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Episode 9 - Quentin et la sève de bouleau cover
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Des Racines et Des herbes

Episode 9 - Quentin et la sève de bouleau

Episode 9 - Quentin et la sève de bouleau

55min |18/01/2025|

62

Play
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55min |18/01/2025|

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Description

Bienvenue sur Des Racines et des Herbes, le podcast pour parler plantes 🌿.


Dans cette série, nous partons à la rencontre d'hommes et de femmes qui ont mis le végétal au coeur ❤️ de leur existence. Ils sont naturopathes, herboristes, producteurs, cueilleurs, transformateurs, passeurs de savoirs... et nous les accueillons à notre table 🪑, pour qu'ils nous partagent leur quotidien.


Nous entamons notre saison 2 avec l'épisode 9, et la découverte d'un métier particulier : récoltant de sève de bouleau 🌳.


Dans cet épisode, vous découvrirez ce métier méconnu, et les vertus de cette précieuse ressource, arrivée il y a quelques années dans nos magasins. Techniques de récolte 👩‍🌾, procédés de conditionnement, exploration à la lampe frontale 🔦, vous saurez tout de ce métier méconnu, et du quotidien qui rythme les journées de Quentin, auprès de ces bouleaux. L'occasion de découvrir un producteur local, et de mettre en pratique les conseils de l'épisode 8, sur la cure détox post-fêtes 🌊.


Un épisode à savourer en prenant un bon thé ! 🍵.


⚠️ Et surtout, n'oubliez pas : ces conseils sont applicables au quotidien, mais ne se substituent pas à un avis médical. Ne jouez pas avec votre santé, et consultez les contre-indications et précautions d'emploi des plantes.


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👉 L'entreprise de Quentin : L'âge de la perma

📲 Son insta : @lagedelaperma

📲 Son facebook : @L'âge de la Perma

📚 L'ouvrage conseillé : La permaculture de Sepp Holzer


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👉 L'entreprise de Laureen Gautier : Laureen Naturopathe

📲 Son insta : @laureen.naturopathe.lsf

📲 Son facebook : @Laureen Naturopathe LSF


👉 L'entreprise de Frédéric Michenet : Nature Ancestrale

📲 Son insta : @natureancestrale

📲 Son facebook : @NatureAncestrale



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Des Racines et des Herbes, le podcast pour parler plantes. Dans cette série, nous partons à la rencontre d'hommes et de femmes, dans le milieu végétal au cœur de leur existence. Ils sont naturopathes, herboristes, producteurs, et nous les accueillons à notre table pour qu'ils nous partagent leur quotidien. Au travers de nos discussions, vous découvrirez les métiers méconnus, les savoirs ancestraux, et apprendrez à faire connaissance avec la nature qui vous entoure. La saison 1 du podcast s'est déroulée à merveille, et nous entamons avec cette nouvelle année la saison 2 et le 9e épisode. Pour cet épisode, je suis en compagnie de toujours, ma comparse Laurine. Bonjour. Bonjour Laurine, ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Ça va super. Est-ce que tu pourrais te présenter pour les personnes qui ne te connaîtraient pas ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Laurine Gauthier, je suis naturopathe, révexologue et je fais aussi des massages et je suis basée à Saint-Barthélemy-d'Anjou à côté d'Angers. Et j'interviens aussi en entreprise pour faire des animations autour de la naturopathie.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et toi, tu fais quoi ?

  • Speaker #0

    Et ben moi c'est Frédéric, toujours pas changé de prénom. Je suis basé à Beaufort et donc je fais de la cueillette de plantes sauvages. Je fais aussi de la formation pour les particuliers et les professionnels pour utiliser les plantes en cuisine, en herboristerie, etc.

  • Speaker #1

    Pour ce nouvel épisode, nous souhaitons vous faire découvrir un récoltant qui exploite un arbre local, le bouleau, et plus précisément sa sève. Pour ce faire, nous avons avec nous un récoltant de sève de bouleau du Mêlé-Noir, Quentin. On te laisse te présenter ?

  • Speaker #2

    Bonjour, enchanté, je m'appelle Quentin, je suis récoltant sur la commune de Jarzé-Villages depuis 7 ans. je récolte et je conditionne et je vends de la sève de bouleau fraîche uniquement pendant la période de récolte qui s'étale sur février-mars d'accord donc ton entreprise s'appelle l'âge de la parma c'est ça ? d'où vient ce nom ? c'est une de mes parcelles où il y avait des bouleaux qui s'appelle la pierre de l'âge et je cherchais c'est toujours dur de trouver un nom d'entreprise du coup je voulais quelque chose qui soit en rapport avec la permaculture et je trouvais que l'âge de la perma c'était un peu long au début mais finalement ça reflétait bien ma façon de penser c'est un peu dans l'air du temps la permaculture donc je me suis dit l'âge de la perma ça sonnait pas mal et puis finalement on en est resté là et je suis plutôt content super merci

  • Speaker #1

    Et comment tu as commencé à vouloir produire de la sève de bouleau ?

  • Speaker #2

    En fait, je connais depuis longtemps parce que c'est grâce à un ami qui s'appelle Alexis qui travaillait pour des concurrents à l'époque, dans le Maine et Loire aussi. Et du coup, lui, il est assez nature et il s'intéressait à ça, il m'en a parlé. Et du coup, on allait en récolter quand on avait 18 ans, on cherchait un peu des forêts pour faire des tests et tout ça. Et on s'était dit qu'on montrait probablement quelque chose ensemble. Et puis finalement, nos chemins se sont plutôt séparés avec le temps. Donc, c'est complètement tombé à l'eau pendant presque dix ans. Et un jour, j'ai acheté un terrain pour faire une permaculture à titre perso. Et à force d'engager des frais pour mettre des moutons, des clôtures, planter des arbres, en fait, ça plus ça plus ça, ça commence à coûter un peu de sous. Je me suis dit... J'ai des boulots, est-ce que je ne ferais pas de la sève de boulot pour pouvoir m'acheter des boutons ? Et du coup, c'est venu de là. C'est vraiment venu de là. Au début, c'était vraiment un peu à l'arrache, si je peux me permettre. Je n'avais pas trop de conditionnement, je n'avais pas de bibeuse. Je vendais de la sève de boulot dans des bidons qui étaient récoltés directement.

  • Speaker #1

    D'accord. Et là, tu parlais de permaculture par rapport à tout. Tu peux expliquer aux gens qu'ils aient fait ce que tu veux dire par ça ?

  • Speaker #2

    Eh bien, la permaculture, c'est un moyen de production de légumes, on va dire, et de plantes qui est en adéquation avec la nature et l'homme. En fait, l'homme se sert de la nature de façon raisonnée pour, on va dire, vivre ensemble. Et ça peut aller de la nourriture jusqu'aux habits. C'est vraiment quelque chose de large où, en gros, on utilise intelligemment les plantes pour que ça perdure dans le temps et pour faire en sorte qu'on vive avec. D'accord. Tout simplement.

  • Speaker #0

    Une forme de philosophie,

  • Speaker #2

    quoi. Ouais, c'est très axé philosophie. Il y a tout un côté aussi pratique sur comment planter un jardin en trois dimensions. Donc éviter tout ce qui est très mono-récolte au sol, faire des maîtres des grands arbres pour que les plantes montent sur les arbres, etc. et qu'on profite au maximum d'un mètre carré.

  • Speaker #1

    Ok. Sur ton terrain où tu as des boulots, tu fais de la permaculture ?

  • Speaker #2

    Eh bien non, pas du tout. C'est ça qui est marrant. Mais en fait, où il y a des boulots, c'est vraiment une forêt qui a poussé naturellement. Et dans une forêt, à part les grands arbres qui sont déjà bien en place, on ne peut pas planter grand-chose. Donc il y a des petits fruits de sous-bois éventuellement, ou des champignons. Là, en ce moment, depuis quelques années, je fais des tours à champignons. Je m'entraîne à faire ça, ce n'est pas encore... Au point, mais on s'amuse avec ça. Mais sinon, tous les animaux viennent manger ce qu'on plante dans la forêt. Les biches, les sangliers. Donc, c'est plus axé sur une prairie. En fait, la paraculture, le but, c'est que toutes les prairies vont tendre vers la forêt. Et du coup, on utilise au mieux cette prairie pour planter des arbres, mais tout en évitant d'aller trop vers la forêt. Parce qu'à la fin, on n'a que des grands chênes et on ne peut pas cultiver quelque chose en dessous.

  • Speaker #0

    Donc le but c'est que tu conserves quelques prairies avec les moutons pour pouvoir à côté avoir une forêt où tu la laisses libre.

  • Speaker #2

    La forêt elle est totalement libre, il y a même des parcelles où je laisse totalement libre parce que ce tondre à se retenir tous les ans c'est énormément de temps et d'énergie. Et autant laisser pousser la forêt, c'est plus facile.

  • Speaker #1

    La nature reprenne ses droits.

  • Speaker #0

    Complètement ça. Tu parlais du bouleau, du coup le bouleau c'est un arbre qu'on appelle pionnier un petit peu. Exactement. Après c'est un arbre qui peut avoir tendance à disparaître au fur et à mesure. Exactement. Comment tu gères ça justement ?

  • Speaker #2

    Eh bien ça se passe sur quand même 100 ou 200 ans. T'as le temps. Mais oui, effectivement, là pour la petite histoire, t'as tout à fait raison. En fait les bouleaux ils sont arrivés parce qu'il y a eu un incendie. Avant c'était que des sapineries partout. Il y a eu un incendie je crois en 64 à Sech. Dans l'endroit où il y a eu la forêt. Et en fait à l'époque, maintenant quand il y a des incendies comme ça ou des... problème dans les forêts on est plus ou moins obligé de replanter les propriétaires ont des obligations pour replanter avec des essences particulières et tout à l'époque ça n'existait pas du coup les forêts de sapin ils ont cramé et ils ont laissé ça comme ça et en fait naturellement tous les boulots ils ont poussé et comme tu dis en arbre pionnier pour venir améliorer le sol pour derrière les grands arbres comme les chaînes et ça veut dire quoi un arbre pionnier et ben c'est un arbre qui prend place dans un terrain pauvre en général où où un grand chêne va pas bien pousser tout de suite Et en fait le bouleau il donne tellement de déjections, il est tellement fragile, il casse, souvent ça tombe, que ça nourrit le sol, ça fait beaucoup d'humus, et ça favorise le bon sol de forêt.

  • Speaker #1

    Il est déjeuner parce que ça va être le premier à être là, et après que les autres vont pouvoir venir.

  • Speaker #2

    Et il va disparaître. Un bon bouleau ça vise 100 ans, donc c'est vraiment un petit tarot on va dire.

  • Speaker #0

    Alors un autre châtel c'est grand, mais bon... Ouais, ouais,

  • Speaker #2

    ouais, c'est un arbre,

  • Speaker #1

    vas-y.

  • Speaker #2

    Le chêne, il peut avoir 100 ans et il fait 4 mètres d'eau.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un petit.

  • Speaker #2

    En pleine forêt, les petits chênes qui attendent leurs heures de gloire en attendant qu'un gros chêne se couche, bah des fois il peut attendre 150 ans, et en fait on se rend pas compte qu'il est aussi vieux que ça, parce qu'il est tout petit, mais des grands arbres peuvent vivre très longtemps petits, en attendant l'horreur.

  • Speaker #0

    C'est ça qu'on voit dans les forêts aussi chez nous, bon c'est vrai qu'il y a beaucoup de forêts qui sont gérées. où on a des arbres qui sont plantés pour la production, etc. Mais quand on est dans des forêts, on voit qu'il y a peu de boulot, en effet, ou peu d'arbres pionniers. On va plutôt trouver des chênes sur les forêts assez anciennes, des chênes ou des hêtres, des choses comme ça. Alors avec le climat, on va voir ce que ça va donner, mais...

  • Speaker #2

    Ouais, exactement.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu as une forêt plutôt centrée sur... Enfin là, en l'occurrence, elle n'est vraiment quasiment que du boulot, ou un peu de tout ? Ouais,

  • Speaker #2

    il n'y a vraiment quasiment que du boulot. Il y a sur les bordures des anciens talus, il y a encore beaucoup de chênes, beaucoup de châtaigniers. Ok. Mais en fait, je pense que c'était dans les années 50, ils ont quand même bien déboisé pour ne mettre que du sapin. Donc il y a beaucoup de sapin quand même. Malheureusement, je ne suis pas trop un grand fan du sapin. Et voilà.

  • Speaker #0

    Alors du coup, la sève de bouleau, on en parle, mais c'est quoi et ça sert à quoi ?

  • Speaker #2

    Alors la sève de bouleau, c'est la sève brute, donc c'est la sève montante. Il y a deux sortes de sève, il y a la sève élaborée qui est la sève qui se fabrique avec la photosynthèse. Et il y a la sève brute qui est souvent la sève montante qui va servir en fait à nourrir les bourgeons pour qu'ils se développent après en autonomie. Donc c'est un peu comme une plante qui fait une graine en fait. Elle vient par les racines, elle vient stocker des minéraux et tout le tralala dans les graines. Et ensuite ça se développe tout seul. Et du coup, moi je récolte la sève brute qui monte entre février et mars. Ça dure 4 semaines grand max dans notre région. ça peut durer un peu plus longtemps en montagne avec le froid en fait les récoltants ils montent par mesure en altitude oui ils profitent du froid et ensuite cette sève du coup moi je la conditionne elle est pure il n'y a aucun ajout dedans et ça se boit pur et en fait le principal but c'est d'en faire une cure de printemps donc c'est très diurétique et reminéralisant en même temps donc ça permet de drainer le foie, les reins, les organes émonctoires, l'acide lactique, l'acide urique et tout ça. Et en même temps, c'est une cure qui n'appauvrit pas trop le corps parce que du coup, c'est assez minéral. Et vu que c'est sous forme liquide comme de l'eau, c'est assimilé très rapidement par l'organisme.

  • Speaker #1

    C'est complémentaire, le côté diurétique et le côté riche en minéraux, ça fait que ce n'est pas une cure qui ne fait que drainer.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on parlait justement dans le podcast d'avant, c'est aussi pour ça qu'on t'accueille aujourd'hui, c'est qu'il y a un lien. C'est ce qu'on disait sur le podcast où il y avait sur les fêtes le côté drainage. Souvent, on est obligé de prendre à côté des plantes reminéralisantes parce qu'à force, on élimine trop. Et donc là, le boulot, en effet, est hyper intéressant pour ça.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et du coup, la saison, elle commence quand ?

  • Speaker #2

    La saison, elle devrait commencer mi-février. Dans le Maine-et-Loire.

  • Speaker #1

    Et comment tu sais quand elle commence ?

  • Speaker #2

    On ne sait jamais trop, mais cette année, en fonction de la température et surtout de l'eau dans les sols, cette année, on a quand même beaucoup d'eau. Du coup, la nature va se réveiller plus tôt, je pense, parce qu'il va y avoir une profusion de tout ce qu'il faut pour le boulot. Alors qu'à contrario, il y a deux ans ou trois ans, quand il y avait les années de sécheresse, on n'a récolté qu'à partir de mi-mars. Et la sève, on sentait que les boulots avaient de la peine à trouver de l'eau. Parce qu'un boulot n'a pas des racines très profondes. C'est vraiment des racines de surface. Donc si les sols sont secs, secs, le boulot galère un peu. Il faut trouver son eau pour faire ça. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et du coup, toi, c'est quoi tes repères ? Tu fais gaffe à la température ? Tu vas voir tous les jours ?

  • Speaker #2

    La température, j'ai de plus en plus du mal à faire attention parce qu'il y a de moins en moins de règles, j'ai l'impression. Donc j'essaie de regarder les bourgeons des plantes, souvent. Puis j'ai pas mal de gens que je connais qui font attention pas mal aux plantes en fleurs. Et eux, souvent, ils me disent Ah, cette plante-là, l'année dernière, elle n'était pas en fleurs, là, elle est déjà en fleurs, nanana Donc on essaie de faire gaffe à ça, mais honnêtement, tous les ans, on se fait surprendre quand même. Ouais, on se dit, allez, ça va être le 20 février. En fait, le 9, ah bah non, ça a déjà commencé.

  • Speaker #1

    L'année dernière, c'était ça.

  • Speaker #2

    L'année dernière, le 9, ouais, ça avait déjà commencé. Il y avait déjà des arbres qui coulaient. Pas tous, mais ça se réveille petit à petit. Parce que chaque arbre est unique et il se réveille tous à des moments différents. Et aussi en fonction des parcelles. et de l'accès à l'eau, ça a changé.

  • Speaker #1

    Même s'ils sont ensemble, un arbre à côté d'un autre, dans une même forêt, ça ne va pas forcément démarrer au même moment ?

  • Speaker #2

    Ça ne va pas démarrer au même moment et ça ne va pas donner les mêmes quantités du tout. D'accord.

  • Speaker #0

    C'est dépendant de l'âge, c'est pas mal de choses.

  • Speaker #2

    Oui, c'est extrêmement divers.

  • Speaker #0

    Et tu parlais justement de collègues qui peuvent te donner des indications sur des plantes en fleurs. Tu as remarqué des plantes, par exemple, des personnages ou des choses comme ça, qui peuvent te dire, tiens, ça c'est sorti... Pas vraiment. C'est plus en global ?

  • Speaker #2

    Moi je me base beaucoup sur les bourgeons des chênes Parce que j'aime bien le chêne et c'est un arbre que je regarde pas mal Et c'est difficile En fait là depuis quoi 4 ans peut-être un truc comme ça En fait depuis que j'ai commencé mon entreprise J'ai l'impression que tout change tout le temps Donc c'est un peu compliqué pour les agrées T'as qu'à ce qu'il y a une année ? Là c'est la 6ème 6ème récolte Et les deux premières années Je suis tombé en plein Covid Donc c'était un peu une catastrophe. Donc ça n'a pas été enrichissant en terme d'expérience.

  • Speaker #1

    Une catastrophe par rapport au fait que tu ne pouvais pas aller récolter ?

  • Speaker #2

    Je pouvais aller récolter mais je ne pouvais plus vendre. Donc c'était l'année où je me suis lancé en plus en 2019. Je me suis lancé en 2018 mais ma première récolte était en 2019.

  • Speaker #0

    On avait que le premier jour.

  • Speaker #2

    Ouais c'était un peu un échec total.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ouais. Mais alors du coup... Je suis assez curieux, donc tu as de la sève du boulot, on parle aussi beaucoup, on en discutait l'autre fois, des jus de boulot, toi tu es spécialisé dans la sève, tu ne fais rien à côté de ça ?

  • Speaker #2

    C'est ça, moi je récolte que de la sève pure et je la vends pure. Et ça dure peu de temps, en général aux alentours du mois de mai j'ai fini mon activité.

  • Speaker #0

    Et tu la commercialises comment ?

  • Speaker #2

    Je la commercialise en bib de 3 et 5 litres. C'est en vente soit sur mon site internet, soit dans des commerces, dans des petites épices riviaux principalement. Du coup on rayonne dans l'ouest de France, sans passer par la Bretagne. Les Bretons défendent bien leur territoire.

  • Speaker #0

    Vous êtes nombreux à récolter ?

  • Speaker #2

    Dans le BNLW je suis tout seul du coup. Il y a Seb Frances qui est au Mans, mais lui il est plus axé GMS et tout ça, il fait plus de la pasteurisée.

  • Speaker #1

    Et quoi GMS ?

  • Speaker #2

    C'est les grands des moyens de surface. Donc, on va dire Biocop. Et on commence à en voir dans les super-rues et tout ça. Mais c'est toujours en bouteille. C'est toujours très translucide. Et en fait, c'est que les sèvres sont pasteurisés. Donc, les moyens de récolte sont différents. C'est souvent des moyens de récolte en série qui sont un peu basés sur les systèmes canadiens de sirop d'arbre.

  • Speaker #0

    Et ça veut dire quoi en série ?

  • Speaker #2

    En fait, il y a une cuve qui est en bas de la forêt. Tous les arbres sont branchés sur un même tuyau et tout coule dans la cuve. Donc c'est pompé ou pas, ça dépend. Il y a certains systèmes de pompage qui favorisent un peu les quantités.

  • Speaker #0

    On n'a pas reçu de gants.

  • Speaker #1

    C'est le truc d'aspirer la sève des arbres.

  • Speaker #2

    C'est un petit peu tiré au vide. Après, moi, je ne bosse pas avec ce type de... et j'en ai pas vu fonctionner donc je vais pas dire si ou si je sais pas mais je sais que ça existe du coup si tu connais un peu est ce que ça aurait tendance à j'imagine fragiliser les arbres ? ça va tirer un petit peu plus sur l'arbre après je sais pas dans quelle mesure ça tire moi je sais qu'en moyenne je fais dans les très bonnes années donc en espérant comme cette année je peux faire 1,5-2 litres de moyenne par arbre et par jour et dans les mauvaises années c'était plus 1 litre Et surtout ça se ressent au niveau de la sève. La sève est plus dense dans les années où il y a de la sécheresse. Elle est probablement plus chargée en minéraux, elle est probablement meilleure pour la santé, mais l'expérience au goût est vachement moins intéressante. Parce que c'est plus difficile à voir.

  • Speaker #1

    Et là tu parlais du coup dans les grandes et moyennes surfaces de sève pasteurisée, ça veut dire que là du coup il y a quand même une perte de...

  • Speaker #2

    Ils perdent pas mal de choses. Et c'est surtout, ils perdent un truc qui est important, c'est les bactéries probiotiques qui servent à la fermentation. Et c'est pour ça que les cèves sont très translucides dans les bouteilles verts. Parce qu'en fait, du coup, il n'y a plus de fermentation probiotique. Donc ça ne trouble pas la cède. Alors que normalement, moi quand je la vends, j'essaye de récolter le matin, de livrer le commerce dès l'après-midi. et j'ai mis en bib entre les deux à midi. Du coup, quand le client va commencer sa cure, au début, la sève est très transparente, elle a très peu de goût, très légèrement sucrée, très frais. Et au fur et à mesure de la cure, ça va fermenter, ça va s'épaissir, il va y avoir un petit goût acidulé, voire dérangeant qui peut arriver. Plus la sève est concentrée, plus le goût va être dérangeant. Donc c'est tout à fait normal, mais c'est une fermentation, et c'est surtout que c'est une fermentation qui est non finie.

  • Speaker #1

    donc elle est en cours de fermentation ce qui fait que le goût est encore plus prononcé c'est pour ça que tu conseilles je crois sur tes bibles de mettre un peu de citron on peut aussi moi je mets de la gémothérapie quand je fais ma cure de sève de boulot tu mets des gouttes de gémothérapie dedans pour aider en plus du romarin ça marche très bien et du coup ça estompe un peu le goût au fur et à mesure de la cure Et aujourd'hui, par exemple, quel est ton quotidien, vu qu'on est avant la récolte ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu fais de tes journées ?

  • Speaker #2

    Là, en ce moment, c'est la partie la moins marrante, je trouve. C'est la partie commerciale, donc des marchages de nouveaux commerces. On reprend contact avec les anciens commerces, parce que vu que je les vois une seule fois par an, on a tendance à m'oublier entre-temps. Donc, je reviens prendre contact, j'envoie beaucoup de mails, je passe beaucoup d'appels. Et j'essaie de démarcher des nouveaux magasins. C'est ma routine du début d'année. Donc, ce n'est pas ce que je préfère faire. Mais c'est nécessaire parce que récolter de l'assiette de boulot, ça reste assez simple en soi. En faire une bonne qualité, c'est plus compliqué. C'est surtout le process qui est compliqué à faire. Mais le plus dur, c'est clairement de la vendre.

  • Speaker #0

    Parce que justement, tu dis que c'est assez simple. Concrètement, comment ça se passe ? Quand tu es après la saison de commercialisation, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #2

    du coup moi je vais mettre des bidons témoins dans la forêt en fonction des parcelles des hauteurs de terrain donc des fois par exemple j'ai des parcelles qui sont plus près d'un lac ou qui sont plus basses ces parcelles là où les pieds puissent dans l'eau donc je mets des bidons un peu partout histoire de vérifier quand ça commence à couler en fait le process c'est de

  • Speaker #1

    Tu mets des bidons, tu les poses devant l'arbre, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #2

    Bah, ouais, voilà.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu fais ? Tu mets des bidons. Moi, je mets plein de bidons dans mon jardin. Ça ne m'a rien à part de l'eau de pluie.

  • Speaker #0

    En fait, c'est très mystérieux, mais c'est que les arbres, ils pisent dans les bidons.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #1

    En fait, c'est un peu un magicien.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    Non, alors, malheureusement, il y a un petit mécanisme entre les deux. Effectivement, on vient faire ce qu'on appelle une saignée dans l'arbre. Mais ce n'est pas une saignée comme sur le pain. On va faire une entaille, là on va faire un trou à la perceuse, aux forêts. Et il faut qu'il fasse maximum 3 cm de profondeur, ça c'est hyper important. Au mieux, pas plus d'un centimètre de diamètre. On peut aller un peu plus gros mais il faut que les boulots soient costauds. C'est important de ne pas mécher trop profondément pour éviter d'y mettre des bactéries et des champignons. Donc bien, si jamais il y a des gens qui veulent reproduire, bien désinfecter le forêt entre chaque arbre. Ça c'est hyper important.

  • Speaker #1

    Entre chaque arbre, tu mets de l'alcool sur ton forêt.

  • Speaker #2

    Ouais, l'alcool à 90. Tu tremples la forêt dedans, parce qu'en fait, s'il y a un arbre qui est attaqué par les champignons, il y a un champignon là, surtout en ce moment, qui attaque pas mal les boulots, je perds son nom, mais je le retrouverai peut-être tout à l'heure. En gros, si on mèche un arbre qui est infesté, si tu en fais 100 derrière, tu vas pourrir toute ta forêt. Donc voilà, on perce un petit trou. On met un tuyau dedans, de préférence sans sortie d'air. Il faut que ce soit le même diamètre le plus près possible. Et on vient mettre ça dans un bidon. pareil avec le moins d'air possible qui passe. Parce qu'en fait quand il y a de l'air, il y a des moucherons, il y a des fourmis, il y a tout ce qu'il ne faut pas dans la sève.

  • Speaker #1

    Et du coup quand tu dis le tuyau que tu mets dans l'arbre, il ne faut pas qu'il y ait d'air mais tu ne mets pas de joint autour ?

  • Speaker #2

    Ah non, on perce à 10, on prend un tuyau de 10, ou on peut prendre un tuyau légèrement plus grand, et on lui fait un bisou dessus pour que ça ne se passe pas. ça c'est important ça c'est important il ya pas mal de gens qui font pas ça mais c'est un petit détail qui a quand même une grande importance parce que la sève plus elle est en contact avec l'air plus elle va s'oxyder rapidement et donc après donc le tuyau il va dans son bidon qui aussi à la bonne taille du tuyau ouais c'est ça il reste un petit trou pour que un petit trou où on dévisse très légèrement le bouchon pour que l'air puisse sortir Ça, c'est important parce que sinon, on se rend compte que dans un arbre, il y a beaucoup de pression. Ça m'est déjà arrivé de visser à fond des bidons et de revenir et que le lendemain, le bidon, il soit gonflé. Alors que même avec une pompe à vélo pour arriver à gonfler le bidon comme ça, ça aurait été compliqué. C'est vrai que tu te rends compte qu'un arbre qui fait 30 mètres de haut, il y a trois barres de pression dedans en bas.

  • Speaker #1

    Il a de la puissance.

  • Speaker #2

    Donc, ça a un plus fort.

  • Speaker #1

    Et donc, quand tu as mis tes bidons comme ça dans la forêt, tes bidons repères, qu'est-ce que tu regardes avant de commencer ?

  • Speaker #2

    Le matin.

  • Speaker #1

    Bah parce que t'as dit je mets des bidons test pour voir si...

  • Speaker #2

    Là du coup je regarde si ça commence à couler et laisser passer les premières sèvres. Les premières sèvres on les récolte pas en général, c'est pas les meilleures. D'accord.

  • Speaker #0

    C'est pas les meilleures chargées.

  • Speaker #2

    Ouais c'est ça, on laisse passer quelques jours et après on attaque si je peux te permettre.

  • Speaker #1

    Et du coup est-ce que tu regardes la couleur, est-ce que tu la goûtes, est-ce que tu...

  • Speaker #2

    Ah oui ça je goûte ouais les premières sèvres, je goûte. De toute façon moi j'en bois tous les jours à chaque fois qu'il arrive. qu'elle soit trouble pas trouble et tout on essaye de toute façon mais on regarde aussi sur les témoins on fait pas trop on le fait plus après mais on regarde s'il ya des signes de maladie dans les arbres parce que ça arrive des fois la sève elle n'est pas d'une bonne couleur elle est jaunâtre des fois elle est un peu rougeâtre même ça fait comme un espèce de mercurochrome autour du trou ok donc ça c'est signe d'infestation fongique souvent ok donc c'est l'arbre qui essaye de se défendre il voit ça comme une agression donc là bas on rebouche et ceux là on les prend pas Et c'est l'avantage de faire du barbe et du bidon par bidon, c'est que le problème, c'est que les mecs qui font ça en série, en fait, ils pasteurisent à la fin parce que...

  • Speaker #1

    Ils ne savent pas,

  • Speaker #0

    ils ont des choses.

  • Speaker #2

    On ne sait pas trop.

  • Speaker #1

    Et on rebouche ?

  • Speaker #2

    Comment on rebouche ? On rebouche soit avec une branche de bouleau. Au tout début, je faisais comme ça. Tu prends par terre une branche de bouleau qui est encore assez saine. Il ne faut pas qu'elle soit complètement moisie parce que sinon, on va mettre plein de champignons dans le trou. Et au cutter, tu tailles, tu remets dedans, tu bouches et l'année d'après, tu vois plus trop. Ou sinon, à la cheville de goulot. Maintenant, j'achète des chevilles de goulot non traitées. Donc, c'est pas mal, c'est pas le mieux. C'est un peu plus industriel, entre guillemets. Si on en met 200-300 bidons, il vaut mieux que les arbres soient bien rebouchés. C'est le plus important. Et si on veut vraiment pousser le truc, on met un peu de résine de pin sur l'extérieur. Pour éviter une infiltration d'une bête principale.

  • Speaker #0

    Donc tu pourrais éventuellement utiliser les pins que tu as autour pour avoir de la résine ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Ok. Faire du début à la fin quoi. Tu fais une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, Un bois blanc, c'est un arbre avec un bois assez fragile, si on peut dire ça. C'est assez vulgaire.

  • Speaker #0

    On dit bois blanc souvent pour l'usage en cheminée, enfin des choses comme ça. Chez nous, on dit ça souvent.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est pas un terme précis.

  • Speaker #1

    Et donc quand les bidons sont prêts, est-ce que tu fais ça la nuit, le matin, l'après-midi ?

  • Speaker #2

    Dans quelle période ? La journée type, c'est le matin très tôt, 5-6 heures, je vais dans la forêt. à l'affrontable au début il y a des petits bruits dans les buissons et j'ai peur des sangliers tu en as déjà croisé ? oui j'en ai déjà croisé en vrai le matin dans la forêt tu rigoles pas trop des fois t'es quand même assez sur tes gardes parce que les sangliers ils peuvent être à 5 mètres de toi dans un forêt si tu les as pas vus il faut faire gaffe en général ça se passe bien je me laisse là tôt je vais récolter moi je mets des bidons bidons de 5 litres, c'est des petits bidons. Ils ne sont pas pleins. Ça arrive qu'il y en a, ils soient pleins sur des gros gros boulots, mais c'est rare.

  • Speaker #1

    En une journée du coup ?

  • Speaker #2

    En une journée, oui. Mais c'est rare. Franchement, quand ils sont pleins, c'est cool. C'est une bonne journée. En moyenne, c'est 1,5 litre. Donc je prends tous mes petits bidons, je regarde la qualité de la sève, donc ça à l'oeil à force on a l'habitude, j'arrive devant un arbre, je sais s'il est bon ou pas, s'il n'est pas bon c'est vidé tout de suite, je lui mets un repère,

  • Speaker #1

    je lui vide par terre.

  • Speaker #2

    bah oui,

  • Speaker #1

    je jure. Tu lui rends ça,

  • Speaker #2

    c'est vrai. C'est ça, exactement. Même si, bon, entre-temps, elle a été taxée au passage, on essaye de faire au mieux. Et je mets un repère. S'il me fait ça deux, trois jours de suite, je rebouche. Comme ça, en fait, au bout d'une semaine... Il faut que tout ce que je récolte soit sûr à 100%, que ce soit bon, et que je puisse relâcher ma vigilance un peu, entre guillemets. Après, on fait toujours un peu gaffe, parce que ça, un boulot, il cicatrise vite, et ça redevient vite de la mauvaise selle.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    ok. C'est ça. Bref, en gros, journée type. Désolé, je gare un peu. Mais c'est ça qui est intéressant. En fait, je récolte matin je rentre très vite à la maison pour commencer à faire du bibage donc ça c'est en gros l'opération qui consiste à mettre la sève dans les bibes un peu comme des bibes de rosé ou de vues de pommes voilà exactement et donc on tire à vide la poche Pareil, toujours le moins d'air possible. Donc moi, je ne mets pas de gaz.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que tu vides l'air qu'il y a dans la poche.

  • Speaker #2

    En fait, j'ai une petite machine, c'est des machines de vigneron. Ça vient aspirer l'air dans la poche. Ensuite, ça remplit la bonne quantité dedans. Et on certie avec un bouchon qui ne laisse pas passer d'air. Ça ne laisse que sortir le liquide sans rentrer de nouvel air. Et le but, c'est de remplir la poche vraiment au ras du max du max pour ne pas qu'il y ait d'air dedans.

  • Speaker #1

    Je me souviens quand j'étais venue te voir, tu dis...

  • Speaker #2

    Tapoter,

  • Speaker #1

    ou tu caresses ton... Pour essayer qu'il y ait le moins de bulles d'air possible.

  • Speaker #2

    Bah ouais, parce que malheureusement, quand on appuie sur le bouton et qu'il y a 3 litres qui viennent remplir dans la poche, vu que c'est avec une petite... pompe en bas de la machine, la pompe elle amène à fond de l'air dedans. Donc ça c'est vraiment le côté négatif. Donc je tapote effectivement sur la poche pour que toutes les petites bulles remontent avant de fermer bien.

