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Destination Amérique du Sud

S2E9 La faune de l'Altiplano, l'araucaria et la région du Lipez et d'Uyuni en Bolivie

S2E9 La faune de l'Altiplano, l'araucaria et la région du Lipez et d'Uyuni en Bolivie

39min |06/03/2024
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S2E9 La faune de l'Altiplano, l'araucaria et la région du Lipez et d'Uyuni en Bolivie

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39min |06/03/2024
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Description

Les agences ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Voyages Excepción⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ vous souhaitent la bienvenue dans cet épisode de votre podcast "Destination Amérique du Sud".

Pour ce mois de mars, on vous emmène à la rencontre de la faune de l'Altiplano chilien, plus diverse et abondante qu'on pourrait le croire. Puis on vous dit tout sur l'araucaria, cet arbre sacré et symbolique du sud du Chili et de l'Argentine, et on explore en détail la région du Lipez et du salar d'Uyuni avec Jérôme, spécialiste de la Bolivie. 

Un épisode produit par les Agences Excepción. Écriture et montage par Anaïs Moreno, avec la participation de Marilys Tauveron, Fabien Foriel et Jérôme Benassi.

Pour en savoir plus sur l'Altiplano chilien et sa faune, et voir nos photographies, rendez-vous sur notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠dossier spécial⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠. Voici un exemple de ⁠⁠circuit faisant étape à San Pedro de Atacama⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.

Pour en apprendre davantage sur les arbres du Chili, retrouvez notre ⁠⁠⁠article⁠⁠.

Enfin, découvrez nos dossiers spéciaux sur le Lipez et Uyuni en Bolivie. Vous pouvez aussi parcourir nos circuits dans cette région, ainsi que nos combinés avec le Chili et l'Argentine.

Pour poursuivre votre périple en Amérique du Sud, vous pouvez écouter nos autres épisodes sur votre plateforme d’écoute favorite, nous suivre sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Instagram⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ et ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Facebook⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, regarder nos vidéos sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠YouTube⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et bien sûr, consulter nos sites internet qui regorgent d’informations sur nos cinq destinations : l'⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Argentine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Chili⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, la ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Bolivie⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠,le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Pérou⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Paraguay⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.  Enfin, pour être contacté(e) par un(e) conseiller(e) de notre équipe et organiser votre prochain voyage, vous pouvez remplir notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠formulaire en ligne⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mathilde

    Bonjour et bienvenue dans ce podcast Destination Amérique du Sud, l'émission qui vous fait voyager depuis chez vous. Toute l'équipe des agences Voyages Excepción et moi-même sommes ravis de vous faire découvrir l'Argentine, le Chili, la Bolivie, le Pérou et le Paraguay. Au travers des quatre rubriques de ce podcast, nous vous donnons un aperçu des merveilles à explorer de ces destinations.

  • Anaïs

    Dans ce nouvel épisode, on vous emmène dans le nord du Chili, du côté du désert d'Atacama, avec Marilys, à la rencontre de la faune de l'Altiplano. Puis on s'intéresse avec Fabien à l'arbre le plus emblématique du sud de l'Argentine et du Chili, l'Araucaria araucana. On reçoit ensuite Jérôme, spécialiste de la Bolivie, avec qui on parlera de l'une des régions qui font le plus rêver les voyageurs, le Lipez et le Salar d'Uyuni. On commence tout de suite avec notre carnet de voyage. Ce mois-ci, on suit Marilys entre les Salars, les lagunes et les volcans du désert d'Atacama, dans le nord de Chili. Au programme, la découverte de la faune sauvage de l'Altiplano, cette terre reculée au climat extrême. Bonne écoute !

  • Marilys

    On vous emmène à la rencontre de la faune de l'Altiplano. Observer les animaux en pleine nature magnifie toujours un voyage. Ce sont en général les souvenirs qui perdurent le plus et qui continuent de faire briller les yeux des voyageurs. Le Chili a ce privilège d'avoir une multitude d'espèces animalières, même dans les endroits les plus reculés comme le désert d'Atacama. Inspirants et fascinants, les animaux de l'altiplano apparaissent et disparaissent inopinément comme s'ils faisaient partie du mirage du désert. On vous emmène vivre des moments unis et hors du temps à la rencontre des gardiens de ces étendues sauvages. Notre périple débute à San Pedro de Atacama, qui sera le point de départ de toutes nos excursions durant notre séjour. A la vue de la route qui nous y amène, nous nous demandons si nous aurons la chance d'apercevoir quelques animaux, car l'appellation désert prend effectivement tout son sens, nous sommes seuls face à l'immensité. Après une adaptation à l'altitude réussie, nous partons avec Viviana, notre guide, en direction des lagunes Miñiques et Miscanti, au cœur de l'altiplano chilien. Nous croisons quelques lamas dispersés le long de la route. Ce camélidé est le plus connu et facile à observer dans les Andes. Pas farouche, il est domestiqué par les peuples andins, et ce depuis des siècles. Il lui voue un culte d'ailleurs très ancré. Serait-ce l'origine de leur attitude quelque peu nonchalante ? Nous apercevons plus au loin quelques groupes de vigognes que nous espérons pouvoir contempler de plus près plus tard. Nous continuons notre route pour atteindre les lagunes quand soudain Viviana s'exclame : "Ils sont là!" Nous tournons la tête et à notre droite, nous avons du mal à discerner de quoi il s'agit. Camouflés entre les touffes d'herbe, deux suris mâles sont en pleine recherche de nourriture. Leur démarche gracieuse ondule entre la végétation dorée à la recherche de graines et de petits insectes. Les suris, également appelés niandous de la Puna, vivent dans l'altiplano chilien et près des frontières péruviennes et boliviennes. Ils sont moins imposants que leur proche cousin le niandou de Patagonie, avec un plumage plus sombre et contrasté. Timides, nous devons les observer avec un peu de distance, sous peine de les faire déguerpir. Ceux-ci n'estompent pas pour autant notre joie de les voir, une première pour nous. Le lendemain, nous partons avec enthousiasme en direction du salaire de Quisquiro. Arrivés à destination, nous sommes émerveillés par l'immensité des lieux et nous décidons de faire une halte au bord du Mirador. Nos yeux s'égarent dans les recoins du Salar, tantôt sur ses rives, tantôt sur la glace, mêlés aux minéraux, quand soudain, l'une d'entre nous désigne discrètement de la main les roches situées juste en bas du Mirador. Deux viscaches de la Sierra prennent un bain de soleil tout près de nous. Cette espèce de rongeur vit dans les Andes altiplaniques. Leurs pelages se fond parfaitement avec les éléments du paysage, si bien qu'il faut parfois se concentrer pour les distinguer. Si elles apparaissent somnolentes, les viscaches sont très agiles et se faufilent rapidement entre les rochers. Notre voyage continue le lendemain. Nous partons aux aurores pour tenter d'apercevoir les célèbres flamants roses de la laguna Chaxa. Il y a plus de probabilité de les rencontrer le matin que le soir. Et arrivés sur place, telle fut notre surprise. Des centaines de flamants dans les environs de la lagune accompagnaient de quelques pluviers de la puna et avocettes des andes. Nous nous approchons des rives et nous avons affaire au plus beau des spectacles : la danse nuptiale des flamants roses. Les flamants solitaires s'agroupent et défilent à l'unisson entendant le cou le plus haut possible à la recherche d'une partenaire. Une véritable représentation de ballet. Nous sommes ébahis par la quantité de flamants et surtout par leur tranquillité. Leur présence suffit amplement à sublimer la lagune. A ctuellement, trois espèces de flamants roses sont présentes au Chili : le flamant des Andes, le flamant du Chili et le flamant de James. Nous remarquons que les trois espèces sont au rendez-vous, avec une majorité de flamants des Andes. Nous restons longtemps à les contempler de près comme de loin et nous repartons les yeux encore colorés par leur plumage rose. Des animaux, nous en croiserons encore bien d'autres durant notre voyage. Parmi les espèces les plus vues, on retrouve la vigogne, emblématique de l'Altiplano. Elle est réputée pour sa précieuse laine fine et douce. Si leur pelage se fond facilement dans les paysages, cela ne nous empêche pas de les distinguer. Nous pouvons ainsi sans peine les examiner dans diverses situations, courir en famille dans les plaines, se battre pour protéger leur territoire, se reposer cachées dans la végétation ou encore se baigner dans les sources d'eau chaude. Nous avons également l'exclusivité de voir à seulement quelques mètres de nous un petit qui s'aventure prudemment dans la rivière gelée Putana. Le chemin qui mène aux geysers d'El Tatio est l'endroit idéal pour observer la faune aviaire. Nous découvrons de nombreuses ouettes des Andes, des sarcelles de la Puna, des canards huppés ou encore des foulques géantes. Et c'est toujours un plaisir de pouvoir les voir dans leur environnement naturel et coexister entre les différentes espèces. Bien d'autres créatures nous ont salué durant notre périple, d'autres nous auront plutôt observé de loin, cachées dans les montagnes. Le guanaco, l'âne sauvage, le renard ou encore le puma. Notre séjour dans le désert d'Atacama aura été plus qu'inoubliable.

  • Anaïs

    Merci d'avoir écouté notre carnet de voyage. Passons à présent à notre rubrique Nulle part ailleurs. Aujourd'hui, Fabien nous explique tout sur l'Araucaria, cet arbre endémique du sud chilien et argentin. Après ça, vous saurez tout sur ses caractéristiques, son importance pour le peuple Mapuche et même sur son plus ancien spécimen.

  • Fabien

    Aujourd'hui, on va parler d'un arbre, mais pas n'importe lequel. Connaissez-vous l'Araucaria ? Si ce n'est pas le cas, on vous en dit plus tout de suite. Avant tout, il existe plusieurs espèces d'Araucaria dans le monde, 19 pour être exact. Toutes ont en commun de se trouver dans l'hémisphère sud. On en trouve par exemple en Nouvelle-Calédonie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Australie, au Brésil ou au Paraguay. Mais aujourd'hui, on va parler de l'Araucaria araucana, une espèce présente uniquement au Chili et en Argentine, et sans doute la plus emblématique. Il s'agit d'une espèce de conifère endémique et caractéristique d'une zone pythogéographique qui correspond aux régions du Biobío, de l' Araucanie et des Fleuves au Chili, et qui s'étend au-delà de la Cordillère des Andes, jusqu'à la province de Neuquén en Argentine. On ne le trouve qu'en altitude. Sur la Cordillère des Andes, il est visible entre 900 et 1700 mètres d'altitude, et de 600 à 1400 mètres sur la Cordillère de Nahuelbuta, située près de la côte pacifique du Chili. L'araucaria est un arbre dioïque, ce qui signifie en botanique que chaque individu est muni de gamètes mâles ou femelles. Il peut atteindre les 50 mètres de haut, et les spécimens les plus âgés ont un tronc dont le diamètre peut dépasser les 2 mètres. Sa croissance est lente, et il met entre 20 et 25 ans pour donner ses premiers fruits, des pignons comestibles. Le peuple Mapuche, originaire de la même zone que l'araucaria araucana, l'a nommé Pehuen. La légende raconte que l'arbre leur a offert des pignons tombés au sol à un moment de famine, sauvant les habitants de la région. C'est pourquoi les Mapuche voient en lui un arbre sacré qui doit être vénéré. Pour les anglophones et les francophones en revanche, son nom est quelque peu énigmatique. Dans les années 1850, les Anglais, qui l'appelaient jusqu'alors pin chilien, l'ont affublé d'un nouveau nom, Monkey's Puzzle Tree, ou l'énigme du singe. Les Français ont adopté la traduction, et il est devenu le désespoir du singe. Sauf qu'au Chili, il n'y a pas de singe. On y trouve uniquement un petit marsupial surnommé le monito del monte. Alors pourquoi ce nom curieux ? Tout commence chez l'un des sujets de Sa majesté, Sir William Molesworth, qui en avait planté dans son jardin. En effet, le chirurgien et naturaliste Archibald Menzies en avait rapporté de son voyage en 1795. Lors d'un dîner donné par Sir Molesworth, l'un des convives remarqua cet arbre à la silhouette étrange dans le jardin, et fit alors la remarque qu'avec cette forme en pâte d'araignée et ses branches tordues vers le haut, il serait un casse-tête pour les singes. C'est de cette anecdote, que serait venu ce nouveau nom. Au Chili, dont il est l'arbre national, l'araucaria est une espèce menacée, et par conséquent, protégée. Et il a été déclaré monument national. Il figure d'ailleurs sur les billets de 2000 pesos chiliens, mais aussi sur le drapeau de la province argentine de Neuquén. Alors, c'est bien intéressant tout ça, mais concrètement, où est-ce qu'on peut en voir des araucaria ? Et bien dans la plupart des parcs et réserves naturelles de sa région d'origine. Côté chilien, dans les parcs nationaux de Nahuelbuta, Huerquehue, Tolhuaca, Laguna del Laja, Villarica, Conguillío, ainsi que dans le sanctuaire d'El Cañi. Du côté argentin, dans le parc national Lanín, mais aussi dans des parcs et réserves nationaux comme Batea Mahuida, Copahue ou Cinco Lagunas. Son plus vieil individu connu, surnommé l'Araucaria Madre, se trouve au Chili, dans le parc national de Conguillío en Araucanie. L'estimation de son âge fait débat. La CONAF, institution gouvernementale en charge de l'administration des espaces protégés, l'a estimé autour des 1800 ans. L'ingénieur forestier Alvaro Guiréz le situait plutôt entre 800 et 1000 ans. Tandis que les scientifiques de l'université catholique de Valparaiso pensaient qu'il n'aurait que 600 à 700 ans. Toutefois, en 2017, ces derniers, associés avec des chercheurs canadiens et états-uniens, seraient parvenus à trouver une technique permettant de mesurer avec précision son âge. 1021 ans. En tout cas, millénaire ou pas, nous chez Voyage Excepción, on ne peut que vous inviter à découvrir cet arbre emblématique et étonnant, dont il est un devoir de tous de protéger les derniers spécimens.

  • Anaïs

    On écoute maintenant notre entretien avec Jérôme, notre coéquipier spécialiste de la Bolivie. Avec lui, on a parlé de la région du Lipez et du Salar de Uyuni, dans le sud du pays, au croisement avec l'Argentine et le Chili. Il nous raconte ce que c'est, un circuit dans la région, avec Voyages Excepción, nous parle de ses endroits coup de cœur, et nous donne ses meilleurs conseils pour préparer un voyage dans cette partie de la Bolivie. Salut Jérôme, comment vas-tu ? Merci d'avoir accepté notre invitation.

  • Jérôme

    Salut Anaïs, en tout cas un grand merci pour l'invitation qui va me permettre de parler un petit peu de la Bolivie. Un petit pays qui n'est pas forcément le plus connu en Amérique du Sud, mais qui mérite un petit peu son attention pour pouvoir en parler.

  • Anaïs

    Très bien, on est là pour ça. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter, nous dire depuis quand tu vis en Bolivie et comment tu atterris là-bas ?

  • Jérôme

    Comme tu l'as dit, je m'appelle Jérôme, j'ai atterri en Bolivie un peu par hasard, il y a un peu plus de 20 ans. Figure-toi qu'après mes études, j'ai décidé de partir avec un pote en Amérique du Sud, et on a complètement improvisé le voyage. J'ai commencé par le Brésil, l'Argentine, le Chili, et j'ai atterri à San Pedro de Atacama. Et là, j'ai vu des photos d'un désert tout blanc, un désert de sel, et j'ai découvert le Salar d'Uyuni, et j'ai vu qu'il était possible, depuis le Chili, de s'y rendre et je suis donc parti. Je suis rentré en Bolivie par le sud, par le Sud Lípez et juste halluciné et j'ai découvert aussi le salar de Uyuni avec l'eau et l'effet miroir qui a fait bam bam et après j'ai continué bien évidemment découvrir le pays avec mon pote et je suis tombé sous le charme des Boliviens, des paysages, d'un pays authentique, qui l'était beaucoup plus que l'Argentine et le Chili. Après, les circonstances de la vie ont fait que je suis parti, et puis j'ai décidé de tout plaquer en France pour venir m'installer en Bolivie, de commencer de zéro et de voir ce qui allait se passer.

  • Anaïs

    Très bien. Alors aujourd'hui, on va parler d'une région en particulier, justement celle par laquelle tu as commencé toi à découvrir la Bolivie. Uyuni et le Lipez, dans le sud de la Bolivie. Et on va laisser le reste du pays pour un autre épisode. Est-ce que dans un premier temps, tu pourrais situer cette région pour nos auditeurs, s'il te plaît ?

  • Jérôme

    Ben oui, effectivement, le Lipeze et le Salar de Uyuni font partie des highlights de Bolivie. Cette région est située dans la partie sud-ouest de la Bolivie, frontière à 90% avec le Chili. Après, il y a une petite partie avec l'Argentine. C'est vraiment tout le sud, c'est la partie altiplano et la partie également volcanique. Elle fait partie aussi de la Cordillère des Andes. Donc c'est une partie volcanique avec pas mal de volcans, des geysers et des lagunes.

  • Anaïs

    Super. Alors, est-ce que tu pourrais nous présenter cette zone d'Uyuni et du Lipez bolivien dans les grandes lignes, nous parler de son histoire, de ses spécificités en termes de paysages, de climat, de ses habitants ?

  • Jérôme

    La partie du sud Lipez est quand même une région très hostile. Historiquement parlant, il y a quand même très peu de personnes qui y vivaient. C'était plutôt des élevages de lamas et actuellement c'est plutôt aussi tout ce qui traite de la quinoa, puisque c'est vraiment une grosse région de quinoa, la région autour du Salar de Uyuni. C'est une partie assez haute qui oscille entre les 3 600 et 6 800 mètres, le point le plus haut, le volcan Uturuncu, qui se trouve dans la partie côté de Quetena. Voilà, donc c'est une partie qui est quand même assez... 3 600 mètres qui est à peu près à l'altitude de La Paz et qui remonte assez haut avec... en voiture on passe des cols à 5000 mètres, donc on dépasse le Mont Blanc en voiture, c'est quand même assez hallucinant. Et les paysages sont très très éclectiques, donc comme tu l'as signalé il y a le Salar de Uyuni, qui fait 12 500 km², qui est grosso modo la moitié de la superficie de la Belgique pour se rendre compte, donc c'est quand même assez hallucinant. Et il y a également énormément de lagunes, il y a des geysers, il y a des déserts. En fait, tous les virages, le paysage change. Et c'est ça qui est assez hallucinant et impressionnant, parce que les gens ne connaissent pas forcément cette région et quand ils y vont… Ils sont là, mais c'est juste fou. Les paysages changent tout le temps, ils s'arrêtent, ils font des photos. C'est quand même… Ça reste un périple, une aventure marquante en tout cas. Malgré la rudesse du paysage, parce que pour ça on est haut en altitude, il y a du vent, il y a de la poussière, mais le jeu en vaut la chandelle.

  • Anaïs

    Alors juste après, on va détailler les lieux d'intérêt de la région, et il y en a beaucoup. Mais avant, juste un point sur l'arrivée et l'accès à cette zone. Donc si on se rend en Bolivie et qu'on veut découvrir Uyuni et le Lipez, comment on s'y rend et où est-ce qu'on arrive ?

  • Jérôme

    Alors pour arriver en Bolivie, il y a bien évidemment plusieurs points d'entrée. Il y a La Paz, on arrive à 3 600. Ce qu'on conseille également, c'est de faire un petit peu d'acclimatation, mais ça, je pense qu'on y reviendra un petit peu plus tard. Depuis La Paz, on peut se rendre à Uyuni via un vol direct ou via des étapes intermédiaires comme par exemple Sucre et Potosi qui rejoignent Uyuni. Il y a aussi un autre point d'entrée qui est assez important, c'est Santa Cruz. Alors Santa Cruz, là par contre, il n'y a pas d'acclimatation parce qu'on est quand même quasiment au niveau de la mer. Donc il faut y aller étape par étape avant d'aller dans la région d'Uyuni du Sud-Lipez. Donc ce qu'on préconise, c'est de faire Santa Cruz, Sucre, Potosí et ensuite rejoindre Uyuni avec quelques jours de... d'acclimatation avant d'arriver dans cette région qui peut, comme je l'ai dit tout à l'heure, arriver jusqu'à 5000 mètres en voiture avec des nuits à 4006. Donc l'acclimatation est quand même ultra importante. Et chez Voyages Excepción, on est vraiment très attentifs à la sécurité de nos voyageurs. Et ça, c'est super important avant de les envoyer dans des zones, on va dire, très hautes en altitude.

  • Anaïs

    On va revenir un tout petit peu après sur l'altitude, mais d'abord, chez Voyage Excepción, on aime bien encourager nos voyageurs à prendre leur temps, à réduire l'avion autant que possible pour éviter de perdre du temps dans les transports. Avec la région de Uyuni et du Lipez, on a plusieurs options pour faire un combiné avec d'autres régions de Bolivie, mais aussi avec d'autres pays comme l'Argentine, le Chili ou le Pérou. Donc avant de parler de la région qui nous intéresse aujourd'hui, est-ce que tu peux nous parler rapidement des options pour la combiner avec les régions et pays environnants sans passer par la case aéroport ?

