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Episode 7 - Charline & Giulia de Disamare cover
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Des Racines et Des herbes

Episode 7 - Charline & Giulia de Disamare

Episode 7 - Charline & Giulia de Disamare

47min |28/11/2024|

45

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Episode 7 - Charline & Giulia de Disamare

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Description

Bienvenue sur Des Racines et des Herbes, le podcast pour parler plantes 🌿.


Dans cette série, nous partons à la rencontre d'hommes et de femmes qui ont mis le végétal au coeur ❤️ de leur existence. Ils sont naturopathes, herboristes, producteurs, cueilleurs, transformateurs, passeurs de savoirs... et nous les accueillons à notre table 🪑, pour qu'ils nous partagent leur quotidien.


Pour ce 7e épisode au format rencontre 🤝, nous invitons à notre table 2 productrice et transformatrices de plantes aromatiques et médicinales : Charline et Giulia de Disamare 🍁.


Dans cet épisode, vous découvrirez toutes les facettes 🔍 d'un métier qui attire beaucoup de personnes en reconversion, mais qui comporte aussi son lot de doutes 🤔. Installation, production, législation, nous faisons le tour de la question, pour vous offrir une nouvelle vue sur ce métier en reconstruction : le paysan-herboriste 👩‍🌾.


Un épisode à savourer avec un bon thé, en pause ou en faisant la cuisine 🍳.


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📲 Les réseaux de Disamare : @Disamare - plantes aromatiques et médicinales


📄 Le livre conseillé par Disamare : La colonisation du savoir - Samir Boumediene


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👉 L'entreprise de Laureen Gautier : Laureen Naturopathe

📲 Son insta : @laureen.naturopathe.lsf

📲 Son facebook : @Laureen Naturopathe LSF


👉 L'entreprise de Frédéric Michenet : Nature Ancestrale

📲 Son insta : @natureancestrale

📲 Son facebook : @NatureAncestrale


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Des Racines et des Herbes, le podcast pour parler plantes. Dans cette série, nous partons à la rencontre d'hommes et de femmes qui ont mis le végétal au cœur de leur existence. Ils sont naturopathes, herboristes, producteurs, cueilleurs, et nous les accueillons à notre table pour qu'ils nous partagent leur quotidien. Au travers de nos discussions, vous découvrirez des métiers méconnus, des savoirs ancestraux, et apprendrez à faire connaissance avec la nature qui vous entoure. Pour ce nouveau numéro, je suis en compagnie toujours de ma comparse Lorine. Lorine, est-ce que tu peux te présenter pour ceux qui ne te connaîtraient pas ? Oui,

  • Speaker #1

    je m'appelle Lorine Gauthier, je suis naturopathe, réflexologue et praticienne en massage à Saint-Barthélemy-d'Anjou, à côté d'Angers. Je fais aussi des animations et des ateliers autour des thématiques de la naturopathie, en entreprise, en collectivité. Ok. Et toi, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est Frédéric, je suis installé à Beaufort-en-Anjou, pas très loin d'Angers aussi. Et je fais de la cueillette de plantes sauvages et de la formation aussi sur l'usage des plantes sauvages pour les particuliers, les professionnels. Donc ça fait double activité, je fais de la formation et de la vente.

  • Speaker #1

    Pour ce septième épisode, nous souhaitons vous amener encore une fois à la source, là où tout débute, la production. Pour ce faire, nous avons avec nous deux productrices, transformatrices de plantes aromatiques et médicinales. Elles produisent entre Savenière, Rochefort-sur-Loire et Saint-Aubin-de-Ligné. divers produits sous le nom de la marque Dissamar. Charline, Julia, on vous laisse vous présenter.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #3

    merci. Du coup, moi c'est Charline Dromzé, je suis productrice avec, je partage la marque Dissamar avec Julia et moi je suis plus spécialisée dans toute la partie cosmétique et du coup avec Julia aussi on partage la distillation, la production d'hydrolat. plus petite partie, une essentielle.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    De mon côté, moi je suis la responsable du complément alimentaire pour cette marque qui est partagée avec Charline. Je suis Julia et je suis aussi productrice et formatrice. Et dans le complément alimentaire, nous on propose de la gemmothérapie, des alcoolatures et tout ce qui concerne le chanvre

  • Speaker #0

    CBD. On va commencer par un truc très simple, Dizamar, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #3

    Dizamar c'est la double... Double grainerie de l'érable.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #2

    C'est une terme dothanique qui nous a plu tout de suite parce que c'était un beau symbole. Ça représentait justement deux graines qui potentiellement vont faire deux arbres différents mais qui, unies, peuvent voler plus loin. Et c'était un peu notre projet de s'entraider et de créer des moyens de partage, des connaissances et des moyens de production pour faire des choses, des belles choses ensemble.

  • Speaker #1

    Je le dis symbolique, c'est sympa.

  • Speaker #0

    Au niveau de votre quotidien, vous avez deux profils différents que vous complétez. Est-ce que vous avez une journée un peu type, un quotidien un peu type ? J'imagine que ça change en fonction des saisons. Si on commence par toi, est-ce que tu as...

  • Speaker #3

    Une journée type, non. On n'en a pas, que ce soit pour le groupe 2, même si on travaille aussi souvent ensemble. Même si on a deux gammes différentes et qu'on fait pas mal d'échanges aussi. Il y a beaucoup d'entraide. Non, c'est ça en fonction des saisons. Par contre, on a un rythme saisonnier très présent qui commence en janvier, qui est vraiment un ralentissement de l'hiver des marchés de Noël où ça a été très intense. Ça va être ponctué plus mois par mois. Et même après, même quand on a cette partie-là qui est plus plantation, on a aussi... Tout le temps le côté administratif, commercialisation qui est toujours présent.

  • Speaker #2

    C'est peut-être pour cela aussi qu'on a choisi ce métier. C'est un métier à multiples casquettes qui nous permet justement de ne pas être fixe sur une activité, mais de continuer à changer, évoluer, améliorer nos pratiques. Et justement, au fur et à mesure des saisons, on a des activités différentes, avec la cueillette, le sauvage de printemps, la maison de culture. avant l'été, les distillations d'été, et la récolte de plantes pour les alcoolatures, et les chambres l'automne. Il y a beaucoup de ventes libères.

  • Speaker #1

    Beaucoup de marchés. Des marchés principalement, ou vous êtes aussi dans des points de vente ?

  • Speaker #3

    On a commencé beaucoup sur les marchés occasionnels, pour se faire connaître. Ça permettait aussi d'avoir une relation tout de suite avec le client. Ça, c'était intéressant aussi. Et maintenant, on fait aussi des marchés hebdomadaires. Du coup, le marché bio à Place Molière.

  • Speaker #0

    Ok. Sur Angers ?

  • Speaker #3

    Le samedi matin sur Angers.

  • Speaker #0

    Ouais, ok.

  • Speaker #3

    Et on est en train de développer aussi quand même des lieux de vente en magasin. Des boutiques,

  • Speaker #0

    ouais.

  • Speaker #3

    Des boutiques, des biocoops.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et du coup, on peut vous trouver où, comme on en parle ? Dans le secteur d'Angers,

  • Speaker #2

    on a Saint-Sylvan-d'Anjou,

  • Speaker #3

    Marco Charmé,

  • Speaker #0

    Ah oui, ok. À côté du Super U, c'est ça ?

  • Speaker #3

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    À Châlons-sur-Loire, à la Biocop, et ensuite on a plein de petits magasins dans la campagne.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    On est à La Pommerée, on est dans des villages vers Tours, voilà, ça dépend. Ok. Mais on développe de plus en plus les magasins.

  • Speaker #0

    Vous avez peut-être, on pourra le mettre dans les liens aussi en description, peut-être des points de vente ? Bien sûr. Voilà.

  • Speaker #1

    on mettra tout ça est-ce que vous avez un site internet ?

  • Speaker #2

    d'accord bientôt ce sera la c'est la cinquième casquette le FEDE pour voir la communication et la construction de ces sites internet ça viendra d'accord est-ce que vous êtes à votre combien ça fait combien de temps que vous êtes installée ?

  • Speaker #0

    pour resituer un peu 3 ans 3 ans ? oui donc ça va ça va Je n'ai pas pressé le phénomène. Non, mais oui.

  • Speaker #1

    Et du coup, selon les saisons, par exemple, quand vous êtes en culture, tout à l'heure, j'ai trouvé sur Internet des lieux. Est-ce que c'est encore vraiment des lieux dans lesquels vous cultivez encore ? Ça venait au Rochefort ? Enfin, où sont vos terres ? Comment vous naviguez s'il y a plusieurs terrains ?

  • Speaker #3

    C'est ça, toute la complexité, je pense. C'est qu'on a plein de lieux différents de production, de transformation.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Et du coup, moi, j'ai un terrain... à Rochefort-sur-Loire. Ok. Du coup, c'est une parcelle qui est partagée avec un éleveur, du coup, Mathieu Béliard, qui nous met à disposition, en fait, cette terre.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #3

    Et des maraîchers aussi, Ludovic et Violaine. Du coup, c'est... Et là, c'est un terrain qui va être bientôt en GFA. C'est un groupement foncier agricole.

  • Speaker #2

    Du coup,

  • Speaker #3

    ça veut dire que on est tous propriétaires, en fait, de cette terre-là.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #3

    Ça permet de chacun avoir son outil de travail. Et en même temps, il y a les espaces qui sont partagés, le travail pour entretenir les airs et tout ça. Du coup, là, c'est vraiment quelque chose de mutualisé.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que vous produisez, du coup, sur cette terre-là ?

  • Speaker #3

    C'est toute la partie pour les fleurs cosmétiques. Et puis après, c'est une partie aussi pour la distillation. Et c'est un terrain qui est différent du terrain de Julia, qui a un sol limono-argileux. Donc, ils ne vont pas avoir les mêmes...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça aussi.

  • Speaker #3

    C'est intéressant parce que du coup, ça se complète aussi sur nos terrains qui sont différents.

  • Speaker #0

    Oui, chouette. Donc,

  • Speaker #1

    ce terrain-là, c'est le tien, mais tu produis des fleurs ou des plantes que Julia peut utiliser dans ses compléments.

  • Speaker #2

    Pas forcément, parce que justement, elle est spécialisée dans les cosmétiques. Du coup, ces fleurs, elles vont être utilisées dans les produits cosmétiques de la marque Bissamar. D'accord. Lorsque les plantes qui sont cultivées sur ma parcelle, c'est des plantes qui vont aller dans les acolatios, par exemple.

  • Speaker #0

    Que toi, tu peux l'utiliser d'ailleurs.

  • Speaker #2

    et une partie des plantes pour la distillation. Moi, j'ai un terrain à Savenière pour l'instant et bientôt, l'idée, c'est d'échanger sur un terrain à Chavannes-sur-Loire. D'accord. Un terrain que je viens d'acheter.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, de déplacer ta production de Savenière vers ça.

  • Speaker #2

    Voilà, et ça se rapprochera. Et en plus, on sera tous les deux plus proches aussi de notre labo. On a un labo de transformation qui est situé à Rochefort-sur-Loire qui s'appelle Cébio-Langeau. C'est un tiers-lieu culinaire. C'est un laboratoire qui est partagé entre plusieurs entreprises. Et on a tous et toutes en commun le fait de faire de la bio et d'avoir une éthique et des convictions au niveau de l'économie circulaire et du partage de connaissances et d'entraide.

  • Speaker #0

    C'est là-bas qu'on retrouve notamment les bières, je crois, Sternemus, Tchang, le rum aussi je crois.

  • Speaker #2

    Paparum et les berlots.

  • Speaker #1

    Du coup, je sais que les Boko à Papa, ils utilisent vos hydrolats. Oui, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Du coup,

  • Speaker #1

    c'est aussi un lieu qui sert à faire du lien pour travailler ensemble. C'est vrai qu'il faut partager un lieu pour aussi travailler ensemble. C'est intéressant. Et du coup, comme vous avez deux terrains, est-ce que quand il faut aller travailler, quand toi, tu as besoin d'aide sur ton terrain, Julia vient ? Est-ce qu'à l'inverse, quand Julia a besoin d'aide, tu vas l'aider sur son terrain, Charline ?

  • Speaker #2

    Comment ça se passe entre vous ? Banque de travail, c'est un système qui accepte l'agriculture. Pour s'échanger des heures de travail, du coup, on tient en compte justement nos entraides, nos moments d'entraide avec des heures qu'on doit à l'une ou à l'autre. OK. Et ensuite, à la fin de l'année, on peut régulariser à niveau argent aussi, on met trop d'heures d'un côté ou de l'autre.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est un système intéressant.

  • Speaker #2

    C'est un système qui est vraiment typique du monde agricole, parce que l'entraide agricole, ça se passe, c'est quelque chose d'assez inscrit dans la culture.

  • Speaker #0

    Oui, puis c'est pour que ça soit un peu réglementé, j'imagine aussi. Oui, exactement. Ok.

  • Speaker #1

    Hyper intéressant. Et du coup, comment vous avez fini productrice, transformatrice de plantes ? Julia, si tu veux nous dire ton parcours, en fait, d'où tu viens, pourquoi tu es arrivée là ? Oui. Un peu.

  • Speaker #2

    Oui, oui. Moi, je viens plus d'un parcours d'études, de travail dans les milieux sociaux, dans les milieux ruraux. Du coup, j'ai travaillé plutôt dans la coopération internationale. dans des projets de développement rural, des soutiens aux agriculteurs, agricultrices, dans d'autres pays du monde. Et j'ai fait un master spécifique pour apprendre l'agriculture biologique et l'agroécologie. Et quand je suis arrivée en France, j'ai eu cette passion qui m'était venue aussi de mes voyages en Amérique latine pour apprendre l'usage et la transformation des plantes médicinales. Du coup, je me suis lancée là-dedans. Ensuite, je travaillais dans la filière ici, à Ménéloir, parce qu'on a la chance d'avoir un territoire qui est très riche d'acteurs et d'actrices dans ces milieux-là. Et c'est un peu sur ce terrain-là où j'ai mieux connu Charline, car on a travaillé ensemble chez un autre producteur.

  • Speaker #1

    Et vous avez décidé, du coup, à ce moment-là, de vous associer pour...

  • Speaker #2

    Voilà, de créer un projet ensemble.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et toi, du coup ?

  • Speaker #3

    Moi, du coup, j'ai fait un bac pro en environnement. Ouais. C'était plutôt pour la gestion des milieux naturels. Et à ce moment-là, j'ai fait un stage qui m'a fait découvrir aussi pas mal. Moi, j'étais plus axée sur la flore. Et j'ai eu la chance d'avoir un stage où il y avait Frédéric Lantin, c'est un spécialiste de la botanique dans le coin, qui était tout le temps avec moi à ce stage-là. Du coup, c'était trop bien. J'ai appris beaucoup de choses avec lui. Et en parallèle de ce stage-là, j'allais aussi souvent voir des gens qui étaient dans le même coin qu'il y avait à Chef à l'époque. Simple et essentiel, qui est le Tizane. Noémie, c'est ça ? Oui, Noémie et il y avait Patricia aussi à l'époque, au tout début de leur installation. Et du coup, j'ai découvert un peu ce monde-là grâce à elle et tout en apprenant la botanique. Et je sais que j'avais 20 ans à l'époque et je me suis dit que je voulais m'installer, que ce serait super, mais que ça me faisait super peur surtout. Et je pense que j'ai bien fait parce que je ne sais pas, c'est un peu dur. Je pense à 20 ans de prendre la responsabilité de créer une entreprise. Avec tout ce qui s'ensuit maintenant, quand je vois tout ce qu'il y a derrière à faire. Et du coup, j'ai fait une pause. Mais tout en ayant toujours un peu cette idée quand même qui me plaisait. Et puis, ça m'a repris justement, je pense, à un moment où j'étais un peu plus stable dans ma vie.

  • Speaker #1

    Plus mûre, peut-être.

  • Speaker #3

    Plus mûre. J'ai eu la plaisir même de porter ce genre de projet. Et du coup, c'est ça. D'avoir repris un peu aussi les saisons en agricole. Et du coup, la rencontre avec Julia aussi, ça apporte aussi de faire ça à deux.

  • Speaker #1

    Tu as refait des études du coup à ce moment-là ?

  • Speaker #3

    J'ai fait des études en plan médicinal. Et après, on a fait toutes les deux la même formation, le CS parmi les autres.

  • Speaker #0

    Le CS, c'est les certificats de spécialisation, pour expliquer un petit peu. C'est des formations avec le plan médicinal.

  • Speaker #2

    C'est des formations en plan médicinal. Ok,

  • Speaker #1

    super.

  • Speaker #0

    C'est sur neuf mois, cinq ? C'est neuf mois.

  • Speaker #3

    Parce que c'est à peu près la moitié du temps en stage. Un peu moins peut-être,

  • Speaker #0

    mais...

  • Speaker #1

    Beaucoup de pratique.

  • Speaker #3

    En ayant déjà une idée et une envie de s'installer quand on fait cette formation-là, ça permet avec les stages et puis la formation de vraiment... Appuyer un peu notre envie au projet, de ce qu'on a envie de faire.

  • Speaker #0

    Et est-ce que, du coup, vous avez eu... Toi, tu parles de la productrice qui t'a... pas mal inspiré sur le projet. Est-ce que vous avez des sources d'inspiration ou est-ce que vous en avez toujours aujourd'hui qui vous motivent un petit peu, Vita Vita ?

  • Speaker #3

    C'est assez multiple, les sources d'inspiration. Et puis, justement, le fait de tous les stages que j'ai pu faire au certificat de spécialisation au FREN, en fait, ça m'a vraiment inspirée parce que j'ai vu des choses très différentes, des personnes de fer qui, en même temps, étaient proches. C'était souvent... J'ai souvent choisi, en regardant sur le site des syndicats des simples, ou des producteurs. Et maintenant, toujours la même référence, dès qu'on a une question...

  • Speaker #2

    Oui, on a une ferme qui nous a beaucoup inspiré et a aidé aussi dans nos questionnements. C'est une ferme en Corrèze, chez qui on a fait pas mal de stages et on est toujours en contact, en amitié. Et oui, c'est vrai, je confie vraiment ce que dit Charline. On a peut-être une ou deux fermes de référence, mais en vrai, c'est surtout un réseau avec lequel on partage beaucoup. C'est un syndicat national de producteurs et productrices de plantes médicinales plutôt à échelle artisanale. Un syndicat qui est assez militant et qui est beaucoup dans la démarche du partage des connaissances. Ce qui fait qu'à chaque moment où on a des rencontres avec d'autres productrices de cette... réseaux-là, en fait. On a vraiment l'occasion d'apprendre plein de choses. On est très contentes d'être engagées dans ces syndicats et ces réseaux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est la collaboration, l'échange, l'entraide, quoi. Voilà.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, du coup, vous êtes aussi engagée dans ce mouvement-là ? Vous avez des...

  • Speaker #2

    Oui, oui. Pour ma part, du coup, je suis plutôt dans la commission de défense des producteurs et des productrices vis-à-vis des contrôles. Et on est en train de remettre à jour un guide sur la réglementation, pour faire en sorte que les producteurs et productrices puissent prendre en main cette chose qui fait tellement peur quand on s'installe, la réglementation, pour pouvoir faire des choix plus conscients. Et je représente aussi les syndicats pour la création d'une interprofession nationale qui va réunir les syndicats de l'amont et de l'aval de la filière plante médicinale en France.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vraiment un gros projet sur lequel ça dure plusieurs années. Oui,

  • Speaker #2

    ça a l'air de se concrétiser. Enfin, enfin. Ce n'était pas évident avant.

  • Speaker #1

    Et du coup, est-ce que, Charline, tu peux nous dire un peu ce que tu produis ? Il faut que tu la dis rapidement. Qu'est-ce que tu produis et que tu proposes à la vente du coup, côté cosmétique comme type de produit ?

  • Speaker #3

    C'est plutôt des baumes avec des recettes assez simples. Du coup, des macéras huileux. J'en propose cinq différents. Et après c'est 4 baumes aussi, donc tout est sourcé aussi en local. Parce que du coup moi par contre pour le coup j'achète de la matière première. Ouais. De l'huile de tournesol, de la cire d'abeille, du miel, de la propolis. Et du coup j'ai la chance d'avoir un compagnon qui est apiculteur anglo. Du coup pour la fourniture pour l'huile de la ruche ça aide beaucoup. Et c'est pas évident à trouver. Du coup, voilà pour la partie cosmétique. Il y a quand même aussi une bonne partie de distillation dans la gamme que moi, je propose aussi.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et tes huiles, du coup, sont... L'apiculteur, tu peux donner son nom ? Il y a des gens qui veulent...

  • Speaker #3

    J'ai écrit à Saint-Ouen, déligné.

  • Speaker #1

    Et les huiles, du coup, tu les achètes à qui ?

  • Speaker #3

    L'huile de tournesol, c'est à Mazet, à...

  • Speaker #2

    Bonfort. Bonfort,

  • Speaker #3

    pardon. Benoît à Bourgeois.

  • Speaker #1

    D'accord. Et toi, du coup, qu'est-ce que tu proposes comme produit ? Tu disais tout à l'heure...

  • Speaker #2

    Ben, du coup, je propose une gamme de... Plus d'une vingtaine de bourgeons, de la gémothérapie.

  • Speaker #1

    Tu peux expliquer un peu pour les gens qui ne connaissent pas ce que c'est ? Oui,

  • Speaker #2

    la gémothérapie, c'est une forme de phytothérapie qui se base sur l'utilisation de la force et les propriétés médicinales de bourgeons. C'est un produit qu'on va plutôt utiliser en complément alimentaire, en cure, souvent, pour aller travailler sur des fonctions de notre organisme qui nécessitent un petit coup de main. Du coup, on voit... Pour expliquer un petit peu le processus, je vais cueillir un sauvage de bourron, souvent sur des fermes en bio. Je récolte de toutes petites quantités, je les mets à macérer, du coup, dans un triple mélange d'eau, alcool et miel. C'est un choix un peu politique quand même, de changer le miel par la glycérine qui est normalement utilisée dans les recettes de gemmothérapie, en pharmacie, par exemple. Et ces mélanges-là, ces trois solvants-là, vont extraire la propriété des bourgeons. Ce qui fait qu'on aura ensuite un liquide qu'on va prendre au quotidien sous forme de gouttes.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et en alcoolature, la gamme alcoolature va sortir cet hiver.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    On aura une dizaine de plantes pour appuyer les principaux fonctions, que ce soit justement la digestion, la circulation, la dépuration, le sommeil.

  • Speaker #1

    Et du coup la différence c'est que là c'est des plantes dans de l'alcool ? Oui,

  • Speaker #2

    alors moi j'utilise toujours l'image un peu de la Gémeaux comme on voyage en vélo et l'alcoolature comme on voyage par des guerres. Et voilà, oui c'est une bonne image, l'alcoolature on va peut-être plus l'utiliser ponctuellement pour un sommeil, une nuit d'insomnie, on a besoin vraiment de... d'appuyer le sommeil à ce moment-là, ou un virus qui nous attaque.

  • Speaker #1

    Oui, voilà,

  • Speaker #2

    c'est plus quelque chose de ponctuel, lorsque l'âge est mort, on a vraiment cette idée de nous travailler à une profondeur.

  • Speaker #1

    Sur le terrain,

  • Speaker #0

    par exemple. On parlait des teintures l'autre fois, dans le précédent épisode, avec les kinacées, ben voilà, ça fait partie de...

  • Speaker #2

    Voilà, nous on a le droit de les appeler alcoolatures.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    On ne peut pas les appeler teintures, mais on travaille avec de la...

  • Speaker #1

    Il y a le droit de les appeler teintures.

  • Speaker #2

    Des pharmaciens, ok.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Chacun ses mots pour la même chose. Voilà. Et la Tintourmer part de plantes sèches. Et nous, en production à petite échelle, on part de la plante fraîche. Ça fait des alcoolatures.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok. Super. Et il y a quoi d'autre que tu produis ?

  • Speaker #2

    Du chanvre. Du chanvre CBD qu'on transforme, du coup, en tisane, huile sous-blangale et hydrolat.

  • Speaker #0

    Hydrolat aussi ? Oui.

  • Speaker #2

    Cette année, c'était la première année où on a distillé. C'est une variété qui est très aromatique, c'est la compoltie. Donc, la variété riche en myrcène et d'inhalole, qui va avoir justement des effets apaisants et anti-inflammatoires.

  • Speaker #0

    C'est l'occasion.

  • Speaker #1

    J'ajoute ça à mon barail. L'hydrolat de chanvre, super sympa.

  • Speaker #2

    On n'a pas encore goûté. C'est vrai ? On attend. Quand on distille, on laisse un temps de maturation à l'hydrolat.

  • Speaker #1

    Comme du vin. Voilà.

  • Speaker #2

    C'est un peu moins long, mais ça nous permet. Des fois, les hydroals peuvent vraiment changer du moment de la distillation jusqu'à trois semaines, un mois après. Et après, ça se stabilise.

  • Speaker #1

    Donc, vous l'avez distillé il y a combien de temps ?

  • Speaker #3

    Mille heures.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas longtemps. Est-ce que vous avez l'air ?

  • Speaker #2

    On vous en dira plus. Ben oui, c'est ça. Alors, restez-nous sur le marché. C'est ça.

  • Speaker #1

    Pour venir à Butcher. Et à part les hydrolats, du coup, il y a aussi les huiles essentielles, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est que la chose que peu de personnes savent, c'est que pour faire des huiles essentielles, on a besoin de beaucoup de quantités à niveau des matières fraîches, des plantes. Si pour les hydrolats, nous, on utilise un kilo de plantes fraîches pour un litre d'hydrolat, c'est ce qui nous permet d'avoir des parcelles qui sont petites. avec 25 mètres d'une plante, 10 d'une autre, 50 d'une autre, pour les huiles essentielles on aura besoin de beaucoup plus. Pour avoir par exemple un kilo d'huile essentielle, il faudra des fois des dizaines d'hectares de la même plante, selon le rendement de la plante. Mais ce qui fait que la production d'huile essentielle est plus gourmande en terre et en ressources. Et c'est aussi pour cela que nous on s'est orienté plutôt sur l'hydrolat, qu'on aurait pu être plus durable. Soit disons en termes de consommation de ressources et aussi à l'émo d'où.

  • Speaker #3

    L'usage aussi, c'est aussi quand même que ça soit quelque chose de plus doux. En fait, avec les huiles essentielles, c'est quand même assez délicat comme utilisation.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de précautions d'emploi. On a parlé dans un épisode précédent sur les précautions.

  • Speaker #3

    Les huiles d'eau, c'est aussi autant intéressant. Les gens, ils connaissent beaucoup en externe, en cosmétique. Mais ils connaissent moins aussi l'aspect en interne et aussi en alimentaire.

  • Speaker #0

    Je suis génial. La rose, sinon.

  • Speaker #1

    Oui, mais la rose, c'est juste sur le visage. Je m'invite, moi, pour la reconnaissance de l'hydrolat depuis, avec vos hydrolats, pour expliquer aux gens la sensibilisation. C'est hyper important. Et comme tu dis, pour la gestion de la ressource, il faut tellement de... De la rose,

  • Speaker #0

    ou même du citron.