  • Speaker #1

    Ta technique a dû évoluer en six ans pour essayer de mettre le maximum possible.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui sans aucune modification, rien du tout, ma sève dure quasiment deux fois plus longtemps que ce qui a duré au début.

  • Speaker #1

    Alors que c'est la même machine que c'était au début.

  • Speaker #2

    Pareil, il n'y a aucun changement. Sauf que c'est plein de petits détails. dans le process, le trou dans l'arbre, le biseau, le bidon, ensuite la mise en vibre, ensuite la chaîne du froid, hyper important.

  • Speaker #1

    Et du coup, quand tu ramènes, il peut quand même y avoir des impuretés dans tes bidons ?

  • Speaker #2

    Moi, j'en ai pas, mais je sais qu'il y en a beaucoup qui ont des impuretés, et c'est pour ça que je disais que c'est très important d'avoir des groupes, pour que ce soit vraiment nif.

  • Speaker #1

    S'il y en a, il y a quand même un filtre à un endroit dans la machine ? Eh bien,

  • Speaker #2

    moi, je n'ai aucun filtre. Ok. Ouais, donc ça m'arrive. Ça arrive toujours une fois. Ça doit m'arriver peut-être pas trois fois dans la récolte, mais je retrouve un petit moucheron noir dans un pile, donc celui-là, tant pis, il ne sera pas vendu. Mais sinon, moi, je n'ai aucun filtre. Ouais,

  • Speaker #1

    comme la chaîne est propre.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est ça. En général...

  • Speaker #0

    Les gens utilisent un filtre de soie, c'est un filtre très grossier. Et au moment où ils viennent vider tout leur petit bidon dans un gros bidon, soit une cuve, soit une tonne à eau, ils ont un filtre dessus pour éviter. Mais moi, du coup, j'évite de faire ça parce que pareil. l'opération de vider les petits bidons dans une grosse cuve, ça aère le tout et ça met énormément d'oxygène. Donc en fait, il faut attendre après que ça décante et tout, c'est lourd. Et le nerf de la guerre un peu dans la salle de boulot, quand même, c'est la rapidité. étant donné que la récolte dure que trois semaines mais il faut que ce soit bien fait parce que sinon une journée de jeter on pourra pas la répercuter plus tard une finie c'est fini c'est ça et plus ça va moins ça dure longtemps c'est vrai ouais les ok c'était quoi combien de temps tu vois par rapport à cela je vois pas énormément la différence mais j'ai des confrères qui ont arrêté leur entreprise l'année dernière qui étaient les premiers enfants france qui allait faire ouais c'était c'était la toute première entreprise en france a commercialisé de la cdw s poste en 2004 qu'elle s'était lancée et du coup ça c'est pas très bien fini pour eux et elle me disait récolte quasiment quatre semaines de moins à l'époque en 2004 il commençait début mars il finissait genre quasiment mien la récolte mais maintenant ça commence mi février si tu es encore en train de récolter mi mars c'est parce que tu as la montagne et où ils étaient justement en montagne non ils ont commencé en juge temps ils ont commencé dans les forêts ou avec mon copain ok on venait à les voir comme les espions à l'époque ils

  • Speaker #1

    ont mis l'accès sous la porte parce que c'est pas hyper rentable et parce qu'il ya

  • Speaker #0

    beaucoup de concurrence maintenant, c'est un produit qui s'est quand même bien implanté en France où il y a un marché qui n'est pas énorme parce que je ne sais pas, alors là les chiffres que je vais vous dire c'est du pifomètre total mais en gros il y a peut-être une personne sur 100 qui en consomme donc une personne sur 100 quand tu as beaucoup de concurrence, c'est compliqué.

  • Speaker #2

    C'est une concurrence française du coup ? Oui,

  • Speaker #0

    française. Il y a des distributeurs qui vendent de la sève d'autres pays. Finlande, par exemple. Finlande, Estonie, Lettonie, parce que c'est des pays qui sont clairement... remplis de boulot et qui ont probablement une très bonne qualité de sève. Il ne faut pas délirer quoi. Ils sont pasteurisés. Parce que le transport est logique.

  • Speaker #2

    Sinon ça veut dire que tu ouvres ton pot et tu le gardes deux jours.

  • Speaker #0

    La seule méthode c'est les poches. Il y a beaucoup de gens qui me demandent vous ne faites pas de bouteilles ? Mais en fait on ne peut pas tirer au vide en bouteille. Donc je peux remplir une bouteille avec de la sève, je vais fermer le bouchon et en deux jours la sève va être terminée. être totalement fermenté quoi mais ouais c'est ça et du coup toi tu travailles tout seul ben je travaille tout seul cette année non je fais appel à ma compagne cette année ça va être la première année où on va salarié quelqu'un ok ouais chouette donc c'est ma compagne donc c'est cool Et j'ai ma sœur qui est aussi agricultrice, qui vient m'aider depuis deux ans. Ça va être la deuxième année. Ok.

  • Speaker #2

    Donc là, c'est pour toutes les opérations ?

  • Speaker #0

    C'est pour la récolte principalement. Parce qu'en fait, je récolte moi le matin. Mais le problème, c'est la livraison. Parce que les clients veulent être livrés rapidement. Sur tous les magasins. C'est un peu le nerf de la guerre. Mais tous les magasins veulent être livrés dès le début. Sauf qu'on ne peut pas se démultiplier. Donc c'est pour ça que je me lève très tôt. Pour B.B. Et en fait, l'objectif, c'est qu'à 9h30... J'ai de quoi envoyer ce que les magasins veulent pour la journée.

  • Speaker #2

    Du coup,

  • Speaker #0

    là, je charge tout dans ma voiture et je pars faire un tour, une livraison. Donc, ça peut être assez loin. Des fois, ça va jusqu'à la Rochelle et tout. Donc, ça me prend la journée d'aller livrer les magasins. Et pendant ce temps-là, du coup, ma sœur, elle fait la récolte. Et là, du coup, avec ma compagne. Donc, ils finissent tranquillement. Et puis, ils rentrent le midi. Et après, ça bibe tout le reste de la journée jusqu'à tard le soir. C'est ça.

  • Speaker #1

    Du coup, tu fais ça dans ton salon ?

  • Speaker #0

    Non, je fais ça dans une dépendance. Mais avant, c'était dans mon garage.

  • Speaker #2

    C'est bien quand on est à quelque part. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça, exactement. Donc, c'était dans mon garage. Et là, cette année, j'ai fait une chambre froide chez moi. Ah, ça, c'est cool. Donc, c'est vraiment un gros plus parce que je ne vais pas être dépendant. Marché d'intérêts nationaux qui ont, pour que les gens comprennent, c'est les frigos qui sont mis à disposition de tout le monde, pour les agriculteurs principalement. Donc il y en a souvent dans les grandes villes et ça se loue. Sauf qu'ils ont des horaires à 8h, midi, 4h. 14h, 17h. Et généralement, à 17h, il n'y a même pas la moitié de la journée qui est faite. Donc, c'est problématique. Donc, j'avais une armée de frigos dans mon garage. De petits frigos comme tout le monde. Où je stockais tout pour le soir. Pour que le lendemain matin, je repasse. mettre ça dans la voiture et que je remets nomine donc c'était un ballet d'aller-retour incessant et c'était infernal donc là je vais pouvoir stocker chez moi donc ça va être cool ça va être beaucoup plus efficace ouais ça va être j'ai gagné un au moins une heure et demie deux heures par jour donc je suis avec vous allez être si bras avec eux qu'il a tombé s'il fait un peu froid ouais ça devrait être pas mal et pareil c'est bien de la récolter mais c'est mieux de la vendre et donc doit être tant qu'il ya quand même une difficulté ouais c'est la barrière il ya beaucoup de gens Euh... qui se disent facilement ah bah je vais faire la sève de boulot ah tiens ça vaut cher en plus ça va être pas très bien bon courage tu veux dire qu'il y a des gens qui se lancent à le faire en pensant que c'est facile ? ouais et puis c'est surtout que c'est un produit qui coûte assez cher et en fait quand on le récolte à la main comme ça et tout ça peut se comprendre quand on sait de la sève de l'ituanie un peu on va dire quand c'est en fait quand c'est de la sève pasteurisé je trouve que ça a moins sont le prix est moins valable parce que on récolte en série il n'y a pas de main d'oeuvre et puis derrière on met tout sur une chaîne de production qui coûte certes très cher à acheter, mais après ça roule et ça met en bouteille, on met ça sur palette et hop c'est parti.

  • Speaker #1

    Et puis ça il peut vous la vendre toute l'année, du coup si elle est pasteurisée, ça se garde je ne sais pas combien de temps.

  • Speaker #0

    Ah bah plusieurs années je pense. Et du coup il y a beaucoup de gens qui se disent, ah bah ça a l'air d'être un bon plan, et j'ai été le premier à me dire ça. Donc voilà, mais on se heurte vite à la barrière de la communication, du visuel, des affiches, de travailler. au corps les magasins la partie commerciale ouais des agriculteurs et paysans on n'est pas forcément commerçants exactement mais il ya pas de c'est un bon produit c'est bien réussir à vendre c'est carrément plus dire surtout quand il ya une grosse concurrence et qu'il ya des gens qui viennent avec des prix deux fois moins cher que toi sur un produit peu connu va expliquer aux gens qui connaissent pas pourquoi toi ton produit il est plus cher mais il est plus qualitatif c'est pas des pattes quoi donc on a un produit que l'on doit bien expliqué pendant longtemps et il ya des fois ça vient aussi du vendeur si le vendeur il fait l'effort de lui s'y intéresser bah il va vite comprendre s'il fait pas l'effort et qu'il est là juste pour le prix lui va prendre

  • Speaker #2

    Tu arrives à trouver quand même des gens qui sont là pour en parler un peu ? Ça va.

  • Speaker #0

    Les petites épiceries répondent super bien à présent. Et moi, je travaille principalement avec des petites épiceries. Parce que les gros épiceries, genre les biop... pop ou ce genre de trucs souvent j'en ai quelques unes mais c'est souvent ça vient de leur part et ça vient du personnel qui veut faire travailler des gens local quel que soit le prix entre guillemets mais alors seulement de la chaîne en elle-même voilà quand c'est la centrale la centrale c'est même pas la peine du coup je suis dans aucune centrale mais je mettrais jamais les pieds dedans c'est pas non plus le c'est pas du tout le motif c'est ça toi à terme tu là tu parles de salariés

  • Speaker #2

    tu aimerais développer plus ? qu'est-ce que tu aimerais voir ?

  • Speaker #0

    je ne sais pas trop je suis dans une passe où je me rends compte que ça fait quand même 7 ans que je n'en vis pas du coup je n'ai jamais vécu là-dessus en même temps il y a beaucoup de petits investissements et vu que c'est du petit chiffre d'affaires tout de suite acheter une chambre froide à 5-10 000 euros ça te plie ton BNF de l'année donc du coup tous les ans il y avait un truc une année c'était un tracteur et puis après c'est une chambre froide et puis après c'est une bible tout coûte 10 000 vaches c'est ça donc du coup là cette année j'ai investi la chambre froide avec les bénéfices de l'année dernière donc là les bénéfices de cette année vont passer dans un salaire Donc on espère faire une évolution comme toujours mais on peut pas... Les premières années j'ai fait des très belles évolutions mais parce que tu pars de 4000 euros de bénéfices, même pas de bénéfices, de chiffre d'affaires. La première année c'était 4000 euros de chiffre d'affaires et après tu passes à 12 000 donc tu te dis wouh j'ai le foie de bois ! Mais bon une fois que t'es arrivé à un certain moment, tu peux plus te démultiplier, c'est pas possible.

  • Speaker #1

    Et du coup à côté tu fais quoi ?

  • Speaker #0

    À côté je suis soudeur, chaudronnier soudeur. D'accord. Et principalement je fais de la qualité dans la soudure. J'inspecte en fait des appareils et je dis s'ils sont à normes ou pas à normes. C'est mon métier de base.

  • Speaker #1

    pour ça que la qualité est importante.

  • Speaker #0

    Exactement, je suis très qualité. Et puis je parle du principe que en fait il faut on est dans un monde où les gens ils essaient de flouer leurs clients tout le temps. Ca n'est pas faux. Et du coup en fait le produit c'est le produit. tous les gens pour moi qu'on réussit dans la vie c'est des gens qui mettait tout sur leurs produits il faut que ton produit soit parfait et après tu peux commencer à faire du commercial on va dire le petit si ton produit est parfait il va aussi se vendre par lui même à terme oui oui oui à faire de l'ancien mais à l'échelle et gens dira mais moi j'achète cette sève tous les ans et j'ai jamais eu de problème elle est super bah là c'est ce qui se passe je vois j'ai plein de clients qui sont hyper cool sur mon site internet par l'île laisse des petits bouts et tout ils sont trop mignons ça fait plaisir c'est le petit côté qui réconforte

  • Speaker #2

    On mettra ton lien dessus. Ton site, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    C'est l'âge de la perma.fr. Tout simplement.

  • Speaker #2

    Tu fonctionnes quoi ? Tu as des précommandes ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai des précommandes. Si quelqu'un arrive sur le site maintenant et qu'il veut commander, ça va être en précommande. Parce que la récolte n'a pas encore commencé. Mais je ne fais pas de pub au moment de la précommande. Je n'en parle pas trop parce qu'il y a pas mal de gens au début qui commandaient et qu'on ne comprenait pas pourquoi ça n'arrivait jamais. J'en disais, non, mais c'est parce que ça n'a pas commencé.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas la saison.

  • Speaker #0

    Donc, c'était assez ennuyeux. Donc, en fait, maintenant, je ne le fais qu'avec mon fichier client. Tous les gens qui ont commandé les années précédentes, je leur envoie un petit mail, je leur dis bonjour, je leur file un petit code promo et puis quand...

  • Speaker #2

    Est-ce que les gens ne comprenaient pas le concept de la précommande ? Ben ouais. C'était difficile. Tu mettais comme une date,

  • Speaker #0

    tu expliquais un peu. Oui, j'expliquais un peu, ouais. Mais en fait, c'est ça tout le...

  • Speaker #2

    T'as pas de date.

  • Speaker #0

    Et puis c'est aussi les gens, ils se disent, ben oui, mais j'en ai vu dans les magasins. Ben oui, mais c'est pas la même. C'est la même, mais c'est pas la même. Oui, on va parler du jus de bouleau.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est quoi la différence entre la sève et le jus de bouleau ?

  • Speaker #0

    Le jus de bouleau, c'est une décoction avec les feuilles et les bourgeons. C'est plus axé gémothérapeute, je pense. Et en fait, c'est similaire. D'ailleurs, petit aparté, la décoction, les feuilles, les bourgeons sont reconnus dans la médecine française, mais pas la sève. D'accord. C'est encore assez ésotérique, on va dire.

  • Speaker #2

    Alors qu'on sait assez...

  • Speaker #0

    C'est un mien magmatique.

  • Speaker #2

    Ah oui, un sorci. En même temps, oui, il met des binons, ça se remplit tout.

  • Speaker #0

    C'est ça, ouais.

  • Speaker #1

    Il met des binons au pied des arbres et tout, et en plus, ce bon zène, bon pour la santé.

  • Speaker #2

    Non, mais il est fou. Non,

  • Speaker #0

    mais en soi, ce qui est intéressant, c'est qu'en fait, il y a peu d'études sur ce sujet-là. En tout cas, en France, c'est quand même un produit qui est très scandinave à l'origine. Mais par contre, dans les bourgeons et dans la sève, dans la sève brute, celle qui monte, c'est exactement la même composition. parce que la sève sert à enrichir les publics.

  • Speaker #2

    Bah forcément.

  • Speaker #0

    Donc voilà, ça va pas plus loin. Mais un bourgeon doit quand même être plus concentré.

  • Speaker #1

    Et ça fait combien de temps que c'est à la mode, enfin que c'est à la mode ou que c'est utilisé en France, tu sais un peu ça ?

  • Speaker #0

    Bah ça devait être... je dirais une dizaine d'années que ça s'est démocratisé. Ok.

  • Speaker #2

    Tu disais qu'ils avaient commencé en 2004 ? Ouais. Mais c'était pas encore très présent je pense.

  • Speaker #0

    Ouais ouais ouais.

  • Speaker #2

    Je me souviens on avait commencé à entendre parler au lycée moi un petit peu. à peu près cette période là,

  • Speaker #0

    c'était 2010 tu vois ouais ça aussi c'est pareil bah les médias pas mal hein de toute façon moi je le vois tous les ans, y'a un reportage qui tombe sur France 3 c'est le record de Coran le lendemain ouais ah ouais non mais clairement Des fois j'ai des clics, je dis Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Et là je reçois des mails, oui mais un portage France 3 Je dis oui d'accord Et tu les invites chez toi Non mais c'est vrai

  • Speaker #2

    Non mais ça peut arriver, il y a une émission Que j'avais participé sur France 3 C'était quoi ? Julia Tuch je crois Des émissions où elles viennent C'est des personnes qui viennent rencontrer des producteurs ou autres Et ils font des petits carnets des interviews comme ça à droite à gauche, et c'est par région, donc ça peut arriver des fois que c'est en j'en passe.

  • Speaker #1

    Pour la partie communication.

  • Speaker #0

    Ouais bah justement je suis pas un grand communicant, c'est là où je me rends compte de ma limite. Heureusement que ma compagne est là justement un peu. sur tous les réseaux et tout il ya plein de commerces il disait mais quand tu fais un poste parents ce possible à lui et à la vie sera créé je sais dans le temps j'écris récolte avant ça donc là vous avez le poste de bonjour c'est de réconnoder bonjour la récolte a commencé,

  • Speaker #1

    bonjour la récolte a fini voilà t'es revenu t'es pas le premier à dire ça l'épisode numéro 7 on a interviewé Julia et Charline de Dizamar et combien de fois j'ai entendu Charline à un marché où je la croise elle est là, non mais qu'est-ce que je fais derrière mon stand, c'est juste pas le même métier en plus toi t'es pas derrière un stand à vendre, tu vas vendre à des gens qui après vont vendre tu fais jamais de marché ?

  • Speaker #0

    non je fais pas de marché mais je fais régulièrement des petites journées des petits après midi plutôt dans les commerces ok oui de prendre ce moment je fais goûter mais souvent vu que c'est de la sève du jour ce que je dis aux gens en fait c'est pas du tout pareil ce qui est intéressant c'est que la sève et change vite et quand tu fais goûter de la sève qui a été récoltée le matin les gens ils ont bon c'est de l'eau quoi ouais ouais c'est le tu vas voir dans trois jours deux semaines tu vas me dire mais ça est plus facile et est-ce qu'il t'en reste à la fin

  • Speaker #1

    de la saison, si t'en restes, t'en fais quoi ? Tu lui vas redonner la sève aux arbres ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'est exactement ça. Ça m'est arrivé, et ouais, je retourne dans la forêt, j'ouvre tous mes bibocuteurs. C'est un peu triste, ça fait du déchet, mais de toute façon, jeter pour jeter...

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de moyen de faire autre chose ?

  • Speaker #0

    Si, on pourrait faire du sirop.

  • Speaker #2

    On peut faire du sirop,

  • Speaker #0

    on peut même faire de la lactofermentée. Ça, c'est une très bonne alternative à la pasteurisée. En gros, pour les gens qui nous écoutent, si vous trouvez de la sève lactofermentée, c'est très bien. Là, il y en a toute l'année. Et en fait, c'est de la sève pure qui s'est stabilisée naturellement dans la cuve, un peu comme en vin naturel.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Les vins naturels ne mettent pas de soufre. Du coup, ça évolue entre les bonnes et les mauvaises actéries. quand les bonnes bactéries remportent la bataille, ça te fait une belle fermentation. Donc c'est pareil pour la sève. Quand les mauvaises bactéries remportent la bataille, tu jettes ta tonne à eau.

  • Speaker #2

    Alors du coup, il y a quand même des conditions de contrôle, des choses comme ça, pour favoriser un petit peu ?

  • Speaker #0

    Ben non, pas tant que ça en fait. C'est ce qu'on laisse faire.

  • Speaker #2

    Ok. C'est un petit peu optimé dans la chance quand même. C'est une bonne réponse.

  • Speaker #1

    Et après, tu remets ça en bibe du coup ?

  • Speaker #0

    Ouais. Après, tu repasses un petit peu de filtre quand même, je pense, parce que ça te fait une espèce de mer. Ah, normal quoi. et du coup tu filtres grossièrement, tu remets en bib et c'est stable.

  • Speaker #1

    Donc ça veut dire que quelqu'un par exemple qui achète deux bidons, qu'en fait si on utilise un, il pourrait se dire je vide mon bidon dans... je vais grossir mais... je vide mon bidon dans une jarre à eau ou je sais pas quoi, ou dans un contenant, j'attends, je vois ce qui se passe et...

  • Speaker #0

    Ah non, le contenant il faut qu'il soit fermé, effectivement, il faut que ça soit hermétique. Et le côté volume favorise énormément. D'accord. Plus il y a de bactéries. De fermentation, ouais. On va dire dans un litre, je sais même pas si c'est possible de faire un litre ou deux ou trois ou cinq, par contre mille c'est possible. D'accord. Mais moi je le fais pas. Je le fais pas parce qu'il faut des gros frigos, il faut beaucoup de tonnes à eau et il faut surtout beaucoup de sève parce qu'en gros sur dix cuves, imaginons, bah déjà je fais même pas dix millilitres à l'année mais imaginons si j'arrivais à remplir dix cuves en plus, et ben je pense qu'il y en a trois qui finiraient jetées quoi. Ok. Au moins. Et puis après il faut tout rebiber, il faut des réseaux distributeurs toute l'année.

  • Speaker #2

    C'est que des groupes du fonds qui peuvent faire ça.

  • Speaker #0

    C'est compliqué quoi. Et puis, masse salariale en plus, encore un nouveau packaging, encore des nouvelles affiches. En fait on se rend compte que dès qu'on met le pied dans quelque chose, c'est un engrenage infini. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et du coup tu fais combien de litres par an ?

  • Speaker #0

    L'année dernière j'ai fait un peu plus de 8000 litres. Donc c'est pas mal. Et cette année j'aimerais bien faire 10000, ce serait cool.

  • Speaker #2

    Tu le dis que c'est un peu des devolutions ?

  • Speaker #0

    C'est surtout en fonction des magasins et des ventes. Je me dis que je ne vais pas récolter 15 000, parce que je pense qu'on pourrait. La limite temps, c'est encore assez gérable, mais la vente, si c'est pour jeter, je ne fais pas. Sachant qu'à chaque fois que je jette, ça me coûte un carton, une outre, et le temps que je vais passer, aller, retour, jeter, etc. Donc en fait, faire trop, c'est complètement contre-productif.

  • Speaker #1

    C'est inutile et ça te coûte de l'argent. C'est ça. Et donc du coup, tu pourrais faire du sirop et on ne fait rien d'autre avec de la sève de bouleau ?

  • Speaker #0

    Du sirop, de la pasteurisée, de la lactofermentée ou sinon mélangé avec de la gemmothérapie. Ça marche et ça stabilise. Donc soit du citron, soit par exemple, c'est quoi ? C'est extrait de Dargouzi ?

  • Speaker #2

    Ok,

  • Speaker #0

    oui. Il y a certains gemmes, certaines plantes qui favorisent la stabilité. le jus de citron par exemple le jus de citron est un conservateur le citrique ça conserve et surtout c'est pour ça que je dis aux gens d'en mettre un petit peu quand ça a du goût, c'est que l'acide citrique casse les goûts de fermentation pas à l'odeur mais au goût on ferme le nez mais on le boit à la paille et comme ça on se bouche et tout va bien ce qui est marrant c'est que quand j'ai découvert ça je me suis rendu compte que dans tous les plats industriels d'acide citrique du fait de tout le monde ça stabilise et ça... ça adoucit le goût ça coupe les goûts qui peuvent être dérangeants du coup quand tu te dis qu'ils en mettent partout c'est logique c'est parce que ça doit pas être terrible à l'origine super est-ce que t'as un livre qui t'a marqué ? ah un des tout premiers livres qui m'a fait m'intéresser justement à la permaculture c'est la permaculture de Zeppolzer je sais pas si ça vous parle c'est un allemand qui vivait dans des reliefs assez montagneux, je crois il a 1100 mètres, un truc comme ça, et il a fait vraiment une permaculture mais en partant de zéro. Il a terraformé un peu sa montagne, et après il a choisi ses essences, il a planté et tout. C'est vieux, je pense qu'il est peut-être mort aujourd'hui. Il a fait tout un système de rizières avec des points d'eau pour réchauffer. Du coup, il est arrivé à ne pas avoir de gel à 1000 mètres d'altitude. C'est vraiment des pionniers en France et en Australie, parce qu'il a commencé en Australie. Du coup, ce n'est pas hyper adapté à nos climats chez nous. Si on prend mot pour mot les choses, on peut pas faire un copier-coller, mais en termes de logique, c'est vraiment implacable, c'est vraiment efficace. Et on se rend compte que tout est lié... Des gros cailloux vont t'amener de la chaleur avec de l'eau, avec des plantes, etc. Et ce gars-là, il en vivait de la dette. En gros, c'était quelqu'un de très modeste, entre guillemets, pas besoin d'argent. Il faisait des pranks, il faisait ça, pouf, il faisait tout avec ses plantes. Et les animaux, dans la périmétriture, il y a aussi des animaux. C'est la nature avec un grand N.

  • Speaker #1

    Super, intéressant. On mettra donc le lien.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu aurais éventuellement un conseil à une personne qui voudrait... On voit beaucoup de tutos sur Internet pour faire ce genre de choses. Je ne sais pas si beaucoup de gens pratiquent, mais est-ce que tu aurais des conseils ? Tu en as déjà parlé un petit peu, pour des gens qui voudraient éventuellement essayer de le faire chez soi ?

  • Speaker #0

    Eh bien... C'est une bonne chose. Moi, en vrai, tous les gens qui me disent ça, je leur dis que c'est très bien, il faut le faire. C'est comme tout. On peut tous faire un potager dans notre jardin. Il y en a qui ne le font pas, il y en a qui le font. Les légumes, c'est les mêmes partout, mais ils sont toujours mieux quand ils sont chez toi.

  • Speaker #2

    Après, ça n'empêche pas que les gens... Parce que souvent, on se dit qu'on va tenter, mais après, on l'achète, parce qu'on a autre chose à faire à côté. Mais ça peut être...

  • Speaker #0

    Ça se fait très bien si on a des bons boulots. Donc, il ne faut pas que ce soit des boulots achetés, par exemple, en pépinière et tout, parce que des fois, ce ne sont pas les bonnes variétés. Il faut se méfier, c'est le bétula pendula et le bétula verruqueux.

  • Speaker #2

    Les deux boulons principaux.

  • Speaker #0

    Pour nous, normalement, c'est pas mal. Mais les gens qui achètent des boulots d'ornement et qui se disent Tiens, on va percer le boulot ! Des fois, il faut faire gaffe. C'est pas sûr que celui-là soit comestible. D'accord. Et la deuxième chose, c'est ne pas mettre juste un contenant en dessous, on va dire un seau, ou on fait couler l'eau de l'autre temps. Ou alors, si on fait ça, il faut vraiment boire son verre tous les jours, et le reste, le mieux, il faut le jeter. Parce qu'avec le contact à l'air et tout, c'est pas top. Puis en fait, les mouchons, les fourmis, les limaces principalement, les endroits, ça folle. Mais des fois, c'est impressionnant, un arbre, il cicatrise très vite, donc en fait, il vient exercer une pression. vraiment de toutes parts sur le tuyau et ils chassent les tuyaux des arbres et les tuyaux viennent s'écraser un tuyau qui reste une semaine dans un arbre il a perdu 1,5 mm de diamètre ça vient le comprimer du coup des fois ça laisse sortir de la goutte et une colonie de limaces en dessous qui est à la réception ils sont là quoi si on veut récolter des limaces du coup on sait comment faire pour que les gens récoltent eux-mêmes c'est ça, une bouteille d'eau tout ce qui est simple je sais que le plastique c'est pas top et tout mais pour la sève de boulot c'est quand même mieux de préférence faut mettre un film aussi dessus pour parce que moi mes bidons et mes tuyaux ils sont à suivre et ça c'est important bah ouais parce que si on met parce que des fois mine de rien maintenant au mois de mars il ya des moments il fait chaud ça m'est arrivé justement d'avoir des aprèmes à 18 degrés le matin il fait zéro la première il fait 18 la sève elle n'aime pas trop et surtout si tu as pas de fonds de cuivre et dessus

  • Speaker #2

    Il y a quand même quelques petites...

  • Speaker #0

    En soi, c'est facile, mais... Oui,

  • Speaker #2

    mais il y a...

  • Speaker #0

    C'est un bon deal. Le diable se cache dans les détails. Ce qui diffère un bon d'un mauvais produit, c'est la technique et les détails,

  • Speaker #2

    finalement. C'est pour ça aussi, tu vois, de montrer que ça peut se faire, mais qu'il y a quand même des règles à respecter. Mais ça se fait bien.

  • Speaker #1

    Et quelque chose qu'on a oublié, ta sève, elle est bio ?

  • Speaker #0

    Elle est bio, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et comment elle est... C'est qu'une sève est bio, comment tu fais pour faire certifier bio pour de la sève ?

  • Speaker #0

    On appelle un organisme certificataire qui vient contrôler s'il y a des intrants, donc des ajouts extérieurs d'engrais ou de quelques sortes de fumier par exemple. Mais en général, une sève de bouleau, c'est le plus important. Une sève de montagne, une forêt, on est plutôt tranquille sur le côté qu'elle est bio. À moins que ce soit une micro-parcelle entourée de champs de maïs. Oui, par exemple. D'ailleurs, ça aussi, faire attention aux gens qui récoltent dans leur jardin, aux abords des fossés, des champs de maïs, ce genre de trucs, c'est pas top.

  • Speaker #2

    Est-ce que ça va pomper à travers les racines ?

  • Speaker #0

    Oui, aux abords des fosses septiques, bien évidemment. C'est un petit détail, mais les gens, ils y pensent pas spécialement, et des fois, quand t'as une fosse septique, elle fuit un peu dans ton boulot, c'est pas dingue.

  • Speaker #2

    Il y a un petit côté parlementaire. Oui,

  • Speaker #1

    un petit côté trop mystique.

  • Speaker #0

    Oui, plus quoi. En fait, normalement, c'est les mycorhizes des champignons. Avec le système racinaire, la symbiose dans la forêt qui fait tout un système de filtres. Donc normalement, vraiment normalement, même si tu es dans un sol pollué, tu vas en retrouver dans ton boulot forcément, mais en fait, normalement, le boulot est un filtre extrêmement efficace. On ne retrouve que... ce que lui il a besoin. Là où il peut avoir des soucis c'est avec la radioactivité parce que la radioactivité ça ne se filtre pas. Mais à part ça, on est plutôt quand même serein sur le fait que l'arbre il fait bien son job.

  • Speaker #2

    On n'allait pas raccolter à côté des centrales.

  • Speaker #0

    Tout ça. Non. Par exemple. Pourtant il y en a beaucoup parce que vu qu'ils déforestent tout à chaque fois, tout repousse avec des boulots.

  • Speaker #2

    Donc c'est pas un bon plan. Oui des boulots à côté du central. Oui.

  • Speaker #1

    N'y allez pas.

  • Speaker #2

    Ça marche. On va arriver à la fin du podcast, du coup.

  • Speaker #1

    Eh bien, Quentin, on va te dire merci de nous avoir accordé ce temps, de nous avoir un peu éclairé sur ton métier, sur un de tes métiers, en tout cas, celui de récoltant de sèvres de boulot, de nous avoir expliqué... un peu tout ça comment ça fonctionne que quand on pose un bidon au pied d'un arbre ça marche pas c'est ça vous pouvez tenter mais vous aurez peut-être de la piste de renard de l'homme va bien rigoler merci à toi en tout cas d'avoir passé ce temps avec nous et bien merci à vous

  • Speaker #2

    c'était super merci également aux auditeurs aux auditrices qui nous ont écouté on espère que le podcast vous a plu n'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires sur les différents réseaux n'hésitez pas également à liker à partager l'épisode et à vous abonner pour ne pas manquer le prochain épisode d'épisode 10 qui sortira au mois de février juste au moment où vous pourrez normalement bientôt acheter votre sève de boulot exactement pour faire votre sève de boulot ah la clé ça dure combien de temps ?

  • Speaker #0

    ça dure 3 semaines oui c'est vrai on n'a pas parlé de ça je m'égare semaines.

  • Speaker #1

    On revient sur notre sujet, mais 3 semaines et je bois 1 litre par jour ?

  • Speaker #0

    Non, c'est 1 verre par jour, 25 centilitres. C'est suffisant. On peut en boire plus, on peut en boire moins. Il y a aussi des contre-indications. Ça, c'est intéressant. Il faut peut-être le préciser. Toutes les gens qui ont des traitements lourds médicamenteux, c'est à éviter, parce que vu que c'est drainant, ça draine le foie et les reins. Et souvent, les principes actifs des médicaments se mettent justement dans le foie et dans les reins. C'est là qu'ils sont distribués après dans le corps. Donc, si on mange un médicament... et qu'après on boit un verre de sève de bouleau, grosso modo, le médicament, il ne la servait à rien. Et tous les gens qui ont des problèmes de rein, de foie, on ne draine pas un foie malade. Et les gens qui sont allergiques aux dérivés salicinés. Donc c'est en fait le bouleau. Souvent, les gens qui sont allergiques au bouleau ont dit qu'ils peuvent boire la sève. Ce n'est pas du tout les mêmes principes dedans, mais par mesure de précaution. On ne va pas demander à quelqu'un de boire de la sève de bouleau alors qu'il est allergique au bouleau. Ça,

  • Speaker #2

    je pense qu'on dit bon. Le boulot, c'est le boulot, donc le pollen de boulot.

  • Speaker #0

    Le pollen de boulot,

  • Speaker #2

    ouais. Pas le boulot, genre le travail. Le travail,

  • Speaker #0

    ouais, ça. Je ne peux pas bosser.

  • Speaker #1

    Donc du coup, un verre le matin, à jeun, loin d'une prise de médicaments. Et si on a un doute, on demande à son médecin,

  • Speaker #0

    son pharmacien. Exactement.

