Speaker #0Tu n'as pas le choix. On ne peut pas tout avoir. Ne cherche pas. Fais comme tout le monde. Stop. Décide. Ce podcast, c'est le repère des esprits libres, de ceux qui veulent bousculer les normes, remettre en question les limites, les modèles, qui en ont marre qu'on leur dise quoi faire ou que ce n'est pas possible. Je m'appelle Joy et je serai votre hôte. Ici, on va parler sans tabou de tout ce qui peut brider ou pimper notre vie. Dans ce podcast, on va booster ton courage et ta sincérité. Pour oser ne pas plaire à tout le monde, assumer tes choix et cesser de chercher la normalité, la conformité ou le sans erreur. Parce qu'être libre, ça se décide. Décide. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de la mini-série La dévalorisation dans nos relations. Aujourd'hui, nous allons aborder une relation qui est pour moi primordiale avant de s'ouvrir aux autres. Et là, vous vous dites peut-être, mais ça fait pas deux fois qu'elle nous dit ça ? Oui, effectivement, on a déjà abordé la relation à soi, la relation aux émotions, et vous avez même pu explorer la relation au corps grâce à l'épisode avec Élodie Leclerc. Eh bien aujourd'hui, on va aller encore plus loin, puisque on va parler de notre relation à la solitude. Eh oui, je sais, vous ne vous y attendiez pas à celle-là, et pourtant, n'est-ce pas un sujet primordial avant même ? de nous tourner vers l'extérieur ? Eh bien, moi j'ai envie de dire que si, et c'est bien pour ça d'ailleurs que j'en fais tout un épisode avec vous. Alors pour commencer, je vais déjà faire un petit état des lieux de pourquoi on dévalorise cette relation et pourquoi cette même relation nous amène à nous dévaloriser. Parce que là encore, on est dans un beau cercle vicieux et je pense que vous allez très vite capter. La dévalorisation, elle se niche... Déjà dans l'inconscient collectif, mais j'ai même envie de dire dans le conscient collectif, où on a l'impression qu'être seul, c'est pas normal, c'est pas bien, c'est triste, c'est négatif. Voir même parfois, c'est un échec. Et alors attention, je fais une distinction de suite sur le fait d'être seul, physiquement, émotionnellement, et le fait de se sentir seul. Les deux vont être stigmatisés. On n'a pas le droit de se sentir seul quand on est en couple, on n'a pas le droit de se sentir seul même si on a une super bande d'amis, si on a un travail incroyable. Et on n'a pas le droit non plus d'être seul physiquement ou sentimentalement. Comme si ça, ça retirait de la valeur à qui on est. Alors encore une fois, ici je fais une généralité pour qu'on parte tous de la même idée. Et je pense, si vous vivez dans la même société que moi, surtout... si vous êtes une femme qu'on a dû déjà vous dire si vous avez eu l'occasion de vous retrouver célibataire par exemple à quand est-ce que tu rencontres quelqu'un quand est-ce que tu nous présente quelqu'un comme si cette solitude physique et émotionnelle dérangeait mais au même titre que si vous dites lorsque vous êtes en couple que vous vous sentez seul pas soutenu pas comprise on va vous dire oh ça va tu pourrais faire un effort donc dans les deux cas j'ai la sensation et ça n'engage que moi que la solitude, c'est vu comme quelque chose à éviter. Presque que la solitude, c'est une punition. Et donc du coup, nous, on se positionne aussi comme ça. Et c'est là où je vous disais que c'est un cercle vicieux. C'est que nous, on va considérer quand on est seul, que c'est pas bien, que c'est pas normal. Et qu'il faut y remédier très rapidement. Et vous allez voir, je vais parler de ces comportements que l'on met en place pour justement fuir cette solitude. Parce que ce que je trouve de vicieux avec cette façon de penser, c'est qu'on associe le fait d'être seule à un espace où on est incomplet. Alors attention, je désamorce de suite, ça n'est pas un épisode pro-solitude, soyez seule H24, soyez célibataire, c'est le