  • Speaker #1

    Je ne sais plus, c'est 15 kilos de zeste. pour faire 5 millilitres ou 20 kilos de zeste. C'est vraiment énorme. Donc, c'est un...

  • Speaker #0

    C'est un exemple très concret. Il y a un livre qui est sorti, je crois, il y a deux ans, d'Aline Mercant, sur l'usage des plantes avec le côté écologique à l'échelle mondiale. Elle précisait, justement, si on voulait soigner la Terre avec de l'huile essentielle d'origan, on n'aurait pas assez d'une planète, en fait, parce que ça demande énormément de repose. Je trouve que ces chiffres-là sont assez parlants, justement. Tu as parlé du coup que j'utilisais de l'alcool dans les transformations. Ça c'est un truc qui fait un peu peur justement moi je prends à mon échelle le producteur. Souvent quand on s'installe on se pose beaucoup de questions vis-à-vis des douanes, toutes ces choses là. C'est des choses qui sont simples. C'est pour expliquer un petit peu à nos auditeurs qu'il y a des difficultés quand même dans nos métiers.

  • Speaker #2

    Oui heureusement la législation a changé dernièrement justement cette année. Oui. Ce qui fait que ce n'est plus si compliqué que ça, à petite échelle, d'acheter et de transformer de l'alcool. Quand je me suis installée, il y a trois ans, je contactais les douanes. J'ai dû créer un numéro spécifique de dossier. Je devais faire des déclarations tous les mois de mon usage d'alcool, presque à la goutte près. Ce qui est très contraignant. Avec des taxes qu'on devait payer, par exemple pour la sécurité sociale. Comme si nos produits étaient des produits qui allaient inciter l'alcoolisme.

  • Speaker #1

    Et ça, et rendre malades les gens. Et rendre malades les gens, c'est de l'argent à la sécu.

  • Speaker #2

    Et heureusement, et grâce surtout à un travail de lobbying, de lobbying positif justement, de syndicats comme la Fédération des pays arboristes et le syndicat des simples, on a réussi justement déjà à faire retirer les taxes sur la sécurité sociale et aussi à faire en sorte qu'il y ait un seuil de... Un seuil qui fait que, pour exemple, les transformations où on achète moins de 100 litres d'alcool par an, on ne doit plus toutes ces justifications à niveau de mensuel. Du coup, on est exonéré des taxes et on peut juste acheter, si on est déclaré au douane, bien sûr, mais on peut acheter de l'alcool détaxé et transformer. C'est plus simple. Après, n'empêche que l'administration reste un poste important. En fait, si on veut parler des difficultés de métier, je pense que c'est la partie principale. L'administration, la gestion et la réglementation. C'est peut-être les parties les plus austères. Et quand on s'installe, on n'y pense pas forcément. Souvent, on s'installe par un élan des passions envers la cueillette, la production et la transformation. sauf qu'il faut le prendre en considération on a discuté l'autre jour on se disait que notre métier là aujourd'hui des productrices et transformatrices avec de la vente directe on voit plus ou moins un cas mais voilà de l'otan sur le champ un quart commercialisation en outre justement pas ce qu'on s'envoie si on est d'autres moments administratifs pur et c'est celui là qui est le plus humain Et dans un rigolo.

  • Speaker #3

    Il y a peut-être aussi le syndicat des simples. Moi, je sais que pour la partie cosmétique, il y a aussi les DIP, dossiers d'information de produits qui sont hyper lourds, assez onéreux aussi. Pendant un stage, c'est un peu compliqué. Et du coup, là, avec le syndicat des simples, ils proposent aussi des formations pour pouvoir justement... Le gérer. Et puis, rien que le fait d'avoir quelqu'un, un interlocuteur en face qui va nous expliquer comment faire tout de suite, on sort de la formation, ça nous paraît déjà moins... un monde insurmontable.

  • Speaker #1

    Ce côté administratif, on vous en parle dans la formation que vous avez faite ou la formation où vous vous êtes rencontrée ? Est-ce qu'on vous en parle ? Est-ce qu'on vous donne un minimum de connaissances administratives de la réglementation ? Ou c'est vous qui, après, vous êtes informée, vous avez du coup adhéré au syndicat des simples ? Comment ça s'est lancé ?

  • Speaker #3

    Oui, on nous en parle quand même, parce que c'est quand même un gros volet, rien que notamment dans les tisanes, même si ni l'une ni l'autre ne faisons des tisanes. Il y a quand même des plantes aussi, c'est la première chose qu'on voit en général, c'est avec la tisane qu'il y a des plantes qu'on n'a pas le droit de mettre, etc. Mais je pense que c'est comme tout, en fait. On voit bien que c'est un gros pavé, mais tant qu'on n'est pas installé,

  • Speaker #0

    c'est difficile de se prendre conscience de ça. De la charge que ça donne.

  • Speaker #3

    Toutes les questions, elles ne viennent pas. Si on n'est pas installé, on n'est pas confronté à ça. Mais du coup, c'est plus quand on est dedans. Moi, je pensais que la première année, j'ai l'impression que c'est pareil pour nous deux. On a été un peu submergés par ça. Maintenant, on commence à l'appréhender. Et du coup, c'est quand même une grosse charge de travail. En tout cas, au niveau charge mentale, compréhension de comment ça fonctionne, déjà, c'est beaucoup plus...

  • Speaker #1

    Il y a eu un petit coup de débroussaillage depuis trois ans et plus sereine sur cette...

  • Speaker #3

    Et aussi, ça, je pense que c'est grâce... Il y a le syndicat des simples, mais il y a aussi tous les... Entre les producteurs aussi...

  • Speaker #0

    Les échanges, en fait.

  • Speaker #3

    Il y a toujours un échange qui est quand même assez...

  • Speaker #2

    C'est un milieu qui est assez dans le partage, en vrai. Je trouve que c'est ça qui est agréable dans notre filière, c'est qu'en local, on arrive vraiment à se rencontrer, à échanger, à se conseiller des pratiques, et même à partager nos difficultés, ce qui n'est pas le cas dans toutes les filières agricoles, ou dans tous les territoires.

  • Speaker #0

    D'où l'intérêt de faire une interpro.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est ça. Et du coup, petite question, peut-on vivre, est-ce que vous vivez toutes les deux de votre métier ?

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Alors, pas encore. Souvent, pour une installation agricole, on dit qu'on peut commencer à gagner sa vie à partir de la troisième, cinquième année. Mais ça dépend beaucoup de la filière. Nous, on reste dans une filière de niche. Et nous, encore plus avec des produits qui sont assez... Mais quand on dit que les gens ont besoin de comprendre, ce n'est pas comme en tisane, où les gens, depuis des années, comprennent l'usage d'une tisane. Tout ce qui est hydrolat, complément alimentaire, cosmétique encore, ça va, les gens peuvent comprendre plus facilement. Mais ça nécessite une pédagogie à l'usage. Du coup, c'est aussi pour ça que l'avant-direct, c'était nécessaire au début. Après, moi, je sais que je me donne, pour exemple, les quatre ans de l'installation aidée. C'est un parcours aidé en tant que jeune agricultrice où je suis en double activité justement avec des formations et la production. Le parcours aidé,

  • Speaker #0

    ça veut dire quoi exactement ? C'est-à-dire qu'on te donne une petite enveloppe pour t'aider tous les mois ? Non,

  • Speaker #1

    c'est une enveloppe à l'installation justement. On peut s'installer en tant que jeune agricultrice avec une enveloppe d'aide qui demande justement d'être installée à titre principal. plus en double activité, mais juste à titre principal en tant qu'agricultrice, à la quatrième année. Ok. Et du coup, il y a une aide qui peut être autour pour les plantes médicinales à mon échelle, pour exemple, c'est une aide de 26 000 euros. Voilà, ce qui aide quand même pas mal quand, par exemple, on a une activité qui est moins connue de banque et du coup, les banques sont plus frileuses à faire des emprunts à ce type d'activité.

  • Speaker #0

    D'accord. Et aujourd'hui, tu dis, tu as une double activité, donc tu fais de la formation.

  • Speaker #1

    De la formation et la production.

  • Speaker #0

    D'accord. Et de la formation dans quel type de structure, par exemple ?

  • Speaker #1

    Du coup, c'est des BEPREA, des Brevets Professionnels d'Exploitation Agricole, à l'ESA, des BAC Pro 6, l'ESA c'est l'École Supérieure d'Agriculture d'Angers, les CSPAM au lycée d'Oufren, les syndicats de samples, les formations données par les syndicats de samples, et surtout sur le volet réglementation.

  • Speaker #0

    D'accord, spécialiste de la réglementation. Voilà.

  • Speaker #1

    Ce qui aide.

  • Speaker #0

    Et toi, du coup ?

  • Speaker #2

    C'est quoi la question déjà ?

  • Speaker #3

    Est-ce qu'on peut en vivre ?

  • Speaker #2

    Ah, est-ce qu'on peut en vivre ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question.

  • Speaker #2

    C'est une bonne question.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu arrives à verser un salaire tous les mois ? Un petit salaire ?

  • Speaker #2

    Tout petit en fait. Là, ça commence à être un peu mieux. Mais je pense qu'il faut quand même encore gravir un peu des paliers. Et après, moi, j'ai un complément RSA quand même. Sinon, en fait, sans ça, c'est sûr que je ne pourrais pas continuer l'activité.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore aujourd'hui, on va dire, précaire, c'est peut-être fort comme mot, mais c'est précaire,

  • Speaker #1

    c'est précaire, c'est précaire,

  • Speaker #0

    c'est précaire, c'est précaire, c'est précaire.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça, je pense que déjà, moi, j'avais un niveau de vie, en fait, je ne sors pas d'un poste où j'avais gagné très bien ma vie, et du coup, d'un coup, c'est trop dur. Je savais déjà, et je savais déjà aussi dans l'entourage d'amis agriculteurs ou agricultrices, les conditions dans lesquelles tu devais être.

  • Speaker #3

    Oui, tu avais la réalité.

  • Speaker #0

    Tu avais une vision claire de la chose.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Du coup, ce n'est pas avec étonnement que je me retrouve dans cette situation. Du coup, je le vis plutôt bien. Mais qu'est-ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Alors moi, par rapport à ça, en fait, je voudrais défendre le mythe des gens qui nous approchent en disant, Wow, c'est trop bien, vous vivez de l'eau, ça va vous souffrir. Non, on ne donne pas à manger nos rêves à nos enfants.

  • Speaker #3

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et nos impôts. Et nos impôts, voilà. Et du coup, qu'est-ce qu'il faut comprendre, je pense, pour les consommateurs de base, c'est que les produits agricoles, ils sont déjà sous-payés, quels que soient les produits agricoles, en fait. Vous, on a des subventions. ça nous permet de ne pas être en précarité, qui serait justement si on n'avait pas ces subventions-là.

  • Speaker #0

    Ça pousse sur le prix de vente,

  • Speaker #1

    du coup. Ça pousse sur le prix de vente dans le sens où on voit qu'à un certain point, on peut plus monter parce que les consommateurs ne seraient plus prêts à payer. Mais si on devait vraiment faire le vrai prix des produits agricoles, sans subvention européenne, là, je pense que les gens, ils feraient un peu plus.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous donner un exemple, par exemple, sur une bouteille d'hydrola ? Qu'est-ce qui serait le juste prix pour que tu arrives à vivre de ton métier sans avoir, comme tu dis, les ailes européennes ?

  • Speaker #1

    Nous, sur les hydrolats, je pense qu'en fait, on les fait parce qu'on les aime beaucoup, mais notre coût de production, il est autour de 6,40 euros. On les vend à 9 euros. Déjà, c'est très cher parce que nous, c'était la politique qu'on s'est donnée au début, c'était une politique d'accessibilité. En fait, on voulait que... nos produits puissent justement être accessibles à tous nos copains et copines qui étaient au RSA, en disoccupation, des personnes précaires, des classes populaires. En fait, on ne voulait pas que ce soit un produit de niche, un produit de luxe. On voulait que ce soit quelque chose de démocratique, accessible. Mais on voit quand même que si on devait faire un vrai prix, en se payant plus que les SMIC, je pense qu'on serait facilement au-delà de 16, 17 euros.

  • Speaker #2

    Oui, il y a aussi toute la complexité que dans le milieu agricole, on doit payer notre travail avant tout. On ne sait pas, c'est aléatoire, parce que donner un prix de production, c'est par rapport à ce qu'on vend aussi. Peut-être qu'on le produit, mais après, il faut réussir à le vendre. Quand on se retrouve sur des marchés où on y a passé une journée et qu'on n'a vendu quasiment rien, c'est trop complexe. C'est la complexité du monde agricole, c'est qu'on porte toutes les responsabilités.

  • Speaker #0

    Oui, avec les différentes casquettes, d'être là encore plus pour vous, parce que vous êtes le commercial, la directrice de com, et puis la chef de chantier. Vous avez toutes les casquettes de directrice de votre entreprise. C'est ça qui est encore plus dur. Et du coup, à votre avis, comment vous essayez de vous différencier des autres ? Parce qu'on dit, on est dans une terre où il y a beaucoup de gens qui produisent de plantes médicinales ou des choses comme ça. Qu'est-ce que... vous essayez de faire pour différencier des autres ?

  • Speaker #2

    Déjà quand on a commencé nous, on s'était posé la question justement est-ce qu'on fait une gamme tisane et tout ça, et on s'était dit que là il y avait assez de monde dans le Maine-et-Loire qui en faisait on trouvait qu'il y avait déjà une gamme proposition qui était déjà chouette

  • Speaker #1

    On a réfléchi aussi pour la pestilation, il y avait aussi pour le Dendée par exemple On a fait des recherches sur

  • Speaker #2

    pas vraiment encore.

  • Speaker #1

    Non, mais il y avait déjà quelqu'un qui faisait de la rose, et du coup, on s'est dit, on va éviter de faire cette culture-là, on va en faire d'autres, et comme ça, on complétera. L'idée, pour nous, c'était toujours d'être plutôt dans le fait de compléter une œuvre qui était déjà présente, avec des produits différents, typiquement avec de la gemmeau, des alcoolatures qui n'étaient pas encore présentes sur les territoires. Et nous, c'était ça, comment on allait se différencier, et ensuite aussi avec toute la démarche de sourcing locale, et vraiment de...

  • Speaker #0

    le choix des prix les choix des prix c'est quand même parce que moi ça m'est déjà arrivé du coup comme je conseille régulièrement vos hydrolats au cabinet ou même sur mon bar à hydrolats ou juste comme ça et quand je dis le prix aux gens il y a des gens qui connaissent les autres gammes et qui me disent ah mais c'est pas très cher pour un produit un hydrolat local et moi je dirais que pour vous différencier moi qui connais alors plus les hydrolats dans votre gamme d'hydrolats moi je trouve des plantes que je trouve pas dans les autres dans les autres producteurs il n'y a pas d'eucalyptus il n'y a pas de basilic il n'y a pas de mélices carottes sauvages vous faites pour moi en tout cas ce qui vous différencie sur ça et pareil toi t'es beau mais voilà il y a des recettes un peu qui sont différentes, qui changent de ce qu'on peut trouver habituellement moi je trouve que vous vous différenciez par ça en fait vous faites pas forcément des produits originaux mais la plante ou le mélange va être original par rapport aux gammes qu'on trouve aujourd'hui

  • Speaker #2

    Et puis le fait aussi de faire les marchés, le fait qu'on ait fait le choix. Les gens, s'ils achètent aussi un local, c'est qu'ils ont envie aussi de soutenir ça, mais ils ont envie aussi de connaître les gens, ça change aussi le fait.

  • Speaker #3

    La relation, ce que vous disiez, la pédagogie.

  • Speaker #1

    Oui, on a investi dans la relation avec nos clients et clientes, effectivement. Et là, on le voit parce qu'à chaque fois, ça fait trois ans qu'on fait les mêmes marchés. Et on voit que les gens reviennent tous les ans et qu'ils sont super contents du produit et de la relation et du service après-vente parce que les gens peuvent nous écrire, on leur répond vite, on est toujours dans la communication en fait.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une question récurrente que les gens vous posent sur les marchés que vous faites ou pas ?

  • Speaker #2

    C'est quoi ça ?

  • Speaker #3

    C'est quoi ça ? Ils ne connaissent pas quoi. Ils ne connaissent pas quoi. Sur quel type de produit par exemple ?

  • Speaker #2

    La gemmothérapie, parce que du coup quand on fait des marchés, c'est ça aussi qui est bien de partager une marque, c'est que moi je prends les produits de Julia, Julia prend mes produits, donc ça fait qu'on n'est pas tout le temps aussi, on a quand même des week-ends de libre. Et la gemmothérapie, c'est quand même assez... Les gens quand ils connaissent, ils achètent, ils sont tout de suite sensibles, et on trouve ça super d'en trouver là, en local. Mais il faut quand même leur expliquer. C'est quand même la grosse question, c'est c'est quoi, ça sert à quoi ?

  • Speaker #1

    Et après c'est l'usage alimentaire des hydrolats. Quand on peut les boire, les gens disent non, je ne sais pas, je n'essaye pas Et du coup, chaque fois, on propose justement soit du thé, soit de la mandibulation pour voir, on explique comment les utiliser chez eux. Et effectivement, les gens qui commencent à s'y mettre, ils comprennent en fait la praticité et l'aspect gustatif, l'aspect justement de cure.

  • Speaker #0

    Et c'est pratique. Des fois, moi j'ai fait un atelier cuisine la semaine dernière à la ferme du centre. il y avait une plante que je n'avais pas dans mon jardin, j'avais de l'hydrolat, du coup j'ai mis de l'hydrolat dans ma pâte à baigner au lieu de mettre une plante sèche parce que je n'avais pas assez de plantes sèches.

  • Speaker #1

    C'est toujours disponible.

  • Speaker #0

    C'est toujours disponible, c'est très polyvalent.

  • Speaker #3

    C'est une forme de voyage pratique. C'est ça.

  • Speaker #0

    Tu le mets sur le visage, dans la bouche, dans la cuisine, dans le biberon du gamin.

  • Speaker #3

    Pareil pour les alcoolatures aussi ou même la gémothérapie. Moi je vois que c'est vraiment très pratique, c'est souvent ce que je conseille aux gens. Quand vous partez en voyage, moi je suis parti à l'étranger il y a quelques années, j'avais quasiment pas de tisane dans mon sac. J'avais normalement de l'alcoolature ou de gemmothérapie. C'est une petite fiole qui tient dans la poche, donc c'est très très pratique. C'est clair. Est-ce qu'il y a des saisons dans votre métier qui vous plaisent plus que d'autres ? Est-ce que vous préférez l'hiver pour leur peau par exemple ? Est-ce que vous avez une peau en hiver déjà ? Ouais,

  • Speaker #2

    moi j'en ai une appréciable. Après les marchés de Noël, tout est au ralenti, il n'y a plus de... de comment on dit ça de choses qu'ils ont rythmé en fait le temps où la fois absolument récolter peu importe ce soit férié dimanche ou quoi et en même temps on apprécie toutes les deux moi je vais des julien sur la cueillette de gémeaux toutes les deux ce moment où ça ça y est non on est reposé et la nature se réveille et en même temps ça c'est trop encore trop humide et trop frais dans les champs aussi

  • Speaker #1

    C'est le mars-avril, c'est le moment où on se balade en sauvage dans des fermes en bio, dans des zones naturelles où on a l'autorisation d'écoiller. Et on profite du soleil sur nos visages, on est en méditation avec nos bourgeons. On n'est pas encore dans tout ce stress de la mise en culture, de l'écoiller, d'un style où là, le rythme s'intensifie.

  • Speaker #3

    Ça renaît doucement le pain. C'est mal. Les bourgeons.

  • Speaker #2

    Et puis à la fois aussi la période plutôt arbre-île, qui est la période des semis, qui est aussi toujours hyper chouette de voir justement de cette graine-là qui va sortir. Oui,

  • Speaker #3

    l'expectative, le côté symbolique.

  • Speaker #0

    Et est-ce que vous avez des périodes de doute des fois par rapport au fait que vous ne vivez pas encore de votre activité, par rapport, exemple, au changement climatique ? Le jour qu'on avait échangé, tu me disais en ce moment c'est compliqué, on fait des réunions entre agriculteurs, la terre est... Et gorgée d'eau, est-ce qu'il y a des choses qui vous donnent des doutes sur le fait que vous allez continuer ou pas ? Votre ressenti par rapport à ça ?

  • Speaker #2

    Plus sur la question financière, parce que je pense qu'on est dans une période assez incertaine financièrement. Pour tout le monde,

  • Speaker #3

    ouais.

  • Speaker #2

    Pour tout le monde, du coup. Et du coup, ça peut faire douter, mais après, pour ma part, j'aime tellement ce que je fais que je pense que... Ça peut peut-être diminuer mon activité et trouver une autre activité complémentaire, mais l'arrêter totalement, je ne pense pas.

  • Speaker #3

    C'est plus fort. Oui, tu ne l'inquiètes pas.

  • Speaker #0

    L'amour de son métier.

  • Speaker #2

    Et après, par rapport au climat, nous, on a de la chance quand même de ne pas être dans nos cultures et d'avoir des choses très diversifiées, qui sont peu exigeantes, qui sont peu malades, qui sont peu exigeantes en eau. Et du coup, qui sont assez faciles, assez adaptables en tout cas.

  • Speaker #0

    Ok, c'est intéressant.

  • Speaker #3

    Vous ne sentez pas la pression climatique en tout cas.

  • Speaker #1

    Il y a des systèmes qui sont plus résilients. Qu'est-ce que ça pourrait être le système d'un arboriculteur, un vigneron, une vigneronne, qui misquait selon la variété. Et nous, si on n'a pas beaucoup d'une plante une année, ce n'est pas grave, on arrive à proposer un autre produit avec une autre plante qui pourrait avoir les mêmes propriétés.

  • Speaker #2

    Je sais qu'on a une gamme large aussi.

  • Speaker #3

    Oui, du coup.

  • Speaker #2

    Tout n'est pas misé sur une plante.

  • Speaker #3

    Et qui peut se conserver éventuellement, de l'incension, du coup.

  • Speaker #0

    C'est une force,

  • Speaker #1

    du coup,

  • Speaker #0

    cette diversité.

  • Speaker #3

    Je pense qu'on va arriver pas trop loin de la fin du podcast. Est-ce que vous auriez un livre, quelque chose, une œuvre qui vous aurait marqué et que vous souhaiteriez partager avec nos auditeurs ?

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est La colonisation du savoir. Et c'est un ouvrage qui parle... de comment notre médecine occidentale s'est construite sur le vol de savoir, par exemple en Amérique latine, à l'époque de la colonisation. Et pour moi, en même temps, on est allé chercher des réponses et des ressources tout en faisant de la propagande anti-médecine traditionnelle là-bas.

  • Speaker #0

    On mettra le lien pour que les gens puissent se trouver facilement. Et du coup, Charline, est-ce que toi, tu as une plante coup de cœur ? C'est quoi la plante que tu devrais garder en ce moment ?

  • Speaker #1

    difficile ça je me questionne et pour le prendre mal les autres c'est susceptible c'est vrai c'est un retentissement je te laisse réfléchir moi j'ai pas de doute c'est la sauge clare en vrai on a des petits besoins en sauge clare mais je la plante partout elle est très mellifère son parfum il se perd dans l'air ça veut dire que voilà qu'elle est euh

  • Speaker #2

    productrice de pollen au nectar et je sais pas justement parce que par contre c'est qu'une espèce c'est quoi qui vient sur la sauge et c'est la veille noire au son son ad et je veux pas dire des bouts de bêtises en tout cas le joc mais ça attire les attirer pour les états sur

  • Speaker #1

    la sauge ouais et on a en photo jolie photo les gens peut la retrouver sur notre Instagram ou Facebook. Et ces plantes, ces organes sécrétaire de l'essentiel ils sont extérieurs et du coup effectivement quand il y a un coup de vent, on a tous les parfums de la plante et quand on travaille dans les champs, on a ce vent parfumé. et fleurie, c'est génial. Et c'est une plante qui est très utilisée dans le cycle menstruel, pour les personnes ayant un autorus ou des ovaires.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #2

    Moi, en ce moment, c'est quand même le calendula. Du coup, si c'est la plante du moment, parce que c'est la seule dans les champs qui est orange, fléchie, elle est trop belle, elle va rester jusqu'à temps qu'il gère.

  • Speaker #3

    Jusqu'à descendre, on ne va pas en voir plus.

  • Speaker #2

    Si il ne gère pas, elle va rester.

  • Speaker #0

    J'en vois dans le coin de mon oeil. J'en vois dans le coin de mon oeil.

  • Speaker #2

    dans les champs de 5,

  • Speaker #1

    elle est quand même magnifique.

  • Speaker #2

    Et on en livre beaucoup en cosmétique aussi, elle est quand même hyper bonne.

  • Speaker #3

    C'est le petit soleil qui nous fait dire en fait, il y en a toujours dans le jardin. Il fait froid, mais ça va.

  • Speaker #0

    C'est la première année que j'en mets dans mon jardin, mais du coup, j'ai récolté les graines, je vais en mettre partout après. C'est vraiment hyper joli, je suis d'accord avec toi. Et est-ce qu'il y a une personne qui vous a marquée ?

  • Speaker #1

    Je pense que ce qu'on disait tout à l'heure, en fait, il y a plein, il y a un mosaïque énorme de personnes, surtout d'autres producteurs et productrices avant nous qui font beaucoup pour la filière et qui sont toujours dans l'échange.

  • Speaker #2

    On est quand même aussi dans notre quotidien, on est quand même très entourés. Le fait de travailler à ces biolonges ou d'utiliser les laboratoires, on est avec plein d'autres gens. Du coup, la parcelle où je cultive, il y a d'autres personnes, d'autres agriculteurs et agricultrices aussi. En fait, on se nourrit en permanence de tous ces échanges qui sont différents avec les autres producteurs et productrices de plantes médicinales aussi.

  • Speaker #0

    La force du collectif. Super.

  • Speaker #3

    Vous auriez un petit dernier mot pour nos auditeurs ou pour vos consommateurs éventuellement.

  • Speaker #1

    Venez nous voir ! C'est très bien !

  • Speaker #3

    C'est la proximité donc voilà !

  • Speaker #1

    Place Molière à Angers si vous êtes d'Angers, sinon les marchés de Noël vont bientôt...

  • Speaker #0

    de toute façon on mettra vos liens de réseau pour que les gens puissent y aller facilement en tout cas Charline, Julia merci beaucoup de nous avoir partagé toutes vos connaissances tout ce que vous faites et votre passion surtout du métier je retiendrai ça donc c'était vraiment un plaisir d'échanger avec vous aujourd'hui merci également à nos auditeurs et à nos auditrices de nous avoir écoutés n'hésitez pas à partager,

  • Speaker #3

    liker, à vous abonner et puis à nous mettre vos commentaires sur les différents réseaux sociaux vous pouvez également aller suivre la page des Dizama, on vous mettra tous les liens dans la description et puis on vous souhaite une très belle fin de journée, on vous dit à très bientôt pour le prochain épisode d'ici là portez vous bien,

  • Speaker #1

    au revoir

Description

Bienvenue sur Des Racines et des Herbes, le podcast pour parler plantes 🌿.