  • Speaker #1

    Eh bien super, on va finir sur ces petits mots-là. Merci à tous. Merci Quentin.

  • Speaker #0

    Merci. À bientôt. À bientôt. Ciao. Ciao.

Description

Bienvenue sur Des Racines et des Herbes, le podcast pour parler plantes 🌿.


Dans cette série, nous partons à la rencontre d'hommes et de femmes qui ont mis le végétal au coeur ❤️ de leur existence. Ils sont naturopathes, herboristes, producteurs, cueilleurs, transformateurs, passeurs de savoirs... et nous les accueillons à notre table 🪑, pour qu'ils nous partagent leur quotidien.


Nous entamons notre saison 2 avec l'épisode 9, et la découverte d'un métier particulier : récoltant de sève de bouleau 🌳.


Dans cet épisode, vous découvrirez ce métier méconnu, et les vertus de cette précieuse ressource, arrivée il y a quelques années dans nos magasins. Techniques de récolte 👩‍🌾, procédés de conditionnement, exploration à la lampe frontale 🔦, vous saurez tout de ce métier méconnu, et du quotidien qui rythme les journées de Quentin, auprès de ces bouleaux. L'occasion de découvrir un producteur local, et de mettre en pratique les conseils de l'épisode 8, sur la cure détox post-fêtes 🌊.


Un épisode à savourer en prenant un bon thé ! 🍵.


⚠️ Et surtout, n'oubliez pas : ces conseils sont applicables au quotidien, mais ne se substituent pas à un avis médical. Ne jouez pas avec votre santé, et consultez les contre-indications et précautions d'emploi des plantes.


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👉 L'entreprise de Quentin : L'âge de la perma

📲 Son insta : @lagedelaperma

📲 Son facebook : @L'âge de la Perma

📚 L'ouvrage conseillé : La permaculture de Sepp Holzer


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👉 L'entreprise de Laureen Gautier : Laureen Naturopathe

📲 Son insta : @laureen.naturopathe.lsf

📲 Son facebook : @Laureen Naturopathe LSF


👉 L'entreprise de Frédéric Michenet : Nature Ancestrale

📲 Son insta : @natureancestrale

📲 Son facebook : @NatureAncestrale



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Des Racines et des Herbes, le podcast pour parler plantes. Dans cette série, nous partons à la rencontre d'hommes et de femmes, dans le milieu végétal au cœur de leur existence. Ils sont naturopathes, herboristes, producteurs, et nous les accueillons à notre table pour qu'ils nous partagent leur quotidien. Au travers de nos discussions, vous découvrirez les métiers méconnus, les savoirs ancestraux, et apprendrez à faire connaissance avec la nature qui vous entoure. La saison 1 du podcast s'est déroulée à merveille, et nous entamons avec cette nouvelle année la saison 2 et le 9e épisode. Pour cet épisode, je suis en compagnie de toujours, ma comparse Laurine. Bonjour. Bonjour Laurine, ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Ça va super. Est-ce que tu pourrais te présenter pour les personnes qui ne te connaîtraient pas ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Laurine Gauthier, je suis naturopathe, révexologue et je fais aussi des massages et je suis basée à Saint-Barthélemy-d'Anjou à côté d'Angers. Et j'interviens aussi en entreprise pour faire des animations autour de la naturopathie.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et toi, tu fais quoi ?

  • Speaker #0

    Et ben moi c'est Frédéric, toujours pas changé de prénom. Je suis basé à Beaufort et donc je fais de la cueillette de plantes sauvages. Je fais aussi de la formation pour les particuliers et les professionnels pour utiliser les plantes en cuisine, en herboristerie, etc.

  • Speaker #1

    Pour ce nouvel épisode, nous souhaitons vous faire découvrir un récoltant qui exploite un arbre local, le bouleau, et plus précisément sa sève. Pour ce faire, nous avons avec nous un récoltant de sève de bouleau du Mêlé-Noir, Quentin. On te laisse te présenter ?

  • Speaker #2

    Bonjour, enchanté, je m'appelle Quentin, je suis récoltant sur la commune de Jarzé-Villages depuis 7 ans. je récolte et je conditionne et je vends de la sève de bouleau fraîche uniquement pendant la période de récolte qui s'étale sur février-mars d'accord donc ton entreprise s'appelle l'âge de la parma c'est ça ? d'où vient ce nom ? c'est une de mes parcelles où il y avait des bouleaux qui s'appelle la pierre de l'âge et je cherchais c'est toujours dur de trouver un nom d'entreprise du coup je voulais quelque chose qui soit en rapport avec la permaculture et je trouvais que l'âge de la perma c'était un peu long au début mais finalement ça reflétait bien ma façon de penser c'est un peu dans l'air du temps la permaculture donc je me suis dit l'âge de la perma ça sonnait pas mal et puis finalement on en est resté là et je suis plutôt content super merci

  • Speaker #1

    Et comment tu as commencé à vouloir produire de la sève de bouleau ?

  • Speaker #2

    En fait, je connais depuis longtemps parce que c'est grâce à un ami qui s'appelle Alexis qui travaillait pour des concurrents à l'époque, dans le Maine et Loire aussi. Et du coup, lui, il est assez nature et il s'intéressait à ça, il m'en a parlé. Et du coup, on allait en récolter quand on avait 18 ans, on cherchait un peu des forêts pour faire des tests et tout ça. Et on s'était dit qu'on montrait probablement quelque chose ensemble. Et puis finalement, nos chemins se sont plutôt séparés avec le temps. Donc, c'est complètement tombé à l'eau pendant presque dix ans. Et un jour, j'ai acheté un terrain pour faire une permaculture à titre perso. Et à force d'engager des frais pour mettre des moutons, des clôtures, planter des arbres, en fait, ça plus ça plus ça, ça commence à coûter un peu de sous. Je me suis dit... J'ai des boulots, est-ce que je ne ferais pas de la sève de boulot pour pouvoir m'acheter des boutons ? Et du coup, c'est venu de là. C'est vraiment venu de là. Au début, c'était vraiment un peu à l'arrache, si je peux me permettre. Je n'avais pas trop de conditionnement, je n'avais pas de bibeuse. Je vendais de la sève de boulot dans des bidons qui étaient récoltés directement.

  • Speaker #1

    D'accord. Et là, tu parlais de permaculture par rapport à tout. Tu peux expliquer aux gens qu'ils aient fait ce que tu veux dire par ça ?

  • Speaker #2

    Eh bien, la permaculture, c'est un moyen de production de légumes, on va dire, et de plantes qui est en adéquation avec la nature et l'homme. En fait, l'homme se sert de la nature de façon raisonnée pour, on va dire, vivre ensemble. Et ça peut aller de la nourriture jusqu'aux habits. C'est vraiment quelque chose de large où, en gros, on utilise intelligemment les plantes pour que ça perdure dans le temps et pour faire en sorte qu'on vive avec. D'accord. Tout simplement.

  • Speaker #0

    Une forme de philosophie,

  • Speaker #2

    quoi. Ouais, c'est très axé philosophie. Il y a tout un côté aussi pratique sur comment planter un jardin en trois dimensions. Donc éviter tout ce qui est très mono-récolte au sol, faire des maîtres des grands arbres pour que les plantes montent sur les arbres, etc. et qu'on profite au maximum d'un mètre carré.

  • Speaker #1

    Ok. Sur ton terrain où tu as des boulots, tu fais de la permaculture ?

  • Speaker #2

    Eh bien non, pas du tout. C'est ça qui est marrant. Mais en fait, où il y a des boulots, c'est vraiment une forêt qui a poussé naturellement. Et dans une forêt, à part les grands arbres qui sont déjà bien en place, on ne peut pas planter grand-chose. Donc il y a des petits fruits de sous-bois éventuellement, ou des champignons. Là, en ce moment, depuis quelques années, je fais des tours à champignons. Je m'entraîne à faire ça, ce n'est pas encore... Au point, mais on s'amuse avec ça. Mais sinon, tous les animaux viennent manger ce qu'on plante dans la forêt. Les biches, les sangliers. Donc, c'est plus axé sur une prairie. En fait, la paraculture, le but, c'est que toutes les prairies vont tendre vers la forêt. Et du coup, on utilise au mieux cette prairie pour planter des arbres, mais tout en évitant d'aller trop vers la forêt. Parce qu'à la fin, on n'a que des grands chênes et on ne peut pas cultiver quelque chose en dessous.

  • Speaker #0

    Donc le but c'est que tu conserves quelques prairies avec les moutons pour pouvoir à côté avoir une forêt où tu la laisses libre.

  • Speaker #2

    La forêt elle est totalement libre, il y a même des parcelles où je laisse totalement libre parce que ce tondre à se retenir tous les ans c'est énormément de temps et d'énergie. Et autant laisser pousser la forêt, c'est plus facile.

  • Speaker #1

    La nature reprenne ses droits.

  • Speaker #0

    Complètement ça. Tu parlais du bouleau, du coup le bouleau c'est un arbre qu'on appelle pionnier un petit peu. Exactement. Après c'est un arbre qui peut avoir tendance à disparaître au fur et à mesure. Exactement. Comment tu gères ça justement ?

  • Speaker #2

    Eh bien ça se passe sur quand même 100 ou 200 ans. T'as le temps. Mais oui, effectivement, là pour la petite histoire, t'as tout à fait raison. En fait les bouleaux ils sont arrivés parce qu'il y a eu un incendie. Avant c'était que des sapineries partout. Il y a eu un incendie je crois en 64 à Sech. Dans l'endroit où il y a eu la forêt. Et en fait à l'époque, maintenant quand il y a des incendies comme ça ou des... problème dans les forêts on est plus ou moins obligé de replanter les propriétaires ont des obligations pour replanter avec des essences particulières et tout à l'époque ça n'existait pas du coup les forêts de sapin ils ont cramé et ils ont laissé ça comme ça et en fait naturellement tous les boulots ils ont poussé et comme tu dis en arbre pionnier pour venir améliorer le sol pour derrière les grands arbres comme les chaînes et ça veut dire quoi un arbre pionnier et ben c'est un arbre qui prend place dans un terrain pauvre en général où où un grand chêne va pas bien pousser tout de suite Et en fait le bouleau il donne tellement de déjections, il est tellement fragile, il casse, souvent ça tombe, que ça nourrit le sol, ça fait beaucoup d'humus, et ça favorise le bon sol de forêt.

  • Speaker #1

    Il est déjeuner parce que ça va être le premier à être là, et après que les autres vont pouvoir venir.

  • Speaker #2

    Et il va disparaître. Un bon bouleau ça vise 100 ans, donc c'est vraiment un petit tarot on va dire.

  • Speaker #0

    Alors un autre châtel c'est grand, mais bon... Ouais, ouais,

  • Speaker #2

    ouais, c'est un arbre,

  • Speaker #1

    vas-y.

  • Speaker #2

    Le chêne, il peut avoir 100 ans et il fait 4 mètres d'eau.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un petit.

  • Speaker #2

    En pleine forêt, les petits chênes qui attendent leurs heures de gloire en attendant qu'un gros chêne se couche, bah des fois il peut attendre 150 ans, et en fait on se rend pas compte qu'il est aussi vieux que ça, parce qu'il est tout petit, mais des grands arbres peuvent vivre très longtemps petits, en attendant l'horreur.

  • Speaker #0

    C'est ça qu'on voit dans les forêts aussi chez nous, bon c'est vrai qu'il y a beaucoup de forêts qui sont gérées. où on a des arbres qui sont plantés pour la production, etc. Mais quand on est dans des forêts, on voit qu'il y a peu de boulot, en effet, ou peu d'arbres pionniers. On va plutôt trouver des chênes sur les forêts assez anciennes, des chênes ou des hêtres, des choses comme ça. Alors avec le climat, on va voir ce que ça va donner, mais...

  • Speaker #2

    Ouais, exactement.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu as une forêt plutôt centrée sur... Enfin là, en l'occurrence, elle n'est vraiment quasiment que du boulot, ou un peu de tout ? Ouais,

  • Speaker #2

    il n'y a vraiment quasiment que du boulot. Il y a sur les bordures des anciens talus, il y a encore beaucoup de chênes, beaucoup de châtaigniers. Ok. Mais en fait, je pense que c'était dans les années 50, ils ont quand même bien déboisé pour ne mettre que du sapin. Donc il y a beaucoup de sapin quand même. Malheureusement, je ne suis pas trop un grand fan du sapin. Et voilà.

  • Speaker #0

    Alors du coup, la sève de bouleau, on en parle, mais c'est quoi et ça sert à quoi ?

  • Speaker #2

    Alors la sève de bouleau, c'est la sève brute, donc c'est la sève montante. Il y a deux sortes de sève, il y a la sève élaborée qui est la sève qui se fabrique avec la photosynthèse. Et il y a la sève brute qui est souvent la sève montante qui va servir en fait à nourrir les bourgeons pour qu'ils se développent après en autonomie. Donc c'est un peu comme une plante qui fait une graine en fait. Elle vient par les racines, elle vient stocker des minéraux et tout le tralala dans les graines. Et ensuite ça se développe tout seul. Et du coup, moi je récolte la sève brute qui monte entre février et mars. Ça dure 4 semaines grand max dans notre région. ça peut durer un peu plus longtemps en montagne avec le froid en fait les récoltants ils montent par mesure en altitude oui ils profitent du froid et ensuite cette sève du coup moi je la conditionne elle est pure il n'y a aucun ajout dedans et ça se boit pur et en fait le principal but c'est d'en faire une cure de printemps donc c'est très diurétique et reminéralisant en même temps donc ça permet de drainer le foie, les reins, les organes émonctoires, l'acide lactique, l'acide urique et tout ça. Et en même temps, c'est une cure qui n'appauvrit pas trop le corps parce que du coup, c'est assez minéral. Et vu que c'est sous forme liquide comme de l'eau, c'est assimilé très rapidement par l'organisme.

  • Speaker #1

    C'est complémentaire, le côté diurétique et le côté riche en minéraux, ça fait que ce n'est pas une cure qui ne fait que drainer.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on parlait justement dans le podcast d'avant, c'est aussi pour ça qu'on t'accueille aujourd'hui, c'est qu'il y a un lien. C'est ce qu'on disait sur le podcast où il y avait sur les fêtes le côté drainage. Souvent, on est obligé de prendre à côté des plantes reminéralisantes parce qu'à force, on élimine trop. Et donc là, le boulot, en effet, est hyper intéressant pour ça.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et du coup, la saison, elle commence quand ?

  • Speaker #2

    La saison, elle devrait commencer mi-février. Dans le Maine-et-Loire.

  • Speaker #1

    Et comment tu sais quand elle commence ?

  • Speaker #2

    On ne sait jamais trop, mais cette année, en fonction de la température et surtout de l'eau dans les sols, cette année, on a quand même beaucoup d'eau. Du coup, la nature va se réveiller plus tôt, je pense, parce qu'il va y avoir une profusion de tout ce qu'il faut pour le boulot. Alors qu'à contrario, il y a deux ans ou trois ans, quand il y avait les années de sécheresse, on n'a récolté qu'à partir de mi-mars. Et la sève, on sentait que les boulots avaient de la peine à trouver de l'eau. Parce qu'un boulot n'a pas des racines très profondes. C'est vraiment des racines de surface. Donc si les sols sont secs, secs, le boulot galère un peu. Il faut trouver son eau pour faire ça. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et du coup, toi, c'est quoi tes repères ? Tu fais gaffe à la température ? Tu vas voir tous les jours ?

  • Speaker #2

    La température, j'ai de plus en plus du mal à faire attention parce qu'il y a de moins en moins de règles, j'ai l'impression. Donc j'essaie de regarder les bourgeons des plantes, souvent. Puis j'ai pas mal de gens que je connais qui font attention pas mal aux plantes en fleurs. Et eux, souvent, ils me disent Ah, cette plante-là, l'année dernière, elle n'était pas en fleurs, là, elle est déjà en fleurs, nanana Donc on essaie de faire gaffe à ça, mais honnêtement, tous les ans, on se fait surprendre quand même. Ouais, on se dit, allez, ça va être le 20 février. En fait, le 9, ah bah non, ça a déjà commencé.

  • Speaker #1

    L'année dernière, c'était ça.

  • Speaker #2

    L'année dernière, le 9, ouais, ça avait déjà commencé. Il y avait déjà des arbres qui coulaient. Pas tous, mais ça se réveille petit à petit. Parce que chaque arbre est unique et il se réveille tous à des moments différents. Et aussi en fonction des parcelles. et de l'accès à l'eau, ça a changé.

  • Speaker #1

    Même s'ils sont ensemble, un arbre à côté d'un autre, dans une même forêt, ça ne va pas forcément démarrer au même moment ?

  • Speaker #2

    Ça ne va pas démarrer au même moment et ça ne va pas donner les mêmes quantités du tout. D'accord.

  • Speaker #0

    C'est dépendant de l'âge, c'est pas mal de choses.

  • Speaker #2

    Oui, c'est extrêmement divers.

  • Speaker #0

    Et tu parlais justement de collègues qui peuvent te donner des indications sur des plantes en fleurs. Tu as remarqué des plantes, par exemple, des personnages ou des choses comme ça, qui peuvent te dire, tiens, ça c'est sorti... Pas vraiment. C'est plus en global ?

  • Speaker #2

    Moi je me base beaucoup sur les bourgeons des chênes Parce que j'aime bien le chêne et c'est un arbre que je regarde pas mal Et c'est difficile En fait là depuis quoi 4 ans peut-être un truc comme ça En fait depuis que j'ai commencé mon entreprise J'ai l'impression que tout change tout le temps Donc c'est un peu compliqué pour les agrées T'as qu'à ce qu'il y a une année ? Là c'est la 6ème 6ème récolte Et les deux premières années Je suis tombé en plein Covid Donc c'était un peu une catastrophe. Donc ça n'a pas été enrichissant en terme d'expérience.

  • Speaker #1

    Une catastrophe par rapport au fait que tu ne pouvais pas aller récolter ?

  • Speaker #2

    Je pouvais aller récolter mais je ne pouvais plus vendre. Donc c'était l'année où je me suis lancé en plus en 2019. Je me suis lancé en 2018 mais ma première récolte était en 2019.

  • Speaker #0

    On avait que le premier jour.

  • Speaker #2

    Ouais c'était un peu un échec total.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ouais. Mais alors du coup... Je suis assez curieux, donc tu as de la sève du boulot, on parle aussi beaucoup, on en discutait l'autre fois, des jus de boulot, toi tu es spécialisé dans la sève, tu ne fais rien à côté de ça ?

  • Speaker #2

    C'est ça, moi je récolte que de la sève pure et je la vends pure. Et ça dure peu de temps, en général aux alentours du mois de mai j'ai fini mon activité.

  • Speaker #0

    Et tu la commercialises comment ?

  • Speaker #2

    Je la commercialise en bib de 3 et 5 litres. C'est en vente soit sur mon site internet, soit dans des commerces, dans des petites épices riviaux principalement. Du coup on rayonne dans l'ouest de France, sans passer par la Bretagne. Les Bretons défendent bien leur territoire.

  • Speaker #0

    Vous êtes nombreux à récolter ?

  • Speaker #2

    Dans le BNLW je suis tout seul du coup. Il y a Seb Frances qui est au Mans, mais lui il est plus axé GMS et tout ça, il fait plus de la pasteurisée.

  • Speaker #1

    Et quoi GMS ?

  • Speaker #2

    C'est les grands des moyens de surface. Donc, on va dire Biocop. Et on commence à en voir dans les super-rues et tout ça. Mais c'est toujours en bouteille. C'est toujours très translucide. Et en fait, c'est que les sèvres sont pasteurisés. Donc, les moyens de récolte sont différents. C'est souvent des moyens de récolte en série qui sont un peu basés sur les systèmes canadiens de sirop d'arbre.

  • Speaker #0

    Et ça veut dire quoi en série ?

  • Speaker #2

    En fait, il y a une cuve qui est en bas de la forêt. Tous les arbres sont branchés sur un même tuyau et tout coule dans la cuve. Donc c'est pompé ou pas, ça dépend. Il y a certains systèmes de pompage qui favorisent un peu les quantités.

  • Speaker #0

    On n'a pas reçu de gants.

  • Speaker #1

    C'est le truc d'aspirer la sève des arbres.

  • Speaker #2

    C'est un petit peu tiré au vide. Après, moi, je ne bosse pas avec ce type de... et j'en ai pas vu fonctionner donc je vais pas dire si ou si je sais pas mais je sais que ça existe du coup si tu connais un peu est ce que ça aurait tendance à j'imagine fragiliser les arbres ? ça va tirer un petit peu plus sur l'arbre après je sais pas dans quelle mesure ça tire moi je sais qu'en moyenne je fais dans les très bonnes années donc en espérant comme cette année je peux faire 1,5-2 litres de moyenne par arbre et par jour et dans les mauvaises années c'était plus 1 litre Et surtout ça se ressent au niveau de la sève. La sève est plus dense dans les années où il y a de la sécheresse. Elle est probablement plus chargée en minéraux, elle est probablement meilleure pour la santé, mais l'expérience au goût est vachement moins intéressante. Parce que c'est plus difficile à voir.

  • Speaker #1

    Et là tu parlais du coup dans les grandes et moyennes surfaces de sève pasteurisée, ça veut dire que là du coup il y a quand même une perte de...

  • Speaker #2

    Ils perdent pas mal de choses. Et c'est surtout, ils perdent un truc qui est important, c'est les bactéries probiotiques qui servent à la fermentation. Et c'est pour ça que les cèves sont très translucides dans les bouteilles verts. Parce qu'en fait, du coup, il n'y a plus de fermentation probiotique. Donc ça ne trouble pas la cède. Alors que normalement, moi quand je la vends, j'essaye de récolter le matin, de livrer le commerce dès l'après-midi. et j'ai mis en bib entre les deux à midi. Du coup, quand le client va commencer sa cure, au début, la sève est très transparente, elle a très peu de goût, très légèrement sucrée, très frais. Et au fur et à mesure de la cure, ça va fermenter, ça va s'épaissir, il va y avoir un petit goût acidulé, voire dérangeant qui peut arriver. Plus la sève est concentrée, plus le goût va être dérangeant. Donc c'est tout à fait normal, mais c'est une fermentation, et c'est surtout que c'est une fermentation qui est non finie.

  • Speaker #1

    donc elle est en cours de fermentation ce qui fait que le goût est encore plus prononcé c'est pour ça que tu conseilles je crois sur tes bibles de mettre un peu de citron on peut aussi moi je mets de la gémothérapie quand je fais ma cure de sève de boulot tu mets des gouttes de gémothérapie dedans pour aider en plus du romarin ça marche très bien et du coup ça estompe un peu le goût au fur et à mesure de la cure Et aujourd'hui, par exemple, quel est ton quotidien, vu qu'on est avant la récolte ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu fais de tes journées ?

  • Speaker #2

    Là, en ce moment, c'est la partie la moins marrante, je trouve. C'est la partie commerciale, donc des marchages de nouveaux commerces. On reprend contact avec les anciens commerces, parce que vu que je les vois une seule fois par an, on a tendance à m'oublier entre-temps. Donc, je reviens prendre contact, j'envoie beaucoup de mails, je passe beaucoup d'appels. Et j'essaie de démarcher des nouveaux magasins. C'est ma routine du début d'année. Donc, ce n'est pas ce que je préfère faire. Mais c'est nécessaire parce que récolter de l'assiette de boulot, ça reste assez simple en soi. En faire une bonne qualité, c'est plus compliqué. C'est surtout le process qui est compliqué à faire. Mais le plus dur, c'est clairement de la vendre.

  • Speaker #0

    Parce que justement, tu dis que c'est assez simple. Concrètement, comment ça se passe ? Quand tu es après la saison de commercialisation, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #2

    du coup moi je vais mettre des bidons témoins dans la forêt en fonction des parcelles des hauteurs de terrain donc des fois par exemple j'ai des parcelles qui sont plus près d'un lac ou qui sont plus basses ces parcelles là où les pieds puissent dans l'eau donc je mets des bidons un peu partout histoire de vérifier quand ça commence à couler en fait le process c'est de

  • Speaker #1

    Tu mets des bidons, tu les poses devant l'arbre, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #2

    Bah, ouais, voilà.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu fais ? Tu mets des bidons. Moi, je mets plein de bidons dans mon jardin. Ça ne m'a rien à part de l'eau de pluie.

  • Speaker #0

    En fait, c'est très mystérieux, mais c'est que les arbres, ils pisent dans les bidons.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #1

    En fait, c'est un peu un magicien.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    Non, alors, malheureusement, il y a un petit mécanisme entre les deux. Effectivement, on vient faire ce qu'on appelle une saignée dans l'arbre. Mais ce n'est pas une saignée comme sur le pain. On va faire une entaille, là on va faire un trou à la perceuse, aux forêts. Et il faut qu'il fasse maximum 3 cm de profondeur, ça c'est hyper important. Au mieux, pas plus d'un centimètre de diamètre. On peut aller un peu plus gros mais il faut que les boulots soient costauds. C'est important de ne pas mécher trop profondément pour éviter d'y mettre des bactéries et des champignons. Donc bien, si jamais il y a des gens qui veulent reproduire, bien désinfecter le forêt entre chaque arbre. Ça c'est hyper important.

  • Speaker #1

    Entre chaque arbre, tu mets de l'alcool sur ton forêt.

  • Speaker #2

    Ouais, l'alcool à 90. Tu tremples la forêt dedans, parce qu'en fait, s'il y a un arbre qui est attaqué par les champignons, il y a un champignon là, surtout en ce moment, qui attaque pas mal les boulots, je perds son nom, mais je le retrouverai peut-être tout à l'heure. En gros, si on mèche un arbre qui est infesté, si tu en fais 100 derrière, tu vas pourrir toute ta forêt. Donc voilà, on perce un petit trou. On met un tuyau dedans, de préférence sans sortie d'air. Il faut que ce soit le même diamètre le plus près possible. Et on vient mettre ça dans un bidon. pareil avec le moins d'air possible qui passe. Parce qu'en fait quand il y a de l'air, il y a des moucherons, il y a des fourmis, il y a tout ce qu'il ne faut pas dans la sève.

  • Speaker #1

    Et du coup quand tu dis le tuyau que tu mets dans l'arbre, il ne faut pas qu'il y ait d'air mais tu ne mets pas de joint autour ?

  • Speaker #2

    Ah non, on perce à 10, on prend un tuyau de 10, ou on peut prendre un tuyau légèrement plus grand, et on lui fait un bisou dessus pour que ça ne se passe pas. ça c'est important ça c'est important il ya pas mal de gens qui font pas ça mais c'est un petit détail qui a quand même une grande importance parce que la sève plus elle est en contact avec l'air plus elle va s'oxyder rapidement et donc après donc le tuyau il va dans son bidon qui aussi à la bonne taille du tuyau ouais c'est ça il reste un petit trou pour que un petit trou où on dévisse très légèrement le bouchon pour que l'air puisse sortir Ça, c'est important parce que sinon, on se rend compte que dans un arbre, il y a beaucoup de pression. Ça m'est déjà arrivé de visser à fond des bidons et de revenir et que le lendemain, le bidon, il soit gonflé. Alors que même avec une pompe à vélo pour arriver à gonfler le bidon comme ça, ça aurait été compliqué. C'est vrai que tu te rends compte qu'un arbre qui fait 30 mètres de haut, il y a trois barres de pression dedans en bas.

  • Speaker #1

    Il a de la puissance.

  • Speaker #2

    Donc, ça a un plus fort.

  • Speaker #1

    Et donc, quand tu as mis tes bidons comme ça dans la forêt, tes bidons repères, qu'est-ce que tu regardes avant de commencer ?

  • Speaker #2

    Le matin.

  • Speaker #1

    Bah parce que t'as dit je mets des bidons test pour voir si...

  • Speaker #2

    Là du coup je regarde si ça commence à couler et laisser passer les premières sèvres. Les premières sèvres on les récolte pas en général, c'est pas les meilleures. D'accord.

  • Speaker #0

    C'est pas les meilleures chargées.

  • Speaker #2

    Ouais c'est ça, on laisse passer quelques jours et après on attaque si je peux te permettre.

  • Speaker #1

    Et du coup est-ce que tu regardes la couleur, est-ce que tu la goûtes, est-ce que tu...

  • Speaker #2

    Ah oui ça je goûte ouais les premières sèvres, je goûte. De toute façon moi j'en bois tous les jours à chaque fois qu'il arrive. qu'elle soit trouble pas trouble et tout on essaye de toute façon mais on regarde aussi sur les témoins on fait pas trop on le fait plus après mais on regarde s'il ya des signes de maladie dans les arbres parce que ça arrive des fois la sève elle n'est pas d'une bonne couleur elle est jaunâtre des fois elle est un peu rougeâtre même ça fait comme un espèce de mercurochrome autour du trou ok donc ça c'est signe d'infestation fongique souvent ok donc c'est l'arbre qui essaye de se défendre il voit ça comme une agression donc là bas on rebouche et ceux là on les prend pas Et c'est l'avantage de faire du barbe et du bidon par bidon, c'est que le problème, c'est que les mecs qui font ça en série, en fait, ils pasteurisent à la fin parce que...

  • Speaker #1

    Ils ne savent pas,

  • Speaker #0

    ils ont des choses.

  • Speaker #2

    On ne sait pas trop.

  • Speaker #1

    Et on rebouche ?

  • Speaker #2

    Comment on rebouche ? On rebouche soit avec une branche de bouleau. Au tout début, je faisais comme ça. Tu prends par terre une branche de bouleau qui est encore assez saine. Il ne faut pas qu'elle soit complètement moisie parce que sinon, on va mettre plein de champignons dans le trou. Et au cutter, tu tailles, tu remets dedans, tu bouches et l'année d'après, tu vois plus trop. Ou sinon, à la cheville de goulot. Maintenant, j'achète des chevilles de goulot non traitées. Donc, c'est pas mal, c'est pas le mieux. C'est un peu plus industriel, entre guillemets. Si on en met 200-300 bidons, il vaut mieux que les arbres soient bien rebouchés. C'est le plus important. Et si on veut vraiment pousser le truc, on met un peu de résine de pin sur l'extérieur. Pour éviter une infiltration d'une bête principale.

  • Speaker #0

    Donc tu pourrais éventuellement utiliser les pins que tu as autour pour avoir de la résine ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Ok. Faire du début à la fin quoi. Tu fais une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, Un bois blanc, c'est un arbre avec un bois assez fragile, si on peut dire ça. C'est assez vulgaire.

  • Speaker #0

    On dit bois blanc souvent pour l'usage en cheminée, enfin des choses comme ça. Chez nous, on dit ça souvent.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est pas un terme précis.

  • Speaker #1

    Et donc quand les bidons sont prêts, est-ce que tu fais ça la nuit, le matin, l'après-midi ?

  • Speaker #2

    Dans quelle période ? La journée type, c'est le matin très tôt, 5-6 heures, je vais dans la forêt. à l'affrontable au début il y a des petits bruits dans les buissons et j'ai peur des sangliers tu en as déjà croisé ? oui j'en ai déjà croisé en vrai le matin dans la forêt tu rigoles pas trop des fois t'es quand même assez sur tes gardes parce que les sangliers ils peuvent être à 5 mètres de toi dans un forêt si tu les as pas vus il faut faire gaffe en général ça se passe bien je me laisse là tôt je vais récolter moi je mets des bidons bidons de 5 litres, c'est des petits bidons. Ils ne sont pas pleins. Ça arrive qu'il y en a, ils soient pleins sur des gros gros boulots, mais c'est rare.

  • Speaker #1

    En une journée du coup ?

  • Speaker #2

    En une journée, oui. Mais c'est rare. Franchement, quand ils sont pleins, c'est cool. C'est une bonne journée. En moyenne, c'est 1,5 litre. Donc je prends tous mes petits bidons, je regarde la qualité de la sève, donc ça à l'oeil à force on a l'habitude, j'arrive devant un arbre, je sais s'il est bon ou pas, s'il n'est pas bon c'est vidé tout de suite, je lui mets un repère,

  • Speaker #1

    je lui vide par terre.

  • Speaker #2

    bah oui,

  • Speaker #1

    je jure. Tu lui rends ça,

  • Speaker #2

    c'est vrai. C'est ça, exactement. Même si, bon, entre-temps, elle a été taxée au passage, on essaye de faire au mieux. Et je mets un repère. S'il me fait ça deux, trois jours de suite, je rebouche. Comme ça, en fait, au bout d'une semaine... Il faut que tout ce que je récolte soit sûr à 100%, que ce soit bon, et que je puisse relâcher ma vigilance un peu, entre guillemets. Après, on fait toujours un peu gaffe, parce que ça, un boulot, il cicatrise vite, et ça redevient vite de la mauvaise selle.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    ok. C'est ça. Bref, en gros, journée type. Désolé, je gare un peu. Mais c'est ça qui est intéressant. En fait, je récolte matin je rentre très vite à la maison pour commencer à faire du bibage donc ça c'est en gros l'opération qui consiste à mettre la sève dans les bibes un peu comme des bibes de rosé ou de vues de pommes voilà exactement et donc on tire à vide la poche Pareil, toujours le moins d'air possible. Donc moi, je ne mets pas de gaz.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que tu vides l'air qu'il y a dans la poche.

  • Speaker #2

    En fait, j'ai une petite machine, c'est des machines de vigneron. Ça vient aspirer l'air dans la poche. Ensuite, ça remplit la bonne quantité dedans. Et on certie avec un bouchon qui ne laisse pas passer d'air. Ça ne laisse que sortir le liquide sans rentrer de nouvel air. Et le but, c'est de remplir la poche vraiment au ras du max du max pour ne pas qu'il y ait d'air dedans.

  • Speaker #1

    Je me souviens quand j'étais venue te voir, tu dis...

  • Speaker #2

    Tapoter,

  • Speaker #1

    ou tu caresses ton... Pour essayer qu'il y ait le moins de bulles d'air possible.

  • Speaker #2

    Bah ouais, parce que malheureusement, quand on appuie sur le bouton et qu'il y a 3 litres qui viennent remplir dans la poche, vu que c'est avec une petite... pompe en bas de la machine, la pompe elle amène à fond de l'air dedans. Donc ça c'est vraiment le côté négatif. Donc je tapote effectivement sur la poche pour que toutes les petites bulles remontent avant de fermer bien.

