L'intelligence artificielle au service de la sécurité civile cover
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Feu de connaissances, développer ses connaissances en culture administrative et sécurité civile

L'intelligence artificielle au service de la sécurité civile

L'intelligence artificielle au service de la sécurité civile

06min |11/04/2025|

327

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Description

Lors du dernier congrès national des sapeurs pompiers de France, une table ronde a permis de se poser beaucoup de questions autour du sujet «  l’IA au service des sapeurs pompiers de demain »

Comment l’IA peux révolutionner la sécurité civile…A quel prix pour nos données personnelles ? Qu’introduit le règlement européen sur l’IA ?


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Feu de connaissance, le podcast qui éclaire les arcanes de la culture administrative et de la sécurité civile à travers l'actualité. Lors du dernier congrès national des sapeurs-pompiers de France, une table ronde s'est organisée autour du sujet « L'intelligence artificielle au service des sapeurs-pompiers de demain » . Feu de connaissance s'est posé plusieurs questions à ce sujet. Comment l'intelligence artificielle... Peut révolutionner la sécurité civile en France, mais à quel prix ? Pour nous donner personnel. Imaginez le potentiel de l'intelligence artificielle. Prenons un exemple. Une inondation soudaine en Normandie. En très peu de temps, les services d'incendie et de secours doivent savoir où intervenir, comment évacuer. qui sont les personnes vulnérables à secourir en priorité. Le premier exemple, la plateforme Nexus, le futur système national de gestion des appels d'urgence. Grâce à l'intelligence artificielle, il peut analyser automatiquement les appels, détecter les urgences majeures à partir de mots-clés, orienter les secours plus rapidement et centraliser toutes les informations. Un incendie se déclare dans les Landes. L'IA traite les appels, localise les victimes, optimise les routes pour les pompiers et propose les meilleurs moyens à engager. Et dans les zones urbaines ? Les caméras intelligentes, testées dans certaines grandes villes, analysent en temps réel les flux de personnes. Couplées à des logiciels prédictifs, elles permettent d'anticiper les mouvements de foule lors d'événements particuliers. Les drones autonomes, eux, peuvent cartographier les forêts ou les zones inondées, ils peuvent envoyer des données analysées automatiquement et assister les sapeurs-pompiers lors d'interventions. Mais pour que cela fonctionne correctement, il faut des données, beaucoup de données, des données locales, des données structurées et des données mutualisées. Pas seulement les satellites, il faut utiliser les données des plans communaux de sauvegarde, Il faut utiliser les connaissances des réseaux d'entraide citoyenne, les capteurs de terrain, et cela doit impliquer tous les acteurs de la sécurité civile. Cette réflexion sur l'intelligence artificielle ne doit donc pas se faire en vase clos. Il faut une vision cohérente à plusieurs niveaux. Au niveau européen, déjà, avec le règlement de l'intelligence artificielle qui a été adopté en 2024, il a pour objectif d'encadrer les usages à haut risque, comme ceux de la sécurité, l'Union européenne impose des exigences, finalités claires, transparence, contrôle humain et interdiction de certaines pratiques comme la surveillance de masse. Au niveau national, le gouvernement réfléchit au développement d'un cloud souverain français qui répond à un double enjeu, efficacité de la sécurité civile, mais également protection de nos données. sensible. Et au niveau local, parce que la sécurité civile commence dans les communes, les intercommunalités, avec l'aide des services départementaux d'incendie et de secours. Chaque territoire a ses propres risques, ses propres dynamiques sociales et ses propres vulnérabilités. Une IA efficace devra donc être construite avec les différents acteurs locaux, les maires et les collectivités qui connaissent le tissu local. C'est cette articulation. qui créera un continuum de sécurité civile. L'un des grands dangers de l'intelligence artificielle, c'est de vouloir tout collecter juste au cas où. Mais en sécurité civile, la finalité est essentielle. Pourquoi devons-nous collecter les informations ? Pas pour surveiller. On collecte pour prévenir un risque, pour sauver davantage de vies, pour orienter les secours et pour rétablir les différents services. essentielles. Et surtout, on ne devra collecter que ce qui est strictement utile. Pas de données personnelles stockées inutilement. Les données doivent être pseudonymisées, utilisées uniquement dans le cadre légal et conserver le temps nécessaire, pas davantage. C'est aussi ça, la confidentialité en sécurité civile. Protéger les citoyens, mais aussi leur vie privée. Aujourd'hui, les données, elles existent, mais elles sont trop souvent cloisonnées. Les communes ont leurs fichiers de plan de sauvegarde, les SIS ont leur retour d'expérience, les ARS leur base de vulnérabilité, les services météo leur modèle. L'intelligence artificielle ne sera efficace que si l'on structure et mutualise ces données. Cela suppose des formats communs, une interopérabilité entre systèmes, une gouvernance partagée. Et surtout, reconnaître que ces données sont un bien commun, au service de tous, et pas une marchandise privée. L'intelligence artificielle peut donc transformer notre modèle de sécurité civile, prédire, anticiper, sauver davantage de vies. Pour qu'elle le fasse dans le respect des citoyens, deux conditions. Le respect de la vie privée, garantie par des lois solides comme le RGPD et le règlement de l'intelligence artificielle européen, et la maîtrise de nos infrastructures pour que nos données restent protégées sous souveraineté européenne. Autrement dit, oui à l'intelligence artificielle, mais pas au prix de nos libertés, et pas sous la dépendance d'intérêts étrangers.