meilleur... J'allais dire rapport qualité-prix, mais c'est pas ça, le meilleur rapport à soi que l'on peut avoir. Non, l'idée c'est de comprendre que la solitude, comme le lien... font partie intégrante de nos vies et qu'il n'y en a pas un qui est meilleur que l'autre et surtout il n'y en a pas un à rejeter plus que l'autre. C'est un petit peu comme tous les sujets, je pense qu'il est nécessaire de les embrasser plutôt que de les rejeter. Et aujourd'hui je le vois en étant célibataire, donc physiquement et sentimentalement, qu'être seule ça dérange. Mais ça dérange qui ? Les autres ! Et du coup... Par effet miroir, ça pourrait me déranger, si en tout cas je ne viens pas me questionner dessus. Et c'est bien ce que je vais vous amener à faire aujourd'hui, que vous soyez célibataire ou non, c'est pas le propos, mais c'est plutôt de se dire comment je vis ma solitude aujourd'hui, comment j'apprends à être en compagnie de moi-même. Comment j'apprends finalement à faire de la solitude un espace de connexion à soi, d'écoute, d'amour de soi ? Gesheti, dans l'un de ses livres, nous dit justement que pour lui, la solitude c'est vraiment une forme d'amour propre, que c'est une compétence à cultiver. Et si vous me connaissez ou suivez depuis longtemps, vous savez l'amour que je porte à Gesheti, et j'ai du mal à être en contradiction avec lui, je dois l'avouer, et là je ne peux être que d'accord. Donc je vous invite à renverser comme lui cette vision qu'on peut avoir de la solitude et avoir la solitude comme une invitation pour apprendre à s'aimer. Ce qui m'amène à vous partager les impacts que peuvent avoir ce rejet de la solitude. La première chose, c'est qu'on peut être en couple et malheureux juste parce que l'on ne veut pas ou on ne sait pas être seul. Ou encore, je reste avec la personne jusqu'à ce que je trouve quelqu'un d'autre et pouvoir enchaîner. sans passer par la case seule. La seconde chose, c'est que l'on se bride sur certaines activités, certaines envies que l'on a, sous prétexte que les autres ne veulent pas le faire avec nous ou que ça ne rentre pas dans leurs affinités à eux. Par exemple, j'ai toujours rêvé d'aller visiter tel pays, mais j'attends que ma meilleure amie, que mon mec ou que ma mère soient disponibles pour venir avec moi. Mais ça marche aussi pour les activités. J'ai toujours eu envie de faire des cours de salsa. Eh bien, j'attends d'être en couple pour pouvoir le pratiquer. Et la troisième, et non des moindres, c'est qu'on refuse une opportunité d'aller explorer ce qui se passe à l'intérieur de nous et donc du coup de guérir certains traumas, certaines blessures qui sont là. Et on va boucher des trous. Je m'explique. Le fait d'être seule, ça nous permet de nous confronter à notre dialogue intérieur. Je le vois chaque semaine lorsque je vais à mon yoga et que je poursuis avec la méditation. Il y a des personnes qui ne font pas la méditation parce qu'elles ont peur de se confronter à leur pensée, à leur vide intérieur. Et du coup elles ne se sentent pas en capacité de prendre ce temps avec eux-mêmes, seules, sans parole. sans distraction sociale, de peur de faire ressurgir des souffrances qu'elles ne sauraient pas maîtriser. Et j'ai envie de m'arrêter sur ce point. Si nous sommes en capacité de créer un dialogue intérieur qui n'est pas spécialement constructif, j'aimerais juste nous rappeler que nous sommes en capacité d'y faire face, comme nous sommes en capacité de le transformer. Évidemment, ça veut dire faire... un travail sur soi et pas simplement lire des bouquins. Peut-être que ça va passer par de la thérapie, peut-être que ça va passer par des heures et des heures d'introspection, mais en tout cas ça doit passer par une mise en action, pas simplement un refus d'aller plonger dans ce qui se passe en nous. Parce que la seconde chose que la solitude nous invite à voir et à expérimenter, c'est notre identité. Qui sommes-nous