir, des traumas, mais au départ, ça n'était pas là. Et donc, du coup, on peut reprendre notre responsabilité pour en changer. Et c'est pour ça que j'ai vraiment envie de parler à la fois de schémas émotionnels que l'on reproduit et de dépendances, parce que les deux sont liés. Déjà, l'une des choses qui me semblent essentielles à rappeler, c'est que... On a grandi dans une société avec une éducation qui nous a totalement conditionnés sur notre rapport aux émotions. On a fait le focus sur nos peurs, sur notre stress, sur notre anxiété. Ça a nourri une sorte de mal-être. Aujourd'hui, quand vous regardez les gens à l'extérieur, on voit qu'il y a un mal-être profond. Que ce soit par les réactions, que ce soit par le taux de burn-out qu'il peut y avoir ou de dépression. En fait, on voit que notre société aujourd'hui, elle est malade. Elle n'est pas bien, on ne peut pas dire le contraire. Est-ce que nous, on fait partie du problème ou de la solution ? Ça, c'est la question que chacun peut se poser. Et je pense qu'on a tellement stigmatisé certaines émotions que ça nous a conduit à avoir de la normalité où moi, j'en vois plus aujourd'hui. C'est-à-dire que pleurer, c'est assimiler comme de la faiblesse. Parler de paix, c'est être un hippie ou un utopiste. Faire peur, c'est de la prévention. Alors qu'en fait... On va venir nourrir des choses qui vont nous maintenir dans une maturité émotionnelle basse. Je m'explique. On retrouve grâce à différentes approches, que ce soit l'intelligence émotionnelle ou le développement cognitif ou même l'IFS, différents niveaux de maturité émotionnelle. Le premier niveau, c'est le niveau réactif, où on subit les émotions. En gros, il n'y a pas de discernement, il n'y a pas de prise de recul, il n'y a pas de hauteur, c'est on y va, franco, on fonce dedans. Stimuli. réaction, point barre, on est un petit rat de laboratoire. Dans ce niveau-là, on vit les émotions de manière totalement brute, incontrôlée, on réagit de façon impulsive, il n'y a pas de réflexion, on est totalement déconnecté de la partie rationnelle de notre cerveau, on n'arrive même plus à différencier quel type d'émotions on a, on ne sait pas les nommer à ce moment-là, puisqu'on est dedans, on est en train de le vivre. Et du coup, ça génère une espèce de dépendance aux autres pour pouvoir gérer l'émotionnel ou apaiser nos émotions. On attend de l'autre qu'il vienne... Faire du bien à cette impulsivité. Et donc ça donne des schémas de pensée ou même des expressions du genre tu me rends en colère, c'est de ta faute, tu m'as dit ça, donc du coup c'est normal que je réagisse comme ça etc. Vous les connaissez comme moi, je pense. Ensuite, il y a le deuxième niveau qui est plutôt un niveau adaptatif, on va dire, où là on prend conscience qu'il y a différentes émotions à l'intérieur de nous, mais on va justement leur coller des étiquettes de bonnes, mauvaises. Donc, elles sont gérées avec un mécanisme qu'on connaît bien, souvent un mécanisme d'évitement ou de contrôle. Donc on va compenser, on va être dans le déni, ou on va utiliser des petites distractions, du genre la bouffe, ou se noyer dans le travail. Et donc du coup... On sait voir qu'il peut y avoir, je sais pas, un sentiment de solitude, ou une tristesse, ou une colère, mais on n'a pas envie de la vivre, donc du coup, on va essayer d'orienter ça autrement. Pour moi, ce niveau-là, il est important, parce que c'est vraiment les débuts de l'autonomie émotionnelle, où on se rend compte qu'on peut reprendre le pouvoir dessus, puisqu'on peut détourner l'émotion, mais on cherche pas à la vivre en plein. Et là, c'est vraiment l'étape où on essaye de ne pas ressentir ce qui est désagréable. Et alors attention, sur ces différents niveaux, il n'y a pas de jugement. C'est-à-dire que si vous vous reconnaissez dans certaines situations, dans le niveau réactif et à d'autres dans le niveau adaptatif, il n'y a aucun problème. Moi, la première, parfois, j'ai une maturité d'un enfant de 5 ans et je suis