  • Speaker #1

    Ta technique a dû évoluer en six ans pour essayer de mettre le maximum possible.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui sans aucune modification, rien du tout, ma sève dure quasiment deux fois plus longtemps que ce qui a duré au début.

  • Speaker #1

    Alors que c'est la même machine que c'était au début.

  • Speaker #2

    Pareil, il n'y a aucun changement. Sauf que c'est plein de petits détails. dans le process, le trou dans l'arbre, le biseau, le bidon, ensuite la mise en vibre, ensuite la chaîne du froid, hyper important.

  • Speaker #1

    Et du coup, quand tu ramènes, il peut quand même y avoir des impuretés dans tes bidons ?

  • Speaker #2

    Moi, j'en ai pas, mais je sais qu'il y en a beaucoup qui ont des impuretés, et c'est pour ça que je disais que c'est très important d'avoir des groupes, pour que ce soit vraiment nif.

  • Speaker #1

    S'il y en a, il y a quand même un filtre à un endroit dans la machine ? Eh bien,

  • Speaker #2

    moi, je n'ai aucun filtre. Ok. Ouais, donc ça m'arrive. Ça arrive toujours une fois. Ça doit m'arriver peut-être pas trois fois dans la récolte, mais je retrouve un petit moucheron noir dans un pile, donc celui-là, tant pis, il ne sera pas vendu. Mais sinon, moi, je n'ai aucun filtre. Ouais,

  • Speaker #1

    comme la chaîne est propre.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est ça. En général...

  • Speaker #0

    Les gens utilisent un filtre de soie, c'est un filtre très grossier. Et au moment où ils viennent vider tout leur petit bidon dans un gros bidon, soit une cuve, soit une tonne à eau, ils ont un filtre dessus pour éviter. Mais moi, du coup, j'évite de faire ça parce que pareil. l'opération de vider les petits bidons dans une grosse cuve, ça aère le tout et ça met énormément d'oxygène. Donc en fait, il faut attendre après que ça décante et tout, c'est lourd. Et le nerf de la guerre un peu dans la salle de boulot, quand même, c'est la rapidité. étant donné que la récolte dure que trois semaines mais il faut que ce soit bien fait parce que sinon une journée de jeter on pourra pas la répercuter plus tard une finie c'est fini c'est ça et plus ça va moins ça dure longtemps c'est vrai ouais les ok c'était quoi combien de temps tu vois par rapport à cela je vois pas énormément la différence mais j'ai des confrères qui ont arrêté leur entreprise l'année dernière qui étaient les premiers enfants france qui allait faire ouais c'était c'était la toute première entreprise en france a commercialisé de la cdw s poste en 2004 qu'elle s'était lancée et du coup ça c'est pas très bien fini pour eux et elle me disait récolte quasiment quatre semaines de moins à l'époque en 2004 il commençait début mars il finissait genre quasiment mien la récolte mais maintenant ça commence mi février si tu es encore en train de récolter mi mars c'est parce que tu as la montagne et où ils étaient justement en montagne non ils ont commencé en juge temps ils ont commencé dans les forêts ou avec mon copain ok on venait à les voir comme les espions à l'époque ils

  • Speaker #1

    ont mis l'accès sous la porte parce que c'est pas hyper rentable et parce qu'il ya

  • Speaker #0

    beaucoup de concurrence maintenant, c'est un produit qui s'est quand même bien implanté en France où il y a un marché qui n'est pas énorme parce que je ne sais pas, alors là les chiffres que je vais vous dire c'est du pifomètre total mais en gros il y a peut-être une personne sur 100 qui en consomme donc une personne sur 100 quand tu as beaucoup de concurrence, c'est compliqué.

  • Speaker #2

    C'est une concurrence française du coup ? Oui,

  • Speaker #0

    française. Il y a des distributeurs qui vendent de la sève d'autres pays. Finlande, par exemple. Finlande, Estonie, Lettonie, parce que c'est des pays qui sont clairement... remplis de boulot et qui ont probablement une très bonne qualité de sève. Il ne faut pas délirer quoi. Ils sont pasteurisés. Parce que le transport est logique.

  • Speaker #2

    Sinon ça veut dire que tu ouvres ton pot et tu le gardes deux jours.

  • Speaker #0

    La seule méthode c'est les poches. Il y a beaucoup de gens qui me demandent vous ne faites pas de bouteilles ? Mais en fait on ne peut pas tirer au vide en bouteille. Donc je peux remplir une bouteille avec de la sève, je vais fermer le bouchon et en deux jours la sève va être terminée. être totalement fermenté quoi mais ouais c'est ça et du coup toi tu travailles tout seul ben je travaille tout seul cette année non je fais appel à ma compagne cette année ça va être la première année où on va salarié quelqu'un ok ouais chouette donc c'est ma compagne donc c'est cool Et j'ai ma sœur qui est aussi agricultrice, qui vient m'aider depuis deux ans. Ça va être la deuxième année. Ok.

  • Speaker #2

    Donc là, c'est pour toutes les opérations ?

  • Speaker #0

    C'est pour la récolte principalement. Parce qu'en fait, je récolte moi le matin. Mais le problème, c'est la livraison. Parce que les clients veulent être livrés rapidement. Sur tous les magasins. C'est un peu le nerf de la guerre. Mais tous les magasins veulent être livrés dès le début. Sauf qu'on ne peut pas se démultiplier. Donc c'est pour ça que je me lève très tôt. Pour B.B. Et en fait, l'objectif, c'est qu'à 9h30... J'ai de quoi envoyer ce que les magasins veulent pour la journée.

  • Speaker #2

    Du coup,

  • Speaker #0

    là, je charge tout dans ma voiture et je pars faire un tour, une livraison. Donc, ça peut être assez loin. Des fois, ça va jusqu'à la Rochelle et tout. Donc, ça me prend la journée d'aller livrer les magasins. Et pendant ce temps-là, du coup, ma sœur, elle fait la récolte. Et là, du coup, avec ma compagne. Donc, ils finissent tranquillement. Et puis, ils rentrent le midi. Et après, ça bibe tout le reste de la journée jusqu'à tard le soir. C'est ça.

  • Speaker #1

    Du coup, tu fais ça dans ton salon ?

  • Speaker #0

    Non, je fais ça dans une dépendance. Mais avant, c'était dans mon garage.

  • Speaker #2

    C'est bien quand on est à quelque part. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça, exactement. Donc, c'était dans mon garage. Et là, cette année, j'ai fait une chambre froide chez moi. Ah, ça, c'est cool. Donc, c'est vraiment un gros plus parce que je ne vais pas être dépendant. Marché d'intérêts nationaux qui ont, pour que les gens comprennent, c'est les frigos qui sont mis à disposition de tout le monde, pour les agriculteurs principalement. Donc il y en a souvent dans les grandes villes et ça se loue. Sauf qu'ils ont des horaires à 8h, midi, 4h. 14h, 17h. Et généralement, à 17h, il n'y a même pas la moitié de la journée qui est faite. Donc, c'est problématique. Donc, j'avais une armée de frigos dans mon garage. De petits frigos comme tout le monde. Où je stockais tout pour le soir. Pour que le lendemain matin, je repasse. mettre ça dans la voiture et que je remets nomine donc c'était un ballet d'aller-retour incessant et c'était infernal donc là je vais pouvoir stocker chez moi donc ça va être cool ça va être beaucoup plus efficace ouais ça va être j'ai gagné un au moins une heure et demie deux heures par jour donc je suis avec vous allez être si bras avec eux qu'il a tombé s'il fait un peu froid ouais ça devrait être pas mal et pareil c'est bien de la récolter mais c'est mieux de la vendre et donc doit être tant qu'il ya quand même une difficulté ouais c'est la barrière il ya beaucoup de gens Euh... qui se disent facilement ah bah je vais faire la sève de boulot ah tiens ça vaut cher en plus ça va être pas très bien bon courage tu veux dire qu'il y a des gens qui se lancent à le faire en pensant que c'est facile ? ouais et puis c'est surtout que c'est un produit qui coûte assez cher et en fait quand on le récolte à la main comme ça et tout ça peut se comprendre quand on sait de la sève de l'ituanie un peu on va dire quand c'est en fait quand c'est de la sève pasteurisé je trouve que ça a moins sont le prix est moins valable parce que on récolte en série il n'y a pas de main d'oeuvre et puis derrière on met tout sur une chaîne de production qui coûte certes très cher à acheter, mais après ça roule et ça met en bouteille, on met ça sur palette et hop c'est parti.

  • Speaker #1

    Et puis ça il peut vous la vendre toute l'année, du coup si elle est pasteurisée, ça se garde je ne sais pas combien de temps.

  • Speaker #0

    Ah bah plusieurs années je pense. Et du coup il y a beaucoup de gens qui se disent, ah bah ça a l'air d'être un bon plan, et j'ai été le premier à me dire ça. Donc voilà, mais on se heurte vite à la barrière de la communication, du visuel, des affiches, de travailler. au corps les magasins la partie commerciale ouais des agriculteurs et paysans on n'est pas forcément commerçants exactement mais il ya pas de c'est un bon produit c'est bien réussir à vendre c'est carrément plus dire surtout quand il ya une grosse concurrence et qu'il ya des gens qui viennent avec des prix deux fois moins cher que toi sur un produit peu connu va expliquer aux gens qui connaissent pas pourquoi toi ton produit il est plus cher mais il est plus qualitatif c'est pas des pattes quoi donc on a un produit que l'on doit bien expliqué pendant longtemps et il ya des fois ça vient aussi du vendeur si le vendeur il fait l'effort de lui s'y intéresser bah il va vite comprendre s'il fait pas l'effort et qu'il est là juste pour le prix lui va prendre

  • Speaker #2

    Tu arrives à trouver quand même des gens qui sont là pour en parler un peu ? Ça va.

  • Speaker #0

    Les petites épiceries répondent super bien à présent. Et moi, je travaille principalement avec des petites épiceries. Parce que les gros épiceries, genre les biop... pop ou ce genre de trucs souvent j'en ai quelques unes mais c'est souvent ça vient de leur part et ça vient du personnel qui veut faire travailler des gens local quel que soit le prix entre guillemets mais alors seulement de la chaîne en elle-même voilà quand c'est la centrale la centrale c'est même pas la peine du coup je suis dans aucune centrale mais je mettrais jamais les pieds dedans c'est pas non plus le c'est pas du tout le motif c'est ça toi à terme tu là tu parles de salariés

  • Speaker #2

    tu aimerais développer plus ? qu'est-ce que tu aimerais voir ?

  • Speaker #0

    je ne sais pas trop je suis dans une passe où je me rends compte que ça fait quand même 7 ans que je n'en vis pas du coup je n'ai jamais vécu là-dessus en même temps il y a beaucoup de petits investissements et vu que c'est du petit chiffre d'affaires tout de suite acheter une chambre froide à 5-10 000 euros ça te plie ton BNF de l'année donc du coup tous les ans il y avait un truc une année c'était un tracteur et puis après c'est une chambre froide et puis après c'est une bible tout coûte 10 000 vaches c'est ça donc du coup là cette année j'ai investi la chambre froide avec les bénéfices de l'année dernière donc là les bénéfices de cette année vont passer dans un salaire Donc on espère faire une évolution comme toujours mais on peut pas... Les premières années j'ai fait des très belles évolutions mais parce que tu pars de 4000 euros de bénéfices, même pas de bénéfices, de chiffre d'affaires. La première année c'était 4000 euros de chiffre d'affaires et après tu passes à 12 000 donc tu te dis wouh j'ai le foie de bois ! Mais bon une fois que t'es arrivé à un certain moment, tu peux plus te démultiplier, c'est pas possible.

  • Speaker #1

    Et du coup à côté tu fais quoi ?

  • Speaker #0

    À côté je suis soudeur, chaudronnier soudeur. D'accord. Et principalement je fais de la qualité dans la soudure. J'inspecte en fait des appareils et je dis s'ils sont à normes ou pas à normes. C'est mon métier de base.

  • Speaker #1

    pour ça que la qualité est importante.

  • Speaker #0

    Exactement, je suis très qualité. Et puis je parle du principe que en fait il faut on est dans un monde où les gens ils essaient de flouer leurs clients tout le temps. Ca n'est pas faux. Et du coup en fait le produit c'est le produit. tous les gens pour moi qu'on réussit dans la vie c'est des gens qui mettait tout sur leurs produits il faut que ton produit soit parfait et après tu peux commencer à faire du commercial on va dire le petit si ton produit est parfait il va aussi se vendre par lui même à terme oui oui oui à faire de l'ancien mais à l'échelle et gens dira mais moi j'achète cette sève tous les ans et j'ai jamais eu de problème elle est super bah là c'est ce qui se passe je vois j'ai plein de clients qui sont hyper cool sur mon site internet par l'île laisse des petits bouts et tout ils sont trop mignons ça fait plaisir c'est le petit côté qui réconforte

  • Speaker #2

    On mettra ton lien dessus. Ton site, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    C'est l'âge de la perma.fr. Tout simplement.

  • Speaker #2

    Tu fonctionnes quoi ? Tu as des précommandes ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai des précommandes. Si quelqu'un arrive sur le site maintenant et qu'il veut commander, ça va être en précommande. Parce que la récolte n'a pas encore commencé. Mais je ne fais pas de pub au moment de la précommande. Je n'en parle pas trop parce qu'il y a pas mal de gens au début qui commandaient et qu'on ne comprenait pas pourquoi ça n'arrivait jamais. J'en disais, non, mais c'est parce que ça n'a pas commencé.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas la saison.

  • Speaker #0

    Donc, c'était assez ennuyeux. Donc, en fait, maintenant, je ne le fais qu'avec mon fichier client. Tous les gens qui ont commandé les années précédentes, je leur envoie un petit mail, je leur dis bonjour, je leur file un petit code promo et puis quand...

  • Speaker #2

    Est-ce que les gens ne comprenaient pas le concept de la précommande ? Ben ouais. C'était difficile. Tu mettais comme une date,

  • Speaker #0

    tu expliquais un peu. Oui, j'expliquais un peu, ouais. Mais en fait, c'est ça tout le...

  • Speaker #2

    T'as pas de date.

  • Speaker #0

    Et puis c'est aussi les gens, ils se disent, ben oui, mais j'en ai vu dans les magasins. Ben oui, mais c'est pas la même. C'est la même, mais c'est pas la même. Oui, on va parler du jus de bouleau.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est quoi la différence entre la sève et le jus de bouleau ?

  • Speaker #0

    Le jus de bouleau, c'est une décoction avec les feuilles et les bourgeons. C'est plus axé gémothérapeute, je pense. Et en fait, c'est similaire. D'ailleurs, petit aparté, la décoction, les feuilles, les bourgeons sont reconnus dans la médecine française, mais pas la sève. D'accord. C'est encore assez ésotérique, on va dire.

  • Speaker #2

    Alors qu'on sait assez...

  • Speaker #0

    C'est un mien magmatique.

  • Speaker #2

    Ah oui, un sorci. En même temps, oui, il met des binons, ça se remplit tout.

  • Speaker #0

    C'est ça, ouais.

  • Speaker #1

    Il met des binons au pied des arbres et tout, et en plus, ce bon zène, bon pour la santé.

  • Speaker #2

    Non, mais il est fou. Non,

  • Speaker #0

    mais en soi, ce qui est intéressant, c'est qu'en fait, il y a peu d'études sur ce sujet-là. En tout cas, en France, c'est quand même un produit qui est très scandinave à l'origine. Mais par contre, dans les bourgeons et dans la sève, dans la sève brute, celle qui monte, c'est exactement la même composition. parce que la sève sert à enrichir les publics.

  • Speaker #2

    Bah forcément.

  • Speaker #0

    Donc voilà, ça va pas plus loin. Mais un bourgeon doit quand même être plus concentré.

  • Speaker #1

    Et ça fait combien de temps que c'est à la mode, enfin que c'est à la mode ou que c'est utilisé en France, tu sais un peu ça ?

  • Speaker #0

    Bah ça devait être... je dirais une dizaine d'années que ça s'est démocratisé. Ok.

  • Speaker #2

    Tu disais qu'ils avaient commencé en 2004 ? Ouais. Mais c'était pas encore très présent je pense.

  • Speaker #0

    Ouais ouais ouais.

  • Speaker #2

    Je me souviens on avait commencé à entendre parler au lycée moi un petit peu. à peu près cette période là,

  • Speaker #0

    c'était 2010 tu vois ouais ça aussi c'est pareil bah les médias pas mal hein de toute façon moi je le vois tous les ans, y'a un reportage qui tombe sur France 3 c'est le record de Coran le lendemain ouais ah ouais non mais clairement Des fois j'ai des clics, je dis Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Et là je reçois des mails, oui mais un portage France 3 Je dis oui d'accord Et tu les invites chez toi Non mais c'est vrai

  • Speaker #2

    Non mais ça peut arriver, il y a une émission Que j'avais participé sur France 3 C'était quoi ? Julia Tuch je crois Des émissions où elles viennent C'est des personnes qui viennent rencontrer des producteurs ou autres Et ils font des petits carnets des interviews comme ça à droite à gauche, et c'est par région, donc ça peut arriver des fois que c'est en j'en passe.

  • Speaker #1

    Pour la partie communication.

  • Speaker #0

    Ouais bah justement je suis pas un grand communicant, c'est là où je me rends compte de ma limite. Heureusement que ma compagne est là justement un peu. sur tous les réseaux et tout il ya plein de commerces il disait mais quand tu fais un poste parents ce possible à lui et à la vie sera créé je sais dans le temps j'écris récolte avant ça donc là vous avez le poste de bonjour c'est de réconnoder bonjour la récolte a commencé,

  • Speaker #1

    bonjour la récolte a fini voilà t'es revenu t'es pas le premier à dire ça l'épisode numéro 7 on a interviewé Julia et Charline de Dizamar et combien de fois j'ai entendu Charline à un marché où je la croise elle est là, non mais qu'est-ce que je fais derrière mon stand, c'est juste pas le même métier en plus toi t'es pas derrière un stand à vendre, tu vas vendre à des gens qui après vont vendre tu fais jamais de marché ?

  • Speaker #0

    non je fais pas de marché mais je fais régulièrement des petites journées des petits après midi plutôt dans les commerces ok oui de prendre ce moment je fais goûter mais souvent vu que c'est de la sève du jour ce que je dis aux gens en fait c'est pas du tout pareil ce qui est intéressant c'est que la sève et change vite et quand tu fais goûter de la sève qui a été récoltée le matin les gens ils ont bon c'est de l'eau quoi ouais ouais c'est le tu vas voir dans trois jours deux semaines tu vas me dire mais ça est plus facile et est-ce qu'il t'en reste à la fin

  • Speaker #1

    de la saison, si t'en restes, t'en fais quoi ? Tu lui vas redonner la sève aux arbres ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'est exactement ça. Ça m'est arrivé, et ouais, je retourne dans la forêt, j'ouvre tous mes bibocuteurs. C'est un peu triste, ça fait du déchet, mais de toute façon, jeter pour jeter...

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de moyen de faire autre chose ?

  • Speaker #0

    Si, on pourrait faire du sirop.

  • Speaker #2

    On peut faire du sirop,

  • Speaker #0

    on peut même faire de la lactofermentée. Ça, c'est une très bonne alternative à la pasteurisée. En gros, pour les gens qui nous écoutent, si vous trouvez de la sève lactofermentée, c'est très bien. Là, il y en a toute l'année. Et en fait, c'est de la sève pure qui s'est stabilisée naturellement dans la cuve, un peu comme en vin naturel.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Les vins naturels ne mettent pas de soufre. Du coup, ça évolue entre les bonnes et les mauvaises actéries. quand les bonnes bactéries remportent la bataille, ça te fait une belle fermentation. Donc c'est pareil pour la sève. Quand les mauvaises bactéries remportent la bataille, tu jettes ta tonne à eau.

  • Speaker #2

    Alors du coup, il y a quand même des conditions de contrôle, des choses comme ça, pour favoriser un petit peu ?

  • Speaker #0

    Ben non, pas tant que ça en fait. C'est ce qu'on laisse faire.

  • Speaker #2

    Ok. C'est un petit peu optimé dans la chance quand même. C'est une bonne réponse.

  • Speaker #1

    Et après, tu remets ça en bibe du coup ?

  • Speaker #0

    Ouais. Après, tu repasses un petit peu de filtre quand même, je pense, parce que ça te fait une espèce de mer. Ah, normal quoi. et du coup tu filtres grossièrement, tu remets en bib et c'est stable.

  • Speaker #1

    Donc ça veut dire que quelqu'un par exemple qui achète deux bidons, qu'en fait si on utilise un, il pourrait se dire je vide mon bidon dans... je vais grossir mais... je vide mon bidon dans une jarre à eau ou je sais pas quoi, ou dans un contenant, j'attends, je vois ce qui se passe et...

  • Speaker #0

    Ah non, le contenant il faut qu'il soit fermé, effectivement, il faut que ça soit hermétique. Et le côté volume favorise énormément. D'accord. Plus il y a de bactéries. De fermentation, ouais. On va dire dans un litre, je sais même pas si c'est possible de faire un litre ou deux ou trois ou cinq, par contre mille c'est possible. D'accord. Mais moi je le fais pas. Je le fais pas parce qu'il faut des gros frigos, il faut beaucoup de tonnes à eau et il faut surtout beaucoup de sève parce qu'en gros sur dix cuves, imaginons, bah déjà je fais même pas dix millilitres à l'année mais imaginons si j'arrivais à remplir dix cuves en plus, et ben je pense qu'il y en a trois qui finiraient jetées quoi. Ok. Au moins. Et puis après il faut tout rebiber, il faut des réseaux distributeurs toute l'année.

  • Speaker #2

    C'est que des groupes du fonds qui peuvent faire ça.

  • Speaker #0

    C'est compliqué quoi. Et puis, masse salariale en plus, encore un nouveau packaging, encore des nouvelles affiches. En fait on se rend compte que dès qu'on met le pied dans quelque chose, c'est un engrenage infini. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et du coup tu fais combien de litres par an ?

  • Speaker #0

    L'année dernière j'ai fait un peu plus de 8000 litres. Donc c'est pas mal. Et cette année j'aimerais bien faire 10000, ce serait cool.

  • Speaker #2

    Tu le dis que c'est un peu des devolutions ?

  • Speaker #0

    C'est surtout en fonction des magasins et des ventes. Je me dis que je ne vais pas récolter 15 000, parce que je pense qu'on pourrait. La limite temps, c'est encore assez gérable, mais la vente, si c'est pour jeter, je ne fais pas. Sachant qu'à chaque fois que je jette, ça me coûte un carton, une outre, et le temps que je vais passer, aller, retour, jeter, etc. Donc en fait, faire trop, c'est complètement contre-productif.

  • Speaker #1

    C'est inutile et ça te coûte de l'argent. C'est ça. Et donc du coup, tu pourrais faire du sirop et on ne fait rien d'autre avec de la sève de bouleau ?

  • Speaker #0

    Du sirop, de la pasteurisée, de la lactofermentée ou sinon mélangé avec de la gemmothérapie. Ça marche et ça stabilise. Donc soit du citron, soit par exemple, c'est quoi ? C'est extrait de Dargouzi ?

  • Speaker #2

    Ok,

  • Speaker #0

    oui. Il y a certains gemmes, certaines plantes qui favorisent la stabilité. le jus de citron par exemple le jus de citron est un conservateur le citrique ça conserve et surtout c'est pour ça que je dis aux gens d'en mettre un petit peu quand ça a du goût, c'est que l'acide citrique casse les goûts de fermentation pas à l'odeur mais au goût on ferme le nez mais on le boit à la paille et comme ça on se bouche et tout va bien ce qui est marrant c'est que quand j'ai découvert ça je me suis rendu compte que dans tous les plats industriels d'acide citrique du fait de tout le monde ça stabilise et ça... ça adoucit le goût ça coupe les goûts qui peuvent être dérangeants du coup quand tu te dis qu'ils en mettent partout c'est logique c'est parce que ça doit pas être terrible à l'origine super est-ce que t'as un livre qui t'a marqué ? ah un des tout premiers livres qui m'a fait m'intéresser justement à la permaculture c'est la permaculture de Zeppolzer je sais pas si ça vous parle c'est un allemand qui vivait dans des reliefs assez montagneux, je crois il a 1100 mètres, un truc comme ça, et il a fait vraiment une permaculture mais en partant de zéro. Il a terraformé un peu sa montagne, et après il a choisi ses essences, il a planté et tout. C'est vieux, je pense qu'il est peut-être mort aujourd'hui. Il a fait tout un système de rizières avec des points d'eau pour réchauffer. Du coup, il est arrivé à ne pas avoir de gel à 1000 mètres d'altitude. C'est vraiment des pionniers en France et en Australie, parce qu'il a commencé en Australie. Du coup, ce n'est pas hyper adapté à nos climats chez nous. Si on prend mot pour mot les choses, on peut pas faire un copier-coller, mais en termes de logique, c'est vraiment implacable, c'est vraiment efficace. Et on se rend compte que tout est lié... Des gros cailloux vont t'amener de la chaleur avec de l'eau, avec des plantes, etc. Et ce gars-là, il en vivait de la dette. En gros, c'était quelqu'un de très modeste, entre guillemets, pas besoin d'argent. Il faisait des pranks, il faisait ça, pouf, il faisait tout avec ses plantes. Et les animaux, dans la périmétriture, il y a aussi des animaux. C'est la nature avec un grand N.

  • Speaker #1

    Super, intéressant. On mettra donc le lien.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu aurais éventuellement un conseil à une personne qui voudrait... On voit beaucoup de tutos sur Internet pour faire ce genre de choses. Je ne sais pas si beaucoup de gens pratiquent, mais est-ce que tu aurais des conseils ? Tu en as déjà parlé un petit peu, pour des gens qui voudraient éventuellement essayer de le faire chez soi ?

  • Speaker #0

    Eh bien... C'est une bonne chose. Moi, en vrai, tous les gens qui me disent ça, je leur dis que c'est très bien, il faut le faire. C'est comme tout. On peut tous faire un potager dans notre jardin. Il y en a qui ne le font pas, il y en a qui le font. Les légumes, c'est les mêmes partout, mais ils sont toujours mieux quand ils sont chez toi.

  • Speaker #2

    Après, ça n'empêche pas que les gens... Parce que souvent, on se dit qu'on va tenter, mais après, on l'achète, parce qu'on a autre chose à faire à côté. Mais ça peut être...

  • Speaker #0

    Ça se fait très bien si on a des bons boulots. Donc, il ne faut pas que ce soit des boulots achetés, par exemple, en pépinière et tout, parce que des fois, ce ne sont pas les bonnes variétés. Il faut se méfier, c'est le bétula pendula et le bétula verruqueux.

  • Speaker #2

    Les deux boulons principaux.

  • Speaker #0

    Pour nous, normalement, c'est pas mal. Mais les gens qui achètent des boulots d'ornement et qui se disent Tiens, on va percer le boulot ! Des fois, il faut faire gaffe. C'est pas sûr que celui-là soit comestible. D'accord. Et la deuxième chose, c'est ne pas mettre juste un contenant en dessous, on va dire un seau, ou on fait couler l'eau de l'autre temps. Ou alors, si on fait ça, il faut vraiment boire son verre tous les jours, et le reste, le mieux, il faut le jeter. Parce qu'avec le contact à l'air et tout, c'est pas top. Puis en fait, les mouchons, les fourmis, les limaces principalement, les endroits, ça folle. Mais des fois, c'est impressionnant, un arbre, il cicatrise très vite, donc en fait, il vient exercer une pression. vraiment de toutes parts sur le tuyau et ils chassent les tuyaux des arbres et les tuyaux viennent s'écraser un tuyau qui reste une semaine dans un arbre il a perdu 1,5 mm de diamètre ça vient le comprimer du coup des fois ça laisse sortir de la goutte et une colonie de limaces en dessous qui est à la réception ils sont là quoi si on veut récolter des limaces du coup on sait comment faire pour que les gens récoltent eux-mêmes c'est ça, une bouteille d'eau tout ce qui est simple je sais que le plastique c'est pas top et tout mais pour la sève de boulot c'est quand même mieux de préférence faut mettre un film aussi dessus pour parce que moi mes bidons et mes tuyaux ils sont à suivre et ça c'est important bah ouais parce que si on met parce que des fois mine de rien maintenant au mois de mars il ya des moments il fait chaud ça m'est arrivé justement d'avoir des aprèmes à 18 degrés le matin il fait zéro la première il fait 18 la sève elle n'aime pas trop et surtout si tu as pas de fonds de cuivre et dessus

  • Speaker #2

    Il y a quand même quelques petites...

  • Speaker #0

    En soi, c'est facile, mais... Oui,

  • Speaker #2

    mais il y a...

  • Speaker #0

    C'est un bon deal. Le diable se cache dans les détails. Ce qui diffère un bon d'un mauvais produit, c'est la technique et les détails,

  • Speaker #2

    finalement. C'est pour ça aussi, tu vois, de montrer que ça peut se faire, mais qu'il y a quand même des règles à respecter. Mais ça se fait bien.

  • Speaker #1

    Et quelque chose qu'on a oublié, ta sève, elle est bio ?

  • Speaker #0

    Elle est bio, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et comment elle est... C'est qu'une sève est bio, comment tu fais pour faire certifier bio pour de la sève ?

  • Speaker #0

    On appelle un organisme certificataire qui vient contrôler s'il y a des intrants, donc des ajouts extérieurs d'engrais ou de quelques sortes de fumier par exemple. Mais en général, une sève de bouleau, c'est le plus important. Une sève de montagne, une forêt, on est plutôt tranquille sur le côté qu'elle est bio. À moins que ce soit une micro-parcelle entourée de champs de maïs. Oui, par exemple. D'ailleurs, ça aussi, faire attention aux gens qui récoltent dans leur jardin, aux abords des fossés, des champs de maïs, ce genre de trucs, c'est pas top.

  • Speaker #2

    Est-ce que ça va pomper à travers les racines ?

  • Speaker #0

    Oui, aux abords des fosses septiques, bien évidemment. C'est un petit détail, mais les gens, ils y pensent pas spécialement, et des fois, quand t'as une fosse septique, elle fuit un peu dans ton boulot, c'est pas dingue.

  • Speaker #2

    Il y a un petit côté parlementaire. Oui,

  • Speaker #1

    un petit côté trop mystique.

  • Speaker #0

    Oui, plus quoi. En fait, normalement, c'est les mycorhizes des champignons. Avec le système racinaire, la symbiose dans la forêt qui fait tout un système de filtres. Donc normalement, vraiment normalement, même si tu es dans un sol pollué, tu vas en retrouver dans ton boulot forcément, mais en fait, normalement, le boulot est un filtre extrêmement efficace. On ne retrouve que... ce que lui il a besoin. Là où il peut avoir des soucis c'est avec la radioactivité parce que la radioactivité ça ne se filtre pas. Mais à part ça, on est plutôt quand même serein sur le fait que l'arbre il fait bien son job.

  • Speaker #2

    On n'allait pas raccolter à côté des centrales.

  • Speaker #0

    Tout ça. Non. Par exemple. Pourtant il y en a beaucoup parce que vu qu'ils déforestent tout à chaque fois, tout repousse avec des boulots.

  • Speaker #2

    Donc c'est pas un bon plan. Oui des boulots à côté du central. Oui.

  • Speaker #1

    N'y allez pas.

  • Speaker #2

    Ça marche. On va arriver à la fin du podcast, du coup.

  • Speaker #1

    Eh bien, Quentin, on va te dire merci de nous avoir accordé ce temps, de nous avoir un peu éclairé sur ton métier, sur un de tes métiers, en tout cas, celui de récoltant de sèvres de boulot, de nous avoir expliqué... un peu tout ça comment ça fonctionne que quand on pose un bidon au pied d'un arbre ça marche pas c'est ça vous pouvez tenter mais vous aurez peut-être de la piste de renard de l'homme va bien rigoler merci à toi en tout cas d'avoir passé ce temps avec nous et bien merci à vous

  • Speaker #2

    c'était super merci également aux auditeurs aux auditrices qui nous ont écouté on espère que le podcast vous a plu n'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires sur les différents réseaux n'hésitez pas également à liker à partager l'épisode et à vous abonner pour ne pas manquer le prochain épisode d'épisode 10 qui sortira au mois de février juste au moment où vous pourrez normalement bientôt acheter votre sève de boulot exactement pour faire votre sève de boulot ah la clé ça dure combien de temps ?

  • Speaker #0

    ça dure 3 semaines oui c'est vrai on n'a pas parlé de ça je m'égare semaines.

  • Speaker #1

    On revient sur notre sujet, mais 3 semaines et je bois 1 litre par jour ?

  • Speaker #0

    Non, c'est 1 verre par jour, 25 centilitres. C'est suffisant. On peut en boire plus, on peut en boire moins. Il y a aussi des contre-indications. Ça, c'est intéressant. Il faut peut-être le préciser. Toutes les gens qui ont des traitements lourds médicamenteux, c'est à éviter, parce que vu que c'est drainant, ça draine le foie et les reins. Et souvent, les principes actifs des médicaments se mettent justement dans le foie et dans les reins. C'est là qu'ils sont distribués après dans le corps. Donc, si on mange un médicament... et qu'après on boit un verre de sève de bouleau, grosso modo, le médicament, il ne la servait à rien. Et tous les gens qui ont des problèmes de rein, de foie, on ne draine pas un foie malade. Et les gens qui sont allergiques aux dérivés salicinés. Donc c'est en fait le bouleau. Souvent, les gens qui sont allergiques au bouleau ont dit qu'ils peuvent boire la sève. Ce n'est pas du tout les mêmes principes dedans, mais par mesure de précaution. On ne va pas demander à quelqu'un de boire de la sève de bouleau alors qu'il est allergique au bouleau. Ça,

  • Speaker #2

    je pense qu'on dit bon. Le boulot, c'est le boulot, donc le pollen de boulot.

  • Speaker #0

    Le pollen de boulot,

  • Speaker #2

    ouais. Pas le boulot, genre le travail. Le travail,

  • Speaker #0

    ouais, ça. Je ne peux pas bosser.

  • Speaker #1

    Donc du coup, un verre le matin, à jeun, loin d'une prise de médicaments. Et si on a un doute, on demande à son médecin,

  • Speaker #0

    son pharmacien. Exactement.

  • Speaker #1

    Eh bien super, on va finir sur ces petits mots-là. Merci à tous. Merci Quentin.