sans nos rôles sociaux ? Sous-entendu, qui sommes-nous quand nous ne sommes plus avec notre étiquette métier ? Quand nous ne sommes plus entourés d'amis ? Quand nous ne sommes plus en couple ? Qui sommes-nous à ce moment-là ? Qui sommes-nous lorsque l'on retire toutes les étiquettes que l'on s'est collées sur nous pour pouvoir nous identifier ? Pour pouvoir finalement donner de la matière et du relief à qui nous sommes ? Un peu comme une voiture. où on ajouterait des accessoires à l'intérieur. Voilà, c'est exactement pareil. Quand on sort et qu'on est dans sa posture professionnelle, ça pose moins de problèmes d'être seul. Mais par contre, quand on décide de sortir presque à poil dans un endroit où on n'a pas normalement à être seul, c'est là où ça devient peut-être un petit peu plus challengeant. Et le dernier point que la solitude nous amène à explorer, c'est notre besoin inconscient de validation. Et donc forcément notre rapport aux autres et au regard des autres. Comment les autres vont me percevoir, vont me juger si je suis seule ? Et je pense que si vous vous êtes déjà retrouvée célibataire ou seule dans un endroit où la majorité des gens sont en couple ou entre amis, vous avez déjà ressenti ce mal-être. Mais ce mal-être, c'est pas les autres qui vous font le ressentir. C'est vous qu'il ressentait à l'intérieur de vous, comme si c'était là, en nous, quoi qu'il arrive. De je me retrouve seule au restaurant alors qu'ils sont tous entre amis ou en couple un samedi soir C'est nous qui allons d'abord nous juger. Donc là, je nous renvoie à notre relation à nous-mêmes où on va prendre le soin aussi d'aller explorer les différentes parts qui parlent à l'intérieur et qui nous jugent sur le fait d'être seul ou pas et qui elles aussi sont conditionnées. Comme quoi il faut l'éviter à tout prix. Comme quoi ça nous retire de la valeur d'être seul. Alors que ça nous amène au contraire à apprendre à converser, à relationner. avec nous-mêmes. Et à faire en sorte que cette solitude ne soit plus un fardeau, mais un espace dans lequel on est en capacité de s'écouter, de redorer notre confiance en nous, en nos aptitudes, en nos capacités, en nos connaissances et en notre discernement de ce que l'on veut et ce que l'on ne veut pas. Si on est tout le temps dans cette recherche de je ne veux pas être seul, je ne veux pas subir cette solitude. En fait, on ne fait que suivre les opinions des autres, les objectifs des autres, les envies des autres. Ce qui m'amène à vraiment observer quels sont ces fameux bouche-trous de la solitude dans nos quotidiens. Comment on comble cette solitude ? Parce qu'elle est si malheureuse, si dure à supporter, que du coup, on a des petits stratagèmes. Et quand je dis on attention, j'ai les mêmes, vous avez les mêmes. Donc là, on est ici dans cet épisode. On prend le temps de conscientiser que oui, peut-être ce que l'on fait, c'est pour fuir sa solitude. La première chose que je remarque, c'est tout ce qui va toucher aux réseaux sociaux. Alors attention, je prends les réseaux sociaux dans leur globalité. Que ce soit Instagram, Facebook, on scrolle, TikTok, mais aussi les vidéos YouTube. Mais je pourrais aussi les tendre à tout ce qui est podcast. Je pourrais également inclure toutes les plateformes type Netflix, Amazon Prime et autres, qui nous invitent finalement à éviter le silence. Et donc du coup, on va combler par des trucs qui n'ont peut-être aucun sens et aucune utilité dans notre vie. Parce que le silence, si on n'arrive pas à le supporter, c'est peut-être qu'il a des choses à nous dire. Et là, je reviens au point où je vous expliquais que la solitude nous confronte aussi à notre dialogue intérieur. Et donc du coup, si déjà de base notre dialogue intérieur, il n'est pas soutenant, le fait d'avoir des espaces sans bruit où on côtoie le silence, c'est là qu'on va côtoyer notre dialogue intérieur. Et c'est bien pour ça