  • Jérôme

    Oui, tout à fait. Si on peut limiter l'émission carbone, c'est super important, c'est top. Effectivement, le Sud-Lipez peut se combiner avec pas mal d'options, dont le Chili, comme je vous l'ai mentionné en début de podcast. Donc depuis San Pedro de Atacama, arriver directement dans le Sud Lipez. C'est ce qui se fait très bien, même si moi je préconiserais plutôt de commencer par le Sud Lipez et de finir par San Pedro de Atacama. Donc ça, ça se fait super bien. Il y a aussi l'Argentine avec tout le NOA, donc tout le nord argentin. C'est-à-dire on combine tout ce qui est Tilcara, Humahuaca, qui se combinent super bien avec le sud de la Bolivie, avec la région de Tupiza, qui permet ensuite de s'intégrer très très facilement dans la région du Sud Lípez. Donc ça fait des combinés Argentine-Bolivie et Chili-Bolivie. Mais ce qui marche aussi très très bien, c'est le trio magique, le Pérou, la Bolivie et le Chili, ou l'Argentine, donc ça fait un des trios magiques que vous voulez en fait. Donc on fait le Pérou, tous les incontournables, le Machu Picchu, le lac Titicaca, on arrive en Bolivie et on redescend sur le sud pour rejoindre Uyuni, on fait une traversée en fait de toute la région du sud Lipez, pour ensuite arriver soit à San Pedro Atacama, soit dans le Noa. Donc c'est vrai qu'en tant que créateur de voyages chez Voyages Excepción, l'idée c'est vraiment s'adapter en fonction des envies des voyageurs, c'est ça notre cœur de métier. Et donc on va s'adapter et proposer la meilleure alternative pour... pour que le voyageur soit super satisfait de son voyage et fasse quelque chose d'exceptionnel.

  • Anaïs

    Trop bien. Alors, on arrive maintenant au cœur de notre sujet du jour. Je te propose qu'on procède en partant d'Uyuni aujourd'hui. Maintenant qu'on a vu qu'il y a différentes possibilités pour arriver, pour repartir, il faut bien qu'on fasse un choix. Donc, partons d'Uyuni. Une fois qu'on a atterri à l'aéroport de La Paz ou Santa Cruz, par quoi est-ce qu'on commence le voyage ? Tu disais qu'on peut arriver directement par avion à Uyuni. Et ensuite ?

  • Jérôme

    Voilà, donc on arrive à La Paz ou à Santa Cruz. Donc le but du jeu c'est ensuite de rallier Uyuni sur quelques jours en permettant de s'acclimater avant d'entamer notre escapade dans le sud Lipez. Alors ce que nous proposons chez Voyages Excepción c'est de faire... ce que les autres ne font pas en fait. C'est-à-dire éviter d'être aux mêmes endroits et au même moment qu'avec toutes les autres agences. Donc on fait le tour, on va dire, ce qu'on appelle à l'envers. C'est-à-dire de Uyuni, on se dirige d'abord dans le sud, donc c'est plutôt une étape intermédiaire afin de commencer, parce que ce n'est pas forcément des longues distances, mais on parle plutôt en temps de route en fait. Et étant donné que c'est des pistes, Le temps de route est généralement assez long. Donc la première journée consiste vraiment à aller dans le sud et de rejoindre dans un premier temps Villamar. Sur la route, on voit quand même des choses, je vous rassure, avec la vallée des Roches, avec le canyon Anaconda. Donc ça permet de faire une petite mise en bouche par rapport aux deux et trois prochaines journées qui sont quand même exceptionnelles. Donc on dort à Villamar et le lendemain, on enchaîne avec... avec les geysers de Sol de Mañana, avec le désert de Dalí, avec la laguna Verde, et bien évidemment la laguna Colorada et ses flamants roses, avant de remonter au nord, puisqu'on redescend jusqu'à la frontière, on remonte ensuite pour voir en fin de journée l'Arbre de Pierre avant d'arriver à l'Hôtel du Désert. Voilà, c'est comme ça qu'on voit un petit peu la deuxième journée. La troisième journée, c'est une journée où on observe et on peut se balader au niveau de plusieurs lagunes, Ramaditas, Honda, Hedionda, avec un paysage environnant qui est juste extraordinaire. En fait ce que j'aime bien c'est que j'ai pas besoin d'en dire trop je veux que les gens découvrent par eux-mêmes parce que sinon ça casse un peu l'effet de surprise et à chaque fois que je vais voir les voyageurs je leur dis un peu j'évite de trop donner de détails parce que sinon ça gâche un petit peu le plaisir et voilà en tout cas ce qui est sûr c'est que vous serez pas déçus de ce voyage puisque dans la dernière journée on garde bien évidemment le meilleur pour la fin c'est la découverte du Salar d'Uyuni donc voilà c'est... pas besoin d'en dire plus je pense que rien qu'avec les yeux vous allez vous en rendre compte et de finir en général dans un hôtel de sel pour vivre pleinement l'expérience.

  • Anaïs

    Trop bien. Donc là on a fait le tour de tout ce qu'on peut voir et faire dans cette région de la Bolivie pour faire tout ça sans se presser, quel minimum de nuit sur place tu recommanderais ? Et si on n'a pas de contrainte de durée, combien de nuits pour un séjour confortable dans lequel on n'a pas besoin de faire de concession ? Et peut-être même rajouter des journées bonus s'il y a des choses à faire en plus.

  • Jérôme

    Voilà, le minimum du minimum, c'est ce que je viens de décrire à l'instant, c'est-à-dire trois nuits. Moins de trois nuits, ça se ferait au pas de course et on reprendrait un peu le schéma que les agences, on va dire, standards proposent. Alors nous, on ne va pas le proposer justement. Donc, on peut bien évidemment rajouter des journées bonus à plein de niveaux. Donc si les gens aiment faire un petit peu de montagne, d'ascension, on peut rajouter des journées pour faire des ascensions de certains volcans, le Turuncu, le volcan Licancabur et le volcan Iruputuncu, donc là il faudrait rajouter une journée au programme. On peut également ajouter une nuit au nord du Salar de Uyuni, dans la région de Tahua, de Jirira, au pied du volcan Tunupa. C'est une journée assez intéressante parce qu'en fait il n'y a personne qui va ou très très peu de monde, ce qui permet aussi de se balader au niveau du volcan Tunupa avec son magnifique cratère, avec ses couleurs ocres, rouges et également de pouvoir voir des momies précolombiennes dans le village de Coquesa. Donc ce qui permet de compléter un petit peu et d'être un peu plus en immersion aussi dans les villages un petit peu isolés. ce qui n'était pas forcément le cas dans les journées précédentes, puisqu'on est dans des hauts plateaux, dans des déserts, donc on voit très très peu de villages, voire quasiment pas, alors que là il y a plusieurs petits villages qui se touchent, et on a un petit contact avec la population, donc on propose quelque chose qui permet de voir des paysages et de voir des gens, donc c'est vraiment une journée très très sympa à ajouter, en tout cas si vous avez un petit peu plus de temps dans la région.

  • Anaïs

    Ok donc 3 nuits minimum mais ça peut aller jusqu'à 6 nuits j'imagine ?

  • Jérôme

    Pfff ça peut être infini ça dépend, non mais je rigole, mais on a des photographes qui sont restés une dizaine de jours et qui restent sur des spots, qui font des couchers de soleil, qui se baladent un peu partout. Voilà, ça dépend des envies des gens, mais je comprends bien que les voyages sont limités dans le temps pour beaucoup d'entre nous, c'est un peu mortel. Mais voilà, je pense que 5-6 jours seraient suffisants pour vraiment voir un super panorama.

  • Anaïs

    Ok. Alors maintenant, si on parle météo, quelle période de l'année tu recommanderais pour visiter la région ?

  • Jérôme

    C'est un petit peu comme au Pérou. Ce qu'on préconise chez Voyages Excepción pour la région Pérou et Bolivie, c'est surtout de avril à octobre, où là, les risques de pluie sont quand même très minimes, ce qui est quand même beaucoup plus agréable pour voyager, bien évidemment. Après, la saison des pluies, c'est plutôt février, mars, voire début avril. Après dans la région du Sud Lipez, c'est très très rare qu'il pleuve. Cependant, ça peut arriver, donc ça peut être nuageux et un petit peu moins agréable, bien évidemment pour le voyage. Par contre, s'il pleut un peu, pour le Salar de Uyuni, on peut voir l'effet miroir. Et ça, ça change aussi complètement la donne. Donc voilà, en fait il y a du pour, du contre. finalement, on peut voyager quasiment toute l'année. Après, il y a le petit facteur chance qui fait... S'il y a le salar qui est avec beaucoup d'eau et des nuages, là, c'est pas de chance. Mais s'il y a de l'eau et qu'il y a du soleil, là, par contre, c'est jackpot.

  • Anaïs

    Ah, mais c'est chouette. Et à qui tu recommanderais la découverte du Lipez bolivien ?

  • Jérôme

    Tout simplement aux amoureux des grands espaces, aux personnes qui veulent découvrir une région, un pays qui n'est pas dans le sur-tourisme, où on se sent seul. Et ça c'est vraiment des retours qu'on a très régulièrement en disant "Mais Jérôme, il n'y a personne, comment ça se fait ?" Déjà, on fait tout pour éviter de croiser du monde, ça c'est un petit peu notre priorité, mais il faut prendre en compte que la Bolivie n'est pas un pays ultra touristique, et ça fait du bien pour beaucoup de personnes de venir dans un pays où tu te dis "Waouh, il y a de la nature, il n'y a personne, il y a des paysages, je peux prendre mon temps, je peux faire des photos, et il n'y a personne sur les photos". Et ça, ça fait plaisir de proposer une destination comme ça, en fait, qui change de... de grosses destinations où t'es là et c'est un petit peu la queue leu-leu, quoi.

  • Anaïs

    Est-ce qu'il faut aimer marcher ?

  • Jérôme

    Oui, il faut aimer marcher. Ce ne sont pas des gros treks, ce sont des petites randos à la journée pour se balader autour des lagunes. Donc, c'est quand même accessible. Après, il faut quand même avoir une petite condition physique, une bonne condition physique, puisqu'on est, comme je l'ai répété, on est en altitude. Donc, les efforts en altitude sont beaucoup plus intenses. Voilà. Il y a du vent aussi. Il y a la poussière. Et ça, voilà, ce n'est pas pour les... les fans de plage dans les Caraïbes. Voilà. C'est plutôt pour les gens qui... Voilà, c'est des gens qui veulent un peu d'aventure, qui vont aussi un petit peu souffrir, mais comme j'ai dit tout à l'heure, vraiment, le jeu en vaut la chandelle, en fait.

  • Anaïs

    Donc, selon toi, ce serait OK pour tous les âges ?

  • Jérôme

    Oui, on a des familles avec… Après, quand c'est un petit bébé qui a moins de 5 ans, ça peut être un petit peu plus compliqué, mais le reste, ça ne pose absolument aucun souci. Et puis, il y a quand même maintenant des options de logement qui permettent d'avoir du confort, même si ça n'arrive pas au niveau du Pérou, du Chili ou de l'Argentine. On est quand même dans des zones très isolées, donc au niveau de… La logistique pour eux c'est très très compliqué mais on arrive à avoir des logements qui permettent de récupérer des journées qui sont quand même intenses au niveau de la journée tout simplement.

  • Anaïs

    Trop bien. Alors, je voudrais qu'on revienne un petit moment sur le sujet de l'altitude, qui peut en effrayer certains. Quels sont tes conseils pour gérer l'altitude et éviter ces désagréments ? Et qu'est-ce qui est mis en place par nos guides pour assurer un voyage en toute sécurité ?

  • Jérôme

    Merci, Anaïs, pour cette question, parce que c'est vrai que c'est très important. Ça peut effectivement freiner pas mal de gens de voyager en altitude, et je le comprends, parce que moi, j'ai quand même pas mal appréhendé avant d'arriver en altitude. Alors, il faut savoir que chez Voyages Excepción en Bolivie, nos guides et nos chauffeurs ont été formés par l'IFREMMONT, sur tout ce qui est le mal d'altitude, le MAM. Donc, on a fait des formations pour pouvoir détecter, anticiper et surtout conseiller des voyageurs avant et pendant leur voyage, en tout cas en altitude. Donc, nos guides et nos chauffeurs sont équipés d'oxymètres, qui permet de mesurer le taux d'oxygénation dans le sang. Et on a bien évidemment des bouteilles d'oxygène. Ça c'est super important. Ce qui est important c'est d'informer en amont les voyageurs qui vont venir en altitude. Donc de rester dans une altitude on va dire assez stable à 3 600 mètres. Il faut savoir que le corps humain commence son acclimatation à partir de 3 000 mètres d'altitude. Donc si on arrive à 400 mètres et qu'on arrive à 3 600 mètres directs, c'est un petit peu compliqué. Le but du jeu, c'est de s'acclimater dans une zone où il y a des centres médicaux, au cas où, et d'avoir un contrôle assez efficace. Une fois qu'on part dans le sud Lípez, il n'y a plus de centres médicaux, donc c'est compliqué. C'est pour ça qu'on préconise de faire une acclimatation en amont avant d'arriver dans cette région. Et ça, c'est très important, ce que le docteur de l'IFREMMONT nous a décrit, c'est qu'il préconise, après beaucoup de docteurs en France disent que non, mais de prendre du Diamox. Le Diamox est donc un diurétique qui permet d'éviter la rétention d'eau en altitude, ce qui permet d'éviter une embolie, une embolie pulmonaire ou une embolie cérébrale, donc qui permet d'évacuer l'eau. Malheureusement, on va aux toilettes très souvent puisque c'est un diurétique, mais ce qui permet aussi de s'acclimater, de manière un peu plus facile et de moins sentir les effets du mal d'altitude. Donc voilà, c'est ce qu'on préconise. Cependant, toutes les équipes de Voyages Excepción sont bien évidemment toutes en contact avec les clients pour quoi que ce soit, afin de parer à toutes mes aventures. Et ça, c'est important de pouvoir compter sur nos équipes en tout cas.

  • Anaïs

    Trop bien. Alors, on a passé en revue toute la région avec ton œil d'expert. Mais j'ai envie de terminer par une question un peu plus personnelle. Quels sont, toi, tes incontournables, les endroits ou les expériences que tu as préférées ou que tu recommanderais à ton meilleur ami ? Et si tu as un conseil pour ceux qui hésitent à l'inclure peut-être dans un futur voyage en Bolivie ?

  • Jérôme

    Alors, il y a bien évidemment les incontournables que j'adore, qui sont bien évidemment la Laguna Colorada et la Laguna Hedionda avec les flamants roses. Donc voir ces couleurs avec les flamants roses, c'est juste incroyable. Bien évidemment, le salar d'Uyuni, surtout au niveau du lever, du coucher de soleil, avec les lumières sur les montagnes aux alentours, c'est... C'est juste incroyable. Moi, il y a une région que j'affectionne particulièrement, c'est une région qu'on a développée, c'est un petit peu notre cœur de métier. Donc, créateur de voyage, ce n'est pas que faire des programmes, c'est aussi découvrir des nouveaux endroits pour ainsi pouvoir les proposer. C'est un peu notre côté Indiana Jones, en fait. Et on a découvert une région il y a quelques années qui s'appelle la région de Samawa., qu'on a nommé comme ça, qui ressemble au Noa, donc au nord-ouest argentin avec des montagnes de couleurs. En fait, je ne peux même pas le décrire parce que c'est juste incroyable. Moi, je suis tombé amoureux de cette région. Quand on a fait ce voyage de reconnaissance avec les chauffeurs il y a quelques temps, on s'arrêtait tous les 100 mètres en fait. On s'arrêtait, on faisait des photos, on fait "non mais il n'y a personne qui vient ici", on a découvert ça. Je fais mais c'est incroyable, je ne comprends pas quoi. Et depuis, on le propose, on a même aidé à financer dans un petit village deux petites chambres pour pouvoir recevoir les voyageurs. Après il faut savoir que les conditions de logement ne sont pas forcément développées, ce qui est un peu normal puisque aucun touriste ne va là-bas. Il n'y a que nous qui y allons en fait. Et ça c'est vraiment un voyage, une région qui est vraiment dédiée pour les photographes, les gens qui aiment faire du drone aussi. Là je pense qu'ils vont se faire plaisir. Voilà.

  • Anaïs

    Est-ce que c'est adapté pour ceux qui veulent rencontrer les populations locales aussi ? Parce qu'on a beaucoup de personnes qui nous demandent ça, de rentrer en contact, de rencontrer des gens qui habitent sur place.

  • Jérôme

    En fait, cette région-là permet de faire de la randonnée à la journée qui sont beaucoup plus longues que les petites randonnées autour des lagunes dans la partie, on va dire, classique de cette région. Et qui permet aussi d'avoir un contact beaucoup plus proche avec les populations parce qu'on en passe par beaucoup de petits villages, et ils ne voient jamais de touristes, donc il y a cette ouverture, il y a cette curiosité qui permet d'avoir des échanges, ce qui combine encore une fois entre l'humain et les paysages, et c'est vraiment ce que nous font comme retour les voyageurs qui passent dans cette région en disant "les gens sont super sympas, on voit des paysages de fous", limite ils sont plus marqués par cette partie-là que par la partie classique que tout le monde connaît.

  • Anaïs

    Super. Donc c'est la fin de notre entretien. Un grand merci Jérôme d'avoir pris le temps de nous expliquer, de nous raconter un peu tout ce qu'est la région du Lipez.

  • Jérôme

    Merci à toi Anaïs pour l'invitation. Moi ça me fait très très plaisir en tout cas de pouvoir parler d'une région que j'adore en Bolivie. Il y en a bien évidemment beaucoup d'autres, mais j'espère en tout cas l'occasion d'en reparler dans un futur podcast. Mais voilà, c'est important de faire découvrir à nos auditeurs un petit peu des régions, avec des mots et pas des images, puisque les images, vous allez les voir avec vos propres yeux. Voilà, en tout cas, merci pour tout.

  • Anaïs

    Merci à toi, et puis à bientôt pour une prochaine région de Bolivie, du coup.

  • Jérôme

    Super, à très très vite, Anaïs.

  • Anaïs

    C'est le moment de conclure en culture cet épisode. Et pour cette fois, c'est Jérôme qui partage avec nous un film sur la région de Lipez et d'Uyuni, en Bolivie. Une dernière question avant de conclure. Est-ce que tu aurais un livre, un film, une série ou un podcast à recommander aux personnes qui nous écoutent et qui voudraient en savoir plus sur la région du Lipès en Bolivie avant de peut-être décider de s'y rendre ?

  • Jérôme

    Alors, il y a très peu d'ouvrages sur cette partie de Bolivie. Par contre, il y a un film qui est sorti, il me semble, l'année dernière qui s'appelle Utama, qui a été réalisé par Alejandro Loayza Grisi et qui a gagné quelques prix à l'international, dont en Espagne, même si je ne dis pas de bêtises, et qui se déroule dans la partie sud du Salar de Uyuni et qui suit la vie d'un couple de bergers de lamas. Et voilà, c'est ce qui vous donnera un petit aperçu de ce qui vous attend, en fait, dans la région du sud Lipez. On y voit aussi le Salar de Uyuni, bien évidemment. C'est un film très contemplatif, mais qui montre aussi la réalité de beaucoup de gens encore en Bolivie, dans les campagnes.

  • Anaïs

    Sorti en 2022, le film Utama, la terre oubliée, comme il a été traduit au français, a été écrit et réalisé par le bolivien Alejandro Loayza Grisi. On y découvre l'histoire de Virginio et Sisa, un couple de bergers de l'Altiplano. dont la paisible existence est perturbée par l'arrivée de leur petit-fils, bien décidé à les persuader de rejoindre leur famille en ville. L'année de sa sortie, le film est récompensé au festival de Sundance, où il reçoit le grand prix du jury dans la catégorie World Cinema Dramatic Competition. Utama est disponible en VOD, à l'achat ou à la location, sur plusieurs plateformes dont celles d'Arte, Orange et Canal.

  • Mathilde

    Merci d'avoir écouté cet épisode de Destination Amérique du Sud, le podcast produit par les agences Voyages Excepción. Si nous vous avons donné le goût du voyage, n'hésitez pas à faire un tour sur nos sites internet, dont le lien se trouve en description. Il regorge d'informations sur ces destinations fascinantes. Pour nous soutenir et faire connaître le podcast à d'autres voyageurs, vous pouvez lui mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcasts. Pour suivre nos aventures et nos actualités, deux possibilités. Vous pouvez nous suivre sur Instagram et Facebook grâce au lien en description et vous abonner à notre newsletter mensuel depuis nos sites internet. Merci et à bientôt pour un prochain épisode d'aventures en Amérique du Sud.