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Lors du dernier congrès national des sapeurs pompiers de France, une table ronde a permis de se poser beaucoup de questions autour du sujet «  l’IA au service des sapeurs pompiers de demain »

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Grâce à l'intelligence artificielle, il peut analyser automatiquement les appels, détecter les urgences majeures à partir de mots-clés, orienter les secours plus rapidement et centraliser toutes les informations. Un incendie se déclare dans les Landes. L'IA traite les appels, localise les victimes, optimise les routes pour les pompiers et propose les meilleurs moyens à engager. Et dans les zones urbaines ? Les caméras intelligentes, testées dans certaines grandes villes, analysent en temps réel les flux de personnes. Couplées à des logiciels prédictifs, elles permettent d'anticiper les mouvements de foule lors d'événements particuliers. Les drones autonomes, eux, peuvent cartographier les forêts ou les zones inondées, ils peuvent envoyer des données analysées automatiquement et assister les sapeurs-pompiers lors d'interventions. Mais pour que cela fonctionne correctement, il faut des données, beaucoup de données, des données locales, des données structurées et des données mutualisées. Pas seulement les satellites, il faut utiliser les données des plans communaux de sauvegarde, Il faut utiliser les connaissances des réseaux d'entraide citoyenne, les capteurs de terrain, et cela doit impliquer tous les acteurs de la sécurité civile. Cette réflexion sur l'intelligence artificielle ne doit donc pas se faire en vase clos. Il faut une vision cohérente à plusieurs niveaux. Au niveau européen, déjà, avec le règlement de l'intelligence artificielle qui a été adopté en 2024, il a pour objectif d'encadrer les usages à haut risque, comme ceux de la sécurité, l'Union européenne impose des exigences, finalités claires, transparence, contrôle humain et interdiction de certaines pratiques comme la surveillance de masse. Au niveau national, le gouvernement réfléchit au développement d'un cloud souverain français qui répond à un double enjeu, efficacité de la sécurité civile, mais également protection de nos données. sensible. Et au niveau local, parce que la sécurité civile commence dans les communes, les intercommunalités, avec l'aide des services départementaux d'incendie et de secours. Chaque territoire a ses propres risques, ses propres dynamiques sociales et ses propres vulnérabilités. Une IA efficace devra donc être construite avec les différents acteurs locaux, les maires et les collectivités qui connaissent le tissu local. C'est cette articulation. qui créera un continuum de sécurité civile. L'un des grands dangers de l'intelligence artificielle, c'est de vouloir tout collecter juste au cas où. Mais en sécurité civile, la finalité est essentielle. Pourquoi devons-nous collecter les informations ? Pas pour surveiller. On collecte pour prévenir un risque, pour sauver davantage de vies, pour orienter les secours et pour rétablir les différents services. essentielles. Et surtout, on ne devra collecter que ce qui est strictement utile. Pas de données personnelles stockées inutilement. Les données doivent être pseudonymisées, utilisées uniquement dans le cadre légal et conserver le temps nécessaire, pas davantage. C'est aussi ça, la confidentialité en sécurité civile. Protéger les citoyens, mais aussi leur vie privée. Aujourd'hui, les données, elles existent, mais elles sont trop souvent cloisonnées. Les communes ont leurs fichiers de plan de sauvegarde, les SIS ont leur retour d'expérience, les ARS leur base de vulnérabilité, les services météo leur modèle. L'intelligence artificielle ne sera efficace que si l'on structure et mutualise ces données. Cela suppose des formats communs, une interopérabilité entre systèmes, une gouvernance partagée. Et surtout, reconnaître que ces données sont un bien commun, au service de tous, et pas une marchandise privée. L'intelligence artificielle peut donc transformer notre modèle de sécurité civile, prédire, anticiper, sauver davantage de vies. Pour qu'elle le fasse dans le respect des citoyens, deux conditions. Le respect de la vie privée, garantie par des lois solides comme le RGPD et le règlement de l'intelligence artificielle européen, et la maîtrise de nos infrastructures pour que nos données restent protégées sous souveraineté européenne. Autrement dit, oui à l'intelligence artificielle, mais pas au prix de nos libertés, et pas sous la dépendance d'intérêts étrangers.