que les expériences type vipassana, où on médite et où on est en silence complet pendant des jours et des jours, peuvent être vraiment très très challengeants, voire dévastateurs pour certains, parce qu'on n'apprend pas à être... en lien avec son dialogue intérieur. Les autres techniques que j'ai pu observer, c'est avoir une vie sociale totalement exacerbée. C'est-à-dire ne pas avoir un jour sans voir des gens. Ou dès qu'on fait une activité, c'est avec du monde. Et là, vous allez le voir, à la fin de cet épisode, je vais vous proposer différents challenges à différents niveaux pour que vous puissiez aller à la rencontre de votre solitude. Mais si aujourd'hui, vous êtes en incapacité de faire des activités seules, et vous pourrez... prendre le temps de noter les activités que vous arrivez à faire seul et celles que vous n'arrivez pas, juste pour mettre de la lumière dessus. Et vous poser la question, est-ce qu'en fait, les gens que je vois en permanence avec qui je partage des choses, c'est parce que je fuis ma solitude ? Ou parce que j'aime partager ça avec eux ? Parce que ce que j'adore entendre, c'est Ah non mais moi je préfère partager avec les gens, c'est quand même mieux. Alors qu'en fait, c'est un énorme déni qui veut dire Je n'aime pas être seule, donc du coup... je préfère le faire avec des gens. Mais ces gens-là, ça se trouve, ce ne sont pas les gens idéaux pour pouvoir partager quelque chose. Donc j'aimerais vraiment nous inviter à être sincères, honnêtes envers nous-mêmes. Est-ce que je fuis ma solitude parfois ? Et encore une fois, ça n'est pas un mal. Oui, on fuit notre solitude parfois. Et donc du coup, libre à nous d'aller le travailler ou non. Mais soyons honnêtes. plutôt que de nous raconter des excuses. Et enfin, les deux derniers points que j'observe pour venir combler cette solitude et ne surtout pas la vivre et mettre les deux pieds dedans, ça va être le surmenage. Alors ça, je pense que vous êtes assez commun avec ça, le fait d'être sous l'eau, d'avoir un agenda blindé. Et dans cet agenda, évidemment, il n'y a pas de temps pour soi ou on est seul. Par exemple, ça pourrait être les personnes qui vont se noyer dans leur travail ou encore les parents qui vont faire tourner leur vie autour de leurs enfants. Et enfin, le dernier, avoir des relations pansements. Et les relations pansements peuvent être des relations amoureuses, intimes, sexuelles ou amicales. En fait, si on prend deux secondes du recul, peut-être que vous avez des relations qui sont moyennes, mais que vous continuez à entretenir juste pour ne pas être seul. Parce que ce que vous faites avec ces gens-là, vous n'êtes pas aujourd'hui en capacité de le faire seul. Je vous explique et je vous donne un exemple personnel. Il y a quelques années, lorsque je me suis retrouvée célibataire, j'avais une amie avec qui on sortait beaucoup. Et à un moment donné, j'ai ressenti le besoin... de ne plus entretenir cette relation. Et je vous en parlerai justement dans la relation aux autres, de faut-il clôturer les relations ou les laisser moisir toutes seules. Oui, je vous fais un petit spoiler. Et en fait, le fait de sortir en soirée, c'est pas quelque chose que j'arrive à faire seule. Aujourd'hui, je m'imagine pas aller dans un bar, aller dans une boîte de nuit en mode solo, sans personne. Et donc du coup, je me suis posé la question. Est-ce que cette relation, c'était un pansement pour pouvoir faire cette activité-là en mode de bah tiens, je le fais parce que je ne suis pas toute seule Ou est-ce que cette activité-là me permettait de combler ma solitude et de ne surtout pas passer des soirées le samedi soir entre moi et moi ? Et ça m'a fait ouvrir les yeux sur comment je peux m'ouvrir à cette solitude. Qu'est-ce que je peux faire ? Comment je peux l'incarner différemment ? Et c'est ce que j'ai envie de vous inviter aujourd'hui par cet épisode. Alors, j'ai envie de vous