Dans cette série, nous partons à la rencontre d'hommes et de femmes qui ont mis le végétal au coeur ❤️ de leur existence. Ils sont naturopathes, herboristes, producteurs, cueilleurs, transformateurs, passeurs de savoirs... et nous les accueillons à notre table 🪑, pour qu'ils nous partagent leur quotidien.


Pour ce 7e épisode au format rencontre 🤝, nous invitons à notre table 2 productrice et transformatrices de plantes aromatiques et médicinales : Charline et Giulia de Disamare 🍁.


Dans cet épisode, vous découvrirez toutes les facettes 🔍 d'un métier qui attire beaucoup de personnes en reconversion, mais qui comporte aussi son lot de doutes 🤔. Installation, production, législation, nous faisons le tour de la question, pour vous offrir une nouvelle vue sur ce métier en reconstruction : le paysan-herboriste 👩‍🌾.


Un épisode à savourer avec un bon thé, en pause ou en faisant la cuisine 🍳.


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📲 Les réseaux de Disamare : @Disamare - plantes aromatiques et médicinales


📄 Le livre conseillé par Disamare : La colonisation du savoir - Samir Boumediene


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👉 L'entreprise de Laureen Gautier : Laureen Naturopathe

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👉 L'entreprise de Frédéric Michenet : Nature Ancestrale

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Des Racines et des Herbes, le podcast pour parler plantes. Dans cette série, nous partons à la rencontre d'hommes et de femmes qui ont mis le végétal au cœur de leur existence. Ils sont naturopathes, herboristes, producteurs, cueilleurs, et nous les accueillons à notre table pour qu'ils nous partagent leur quotidien. Au travers de nos discussions, vous découvrirez des métiers méconnus, des savoirs ancestraux, et apprendrez à faire connaissance avec la nature qui vous entoure. Pour ce nouveau numéro, je suis en compagnie toujours de ma comparse Lorine. Lorine, est-ce que tu peux te présenter pour ceux qui ne te connaîtraient pas ? Oui,

  • Speaker #1

    je m'appelle Lorine Gauthier, je suis naturopathe, réflexologue et praticienne en massage à Saint-Barthélemy-d'Anjou, à côté d'Angers. Je fais aussi des animations et des ateliers autour des thématiques de la naturopathie, en entreprise, en collectivité. Ok. Et toi, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est Frédéric, je suis installé à Beaufort-en-Anjou, pas très loin d'Angers aussi. Et je fais de la cueillette de plantes sauvages et de la formation aussi sur l'usage des plantes sauvages pour les particuliers, les professionnels. Donc ça fait double activité, je fais de la formation et de la vente.

  • Speaker #1

    Pour ce septième épisode, nous souhaitons vous amener encore une fois à la source, là où tout débute, la production. Pour ce faire, nous avons avec nous deux productrices, transformatrices de plantes aromatiques et médicinales. Elles produisent entre Savenière, Rochefort-sur-Loire et Saint-Aubin-de-Ligné. divers produits sous le nom de la marque Dissamar. Charline, Julia, on vous laisse vous présenter.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #3

    merci. Du coup, moi c'est Charline Dromzé, je suis productrice avec, je partage la marque Dissamar avec Julia et moi je suis plus spécialisée dans toute la partie cosmétique et du coup avec Julia aussi on partage la distillation, la production d'hydrolat. plus petite partie, une essentielle.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    De mon côté, moi je suis la responsable du complément alimentaire pour cette marque qui est partagée avec Charline. Je suis Julia et je suis aussi productrice et formatrice. Et dans le complément alimentaire, nous on propose de la gemmothérapie, des alcoolatures et tout ce qui concerne le chanvre

  • Speaker #0

    CBD. On va commencer par un truc très simple, Dizamar, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #3

    Dizamar c'est la double... Double grainerie de l'érable.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #2

    C'est une terme dothanique qui nous a plu tout de suite parce que c'était un beau symbole. Ça représentait justement deux graines qui potentiellement vont faire deux arbres différents mais qui, unies, peuvent voler plus loin. Et c'était un peu notre projet de s'entraider et de créer des moyens de partage, des connaissances et des moyens de production pour faire des choses, des belles choses ensemble.

  • Speaker #1

    Je le dis symbolique, c'est sympa.

  • Speaker #0

    Au niveau de votre quotidien, vous avez deux profils différents que vous complétez. Est-ce que vous avez une journée un peu type, un quotidien un peu type ? J'imagine que ça change en fonction des saisons. Si on commence par toi, est-ce que tu as...

  • Speaker #3

    Une journée type, non. On n'en a pas, que ce soit pour le groupe 2, même si on travaille aussi souvent ensemble. Même si on a deux gammes différentes et qu'on fait pas mal d'échanges aussi. Il y a beaucoup d'entraide. Non, c'est ça en fonction des saisons. Par contre, on a un rythme saisonnier très présent qui commence en janvier, qui est vraiment un ralentissement de l'hiver des marchés de Noël où ça a été très intense. Ça va être ponctué plus mois par mois. Et même après, même quand on a cette partie-là qui est plus plantation, on a aussi... Tout le temps le côté administratif, commercialisation qui est toujours présent.

  • Speaker #2

    C'est peut-être pour cela aussi qu'on a choisi ce métier. C'est un métier à multiples casquettes qui nous permet justement de ne pas être fixe sur une activité, mais de continuer à changer, évoluer, améliorer nos pratiques. Et justement, au fur et à mesure des saisons, on a des activités différentes, avec la cueillette, le sauvage de printemps, la maison de culture. avant l'été, les distillations d'été, et la récolte de plantes pour les alcoolatures, et les chambres l'automne. Il y a beaucoup de ventes libères.

  • Speaker #1

    Beaucoup de marchés. Des marchés principalement, ou vous êtes aussi dans des points de vente ?

  • Speaker #3

    On a commencé beaucoup sur les marchés occasionnels, pour se faire connaître. Ça permettait aussi d'avoir une relation tout de suite avec le client. Ça, c'était intéressant aussi. Et maintenant, on fait aussi des marchés hebdomadaires. Du coup, le marché bio à Place Molière.

  • Speaker #0

    Ok. Sur Angers ?

  • Speaker #3

    Le samedi matin sur Angers.

  • Speaker #0

    Ouais, ok.

  • Speaker #3

    Et on est en train de développer aussi quand même des lieux de vente en magasin. Des boutiques,

  • Speaker #0

    ouais.

  • Speaker #3

    Des boutiques, des biocoops.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et du coup, on peut vous trouver où, comme on en parle ? Dans le secteur d'Angers,

  • Speaker #2

    on a Saint-Sylvan-d'Anjou,

  • Speaker #3

    Marco Charmé,

  • Speaker #0

    Ah oui, ok. À côté du Super U, c'est ça ?

  • Speaker #3

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    À Châlons-sur-Loire, à la Biocop, et ensuite on a plein de petits magasins dans la campagne.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    On est à La Pommerée, on est dans des villages vers Tours, voilà, ça dépend. Ok. Mais on développe de plus en plus les magasins.

  • Speaker #0

    Vous avez peut-être, on pourra le mettre dans les liens aussi en description, peut-être des points de vente ? Bien sûr. Voilà.

  • Speaker #1

    on mettra tout ça est-ce que vous avez un site internet ?

  • Speaker #2

    d'accord bientôt ce sera la c'est la cinquième casquette le FEDE pour voir la communication et la construction de ces sites internet ça viendra d'accord est-ce que vous êtes à votre combien ça fait combien de temps que vous êtes installée ?

  • Speaker #0

    pour resituer un peu 3 ans 3 ans ? oui donc ça va ça va Je n'ai pas pressé le phénomène. Non, mais oui.

  • Speaker #1

    Et du coup, selon les saisons, par exemple, quand vous êtes en culture, tout à l'heure, j'ai trouvé sur Internet des lieux. Est-ce que c'est encore vraiment des lieux dans lesquels vous cultivez encore ? Ça venait au Rochefort ? Enfin, où sont vos terres ? Comment vous naviguez s'il y a plusieurs terrains ?

  • Speaker #3

    C'est ça, toute la complexité, je pense. C'est qu'on a plein de lieux différents de production, de transformation.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Et du coup, moi, j'ai un terrain... à Rochefort-sur-Loire. Ok. Du coup, c'est une parcelle qui est partagée avec un éleveur, du coup, Mathieu Béliard, qui nous met à disposition, en fait, cette terre.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #3

    Et des maraîchers aussi, Ludovic et Violaine. Du coup, c'est... Et là, c'est un terrain qui va être bientôt en GFA. C'est un groupement foncier agricole.

  • Speaker #2

    Du coup,

  • Speaker #3

    ça veut dire que on est tous propriétaires, en fait, de cette terre-là.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #3

    Ça permet de chacun avoir son outil de travail. Et en même temps, il y a les espaces qui sont partagés, le travail pour entretenir les airs et tout ça. Du coup, là, c'est vraiment quelque chose de mutualisé.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que vous produisez, du coup, sur cette terre-là ?

  • Speaker #3

    C'est toute la partie pour les fleurs cosmétiques. Et puis après, c'est une partie aussi pour la distillation. Et c'est un terrain qui est différent du terrain de Julia, qui a un sol limono-argileux. Donc, ils ne vont pas avoir les mêmes...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça aussi.

  • Speaker #3

    C'est intéressant parce que du coup, ça se complète aussi sur nos terrains qui sont différents.

  • Speaker #0

    Oui, chouette. Donc,

  • Speaker #1

    ce terrain-là, c'est le tien, mais tu produis des fleurs ou des plantes que Julia peut utiliser dans ses compléments.

  • Speaker #2

    Pas forcément, parce que justement, elle est spécialisée dans les cosmétiques. Du coup, ces fleurs, elles vont être utilisées dans les produits cosmétiques de la marque Bissamar. D'accord. Lorsque les plantes qui sont cultivées sur ma parcelle, c'est des plantes qui vont aller dans les acolatios, par exemple.

  • Speaker #0

    Que toi, tu peux l'utiliser d'ailleurs.

  • Speaker #2

    et une partie des plantes pour la distillation. Moi, j'ai un terrain à Savenière pour l'instant et bientôt, l'idée, c'est d'échanger sur un terrain à Chavannes-sur-Loire. D'accord. Un terrain que je viens d'acheter.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, de déplacer ta production de Savenière vers ça.

  • Speaker #2

    Voilà, et ça se rapprochera. Et en plus, on sera tous les deux plus proches aussi de notre labo. On a un labo de transformation qui est situé à Rochefort-sur-Loire qui s'appelle Cébio-Langeau. C'est un tiers-lieu culinaire. C'est un laboratoire qui est partagé entre plusieurs entreprises. Et on a tous et toutes en commun le fait de faire de la bio et d'avoir une éthique et des convictions au niveau de l'économie circulaire et du partage de connaissances et d'entraide.

  • Speaker #0

    C'est là-bas qu'on retrouve notamment les bières, je crois, Sternemus, Tchang, le rum aussi je crois.

  • Speaker #2

    Paparum et les berlots.

  • Speaker #1

    Du coup, je sais que les Boko à Papa, ils utilisent vos hydrolats. Oui, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Du coup,

  • Speaker #1

    c'est aussi un lieu qui sert à faire du lien pour travailler ensemble. C'est vrai qu'il faut partager un lieu pour aussi travailler ensemble. C'est intéressant. Et du coup, comme vous avez deux terrains, est-ce que quand il faut aller travailler, quand toi, tu as besoin d'aide sur ton terrain, Julia vient ? Est-ce qu'à l'inverse, quand Julia a besoin d'aide, tu vas l'aider sur son terrain, Charline ?

  • Speaker #2

    Comment ça se passe entre vous ? Banque de travail, c'est un système qui accepte l'agriculture. Pour s'échanger des heures de travail, du coup, on tient en compte justement nos entraides, nos moments d'entraide avec des heures qu'on doit à l'une ou à l'autre. OK. Et ensuite, à la fin de l'année, on peut régulariser à niveau argent aussi, on met trop d'heures d'un côté ou de l'autre.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est un système intéressant.

  • Speaker #2

    C'est un système qui est vraiment typique du monde agricole, parce que l'entraide agricole, ça se passe, c'est quelque chose d'assez inscrit dans la culture.

  • Speaker #0

    Oui, puis c'est pour que ça soit un peu réglementé, j'imagine aussi. Oui, exactement. Ok.

  • Speaker #1

    Hyper intéressant. Et du coup, comment vous avez fini productrice, transformatrice de plantes ? Julia, si tu veux nous dire ton parcours, en fait, d'où tu viens, pourquoi tu es arrivée là ? Oui. Un peu.

  • Speaker #2

    Oui, oui. Moi, je viens plus d'un parcours d'études, de travail dans les milieux sociaux, dans les milieux ruraux. Du coup, j'ai travaillé plutôt dans la coopération internationale. dans des projets de développement rural, des soutiens aux agriculteurs, agricultrices, dans d'autres pays du monde. Et j'ai fait un master spécifique pour apprendre l'agriculture biologique et l'agroécologie. Et quand je suis arrivée en France, j'ai eu cette passion qui m'était venue aussi de mes voyages en Amérique latine pour apprendre l'usage et la transformation des plantes médicinales. Du coup, je me suis lancée là-dedans. Ensuite, je travaillais dans la filière ici, à Ménéloir, parce qu'on a la chance d'avoir un territoire qui est très riche d'acteurs et d'actrices dans ces milieux-là. Et c'est un peu sur ce terrain-là où j'ai mieux connu Charline, car on a travaillé ensemble chez un autre producteur.

  • Speaker #1

    Et vous avez décidé, du coup, à ce moment-là, de vous associer pour...

  • Speaker #2

    Voilà, de créer un projet ensemble.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et toi, du coup ?

  • Speaker #3

    Moi, du coup, j'ai fait un bac pro en environnement. Ouais. C'était plutôt pour la gestion des milieux naturels. Et à ce moment-là, j'ai fait un stage qui m'a fait découvrir aussi pas mal. Moi, j'étais plus axée sur la flore. Et j'ai eu la chance d'avoir un stage où il y avait Frédéric Lantin, c'est un spécialiste de la botanique dans le coin, qui était tout le temps avec moi à ce stage-là. Du coup, c'était trop bien. J'ai appris beaucoup de choses avec lui. Et en parallèle de ce stage-là, j'allais aussi souvent voir des gens qui étaient dans le même coin qu'il y avait à Chef à l'époque. Simple et essentiel, qui est le Tizane. Noémie, c'est ça ? Oui, Noémie et il y avait Patricia aussi à l'époque, au tout début de leur installation. Et du coup, j'ai découvert un peu ce monde-là grâce à elle et tout en apprenant la botanique. Et je sais que j'avais 20 ans à l'époque et je me suis dit que je voulais m'installer, que ce serait super, mais que ça me faisait super peur surtout. Et je pense que j'ai bien fait parce que je ne sais pas, c'est un peu dur. Je pense à 20 ans de prendre la responsabilité de créer une entreprise. Avec tout ce qui s'ensuit maintenant, quand je vois tout ce qu'il y a derrière à faire. Et du coup, j'ai fait une pause. Mais tout en ayant toujours un peu cette idée quand même qui me plaisait. Et puis, ça m'a repris justement, je pense, à un moment où j'étais un peu plus stable dans ma vie.

  • Speaker #1

    Plus mûre, peut-être.

  • Speaker #3

    Plus mûre. J'ai eu la plaisir même de porter ce genre de projet. Et du coup, c'est ça. D'avoir repris un peu aussi les saisons en agricole. Et du coup, la rencontre avec Julia aussi, ça apporte aussi de faire ça à deux.

  • Speaker #1

    Tu as refait des études du coup à ce moment-là ?

  • Speaker #3

    J'ai fait des études en plan médicinal. Et après, on a fait toutes les deux la même formation, le CS parmi les autres.

  • Speaker #0

    Le CS, c'est les certificats de spécialisation, pour expliquer un petit peu. C'est des formations avec le plan médicinal.

  • Speaker #2

    C'est des formations en plan médicinal. Ok,

  • Speaker #1

    super.

  • Speaker #0

    C'est sur neuf mois, cinq ? C'est neuf mois.

  • Speaker #3

    Parce que c'est à peu près la moitié du temps en stage. Un peu moins peut-être,

  • Speaker #0

    mais...

  • Speaker #1

    Beaucoup de pratique.

  • Speaker #3

    En ayant déjà une idée et une envie de s'installer quand on fait cette formation-là, ça permet avec les stages et puis la formation de vraiment... Appuyer un peu notre envie au projet, de ce qu'on a envie de faire.

  • Speaker #0

    Et est-ce que, du coup, vous avez eu... Toi, tu parles de la productrice qui t'a... pas mal inspiré sur le projet. Est-ce que vous avez des sources d'inspiration ou est-ce que vous en avez toujours aujourd'hui qui vous motivent un petit peu, Vita Vita ?

  • Speaker #3

    C'est assez multiple, les sources d'inspiration. Et puis, justement, le fait de tous les stages que j'ai pu faire au certificat de spécialisation au FREN, en fait, ça m'a vraiment inspirée parce que j'ai vu des choses très différentes, des personnes de fer qui, en même temps, étaient proches. C'était souvent... J'ai souvent choisi, en regardant sur le site des syndicats des simples, ou des producteurs. Et maintenant, toujours la même référence, dès qu'on a une question...

  • Speaker #2

    Oui, on a une ferme qui nous a beaucoup inspiré et a aidé aussi dans nos questionnements. C'est une ferme en Corrèze, chez qui on a fait pas mal de stages et on est toujours en contact, en amitié. Et oui, c'est vrai, je confie vraiment ce que dit Charline. On a peut-être une ou deux fermes de référence, mais en vrai, c'est surtout un réseau avec lequel on partage beaucoup. C'est un syndicat national de producteurs et productrices de plantes médicinales plutôt à échelle artisanale. Un syndicat qui est assez militant et qui est beaucoup dans la démarche du partage des connaissances. Ce qui fait qu'à chaque moment où on a des rencontres avec d'autres productrices de cette... réseaux-là, en fait. On a vraiment l'occasion d'apprendre plein de choses. On est très contentes d'être engagées dans ces syndicats et ces réseaux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est la collaboration, l'échange, l'entraide, quoi. Voilà.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, du coup, vous êtes aussi engagée dans ce mouvement-là ? Vous avez des...

  • Speaker #2

    Oui, oui. Pour ma part, du coup, je suis plutôt dans la commission de défense des producteurs et des productrices vis-à-vis des contrôles. Et on est en train de remettre à jour un guide sur la réglementation, pour faire en sorte que les producteurs et productrices puissent prendre en main cette chose qui fait tellement peur quand on s'installe, la réglementation, pour pouvoir faire des choix plus conscients. Et je représente aussi les syndicats pour la création d'une interprofession nationale qui va réunir les syndicats de l'amont et de l'aval de la filière plante médicinale en France.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vraiment un gros projet sur lequel ça dure plusieurs années. Oui,

  • Speaker #2

    ça a l'air de se concrétiser. Enfin, enfin. Ce n'était pas évident avant.

  • Speaker #1

    Et du coup, est-ce que, Charline, tu peux nous dire un peu ce que tu produis ? Il faut que tu la dis rapidement. Qu'est-ce que tu produis et que tu proposes à la vente du coup, côté cosmétique comme type de produit ?

  • Speaker #3

    C'est plutôt des baumes avec des recettes assez simples. Du coup, des macéras huileux. J'en propose cinq différents. Et après c'est 4 baumes aussi, donc tout est sourcé aussi en local. Parce que du coup moi par contre pour le coup j'achète de la matière première. Ouais. De l'huile de tournesol, de la cire d'abeille, du miel, de la propolis. Et du coup j'ai la chance d'avoir un compagnon qui est apiculteur anglo. Du coup pour la fourniture pour l'huile de la ruche ça aide beaucoup. Et c'est pas évident à trouver. Du coup, voilà pour la partie cosmétique. Il y a quand même aussi une bonne partie de distillation dans la gamme que moi, je propose aussi.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et tes huiles, du coup, sont... L'apiculteur, tu peux donner son nom ? Il y a des gens qui veulent...

  • Speaker #3

    J'ai écrit à Saint-Ouen, déligné.

  • Speaker #1

    Et les huiles, du coup, tu les achètes à qui ?

  • Speaker #3

    L'huile de tournesol, c'est à Mazet, à...

  • Speaker #2

    Bonfort. Bonfort,

  • Speaker #3

    pardon. Benoît à Bourgeois.

  • Speaker #1

    D'accord. Et toi, du coup, qu'est-ce que tu proposes comme produit ? Tu disais tout à l'heure...

  • Speaker #2

    Ben, du coup, je propose une gamme de... Plus d'une vingtaine de bourgeons, de la gémothérapie.

  • Speaker #1

    Tu peux expliquer un peu pour les gens qui ne connaissent pas ce que c'est ? Oui,

  • Speaker #2

    la gémothérapie, c'est une forme de phytothérapie qui se base sur l'utilisation de la force et les propriétés médicinales de bourgeons. C'est un produit qu'on va plutôt utiliser en complément alimentaire, en cure, souvent, pour aller travailler sur des fonctions de notre organisme qui nécessitent un petit coup de main. Du coup, on voit... Pour expliquer un petit peu le processus, je vais cueillir un sauvage de bourron, souvent sur des fermes en bio. Je récolte de toutes petites quantités, je les mets à macérer, du coup, dans un triple mélange d'eau, alcool et miel. C'est un choix un peu politique quand même, de changer le miel par la glycérine qui est normalement utilisée dans les recettes de gemmothérapie, en pharmacie, par exemple. Et ces mélanges-là, ces trois solvants-là, vont extraire la propriété des bourgeons. Ce qui fait qu'on aura ensuite un liquide qu'on va prendre au quotidien sous forme de gouttes.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et en alcoolature, la gamme alcoolature va sortir cet hiver.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    On aura une dizaine de plantes pour appuyer les principaux fonctions, que ce soit justement la digestion, la circulation, la dépuration, le sommeil.

  • Speaker #1

    Et du coup la différence c'est que là c'est des plantes dans de l'alcool ? Oui,

  • Speaker #2

    alors moi j'utilise toujours l'image un peu de la Gémeaux comme on voyage en vélo et l'alcoolature comme on voyage par des guerres. Et voilà, oui c'est une bonne image, l'alcoolature on va peut-être plus l'utiliser ponctuellement pour un sommeil, une nuit d'insomnie, on a besoin vraiment de... d'appuyer le sommeil à ce moment-là, ou un virus qui nous attaque.

  • Speaker #1

    Oui, voilà,

  • Speaker #2

    c'est plus quelque chose de ponctuel, lorsque l'âge est mort, on a vraiment cette idée de nous travailler à une profondeur.

  • Speaker #1

    Sur le terrain,

  • Speaker #0

    par exemple. On parlait des teintures l'autre fois, dans le précédent épisode, avec les kinacées, ben voilà, ça fait partie de...

  • Speaker #2

    Voilà, nous on a le droit de les appeler alcoolatures.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    On ne peut pas les appeler teintures, mais on travaille avec de la...

  • Speaker #1

    Il y a le droit de les appeler teintures.

  • Speaker #2

    Des pharmaciens, ok.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Chacun ses mots pour la même chose. Voilà. Et la Tintourmer part de plantes sèches. Et nous, en production à petite échelle, on part de la plante fraîche. Ça fait des alcoolatures.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok. Super. Et il y a quoi d'autre que tu produis ?

  • Speaker #2

    Du chanvre. Du chanvre CBD qu'on transforme, du coup, en tisane, huile sous-blangale et hydrolat.

  • Speaker #0

    Hydrolat aussi ? Oui.

  • Speaker #2

    Cette année, c'était la première année où on a distillé. C'est une variété qui est très aromatique, c'est la compoltie. Donc, la variété riche en myrcène et d'inhalole, qui va avoir justement des effets apaisants et anti-inflammatoires.

  • Speaker #0

    C'est l'occasion.

  • Speaker #1

    J'ajoute ça à mon barail. L'hydrolat de chanvre, super sympa.

  • Speaker #2

    On n'a pas encore goûté. C'est vrai ? On attend. Quand on distille, on laisse un temps de maturation à l'hydrolat.

  • Speaker #1

    Comme du vin. Voilà.

  • Speaker #2

    C'est un peu moins long, mais ça nous permet. Des fois, les hydroals peuvent vraiment changer du moment de la distillation jusqu'à trois semaines, un mois après. Et après, ça se stabilise.

  • Speaker #1

    Donc, vous l'avez distillé il y a combien de temps ?

  • Speaker #3

    Mille heures.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas longtemps. Est-ce que vous avez l'air ?

  • Speaker #2

    On vous en dira plus. Ben oui, c'est ça. Alors, restez-nous sur le marché. C'est ça.

  • Speaker #1

    Pour venir à Butcher. Et à part les hydrolats, du coup, il y a aussi les huiles essentielles, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est que la chose que peu de personnes savent, c'est que pour faire des huiles essentielles, on a besoin de beaucoup de quantités à niveau des matières fraîches, des plantes. Si pour les hydrolats, nous, on utilise un kilo de plantes fraîches pour un litre d'hydrolat, c'est ce qui nous permet d'avoir des parcelles qui sont petites. avec 25 mètres d'une plante, 10 d'une autre, 50 d'une autre, pour les huiles essentielles on aura besoin de beaucoup plus. Pour avoir par exemple un kilo d'huile essentielle, il faudra des fois des dizaines d'hectares de la même plante, selon le rendement de la plante. Mais ce qui fait que la production d'huile essentielle est plus gourmande en terre et en ressources. Et c'est aussi pour cela que nous on s'est orienté plutôt sur l'hydrolat, qu'on aurait pu être plus durable. Soit disons en termes de consommation de ressources et aussi à l'émo d'où.

  • Speaker #3

    L'usage aussi, c'est aussi quand même que ça soit quelque chose de plus doux. En fait, avec les huiles essentielles, c'est quand même assez délicat comme utilisation.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de précautions d'emploi. On a parlé dans un épisode précédent sur les précautions.

  • Speaker #3

    Les huiles d'eau, c'est aussi autant intéressant. Les gens, ils connaissent beaucoup en externe, en cosmétique. Mais ils connaissent moins aussi l'aspect en interne et aussi en alimentaire.

  • Speaker #0

    Je suis génial. La rose, sinon.

  • Speaker #1

    Oui, mais la rose, c'est juste sur le visage. Je m'invite, moi, pour la reconnaissance de l'hydrolat depuis, avec vos hydrolats, pour expliquer aux gens la sensibilisation. C'est hyper important. Et comme tu dis, pour la gestion de la ressource, il faut tellement de... De la rose,

  • Speaker #0

    ou même du citron.