Chapters

  • Carnet de Voyage : la faune du désert d'Atacama

    00:52

  • Nulle Part Ailleurs : l'araucaria, arbre natif et sacré

    07:22

  • Expert-Expat' d'Exception : Jérôme, Uyuni et le Sud Lípez en Bolivie

    11:57

  • Conclure en Culture : Utama, la région d'Uyuni au cinéma

    37:00

Description

Les agences ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Voyages Excepción⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ vous souhaitent la bienvenue dans cet épisode de votre podcast "Destination Amérique du Sud".

Pour ce mois de mars, on vous emmène à la rencontre de la faune de l'Altiplano chilien, plus diverse et abondante qu'on pourrait le croire. Puis on vous dit tout sur l'araucaria, cet arbre sacré et symbolique du sud du Chili et de l'Argentine, et on explore en détail la région du Lipez et du salar d'Uyuni avec Jérôme, spécialiste de la Bolivie. 

Un épisode produit par les Agences Excepción. Écriture et montage par Anaïs Moreno, avec la participation de Marilys Tauveron, Fabien Foriel et Jérôme Benassi.

Pour en savoir plus sur l'Altiplano chilien et sa faune, et voir nos photographies, rendez-vous sur notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠dossier spécial⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠. Voici un exemple de ⁠⁠circuit faisant étape à San Pedro de Atacama⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.

Pour en apprendre davantage sur les arbres du Chili, retrouvez notre ⁠⁠⁠article⁠⁠.

Enfin, découvrez nos dossiers spéciaux sur le Lipez et Uyuni en Bolivie. Vous pouvez aussi parcourir nos circuits dans cette région, ainsi que nos combinés avec le Chili et l'Argentine.

Pour poursuivre votre périple en Amérique du Sud, vous pouvez écouter nos autres épisodes sur votre plateforme d’écoute favorite, nous suivre sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Instagram⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ et ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Facebook⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, regarder nos vidéos sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠YouTube⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et bien sûr, consulter nos sites internet qui regorgent d’informations sur nos cinq destinations : l'⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Argentine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Chili⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, la ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Bolivie⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠,le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Pérou⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Paraguay⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.  Enfin, pour être contacté(e) par un(e) conseiller(e) de notre équipe et organiser votre prochain voyage, vous pouvez remplir notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠formulaire en ligne⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mathilde

    Bonjour et bienvenue dans ce podcast Destination Amérique du Sud, l'émission qui vous fait voyager depuis chez vous. Toute l'équipe des agences Voyages Excepción et moi-même sommes ravis de vous faire découvrir l'Argentine, le Chili, la Bolivie, le Pérou et le Paraguay. Au travers des quatre rubriques de ce podcast, nous vous donnons un aperçu des merveilles à explorer de ces destinations.

  • Anaïs

    Dans ce nouvel épisode, on vous emmène dans le nord du Chili, du côté du désert d'Atacama, avec Marilys, à la rencontre de la faune de l'Altiplano. Puis on s'intéresse avec Fabien à l'arbre le plus emblématique du sud de l'Argentine et du Chili, l'Araucaria araucana. On reçoit ensuite Jérôme, spécialiste de la Bolivie, avec qui on parlera de l'une des régions qui font le plus rêver les voyageurs, le Lipez et le Salar d'Uyuni. On commence tout de suite avec notre carnet de voyage. Ce mois-ci, on suit Marilys entre les Salars, les lagunes et les volcans du désert d'Atacama, dans le nord de Chili. Au programme, la découverte de la faune sauvage de l'Altiplano, cette terre reculée au climat extrême. Bonne écoute !

  • Marilys

    On vous emmène à la rencontre de la faune de l'Altiplano. Observer les animaux en pleine nature magnifie toujours un voyage. Ce sont en général les souvenirs qui perdurent le plus et qui continuent de faire briller les yeux des voyageurs. Le Chili a ce privilège d'avoir une multitude d'espèces animalières, même dans les endroits les plus reculés comme le désert d'Atacama. Inspirants et fascinants, les animaux de l'altiplano apparaissent et disparaissent inopinément comme s'ils faisaient partie du mirage du désert. On vous emmène vivre des moments unis et hors du temps à la rencontre des gardiens de ces étendues sauvages. Notre périple débute à San Pedro de Atacama, qui sera le point de départ de toutes nos excursions durant notre séjour. A la vue de la route qui nous y amène, nous nous demandons si nous aurons la chance d'apercevoir quelques animaux, car l'appellation désert prend effectivement tout son sens, nous sommes seuls face à l'immensité. Après une adaptation à l'altitude réussie, nous partons avec Viviana, notre guide, en direction des lagunes Miñiques et Miscanti, au cœur de l'altiplano chilien. Nous croisons quelques lamas dispersés le long de la route. Ce camélidé est le plus connu et facile à observer dans les Andes. Pas farouche, il est domestiqué par les peuples andins, et ce depuis des siècles. Il lui voue un culte d'ailleurs très ancré. Serait-ce l'origine de leur attitude quelque peu nonchalante ? Nous apercevons plus au loin quelques groupes de vigognes que nous espérons pouvoir contempler de plus près plus tard. Nous continuons notre route pour atteindre les lagunes quand soudain Viviana s'exclame : "Ils sont là!" Nous tournons la tête et à notre droite, nous avons du mal à discerner de quoi il s'agit. Camouflés entre les touffes d'herbe, deux suris mâles sont en pleine recherche de nourriture. Leur démarche gracieuse ondule entre la végétation dorée à la recherche de graines et de petits insectes. Les suris, également appelés niandous de la Puna, vivent dans l'altiplano chilien et près des frontières péruviennes et boliviennes. Ils sont moins imposants que leur proche cousin le niandou de Patagonie, avec un plumage plus sombre et contrasté. Timides, nous devons les observer avec un peu de distance, sous peine de les faire déguerpir. Ceux-ci n'estompent pas pour autant notre joie de les voir, une première pour nous. Le lendemain, nous partons avec enthousiasme en direction du salaire de Quisquiro. Arrivés à destination, nous sommes émerveillés par l'immensité des lieux et nous décidons de faire une halte au bord du Mirador. Nos yeux s'égarent dans les recoins du Salar, tantôt sur ses rives, tantôt sur la glace, mêlés aux minéraux, quand soudain, l'une d'entre nous désigne discrètement de la main les roches situées juste en bas du Mirador. Deux viscaches de la Sierra prennent un bain de soleil tout près de nous. Cette espèce de rongeur vit dans les Andes altiplaniques. Leurs pelages se fond parfaitement avec les éléments du paysage, si bien qu'il faut parfois se concentrer pour les distinguer. Si elles apparaissent somnolentes, les viscaches sont très agiles et se faufilent rapidement entre les rochers. Notre voyage continue le lendemain. Nous partons aux aurores pour tenter d'apercevoir les célèbres flamants roses de la laguna Chaxa. Il y a plus de probabilité de les rencontrer le matin que le soir. Et arrivés sur place, telle fut notre surprise. Des centaines de flamants dans les environs de la lagune accompagnaient de quelques pluviers de la puna et avocettes des andes. Nous nous approchons des rives et nous avons affaire au plus beau des spectacles : la danse nuptiale des flamants roses. Les flamants solitaires s'agroupent et défilent à l'unisson entendant le cou le plus haut possible à la recherche d'une partenaire. Une véritable représentation de ballet. Nous sommes ébahis par la quantité de flamants et surtout par leur tranquillité. Leur présence suffit amplement à sublimer la lagune. A ctuellement, trois espèces de flamants roses sont présentes au Chili : le flamant des Andes, le flamant du Chili et le flamant de James. Nous remarquons que les trois espèces sont au rendez-vous, avec une majorité de flamants des Andes. Nous restons longtemps à les contempler de près comme de loin et nous repartons les yeux encore colorés par leur plumage rose. Des animaux, nous en croiserons encore bien d'autres durant notre voyage. Parmi les espèces les plus vues, on retrouve la vigogne, emblématique de l'Altiplano. Elle est réputée pour sa précieuse laine fine et douce. Si leur pelage se fond facilement dans les paysages, cela ne nous empêche pas de les distinguer. Nous pouvons ainsi sans peine les examiner dans diverses situations, courir en famille dans les plaines, se battre pour protéger leur territoire, se reposer cachées dans la végétation ou encore se baigner dans les sources d'eau chaude. Nous avons également l'exclusivité de voir à seulement quelques mètres de nous un petit qui s'aventure prudemment dans la rivière gelée Putana. Le chemin qui mène aux geysers d'El Tatio est l'endroit idéal pour observer la faune aviaire. Nous découvrons de nombreuses ouettes des Andes, des sarcelles de la Puna, des canards huppés ou encore des foulques géantes. Et c'est toujours un plaisir de pouvoir les voir dans leur environnement naturel et coexister entre les différentes espèces. Bien d'autres créatures nous ont salué durant notre périple, d'autres nous auront plutôt observé de loin, cachées dans les montagnes. Le guanaco, l'âne sauvage, le renard ou encore le puma. Notre séjour dans le désert d'Atacama aura été plus qu'inoubliable.

  • Anaïs

    Merci d'avoir écouté notre carnet de voyage. Passons à présent à notre rubrique Nulle part ailleurs. Aujourd'hui, Fabien nous explique tout sur l'Araucaria, cet arbre endémique du sud chilien et argentin. Après ça, vous saurez tout sur ses caractéristiques, son importance pour le peuple Mapuche et même sur son plus ancien spécimen.

  • Fabien

    Aujourd'hui, on va parler d'un arbre, mais pas n'importe lequel. Connaissez-vous l'Araucaria ? Si ce n'est pas le cas, on vous en dit plus tout de suite. Avant tout, il existe plusieurs espèces d'Araucaria dans le monde, 19 pour être exact. Toutes ont en commun de se trouver dans l'hémisphère sud. On en trouve par exemple en Nouvelle-Calédonie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Australie, au Brésil ou au Paraguay. Mais aujourd'hui, on va parler de l'Araucaria araucana, une espèce présente uniquement au Chili et en Argentine, et sans doute la plus emblématique. Il s'agit d'une espèce de conifère endémique et caractéristique d'une zone pythogéographique qui correspond aux régions du Biobío, de l' Araucanie et des Fleuves au Chili, et qui s'étend au-delà de la Cordillère des Andes, jusqu'à la province de Neuquén en Argentine. On ne le trouve qu'en altitude. Sur la Cordillère des Andes, il est visible entre 900 et 1700 mètres d'altitude, et de 600 à 1400 mètres sur la Cordillère de Nahuelbuta, située près de la côte pacifique du Chili. L'araucaria est un arbre dioïque, ce qui signifie en botanique que chaque individu est muni de gamètes mâles ou femelles. Il peut atteindre les 50 mètres de haut, et les spécimens les plus âgés ont un tronc dont le diamètre peut dépasser les 2 mètres. Sa croissance est lente, et il met entre 20 et 25 ans pour donner ses premiers fruits, des pignons comestibles. Le peuple Mapuche, originaire de la même zone que l'araucaria araucana, l'a nommé Pehuen. La légende raconte que l'arbre leur a offert des pignons tombés au sol à un moment de famine, sauvant les habitants de la région. C'est pourquoi les Mapuche voient en lui un arbre sacré qui doit être vénéré. Pour les anglophones et les francophones en revanche, son nom est quelque peu énigmatique. Dans les années 1850, les Anglais, qui l'appelaient jusqu'alors pin chilien, l'ont affublé d'un nouveau nom, Monkey's Puzzle Tree, ou l'énigme du singe. Les Français ont adopté la traduction, et il est devenu le désespoir du singe. Sauf qu'au Chili, il n'y a pas de singe. On y trouve uniquement un petit marsupial surnommé le monito del monte. Alors pourquoi ce nom curieux ? Tout commence chez l'un des sujets de Sa majesté, Sir William Molesworth, qui en avait planté dans son jardin. En effet, le chirurgien et naturaliste Archibald Menzies en avait rapporté de son voyage en 1795. Lors d'un dîner donné par Sir Molesworth, l'un des convives remarqua cet arbre à la silhouette étrange dans le jardin, et fit alors la remarque qu'avec cette forme en pâte d'araignée et ses branches tordues vers le haut, il serait un casse-tête pour les singes. C'est de cette anecdote, que serait venu ce nouveau nom. Au Chili, dont il est l'arbre national, l'araucaria est une espèce menacée, et par conséquent, protégée. Et il a été déclaré monument national. Il figure d'ailleurs sur les billets de 2000 pesos chiliens, mais aussi sur le drapeau de la province argentine de Neuquén. Alors, c'est bien intéressant tout ça, mais concrètement, où est-ce qu'on peut en voir des araucaria ? Et bien dans la plupart des parcs et réserves naturelles de sa région d'origine. Côté chilien, dans les parcs nationaux de Nahuelbuta, Huerquehue, Tolhuaca, Laguna del Laja, Villarica, Conguillío, ainsi que dans le sanctuaire d'El Cañi. Du côté argentin, dans le parc national Lanín, mais aussi dans des parcs et réserves nationaux comme Batea Mahuida, Copahue ou Cinco Lagunas. Son plus vieil individu connu, surnommé l'Araucaria Madre, se trouve au Chili, dans le parc national de Conguillío en Araucanie. L'estimation de son âge fait débat. La CONAF, institution gouvernementale en charge de l'administration des espaces protégés, l'a estimé autour des 1800 ans. L'ingénieur forestier Alvaro Guiréz le situait plutôt entre 800 et 1000 ans. Tandis que les scientifiques de l'université catholique de Valparaiso pensaient qu'il n'aurait que 600 à 700 ans. Toutefois, en 2017, ces derniers, associés avec des chercheurs canadiens et états-uniens, seraient parvenus à trouver une technique permettant de mesurer avec précision son âge. 1021 ans. En tout cas, millénaire ou pas, nous chez Voyage Excepción, on ne peut que vous inviter à découvrir cet arbre emblématique et étonnant, dont il est un devoir de tous de protéger les derniers spécimens.

  • Anaïs

    On écoute maintenant notre entretien avec Jérôme, notre coéquipier spécialiste de la Bolivie. Avec lui, on a parlé de la région du Lipez et du Salar de Uyuni, dans le sud du pays, au croisement avec l'Argentine et le Chili. Il nous raconte ce que c'est, un circuit dans la région, avec Voyages Excepción, nous parle de ses endroits coup de cœur, et nous donne ses meilleurs conseils pour préparer un voyage dans cette partie de la Bolivie. Salut Jérôme, comment vas-tu ? Merci d'avoir accepté notre invitation.

  • Jérôme

    Salut Anaïs, en tout cas un grand merci pour l'invitation qui va me permettre de parler un petit peu de la Bolivie. Un petit pays qui n'est pas forcément le plus connu en Amérique du Sud, mais qui mérite un petit peu son attention pour pouvoir en parler.

  • Anaïs

    Très bien, on est là pour ça. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter, nous dire depuis quand tu vis en Bolivie et comment tu atterris là-bas ?

  • Jérôme

    Comme tu l'as dit, je m'appelle Jérôme, j'ai atterri en Bolivie un peu par hasard, il y a un peu plus de 20 ans. Figure-toi qu'après mes études, j'ai décidé de partir avec un pote en Amérique du Sud, et on a complètement improvisé le voyage. J'ai commencé par le Brésil, l'Argentine, le Chili, et j'ai atterri à San Pedro de Atacama. Et là, j'ai vu des photos d'un désert tout blanc, un désert de sel, et j'ai découvert le Salar d'Uyuni, et j'ai vu qu'il était possible, depuis le Chili, de s'y rendre et je suis donc parti. Je suis rentré en Bolivie par le sud, par le Sud Lípez et juste halluciné et j'ai découvert aussi le salar de Uyuni avec l'eau et l'effet miroir qui a fait bam bam et après j'ai continué bien évidemment découvrir le pays avec mon pote et je suis tombé sous le charme des Boliviens, des paysages, d'un pays authentique, qui l'était beaucoup plus que l'Argentine et le Chili. Après, les circonstances de la vie ont fait que je suis parti, et puis j'ai décidé de tout plaquer en France pour venir m'installer en Bolivie, de commencer de zéro et de voir ce qui allait se passer.

  • Anaïs

    Très bien. Alors aujourd'hui, on va parler d'une région en particulier, justement celle par laquelle tu as commencé toi à découvrir la Bolivie. Uyuni et le Lipez, dans le sud de la Bolivie. Et on va laisser le reste du pays pour un autre épisode. Est-ce que dans un premier temps, tu pourrais situer cette région pour nos auditeurs, s'il te plaît ?

  • Jérôme

    Ben oui, effectivement, le Lipeze et le Salar de Uyuni font partie des highlights de Bolivie. Cette région est située dans la partie sud-ouest de la Bolivie, frontière à 90% avec le Chili. Après, il y a une petite partie avec l'Argentine. C'est vraiment tout le sud, c'est la partie altiplano et la partie également volcanique. Elle fait partie aussi de la Cordillère des Andes. Donc c'est une partie volcanique avec pas mal de volcans, des geysers et des lagunes.

  • Anaïs

    Super. Alors, est-ce que tu pourrais nous présenter cette zone d'Uyuni et du Lipez bolivien dans les grandes lignes, nous parler de son histoire, de ses spécificités en termes de paysages, de climat, de ses habitants ?

  • Jérôme

    La partie du sud Lipez est quand même une région très hostile. Historiquement parlant, il y a quand même très peu de personnes qui y vivaient. C'était plutôt des élevages de lamas et actuellement c'est plutôt aussi tout ce qui traite de la quinoa, puisque c'est vraiment une grosse région de quinoa, la région autour du Salar de Uyuni. C'est une partie assez haute qui oscille entre les 3 600 et 6 800 mètres, le point le plus haut, le volcan Uturuncu, qui se trouve dans la partie côté de Quetena. Voilà, donc c'est une partie qui est quand même assez... 3 600 mètres qui est à peu près à l'altitude de La Paz et qui remonte assez haut avec... en voiture on passe des cols à 5000 mètres, donc on dépasse le Mont Blanc en voiture, c'est quand même assez hallucinant. Et les paysages sont très très éclectiques, donc comme tu l'as signalé il y a le Salar de Uyuni, qui fait 12 500 km², qui est grosso modo la moitié de la superficie de la Belgique pour se rendre compte, donc c'est quand même assez hallucinant. Et il y a également énormément de lagunes, il y a des geysers, il y a des déserts. En fait, tous les virages, le paysage change. Et c'est ça qui est assez hallucinant et impressionnant, parce que les gens ne connaissent pas forcément cette région et quand ils y vont… Ils sont là, mais c'est juste fou. Les paysages changent tout le temps, ils s'arrêtent, ils font des photos. C'est quand même… Ça reste un périple, une aventure marquante en tout cas. Malgré la rudesse du paysage, parce que pour ça on est haut en altitude, il y a du vent, il y a de la poussière, mais le jeu en vaut la chandelle.

  • Anaïs

    Alors juste après, on va détailler les lieux d'intérêt de la région, et il y en a beaucoup. Mais avant, juste un point sur l'arrivée et l'accès à cette zone. Donc si on se rend en Bolivie et qu'on veut découvrir Uyuni et le Lipez, comment on s'y rend et où est-ce qu'on arrive ?

  • Jérôme

    Alors pour arriver en Bolivie, il y a bien évidemment plusieurs points d'entrée. Il y a La Paz, on arrive à 3 600. Ce qu'on conseille également, c'est de faire un petit peu d'acclimatation, mais ça, je pense qu'on y reviendra un petit peu plus tard. Depuis La Paz, on peut se rendre à Uyuni via un vol direct ou via des étapes intermédiaires comme par exemple Sucre et Potosi qui rejoignent Uyuni. Il y a aussi un autre point d'entrée qui est assez important, c'est Santa Cruz. Alors Santa Cruz, là par contre, il n'y a pas d'acclimatation parce qu'on est quand même quasiment au niveau de la mer. Donc il faut y aller étape par étape avant d'aller dans la région d'Uyuni du Sud-Lipez. Donc ce qu'on préconise, c'est de faire Santa Cruz, Sucre, Potosí et ensuite rejoindre Uyuni avec quelques jours de... d'acclimatation avant d'arriver dans cette région qui peut, comme je l'ai dit tout à l'heure, arriver jusqu'à 5000 mètres en voiture avec des nuits à 4006. Donc l'acclimatation est quand même ultra importante. Et chez Voyages Excepción, on est vraiment très attentifs à la sécurité de nos voyageurs. Et ça, c'est super important avant de les envoyer dans des zones, on va dire, très hautes en altitude.

  • Anaïs

    On va revenir un tout petit peu après sur l'altitude, mais d'abord, chez Voyage Excepción, on aime bien encourager nos voyageurs à prendre leur temps, à réduire l'avion autant que possible pour éviter de perdre du temps dans les transports. Avec la région de Uyuni et du Lipez, on a plusieurs options pour faire un combiné avec d'autres régions de Bolivie, mais aussi avec d'autres pays comme l'Argentine, le Chili ou le Pérou. Donc avant de parler de la région qui nous intéresse aujourd'hui, est-ce que tu peux nous parler rapidement des options pour la combiner avec les régions et pays environnants sans passer par la case aéroport ?