  • Speaker #0

    Merci. À bientôt. À bientôt. Ciao. Ciao.

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Description

Bienvenue sur Des Racines et des Herbes, le podcast pour parler plantes 🌿.


Dans cette série, nous partons à la rencontre d'hommes et de femmes qui ont mis le végétal au coeur ❤️ de leur existence. Ils sont naturopathes, herboristes, producteurs, cueilleurs, transformateurs, passeurs de savoirs... et nous les accueillons à notre table 🪑, pour qu'ils nous partagent leur quotidien.


Nous entamons notre saison 2 avec l'épisode 9, et la découverte d'un métier particulier : récoltant de sève de bouleau 🌳.


Dans cet épisode, vous découvrirez ce métier méconnu, et les vertus de cette précieuse ressource, arrivée il y a quelques années dans nos magasins. Techniques de récolte 👩‍🌾, procédés de conditionnement, exploration à la lampe frontale 🔦, vous saurez tout de ce métier méconnu, et du quotidien qui rythme les journées de Quentin, auprès de ces bouleaux. L'occasion de découvrir un producteur local, et de mettre en pratique les conseils de l'épisode 8, sur la cure détox post-fêtes 🌊.


Un épisode à savourer en prenant un bon thé ! 🍵.


⚠️ Et surtout, n'oubliez pas : ces conseils sont applicables au quotidien, mais ne se substituent pas à un avis médical. Ne jouez pas avec votre santé, et consultez les contre-indications et précautions d'emploi des plantes.


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👉 L'entreprise de Quentin : L'âge de la perma

📲 Son insta : @lagedelaperma

📲 Son facebook : @L'âge de la Perma

📚 L'ouvrage conseillé : La permaculture de Sepp Holzer


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👉 L'entreprise de Laureen Gautier : Laureen Naturopathe

📲 Son insta : @laureen.naturopathe.lsf

📲 Son facebook : @Laureen Naturopathe LSF


👉 L'entreprise de Frédéric Michenet : Nature Ancestrale

📲 Son insta : @natureancestrale

📲 Son facebook : @NatureAncestrale



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Des Racines et des Herbes, le podcast pour parler plantes. Dans cette série, nous partons à la rencontre d'hommes et de femmes, dans le milieu végétal au cœur de leur existence. Ils sont naturopathes, herboristes, producteurs, et nous les accueillons à notre table pour qu'ils nous partagent leur quotidien. Au travers de nos discussions, vous découvrirez les métiers méconnus, les savoirs ancestraux, et apprendrez à faire connaissance avec la nature qui vous entoure. La saison 1 du podcast s'est déroulée à merveille, et nous entamons avec cette nouvelle année la saison 2 et le 9e épisode. Pour cet épisode, je suis en compagnie de toujours, ma comparse Laurine. Bonjour. Bonjour Laurine, ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Ça va super. Est-ce que tu pourrais te présenter pour les personnes qui ne te connaîtraient pas ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Laurine Gauthier, je suis naturopathe, révexologue et je fais aussi des massages et je suis basée à Saint-Barthélemy-d'Anjou à côté d'Angers. Et j'interviens aussi en entreprise pour faire des animations autour de la naturopathie.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et toi, tu fais quoi ?

  • Speaker #0

    Et ben moi c'est Frédéric, toujours pas changé de prénom. Je suis basé à Beaufort et donc je fais de la cueillette de plantes sauvages. Je fais aussi de la formation pour les particuliers et les professionnels pour utiliser les plantes en cuisine, en herboristerie, etc.

  • Speaker #1

    Pour ce nouvel épisode, nous souhaitons vous faire découvrir un récoltant qui exploite un arbre local, le bouleau, et plus précisément sa sève. Pour ce faire, nous avons avec nous un récoltant de sève de bouleau du Mêlé-Noir, Quentin. On te laisse te présenter ?

  • Speaker #2

    Bonjour, enchanté, je m'appelle Quentin, je suis récoltant sur la commune de Jarzé-Villages depuis 7 ans. je récolte et je conditionne et je vends de la sève de bouleau fraîche uniquement pendant la période de récolte qui s'étale sur février-mars d'accord donc ton entreprise s'appelle l'âge de la parma c'est ça ? d'où vient ce nom ? c'est une de mes parcelles où il y avait des bouleaux qui s'appelle la pierre de l'âge et je cherchais c'est toujours dur de trouver un nom d'entreprise du coup je voulais quelque chose qui soit en rapport avec la permaculture et je trouvais que l'âge de la perma c'était un peu long au début mais finalement ça reflétait bien ma façon de penser c'est un peu dans l'air du temps la permaculture donc je me suis dit l'âge de la perma ça sonnait pas mal et puis finalement on en est resté là et je suis plutôt content super merci

  • Speaker #1

    Et comment tu as commencé à vouloir produire de la sève de bouleau ?

  • Speaker #2

    En fait, je connais depuis longtemps parce que c'est grâce à un ami qui s'appelle Alexis qui travaillait pour des concurrents à l'époque, dans le Maine et Loire aussi. Et du coup, lui, il est assez nature et il s'intéressait à ça, il m'en a parlé. Et du coup, on allait en récolter quand on avait 18 ans, on cherchait un peu des forêts pour faire des tests et tout ça. Et on s'était dit qu'on montrait probablement quelque chose ensemble. Et puis finalement, nos chemins se sont plutôt séparés avec le temps. Donc, c'est complètement tombé à l'eau pendant presque dix ans. Et un jour, j'ai acheté un terrain pour faire une permaculture à titre perso. Et à force d'engager des frais pour mettre des moutons, des clôtures, planter des arbres, en fait, ça plus ça plus ça, ça commence à coûter un peu de sous. Je me suis dit... J'ai des boulots, est-ce que je ne ferais pas de la sève de boulot pour pouvoir m'acheter des boutons ? Et du coup, c'est venu de là. C'est vraiment venu de là. Au début, c'était vraiment un peu à l'arrache, si je peux me permettre. Je n'avais pas trop de conditionnement, je n'avais pas de bibeuse. Je vendais de la sève de boulot dans des bidons qui étaient récoltés directement.

  • Speaker #1

    D'accord. Et là, tu parlais de permaculture par rapport à tout. Tu peux expliquer aux gens qu'ils aient fait ce que tu veux dire par ça ?

  • Speaker #2

    Eh bien, la permaculture, c'est un moyen de production de légumes, on va dire, et de plantes qui est en adéquation avec la nature et l'homme. En fait, l'homme se sert de la nature de façon raisonnée pour, on va dire, vivre ensemble. Et ça peut aller de la nourriture jusqu'aux habits. C'est vraiment quelque chose de large où, en gros, on utilise intelligemment les plantes pour que ça perdure dans le temps et pour faire en sorte qu'on vive avec. D'accord. Tout simplement.

  • Speaker #0

    Une forme de philosophie,

  • Speaker #2

    quoi. Ouais, c'est très axé philosophie. Il y a tout un côté aussi pratique sur comment planter un jardin en trois dimensions. Donc éviter tout ce qui est très mono-récolte au sol, faire des maîtres des grands arbres pour que les plantes montent sur les arbres, etc. et qu'on profite au maximum d'un mètre carré.

  • Speaker #1

    Ok. Sur ton terrain où tu as des boulots, tu fais de la permaculture ?

  • Speaker #2

    Eh bien non, pas du tout. C'est ça qui est marrant. Mais en fait, où il y a des boulots, c'est vraiment une forêt qui a poussé naturellement. Et dans une forêt, à part les grands arbres qui sont déjà bien en place, on ne peut pas planter grand-chose. Donc il y a des petits fruits de sous-bois éventuellement, ou des champignons. Là, en ce moment, depuis quelques années, je fais des tours à champignons. Je m'entraîne à faire ça, ce n'est pas encore... Au point, mais on s'amuse avec ça. Mais sinon, tous les animaux viennent manger ce qu'on plante dans la forêt. Les biches, les sangliers. Donc, c'est plus axé sur une prairie. En fait, la paraculture, le but, c'est que toutes les prairies vont tendre vers la forêt. Et du coup, on utilise au mieux cette prairie pour planter des arbres, mais tout en évitant d'aller trop vers la forêt. Parce qu'à la fin, on n'a que des grands chênes et on ne peut pas cultiver quelque chose en dessous.

  • Speaker #0

    Donc le but c'est que tu conserves quelques prairies avec les moutons pour pouvoir à côté avoir une forêt où tu la laisses libre.

  • Speaker #2

    La forêt elle est totalement libre, il y a même des parcelles où je laisse totalement libre parce que ce tondre à se retenir tous les ans c'est énormément de temps et d'énergie. Et autant laisser pousser la forêt, c'est plus facile.

  • Speaker #1

    La nature reprenne ses droits.

  • Speaker #0

    Complètement ça. Tu parlais du bouleau, du coup le bouleau c'est un arbre qu'on appelle pionnier un petit peu. Exactement. Après c'est un arbre qui peut avoir tendance à disparaître au fur et à mesure. Exactement. Comment tu gères ça justement ?

  • Speaker #2

    Eh bien ça se passe sur quand même 100 ou 200 ans. T'as le temps. Mais oui, effectivement, là pour la petite histoire, t'as tout à fait raison. En fait les bouleaux ils sont arrivés parce qu'il y a eu un incendie. Avant c'était que des sapineries partout. Il y a eu un incendie je crois en 64 à Sech. Dans l'endroit où il y a eu la forêt. Et en fait à l'époque, maintenant quand il y a des incendies comme ça ou des... problème dans les forêts on est plus ou moins obligé de replanter les propriétaires ont des obligations pour replanter avec des essences particulières et tout à l'époque ça n'existait pas du coup les forêts de sapin ils ont cramé et ils ont laissé ça comme ça et en fait naturellement tous les boulots ils ont poussé et comme tu dis en arbre pionnier pour venir améliorer le sol pour derrière les grands arbres comme les chaînes et ça veut dire quoi un arbre pionnier et ben c'est un arbre qui prend place dans un terrain pauvre en général où où un grand chêne va pas bien pousser tout de suite Et en fait le bouleau il donne tellement de déjections, il est tellement fragile, il casse, souvent ça tombe, que ça nourrit le sol, ça fait beaucoup d'humus, et ça favorise le bon sol de forêt.

  • Speaker #1

    Il est déjeuner parce que ça va être le premier à être là, et après que les autres vont pouvoir venir.

  • Speaker #2

    Et il va disparaître. Un bon bouleau ça vise 100 ans, donc c'est vraiment un petit tarot on va dire.

  • Speaker #0

    Alors un autre châtel c'est grand, mais bon... Ouais, ouais,

  • Speaker #2

    ouais, c'est un arbre,

  • Speaker #1

    vas-y.

  • Speaker #2

    Le chêne, il peut avoir 100 ans et il fait 4 mètres d'eau.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un petit.

  • Speaker #2

    En pleine forêt, les petits chênes qui attendent leurs heures de gloire en attendant qu'un gros chêne se couche, bah des fois il peut attendre 150 ans, et en fait on se rend pas compte qu'il est aussi vieux que ça, parce qu'il est tout petit, mais des grands arbres peuvent vivre très longtemps petits, en attendant l'horreur.

  • Speaker #0

    C'est ça qu'on voit dans les forêts aussi chez nous, bon c'est vrai qu'il y a beaucoup de forêts qui sont gérées. où on a des arbres qui sont plantés pour la production, etc. Mais quand on est dans des forêts, on voit qu'il y a peu de boulot, en effet, ou peu d'arbres pionniers. On va plutôt trouver des chênes sur les forêts assez anciennes, des chênes ou des hêtres, des choses comme ça. Alors avec le climat, on va voir ce que ça va donner, mais...

  • Speaker #2

    Ouais, exactement.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu as une forêt plutôt centrée sur... Enfin là, en l'occurrence, elle n'est vraiment quasiment que du boulot, ou un peu de tout ? Ouais,

  • Speaker #2

    il n'y a vraiment quasiment que du boulot. Il y a sur les bordures des anciens talus, il y a encore beaucoup de chênes, beaucoup de châtaigniers. Ok. Mais en fait, je pense que c'était dans les années 50, ils ont quand même bien déboisé pour ne mettre que du sapin. Donc il y a beaucoup de sapin quand même. Malheureusement, je ne suis pas trop un grand fan du sapin. Et voilà.

  • Speaker #0

    Alors du coup, la sève de bouleau, on en parle, mais c'est quoi et ça sert à quoi ?

  • Speaker #2

    Alors la sève de bouleau, c'est la sève brute, donc c'est la sève montante. Il y a deux sortes de sève, il y a la sève élaborée qui est la sève qui se fabrique avec la photosynthèse. Et il y a la sève brute qui est souvent la sève montante qui va servir en fait à nourrir les bourgeons pour qu'ils se développent après en autonomie. Donc c'est un peu comme une plante qui fait une graine en fait. Elle vient par les racines, elle vient stocker des minéraux et tout le tralala dans les graines. Et ensuite ça se développe tout seul. Et du coup, moi je récolte la sève brute qui monte entre février et mars. Ça dure 4 semaines grand max dans notre région. ça peut durer un peu plus longtemps en montagne avec le froid en fait les récoltants ils montent par mesure en altitude oui ils profitent du froid et ensuite cette sève du coup moi je la conditionne elle est pure il n'y a aucun ajout dedans et ça se boit pur et en fait le principal but c'est d'en faire une cure de printemps donc c'est très diurétique et reminéralisant en même temps donc ça permet de drainer le foie, les reins, les organes émonctoires, l'acide lactique, l'acide urique et tout ça. Et en même temps, c'est une cure qui n'appauvrit pas trop le corps parce que du coup, c'est assez minéral. Et vu que c'est sous forme liquide comme de l'eau, c'est assimilé très rapidement par l'organisme.

  • Speaker #1

    C'est complémentaire, le côté diurétique et le côté riche en minéraux, ça fait que ce n'est pas une cure qui ne fait que drainer.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on parlait justement dans le podcast d'avant, c'est aussi pour ça qu'on t'accueille aujourd'hui, c'est qu'il y a un lien. C'est ce qu'on disait sur le podcast où il y avait sur les fêtes le côté drainage. Souvent, on est obligé de prendre à côté des plantes reminéralisantes parce qu'à force, on élimine trop. Et donc là, le boulot, en effet, est hyper intéressant pour ça.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et du coup, la saison, elle commence quand ?

  • Speaker #2

    La saison, elle devrait commencer mi-février. Dans le Maine-et-Loire.

  • Speaker #1

    Et comment tu sais quand elle commence ?

  • Speaker #2

    On ne sait jamais trop, mais cette année, en fonction de la température et surtout de l'eau dans les sols, cette année, on a quand même beaucoup d'eau. Du coup, la nature va se réveiller plus tôt, je pense, parce qu'il va y avoir une profusion de tout ce qu'il faut pour le boulot. Alors qu'à contrario, il y a deux ans ou trois ans, quand il y avait les années de sécheresse, on n'a récolté qu'à partir de mi-mars. Et la sève, on sentait que les boulots avaient de la peine à trouver de l'eau. Parce qu'un boulot n'a pas des racines très profondes. C'est vraiment des racines de surface. Donc si les sols sont secs, secs, le boulot galère un peu. Il faut trouver son eau pour faire ça. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et du coup, toi, c'est quoi tes repères ? Tu fais gaffe à la température ? Tu vas voir tous les jours ?

  • Speaker #2

    La température, j'ai de plus en plus du mal à faire attention parce qu'il y a de moins en moins de règles, j'ai l'impression. Donc j'essaie de regarder les bourgeons des plantes, souvent. Puis j'ai pas mal de gens que je connais qui font attention pas mal aux plantes en fleurs. Et eux, souvent, ils me disent Ah, cette plante-là, l'année dernière, elle n'était pas en fleurs, là, elle est déjà en fleurs, nanana Donc on essaie de faire gaffe à ça, mais honnêtement, tous les ans, on se fait surprendre quand même. Ouais, on se dit, allez, ça va être le 20 février. En fait, le 9, ah bah non, ça a déjà commencé.

  • Speaker #1

    L'année dernière, c'était ça.

  • Speaker #2

    L'année dernière, le 9, ouais, ça avait déjà commencé. Il y avait déjà des arbres qui coulaient. Pas tous, mais ça se réveille petit à petit. Parce que chaque arbre est unique et il se réveille tous à des moments différents. Et aussi en fonction des parcelles. et de l'accès à l'eau, ça a changé.

  • Speaker #1

    Même s'ils sont ensemble, un arbre à côté d'un autre, dans une même forêt, ça ne va pas forcément démarrer au même moment ?

  • Speaker #2

    Ça ne va pas démarrer au même moment et ça ne va pas donner les mêmes quantités du tout. D'accord.

  • Speaker #0

    C'est dépendant de l'âge, c'est pas mal de choses.

  • Speaker #2

    Oui, c'est extrêmement divers.

  • Speaker #0

    Et tu parlais justement de collègues qui peuvent te donner des indications sur des plantes en fleurs. Tu as remarqué des plantes, par exemple, des personnages ou des choses comme ça, qui peuvent te dire, tiens, ça c'est sorti... Pas vraiment. C'est plus en global ?

  • Speaker #2

    Moi je me base beaucoup sur les bourgeons des chênes Parce que j'aime bien le chêne et c'est un arbre que je regarde pas mal Et c'est difficile En fait là depuis quoi 4 ans peut-être un truc comme ça En fait depuis que j'ai commencé mon entreprise J'ai l'impression que tout change tout le temps Donc c'est un peu compliqué pour les agrées T'as qu'à ce qu'il y a une année ? Là c'est la 6ème 6ème récolte Et les deux premières années Je suis tombé en plein Covid Donc c'était un peu une catastrophe. Donc ça n'a pas été enrichissant en terme d'expérience.

  • Speaker #1

    Une catastrophe par rapport au fait que tu ne pouvais pas aller récolter ?

  • Speaker #2

    Je pouvais aller récolter mais je ne pouvais plus vendre. Donc c'était l'année où je me suis lancé en plus en 2019. Je me suis lancé en 2018 mais ma première récolte était en 2019.

  • Speaker #0

    On avait que le premier jour.

  • Speaker #2

    Ouais c'était un peu un échec total.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ouais. Mais alors du coup... Je suis assez curieux, donc tu as de la sève du boulot, on parle aussi beaucoup, on en discutait l'autre fois, des jus de boulot, toi tu es spécialisé dans la sève, tu ne fais rien à côté de ça ?

  • Speaker #2

    C'est ça, moi je récolte que de la sève pure et je la vends pure. Et ça dure peu de temps, en général aux alentours du mois de mai j'ai fini mon activité.

  • Speaker #0

    Et tu la commercialises comment ?

  • Speaker #2

    Je la commercialise en bib de 3 et 5 litres. C'est en vente soit sur mon site internet, soit dans des commerces, dans des petites épices riviaux principalement. Du coup on rayonne dans l'ouest de France, sans passer par la Bretagne. Les Bretons défendent bien leur territoire.

  • Speaker #0

    Vous êtes nombreux à récolter ?

  • Speaker #2

    Dans le BNLW je suis tout seul du coup. Il y a Seb Frances qui est au Mans, mais lui il est plus axé GMS et tout ça, il fait plus de la pasteurisée.

  • Speaker #1

    Et quoi GMS ?

  • Speaker #2

    C'est les grands des moyens de surface. Donc, on va dire Biocop. Et on commence à en voir dans les super-rues et tout ça. Mais c'est toujours en bouteille. C'est toujours très translucide. Et en fait, c'est que les sèvres sont pasteurisés. Donc, les moyens de récolte sont différents. C'est souvent des moyens de récolte en série qui sont un peu basés sur les systèmes canadiens de sirop d'arbre.

  • Speaker #0

    Et ça veut dire quoi en série ?

  • Speaker #2

    En fait, il y a une cuve qui est en bas de la forêt. Tous les arbres sont branchés sur un même tuyau et tout coule dans la cuve. Donc c'est pompé ou pas, ça dépend. Il y a certains systèmes de pompage qui favorisent un peu les quantités.

  • Speaker #0

    On n'a pas reçu de gants.

  • Speaker #1

    C'est le truc d'aspirer la sève des arbres.

  • Speaker #2

    C'est un petit peu tiré au vide. Après, moi, je ne bosse pas avec ce type de... et j'en ai pas vu fonctionner donc je vais pas dire si ou si je sais pas mais je sais que ça existe du coup si tu connais un peu est ce que ça aurait tendance à j'imagine fragiliser les arbres ? ça va tirer un petit peu plus sur l'arbre après je sais pas dans quelle mesure ça tire moi je sais qu'en moyenne je fais dans les très bonnes années donc en espérant comme cette année je peux faire 1,5-2 litres de moyenne par arbre et par jour et dans les mauvaises années c'était plus 1 litre Et surtout ça se ressent au niveau de la sève. La sève est plus dense dans les années où il y a de la sécheresse. Elle est probablement plus chargée en minéraux, elle est probablement meilleure pour la santé, mais l'expérience au goût est vachement moins intéressante. Parce que c'est plus difficile à voir.

  • Speaker #1

    Et là tu parlais du coup dans les grandes et moyennes surfaces de sève pasteurisée, ça veut dire que là du coup il y a quand même une perte de...

  • Speaker #2

    Ils perdent pas mal de choses. Et c'est surtout, ils perdent un truc qui est important, c'est les bactéries probiotiques qui servent à la fermentation. Et c'est pour ça que les cèves sont très translucides dans les bouteilles verts. Parce qu'en fait, du coup, il n'y a plus de fermentation probiotique. Donc ça ne trouble pas la cède. Alors que normalement, moi quand je la vends, j'essaye de récolter le matin, de livrer le commerce dès l'après-midi. et j'ai mis en bib entre les deux à midi. Du coup, quand le client va commencer sa cure, au début, la sève est très transparente, elle a très peu de goût, très légèrement sucrée, très frais. Et au fur et à mesure de la cure, ça va fermenter, ça va s'épaissir, il va y avoir un petit goût acidulé, voire dérangeant qui peut arriver. Plus la sève est concentrée, plus le goût va être dérangeant. Donc c'est tout à fait normal, mais c'est une fermentation, et c'est surtout que c'est une fermentation qui est non finie.

  • Speaker #1

    donc elle est en cours de fermentation ce qui fait que le goût est encore plus prononcé c'est pour ça que tu conseilles je crois sur tes bibles de mettre un peu de citron on peut aussi moi je mets de la gémothérapie quand je fais ma cure de sève de boulot tu mets des gouttes de gémothérapie dedans pour aider en plus du romarin ça marche très bien et du coup ça estompe un peu le goût au fur et à mesure de la cure Et aujourd'hui, par exemple, quel est ton quotidien, vu qu'on est avant la récolte ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu fais de tes journées ?

  • Speaker #2

    Là, en ce moment, c'est la partie la moins marrante, je trouve. C'est la partie commerciale, donc des marchages de nouveaux commerces. On reprend contact avec les anciens commerces, parce que vu que je les vois une seule fois par an, on a tendance à m'oublier entre-temps. Donc, je reviens prendre contact, j'envoie beaucoup de mails, je passe beaucoup d'appels. Et j'essaie de démarcher des nouveaux magasins. C'est ma routine du début d'année. Donc, ce n'est pas ce que je préfère faire. Mais c'est nécessaire parce que récolter de l'assiette de boulot, ça reste assez simple en soi. En faire une bonne qualité, c'est plus compliqué. C'est surtout le process qui est compliqué à faire. Mais le plus dur, c'est clairement de la vendre.

  • Speaker #0

    Parce que justement, tu dis que c'est assez simple. Concrètement, comment ça se passe ? Quand tu es après la saison de commercialisation, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #2

    du coup moi je vais mettre des bidons témoins dans la forêt en fonction des parcelles des hauteurs de terrain donc des fois par exemple j'ai des parcelles qui sont plus près d'un lac ou qui sont plus basses ces parcelles là où les pieds puissent dans l'eau donc je mets des bidons un peu partout histoire de vérifier quand ça commence à couler en fait le process c'est de

  • Speaker #1

    Tu mets des bidons, tu les poses devant l'arbre, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #2

    Bah, ouais, voilà.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu fais ? Tu mets des bidons. Moi, je mets plein de bidons dans mon jardin. Ça ne m'a rien à part de l'eau de pluie.

  • Speaker #0

    En fait, c'est très mystérieux, mais c'est que les arbres, ils pisent dans les bidons.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #1

    En fait, c'est un peu un magicien.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    Non, alors, malheureusement, il y a un petit mécanisme entre les deux. Effectivement, on vient faire ce qu'on appelle une saignée dans l'arbre. Mais ce n'est pas une saignée comme sur le pain. On va faire une entaille, là on va faire un trou à la perceuse, aux forêts. Et il faut qu'il fasse maximum 3 cm de profondeur, ça c'est hyper important. Au mieux, pas plus d'un centimètre de diamètre. On peut aller un peu plus gros mais il faut que les boulots soient costauds. C'est important de ne pas mécher trop profondément pour éviter d'y mettre des bactéries et des champignons. Donc bien, si jamais il y a des gens qui veulent reproduire, bien désinfecter le forêt entre chaque arbre. Ça c'est hyper important.

  • Speaker #1

    Entre chaque arbre, tu mets de l'alcool sur ton forêt.

  • Speaker #2

    Ouais, l'alcool à 90. Tu tremples la forêt dedans, parce qu'en fait, s'il y a un arbre qui est attaqué par les champignons, il y a un champignon là, surtout en ce moment, qui attaque pas mal les boulots, je perds son nom, mais je le retrouverai peut-être tout à l'heure. En gros, si on mèche un arbre qui est infesté, si tu en fais 100 derrière, tu vas pourrir toute ta forêt. Donc voilà, on perce un petit trou. On met un tuyau dedans, de préférence sans sortie d'air. Il faut que ce soit le même diamètre le plus près possible. Et on vient mettre ça dans un bidon. pareil avec le moins d'air possible qui passe. Parce qu'en fait quand il y a de l'air, il y a des moucherons, il y a des fourmis, il y a tout ce qu'il ne faut pas dans la sève.

  • Speaker #1

    Et du coup quand tu dis le tuyau que tu mets dans l'arbre, il ne faut pas qu'il y ait d'air mais tu ne mets pas de joint autour ?

  • Speaker #2

    Ah non, on perce à 10, on prend un tuyau de 10, ou on peut prendre un tuyau légèrement plus grand, et on lui fait un bisou dessus pour que ça ne se passe pas. ça c'est important ça c'est important il ya pas mal de gens qui font pas ça mais c'est un petit détail qui a quand même une grande importance parce que la sève plus elle est en contact avec l'air plus elle va s'oxyder rapidement et donc après donc le tuyau il va dans son bidon qui aussi à la bonne taille du tuyau ouais c'est ça il reste un petit trou pour que un petit trou où on dévisse très légèrement le bouchon pour que l'air puisse sortir Ça, c'est important parce que sinon, on se rend compte que dans un arbre, il y a beaucoup de pression. Ça m'est déjà arrivé de visser à fond des bidons et de revenir et que le lendemain, le bidon, il soit gonflé. Alors que même avec une pompe à vélo pour arriver à gonfler le bidon comme ça, ça aurait été compliqué. C'est vrai que tu te rends compte qu'un arbre qui fait 30 mètres de haut, il y a trois barres de pression dedans en bas.

  • Speaker #1

    Il a de la puissance.

  • Speaker #2

    Donc, ça a un plus fort.

  • Speaker #1

    Et donc, quand tu as mis tes bidons comme ça dans la forêt, tes bidons repères, qu'est-ce que tu regardes avant de commencer ?

  • Speaker #2

    Le matin.

  • Speaker #1

    Bah parce que t'as dit je mets des bidons test pour voir si...

  • Speaker #2

    Là du coup je regarde si ça commence à couler et laisser passer les premières sèvres. Les premières sèvres on les récolte pas en général, c'est pas les meilleures. D'accord.

  • Speaker #0

    C'est pas les meilleures chargées.

  • Speaker #2

    Ouais c'est ça, on laisse passer quelques jours et après on attaque si je peux te permettre.

  • Speaker #1

    Et du coup est-ce que tu regardes la couleur, est-ce que tu la goûtes, est-ce que tu...

  • Speaker #2

    Ah oui ça je goûte ouais les premières sèvres, je goûte. De toute façon moi j'en bois tous les jours à chaque fois qu'il arrive. qu'elle soit trouble pas trouble et tout on essaye de toute façon mais on regarde aussi sur les témoins on fait pas trop on le fait plus après mais on regarde s'il ya des signes de maladie dans les arbres parce que ça arrive des fois la sève elle n'est pas d'une bonne couleur elle est jaunâtre des fois elle est un peu rougeâtre même ça fait comme un espèce de mercurochrome autour du trou ok donc ça c'est signe d'infestation fongique souvent ok donc c'est l'arbre qui essaye de se défendre il voit ça comme une agression donc là bas on rebouche et ceux là on les prend pas Et c'est l'avantage de faire du barbe et du bidon par bidon, c'est que le problème, c'est que les mecs qui font ça en série, en fait, ils pasteurisent à la fin parce que...

  • Speaker #1

    Ils ne savent pas,

  • Speaker #0

    ils ont des choses.

  • Speaker #2

    On ne sait pas trop.

  • Speaker #1

    Et on rebouche ?

  • Speaker #2

    Comment on rebouche ? On rebouche soit avec une branche de bouleau. Au tout début, je faisais comme ça. Tu prends par terre une branche de bouleau qui est encore assez saine. Il ne faut pas qu'elle soit complètement moisie parce que sinon, on va mettre plein de champignons dans le trou. Et au cutter, tu tailles, tu remets dedans, tu bouches et l'année d'après, tu vois plus trop. Ou sinon, à la cheville de goulot. Maintenant, j'achète des chevilles de goulot non traitées. Donc, c'est pas mal, c'est pas le mieux. C'est un peu plus industriel, entre guillemets. Si on en met 200-300 bidons, il vaut mieux que les arbres soient bien rebouchés. C'est le plus important. Et si on veut vraiment pousser le truc, on met un peu de résine de pin sur l'extérieur. Pour éviter une infiltration d'une bête principale.

  • Speaker #0

    Donc tu pourrais éventuellement utiliser les pins que tu as autour pour avoir de la résine ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Ok. Faire du début à la fin quoi. Tu fais une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, Un bois blanc, c'est un arbre avec un bois assez fragile, si on peut dire ça. C'est assez vulgaire.

  • Speaker #0

    On dit bois blanc souvent pour l'usage en cheminée, enfin des choses comme ça. Chez nous, on dit ça souvent.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est pas un terme précis.

  • Speaker #1

    Et donc quand les bidons sont prêts, est-ce que tu fais ça la nuit, le matin, l'après-midi ?

  • Speaker #2

    Dans quelle période ? La journée type, c'est le matin très tôt, 5-6 heures, je vais dans la forêt. à l'affrontable au début il y a des petits bruits dans les buissons et j'ai peur des sangliers tu en as déjà croisé ? oui j'en ai déjà croisé en vrai le matin dans la forêt tu rigoles pas trop des fois t'es quand même assez sur tes gardes parce que les sangliers ils peuvent être à 5 mètres de toi dans un forêt si tu les as pas vus il faut faire gaffe en général ça se passe bien je me laisse là tôt je vais récolter moi je mets des bidons bidons de 5 litres, c'est des petits bidons. Ils ne sont pas pleins. Ça arrive qu'il y en a, ils soient pleins sur des gros gros boulots, mais c'est rare.

  • Speaker #1

    En une journée du coup ?

  • Speaker #2

    En une journée, oui. Mais c'est rare. Franchement, quand ils sont pleins, c'est cool. C'est une bonne journée. En moyenne, c'est 1,5 litre. Donc je prends tous mes petits bidons, je regarde la qualité de la sève, donc ça à l'oeil à force on a l'habitude, j'arrive devant un arbre, je sais s'il est bon ou pas, s'il n'est pas bon c'est vidé tout de suite, je lui mets un repère,

  • Speaker #1

    je lui vide par terre.

  • Speaker #2

    bah oui,

  • Speaker #1

    je jure. Tu lui rends ça,

  • Speaker #2

    c'est vrai. C'est ça, exactement. Même si, bon, entre-temps, elle a été taxée au passage, on essaye de faire au mieux. Et je mets un repère. S'il me fait ça deux, trois jours de suite, je rebouche. Comme ça, en fait, au bout d'une semaine... Il faut que tout ce que je récolte soit sûr à 100%, que ce soit bon, et que je puisse relâcher ma vigilance un peu, entre guillemets. Après, on fait toujours un peu gaffe, parce que ça, un boulot, il cicatrise vite, et ça redevient vite de la mauvaise selle.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    ok. C'est ça. Bref, en gros, journée type. Désolé, je gare un peu. Mais c'est ça qui est intéressant. En fait, je récolte matin je rentre très vite à la maison pour commencer à faire du bibage donc ça c'est en gros l'opération qui consiste à mettre la sève dans les bibes un peu comme des bibes de rosé ou de vues de pommes voilà exactement et donc on tire à vide la poche Pareil, toujours le moins d'air possible. Donc moi, je ne mets pas de gaz.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que tu vides l'air qu'il y a dans la poche.

  • Speaker #2

    En fait, j'ai une petite machine, c'est des machines de vigneron. Ça vient aspirer l'air dans la poche. Ensuite, ça remplit la bonne quantité dedans. Et on certie avec un bouchon qui ne laisse pas passer d'air. Ça ne laisse que sortir le liquide sans rentrer de nouvel air. Et le but, c'est de remplir la poche vraiment au ras du max du max pour ne pas qu'il y ait d'air dedans.

  • Speaker #1

    Je me souviens quand j'étais venue te voir, tu dis...

  • Speaker #2

    Tapoter,

  • Speaker #1

    ou tu caresses ton... Pour essayer qu'il y ait le moins de bulles d'air possible.

  • Speaker #2

    Bah ouais, parce que malheureusement, quand on appuie sur le bouton et qu'il y a 3 litres qui viennent remplir dans la poche, vu que c'est avec une petite... pompe en bas de la machine, la pompe elle amène à fond de l'air dedans. Donc ça c'est vraiment le côté négatif. Donc je tapote effectivement sur la poche pour que toutes les petites bulles remontent avant de fermer bien.

  • Speaker #1

    Ta technique a dû évoluer en six ans pour essayer de mettre le maximum possible.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui sans aucune modification, rien du tout, ma sève dure quasiment deux fois plus longtemps que ce qui a duré au début.