  • Speaker #1

    Je ne sais plus, c'est 15 kilos de zeste. pour faire 5 millilitres ou 20 kilos de zeste. C'est vraiment énorme. Donc, c'est un...

  • Speaker #0

    C'est un exemple très concret. Il y a un livre qui est sorti, je crois, il y a deux ans, d'Aline Mercant, sur l'usage des plantes avec le côté écologique à l'échelle mondiale. Elle précisait, justement, si on voulait soigner la Terre avec de l'huile essentielle d'origan, on n'aurait pas assez d'une planète, en fait, parce que ça demande énormément de repose. Je trouve que ces chiffres-là sont assez parlants, justement. Tu as parlé du coup que j'utilisais de l'alcool dans les transformations. Ça c'est un truc qui fait un peu peur justement moi je prends à mon échelle le producteur. Souvent quand on s'installe on se pose beaucoup de questions vis-à-vis des douanes, toutes ces choses là. C'est des choses qui sont simples. C'est pour expliquer un petit peu à nos auditeurs qu'il y a des difficultés quand même dans nos métiers.

  • Speaker #2

    Oui heureusement la législation a changé dernièrement justement cette année. Oui. Ce qui fait que ce n'est plus si compliqué que ça, à petite échelle, d'acheter et de transformer de l'alcool. Quand je me suis installée, il y a trois ans, je contactais les douanes. J'ai dû créer un numéro spécifique de dossier. Je devais faire des déclarations tous les mois de mon usage d'alcool, presque à la goutte près. Ce qui est très contraignant. Avec des taxes qu'on devait payer, par exemple pour la sécurité sociale. Comme si nos produits étaient des produits qui allaient inciter l'alcoolisme.

  • Speaker #1

    Et ça, et rendre malades les gens. Et rendre malades les gens, c'est de l'argent à la sécu.

  • Speaker #2

    Et heureusement, et grâce surtout à un travail de lobbying, de lobbying positif justement, de syndicats comme la Fédération des pays arboristes et le syndicat des simples, on a réussi justement déjà à faire retirer les taxes sur la sécurité sociale et aussi à faire en sorte qu'il y ait un seuil de... Un seuil qui fait que, pour exemple, les transformations où on achète moins de 100 litres d'alcool par an, on ne doit plus toutes ces justifications à niveau de mensuel. Du coup, on est exonéré des taxes et on peut juste acheter, si on est déclaré au douane, bien sûr, mais on peut acheter de l'alcool détaxé et transformer. C'est plus simple. Après, n'empêche que l'administration reste un poste important. En fait, si on veut parler des difficultés de métier, je pense que c'est la partie principale. L'administration, la gestion et la réglementation. C'est peut-être les parties les plus austères. Et quand on s'installe, on n'y pense pas forcément. Souvent, on s'installe par un élan des passions envers la cueillette, la production et la transformation. sauf qu'il faut le prendre en considération on a discuté l'autre jour on se disait que notre métier là aujourd'hui des productrices et transformatrices avec de la vente directe on voit plus ou moins un cas mais voilà de l'otan sur le champ un quart commercialisation en outre justement pas ce qu'on s'envoie si on est d'autres moments administratifs pur et c'est celui là qui est le plus humain Et dans un rigolo.

  • Speaker #3

    Il y a peut-être aussi le syndicat des simples. Moi, je sais que pour la partie cosmétique, il y a aussi les DIP, dossiers d'information de produits qui sont hyper lourds, assez onéreux aussi. Pendant un stage, c'est un peu compliqué. Et du coup, là, avec le syndicat des simples, ils proposent aussi des formations pour pouvoir justement... Le gérer. Et puis, rien que le fait d'avoir quelqu'un, un interlocuteur en face qui va nous expliquer comment faire tout de suite, on sort de la formation, ça nous paraît déjà moins... un monde insurmontable.

  • Speaker #1

    Ce côté administratif, on vous en parle dans la formation que vous avez faite ou la formation où vous vous êtes rencontrée ? Est-ce qu'on vous en parle ? Est-ce qu'on vous donne un minimum de connaissances administratives de la réglementation ? Ou c'est vous qui, après, vous êtes informée, vous avez du coup adhéré au syndicat des simples ? Comment ça s'est lancé ?

  • Speaker #3

    Oui, on nous en parle quand même, parce que c'est quand même un gros volet, rien que notamment dans les tisanes, même si ni l'une ni l'autre ne faisons des tisanes. Il y a quand même des plantes aussi, c'est la première chose qu'on voit en général, c'est avec la tisane qu'il y a des plantes qu'on n'a pas le droit de mettre, etc. Mais je pense que c'est comme tout, en fait. On voit bien que c'est un gros pavé, mais tant qu'on n'est pas installé,

  • Speaker #0

    c'est difficile de se prendre conscience de ça. De la charge que ça donne.

  • Speaker #3

    Toutes les questions, elles ne viennent pas. Si on n'est pas installé, on n'est pas confronté à ça. Mais du coup, c'est plus quand on est dedans. Moi, je pensais que la première année, j'ai l'impression que c'est pareil pour nous deux. On a été un peu submergés par ça. Maintenant, on commence à l'appréhender. Et du coup, c'est quand même une grosse charge de travail. En tout cas, au niveau charge mentale, compréhension de comment ça fonctionne, déjà, c'est beaucoup plus...

  • Speaker #1

    Il y a eu un petit coup de débroussaillage depuis trois ans et plus sereine sur cette...

  • Speaker #3

    Et aussi, ça, je pense que c'est grâce... Il y a le syndicat des simples, mais il y a aussi tous les... Entre les producteurs aussi...

  • Speaker #0

    Les échanges, en fait.

  • Speaker #3

    Il y a toujours un échange qui est quand même assez...

  • Speaker #2

    C'est un milieu qui est assez dans le partage, en vrai. Je trouve que c'est ça qui est agréable dans notre filière, c'est qu'en local, on arrive vraiment à se rencontrer, à échanger, à se conseiller des pratiques, et même à partager nos difficultés, ce qui n'est pas le cas dans toutes les filières agricoles, ou dans tous les territoires.

  • Speaker #0

    D'où l'intérêt de faire une interpro.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est ça. Et du coup, petite question, peut-on vivre, est-ce que vous vivez toutes les deux de votre métier ?

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Alors, pas encore. Souvent, pour une installation agricole, on dit qu'on peut commencer à gagner sa vie à partir de la troisième, cinquième année. Mais ça dépend beaucoup de la filière. Nous, on reste dans une filière de niche. Et nous, encore plus avec des produits qui sont assez... Mais quand on dit que les gens ont besoin de comprendre, ce n'est pas comme en tisane, où les gens, depuis des années, comprennent l'usage d'une tisane. Tout ce qui est hydrolat, complément alimentaire, cosmétique encore, ça va, les gens peuvent comprendre plus facilement. Mais ça nécessite une pédagogie à l'usage. Du coup, c'est aussi pour ça que l'avant-direct, c'était nécessaire au début. Après, moi, je sais que je me donne, pour exemple, les quatre ans de l'installation aidée. C'est un parcours aidé en tant que jeune agricultrice où je suis en double activité justement avec des formations et la production. Le parcours aidé,

  • Speaker #0

    ça veut dire quoi exactement ? C'est-à-dire qu'on te donne une petite enveloppe pour t'aider tous les mois ? Non,

  • Speaker #1

    c'est une enveloppe à l'installation justement. On peut s'installer en tant que jeune agricultrice avec une enveloppe d'aide qui demande justement d'être installée à titre principal. plus en double activité, mais juste à titre principal en tant qu'agricultrice, à la quatrième année. Ok. Et du coup, il y a une aide qui peut être autour pour les plantes médicinales à mon échelle, pour exemple, c'est une aide de 26 000 euros. Voilà, ce qui aide quand même pas mal quand, par exemple, on a une activité qui est moins connue de banque et du coup, les banques sont plus frileuses à faire des emprunts à ce type d'activité.

  • Speaker #0

    D'accord. Et aujourd'hui, tu dis, tu as une double activité, donc tu fais de la formation.

  • Speaker #1

    De la formation et la production.

  • Speaker #0

    D'accord. Et de la formation dans quel type de structure, par exemple ?

  • Speaker #1

    Du coup, c'est des BEPREA, des Brevets Professionnels d'Exploitation Agricole, à l'ESA, des BAC Pro 6, l'ESA c'est l'École Supérieure d'Agriculture d'Angers, les CSPAM au lycée d'Oufren, les syndicats de samples, les formations données par les syndicats de samples, et surtout sur le volet réglementation.

  • Speaker #0

    D'accord, spécialiste de la réglementation. Voilà.

  • Speaker #1

    Ce qui aide.

  • Speaker #0

    Et toi, du coup ?

  • Speaker #2

    C'est quoi la question déjà ?

  • Speaker #3

    Est-ce qu'on peut en vivre ?

  • Speaker #2

    Ah, est-ce qu'on peut en vivre ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question.

  • Speaker #2

    C'est une bonne question.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu arrives à verser un salaire tous les mois ? Un petit salaire ?

  • Speaker #2

    Tout petit en fait. Là, ça commence à être un peu mieux. Mais je pense qu'il faut quand même encore gravir un peu des paliers. Et après, moi, j'ai un complément RSA quand même. Sinon, en fait, sans ça, c'est sûr que je ne pourrais pas continuer l'activité.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore aujourd'hui, on va dire, précaire, c'est peut-être fort comme mot, mais c'est précaire,

  • Speaker #1

    c'est précaire, c'est précaire,

  • Speaker #0

    c'est précaire, c'est précaire, c'est précaire.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça, je pense que déjà, moi, j'avais un niveau de vie, en fait, je ne sors pas d'un poste où j'avais gagné très bien ma vie, et du coup, d'un coup, c'est trop dur. Je savais déjà, et je savais déjà aussi dans l'entourage d'amis agriculteurs ou agricultrices, les conditions dans lesquelles tu devais être.

  • Speaker #3

    Oui, tu avais la réalité.

  • Speaker #0

    Tu avais une vision claire de la chose.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Du coup, ce n'est pas avec étonnement que je me retrouve dans cette situation. Du coup, je le vis plutôt bien. Mais qu'est-ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Alors moi, par rapport à ça, en fait, je voudrais défendre le mythe des gens qui nous approchent en disant, Wow, c'est trop bien, vous vivez de l'eau, ça va vous souffrir. Non, on ne donne pas à manger nos rêves à nos enfants.

  • Speaker #3

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et nos impôts. Et nos impôts, voilà. Et du coup, qu'est-ce qu'il faut comprendre, je pense, pour les consommateurs de base, c'est que les produits agricoles, ils sont déjà sous-payés, quels que soient les produits agricoles, en fait. Vous, on a des subventions. ça nous permet de ne pas être en précarité, qui serait justement si on n'avait pas ces subventions-là.

  • Speaker #0

    Ça pousse sur le prix de vente,

  • Speaker #1

    du coup. Ça pousse sur le prix de vente dans le sens où on voit qu'à un certain point, on peut plus monter parce que les consommateurs ne seraient plus prêts à payer. Mais si on devait vraiment faire le vrai prix des produits agricoles, sans subvention européenne, là, je pense que les gens, ils feraient un peu plus.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous donner un exemple, par exemple, sur une bouteille d'hydrola ? Qu'est-ce qui serait le juste prix pour que tu arrives à vivre de ton métier sans avoir, comme tu dis, les ailes européennes ?

  • Speaker #1

    Nous, sur les hydrolats, je pense qu'en fait, on les fait parce qu'on les aime beaucoup, mais notre coût de production, il est autour de 6,40 euros. On les vend à 9 euros. Déjà, c'est très cher parce que nous, c'était la politique qu'on s'est donnée au début, c'était une politique d'accessibilité. En fait, on voulait que... nos produits puissent justement être accessibles à tous nos copains et copines qui étaient au RSA, en disoccupation, des personnes précaires, des classes populaires. En fait, on ne voulait pas que ce soit un produit de niche, un produit de luxe. On voulait que ce soit quelque chose de démocratique, accessible. Mais on voit quand même que si on devait faire un vrai prix, en se payant plus que les SMIC, je pense qu'on serait facilement au-delà de 16, 17 euros.

  • Speaker #2

    Oui, il y a aussi toute la complexité que dans le milieu agricole, on doit payer notre travail avant tout. On ne sait pas, c'est aléatoire, parce que donner un prix de production, c'est par rapport à ce qu'on vend aussi. Peut-être qu'on le produit, mais après, il faut réussir à le vendre. Quand on se retrouve sur des marchés où on y a passé une journée et qu'on n'a vendu quasiment rien, c'est trop complexe. C'est la complexité du monde agricole, c'est qu'on porte toutes les responsabilités.

  • Speaker #0

    Oui, avec les différentes casquettes, d'être là encore plus pour vous, parce que vous êtes le commercial, la directrice de com, et puis la chef de chantier. Vous avez toutes les casquettes de directrice de votre entreprise. C'est ça qui est encore plus dur. Et du coup, à votre avis, comment vous essayez de vous différencier des autres ? Parce qu'on dit, on est dans une terre où il y a beaucoup de gens qui produisent de plantes médicinales ou des choses comme ça. Qu'est-ce que... vous essayez de faire pour différencier des autres ?

  • Speaker #2

    Déjà quand on a commencé nous, on s'était posé la question justement est-ce qu'on fait une gamme tisane et tout ça, et on s'était dit que là il y avait assez de monde dans le Maine-et-Loire qui en faisait on trouvait qu'il y avait déjà une gamme proposition qui était déjà chouette

  • Speaker #1

    On a réfléchi aussi pour la pestilation, il y avait aussi pour le Dendée par exemple On a fait des recherches sur

  • Speaker #2

    pas vraiment encore.

  • Speaker #1

    Non, mais il y avait déjà quelqu'un qui faisait de la rose, et du coup, on s'est dit, on va éviter de faire cette culture-là, on va en faire d'autres, et comme ça, on complétera. L'idée, pour nous, c'était toujours d'être plutôt dans le fait de compléter une œuvre qui était déjà présente, avec des produits différents, typiquement avec de la gemmeau, des alcoolatures qui n'étaient pas encore présentes sur les territoires. Et nous, c'était ça, comment on allait se différencier, et ensuite aussi avec toute la démarche de sourcing locale, et vraiment de...

  • Speaker #0

    le choix des prix les choix des prix c'est quand même parce que moi ça m'est déjà arrivé du coup comme je conseille régulièrement vos hydrolats au cabinet ou même sur mon bar à hydrolats ou juste comme ça et quand je dis le prix aux gens il y a des gens qui connaissent les autres gammes et qui me disent ah mais c'est pas très cher pour un produit un hydrolat local et moi je dirais que pour vous différencier moi qui connais alors plus les hydrolats dans votre gamme d'hydrolats moi je trouve des plantes que je trouve pas dans les autres dans les autres producteurs il n'y a pas d'eucalyptus il n'y a pas de basilic il n'y a pas de mélices carottes sauvages vous faites pour moi en tout cas ce qui vous différencie sur ça et pareil toi t'es beau mais voilà il y a des recettes un peu qui sont différentes, qui changent de ce qu'on peut trouver habituellement moi je trouve que vous vous différenciez par ça en fait vous faites pas forcément des produits originaux mais la plante ou le mélange va être original par rapport aux gammes qu'on trouve aujourd'hui

  • Speaker #2

    Et puis le fait aussi de faire les marchés, le fait qu'on ait fait le choix. Les gens, s'ils achètent aussi un local, c'est qu'ils ont envie aussi de soutenir ça, mais ils ont envie aussi de connaître les gens, ça change aussi le fait.

  • Speaker #3

    La relation, ce que vous disiez, la pédagogie.

  • Speaker #1

    Oui, on a investi dans la relation avec nos clients et clientes, effectivement. Et là, on le voit parce qu'à chaque fois, ça fait trois ans qu'on fait les mêmes marchés. Et on voit que les gens reviennent tous les ans et qu'ils sont super contents du produit et de la relation et du service après-vente parce que les gens peuvent nous écrire, on leur répond vite, on est toujours dans la communication en fait.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une question récurrente que les gens vous posent sur les marchés que vous faites ou pas ?

  • Speaker #2

    C'est quoi ça ?

  • Speaker #3

    C'est quoi ça ? Ils ne connaissent pas quoi. Ils ne connaissent pas quoi. Sur quel type de produit par exemple ?

  • Speaker #2

    La gemmothérapie, parce que du coup quand on fait des marchés, c'est ça aussi qui est bien de partager une marque, c'est que moi je prends les produits de Julia, Julia prend mes produits, donc ça fait qu'on n'est pas tout le temps aussi, on a quand même des week-ends de libre. Et la gemmothérapie, c'est quand même assez... Les gens quand ils connaissent, ils achètent, ils sont tout de suite sensibles, et on trouve ça super d'en trouver là, en local. Mais il faut quand même leur expliquer. C'est quand même la grosse question, c'est c'est quoi, ça sert à quoi ?

  • Speaker #1

    Et après c'est l'usage alimentaire des hydrolats. Quand on peut les boire, les gens disent non, je ne sais pas, je n'essaye pas Et du coup, chaque fois, on propose justement soit du thé, soit de la mandibulation pour voir, on explique comment les utiliser chez eux. Et effectivement, les gens qui commencent à s'y mettre, ils comprennent en fait la praticité et l'aspect gustatif, l'aspect justement de cure.

  • Speaker #0

    Et c'est pratique. Des fois, moi j'ai fait un atelier cuisine la semaine dernière à la ferme du centre. il y avait une plante que je n'avais pas dans mon jardin, j'avais de l'hydrolat, du coup j'ai mis de l'hydrolat dans ma pâte à baigner au lieu de mettre une plante sèche parce que je n'avais pas assez de plantes sèches.

  • Speaker #1

    C'est toujours disponible.

  • Speaker #0

    C'est toujours disponible, c'est très polyvalent.

  • Speaker #3

    C'est une forme de voyage pratique. C'est ça.

  • Speaker #0

    Tu le mets sur le visage, dans la bouche, dans la cuisine, dans le biberon du gamin.

  • Speaker #3

    Pareil pour les alcoolatures aussi ou même la gémothérapie. Moi je vois que c'est vraiment très pratique, c'est souvent ce que je conseille aux gens. Quand vous partez en voyage, moi je suis parti à l'étranger il y a quelques années, j'avais quasiment pas de tisane dans mon sac. J'avais normalement de l'alcoolature ou de gemmothérapie. C'est une petite fiole qui tient dans la poche, donc c'est très très pratique. C'est clair. Est-ce qu'il y a des saisons dans votre métier qui vous plaisent plus que d'autres ? Est-ce que vous préférez l'hiver pour leur peau par exemple ? Est-ce que vous avez une peau en hiver déjà ? Ouais,

  • Speaker #2

    moi j'en ai une appréciable. Après les marchés de Noël, tout est au ralenti, il n'y a plus de... de comment on dit ça de choses qu'ils ont rythmé en fait le temps où la fois absolument récolter peu importe ce soit férié dimanche ou quoi et en même temps on apprécie toutes les deux moi je vais des julien sur la cueillette de gémeaux toutes les deux ce moment où ça ça y est non on est reposé et la nature se réveille et en même temps ça c'est trop encore trop humide et trop frais dans les champs aussi

  • Speaker #1

    C'est le mars-avril, c'est le moment où on se balade en sauvage dans des fermes en bio, dans des zones naturelles où on a l'autorisation d'écoiller. Et on profite du soleil sur nos visages, on est en méditation avec nos bourgeons. On n'est pas encore dans tout ce stress de la mise en culture, de l'écoiller, d'un style où là, le rythme s'intensifie.

  • Speaker #3

    Ça renaît doucement le pain. C'est mal. Les bourgeons.

  • Speaker #2

    Et puis à la fois aussi la période plutôt arbre-île, qui est la période des semis, qui est aussi toujours hyper chouette de voir justement de cette graine-là qui va sortir. Oui,

  • Speaker #3

    l'expectative, le côté symbolique.

  • Speaker #0

    Et est-ce que vous avez des périodes de doute des fois par rapport au fait que vous ne vivez pas encore de votre activité, par rapport, exemple, au changement climatique ? Le jour qu'on avait échangé, tu me disais en ce moment c'est compliqué, on fait des réunions entre agriculteurs, la terre est... Et gorgée d'eau, est-ce qu'il y a des choses qui vous donnent des doutes sur le fait que vous allez continuer ou pas ? Votre ressenti par rapport à ça ?

  • Speaker #2

    Plus sur la question financière, parce que je pense qu'on est dans une période assez incertaine financièrement. Pour tout le monde,

  • Speaker #3

    ouais.

  • Speaker #2

    Pour tout le monde, du coup. Et du coup, ça peut faire douter, mais après, pour ma part, j'aime tellement ce que je fais que je pense que... Ça peut peut-être diminuer mon activité et trouver une autre activité complémentaire, mais l'arrêter totalement, je ne pense pas.

  • Speaker #3

    C'est plus fort. Oui, tu ne l'inquiètes pas.

  • Speaker #0

    L'amour de son métier.

  • Speaker #2

    Et après, par rapport au climat, nous, on a de la chance quand même de ne pas être dans nos cultures et d'avoir des choses très diversifiées, qui sont peu exigeantes, qui sont peu malades, qui sont peu exigeantes en eau. Et du coup, qui sont assez faciles, assez adaptables en tout cas.

  • Speaker #0

    Ok, c'est intéressant.

  • Speaker #3

    Vous ne sentez pas la pression climatique en tout cas.

  • Speaker #1

    Il y a des systèmes qui sont plus résilients. Qu'est-ce que ça pourrait être le système d'un arboriculteur, un vigneron, une vigneronne, qui misquait selon la variété. Et nous, si on n'a pas beaucoup d'une plante une année, ce n'est pas grave, on arrive à proposer un autre produit avec une autre plante qui pourrait avoir les mêmes propriétés.

  • Speaker #2

    Je sais qu'on a une gamme large aussi.

  • Speaker #3

    Oui, du coup.

  • Speaker #2

    Tout n'est pas misé sur une plante.

  • Speaker #3

    Et qui peut se conserver éventuellement, de l'incension, du coup.

  • Speaker #0

    C'est une force,

  • Speaker #1

    du coup,

  • Speaker #0

    cette diversité.

  • Speaker #3

    Je pense qu'on va arriver pas trop loin de la fin du podcast. Est-ce que vous auriez un livre, quelque chose, une œuvre qui vous aurait marqué et que vous souhaiteriez partager avec nos auditeurs ?

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est La colonisation du savoir. Et c'est un ouvrage qui parle... de comment notre médecine occidentale s'est construite sur le vol de savoir, par exemple en Amérique latine, à l'époque de la colonisation. Et pour moi, en même temps, on est allé chercher des réponses et des ressources tout en faisant de la propagande anti-médecine traditionnelle là-bas.

  • Speaker #0

    On mettra le lien pour que les gens puissent se trouver facilement. Et du coup, Charline, est-ce que toi, tu as une plante coup de cœur ? C'est quoi la plante que tu devrais garder en ce moment ?

  • Speaker #1

    difficile ça je me questionne et pour le prendre mal les autres c'est susceptible c'est vrai c'est un retentissement je te laisse réfléchir moi j'ai pas de doute c'est la sauge clare en vrai on a des petits besoins en sauge clare mais je la plante partout elle est très mellifère son parfum il se perd dans l'air ça veut dire que voilà qu'elle est euh

  • Speaker #2

    productrice de pollen au nectar et je sais pas justement parce que par contre c'est qu'une espèce c'est quoi qui vient sur la sauge et c'est la veille noire au son son ad et je veux pas dire des bouts de bêtises en tout cas le joc mais ça attire les attirer pour les états sur

  • Speaker #1

    la sauge ouais et on a en photo jolie photo les gens peut la retrouver sur notre Instagram ou Facebook. Et ces plantes, ces organes sécrétaire de l'essentiel ils sont extérieurs et du coup effectivement quand il y a un coup de vent, on a tous les parfums de la plante et quand on travaille dans les champs, on a ce vent parfumé. et fleurie, c'est génial. Et c'est une plante qui est très utilisée dans le cycle menstruel, pour les personnes ayant un autorus ou des ovaires.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #2

    Moi, en ce moment, c'est quand même le calendula. Du coup, si c'est la plante du moment, parce que c'est la seule dans les champs qui est orange, fléchie, elle est trop belle, elle va rester jusqu'à temps qu'il gère.

  • Speaker #3

    Jusqu'à descendre, on ne va pas en voir plus.

  • Speaker #2

    Si il ne gère pas, elle va rester.

  • Speaker #0

    J'en vois dans le coin de mon oeil. J'en vois dans le coin de mon oeil.

  • Speaker #2

    dans les champs de 5,

  • Speaker #1

    elle est quand même magnifique.

  • Speaker #2

    Et on en livre beaucoup en cosmétique aussi, elle est quand même hyper bonne.

  • Speaker #3

    C'est le petit soleil qui nous fait dire en fait, il y en a toujours dans le jardin. Il fait froid, mais ça va.

  • Speaker #0

    C'est la première année que j'en mets dans mon jardin, mais du coup, j'ai récolté les graines, je vais en mettre partout après. C'est vraiment hyper joli, je suis d'accord avec toi. Et est-ce qu'il y a une personne qui vous a marquée ?

  • Speaker #1

    Je pense que ce qu'on disait tout à l'heure, en fait, il y a plein, il y a un mosaïque énorme de personnes, surtout d'autres producteurs et productrices avant nous qui font beaucoup pour la filière et qui sont toujours dans l'échange.

  • Speaker #2

    On est quand même aussi dans notre quotidien, on est quand même très entourés. Le fait de travailler à ces biolonges ou d'utiliser les laboratoires, on est avec plein d'autres gens. Du coup, la parcelle où je cultive, il y a d'autres personnes, d'autres agriculteurs et agricultrices aussi. En fait, on se nourrit en permanence de tous ces échanges qui sont différents avec les autres producteurs et productrices de plantes médicinales aussi.

  • Speaker #0

    La force du collectif. Super.

  • Speaker #3

    Vous auriez un petit dernier mot pour nos auditeurs ou pour vos consommateurs éventuellement.

  • Speaker #1

    Venez nous voir ! C'est très bien !

  • Speaker #3

    C'est la proximité donc voilà !

  • Speaker #1

    Place Molière à Angers si vous êtes d'Angers, sinon les marchés de Noël vont bientôt...

  • Speaker #0

    de toute façon on mettra vos liens de réseau pour que les gens puissent y aller facilement en tout cas Charline, Julia merci beaucoup de nous avoir partagé toutes vos connaissances tout ce que vous faites et votre passion surtout du métier je retiendrai ça donc c'était vraiment un plaisir d'échanger avec vous aujourd'hui merci également à nos auditeurs et à nos auditrices de nous avoir écoutés n'hésitez pas à partager,

  • Speaker #3

    liker, à vous abonner et puis à nous mettre vos commentaires sur les différents réseaux sociaux vous pouvez également aller suivre la page des Dizama, on vous mettra tous les liens dans la description et puis on vous souhaite une très belle fin de journée, on vous dit à très bientôt pour le prochain épisode d'ici là portez vous bien,

  • Speaker #1

    au revoir

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Description

Bienvenue sur Des Racines et des Herbes, le podcast pour parler plantes 🌿.