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Grâce à l'intelligence artificielle, il peut analyser automatiquement les appels, détecter les urgences majeures à partir de mots-clés, orienter les secours plus rapidement et centraliser toutes les informations. Un incendie se déclare dans les Landes. L'IA traite les appels, localise les victimes, optimise les routes pour les pompiers et propose les meilleurs moyens à engager. Et dans les zones urbaines ? Les caméras intelligentes, testées dans certaines grandes villes, analysent en temps réel les flux de personnes. Couplées à des logiciels prédictifs, elles permettent d'anticiper les mouvements de foule lors d'événements particuliers. Les drones autonomes, eux, peuvent cartographier les forêts ou les zones inondées, ils peuvent envoyer des données analysées automatiquement et assister les sapeurs-pompiers lors d'interventions. Mais pour que cela fonctionne correctement, il faut des données, beaucoup de données, des données locales, des données structurées et des données mutualisées. Pas seulement les satellites, il faut utiliser les données des plans communaux de sauvegarde, Il faut utiliser les connaissances des réseaux d'entraide citoyenne, les capteurs de terrain, et cela doit impliquer tous les acteurs de la sécurité civile. Cette réflexion sur l'intelligence artificielle ne doit donc pas se faire en vase clos. Il faut une vision cohérente à plusieurs niveaux. Au niveau européen, déjà, avec le règlement de l'intelligence artificielle qui a été adopté en 2024, il a pour objectif d'encadrer les usages à haut risque, comme ceux de la sécurité, l'Union européenne impose des exigences, finalités claires, transparence, contrôle humain et interdiction de certaines pratiques comme la surveillance de masse. Au niveau national, le gouvernement réfléchit au développement d'un cloud souverain français qui répond à un double enjeu, efficacité de la sécurité civile, mais également protection de nos données. sensible. Et au niveau local, parce que la sécurité civile commence dans les communes, les intercommunalités, avec l'aide des services départementaux d'incendie et de secours. Chaque territoire a ses propres risques, ses propres dynamiques sociales et ses propres vulnérabilités. Une IA efficace devra donc être construite avec les différents acteurs locaux, les maires et les collectivités qui connaissent le tissu local. C'est cette articulation. qui créera un continuum de sécurité civile. L'un des grands dangers de l'intelligence artificielle, c'est de vouloir tout collecter juste au cas où. Mais en sécurité civile, la finalité est essentielle. Pourquoi devons-nous collecter les informations ? Pas pour surveiller. On collecte pour prévenir un risque, pour sauver davantage de vies, pour orienter les secours et pour rétablir les différents services. essentielles. Et surtout, on ne devra collecter que ce qui est strictement utile. Pas de données personnelles stockées inutilement. Les données doivent être pseudonymisées, utilisées uniquement dans le cadre légal et conserver le temps nécessaire, pas davantage. C'est aussi ça, la confidentialité en sécurité civile. Protéger les citoyens, mais aussi leur vie privée. Aujourd'hui, les données, elles existent, mais elles sont trop souvent cloisonnées. Les communes ont leurs fichiers de plan de sauvegarde, les SIS ont leur retour d'expérience, les ARS leur base de vulnérabilité, les services météo leur modèle. L'intelligence artificielle ne sera efficace que si l'on structure et mutualise ces données. Cela suppose des formats communs, une interopérabilité entre systèmes, une gouvernance partagée. Et surtout, reconnaître que ces données sont un bien commun, au service de tous, et pas une marchandise privée. L'intelligence artificielle peut donc transformer notre modèle de sécurité civile, prédire, anticiper, sauver davantage de vies. Pour qu'elle le fasse dans le respect des citoyens, deux conditions. Le respect de la vie privée, garantie par des lois solides comme le RGPD et le règlement de l'intelligence artificielle européen, et la maîtrise de nos infrastructures pour que nos données restent protégées sous souveraineté européenne. Autrement dit, oui à l'intelligence artificielle, mais pas au prix de nos libertés, et pas sous la dépendance d'intérêts étrangers.