  • Jérôme

    Oui, tout à fait. Si on peut limiter l'émission carbone, c'est super important, c'est top. Effectivement, le Sud-Lipez peut se combiner avec pas mal d'options, dont le Chili, comme je vous l'ai mentionné en début de podcast. Donc depuis San Pedro de Atacama, arriver directement dans le Sud Lipez. C'est ce qui se fait très bien, même si moi je préconiserais plutôt de commencer par le Sud Lipez et de finir par San Pedro de Atacama. Donc ça, ça se fait super bien. Il y a aussi l'Argentine avec tout le NOA, donc tout le nord argentin. C'est-à-dire on combine tout ce qui est Tilcara, Humahuaca, qui se combinent super bien avec le sud de la Bolivie, avec la région de Tupiza, qui permet ensuite de s'intégrer très très facilement dans la région du Sud Lípez. Donc ça fait des combinés Argentine-Bolivie et Chili-Bolivie. Mais ce qui marche aussi très très bien, c'est le trio magique, le Pérou, la Bolivie et le Chili, ou l'Argentine, donc ça fait un des trios magiques que vous voulez en fait. Donc on fait le Pérou, tous les incontournables, le Machu Picchu, le lac Titicaca, on arrive en Bolivie et on redescend sur le sud pour rejoindre Uyuni, on fait une traversée en fait de toute la région du sud Lipez, pour ensuite arriver soit à San Pedro Atacama, soit dans le Noa. Donc c'est vrai qu'en tant que créateur de voyages chez Voyages Excepción, l'idée c'est vraiment s'adapter en fonction des envies des voyageurs, c'est ça notre cœur de métier. Et donc on va s'adapter et proposer la meilleure alternative pour... pour que le voyageur soit super satisfait de son voyage et fasse quelque chose d'exceptionnel.

  • Anaïs

    Trop bien. Alors, on arrive maintenant au cœur de notre sujet du jour. Je te propose qu'on procède en partant d'Uyuni aujourd'hui. Maintenant qu'on a vu qu'il y a différentes possibilités pour arriver, pour repartir, il faut bien qu'on fasse un choix. Donc, partons d'Uyuni. Une fois qu'on a atterri à l'aéroport de La Paz ou Santa Cruz, par quoi est-ce qu'on commence le voyage ? Tu disais qu'on peut arriver directement par avion à Uyuni. Et ensuite ?

  • Jérôme

    Voilà, donc on arrive à La Paz ou à Santa Cruz. Donc le but du jeu c'est ensuite de rallier Uyuni sur quelques jours en permettant de s'acclimater avant d'entamer notre escapade dans le sud Lipez. Alors ce que nous proposons chez Voyages Excepción c'est de faire... ce que les autres ne font pas en fait. C'est-à-dire éviter d'être aux mêmes endroits et au même moment qu'avec toutes les autres agences. Donc on fait le tour, on va dire, ce qu'on appelle à l'envers. C'est-à-dire de Uyuni, on se dirige d'abord dans le sud, donc c'est plutôt une étape intermédiaire afin de commencer, parce que ce n'est pas forcément des longues distances, mais on parle plutôt en temps de route en fait. Et étant donné que c'est des pistes, Le temps de route est généralement assez long. Donc la première journée consiste vraiment à aller dans le sud et de rejoindre dans un premier temps Villamar. Sur la route, on voit quand même des choses, je vous rassure, avec la vallée des Roches, avec le canyon Anaconda. Donc ça permet de faire une petite mise en bouche par rapport aux deux et trois prochaines journées qui sont quand même exceptionnelles. Donc on dort à Villamar et le lendemain, on enchaîne avec... avec les geysers de Sol de Mañana, avec le désert de Dalí, avec la laguna Verde, et bien évidemment la laguna Colorada et ses flamants roses, avant de remonter au nord, puisqu'on redescend jusqu'à la frontière, on remonte ensuite pour voir en fin de journée l'Arbre de Pierre avant d'arriver à l'Hôtel du Désert. Voilà, c'est comme ça qu'on voit un petit peu la deuxième journée. La troisième journée, c'est une journée où on observe et on peut se balader au niveau de plusieurs lagunes, Ramaditas, Honda, Hedionda, avec un paysage environnant qui est juste extraordinaire. En fait ce que j'aime bien c'est que j'ai pas besoin d'en dire trop je veux que les gens découvrent par eux-mêmes parce que sinon ça casse un peu l'effet de surprise et à chaque fois que je vais voir les voyageurs je leur dis un peu j'évite de trop donner de détails parce que sinon ça gâche un petit peu le plaisir et voilà en tout cas ce qui est sûr c'est que vous serez pas déçus de ce voyage puisque dans la dernière journée on garde bien évidemment le meilleur pour la fin c'est la découverte du Salar d'Uyuni donc voilà c'est... pas besoin d'en dire plus je pense que rien qu'avec les yeux vous allez vous en rendre compte et de finir en général dans un hôtel de sel pour vivre pleinement l'expérience.

  • Anaïs

    Trop bien. Donc là on a fait le tour de tout ce qu'on peut voir et faire dans cette région de la Bolivie pour faire tout ça sans se presser, quel minimum de nuit sur place tu recommanderais ? Et si on n'a pas de contrainte de durée, combien de nuits pour un séjour confortable dans lequel on n'a pas besoin de faire de concession ? Et peut-être même rajouter des journées bonus s'il y a des choses à faire en plus.

  • Jérôme

    Voilà, le minimum du minimum, c'est ce que je viens de décrire à l'instant, c'est-à-dire trois nuits. Moins de trois nuits, ça se ferait au pas de course et on reprendrait un peu le schéma que les agences, on va dire, standards proposent. Alors nous, on ne va pas le proposer justement. Donc, on peut bien évidemment rajouter des journées bonus à plein de niveaux. Donc si les gens aiment faire un petit peu de montagne, d'ascension, on peut rajouter des journées pour faire des ascensions de certains volcans, le Turuncu, le volcan Licancabur et le volcan Iruputuncu, donc là il faudrait rajouter une journée au programme. On peut également ajouter une nuit au nord du Salar de Uyuni, dans la région de Tahua, de Jirira, au pied du volcan Tunupa. C'est une journée assez intéressante parce qu'en fait il n'y a personne qui va ou très très peu de monde, ce qui permet aussi de se balader au niveau du volcan Tunupa avec son magnifique cratère, avec ses couleurs ocres, rouges et également de pouvoir voir des momies précolombiennes dans le village de Coquesa. Donc ce qui permet de compléter un petit peu et d'être un peu plus en immersion aussi dans les villages un petit peu isolés. ce qui n'était pas forcément le cas dans les journées précédentes, puisqu'on est dans des hauts plateaux, dans des déserts, donc on voit très très peu de villages, voire quasiment pas, alors que là il y a plusieurs petits villages qui se touchent, et on a un petit contact avec la population, donc on propose quelque chose qui permet de voir des paysages et de voir des gens, donc c'est vraiment une journée très très sympa à ajouter, en tout cas si vous avez un petit peu plus de temps dans la région.

  • Anaïs

    Ok donc 3 nuits minimum mais ça peut aller jusqu'à 6 nuits j'imagine ?

  • Jérôme

    Pfff ça peut être infini ça dépend, non mais je rigole, mais on a des photographes qui sont restés une dizaine de jours et qui restent sur des spots, qui font des couchers de soleil, qui se baladent un peu partout. Voilà, ça dépend des envies des gens, mais je comprends bien que les voyages sont limités dans le temps pour beaucoup d'entre nous, c'est un peu mortel. Mais voilà, je pense que 5-6 jours seraient suffisants pour vraiment voir un super panorama.

  • Anaïs

    Ok. Alors maintenant, si on parle météo, quelle période de l'année tu recommanderais pour visiter la région ?

  • Jérôme

    C'est un petit peu comme au Pérou. Ce qu'on préconise chez Voyages Excepción pour la région Pérou et Bolivie, c'est surtout de avril à octobre, où là, les risques de pluie sont quand même très minimes, ce qui est quand même beaucoup plus agréable pour voyager, bien évidemment. Après, la saison des pluies, c'est plutôt février, mars, voire début avril. Après dans la région du Sud Lipez, c'est très très rare qu'il pleuve. Cependant, ça peut arriver, donc ça peut être nuageux et un petit peu moins agréable, bien évidemment pour le voyage. Par contre, s'il pleut un peu, pour le Salar de Uyuni, on peut voir l'effet miroir. Et ça, ça change aussi complètement la donne. Donc voilà, en fait il y a du pour, du contre. finalement, on peut voyager quasiment toute l'année. Après, il y a le petit facteur chance qui fait... S'il y a le salar qui est avec beaucoup d'eau et des nuages, là, c'est pas de chance. Mais s'il y a de l'eau et qu'il y a du soleil, là, par contre, c'est jackpot.

  • Anaïs

    Ah, mais c'est chouette. Et à qui tu recommanderais la découverte du Lipez bolivien ?

  • Jérôme

    Tout simplement aux amoureux des grands espaces, aux personnes qui veulent découvrir une région, un pays qui n'est pas dans le sur-tourisme, où on se sent seul. Et ça c'est vraiment des retours qu'on a très régulièrement en disant "Mais Jérôme, il n'y a personne, comment ça se fait ?" Déjà, on fait tout pour éviter de croiser du monde, ça c'est un petit peu notre priorité, mais il faut prendre en compte que la Bolivie n'est pas un pays ultra touristique, et ça fait du bien pour beaucoup de personnes de venir dans un pays où tu te dis "Waouh, il y a de la nature, il n'y a personne, il y a des paysages, je peux prendre mon temps, je peux faire des photos, et il n'y a personne sur les photos". Et ça, ça fait plaisir de proposer une destination comme ça, en fait, qui change de... de grosses destinations où t'es là et c'est un petit peu la queue leu-leu, quoi.

  • Anaïs

    Est-ce qu'il faut aimer marcher ?

  • Jérôme

    Oui, il faut aimer marcher. Ce ne sont pas des gros treks, ce sont des petites randos à la journée pour se balader autour des lagunes. Donc, c'est quand même accessible. Après, il faut quand même avoir une petite condition physique, une bonne condition physique, puisqu'on est, comme je l'ai répété, on est en altitude. Donc, les efforts en altitude sont beaucoup plus intenses. Voilà. Il y a du vent aussi. Il y a la poussière. Et ça, voilà, ce n'est pas pour les... les fans de plage dans les Caraïbes. Voilà. C'est plutôt pour les gens qui... Voilà, c'est des gens qui veulent un peu d'aventure, qui vont aussi un petit peu souffrir, mais comme j'ai dit tout à l'heure, vraiment, le jeu en vaut la chandelle, en fait.

  • Anaïs

    Donc, selon toi, ce serait OK pour tous les âges ?

  • Jérôme

    Oui, on a des familles avec… Après, quand c'est un petit bébé qui a moins de 5 ans, ça peut être un petit peu plus compliqué, mais le reste, ça ne pose absolument aucun souci. Et puis, il y a quand même maintenant des options de logement qui permettent d'avoir du confort, même si ça n'arrive pas au niveau du Pérou, du Chili ou de l'Argentine. On est quand même dans des zones très isolées, donc au niveau de… La logistique pour eux c'est très très compliqué mais on arrive à avoir des logements qui permettent de récupérer des journées qui sont quand même intenses au niveau de la journée tout simplement.

  • Anaïs

    Trop bien. Alors, je voudrais qu'on revienne un petit moment sur le sujet de l'altitude, qui peut en effrayer certains. Quels sont tes conseils pour gérer l'altitude et éviter ces désagréments ? Et qu'est-ce qui est mis en place par nos guides pour assurer un voyage en toute sécurité ?

  • Jérôme

    Merci, Anaïs, pour cette question, parce que c'est vrai que c'est très important. Ça peut effectivement freiner pas mal de gens de voyager en altitude, et je le comprends, parce que moi, j'ai quand même pas mal appréhendé avant d'arriver en altitude. Alors, il faut savoir que chez Voyages Excepción en Bolivie, nos guides et nos chauffeurs ont été formés par l'IFREMMONT, sur tout ce qui est le mal d'altitude, le MAM. Donc, on a fait des formations pour pouvoir détecter, anticiper et surtout conseiller des voyageurs avant et pendant leur voyage, en tout cas en altitude. Donc, nos guides et nos chauffeurs sont équipés d'oxymètres, qui permet de mesurer le taux d'oxygénation dans le sang. Et on a bien évidemment des bouteilles d'oxygène. Ça c'est super important. Ce qui est important c'est d'informer en amont les voyageurs qui vont venir en altitude. Donc de rester dans une altitude on va dire assez stable à 3 600 mètres. Il faut savoir que le corps humain commence son acclimatation à partir de 3 000 mètres d'altitude. Donc si on arrive à 400 mètres et qu'on arrive à 3 600 mètres directs, c'est un petit peu compliqué. Le but du jeu, c'est de s'acclimater dans une zone où il y a des centres médicaux, au cas où, et d'avoir un contrôle assez efficace. Une fois qu'on part dans le sud Lípez, il n'y a plus de centres médicaux, donc c'est compliqué. C'est pour ça qu'on préconise de faire une acclimatation en amont avant d'arriver dans cette région. Et ça, c'est très important, ce que le docteur de l'IFREMMONT nous a décrit, c'est qu'il préconise, après beaucoup de docteurs en France disent que non, mais de prendre du Diamox. Le Diamox est donc un diurétique qui permet d'éviter la rétention d'eau en altitude, ce qui permet d'éviter une embolie, une embolie pulmonaire ou une embolie cérébrale, donc qui permet d'évacuer l'eau. Malheureusement, on va aux toilettes très souvent puisque c'est un diurétique, mais ce qui permet aussi de s'acclimater, de manière un peu plus facile et de moins sentir les effets du mal d'altitude. Donc voilà, c'est ce qu'on préconise. Cependant, toutes les équipes de Voyages Excepción sont bien évidemment toutes en contact avec les clients pour quoi que ce soit, afin de parer à toutes mes aventures. Et ça, c'est important de pouvoir compter sur nos équipes en tout cas.

  • Anaïs

    Trop bien. Alors, on a passé en revue toute la région avec ton œil d'expert. Mais j'ai envie de terminer par une question un peu plus personnelle. Quels sont, toi, tes incontournables, les endroits ou les expériences que tu as préférées ou que tu recommanderais à ton meilleur ami ? Et si tu as un conseil pour ceux qui hésitent à l'inclure peut-être dans un futur voyage en Bolivie ?

  • Jérôme

    Alors, il y a bien évidemment les incontournables que j'adore, qui sont bien évidemment la Laguna Colorada et la Laguna Hedionda avec les flamants roses. Donc voir ces couleurs avec les flamants roses, c'est juste incroyable. Bien évidemment, le salar d'Uyuni, surtout au niveau du lever, du coucher de soleil, avec les lumières sur les montagnes aux alentours, c'est... C'est juste incroyable. Moi, il y a une région que j'affectionne particulièrement, c'est une région qu'on a développée, c'est un petit peu notre cœur de métier. Donc, créateur de voyage, ce n'est pas que faire des programmes, c'est aussi découvrir des nouveaux endroits pour ainsi pouvoir les proposer. C'est un peu notre côté Indiana Jones, en fait. Et on a découvert une région il y a quelques années qui s'appelle la région de Samawa., qu'on a nommé comme ça, qui ressemble au Noa, donc au nord-ouest argentin avec des montagnes de couleurs. En fait, je ne peux même pas le décrire parce que c'est juste incroyable. Moi, je suis tombé amoureux de cette région. Quand on a fait ce voyage de reconnaissance avec les chauffeurs il y a quelques temps, on s'arrêtait tous les 100 mètres en fait. On s'arrêtait, on faisait des photos, on fait "non mais il n'y a personne qui vient ici", on a découvert ça. Je fais mais c'est incroyable, je ne comprends pas quoi. Et depuis, on le propose, on a même aidé à financer dans un petit village deux petites chambres pour pouvoir recevoir les voyageurs. Après il faut savoir que les conditions de logement ne sont pas forcément développées, ce qui est un peu normal puisque aucun touriste ne va là-bas. Il n'y a que nous qui y allons en fait. Et ça c'est vraiment un voyage, une région qui est vraiment dédiée pour les photographes, les gens qui aiment faire du drone aussi. Là je pense qu'ils vont se faire plaisir. Voilà.

  • Anaïs

    Est-ce que c'est adapté pour ceux qui veulent rencontrer les populations locales aussi ? Parce qu'on a beaucoup de personnes qui nous demandent ça, de rentrer en contact, de rencontrer des gens qui habitent sur place.

  • Jérôme

    En fait, cette région-là permet de faire de la randonnée à la journée qui sont beaucoup plus longues que les petites randonnées autour des lagunes dans la partie, on va dire, classique de cette région. Et qui permet aussi d'avoir un contact beaucoup plus proche avec les populations parce qu'on en passe par beaucoup de petits villages, et ils ne voient jamais de touristes, donc il y a cette ouverture, il y a cette curiosité qui permet d'avoir des échanges, ce qui combine encore une fois entre l'humain et les paysages, et c'est vraiment ce que nous font comme retour les voyageurs qui passent dans cette région en disant "les gens sont super sympas, on voit des paysages de fous", limite ils sont plus marqués par cette partie-là que par la partie classique que tout le monde connaît.

  • Anaïs

    Super. Donc c'est la fin de notre entretien. Un grand merci Jérôme d'avoir pris le temps de nous expliquer, de nous raconter un peu tout ce qu'est la région du Lipez.

  • Jérôme

    Merci à toi Anaïs pour l'invitation. Moi ça me fait très très plaisir en tout cas de pouvoir parler d'une région que j'adore en Bolivie. Il y en a bien évidemment beaucoup d'autres, mais j'espère en tout cas l'occasion d'en reparler dans un futur podcast. Mais voilà, c'est important de faire découvrir à nos auditeurs un petit peu des régions, avec des mots et pas des images, puisque les images, vous allez les voir avec vos propres yeux. Voilà, en tout cas, merci pour tout.

  • Anaïs

    Merci à toi, et puis à bientôt pour une prochaine région de Bolivie, du coup.

  • Jérôme

    Super, à très très vite, Anaïs.

  • Anaïs

    C'est le moment de conclure en culture cet épisode. Et pour cette fois, c'est Jérôme qui partage avec nous un film sur la région de Lipez et d'Uyuni, en Bolivie. Une dernière question avant de conclure. Est-ce que tu aurais un livre, un film, une série ou un podcast à recommander aux personnes qui nous écoutent et qui voudraient en savoir plus sur la région du Lipès en Bolivie avant de peut-être décider de s'y rendre ?

  • Jérôme

    Alors, il y a très peu d'ouvrages sur cette partie de Bolivie. Par contre, il y a un film qui est sorti, il me semble, l'année dernière qui s'appelle Utama, qui a été réalisé par Alejandro Loayza Grisi et qui a gagné quelques prix à l'international, dont en Espagne, même si je ne dis pas de bêtises, et qui se déroule dans la partie sud du Salar de Uyuni et qui suit la vie d'un couple de bergers de lamas. Et voilà, c'est ce qui vous donnera un petit aperçu de ce qui vous attend, en fait, dans la région du sud Lipez. On y voit aussi le Salar de Uyuni, bien évidemment. C'est un film très contemplatif, mais qui montre aussi la réalité de beaucoup de gens encore en Bolivie, dans les campagnes.

  • Anaïs

    Sorti en 2022, le film Utama, la terre oubliée, comme il a été traduit au français, a été écrit et réalisé par le bolivien Alejandro Loayza Grisi. On y découvre l'histoire de Virginio et Sisa, un couple de bergers de l'Altiplano. dont la paisible existence est perturbée par l'arrivée de leur petit-fils, bien décidé à les persuader de rejoindre leur famille en ville. L'année de sa sortie, le film est récompensé au festival de Sundance, où il reçoit le grand prix du jury dans la catégorie World Cinema Dramatic Competition. Utama est disponible en VOD, à l'achat ou à la location, sur plusieurs plateformes dont celles d'Arte, Orange et Canal.

  • Mathilde

    Merci d'avoir écouté cet épisode de Destination Amérique du Sud, le podcast produit par les agences Voyages Excepción. Si nous vous avons donné le goût du voyage, n'hésitez pas à faire un tour sur nos sites internet, dont le lien se trouve en description. Il regorge d'informations sur ces destinations fascinantes. Pour nous soutenir et faire connaître le podcast à d'autres voyageurs, vous pouvez lui mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcasts. Pour suivre nos aventures et nos actualités, deux possibilités. Vous pouvez nous suivre sur Instagram et Facebook grâce au lien en description et vous abonner à notre newsletter mensuel depuis nos sites internet. Merci et à bientôt pour un prochain épisode d'aventures en Amérique du Sud.