Dans cette série, nous partons à la rencontre d'hommes et de femmes qui ont mis le végétal au coeur ❤️ de leur existence. Ils sont naturopathes, herboristes, producteurs, cueilleurs, transformateurs, passeurs de savoirs... et nous les accueillons à notre table 🪑, pour qu'ils nous partagent leur quotidien.


Pour ce 7e épisode au format rencontre 🤝, nous invitons à notre table 2 productrice et transformatrices de plantes aromatiques et médicinales : Charline et Giulia de Disamare 🍁.


Dans cet épisode, vous découvrirez toutes les facettes 🔍 d'un métier qui attire beaucoup de personnes en reconversion, mais qui comporte aussi son lot de doutes 🤔. Installation, production, législation, nous faisons le tour de la question, pour vous offrir une nouvelle vue sur ce métier en reconstruction : le paysan-herboriste 👩‍🌾.


Un épisode à savourer avec un bon thé, en pause ou en faisant la cuisine 🍳.


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📲 Les réseaux de Disamare : @Disamare - plantes aromatiques et médicinales


📄 Le livre conseillé par Disamare : La colonisation du savoir - Samir Boumediene


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👉 L'entreprise de Laureen Gautier : Laureen Naturopathe

📲 Son insta : @laureen.naturopathe.lsf

📲 Son facebook : @Laureen Naturopathe LSF


👉 L'entreprise de Frédéric Michenet : Nature Ancestrale

📲 Son insta : @natureancestrale

📲 Son facebook : @NatureAncestrale


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Des Racines et des Herbes, le podcast pour parler plantes. Dans cette série, nous partons à la rencontre d'hommes et de femmes qui ont mis le végétal au cœur de leur existence. Ils sont naturopathes, herboristes, producteurs, cueilleurs, et nous les accueillons à notre table pour qu'ils nous partagent leur quotidien. Au travers de nos discussions, vous découvrirez des métiers méconnus, des savoirs ancestraux, et apprendrez à faire connaissance avec la nature qui vous entoure. Pour ce nouveau numéro, je suis en compagnie toujours de ma comparse Lorine. Lorine, est-ce que tu peux te présenter pour ceux qui ne te connaîtraient pas ? Oui,

  • Speaker #1

    je m'appelle Lorine Gauthier, je suis naturopathe, réflexologue et praticienne en massage à Saint-Barthélemy-d'Anjou, à côté d'Angers. Je fais aussi des animations et des ateliers autour des thématiques de la naturopathie, en entreprise, en collectivité. Ok. Et toi, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est Frédéric, je suis installé à Beaufort-en-Anjou, pas très loin d'Angers aussi. Et je fais de la cueillette de plantes sauvages et de la formation aussi sur l'usage des plantes sauvages pour les particuliers, les professionnels. Donc ça fait double activité, je fais de la formation et de la vente.

  • Speaker #1

    Pour ce septième épisode, nous souhaitons vous amener encore une fois à la source, là où tout débute, la production. Pour ce faire, nous avons avec nous deux productrices, transformatrices de plantes aromatiques et médicinales. Elles produisent entre Savenière, Rochefort-sur-Loire et Saint-Aubin-de-Ligné. divers produits sous le nom de la marque Dissamar. Charline, Julia, on vous laisse vous présenter.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #3

    merci. Du coup, moi c'est Charline Dromzé, je suis productrice avec, je partage la marque Dissamar avec Julia et moi je suis plus spécialisée dans toute la partie cosmétique et du coup avec Julia aussi on partage la distillation, la production d'hydrolat. plus petite partie, une essentielle.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    De mon côté, moi je suis la responsable du complément alimentaire pour cette marque qui est partagée avec Charline. Je suis Julia et je suis aussi productrice et formatrice. Et dans le complément alimentaire, nous on propose de la gemmothérapie, des alcoolatures et tout ce qui concerne le chanvre

  • Speaker #0

    CBD. On va commencer par un truc très simple, Dizamar, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #3

    Dizamar c'est la double... Double grainerie de l'érable.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #2

    C'est une terme dothanique qui nous a plu tout de suite parce que c'était un beau symbole. Ça représentait justement deux graines qui potentiellement vont faire deux arbres différents mais qui, unies, peuvent voler plus loin. Et c'était un peu notre projet de s'entraider et de créer des moyens de partage, des connaissances et des moyens de production pour faire des choses, des belles choses ensemble.

  • Speaker #1

    Je le dis symbolique, c'est sympa.

  • Speaker #0

    Au niveau de votre quotidien, vous avez deux profils différents que vous complétez. Est-ce que vous avez une journée un peu type, un quotidien un peu type ? J'imagine que ça change en fonction des saisons. Si on commence par toi, est-ce que tu as...

  • Speaker #3

    Une journée type, non. On n'en a pas, que ce soit pour le groupe 2, même si on travaille aussi souvent ensemble. Même si on a deux gammes différentes et qu'on fait pas mal d'échanges aussi. Il y a beaucoup d'entraide. Non, c'est ça en fonction des saisons. Par contre, on a un rythme saisonnier très présent qui commence en janvier, qui est vraiment un ralentissement de l'hiver des marchés de Noël où ça a été très intense. Ça va être ponctué plus mois par mois. Et même après, même quand on a cette partie-là qui est plus plantation, on a aussi... Tout le temps le côté administratif, commercialisation qui est toujours présent.

  • Speaker #2

    C'est peut-être pour cela aussi qu'on a choisi ce métier. C'est un métier à multiples casquettes qui nous permet justement de ne pas être fixe sur une activité, mais de continuer à changer, évoluer, améliorer nos pratiques. Et justement, au fur et à mesure des saisons, on a des activités différentes, avec la cueillette, le sauvage de printemps, la maison de culture. avant l'été, les distillations d'été, et la récolte de plantes pour les alcoolatures, et les chambres l'automne. Il y a beaucoup de ventes libères.

  • Speaker #1

    Beaucoup de marchés. Des marchés principalement, ou vous êtes aussi dans des points de vente ?

  • Speaker #3

    On a commencé beaucoup sur les marchés occasionnels, pour se faire connaître. Ça permettait aussi d'avoir une relation tout de suite avec le client. Ça, c'était intéressant aussi. Et maintenant, on fait aussi des marchés hebdomadaires. Du coup, le marché bio à Place Molière.

  • Speaker #0

    Ok. Sur Angers ?

  • Speaker #3

    Le samedi matin sur Angers.

  • Speaker #0

    Ouais, ok.

  • Speaker #3

    Et on est en train de développer aussi quand même des lieux de vente en magasin. Des boutiques,

  • Speaker #0

    ouais.

  • Speaker #3

    Des boutiques, des biocoops.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et du coup, on peut vous trouver où, comme on en parle ? Dans le secteur d'Angers,

  • Speaker #2

    on a Saint-Sylvan-d'Anjou,

  • Speaker #3

    Marco Charmé,

  • Speaker #0

    Ah oui, ok. À côté du Super U, c'est ça ?

  • Speaker #3

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    À Châlons-sur-Loire, à la Biocop, et ensuite on a plein de petits magasins dans la campagne.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    On est à La Pommerée, on est dans des villages vers Tours, voilà, ça dépend. Ok. Mais on développe de plus en plus les magasins.

  • Speaker #0

    Vous avez peut-être, on pourra le mettre dans les liens aussi en description, peut-être des points de vente ? Bien sûr. Voilà.

  • Speaker #1

    on mettra tout ça est-ce que vous avez un site internet ?

  • Speaker #2

    d'accord bientôt ce sera la c'est la cinquième casquette le FEDE pour voir la communication et la construction de ces sites internet ça viendra d'accord est-ce que vous êtes à votre combien ça fait combien de temps que vous êtes installée ?

  • Speaker #0

    pour resituer un peu 3 ans 3 ans ? oui donc ça va ça va Je n'ai pas pressé le phénomène. Non, mais oui.

  • Speaker #1

    Et du coup, selon les saisons, par exemple, quand vous êtes en culture, tout à l'heure, j'ai trouvé sur Internet des lieux. Est-ce que c'est encore vraiment des lieux dans lesquels vous cultivez encore ? Ça venait au Rochefort ? Enfin, où sont vos terres ? Comment vous naviguez s'il y a plusieurs terrains ?

  • Speaker #3

    C'est ça, toute la complexité, je pense. C'est qu'on a plein de lieux différents de production, de transformation.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Et du coup, moi, j'ai un terrain... à Rochefort-sur-Loire. Ok. Du coup, c'est une parcelle qui est partagée avec un éleveur, du coup, Mathieu Béliard, qui nous met à disposition, en fait, cette terre.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #3

    Et des maraîchers aussi, Ludovic et Violaine. Du coup, c'est... Et là, c'est un terrain qui va être bientôt en GFA. C'est un groupement foncier agricole.

  • Speaker #2

    Du coup,

  • Speaker #3

    ça veut dire que on est tous propriétaires, en fait, de cette terre-là.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #3

    Ça permet de chacun avoir son outil de travail. Et en même temps, il y a les espaces qui sont partagés, le travail pour entretenir les airs et tout ça. Du coup, là, c'est vraiment quelque chose de mutualisé.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que vous produisez, du coup, sur cette terre-là ?

  • Speaker #3

    C'est toute la partie pour les fleurs cosmétiques. Et puis après, c'est une partie aussi pour la distillation. Et c'est un terrain qui est différent du terrain de Julia, qui a un sol limono-argileux. Donc, ils ne vont pas avoir les mêmes...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça aussi.

  • Speaker #3

    C'est intéressant parce que du coup, ça se complète aussi sur nos terrains qui sont différents.

  • Speaker #0

    Oui, chouette. Donc,

  • Speaker #1

    ce terrain-là, c'est le tien, mais tu produis des fleurs ou des plantes que Julia peut utiliser dans ses compléments.

  • Speaker #2

    Pas forcément, parce que justement, elle est spécialisée dans les cosmétiques. Du coup, ces fleurs, elles vont être utilisées dans les produits cosmétiques de la marque Bissamar. D'accord. Lorsque les plantes qui sont cultivées sur ma parcelle, c'est des plantes qui vont aller dans les acolatios, par exemple.

  • Speaker #0

    Que toi, tu peux l'utiliser d'ailleurs.

  • Speaker #2

    et une partie des plantes pour la distillation. Moi, j'ai un terrain à Savenière pour l'instant et bientôt, l'idée, c'est d'échanger sur un terrain à Chavannes-sur-Loire. D'accord. Un terrain que je viens d'acheter.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, de déplacer ta production de Savenière vers ça.

  • Speaker #2

    Voilà, et ça se rapprochera. Et en plus, on sera tous les deux plus proches aussi de notre labo. On a un labo de transformation qui est situé à Rochefort-sur-Loire qui s'appelle Cébio-Langeau. C'est un tiers-lieu culinaire. C'est un laboratoire qui est partagé entre plusieurs entreprises. Et on a tous et toutes en commun le fait de faire de la bio et d'avoir une éthique et des convictions au niveau de l'économie circulaire et du partage de connaissances et d'entraide.

  • Speaker #0

    C'est là-bas qu'on retrouve notamment les bières, je crois, Sternemus, Tchang, le rum aussi je crois.

  • Speaker #2

    Paparum et les berlots.

  • Speaker #1

    Du coup, je sais que les Boko à Papa, ils utilisent vos hydrolats. Oui, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Du coup,

  • Speaker #1

    c'est aussi un lieu qui sert à faire du lien pour travailler ensemble. C'est vrai qu'il faut partager un lieu pour aussi travailler ensemble. C'est intéressant. Et du coup, comme vous avez deux terrains, est-ce que quand il faut aller travailler, quand toi, tu as besoin d'aide sur ton terrain, Julia vient ? Est-ce qu'à l'inverse, quand Julia a besoin d'aide, tu vas l'aider sur son terrain, Charline ?

  • Speaker #2

    Comment ça se passe entre vous ? Banque de travail, c'est un système qui accepte l'agriculture. Pour s'échanger des heures de travail, du coup, on tient en compte justement nos entraides, nos moments d'entraide avec des heures qu'on doit à l'une ou à l'autre. OK. Et ensuite, à la fin de l'année, on peut régulariser à niveau argent aussi, on met trop d'heures d'un côté ou de l'autre.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est un système intéressant.

  • Speaker #2

    C'est un système qui est vraiment typique du monde agricole, parce que l'entraide agricole, ça se passe, c'est quelque chose d'assez inscrit dans la culture.

  • Speaker #0

    Oui, puis c'est pour que ça soit un peu réglementé, j'imagine aussi. Oui, exactement. Ok.

  • Speaker #1

    Hyper intéressant. Et du coup, comment vous avez fini productrice, transformatrice de plantes ? Julia, si tu veux nous dire ton parcours, en fait, d'où tu viens, pourquoi tu es arrivée là ? Oui. Un peu.

  • Speaker #2

    Oui, oui. Moi, je viens plus d'un parcours d'études, de travail dans les milieux sociaux, dans les milieux ruraux. Du coup, j'ai travaillé plutôt dans la coopération internationale. dans des projets de développement rural, des soutiens aux agriculteurs, agricultrices, dans d'autres pays du monde. Et j'ai fait un master spécifique pour apprendre l'agriculture biologique et l'agroécologie. Et quand je suis arrivée en France, j'ai eu cette passion qui m'était venue aussi de mes voyages en Amérique latine pour apprendre l'usage et la transformation des plantes médicinales. Du coup, je me suis lancée là-dedans. Ensuite, je travaillais dans la filière ici, à Ménéloir, parce qu'on a la chance d'avoir un territoire qui est très riche d'acteurs et d'actrices dans ces milieux-là. Et c'est un peu sur ce terrain-là où j'ai mieux connu Charline, car on a travaillé ensemble chez un autre producteur.

  • Speaker #1

    Et vous avez décidé, du coup, à ce moment-là, de vous associer pour...

  • Speaker #2

    Voilà, de créer un projet ensemble.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et toi, du coup ?

  • Speaker #3

    Moi, du coup, j'ai fait un bac pro en environnement. Ouais. C'était plutôt pour la gestion des milieux naturels. Et à ce moment-là, j'ai fait un stage qui m'a fait découvrir aussi pas mal. Moi, j'étais plus axée sur la flore. Et j'ai eu la chance d'avoir un stage où il y avait Frédéric Lantin, c'est un spécialiste de la botanique dans le coin, qui était tout le temps avec moi à ce stage-là. Du coup, c'était trop bien. J'ai appris beaucoup de choses avec lui. Et en parallèle de ce stage-là, j'allais aussi souvent voir des gens qui étaient dans le même coin qu'il y avait à Chef à l'époque. Simple et essentiel, qui est le Tizane. Noémie, c'est ça ? Oui, Noémie et il y avait Patricia aussi à l'époque, au tout début de leur installation. Et du coup, j'ai découvert un peu ce monde-là grâce à elle et tout en apprenant la botanique. Et je sais que j'avais 20 ans à l'époque et je me suis dit que je voulais m'installer, que ce serait super, mais que ça me faisait super peur surtout. Et je pense que j'ai bien fait parce que je ne sais pas, c'est un peu dur. Je pense à 20 ans de prendre la responsabilité de créer une entreprise. Avec tout ce qui s'ensuit maintenant, quand je vois tout ce qu'il y a derrière à faire. Et du coup, j'ai fait une pause. Mais tout en ayant toujours un peu cette idée quand même qui me plaisait. Et puis, ça m'a repris justement, je pense, à un moment où j'étais un peu plus stable dans ma vie.

  • Speaker #1

    Plus mûre, peut-être.

  • Speaker #3

    Plus mûre. J'ai eu la plaisir même de porter ce genre de projet. Et du coup, c'est ça. D'avoir repris un peu aussi les saisons en agricole. Et du coup, la rencontre avec Julia aussi, ça apporte aussi de faire ça à deux.

  • Speaker #1

    Tu as refait des études du coup à ce moment-là ?

  • Speaker #3

    J'ai fait des études en plan médicinal. Et après, on a fait toutes les deux la même formation, le CS parmi les autres.

  • Speaker #0

    Le CS, c'est les certificats de spécialisation, pour expliquer un petit peu. C'est des formations avec le plan médicinal.

  • Speaker #2

    C'est des formations en plan médicinal. Ok,

  • Speaker #1

    super.

  • Speaker #0

    C'est sur neuf mois, cinq ? C'est neuf mois.

  • Speaker #3

    Parce que c'est à peu près la moitié du temps en stage. Un peu moins peut-être,

  • Speaker #0

    mais...

  • Speaker #1

    Beaucoup de pratique.

  • Speaker #3

    En ayant déjà une idée et une envie de s'installer quand on fait cette formation-là, ça permet avec les stages et puis la formation de vraiment... Appuyer un peu notre envie au projet, de ce qu'on a envie de faire.

  • Speaker #0

    Et est-ce que, du coup, vous avez eu... Toi, tu parles de la productrice qui t'a... pas mal inspiré sur le projet. Est-ce que vous avez des sources d'inspiration ou est-ce que vous en avez toujours aujourd'hui qui vous motivent un petit peu, Vita Vita ?

  • Speaker #3

    C'est assez multiple, les sources d'inspiration. Et puis, justement, le fait de tous les stages que j'ai pu faire au certificat de spécialisation au FREN, en fait, ça m'a vraiment inspirée parce que j'ai vu des choses très différentes, des personnes de fer qui, en même temps, étaient proches. C'était souvent... J'ai souvent choisi, en regardant sur le site des syndicats des simples, ou des producteurs. Et maintenant, toujours la même référence, dès qu'on a une question...

  • Speaker #2

    Oui, on a une ferme qui nous a beaucoup inspiré et a aidé aussi dans nos questionnements. C'est une ferme en Corrèze, chez qui on a fait pas mal de stages et on est toujours en contact, en amitié. Et oui, c'est vrai, je confie vraiment ce que dit Charline. On a peut-être une ou deux fermes de référence, mais en vrai, c'est surtout un réseau avec lequel on partage beaucoup. C'est un syndicat national de producteurs et productrices de plantes médicinales plutôt à échelle artisanale. Un syndicat qui est assez militant et qui est beaucoup dans la démarche du partage des connaissances. Ce qui fait qu'à chaque moment où on a des rencontres avec d'autres productrices de cette... réseaux-là, en fait. On a vraiment l'occasion d'apprendre plein de choses. On est très contentes d'être engagées dans ces syndicats et ces réseaux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est la collaboration, l'échange, l'entraide, quoi. Voilà.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, du coup, vous êtes aussi engagée dans ce mouvement-là ? Vous avez des...

  • Speaker #2

    Oui, oui. Pour ma part, du coup, je suis plutôt dans la commission de défense des producteurs et des productrices vis-à-vis des contrôles. Et on est en train de remettre à jour un guide sur la réglementation, pour faire en sorte que les producteurs et productrices puissent prendre en main cette chose qui fait tellement peur quand on s'installe, la réglementation, pour pouvoir faire des choix plus conscients. Et je représente aussi les syndicats pour la création d'une interprofession nationale qui va réunir les syndicats de l'amont et de l'aval de la filière plante médicinale en France.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vraiment un gros projet sur lequel ça dure plusieurs années. Oui,

  • Speaker #2

    ça a l'air de se concrétiser. Enfin, enfin. Ce n'était pas évident avant.

  • Speaker #1

    Et du coup, est-ce que, Charline, tu peux nous dire un peu ce que tu produis ? Il faut que tu la dis rapidement. Qu'est-ce que tu produis et que tu proposes à la vente du coup, côté cosmétique comme type de produit ?

  • Speaker #3

    C'est plutôt des baumes avec des recettes assez simples. Du coup, des macéras huileux. J'en propose cinq différents. Et après c'est 4 baumes aussi, donc tout est sourcé aussi en local. Parce que du coup moi par contre pour le coup j'achète de la matière première. Ouais. De l'huile de tournesol, de la cire d'abeille, du miel, de la propolis. Et du coup j'ai la chance d'avoir un compagnon qui est apiculteur anglo. Du coup pour la fourniture pour l'huile de la ruche ça aide beaucoup. Et c'est pas évident à trouver. Du coup, voilà pour la partie cosmétique. Il y a quand même aussi une bonne partie de distillation dans la gamme que moi, je propose aussi.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et tes huiles, du coup, sont... L'apiculteur, tu peux donner son nom ? Il y a des gens qui veulent...

  • Speaker #3

    J'ai écrit à Saint-Ouen, déligné.

  • Speaker #1

    Et les huiles, du coup, tu les achètes à qui ?

  • Speaker #3

    L'huile de tournesol, c'est à Mazet, à...

  • Speaker #2

    Bonfort. Bonfort,

  • Speaker #3

    pardon. Benoît à Bourgeois.

  • Speaker #1

    D'accord. Et toi, du coup, qu'est-ce que tu proposes comme produit ? Tu disais tout à l'heure...

  • Speaker #2

    Ben, du coup, je propose une gamme de... Plus d'une vingtaine de bourgeons, de la gémothérapie.

  • Speaker #1

    Tu peux expliquer un peu pour les gens qui ne connaissent pas ce que c'est ? Oui,

  • Speaker #2

    la gémothérapie, c'est une forme de phytothérapie qui se base sur l'utilisation de la force et les propriétés médicinales de bourgeons. C'est un produit qu'on va plutôt utiliser en complément alimentaire, en cure, souvent, pour aller travailler sur des fonctions de notre organisme qui nécessitent un petit coup de main. Du coup, on voit... Pour expliquer un petit peu le processus, je vais cueillir un sauvage de bourron, souvent sur des fermes en bio. Je récolte de toutes petites quantités, je les mets à macérer, du coup, dans un triple mélange d'eau, alcool et miel. C'est un choix un peu politique quand même, de changer le miel par la glycérine qui est normalement utilisée dans les recettes de gemmothérapie, en pharmacie, par exemple. Et ces mélanges-là, ces trois solvants-là, vont extraire la propriété des bourgeons. Ce qui fait qu'on aura ensuite un liquide qu'on va prendre au quotidien sous forme de gouttes.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et en alcoolature, la gamme alcoolature va sortir cet hiver.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    On aura une dizaine de plantes pour appuyer les principaux fonctions, que ce soit justement la digestion, la circulation, la dépuration, le sommeil.

  • Speaker #1

    Et du coup la différence c'est que là c'est des plantes dans de l'alcool ? Oui,

  • Speaker #2

    alors moi j'utilise toujours l'image un peu de la Gémeaux comme on voyage en vélo et l'alcoolature comme on voyage par des guerres. Et voilà, oui c'est une bonne image, l'alcoolature on va peut-être plus l'utiliser ponctuellement pour un sommeil, une nuit d'insomnie, on a besoin vraiment de... d'appuyer le sommeil à ce moment-là, ou un virus qui nous attaque.

  • Speaker #1

    Oui, voilà,

  • Speaker #2

    c'est plus quelque chose de ponctuel, lorsque l'âge est mort, on a vraiment cette idée de nous travailler à une profondeur.

  • Speaker #1

    Sur le terrain,

  • Speaker #0

    par exemple. On parlait des teintures l'autre fois, dans le précédent épisode, avec les kinacées, ben voilà, ça fait partie de...

  • Speaker #2

    Voilà, nous on a le droit de les appeler alcoolatures.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    On ne peut pas les appeler teintures, mais on travaille avec de la...

  • Speaker #1

    Il y a le droit de les appeler teintures.

  • Speaker #2

    Des pharmaciens, ok.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Chacun ses mots pour la même chose. Voilà. Et la Tintourmer part de plantes sèches. Et nous, en production à petite échelle, on part de la plante fraîche. Ça fait des alcoolatures.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok. Super. Et il y a quoi d'autre que tu produis ?

  • Speaker #2

    Du chanvre. Du chanvre CBD qu'on transforme, du coup, en tisane, huile sous-blangale et hydrolat.

  • Speaker #0

    Hydrolat aussi ? Oui.

  • Speaker #2

    Cette année, c'était la première année où on a distillé. C'est une variété qui est très aromatique, c'est la compoltie. Donc, la variété riche en myrcène et d'inhalole, qui va avoir justement des effets apaisants et anti-inflammatoires.

  • Speaker #0

    C'est l'occasion.

  • Speaker #1

    J'ajoute ça à mon barail. L'hydrolat de chanvre, super sympa.

  • Speaker #2

    On n'a pas encore goûté. C'est vrai ? On attend. Quand on distille, on laisse un temps de maturation à l'hydrolat.

  • Speaker #1

    Comme du vin. Voilà.

  • Speaker #2

    C'est un peu moins long, mais ça nous permet. Des fois, les hydroals peuvent vraiment changer du moment de la distillation jusqu'à trois semaines, un mois après. Et après, ça se stabilise.

  • Speaker #1

    Donc, vous l'avez distillé il y a combien de temps ?

  • Speaker #3

    Mille heures.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas longtemps. Est-ce que vous avez l'air ?

  • Speaker #2

    On vous en dira plus. Ben oui, c'est ça. Alors, restez-nous sur le marché. C'est ça.

  • Speaker #1

    Pour venir à Butcher. Et à part les hydrolats, du coup, il y a aussi les huiles essentielles, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est que la chose que peu de personnes savent, c'est que pour faire des huiles essentielles, on a besoin de beaucoup de quantités à niveau des matières fraîches, des plantes. Si pour les hydrolats, nous, on utilise un kilo de plantes fraîches pour un litre d'hydrolat, c'est ce qui nous permet d'avoir des parcelles qui sont petites. avec 25 mètres d'une plante, 10 d'une autre, 50 d'une autre, pour les huiles essentielles on aura besoin de beaucoup plus. Pour avoir par exemple un kilo d'huile essentielle, il faudra des fois des dizaines d'hectares de la même plante, selon le rendement de la plante. Mais ce qui fait que la production d'huile essentielle est plus gourmande en terre et en ressources. Et c'est aussi pour cela que nous on s'est orienté plutôt sur l'hydrolat, qu'on aurait pu être plus durable. Soit disons en termes de consommation de ressources et aussi à l'émo d'où.

  • Speaker #3

    L'usage aussi, c'est aussi quand même que ça soit quelque chose de plus doux. En fait, avec les huiles essentielles, c'est quand même assez délicat comme utilisation.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de précautions d'emploi. On a parlé dans un épisode précédent sur les précautions.

  • Speaker #3

    Les huiles d'eau, c'est aussi autant intéressant. Les gens, ils connaissent beaucoup en externe, en cosmétique. Mais ils connaissent moins aussi l'aspect en interne et aussi en alimentaire.

  • Speaker #0

    Je suis génial. La rose, sinon.

  • Speaker #1

    Oui, mais la rose, c'est juste sur le visage. Je m'invite, moi, pour la reconnaissance de l'hydrolat depuis, avec vos hydrolats, pour expliquer aux gens la sensibilisation. C'est hyper important. Et comme tu dis, pour la gestion de la ressource, il faut tellement de... De la rose,

  • Speaker #0

    ou même du citron.