  • Speaker #1

    Alors que c'est la même machine que c'était au début.

  • Speaker #2

    Pareil, il n'y a aucun changement. Sauf que c'est plein de petits détails. dans le process, le trou dans l'arbre, le biseau, le bidon, ensuite la mise en vibre, ensuite la chaîne du froid, hyper important.

  • Speaker #1

    Et du coup, quand tu ramènes, il peut quand même y avoir des impuretés dans tes bidons ?

  • Speaker #2

    Moi, j'en ai pas, mais je sais qu'il y en a beaucoup qui ont des impuretés, et c'est pour ça que je disais que c'est très important d'avoir des groupes, pour que ce soit vraiment nif.

  • Speaker #1

    S'il y en a, il y a quand même un filtre à un endroit dans la machine ? Eh bien,

  • Speaker #2

    moi, je n'ai aucun filtre. Ok. Ouais, donc ça m'arrive. Ça arrive toujours une fois. Ça doit m'arriver peut-être pas trois fois dans la récolte, mais je retrouve un petit moucheron noir dans un pile, donc celui-là, tant pis, il ne sera pas vendu. Mais sinon, moi, je n'ai aucun filtre. Ouais,

  • Speaker #1

    comme la chaîne est propre.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est ça. En général...

  • Speaker #0

    Les gens utilisent un filtre de soie, c'est un filtre très grossier. Et au moment où ils viennent vider tout leur petit bidon dans un gros bidon, soit une cuve, soit une tonne à eau, ils ont un filtre dessus pour éviter. Mais moi, du coup, j'évite de faire ça parce que pareil. l'opération de vider les petits bidons dans une grosse cuve, ça aère le tout et ça met énormément d'oxygène. Donc en fait, il faut attendre après que ça décante et tout, c'est lourd. Et le nerf de la guerre un peu dans la salle de boulot, quand même, c'est la rapidité. étant donné que la récolte dure que trois semaines mais il faut que ce soit bien fait parce que sinon une journée de jeter on pourra pas la répercuter plus tard une finie c'est fini c'est ça et plus ça va moins ça dure longtemps c'est vrai ouais les ok c'était quoi combien de temps tu vois par rapport à cela je vois pas énormément la différence mais j'ai des confrères qui ont arrêté leur entreprise l'année dernière qui étaient les premiers enfants france qui allait faire ouais c'était c'était la toute première entreprise en france a commercialisé de la cdw s poste en 2004 qu'elle s'était lancée et du coup ça c'est pas très bien fini pour eux et elle me disait récolte quasiment quatre semaines de moins à l'époque en 2004 il commençait début mars il finissait genre quasiment mien la récolte mais maintenant ça commence mi février si tu es encore en train de récolter mi mars c'est parce que tu as la montagne et où ils étaient justement en montagne non ils ont commencé en juge temps ils ont commencé dans les forêts ou avec mon copain ok on venait à les voir comme les espions à l'époque ils

  • Speaker #1

    ont mis l'accès sous la porte parce que c'est pas hyper rentable et parce qu'il ya

  • Speaker #0

    beaucoup de concurrence maintenant, c'est un produit qui s'est quand même bien implanté en France où il y a un marché qui n'est pas énorme parce que je ne sais pas, alors là les chiffres que je vais vous dire c'est du pifomètre total mais en gros il y a peut-être une personne sur 100 qui en consomme donc une personne sur 100 quand tu as beaucoup de concurrence, c'est compliqué.

  • Speaker #2

    C'est une concurrence française du coup ? Oui,

  • Speaker #0

    française. Il y a des distributeurs qui vendent de la sève d'autres pays. Finlande, par exemple. Finlande, Estonie, Lettonie, parce que c'est des pays qui sont clairement... remplis de boulot et qui ont probablement une très bonne qualité de sève. Il ne faut pas délirer quoi. Ils sont pasteurisés. Parce que le transport est logique.

  • Speaker #2

    Sinon ça veut dire que tu ouvres ton pot et tu le gardes deux jours.

  • Speaker #0

    La seule méthode c'est les poches. Il y a beaucoup de gens qui me demandent vous ne faites pas de bouteilles ? Mais en fait on ne peut pas tirer au vide en bouteille. Donc je peux remplir une bouteille avec de la sève, je vais fermer le bouchon et en deux jours la sève va être terminée. être totalement fermenté quoi mais ouais c'est ça et du coup toi tu travailles tout seul ben je travaille tout seul cette année non je fais appel à ma compagne cette année ça va être la première année où on va salarié quelqu'un ok ouais chouette donc c'est ma compagne donc c'est cool Et j'ai ma sœur qui est aussi agricultrice, qui vient m'aider depuis deux ans. Ça va être la deuxième année. Ok.

  • Speaker #2

    Donc là, c'est pour toutes les opérations ?

  • Speaker #0

    C'est pour la récolte principalement. Parce qu'en fait, je récolte moi le matin. Mais le problème, c'est la livraison. Parce que les clients veulent être livrés rapidement. Sur tous les magasins. C'est un peu le nerf de la guerre. Mais tous les magasins veulent être livrés dès le début. Sauf qu'on ne peut pas se démultiplier. Donc c'est pour ça que je me lève très tôt. Pour B.B. Et en fait, l'objectif, c'est qu'à 9h30... J'ai de quoi envoyer ce que les magasins veulent pour la journée.

  • Speaker #2

    Du coup,

  • Speaker #0

    là, je charge tout dans ma voiture et je pars faire un tour, une livraison. Donc, ça peut être assez loin. Des fois, ça va jusqu'à la Rochelle et tout. Donc, ça me prend la journée d'aller livrer les magasins. Et pendant ce temps-là, du coup, ma sœur, elle fait la récolte. Et là, du coup, avec ma compagne. Donc, ils finissent tranquillement. Et puis, ils rentrent le midi. Et après, ça bibe tout le reste de la journée jusqu'à tard le soir. C'est ça.

  • Speaker #1

    Du coup, tu fais ça dans ton salon ?

  • Speaker #0

    Non, je fais ça dans une dépendance. Mais avant, c'était dans mon garage.

  • Speaker #2

    C'est bien quand on est à quelque part. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça, exactement. Donc, c'était dans mon garage. Et là, cette année, j'ai fait une chambre froide chez moi. Ah, ça, c'est cool. Donc, c'est vraiment un gros plus parce que je ne vais pas être dépendant. Marché d'intérêts nationaux qui ont, pour que les gens comprennent, c'est les frigos qui sont mis à disposition de tout le monde, pour les agriculteurs principalement. Donc il y en a souvent dans les grandes villes et ça se loue. Sauf qu'ils ont des horaires à 8h, midi, 4h. 14h, 17h. Et généralement, à 17h, il n'y a même pas la moitié de la journée qui est faite. Donc, c'est problématique. Donc, j'avais une armée de frigos dans mon garage. De petits frigos comme tout le monde. Où je stockais tout pour le soir. Pour que le lendemain matin, je repasse. mettre ça dans la voiture et que je remets nomine donc c'était un ballet d'aller-retour incessant et c'était infernal donc là je vais pouvoir stocker chez moi donc ça va être cool ça va être beaucoup plus efficace ouais ça va être j'ai gagné un au moins une heure et demie deux heures par jour donc je suis avec vous allez être si bras avec eux qu'il a tombé s'il fait un peu froid ouais ça devrait être pas mal et pareil c'est bien de la récolter mais c'est mieux de la vendre et donc doit être tant qu'il ya quand même une difficulté ouais c'est la barrière il ya beaucoup de gens Euh... qui se disent facilement ah bah je vais faire la sève de boulot ah tiens ça vaut cher en plus ça va être pas très bien bon courage tu veux dire qu'il y a des gens qui se lancent à le faire en pensant que c'est facile ? ouais et puis c'est surtout que c'est un produit qui coûte assez cher et en fait quand on le récolte à la main comme ça et tout ça peut se comprendre quand on sait de la sève de l'ituanie un peu on va dire quand c'est en fait quand c'est de la sève pasteurisé je trouve que ça a moins sont le prix est moins valable parce que on récolte en série il n'y a pas de main d'oeuvre et puis derrière on met tout sur une chaîne de production qui coûte certes très cher à acheter, mais après ça roule et ça met en bouteille, on met ça sur palette et hop c'est parti.

  • Speaker #1

    Et puis ça il peut vous la vendre toute l'année, du coup si elle est pasteurisée, ça se garde je ne sais pas combien de temps.

  • Speaker #0

    Ah bah plusieurs années je pense. Et du coup il y a beaucoup de gens qui se disent, ah bah ça a l'air d'être un bon plan, et j'ai été le premier à me dire ça. Donc voilà, mais on se heurte vite à la barrière de la communication, du visuel, des affiches, de travailler. au corps les magasins la partie commerciale ouais des agriculteurs et paysans on n'est pas forcément commerçants exactement mais il ya pas de c'est un bon produit c'est bien réussir à vendre c'est carrément plus dire surtout quand il ya une grosse concurrence et qu'il ya des gens qui viennent avec des prix deux fois moins cher que toi sur un produit peu connu va expliquer aux gens qui connaissent pas pourquoi toi ton produit il est plus cher mais il est plus qualitatif c'est pas des pattes quoi donc on a un produit que l'on doit bien expliqué pendant longtemps et il ya des fois ça vient aussi du vendeur si le vendeur il fait l'effort de lui s'y intéresser bah il va vite comprendre s'il fait pas l'effort et qu'il est là juste pour le prix lui va prendre

  • Speaker #2

    Tu arrives à trouver quand même des gens qui sont là pour en parler un peu ? Ça va.

  • Speaker #0

    Les petites épiceries répondent super bien à présent. Et moi, je travaille principalement avec des petites épiceries. Parce que les gros épiceries, genre les biop... pop ou ce genre de trucs souvent j'en ai quelques unes mais c'est souvent ça vient de leur part et ça vient du personnel qui veut faire travailler des gens local quel que soit le prix entre guillemets mais alors seulement de la chaîne en elle-même voilà quand c'est la centrale la centrale c'est même pas la peine du coup je suis dans aucune centrale mais je mettrais jamais les pieds dedans c'est pas non plus le c'est pas du tout le motif c'est ça toi à terme tu là tu parles de salariés

  • Speaker #2

    tu aimerais développer plus ? qu'est-ce que tu aimerais voir ?

  • Speaker #0

    je ne sais pas trop je suis dans une passe où je me rends compte que ça fait quand même 7 ans que je n'en vis pas du coup je n'ai jamais vécu là-dessus en même temps il y a beaucoup de petits investissements et vu que c'est du petit chiffre d'affaires tout de suite acheter une chambre froide à 5-10 000 euros ça te plie ton BNF de l'année donc du coup tous les ans il y avait un truc une année c'était un tracteur et puis après c'est une chambre froide et puis après c'est une bible tout coûte 10 000 vaches c'est ça donc du coup là cette année j'ai investi la chambre froide avec les bénéfices de l'année dernière donc là les bénéfices de cette année vont passer dans un salaire Donc on espère faire une évolution comme toujours mais on peut pas... Les premières années j'ai fait des très belles évolutions mais parce que tu pars de 4000 euros de bénéfices, même pas de bénéfices, de chiffre d'affaires. La première année c'était 4000 euros de chiffre d'affaires et après tu passes à 12 000 donc tu te dis wouh j'ai le foie de bois ! Mais bon une fois que t'es arrivé à un certain moment, tu peux plus te démultiplier, c'est pas possible.

  • Speaker #1

    Et du coup à côté tu fais quoi ?

  • Speaker #0

    À côté je suis soudeur, chaudronnier soudeur. D'accord. Et principalement je fais de la qualité dans la soudure. J'inspecte en fait des appareils et je dis s'ils sont à normes ou pas à normes. C'est mon métier de base.

  • Speaker #1

    pour ça que la qualité est importante.

  • Speaker #0

    Exactement, je suis très qualité. Et puis je parle du principe que en fait il faut on est dans un monde où les gens ils essaient de flouer leurs clients tout le temps. Ca n'est pas faux. Et du coup en fait le produit c'est le produit. tous les gens pour moi qu'on réussit dans la vie c'est des gens qui mettait tout sur leurs produits il faut que ton produit soit parfait et après tu peux commencer à faire du commercial on va dire le petit si ton produit est parfait il va aussi se vendre par lui même à terme oui oui oui à faire de l'ancien mais à l'échelle et gens dira mais moi j'achète cette sève tous les ans et j'ai jamais eu de problème elle est super bah là c'est ce qui se passe je vois j'ai plein de clients qui sont hyper cool sur mon site internet par l'île laisse des petits bouts et tout ils sont trop mignons ça fait plaisir c'est le petit côté qui réconforte

  • Speaker #2

    On mettra ton lien dessus. Ton site, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    C'est l'âge de la perma.fr. Tout simplement.

  • Speaker #2

    Tu fonctionnes quoi ? Tu as des précommandes ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai des précommandes. Si quelqu'un arrive sur le site maintenant et qu'il veut commander, ça va être en précommande. Parce que la récolte n'a pas encore commencé. Mais je ne fais pas de pub au moment de la précommande. Je n'en parle pas trop parce qu'il y a pas mal de gens au début qui commandaient et qu'on ne comprenait pas pourquoi ça n'arrivait jamais. J'en disais, non, mais c'est parce que ça n'a pas commencé.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas la saison.

  • Speaker #0

    Donc, c'était assez ennuyeux. Donc, en fait, maintenant, je ne le fais qu'avec mon fichier client. Tous les gens qui ont commandé les années précédentes, je leur envoie un petit mail, je leur dis bonjour, je leur file un petit code promo et puis quand...

  • Speaker #2

    Est-ce que les gens ne comprenaient pas le concept de la précommande ? Ben ouais. C'était difficile. Tu mettais comme une date,

  • Speaker #0

    tu expliquais un peu. Oui, j'expliquais un peu, ouais. Mais en fait, c'est ça tout le...

  • Speaker #2

    T'as pas de date.

  • Speaker #0

    Et puis c'est aussi les gens, ils se disent, ben oui, mais j'en ai vu dans les magasins. Ben oui, mais c'est pas la même. C'est la même, mais c'est pas la même. Oui, on va parler du jus de bouleau.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est quoi la différence entre la sève et le jus de bouleau ?

  • Speaker #0

    Le jus de bouleau, c'est une décoction avec les feuilles et les bourgeons. C'est plus axé gémothérapeute, je pense. Et en fait, c'est similaire. D'ailleurs, petit aparté, la décoction, les feuilles, les bourgeons sont reconnus dans la médecine française, mais pas la sève. D'accord. C'est encore assez ésotérique, on va dire.

  • Speaker #2

    Alors qu'on sait assez...

  • Speaker #0

    C'est un mien magmatique.

  • Speaker #2

    Ah oui, un sorci. En même temps, oui, il met des binons, ça se remplit tout.

  • Speaker #0

    C'est ça, ouais.

  • Speaker #1

    Il met des binons au pied des arbres et tout, et en plus, ce bon zène, bon pour la santé.

  • Speaker #2

    Non, mais il est fou. Non,

  • Speaker #0

    mais en soi, ce qui est intéressant, c'est qu'en fait, il y a peu d'études sur ce sujet-là. En tout cas, en France, c'est quand même un produit qui est très scandinave à l'origine. Mais par contre, dans les bourgeons et dans la sève, dans la sève brute, celle qui monte, c'est exactement la même composition. parce que la sève sert à enrichir les publics.

  • Speaker #2

    Bah forcément.

  • Speaker #0

    Donc voilà, ça va pas plus loin. Mais un bourgeon doit quand même être plus concentré.

  • Speaker #1

    Et ça fait combien de temps que c'est à la mode, enfin que c'est à la mode ou que c'est utilisé en France, tu sais un peu ça ?

  • Speaker #0

    Bah ça devait être... je dirais une dizaine d'années que ça s'est démocratisé. Ok.

  • Speaker #2

    Tu disais qu'ils avaient commencé en 2004 ? Ouais. Mais c'était pas encore très présent je pense.

  • Speaker #0

    Ouais ouais ouais.

  • Speaker #2

    Je me souviens on avait commencé à entendre parler au lycée moi un petit peu. à peu près cette période là,

  • Speaker #0

    c'était 2010 tu vois ouais ça aussi c'est pareil bah les médias pas mal hein de toute façon moi je le vois tous les ans, y'a un reportage qui tombe sur France 3 c'est le record de Coran le lendemain ouais ah ouais non mais clairement Des fois j'ai des clics, je dis Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Et là je reçois des mails, oui mais un portage France 3 Je dis oui d'accord Et tu les invites chez toi Non mais c'est vrai

  • Speaker #2

    Non mais ça peut arriver, il y a une émission Que j'avais participé sur France 3 C'était quoi ? Julia Tuch je crois Des émissions où elles viennent C'est des personnes qui viennent rencontrer des producteurs ou autres Et ils font des petits carnets des interviews comme ça à droite à gauche, et c'est par région, donc ça peut arriver des fois que c'est en j'en passe.

  • Speaker #1

    Pour la partie communication.

  • Speaker #0

    Ouais bah justement je suis pas un grand communicant, c'est là où je me rends compte de ma limite. Heureusement que ma compagne est là justement un peu. sur tous les réseaux et tout il ya plein de commerces il disait mais quand tu fais un poste parents ce possible à lui et à la vie sera créé je sais dans le temps j'écris récolte avant ça donc là vous avez le poste de bonjour c'est de réconnoder bonjour la récolte a commencé,

  • Speaker #1

    bonjour la récolte a fini voilà t'es revenu t'es pas le premier à dire ça l'épisode numéro 7 on a interviewé Julia et Charline de Dizamar et combien de fois j'ai entendu Charline à un marché où je la croise elle est là, non mais qu'est-ce que je fais derrière mon stand, c'est juste pas le même métier en plus toi t'es pas derrière un stand à vendre, tu vas vendre à des gens qui après vont vendre tu fais jamais de marché ?

  • Speaker #0

    non je fais pas de marché mais je fais régulièrement des petites journées des petits après midi plutôt dans les commerces ok oui de prendre ce moment je fais goûter mais souvent vu que c'est de la sève du jour ce que je dis aux gens en fait c'est pas du tout pareil ce qui est intéressant c'est que la sève et change vite et quand tu fais goûter de la sève qui a été récoltée le matin les gens ils ont bon c'est de l'eau quoi ouais ouais c'est le tu vas voir dans trois jours deux semaines tu vas me dire mais ça est plus facile et est-ce qu'il t'en reste à la fin

  • Speaker #1

    de la saison, si t'en restes, t'en fais quoi ? Tu lui vas redonner la sève aux arbres ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'est exactement ça. Ça m'est arrivé, et ouais, je retourne dans la forêt, j'ouvre tous mes bibocuteurs. C'est un peu triste, ça fait du déchet, mais de toute façon, jeter pour jeter...

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de moyen de faire autre chose ?

  • Speaker #0

    Si, on pourrait faire du sirop.

  • Speaker #2

    On peut faire du sirop,

  • Speaker #0

    on peut même faire de la lactofermentée. Ça, c'est une très bonne alternative à la pasteurisée. En gros, pour les gens qui nous écoutent, si vous trouvez de la sève lactofermentée, c'est très bien. Là, il y en a toute l'année. Et en fait, c'est de la sève pure qui s'est stabilisée naturellement dans la cuve, un peu comme en vin naturel.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Les vins naturels ne mettent pas de soufre. Du coup, ça évolue entre les bonnes et les mauvaises actéries. quand les bonnes bactéries remportent la bataille, ça te fait une belle fermentation. Donc c'est pareil pour la sève. Quand les mauvaises bactéries remportent la bataille, tu jettes ta tonne à eau.

  • Speaker #2

    Alors du coup, il y a quand même des conditions de contrôle, des choses comme ça, pour favoriser un petit peu ?

  • Speaker #0

    Ben non, pas tant que ça en fait. C'est ce qu'on laisse faire.

  • Speaker #2

    Ok. C'est un petit peu optimé dans la chance quand même. C'est une bonne réponse.

  • Speaker #1

    Et après, tu remets ça en bibe du coup ?

  • Speaker #0

    Ouais. Après, tu repasses un petit peu de filtre quand même, je pense, parce que ça te fait une espèce de mer. Ah, normal quoi. et du coup tu filtres grossièrement, tu remets en bib et c'est stable.

  • Speaker #1

    Donc ça veut dire que quelqu'un par exemple qui achète deux bidons, qu'en fait si on utilise un, il pourrait se dire je vide mon bidon dans... je vais grossir mais... je vide mon bidon dans une jarre à eau ou je sais pas quoi, ou dans un contenant, j'attends, je vois ce qui se passe et...

  • Speaker #0

    Ah non, le contenant il faut qu'il soit fermé, effectivement, il faut que ça soit hermétique. Et le côté volume favorise énormément. D'accord. Plus il y a de bactéries. De fermentation, ouais. On va dire dans un litre, je sais même pas si c'est possible de faire un litre ou deux ou trois ou cinq, par contre mille c'est possible. D'accord. Mais moi je le fais pas. Je le fais pas parce qu'il faut des gros frigos, il faut beaucoup de tonnes à eau et il faut surtout beaucoup de sève parce qu'en gros sur dix cuves, imaginons, bah déjà je fais même pas dix millilitres à l'année mais imaginons si j'arrivais à remplir dix cuves en plus, et ben je pense qu'il y en a trois qui finiraient jetées quoi. Ok. Au moins. Et puis après il faut tout rebiber, il faut des réseaux distributeurs toute l'année.

  • Speaker #2

    C'est que des groupes du fonds qui peuvent faire ça.

  • Speaker #0

    C'est compliqué quoi. Et puis, masse salariale en plus, encore un nouveau packaging, encore des nouvelles affiches. En fait on se rend compte que dès qu'on met le pied dans quelque chose, c'est un engrenage infini. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et du coup tu fais combien de litres par an ?

  • Speaker #0

    L'année dernière j'ai fait un peu plus de 8000 litres. Donc c'est pas mal. Et cette année j'aimerais bien faire 10000, ce serait cool.

  • Speaker #2

    Tu le dis que c'est un peu des devolutions ?

  • Speaker #0

    C'est surtout en fonction des magasins et des ventes. Je me dis que je ne vais pas récolter 15 000, parce que je pense qu'on pourrait. La limite temps, c'est encore assez gérable, mais la vente, si c'est pour jeter, je ne fais pas. Sachant qu'à chaque fois que je jette, ça me coûte un carton, une outre, et le temps que je vais passer, aller, retour, jeter, etc. Donc en fait, faire trop, c'est complètement contre-productif.

  • Speaker #1

    C'est inutile et ça te coûte de l'argent. C'est ça. Et donc du coup, tu pourrais faire du sirop et on ne fait rien d'autre avec de la sève de bouleau ?

  • Speaker #0

    Du sirop, de la pasteurisée, de la lactofermentée ou sinon mélangé avec de la gemmothérapie. Ça marche et ça stabilise. Donc soit du citron, soit par exemple, c'est quoi ? C'est extrait de Dargouzi ?

  • Speaker #2

    Ok,

  • Speaker #0

    oui. Il y a certains gemmes, certaines plantes qui favorisent la stabilité. le jus de citron par exemple le jus de citron est un conservateur le citrique ça conserve et surtout c'est pour ça que je dis aux gens d'en mettre un petit peu quand ça a du goût, c'est que l'acide citrique casse les goûts de fermentation pas à l'odeur mais au goût on ferme le nez mais on le boit à la paille et comme ça on se bouche et tout va bien ce qui est marrant c'est que quand j'ai découvert ça je me suis rendu compte que dans tous les plats industriels d'acide citrique du fait de tout le monde ça stabilise et ça... ça adoucit le goût ça coupe les goûts qui peuvent être dérangeants du coup quand tu te dis qu'ils en mettent partout c'est logique c'est parce que ça doit pas être terrible à l'origine super est-ce que t'as un livre qui t'a marqué ? ah un des tout premiers livres qui m'a fait m'intéresser justement à la permaculture c'est la permaculture de Zeppolzer je sais pas si ça vous parle c'est un allemand qui vivait dans des reliefs assez montagneux, je crois il a 1100 mètres, un truc comme ça, et il a fait vraiment une permaculture mais en partant de zéro. Il a terraformé un peu sa montagne, et après il a choisi ses essences, il a planté et tout. C'est vieux, je pense qu'il est peut-être mort aujourd'hui. Il a fait tout un système de rizières avec des points d'eau pour réchauffer. Du coup, il est arrivé à ne pas avoir de gel à 1000 mètres d'altitude. C'est vraiment des pionniers en France et en Australie, parce qu'il a commencé en Australie. Du coup, ce n'est pas hyper adapté à nos climats chez nous. Si on prend mot pour mot les choses, on peut pas faire un copier-coller, mais en termes de logique, c'est vraiment implacable, c'est vraiment efficace. Et on se rend compte que tout est lié... Des gros cailloux vont t'amener de la chaleur avec de l'eau, avec des plantes, etc. Et ce gars-là, il en vivait de la dette. En gros, c'était quelqu'un de très modeste, entre guillemets, pas besoin d'argent. Il faisait des pranks, il faisait ça, pouf, il faisait tout avec ses plantes. Et les animaux, dans la périmétriture, il y a aussi des animaux. C'est la nature avec un grand N.

  • Speaker #1

    Super, intéressant. On mettra donc le lien.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu aurais éventuellement un conseil à une personne qui voudrait... On voit beaucoup de tutos sur Internet pour faire ce genre de choses. Je ne sais pas si beaucoup de gens pratiquent, mais est-ce que tu aurais des conseils ? Tu en as déjà parlé un petit peu, pour des gens qui voudraient éventuellement essayer de le faire chez soi ?

  • Speaker #0

    Eh bien... C'est une bonne chose. Moi, en vrai, tous les gens qui me disent ça, je leur dis que c'est très bien, il faut le faire. C'est comme tout. On peut tous faire un potager dans notre jardin. Il y en a qui ne le font pas, il y en a qui le font. Les légumes, c'est les mêmes partout, mais ils sont toujours mieux quand ils sont chez toi.

  • Speaker #2

    Après, ça n'empêche pas que les gens... Parce que souvent, on se dit qu'on va tenter, mais après, on l'achète, parce qu'on a autre chose à faire à côté. Mais ça peut être...

  • Speaker #0

    Ça se fait très bien si on a des bons boulots. Donc, il ne faut pas que ce soit des boulots achetés, par exemple, en pépinière et tout, parce que des fois, ce ne sont pas les bonnes variétés. Il faut se méfier, c'est le bétula pendula et le bétula verruqueux.

  • Speaker #2

    Les deux boulons principaux.

  • Speaker #0

    Pour nous, normalement, c'est pas mal. Mais les gens qui achètent des boulots d'ornement et qui se disent Tiens, on va percer le boulot ! Des fois, il faut faire gaffe. C'est pas sûr que celui-là soit comestible. D'accord. Et la deuxième chose, c'est ne pas mettre juste un contenant en dessous, on va dire un seau, ou on fait couler l'eau de l'autre temps. Ou alors, si on fait ça, il faut vraiment boire son verre tous les jours, et le reste, le mieux, il faut le jeter. Parce qu'avec le contact à l'air et tout, c'est pas top. Puis en fait, les mouchons, les fourmis, les limaces principalement, les endroits, ça folle. Mais des fois, c'est impressionnant, un arbre, il cicatrise très vite, donc en fait, il vient exercer une pression. vraiment de toutes parts sur le tuyau et ils chassent les tuyaux des arbres et les tuyaux viennent s'écraser un tuyau qui reste une semaine dans un arbre il a perdu 1,5 mm de diamètre ça vient le comprimer du coup des fois ça laisse sortir de la goutte et une colonie de limaces en dessous qui est à la réception ils sont là quoi si on veut récolter des limaces du coup on sait comment faire pour que les gens récoltent eux-mêmes c'est ça, une bouteille d'eau tout ce qui est simple je sais que le plastique c'est pas top et tout mais pour la sève de boulot c'est quand même mieux de préférence faut mettre un film aussi dessus pour parce que moi mes bidons et mes tuyaux ils sont à suivre et ça c'est important bah ouais parce que si on met parce que des fois mine de rien maintenant au mois de mars il ya des moments il fait chaud ça m'est arrivé justement d'avoir des aprèmes à 18 degrés le matin il fait zéro la première il fait 18 la sève elle n'aime pas trop et surtout si tu as pas de fonds de cuivre et dessus

  • Speaker #2

    Il y a quand même quelques petites...

  • Speaker #0

    En soi, c'est facile, mais... Oui,

  • Speaker #2

    mais il y a...

  • Speaker #0

    C'est un bon deal. Le diable se cache dans les détails. Ce qui diffère un bon d'un mauvais produit, c'est la technique et les détails,

  • Speaker #2

    finalement. C'est pour ça aussi, tu vois, de montrer que ça peut se faire, mais qu'il y a quand même des règles à respecter. Mais ça se fait bien.

  • Speaker #1

    Et quelque chose qu'on a oublié, ta sève, elle est bio ?

  • Speaker #0

    Elle est bio, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et comment elle est... C'est qu'une sève est bio, comment tu fais pour faire certifier bio pour de la sève ?

  • Speaker #0

    On appelle un organisme certificataire qui vient contrôler s'il y a des intrants, donc des ajouts extérieurs d'engrais ou de quelques sortes de fumier par exemple. Mais en général, une sève de bouleau, c'est le plus important. Une sève de montagne, une forêt, on est plutôt tranquille sur le côté qu'elle est bio. À moins que ce soit une micro-parcelle entourée de champs de maïs. Oui, par exemple. D'ailleurs, ça aussi, faire attention aux gens qui récoltent dans leur jardin, aux abords des fossés, des champs de maïs, ce genre de trucs, c'est pas top.

  • Speaker #2

    Est-ce que ça va pomper à travers les racines ?

  • Speaker #0

    Oui, aux abords des fosses septiques, bien évidemment. C'est un petit détail, mais les gens, ils y pensent pas spécialement, et des fois, quand t'as une fosse septique, elle fuit un peu dans ton boulot, c'est pas dingue.

  • Speaker #2

    Il y a un petit côté parlementaire. Oui,

  • Speaker #1

    un petit côté trop mystique.

  • Speaker #0

    Oui, plus quoi. En fait, normalement, c'est les mycorhizes des champignons. Avec le système racinaire, la symbiose dans la forêt qui fait tout un système de filtres. Donc normalement, vraiment normalement, même si tu es dans un sol pollué, tu vas en retrouver dans ton boulot forcément, mais en fait, normalement, le boulot est un filtre extrêmement efficace. On ne retrouve que... ce que lui il a besoin. Là où il peut avoir des soucis c'est avec la radioactivité parce que la radioactivité ça ne se filtre pas. Mais à part ça, on est plutôt quand même serein sur le fait que l'arbre il fait bien son job.

  • Speaker #2

    On n'allait pas raccolter à côté des centrales.

  • Speaker #0

    Tout ça. Non. Par exemple. Pourtant il y en a beaucoup parce que vu qu'ils déforestent tout à chaque fois, tout repousse avec des boulots.

  • Speaker #2

    Donc c'est pas un bon plan. Oui des boulots à côté du central. Oui.

  • Speaker #1

    N'y allez pas.

  • Speaker #2

    Ça marche. On va arriver à la fin du podcast, du coup.

  • Speaker #1

    Eh bien, Quentin, on va te dire merci de nous avoir accordé ce temps, de nous avoir un peu éclairé sur ton métier, sur un de tes métiers, en tout cas, celui de récoltant de sèvres de boulot, de nous avoir expliqué... un peu tout ça comment ça fonctionne que quand on pose un bidon au pied d'un arbre ça marche pas c'est ça vous pouvez tenter mais vous aurez peut-être de la piste de renard de l'homme va bien rigoler merci à toi en tout cas d'avoir passé ce temps avec nous et bien merci à vous

  • Speaker #2

    c'était super merci également aux auditeurs aux auditrices qui nous ont écouté on espère que le podcast vous a plu n'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires sur les différents réseaux n'hésitez pas également à liker à partager l'épisode et à vous abonner pour ne pas manquer le prochain épisode d'épisode 10 qui sortira au mois de février juste au moment où vous pourrez normalement bientôt acheter votre sève de boulot exactement pour faire votre sève de boulot ah la clé ça dure combien de temps ?

  • Speaker #0

    ça dure 3 semaines oui c'est vrai on n'a pas parlé de ça je m'égare semaines.

  • Speaker #1

    On revient sur notre sujet, mais 3 semaines et je bois 1 litre par jour ?

  • Speaker #0

    Non, c'est 1 verre par jour, 25 centilitres. C'est suffisant. On peut en boire plus, on peut en boire moins. Il y a aussi des contre-indications. Ça, c'est intéressant. Il faut peut-être le préciser. Toutes les gens qui ont des traitements lourds médicamenteux, c'est à éviter, parce que vu que c'est drainant, ça draine le foie et les reins. Et souvent, les principes actifs des médicaments se mettent justement dans le foie et dans les reins. C'est là qu'ils sont distribués après dans le corps. Donc, si on mange un médicament... et qu'après on boit un verre de sève de bouleau, grosso modo, le médicament, il ne la servait à rien. Et tous les gens qui ont des problèmes de rein, de foie, on ne draine pas un foie malade. Et les gens qui sont allergiques aux dérivés salicinés. Donc c'est en fait le bouleau. Souvent, les gens qui sont allergiques au bouleau ont dit qu'ils peuvent boire la sève. Ce n'est pas du tout les mêmes principes dedans, mais par mesure de précaution. On ne va pas demander à quelqu'un de boire de la sève de bouleau alors qu'il est allergique au bouleau. Ça,

  • Speaker #2

    je pense qu'on dit bon. Le boulot, c'est le boulot, donc le pollen de boulot.

  • Speaker #0

    Le pollen de boulot,

  • Speaker #2

    ouais. Pas le boulot, genre le travail. Le travail,

  • Speaker #0

    ouais, ça. Je ne peux pas bosser.

  • Speaker #1

    Donc du coup, un verre le matin, à jeun, loin d'une prise de médicaments. Et si on a un doute, on demande à son médecin,

  • Speaker #0

    son pharmacien. Exactement.

  • Speaker #1

    Eh bien super, on va finir sur ces petits mots-là. Merci à tous. Merci Quentin.