Chapters

  • Carnet de Voyage : la faune du désert d'Atacama

    00:52

  • Nulle Part Ailleurs : l'araucaria, arbre natif et sacré

    07:22

  • Expert-Expat' d'Exception : Jérôme, Uyuni et le Sud Lípez en Bolivie

    11:57

  • Conclure en Culture : Utama, la région d'Uyuni au cinéma

    37:00

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Description

Les agences ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Voyages Excepción⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ vous souhaitent la bienvenue dans cet épisode de votre podcast "Destination Amérique du Sud".

Pour ce mois de mars, on vous emmène à la rencontre de la faune de l'Altiplano chilien, plus diverse et abondante qu'on pourrait le croire. Puis on vous dit tout sur l'araucaria, cet arbre sacré et symbolique du sud du Chili et de l'Argentine, et on explore en détail la région du Lipez et du salar d'Uyuni avec Jérôme, spécialiste de la Bolivie. 

Un épisode produit par les Agences Excepción. Écriture et montage par Anaïs Moreno, avec la participation de Marilys Tauveron, Fabien Foriel et Jérôme Benassi.

Pour en savoir plus sur l'Altiplano chilien et sa faune, et voir nos photographies, rendez-vous sur notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠dossier spécial⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠. Voici un exemple de ⁠⁠circuit faisant étape à San Pedro de Atacama⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.

Pour en apprendre davantage sur les arbres du Chili, retrouvez notre ⁠⁠⁠article⁠⁠.

Enfin, découvrez nos dossiers spéciaux sur le Lipez et Uyuni en Bolivie. Vous pouvez aussi parcourir nos circuits dans cette région, ainsi que nos combinés avec le Chili et l'Argentine.

Pour poursuivre votre périple en Amérique du Sud, vous pouvez écouter nos autres épisodes sur votre plateforme d’écoute favorite, nous suivre sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Instagram⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ et ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Facebook⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, regarder nos vidéos sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠YouTube⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et bien sûr, consulter nos sites internet qui regorgent d’informations sur nos cinq destinations : l'⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Argentine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Chili⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, la ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Bolivie⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠,le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Pérou⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Paraguay⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.  Enfin, pour être contacté(e) par un(e) conseiller(e) de notre équipe et organiser votre prochain voyage, vous pouvez remplir notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠formulaire en ligne⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mathilde

    Bonjour et bienvenue dans ce podcast Destination Amérique du Sud, l'émission qui vous fait voyager depuis chez vous. Toute l'équipe des agences Voyages Excepción et moi-même sommes ravis de vous faire découvrir l'Argentine, le Chili, la Bolivie, le Pérou et le Paraguay. Au travers des quatre rubriques de ce podcast, nous vous donnons un aperçu des merveilles à explorer de ces destinations.

  • Anaïs

    Dans ce nouvel épisode, on vous emmène dans le nord du Chili, du côté du désert d'Atacama, avec Marilys, à la rencontre de la faune de l'Altiplano. Puis on s'intéresse avec Fabien à l'arbre le plus emblématique du sud de l'Argentine et du Chili, l'Araucaria araucana. On reçoit ensuite Jérôme, spécialiste de la Bolivie, avec qui on parlera de l'une des régions qui font le plus rêver les voyageurs, le Lipez et le Salar d'Uyuni. On commence tout de suite avec notre carnet de voyage. Ce mois-ci, on suit Marilys entre les Salars, les lagunes et les volcans du désert d'Atacama, dans le nord de Chili. Au programme, la découverte de la faune sauvage de l'Altiplano, cette terre reculée au climat extrême. Bonne écoute !

  • Marilys

    On vous emmène à la rencontre de la faune de l'Altiplano. Observer les animaux en pleine nature magnifie toujours un voyage. Ce sont en général les souvenirs qui perdurent le plus et qui continuent de faire briller les yeux des voyageurs. Le Chili a ce privilège d'avoir une multitude d'espèces animalières, même dans les endroits les plus reculés comme le désert d'Atacama. Inspirants et fascinants, les animaux de l'altiplano apparaissent et disparaissent inopinément comme s'ils faisaient partie du mirage du désert. On vous emmène vivre des moments unis et hors du temps à la rencontre des gardiens de ces étendues sauvages. Notre périple débute à San Pedro de Atacama, qui sera le point de départ de toutes nos excursions durant notre séjour. A la vue de la route qui nous y amène, nous nous demandons si nous aurons la chance d'apercevoir quelques animaux, car l'appellation désert prend effectivement tout son sens, nous sommes seuls face à l'immensité. Après une adaptation à l'altitude réussie, nous partons avec Viviana, notre guide, en direction des lagunes Miñiques et Miscanti, au cœur de l'altiplano chilien. Nous croisons quelques lamas dispersés le long de la route. Ce camélidé est le plus connu et facile à observer dans les Andes. Pas farouche, il est domestiqué par les peuples andins, et ce depuis des siècles. Il lui voue un culte d'ailleurs très ancré. Serait-ce l'origine de leur attitude quelque peu nonchalante ? Nous apercevons plus au loin quelques groupes de vigognes que nous espérons pouvoir contempler de plus près plus tard. Nous continuons notre route pour atteindre les lagunes quand soudain Viviana s'exclame : "Ils sont là!" Nous tournons la tête et à notre droite, nous avons du mal à discerner de quoi il s'agit. Camouflés entre les touffes d'herbe, deux suris mâles sont en pleine recherche de nourriture. Leur démarche gracieuse ondule entre la végétation dorée à la recherche de graines et de petits insectes. Les suris, également appelés niandous de la Puna, vivent dans l'altiplano chilien et près des frontières péruviennes et boliviennes. Ils sont moins imposants que leur proche cousin le niandou de Patagonie, avec un plumage plus sombre et contrasté. Timides, nous devons les observer avec un peu de distance, sous peine de les faire déguerpir. Ceux-ci n'estompent pas pour autant notre joie de les voir, une première pour nous. Le lendemain, nous partons avec enthousiasme en direction du salaire de Quisquiro. Arrivés à destination, nous sommes émerveillés par l'immensité des lieux et nous décidons de faire une halte au bord du Mirador. Nos yeux s'égarent dans les recoins du Salar, tantôt sur ses rives, tantôt sur la glace, mêlés aux minéraux, quand soudain, l'une d'entre nous désigne discrètement de la main les roches situées juste en bas du Mirador. Deux viscaches de la Sierra prennent un bain de soleil tout près de nous. Cette espèce de rongeur vit dans les Andes altiplaniques. Leurs pelages se fond parfaitement avec les éléments du paysage, si bien qu'il faut parfois se concentrer pour les distinguer. Si elles apparaissent somnolentes, les viscaches sont très agiles et se faufilent rapidement entre les rochers. Notre voyage continue le lendemain. Nous partons aux aurores pour tenter d'apercevoir les célèbres flamants roses de la laguna Chaxa. Il y a plus de probabilité de les rencontrer le matin que le soir. Et arrivés sur place, telle fut notre surprise. Des centaines de flamants dans les environs de la lagune accompagnaient de quelques pluviers de la puna et avocettes des andes. Nous nous approchons des rives et nous avons affaire au plus beau des spectacles : la danse nuptiale des flamants roses. Les flamants solitaires s'agroupent et défilent à l'unisson entendant le cou le plus haut possible à la recherche d'une partenaire. Une véritable représentation de ballet. Nous sommes ébahis par la quantité de flamants et surtout par leur tranquillité. Leur présence suffit amplement à sublimer la lagune. A ctuellement, trois espèces de flamants roses sont présentes au Chili : le flamant des Andes, le flamant du Chili et le flamant de James. Nous remarquons que les trois espèces sont au rendez-vous, avec une majorité de flamants des Andes. Nous restons longtemps à les contempler de près comme de loin et nous repartons les yeux encore colorés par leur plumage rose. Des animaux, nous en croiserons encore bien d'autres durant notre voyage. Parmi les espèces les plus vues, on retrouve la vigogne, emblématique de l'Altiplano. Elle est réputée pour sa précieuse laine fine et douce. Si leur pelage se fond facilement dans les paysages, cela ne nous empêche pas de les distinguer. Nous pouvons ainsi sans peine les examiner dans diverses situations, courir en famille dans les plaines, se battre pour protéger leur territoire, se reposer cachées dans la végétation ou encore se baigner dans les sources d'eau chaude. Nous avons également l'exclusivité de voir à seulement quelques mètres de nous un petit qui s'aventure prudemment dans la rivière gelée Putana. Le chemin qui mène aux geysers d'El Tatio est l'endroit idéal pour observer la faune aviaire. Nous découvrons de nombreuses ouettes des Andes, des sarcelles de la Puna, des canards huppés ou encore des foulques géantes. Et c'est toujours un plaisir de pouvoir les voir dans leur environnement naturel et coexister entre les différentes espèces. Bien d'autres créatures nous ont salué durant notre périple, d'autres nous auront plutôt observé de loin, cachées dans les montagnes. Le guanaco, l'âne sauvage, le renard ou encore le puma. Notre séjour dans le désert d'Atacama aura été plus qu'inoubliable.

  • Anaïs

    Merci d'avoir écouté notre carnet de voyage. Passons à présent à notre rubrique Nulle part ailleurs. Aujourd'hui, Fabien nous explique tout sur l'Araucaria, cet arbre endémique du sud chilien et argentin. Après ça, vous saurez tout sur ses caractéristiques, son importance pour le peuple Mapuche et même sur son plus ancien spécimen.

  • Fabien

    Aujourd'hui, on va parler d'un arbre, mais pas n'importe lequel. Connaissez-vous l'Araucaria ? Si ce n'est pas le cas, on vous en dit plus tout de suite. Avant tout, il existe plusieurs espèces d'Araucaria dans le monde, 19 pour être exact. Toutes ont en commun de se trouver dans l'hémisphère sud. On en trouve par exemple en Nouvelle-Calédonie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Australie, au Brésil ou au Paraguay. Mais aujourd'hui, on va parler de l'Araucaria araucana, une espèce présente uniquement au Chili et en Argentine, et sans doute la plus emblématique. Il s'agit d'une espèce de conifère endémique et caractéristique d'une zone pythogéographique qui correspond aux régions du Biobío, de l' Araucanie et des Fleuves au Chili, et qui s'étend au-delà de la Cordillère des Andes, jusqu'à la province de Neuquén en Argentine. On ne le trouve qu'en altitude. Sur la Cordillère des Andes, il est visible entre 900 et 1700 mètres d'altitude, et de 600 à 1400 mètres sur la Cordillère de Nahuelbuta, située près de la côte pacifique du Chili. L'araucaria est un arbre dioïque, ce qui signifie en botanique que chaque individu est muni de gamètes mâles ou femelles. Il peut atteindre les 50 mètres de haut, et les spécimens les plus âgés ont un tronc dont le diamètre peut dépasser les 2 mètres. Sa croissance est lente, et il met entre 20 et 25 ans pour donner ses premiers fruits, des pignons comestibles. Le peuple Mapuche, originaire de la même zone que l'araucaria araucana, l'a nommé Pehuen. La légende raconte que l'arbre leur a offert des pignons tombés au sol à un moment de famine, sauvant les habitants de la région. C'est pourquoi les Mapuche voient en lui un arbre sacré qui doit être vénéré. Pour les anglophones et les francophones en revanche, son nom est quelque peu énigmatique. Dans les années 1850, les Anglais, qui l'appelaient jusqu'alors pin chilien, l'ont affublé d'un nouveau nom, Monkey's Puzzle Tree, ou l'énigme du singe. Les Français ont adopté la traduction, et il est devenu le désespoir du singe. Sauf qu'au Chili, il n'y a pas de singe. On y trouve uniquement un petit marsupial surnommé le monito del monte. Alors pourquoi ce nom curieux ? Tout commence chez l'un des sujets de Sa majesté, Sir William Molesworth, qui en avait planté dans son jardin. En effet, le chirurgien et naturaliste Archibald Menzies en avait rapporté de son voyage en 1795. Lors d'un dîner donné par Sir Molesworth, l'un des convives remarqua cet arbre à la silhouette étrange dans le jardin, et fit alors la remarque qu'avec cette forme en pâte d'araignée et ses branches tordues vers le haut, il serait un casse-tête pour les singes. C'est de cette anecdote, que serait venu ce nouveau nom. Au Chili, dont il est l'arbre national, l'araucaria est une espèce menacée, et par conséquent, protégée. Et il a été déclaré monument national. Il figure d'ailleurs sur les billets de 2000 pesos chiliens, mais aussi sur le drapeau de la province argentine de Neuquén. Alors, c'est bien intéressant tout ça, mais concrètement, où est-ce qu'on peut en voir des araucaria ? Et bien dans la plupart des parcs et réserves naturelles de sa région d'origine. Côté chilien, dans les parcs nationaux de Nahuelbuta, Huerquehue, Tolhuaca, Laguna del Laja, Villarica, Conguillío, ainsi que dans le sanctuaire d'El Cañi. Du côté argentin, dans le parc national Lanín, mais aussi dans des parcs et réserves nationaux comme Batea Mahuida, Copahue ou Cinco Lagunas. Son plus vieil individu connu, surnommé l'Araucaria Madre, se trouve au Chili, dans le parc national de Conguillío en Araucanie. L'estimation de son âge fait débat. La CONAF, institution gouvernementale en charge de l'administration des espaces protégés, l'a estimé autour des 1800 ans. L'ingénieur forestier Alvaro Guiréz le situait plutôt entre 800 et 1000 ans. Tandis que les scientifiques de l'université catholique de Valparaiso pensaient qu'il n'aurait que 600 à 700 ans. Toutefois, en 2017, ces derniers, associés avec des chercheurs canadiens et états-uniens, seraient parvenus à trouver une technique permettant de mesurer avec précision son âge. 1021 ans. En tout cas, millénaire ou pas, nous chez Voyage Excepción, on ne peut que vous inviter à découvrir cet arbre emblématique et étonnant, dont il est un devoir de tous de protéger les derniers spécimens.

  • Anaïs

    On écoute maintenant notre entretien avec Jérôme, notre coéquipier spécialiste de la Bolivie. Avec lui, on a parlé de la région du Lipez et du Salar de Uyuni, dans le sud du pays, au croisement avec l'Argentine et le Chili. Il nous raconte ce que c'est, un circuit dans la région, avec Voyages Excepción, nous parle de ses endroits coup de cœur, et nous donne ses meilleurs conseils pour préparer un voyage dans cette partie de la Bolivie. Salut Jérôme, comment vas-tu ? Merci d'avoir accepté notre invitation.

  • Jérôme

    Salut Anaïs, en tout cas un grand merci pour l'invitation qui va me permettre de parler un petit peu de la Bolivie. Un petit pays qui n'est pas forcément le plus connu en Amérique du Sud, mais qui mérite un petit peu son attention pour pouvoir en parler.

  • Anaïs

    Très bien, on est là pour ça. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter, nous dire depuis quand tu vis en Bolivie et comment tu atterris là-bas ?

  • Jérôme

    Comme tu l'as dit, je m'appelle Jérôme, j'ai atterri en Bolivie un peu par hasard, il y a un peu plus de 20 ans. Figure-toi qu'après mes études, j'ai décidé de partir avec un pote en Amérique du Sud, et on a complètement improvisé le voyage. J'ai commencé par le Brésil, l'Argentine, le Chili, et j'ai atterri à San Pedro de Atacama. Et là, j'ai vu des photos d'un désert tout blanc, un désert de sel, et j'ai découvert le Salar d'Uyuni, et j'ai vu qu'il était possible, depuis le Chili, de s'y rendre et je suis donc parti. Je suis rentré en Bolivie par le sud, par le Sud Lípez et juste halluciné et j'ai découvert aussi le salar de Uyuni avec l'eau et l'effet miroir qui a fait bam bam et après j'ai continué bien évidemment découvrir le pays avec mon pote et je suis tombé sous le charme des Boliviens, des paysages, d'un pays authentique, qui l'était beaucoup plus que l'Argentine et le Chili. Après, les circonstances de la vie ont fait que je suis parti, et puis j'ai décidé de tout plaquer en France pour venir m'installer en Bolivie, de commencer de zéro et de voir ce qui allait se passer.

  • Anaïs

    Très bien. Alors aujourd'hui, on va parler d'une région en particulier, justement celle par laquelle tu as commencé toi à découvrir la Bolivie. Uyuni et le Lipez, dans le sud de la Bolivie. Et on va laisser le reste du pays pour un autre épisode. Est-ce que dans un premier temps, tu pourrais situer cette région pour nos auditeurs, s'il te plaît ?

  • Jérôme

    Ben oui, effectivement, le Lipeze et le Salar de Uyuni font partie des highlights de Bolivie. Cette région est située dans la partie sud-ouest de la Bolivie, frontière à 90% avec le Chili. Après, il y a une petite partie avec l'Argentine. C'est vraiment tout le sud, c'est la partie altiplano et la partie également volcanique. Elle fait partie aussi de la Cordillère des Andes. Donc c'est une partie volcanique avec pas mal de volcans, des geysers et des lagunes.

  • Anaïs

    Super. Alors, est-ce que tu pourrais nous présenter cette zone d'Uyuni et du Lipez bolivien dans les grandes lignes, nous parler de son histoire, de ses spécificités en termes de paysages, de climat, de ses habitants ?

  • Jérôme

    La partie du sud Lipez est quand même une région très hostile. Historiquement parlant, il y a quand même très peu de personnes qui y vivaient. C'était plutôt des élevages de lamas et actuellement c'est plutôt aussi tout ce qui traite de la quinoa, puisque c'est vraiment une grosse région de quinoa, la région autour du Salar de Uyuni. C'est une partie assez haute qui oscille entre les 3 600 et 6 800 mètres, le point le plus haut, le volcan Uturuncu, qui se trouve dans la partie côté de Quetena. Voilà, donc c'est une partie qui est quand même assez... 3 600 mètres qui est à peu près à l'altitude de La Paz et qui remonte assez haut avec... en voiture on passe des cols à 5000 mètres, donc on dépasse le Mont Blanc en voiture, c'est quand même assez hallucinant. Et les paysages sont très très éclectiques, donc comme tu l'as signalé il y a le Salar de Uyuni, qui fait 12 500 km², qui est grosso modo la moitié de la superficie de la Belgique pour se rendre compte, donc c'est quand même assez hallucinant. Et il y a également énormément de lagunes, il y a des geysers, il y a des déserts. En fait, tous les virages, le paysage change. Et c'est ça qui est assez hallucinant et impressionnant, parce que les gens ne connaissent pas forcément cette région et quand ils y vont… Ils sont là, mais c'est juste fou. Les paysages changent tout le temps, ils s'arrêtent, ils font des photos. C'est quand même… Ça reste un périple, une aventure marquante en tout cas. Malgré la rudesse du paysage, parce que pour ça on est haut en altitude, il y a du vent, il y a de la poussière, mais le jeu en vaut la chandelle.

  • Anaïs

    Alors juste après, on va détailler les lieux d'intérêt de la région, et il y en a beaucoup. Mais avant, juste un point sur l'arrivée et l'accès à cette zone. Donc si on se rend en Bolivie et qu'on veut découvrir Uyuni et le Lipez, comment on s'y rend et où est-ce qu'on arrive ?

  • Jérôme

    Alors pour arriver en Bolivie, il y a bien évidemment plusieurs points d'entrée. Il y a La Paz, on arrive à 3 600. Ce qu'on conseille également, c'est de faire un petit peu d'acclimatation, mais ça, je pense qu'on y reviendra un petit peu plus tard. Depuis La Paz, on peut se rendre à Uyuni via un vol direct ou via des étapes intermédiaires comme par exemple Sucre et Potosi qui rejoignent Uyuni. Il y a aussi un autre point d'entrée qui est assez important, c'est Santa Cruz. Alors Santa Cruz, là par contre, il n'y a pas d'acclimatation parce qu'on est quand même quasiment au niveau de la mer. Donc il faut y aller étape par étape avant d'aller dans la région d'Uyuni du Sud-Lipez. Donc ce qu'on préconise, c'est de faire Santa Cruz, Sucre, Potosí et ensuite rejoindre Uyuni avec quelques jours de... d'acclimatation avant d'arriver dans cette région qui peut, comme je l'ai dit tout à l'heure, arriver jusqu'à 5000 mètres en voiture avec des nuits à 4006. Donc l'acclimatation est quand même ultra importante. Et chez Voyages Excepción, on est vraiment très attentifs à la sécurité de nos voyageurs. Et ça, c'est super important avant de les envoyer dans des zones, on va dire, très hautes en altitude.

  • Anaïs

    On va revenir un tout petit peu après sur l'altitude, mais d'abord, chez Voyage Excepción, on aime bien encourager nos voyageurs à prendre leur temps, à réduire l'avion autant que possible pour éviter de perdre du temps dans les transports. Avec la région de Uyuni et du Lipez, on a plusieurs options pour faire un combiné avec d'autres régions de Bolivie, mais aussi avec d'autres pays comme l'Argentine, le Chili ou le Pérou. Donc avant de parler de la région qui nous intéresse aujourd'hui, est-ce que tu peux nous parler rapidement des options pour la combiner avec les régions et pays environnants sans passer par la case aéroport ?