  • Speaker #1

    Je ne sais plus, c'est 15 kilos de zeste. pour faire 5 millilitres ou 20 kilos de zeste. C'est vraiment énorme. Donc, c'est un...

  • Speaker #0

    C'est un exemple très concret. Il y a un livre qui est sorti, je crois, il y a deux ans, d'Aline Mercant, sur l'usage des plantes avec le côté écologique à l'échelle mondiale. Elle précisait, justement, si on voulait soigner la Terre avec de l'huile essentielle d'origan, on n'aurait pas assez d'une planète, en fait, parce que ça demande énormément de repose. Je trouve que ces chiffres-là sont assez parlants, justement. Tu as parlé du coup que j'utilisais de l'alcool dans les transformations. Ça c'est un truc qui fait un peu peur justement moi je prends à mon échelle le producteur. Souvent quand on s'installe on se pose beaucoup de questions vis-à-vis des douanes, toutes ces choses là. C'est des choses qui sont simples. C'est pour expliquer un petit peu à nos auditeurs qu'il y a des difficultés quand même dans nos métiers.

  • Speaker #2

    Oui heureusement la législation a changé dernièrement justement cette année. Oui. Ce qui fait que ce n'est plus si compliqué que ça, à petite échelle, d'acheter et de transformer de l'alcool. Quand je me suis installée, il y a trois ans, je contactais les douanes. J'ai dû créer un numéro spécifique de dossier. Je devais faire des déclarations tous les mois de mon usage d'alcool, presque à la goutte près. Ce qui est très contraignant. Avec des taxes qu'on devait payer, par exemple pour la sécurité sociale. Comme si nos produits étaient des produits qui allaient inciter l'alcoolisme.

  • Speaker #1

    Et ça, et rendre malades les gens. Et rendre malades les gens, c'est de l'argent à la sécu.

  • Speaker #2

    Et heureusement, et grâce surtout à un travail de lobbying, de lobbying positif justement, de syndicats comme la Fédération des pays arboristes et le syndicat des simples, on a réussi justement déjà à faire retirer les taxes sur la sécurité sociale et aussi à faire en sorte qu'il y ait un seuil de... Un seuil qui fait que, pour exemple, les transformations où on achète moins de 100 litres d'alcool par an, on ne doit plus toutes ces justifications à niveau de mensuel. Du coup, on est exonéré des taxes et on peut juste acheter, si on est déclaré au douane, bien sûr, mais on peut acheter de l'alcool détaxé et transformer. C'est plus simple. Après, n'empêche que l'administration reste un poste important. En fait, si on veut parler des difficultés de métier, je pense que c'est la partie principale. L'administration, la gestion et la réglementation. C'est peut-être les parties les plus austères. Et quand on s'installe, on n'y pense pas forcément. Souvent, on s'installe par un élan des passions envers la cueillette, la production et la transformation. sauf qu'il faut le prendre en considération on a discuté l'autre jour on se disait que notre métier là aujourd'hui des productrices et transformatrices avec de la vente directe on voit plus ou moins un cas mais voilà de l'otan sur le champ un quart commercialisation en outre justement pas ce qu'on s'envoie si on est d'autres moments administratifs pur et c'est celui là qui est le plus humain Et dans un rigolo.

  • Speaker #3

    Il y a peut-être aussi le syndicat des simples. Moi, je sais que pour la partie cosmétique, il y a aussi les DIP, dossiers d'information de produits qui sont hyper lourds, assez onéreux aussi. Pendant un stage, c'est un peu compliqué. Et du coup, là, avec le syndicat des simples, ils proposent aussi des formations pour pouvoir justement... Le gérer. Et puis, rien que le fait d'avoir quelqu'un, un interlocuteur en face qui va nous expliquer comment faire tout de suite, on sort de la formation, ça nous paraît déjà moins... un monde insurmontable.

  • Speaker #1

    Ce côté administratif, on vous en parle dans la formation que vous avez faite ou la formation où vous vous êtes rencontrée ? Est-ce qu'on vous en parle ? Est-ce qu'on vous donne un minimum de connaissances administratives de la réglementation ? Ou c'est vous qui, après, vous êtes informée, vous avez du coup adhéré au syndicat des simples ? Comment ça s'est lancé ?

  • Speaker #3

    Oui, on nous en parle quand même, parce que c'est quand même un gros volet, rien que notamment dans les tisanes, même si ni l'une ni l'autre ne faisons des tisanes. Il y a quand même des plantes aussi, c'est la première chose qu'on voit en général, c'est avec la tisane qu'il y a des plantes qu'on n'a pas le droit de mettre, etc. Mais je pense que c'est comme tout, en fait. On voit bien que c'est un gros pavé, mais tant qu'on n'est pas installé,

  • Speaker #0

    c'est difficile de se prendre conscience de ça. De la charge que ça donne.

  • Speaker #3

    Toutes les questions, elles ne viennent pas. Si on n'est pas installé, on n'est pas confronté à ça. Mais du coup, c'est plus quand on est dedans. Moi, je pensais que la première année, j'ai l'impression que c'est pareil pour nous deux. On a été un peu submergés par ça. Maintenant, on commence à l'appréhender. Et du coup, c'est quand même une grosse charge de travail. En tout cas, au niveau charge mentale, compréhension de comment ça fonctionne, déjà, c'est beaucoup plus...

  • Speaker #1

    Il y a eu un petit coup de débroussaillage depuis trois ans et plus sereine sur cette...

  • Speaker #3

    Et aussi, ça, je pense que c'est grâce... Il y a le syndicat des simples, mais il y a aussi tous les... Entre les producteurs aussi...

  • Speaker #0

    Les échanges, en fait.

  • Speaker #3

    Il y a toujours un échange qui est quand même assez...

  • Speaker #2

    C'est un milieu qui est assez dans le partage, en vrai. Je trouve que c'est ça qui est agréable dans notre filière, c'est qu'en local, on arrive vraiment à se rencontrer, à échanger, à se conseiller des pratiques, et même à partager nos difficultés, ce qui n'est pas le cas dans toutes les filières agricoles, ou dans tous les territoires.

  • Speaker #0

    D'où l'intérêt de faire une interpro.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est ça. Et du coup, petite question, peut-on vivre, est-ce que vous vivez toutes les deux de votre métier ?

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Alors, pas encore. Souvent, pour une installation agricole, on dit qu'on peut commencer à gagner sa vie à partir de la troisième, cinquième année. Mais ça dépend beaucoup de la filière. Nous, on reste dans une filière de niche. Et nous, encore plus avec des produits qui sont assez... Mais quand on dit que les gens ont besoin de comprendre, ce n'est pas comme en tisane, où les gens, depuis des années, comprennent l'usage d'une tisane. Tout ce qui est hydrolat, complément alimentaire, cosmétique encore, ça va, les gens peuvent comprendre plus facilement. Mais ça nécessite une pédagogie à l'usage. Du coup, c'est aussi pour ça que l'avant-direct, c'était nécessaire au début. Après, moi, je sais que je me donne, pour exemple, les quatre ans de l'installation aidée. C'est un parcours aidé en tant que jeune agricultrice où je suis en double activité justement avec des formations et la production. Le parcours aidé,

  • Speaker #0

    ça veut dire quoi exactement ? C'est-à-dire qu'on te donne une petite enveloppe pour t'aider tous les mois ? Non,

  • Speaker #1

    c'est une enveloppe à l'installation justement. On peut s'installer en tant que jeune agricultrice avec une enveloppe d'aide qui demande justement d'être installée à titre principal. plus en double activité, mais juste à titre principal en tant qu'agricultrice, à la quatrième année. Ok. Et du coup, il y a une aide qui peut être autour pour les plantes médicinales à mon échelle, pour exemple, c'est une aide de 26 000 euros. Voilà, ce qui aide quand même pas mal quand, par exemple, on a une activité qui est moins connue de banque et du coup, les banques sont plus frileuses à faire des emprunts à ce type d'activité.

  • Speaker #0

    D'accord. Et aujourd'hui, tu dis, tu as une double activité, donc tu fais de la formation.

  • Speaker #1

    De la formation et la production.

  • Speaker #0

    D'accord. Et de la formation dans quel type de structure, par exemple ?

  • Speaker #1

    Du coup, c'est des BEPREA, des Brevets Professionnels d'Exploitation Agricole, à l'ESA, des BAC Pro 6, l'ESA c'est l'École Supérieure d'Agriculture d'Angers, les CSPAM au lycée d'Oufren, les syndicats de samples, les formations données par les syndicats de samples, et surtout sur le volet réglementation.

  • Speaker #0

    D'accord, spécialiste de la réglementation. Voilà.

  • Speaker #1

    Ce qui aide.

  • Speaker #0

    Et toi, du coup ?

  • Speaker #2

    C'est quoi la question déjà ?

  • Speaker #3

    Est-ce qu'on peut en vivre ?

  • Speaker #2

    Ah, est-ce qu'on peut en vivre ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question.

  • Speaker #2

    C'est une bonne question.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu arrives à verser un salaire tous les mois ? Un petit salaire ?

  • Speaker #2

    Tout petit en fait. Là, ça commence à être un peu mieux. Mais je pense qu'il faut quand même encore gravir un peu des paliers. Et après, moi, j'ai un complément RSA quand même. Sinon, en fait, sans ça, c'est sûr que je ne pourrais pas continuer l'activité.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore aujourd'hui, on va dire, précaire, c'est peut-être fort comme mot, mais c'est précaire,

  • Speaker #1

    c'est précaire, c'est précaire,

  • Speaker #0

    c'est précaire, c'est précaire, c'est précaire.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça, je pense que déjà, moi, j'avais un niveau de vie, en fait, je ne sors pas d'un poste où j'avais gagné très bien ma vie, et du coup, d'un coup, c'est trop dur. Je savais déjà, et je savais déjà aussi dans l'entourage d'amis agriculteurs ou agricultrices, les conditions dans lesquelles tu devais être.

  • Speaker #3

    Oui, tu avais la réalité.

  • Speaker #0

    Tu avais une vision claire de la chose.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Du coup, ce n'est pas avec étonnement que je me retrouve dans cette situation. Du coup, je le vis plutôt bien. Mais qu'est-ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Alors moi, par rapport à ça, en fait, je voudrais défendre le mythe des gens qui nous approchent en disant, Wow, c'est trop bien, vous vivez de l'eau, ça va vous souffrir. Non, on ne donne pas à manger nos rêves à nos enfants.

  • Speaker #3

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et nos impôts. Et nos impôts, voilà. Et du coup, qu'est-ce qu'il faut comprendre, je pense, pour les consommateurs de base, c'est que les produits agricoles, ils sont déjà sous-payés, quels que soient les produits agricoles, en fait. Vous, on a des subventions. ça nous permet de ne pas être en précarité, qui serait justement si on n'avait pas ces subventions-là.

  • Speaker #0

    Ça pousse sur le prix de vente,

  • Speaker #1

    du coup. Ça pousse sur le prix de vente dans le sens où on voit qu'à un certain point, on peut plus monter parce que les consommateurs ne seraient plus prêts à payer. Mais si on devait vraiment faire le vrai prix des produits agricoles, sans subvention européenne, là, je pense que les gens, ils feraient un peu plus.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous donner un exemple, par exemple, sur une bouteille d'hydrola ? Qu'est-ce qui serait le juste prix pour que tu arrives à vivre de ton métier sans avoir, comme tu dis, les ailes européennes ?

  • Speaker #1

    Nous, sur les hydrolats, je pense qu'en fait, on les fait parce qu'on les aime beaucoup, mais notre coût de production, il est autour de 6,40 euros. On les vend à 9 euros. Déjà, c'est très cher parce que nous, c'était la politique qu'on s'est donnée au début, c'était une politique d'accessibilité. En fait, on voulait que... nos produits puissent justement être accessibles à tous nos copains et copines qui étaient au RSA, en disoccupation, des personnes précaires, des classes populaires. En fait, on ne voulait pas que ce soit un produit de niche, un produit de luxe. On voulait que ce soit quelque chose de démocratique, accessible. Mais on voit quand même que si on devait faire un vrai prix, en se payant plus que les SMIC, je pense qu'on serait facilement au-delà de 16, 17 euros.

  • Speaker #2

    Oui, il y a aussi toute la complexité que dans le milieu agricole, on doit payer notre travail avant tout. On ne sait pas, c'est aléatoire, parce que donner un prix de production, c'est par rapport à ce qu'on vend aussi. Peut-être qu'on le produit, mais après, il faut réussir à le vendre. Quand on se retrouve sur des marchés où on y a passé une journée et qu'on n'a vendu quasiment rien, c'est trop complexe. C'est la complexité du monde agricole, c'est qu'on porte toutes les responsabilités.

  • Speaker #0

    Oui, avec les différentes casquettes, d'être là encore plus pour vous, parce que vous êtes le commercial, la directrice de com, et puis la chef de chantier. Vous avez toutes les casquettes de directrice de votre entreprise. C'est ça qui est encore plus dur. Et du coup, à votre avis, comment vous essayez de vous différencier des autres ? Parce qu'on dit, on est dans une terre où il y a beaucoup de gens qui produisent de plantes médicinales ou des choses comme ça. Qu'est-ce que... vous essayez de faire pour différencier des autres ?

  • Speaker #2

    Déjà quand on a commencé nous, on s'était posé la question justement est-ce qu'on fait une gamme tisane et tout ça, et on s'était dit que là il y avait assez de monde dans le Maine-et-Loire qui en faisait on trouvait qu'il y avait déjà une gamme proposition qui était déjà chouette

  • Speaker #1

    On a réfléchi aussi pour la pestilation, il y avait aussi pour le Dendée par exemple On a fait des recherches sur

  • Speaker #2

    pas vraiment encore.

  • Speaker #1

    Non, mais il y avait déjà quelqu'un qui faisait de la rose, et du coup, on s'est dit, on va éviter de faire cette culture-là, on va en faire d'autres, et comme ça, on complétera. L'idée, pour nous, c'était toujours d'être plutôt dans le fait de compléter une œuvre qui était déjà présente, avec des produits différents, typiquement avec de la gemmeau, des alcoolatures qui n'étaient pas encore présentes sur les territoires. Et nous, c'était ça, comment on allait se différencier, et ensuite aussi avec toute la démarche de sourcing locale, et vraiment de...

  • Speaker #0

    le choix des prix les choix des prix c'est quand même parce que moi ça m'est déjà arrivé du coup comme je conseille régulièrement vos hydrolats au cabinet ou même sur mon bar à hydrolats ou juste comme ça et quand je dis le prix aux gens il y a des gens qui connaissent les autres gammes et qui me disent ah mais c'est pas très cher pour un produit un hydrolat local et moi je dirais que pour vous différencier moi qui connais alors plus les hydrolats dans votre gamme d'hydrolats moi je trouve des plantes que je trouve pas dans les autres dans les autres producteurs il n'y a pas d'eucalyptus il n'y a pas de basilic il n'y a pas de mélices carottes sauvages vous faites pour moi en tout cas ce qui vous différencie sur ça et pareil toi t'es beau mais voilà il y a des recettes un peu qui sont différentes, qui changent de ce qu'on peut trouver habituellement moi je trouve que vous vous différenciez par ça en fait vous faites pas forcément des produits originaux mais la plante ou le mélange va être original par rapport aux gammes qu'on trouve aujourd'hui

  • Speaker #2

    Et puis le fait aussi de faire les marchés, le fait qu'on ait fait le choix. Les gens, s'ils achètent aussi un local, c'est qu'ils ont envie aussi de soutenir ça, mais ils ont envie aussi de connaître les gens, ça change aussi le fait.

  • Speaker #3

    La relation, ce que vous disiez, la pédagogie.

  • Speaker #1

    Oui, on a investi dans la relation avec nos clients et clientes, effectivement. Et là, on le voit parce qu'à chaque fois, ça fait trois ans qu'on fait les mêmes marchés. Et on voit que les gens reviennent tous les ans et qu'ils sont super contents du produit et de la relation et du service après-vente parce que les gens peuvent nous écrire, on leur répond vite, on est toujours dans la communication en fait.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une question récurrente que les gens vous posent sur les marchés que vous faites ou pas ?

  • Speaker #2

    C'est quoi ça ?

  • Speaker #3

    C'est quoi ça ? Ils ne connaissent pas quoi. Ils ne connaissent pas quoi. Sur quel type de produit par exemple ?

  • Speaker #2

    La gemmothérapie, parce que du coup quand on fait des marchés, c'est ça aussi qui est bien de partager une marque, c'est que moi je prends les produits de Julia, Julia prend mes produits, donc ça fait qu'on n'est pas tout le temps aussi, on a quand même des week-ends de libre. Et la gemmothérapie, c'est quand même assez... Les gens quand ils connaissent, ils achètent, ils sont tout de suite sensibles, et on trouve ça super d'en trouver là, en local. Mais il faut quand même leur expliquer. C'est quand même la grosse question, c'est c'est quoi, ça sert à quoi ?

  • Speaker #1

    Et après c'est l'usage alimentaire des hydrolats. Quand on peut les boire, les gens disent non, je ne sais pas, je n'essaye pas Et du coup, chaque fois, on propose justement soit du thé, soit de la mandibulation pour voir, on explique comment les utiliser chez eux. Et effectivement, les gens qui commencent à s'y mettre, ils comprennent en fait la praticité et l'aspect gustatif, l'aspect justement de cure.

  • Speaker #0

    Et c'est pratique. Des fois, moi j'ai fait un atelier cuisine la semaine dernière à la ferme du centre. il y avait une plante que je n'avais pas dans mon jardin, j'avais de l'hydrolat, du coup j'ai mis de l'hydrolat dans ma pâte à baigner au lieu de mettre une plante sèche parce que je n'avais pas assez de plantes sèches.

  • Speaker #1

    C'est toujours disponible.

  • Speaker #0

    C'est toujours disponible, c'est très polyvalent.

  • Speaker #3

    C'est une forme de voyage pratique. C'est ça.

  • Speaker #0

    Tu le mets sur le visage, dans la bouche, dans la cuisine, dans le biberon du gamin.

  • Speaker #3

    Pareil pour les alcoolatures aussi ou même la gémothérapie. Moi je vois que c'est vraiment très pratique, c'est souvent ce que je conseille aux gens. Quand vous partez en voyage, moi je suis parti à l'étranger il y a quelques années, j'avais quasiment pas de tisane dans mon sac. J'avais normalement de l'alcoolature ou de gemmothérapie. C'est une petite fiole qui tient dans la poche, donc c'est très très pratique. C'est clair. Est-ce qu'il y a des saisons dans votre métier qui vous plaisent plus que d'autres ? Est-ce que vous préférez l'hiver pour leur peau par exemple ? Est-ce que vous avez une peau en hiver déjà ? Ouais,

  • Speaker #2

    moi j'en ai une appréciable. Après les marchés de Noël, tout est au ralenti, il n'y a plus de... de comment on dit ça de choses qu'ils ont rythmé en fait le temps où la fois absolument récolter peu importe ce soit férié dimanche ou quoi et en même temps on apprécie toutes les deux moi je vais des julien sur la cueillette de gémeaux toutes les deux ce moment où ça ça y est non on est reposé et la nature se réveille et en même temps ça c'est trop encore trop humide et trop frais dans les champs aussi

  • Speaker #1

    C'est le mars-avril, c'est le moment où on se balade en sauvage dans des fermes en bio, dans des zones naturelles où on a l'autorisation d'écoiller. Et on profite du soleil sur nos visages, on est en méditation avec nos bourgeons. On n'est pas encore dans tout ce stress de la mise en culture, de l'écoiller, d'un style où là, le rythme s'intensifie.

  • Speaker #3

    Ça renaît doucement le pain. C'est mal. Les bourgeons.

  • Speaker #2

    Et puis à la fois aussi la période plutôt arbre-île, qui est la période des semis, qui est aussi toujours hyper chouette de voir justement de cette graine-là qui va sortir. Oui,

  • Speaker #3

    l'expectative, le côté symbolique.

  • Speaker #0

    Et est-ce que vous avez des périodes de doute des fois par rapport au fait que vous ne vivez pas encore de votre activité, par rapport, exemple, au changement climatique ? Le jour qu'on avait échangé, tu me disais en ce moment c'est compliqué, on fait des réunions entre agriculteurs, la terre est... Et gorgée d'eau, est-ce qu'il y a des choses qui vous donnent des doutes sur le fait que vous allez continuer ou pas ? Votre ressenti par rapport à ça ?

  • Speaker #2

    Plus sur la question financière, parce que je pense qu'on est dans une période assez incertaine financièrement. Pour tout le monde,

  • Speaker #3

    ouais.

  • Speaker #2

    Pour tout le monde, du coup. Et du coup, ça peut faire douter, mais après, pour ma part, j'aime tellement ce que je fais que je pense que... Ça peut peut-être diminuer mon activité et trouver une autre activité complémentaire, mais l'arrêter totalement, je ne pense pas.

  • Speaker #3

    C'est plus fort. Oui, tu ne l'inquiètes pas.

  • Speaker #0

    L'amour de son métier.

  • Speaker #2

    Et après, par rapport au climat, nous, on a de la chance quand même de ne pas être dans nos cultures et d'avoir des choses très diversifiées, qui sont peu exigeantes, qui sont peu malades, qui sont peu exigeantes en eau. Et du coup, qui sont assez faciles, assez adaptables en tout cas.

  • Speaker #0

    Ok, c'est intéressant.

  • Speaker #3

    Vous ne sentez pas la pression climatique en tout cas.

  • Speaker #1

    Il y a des systèmes qui sont plus résilients. Qu'est-ce que ça pourrait être le système d'un arboriculteur, un vigneron, une vigneronne, qui misquait selon la variété. Et nous, si on n'a pas beaucoup d'une plante une année, ce n'est pas grave, on arrive à proposer un autre produit avec une autre plante qui pourrait avoir les mêmes propriétés.

  • Speaker #2

    Je sais qu'on a une gamme large aussi.

  • Speaker #3

    Oui, du coup.

  • Speaker #2

    Tout n'est pas misé sur une plante.

  • Speaker #3

    Et qui peut se conserver éventuellement, de l'incension, du coup.

  • Speaker #0

    C'est une force,

  • Speaker #1

    du coup,

  • Speaker #0

    cette diversité.

  • Speaker #3

    Je pense qu'on va arriver pas trop loin de la fin du podcast. Est-ce que vous auriez un livre, quelque chose, une œuvre qui vous aurait marqué et que vous souhaiteriez partager avec nos auditeurs ?

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est La colonisation du savoir. Et c'est un ouvrage qui parle... de comment notre médecine occidentale s'est construite sur le vol de savoir, par exemple en Amérique latine, à l'époque de la colonisation. Et pour moi, en même temps, on est allé chercher des réponses et des ressources tout en faisant de la propagande anti-médecine traditionnelle là-bas.

  • Speaker #0

    On mettra le lien pour que les gens puissent se trouver facilement. Et du coup, Charline, est-ce que toi, tu as une plante coup de cœur ? C'est quoi la plante que tu devrais garder en ce moment ?

  • Speaker #1

    difficile ça je me questionne et pour le prendre mal les autres c'est susceptible c'est vrai c'est un retentissement je te laisse réfléchir moi j'ai pas de doute c'est la sauge clare en vrai on a des petits besoins en sauge clare mais je la plante partout elle est très mellifère son parfum il se perd dans l'air ça veut dire que voilà qu'elle est euh

  • Speaker #2

    productrice de pollen au nectar et je sais pas justement parce que par contre c'est qu'une espèce c'est quoi qui vient sur la sauge et c'est la veille noire au son son ad et je veux pas dire des bouts de bêtises en tout cas le joc mais ça attire les attirer pour les états sur

  • Speaker #1

    la sauge ouais et on a en photo jolie photo les gens peut la retrouver sur notre Instagram ou Facebook. Et ces plantes, ces organes sécrétaire de l'essentiel ils sont extérieurs et du coup effectivement quand il y a un coup de vent, on a tous les parfums de la plante et quand on travaille dans les champs, on a ce vent parfumé. et fleurie, c'est génial. Et c'est une plante qui est très utilisée dans le cycle menstruel, pour les personnes ayant un autorus ou des ovaires.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #2

    Moi, en ce moment, c'est quand même le calendula. Du coup, si c'est la plante du moment, parce que c'est la seule dans les champs qui est orange, fléchie, elle est trop belle, elle va rester jusqu'à temps qu'il gère.

  • Speaker #3

    Jusqu'à descendre, on ne va pas en voir plus.

  • Speaker #2

    Si il ne gère pas, elle va rester.

  • Speaker #0

    J'en vois dans le coin de mon oeil. J'en vois dans le coin de mon oeil.

  • Speaker #2

    dans les champs de 5,

  • Speaker #1

    elle est quand même magnifique.

  • Speaker #2

    Et on en livre beaucoup en cosmétique aussi, elle est quand même hyper bonne.

  • Speaker #3

    C'est le petit soleil qui nous fait dire en fait, il y en a toujours dans le jardin. Il fait froid, mais ça va.

  • Speaker #0

    C'est la première année que j'en mets dans mon jardin, mais du coup, j'ai récolté les graines, je vais en mettre partout après. C'est vraiment hyper joli, je suis d'accord avec toi. Et est-ce qu'il y a une personne qui vous a marquée ?

  • Speaker #1

    Je pense que ce qu'on disait tout à l'heure, en fait, il y a plein, il y a un mosaïque énorme de personnes, surtout d'autres producteurs et productrices avant nous qui font beaucoup pour la filière et qui sont toujours dans l'échange.

  • Speaker #2

    On est quand même aussi dans notre quotidien, on est quand même très entourés. Le fait de travailler à ces biolonges ou d'utiliser les laboratoires, on est avec plein d'autres gens. Du coup, la parcelle où je cultive, il y a d'autres personnes, d'autres agriculteurs et agricultrices aussi. En fait, on se nourrit en permanence de tous ces échanges qui sont différents avec les autres producteurs et productrices de plantes médicinales aussi.

  • Speaker #0

    La force du collectif. Super.

  • Speaker #3

    Vous auriez un petit dernier mot pour nos auditeurs ou pour vos consommateurs éventuellement.

  • Speaker #1

    Venez nous voir ! C'est très bien !

  • Speaker #3

    C'est la proximité donc voilà !

  • Speaker #1

    Place Molière à Angers si vous êtes d'Angers, sinon les marchés de Noël vont bientôt...

  • Speaker #0

    de toute façon on mettra vos liens de réseau pour que les gens puissent y aller facilement en tout cas Charline, Julia merci beaucoup de nous avoir partagé toutes vos connaissances tout ce que vous faites et votre passion surtout du métier je retiendrai ça donc c'était vraiment un plaisir d'échanger avec vous aujourd'hui merci également à nos auditeurs et à nos auditrices de nous avoir écoutés n'hésitez pas à partager,

  • Speaker #3

    liker, à vous abonner et puis à nous mettre vos commentaires sur les différents réseaux sociaux vous pouvez également aller suivre la page des Dizama, on vous mettra tous les liens dans la description et puis on vous souhaite une très belle fin de journée, on vous dit à très bientôt pour le prochain épisode d'ici là portez vous bien,

  • Speaker #1

    au revoir

Description

Bienvenue sur Des Racines et des Herbes, le podcast pour parler plantes 🌿.