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Grâce à l'intelligence artificielle, il peut analyser automatiquement les appels, détecter les urgences majeures à partir de mots-clés, orienter les secours plus rapidement et centraliser toutes les informations. Un incendie se déclare dans les Landes. L'IA traite les appels, localise les victimes, optimise les routes pour les pompiers et propose les meilleurs moyens à engager. Et dans les zones urbaines ? Les caméras intelligentes, testées dans certaines grandes villes, analysent en temps réel les flux de personnes. Couplées à des logiciels prédictifs, elles permettent d'anticiper les mouvements de foule lors d'événements particuliers. Les drones autonomes, eux, peuvent cartographier les forêts ou les zones inondées, ils peuvent envoyer des données analysées automatiquement et assister les sapeurs-pompiers lors d'interventions. Mais pour que cela fonctionne correctement, il faut des données, beaucoup de données, des données locales, des données structurées et des données mutualisées. Pas seulement les satellites, il faut utiliser les données des plans communaux de sauvegarde, Il faut utiliser les connaissances des réseaux d'entraide citoyenne, les capteurs de terrain, et cela doit impliquer tous les acteurs de la sécurité civile. Cette réflexion sur l'intelligence artificielle ne doit donc pas se faire en vase clos. Il faut une vision cohérente à plusieurs niveaux. Au niveau européen, déjà, avec le règlement de l'intelligence artificielle qui a été adopté en 2024, il a pour objectif d'encadrer les usages à haut risque, comme ceux de la sécurité, l'Union européenne impose des exigences, finalités claires, transparence, contrôle humain et interdiction de certaines pratiques comme la surveillance de masse. Au niveau national, le gouvernement réfléchit au développement d'un cloud souverain français qui répond à un double enjeu, efficacité de la sécurité civile, mais également protection de nos données. sensible. Et au niveau local, parce que la sécurité civile commence dans les communes, les intercommunalités, avec l'aide des services départementaux d'incendie et de secours. Chaque territoire a ses propres risques, ses propres dynamiques sociales et ses propres vulnérabilités. Une IA efficace devra donc être construite avec les différents acteurs locaux, les maires et les collectivités qui connaissent le tissu local. C'est cette articulation. qui créera un continuum de sécurité civile. L'un des grands dangers de l'intelligence artificielle, c'est de vouloir tout collecter juste au cas où. Mais en sécurité civile, la finalité est essentielle. Pourquoi devons-nous collecter les informations ? Pas pour surveiller. On collecte pour prévenir un risque, pour sauver davantage de vies, pour orienter les secours et pour rétablir les différents services. essentielles. Et surtout, on ne devra collecter que ce qui est strictement utile. Pas de données personnelles stockées inutilement. Les données doivent être pseudonymisées, utilisées uniquement dans le cadre légal et conserver le temps nécessaire, pas davantage. C'est aussi ça, la confidentialité en sécurité civile. Protéger les citoyens, mais aussi leur vie privée. Aujourd'hui, les données, elles existent, mais elles sont trop souvent cloisonnées. Les communes ont leurs fichiers de plan de sauvegarde, les SIS ont leur retour d'expérience, les ARS leur base de vulnérabilité, les services météo leur modèle. L'intelligence artificielle ne sera efficace que si l'on structure et mutualise ces données. Cela suppose des formats communs, une interopérabilité entre systèmes, une gouvernance partagée. Et surtout, reconnaître que ces données sont un bien commun, au service de tous, et pas une marchandise privée. L'intelligence artificielle peut donc transformer notre modèle de sécurité civile, prédire, anticiper, sauver davantage de vies. Pour qu'elle le fasse dans le respect des citoyens, deux conditions. Le respect de la vie privée, garantie par des lois solides comme le RGPD et le règlement de l'intelligence artificielle européen, et la maîtrise de nos infrastructures pour que nos données restent protégées sous souveraineté européenne. Autrement dit, oui à l'intelligence artificielle, mais pas au prix de nos libertés, et pas sous la dépendance d'intérêts étrangers.

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