  • Jérôme

    Oui, tout à fait. Si on peut limiter l'émission carbone, c'est super important, c'est top. Effectivement, le Sud-Lipez peut se combiner avec pas mal d'options, dont le Chili, comme je vous l'ai mentionné en début de podcast. Donc depuis San Pedro de Atacama, arriver directement dans le Sud Lipez. C'est ce qui se fait très bien, même si moi je préconiserais plutôt de commencer par le Sud Lipez et de finir par San Pedro de Atacama. Donc ça, ça se fait super bien. Il y a aussi l'Argentine avec tout le NOA, donc tout le nord argentin. C'est-à-dire on combine tout ce qui est Tilcara, Humahuaca, qui se combinent super bien avec le sud de la Bolivie, avec la région de Tupiza, qui permet ensuite de s'intégrer très très facilement dans la région du Sud Lípez. Donc ça fait des combinés Argentine-Bolivie et Chili-Bolivie. Mais ce qui marche aussi très très bien, c'est le trio magique, le Pérou, la Bolivie et le Chili, ou l'Argentine, donc ça fait un des trios magiques que vous voulez en fait. Donc on fait le Pérou, tous les incontournables, le Machu Picchu, le lac Titicaca, on arrive en Bolivie et on redescend sur le sud pour rejoindre Uyuni, on fait une traversée en fait de toute la région du sud Lipez, pour ensuite arriver soit à San Pedro Atacama, soit dans le Noa. Donc c'est vrai qu'en tant que créateur de voyages chez Voyages Excepción, l'idée c'est vraiment s'adapter en fonction des envies des voyageurs, c'est ça notre cœur de métier. Et donc on va s'adapter et proposer la meilleure alternative pour... pour que le voyageur soit super satisfait de son voyage et fasse quelque chose d'exceptionnel.

  • Anaïs

    Trop bien. Alors, on arrive maintenant au cœur de notre sujet du jour. Je te propose qu'on procède en partant d'Uyuni aujourd'hui. Maintenant qu'on a vu qu'il y a différentes possibilités pour arriver, pour repartir, il faut bien qu'on fasse un choix. Donc, partons d'Uyuni. Une fois qu'on a atterri à l'aéroport de La Paz ou Santa Cruz, par quoi est-ce qu'on commence le voyage ? Tu disais qu'on peut arriver directement par avion à Uyuni. Et ensuite ?

  • Jérôme

    Voilà, donc on arrive à La Paz ou à Santa Cruz. Donc le but du jeu c'est ensuite de rallier Uyuni sur quelques jours en permettant de s'acclimater avant d'entamer notre escapade dans le sud Lipez. Alors ce que nous proposons chez Voyages Excepción c'est de faire... ce que les autres ne font pas en fait. C'est-à-dire éviter d'être aux mêmes endroits et au même moment qu'avec toutes les autres agences. Donc on fait le tour, on va dire, ce qu'on appelle à l'envers. C'est-à-dire de Uyuni, on se dirige d'abord dans le sud, donc c'est plutôt une étape intermédiaire afin de commencer, parce que ce n'est pas forcément des longues distances, mais on parle plutôt en temps de route en fait. Et étant donné que c'est des pistes, Le temps de route est généralement assez long. Donc la première journée consiste vraiment à aller dans le sud et de rejoindre dans un premier temps Villamar. Sur la route, on voit quand même des choses, je vous rassure, avec la vallée des Roches, avec le canyon Anaconda. Donc ça permet de faire une petite mise en bouche par rapport aux deux et trois prochaines journées qui sont quand même exceptionnelles. Donc on dort à Villamar et le lendemain, on enchaîne avec... avec les geysers de Sol de Mañana, avec le désert de Dalí, avec la laguna Verde, et bien évidemment la laguna Colorada et ses flamants roses, avant de remonter au nord, puisqu'on redescend jusqu'à la frontière, on remonte ensuite pour voir en fin de journée l'Arbre de Pierre avant d'arriver à l'Hôtel du Désert. Voilà, c'est comme ça qu'on voit un petit peu la deuxième journée. La troisième journée, c'est une journée où on observe et on peut se balader au niveau de plusieurs lagunes, Ramaditas, Honda, Hedionda, avec un paysage environnant qui est juste extraordinaire. En fait ce que j'aime bien c'est que j'ai pas besoin d'en dire trop je veux que les gens découvrent par eux-mêmes parce que sinon ça casse un peu l'effet de surprise et à chaque fois que je vais voir les voyageurs je leur dis un peu j'évite de trop donner de détails parce que sinon ça gâche un petit peu le plaisir et voilà en tout cas ce qui est sûr c'est que vous serez pas déçus de ce voyage puisque dans la dernière journée on garde bien évidemment le meilleur pour la fin c'est la découverte du Salar d'Uyuni donc voilà c'est... pas besoin d'en dire plus je pense que rien qu'avec les yeux vous allez vous en rendre compte et de finir en général dans un hôtel de sel pour vivre pleinement l'expérience.

  • Anaïs

    Trop bien. Donc là on a fait le tour de tout ce qu'on peut voir et faire dans cette région de la Bolivie pour faire tout ça sans se presser, quel minimum de nuit sur place tu recommanderais ? Et si on n'a pas de contrainte de durée, combien de nuits pour un séjour confortable dans lequel on n'a pas besoin de faire de concession ? Et peut-être même rajouter des journées bonus s'il y a des choses à faire en plus.

  • Jérôme

    Voilà, le minimum du minimum, c'est ce que je viens de décrire à l'instant, c'est-à-dire trois nuits. Moins de trois nuits, ça se ferait au pas de course et on reprendrait un peu le schéma que les agences, on va dire, standards proposent. Alors nous, on ne va pas le proposer justement. Donc, on peut bien évidemment rajouter des journées bonus à plein de niveaux. Donc si les gens aiment faire un petit peu de montagne, d'ascension, on peut rajouter des journées pour faire des ascensions de certains volcans, le Turuncu, le volcan Licancabur et le volcan Iruputuncu, donc là il faudrait rajouter une journée au programme. On peut également ajouter une nuit au nord du Salar de Uyuni, dans la région de Tahua, de Jirira, au pied du volcan Tunupa. C'est une journée assez intéressante parce qu'en fait il n'y a personne qui va ou très très peu de monde, ce qui permet aussi de se balader au niveau du volcan Tunupa avec son magnifique cratère, avec ses couleurs ocres, rouges et également de pouvoir voir des momies précolombiennes dans le village de Coquesa. Donc ce qui permet de compléter un petit peu et d'être un peu plus en immersion aussi dans les villages un petit peu isolés. ce qui n'était pas forcément le cas dans les journées précédentes, puisqu'on est dans des hauts plateaux, dans des déserts, donc on voit très très peu de villages, voire quasiment pas, alors que là il y a plusieurs petits villages qui se touchent, et on a un petit contact avec la population, donc on propose quelque chose qui permet de voir des paysages et de voir des gens, donc c'est vraiment une journée très très sympa à ajouter, en tout cas si vous avez un petit peu plus de temps dans la région.

  • Anaïs

    Ok donc 3 nuits minimum mais ça peut aller jusqu'à 6 nuits j'imagine ?

  • Jérôme

    Pfff ça peut être infini ça dépend, non mais je rigole, mais on a des photographes qui sont restés une dizaine de jours et qui restent sur des spots, qui font des couchers de soleil, qui se baladent un peu partout. Voilà, ça dépend des envies des gens, mais je comprends bien que les voyages sont limités dans le temps pour beaucoup d'entre nous, c'est un peu mortel. Mais voilà, je pense que 5-6 jours seraient suffisants pour vraiment voir un super panorama.

  • Anaïs

    Ok. Alors maintenant, si on parle météo, quelle période de l'année tu recommanderais pour visiter la région ?

  • Jérôme

    C'est un petit peu comme au Pérou. Ce qu'on préconise chez Voyages Excepción pour la région Pérou et Bolivie, c'est surtout de avril à octobre, où là, les risques de pluie sont quand même très minimes, ce qui est quand même beaucoup plus agréable pour voyager, bien évidemment. Après, la saison des pluies, c'est plutôt février, mars, voire début avril. Après dans la région du Sud Lipez, c'est très très rare qu'il pleuve. Cependant, ça peut arriver, donc ça peut être nuageux et un petit peu moins agréable, bien évidemment pour le voyage. Par contre, s'il pleut un peu, pour le Salar de Uyuni, on peut voir l'effet miroir. Et ça, ça change aussi complètement la donne. Donc voilà, en fait il y a du pour, du contre. finalement, on peut voyager quasiment toute l'année. Après, il y a le petit facteur chance qui fait... S'il y a le salar qui est avec beaucoup d'eau et des nuages, là, c'est pas de chance. Mais s'il y a de l'eau et qu'il y a du soleil, là, par contre, c'est jackpot.

  • Anaïs

    Ah, mais c'est chouette. Et à qui tu recommanderais la découverte du Lipez bolivien ?

  • Jérôme

    Tout simplement aux amoureux des grands espaces, aux personnes qui veulent découvrir une région, un pays qui n'est pas dans le sur-tourisme, où on se sent seul. Et ça c'est vraiment des retours qu'on a très régulièrement en disant "Mais Jérôme, il n'y a personne, comment ça se fait ?" Déjà, on fait tout pour éviter de croiser du monde, ça c'est un petit peu notre priorité, mais il faut prendre en compte que la Bolivie n'est pas un pays ultra touristique, et ça fait du bien pour beaucoup de personnes de venir dans un pays où tu te dis "Waouh, il y a de la nature, il n'y a personne, il y a des paysages, je peux prendre mon temps, je peux faire des photos, et il n'y a personne sur les photos". Et ça, ça fait plaisir de proposer une destination comme ça, en fait, qui change de... de grosses destinations où t'es là et c'est un petit peu la queue leu-leu, quoi.

  • Anaïs

    Est-ce qu'il faut aimer marcher ?

  • Jérôme

    Oui, il faut aimer marcher. Ce ne sont pas des gros treks, ce sont des petites randos à la journée pour se balader autour des lagunes. Donc, c'est quand même accessible. Après, il faut quand même avoir une petite condition physique, une bonne condition physique, puisqu'on est, comme je l'ai répété, on est en altitude. Donc, les efforts en altitude sont beaucoup plus intenses. Voilà. Il y a du vent aussi. Il y a la poussière. Et ça, voilà, ce n'est pas pour les... les fans de plage dans les Caraïbes. Voilà. C'est plutôt pour les gens qui... Voilà, c'est des gens qui veulent un peu d'aventure, qui vont aussi un petit peu souffrir, mais comme j'ai dit tout à l'heure, vraiment, le jeu en vaut la chandelle, en fait.

  • Anaïs

    Donc, selon toi, ce serait OK pour tous les âges ?

  • Jérôme

    Oui, on a des familles avec… Après, quand c'est un petit bébé qui a moins de 5 ans, ça peut être un petit peu plus compliqué, mais le reste, ça ne pose absolument aucun souci. Et puis, il y a quand même maintenant des options de logement qui permettent d'avoir du confort, même si ça n'arrive pas au niveau du Pérou, du Chili ou de l'Argentine. On est quand même dans des zones très isolées, donc au niveau de… La logistique pour eux c'est très très compliqué mais on arrive à avoir des logements qui permettent de récupérer des journées qui sont quand même intenses au niveau de la journée tout simplement.

  • Anaïs

    Trop bien. Alors, je voudrais qu'on revienne un petit moment sur le sujet de l'altitude, qui peut en effrayer certains. Quels sont tes conseils pour gérer l'altitude et éviter ces désagréments ? Et qu'est-ce qui est mis en place par nos guides pour assurer un voyage en toute sécurité ?

  • Jérôme

    Merci, Anaïs, pour cette question, parce que c'est vrai que c'est très important. Ça peut effectivement freiner pas mal de gens de voyager en altitude, et je le comprends, parce que moi, j'ai quand même pas mal appréhendé avant d'arriver en altitude. Alors, il faut savoir que chez Voyages Excepción en Bolivie, nos guides et nos chauffeurs ont été formés par l'IFREMMONT, sur tout ce qui est le mal d'altitude, le MAM. Donc, on a fait des formations pour pouvoir détecter, anticiper et surtout conseiller des voyageurs avant et pendant leur voyage, en tout cas en altitude. Donc, nos guides et nos chauffeurs sont équipés d'oxymètres, qui permet de mesurer le taux d'oxygénation dans le sang. Et on a bien évidemment des bouteilles d'oxygène. Ça c'est super important. Ce qui est important c'est d'informer en amont les voyageurs qui vont venir en altitude. Donc de rester dans une altitude on va dire assez stable à 3 600 mètres. Il faut savoir que le corps humain commence son acclimatation à partir de 3 000 mètres d'altitude. Donc si on arrive à 400 mètres et qu'on arrive à 3 600 mètres directs, c'est un petit peu compliqué. Le but du jeu, c'est de s'acclimater dans une zone où il y a des centres médicaux, au cas où, et d'avoir un contrôle assez efficace. Une fois qu'on part dans le sud Lípez, il n'y a plus de centres médicaux, donc c'est compliqué. C'est pour ça qu'on préconise de faire une acclimatation en amont avant d'arriver dans cette région. Et ça, c'est très important, ce que le docteur de l'IFREMMONT nous a décrit, c'est qu'il préconise, après beaucoup de docteurs en France disent que non, mais de prendre du Diamox. Le Diamox est donc un diurétique qui permet d'éviter la rétention d'eau en altitude, ce qui permet d'éviter une embolie, une embolie pulmonaire ou une embolie cérébrale, donc qui permet d'évacuer l'eau. Malheureusement, on va aux toilettes très souvent puisque c'est un diurétique, mais ce qui permet aussi de s'acclimater, de manière un peu plus facile et de moins sentir les effets du mal d'altitude. Donc voilà, c'est ce qu'on préconise. Cependant, toutes les équipes de Voyages Excepción sont bien évidemment toutes en contact avec les clients pour quoi que ce soit, afin de parer à toutes mes aventures. Et ça, c'est important de pouvoir compter sur nos équipes en tout cas.

  • Anaïs

    Trop bien. Alors, on a passé en revue toute la région avec ton œil d'expert. Mais j'ai envie de terminer par une question un peu plus personnelle. Quels sont, toi, tes incontournables, les endroits ou les expériences que tu as préférées ou que tu recommanderais à ton meilleur ami ? Et si tu as un conseil pour ceux qui hésitent à l'inclure peut-être dans un futur voyage en Bolivie ?

  • Jérôme

    Alors, il y a bien évidemment les incontournables que j'adore, qui sont bien évidemment la Laguna Colorada et la Laguna Hedionda avec les flamants roses. Donc voir ces couleurs avec les flamants roses, c'est juste incroyable. Bien évidemment, le salar d'Uyuni, surtout au niveau du lever, du coucher de soleil, avec les lumières sur les montagnes aux alentours, c'est... C'est juste incroyable. Moi, il y a une région que j'affectionne particulièrement, c'est une région qu'on a développée, c'est un petit peu notre cœur de métier. Donc, créateur de voyage, ce n'est pas que faire des programmes, c'est aussi découvrir des nouveaux endroits pour ainsi pouvoir les proposer. C'est un peu notre côté Indiana Jones, en fait. Et on a découvert une région il y a quelques années qui s'appelle la région de Samawa., qu'on a nommé comme ça, qui ressemble au Noa, donc au nord-ouest argentin avec des montagnes de couleurs. En fait, je ne peux même pas le décrire parce que c'est juste incroyable. Moi, je suis tombé amoureux de cette région. Quand on a fait ce voyage de reconnaissance avec les chauffeurs il y a quelques temps, on s'arrêtait tous les 100 mètres en fait. On s'arrêtait, on faisait des photos, on fait "non mais il n'y a personne qui vient ici", on a découvert ça. Je fais mais c'est incroyable, je ne comprends pas quoi. Et depuis, on le propose, on a même aidé à financer dans un petit village deux petites chambres pour pouvoir recevoir les voyageurs. Après il faut savoir que les conditions de logement ne sont pas forcément développées, ce qui est un peu normal puisque aucun touriste ne va là-bas. Il n'y a que nous qui y allons en fait. Et ça c'est vraiment un voyage, une région qui est vraiment dédiée pour les photographes, les gens qui aiment faire du drone aussi. Là je pense qu'ils vont se faire plaisir. Voilà.

  • Anaïs

    Est-ce que c'est adapté pour ceux qui veulent rencontrer les populations locales aussi ? Parce qu'on a beaucoup de personnes qui nous demandent ça, de rentrer en contact, de rencontrer des gens qui habitent sur place.

  • Jérôme

    En fait, cette région-là permet de faire de la randonnée à la journée qui sont beaucoup plus longues que les petites randonnées autour des lagunes dans la partie, on va dire, classique de cette région. Et qui permet aussi d'avoir un contact beaucoup plus proche avec les populations parce qu'on en passe par beaucoup de petits villages, et ils ne voient jamais de touristes, donc il y a cette ouverture, il y a cette curiosité qui permet d'avoir des échanges, ce qui combine encore une fois entre l'humain et les paysages, et c'est vraiment ce que nous font comme retour les voyageurs qui passent dans cette région en disant "les gens sont super sympas, on voit des paysages de fous", limite ils sont plus marqués par cette partie-là que par la partie classique que tout le monde connaît.

  • Anaïs

    Super. Donc c'est la fin de notre entretien. Un grand merci Jérôme d'avoir pris le temps de nous expliquer, de nous raconter un peu tout ce qu'est la région du Lipez.

  • Jérôme

    Merci à toi Anaïs pour l'invitation. Moi ça me fait très très plaisir en tout cas de pouvoir parler d'une région que j'adore en Bolivie. Il y en a bien évidemment beaucoup d'autres, mais j'espère en tout cas l'occasion d'en reparler dans un futur podcast. Mais voilà, c'est important de faire découvrir à nos auditeurs un petit peu des régions, avec des mots et pas des images, puisque les images, vous allez les voir avec vos propres yeux. Voilà, en tout cas, merci pour tout.

  • Anaïs

    Merci à toi, et puis à bientôt pour une prochaine région de Bolivie, du coup.

  • Jérôme

    Super, à très très vite, Anaïs.

  • Anaïs

    C'est le moment de conclure en culture cet épisode. Et pour cette fois, c'est Jérôme qui partage avec nous un film sur la région de Lipez et d'Uyuni, en Bolivie. Une dernière question avant de conclure. Est-ce que tu aurais un livre, un film, une série ou un podcast à recommander aux personnes qui nous écoutent et qui voudraient en savoir plus sur la région du Lipès en Bolivie avant de peut-être décider de s'y rendre ?

  • Jérôme

    Alors, il y a très peu d'ouvrages sur cette partie de Bolivie. Par contre, il y a un film qui est sorti, il me semble, l'année dernière qui s'appelle Utama, qui a été réalisé par Alejandro Loayza Grisi et qui a gagné quelques prix à l'international, dont en Espagne, même si je ne dis pas de bêtises, et qui se déroule dans la partie sud du Salar de Uyuni et qui suit la vie d'un couple de bergers de lamas. Et voilà, c'est ce qui vous donnera un petit aperçu de ce qui vous attend, en fait, dans la région du sud Lipez. On y voit aussi le Salar de Uyuni, bien évidemment. C'est un film très contemplatif, mais qui montre aussi la réalité de beaucoup de gens encore en Bolivie, dans les campagnes.

  • Anaïs

    Sorti en 2022, le film Utama, la terre oubliée, comme il a été traduit au français, a été écrit et réalisé par le bolivien Alejandro Loayza Grisi. On y découvre l'histoire de Virginio et Sisa, un couple de bergers de l'Altiplano. dont la paisible existence est perturbée par l'arrivée de leur petit-fils, bien décidé à les persuader de rejoindre leur famille en ville. L'année de sa sortie, le film est récompensé au festival de Sundance, où il reçoit le grand prix du jury dans la catégorie World Cinema Dramatic Competition. Utama est disponible en VOD, à l'achat ou à la location, sur plusieurs plateformes dont celles d'Arte, Orange et Canal.

  • Mathilde

    Merci d'avoir écouté cet épisode de Destination Amérique du Sud, le podcast produit par les agences Voyages Excepción. Si nous vous avons donné le goût du voyage, n'hésitez pas à faire un tour sur nos sites internet, dont le lien se trouve en description. Il regorge d'informations sur ces destinations fascinantes. Pour nous soutenir et faire connaître le podcast à d'autres voyageurs, vous pouvez lui mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcasts. Pour suivre nos aventures et nos actualités, deux possibilités. Vous pouvez nous suivre sur Instagram et Facebook grâce au lien en description et vous abonner à notre newsletter mensuel depuis nos sites internet. Merci et à bientôt pour un prochain épisode d'aventures en Amérique du Sud.

Chapters

  • Carnet de Voyage : la faune du désert d'Atacama

    00:52

  • Nulle Part Ailleurs : l'araucaria, arbre natif et sacré

    07:22

  • Expert-Expat' d'Exception : Jérôme, Uyuni et le Sud Lípez en Bolivie

    11:57

  • Conclure en Culture : Utama, la région d'Uyuni au cinéma

    37:00

Description

Les agences ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Voyages Excepción⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ vous souhaitent la bienvenue dans cet épisode de votre podcast "Destination Amérique du Sud".