  • Speaker #0

    Merci. À bientôt. À bientôt. Ciao. Ciao.

Description

Bienvenue sur Des Racines et des Herbes, le podcast pour parler plantes 🌿.


Dans cette série, nous partons à la rencontre d'hommes et de femmes qui ont mis le végétal au coeur ❤️ de leur existence. Ils sont naturopathes, herboristes, producteurs, cueilleurs, transformateurs, passeurs de savoirs... et nous les accueillons à notre table 🪑, pour qu'ils nous partagent leur quotidien.


Nous entamons notre saison 2 avec l'épisode 9, et la découverte d'un métier particulier : récoltant de sève de bouleau 🌳.


Dans cet épisode, vous découvrirez ce métier méconnu, et les vertus de cette précieuse ressource, arrivée il y a quelques années dans nos magasins. Techniques de récolte 👩‍🌾, procédés de conditionnement, exploration à la lampe frontale 🔦, vous saurez tout de ce métier méconnu, et du quotidien qui rythme les journées de Quentin, auprès de ces bouleaux. L'occasion de découvrir un producteur local, et de mettre en pratique les conseils de l'épisode 8, sur la cure détox post-fêtes 🌊.


Un épisode à savourer en prenant un bon thé ! 🍵.


⚠️ Et surtout, n'oubliez pas : ces conseils sont applicables au quotidien, mais ne se substituent pas à un avis médical. Ne jouez pas avec votre santé, et consultez les contre-indications et précautions d'emploi des plantes.


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👉 L'entreprise de Quentin : L'âge de la perma

📲 Son insta : @lagedelaperma

📲 Son facebook : @L'âge de la Perma

📚 L'ouvrage conseillé : La permaculture de Sepp Holzer


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👉 L'entreprise de Laureen Gautier : Laureen Naturopathe

📲 Son insta : @laureen.naturopathe.lsf

📲 Son facebook : @Laureen Naturopathe LSF


👉 L'entreprise de Frédéric Michenet : Nature Ancestrale

📲 Son insta : @natureancestrale

📲 Son facebook : @NatureAncestrale



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Des Racines et des Herbes, le podcast pour parler plantes. Dans cette série, nous partons à la rencontre d'hommes et de femmes, dans le milieu végétal au cœur de leur existence. Ils sont naturopathes, herboristes, producteurs, et nous les accueillons à notre table pour qu'ils nous partagent leur quotidien. Au travers de nos discussions, vous découvrirez les métiers méconnus, les savoirs ancestraux, et apprendrez à faire connaissance avec la nature qui vous entoure. La saison 1 du podcast s'est déroulée à merveille, et nous entamons avec cette nouvelle année la saison 2 et le 9e épisode. Pour cet épisode, je suis en compagnie de toujours, ma comparse Laurine. Bonjour. Bonjour Laurine, ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Ça va super. Est-ce que tu pourrais te présenter pour les personnes qui ne te connaîtraient pas ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Laurine Gauthier, je suis naturopathe, révexologue et je fais aussi des massages et je suis basée à Saint-Barthélemy-d'Anjou à côté d'Angers. Et j'interviens aussi en entreprise pour faire des animations autour de la naturopathie.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et toi, tu fais quoi ?

  • Speaker #0

    Et ben moi c'est Frédéric, toujours pas changé de prénom. Je suis basé à Beaufort et donc je fais de la cueillette de plantes sauvages. Je fais aussi de la formation pour les particuliers et les professionnels pour utiliser les plantes en cuisine, en herboristerie, etc.

  • Speaker #1

    Pour ce nouvel épisode, nous souhaitons vous faire découvrir un récoltant qui exploite un arbre local, le bouleau, et plus précisément sa sève. Pour ce faire, nous avons avec nous un récoltant de sève de bouleau du Mêlé-Noir, Quentin. On te laisse te présenter ?

  • Speaker #2

    Bonjour, enchanté, je m'appelle Quentin, je suis récoltant sur la commune de Jarzé-Villages depuis 7 ans. je récolte et je conditionne et je vends de la sève de bouleau fraîche uniquement pendant la période de récolte qui s'étale sur février-mars d'accord donc ton entreprise s'appelle l'âge de la parma c'est ça ? d'où vient ce nom ? c'est une de mes parcelles où il y avait des bouleaux qui s'appelle la pierre de l'âge et je cherchais c'est toujours dur de trouver un nom d'entreprise du coup je voulais quelque chose qui soit en rapport avec la permaculture et je trouvais que l'âge de la perma c'était un peu long au début mais finalement ça reflétait bien ma façon de penser c'est un peu dans l'air du temps la permaculture donc je me suis dit l'âge de la perma ça sonnait pas mal et puis finalement on en est resté là et je suis plutôt content super merci

  • Speaker #1

    Et comment tu as commencé à vouloir produire de la sève de bouleau ?

  • Speaker #2

    En fait, je connais depuis longtemps parce que c'est grâce à un ami qui s'appelle Alexis qui travaillait pour des concurrents à l'époque, dans le Maine et Loire aussi. Et du coup, lui, il est assez nature et il s'intéressait à ça, il m'en a parlé. Et du coup, on allait en récolter quand on avait 18 ans, on cherchait un peu des forêts pour faire des tests et tout ça. Et on s'était dit qu'on montrait probablement quelque chose ensemble. Et puis finalement, nos chemins se sont plutôt séparés avec le temps. Donc, c'est complètement tombé à l'eau pendant presque dix ans. Et un jour, j'ai acheté un terrain pour faire une permaculture à titre perso. Et à force d'engager des frais pour mettre des moutons, des clôtures, planter des arbres, en fait, ça plus ça plus ça, ça commence à coûter un peu de sous. Je me suis dit... J'ai des boulots, est-ce que je ne ferais pas de la sève de boulot pour pouvoir m'acheter des boutons ? Et du coup, c'est venu de là. C'est vraiment venu de là. Au début, c'était vraiment un peu à l'arrache, si je peux me permettre. Je n'avais pas trop de conditionnement, je n'avais pas de bibeuse. Je vendais de la sève de boulot dans des bidons qui étaient récoltés directement.

  • Speaker #1

    D'accord. Et là, tu parlais de permaculture par rapport à tout. Tu peux expliquer aux gens qu'ils aient fait ce que tu veux dire par ça ?

  • Speaker #2

    Eh bien, la permaculture, c'est un moyen de production de légumes, on va dire, et de plantes qui est en adéquation avec la nature et l'homme. En fait, l'homme se sert de la nature de façon raisonnée pour, on va dire, vivre ensemble. Et ça peut aller de la nourriture jusqu'aux habits. C'est vraiment quelque chose de large où, en gros, on utilise intelligemment les plantes pour que ça perdure dans le temps et pour faire en sorte qu'on vive avec. D'accord. Tout simplement.

  • Speaker #0

    Une forme de philosophie,

  • Speaker #2

    quoi. Ouais, c'est très axé philosophie. Il y a tout un côté aussi pratique sur comment planter un jardin en trois dimensions. Donc éviter tout ce qui est très mono-récolte au sol, faire des maîtres des grands arbres pour que les plantes montent sur les arbres, etc. et qu'on profite au maximum d'un mètre carré.

  • Speaker #1

    Ok. Sur ton terrain où tu as des boulots, tu fais de la permaculture ?

  • Speaker #2

    Eh bien non, pas du tout. C'est ça qui est marrant. Mais en fait, où il y a des boulots, c'est vraiment une forêt qui a poussé naturellement. Et dans une forêt, à part les grands arbres qui sont déjà bien en place, on ne peut pas planter grand-chose. Donc il y a des petits fruits de sous-bois éventuellement, ou des champignons. Là, en ce moment, depuis quelques années, je fais des tours à champignons. Je m'entraîne à faire ça, ce n'est pas encore... Au point, mais on s'amuse avec ça. Mais sinon, tous les animaux viennent manger ce qu'on plante dans la forêt. Les biches, les sangliers. Donc, c'est plus axé sur une prairie. En fait, la paraculture, le but, c'est que toutes les prairies vont tendre vers la forêt. Et du coup, on utilise au mieux cette prairie pour planter des arbres, mais tout en évitant d'aller trop vers la forêt. Parce qu'à la fin, on n'a que des grands chênes et on ne peut pas cultiver quelque chose en dessous.

  • Speaker #0

    Donc le but c'est que tu conserves quelques prairies avec les moutons pour pouvoir à côté avoir une forêt où tu la laisses libre.

  • Speaker #2

    La forêt elle est totalement libre, il y a même des parcelles où je laisse totalement libre parce que ce tondre à se retenir tous les ans c'est énormément de temps et d'énergie. Et autant laisser pousser la forêt, c'est plus facile.

  • Speaker #1

    La nature reprenne ses droits.

  • Speaker #0

    Complètement ça. Tu parlais du bouleau, du coup le bouleau c'est un arbre qu'on appelle pionnier un petit peu. Exactement. Après c'est un arbre qui peut avoir tendance à disparaître au fur et à mesure. Exactement. Comment tu gères ça justement ?

  • Speaker #2

    Eh bien ça se passe sur quand même 100 ou 200 ans. T'as le temps. Mais oui, effectivement, là pour la petite histoire, t'as tout à fait raison. En fait les bouleaux ils sont arrivés parce qu'il y a eu un incendie. Avant c'était que des sapineries partout. Il y a eu un incendie je crois en 64 à Sech. Dans l'endroit où il y a eu la forêt. Et en fait à l'époque, maintenant quand il y a des incendies comme ça ou des... problème dans les forêts on est plus ou moins obligé de replanter les propriétaires ont des obligations pour replanter avec des essences particulières et tout à l'époque ça n'existait pas du coup les forêts de sapin ils ont cramé et ils ont laissé ça comme ça et en fait naturellement tous les boulots ils ont poussé et comme tu dis en arbre pionnier pour venir améliorer le sol pour derrière les grands arbres comme les chaînes et ça veut dire quoi un arbre pionnier et ben c'est un arbre qui prend place dans un terrain pauvre en général où où un grand chêne va pas bien pousser tout de suite Et en fait le bouleau il donne tellement de déjections, il est tellement fragile, il casse, souvent ça tombe, que ça nourrit le sol, ça fait beaucoup d'humus, et ça favorise le bon sol de forêt.

  • Speaker #1

    Il est déjeuner parce que ça va être le premier à être là, et après que les autres vont pouvoir venir.

  • Speaker #2

    Et il va disparaître. Un bon bouleau ça vise 100 ans, donc c'est vraiment un petit tarot on va dire.

  • Speaker #0

    Alors un autre châtel c'est grand, mais bon... Ouais, ouais,

  • Speaker #2

    ouais, c'est un arbre,

  • Speaker #1

    vas-y.

  • Speaker #2

    Le chêne, il peut avoir 100 ans et il fait 4 mètres d'eau.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un petit.

  • Speaker #2

    En pleine forêt, les petits chênes qui attendent leurs heures de gloire en attendant qu'un gros chêne se couche, bah des fois il peut attendre 150 ans, et en fait on se rend pas compte qu'il est aussi vieux que ça, parce qu'il est tout petit, mais des grands arbres peuvent vivre très longtemps petits, en attendant l'horreur.

  • Speaker #0

    C'est ça qu'on voit dans les forêts aussi chez nous, bon c'est vrai qu'il y a beaucoup de forêts qui sont gérées. où on a des arbres qui sont plantés pour la production, etc. Mais quand on est dans des forêts, on voit qu'il y a peu de boulot, en effet, ou peu d'arbres pionniers. On va plutôt trouver des chênes sur les forêts assez anciennes, des chênes ou des hêtres, des choses comme ça. Alors avec le climat, on va voir ce que ça va donner, mais...

  • Speaker #2

    Ouais, exactement.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu as une forêt plutôt centrée sur... Enfin là, en l'occurrence, elle n'est vraiment quasiment que du boulot, ou un peu de tout ? Ouais,

  • Speaker #2

    il n'y a vraiment quasiment que du boulot. Il y a sur les bordures des anciens talus, il y a encore beaucoup de chênes, beaucoup de châtaigniers. Ok. Mais en fait, je pense que c'était dans les années 50, ils ont quand même bien déboisé pour ne mettre que du sapin. Donc il y a beaucoup de sapin quand même. Malheureusement, je ne suis pas trop un grand fan du sapin. Et voilà.

  • Speaker #0

    Alors du coup, la sève de bouleau, on en parle, mais c'est quoi et ça sert à quoi ?

  • Speaker #2

    Alors la sève de bouleau, c'est la sève brute, donc c'est la sève montante. Il y a deux sortes de sève, il y a la sève élaborée qui est la sève qui se fabrique avec la photosynthèse. Et il y a la sève brute qui est souvent la sève montante qui va servir en fait à nourrir les bourgeons pour qu'ils se développent après en autonomie. Donc c'est un peu comme une plante qui fait une graine en fait. Elle vient par les racines, elle vient stocker des minéraux et tout le tralala dans les graines. Et ensuite ça se développe tout seul. Et du coup, moi je récolte la sève brute qui monte entre février et mars. Ça dure 4 semaines grand max dans notre région. ça peut durer un peu plus longtemps en montagne avec le froid en fait les récoltants ils montent par mesure en altitude oui ils profitent du froid et ensuite cette sève du coup moi je la conditionne elle est pure il n'y a aucun ajout dedans et ça se boit pur et en fait le principal but c'est d'en faire une cure de printemps donc c'est très diurétique et reminéralisant en même temps donc ça permet de drainer le foie, les reins, les organes émonctoires, l'acide lactique, l'acide urique et tout ça. Et en même temps, c'est une cure qui n'appauvrit pas trop le corps parce que du coup, c'est assez minéral. Et vu que c'est sous forme liquide comme de l'eau, c'est assimilé très rapidement par l'organisme.

  • Speaker #1

    C'est complémentaire, le côté diurétique et le côté riche en minéraux, ça fait que ce n'est pas une cure qui ne fait que drainer.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on parlait justement dans le podcast d'avant, c'est aussi pour ça qu'on t'accueille aujourd'hui, c'est qu'il y a un lien. C'est ce qu'on disait sur le podcast où il y avait sur les fêtes le côté drainage. Souvent, on est obligé de prendre à côté des plantes reminéralisantes parce qu'à force, on élimine trop. Et donc là, le boulot, en effet, est hyper intéressant pour ça.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et du coup, la saison, elle commence quand ?

  • Speaker #2

    La saison, elle devrait commencer mi-février. Dans le Maine-et-Loire.

  • Speaker #1

    Et comment tu sais quand elle commence ?

  • Speaker #2

    On ne sait jamais trop, mais cette année, en fonction de la température et surtout de l'eau dans les sols, cette année, on a quand même beaucoup d'eau. Du coup, la nature va se réveiller plus tôt, je pense, parce qu'il va y avoir une profusion de tout ce qu'il faut pour le boulot. Alors qu'à contrario, il y a deux ans ou trois ans, quand il y avait les années de sécheresse, on n'a récolté qu'à partir de mi-mars. Et la sève, on sentait que les boulots avaient de la peine à trouver de l'eau. Parce qu'un boulot n'a pas des racines très profondes. C'est vraiment des racines de surface. Donc si les sols sont secs, secs, le boulot galère un peu. Il faut trouver son eau pour faire ça. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et du coup, toi, c'est quoi tes repères ? Tu fais gaffe à la température ? Tu vas voir tous les jours ?

  • Speaker #2

    La température, j'ai de plus en plus du mal à faire attention parce qu'il y a de moins en moins de règles, j'ai l'impression. Donc j'essaie de regarder les bourgeons des plantes, souvent. Puis j'ai pas mal de gens que je connais qui font attention pas mal aux plantes en fleurs. Et eux, souvent, ils me disent Ah, cette plante-là, l'année dernière, elle n'était pas en fleurs, là, elle est déjà en fleurs, nanana Donc on essaie de faire gaffe à ça, mais honnêtement, tous les ans, on se fait surprendre quand même. Ouais, on se dit, allez, ça va être le 20 février. En fait, le 9, ah bah non, ça a déjà commencé.

  • Speaker #1

    L'année dernière, c'était ça.

  • Speaker #2

    L'année dernière, le 9, ouais, ça avait déjà commencé. Il y avait déjà des arbres qui coulaient. Pas tous, mais ça se réveille petit à petit. Parce que chaque arbre est unique et il se réveille tous à des moments différents. Et aussi en fonction des parcelles. et de l'accès à l'eau, ça a changé.

  • Speaker #1

    Même s'ils sont ensemble, un arbre à côté d'un autre, dans une même forêt, ça ne va pas forcément démarrer au même moment ?

  • Speaker #2

    Ça ne va pas démarrer au même moment et ça ne va pas donner les mêmes quantités du tout. D'accord.

  • Speaker #0

    C'est dépendant de l'âge, c'est pas mal de choses.

  • Speaker #2

    Oui, c'est extrêmement divers.

  • Speaker #0

    Et tu parlais justement de collègues qui peuvent te donner des indications sur des plantes en fleurs. Tu as remarqué des plantes, par exemple, des personnages ou des choses comme ça, qui peuvent te dire, tiens, ça c'est sorti... Pas vraiment. C'est plus en global ?

  • Speaker #2

    Moi je me base beaucoup sur les bourgeons des chênes Parce que j'aime bien le chêne et c'est un arbre que je regarde pas mal Et c'est difficile En fait là depuis quoi 4 ans peut-être un truc comme ça En fait depuis que j'ai commencé mon entreprise J'ai l'impression que tout change tout le temps Donc c'est un peu compliqué pour les agrées T'as qu'à ce qu'il y a une année ? Là c'est la 6ème 6ème récolte Et les deux premières années Je suis tombé en plein Covid Donc c'était un peu une catastrophe. Donc ça n'a pas été enrichissant en terme d'expérience.

  • Speaker #1

    Une catastrophe par rapport au fait que tu ne pouvais pas aller récolter ?

  • Speaker #2

    Je pouvais aller récolter mais je ne pouvais plus vendre. Donc c'était l'année où je me suis lancé en plus en 2019. Je me suis lancé en 2018 mais ma première récolte était en 2019.

  • Speaker #0

    On avait que le premier jour.

  • Speaker #2

    Ouais c'était un peu un échec total.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ouais. Mais alors du coup... Je suis assez curieux, donc tu as de la sève du boulot, on parle aussi beaucoup, on en discutait l'autre fois, des jus de boulot, toi tu es spécialisé dans la sève, tu ne fais rien à côté de ça ?

  • Speaker #2

    C'est ça, moi je récolte que de la sève pure et je la vends pure. Et ça dure peu de temps, en général aux alentours du mois de mai j'ai fini mon activité.

  • Speaker #0

    Et tu la commercialises comment ?

  • Speaker #2

    Je la commercialise en bib de 3 et 5 litres. C'est en vente soit sur mon site internet, soit dans des commerces, dans des petites épices riviaux principalement. Du coup on rayonne dans l'ouest de France, sans passer par la Bretagne. Les Bretons défendent bien leur territoire.

  • Speaker #0

    Vous êtes nombreux à récolter ?

  • Speaker #2

    Dans le BNLW je suis tout seul du coup. Il y a Seb Frances qui est au Mans, mais lui il est plus axé GMS et tout ça, il fait plus de la pasteurisée.

  • Speaker #1

    Et quoi GMS ?

  • Speaker #2

    C'est les grands des moyens de surface. Donc, on va dire Biocop. Et on commence à en voir dans les super-rues et tout ça. Mais c'est toujours en bouteille. C'est toujours très translucide. Et en fait, c'est que les sèvres sont pasteurisés. Donc, les moyens de récolte sont différents. C'est souvent des moyens de récolte en série qui sont un peu basés sur les systèmes canadiens de sirop d'arbre.

  • Speaker #0

    Et ça veut dire quoi en série ?

  • Speaker #2

    En fait, il y a une cuve qui est en bas de la forêt. Tous les arbres sont branchés sur un même tuyau et tout coule dans la cuve. Donc c'est pompé ou pas, ça dépend. Il y a certains systèmes de pompage qui favorisent un peu les quantités.

  • Speaker #0

    On n'a pas reçu de gants.

  • Speaker #1

    C'est le truc d'aspirer la sève des arbres.

  • Speaker #2

    C'est un petit peu tiré au vide. Après, moi, je ne bosse pas avec ce type de... et j'en ai pas vu fonctionner donc je vais pas dire si ou si je sais pas mais je sais que ça existe du coup si tu connais un peu est ce que ça aurait tendance à j'imagine fragiliser les arbres ? ça va tirer un petit peu plus sur l'arbre après je sais pas dans quelle mesure ça tire moi je sais qu'en moyenne je fais dans les très bonnes années donc en espérant comme cette année je peux faire 1,5-2 litres de moyenne par arbre et par jour et dans les mauvaises années c'était plus 1 litre Et surtout ça se ressent au niveau de la sève. La sève est plus dense dans les années où il y a de la sécheresse. Elle est probablement plus chargée en minéraux, elle est probablement meilleure pour la santé, mais l'expérience au goût est vachement moins intéressante. Parce que c'est plus difficile à voir.

  • Speaker #1

    Et là tu parlais du coup dans les grandes et moyennes surfaces de sève pasteurisée, ça veut dire que là du coup il y a quand même une perte de...

  • Speaker #2

    Ils perdent pas mal de choses. Et c'est surtout, ils perdent un truc qui est important, c'est les bactéries probiotiques qui servent à la fermentation. Et c'est pour ça que les cèves sont très translucides dans les bouteilles verts. Parce qu'en fait, du coup, il n'y a plus de fermentation probiotique. Donc ça ne trouble pas la cède. Alors que normalement, moi quand je la vends, j'essaye de récolter le matin, de livrer le commerce dès l'après-midi. et j'ai mis en bib entre les deux à midi. Du coup, quand le client va commencer sa cure, au début, la sève est très transparente, elle a très peu de goût, très légèrement sucrée, très frais. Et au fur et à mesure de la cure, ça va fermenter, ça va s'épaissir, il va y avoir un petit goût acidulé, voire dérangeant qui peut arriver. Plus la sève est concentrée, plus le goût va être dérangeant. Donc c'est tout à fait normal, mais c'est une fermentation, et c'est surtout que c'est une fermentation qui est non finie.

  • Speaker #1

    donc elle est en cours de fermentation ce qui fait que le goût est encore plus prononcé c'est pour ça que tu conseilles je crois sur tes bibles de mettre un peu de citron on peut aussi moi je mets de la gémothérapie quand je fais ma cure de sève de boulot tu mets des gouttes de gémothérapie dedans pour aider en plus du romarin ça marche très bien et du coup ça estompe un peu le goût au fur et à mesure de la cure Et aujourd'hui, par exemple, quel est ton quotidien, vu qu'on est avant la récolte ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu fais de tes journées ?

  • Speaker #2

    Là, en ce moment, c'est la partie la moins marrante, je trouve. C'est la partie commerciale, donc des marchages de nouveaux commerces. On reprend contact avec les anciens commerces, parce que vu que je les vois une seule fois par an, on a tendance à m'oublier entre-temps. Donc, je reviens prendre contact, j'envoie beaucoup de mails, je passe beaucoup d'appels. Et j'essaie de démarcher des nouveaux magasins. C'est ma routine du début d'année. Donc, ce n'est pas ce que je préfère faire. Mais c'est nécessaire parce que récolter de l'assiette de boulot, ça reste assez simple en soi. En faire une bonne qualité, c'est plus compliqué. C'est surtout le process qui est compliqué à faire. Mais le plus dur, c'est clairement de la vendre.

  • Speaker #0

    Parce que justement, tu dis que c'est assez simple. Concrètement, comment ça se passe ? Quand tu es après la saison de commercialisation, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #2

    du coup moi je vais mettre des bidons témoins dans la forêt en fonction des parcelles des hauteurs de terrain donc des fois par exemple j'ai des parcelles qui sont plus près d'un lac ou qui sont plus basses ces parcelles là où les pieds puissent dans l'eau donc je mets des bidons un peu partout histoire de vérifier quand ça commence à couler en fait le process c'est de

  • Speaker #1

    Tu mets des bidons, tu les poses devant l'arbre, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #2

    Bah, ouais, voilà.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu fais ? Tu mets des bidons. Moi, je mets plein de bidons dans mon jardin. Ça ne m'a rien à part de l'eau de pluie.

  • Speaker #0

    En fait, c'est très mystérieux, mais c'est que les arbres, ils pisent dans les bidons.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #1

    En fait, c'est un peu un magicien.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    Non, alors, malheureusement, il y a un petit mécanisme entre les deux. Effectivement, on vient faire ce qu'on appelle une saignée dans l'arbre. Mais ce n'est pas une saignée comme sur le pain. On va faire une entaille, là on va faire un trou à la perceuse, aux forêts. Et il faut qu'il fasse maximum 3 cm de profondeur, ça c'est hyper important. Au mieux, pas plus d'un centimètre de diamètre. On peut aller un peu plus gros mais il faut que les boulots soient costauds. C'est important de ne pas mécher trop profondément pour éviter d'y mettre des bactéries et des champignons. Donc bien, si jamais il y a des gens qui veulent reproduire, bien désinfecter le forêt entre chaque arbre. Ça c'est hyper important.

  • Speaker #1

    Entre chaque arbre, tu mets de l'alcool sur ton forêt.

  • Speaker #2

    Ouais, l'alcool à 90. Tu tremples la forêt dedans, parce qu'en fait, s'il y a un arbre qui est attaqué par les champignons, il y a un champignon là, surtout en ce moment, qui attaque pas mal les boulots, je perds son nom, mais je le retrouverai peut-être tout à l'heure. En gros, si on mèche un arbre qui est infesté, si tu en fais 100 derrière, tu vas pourrir toute ta forêt. Donc voilà, on perce un petit trou. On met un tuyau dedans, de préférence sans sortie d'air. Il faut que ce soit le même diamètre le plus près possible. Et on vient mettre ça dans un bidon. pareil avec le moins d'air possible qui passe. Parce qu'en fait quand il y a de l'air, il y a des moucherons, il y a des fourmis, il y a tout ce qu'il ne faut pas dans la sève.

  • Speaker #1

    Et du coup quand tu dis le tuyau que tu mets dans l'arbre, il ne faut pas qu'il y ait d'air mais tu ne mets pas de joint autour ?

  • Speaker #2

    Ah non, on perce à 10, on prend un tuyau de 10, ou on peut prendre un tuyau légèrement plus grand, et on lui fait un bisou dessus pour que ça ne se passe pas. ça c'est important ça c'est important il ya pas mal de gens qui font pas ça mais c'est un petit détail qui a quand même une grande importance parce que la sève plus elle est en contact avec l'air plus elle va s'oxyder rapidement et donc après donc le tuyau il va dans son bidon qui aussi à la bonne taille du tuyau ouais c'est ça il reste un petit trou pour que un petit trou où on dévisse très légèrement le bouchon pour que l'air puisse sortir Ça, c'est important parce que sinon, on se rend compte que dans un arbre, il y a beaucoup de pression. Ça m'est déjà arrivé de visser à fond des bidons et de revenir et que le lendemain, le bidon, il soit gonflé. Alors que même avec une pompe à vélo pour arriver à gonfler le bidon comme ça, ça aurait été compliqué. C'est vrai que tu te rends compte qu'un arbre qui fait 30 mètres de haut, il y a trois barres de pression dedans en bas.

  • Speaker #1

    Il a de la puissance.

  • Speaker #2

    Donc, ça a un plus fort.

  • Speaker #1

    Et donc, quand tu as mis tes bidons comme ça dans la forêt, tes bidons repères, qu'est-ce que tu regardes avant de commencer ?

  • Speaker #2

    Le matin.

  • Speaker #1

    Bah parce que t'as dit je mets des bidons test pour voir si...

  • Speaker #2

    Là du coup je regarde si ça commence à couler et laisser passer les premières sèvres. Les premières sèvres on les récolte pas en général, c'est pas les meilleures. D'accord.

  • Speaker #0

    C'est pas les meilleures chargées.

  • Speaker #2

    Ouais c'est ça, on laisse passer quelques jours et après on attaque si je peux te permettre.

  • Speaker #1

    Et du coup est-ce que tu regardes la couleur, est-ce que tu la goûtes, est-ce que tu...

  • Speaker #2

    Ah oui ça je goûte ouais les premières sèvres, je goûte. De toute façon moi j'en bois tous les jours à chaque fois qu'il arrive. qu'elle soit trouble pas trouble et tout on essaye de toute façon mais on regarde aussi sur les témoins on fait pas trop on le fait plus après mais on regarde s'il ya des signes de maladie dans les arbres parce que ça arrive des fois la sève elle n'est pas d'une bonne couleur elle est jaunâtre des fois elle est un peu rougeâtre même ça fait comme un espèce de mercurochrome autour du trou ok donc ça c'est signe d'infestation fongique souvent ok donc c'est l'arbre qui essaye de se défendre il voit ça comme une agression donc là bas on rebouche et ceux là on les prend pas Et c'est l'avantage de faire du barbe et du bidon par bidon, c'est que le problème, c'est que les mecs qui font ça en série, en fait, ils pasteurisent à la fin parce que...

  • Speaker #1

    Ils ne savent pas,

  • Speaker #0

    ils ont des choses.

  • Speaker #2

    On ne sait pas trop.

  • Speaker #1

    Et on rebouche ?

  • Speaker #2

    Comment on rebouche ? On rebouche soit avec une branche de bouleau. Au tout début, je faisais comme ça. Tu prends par terre une branche de bouleau qui est encore assez saine. Il ne faut pas qu'elle soit complètement moisie parce que sinon, on va mettre plein de champignons dans le trou. Et au cutter, tu tailles, tu remets dedans, tu bouches et l'année d'après, tu vois plus trop. Ou sinon, à la cheville de goulot. Maintenant, j'achète des chevilles de goulot non traitées. Donc, c'est pas mal, c'est pas le mieux. C'est un peu plus industriel, entre guillemets. Si on en met 200-300 bidons, il vaut mieux que les arbres soient bien rebouchés. C'est le plus important. Et si on veut vraiment pousser le truc, on met un peu de résine de pin sur l'extérieur. Pour éviter une infiltration d'une bête principale.

  • Speaker #0

    Donc tu pourrais éventuellement utiliser les pins que tu as autour pour avoir de la résine ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Ok. Faire du début à la fin quoi. Tu fais une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, Un bois blanc, c'est un arbre avec un bois assez fragile, si on peut dire ça. C'est assez vulgaire.

  • Speaker #0

    On dit bois blanc souvent pour l'usage en cheminée, enfin des choses comme ça. Chez nous, on dit ça souvent.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est pas un terme précis.

  • Speaker #1

    Et donc quand les bidons sont prêts, est-ce que tu fais ça la nuit, le matin, l'après-midi ?

  • Speaker #2

    Dans quelle période ? La journée type, c'est le matin très tôt, 5-6 heures, je vais dans la forêt. à l'affrontable au début il y a des petits bruits dans les buissons et j'ai peur des sangliers tu en as déjà croisé ? oui j'en ai déjà croisé en vrai le matin dans la forêt tu rigoles pas trop des fois t'es quand même assez sur tes gardes parce que les sangliers ils peuvent être à 5 mètres de toi dans un forêt si tu les as pas vus il faut faire gaffe en général ça se passe bien je me laisse là tôt je vais récolter moi je mets des bidons bidons de 5 litres, c'est des petits bidons. Ils ne sont pas pleins. Ça arrive qu'il y en a, ils soient pleins sur des gros gros boulots, mais c'est rare.

  • Speaker #1

    En une journée du coup ?

  • Speaker #2

    En une journée, oui. Mais c'est rare. Franchement, quand ils sont pleins, c'est cool. C'est une bonne journée. En moyenne, c'est 1,5 litre. Donc je prends tous mes petits bidons, je regarde la qualité de la sève, donc ça à l'oeil à force on a l'habitude, j'arrive devant un arbre, je sais s'il est bon ou pas, s'il n'est pas bon c'est vidé tout de suite, je lui mets un repère,

  • Speaker #1

    je lui vide par terre.

  • Speaker #2

    bah oui,

  • Speaker #1

    je jure. Tu lui rends ça,

  • Speaker #2

    c'est vrai. C'est ça, exactement. Même si, bon, entre-temps, elle a été taxée au passage, on essaye de faire au mieux. Et je mets un repère. S'il me fait ça deux, trois jours de suite, je rebouche. Comme ça, en fait, au bout d'une semaine... Il faut que tout ce que je récolte soit sûr à 100%, que ce soit bon, et que je puisse relâcher ma vigilance un peu, entre guillemets. Après, on fait toujours un peu gaffe, parce que ça, un boulot, il cicatrise vite, et ça redevient vite de la mauvaise selle.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    ok. C'est ça. Bref, en gros, journée type. Désolé, je gare un peu. Mais c'est ça qui est intéressant. En fait, je récolte matin je rentre très vite à la maison pour commencer à faire du bibage donc ça c'est en gros l'opération qui consiste à mettre la sève dans les bibes un peu comme des bibes de rosé ou de vues de pommes voilà exactement et donc on tire à vide la poche Pareil, toujours le moins d'air possible. Donc moi, je ne mets pas de gaz.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que tu vides l'air qu'il y a dans la poche.

  • Speaker #2

    En fait, j'ai une petite machine, c'est des machines de vigneron. Ça vient aspirer l'air dans la poche. Ensuite, ça remplit la bonne quantité dedans. Et on certie avec un bouchon qui ne laisse pas passer d'air. Ça ne laisse que sortir le liquide sans rentrer de nouvel air. Et le but, c'est de remplir la poche vraiment au ras du max du max pour ne pas qu'il y ait d'air dedans.

  • Speaker #1

    Je me souviens quand j'étais venue te voir, tu dis...

  • Speaker #2

    Tapoter,

  • Speaker #1

    ou tu caresses ton... Pour essayer qu'il y ait le moins de bulles d'air possible.

  • Speaker #2

    Bah ouais, parce que malheureusement, quand on appuie sur le bouton et qu'il y a 3 litres qui viennent remplir dans la poche, vu que c'est avec une petite... pompe en bas de la machine, la pompe elle amène à fond de l'air dedans. Donc ça c'est vraiment le côté négatif. Donc je tapote effectivement sur la poche pour que toutes les petites bulles remontent avant de fermer bien.

  • Speaker #1

    Ta technique a dû évoluer en six ans pour essayer de mettre le maximum possible.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui sans aucune modification, rien du tout, ma sève dure quasiment deux fois plus longtemps que ce qui a duré au début.