niveau réactif. Le tout, c'est de le voir avec un autre regard aujourd'hui. Le troisième niveau, c'est le niveau conscient. Alors évidemment, c'est la direction dans laquelle on aimerait tous tendre. C'est là où on arrive à identifier les émotions et à les accepter comme vraiment des signaux, des boussoles, qu'elles soient agréables ou désagréables. On arrive davantage dans cette phase à mettre des mots, des ressentis, même parfois des couleurs, des sensations. Et donc du coup les réactions elles sont beaucoup moins impulsives, puisqu'on a une compréhension de ce qu'on appelle dans le jargon de nos triggers, c'est-à-dire ce qui vient nous déclencher de ok En fait cette personne elle a dit ça. Je sens dans mon corps que ça génère une émotion de tristesse, de colère, de frustration, de honte. Et donc je vais réussir à le nommer et je vais surtout me poser la question, mais pourquoi je ressens ça ? Ça vient toucher quoi ? Donc on arrive à ressentir par exemple une anxiété et à faire le chemin mental de, ok peut-être qu'il y a la peur de l'échec derrière, peut-être que c'est lié à un manque d'organisation. En tout cas, on arrive. à la ressentir et à comprendre pourquoi elle est là. Ce qui nous amène généralement à aller à un niveau supérieur qui est plus mature, où là, les émotions sont perçues comme neutres, donc ni bonnes ni mauvaises, mais elles vont guider nos actions. Elles vont être utiles pour nous orienter. Et on va être en capacité de les réguler, même dans les situations stressantes. Alors ça ne veut pas dire qu'on devient instantanément Bouddha. quand il nous arrive une merde, mais ça veut dire qu'on est en capacité de justement faire preuve de discernement. Et c'est là où la relation avec nos émotions, elle devient intéressante. Parce qu'on est en capacité de ressentir de la colère, mais de l'exprimer sainement. Oui, j'ai bien dit ça. Parce que moi, la première, la colère, c'est l'un de mes meilleurs canals. Sauf que quand j'ai appris qu'en fait, l'expression de ma colère était plutôt toxique, c'est-à-dire je déverse mon venin sur l'autre, j'ai rapidement compris que je devais être au niveau réactif plutôt qu'au niveau mature. Parce que c'est pas parce que je suis capable de dire oui, je suis en colère que ça y est, je suis mature. C'est quand je suis en capacité d'être en colère et de le dire en posant mes limites de façon saine, franche et assumée plutôt qu'en cherchant à culpabiliser l'autre ou à avoir raison. C'est là une très très grande différence. entre le niveau réactif et le niveau mature. C'est qu'on est en capacité de ressentir l'émotion, mais de ne pas se laisser driver par elle. Ce qui nous amène au dernier niveau, qui est évidemment le saint Graal, le niveau du résilient, où là, on maîtrise totalement nos émotions, on l'a intégré dans notre système interne, on est capable de faire face aux émotions intenses. même la souffrance et donc du coup on est totalement en capacité de rebondir face aux épreuves. Ça pourrait être par exemple on traverse une période difficile où on ressent de la douleur mais où on continue d'avancer avec clarté, calme, parce qu'en fait on sait dissocier l'émotion de nos actions. Et c'est vraiment un espace où on arrive à agir à partir de nos valeurs. plutôt qu'à partir de nos émotions. Ce qui est intéressant avec ces différents niveaux de maturité émotionnelle, c'est que ça nous donne une grille de lecture pour savoir où est-ce qu'on se situe. Parce que très souvent, ce que je remarque chez moi ou chez ceux que j'accompagne, c'est qu'on pense que ça y est, la situation elle est réglée, que émotionnellement tout va bien. Et donc on pense être dans la dernière phase de résilience. Alors qu'en fait, on se situe dans la phase adaptative où on a simplement détourné l'émotion de sa trajectoire, où on n'a pas cherché à la ressentir en plein, à la comprendre, à la décortiquer et à la traiter. Et ça nous a invités à développer une stratégie pour ne pas la ressentir. Et généralement, ça