Pour ce mois de mars, on vous emmène à la rencontre de la faune de l'Altiplano chilien, plus diverse et abondante qu'on pourrait le croire. Puis on vous dit tout sur l'araucaria, cet arbre sacré et symbolique du sud du Chili et de l'Argentine, et on explore en détail la région du Lipez et du salar d'Uyuni avec Jérôme, spécialiste de la Bolivie. 

Un épisode produit par les Agences Excepción. Écriture et montage par Anaïs Moreno, avec la participation de Marilys Tauveron, Fabien Foriel et Jérôme Benassi.

Pour en savoir plus sur l'Altiplano chilien et sa faune, et voir nos photographies, rendez-vous sur notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠dossier spécial⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠. Voici un exemple de ⁠⁠circuit faisant étape à San Pedro de Atacama⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.

Pour en apprendre davantage sur les arbres du Chili, retrouvez notre ⁠⁠⁠article⁠⁠.

Enfin, découvrez nos dossiers spéciaux sur le Lipez et Uyuni en Bolivie. Vous pouvez aussi parcourir nos circuits dans cette région, ainsi que nos combinés avec le Chili et l'Argentine.

Pour poursuivre votre périple en Amérique du Sud, vous pouvez écouter nos autres épisodes sur votre plateforme d’écoute favorite, nous suivre sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Instagram⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ et ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Facebook⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, regarder nos vidéos sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠YouTube⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et bien sûr, consulter nos sites internet qui regorgent d’informations sur nos cinq destinations : l'⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Argentine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Chili⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, la ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Bolivie⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠,le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Pérou⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Paraguay⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.  Enfin, pour être contacté(e) par un(e) conseiller(e) de notre équipe et organiser votre prochain voyage, vous pouvez remplir notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠formulaire en ligne⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mathilde

    Bonjour et bienvenue dans ce podcast Destination Amérique du Sud, l'émission qui vous fait voyager depuis chez vous. Toute l'équipe des agences Voyages Excepción et moi-même sommes ravis de vous faire découvrir l'Argentine, le Chili, la Bolivie, le Pérou et le Paraguay. Au travers des quatre rubriques de ce podcast, nous vous donnons un aperçu des merveilles à explorer de ces destinations.

  • Anaïs

    Dans ce nouvel épisode, on vous emmène dans le nord du Chili, du côté du désert d'Atacama, avec Marilys, à la rencontre de la faune de l'Altiplano. Puis on s'intéresse avec Fabien à l'arbre le plus emblématique du sud de l'Argentine et du Chili, l'Araucaria araucana. On reçoit ensuite Jérôme, spécialiste de la Bolivie, avec qui on parlera de l'une des régions qui font le plus rêver les voyageurs, le Lipez et le Salar d'Uyuni. On commence tout de suite avec notre carnet de voyage. Ce mois-ci, on suit Marilys entre les Salars, les lagunes et les volcans du désert d'Atacama, dans le nord de Chili. Au programme, la découverte de la faune sauvage de l'Altiplano, cette terre reculée au climat extrême. Bonne écoute !

  • Marilys

    On vous emmène à la rencontre de la faune de l'Altiplano. Observer les animaux en pleine nature magnifie toujours un voyage. Ce sont en général les souvenirs qui perdurent le plus et qui continuent de faire briller les yeux des voyageurs. Le Chili a ce privilège d'avoir une multitude d'espèces animalières, même dans les endroits les plus reculés comme le désert d'Atacama. Inspirants et fascinants, les animaux de l'altiplano apparaissent et disparaissent inopinément comme s'ils faisaient partie du mirage du désert. On vous emmène vivre des moments unis et hors du temps à la rencontre des gardiens de ces étendues sauvages. Notre périple débute à San Pedro de Atacama, qui sera le point de départ de toutes nos excursions durant notre séjour. A la vue de la route qui nous y amène, nous nous demandons si nous aurons la chance d'apercevoir quelques animaux, car l'appellation désert prend effectivement tout son sens, nous sommes seuls face à l'immensité. Après une adaptation à l'altitude réussie, nous partons avec Viviana, notre guide, en direction des lagunes Miñiques et Miscanti, au cœur de l'altiplano chilien. Nous croisons quelques lamas dispersés le long de la route. Ce camélidé est le plus connu et facile à observer dans les Andes. Pas farouche, il est domestiqué par les peuples andins, et ce depuis des siècles. Il lui voue un culte d'ailleurs très ancré. Serait-ce l'origine de leur attitude quelque peu nonchalante ? Nous apercevons plus au loin quelques groupes de vigognes que nous espérons pouvoir contempler de plus près plus tard. Nous continuons notre route pour atteindre les lagunes quand soudain Viviana s'exclame : "Ils sont là!" Nous tournons la tête et à notre droite, nous avons du mal à discerner de quoi il s'agit. Camouflés entre les touffes d'herbe, deux suris mâles sont en pleine recherche de nourriture. Leur démarche gracieuse ondule entre la végétation dorée à la recherche de graines et de petits insectes. Les suris, également appelés niandous de la Puna, vivent dans l'altiplano chilien et près des frontières péruviennes et boliviennes. Ils sont moins imposants que leur proche cousin le niandou de Patagonie, avec un plumage plus sombre et contrasté. Timides, nous devons les observer avec un peu de distance, sous peine de les faire déguerpir. Ceux-ci n'estompent pas pour autant notre joie de les voir, une première pour nous. Le lendemain, nous partons avec enthousiasme en direction du salaire de Quisquiro. Arrivés à destination, nous sommes émerveillés par l'immensité des lieux et nous décidons de faire une halte au bord du Mirador. Nos yeux s'égarent dans les recoins du Salar, tantôt sur ses rives, tantôt sur la glace, mêlés aux minéraux, quand soudain, l'une d'entre nous désigne discrètement de la main les roches situées juste en bas du Mirador. Deux viscaches de la Sierra prennent un bain de soleil tout près de nous. Cette espèce de rongeur vit dans les Andes altiplaniques. Leurs pelages se fond parfaitement avec les éléments du paysage, si bien qu'il faut parfois se concentrer pour les distinguer. Si elles apparaissent somnolentes, les viscaches sont très agiles et se faufilent rapidement entre les rochers. Notre voyage continue le lendemain. Nous partons aux aurores pour tenter d'apercevoir les célèbres flamants roses de la laguna Chaxa. Il y a plus de probabilité de les rencontrer le matin que le soir. Et arrivés sur place, telle fut notre surprise. Des centaines de flamants dans les environs de la lagune accompagnaient de quelques pluviers de la puna et avocettes des andes. Nous nous approchons des rives et nous avons affaire au plus beau des spectacles : la danse nuptiale des flamants roses. Les flamants solitaires s'agroupent et défilent à l'unisson entendant le cou le plus haut possible à la recherche d'une partenaire. Une véritable représentation de ballet. Nous sommes ébahis par la quantité de flamants et surtout par leur tranquillité. Leur présence suffit amplement à sublimer la lagune. A ctuellement, trois espèces de flamants roses sont présentes au Chili : le flamant des Andes, le flamant du Chili et le flamant de James. Nous remarquons que les trois espèces sont au rendez-vous, avec une majorité de flamants des Andes. Nous restons longtemps à les contempler de près comme de loin et nous repartons les yeux encore colorés par leur plumage rose. Des animaux, nous en croiserons encore bien d'autres durant notre voyage. Parmi les espèces les plus vues, on retrouve la vigogne, emblématique de l'Altiplano. Elle est réputée pour sa précieuse laine fine et douce. Si leur pelage se fond facilement dans les paysages, cela ne nous empêche pas de les distinguer. Nous pouvons ainsi sans peine les examiner dans diverses situations, courir en famille dans les plaines, se battre pour protéger leur territoire, se reposer cachées dans la végétation ou encore se baigner dans les sources d'eau chaude. Nous avons également l'exclusivité de voir à seulement quelques mètres de nous un petit qui s'aventure prudemment dans la rivière gelée Putana. Le chemin qui mène aux geysers d'El Tatio est l'endroit idéal pour observer la faune aviaire. Nous découvrons de nombreuses ouettes des Andes, des sarcelles de la Puna, des canards huppés ou encore des foulques géantes. Et c'est toujours un plaisir de pouvoir les voir dans leur environnement naturel et coexister entre les différentes espèces. Bien d'autres créatures nous ont salué durant notre périple, d'autres nous auront plutôt observé de loin, cachées dans les montagnes. Le guanaco, l'âne sauvage, le renard ou encore le puma. Notre séjour dans le désert d'Atacama aura été plus qu'inoubliable.

  • Anaïs

    Merci d'avoir écouté notre carnet de voyage. Passons à présent à notre rubrique Nulle part ailleurs. Aujourd'hui, Fabien nous explique tout sur l'Araucaria, cet arbre endémique du sud chilien et argentin. Après ça, vous saurez tout sur ses caractéristiques, son importance pour le peuple Mapuche et même sur son plus ancien spécimen.

  • Fabien

    Aujourd'hui, on va parler d'un arbre, mais pas n'importe lequel. Connaissez-vous l'Araucaria ? Si ce n'est pas le cas, on vous en dit plus tout de suite. Avant tout, il existe plusieurs espèces d'Araucaria dans le monde, 19 pour être exact. Toutes ont en commun de se trouver dans l'hémisphère sud. On en trouve par exemple en Nouvelle-Calédonie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Australie, au Brésil ou au Paraguay. Mais aujourd'hui, on va parler de l'Araucaria araucana, une espèce présente uniquement au Chili et en Argentine, et sans doute la plus emblématique. Il s'agit d'une espèce de conifère endémique et caractéristique d'une zone pythogéographique qui correspond aux régions du Biobío, de l' Araucanie et des Fleuves au Chili, et qui s'étend au-delà de la Cordillère des Andes, jusqu'à la province de Neuquén en Argentine. On ne le trouve qu'en altitude. Sur la Cordillère des Andes, il est visible entre 900 et 1700 mètres d'altitude, et de 600 à 1400 mètres sur la Cordillère de Nahuelbuta, située près de la côte pacifique du Chili. L'araucaria est un arbre dioïque, ce qui signifie en botanique que chaque individu est muni de gamètes mâles ou femelles. Il peut atteindre les 50 mètres de haut, et les spécimens les plus âgés ont un tronc dont le diamètre peut dépasser les 2 mètres. Sa croissance est lente, et il met entre 20 et 25 ans pour donner ses premiers fruits, des pignons comestibles. Le peuple Mapuche, originaire de la même zone que l'araucaria araucana, l'a nommé Pehuen. La légende raconte que l'arbre leur a offert des pignons tombés au sol à un moment de famine, sauvant les habitants de la région. C'est pourquoi les Mapuche voient en lui un arbre sacré qui doit être vénéré. Pour les anglophones et les francophones en revanche, son nom est quelque peu énigmatique. Dans les années 1850, les Anglais, qui l'appelaient jusqu'alors pin chilien, l'ont affublé d'un nouveau nom, Monkey's Puzzle Tree, ou l'énigme du singe. Les Français ont adopté la traduction, et il est devenu le désespoir du singe. Sauf qu'au Chili, il n'y a pas de singe. On y trouve uniquement un petit marsupial surnommé le monito del monte. Alors pourquoi ce nom curieux ? Tout commence chez l'un des sujets de Sa majesté, Sir William Molesworth, qui en avait planté dans son jardin. En effet, le chirurgien et naturaliste Archibald Menzies en avait rapporté de son voyage en 1795. Lors d'un dîner donné par Sir Molesworth, l'un des convives remarqua cet arbre à la silhouette étrange dans le jardin, et fit alors la remarque qu'avec cette forme en pâte d'araignée et ses branches tordues vers le haut, il serait un casse-tête pour les singes. C'est de cette anecdote, que serait venu ce nouveau nom. Au Chili, dont il est l'arbre national, l'araucaria est une espèce menacée, et par conséquent, protégée. Et il a été déclaré monument national. Il figure d'ailleurs sur les billets de 2000 pesos chiliens, mais aussi sur le drapeau de la province argentine de Neuquén. Alors, c'est bien intéressant tout ça, mais concrètement, où est-ce qu'on peut en voir des araucaria ? Et bien dans la plupart des parcs et réserves naturelles de sa région d'origine. Côté chilien, dans les parcs nationaux de Nahuelbuta, Huerquehue, Tolhuaca, Laguna del Laja, Villarica, Conguillío, ainsi que dans le sanctuaire d'El Cañi. Du côté argentin, dans le parc national Lanín, mais aussi dans des parcs et réserves nationaux comme Batea Mahuida, Copahue ou Cinco Lagunas. Son plus vieil individu connu, surnommé l'Araucaria Madre, se trouve au Chili, dans le parc national de Conguillío en Araucanie. L'estimation de son âge fait débat. La CONAF, institution gouvernementale en charge de l'administration des espaces protégés, l'a estimé autour des 1800 ans. L'ingénieur forestier Alvaro Guiréz le situait plutôt entre 800 et 1000 ans. Tandis que les scientifiques de l'université catholique de Valparaiso pensaient qu'il n'aurait que 600 à 700 ans. Toutefois, en 2017, ces derniers, associés avec des chercheurs canadiens et états-uniens, seraient parvenus à trouver une technique permettant de mesurer avec précision son âge. 1021 ans. En tout cas, millénaire ou pas, nous chez Voyage Excepción, on ne peut que vous inviter à découvrir cet arbre emblématique et étonnant, dont il est un devoir de tous de protéger les derniers spécimens.

  • Anaïs

    On écoute maintenant notre entretien avec Jérôme, notre coéquipier spécialiste de la Bolivie. Avec lui, on a parlé de la région du Lipez et du Salar de Uyuni, dans le sud du pays, au croisement avec l'Argentine et le Chili. Il nous raconte ce que c'est, un circuit dans la région, avec Voyages Excepción, nous parle de ses endroits coup de cœur, et nous donne ses meilleurs conseils pour préparer un voyage dans cette partie de la Bolivie. Salut Jérôme, comment vas-tu ? Merci d'avoir accepté notre invitation.

  • Jérôme

    Salut Anaïs, en tout cas un grand merci pour l'invitation qui va me permettre de parler un petit peu de la Bolivie. Un petit pays qui n'est pas forcément le plus connu en Amérique du Sud, mais qui mérite un petit peu son attention pour pouvoir en parler.

  • Anaïs

    Très bien, on est là pour ça. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter, nous dire depuis quand tu vis en Bolivie et comment tu atterris là-bas ?

  • Jérôme

    Comme tu l'as dit, je m'appelle Jérôme, j'ai atterri en Bolivie un peu par hasard, il y a un peu plus de 20 ans. Figure-toi qu'après mes études, j'ai décidé de partir avec un pote en Amérique du Sud, et on a complètement improvisé le voyage. J'ai commencé par le Brésil, l'Argentine, le Chili, et j'ai atterri à San Pedro de Atacama. Et là, j'ai vu des photos d'un désert tout blanc, un désert de sel, et j'ai découvert le Salar d'Uyuni, et j'ai vu qu'il était possible, depuis le Chili, de s'y rendre et je suis donc parti. Je suis rentré en Bolivie par le sud, par le Sud Lípez et juste halluciné et j'ai découvert aussi le salar de Uyuni avec l'eau et l'effet miroir qui a fait bam bam et après j'ai continué bien évidemment découvrir le pays avec mon pote et je suis tombé sous le charme des Boliviens, des paysages, d'un pays authentique, qui l'était beaucoup plus que l'Argentine et le Chili. Après, les circonstances de la vie ont fait que je suis parti, et puis j'ai décidé de tout plaquer en France pour venir m'installer en Bolivie, de commencer de zéro et de voir ce qui allait se passer.

  • Anaïs

    Très bien. Alors aujourd'hui, on va parler d'une région en particulier, justement celle par laquelle tu as commencé toi à découvrir la Bolivie. Uyuni et le Lipez, dans le sud de la Bolivie. Et on va laisser le reste du pays pour un autre épisode. Est-ce que dans un premier temps, tu pourrais situer cette région pour nos auditeurs, s'il te plaît ?

  • Jérôme

    Ben oui, effectivement, le Lipeze et le Salar de Uyuni font partie des highlights de Bolivie. Cette région est située dans la partie sud-ouest de la Bolivie, frontière à 90% avec le Chili. Après, il y a une petite partie avec l'Argentine. C'est vraiment tout le sud, c'est la partie altiplano et la partie également volcanique. Elle fait partie aussi de la Cordillère des Andes. Donc c'est une partie volcanique avec pas mal de volcans, des geysers et des lagunes.

  • Anaïs

    Super. Alors, est-ce que tu pourrais nous présenter cette zone d'Uyuni et du Lipez bolivien dans les grandes lignes, nous parler de son histoire, de ses spécificités en termes de paysages, de climat, de ses habitants ?

  • Jérôme

    La partie du sud Lipez est quand même une région très hostile. Historiquement parlant, il y a quand même très peu de personnes qui y vivaient. C'était plutôt des élevages de lamas et actuellement c'est plutôt aussi tout ce qui traite de la quinoa, puisque c'est vraiment une grosse région de quinoa, la région autour du Salar de Uyuni. C'est une partie assez haute qui oscille entre les 3 600 et 6 800 mètres, le point le plus haut, le volcan Uturuncu, qui se trouve dans la partie côté de Quetena. Voilà, donc c'est une partie qui est quand même assez... 3 600 mètres qui est à peu près à l'altitude de La Paz et qui remonte assez haut avec... en voiture on passe des cols à 5000 mètres, donc on dépasse le Mont Blanc en voiture, c'est quand même assez hallucinant. Et les paysages sont très très éclectiques, donc comme tu l'as signalé il y a le Salar de Uyuni, qui fait 12 500 km², qui est grosso modo la moitié de la superficie de la Belgique pour se rendre compte, donc c'est quand même assez hallucinant. Et il y a également énormément de lagunes, il y a des geysers, il y a des déserts. En fait, tous les virages, le paysage change. Et c'est ça qui est assez hallucinant et impressionnant, parce que les gens ne connaissent pas forcément cette région et quand ils y vont… Ils sont là, mais c'est juste fou. Les paysages changent tout le temps, ils s'arrêtent, ils font des photos. C'est quand même… Ça reste un périple, une aventure marquante en tout cas. Malgré la rudesse du paysage, parce que pour ça on est haut en altitude, il y a du vent, il y a de la poussière, mais le jeu en vaut la chandelle.

  • Anaïs

    Alors juste après, on va détailler les lieux d'intérêt de la région, et il y en a beaucoup. Mais avant, juste un point sur l'arrivée et l'accès à cette zone. Donc si on se rend en Bolivie et qu'on veut découvrir Uyuni et le Lipez, comment on s'y rend et où est-ce qu'on arrive ?

  • Jérôme

    Alors pour arriver en Bolivie, il y a bien évidemment plusieurs points d'entrée. Il y a La Paz, on arrive à 3 600. Ce qu'on conseille également, c'est de faire un petit peu d'acclimatation, mais ça, je pense qu'on y reviendra un petit peu plus tard. Depuis La Paz, on peut se rendre à Uyuni via un vol direct ou via des étapes intermédiaires comme par exemple Sucre et Potosi qui rejoignent Uyuni. Il y a aussi un autre point d'entrée qui est assez important, c'est Santa Cruz. Alors Santa Cruz, là par contre, il n'y a pas d'acclimatation parce qu'on est quand même quasiment au niveau de la mer. Donc il faut y aller étape par étape avant d'aller dans la région d'Uyuni du Sud-Lipez. Donc ce qu'on préconise, c'est de faire Santa Cruz, Sucre, Potosí et ensuite rejoindre Uyuni avec quelques jours de... d'acclimatation avant d'arriver dans cette région qui peut, comme je l'ai dit tout à l'heure, arriver jusqu'à 5000 mètres en voiture avec des nuits à 4006. Donc l'acclimatation est quand même ultra importante. Et chez Voyages Excepción, on est vraiment très attentifs à la sécurité de nos voyageurs. Et ça, c'est super important avant de les envoyer dans des zones, on va dire, très hautes en altitude.

  • Anaïs

    On va revenir un tout petit peu après sur l'altitude, mais d'abord, chez Voyage Excepción, on aime bien encourager nos voyageurs à prendre leur temps, à réduire l'avion autant que possible pour éviter de perdre du temps dans les transports. Avec la région de Uyuni et du Lipez, on a plusieurs options pour faire un combiné avec d'autres régions de Bolivie, mais aussi avec d'autres pays comme l'Argentine, le Chili ou le Pérou. Donc avant de parler de la région qui nous intéresse aujourd'hui, est-ce que tu peux nous parler rapidement des options pour la combiner avec les régions et pays environnants sans passer par la case aéroport ?