Dans cette série, nous partons à la rencontre d'hommes et de femmes qui ont mis le végétal au coeur ❤️ de leur existence. Ils sont naturopathes, herboristes, producteurs, cueilleurs, transformateurs, passeurs de savoirs... et nous les accueillons à notre table 🪑, pour qu'ils nous partagent leur quotidien.


Pour ce 7e épisode au format rencontre 🤝, nous invitons à notre table 2 productrice et transformatrices de plantes aromatiques et médicinales : Charline et Giulia de Disamare 🍁.


Dans cet épisode, vous découvrirez toutes les facettes 🔍 d'un métier qui attire beaucoup de personnes en reconversion, mais qui comporte aussi son lot de doutes 🤔. Installation, production, législation, nous faisons le tour de la question, pour vous offrir une nouvelle vue sur ce métier en reconstruction : le paysan-herboriste 👩‍🌾.


Un épisode à savourer avec un bon thé, en pause ou en faisant la cuisine 🍳.


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📲 Les réseaux de Disamare : @Disamare - plantes aromatiques et médicinales


📄 Le livre conseillé par Disamare : La colonisation du savoir - Samir Boumediene


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👉 L'entreprise de Laureen Gautier : Laureen Naturopathe

📲 Son insta : @laureen.naturopathe.lsf

📲 Son facebook : @Laureen Naturopathe LSF


👉 L'entreprise de Frédéric Michenet : Nature Ancestrale

📲 Son insta : @natureancestrale

📲 Son facebook : @NatureAncestrale


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Des Racines et des Herbes, le podcast pour parler plantes. Dans cette série, nous partons à la rencontre d'hommes et de femmes qui ont mis le végétal au cœur de leur existence. Ils sont naturopathes, herboristes, producteurs, cueilleurs, et nous les accueillons à notre table pour qu'ils nous partagent leur quotidien. Au travers de nos discussions, vous découvrirez des métiers méconnus, des savoirs ancestraux, et apprendrez à faire connaissance avec la nature qui vous entoure. Pour ce nouveau numéro, je suis en compagnie toujours de ma comparse Lorine. Lorine, est-ce que tu peux te présenter pour ceux qui ne te connaîtraient pas ? Oui,

  • Speaker #1

    je m'appelle Lorine Gauthier, je suis naturopathe, réflexologue et praticienne en massage à Saint-Barthélemy-d'Anjou, à côté d'Angers. Je fais aussi des animations et des ateliers autour des thématiques de la naturopathie, en entreprise, en collectivité. Ok. Et toi, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est Frédéric, je suis installé à Beaufort-en-Anjou, pas très loin d'Angers aussi. Et je fais de la cueillette de plantes sauvages et de la formation aussi sur l'usage des plantes sauvages pour les particuliers, les professionnels. Donc ça fait double activité, je fais de la formation et de la vente.

  • Speaker #1

    Pour ce septième épisode, nous souhaitons vous amener encore une fois à la source, là où tout débute, la production. Pour ce faire, nous avons avec nous deux productrices, transformatrices de plantes aromatiques et médicinales. Elles produisent entre Savenière, Rochefort-sur-Loire et Saint-Aubin-de-Ligné. divers produits sous le nom de la marque Dissamar. Charline, Julia, on vous laisse vous présenter.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #3

    merci. Du coup, moi c'est Charline Dromzé, je suis productrice avec, je partage la marque Dissamar avec Julia et moi je suis plus spécialisée dans toute la partie cosmétique et du coup avec Julia aussi on partage la distillation, la production d'hydrolat. plus petite partie, une essentielle.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    De mon côté, moi je suis la responsable du complément alimentaire pour cette marque qui est partagée avec Charline. Je suis Julia et je suis aussi productrice et formatrice. Et dans le complément alimentaire, nous on propose de la gemmothérapie, des alcoolatures et tout ce qui concerne le chanvre

  • Speaker #0

    CBD. On va commencer par un truc très simple, Dizamar, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #3

    Dizamar c'est la double... Double grainerie de l'érable.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #2

    C'est une terme dothanique qui nous a plu tout de suite parce que c'était un beau symbole. Ça représentait justement deux graines qui potentiellement vont faire deux arbres différents mais qui, unies, peuvent voler plus loin. Et c'était un peu notre projet de s'entraider et de créer des moyens de partage, des connaissances et des moyens de production pour faire des choses, des belles choses ensemble.

  • Speaker #1

    Je le dis symbolique, c'est sympa.

  • Speaker #0

    Au niveau de votre quotidien, vous avez deux profils différents que vous complétez. Est-ce que vous avez une journée un peu type, un quotidien un peu type ? J'imagine que ça change en fonction des saisons. Si on commence par toi, est-ce que tu as...

  • Speaker #3

    Une journée type, non. On n'en a pas, que ce soit pour le groupe 2, même si on travaille aussi souvent ensemble. Même si on a deux gammes différentes et qu'on fait pas mal d'échanges aussi. Il y a beaucoup d'entraide. Non, c'est ça en fonction des saisons. Par contre, on a un rythme saisonnier très présent qui commence en janvier, qui est vraiment un ralentissement de l'hiver des marchés de Noël où ça a été très intense. Ça va être ponctué plus mois par mois. Et même après, même quand on a cette partie-là qui est plus plantation, on a aussi... Tout le temps le côté administratif, commercialisation qui est toujours présent.

  • Speaker #2

    C'est peut-être pour cela aussi qu'on a choisi ce métier. C'est un métier à multiples casquettes qui nous permet justement de ne pas être fixe sur une activité, mais de continuer à changer, évoluer, améliorer nos pratiques. Et justement, au fur et à mesure des saisons, on a des activités différentes, avec la cueillette, le sauvage de printemps, la maison de culture. avant l'été, les distillations d'été, et la récolte de plantes pour les alcoolatures, et les chambres l'automne. Il y a beaucoup de ventes libères.

  • Speaker #1

    Beaucoup de marchés. Des marchés principalement, ou vous êtes aussi dans des points de vente ?

  • Speaker #3

    On a commencé beaucoup sur les marchés occasionnels, pour se faire connaître. Ça permettait aussi d'avoir une relation tout de suite avec le client. Ça, c'était intéressant aussi. Et maintenant, on fait aussi des marchés hebdomadaires. Du coup, le marché bio à Place Molière.

  • Speaker #0

    Ok. Sur Angers ?

  • Speaker #3

    Le samedi matin sur Angers.

  • Speaker #0

    Ouais, ok.

  • Speaker #3

    Et on est en train de développer aussi quand même des lieux de vente en magasin. Des boutiques,

  • Speaker #0

    ouais.

  • Speaker #3

    Des boutiques, des biocoops.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et du coup, on peut vous trouver où, comme on en parle ? Dans le secteur d'Angers,

  • Speaker #2

    on a Saint-Sylvan-d'Anjou,

  • Speaker #3

    Marco Charmé,

  • Speaker #0

    Ah oui, ok. À côté du Super U, c'est ça ?

  • Speaker #3

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    À Châlons-sur-Loire, à la Biocop, et ensuite on a plein de petits magasins dans la campagne.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    On est à La Pommerée, on est dans des villages vers Tours, voilà, ça dépend. Ok. Mais on développe de plus en plus les magasins.

  • Speaker #0

    Vous avez peut-être, on pourra le mettre dans les liens aussi en description, peut-être des points de vente ? Bien sûr. Voilà.

  • Speaker #1

    on mettra tout ça est-ce que vous avez un site internet ?

  • Speaker #2

    d'accord bientôt ce sera la c'est la cinquième casquette le FEDE pour voir la communication et la construction de ces sites internet ça viendra d'accord est-ce que vous êtes à votre combien ça fait combien de temps que vous êtes installée ?

  • Speaker #0

    pour resituer un peu 3 ans 3 ans ? oui donc ça va ça va Je n'ai pas pressé le phénomène. Non, mais oui.

  • Speaker #1

    Et du coup, selon les saisons, par exemple, quand vous êtes en culture, tout à l'heure, j'ai trouvé sur Internet des lieux. Est-ce que c'est encore vraiment des lieux dans lesquels vous cultivez encore ? Ça venait au Rochefort ? Enfin, où sont vos terres ? Comment vous naviguez s'il y a plusieurs terrains ?

  • Speaker #3

    C'est ça, toute la complexité, je pense. C'est qu'on a plein de lieux différents de production, de transformation.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Et du coup, moi, j'ai un terrain... à Rochefort-sur-Loire. Ok. Du coup, c'est une parcelle qui est partagée avec un éleveur, du coup, Mathieu Béliard, qui nous met à disposition, en fait, cette terre.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #3

    Et des maraîchers aussi, Ludovic et Violaine. Du coup, c'est... Et là, c'est un terrain qui va être bientôt en GFA. C'est un groupement foncier agricole.

  • Speaker #2

    Du coup,

  • Speaker #3

    ça veut dire que on est tous propriétaires, en fait, de cette terre-là.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #3

    Ça permet de chacun avoir son outil de travail. Et en même temps, il y a les espaces qui sont partagés, le travail pour entretenir les airs et tout ça. Du coup, là, c'est vraiment quelque chose de mutualisé.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que vous produisez, du coup, sur cette terre-là ?

  • Speaker #3

    C'est toute la partie pour les fleurs cosmétiques. Et puis après, c'est une partie aussi pour la distillation. Et c'est un terrain qui est différent du terrain de Julia, qui a un sol limono-argileux. Donc, ils ne vont pas avoir les mêmes...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça aussi.

  • Speaker #3

    C'est intéressant parce que du coup, ça se complète aussi sur nos terrains qui sont différents.

  • Speaker #0

    Oui, chouette. Donc,

  • Speaker #1

    ce terrain-là, c'est le tien, mais tu produis des fleurs ou des plantes que Julia peut utiliser dans ses compléments.

  • Speaker #2

    Pas forcément, parce que justement, elle est spécialisée dans les cosmétiques. Du coup, ces fleurs, elles vont être utilisées dans les produits cosmétiques de la marque Bissamar. D'accord. Lorsque les plantes qui sont cultivées sur ma parcelle, c'est des plantes qui vont aller dans les acolatios, par exemple.

  • Speaker #0

    Que toi, tu peux l'utiliser d'ailleurs.

  • Speaker #2

    et une partie des plantes pour la distillation. Moi, j'ai un terrain à Savenière pour l'instant et bientôt, l'idée, c'est d'échanger sur un terrain à Chavannes-sur-Loire. D'accord. Un terrain que je viens d'acheter.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, de déplacer ta production de Savenière vers ça.

  • Speaker #2

    Voilà, et ça se rapprochera. Et en plus, on sera tous les deux plus proches aussi de notre labo. On a un labo de transformation qui est situé à Rochefort-sur-Loire qui s'appelle Cébio-Langeau. C'est un tiers-lieu culinaire. C'est un laboratoire qui est partagé entre plusieurs entreprises. Et on a tous et toutes en commun le fait de faire de la bio et d'avoir une éthique et des convictions au niveau de l'économie circulaire et du partage de connaissances et d'entraide.

  • Speaker #0

    C'est là-bas qu'on retrouve notamment les bières, je crois, Sternemus, Tchang, le rum aussi je crois.

  • Speaker #2

    Paparum et les berlots.

  • Speaker #1

    Du coup, je sais que les Boko à Papa, ils utilisent vos hydrolats. Oui, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Du coup,

  • Speaker #1

    c'est aussi un lieu qui sert à faire du lien pour travailler ensemble. C'est vrai qu'il faut partager un lieu pour aussi travailler ensemble. C'est intéressant. Et du coup, comme vous avez deux terrains, est-ce que quand il faut aller travailler, quand toi, tu as besoin d'aide sur ton terrain, Julia vient ? Est-ce qu'à l'inverse, quand Julia a besoin d'aide, tu vas l'aider sur son terrain, Charline ?

  • Speaker #2

    Comment ça se passe entre vous ? Banque de travail, c'est un système qui accepte l'agriculture. Pour s'échanger des heures de travail, du coup, on tient en compte justement nos entraides, nos moments d'entraide avec des heures qu'on doit à l'une ou à l'autre. OK. Et ensuite, à la fin de l'année, on peut régulariser à niveau argent aussi, on met trop d'heures d'un côté ou de l'autre.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est un système intéressant.

  • Speaker #2

    C'est un système qui est vraiment typique du monde agricole, parce que l'entraide agricole, ça se passe, c'est quelque chose d'assez inscrit dans la culture.

  • Speaker #0

    Oui, puis c'est pour que ça soit un peu réglementé, j'imagine aussi. Oui, exactement. Ok.

  • Speaker #1

    Hyper intéressant. Et du coup, comment vous avez fini productrice, transformatrice de plantes ? Julia, si tu veux nous dire ton parcours, en fait, d'où tu viens, pourquoi tu es arrivée là ? Oui. Un peu.

  • Speaker #2

    Oui, oui. Moi, je viens plus d'un parcours d'études, de travail dans les milieux sociaux, dans les milieux ruraux. Du coup, j'ai travaillé plutôt dans la coopération internationale. dans des projets de développement rural, des soutiens aux agriculteurs, agricultrices, dans d'autres pays du monde. Et j'ai fait un master spécifique pour apprendre l'agriculture biologique et l'agroécologie. Et quand je suis arrivée en France, j'ai eu cette passion qui m'était venue aussi de mes voyages en Amérique latine pour apprendre l'usage et la transformation des plantes médicinales. Du coup, je me suis lancée là-dedans. Ensuite, je travaillais dans la filière ici, à Ménéloir, parce qu'on a la chance d'avoir un territoire qui est très riche d'acteurs et d'actrices dans ces milieux-là. Et c'est un peu sur ce terrain-là où j'ai mieux connu Charline, car on a travaillé ensemble chez un autre producteur.

  • Speaker #1

    Et vous avez décidé, du coup, à ce moment-là, de vous associer pour...

  • Speaker #2

    Voilà, de créer un projet ensemble.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et toi, du coup ?

  • Speaker #3

    Moi, du coup, j'ai fait un bac pro en environnement. Ouais. C'était plutôt pour la gestion des milieux naturels. Et à ce moment-là, j'ai fait un stage qui m'a fait découvrir aussi pas mal. Moi, j'étais plus axée sur la flore. Et j'ai eu la chance d'avoir un stage où il y avait Frédéric Lantin, c'est un spécialiste de la botanique dans le coin, qui était tout le temps avec moi à ce stage-là. Du coup, c'était trop bien. J'ai appris beaucoup de choses avec lui. Et en parallèle de ce stage-là, j'allais aussi souvent voir des gens qui étaient dans le même coin qu'il y avait à Chef à l'époque. Simple et essentiel, qui est le Tizane. Noémie, c'est ça ? Oui, Noémie et il y avait Patricia aussi à l'époque, au tout début de leur installation. Et du coup, j'ai découvert un peu ce monde-là grâce à elle et tout en apprenant la botanique. Et je sais que j'avais 20 ans à l'époque et je me suis dit que je voulais m'installer, que ce serait super, mais que ça me faisait super peur surtout. Et je pense que j'ai bien fait parce que je ne sais pas, c'est un peu dur. Je pense à 20 ans de prendre la responsabilité de créer une entreprise. Avec tout ce qui s'ensuit maintenant, quand je vois tout ce qu'il y a derrière à faire. Et du coup, j'ai fait une pause. Mais tout en ayant toujours un peu cette idée quand même qui me plaisait. Et puis, ça m'a repris justement, je pense, à un moment où j'étais un peu plus stable dans ma vie.

  • Speaker #1

    Plus mûre, peut-être.

  • Speaker #3

    Plus mûre. J'ai eu la plaisir même de porter ce genre de projet. Et du coup, c'est ça. D'avoir repris un peu aussi les saisons en agricole. Et du coup, la rencontre avec Julia aussi, ça apporte aussi de faire ça à deux.

  • Speaker #1

    Tu as refait des études du coup à ce moment-là ?

  • Speaker #3

    J'ai fait des études en plan médicinal. Et après, on a fait toutes les deux la même formation, le CS parmi les autres.

  • Speaker #0

    Le CS, c'est les certificats de spécialisation, pour expliquer un petit peu. C'est des formations avec le plan médicinal.

  • Speaker #2

    C'est des formations en plan médicinal. Ok,

  • Speaker #1

    super.

  • Speaker #0

    C'est sur neuf mois, cinq ? C'est neuf mois.

  • Speaker #3

    Parce que c'est à peu près la moitié du temps en stage. Un peu moins peut-être,

  • Speaker #0

    mais...

  • Speaker #1

    Beaucoup de pratique.

  • Speaker #3

    En ayant déjà une idée et une envie de s'installer quand on fait cette formation-là, ça permet avec les stages et puis la formation de vraiment... Appuyer un peu notre envie au projet, de ce qu'on a envie de faire.

  • Speaker #0

    Et est-ce que, du coup, vous avez eu... Toi, tu parles de la productrice qui t'a... pas mal inspiré sur le projet. Est-ce que vous avez des sources d'inspiration ou est-ce que vous en avez toujours aujourd'hui qui vous motivent un petit peu, Vita Vita ?

  • Speaker #3

    C'est assez multiple, les sources d'inspiration. Et puis, justement, le fait de tous les stages que j'ai pu faire au certificat de spécialisation au FREN, en fait, ça m'a vraiment inspirée parce que j'ai vu des choses très différentes, des personnes de fer qui, en même temps, étaient proches. C'était souvent... J'ai souvent choisi, en regardant sur le site des syndicats des simples, ou des producteurs. Et maintenant, toujours la même référence, dès qu'on a une question...

  • Speaker #2

    Oui, on a une ferme qui nous a beaucoup inspiré et a aidé aussi dans nos questionnements. C'est une ferme en Corrèze, chez qui on a fait pas mal de stages et on est toujours en contact, en amitié. Et oui, c'est vrai, je confie vraiment ce que dit Charline. On a peut-être une ou deux fermes de référence, mais en vrai, c'est surtout un réseau avec lequel on partage beaucoup. C'est un syndicat national de producteurs et productrices de plantes médicinales plutôt à échelle artisanale. Un syndicat qui est assez militant et qui est beaucoup dans la démarche du partage des connaissances. Ce qui fait qu'à chaque moment où on a des rencontres avec d'autres productrices de cette... réseaux-là, en fait. On a vraiment l'occasion d'apprendre plein de choses. On est très contentes d'être engagées dans ces syndicats et ces réseaux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est la collaboration, l'échange, l'entraide, quoi. Voilà.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, du coup, vous êtes aussi engagée dans ce mouvement-là ? Vous avez des...

  • Speaker #2

    Oui, oui. Pour ma part, du coup, je suis plutôt dans la commission de défense des producteurs et des productrices vis-à-vis des contrôles. Et on est en train de remettre à jour un guide sur la réglementation, pour faire en sorte que les producteurs et productrices puissent prendre en main cette chose qui fait tellement peur quand on s'installe, la réglementation, pour pouvoir faire des choix plus conscients. Et je représente aussi les syndicats pour la création d'une interprofession nationale qui va réunir les syndicats de l'amont et de l'aval de la filière plante médicinale en France.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vraiment un gros projet sur lequel ça dure plusieurs années. Oui,

  • Speaker #2

    ça a l'air de se concrétiser. Enfin, enfin. Ce n'était pas évident avant.

  • Speaker #1

    Et du coup, est-ce que, Charline, tu peux nous dire un peu ce que tu produis ? Il faut que tu la dis rapidement. Qu'est-ce que tu produis et que tu proposes à la vente du coup, côté cosmétique comme type de produit ?

  • Speaker #3

    C'est plutôt des baumes avec des recettes assez simples. Du coup, des macéras huileux. J'en propose cinq différents. Et après c'est 4 baumes aussi, donc tout est sourcé aussi en local. Parce que du coup moi par contre pour le coup j'achète de la matière première. Ouais. De l'huile de tournesol, de la cire d'abeille, du miel, de la propolis. Et du coup j'ai la chance d'avoir un compagnon qui est apiculteur anglo. Du coup pour la fourniture pour l'huile de la ruche ça aide beaucoup. Et c'est pas évident à trouver. Du coup, voilà pour la partie cosmétique. Il y a quand même aussi une bonne partie de distillation dans la gamme que moi, je propose aussi.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et tes huiles, du coup, sont... L'apiculteur, tu peux donner son nom ? Il y a des gens qui veulent...

  • Speaker #3

    J'ai écrit à Saint-Ouen, déligné.

  • Speaker #1

    Et les huiles, du coup, tu les achètes à qui ?

  • Speaker #3

    L'huile de tournesol, c'est à Mazet, à...

  • Speaker #2

    Bonfort. Bonfort,

  • Speaker #3

    pardon. Benoît à Bourgeois.

  • Speaker #1

    D'accord. Et toi, du coup, qu'est-ce que tu proposes comme produit ? Tu disais tout à l'heure...

  • Speaker #2

    Ben, du coup, je propose une gamme de... Plus d'une vingtaine de bourgeons, de la gémothérapie.

  • Speaker #1

    Tu peux expliquer un peu pour les gens qui ne connaissent pas ce que c'est ? Oui,

  • Speaker #2

    la gémothérapie, c'est une forme de phytothérapie qui se base sur l'utilisation de la force et les propriétés médicinales de bourgeons. C'est un produit qu'on va plutôt utiliser en complément alimentaire, en cure, souvent, pour aller travailler sur des fonctions de notre organisme qui nécessitent un petit coup de main. Du coup, on voit... Pour expliquer un petit peu le processus, je vais cueillir un sauvage de bourron, souvent sur des fermes en bio. Je récolte de toutes petites quantités, je les mets à macérer, du coup, dans un triple mélange d'eau, alcool et miel. C'est un choix un peu politique quand même, de changer le miel par la glycérine qui est normalement utilisée dans les recettes de gemmothérapie, en pharmacie, par exemple. Et ces mélanges-là, ces trois solvants-là, vont extraire la propriété des bourgeons. Ce qui fait qu'on aura ensuite un liquide qu'on va prendre au quotidien sous forme de gouttes.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et en alcoolature, la gamme alcoolature va sortir cet hiver.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    On aura une dizaine de plantes pour appuyer les principaux fonctions, que ce soit justement la digestion, la circulation, la dépuration, le sommeil.

  • Speaker #1

    Et du coup la différence c'est que là c'est des plantes dans de l'alcool ? Oui,

  • Speaker #2

    alors moi j'utilise toujours l'image un peu de la Gémeaux comme on voyage en vélo et l'alcoolature comme on voyage par des guerres. Et voilà, oui c'est une bonne image, l'alcoolature on va peut-être plus l'utiliser ponctuellement pour un sommeil, une nuit d'insomnie, on a besoin vraiment de... d'appuyer le sommeil à ce moment-là, ou un virus qui nous attaque.

  • Speaker #1

    Oui, voilà,

  • Speaker #2

    c'est plus quelque chose de ponctuel, lorsque l'âge est mort, on a vraiment cette idée de nous travailler à une profondeur.

  • Speaker #1

    Sur le terrain,

  • Speaker #0

    par exemple. On parlait des teintures l'autre fois, dans le précédent épisode, avec les kinacées, ben voilà, ça fait partie de...

  • Speaker #2

    Voilà, nous on a le droit de les appeler alcoolatures.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    On ne peut pas les appeler teintures, mais on travaille avec de la...

  • Speaker #1

    Il y a le droit de les appeler teintures.

  • Speaker #2

    Des pharmaciens, ok.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Chacun ses mots pour la même chose. Voilà. Et la Tintourmer part de plantes sèches. Et nous, en production à petite échelle, on part de la plante fraîche. Ça fait des alcoolatures.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok. Super. Et il y a quoi d'autre que tu produis ?

  • Speaker #2

    Du chanvre. Du chanvre CBD qu'on transforme, du coup, en tisane, huile sous-blangale et hydrolat.

  • Speaker #0

    Hydrolat aussi ? Oui.

  • Speaker #2

    Cette année, c'était la première année où on a distillé. C'est une variété qui est très aromatique, c'est la compoltie. Donc, la variété riche en myrcène et d'inhalole, qui va avoir justement des effets apaisants et anti-inflammatoires.

  • Speaker #0

    C'est l'occasion.

  • Speaker #1

    J'ajoute ça à mon barail. L'hydrolat de chanvre, super sympa.

  • Speaker #2

    On n'a pas encore goûté. C'est vrai ? On attend. Quand on distille, on laisse un temps de maturation à l'hydrolat.

  • Speaker #1

    Comme du vin. Voilà.

  • Speaker #2

    C'est un peu moins long, mais ça nous permet. Des fois, les hydroals peuvent vraiment changer du moment de la distillation jusqu'à trois semaines, un mois après. Et après, ça se stabilise.

  • Speaker #1

    Donc, vous l'avez distillé il y a combien de temps ?

  • Speaker #3

    Mille heures.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas longtemps. Est-ce que vous avez l'air ?

  • Speaker #2

    On vous en dira plus. Ben oui, c'est ça. Alors, restez-nous sur le marché. C'est ça.

  • Speaker #1

    Pour venir à Butcher. Et à part les hydrolats, du coup, il y a aussi les huiles essentielles, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est que la chose que peu de personnes savent, c'est que pour faire des huiles essentielles, on a besoin de beaucoup de quantités à niveau des matières fraîches, des plantes. Si pour les hydrolats, nous, on utilise un kilo de plantes fraîches pour un litre d'hydrolat, c'est ce qui nous permet d'avoir des parcelles qui sont petites. avec 25 mètres d'une plante, 10 d'une autre, 50 d'une autre, pour les huiles essentielles on aura besoin de beaucoup plus. Pour avoir par exemple un kilo d'huile essentielle, il faudra des fois des dizaines d'hectares de la même plante, selon le rendement de la plante. Mais ce qui fait que la production d'huile essentielle est plus gourmande en terre et en ressources. Et c'est aussi pour cela que nous on s'est orienté plutôt sur l'hydrolat, qu'on aurait pu être plus durable. Soit disons en termes de consommation de ressources et aussi à l'émo d'où.

  • Speaker #3

    L'usage aussi, c'est aussi quand même que ça soit quelque chose de plus doux. En fait, avec les huiles essentielles, c'est quand même assez délicat comme utilisation.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de précautions d'emploi. On a parlé dans un épisode précédent sur les précautions.

  • Speaker #3

    Les huiles d'eau, c'est aussi autant intéressant. Les gens, ils connaissent beaucoup en externe, en cosmétique. Mais ils connaissent moins aussi l'aspect en interne et aussi en alimentaire.

  • Speaker #0

    Je suis génial. La rose, sinon.

  • Speaker #1

    Oui, mais la rose, c'est juste sur le visage. Je m'invite, moi, pour la reconnaissance de l'hydrolat depuis, avec vos hydrolats, pour expliquer aux gens la sensibilisation. C'est hyper important. Et comme tu dis, pour la gestion de la ressource, il faut tellement de... De la rose,

  • Speaker #0

    ou même du citron.