découle sur une addiction. Donc je vous laisse vous poser la question, quelles sont les addictions que vous pouvez avoir, même si ces addictions sont saines au premier abord, qui viennent cacher, camoufler des émotions que vous ne voulez pas ressentir ? C'est important d'en prendre conscience. Parce que très souvent, si on reste dans le déni, quand la situation se représente, quand le stimuli est réactivé, on est renvoyé directement à la case réactif. Et donc là où on se laisse totalement submergé par l'émotion. Parce que ça va être un cercle vicieux sur les premiers niveaux. Si je ne prends pas conscience que je suis en train de me détourner de ce que je ressens, je vais repasser par le niveau réactif et hop, ensuite je vais recréer une activité pour m'en détourner, etc. Pensant que ce processus, il est normal. Et c'est là que je voulais vous parler de schémas émotionnels que l'on reproduit. Je vous parlais tout à l'heure de ma colère qui est l'une des émotions que... j'arrive à appréhender le plus. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que dans mon enfance, c'était le canal le plus utilisé. C'était un moyen de défense, c'était un moyen de se faire entendre, c'était un moyen d'avoir le dernier mot. Mais tout ça, c'était fait avec une maturité de niveau 1. Et du coup, l'utilisation de la colère, elle est totalement détournée puisqu'elle ne cherche pas à poser une limite saine, elle cherche à écraser l'autre, à avoir le dernier mot. Et c'est là où ça devient intéressant, c'est de constater les différents espaces où j'ai pu utiliser cette colère de la même façon. J'ai pu constater ça principalement lorsque j'étais en couple. Et en fait, le fait d'avoir cette grille de lecture et de me rendre compte que j'étais à un niveau de maturité qui n'était pas à la hauteur de la personne que j'avais envie d'être, eh ben j'ai commencé à décortiquer ce qui était en train de se jouer. J'ai commencé à prendre conscience que j'étais pas du tout en train de poser des limites saine, claire, mais que j'étais plutôt en train d'accuser l'autre et de chercher à sortir toute ma tristesse. Parce qu'évidemment, toutes les émotions sont liées et derrière la colère, il y a cette tristesse. Et une fois que j'avais compris le niveau de maturité dans lequel j'étais, que j'avais compris les enjeux de mes émotions et pourquoi elles étaient là, déjà j'ai compris que j'avais gagné en maturité, mais surtout j'ai commencé à pouvoir... voir qu'il était possible de m'exprimer autrement, qu'il était possible de laisser la place à certaines émotions que je n'avais pas voulu ressentir jusqu'à présent. Alors ça ne s'est pas fait du jour au lendemain. J'ai été maintes et maintes fois dans le mode réactif. J'ai été en colère maintes et maintes fois. Mais en fait, quand je me suis surprise à chaque fois, en étant à cet endroit-là, je me suis dit je ne veux plus réagir de cette façon. Comment je peux faire autrement ? Donc j'ai commencé... à essayer d'appréhender mes émotions, de les comprendre. Et ça ne passe pas par de la théorie, ça passe vraiment par de la pratique. Donc moi, ce qui m'a le plus aidée, c'est vraiment les accompagnements, la thérapie, les stages. Tout ce qui me permet d'aller vraiment explorer ce qu'il y a à l'intérieur. Tous ces espaces bienveillants où on peut vraiment sortir toutes ces émotions refoulées pour pouvoir les voir autrement. mais ne serait-ce que déjà les voir et ensuite leur permettre de s'exprimer de façon plus saine, plus noble. Parce qu'aujourd'hui, ça ne veut pas dire que je ne suis plus en colère. Ça veut dire que j'utilise ma colère depuis un espace beaucoup plus sain. Ça ne veut pas dire non plus que je suis devenue une experte en expressivité authentique quand je suis triste. Non, je galère, je suis maladroite, mais j'ai la conscience pour pouvoir me réajuster ensuite. Et donc la personne que j'étais il y a quelques années, donc je vous dis c'est principalement dans mes couples quand même, où j'avais une difficulté