proposer deux choses. La première, de planifier des rendez-vous avec vous-même. Ça peut être des rendez-vous où vous allez vous faire du bien, où vous allez choisir quelque chose que vous avez envie d'expérimenter. Ça pourrait être une randonnée, un cours de poterie, une visite dans un musée. Ça n'a pas d'importance. J'ai envie que vous ayez des rendez-vous avec vous-même, des moments où vous vous dites Ah là, génial, je vais être avec moi. Et consciemment, pas en mode pilote automatique. Ça peut être une soirée Netflix. Ça peut être, tiens, ce soir, j'ai envie de me regarder ce film-là que j'adore. Je vais me faire un bon petit repas. Et ça va être mon moment à moi. Est-ce que vous avez des moments à vous dans vos agendas ? Que vous soyez parent, seul, en couple. En polyamour, ça n'a aucune importance. C'est ce que vous avez des moments à vous. Et pas simplement des moments à vous, subis, en mode mon mec est au travail, oui, je me retrouve seule à la maison, du coup, je suis à l'aise avec ma solitude. C'est pas ça, en fait, être à l'aise avec sa solitude et avoir une relation avec sa solitude saine. C'est consciemment créer des espaces de solitude. Et j'entends trop souvent le mais moi, je sais être seule parce que quand mon mari part en déplacement, du coup, je fais tout toute seule. Donc, je sais être seule. Ça, c'est des moments que vous n'avez pas choisis, vous les avez subis. Est-ce que dans votre agenda, vous vous organisez pour pouvoir être seul ? Vous retrouvez avec la personne la plus importante de votre vie, vous. Et ensuite, j'ai envie de vous proposer différents challenges. Et vous viendrez piocher parce qu'évidemment, ça va être différent pour chaque personne. C'est de pouvoir expérimenter des activités que vous allez faire seul. Je vais vous donner une petite liste et vous allez vous dire, ah ça ok, là c'est un peu plus challengeant, là ça ne l'est pas. Donc ça pourrait être aller voir un film au cinéma tout seul, aller voir un spectacle ou un événement sportif, aller au musée, réserver une table dans un restaurant pour une seule personne, vous, faire de la randonnée, fêter votre anniversaire ou fêter une fête en particulier, ça pourrait être Noël ou le Nouvel An. ou la chandeleur, Pâques, que sais-je. Aller faire la fête seule, faire du bénévolat, prendre des cours, partir en voyage. Bref, faites preuve de créativité, parce que je suis sûre que j'en ai oublié. Et je suis aussi sûre que pour certaines des propositions, vous avez fait Oh non, quand même, c'est triste de faire ça seule ! Et si vous avez eu cette réflexion, vous êtes comme moi, vous êtes conditionnés. Sur les dernières semaines, j'ai fait deux spectacles d'humoriste en solo. Je me suis confrontée à mon malaise intérieur. J'ai bien vu que ça ne dérangeait personne que je sois seule, si ce n'est moi, quand on attend de rentrer dans la salle. Et j'ai bien vu aussi que ça me permettait de cultiver une relation à moi plus fine, plus saine, plus à l'écoute. Et que ça me permettait finalement d'entretenir une relation avec moi plus confiante. Parce que l'idée, c'est pas de tout faire seule et de plus avoir besoin de personne. Généralement, on se dit que si on est à l'aise avec la solitude, on va devenir totalement associable. Mais pour moi, c'est tout l'inverse, parce que ça veut dire qu'on va choisir avec soin les personnes avec qui on a envie de partager telle ou telle activité, tel ou tel moment. En fait, ça veut dire que les personnes qui nous entourent ne sont plus là pour combler notre peur d'être seule, mais sont là pour réellement partager un moment de qualité. Et là, ça change tout. Parce que si vous observez avec un petit microscope les relations qu'il y a autour de vous ou même chez vous, les vacances que vous pouvez partager avec votre mari ou certaines copines, est-ce que vous le faites parce que vous n'avez pas envie de le faire seul ? ou parce que