  • Jérôme

    Oui, tout à fait. Si on peut limiter l'émission carbone, c'est super important, c'est top. Effectivement, le Sud-Lipez peut se combiner avec pas mal d'options, dont le Chili, comme je vous l'ai mentionné en début de podcast. Donc depuis San Pedro de Atacama, arriver directement dans le Sud Lipez. C'est ce qui se fait très bien, même si moi je préconiserais plutôt de commencer par le Sud Lipez et de finir par San Pedro de Atacama. Donc ça, ça se fait super bien. Il y a aussi l'Argentine avec tout le NOA, donc tout le nord argentin. C'est-à-dire on combine tout ce qui est Tilcara, Humahuaca, qui se combinent super bien avec le sud de la Bolivie, avec la région de Tupiza, qui permet ensuite de s'intégrer très très facilement dans la région du Sud Lípez. Donc ça fait des combinés Argentine-Bolivie et Chili-Bolivie. Mais ce qui marche aussi très très bien, c'est le trio magique, le Pérou, la Bolivie et le Chili, ou l'Argentine, donc ça fait un des trios magiques que vous voulez en fait. Donc on fait le Pérou, tous les incontournables, le Machu Picchu, le lac Titicaca, on arrive en Bolivie et on redescend sur le sud pour rejoindre Uyuni, on fait une traversée en fait de toute la région du sud Lipez, pour ensuite arriver soit à San Pedro Atacama, soit dans le Noa. Donc c'est vrai qu'en tant que créateur de voyages chez Voyages Excepción, l'idée c'est vraiment s'adapter en fonction des envies des voyageurs, c'est ça notre cœur de métier. Et donc on va s'adapter et proposer la meilleure alternative pour... pour que le voyageur soit super satisfait de son voyage et fasse quelque chose d'exceptionnel.

  • Anaïs

    Trop bien. Alors, on arrive maintenant au cœur de notre sujet du jour. Je te propose qu'on procède en partant d'Uyuni aujourd'hui. Maintenant qu'on a vu qu'il y a différentes possibilités pour arriver, pour repartir, il faut bien qu'on fasse un choix. Donc, partons d'Uyuni. Une fois qu'on a atterri à l'aéroport de La Paz ou Santa Cruz, par quoi est-ce qu'on commence le voyage ? Tu disais qu'on peut arriver directement par avion à Uyuni. Et ensuite ?

  • Jérôme

    Voilà, donc on arrive à La Paz ou à Santa Cruz. Donc le but du jeu c'est ensuite de rallier Uyuni sur quelques jours en permettant de s'acclimater avant d'entamer notre escapade dans le sud Lipez. Alors ce que nous proposons chez Voyages Excepción c'est de faire... ce que les autres ne font pas en fait. C'est-à-dire éviter d'être aux mêmes endroits et au même moment qu'avec toutes les autres agences. Donc on fait le tour, on va dire, ce qu'on appelle à l'envers. C'est-à-dire de Uyuni, on se dirige d'abord dans le sud, donc c'est plutôt une étape intermédiaire afin de commencer, parce que ce n'est pas forcément des longues distances, mais on parle plutôt en temps de route en fait. Et étant donné que c'est des pistes, Le temps de route est généralement assez long. Donc la première journée consiste vraiment à aller dans le sud et de rejoindre dans un premier temps Villamar. Sur la route, on voit quand même des choses, je vous rassure, avec la vallée des Roches, avec le canyon Anaconda. Donc ça permet de faire une petite mise en bouche par rapport aux deux et trois prochaines journées qui sont quand même exceptionnelles. Donc on dort à Villamar et le lendemain, on enchaîne avec... avec les geysers de Sol de Mañana, avec le désert de Dalí, avec la laguna Verde, et bien évidemment la laguna Colorada et ses flamants roses, avant de remonter au nord, puisqu'on redescend jusqu'à la frontière, on remonte ensuite pour voir en fin de journée l'Arbre de Pierre avant d'arriver à l'Hôtel du Désert. Voilà, c'est comme ça qu'on voit un petit peu la deuxième journée. La troisième journée, c'est une journée où on observe et on peut se balader au niveau de plusieurs lagunes, Ramaditas, Honda, Hedionda, avec un paysage environnant qui est juste extraordinaire. En fait ce que j'aime bien c'est que j'ai pas besoin d'en dire trop je veux que les gens découvrent par eux-mêmes parce que sinon ça casse un peu l'effet de surprise et à chaque fois que je vais voir les voyageurs je leur dis un peu j'évite de trop donner de détails parce que sinon ça gâche un petit peu le plaisir et voilà en tout cas ce qui est sûr c'est que vous serez pas déçus de ce voyage puisque dans la dernière journée on garde bien évidemment le meilleur pour la fin c'est la découverte du Salar d'Uyuni donc voilà c'est... pas besoin d'en dire plus je pense que rien qu'avec les yeux vous allez vous en rendre compte et de finir en général dans un hôtel de sel pour vivre pleinement l'expérience.

  • Anaïs

    Trop bien. Donc là on a fait le tour de tout ce qu'on peut voir et faire dans cette région de la Bolivie pour faire tout ça sans se presser, quel minimum de nuit sur place tu recommanderais ? Et si on n'a pas de contrainte de durée, combien de nuits pour un séjour confortable dans lequel on n'a pas besoin de faire de concession ? Et peut-être même rajouter des journées bonus s'il y a des choses à faire en plus.

  • Jérôme

    Voilà, le minimum du minimum, c'est ce que je viens de décrire à l'instant, c'est-à-dire trois nuits. Moins de trois nuits, ça se ferait au pas de course et on reprendrait un peu le schéma que les agences, on va dire, standards proposent. Alors nous, on ne va pas le proposer justement. Donc, on peut bien évidemment rajouter des journées bonus à plein de niveaux. Donc si les gens aiment faire un petit peu de montagne, d'ascension, on peut rajouter des journées pour faire des ascensions de certains volcans, le Turuncu, le volcan Licancabur et le volcan Iruputuncu, donc là il faudrait rajouter une journée au programme. On peut également ajouter une nuit au nord du Salar de Uyuni, dans la région de Tahua, de Jirira, au pied du volcan Tunupa. C'est une journée assez intéressante parce qu'en fait il n'y a personne qui va ou très très peu de monde, ce qui permet aussi de se balader au niveau du volcan Tunupa avec son magnifique cratère, avec ses couleurs ocres, rouges et également de pouvoir voir des momies précolombiennes dans le village de Coquesa. Donc ce qui permet de compléter un petit peu et d'être un peu plus en immersion aussi dans les villages un petit peu isolés. ce qui n'était pas forcément le cas dans les journées précédentes, puisqu'on est dans des hauts plateaux, dans des déserts, donc on voit très très peu de villages, voire quasiment pas, alors que là il y a plusieurs petits villages qui se touchent, et on a un petit contact avec la population, donc on propose quelque chose qui permet de voir des paysages et de voir des gens, donc c'est vraiment une journée très très sympa à ajouter, en tout cas si vous avez un petit peu plus de temps dans la région.

  • Anaïs

    Ok donc 3 nuits minimum mais ça peut aller jusqu'à 6 nuits j'imagine ?

  • Jérôme

    Pfff ça peut être infini ça dépend, non mais je rigole, mais on a des photographes qui sont restés une dizaine de jours et qui restent sur des spots, qui font des couchers de soleil, qui se baladent un peu partout. Voilà, ça dépend des envies des gens, mais je comprends bien que les voyages sont limités dans le temps pour beaucoup d'entre nous, c'est un peu mortel. Mais voilà, je pense que 5-6 jours seraient suffisants pour vraiment voir un super panorama.

  • Anaïs

    Ok. Alors maintenant, si on parle météo, quelle période de l'année tu recommanderais pour visiter la région ?

  • Jérôme

    C'est un petit peu comme au Pérou. Ce qu'on préconise chez Voyages Excepción pour la région Pérou et Bolivie, c'est surtout de avril à octobre, où là, les risques de pluie sont quand même très minimes, ce qui est quand même beaucoup plus agréable pour voyager, bien évidemment. Après, la saison des pluies, c'est plutôt février, mars, voire début avril. Après dans la région du Sud Lipez, c'est très très rare qu'il pleuve. Cependant, ça peut arriver, donc ça peut être nuageux et un petit peu moins agréable, bien évidemment pour le voyage. Par contre, s'il pleut un peu, pour le Salar de Uyuni, on peut voir l'effet miroir. Et ça, ça change aussi complètement la donne. Donc voilà, en fait il y a du pour, du contre. finalement, on peut voyager quasiment toute l'année. Après, il y a le petit facteur chance qui fait... S'il y a le salar qui est avec beaucoup d'eau et des nuages, là, c'est pas de chance. Mais s'il y a de l'eau et qu'il y a du soleil, là, par contre, c'est jackpot.

  • Anaïs

    Ah, mais c'est chouette. Et à qui tu recommanderais la découverte du Lipez bolivien ?

  • Jérôme

    Tout simplement aux amoureux des grands espaces, aux personnes qui veulent découvrir une région, un pays qui n'est pas dans le sur-tourisme, où on se sent seul. Et ça c'est vraiment des retours qu'on a très régulièrement en disant "Mais Jérôme, il n'y a personne, comment ça se fait ?" Déjà, on fait tout pour éviter de croiser du monde, ça c'est un petit peu notre priorité, mais il faut prendre en compte que la Bolivie n'est pas un pays ultra touristique, et ça fait du bien pour beaucoup de personnes de venir dans un pays où tu te dis "Waouh, il y a de la nature, il n'y a personne, il y a des paysages, je peux prendre mon temps, je peux faire des photos, et il n'y a personne sur les photos". Et ça, ça fait plaisir de proposer une destination comme ça, en fait, qui change de... de grosses destinations où t'es là et c'est un petit peu la queue leu-leu, quoi.

  • Anaïs

    Est-ce qu'il faut aimer marcher ?

  • Jérôme

    Oui, il faut aimer marcher. Ce ne sont pas des gros treks, ce sont des petites randos à la journée pour se balader autour des lagunes. Donc, c'est quand même accessible. Après, il faut quand même avoir une petite condition physique, une bonne condition physique, puisqu'on est, comme je l'ai répété, on est en altitude. Donc, les efforts en altitude sont beaucoup plus intenses. Voilà. Il y a du vent aussi. Il y a la poussière. Et ça, voilà, ce n'est pas pour les... les fans de plage dans les Caraïbes. Voilà. C'est plutôt pour les gens qui... Voilà, c'est des gens qui veulent un peu d'aventure, qui vont aussi un petit peu souffrir, mais comme j'ai dit tout à l'heure, vraiment, le jeu en vaut la chandelle, en fait.

  • Anaïs

    Donc, selon toi, ce serait OK pour tous les âges ?

  • Jérôme

    Oui, on a des familles avec… Après, quand c'est un petit bébé qui a moins de 5 ans, ça peut être un petit peu plus compliqué, mais le reste, ça ne pose absolument aucun souci. Et puis, il y a quand même maintenant des options de logement qui permettent d'avoir du confort, même si ça n'arrive pas au niveau du Pérou, du Chili ou de l'Argentine. On est quand même dans des zones très isolées, donc au niveau de… La logistique pour eux c'est très très compliqué mais on arrive à avoir des logements qui permettent de récupérer des journées qui sont quand même intenses au niveau de la journée tout simplement.

  • Anaïs

    Trop bien. Alors, je voudrais qu'on revienne un petit moment sur le sujet de l'altitude, qui peut en effrayer certains. Quels sont tes conseils pour gérer l'altitude et éviter ces désagréments ? Et qu'est-ce qui est mis en place par nos guides pour assurer un voyage en toute sécurité ?

  • Jérôme

    Merci, Anaïs, pour cette question, parce que c'est vrai que c'est très important. Ça peut effectivement freiner pas mal de gens de voyager en altitude, et je le comprends, parce que moi, j'ai quand même pas mal appréhendé avant d'arriver en altitude. Alors, il faut savoir que chez Voyages Excepción en Bolivie, nos guides et nos chauffeurs ont été formés par l'IFREMMONT, sur tout ce qui est le mal d'altitude, le MAM. Donc, on a fait des formations pour pouvoir détecter, anticiper et surtout conseiller des voyageurs avant et pendant leur voyage, en tout cas en altitude. Donc, nos guides et nos chauffeurs sont équipés d'oxymètres, qui permet de mesurer le taux d'oxygénation dans le sang. Et on a bien évidemment des bouteilles d'oxygène. Ça c'est super important. Ce qui est important c'est d'informer en amont les voyageurs qui vont venir en altitude. Donc de rester dans une altitude on va dire assez stable à 3 600 mètres. Il faut savoir que le corps humain commence son acclimatation à partir de 3 000 mètres d'altitude. Donc si on arrive à 400 mètres et qu'on arrive à 3 600 mètres directs, c'est un petit peu compliqué. Le but du jeu, c'est de s'acclimater dans une zone où il y a des centres médicaux, au cas où, et d'avoir un contrôle assez efficace. Une fois qu'on part dans le sud Lípez, il n'y a plus de centres médicaux, donc c'est compliqué. C'est pour ça qu'on préconise de faire une acclimatation en amont avant d'arriver dans cette région. Et ça, c'est très important, ce que le docteur de l'IFREMMONT nous a décrit, c'est qu'il préconise, après beaucoup de docteurs en France disent que non, mais de prendre du Diamox. Le Diamox est donc un diurétique qui permet d'éviter la rétention d'eau en altitude, ce qui permet d'éviter une embolie, une embolie pulmonaire ou une embolie cérébrale, donc qui permet d'évacuer l'eau. Malheureusement, on va aux toilettes très souvent puisque c'est un diurétique, mais ce qui permet aussi de s'acclimater, de manière un peu plus facile et de moins sentir les effets du mal d'altitude. Donc voilà, c'est ce qu'on préconise. Cependant, toutes les équipes de Voyages Excepción sont bien évidemment toutes en contact avec les clients pour quoi que ce soit, afin de parer à toutes mes aventures. Et ça, c'est important de pouvoir compter sur nos équipes en tout cas.

  • Anaïs

    Trop bien. Alors, on a passé en revue toute la région avec ton œil d'expert. Mais j'ai envie de terminer par une question un peu plus personnelle. Quels sont, toi, tes incontournables, les endroits ou les expériences que tu as préférées ou que tu recommanderais à ton meilleur ami ? Et si tu as un conseil pour ceux qui hésitent à l'inclure peut-être dans un futur voyage en Bolivie ?

  • Jérôme

    Alors, il y a bien évidemment les incontournables que j'adore, qui sont bien évidemment la Laguna Colorada et la Laguna Hedionda avec les flamants roses. Donc voir ces couleurs avec les flamants roses, c'est juste incroyable. Bien évidemment, le salar d'Uyuni, surtout au niveau du lever, du coucher de soleil, avec les lumières sur les montagnes aux alentours, c'est... C'est juste incroyable. Moi, il y a une région que j'affectionne particulièrement, c'est une région qu'on a développée, c'est un petit peu notre cœur de métier. Donc, créateur de voyage, ce n'est pas que faire des programmes, c'est aussi découvrir des nouveaux endroits pour ainsi pouvoir les proposer. C'est un peu notre côté Indiana Jones, en fait. Et on a découvert une région il y a quelques années qui s'appelle la région de Samawa., qu'on a nommé comme ça, qui ressemble au Noa, donc au nord-ouest argentin avec des montagnes de couleurs. En fait, je ne peux même pas le décrire parce que c'est juste incroyable. Moi, je suis tombé amoureux de cette région. Quand on a fait ce voyage de reconnaissance avec les chauffeurs il y a quelques temps, on s'arrêtait tous les 100 mètres en fait. On s'arrêtait, on faisait des photos, on fait "non mais il n'y a personne qui vient ici", on a découvert ça. Je fais mais c'est incroyable, je ne comprends pas quoi. Et depuis, on le propose, on a même aidé à financer dans un petit village deux petites chambres pour pouvoir recevoir les voyageurs. Après il faut savoir que les conditions de logement ne sont pas forcément développées, ce qui est un peu normal puisque aucun touriste ne va là-bas. Il n'y a que nous qui y allons en fait. Et ça c'est vraiment un voyage, une région qui est vraiment dédiée pour les photographes, les gens qui aiment faire du drone aussi. Là je pense qu'ils vont se faire plaisir. Voilà.

  • Anaïs

    Est-ce que c'est adapté pour ceux qui veulent rencontrer les populations locales aussi ? Parce qu'on a beaucoup de personnes qui nous demandent ça, de rentrer en contact, de rencontrer des gens qui habitent sur place.

  • Jérôme

    En fait, cette région-là permet de faire de la randonnée à la journée qui sont beaucoup plus longues que les petites randonnées autour des lagunes dans la partie, on va dire, classique de cette région. Et qui permet aussi d'avoir un contact beaucoup plus proche avec les populations parce qu'on en passe par beaucoup de petits villages, et ils ne voient jamais de touristes, donc il y a cette ouverture, il y a cette curiosité qui permet d'avoir des échanges, ce qui combine encore une fois entre l'humain et les paysages, et c'est vraiment ce que nous font comme retour les voyageurs qui passent dans cette région en disant "les gens sont super sympas, on voit des paysages de fous", limite ils sont plus marqués par cette partie-là que par la partie classique que tout le monde connaît.

  • Anaïs

    Super. Donc c'est la fin de notre entretien. Un grand merci Jérôme d'avoir pris le temps de nous expliquer, de nous raconter un peu tout ce qu'est la région du Lipez.

  • Jérôme

    Merci à toi Anaïs pour l'invitation. Moi ça me fait très très plaisir en tout cas de pouvoir parler d'une région que j'adore en Bolivie. Il y en a bien évidemment beaucoup d'autres, mais j'espère en tout cas l'occasion d'en reparler dans un futur podcast. Mais voilà, c'est important de faire découvrir à nos auditeurs un petit peu des régions, avec des mots et pas des images, puisque les images, vous allez les voir avec vos propres yeux. Voilà, en tout cas, merci pour tout.

  • Anaïs

    Merci à toi, et puis à bientôt pour une prochaine région de Bolivie, du coup.

  • Jérôme

    Super, à très très vite, Anaïs.

  • Anaïs

    C'est le moment de conclure en culture cet épisode. Et pour cette fois, c'est Jérôme qui partage avec nous un film sur la région de Lipez et d'Uyuni, en Bolivie. Une dernière question avant de conclure. Est-ce que tu aurais un livre, un film, une série ou un podcast à recommander aux personnes qui nous écoutent et qui voudraient en savoir plus sur la région du Lipès en Bolivie avant de peut-être décider de s'y rendre ?

  • Jérôme

    Alors, il y a très peu d'ouvrages sur cette partie de Bolivie. Par contre, il y a un film qui est sorti, il me semble, l'année dernière qui s'appelle Utama, qui a été réalisé par Alejandro Loayza Grisi et qui a gagné quelques prix à l'international, dont en Espagne, même si je ne dis pas de bêtises, et qui se déroule dans la partie sud du Salar de Uyuni et qui suit la vie d'un couple de bergers de lamas. Et voilà, c'est ce qui vous donnera un petit aperçu de ce qui vous attend, en fait, dans la région du sud Lipez. On y voit aussi le Salar de Uyuni, bien évidemment. C'est un film très contemplatif, mais qui montre aussi la réalité de beaucoup de gens encore en Bolivie, dans les campagnes.

  • Anaïs

    Sorti en 2022, le film Utama, la terre oubliée, comme il a été traduit au français, a été écrit et réalisé par le bolivien Alejandro Loayza Grisi. On y découvre l'histoire de Virginio et Sisa, un couple de bergers de l'Altiplano. dont la paisible existence est perturbée par l'arrivée de leur petit-fils, bien décidé à les persuader de rejoindre leur famille en ville. L'année de sa sortie, le film est récompensé au festival de Sundance, où il reçoit le grand prix du jury dans la catégorie World Cinema Dramatic Competition. Utama est disponible en VOD, à l'achat ou à la location, sur plusieurs plateformes dont celles d'Arte, Orange et Canal.

  • Mathilde

    Merci d'avoir écouté cet épisode de Destination Amérique du Sud, le podcast produit par les agences Voyages Excepción. Si nous vous avons donné le goût du voyage, n'hésitez pas à faire un tour sur nos sites internet, dont le lien se trouve en description. Il regorge d'informations sur ces destinations fascinantes. Pour nous soutenir et faire connaître le podcast à d'autres voyageurs, vous pouvez lui mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcasts. Pour suivre nos aventures et nos actualités, deux possibilités. Vous pouvez nous suivre sur Instagram et Facebook grâce au lien en description et vous abonner à notre newsletter mensuel depuis nos sites internet. Merci et à bientôt pour un prochain épisode d'aventures en Amérique du Sud.

Chapters

  • Carnet de Voyage : la faune du désert d'Atacama

    00:52

  • Nulle Part Ailleurs : l'araucaria, arbre natif et sacré

    07:22

  • Expert-Expat' d'Exception : Jérôme, Uyuni et le Sud Lípez en Bolivie

    11:57

  • Conclure en Culture : Utama, la région d'Uyuni au cinéma

    37:00

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