  • Speaker #1

    Je ne sais plus, c'est 15 kilos de zeste. pour faire 5 millilitres ou 20 kilos de zeste. C'est vraiment énorme. Donc, c'est un...

  • Speaker #0

    C'est un exemple très concret. Il y a un livre qui est sorti, je crois, il y a deux ans, d'Aline Mercant, sur l'usage des plantes avec le côté écologique à l'échelle mondiale. Elle précisait, justement, si on voulait soigner la Terre avec de l'huile essentielle d'origan, on n'aurait pas assez d'une planète, en fait, parce que ça demande énormément de repose. Je trouve que ces chiffres-là sont assez parlants, justement. Tu as parlé du coup que j'utilisais de l'alcool dans les transformations. Ça c'est un truc qui fait un peu peur justement moi je prends à mon échelle le producteur. Souvent quand on s'installe on se pose beaucoup de questions vis-à-vis des douanes, toutes ces choses là. C'est des choses qui sont simples. C'est pour expliquer un petit peu à nos auditeurs qu'il y a des difficultés quand même dans nos métiers.

  • Speaker #2

    Oui heureusement la législation a changé dernièrement justement cette année. Oui. Ce qui fait que ce n'est plus si compliqué que ça, à petite échelle, d'acheter et de transformer de l'alcool. Quand je me suis installée, il y a trois ans, je contactais les douanes. J'ai dû créer un numéro spécifique de dossier. Je devais faire des déclarations tous les mois de mon usage d'alcool, presque à la goutte près. Ce qui est très contraignant. Avec des taxes qu'on devait payer, par exemple pour la sécurité sociale. Comme si nos produits étaient des produits qui allaient inciter l'alcoolisme.

  • Speaker #1

    Et ça, et rendre malades les gens. Et rendre malades les gens, c'est de l'argent à la sécu.

  • Speaker #2

    Et heureusement, et grâce surtout à un travail de lobbying, de lobbying positif justement, de syndicats comme la Fédération des pays arboristes et le syndicat des simples, on a réussi justement déjà à faire retirer les taxes sur la sécurité sociale et aussi à faire en sorte qu'il y ait un seuil de... Un seuil qui fait que, pour exemple, les transformations où on achète moins de 100 litres d'alcool par an, on ne doit plus toutes ces justifications à niveau de mensuel. Du coup, on est exonéré des taxes et on peut juste acheter, si on est déclaré au douane, bien sûr, mais on peut acheter de l'alcool détaxé et transformer. C'est plus simple. Après, n'empêche que l'administration reste un poste important. En fait, si on veut parler des difficultés de métier, je pense que c'est la partie principale. L'administration, la gestion et la réglementation. C'est peut-être les parties les plus austères. Et quand on s'installe, on n'y pense pas forcément. Souvent, on s'installe par un élan des passions envers la cueillette, la production et la transformation. sauf qu'il faut le prendre en considération on a discuté l'autre jour on se disait que notre métier là aujourd'hui des productrices et transformatrices avec de la vente directe on voit plus ou moins un cas mais voilà de l'otan sur le champ un quart commercialisation en outre justement pas ce qu'on s'envoie si on est d'autres moments administratifs pur et c'est celui là qui est le plus humain Et dans un rigolo.

  • Speaker #3

    Il y a peut-être aussi le syndicat des simples. Moi, je sais que pour la partie cosmétique, il y a aussi les DIP, dossiers d'information de produits qui sont hyper lourds, assez onéreux aussi. Pendant un stage, c'est un peu compliqué. Et du coup, là, avec le syndicat des simples, ils proposent aussi des formations pour pouvoir justement... Le gérer. Et puis, rien que le fait d'avoir quelqu'un, un interlocuteur en face qui va nous expliquer comment faire tout de suite, on sort de la formation, ça nous paraît déjà moins... un monde insurmontable.

  • Speaker #1

    Ce côté administratif, on vous en parle dans la formation que vous avez faite ou la formation où vous vous êtes rencontrée ? Est-ce qu'on vous en parle ? Est-ce qu'on vous donne un minimum de connaissances administratives de la réglementation ? Ou c'est vous qui, après, vous êtes informée, vous avez du coup adhéré au syndicat des simples ? Comment ça s'est lancé ?

  • Speaker #3

    Oui, on nous en parle quand même, parce que c'est quand même un gros volet, rien que notamment dans les tisanes, même si ni l'une ni l'autre ne faisons des tisanes. Il y a quand même des plantes aussi, c'est la première chose qu'on voit en général, c'est avec la tisane qu'il y a des plantes qu'on n'a pas le droit de mettre, etc. Mais je pense que c'est comme tout, en fait. On voit bien que c'est un gros pavé, mais tant qu'on n'est pas installé,

  • Speaker #0

    c'est difficile de se prendre conscience de ça. De la charge que ça donne.

  • Speaker #3

    Toutes les questions, elles ne viennent pas. Si on n'est pas installé, on n'est pas confronté à ça. Mais du coup, c'est plus quand on est dedans. Moi, je pensais que la première année, j'ai l'impression que c'est pareil pour nous deux. On a été un peu submergés par ça. Maintenant, on commence à l'appréhender. Et du coup, c'est quand même une grosse charge de travail. En tout cas, au niveau charge mentale, compréhension de comment ça fonctionne, déjà, c'est beaucoup plus...

  • Speaker #1

    Il y a eu un petit coup de débroussaillage depuis trois ans et plus sereine sur cette...

  • Speaker #3

    Et aussi, ça, je pense que c'est grâce... Il y a le syndicat des simples, mais il y a aussi tous les... Entre les producteurs aussi...

  • Speaker #0

    Les échanges, en fait.

  • Speaker #3

    Il y a toujours un échange qui est quand même assez...

  • Speaker #2

    C'est un milieu qui est assez dans le partage, en vrai. Je trouve que c'est ça qui est agréable dans notre filière, c'est qu'en local, on arrive vraiment à se rencontrer, à échanger, à se conseiller des pratiques, et même à partager nos difficultés, ce qui n'est pas le cas dans toutes les filières agricoles, ou dans tous les territoires.

  • Speaker #0

    D'où l'intérêt de faire une interpro.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est ça. Et du coup, petite question, peut-on vivre, est-ce que vous vivez toutes les deux de votre métier ?

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Alors, pas encore. Souvent, pour une installation agricole, on dit qu'on peut commencer à gagner sa vie à partir de la troisième, cinquième année. Mais ça dépend beaucoup de la filière. Nous, on reste dans une filière de niche. Et nous, encore plus avec des produits qui sont assez... Mais quand on dit que les gens ont besoin de comprendre, ce n'est pas comme en tisane, où les gens, depuis des années, comprennent l'usage d'une tisane. Tout ce qui est hydrolat, complément alimentaire, cosmétique encore, ça va, les gens peuvent comprendre plus facilement. Mais ça nécessite une pédagogie à l'usage. Du coup, c'est aussi pour ça que l'avant-direct, c'était nécessaire au début. Après, moi, je sais que je me donne, pour exemple, les quatre ans de l'installation aidée. C'est un parcours aidé en tant que jeune agricultrice où je suis en double activité justement avec des formations et la production. Le parcours aidé,

  • Speaker #0

    ça veut dire quoi exactement ? C'est-à-dire qu'on te donne une petite enveloppe pour t'aider tous les mois ? Non,

  • Speaker #1

    c'est une enveloppe à l'installation justement. On peut s'installer en tant que jeune agricultrice avec une enveloppe d'aide qui demande justement d'être installée à titre principal. plus en double activité, mais juste à titre principal en tant qu'agricultrice, à la quatrième année. Ok. Et du coup, il y a une aide qui peut être autour pour les plantes médicinales à mon échelle, pour exemple, c'est une aide de 26 000 euros. Voilà, ce qui aide quand même pas mal quand, par exemple, on a une activité qui est moins connue de banque et du coup, les banques sont plus frileuses à faire des emprunts à ce type d'activité.

  • Speaker #0

    D'accord. Et aujourd'hui, tu dis, tu as une double activité, donc tu fais de la formation.

  • Speaker #1

    De la formation et la production.

  • Speaker #0

    D'accord. Et de la formation dans quel type de structure, par exemple ?

  • Speaker #1

    Du coup, c'est des BEPREA, des Brevets Professionnels d'Exploitation Agricole, à l'ESA, des BAC Pro 6, l'ESA c'est l'École Supérieure d'Agriculture d'Angers, les CSPAM au lycée d'Oufren, les syndicats de samples, les formations données par les syndicats de samples, et surtout sur le volet réglementation.

  • Speaker #0

    D'accord, spécialiste de la réglementation. Voilà.

  • Speaker #1

    Ce qui aide.

  • Speaker #0

    Et toi, du coup ?

  • Speaker #2

    C'est quoi la question déjà ?

  • Speaker #3

    Est-ce qu'on peut en vivre ?

  • Speaker #2

    Ah, est-ce qu'on peut en vivre ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question.

  • Speaker #2

    C'est une bonne question.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu arrives à verser un salaire tous les mois ? Un petit salaire ?

  • Speaker #2

    Tout petit en fait. Là, ça commence à être un peu mieux. Mais je pense qu'il faut quand même encore gravir un peu des paliers. Et après, moi, j'ai un complément RSA quand même. Sinon, en fait, sans ça, c'est sûr que je ne pourrais pas continuer l'activité.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore aujourd'hui, on va dire, précaire, c'est peut-être fort comme mot, mais c'est précaire,

  • Speaker #1

    c'est précaire, c'est précaire,

  • Speaker #0

    c'est précaire, c'est précaire, c'est précaire.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça, je pense que déjà, moi, j'avais un niveau de vie, en fait, je ne sors pas d'un poste où j'avais gagné très bien ma vie, et du coup, d'un coup, c'est trop dur. Je savais déjà, et je savais déjà aussi dans l'entourage d'amis agriculteurs ou agricultrices, les conditions dans lesquelles tu devais être.

  • Speaker #3

    Oui, tu avais la réalité.

  • Speaker #0

    Tu avais une vision claire de la chose.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Du coup, ce n'est pas avec étonnement que je me retrouve dans cette situation. Du coup, je le vis plutôt bien. Mais qu'est-ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Alors moi, par rapport à ça, en fait, je voudrais défendre le mythe des gens qui nous approchent en disant, Wow, c'est trop bien, vous vivez de l'eau, ça va vous souffrir. Non, on ne donne pas à manger nos rêves à nos enfants.

  • Speaker #3

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et nos impôts. Et nos impôts, voilà. Et du coup, qu'est-ce qu'il faut comprendre, je pense, pour les consommateurs de base, c'est que les produits agricoles, ils sont déjà sous-payés, quels que soient les produits agricoles, en fait. Vous, on a des subventions. ça nous permet de ne pas être en précarité, qui serait justement si on n'avait pas ces subventions-là.

  • Speaker #0

    Ça pousse sur le prix de vente,

  • Speaker #1

    du coup. Ça pousse sur le prix de vente dans le sens où on voit qu'à un certain point, on peut plus monter parce que les consommateurs ne seraient plus prêts à payer. Mais si on devait vraiment faire le vrai prix des produits agricoles, sans subvention européenne, là, je pense que les gens, ils feraient un peu plus.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous donner un exemple, par exemple, sur une bouteille d'hydrola ? Qu'est-ce qui serait le juste prix pour que tu arrives à vivre de ton métier sans avoir, comme tu dis, les ailes européennes ?

  • Speaker #1

    Nous, sur les hydrolats, je pense qu'en fait, on les fait parce qu'on les aime beaucoup, mais notre coût de production, il est autour de 6,40 euros. On les vend à 9 euros. Déjà, c'est très cher parce que nous, c'était la politique qu'on s'est donnée au début, c'était une politique d'accessibilité. En fait, on voulait que... nos produits puissent justement être accessibles à tous nos copains et copines qui étaient au RSA, en disoccupation, des personnes précaires, des classes populaires. En fait, on ne voulait pas que ce soit un produit de niche, un produit de luxe. On voulait que ce soit quelque chose de démocratique, accessible. Mais on voit quand même que si on devait faire un vrai prix, en se payant plus que les SMIC, je pense qu'on serait facilement au-delà de 16, 17 euros.

  • Speaker #2

    Oui, il y a aussi toute la complexité que dans le milieu agricole, on doit payer notre travail avant tout. On ne sait pas, c'est aléatoire, parce que donner un prix de production, c'est par rapport à ce qu'on vend aussi. Peut-être qu'on le produit, mais après, il faut réussir à le vendre. Quand on se retrouve sur des marchés où on y a passé une journée et qu'on n'a vendu quasiment rien, c'est trop complexe. C'est la complexité du monde agricole, c'est qu'on porte toutes les responsabilités.

  • Speaker #0

    Oui, avec les différentes casquettes, d'être là encore plus pour vous, parce que vous êtes le commercial, la directrice de com, et puis la chef de chantier. Vous avez toutes les casquettes de directrice de votre entreprise. C'est ça qui est encore plus dur. Et du coup, à votre avis, comment vous essayez de vous différencier des autres ? Parce qu'on dit, on est dans une terre où il y a beaucoup de gens qui produisent de plantes médicinales ou des choses comme ça. Qu'est-ce que... vous essayez de faire pour différencier des autres ?

  • Speaker #2

    Déjà quand on a commencé nous, on s'était posé la question justement est-ce qu'on fait une gamme tisane et tout ça, et on s'était dit que là il y avait assez de monde dans le Maine-et-Loire qui en faisait on trouvait qu'il y avait déjà une gamme proposition qui était déjà chouette

  • Speaker #1

    On a réfléchi aussi pour la pestilation, il y avait aussi pour le Dendée par exemple On a fait des recherches sur

  • Speaker #2

    pas vraiment encore.

  • Speaker #1

    Non, mais il y avait déjà quelqu'un qui faisait de la rose, et du coup, on s'est dit, on va éviter de faire cette culture-là, on va en faire d'autres, et comme ça, on complétera. L'idée, pour nous, c'était toujours d'être plutôt dans le fait de compléter une œuvre qui était déjà présente, avec des produits différents, typiquement avec de la gemmeau, des alcoolatures qui n'étaient pas encore présentes sur les territoires. Et nous, c'était ça, comment on allait se différencier, et ensuite aussi avec toute la démarche de sourcing locale, et vraiment de...

  • Speaker #0

    le choix des prix les choix des prix c'est quand même parce que moi ça m'est déjà arrivé du coup comme je conseille régulièrement vos hydrolats au cabinet ou même sur mon bar à hydrolats ou juste comme ça et quand je dis le prix aux gens il y a des gens qui connaissent les autres gammes et qui me disent ah mais c'est pas très cher pour un produit un hydrolat local et moi je dirais que pour vous différencier moi qui connais alors plus les hydrolats dans votre gamme d'hydrolats moi je trouve des plantes que je trouve pas dans les autres dans les autres producteurs il n'y a pas d'eucalyptus il n'y a pas de basilic il n'y a pas de mélices carottes sauvages vous faites pour moi en tout cas ce qui vous différencie sur ça et pareil toi t'es beau mais voilà il y a des recettes un peu qui sont différentes, qui changent de ce qu'on peut trouver habituellement moi je trouve que vous vous différenciez par ça en fait vous faites pas forcément des produits originaux mais la plante ou le mélange va être original par rapport aux gammes qu'on trouve aujourd'hui

  • Speaker #2

    Et puis le fait aussi de faire les marchés, le fait qu'on ait fait le choix. Les gens, s'ils achètent aussi un local, c'est qu'ils ont envie aussi de soutenir ça, mais ils ont envie aussi de connaître les gens, ça change aussi le fait.

  • Speaker #3

    La relation, ce que vous disiez, la pédagogie.

  • Speaker #1

    Oui, on a investi dans la relation avec nos clients et clientes, effectivement. Et là, on le voit parce qu'à chaque fois, ça fait trois ans qu'on fait les mêmes marchés. Et on voit que les gens reviennent tous les ans et qu'ils sont super contents du produit et de la relation et du service après-vente parce que les gens peuvent nous écrire, on leur répond vite, on est toujours dans la communication en fait.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une question récurrente que les gens vous posent sur les marchés que vous faites ou pas ?

  • Speaker #2

    C'est quoi ça ?

  • Speaker #3

    C'est quoi ça ? Ils ne connaissent pas quoi. Ils ne connaissent pas quoi. Sur quel type de produit par exemple ?

  • Speaker #2

    La gemmothérapie, parce que du coup quand on fait des marchés, c'est ça aussi qui est bien de partager une marque, c'est que moi je prends les produits de Julia, Julia prend mes produits, donc ça fait qu'on n'est pas tout le temps aussi, on a quand même des week-ends de libre. Et la gemmothérapie, c'est quand même assez... Les gens quand ils connaissent, ils achètent, ils sont tout de suite sensibles, et on trouve ça super d'en trouver là, en local. Mais il faut quand même leur expliquer. C'est quand même la grosse question, c'est c'est quoi, ça sert à quoi ?

  • Speaker #1

    Et après c'est l'usage alimentaire des hydrolats. Quand on peut les boire, les gens disent non, je ne sais pas, je n'essaye pas Et du coup, chaque fois, on propose justement soit du thé, soit de la mandibulation pour voir, on explique comment les utiliser chez eux. Et effectivement, les gens qui commencent à s'y mettre, ils comprennent en fait la praticité et l'aspect gustatif, l'aspect justement de cure.

  • Speaker #0

    Et c'est pratique. Des fois, moi j'ai fait un atelier cuisine la semaine dernière à la ferme du centre. il y avait une plante que je n'avais pas dans mon jardin, j'avais de l'hydrolat, du coup j'ai mis de l'hydrolat dans ma pâte à baigner au lieu de mettre une plante sèche parce que je n'avais pas assez de plantes sèches.

  • Speaker #1

    C'est toujours disponible.

  • Speaker #0

    C'est toujours disponible, c'est très polyvalent.

  • Speaker #3

    C'est une forme de voyage pratique. C'est ça.

  • Speaker #0

    Tu le mets sur le visage, dans la bouche, dans la cuisine, dans le biberon du gamin.

  • Speaker #3

    Pareil pour les alcoolatures aussi ou même la gémothérapie. Moi je vois que c'est vraiment très pratique, c'est souvent ce que je conseille aux gens. Quand vous partez en voyage, moi je suis parti à l'étranger il y a quelques années, j'avais quasiment pas de tisane dans mon sac. J'avais normalement de l'alcoolature ou de gemmothérapie. C'est une petite fiole qui tient dans la poche, donc c'est très très pratique. C'est clair. Est-ce qu'il y a des saisons dans votre métier qui vous plaisent plus que d'autres ? Est-ce que vous préférez l'hiver pour leur peau par exemple ? Est-ce que vous avez une peau en hiver déjà ? Ouais,

  • Speaker #2

    moi j'en ai une appréciable. Après les marchés de Noël, tout est au ralenti, il n'y a plus de... de comment on dit ça de choses qu'ils ont rythmé en fait le temps où la fois absolument récolter peu importe ce soit férié dimanche ou quoi et en même temps on apprécie toutes les deux moi je vais des julien sur la cueillette de gémeaux toutes les deux ce moment où ça ça y est non on est reposé et la nature se réveille et en même temps ça c'est trop encore trop humide et trop frais dans les champs aussi

  • Speaker #1

    C'est le mars-avril, c'est le moment où on se balade en sauvage dans des fermes en bio, dans des zones naturelles où on a l'autorisation d'écoiller. Et on profite du soleil sur nos visages, on est en méditation avec nos bourgeons. On n'est pas encore dans tout ce stress de la mise en culture, de l'écoiller, d'un style où là, le rythme s'intensifie.

  • Speaker #3

    Ça renaît doucement le pain. C'est mal. Les bourgeons.

  • Speaker #2

    Et puis à la fois aussi la période plutôt arbre-île, qui est la période des semis, qui est aussi toujours hyper chouette de voir justement de cette graine-là qui va sortir. Oui,

  • Speaker #3

    l'expectative, le côté symbolique.

  • Speaker #0

    Et est-ce que vous avez des périodes de doute des fois par rapport au fait que vous ne vivez pas encore de votre activité, par rapport, exemple, au changement climatique ? Le jour qu'on avait échangé, tu me disais en ce moment c'est compliqué, on fait des réunions entre agriculteurs, la terre est... Et gorgée d'eau, est-ce qu'il y a des choses qui vous donnent des doutes sur le fait que vous allez continuer ou pas ? Votre ressenti par rapport à ça ?

  • Speaker #2

    Plus sur la question financière, parce que je pense qu'on est dans une période assez incertaine financièrement. Pour tout le monde,

  • Speaker #3

    ouais.

  • Speaker #2

    Pour tout le monde, du coup. Et du coup, ça peut faire douter, mais après, pour ma part, j'aime tellement ce que je fais que je pense que... Ça peut peut-être diminuer mon activité et trouver une autre activité complémentaire, mais l'arrêter totalement, je ne pense pas.

  • Speaker #3

    C'est plus fort. Oui, tu ne l'inquiètes pas.

  • Speaker #0

    L'amour de son métier.

  • Speaker #2

    Et après, par rapport au climat, nous, on a de la chance quand même de ne pas être dans nos cultures et d'avoir des choses très diversifiées, qui sont peu exigeantes, qui sont peu malades, qui sont peu exigeantes en eau. Et du coup, qui sont assez faciles, assez adaptables en tout cas.

  • Speaker #0

    Ok, c'est intéressant.

  • Speaker #3

    Vous ne sentez pas la pression climatique en tout cas.

  • Speaker #1

    Il y a des systèmes qui sont plus résilients. Qu'est-ce que ça pourrait être le système d'un arboriculteur, un vigneron, une vigneronne, qui misquait selon la variété. Et nous, si on n'a pas beaucoup d'une plante une année, ce n'est pas grave, on arrive à proposer un autre produit avec une autre plante qui pourrait avoir les mêmes propriétés.

  • Speaker #2

    Je sais qu'on a une gamme large aussi.

  • Speaker #3

    Oui, du coup.

  • Speaker #2

    Tout n'est pas misé sur une plante.

  • Speaker #3

    Et qui peut se conserver éventuellement, de l'incension, du coup.

  • Speaker #0

    C'est une force,

  • Speaker #1

    du coup,

  • Speaker #0

    cette diversité.

  • Speaker #3

    Je pense qu'on va arriver pas trop loin de la fin du podcast. Est-ce que vous auriez un livre, quelque chose, une œuvre qui vous aurait marqué et que vous souhaiteriez partager avec nos auditeurs ?

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est La colonisation du savoir. Et c'est un ouvrage qui parle... de comment notre médecine occidentale s'est construite sur le vol de savoir, par exemple en Amérique latine, à l'époque de la colonisation. Et pour moi, en même temps, on est allé chercher des réponses et des ressources tout en faisant de la propagande anti-médecine traditionnelle là-bas.

  • Speaker #0

    On mettra le lien pour que les gens puissent se trouver facilement. Et du coup, Charline, est-ce que toi, tu as une plante coup de cœur ? C'est quoi la plante que tu devrais garder en ce moment ?

  • Speaker #1

    difficile ça je me questionne et pour le prendre mal les autres c'est susceptible c'est vrai c'est un retentissement je te laisse réfléchir moi j'ai pas de doute c'est la sauge clare en vrai on a des petits besoins en sauge clare mais je la plante partout elle est très mellifère son parfum il se perd dans l'air ça veut dire que voilà qu'elle est euh

  • Speaker #2

    productrice de pollen au nectar et je sais pas justement parce que par contre c'est qu'une espèce c'est quoi qui vient sur la sauge et c'est la veille noire au son son ad et je veux pas dire des bouts de bêtises en tout cas le joc mais ça attire les attirer pour les états sur

  • Speaker #1

    la sauge ouais et on a en photo jolie photo les gens peut la retrouver sur notre Instagram ou Facebook. Et ces plantes, ces organes sécrétaire de l'essentiel ils sont extérieurs et du coup effectivement quand il y a un coup de vent, on a tous les parfums de la plante et quand on travaille dans les champs, on a ce vent parfumé. et fleurie, c'est génial. Et c'est une plante qui est très utilisée dans le cycle menstruel, pour les personnes ayant un autorus ou des ovaires.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #2

    Moi, en ce moment, c'est quand même le calendula. Du coup, si c'est la plante du moment, parce que c'est la seule dans les champs qui est orange, fléchie, elle est trop belle, elle va rester jusqu'à temps qu'il gère.

  • Speaker #3

    Jusqu'à descendre, on ne va pas en voir plus.

  • Speaker #2

    Si il ne gère pas, elle va rester.

  • Speaker #0

    J'en vois dans le coin de mon oeil. J'en vois dans le coin de mon oeil.

  • Speaker #2

    dans les champs de 5,

  • Speaker #1

    elle est quand même magnifique.

  • Speaker #2

    Et on en livre beaucoup en cosmétique aussi, elle est quand même hyper bonne.

  • Speaker #3

    C'est le petit soleil qui nous fait dire en fait, il y en a toujours dans le jardin. Il fait froid, mais ça va.

  • Speaker #0

    C'est la première année que j'en mets dans mon jardin, mais du coup, j'ai récolté les graines, je vais en mettre partout après. C'est vraiment hyper joli, je suis d'accord avec toi. Et est-ce qu'il y a une personne qui vous a marquée ?

  • Speaker #1

    Je pense que ce qu'on disait tout à l'heure, en fait, il y a plein, il y a un mosaïque énorme de personnes, surtout d'autres producteurs et productrices avant nous qui font beaucoup pour la filière et qui sont toujours dans l'échange.

  • Speaker #2

    On est quand même aussi dans notre quotidien, on est quand même très entourés. Le fait de travailler à ces biolonges ou d'utiliser les laboratoires, on est avec plein d'autres gens. Du coup, la parcelle où je cultive, il y a d'autres personnes, d'autres agriculteurs et agricultrices aussi. En fait, on se nourrit en permanence de tous ces échanges qui sont différents avec les autres producteurs et productrices de plantes médicinales aussi.

  • Speaker #0

    La force du collectif. Super.

  • Speaker #3

    Vous auriez un petit dernier mot pour nos auditeurs ou pour vos consommateurs éventuellement.

  • Speaker #1

    Venez nous voir ! C'est très bien !

  • Speaker #3

    C'est la proximité donc voilà !

  • Speaker #1

    Place Molière à Angers si vous êtes d'Angers, sinon les marchés de Noël vont bientôt...

  • Speaker #0

    de toute façon on mettra vos liens de réseau pour que les gens puissent y aller facilement en tout cas Charline, Julia merci beaucoup de nous avoir partagé toutes vos connaissances tout ce que vous faites et votre passion surtout du métier je retiendrai ça donc c'était vraiment un plaisir d'échanger avec vous aujourd'hui merci également à nos auditeurs et à nos auditrices de nous avoir écoutés n'hésitez pas à partager,

  • Speaker #3

    liker, à vous abonner et puis à nous mettre vos commentaires sur les différents réseaux sociaux vous pouvez également aller suivre la page des Dizama, on vous mettra tous les liens dans la description et puis on vous souhaite une très belle fin de journée, on vous dit à très bientôt pour le prochain épisode d'ici là portez vous bien,

  • Speaker #1

    au revoir

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