à être triste devant l'autre, où il était impossible pour moi d'exprimer des mots quand je suis triste, je me refermais sur ma coquille, bah aujourd'hui j'arrive à m'exprimer, certes en larmes, mais je m'exprime. Et pour moi c'est un vrai apprentissage avec le temps. Donc c'est une invitation que j'ai envie de vous faire, peut-être qu'il y a certaines émotions que vous n'avez pas envie de vivre, Commencez par des tout petits endroits où vous pouvez les exprimer en toute sécurité. Aujourd'hui, il existe tellement de propositions, que ce soit des thérapies, des cercles de paroles, des cercles de pardon, des stages pour que vous puissiez aller voir ce qui se niche à l'intérieur de vous, que vraiment, ça serait dommage de vous en couper. Parce que très clairement, si on ne va jamais explorer ça, ça va nous conduire à ce que j'appelle aujourd'hui cette dépendance émotionnelle. et qui peut être franchement dévastatrice. Même si évidemment ça peut être des schémas émotionnels totalement sains et bénéfiques, ceux qu'on ne voudra plus reproduire, c'est évidemment ceux qui vont avoir tendance à être malsains, toxiques. Et généralement on ne les voit pas au premier abord parce qu'on a grandi avec. Si dans votre enfance il était préférable de se taire pour être bien vu, pour être aimé, vous allez le reproduire. S'il était préférable de se battre pour pouvoir être entendu ou compris, et donc finalement... pour avoir l'attention et être aimé, vous allez également le reproduire. S'il était préférable de faire la personne bien sous tout rapport, qui est tout le temps d'accord avec l'autre, pour ne surtout pas faire de vagues, c'est également ce que vous allez reproduire. Et donc dès qu'on va vous proposer des situations où ça va vous demander soit de sortir du silence, soit du combat ou de ce rôle de people-player, vous allez être déstabilisé. Comme on est tellement habitué par répétition et intensité émotionnelle à être confortable dans un certain inconfort, on va préférer reproduire les schémas d'avant plutôt qu'en créer des nouveaux. Et c'est ça qui crée des dysfonctionnements dans les relations et j'en reparlerai. C'est qu'en fait, on préfère ces schémas où les doses d'hormones sont tellement hautes qu'elles nous ont fait croire que c'était devenu un moteur de vie. qu'on va aller se mettre dans des couples où finalement on n'est pas pleinement épanoui, on va rester dans des jobs par sécurité, on va choisir une vie qui ne va pas trop dénoter, pour rester dans ce que l'on connaît. Alors posez-vous la question, est-ce que dans vos schémas émotionnels, dans les comportements que vous avez pu vivre et ressentir lorsque vous étiez enfant, est-ce qu'il y en a certains que vous n'avez plus envie de revivre ? Quel schéma vous avez envie de déconstruire aujourd'hui ? Moi je sais que dans mes relations principalement de couple, je n'ai plus envie d'avoir des espaces où il n'y a pas de place pour la vulnérabilité, où il n'y a pas de place pour l'empathie. Où avant c'était un espace de colère et d'agressivité, j'ai envie que ce soit un espace d'échange et de discussion. Mais avant de pouvoir vivre ça, je peux vous assurer que je suis allée chercher des relations où c'était ultra agressif, très violent. pour pouvoir me rendre compte que je reproduisais ce schéma et que j'allais chercher finalement ce que je connaissais. J'ai été longtemps tiraillée entre ces sensations, ces émotions qui me font me sentir vivante tellement elles sont intenses et tellement je les connais, que j'ai même fini par croire à un moment donné que c'était ça le moteur de la vie, le moteur d'une relation, ça devait se construire comme ça. Et d'un autre côté, il y avait ma raison qui me disait non, c'est pas sain Et du coup, je naviguais entre les deux de ouais, mais ça, je connais, du coup, je suis à l'aise avec cette façon de fonctionner, et en même temps, je n'ai pas envie de tendre vers ça Et ce qui m'a permis de faire le choix, c'est de me rendre compte du schéma