  • Speaker #1

    Alors que c'est la même machine que c'était au début.

  • Speaker #2

    Pareil, il n'y a aucun changement. Sauf que c'est plein de petits détails. dans le process, le trou dans l'arbre, le biseau, le bidon, ensuite la mise en vibre, ensuite la chaîne du froid, hyper important.

  • Speaker #1

    Et du coup, quand tu ramènes, il peut quand même y avoir des impuretés dans tes bidons ?

  • Speaker #2

    Moi, j'en ai pas, mais je sais qu'il y en a beaucoup qui ont des impuretés, et c'est pour ça que je disais que c'est très important d'avoir des groupes, pour que ce soit vraiment nif.

  • Speaker #1

    S'il y en a, il y a quand même un filtre à un endroit dans la machine ? Eh bien,

  • Speaker #2

    moi, je n'ai aucun filtre. Ok. Ouais, donc ça m'arrive. Ça arrive toujours une fois. Ça doit m'arriver peut-être pas trois fois dans la récolte, mais je retrouve un petit moucheron noir dans un pile, donc celui-là, tant pis, il ne sera pas vendu. Mais sinon, moi, je n'ai aucun filtre. Ouais,

  • Speaker #1

    comme la chaîne est propre.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est ça. En général...

  • Speaker #0

    Les gens utilisent un filtre de soie, c'est un filtre très grossier. Et au moment où ils viennent vider tout leur petit bidon dans un gros bidon, soit une cuve, soit une tonne à eau, ils ont un filtre dessus pour éviter. Mais moi, du coup, j'évite de faire ça parce que pareil. l'opération de vider les petits bidons dans une grosse cuve, ça aère le tout et ça met énormément d'oxygène. Donc en fait, il faut attendre après que ça décante et tout, c'est lourd. Et le nerf de la guerre un peu dans la salle de boulot, quand même, c'est la rapidité. étant donné que la récolte dure que trois semaines mais il faut que ce soit bien fait parce que sinon une journée de jeter on pourra pas la répercuter plus tard une finie c'est fini c'est ça et plus ça va moins ça dure longtemps c'est vrai ouais les ok c'était quoi combien de temps tu vois par rapport à cela je vois pas énormément la différence mais j'ai des confrères qui ont arrêté leur entreprise l'année dernière qui étaient les premiers enfants france qui allait faire ouais c'était c'était la toute première entreprise en france a commercialisé de la cdw s poste en 2004 qu'elle s'était lancée et du coup ça c'est pas très bien fini pour eux et elle me disait récolte quasiment quatre semaines de moins à l'époque en 2004 il commençait début mars il finissait genre quasiment mien la récolte mais maintenant ça commence mi février si tu es encore en train de récolter mi mars c'est parce que tu as la montagne et où ils étaient justement en montagne non ils ont commencé en juge temps ils ont commencé dans les forêts ou avec mon copain ok on venait à les voir comme les espions à l'époque ils

  • Speaker #1

    ont mis l'accès sous la porte parce que c'est pas hyper rentable et parce qu'il ya

  • Speaker #0

    beaucoup de concurrence maintenant, c'est un produit qui s'est quand même bien implanté en France où il y a un marché qui n'est pas énorme parce que je ne sais pas, alors là les chiffres que je vais vous dire c'est du pifomètre total mais en gros il y a peut-être une personne sur 100 qui en consomme donc une personne sur 100 quand tu as beaucoup de concurrence, c'est compliqué.

  • Speaker #2

    C'est une concurrence française du coup ? Oui,

  • Speaker #0

    française. Il y a des distributeurs qui vendent de la sève d'autres pays. Finlande, par exemple. Finlande, Estonie, Lettonie, parce que c'est des pays qui sont clairement... remplis de boulot et qui ont probablement une très bonne qualité de sève. Il ne faut pas délirer quoi. Ils sont pasteurisés. Parce que le transport est logique.

  • Speaker #2

    Sinon ça veut dire que tu ouvres ton pot et tu le gardes deux jours.

  • Speaker #0

    La seule méthode c'est les poches. Il y a beaucoup de gens qui me demandent vous ne faites pas de bouteilles ? Mais en fait on ne peut pas tirer au vide en bouteille. Donc je peux remplir une bouteille avec de la sève, je vais fermer le bouchon et en deux jours la sève va être terminée. être totalement fermenté quoi mais ouais c'est ça et du coup toi tu travailles tout seul ben je travaille tout seul cette année non je fais appel à ma compagne cette année ça va être la première année où on va salarié quelqu'un ok ouais chouette donc c'est ma compagne donc c'est cool Et j'ai ma sœur qui est aussi agricultrice, qui vient m'aider depuis deux ans. Ça va être la deuxième année. Ok.

  • Speaker #2

    Donc là, c'est pour toutes les opérations ?

  • Speaker #0

    C'est pour la récolte principalement. Parce qu'en fait, je récolte moi le matin. Mais le problème, c'est la livraison. Parce que les clients veulent être livrés rapidement. Sur tous les magasins. C'est un peu le nerf de la guerre. Mais tous les magasins veulent être livrés dès le début. Sauf qu'on ne peut pas se démultiplier. Donc c'est pour ça que je me lève très tôt. Pour B.B. Et en fait, l'objectif, c'est qu'à 9h30... J'ai de quoi envoyer ce que les magasins veulent pour la journée.

  • Speaker #2

    Du coup,

  • Speaker #0

    là, je charge tout dans ma voiture et je pars faire un tour, une livraison. Donc, ça peut être assez loin. Des fois, ça va jusqu'à la Rochelle et tout. Donc, ça me prend la journée d'aller livrer les magasins. Et pendant ce temps-là, du coup, ma sœur, elle fait la récolte. Et là, du coup, avec ma compagne. Donc, ils finissent tranquillement. Et puis, ils rentrent le midi. Et après, ça bibe tout le reste de la journée jusqu'à tard le soir. C'est ça.

  • Speaker #1

    Du coup, tu fais ça dans ton salon ?

  • Speaker #0

    Non, je fais ça dans une dépendance. Mais avant, c'était dans mon garage.

  • Speaker #2

    C'est bien quand on est à quelque part. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça, exactement. Donc, c'était dans mon garage. Et là, cette année, j'ai fait une chambre froide chez moi. Ah, ça, c'est cool. Donc, c'est vraiment un gros plus parce que je ne vais pas être dépendant. Marché d'intérêts nationaux qui ont, pour que les gens comprennent, c'est les frigos qui sont mis à disposition de tout le monde, pour les agriculteurs principalement. Donc il y en a souvent dans les grandes villes et ça se loue. Sauf qu'ils ont des horaires à 8h, midi, 4h. 14h, 17h. Et généralement, à 17h, il n'y a même pas la moitié de la journée qui est faite. Donc, c'est problématique. Donc, j'avais une armée de frigos dans mon garage. De petits frigos comme tout le monde. Où je stockais tout pour le soir. Pour que le lendemain matin, je repasse. mettre ça dans la voiture et que je remets nomine donc c'était un ballet d'aller-retour incessant et c'était infernal donc là je vais pouvoir stocker chez moi donc ça va être cool ça va être beaucoup plus efficace ouais ça va être j'ai gagné un au moins une heure et demie deux heures par jour donc je suis avec vous allez être si bras avec eux qu'il a tombé s'il fait un peu froid ouais ça devrait être pas mal et pareil c'est bien de la récolter mais c'est mieux de la vendre et donc doit être tant qu'il ya quand même une difficulté ouais c'est la barrière il ya beaucoup de gens Euh... qui se disent facilement ah bah je vais faire la sève de boulot ah tiens ça vaut cher en plus ça va être pas très bien bon courage tu veux dire qu'il y a des gens qui se lancent à le faire en pensant que c'est facile ? ouais et puis c'est surtout que c'est un produit qui coûte assez cher et en fait quand on le récolte à la main comme ça et tout ça peut se comprendre quand on sait de la sève de l'ituanie un peu on va dire quand c'est en fait quand c'est de la sève pasteurisé je trouve que ça a moins sont le prix est moins valable parce que on récolte en série il n'y a pas de main d'oeuvre et puis derrière on met tout sur une chaîne de production qui coûte certes très cher à acheter, mais après ça roule et ça met en bouteille, on met ça sur palette et hop c'est parti.

  • Speaker #1

    Et puis ça il peut vous la vendre toute l'année, du coup si elle est pasteurisée, ça se garde je ne sais pas combien de temps.

  • Speaker #0

    Ah bah plusieurs années je pense. Et du coup il y a beaucoup de gens qui se disent, ah bah ça a l'air d'être un bon plan, et j'ai été le premier à me dire ça. Donc voilà, mais on se heurte vite à la barrière de la communication, du visuel, des affiches, de travailler. au corps les magasins la partie commerciale ouais des agriculteurs et paysans on n'est pas forcément commerçants exactement mais il ya pas de c'est un bon produit c'est bien réussir à vendre c'est carrément plus dire surtout quand il ya une grosse concurrence et qu'il ya des gens qui viennent avec des prix deux fois moins cher que toi sur un produit peu connu va expliquer aux gens qui connaissent pas pourquoi toi ton produit il est plus cher mais il est plus qualitatif c'est pas des pattes quoi donc on a un produit que l'on doit bien expliqué pendant longtemps et il ya des fois ça vient aussi du vendeur si le vendeur il fait l'effort de lui s'y intéresser bah il va vite comprendre s'il fait pas l'effort et qu'il est là juste pour le prix lui va prendre

  • Speaker #2

    Tu arrives à trouver quand même des gens qui sont là pour en parler un peu ? Ça va.

  • Speaker #0

    Les petites épiceries répondent super bien à présent. Et moi, je travaille principalement avec des petites épiceries. Parce que les gros épiceries, genre les biop... pop ou ce genre de trucs souvent j'en ai quelques unes mais c'est souvent ça vient de leur part et ça vient du personnel qui veut faire travailler des gens local quel que soit le prix entre guillemets mais alors seulement de la chaîne en elle-même voilà quand c'est la centrale la centrale c'est même pas la peine du coup je suis dans aucune centrale mais je mettrais jamais les pieds dedans c'est pas non plus le c'est pas du tout le motif c'est ça toi à terme tu là tu parles de salariés

  • Speaker #2

    tu aimerais développer plus ? qu'est-ce que tu aimerais voir ?

  • Speaker #0

    je ne sais pas trop je suis dans une passe où je me rends compte que ça fait quand même 7 ans que je n'en vis pas du coup je n'ai jamais vécu là-dessus en même temps il y a beaucoup de petits investissements et vu que c'est du petit chiffre d'affaires tout de suite acheter une chambre froide à 5-10 000 euros ça te plie ton BNF de l'année donc du coup tous les ans il y avait un truc une année c'était un tracteur et puis après c'est une chambre froide et puis après c'est une bible tout coûte 10 000 vaches c'est ça donc du coup là cette année j'ai investi la chambre froide avec les bénéfices de l'année dernière donc là les bénéfices de cette année vont passer dans un salaire Donc on espère faire une évolution comme toujours mais on peut pas... Les premières années j'ai fait des très belles évolutions mais parce que tu pars de 4000 euros de bénéfices, même pas de bénéfices, de chiffre d'affaires. La première année c'était 4000 euros de chiffre d'affaires et après tu passes à 12 000 donc tu te dis wouh j'ai le foie de bois ! Mais bon une fois que t'es arrivé à un certain moment, tu peux plus te démultiplier, c'est pas possible.

  • Speaker #1

    Et du coup à côté tu fais quoi ?

  • Speaker #0

    À côté je suis soudeur, chaudronnier soudeur. D'accord. Et principalement je fais de la qualité dans la soudure. J'inspecte en fait des appareils et je dis s'ils sont à normes ou pas à normes. C'est mon métier de base.

  • Speaker #1

    pour ça que la qualité est importante.

  • Speaker #0

    Exactement, je suis très qualité. Et puis je parle du principe que en fait il faut on est dans un monde où les gens ils essaient de flouer leurs clients tout le temps. Ca n'est pas faux. Et du coup en fait le produit c'est le produit. tous les gens pour moi qu'on réussit dans la vie c'est des gens qui mettait tout sur leurs produits il faut que ton produit soit parfait et après tu peux commencer à faire du commercial on va dire le petit si ton produit est parfait il va aussi se vendre par lui même à terme oui oui oui à faire de l'ancien mais à l'échelle et gens dira mais moi j'achète cette sève tous les ans et j'ai jamais eu de problème elle est super bah là c'est ce qui se passe je vois j'ai plein de clients qui sont hyper cool sur mon site internet par l'île laisse des petits bouts et tout ils sont trop mignons ça fait plaisir c'est le petit côté qui réconforte

  • Speaker #2

    On mettra ton lien dessus. Ton site, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    C'est l'âge de la perma.fr. Tout simplement.

  • Speaker #2

    Tu fonctionnes quoi ? Tu as des précommandes ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai des précommandes. Si quelqu'un arrive sur le site maintenant et qu'il veut commander, ça va être en précommande. Parce que la récolte n'a pas encore commencé. Mais je ne fais pas de pub au moment de la précommande. Je n'en parle pas trop parce qu'il y a pas mal de gens au début qui commandaient et qu'on ne comprenait pas pourquoi ça n'arrivait jamais. J'en disais, non, mais c'est parce que ça n'a pas commencé.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas la saison.

  • Speaker #0

    Donc, c'était assez ennuyeux. Donc, en fait, maintenant, je ne le fais qu'avec mon fichier client. Tous les gens qui ont commandé les années précédentes, je leur envoie un petit mail, je leur dis bonjour, je leur file un petit code promo et puis quand...

  • Speaker #2

    Est-ce que les gens ne comprenaient pas le concept de la précommande ? Ben ouais. C'était difficile. Tu mettais comme une date,

  • Speaker #0

    tu expliquais un peu. Oui, j'expliquais un peu, ouais. Mais en fait, c'est ça tout le...

  • Speaker #2

    T'as pas de date.

  • Speaker #0

    Et puis c'est aussi les gens, ils se disent, ben oui, mais j'en ai vu dans les magasins. Ben oui, mais c'est pas la même. C'est la même, mais c'est pas la même. Oui, on va parler du jus de bouleau.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est quoi la différence entre la sève et le jus de bouleau ?

  • Speaker #0

    Le jus de bouleau, c'est une décoction avec les feuilles et les bourgeons. C'est plus axé gémothérapeute, je pense. Et en fait, c'est similaire. D'ailleurs, petit aparté, la décoction, les feuilles, les bourgeons sont reconnus dans la médecine française, mais pas la sève. D'accord. C'est encore assez ésotérique, on va dire.

  • Speaker #2

    Alors qu'on sait assez...

  • Speaker #0

    C'est un mien magmatique.

  • Speaker #2

    Ah oui, un sorci. En même temps, oui, il met des binons, ça se remplit tout.

  • Speaker #0

    C'est ça, ouais.

  • Speaker #1

    Il met des binons au pied des arbres et tout, et en plus, ce bon zène, bon pour la santé.

  • Speaker #2

    Non, mais il est fou. Non,

  • Speaker #0

    mais en soi, ce qui est intéressant, c'est qu'en fait, il y a peu d'études sur ce sujet-là. En tout cas, en France, c'est quand même un produit qui est très scandinave à l'origine. Mais par contre, dans les bourgeons et dans la sève, dans la sève brute, celle qui monte, c'est exactement la même composition. parce que la sève sert à enrichir les publics.

  • Speaker #2

    Bah forcément.

  • Speaker #0

    Donc voilà, ça va pas plus loin. Mais un bourgeon doit quand même être plus concentré.

  • Speaker #1

    Et ça fait combien de temps que c'est à la mode, enfin que c'est à la mode ou que c'est utilisé en France, tu sais un peu ça ?

  • Speaker #0

    Bah ça devait être... je dirais une dizaine d'années que ça s'est démocratisé. Ok.

  • Speaker #2

    Tu disais qu'ils avaient commencé en 2004 ? Ouais. Mais c'était pas encore très présent je pense.

  • Speaker #0

    Ouais ouais ouais.

  • Speaker #2

    Je me souviens on avait commencé à entendre parler au lycée moi un petit peu. à peu près cette période là,

  • Speaker #0

    c'était 2010 tu vois ouais ça aussi c'est pareil bah les médias pas mal hein de toute façon moi je le vois tous les ans, y'a un reportage qui tombe sur France 3 c'est le record de Coran le lendemain ouais ah ouais non mais clairement Des fois j'ai des clics, je dis Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Et là je reçois des mails, oui mais un portage France 3 Je dis oui d'accord Et tu les invites chez toi Non mais c'est vrai

  • Speaker #2

    Non mais ça peut arriver, il y a une émission Que j'avais participé sur France 3 C'était quoi ? Julia Tuch je crois Des émissions où elles viennent C'est des personnes qui viennent rencontrer des producteurs ou autres Et ils font des petits carnets des interviews comme ça à droite à gauche, et c'est par région, donc ça peut arriver des fois que c'est en j'en passe.

  • Speaker #1

    Pour la partie communication.

  • Speaker #0

    Ouais bah justement je suis pas un grand communicant, c'est là où je me rends compte de ma limite. Heureusement que ma compagne est là justement un peu. sur tous les réseaux et tout il ya plein de commerces il disait mais quand tu fais un poste parents ce possible à lui et à la vie sera créé je sais dans le temps j'écris récolte avant ça donc là vous avez le poste de bonjour c'est de réconnoder bonjour la récolte a commencé,

  • Speaker #1

    bonjour la récolte a fini voilà t'es revenu t'es pas le premier à dire ça l'épisode numéro 7 on a interviewé Julia et Charline de Dizamar et combien de fois j'ai entendu Charline à un marché où je la croise elle est là, non mais qu'est-ce que je fais derrière mon stand, c'est juste pas le même métier en plus toi t'es pas derrière un stand à vendre, tu vas vendre à des gens qui après vont vendre tu fais jamais de marché ?

  • Speaker #0

    non je fais pas de marché mais je fais régulièrement des petites journées des petits après midi plutôt dans les commerces ok oui de prendre ce moment je fais goûter mais souvent vu que c'est de la sève du jour ce que je dis aux gens en fait c'est pas du tout pareil ce qui est intéressant c'est que la sève et change vite et quand tu fais goûter de la sève qui a été récoltée le matin les gens ils ont bon c'est de l'eau quoi ouais ouais c'est le tu vas voir dans trois jours deux semaines tu vas me dire mais ça est plus facile et est-ce qu'il t'en reste à la fin

  • Speaker #1

    de la saison, si t'en restes, t'en fais quoi ? Tu lui vas redonner la sève aux arbres ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'est exactement ça. Ça m'est arrivé, et ouais, je retourne dans la forêt, j'ouvre tous mes bibocuteurs. C'est un peu triste, ça fait du déchet, mais de toute façon, jeter pour jeter...

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de moyen de faire autre chose ?

  • Speaker #0

    Si, on pourrait faire du sirop.

  • Speaker #2

    On peut faire du sirop,

  • Speaker #0

    on peut même faire de la lactofermentée. Ça, c'est une très bonne alternative à la pasteurisée. En gros, pour les gens qui nous écoutent, si vous trouvez de la sève lactofermentée, c'est très bien. Là, il y en a toute l'année. Et en fait, c'est de la sève pure qui s'est stabilisée naturellement dans la cuve, un peu comme en vin naturel.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Les vins naturels ne mettent pas de soufre. Du coup, ça évolue entre les bonnes et les mauvaises actéries. quand les bonnes bactéries remportent la bataille, ça te fait une belle fermentation. Donc c'est pareil pour la sève. Quand les mauvaises bactéries remportent la bataille, tu jettes ta tonne à eau.

  • Speaker #2

    Alors du coup, il y a quand même des conditions de contrôle, des choses comme ça, pour favoriser un petit peu ?

  • Speaker #0

    Ben non, pas tant que ça en fait. C'est ce qu'on laisse faire.

  • Speaker #2

    Ok. C'est un petit peu optimé dans la chance quand même. C'est une bonne réponse.

  • Speaker #1

    Et après, tu remets ça en bibe du coup ?

  • Speaker #0

    Ouais. Après, tu repasses un petit peu de filtre quand même, je pense, parce que ça te fait une espèce de mer. Ah, normal quoi. et du coup tu filtres grossièrement, tu remets en bib et c'est stable.

  • Speaker #1

    Donc ça veut dire que quelqu'un par exemple qui achète deux bidons, qu'en fait si on utilise un, il pourrait se dire je vide mon bidon dans... je vais grossir mais... je vide mon bidon dans une jarre à eau ou je sais pas quoi, ou dans un contenant, j'attends, je vois ce qui se passe et...

  • Speaker #0

    Ah non, le contenant il faut qu'il soit fermé, effectivement, il faut que ça soit hermétique. Et le côté volume favorise énormément. D'accord. Plus il y a de bactéries. De fermentation, ouais. On va dire dans un litre, je sais même pas si c'est possible de faire un litre ou deux ou trois ou cinq, par contre mille c'est possible. D'accord. Mais moi je le fais pas. Je le fais pas parce qu'il faut des gros frigos, il faut beaucoup de tonnes à eau et il faut surtout beaucoup de sève parce qu'en gros sur dix cuves, imaginons, bah déjà je fais même pas dix millilitres à l'année mais imaginons si j'arrivais à remplir dix cuves en plus, et ben je pense qu'il y en a trois qui finiraient jetées quoi. Ok. Au moins. Et puis après il faut tout rebiber, il faut des réseaux distributeurs toute l'année.

  • Speaker #2

    C'est que des groupes du fonds qui peuvent faire ça.

  • Speaker #0

    C'est compliqué quoi. Et puis, masse salariale en plus, encore un nouveau packaging, encore des nouvelles affiches. En fait on se rend compte que dès qu'on met le pied dans quelque chose, c'est un engrenage infini. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et du coup tu fais combien de litres par an ?

  • Speaker #0

    L'année dernière j'ai fait un peu plus de 8000 litres. Donc c'est pas mal. Et cette année j'aimerais bien faire 10000, ce serait cool.

  • Speaker #2

    Tu le dis que c'est un peu des devolutions ?

  • Speaker #0

    C'est surtout en fonction des magasins et des ventes. Je me dis que je ne vais pas récolter 15 000, parce que je pense qu'on pourrait. La limite temps, c'est encore assez gérable, mais la vente, si c'est pour jeter, je ne fais pas. Sachant qu'à chaque fois que je jette, ça me coûte un carton, une outre, et le temps que je vais passer, aller, retour, jeter, etc. Donc en fait, faire trop, c'est complètement contre-productif.

  • Speaker #1

    C'est inutile et ça te coûte de l'argent. C'est ça. Et donc du coup, tu pourrais faire du sirop et on ne fait rien d'autre avec de la sève de bouleau ?

  • Speaker #0

    Du sirop, de la pasteurisée, de la lactofermentée ou sinon mélangé avec de la gemmothérapie. Ça marche et ça stabilise. Donc soit du citron, soit par exemple, c'est quoi ? C'est extrait de Dargouzi ?

  • Speaker #2

    Ok,

  • Speaker #0

    oui. Il y a certains gemmes, certaines plantes qui favorisent la stabilité. le jus de citron par exemple le jus de citron est un conservateur le citrique ça conserve et surtout c'est pour ça que je dis aux gens d'en mettre un petit peu quand ça a du goût, c'est que l'acide citrique casse les goûts de fermentation pas à l'odeur mais au goût on ferme le nez mais on le boit à la paille et comme ça on se bouche et tout va bien ce qui est marrant c'est que quand j'ai découvert ça je me suis rendu compte que dans tous les plats industriels d'acide citrique du fait de tout le monde ça stabilise et ça... ça adoucit le goût ça coupe les goûts qui peuvent être dérangeants du coup quand tu te dis qu'ils en mettent partout c'est logique c'est parce que ça doit pas être terrible à l'origine super est-ce que t'as un livre qui t'a marqué ? ah un des tout premiers livres qui m'a fait m'intéresser justement à la permaculture c'est la permaculture de Zeppolzer je sais pas si ça vous parle c'est un allemand qui vivait dans des reliefs assez montagneux, je crois il a 1100 mètres, un truc comme ça, et il a fait vraiment une permaculture mais en partant de zéro. Il a terraformé un peu sa montagne, et après il a choisi ses essences, il a planté et tout. C'est vieux, je pense qu'il est peut-être mort aujourd'hui. Il a fait tout un système de rizières avec des points d'eau pour réchauffer. Du coup, il est arrivé à ne pas avoir de gel à 1000 mètres d'altitude. C'est vraiment des pionniers en France et en Australie, parce qu'il a commencé en Australie. Du coup, ce n'est pas hyper adapté à nos climats chez nous. Si on prend mot pour mot les choses, on peut pas faire un copier-coller, mais en termes de logique, c'est vraiment implacable, c'est vraiment efficace. Et on se rend compte que tout est lié... Des gros cailloux vont t'amener de la chaleur avec de l'eau, avec des plantes, etc. Et ce gars-là, il en vivait de la dette. En gros, c'était quelqu'un de très modeste, entre guillemets, pas besoin d'argent. Il faisait des pranks, il faisait ça, pouf, il faisait tout avec ses plantes. Et les animaux, dans la périmétriture, il y a aussi des animaux. C'est la nature avec un grand N.

  • Speaker #1

    Super, intéressant. On mettra donc le lien.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu aurais éventuellement un conseil à une personne qui voudrait... On voit beaucoup de tutos sur Internet pour faire ce genre de choses. Je ne sais pas si beaucoup de gens pratiquent, mais est-ce que tu aurais des conseils ? Tu en as déjà parlé un petit peu, pour des gens qui voudraient éventuellement essayer de le faire chez soi ?

  • Speaker #0

    Eh bien... C'est une bonne chose. Moi, en vrai, tous les gens qui me disent ça, je leur dis que c'est très bien, il faut le faire. C'est comme tout. On peut tous faire un potager dans notre jardin. Il y en a qui ne le font pas, il y en a qui le font. Les légumes, c'est les mêmes partout, mais ils sont toujours mieux quand ils sont chez toi.

  • Speaker #2

    Après, ça n'empêche pas que les gens... Parce que souvent, on se dit qu'on va tenter, mais après, on l'achète, parce qu'on a autre chose à faire à côté. Mais ça peut être...

  • Speaker #0

    Ça se fait très bien si on a des bons boulots. Donc, il ne faut pas que ce soit des boulots achetés, par exemple, en pépinière et tout, parce que des fois, ce ne sont pas les bonnes variétés. Il faut se méfier, c'est le bétula pendula et le bétula verruqueux.

  • Speaker #2

    Les deux boulons principaux.

  • Speaker #0

    Pour nous, normalement, c'est pas mal. Mais les gens qui achètent des boulots d'ornement et qui se disent Tiens, on va percer le boulot ! Des fois, il faut faire gaffe. C'est pas sûr que celui-là soit comestible. D'accord. Et la deuxième chose, c'est ne pas mettre juste un contenant en dessous, on va dire un seau, ou on fait couler l'eau de l'autre temps. Ou alors, si on fait ça, il faut vraiment boire son verre tous les jours, et le reste, le mieux, il faut le jeter. Parce qu'avec le contact à l'air et tout, c'est pas top. Puis en fait, les mouchons, les fourmis, les limaces principalement, les endroits, ça folle. Mais des fois, c'est impressionnant, un arbre, il cicatrise très vite, donc en fait, il vient exercer une pression. vraiment de toutes parts sur le tuyau et ils chassent les tuyaux des arbres et les tuyaux viennent s'écraser un tuyau qui reste une semaine dans un arbre il a perdu 1,5 mm de diamètre ça vient le comprimer du coup des fois ça laisse sortir de la goutte et une colonie de limaces en dessous qui est à la réception ils sont là quoi si on veut récolter des limaces du coup on sait comment faire pour que les gens récoltent eux-mêmes c'est ça, une bouteille d'eau tout ce qui est simple je sais que le plastique c'est pas top et tout mais pour la sève de boulot c'est quand même mieux de préférence faut mettre un film aussi dessus pour parce que moi mes bidons et mes tuyaux ils sont à suivre et ça c'est important bah ouais parce que si on met parce que des fois mine de rien maintenant au mois de mars il ya des moments il fait chaud ça m'est arrivé justement d'avoir des aprèmes à 18 degrés le matin il fait zéro la première il fait 18 la sève elle n'aime pas trop et surtout si tu as pas de fonds de cuivre et dessus

  • Speaker #2

    Il y a quand même quelques petites...

  • Speaker #0

    En soi, c'est facile, mais... Oui,

  • Speaker #2

    mais il y a...

  • Speaker #0

    C'est un bon deal. Le diable se cache dans les détails. Ce qui diffère un bon d'un mauvais produit, c'est la technique et les détails,

  • Speaker #2

    finalement. C'est pour ça aussi, tu vois, de montrer que ça peut se faire, mais qu'il y a quand même des règles à respecter. Mais ça se fait bien.

  • Speaker #1

    Et quelque chose qu'on a oublié, ta sève, elle est bio ?

  • Speaker #0

    Elle est bio, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et comment elle est... C'est qu'une sève est bio, comment tu fais pour faire certifier bio pour de la sève ?

  • Speaker #0

    On appelle un organisme certificataire qui vient contrôler s'il y a des intrants, donc des ajouts extérieurs d'engrais ou de quelques sortes de fumier par exemple. Mais en général, une sève de bouleau, c'est le plus important. Une sève de montagne, une forêt, on est plutôt tranquille sur le côté qu'elle est bio. À moins que ce soit une micro-parcelle entourée de champs de maïs. Oui, par exemple. D'ailleurs, ça aussi, faire attention aux gens qui récoltent dans leur jardin, aux abords des fossés, des champs de maïs, ce genre de trucs, c'est pas top.

  • Speaker #2

    Est-ce que ça va pomper à travers les racines ?

  • Speaker #0

    Oui, aux abords des fosses septiques, bien évidemment. C'est un petit détail, mais les gens, ils y pensent pas spécialement, et des fois, quand t'as une fosse septique, elle fuit un peu dans ton boulot, c'est pas dingue.

  • Speaker #2

    Il y a un petit côté parlementaire. Oui,

  • Speaker #1

    un petit côté trop mystique.

  • Speaker #0

    Oui, plus quoi. En fait, normalement, c'est les mycorhizes des champignons. Avec le système racinaire, la symbiose dans la forêt qui fait tout un système de filtres. Donc normalement, vraiment normalement, même si tu es dans un sol pollué, tu vas en retrouver dans ton boulot forcément, mais en fait, normalement, le boulot est un filtre extrêmement efficace. On ne retrouve que... ce que lui il a besoin. Là où il peut avoir des soucis c'est avec la radioactivité parce que la radioactivité ça ne se filtre pas. Mais à part ça, on est plutôt quand même serein sur le fait que l'arbre il fait bien son job.

  • Speaker #2

    On n'allait pas raccolter à côté des centrales.

  • Speaker #0

    Tout ça. Non. Par exemple. Pourtant il y en a beaucoup parce que vu qu'ils déforestent tout à chaque fois, tout repousse avec des boulots.

  • Speaker #2

    Donc c'est pas un bon plan. Oui des boulots à côté du central. Oui.

  • Speaker #1

    N'y allez pas.

  • Speaker #2

    Ça marche. On va arriver à la fin du podcast, du coup.

  • Speaker #1

    Eh bien, Quentin, on va te dire merci de nous avoir accordé ce temps, de nous avoir un peu éclairé sur ton métier, sur un de tes métiers, en tout cas, celui de récoltant de sèvres de boulot, de nous avoir expliqué... un peu tout ça comment ça fonctionne que quand on pose un bidon au pied d'un arbre ça marche pas c'est ça vous pouvez tenter mais vous aurez peut-être de la piste de renard de l'homme va bien rigoler merci à toi en tout cas d'avoir passé ce temps avec nous et bien merci à vous

  • Speaker #2

    c'était super merci également aux auditeurs aux auditrices qui nous ont écouté on espère que le podcast vous a plu n'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires sur les différents réseaux n'hésitez pas également à liker à partager l'épisode et à vous abonner pour ne pas manquer le prochain épisode d'épisode 10 qui sortira au mois de février juste au moment où vous pourrez normalement bientôt acheter votre sève de boulot exactement pour faire votre sève de boulot ah la clé ça dure combien de temps ?

  • Speaker #0

    ça dure 3 semaines oui c'est vrai on n'a pas parlé de ça je m'égare semaines.

  • Speaker #1

    On revient sur notre sujet, mais 3 semaines et je bois 1 litre par jour ?

  • Speaker #0

    Non, c'est 1 verre par jour, 25 centilitres. C'est suffisant. On peut en boire plus, on peut en boire moins. Il y a aussi des contre-indications. Ça, c'est intéressant. Il faut peut-être le préciser. Toutes les gens qui ont des traitements lourds médicamenteux, c'est à éviter, parce que vu que c'est drainant, ça draine le foie et les reins. Et souvent, les principes actifs des médicaments se mettent justement dans le foie et dans les reins. C'est là qu'ils sont distribués après dans le corps. Donc, si on mange un médicament... et qu'après on boit un verre de sève de bouleau, grosso modo, le médicament, il ne la servait à rien. Et tous les gens qui ont des problèmes de rein, de foie, on ne draine pas un foie malade. Et les gens qui sont allergiques aux dérivés salicinés. Donc c'est en fait le bouleau. Souvent, les gens qui sont allergiques au bouleau ont dit qu'ils peuvent boire la sève. Ce n'est pas du tout les mêmes principes dedans, mais par mesure de précaution. On ne va pas demander à quelqu'un de boire de la sève de bouleau alors qu'il est allergique au bouleau. Ça,

  • Speaker #2

    je pense qu'on dit bon. Le boulot, c'est le boulot, donc le pollen de boulot.

  • Speaker #0

    Le pollen de boulot,

  • Speaker #2

    ouais. Pas le boulot, genre le travail. Le travail,

  • Speaker #0

    ouais, ça. Je ne peux pas bosser.

  • Speaker #1

    Donc du coup, un verre le matin, à jeun, loin d'une prise de médicaments. Et si on a un doute, on demande à son médecin,

  • Speaker #0

    son pharmacien. Exactement.

  • Speaker #1

    Eh bien super, on va finir sur ces petits mots-là. Merci à tous. Merci Quentin.

  • Speaker #0

    Merci. À bientôt. À bientôt. Ciao. Ciao.

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