vraiment vous avez envie de le partager avec cette personne-là en particulier. Et là, ça change la donne selon votre réponse. Et encore une fois, pas la peine de vous dévaloriser et de vous dire Ouais, c'est vrai, je suis trop nulle, j'utilise les gens parce que j'ai peur d'être seule. On a tous, à un moment donné dans notre vie, peur d'être seul. Et c'est d'ailleurs pour ça que les applis de rencontre, que ce soit amical ou amoureux, cartonnent. Parce que nous sommes au départ des êtres sociaux. Mais je le répète parce que c'est important, les deux font partie intégrante de notre vie. Je crois vraiment du plus profond de mon être qu'être capable d'être seule, c'est faire en sorte de ne plus jamais se sentir seule. De se détacher petit à petit de ce besoin de validation et de reconnaissance permanent. Ça veut pas dire qu'on n'a plus besoin d'avoir d'avis des gens, de se sentir reconnu dans ce qu'on fait, utile. Pas du tout. Ça veut simplement dire que l'on n'est plus dépendant. Parce qu'être bien avec sa solitude, c'est un vrai super pouvoir. Parce que si on sait être seul, on sait aimer sans être dépendant. C'est-à-dire que l'autre n'est plus là pour remplir nos besoins. On a appris à les remplir tout seul, comme un grand, comme un adulte. C'est aussi se sentir libre à tout moment. Libre de faire ou de ne pas faire, de dire ou de ne pas dire. En fait, libre d'être soi-même. Donc s'il y a des situations ou des activités où vous vous sentez mal en étant seul, vous pourriez vous demander quels sont les pour et les contre de cette solitude, pour mettre en évidence qu'il y a les deux qui cohabitent ensemble. Demandez-vous aussi combien de temps il vous faudra pour vous sentir à l'aise dans cette situation. Peut-être que vous seriez stimulé intellectuellement ou productif. Et donc auquel cas, peut-être que vous pouvez passer par différentes étapes. Vous êtes seul au restaurant, vous venez avec un bouquin, ou vous scrollez sur votre téléphone, et petit à petit vous apprendrez à vous détacher de cette utilité de faire quelque chose. Pour juste être présent. Et ensuite connectez-vous à ce que vous aimez ressentir ou vivre dans cette situation, dans cette activité. Vous en tant que personne, qu'est-ce qui vous fait du bien, là ? À ce moment-là, pour résumer cet épisode, j'ai envie de nous rappeler que la solitude, c'est un espace de connexion à soi. Ce n'est en aucun cas un échec. C'est au contraire une compétence que l'on doit développer, cultiver. On doit apprendre à être seul, à faire seul, pour ne plus avoir à simplement subir les espaces de solitude ou se sentir seul dans des cas où on est accompagné. C'est aussi un espace. où on peut apprendre à être bien avec soi-même, et donc arrêter de dévaloriser qui nous sommes lorsqu'on n'est pas accompagné. C'est sortir du conditionnement comme quoi c'est pas normal, c'est triste, c'est négatif, c'est un échec. Au contraire, avoir dans sa vie des moments où on se retrouve seul, c'est vraiment gagner en maturité. Je vous parlais dans les épisodes sur les émotions de notre maturité émotionnelle. Pour moi, ça passe... aussi par la relation à la solitude parce qu'on va venir se confronter à notre dialogue intérieur, à toutes ces émotions qu'on a refoulées, à toutes ces étiquettes qu'on s'est collées et à tous ces besoins que l'on a ignorés pour pouvoir suivre le mouvement des autres. Je vous invite vraiment à prendre conscience des endroits où vous comblez votre solitude sans vous juger, mais simplement pour venir vous challenger. Si cet épisode vous a plu, vous a donné matière à réflexion, n'hésitez pas à me le faire savoir en laissant une note ou un commentaire sur Apple Podcast ou Spotify. N'hésitez pas à le partager à quelqu'un qui a besoin d'entendre ce message et d'apprendre à se tenir compagnie. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour le prochain épisode. Je vous embrasse. Décide.