émotionnel qu'il y avait derrière, et de me poser la question de est-ce que j'ai envie de vivre ça de cette façon ? Avec ce niveau de maturité-là. Parce que très souvent, les schémas émotionnels que l'on reproduit, on est dans des schémas réactifs. Donc, enfant de 5 ans. On n'est pas dans des schémas plus élevés. Alors plutôt que d'être dans mes phases de junkie time où je vais aller chercher des relations chaotiques, où je vais m'empiffrer de sucre pour pouvoir me sentir bien, j'ai préféré déconstruire ces schémas. J'ai préféré en prendre conscience pour reprendre ma responsabilité et grandir. Parce que si on reste dans ces schémas, dans cette dépendance émotionnelle, on ne va même plus voir Les red flags chez l'autre. On va s'engouffrer par ce qu'on connaît. On va se mettre dans des relations dans lesquelles on n'est pas bien et on va y rester, voire même parfois s'enterrer. On va même plus être en capacité de poser ses limites. On va se contenter du minimum, par peur de ressentir cette douleur, par peur de se retrouver seule, par peur de ne pas savoir gérer. Et c'est là où la dévalorisation s'invite, je vous le rappelle encore une fois. On est capable d'être résilient. et de gagner en maturité émotionnelle et gérer ce qui se présente à nous. On peut être en capacité de sortir de ces schémas, de cette dépendance, pour se respecter davantage, pour ne plus avoir des substituts à des émotions qu'on n'a pas voulu ressentir. Je pense que personne ici qui m'écoute n'a envie d'être dans une addiction quelle qu'elle soit. On a tous envie d'avoir une vie paisible, sereine, dénuée de dissonance, de boulet qu'on s'est traîné au pied depuis des années. Mais qu'est-ce qu'on fait ? Pour avoir ça, est-ce qu'on continue à reproduire les mêmes choses ou est-ce qu'on décide de mettre des actions concrètes en place ? On peut tous et toutes choisir demain de commencer un accompagnement. On peut tous et toutes choisir d'agir depuis nos valeurs plutôt que depuis nos réactions émotionnelles, nos pulsions. On peut tous et toutes demain avoir une hygiène émotionnelle comme on a une hygiène corporelle. Et on est tous et toutes en capacité, quels que soient nos âges, quels que soient nos vies, nos antécédents, d'apprendre ce que c'est l'intelligence émotionnelle, d'apprendre à mieux se connaître, se comprendre. Et c'est là où ça fait lien avec la relation à soi du premier épisode, qui vous avez envie d'être pour vous-même. Alors pour finir cet épisode, j'aimerais vous demander quelle émotion vous avez mis sous le tapis, ou vous avez redirigé par une activité, quelle qu'elle soit, qu'il est temps d'aller explorer, qu'il est temps d'aller comprendre. Qu'est-ce que vous avez refoulé depuis tant d'années, par peur de ? Quels sont ces schémas que vous reproduisez, sans même en avoir conscience, que vous décidez de mettre en lumière aujourd'hui ? Et pour ça, vous avez simplement à regarder ceux qui vous ont éduqués, à voir les réactions que vous avez eues envers eux. Si vous avez des journaux intimes, c'est du pain béni, évidemment, comme j'ai pu le faire moi. Mais vous pouvez juste être observateur de vos réactions. Et vous poser la question, est-ce que ça me convient d'être comme ça ? Et observez-vous dans les différentes réactions que vous avez, en vous demandant, tiens, à quel niveau de maturité je suis là en cet instant ? J'espère que cet épisode vous aura fait réfléchir, vous aura apporté un éclairage supplémentaire sur votre monde intérieur. N'hésitez vraiment pas à me partager ce qu'il a généré chez vous. Je prends aussi en compte ce que vous vivez et vos réactions pour pouvoir vous proposer du contenu adapté. Et comme d'habitude, si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à laisser un commentaire sur Apple Podcasts et Spotify. Et s'il peut inspirer quelqu'un de votre entourage, n'hésitez pas à le partager. Je vous donne rendez-vous dans le prochain épisode. Je vous embrasse. Décide.

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